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Cameroun

Examen du budget tenant compte des risques

UN Office for Disaster Risk Reduction


Rapports-pays de l’UNDRR sur la
Planification des Investissements
Publics pour la Réduction des Risques
de Catastrophe
Cette série est conçue pour mettre à la disposition d’un plus large public des études sélectionnées
sur la planification des investissements publics pour la Réduction des Risques de Catastrophe (RRC)
en coopération avec les États membres.

Les rapports-pays ne représentent pas les vues officielles de l’UNDRR ou des pays membres. Les
opinions exprimées et les raisonnements déployés sont ceux des auteurs.

Les rapports-pays font étalage de résultats préliminaires ou de recherches en cours par les auteurs
et sont publiés pour stimuler une discussion sur un large éventail de questions relatives à la RRC.

Photo de couverture : Au sein de la capitale camerounaise Yaoundé, les membres d’une communauté exposée aux inondations déploient leurs
connaissances locales afin de réduire le risque de catastrophes et d’épidémies en luttant contre les déchets qui bouchent les fossés de drainage.
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Table des matières


Liste des figures............................................................................................................................... iii
Liste des tableaux............................................................................................................................ iii
Liste des acronymes et des abréviations......................................................................................... iv
Remerciements ................................................................................................................................1
Sommaire exécutif ...........................................................................................................................2
1. Introduction................................................................................................................................3
2. Le Cameroun en bref .................................................................................................................4
3. Réduction des Risques de Catastrophe au Cameroun...............................................................6
3.1. Historique des catastrophes et des pertes ........................................................................................ 6
3.2. La gouvernance des risques de catastrophe .................................................................................... 6
4. Analyse budgétaire sensible aux risques...................................................................................8
4.1. Méthodologie............................................................................................................................................ 8
4.2. Limites de l’analyse.................................................................................................................................. 9
4.3. Budgets en RRC marqués « principal » ou « significatif ».............................................................. 11
4.4. Budget RRC marqué dans toutes les catégories du cycle de la RRC.......................................... 15
5. Conclusion et recommandations .............................................................................................21
Références......................................................................................................................................23
Annexe 1 : Aperçu de l’application par l’UNISDR du marqueur de la politique de RRC du CAD-OCDE 24
Annexe 2 : Investissements en RRC marqués « principal » par programme...................................27
Annexe 3 : Investissements en RRC marqués « significatif » par programme................................31
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Liste des figures


Figure 1 : Procédure de marquage de l’OCDE en matière de RRC (2016, 2017) . ................................. 9
Figure 2 : Allocations budgétaires à la RRC (en millions de dollars US et en %)..................................12
Figure 3 : Investissements dans les différentes catégories du cycle de la RRC
(en millions de dollars US)............................................................................................................16
Figure 4 : Investissements marqués « principal » dans les différentes catégories
du cycle de la RRC (en millions de dollars US)..........................................................................17
Figure 5 : Investissements dans la Réduction des Risques de Catastrophe à travers
les différentes catégories du cycle (en millions de dollars US).............................................18

Liste des tableaux


Tableau 1 : Historique des catastrophes et des pertes, 1971–2019.......................................................... 6
Tableau 2 : Programmes et Institutions gouvernementaux impliqués dans la RRC..............................10
Tableau 3 : Allocations budgétaires à la Gestion des Risques de Catastrophe
(en millions de dollars US)............................................................................................................12
Tableau 4 : Les investissements de 2019 relatifs à la RRC marqués « principal » à travers
toutes les institutions Etatiques...................................................................................................13
Tableau 5 : Les investissements de 2019 relatifs à la RRC marqués « significatif » à travers
toutes les institutions Etatiques .................................................................................................14
Tableau 6 : Investissements dans les différentes catégories du cycle de la RRC (2019).....................15
Tableau 7 : Investissements marqués « principal » dans les différentes catégories du cycle
de la RRC (2019).............................................................................................................................16
Tableau 8 : Investissements marqués « significatif » dans les différentes catégories du cycle de la
RRC (en millions de dollars US)...................................................................................................17
Tableau 9 : Investissements en RRC par composante de la Réduction des Risques
pré-catastrophe et de la gestion post-catastrophe (%)...........................................................18
Tableau 10 : Investissements en RRC marqués « principal » par composante avant et après
la catastrophe (%)...........................................................................................................................19
Tableau 11 : Investissements en RRC marqués « significatif » par composante avant et après
la catastrophe (%)...........................................................................................................................19
Tableau 12 : Financement par les donateurs des activités de la RRC marquées « principal »...............20
Tableau A1 : RSBR de l’UNDRR : vue d’ensemble............................................................................................26
Tableau A2 : Principaux investissements liés à la RRC par programme, 2019.........................................27
Tableau A3 : Investissements marqués « significatif » liés à la RRC par programme, 2019..................31
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Liste des acronymes


et des abréviations
ABSR Analyse de Budget Sensible aux Risques
ACC Adaptation au Changement Climatique
ACP Groupe des pays d’Afrique, Caraibes et Pacifique
CAD Comité d’Aide au Développement
DPC Direction de la Protection Civile
GRC Gestion des Risques de Catastrophe
MDAs Ministères, Départements et Agences
OCDE Organisation de Coopération et de Développement Economiques
OMS Organisation Mondiale de la Santé
ONG Organisation Non Gouvernementale
PIB Produit Intérieur Brut
RRC Réduction de Risques de Catastrophe
SNU Système des Nations Unies (Equipes-pays des Nations Unies)
TIC Technologies de l’Information et de la Communication
UNDRR Bureau des Nations Unies pour la Réduction des Risques de Catastrophe
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Remerciements
L’UNDRR tient à exprimer sa profonde gratitude aux autorités nationales, ainsi qu’aux équipes-pays
du Système des Nations Unies (SNU) pour le soutien apporté à la réduction et à la gestion des
risques de catastrophe.

Coordonnateurs : Jean-Marc Malambwe Kilolo (économiste) et Roberto Schiano Lomoriello (expert


associé en Economie en RRC). Sous la supervision générale de Katarina Mouakkid Soltesova
(Responsable du programme Connaissance des Risques) et Luca Rossi (Adjoint au Chef de file du
Bureau Régional pour l’Afrique).

Analystes : Belinda Kaimuri (Guinée équatoriale, Gabon, Gambie (La), Ghana, Kenya, São Tomé et
Príncipe), Brais Álvarez Pereira et Tatiana Martinez Zavala (Angola, Guinée-Bissau), Elvis Mtonga
(Botswana, Cameroun, Eswatini (Royaume de), Namibie, Zambie), Jean-Claude Koya (Côte d’Ivoire).

L’UNDRR remercie particulièrement les experts-pays et les spécialistes en RRC pour leurs
commentaires et pour avoir examiné deux versions préliminaires de l’analyse, en particulier : Edson
Fernando (Angola), Nkosiyabo Moyo (Botswana), Mariatou Yap et Celestin Kegne (Cameroun),
Dr Touré Kader et Paul Kaman (Côte d’Ivoire), Gabriel Ngua Ayecaba (Guinée équatoriale), Russell
Dlamini (Eswatini (Royaume de)), Hortense Togo (Gabon), Sanna Dahaba et Kawsu Barrow (Gambie
(La)), Koranteng Abrokwah (Ghana), Alsau Sambu, Elisio Gomes Sá, Justino Fernandes et Domingos
Gomes da Costa (Guinée-Bissau), Charles Owino (Kenya), Japheth Litenge (Namibie), Jean-Baptiste
Nsengiyumva (Rwanda), Carlos Dias (São Tomé et Príncipe), Charles Msangi (Tanzanie (République
Fédérale de)), Lengandji Sikaona (Zambie).

Relecture et conception graphique Development Initiatives.

Publié en janvier 2020.


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Sommaire exécutif
Ce rapport présente une analyse de la planification des investissements publics et de la stratégie
de financement de la Réduction des Risques de Catastrophe (RRC) au Cameroun, dans le cadre du
programme de l’UNDRR (« Renforcer la résilience face aux catastrophes naturels dans les régions, pays
et communautés d’Afrique subsaharienne »). C’est une analyse budgétaire sensible au risque (ABSR)
qui a fait usage du marqueur de politique en RRC mis au point par l’Organisation de Coopération et de
Développement Economiques (OCDE)-DAC afin d’établir un compte rendu des ressources financières
publiques mobilisées et investies dans l’appui à la Réduction des Risques de Catastrophe au cours de
l’exercice 2019, et cela, à travers un examen des données et des enregistrements du budget national.

Messages-clé
• La Gestion des Risques de Catastrophe (GRC) n’est pas documentée de manière explicite dans les
projets, les services et / ou les activités administratives du budget national Camerounais. Dans ce
cas de figure, l’intégration de la Gestion des Risques de Catastrophe (GRC) et de la Réduction des
Risques de Catastrophe (RRC) dans le budget national est très limitée. Cependant, l’application du
marqueur de l’OCDE-CAD sur la RRC, a permis de déterminer quarante-quatre (44) projets, services
ou activités administratives liées à la gestion et à la réduction des risques de catastrophe dans
treize (13) des cinquante-quatre (54) ministères, départements ou agences centraux.
• Au cours de l’exercice budgétaire 2019, un total de 158 millions de dollars US a été investi dans le
cadre de la Réduction des Risques de Catastrophe (RRC). Ce qui représente 3,4 % du budget total
du programme d’investissements publics (environ 4 685,9 millions de dollars US). Concernant les
investissements ciblant directement la RRC, notons que les investissements marqués « principal »
s’élèvent à 89,7 millions de dollars US et représentent l’essentiel de l’allocation totale, soit 56,8 %.
Toutefois, ceci est équivalant à seulement 1,9 % du budget national 2019. Quant à l’allocation
budgétaire pour les activités visant de manière implicite la RRC, les investissements marqués
« significatif » se sont élevés à 68,3 millions de dollars US, soit 43,2 % du budget total alloué. Ce qui
équivalant à 1,5 % des investissements sur la RRC en 2019.
• Les allocations des investissements sur la RRC sont fortement concentrées sur un nombre
limité d’institutions. Notons, par exemple, que sur les 12 institutions ayant des activités centrées
sur la RRC, une et une seule – à savoir le ministère de la Santé, jouit d’un peu moins des 82 %
des investissements marqués « principal ». De même, à peu près 78 % des investissements
marqués « significatif » sont alloués à une seule institution sur sept (7) – à savoir le Ministère des
Ressources en Eau et de l’Energie.
• Les investissements sont aussi fortement focalisés sur un nombre restreint de catégories
de risques dans le cycle de la RRC. La quasi-totalité de l’enveloppe budgétaire consacrée
aux investissements marqués « principal » (93 %) est réservée aux activités d’atténuation /
ou de prévention des risques. Les allocations budgétaires pour les investissements marqués
« significatif » ne font pas exception. En effet, là encore, part belle (58,3 %) a été faite aux activités
d’atténuation et de prévention. Ainsi, apparait-il clairement que les allocations budgétaires sont
effectivement centrées sur les activités d’atténuation et de prévention (pré-catastrophe) au
détriment des activités visant le soulagement et la reconstruction (post-catastrophe).
• Les investissements sur la RRC marqués « principal »se reposent surtout sur les dons. Dans une
période de trois ans (2015-2017), ces dons ont couvert en moyenne des dépenses de 81 millions
de dollars US par an au Cameroun, ce qui équivaut à l’essentiel des investissements budgétisés en
2019. La quasi-totalité de ce budget (98,4 %) a servi à financer des mesures d’urgence.
• Les autorités camerounaises doivent impérativement mener des campagnes de sensibilisation
dans toutes les institutions gouvernementales et envers le grand public afin d’intégrer et
d’institutionnaliser la RRC.
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1. Introduction
En 2013, l’Union européenne (UE) et le Groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique
(ACP) ont signé un accord sur le renforcement de l’intégration régionale et de l’inclusion des
États membres des ACP dans l’économie mondiale. En outre, l’accord a traité des défis liés au
changement climatique, à l’agriculture et au développement rural.
Dans le cadre de cet accord, un programme intitulé « Renforcer la résilience aux catastrophes
naturelles dans les régions, pays et communautés d’Afrique subsaharienne » a été lancé en juillet
2015. Son objectif était de fournir un cadre intégral pour la réduction des risques de catastrophe
(RRC) et la gestion des risques de catastrophe (GRC), et leur mise en œuvre effective dans toute
l’Afrique subsaharienne.
Pour soutenir la RRC dans la région, le programme (de 80 millions d’euros) a couvert une période
de cinq ans et s’est concentré sur cinq résultats clés : le renforcement du suivi et de la coordination
régionale de la RRC ; le renforcement de la coordination et des capacités en planification et
politiques de RRC des communautés économiques régionales ; l’amélioration de la capacité
des centres climatologiques nationaux et régionaux pour les services météorologiques et
climatologiques ; l’amélioration de la connaissance des risques grâce à des bases de données sur
les catastrophes pour la modélisation future des risques ; et l’élaboration de politiques, d’instruments
et de stratégies de financement des risques de catastrophe aux niveaux régional, national et local.
Le programme a contribué à des efforts plus larges visant à aider les pays africains à renforcer leurs
capacités en matière de planification des investissements sensibles aux risques et à soutenir les
initiatives visant à accroître les investissements publics dans la RRC. En outre, se référant au Cadre
de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe (2015-2030), le programme visait à aider
les pays à évaluer les impacts des éventuelles catastrophes, y compris les pertes économiques.
Le programme a ensuite outillé les pays concernés pour les aider à optimiser leurs plans
d’investissement afin de faire face aux risques de catastrophe et de réduire les pertes futures.
Dans le cadre de ce programme, l’UNDRR a élaboré des rapports d’examen budgétaire sensible aux
risques pour 16 pays d’Afrique subsaharienne : Angola, Botswana, Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée
équatoriale, Eswatini (Royaume de), Gabon, Gambie (La), Ghana, Guinée-Bissau, Kenya, Namibie,
Rwanda, São Tomé et Príncipe, Tanzanie (République-Unie de) et Zambie.
L’analyse utilise le marqueur de politique de RRC, développé par le Comité d’aide au développement
(CAD) de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). La méthodologie
a été largement utilisée pour fournir des informations sur l’intégration de la RRC. Néanmoins, le suivi
des dépenses prévues et réelles liées à la RRC est un domaine en voie de développement.
Ce rapport fournit des informations sur la planification des investissements publics pour la RRC au
Cameroun et présente les résultats d’une analyse budgétaire sensible aux risques (ABSR) du budget
du Cameroun pour l’exercice 2019. L’analyse qui suit a été présentée et discutée lors d’une série
d’ateliers au niveau des pays – menés en 2018, dans chacun des 16 pays – et des commentaires et
les contributions supplémentaires d’experts nationaux ont contribué à améliorer l’analyse.
Le rapport est organisé comme suit : après cette section introductive, la section 2 jette un coup d’œil
sur le Cameroun (statistiques clés), tandis que la section 3 examine le profil des risques dans le pays
ainsi que la structure et la gouvernance de ses institutions de GRC. La section 4 explique la base
méthodologique du marqueur de politique du CAD de l’OCDE sur la RRC et son application par l’UNDRR
dans 16 analyses de rapport de pays, puis présente les résultats de l’ABSR au Cameroun. Le rapport se
termine par un résumé des conclusions et des recommandations pour la prise de nouvelles mesures.
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Sustainable 10
20
30

2. Le Cameroun en bref
Stable 40
50
60
Warning 70
80
POPULATION PIB
90
Alert 100
110
120

Projections pour 2018 Projections pour 2018

24,9 38,7
(millions de personnes) (milliards de dollars)

Projections pour 2050 Projections pour 2050

50,6 318,2
(millions de personnes) (milliards de dollars)

Superficie : 475 440 km2 Services : Source : données de la Banque africaine


de développement, 2019 ; de la Banque
56,8 % du PIB mondiale ; de la Central Intelligence
Densité de population : Agency ; du Département des affaires
52,3 habitants/km2 Industrie : économiques et sociales de l’Organisation
des Nations Unies (ONU) ; de la Division de
26,5 % du PIB la population de l’ONU, 2019 ; de la Division
Indice de développement
de la statistique de l’ONU ; de l’Institut
humain : 0.6 Taux de pauvreté international pour l’analyse des systèmes
(1,90 dollar/jour) : 23,8 % appliqués ; et du Programme des Nations
Population urbaine : 55 % Unies pour le développement, 2019.

Agriculture :
16,7 % du PIB

Le Cameroun est un État d’Afrique Centrale avec une population estimée à 24,9millions d’habitants
en 2018. Avec un taux de croissance démographique oscillant autour de 2,6 % depuis l’an 2000,
sa population devrait, selon les estimations, atteindre 50,6 millions en 2050. Il couvre une superficie
d’environ 500 000 kilomètres carrés, et la densité moyenne de sa population est de 52 habitants
au km2. Environ 55 % de la population vit en zone urbaine. Yaoundé, la capitale, et Douala, la plus
grande ville du pays, comptaient chacune environ 2,8 millions d’habitants en 2015.
L’économie camerounaise a connu de fortes avancées ces dernières années, avec une croissance
annuelle moyenne du PIB de 4,3 % depuis l’an 2000, et elle est supposée continuer dans cet élan,
allant ainsi de 38.7 milliards de dollars US en 2018 à 318,2 milliards de dollars US en 20501. En 2017,
Le secteur des services fut celui qui a le plus contribué au PIB (± 48,9 %), suivi du secteur secondaire
(± 28 %), tandis que la contribution de l’agriculture qui emploie plus de 62 % de la population, n’était
que de 14 %2.

1 Données de la Banque mondiale relatives à la croissance du PIB.


2 https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/cm.html
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Le Cameroun a affiché un budget public équilibré au cours des dernières décennies, avec un
PIB avoisinant – 0,19 % de 1990 à 2017. Néanmoins, ces dernières années l’on a enregistré un
déficit budgétaire plus élevé avec un record de 6,9 % en 2016, bien qu’une amélioration (-3,6 %)
ait été remarquée en 2017. L’investissement public est passé de 2 % au début des années 2000
à 6,5 % du PIB en 2011. La diversification des activités du secteur primaire et la rationalisation
des investissements publics ont atténué les déséquilibres budgétaires dans le pays.
Le PIB par habitant est de 1 446,7 dollars US, tandis que l’indice de développement humain
indique 0,556. Tous ces deux indicateurs sont des valeurs communes ou moyennes au vu
des normes de l’Afrique subsaharienne, mais qui font ressortir néanmoins des vulnérabilités
significatives. Le taux de pauvreté (1,9 dollars US par jour, PPA de 2011) est estimé à 23,8 % de
la population totale en 2014.
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3. Réduction des Risques


de Catastrophe au Cameroun
3.1. Historique des catastrophes et des pertes
Le Cameroun est exposé à divers dangers qui, lorsqu’ils sont combinés à des facteurs sociaux,
économiques, démographiques, sanitaires et environnementaux, sont susceptibles de rendre la
population très vulnérable aux risques de catastrophe3. L’analyse de la base de données EM-DAT
fait ressortir que les catastrophes naturelles qui surviennent fréquemment au Cameroun sont
surtout d’ordre épidémique (épidémies de choléra ou de rougeole par exemple). Ensuite viennent
les catastrophes naturelles tels que les inondations et les sécheresses. Les activités volcaniques et
sismiques sont régulières sur la ligne volcanique du Cameroun tandis que les glissements de terrain
et les infestations d’insectes sont moins fréquentes à travers le pays.
Les épidémies sont les risques qui ont causé le plus de morts dans le pays depuis 1971, suivies
par les activités volcaniques. Les sècheresses ont été moins fréquentes entre 1971 et 2019, mais
ont affecté le plus grand nombre de personnes, devant les inondations et les activités volcaniques.
Il existe peu d’informations sur les pertes économiques engendrées ; mais selon les estimations,
les inondations en auraient causé le plus.

Tableau 1 : Historique des catastrophes et des pertes, 1971–2019


Catastrophes Périodicité Total décès Affectés Dommages (en millions
de dollars US)
Sècheresses 5 – 598 900 1,5

Epidémies 25 4 129 5 1468 –

Inondations 16 131 339 195 2

Infestations d’Insectes 2 – – 1,7

Glissements de terrain 2 74 – –

Activités volcaniques 3 1 783 12 500 –

Source : EM-DAT : Base de données Internationale des Catastrophes – CRED.

3.2. La gouvernance des risques de catastrophe


La Gestion des Risques de Catastrophe au Cameroun est coordonnée et gérée par le Ministère de
l’Administration Territoriale, à travers la Direction de la Protection Civile (DPC). Les « principal »es
responsabilités de la DPC sont d’initier et de faciliter la mise en œuvre des politiques et des
programmes de gestion de catastrophes et de coordonner les actions de toutes les autres parties
prenantes dans le cadre de la mise en œuvre de la Gestion des Risques de Catastrophe (GRC).
Ce rôle de superviseur découle de sa responsabilité globale dans, entre autres, l’organisation
générale de la protection civile dans l’ensemble du pays ; la coordination de toutes les structures

3 Banque des États de l’Afrique centrale.


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institutionnelles concernées par l’évaluation des demandes d’indemnisation et d’assistance


financière faites par les sinistrés ; le contrôle des aides financières et matérielles destinées aux
sinistrés ; la coordination des opérations de secours et de sauvetage en cas de catastrophe ; et enfin
la formation et le renforcement des capacités de tout le personnel impliqué dans la protection civile.

Les décisions sont d’abord diffusées de l’administration centrale aux 10 régions du pays par le
biais du Ministère de l’Administration Territoriale, puis aux divisions et conseils. Les Chef de files
administratifs des régions, des divisions et des conseils de ville (gouverneurs, officiers de division
et délégués gouvernementaux) sont nommés par le gouvernement, tandis que ceux des conseils
municipaux (les maires) sont élus. En vertu de la loi, le Président a le droit de mettre au point
des politiques relatives à la RRC au plus haut niveau, qui sont ensuite mises en œuvre sous les
auspices du Ministère de l’Administration Territoriale. Les Chef de files de service des différentes
cellules administratives sont responsables de la mise en œuvre des activités de la RRC dans leurs
régions respectives. La législation gouvernementale donne des orientations sur les mesures clés
que les Chef de files des cellules administratives devraient prendre, y compris pendant et après une
catastrophe, entre autres, la création de comités de crise, la gestion de l’information, la création de
postes de commandement et la mise en place de plans de secours et de sauvetage.

En termes de cadre juridique requis, le Cameroun n’a pas encore élaboré de loi spécifique pour
soutenir la gestion des risques de catastrophe et les activités connexes. Le pouvoir de mettre en
œuvre des actions de gestion des risques de catastrophe découle plutôt de divers décrets et textes
législatifs qui traitent de la réduction des risques de catastrophe sous une forme ou une autre. Il
s’agit notamment de la loi n° 86-16 du 6 décembre 1986, qui réorganise la protection civile ; et la
loi n° 98-15 du 14 juillet 1998 qui précise les activités et les événements classés dangereux ou
malsains. Autres sont le décret n° 98-31 du 9 mars 1998 qui détermine l’organisation des plans
d’urgence et de secours (ex : des mesures post-évènement en cas de catastrophe) ; le décret
n° 96/054 du 12 mars 1996 fixant la composition et les attributions du Conseil National de la
Protection Civile et le décret n° 2004/99 du 26 avril 2004 réorganisant et rationalisant le ministère
de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation (MINATD) et fusionnant le tout dans l’actuel
Ministère de l’Administration Territoriale.
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4. Analyse budgétaire sensible


aux risques
4.1. Méthodologie
Le marqueur de politique du CAD de l’OCDE sur la RRC est un outil quantitatif utilisé pour identifier
les activités de dépenses qui ciblent la RRC comme objectif politique. Une activité doit être classée
comme liée à la RRC si elle promeut les objectifs du Cadre de Sendai pour la réduction des risques
de catastrophe 2015-2030 à atteindre « Une réduction substantielle des risques de catastrophe et
des pertes de vies, de moyens de subsistance et de santé et des actifs économiques, physiques,
sociaux, culturels et environnementaux des personnes, des entreprises, des communautés et des
pays ».
Selon le document de référence du CAD de l’OCDE, une activité liée à la RRC se concentre sur la
prévention de nouveaux risques et / ou la réduction des risques de catastrophe existants et / ou
le renforcement de la résilience grâce à « la mise en œuvre de… mesures qui préviennent et
réduisent l’exposition aux risques et la vulnérabilité aux catastrophes et accroître la préparation aux
interventions et au relèvement dans le but explicite d’accroître la sécurité humaine, le bien-être, la
qualité de vie, la résilience et le développement durable ».
En outre, une activité liée à la RRC doit répondre à au moins une des quatre priorités d’action du
Cadre de Sendai, à savoir : (1) comprendre les risques de catastrophe ; (2) renforcer la gouvernance
des risques de catastrophe pour gérer les risques de catastrophe ; (3) investir dans la RRC pour
la résilience ; ou (4) améliorer la préparation aux catastrophes pour une réponse efficace et pour
« reconstruire en mieux » dans le relèvement, la réhabilitation et la reconstruction.
L’analyse budgétaire sensible au risque (ABSR) est simplement l’application du marqueur de
politique du CAD de l’OCDE sur la RRC aux budgets des pays pour identifier et marquer les
dépenses publiques qui ont un objectif de RRC. Ce faisant, on peut déterminer dans quelle mesure
le gouvernement a planifié ou investi implicitement ou explicitement dans la RRC. Les activités de
dépenses ciblant la RRC sont triées, marquées et pondérées comme suit :
• Les activités sont marquées « principal » (marque = 2) lorsque la RRC est leur objectif
« principal » et qu’il est fondamental dans la conception et la motivation de l’activité. Ces
activités budgétaires sont ensuite pondérées à 100 % des allocations prévues ou dépensées qui
les sous-tendent.
• Les activités sont marquées « significatif » (marque = 1) lorsqu’elles ont un objectif de RRC
explicitement énoncé, mais ce dernier n’est pas une motivation fondamentale pour entreprendre
et concevoir l’activité. Ces activités budgétaires sont pondérées à 40 % des allocations prévues
ou dépensées qui les sous-tendent.
• Les activités ne sont pas marquées (marque = 0) lorsqu’elles n’ont aucun objectif lié à la RRC.
Ces activités budgétaires sont pondérées à 0 % des allocations prévues ou dépensées qui les
sous-tendent.
Le cumul des allocations budgétaires marquées « principal » et « significatif » est comptabilisé
comme des budgets planifiés ou dépensés axés sur la RRC ou, en termes simples, des
investissements dans la RRC. La figure 1 illustre la procédure de marquage de l’OCDE en matière
de RRC et la manière dont le financement alloué aux objectifs de RRC est pris en compte.
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Figure 1 : Procédure de marquage de l’OCDE en matière de RRC

Est-ce que les objectifs de l’activité budgétaire répondent aux • M arqueur GRC = 0 ~ Marqueur de Rio = 0
« critères d’éligibilité » du marqueur GRC ? 0 % du budget
• Marqueur GRC = 1 ~ Marqueur de Rio = 1
40 % du budget
OUI NON
• Marqueur GRC = 2 ~ Marqueur de Rio = 2
100 % du budget
L’activité budgétaire aurait-elle été
entreprise sans cet objectif de GRC ?

NON OUI

2 1 0
Principal Significatif Non marqué

Source : OCDE (2017).

4.2. Limites de l’analyse


L’analyse budgétaire sensible aux risques a examiné la planification des dépenses des ministères,
départements et agences (MDAs) centraux pour l’exercice 2019. Elle couvre la période du 1er janvier
au 31 décembre 2019. Le document budgétaire utilisé pour filtrer et marquer les projets et activités
de la RRC était le journal des projets, programme, action et projet (Détails du projet d’investissement),
publié par le ministère des Finances. Cela couvre uniquement les allocations du budget
d’investissements – les allocations budgétaires récurrentes étant exclues.
Sous la conduite du CAD de l’OCDE et du Cadre de Sendai, l’application du marqueur de politique
du CAD de l’OCDE a pu déterminer 44 projets, services ou activités administratives liées à la
RRC dans 13 MDAs du gouvernement central pour 2019. Le tableau 1 répertorie les activités,
ainsi que les institutions qui les abritent. Le plus grand nombre de programmes est détenu par le
Ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation avec 12 projets ou programmes, suivi du
Ministère de l’Économie, du Plan et du Développement Régional (06 programmes), le Ministère
de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable (06), le Ministère
de l’Agriculture et du Développement Rural (04) et le Ministère de la Santé Publique (04). Il y a
02 programmes qui sont en même temps sous l’autorité du Ministère des Ressources en Eau et de
l’Energie et de celui des Eaux et Forêts, de la Faune et de la Flore, tandis que les autres institutions
hébergent chacune un seul programme.
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Tableau 2 : Programmes et Institutions gouvernementaux impliqués dans la RRC


Institutions Nombre de projets Programmes/activités

Ministère de l’Administration Territoriale 2 • P réparation de la réponse aux catastrophes et aux urgences


• Gestion de l’information sur les risques et les catastrophes
Ministère de la Recherche Scientifique 12 • É tude pour le renforcement de l’information sur les risques
et de l’Innovation géologiques, miniers, environnementaux et naturels
• Production cartographique
• Mise en place d’un référentiel d’altitudes (Collecte de données
gravimétriques dans les régions du Cameroun)
• Étude des formes pathogènes et de santé des populations
vivant à proximité des points de collecte de déchets au
Cameroun.
• Étude des infections parasitaires humaines liées à la qualité
de l’eau et aux activités menées dans les zones inondables au
Cameroun
• Profil immunologique des personnes vivant avec le VIH et les
infections parasitaires
• Surveillance de la radioactivité dans l’environnement
• Intensification de la recherche pour la modernisation des
équipements de production
• Étude pour l’intensification et la production de cultures
pérennes
• Étude pour le renforcement des systèmes de production rurale,
de l’économie rurale et de la sociologie
• Étude pour la conservation et la gestion de la biodiversité (forêt,
sol et environnement)
• Étude pour le renforcement des systèmes de production rurale,
de l’économie et de la sociologie rurales
Ministère de l’Economie, du Plan 6 • M ise en œuvre du projet d’urgence de lutte contre les
et du Développement Régional inondations dans la région de l’Extrême-Nord (PULCI)
• Mise en œuvre du projet du filet de sécurité sociale
• Mise en œuvre du programme riz-maïs et manioc (PERIZ-maïs-
manioc)
• Analyse des liens entre population, développement et
environnement
• Construction du Complexe de conditionnement, de stockage et
de commercialisation de produits agro pastoraux
• Extension du réseau d’adduction d’eau potable de SOULEDE
BEAT UP (phase 2)
Ministère du Tourisme et des Loisirs 1 • R
 éhabilitation du Centre Climatique de Dschang dans le cadre
de AFCON 2019
Ministère de l’Environnement, 6 • L utte contre le changement climatique
de la Protection de la Nature • Amélioration de la surveillance environnementale
et du Développement Durable • Développement et diffusion de l’information environnementale
• Promotion et restauration de la nature
• Opération Villes Vertes
• Développement de la conservation des ressources naturelles
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Institutions Nombre de projets Programmes/activités

Ministère de l’Agriculture 4 • D éveloppement du système d’information statistique


et du Développement Rural • Programme national de soutien pour l’amélioration de
la résilience des écosystèmes agricoles au changement
climatique
• Construction / réhabilitation des fermes semencières/
pépinières
• Ouverture de la Route de la Ferme au marché/Réhabilitation
du réseau routier
Ministère de l’Elevage, de la Pêche 1 • Lutte contre les maladies animales
et des Industries Animales
Ministère des Ressources en Eau 2 • É lectrification urbaine, suburbaine et rurale
et de l’Energie • Développement des infrastructures de production d’eau potable
Ministère des Eaux et Forêts et 2 • P rogramme forestier et environnemental, phases II & III,
de la Faune protection du climat
• Sécurité et gestion des zones protégées
Ministère du Logement et du 1 • Intervention d’urgence dans le programme Mon intervention
Développement Urbain d’urgence dans l’Assainissement
• Construction / réhabilitation d’usines de traitement des eaux
usées
Ministère de la Santé Publique 4 • Prévention des maladies
• Prévention des maladies à potentiel épidémique (MPE)
• Gestion des urgences et des catastrophes
• Prise en charge du VIH / SIDA, de la tuberculose, des IST et de
l’hépatite virale
Ministère des Transports 1 • R
 enforcement de la production et de l’offre de services
météorologiques et climatologiques
Ministère de la Communication 1 • D
 éveloppement d’une infrastructure moderne d’information et
de communication
Ministère des Travaux Publics 1 • Réhabilitation et entretien des routes du Conseil
Total des projets 44

Source : Calculs basés sur le journal des projets par Chef de file, programme, Action et projets (détails du projet d’investissement) : Exercice :
2019, Ministère des Finances, Cameroun.

En 2019, les ressources publiques globales affectées aux activités liées à la RRC se sont élevées
à 158 millions de dollars US et représentent 3,4 % du budget national d’investissements et les
investissements sur les projets équivalent à 4 685,9 millions de dollars.

4.3. Budgets en RRC marqués « principal » ou « significatif »


Le tableau 3 et la figure 2 montrent la répartition entre les allocations budgétaires à la RRC
considérées comme des investissements principaux et ceux considérés comme significatifs.
Sur le total des investissements publics identifiés comme pertinents pour la RRC, environ 57 %
ont été marqués comme principaux investissements en RRC, s’élevant à 89,7 millions de dollars
pour l’exercice 2019. Cela ne représente que 1,9 % du total des investissements nationaux et du
budget alloué aux projets. Ce qui constitue un investissement plutôt modeste vu la disponibilité
des ressources budgétaires. Compte tenu de la nature et de la fréquence des dangers qui affectent
le pays, cela indique que l’intégration de la RRC au niveau central est limitée, et que le pays devra
intensifier les investissements ciblant directement la RRC de manière à réduire efficacement les
risques de pertes résultant de ces dangers.
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Tableau 3 : Allocations budgétaires à la Gestion des Risques de Catastrophe


(en millions de dollars US)
Allocation budgétaire 2019

Budget national total 4 685,9


Investissement total en RRC 158,0
% du budget national total 3,4
Principal 89,7
% de l’investissement total en RRC 56,8
% du budget national total 1,91
Significatif 68,3
% de l’investissement total en RRC 43,2
% du budget national total 1,5

Source : Calculs basés sur le Journal des projets par Chef de file, Programme, Action et Projets (Details du projet d’investissement) : Année
budgétaire : 2019, Ministère des Finances, Cameroun.

Figure 2 : Allocations budgétaires à la RRC (en millions de dollars US et en %)

Principal
89,7

Significatif
68,3

Source : Calculs basés sur le journal des projets par Chef de file, programme, Action et projets (détails du projet d’investissement) : Exercice :
2019, Ministère des Finances, Cameroun.

Le reste des investissements publics dans la réduction des risques de catastrophe qui est d’à peu
près 43 %, est marqué significatif. Les crédits budgétaires de ce type se sont élevés à 68,3 millions
de dollars (tableau 3 ; figure 2). Cela équivaut à seulement 1,5 % du total des investissements
nationaux et du budget des projets pour l’exercice 2019.
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Les principaux investissements en RRC ont été identifiés dans 27 programmes, hébergés dans
12 institutions (tableau 4 et annexe 2). Le plus grand nombre de projets (07) sont logés au Ministère
de la Recherche Scientifique et de l’Innovation ; 04 au Ministère de la Santé Publique, et 03 au
Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable. Le
Ministère de l’Administration Territoriale, celui de l’Agriculture et du Développement Rural, celui
des Eaux et Forêts et de la Faune et celui du Logement et du Développement Urbain se retrouvent
chacun avec deux (02) programmes, tandis que les ministères restants se contentent d’un (01) seul
programme chacun.
Cependant, le Ministère de la Santé Publique se retrouve de loin avec la plus grande partie des
investissements marqués « principal » en matière de réduction de risques de catastrophe. Avec
une allocation budgétaire estimée à 73,3 millions de dollars, ce ministère jouit de 82 % de tous
les principaux investissements en RRC. Ce crédit soutient « principal »ement des programmes de
prévention et de gestion de maladies à potentiel épidémique.

Tableau 4 : Les investissements de 2019 relatifs à la RRC marqués « principal »


à travers toutes les institutions Etatiques
Vote/Répartitions des dépenses Nombre de projets En millions de
dollars US / + %

Chef de file 7 : Ministère de l’Administration Territoriale 2 0,3

% du budget total marqué « principal » 0,37

Chef de file 19 : Ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation 7 1,0

% du budget total marqué « principal » 1,13

Chef de file 22 : Ministère de l’Economie, du Plan et du Développement Régional 1 3,5

% du budget total marqué « principal » 3,91

Chef de file 23 : Ministère du tourisme et des Loisirs 1 0,5

% du budget total marqué « principal » 0,58

Chef de file 28 : Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature


3 1,8
et du Développement Durable

% du budget total marqué « principal » 1,96

Chef de file 30 : Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural 2 0,4

% du budget total marqué « principal » 0,45

Chef de file 31 : Ministère de l’Elevage, de la Pêche et des Industries Animales 1 3,9

% du budget total marqué « principal » 4,40

Chef de file 32 : Ministère des Ressources en Eau et de l’Energie 1 0,9

% du budget total marqué « principal » 0,97

Chef de file 33 : Ministère des Eaux et Forêts et de la Faune 2 2,2


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Vote/Répartitions des dépenses Nombre de projets En millions de


dollars US / + %

% du budget total marqué « principal » 2,49

Chef de file 38 : Ministère du Logement et du Développement Urbain 2 1,7

% du budget total marqué « principal » 1,86

Chef de file 40 : Ministère de la Santé Publique 4 73,3

% du budget total marqué « principal » 81,69

Chef de file 46 : Ministère des Transports 1 0,2

% du budget total marqué « principal » 0,19

Total du budget à la RRC marqué « principal » 27 89,7

Source : Calculs basés sur le journal des projets par Chef de file, programme, Action et projets (détails du projet d’investissement) : Exercice :
2019, Ministère des Finances, Cameroun.

Par ailleurs, d’importants investissements dans la RRC ont été identifiés dans des programmes
localisés dans sept institutions (Tableau 5 et annexe 3). Le Ministère de la Recherche Scientifique
et de l’Innovation et celui de l’Economie, du Plan et du Développement Régional hébergent la
majorité des programmes, (05 chacun), celui de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du
Développement Durable et celui de l’Agriculture et du Développement Rural (02 chacun). Le ministère
des Travaux Publics, celui de la Communication, et celui des Ressources en Eau et de l’Energie se
retrouvent chacun avec un seul programme.

Tableau 5 : Les investissements de 2019 relatifs à la RRC marqués « significatif »


à travers toutes les institutions Etatiques
Vote/Répartitions des dépenses Nombre de projets En millions de
dollars US / + %

Chef de file 17 : Ministère de la Communication 1 3,5

% du budget total marqué « significatif » 5,15

Chef de file 19 : Ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation 5 0,5

% du budget total marqué « significatif » 0,67

Chef de file 22 : Ministère de l’Economie, du Plan et du Développement Régional 5 5,2

% du budget total marqué « significatif » 7,66

Chef de file 28 : Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature


2 0,9
et du Développement Durable

% du budget total marqué « significatif » 1,39

Chef de file 30 : Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural 2 0,8

% du budget total marqué « significatif » 1,18

Chef de file 32 : Ministère des Ressources en Eau et de l’Energie 1 53,5


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Vote/Répartitions des dépenses Nombre de projets En millions de


dollars US / + %

% du budget total marqué « significatif » 78,29

Chef de file 36 : Ministère des travaux Publics 1 3,9

% du budget total marqué « significatif » 5,66

Total dépenses en RRC marquées « significatif » 17 68,3

Source : Calculs basés sur le journal des projets par Chef de file, programme, Action et projets (détails du projet d’investissement) : Exercice :
2019, Ministère des Finances, Cameroun.

De même, la partie la plus importante des investissements marqués « significatif » revient à


une seule institution – à savoir le Ministère des Ressources en Eau et de l’Energie. Bien que ce
ministère ne soit responsable que d’un seul programme, il détient en effet la plus grande part
des investissements (53,5 millions de dollars US) – ce qui représente plus des 3/4 (78,3 %) de
la totalité des investissements en RRC marqués « significatif ». Cet investissement concerne
« principal »ement l’extension des réseaux d’approvisionnement en eau en général, et ceux
d’approvisionnement d’urgence en eau potable en particulier, et les réseaux d’assainissement
(Annexe 2).

4.4. Budget RRC marqué dans toutes les catégories du cycle


de la RRC
La répartition de l’ensemble des investissements pour la RRC dans les quatre catégories de la
RRC – à savoir l’atténuation ou la prévention des risques, la préparation aux risques, l’intervention
ou le secours, la reconstruction ou la récupération – indique que les investissements sont
fortement biaisés. L’accent est fortement mis sur l’atténuation et la prévention des risques, avec un
investissement de 122 millions de dollars US, soit 77,3 % du budget total destiné à la réduction des
risques de catastrophe (Tableau 6, Figure 3). La réponse aux risques/ le soulagement vient de loin
en deuxième position avec un investissement de 25 millions de dollars au total, soit juste 15,8 %.
La reconstruction ou le redressement représente 6,6 %, tandis que la préparation aux risques ne
représente que 2,8 % de l’ensemble des investissements.

Tableau 6 : Investissements dans les différentes catégories du cycle de la RRC


(2019)
Catégories de risques de catastrophe En millions de dollars US / + %

Préparation 4,5

% des investissements en RRC 2,8

Atténuation/prévention 122,1

% des investissements en RRC 77,3

Réponse/soulagement 25

% des investissements en RRC 15,8

Reconstruction/récupération 6,6
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Catégories de risques de catastrophe En millions de dollars US / + %

% des investissements en RRC 4,2

Total des investissements destinés à la RRC 158,0

Source : Calculs basés sur le journal des projets par Chef de file, programme, Action et projets (détails du projet d’investissement) : Exercice :
2019, Ministère des Finances, Cameroun.

Figure 3 : Investissements dans les différentes catégories du cycle de la RRC


(en millions de dollars US)

Reconstruction
6,6

Réponse
24,9
2019

Atténuation
122,1

Préparation
4,5

0,0 20,0 40,0 60,0 80,0 100,0 120,0 140,0

Source : Calculs basés sur le journal des projets par Chef de file, programme, Action et projets (détails du projet d’investissement) : Exercice :
2019, Ministère des Finances, Cameroun.

Les investissements marqués « principal » favorisent beaucoup les actions d’atténuation et


de prévention avec ± 93 %, (voir tableau 7). Ensuite, les activités de réponse aux risques ou de
soulagement viennent largement en retrait avec 4,8 %. Les parts de la reconstruction/récupération
et de la préparation aux risques représentent respectivement 1,9 % et 0,9 %.

Tableau 7 : Investissements marqués « principal » dans les différentes catégories


du cycle de la RRC (2019)
Catégories de risques de catastrophe En millions de dollars US / + %

Préparation 0,8

% des investissements en RRC 0,9

Atténuation/prévention 82,2

% des investissements en RRC 91,7

Réponse/soulagement 4,8

% des investissements en RRC 5,3

Reconstruction/récupération 1,9

% des investissements en RRC 2,1

Total des investissements destinés à la RRC 89,7

Source : Calculs basés sur le journal des projets par Chef de file, programme, Action et projets (détails du projet d’investissement) : Exercice :
2019, Ministère des Finances, Cameroun.
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Figure 4 : Investissements marqués « principal » dans les différentes catégories


du cycle de la RRC (en millions de dollars US)

Reconstruction
1,9

Réponse
4,8
2019

Atténuation
82,2

Préparation
0,8

0,0 10,0 20,0 30,0 40,0 50,0 60,0 70,0 80,0 90,0
Source : Calculs basés sur le journal des projets par Chef de file, programme, Action et projets (détails du projet d’investissement) : Exercice :
2019, Ministère des Finances, Cameroun.

Pour les activités de la RRC marquées « principal », les activités d’atténuation et de prévention
attirent la plus grande part des investissements, avec 39,8 millions de dollars, soit 58,3 % du total
des investissements. Les activités de réponse et de secours ont également une part relativement
importante avec 20,1 millions de dollars, soit 29,5 % (voir tableau 8, figure 5). Les investissements
pour appui aux activités de reconstruction ou de relèvement et de préparation sont beaucoup plus
modestes, mais répartis de manière relativement égale, avec respectivement 6,8 % et 5,4 % de
l’investissement total.

Tableau 8 : Investissements marqués « significatif » dans les différentes


catégories du cycle de la RRC (en millions de dollars US)
Catégories de risques de catastrophe En millions de dollars US / + %

Préparation 3,7

% des investissements en RRC 5,4

Atténuation/prévention 39,8

% des investissements en RRC 58,3

Réponse/soulagement 20,1

% des investissements en RRC 29,5

Reconstruction/récupération 4,7

% des investissements en RRC 6,8

Total des investissements en RRC 68,3

Source : Calculs basés sur le journal des projets par Chef de file, programme, Action et projets (détails du projet d’investissement) : Exercice :
2019, Ministère des Finances, Cameroun.
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Figure 5 : Investissements dans la Réduction des Risques de Catastrophe


à travers les différentes catégories du cycle (en millions de dollars US)

Reconstruction
4,7

Réponse
20,1
2019

Atténuation
39,8

Préparation
3,7

0,0 5,0 10,0 15,0 20,0 25,0 30,0 35,0 40,0 45,0
Source : Calculs basés sur le journal des projets par Chef de file, programme, Action et projets (détails du projet d’investissement) : Exercice :
2019, Ministère des Finances, Cameroun.

Une caractéristique clé des investissements camerounais en matière de RRC est qu’ils se
concentrent « principal »ement sur la réduction des risques pré-catastrophe plutôt que sur la gestion
des risques post-catastrophe. La réorganisation des investissements marqués RRC dans les quatre
phases du cycle de la RRC montre que la plus grande part est consacrée à la réduction des risques
avant catastrophe, à savoir l’atténuation des risques et la préparation aux risques (tableau 9).
Ensemble, ces catégories représentent 80 % de l’investissement total marqué en matière de RRC,
bien que l’atténuation des risques en soit de loin le « principal » moteur. La réponse ou le secours
et la reconstruction ou le relèvement, en revanche, ne représentent que 20 % des investissements
marqués en matière de RRC.

Tableau 9 : Investissements en RRC par composante de la Réduction des Risques


pré-catastrophe et de la gestion post-catastrophe (%)
Période Réduction des risques pré-catastrophe Gestion de crise post-catastrophe

Prévention et Réponse et Reconstruction


Total Préparation Total
atténuation soulagement et récupération

2019 80,1 % 77,26 % 2,8 % 19,9 % 15,8 % 4,2 %

Source : Calculs basés sur le journal des projets par Chef de file, programme, Action et projets (détails du projet d’investissement) : Exercice :
2019, Ministère des Finances, Cameroun.

Les tableaux sont assez similaires lorsque les données sont examinées en termes
d’investissements marqués « principal » par rapport aux investissements marqués « significatif »
en RRC, l’accent étant toujours mis sur la réduction des risques avant la catastrophe plutôt que
sur la gestion des crises après une catastrophe. Les catégories d’avant-catastrophe - à savoir
l’atténuation, la prévention des risques et la préparation aux risques représentent toujours une
très grande part du total des investissements marqués en matière de RRC, bien que dans le cas
des investissements marqués « significatif », la réponse aux risques et le secours soient aussi
relativement importants (tableaux 10 et 11).
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Tableau 10 : Investissements en RRC marqués « principal » par composante


avant et après la catastrophe (%)
Période Réduction des risques pré-catastrophe Gestion de crise post-catastrophe

Prévention et Réponse et Reconstruction


Total Préparation Total
atténuation soulagement et récupération

2019 92,6 % 91,7 % 0,9 % 7,4 % 5,3 % 2,1 %

Source Calculs basés sur le journal des projets par Chef de file, programme, Action et projets (détails du projet d’investissement) : Exercice :
2019, Ministère des Finances, Cameroun.

Tableau 11 : Investissements en RRC marqués « significatif » par composante


avant et après la catastrophe (%)
Période Réduction des risques pré-catastrophe Gestion de crise post-catastrophe

Prévention et Réponse et Reconstruction


Total Préparation Total
atténuation soulagement et récupération

2019 63,7 % 58,3 % 5,4 % 36,3 % 29,5 % 6,8 %

Source Calculs basés sur le journal des projets par Chef de file, programme, Action et projets (détails du projet d’investissement) : Exercice :
2019, Ministère des Finances, Cameroun.

Les dons sont une source importante de financement pour les activités de la RRC au Cameroun, et
constituent en particulier la « principal » source de financement pour les activités de RRC marquées
« principal ». Ces fonds supplémentent considérablement les dépenses du gouvernement pour les
activités de la RRC marquées « principal ». Au cours de la période des années budgétaires 2015 à
2017, les donateurs ont investi en moyenne 81 millions de dollars par an pour soutenir les activités
de la RRC marquées « principal » (tableau 12), ce qui est à peu près l’équivalent de la part de l’Etat en
2019. La quasi-totalité des dons (98,4 % du total) était réservée aux interventions d’urgence.
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Tableau 12 : Financement par les donateurs des activités de la RRC


marquées « principal »
2015 2016 2017 Total Moyenne
triennale

Total des financements (en millions de dollars US) 92,69 67,10 83,95 243,74 81,25

% des investissements marqués « principal » 185,4 111,4 107,6 129,5 129,5

Réponses d’urgence 91,83 65,97 82,05 239,86 79,95

% du financement total 99,1 98,3 97,7 98,4 98,4

Reconstruction/Soulagement/réhabilitation 0,20 0,12 0,66 0,98 0,33

% du financement total 0,21 0,17 0,79 0,40 040

Préparation aux /prévention des catastrophes 0,66 1,01 1,24 2,91 0,97

% du financement total 0,7 1,5 1,5 1,2 1,2

Total des investissements marqués « principal » 50,00 60,25 78,00 188,25 62,75

Source : OCDE DAC.


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5. Conclusion et recommandations
Ce rapport examine l’état de la planification des investissements publics et des stratégies de
financement de la RRC au Cameroun, dans le cadre du programme de l’UNDRR « Renforcer
la résilience aux catastrophes naturelles face aux risques naturels dans les régions, pays et
communautés d’Afrique subsaharienne ». Pour ce faire, il effectue une étude budgétaire sensible
aux risques à l’aide du marqueur de politique du CAD de l’OCDE sur la RRC pour déterminer le niveau
des ressources publiques mobilisées pour la RRC dans les plans d’investissements publics pour
l’exercice 2019.

Constats clés
• La Gestion des Risques de Catastrophe (GRC) n’est pas explicitement documentée dans les
projets, les services ou les activités administratives du budget national, et donc l’intégration
de la GRC et de la RRC dans le budget national est très limitée. Cependant, en appliquant le
marqueur de politique du CAD de l’OCDE sur la RRC, l’étude a indiqué 44 projets, services ou
activités administratives liées à la GRC / RRC dans 13 des 54 MDAs au niveau central pour
l’exercice 2019.
• En 2019, un total de 158 millions de dollars correspondant à l’investissement en RRC a été
budgétisé pour des projets, des services et / ou des activités liés à la RRC. Cela représente 3,4 %
du total des investissements publics (environ 4 685,9 millions de dollars). Les investissements
ciblant directement la RRC – principaux investissements – se sont élevés à 89,7 millions de
dollars et représentent 56,8 % de l’allocation totale. Cependant, cela équivaut à seulement 1,9 %
du budget public total pour 2019. Le budget des activités ciblant la RRC implicitement, mais pas
directement – investissements importants – s’élevait à 68,3 millions de dollars, soit 43,2 % du
budget total marqué RRC. Cela équivaut à 1,5 % du budget public total pour 2019.
• Les investissements en RRC sont fortement concentrés aux niveaux d’un nombre restreint
d’institutions. En effet, sur 12 institutions, une seule, notamment le ministère de la Santé,
est responsable de près de 82 % des investissements en RRC marqués « principal ». De
même, 78 % des investissements en RRC marqués « significatif » sont alloués à un seule sur
07 institutions – à savoir le ministère des Ressources en Eau et de l’Energie.
• Au regard du cycle de la RRC, il est à noter que les investissements sont fortement centrés sur
certaines catégories de risques. Presque tous les investissements marqués « principal » en
2019 (93 %) étaient destinés à des activités d’atténuation et de prévention des risques. En plus,
58,3 % des investissements marqués « significatif » ont également été affectés à cette même
catégorie. Les allocations pour la RRC accordent beaucoup plus d’attention à l’atténuation
et à la prévention qu’aux activités de secours et de reconstruction, c’est-à-dire qu’elles se
concentrent sur les activités de réduction des risques avant la catastrophe plutôt que sur la
gestion après la catastrophe.
• Il y a une forte dépendance sur les dons pour les investissements de RRC marqués « principal ».
Au cours de la période 2015-2017, les dépenses faites par les donateurs pour cette même
composante de la RRC se sont élevées en moyenne à 81 millions de dollars par an, ce qui
correspond assez étroitement à l’ensemble des investissements en RRC marqués « principal »
de l’exercice 2019. La quasi-totalité de ces dons (98,4 %) est allée au financement des activités
d’urgence.
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Recommendations
• Le Cameroun est vulnérable à un certain nombre de dangers, et le gouvernement doit revoir
à la hausse les allocations budgétaires aux activités qui visent « principal »ement la RRC afin
de l’intégrer vigoureusement comme un impératif de développement, de manière à réduire de
manière efficace, les risques de pertes.
• Le gouvernement doit non seulement renforcer et institutionnaliser la pratique et le processus
de documentation explicite de la GRC dans les programmations du budget national, mais aussi
classifier ou coder les activités.
• Dans le but d’intégrer et d’institutionnaliser la RRC, les autorités camerounaises doivent
impérativement mener des campagnes de sensibilisation au niveau de toutes les institutions
gouvernementales et au niveau du grand public.
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Références
Bang, H.N., Miles, L.S. & Gordon, R.D. (2019). La Réduction de Risques de Catastrophe au Cameroun :
Les cadres contemporains de gestion de catastrophes sont-ils adaptés au programme du cadre
de Sendai 2030 ? Le Journal International de la science des risques de catastrophe, Vol. 10, No. 4
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Accessible à https://www.unisdr.org/we/inform/publications/43291.
Page 24

Annexe 1 : Aperçu de l’application par


l’UNISDR du marqueur de la politique
de RRC du CAD-OCDE
La réalisation de l’ABSR pour chaque pays implique plusieurs étapes, la première consistant
à accéder aux budgets-programmes4. Pour la plupart des pays (13 sur 16), les informations
budgétaires sont facilement accessibles en ligne (généralement via le portail Web du ministère des
Finances)5. Les informations budgétaires du Cameroun et de la Côte d’Ivoire ont été partagées par
certains participants lors des ateliers nationaux sur la RRC organisés par l’UNISDR à Yaoundé et à
Abidjan, respectivement, en 2018. Dans le cas de la Guinée Bissau, les consultants ont pu accéder
aux données budgétaires grâce aux relations qu’ils ont établies avec le ministère des Finances.
Après avoir obtenu les données budgétaires, on applique la méthode du marqueur de l’OCDE pour
identifier les composantes de la RRC. Cela implique de passer en revue les plus récents budgets
nationaux disponibles (voir Tableau A1) en plusieurs étapes :
Étape 1 : Examen de la performance globale de chaque ministère / institution (revue des
programmes respectifs).
Étape 2 : Examen des objectifs et des résultats attendus pour les éléments de RRC. Cela guide
ensuite l’analyste dans l’examen des allocations budgétaires au titre de chaque programme et sous-
programme.
Étape 3 : Analyser les activités des sous-programmes comportant des éléments de RRC et les
classer selon les quatre catégories clés de RRC - Prévention et atténuation des risques, Préparation,
Intervention et secours, et Reconstruction et relèvement.
Étape 4 : Les activités des sous-programmes sont ensuite classées selon les objectifs de la politique
de réduction des risques de catastrophe - principales, significatives et non ciblées, et sont pondérées
conformément aux recommandations du CAD-OCDE en matière de pondération des marqueurs de
Rio (« principal » = 100 %, « significatif » = 40 % et non-DRR = 0 %).
Le marqueur de politique repose sur la disponibilité de la documentation sur les objectifs de politique
des activités de dépense ; ainsi, la qualité des résultats dépend essentiellement de la qualité de la
documentation budgétaire en matière de RRC. En général, plus le budget est ventilé et documenté au
niveau de l’activité, plus le marquage est précis. En fait, le niveau de désagrégation varie d’un pays à
l’autre6.
Bien que les objectifs du programme soient énoncés dans 14 budgets sur 16, le Tableau A1 montre
que la ventilation par activités n’est effectuée que pour la moitié des pays. Dans la plupart des
cas (13 sur 16), les documents financiers disponibles ne tiennent compte que des ressources

4 Lorsque les données budgétaires ne sont pas disponibles (Cameroun et Guinée Bissau, par exemple), le plan d’investissement public
est utilisé. En raison de la disponibilité des données, l’analyse est basée sur les dépenses « prévues » plutôt que sur les dépenses
« exécutées ».
5 Les informations budgétaires pour le Gabon et São Tomé-et-Principe ont été extraites respectivement des sites www.mays-mouissi.com et
www.cabri-sbo.org.
6 Un aspect intéressant de la ventilation est de savoir si les gouvernements infranationaux / locaux établissent leurs propres budgets,
ou plutôt si leurs budgets sont intégrés dans les budgets nationaux. On constate en fait que dans 13 cas sur 16, on ne dispose que de
budgets nationaux (à l’exception de l’Angola, du Rwanda et de la Tanzanie).
Page 25

budgétaires nationales ; l’Angola7, la Côte d’Ivoire and Guinée Bissau faisant exception (les
ressources nationales et étrangères sont présentées dans les budgets).
Le principal défi rencontré lors de l’ABSR est que les programmes et les activités ne sont souvent
ni classés / codés pour la réduction des risques de catastrophe, ni suffisamment décrits. Cela rend
difficile l’identification de la gamme complète d’activités liées à la RRC dans le budget. Pour certains
pays comme l’Angola, les dépenses budgétaires ne sont tout simplement pas codées. Pour effectuer
l’ABSR, il faut se référer aux intitulés des dépenses et établir des correspondances d’un exercice
budgétaire à un autre.
Compte tenu de ces défis et des 13 pays disposant uniquement de budgets nationaux, l’aperçu de
l’ABSR montre qu’un pays compte en moyenne 27 ministères, départements et agences (MDA), dont
11 ont des dépenses en RRC (principales ou significatives).
En outre, 9 pays sur 16 disposent d’un budget spécifique alloué à l’administration en charge de la
RRC. Ce budget spécifique représente toujours une très petite fraction des dépenses totales de RRC,
compte tenu de la nature transversale des activités de GRC / RRC.
Le changement climatique étant un facteur de risque de catastrophe sous-jacent important, il est
important de comprendre si les gouvernements prennent des mesures d’adaptation au changement
climatique (ACC). Dans cette perspective, le Tableau A1 présente le nombre de pays ayant des
dépenses liées au ACC, marquées comme mesures « principales » (8 pays) ou « significatives » de
RRC (2 pays). Il convient de noter que 6 pays sur 16 n’ont pas prévu de dépenses au titre de ACC.

7 Dans le cas de l’Angola, les budgets disponibles publiquement ne séparent pas les ressources intérieures et extérieures, rendant
impossible la prise en compte de l’origine des ressources dans l’analyse.
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Tableau A1 : RSBR de l’UNDRR : vue d’ensemble


Pays Couverture de l'analyse ABSR Source du budget Niveau de Désagrégation Agence Adaptation au Secteurs marqués RRC/GRC *s
nationale changement
de RRC climatique (ACC)

Période # de MDAs # de Ressources Les objectifs Les objectifs Le budget Comment le chan- La plus grande La plus grande part La plus grande part du
(Ministères, MDAs budgétaires du programme du programme de l’agence gement climatique part du budget du budget consacré budget consacré à la
Départements, marqués considérées dans sont-ils énoncés sont-ils nationale de a-t-il été marqué consacré à la RRC à la RRC dans la RRC dans l’infrastructure
Agences) RRC l'analyse ^ dans le budget ? ventilés par RRC a-t-il été dans les budgets ? dans l’agriculture santé est marqué… est marqué…
activités ? marqué ? est marqué…

Angola 2017–2019 66 40 National/Étranger Non Non Oui* Principal Principal Significatif Significatif

Botswana 2014/15– 25 9 National Oui Oui Non s.o. Significatif Significatif Significatif
2018/19
Cameroun 2019 54 13 National Oui Oui Oui Principal Significatif Principal Significatif

Côte d’Ivoire 2016–2018 38 29 National/Étranger Oui Non Non Principal Significatif Significatif Significatif

Guinée 2016–2018 21 5 National Oui Oui Oui s.o. Significatif Significatif Significatif
équatoriale
Eswatini (Le 2014/15– 35 12 National Oui Oui Non Principal Principal Significatif Significatif
Royaume d’) 2018/19
Gabon 2014–2017 21 9 National Oui Non Oui Significatif Significatif Significatif Significatif

Gambie (La) 2014–2017 19 5 National Oui Non Oui s.o. Significatif Significatif Significatif

Ghana 2016–2018 29 8 National Oui Oui Oui Principal Significatif Significatif Principal

Guinée-Bissau 2015–2018 23 7 National/Étranger Non Non Non Principal Significatif Significatif s.o.

Kenya 2013/14– 23 10 National Oui Oui Non Principal Principal Significatif Principal
2016/17
Namibie 2014/15– 35 8 National Oui Oui Oui s.o. Significatif Significatif Significatif
2018/19
Rwanda 2016/17– 56 42 National Oui Non Oui Significatif Significatif Significatif Significatif
2018/19
Sao Tomé- 2014–2017 11 7 National Oui Non Non s.o. Significatif Significatif Significatif
et-Principe
Tanzanie 2016/17– 93 48 National Oui Non Non Principal Significatif Significatif Significatif
(République- 2018/19
Unie de)
Zambie 2015–2017 27 21 National Oui Oui Oui Principal Significatif Significatif Significatif

Source : UNDRR (2019).


* Ces secteurs ont été choisis en raison de leur lien direct avec les risques naturels ; s.o. – Aucun programme pour l’adaptation au changement climatique n’a été relevé dans l’analyse du RSBR ;
^ – Tous les budgets analysés étaient des budgets planifiés.
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Annexe 2 : Investissements en RRC


marqués « principal » par programme
Tableau A2 : Principaux investissements liés à la RRC par programme, 2019

Subdivisions des crédits / dépenses En milliers de dollars

7 : Ministère de l'Administration Territoriale 329,8

Préparation de la réponse aux catastrophes et aux urgences 242

Élaboration d'une cartographie régionale des zones à risque 198,43

Acquisition d'une camionnette 4x4 43,52

Gestion des informations sur les risques et les catastrophes 88

Mise au point d'un logiciel de collecte de données sur les risques et les catastrophes 70

Acquisition de matériels informatiques pour la statistique 17

Chef de file 19 : Ministère de la Recherche Scientifique et de l'Innovation 1 014,8

Étude pour renforcer les informations géologique, minière, environnementale et celles liées
518,7
aux aléas naturels

Géoscience et Etude des aléas naturels le long de la route Yaoundé – Douala 35

Sismicité et suivi des principaux sites de projets au Cameroun 26

Suivi environnemental des zones minières et des potentiels minéraux 26

Etude de terrain pour la mise en place d'un plan national radon (gaz) au Cameroun 23

Edition d'une carte à l’échelle 1.200. 000 Edéa 348

Dégazage et sécurisation des lacs Nyos et Monoun 26

Surveillance du Mont Cameroun 35

Production cartographique 208,9

Complément topographique et toponymique des fichiers de la restitution numérique (régions Nord


78
et Adamaoua)

Restitution des photographies sur le Cameroun (sur 7.500Km2) 131

Mise en place d'un référentiel d'altitudes (collecte de données gravimétriques dans les régions du
69,6
Cameroun)

Etude et cartographie des zones à risques naturels au Cameroun 17

Production d’un atlas numérique pour la Région du Littoral 17

Production et diffusion d'informations ciblées sur les variations climatiques au Nord Cameroun (IVAC) 22
Page 28

Subdivisions des crédits / dépenses En milliers de dollars

Production d'un atlas numérique pour la Région Ouest 13

Etude des formes pathogènes et de la santé des populations vivant à proximité des points de collecte
78
des déchets
Etude des formes pathogènes et de la santé des populations vivant à proximité des points de collecte
78
des déchets
Etude des infections parasitaires humaines liées à la qualité de l'eau et aux activités menées en zones
61
inondables
Travaux de recherche de terrain et en laboratoire sur les infections parasitaires humaines liées à la
61
qualité de l’eau et aux activités dans les zones inondables

Profil immunologique des personnes vivant avec le VIH et les infections parasitaires 44

Profil immunologique des personnes vivant avec le VIH et les infections parasitaires 44

Surveillance de la radioactivité environnementale 35

Études de terrain et en laboratoire pour la surveillance de la radioactivité environnementale 35

Chef de file 22 : Ministère de l'Economie, de la Planification et du Développement Régional 3 509,1

Mise en œuvre du projet d’urgence pour le contrôle des inondations dans le Grand Nord (PULCI) 3 509

Ressources externes du projet d’urgence pour le contrôle des inondations dans le Grand Nord (PULCI) 3 030

Fonds de contrepartie du projet d’urgence pour le contrôle des inondations dans le Grand Nord (PULCI) 479

Chef de file 23 : Ministère du Tourisme et des Loisirs 522,2

Réhabilitation du Centre Climatique de Dschang dans le cadre de AFCON (Coupe d’Afrique des Nations
522
ou CAN) 2019

Travaux de réhabilitation du Centre Climatique de Dschang pour AFCON 2019 470

Gestion de projets pour les travaux de réhabilitation du Centre Climatique Dschang pour AFCON 2019 52

Chef de file 28 : Ministère de l'Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement


756,3
Durable 1

Lutte contre le changement climatique 1 304

CPF : Projet d'appui à la lutte contre le changement climatique et les Impacts des catastrophes
57
naturelles

FCP / DR : Projet pour la protection de la couche d'ozone 31

Mise en œuvre du CDN 35

Réduire les émissions de gaz à effet de serre dues à la déforestation, la dégradation des forêts et
85
l'augmentation stocks de carbone (REDD +)
FINEX : Projet pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre dues à la déforestation, à la
870
dégradation des forêts et à l'augmentation des stocks de carbone (REDD +)
FCP / DR : Préparation de la troisième communication nationale (TCN) et du premier rapport biennal
50
de mise à jour (RBA) sur le climat

Mise en œuvre de l'Observatoire National des Changements Climatiques (ONACC) 174


Page 29

Subdivisions des crédits / dépenses En milliers de dollars

Amélioration de la Surveillance Environnementale 191

Développement et mise en place d'un Système National de Surveillance et de Contrôle des Organismes
61
Vivants Modifiés

Mise en place d'un Système de Surveillance Ecologique 131

Développement et diffusion des informations environnementales 261.1

FINEX pour le développement de capacités de base pour la mise en œuvre des conventions
261
environnementales au Cameroun (CB2)

Chef de file 30 : Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural 400,3

Développement du système d'Information Statistique 330,7

PNVRSA (National de Veille et de Renforcement de la Sécurité Alimentaire) : Évaluation de la sécurité


26,1
alimentaire en situation d'urgence

Équipement de 25 postes agricoles en matériels de collecte de données météorologiques 305

Programme National d'Appui à l’amélioration de la résilience des écosystèmes agricoles au


69,6
changement climatique
Élaboration de stratégies nationales d'atténuation et d'adaptation de l'agriculture au changement
26
climatique

Transfert d'outils et de technologies dans le secteur agricole 44

Chef de file 31 : Ministère de l'Elevage, de la Pêche et des Industries Animales 3 942,5

Lutte contre les maladies animales 3 942,5

Prévention des maladies animales 3 943

Chef de file 32 : Ministère des Ressources en Eau et de l'Energie 870,3

Électrification urbaine, suburbaine et rurale 870,3

Intervention d'urgence en Electricité 870

Chef de file 33 : Ministère des Forêts et de la Faune 2 236,7

Programme forestier et environnemental Phases II et III, protection du climat 104,4

Protection du climat 104

Sécurité et gestion des aires protégées 2 132,3

Programme pour une Gestion durable des Ressources naturelles du Sud-Ouest 2 132

Chef de file 38 : Ministère du Logement et Développement Urbain 1 671,0

Intervention d'urgence / Intervention en Assainissement 304,6

Intervention d'urgence aux projets d'assainissement 305

Construction / réhabilitation des stations de traitement des eaux usées 1 366,4


Page 30

Subdivisions des crédits / dépenses En milliers de dollars

Supervision de la construction / réhabilitation des stations d'épuration à Mendong (Yaoundé) 870

Construction / réhabilitation et supervision des stations d'épuration à Garoua 496

Chef de file 40 : Ministère de la santé publique 73 268,2

Prévention des maladies 23 622,0

Prévention / contrôle du paludisme 21 829

Prévention du VIH / SIDA, de la tuberculose, des IST et de l’hépatite virale 52

Prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant 1741

Prévention des maladies à potentiel épidémique (PMPE) 23 547,5

FINEX : Programme de renforcement du système de santé 174

FCP / DR : Programme de renforcement du système de santé 122

Projet de renforcement de la vaccination systématique 23 252

Gestion des urgences et des catastrophes 78.3

Réalisation d'une étude de faisabilité pour la viabilité financière du Système National de Transfusion
35
Sanguine

Hypothèse d'indemnisation des populations des chantiers de construction ARTS 44

Gestion du VIH / SIDA, de la tuberculose, des IST et de l'hépatite virale 26 020,5

Approches sectorielles en matière de santé 1 932

Fonds de contrepartie des taxes et droits de douane pour jo 696

Programme Multisectoriel de Lutte contre le Sida 19.151

Programme National de Lutte contre la Tuberculose (FINEX) 4.241

Chef de file 46 : Ministère des Transports 174,1

Renforcement de la production et de l'offre de services météorologiques et climatiques 174,1

Numérisation des archives et mise en place d'une banque de données moderne 174

Total du budget de RRC marqué « principal » 89 695,3

Source : Calculs basés sur le journal de projets par Chef de file, programme, action et projet (détails du projet d’investissement) :
Exercice : 2019, Ministère des Finances, Cameroun.
Page 31

Annexe 3 : Investissements en RRC


marqués « significatif » par programme
Tableau A3 : Investissements marqués « significatif » liés à la RRC
par programme, 2019
Subdivisions/ Répartition des dépenses En milliers de dollars

Chef de file 17 : Ministère de la communication 3 516,1

Développement d'infrastructures en TIC modernes 3 516,1

Acquisition de supports et d'accessoires pour le déploiement d'écrans géants 35

Réhabilitation technique du CRTV 3 481

Chef de file 19 : Ministère de la Recherche Scientifique et de l'Innovation 460,2

Intensifier la recherche pour la modernisation des équipements de production 62,7


Etude pour le développement de techniques appropriées pour réduire l'impact des contraintes de
42
production sur les céréales
Etude pour l’amélioration de la productivité des légumineuses dans les différentes zones
21
agroécologiques du Cameroun
Etude pour l’intensification de la production de cultures pérennes 104
Études de terrain et en laboratoire pour l’amélioration de la productivité, la durabilité et la
21
compétitivité des cultures fruitières dans les zones de production
Étude de terrain et en laboratoire pour l’amélioration de la productivité et de la compétitivité de
21
certaines cultures de rente : le cas du cacao, de l'Arabica et du Robusta et de la Kola
Etude pour l’amélioration de la productivité, la durabilité et la compétitivité des cultures fruitières
21
dans les bassins de production
Etude pour l’amélioration durable de la productivité des gros ruminants au Cameroun 14

Etude sur la production de poussins d'un jour 14

Etude pour l’amélioration des systèmes de production de petits ruminants traditionnels 14


Etude pour le renforcement des systèmes de production ruraux, de l’économie et de la sociologie
42
rurales
Étude pour évaluer l'adoption des technologies développées et leurs impacts sur l'environnement
14
socio-économique et culturel
Études de terrain et en laboratoire pour le développement des techniques et des procédés de
28
conservation de produits agricoles
Étude pour la conservation et la gestion de la biodiversité (forêt, sol et environnement) 241

Gestion combinant méthodes écologiques et savoirs autochtones (COMECA) - FINEX 139

Études de terrain et en laboratoire pour la production de semences forestières améliorées. 21


Études de terrain et en laboratoire pour la récupération du bois naturel et des peuplements de
21
PFNL après l'exploitation dans les zones forestières denses
Page 32

Subdivisions/ Répartition des dépenses En milliers de dollars

Gestion combinant les méthodes écologiques et les connaissances autochtones (COMECA) –


60
FINEX : Projet sur la cocréation de l'innovation en ressources forestières
Étude pour le renforcement des systèmes de production ruraux, de l’économie et de la sociologie
10
rurales
Evaluation des ressources en énergies renouvelables 10

Chef de file 22 : Ministère de l’Economie, de la planification et du développement régional 5 228,4

Mise en œuvre du projet du filet de sécurité sociale 2 246,1

Ressources externes du projet du filet de sécurité sociale 2 089

Fonds de contrepartie pour le projet du filet de sécurité sociale 157

Mise en œuvre du programme riz-maïs et manioc (PERIZ-maïs-manioc) 584,9

Mise en œuvre du programme riz-maïs et manioc (PERIZ-maïs-manioc) 237


Fonds de contrepartie en taxes et en droits de douane du programme riz-maïs-manioc (PERIZ-
348
MAIZE- Manioc)
Analyse des rapports population- développement-environnement 45,5

Analyse des rapports population- développement-environnement 11


Réalisation d'études pour la protection des berges, construction de digues et ouvrages annexes
35
dans la péninsule de Bakassi et les localités voisines
Construction de complexes de conditionnement, stockage et commercialisation de produits
139,3
agro-pastoraux
Construction de complexes d’emballage, de stockage et de commercialisation de produits
139
agro-pastoraux
Extension du réseau d'eau potable - SOULEDE BEAT UP (Phase 2) 2 212,7

Extension du réseau d'approvisionnement en eau potable de Soulede Roua (Phase 2) 354

Supervision du réseau d'alimentation en eau potable de Soulede Roua (Phase 2) 35

Travaux de construction du réseau d'adduction d'eau de Waza et des localités avoisinantes 848

Etudes techniques pour la construction de la route Gambarou – Ngala – Kousseri 975


Chef de file 28 : Ministère de l'Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement
948,1
Durable
Promotion et restauration de la nature 24,4

Appui au bassin du Bénoué 17

Reboisement du bassin du fleuve Bénoué à Karewa 7

Opération Villes Vertes 492,1

Soutien à l’opération Villes Vertes 492

Développement de la conservation des ressources naturelles 431,7

Acquisition de plantes de bambou pour la restauration de la biodiversité à Garoua III 7


Page 33

Subdivisions/ Répartition des dépenses En milliers de dollars

FINEX pour le projet APA : une approche ascendante de l’APA : développement des capacités
au niveau communautaire pour un engagement réussi dans la chaîne de valeur ABS Magua- 70
Bamouro, Cameroun
Projet FINEX - SUFACHAC 209

Régénération de 10 ha de mangroves dégradées 14

Appui à la promotion de la jacinthe d'eau 63

Etude diagnostique de la qualité de l'air dans les villes de Douala et Yaoundé 70

Chef de file 30 : Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural 806,3

Construction / réhabilitation de fermes semencières/pépinières 80,1

Construction / réhabilitation de fermes de production et de transformation de semences 10

Construction d'infrastructures d'emballage (projet de culture maraîchère) 35

SEMRY : Construction d'un entrepôt de stockage 17

Service céréalier : Réhabilitation des dépôts de stockage 6

FONDANTI : Construction d'un approvisionnement en eau 11

Ouverture de la route de la Ferme au Marché : réhabilitation du réseau routier 726,2

Réhabilitation du réseau routier agricole 726

Chef de file 32 : Ministère des Ressources en Eau et de l'Energie 53 470,1

Développement des infrastructures de production d'eau potable 53 470,1

Projet d'études d'approvisionnement en eau potable en milieu rural 17

Approvisionnement en eau potable (AEP) vers la ville de Yaoundé depuis la Sanaga (PAEPYS) 33 336

Portable approvisionnement en eau (AEP) dans sept centres de la BADEA-OFID 2 710


Projet d'approvisionnement en eau potable en cas d'urgence des nouvelles villes Phase 2 :
17 406
Dschang, Garoua-Boulai, Garoua, Maroua et Yabassi
Chef de file 36 : Ministère des Travaux publics 3 868,1

Réhabilitation et entretien des routes communales 3 868,1

Réhabilitation des routes 3 868

Total des dépenses en RRC marquées « significatif » 68 297,3

Source : Calculs basés sur le journal des projets par Chef de file, programme, action et projet (détails du projet d’investissement) : Exercice :
2019, Ministère des Finances, Cameroun.
UN Office for Disaster Risk Reduction

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Citation : UNDRR (2020) : Cameroun : Examen du budget


tenant compte des risques.

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