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CHAMPS D’APPLICATION
PIETE RELATIONS
Ibadat Mouamalat
• Relationnelles
Humains vers DIEU
2
Eléments distinctifs
4
Rappels sémantiques et « démystification » de certains concepts
5
Les qualifications juridico-morales
Al-wajib Obligatoire
Al-mandoub Le recommandé
al-makrouh Le décommandé
Al-haram l’interdit
6
Un mot sur les principales déclinaisons du FIQH
7
FIQH AL-MU’AMALAT
8
La nature « duale» du droit musulman
9
Sources du droit musulman (Fiqh)
I) Sources principales
1-1. Textes scripturaires
a. Coran
b. Sunna : Tradition prophétique
1-2. Ijma : consensus doctorum
1-3. Qiyas : Logique d’analogie
10
Références scripturaires (1): Le Coran
11
Références scripturaires (2): Les textes de la Sunna
Il s’agit de tous les textes que l’on peut considérer comme étant issus des
recommandations du prophète, de ses actes et ses gestes explicites et
implicites.
14
La notion d’illâ
Il s’agit du lien juridique ou ce que l’on peut qualifier d’un « fait générateur »
3 conditions principales de la prise en compte du fait générateur (illâ)
1) Identifier une règle régissant des circonstances réelles et
objectivement perceptibles
2) Procéder à l’évaluation de façon précise, via une analyse concrète
précise
3)S’assurer de l’existence d’un lien juridique pertinemment adéquat et
généralisable sur les situations nouvelles.
15
L’ijtihad?
16
La nature et la validité de l’Ijmâ ?
La force probante de l’ijmâ est admise de sorte qu’il peut devenir une loi
coercitive notamment lorsque l’argument sous-jacent est fondé sur une
référence scripturaire.
17
l’Ijmâ et la « problématique » de madhab?
18
l’Ijmâ par le biais d’un ijtihad « institutionnalisé »;
Vers une approche constructiviste..
19
Règles méthodologiques pour la déduction du jugement jurisprudentiel
3. La recherche d’une d’équité assez élargie pour couvrir l’ensemble des parties
prenantes et non seulement les contractants directs.
20
LES FINALITES DE LA SHARIA
Al-AQAL
AL-NAFSS AL-DDYNE
AL-MAAL
AL-NASSEL
21
Circonstances déterminantes
TAHSSINÏYAT
(tout ce qui est ni de tahaijiyyat* ni de dharouriyat**)
HADJÏYAT*
( tout ce qui peut être qualifié de
besoin « significatif » mais sans risque aggravé par rapport aux maqassid )
DHARRORIYAT**
(Nécessités absolues)
22
Les dix commandements de la pensée islamique en
matière d’économie et finance
Les six orientations de base.
1. L’istikhlaf.
2. Le principe d’ Al-adeL /Al-qist ,
3. La valorisation de l’échange dit productif et le refus catégorique de
l’échange fictif, spéculatif et/ou usuraire.
4. Le principe d’adossement de tout montage financier sur des actifs réels;
5. Le principe du partage équitable de risques
6. Le principe d’engagement éthique en situations ( Par exemple: l’adoption
d’une une politique de gestion socialement consciente, la
« sacralisation » des contrats, la mise en place d’ une charte-qualité
comportant un volet filtrage éthique, l’adoption d’une politique de
tarification à lucrativité modérée, …etc.)
24
Les 4 principaux interdits dans le domaine de la FI
25
Régime de la prohibition du gharar,
(définition, références et analyse de ses logiques de base)
La notion du gharar
27
Conditions d’application du régime de la prohibition du gharar
Un mot sur la distinction à faire entre le ghrar dit fahich versus gharar
dit yassir (la divergence doctrinale en la matière)
28
Régime juridique de la prohibition du riba,
(définition, références et analyse de ses logiques de base)
La nature du riba
Étymologiquement, le terme riba vient du verbe « raba » qui signifie faire
accroître ou augmenter.
En pratique, nous pouvons définir le riba comme suit: « Tout avantage et/ou
surplus exigé contractuellement dans le cadre d’un prêt, d’une vente à terme de
produits dits ribewi ou dans le cadre d’un troc « déséquilibré » portant sur des
produits de même espèce (au sens de catégorie ribewite) » (Définition formulée par.
Mohamed Bechir Ould Sass, Paris 2009)
D’un point de vue jurisprudentiel, nous pouvons dire que l’interdiction du riba
englobe les cas suivants:
Tout surplus versé lors de l'acquittement d'une dette (et dont le versement a
été posé comme condition de façon explicite ou implicite dans le contrat de
prêt/crédit) en raison du délai accordé pour le règlement différé.
Tout emprunt qui rapporte un avantage conditionné au prêteur par rapport à
ce qu'il a avancé initialement.
Tout surplus perçu lors de certains échanges direct entre deux éléments de
même nature (or, argent, monnaie fiduciaire…)
30
Les 2 principales catégories de riba
31
Aperçu historique sur le phénomène universel de l’usure
Les reformes de Solon (Athènes) ainsi que celles relatives aux XII Tables
(Romme) ont introduit pour la première fois l’idée de « plafonner » les taux
d’intérêt.
32
La question de l’usure selon des textes bibliques
Dans l'Exode, il est dit : « Si tu prêtes de l'argent de mon peuple au pauvre qui
est comme toi, tu ne seras pas pour lui comme un usurier, tu n'exigeras pas
de lui un intérêt . »
Selon Lévitique : « Si ton frère devient pauvre et que sa main fléchisse près
de toi, tu le soutiendras, de même l'étranger habitant le pays, afin qu'il vive
auprès de toi. Tu ne prendras de lui ni intérêt, ni profit. tu ne lui prêteras pas
ton argent à intérêt et tu ne lui prêteras pas de tes vivres pour en tirer profit ».
Il semble se dégager de ces préceptes que le prêt est un acte à titre gracieux
par principe.
33
La question de l’usure dans la tradition ecclésiastique
Selon saint Thomas d'Aquin “Le temps est un bien accordé par Dieu ; il ne
faut pas tirer profit de son écoulement”,
34
La question du riba dans les textes Coraniques (1/4)
« Une approche progressive »
35
La question du riba dans les textes Coraniques
36
La question du riba dans les textes Coraniques(3/4)
37
La question du riba dans les textes Coraniques (4/4)
Réaffirmation de l’interdit coranique Cf. Le hadith rapporté par Ussama Ibnou Zayd
39
Les 3 principales règles résultant du régime de la prohibition de riba
1) Si les produits à échanger sont du même fait générateur (illa) , de même nature et de
même espèce par exemple (or c/ or, blé c/blé) = on doit respecter le principe de tamathoul
[égalité tant quantitative que qualitative (dans les transactions au comptant et à terme)]
2) Si les produits sont du même fait générateur, de même nature mais d’espèce différente par
exemple (or c/argent, blé c/ sel) = il est permis d’avoir un différentiel de valeur des biens
échangés, seulement au comptant
Principe : Pas de change de monnaie à terme : même si livraison d’un genre au comptant et
l’autre à terme
40
Le riba et les clauses d’indexation
Un mot sur l’idée de la mise en place d’un système Dinar‐Or qui retiendra
l’or comme étalon de mesure. En pratique, cela peut consister à évaluer les
sommes prêtées par rapport à l’or de sorte ce que si X euros correspond à Y
grammes d’or à T1, l’emprunteur devra verser Y grammes d’or à T2.
41
Fatwas consensuelles (bi’ ijmaa) au sujet du taux d’intérêt bancaire
42
Fatwas non-consensuelles au sujet du crédit bancaire
43
Focus sur la Fatwa du CEF (1/3): les arguments évoqués
44
Focus sur la Fatwa du CEF (2/3): Les arguments évoqués
45
Focus sur la Fatwa du CEF (3/3): les arguments évoqués
Critique de l’élément n°4 qui tente d’établir une distinction dans la qualification de l’acte
d’emprunter et l’acte de prêter ! : Selon un hadith transmis par Djabir ben Abdillah dans
le recueil authentique de Mouslim, Celui qui pratique le prêt à intérêt et celui qui
emprunte sont jugées égaux et complices dans la transgression de l’interdit.
Critique d’ordre globale : Il existe un ijtihad collégial issu d’un ijmma institutionnel sur le
fait que les taux d’intérêt bancaires (créditeurs/débiteurs). Cet ijtihad ne saurait être
réfuté, et si cela était possible, il devrait l’être par un Ijtihad collégial de plus grande
envergure ou tout au moins d’un niveau similaire. Ce qui n’est pas le cas pour l’ijtihad
effectué par les membres du CEF.
46
Objectifs de prohibution du riba
«selon une approche macro »
47
La pratique du riba favorise une certaine exclusion
Rendement
Rendement
Investissement
Investissement
Taux Epargne
d’intérêt
48
Le financement sans riba (FSR) est un vecteur de croissance et
d’inclusion financière.
Je tiens à rappeler que dans le cadre d’un FSR (type participatif), pas
d’objection à ce que le ratio de participation au profit soit réajusté d’un
commun accord notamment dans les secteurs jugés rentables afin de
ne pas désavantager les entreprises partenaires par rapport à celles, du
même secteur, se finançant par endettement. De plus, la part du
financier dans le bénéfice n’étant qu’un coût « implicite », elle ne
saurait affecter le coût de production, contrairement aux frais
d’endettement au sens classique du terme.
49
Les principales catégories contractuelles de la finance islamique
Les principales catégories contractuelles de la finance islamique
LES CONTRATS
51
Les catégories contractuelles de la finance islamique (1/3)
Ouqoud al-shirkat :
Contrats basés sur une logique de partage
Compétences techniques :
«ouqoud a’mal »
Contrats de maintenance
Ouqoud al-ttabarou’at
Contrats basés sur une logique de solidarité
Contrats de Waqf
Contrats de Takaful
54
بسم هللا الرحمن الرحيم
56
Exigences et/ou conditions de validité
Bai’ al-moussawama?
Bai’ al- mourabaha?
Bai’ al-tawliyya ?
Bai’ al-wadhi’aa ?
Bai’ al-Mouqa’yadh ?
Bai’ bi Mazad Alani?
58
Les principaux types de vente en droit musulman ( en
termes de modalités relatives au paiement )
Bai’ najiz
Bai’ bi taqssit
59
بسم هللا الرحمن الرحيم
61
Rappel au sujet du Sarf
62
Les 4 caractères intrinsèques de la monnaie
63
La conception spécifique de la monnaie en islam
La monnaie n’a pas de valeur intrinsèque mais juste une fonction d’intermédiation.
On ne saurait donc lui accorder le statut de bien productif en soi (l’opinion de l’imam
Abu Hamid Al Ghazali)
« Les monnaies ne doivent pas être demandés pour elles mêmes. Leur finalité
n’est que de permettre l’accès aux marchandises. Si elles deviennent des
marchandises demandées pour elles mêmes, il en résultera beaucoup de torts pour
les gens. Ce principe ne vaut que pour les monnaies à l’exclusion des autres biens
fongibles » (Opinion d’Ibn Al-quayyim)
La monnaie comme véhicule de liens sociaux (l’opinion d’Ibn Rouchd/ Averroès).
64
L’usage sharia-compatible de la monnaie
La monnaie
Précautionneuse
Transactionnelle Accumulative
(épargne positive)
65
Qualification du contrat sarf
Toute opération de vente portant sur portant sur l’or, l’argent et/ou sur
la monnaie doit être régi par les règles jurisprudentielles du sarf
66
Conditions de validité de sarf
1. Al-qabdh : Dans un contrat de sarf, le principe d’Al-qabdh consiste à exiger qu’il y ait
systématiquement une prise de possession réelle ou statutaire des contreparties)
2. Al-tamthoul : Ce principe stipule qu’il n’est pas permis d’exiger un surplus lorsque les
contreparties qui font l'objet d’échange sont issues de la même monnaie par exemple
l'échange de dinar en billet contre le dinar en pièces).
3. Al-Nnoujouz : Ce principe réfute l’ajournement ou la stipulation d’un terme dans le
cadre du change monétaire.
4. Pas khiyâr shart : Cette règle consiste à considérer qu’il n’est pas permis d’intégrer
dans un contrat de sarf une clause stipulant un droit de rétractation (khiyâr shart) ou
une échéance à laquelle devra être versée l'une ou les deux contreparties.
5. Pas de qimar ni ihtikar : Ce principe vise à rappeler qu’il n’est pas permis de procéder
à la spéculation monétaire ou d’exercer le commerce de devises dans une optique de
monopole (ihtikâr).
67
L’impacte du facteur temps sur la licéité des
transactions commerciales
68
Quelques résolutions contemporaines au sujet du sarf
Selon le SB du group Al-baraka, Il n'est pas permis qu'un contractant qui participe à
une association (mushâraka) ou une commandite (mudâraba) d’imposer à l'autre partie
une clause qui lui permet de se protéger des risques que comporte le sarf .
Cependant, il est permis qu'une tierce personne se porte volontairement garante de ces
risques sans que cela ne soit stipulé dans le contrat initial.
69
Il faut savoir gérer le risque du Sarf dans le respect de la conformité
Effectuer des prêts réciproques avec des monnaies d'échanges différentes sans
verser ni percevoir d'intérêts sous condition que rien de contractuel ne lie les deux
prêts.
Intégrer une clause prévoyant que les échéances telles que celles de la murâbaha,
soient réglées en devise mais au prix du marché le jour du règlement.
Si la promesse ne vient que d'une seule partie contractante, l’opération de sarf sera
valable même si cela doit engager la responsabilité du prometteur.
70
Combinaison de sarf et hawala
71
Des cas de sarf considérés « interdits »
72
Des éléments déterminant au sujet de la « volatilité » monétaire
73
بسم هللا الرحمن الرحيم
Contrats d’Amanah/
Contrats de (dans ce type de contrats la Tawliyah
vente communication du coût de
revient est exigée)
Wadhi’a
Autres contrats de vente
(vente à perte)
76
Les principales formes de Murabaha
77
Focus sur la nature distincte de la Murabaha par rapport au
crédit classique
Alors que le crédit classique consiste en un contrat de simple mise à disposition de fonds,
s’inscrivant dans une logique de génération de l’argent en fonction de l’écoulement du
temps, la Murabaha s’analyse en une opération d’achat et de revente sans intention de
spéculation comportant une transparence sur la marge bénéficiaire réalisée.
Le profit réalisé par l’établissement financier se justifie par le transfert de propriété après la
détention du bien par ledit établissement et les risques afférents à cette détention, tant en
termes de responsabilité (destruction totale ou partielle du bien, sinistre, etc …); risques
susceptibles d’intervenir avant la cession du bien à son client), qu’au regard des garanties de
droit commun qui lui incomberont lors de la revente du bien à l’acquéreur final.
78
Interdiction de pénalités et de remise en cas de remboursement par anticipation
79
Constitution de garanties dans la pratique de Murabaha
80
L’imposition de l’opération de Murabaha
81
Quasi-neutralisation des doubles droits de mutation
83
Les modalités du calcul de la marge bénéficiaire
Les frais ou les dépenses qui ne sauraient avoir un impact direct sur
le volume de la marge bénéficiaire (divergence doctrinale)
84
La perception de la Murabaha comme pratique commode
Compte tenu de son profil de risque(ct), sa flexibilité opérationnelle, la Murabaha est un instrument
financier souvent qualifié de pratique et facilement ajustable pour le financement de plusieurs types
d’opérations :
Matières premières
Biens
d’équipement
industriel
Biens de
Opérations de Murabaha consommation
Immeubles
Titres
financiers
La Murabaha dans la pratique comptable d’une BI/ le cas de la QIB
Les annexes comptables doivent présenter le statut légal et les principales activités
Et, naturellement il doit y avoir mention des opérations de financement islamique
La Murabaha dans la pratique comptable d’une BI/ le cas de la QIB (suite)
Page 87
La Murabaha dans la pratique comptable d’une BI/ le cas de la QIB (suite)
Page 90
Quelques réflexions sur la différences entre la Murabaha et le crédit
classique
La structuration juridique
Les conséquences macro-économiques
Les pénalités financières et/ou la stipulation des intérêts de retard
La nature de la rémunération et/ou les modalités de fixation de la
marge bénéficiaire.
La prise en considération de la nature du bien faisant l’objet de
l’opération ainsi que son utilité sociale.
91
Des points à retenir au sujet de la Murabaha
La Murabaha doit être structurée sous forme d’une vente réelle et absolue. C’est ainsi
que les opérations liées à un évènement futur ne sauraient être validées.
L'objet de la Murabaha doit être sous forme d’une propriété ayant une valeur: ainsi, les
choses dites hors-commerce ou non vénales d’un point de vue de doit musulman, ne
peuvent pas faire l’objet d’un contrat Murabaha.
Le produit qui fait l’objet du contrat Murabaha doit être livrable, connu, identifiable et
bien spécifié.
La livraison du produit ne doit pas dépendre d'un évènement aléatoire.
Le prix de revient, la marge bénéficiaire et les modalités de paiement doivent être connus
d’avance et déterminés de façon claire et certaine au moment de la transaction; si cela
est incertain, la vente est nulle.
Dans un contrat de Mourabaha, le financier (IF) doit prendre possession du produit avant
de pouvoir le céder à son client. En effet, il est essentiel que le produit entre légalement
sous la responsabilité du financier comme une propriété (Moulkiyya ayaniyya ou
houkmiyya) (ne serait-ce que pour une courte période) avant d'être transféré au client.
Ainsi, dans le cas où le produit ou la marchandise livrée ne correspond pas aux
caractéristiques énoncées, c'est le financier/vendeur qui doit effectuer, à sa charge,
toutes les démarches nécessaires pour que le fournisseur reprenne éventuellement son
bien. Et si la marchandise est détruite avant d'avoir pu être revendue et remise au client,
la destruction se fait aux dépens du financier/vendeur.
92 92
13 janvier 2010
Le principe du consensualisme ….
96
Les principales catégories de wakala
97
Conditions de validité et obligations des parties
99
Points de différenciation à souligner
100
Applications de wakala dans la profession bancaire et financière
101
Autres remarques et questions
Dans le cadre des contrats basés sur la wakala dite Bi-Ajr, la banque
offre une prestation de service qui fait l’objet d’une rémunération
définie ; cette rémunération, selon la forme qu’elle prend
généralement (montant prédéterminé), est perçue quelque soit le
résultat de l’opération conduite (pour peu qu’il n’y a pas eu violation
des clauses contractuelles).
102
Question 1
103
Réponse 1
104
Question 2
105
Réponse 2
106
Question 3
107
Réponse 3
. .
Constr./Conss. Société / Banque CLIENT
Contrat-1
. .
Constr./Conss. Société / Banque CLIENT
Contrat-2
. .
Constr./Conss. Société / Banque CLIENT
Contrat-1
. .
Constr./Conss. Société / Banque CLIENT
Contrat-2
119
Cas de configurations valables
2. Structurer l’opération sous forme d’un contrat de location avec un droit d’achat
au prix du marché, accordé au locateur à la fin de la période de location et après
paiement de tous les loyers dus.
122
Titrisation du contrat ijara via un dispositif de sukuk
Chaque sak représente une part indivise sur un actif sous-jacent réel
ou un pool d’actif (biens mobilier corporel ou incorporel, bien
immeuble, usufruit d’un actif, activité d’un prestataire de service) dont
la performance lui est intimement liée. Ils rémunèrent leurs titulaires
grâce aux rendements futurs générés par l’exploitation ou la gestion
des actifs sous-jacents
124
La validation de Sukuk
125
Déroulement d’une opération Sukuk
(un exemple simplifié de sukuk ijara entre L’Etat et investisseurs )
o La première phase s’articule autour de la mise en place d’une SPV et l’achat par
la dite SPV du patrimoine (actifs réels) appartenant à l’État. La SPV émet les
sukuks représentatifs d’un droit de copropriété sur les actifs détenus;
o Dans la deuxième phase, la SPV et l’État concluent un contrat d’ijara pour une
période déterminée pendant laquelle l’État qui détenait les actifs, verse des
loyers à la SPV;
o La quatrième étape conduit la SPV à revendre les actifs à l’État pour un prix du
marché correspondant à la valeur résiduelle ou un prix établi d’un commun accord
entre les parties.
126
MERCI
بسم هللا الرحمن الرحيم
السلم
129
La nature du sélam
Un mot sur le caractère « dérogatoire » du selem?. S’agit il d’une vente d’ordre
spécifique? En principe, l’une des conditions de base pour la validité d'une vente
ordinaire dans la Sharia est que le produit (prévu à la vente) doit être dans la
possession du vendeur. Cette condition se décline comme suit:
Premièrement, dans une vente dite ordinaire un produit qui n'existe pas au moment de
la vente ne peut être vendu en principe. (Li’tajannoub Al- ghara / Bai’e Al-maadoum)
Troisièmement, la seule propriété n'est pas suffisante. Le produit doit entrer dans la
possession du vendeur, physiquement ou statutairement (de manière légale). Si le
vendeur possède un produit, mais n'a pas le droit d’agir sur le bien lui-même ou par
l'intermédiaire d'un agent, il ne peut pas le vendre.
131
Fondement de la légalité du selem selon la Sunna
Avec l’arrivée de l’islam, , le prophète n’a pas interdit le selem mais il a voulu
l’encadrer en exigeant que tous les musulmans qui procèdent au mécanisme
de selem doivent- désormais- s’attacher à l’accomplir, en bonne et due forme,
suivant une mesure connue, un poids défini et une durée bien déterminée**.
** Ceci se refere au hadith unanimement authentique que nous avons cité auparavant et qui est rapporté par les six livres
célèbres de hadith (voir Ibnoul-houmam, Fath-oul-Qadir v.6, P. 205).
Le fondement de la légalité du Selem dans l’Ijmaa
1- Les contractants:
- Vendeur [AL-Mousslamilay’ihi ou réceptionnaire]
- Acheteur [AL-Mousslim ou remettant]
2- Le Consentement du selem
- L’offre
- L’acceptation
- La formule adéquate
3- L’objet du contrat:
- un bien réel à livrer,
- un prix convenu et avancé
LA VALIDITÉ DU CONTRAT SELEM
Le prix dans le cadre du selem ne peut pas être sous forme d’une
dette. Il n’est pas permis non plus de faire une compensation entre les
éventuelles créances dues à l’acheteur avec le prix du selem.
L’actif qui fait l’objet du contrat doit être non seulement licite mais aussi
réel et non monétaire.
Aussi, le maximum des informations doivent être fournies sur le bien qui
fait l’objet du contrat (ses caractéristiques quantitatives et qualitatives)
ainsi que des informations précises sur le lieu et le délai de livraison.
La validité du selem, conditions relatives au délai de livraison
138
L’introduction du selem dans la profession bancaire/financière
140
Combinaison du contrat Selem avec la Murabaha
Contrat selem /
le fournisseur s’engage à livrer dans un délai (t1 )
convenu la marchandise spécifiée d’un commun accord
Client/Fournisseur
Banque/financier
Contrat selem
(achat au comptant de la merchandise (qui fait l’objet du
contrat)
Clients/
donneurs ordre pour des éventuelles opérations de
Muurabaha
Une opération sous forme de Selem et Selem dit « parallèle » ou mouwazi
Client (2)
142 ( par exemple un industriel)
Les principaux avantages du contrat selem
143
Limites du selem
Dans le cadre d’une opération selem, l’institution financière devrait savoir faire
face aux risques relatifs au défaut de livraison dans le délai convenu ainsi que
lerisque relatif à l’impossibilité de vendre (avec désignation) le produit (objet du
contrat selem), …naturellement peut avoir lieu après la prise de possession
(réelle /légale)
144
Limites du sleme parallèle
Le selem parallèle doit être effectué avec un tiers et non avec le vendeur
dans le premier contrat. Ce dernier ne peut pas devenir acheteur dans le
contrat parallèle du selem (Ceci pour éviter la présomption du riba). De plus,
par précaution le même principe s’applique aussi dans le cas où l'acheteur
dans le deuxième contrat est une entité entièrement possédée par le vendeur
dans le premier contrat. Si par exemple une entreprise A achète 1000 Tonnes
de DDN par un selem à B, une société par actions. B a une filiale C (détenue
à 100% par B). Dans ce cas, A ne peut pas contracter le selem parallèle avec
C. Cependant, si l’entreprise C n'est pas complètement possédée par B, A
peut contracter le selem parallèle avec elle.
145
Déroulement d’un cas pratique de selem
Le client en tant que (vendeur) adresse à la Banque une sorte de facture « préforma » indiquant la nature, les
quantités et le prix des marchandises livrables.
La banque passe une commande à son client pour une quantité de marchandises, d’une valeur correspondant au
besoin de financement. Ceci étant convenu, les deux parties procèdent à la signature de l’acte définitif en reprenant
les clauses habituelles du contrat selem (nature des marchandises, quantités, prix, délais et modalités de livraison
et/ou de revente pour le compte de la Banque…etc.)
Si la banque le juge nécessaire, elle peut signer avec son (client- vendeur ) un contrat de wakala permettant à ce
dernier de livrer ou de revendre (selon le cas) les marchandises à une tierce personne. Le vendeur s’engage, sous
sa pleine responsabilité à recouvrer et à verser le montant de la revente à la banque.
A l’échéance, au cas où la banque aurait choisi de mandater le (client- vendeur) pour écouler les marchandises ,ce
dernier les facturera pour le compte de la Banque et livrera les quantités vendues en prenant soin, si la banque le
juge nécessaire, d’exiger des acheteurs de faire aviser les bons d’enlèvement aux guichets de cette dernière
(mesure destinée à permettre le suivi et le contrôle de l’opération).
Le prix de revente des marchandises par le vendeur pour le compte de la Banque, devrait, en principe, dégager une
marge nette (après déduction des commissions et autres frais) au moins égale au taux de rentabilité annuel (qui
peut varier d'un secteur à l'autre justement selon la politique adoptée par la banque qui finance)
La rémunération du contrat de wakala (mandat parallèle) accordé peut être consentie sous forme d’une commission,
d’une ristourne ou d’une participation à la marge dégagée par la vente des marchandises. Son montant doit être
calculé par référence aux taux de marge pratiqués sur le marché bancaire pour des opérations similaires.
Au niveau de la gestion du risque inhérent à ce type d’opération, la banque qui finance peut exiger des sûretés
réelles ou personnelles. Certaines BI vont plus loin en exigeant du vendeur la souscription d’une assurance-ad hoc
pour se prémunir contre le risque de non paiement des acheteurs finaux, ou encore une assurance couvrant les
marchandises avec une clause de subrogation au profit de la Banque. (Mais, il convient de noter que ces derniers
aspects restent encore problématiques et doivent être examinés avec beaucoup d’attention….au cas par
cas..dossier par dossier )
بسم هللا الرحمن الرحيم
147
La nature de l’istisna’
148
Fondement et qualification du contrat-istisna’
Pour les trois autres Doctrines, l’istisna’ est une variante du contrat Selem.
149
Modalités d’application
150
Forme juridique et conditions de validité (1)
Dès lors que l’objet du contrat est réalisé, il n’y aura pas besoin de réitérer
l'offre et l'acceptation dans un nouveau contrat de vente (Cela
contrairement aux procédures du contrat de vente Murabaha).
151
Conditions relatives à l’objet du contrat-istisna’
L’objet du contrat istisna’ doit être une chose matérielle brut ou pré-finie
susceptible d'être transformée au moyen d'un processus manufacturé ou de
construction. (le régime de l’istisna’ ne saurait être appliqué sur les denrées
alimentaires, les animaux et/ou toute chose naturelle ne devant pas subir une
transformation industrielle).
152
Conditions relatives au prix
Le prix doit être déterminé et convenu entre les parties dès la conclusion du
contrat. Il peut consister en une somme d'argent, en un ensemble de biens, en
l'usufruit d'un bien pour une certaine durée. (ce dernier cas correspond à
l’opération BOT « Build Operate Transfer »).
Il n’est pas permis dans un contrat d’istisna’ d’établir le prix à posteriori (coûts de
fabrication + marge bénéficiaire).
En cas de force majeure, le prix peut être modifié par les parties, par un tribunal
arbitral ou par une procédure judiciaire.
153
Remarques importantes sur l’istisna’
154
Les garanties dans un contrat d'Istisna’
Il est permis à la banque islamique qui agit en tant que fabricant ou acheteur
final de :
155
Modalités d’application élargies
156
La technique de l’istisna’ Parallèle
157
Exemple 1: Istisna’ Parallèle – Financement de Projets
Istisna’ 12 M€ Istisna’ 10 M€
1 2
BANK L’entrepreneur
Promoteur
(Mustasni’) (Al-Sani’)
1. Istisna’ n°1 sera signé entre un promoteur immobilier (Mustasni’) + la Banque en tant que sani’( c-à-d en sa qualité
juridique lui permettant- de façon (directe ou indirecte) de s’engager pour la construction par ex. de 100 logements
à 12 M€ dans un délai de 12 mois.
2. Istisna’ n°2 Banque (Mustasni’) + Entrepreneur (sani’): Construction logements pour le Prix de 10M€, mêmes
spécifications et payable en 4 tranches.
3. Par le biais d’un nouveau contrat sous forme de ce que l’on appelle wakala, la Banque peut mandater le promoteur pour superviser les
travaux.
4. A l’échéance des 12 mois: l’entrepreneur livre les logements.
5. Le promoteur vend les logements aux acquéreurs et cède les huqouq / créances à la banque.
6. Les acquéreurs paieront périodiquement des loyers au promoteur (transférés à la banque) jusqu’à racheter la totalité
158des parts.
Exemple 2: Istisna’ comme alternative au Crédit Immobilier
(Construction)
500 m EUR
+ Loyer d’une période de 10 ans Différé
500 m€
Diminishing Musharaka 200 m€
Spot Client
BANK 700 m€
Au spot Istisna’ L’entrepreneur
(Sani’)
2. Le Client et la Banque créent une Moucharakah de 700 m€ sous le principe de Chirkatul-Milk et signent un contrat
Istisna’ avec le promoteur. Le montant de 700m€ sera payé au promoteur Spot.
6. Le Client rachète les parts de la banque mensuellement sur une période de 10 ans. 159
بسم هللا الرحمن الرحيم
D’un point de vue jurisprudentiel, il s’agit d’un acte juridique visant à immobiliser, à
titre gratuit, un bien et transformer l’usufruit y afférant en donation (générale ou
spécifique) . Cf. Ben Qodama de l’école hanbalite.
161
Quelques nuances jurisprudentielles…
Selon une approche basée sur les principaux avis de l’école hanafite,
le waqf peut être défini comme étant un acte juridique en vertu duquel
une personne physique ou morale décide d’immobiliser un bien
productif (non mobilier et non fongible) et transformer l’usufruit en
donation à perpétuité. (Ici, on remarque l’exigence de la non
extinction et/ou la non fongibilité du bien à mettre sous régime du
waqf)
162
Quelques précisions...
163
Le démembrement de propriété dans le waqf
Quant à l'école Chafiite (qawl azhar), suivie par les tenants de l'école hanéfite
(muftu bih), ils estiment que la propriété du waqf a été « sacralisée » par
l'acte de sadaq jariya (donation continue) et par conséquent si l’usufruit du
bien-waqf revient aux bénéficiaires déclarés, la nue propriété quant à elle
appartient exclusivement à Dieu. (Autrement dit, elle s’inscrit sur la liste
des biens collectifs à caractère spécial: des sadaqat jariiya au
164
service de l’Umma)
Le statut du waqf dans le Rituel musulman
165
Le fondement du waqf dans le Coran
Selon le sociologue Marcel Mauss, les principaux textes coraniques en matière de sadaqat
donnent une bonne idée de l'art économique qui est en voie d'enfantement laborieux; l’art
d’une économie moralisée selon selon l’expression Jacques Austruy.
Dans la sounna, on constate que le waqf incarne une véritable pratique de bienfaisance
initiée par des individus engagés dans la recherche du salut spirituel via l’initiation des
projets à plus-value socialdurable.
167
L’histoire de Bir romah
Cette œuvre-waqf existe encore et porte le nom de Bir Uthman dans le cartier d’Al-
azhari à Médine !
168
Les principales catégories de waqf
169
Le régime de propriété du bien mis en waqf
170
Les opinions jurisprudentielles vis-à-vis des richesses
pouvant faire l’objet du waqf
Les objets mobiliers accessoires (consensus sous réserves que les dits objets
accessoires soient rattachés aux immobilisations)
171
Les conditions relatives aux mesures de remplacement
172
L’institutionnalisation du waqf, quelques grandes réalisations
Le cas d’Egypte (Par exemple, Jami’e Al-azhar et ses annexes, Dar al-Shifa, Ministère des waqfs)
Le cas de Tunisie (Par exemple, Jami’e Al-zaytouna et ses annexes)
Le cas du Maroc (Par exemple Jami’e al qarawiyyin, Ministère des Habous depuis 1915)
Le cas d’Algérie (Ministère des affaires religieuses et des waqfs/décret 89-99 du 27 juin 1989)
L’expérience koweitienne
Fondation mondiale pour le waqf
173
La dimension socio-comique du waqf
174
La gouvernance de waqf
Un mot sur les modèles de gestion appliqués dans certains pays
musulmans.
175
Perspectives d’avenir
L’idée d’un waqf évolutif constitué sous forme d’une SA dont la nue propriété sera
détenu par les constituants.
176
Questions de réflexion
177
contact@acerfi.org
http://www.acerfi.rg
bachirlkhair@gmail.com
178
MERCI