Vous êtes sur la page 1sur 10

SOMMAIRE. : La station radiotélégraphiquc transmissions par bielles, dans les locomotives électriques, p.

490;
»
« Lafayctte
:
— Télégraphie
à Croix-d'Hins, près Bordeaux (planche VI), p. 473;
:
— Les périscopes dés sous-marins allemands, p. 491.
CABANNE.

p. 483. — Mécanique :
— Aéronautique La navigation commerciale aérienne en
Grande-Bretagne (suite). La Conférence de l'Air (cclobre 1920),
Machine à mesurer universelle pour la
vérification des calibres de précision, p. 485. — Physique indus-
trielle : L'utilisation du bois comme combustible industriel p. 487.
SOCIÉTÉS SAVANTES ET INDUSTRIELLES

BIBLIOGRAPHIE :
bre 1920), p. 492.
Académie des Sciences (29 no-
vembre 1920), p. 492; — Société des Ingénieurs civils (26 novem-

Revue des principales publications techniques,


- Variétés: Le pyromètre optique Wedge, p. 489; — La crise
économique en Allemagne, p. 489; — Les vitesses critiques des
- p. 492; — Brevets d'invention, p. 495. — INFORMATIONS, p. 496.
ANNONCES : Informations diverses.

Planche :
VI La station radiotélégraphiquc « Lafayctte » à Croix-d'Hins, près Bordeaux.

TÉLÉGRAPHIE Téléphones, nous avons pu recueillir sur cette installation, l'une


des mieux installées et la plus puissante du monde entier, des
renseignements qui constituent une documentation grâce à
LA STATION RADIOTÉLÉGRAPHIQUE « LAFAYETTE » laquelle la présente étude permettra de suivre, dans ses détails,
à Croix-d'Hins, près Bordeaux. la construction et le fonctionnement d'un grand poste radio-
(PlancheVI.)
télégraphique moderne.
La station radiotélégraphique « Lafayctte », située à 25 kilom. HISTORIQUE. — La construction de la station de Croix-d'llins
au sud de Bordeaux, et entreprise dans les conditions que nous a été décidée pendant la guerre. Dès le débarquement du premier
exposerons ci-après, est aujourd'hui terminée, et va être inau- contingent américain, en 1917, le général Pershing demanda un

FlG. 1. — LA STATION RADIOTÉLÉGRAPHIQUE DE CROIX-D'HINS, PRÈS BORDEAUX : Vue d'ensemble.

gurée le 18 décembre 1920. Ayant représenté, pendant la période moyen de communication, sûr avec les Etats-Unis. Les câbles
finale des travaux, l'Administration des Postes, Télégraphes et étant considérés comme unmoyen trop précaire, et leur trafic
étant déjà trop chargé, la décision de construire une grande aujourd'hui certains inconvénients dont nous reparlerons ci-après.
station de T. S. F. fut prise en octobre 1917 ('). Afin de mener Une allée centrale A conduit au bâtiment principal, dit bâti-
les travaux avec la diligence que comportaient les circonstances, »
ment « radio (fig. 2). Un vaste atelier, comprenant le poste de
il fut fait appel, en France et aux Etats-Unis, à la collaboration de sous-transformation et la salle des accumulateurs, ainsi qu'un
divers services et constructeurs, en même temps qu'aux plus
hautes compétences en matière radiotélégraphique ;
la Marine
américaine et la Radiotélégraphie militaire française devaient
magasin, le précèdent. Quatre bâtiments sont affectés au labora-
toire, à la cantine, aux logements du personnel. Un poste de
transformation (50000/2200 volts), avec logement des électri-
centraliser et diriger ces efforts. La première se chargea de la ciens, puis les logements du concierge, du chef de poste et de son
fourniture des générateurs radiotélégraphiques et de leurs acces- adjoint, le garage, les châteaux d'eau, complètent la liste des
soires, ainsi que des supports d'antenne et de l'antenne elle- constructions.
même, du moins quant à sa réalisation. La deuxième prit à son
compte l'établissement de la prise de terre, le projet de l'an-
tenne, la construction des bàtiments et de la ligne d'énergie
Un réseau intérieur de voies ferrées d'environ 5 kilom. dessert
les magasins, le poste radiotélégraphique et les huit pylônes il
est raccordé à la ligne des Chemins de fer du Midi.
;
depuis Bordeaux jusqu'àCroix-d'Hins. En fait, le service du
Génie à Bordeaux, en s'occupant des travaux d'assainissement, Installations électriques. — LIGNE D'ÉNERGIE. — La puissance
de voirie et de construction des bâtiments, allégea considérable- utilisée par la station est fournie exclusivement par la Société
ment la tache de la Radiotélégraphie militaire. de l'Energie électrique du Sud-Ouest, sous forme de courant à
Les travaux, poursuivis avec activité depuis le début de 1918 50.000 volts; aucune installation de secours n'a été prévue. Pour
jusqu'à l'armistice, ont subi, après la cessation des hostilités, les besoins de la station et les siens propres, cette Société a con-
un certain retard ('). Les constructeurs qui y ont participé sont
la Pittsburg Dez Moines Steel C°, pour l'érection des pylônes
:; struit à Floirac, dans la banlieue de Bordeaux, une station cen-
trale thermique. Pendant la période des travaux, et actuellement

FIG. 2. — Plan de situation des bâtiments et de l'antenne de la station de Croix-d'Hins.


A, bâtiment « radio
tion et laboratoire: ;
— g, atelier, accumulateurs — h, magasin; ;
i, pompes — j, châteaux d'eau
de 250 mètres de hauteur; — i-, voies raccordées au chemin de fer.
;
»; — a, sous-station de transformation; — b, logements d'ofliciers; — c, corps de garde
- ; — k,
::
— d, sous-ofifciers
bassin
— c, casernements; — f, administra-
de refroidissement — l, garage; — m, dépôt d'essence;
— p, pylônes

à arc et des groupes d'alimentation ;


la Federal Tclegraph Co, pour l'installation des convertisseurs
la Société des Grands
Travaux de Marseille, pour la construction des bâtiments, et
en cas de panne, le courant est fourni par Cenon, poste de trans-
formation de l'usine de Tuilière, près Bergerac, sur la Dor-
dogne ('). La ligne traverse la Garonne par une portée de 500

ment et la pose de la ligne d'énergie ;


la Société d'Energie électrique du Sud-Ouest, pour l'équipe-
enfin, l'Administration
des P. T. T. a établi le réseau téléphonique de lastation, la
mètres, et après un parcours de 28 kilom., aboutit aux transfor-
mateurs de la station..

commande depuis Bordeaux de la transmission en haute fréquence POSTE DE TRANSFORMATION (fig. 1, pl. VI).
— Quatre para-
et la liaison télégraphique de « Paris-Radio » à « Bordeaux- foudres électrolytiques (trois en parallèle et un en série par
Central».
SITUATION ET DESCRIPTION GÉNÉRALE DE LA STATION.
— La
rapport au groupement de ces derniers) protègent l'installation.
Les sectionneurs S4, Ss, sont manœuvrés à distance les selfs,
formant bouchon pour les décharges atmosphériques, complètent
;
station « Lafayctte » est située à Croix-d'Ilins, à 25 kilom. de la protection. Ensuite vient un interrupteur-disjoncteur général
Bordeaux, sur la voie ferrée Bordeaux-Arcachon-Bayonne. Elle à huile. Le double relais à plongeur Rl en assure le déclenche-
occupe l'emplacement, absolument nu, d'un ancien camp d'avia- ment en cas de surintensité, ceci suivant un temps fonction de
tion de 500 hectares, avec 10 kilom. de périphérie; les construc- l'intensité.
tions neuves et les audacieux pylônes d'acier (fig. 1) étonnent Deux transformateurs triphasés, de 2500 kilovoltampères
dans ce paysage désertique. Cet emplacement fut choisi en 1917 chacun, peuvent être branchés, soit individuellement, soit, pour
pour des raisons surtout militaires, et ne laisse pas de présenter le cas d'agrandissement dans le poste, en parallèle. Leur liaison
(1) Provisoirement, on assura la liaison par le poste de T. S. F. de Lyon, renforcé
aux barres communes à 2200 volts se fait par deux interrupteurs-
dans ce but. disjoncteurs à huile et deux groupes de sectionneurs.
(2) Les Etats-Unis offrirent, après l'armistice, de reprendre ou de céder à la Aux barres se branchent deux départs à deux câbles chacun,
France leur matériel non installé; le Gouvernement français préféra à juste titre
profiter des travaux entrepris pour s'assurer un instrument incomparable de trafic »
allant vers le poste « radio ; un troisième départ assure l'éclai-
commercial avec l'Amérique et les colonies. Une convention du 11 février 1919 fixa rage du poste de transformation. Les deux premiers sont munis
les conditions d'un nouvel accord, par lequel l'achèvement du poste restait confié
aux services qui l'avaient entrepris, eu attendant sa remise à l'Administration fran-
çaise des P. T. T. (1) Voir sa description dans le Génie Civil du 10 septembre 1910 (t. LVil, no 19).
;
d'appareils de lecture et de disjoncteurs le troisième ne com-
porte que des fusibles. Précédant ces départs, sont connectés les
à 750 tours par minute. Leur démarrage se fait en asynchrone
des barres de cuivre formant cage d'écureuil sont disposées dans
:
;
transformateurs d'intensité et de tension pour les appareils de
lecture et de contrôle deux compteurs assurent par leur moyenne
le rotor à cet effet. Leurs excitatrices, en bout d'arbre, sont des
dynamos compoundées à quatre pôles, munies de pôles de com-
le décompte du total de l'énergie consommée par la station.

POSTE DE SOUS-TRANSFORMATION. — ACCUMULATEURS. — Pour


;
mutation. Un interrupteur bipolaire Id., au tableau, ferme ce
circuit d'excitation il comporte, comme la plupart des interrup-
teurs de l'installation, une résistance de shuntage de l'étincelle
les besoins de la station, en dehors du bâtiment radio (machines- de rupture.
outils de l'atelier, groupes de charge d'accumulateurs, éclairage) 1 Le démarrage des
moteurs se fait sous tension réduite à l'aide
une sous-station de transformation (fig. 1, pl. VI) a été installée d'unautotransformateur : c'est une caractéristique de tous les
moteurs de la station dont la puissance dépasse 5 chevaux. A la
mise en marche, les deux interrupteurs Id., solidaires mécani-
quement, mettent le transformateur en service. En marche nor-
male, celui-ci est hors circuit, et l'alimentation se fait directement

trois enroulements:
sur les barres à travers le disjoncteur lm." Ce dernier comporte
les deux premiers se branchent sur deux

;
transformateurs de phase à intensité Tit ; ils font fonctionner le
disjoncteur pour surintensité
; le troisième, alimenté par un
transformateur de tension Tt., maintient un volet pour les ten-
sions supérieures à un minimum la chute de ce volet déclenche
l'interrupteur-disjoncteurà huile. Sur le circuit de ce troisième
enroulement est monté un limiteur de vitesse Lc4 ; la force cen-
trifuge dépassant une certaine limite provoque l'ouverture de
l'interrupteurqu'il comporte. Enfin, ces moteurs, en plus des

FIG. 4. — Yue d'un moteur triphasé de 1000 kilowatts (à gauche)


entraînant une des génératrices (à droite) qui alimentent les arcs.

:
appareils de lecture ordinaires, comportent des indicateurs de
température lit des enroulements du stator ce sont des résis-
tances dont les variations dues à la température se traduisent
par des variations d'un courant qui les traverse, variations enre-
gistrées dans un ampèremètre gradué en degrés.
MOTEURS ET TRANSFORMATEURS AUXILIAIRES DE L'INSTALLA-
TION. — Ils comprennent (fig. 3, pl. VI) :
dans le local dénommé atelier. Deux transformateurs 2200-220 Moteurs de 30 kilowatts. — Ce sont des moteurs asynchrones à
volts, avec l'équipement ordinaire, fournissent l'énergie au rotor bobiné en court-circuit, démarrant avec autotransformateur
tableau (fig. 13, du texte, etfig. 2, pl. VI), qui dessert : abaisseur de tension. Alimentés directement sous 2 200 volts, ils
Un moteur (25 chevaux) de groupe de charge d'accumulateurs :
entraînent les génératrices fournissant le champ supplémentaire de
soufflage magnétique de l'arc. Leur appareillage comporte
;
(grosse batterie) ;
Un moteur (3 chevaux) de groupe de charge pour petites batteries
;moteurs ;
1° Un autotransformateur abaisseur de tension C3J dans la même
cuve à huile est logé l'interrupteur-disjoncteur de collage ID^ —
mobiles
Les de l'atelier (tours, perceuses, scies, raboteuses, etc.);
L'éclairage des divers bâtiments.
;
2° deux relais de surcharge RZM (sur deux phases) qui, en cas de
surintensité, coupent un courant auxiliaire — 3° un interrupteur
tripolaire I,3 (220 volts), à la sortie des transformateurs. Sur deux
Dans une salle distincte se trouve une batterie de 350 ampères- phases de cet interrupteur est branchée la prise de courant auxiliaire
maintenant au collage (dans la position marche) l'interrupteur-dis-
heure à 220 volts; elle sert uniquement de secours pour l'éclairage.
joncteur du moteur. Un relais de surcharge peut couper ce courant ;
homopolaire IJ qui permet, en coupant le cou-
MOTEURS DE 1000 KILOWATTS. — Quatre câbles, venant du — 4° un interrupteur
rant auxiliaire, de faire sauter le disjoncteur.
poste de transformation, alimentent les barres sur lesquelles
:
viennent se brancher les moteurs et transformateurs du bâtiment
radio deux sont normalement en service, deux en réserve; trois
sectionneurs-inverseurs S4, Sj5 S., permettent leur commutation.
Moteur de 20 kilowatts. — Du même type que les précédents, il
entraîne la génératrice utilisée pour la manipulation en haute
fréquence.
Les moteurs de 1000 kilowatts (fig. 3 et 4) entraînent les géné-
;
ratrices fournissant le courant continu aux arcs ce sont des
Transformateurs de 2200/200 volts et distribution à 220 volts.
Trois transformateurs monophasés de 10 kilowatts alimentent les
-
moteurs synchrones triphasés (2200 volts, 50 périodes) tournant moteurs des pompes à eau, des pompes à huile, et des pompes pour
;
l'évacuation des gaz de la combustion dans les arcs enfin, les moteurs
des groupes de 5 kilowatts.
Les contacteurs court-circuitant les résistances en série avec l'arc
s'ouvrent, et celles-ci sont ainsi remises en service.
Un inverseur 1permet de brancher ces divers moteurs, soit sur L'une des génératrices (machine 1) est, après ces appareils,
les trois transformateurs, soit sur une ligne de secours venant des reliée directement aux barres. L'autre (machine 2) comporte un
transformateurs de 100 kilowatts de l'atelier.
contacteur double Ctu' Ce dernier est manœuvré par le contrôleur
GÉNÉRATRICES DES GROUPES DE 1000 KILOWATTS. — Elles de démarrage des arcs. Pour cette machine, le pôle positif est
servent à l'alimentation des arcs, et sont excitées (fig. 5) par des relié à l'anode des arcs par le seul intermédiaire du contact 1,
excitatricesen bout sans passer par la
d'arbre (dynamos barre. Pour la pré-
compound, 125 cédente, le pôle
volts, 96 ampères, positif est relié à
750 tours par mi- une barre, cette
nute) dernière au con-
tact 2, puis par le
L'appareillage des
excitatrices compor- contact 1,àl'anode.
Les pôles néga-
:
te sur le circuit d'en-
roulement shunt un tifs des deux ma-

RAI,, au tableau;
rhéostat d'excitation

un rhéostat RhîKou
chines sont reliés
à une barre con-
nectée à la prise
R^?9, au pupitre de générale de terre,
commande des arcs par l'intermédiaire
(un réglage approxi- des résistances de
matif est fait avec démarrage de l'arc.
lth:2, et le réglage
Cette disposi-
en marche se fait tion dissymétrique
avec Rh¡K ou RM);
- un inverseur I20,
au panneau placé
a pour but d'évi-
ter qu'une généra-
entre les pupitres, trice ne débite sur
permetd'utiliserl'un l'autre.
ou l'autre des rhéos-
marche ;
tats de réglage de
— une ré-
sistance rn* pour
DES
GÉNÉRATRICES
GROUPES DE
30, 20 ET 5 KILO-
décharger àla rup- WATTS (fig. 6). —
FIG. 5. — Schéma des connexions des groupes de 1000 kilowatts alimentant les arcs. Génératrices de 30
ture les enroule-
ments d'excitation ; ; Cfl2 court-circuitant fournissent le champ supplémentaire
kilowatts. — Elles
de l'arc. Elles sont à courant
— une résistance R,., — un contacteur
cette résistance. Ceci s'effectue par la manœuvre du contrôleur continu, excitation compound (65 volts, 460 ampères, 960 tours par
de démarrage des arcs (voir le schéma des arcs, fig. 12); — minute). Leur excitation comporte un enroulement série et un enrou-
un interrupteur bipolaire If, ou Iîs, pour fermeture du circuit d'exci- lement d'excitation indépendante.
tation.
;
Le courant passant dans le circuit d'excitation indépendante est
fourni par les groupes de 5 kilowatts l'interrupteur bipolaire 11
Génératrices, — Ces machines compound G, et G, (fig. 5) de donne l'excitation aux deux groupes. Un contacteur Ci permet de
1000 kilowatts, à six pôles inducteurs et pôles de commutation, fermer le circuit à distance ; il est actionné par un courant secondaire

FIG. 6. — Schéma des connexions des génératrices de 30, 20 et 5 kilowatts.

donnent 1250 volts à vide et en charge, à750 tours par minute.


Elles comportent : à 125 volts (interrupteur II de la distribution à 125 volts). Ce courant
secondaire est fermé par un second contacteur Cl, plus petit que le
précédent. Le courant à 125 volts, qui parcourt ce contacteur CÁ, est
; :
— un enroulement
série pour les pôles de commutation ;
Un enroulement inducteur indépendant, alimenté par l'excitatrice
série sur les pôles principaux; —un enroulement
— un enroulement série de
compensation (ces trois derniers enroulements sont shuntés par des
branché sur l'interrupteur I® de distribution au contrôleur de démar-
rage de l'arc. Sur le circuit interrupteur I], contact de C.,, et enrou-
lement de C.2, se trouve un dispositif de signalisation.
Sur le grand panneau de la salle de la self d'antenne, dont il sera
résistances partiellement réglables).
: ; à
L'appareillage comporte, au tableau deux interrupteurs couteau
S|2 et S;2 (un sur chaque pôle) manœuvrés à distance
— un ampère-
parlé plus loin, se trouve un appareil permettant d'intercaler dans le
circuit d'excitation des résistances réglables Rt, Ri' R,, R4, R5. Un
bras, mû par le moteur de commutation d'ondes (Hg. 15), assure les
;
mètre sur shunt A12 — un voltmètre avec sa résistance Vl2 ; — un
relais de surcharge à temps sur un pôle (R/I2). En cas de surintensité,
contacts d'utilisation de l'une de ces résistances. Ce dispositif a pour
but de faire correspondre à chaque longueur d'onde employée un
le plongeur de cet appareil se soulève et coupe, au bout d'un temps champ de soufflage magnétique approprié.
fonction de la surcharge, le courant auxiliaire de démarrage de l'arc. Aux arcs, entre la chambre de combustion et la culasse de l'électro-
aimant, se trouvent deux rhéostats en parallèle l'un par rapport à
l'autre, et placés toujours sur le circuit d'excitation. L'un est utilisé
- ;
Cathode. Elle comporte un cylindre de charbon, de 4 centimètres
environ de diamètre, maintenu par une pince celle-ci, se déplaçant
pour un réglage approximatif, l'autre pour le réglage en cours de dans un évidement conique, serre ou lâche le charbon. Un premier
marche. A cet effet, un volant (le plus grand) est monté sur la cathode ; volant monté sur la cathode assure cette fonction. Le deuxième fixe
il commande par chaîne ce rhéostat.
Un inverseur no permet d'utiliser les rhéostats de l'un ou l'autre
des arcs. Au tableau, un gros inverseur à quatre directions (Ivs)
;
le support de partie conique, sur un cylindre manœuvré par un troi-
sième volant celui-ci provoque l'avance ou le recul de la cathode et
permet le réglage de l'arc. Le quatrième et dernier volant commande
permet d'envoyer le courant d'excitation dans l'une ou l'autre des par chaîne un rhéostat d'excitation, de génératrice de champ supplé-
génératrices. mentaire d'arc. Toute la cathode est animée d'un mouvement de
Génératrice de20kilowatts. — Elle fournit le courant nécessaire à rotation produit par un petit moteur.
la manipulation en haute fréquence. Elle est à courant continu, exci- Chambre de combustion. — Elle est à doubles parois, comme la
tation compound (575 volts, 35 ampères, 1450 tours par minute). porte qui y donne accès, pour permettre la circulation d'eau. Les
Elle possède une excitation séparée et une excitation série de com- gaz à éliminer cheminent par un gros collecteur de 0m 30 jusqu'à des
poundage : la première pompes spéciales. Sur
se branche sur l'inter- le parcours du collec-
rupteur 1; de la distri- teur se trouve une
bution à 125 volts (géné- membrane qui peut
ratrice de 5 kilowatts). éclater en cas d'explo-

:
Son appareillage com-
prend un interrupteur
bipolaire d'excitation IJ;
sion. Immédiatement
après celle-ci, le tuyau
se coude dans le plan
—un interrupteur bipo-
vertical, dessinant un
laire pour le débit portique de 4 mètres
de la génératrice I; environ de hauteur.

;
— un rhéostat d'excita-
tion Rh9 — un dis-
joncteur D9 ; — un am-
Ce dispositif diminue
les chances de rentrée
d'air dans la chambre.
pèremètre A9; — un
voltmètre V\I'- Circuitmagnétique.
Génératrices de 5 ki-
- Il comporte (fig. 8)
une culasse double C
lowatts, — Ces deux gé- présentant la forme
nératrices fournissent d'un énorme fer à che-
du courant à 115 volts val fermé suivant la
pour l'excitation des corde de base. L'un
groupes de 20 et 30 ki- des épanouissements
lowatts, et divers ser- polaires est fixé au
vices de contrôle. Ce dôme E, ; l'autre E
prolonge le noyau N
sont des machines com-
pound (115 volts à vide sur lequel sont les
et en charge, 45 am-
pères, 1500 tours par
minute). Un rhéostat de
:
enroulements d'excita-
tion En ceux-ci sont
dans une cuve remplie
champ Rh est monté FlG. 7. — Vue de l'installation d'un arc alimenté par un convertisseur à haute fréquence. d'huile.
sur l'excitation shunt.
:
Ces deux dynamos peuvent être montées en parallèle à cet effet, à
cause de l'enroulement série, et pour éviter qu'elles fonctionnent,
Dispositifs de réfrigération. — Ils sont doubles (fig. 9 et 10) :
1° Circulation d'eau. — L'eau est prise dans un bassin octogonal Ba
l'intermédiaire des interrupteurs au tableau, les points
enroulement-série.
:
l'une en moteur, l'autre en génératrice, un fil d'équilibre relie, par (fig.10). Deux
balais- pompes P4 et P2 pouvant servir séparément ou ensemble,
en série ou en parallèle, en assurent la circulation. Une conduite Co
Pour chaque machine, le tableau comporte: un ampèremètre A,;
un inverseur tripolaire l, (les deux pôles et le point
-
balai-enroulement
commune aux
,
deux arcs amène l'eau dans une chambre souterraine.
Deux vannes V, et V commandées depuis la salle des arcs, permet-
; ;-
série) ; — un disjoncteur D4 — quatre lampes (deux par machine),
tent de l'envoyer dans l'un ou l'autre. Elle retourne dans l'un ou
l'autre des deux
avec point milieu à la terre, pour contrôle de l'isolement un bassins de réfrigé-
voltmètre branché sur l'une ou l'autre des génératrices à l'aide d'un
dans les jacks P4. ration d'huile Bh
commutateur à quatre pointes qu'on enfonce
pour revenir finale-
Distribution du courant à 125 volts. — Six interrupteurs groupés
sur un panneau assurent la distribution de ce courant, à savoir
I, pour l'appareil de sécurité automatique avec lampes indicatrices
: ment au bassin. Un
dispositif de vannes

;
pour ouverture prématurée de la chambre de combustion; -n permet éventuelle-

; ;
l'excitation du groupe de 20 kilowatts — I, pour la commande du
relais d'inversion du courant à 575 volts de manipulation — I], pour
pour ment, pour assurer
le refroidissement
de l'eau, de projeter

;sécurité.
l'excitation des génératrices de 30 kilowatts — I, pour le moteur de
commutation d'ondes — I, pour le contrôleur de démarrage de l'arc
et les dispositifs de
cette dernière, dès
la sortie des pom-
pes, dans le bassin
(par CoJ.
ARCS. On connaît le principe des convertisseurs à haute

fréquence. Si on monte en parallèle, avec un arc alimenté par du 2° Circulation
courant continu, un circuit comportant une selfL et un condensa- d'huile. — Elle se
teur C, il se produit dans ce circuit dérivé des oscillations dont fait de la cuve Cu
la fréquence est celle qui correspond à la période du circuit mentionnée plus
2TTY/LC. Si plonge, l'a indiqué Poulsen, les FIG. 8. — Schéma d'un arc haut à deux serpen-
T =
électrodes dans une
on comme
atmosphère d'hydrocarbures, on peut alimenté par convertisseur à haute fréquence. tins Se placés dans
S. F. deux bassins Bit
atteindre des fréquences de l'ordre de celles employées en T.
combinaison des d'utiliser quel-
Pour dissiper l'énergie spéciaux. La vannes permet une
Le rendement de ces appareils est de 50 des pompes Ph et l'un quelconque des serpentins Se pour
conque

c'est ce que nous verrons plus loin.


:
dépensée dans l'arc sous forme de chaleur, on est obligé d'avoir un arc donné.
recours à des procédés de réfrigération extrêmement puissants
et
Appareillage mise en marche des arcs (fig. 12). — Voici les
Voici les détails relatifs à ceux de Croix-d'Hins (fig. 7 et 8). éléments de cet appareillage et la manière dont il fonctionne.
Anode. — L'anode est constituée par un tube coudé, de 2 centimètres Résistance de démarrage. — Le pôle négatif de la génératrice
de diamètre, dans lequel circule de l'eau. Le porte-anode est isolé de ainsi que la cathode sont reliés à la prise générale de terre. La mise
la chambre de combustion. à la terre du premier se fait par l'intermédiaire de quatre résistances
et d'un relais parcouru par le courant principal. Les extrémités des est seul utilisé pour assurer la continuité du courant. Remarquons
résistances sont reliéesrespectivement aux contacts des quatre con- que le contact 2 de Ct12 s'établit aussitôt que l'interrupteur I!| est
tacteurs qui les court-circuitent. fermé, ainsi que les inverseurs I16 et I17 (à condition que ces derniers
soient du même côté). En cas de surintensité, le relais de surcharge
Arcs. — Le pôle positif de la génératrice G4 est relié à la barre. R/lt rompt le circuit de contrôle en Mlt pour G,, et le relais Rlurompt

:
Celui de G2 au contacteur CinoL'alimentation des arcs se fait, ainsi
que nous l'avons expliqué plus haut pour Gi, par le parcours barre-
contact 2-contact 1 et, pour G2, par le contact 1.
:
le circuit de contrôle en Mu pour G2 Le contact 2 de Ctu a été disposé
pour que l'une des génératrices se débite sur l'autre si on a omis
d'ouvrir les sectionneurs d'une génératrice pendant qu'on fait marcher
l'autre, le relais Rlit fonctionne par la surintensité qui se produit.
Le câble d'alimentation aboutit à un inverseur à cinq directions,

FlG. 9 et)O. — Plans schématiques des canalisations d'eau, d'huile et de gaz de combustion pour le service de(arcs.

Le contrôleur manipule du courant à 125 volts (interrupteur I® de En même temps que le contact 2 de Cfls, les petits contacteurs Ct'u et
la distribution des groupes de 5 kilowatts). Le circuit, en partant du Ct'u fonctionnent. En marche normale, les résistances R14 et R12 sont
pôle positif, comporte deux inverseurs I16 et It7 : ces appareils (pour court-circuitées. Elles sont remises en service dès que le courant de
courant des arcs et courant haute fréquence) étant fermés sur le contrôle est coupé.
même arc, le circuit à 125 volts est fermé. Dans le cas contraire, ce De plus, à la fer-
circuit se trouve ouvert et on ne peut amorcer l'arc. Sur ce même pôle, meture de I,le cir-
:
est branché un dispositif de sécurité pour circulation d'eau. Le détail
du fonctionnement de cet appareil sera donné plus loin disons seu-
lement que, pour fermer le courant de contrôle, il est nécessaire que
cuit des lampes de
signalisation est ali-
menté et la lampe
la pression d'eau atteigne un chiffre déterminé. D'autre part, ce verte s'allume. La
circuit ne restera fermé que si la pression de l'eau se maintient au- lampe rouge indi-
dessus d'un minimum inférieur d'ailleurs à celui de mise en marche. quant la fermeture
le
Après ces deux contrôles, courant parvient au segment général A 1
ducontact deCf12
du contrôleur. A la position 4,la liaison est faite entre ce segment et ne s'allume qu'à la
le doigt du segment B, ainsi qu'avec le doigt du segment G. Le doigt
du segment B est, par l'intermédiaire de l'inverseur I relié à un
position 4 du contrô-
leur, en même temps
contact du relais de mise à la terre de la barre négative. Quand l'arc que fonctionne le
FIG. 11. — Appareil de sécurité
t
n'est pas amorcé, le contact H n'a pas lieu. Pour permettre de fermer
le contact 1 de Cf et obtenir dans le relais Rl: le courant suffisant
pour assurer le contact H, on a disposé le segment G dont le doigt
pourcirculationd'eau. contacteur C5 met-
tant en service le
contacteur C! de
est relié directement à K. Le circuit se continue par l'enroulement fermeture d'excitation du groupe de 30 kilowatts.
du contacteur L., les contacts M14 du relais de surcharge Rlu, et Dans la position 5, le courant de contrôle est envoyé au premier
par N, P, se relie au négatif. contacteur; dans les positions 6, 7, 8 aux deuxième, troisième et
Quand on passe aux positions suivantes (5, 6, 7, 8), le segment B quatrième contacteurs. Si l'arc se désamorce, on ne peut le remettre
en service qu'en recommençant les opérations précédentes, à partir
a
est fermé et le circuit du courant de contrôle devient bclimfh.
de la position 4. A ce moment, la pression peut baisser et l'aiguille peut quitter le
contact 2.
Appareil de sécurité pourcirculation d'eau (fig. 11 et 12). — L'appa- 3° Si la pression baisse suffisamment pour que l'aiguille du mano-
reil se compose d'un manomètre ordinaire M sur le cadran duquel sont mètre revienne encontact avec 1, la bobine m est court-circuitee par

FIG. 12. — Schéma de l'alimentation des arcs et des dispositifs de sécurité.

placées deux butées 1 et 2, contre lesquelles l'aiguille peut venir en l'aiguille du manomètre. Le circuit du courant de contrôle devient :
contact. abeidh. Le contacteur s'ouvre, rompant le circuit principal et
1° Lorsque la pression d'eau est insuffisante pour amener l'aiguille coupant le contact i.

FIG. 13. - Vue du tableau de distribution de la sous-station.

du-manomètre en 2, aucun courant ne 'passe dans l'enroulement du SELF D'ANTENNE (fig, 14). — Elle est faite avec du gros câble
contacteur, qui ne fonctionne pas.
2° Lorsque la pression amène l'aiguille du manomètre en 2, le cou-
rant arrive en a, suit le circuit abc2dmlh. En passant à travers
la bobine m, il ferme le contacteur.
chanvre;
souple constitué par des torons de fil torsadés sur une âme en
éléments de torons, torons et càble sont isolés. Le câble
est bobiné sur douze isolateurs disposés sur une couronne en
Le courant principal suit le circuit a 2. En même temps, le contact i ciment. La self est placée dans une salle hexagonale en dehors
du corps de bâtiment. Pour protéger le bâtiment contre les effets la flèche, mouvement qui dure jusqu'à ce que la bague conductrice
d'induction de la self, on a disposé autour de la salle des fils mis quitte le balai 22. Le balai 17 a pris contact sur la bague; le com-
au sol et formant cage de Faraday. mutateur s'immobilise dans la position 4.
Le mouvement se produit de la même façon quand on passe dans
La figure 15 montre comment se font la commutation d'ondes les positions 3, 2 et 1 du contrôleur. Ce sont les plots et les balais
et la mise à la terre de l'antenne. Un premier bras de lm20 21, 24 et 23 qui établissent les contacts, et avec la bague 20 du con-
environ, placé en haut de la tourelle d'entrée de poste, permet la trôleur le mouvement s'arrête lorsque les balais 21, 23 et 24 quittent
mise à la terre de l'antenne. La manœuvre se fait à la main par le contact avec la bague conductrice. Les balais 16, 19 et18 entrent
manivelle et chaîne. Un deuxième bras, mû par un moteur dont successivement en contact. Le bras du commutateur passe par les
positions 3, 2 et 1.
Etant dans la position 1, si l'on passe dans la position 2, le contact

passe par :
est établi entre la bague 15 et le plot 18. Le courant partant de a
balai 18 — circuit 18 — bague 15 du contrôleur—
circuit 15 — et enroulements C4 C, des contacteurs. Les contacteurs
CI C2 se ferment, le moteur entraîne le bras du commutateur dans le
sens de la flèche m—>, jusqu'au moment où le balai 18 quitte le
contact. Le même mouvement se produit pour les positions 3, 4 et 5
du contrôleur avec le contact en 19, 16 et 17, amenant le bras du
commutateur en 3, 4 et 5. Le moteur commande en même temps, par
chaîne galle :
1° Un deuxième commutateur de longueur d'onde, permettant d'uti-
liser des prises sur la partie inférieure de la self (7 à 11) ;
2° Un rhéostat à cinq directions, agissant sur l'excitation des géné-

La commande par contrôleur du commutateur


réception, se fait d'une façon identique.
:
ratrices de 30 kilowatts, et permettant de faire correspondre un
champ supplémentaire d'arc particulier à chaque longueur d'onde.
terre, émission,

Valeurdes résistances et self-induction de la self d'antenne.


Grâce à l'extrême division du cadre constituant la self, la résistance
-
de eette dernière ne dépasse pas 0,25 ohm.
Les valeurs des selfs d'induction, le petit bras étant sur 11, sont
FIG. 14. — Vue d'une self d'antenne. approximativement de :

le contrôleur est sur les pupitres d'arcs, permet la même opéra-


Bsur1 X=21240 L
=
(toute la self) X=23460 L 0,003henry
= 0,0024
— 2
tion. La position « réception » n'est pas utilisée. La commutation — 3 À = 18940 L= 0,0018
X=16420 L=0,0013
tionnement en est exposé en détail ci-dessous :
d'ondes se fait par deux bras avec moteur et contrôleur. Le fonc- — 4
— 5 X=13840 L= 0,0009

Commande automatique du commutateur delongueur d'onde. Sur -


le panneau de la salle de la self (Hg. 13 à 16) sont placés, suivant un
ANTENNE.
— Elle comporte une nappe horizontale à seize
brins parallèles et une descente verticale à dix brins, sup-
portée par huit pylônes de 250 mètres disposés suivant deux
;
arc de cercle, cinq isolateurs (1, 2, 3, 4,5) supportant des contacts
reliés à cinq prises de la self au centre, sur un sixième isolateur
relié à l'antenne, un
rangées (fig. 1 et 2). L'intervalle entre les deux rangées, comme
celui entre deux py-
bras en bronze B peut lônes d'une même ran-
être mis en contact avec gée, est de 400 mè-
un quelconque des con- tres, ce qui donne
tacts. Ce bras est mû
par un moteur, par comme superficie du
l'intermédiaire d'engre- terrain encadré par les
pylônes 400 X 1200
nages. Le moteur (un
demi-cheval, 115 volts) =480000 mètres car-
comporte deux enroule- rés. Les deux traver-
ments d'excitation, un siers du milieu, fixant
shunt (en permanence la nappe au sommet
en circuit) et un série. des pylônes, suppor-
L'alimentation se fait à
la fermeture des con-
tent au point d'attache
tacteurs Ci C2, ou C,,C,, un effort de 3 tonnes
commandés, comme en temps normal, pour
nous l'indiquerons ci- une flèche de 25 mètres
dessous, par le jeu du environ. Le traversier
contrôleur. supportant la des-
;
En fermant Ci C2, le courant est envoyé dans l'induit dans un
certain sens en fermant Ca C4, le courant circule en sens inverse,
mais le sens du courant passant dans l'excitation sériereste le même,
cente verticale d'antenne est dans un plan incliné a 450 et com-
porte une flèche de 85 mètres environ. Dans ces conditions, même
avec un fort vent, l'effort qu'il supporte reste inférieur à la limite
dispositif qui permet la rotation du moteur dans un sens ou dans
l'autre. Solidaire du bras du commutateur et concentrique à son axe, de sécurité (6000 kilogrammes).
Les isolateurs, simples pour les trois derniers traversiers,
se trouve une bague conductrice sur les deux tiers environ de la
circonférence. Sur cette bague viennent frotter neuf balais, huit reliés doubles pour le premier, sont constitués par des cylindres de
aux interrupteurs LQ et I2, un (15-20) relié en permanence aux barres porcelaine de lm 80 environ de longueur, et pesant 160 kilogr. La
à 115 volts. Les interrupteurs I2g et 1240 permettent de relier les balais résistance à la rupture des isolateurs est de l'ordre de 15 tonnes.
à l'un ou l'autre des contrôleurs à cinq directions des pupitres. Quatre haubans amarrés à quatre blocs de béton assurent la
fixité de la partie inférieure de la descente d'antenne; l'effort
Fonctionnement. — Le contrôleur étant dans la position 5, la bague principal ne s'exerce donc pas sur le carreau de la tourelle. Pour
conductrice du bras du commutateur étant dans la position 5 (fig. 16), éviter la cassure de ce dernier, sous l'action du vent ou de toute
les inverseurs U et I2 étant fermés sur un contrôleur, les contacteurs
Ci C2 et Ca C4 sont ouverts et aucun courant ne passe dans leurs autre cause, le tronçon de câble allant du point amarré à l'isola-
enroulements. Mettons le contacteur dans la position 4, la bague 20 teur du carreau n'est maintenu sur ce dernier que par pression.
du contrôleur est mise en relation avec le plot 22 : le courant part Prisede terre. — Elle est constituée par un système double de
de la barre en a, passe au balai (15-20), au balai 22, suit le circuit plaques enterrées et de tubes enfoncés dans le sol. Les plaques en
22 jusqu'au plot 22, bague 20, circuit 20, passe dansles enroulements
des contacteurs C3 C4, revient en b; les contacteurs C, C4 se ferment,
cuivre, de lm 15 X lm 40, sont enfoncées à lm 50 au-dessous du sol ;
elles comportent chacune seize tenons les réunissant aux plaques
le moteur tourne entraînant le bras du commutateur dans le voisines. Les tubes de 25 mètres sont disposés suivant deux cou-
sens de
Transmetteur Kleinschmidt (fig. 17). — Il ressemble au transmet-
teur Wheatstone. Comme lui, il envoie sur la ligne des courants
positifs et des courants négatifs, mais il lui est, au point de vue
par des consignes ;
appareils Bréguet, dont les lettres sur le cadran seront remplacées
3° Une communication télégraphique de réserve sur un circuit du
électrique, nettement inférieur. L'organe essentiel du transmetteur détachement naval américain. Normalement, elle acheminera les télé-
Wheatstone (fig. 18) est l'inverseur blb9 dont les deux parties a et b,
solidaires mécaniquement, sont électriquement isolées et respective-
grammes à destination des services et du personnel de la station
4° Une communication téléphonique directe de la salle radio à
;
ment mises à la terre et à la ligne. Ces deux parties prennent contact:
l'une avec un des pôles de la pile, l'autre avec l'autre pôle. Le galet G
Bordeaux à la salle des arcs à Croix-d'Hins. Nous nous sommes
réservé de mettre hors circuit ce téléphone pour disposer, le cas
place l'inverseur dans une position de contact avec les vis Y et réduit échéant, des deux fils pour deux communications télégraphiques.
à un temps très faib!e la période pendant laquelle aucun courant n'est On retrouvera ces dispositions dans le schéma complet (fig. 4,
envoyé sur la ligne. pl. VI).
Les leviers l et l', les tiges tet ? (fig. 17) ont, par rapport à la
bande perforée, le même rô'e que dans le Wheatstone. Ils établis- Ecoutes de contrôle de Croix-d'Hins et d'Annapolis. — Elles

:
sent deux contacts avec les vis vt, Co. L'un ferme un courant positif,
l'autre un courant négatif. Voici les inconvénients d'abord, il faut
sont nécessaires, la première pour la vérification de l'exactitude
des messages envoyés et permettre d'apporter les rectifications

FIG. 18. — Inverseur du transmetteur Wheatstone. FIG. 20. — Schéma de la transmission entre Bordeaux et Croix-d'Hins.
;
deux piles ensuite, pendant la période où une tige ne trouve pas de
trou devant elle, il n'y a aucun courant sur la ligne. Le récepteur est
soumis, sans compensation aucune, aux troubles d'induction. La
;
nécessaires la deuxième, pour assurer un service en duplex.
Le poste naval d'Annapolis (Maryland) est un des plus puis-
figure 19 montre, pour les deux appareils, la durée des courants sants du monde. Il comporte quatre pylônes de 189 mètres de
hauteur; son rayon d'action est de 10500 kilom., et il utilise une
pour les mêmes signaux. Avec le Wheatstone, le courant de travail a
puissance de 500 kilowatts.
;
une durée égale au signal et le courant de repos a la durée des inter-
valles avec le Kleinschmidt, le courant de repos ou de travail n'a -
Installationstéléphoniques. Elles comportent 40 postes inté-
qu'une durée égale à celle d'un point.
:
rieurs à la station, dont 8 pour les pylônes, un standard à 50 direc-
;
tions et 3 lignes extérieures l'une d'abonné à Bordeaux, l'autre
directe, de la salle des arcs à la salle radio à Bordeaux enfin la
troisième allant à la cabine téléphonique publique de Croix-
d'Hins.
EXPLOITATION DU POSTE DE CROIX-D'HINS.
— Le personnel sera

comparatif d'une transmission Wheatstone


de deux sortes :
FlG. 19. — Schéma 1° Celui qui, affecté aux services de direction, d'atelier, d'entre-
et d'une transmission Kleinschmidt. tien, etc. (30 à 35 personnes), aura un service uniquement de jour; il
résidera où il lui plaira et se rendra par le train à la station ;
Commande de la manipulation, — Nous l'avons effectuée comme
une transmission au Wheatstone, le récepteur étant le relais Baudot.
La figure 20 en donne le schéma. En réalité, pour nous prémunir contre
jour et de nuit. Il comprendra:
20 Le personnel de brigade, dont le service par roulement sera de

a) Les agents mécaniciens des machines (trois par brigade, dont


les troubles de la ligne, nous avons intercalé à Bordeaux, faisant un pour la manœuvre de l'arc, un au tableau de distribution et à la
suite immédiatemf'nt au transmetteur, un relais Baudot qui transmet mise en marche et arrêt des machines, et un dans la salle des pompes).
des couranls de travail égaux à la durée du signal et des courants de Ces agents habitent sur place et occupent la presque totalité des
repos de la durée des intervalles. Cette précaution n'est pas, comme logements disponibles à la station;
on pourrait le croire, superflue. Nous n'avons pas constaté sur le
parcours Bordeaux-Croix-d'Hins les troubles en question mais nous
les avons remarqués sur Paris-Croix-d'Hins, au point de relever une
:
b) Les commis d'écoute et du télégraphe. Il y aura dans chaque
brigade 2 télégraphistes, 1 perforateur, 1 transmetteur et écouteur
de contrôle de Croix-d'Hins, 2 pour l'écoute d'Annapolis, 1 pour
communication au Baudot. l'aide et les liaisons. Ce personnel travaillera et logera à Bordeaux.
La vitesse de communication prévue jusqu'ici, pour la station Les difficultés de recrutement, de logement et de transport du
Lafayette, est de 50 mots par minute, ou 72000 mots par jour. personnel ne se fussent pas présentées si on eût construit la
station dans la banlieue de Bordeaux ou de toute autre ville.
de commande à
Lignes Bordenux-Croix-d'Hins, et installations télégraphiques
Bordeaux-Radio et à Croix-d' Hins. — L'impor-
tance d'une station comme celle de Croix-d'Hins implique une
C'est là une faute qui pèsera lourdement sur les conditions
d'exploitation.
sûreté de communication qu'on ne peut obtenir qu'avec plusieurs * *
lignes. Sur le parcours de Paris-Bordeaux, la station ne dispose La Station radiotélégraphique de Croix-d'Hins, suivant le
d'une manière permanente que des deux appropriations de circuits progrès, sera certainement dotée sous peu d'un alternateur à
téléphoniques Paris-Saintes, Saintes-Bordeaux, raccordées. Il haute fréquence Latour-Béthenod, et de systèmes de manipulation
peut être fait appel aux lignes du réseau, en cas de besoin. Sur le plus rapides. Telle quelle, cependant, elle constitue à l'heure
trajet Bordeaux-Croix-d'Hins, nous avons pu, en tablant sur les actuelle un magnifique instrument, le plus puissant qui existe, et
disponibilités existantes, obtenir : dont notre Administration prendra charge incessamment. Puisse
1° Une communication télégraphique de commande haute fréquence ce grand poste, répondant aux désirs de ceux qui l'ont conçu et
sur le circuit de la cabine publique de Croix-d'Hins ; exécuté, permettre un échange sûr de communications entre les
2° Une communication télégraphique de service, sur le circuit deux grandes républiques de France et d'Amérique, et resserrer
d'abonné à Bordeaux de la station. Etant donné que cette communi- ainsi leurs liens d'amitié.
cation est en provenance ou à destination de mécaniciens ne sachant CABANNE,
ni transmettre ni lire au son, nous avons demandé pour elle des Ingénieur des Postes et Télégraphes.

Vous aimerez peut-être aussi