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Architecture hydraulique, ou

L'art de conduire, d'élever et


de ménager les eaux pour les
différens besoins de la vie .
[...]

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France


Belidor, Bernard Forest de (1697-1761). Auteur du texte.
Architecture hydraulique, ou L'art de conduire, d'élever et de
ménager les eaux pour les différens besoins de la vie . Tome
second. Par M. Belidor, commissaire provincial d'artillerie.. 1782.

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ARCHITECTURE
HYDRAULIQUE,
0 u
FART DE CONDUIRE,
D'ÉLEVER ET DE MÉNAGER
L E S EAUX
POUR LES DIFFÉRENS BESOINS DE LA VIE
TOME SECOND.
Par M. BelidoR, Cûmmijfaire Provincial d'Artillerie.

A PARIS,
Chez L. CELL o 7 Librair..Imprimcurpour l'Artillerie & le Génie,
rue des Grands-Auguflins.
M. DCC. LXXXII.
AVEC APPROBATION ET PRIFllEC E DU RUI.
AVANT PROPOS.
N'AYANT
pu me difpenfer de prolonger d'un an le
terme auquel devoir paroître ce fecond Volume, il eft
j ufte de rendre compte de ce retardement, en faifant voir
que le principal motif a été de mettre cet Ouvrage en
état de mériter le fentiment avantageux que le Public
'iémble en avoir conçu.
Quand on eftunpeujaloux de fa réputation, & délicat
fur la précifion qui convient au fu jet que l'on traite il ne
faut fouvent qu'une réflexion judicieufe pour i-ouver
médiocre un ouvrage qu'on avoit cru digne de quelque
confidération; alors fi l'on eft encore en poffeflionde fon
manufcrit, on s'eftime heureux d'être le maître de le fup-
primer, ou de lui donner une nouvelle forme; celui de ce
volume croit entre lesmains de l'Imprimeur, & je croyois
n'avoir plus rien à y retoucher, lorsqu'une occafion im-
prévue me défabufa d'un fentimentqui paroiflbit d'autant
plus naturel, que je n'avoisriennégligé pour lemettrecn
état de voir le jour dans le tems prescrit.
Meilleurs les Prévôt des Marchands & Echevins de la
Ville de Paris ayant appris que j'avois fait des remarques
fur les défauts des pompes de la machine appliquée au
pont Notre-Dame, qui fournit l'eau de la riviere deSeine
au plus grand nombre des fontaines publiques, me firent
l'honneur de m'inviter en à leur communiquer
mes «ues fur la maniere de reÉHfiercette machine, afin de
la rendre capable d'un plus grand produit. Comme, en
travaillant au projet qu'on a exécuté il m'eil arrivé de
faire plufieurs nouvelles découvertes fur le mouvement
des eaux&laperfeâiondes machines propresàlesélevcr,
de ce
j'ai cru devoir fufpendre
de les y inférer, & en même tcms corriger
communémentreçus ai apperçu erreur,

Cesobjets m'ayant paru d'une


point avoir de ménagemcnt me fuis mis au-
pour ne qui pourroient nait"e de la part des
des murmures
conduitedès que cetouvrage

il être
dans
traité,
être
celui-ci, voici ceux que comprennent le qui devoit leur
trieme Livre qu'on a cru

Le troifieme Livre
divifé 'en cinq Chapitres. Le
les
premiercommenceparune d'expériences.
déduites d'un grand nombre
accompagnées de remarques utiles iervant
tion à la & à la théorie des pompes.
comprendla manière de calculer la force du
Le fecond machines qui
& le plus grand effet des différentes
vent, Ion
peuvent être mîtes en mouvement par
defcription ra ifonnee
Dans le ontrouve une éten-
des pompes de toutes fortes d'cfpecès,
exaaement l'effet.
due fur la manière d'en calculer defcriptton d'uz grand
Le quatrieme comprend la
nombre de belles machines exécutées en des
pompes,
les pays étrangers, pour élever l'eaa avec
la force des hommes, des che-
mifes en mouvementpar
vaux & des courons, don: on calcule les diiférens effets
dans le cas le plus avantageux, en faifanrvoir les défauts
& les avantageas de ces machines Se ce qu'il faudroit
faire pour les rendre partantes.
Le cinquième commence par un difcours fur les grands
ouvrages que les Romains ont pour laconduite des
eaux, luivi d'une defcription de la machine appliquée au
pont Notre-Dame à Paris accompagnée des devclop-
pemensdesnouvelles pompes, pour la rcûiher, &dcs
calculs qui en déterminent le produir.
A l'cgard du quatrième Livre, il cft aufiï divifù en cinq
Chapitres: le premiercommenceparla defcription & le
calcul de l'effet d'une machine que j'ai imaginée, qui n'a
rien de commun avec toutes celles qui ont été mifes
en
utage jufqu'ici dont l'objet cft de taire que l'eau d'une
ch^re s'élève, elle-même à tc!L-haut.urque l'on voudra
t;;ns aucune fujàion enl'uitc on
en rapporte quelques
autres exécutées pour le même objet à Piris & en An-
gleterre.
Dans le fecend, l'on examine l'a aion de Tenu dans les
tuyaux de conduite, & les frottemens qui en retardent la
vitefle, d'où l'on déduit toutes les règles qu'il convient de
Invoir f'ur ce fujct, accompagnéesd'un grand nombrc
d'expériences & remarques utiles.
Le troifieme commence par un difcourshiflorique fur
l'originc & le progrès des machines mues par l'aôion du
feu; on en rapporte une pour exemple, développée juf-
qucs dans (es moindres parties, on en calcule l'effet relati
vementàla force de lavapeurde l'caubouillante,laréfïf-
tance de l'atmoiphere,&celle du poids de la colonne d'eau
qu'on veut élever; enfuite on rapporte un grand nombre
d'autres machines mues par les animaux, & les courans.
pour tirer l'eau des mines & des puits fort profonds.
rechercher ,raf-
Le quatrième comprendlamanierede
fembkr & conduire les eaux de fource par des tranchées
aqueducs tout ce qui
de pierrée, tuyaux, canaux &
appartenir aux fontaines publiques, pourdiftnbuer
peut une ville &auxma.tons
l'eau dans les différer* quartiers
particulieres la forme la plus convenable aux cuvette*
la répartition de
de diftribution pour que la jauge &
emplacement
l'eau fe faffent judicieufement le meilleur
robinets, regards
des réfervoirs, tuyaux de conduite
faire pour étein-
& puifards, avec l'ufage qu'on en peut
dre les incendies. volume
Enfin, le cinquieme & dernier chapitre de ce
jardins
renferme tout ce qui convient à la décoration des
deplaifance.pourconduire&diftribueravantageufement
produifcntun agréable
les eaux jailli(iantes, afin qu'elles
des tuyaux
effet; la maniere de déterminer les diamètres
à la hauteur
de conduite ceux des ajutages par rapport
tables fort com-
des jets&àleurdépenfe.L'on donne des
modesfurcefujct,quidifpenlcntde5calculsquilfaudrcnt
conftru&on des baf-
faire fans leurfecours, fuivies de la pluGeurs
fins, réfervoirs & citernes. Ce chapitre finit par
de don-
regles pour déterminer lepaiffeur qu'il convient
foutenir la pouffée de 1 eau.
ner aux murs deffinésà &
Ceux qui favent ce qu'on a écrit fur 1 Hydraulique
conviendront
fur les machines propres à élever l'eau
moins de la com-
qu'il y a peu de Livres qui fe reffentent conduire
pilation que celui-ci.&quiroientpluspropresa
mfenfiblementà une parfaite cormoiffance de la Mécha-
nique, par le grand nombre d'exemples différens aux-
mais pour en
quels ces principes fe trouvent appliqués
de recourir
bien fentir la liaifon il importeextrêmement qui
cités,
fur le champ aux articles que l'on trouvera qu'on con.
tribueroat à rendre familier tout l'Ouvrage, peut
d'Hydraulique,

-APPROBATION.

avwbeaucoupdeanwi Enfoi dl ». • M- B"Wor » développé


& par ces
dc Cois que

du
dix

Lire \'encre.
vu
ci,
un tiers tiers
inth2ts
de tous
feront la
de Paris trois de la date que
fera faite dans notre & non ..¡lieurs
pour
que fe «.et
1 e
du la Avril de les expo(er
mens de copie &

du un dans celle dudit fleur DE


qu &féal
très cher
denotre
mandonsenjoignons
vou% jouirledit
de(aire
qui fera im-

nos & féaux


au premier notre

Cartel notre à jourdumois


lepremier
le quarante-
de février
oeuvieme. Par k Rui, en
LE BEGUE.

LE BRETON,

ARCHITECTURE
ARCHITECTURE

la vie.
LIVRE TROISIEME,
la Théorie des Pompes la
les
Machines

CHAPITRE PREMIER
Des Propres CMr fi^ ^nuoèOicn à la Théorie
%Jr£'<££ des Pompes.
ÏÏS2S?$~ °nt commencé
Siècle; ikavoienf attribué irhorriqr vouloir Le i Aiteimt
vers le milieu du dernier tmihoiau i
tirantde la peCanteur de l'air,
rtit)rf<*r du
lui' les tf.
Si on leur .dcm:lndoit pourquoi enfin i. U pt-
Car.
repondoient, que la nature avoit de C horreur pour le vuide, K que
l'cau aimoit mi.ux monter dans un tuyau dont on a ôté l'air, que
de fouffrir que cet efpace ne tût pas rempli par la matière. Le
célebre
Galilée eft le premier qui fe foit appercu que lespompes ajptranies
ne pouvoient élever l'eau
au-delà de 3ou x pieds quoique le
au-deffus de 3picds, tut
tuyau et, eût 40 ou 50, tk que la partie
pnvee d'air groflwr il en tira feulement cette confequence, que la
vuide que jufqu'à un certain
nature n'avoit de l'horreur pour le
l'effortqu-ellefait pour l'éviter eft limité.
po nt, & que
Toncelly foridifciple,& qui lui fuccédaen quahté de Ma-
Tcrit'Uy
J.-oiiv." il thématicien du Duc de Florence
fît enfuite une Expérience qui
pr^mitr U eu: devenue fort fameufe. Il prit un tuyau de verre
AB dé 4 pieds
fjir, ig-Jti de longueur, fccllé hermétiquement par un&bout
p.-lMIf A, qu'il remplit de
le doigt, le mit tremper perpen-
une cot&inti' mercure, bouchant l'autre avec
merctttt fet' dicubirement dans un vaiffeau D où il y avoit auffi du mercure.
viron 18 par
Il fut fort étonnéde voir, qu'en ôtant le duigc, le mercure
du tuyau
fulpendu à la hau-
Plahch. tomba en partie laiffant un vuide AC, & refia
Fie 13.
teur CE d'environ z8 pouces au-deffus de la furtace du mercure
il conçut que l'horreur du vuide étoit
contenu dans le vaifleau l'air devoit avoir de la pe.anteur. Cette
une chimere, & jugea que
expérience fut envoyée à Paris en au Pere Merjene qui la
celles qui ont
rendit publique; voilà ce qui a donné lieu à toutes
la fphere de l'air
été faites par M. P a/cal d'où l'on a reconnu que
eff vrai que
preffoit par ,on poids toute la furfacede la terre: il
poids parce que nous en fommes prelfcs
nous ne fentons point ce calculé
également de toutes parts. Quelques Phyficiens ayant homme
d un
quelle ctoit la preflkm de l'atmofphere fur le corps
d'une taille ordinaire, ont trouvé qu elle pouvoit être de deux mit-
liers de livres.
Pour rendre raifon de l'expérience de Toricelly on fera
attention que Cle mercure fe foutient environla hauteur de
pouces cela vient de ce qu'il
n'y a point d'air dans la paroeA.
du tuyau que le mercure a abandonnée & que
«lu. de dehors
preffe la furface du mercure qui eft dans
le vaiffeau & non
qui fe maintient en équilibre avec ce de;rnier
pas celui du tuyauen bas que fa pefanteur a.nfi le
qui n'eft pouffé par laaion de eft égal d
poids dune colonne de mercure, de pouces de hauteur, hauteur
celui d'une colonne iârdt mdme bafe 6- qui aurait pour
le tuyau
pour étrc convaincu que l'élévation du mercure dans
le v.nli<:au
cil un effet du poids de l'air on n'a qu'à le po.ter avec
Jjntunr-yju
vitnt de !j pe~
/jnitur de
l'air,

cure du tuyau & avec celui du

moyenne
de1air,
onfuppofe
delaterre,
doit
être
789,
Pour
mieux
faireconnoitreces
on
mont en qui furrnt faites d Clcr- [tilt pruc'e
Ville une montagne de parent de il y a proche
cette C'.tmoxt (n
Soo Au trçnt.
Domme, où l'on fit en méme tems nomméc le Pui de
obfervations la premiere Fio.
A dans un jardin de Clermont, le mercure fe trouva dans le tuyau
environ au tiers du la cote,
defcendu en monrant de
lignes la C au Commet
de 13 pouces
de
1
790. Ce que nousvenons de voir de l'équilibre
de l'air doit s'entendre de
du mercure
toutes les autres !iclueurs *« i5f
une colonne d'air par exemple. fe *vr;
mettra auffi en équilibre avec tt-re colon'
une colonne d'air mais comme une certaine Seju dt
égale quantité de mercure (34 3), f/f-'i etëx11
Il qu'unc t'tfn dt hju-,
lonne de leur.
mercure de
3' pieds 8 pouces; maispouces,
l'on compte près
ordinairement
voit dans la figure douzieme De quelle
en tirantntir.icrt /V.-k
n.o-.tt pur jf-
l'air par ptrjiw/t.
pif*
FlG. il.
la hauteur 1 de 3 ou 31-

CB qui
ncntcncquil.bre.
trouve une colonne d'eau,
M.ir:en de
conrulir; U
f^fantiW et

Martien de
d.*ntoitrc />i
ptfMttur m^n
me d'air.
^° °XVave7celle de l'a.r dont
comme cela arrivera en effet, la
forme fur la hauteur de
otoifes. Si l'on
de la pefanteur de l'air à celle de l'eau, veut favoir le rapport
il n'y aura qu'à réduire
pefanteur d'un pied cube d'eau dragmes, on en trouvera
8960 & comme le pied cube d'air cn
on pourra donc dirc
à celle de l'eau, comme
ou

fur ce ils
que le poids de
lont pas toujours
dément rencontrés parce que l'airils fenudilatant par-
par la
ou
qu'il 640ou630foisplus
Au fujet des hauteurs du mercure dans le baromètre

Explication
dtt variations
du BsTQMitlt.

celuidela liqueur.laquelle'Vient
à moinsfurlefond
le mercure defcend; fur quoi il eft à remarquer, que comme il
arrive foulent que la parcelles de l'eau la plus élevées en tom-
bant fort lentement mettent un tems confidérable avant que ,:e
fe joindre aux inférieures, la pefanteur de l'air diminue avant qu'il
plcuve, & le baromètre prédit le terni qu'il doit faire.
L'dir a du Une des principales propriétés de l'air eft de pouvoir erre
reffort 1 &pt*t extrêmement condenfi & de conferver toujours une vertu de ref-
être candtitji.
fort, par laquelle il fait effort pour repouller les corps qui le pref-
fent, car l'air qui répond à la (urrace de la terre eft fort éloigne
d'être dansfon ctat naturel, étant charg; du poid. de l'atmof-
toute
phere, il cft plus condenfé que celui qui eft le pl.is élevé. Pour
donner une idce de ceci fuppofons un grand amas de la ne cardée,
d'une hauteur confidsrable il eft comVant que la laine qui eft en
bas étant chargée du poids de toute celle qu'elle porte, ne tera pas
fi étendue que ce,le qui eft au fommet c'eft pourquoi celle de
deflbu- fera autant d'effort pour fe remettre dans (on état naturel
fait pour la comprimer. L'air c(t
que celle dont elle eft chargée enquelque
précifcmem dans le même cas à hauteur qu'on le prenne;
la colonne qui eft deffous une table par exemple, fait autant
d'effort pour l'enlever de bas en haut que celle qui eft deffus la
table en fait de haut en bas pour la preûer; autrement fi les deux
colonnes n'étoient point en équilibre, & que l'aQion de la fupé-
rieure oitt agir feule, la table ayant feulement 10 pieds quarrés de
fuperficie feroit chargée d'un poids de plus de 44000 qu élle
même les toits des maifons
ne pourroit ioutenir fans fe rompre; de jamais au poids
& les planchers des appanemens ne réfifteroient
immenfe dont ils font chargés, s'ils ne fe trouvoient toujours entre
deux colonnes d'air, dont celle de deffous eft en équilibre par Con
re6ort avec celle qui la preffe.
Le nprt il, il eft à remarquer, que le refort dt l'air agit en toulfens avec une
fj;r «;l en haie force. de même que les liqueurs que cette force étant
une forcg
toujours égale au poids de la colonne d'air correfpondante ou au
poids d'une colonne de mercure équivalente qui aurait la même
bafe & pour hauteurenviron 18 pouces, ou à une colonne d eau
de 3', pieds l'on connoitra toujours la force de ce reQort qui
fera égale au poids de cette colonne dont la bafe eft déterminée
par la furface du corps contre lequel il agira: par exemple,auroit1 air

naturel renfermé dans unecaifle cubique dont chaque face


intérieurement un pied quarré pouffera chacune de ces faces pour
lorf-
les féparer avec une force de reffort équivalente
Se les féparcroit
que le barometrc eft à fa hauteur moyenne
quefonreffort
fûtbeau-

un
droit Prévenu de du
aura porté.
la f9rcg da
rtfin Je Cair
tj! cjufe Je 1.
tf'iiUV J l-
dep-trtf deux
co'pt ro'ij.
Fie. i.

quiau-
attache
des
ailes
une contre
une 1<ui o/i »<
fin un
•ffm «7 louf-

""tifint tau-
la
occuper ckiti.
FlC. l; O
IC.

Ç«r U pt-
prévenu que le D où JJntturSc ro;.
il y a de l'eau, doit être un peu plus;
P'opriiti du
fïfhon.
FlC. 14.

on
mettantla plus courtebranchetremperdans
ie D, on
on voit toute l'eau d'unvaiffeau
qui vient
brancheC quedans
haut que
plus
quoique la colonned'air qui répond à la branche C, foit un peu ca-
haute que celle qui agit fur la branche B mais comms la
eft un trop petit objet pour menre une
rence de ces deux colonnes la branch: B ayant tx
inégalité lenfible dans leur pefantcur
po,ces,parc,emplc,&rautrcC j, la différence des deux colonnes
alors Ion voit que
ÎLau fera d'un douzième de leur. hauteur» plus poulice
l'eau de la branche B par rapport à fon poids tera 1^W«PP^
l'eau de la branche C ne
en haut par l'air, que
au fien; ainfi l'eau de cette derniere dtfcendra & celle de 1 autre
fera contrainte d paffer tant
trouvant à s'introduiredans le tuyau pour s'aller rendre dans
qu'il y en aura dans le vaiffeau fupérieur de quelqus
^inférieur- ce qui arrivera avec toute forte de fphon,branche to.t
grandeur qu'on les faffe, pourvu que la plus courte
la
Voici encore une petite expérience pour prouver pe-
reffo. t que tout le
fam'àu» paur fanteur de l'air, ou fi l'on veut la force de fon
eft à portée de faire on remplit un verre de liqueur tant
cr J. "JJlr$ monde
Sfurmonte les bords & l'ayant couvert d'un morceau
de
de Tût.
yio. io. papier mouillé que l'on preffe avec la main pour l'appliquer jufte
les bords; on le renverfe dans cet état la patte en haut alors
contre le verre fans
pap^r foutenir la liqueur contenue dans
on voit le répande l'air preffe de bas en
qu'il
haut s'en une goutte, parce que
le papier avec plus de force que
la liqueur nen a pour def
cendre. Pneumatique, eG:
JJ:fcrifMit La machine du vuide que Ion nomme
lit U MjrAin' trop utile dans les expériences Phyfiques, pour ne point en don-
ne voulant rien la.ffer à deviner à ceux qui n'ont
hG. a. ner la defcription, cuivre
point vu cette: machine. Elle efl compose d'une ublcuc de
ABC qui peut avoir olu pouces de diametre, foutenue
aboutiffent à un
ho-
cercle
rizontalement par trois branchesde fer E qui feringue
FG qui embraffe le corps d'une /crzngue FGHIelle cette eft bien atta-
traverfeun plateau de bois KL, avec lequel enfcmUe par
cL le tout foutenu par trois pieds M entretenu,
d abnZXL iJeftr, qui fc réunifient à un cercle N pour
plus de

Le de la feringue fe fait quelquefois de bois entouré de


rondelles de cuir mêlées de feutre, prcfîees
fiiafc ou de pluficurs
Stfe
SferOP, à
lier
comme un talon dede laquelle
piton eft aaachc à une
fou
eft un «ncr
le
fervant S
l'afpiratton.
i naffer le pied d.-ns le lems de«Lachi robinet V de cuivre, fer-
s A la têt de la fai»Suc cil un

comme
celles
d'un
côté
feulement,
une
untrouX,Coudé
decuirmouillé,
furlequel
la Fie. 4;
alors l'air quiétoit
trouvan· à dilater, e répand dans le
corps

que celuique nous reCpirons,


n'en peut pas être rentré
fens pour interrompre lacommunicationdu

bas en haut le fait remonter la

que celui de l'on pouffe la tige du

B
pour le faire
& fortira par la

l'air qui étoit

avoirdansfonétatnaturel.Fie. r.

ilnefaut

quel 01- le
coup de ri/Ion comme la capacité du récipient tjlàà celle la/ertneuf
6 du récipient pris cnfcmble d'où il fuit que la dilatation de l'air
aupmenteaprL-schaquecoup de pifton félon que croiffent les termes
d'une progreflion géométrique, dont le rapport des termes feroit
celle de la feringue & du récipient
commela capacité du récipientà
pris enfcmble.
Nommant a la capacité du récipient 6, celle de la feringue &
du récipient, l'on aura a,
b< £ £ dont les expofans
des numérateurs de chaque terme reprêfentem le nombre
des
expriment la dilatation de
coups de pifion tandis que termes
les
l'air refté dans le récipient. Mais l'on fait que 1 on peut trouver
dès
tel terme que l'on voudra d'une progreflion gcométrique,:clui Que qui
l'on connoit les deux premiers par exemple pour avoir
répond au quarantieme coup de pifton j'élevé le premier & le
x, celui qu'on
fecond terme à la quarantiemepuiflanec, & nommant
cherche, l'on aura a*: b«><>: x; & fi au lieu dea, Ion
prend
l'unité pour exprimer l'air naturel tenfermé dansle récipient, la
propofition fera «<•• 1 x qui donne = x. on de la
fuppofe que la capacité du récipient foit ftxtuple de celle
confenutnt 1 on
f Jineue leur rapport fera comme 6 eft à 1 parvaleur de x ou de
6 1 Pour connoitre la
aura a <= 6 il
i^ il faut fe fervir des logarithmes afin d'abréger le calcul qui
deviendroit fort pénible s'ilfclloit élever le nombre 6 & 7 à qua-
la
Ic logarithme de 6 = a
ranticme puiflance je fuppofe donc que m eft
& que n eft le logarithme de 7 = alors on aura 40 x n 40 x m
£-> *JÎ JuU faut prendre dam la tables
=% au lieu de 8450580, & 77» 5 «
les logaritbmes des nombres 7&6, qui font
fi multiplierleurs différences, qui eft 66946S par A,c pour
avoir
cherche, qui
qui eft le logarithme du nombre que fon voir
répond a A76; oniura donc ,»:*• 1 4761 qui fait qu'après
fera 47« fois plus
le quarantieme coup depifton, l'air du réc,p<ent
dilaté que celui qu on y avoir enferme.
du réci-
Quand on connoitra le rapport de la cap3cité combien
le auffi
pient, celle de la feringue on pourra trouver
du récipient
il faudra donner de coups de pour dilatcr l'air
iufcuà un certain point déterminé par exemple, on demande de
fon état naturel je nom-,
L dluitcr 476 fois plus qu'il ne frit dins
me r, le nombre de
quantité de fois dont
coups de qu'il faudra
on veut que l'air foit plus dilaté que celui
que
mi.t.
le il trouver
de l'artide prêchent
car on aura
à la place des quantitésa, 6, d, fon
ou
d'une proportion femblable ;i cellc

or
prend leurs logari;hmes,
que je fuppofe cxprimés par
aura
au lieu de ou x = x OU x

cent fois plus qu'il


aurons encore en prenant le logarithme de
ce nombre qui efl
donner environ coups de
L'on verra par la Cuite, combicn

dilaté l'air dans


une expérience plus ou moins
d-en pouvoir faire le que dans l'autre, ahin
rapport
donner une defcription fort au me fuis
de cette machine, à
trouve dans plufieurs parce au'on la
dans lu Livre
qui en
toutcs Ics
idée de la manière don

P'urqeàun
*nimtut meurt
empêche que avec celui qu'il </ It ici.
Si l'on continue circulation du a coutume de refpirer' fe dilate & r'»^t latf.
Si l'on Ion a foin de coimer
fang ne ce faire comme à 'binaire.qu'on rn
àitjté l'àr.
encore davantage. l'animal
mcurt:
par le calcul de combien
ceffât d'être retpirable iHX" que l'air
pour cet antmal. Mais ildilaté
tàut
pour qu'il
remarquer
B ij
fous le récipient n eft pas
que comme fair que l'on renferme plus ou moins condenie,
toujours le méme, pouvant fe trouver
une fois que
l'autre; l'on ne peut comparer la dilatation quia
l'état du 1 air
fervi à cette expérience ou à toute autre qu avec
naturel dans le moment où s'eft fait l'expérience
moins qu'on
qui eft un inftrument imaginé par
ne fe férve du manomètre d.fférens degres de la
M. Varignon avec lequel on mefure les
dilatation de l'air en différens tems & qui fait dans
connoure non-
la machine,
primitifqu'on renfermé
feulement combien l'air a
certain nombre de coups de pifton mais
aura été dilaté par un primitif qu'on y auroit enferme dans
encore de combien un airété plus moins raréfié de lui-même,
un certain tems auroit ou
que celui qu'on y auroit enferme dans un autre tems ce qui
lt-J expériences qui de-
donne un moyen infaillible de comparer M. de
manderoient une grande précifion. Car, comme le remarque
il ne faut pas compter
• Mimimir. Fonttneilt • en parlant du manomètre puiffent fermr en pareil
ii CAuii- que le baromètre, ni le thermomètre
mit, 1705. marque la rariraâion dequi vient du
cas- parce que le premier 13 chaleur;
poids de fatmofphere, & l'autre celle qui vientenferoblc & le
& comme ces deux caufes igiffent toutes deux degré de
modifientrune l'autre, elles mènent l'air dans un celui
rare-
feaion qui n'eft ni celui que marque le barometre, ni que
faut éonc avoir un tro.fic.me .nftru-
marque le thermomètre. Il degré de raréfaction i de ¡'air. tel que
ment qui puilfe marquer le qui ont
kprôàui'Jm à chaque moment les deux caufes différentes
dfjis le même tems les fonaions
part à cet effet & qui puiffe faire
805. dilater l'air du récipient
peutencore
L'on
jufqû un
d'une manière tr2s-fimple, en fe fervant
Mimrr de
déterminé
ftfttvirdth* certain point
r9mtirt par d'un baromètre difpoK exprès car le poids dede
l«mof^e
cilMtr tùt colonne de mercure pouces,
du ricipitnt étant en équilibre avec une fon état
jvfijiii lui et,. fi le même air étoit une fois plus dilaté, que dans na-
tain pliât iir turel, il colonne de Oc qu une
ne fot.tiendroit qu'une
pouces
Comme
de 7 s'il étoit quatre fois plus dilaté que de coutume. qui) eft
baromètre ordinaire à caufe
on ne peut fe fen-ir dumis récipient on pourra en faire
trop grand pour être fera fous le tout rempli de
un dont la hauteur ne que de huit pouces,nombre de part es
à l'ordinaire en un
mercure, divifam, comme
egy.es la hauteur de fept pouces. On pomperait de
tan que
celui de
le mercure foit à la hauteur de 7 pouces au-deffus
fon état
l'orr ce, .o:s il foa quatre fois plus dilate que dans
moyen, continuantde pomper, on !e dilatera félon telle
portion qu'on voudra au-deffus du précédent, en obfervantles pro-
dmfions marquées le long du tuyau l'on
continue à pomper
tant que le mercure approched'être de niveau de
l'on verra fenfiblemci» combien il faut donner de part & d'autre
pour évacucr tout l'air greffier. coups de pifton
*c6. Si l'on a une bouteille, où il y ait du
hauteur AB & un tuyau EF mercure iufou'à la Fie.
ouvert par les deux bouts dont u.
1 un trempe dans le mercure jufques le fond,
vers
du tuyau & le goûte de la bouteille foient intimtment Je la furface
façon que l'air ne puiffe fortir de la bouteille unis, de
lorfque celui du
récipient Ce dilate, on voit le mercure s'élever datu le
force durent de IWqui eft dans la bouteille, tuyau par la
qui cherchant à
le dilater auffi prefle la furface du mercure qui l'étant
ne plus à

807- Si ion y met de la poudre


canon l'allume au J
travers le récipient par le moyen d'un
Nommer avec vcrre au lieu de s'en-
elle ne fait que Ce fondre & bouillonner.
parce que tandis que le falpctre & le foufre fe fondent par la
chaleur, l'air qui étoit renfermé dans tes
grains, fe:aréfie
comme je me fuis appliqué à dans le Bombardier Fran-
de de
ci la poudre, mais fort
les
cipropos,
Comme l'air a p!us ou moins de
molécules de l'air lui manquent.
felon qu'il plus ou
moins raréfié la chaleur le froid l'humidité
que
continuellement
il
nant que la même poudre tant dans effets,
puifqu'rlle Ce relïcnt de toutes les variations de
pourquoi les expériences yui ont
rapport à l'artillerie.
de qu'on y apporte

prendre dire
onpeut
non-feulement
d'une
principes communs mais encure d'une
Un cirnin 808. On fe fert auffi de la machine du vuide, pour connoitre
volumt d'atr la pefanteur d'un certain volume d'air afin de la compa'er à celle
prftfltsitnAi' d dilate; on prend
fer f ji'ffi ué. un pareil volume qui feroit plus ou moins
bouteille dont on adapte bien le goulet
un bailon de verre ou une
afin d'en pomper 1 air, comme l'on
avec le tuyau de la feringue
vuide celui du recipient & après qu'on en a afÏoibli le reffort
FIG. 3.
& on le fépare de la
autant qu'il eft poflible on ferme le tuyau
feringue on pefe la bouteille en cet état dans des balances fort
juftes après quoi on ouvre le tuyau pour laiffer rentrer l'air na-
turel on pefe encore le tout une feconde fois la différence des
deux poids donne celui de l'air groffier de la bouteille, dont il
eft aile de connoître le volume par le poids de la quantité d'eau
qu'elle peut contenir C'eft ainfi que M. Homberg a
trouvé par des expériences faites avec beaucoup d'exactitude
qu'un pied cube J'air pefoit en été 7 gros 9 grains, & en hiver
14 gros & environr crains; c'eft-à-dire, un peu plus d'une once
fix gros, qui eft le mcme poids que nous avons trouvé par le calcul
du baromètre dans l'article ainfi fon peut conclure qu'en
France lair ne pefe :n été gee la moitié de ce qu'il pefe en hiver.
Une fi grande différence vient felon M. Homberg, d'un plus
grand mouvement de la matière fubtile qui produit une chaleur
plus grande & l'épare en été les molécules de l'air les unes des
autres,& leur donne un moyen de déployer leur reffort au lieu
qu'en hiver y ayant une moindre quantité de cetre matière répan-
due dans l'air, ou celle qui s'y trouve ayant moins de mouvement,
les molécules fe rapprochentles unes des autres & il s'en trouve
volume. Ainû l'air pefe
par conféquent davantage dans un même
plus ou moins felon la quantité de matière étrangère dont il eft
chargé dans les grandes chaleurs il eft plus léger parce qu'il
contient plus de matière fubtile & en hiver il
pefe davantage
parce qu'il en continent beaucoup
moins. Il fuit de ce raifonne-
ment & de l'article S07 que
la poudre à canon doit avoir beau-
coup moins de force en été qu'en
hiver parce qu'elle trouve beau-
raréfier or c'eft ce que ai éprouvé
coup moins de parties d'air à
dans un grand nombre d'expériences.
Cependant le mercure du baromètrene laiffe pas d'être toujours
élevé ou 18 pouces dans une faifon comme dans l'autre,
élevé en hiver du double
au lieu qu'il devroit, ce femble, être
de ce qu'Il eft en été. Cela vient de ce que la colonne d'air qui
pefe fur l'orifice de la phiole du baromètre eft toujours dans fa
totalité d'un poids a-peu près égal dans quelques faifons que ce
'aine mesure dudouble enétédece
laine liqueurs, dont
une
poids duoiqu'ellccer-
809. On peut condure de qui
ce n'a jamais 0» n«
««« txatl,.
moins dans J'air •"slUpefj-.
vuide de tout le
dont ils occupent la place, & d'autant volume d'air 'turdi, corp,
moins en çui
même plus il eil plus avantagcux d'acheterees lui- "V Jr >c.
de marchandifès hiver fortes
en qu'en été.
810, On
s'il s'agit dc liqueurs qui te
vendent
en contiendra davantage; par exemple. ou voit dans
de la table
que le pied cube: de vin de Bourgogne
9 onces, & en hiver pefe en été
1 once, qui de
comme 8 il fuit

une rcience purement curieufe.


1'on en juge par Ics eonféquences qu'on ri
plufieurs
porte qu'un certain volume d'air
celui que nous refpirons,
relle quatre mille fois, ron étendue natu-
s'il écoit poflible de
porter un pied cubed'air
toit un de
pieds cubes,
^irfs^r;i:St'Zdiu?vtriereiib-de
conclure qu'il doit contraire augmenter C mefurequ'ilnaturclplus Lr
au
il
auroienPtune
quelle, l Z à rJd^tZT "T*1* C'e(tid'«.

trouve que cela étoit.


FIG. 7. On prend un tuyau de verre ABDI recourbé dont le bout A
de la petite branche doit être fcellé hermétiquement par l'autre
bout I on verte du mercure pour remplir la partie inférieure BD
du tuyau, prenant garde qu'il n'entre dans la branche AB plus
d'air qu'il n'y en avoit auparavant, afin que celui qu'on y enferme
refte en équilibre par fo. reffort avec 28 pouces de mercure,
fi le baromètre eft à cette hauteur dans l'endroit où on fait l'expé-
rience continuant i verfer du mercure il fe foutiendra à des
hauteurs inégales dans les deux branches car celui qui paffen
dans la plus courte AB venant occuper une partie de la place de
l'air qui s'y trouve, n'ayant aucune ouverture pout s'échapper
fe réduira en un plus petit volume & fi fon fuppofe qu'il n'oc-
ligne horizontaleFG,
cupe plus que AF moitié de AB, tirant la la
fe fouciendn à hauteur GH de 18
on verra que le mercure
pouces; & comme les deux colonnes FB & GD font en équilibre
emr'elles le reifort de l'air contenu dans fefpace AF fera égal au
poids de 18 pouces de mercure GH plus à celui de l'acmofphere
qui preffe la furface HM, par conféquent au poids de S pouce»
de mercure,
Si l'on continue à en verfer, tant que l'air foit réduit à 1 elpace
AK, moitié de AF ou le quart de AB, tirant la ligne horizontale
KL, l'on verra que le mercure fera monté jufqu'à la hauteur LO
de 84 pouces auxquelsjoignant 18 pouces, poids de l'atmofphere
l'on aura t t pouces pour la colonne de mercure équivalente à la
force du redore de fair réduit dans l'efpace AK; ce qui prouve que
fon reffortaugmentedans la proportiondes poids dont il eft charge,
d où
ou dans la raifon inverfe de la diminution de
fon volume
l'on déduit ce principe général.
813. Que le produit de I efface au'occuoeun cirtaut volume d'air,
file par !a charge qu'il fouiient en cet état eft toujours égal au produit
de tefpaceoù il s'efi condenfi par le poidsqu'il porte alors.
Ainfi, prenant le nombre ¡8 pour exprimer la colonne de mer-
refforc de fair, fi le baromètre
cure qui eft en équilibre avecle
eft à cette hauteur dans le moment de l'expérience on aura
toujours quatre termes réciproquement proportionnels dont il
fera aifé d'avoir celui qu'on ignore. L'air a encore cette propriété
qu'étant condenfé, la force de fon reffort ne s'affoiblit pas par la
fuite du tems. M. de Roberval ayant chargé une arquebufe à vent
fans y toucher au
comme à l'ordinaire la laiffa pendant feize ans
bout de ce tems for. effet fut auffi grand que fi elle avpit été chargée
fur le champ.
gj + A
AI fégard de la dilatation de J'air,
l'expérience fait voir
auffi que la force de fin rejfirt diminue dans la raifon
inverfe de non de
Viittn
raugmentavon de fin volume c'eft à-dire, qu'un
d'air venant à occuper un etoace double certain volutwe fort.
ou triple, n'aura plus que
la moitié ou le tiers de la forct de reffort qu'il avoit auparavant
voici comme on peut s'en conva:ncre.
On prend un tuyau de verre, que
fcellé hermétiquement nous fuppofonsde 38 pouees, fIC.9:
par un bout dans lequel on verte du
mercure fins le remplir entièrement, afin d'en biffer
occupée par l'air, qui fera fi l'on veut, de une partie
enfuite le doigt fur le trou ouvert i pouces mettant
on renverfe le tuyau pour le
plonger dans un va.ffeau ÊF, où il
eu on y a laiffé gagne le haut du tuyau,y a du mercure auffi-tôt l'air
le mercure defcend, & fe
fout.ent fufpendu à une hauteur CB au-deffous de 18 pouces,
parce qu .1 n eft pas feul dans le à foutenir le poids de Vatmof-
phere, étant aidé par l'air qui tuyau
eft avec lui, lequel trouvant à Ce
dilater dans l'efpace abandonné le
la force de rcffort qu'il avoir par mercure, perd une partie de
l^T auparavant; cependant celle qui !ui
au poids du mercure du
1 air excérieur fî le mercure eft demeuré tuyau, flifant équilibre avec
à la hauteur
au-deffus de lafurfacu de celui du vaiffeau, la force de 24 pouces
lair compris dans la hauteur AB du reffVw de
ne pourra plus faire équilibrc
qu'avec une colonne de quatre de mercure, c'eft-ù^e
pouces
ta Ceptieme partie de celle qu'il foutenoit avec
iSZ"f??e dC 2. pouces, auparavant auiïi au lieu
^Uieftceluioùon l'avoir
fermé d'abord, il en occupera un de ren-
d'où Ion déduit encore U, ou fept fois plus grand,
cette regle générale.
8 15. Que le (air par la charge 'u'il Rrçltl fini.
trouveâ l'égard du m/m fur la
dans lequel il iUctjtion di
ce qui donne quatre termes rcciproque-r.ir.
ment proportionnels dont il fera toujours de connoitre celui
principe qu'on
moyen de fairc des baro-

aulieu
d'ctrc
privé qui
d'air tuyau, d'environ
pouces,
l'ordinaire
comme encontient
étant ajouté avec quatre équivaleat
ainfi torique l'air extérieur change colonne de
par les
ou le mercure monte ou
defcend auffi fenfiblement que dans les baromètres fimples dont
on a coutume de fe fervir; cependant les petits ne m'ont pas paru
aulG juftes.
Cctjlmnct
ïtliti-
Si 6. L'on peut conclure que fi peu qu'il y aura d'air dans
J, de tdir l'efpace BC, compris entre le pifton & la furface de l'eau dans un
U
iittn d'afpiration, la colonne DC ne parviendra pas à la hauteur
au fujtt de tuyau
CaJ/intiondt de 3X pieds quoique le poids de l'air extérieur foit alors équiva-
rc.u 4trt lu lent à cette colonne parce que le reflbrt de l'air de l'elpace BC,
fvyjpx. à
fi dilaté qu'il foit, agira toujours fur la furface C il tft vrai qu'à
fia.
mefure qu'on élèvera le pifion plus haut, l'eau montera davan-
tage, mais fans jamais parvenir ia hauteur que nous venons de
dire cet article deviendra eflenticl quand nous parlerons des
pompes afpirantcs.
L tkattur L'air a auffi la propriété d'augmenter confidérablement la
force de (on reflbrt par 1 aûion de la chaleur; il faut concevoir
foret du rtf- extré-
Jitrl dg t'iir. que la chaleur confifle en une infinité de petitesparticules
mement agitées, qui venant à pénétrer les corps qui enferment
de l'air, s infinuent parmi les molécules, qui occupent alors un
bien plus grand volume qu'auparavant, fi rien ne leur fait obllacle
mais fi elles font retenues, & comme emprifonnées par la réfiftance
de quelque corps, elles font effortde toutes parts contre les mêmes
corps pour les écarter, & c'eft la caufe des effets furprenans de la
poudre à canon & des feux Souterrains. Or comme plus le
nombre des molécules fera grcnd étant renfermées, plus leur
force élaiiique fera confidrrable quand elles feront mifes en aâion
par la ehaleur il fuit que [air condenje venant à fe raréfier, a une
bien plusgrande force de refart que s'il était en équilibre avec celui
que nous refpirons & qu ain/îla forte du rcffbrt de tair renfermé
augmente encore dam la proportion inverje de la diminution de fon
volume, Quoiqueraréfié avec un même degré de chaleur.
qui Cependant il eft a remarquerque fi l'air que l'on raréfie par
la chaleur venait par fon effort à agrandir la capacité de l'endroit
où on l'a renfermé la force de fon reffort diminueroit dans la
raifon que fon volume augmentcroit par exemple, l'on fuppofe
que fi l'air renfermé dans un globe d'airain, d'un p'ed de diamètre,
étant raréfié à un certain point en avoit augmenté la capacité
jufqu'à avoir deux piec6 de diamètre la force de fon relfort ne
fera plus que la huitième partie de ce qu'elle eût été fi la furrace
du globe étoit reftée inflexible de même 6 fon avoit un cylindre
creux dont un des cercles qui fert de fond fût inflexible & que
l'autre qui lui eft oppofé pût s'ern éloigner pour agrandir la capacité
du cylindre; l'air qui feroit dedans
venant dilater, fans trouver
aucune ouverture pour s'échapper, la force de fon fcra di-
minuée dans la de l'augmentation dela hauteur du
que fi la hauteur du cylindre étoit devenue
double chaque cercle
moitié de feffort dont fair rarcfié auroit
été capable, s'il ne point dilaté.
Le froid diminue beaucoup la force du
reffort de l'air, &
même avec plus de promptitudeque la
ce que l'on remarque quand on plonge la boule ne faugmente, for,
du du
dans de 1 eau froide les molécules de l'air
qui Ce trouvent dans
occupent moins d'efpace, &

l'air; voici comme on en pourra faire

Exptrimet
de la petite doit être fur U foret
ft I, rtf.
fil; par U
chalttu tt
ttm*ioidl-
Unu.
Fio.

BH
trouve dans le ballon avant de l'avoir plongé dans l'eau bouillante;
félon que ion reflbrt fera plus ou moins augmenté par le pids du
mercure qu'on aura mis dans le tuyau en plus ou moins g:ande
quantité c'eft-à-dire que la force de fon reffort devant & après
avoir mis le ballondans l'eau fera toujours dans le rapport de i 4;
d'où il ù:it que la chaleur de l'eau bouillante ne peut augmenter la
force du reuort de l'air que nous relpirons au-deffusde celle qu'il
a naturellement que jufqu'à lui faire foutenir le tiers d'une co-
lonr.e de mercure de 18 pouces, c'eft-à-dire de 9 pouces & quel-
ques lignes. NI. Amoncons eft le premier qui fe foit appliqué à
cette recherche comme on peut le voir dans les Mémoires de
l'AcadémieRoyale des Sciences de l'année t 6çg où l'on trouvera
auffi, que le même Auteur ayant voulu fav>ir fi l'eau falce n'ac-
querroit pas, lorsqu'elle bout, plus de chaleur que l'eau douce, a fait
diflbudre environ fix de falpêtre brut dans deux pintes d'eau
commune dans laquelle il mit encore une quantité affez confidé-
rable de fel marin; ayant fait bouillir le tout, & répété l'expérience
précédente 'a point trouvé que le mercure foit monté plus haur,
que l'endro l'avoit fait monter l'eau douce.
Orilnùrt- Des Savans ayant fait les mêmes expériences en différens
ment en FrtM- endroits de la terre dont le réfultat s'eft trouvé conforme ce qui
<< le fit arrive
F*«dfoid it en France, on peut dire avoir présentement dans la nature
un degré de chaleur égal en quelqu'endroit où l'on fe trouve
f u'J lui ¡:ci,. duquel l'on
m< de U dii.
peut, comme d'un point fixe, commencerau-deffous
à compter
--lion de la tous les autres degrés de chaleur foit au-deffus foit
de celui que donne l'eau bouillante, puifque toute chaleur moindre
chaleur de donnant moins de rcflbrt à l'air, il doit foutenir moins de mercure,
titi.
outre le poids de l'atmofphere, de ce que l'eau bouillante lui en
fait foutenir. Ainfi l'on peut dire que l'extrême froid feroit celui
qui réduiroit l'air à ne plus foutenir aucune charge par fon reflbrt;
mais il y a bien de l'apparenceque ce froid extrême n'exilte en nul
endroit du monde fi l'on en juge par la grande différence qui fe
rencontre entre ce premier degré de froidure & ce que nous pre-
nons en France pour le plus grand froid l'expénence faifant
connoitre que la hauteur du mercure à Paris pendant le plus grand
chaud, eft a fa hauteur pendant le plus grand froid comme 6 eft
a S qui n'eft qu'un fixieme de diminution, du plus grand chaud
au plus grand froid.
Fin. 8. Comme il n'y a point i douter que le reflbrt de l'air ren-
ferme dans la boule EFG n'augmente ou ne diminue dans les
mimes proroTtions que la chaleurqui agit fur cette boule, & que
la hauteur du mercure renfermé dans la branche AB fuit les mêmes
proportions que le reffort de l'air; l'on peut par le moyen de
thermomètre connoitre tous les degrés de chaleur au-deffous de ce
l'eau bcuillante en appliquant à côté du tuyau
une divifion qui
commence par zéro, au point où la chaleur de l'eau bouillante aura
fait monter le mercure mais il faudra prendre garde quand
voudra faire des obfervations fur ce thermometre à l'état aûucl on
de la pefanteur de l'atmofphere;
ce que l'on connoitra par le ba-
romètre. J'entends que li le mercure monte diffus de 18 pouces
dans le baromerce il faudra retrancher laau hauteur excédeme de
celle où fera l: mercure dans le thermomètre & qu'au contraire
fi le mercure de(cend au-de1Tous de 18
il faudra ajouter u différence à la hauteurpouces dans le baromètre
du thermomètre pour
avoir exaÛcment le degré de chaleur qui efi dans l'air, i
celui de l'eau bouillante. cu égard
Cethermometre peut fervir connoitre la température des climats
les plus éloignés, à re&fier les obfervations faites fur les thermo-
mètres ordinaires en différens tems, & en des lieux différens, &
à tranfmcttre à la poflérité les expériences
bien que celles qu'on pourra faire f ur fujet. que l'on a faites auffi-
ce
8ij. Puifque j j'en fuis fur la chaleur je crois qu'il ne fera pas
hors de propos de rapporter quelques expériences curieufes faites en failli m An-
Angleterre par M. Newton extraites des TranJaSions Philofo-
pluqucs article 170. Pour avoir
un point fixe, cet Auteur Ce fert de
h chaleur qui règne fous Ta zone torri'de qu'il prend
degré ainfi quand il dit, parexemple, pour premier don, flufmt,
que la chaleur de l'eaubouil- CO'pt ptuvtnt
lante eft de trois degrés, il entend qu'elle eft triple de celle de l'air itrc upaiUt.
fous la zone, de mime des
autres corps, comme on en va iueer.

Comme la chaleur du corps humain femble intéreffer plus


que toute autre, j'ajouterai ici de quelle maniere s'eft ap-
perçu qu'elle étoit la même que celle qui regne fousonl'équateur.
M. Derham,àzTK fa Théologie Vhyfauc Livre
premier, Chapitre
fecond, rapporte qu avec des thermometres faits Londres, qui
ont été portés fouszone on a obfervé qufc la liqueur montoit
entre 184 & 188 ou dixièmes de pouces d'Angleterre au-
lignes
deffus de la boule qu'syant voulu compuer cette chaleur avec
celle de fon corps, au mois de Juillet 1709, dans un jour afiez
chaud & où il n'avoit fait aucun exercice il plaça la boule d'un
femblablethermometrcfous l'aiflclle & à quelqu'autre endroit du
corps où il règne ordinairement le plus de chaleur, la liqueur
du thermomètre monta à 184 lignes. Il fit la même expérience,
dans un jour aufli chaud qu'il s'en recontre ordinairement en An-
gleterre, s'étant d'ailleurs échauffé le corps par autant d'exercice
qu'il en pouvoit prendre fans s'incommoder; quoi qu'il pût faire,
la liqueur n'a pas monté au-delà de 288 lignes. 11 ajoute que la
différence entre ces deux expériences lui parut bien peu de chofe
en comparaifon de la chaleur de fon corps qui lui fembla beau-
coup plus grande dans la Ccconde expérience que dans la première
il en a fait d'autres en hiver, qui lui ont donné les mêmes chofes
d'où il conclut que la chaleurdu corps humain en famé eft a-peu-
près la même en été & en hiver, & qu'elle eft égale à celle de l'air
qui regne dans la partie la plus échauffée de la terre comme le
rapporte M. Newton.
Je crois ne pouvoir plus à propos défabuferceux qui s'imaginent,
que les caves font froides en eté & chaudes en hiver quoiqu'il
arrive le contraire, ce que je vais prouver, en fuivant les vues de
M. Mariote, qui a écrit un fort beau di&purs fur ce fujet.
Si!. La plupart des choies naturelles faifant leurs fonôions
& oropre, comme celle
par la chaleur foit qu'elle foit internequ'elle
des hommes 8.: des autres animaux, foit foit externe comme
degré de chaleur
/1 celle que les plantes reçoivent du Soleil le
la, qui leur convient, ne peut être notablement augmenté ou di-
minué qu'elles ne périflem. C'eft pourquoi le fens de notre
attouchement a dû être difpofé de telle forte que tout ce qui
excede la température de notre chaleur nous paroît chaud &
que tout ce qui a moins de chaleur ue nous, froid
excite un autre
fentiment tout différent, que nous appelions afin que nous
puiffions éviter les inconvéniens qui arriveraient par l'augmen-
tation ou par la diminution de notre chaleur naturelle & nous
conferver dans notre jufte tempéramment. Mais d'en tirer cette
conféquence que tout ce que nous Tentons froid foit abfolument
fans chaleur, c'eft une erreur très-groffiere car de même que
quelques animaux, qui font naturellement -/lus chauds que nous,
Le tromperoient fi cn nous touchant, ils nous jugeoiert fans
dechaleur
Ce donc pas par le du froid que
vons jugrr ri
une chofe chaleur, mais par 3: nouç de-
mens fondés fur d'autres
par les effets que la chaleur
il tort que la plupart
le plaignent

maniere de
mais telles qu'elles font à
nous fervir de celles qui font propres
con-
chaleur que celle
il
a point de doute
fondes ne parce que moins échauffées qu'au caves
commencement de
la terre, il faut dans
ait pénétré
ayant lui tout le jour,
cerre

conforme
dans une des caves de
ce
les de
dans point des plus grandsil afroids
reconnu que
de l'hiver, &
des plus grandes chaleurs de
convaincu que dans le l'été,
pas davantage pour être
en hiver.
froides en été &
l'on met la main l'eau
au contraire, fi oa met la main dans de
l'eau prête à fe geler enfuite dans l'eau tiède cette ci pa-
roitra chaude. De même, lorfqu'cn été on fort d'un air forc
échauffé pour entrer dans une cave où il eft beaucoup moins
chaud ce dernier paroit froid & devient à l'égard de celui de
dchors ce que l'eau tiède eft à l'égard de l'eau bouillante
au concraire, lorfqu'en hiver
l'on fort d'un air très-froid pour
entrer dans une cave l'air y paroit chaud parce qu'il a moins
perdu de fon degré de chaleur que celui de dehors, & le femi-
doit être
ment qu'occafionne l'air de la cave, en été & en hiver étant plus
d'autant plus vif, qu'en été les pores de notre peau
ouverts des qu'on paffe
dans un endroit où l'air n'eft que mé-
diocrement chaud, il nous furprend en s'inûnuant dans l'intérieur
des mêmes pores qui fe trouvant alors très-chauds & très-fen-
fibles, font caufe que l'on regarde comme froid, une chaleur
moindre que cdle que nous fentons au contraire de ce qui arrivé
du froid étant de refferrer les pores mais
en hiver le propre
qui fe dilatent quand l'on paffe dans un air qui a moins perdu de fa
chaleur.
Difcnfi'" 817. Tandis que nous en tommes fur l'action du chaud & du
..ne pompe froid, le crois qu'on ne fera pas faché de trouver ici la description
d'une pompe naturelle qui peut élever l'eau à une hauteur mé-
tir Cim i uni diocre par le moyen de ces deux agens.
ttMttut mi- Elle eft compofee d'un vaiffeau fp hérique NBAC,qu'il convient
cuivre & lui donner le plus grand diamètre qu'il eft
fjfiioi êlltt* de faire de
Kjme du poffible à ce vaiffeau font adaptés vers le bas deux tuyaux le
,I:juJ b il premier NK qui eft vertical & qui trempe dans l'eau qu'on veut
ftaii.
clever doit avoir à fon extrémité K une foupape.
Fie. 18. Le fecond tuyau EFtfqui va en montant aboutir par !on extré-
mité G au réfervoirH, où l'on veut que l'eau aille fe rendre
doit avoir auffi une foupape en F difpoféede façon qu'étant fermée,
l'eau qui eft une fois montée dans le tuyau ne puiffe plus descendre,
& faire attention que l'autre extrémitéG de ce tuyau doit être plus
élevée que ic fommcr de la fphere.
Pour faire agir cette machine il faut qu'elle foit expofée de
façon que le foleil puiffe donner deffus pendant toute la journée;
l'eau dans la fphere environ
on commence d'abord par vcrfer deintroduit
jufqu'aus deux tiers BNC que l'on par un orifice A qu il

capacité de la fphere ne puifle fortir.


faut enfuite fermer afin que l'air qui occupera le refte BAC de la

Pour juger de l'effet de cette pompe, confidérei que 1 agir ren-


fermé dans la partit BAC venant il, wtre échauffé par les rayons
du
quienF.pouffera
qui
en:
àl'air pour la
pas de que
tant
qu'au
com-
jour.
Carlafphere
ayant
enoccu-
del'eau
la
dans cet état, jufqu'au
tems échauffera de nouveau

chauds les nuirs

la
vient à fe raréfier 'par la chaleur,
fon,

de l'eaubouillante, gros verre, bien bou-


il n'y avoit que de l'air
d'eau cuillerée
Nous moment après avec une gnnde
agir par les machines qu'on fait
du dans un vailfeau de
L
D
l'eau, la vapeur qu'elle exhale augmente le rcffort de l'air à un point
qui eft à peine croyable.
819. Je ne dois pas oublier de dire que l'eau eft toute remplie
imfip,. d'air fi or. met de Veau dans un vafe, qu'on le place fous le rcci-
t*ir txff
riinci fur et picnc de la machine du vuide on voit après un certain nombre
de coups de pifton des bulles d'air, s élever du fond de l'eau
jufqu'à la furface, où elles fe diffipentce qui continue jufqu'à ce
que le vuide foit entièrement fait, après quoi l'on ne voit plus
monter de bulles, quelque tems que l'eau refte dans la machine. Si
l'on retire cette même eau pour la faire un peu chauffer, & qu'on
la remette fous le récipient à mefure que l'on pompe on en voit
fortir des bulles beaucoup plus groffes qu'auparavant, Se il fe fait
une effervefcenccplus grande que celle qui ferait caufée par le feu,
qui diminue a mefure que l'eau refroidit, & ne celTe que quand
elle eft entièrement &oide. Quoiqu'il fait déjà forti de cette eau
beaucoupd'air, elle en contient encore une grande quantité puif-
que fi on la fait chauffer une feconde fois, mais un peu plus que
lapremière, on en tirera autant d'air qu'il en étoit forti continuant
à diverses reprifes de faire chauffer l'eau de plus en plus on verra
toujours fortir de nouvel air.
30. Ce n'eft pas feulement avec les liqueurs, que l'air a de l'adhé-
8
rence, il en a aufli avec les corps folides par exemple fi l'on met
une aiguille fur la furface d'un verre d'eau, elle fe fou tient, quoi-
que fa pefanteur fpécifique foit beaucoup plus grande que celle de
leau ce qui vient de l'adhérence des parties de l'air à l'aiguille &
comme cette aiguillene touche l'eau que le long de fa partie infé-
rieure, le refte eft comme porté dans une petite gondole d'air: cela
eft fi vrai que dès qu'on mouille l'aiguille pour en écarter l'air qu:
lui eft eontigu elle ne fumage plus.
RiMdrqutfir 83 1. L'eau eft plus légere, étant glacée que lorfqu'elle eft
fttu commit liquide puifqu'clle fumage
ou flotte fur elle-même M. Mariotte
tu gUct.
compte qu'elle eft plus légere de ttt, au contraire de ce qui arr. •e
à l'air que le froid condenft. Cela ne peut provenir que des bulles
d'air dont la fublhnccde la glace eft parfemée qui ayant aban-
donné les pores de l'eau au moment qu'elle a commencé à fe geler,
fe font rauemblécs par peloton & comme elles ont alors plus
d'agitation & de force qu'auparavant pour s'étendre elles font
occuper à l'eau gelé, pius de volume que la même quantité n'en
occupoit auparavant.Ceft ce qui fait que l'eau qui remplit quelque
vale s'enfle & fort du vafe à mefure qu'elle fe glace, & mème le
brife Couvent à moins que fa figure n'aille en s'élargiilant du fond
gonfler
librement
autant
ne que
ouen lamettant fousle du
puifquedanscesdeuxcxpéricnces on voit
uneinfinitédebullesd'airfortirdetoutel'étendue
deJ'eau,
l'onfaitglacer
enfuitecette
eau enl'evpofant
ouparartifice,
& qu'onlaplonge augrandfroid
depareille
enceté:atdans

ConjtKart
fur U HUnieri
dont Itfnu fit
pour 4'iUttr
lilfiutdu.
Pendant cette agitation, les parties du feu, qui demandenttoujours
à s'étendre enlèvent avec elles quantité de parties d'eau & ce
compote de parties de matière éthérée & d'eau, étant p!us léger
que t'air qui ;¿pond à la furface de la terre ce dernier les chailc
au-deffusde lui, & les tient fufpenduesen vapeurs, brouillards, ou
nuées, jufqu'à ce que les vents les pouffent les unes contre les
autres & lorfqu'en s'épaiffilfant elles deviennentplus pefantes que
l'air qui les foutient elles retombent en pluie.
MfittifirfTt* 8; L'air contient en tout tems beaucoup de ces vapeurs ou
mans du (Or- petites gouttes d'eau fufpendues, comme cela fe prouve par l'expé-
*•! mtnilléa.
rience fuivante fi l'on trempe une feule fois une vieille corde
dans de l'eau talée, & qu'on la fufpende en cet état, elle dégout-
tera toute l'année des gouttes d'eau on fait aufli que quand on
commence à pomper 1 air de la machine du vuide il s'y forme
comme un brouillard qui ne peut venir que des vapeurs qui
retombent les unes fur les autres n'étant plus fouoenues par 1 air
comme auparavant.
Mais rien n'eu plus admirable qu'une corde fufpendue à une
poutre on attache à l'extrémité de cette corde un poids auffi grand
que l'on veut comme de enforte qu'il pote légérement
à terre pendant un tems fec; auffitôt que l'air devient humide,
on voit ce poids monter peu-a-peu & redefccndre de même
quand l'air devient plus fec Pour expliquer ce phénomène, il faut
conGdérer les parties de l'eau comme des grains de fable très. fins,
extrêmement polis, fort durs, & fans angles, qui pénètrent le»
pores des différens corps comme feroient de petits coins qui glif-
ient les uns contre les aucres & sTnfinuent dans les pores de la
corde, où elles ne trouvent pas un air auffi groffier, & auffi embar-
raffant a pénétrer que celui qui les contient & quand elles font une
fois dans ces pores, elles font forcées de pénétrer plus avant par
l'aâion du reflbn de l'air environnant alors la corde s'enfle par
eonféquent Ce raccourcit & enlevé le poids.
La même chofe arrive, lorfquc cette corde étant feche on
l'arrogé avec de l'eau, on voit le poids monter dans le moment ce
qui prouve que la corde s'eft renflée par l'humidité qu'elle a bue,
puifqu'elle s'eft raccourcie. Maisfi cette élévation du poids vient
de la preffion de l'air extérieur, comme nous le fuppofons, il
fauc que la colonne d'air, qui environne la corde trouve lieu de
defcendre un peu, à mesure quelle éleve le poids, puifque dans
l'état de l'équilibre, le poids doit toujours être à la force motrice
réciproquement, comme le chemin de celle-ci eft au chcjnia dit
poids, il faut donc qu'à mefure que la cordes'enfle, clic s'at ourciffe
en telle proportion qu'elle occupe moins d'efpace humide que
feche c'eft-à-dire, que fi l'on multiplie fa bafe groffeur par fa
longueur dans fes deux états le dernier produitou lorsqu'elle eft
mouillée fera plus petit que le premier iorfqu'elle eft feche, qui
pourrait paffer pour un paradoxe, & la différence de ces produitsce
étant divifée par la bafe de la colonne d'air environnante, qui eft la
furface de la corde enflée, donnera une longueur qui fera égale à la
descente de cette colonne; mais la difficulté qu'il
y a de taire ces
calculs exaâement fait que je ne m'y arrête pas davantage.
834. On fe fert de la même force de l'eau pour déroquer les Omfn, fi
marbres des carrieres, ou pour fendre de groffes pierres
ayant fait finir iiutilf
un fillon autour du bloc qu'on veut détacher on y enfonce des mni tic.
coins d un bois très- léger defféchéau four, ùtn de Cidtt
que l'on arrofe enfuite pour
J dinfuir
d'eau; & après quelque tems on trouve le bloc de marbre détaché Ú mortrt it$
de (on lit ce que des milliers de chevaux n'auroient
pu faire. Or
ce qui produit un effet fi furprenant c'eft fans doute le doubleefforc
camtnt oit
ii
F'JpufUmt,
du coin qui s'y rencontre, car le bois
que l'on y enfonce a force,
fait déjà un très-grand effort
par fa figure; & les parcelles de l'eau,
par la leur, l'augmentent encore prodigieufement.
Il n'y a pas de doute au refte que la pluparc des
particulièrementcelles qu'on appelle maigres autres liqueurs,
Ment enfler les
corps fecs, poreux, & capables d'eztenfion ne quelles
parce con-
tiennent beaucoup d'eau, outre les parties fclines dont elles font
fort remplies, qui ne font pas moins même effet, que
propres
celles de l'eau fi elles ne le font davantage. au
CHAPITRE II.
De la Théorie des Machines mues par le vent & la
maniere d'en calculer l'effet.

Fxdmn du 8}
choc du wsf
j.
JL'A
I étant un fluide doit à certains égards fuivre les
mêmes loix que l'eau l'on fait que quand la vîteffe de l'eau eft
où (on fiit différente. fes impreffionsfont
vtirfu co*for~ comme les quarrés des viteffes (j 68);
rùti jvtc le de même quand un vent va plus vice qu'un autre, non-feulementil
tlacitCuM. frappe
un corps oppofé avec plus de force, parce qu'il va plus
vite mais parce qu'il y a plus de parties d'air qui frappent dans le
rnC-mc tems & le nombre de ces parties fera d'autant plus grand
que la viiefle eft plus grande 69) d'où il fuit que de deux vents,
dont le premier auroit deux degrés de viteffe. & le iècond trois
fimpreffion du premier fera à l'impreffion du fecond fur des fur-
faces égales & directement oppofées eomtae le quarré de deux en
au quarré de trois.
ExpîrlfllCtl Comme on n'ofe s'affurer de rien dans les fujets qui ont
ftr U cAtM tht rapport à la Phyflque, que l'expérience ne rait confirmé Mef
vint pour tn fleurs Mariotte & Hughens en ont fait un grand nombre qui fe
concourt Il
rtprort svic font toutes trouvées conformes à ce rationnement. Prévenus que
U choc de l'eaud'un réfervoir foutenoit à la fortie des aj uageségaux des poids
tau.
proportionnésà la hauteur des colonnes d'eau qui répondoient aux
mêmes ajutages (570) ils ont voulu voir s'il arriveroit la même
chofe à l'air quoiqu'il n'y eût nulle raifon d'en douter ils fe font
fervis d'une machine dans laquelle l'air étoit fuccefùvement preffé
par différens oids, & s'échappoit par un tuyau àouvert; on voyoit
par-là quel poids l'air pouvou contrebalancer fa fafe & la
force de fon impreffion fur les furfaces qu'il rencontroit on pou-
voit voir auffi combien il étoit. de teins à en fortir entiérement,
fuivant les différentes vîteffes que lui donnoient les différens poids
dont il étoit chargé.
Par toutes les différentes expériences qui furent faites, on fut
convaincu qu'il en étoit de fait comme de l'eau l'air fort plus vite
de fon tuyau quand il eft preffé par de plus grands poids c'eft-
à-dire quand la viteffe eft trois ou quatre fois plus grande 1'im-
prefiion qu'il fait à fa Ibctie fur les furfaces oppofees eft neuf fois
feizr fois plus grande, toujours en raifon doublée des vîteffes,
ainli les poids qui lui imprimentces différentesviteffes font entr'eux
comme les quarrés des Voici le détail de quelques unes de
La machine dont on efi
la planche par la
de cylindre creux,
dont les deux bafes AD & BC font de bois, Pl*i»cii.
tendu par cerceaux de fil de fer FE, HI Fie. 3.
la bafe AD afin que
s'approcher de la bafe
un trou N, par où l'air enferme dans
L'on a place du
dans la fecondc figure, compofé d'un un tourniquet
regle OR, pofée horizontalement &
aifficu .traverse Fie. s;
en deux parties
au-deffous du trou l'autre extrémité étoit
à
un poids Q,
un appui UO; enfuite l'on chargé la bafe
a AD d'un

poids

en avec la même
poids Q
& l'on a trouvé
grands
dont
ayant fait équilibre parfon choc avec un poids qui étoit an poids P,
comme l'ouverture K à tou:e la bjfe BC fur quoi il eft à remar-
quer que le poids de l'eau renferme dans le cylindre ne pouvoit pas
contribuer à la force du jet, puifque s'appuyant fur la hafe BC
elle étoit prefque toute au-deffousde l'ouverture.
11 fuit donc que l'air & l'eau qui fortent fucceffivement par la
mêmeouverture,quelque poids qu on mette fur la bafe, fouiennent
le même poids par leur choc quoique l'eau foit d'une matière
beaucoup plus denfe & plus pefante que celle de l'air ce qui vient
de ce que l'air fort beaucoup plus vite que l'eau.
L'on a trouvé par pluiteurs expériences, que quand le cy-
tm lindreétoit plein d'eau, il lui falloir un tems vingt-quatre fois plus
24
que
grand pour fe vuider que quand il étoit plein d'air; c'eft-à-dire
que quand il faUoit ving-quatre fécondes à l'eau pour fe vuider il
pour n'en falloir qu'une à l'air d'où l'on peut conclure, qu'afingu'un jet
d'air fafle le même effet par fon choc qu'un jet d'eau qui auroit
un même ajutage il faut que la vuefle de l'air foit vingt-quatre
fois plus grande que celle de l'eau.
Puifque les forces ou les impreffions de l'air font comme les
quarres des viteffej il fuit que quand il a 24 degrés de vîtefle il
fait une impreûloncinq cents foixante-feizefois plus grande que s'il
n'en avoit qu'un; or, comme fa vitefle doir être vingt-quatre fois
plus grande que celle de l'eau pour faire une impreffton egale on
voit que quand l'air & l'eau vont égalementvite, l'eau a cinq cents
foixante-feize fois plus de force que l'air c'eft-à-dire que les im-
prefiionsde l'air & de l'eau font comme les quarrés d'un & de 14,
puifque ces deux nombres expriment le rapport des viteffes qui
rendent leurs forces égales,
8;g. On peut encore juger du rapport du choc de l'eau à celui
le de l'air, indépendammentde l'expérience précédente, car, félon
l'article 791 l'on a trouvé que le poids de l'eau étoit à celui de
l'air comme 6+o eft à un or, s'il s'agiflbit de deux corps bolides
dont l'un fût fix cents quarante fois plus léger que l'autre il
faudroit que le plus léger allât fix cents quarante fois plus vite que
le premier pour que leur choc fût égal, parce qu'alors leur quan-
tité de mouvement fera la même mais étant queflion de deux
fluides leurs quantités de mouvement feront en raifon composée
de leurs malfes, & des quarrés de leurs viteffes; & pour que la
quantité de mouvement de l'air & de l'eau foit la même, il faut que
les peianteursd'un égal volume d'eau & d'air qu'on peut prendre
pour leurs mafïes, loient dans la raifon réciproque des quarrés de
le=
leurs vîtçffcsainG prenant l'unité
pour la viteffe de I eau 640 pour
fon poids, eclui de ia.rfcraauffi exprimé l'unité, &
fa viteffe, l'on aura un quarré de la vitefli par nommantx
de l'eau eil xx quarré
de la viteffc de l'air poids
comme 1 de l'air, eft à 64Ô, poids
la de l'air doit être
au moins vingt-cinq fois plus grande que
celle de 1 eau pour choquer avec une égale force une même furface
ce qui ne cadre point exaaemem avec les expériences dont nous
venons de parler, mais il ne faut pas s'en étonner, vu les frotte-
mens que 1 air & eau ont effuyés en lortant du trou d'ailleurs l'air
étant beaucoup plus dilaté en été qu'en hiver (808), doit avec la
même vtefle choquer avec d'autant moins de force qu'il
plus dilate & fera
ainfi fon ne peut eftimer à la rigueur
le choc de l'airau contraire
le quarré de fa viteffe feulement à moins
par
d'avoir égard à l'état où il Ce trouvera alors;
nous arreter un point fixe, & nous conformer à
cependant pour
la regle la plus
fuivie dans les Mémoiresde l'AcadémieRoyale des Sciences,
nous en uendrons l'expérience de l'article nous
840. Puifqu'il la vingt-quatrefois
plus grande que ceA- de l'eau,
pour que le choc du venc foit égal
il fera le choc du vcnt comme on duvent lrv.
enfait
de l'eau en divifanc la du vent par comme
on
qui feroit la même impreffion, pour la celui
dttc*u.
la du vent, & en divifer le produit ou quarrer
par le quotient
pourra être comme le quarré de la vit :ff d'une eau dont
équivalent à celui du méme
vent enfuite il fera aif
connoitre en livres ou en onces la force du
choc du vent
d'un dont la
de pied) par feconde, fon quarré fera vent
divifé par le même nombre. le quo:ient fera encore qui étant
der comme le quarré de la vîtelfe d'une eau un qu'on peut regar-
pied par féconde qu'il faut qui ne
par 6o, pour avoir
par la furface choquée fi l'on fuppofe multiplié
cette furface d'un pied
produit fera encore qui étant multiplié par :0.
pc-
colonne d'eau. équivalent au choc d'un
courant dont la

donnera 19 onces, pour le choc du vent contre


qu'ayant une d'un pied
Tune.1quarré directementoppofée au vent & attachée verticalement à
Fie. ». un tourniquet, elle foutiendra en équilibre un poids H de 19
onces, fi ce poids répond à un bras de levier dont la longueur
HE, depuis le centre de l'axe E du tourniquet, jufqu'à la hgne
de direction tirée du centre de graviré du poids eft égale à la dif-
tance EF du même axe au centre de gravité F de la furface ob-
fervantqueû la ligne EFétnit plus grandede la moitié, d'un quart,
ou d'un cinquième que le bras de levier HE qui répond
au poids,
alors la furtace d'un pied fera en équilibre avec un poids qui feroit
plus grand que H de la moitié, d'un quart ou d'un cinquieme du
même poids.
J'ajouterai qu'on fuppofe ici que la regle EH qui fort de bras
de Icvier traverse l'euieu afin d'avoir un
autre bout EG qui foit
en équilibre par fa pefanteur avec la partie HE, avant que d'y
avoir appliqué le poids.
S41 Quand on eft une fois prévenu du choc d'un certain vent,
ver/fc d'un
U dont
on connoit la vireffe, on peur, par une regle beaucoup plus
ccyi vtrA courte que la précédente, medtrcr le choc d'un autre vent dont
on connoît la vîreffe par exemple, nous favons qu'un vent qui
auroit 14 pieds de viteffe par feconde, fait une impreffion de 19
v<nt dont on
M Ll vàtJJ*. onces contre une furface d'un pied quarré; fi fon demande quel
fera l'effort d'un autre vent qui aurait 1 5 pieds de vîteffe par
féconde contre la même furface, il faut dire: fi 576, quarré de 14
pieds, donne 19 onces, combien donnera 11 j quarré de 1
pieds de vîteffe ? L'on trouvera 7 onces gros; or, multipliantce
nombre par la quantité de pieds quarrés que contient la ftirracc qui
eft choquée par le même vent par exemple par 60 pieds l'on
trouvera un peu moins de pour l'effort du vent contre cette
furface.
Mttùtrt de L'on pourra de même connoître la vitefle du vent par fort
choc; car fuppofant que dans une expérience raitc avec toutes les
vt-.tf
du
\tnt%

tn coiuteiJJ'Mt précautions ncccfiiiires on a trouvé qu'un certain vent a fait une


/- furet du imprcfiion de 1 onces contre une furface venicale d'un pied
<kac <&r; il quarré
pour connaître la vîteffe de ce vent, on dira: comme 9
onces eft au quarre de 14, ainfi 2 onces ei\ au quarré de la vstefle
qu'on cherche qu'on trouvera d'environ dont la racine eft
9 pieds 4 pouces.
j.^ Comme c'eft la même chofe que l'air aille
84
U, y. taine vîteffe à la avec une cer-
rencontre d'une furface immobile, ou que l'air
':ï:rit icr.t étant en repos ce foit la furface qui aille à fa rencontre avec la
U-.t fa'fait même vîteffe, il s'enfuit
que l'impreflion que recevra cette furface,
boulet, & le fi .ond à la
"uivc
moitié
uU CHOC DU VENT,

P«C «e t*P ala,^Unteui>& prn.


qu'on fuppofe ici les effcts proportionnels
du prcm.er boulet fera double de celle du
ffc
fin
î«« fur .'«
Ç"i«ni«.t &
conféquent
la refiftanec de l'air fur le premier fera quadruple dela réfiflance
faSf.l aï^ C dCque
le
.
de l'air fur le fécond; fu «Jo™
qui reçoit l'impreffion de l'air,
^pcrficieTe fo"
poil' la
n"'a'll
*!&££?*
n HUecclle du
boulet, mais

1
prefenteà air eft .L.ndre ^propor^n
du petit boulet ne IVfl à l'égard
de^l' que lecercle
de la fienne

des viteT» de la furface &du S«S que fid^'a fommc


le cour, du vent unfvitëffe o j'l?9)r fuit
zéro (587): que fiavec
la
furLc fuî^coir du°£ IeCh°C fcra

-^ftu^eTfXÏ fin du douzieme S'


»u «cour de ^croifidT a rom-
moulin» defut apport Jed!ifc.ï«
moulins à ventfut
r$?£C
recours. Depuisl'Orient,l™ le
tcms"IjV
manque
d'eau
1 invention des
qui fc
ayant ,C°ntralnC les J>abit;"» d'ytlouvc
^chines Lis "ôuiours œi^it" avoir
Ventlepour Faire aller d autr«
que nousmaistoujours com'vuites fur
modele des moulins,
réduit leur point VperfeaiOT

les

dansla dit
du 1:" f·ui
J

E ij
rtdTtpn la comme M. Parent l'a démontré dans le fecond volume de fes
vint. Recherchesde Mathématiques & de Phyfique, imprimé en
page S;o; mais fi la pratique en cette occaûon a prévenu la théorie,
en récompenfe nous allons faire voir que les ailes des mêmes mou-
lins fonc bien éloignées d'avoir toute la perfection qu'cn pourroit
leur donner.
Le£ àltti 846. L'axe d'un moulin étant dans la difpofition que nous Tenons
tT un moulin de dire, il eft vifible que fi les furfaces des quatre ailes, comme
f>ur têanur CDEF étoient perpendiculaires fur le même axe AB, elles feroienr
«T/V etliqttf auffi choquées perpendiculairement par le vent, & cette irnpreffion
ne,-
ntr.t l'ivyrrf. tendroit à renverser le moulin & non à le faire agir ce qui fair
j.jn au vtnt. voir la néceffilé de rendre les ailes obliques à l'aie. Ainfi ne confi-
dérant qu'une aile l'impreffion oblique qu'elle reçoit du vent
felon la théorie des mouvemenscompofés,le rédui: a une direction
perpendiculaire cette direction, qui ne peut être entièrement
Suivie par faile, eft compofée de deux autres dont l'une tend à
faire tourner l'axe & l'autre le renverfer de devant en arrière
mais il n'y a que la premiere direction qui peut être fuivie par
conféquent tout l'effort du vent fur cette aile n'a d'autre effet que
de la faite tourner d'un côté ou d«! l'autre, félon que l'angle aigu
qu'elle forme avec l'axe regarde la gauche ou la droite; la queftion
fé réduit donc à favoir quelle doit être l'obliquité des ailes j.r
rapport 11 l'axe, ou fi l'on veut, l'ouverturede 1 angle que les atles.
8c l'axe doivent former, pour que les mêmes aila reçoivent la plus
grande impreflion qu'il eft poffible.
Px-akCH.1. Je fais abftraâion des moulins à vent, pour un moment, afin de
nous attacher à la féconde figure de la planche, qui nous menera
à ce que nous cherchons. Pour cela je fuppofe que la ligne RS
repréfente un eflieu qui peut tourner horizontalementautour des
poincs P S; que fur cet effieu on a attaché obliquementà l'endroit
G, milieu de la ligne AB, une furface rectangulaire ACDB, telle-
ment fituée, que l'on centre de gravité F fe trouve dans le milieu
de la ligne EG, perpendiculaire à l'effieu ainfi la furface & l'efficu
feront un angle aigu AGP. Nous fuppoferons auffi qu'un fluide-
comme le vent, par exemple vient félon les paralleles OA, PG
QB choquer cette furface avec la liberté de fe réfléchir.
Prenant la ligne KG pour exprimer la force totale de fimpul-
fion du vent, cette ligne étant oblique à la bafe AB, j'abaiffe la
perpendiculaireKH qui exprimera faction du fluide fur la fur-
face. Je divife de rechef l'impulfion KH dans les deux autres KM
&MH, la première parallèle & la féconde perpendiculaireà l'axe
PS; ainfi HM exprimera feule l'aûion du fluide pour faire tourner
la furface autour de l'axe.
847. Pour trouver l'angle AGP, que la furface & Teffieu doi- M j litre dt
vent former, afin que la force latérale HM du fluide qui agit trouvtrtangte
pour faire tourner la furface, foit la plus grande qu'il eft poffible sile
fu# ckiqut
doit faire
nous ferons abftra&ion de cette furface aufli-bicn
longueur du bras de levier GF pour n'avoir égard qu'aux que de la
ane taxe.
lignes
qui nous font néceffaires afin de rendre le calcul plus fimple;
nous nommerons AG, a; KG, 6; & RG, x; à caufe du triangle
reOangle AGR, fon aura AR = y/aa– xx. Pour venir la i con-
noiffance de la ligne KH & enfuite de HM je confiderc que
les triangles femblables AGR & KHG donnent AG ( a) AR
( Vaa-xx KG (A) KH (j V aa-xx ) de même â caufe des
triangles femblables AGR & KHM on aura AG ( a ) AR
(x) ::KHjy*»-r): HM (*£V aa^xJ )
par conféquent
HM (£v>a–xx) fera l'expreffion de la force latérale du fluide
qu'il faut multiplier par AI, (zVaa–xx, c'eft à-dire la largeur
par
réduite de la furface, qui donne ^±1 qui doit être plus
grand; car il ne fuffit pas que l'imprdlion latérale HM duun
vent
loit la plus grande qu'il eft poffible; il faut auffi que la ligne AI. qui
exprime la largeur de la furface réduite fi l'on la largeur
ou
de la colonne d'air quidoit la choquer, foit auflî veut
la plus grande
qu'il eft poffible parce qu'alors il réfultera le
que produit de HM
par AI fera le plus grand de tous ceux qui pourroient naitre de
ces deux lignes en rendant l'angle AGP plus ouvert
aigu il ny a donc qu'un feul angle qui puiffe répondreou plus
au plus

la méthode ordinaire l'on aura réduc-


tion aa-;xx-o ou bien ==ar, qui fait voir
que le quarredu
côté RG, doit être le tiers de celui de l'hypolhenufe AG.
Pour avoir l'angle que nous cherchons dans
géomécrique, je décris toute la précifion
un demi-cercle ARG, je divile le dia-
mette AG en trois parties égales & au point B qui répond au tiers
BG, jeleve la perpendiculaire BR & tire la ligne RG
donne 1 angle RGA qui
que la furface doit former avec l'effieu; car ii
l'on nomme AG, a, BG fera- l'on aura AG (a) x
BG C-)
= RG (^). Si l'on fuppofe le diamètre AG de parties on
trouvera que le côté RG, du triangle ARG en conticnt à-peu-
près 69 connoiffanr dans ce triangle les deux côtés AG & GR
on trouvera par les tables de» Sinus que l'angle RGA eft de
grés 54 minute-, c'eft-à-dire peu préside 5 degrés.
de- 4
Comme ce qu'on vient de voir peut s'appliquer à chacune des
ailes d'un moulin, il s'enfuitqu'afin
que ces mêmes ailes reçoivent
de la part du vent la plus grande impulfion qu'il eft poffible, il
faut qu'elles raflent un angle de 55 degrés, avec l'axe auquel elks
font attachées.
Pl_A!»O». I. Ayant vu qu'il falloir multiplier HM ( h-^y/ aa.– xx) AI
par
FiG. s.
(: 1 \/a<z xx ) pour avoir l'expreflion de la force latérale du vent
multipliée par la furface entière réduite la moitié de cette Comme,
AR(/aa xx) exprimera la
force latéral,: du vent multipliée par
la moitié de la furface réduite,
comme on vient de trouverx pour le plus grand effet fubf
tituant la valeur de x dans les exprefnons précédentes,
on aura

à
multiplie le numérateur & te dénominateur de la fra&ion par
pour en extrairc la racine plus exactement il viendra fJJ
Lé fort' rt'qui peut Ce réduire ainfi on aura ab, qui montre que la
itïtivr 4u vint force
fur tel tilts latérale n'eft que les de la force abfolue.
fcr/qu'iUtt
fonavtel'axt On pourra donc à l'avenir dans le calcul des machines
mues par le venc chercher la force abfolue du vent & en prendre
>ju environ lu
ta n ou bien l'on peut prendre les de la furface entière des
ailes, qu'on multipliera par la force abfolue du venc; le produit
7T de la font
ttu donnera la puifiàncr motiice ce qui devient
mimt vtiu. mode dans la pratique
un abrégé fort com-
comme on en juger par un exemple.
Mdnitre Jt 849. pour faire voir préfentementva de
fairt Ucttctd calculer l'action du quelle manière on peut
vent contre les ailes d'un moulin ordinaire il
vent fur Iti faut être prévenuqu'elles ont;o piedsde longueur fur 6 de largeur,
moulin otdi*
& qu'il y a toujours une diflance de pieds entre l'Extrémité CF
des toiles & le centre B de l'axe
ntirt. parce qu'elles ne font jamais
tendues jufques-lA; ainfi il fe trouve *o pieds de difiançe du
centre
dont
la feroit
Vent de
fera
égale
àcelle
d'un
ailes réduites. on aura
latérale du vent contre les quarre ailes pour
du moulin, qu'or. doit con-
levier de so pied! de longueur.
du moulin qui répond
levier qui répond la
cette on aura
du rouet
les lanterne
(le la

de
au le premier chapitre du j
de du vcnt pour moudre
des moulins à papier ou à

on pourra toujours

rouet ou commo ayant 48 dcnts & la lanterne


rouec ou des chaque tour du
la meule
m".1le en
le mieux pour l'ufage, comme nous l'avons dit ailleurs
c'eit pourquoi, lorfque le vent eft trop violent, on ne tend qu'une
partie des toiles pour réduire la ailes à cette vîteffe.
810. Quand on a trop de vent, en peut bien en ménager la
Vimpcituncf quantité néceffaire, mais lorfquil n'agit que foiblement la plupart
d* flirt tut des moulins travaillent pas, ce qui vient fouvent de la mauvaife
ne
atouliii fût' dilpolition des aîles, qui font toujours un angle trop ouvert avec
ment tvtc IVffieu cet angle n'ayant été déterminéque par hafard; cependant
/*«xr VAangle
il eft plus de conféquence qu'on ne penfe de le faire exauçaient de
<$degrés, & non pas de 71, comme autour de Paris; car ayant
calculé combien l'action d'un vent quelconque étoit moindre fur
des ailes qui feroienr avec l'axe un angle tel que ce dernier que fur
celles qui feroient conformes à la théorie précédente, j'ai trouvé
deux moulins
que la différence étoit de 7 c'eft-à-dire, qu'ayant
femblables en tout, exceptédans la feule circonftancedont je parle,
expofés au même vent'; u celui dont les ailes font avec l'axe
effort de 7 fur les fufeaux
un angle de 55 degrés, efl capable d'un
de la lanterne celui dont les ailes féroient avec l'axe un angle de
l'un
71 degrés ne fera capable que d'un effort de 5 de forte que
des moulins pourroit agir fort rondement avec un certain vent,
tandis que l'autre feroit dans l'inaction.
dans les moulins
Exmm it 8 5 1. Ce défaut n'eft pas le feul qui fe rencontre
1. (put la à vent iufqu'ici l'ufage a «utorifé les ailes rectangulaires fans
fLtU dTMtl* penfer fi
S"f< .»•'« on n'en pourroit pas faire d'une autre figure capable d'un
pmtunu dtn- plus grand effet avec le même vent. Il eft cependantbien fur que
**r àUM éUtt les ailes ordinaires ne font pas les meilleures & pour en êcre con-
d*t muliu
rtiu. vaincu il ne faut que fuivre le raifonnementque voici.
L'effet du moulin dépendant de l'impreffion du vent, cette im-
premoa fera d'autant plus grande que la furface des ailes fera plus
étendue ne les confidérons d'abord que de la grandeur qu'on
pieds de longueur fur
a coutume de les faire c'eft-à-dire la30
de
Cx de largeur; felon cette proportion largeur Ce trouve la cin-
quieme partie de la jongueur mais quelle certitude a-t-on que ce
foit la figure & la proportion qui conviennentle mieux ? D'ailleurs
at-on quelque raifon de mettre la petite dimenGon du côté
de
l'axe plutôt que la grande? Si l'on y prend garde, l'on verra qu'on
a juftement pris le parti le plus défavantageux,puifque, pour bien
faire, les aîles devroient être difpofées d'un Cens oppofé j'entends
que la plus grande dimenfion devrait être
du côté de l'axe car,
comme la longueur du bras de levier eft exprimée par la le
dif-
chaque aîle, plus
tance du centre de l'axe au centre de gravité de
centre
centre de graviré fera éloigné de celui de l'axe &
du veat aura d'avantage. Mais
nous avons vu ci.devant

ailes croit éloignée de pieds


3

celle

mJuLinfjffhU
Uvittjjidtt
aUt sprift
à
du centrect6 leurctntre
de
on fruviti/oit
tetitrideclU
duvttu.
desailesquedépend
leplus
grandeffet
dumou-
moudre$ lafois
tourner la meule que d'ailleurs cette vi telle de la meule doit être
limitée on gagnera beaucoup plus à proportion en augmentant
faction de la puiflance qu'on ne perdra par la diminution de la
vîtefle des ailes; mais l'on (ait que pour qu'une tnachine, mife
en mouvement par l'eau, faffe le plus grand effet qu'il efl poffi-
ble, il faut que la viceffe de la roue foit le tiers de celle du courant
qui la fait tourner & comme il en eft de même pour toutes
celles qui font mues par un fluide, il fuit qu'un moulin à vent
fera auffi capable du plus grand effet lorfquc la vitefTe des ailes
fera le tiers de celle du vent. Or comme cette vîtefle des ailes doit
être mefurée par la circonférence que décrit le centre de gravité
des mêmes ailes, c'eft-à-dire du cercle qui auroit pour rayon
le bras de levier à l'extrémité duquel l'on fuppofe l'aâion du vent
réunie fi ce rayon a t8 pieds de longueur, fa circonférence en
aura 88 qui eif la mefure du chemin des ailes dans chaque révo-
lution ainli il faudroit,pour que li machinefût dans toute fa per-
feflion que le vent fit z64 pieds de chemin, tandis que les ailes
fcroient un tour.
Defcription L'obliquité qu'on eft obligé de donner aux ailes des moulins
din moulin étant caufe qu'il s'en faut beaucoup que le vent n'agite avec la
liant Iti aiki forceabfolue, l'on cherchéà profiter de
a toute faforce, en faifant
tourner les ailes horizontalemenc, comme on en peut juger par
l'exemple que j'en rapportefur la planche
Planch. Les ailes font au nombre de 6 marquées par les lettres B, C D,
E, F G, au plan d'une cage de charpente, dont l'élévation HI cft
Fie. 7 G au-deffous;
cette cage cft placée au fommet d'une tour L, qui com-
prend le corps lu moulin, & peut tourner indépendamment des
ailes, lefquelles font formées par des chaffis revêtus de toile & af-
femblés dans l'arbre tournant A qui répond à la meule fuperieure
car on peut fe pafler ici de rouet & de lanterne.
L'objet de la cage eft de n'expofer au vent que les ailes qui en
doivent être choquées, & de mettre les autres à l'abri pour cela
elle n'cfl revêtue d'ais fort minces que fur une partie IOH j'ai lu
dans le Recueil des Machines approuvées par l'AcadémieRoyale
des Science^, qu'en Portugal & en Pologne, les moulinsdans le
goût de celui ci étoient fort en ufage.
Les formules étant très -commodes pour exprimer d'une
manière générale toutes les grandeurs qui entrent dans les rap-
ports, en voici deux par le moyen defquelles on pourra connoître
exactement tout ce que l'on peut efpérer da machines mues par
le vent.
Nommant il la viteffe du vent ,&tf,h furface choquée, prife
Formules çi»
fans aucune réduaion, l'on aura pour l'expreflion du quatre néralis pour
de la vîteffe d'un courant; dont le choc fera égal celui du ctlcultr Vtffet
vent dt taure
( qui étant multiplié par 70 murs 1 les

donnera x & le produit divifé par <So


pour la hauteur de la colonne d'eau dont le par U vcju.
poids fera égal au choc direS fur une furface d'un pied quarré (601).
par conféquent x exprimera le même choc contre une fur-
face quelconque direâement oppofée; &
comme il feut multi-
plier ce:te expreflion par ,'f lorfqu'il s'agira d'une machine dont
les ailes feront avec l'axe un angle de ) degrés (848); il vient
après
la réduction £^ pour la première formule, qui
montre que/0/7 aura
tour multipliant
le quatre Je fa vueffe confidirie pendantune féconde en par la fur face
entière c eft. a-dire par celles qui comprenant les
nduSion &diviferU produit par quatre ailes fans
après quoi il fera aifé\ en
confidérantle medWme qui
règne dans la machine, d'avoir égard
aux d.fibrcns bras de levier qui doivent repondreâ la puiffance qu'on
aura trouvée à l'aide de la formule & b ceux qui doivent répondre
au poids dans l'état d'équilibre qu'il faudra réduire aux pour le
plus grand effet ( f89, j9j ).
Si fon multiplie la formule précédente
553 qui eft par 5 on aura
une féconde formule par le moyen de laquelle on
trouvera tout d'un coup la force revive du vent dans le
plus grand effet fans être obligé de faire cas du
aucune réduaion cefl-
*r'apresaivirmultipliilafurficedesailesexPriméesenpieds
par le quarre de la viteffe du 6 divife
flottent donnera la valeur envent le produit par 2888
livres de la pui/ance réduite, qui le
vira à trouver le poids qui lui convient fer-
pour le plus grand effet, dès
qu'on connoura les bras de leviers qui répondent à l'un & à l'autre,
alors lesailes prendront d'eIleS-ID^mcs *«fc qui fera le tiers
une
Nommant P la puilfance modifiée,
comme il convient pour
le plus grand effet l'on
aura P = qui fervir à trouver
Uluperficie des ailes, dès qu'on connoîtra peut
la puilfance réduite &
la vîteffeduvent, ou trouver la viteffe du
vent, quand on con-
noirralafuperficiedes ailes & la puiflince, puifque, pour le pre-
mier cas, on aura £*±l=Jft & pour le fecond î^2f = a.
85 j. Que fi l'on nomme Q le poids qui convient
pour le plus-
grand effec, & u, fa viteflè y fen celle des ailes de la machine
»
prifes à leur centre de gravité alois on aura P = u x Q, qui.
eft encore une formule générale par le moyen de laquelle on trou-
vera celui des quatre termes qui feroit ignoré, & même la fuper-
St la
ficie des ailes que l'on y fera entrer, en fubftituant place

Pour appliquer la premiere formule Zi an exemple nous


fuppoferons qu'il s'agit de calculer l'impreffion latérale du vent
contre les ailes du moulin dont il a été fait mention dans l'article
849 » & que l'on a encorea » &j7"=7*o;.
ou<m =
d'où fon tire **£P° = qui cil le même nombre que nous
avons trouvé dans cet article.
8 S 6. Si l'on confidere la première figure de la planche première
1 on verra qu'elle repréfente un moulin qui
au, pu tourne à tout ;-nt &
s'y dirige de lui même par le moyen de la girouette A compofée
d ais foi minces l'arbre B eft fixe & bien affermi dans les terres
que.
tout le refte de l'aflemblage eft mobile & tourne avec la girouette;
quant i l'arbre incliné EU, il tourne avec les ailes, de même que
la roue godets D qui eft affemblée à cet arbre: on fait un toffé
circulaire pour ramalicr l'eau qu'on veut épuifer. ce qui fe pratique
ordinairementdans un terrein aquatique pour le deffecher car on
voit que le bas de la roue trempe dans l'eau & tourne aifément
fans toucher aux terres; par ce moyen l'eau du foffé fera élevée
dans une rigole auffi circulaire dont l'arbre B eft le
être conduite où l'on voudra cette machine n'élevécentre, pour
l'eau qu'à 6
ou 7 picds au plus mais en récompenie elle M puife une grande
quantité pour peu que le vent la favorife.
Les prairies de Hollande font peuplées de ces fortes de machines
en en rencontre à chaque pas mais la roue qui puife Peau eft
différeacede célle-ci n'étant compofée que d'un nombre de rayons
comme dans la quatrième figure; ces rayons font des de
palettes qui «Semblent à des rames un peu creufes d'un côté,
tonne de cuiller au lieu de porter l'eau haut, en
en comme font
les godets elles la font jaillir dans la rigole
ce qui Ce fait avec
tant de viteffe qu'elles ne laiNent pas que d'en puifer beaucoup
en très peu de tems.
L'angle EFB que l'axe ED fait avec l'arbre B eh ordinaire-
de
ment 60 degrés awfi l'angle IHK que les ailes font avec la
verticale fen de jo degrés d'où il tu:c que les ioiies tendues depuis
H jufqu en K ne reçoivent l'impreffioa dn
félon une
direQion oblique, à laquelle il faut avoir égardvent quecela, conii-
dérez que se triangle recbngle HIK eft la moitié pour
d'un triangle
équilatéral, dont le cote IH eft la perpendiculaire: &,
le cote HK eft ici de 7 pieds, prenant les trois comme
quarts du quarré de
ce nombre, ceft-à-dire les trois quarts de 49 qui eft 36 pour
le quarre de la perpendiculaire extrayant la
nombre, il viendra environ 6 pieds pour le côté racine quarrée de ce
IH.
Les toiles ayant 7 pieds de hauteur fur 4 de largeur,
ficie de chaque aüe fera de 28; a fuper-
par conféquent les quatre enlemble
de ni = ff; & fi lon fuppofe qu'elles font choquées par un
f d.
vent de io pieds de vitefle par feconde multipliant le quarré de
ce nombre qui eil 400 = aa par la fuperflcie précédente, & di-
visant le produit par 2888
pour cuivre ce qu'indique la formule
'Mi viendra i ttpour fimpreffion latérale du vent dans
le cas du plus grand effet en fuppofant
1 axe un angle A: 5 5 degrés & que les ailes font avec
que les mêmes ailes fcnt verticales;
mais comme cette dernière circonftance n'a
faire "rw^0"' & dirC pas lieu il faudra donc
en fuivant l'article

faxe jufqu'à I
ra«trif-1O1"eUeVr

extrémité H, fe
•R."ud«
ailes prifes depuis k centre R de
tranchant 3 pieds 6 pouces trouve ici de pieds, d'où re-
pour la diftanceHs\ il refiera 6 -L
pieds pour la longueur du bras de levier de la puiflhncc. D'autre
part le rayon de aroueD, pris depuis le de l'eilkujufqu^
centredegravnedundcgodets, étant decentre trois pieds pourra être
«onfidere comme à rextrémi.ePduqùereftTPX
un bras de levier
Jante le poids que 1 on
fante, qui •?' "T™ en divifint le moment de la
par le rayon de la roue,
P^
mais comme il s'agit d'élever l'eau pour »v«r 28 î »
les godets Ce touchent immcdiatcmcnt par le moyen ^ne roue dont
fur une deraicircoofe-
rence du cercle & dont les bras de leviers doivent être exprimés
par tous les finus du quart de cercle fc non par le feul rayon lî
poids de l'eau réuni à l'extrémité du rayon fera à celui de l'eau
contenue dans les Cadet,, comme la fupcrficie d'un quart de cercle
eft à celle du quarre de fon rayon ou comme 1 1 eft à 1
Or, ayant trouvé que la machine pouvoit élever à l'extrémitédu
rayon une colonne d'eau du poicL de 18 – tt, on dira donc: comme
t 1 eft à 14, ainfi s8 -f-J- tt etl à
un quatrième terme qu'on trouvera
d'environ 36 -J pour le poids de l'eauque la roue élevera chaque
tour dans le cas du plus gr;.nd effet lorsqu'elle fera mife en aSion
par un vent 10 de pieds de viteffs.
Agit, estai 859. Pour Cavoir combien cette machine épuifera d'eau en
pourjtecmvrir une heure il faut conférer
U qtuntiti que la roue & les ailes ayant un
ftju fut li axc commun feront un égal nombre de tours dans le même tems,
nintmtckim que lé viteffe des ailes prife à leur
tpaifirj fir le tiers de celle du centre de gravité fe trouvant
kturt. vent, dans le cas du plus grand effet ne
feront que 6 pieds 8 pouces du chemin par féconde qu'il faut
multiplier par 3600 pour avoir leur viieffe par heure qui fera de
24COO pieds, qui étant divifés par 40» pieds, qui eft la circonfé-
rence que décrit le centre de gravité de chaque aile dans une
révolution donne tours par heure qu'il taut multiplier par
;6 i tt d'au il vient 571 U> ou environ 308 pieds cubes pour
la quantité d'eau que cette machine épuifera par heure, en fà/ant
abstraction de ce qu'il s'en pourra perdre. Je ne dis rien du déchet
que peut caufer le frottemenc qui eft peu de chofe n'ayant lieu
qu'aux endroits 0 & P où t'arbre ED eft foutenu tous ces calculs
precédens ne devant être confiderésque comme des exemples pour
faire fentir l'application des principes qui fervent de fondement
i ce Chapitre.
J'oubliois de dire que pour qu'un tel moulin foit capable du plus
grand effet il faut fur toutes chofesWcn proportionner la grandeur
des godets à la quantité d'eau qu'ils doivent puifer fans quoi le
plus ou le moins retarderaitou augmenteroitla des &
alors cette viteffe n'étant plus le tiers du vent la machine ne feroit
pas ce qu'on veut qu'elle taffe.
Pour dire auîfi un mot de la girouette A qui doit diriger le
moulin au vent, il faut confidérer qu'elle a t6 pieds 6 pouces de
longueur depuis le pivot L jufqu à fon extrémité R & que la
hauteur RS eft de 6 pieds, ce qui donne une furface triangulaire
de 49 pieds, fans avoir égard au vuide qui eft vers le pivot L,
qu'on a lailTi tel pour faire voir le chaJBs auquel font attachés les
ais, mais qui doit être couvert dans l'exécution or
ce triangle
ayant pieds de fuperficie, préfentera au vent une furface
beaucoup plus grande que celles que peuvent préftnter les ailes
du moulinprifes de côte ainfi il faut de néceflité
que le fort l'em-
porte fur le foible, d'autant plus que le bras de levier qui répond
àla girouctte eft exprimé par l'intervalle LM, pris depuis le point
d'appui L, jufqu'au centre de gravité M qui retrouve de
t!e longueur (100). Moyennant toutes ces confidérationj i ilpieds fera
ailé de calculer l'effort du vent fur cette girouette.
La [roifieme figure repréfente une autre machine qui
a un
avantage fur la précédente, pouvantélever l'eau beaucoup plus haut
ceft une pompeafpirante dont le pilton agit par le
d'un moulin à vent, & d'une manivelle moyen de* ailes
comme le mouvement
du pifton dépend de laaion des ailes cette élevera
pompe plus
ou moins d eau fclon la viteffe du vent & la grandeur du
corrs de FIG. r.
pompe. Je ne m'arrêterai pas a en faire le calcul, je me contenterai
de dire qu'elle fe dirige d'elle-même
girouette comme dans la PFicédeme au vent par le moyen d'une
n'y ayant que le chaflis
ABCD qui tourne la girouette & les ailes; & le corps de
avec
pompe EF refte immobile, étant bien arrêté par l'affemblage de
charpente qui l'accompagne. Je crois qu'il nVft befoin
pas d'ajou-
ter que quand l'eau e<t élevée à la hauteur de la gargouille 1 qui
peut être fituée jufqua 30 pieds au-deffus de la furface de l'eau
elle va fe déchargerdans une gouttière
1 endroit ou ou auge pour être conduite à
on veut & que cette machine peut fervir pour dcffé-
ou pour arrofcr des jardins, y faire des
86t. Voici un moulin il chapelet repréfcntéparla
figure de la feconde planche fervant épuifer quatrieme J>r/ir!rri,-n
l'eau par l'aÔion dufun r-oul.i; j
vent & qui pcut être très utile pour deflecher un terrein aquatique. *<iUfourd,Ç.
IleftcornpofedunaxeCD, auquel font attachées fizlur
les ailes cet'triit ajujû.
axe .tourne dans deux clpeccs de colets L & M il eftdifpoféde façon
qu'il ne touche point J'arbre immobile A, duquel tourne Pus-ca.
toute la machine pour être dirigée au vent autour
pourquoi ce moulin doit avoir par la girouette • c'eft Fie .;«.
autour de lui un foffe circulaire BB,
^ffin^f"^
afin ^ei0UI-fi??-lerCl?Pîlet
trempe dans l'eau: l'axe CD doit
fon extrémité D, pour recevoirl'eau
que le chapelet éleve & la conduire enfuite dans
culaite A ?' qui ^f™™™ fur des la gouttiere cir-
croix de Samt-André afin poteaux affemblés par des
que de quelque côté que le moulin
foit Gtué le tuyau D puiffe verfer l'eau fans perte & pour empft!
cher que le tuyau F, qui reçoit l'eau de la gouttiere pour la con-
duire où l'on fouhaite, n'interrompe le mouvement des ailes du
moulin lorfqu'elles fe trouveraient de ce côté-là on a fait un
fiphon GF afin que les ailes puiffent palier librement. J'ajouterai
que l'axe CD Ce trouvant plus chargé du côté C, que du côté D,
on pourra donner l'équilibre en attachant des poids i l'extrémité de
la girouette.
Comme le plus effentiel de la machine connue i &ire tomber
l'eau des barrits dans le canal pratiqué au centre de l'arbre tour-
nant CD, on a cru que, pour plus d'intelligence, il convenoit
de def&ner en grand la lanterne qui porte le chapelet exprimé par
la cinquieme figure. Nous fuppofemns qu'elle tourne du fens que
le marquent les fleches qui font à la circonférence cela pote il
faut être prévenu que la lanterne eft divifée en quatre cellules
par des doifons de planches qui répondent à quatre ouvertures
quarrees, comme c & d, pratiquées dans l'effieu à l'endroit de la
lanterne. En dedans de chacune de ces ouvertures, il y a un petit
clapet de fer ou de cuivre, qui s'ouvre & fe ferme par fon propre
poids par exemple, l'on lent bien qu'à mefure que le chapelet
tourne, chaque barril, lorfqu'il fe trouve vers le Commet de la
lanterne, verfe fon eau dans la cellule a c c qui lui répond &
qu'alors le clapet/' du trou c qui regarde cette cellule, le trouve
ouvert pour donner pafTage à l'eau qui entre dans le tuyau un inf-
tant après, aufli-tôt que la lanterne a fait un demi-tour, le trou qui
étoit ouvert, fe trouve fermé par le propre poids du clapet, comme
on le voit en g; mais, comme il y en a quatre qui s'ouvrent &
Ce ferment l'un après l'autre, l'eau en trouve toujours un ou-

vert pour lui donner entrée dans le tuyau ce qui en: affez bien
exprimé par la figure, pour n'avoir pas befoin d une plus longue
explication.
Pour donner un nouvel exemple de la manière de cal-
culer les machines mues par lèvent je fuppofe que les tories de
chaque aile s'étendent depuis 0 jusqu'en P fur la longueur de
-r pieds & fur cinq de largeur, ce qui donne 41pieds quarrés
pour la fuperficiede chacune & 170 pour les quatre enfemble
le de
ainfi on aura^"= je fuppofe auffi que la diflance du centre
R de l'axe au centre de gravité Q des ailes eft de 6 pieds &,
comme c'eft du point Q qu'on doit mesurer la viteûedcs ailes,
il fuit que le rayon de la lancerne étant le quart du bras de levier
QR, le rapport de la vîteffe de la puiflance appliquée au point
Q, fera à celle du poids comme 4 eft à on. Or fi l'on nomme Il
la vîteffe du vent; exprimera cette de la puiffance dans le cas du
plus grand effet par conféquent pourra exprimer la viteffe du
poids qui étant nommé x, & la puiffance P, on
aura P x = x
x £ mais comme la formule de l'article donne
fubftituant la valeur de P dans l'équation précédente,
P "f
rjf on aura
x J =x ou x api ès la réduaion qui en une der-
niere équation ou formule, dans laquelle il
ne s'agit plus que de
connoitre la viteffe du vent, pour juger de la pefanteur du poids
que la machine élèvera dans le cas du plus grand effet & de la lîtua-
tion la plus avantageufe des ailes par rapport à l'axe.
Aymtff= 170, & fuppofant que la vîteffe du vent foit de
c'eft-à-dire que les barrillets du chapelet, pris d'un
côté fcule-
ment & qui font depuis la furface B de l'eau jufqu'au fommet N
de la lanterne, ne doivent comprendre enfemble qu'environ
d'eau pour en élever le plus qu'il efl poffible \6 »
avec le plus de
Il but remarquer que plus la hauteur où on voudra élever
1 eau fera grande, & moins on en puifera dans le même
dl U ijujtrttc
parce que le chapelet fera plus long &, comme il doit êtrerems, affu- tfejo
qt.t a
ne
jettia porter que la même quantitéd'eau, les barrils fe trouvant tpuiftr pur
en p.us grand nombre, il faudra que la lanterne faffe aufli plus de tttkre.
tours pour les vuidcr tous. Or, fi l'on fuppofe qu'il s'agit d'élcver
l'ciu VJ Pieds & que la circonférence de la lanterne foit
pieds il faudra qu'elle faite de o
un tour & demi, pour que tous les bar-
rils qui font depuis B jufqu'cn N puiffent fe vuider dans
«-L» pendant le canal
ce tems, la machine n'aura élevé que 5 lt d'eau
ou ce qui revient au méme
37 tt chaque tour de lanterne. Et^
comme les ailes de la machine & la lanterne tournent
tems on pourra eftimer la quantité d'eau en mémc
le chapelet puisera
en une hcure dès qu'on faura le nombre que de tours que les ailes
feront pendant ce tems. Car le
de 6 p:eds du centre de gravité Q Lm éloigné
centre R de l'axe décrira à chaque tour
conférence d'environ une cir-
19 pieds; & la viteffe des ailes ne devant
etre que le Mers de celle du
veut le point Q ne parcourra que 5
fart. I. fome Il. G
pieds 4pouces par féconde. Il lui faudra donc un-peu plus de trois
fecondes & demie
pour décrire une circonférence entière mais
nous fuppoferons que ce tems fuffit, afin d'éviter l'embarras du
calcul: cela étant, les ailes feront
i-peu-près 17 tours & {• en une minute, &
en une heure. Or favoris qu'à chaque tour
de lanterne le chapelet doit élever nous -i » d'eau; ainfi multipliant
ce nombre l'onaura qui étant divifé par 7°
donnent environ f6; pieds cubes
d'eau que cette machine élevera pour la plus grande quantité
pieds par un vent de
en une heure à la hauteur de
pieds de viteffe par féconde.
Après avoir trouvé l'eau qui peut être
contenue dans les barrils
La paxJeur depu's B jufqu'enN, il faut proportionner lagrandeur dc
àtihir'dtttsdu à leur nombre afin que chacun ces barrils
c/uftlet d^it quantité ne contienne à-peu-près la
*ttt propor- qu il doit élever; car s'il en comenoit davantage, laquema-
tionnée .i U chine iroit plus lentement,8r la diminution de viteffe
hauteur où il compense n'étant point
pu>J tttvtr la par une quantité d'eau proportionnée à la du tems,
machine ne feroit plus capable du plus grand effet perte
il arriveroit tout en un mot
ce que nous avons dit des machinesmues par l'eau,
puifquececi n'eft qu'une fuite du premier volume, artieles
car, qu'une machine foit mife en mouvementpar l'eau ou par
le vent, elle
ne pourra jamais élever, dans t'état de perfeûion que
les de fon poids d'équilibre.
Dtfcnptio* 864. Voici encore un moulin dans le goût des préeédens,
tTuntmtchint
pourarroftrun pour
arroger un terrein aride, qui efi affez bien imaginé. La feconde:
terrt'mmridt* 6gure eft le plan du fond d'un puits creufé à une profondeur
Planch. 3. venable pour recevoir les eaux d'un ruiffeau con-
ou d'une riviere;
ceit pourquoi il répond à
un foffé de communication le petit
aqueduc AB. La premiere figure exprime le proftl dupar puits, &
celui de la machine dont il s'agit le feuil fert
C à loger une cra-
paudine, dans laquelle tourne pivot attaché à la femelle D,
d un chaffis DEE, compofé deun deux montans E, avec
les entretoifes G
ce» montans vont aboutir à cylindre de bois
un
F, qui tourne dans un collier HI collier eft fourenu & agcm-
ce
blé avec huit pieces K qui font enmortoifées
dans femelle
une
circulaire LM, pofée fur le bord du puits, l'on ne peut bien
diftinguer que dans la quatrième figure. Cetteque
charpente qui fert
3 foutenir le lommct de la machine, eft immobile
mais non pas le
chaflisDEE, qui tourne fens au gré du à l'aide d'une
en tout
girouette dont la queue ON eft faite d'une vent pièce de 4 pouces
depauleur fur depuis N jufqu'en P de largeur, pofé à plat
mais la PO beaucoup plus légerc
d'une certaine force
efl
puur
que l'autre
lice avec le cylindre F
qui
cette Pl*XCH. i.
lt des poupées Q

U: l'on roit que quand


l'arbre du moulin tournent pour Ce

loger deux cordes ou deux chaines fans fin


qui au travers de la pièce NP & du cylindre, fune & l'autre
en l'air un tambour
Quand l'arbre ST. tourne la molette X il fait courner
en

vue en face; la ce`, un profil pris


je long de

La
rentes de ce moulin, l'une en faceor l'autre de élévations diffé-
côté, le profil
avec
toit qui couvre l'arbre du
l'affemblage des pièces qui compofent le collier HI, défigné dans
la jc & 7c- Je ne dis rien de la 13e qui eft un bout de chapelet
dont il eft aifé de s'imaginer la conftruâion. Je n'ai pas cru qu'il
fût néceflaire de calculer l'effet de cette machine, le grand nom-
bre des exemples de même efpece ne faifant qu'entier un livre mai
à propos.
CHAPITRE III.
Où l'on donne urse Defcripdon générale des Pompes de
toutes fortes d"ejpcces avec un examen de ce qui peut
contribuer à les rendre parfaites.
Les Pompes font devenues fi nécefiaires par les commodités
qu'elles procurant, & le fujet eft par lui-même fi intéreflant
qu'on peut regarder ce Chapitre comme un de ceux de cet Ou-
vrage qui méritent le plus d'attention. On y trouvera un examen
de toutes Ici pompes qui ont été imaginées jufques ici je m'y
fuis appliqué d'autant plus volontiers, que je ne crois pas que
perfonne ait pris ce foin d'une maniere aflêz inftruûive pour
fatisfaire ceux qui aiment que les chofes foient traitées avec exacti-
tude, & qui ne s'en tiennent pas aux ufages que les gens qui
n'ont que la fimple pratique fc font faits fans rechercher fi celles
ou telles parties d'une pompe ne font pas fufceptibles d'une plus
grande perfection.
De quelque maniere que l'on faffe agir ces fortes de machines,
elles peuvent toutes fe réduire à trois etpcces principales favoir,
la Pompe tfpirante, la Pompc refoulante & celle qui cil en meme Plakch. i
tems aJpir4nte & refoulante. Fie. 4.
86 j. La Pompe afpirante fimple eft compofée de deux tuyaux Drffirtio*
AB, CD, dont le diametre du fécond eft beaucoup plns grand
que celui du premier ces deux tuyaux font unis par deux cipeecs
de rebords EF que l'on nomme brides qui ont été fondues
avec
les tuyaux mêmes ces brides font percées de quatre trous pour
y paffer des vis CC, qui s'ajufient dans des écrous; & pour ferrer
plus intimementces brides l'une contre l'autre, l'on met entre deux
des rondelks de cuir. Le tuyau AB qui trempe dans l'eau YZ,
qu'on veut élever, fe nomme tuyau ttafpiraùon {on extrémité eft
un peu évafée par le bas pour que l'eau s'y introduire mieux
i
& l'endroit AA eft une plaque de tôle percée d'un nombre de
trous pour que l'eau en montant n'entraîne point d'ordure. Le
tuyau CD, qui eft ordinairementde cuivre ou de potain, Ce nomme
corps de pompe que l'on fait intérieurement fort poli parce que
c'eftlà dedans que joue le pi/Ion dont il convient de diminucr le
frottement le plus qu'il en poflible.
866. Le pifton de cette pompe eft une efpece de cone cronqué
renverfé OKPL dont la grande bafe ett entourée d'une bande de
cuir, clouée par une ou deux rangées de clous pofés près-à-pris
cette bande doit être un peu évafée en entonnoir du côté du ciel,
& entrer avec peine dans le corps de pompe quand
duit le pifton, dont le diamètre doit être de deux ligneson y intro-
plus petit
ces fortes de piftons fï iont de bois de charme ou Saune étant
moins Sujets à Ce fendre que les autres on frette leurs deux bafes
avec des cercles de fer, afin qu'ils durent plus long-tems. Ce pifton
eft percé d'un trou, MKL, le long de fon axe que l'on ferme d'une
foupape N, faite de cuir, attachée fur le bois par
une queue fervant
de charnière cette foupape, quand elle eft abattue, doit déborder
d'un demi-pouce le pourtour du trou & pour le fermer plus
exadement on la charge d'une plaque de plomb; enfin le pifton
a une queue, OQP faite du même morceau de bois dont il eft
compofé, évuidéeeu forme d'arcade, ORP, laquelle eft attachée
une c»e 4e fer R 4; on a repréfenté en particulier ce pifton fur la
plancne par les figures 1 &1 z.
867. Dans le milieu EF de la jonâion du corps de pompe, &
du tuyau d'afpiration eft un autre trou H, fermé
foupape G, qui fc trouve développée par une feconde
cops de par les figures*, 3 &4,
auxquelles je m'arrêterai un moment. Le tuyau d'afpiraaonAB,
eft uni à une plaque de cuivre, repréfentée par la quatrième figure,
l'un & l'autre ayant été fondus en même rems; cette plaque eft
3 percée dans le milieudu trou H, dont nous avons déjà fait mention,
& le diametre EF excédant celui du tuyau d'afpiration la partie
excédante forme unecouronneque nous avons appelléebride, dont
la largeur eft exprimée par l'intervalle EG & IF de deux cercle
concentriques. C'eft fur cette couronne que l'on applique
delle de cuir NKL échancrée de N en L pour loger la une ron-
la foupape comme on le peut voir daos la figure troifieme
queue de
où il eft aifé de dillinguer le morceau de cuir qui compofc la
foupape qu'on a exprimé d'une teinte
refle. On remarquera que fon diamètre eft un peu plus forte que le
plus petit que Gl &
plus grand que celui du trou H, afin qu'il puiffe le fermer exaôe-
ment. La féconde figure montre que l'on applique le rebord du
il
corps de pompe fur la troiûeme la queue N de la foupape & la
rondelle de cuir OQP fe trouveront enfermées
brides que l'on ferre 1'uge entre les deux
l'autre, l'aide des vis & des
écrous, comme nous l'avonscontre
dit plus haut.
Il faut que le morceaude fer or de cuivre R, dont la foupape
ert chargée, pour lui donner du poids, afin qu'elle fc ferme
plus
promptement aie auffi une forme circulaire & que fon diamètre
excede un peu celui du trou H; fur-tout quand ifeft
queftion des
pompes refoulantes, afin que la grande Preffion que la foupape
«t obligée de fouffnr la fàfle
868. Quand on leve lenepifton, ,1pas plier.
la.fle ungrand
vuidedansl'efpaa
ISTG ou il ne reftç qu un air extrêmement dilaté alorscelui du r.'ttrt
lepcUi
tuyau dafp«nçm n'étant plus en équilibre avec eelui du corps dtC jtfRofpht*
pompe éleve par la foKe de fon reffort la foupape de
tefait
oui l'eau monttr
<Unt
fcrmoK la commun,canon des deux tuyaux, fe dilate dans 1Gefpace let
ISTG, & fe met au même degré de raréfaaion, depuis pompe,.
de l'eau, jufquau de1fous de la bafe ST du pifton fonla furface Plakch.
Flo. 1i..
trouvant afibikh donne lieu poids de ratmofphere! reffort fe
au
Sriôn7^YZrdeleaU'deIataire dans
letûyluE
qui D«fle
ration jufquesàune certaine monter
hauteur, pas bU
fc1ûta^cnondeC°f?I-tpiftOn.; « P^^SiS
qui neft
Car'"MU

SKssrsr pieds,

piftonWaf^peC^raTce^^S
dans
lecorps
de pompe fera contraint de paffor à travers le pifton avec une
partie de l'eau qui étant une fois montée au-deffusde la foupape
N il n'y aura plus du tour d'air au-deflbus c'cil alors que l'eau
l'accompagnera en montant jufqu'à la hauteur ST. Faifant dcfcen-
dre le pifton l'eau du corps de pompe, fe trouvant refoulée
paffera au-dtfliis, & lorfqu'on le fera remonter, elle ira fe dégorger
dans la cuvette VX, pour être distribuée où on le jugera à propos;
ainfi Ion voit que tout le jeu de cette pompe fe fait par l'action de
l'air extérieur (7ço) & le mouvementdes deux foupapes N & G,
qui s'ouvrent & fe ferment alternativement.
Afjnîcrt dt 869. Si l'on vouloir favoir à quellc hauteur l'eau montera dans
le tuyau d'afpiration, au moment de la première élévationdu pifton

auffi-bien qu'à toutes les autres fuivantes, tant qu'elle foit parvenue
Il« r-P*fp rj- à une hauteur déterminéedans le corps des pompes; il faut com-
chercher la capacité du tuyau d'afpiration, y compris
twpJtpifton, mencer par
l'cfpace vuide qui fe trouver au-dettous de la foupape N lorfque
le pifton cft arrivé au plus bas du fond du corps 'de pompe, qu'il
ne touche jamais à caufe du relief de la foupape G. Le trou KLM
laiffe encore un efpace rempli d'air qu'on doit confidérer auffi
comme faifant partie du tuyau d'afpiration dont la capacité fera
par conféquent exprimée par le volume d'air, qui cft depuis la
lurface de l'eau jufques au deffous de la foupape N, qu'il faudra
divifer par la fuperficie du cercle intérieur du tuyau d'afpiration
afin d'avoir la hauteur qu'auroit ce tuyau s'il étoit uniforme d'un
bout à l'autre. Il faut de même chercher l'efpace que le pifton par-
court, & le divifer par la fuperficie du cercle du tuyau d'afpiration
alors le quotient exprimera la hauteur du vuide du corps de pompe,
réduit en un tuyau de même diametre que celui d'afpiration; &:
le rapport de ce quotient & du précèdent, fera le même que celui
du vuide du corps de pompe à la capacité du tuyau d'alpiration.
Pour rapporter ces deux termes à une application qui puiffe fervir
d'exemple nous fuppoferons qu'on a trouvé pieds pour le pre-
mier quotient, Se 6 pieds pour le fécond ajoutant ces deux nom-
bres cnfcm blc, on aura pieds qui exprimerontla capacité du
tuyau dafpiration avec celle du vuide caufé par l'élévation du
pitlon ain/îfair naturel renfermé dans le
tuyau d'afpiration efi
à la dilatatio.z où ilfe trouve après avoir élevé le pifîon
mière J'ois comme le; ejl à
pour la pre-

valant à une colonne d'eau de t


Nous fuppoferons que c exprime le poids de l'atmofphero équi.
pieds de hauteur; x, la hauteur
où doit s'élever l'eau dans le tuyau d'afpiratior. au premier coup
de
quand on auralevé
la dilatation de l'air feroit
avec la colonne C, moins la hauteur de ¡'eau qui fera en équilibre
le tuyau d'afpiration, montée dans
avec c
dans le tuyau d'afpiration ne diminuoit l'eau qui monte
pas le volume de l'air, de
toute la capacité dont elle occupe la ploice; car,
venons de remarquer dans l'article comme nous
l'eau l'air
avant ainfi la dilatation de
cet air ne fera plus exprimée par en 6,
mais bien donc avec cette quantité
que la colonne
81 5, l'on fait que
le produit de 1 efpace qu'occupe l'air,
toujours égal au produit de par la charge qu'il foutient,
lequel il dilaté,
par le poids dont fon raffort ek capable
produit du volumede l'air naturel du pou. iuoi le
tuyau

ou enfin
l'eau montera dans
pieds, un pouce
i la hauteur d'environ trois
lignes. On trouvera de même
4

r
elle montera après chaque hauteur
coup de combien il en fauc
donner avant que J'eau
rendre dans la cuvette;
m'arrêterai pas davantage,
ces recherches
d'en avoir

mêmes que
pompes refo,ulantes' leurs parties
celles des afpirances, font les
n'y de
ayant différence que dans

5.

étantattachée au travers r • du chaffis lequel cft fulpendu


répondre à Un
ou aune
Pompe
manivelle les figures 9 & to de la planche troisième,
font voir
ce pillon repréfeuté fur deux fens différons.
celle d en bas APDQ pour tacilJter rentrée du
Pifton- & donner
plus A V C1U de monter; C<eft ainfi qu'on
conrtrua.on des pompes de Lyon maison en a ufé dans !a
Pièce fit fe comenter d'euévafrrla peut le faire tout d'une
partie inférieure dans l'épaif-
ftur dunictal ycommeon La pratiqué
Paris, aux pompes de Notre-Dame
dont nous taons mention dans la
fuite. Quanti la partie fupérieure du corps de voie
pompe, on
quelle eft percée d'un trou couvert d'une soupape
leffet, qui eft celui de la pompe même. l, dont voici
Explication d™fl feut ^«qoe-le
d refit de pompe; quand .Idefcendni pifton eft au haut du corps
t™' °*
«Vl.-r rtvs-r. d. pour la première fois, il biffera
ne Pourrayavoir qu'un airextrémementdilacé,
ur
provenant de celui ^utetoit les feupapes I & K; alors l'eau
fera pouffée bas en haut
dont il veut ocçuper la placeentre
colonnes collatérales aidées du poids de l'atmofphere par les
foupape K s ouvrira l'eau' paffera (790) la
dans le corps de au travers du pifton montera
pompe, & cliaffera en avant l'air qui étoit refté
i
qui fc rouira peu près, dans l'état où il éccit y
auparavant mais
auin- tôt que 1 on fera remonter le piiloa la foupape K fe refermera
& l'eau qui eft au deflus 'étant refoulée de bas en haut
la Coupape I, & paffera ouvrira
avec fair du corps de pompe dans le tuyau
montant: le p!fto^ venant à defcendre, Le poids de l eau renfrrmée
dans le tuyau montant,refermeralafoupapc fupcricure,&
qui Ce formera dans le corps de pompe, fera fucceffivement vuidc
le
d eau mefure que le pillon defcendra rempli
ce qu'elle
tant plus de liberté qu'elle ne rencontrera d'autre obftacle
fera avec d'au-
celui que peut caufer le poids de la foupape K que
qui eft peu de
chofe: enfin, lorfque le ptfion
paffera de nouveau dans. le remontera, l'eau dont il fera chargé
tuyau montant, & continuant la même
manoeuvre un certain nombre de fbis elle parviendra dans le
réfervoir où on veut l'élever.
Après l'idée que je viens de donner des
dri pompet miere & de la feeonde pompes de la pre-
0 cfpece il fera aifé de juger de l'effet de la
troifieme, c eft-à-djre de la
pompeafpiranuun foulante. La figure
PlANC. fixieme montre ou elle eA cowpolcc d'un corpi de
d'un d'afpiration pompe ABCD,
F:c. C lequel efl fait
tuyau CDEF, & d'un autre montant GKNO
de trois pieces: la première GK eft fuppoféc avoir été
coulée avec le corps de pompe; la fcconde IKLMfert i former
le coude que ce tuyau doit avoir & la troiGeme LNOM
à faire
monter 1 eau au refcrvoir: à l'endroit de lajonûionlK, ertune
foupape pendante S forme de clapec qui s'ouvre & fc
alternativement avec en tcrme
la foupape R, qui eH au fond du corps de
pompe: la première S, fert à retenir 1 eau qui cft paffée dans le
ruyau montant, pour lempêcher de defce2dre dans le
lalpiration comme on le va voir. tems de
873. Le pifton PQTV de cette pompe
d'une tige de fer arrêtée & traverfc
par deux clavettes il à deux
cdnes tronqués égaux & femblables, qu'on
auroit unis par leurs
garni d'une bande do cuir
Comme le piflon ne doit point defcendre plus bas
qu'à J'en-
montant; on voit que d'abord il y a de l'air enfermé dans
leferons
voir quand
premiere
fois,cet
qui la foupape R par la force de fon relfort pour
liberté de monter de quel-
ques pieds, commeon l'a expliqué dans l'article 868. Alors la
S telle fermée & De pourroit même
difficulté, parce que l'air du s'ouvrir qu'avec
a plus de relfort tuyau montant, dont elle
que celui qui Ce trouve du côté de Z mais
le
venant la foupape R fe referme, fair
contenu

le

dilatede nouveau,

&

le tuyau montant
elle
où retenuc dans le tems que le
SittutUli)dif. Les pompes de la troifieme espèce
finm plufieurs
jn'o/i peuvent être variées de
macères dans leurs conftruaiohs qui ont chacune leurs
peut donne,
**x wydux avances 8c leurs défauts, que nousexaminerons après avoir montré
**fplr*tivn les differentes fituations qu'on
de. pcmptt & aux peut donner aux tuyaux d'afpiration
tuyaux montans par rapport aux corps de pompe.
Dans la figure feptieme, on voit
lia. 7. eft dégagé du corps de pompe que le tuyau d'afpiration CDE,
auquel il eft uni vers le haur afin
que le pifton A qui ne diffem en rien du précédent finon
fa tige eu portée par un chaffis puiffe refouler l'eau que
haut, au licu que dans l'autre il la refoule de haut bas; de bas en
voir bien que lorfqu'il baiflêra pour la première fois en car Ion
il formera
un vuide dans lequel fe dilatera '1 air naturel renfermé dans l'etpace
CB; alors celui du tuyau d'afpiration ouvrira la foupape
viendra te répandre dans le corps de
C,
&
pompe faifant remonter
le p.fton la foupape F s ouvrira, & la plus grande
partie de l'air
fera refoulée dans le tuyau montant G continuant
refoule, l'eau parviendra -enfin dans le corps de à afpirer &à
pompe & mon.
fera dans le tuyau G, ce qui eft aifé à entendre par ce qui été dit
ci devant. a
T)tf:npt\on 87f' Les pompes de la troiûeme efpece
i<i pcmpti da mitons ont quelquefois deux
don. fun afpire l'eau tandis que t'autre ta refoule pour la
faire monter; telles font les du
O*m,lPmnu pompes Pont
dont la fagure huitième rcpréfcme l'effet: d'abord
Notre-Dame à Paris,
Fio.«. il y a un corps
de pompe AB uni avec le tuyau d'aération EF,
ayant une fou-
pape Y la jon&on comme à l'ordinaire,
dégorge fon eau dans une tache HG ce corps de pompe
d'où elle eft enfuite reprife
par 1 autre pifton 0,
PQ & de pour être refoulée dans le corps de pompe
dans le tuyau montant RS, qui aboutit
Je crois qu'il il n eft pas befoin de dire au réfervoir
que les tiges M & N des pillons
font attachées à la traverfe KL du chaffis CD qui les fait louer
cette forte.. en
Lorfquele chaffis monte, l'eau de la rivière paffedans le
tuyau
d'afpiranon EF par la preffion de l'air extérieur (790), & levant
foupape Y la
monte dar^ le corpsde pompe AB que le pifton 1 a
laiffé vuiàe, & quand le chaflisdeicend h foupapi
s'ouvre &
1 autreY Ce referme & l'eau du
toute de
corps pompe paffant au
travers du oifton va Ce décharger dans la bâche HG, D'un
cote 'e pifton O, en défendant, laifle autre
un efpace vuide dans le
corps de pompe PQ alors l'air qui preflefurla furfeceHW de
1 eau de la bache fait lever la foupape T & le de pompe
le remplie peu après le pifton venant à remonter corpsla foupapeT Ce
referme, force l'eau d'ouvrir dans le
tuyau RS, qui
referme que le pifton dcfcend ainfi l'on voit que la
cuvette refie toujours pleine le
d'eau que
J'autre 0 en refoule mème i propos de autanc
donner quelques
lignes de plusau diametre du corps de
pompe d'en bas qu'â celui
afin qu'il toujoursplus d'eau dans la bache qu'il n'en
peut monter, pour la
d.penfe de celle qui le perd.
Voici encore une autre forte de qui appartient la
troiGeme efpece, exécutée à machine pompe de Marly PUlHCH. 2»
d'un tuyau de communication F:G.
feule dont l'un des bout.\ GH eft uni
d'une
ration avec un tuyau
qui trempe dans l'eau; l'autre LMK fune pumpt
d'équerre aboutit au tuyau qui fait en retour i< U mic/iuir
montant KSM qui porte l'eau fur la dt hluly.
monta;;ne au premier dans le milieu eft une branche
ECDF, entée avec le corps de pompe ABCD, dans lequel agit le
Q, & mallif, traverfe par la tige
VY, pcndante, qui lui donne le mouvement
à une bille
comme nous le ferons voir ailleurs.

l'air
delapartie
PXdilate
dans
Puxck. »,

CDEf'comy i ^fP'ra»°n
AB
eftuniaucorps
depompe
enfile dans la V, en auffi grand nombre qu'il eft néceflkire-
«ftpourque.verge
pompe, pïïîï*
la tête du pillon qui n'entre point dans
quarrée d'un capacité fuffifantc
le corps de
Srvî
du pour

!'
r •- b uurhricire ciPour
87S._

toute
lignes de
éviter le frottement du pillon
fon
contre la furface inté-
corps de pompe qui feroit confidérable, s'il avoit lieu fur
étendue, on a donné au diamètre du pillon deux
moins qu'à ou trois
de pompe, afin de laiffer un
celui du corps
empêcher la communication
intervalleentre deux. Cependant
de 1 air extérieur, qui croit
pour
un obftacle aspiration & qu'en
foulant, l'eau ne forte par l'entrée CD du.corps de pompe, l'onre-
difpofé cette entrée d'une maniere fort fimple a
& fort ingénieufe
niais qu'on ne peut bien entendre qu'avec le fecours de la figure
faaçme, qui rfeft autrechofe la panieCDmife «
que grand.
Fic. le,. L entrée LL du corps de pompe eft accompagnée d'un rcbord
&?"nir^XH r10™ coulés enfemble comme fort les
brides; fur lc rebord fonc appliquées dcux
cuir EFG ou trois rondelles de
repliées autour de la furface intérieure du de
pompe; enfuitc eft un anneau de cuivre dont le diametrecorps
du petic
cercle tient un milieu entre celui du pifton &
celui du corps de
pompe; là-dcflus fontpofécsd'autres rondelles decuirABZ, repliées
comme les précédentes, mais d'un fens oppofé, le
tout recouvert
d'un fecond anneau de cuivre HH, dont le petit diamètre
cral a celui du corps de pompe I,T, eft
Fie. iiO üL, par des vis CD, ajuftées danscet anneau cil lié avec le rebord
leurs écrous. Ainfi l'année
du milieu fert de guide au piftor. qui ne touche qu'au cuir ZG,
avec lequel il eft intimement uni
1 eau dans la cuvette XY, le cuir fe
car comme il 1 a toujours de
maintient rende cette eau ne
pouvant s'écouler, empêche que l'air extérieur puiffe s'intro-
duire dans le corps de pompe, & cela de la ne
maniere du monde la
plus commode, puisqu'on quand il eft
peut, néceflaire
renou-
vellcr les cuirs & maintenir la pompe bon état, fans être obligé
de démonter aucune de ces parties.
en
Pour que l'eau de la pompe même puiffe entretenir
la cuvette
plcine,1 on a ajouté un petit robinet R qui a communication
le corps de pompe & qui eft fermé avec
par
fontaines ordinaires. Quand lepifto:, refoule,une clef S comme aux
lui a donné, l'eau monte dans le robinet & quand à caufe du jeu qu'on
tc rende dans la cuvette,on ne faitq-e on veut qu'elle
la violence avec laquelle elle eft poufféetourner la clefS; & comme
la faon jaillir avec uopjnw&e, par l'effort du pillon,
on lui a oppofé une piaquc dç
cuivre Z. portée par quatre branches, liées
comme la
pompe plus promptementque
le defcend,
décrire, on
par intervalle, •ItifmptiJ:
ne ù Pjrii.
PLANC.
Si. l7.

repréfente ces deux trous ,lu?LP(r a8 Vlngt-'r<"fiemc


qui
fa grandeur
de la rmdre
oue j d'une
où elt
centre de l'on prend garde aux lettres fem-
blables qui répondent aux parties
de

Le ZY porte deux pillons qui d'un Cens oppofé;


car l'on
6 conçoit la machine plonpée dans l'eau
TV qui en expiime le niveau 1 on
vem que
quand
que 1 eau entre dans le
prcmier corpc de pompe
que celle qu, fe trouve
dans
H daru le la foupape F dans la fituarion
où elle eft & tandis de la face
fermé; mais contre l'orifice du trou G,
le
ferme l'autre L s'ouvre, & celle du milieu change de fituation
l'eau qui Ce trouve dans le corps de
pompe AB, paffe par le trou
G pour être refoulée à {on tour dans le tuyau montant, alors
le trou H eft ferme par la face EK. D'un
autre côté, il
dans le corps de pompe AC de la nouvelle qui vient entre
L vuide eau occuper
par le pillon, pour être refoulée à fon tour comme
auparavanc on voit qu'elle parla trous
H, & monte fans interruption réfervoir
fans au comme elle
par le trou
mutile; mais Il Incommodant point.
il que -la foupape 0
foit, parce que le jeu d'un dis

encore une que j'ai


gré qui fait monter l'nu fans interruption à mon
PtANCR.3. la
comme préc,édence,
Fic. sf. mais d'une manière plus Gmple.
Dtfcript'um 89 1. Le corps de pompe DB cft uni
{tu* fempt XYZ, de figurc cylindrique, de cuivre
ixijmuitdi- de couvert d'une nlotte Y en forme
ces deux picces Ce communiquent par un trou G
qui Ce ferme à raide de
t'air.
en maniere de clapet: le cuyau
de pompe. & le tuyau montant ZW récipient
au l'un & l'autre
de leurs l'ordinaire, Le
pifton C, qu'on fuppofe maffif, joue à l'aide d'un chaflîs qui
ioutient la tige, que l'on n'a point nie voir, crainte d'embrouiller en
la figure; d cela pris voici de quoi il efi queflion.
Quand, après plufieurs coups de pifton, l'eau eft
le tuyaifc.dafpiration au-deffus de la foupape F, elle parvenue dans
dans le corps de pompe pour être refoulée de bas hautpaffe de-li
& lorf-
que cela arrive pour la premiere fois elle va feen rendre dans le
récipient & dans la brancheIT, au-deffus du
trou I, il une hauteur
ET, à-peu-près au même niveau alors 1 air renfermé dans lefpace
3 jA-n.e peut s'échapper par aucun endroit le pifton conti-
nuant d'afpirer& de refouler de nouvelle eau, une partie paffe dans
le tuyau montant & l'autre refte dans lerécipient;
le reffort de l'air de plus ce qui augmente
en plus, à mefure qu'il Ce trouve réduit
dans un moindre efpace
car il eft bon de que le
trou G par où l'eau entre étant plus grand queremarquer
l'autre 1 par où
elle fort le pifton en refoule toujours plus qu'il
dans le même tems par le tuyau n'en peut paner
Comme la foupape H fe
reterme a chaque fois que le piftonmontant.
defeend quand :'airdu récipient
a acquis une torce de re1fort, au-deffusde celle qui le mettroit
équilibre avec un poids égal à celui d'une colonne en
d'eau qui auroit
pour bafe le cercle du récipient & pour hauteur celle du
montant, 1 air fait effort fur la furface de l'eau & l'obl'»e tuyauà clef-
cendre du niveau s, 6 niveau 7 8 en la refoulant dans le
au
réfervoir & le diamètre du récipient étant beaucoup
plus grand
que celui du tuyau montant il fuffit que la furfacc de l'eau clef-
cende de quelques pouces
paffer au refervoir dans le pour en tournir autant qu'il en peut
de fafpiration ainfi elle montera
2îiSf
refoÛN £Tl PUI?l"lfuffit tems
que le Pi^n, à chaque fois qu'il
deux fois amant d'eau ^MpeutpaffCTdans le

Pour que 1."ir,fe maintienne toujours


&£ttUO<? le plus convenable. & qu'ila-peu-pres
Acquière au degré de
force de pas plus de
qu'il n'en faut il cil à propos que le récipient
ponde à un petit tuyau fermé ré-
par une
d«un poids proportionné à la force
foupape qui étant chargée
de refforfqueVair doit avoir,
maintienne 1 équilibre.
8h, ïr* Plu.fieuts remarques à fairc fur les propriétés des
différentesefpxes de pompes dont
les cuirsp "T? on vicnc da parler favoir, que for il, ,,att-
foupapes ne font leurs effics que «<>• ugti fi U,
imparfaitement, lorfqu ils viennent à fc fécher dans les grandes du
chaleurs, ou quand les fompe, Pr..
pompes ne jouent pas continuellement, itr.iti.
Part. 1. Tome II 1
ne joint

le

Pour
avoir
lafacilité
deréparer
une
on veut
grandes uux,
vénient.-

da di.

veut, que le fond de la


des plus grandes eaux: celle qui
y monte emtmient toujours les
quand on a quelques
Fie. es
mer
auruyau démonter,
autres, fur-tout quand il y aura
toucher
on
paroio-elle préférable
comme à la machine
du Pont Notre-Dame i Paris, équipage qui font monter
l'eau car il fàut faire attention que telle pompe
qui pourroit Etre à la bienféance d'un particulier,
peur-être point pour donner de l'eau chacune de celles
que je rapporte ici peut avoir fon mérite; mais il faut fivoir en
faire
un bon choiz, felon les lieux & les
plc fi l'on avoir un qui d'une fource ou d'une
rniere par le moyen d'une {'¡ignée, dont le
cours
par une & qu'on eût de la pente pour metrre
le mutes les fois qu'on le jugera
fe fervir dc la pompe ezprimée par la cinquième préférable-
figure
ment dont je viens de parler, étant plus
Vent d'une moindre dépeafe, eu égard par
compofée, & plus il y a de

bien
plus
commode
faire
barres de fer qn'on emploie
pour cela ont beaucoup plus de force
plier; le poids du chaffis dans
ilfe
de cercle à du balancier
lieu que quand il refoule de haut en
b;u,

88f. régler fi bien la levée du


qu'il ne bouche jamais tout- Itntfâutpss
l'entrée H du tuyau
montant, ou d'afpiration *<i refoulant
du tuyMimon-
tent.
PtAWC. I.

l'airfans
« il arrive ordinaire-

l'autre;
P' ASCII.

ou tout au-

Pourvu qu'il monte


qu'importe que ce foit par intervalle,
ou par un jet continuel. Si
M. de la Hire y avoir pris garde il auroit peut-être fait moins clef-

On peut dire la memeehofe de la


pompe exprimée par la
figure car quoiqu'elle foit
venuon, je ne prétends pas l'épargner plusen partie de mon in-
que les autres. Pour
que l'eau au revoir il faut que le
en montant refoule dcux fois autant
k même tems par le trou 1, afin en peut
celle qui refle dans le
pient puiffe monter à fon tour pendant & pour cela le
cercle du doit avoir une Cuperfcie double de celle du trou
1; d'où il luit que la puiffance chaque fois que le pillon
monte le poids d'une colonne d'eau qui auroit
du pour bafe le ccr-
file hauteur celle du
Or diametre du tuyau
du l'eau monteroit tout d'une montant était égal:' celui
traite au réfcrvoir; par
mais fon aura
tours par heure la les pompes vingt
vinft-cinquicme ne méritent nulle prLférence fur
ne rapportées que pour faire voir
mine point les que, quand on n'exa-
des
où tombmt tous les
donne à la chofe dont il s'agit
un air de nou-
bien il arrive
n aboutit qu'à rendre Machine
qu'elle n'était fana être capable d'un une plus compofée
plus effet;
il faut Ce mettre dans que les Méchaniquc
car enfin
ont des
bornes que l'on ne peut furpalfer
que on gagne d'un côté, on
fi

de
qu'il en produire de
*tfixchtfi, laforce
dela
3'. De la plus grande hauteur où l'on
relativement au poids de
peut élever l'eau par
l'atmofphere
af
au
que

au
duréfer-
la
volume, mais bien telon fa hauteur perpendicu-

calcule·
fctTOrt
delaPuilfanee
qui le dans
meut le de
endroits
delafuitedece
les deux tuyaux & PS, l'un plus
gros que

fond du ruzau
a un parune puif-

d'eau
du bas en Itaut par

de haut -en bas


de

d'un
nouvel accroiffementde force, à mefure
que la ligne IL approchera
de FH parce que la hauteur de la colonne HL, qui
pifton de bas en haut, diminuera félon
pouffe le
que le pifton
-I
lieu que celle qui le pi de haut en bas demeurera toujours au
montera
méme; ainfi quand le pillon fera parvenu au point E, ceft-à-dire
la
que quand ,a ligne IK prendrala place de FG, la puiffance X por-
tera tout le poids de la colonne ICDK, qui par nouvellefituation
fera devenue FABG.
Il 6ft aifé d'appliquer ce qui précede
faifant abftraawn de la communication aux pompesafpirantes; car
ST, pour ne confidérer
que leniyauPV, dont le bout SV trempe dans l'eau, repréfentée
par la ligne QY, 1 on pourra prendre HT pour une colonne d'eau
de } picas de hauteur .équivalente au poids de latmofphere (790)
tuyau d'afpintion PV /&
qui prde la furface QY autour du
founent celle qui feroit élevée dans le même
tuyau, laquelle étant
en équilibre avec la partie LT, de la colonne HT, l'autre partie
HL exprimera ce qui refle du poids de latmofphere pour pouffer
le pifton de bas en haut, lequel étant auffi preffé de haut bas
tn
le poidsde tout I«mofPhCTB.«lu'valeiit à celui delacolonned'eau par
ICDK,dont la hauteur DKeit encore de
retranchant la hauteur HL ou GK de DK,ji il rofiera la colonne
pieds; il fuit que
FCDG, ou fon égale QIKR,
pour exprimer la partie du poids de
latmofpherequi preffe abfolumew fur le pulon par conféquent la
torcedelapuiflanceX.
Si l'on vouloitquela puiflàuceX fit monter le pillon de K
G, d'un mouvement umforme, il eft conftant la force en
que que
nous venons de lui attribuer ne fuffiroit pas. parce qu'a mesure
que le piflon montera, il fera chargé d'un plus grand poids qui
approchera toujours de plus plus d'égaler la totalité de de
l'atmofphere amû il faudraen la puiffance acquière celui
que à
inftant de nouveaux acenoiffemensde foree félon l'ordre des
chaque
d une progreflîon arithmétique,pourfuppléer à faction de latermes
du poids de latmofphere exprimé par la colonne HL qui pouffoitpartio
le ptlton de bas en haut, & qui ira toujours diminuant, & fe
en
terminera à zéro, au moment que la bafe IK fera à la
hauteur FG c eft-à-dire à 3pieds au-defliis de laparvenue
furface QY
alors la colonne qui preffe de haut bas
en fera égale poids de
au
I atmofphere.
Xmmi PU Il fuit de-là i«.quelaforcedelapuiflancequiafpire l'eau
tfftntUlk dans
poir caIcu d eau une pompe doit être au moins égale au poids de la colonne
hr f'fitt qui aurait pour bafe le cercle du piflpn & bauteur lit
pour
diftance
diftance de la foureciu pirton lorfqu'il eft
parvenu dans fa plus
haute élévation; il quoi il faut ajouter le poids de
pifton eft furmonté lorfqu'il sïleve au-deffus du l'eaudedont le Jcifempti.
l'afpi-
terme
ration poup la dégorger dans une cuvette ou réfervoir.
*ir Que !J.poffl;ur du ruyau d'afpiration eft indifférente
puifïance qui eltvc le p.fton puifqu'elle foutiendra toujours la
le
même poids (36o).
3°. Que la hauteur où l'on veut élever l'eau étant déterminée
au-deffous de 31 pieds, il n'y a
pas plus d'avantage de la faire
monter par afP.«..ondeS cn 1K que fi le pifton la puifoit dans
fourcemerne & qu il fût réeUemcn: chargé d'une colonne la
égale à IQRK, dans k cas où le corps de d·eau
pompe NFGO,
d une grofleur uniforme fur toute la hauteurVcefl-à-dire, feroit
qu'il de-
vint femblable au tuyau FQRG. Voilà l'explication
de donner de la pompe dont il été fait mention furque j'ai promis
mier volume, articles a la fin du pre-
8.
Sur les diametres des
corps de pompe ou des piflons.
Quand on veut déterminer les dimenfions d'une
quWa'Tl^ connoitre, I0' la quantitépompe,
il faut,
de mouvement
qu aura la force motrice qui doit la faire agir; la hauteur
laqueIle il faudraélever l'eau au-deffus dc la
fource, foit en afpirant

wmmmm
oroduY. Selon de la «"«hanique
on fait que le Le iîûmttrt
doit //rr pro-
ptnimnii
pu'^fdnet eut
fur agir Z.
Planc.t.
U

Fie. 1.
Le pied cylindrique pefai.t j j livres fi on le multiplie par
s6, on aura livres pour le poids d'une colonne d'eau qui aurait
pour bafe un cercle de Il pouces de di-mctre, & 16 pieds c'e
hauteur; mais comme celle dont il s'agit
din: ne doit pefer que 360 liv.
on Si une colonne de liv. donne 144 pouces,
du diamètre de pour le
quarre fa bafe, que donnera une colorne de 3 6o
livres de même hauteur,
pour le quarré du diamètre de la derme ?
On trouvera environ pouces, dont la racine donne 6 pouces
pour le diametre de la pompe.
Si la puiffance motnce devoit faire agir
ju'il faut pompes afpirantes, 6c que les pillons n'élevaffenr en même tems deux
•noir qu**i l'eau qu'alterna-
une puifanu tivement,
afin que la puiffance travaille fans interruption, & non
fait *gir i U par intervalle, il ne faudroit
foin plufitun d'eau dont compterque fur le poidsde la colonne
un des pillons doit être chargé, ce qui tomhe dans
le cas précédenr. Mais au lieu de deux
rMUi. pompes afpiramcs fi la
puiffance en faifoit mouvoir
la 4 ou 6
moitié du nombre des pillons qui fît
à la tois & qu n'y eût que
monter l'eau, tandis
que fautre moitié ne ferait chargée d'aucun poids étranger, il
faudrait divifer le poids
que la puiffance eft capable d'élever par
la moitié du nombre des pillons. & le quctient donnera
le poid;
de la colonne d'eau
que chacun d'eux doit foutenir dont cher-
on
chera le diametre de la bafe, relativement à.la hauteur de la
colonne, pour avoir celui de tous ies même
de
corps pompe, que nous
fuppofons uniformes.
Si 1 on avoit une ou plusieurs pompes refoulantes comme celle
qui eft représentée par la cinquième figure de msme
PtAKC. 1. le diametre dont il s'agit, relativement au on trouveta
poids que la n'iiflance
motrice peut foutenir, & à la hauteur de la colonne du réfervoir

la
ou
au deflusdî la furtac; de l'eau qu'on veut puiferf.890).
Ohftmtion 893. Mais fi la pompe étoit afpiranre & refoulante
celles des fil;ures <S« 7e & Se, dont le réfervoir fût comme
plus élevé au-
deUus du pifton lorfqu'il eft
ntr aux pcm- parvenu en ton plus bas, que ce même
per fui a pi. pilton tuft Jeve au-deffus dc la fourec jorfqu'il arpire; la puiffance
rrnr rrfuu- faifant alors deu efforrs fiparés, l'un
Util alttmati- poix afpirer (890) & l'aurre
vemtnt. pour refouler il faudra récler le diamètre du corps de pompe )
furle poids de la plus haute des deux colonne» c'eft a-dire, fur le
poids de l'on qui doit pafftr dans le
tuyau montant.
PlANC 7. 894. Enfin fj la puiff.mte afpiroit d'une v
r,fouloit en
A <;u.r i! fini même terr.sde l'autre, part
avoir égard comme cela arrive aflli lo..vent, il [¡droit
en cc cas déterminer le dijm.tre du corps dep.>mr>e Ju piflon lui
fatet -{pu.ifr refoule fur le poids de la colonne d'eau
qui adroit pour hauteur
l'élévation du réfervoir au-deffus de la fource parce que dans ce rtffute en «c.
cas la puiffancefoutient eafcmble le r/oids de ta colonne qui eft mt Itou.
refoulce & celui de la colonne que le pifton afpirc (S90). C'eft à
quoi il tant bien prendre garde de mêmequ'au nombre des piftons
qui agiront de la force, pour partager le poids que la puiflance peut
cli-vcr dans le nombre de'- colonnes d'eau qui feront'cffcQivcment
élcwéesdans te même tems, afin d'en déterminer au jufle le diamètre,
pour ne point tomber dans quelqu'erreurgrofficre en faifant les
corps de pompe trop gros ou trop petits, comme je pourrois en
citer des exemples.
89 j. Quand les pompes font en nombre impair, la puiffance
A fiiu Ufiut
n'agiffanr pas uniformément, il eft à propos de faire remarquer cet awir éptrd
qui arrive dans cc cas afin que l'on Cache à quoi il finit avoir qua'.dU puif-
égard, pour déterminer le diametre des corps de pompe.Suppofonsitt powipts
qui
donc que l'on aie trois pifions fufpcndus à une manivelle à tiers- font tr. t.uir.^tt
points (ni) pour faire monter l'eau con.inuellement & que le
premier pilori, dans le tems que la machine joue, foit parvenu au
fornmet de fa levée, le fecond fera en chemin de defeendr" & le
troifieme en cheminde monter; enfuite le premier dercendra avec
le fécond & le troificme montera feul immédiatement après le
fecond & le troifieme monteront enfcmble & le premier defcendra
feul le troifieme étant parvenu au (ommet de fa levée,
ne tardera
pas de defcendre avec le premier, & il n'y plus que le fécond
qui montera feul, I:quel étant fuivi par le aura premier, ils monteront
tous deux enfemble, & il n'y aura plus que le troifiemequi def-
cendra feul; par conféquent il y a alternativementdeux pillons qui
montent & un qui defcend, & puis deux qui descendent & un qui
monte. Or (oit que la puiffance sgifle pour faire descendre
les piftons, ce qui arrive lorfqu'ils refoulent de haut en bas ou
qu elle agiffr quand les piftons remontent
haut, cette puiffance foutiendra par intervalle pour refouler de bas en
deux colonnes d'eau
au licu d'une; mais auflî le bras de levier qui répond à ces colonnes
"'étant plus que la moitié du cou le de la manivelle, tandis
celui de lapuiflanc*: demeure le même, il fuit que ces colonnes font que
le même effet que s'il n'y en avoit qu'une qui eût pour bras de
levier le coude entier, qui eft le cas de la plus grande réfiftanec
tandis que la moyenne n'en eft les quinze feiziemes (s Ceft
pourquoi il faut fuppofer que que la puiffance ne doit mouvoirqu'ua
léul pifton, & faire le cercle de chacun des trois de pompe
égal aux quinze Seizièmes de celui que la puiffance corpspourroit élever,
afin de fe conformer à farticle Il'
ld hdtittnr
dépendre
deleur
diametre
cepen-
on ne peut pas établir un rapport entre ces deux lignes. 1a

diametre en

trois ou fix pieds

à moins qu'on ne foit contraint la même


par des circonfiances qui
eft déterminée, alors on
pas
y a

pillon fe maintienne toujours


perpendiculairement en montanc
il 'vaut mieux, en confervant
grande au
qu'on pourra lui donner, faire des levées la plus
d'une hau.
moyenne, parce me plus elles font hautes, & plus il
d'obliquité dans iL, de la manivelle ou du balancieryoùa
tige; ce qui fatigue plus les pifions d'un côté
la mais ce
ue
amplement
ailleurs.
1,4 il faut

du

1.
a
la figure dix-feptieme,il fuffit que le diametre du tuyau
foit le même que celui d'un des corps de pompe montant dtntl m ml.
je fuppofe nu tuyju mon-
égaux, parce qu'il n'y aura jamais qu'un des piftonsque qui refoulera tant il fjiit
à la fois; mais C l'on avoit trcis corps de pompes dont les bran-
ches allaffent fe réunir à un même tuyau montant & qu'il eût foie pr.pt,-
y
par intervalledeux piftonsqui rcfoulaffent l'eau dans le même tems, tiotuiri la
il faudroit pour proportionnerla groffeur du
quantité d'eau qui doit y palfer, que le quarré tuyau montant à la qttamiti
S.-j't

de fon diametre fût V" [•'»< fa-


double de celui du diametre du corps de pompe. Comme il Ut Lum ,'e
qu'on n'a point eu égard à cette considération & qu'au contraire paroit «•tau lœ.i.

tous les Machinifles s'imaginent foulager la puiffance en faifant le


diametre du tuyau montant moindre que celui du
je vais faire enforte de les defabufer d'une corps de pompe
erreur auffi grofficre.
Surf inconvénient de faire le diamètre des
tuyaux montans,
celui du trou desfoupopes des pompes refoulantesplu;
petit que celui des pijlons.
899. Ayant un tuyau vertical AD toujours
entretenu plein d'eau
uni à une branche horizontale CDEF, dans laquelle
on a introduit tt dt r*n,»n
un pifton P, foutenu par une puifrance R, il arrivera que Ci cette dt l'tju 'lui
puiffance que je fuppofetoujoursla même, eft inférieure
de l'eau, le pillon féra chaffé
la
pouffée '•Ult Jim ai
tuyju km.
vers l'orifice EF une certaine {onul.
vncffe uniforme, fi taiïon rtlative de 'eau avec
que foutiendrt v- Pl»I«C.
puiffance ,/ira expriméepar le quarte de la dtfcrtr.ee Fie. 3.
pt/fon acetltdon, lachûteBDefl capable (^); de la viufTe du
ainfi nommanta,
cette chute b celle qui répond à la vitcCï du pifton & c, la
chute c=pab!e de la vîteffe tefpeftive^ l'on v'7– vT-f. Vc
aura
i&V' Or comme le V*V* de %la, qui eft a, exprime la force
ablolue ou la hauteur de la colonne ¿'eau qui donne la chaffe
pifton le quarré de Vj, qui cft au
c, exprime-a auflî la force rcfpec-
rive. ou la hauteur d'une colonne d'eau qui tiendroit lieu
puiffance appliquée ail pition. Car de la
pour peu qu'on y fefle atten-
puiffe ZZT6-0 comme une viteffe naturelle, qui n'a reçu
aucune modification; par °"^P«"t point de vîteffe refpeaive

folue (57O)! force


Pour rendre ceci :us/cnfibIe
avec le recours des Tables du
premier volume, nous fuppoferons
que la vitefle du piaon ,ft de
5 pieds 6 pouces par feconde, & que la chute BD eft de
qui fe trouve relative à une viteffe de io pieds;
différence avec celle du pifton donne24 pieds pouces, dont la
pieds 6
rcfyeùr.'e (y y/ pour la vîteffe
1 = \c ) fi l'on cherche la chute (c) on
la trouvera de 6 picds, qui en
le pillon P, avec
montre que la puilfance R, qui foutient
une vitefledc 5 pied» 6 pouces par féconde, eft
égale au poids d'une colonne d'eau qui auroit
pnon, & pour hauteur pieds (c). pour bafe le cercle du
l'on bouche l'orifice EF, & qu'on adapte
de 900. Si
FLAxrn.i. au tuyau DF
Application une brancheverticaleGIKE, dontla hauteurIG foit égale à [ c,

frécid-nt au nous venons de trouver de 6 pieds, & que le pifton P dontque je


tjkul d. la (uppofe la pefanteur ipécifique égaie il celle de l'eau foit placé
puijfjirct qui ondGE de la branche GK; il eft conflantque la au
mtui le piflo*
rempliflant d'eau,
*r.t pompe le pifton P fera pouffé de bas en haut par l'eau du tuyau AU, avec
r.fjuUntt, une vitelTe uniforme, expriméedans le premier inftant
eft de 5 pieds 6 pouces par féconde; c'eft pourquoi par V b, qui
dérerunsplus que le fyphon BCDGFI,dontla petitebranche nous ne confi-
être regardée comme le tuyau montant d'une peut
pompe, & la grande
comme la puiffance qui en meut le pifion; alors on pourra dire que
la puiffance ou la force abfoluc du
colonne que foutient le pifton courant, eft au poids de la
comme BD (a) eft IG (cl ou
cotame eft il 3,
Maimttf- gor. Il Cuit que quand un courant meut le pi/lon d'une pompe.
timtr le rap- il lui faut plus-d.- force
ici de 1. pour clevvr avcc une certaine vitefc, une
F* -fiance qui colonne d eau que s'il la foutenoit feulement en équilibre &
h nient une la force du doit d'autant que
cul r.ne ttettu colonne courant être plus grande que la même
fera refoulée avec plus de vireffe la vîteffe ret-
parce
ivilikrt avec pcûive du courant demeurant la même, il faut néceffairement
que
«tleauitare- fa viteffe entisre, aug-
feule pour la menter par conféquent fa chute, pour accroître
Jure Monter. la vireffe du pifton.
En général on peut dire que la puiffance qtà foutient un pi (Iondans
litat d équilibre, efl à celle qui le meut avec unecertaine lire, déter-
minée, comme le quarride U vitiffe qu'un acquérir en tom-
iant de la hauteur de la colonne refwlêe corpspeut
ell au fuarré Je la viteffe
comporte Je la précédente le celle dupifion
parce qu'en fuppofant,
comme nous fâifons ici que le courant agit immédiatement fur le
pifton la hauteur de la colonne refoulée exprimera le quarré de la
vitefle refpeaive par conféquent la puiffance qui foutient
colonne dans 1 état d'équilibre tandis cette
que celle qui meut le pifton
doit l'être par le quarré de la viteffe entière laquelle efl toujours
compoféede la vîteffe refpeûive & de celle du pifton (899).
On tire des articles précédens une regle pour connoître la force
qui doit mouvoir le pifton d'une pompe, dont la hauteur du tuyau
montant eft déterminée pour cela, il faut cherchala viteffe relative
à une chute égale à celle de la hauteur où l'on veut élever l'eau,
ajouter à cette viteffe celle que le pifton doit avoir par féconde
la chute caoable de la Comme de ces deux vitefles exprimera
la hauteur d.- ia colonne d'eau qui déterminera la force
que )'on
demande.
Suppofant un nouveau fyphon ACEG, dont les branches PlA-tCH.t.
AB DF foicnt de même diametre aufïï-bicn que la communica- Pic. 5.
tion CD, & qu'on ait adapté à la petite branche DF un tuyau HMI
d'un diamètre plus petit que nous prendronspour le tuyau mon- iUmpourfire
voir U d.fMt
tant d'un corps de pompe DF, il eft confiantque .-empliflant d'eau des rttYJU*
l'un & l'autre il faudra beaucoupplus de force à la colonne AB,
diam;t,t plut
qui doit donner la chiffe au pifton P, pourlui faire parcourir l'cfpace ptrit qutctlui
I)G d'un mouvement uniforme dans un certain tems déterminé dt
qu'il ne lui en faudrait pour fairc faire ce pifton le méme chemin
dans le même tenu fi le
tuvau montant ttoit d'une groffeur uni-
forme au corps de pompe quoiquedans l'état d'équii:bre le pillon
foit toujours également chargé parce qu'il faudra que cette
force comprime l'eau que contient le corps de
pompe de marrierc
à lui impnmer une viteffe au paflage de 1 orifice HI, qui fait à celle
du piilon, dans la raifon réciproque du quarré du diametre GF, au
quarré du diamètre HI; ce qui tft bien évident par l'article 4c
où il eft démontré que lorjqu'il fort de deux orifices diffcrcns des
quantités d'eau égjlis dans des tems égaux il faut que les viteffes de
l'eau (oient dans la raifon réciproque des orifices
ou des quarres de
leur diamètre. Ainfi nommant D, le diamètre GF du corps de pompe;
d, celui ciu tuyau montant HMI V, la vitelïe que doit avoir l'eau
au paflage de l'orifice HI & u, celle du pifton fon aura DD dd
V u d'où l'on
90;. Ayant vu dans
tire D+ :< V V
uu.
vtieffes
F 1j
font
toicc qu'il
l'article que Ut forces qui impriment les
dans la raifort des quarresda mimes viteffes; nom- dtsft'Ctsqfit
Compûnifo*

faudroit à la puiffanec qui refoule l'eau dans fjMtàljpuif'


mant
le tuyau HMI, & celle qu'il faudroit pour la ¡¡lire monte: dans le
F:
tuyau GK.NF
VV
de même groffeur que le corps de pompe, l'on dant itt
»«: quefi, la place des deux derniers termes de aura tuyaux dt
pro;or-.ion l'r-inv.tD 3cd\ qui font dans le même cette difirtntts
l'on
a:"] F. rapport,
I) /<, c;-i montre que Lrj ;u'on a::ra deux tuyaux grofturu
l:teur
i-'C.

nrtt.is J~i unit des cerps de pompes de même ca!i-
f-fwrr/v/ .• -uc «jijeelui dupiflon ,&
[<-t: .' j-izdra qui Ici forces employées
-n
mmMm

font
la

vîteffes
entières dont il peut être
906. Le objet d'un pifion qui refoule l'eau, étant de la
faire monter beaucoup plus haut /l'flt four
que le niveau de la Source il éiltmintr le
n'arrive jamais que la chute du courant qui le
meut foit plus élevée rjpptn de la
que le tuyau montant, comme on l'a vu dansles artides goo, fera in ton-
parce que le courant au lieu d'agir immédiatementfur le ring fui flirar
agit fur les aubes d'une une pmpt
roue, dont la fuperficie de chacune eu poididiltcf
beaucoup plus grande que celle du Unnt de.8
alors la fut I, fi/lin
doit fuivre, aprc's avoir la de la roue, 11 defaire'rrfotli.
où on vtut aubes, la
la chûtt capable dc la
courant. comparent quatre termes
ce qui revient au même. que le produit de la chûre dont nous ou
par-
où on veut élever l'eau, L'on
trouvera
qui comprennent
Il fuit des articles 9°1,
que quand une puiffance fera mou-
voir une pompe fans défaut, c'eft-à-dire,
une pompe refoulant
du tuyau montant, & celui du trou de la foupape,
quelle eft la force qu'il faudra à cette puitfance
avec une certaine pour refouler l'eau
déterminée, relative à la quantité d'eau
qu'on voudra faire monter
par heure au

égard aux des Pompes.


L'on a dû remarquer dans les figures
rapportées fur la premiere

celledu
liminaires. qui faciliteroncfintelligencede ce quej'at detfcin
Txati$n&, Si l'on a un fyphon d'une
4igin«tt »i- uniforme,
d'un robinatT, enforte la première branche AE foit
toujours entretenue pleine d'eau malgré la
faire; il fi tout le reffie du fyphon fe trouve
licél. vuide,
Plamc j. & que l'on ouvre
la communication VX,
le robinet, l'eau coulera d'abord dans
une uniforme égale à celle
qu'un corps peut acquérir avec
en tombant de la hauteur AB,
mais qui
plus
Pour faire voir dans quel ordre diminuera
la vteflé de l'eau à
tous les points Q de la hauteur GS
ofl fa furface QR fe trouvera
en montant, il faut décrire fur les lignes AB, CD
avec un même parametre, deux parabole, égalesCPH comme axe
& BKI

ZTïonVZ7n la ligne horizontale IG


que l'on voudra autant de ParaMeles LR
prenant l'ordonnée AI ou fon égal DH chûte
exprimer la
vi«flel1!?K-
ITf enriere & uniforme de l'eau
ar^UC l'ordonnée OP au pied de la
pour
exprimera de même la

fcpn-enue a? point Q, doit point


S«f lÎ"
la Ggne LK,
ne
lui repond, comme on ra
être exprimée par l'ordon-
cru 'uf3u ici mais bien par
de la V"effe LN ou MB de la chute AB
Lit tHJtrattt
a vu dans fart. 899 que la hauteur QS
d°ï«u de >; étoit égale à- NB de'e
ou rcfP^i
^teffe la
'a ChÙte capable de la
de ««de la *?" V,D!,cf -i-*1™
u d,iu un à l'excès de la viteffe entière
tuyau vtrti. de cette chute a celle de la furtace
'«/ doivent
itrt tZfrimiti dSLCCtiVîtCffeîClativecfte]CPrim<;e
de l'eau au point Q. Or
fa
par l'ordonnée NK,
P'r U Jifé.
nesJtUMte
«"le celle, Jet
i^tL^sfia communication DX qui eft la
lumteuri cù U Comme
niveju Je
il en fera de ™™
pour toutes les viteffes retardées que
rcjufet'tavc l'eau aura
en remplilfant la branche GF il fuit que la fomme de
Mutes ces vi teffes tera exprimée
fiei fomme^cir^1^'811 «"Von par celleacomumed'eftimerc^
des élémens du complé-
de U dite.
fomme par celle des é emens de la parabole DCPH
Fa aciqnëon exprimeordinairementla viteffe de l'eau ou ARHI,
point Q par
la racine de la chargeC0;a" Iie" Hy'cHcdoit l'ètre au Ûdiffi^nce
des racines des hauteurs CD ^S par
& comme j'aurai ovation de
le faire voir plus particulièrement ailleurs. J'ai moi-mcme été Planch.
long-rems dan, l'erreur fur ce point & y fèrois 3.
être encore I10. s G
peut
fi je ne meiou déiabufù en raifant le calcul d'une Machine
j'ai imaginée, & qu'on trouve au commencement du quatrieme que 10.
Livre.
Le complément robotique MIKB n'étant
fupcrhcie ABK1 de la parabole, l'on voit que la moitié de la
que fomme de toutes
la
les viteffes retardées de l'eau, en rempliflant la leconde branche,
n eit que la moitié de la fomme des vîtefles fur laquelle
coutume de compter d'où il fuit qu'il faut à la brancheonFGa
pour fe remplir le double du cems de celui qu'on eftime ordi.
Il fuir encore que puifque le complément MIKB n'eft
que le tiers
du re&ngle MB il faut
du tems qu'il lui faudroit
i la branche BF pour fe remplir, le triple
fi l'eau
y montoit toujours avec une
viteffe uniforme, exprimée MB.
par
Enfin, il fuit que la fommedes vîtefles de l'eau en montant de Q
U,ÎÀ IL" lieu d'être exprimée par la fomme des élémens du quadri-
latere mixte POop doit l'être par cette du quadrilatere KÙL
1, 9nl "1 u"C d'un autre fyphon pareil au précédenc, dont Excmtn
la premiere branche foit toujours
'^r^ de
féconde feulement entretenue pleme d'eau & la « f»i srrive
hauteur 9R' parce qu'elle cft l"li-rly
par un pifton P que foutient une pui1fance T le dis «tenue fnpijliiiéin,
que fi cette U kr.tr.cht
puiffancefait monter le pifton de R C, viteflL toujoursT'iu
unifornte, il arrivera l'un des deux en fuivans avec une menu.
Piamc j;
Quoique l'eau ne foit cas Fie. il:
pas libre, elle tendra toujours, en accom-
pagnant le pifton de R en C à monter
toutes les vite/Tes diffé-
rentes dont elle.peut être fufcepuble avec
fe trouve fur mais fi en chemin faifant elle
à U«,ne..viteffi moindre
que celle du pillon elle
ce1ferade le fuivre, f1 Y aura un
croitra de plus .en plus à mefure
efpace vuide entre-deux qui
intérieure à celle du pifton voilàque
ld viteffe de l'eau deviendra
le premier cas.
Si pour le la plus petite de l'eau fe
fort iupérieure iC d" P'ft°n' non-feulement il n'y auratrouve
pou™ vuide entre deux. mais il arrivera contraire que point
EZZïï^JS£jSf au
la levée du pifton un efpace
l'eau

Wi.
^i ^S, X qU^ les branches du <Vphon'foient chacune de Ln anlcU,
hauteur. le poids de l'eau de la premiere AD
être pris pour celui de latraofPhc;e (»W).
prictdttti peu-
pourra vtnt l'appl.i-
& ne confidérant plus euerJ thio* U
que leleul tuyau GL trempant dans l'eau juqu'au niveau DM, il
rie Jet ptirtj'tt
arriveraqueCi, par quelquecaufe
ce privé

deux cas

premier cas, que lorfque dans


I! fuit du
la viteffe de l'eau une pompe afpirante
il Ce forme un en moindre
fournit point la quantité d'eau qui caufe que la pompe ne
qu'elle devroit donner, quoique
iè à une hauteur fort de 3 pieds, parce
que le pillon venant à defcendre
rempli, l'on perd avant que le corps de pompe fait
relevée- un volume d'eau égal au
fi cet inconvénient peut arriver dans le
le diametre du tuyau cas même où
égal celui du corps de
pompe à plus forte
étroit parce que l'eau 1 on cuyau beaucoup plus
plus de tems moins
montant avec d'abondance, mettre
à rempdir le corps de pompe abandonnera plus
plus grand vuide
tt uyrs de IL fuit au contraire du fecond cas, que hrfque la
Pompe
rem- feau,
(<«* tonjomn comme uniforme, fera beaucoup plus
/pirMiiongrande que celle du
brfyut Ui fon pourra faire
le corps de pompe plus
gros fans
JUmarti du que l'eau abandonne jamais le
Mon fi. d.
«r« <r.fF;. uoa, la
••«»« fwront
.nrùfoni ici. qu alors le volume intérieur du
ni" de u de pompe fera toujours parce
moindre celui de la corps
colonne d'eau qui
trdt ctllt dm pourroit yentrer dans le tems deque
la levée du. or,
plus de quatre picds de
viteffe par feconde, fans expofcr les parties de
danger d'vtre bientôt
rompues & de toutes celles qui font venues
n'en ai point vu dont le mouvement ait
la colonne équivalente au poids
de plus grande élévation
la furface de l'eau de la
de l'eau qui de petite
dans ie corps (899),
son pas pompe:
différent,
poor la chute capable de cette vîtefle, au lieu de a b, felon la
méthode ordinaire; ainfi pour avoir tette chute, il faut
moyenneproportionnelle entre la hauteur de la colonne J'eau équiva-
lente au poids de [ atmoftherc & celle de la plus grande élévationJu
piflon au-delfus dclafourcc, doubler cette
moyenne, &lajou(lrûire
de lafomme des deux extrêmes.
Parcxemplc,ayanta = 3pieds(88(S),noasrnp1:oferons*=
ainfi la moyennoentre ces deux nombres fera pieds"
peu- près de
.12
3 pouces, qui étant doublé donne 44 picds6 pouces qu'il
fouftra-re de 47, fomme des mêmes nombres; la différence faut
fera
de i pieds 6 pouces pour la chute au lieu que felon l'idée com-
mune, elleferoitd^ 15 S pieds. Je laide à penfer de quelle confj-
«juencs peut ctre dar.i la pratique la différence qui nait de
erreur. ccue
Pour établir une formule générale qui renferme
peur appartenir au fujet dont nous parlons, nous nommerons tout ce qui Jrft'lm
la plus petite viteffe de l'eau qui dans
V
monte le corps de
u, celle du piflon; D, le d;amerre du corps de pompe & pompe- d ««'1/. >t Je
celui trouvr-itJu-
du tuyau d afpraion alors
lon tire Vdd-uDD, qui eft on au', f9. o) V Il: DD • dd d'od """ O la
équation compose fcu!e:nent
de quatre grandeurs différentes une dont il |cft aifé d'avoir tune d'elles fMtiitn.
moyennant la cornoiffance des trois autres.
Par exemple, fi l'on avoit
dametre, dont le pifton, une pompe afpirante de 6 pouces de
Mon la diction de la machine & la
viteffe du motcur, dût faire 2o «levée,
2 pieds & qu'il il emploie par minute, de chacune
autant de tems à n.onter qu'à defcendre,
ce pifton fera 80 pieds de chemin en une minute, & coiJ
féquenr 6 pouees de îteffe par icconde. aura par
». A If99?'
T feLC°-?d lieu
que la plus haurp élvation du pifton
au-deffus des plus baffes
eaux, eil de 18 pieds, & qu'il s'agit de
favoir le diametre qu'il faudra doaner au tuyau d'afpiration pour
que le corps de pompe fe rcmplifTe toujours dans le
du pilton pour cela il faut chercher les tems de la levée
viteffes uniformes
/econde des chutes
qu on trouvera de
donne o pieds 43
de
& de
< 88<S & gog ) & de (
pieds 876)par
pieds 9 pouces, dont la différence
pouces pour la plus petite vîtefle de l'eau,
L'on a donc D=<S pouces u- 1. ptds -&V
négngeam la trayon qui étant fubflituée dans«î^
= pieds en
= df donne
1 pouces 2 lignes points pour le diamètre
que l'on demande, mais
Quand on connoitra la vitcff, du pifton
le diamètre du corps de
pompe &cdu. du tuyau menai, Ion
per,tevlteflc de l'eau au'on
tnuvera

iéquent la fituation de la Par


pompe.

la
Plusgrandeél^atbn dàSô^'
qu'il ne la longue des pertuis imperceptibles par où l'air
extérieur s'infinue convient dzns la pranquede donner toujours
il
moins de hauteur que celle qu'on trouvée
aura par
Il de remarquerque dans
de dire fur les pompes tout ce que nous venons
nous avons fuppofé que l'air

il
en avoit été évacué avant même que le piQon eût
n'avoir égard la diminution de la par
dépend en
de l'eau en montant, l'augmentation de fort
poids mais comme par propre dr
cette fuppof tion ne peut avoir lieu quand feau
ne monte que par degré dans l'afpirant à mefure
évacue l'air, 1 ci ne de retarder la que le
naturellement, elle ne rencontroit que l'eau auroit
la modihcation
pas cet il nous
de
peut
la pompe, afin de déduire de
la rituation de la
& au poids de mais pour qu'il
nicelledel'eau afin
enmontant,
les chofes que dans l'état d'équilibre
ccil-
haute élévation l'eau de mon-
de dnerminer dans quelles oceafions
1 .eaupeut s'arrêter
en montant
913. La fioation de la
par rapport au jeu du Vrmpljtt'
peut faire naitre trois cas le premier. lorfque ment du '.in-
cette foupape, étant placée dans le fond du
corps de: pompe, Ie pwt ft\,

PLANC. 3.
FlC. c.

Fic. j:
cher qu'à une certaine diftance.pour des raifons
qui ne permettent
pas d en ufer autrement.
Eramen du 9 r 4- Il eft à remarquer que dans Je premier
cas l'on peut faire
prunier cas, monter l'eau dans une pompe afpirante à
rie. 6. chera plus que dans les deux autres de 1 pieds; une hauteur qui appro-
d'afpirationétant totalement épuifé, l'eau car l'air du tuyau
le p.fton au moment qu'elle fera ne manquera pas de fuivre
parvenue à la hauteur Y, parce
qu elle trouvera un vuide dans le corps de pompe où il
avoir qu'un air extrêmement dilaté dont le reffort n'aura ne pourra y
allez de force pour s y oppofer; & lorfque point
le pifton défendra
immédiatementaprès l'air & l'eau paflant
pifton, .1 ny aura plus du tout d'obftacle dans au travers du trou T du
les levées fuivantes
qui puiffe empêcher l'eau de monter jufqu'à une certaine hauteur.
qui fera toujours inférieure à celle de; pieds
articles il faudra que cette hauteurfoitparce que felon les
ménagée, relati-
vement à la moindre vîteffe de l'eau, à celle du pifton aux quarrés
des diametresdu corps de
pompe & du tuyau d'afpiration qui
doivent, comme nous avons dit être toujours réciproque-
ment proportionnels, indépendamment de la folution des problê-
mes qu on va voir que M.Parentapropofésfurce fuie!.
Comme les pompes afpirantes les plus parfaites font celles
élèvent l'eau à une plus grande hauteur Ion voit qu'on
qui
leur donner cet avantage, ne peut
qu'il y a le moins de vuide
quil efl poffiblç entre la foupape & le pifton & qu'il feroit
fouhaiterquilnyen eût point du tout; mais à
ne pouvant éviter
totalement ce vu.de, parce que le
trou dont le pifton eft percé
en fait naître indifpenCablement un, dans lequel l'air que l'on
veut évacuer fe condense toutes les fois que le pillon deicend il
faut fur-tout bien prendre garde de
pas l'augmenter comme il
arrive à la plupart des ouvriers, qui ne
au lieu de difpofer la bande de
cuir du p.fton dans le fens où elle eft exprimée à l'endroit MN
de la fixieme figure la mettent dans Cens oppofé comme
le voit dans la cinquieme où le pifton undescendant on
ne point jufqu'au
fond du corps de pompe, occafionne
mal-à-propos. un furcroit de vuide fort
'Examen du De tous les endroits où l'on placer foupape il
n'y en a pas de plus défavantageux peutcelui du une
fecond
que
quand même la bafe du Mon E viendrait cas; car
toucher le fond du
corps de pompe, on trouvera toujours beaucoup de difficulté à
Çxpulfer 1 air du tuyau d'afpiration & on ne fera jamais monter
l'eau
l'eau au ffi haut quc fi la foupape étoit au fond du corps de pompe, PLAKCH.ji
comme on en va juger. FlO.6.
Lorfquc, dans la figure fixieme, on veut expulfer l'air, à chaque
levée celui du tuyau d'afpiration V X fe dilate dans le
corps de
pompe; & toutes les fois que le pifton defcend, il en chaffe un
volume égal i la capacitéde fon jeu. Ainfi plus cette capacité eft
grande, par rapport â celle du tuyau d'afpiration, plus l'évacuation
eft prompte & faci!e; au lieu que quand la foupape eft placée
bas, le pition, en defcendant, ne peut évacuer qu'un volume d'air en
égal à celui de l'eau qui paue dans le tuyau d'afpiration. Comme
il entre toujours moins d'eau dans
ce tuyau à mefure qu'elle y
eft plus élevée, il fort par conféquent de la des volumes
pompe
d'air qui vont toujours en décroiffant jufqu'à l'inftant où il n'en
fort plus du tout. Alors, à moins
que la hauteur du tuyau d'afpira-
tion ne foit médiocre, l'eau ne paffe pas dansje corps de pompe
&rcfte à une certaine hauteur GY, fans qulftoit poffible de la
faire monter plus haut quoique l'on continue à faire jouer lc
oif-
ton, parce que felon l'article 8 t f il y a un moment où le poids
de la colonne d'eau ZGY joint à la force du reffort qui fera relié
à 1 air qu'on n'a puexpuiïer, eft en équilibre
avec i'atmofphere-.
Pour faire voir la différence qu; caufe l'emplacement des foupa-
pes, toutes chofes d'ailleurs étant égales, nous allons chercher à
quelle hauteur on peut faire monter l'eau dans la figure cinquième.
Pour cet effet nous fuppoferons que l'on réduit la grofleur du
a
.corps de pompe à celle du tuyau d'action, afin que deux
tuyaux ayant le même diametre, on puiffe prendre leurces hauteur
il la place de leur capacicé cela pofé nous nommerons a, la co-
lonne d'eau équivalente au poids de l'atmofphere h, la hauteur
JL du tuyau d'afpiration, deffus de la furface de l'eau QR; c, la
hauteur réduite du jeu deau
J'eau dans la pompe.
pifton & x,
la plus hauteélévationde
9'<î- Quand l'eau fera parvenue a la hauteur GY, fans pouvoir
pal.er out.-c & que le pifton, Man'urt tic
que nous fuppoferons plein, fera def- aUultr la
cendu jufqu'au fond du
corps de pompe, 1 am fera réduit dans lef- rein
hittttur eu
pace GI qu'on peut exprimer b-x;
&
dans fon état naturel, il fera par équilibre comme cet
air eft alors monterptëi
djit
en avec le poids de l'at- liipartpttdu
mofphere. Mais lorfque le p'fton fera monté [«uni Cil.
au plus haut de fon
jeu, cet air Ce dilatera dans un efpace plus grand que le preécédcnc,
de toute la capacité du
«,qui étant
Pan. J.
ajoutée

reine
avecJ– x.l'on
Il.
aura pour
corps de pompe, que nous avons nommée
ex-
primer la ai.atation de l'air qui ne fera plus cn équilibre qu'avec
M
ce qu'il manque hauteur YL pour égaler
une colonne d'eau det
avec a-x. Mais l'on fait, par l'article
8t produit de l'efpace certain volume d'air
par la charge qu'il {ou tient eft mu ours un
égal au
condenfé & dilaté, par la charge qu il eut foutenir
produit de
pace où
alors.
aura
après la &
Ajoutant de part & d'autre le quarré de on aura
du la moi-
du fecond terme, pour avoir
il un quarré parfaic,
dont les racines
ta
l'on 4 doit prendre préférablement la
quarré vient de la multiplication de-x
par-x, par le réfultat donne

& que la hauteur BX du jeu du tuyau de picis,


élévation du jeu du pieds, la plus haute
de la furface de l'eau
la hauteur où l'eau
fi la foupape inférieure était placée fond du
monter,
au corps de pompe,
fixieme 6gure; mais cela n'étant toucher, comme dans la
point, cherchons, eu fuivant fes
quelle hauteur elle pourra
Si l'on fuppofe le diametre du monter.
lui corps de pompe double de ce-
la hauteur réduite du corps de
fera de 8 pieds; ainfi pompe
appliquant les nombres précédens
x
on trouvera 9 pieds 3 pouces6 lignes pour la
valeur de l'inconnue, cëft-à-dire la hauteur où l'eau mon-
tera dans le tuyau d'afpiracion fanspour
qu'elle jamais paffer ou-
ce qui fait voir que cette pompeeli la
plus de tou-
• Trahi J. tes celles que l'on peut mettre en ufage. Il eft furprenant que
mouvttntnt p. 1 SI, envoulant établir
d" «uuc. une à quelle hauceur l'eau peut monter dans
n'en aurois pas parlé fi faifant
nalyfe de la figure, je n'étuis obligé deenfuppofer la
foupape inférieure placée au bas du tuyau d'aspiration.
Quand il y a un efpace entre le fond du corps de pompe Examn ità
& le pifton comme nous l'avons fuppofé dans le troifieme cas, troifïtw car.
cet elpace, que nous nommerons fupcrAu peut faire manquer la PlANC. ].
FlG. 4.
pompe, en empêchant que l'eau qui seîl élevée à une certaine
hauteur OP dans le tuyau d'afpiratioa, puiffe monter plus haut,
ce qui peut arriver quand même fa plus grande hauteur XB au-
deflus de la furface de l'eau VX, ferait au-deflbus de pieds, fi
jo
la hauteur du tuyau d'afpiration le jeu du pifton, l'efpace fuper-
flu, &.le poids de l'atmosphère n'ont point entfeux une certaine
proportion.
Pour en juger, confidérez qu'il y aura un moment où la co-
lonne du
d'eau tuyau d'afpiration & l'air dilaté, quand le pifton
eft monté jufquesà fa plus grande hauteur AB, feroit en équilibre
avec le poids de l'armofphere comme l'air refté dans le tuyau
d afpiration fera dans le même état
que celui qui fe trouve répandu
dans le corps de pom c, il n'en paffera pas davantage du
mier dans le fecond. Quand le pifton defeendra la foupape Epre- Ce
refermera pour ne plus s'ouvrir, & l'air dilaté dans le corps de
pompe fc biffera comprimer, pour fc réduire dans l'efpacc fu-
perflu CFGD, au même degré de condenfation que celui de de-
hors ainfi, quoique l'on continue à faire jouer le piiion l'eau
pa1fcra pas le terme où elle eft reftée. ne
9 1 3. M. Parent, au commencement du troifieme volume de
fes recherches de Phyfique & de Mathématiques, propofe huit M. Virenta
prjpvfi
problêmes qui appartiennentà notre troifieme cas; il dit les avoir;StavjMtau* huit
tires d un petit Traité fur les pompes qu'il avoit deflein de faire im- prttbl!i*ti fur
primer; mais il ne l'a pas été, on ignore même ce qu'il cft deve- ttjpjmpci.
nu, m'en étant informé a ceux qui pouvoient en avoir connoif-
tance. Il eA furprenantque cet ouvrage qui été achevé & mtmc
a
approuvé par l'Académie Royale des Sciences 1700, n'ait pas
été mis au jour dans l'efpace de 14 ans que M.enParent
a vécu de-
puis, cet Auteur n'ayant pas coutume de laiffer repofer les écrits
long-tems il travailloit rapidement, & faifoit imprimer de mê-
me, ce qui efteaufequefes Ouvrages, quoique tris-bons & prei-
que tous originaux, font un peu négligés, Par l'idée qu'il donne
de Con Tratcé, il devait comprendre de bonnes choies, dont il
femble avoir voulu faire myfterc en propofant huit problèmes,
ces
comme une efpece de défi. Il dit page 6z quiln'a pas feint da
les traiterde nouveau & de la propojiràrefoudreawcSfavansde
l Europe, comme du moins aujji dignes de leur application qu'aucun
probWneJt Géométrie (eche, ou d Algèbre pure
fia. Cependant ils n'ont piqué l'émulation yui les aitoccupés juf-
de perfonne n'en
ayant trouve la folution en nul endroit; mais les trois premiers
S"™?'
Ur fR T
Y
;.J V°id dansles mêmes
«qÏÏfSE
voir cnfuire les formules
établis les calculs numériques qu'il donne pour furlefquelles font
exemple,
a fuppnme l'analyfe, dans la penfée qu'on auroic beaucoup&dedonc il
peine
den'tr^H6".6 û»Ju'«P'«aavoulu fonder la £autre gloire
de n'être entendu de ^r""05 C?
il appartient d'en wern:"nfi pour fen'ell qu'aux demi-favans à qui
profond Si rM> faire admirer du vulgaire, le
était affez connu pour
ne pasr«^
rir à d«s fineffes fi peu dignes de lui quelquefois le hafard faic
découvrir une me*°t que les plus habiles
,ain fans que pour cela ils perdent gens chercheront en
rien de leur fupériorité.
PROBLEMES DE M. PARENT
Propofh aux Seavans fit les mefures Us plus
pompes & de leurs afpirans.

tetT&Krj^1 k '"I^P'ftonréduh'deiu/piedsdehau:
vifez le produit i$6
par 8 joint avec ceft-à-dire
par '°',le
io- le
quotient donnera 1 &comme ce ^A moindre que
avec les hauteurs données 8 & parfaite.
^fJJ" une
pompe
vulde?toltd/.e 11 ajoutant
»5? ci-deffu$, par leur femme
8 avec 11, & «fivifant
10; letirer
moindre que io.ilfaudra*
quotient donnera
la racine ixT
quarrée de
cubU favoir I<5' & k d0U,bIer'iC du double nombre pani-

it noth
d?e «u'eTf 10 pour avoir leUr?fte
?4, 6, &&
lesnombres donnés 8 & 11I0»mais pourra
alors tout nombre moin-
fervir d'afpiranr avec
la fouft"âio" "« peut fe

tiï;*1™-
là <t DUtVq ^r multiplier par
8 donné, dont le produit
*ft 51 -• que l'on défera
par
quotient; comme donc ce joint
ici-deffu$ qui donnera
ce ddcffus
avec ce 8
7eR2 au i

étant toujours 8, alors branchant ni,de'xle nombrc


Mais (i la hauteur de lafpirant éroir de
jeu du abfo.
piflon
lu le re" »9f .qui
eft 1 53 f &,ce produitétant
1
mulriplid
étant
z de
par 8 donné, le produit
divrfé'par u i donné le auot^
iera 1 2 qut étant a outé à 8 dorné fait 20 Or tô" ?

ce
faut ôter de l'abfolu 3 i pour avoir le refte 7 -J- qu'il faut doubler
afin d'avoir I4f dont on tirera la racine quarrée
que l'on multi-
pliera par 8 nombre abfolu, ce qui donner: environ 30 -SI; j'ajoute
enfuite aurefte 7-ici-ikuus l'ablolu ce qui donne 39 -J-, à la-
quelle Comme j'ajoute 30 f pour avoir 69 j & j'en ôte auffi 30 f
le refte eft 8 t je prends donc entre 8 -f & 69 un nombre plai-
fir pour la hauteur du jeu du pifton comme par exemple
30, le-
quel avec les données 17 & 1 1 f compofera une pompe par-
taise & d'autant plus parfaite que ce nombre pris fera plus grand.
Ayant la hauteur du pifton il ne refera que de la réduire fur
la grofleur du corps de pompe pour avoir la hauteur naturelle.
Les cinq autres problèmes ne comprenant rien qpi ne fait ren-
fermé dans les précédera je les pafle fous filence; mais pour qu'on
ne s'imagine pas qu'ils foient de quelque conféquençc, en voici
l'énoncé.
Qmtnenie les hautturs du jeu de.1

pirant, trouver, tant 6· de fi parfaitespompesau en voudra.


Etant donnée la hauteurdetafpirant & la fomme des hau-
[roitint. leurs du jeu du pi/Ion & du vuiù réduites â la grojfeur de tafpU
rattt, trouver tant, &c,
Slxitmtenr Etanr donnée la hauteur du vuide avec la fomme des hau-
teurs de Cajpirant & du jeu du pijlon dans une pompe uniforme
renverfee trouver tant, &c.
9 2 j Etaat données la hauteurde ïaj pirant avec la fommedu vuide
& de la moitié de jeu du pijlon, trouver tant. &e.
Huît'.tmttro' 926. Etant données dans les pompes uniformes, renverfées la
fomme dujiudu fijlon & du vuide entier, fi de la moitié du jeu du
piJlon & de Cafpirant entier, trouver tant, &c.
On voit qu'en s'y prenant ainfi cet Auteur, su lieu de 8 pro-
blèmes en auroit pu propofer un auf grand nombre qu'il auroit
voulu mais qui n'culfunt toujours C- qu'une combmaifon des

On
trois premiers
dû remarquer, dans les trois premiers problèmes,
r-ttir:l( que M. Purenta diftinguoit
•uiitMVi- deux cas; le premier, lorfque le tuyau
mit. d'afpiration étoit plus grand que la fomme du vuide & du jeu du
pifton le fécond lorfqu'au contraire la fomme du vuide & du
Jeu du pifton furpaflbit l'afpirant. On a peine d'abord d'apperce-
voir la raifon de cette différence, & pourquoi les opérations du
feconS cas font plus composes que celles du premier; aufiî eft ce
là le noeud de la théorie de fon calcul; nuis avant que de l'cxpli-
qucr, à propos de commencer par rendre raifon des opéra-
qu'il fait pour le premier cas.
Quand on a une pompe dans le goût de
& qu'on la fait jouer pour faire celle dont nous Sclutien du
J'eau dans le tuyau pnmitr pro.
il efl conftam, que toutesmonter
les fois tUmt de /or,
l'air naturel contenu dans I'efpace fuperflu Parent, lorf-
en état de une colonne d'eau de t jm & tuyau
pieds de hauteur & d'jfpiratian
•Hpluipani
çu€ la fournit
dit vuiitbdu
jn du pilU*.
FlC. 4.
plus en équilibre qu'avec ce qu'il
manque à la colonne VP pour

comme le poids de à la hauteur du tuyau


de la furface de l'eau qu'on veut élever;
cc
qui eft une formule qui répond
au premier

vuide par le
colonne d'eau de 31 pieds, &
le produit par la Comme du
Sil'on
donne
pour
hauteur
au
tuyau d'afpiration le
J'eau montcra indubitablement quotient de
jufq ues au-
E, & ne paffera jamais dans le
corps de pom-

extérieur pour contraindre l'eauouvrir la


foupape pour enfuite dans le de & furmontrr
pompe,
FlG.4. 4- jufqu'à un certain point la réfiftance de l'air qu'elle
y trouvera;
pour fc mettre par exemple, au niveau MN, au moment qu'elle
aura atteint l'équilibre. Enfuire le piflon venant il dcfcendre, la
foupape E fc tcrmera l'eau qui eft entrée dans le de pompe
s'y trouvera enfermé;, & le pifton comprimeracorps l'air plus forte-
Planche. 3. ment qu'il n'avoit tait auparavant c'eft-à-dire, plus quc ne l'eft
Ftc. celui de dehors parce qu'il ne trouvera pour fe réduire,
que l'ef-
pace MFGN au lieu de CFGD; ainfi il ouvrira la foupape L,
pour s'échapper & fe mettre en équilibre avec l'air extérieur (8 Il).
Lorfque le pifton viendra à remonter, ce qui fera refté d'air (e
dilatera de nouveau & la force du fon reffort fe
trouvant au-def-
fous de la prsflion de la partie du poids de fattnofphere, qui
agira dans ce moment, le niveau MN de l'eau s'éleveraencore de
quelques pouces continuant à faire jouer le piflon, il arrivera
enfin qu'elle le l'uivra immédiatement.
Voili ce qui a fait dire à M. Parent que plus le tuyau d'afpi-
ration feroit au eleflbus de fa hauteur naturelle plus la pompe fe-
roit pirfaite 1) cependant comme il eft inutile de le dimi-
nuer plut qu'il ne faut, examinons à quoi doit aller cette diminu-
tion, afin que l'eau étant parvenue à la foupape E, puifle
montcr
au premier coup de pilton une hauteur déterminée MN d;-r.s le
corps de pompe.
Le trou du pifion devant faire partie de l'cfpace fuperflu
puifqu'il en augmente le volume,
nous fuppoferons que fon dia-
mettre HI eft de; de
pouces, même que celui du tuyau d'afpira-
ptur «u/Yw tion, que la hauteur IK eft de 4, le diamètre du corps de pompe

de
puifl< ir.jiter de 9, la hauteur
GD du vuide de 8 & celle du jeu du pifton de
Cela pofé, réduifanc la grofleur du
ynt .uurtur fuyau d'afpiranon, on trouvera 18 pieds
for.nii.
corps de pompe
pour le jeu du
celle
pifton
du
&
vuide;
6 pour le quoi ajoutant 4 pouces pour la hauteur du trou
K, nous aurom<i=}i, £=18, & c=6
= .v,
j; & fon trouvera
fuivantla formule que la hauteur naturelle du tuyau
d'afpiration doir être de pieds 6 pouces.
Préfentemcnt fi l'on veut que l'cau
monte h la hauteur MN de
4 pouces au premier coup de pifton que l'on donnera immédia-
tement après qu'elle aura atteint la toupape E je confidere que
le tuyau d'afpiration étant fuppofé de 21 pieds ± il il refte 8 pieds
pour la colonne d'eau qui eft en équilibre avec l'air de lcfpacc
tuperflu, après s'être dilaté dans le corps de
pompe, & que cet
air fe trouvant refferré dans lefpace M ABN aura plus de force
de
de report qu'il n'avoit étant répandu dans lefpace CABD dans
la raifon mverfc de la diminution de fon volume.
ceft-à-d,re, (8, z, si 3)
comme i, eft parce que lefpace CMND
étant réduit la groffeur du tuyau d'afpiration donne 3 pieds,
au lieu de .pouce, pour la hauteur de NB, qu'il a fallu retrancher
de V T' *
ainG multipliant pieds 8 f, & divifant le pro-
duit par ii T, l'on trouvera peu prèspar 9 pieds 9 pouces pourla
hauteur de la colonne d'eau équivalente à la partie du
lacmofpncre, qui doit faire monter l'eau à la hauteur poids de
qui étant retranchée de 31 pieds, refte donnée
pieds 3 pouces pour la
hauteur du tuyauafp.rat.on; alors on fera afluré qu%n continuant
de pomper l'eau lU1rra le P.fton,
comme un l'a explique dam
9jo. k reviens à fexamen des Problèmes de M. Parent; dans
on demande de trouver celle du vuide, pour cela nous Servant de
la même formule ~;=x,
nous nommerons p, l'afpirant, & y,
la hauteur du vuide; ainfi mettant
p à la place de x, & y à la
place de,, fon aura £
=p, ou ±=û qui indique le même
calcul que celui de ce Problème, Puif£l"'l
kûdu'pTrtn^ Itd;la,tm,°fphere' multiplierfaut fouftraire lafpi-
^rence
jeu du P'fton & divifer le produit par le
par lafpirant, pour avoir
quotient qui exprimera la hauteur du vuide. un
9; •- Dans le troifieme Problème,on demande le jeu du Piflon
moyennant la conno.ffance de l'afpirant & du vuide; InifitniPto-
dans la formule^ à la place de^l'on mettant •tèiae, «vrc
qui donne cirtotifljrtm
*t tan.
& divifer le produit par la différencede à U hauteur de faf
J

lUtfon
peur
UfutlUM.

faire attention qu après avoir trouvé la hauteur


l'ayant diminuée, pour que l'eau puiffepaffer dans dHSnt Mchid,
& lo'foui U
le corps de PÔm-la),aufi/pi,
pe, il pourroit bien arriver encore quelle s'arrêterait en chemin tfion il
mitudnaet
UfimmiJ,
tùii £• do faire jouer; car G l'efpace vuide excede le jeu du Pifton l'air
eu IL- pifion. fermé dans la Pompe ne fe dilatant que médiocrement, il luiren- ref-
tera affez de retfort pour arrêter l'eau en chemin; & cet inconvé-
nient fera d'autant plus craindre que le jeu du Pifton fera petit
p ar rapport à l'efpace vuide mais lorfqu'il arrive le contraire il
importe peu que la fomme du jeu du Pifton & du vuide furpaffe
la hauteur de 1 afpirant.
Planch. Quand l'eau eft dans le corps de Pompe à une cer-
Fie. 4. taine hauteur MN parvenue l'on
& que continue à faire jouer le Pifton
pour la faire monter plus haut, la foupapc E n'a pas plus d'avan-
tage placée où elle efl, que fi elle étoit pofée bas du tuyau
d'aspiration,comme dans la figure cinquième au
parce que l'air na-
turel renfermé dans l'cfpace MFGN, s'appuie immédiatement
TtAHCK. 3. fur l'eau & alors la Pompe tombe précifement dans le cas de tout
ce que nous avons dit au fujet de la figure cinquieme c'eft pour-
quoi l'on peut fuppoferque la foupape E eft placée à l'extrémité
ST du tuyau dafpiration.
Àiulyfr du Si l'on réduit le diametre du corps de
J.
93 pompe celui du
fM M.- P*- tuyau
tuyau
d'afpiration
le vuide du
il n'y aura
de
plusdsdiltinaion i
faire entre ce
un loifyut & corps pompe puisqu'on fait abftraûion
U tûuteur du de la foupape qui les feparoit c'eft pou.-quoi il faut confidérer :e
nyju (Taffi-
wion tjl vuide, comme faifant partie du tuyau d'afpiration & fuppofer
mindrt fut que leur fomme eft indeterminée ainfi nous la
U tomme du nommerons ?
pour réfoudre le fécond cas du premier problème d'où dépend
celui des autres fuivans d'autre part, nous nommerons
encore
le jeu du pifton & la hauteur oit l'eau pourra -'élever c
afpir.-tion: or, félon ce qui a été dit, article 9 16, l'on par
proportions a :j aura
j4-c– x, quidonnexx rx–cx cette
+ ac=»o, après la réduQion, ou xx ^x cx– ac; «ajou-
tant de part & d'autre le quarré de la moitié du coefficientj •+ e
=-
l'onaura**p «+.i±i=Lt£ac ou>x L±-'

la hauteur du tuyau d'afpiration, & j utqu'où featr


Pour
connoîtrc

pourra y monter confidérez que félon la nature de l'équation


précédente,fi 5-±-îfurpaffe ce, la différence étant po6tive, il
.faudra, après en avoir extrait la racine, la fouûrairede parce
que le radical cfl précédéde & au contraire fi ac
grand que L±f la différence étant négative, il faudra ajouter fa
racine à Il -4- a mais dans ces deux cas, il n'y
a que le premier de
poflible parcs que dans !e fecond la différence
ne peut donner
qu'une racine imaginaire; nous ne confidiireronsdonc
que ce qui
doit arriver dans le premier.
Remarquez que dans un fens x croit felon
que ?-l- c aUfc
mente, & que dans il
un autre, peut arriver le contraire car plus
i=T1 torpaffera
ce, & plus la racine quarrée de la différence fera
grande; & comme il faut foufiraire cette racine de cela ne fe
peut fans diminuer la grandeur*; ileft vrai que 'augmentera,
à mefurc que la différence des deux termes qui font fous le ligne,
croitra mais comme les racines des petites quantités
font plus
grandes à proportion que celles des
autres quantités qui les fur-
paffent il s'enfuit
que x perdra plus par la foullraaion qu'il faut
faire, qu'elle ne gagnera par 1 accroiflement de £±-' &
qu'elle
perdra d'autant plus quei±^furpaflcra«:,d'un
autre côté
Il7
devient en diminuant moindre
imaginaire mais il y a un milieu que ac, la grandeur x deviendra
,-c'eft qu en évitant le fecond
qu'il il eft poflible; &celaarrive lonqueces deux
termes font égaux,
parce que Ce décruifant, le Ggne radical s'évanouit alors il naît
roifieme cas qui renferme ce que l'on demande, & d'où l'on un
les remarques fuivantes. tire

de, il arrive qu'en extrayant la racine


Lorfque T-±-ceft égal
quarrée des deux membres de cette équation, fon a f-±i = y£" Une
qui fait voir que la moitié de la fomme des hauteurs du jeu fit pjrftitt
du L/fu u
la tuyau Ci l'on aime mieux, la moitiédc moitié de U
tomme deshiuteurs du jeu duou
p.fton du vuide & de l'afpirant jeufommt du
dupi /fa
eft moyenne propornonnelle hauteur
tntre le Jeu du pifton & la
dela colonne deau équivalente
du \uxdt
tuyau
£• du
£i{-
poids de 1 atmofphere,
au ou ce pirtûon fjl
portioniultt qui revient au même la fomme des hauteurs du jeu
du du'
ritlrt t,j,uJm vuide & de l'aspirant, eft égale double de la racine
f'itlon U au quarrée du.
ismeur de la produit du jeu du multiplié par le poids de
€olonnt ttéa évanouir la
éfuivjfrntt il vient c
L'on remarquera au1li que quand
= qui
m paiii de
le ligne radical
Fdlmofphrx. s'éva-
AutrttmR- il relie x fait voir que l'eau
en- montera dans la
fmtncc à
t'ulU tint J, pompe une hauteur égale la moitié de la fomme du
U formait jt- du vuide & du jeu du ruyau
nirtltdttêru le tuyau cil moindre que la. que par conféquent fi
au-deffotu de la valeur du jeu du pillon vuide
pris enfemble; l'on fùr
que l'eau panera dans le corps de pompe,
& que diminuant un peu la hauteur naturelle de
parviendra elle
pifton.
936. Voilà deux remarques fur
calculs de M. Pi-
rentfont fondés, qui ont tous pour objet delesfaire
que le jeu du floc lorf-
du
joint hauteur du vuide fafpi-
rant, que la fomme des hauteurs réduites dès trois parties d'une
pompe, foit toujours égale racine du produic du
jeu du par le poids de
tomme de ces trois termes, & deux en parce qu'aine ayant la
dedifficulté particuliers, il
fautre, comme nous l'allons faire voir
en appliquant l'équation
tion pour avoir une formule qui cadre encore nicux avec
ces problèmes, nous fuppoferons que exprime la hauteur du.
vuidc,
conféquent par
qui trois parties de la.
pompe: Tajouterai le radical de

fans avoir égard a aucune fup-


à l'hyperbole par 0, qui
cruaion, l'on rapport a dont faifant
confluence, que celles qt.e
Ihas premier problème. voulant la;
metcre dans
que le mêmecalcul que celuideM. Parent
le poids de car ici.ilfaut
le jeu du
la racine quarrée du produit doubler & du
cette racine
fouftrairc la fomme des hauteurs du jeu du pifton & double
différence fera ce que l'on cherche. du vuide la
A l'égard du fécond problème, où
de_^fpace_vu.de mettant dans la formule,l'on demande la hauteur
i~r"A– à la place de ú, il viens
e -.?.• qui répond auffi au calcul numérique du
fecond cas de ce problème qui eft de multiplier encore le j
poids de l'atmofphere par le jeu dupiAon, extraire la racine f«ond pro.
quarrée
du produit, du double de
hauteurs du jeu du pifton &cette
qui donncra ce que l'on demande.
racine
h S
fouftrairc la fomme des
de l'afpiranten pour avoir
938. Commeil eft cjueftion dans le troifieme problême de cher.
cher le jeu du p.fton la-formule 1™ h j£ d;plic4tiorg
nous mettxons dans
dec, fuppofam^;=«Pp0' dt U mé.ie
&
4* ir*ou b,en «+ lnx ^=-««,ouxx_ rfx+JJ
aura en quarrant les deux membres de la formule
=
xîi lnïl7n
nn. ^p^m^o™
fitond cj, du

Z~2i
= *<* wtzx*
T
nn, ou enfin x = ^-i_ \j'T- j

que la premier.8 au. foit la véritable, c'eft-à-dirc qui détermine


lahauteurnaturelledujeu du pifion,& qucc'cftaiTci malpropos
que cet Auteur dit qu'il feutprendre
enîrc Sf&I^TunnŒ
fdpZ maTdTluTn k JBU dU pifion 5 'Û k
bien
vrai qu'on ne

Fin,quel

j'ai eru.quecelan^toitpasn
mais .ccflbii^^
a
f,lmit fain dù s'appercevoir que cet efpace étoit indifpenfable
du aux pompes
pvmpti afpirantes & refoulantes, comme font celles des figures
20 dans Iefçucllcs le tuyau montant,
ou celui d'afpira-
tion, communiquantau corps de pompe par le côté, cmpécbent
l'LASCK. 1 que le piflon puiffe defcendre jufqu'au fond
t no
tomberait dans l'inconvénient que nous avons remarque, autrement fon
article
884 l'on fera feulement attention, déterminer
que pour cet efpace
on doit obferver trois chofes: la premiere, que voulant, par exem-
ple, unir un tuyau montant au corps de pompe de la quatrieme
flANC. 3. figure il faut que le diametre GN, de la branche GNZY,
fuit égal
à celui du corps de pompe (8o7) la feconde
approche le plus près qu'il fera po.'ilble du fond que cette branche
du corps de
pompe (884): la troifieme faire en forte de ne lui donner que le
moins d'étendue que l'on pourra, parce que fa capacité depuis GN,
jufqu'à la foupape qui foutient 1 eau dans'le tuyau
partie du vuide montant, fait
c'eft pourquoi, quand on veut faire quelques-
uns des calculs priicédenî l'on divife t'efpace CFGYZND,
ou
tout auue, par le quarré du diametre de l'afpirant, & le quotient
donne un nombre qui exprime la hauteur du vuide; l'on
en fait de
même pour avoir celle du jeu du pifton la branchedont nous par-
lons p étant qu'ébauchée, fon pourra en fa place confidérer celle
de'la feptieme figure.
940. Il arrive allez fouvent que les tuyauxd'aspiration ne font pas
luytux J"jf-
droics, pouvant ramper le long d'un plan incliné être coudes, &
qui même aller en ferpentant, pour être conduits à fendroit où ils
Jiitt truja doivent
tremper dans l'eau mais de quelque manière qu'ils foient
fa fur dci difpofés, leurhauteurnedoit être conûdérée que par celle du pifton
fUu Mplinis. au-deffus des plus baffes eaux (î<$o); & lor(qu'elle ferabien
pro-
portionnée, leau moatera de même que fi ces tuyaux étoient
droits; la feule différence, c'eft qu'ayant plus de volume,
plus de tems à expulfer l'air. on mettra
Crriur au Ceux ignorent la méchaniquede l'air, s'imaginent que
fent U ptm» pour faire qui l'eau dans
pjrt dt€ Ou- introduire monter une pompe afpirante, il fuffit d'en
vntTi & Mm- dedans pour remplir le tuyau d'aspiration & l'efpace
fiitiiftej^ fur vuide, & qu'enfuite
Cilhaiom dt la machine, on n'a plus qu'à remettrele pifton & faire jouer
r<js itiu fans avoir égard toutes les conûdérations dont j'ai
tufUtpamf- parlé; ils croient même qu'il n'en:
fimau. pas poffible qu'elle s'y éleve
jamais uns s'y prendre ainû parce qu'en
na point paru après un certain tems, ce qui ayant fait lcflai l'eau
les a fait conclure
quelle ne monterait point du tout mais s'ils avoient plus de
pstience ils auraient vu le contraire. Je conviens euquand le
que
jeu du pifton eft médiocre & qu'il eft élevé
qu'il peut l'être
au-deflus de la fource, l'air eff Iong-tems autant a s'cvacuer, & qu'il
faudra peut-être f ou <Seo coups de pillon
eependant, à la fin, cela arrive, à moins avant que l'eau le (ulve;
faite felon les regles précédentes & que la pompe n'ait pas été
1 eau ne fc fuir arrêtée
chemin. Mais je veux que toutes lesque fois qu'on aura été obligé en de
mettre la pompe à fec pour renouveller les cuirs des piftons celui
des foupapes ou réparer quclqu autre défaut
on la remplie
pour une plus prompte exécution lerfqu'on voudra la foire a-ir-
cela n eft pas toujours auffi aifé qu'on
pourroit Ce l'imaginer, car
il faudra tcrmer le tuyau d'afpiranon
fous des plus baffes eaux de la fource, par le bout inférieur au'de"
autrement, à mefure que
1 on er verfero.t elle fe perdroit
or r ce tuyau eft plongé dans
une riviere fuiette a groflir, & que fon extrémité fe
quefo.S a i o ou 1 pieds au-d.ffous de la furface
trou%le 1'quel-
aller
comment
termer toutes les fois que Ion fera M^ de faire cette manoeuvre;
tout cela ne le fera point fans beaucoup de fuKtiun
l'on n'y mette une feconde foupape mais à moins que
on aura toujours la
difficulté de maintenir levée celle du
corjJ5 de pompe,
l'eau que l'on veut verfer puiffe dépendre aulieu qJcn pour que
fuivlnt
les regles on prévient
tous ces inconvénient
M.Pare.1tPirle,dansleUvrequej'aicité(9.8)paee6,
d'une pompe, qu'il nomme parfaite' dans laquelle FxJrtini'if
il
fix iemffi" quoiqu'elle foiufpirante & refoulante, dit que le
comme laP°ft CJma:
j.
Flanc,

Fie. f.

fidlSî1
duTrfto
fft deJ"
guere poffible d'élever l'eau à unc l>auteur co,:
lonoueur qu'il faudroit donner i la <" "e
du pifion, qui deviendroit Fort incommode
par elle-même, &

kstuyaux montam: enfin le troifieme.


LZplusétroitquelecorps c'eftque fuiûn: le tuyau
de la
pompe, puiLc,n'enferap*
du pifton & pour hauteur celle du réfervoir au-deuus de la
iburce, félon l'article 90 3 de même que fi le tuyau éioit uniforme,
comme EFKI, & même de quelque chofe de plus, parce que
l'eau fera obligée de monter plus vite danses tuyau. qu'elle
£eroit fi elle n'était point étranglée il eft vrai qu'on ne
peut éviter
ce dernier inconvénient, en faifant le tuyau plus gros. Je ne chicane
pas fur le terme de nul dont Ce Cert M. Parent, à F'occafiondu vuide
dont il croit cette pompe exempce, quoique cela ne fuit point à
la rigueur puifqu'il ne peut annuller ce qui eu caufé par le trou
du pil1on.
Fie. 7. La figure feptieme représente une pompe dans le goût de
Diftriftianla précédente mais qui n'en a pas les inconvéniens le
tuyau
fa~t pempt d'aipirationVX eft uni, commeà l'ordinaire à un
corps de pompe
tfotct fwptr- ABCD au fond duquel efl une Soupape T: ce corps de pompe,
>. v U qui eft accompagnéde brides à Con entrée eft fermé d'une pla-
vutjt caufi que de. fonte MN dans le milieu efl un collet de même métal
par U uea 4* travers lequel paûe
fifoa. la verge QR du pifton S cette verge gliffe
contre plufieurs rondelles de cuir OP, couvertes d'un anneau le
tout eftreint avec le collet par ce moyen le pifion joue fans que
l'eau punie fortir par l'entrée de la pompe, ou s'il
y en paffe, c eft
en fi petite quantité, qu'elle ne mérite pas qu'on y fàflé attention.
La branche FAEGH qui répond au tuyau montant IK fe
trouve ici vers le fomu;et du corps de pompe,au lieu d'être au bas,
afin d'éviter l'efpace vuide: quant au pifion, il n'a rien de commun
avec ceux des pompes précédentes pour en bien juger, il en faut
voir la description dans les articles 9S j, 95<S;ainfi fuppofant qu'on
les ait lus en voici le jeu.
L'eau étant parvenue par afpiration dans le corps de pompe;
quand le pifton vient defcendre les deux clapet; dont il eft
couvert s'ouvrent, & l'eau cafte au travers, tant qu'il foit arrivé
jufqu'à la foupape T: lorfcju'il remonte les clapets Ce referment
& l'eau n'ayantd'autredébouché que par le trou AE, eft refoulée
dans le tuyaumontant,commet'ordinaire, fur quoi il eft i remar-
quer que le pifion eft toujours entre deux eaux parce que toutes
les fois qu'il defcend c Ile qui Ce trouve dans la branche GA &
dans la partie EB du corps de pompe defcend
s'introduire avec lui ainfi l'air
pe peut jamais le
par pifton dans le totps de pompe
qui ci un avantage eflentici.

Sur
Sur l'epaifiur qu'il faut donner 6
aux Corps de Pompe,
aux Tuyaux de Cuivre & de Plomb.
L'épaiffeur qu'il convient de donner
aux corps de pompe & aux
tuyaux, encore une moins
Ion n'ait qurlques il pourra arnver qu'on les fera que
épais, par contcqucnt chargés d'une quantité de métal trop
ou trop ce qui mertra la machine en danger d'échouer,
comme cela en arrivé fois. M. Parent eft le premier
ait examiné ce fujet en Géomètre, dans les Mémoires qui
de l'Acadé-
mie Royale des Science% de mais j'ai fuivi une route un peu
différente de la Genne pour me rendre plus intelligible.
Si l'on Ce rappelle ce qui été dit
a la pouffée de l'eau ttpltUfrgnd
qu'ayant un tuyau AB, verti- Ctéut
calement & rrmpli d'eau, il pourroit être tellement
creveroit par le bas chargé qu'il vtrticjl ou ta»
qu'il Ce feroit une verticale
qui par le bas. parce que %-trt U hjt dm
l'effort de l'eau y agit plus puiffamment mime tt.ya*.
que dans tout autre endroit; Planch. j;
poids que foutient la baie, il
de favoir quel eR l'effon qui Tiq. 13.
le tuyau, quelle en ci la
fure, avoir me-
945. Ayant uré les diametres AC & FD, qui Ce coupent à L'ttM peur
que l'eau qui
de cercle agira en fens Crevtrun
contraire, Cclon les direaions
tttujaun Jur
àtux qu*rtg
dt tercU tca»
AD & DC qui rendront "puJf.pjrtr
iueilt
féparer au point & a tous les autres quarts de cercle,auffi à i»ctitd
pris à feUndtt dirtc*
lions
Ut ju dLuw
trt.
Tlaxc 3.
Fi«. 11.

contre
pourra exprimer par la longueur
point S fon
SR fur le demi-diametreEF la force précédente fera compofée
de
mSue
deux autres FR & RS felon le principe général de la
(la); la premiere FR pouffera la face FS felon une
direO^
^rnf^TA^ol^
Su au diametre AC; d'où il fuit que ™°° perpendiculaire^
du point F,
Ce que nous venons de dire de ra&°n de reau
miere face FS conviendra auffi contre la pre-
deux
l'on tire la
r aux autres SX & XC
ligne XVjparallele diamem AC & que l'on abaiffe
les perpendiculaires & XY au la force abfolue de 1 eau
«féconde & la troifieme face, fera partagée deux
en
TX pour la féconde face &XY/&fcpour la troifieme
car fi
contre
autres ST
arrivera alors que lacbon perpendiculaire de J'eau fur il
bs trois
commeFS+SX + XCeftaFR ST-i-XY
diamètre AC
Sta£^HS+S"v?i!: fomme des Puifl^-exfriS
par les lignes RS TX YC, étant auffi égale au Rayon Ion voir
q« ag.ffi.nt felon des direaions parallèles
au diametre FD Ion
aura encore la même proportion pour l'effort que l'eau fait dans
Si l'on un cercle comme vu Polygone d'une infinité
de cotes ron pourra dire que Ceffort perpendiculaire [eau contre
tout Uauan dt cercle e/I a t effort <pùdéchire, commedela Tommede
tous les c6tés infinimentpetits pris depuis Fjufyu'enC,U'd!t-k-
dire, le quart de cercle même ) ejl Comme il en arrivera
au
autant au quart de cercle FA, l'effortrayon. de
qui fe fera panTdW
pour déchirer le tuyau au point F, fera dans le même
tadJÏÏ quJfi
P «-gifforent en fens contraire, cas féparer
ur au
les deux quarts de cercle, felon des direâion$ P»^" dia-
L'tfinmifa. L'effort perpendiculaire de l'eau pris
la en fon entier, agif-
Ctjm qui
épi furau,
Ufurfiuetkn S/T
ûnt fur toute la circonférencedu
fur point tuyau
l'on peut
&
'fii endroit que 1 onunvoudra queil s'enfuit prendre
celui qui déchire n'a-
indiff«mnienttel
ttfvrtmiunt que [effort perpendiculaire de
J kiiclunr, [<™1«'*F<frUfu*faccdut«yau%JlàUonqPai^edï-
«k Ucir- c™r!<»™'lacirconUrenccdumémetuyautftaurayonyoucomme
tnfîrtatt 6ejlai, fuppofant
daa terclt ejt en la circonférence fextuple du
En fuivant rayon.
ifmrmycn. m,!™L Cette théorie, il cft aifé d'exprimer géemétri-
quement effort par lequel l'eau creve mais pour en
Expér'ma faire l'application, il fout être prévenuun tuyau
fat fur U Ion de quelque expérience
l fait qu'un tuyau de plottyb de izpcmcesi diamètre & de 60
pieds de hauteur doit avoir 6 lignes d epaiffeur foutenir
verticalement, fans crever, l'effort de l'eau l'on faitpour qu'un rjfîflanct'dts
tmyaitx de
encore
tuyau de cuivrc, auffi de 1 pouces de diametre & de 60 pieds de ^ternit, de
hauteur, doit avoir deux lignes d'épaiffeur attvt plans
1 effort de feau dont il eft rempli pour foutenir de mêmed"c*M.
d'où il fuit que les tuyaux de
cuivre ont une force triple de ceux de plomb,
leurs égales, ce qui s'accorde affez bien toutes chofes d'ail.
avec celles que M. Parent
Cela pofé, je nomme h la hauteur du
r fon ravon tuyau tiré de l'expérience
fa circonfiW- & n fon épaiffeur Ion
ki pour la furface de rupture, f< hc la furface du tuyauaura
pour
étant multipliée par la moitié de la hauteur de l'eau qui
fon
aura qui exprima l'eflfort perpcndicuî-ire de l'eau
furface du tuyau pour cornoitre celui qui tend contre la
à le crever, l'on
fera cette proportion,
c r: ceft-à-dire comme la cir-
conférence eft au rayon; ainG l'effort perpendiculaire
eft à celui
qui agit fur la furface de ha
rupture (946).
L'on voit que les deux termes hnSc!±
vont devenir communs
a toutes les proportions qu'on voudra faire,
îelsafS-r^eStAUyaUXde, routes fortes de grandeurs, pour trouver les
les faITe de même métal celui de l'expérience: par pourvu qu£
exemple, fi
que
on a un tuyau dont la hauteur foit
nommée p fon rayon 1 fa
circonférence t fon épaiffcur
x; la furface de rupcure
l'effort perpendiculairede l'eau fera E.
K/ &
948. Pour avoir l'effort qui tend à déchirer
ce tuyau, l'on aura Formulefi-
encore r m ffl, dont le quatrieme donne cenirait pur
qu'on demande; l'on tromvtr /V-
peut dope former cette analogie, comme f*i§*ttr qu'il
la furfccc de rupture lur du eo'n'uut de
tuyau d'expérience, eft à l'effort dentier aux
qu'elle foutient ainfi la furface de tuyûux jtlon
S rupture,
s'agit, eft à l'effort qu'elle doit foutenir d'où
du tuyau dont leur il hjbttur
ttur ^i*r
Ion tire cette
mure.

une formule générale Si très-fimple


tel tuyau qu on voudra. pour trouver l'^iffeur de
L cqu^uon précédente fournit
trois conféquences auxquelles
on
peut réduire tout ce qu'on vien: de voir. La première, que d.ux
également l'effort de tenu 'lui und à les crever
fleurs épaijfeurs font dans la compofee de leur diamètre& de
leur hauteur; c'eft à-dire fi l'épaiffeur du premier
du fecond, comme le produit du diamètre du premier tuyau cft à celle
par fa hau-
teur, eft au produit du diamètre du fécond par la fienne; car x =
donne 1hr: • *pq t:x : en multipliant les deux premiers
termes par i pour avoir les diamètres au lieu des rayons.
Lafeconde, que Us tuyaux qui ont la même hauteur, doivent avoir
leur épaiffeur dans la raifon de leurs diamètres car prenant n pour la
hauteur commune, l'on aura un: *)h
Latroifieme,que Us tuyaux qui ontlt mime n x ou ir iq n x.
diamètre, hdeshaw
leurs différentes doivent avoir leurs épaifeursdans la rtifon de leurs
hauteurs puifque prenant
irh 2rp n x ,ou
ir pour le diamètre commun, l'on aura.
A :p x.
n
UnButÛM i
949. Pour appliquerla première règle quelques exemples, nous
chercherons 1 épaiffeur qu il faut donner
fiiirtliifutU
auroit 90 pieds de hauteur & la un tuyau de plomb, qui
pouces de diamètre pour cela
il faut avoir recours au tuyau de plomb tiré de l'expérience (947)
qui a foixante pieds de hauteur, pouces de diamètre & 6 lignes
d'épaiffeur & nommant* l'épaiffeur
1
60 pieds x pouces 90 pieds x pouces
r
tque l'on cherche, Ion aura
6 lignes x lignes
dont le quatrième terme efi de 7 lignespour l'épaiffeur
Ion cherche. que
Tnmrn- 910. Si l'on avoit une pompe refoulante de 8 pouces de dia-
,il
fiiffttr
fini itiuuri mètre,
dont la puiflance qui feroit agir le pifton fût équivalente à
colonne d'eau de 200 pied: de hauteur, & qu'on voulût favoir
un urfi et une
I épaiffeur qu'il fauc donner au corps de pompe
fiwoît Udi*- que je fuppofe de
il faut avoir recoun au tuyau de même métal, uré de
met" b la
cuivre;
fuifuct qui 1 expérience (947) qu'on fait avoir 6o pieds de hauteur, Ils pouces
nfiuU tïdu. de diametre & lignes d'épaiffeur; nommant y le terme que l'on
cherche, l'on aura pieds x Ilpouces: pieds 8 pouces
1 lignes :y, qui donne 4 lignes pour l'épaiflcur x l'on de-
mande,po urvu que la colonne d'eau que foutient le piftonque
puiffe
monter fans obftacle autrement il faudrait avoir égard à l'effort
toit la puiffance, plutôt qu'au poids de l'eau
que
'Aym mm r. Ayant un corps de pompe de la pouces de diamètre & de
tort! de 5 lignes d épaiffeur voulant favoir quelle hauteur il
ler l'eau, je nomme ç cette hauteur & peut refou-
me fervanc du tuyau de
forme cette proportion 6o pieds x
lignes: 5 lignes; il viendra 60 pieds x
t
cuivre tiré de l'expérience comme dans l'exemple précédent je
s pouces { )( 10 pouces: 2 le dïtmrttt
pouces x 5 lignes »'MWJ
£

x io pouces x i lignes, ou
J^°=ï qui donne t8o pieds pour foitrr* rtfau-
la hauteur que l'on demande, er. fuppofanc que la puiffance
qui fera
monter 1 eau fcra égale au poidsde la colonne.
9! i. Pour faciliter aux Ouvriers le moyen de trouver l'éoaiffeur
des corps de pompe, & celle des de plomb & de cuivre
je joins ici deux Tables trè«xaaes tuyaux
dont la premiere appartient irunxr la
aux tuyaux de plomb, où l'on ipjifttirtju'it
l'épaiffeur qu'il 'faut leur fm
donner pour toutes les hauteurs trouve
depuis 10 pieds jufqu 'à Jor:n,r
feconde appartient sux tuyaux de cuivre, qui 400: la
auraient auffi'les "'•'« JtUndtplomtOdt
mêmes diamètres & mêmes hauteurs les précédens faifanc ttun Jijnt-
attention que pour les corps de pompe ilquefaut fuppofer leur hauteur *• iniit
égale ¡¡ la colonne d'eau équivalente â h puiffance qui luttuuri.
£ !?J felon ^a"Icl"8W'9^Par»e™Ple,f.cettec0lonne0éoit fait agir le
de pieds de hauteur, & que le diametre du pifton fut
de huit

II eft bon d'être prévenu dans ces Tables on a fuppofé la


ligne divifée en fix points &que
ordinairement pour évicer desnon pas en douze, comme on fait
parties prefque inlênfibles dont
auroit pu faire ufage dans la pratique. on
«««on
Comme l'on a fuppofé,
en calculant ces deux Tables, que la
relance des tuyaux etoit à-peu-près
l'eau qui tend à les en équilibre avec "aû^n de
rompre, il fait, lorfqu'on en fera ufage aug-
menterl epaiffeur des tuyaux & des corps de
pompe d'une moitic
en fus du nombrc indiqué dans la Table; ainffdanriexemprp
cèdent il faudroit donner
i"
lieude. au corps de pompe 6 lignes d'épaifieur au
Cette augmentation eft d'autant plus néceflaire que les
corps de pompe ne fe font jamais de cuivre pur, mais de potain

Je ne parle point ici des


tt-yaux de fer, qu'on emploie ordinaire-
menc pour conduire l'eau au réfervoir,
mention dans le quatrieme Livre, me propofant d'en faire
au Chapitre de la conduite des
TABLE Contenant lu Epaifiurs des Tuyaux de Plomb
diffërens
Diamètres jufiu a 20pouces, & pour des Hauteurs juqùîpourpieds.
400
Diamètre des Tuyaux en Pouces.

Epaitfeurs des Tuyaux en Lignes & Points.


10
10
o
010410
o 11
il
o ojioii
1 4! 1 o a i
0
30 031013 iO 233033 4043 y o
40 0411x0
| 1O
60
O
10
f 1423314,50,5 64738a
8090 ioc
80 ,11x440
<| o 4
^x

0 7 3 9 0 t0 3 I2 0 ,3 3
2
o
x 100J14 s© 64 8 2. la 0 Il 4 13 2. 11 0 16 4
"oji$
ïo
3 7 Il 0 12 y 14416318a 2
no
i
a
40

1 4 4 7 o 92
60 8 o 10 0 u o 14 o 16 0 18 o 20
8 4 10
11
A3
4|I4 o
o n
16
x 18 o 23 1
C

5? M» 3 S « 73 Io° "•3i(("73 *o o ai 3 a< o

o a4 o'a7
ia 0 ij
IBO 0 69 o3 11 o 18
190 3 9
4 ly j I9 o'ii
©lu 1 ay xja8 0 30 0
3
SUITE de la Table pour les Tuyaux dt Plomb.
Diametre des Tuyaux en Pouces.

Plomb.
des Tuyaux en Lignes &

3
230
3 383
3 3

3
0
3

34 039 3
360 6 0
3
3
SECONDE TABLE Contenant /« Epaiffiurs des Tuyaux ·de Cuivre
pourpres Diamètresjujqu'à la Pouces & pour les 'Haauurs jufquà
Puas.
Diamecres des Tuyaux en Pouces.

Cuivre.
Epaifreurs des Tuyaux en Lignes & Points.

0
o 01
ox oaoi
040J ojioo 11
03
30 o01 loti 1113 14
40 03040J11 1 z 13151011
jo 0Z o3 oy iiit i4ioai13 xS
60 oa io zo ïa 4 30 34 3

^-noo4
03 ioi42iij3X3j43jO533
S. 110 04 ia;io
ijjt, 2432 4O.44
4i> 5»«o <J4
130 o 3t <3
pi '5° î oj y 73 8 a
{4|<4'73>3
170 1 if H 44
60! 70809c 9 3
i8o io 10 30
190 10 ai 31 03
t1?a y y 8 en1
SUITE
SUITE de la Table pour la Tuyaux de Cuivre.
Diamètre des Tuyaux en Pouces.

Cuivra
x 6 I 8"JjlljlPiL^l^
Epaifleun des Tuyaux
en Lignes & Points.
ai ti2
3
'V3 7<9«wih3iij
| *4o*ïo 4 S
a
3
Si c994i t04tl 11
g ^o 42 j 4 7t 8 ^to 1 ri 3 13 o 14 2
*7o 43 7
44 6l 7
o 3 9 c .a 3 tx o «3

46 3 Si8 93fo5I13 ,40 ,T 4


16 o
S- 3io 3 1 8 4 10 s tz o 13 y ,j
c
34 J37a 1 Il 01a y ,44,*3 l8 1
340
§; 3îo
I
330 r

7 9 3 ri
9 4 Il 413 4 15 3 '7 0 .G 4
31'9
• 360 & o; 4 0 tf o 8 o ,0 2
370 x o'4l 6
38o a ,j4l 62
o
1 8 1 la,2Sr42 ,tf3 ,83^0
0
3. 6 4
o
Sur les Pijlons.

Les pillons dont on le ferc communément


deux je peces, qui font les pifions percés & peuvent
fc réduire à
les pifions pleins: les
uns & les autres Ce font ordinairementde bois &
donne la defcrtpt.ondansles articles 866, comme on en
S70, je
préfentementque pour en examiner les débuts afin ferai mention
n'en

La par une conftruâion plus parfaite.


d'y remédier
913. Le principal inconvénient des pillons de bois qu'on eft
obligé de percer, vient du
trou qui affoiblic confidérabfement le
la barillet fur.tout quand il faut faire ce trou un peu grand; afin
l'eau qui doit y paffcr quand le pifton defcend puiïe que
fans.
contrainte, autr5men,t.1" 'veroit monter
grande réfiftance s'il avoit
6 pieds de jeu & qu'il fùt obligé deune parcourir cet efpace en deux
lecondesdetems,comme à la machine de Frêne, proche Condé
rien ne devant être forcé dans les machines
ploie, fans le (avoir une partie de l'action du autrementlafon em-
moteur
tion de la machine même (903). Pour ne pas tomber dans
à deflruc-
ce cas»
fon propre poids doit fuffire
pour contraindre l'eau qui. eft dans le
fond du corps de pompe, à paflèr naturellement
dans le tems qu met à defcendre. Or, comme au travers du trou,
ce tems eft déter-
miné par la viteffe que doit avoir la machine, relativemenc
i celle
gifton afpire à chaque relevée, & de la grandeur
du paflbge qu elle
Punch, 1. expliquer ma penf'ee,fuppofoas
Fie. IL depompe AR, de que l'on a un corps.
de diametre intérieurement,
pouces
jeudup,ftoneftde6 pieds, & qu'il que le-
efpace
fecondes, il afoirera â chaque relevée environcet
parcourt en deux
qui devant paffcr par le trou Z., dans le 74 pintes d'eau,
tems qu'il emploiera 1
defcmdre, on demande quel eft le poids dont il feudroit qu'il fut
ehargé afin de refouler l'eau de façon
fccondes au travers du trou Z, qu'on fuppofequ'elle paffe eu deux
diamecre qui eft le plus qu'on puiffe de trois pouces de
lui donner, eu égard
celui du corps de pompe pour tropaffoiblïrlebarillet.
ne pas
1 on Cent bien que la quantité d'eau Car
qui patfera à travers le pifton.
dans un tems déterminé doit dépendre de grandeur du
Se de la viiefte que lui donnera le poids dont la fera trou,
coca pourquoi ce problème Ce réduit ifavoir il charge (Ço.);
quelle hauteur d'eau
il faudrait donnera un réfcrvoir ercé par le fond d'un
trou de crois
pouces de diametre, pour qu'il en forte 74 pintes ou 148
deux féconder (467).
en
9 J4- Si le piilon avec Con équipage pefoit moins que la colonne
dont il s'agit il fàudroit pour ne rien forcer, agrandir le trou Z
pour fuppléer à la viceffe que l'eau aura de moins, n'étant point trou d'un pif-
refoulée par un poids convenable; pour cela il faut Ion, connoïf"
Ils Cuper- fuit
que
ficies des deux trous, & les vîteffes de l'eau qui doit paffer le poUs
y dota il t(t
pofent quatre termes réciproquement proportionnels mais coin- chargé O U
comme çuAntitéfeau
les poids dont nous parlons peuvent être exprimes par des fui doit y
colonnes d'eau qui ont pour bafe le cercle du pifton &
que les pa/ftrdjtutui
racines quarrées des hauteurs de ces colonnes expriment les vîteffes ttmt déitrwu-
de l'eau l'on pourra en leur place prendre les racines quarrées
des poids, dont le pifton feroit chargée, fans fe
leun natures. mettre en peine de
Les deux regles précédentes
pouvant avoir leur applicationdans
la despnons, afin de lespercerrelativement au diametre
du corps de pompe, au poids du fon jeu & fa
j ai été bien aife que l'occafion les ait fait naître
rien n eft indifférentquand il eft queilion de bienpour montrer que
proportionner les
parties d'une pompe. Au refte on peut conclure de tout ceci, que
les pillons de bois ne font auffi commodes qu'on fe l'étoit
imaginé, puirqu'on ne peut pas les
raifonnable, fans rifquer de les percer par un trou d'une grandeur
rendre trop foibles & fujets à de
concinueiles réparations c'eft pourquoi je vais
beaucoup plus folide. en décrire un autre PtAKCH.
4.
Le pifton dont je parle eft développé
par la figures 14, Dtfcriptian
i© n 1 & z i la quatorzièmereprésente une boîte de dtrn F •(le
cuivre, à-peu-près femblable à celle qu'on
des roues, & forum le met dans les moyeux prrci%ptutfj-
tiJt O plut
corps du pifton qui a la figure d'un cône parfait qu'on
tronqué avec un petit rebord CC; la figure dix-huitieme
voir le profil & la dix-neuvieme,le plan fupéricur où l'on en Élit
remar- ment.
quera que cette boîte eft traverfée d'une barre DD percée d'une
mçrtoife E: fur la furfece de la boîte eft appliquée
cuir AA (fig. une bande de
embrasée parle bas d'un cercle de fer, que
"î'f'ïïu dam épaiffeur du cuir, qui a P^ de trois lignes
ce
qui fediftmgue encore mieux dans la
vingtième figure.
9J<S. Le pifton eft
des plaques de tôle
couvert d'une foupape de cuir, fortifiée par DàiiUtU
ou de cuivre GG faites en fegment de cercle,feupjpt dent
comme le montre la vingt-deuxicmefigure; au-deffus p>{ïan tjt
de la foupape et
il y a auffi de fetnblables plaques mais d'un couvert.
plus petit diamètre,
afin qu'elles entrent dans le corps
du le marque
que le
fur le bord de de la boire
deux, quatre vis H, accompagnées

le milieu FF
fe d'une croix de
repréfentéc par la
Plakc-4. fur la longueur de la

E, & enfile
une barre de fer
l'intérieur de moitié
par tnoitié
daris
en entrer une clavette

le pré-
Quant a la tige LO,
d'un tenon qui des fommet &
une barre de fer,
de la qui parulr dans
deux viroles fervant ferrer l'une contre
d'un balancier.

pouvant
exécuté aux pompes de la machine de
fait en effet, il
quelque vitefe qu'il puiffe avoir
en je doute qu'on
Les pillons pleins, tels qu'on les
emploie communément
peu, à ne pas bien
fort élevée, le cuir ne

qu'on aléfer fi

à]airouàl'eau.
Pour remédier àautre fournit des
ces débuts, voici un
beaucoup &qui peur
été mis en ufage pour le plus parfair de
tous
ceux qui prêter commc
juger par l'explication des figures on ca aa
1 16.
Le corps de ce eft de dcue cvlinc-cs de
cuivre ABCD, d'une via & d'un
fondu le CD cil
demie plus petit que celui du ,rune
corps de
ce

L on a un nombre de rondelles de cuir, dont le


diamètre doit
être un tant foit peu plus grand celui
que du de pompe,
avoir d'un trou dans le corps
égal 3 GH, on les le cylindre
noyau les avoir bien de
il
les les les autres
en aloute quelques-unes de plus, que l'on
toute la EG on
pour
de cuivre 1K, qui doit
qui, étant auffi percée dans lepour la moiti-' de
la
après quoi on le tout par le moyen de l'écrou
fon
porc le fur le tour pour
forme un

ainri difpofé, on J'introduit fans


fond du corps de
alors le cuir pompe, après quoi ron verre
toutes les rondelles J
corps de. pompe forment contre
donc le diametre eft égal i celui un nouveau
du corps de pompe, &

s'étend en dehors pour re renfler


tout denouveau parce

plutôt que de l'autre; car comme


on n'eR pas toujours le
mairie de faire agir la tige perpendiculairement, fur-tout quand
elle efl fufpendue à une manivelle il faut éviter qu'elle
forcée dans fon mouvement ne foie
c'ell pourquoi il vaut mieux, dans
les pompes refoulanms foit accrochée au que d'y
Dtfcripîion 959. Quoique le pifton précédent foit des meilleurs, il faut
4'un twtvtdit
fi,1oa fil; a pourtant convenir qu après un certain rems lorfque le cuir fera
une prtpriiti dJUte fucceflivement pour remplacer le déchet caufe le frotte-
finpttitrt. ment, radhefion ne fera pas affez grande pour ne pasparcéder tant
foit peu à l'effortde l'eau qui fera refoulée, fi la colonne eft fort
élevée; car la réfi(hnce qu'elle caufcra par Con poids fera toujours
la méme au lieu que ladhéfion du pifton ira continuellement
diminuanc amfi, pour rendre les chofes égales il faudrait qu'il en
Plahciï.4. y eût une caufequi proportionnât fon
adhiûon à l'effort qu'il eft
Fie. 1. obligé de faire refoulant
en & alors un tel pifton auroit toute la
perfcaion quon peut demander; cette penféc m'ayant occupé
pendantquelques jours, j'ai apperçu plufieurs moyens de faire
que jedis & voici celui qui ma ce
paru le plus naturel & le plus
commode- dans exécution.
Il faut imaginer un cylindre de cuivre gh, creux & percé d'un
nombre de trous ce cylindre doit être couvert
plateau AB de même matière, l'un & l'autre fondus par en haut d'un
enfemble,
auffibien que le rebord IK fervant de bride
cylindre à un fécond plateau cd, fcmblableau premierpour attacher le
différence feulement, qu'il doit être percé dans le milieu avec cette
d'un trou
d'un diameue égal à celui de l'intérieur du cylindre li, il doity
avoir une foupâpeà coquille enforte que la languette foit prife
sntre la bride & le plateau, le tout eftreint enfemble par des
vis & écrous. Sur le pourtour de duqus plateau,
on pratiquera
une gorge circulaire, dont les bords doivent être arrondis pour
recevoir les ourlets d'une
bourfe de cuir, de figure cylindrique,
laquelle les plateaux fervirout de fond &
pour les unir enfem-
ble, on fe fervin dc gros filets poifles auxquels fera faire
grand nombre de tours pour ferrer fortement le cuiron enforte un
le tout forme un tambour reprefente par la neuvième figure, qui que
ne doir avoir d'autre ouverture que celle du fond lorfqùe la
foupape, dont la queue paroit à l'endroitK de la même figure eft
levée on attacherale pifton à une tige H
brancha IG ayant trois ou quatre
pour 1 unir au plateau AD par le moyen des vis &
çcrous.
Pn commencera par verfer de l'c^a dans le corps de pompe,
tant (pi y enait a-peu-près jufques aux trois quarts de fa hauteur;
enfuue on introduira le pifton qui entrera d'abord fans difficulté,
mais lorfquil viendra defcendre plus bas, l'air qui Ce
renfermé au-deflous étant comprimé kvera la foupape,trouvera paffcra
dans le cylindre g h de-la dans le tambour Uquvl continuant
defcendre, une partie de feau y paffera auffi jufqu'à
ce que le
p.fton foit parvenue à 1 entrée du NO c'eft-ïdire
htuation où on le voit préfemememtroualors l'air étranger &dans la Ftc. i;
l'eau
ayant enflé le tambour plus qu'il n'étoit auparavant, Je cuir
mencera à s unir au corps de pompe foiblcment la vérité com-
mais alfa pour empêcher l'introduàion de l'air extérieur
quand
on VCra le parce que la foupape te refermera le
959.A mefureque le pHton en
inonrsnt & en dercendant agira,
comme à 1 ordinaire pour expulier l'air du tuyau dafpiratfon 'icifijlca.
l'eau montera & parviendra enfin dans le
qu'elle y fera arrivée le piflon corps de pompe lorf
en voulant la refouler, en recevra
lui-méme une partie qui contraindra l'airferéduireâ chaque coup
dans un moindre volume, & l'afrion du pillon
plus forte, à mefure que l'eau fe devenant toujours
élevée à une plus grarde
hauteur dans le tuyau montant,trouvera
l'air du tambour acquerra aufli
de fon côté une plus grande force,
par conféquent pre fiera deplus
en plus le cuir contre la pompe; car
ce que je dis de Fair doit
aufli sentendrede l'eau avec laquelle il eft renfermé:
le tuyau montant fera plein, la force du reflbrt enfin lorfque
de ¡'air fe trou-
vera en équilibre avec le poids de la colonne d'eau à quelque
fon adhéfion fera toujours la même; & quand k
corps de pompe
lie feroit nas parfaitement cylindrique ce défaut, ^oi feroit fort
grand dans tout autre cas, fera .indifférent d-ns
celui-ci cuifquc la

Malgré tous les Coins qu'on peut Ce donner


dune machine, on noferoit fe pour la perftûior»
promettre de la rendre entiere-
exempte de défaut, & c'eft beaucoup 6ire quand on parvient
iment
ne fouv?nrai^
que le moins qu'il *P<>^ il arrive même
fouvent qu'en voulant éviter u.je
en fait
naître d'aunes qui ne font
pas moins préjudiciables & on
bien confidéré il vaut que, tout
mieux s'entenir au prem.er
encore projet.
Le pifton que
nous venons de décrire ne peut point perdre d'eau
fa futfece et= par^jcemeut unie à celle du
corps de pompe
mais comme de cette adhtfion il
en réfuite un plus grand frotte-
le
ment, cuir ne peut durer Iong-tcms ceft pourquoi il convient,
pour ne pas le renouvellerfi iouvcnt, d'en mettre plufieurs l'un fur
1 autre, afin de fortifier la bourfe,qui n'en fera
fe dérober en partie pas moinsflexible, à
aux inégalités le corps de pompe pourroit
lui oppofer; car le Sottement dontqueil s'agit ici eft bien dictent de
eclui qm eff occafionné par la rencontre des furfacesdes
il fiudroit donc, pour qu'un piflon corps durs
ne laiHat rien à defirer qu'il
eut la propriété du précédent, mais qu'il fût exempt de frottement;
ce qui n eft pas impofïtble il faut feulement prendre garde de
pas acheter cet avanrage trop cher, en tombant dans quelque incon- ne
vénient qui en diminueroit le prix.
DtftnpÙQ* 960. Golfet & de la Deuille en travaillant
fitiond'une machine Hydraulique extrêmement la compo-
ingénieufe, &dont
je donnerai la defcription par la fuite,
ont imaginé un pifton entié-
rcment exempt de frottement, & qui peut s'employerindépendam-
ment de la machine, dont il eu t;ne partie effentielle comme ils
1 ont fait au Jardin du Roi à Paris, à
une pompe qui ékve de l'eau
pour arrofer les plantes du même Jardin.
Le pifton dont il s'agit peut Ce Elire auffi grand qu'on
avoir juûju 36 pouces de diamètre; mais n'en donnerai veut &
je que
1 5 à celui que je vais décrirc cette grandeur me paroiffant plus
ra.f or.nablepour les raifoas qu'on verra la fuite comme il doit
agir dans un corps de pompe, qui n'a par de
PtAXCIt. 4. dont j'ai parlé jufques ici, je rien commun avec ceux
commenceraipar faire voir en quoi
ftC. 2. il confifte. Il eft compofé de d:ux plateaux de bois
de chêne ou
dorme, ayant pouces de diametre fur d'épaiffeur;
de chacun, Ion creufe un vuide cylindrique 5 au milieu
de le pouces de
diamètre fur deux & demi de profondeur, qui forme deux
ce boites,
que l'on applique lune fur l'autre dans un fens oppofé; leur profil
STeFPG mfal CÛ KPriÇcaté chacun des «Sangles ABCD,
par
Le P}^OnJ& compose d'une planchette circulaire
YZ d'un
pouce d epjiflcur dont le diamètre doit être un peu moindre
celui du vuide TOQV pour en faciliter le jeu: que
s'applique fur un grand cercle de cuir, cette planchée
teul n eft pas afléi fort ou fur plufieurs quand un
en forte qu'il déborde tout autour de
6 ou 7 pouces enfuite on loge; la planchetteYZ dans le fond de
la boite S7VX & l'on replie l'excédent
1 • tout autour du bord
de la même boite après quoi l'on applique celui de l'autre

deux,
deux afin qu'il le foit plus fortement & les deux boites n'en Pu*.
taffent qu'une; on les cftrcint enfcmble que le
boulons de fer par moyen de plufieurs Fil. z.
18. dont les extrémités font taillées vis
en
pour sajufter dans des écrous ainf. lepifton compofe
une efpece
de bourle ? 4, 5
JevieteTt^eu?. le ciel,
6, qui fe retourne toutes les tois que le tbnd
que ce qui étoit intérieur
Au fond de cette bourfc cft un trou L,
qui vient s'appuyer, quand elle couvert d'une foupape
K eft élevée, contre l'anfe MVM
à laquelle eft attacha la tige N fervant à faire
cendre le pifion; pour cela il y monter & def-
de la boue fimeneure qui répond a un autre trou 9, dans le fond
au tuyau montant
lequel paffe la tige: N ce trou eft évafé 4 dans
venir s'appliquer contre le ciel 00 quand pour que plateau puiffe
le
le pifton monte. Dans
le fond inférieur de la boite, il
répond au tuyau d'arpiration
j,
y un autre
t6, qui trempetrou r9, la qui
dans l'eau qu'on
veut élever ce trou efi couvert d'une fouPaP^
comme à l'or-
le piflon vient à monter, "eau qu'on fuppofe
Quand
dans le
tuyau da^ranon ouvre la foupape I & Jaffe dans -le vuide qui
fe torme Cur la hauteur de
doit leulement avoir 4 pouces, qui cft le jeu que le piflon
pour ne pas trop affoiblir le cuir qui ne Ce
ic-JtiendruK pas long,tems, s'il avoit beaucoupde portée, lieu
quc n,)anc tour au plus que 2 pouces & de au
fouvrl quand le P™1'
s'ouvre, &leau qui eft renfermée
en X, il ne fatigue
^foupape 1 fe referme, J'autre K
entre le fond TV,& le cuir
YZ?V k A paffe par le trou L
Ju^'nm i" refo"«dan, le tuyau
ç ueleptfon flottant toujours
Vicnl fe rendre dans Ve{PKe OP

montant; ainG l'on voit


deux eaux, n'a nul frottement;
entre
tinuT™ que l°ïqU'l[ cil fait de bon cuir, il
S-v tn.. k"' pendant trois ou peut travailler con-
dytoudw comme l'expérience quatre mois, fans au*on foit obligé
«f rn^n^eltine^"16 ont fait «^
l'a fait voir aux pompes
pour
que

au deffus de la *CÎ '


eft toujcurs chargée du poids d'une colonne
L drcffieJe cercle °Q',8'J3OUr
il cft vrai qu'on
mcmdecctuvau, &dimmUCr celui
d'eau «jKrok
luUteur élévation duréfovoir
peur ^Smcnter le dia-
ptfon afin qu'étant égaux,
la puiflance ne foit chargée que du poids qu'elle doit naturelle-
ment élever.
On trouvera peut-être que ce pifton
ayant fi peu de jeu ne
donnera pas beaucoup d'eau à chaque relevée;
mais ce n'eft pu.li
un défaut, puifque les levées pourront être plus fréquentes
ainG ce que Ion perdra d'un côté pourra être réparé de
1 autre & le produit fera toujours le même que (Ne
plus grand. jeu étoic
Comme il faut que la tige du pifton pafle dans le
tuyau montant,
on ne peut élever l'eau avec cette pompe à une hauteur conlidé-
table; cependant la tige de la pompe qui eft exécutée Jardin
du Roi a w moins pieds, & fi l'on donne au
en
d aspiration on pourra toujours élever l'eau jufqu'à autant au tuyau
pieds au-
deuus de la fource, d'une maniere fort fimple&
décente puifqu'en fe fervanc de avec très-peu de
de bois on pourra faire
exécuter une pompe dans ce goûttuyaux
là, pour moins de dix plftolcs
dans un grand nombre d occafions où elle
peut deveniraufli utile
que le feroit une machine conduite à grands frais.

Sar les Soupapes.


Les différentes foupapes l'oa a mis en ufage jufques ici fe
reduifenc à quatre efpeces; laque
foupapei coquille,la foupapeconique,
la foupape. fphcrirae & la foupape clapet; les trois premières
font de cuivre, en voici la defeription & les propriétés. fe
961. Si Ion confîdere la première figure de la planche ton
y verra une foupape à coquille E placée au fond d'un corps de
pompe la languette AA accompagnée de deux rondelles de
cuir eft retirante avec les brides du corps de
d'une efpece de culot 1K à culot eft enté pompe & celles
dure le tuyau d'afpiration LM ce par un noeud de fou-
fait de plomb je crois n'avoir pas
befoin de dire que la foupape E eft logée dans fa coquille BC,
& que la partie GH représente le fupport de l'anneau dans lequel
joue la tige F.
La figure huitième repréfente
profil afin d'en mieux découvrir les encore la même foupape vue de
défauts, qui font pluseffentiels
qu on ne penfe puifque il l'on y avoit bien fait attention
k>upape ne ferait peut-être cette
pas devenue d'un ufage aufli commun.
Pour en bien juger, il fuffira de confidérer
fon grand cercle RL diminue le paflage de l'eau que la fuperficie de
de toute la ca-
pacité dont il occupe la place, puifqu'elle
ne peut s'échapper que
par 1 efpace en forme de couronne qui regne entre la circonférence Plauch.
Fia. S.
4.
du cercle RL & la furface du
tuyau montant, ce qui eft direôe-
menc contraireaux articles 897, 899,oùl'onadéraomréqu-il£illoit
que l'eau qu^in pifton refoule, trouvât par-tout un pafface libre &
dune capacité egale au cercle du corps de
pompe, afin qu'elle
ne fut pas forcée i paiter dans un endroit avec plus de viteffe
dans l'autre, parce qu autrement la puiffance qui donne le que
ment au pifton, fcroit obligée a un effort beaucoup plusmouve-grand
que fi l'eau netoit pas étranglée.
9<5*-H femble_quc
donnerplus de facilité à l'eau de
on n a qu dimmuerpour
le cercle RL, mais cela ne Ce monter, Rtfln peur
l'on ne diminueauffi l'autre cercle ND, peut faire que
ou fon égal MI, parconfé- fanion ,,¡il
quent fans recréer le paCage de l'eau au travers de la coquille BC; doit "•.in
y avoir
le et-
amfi l'on tombe toujours dans ic même inconvénient meirt de Ciltt
l'on peut faire de mieux tout ce que
de régler de telle forte les
KL &. MI, que l'eau
diamètres
en traversant la coquille, & en paffunt autour de pompe.
de la foupape foit la moins contrainte qu'il
eft poffible. Pour cela
il fjut que la fuperficie du cercle MI loit égale
la différence des fuperficies des cercles RL &
lacouronne qui fait
MI or, comme cette
foupape peut avoir fon .utilité dans certains
miner la grandeur de fon diametre, égard cas nous allons déter-
eu à celui du de
pompe ou du tuyau montant, pour rendre égaux les deuxcorps paffages
dont on vient de parler; mais
avant que d'en venir li, l'on Uura
que jc nomme rePos le talud OI de la coquille, fur lequel appuie
la furluce extérieure de la foupape.
Nommant a le
rayon du tuyau montant b la largeur du repos;
le rayon du cercle MI
du grand cercle de la foupape
i,
ou ND, l'on aura x -H pour le rayon
Or fi l'on prend les quarrés des
rayons pour exprimer les fupcrficiev de leur cercle
de !a courunne dont il s'agit puifqu'clie doit xx tiendra lieu
être égale au cercle
MI & comme les cercle- RL & MI pris enfcmble
valent le cercle
QG ion formera cette équation îxx -j- zbx^-bb–aa
de
laquellc dégageant l'inconnue, il vient x= ? _2. or fi
fon fuppofe 6 d'un poucc \&" de 5 l'on y
calcul que x, ou te rayon du petit cercle de laCouvera en faifant le
foupape, vaut trois
pouces, auxquels ajou:ant la largeur du repos, on
pour le rayon de fon grand cercle; & comme celuiaura 04 pouces
du corps de
pompe en vaut ciuq les rayons de ces trois cercles feront dans
Q ii
le rapport des nombres 3 4 ce qui eft bien évident; car fi le
ccrclcND ou MI eft exprimé par le quarré de (on qui eft 9,
le paffage de feau autour de la foupape fera aulfirayon e< primé par le
même nombre. & la couronne qui exprime le talud du
letre par la difiVrcnce du quarré de 3 à celui de repos pourra
c'eft-à-dire
parcelle de 9 à 4,
qui eft 7, qui étant ajoutée avec le double de
9 doit égaler le quarré de 5 auflia-t-on
Plahch. L'on voit que de quelque groffeur
que fait le corps d: pompe
Fie. 8. ou le tuyau montant, il faut pour y proportionner la foupape,
diviler le rayon du corps de pompe cinq parties égale. en
prendre; pour le rayon du périt cercleen ND on MI, 4 pour celui
du grand cercle RL de la foupape.
Ayant recherché la hauteur qui pouvott le mieux convenir à la
furface convexe de la foupape il m'a qu'il falloit donner au
côté DLle quart du diamètre RL de fonparu gra nd cercle, & la huitième
partie à la largeur du repos; alors l'angle GDH fera de 60 degrés,
parce que le profil de la foupape formera un trapeze, tiré d'un
triangle équilatéral, qui auroit pour bafe le diametre RL.
Remarquez que l'eau refoulée du
corps de pompe dans le tuyau
montant, fera extrêmement contrainte en travcrfant un paffage
plus étroit que celui qui convientnaturellement,qu'elle
rencontrera
en chemin le deflous du pourtour de la coquille & le cercle ND,
ce qui la fera rejaillir, & repouffer celle de deffous, & que ce
ne fera qu'avec une force extraordinaire qu'on la fera monter,
d'autant plus qu'elle fera pouffée felon les direffions PG & IK
obliques i la fur&ce GK du tuyau
ayant fait le calcul de la puif-
fance qu'il falloit au-deffus de l'équilibre j'ai trouvé qu'elle devoir
être au moins c fois plus grande que fi l'eau montoit
d une_vitcffe uniforme. Je par tout
ne rapporte point le détail de ce calcul,
il fuffit de conclure que fi l'on a égard il
toutes les raifons que
je viens de rapporter; cette foupape ne convient nullement dans
les pompes refoulantes placées au bas du
& 7 de la planche deuxieme. tuyau montant, comme
aux figures Cependant on peut
s en lervir dans le fond d'un corpsdepo mpe, ainfi qu'elle fe trouve
dans la première figure de la planche quatrième
grandehauteur du pifton n'eft pas au-deffus de car fi la plus
refera 17 ou 18 pieds, il
de force au poids de faire monter
l'eau dans le corps de pompe,
avec une vîteffe beaucoup plus
grande que celle que pourra avoir le piilon
parce que l'eau aura
toujours un pairage plus grand que celui qu'on pourroit déterminer
en fuivantl'article
Cette foupape a encore un inconvénient qui eft de s'unir quel- Leifoupaptt
quefes fi intimement à fa ccluille, qu'elle ceffe de joucr. M. de À caauttU
Fontcneile en rapporte un exemple dans l'Hiftoire de l'Académie Urfau'tlUt
Royale des Sciences de l'année 1703. Voici extrait de qu'il font httn fni.
dit à ce fujcr. un ce ttt ont di- U
fjut d, terril
M. Amontons, ayant conftruit une pompe rebutante enfoncée 1er fuilyiw
de 6 pied, dans l'eau fur étonné de voir fois qiuiud
que les foupapes qui lu pompes
étoient de fonte, parfaitement bien faites & bien drclLcs fur leurs
coquilles, sarrctoienttout-à-cûup;iifit démonterla
fois qui pompe plufieurs
pour
voir ce en pouvoit être la caufe, mais ii n'apperçut
rien ce lcnfible.
Si ces feupapes, qui étoicnt pofées horizontalementdans lecorps
de pompe, comme font,
figure de la planche deuxième par exemple, celles de la dix- fcptieme
avoient été prêtées de haut en bas
par le poids de 1 atm.ofph.ere on aurait croire quelles s'étoient
trouvées dans le cas de deux furfices pu bien polies 6V mouillées
appliquées une contre l'autre, oui
ne peuvent être feWcs que*
par 1 aciion d un grand poids, mais il n'y avoit point d'air les
foupapes & le pilton, dont elles puffent être preffées de entre
haut en
bas au contraire elles étoient pouces de bas
refouloiem les piftons. en haut par l'eau que
Ilne relle donc qu'une feule caufe à quoi on puiffe attribuer la
force de 1 union des foupapcs & de leurs coquilles, qui
J'eau qui les mouille; il faut confifledans
dans les pores de l'un de ces que les parties d'eau qui font entrées hefiontJttfju-
corps s'accrochent fi puiflàmment papei
1 autre, quil n'y en ait aucune qui netienncntparfesdeux À ctt-
extrémités <jadUt
aux deux corp,, & qu'elles s'accrochent d'autant plus puifiammenc
que les deux furfaces font plus polies pour en exclure plus
taitcmcnt fair qui pourroit fe trouver entre-deux & qu'amli par-
],,multitude des particules d'eau qui contribue la grandeur ceft
l'effet par la difficultéde les détacher de
ou de les étendre par con-
féquent d'ouvrir les foupapes.
Il eft ccnain que pour détacher du cuivre les parties d'eau
le mouillent, il faut qui
un effort atfez conildjrable & que ce n'eft
guère que par l'évaporation ou par un frottement violent & à
pluGeurs reprifcs qu'on en vient entièrement à bout à
qui cft d'étendre les parties d'eau ni M. Amomons, quant ce
ni tous les
autres qui en ont voulu faire l'expérience, n'ont pu s'affurer que
1 eau fût capable d extenfion ainfi l'on
duit à la difficulté de détacher les peut croire que tout Ce ré-
parues d'eau il eft plus que
ne s'accrochent pas-avec' la même force à
Prtuvi pour 963. Quoique j'aie affez fait fentir dans les
montra h nr-
l'importancede ne jamais contraindre l'eauarticles 9oj 904,
des endroits plus petits refoulé, à paffe
pjpti nftw par que la fuperficie du cercle du'piSon
je ne lailferai pas que de deduire ici des mêmes articles, deux
le regles générales qui s'appliquent naturellement
ctnltdttpf- aux foupapes à
toni. le par où doit paffer l'eau refoulée trouve pluspetit
Quand trou

que le cercle du & que ce trou ne forme point un cercle par-


fait, mais une couronne, la fuperncie de cette couronne, ou de
autre figure du toute
cercle du piilon, pcuvent être regarda
puiffances des dcamarcs (go 2), parcourent
les quarrés des comme les
qui expriment le rapport des forces du
appliquécs au piflon ( courant (gof)
rura dtux pompts de
mine haatcuruntcgalt
que dans la jeconde tlle contrainte par le trou J'une

par exemple, fon a un pilion, dont le cercle efi


de 5o pouces;
il arrive, par des foupapesà coquille
que l'eau cft con-
trainte de paffer par un trou dont la
regardant ces deux nombres comme les féconde puiffances des
les quarrés des mêmes nombres
expri-
meront le rapport des quatrième puisées25ooodes alors
les forces qu'il faudra appliquer pifions de
aux deux ces pompes
dans la réciproque de 25 de 4
que s'il faut 4 degrés de force a ta puitrance qui
refoule l'eau fans
il en faudra à celle qui cft obligée de la faire
la foupape à coquille, fans compter le furcroît de par
cette que
trouvera de la part des que cétte
par fon
Urfftnt Si la puilfance qui refoule l'eau du corps de pompe où il
mlm, puijfdft-
et rtftctttuu
pm dit fttl- ment, qu'elfe relUt égale pas
à celle qui
fspu dr iif- la pompe où il n'y a point le tems à la
première fera au tems qu'il faudra à la féconde pourfaire faire pif fcrenttt pnf-
au
ton le même chemin ou pour élever des quantités d'eau égales dans la fturj,
raifon réciproque de lafupcrficie du piflon à celle du dt Ai tcvtt du
(905). Et félon l'exempleprécédent comme trou de la foupapt pijîon font
eft à ao, ou comme àans la rjifin
j eft à 1 c'eft-à-dire, que fi l'on fuppofe qu'il faille à la feconde rieipro^ui 4tt
puiflance 4 fecondes pour faire faire à fon pillon qujrrct titi
faudra que la premiere puiffance en emploie 30 pouces, il d'umttrti du
10 faire faire au
Gen le même chemin; ce qui eft bien évident pour
par l'article
il eft démontré que lorfque les hauteurs des réjervoirs les
460, où
ou vîteffes
de leau font égales par confiquent Us força qui lesimpriment,
pour qu'ilforte unt égale quantité d'eau de deux orificesdiferens
il faut
les tems de r écoulement foient dans la ration réciproque des que
mêmes
orifices.
Il ne faut donc pluss'étonners'ilarrive fouvent que les
pes ne donnent pas,à beaucoup pris, quantité d'eau qu'on du%pom- toit
en attendre, eu égard à la force du moteur, parce que ii le paffaoe
de l'eau fe trouveretréci ¡\ l'endroit de la foupapc,
la vitejfe du piflon fera d'autantplus rerardie ou d'une branche
par rapport à celle du
courant qui les meut, qu'ilfaudra que la vitciïe rcfpcÏÏive de ce
foit plus grande. courant
Sifon ne s'eft point appergu plutôt de l'inconvénient de faire
paner l'eau par certains endroits avec plus de vitefL- Si Ccn n'd
pifton cela vient de ce que n'en a le Fo-Ktfenùpju.
le plus grand nombre des Machinées, tût tt dc/Uut
font leurcalcul dans l'étatque
d'équilibre, pourdiminuerenfuitele poids foutjntttiCtU
d'une certaine quantité prifeau hafard fans fe
viteffe qui peut lui convenir. La plupart mêmemettre en peine de la v'ttr.t d'avti'
ne
nution que pour avoir égard aux frottemens, quoique
font cette dimi-
objet entièrement féparé du précédent. Il me refte ce Coit un
encore à parler de
quelquesautres foupapesquifontenu fage, riais que je
ne rapporte que
pour les faire connoitre,perfuadé qu'on cédera de s'en fervir quand
on connoitra l'avantage de celle dont je viens de faire mention.
966. La foupape conique eft compofée d'un cône tronqué E
Planch.
qui fe loge dans une coquille BC, faite à peu-près comme la pré- Fie. 7.
eédente, avec cette différence qu'elle n'a point d'anneau dans
le Drfcnptht
milieu parce que la tige eft tort
goupillc RG qci empeche que la courte
fon extrémité eft iti /pjp.t
unewff<
foupape ne s'échappe fon grand
cercle répond immédiatement chapiteau convexe donc les Uu-'t crf+ïlj.
un
rebords doivent avoir allez de faillie
ferment toujours exaflement la coquille pour qu'en retombant ils
car n'y avan: rien qui
contraigne l'axe da cône à refter toujours dans le'miluu il
roit en s écartant il droite ou à gauche, laiffer Four-
jour
un où l'eau
par
du tuyau montanc redefcendroit dans le corps de pompe. On
voit que cette lbupape eft dans le cas de la précédente retrecif-
fant de mêmï le paffage de l'eau, & que tout ce nous venons
de dire lui peut être appliqué, c'eft pourquoi jeque ne m'y arrêtera
pas davantage.
La ibupape ibérique eft beaucoup plus iimple n'étant
compofée que d'une fphere E, qui retombe dans une coquille BC
frki'iqutl O
lorfque le piflon afpire il cfi certain que cette foupepe (croit pré-
Fie 6. férable à toutes les autres, fi elle n'avoir pas le dotant de rétrécir
encore le paffage de l'eau car des qu'elle feroit une fois logée au
bas d'un tuyau elle joueroit nombre d'années fans être obligé d'y
toucher, n'étant fujette à aucuneréparation. Il eft vrai qu'on pour-
roit élargir le tuyau montant au-deffus & au-detfousde la coquille,
fur la hauteur d'un diametre du même tuyau afin que le trou de
la coquille& le pacage de l'eau autour de la fphere foit égal au
cercle du pifton ,& que l'eau ait par-tour une vîtefle uniforme, alors
cette foupape feroic auffi parfaite qu'on le peut dcfirer; il faut feule-
ment prendre garde de ne pas la faire trop légère ni trop pefante;
car fi elle eft trop lettre & que le tuyau montant foit de même
calibre que le corps de pompe, l'impulfion de l'eau ne manquent
pas de l'élever à une hauteur confidérablc & la coquille ne fera pas
Fermée allez promptementpour empêcher que l'eau ne redcfcende.
Il pourra même arriver un effet alfa bizarre, qui eft de voir la même
eau palkr continuellement du corps de pompe dans le tuyau mon-
tant, & du tuyau montant dans le corps de pompe, fclon que le
piflon afpirera ou refoulera; car fi le pacage n'eft pas interrompu
dans le moment que l'impulfion vient à tcH'jr, il ne montera pas de
nouvelle eau dans le corps de pompe, ni dans le réfervoir.
Si au contraire la foupape elt fort pétante comme de 6o ou
7Oti>,quicft à-peu-pris le poids qu'elle auroit, fi étant maflive
elle avoit 7 à 8 pouces de di;irnctrc la puiffance fera obligée de le
furmontcr, indépendamment de celui de la colonne d'eau il faut
donc, pour prendre un Julie milieu, régler la pefanteur fpecifique
de la foupapc fur la vitcllc du pifton, afin qu'elle ne s'éloignejamais
de fa coquille, qu'autant qu'il le faudra pour laiffer paCcr l'eau, à
moins que pour éviter tout inconvénient, elle n'y foit retenue
chaîne.
PlANCH 4, par une
Fie ï. Il nous refte à parler de la foupape faite en dapet qui eft
Difzrip-.in apurement la moins imparfaite, biffant un libre paffage i l'eau,
itt j'oupétrtt comme on en peut juger la cinquiemefigure, où l'on voit la
f*itu « cl* par
fa. foupape AD qui differe peu de celle qui eft décrite dans farci-
cle
de 86y. Elit eit comporeed'un morceau de cuir CD ferré entre
deux plaques de cuivre AB & EF dont la premierea un diametre
de deux ou trois pouces plus grand que celui du tuyau LM; la
feconde EFa au contraire Con diamètre un peu plus petit que celui
de ce tuyau, afin de pouvoir encrer dedans. Ces deux plaques font
restreintesenfemblepar une vis SR, & un écrou GH la pièce de
cuir a une queue DT fervant de charnière ferrée entre les brides
comme à l'ordinaire.
Cette foupape, que l'on fuppofe placée au bas d'un tuyaumontant,
eft logée dans un tambour IK, pour ne point rétrécir le paffage de
l'eau en cet endroits je veux dire que 1 on a enfié le bas du tuyau
monnat NO afin d'avoir une couronneYZ tout autour de la bride
du tuyau LM,po ur appuyer la foupape qui fe trouve par confé-
quent horizontale:fituationpréférable à celle que l'on peut nommer
verticale, comme dans les figures 6 & 7 de la planche premiere,
aux endroits S &C, qui ne ferme pas fi bien il eft vrai qu'en ré-
compenfe l'efpace vuide n eft pas fi grand.
On pourroit Ce difpenfer de faire cette foupape aulà matérielle
qu'elle le paraît ici autrementla chamiere, qui n'eft que de cuir,
(croit bientôtufée, étant la partie la plus foible; auffi eft-ce toujours
par-là que manquent ces fort» de foupapes fur-tout quand elles
ont beaucoupde portée. D'ailleurs elles font Sujettesa de fréquentes
réparations, & ne font pas commodes pour les fermetures des
grands tuyaux parce qu il arrive fouvent qu'en retombant elles
s'écartent d'un côté plus que de l'autre, &
ne ferment pas toujours
exactement; cuir de la charnière, devenant trop flexible, n'a
le
plus affez de corps pour obliger la foupape à Suivre toujours la
même détermination. Pour remédierà cet inconvénient on pour-
roit, quand le tuyau montant a 8 ou la pouces de diametre, faire
une foupape compofée de deux clapets, comme celle
que je vais
969. II faut s'imaginer une couronne de cuivre telle qu'on la D,falfiiaa.
voit repréfentée par la dix-neuvieme6gure dont la petit diamètre
foit égal à celui du tuyau & que celui du grand cercle'fimpsp,
montant,
donne à la couronnetoute lapargeur nécelfaire
1 en
clapet, ira-
pour être ferrée entre fip Ai pu
les brides du tambour & celles du recourbé. Cette
doit être traverfée diamétralementtuyau barre DD, couronne PlAKC
4J

le tout nefâffe qu'une pièce, «infi par une en forte que


qu'on l'a exprimé profil dans
la quatrième figure ou la partie 1M repréfente en
cette couronne
avec la barre A vue en travers. On fera un cercle de cuir d'un dia-
mètre de deux pouces plus grand que celui du tuyau montant
le fipeu
fuuJtctiim. à
je ne.puis me taire, lodque
de cupr Les clapets
point
demi.=des endav&
par une
Il
Où ik
meuVentpar le moyen des dont la goupille
le haut de chaque
{en clapets dans la
figures afin
de que le
dEveloppemeas que je donne
bien pour le ne
dirai eulemne

pour
ou baffins fervant pour les mettre à fec, ou à lâcher l'eau dans les
tuyaux de conduite, pour la faire jaillir dans un jardin de plagiée.
Cette foupape, que 1 on voit représentée par la dixième figure de
la premiere planche du chapitre fuivant, eft compofée d'une boite
de cuivre ABCD, nommée crapaudine femeUe accompagnéed'un
rebord BC, évafé comme les coquilles des foupapes ordinaires,
pour loger le couvercle G, nommé crapaudine mâle, auquel eft
attachée une tige H, fervanc à ouvrir & à fermer la foupape l'aide
de la mverfe EF percée dans le milieu d'un trou dans lequel la
tige joue perpendiculairement.
Voilà en général ce qu'il m'a paru qu'on pouvoit dire fur les
pompes: peut-être trouvera-t-onque je fuis entré dans un trop
grand détail; mais j'ai cru qu'un fujet auffi utile que celui-ci, &
fur lequel on n'a point écrit, ne pouvoit être trop développé,
m'étant principalement propose l'inftruaion de ceux qui ont da
goût pour les machines, & auxquels je ne devois pas fuppofer plus
de connoifiancesque n'en ont la plupart des ouvriersqui
en mêlent
jepourrois ajouter que les pompes étant les parties lessplus effen-
tielles des machines Hydrauliques, chapitre devient la bafe de
ce
celtes que je vais expliquer.
C HAPITRE IV.
pour élever lu* par
Où ton décrit plufieurs Machines
moyen des Pompes.
• JL/
quelquemanièreque l'on s'y prenne pour élever l'eau
E
parle moyen des pompes, on tombera toujours dans l'un des trois
as que voici. Le premier, de la tirer d'un lieu profond, pour
1 élever jufiju au rez-de-chauffée; & c'eft
fcrvant des pompes afpiranut répétées ce qu'on peut faire en Ce
de fois qu'il eu nécef-
faitr. Le fecond loriqu'on veut élevérautant
l'eau d'une fource, fur une
montagne; il faut fe fervir des/wm/wre/ôa/Ww,qui contraignent
feau de monter dans des tuyaux, poCs verticalement, le long
d'un plan incliné. Et le troifieme, torique l'eau fe ou
inférieure au rez-de-chauffée trouvant fort
l'élever beaucoup au-deffus;
alors, comme ce cas renfermeon veut
les deux précédens, il faut néceffai-
rement fe Ccrvir des pompes afpinntes & refoulantes.
Pour donner dans ce Chapitre différer» moyens de faire mouvoir
les pompes qui conviennent
aux trois cas précédens, & qui foient
en même tems portée d'être exécutées par des particuliers,
commencerons par la defcriptiond'une pompe afpirante, exprimée
nous
fur la premiereplanche, dont l'ufage eft de tirer l'eau d'un puits
d'une citerne. r ou
97 2. Cette pompe eff composed'un tuyau de plomb A, de deux
pouces de diamètre qui trempe dans l'eaU qu'on veut élever,
fon extrémité H aya.tt
crudée afin de l'arrêter fur un Cocie
bois ou de pierre. Ce tuyau aboutit à un autre 8, auffideplomb de
de cinq pouces de diamètre fervant de
partie N terminée
corps de pompe, ayant fa
en
entonnoir pour fe raccorder avec 1 afpirant &
pour fervir à loger un petit barritlet D couvert d'une foupape ou
clapet O ce barr»ller
cft de bois garni de filaffe, afin que l'eau qui
cfi njontec dans le corps de
pompe, ne puiflb plus defcendre lorfque
la foupape eft fermée.
Le fifton de cette pompe eftcompoft d'un
autre petit barriltetE»
garni par le haut d'un bande de cuir; il eft attaché à une anfe de fer
la verge C, & couvert par la N, qui s'ouvre
& je ferme alternativementavec la précédente, de la même maniere
qu'on la expliqué dans l'article 868.
La puiflànce appliquée à la poignée K, fait jouer le levier MAI,
DES

les figures 6 expriment en grand les cieux barrillets

fore

,riftPd,

«w
f "f •>*
tau mi,
taytiuu.

dans le
pour la déchargcr par la gargouillc H mais
alors
9, c!!e

Mutint et
/> éfir il.
itnuriinem
.1,
de« rcmf
'[(inuua.
Plaxc. j. qui s engrené avec une
roue D, dorirl'effieu GH eft coude, de
Fie. 3. maniere à former une double manivelleLMKINp,
à laquelle font
fufpendues les verges EF des piflons agirent alternativement.
pour qu il n y ait point de tems perdu.
A 1 égard des dimenfionsqui conviennent le mieux
aux parties de
cette machine il faut donner t* pouces au coude de la manivelle
A; (Sàcelui de 1 autre manivelle MN; 6au de la roue D-
2 à celui du pignon C & 3 pieds à celui de rayon
la volée B.
CélalJiU 976. Suppofant que l'on veuille élever l'eau à
mtekint pré' pieds, le de la force
une hauteurde 28
tidtntt, four par moyen d'un homme, eftimons
ttomtrU dû- de livres appliqué la' manivelle A; voici que nous
mttrt itl fif- trouver le diametre des piftons
commenton pourra
Ions, rtUtnt- pour que poids de la colonne
le
matJUnif. d'eaufoitproportionnéàlapuiflànce.
au
tante Si on fe rappelle ce qui a été enfeigné dans les artides
/unirur tù & 11 on verra que cette machinepeut être confidérée 109,
f'« vau de. fi ellenavoit
qu'un corps de pompe dont le pifton fît comme
l'eau fans interruption, & que le bras de levier monter
qui répond
aupo ids, doit être exprimé par les deux tiers dumoyen
coude LM ou NO
de la manivelle. Or comme il fe
rencontre ici quatre bras de levier
entre la pud&nce8cle poids, qui font le coude LM réduità pouces;
le rayon de la roue D de 6 telui du pignon C de & le coude
de la manivelle A de la puiffance fera au poids
4x»dtl«xii, ou comme eft à 9. On pourra donc dire,
comme
comme i
de
eft ij eft
ainfi un quatrième terme qu'on trouvera
livres pour le poids de la colonne d'eau la puiflânce
doit élcver dont on aura le volume, difanc Sique 70 Irvresfeau
donnent en
pouces cubes, combien donneront in livra Il
vient jjj4 pouces cubes, qu'il faut divifer 28 pieds,
pouces, hauceur de la colonne dont il s'agitparon aura environou
poucesS: demi pour la fuperfidedu cercle de fa baie qui répond à
un diametre de 4 pouces 6 ligne.
Pour calculer le produitde cette machine, il faut conGdérer
d'un eut utu que le coude de la manivelle MN étant de 6 pouces, la levée de
machuu pua chaque pifton fera de ainfi, dans chaque révolution que fera
élmr par cette manivelle, lesdeux pitlons enfemble déchargeront
kam. une colonne
d'eau de pieds de hauteur, /or 4 pouces 6 lignes de diametre,
r
peie environ livres i.
Le rayondu pignonC n'étant que le tiers de celui de la
qui

il faudra que la puiffance &ffe faire trois roue D,


tours à la manivelle A
pour que l'autre MN en faffe un comme cette puiffancepourra
tire en une beure mille révolutions il fuit que ta mani-
CHAP IV. nE LA THEORIE DES POMPES.
a v. DE
N- n*ÉTI fi»ra m\m
pliés pari$- donnant
J-
que *« dans leI*même
_• rems qui étanc
livres d'eaupu heure, ou
MeS

,-78, Voici un moyen agez funple de faire agir deuxJ84 pouces. PlAKCH. li

en
l'aide balancier AB, chargé de poids à fes
équilibre fur deux tourillons C,
le plan. A droice &
à F10. 3.
Mjnitrt de

font deux bouts de planches1. clouées pttitn pompes


refouhnttt
craverfes E, D, attachées Sur ces deux planches
placé un hommequi doit donner le daru
mouvement réftntoir.
on a élevé quatre poceaux affemblés
néceffiire d'un

dans
lescorps
depompe
dumoteur.
Il
balancier.
Antrtmoytn
fonfimple fi*
t**tr Ct ait par
Il moyen du
pmp».
Plawch.a.
Fie.

pi
PUWCR.».
faire agir des pompes afpirantes & refoulantes mifes
mouve--
ment par un ou deux hommes, appliqués la manivelleenA
oagnee d'une volée Q à l'effieu de laquelleeft accom-
un pignon Bqui
engrené avec deux roues C, D dont l'effieu eu commun à deux
autres pentes roues E & F qui ne font dentées que fur la moitié
de leurs circonférences
comme on en peut juger par la cinquième
figure, qui montre la Gtuation de ces roues par rapport fi leur
effieu. Ain6 quand on
met la manivelle en mouvement, elle fait
tourner le pignon B par conféquent les roues C D de même
que les deux autres E, F, qui s'engrènent alternativement dans
les coches des regles G
dont 1 un foule leau dans le
H, attachée, aux tiges des pillons
tuyau montant O, tandis que l'autre
fafpire Çïï f^î monter «u-deffi» de la Soupape inférieure
comme il eft aifé de fe 1 imaginer en fe rappelant ce qui été
expliqué dans les articles 871 & 877. Car on fera a
les dents des deux petites attendra que
roues étant (ituces dans un fens oppofe.
la premiere E fait monter la règle G jufqu'à la dernière
après quoi ne préfentant plus que la partie qm n'a point de denu coche
le
refouler 1 eau à une hauteur proportionnéeà la
à
depo mpe, & a&on du poids 1, qui doit être
de la colonne. D autre
groffeur du corps
fupérieur a celui
part, tandis la régie G monte, &que
fon pifton afpire, les dents de l'autreque Faccrochent
roue la reste H,
pour la faire defcendrejufqu'ala dernière coche; alors fon pifion
N refoule ce qui fe fait par l'acbon de la fuiaance motrice
auffitot que ce trou préfente la partie qui n eft point dentée de
règle H remonte, parce qu'elle eft élevée la
l'aaion du poids
auquel elle répond par une corde qui paffepar K
fur deuxpo ulies. Ainfi
il lumt que la pefanteur de
ce poids.foit un peu au-deffus de celui
de la colonne d'eau que le pifton afpire y compris la réûftance
causée par le poids de la règle & du pnton. Ajouterai
G & H doivent gliffer dans des couliffes L que les «des
pour qu'eUes Ce main.
tiennent verticales.
Quant aux dimenfions de cette machine il faut donner
P;ed de coude .• manivelle A, 6 pieds au diamètre de la volée
M, 4 pouces à celui du pignon B, t6 à celui des roues CD, Se*
un

Mtùm fti. Comme entre la puiflànce & le poids, il y a quatre bras de


leviers, qui font le coude de la manivelle de
du pignoa de 1 celui des roues C, D de 8, iodui Douces le rayoa
des roues
E& Fd«4; la puilfancefera au poids comme 2x44cl à 11x8, ou
comme c& à 1 i par conféquent un homme avec une force de
liv. pourra élever une colonne d'eau de 300 liv. Il ne rcflo donc
plusqu a Cuivre ce qui été enfeigné dans fart. 976, pour trouver
le diamètre des piflons, en faifant attention que la hauteur de la
colonne d'eau doit être exprimée nar celle du réfervoir au deffus
du niveau de la fource, comme G le tuyau d'afpiration faifoit partie
de ja hauteur du tuyau montant
La première figure de la planche troifieme repréfente le DtfcriptM»
deffin d'une machine exécutée à Sources Village d'Allace fur la itou muckiRt
route de S,ra.bourg à Landau: elle eft pofée dans un grand puitsnic^rét à
quarré
il faut être prévenu qu'il y a trois planchers útués
les uns des autres
ou t
dont l'eau cil propre faire du fel. Pour la bien entendre
pieds
Stvcts tn
iltvtr
1 aflemblage de charpente A cil pofé fur le pre- jCar le rnoytn
mier au bord du puits; le treuil B fur le fecond & le bac C fur le Plakch.
CtMt

1.
troifiemc
auroientembrouillé la figure.
on n'a point repréfenté ces diffërens étages parce qu'ils Fie 1.
Une chute d'eau qui coule le long de l'auge R fait tourner la
roue D, dont l'effieu E eft accompagné de quatre pattes X Y,
qui appuient les unes après les autres fur les leviers F G,po ur faire
mouvoir le treuil B, auquel ces leviers répondent par des verges
de fer attachées aux extrémités du balancier K. Comme les bouts
de l'autre balancier N portent les tiges des pillons des corps de
pompe 1 & H on voit qu'ils agiflent tous deux i chaque mouve-
ment du treuil; car, félon la conf truâionde la machine le levier F
ne fauroit bailler fans que l'autre G ne hauffe en même teins par
le mouvement du balancier K.
La pompe H, qui eft afpirante, & femblable à celle que nous
avons décrite dans l'article élevé l'eau du puits dans le bac C
a une hauteur d'environ pieds, enfuite la pompe I, qui eft afpi-
nnte & refoulante comme dans l'article 871 la reprend pour la
faire monter par le tuyau L à 60 pieds plus haut d'où elle eft con-
duite dans un réfervoir voifin du lieu où Ce fait le fel, qui fe trouve
environ a 84 pieds au-deflus de la furface de l'eau du puits. Je ne
donne point les dimenûons que fon a fuivies dans la confrruction de
ceae machine: Mo Morel, qui l'a deffinée fur les lieux avec allez
de précipitation, n'ayant pas eu le tems de les prendre. Mais voici
ceUes qui me femblem pouvoir lui convenir.
98 3. Je fuppafe que la roue a 5 pieds dé rayon, que la longueur Dimtnfioiu
des pattes X Y prifc depuis l'axe de l'arbre, eft de zo pouces;
que la longueur VS du levier FV depuis fon point d'appui
I.P*t.T*mU. S tttttwuJùnt,
LIVRE

Conlidwez la 6gtrre quatriema, dont


le cercle a repréfenre l'arbre

ïu'kcji. 3.
Fie.
en
dont
gQ4. Pour montrer de quelle maniere il faiidroit caiculer
Machine, confiderer que le rayon de la roue étant de pieJi cette
ou
Mi-urrr
fat; It calcul
de 60 pouces, & la longueur de la patte X de A U mim
10, pui/Tance que macàÎMt.
la
nous nommerons P fera à l'effort que fait cette pt:e au point S,
comme i eft à 3. Ainfi la puiffance réduite au point S pourra être
exprimée par lorfque le levier FV & la patte X fe trouvent
dans un même alignement or comme ce Ici ier eft de la féconde
elpece ( la puiffance qui agira au point S, fera à UCoit qu'elle
produira au point, pour pouffer la verge de haut en bas,
VT (60) eft à VS (70) ou comme 6 eit 7 1tfort au point comme
T
pourra donc être exprimé pir~p.
Pour connoitre le diamètre des pilions des deux pompes con-
fidérez que puifque celui de la pompe H afpire tandis que celui
de la pompe 1 refoule ils foutiendront enfemblc le poids d'une
colonne d'eau de 84 pieds ou de too8 pouces de hauteur. Pour
avoir la bafe de cette colonneen pouces quarrés, il faut commencer
par réduire p en pouces cubes en dilant comme 70 liv. eft i
pouces ainfip eft à un quatriemeter.-pe, qui donne ~p
qu'il faut divifer par 1008 pouces; il vient après la réduction –p
pour la fuperficie du cercle des pillons qu'il faut multiplier par
Ki pour avoir !e quarré du diamètre, qui étant réduit donne n,
dont la racine fera le diamètre que l'on cherche.
Suppofcntque la force refpeôive de la chutede l'eau fur chaque
aube de la roue dans le cas du plus grand effet, foit de 1 10 liv.
fubftituant ce nombre i la place de p, il viendra quarrés,
dont la racine donne t pouceslignes 6 points t 1 pouces
pillons. pour le diametre des
On remarquera,que quoique chaque patteX & Y Soient capables
d'une force exprimée par ;p, il n'y
le levier FV qui l'exerceront aura que celles qui agiront fur
toute entiere parce qu'il n'y a que
ce levier qui afpire & refoule l'eau car pour les autres pattes Y.
elles n'exercent qu'une très-petite partie de leur force;
n agiflant point uniformément, la ce levier G
roue à chaque révolution doit
tourner plus vite dans un tems que dans l'autre. Un fecond défaut
de cette machine vient de la
également la partie SF du levier,patte X qui ne prelfe pas non plus
parce que la direaion felon
laquelle elle agit change à chaquepoint du cheminqu'elle parcoun,
de même que la longueur du levier VS, qui toujours en croif-
ûnt, Pour reaifier cette partie il faudroit vala
d'être droite, eût la figure d'une EpicycUUt, que patte X au lieu
comme M. de la Hire
enfcigné dans le Traite qu'il a fait fur ce fujet.
Pour produire le même cffet que dans la machine précé-
rf' r*r m. dente, mais d'une manière beaucoup plus
Mord. Gmple M. Mord fup-
pofe qu'on a une chute d'eau pour Lire A; que
tourner la roue
mimitftt^u, ton efficu eft accompagne de deux demi-roues dentées B, C
Punch. 3. l'autre du même côté, environ à trois pieds de diftano: l'une de
polies
pour mouvoir des pompes. Pour cela. il le fort de deux.
règles,
1 aux extrémités defquelles font attachées les tiges des pifions..
9Ces regles, qu'on fuppofe gIrffer dans descouliffes D E, pour les
maintenir
I à-plomb font dentées fur la hauteur de pouces, du
1fens qu'on le voit repréfenté l'une de ces règles eft chargée du
poids
1
F, pour faire défendre le pifton de la pompe afpiraote H
au bout de l'autre eft attachée une corde qui pafle fur deux pou-
ilies & qui va répondre
au poids G, fervant à enlever le pifton de
ih pompe refoulante I chacune de ces regles eft accompagnée
d'une
4 cheville pour limita: fon mouvement par ia. rencontre des
couliffes DE.
Lorsque la roue A tourne, on voitque la demi-roue B doit faire
monter la regle D en l'engrenant juiqu'à la derniere coche, &
qu'auffi tôt qu'elle féchappe le poids F doit faire descendre le
pifton.
i i
D'auàe part le poids G tenant la regle E élevée une hau-
lorfque là demi-roue c viendra rencontrer les.
1teur convenable
denb de cette règle elle l'obligera à defeendre pour refouler l'eau.
de ia dans le K; enfuite le poids G relevera

98r..
1 pompe 1 tuyau montant
1lh rrgle de
tout nouveau, ainû les pillons afpireront & refouleront
alternativement de la. même manière qn on. la expliqué dans.
i
l'article
Comme la roue B n'exercera qu'une force médiocre pourafpircr
l'eau a 14 pieds de hauteur, & furmonter la rcfilLinoe du poids F,,
ijoint a celui du piston, & qu'au contraireil fjudnque la. demi-roue
C, agiffe avec une force beaucoup plus grande fur la regte E, pour
vaincre
1 en même tenu la réfiftance du poid» G & celui de la.
colonne d'eau que le pifton doit refouler à une hauteurde 60 pieds;
il arrivera, encore que la roue A
tournera inégalement. Aurcftev
n'ayant pas prétendu donner pour modde les machinesprécédentes,
je laiffe à la dilcrétion de ceux qui voudions en faire conilruire
d'en tirer ce qu'ils y rencontreront de bon fans tue mettre en
peine du fentiment qu'ils en auront il fuffit qu'elles m'aient donné
lieu à inûnucr-deauellemanièreon dbit faire l'jnalyfedes machines.
Pj.utCK.4.. exécutées pour le mettre en état de leweâifier.
De, La planche quatrieme comprend les dévdoppemens d'una-
Càm<mà.hini.\fort belle, machine, exécutée à Nynphcnbourg
par M. le Comte. ci--
Wahl Directeur des Bàrimcns de l'Eleûeur de Bavure; fon objet
eft d'élever l'eau à 60 pieds dans un réiervoir pour h faire jaillir
il'
dans le jardin élcaoral.
L'eau du canal fait tourner une roue dont l'arbre eft accompagné
de deux manivelles A, qui aboutiffant à des lirons de ter B, répon-
dant â des bras de levier D qui font mouvoir deux treuils C, à
chacun defquels font attaches fix balancier* E, que l'on diftin.'ue
particuliérementdans la troifieme ligure portant les tiges F des. =
pifions de ri corps de pompes G partage en quatre équipages.
Chacun de ces équipages eft renterme dans bafche 1K ait
fond de laquelle font afii» les corps de pompe, une arrêtés avec des vis
fur deux madriers H percé» de trous, pour
que l'eau du canal qui
vient fe rendre dans les bafche» par des tuyaux de conduite ft,
puiffe s'introduire drns les corps de pompe.
Les trois branches L de chiqi e équipage le rcuni&nt
O, Ieiqueljaboutifientaux tuyaux montans P, qui conrfuilcnt aux fourches
i'eau
au refervoir. Pour que les pompes qui répondent chacun de
tuyaux (oient folidement établies, on les a liées entl-mble par des ces
entretoifcs N, aux extrémitésdcfquelle*il y a d.s bandes cle fer
embraffent les pompes, comme qui
on en peut juger par la quacncme
figure, qui reprefente une de ces pompes
avec la branche, exprimée
plus fenfiblement que dans les autres.
L'eau du canal Q, qui abouùt à la cbûte, pieds de profondur
& autant de VIteffe
a
par fcconde; comme elle coule enfuite dans le
courfter le long d'un. plan incliné TX dont la hauteur TV
cfl de
10 pieds, on voit que pour eftimq- la torec aBfolue du
les aubes, il faut (ielon l art.
tionnelle cntreSV &ST,c'eft-à.dire,enlrox Se
«M T°" 4 Pieds le Pouces 8 lignes,. qui répond dans
table à une vitefïe de
abfolue pouua être regardée
pieds pouce 6
i
chercha une moyenne courant lur
qu'un
propor-
«rouira
la première
lignes. AinÛla puiffance
colonne d eau qurauroit pour baie comme équivalente au poids d'une
U fuperfîcied'une des
aubes &
pour hauteur 4. pieds lo-pouces 8 ligne» ( j 7»):
Le diametre de 'tr°Ue eft dc i4 pieds, fes aubes
longutur fur un de hauteur, confequent ont 5 pied% des
par la puiffance ablolueeft-
équivalente 5 un poid» de
ils 5 livres.

C^r*
que quaad l'une efi honzontaJe l'autre eft venicale afin qu'il
air. PirtonsdJundi»q.««re .qu,page.
en même tems fur une levée de p.eds par laâion d'unequ.
n'y
«foulent
qui n cft que h douzième partie du poids des pui.IW
troto colùnna d'caw
que ces pilons foutiaiiicnt le coude de la manivelle n'étant que la
douiicmc parric du rayon de la roue.
Le diamccrc des corps de pompc eft de to pieds, & celui
peu! de leur branche c!> ainfi le ccrcie de ce dernier ne fera exprimé
que par 9 tandis que celui des pilons le fera par défaut
coT.r.nm à toutes les pompes refoulantes & plu; confidcrable
ici qu'ailleurs vu les differens coudes que fon a fait faire à ces
branches, qui font caufe que l'eau ne peut monter, fans ren-
contrer ptutieurs obftacles qui s'oppofent à fon paflage & qui
occafiorment à la pui1Tance plus de force qu'elle n'en tmploieroit
fi les pompes étoient bien faite Comme ce furcroit de force
ne peut avoir lieu fans que la viteffe refpeûive du courant n'aug-
mente, & que celle de la roue ne dtminue a proportion le
produit de la machine doit être beaucoup au-delCous de ce qu'il
devroit être naturellement à cela près il faut convenir que cette
machine clt fort /impie & bien entendue méritant d'être imime
en tout ou en partie lorsqu'on voudra élever l'eau au-deflus du
rez-dc-chauffee (971;.
Defcrlption # analyfc âune machine exécutée au Val
Saint-Pierre.
Voici une nouvelle machine pour faire agir des pompes refou.
Jantes exécutée au Val-Saint-Pierre Chartreufeen Tiérache à
deux lieués de Vervins, fituée fur une hauteur, eu égard à une
partie de la campagne des environs. Depuis fa fondation qui eft
fort ancienne, on n'avoit d'autres moyens d'avoir de l'eau qu'en
la tirant d'un puits d'une extrême profondeur, lorfqu'en le
livre du Chevalier étant tombé entre les mains de Dom
Fougtns alors Prieur de cette Maifon il faifit la penfée de cet
Auteur, au fu jet des Ellipfes qu'il propofe en la place des mani-
velles, pour faire agir des pompes & les appliqua a une machine
mue par un eheval, pour élever l'eau d'une fource à cent cinquante
pieds de hauteur dans un réfervoir d'oit elle cil enfuite diftribuée
par toute la maifon.
L'efpace EFGH (6g. repréfente le plan du couvert où cette
machineeft renfermée au milieu eft un arbre tournant I, pofé ver-
ticalement fervant d'aieunrouet, comme on en peut juger par
1
la deuxième& la troiGeme figures, qu'il ne faut point Perdre de vue.
Ce rouet s'engrène avec une lanterne M dont l'efueu KL enfile
trois ellipfes N égales & femblables faites de madriers dans
on a pratiqué un canal

leur ¡;rand axu


FlG. r.

LI,:
une
poutre.
deux
par
la
la Quant aux branches 9 de ces corps
pompe abouti!fcnt ¡ l'endroit
elles 16
un dcs piédroits de la cave, d'une

il courrier
des axes. Car lorf-

quand cet devient


&

par

concevoir qu'à chaque fixe


contraint le poids de
KL, plan
monter du pied au
un le long duquel le en
la
en
Ltt elliofti Les trois ellipfcs ne fe trouvant jamais dans la même Gtua-
font prtjirf tion, il arrive que tandisqu'une des roulettes monte, il y en a deux
niytlUl. qui descendent que peu après il n'y en a plus qu'une qui détend
& deux qui montent; d'où il fuit que les pillons afpirent & refoulent
l'eau fclon les variations qui fe rencontrent dans la manivelle
triple Toute la différence, c'eft qu'ici les piftons afpirent Se
refoulent l'eau fix fois à chaque révolution de l'axe KL, au lieu que
dans un tour de la manivelle ils n'afpirent & refoulent que trois
fbis ce qui montre que les ellipfes ont la propriété de doubler la
vîteffe des pilons toutes chofes d'ailleurs égales, ce que la mani-
vclle triple ne pourroit produire fans un double engrenemem. Un
a van»;: encore des ellipfcs, c'eft de rendre l'aôion de la puiffance
beaucoup plus uniforme parce que les angles que forment ici les
axes ne font que de 60 degrés c'eft-à-dire moitié de ceux qui
«ai fient des coudesde la manivelle triple.
Ne coimoifiàntpoint de machine plus (impie & plus commode
que celle-ci pour élever peu de frais une grande quantité d'eau
i une hauteur confidérabte foit pour les befoins de la vie
foit pour la faire jaillir dans un jardin de plaifance, je vais m'at-
tacher à en donner les dimenfions telles qu'elles conviennent le

&îmtrt$9tu
l'exécution..
mieux fans me mettre en peine de celles qui ont été fuivies dans

990. Le 6 pieds de rayon depuis le centre jufqu'à la


rouet a
du fur laquelle font placées les dents. Les fentes qui
fa fMJtl. circonférence
il,
doivent être à doublesmembrures, pofées l'une fur l'autre, ont 9
pouces d'épaiflèur & autant de largeur. Les dents, qui font au
nombre de ont t6 pouces de longueur, 4 de faillie, & 2 de t
racine, 3 pouces 6 lignes de largeur 7 d'épaifeur au fommet
& 1
par
quarré
le bas à caufe du talon; la ncine a 2 pouces d'épaifleur
par le haut réduit à 7 pouces par le bas. Quant à l'arbre
en
tournant,fon diamètre eft de 8 pouces.
99t· Pour que le cheval en tournant pu!Se paffer commodé-
ment fous t'arbre LK de la lanterne il faut que le fommetdes dénis
du rouet, foit élevé de 5 pieds & demi au-deffus du rez-de-chauflee.
Le limon 1, y doit avoir 14 4 pieds de longueur, depuis le centre
du rouet, jufqu'à l'endroit où eft attache le palonnier & pour que
faut que les trois
Platich. f. le cheval puifle Ce mouvoir commodément il
Vie. c8téslieuEF, FG, GH foient éloignés de t 8 piedsdu centre du rouet.
au que dans la 6gure cet intervalle n cft que de t S pieds, faute
que fon a faite en conftruifant le bâtiment.
Pimnfmu Les fufeaux de la lanterne font au contre de leur dia-
tnctrc cft de i pouces 6 lignes la circonférence qui répond â leur dt de
axe pouces du diamètre & celui des tourteaux, 44 ils font
faits de madriers de 5 pouce» d'épailL-ur, & l'arbre qui fert d'eflku
à la lanterne & aux cllipfes doit avoir 16 pouces de diamètre.
993. Les cllipfcs font éloignéesde 6 pouces l'une de l'autre, & Dimtnfîoiu
compofecs de madriers de 7 pouccs d'épaiffeur, leur canal cft de dtt tllipftt.
4 pouces de largeur, fur 1 -z de profondcur; ainfi elles ont deux re-
bords dont la (jillie ne faitpoint partie de la longueur des
qui doivent être mefurés du fond du canal, dans lequel il axes
rcgnc
une bande ou frette de fer fervant à lier les madriers. Le grand
axe de ces cllipfes doit être de pieds, & le petit de 3 ainli la
moitié de la différence de ces deux axes eft de 1 pouces, qui cft le
chemin que les roulettes font en tant & en descendant (988).
994. La longueur des balancic. prife depuis le centre des rou- Dimtrf.oft
lettes jufquau point de fufpenfion des piftons, doit être de
pieds fur 5 & 9 pouces d equarriffage pofés de champ leur zs
de mouvemer' doit être élevé de 9 pieds 6 centra
pouces au-deffus du
rez-de-chSuflee afin que chaque balancier le
fituation horizontale, lorfque là roulette répond trouve dans une
du grand axe de l'cllipfe. aux extrémités
Les roulettes,qui font de bois, doivent avoir pied de diamètre
fur 3 pouces d'épaiffeur, elles font fortifiées un
par un cercle de cuivre.
995- Le centre de mouvement des balanciers doit être éloigné Lu hrêt dm
de t 5 pieds de celui des roulettes, afin
que la partie qui répond
aux piftons fe trouvant les deux tiers de l'autre, les levées des pif- vent ilrt 4étns
U rai/an nci-
tons foient de 8 pouces, c'eft-à-dire les deux tiers du chemin des prj<juc du ckt-
roulettes. m.n éttrow
996. Les corps de pompes ont intérieurement z i de dia- Uttti O dt U

metrefur 1 de-hauteur. (6g. 7& 8.) Leur figure pouces Uvtt du pif'
pofée de quatre faces, chacune de trois extérieurecil com- tant.
ils font unis par le bas un culot perce pouces lignes de largeur: Dtuit des
de trous afin que l'eau.
qu'afpirent les pifions,n'entraine point d'ordures ttlt qu'Hijant
le corpsde pompe, le entre cc culot & exécuta *u
trouve prifela languette d'une a co- P'jÎ Saint-
quille développée par les figures
Il, 1 J 14 & 1 5 auxquelles Pit-f.
je ne m'arrête ayant été fuffif»mment expliquée dans l';rt.
961. On fera feuletnent attention
£££&*& que les nombres qui accompa-
fervent qu'à faire voir la correfpondance
r«2^" Dans l'une des faces du corps de
lonfice 199 qui répond à la branche pompe, on voit ( fig. 8. )
repréfentée dans la figure^obl
fervant que chacune de
ces branches, qui n'ont guère intérieure-
Parc, Tome Il. T
ment qu'un pouce de diamètre, comprend une foupjpe djns la
partie la, femblabl: à la précédente, placée
entre les brides-
il & zz pour retenir l'eau du tuyau montant, dans le icrns que
le pifton atpiie.
Les pillons (rîg. 9 & io) font des cylindresde fonte,
ayant une
queue 17 de double métal, attache* à une double rburclu- 19, qui
embrafle auffi la tige qui n'dt autre chofe qu'un bout de folive
de 4 pouces d'cqi:arriflage & d'une
iituation de la fource. Le de
ltauteur proportionnée la i
corps ces pillons eft compofé de deuxx
partics, l'une a ponces de hauteur fur 2 pouces 5 lignes
8
de diamètre & rautre ( 3 1 5 j ) 4 pouces de hauteur fur 1 5 lignes du
diametre. A fon extrémité eft une vis 36 quis'ajufte dans
un écrou
( 34, 3 J ) lervant à retenir & à reG'errer nombre de rondelles
un cb
cuir (¡7,:8), comme dans l'article
Quant à l'adion du pifton on font bien que lorfqu'il af-
pire, le poids de l'atmofphere, qui agit ici
dentrer dans les corps de pompe, en plem, force l'eau
dans le fond, & qu'au en ouvrant la foupMc qui eft
moment qu'il rcfoule cette ioupape fe re-
fer.nant, l'eau page dans la branche levé la féconde foupape Se
monte dans le de
tuyau conduite.
999. Les branches des de pompe n'ayant guère qu'un
te font point pouce de diamètre, tandis corpscelui des
imittr, tyam
U dé/ju 997), on voit que l'eau
que z
.pillons eft de ( 99S
eit contrainte de paner dans un tuyau
ne- i tout,, dont la groffeur n'eft que la lhieme partie de celle du pifton Ce
celle, d, Ulu
'ffce.
a
que les loupjpes qui répondent au tuyau montant, étant à co-
quille, le cheval qui fait
fa force à furmonter les obitades
la machine, emploie
une partie de
que l'eau rencontre en fon chc-
min, qui eft le même cas que dans l'art. 987, auquel je ne m'ar-
rête point préfentemenr,
parce qu'on trouvera dans le chapitre cin-
quieme la maniere de l'éviter.
Minuit di 1000. Pour calculer le produit de cette machine, on faura que
le cheval qui la.
meut, fait deux tours par minute, par conféquenc
duit Je tint Il'' par heure, &
mtoeéùte. qu chaque tour, il parcourt 14 toifes 4 pieds
ainfi fa vîttffe eft de toues par heure, ce qui approche fort
de cclle qu'on a coutume de lui attribuer.
Le rouet ayant 101 dents & la lanterne 20 fùfeaux
elle feraf tours contre le rouet un comme ce dernier en fait
par heure, il luit que la lanterne en fera 106 dans !e même
tenu & connu-! chaque ,illon refoule deux fois à chaquetour
( que:
fait la lanterne 98U) les trois feront, dqnc cnlimble \6t.6 rele-
Yées en une heure..
Les p, tons ayant 7'¡' pouces de diamètre, & 8
pouces de levée,
(995 ) chacun en refoulant une foi», fera pafler dais le trnau de
p,
conduite une colonne d'eau de 39 pouces cubes, <;ui cta.u'inulii-
par 36j6, donnent 1 41S43 pouceb cubes,ou
un peu plu, dj io
muids, pour la quantité d'eau que la machine fournit
une hauteur de 1 Sa pieds fur quoi l'on remarquera pJr
|Kurc à
cheval travail e oïdinaircmentquatre heures le matin & q,,e le mOme
prè, midi. Ayant tàit mettre à fec le réïervoir, & faic autan l'a-
a-.r la ma,
chine pendant quatre heures, j'ai mefuré l'eau qui s'y étoît
rendue,
pour voir fi le produit étoit conforme à mon calcul j'ai trouvé
qu il s'y y eton rendu, 3z4 pieds cubes d'eau, ou muids & demi
40
Lorfqu'on voudra construire cette machine
icrclead"an «o°U aU'ddr°UÏ de pour élever
picds il faudra diminuer le
cercle des niftons, à proportion au on voudra élever l'eau
plus grande hauteur; autrement à une
on leur dennoit le même Ta-
mette qu'au Val -Saint-Pierre, il pourroit arriver
d'un cheval «.^«k pas pour faire agir la machine.que
Si
la force
au con- ",ut
traire on veut élever l'eau à une hauteur moindre,
il faudra aug-
mériter le cercle des à proportion, le cheval
ayant toujours a peu près une vixffe de wif« heure
fera pas monter une quantité d'eau proportionné par ne
à fa force
l'un ou l'autre de
ÏSrdre';kSdn^(1Ueiecas, relativement l'effet aôu.-l de c.-te
ces à
KÏSSS±rX '«"Vun. --diocreconnoif- principalement
donne

lanterne aux & aux balanciers il


le
kutttur où teur ou l'on veut élever l'eau, & extraire la racine quarrée du
quotient, elle donnera le diametrequeIon cherche. Par exemple 6
KrTuM. on vouloitlever l'eau pieds, il &udroit divifer 60,.
le quotient donnera 16j ¡ pour le quarré du diamètre dontpar
la ra-
cine eft pouces 9 ligne.
Pour {avoir la quantité d'eau les nouvelles pompes
fourniroient par heure, en Cuppolant que
toujours leurs pillons de 8
imt dt ctttt pouces de levée, on dira fi I*"™ du diametre des pillons du
• Val-Samt-Pierre donne t o muids d'eau pour le produit de h
J chine par heure, combien donnera 16 i quarré ma-
Ufnftmr dt, du diamètre des
"T dt fom- nouveaux piftons pour leur produit ? Il viendra muids.
S'il arrivoit que le terrein ne permît
pas de placer les corps de
pompe dans l'eau comme au Val-Saint-Pierre on pourra les fituer
audeffus à la hauteur qu'on jugera la plus convenable,
fant des tuyaux d'aspiration, en y fai-
pour pouvoir élever l'eau d'un
ruiffeau ou d'une rivière; alors on obfervera de divifer le nombre
tooo non par la hauteur du réfervoir au-deffus de l'endroit ou.
feront placées les pompes, mais bien la hauteur qui marquera
l'élévation de ce réfeivoirau delfus dupar niveau des plus baffes caux-
Si l'on .avait quelque raifon
les pillons refoulent de bas
pour fair»" des pompes donc
en haut plutôt que de haut en bas, on
Xotfiu' l" pourroit fe
encore fervirdesellipfes pour donner le mouvement
fijbiu rtfou- aux balanciers,
It/u dt 6u tn en faifant enforte quelles prennent les roulettes
tut, il faut en-deffus au lieu de les prendre en deflbus. En ce cas il faudra
fu Ut routet. que le cheval tourne d'un fens oppofé à celui où
UffiUnr ,0. confidéré & nous l'avons
fia su def. que le rouet l'effieu la
de lanterne & les balan-
fat iu.tMp. ciers foient placés à une hauteur convenable pour qu'il ne ren-
fii. contre point d'obflaeles en fon chemin c'eft quoi il convient de
penfer férieufement avant que d'affembler le^ieces de la machine.
De toutes les machines qui font venues à ma connoiuance, je
n'en ai point rencontré de plus difficile à calculer que celle que je
viens de décrire parce qu'on ne peut parvenir à déterminer je
rapport de la puiffance au poids, qu'avec le fecours d'une théorie
fort fubtile; Se commeelle ne pourroit être entendue de peu
de-perfonnes-, je me contenterai d'en déduire quelquesque regles de
pratique, dont on trouvera l'origine dans los recherches que j'ai.
faites au fujet des ellipfes qui
tournent fur leur centre, pour
élever un poidsque je donnerai dans un difcours fégaré,m'ayant
paru digne de la curiofitc des Savans.
U hr*3 d,
qu'une cllipfe en tou rnantf
iooj. Pour peu qu'on y faffe attention on verra que Iorf-
fon centre élevé un penck le bras.
qu'il paffe du plus petit au plus grand, & enfuite du plus grand au C.
de levier qui répond i ce poids, varie fans ceffe, c'eft-à-dire, drttlVifftlvS.

plus petit (1018). Or, il faut être prévenuque le plus grand /i trouve ft.il le cM.nt
it
égala la différence desdeux demi-axes de rellipfe & que fur U p'itt
ijù/t
c'eft celui qui doit entrer dans le calcul de la machine, lorfqu'elle g'JiJ, tz-i'
trouve J
eft mue par un animal, dont la force étant cenfoc limiter, ne doit U
point Cire inférieure à la plus grande refiftance que le poids peut J:.r Jeux demi.
opposer; au lieu que quand elle eft mue par un courant on peut txtt.
prendre un bras de levier moyen, felon ce qui a été dit au fujet
de la manivelle fimple par conféquent le bras de levier
qui doit fuivre immédiatement le rayon de la lanterne, eft ici de
Il pouces (993)·
ioo6. Comme l'etlipfe en tournant pouffe la roulette félon !•' y j m
une direction oblique, qui cfi: caufc que l'aQion du poids cft com. itjl4.11 où
pofée de celle de fa petanteur propre, & de la rétlftancc hori- é/mu-
zontale, qui nait de la part de l'eflîeu des balanci:rs vtnr en tuui-
on
faura que la ptfanteur abfolue du poids que Cellipj'e doit furmonter, IJICt fi.'
eft à la plus grande ré/iftance, comme le produit de
ces deux axes Cille qui n ><
tjlà la différence des quarris desmêmesaxes,c\-fi à-dire (993)commc dt U fe,'c->
5x3 eft à 5x5 ?>-3 ou comme 15 eft a r5 leur j.yj.'a,
du
Pour bien entendre ce que jt cherche à insinuer il faut L'jflia% Jet
s'imaginer que la refiftance qu'oppofe la roulette d'un balancier, ettipfet e,l
tient lieu d'un poids pofé fur un plan incliné retenu dint le mme
par une di-
reûion parallele i ù bafe ato (felon fart. U puïpnce qui
voudroit élever le poids en poujfmt leplantera à ce poids comme la introduit loue
hauteur du plan eft i fa £a/r.Ur, la hauteur du plan étoit exprimée tilevtr.
par 16, & fa bafe par 1 j la puiffance le {croit par les if du poids
voilà le cas où fon peut confidérer l'ellipfc, quand elle agit par fon
plus grand bras de levier, (tooi) Wfque le poids lui réfrire le
plus. Ainfi nommant x la refiftance qu'oppofcroit chaque pifton,
fi la roulettede fon balancier étoit pouflee de bas haut, (e!on une
direaioB verticale, on aura -j-i x, pour celle en
furmonter, lorfqu'elle agira
par un bras de levier de t
que l'eUipfc doit
pouces.
IOt°?" Si l'on avoit trois ellipfes dont les grands axes fuffent Eflitiaritti
parallèles, qu'ils fiffent agir en même tems trois pifions de même de la pl:n
diametre, la refiftance que la puiflknee motrice éprouveroit, grjndt rijif-
tance
fin(tant où les ellipfes agiraient par leurs plus grands bras de le- peuvent y
o??j'
vier. feroit triple de cette qui répond à une feule. Mais comme lesfer IttpijïjTn
de cuu ma.
troi» .llipfes de notre machine font difpofécs de façon tandis chine.
que
que la premiereagit par fon plus grand bras de levier, celui de la
Seconde lequel répond au pitlon qui refouleen même tcms.n'cd
que la moitié du plus grand ,on voit que certe puilfance ne fouticnt
alors
fcquem on aura x 77 x, ou
machine doit mouvoir.
x pour l'csprellion du poids que la
'009. Avanc que de commencer le calcul de la machin-, je ferai
obferverque les frotternens du pivot du
rouet, des tourillons de la
it mcuvtmcmt ianrerne&deleflieudes balanciers, étant peu de chofe,
fe tmmMÛ- regarderons comme nuls, pour rendre les opérations plus fimples- nous les
fw par de ainfi
nous n aurons égard qu'à celui qui nait de la des
négli-dents du rouet & deshifeaux de la lanterne. Ceft rencontre
pourquoi
g*r Vtpim– multiplierons 1S0 livres
t.omiu fiMtt- force moyenne d'ua cheval (i 14)nous
ment du pi- tî, fclon I article 191 dont le produit donne 170 livres
par
et/ du
tout'dlams.
pour la
Calcul d*U
Jo'O-CommecntrelapuiF.nce&lepoidsilyafjxbrasdeleviers
qui font le limon de 14 Pieds (99 1), ou de168 pouces; le
t'sl • S*:nt- du rouet de 6 pieds (ggo), ou de rayon
Pitni pour de 71 pouces le raVonde la lanterne
tuwwitr* te 17 pouces (99O le plus grand bras de levier de
lellipfe de z
p*iit ae U eo- pouces cJu qui vicnt de la partie du balancier répondant
A la roulette
que nous exprimerons par le nombre 1 &le der-
nier qui rrpond au nifton qui pourra être exprimé par 1 puif-
il, qu .1 neft que la d'eux tiers du précédent (99;) multipliant
fuite ceux qui répondent au poids & qui répondent de
ceux il la
puiffance félon lan.de dans lï-Jtféquilibre
:T* on aura,
170 livres 7i x ,1X2:
»7«J xx = t4^6o, ou
S» montre que chaque %=
i^=
l68 x t7 x 3 d'où l'oa tire
,x6 livres, dont le ré-
pourra refouler une colonne d'eau
Pour connaître le diamètre des pil1ons, il faur réduire
le pouces la colonne en
précédente, en difant: Si 70 livres, pefanteur d'un
pied cube d eau, donnent .718 pouces combien donneront
livres ? On trouvera 526
pouces cubes pour la maire de cette
colonne, qu'ilfaut diviler par la hauteur de la même colonne.
nous avons dit être de pieds, ou de que
pouces. Il viendra
environ pouces quarrés la fupcrficiedu cercle du pifton
dont on aura le diamètre, en pour
extrayant la racine quarrée de x 7
qu on trouvera de pouces & environ une ligne. On voit
pu là que la Machine du Val-Saint-Pime
ne rempli point tout
J efet quon pourroit en attendre, par la mauvaife conftruaion des
pompe, qui eft aufe, cumme je l'ai déji remarqué (999) que la
torce du cheval eûpomt totalement employéeà furmomerle poids
Pour en juger, il faut fe rappclicr (996)
de cette machine n'ayant que que les pifions
fera de
i
pouces
pouces comme ils
de diamètre, leur
être de "•1-f-it ti
on connoirra l'effet ce ce dernier, en difant Si G donnent
muids par heure, combien o
9 On [roulera
pour ls produit dont machine feroit capable fi rllc r

Nous avons dit ( too6) la abfolue de la fltii A- h.u-


d'un des balancier., .toit àque
fa plus grande
rive, comme le produit des deux Onpeut JJ-
axes d'une à la d:ffé.
rence dcs des mêmes axes,
par confcquer.tfi cette
étoit produit des ares,
à furmonter une tourna
de cl;ic que la roupie
il dans le cs!cul de peut

à
qu'au plus brand bras de
Il duit donc y avoir
un report entre
relatif *>?*•
rf-™
J.-
-:
rapport, aous que le grand
axe AB étant il s'agit de truuver le
“«;.
quedtu~*in.' tti
x; f
t'a. ijt.
PlANCH.

= dont voici la
A du grand élevcr la
culaire AF, à la moitié du demi-axe AE, tirer la perpenoi.
d'où ayant retranche FH épie à AF, la
différenceEH don.
1 on

Si l'on fait
Erouvera divifé en ou à ED le fe
extréme raifon
fera a x; & comme par la au de cette
"'Tl"
/•mi ptrfy,.

onvoicquepour
"I, U
}J.- /r«r ,•
filLt

h mij'une .tu
il faux petit fMd&vifitn
du grand,
irimt rêifin.
1,016, Si l'on vouloit ellipfes de la machine du Val-
les
que
dans le cas de la précédente
en
ou 6o pouces au grand axe cn donner 1vr mai S'
vc».
•"< 4i.i
i^
37 au petit au lieu de 36 alors la différence des demi axes, par
fich, fort 4. conféquent le plus grand bras de levier & le chemin de la
ffùu de fer-
lette fe trouveroient de rou-
pouces 6lignes; car fi dons l'équation
x=V aa-i-Zf- i, on fuppofe a de 30 pouces
x en vaudra
qui eft une différence de 6 lignes laquelle nous n'avons
point eu égard pour rendre les dimenfions plus fitaples autre-
ment fi le cheminde la roulette ne fe trouvoit que de 1 1 -j pouces,
tandis que le jeu des pifions feroit de 8 il faudrait que les bras du
balancier fuffent dans le rapport
dans celui de
i; à au lieu qu'ils font
rajouterai qu'indépendamment de cette
confîdération il étoit à propos de montrer la manière de calculer
faction des ellipfes quel que puiffc être le rapport de leur dia-
mètre.
lu cktmm do 1 o 1 7. Si la
différencedes axes ou le chemin de la roulette, que
nous nommerons b, étoii donnée, & que fon voulût lonnoitre la
grandeur des mêmes axes pour que l'ellipfe foit dans le cas le plus
et ia deux avantageux. Nommant x la moitié du petit axe on aurab-x
*x*t Aittr~ pour celle du grand, par conféquent"b •+- x
mi.t, x z+ b d'où l'on
dtw dtt éjut tire bb=xx
djmi U (4, le
bx, qui étant réduit donne \bb -+- x.
rUufufM. Voulant appliquer cette équation à un exemple nous fuppofe-
rons que fon veut déterminer les axes des ellipfes du Val-baint-
pierre de maniere que le chemin de la roulettefoit de z pouces,
alors onauraW-i-– dont la racine quarrée eft de
pouees lignes à laquelle ajoutant 6, valeur de il vient pou-
ces ) lignes pour la moitié du petit axe, & 1 pouces lignes pour
celle du grand. Que l'on fuit ces dimenûons la fraôion ;f de.
venant nulle dans le calcul de la machine, on aura x, au lieu
de + x fi l'on donne encore ttpis pouces au diamètre des
piftons, la puiffancefera environ d'un douzieme plus forte que le
poids ce furcroît de force Cet vira à furmonter la réfifiance que
peut oppofer la pefantcur relative des balanciers foutenus par les
ellipfes nous n'avons point fait entrer cette pefaateurdans le calcul
delà machine, l'ayant regardée comme un trop petit objet. rajou.
tenu feulement que le poids de cette partie des balanciers joint à
l'avantage qu'elle tire de fa longueur, doit &re tellement ménagé,
que les roulettes n'abandonnentjamais les ellipses afin que rafpi-
Recherches fur une ellipfe qui en tournant fur fin centre,
élève un poids.
1018 Ayant une ellipfe BCIS mue verticalement autour de fon
Exsmtn dtt
centre A, par l'aQion d une puiffince Q, appliquée à un bras de lignesfui Ipt».
levier confiant AT pour élever un poids P, repréfenté
DM
AD
dont le centre D eft fuppofé Ce maintenir dans par
& foutenu par une puiffance dont la direôion DZ
le cercle *tnt
la duexprimer
la verticale potJt le
de Initr
jamais de l'horizontale, un demande une expreffion de la puiffancene fort hraj
qui a rjmpoTt
Ce'Mrfe.
Q dans toutes les fituations de l'ellipfe particulièrement dans JPlancr.
celle où cette puiffance aura à foutenir la plus grande refiftance FIG. s.
que le poids peut lui oppofer.
Suppofant que le point M foit celui où le poids P touche l'ellipfe
tirant la ligne DMG elle marquera la dire&ion de l'effort
lellipfe fouuent au point M que
fi du même point on abaiffe fur la
verticale DA la perpendiculaires MO, prenant DO
la pefanteur abfolue du poids P, le rayon DM ( pour exprimer
que nous nomme-
rons R) exprimera l'effort que l'cllipfe (butient; & ri du centre A
on abaiffe la ligne AF .perpendiculaire Lr DC elle fera le bras
du levier relatif à cet effort. Ainfi dans l'état d'équilibre
^1! j A/ AT
on aura
il s'agit donc de trouver l'expreffion de AF &
celle de la force R.
Ayant mené du point M l'ordonnée MP
fellipfe, & formé le triangle différentiel MmR au grand axe AB de
qui fervira pour
avoir l'expreffionde ME & de EP
& DM, nous nommerons AB a; AC,
'2 AF> ri AP, x; PM, y •' MR> dy RM dx,

Antiopefimt
trouvtr ires.:
Vf- du
wumet Ufati.
PlAKCR 1.
Fie. il.
Quoiquenous ayons réduis la vakur de la
plus Q
eue eacore
dans le cas'oùellea leneplus
parait pas de la me
à foutenir,
tourna la longueus du calcul. Ayaec senti voies
tentes, qui ne pas mieux réu6s que la précéderue, pris lt
k point M du de
AD. Cette dt
de ces fortes
que tour ce qu'on en déduira pour la pratique
que la
la ligne MG perpendiculaire
UN,, la laquelle le poids P
levier AF fera le bras de
ioï5. Pour connoitre la plus grande réfiftance que le poids P
peut oppofer au mouvement de l'ellipfe nous fuppoleronsque la
tangente MN repréfente un plan incliné MLN pouff» en avant
felon une direaion horizontale LM,
par une puiflance yui a pour
objet d'élever le poids P. En suivant cette idée. la petknteurabsolue
du poids fera à la la puiflance,
comme bafe LM du plan eft à fa
la
hauteur LN ou comme MF eft
AMF font égaux
FA parce que les angles NML,
ou comme le finus total eft la tangente de
fangle AMF. Ainfi, lorfque la tangente de
cet angle fera la plus
grandequ'il eü P°ffibIC le poids opposera à 1>elliPfe

:=
la plus grande
r le finus
Nommant total, & t la tangente de l'angle AMF,
on aura (,oH) MF (-=^),AF(i^Sr)
x Vaa–xx; pfeaantdonc la
aa-xx pour
l'égaler à zéro on trouvera que le plus g-and donne x = qui
montre que lorpjutAP a cène dernière valeur, le poids oppoJe â
fellipfe U plus grande rêpftance qu'il tfl poflible.
fi
duit U rtppcrt
Si l'on fubllitue la valeur d'x dans
t= CJS x yfal^xx, il
stef*p*ftouur
mbfolu* à U
fcftnttmr nU- du poids eJl à la plus grande réfiflance qb'zlpeut oppofer
St¥€ dwptïdl. ment du plan incliné eu mouve-
ou de lellip/e comme le «Sangle comprisfous
à
ici deux axes efl U différence des quarrés des mimes
axes.
M*mttt et L'angle obtus AMN, étant compoféde l'angle droit FMN
déttrmûntr U j& de l'angle
aigu AMF, on fent bien que lorfque ce dernier fera
Je plus grand de tous ceux qui
peuvent être compris par le diametre
une tovigntt AM & la ligne MF, perpendiculaireau point d'attouchement de
&un dismtrt la tangente, l'angle obtus AMN fera le plus grand de
tous ceux qui
peuvent être formés par la tangente & le diamètre c eft ce qui
arrivera lorfque le finus total Jera à la tangente de fangle aigu
AMF, comme le reSangle des deux axes efii différence des
la
quarrés des mêmes axes.
iozS. Si l'on fubffitue auffi la valeur ( 1025-)
ëx, qui eft
mttrt dans MP {y) =
&>SMne -i ySï^S,il viendra MPO') ^,parco»-
=
S"
t'Kgrn/t tjl U
Il.. Céquenton aura AP:P,M: a: b; ce qui
!•' camfiu AMN efl le plus grand. les triangles montre que lorfcue Cangle
nrrr/poija. CA3 APM font lemblabUs.
tu /mu iau Suppofant que la ligne AK foit horizontale, & que du point P
!«»•
Umfmenifim Il'on abaifle la perpendiculaireBH, les
triangles BAH CAB feronc
femblables, puisqu'ils le font tous deux au troifieme AMP, d'où
Fie. 14.lonnreAH:BH::PM:AP::4:a, par conféquent a: AH
HB ce qui montre que quand teUip/i/bitueni la plus grande rê/tC
tanceauekvouUpeut lui oppolerU petit axeeflau/and,
lefinmtoudAHeJla ta comme
tangente HBde l'angle BAR, que U grand
axe de felùpfe fait avec C horizon.
NommamT, la tangente de l'angle BAH, &r, le faut
total, on aura r: 6 par conféquent T= iC; & commenous
avons trouvé dans l'article io*5,r=^pourlatangente de l'angle

ce qui fait voir que quand Cellipjt éprouve


la pks grandi réfiflance
du poids, la tangente Je [angle que le and axe fait
eff a [angle eue la tangente de [eUipfe forme avec Ihori,on
comme le quarté du
grand axe eft a la différence du mime quatre celui du petit.
Je ne m'arrête point à rapporter plufieurs autres confluences
au fujer des ellipfes qui tournent fur leur centre parce qu elles fe
prefentent d'elles-mêmes mais je pafferai pas fous Gience la
lo uuon d'un problème qui pourroitne embarraffer des eommencans
s'ils le confidéroient détaché de la liaifon qu'il
a avec ce qui pré-
On demande de trouver dans la circonférence d'une
J030.
ellipfe un point M, fur lequel PnUimtiuu.
ayant abaiffé une perpendiculaires *«* /«- r,t.
MG qui forme un angle droit MFA
du centre A de 1 elhpfe, le produitdeavec
de tous ceux qui peuvent «re formés
une autre ligne
AF, tirée
MF par AF fuit le plus grand de,
Jiiù,
Hpff,

prèoidau.
les mêmes conditions. par deux lignes tirées avec

Ayant trouvé ('on) MF = "i– & AF =

v.kxx™ ««_-ICT; PtAKCH. {.


Fie. 14.
dont la différentielledonne, toute réduaion faite
ou vu: = x. Si l'on fubftitue
= f
V~_«, on trouven d'xx dans y
la valeur

ce qui donne AP
îte}g«PnïOf):l:t6'lorf^le produit de bIF AF
par eft le
Tirant la ligne CI & abaiflaat du
A fur cette ligne la
perpendiculaires AV on aura,cau^ecentre
Alt
du triangle XngS
cette proportion CI W–U):Al (-)::A1(O:1V– -4?J
îmB part CI (VSTS) CA (b):: CA
(iy. CV
qui
» ~-hU =y; ce montre que quand le reSanglc Je MF par
FA eft leplus grand on aCI^AP-i- PM, &
T°™ M djuffit dejatre APi,da<t regmentVl]que pour avoir le
moiuelAdu grand axt, dans le triangle CAL
fui repolit
Manière fort fimple de faix mouvoir des pifions parle
moyen dune roue ondée.
Entre les différens moyens de faire agir des
pompes refoulantes
par la force d'un cheval, je n'en connois point de plus (impie que
celui que NI. De/argua a it
d'une roue qu'il a 6it exécuter au
château de Beaulieu à huit lieues de Paris, & qui été renouvelle
a
depuis par NI. de la Hire, qui en donne la defeription dans fon
Traité des Eniçidoïdes, avec le moyen de la perfectionner.Comme
ce qu'en dit ce Auteur m a fait naître plufieurs remarques utiles,
j'ai cru devoir rapporter ici fon difcours à la kttre, a6n que
qui n'ont point ce Traicé puaient voir les endroits qui ceux
ont donné
lieu à mes rcfltxions.
LMO1 eft une grande roue faite de greffes pièces de bois
affemblées les unes avec les autres laquelle eft pofée horizon-
de la Hi- talement. L'axe ou l'arbre AB de
cène roue eft une groffe pièce
re
» de bois qui Ce meut par le bas fur fon pivot P fur une crapaudine,
étant feulement entretenu par le haut dans une moite afin qu'il
» demeure toujours i plomb. Cette roue eft dentée ou ondée par
• le bord à la maniere des roues de rencontre des horloge ordi-
» naira & il n'y que cinq dents comme qui agiflenr en
panant par deffus la roulette RS, qui eft mobile fur fon efûeu C.
Cet effieu tient au bras DC qui efl suffi mobile autour de
» ton eflicu D lequel eft arrêté ferme à quelque affemblage. Le bras
•> DCeft joint & attaché i la portion de cercle DEF, enforte qu'ils
«. ne peuvent fe mouvoir l'un fans l'autre.Sur l'épaifleurdel'arc EF,
» il y a une double chaine plate HG attachée vers le haut en E
« cettechaineadeuxanneauxifonextrémité, qui foutiennent l'anfe
» de fer qui porte le piftou d'une pompe refoulant. Le levier
ou
» bras N de cette machine page dans l'arbre en B; & peut être
• arrêté, fi l'on veut, la roue pour être plus ferme. Il
a y deux
» roulettes comme celle que je viens de décrire, qui (ont oppofées
diamétralement fous la roue & qui doivent toujours agir
alternativement. Car par la difpofidon des roulettes lorfqee
l'une Ce trouve dans le fond ou creux de l'onde l'aura fc-
» trouvera fur le haut. Mais la roue tournant de 0 en 1, ta roulette
descendra dans la rencontre de la panie OQ de l'onde & elle
» remontera dans l'autre. On ne doit confidérer que la partie OQ
» de l'onde car il n'y a que celle-li qui travaille
pour faire abaif-
» fer la roulette qui élevé k pillon de la
pompe rcfoulante &
qui foutient tout le poids de feau. La rouleue
1 autre partie de l'onde, tait remontant dans
ne aucun effort contre la roue &
» elle fuit feulementla fmuofité de la dent n'étant ilevce que par
» la pefanteur du pifton & de fon anfe, & du triangle DEF, qui
retombent en bas par leur propre poids, qu'on
près à celui de la roulette. peut rendre à-peu-
»

» que Ci elle eft auffi pefante que le poids de la colonne d'eau qu'on
doit foutenir dans le corps de pompe, la diftance des levers
étant
» confiderable fur Con pivot P mais il faut qu'elle foit toujours
» plus pefante, & qu'elle ne puiffe pas fonir de fa crapaudine,
autrement elle travailleroit fur les deux roulettes tout-à-la-fois car
» ce qu il faut éviter.
Le nombre des dents de roue doit être impair, afin
» qu y y ait toujours une des cette roulettes oppofées qui travaille
» & que la puiffance qui meut le levier N agifle roujours éga-
» lement, & non par fauts comme il arrive
chines qui n.on,t qu'une c" deux
la
plupart des ma-
roues. C'efl en ceci que con-
fifte la principale adreffe de la conftruftion des dents, & de la
5ofitl0Vie$ roulettes, car, quoique l'on fuive toujours
dans la forme des dents il faut avoir égard la regle
proportions^
» la hauteur & de la longueur des dencs aux
avec le diametre de la
On doit qu'il n'eft pas pofflble que la face des
dents ou desremarquer
ondes de fa roue travaille par. tout
v. fur la roulette
j
égales ^nCe5 de l'axe de
cette roue à caufe le
vernent de la roue eft circulaire & horizontal, & queceluimou-
» roulure eft vertical ou à plomb. Car il arrive que que de la
lorfque les
l il1 in L a r0Uleutte
fera plus
faxe de la roue,
é?aement d°i6"« de
fera
» en proche quand la roulette
l defcente ce qui •* facile à connoitre dans vers la moitié de fa
le plan. Cette diffé-
renee d éloignernentCaUfTl peu de frottement de la face de la
dent avec celle de la roulette,un mais font
a ootrardeS^ ce
entiérement dlnS les
de ces défauts qu'il
««"ffc
fon
pour ICI\ plus parfaites.
» Pour con,ftru*°" des dents i,la grande rcue de
nudiiM l le
cette
on doit les confidérer comme elles étoient dans
» même plan que ceiu: de la ..Ici.. quand on en aura déter-
» miné la figure, on l'applique-a fur la
t^e
letre la rencontre, en le &<• 1t d'un profil
à l'enoroit où la rou-

figure de la dent. ou calibre taillé de la


Flakc. 7, Ayant donc déterminé le centre D du mouvement du bras
Fie. 3. »DC de la roulette RS, & la grandeur DC de ce bras, du cen-
»tre O & pour ray·an DC, on décrira le cercle CE, auquel on
» mènera la ligne tangente ABC en C. Sur la ligne BA pour b.ife
» ayant pour cercle générateur CE, on décrira la cycloide CVV,
» & par tous ces points VV comme centres on décrira les cercles
« N cgaux à celui de la roulette je du que la ligne courbe SNN
qui touche tous ces cercles fera celle de la figure de Tonde.
• Si l'on imagine que la ligne droit. B A fe meut de D A ftr
«elle-même avec :a cycloide CVV qui lui eft attachée,vers ell évi-
dent que chaque point B de la ligne BA fera autant deil chemin
que le point C en fera autour du centre D, étant mu par la cy-
» cloïde VV. Car fi Je point C de la ligne BA eft tranfporté en T
» par fcfpace CT, la cycloïde CV fera placée en TE, & le point
» C fera parvenu en E fur l'arc de cercle CE. Mais la généra-
» non de la cycloïde, l'arc CE eft égal en longueur à par
la ligne droite
» CT donc deux puiffances égales dont l'une fait mouvoir la li-
• gne CT fur elle-même & l'autre fait mouvoir le point C autour
au centre D, feront
par-tout équilibre, car on doit confidérer
la ligne droite BA comme la circonférenced'un
» cercle dont le
• centre cil à l'infini.
Mais maintenant fi au lieu du point C du rayon CD on
Fie. «j. » plique ap-
la roulette circulaire RS qui a fon centre en C; il eft évi-
» dent, par la conftruâion de la courbe SNN qu'elle fera le même
effet fur le centre C de la roulette, en rencontrant fa circonfé-
rence, que fi la cycloïde CVV rencontroit feulementce point
» C car le centre C étant pofé
en E, le point N de la courbe
SNN fera pofé en n enfarte que En fera la plus courte diftance
» du point E à la courbe.
» Dans la confrruûion des dents de cette machine, on ne
» fe fert pas de toute la courbe SNN, formée fur la cycloïde
entitre mais feulement d'une partie
» car autrement il faudrait que les ondes
de celle qu'on voudra
fuffent trop grandes. On
» peut donc rendre, par exemple, la partie du milieuNX de toute
ta courbe SNXF qui eft formée fur la demi-cycloïde CV. Ainfi le
fond de l'onde fera formé par le cercle de la roulette dans la
po-
»Ctk>n
Il
fition NZP, & fa pointe fera au point X. On pourra donner
» à-peu-pres la même figure à la. parue de l'onde qui remonte &
Il qui ne travaille pas, afin que la roulette punie rouler plus dou-
» cément en remontant dans le fond.
» On doit remarquer que lorfque la roulette fera parvenue a
Il l'extrémité X de l'onde, le centre M de la roulette neft pas
» le plus éloigné qu'il peut être du point X, c'eft-à-dire que la li-
» gne MX n'eft pas perpendiculaire à BC mais comme !e point
«X décrit une ligne parallèle à BC, il travaillera feul fur ia cir-
Il conférence de la roulette, jufqu'à ce que le point M foit par-
» venu dans la ligne MX perpendiculaire a Be. Le centre M de la
roulette décrira donc dans cet endroit un petit arc de cercle
» égal à celui de la roulette & il arriven que le point X de l'onde
• s'émouffera un peu dans la fuite du mvail, ce qui n'arriveroit
»pas fi lonfe fervoit de toute la courbe NXF; car l'onde ne
Il ferait pas une pointe a fon extrémité F comme au point
» caufe que la touchante de la courbe
X à
en FeA parallèle à BC &
» que la touchante en X eft inclinée a cette même ligne BClleft
Il évidlmt que le travail du point X feul durera d'autant plus de cems
» que la roulette fera plus grande car l'arc que le point M dé
• enra, fera plus grand pour amener ce point M dans la ligne
tirée par X perpendicuiaireà BC,
étoit que fi le rayon de la roulette
» plus petit. Il y a encore une incommodité dans la grande
-roulette; car elle fera de plus grands baJancement de côté &
»dautre fous tonde, à aufe qu'elle fe meut fur deux points
» dont un eft fon pivot, & l'autre eft celui du
bras & de la
• portion de cercle qui porte la chaîne, ce qui ne feroit pas fi
confidérabledans une petite roulette. Mais fi la roulette étoit fort
petite, &"dr0It P«ndre une plus grande portion de la courbe
» NN pour former l'onde, afin d'avoir toujoursla même élévation
dans le pifton de la
-Il eft facile à voir pompe.
que la chaîne qui eft attachée à la portion de
ISrJSri. *•? élever le pifton toujours 3 plomb
ce qui eft
» d'un UÛ8iC ^5* ces forte* de
mlw?* qui pane le pifton étoic pompes car autrement,
attachée à levier
lSL^mriA'diea.1loauaa un
dans cette machine, il
ÏÎŒZirVSiLïPïfr* D
«e "«tôtd'un côté, Se tantôtde
dans le corps de pompe tra-
I2tS
rencontres-. M
qui la 8tel0It
•remarqué en quelques
tems, «mineenje l'ai
de calculer
cette machine, on «««"Prcndpas ce qu'il voulu infînucr
a en
1ucfietUtftaufcp<fante que le poids
Ucd™ dtau au' ol doit
deftcvUtntau elU neferupasun frottementconfidirabU fur Confiât
P :mm tlfaui qu'elle fou toujours plus
pefante,& qu'eldnepuilTe
pasJontrdefacrapauaUne,car autrement elle travaillerait fur les
roulettes tout-à- la-fois, ce qu'il faut éviter.
deux
Il femble que eet Auteur
veut donner à entendre que le poids
de la roue étanc en équilibre
pu.ff.ncen
du frottement
avec celui de la colonne d'eau, la
d'aucre réOftance Surmonter, que celle qui provient
qu'il a raifon deftiraer peu confîdérable, w l'ex-
treme peuteûe du nyon du pivot de l'arbre,
par rappoit
gueur du limoa BN, qui eft ce que 'on doit entendre
paJfauonJei leviers. par la com-
Cctte machine pourroit ptfler à jufte titre
fi eneaivemïnt la puiffance ne foutenoit pour une merveille
l'eau, & aucune partie du poids de
ellenavoiti furmonter que le frottement; mais ceft
ce qui n'arrive point ici, & dans
ce qui ne Ce rencontrera jamais
aucune machine.
Ejumnfr, On jugera de l'effet des ondes, en confidérant qu'elles ont deux
La rnunm aaon$ rune. cjui vient de la pefanteur propre de la Ce faie
f
dOmt spl U Jeton
rf'ffci qui laune direBion verticale, & l'autre qui vient deroue,
meut, fe fait felon
la puiffance
une direaion horizoatale. D'où il réfulte
foidt ftr leune force coropoféequi fait
monter l'eau.
moyen de 14 Pour me faire entendre, conûdérez le levier coudé EDC
nu fM. ayant
un poids P fufpendu à ^extrémité E de l'arc EF, & une roulette
»K à 1 autre extrémitt G Il eft confiant que fi la ligne horizontale
VtJkMOLj.

Fie. BD exprime la face d'une poutre inébranlable, introduifant


le coin OAQ entre la P0?" & la roulette RS, enle faire glilfer
de B en D, par 1 adion d'une puiffanceT, coin pour
ce Forcera Il tou-
lette de defceadre, & le poids P de
monter. Alors, dans l'état
d'équilibre, les nois côtés du triangle rectangle OAQ
l'a&ion de rrowpuiflances; le premier AO l'effort deexprimeront
la puil6nce
T; le fecond AQ,
lieu du/P°I* d« la poutre BD,
roue dont nous parlons & le côté

P
OQJeffortquefoMtientle plan incliné ou celui qui réfulte du
concours de h ipmfl&n» T & deb relance de lapount.Comme
il h ouif&nce T
f?î? a que
àra&wdopoidsP,
qui peut obligw la roulette def-
à monter, on voit que cette puiflànee f:ra
«uàbrefifiance que la roukàe peut opp^
fer au plan incliné, comme la hauteur AO de ce plan eft à fa bafe
AQ, ou comme la tangente de l'angle AQO, que le plan incliné
OQ forme avec l'horizon BD, eft au finus total par conséquent
cette puiflance ne peut être nulle que dans le cas où le poids ref-
tant immobile, la roulette appuiera immédiatement contre la
poutre BD.
Ce que nous venons de dire s'applique de foi-méme à l'aôion
de la roue dont nous parlons;.carchaque onde peut être regardée
comme un plan incliné, ou <i l'on veut, à caufe de fa courbe
comme compofée de plufieurs plans inclinés contigus, fur cha-
cun desquels on pourra faire le mime raifonnement. Mais cornas
ces plans font tous des angles différens avec l'horizon, il fuit que
la puiffance n'agira point d'une maniere uniforme, & qu'elle fera
tantôt plus petite ou plusgrande que le poids, félon que les tan-
gentes des mêmes angles feront au-deffus ou au-deli'ous du finus
total, comme nous le démontreronsplus bas.
M. de la ffire a raifon d'obferver qu'il faut la roue fait tou-
jours plus pe&nte que la colonne d'eau qu'onque veut élever, pour
que cette roue ne forte point de fa crapaudine, mais on n'entend
pas encore ce qu'il veut dire, en ajoutant que fi cela arrivoit, elle
açirou fur deux roulettes tout à lapis, ceft-à-dire,
pifions refouleraient l'eau en même cems, mais c'dt que les deux
ce qui
peut Ce rencontrer, à caufe de la figure de la roue. En effet, il ne y
aura toujours le vuide d'une des ondes diamétralementoppoié à h.
faillie d'une autre onde. D'ailleurs les effieux des deux balanciers
étant maintenus inébranlablesà une diftance l'un de fautre a-pi–
près égale au diamètre de la roue, il n'eft pas poffible
lettes defcendent toutes deux en même que les rou-
quelque accident
qu'il Curvienne i la roue. Enfin, fi le tems pivot ceffoit d'être en-
terme dans la crapaudine, l'arbre tomberou de côté, & la
ne pourroit plus agir fur les roulcttes; en un mot, la machine roue
feroit plus capable d'aucun effet. ne
Quant l'application que M. de la Hiro hit de la cydoïde
déterminer la courbure des pour
ondes, afin que le chemin de la cir- lin th la çy.
conférencede la roue foit égal à celui de 1 effieu de la roulette
moyta feroit bien imaginé, pour égaler les deux puiCinces dont ce
il parle, fi elles étoient toujours les mêmes; mais elles font bien firgncs
rowAM.De-
iu
éloignéesd'être uniformes, le voir.
comme on va
OT?
On fait qu'une tangente EF, i
«nenée une cydoïde AEC, eft FlO.)*4.
oarallele à la corde AD de rare du cercle générateur
Umaa.

égal ai ordonnée correfpondante DE,


que par conféquent l'an-
gle DEF augmenté à mefure que le point E approche de C car
à cet endroit la tangente CG forme avec la bafe BC un angle
droit BCG, au lieu qu'au point A, cet angle devient zero. Com-
me par la génération de la courbe SNN, toute perpendiculaire
à la cydoïde CW le fera auffi
de
la courbe SNN; il fuit que les
tangentes cette courbe & de la cycloïde qui répondront aux
mêmes perpendiculaires feront parallèles que par conféquent
les plans inclinés contigus dont la furface de chaque onde fera
composée donneront avec l'horizon des angles qui iront en dé-
«roulant depuis T jufqu'en E celui qui eft à la naiflânee de fonde
étant droit, le dernier au fommec de la même onde fe réduira
zéro. Mais ayant dit que lorfque la réfiftance de la roulette fera
exprimée par ls finus total, la tangente de l'angle du plan incliné
exprimera la puiffance; on voit que lorfque le plan incliné for-
mera un angle droit avec l'horizon, fa tangente étant alors infinie,
la puiuance fera auffi infinie & qu'au contraire, lorfque cet an-
gle deviendra zéro, la puiffance fs trouvera nulle, parce que le
poids dans cet inftaot fera autrement foutenu par celui de la
roue.
Voilà les deux cas extrêmes de la puiBance lorfque le centre
de la roulette Ce trouve aux points C & V extrémités de la cy-
doïde c'eft-à-dire au fond & au Commet de l'onde il eft vrai que
comme M. de la Hire n'emploie qu'une partie XN de la courbe
ET, le fond de fonde fe trouvant exprimépar l'arc de cercle NZP,
la réfiftance que la roulette préfente au point N de Tonde n'eft pas
invincible, mais elle fera toujours beaucoup au-deflus de la puan-
teur propre du poids, avec lequel la puiffance n'eft en équilibre
que Jonque le centre de la roulette fe trouve à un certain point de
la cycloïde CV éloigné de la bafe BC, d'une diftance égale au
rayon du cercle générateur.
Comme l'uniformité de la puiffance, fur-tout quand cette puif-
fance eft un animal, doit faire une des principales coofidérationsde
la perfection des machines, on peut conclure de tout ce que nous
venons de dire, que M. de la Hirt, bien loin d'avoir rectifié la
roue de M. Dtfar)pta en y appliquantla cycloïde, l'a rendu plus
défeâueufè que s'il avoir donné aux ondes la fimple figure d'un
plan incliné ordinaire, un peu arrondi vers les extrémités, pour
faciliter à la roulette le paffage d'un plan à l'autre, parce qu'alors
la puiflance agiroit avec autant d'uniformité qu'on en peut de6rer
dans la pratique, comme on en jugera par fufage que je vais
faire de cette roue, pour mouvoir des ptuoos dans un eas pareil
iceluida Val-Saiat-Pierre.
il 03 1. La figure cinquieme repréfente une roue dans le gouc de Deux m.
la précédente, iivec cette feule différence, que les faces AB & CD Rtrti dt fe
de chaque onde font fuppofées droites, n'étant arrondies qu'au ftrvir de lc
fommet BC & dans le fond DE. A l'égard des roulettes F, leurspour mime roue
fairt
écharpes font attachées à des balanciers d'une longueur propor- mouvait dit
tionnée à l'intervallequi conviendraentre la roue & les pompes, pifieni.
7.
pour la commoditéde la manoeuvre. Selon la difpofition de cette Plakch. FIG. j*û.
roua, il faudra fe fervir de pompes renverfées les pifions ne pou-
vant refouler que de bas en haut; je n'entre point dans le détail de
ces pompes, perfuadé que ceux qui auront bien entendu le cha-
pitre troifieme joint aux lumieres qu'ils tireront du cinquieme,
feront en écac de les faire construire relativement à la fituation du
terrein. Cependant fi l'on aimoit mieux que les piftons refoulaffcnt
de haut en bas, il fuffira, comme le montre la figure fixieme, de
faire agir la roue d'un fens oppofé au précédent je lui donnerois
même la préférence pour éviter la fujétion de régler fa pefanteur
fur celle de la colonne d'eau. Quand les roulettes repofent natu-
rellement fur la roue on a la liberté de faire la partie du balancier
qui leur répond aufli longue que l'on veut fans fe mettre en peine
de Con polds; au lieu que dans la 6gurc cinquieme, il faut nécef-
Virement que le poids des pillons T'emporte pour que les rou-
lettes n'abandonnent jamais la roue; dans ce cas, fi le bras de le-
vier des pillons cft plus court que celui des roulettes, on ne peut
fe difpenferde cliarger l'extrémité du premier, pour fuppléer au
poids des piftons, ce qui occifionne des attirails étrangers qu'il
faut tâcher d'éviter. On penfera peut être qu'il n'y a qu'à faire ce
bras plus long que celui des roulettes, & que fi l'on perd de ce
côté-là, on en fera dédommagépar une plus grande levée de pifton
mais ne pouvant jouir de cet avantage, fans diminuer leur cercle,
à proportion qu'on racourcira le bras de levier des roulettes, on
n'en aura pas une plus grande quantité d'eau, & l'on tombera
dans l'inconvénient que voici.
Le centre de chaque roulette décrivant un arc en montant le
long d'un plan incliné, plus cet arc fera fenfible, & plus il y
aura d'inégalité dans .l'action de la puifTance, au lieu qu'il ferok
fouhaiter que la direction du bras de levier de la roulette fùt
jours horizontale. Mais toutce qu'on peut de mieux eft de faire tou-
qu il ne s'en écarte que le moins qu'il eft polüble
ce qui dépend
néceflàirememdedeuxchofes, l'une de la hauteur du plan incli-
né, par rapport à fa bafe, l'autre du rayon de l'arc que décrit le
centre de la roulette, parce que plus ce rayon fera grand, & la
faillie des ondes petites, & moins cet arc s'éloignera de la verti-
cale qui en fera la tangente. Il eft vrai que quand la longueur des
balanciers fera limitée, & que les piflons refouleront de haut en
bas, fi leur bras de levier n'eft pas d'une certaine longueur leurs
tiges tomberont dans le défaut que nous voulons fauver aux rou-
lettes mais il eft aifé d'y remédier, en obfervant ce que nous avons
dit fur ce fujet vers la fin de l'article Au refte, voici le parti
le plus convenable.
Après qu'on aura déterminé la poution des poteaux C D de
manière que le cheval en tournant n'en foit point incommodé,on
connoitra la longueur qu'on pourra donnera la parti: EF des balan-
ciers, & l'on fera l'autre égale aux deux tiers de celle-ci enfuite
on réglera la hauteur des poteaux de maniere que lorfque la
roulette 1 fera parvenue au fommet K d'une onde, fon balancier
GH loir horizontal. Alors quand la roulette L fe trouvera dans le
fond N, de l'onde oppofée, l'angle MLF formé par la verticale
ML & la ligne LF, qui joint les centres de mouvement de la
roulette & du balancier EF, fera un peu plus ouvert qu'un droit,
ce qui fera caufe que la direaion LF de la puiffance, qui eft cenfée
foutenir le poids L fur un plan incliné ne Ce trouvant point hori-
zontale, il s'en faudra un peu qu'elle ne foit au poids comme la
hauteur du plan eft à fa baie. 11 eft vrai que cette puiflànce croîtra
tant foit peu à mefure que le poids montera mais comme elle
parviendra à peine à avoir avec lui le rapport précédent on
pourra faire le calcul de la machine fur ce pied-là, fans êcre obligé
d'entrer dans les recherches abftraites où jetterait fangle MLF
s'il étoit aigu.
Mmim i, A l'égard des plans indinés qui doivent compofer les ondes
mut les on. il eft confiant que plus leur baie excédera leur hauteur, moins
in d, mu les ondes
mu pou trouveront de réfiftance de la part des roulettes mais
ju'tlUt faim comme on ne peut augmenter ces bâtes fans donner plus d'étendue
.un bon li/i- à la circonférencedont elles font partie,
r- ou fans éloigner le poids
du centre de la roue, qu'on doit regarder comme le point d'appui
du levier auquel la puiflànce motrice eft appliquée, on voit que
cette puiflànce n'y gagnera rien cependant pour fixer un rapport
entre la baie & la hauteur du plan incliné, qui puitfe s'accorder
avec les obfervations précédentes, je voudrois que l'on fit cette
baie double de la hauteur.
Pour tracer les ondes, nous fuppoferons que la roulette a 8 pou-
P1.AKCK.7.
Fie. ces de diamètre, que fa levée doit être de
le jeu des pifions
r pouces, afin que
en ait 8, comme au Val-Saint-Pierre. Cela pofé
on décrira un triangle ifofce!le ABC, dont la bafe AC fera de 48
pouces, & la perpendiculaireBD de 13, afin qu'ayant emoufle l'an-
gle B, la hauteur BD de l'onde que ce triangle repréfente, foit la
quart de la bafe AC enfuite on prendra fur cette bafe prolongée
une partie CE de pouces fur laquelle on tracera le triangleéqui-
latéral CFE,pour décrire du point F &de l'intervalle FC, égal
au rayon de la roulette, l'arc CE qui déterminera la figure qu'il
faut donner au fond de chaque onde afin que la roulette y étant
logée, elle monte d'une hauteur égalc à BD ce qui ne manquera
point d'arriver, parce que l'angle BCF étant un peu plus ouvert
qu'un droit, quand cette roulette fera dans le fond de l'onde, elle
ne s'appuiera pas fur le plan incliné.
La longueur AE de la bafe d'une onde, y compris le fond qui
fort de logement à la roulette, fera donc de pouces, qui étant
multiplies par 1 donnent 26o pouces pour la circonférence de la
roue, prife dans le milieu de l'cpaiffeurdes jantes, ce qui répond
à un rayon de 3 pieds 6 pouces, auquel ajoutant 4 pouces pour la
moitié de lepaifleurdes jantes, le plus grand rayon de la roue fera
de 3 pieds 1 9 pouces.
A 1 égard de la construction de cette roue, il faudra la faire à
double membrure, comme au rouet des moulins ( 648), enfuite
y attacher les plans inclinés auxquels on donnera 8 pouces d'é-
paiffeur, & les lier enfemble par une bande de fer d'environ
4
pouces de largeur, attachée fur le contour des ondes pour fer-
vir de chemin à la roulette, dont l'écharpe doit avoir affez de
faillie pour que les balanciers ne touchent jamais la
roue la figure
huitième repréfente la tête d'un balancier, pour faire voir la ma-
nière d'y appliquer la roulette.
Pour connoitre le rapport de la puiffance motrice
au poids
que les ondes doivent élever nous nommerons a, le rayon de ta
roue b la longueur du limon; c, la bafe de chaque plan incliné
d, fa hauceur p la puiffance & y le poids. Il,
Confidérant pour un moment la refiftancedu poids, Ci
elle étoit appliquée aux dents d'une roue ordinaire oncomme
aura a
b\:p:q, d'où l'on tire^ pour fexpreffion de la puiffance qui

horizontale. Ainfi l'on aura e d:


doit faire monter le poids fur le plan incliné félon
y, ou acq=bjq
une direaion
d'où l'on
tire/: qz-.aeibd; ce qui montre que la puijjance tfl au poiJt que
les owjtsjônt monter, comme !e produit du rayon de la
rout, par la
hauteur du
par la bafe du mime plan.
plan incliné ejl au produit de la longueur du limon
Cette machine n'ayant d'autre frottement que celui qui vient
du pivot de la roue & des efSeux des balanciers & des roulettes,
qu'on peut regarder comme nul vu le peu de réfiftance qu'ils
oppoferont à la puiflànce nous n'en tiendrons aucun compte
dans le calcul que nous allons faire, pour trouver le diametre tles
piflons.
Suppofant que le limon ait 14 pieds de longueur, & que la
force d'un cheval, efiimée de liv. foit totalement employée
a furmonter la réfiftance du poids, on aura Hi=j;
pieds b =» 1 4
pieds c
idr.p:
1 pied; ;J
q% on aura }
=
z pieds; p = 1 So liv. Ainfi au lieu de ac:
£ xi :i4xi" 1 8oliv.:y; ou 1 8:: 180: y;
ce qui montre que la puiffancen'eft que la huiueme partie du poids,
qui fera par conféquent de liv. Or comme dans l'état d"equi.
libre ce poids doit être à celui de la colonne d'eau, dans la raifon

= ce
réciproque des bras du balancier, ou comme 1 eft a 3 la puif-
ne fera donc que la douzieme partie du poids de la
colonne que chaquepifton peut refouler ainfi cette colonne pe-
fera liv.
Kiflt cemf
Pour donner aux ouvriers une règlepar laquelle ils puiffent
midi MW trouver tour d'un coup le diametre des pifions qui doivent con-
trovtrU dî*- venir à
muttidti fif- cette machine, ou à toute autres relativement à la force
du moteur & à l'élévation de l'eau voici ce qu'il faut Cuivre.
maliUpùf la. On commencera par connoltre le poids de la colonne d'eau
fmttmtmct,
que chaque pifton peut refouler, que Ton multipliera par
Jt U flmuu nombre confiant, pour avoir un premier produit.
tia. i°. On réduira en pouces la hauteur ou l'on veut élever l'eau
que l'on multipliera par 5 5 autre nombre confiant pour avoir
un fécond produit.
3o. On divisera le premier produitparle fecond, & l'on extraira
la racine quarrée du quotient, qui donnera le diametre que l'on
cherche.
Par exemple, venant de trouver que la puiflànce pouvoit foute-
air une colonne d'eau de s t6o liv. je multiplie ce poids par
il vient 373 2480 ftippofàntqu'on veuille élever l'eau à pieds
ou à 1800 pouces, je multiplie ce nombre par 15 5 pour avoir
fàifàat la divifion, le quotient donnera 37 pouces quarrés & en-
viron f dont extrayant la racine il vient 6 pouces une ligne, ou
feulement 6 pouces, pour le diametre des pillons.
Comme on lira peut-être curieux de -(avoir fur quel principe
cette
cette regle efl fondée confidérez que nommant p le poids de la
colonne d'eau & h fa hauteur exprimée en pouces, il faudra dire
fi 70 liv., pefanteur d'un pied cube d'eau, donnent 1718
pouces
pour fa maffe combien donnera le poids p pour la ficnne ? Le
quatrieme terme fera exprimé par '^fj""1" qu'il faut divifer par
h, hauteur de la colonnc, pour avoir la fuperficie de fa bafe qui
fera Cette bafe étant circulaire, on aura le quarré de
fon diametre, en difant comme Il 1 eft a 14. ainfi rk" o'J.*8 efi à
quatrième terme,quieft
donc– j-jj-57-
'J* mais £ le réduifant à
un
on
aura pour le diametre des pillons.
Voulant connoitre le produit decettemachine,je considère que CiUuldiU
le cheval pourra faire aifement 10 tours de"
par heure, & qu'à chaque
tour les deux pillons enfemble refoulant dix fois, fur une
une levée chintfiBtdoti*
dc que m*-
huit pouces, feront monter au réfervoir 1100 colonnes d'eau dentrpérluurii
6 pouces de diamètre fur 8 pouces de hauteur, qui contiennent
enlemble pintes, environ 19 muid» & demi.
De quelque maniere ou que l'on s'y prenne, je doute que l'on puiffe
parvenir à faire une machine qui éleve, avec la force d'un
cheval une plus grande quantité d'eau à une hauteurmoyenne de S pied*
ce qui vient de ce que les bras de levier étant bien ménagés & les
corps de pompes fuppofés fans défaut, la force du moteur eft tota-
lement employée à furmonter le poids de l'eau.
Quant à la dépenfc qui regarde l'exécution de cette machine il
faut convenir qu'elle ne
d'une peut être confidérable, puifqu'il ne s'agit
que fimple roue, de deux corps de pompes, des mon-
tans, & d'un couvert pour la renfermer;auffi lui donné-je la pré-
férence fur celle du Val-Saint-Pierre. C'eft pourquoi je
plaifir me fuis fait
un de ne rien omettre de tout ce qui pouvoit en faciliter
1 ufage perfuadé que dans un grand nombre d'occafions, elle
viendra mieux que toutes celles qui ont été imaginées jufqû con- ici
par la facilité de fe fervir de l'une de l'autre des roues fclon la
lituationdu terrein; par exemple, ou fi l'on voulait tirer de l'eau d'un
puits fort profond on le pourrait encore fe fervant de
alpirantes répétées de If pieds ij pieds.en pompes
en
Les deux roulettes étant éloignées l'une de l'autre d'une diftance
a environ 7 pieds oh penfaa peut-être
que c'cft une fujétion
ûcheufe d'être obligé de mettre le même intervalle entre les corps
de pompes mais comme on peut Ce dHpcnfcr de placer les balan-
ciers parallèlement, on pourra quand la néceffité contraindra,
approcher les extrémités qui répondentaux pilions. pour n'éloigner
les corps ce pompes que de x ou 3 pieds, afin de raccorder plus
aifément leurs branches à un même tuyau de conduite. Alors fi les
balanciers ont environ 30 pieds de longueur, les roulettes n'enche.
mineront pas moins aifément fur les or. s, quoiqueleurs direaions
ne foient pas tout-à-fait perpendiculairesau diamètre de la roue.
Defcription & Analyfe de la Machine appliquée au
Pont-Neuf, d Paris.
La machine que l'on communément
Samaritaine, parce que l'on y voit jaillirnomme
une nappe d'eau qui en:
accompagnée du Seigneur & de la Samaritaine, repréfenus en
bronze fournit de l'eai de la rivière de Seine au Louvre, au jardin
des Tuileries & au Palais RoyaL Cette machine appanient au Roi,
& peut paffer pour une des plus fimples en ce genre. Comme k
bâtiment où elte eft renfermée eft parfaitement bien entendu je
vais commencer par en faire une courte defcnption qui étant
accompagnée des plans profils & élevations fuftira pour en
donner une idée aflez jufte.
Cet édifice répond à la feconde arche du Pont-Neuf, du côté
du nord, & au parapet qui regarde le couchant,fituation beaucoup
plus convenable que du côté oppofé parce que la riviere venant
du levant fon paffage Ce trouve rétréci par les piles du pont ce
qui la fait gonfler & lui donne plus de force pour faire tourner la
roue qui tait agir les pompes; cet exemple montre que quand on
veut appuyer une machine contre un pont il faut toujours la
conftniire du côté d'aval
Si l'on confidere la planche huitieme, on verra que la
'tupUlu,fro- premiere figure exprimel'élévation du bâtiment, la
fil S, iUvé- de roue, les corps
«au Ü tau pompes, vus du côté du couchant ou du Pont-Royal que la
féconde figure eft une élévation de la face du côté du midi, ou du
Fauxbourg Saint-Germain, & que la troifiemerepréfente ccllequi
tlMtOL*.
Fie. 1,1 regarde le Pont-Neuf. A l'égard de l'intérieur du même édifice, on
en pourra juger par la quatrième figure, & mieux encore après qu'on
aura fuivi l'explication des différons plans qui lui feront relatifs»
ioj 4. La cinquiemedefigure efl unfervanc
plan qui reprcfentiirafTemblage
des différentes pièces charpente ce bcfe l'édifice. On
à a
commencé par planter deux files de pieux, qui rognent de chaque
côté fur les chaptaux A B dont ib font recouverts fur ces chapeaux Pux&s
font attachés des liernes CD fervant auŒ à enclaver deux autres
files de pieux E, beaucoupplus élevés que les précédons, liés par
quatre cours de wtoifes FG, qu'on ne peut bien diflingucr yue drns
les trois premières figures, où l'on remarquera que ces moifes font
entretenues par les clefs HL
Pour rétrécir le paflage de l'eau qui coule fous l'arche
occupéepar la machine, on a fait de chaque côté un coffre de char-
pente rempli de maçonnerie afin que les eaux étant foutenues
par les bords KLM uand la riviere cft baffe Ce réunifient à la
rencontre de la roue Q pour ménager le courant, on a planté
deux poteaux N fervant de coulifle à une vanne T, que l'on ma-
nœuvre à l'aide d'un cric.
1036. A l'égard de la roue Q, Con eu!eu repofe fur deux chevets
P, encaflrésdansdeux poteaux couliflc 0, ferrant à les diriger,
quand on veut bûfler ou hauffer la rouepour l'affujeuir à la hauteur
de l'eau.
Aux extrémités de ''eflieu il y a des manivelles doubles,
qui répondent à des vanna ou jumelles fe:vant à donner le mou-
vementaux pompes placées en V où elles font entretenues par un
affcmblage de quatre poteaux R liés enfemble & accompagnés
de deux autres a coulilié Z le long defq uels peut jouer le cha£is
qui porte les pompes, afin de pouvoir les retirer Je l'eau quand
il y a quelques réparations à y faire, parce que ces chaffis foutien-
Dent des entictoifesS qui embraflen: les corps de pompe, comme
on peut le remarquer d-ns la première figure, en fuivant les lettres
prJccdemas.
Les figures 6 Se 7 repréfentent deux planchers formant deux Plakc ia«
efpercs de galeries pratiquées à la hauteur des nombres 6 & 7,
marqués aux profils Se él-vatioas, pour faciliter le travail qui re-
garde la machine.
1 038. La huitième figure exprime Péage où font placés les ba-
lanciersqui communiquent le
fervant i lever & baiffer la rouemouvement aux pifions, les crics
& la vanne, placés en A & en B
du plan & du profil.
La neuvièmefigure exprime la diftributiondu logementdu Gou-
verneur de la machine pris au rex-de-chaufféc comme on en peut
juger par le pom de bois qui y répond.
Flux. 10.
va c°?9" • d'"icmC • cell= de l'étage qui eft au-deffus de

E, dou elle* décharge dmi la coquille qui cft deflbus


àan reprcfcme au du fait
ca-
à l'endroit F de la planche précédente, & qui
jouer un carillon qui
couronne agréablement cette façade.
™d£'
prititiptlu machine
Pour entrer dans le détail ce. principales
parties de la
u nous commencerons par les crics développés dans les
mnt dsni le ligures 5 &1 6 où l'o.i voit qu'ils font compofesdTun volant
michMifmiik. Icvier AB, donc »«ffi« cft accompagné d'ùÇ
U mhu mé- gB*it> (hg. 16), s'engrenant avec une roue D,
itint. qui a auiE un
n.
PlAJfC. 1 pignon E répondant aux coches du cricF; ainfi on jugera aifément
que le volant venant à tourner, la roue D doit auffi
monter le ci te. tourner & faire

™5,W /r
'J?' Pc°urconcourir au «èmeobjeticenefeinello
«poiefur.feplaBciWrS.qui eft foutenu
en cet endroit par des
«ichevtjlrur*R > enclavées dans les
poutres T ( fie. 1

ï/f Comme les crics qui fervent à lever la roue agirent de


.blablement «Lfpofcs, la même
explication leur deviendra com-
nous fupppferons que U pièce GH, qui traverse
plancher SL,rTékmt «'«««f&cti /&«t de la vanne que l'on voit
percée de P1™ ";ous
htZ "rÏÏ ^l pour P»ff« les clefs de fer L, M dif
dans les figures »
la Bremie?/Cf l^Wf Pfr deux j où l'on voit auffi que
W-.''• :1 l'aide du f"PP°" P
N, lequel 0,
qui fea«fcni2ni
k\ Z I if q" contre s'appuient
élcvent la vanne. Alors quand ils font
à leur plus haut point, fe fért de lW clef M parvenus
on
L,errUffl(afemeI1CQi IOrf£iU'cllc nc fe rencontrepour pointarrêter
à une
hauteur amiante pour rclter à demeure
y
pour placer plus bas la clef L, on baife elesle
defcerS crics
pS
en fcifant

f^KC. Il,'rit«45" Les corps de, pompe font


ëqu.p3gc$, dont chacunaucft reprefeméquatre,
nombre de parta-
ges en deux
par les figures
fonl qui montrent.que les deux pompes V & leur/oirrAr
ijuncaaflb ,-dont.yTeprcfcme les
montant, qui peuvent gliffer
contre les par les «ttéaitcsdes emre.
toifes, comme cela fe distingue parfaitement dans la figure dix-
neuvième, où l'on voit que ces enrretoifes font échancrées aux
endroits B, pour laiffer aux tringles C du chaflis FE, qui Forte
le pifton D, la 1 berti d'agir.
1043. Ces chaffis font fufpendus par des tringles de fer GF. A Fic. 13 &
l'une des extrémitésdes balanciers N & à l'autre font de fcmbla- '4-
b\ei tringles GP attachées des rames qui répondent aux ma-
nivelles ( io3S),lefquellesvenant à tourner, font jouer les pillons
alternativement dans l'ordre que nous dirons plus b:is.
Les tourillons K de ces balanciers font portés par des chevalets
ML, pofcs fur le plancher AB, fortifié en cet endroit par les en-
ckevcjtrures C, enclavées dans deux poutres, comme à la figure
quinzième.
On a dû remarquer dans la figure premiere (
corps de pompe étoknt entièrement plongés dans la rivière que les
&
que c'étoit ïfin de pouvoir les retirer quand il faut les réparer
lesdefeendre, lorfque la riviere eft fort biffe, qu'on les ou
chés à un chaffis qu'on leve & baifle à l'aide des cabeftans quia atta-
facilitent la manoeuvre, dont on auroit pu fe difpenfer en PlANCIl»
fuivant
la difnofition repréfentée par les figures 10 & 21 où enl'on voit
que les pompes refoulantes trempent dans une Ga/che EFGH
qu'on fuppoltf élevée fur le plancher AB, repréfenn par la figure
feprieme. Au fond de cette bafche font des pompes afpiranus I
renfermées avcc leur tuyau dans une caille KL, pour les garantir
du choc des corps étrangers que ia riviere charie quelquefois &
principalement des glaces.
104 4. Pour juger des picces qui fervent élever la roue, confi-
derez les figures u & 2 3 où l'on remarquera d'abord la flèche S, ditExplicjùom
pièces qui
pcrcéc par ie haut comme l'éguille de la vanne, afin de pouvoir fttvtnt
être clevée de même par le moyen des crie.
il,.
frJ bii£ir
cette flèche vtr
la rout.
eft accompag :ce de deux tirons de (trf, attachés des bou-
lom m perces par le bas, pour y paffer les clavettesavec fervant à
foutenir les patins P qui compoient le chevet fur lequel n,
repofe
1 elfieu de la roue, dont les rais font figurés
par la lerrw p.
Ces patins font liés enfemble boulons & deux
par quatre au-
très a, dont les premiers fervent d'appuis aux tirans
le chevet fuive toujours la même dircftion lorfqu'on fait pour que
monrer
ou defcendre la roue fes extrémités agiffent le long de c!cux
r, qui font partie des poteaux O.
couliITes
A l'égard des pièces T, elles n'ont nul
dentes ce font les bouts des rapport avec les précé-
rames ( qui répondent ba- aux
lanciers & à la manivelle CD, dont les coudes fe trou vent embraf-
Planc. fés par des colliers K,le reûangle AD repréfentant le prohl de la
FlQ. 21* manivelle, pris le long de la branche qui détermine l'intervalle
d'un coude à l'autre comme on en peut juger par les mêmes lettres
marquées aux figures 4 & J.
1045. Le bout des manivelles, qui eft enfoncé dans l'arbre de la
roue, où il ell retenu par un boulon As, fert d'effieu à un cylindre g
de pouces de rayon dont la furface eft couverte d'un nombre
de lames de cuivre arrondies comme les fufeaux d'une lanterne,
retenues par les extrémités avec desfretus. Ce cylindre, qui tient
lieu de tourillon joue fur un palier encafiré dans le patin PQ
feulement l'autre qui fe trouve du côte de la roue
ne la touchant
point, étant un peu évuidé dans le milieu.
Voilà qui fuffit, ce me femble, pour avoir une idée générale de
cette machine; il ne refle plus, pour en faciliter le calcul, que de
donner les mefures des parties qui doivent y entrer ann de faire
naître des exemples de la manière d'appliquer les principes aux
difterens cas qui fe préfentent.
Dîmtmfiam Le rayon de la roue pris jusqu'au centre dlrapreffiondes
'dis principm- aubes eft de 8 pieds
ltt parties dt férencede ou de 96 pouces ce qui répond à une circon-
i Sa pieds.
1047. Les aubes ont 18 pieds de longueur fur 4 de hauteur, ce
qui donne 71 pieds quarrés de fuperficie.
1048. Le coude des manivelleseft de
1049. Les balanciers ont pieds
c
de
pouces.
longueur, partagée de façon
par les tourillons que partie qui répond à la manivellefait un
la
bras de levierde pieds 9, pouces, & celle qui répondaux pompes
de
un autre 9 pieds 7 pouces.
Le diamètre êtes piflons, ou celui des
corps de pompes, efi
de 9 poucescelui des fourcha & du tuyau montant n'eft que de 6.
VU.ff.it U f ioji. La refcvé* des pillons eft de j pieds, & refoule une colonne
ttularfmuU d eau de 71 pieds de hauteur.
mtm*àd*4U
fm éts$ 1. Quand la rivière eft dans fon état moyen, la roue fait
tours en minutes alors la vitefle du centre d'impreflioa des
aubes eA de pieds 7 pouces 6 lignes par Seconde.
Le bord inférieur de la vanne trempe ordinairement de
i
pouces dans l'eau, ce qui contribue donner plus de vitefle celle
ou 3
qui paffe de(fous pour venir frapper les aubes
9 que fi cette vanne
étoit entièrement levée; on a loin de bailler allez la roue, pour
que les aubes ne foient rint couvertes par la vanne.
Ion. M'étant fera de Infiniment de hLPùet ($14) pour
mesurer la vitelTe de l'eau qui pailoit fous la vanne, lorfque la roue UmU/titui
faifoit tours en i o minutes, j'ai trouvé qu'elle étoit de 6 pieds .(On tut
& environ i pouces par feconde. «3 M,
Pour faire enforte que li puiffance agifle
avec le plus
d'uniformité qu'il eft poffible les manivelles font difpofées de
façon que (i leurs coudes étoient tracés dans un même pl;n verti-
cal, ils diviferoient en quatre parties égales la circonférence du
cercle qu'ils décrivent. Ainfi ces deux manivelles peuvent être
confidéréescomme n'en faifant qu'une feule à quatre coudes, tels
que nous l'avons expliqué dans l'article par conséquent il
faudn pour avoir le bras de levier moyen, Cuivre ce qui a écé en-
feigné dans l'article en difant comme 7 eft à 9, ainfi le coude
de la manivelle de pouces ( en: au bras de levier moyen,
qu'on trouvera de 27 pouces. On pourra fuppofer, dans le calcul
de la machine, qu'elle n'efl: compofée que d'un feul corps de
pompe, dont le pifion refoule fans interruption; alors la machine
le trouvera compofée de 4 bras de levier dont les longueurs étant
prifes de fuite donnent ce qui fuit.
Rayon de la roue 96 pouces ( ).
Coude ou bras de levier moyen de la manivelle, 17 pouces
<'O54).
Bras du balancierqui répond à la manivelle,
119 pouces (
Bras du balancier qui répond aux pilons, Ils pouce! ( ).
f. SiTon fe rappelle ce qui a été dit dans l'article 74, on CtlaJ f<m.
verra que dans cette machine le poids fera à la puilïance, comme InttvtrUfif-
96 x 1 29 eil à x 1 1 5 ou à-peu-près comme 4 eft à t. et
fana
q-
J it ta
pu/dit
Comme le poids dont nous parlons eft réduit à celui d'une co-=.909
lonne d'eau de 9 pouces de diametre ( ne-
fur 71 pieds de'
hauteur ( il fera d'environ liv. donc le quart donne
S liv. pour la puiflance appliquéei la roue, en faifant abftraaion
des trot terriens, qui n'ont ici lieu qu'aux tourillons de la roue & à
ceux des balanciers. Cependant on va voir que cette puiffanco eft
beaucoup audeffus de celle que nous venons d'eftimer,
vient moins des obilades' causes par le frottement ce qui
mauvaife conftruâiondes corps de pompes, qui que de la
diamètre tandis que celui des fourches & du onc 9 pouces de
tuyau montant n'eft
que de 6 pouces ( 1 05 0 ), ce qui rétrécit le paffagede l'eau eu égard
au cercle des pifiuns, dans le rapport de 4 a 9 & même dans celui
de 1 au~ des foupapes qui font coquilles, inconvéniens
dont j ai fait lentir les confluences dans les articles
&
?£l» 965 on cn v voir l'application d'une manière bien
La vicclle du courants'étant trouvée de 6 pieds z pouces
par Seconde ( ), & celle de la roue de z pieds 7 pouces 6 li-
gnes, lorfque j'ai fait mes obfcrvations fouftrayantcette
ciernicre de l'autre, on trouvera 3 pieds 6 pouces 6 lignes, pour
la vitefle refpeûive du courant qui tiappoit les aubes, dont le choc
fur une furfacc d'un pied quarré eft de 1 4 -j li v. comme on en peut
juger par la table troifinme rapporrée dans le premier volume
pag. Multipliant liv. par pieds quarres fuperfkie des
aubes ( il viendra 1 o 5 6 li v. pour le choc de l'eau qui agi (Toit
ftrr la roue ( s85 ) tandis qu'une puiuancede liv. devroit, ce
femble fuffire pour cela ( ce qui fait une différence de près
de 5oo liv. pour furmonter les obstacles étrangers au poids.
Cxtmmii Si les pompes étoient rectifiées & qu'on Cupprimât les
La fittjft pe foupapes à coquilles,
dnmii noir pour que les piltons puffent refouler feau
la naît (• fans obftacle il n'y a point à douter que la roue ne fit plus de
tours en to minutes
Jiuiur du refpeûive car plus l'on emprunte de la force
pcU, m'dlt du courant pour Surmonter la réfîftance qui lui efi op-
p jfee & moins la roue a de viteHe.
Pour en juger, cherchons quelle feroit la viteffc refpeâive de
la rivière, pour être capable dune impreffion de Sf7 liv. Il faut
divifer liv. par pieds, fuperficie des aubes; on trouvera
liv. pour la force refpeâive du courant fur une furface d'un
pied quarré, qui répond dans la troifieme table page à
une vitefle de 2 pieds 7 pouces, laquelle étant fouüraitc de 6
pieds pouces, vîteffe entière du courant, il refte 3 pieds 7 pou-
ces pour la vîtefle de la roue par féconde au lieu de pieds 7
pouces 6 lignes ce qui donne 21 pieds en t o minutes. Or ce
nombre étant divifé par
( t o46), il vient 43 pour le
jo pieds circonférence de la roue
nombre des tours que la roue fera en co
minutes par conféquent le produit de la machine dans fon état
a&uel, fera au produit dont elle feroit capable fi elle étoit rec-
tifiée, comme 28 eft à 43.
Cttu mf Les manivelles faifant 28 tours en io minutes chaque
ik'uu four- piflon fera le même nombre de rtlevces & les quatre enfemble
m
nit ffhtt à 11 2, qui étant multipliés
tUUCMfèllM, par
pieds, jeu du pifton donne
336 pieds pour la hauteur de la colonne d'eau que les quatre pif-
tu» ç.Ut
Juin, pour un cercle de 9 pouces de diamètre (
liv. ce qui revient à liv. d'eau
Con poids
fera de par minute, ou
à 37 j pouces On peut donc dire, comme eft a 43, ainfi
37 i pouces eft à un quatrièmeterme qu'on trouvera de J pou-
as;
ces, pour la quantité d'eau que la machine donneroit par minute
fi elle étoit reRifiée; ce qui monte iune différence d'environ J7
muids par heure
Cette machine ne pouvant être capable du plus grand Mjnie't de
effet, que lorfque la viteffe de la roue fera le tiers de celle du cou- trouver
™ le àid-
autre Jet pif-
rant il ne fuffiroit pas pour la rendre parfaite d'en rcôirïer tott f ni pottf
le corps de pompe, leur laiffant le même diamètre parce qu'alors ,oient coavt*
la viteffe de la roue (e trouveroit de 3 pieds 7 pouces par lcconde." «ni, .i celte
• mtihine elle
( IO57)> qui eft plus que la moitié de cette du courant. doit reflifiie.
Pour continuer l'application des principes, afin d'en rendre l'u-
fage familier, cherchons quel diamètre devraient avoir les corps
de pompe, en confervant toutes les autres parties de la machine
dans le même état où nous Ici avons expofées ce n'eft pas qu'elle
foit exempte de défaut, la roue fe trouvant fufceptible d'une cor-
reôion importante, dont je ferai mention par la fuite.
Lorfque la vîteffe de la roue fera le tiers de celle du courant,
la viteffe refpeûivc du même courant fe trouvera d; 4 pieds 1 pou-
ce 4 lignes ( dont le choc fur une furfaced'un pied quarrés
répond i la liv. dans la troifieme table, qui étant multiplié par
71 pieds fuperficie des aubes ( donne 1440 livres pour la
puilfance, qu'il faut quadrupler, parce que le rapport de cette puif-
fancc au poids, a été trouvé d'un à quatre ( ioj j ) il viendra
s76o livres pour le poids de la colonne d'eau que cette puiffance
pourra élever, dont la hauteur devant être de 71 pieds ( 105 T ),
il ne s'agit plus que d'avoir fon diamètre. Pour cela il n'y qu'à
a
multiplier 5 5 livres pefanteur d'un pied cylindrique d'cau, par une
colonne d'eau de même hauteur que celle dont nous parlons, &
comme elles font l'une à l'autre dans la raifon des quarrés de leur
diamètre, on dira, comme 3960 iiv. eft a 576o livres, ainû 144
eft à un quatrième terme, qu'on trouvera de pouces, dont
la racine donne 14 pouces 5 lignes pour le diamètre des piftons.
Le produit de la machine dans Con état a£luel, étant à Si cette ma-
celui dont elle feroit capable, fi elle étoit parfaite, dans la rai- chinectc'it rtz.
tijtèe
fon compofée des quarrés des diamètres des piftons, & de la vî- pourroirélever lie
teffe de la roue; dans ces deux cas,
on aura fon produit pour le leCedttJ.'vU' de
dernier, en difant comme 8 t pieds x pieds 7 pouces 6 lignes fiiV/c
eft à fournit d<int
209 x 2 pieds 8 lignes, ou comme 3 eft à 419 ainfi 37 pou- fontut aRuet
ces eft à un quatrieme terme qu'on trouvera de 74 pouces
d'eau, qui eft la quantité que la machine fournira par minute lorf-
qu'elle fera patfaue.
Comme des pifions qui auroient 4 pouces 5 lignes de diamètre,
Part. Tome IL £
feraient peut-être peu commodes dans l'ufage; on pourroit, au
lieu de quatre corps de pompes en faire manœuvrer 6 de pou-
ces 6 lignes de diamètre qui produiroientenfemble la même quan-
tité d'eau; mais je ne m'arrête point cette conlidération puif-
qu'il ne s'agit ici que d'examiner de quel effet cette machine au-
roit pu être capable, fi les corps de pompe avoient été construit!
dans le goût de ceux que j'ai fait faire pour la machine du Pont
.Notre-Dame & dont on trouvera les développemenf dans le
chapitre fuivant.
Nous avons fuppofê jufqu'ici que la roue étoit fans dé-
faut, c'eft-à-dire, que le nombre des aubes étoit proportionné à
leur largeur & au rayon; cefi ce qui ne le rencontre point, cette
roue ayant 8 aubes, au lieu que pour bien faire elle n'en devroit
fur avoir que 7, fclon l'article 67 V Alors, quand la roue aura la
même viteffe l'aûion de l'eau dans le premier cas fera à fon aôion
dans le fecond à-peu-près comme 3 eft à 4 parce qu'à une roue
de t o pieds de rayon qui a 8 aubes de 4 pieds de largeur lorfque
chacune fe trouve verticale,elle n'eft choquée par le courant que
fur les de fa largeur le relie Ce trouvant couvert par l'aube qui
la fuit immédiatement. Ainfi, l'on voit qu'il ne faut gueres comp-
ter que fur les de la puiffance, que nous avons dit ( qui
agiffoit aâuellcment pour faire monter l'eau par conféquent le
dtfaut de cette machine ne doit point être entièrement attribué à
la mauvaife façon des pompes.
1062. Que fi au lieu de 7 aubes on n'en employoit que 6 cha-
cune de S pieds de largeur, il arriveroit que fe trouvant verticale
& entièrement plongée dans l'eau, celle qui la cuivra immédiate-
ment ne la couvrira point, parce qu'elle fe trouvera à fleur d'eau
1'on niveau divifera le rayon de la roue en deux également, comme
il eft aifé de s'en convaincre. Alors le courant, au lieu d'agir fur
une furface de 4 pieds de largeur, comme nous l'avons fuppofé
dans les calculs précédons, en frappera une de S & la puiûance
fe trouvera augmentée d'un quart en fus, ou de 360 livres; ce qui
eftune force plus que fuSfante pour furmonter le frottement dont
la machine peut être fufceptible, dans le cas du plus grand effet
comme on en va juger; alors elle donnera au moins 74 pouces
d'eau, c'eft à-dire, le double de ce qu'elle produit actuellement
en fuppofant que la viteffe du courant fera toujours de 6 pieds
pouces par feconde (
Célat du Pour calculer lé frottement de cette machine je con6-
fmttmint Il,
tttumâcàùu, dere que la réfiftance qui vient de cette part, dépend de la pe-
fantcur des parties qui frottent & de la longueur des bras de le-
vier. Ayant cherche la folidité d'un balancier, je l'ai trouvé de
pieds cubes, qui étant multipliés par 60 livres ( 6So ), donnent
livres; comme les ferrures qui y font appliquées pefent en-
viron 560 livres, chaque balancier peiera donc 176o livres.
Les tringles & le chaffis de fer qui portent chaque pifton peu-
vent pefer y 00 livres, & chaque rame avec fes ferrures livres
aialî les paliers qui portent les tourillons d'un balancier fe trou-
vent chargés de livres, feulement de la part des attirails.
Quoique le bras levier de la puiffance qui répond aux mani-
de
velles, foi: un peu plus grand que celui qui répond au poids
nous ne laideronspas, pour la facilité du calcul, de fuppofer que
les tourillons qui .fervent de point d'appui font dans le milieu des
balanciers. Alors chaque extrémité pourra être cOnGdéréecomme
étant chargée d'un poids de livres ( qui font enfcmble
4456 livres, lcfquellesétant ajoutées au précédent, donnent 7076
livres pour la charge d'unbalancier. Comme il y en a toujours deux
qui macoeuvreoten même tems cn pleine force, doublant ce nom-
bre, on aura livres, dont la moitié cil 7076 livres, qu'il
faut multiplier par pouce, rayon des tourillons & divifer
le produit par le br;s de levier qui répond la manivelle (
qui cil de pouces; il viendra environ 57 livres pour le frotte-
ment des tourillons réduits à la manivelle ( qu'il faut mul-
tiplier par le coude de la même manivelle, & divifer le produit par
le rayon de la roue, j'ifqu'au centre d'imprefiîon des aubes pour
avoir pou' ce qui donne 3 livres pour la puiflance qui
furmonte le frottement des balanciers.
1064. Ayant auffi cftimé le poids de la charpente & des ferrures
qui compofentla roue, avec celui des manivelles, qui font de
fonte, j'ai trouvé que le tout enfemble pcfoit liv. fur quoi
il eft important de remarquer que les deux colonnes d'eau que la
roue fait monter fans ceffe, loin de charger les paliers, les foula-
gent. En effet la refiftance qu'elles oppolenc, agiffant de haut en
bas, tend à attirer les manivelles de bas en haut, & les attireroit
en effet, fi la roue étoit d'un poids inférieur aux mêmes colonnes.
Voilà donc deux puiflances qui agiflent félon des directions oppo-
fées, c'eft pourquoi il faut retrancherde livres, le double de
livres il reftera 7944 livres pour la charge relative
des paliers de la roue, dont la moitié donne 3971 livres, qui étant
multipliées par 5 pouces, rayon des tourillons ( 1045 ), -& le pro-
duit divifé par 96 ( 1046), il vient :06 t livres, à quoi ajoutant
livres que l'on a trouvées en premierlieu, on aura 2 à Z liv. pour
la puiffance capable de furmonter tous les frottcmens, excepté
celui des pillons. auquel je n'ai point égard, pour les raiforts rap-
portées dans l'article 227. Comme nous avons 36o livres de force
deflinée pour cet ufage, on voit qu'il en relie une de livres, qui
contribuera à donner à la roue une vîteffe qui fera un peu au-deflus
du tiers de celle du courant que li l'on ajoute | liv. à 440
livres, on aura 1659 j liv. pour la puiffance qui furmonte le poids
& le frottement.
Tous les calculs précédons étant fondés fur des principes in-
conteftablcs il femble qu'en faifane les corps de pompes de 14
pouces 5 lignes de diametre, la machine doit néceffairement pro-
duire 74 pouces d'eau par minute, lorfque la rivière aura 6 pieds
pouces de viteffe par teconde; d'autant mieux qu'après avoir
eu égard à toutes les réfiftanecs que la puiffance aura à furmonter
il lui refera encore i3o livres de force; cependant nous allons
faire voir que le produit deviendrait beaucoup moindre fi fon
ne corrigeait pas un défaut auquel les Machinitles n'ont pas cou-
tume d'avoir égard, faute d'en connoîue la conféquence.
Exsmta des io65 Quand nous avons calculé l'aâion de l'eau contre
les aubes, nous avons fuppofé, comme on fait ordinairement,
U foret nf- félon une direâion per-
ftRive d'un qu'elles étoient toujours frappées en plein,
courant fur U pendiculaire, mais c'eft ce qui ne peut arriver que par intervalle
nue. comme on l'a intinué dans l'article 676. Car lorfque l'angle BAI
V*y<XrurU forment les rayons AB, Al, fe trouve divifé en deux éga-
fUttcht on^jf que
1. fiptrt lement par la verticale AK & que le niveau de l'eau paffe par
la le point H, milieu du rayon AC, la première aube FB ne trempe
LttrtX. dans l'eau que fur la hauteur DB, oblique au courant. Or fi
dans cette fuuation l'impullion du courant fe trouve inférieure à
la puiffance fur laquelle on avoit compté il arrivera ijue par in-
tervalle la roue aura une vîteffe moindre que celle du tiers du
courant, ce qui ne pourra manquer d'en retarder l'effet, comme
on en va juger.
Le triangle ABI étant équilatéral, le quarré de la perpendicu-
laire AK fera les de celui du côté AB, que nous fuppoferonsdi-
vifé en mille parties égales; alors on trouvera que la perpendicu-
laire en contient 866, de laquelle retranchant la partie AH de soo,
puifquelle eft égale à la moitié ûu rayon, refte 366, pour la partie
HK=DE, les triangles femblables DBE, BAK, donnant AK
( 866 ) AB ( 1000 ) DE ( j66 ) DB=*4«.
Si l'aube FB étoit dans la fituation verticale HC, !e choc qu'elle
recevroit feroit à celui que peut recevoir la furface DE de même
bafe, comme HÇcft à DE; on aura donc: comme CH ( joo)cft
à DE ainli 18oo livres eftù un quatrieme terme qu'un
trouvera de Mais on a vu dans l'article que l'imprcffion
d'un coûtant contre une fui face DE, eft à fon impreffion
contre
une autre inclinée DB, comme DB eft à DE, ou comme AB eft
à AK; on aura donc, comme AB ( 100), eft AK ainii
i
1 J 17 eft un quatrième terme, qu'on trouvera de 1140 livres,
pour
1 action du courant, lorfque la
roue fe rencontre dans la fituation
la plus défavamageufe au lieu de livres, qui r-pond à la
fituation oppose. Que fi l'on compare ces deux actions,
on trou-
vera qu'elles peuvent être exprimées par jl; on voit parla que le
courant .pour agir fur la partie BD avec
vitefle refpcftive
de forcr, doit avoir
une plus grande que les deux tiers de la viteffe
totale, que par conféquent la viteflc de l'aube FB fcra moindre que
le tiers de cclle du courant, mais quelle ira toujours
en croif-
fant, jufqu'à fon arrivée dans la verticale AC.
On peut remédier en partie à cet inconvénient, en dcf- Rjp-Jirt Je
au- la (:<ê-nt
ccndant la roue, enforte que les bords fup:rieurs F & G des
bes, dans le cas le plus désavantageux, répondent au niveau OP eoutj't
de l'eau alors on ne perdra plus que de la part de l'obliquité du û, J'UV Ul
courant, dont voici le déchet.
Nous fuppoferons que la ligne RD exprime la viteue refpec-
tive du courant, qu'on a abaiffé RS perpendiculaire fur FB &
qu'on a mené FQ parallèle AK; nommant FB ou HC,
FQ, b\ RD, m; RS, n, alors onaura mma pour la force rcfpcâivc a;
du courant contre l'aube FB, quand elle le trouvera dans la fi-
tuation verticale HC, & nna, quand cileftra dans la fituation !a
plus dtfavantageufe. Mais comme les triangles fcmblablos RSD
& FQB, donnent RD(ct) RS (*) :FB (a) FQ (i ) ou
mm:nn:: aa 66; fi l'on multiplie les termes de cette proportion
par a, on aura mma nna aaa béa ou mma nna aa bk
qui le choc de l'eau
ce montre que
impulfion rontrc l'aube oblique comme contre l'aube verticale, eft à fon
le quarré de FB eft
quarré de FQ; mais comme le dernier eft les i du précédent au il
fuit que le choc dans les deux cas extrêmes, fera
comme 4 eft à
3, par conféquent l'impteflion de l'eau dans le cas le plus défa-
vantageux fera de livrcs, qui eft encore infuieure à la puif-
fance de 1670 livres ( 1064).
lo67. Les analogtes précédentes pouvant être appliquées i
toutes les (ituations que l'aube FB prendra en décrivant l'arc
liC de 3o degrés on voit que prenant l'hvpoténufe FB du trian
glereôangle FBQ pour le finus total les quarrés de tous les finus
FQ, des angles FBK c'eft-à-dire, de tous les finus qui font entre
60 & go degrés, exprimeront les différens chocs de l'eau dans le
paffîce de l'aube FB, du cas l: plus désavantageuxi celui du plus

fi" dans le quart de cercle ABC


Si on fait la corde BD égale au
rayon AC, l'arc DA fera de i degrés, & le triangle DBC fe
trouvera équilajcral alors le quarre de la perpendiculaire DE
titfiinit
UlUt Y.
p4rU
étant L-sde celui du rayon CA cous les quarrés des finus LI,
renfermés dans le fegment ADEC, pourront exprimer les différentes
impreffions de l'eau dans les deux cas extrêmes.
lA fora Comme parmi tous les quarrés dont nous parlons il y
mjytnnr d"ua qui étant multiplié par la litne EC, donne un
contint qui en a un moyen
arf.l fur une produit égal à la fomme de tous les autres il eft conftant que fi
àfîx du- fimpulfion
rtfur
k:t efl t'gjlt que ce quarré moyen exprime fe trouve égale ou un
auxen^t d,,u- peu au-deffous d'une puiQance de 1670 liv. cette impullion pourra
^itr.ti d, U être prif. pour une force moyenne liv. & de
fllu graaJl. entre celles de
liv. Pour favoir ce qui en eft il faut prendre fur le prolon-
gement de EG la lign- GF, égale à
GA pour avoir le triangle
reaanglç_& ifocdleFGA, qui donne AK = HK ==, IC, d'où
l'on_tire~LC –10=11,' ou~ÂC 1S =1C ou"KÎ'– ITk
= LI. Comme il en fera de même à quelque point de la hau-
teur GA qu'on tire la ligne HI il fuit que la fomme de tous les
quarrés des élémens du rectangle AGFC, moins la Comme de tous
les quarrés des élémens du triangle AFG, eft égale la
fomme
des quarrés des élémens du fegment ADEC. Or, fi l'on nomme
AC ou KI a; EC ou GA, ou GF fera alors la fomme de
tous les quarrés des éléments du rcaangle AGEI fera aa x &

celle des quarrés des élémens du criangle AFG qui compofe


une pyramide,fera x -j-, dont la différence avec la précédente
donne
fegment ADE, qui
– oupour la fomme de tous les quarrés du
étant divifé par il vient ce qui
tnontre|quele quarré moyen eft égal aux onze douzièmesdu quarré
du rayon. D'où l'on peut conclure que l'aâion moyenne du cou-
rant, entre les deux cas extrêmes, eft égale aux onze douzièmesde
fon impulfion contre l'aube verticale; ainfi multipliant liv.
par on trouvera liv. la
pour puiffance moyenne qui doit
mouvoir la machine dans le cas du plus grand effet. On peut donc
conclure que la vîteffe moyenne de la roue fe trouvera à-peu-près
égale au tiers de celle du courant, & par conféquent
que la ma-
chine produira 74 pouces d'eau.
De tout ce qui précède, je vais tirer plufieurs maximes qu'il
no
faut point perdre de vue, lorfqu'il s'agira de régler les proportions
des parties d'une machine mife en mouvementpar le courant d'une
rivière.
io69. Une roue à fix aubes eft préférable à celle qui en a un
plus grand nombre, parce que ces aubes peuvent avoir pour hau-
teur jufqu'à la moitié du rayon.
1C7C. Il faut toujours que la roue foit plongée dans l'eau de det mjzhintt
manicre que fon niveau couvre le bord fupéricur des deux aubes muet
pj~ un
qui Ce trouvent également éloignées de la verticale qu'alors
parce
dans une roue à fix aubes, l'aûion moyenne du courant n eft in- faite
férieure à cclle du plus grand effet que d'un douzieme.
Après avoir déterminé la longueur & la largeur des aubes,
on ne doit compter que fur les on^e douzièmes de leur fuperficie,
régler le poids que la machine pourra élever, afin d'avoir égardpour
variations de la roue. aux
Apres qu'on aura trouvé la puiffance moyenne, il faut,
pour avoir le poids, faire entrer dans le calcul la réfifiance caufée
par le frottement, pour ne point ellimcr le poids plus fort qu'il
ne doit être.
1073. L'estimation de la puiffance ne doit fc faire que fur la vi-
teffo qu aura le courant dans le
tems des moyennes eaux,. & [on
doit prendre garde fi les aubespourront alors y être plongées entière-
ment, parce que taute de ces attentions, on feroit peut-être le
cercle des pillons trop grand, & la machine feroit
s'arrêter dans le tems des en danger de
1074. Pour n'avoir rien à craindre de la diminution du courant,
iI faut connoitre fa vîtefle dans le tems des baffes
eaux, & voir fi
& le [routaient. Si cela fe rencontre, on
fera fùr la machine ne
s arrêtera pas, au lieu que fi la force abfolue duque
courant fe trou-
voit inférieure à la puiffance, il faudroit néceffairement diminuer
le poids, ceft-à-dire le diamètre des pillons.
ait Pour réduire les calculs précéder* à des règles générales
r.gt.s finira- dont on puiffe faire ufage,
indépendamment de la tro.fieme table,
lupour deur- confidérek que lorsqu'on a la viteffe d'un courant,
des
minttUtprin-
lapuiffanc: appliquée une machine on pourra
et filet partiti aubes & l/vifeffe de U du
toujours
poids. Car
fuit machine trouver roue, par confluentla roue; la fuper-
celle
(mu pir un
nommant V la viteflé du courant; x, celle de
eourunu
/icie d'une aube réduite ;p,h puiffance on aura -x
V pour la
viteffe refpeaive du courant contre les aubes dont le quarré étant
divifé par 60, donne pour la hauteur de la chute capable
de cette viteffe (601), qu'il faut multiplier par 70 liv. pour
avoir
l'expredonde la force refpe£ive du courant, contre une furface
d'un pied quarté, qui
fera^X70, ou V– xFj =*. Cette
formule montre que pour avoir la viteffe de la nue il faut divifer U
puiffance par la Juperfcie dune des aubes multiplier le quotient
par extraire la racine quarrit du.produit lafouflraire de la viteffe
la
du courant, & la différence donnera la viteffe
de
nue.
1076. S'ils'agiffoit d'une machine exiflante, dont la vîteffede la
rencontrât moindre que celle qu'on
roue fût connue, & qu'elle fe différence fera caufee
aura trouvée par le calcul ladéfaut de quelques pièces. par le frotte-
Pour ('avoir
ment de la machine,ou par le
quelle efl U puiffance qui fumante les objlac/es, U faudra{ou/lratre
de la nue, quarrer les diffé-
de la vueffe du courant les deux v'ueffes
pour avoir le rapport du choc de l'eau dans ces deux cas; fit on
renus, termes par 1 5, lespnduits donneront les chocs réels,
en multiplie Us
& leur différence la force employée pour furmonter les froetemens.
t077.Tour juger de l'effet de la machinedans les mêmes cas,
fa vite1fe & b la vîteffe que doit
nous nommerons q le poids poids; alors les quantités de
avoir la roue relativement au mouve-
du poids, donneront dans le premier
ment de la puiffance& cas
\dj x bfx f «» au lieu que dans le Second, le
premier produit
étant toujours plus grand que l'autre, on aun=£ pour le
rapport de l 'effet de celui quelle devroit produite.
U machine Ii
Si en connoiflant la viteffe de la roue, & la puiffance
capable de furmonter le poids & le frottement, on voulait avoir
la vîteffe du courant,que nous nommerons la première formule devienarott
deviendroitx 4x;X f=p d'où l'on tire X x A -j- £.
1079. Pour avoir auffi une formule qui puifle fervir à calculer
toutes les machines dans le cas du plus grand effet, confidércz que
nommant encore V, la vireffe du courant; u, celle du poids; S, la
fuçerrîcic réduite d'une des aubes, on aura VV x x S pour la
puiffance qui feroit en équilibre avec le poids & le frottement
q u 'il faut multiplier ( J95) psrji & le produit vîteffe
par
que doit avoir la roue, il viendra V, x S x fr pour la quantité de
la puiffance, qui devant être égale à la quantité de mouvement du
poids donne V, x/xfl= ;xu. Formule générale avec laquelle
on pourra toujours connoitre l'une des quatregrandeurs V,
moyennantla connoiflancedes trois autres.
Par exemple, pouravoirle poids que la machinedoit élever,

onaura 1 qui montre qu'il faut multiplier le cube de
la vîteffk du courant par la fuperficie réduite d'une des aubes pour
avoir un premier produit, qu il faut multiplier par +1 & divijerec
Jecond produitparlaviteffe que doit avoir k poids ifiduquotient on
retranche la réfiflanec caufée par le frottement on aura le poids réel
que la machine doit élever.
Si on voulait connaître la vîtejfedu courant, la formule
deviendra aiojs V = qui montre qu'ilfaut multiplier
la quantité de mouvement du poids par^, divifer le produit par
la Juperficie réduite d'une des aubes & extraire la racine cube du
quotient.

réduite on aura T

quantitéde mouvementdu poids


' par
Voulant de même connoître lafuperficie de chaque aube
j^" qui montre qu7ilfaut multiplier la
& divifer le produit
par le
cube de la vitejfc du courant.

montrequ'ondoit multiplier le cube dela viteffe du courant


=u,lafuperficie
» qui

par d'une des aubes réduites pour avoir un premierpro-


par^
duit, 9u il faut multiplier ,& divifer le fécond produit
par le
poids y compris le frottement.
On voit que les calculs précédens peuvent être appliqués à
toutes fortes de machines mues par un courant quelle qu'en foit
Pan. J. Tome Il. A a
la conftruction fans fe mettre en peine de la longueur des bras
de levier.

Dejcription des pompes pour éteindre les incendies.


OrinqtitCoït 1084. Perfonne n'ignore la néceffué d'avoir dans une ville
otftrvttn Al- plufieurs pompes ambulantes pour éteindre ks incendies & de
f*ct dtnt fe munir de longue main de tout ce qui peut donner on prompt
itsPdyi-Bti,
jourluinzat feccurs lorfque par malheur le teu prend dans quelque quartier
diu. aurtemenc il eft à craindre qu il ne Ce con fume en peu de tems un
grand nombre de maifons fur-tout quand fon aaivité Ce trouve
fécondée d'un vent impétueux.
Il n'y a point de pays où la police foit mieux entendue en pareil
cas, que dans les Pays-Bas & en Alface dans chaque ville il y a
une maifon où. l'on renferme plufieurs pompes, avec un grand
nombre de fceaux de cuir,d'échelles,crocs de fer, cuves,. &c. Il y
a aufli des (beaux répandus dans tous les diffirens quartiers prin-
cipalement dans les maifons des Magiftrats où ils font accrochés
aux planchers de leurs veilibules comme une marque d'honneur.
Lorfque le feu prend en quelqu'endroit auffi-ti)t le guetteur
fonne le toefîn fi c'eft la nutt il expofe un flambeau allumi en-
dehors du béfroy, du côté oùilil apperçoit le feu, & fi c'e(t pendant
le jour, il fe fêrt d'un drapeau rouge. Dans les villes de guerre
au premier coup de la cloche, l'on bat la générale, la garnifort
prend les armes pour s'emparer des poiles marqués par celui qui
commande; l'on pofe des dérachemensfur toutes les avenues qui
répondent à l'endroit où eft le feu pour empêcher le défordre &
pour prévenir les furprifes que les ennemis auroient tentées fur la
place. Pendant ce tems-làtout eft en mouvement du côté de l'Hôtel
de Ville, chacun.ayant fon emploi- marqué par le Magiftrat; pour
exciter l'émulation celui de Strasbourg a établi dans chaque quar-
tier des Officiers chargés de la direction des manoeuvres qu'ils.
doivent exécuter en- cas d'incendie celui des Officiers qui arrive
le premierà rendrait où il faut donner du fecours eft récompenfir
d'une certaine fomme payée par la ville, celui qui arrive le fecond'
ma une moindre, ainfidu troifieme mais celui qui n'arrive que
le dernier eft obligé de payer une amende, qui fait une partie de-
la récompenfédes plus diligens., à moitu qu'il ne foit dans rimpuif-
fance de fe trouver à fon devoir.
D'un autre côté. tous les Religieuxmeadians, qui font d'ua
grand fecours en pareils cas, partent de leur Monaftere munis des
lceaux qu'ils ont chez eux, & de ceux qu'ils raffemblcnt en che-
min, le rendent au lieu où eft le feu, pour y donner des marques
de leur zele, en s'expofant aux plus grands dangers.
On place les pompes dans les endroits les plus commodes
y lancer l'eau & comme elles en confomment beaucoup pour
on
prend toutes les mefures néceflâires pour qu'elles n'en puiffent
pas
manquer. On fait ranger en file des deux côtés des rues qui abou-
uBent l'incendie. tous les habitans, pour fe donner de main
main des fceaux plein d'eau, ce que font les plus forts en
que l'on
range d'un côté, tandis que les plus foibles que l'on met de fau-
les
tre, renvoient vuides jufqu'aux endroits où fon puife l'eau. De
cette forte les pompes fe trouvant au centre de la manœuvre il
leur vient de l'eau de toutes parts; & comme elles font environnées
de plufieurs cuves, où l'on décharge celle qu'elles
fommer fur-le-champ, il arrive qu'à quelque éloignement ne peuvent «m-
qu'elles
foient de la rivière ou des puits, elles font toujours bien fervies.
Si roalheureufementle vent vient a pouffer le feu vivement, &
qu'on ait lieu d'appréhender pour les maifons voifines, on abat
promptement celles qui font le plus à portée de l'incendie, afin de
Pui couper le chemin. Après ce détail, voici la defeription des plus
belles pompes qui font venues à
ma connoiffance.
1 08 j. La planche comprend les développemens d'une
exécutée à Strasbourg comme elle cft repréfentée dans pompe Dtferipûm
les fens, je me contenterai d'en donner tous rompt
une légère explication. On pour Ut utetn-
voit quelle eft compofée d'abord d'un grand bac monté fur din txtemit
Strmthoarp.
quatre roues, accompagnéesd'un train, pour être voiruré par des d IWc
chevaux. Au iond de ce bac font attachés fur
une plate-forme
1
deux corps de pompes D de de diametre unis à une
fourche E, qui va aboutir 4 pouces
au tuyau montant H, à l'extrémité du-
quel eft un autre tuyau I, Servant à diriger l'eau comme nous le
dirons plus bas. Dans chaque
8 ou to pouces de levée, répondant corps de pompe joue unrifton fur
à des verges de fer fufpcn-
dues aux leviers ou balanciers FG, qui font afpirer & refouler
les piflons alternativement l'adion des hommes qui y font ap-
pliqués; le bac eft partagé par deux parties
en par une cloifon percée
de trous, Une à loger les corps de pompes, & l'autre à
recevoir •eaUrqU'doit être refoulée. Je paffe fous filence les fou-
Pfpe* qu'on fuppofe 1 placées dans le fond des
& au bas de la fourche qui leur corps de pompes
eft unie; je ne dis rien non plus
de li conftruaion des piftons qui font maffia & entourés de ban-
des de cuir comme à l'ordinaire étant aifé de s'imaginer ces pe-
ths détails, après tout ce qui a été dit fur les pompes dans le ena-
pitre précédcnt.
1086. Voici une autre pompe dans le goût de la précédente
mais dont la manœuvre paroit plus commode; elle eft exécutée
a Y près & on s'cn elt fervi nombre de fois avec beaucoup de fuc-
24. cès, pafljnt pour la meilleure du pays. Elle eft compoféedivife d'un
grand bac pof2 fur un traineau ce bac fur fa longueur eft
3
en trois parties égales par les cloifons VX percées de plufieurs
trous pour qu'en verfant l'eau dans les réfervoirs T, elle ne puiffe
point en paffant dans le milieu, entrainer d'ordures. Les corps de
pompes font placés en S, accompagnés de leurs foupapes, pif-
tons & branches comme on le voit repréfeaté en particulier dit»
la quatrième figure.
On voit dans la première figure que les pifions E, F font Cuf-
pendus à un balancier CD traverfant un eflieu AB qui repofe fur
les paliers BI repréfentés dans la feconde figure, qui eP une vue
extérieure de la pompe en perfpcâive. Aux extrémités de cet eflieu
font fu(pendus des fupports de rer BO-, dont chacun porte une
pièce de bois LM ou OP, que je nomme rame laquelle peur
jouer librement autour du boulon fur lequel elle elb en équilibre.
A ces rames font attachées un nombre de chevilles de bois N en'
forme de poignées, auxquelles font appliquées autant de perfonnes
qui pouffenten avant & en arrière, comme fonc les rameurs, &
qui donnent le mouvementa l'effieu qui fait jouer les pillons; ce
qu'il eft aifé de-s'imaginer en confidérantencore la premiere figure
relativementà la. féconde les parties GH IK n'étant autre chofe
que la repréfentation des rames LM, OP.
On a accompagné la quatrième figure- de toutes lés parties
effcntielles à ceae pompe qui méritent quelque attention; K pour
faire voir l'effet des différentes foupapa,. on a fuppofe que les unes
telles que 1, G, étoient coniques, & les autres K, H., faites en da-
pets. A fégard du tuyau B qui répond aux branches L, M on
voit qu'il eit accompagné d'une boëte à deux anfes A, percée en-
écrou par le dedans, avec un rebord intérieur, dont le diamètre
eG de même calibre que le tuyau B, qu'elle ne peut abandonner
& dont on va voir l'ufage. Ceftuniuyau coudé & taillé en vis par
fa. extrémités-, dont cdle d'en haut dotc s ajufier avec un. autre
tuyu. Di E eft unefecondeboëte 1. écrou comme la première Ay
avec cette feule- différence quelle n'a point d'anfes pour la- tour-
ntr^ parce qu'étant plus netke elle peut être glus aifément ma.
piée. D eft un tuyau d'environ 7 pieds de longueur, fervant à di.
riger l'eau, c'cft pourquoi il va en diminuant vers le bout.
Pour monter la fourche avec fon genou on fait entrer le bout
du tuyau B dans l'autre tuyau coudé C,on élevé la boëte A, qu'on
tourne autour de la vis qui répond au tuyau C. Aors ces deux
picces fe trouvent unies, de maniere que celle d'en haut
peut tour-
ner librementautour du tuyau immobile B afin de pouvoir lancer
l'eau du côté que l'on veuc; enfuite on t.it
entrer jufqu'à la vis
dans le tuyau D, l'extrémité fupérieure du tuyau coudé C que
l'on unit par le moyen de la boëte>E dont l'écrou vient s'ajufter
avec la vis dont nous parlons ce qui n'empêche
pas le tuyau D
de tourner pour le diriger plus haut ou plus bas, Won que fa
courbure Ce trouve difpolée.
Le deûus du milieu de la partie du bac dans lequel font placé»
la corps de pompes, efi couvertpar un plancher fur lequei eft Gtué
celui qui conduit le tuyau D,. qui eft commodité effentielle
une
qû on na pas coutume de pratiquer aux pompe* ordinaires.
'ci 7\ Letfi6ureî 4 & *de la planche 1 j comprennentle-
profil, le plan & l'élévation d'une pompe différente des. pré
a "hl?* & telle qu'on en trouve dans plufieurs villes dedeux Hollan-
de: elie eft comperfée d'utr bac partagé
en trois parties par deux
cloifons percée», comme ci-devant, de plufieurc
l'eau verlée dans le» réfervoirs 0 & P parvienne trous pour que
chement du milicu, où font placées lets pure au retran-
pompes dont voici la;
«mpouuon.
Dans le milieu eft un cylindre Q,
couvert d'un chapiteauarrête
par des vis, le pourtour garni de rondelles de cuir, de maniere
que 1 air rty puiffe entret m. fortis; ce cylindre eft uni à deux corps-
de pompes diamétralement
EST* par le jeu de leur
entrer, l'eau dans le récipient Q. en. paffanc par les
communications Nr M, qui: s'ouvrent & fe ferment alternative-
ment avec les clapets A,. felon que les pillons haufrent
Le: pourtour des corps de ou baiflenr,
pompes eft percé vers le bas au-deflbus-
des foupapesK, L, qui eft l'endroit
Jgn v.en, i lever par où l'eau s'.m-oduk, lorf-
chaque piûon
fidfrantjrue veau qu,ls ont afpireedont remplir chaque-corps c?»
pour
refoulée d*~1"*aP'«nt -dont l'air de:
pompe
auffi-.ô, que le trou B fe ne pouvam lortir
trouve furmomé par L'eau. va feréunir
«rs le fommet du; récipient où il fe condènJe de plus. en. plus. k
«dure que l.au y entre en plu* grande, qu.nu.é.
parce que
«ouaéwncpluspeut que. le cercle- de» oiftous-^il'eau-e; le:
plus .d'«K»
dans le récipient qu'il n'en peut fonir dans le même tems. Ainfi
cette eau eft refoulée fans interruption non-feulement parce qu'il
y a deux piftons qui jouent alternativement, mais encore parce
que la furface de celle du récipient eft preHée de haut en bas par le
reflbrt de l'air qui refoule avec une force à-peu-près égale à celle
qu'on imprime aux pilon. Par ce moyen l'eau eft lancée conti-
nuellement avec une viteffe qui eft toujours à-peu-près la même,
malgré l'inégalité de l'action de ceux qui font appliqués au ba-
lancier EF, dont les extrémités font terminées en fourche, comme
on le voit dans la fixieme figure, afin de pouvoir y enfiler une
poignée affez longue pour que cinq ou fix hommes puiffent agir
de front. Cette figure tait voir auffi le boyau du cuir D qui s a-
jufte avec une boëte de cuivre C, répondant au trou B par le-
quel l'eau eft refoulée dans le boyau, pour être dirigée à l'aide du
tuyau E, dans les endroits embrafés qui ne peuvent être apperçus
du lieu où la pompe eft placée. Au réfte, comme cette pompe eft
de même efpece que celles dont j'ai fait mention dans les articles
801, je ne m'y arrêterai pas davantage, la fimple confidé-
ration du profil faifant affez connoitre le méchanifme qui lui elt
propre.
•D<fcripùen 1088. M. Perrault, dans fon Commentairefur Vuruvc, pag. j t 8,
JtunM pempt fait mention d'une pompe de même efpece que la précédente,qui
pour Us inttn- étoit de fon
tems dans le cabinet de la bibliothèque du Roi, la-
futUtonlau quelle dit cet Auteur,fert à lancer de [eau fort ut dansles incen-
cet
Ctau font in. dies: ce que e machine a de particulier & qui riefl point dans la
Itrmption fit
lt Mouvtmvlt autres de cette efpece dont la defcnpvonfe voit dans le livre da For-
Sun f,ul fif- ces mouvantes de Salomon de Caux, étant qu'avec un feul piflon
ion, par le moyen de l'air, teau ejl pouffa de maniue quelle a un cours
& qui n eft point interrompu lerfque le piflon attire Veau,
Fu;. 1. continu,
Pour en juger conûdcrei la première figure compofee d'un
corps de pompe A, dont le fond eft percé d'un trou fermé par
une foupape pour recevoir l'eau du bac, dans lequel l'on fuppofe
que cette machine eu placée. Ce corps de pompe eft uni à un ré-
cipient B, par le moyen d'un tuyau de communication C ayant
à l'endroit E une foupape pour empêcher que l'eau qui eft entrée
dans le récipient n'en putffe fonir. Ce récipient, qui eft fermé
de toutes parts, comprend dans le milieu un tuyau FD, qui defcend
prefque jusqu'au fond.
Lorsqu'on fait jouer le levier H, auquel eftfufpendu te pifiçm
l'eau entre d'abord dans le corps de pompe & dans le récipient
jufqû une certaine hauteur au-oeffutt de l'orifice D, qui s'y trou-
vant fitbmergé, l'air renfermé dans le récipient, qui n'en peut plus
fortir le comprime de plus en plus à mefure
que le récipient fe
remplit. Or. comme chaque fois que le pifton retoule, le récipient
reçoit plus d'eau qu'il n'en peut fortir par le tuyau FD, dont
1 orifice lupcrieur eit beaucoup pluspetit
que le cercle du ilion, il
arrive quo non-feulement l'eau eft lancée avec beaucoup de viteffe
dans le tems que le pilton refoule, mais qu'elle
peu-prèsà la même hauteur dans le tems de l'afpiration, monte encore à-
l'aûion
du reffort de l'air qui preffe la Curface de l'eau pour fe par dans
fort état naturel, comme dans l'article 88 1. Voilàremettre l'interne de
mich -.nique deviné par M. JuFay», lorfqu'it vit à Strâsbourg
une pompequi agtfloit fans interruption, quoiqu'il n'y eût qu'un
feul >ifton dont M. Jacob LeupoU faifoit myftcre
chofe nouvelle. comme dune
La féconde figure repréfente une autre maniere de conliruire la
machine nrecedente en citant que l'eau foit lancée
B a côté du récipient A, & non par l'orifice
par le fommet, & on y a ajouté
deux corps de pompe afin que l'un des leviers E F puiffe
vailler au défaut de l'autre. A l'égard du cercle D, oufuppofe ira-
<~a qu'il
marque la furface de l'eau dans le récipient, au moment
pifion en refoulant ett parvenu au plus bas, & qu'enfuite elle que le
defcendue en C à la fin de l'afpiration. eft
Voici une fontaine artificielle qui agit
de 1 air, imaginée par Heron, célébré Mathématicien par la condensation
d'Alexandrie,
& qui ma paru trop ingénieufe
place ici. pour ne pas mériter de trouverirtijU'ultt
c^u compofée de deux memm,, th-
vaiffeaux cylindriques égaux'minimum
ABCD EFGH chacun fermés par deux fonds 1K CD &
GH, dont le premier 1K eft à quelque £F FonninfHé.
diftance du bord AB pour ronienor.
formec un peut •»* IABK. Ces deux vaitïeaux Fie. 3.
font entretenus
enfemble par un cylindre
creux, au travers duquel paffe un
tuyau RS, dont un des orifices R eft foudé
& 1 autre S répond la une petite diflance du au fond IK du baffin,
fond GH; la furface
de ce tuyau eft au fond CD, EF Y&
entretenue
Enfune eft un fecond tuyau TV, dont endes
B eue TlafrxF & faucre une ouvertures V eft
autant éloignée du fond
T"'J X;enfin le fond IK eft
dont l'ouverture Q cft éloignée du fondtraverfë par un tuyau PQ,
queil™i ?
«ft*W
CD à la mèrne difiance
de ceux qut leur répondent. A troiftem,
un ajutoir j
P de ou lignes de diamètre
«wendu,voiale)eude cette aacbiBcT
ce tuyau
cela biea
On commence par ôter l'ajutoir P, afin de verfer de l'eau plus
commodémentdans le vaifieau C1KJD jufqu'i la hauteur LM de
l'orifice T du tuyau TV, c'eft-i-dire que fon celle d'en verfer
lorsqu'on l'entend defcendre dans le vaiffeau GF. On remet l'aju-
toir, & l'on terme le trou, enfuite on verfe de l'eau dans le baffin
1ABK, laquelle dépendant par le tuyau RS va te rendre dans
le vaifleau GF où il n'en peut entrer que ju(qu'à une certaine
hauteur NO parce que l'air dent cette eau occupe la place venant
à Te condenfer empêche qu'il n'en entre davantage. Toutes les
colonnes d'eau comprime; dans l'efpace GNOH, & qui ont pour
hauteur NG cendant à monter auffi haut que li colonne com-
prife dans le tuyau RS, le rellort de l'air renfermé dans les efpaces
NF, LK fe trouve augmenté d'une force équivalente au poids
d'une colonne d'eau qui auroit pour bafe le cercle LM, & pour
hauteur KO.
Si l'on débouche fajutoir, le reffort de l'air prefiant la furface
LM de l'eau CM la fera jaillir à une hauteur à-peu-près égale à
KO & continuera de même tant qij y aura de l'eau dans le
vaiffeau CK, parce que celle qui fort retombant dans le baffin 1B,
vient Ce rendre dans le vaiffeau GF, & occupe la place de l'air qui
eft pafle dans le vaiffew CK, où il fe trouve toujours également
condenfé puifque l'eau ne faifan:: que fortir du vaiffeau lupérieur
pour Ce rendre dans l'inférieur la machine en contiendra toujours
une égale quantité mais lorfque l'orifice Q du tuyau PQ ne trem-
pera plus dans l'eau alors l'air trouvant une iffut pour s'échapper,
la machinecèlera d'aller.
Pour la faire jouer tout de nortveau on fait fortir par un trou
pratiqué au fond GH, toute l'eau qui s'eft rendue dans le vaiffeau
inférieur & après l'avoir refermée l'onmet la machine en état de
recommencer de nouveau.
Tandis que nous en fotnmes fur le concours deseffets de fair &
de l'eau, je crois qu'il ne fera point inutile de faire mention d'une
manière de fouffler le feu des forges, bien différente de celle dont
on fait ufage ordinairement mais elle ne peut guere avoir lieu
que dans les pays de montagnes d'où il détend de l'eau, comme
en Provence, où le foufflet que je vais décrire eft fort en ufage, ce
rencontrant le long de lifere entre Ramand & Grenoble, cinq ou
fi: forges qui n'en ont point d'autret.
PmxcH.16. La premièrefigure de la planche 16 comprend le plan
Dtfmptm[ du bâtiment d'une de
ces forges avec la ûtuanoa au foufflet par
rapportau fourneau ce foufflet eft compote d'une cuvette HIren->
yedee,
Terfée
ou
faire en ovale, de 7 pieds de longueur fur;
4 de largeur,
repréfemée par les figure.% Se 4 fes bords font enterrés de 5 ou 6
puuces pour que l'air extérieur ne puiffe y entrer. Sur le fond de
cette cuve font attaches deux tuyaux de boi«B C, de ou s
pieds de hauteur, dans le milieu defquels on arrête auffi fur la
cuve une efpccc de pyramide G faire de planches, ayant vers fon
fommet un troilîeme tuyau D, qui conduit le vent à la forge
toutes ces pièces font bien emboîtées & calfatées avec la cuve de
maniere que l'air n'ait aucun paffage par les joints.
Un petit anal d'un pied de largeur fur il pouces de profon-
deur, & qui fe partage en deux branches E,7 F, conduit l'eau dans
les tuyaux B, C, en plus ou moins grande quantité, félon
que l'on
veut augmenter ou diminuer l'action du vent, ce que les Forgeurs
règlent par le moyen d'une petite vanne placée à l'entrée A du
canal. Comme L-s tuyau< B C, font percés le fommet de plu-
fieurs trous inclinés au-dedans par lelquels vers
l'air s'iutrodutt, il ar-
rive que l'eau en tombant, entrai ne
avec elle dans la cuve une
grande quantité d'air, qui fe trouvant comprimé cherche à fe dila-
ter, & n'ayant d'autre iflue que par le tuyau D, qui va en diminuant
vers le bout, il en fort avec impctuofiié, & va fouffler le feu de
la forge avec tant de force, qu'on eft quelquefois obügé d'en laiffei1
échapper une partie par un petit trou pratique Ibmmet de la
pyramide G, ne le laiffant agir pleinement aulorfqu'on de
groffes pièces à forger.
que a
On place dans lacuve, fous chacun des tuyaux B, C,
de petite fellette H, une efpece
pour que l'eau venant jaillir deûuv l'air puiffe
s'en Céparcr plus aifément, âpre-, quoi l'eau en fort par une rigole
qui en cil toujours bouchée, afin que l'air ne puiffe s'échapper par
1 ouverturequ'on
a été obligé de faire à la cuve.
J'ajouterai que la cinquième figure repréfente
une roue qui tour-
ne par le courant d'un canal pratiqué à côté de la forge, comme
on le voit dans la première figure a t'endroit KQ; que l'arbre L
de cette roue fait agir
un n**™* M, dont le manche eft appuyé
en N, & qu on interrompt le mouvement de la roue
d une vanne placée à l'endroit Q, par le moyen
qu'on leve & ba'"C ''aide du
M Maiotte,dans Con Trtuti
du mouvement des eaux, fait
mention, pag. 68, «Tune maniere de foufflettel
un peu différent comme on que le procèdent, M. Maione
le,
peut juger par la féconde
figure. On fait dit Cet Auteur, endans beaucoup de lieux on
p de clins fouffle» pourque Élire fondre les mines de fer
fart. L Tome IL Bb
» dans les fourneaux par la feule chute de l'eau, ce qui fe fait ainfi.
Fie. 1. » On a un tuyau de bois ou de fer blanc de 14 ou 11 pieds de hau-
• Kur, & d'un pied de diamètre, qui eft foudé datu une médiocre
cuve renversée dont k bas eft pofé fur le terrein enforte que
« pour peu d'eau qui y tombe elle ferme les ouvertures, & l'air
» n'y peut plus paffer. On laiffe au haut du tuyau une ouverture de
trois ou quatre pouces de diamètre, dans laquelle on met un en-
tonnoir, dont le goulot eft de la même gro fleur; on y fait tomber
» de 1 j 20, ou 30 pieds de hauteur, de Peau de quelque fontaine,
n dont la largeur en tombant eft à-peu-près égale à l'ouverture de
» l'entonnoir enforte qu'il ne peut s'y amaflèr de feau que de 5
» ou 6 pouces de hauteur. Cette eau en tombant entraîne avec elle
» beaucoup d'air qui la fuit jufqu'au-deffous de l'entonnoir à
• caufede la pefanteur de l'eau qui continue de tomber, & de la
» viteffede fon mouvement.On met à côté do-la cuve, un tuyau
» qui va en étrécuTant jusqu'auprèsdu trou du fond du fourneau
» où le charbon doit être foufflé; l'air preffé & enfermé dans la
cuve ne pouvant forcir par en haut a caufe de la chuteimpétueufe
» de l'eau qui occupe le trou de l'entonnoir, ni par en bas à caufe
» de l'eau qui s'y a truffe, & qui s'élève d'un pied ou deux par deflus
» les fentes qui refient entre la
terre du fond & les douves de la
» cuve, cet air eft contraint de forcir avec une très-grande force
» par le bout du esnal, de maniere qu'il fait le même effet pour
» faufiler le charbon,
que les plus grands foufflets de cuir dont
» on fe fert ailleurs ».
Tai appris par un de mes amis, qui a beaucoup voyagé en Italie,
que près de Salan fur le lac de Guarde & proche de Rome, dans
la montagne Tiburtine, il y avoit des forges ou les fouffleis dont

Hiyntm 1091. On pour la fabrique Valenciennes, en 173 j&


rite anmtlt
WUlûtrw de
foMfflet nia-
du fourneau eu animé par
un foufflet nouvellement imaginé en
lit » untfa.Angleterre feau n'y a aucune part, il Ce réduit à faire circulerl'air
d.,U prKk, d'une manière
que Ion dit être fort inginieufe, & qui produit un
effet furprenant. Comme je ne l'ai point vu, & qu'on n'a pu m'en
donner qu'une idée fort imparfaite, je n'entreprendraipoint de
l'expliquer préfentematt, me réfervant d'en donner la defcription
auffi-tôt que je m'en ferai inifruit par moi-même on la trouvera
dans le premier volume de la fcconde partie de cet ouvrage.
Dcfcription de la Machine de Marly.

1093. Il ne paroit pas que l'on ait jamais exécuté de machine


qui ait fait autant de bruit dans le monde que celle de Marly elle
peut être mife au nombre de ces ouvrages rares qui choient réfer-
vés à la magnificence de Louisle Grand. En effet il n'appartenoit
qu'à ce Monarque de forcer une riviere comme la Seine à quitter
fort cours naturel, pour s'aller rendre fur le Commet d'une
mon-
tagne auffi élevée que celle où elle coule présentement. Les Poète*
ont fait faire à leurs héros des chofes merveilleufes avec le fecours
des Dieux mais ce grand Roi, fans avoir recours à la fiction,
trouvoit dans Ce finances & dans l'habileté de ceux qui cherchoient
à contribuer à fa gloire, tout ce qu'il fâlloit pour accomplir fes
grands deffeins. La Situation qu'il choifit lui-même dans la forêt
de Marly pour y &ire bâtir un château
peut paffer des
plus belles du monde une exposition heureufe & pour unechar-
une vue
mante fourniffoient du côté de la nature tout ce que l'on pouvoir
defirer excepté de l'eau. Et comment
lieu que l'on vouloit enrichir de tout
pouoir s'en paffer, dans un
ce que l'imaginationpeut fe
repréfenter de plus riant de ces lieux enchantés
décrivent que les romans
nous avec tant de pompe ? Cet obftacle auroit rebuté un
Prince moins puifîànt mais il voulut montrer u ïl pouvoir venir
à bout des plus grandes entreprifes. Il parle, aufli tôt
tout ce qu'il
ya d'habiles gens en France & dans les pays étrangers, attirés par
les bienfaits dont il récompenfoit le mérite, fe difputent la gloire
de le fervir.
Comme alors il iuffifoit qu'on eut quelques t?lens
écouté favorablement des Minières, pour être
un nommé Rannequin du
pays de Licge, homme d'un génie excellent pour les machines, fut
allez hardi pour entreprendre de rendre les
eaux auffi abondantes
à Marly & i Verfailles que fi elles y euffent coulé de fource. La
machine qu'il a exécutée pour cela
a commencé d'agir en
on prétend qu elle a coûté plus de huit millions. j'ai hérité long-
tenu de la rapporter dans cet ouvrage, par la difficulté de la bien
décrire & d en avoir
un deffin exaâ; d'ailleurs foa exécution
étant d'une aulli grande dépenfe il me paroiffoit ridicule de la
donner pour modèle à ceux qui auroient
recours à mon livre pour y
chercher les moyensd'élever de l'eau. Cependant j'ai confidéré que
cette machine ayant fait jufqu*ici l'admiration de toute l'Europe
les curieux ne fcroient pas fâchés d'ea avoir les développeniens
ne fût-ce que pour en raifonner avec plu: de julteffe que ne font
la plupart de ceux qui croient l'entendre, A cette confidération
j'en ajouterai une plus effentielleencore, qui eft que dans bien des
occafionson peut en tirer des pieces pour s'en fervir utilement
cette machine en comprenant de fort iogénieufes qu'on ne trouve
point ailleurs.
J'en ai cherché long-tems les plans & les profils fans avoir pu les
trouver, car ce n'étoit pas une petite affaire que de prendre la peine
de les aller lever moi-même fur les lieux heureufement un de mes
amis qui les avoir a bien voulu me les communiquer. Pour m'af-
furer s'ils étoient oaâs & pour en faire la defcription, j'ai paffé
huit jours à la Machine, où M. Delejpine qui en eft le Contrô-
leur, m'a donné tous les éclairciffemcns que je pouvois défirer.
Cette machine elt fituée entre Marly & le village de Lachauffée;
à cet endroit, la riviere eft barrée en partie par la machine, & par
une peffiere ou di&ue qui fait regonfler les eaux. Pour ne point
interrompre la navigation on a pratiqué i deux lieues au-deffus
de Mariy, un canal pour le paffage des bateaux. On a auffi conf-
truit un brife-glace ou 3toifes de la machine, pour empê-
cher que les glaces ou les bois entraînés par le courant ne l'endom-
magent; pour mieux garantir les vannes qui répondentaux roues
de la machine on fait encore un grillage de poutres, qui arrête
tout ce qui feroit échappé au brife-glace.
La machine eft compofee de 14 roues elles ont toutes pour objet
de faire agir les pompes qui forcent l'eau de monter jufques fur la
tour élevee au fommet de la montagne, où elle fe réunit à la fortie
de plufieurs tuyaux, pour couler fur un aquéduc & fe rendre dans
les réfervoirs qui la reçoivent. Comme il fuffit d'entendre tout ce
qui appartient à une de ce» roues pour juger de l'effet des autres,qui
ne font que répéter à- peu-près la même manoeuvre, je vais m'at-
tacher à en faire le détail partie à partie, pour ne point embraffer
trop d'objets à la fois.
La premiere figure de la planche dix-ientiems reprefente
&t[criptionle plan & le profil d'une roue de la machine & des parties les plus
J*UM*kwgenérales qui y répondent depuis la riviere jufqu'à l'aqueduc
i* Muly.
Cette roue qui eft marquée par le nombre a une;urcier fermé
i,
par une vanne comme à l'ordinaire Con mouverrent produit deux
effets: le premier eft de faire agir des pompes afpirantes & refou-
lantes, qui font monter fau, par le tuyau ) a 5 o pieds de hauteur
dans le ptùfard 4 éloigné de la riviere de too toiles le fécond eft
de meure en mouvement la balanciers & 6, qui font agir des
pompes refoulantes placées dans les bâti mens 7 & 8. Celles qui
répondent au premier puifard reprennent l'eau qui a été élevée
à mi-côte, & la font monter par le tuyau 10 dans le fécond puifard
9 élevé au-deffus du premier de 175 pieds, & éioigné de 3 14 toifes
de la rivière. De-là elle eft reprife de nouveau par les pompes qui
font dans le bâtiment 8, qui la refoulentpar le tuyau 11, fur la plate-
forme de la tour Il, élevée au deffus du puifard fupérieur de 177
picds, & de pieds au-deffusde la riviere, dont elle efi éloignée
de 6 4 toiles. Delà l'eau coule naturellement fur
un aqueduc, en fui-
la
vant pente qu'on lui a donnée, jufqu'auprès de la grille du Châ-
teau de Marly, d'où elle defcend dans les grands réfervoirs, qui la
distribuent dans les jardins & bofqucts.
Pour bien entendre de quelle manière la roue fait agir les parties
qui donnent le mouvement aux pompes dont je viens de faire Plaxc 17.
tion, il fatu, en fuivant ce que je vais expliquer, faire beaucoup men-
d attention aux figures s 3
4, 5 & 6, & prendre garde que les
lettres & chiffres lemblables qui les accompagnent font appliqués
aux mêmes pièces de différens fens.
D'abord on a formé fur le lit de la riviere
un radier qu'on
a rendu le plus folide qu'il a été poflible par des pilots & palplan-
ches, garnis de maçonnerie, ainfi qu'on le pratique
e'efi ce qu'on remarque dans la troifieme & la quatrième en pareil cas
figures.
A 14 pieds au-deffus de ce radier, on a établi plancher
un ou pont,
qui fert à foutenir les pompes & tout ce qui leur appartient, comme
on en peut juger par la feconde figure, qui fait voir que l'arbre
de la roue eft accompagné de deux manivelles
1 J, à der-
nicre répond une bielle qu'on ne peut bien diltinguercette que dans
la troifieme figure, qu'il faut fuivre relativement à ce qui
regarde
la féconde. A chaque tour de manivelle, bielle fait faire un
cette
mouvement de vibration au varlet fur fon elteu. A ce varlet
eft attachée une autre bielle pendante qui eft accrochée au ba-
lancier 18, aux extrémités duquel font deux
pendans 19
portant chacun 4 pillons qui jouent dans autantpoteaux de corps de pompe,
marqués au plan par le nombre 10.
Quand la manivelle & le varlet font
les pifions qui répondent à la gauche du monter la bielle
balancier atpirent l'eau
par les tuyaux 1\ qui trempent dans la riviere, tandis
la gauche la refoulent que ceux de
pour la faire monter dans le tuyau 11. d'où
elle paffe dans le premier puifard. Lorfque la manivelle tire à
folle varlet 16, le balancier 18 s'inclinant d'un fens
précèdent, la priions de la gauche refoulent, & oppofé au
ceux de la droite
afpirent continuant toujours de faire la même chofe alternari-
vement.
109a. Pour empêcher que l'air n'ait communicationavec la
pacité des corps de pompes, & pour que les cuirs qui font ca-
Pmwc 17 aux pif-
cons ne laiffoic point de vuide, on a ajouté à chaque équipage, in-
dépendammentdes huit pompes refoulantes une pompe aspirante
appellée mère nourrice, afin d'eittretenir toujours. de l'eau dans
baffin 1 j élevé à-peu-près i la hauteur du bord des un.
corps de pom-
pes ainfi il y a un des poteaux pendans qui porte un cinquième
pifton.
La manivelle donne le mouvement aux pompes du premier
& du fécond puiGird pour juger comment cela Ce fait, il faut
fîdcrer la quatrième & la cinquieme figures, relativement à lacon- fe-
conde, du (ens qui leur convient, on y verra que cette manivelle
la bielle
s
fait faire un mouvement de vibration au varlet par le moyen de
qui tire à foi & pouffe en avant l'extrémité jo. CO
varlet en fait agir deux autres horizontalement placé» au-deflbus
des nombres 18 & par le mouvement qui leureft communiqué
de la part des bielles 27, qui pouffent ou qui tirent à elles le
varlet fupéricur ou inférieur, félon la fituation de la manivelle.
On voit fur te plan comment le varlet 29 peut fc mouvoir fur fon
axe & qu'à l'extrémité il y a une chaîne qu'on doit
regarder comme faifant partie de la chaîne. 34 exprimée dans
la liïiemc figure. De même le varlet qu'on ne peut voir fur le
plan, mais qui eu en tout femblable à l'inférieur,répond auflî à une
chaîne qui tait partie de l'autre 39, 37; ainfi ces de ix chaînes font
tirées alternativementpar les varlets 18 & 29 pour faire agir les
pompes des puifards. Pour les entretenir, on les a foutenus avec
les balanciers 3 8 rofés de 8 pieds en 18 pieds ces balanciers
font traverses par un boulon qui appuie fur le cours de lix
pofé fur les chevalets 40.
La figure fixicme eft un profil qui peut être commun
au pre-
mier & au fécond puifard mais qui doit plutôt appartenir au fe-
cond qu'au premier, parce que les chaînes vont aboutir
aux var-
lets 46 au lieu qu'elles traverfent le premier après y avoirmis
en mouvement les pompes qui y font.
Lorfque la chaîne 36, 37 tire à foi de la droite à la gau-
de, {.i fiant qui che le varlet
41, ce varice enlevé le chaffis fufpendua l'extrémité
ayant trois cadres 44, portant lespiftons qui refoulent l'eau
dans les corps de pompes, 51. Quand cette chaîne cde d'être
3
ceadue, &. que l'inferjeiu*. y+, j. eft tirée-, alors, lepoids du chairs
4i joint à celui -des cadres & des pifions. fait baiffer l'extrémité
du varlet & l'eau moace dans les trois corps de pompes de
cet équipage. D'autre part, l'extrémité du varlet 46 enlevé le
chaffis 49, & la piffons que les cadres refoulent
1 eau dms les trois corps de pompes de fécond équipage qui
font unis comme les précédens au tuyau ce
1.
Tous ces corps de pompes font maintenus inébranlables
barres de fer qui les embraffent, comme on le par des
peut voir au plan
du puifard. J'ajouterai que les pompes que la manivelle
dans le premier & le fecond puifard, élèvent l'eau dans leur i ? fait agir
uns rien avoir de commun avec les équipages des bache,
ceft-à-dire, qu au rez-de-chauffée des bàtimens 7 autres & 8 roues
dans la
premiere figure, il y a un baffin qui en occupe prefque
pacité divife par des cloifons toute la ca.
pour former des bâches, dans cha-
cune defquel.es il y a fix corps de pompe. renverfés, qui
ne fcnt
monter l'eau que quand on le juge néceffaire. S'il y a quelques ré-
parations a faire aux équipages dont je viens de parler,
on peut
mettre leur bâche à fec & raire defcendre des ouvriers fans in-
terrompre 1 action des antres pompes.
tog8. Pour tirer commodément les cadres dehors leurs bâcher
quand il faut les réparer, on Ce fert d'une machine qui rend Mjnitrt 'de
manœuvre fort aifée. A l'endroit 53 eft un treuil fur lequel file cette tnantruvtrtts
ckdfit jui
cable il 1 une des extrémités de un porttntiejfif-
ce treuil eft une roue dentée ac- tons,
compagnée d'un déclit pour empêcher
plus que la longueur dont on bcfoin que ce cable ne Ce déroul
de là il
va paffer fur une
poulie ,4, & :k termine la chappe d'une autre Poulie\
couler d'un bout à l'autre de la 5, qui peut
poutre 6o. Sur cette feconde
poulie paffe un autre cable, à l'extrémité duquel
ble croche, î^ceable paffc enfuite fur eft attaché le dou-
la pouiie S7, & de-là
va aboutir au treuil d'une roue 58 laquelle s'engraine
lanterne 59 que l'on tourne avec une manivelle. avec une
Ainfi l'on peut
placer le aochet &;r %o£ 1<endroit °ù °« veut le
faire mon-
l«!tf n Comme les pompes qui font ai"di;ffus de la riviere & cel-
££?A puifards tr trouvent exprimées Dhnlofpt-
trop en pet» dans les figu-es mtAtJt $ p*m-

ÏSÏ«Mg A
plus intelligibles,
f"I la planche «*-fW'«™
P»ur les rendre
r<s a/fi fj nus
6 r-fnuUnus
itUmstlùiu.
de mime quc plufieurs autre, pieces que je vais

« retoulante* mife eamouvementpar la manivelle de


la fi-
PUXCH. conde & troiûeme figures. Quand le pifton monte, l'eau delà
nviere, attirée par le tuyau d'afpiration 63 ouvre la foupape
64, remp!ic la capacité & une partie du corps de pompe 66.
Quand il defcend, il prcffe l'eau qui étoit montée dans le corps
de pompe pour la contraindre d'entrer dans la capacité 6j celle
qui eft à cet endroit faifant effort de toutes parts pour s'échapper,
referme le clapet & ouvre la foupape 67 pour monter dans le
tuyau 68. Quand le pifton afpire, cette foupape Ce referme, 6c le
dapec 64 s'ouvre tout de nouveau.
L'extérieur de cette pompe eft repréfenté qui
par la 6gure
fait voir de quelle maniere les tuyaux font liés enfemble à l'aide
des brides & des vis. Le tuyau 69 fe réunit
avec celui d'une autre
pompe aboutifrant l'un & l'autre à un troifieme tuyau marqué A
dans la troifieme figure, coudé en B pour aboutir au tuyau
qui a quatre branches, deux à droite & autant à gauche, le petit
cercle que l'on voit au-deffus du nombre 11 exprimant la circon-
férence de ce tuyau par conféquent les huit tuyaux 69 n'en font
plus que quatre par leur réunion, & ces quatre n'en font plus qu'un
Îui reçoit l'eau des huit pompes pour la porter au premier puifard.
Quant à la pompe afpirante, que nous avons nommée mere nour-
rice, & qui fert à entretenirle petit badin qui répond à l'orifice des
huit corps de pompcs l'intérieur en cil repréfenté par la feizieme
figure & n'a rien de particulier, l'on pilton 70 étant percé
comme
celui des pompes aspirantes ordinaires il eft accompagné d'une
foupape pour retenir l'eau qu'il éleve, & d'un clapet pour 7
empêcher que l'eau qui eft montée ne defcende. Tous les corps
de pompes dont je viens de faire mention & leurs tuyaux font de
potin excepté les tuyaux dafpiration & 71, qui font de
plomb.
La figure feptieme repréfenté l'intérieur d'une des
pompes re-
foulances du premier & du fecond puifard, & fait voir que cha-
que corps de pompe, tel que 7 3 eft porté par des barres de fer,
vues de profil aux endroits 74, & que d'autres empêchent que
ces corps de pompes ne foient enlevés par le pifton dans le tems
qu'il retoule. On voit auffi que la tige 76 qui
porte le pifton ett
attachée à deux entretoifes du cadre 77 que ce cadre & le pifton
hauffent & baiffent avec le chaffis aux endroits font des
roulettes qui fervent à foulager la manoeuvre lorfque l'on veut
ôter ou remettre un cadre.
Le pifton de cette pompe eft creux, accompagnéd'une foupape
qui s'ouvre quand le chaffis baùle pour Jaifler paffer l'eau & qui fe
renferme
referme quand elle eft refoulée; alors les foupapes79 & So s'ouvrent
pour la laiffer paffer dans le tuyau qui aboutit ainfi que les
1tx autres, aux tuyaux 9 5 1 qui accompagnentla fixieme figure.
Enfin la 6gure huitième montre l'extérieur de cette pompe & les
brides, fervant à la maintenir inébranlable fur les barres de fer qui
les accompagnent.
La figure quinzieme eft le profil d'un tuyau de conduite, accom-
pagné d'une de fes extrémités marquées S vues en face pour faire
voir les brides, à l'aide dcfqucllcs l'on joint par des vis ces tuyaux
les uns aux autres en mettant entre deux des rondellesde plomb
& de cuir pour les mieux ferrer.
La figure dix-huitieme reprefente une foupape qu'on nomme
crapaudme placée au fond de chaque bache pour la vuider par le
tuyau 8, ce qui Ce fait en tournant la manivelle,qui eft à l'extrémité
de la verge Quant à la figure t7, elle repréfente le clapet qui
fe place au fommet 87 des corps de pompes, pour empêcher
l'eau ne defcendequand elle eft une fois montée. que
Les figures 9 t & i expriment les différentes faces du bout
d'un varlet auquel font fufpenducs les pièces qu'il met en mouve-
ment. L'on voit qu'à ce bouteft une oreille de fer 8 5, dont la queue,
qui entre de trois pieds dans le bois, eft défignéepar des lignes ponc-
tuées. Cette queue eft lardée par des boulons 86 ferrés
liens de fer dans cette oreille font pratiquées des crapaudines avec des
de
cuivre, qu'on peut renouveller lorfque le frottement des pivots qui
y jouent les a rendues d'un trop grand calibre.
Comme il pourroit arriver qu'une des barres de fer qui
Cent les chaînes 5 6 de la première figure compo-
venant à caffer en
icroit caffer auffi plufieurs autres par le grand effort de la manivelle
qui les faic agir, il y a de u toifes en 1 1 toifes une chaîne brifée
qui obéit, & qu'on a repréfentée de différensfens
par les figures Il,
Au refie, voici une récapitulation générale des parties les plus
effentielles de cette Machine, accompagnées des fupplémens neceC.
faires à 1 explicationprécédente.
xi 00. La largeur de la Machine comprend 14 courfiers fermés
par des vannes qu'on leve & qu'on baiffe avec des vérins & dans S>Dtfcriftw*
mfsgt du
chacun de ces courfiers eft logée
une roue ces roues font dif foi Plues
pofées fur trois lignes, dans la première du côté d'amont il y en Jour, faut1.
a fept dans la féconde fix & dans la troifieme il n'y en a qu'unc Médùu.
Lesexrimités des effieux de chaque roue excédent leur palier
*r*n. I, Tome II. Ce
& font coudées en manivelle, formant un bras de levier de 2 pied*;
observant que la manivellequi eft du côté de la afpire &
refoule feau de la riviere dans le premier puifardmontagne
& l'autre mani-
velle fait mouvoir les balanciers.
Des roues qui font fur la première ligne il
agir, par une de leurs manivelles, un équipage de y en a fix qui font
8 pompes fans
compter la mère nourrice; ces équipages font compotes d'un balan-
cier, à chaque extrémité duquel pend pièce de bois quarrée
qui porte & dirige quatre pillons le une balancier eft mis en mou-
vement par le moyen de deux bielles l'une couchée répond il la
manivelle de la roue & a un varlet vertical & l'autre pendante
eft unie au même varlet & au balancier.
Des fix roues dont nous venons de parler, ily
1 autre manivelle font agir les
en a cinq qui par
pompes du puifard, demi côté l'aide
des varlets horiiontaux& des chames qui communiquentle
mou-
vement. La Gxieme roue, qui eft la première du côté de la digue
conduit une grande chaîne qui fait agir les piftons d'une des baches
du puifard fupérieur que l'on
nomme puifard des grands cheva-
lets. A l'égard de la feptieme roue de la premiere ligne, chacune
des fept manivelles conduit une chaîne qui aboutit
puifard. au premier
Les fix roues de la feconde ligne font agir par chacune de leur
manivelle une chaîne qui aboutit au puifard fupérieur,
ce qui fait
13 chaines, y compris celle qui répond à la ûxieme roue de la
premiere ligne; ces treize chaînes paffent par «les puifards demi-
côté la il y en a cinq qui font agir enfemble un
les piitoos de 3o
corps de pompe, & les huit autres chaînes vont droites au puifard
EnSnla roue qui Ce trouve fur la troiGeme ligne fàitagir
chacune de fes manivelles, un équipage de 8 par
pompes afpirantes &
refoulantes & entretientelle feule
un tuyau.
Les fept chaines des roues de la première ligne font aulfi
au. agir en paffant 8 pompes afpirantes, placees un peu au-de/Tousdu
¿'Il. du, réfervoir demi-cote parce qu'en endroit Ce les eaux
d'une fource confidérable qu on y cetamenées trouvent
les mêmes chaines reprennent l'eauade par un Aqueduc, &
ce puilard pour la refouler
dans 49 pompes au puilard fupérieur,
par deux conduits de 8
Pouces & par trois autres de fix pouces de diamètre. A l'égard
des trente pompes de l'autre puifard demi cbté elles refoulent
auffi l'eau par deux conduits de 8 jufqu'au puifard fu-
pouces
r r
périeur. > <
L'eau que les deux puifards demi-côté ont refoulée va Ce dé-
charger dans un grand réfervoir & de-là par deux conduits d'un
pied de diamètre, elle fe rend dans des refervoirs de communica-
tion, pour être diftribuée à chaque bache du puifard fupérieur
d'où elle eft refoulée par Pompes dans 6 conduite de 8 pou-
ces de diametre, jufques fur la Tour qui répond l'Aqueduc
Les huit grandes chaînes qui vont droites au puifard fupérieur,
& qui ne font point chargées d'équipage à mi-côté, font agir der-
ricre le puifard fupérieur feize Pompes afpirantes, pour ramener
dans le réfervoirdu même puifard l'eau qui fe perd dcs fix tuyaux
qui montent à la Tour.
1 ioz. Les huit équipages qui afp irent & refoulent l'eau de la Diflrihllitm
riviere, comprennent corps de Pompes les deux puifards de-du ,pu it
mi côté en comprennent enfembte 7g & les puifards Supérieurs U Muhm,.
82 auxquels ajoutant les 8 Pompes afpirantes que nous avons ap-
pellées mere nourrice, enfuiteles autres qui font-au-deflbus du pui-
fard demi-côté, & les 16 que nous avons dit être pla^rs derrière le
puifard fupérieur, on trouvera que la machine en'comprend 257.
Le baflin de la Tour qui répond à l'Aqueduc & qui reçoit l'eau
de la riviere, en eft éloigné de toifes, & ce baffin eft élevé de
pieds au-defliisde l'extrémité inférieuredes tuyaux d'afpiration
des équipagesd'en bas.
Les Pompes qui font fur la riviere afpirent l'eau fur une hauteur
de pieds depuis le fond des courtiers jufqu'aux foupapes elle
eft refoulée dans cinq conduits de 8
pouces de diamètre jufqu'aux
puifards demi-côté.
L'eau après avoir coulé fur un Aqueduc de trente fix arcades,
eft réparée en différens témoins qui la conduifent a Mz:ly, & au-
trefois à Verfailles & à Trianon.
11°3. Les réfervoinde Marly ont 18700 toifes quarréesde fu- Cjpstùi lu
perficie fur pieds de profondeur; celui de Lucienne rifervoiri de
toifes quarrées de fuperficie, & auffi pieds de profondeur. Mtrly de
Lucitnnttvte
Lorfqu "autrefois la machine agiflbit dans fa force & que le produit do
toute
les eaux de la riviere étoient hautes, elles donnoient la MthiM.
en z4 heu-
res dans le réferroir de Marly trois pouces de hauteur d'eau ce
qui fait 779 toifes cubes, ou à peu-près :9t pouces d'eau mais
communément elle n'en fournit gueres que la moitié.
Il, y a environ foixante ouvriers qui veillent continuellement à
1 entretien de cette fameufe machine Cous la conduite de M. de
l'Epine qui en eft le Contrôleur.
CHAPITRE V.

Qui comprend la Defiriptim & l'Analyfe de la Machine


Hydrauliqueappliquées au Pont Notre-Dame à Paris, le
de la rendre
Projet que l'on a exécutépourla rcèlificr,afin
eapable de fournir une plus grande abondance
il Eau.

n'y point eu de Nation qui Ce foit plus appliquée 3 la


pifctuftfti- L a Romains leur magnificence n'avant
liatinéire far conduite des eaux que les ra.ts pour ce fu,«,
l* '«iiet pas moins éclaté dans les Ouvrages qu'ils ont
dont on ne peut voir >« ™f
pour la cou
que
Ui Ronoint fans dans les autres monumens
admiration. L'Art d'amener les eaux des
^«^f^^
befoin, prnepa^
pour les conduire dans les Villes qui en avoient ci-
04HX. ornent à Rome la diftribution qui en devoir être faue aux des
foit public ou particulier, étoit confider.*
toyens en
des premier, en
Princes & Magidrats dune affez grande coniequeo-
On
ce, pour mériter toute leur attention*
prétend
que ce fut le Roi Ancus
Marcus qui fit travailler
de la *>«"" P£™*£
le premier à conduire à Rome les eaux des ^"f« d°"1 J*^
pour cela il fit percer des montagnes, par ta • J»« "rdes
tTu8ion
était admirable, & Coutenir l'eau dans fuite
Aqueducs d'une hauteur ectraordinaire. Par la jufqtii ces travaux
&il yeut neuf ou
conduisent i Rome plus
dix de ces principaux Aqueducs qui h««s quij |J«f«fe^
de cinq millions de muids d'eau en z4 baume* & de^i
de
dre dans de grands badins clos & couverts
fouterrams à des Fontaines G.
elle était emmenée par de. tuyaux un des
tueesdans les différons quartiers. Ces Fontaines fofo.ent
omemens de la Ville, étant accompagnées de ftatue.
principaux d Aueurtc il y avolt peu
de marbre & de bronze. Sous l'empire d'eau vive.
notables Citoyens qui n'eût chez lui un bafûn
de Indépendamment les
des Sources, on ramaifoit encore toutesJe àé-
à boire comme cdles qui
eaux qui n'étoient pas bonnes& qui tombaient du ciel:elles s'al-
gorgeoient des Fontaines, à abreuver Wwn_
lo,en« rendre dans d'autres réfcrvo.rs fervant
des tuyaux dai ns ^s mai
de.là elles étoient conduites par
fons des Corroveurs& aunes Aruians, qui avoient befom d eau
maux
pour leurs Ouvrages, & après qu'elles avoient fervi à pluficurs
ufages, elles fc ramaiïoient dans les égoùts & cloaque* pour les
nétoyer, après quoi elles alloient fe dccharger dans le Tibre.
Rome ne prentoit pas feule des eaux qu'on amenoic des Sour-
ces éloignées, les habitans des campagnes par où ciles étoient
conduites y avoient auffi part, foit pour 1'ufage des maifons, ou la
fertilité du pays qu'elles arrofoient dans les endroits arides ce
qui procuroit à Rome une grande abondance de denrées mais
cette distribution de feau pour !a Campagne étoit faite avec beau-
coup d'économie & avec une Police admirable. On avoit grand
foin qu'elle ne tût employée qu'à des ufages clFenticls & félon la
quantité qu'on en deftinoit a chaque choie il étoit encore enjoint
ires
^k un certam nombre de perfonnes de la campagne chai lies par les
d'entretenir les Aqueducs proprement, afin que
l'eau arrivât à Ronte pure & faine & pour les engager à s'appli-
quer férieufement à ce fervice, & leur en faciliter le moyen, ils
étoient exempts de toute charge, redevance & impofirion publi-
que, & ceux qui négligeoient de remplir leurs devoirs, étoiep.c
punis par la conhïcationde leur héritage, que l'on donnoit eniuite
à d'autres plus foigneux ainfi le châtiment des uns faifoit la ro-
compenfe des autres. Ils étoient de plus obligés de planter des ar-
bres le long des Aqueducs, chacun fur le terrein qui lui appar-
tenoit, afin que l'eau coulant à l'ombre fût entretenue fraîche.
Tous ces grands Ouvrages étoient conduits & entretenus avec
beaucoup d'ordre & de discipline; & comme il n'eût pas été pof-
fible d!y parvenir fans une gran autorité, les Confuls & même les
Empereurs ne méprifoicnt pas d'y veiller attentivement, regardant
la conduite des eaux comme une des chofes qui intcreûbit le
plus le bien publie. Les Confuls en eurent long-temps l'Inten-
danee, mais par la fuite ils abandonnerentcette partie de la Po-
lice à leurs Ediles qui en furent chargés jufqu'au temps qu'Au-
gufie voulant récompenfer Marcus Agrippa des peines qu'il avoit
prifes pendant fon Edilité pour donner à Rome beaucoup plus
d'eau qu'elle n'aveit eu encore, ayant fait faire 700 Ri:fervoir>
Châteaux d'eau, & i Io Pompes magnifiquement décorées, le
créa Sur-Intendant des eaux & Chef d'une compagnie de deux
cens quarante Officiers ou Commiflaires des eaux qui fut formée
dans. le même temps. On en créa enfuite encore une feconde
compofiie de quatre cens foixance perfonnes & ces deux Com-
pagnies étoient diftribuées en differens Office,, qui avoient tous
pc< objet la conduite & la dillribution des Eaux.
L'on peut bien juger que l'entretien de tant d'Officiers & les
réparations continuelles des Aqueducs BafEns Fontaines &
Châteaux d'eau devoient être d'une grande dépenfe: auffi le revenu
qui en étoit taite étoit tm-
que l'on en tiroit dans la diftributiontribut proportionnéà la quan-
menfe, chaqueparticulierpa yant un
tité d'eau qu'on lui fourniffoit chez lui. Frontic ayant fait la fuppu-
tation des deniers que l'on percevoit pour cela dans le t:ms qu'il
avoit la Sur-Intendance des Eaux, trouvoit qu'ils montoient i deux
revient à fix millions
cens cinquantemille feflerces par an ce qui
deux cens cinquante mille livres de notre monnoie, Celon M. de
la Mare dans fou favant Traité de la Police duquel j'ai extrait
ici des Anciens cependant il
une partie de ce que je rapporteauffi confidérable ne fuffifoit pas
arrivoit fouvent qu'une fomme
qu'il falloir avoir recours
encore pour les fr?« de l'entretien, & fonds extraordinaires, &
à de nouvelles ccn:.ibut»ons pour les
perfonne n'e;oit exempt de la taxe de quelques conditions qu'elles
fuffent et quelques exemptions qu'elles puffent avoir d'ailleurs.
Les Empereurs Honorius & Arcadius voulant foulager le Peu-
ple des dépenfes extraordinaires que dsmandoit l'entretien des
fonds publics qui avoient été deffinés
eaux, ordonnèrent que lesprofanes
jufqu'alor» pour les Jeux feroient à l'ayenir appliquésà
1 entretien des eaux.
Les Romains en établiffant leur domination dans les Gaules, y
ont apporté l'ufige des Aqueducs comme on en peut juger par
celui d Arcueil, que l'EmpereurJulien fit bâtir pour conduire de
l'eau de fontaine à (on Palais des Termes proche de Paris, & par
le Pont Dugas en Languedoc, qui font des monumens de cette
antiquité que perfonoe ne difpute cependant il ae paroît pas
grand nombre de
que ces Ouvrages y fuffent fort répandus: learrofées, la multi-
fleuves & de rivteres dont ces Provmcesfont
tude des fources qui fe rencontrent en tous lieux & qui rem-
plifiem leurs fontaines & leurs puits de bonnes eaux ont difpenfe
leurs habitans d'en faire vénirue loin.
De tous les peuples des Gaules, il n'y en avoit point qui fuf
Cent plus a porcee que les Parifiens d'avoir de l'eau commodément j
le fleuvc de la Seine qui renfermoit alors entre fes deux bras toute
l'étendue de leur villc leur en fourniffoit abondamment ils
traient fi proche de Ces bords pour en puifer, qu'ils n&oiem pas
dans le cas d'avoir recours à des fources éloignées.
Philippe Augure ayant fait renfermer dans une même enceinte
dix petits Bourgs qui s'étoient formés aux environs de cette V ille
& les Campagnes qui les feparoicnt s'étant peuples
ten», un grand nombre de ces nouveaux Habitans feentrouvantpeu de
uop éloigné des bords de la Seine, & le terrein
droits peu propre a creufer des puits, en bien des en.
eurent recours aux Sources
des Emmences voifines; celles du Vil!age de Belle-Ville
nirent d'abord fuffifammcnr, & furent^onduts en four-
à Paris par un
Aqueduc (outerrain, pour êtrediftribuéesàtroiifontainespubllnues.
Quoique les Sources de Belle-Ville nedonnaflent
huit pouces d'eau, cette petite quantité long-tems fuffià Paris (lue
ment des eaux de la 'Seine; mais les
a pour fiîn-
Vivant
delà nouveaux
oblige par la fuite de multiplier le
nombre des
Fontaines ,!on a fait venir à Paris le côté du Nord les Sour.
pour
ces Run,'5 ^Gcrvais &
pour celui du Mrfi celle, du vÏÏbtc
de Rungw & des envions; leurs
Aqueduc» aecompagnés de leurs rigoles,eaux font conduites par des
tuyaux, regard,. r:.
SUSSi" "fa«'««"
fervo.rs, châteaux d'eau, & de
tous les autres
& pour en
Ouvn^&cf
^i/Jne"^
Le Pré-Saint-Getvais fourmflbit d'eau, & Rtm^is S 1
ainfi toutes ces eaux qui arrivoientzoà pouces
Paris par «rôiVAccuIduc
montoientautrefois à cent onze
pouces, car i! »'cn faut bien au-
jourd'hui que ces Sources ne foient auffi abondantes. De
onze pouces il y en avoir foi«mc<W»inespour les MaifonsRovu ces cent
les, & lescnquante-un reftans, «oient attribués vin'.t
fix Fontainesconllruitespouces
cn M"eni en
quartiers, pour la commodité
ioj. Quoique cette quancité d'eau fût d:ja confitKirable
rivoit cependant quelquefois dans le -r
fëil e?
«ffes que Ville en manquait dans les lieu, Gloignés de la
viere d'ailleurs il s'en fallou beaucoup fu ff ri

K«-
fuffifantesà la grandeur où la Ville aVé

dont elle a été augmentée


qu: ces
portée depuis
le co"
Règne de Louis le G"Bd: des paniers entien
fes «tnimiics Ce
d'cau, on prit la «loJuiionvers
de multiplier le nombretrouvant n-iv^î
Fontaines
publiques Le Roi en ayant approuvé le orl--
des "• x
cution, Meffieurs les Prévôt des Marchand. & Echevins
en deux Traites, le premier
avec le Sieur Jolv nl nrirent
eu
ordinaire du Roi, qui s'obligea d'élever d'eau par une:
pouces Pont-No"!
Machine qui fut con!truite dans le petit Moulin
Dame, !c (cco..d avec le Sieur de Mans du
pour en élever «0™
aurc Machine qu'il propose dans le grand V^
le moyen dune
lin depuis ces deux Machines qui n'étoient point femblables
le Sieur Rannequin qui les a fait uni-
ont été conftruites à neuf pardéfeôueufes
formes, & beaucoup moins que dans le premier én-
bliffcment cependa-it M. ïurgot, Prévôt des Marchands & Mef-
fieurs les Echevins, plus occupés que jamais du deffein de donner
à Paris une grande abondance d'eau, ayant été informas en 17 37,
que les Pompes de la Machine appliquée au Pont Notre-Dame
avoientdes défauts qui étoient caufe qu'elle nefoumiffoitpasà beau.
la force du fourant
coup près une quantité d'eau proportionnée à
de la Seine conûdérée dans fon état moyen, me firent l'honneur
de m'inviter par la délibération fuivante, de leur donner les con- <

noillànces qui pouvoient contribuer à rectifier cette Machine.


NO US Prevôt des Marchands 6 Echevins de la Ville de Paris,
ahmblii au Bureau de la Mie avec le Procureurdu Roi & de la
conji dérationla
Ville pour les Affaires J'icelle. Noru aurionsmis en
procurer dans tous les Quartiers de cette rille
niçejfuè de une plus
grande quantité d'eau tantpour tuf âge des Bourgeois & Habitant
que pour la tenir nette dans les rues & dans
tintérieur des Maifons;
Pont Notre-Dame auroit éteconf-
que la Machine Hydraulique du
truite il y a plus defoixanteannées, & poujjie depuis àdifférensdégrés
de perfiSion que devant regardercomme un desplus importons de nos
joins d'atteindre au dernierpoint de cette perfection ,Jt nos Préde'cef-

matiques aux Ecoles du mime Corps, en


feurs & Nous n'y fommes point encore parvenus Nous pourrions
efpirer cet avantage du ;ele &dela capacitéconnue du Sieur Belidor,
éommifaire Provincialde [ArdlUrU, ProfefeurRoyal des Mathé-
cette Ville, v
foi font fon fèjour ordinairementà la Ferepour le Service du Roi;
& la malien mife en délibération Oui & ce confentant U Procureur
du Roi &dela Fille avons 6
arrête ordonné arrêtons & ordonnons
que ledit Sieur Belidorfera invité de te tranfporterdans la Machine
Hydraulique, appliquée au Poru Notre-Dame d'en obfervtr tetat
actuel, & s'il croinu néceffaire d'y laire quelque chanpment peur
la Conduire au plus grand degré de perfeaion & de Noas donner
fes Mémoires Dejjcins & Devis. Fait au Bureau de la VtUt l*
trentième jour d'Août mil fept cent trenu-fepu
Pour répondre à la confiance de Meffieas les Prévôt des Mar-
chands & Echevins de la Ville de Paris, Nous avons fcifi.*vec ar-
deur l'occafion de leur marquer notre parfait dévouement, & l'en-
vie de fcconder leur «le, pour ce qui intérefle le bien public, en
tâchant de procurer dans tous les quartiers de la Ville de Paris une
plus grande quantité d'eau. Selon
Selon l'intention de ces Meffieurs, nous nous fommes tranf-
portés pluûeurs fois dans la Machine appliquée au Pont Noue-
Dame, afin d'en confidérer l'action, & d'en examiner toutes les
parties que nous avons développées par des deffcins exaâs dont
voici la description,qui ne lai1fera rien à défirer pour l'intelligence
de notre Projet.
Defcriptionde la Machineappliquée au Pont Notre -Dame.
Cette Machine eft compofce de quatre équipages, dont
chacun comprend trois corps de Pompes accolles qui afpirent
l'eau, & de trois autres qui la refoulent en même tems dans le»
cuvettes de diilribution comme deux roues égales font chacune
agir deux équipages par la force du courant de la Seine, nous ne
ferons mention clins cette defcription que d'une moitié de la Ma-
chine, parce que Ce trouvant compofée de deux parties fcmblables
qui n'ont aucune communication de mouvement, ces parties peu-
vent être regardées comme deux Machines féparées qui ont un
même objet.
1 107. La grande roue AB qui trempe dans feau, eft accompa- PUKCH.1.
gnée d'un rouet vertical CD s'cngrainantavec deux lanternes E, Fie.
F; l'efEeu de la première fait tourner ure manivelle à tiers point Dtferifuion1.
marquée G, qui fait agir en mtaae tems crois balanciers H, expri- tut <f»r*fr
mfs dans la feconde figure ainfi il faut concevoir qu'à leurs du petit MMt-
trémités ex-
il y a des tringles de fer qui répondent à cette mani- Etc.4.
velle, ce qu'on ne pcut bien dillinguer que dans la quatrieme fi-
gure, où l'on reconnoîtra par l'indication des lettres précédentes,
le profil de la ruue AB, l'élévation du rouet CD les lanternes E,
F, la manivelle G le* balanciers H, & leur relation avec la lan-
terne E par les tringles 1K.
En fmvant avec un peu d'attention la même figure, l'on
verra
qu'aux extrémités oppofees L des balancier, fe trouvent fufpen-
dues d'autres tringles M répondant aux chaffis qui
portent les pif-
tons, dont il eft aife de diftingusr les corps de Pompes N & leurs
bâches communes O, exprimées auffi
par les mêmes lettres N, O,
au plan relatif 4 la premiere figure. ainû à ne contrer que ce
premier équipage, nommé équipage du petit mouvement, ilréfulte
qui chaque tour que fai- b lanterne E, la manivelle G fait alter-
nativement afpirar & refouler une fois chacune de ces Pompes;
e'eft à-dire que d'abord leau de la rivicre tft élevée dans la ba-
che O, par Palpitation des Pompes intérieures, de là eft refbu-
lée par les fupérieures dans les tuyaux montans comme on la ex-
pGqué dans l'article 87S
Flahcb. a Pour juger de la maniere dont agit le fecond équipage,
fri. nommé équipage du grand mouvement il faut confidérer dans la
Fie. s quatrième figure
** que le rouet CD, en faifanttourner la lanterne F,
fait auffi horizontal P, le de l'arbre
Drfcriptia* tourner un rouet par moyen tj
'fuM Ifùpmg* 14, qui leur fert d'efficu commun que ce rouet s'engrainc avec la
lanterne Q, dont l'axe C fait agir une manivelle a tiers-point S, a
vomit. laquelle font fufpendues des tringles de fer & des chaffu portant
les pillons des corps de Pompes afpirans & refoulans qui jouent
alternativementcomme les précèdent
Les corps de Pompes & la bâche de ce fecond équipage font
exprimés par les lettres T V, au plan qui répond a la première fi-
gure, & l'on distinguera fenfiblemcnt dans la féconde en fuivant
les lettres relatives à la quatrieme, les parties qui lui communi-
quent le mouvement par exempte, le rouet P qui s'engraineavec
la lanterne Q, l'effieu R & les manivelles S.
Pic 3- Quant à la troifieme figure, elle repréfente un profil coupé fur
l'alignementYZ du plan on y voit raflemblés les deux équipa-
ces que nous venons de décrire le premier qui répond a la bache
O les trois corps de Pompes vus de front avec leurs tuyaux d'af
piration, au lieu que ceux du fécond qui répondent à la bâche V,
ne pouvant être vus que de 61e, on n'a pu les exprimer aulfi fen-
Cblcment, fe trouvant d'ailleurs achés par des pièces de charpente
mais il eft aifé de s'imaginer leur fituarJon par celle du plan qui leur
eft relatif. J'ajouterai que pour que les tringles de cet équipage
foient toujours maintenues verticalement elles font dirigées par
les guides X, qu'on trouve aufli exprimées dans la Seconde figure.
Lts venues t A l'endroit 2 3 de la première figure, l'on voit la coupe
horizontaled'une vanne Servant a ménager la force du courant qui
cttit machine tourner la roue AB afin qu'elle s'entretienne dans une vkefTc
fi hiufftut & fait
ft katfftttt pMr uniforme, c'eft-i-dire que quand la force du courant eft plus
U moy$m du grande qu'il ne faut pour faire agir la machine rondement, on
baiffe la vanne plus ou moins, afin que les aubes n'étant frappées
que fur une partie de leur fuperficie ne tournent point avec trop
d'impétuofite & au contraire quand la rivière eft baffe, on levé
la vanne.pour que les aubes reçoivent toute l'impreflion du cou-
nnt, ce qui fc fait par le moyen d'un cric place à l'endroit 4 de
la féconde figure, & ce cric eft femblable à celui dont nous avions
fait mention dans l'art. Alors on baiffe, ou on levé avec le
(tours de trois autres crics, repréfèntcs aux endroits 5 de la même
figure, d'un verain marqué 6, le chaQis
&
la roue AB, la lanterne E&l'cffieu Il,
Il, qui porte
13 14.
Comme on ne peut changer la ficuation de la
faire monter ou defcendre même roue fans
en tems les lanternes E & F, qui
ne peuvent être réparées de leur rouet commun CD on faura
que le grand rouet P a un moyeu 7, qui repofe & tourne fur
place-forme8 comme un pivot fur fa crapaudine une
que ion cflieu
i},i4, peut monter & defcendre fans changer li fitustion de ce
rouet que quand le chaffis qui porte la roue a eu- fixé à hau-
teur convenable, on enfonce des coins dans le moyeuune
contraindre de tourner avec fon effieu enfin qu'on raccourcit pour le
alonge les tringles IK qui communiquent le ou
mouvement de la
manivelle G aux balanciers H &
lieu que pour le premier équipage, le que toute cette manoeuvre n'a
Îecond reftant toujours dans
le même erar.
un. Pour que l'on puiffe bien juger de la difpoficion intérieure
des corps de pompes d'un des équipages les a exprimés en
grand par les figures 5 & 6. La premiere on
corps de pornpes refoulantes A B C font montre que les trois
les branches D E F qui fe réuniffent
raccordés avec
poferenfejnbleceqUonaPpellela/-c,u^,par au tuyau G pour corn-
laquelle oafleleau,
qui cil refoulée dans le H, qui aboutit aux cuvettes"
tuyau
de diftnbution à l'égard desmontant
fUSS* corps de pompes afpirans K, L,
au fond de la b«FMN!°danruïTilsélevent
I
ration Je4"e m'arrêterai point à expliquer le jeu de leur pifton,
par rapport à ceux des pompes Cupérieures, étant aifé de fe l'ima-
giner, en Ce rappellant ce qui a été dit fur les manivellestriples
La figure fxieme repréfente
un autre profil du même équipage
coupe du fens des chaffis qui portent les pillons, & qu'on fuppofe
E£j?îrjh vertiale EO ou FO ain«. quoique ce profil foic
renfermé dans la même hache MN
on ne doit pas le regarder
^rloL*^6"01^ à une pompe féparée du grouppe dont
nous parlons: on a cru devoir
^Xrchel^"1" ajouter auffi la figure feptieme, qui
montre que forment les pompes ««Wi2-

fafc & II quiteî&ÎSf <?Upïpe*tdf


d?afP.lran'e? a
pompes refoulantes font co-
tiaPf- Les pillons font faits de bois trt dâicoft
pompe ne font point uniformes, il y en neuf refoulans, dont le m 'II fu It
a
*mu les if mi- diamètre
intérieur eft de 6 pouces9 lignes, & celui de leurs afpirans
psgts decettt de 7. Le diametre des trois autres refoulantes qui appartiennent
à un même équipage, eft de 7 pouces lignes, & c-lui de leurs
afpirans de 8 pouces.Tous ces pnons font monter l'eau dans les
cuvettes de dittribution, élevées de 8 pieds audeffus du lit de la
riviere, de-là elle retombe dans des tuyaux defeendans, pour s aller
rendre aux fontaines.
1 1 1 j. M. Turgot s'étant apperçu
qu'il arrivoit affez fouvent que
Defenfùom
de des iqc le plus grand nombre des fontaines publiquesmanquoient
d'eau
page, d* retÀt lotfque l'on étoit obligé de faire chaumer la machine pour réparer
fur fupftâr
J ceux qui les parties despo mpes qui venoient àmanquer, a
fait faire en
un équipage de relai répondant
chacune des roues pour agir
fige précaution qui marque par-
au défaut de l'un des deux autres.
faitement le zèle de ce digne Magittrat pour tout ce qui interefle
le bien public. Nous avons exprimé ce nouveléquipage par la neu-
vième figure qui eft une partie détachée de la féconde que nous
avons cru devoir féparer pour plus d'intelligence. confidérer
Pour juger du rapport de ces deux figures il fauc que
les parties accompagnéesdes mêmes lettres appartiennent
PlAMCR.1 toutes ajouté 6e
a la machine telle qu'elle étoit avant d'y avoir -ien
Fie. 2 & qu'on profité de l'efpace qui s'eft rencontré dans le coin BCD
a
du bâtiment pour placer un arbre horizontal F, qui répond
d'une part à la lanterne E, qui s'engrène avec les dents du rouet
P, & de l'autre à une manivelleG, qui fait agir trois pompes dont
les tringla qui portent leschaffis des piftons font dirigées par les
temblable a
guides K., pour faire jouer un équipage entièrement
celui qui eft reprêl'enté dans la cinquieme figure, & difpofécomme
on l'a explique dans l'article fur quoi il eft à remarquer que
les lanternes E & Q pouvant être féparées des dents du rouet P
l'on peut en laiffer chaumer une, & agir l'autre, pour que les piftons
qu'elle met en mouvement élèvent Peau conjointementavec ceux

d'arrêter ces derniers alors on laiffe tourner enfemble les deux


lanternes; ainfi chaque roue peut toujours faire agir deux équipages
en mêmetems mais non pas les trois enièmble parce que félon
le fieur Rannequin, qui a la direction de la machine on ne peut
lui faire foucenir un auffi grand travail fans la mettre en danger
de rompre on ne doit donc compter pour eftimer le produit
de
élever les tix
cette machine que fur la quantité d'eau que peuvent
corps de pompes des deux équipages que chaque roue peut mettre
en mouvement»
1 Pour juger de la vireffc des piflons par rapport i cette de
la roue fon faura que cette roue a o pieds de rayon pris jufcju'à
la bafe des aubes, que ces aubes ont t 8 pieds de largeur fur pieds
de haureur; que fi l'on prend leur centre de gravité pour celui
dimpreflion, le bras de Icvier moyen,relatif à la force du courant,
fera de 8 pieds 6 pouces alors le centre d'imprcfCon décrira à
chatjue tour de roue une circonférenced'environ pieds.
L'on faura auffi que le coude des manivelles eft de 9
pouces que par conféquent la levée de chaque pilion eft de a 8
pouces que le rouet CD a 60 dents, & la lanterne £ if fufeaux; du
ainG quand la roue P fait un tour cette lanterne & fa manivelle
en font quarre & comme chacun des piftons qui font mis en port
mouvement pai- cette manivelle hauffe & baiffe une fois à chaque
tour de lanterne, fon voit que les piflons donnent dou-c à
chaque tour de roue or comme, felon l'article 114, fon peut ne
fuppofer qu'un feul pifton qui refoule fans interruption il fuit fans
fe mettre en peine uu bras de levier moyen, que ce pifion fera en
montant 18 pieds de chemin tandis que la roue en fera & que
la vîteffe de la puiffance qui meut le premieréquipage eft à la vîteffe
du poids qui lui répond, comme 3 eft à 1.
1116. A l'égard du fecond équipage comme la lanterne F a
20 fufeaux qui s'engrenent avec la roue CD, de 60 dents cette
lanterne & le rouet P feront trois tours, tandis que la roue AB
n'en fera qu'un & comme ce rouet eft accompagné de 4o dents
da
qui s'engrènentavec la lanterne Q, qui a aufri 10 fufeaux il fuit
que cette lanterne fait fix tours à chaque révolution de la roue AB,
& que les pifions du fecond équipage font enfemble dix-huit
'tintées dans le même tems par confequent fi l'on ne fuppofe
encore qu'un pifton qui refoule fans celte il fera M7 pieds de
chemin tandis que la roue en fera ainfi le rapport de la vîteffe
de la roue 3 celle du poids qui répond au fecondéquipage, eft comme
itilài.
Pour eipofer l'objet principal de notre projet, il faut fe rappeller
que nous avons infinué dans les articles 898 que
les colonnes d'eau que refouloient les piflons ne dévoient jamais
rencontrerd'obftaclcs en monrant. On jugera fi cette maxime a été
obfervée dans la conftruâiondes pompes de la machine dont nous
parlons en connderant la cinquieme figure où l'on remarquera
trois défauts effentiels.
1 Le premier vient des foupapes coquille qui retréciflent
conûdérabiement le paUige de l'eau que tous les pillons refouleat,
puiffance beaucoup plus de force
tu ftapti ce qui demande, de la part de la
J* ctttt *j- pour imprimer à l'eau une certaine viieffe, que fi le pillon mon-
cJtiat tut treit toit librement & comme on ne peut emprunter du courant une
itfiutt f«< vîteffe de la roue,
fini utjt plus grande force refpeûive, fans diminuer la
,«<"< l'effet de la machine eft néceffairement moindre que l'effec na-
fournit pu
àe*BC9up /•• turel.
la ft*r.i'ui i Le fecond que l'eau en montant dans le corps de pompe
fuu ,dû efi refoulée la loupapc & fon palier, ce qui la fait rejaillir
contre
4vrul 4m-
iitr. de haut en bas, & s'oppoie il celle qui eft pouffee de bas en haut
par lepillon il quoi l'on peut ajouter qu'après avoir furmonté ces
obttacks elle ne paffe dans les branches que félon des direûions
obliques aux parois, qui la font refléchir en plufieurs endroit» &
en alterem la viteffe.
que l'eau fe trouve étranglée dansdiamètre,
Le troificme, des bran-
ches qui n'ont guère intCfieurement que 3 pouces de
tandis que celui des pifions en a 7 ainfi la groffeur de ces
branche» n'eft qu'environ la cinquieme partie de celle des corps
de
de pompe; d'ailleurs les tuyaux montans n'ont que 68 pouces
diamètre au lieu qu'ils devroient on avoir au moins afin que
l'eau ne fait point obligée d'y monter avec une vîteffe double de
celle du pifion & même par intervalle avec une vîteffe quadru-
ple, lorlque deux piilcns «foulent eufemble frottemens
ce qui arrive une
de 1 eau
fois à chaque tour de manivelle & comme les
grands que l'eau
contre les parois des tuyaux, font d'autantil plus
eft obligée de couler avec nait encore de cette
qui étant réunis aux précédens, font
part de nouveaux obftacles,
eaufe que le courant emploie la plus grande partie de fa forceles
colonnes d'eau qu'il fait monter dans
non à lbulever lesfunnonter
cuvettes mais à tous les obftacles que les mêmes
colonnes rencontrent en chemin, ce qui eft aufe encore un coup,
que, ne lui reflant que peu de viteffe, la roue ne peut tournerque
lentement.
Pour peu que l'on réflechiffe fur ce que 1 on vient d'in6-
1.1X0.
(cotira que les pillons en refoulant l'eau doivent faire
nuer, l'oneffort
un grande beaucoup & même pouffer de bas en haut les corps de
pompes avec de violence & auffi voit-on toutes les
parties de la machine prêtes fléchir parce qu'une bonne partie
de fa&ioa du courant eft employée f la dettruffion de la ma-
chine même & comme elle doit d'autant plus fatiguer que la roue
aura plus de vide,deil n'y a point à douter que l'on ne mit la
machine en danger rompre G l'on vouloit Ce prévaloir de la
force du courant lorfque la riviere eft dans fon
état moyen, &
voilà oblige de baifi'er la vanne, pour empccher
les aubes ne foient frappées que
en pleia ainfi quand la machine
ce n'eft pas à caufe que la roue va plus vice,
mais parce que les corps de Pompe,
ont des contraires
montait librement avec une vi-
égale1 celle des pifions, fon pourroit en toute füreté
une plus grande partie des aubes en pnfe au courant, pour donner
à la roue-plus de
Nous étant rendus dans la machine le
l'année r7 Septembre de Lu naît dt
nous avons obfervé que chacun des roues à cette meMnt
peu-près deux tours par minute, alors la rivière étoit f/m ordittdi-
S pouces au-deffous du ni- rtmint dtux
Arches du côté d'Amont, & les quatre Ulàri fur mi.
équipages enfemble environ
mut.
pouces d'eau,
nequm sétant auffi rencontré dans la machine,
Pompes alloiene nous dit que les
qu'on pouvoir le défirer;
dant s vouloir, plus de viteffe roues mais que
cela ne fe fatiguer beaucoupaux la machine.
Depuis le 17 Septembre,
nous avons remarqué que les roues
toujours deux tours par mmuce, psr confé-
que les Pompes d'eau
ocufions ellet donner davantage,
moinsles vannes pour donner plus de
roues; mais comme elles ne point long-tems dans cet état,
des fuites (agemcnt prévues par M. Rannequin
chargé de l'entretien annuel de la rnachine, Pon ne
doit comp-
ter que fur 100 pouces d'eau l'année le plus
1122. Il s'agit donc
de nouveaux pour machine, d'employer ÇxWcrm
corps de Pompes, qui n'aient
dont nous venons de parler, de leur aucun des défauts •tuck'uu firs
donner 8pouces de diamc- nBi/Ut, ,IU
de tuyaux montans de même calibre; alors mains fr jt
foznir*
ne gueres plus chargés qu'auparavant H< A htm

1 on aura fu'ttU ifw
que le courant employoit mal-à. orjùijir.-
propos, dont une partie à imprimer aux roues
bien réglée, une plus mciu.
ellesenferonttrois lieu de deux tours
pa: minute, 3 quoiil fcra lesaf-
fujettir
ou la. vanne plus ou moins, relrtive-
avoir à précipitation. & l'on aura
d'eau de pu « o/ie *- • "Jn"-
au moins ioo pouce lit une dn rouet
Ayant 1it ( )
6 qu'à chaque lOur que **•

leur grand rouet horzonulenfaif. t «rois i: viteffe fera bien plus com-
Diode d'eflimer le produit dc la r .ne par obferver bàs
la de fes rouets,
qu'on ne peut aller au de la
que par celle de la roue fon elt en
machine, fans s'expofcr a quoique danger, au lieu que&
les mêmes roue» comme il
ftr'lé fur le plancher qui (outient hauffer & baiffcr les
foutient Miffi les crics dont on fe fert pourpoint convcnab!e,pour
de leb mettre au
vannes, on fera à portée ce qui arrivera tou-
trois
que les roues faffent des tours par minute
jours quand chacun grands rouets en fera 9 dans le même
on ne peut gueres avec une montre
tem?- Rajouterai que commed'une minute il convient pour plus
mefurer exaaement le tems
de précifion d'en laiffer écouler cinq;
alors il faudra, pour que la
des grands rouet»
?i,effe de la machine foit bien réglée que chacun

i Qusnd U
machin* f*ra tours par minute
rt&ifitt en

de vt'ttjfe a*x
rayes
rien svoir
CT
au contraire,
peurr* laifftf rencontreront
plus

l*n*

Atr.it t d* U
prèeiptutian
le jeu en fera bien plus

mène les réparations


fur-tout
i
fouffnr qu'auparavant;
que la machine ait plusdoux quand la pillons ne
plus des obftacles qui s'oppofoient leur
dureront bien plus bng.tems, dès que
m 5)î
mouve-
les manivelles
en feront moins fréquentes la caufe de leur
SÊe–t les vannes trempât
profondeur de 1
Jt* fout- dans l'eau
ir.ew. fur la pouces^ «. modifier la force
Expériences du courant fur le aubes, & que le
pi, Itjqu'cttti
en ptouvt que
le* tout* pttt-
vent fjtrt
§ roi t tours fét

oblervé pendant
de la roue méridionale en faire dix ce que j'ai
ej
une heure: or puifque le courant dans fon état moyen ^capaWe
malgré les obfta-
de faire faire aux roues trois tours par minute,
une d'un plus grand poids, tiré du calcul de la puiflancc qui meut
la machine.
1 Les eaux de la riviere, le long du Quai de Pelleti'r étant
foutenues par une pefliere leur niveau eft ordinairement plu< élevé Zs riv'ttr*
de 2 ou t; pouces que celui de l'eau qui coule dn Pont Notre-
Dame au Pont-au Change, comme on en peut juger par plulieuis pied,
9
remarques.cequi fait que quand la riviere elt dans lon état moyen, piiitcti
i Je **•
fa \îtelTe iîa forcie de la féconde & troilieme Arches du coté du tejfe pu fit*
Nord & qui répondent aux roues de la machine eft de 8 ioadt»
pieds 9 pouces par l'eco;ide, ou de pieds par minute, comme
j'en ai été convaincu par plufieurs expériences toutes avec l'inltru-
ment de M. Pitot (614 ) il eir vrai que quand il le rencontre
beaucoup de bnteaux, entre le Pont Notre-Dame & le Pont au-
Ch.mge cette viteffe efi un peu retardée mais aulE quand
obftacle ne le rencontre point il y a des tems où la viteffe cet de
l'eau prife a l'endroit que je viens de dire va julqu'â pieds
feconde, fans qu'il foit furvenu de nouvelles crues d'eau mais par
nous nous en tiendrons celle de 8 pieds 9 pouces, qui regne le
plus contlamment d.n' le cours de Tannée.
Il 1 26. Quand j'ai infinué qu'il fâlloit les roues de notre ma- Qua.U Us
chine fiffrnt trois tours par minute, je que n'ai point déterminé cette '«fj fr ont
vîtefle au lufard je l'ai déduite du p;incipe général auquel doi Inît tOyrspsr
vent eirc fourni toutes les machines mues par un fluide, fçavoir
que pour qu'elles 101cm capables du plus grand cffet, il faut que la
viteffe de la roue foit J: litrs de celle du
courant ( 5S8 or comme
nous venons d= voir que celui fur lequel nous opérons, étoit ca-
pable dc taire pieds de chemin par minute, dont le tiers eft
pied. disant ce nombre \4 pieds, circonférence que
décrit le centre d'tmprelaion de» par aubes dans chacune de leur ré-
volution, il viendra fi,
machine foit bien réglée qui montreque pour que la vîtefle de la
il fdudroit que chacune des
roues fit
troi* tours & un quart de tour par minute ainfi ne leur raifant faire
que trois tours feulement, leur vitelfc ne fera gueres éloignée de
celle qui leur convient à la rigueur. Il agit plus
ne
en les a'.unmflàmâ ce point, la for.e rcfpeâive du que de voir
f.ra
capable de (urmonter le poids des colonnes. d'eau courant les pillons
doivent refouler, y compiis la rcfillance caufée que
IlLes par les frottrmen«.
roues laifii.t trois tours yar minute, leur viteffe dans Lj pt'tjfsnct
le mt-mc tems fera de pieds, qui étant retranches de S 15, relie
363 pieds pour la vitdfe rdpctti ve du
de 6 pieds 7 lignes courant par minute, qui fera
féconde, répondantdans la troifieme Ta-
Part, 1. lome il.par Ee
ble du premierVolume, page à un choc de 42 a fur
une
Surface d'un pied quatre.
Les aubes ayant 18 pieds de largeur fur 3 pieds de hauteur,
( leur fuperficie eft de pieds qui étant multipliée par
donne pour la force refpeaïve du- courant, eu
pour l'exprelCon de la puiflanec appliquée a chacune des roues.
fôjf ut iqlû- Pour eilimer le poids de la colonne d'eau que chaque
ftpiltvt unt équipage doit refouler, l'on fçaura
que dans le terns que la ri-
du poidi il vière eft la plus baffe, l'eau n'elt jamais élevée à plus de 80 pieds
au-delfus de fon niveau or comme le diamètre de toutes nos nou-
velles Pompes eft de 8 pouces chaque équipage élèvera
donc une colonne d'eau de 80 pieds de hauteur, fur 8 pouces de
diamètre qui pele 1955 ft.
Calcul de la Si l'on fe rappelle ( 1 1 1 j ) qur la viteffe de la. colonne qu*.
font atctlfji- l'équipage du petit moavemcntrefoule ( eft le tiers de la vi-
n pow mou- tefle de la roue, l'on verra que le poids & la puiûance dans l'état
voir lit deux
icmpêf,, fu d'équilibre étant dans la raifon réciproque de leur vîtefle la puif-
qui meut cet équipage fera le tiers du poids, c'eft-à-dire,
j mu mimt fanec
mpptntinntmt

mu.
le tiers de 1955 qui eft 651* qu'il faut multiplier par parce
que le mouvementeft communiqué à cet équipage par le moyen
de l'engrainement d'un rouet & d'une lanterne ( il viendra
688 pour la puiflance effective du même équipage, en faifant
abftraftion du frottement des tourillons, des balanciers, de ceux
de la lanterne & de la roue qui ne font point aflez fenfibles pour
s'y arrêter, parce qu'on va voir qu'après nos calculs faits, il nous
relie beaucoup plus do furce qu'il nen faut pour farmonter la ré-
fifiance qui peut naîre de cette parc
Etant prévenu aufli q-c la colonne d'eau que refoule l'équipa-
ge du grand mouvement ( 1 monte avec une vîtefle égale à la
moitié de celle de la roue ( 6 ) la puiflance qui meut cet équi-
page fera la moitié du poids; par conféquei.: de 978 tt, qu'il fa*:t
multiplier par le quane de qui fc réduit à peu de choie près à
*£ Ce non pas il 1., comme on l'a rapporté dans les articles &
réduction du quarré de cette fraâion a été mal faite;
cù la
il viendra après la multiplication pour la puiflance effeûi-
ve qui doit mouvoir ce fecond équipage, en faifant ibftraction du
frottement des tourillons comme ci-devant: or fi Ton ajoute I'efti-
mation de cette puiflance celle de la précédente, il viendra
pour la tomme des deux, c'eit-a dire, pour la force qu'il
faudra au courant, afin de mouvoir les deux équipagesen même
)
teins; & comme nous venons de voir ( m7 qull pouvoit exer-
cer fur les aubes une force de il lui en-reflera donc une
i
partie équivalente 533 tt, pour vaincre tous les obftaclcvdont
nous n'avons pas tenu compte, & pour fuppléer à la modification
du courant lorfque le« aubes, qui font au nombre de 8 à chaque
roue, Ce trouvent dans la Situation la plus etéfavantageufe
fur quoi il eft bon d'être prévenu qu'ayant 'fait l'eftimation de tous
ces déchets j'ai trouvé qu'ils ne pouvoient jamais aller à 200 ft;
j'ai cru devoir en fuppnmerle détail pour ne point employer t'im-
preffion à d'auffi petits objets fur lefquels je me luis affez étendu
dans le premier Chapitre du fecond Livre. Il nous refte à faire voir
quel fera le produit de cette machine lorfque les pompes étant
rectifiées les roues feront chacune trois tours
par minute.
Si l'on fe rappelle qu'on a vu dans les articles 5 &
que les piltons d'un équipage du petit mouvementdonnoient
Il relevées à chaque tou. de roue & que ceux du grand mouve- que qiijnj Il,
(iront
ment en donnoient l'on verra qu'i chaque révolution d'une des pj npti
roues, les deux équipages qui lui répondent élèvent enfemble itivina *k
colonnes d eau de pouces de hauteur conféquent mains 100
par potcaStiiu
les quare équipages enfemble en cteveront 60, ou
une feule de 90
pied), de hauteur fur 8 pouces de diamètre, qui pète qui
étant divifée par pefanteurd'un pouce d'eau donne
r pouces pour le produit des quatre équipages à chaque tour
de mue; d'où il fuu que lorfque ces roues feront affujetiics à faire
trois tours par minute la machine pourroit fournir dans le même
tems ijj
avoir
y pouces; cependant je ne compte que fur pouces
pour égard à tous lesdéchets imprévus & c'eft fur quoi l'on
pourra compter lorfque la rivière fera dans fon état moyen c'eft-
i
a-dire, lorsqu'elle aura 8 9 pieds de vîtefle
par féconde Jatis
1 endroit où le l'ai mefurce.
Il)1. Tout ce que nous venons d'exposer, étant fonde fur des
expériences & fur des principes iiicomcltables
uous forames (ùrs fin: à ct:tt
que 1 événementfera conforme à nos calculs, pourvu que les roues mjcti'uit fi-
toient tffujettics à faire trois
ntodifie l'aaion de cette viteffetours par minutes fans foutfrir qu'onfhi pi'fiutt,
dans le tems la rivière en fera fi tlltt o'ti*
capable ce qu'on peut toujourï dpérer que excepté pendant les autes lu*
lecnereffes extraordinaires alors le moins de de t. au
comme courant
vtteae que dans ion état moyen, on augmente la fuperficie des a
aubes, en y ajoutant des planches; fur quoi je ferai
les toues de cette machine feraient beaucoup plus remarquer que
avantageuses,
fi au lieu de 8 aubes, elles n'en c-oient
de hauteur, pour les nifoat que 6, de chacune 5 pieds
que nous arons rapportées au fujet de
laSamaritainedans les articles io6z auxquels je
renvoie c'eft pourquoi il conviendroit lle-s'y conformer la pre-
miere foi» qu'on voudra renouveller ees roues, pour n'avoir point
la iujciion d'augmenter la hauteur des aubes quand la rivière cft.
baffe au relie le paire à l'explication d: mes nouvelles pompes,
qui pourront lervir de modèle» pour toutes celles qu'on voudra
faire à l'avenir, ayant été généralement approuvées des habiles
gens qui les onc examinées.
Explication des nouvellesPompes qu'on pour
reSif.er la Machine appliquéeauPont Notre-Dame.
iijî. Les nouvelles pompes que nous allons décrire font fi
fimples & fi éloignas de tout ce qui peut exciter l'admiration,
qu'on fera fans doute furpris qu'elles n'aient point été imaginées
plutôt, & qu'on ait fait fi long-tems ufage des anciennes, tins un
fort à propos M. de
a, o,r apperçu les défauts mais comme l'a ditles-idées
Fonteneile dans fon Hiftoire de l'Académie Us plus navu-
nllcs ne font pas cilles qui fi Le plus Pour
bien juger de l'effet des pompes il falloit raifonner félon le* prin-
cipes d'une théorie dont les Ouvriers ne font guère à portée d être
inftruits; d'ailleurs, quand les choies fe trouvent autoriftes par un
long ufage on ne s'av:fe guère de foupçonner qu'elles font fort
éloignées de leur perfection elles fc tranfmettent d'un fiçcle à 1 autre
fans peine qu'on parvient
avec la même confiance & ce n'eft pas
à leur faire prendre une difpofition plus avantageufe le renou-
vellement de la Pliilofopliie nous en fournit un bel exemple mais
pour ne point m'engdger dam des réflexions qui pourroient me
difiraire de mon fujet je paffe à la defcripciondont il s'agit
Dhtlepff Si l'on confidere les figures comprifes fur la quatrième
mnt £um planche, l'on y verra les plans, profils & élévations des nouvelles
mouvtUt feu* pompes,
qui n'ontaucundes défauts des anciennes, ayant fuppnme
4 la ibupape à coquille,
pour en fubftituer une autre qui peut palier
PlAKC.
4 imaginées jufqu ici
pour la plus parfaite de toutes celles qui ont été comprend
comme on en peut juger par la troiueme figure qui foupape
l'intéiitur des pompes refoulant** d'un équipage où cette
fe trouve repréfentée dans les différer» fens où elle peut être ap-
perçue, lorfque les pompes agiffent, &planche,mieux encore par les de-
veloppemena rapportes fur la cinquième dont
figure exprime cette foupape. vue horizontalementfépatée de foa
pour être ferrée entre les brides des corps de pompes & de leurs
branches latreizieme, un profil de l'efüeu de la toupape, pour
faire voir de quelle maniere il y eft uni avec des vis & écrous la
quatorzième un profil Ju palier féparé de la foupape; la quin-
lisme une vue horizontale de cette foupape enfermée dans (on
palier, pour faire voir comme les tounllons font retenus par en
haut avec des fubandes attachées avec des vis la feizieme eft un
profü de la fotpape & de fon palier dans la fîtimion précédente:
enfin, la dix fepntme, un autre profil du palier & de la foupape
quand elle eft ouverte.
t Cette foupape eft compofée d'un diafragme circulaire & Le centre it
mobile fur Les tourillons C, D, d'un axe EF, dont le milieu ne neuvtmem Je
paflê point par le centre G s'en trouvant éloigné de la douzième ettte fr..pj?e
partie du diametreAB, qiî 'on juopul'e un peu plus grand que celui des /on centre il
corps Je pompe .c'eft à dire, que cecliametrcétantdivifc 1 1 parties jpanjMurieU
égales, l'intervalle AH en comprend fept, & l'autre HBcim).en dt'Uiitmi par-
tie de fondié-
Il 35. L'on remarquera auffi le
que centre 1 de l'axe EF (6g. mrtrt.
fe trouve éloigné du milieu de l'épaifieur du diafragme AB d'une PlAKC:f.
diftoncelH,égale ai:fli à la dotmeme partie du diamètre An, ce qui Fis. 8
'7'
fait naître un levier coudé KIH, dont le plus petit bras IK répond
aux frotremcns des tourillons, & l'autre IH foutientàfon-extrémité é un brai ie
H le poids de la foupape qui ne peut refter ouverte qu'elle ji'y j
foit, contrainte par une force étranger. U douzième
partie de fan
i t;6. Les fegmens inégaux dont cette foupape fe trouve com-
pofée, font accompagnésde rebords en chanfrein AL, BM.dif- Laretords

pofés dans un fens contraire, afin que quand elle eft fermée, le dtiftgmentde
premier AL qui répond au plus grand fegment puiffe s'appuyer de {tut cette fompafi
I ttjii
haut en bas fur le bord ftipA-ieur Oli du palier & l'autre BM de fini oppofi.tut
bas en haut contre le bord- inférieur QR, avec lefquels la foupape FlC. 16*
doit s'emboiter paifaitemenr.
Quand le pifton refoule l'eau pouffe de bas hautla Explication
,foupape en
nuis avec beaucoup plus de force contre le grand dit jeude cttu
fegment HA, que contre le pétit'HB, dans la rai/on du produit de U fnp*pe.
^Pfîpt'ï- J' chacun de ces f'^menspar lebras de levier qui luiréponj,
vceft-à dire, par la diftancede fon centre de gravité à ton
jnouyement; alors la foupape s'ouvre pour le mettre dans cerne
e de
fitua-
tion verticale (fig. i7;au milieu du cercle de fon.palict, une
le bras dc levier IH a autant rejeué le point H v>.<r* Je parce que du
palier, qui s'en trou voit éloigné, quuud la-foupapeétoitcentre
fermée,
esc 1 eau pa1fe librementdes deux côcïsJuâiafragme fan^rcnconticr
«ifcim obflacle, parce ijue le'cecclêaupaliera.éfc tait
un peu
plus grand que celui du corps de pompe pour avoir égard i la
place que peut occuper la foupape; amli le premier & Second dé-
faut des anciennes pompes (1117, fe trouvent entièrement
corrigés.
1 138. D'autre part, au
premier mitant que le pifton commenceà
defcendre, la foupape celant d'être fourenue par l'eau qui momoit.
Se referme entrainée par fon propre poids qui agit à l'extrémité
de fonbras de levier, fans aucuneoppofuion quc celle du frottement
des tourillons; alors la colonne deau qui eildcffus, s'appuyant
beaucoup plusfur le grand fegment que fur le petit, il eft impoffible
que la foupape puifle s'ouvrir d'elle-même, au contraire, plus le
poids de la colonne qu'elle foutiendra fera grand, & mieux les
bords s'appuieront contre leurs paliers.
T.xrticaiion Pour avoir lieu de donner plus de (uperficte au cercle inté-
rieur du palier que n'en a celui du pifion l'on a évafe le
fâciurint in-
ItUtçtnce dit fommet DE de chaque corps
de pompe CDEF, de même que icur
aouvtjux chapiteau GH1K, pourfuppléer au volume qu'occupe la toupape
corps de AB quand elle eft ouverte afin au: l'eau qui eft refoulée ne fait
Planc 4. contrainte en aucun endroit.
Fw. J- Pour la même raison, on a Supprime la fourche des anciennes
un récipientNOPQR
pompes 1 1 l),&on a fubftituéen fa place
qui ne fait qu'une feule pièce avec les trois chapiteaux GHIK, ayant
dté fondus enfemble;amG l'on voit que l'eau refouléepar les pifions
vient fe réunir dans le récipient pour paffer de-là dans le tuyau
le trouve
montant, & que par cc moyen le troificme défaut
entièrement corrigé..
La première figure repréfente extérieurement 1 union des corps
de pompe avec leurs chapiteaux, & le récipient accompagna d'un
cordon Ni fervant à foutenir le tout fur tes moifes dont ce réci·
pient doit être embraflé. La feconde eft une coupe qui paffe par
la verticale ST faifant voir l'intérieur du récipient à 1 endrottSL,
la forme extérieure du corps de pompe qui cil dans le milieu & le
profil du cordon M, du récipient.
La quatrième, eil une autre coupe qui paffe par la verticaleVX
chapiteau & du corps in
pour montrer l'intérieur du récipient dudifpofition où fe trouve la
pompe qui eft dans le milieu, avec la
foupape AB quandelle eft ou verte & vue en face..
La (ixieme eft une coupe horizontale prife fur l'alignement YZ,
qui représente le fommet des corps de pompes refoulans, leur
bride & leur évafement DE. Enfin, lafcptiemeeftune autre coupe
< horizontale
prifc fur l'âlignetnent NR du récipieiit pour en faire
voir le fond & Con union avec le collet HI des chapiteaux, dont
le diametre en cet endroit cfi: égal celui des corps de Pompes.
Quant à la cinquieme figure, elle comprend
qui montre la communicationdes Pompes sipirantcs & refoulan- un profil
tes par le moyen de la bache qui leur c1i commune, & des pif-
tons qui doivent jouer en même tems dans l'un & l'autre nour af-
pirer & refouler t'eau & comme ces piftons n'ont rien de
mua avec ceux dont on s'eft fervi jusqu'à préfont, en voicicom- l'ex-
plication.
Pour rendre un pifton exempt de défauts il faut fa
conltruâion fait affujetrie à quatre conditions cffcntiellcs.que quiCcndit'tOHT
fmtvent
La première,qu'il foit percé d'une ouverture affez grande rendre mr: pir
pour
que l'eau qui doit le traverfer puiffe remplir entièrement le corps ton jçïtt/nplù
de Pompe dans le tems que le pirton manœuvre
La fecondc, que la foupape qui terme le paflage, laiffeil'eau
une entiere liberté de monter, & que lorfqu'elle cl? baiflrc elle fuit
bien étanchée.
La troifiemc,
que l'axe du pifton fe trouve toujours vertical,
maigre l'obliquité que reçoit la tige dans le mouvement des ba-
lanciers ou des manivelles pour éviter contrainte, afin que le
cuir qui entoure le pifton nefàtigue touteplus d'un côté que de l'autre.
pas
La: quatrieme, que le cuir qui caufe l'adhéfion du pifton la.
furface intérieure du corps de Pompe foit tellement difpofé
qu il puiffe durer longtcms, pour éviter les fréquentes réparations
que cette partie occafionne, & qui eft caufe qu'il arrive fouvent
ou un ou pluficurs équipagcs font obligés de chaumer
Ion peut ajouter que pour que le pifton foit accompli, àil quoi doit
être Pe plusfolide qu il eft poffible, puifque c'eft de
toute les pie-
ces d une Pompe, celle qui fatigue davantage; font
tions que l'on a fait enforte de remplir dans la ce ces

re
conftruQion du.
pilton que nous avons imaginé,
îrn* Le corps de ce P'"on eftcompofô d'une boëte de fonte
ICDK, noyau à un nombre de rondelles de uir GFI £ttn nottvtiu
Dtferiptîet
preuees les unes fur les autres,
ayant pour bafe faillie EF, qui fifton rtfiiL-
regne autour de la boîte en forme de corniche. une
La furface extérieure de cette boite Us canal-
vers le fommetCDeftiailIoe t:o/u pri:ê-
en vis pour t'a,ufter avec un anneau AB fervant d'écrou & à iittttt.
preffer les rondelles de cuir
appliqué fur cet anneau autant qu'il eft pofliblc; en^-ite Von a Plakch. 5.
une foupape à bjfcule Jcmblablc à celle Fie. io,nt
que nous venons de décrire, retenue par quatre vis.
Le bas de la boite eft terminé
par deux oreilles I, K percées
pour reccvoit un boulon LM t'Lrvant à entier uncdufouidic la-
NO
dont le Hanche P n'clt autre cho.e que la tige piiton
qutlle peut jouer librement autour de (on bouion ainfi quand le
piiton l'era loge danï le corps de fompe, & que les balanciers ou
Pes manivelle» teront fortir la ti^e de la direthon verticale, le
pition sy maintiendra & laffera prendre à la :ig; les obliquités que
Uâion de la machine peut taire naître fans c|.e le piiton en re-
çoive aucune contrainte, ce qui fatisrait à la t.oili-.me condition.
Les rondellt-s de cuir étant appliquée» les una ly les autres
compoferont enfemble un corps incomparablement plus folide
que s'il n'y avoir autour de la boite qu'une bande comme à or-
dinaire, parce que le cuir eft capable d'une bien plus grande rc-
füiance fur fa tranche que fur fa turface d'ailleurs l'aahéfion en
fera bien plus parfaite parce qu'à inclure que le cuir j'ufera par
le frottement tl iera renouvelle pour ainfi dire par les parties con-
ciguës, qui font pouffées en dehors pour lbrtir de la contrainte oui
elles font refoulées, l'eau dont elles font imbibées les faifant ten-
dre à uccuper un plus grnd volume Se comme elei ne peu-
Pompe, ces ron-
vent fe dilater que vers les parois du corp» de renouveller, d'au-
delles fervironc longtems fans être obligé de les
tant mieux qu'ella ne fatigueront jamais plus d'un côté que de
faute, ce qui fati'fait i la quatrième condition.
La boite de ce pifton étant de cuivre on poum toujours faire
fon diametre intérieur, au moins auffi grand que celui du tuyaux
d'afpiration & comme ie trou de la foupape eft fuppofé avoir le
même diametre que celui de cette boite, 1 on voit que quand le
pifton dépendra, il pourra paircr au travers au moins autant d'eau
qu'il en doit reiuul.:r en montant, & qu'il en pourtoit même mon-
ter bien plus que le corps de Pompe n'en peut contenir, parce
eft
que le poids de l'air agit en plein fur la furface de l'eau qui
dans les bâches ce qui fatistait à la première & féconde con-
ditions.
Dtfmptle* A l'cgard du pifton afpirant, il eft entièrement conilruit
d'un pijiwi*f< dans le goût du procèdent toute la différence, c'eil que la faillie
fervent à
et. haut, de même que le» oreilles CDde qui
pirantttatiéi- A 1} doit être
glanai comme
UpriUitM, fufpendre le pifton à la fourche E qui lui tient lieu tigs; ainij la
Pukc;. vis& t'anneau FG doivent être placés au bas de la boite H, pour
Fic.18,19 foutenir& ferrer les rondelles de cuir 1K. Quant la foupjpe 1 on
* ai. voit dans la vingt-unième figure qui reprcleme le dcfius du pu-
eft échanerôe
ton, vu horizontalement, que la languette dudePallierlanguette
à l'endroii; des oreilles OP, & qu'il ne refte cette que
le»
les deux parties M N attachées fur le rebord AB
avec des vis.
Comme la dix-huitieme figure repréfente bien naturellement le
profil de ce pifion, & la dix-neuvieme, la dilpofition extcrieurc de
la boitt & de toutes les parties qui l'accompagnent excepté les
rondellesde cuirqu'ona fupprimJcspour n'en
je ne m'y y arrêterai pas davantage point cacher le corps;
parce que tout ce que j'ai
dit, au fuiet du pition précédent peut être appliquécelui-ci.
t «44- Pour juger du rapport des parties dc la foupapc, dve- 1 1 m t fûtes
loppée fur la cinquième planche, relativement à la groffeur du qui Jètcrmi-
corps de pompe où l'on voudra l'employer il fjut eue prévenu *i/ lit pér-
égales, & la premiere encore fubdivilée,
s • ft fcrvi &
qu on en a
à-ûire que les parties du
I Architecture civile.
ulc de même pour celle des piftons, c'elt-
diametre du corps de pompe doivent Corpt dt put*-
être confidérées comme arbitraires, ainfi
que les modules dans'F'*
Il
tîti dt lafâtt-
eu on a pris le diamètre du corps de pompe divifé en huit parties raptb.itfïf-
pour l'cchellcdont onfont priftt jur

Par exemple, l'on veut (avoir quel doit être le diametre inté-
rieur du palier de la foupape, il faut le prendre le compas
dans la neuvièmefigure. le porter fur l'échelle, avec
huit parties & demie, c'eft-i-dirc on le trouvera de
que fi le dian-tre du corps de
pompe etl de 8 pouces, celui du palier de la foupap fera de 8
pouces 6 lignes.
De même, fon demande quel doit
de la boite du pifion refoulant; je prendsêtre le diamètre intérieur
dans la dUieme figure
diametre, je
ce
huit pâmes & demie, qui trouve qu'il contient
de 8 pouces celui de montre que fi ce diametre cfi encore
cette boite fera de 8 pouces 6 lignes ainfi
moins grande que celle de la foupïpc, cela n'empêche
celle dtnifto6 ne puiffc appartenir la
même
pas que
celle des pillons plus petite. qu'afin de F»"«pc n'ayant tait
(kveloppcmensfur la même planche. pouvoir raflembler leurs
fuDé^itur11 nous d0nnCT la maniere de tracer I «vafement Minière dt
fupérieur des corps d'.PomPe&'=> 6gure de leurs chapiteaux. tr+cer les
<orpà dt powt-

moduSon élevera la <«•


fu^U^T en,?Partl<;s fft leurs cA.i'
que nous nommerons modules; pirejux 0 Us
perpendiculaire CD que Ion fera de ri 11'ïtnt.
modules; par ^P,01"' ? on fera paffer la
diametre A B ligne HG parallèle au Planch.i.
Fie. 8.
J &du ,P°mt D
comme centre, avec le rayon D A
Il faut que la largeur des rebords EH & FG fait plus grande
d'un module que l'cpai&ur qu'on donnera au métal des pompes,
relativement à l'effort qu'ils aurontà foi.wnir, S: que les Uillics O
foient d'un d;mi -module.
Pour tracer le profil des chapiteaux il faut commencer par
décrire un reÛanglc 1 ZLK dont la batè \V, foit de Il1 modules,
& la hauteur IZ de enfuite t;acer fur le milieu de la ligne
1 K un autre rettar.gle MTXN dont la bafe MN fuit égale
au diamètre AB du corps de pompe & la hauteur MT de 6
modules.
Cela pofé on divifera la ligne ZL en trois parties égales
aux points Q, R & de ces points, comme centre, on décrira
les arcs ZT & LX enfin on prolongera les perpendiculaires
i
MT, ZX de la hauteur TV, XY de x modules, pour avoir
le «Sangle TVYX qui marquera l'intérieur du collet du
chapiteau.
Après cette conftruâion qui fert a former les noyaux dont le-
Fondeur a befoin il ue refte plus qu'à déterminer 1 epaiflcur
du métal en fe conformant à l'article 950, & on
obfervsrade
fortifier ks rebords H E &• F G des corps de pompe par les quarts.
de rond P.
Plakc. 4. Pour dire an^l un mot du récipient NOQR, 1 on déterminer»
FIG. 5. la longueur N R de fa bafe fclon le nombre des corps de pompes
qu'il faudra accoler par exemple quand il y en aura trois on
fera N R quintuple du diamctre des corps de pompes, 8c triple
lorfju''l n'y ea aura que deux. Si je ne me fuis pas conforme a da cette
règle c'ett quc j'ai été aflt.jetti il la difpofition des parties la
machine du font Notre-Dame. A l egard de la largeur intérieure
du récipient, il f.iut qu'elle foit égale au diametre des corps de
qu'il eli puffible, pour
pompe, & lui donner le plus de hauteur
diminuer l'inclinaifon de les côtés.
Ayant tait remarquer d-ns les articles 999, 1 Sf 2
Difpofitien
fit'Ujaut dç*le défaut des pompes du Val-Saint Pierre, qui étoit caufc qu'elles
heure au lieu de quinze
vtUtt pomptt, ne fourniffoient que dix muids d'eau par
Uiffmlttfif qu'elles pourroient produire, fi elles étoient rettiriiics, je me fuis
lui rrfotUtnt refervé de faire voir dans celui-ci la maniere de rendre ces pompes
dthstu tn iêi.
parfaites, ;.fin qu'étant prévenu de ce que je viens d infinucr fur
celles du Pont Notre-Dame, l'on entrât plus facilement dans mes
occafion pour montrer la difpolition
vues & je profiterai de cette
qu'il faut donner aux pompe» lorfqu'on veut que les pillons
refoulent de haut en-bas.
Je fuppofe qu'il s'agit d'une machine qui doir fuire mouvoir
trois pitlons pour refouler de haut en bas l'eau dc leur corps de
pompe dans un même tuyau montant, enferre qu'.ile ne ren.
contre aucun obfijcle en chemin pour nue la puiiTancc foit
totalement employée il remplir fa principale fonction que l'on
a déterminé la levée des mêmes pillons par rapport à la conf-
rruâion de la machine pour connoitre la hauteur qu'il faudra
donner aux corps de pompes & qu'on a trouve leur diamè-
tre, relativement à la furce du moteur & à l'élévation du réfer-
voir au deffus de la fource, en fuivant la reste rapportée à la
page
Cela pofé, confierez la premiere Figure de la Planche Gxie-
me, qui rcprélentc le profil des pirtics d'une pompe dont le dia-
mètre cft fuppofé de 8 pouces, & la levée des pillons de 20.
Ce profil comprend trois pièces principales; la premiere, le corps
de pompe A B C D fondu
avec le rameau E F D G dont le
diametre intérieur eft égal à celui du pifton la feconde la bran-
che FGHIK, évafée fortie pour les raifons rapportées dans
l'article s 39; la troifieme, le récipient L NOM, fondu
les chapiteaux K L M I. avec
A l'égard des foupapes placées au fond C D des corps de
pompes, & à la fortie K des branches, on fuppofe qu'elles Pr AWCIL6.
tMG. 1.
font faites à bafcule, comme elles font décrites dans les
& que tous les endroit» par où doit paflerart.
137, l'eau
font au moins aufli grands que le cercle du pillon
du collet N P Q O & du tuyau montant que ceux
ont une fuperftcic dou-
ble de celle du cercle du pifton afin d'avoir rgard à l'arti-
cle 898.
Les Figures & 3 expriment l'élévation extérieure de
cette
pompe confidérée de côté & en face du rccipi-nt la quatrie-
me, le profil du récipient, des chapiteaux & du coude de) bran-
ches la cinquième repréfente, à
vue d'uifeau la jonftion des
corps de pompes des branches & du récipient & la fixicme la
coupe horizontale des corps de pompes, accompagnés de leurs
de quelle maniere cet équipage doit être éta-
Pour faire fentir
bli folidement, l'on voit dans la premiere, féconde & cinquie-
me Figures que les corps de pompes font entretenus enfembîc
par des mottes RS liées avec des bandes de fer que les bran-
ches font encadrées & arrêtées fur femelle TV & que le
récipient eft foutenu par des moifes une
XY. J'ajouterai qu'on a rc-
préfcnté dans la premier & .l-conde Figures le
tuyau d'afpiratiorr
Z, dont les pompes doivent i.c accompagnées lorsqu'elles ne
répondent point immédiatementà la fource comme on l'a fup-
pofc dans l'article :oo;.
Lti p»mf,i 1
feut Ui met** accoller
Il cft bon de remarquer en nafljnt
que lorfqu'on veut
eus drvroitni deux pompes pour les incendies, comme celle qui eft
ilrt fairti repréfentée fur la treizième Planche du Chapitre précédent, iL
déni U goii convient, les rendre exemptes de défàut, de les faire dans
it ctlUs dt le goût de pour
celles que je viens de décrire, c'eft-i-dire, qu'au lieu
dm. d'aboutir à une fourcha, il faut qu'elles répondentà deux branches
unies à un récipient & n'y employer que des loupapcs à bafcu-
les, & des pilions comme celui qui eft décrit dans l'article
Ayant fait remarquer aufli dans l'article to5 5 que les.
it-' mmntlUi de la Samaritaine avoient le même défaut que celle du
pompes
Ku.ftr celln Val Saint-Pierre & du Pont Notre-Dame, j'ai rapporté les Fi-
U C*m*,i. gures 7 & 8, qui montrent la forme qu'il faudroit donner
Uint.
cha-
que équipagede cette Machine, pour la.rendre capable d'un pro-
duit proportionnéà la force du courant qui la fait agir. Comme
ces Figures font exprimées fi naturellement qu'il ne faut qu'un.
coup-d'oeil pour juger de leur objet, & que l'on trouvera avec le:
iccours de l'ichelle le rapport de leurs parties, je ne m'y arrête-
rai pas davantage.
Ayant infinué dans l'article qu'on ne devolt point com-
mencer une machine fans avoir fait auparavant un Devis bien cir-
conftancié des dtmenfions & façons qui convenaient à chaque
pi:ce,
1 je vais rapporter puur exemple celui que j'ai remis au Fon-
deur pour la conduction des pompes du Pont Notre-Dame.
Devis des nouvcllcs Pompes peurla rectification de la ma-
chine appliquée au Pont Notre-Dame à Paris.
ARTICLE PREMIER.
P1.AWCH.4. Les corps de pompes rcfbulans feront au nombre de trois
Fie. iê-j. accollés pour chaque équipage, ce qui fait douze corps de pom-
Ctft dt pcs pour les quatre équipages enfemble lefqucls doivent cirer
pmft. uniformes dam les dimeniions, comme ils ïuut rfprclcmés pat
l'éliivition & le profil d'un de ces équipages.
Ih.
Lti dtjjtcs Pour plus d'intelligence, l'on a defliné etr gnnd les principa-
pL tic douait les parties d'un corps de pompe & du iha^iitcau qui lui répjnd.,
afinque l'un & l'autre puflbnt fervir de modelc au Fondeur, qui Il'' Fonittr
n'aura qu'à imiter exactement trait pour trait ce qui cil exprime dam L pjrc-
dans le aefiin. diur mtit'iltt
Le diametre intérieur AB de chaque corps de pompe fera de 8 dont on pjrlt
pouces & le diametre extérieur de 9 pouces 8 lignes afin que
l'epailTeur du me cal toit de 10 lignes. PlANCn.1.
Fie. t.
1 r r.
La hauteur des corps de pompes fera de 3 pouces entre leurs
extrémités, celle d'en-bas fera évafée de 8 lignes fur la hauteur
de pouces, c'eft-à-dire que pour faciliter l'introduQion du
pifton l'entré* des corps de pompes aura 8 pouces 8 liants do

1 V.
A l'égard du diamètre EF de l'extrémité fupérieure qui riponcl
à la fortie de l'eau il doit être de t o pouces afin. dv former
un
évafement A E F B fur une hauteur C D de 3 pouces.
Pour tracer cet évafement, on décrira du centre D & de rimer-
valle D A les portions du cercle A E & B F.
Le diametre extérieur HG de la même extrémité doit are de
13 pouces 8 lignes, afin d'avoir une couronne d'un pouce to
Ggnes de largeur pour la jonction du corps de
pompe & de foa
chapiteau.

La largeur de la faillie HG fervant do cordon, fera de 6


lignes fur une épaifieur H O
ou G O dc o ligncs, & l'on fera
immédiatement aptes ce cordon un quart de rond P, de 8 lignes
de rayon.
V I.
Chaque corps de pompe fera accompagné de quatre brides Pl_UtC4_
{Fig. 6), pour l'unir à fon chapiteau
V 1 I.
Chaque corps de pompe fera percé bien droit, parfaitement
cylindrique, bien klaifé, & teurfurrace intérieureauflî polie qu'il
fe pourra c'eft à quoi le Fondeur aura grande attention
partie exigeant d'être achevée avec beaucoupde foin. cene

VIII.
Les chapiteaux feront figures intérieurement
comme le repré- Cluputéux*
Pl.ANC.
8.
V
fente leur profil. Leur grand diametre IK fera de
pris intérieurement, & le diametre extérieur de t; t
pouces,
ouces lignes,
8
ainf la faillie du cordon fera de 6 lignes & lépaiffeur de ce
chapiteau de 10.
I X.
Pour tracer le chapiteau on prendra fur le diametre M K les
parties 1 Ni & MK chacune d'un pc.ucc 6 lignes, on tic vera aux
points M N des perpendiculaires indéfinies on élèvera auffi les
perpendiculaires 1Z., KN de 2 pouces, on mènera la parallele
ZL à la ligne IK, on la divifera en crois parties égales aux points
Q, Il, & de ces points comme centre avec les rayons RZ & QL,
on décrira les arcs ZT, LX, qui venant rencontrer les perpendi-
culaires élevées aux points M N déterminerontla concavité du
chapiteau dont on aura le collet en donnantaux lignes TV Z Y

2 pouces 6 lignes.

Chaque chapiteau fera accompagné de quatre brides difpofées


de maniere à pouvoir fe raccorder exactement avec celles des corps
de pompes pour les unir cnfemble par des vis & ecrous, comme
l'ordinaire au (urplus il faut que ces chapiteaux foient biea
abiies & la furface intérieure adoucie comme celle des corps de
Pompes.
XI.
L'intervalle du collet d'un chapiteau à celui de l'autre doit être
de pouces 8 lignes pris extérieurement alors, félon les mefures
précédentes la diftance d'un corps de pompe à l'autre fera aufE
de 4 pouces 8 lignes,
X L I
Les trois chapiteauxqui répondent a chaque équipage feront mis
f'LAKC 4. & fondus avec un récipient M N O Q R, devine pour la commu-
y*. nication de l'eau des corps de pompes dans le tuyau montant
ce récipient aura par le bat intérieurement dans fa longueur N R.
pouces 4 lignes fur une largeur de 8 pouces prife auflî inté-
XI I L
La hauteur de ce récipient comprife entre OQ & NR, fera de
pouces & fon fommet fe terminera à un collet P0 Q de 8
y:m de diamètre fur une hauteur de
4 pouces, obfervant que fi
l'on pouvoit avoir des tuyaux montans du calibre de 1 pouces, il
faudrait donner ¡, ce co!let 2 pouces de diamètre, au lieu de:¡,
Le Fondeur prendra bien garde de faire enforte que le centre
de ce collet réponde precitementdans le milieu de l'intervalle qui
fe trouve entre le premier & le fécond corps de pompe, afin <|ui
le fécond tuyau montant n'empêche pas le jeu dtj cadres uu chailis
qui portent les pillons.
X I V.
Pour juger dequelle maniere le récipient & les chapiteaux des Piasci;
corps de pompes doivent être unis enl'emble il faut confidilrcr Fie i
les figures (cconde & quatrieme qui font des profils, dont lu
premier fait voir que le fond A LB du récipient cil Eait en demi-
cercle, & le fécond que les races oppoférs du même récipient
font réunies par une courbure ABC, formant aufli un demi-
cercle de S pouces de diametre.
X V.
L'épaiffeur du récipient doit être de 16 lignes régner uni-
formément depuis le fommet jufqu'a 'l'alignement EF du raccor-
dement des chapiteaux.
XVI.
La furface extérieure du récipient fera accompagnée d'un cordort
placé dans le milieu de fa hauteur ce cordon aura une faillie
ce 2 pouces fur une épaiffeur d'un pouce raccorde en chanfrein
avec la furf:ce du récipient {on objet eft de loutenir le récipient
fur les moifes qui doivent l'cmbrafler.
XVII.
Pour faciliter le raccordement du collet du récipient avec le
tuyau moruant, & faite enforte que ce tuyau foit incliné de ma-
nier. à pouvoir paffer dans les ouvertures pratiquées au plancher
de la cage de la machine, on les joindra par un tuyau de fonte
incliné, félon le profil qui fera donné au Fondeur; amti ce tuyau
doit être accompagné de brides i tes deux extrémité:, pour l'unir
avec le collet du récipient,& le tuyau montant.
POMPES ASPIRANTES.
XVIII.
Les corps de pompes d'afpiration, fervant à élever l'eau dans
1esbâches, auront intérieurement 8 pouces lignes de diametre
fur 30 pouces de hauteur & 8 lignes d'épaiiïeur & on leur fera
des rebords pour les Soutenirdans le fond des bâches ils feront
alailcs & conditionnés comme ceux de l'article feptieme.
X 1 X.
L'entrée de ces corps de pompes fera évafée de 8 lignes fur a
pouces de hauteur, comme dans l'article 3 pour faciliter fintro-
duûion du piflon.

Ces corps de pompes doivent être placés dans le fond des bâches
à 4 pouces 10 lignes de diftance fun de l'autre, de manière que
leur axe & celui des pompes fupérieures foient dans une même
verticale, afin que les uns & les autres G: répondent parfaitement,
obfervant qu'il y ait 21 ou 11 pouces de diftance entre les pompes
fupérieures & inférieures, afin que le jeu de leur pifion puiffe fe
faire librement ainfi l'on voit que la pofition des pompes Cupé-
rieures doit fe faire relativement aux intérieures.
XXI.
L'on ne parle point dans ce Devis de la maniere dont les fou-
papes & pilons doivent être conditionnés, parce qu'on en remettra
desmodèles au Fondeur, auxquels il faudra qu'il fe conforme en
tout point, n'étant pas poflîble d'exprimer par écrit la figure & la
difpofition d'un grand nombre de petites parties, dont on ne peut
@voir l'intelligence fans le fecours des reliefs.

XXII.
Le Fondeur fe conformera exa&ement à tous les articles du
nrefent Devis; il prendra garde fur toute chofe que la fonte (bit de
bonne matière qu'il ne s'y rencontre aucune foufflure ou gerçure,
devant s'attendre que fon ouvrage fera vifité fcrupuleufement
avant la réception; que fi l'on trouve quelque défaut, il fera tenu
de recommencer à les frais les pièces qui ne feront pas trouvées
fuffifamment bien conditionnées, fans qu'il puiffe prétendre aucun
dédommagement puifquo ce r.'eft qu'à ces conditions que les
ouvrages çi-deffus tnenuonnés lui ont été accorder.
Ce
Ce devis a été exécuté la lettre de la part de ceux qui font
j'ajouterai feulement que
les foupa à bafcules, d'un diamecreextraordinaire,
eu .0 ces, ne
comme de 9
pas auffi bien que quand ce diametre
n que.
des
4, 5 ou 6 pouces, nous n'avons point héfité d'y fubui-
clapets
tuer femblables à celui cil exprimé dans
la cinquieme figure de la quatrième planche qui du troiGeme Livre.
L'expérience nous a montré, dans le ccurs de ce travail, que
de bois le même effet
qu'on de juftes mefures pour queles ceux de cuivre; lorf-
que
outrent point rayés par la tête des clous qui corps de pompes ne
attachent
pour que le l'eau le pill:on le plus aiCé qu'il
cfl D'ailleurs, quand les ouvriers font dans
certaines pratiques un ne peut
tent d'autres, quoique meilleures, guere Ce promettre qu'ils en adop-
fur-tout
l'entretien d'une machine c'ell pourquoi lequand elles intéreffent
parti le plue
toujours de concilier l'avantage de l'objet
moins de fujécion de la avec qui demande le
part des ouvriers, pour modérer, autant
la répugnancequ'ils
ont à changer de méthode. Au
peu importe de quelle manien on les pilons
foupapes, pourvu qu'ils bien leurs objets,
qui refoule les point
abforbenc une partie de la rencontre
puiffance motrice.
qui
Ayant eu égard à ces
nous avons eu la
moyennant une modique dépenfe que l'équipage
répondant 3 la roue qui regarde le Qua; Pellecier,
produic cent pouces que nous avons
continue de les donner
que nous l'avions promis au Bureau de la Ville, lieu de so
au
des récipiens qui les
couronnent, & des tuyaux montans tes
ont paru qui en ont bien entendu la

Fin du troifieme Livre.

PaWe. Tome Il.


Gg
ARCHITECTURE
HYDRAULIQUE,
pour les différent befoins de la 'Vie.

LIVRE QUATRIEME,
Qui comprend U Jefiription de plujûurs nouvelles machines pour
élever [Eau la manière de la conduire & Je la diflribuer
au»
fontaines publiques de la faire jaillir dans Us Jardins de plai-

CHAPITRE PREMIER.
Où ton donne jplufîeurs moyens pour éleveraufp.haut
[Eau d'une chute au-deffia défia niveau» fut Con voudra
ii49'JL/epuis
qu'on a eu recoins aux eaux de la rivière de
Seine pour augmenter dans paris le nombre des fontaines oubli-
5"«j Meffieurs les Prévôt des Marchands & Echevins ont toujoursMU de joue
«fini d en faire monter fur la place de l'Eftrapade oùil n'y du pnjtt U-
en a rtUffé dam
pas, non plus que dans les environs. Mais comme ce quartier di le k dumm
plus élevé de Paris (on rez-de-chauflet fe trouvant fupérieur lit fHUdat.
au
de la rivière d'environ pieds, & en étant éloigné de 680 toifes;
ce projet n'a pas encore
été entamé à caufe des difficultés que
préfentoit l'exécution, &de la dépenfe extraordinaire qu'on efti-
moit qu'il talloit pour le remplir.
Prévenu que les cuvettesde lamachine appliquéesau pont Notre-
Dame font élevées de pieds au-deffus du lit de la rivière,
l"Eftrapade eft d'environ 14 pieds
en (aura que le rez-de-chaufféede
plus élevé que le fond des mêmes cuvettes par conféquent qu'il
fe trouve fupérieur de pieds au lit de la rivière. Mais comme il

qui foit au moins de i


faut que l'eau qu'on veut conduire fe décharge dans une cuvette
y pieds fupérieure au rez-de-chauffée afin
de pouvoir ménager un réfervoir & que cette eau qui doit
faire plus de 687 toifes de chemin doit avoir en outre environ
i6 pieds de charge pour être chaffée avec une viteffe convenable,
voit qu'il faut d'abord félever à pieds au-deffus du lit de
on
la riviere.
t
Les anciennes pompes de la machine appliquée au pont Notre-
Dame, n'élevant qu'avec beaucoup de peine l'eau à pieds, on
n'avoit garde d'entreprendre de la faire monter à 15 pieds plus haut,
pour la conduire à l'Estrapade. D'ailleurs, comme le bânment, au
fommecduquel fe trouvent ces cuvettes eft porté fur des pilots, &
qu'il eft formé d'une carafe decharpente,qui n'eft point affvz folide
pour pouvoir êtreautamexhaufféequ'il le faudrait, on n a pu prendre
le parti qui Semble le plus naturel pour élever l'eau à lEftrapade;
voilà les principales caufes qui ont fait penfer Meffieurs de la Ville
à la conftruûion d'une nouvelle machine.
Depuis dix ans, ces obstaclesn'ont fait qu'irriter l'émulationd'un
grand nombre de Machiniftcs, qui fe font rendus à Paris de toutes
les Provinces du Royaume, & même des Pays Etrangers,tachant
qu'aucun de fes prédé-
que M. Turgot avoit ce deffein plus à coeurfatisfàit des produBions
ceffeurs; mais ce grand Magiîlrat, peu
des uns», & effrayé des conditionsque les autres exigeoient a tou-
jours différé de fe déterminer fur un projet de cette importance.
Dans le mois d'Août de l'année 1737, deux Etrangers affocies
ont propofé à Meffieurs de la Ville de conftruire une machine
quantité d'eau
mue par l'aâion du feu pour élever une certaine
fur la place de l'Eftrapade moyennant ces conditions qu'on leur
donneraitneufcents mille livr* pour la conftruûiondela machine;
deux cents mille dTionoraire Si qu'ils en auroient la direaion avec
cinquante mille francs pour fon entretien annuel: ainfi il s'aguToit
d'un fond de deux millions cent mille livres.
Ce fut après ces belles propofitions dont j'ai été témoin
démontrai à Meffieurs de la Ville,
huit mille livres, on pouvoit rendre la

duit ordinairement, & que je ne défefpâois


que je

Il
que moyennant dix (cpt ou dix- Chir.t imjfir.ci
Dame capable de fournir too pouces d'eaumachine du pont Notre- par lAuitur
de plus qu'aie n'en pro- lA miri,; d,
modique, de faire paffer une partie de cettepas, avec une dépenfe féirt
eau à l'Eftrapade
merter
CtM i tE(-
ce qui aura peut-tee fon exécution quelque jour mais il faudroit
d'abord renouvellerles tuyaux de conduite qui
partent de la pompe,
pour Ce rendre aux premières fontaines de chaque quartier afin
de leur en fubftituer d'autres d'un diamètre plus fort
ceux qui font en place ne peuvent actuellement recevoir parce que
l'eau que les pompes élevent. Or toute
comme le projet dont je parle
demanderoit encore la reaification des
pompes de la féconde
roue avec des modifications relatives à mes vues, il me fuflir préfen-
tement d'en faire mention & je m'expliquerai à ne laiffer aucun
doure, lorfque le zele de Meffieurs de Ville,
répondra au mien. Ayant travaillé férieufement pour le bien public,
à y parvenir, j'ai
trouve difil-rens moyens, parmi lefquelsil
y en a un des plus fimplcs;
cependant mes réflexionsfuc ce fujet m'ayant fait naitrc l'idée d'une
machine pour élever auffi haut que l'on voudra, l'eau d'une chute
au-deffus de fon niveau, j'ai
cru ne devoir point héfiter d'en faire
part au public cette invention pouvant devenir fort utile dans
grand nombre d'occafions. un
Cette machine peut paffer pour une des plus nouvelles & des plus
linguliéres; ce n eft
pas qu'on n'ait penfé avant moi à fe fervir d'une
coûte pour faire qu'une partie de l'eau éleve l'autre au-deffus de
fon niveau comme
M. Francini dans le jardinnous ferons voir que font exécuté Paris
de l'ancienne Bibliothèque du Roi
le moyen d'un certain chapelet; M. Bucker, par
en Angleterre,
deux fceaux, qui en montant & dépendant, deviennent avec
tivement plus peCans fun en alterna-
que l'autre & en dernier lieu, Mefficurs
delà DtuilU & Dtmfard" d'une maniere fort inoénicufe, qui leur
a fait beaucoupd'honneurparmi les habiles Gens, mais qui n'a rien Ijrd
de commun avec celle que je vais dévdopper, laquelle méritera le Ecdfuf. ,/?/
peut-être l'attention d« curieux, à caufe de fa fimplicité & de la tifiitqutitcut
Sfiniï1 ne dans toutes fe\ parties dont les dimenfions font ColTct Joli..
déterminéesfe on les regles les plus exades. i sitie/ti
Ut
<
Il 1 jo. Je crois qu'il convient de faire
qu'une chûte d'eau occafionnée par des remarquer en paflànt Ktturfm
éclufes, digues, batar- (n IûIIhh
foit com-.au
daux tuvaux defcendans &c. renferme rien qui Mu
1 ne ne de«
mun à a&on de tous les courans puifqu'un ,ppli-
courant naturel peut fiitiiuumj.
ctiiu.
lui-même être fuppofé pi jvenir d'une chiite dont
on détermine
la hauteur en connoifiant fa vitefle propre
infinué dans l'article ôo i En effet pourvu
comme nous l'avons
que l'eau qui doit faire
agir une machine ait une certaine vitefle pour être capable d'en
imprimer par fon impulfion,il eft fort indifférentdequelle part elle
l'a acqujfs. Ainfi il eft effentiel de faire attention
que lorfqu'on fe
fert d'un tuyau defcendant ce n'eft point par la hauteur de la chute
ou il forme qu'on doit juger de celle où l'eau peut être élevée à
l'aide d'une machine, trait bien
par la viteffe refpec7ive de l'eau de
la chute, comme nous l'avoos infinué dans les articles 899
& comme on en jugera encore par l'exemple rapportédans l'article goo
i t69. D'habiles gens, faute d'avoir fait cette obfervation, fc font
mépris en voulantcalculer les machines dans le goût de celles qui
vont faire l'objet de ce Chapitre ayant compté fur la poufiee
abfolue de 1 eau de la chute, au lieu qu'ils n'auroientdû
qu unepo uffée relative. avoir égard
Qtfjtti on 4t Il Pour expofer les deux principaux où l'on peut em-
«or f*a*ce A ployer la machine que je viens d'annoncer cas je fuppofc, comme
wi'CMt OU cela fe rencontre alfez fréquemment, l'on
Vtri II
£uit
que a une maifon de
campagne Gtuée fur une éminence, a portée de laquelle eft une
;nr on peut fource beaucoup plus baffe, mais cependant fupérieure
de dix ou
douze pieds au niveau du terrein
ontr.ucklnem
lequel elle fe décharge; alors
/•t':re monter on pourra par
avec notrc machine, fans le fecours d'aucun moteur
étranger, faire monter continuellement partie des eaux de cette
dthfourct. fource pour les belbins de la maifon &une fi elle eu affez abondante,
employer le fuperflu à la décorationdu jardin.
Li mine mm-
ikintptut avp-
Je
t V™ fuPPofe en fecond lieu que l'on a conduit dans
$ fervir une Ville les eaux d'une ou plufieurs fources des environs qui
vu l'il* vienncnc Ce raffembler dam un château d'eau
ou que provenant
Jiin manier d'une rivière une machine les a forcées à Ce rendre dans le même
fox mkx endroit,
MUattitridjnt d'où elles ne peuvent être ditlribuées qu'à un certain
« ttt- it nombre de fontaines placées dans différens quartiers & qu'il s'en
rencontre un beaucoup plusé!evé que la fource principale, où l'on
fUi ilrvé
Ú fwee f£i voudrait auûl en faire monter.Alors, fi l'eau de la première
funit aux fc trouve élevéede onze ou douze pieds de plus qu'il cuvette
ne faut pour
pu* être conduite naturellement dans celles des fontaines
iUfueu que cette
premiere doit entretenir on pourra, avec le fecours de la même
machine, faire que l'eau deftinée à ces fontaines n'aille s'y rendre
qu'après en avoir fait monter au quartier le plus élevé. Par
ce
moyen toute l'eau fera employée utilement fans qu'il y en où
de perdue.
1113. Si le quartier le plus éminent le trouvoit fort
du
la ftmirjtjtjux
funt fouine
on pourra encore, pour éviter de mulciplier les
tuyaux conduire pour tn fj,rC
itionttr dat-Â
un quurtttrfu-
manque, après avoir fait jouer la machine, firiturà ctuc
fonte uit.
entretenir cette fontaine, & même plufieurs
autres placées dans
d'infinuer
deviendra
plus
Mit grr.i.
'*• dt crtre
mjchint^fpU.
1*é* au cas
priciJtnr.
PLANCH. 1.
FiG. j.

s'agit, compofée de deux vtttet da r"«r


OD, Xotrf
fitués ho- èuitt Djme
il conJui.-e
à /•! /bruine
S. FtBcir^bnt
pjnitptut^
ü lire
fut CEpa-
je
padt par :Vc-
tion.it lr »<
me maehîa*.

,elle
Defcripùon analyjc d'une nouvelle machine pour dlever
&
feau d'une chute au-dejfus defafource.
t Un peu d'intelligence du cL-flïn fera juger aifément de la
machine que je vais décrire, par fes déveioppemens, dont la rela-
le* pjrtitt de
cette mttkint. tion eft marquée avec des lettres fenablable*. On y verra que les
Planch. 1. tuyaux ABCD, EFGH repréfement le petit & le gros corps de
• £*••' pompe, dont j'ai parlé dans l'article & qu'ils font liés en-
femblepar une créche ou tuyau* de jonâion 1KEG échancré fur
l'étendue LMNO, pour faciliter le mouvementd'un tfuu PQ qui
enfile les tiges des pillons R & S, dont le jeu horizontal eft limité
par les urmes ML, NO, contre lefquels vient s'appuyer l'effieu.
T
La lettre accompagne le tuyau de chute déligné par CD dans
la troifjeme figure ayant deux rameaux retournés à angle
droit, dont le premierTY répond au tuyau de communicationY V,
qui conduit l'eau dans le petit corps de pompe & le fécond TZ
etl uni à un robinet qui l'introduitdans le gros.
Idit finira- t i sy, Le logement de ce robinet que je nomme tribranche eft
it d'un on- compofé d'un barillet abc (fig. ayant trois branches évadées dfe
9tSU fillntt igk, Ihm. La premiere eft unie
<f»à dipisilt au corps depompe; la féconde, que
jrn de eau je nomme branche- d'impuyz*on,fert introduirel'eau qui doit don-
ner la chajfe au puon; la troifieme fert faciliter la fuite de la
machine.
même eau pour la conduiredans la cuvette de décharge.
Le barillet comprend un robinet percé à retour d'i guerre gof f
(fig. 6), dont le mouvementagit en deux tems féparés dans cha-
cun defquels il fait un quart de révslutioa alternativementà droite &
àgauche, c'eft-à-dire que l'orifice g prend la place de l'orifice f;
alorscedernier venantde répondre a l'orifice h de la branche de fuite
Fie !«.< (fig. 1), l'eau qui étoit entrée dans le gros corps depompe la liberté
d'en forcir, fans pouvoir être remplacée tant que le robinet refte
dans cette Situation rorifice d'impulcion étant fermé par la malle
P du robinet.
DhtUfft- 1 15S. La premiere figure de la planche féconde repréfente le
muni itt par- plan du tribranche détaché des pièces qui doivent y être conte-
tici du méat
rotini:. nues la féconde eft un profil coupé fur la longueur des branches
de fuite & d'impulfion, dont la relation des parties fe trouve mar-
quée par les mêmeslettres, qu'il convient de fuivre avec un peu
d'attention la troifjeme eft un fecond profil coupé fur l'aligne-
ipent de la branche du pifton & la quamemc repréfente l'éléva-
tion du tribranche vue par derrière cette figurede même que
la feconde montrent que pour empêcher que l'eau fe perde
le fond du barnllet, on y a adapte un culot attachéne des vis.par
par
Comme il eùt été très-difficile d'alaifer aifez proprement le bar-
rillet pour y placer le robinet, de maniere qu'il ferme exactement
les orifices de fuite & d'impulfion
nous cru que pour plus
de facilité il convenait de le loger dans avons boiffeau particulier,
un
ayant la forme d'un gobelet pour 1 emboîter dans lc barrilla; c'efl
le plan de ce boiffeau que repr.. fl-nte la cinquieme figure où l'on
voit que fa furface doit être percée aux endroits C, F, B, fuivant
le contour des orifices du barrillet. La figure fepticme
profil coupé fur l'alignement FI de fon plan où l'on en efl le
rcmar-
quera que le fond NP eft un peu convexe, pour que la bafe du
robinet ne le touche point devant tourner tur pivot, dont la
crapaudine eft reprcfentce à l'endroit 0. On un
remarquera encore
que pour empêcher le boiffeau de vaci!ler, fon bord eft accompa-
gné de deux oreilles a, 6, qui doivent être encadrées dans da

du barrilltc; quanth
entailles CD, ( Fig. 3
lj
par la huitième figure.
pratiquées dans le rcbord fupérieur
forme extérieure du boiffeau, on en jugera
A l'égard du robinet fon plan eft repréfenté
par la fixiemc fi-
gure, fon profil par la neuvième figure, & fon éLvation par la
dixieme, où l'on dingue fon pivot S, & fon
dans l'oeil d'un chapiteau VXY axe T qui joue
( Fig.. i j. ) fervant de cou-
vercle au bamllet, diftinftement exprimé aufli-bien
dans la figure onueme, qui repréfente que le fond
une élcvation extérieure du
tribranche vue en face de l'orifice de fuite.
N>>" ayant point de flottement fenfible il n'y a point de pref-
lion, il efl aifé de concevoir que quoique où le robinet toit de même
calibre que fon boiffeau ia lurface cauicra
iiitance puifqu'il doit ne qu'une foib!c ré-
tourncr fur un pivoc & qu'il n'appuie
qu l'endroit de fon axe L contre le bord de l'oeil du chapiteau,
où il foutient la pouffée de l'eau de la chute.
Il Pour expliquer qui appartient petit
l'on fçaura quil eft lié ce au corps de pompe, ExpîUatun
au rameau qr d'un tuyau vertical ? évafé d, ce qui ep.
par Ces extrémités f,
t,
foupapes ci tafcule qui s'y
( Fig. 3. 4. ) pour faciliter le jeu des partitnt tuff
trouvent placées, ( n 3 3 ) que ce tuyau tir eo*pt J,
répond par le haut tuyau
figure par les lettres au montant u, défigné dans la troifiemt
FL & en bas eft accordé
au avec la communication VY. au coude qui l'u-
x,
L'on aura une jufte idée des pillons de
cette machine,
en confidérant que la tige AB du petit, & l'autre CD du gros, font
Dhttoppt±
mett dtt pif.
Panie. Tome 1)1. Hh
tnt Wir Ctlltdeux canons de fonte
entés fun dans l'autre, entretenus par l'tflîeur
machine. 1, ( t
56 de forte qu'en ôtant cet eflieu l'on peut en taifant cou-
Plawck.1.ter les peut canon dans le
Fis. gros, raccourcir l'intervalle AD.foit pour
introduire les piftons dans leur corps de pompe, ou les retirer.
en
A l'extrémité de chacune de ces tiges efi: un petit cylindre E
dont le bout cil fait en vis, pour retenir à t'aide d'un écrou la
pifton auquel ce petit cylindre fert de noyau; obtenant
que
ce noyau que l'on fuppofe creux, doit être tondu avec fa tige
comme on en jugera par le bout de profil F qui en fait voit:
l'intérieur.
Le corps de chaque pifton di compofé d'une virolle. A fondue
avec une espèce de collet D; cetteviroPle dont
née en vis, doit enfiler plufieurs rondelles de cuir foutenues
par
un anneau B, qui les ferre étroitement par le moyen d'un écrou G
& dc la vis qui eft au bout de la virollé ( Les figures t 6,
z3 repréfentent la réunion des pièces des piûons dont chacun-
doit être enfilé par le noyau E & arrêté avec l'écrou de la vis qui-
eft au bout, comme on le voit diftinâement exprimé
par les figu.
res qui marquent le profil de ces pillons & celui d'un bour
de leurs tiges; confichrant auffi la figure S l'on y reconnoitra ca,.
tiges dans toute leur longueur vues en partie dehors & dedans.
ttfrttttmni 1161. Pour empêcher que la pesanteur des pillons ne contribue.
'de ai ptfloiu faire ufer les rondelles de cuir plus promptement vers le bas.
éti 0&.&g"j qu'ailleurs, nous avons cru que pour en foulager le frottement,
J«i en fmeili- il convenoit de Soutenir les tiges par deux roulettes celle qui ré-
untUmouvf pond au gros pifton eft représentée profil & face
wunt. en en par les fiw
Plawck. gurcs qui montrent que la tige eft errrbraflëe d'une écharpe
de fer ABCDE
Fie le quarrée GH, & l'un «c l'autre liés enfemble par une broche-
que cette écharpe eft traverfée par le boulon qui.
fert d'efGeu à la roulette F.
A l'égard de l'autre roulette G, les figures & rt font voir.
qu'il a fallu 1* loger en partie dans le canon ABC, qui fert de tige
au petit pifton; ce .1 pourquoi on l'a échancré en deffous, & dif-
pofé le métal defaçon pouvoir fcrvir de pallier au boulon DE
au refte fon fuppofe r;i;e ces pillons font frottés avec une graiffe.
conipofée de vieux oing & d'huile d'olive pour en adoucir le.
frottement.
ExfttCMdm i L'on entendra- le jeu dé cette machine en confidérant
JajiU de ectu t °.
que l'eau du tuyau de chute CD ayant la liberté de couler dans
la communication HG montera d'elle-même dans le tuyau GL.
jufqu'au point K ow elle fe mettra de. niveau avec celle de la cu-
t
vctte C parce quc les foupapes & /"(fig. 5 ) érant pouce Punch, i.
par le ¿./fous, la force de l'eau les ouvrira pour fe faire un paflbgc. Fie.»*
i«. Qu'elle ne ptur monter fans en.rer auparavant dans le petit
«orp» de pompe & fars pouffer le pifion R vers BD, par cenfi-
quent l'autre S vers le robinet qui cftluppolé dans la fituation que
reprcleme la premiere figure, afin que lorifice d'impulfion (g)
étant ferme, & celui de tùite (h) ouvert, l'eau ou l'air qui feroic
dans le gros corps de pompe puifle s'évacucr. 3°' Que quand Piakc. 1;
le pifl:on S fera parvenu à l'entrée FH de fon
robinet rail'ant (ubitement un quart de révolutioncorps de pompe le

l'orifice d'impu Hlon (g) & fermer celui de fuite (h) l'eaupour ouvrir
de la chûce
pouffera ce pifton en avant; car fi l'on fuppofe fon cercle fcxtuple
de celui du petits, il y aura fix colonnes d'eau égales à KF (fie
i)
(lui agiront enfemble contre cette derniere qui fera chaffée
N par 1-cju que comprend le petit vers
corps de pompe après qu'elle
aura terme la foupape t (fig. 5) & ouvert l'autre Comme
dans le moment que t'en!eu PQfera le
parvenu
le robinet doit faire un quart de révolution contre terme ML,
d'un Cens oppofé au
çacedent pour fermer l'orifice d'impulfion & ouvrir celui de
fuite; 1 eau que renfermera le gros corps de pompe ayant la liberté
de s'écouler, ceffera d'agir contre le pifion S ci: dans
celle qui fera montée n'étant plus pouffée de bas cet inihnt
en haut, fermera
la foupape/: alors l'eau de la communicationYV chance par
celle dc la chu:e pour remonter même nivcau ouvrira,
au
en premier lieu la foupape t pouffera encore le pifton R
comme Fie j4.fi.
tandis que fautre Précipitera la fuite de l'eau vers BD.
kt% 1 qui lui avoit
Juf<|U aU moment où •'effi«i PQ étant arrivé
terme NO, le robinet fera un nouveau quart de révolution au
fermer l'orifice pour
de fuite,8; ouvrirceluid'impuliîon: qui donnera
lieu à la chute de poufferde nouveau le ce
gros pifton, qui refoulera
encore l'eau
du petit corps de pompe
fermant la foupape comme auparavant en
t& ouvrant l'autre/, & contraindra la colonne
que cette dermere foutenoit de monter vers S (fig. 3). Ainfi l'on
voit que le jeu alternatifdu robinet fera
la Cuvette M, pourvu que le produit du monter Veau jufques dans
cercle du petit flflon & Je
**V**PV"y par la hauteur de la chute CD. 11 refle à faire voir
de quelle maniere le robinet agit
pour que Con mouvement foit

Je nomme Régulateur laffemblage de plufieurs pièces de DlfiriplM


du RcguUttur
)ai Anut U fer qui concourent enfemble à ouvrir & fermer alternativementles
orifices d impulfion&de fuite.Pour en bien entendre le mécanifme,
it faut non-feulement fuivre avec attention les développements
exprimés fur la planche troifieme, mais rechercher encore fur la
quatrieme les parties dont je ferai mention qu'on trouvera rafletn-
blées en perspective, & défignées par les mêmes lettres.
Les corps de pompes qui entrent dans la ccmpofition de la
machine, ne pouvant avoir lieu fans être encaftrés dans de bons
madriers, fon jugera du premier coup-cTœil de la difpofition qui
leur convient, en considérant la planche quatrième, dont le profil
eft repréfenté par la troifieme figure de la planche troifieme.
A ces madriers font attaches deux poteaux foutenans un effleu de-
fer CD (fig. 2 3 ), relatif à quatre pièces la principale OVHF
( fig. t ), que je nomme balancier,eft enfilée quarrément par l'effieu
D, afin qu'il ne puiffe fe mouvoir qu'avec lui; ce balancier eflr
compofé d'une équerre de fer IKGH dont les branches CH, KI
font nommées griffes, & d'une tige VO, ayant afon extrémité ua
poids 0 de 9 à 1 o ft.
La féconde pièce eft un étrier QRST(fig. enfilé par l'eŒeu
de manière à pouvoir jouer librement autour l'effieu fe trouvantv
arrondi à Pendroit des anneaux Q, T.
La troiûeme & la quatrieme pièce font deux verges de fer EA 8c
Ff, enfilées quarrément par le même effieu, pour qu elles ne puiffenr
fe mouvoir qu'avec lui; elles font parallèlesaux griffes du balancier^
& difpofées de même fens, par conféquent fonrtïroient un angle
droit, fi elles étoient réunies dans un même plan vertical.
L'étrier eft traverfé par deux boulons L & M dont le fecond'
enfile les branches YZ d'une fourche qur compote avec fa queuer
ZNP une pièce que j'appelle ctajji quit joue librement autour da-
fon boulon l'extrémité tu de cette chafic (fig. 1 faite en bec-
Plakch. j. decanne, dirige la clcf f tdu robinet, par le moyen d'un boulon h
Fie. > s &
pour que cette clef ne fatinue point elle cib foutenu: par une-
barre mit, fur laquelle elle gliffe fans pouvoir s'échapper,, éianc
maintenue par une fuibande O.
ne mile 11S4. Pour entendre le jeu du régutateur, l'on prendra garde-
manittt lu que l'effieu X ( fig. qui traverfé les tigss des pillons, eft-
/tijlant font
jouer le ript- commun à deux roulettes A B qui pouffent alternativement
l*uurê devant ches une de; verges qui leur eli oppotee que cette vergr
fait mouvoirl'effieuCD, par confêquent le balancier HIVO mais
non pas l'étricr qui refle immobile julqu'au moment oh L'aûion dû-
poids 0 le faic changerde fituatioi).
Suppofant que l'étrier foit difpofé, comme le repréfente un de
fes côtés QR (fig. cV que rorificed'impulfion foit ouvert, pour
que l'eau puiffe chafler le gros pillon en avant, la roulette A pouf-
tant la verge EA fera monter le poids o de la gauche à la droite, &
quand il fera parvenu au point E, le poids ayant paffé la verticale
Se. fe trouvant abandonné à lui-même, tombera fubitemcnt; alors
la griffe GH, rencontrant ïn chemin le boulonL, forcera l'étrier
de paflerde la droite QR la gauche qr, & fera cheminerla chaffe
ZNP en arrière qui contraindra la clef du robinet à paf;er de fl
en xr; arnfi un moment après que l'eltieu X fera parvenu à la
limite gauche, l'échappement du poids fermera l'orifice d'impul-
fion & ouvrira celui de fuite.
La verge F,fqui aura fait le même mouvement que le balancier, Fiaxch. j
puifqu'elle eff parallele 3 la grrffe GH étant venu joindre(fi.
la roulette B fera pouiKe en avant de la maniere que l'a etc la Fie.> &
précédente, parce que l'orifice de fuite étant ouvert le petit pifion
fera chaffé en arrière, & le poids relevé pour paffer de la droite
la gauche & lorfqu'il Ce trouvera un peu au-delà de la verticale,
la griffe 1K, qui fera dcfcenduepour reprendre ta premiere Situation,
rencontrant le boulon L fera cheminer l'ttrier de qr en QR
lequel pouffant la charte en avant, la clef xr du robinet repaflera
cn_/7, fermera l'orifice de fuite, & ouvrira celui d'impulfion, qui
donnera lieu i l'eau de chafler de nouveau le gros piaon, qui fera
faire au régulateur fa première manoeuvre.
L'axe CD doit être pbcé au-deftus du milieu de la créche, Preuve it
de manière que les trois points il, D A (fig. forment dans un
même plan un triangle équilat<rsl tlont l.1 ba:c aA foit c;;ale au du djmeuvtmcr.l
< tiptlmUkf.
chemin des roulettes entre les points où eiles touchent les verges
EA F/ lorfqu'elles font parvenues aux lernus qui marquent
le jeu du pition, afin que la diftance du centre de l'cflieu D au
centre du boulon M fort égale au chemin Mot ou hi (fig. i ) des
boulons NI Il,
Il de bon de remarquer que l'arc que décrira le boul, M par
fon mouvement de M en F & de F en m, fera de 3o degrés &
que quand la tige VO du balancier le trouvera confondue avec
la verticale FF, l'angle droit que forment les griffes fera divifé en-
deux également; d'où- il tuit que l'angle FDH té trouvant alors de
4 5 degrés, le poids ayant paffé la verticale, décrira un arc de
S degrés en tombant, avant que la griffe GH vicnne
Je boulon L, & acquerra par f;i chute plus de force renconrrer
qu'il n'en
faut pour cbaflir l'écrier, d'autant plua que l'impreffiondont cette
griffe fera capable, cft au moins triple de celle
que (croit le poids.
s'il rencontroit immédiatement un corps après avoir décrit
de 1 5 degrés le btas de levier DO étant plus un arc
que triple du bras de
levier DU par lequel la griffe agit; il en fera deraèrne lorfoue
le poids venant à tomber fur la gauche de la verticale, la griffe ni
chauera l'étrier en avant. J'ajouterai que
du poids, indépendammentdes roulettes, l'on pour limii r le chemin
pourra, s'il eft nécef-
faire le (buteniravec une corroye, dont les extrémités répondant
à deux rouleaux 6, on aura la facilité de donner à cette corroye
l'étendue la plus convenable, & que fnn praciqué
< ng.
a un canal
fous chaque roulette dans les madriers, qui foutiennent les
i
corps de pompes afin quç les verges qui pouffent les roulettes
puiffenc agir librement.
ZVKwi dm 1166. Pour montrer que l'aSion du régulateur fera faire exacte-
ripdstturfrT* ment en avant & en arrière un quart de révolution
S"" au robinet, il
faut être prévenu que le milieu e de fon axe eft éloigné du centrç
IKtnlûU roui'
'il dmx du boulon A d'une diftance égale au côté du quarre dont l'intervalle
qttinUtrtvo- MD ou mM ih ferait la diagonale
que par çonféquent le triangle
Aȣm Offo-
te formé par tes deux Ctuations extrêmes de la clet eft rcOangle;
Plan<-h. 3. auffi ai je donné io pouces de diftance entre le centre de l'axe D
& celni du boulon M 8f 7 feulement à l'intervalle eh (fig.
afin que le rapport de ces deux nombres fe trouvât à-peu-près le
2
même que celui du côté d'un quarré à fa diagonale.
Comme le boulon A ( fig. x 5 ) ne peut parvenir de h en fans
que l'intervallech ne fis réduite à la perpendiculaire «/qui Ce trouve
à. peu-près de 1 pouces pius petite que eh, il faut pour que le bou-
ion ne
le grand
fuit point gêné, qu'il joue dans une ellipfe g (fig. 4)
de
dont
axe loir 2 pouces,
Lu dÎMtii- 1 1 67. Nous n'avons rien dit jufqu'ici desdimenfiont qui pou voient
convenir au corps de pompe, piitons& robinets de cette machine,
'pi:hiiu 4t-
parce qu'elles ne peuvent être déterminéesque relativement a cinq
/•mini ii chofp.
t'uy cha[,M principales. La première a la hauteur de la chute la
féconde, la dépenfe de l'eau dont on peut difpofcr; la troifieme,
à la hauteur o>i on veut l'élever; la quatrième, à la vîteffe qu'il
convient de donner aur piflons, pour que le mouvement n'en foit
ni trop lent, ni trop précipité; & la cinquième, aux obliacles qui
te rencontrent dans le jeu de la machine, indépendammentde la
refiftance de la colonne d'eau qu'elle doit furmonter il t'agit donc
d'opérer en conféquence.
i Pour rendre intéreflànt le calcul de cette machine,
le ferons relativement à l'exemple apporté dans nous
l'article 1 en
fuppofant, 1 o. que la ehûte CD eft de o pieds.
AB decnarge 30 pouces d'eau dans )a
qui fc fera par le pied de la chute.
cuvette c, roi eit la dépend /t
Que le cuvau fu foi Afr
Que la hauteur FL du .•J /Irjirrc-m
e,ur
tuyau qui élevera l'eau dans la cuvette M doit étre dc p
4 Que le jeu des piltons fera de 3c pouces, & qu'ils feront
pied de chemin par féconde, qui eft la vitef:'e qui leur
pieds
veu4'<ttl fj:'f
un ir.tr l' ct
convient
pour que le mouvement de la machine foit bien réglé. Qu'on
a eftirné larelHhncecaufée par la relevée du poids du Régulateur t*~? flltl iil.
& le frottement des p.rtons, équivalente à une co!onne d'ca-i de
JO njeckee haureur, ayant pour baie le cercle du périt piltoi*
ainfi dans le calcul de cette machine il faudra
agir comme fi le FiAKC! 1.
tuyau montant FL avoit 60 pieds au l'ieu de fio 3,
nûS La chute étant de 10 pieds, on trouvera que la vîteffc
enti'ere de l'eau à foi» ena-« dans le
gros corps de pompe, ftruit«"
un peu plus de.i+mcck par féconde fi elle' ne rencontre* pointmj:Yiu n\

Ci,,
do?poii:on; mais comme elle doit agir fur wipilion, dont
"f que d'un pied
tive de l'eau fera donc de 13 pieds. ar
la vi-
fc»nde;ia viteffe refoec-i'J» de ij
Ck-lt q-j'jvrï
Ainfi le rapport dc la vi. •fiietrth-
teffe fxra exprimée par'¡" dont 1;: e.
quarre donne_ ou à peu-près pour!_ rapport de la fo-ce Let ctT'.tt
relative à la
que le gros ne fera P*M
*> i- s*
fljlo
poutfé qu'avec: les on^-Jo^umes de U force tnùere Je
dans les calculs fu.vans, il faudra ri Juire la hauteur
(eau; ainfiJe'vntt t':rr
de la chûteen kan, Ufji;c*
mulur/lanlpar^rourn'avoir éfarJ9u'à la pouffèe ejfrtivt réïi?rjaiit dt
dcCeau,l* tku-.t ri-
Ians Je mettre en
peine de fa vitefe.
1170. Comme'dansl'état tes Aitut.ur vu en
cercles 2.7 »'«< ittvtr
gros du fuit hauteurs
des colonnes lcrvcur de le chûte
de ces cercles. en multipliant le premier par la hauteur de larapport
en par la auteur où on veut ¿lever "rj.tllàcr!-
fi 1 on prend la du gy piien ri"
on trouvera rapport en
par la on veut alors cette cuMmtUhiu-
itur où en
veut ibvtr
tuu ,fl J
il fuit de l'article crlle
la d'eau dr 'j.
que par fera chùtt réduit!

veut l'eau la de la
Comtne la quantité d'=au qui fortira de fuite.
joinre qui montera fera égale à la dépenfe totale; il fuitlaKâpftrt d,
<Lirtnft
totilt i, U
hauteur où ellefera élevée, plus celle de la chute réduite, ejl à la hau-
leur de la même chute réduite.
Après avoir établi les règles précédentes, j'ai réfléchi
Jm çr^i f flou mûrement fur la mefure qu'il convenoit de donner au diamètre

irattvtr ttllù du gros pilton relativement à ion jeu ci à la d.p:nlc de la four-


il* fait. ce, & j'ai trouve qu'en le faifant de 10 pouce», il produiroit un
la chute (1 [
bon effet ainfi multipliant Con quarré par la hauteur réduite de
c*eft-a-dire,par t o x ou par=; ,=, & divifant le

ii
produit par 60 pieds, hauttur où Con fuppofe devoir élever tcau
( i6g ) il viendra pouces pour la fuperficie du quarré du
diamètre du petit piftoiî dont la racine eft de 3 pouces 1 1 lignes
pour la valeur de ce diametre.
Pour que l'eau que ce pillon doit refouler ne fort point con-
trainte en montant, il faudra donner au moins 4 pouces 6 lignes
aux diamctres des tuyaux mjntans, des foupapcs, & i celui du
tuyau de communication.
L* mjtiîfU On connoîrra le produit de cette machine, en difànt fé-
ètjnt ixitutie lon l'article
JtUn et f:ri comme la hauteur où on veut élever l'eau plus
c/f» la
chute réduite, c'eft-à-dire, comme Vr eft à la chute réduite,
qui eft -i-P ou comme 83 eft à Il ainfi la dépenfe totale qui e&
txuïit itXi de pouea d'eau eft i la dépenfe que l'on cherche l'on trou-
ftr Jsturi. vera environ pouces pour le produit de la machine, qui fournira
par conféquent s muids d'eau par heure. L'on remarquera en
psiïant qu'il en montera d'auunt plus, qu'elle fera élevée une
moindre hauteur, & au contraire.
'1 fem f» Ayant dit que le jeu des pillons étoit de ;o pouces, &
leur vjtcflo d'un pied par feconde ils emploieront deux
çij.-furltitw fécondes & demie à aller, & fuppoiant qu'ils reviennent avec la
gh'U même vîteffe il leur faudra cinq fécondes pour chaque impuHioa,
s* jn>« arft ainfi ils en donneront i 1 pair minute mais il eft eflemiel de remar-
jtpomptfwir
{t rpjitr. querqu faut pour que cela arrive, que le gros corps de pompe
puiffe fe yuider en deux fecondes & demie, autrement s'il lui falloit
plus de tems que nous n'en avons fuppefç pour le retour des pifions,
il arriveroit indubitablement que leau de la fource étant plus
abondar.te qu'il ne faut pour le jeu de la machine, relativementà
Ja grolFcur des corps de pompes il s'en répandroit une partie
au-defius des bords de la cuvette qui reçoit la fource alors il
n'en monteroit pas la quantité que nous venons de trouver car
cpmme je l'ai dit tant de fois, il faut que les tuyaux ou permis par
où doit pafferteau,ne retardent jamais la v'utfle qui doit lui convenir.
Prtur*
Le gros pifton ayant t o pouces de diamètre ( fa
fuperficle
que
jeu du
de,8; pouces quarres, ou le)
multiplie cette
il
Pour *la quantité qui
par 1pieds, ou par
ou
de lui
entrer¡ dans le gros corps de pompe
Pour l'avoir le tems que cette eau employera à Sortir CI, du
par la feule il faut prévenu
pratiqué dans le robinet a mo pouces de hauteur fur
profil de ce pouces
trouve avoir pouces
écanc
Voulant fçavoir la quantité d'eau qui
faut, felon l'article en fortira par il
chercher qui répond à
ces de pertuis
.7 pieds, on en prendra les deux tiers, trouvera
qui donnent 4 pieds pou-
Ces ou ¥ de pieds,qu'il faut multiplier
par il viendra
cubes pour la quantité d eau qui ou
fortira du pertuis par
nous venons de voir quc le corps de pompe
on jugera du tems qu'il lui faudra pour
pieds cubes d'eau s'écoulent
en une
rems s'écoulera =' il viendra pour
le corps de pompe ou fondes.
ou t qui fait voir que
tout au plus une demie
l'article commo nous avons dans
que le corps de pompe 'fondes à
x
voit qu'il une feconde
demenc l'eau peut recevoirpour de la part
au
Ie piRon fera au moins douze
1 177. D'au= part, par minute.
comme les pifions, feront
par le poids d'une colonne d'eau, qui en Vatf'ion ié
aura pour baie le cercle du
chûee ( *>« r-i t'iv*-
birn plus que par une eu^tien du
pour relever le <v/^j d*
vaincre le frottement des pifions; qui
force fera employé à précipiter l'évacuationce
du corps
encore plus promptement que nous ne
hauteur où on veut élever l'eau avoit
10 pieds Preuverour

¡¡un¡ ( l'on úfu* voir fti«U


que le gros fera avec de force de plus
de
faut pour refouler l'eau à pieds de hauteur fera petit
de t*rdépjr an.-
'on 9#Mfa
celle qu'il Mloit pour releverle poids du balancier, & furmonter
la réûnance du frottement des puions, il arrivera que ces piftons
pourraient avoir un peu plus d un pied de vliefle par féconde, fi h
fource étcit de¡ abondante pour fournir plus de douze chaflies par
minute. Ain6 il ne faut point appréhenderque le .noùvememde la
machine foit retardé par aucun obftade car il eft bon de rmnr-
quer que comme les roulettes qui font mouvoir le régulateur
agiflcmfur un bras de levier, qui eft d'abord auffi long que celui
du poids, une force de Uiffira ponr le relever dans le cas de
fa plus grande réfiftahce, qui ira toujoursen diminuant, parce que
l'on bras de levier fe racourcic beaucoupplus i proportion que ce-
lui de ta puiflànce, à mefure que la tige approche de la verticale.
Si nous avons donné 30 pouces d8 chaffe aux piftons fur
UauitUmÊ>
un pied de viteffe par féconde c'eft afin que le régulateur ne ci-
tant que 14 vibration»par minute, fon mouvementne fût point trop
précipite puifqu'il en pounoit faire 30 dans le même tems, comme
nous le démontrerons, en décrivant la machine de Freine proche
Coudé, ou il y a un régulateur dans le goût de celui-ci.
xi 8a On oWervenwnie je mefure la chute depuis le fond de la
afin
JtVÊÔM ttmcuvette qui reçoit la fource jufqu'au centre du gros pifton,
qu'il y ait toujours fept ou huit pouces d'eau dans cette cuvette,
celle
pour rendre la chute apable d'une force un peu au-deffusladevîteffe
fur laquelle on a compté, & fuppléer l'altération que
de l'eau peut recevoir de la part des frottemens en sTntroduilanc
dans le gros corps de pompe, & autres obftades imprévus.
un piitott
x 18 1. Comme il eft indifférent que l'eau que refoule
incliné,
monte dans un tuyau vertical ou le long d'un plan faudra ou
même par un 6phon de plufieurs branches, puisqu'il tou.
jours ta même force pour vaincre le poids de la colonne quon
1 veut ékver ( 5 f 9 360) l'on peut (épater de la cuvette M du
M

S MN, en fai-
tuyau montantFL, par confisquent du defcendamdoit

de
en
J* «• fUt refouler l'eau tout de fuite i
rendrait où elle
comme h féconde figure le repréfeme par ce moyen on fera
Z difpeofé de faire un bâtiment auant élevé qu'il le faudrait
le rendre

pour
ttlmtm.

pcnlec. a
placer la cuvette M mais j'ai au devoir d'abordexpofer le» cho-
fes fous l'idée que j'en ai donnée dans l'article 1 1 54 afin demieu*
jnfinuer ma
Pour arrêter la machine quand on veut, il doit y avoir
fond de la cuvette, qui répond au fbmraet de la chute une
au
a fi» m foupape ou cnpaudine ferranta interrompre la defcente de reau.
dans la cuvette rc il faut auffi un autre tuyau kr, conduiretn&ûrt ra*
daru la même cuvette l'eau qui pourra filtrer des pour d, U fim,
corps de pompes imiUantt.
dans la crèche IKEG (planch. 4).
Je ne dis rien des dimenfionsde toutes les parties de M bifiriam
machine, pour ne point entrer dans undétailennuyeux, cette
les trouvera avec le fecoursdes échelles qui parce qu'on mrrittr
tkint.
U ms-

accompagnent les crois PLAKCK.4;


premières planches chaque pièce ayant été tracée dans la iufte
grandeur qui lui convenoit; je (upprime auffi nombre d'obfer- fiçn étiftt.
riu il attt
mtclùmt, i*
en juger par la manière dont elles font repréfentées. mlmt f u lu
Lorfqu'oa aura une fource plus abondante qu'il faut da
ne f'ucu
pour fournir au jeu & la dépenfed'une feule machine, .l'on
pourra
dtfum

en faire deux l'une i côcé de l'autre qui feront monter l'eau fans ft
interruption par le moyen d'une fourche qui ira aboutir tnMnnmt
au tuyau
de conduite qui recevra l'eau des deux machines, qu'on pourrait iukktlUu ntcltfitnrt
4ilpofer de façon qu'elles n'euffentqu'un régulateur
commun, qui Vnmmmimt pat
ouvriroit en même tems l'orifice de chafle de l'une, & celui de fuite djMstjtdnit fùtt
de 1 autre. JKttrpImfiemrM
Je ne doute point que cette machine MdcAimti.uU
u
cenfeurs, qui conviendront peut-être--qu'elle ne rencontre des lu f m aUum
eft affez heureufe- d,fomriUM
ment imaginée mais qui objeaeront que tout ce qui porte fur le nftmUi «m
papier un caraaere d'évidence ne réunit pat toujours dans l'exé-
çution. II eft vrai que cela n'eft que trop ordinaire cependantje tu*.
les prie de confid.-rer
que la plupart des projet font démentis Kifiximfir
par l'événement, malgré les bonne» raifons dont ils étoient appuyés,h ftwitum
il ne faut pas croire qu'une fatalité aveugle s'en foit
mêlée. Celaj«'«/i
ntir
pmvTé
M
vient de ce que leurs Auteurs n'ont point allez raifonné fur chaque CHU

partie, pour prévoir tout ce qui arriveroitdans la pratique ron-


.=ment de! connoinances acquifes par la pratique même
i
&
ce qu'ils veulent leur 6ire
ni deffins; ces derniers
ter,
une exaôc théorie. Ils expliquent confufément aux Ouvriers
fans leur donner ni devis
ne pouvant que remplir ce qu'on leur
commande, ne (ont point refponfablés dupeu d'intelligence de
ceux qui les dirigent il y aurpit de linjuifice de t'en prendre à
eux quand la machine ne Kmplit pu fpn objet. Ceft
n'appréhende point quand ce qu'on
on a fuivi une méthode celle
qui m'a guidé que je cite bien moins pour en tirercomme vanité que
pour fenir d'exemple à ceux qui voudront travailler dans le même
f5iffnreVdu^lccfa.PPrenaentavec quelle précifion il faut agir
pour
de faire part au public Dlfinri/ià
la auctitt de la machine inventée par Meffieurs Deniftrd&de
imapiitit p*r en voici la defcripuon telle qu'ils la Dueille;
MtJJîn'i Dt- me l'ont communiquée, & telle
qu'ils font fait inférer dans le Recueil des machines
approuvéespar
Xïutillt l Académie Royaledes Sciences,Tome V 119, n'ayant rien
voulu changer ni au difcours, ni aux deflînspage
jmçcmtiit fur
qu'ils en ont donnés,
S en
R yilt dit crainte de m ccarter de leur r esfée.
a L'on vcrra qu'en (e fervant d'une chûte d'eau naturelle
artificielle, nous avons eu à-peu-près les mêmes vûes, ou
mais que
nous dînerons totalement dans la maniere de remplir notre objet
commun.
Je crois devoir ajouter, la louange de
machine a etc exécutée à Seve, fur le chemin ces Meilleur. que leur
de Paris à Verfailles
qu'elle a joué avec un fuccès merveilleux, préfence de Meflieurs
les Cororniffaires nommés en
par l'Académie Royale des Sciences
qui ont déclaré dans leur avoir vu agir la machine &
feiu s 'élever elle-mime à rapport,
jipiedspar le moyen dl une
pitds, que de iSmuids que la fource fourninbitpar jourchute de a
tenir le mouvement de la machine il pour entre-
en montait 6 6 qu il ea def
cendoit en confequence Mefteurs de t 'Académie ont approuvé
la machine qu'ils on. efiimefort ingénieufement inventée qu'elle
pouvoit ftrt utilement établie dans les lieux où l'on déjà
une chute
il tau, que dans dautres circonjlances que celle dea {expérience de
àcve,onfera monrer une plusgrande
ou une plus petite quantitéd'eau
par jour, filon que la fource en produira 6 qu'on pourra avoir do
profit plus d'un vingtième delà dipenfe totale de la
fource; & qu'enfin
les Inventeurs paroi f oient fort capables de donner cette machine
toute la perje3ion qu elle peut recevoir. Ce font les
Certificat, daté du 28 Juillet propres termes du
enfuite Sa Majcfté a accordé
aux Inventeurs un Privilege exclufif pour vingt années dans
l'éccnduc du Royaume daté du toute
à Décembre
Defcriptionde la Machineinventée par Meflieurs Dcnifari
& de la Dueille.
JDtfapium
*tkiiurrfli Mj- M87. ABCD eft un affemblage de charpcnre dans lequel eft

J«* il
m/.V un baffin compofé de deux plateaux de bois MN, pofé, l'un
« 1 autre & çreufes
fur
en rond pour former le baffin qui efl revêtu
teutM Cent » de cuir
par haut & par bas. Dans baffin eft un pifton (960)
Pi auch. S. qui a ¡-peu-près le même diamètrece l'intérieur du baffin où il
que
pr:"iI?xTé de lui affu'CIti
Par peut monter dï(w'« ioint* datLs
• le baflin q.de trois quatre pouces; quatre tuyaux font aîapt.j
• à ce baffin deux en défions & un en deflus. Le premier tuy
» Q cfi celui de la foirce le fecond tuyau S eft le tuyau m' n-
» tant; le troifierce R eft tetuyaudefortie, & L- ouatri-ma T ert
• le tuyau défendant; les traverfes OP, de mi-mi que l»a::rrej
IlHG font pour affermir les pièces MN. Les deux leviers EF,
» qui ent leur centre de mouvement au point E portent fur une
» traverfe G, fixée à la tige du pirton ces leviers font c!i3ri;« d'un
» poids équivalent au poids de la colonne d'eau de la lource. La
parue G fur laquclle font les leviers, porte
encore une longue
» vis V garnie de deux terous qui font haufler & baiffer aller-
» nativement le balancier ILH compofé de deux badins qui
ont
» communication entr'eux par deux tuyaux qui tes aiïcmbknt,
forte que leau contenue dans un des baffins peut pafL-r dans en
l'autre, fuivanc les déterminations que les;crous l:ur donnenr
un
» troiGeme tuyau Z fort au paffage de l'air d'un des baflin". dans
» 1 autre. Aux extrémités de ce balancier font engages des ti 'es
«qui ouvrent & ferment des foupapes adaptées
aux tuyaux
» (ortie & defeendant ces fourapes (ont conduitesde la manière
» fuivantc.
» 1188, La foupape c(l enfermée dans petit coffre eb dans
coffre eft un cône tronqué i couvert un& auquel eft adapté ce
le dit \1nr4ptt
tu£au\Lt' couvercle ce ce cône tient à l'axe
• dln- ccre-
à ce méme axc ticnt la tige et qui ccft par une patte d
Il
dans le balancier. La partie de la foupape
celle lJui ,'engage: djns cent mu-
érant bouchée par le Fie. if'i,
» cône plein, (lui tient la patte d'écreviffe; toute la foupape étant
• nojte, la colonne deuu ne coûtera à élever qu'en raifon des
diamètres de. bâtes Il arrivcra
que fi l'on vient à fjire ddVendie
» la tige f; le cône plan qui a un mouvement contraire débou
chera le cône creux Se
que l'eau n'aura difficulté pafler
• dans Ies iuy.i» dr; fi au contraire l'eau aucune
éleve la mcme tige c, la
foupapc lé refermera & le
tuyau fera bouché.
» par

le ru)'au ITV ¿.flous le grand I)iftûn A< c
La fourec L étant fuppofée de pieds, l'eau
s'ir-rod-ir A quai fi
pouffé rtJui: U /Vu
r cette eau s'éleve raturellement & porte le poids des le* irts U même
proportionné à (a force; ce piflon ^vantPfai,
don dont il en forcir J'cau
par le tuyau F de 5.
Planch.

tion l'écrou N par cette


» porte le ba'anc.cr & l'élevé d'où il arrive que: le
o5fcLi7Tlifîé n oi;zon;.jIJ'eau *» £ ta
ferTJ T f Q; alors ««"«"Wc;itenue
0 élcve la tige R, qui
ferme la foupape H du F;
tuyau enfuite le baffin Q appuyant lw
la tige S,ouvre la foupape X du tuyau de descenteG t'eau de la
» fource prife défions le gnnd pifton monte
par le tuyau montant
» J.Z. Le tuyau V étant bouché pour lors le pifton eft chargé du
» poids de l'eau du tuyau de defeente fuppofé à jo pieds G de lacharge
des leviers. Par la defcence du pifton le balancier ramené
• récroufupcrieurY,&l'eau reniflant du baffinQdanslebaflinO, par
• ferme la foupape X du tuyau Z, & ouvre la foupape H
fucceffivementl'eau eft: élevée.
ainfi
Il faut obrerver qu'à U tige du grand pifton il
fécond y en ait
» un BW qui foie proportionné à la chute de la fource &
aux »la hauteur où on veut faire redefcendre la partie d'eau néceffaire
» pour faire le mouvement de la machine lequel pifton tient lieu
1 de la
» de retranchement au bafljn fupérieur pour qu il ne puite pas
If
redefcendre autant d'eau qu'il en monte. Exemple: foie une fource
» de dix pieds de chute & fuppoûnt qu'on veuille monter l'eau à
» so pieds & que l'on fouhaiteconferverla moitié de
cette quantité,
il faudra, la rigueur que le retranchement ou le petit pifton
foie de la valeur du denn-cerdedu bafiin d'en haut en ce cas
les 10 piedsde defeente vaudront dix. pieds du diamètre du baffia
» de deQous lequeljétant joint au poids
qui eil de 10 pieds, donnera la force fuffifame que la fource a à élever.
faire équi-
..libre à la hauteur de 10 pieds; par conféquent ilpour faudra faire le
0 retranchcment un peu moins grand, pour raire defcendre un peu
Il plm d'eau afin d'avoir la détermination requife.
» Si l'on veut faire un jet ou nappe d'eau de cinq pieds de hau»
teur, il faudra faire redefçendre à-peu-près les trois quarts de
l'eau ».
Ces donnent enfuite un pronl de la même machine
doublée, pour faire monter l'eau continuellement mais comme
ils l'ont trouvée trop compliquée, ils s'en font tenus i la difpofi-
tion repréfenrée par les figures 1 & 6; dont nous avons fupprimé
les badins fupérieurs qui doiventrépondre aux tuyaux defcendans
YY, EF, n'ayant pas eu de place pour les comprendre fur la
La fource A fournit de l'eau par le tuyau ABC en
fcjtùcn f» déchus du pifton inférieur D cette fource fuppolée à dix pieds
tttMMttwient élevé le pifton de
Aimé, «m cette quantité. Le tuyau de defeente Ef G
élevé à 3o pieds fournit de l'eau en deûouj du pifton fupérieur
rfmt m*ctint» H. & tend l'élever auffi de 30 pieds de force; pour lors feau
petrU rt*4n comprimée
«rrilt 4, en deffus du même pifton H eft forcée de monter
flirt wu>va par rç wyau montant ILM pendant ce terni l'eau çoju^tue
enN,deffus
la
du inférieur par le tuyau de forti-
0 pouvant s'ouvrirau moyen de la tige qui
a rapport au mouvementde l'étria qui s'éleve &
avec la pillons tenant à leur tige commune S la fe-
Ce ferme de la même façon
que la
OP, la du côté
» V fuppofée encore
tuyau
YY dont le
dupifton fupérieur l'eau du tuyau de der-
pieds, chargera le:
inférieur D en dellus, & forcera leau de monter par le tuyau
pendant certeliberte de l'eau con-
opéntion
tenue fapérieurH,
le couler par
tuyau de forcie K, fa foupape T Etant ouverte par ce mouve-

es
ment alternatif; l'on voit que la machine
ment de l'eau, tantôt d'un
qui fervent
tantôt de Quant aux
fermer les foupapa, elles font les
dont-on. a parlé dans les mzchines
précèdent
que les appliquer tige: de l'étrier OR. placé au on ne
des qui tient, comme centre
des mêmes pidons enferma dans

que les en
l'étrier font déterminés

qui comparent chaque


d'écrous,
2
par félé-

fur les qu'on peut faire de leur


ne peuvent être bien rendues quepar eux-mêmes; car qui
ils méritent
aienc
beaucoup d'avoiravec autant de Le Public leur doit
travaillé frais pendant
à ce qui pouvoir qui être une longue fuite
un faire, fi je
de la qu'ils
Defcription de la Machine à Chape cts imagince par
Monfuur Francini.
n 91. Voici Tingénieufcmachine que M. Francini a exécutée
en 1668, par ordre de M. Colbcrt dans le Jardin de l'ancienne
Bibliothèque du Roi. Pour en bien juger, l'on fçaura que dans le
voifinage de la Mjifon il y a une Fontaine naturelle qui venoie
autrefois fc décharger dans un biffin fitué au milieu du Jardin, &
que le fuperflu de l'eau que ce badin pouvoir contenir étoit con-
duit par un canal dans un puits où elle Ce perdoit. M. Francini
profitant du fuperflu de l'eau & de la profondeur du puits, a fait
naître un jet d'eau artificiel dans le milieu du Jardin, qui produi-
foit un fort bel effet.
La premiers & féconde Figure de la Planche 6, reprefcnrent le
profil & l'élévation de la machine dont il s'agit, compose de deux
doubla chaînes fans fin, faites de petites barres de fer lii'ia Colom-
ble par des charnieres i ces chaînes font attachés des godets for-
mant deux chapelets d'inégale hauteur qui tournent fur un tambour
FLAKCR.C. FEDG, ayant des raînuruk à l endroit des chaînes, afin que les cha-
FlC. l*». pelets foient toujours entretenus dans la même direûion & l'in-
tervalle des tufeaux de fer dont ce tambour eft compofé eft égal
à la longueur des chaînon* qui forment les chaînes, pour que le
grand chapelet venant à tourner avec le tambour, l'autre foit con-
traint de tourner auffi.
L'cflieu du tambour eft foutenu par deux poteaux P, affermis
par des liens affemblés avec les femelles qui font fur le bord du
puits, & fortifies par deux entretoifes QR dont celle d'en bas
fert à foutenir la cuvette A, dans laquelle vient fe rendre le fu«
perdu de l'eau du bafiïn.
Q.rllt isùi Les godets B du grand chapelet font faits de plaques de
titi h f un cuivre, formant un vai1fcau plus large l'entrée qu'au fond, pour
tr 1. recevoir mieux l'eau de la cuvette A qui coule fans ceffe par la
t'ron dttptùill
du fard bGargouille X; cette Figure convient d'autant mieux à ces godets
petit Lfl.:ftUuque lorlqu'il y en,a un dp plcin, le furplus de l'eau coulant le long
de fa furface, va fe décharger naturellement dans le godet qui eft
au-deffous, de ce fécond dans le troifieme, ainlî de fuite de l'un
dans l'autre, fans que l'eau puiffe fe perdre en jailliflant de côte.
Les godets c du petit chapelet ont la même figure que les pré-
cJdenj, avec cette différence qu'ils font fermes de toutes parts, ex-
fepte l'endroit S où ils ont pn petit goulot vers le fond le plut
étrçjf
itioit, lequel ie trouve en haut, lorfque les godets étant pleins
d'eau, montent pour la décharger dans la cuvette fupjrieure MI.
1W plus d'intelligence, l'on a deffiné en particulier
un godet du
grand & du peut chapclet, qui montrent la lituaiion où il- fa rrou-
vent, kirtqu'eum remplis d'eau, ceux du grand dépendent dans
Ic puits, & ceux du petit montent
pour aller fe décharger dans la
cuvette fupérieu-0.
Quoique la première figure ne repréfente qu'un chapelet de PlANC. 6.
cote elle peut fervir à expliquer la manoeuvre de chacun vu Sic. t.
ticulier. Par exemple, l'on peut prendre les godets B en par-
du grand chapelet, lorsqu'ils defccndent dans le puits, &pour ceux
les au-
tres H du même lorfqu'ils montent à vuide. Que G au contraire il
s'agit du petit chapelet. l'on jugera de la fituation de fes godets
H quand ils montent pleins d'eau, & du fens où ils Ce
B, quand ils défendent vuides. trouvent en
L'on ajuste à l'axe du tambour une
roue dentée 0, qui s'en-
graine avec un pignon ou lanterne N, répondant à un volant pour
entretenir 1 uniformité du mouvement de la machine, afin qu'elle
n aille point par fecouffe & qu'elle ne fe reffcnte pas des petites
altérations que pourroient caufer les obl1acles qui fe
roicntcn chemin. rencontre-
Comme le grand chapelet eft fuppofé defeendre dans le F.xpiltathtt
puits à une profondeur un peu plus grande
que la hauteur où on dujtudtcet:t
veut élever l'eau au-deffus du rez-de-chauffée il y aura toujours muzhlnt.
un plus grand nombre de fes godets qui descendront pleins d'eau
qu'il n'y en aura du petit chapelet qui la
tambour; par conféquent le poids de l'eau porteront au Ccmmet du
qui dcfccnd fe trou-
vant fuperieur à celui de celle qui monte, le grand chapelet f:ra
iKceflairement tourner le petit, dont les godets fe rempliront
pa .ant dans la cuvette A qui doit en
pour cela avoir une certaine
profondcur afin que l'eau ait le temsdes'y introduire.
A 1 égard de la viteffe qui convenir au jeu de cette ma-
chine, ce neft gueres que peut l'expérience qu'on peut la déter-
par
miner, en augmentant ou en diminuant le nombre des godets
du grand chapelet, Cçavoir à quel point la puiflanec doit
pour
être iupérieure au poids
ce qui doit dépendre auffi de la dépenfe
dont la fource fera capable.
1 Lorfque les godets du grand chapelet feront de
grandeur que ceux du pc:ir & nieras Le rapport Je
que le premier chapelet fera
peu plus que double du fecond, il moncera in pcu moins d'eau un la cjpaciu
des p>é<tt du
dans La cuvette fupérieure, qu'il s'en perdra datfs grdnd & du
ne le puits; c'eft. pttitchjptUrp
Part, Tome IL Kk
doit fi TrçUr qu'on élevera un peu moins de la moitié du produit de fa
à-dire
fur ctlui lui
entre la fource. Que fi l'on vouloit qu'il en montât davantage que la moi-
tié, mais i une hauteur moindre que la chûte il faudroit alors
Aima où on faire la capacité des godets du petit chapelet, plus grande
TtMl iitvtr
que
celle des godets de l'autre, dans la raifon réciproque dcla chute de
ta*.
t'.au U hauteur où elle fera élevée; & au contraire lorfqu'un vou-
dra faire monter l'eau à une hauteur plus grande que la chute
faire des godets du petit chapeletmoindres que ceux du grand,
en-
core dans la raifon réciproque de la defcente & de la montée de
l'eau; alon il en montera moins qu'il ne s'en perdra dans le puits,
dan% le rapport réciproque des mêmes termes.
L'en voit que dans le cas où M. Francini s'eft fervi de cette-
machine, l'eau après avoir été élevée dans la cuvette fupérieure
NI, defcendoit enfuite par un tuyau de conduite, & allait jaillir
dans le baffin du Jardin d'où elle venoit Ce rendre dans la eu-
vette A & (e réunir avec celle de la fource pour faire agir tout
de nouveau le grand & le petit chapelet de forte que par le moyen
de cette circulation une fource d'une dépenfe médiocre failbic
monter fans interruption une grande quantité d'eau, dont on au-
soit pu emprunter une partie pour tel ufage qu'on auroit voulu.
La principale difficulté qui Ce rencontre dans l'exécution de
cette machina, eftde pouvoir faire un puits plus profond que la
chute, pratiquéedans un terrtin où l'eau puiffe fe perdre, à moins
eu'au fond du puits on n'ait la facilité de faire un Aqueduc pour
là conduire dans un lieu plus bas.

Autre manière d'élever une partie de ¡eau d'une fource


quand on a une cure.
ttg6. Plufieurs perfonncs, à l'imitation de M. Francini, ont
cherché le moyen d'élever l'eau d'une fource quand on peut dif-
pofer d'une chute en voici un fort fimple à l'aide de deux fceau x
feulement, qui eft le même dont fe fert M. Bucket, mais qu'il a.
beaucoup perfectionné comme nous le ferons voir par la fuite.
Timc.6. Pour bien entendre la manoeuvrede ces deux fecaux, on fçaura
Fie. 3.
que le premier A doit être plus grand que l'autre B pour qu'é-
tant tous deux pleins d'eau, le premier en détendant t'a fie mon-
ter le fecond; & qu'au contraire il faut, lorfque ces deux fceaux
font vuides, que le plus petit B pefe davantageque le premier A,
pour contraindre celui-ci de monter; ce qu'on pourra faire en
chargeant le plus petit B d'un poids qui lui donne cet avantage i
Far exemple, je fuppofe que le pem fceau porc 6 Ib de p!usci:ele
grand mais qu'en rccompcnlc lortqu'ils feront tous les dcux
p,cim, dernier contienne (ix
ce pinte» d'eau plus que l'autre équi-
vaLnte il un poids de Il tb alors le grand fceau pefant 6 de
plus que le petit, emportera ce dernier, qui enlèvera le grand
à
ion tour par l'aaion des 6 m qu'il pefera de plus, quand ils feront
tou» deux vuides. J'ajouterai que le ùeau B doit être entouré dans
le milieu de fa hauteur d'un
anneau ou cercle de ter P d'un dia.
mètre plus grand que celui du fceau, pour lui tenir licu d'anfes,
indépendamment de celui qu'il a de commjn le, fceaux or-
dinaires, & que l'autre A doit avoir pareilavec cercle Q attaché
un
vers le tond.
En fuivant cette idée, l'on fuppofe qu'on conduit J'eau d'une
fource dans une cuvette ou relervoir E &a qu'elle
coule fans
cefie par la gargouille F, répondant à
deux fceaux dont nous une chute CD; que les
venons de parler font attachés à corde
ou chaine qui paffe fur une pouUe R, de manière queune quand le
petit fceau B fe trouve plongé dans l'eau de la
reçoit celle qui coule par la gargouille F. cuvette, l'autre A
1 Quand le fceau A fera plein, il defccndra & fera
ter 1 autre B d'une hauteur égale à la defeente du premier, mon-
mefurée par la chùte; & lorfque le plus petit B fera qui fera Explication
hauteur de la cuvette oi: il doit fe décharger, l'anneau parvenu à la du jeu Je eau
mtck'uu.
dont il eft
Ce vuidera dans la
cuvette; & comme dans ce moment l'anneau
de l'autre fceau A doit
rencontrer auffi au pied de la chute un clo-
chet qui l'inclinera de même les deux fceaux fe vuiderom dans le
même tems: enfuite le petit Ce
contraindra ce dernier de monter trouvant plas pefant que le grand,
pour recommencer la même ma.
L'on fuppofe que l'effieu de la poulie R eft accompagné
loianr66 d'une
s'en;raine avec un pignon T, répondant à
volant qui tourne tantôt d'un fens & tantôt de l'autre alternative- un
FiîTfo i<o.njl"e les fceaux font pleins ou vuides,

i
1 uniformité du mouvement
Comme il peut arriver que la chùte CD Ce
pour entretenir

tite que la hauteur où on veut élever l'eau, l'on trouvealors


pendre les fceaux K & L à deux lanternes différentes pourra
plus pc De qu'ils
fuf- mdnitre r*n
les diamètres foient dans la raifon réciproque M N, dont ptutfairt que
i'tjM mante
de la chute & deplus
la hauteur où on hjut
veut élever l'eau obfervant que ces deuTlan- la cuit. qm
Pukc. ternes doivent être attachées à un effieu comme pour tourner
Fie. 4. avec lui.
Par exemple, fi la chute étoit de i o pieds, & qu'on voulût éle-
ver l'eau à y> il faudrait que le rayon de 1* lanterneM qui répond
au petit fceau L, fût triple du rayon de la lanterne N qui (buttent
le grand fceau L K; mais alors les poids devant être dans la raifon
réciproque de leur bras de levier, la capacité du petit fceau ne
fera que le tiers de celle du grand, & même un peu moindre,pour
que le grand puiffe l'emporter.
L'on conviendra que cette manièrede faire monter l'eau eft fort
kigénieufe & de la dernière (implicite je me contente d'en donner
feulement l'idée, car s il étoit que(lion de la metcrc en pratique,.
il faudrait y ajouter plusieurs chofes que je pafle fous faïence, Se
fans lefquelles je doute que cette machine pût réuffir car il faut
que les Sceaux en montant & en defcendànt Suivent toujours la
même direâion, & que lorfqu'ils font arrivés à leurstermes, ils
fe vuident tous deux en même tenos.
Plufieurs perfonnes en France ont voulu s'attribuer le mérite des
cette invention; mais j'ai appris de M. Cromwel Mortimer, Secré-
taire de la Societé Royale de Londres, que Cinnimo Et»
ef;: le premier Inventeur,ayant mis cette machine au jour à Rome
en.

en cependant comme elle n'a été exécutée qu'en Angle-


terre, d'une manière qui ne lame rien à déftrer oane peut douter
que M. Bucket ne l'ait beaucoup reûifiée,
Meilleurs de la Société Royale de Londres prévenus
U Socuii que je dévots.rapporter dans
KiylU it plus belles machines qui avoient mon Architecture Hydraulique, les
L}".irtl ttf été exécutées en Europe pour
\o\al èC *4m» élever l'eau, m'ont envoyé ce qu'ils avoient dintéreûanten An-
Itur La gleterre fur ce fujet e- itre-autrescelle de M. Bucket que fon voit
reptéfentée en perfpeetive par la cinquième figure, telle que M.
Cromwel Morumerme l'a adrefée, avec la deicription que voici,
à laquelle j'ai changé peu de chofe ayant été fidèlement tra-
duite fur TOriginal écrit en Angjois.
Defcrïptïon de la Machine reSiJUe en Angleterre par
Monfieur Bucket.
Ȕoo. A eif une petite fource qui fournit par minute environ 16
FLANC. 6. pintes d'eau mefurc de Paris conduite à 36 toites de distance par
Fia- f. un petit canal dans un refervoir B, contenantenviton 48 pintes:ce
réfervoir eft placé au fommet d'une chute BC de pieds de hau-
teur.
C, eft un puifard recevant le fuperflu de l'eau du réfcrvoir B
qui s'écoule enfuite par le canal D.
E, repréfente le plan du bâtiment tracé fur une échelle de
pieds par pouces.
FG vue intérieure du bâtiment r qui comprend la machine
tracée fur une échelle de 4 pieds par pouces.
H, K, repréfente trois planchersdifférens, convenant à la
diipoûtioQde la machine.
LMN r aflemblage de charpente, (or lequel font appuyées les
parties Supérieures de la machine, que l'on a rendues fenfibles
en fupprimant les pièces de charpente qui les cachoient.
O, axe d- J.-7 pieds de longueur, placé horizontalement tour-
nant fur fes tourillons; cet axe cil commun à trois roues.
La première P a pieds de diametre, & 5 pouces d'épaiffeur
ùtr laquelle on a pratiqué un canal comme aux poulies.
La féconde roue Q a 6 pieds de diamètre
fa circonférence, qui forment un canal d'un
ayant des rebords fur
& demi de
largeur, allant en fpirale, dont le plus grand pouce
écart fur une feule
révolution eft de pouces.
i
La troifieme R a 3 pieds o pouces de diamètre, appliquée fvt
les rays de la précédente Q fa circonférence eft accompagnée
de rebords comme les autres & faite auffi en fp irale, de maniere-
que Jans une révolution, le plus grand écart du centre n'eft que
t
de pouces.
Sur la roue P eè attachée une chaîneplate & fort flexible,laquelle
après avoir entouré la. circonférence Ce divife en deux autre*
chaînes P, S, qui Ce maintiennent toujours dans la même diredioa
verticale,
A ces chaînes eft attachée une verge dé fer qui porte le grand
fceau </fait de cuivre.
Sur la roue Q eft auiî attachée une chaîne plate comme la pré-
cédente quand cette
roue a fait un tour de la gauche à la droite
fa circonférencea pris autant de chaînes qu'il s'en
rencontre en-
tre T ce x T.
La partie inférieure de cette chaîne depuis z T jufqu'i j
troifee par des petites barres qui entrent dansles
T, cû:
coches ou crans
pratiqués dans les rebords de la roue Q; par ce moyen on empé-
che cette partie de la chaine de toucher celle qui enveloppe la cir-
coafSéreocCj, & on fait naître l'équilibre
avec la chaîne & la verge
SS qui répond à la roue P par les compenfatio-nsde bras de levier
clue caufent les fpirales.
Sur la roue R eft attachée une corde dont l'autre bout
la circonférence d'une roue V de pieds de diamètre. entoure
L'axe de la roue V cil commun à une autre roue W d'un pied de
diamètre, à la circonférence de laquelle eft attachée
une corde
i
qui paffe fur une poulie, & de-là va répondre un poids qu'elle
mouvoir dans une boite X, attachée à l'extrémité du levier YX
fait
du quart de roue Y aa.
Y Il'eft un quart de roue mobile fur faxe Y fur la circonfé-
rence duquel l'on a ménagédes poulies qui tournent entre des pla-
tines de ter, & fervent à recevoir la ccrde qui fe développe de def-
fous la roue W.
Z, eft un poids de plomb attaché à demeure pour contrebalan-
cer celui des chaînes & leur £tire garder un parfait équilibre en
toute forte de firuations.
L'on a attaché à l'axe 0 une roue de fer pour faire agir un ba-
lancier b à l'aide de plufieurs engramemcGs pour entretenir l'u-
niformité du mouvement de la machine.
A l'extrémité de la chaîne TT, il y a un (ceau de cuivre c con-
tenant environ 10 pintes, ayant au fond une foupape à clapets, pla-
cée du côté gauche avec un goulot de décharge placé vers le fom-
met du côté droit.
D'autre part, au bas de la verge SS eft amché le plus grand fceau
d auffi de cuivre, contenant environ 60 pintes dans le fond de ce
fceau efi encore une foupape qui s'ouvrepar le moyen d'une dé>-
tente qui vient rencontrer un pivot placé dans le puifard C.
I 1 font des barres de fer quarrees qui guident les Cceaux en
montant & en defcendant ces fceaux ayant des oreilles accompa-
gnées de rouleaux de cuivre qui s'appliquent contre trois faces de
chacune des barres.
1 201. Quand le petit (ceau defcend il vient rencontrer une dé-
tente 4 9 5 qui répond à un levier dont le centre de mouve-
ment eft à 1 extrémité 6; alors ce levier en baiûant agit par l'autre
tMflicëiln extrémité 7, & fait ouvrir une foupape placée en B dans le fond
A/'« Jraui du réfervoir qui laide a J'eau la liberté de couler dans un tuyau
fuftitmt. deux branches dont l'une remplit le fceau c, & l'autre, le fceau d
Quand le petit fceau a reçu environ 18 pintes, l'eau commence
fortir par le goulot que l'on a pratiqué vers le fommet d'une de
ivi faces, & eit reçue dans le badin 4, de- la coule dans un tuyau
qui paffanc fous le réiervoir B va (e décharger dans le fceau d, tant
qu'il foit plein pour emporter l'autre par fon poids

parle tuyau pourferendre


dans
le lieuoùl'onen
bas de un
& l'eau qu'il

que cette
diminuant
d'une
poids rencontre

soie
fure que la chaine T fe déroule de deffus la roue Q, fon poids
augmentant, tandis flue celui de l'autre chaine S diminue en Ce
roulant fur la roue P il arrive que le levier YX approchant de
ilus en plus de la fituation horizoncale,le poids Z agit de nouveau
iir la roue R, pour en retarder la vîtefle, & entretenir l'équi-
.ibre néceuaire pour que le petit fceau ne descende point avec
trop de précipitation.
A l'égard du balancier 6 il eonmhue beaucoup à régler le mou-
vement de la machine pour lVniretenir uniforme & comme il
continue tourner après que les fceauxfont parvenus à leurs cermes,
foic qu'ils montent ou qu'ils defcendent, ils fe trouvent par-là en-
tretenus fermes & immobiles tandis qu'ils Ce vuident &rebondirfe rem-
pli ûent fans qu'ils puiflcni recevoir de contre-coup ni
après leur chute.
Quand cène machine va le plus lentement, elle n'élevé qu un
{ccau ou environ 8 pintes d'eau en cinq minutes mais cette quan-
tité augmente à médire que la fource eft plus abondante. Au refte
l'on pourroit faire une machine femblablei celle-ci, qui élèvera un
muid d'eau par minute, & même davantage 6 la fource en étoit

le Comté
J.1OZ. Cette machine qui eft conftruiteà Chidcy dans
de Buckingham,fournitaux befoins de la raaifon & jardins du Che-
valier Jean Chefter Baronet. Tous les Aniftes qui l'ont vue avouent
le, et fai rt- qu'elle <ft parfaite dans fon genre; elle a-été approuvée avec éloge
perit aap
par M. Nswton & par M. Fleuri Beigthon qui en a faic la dif-

teâification de cette machine Colt attribuée à M. Buc-


ta
Quoique
|ket il paroit par un certificatde M. le Chevalier Chefter qu'elle
Georges Gava, qui en
a été conftruite chez lui parwn nommé de la Société Royale, ce qui
a dedié le deflein gnvé à McfSeurs
ferait croire qu'il a beaucoup contribué a la rendre auffi parfaite
qu'elle l'eft prefentement.
Après avoir donné la descriptiondes plus belles machines dont
élever feau d'une Source ou d'une Ri-
,pn peut faire ufcge, pour
yere dans une cuvfrtte, il nous refie à pmfcrire des règles pour la
Conduire de cette cuvette, par des tuyaux, aux différons endroit!
9ù elle doit être diftribuée afin que le diamètre de ces tuyaux foit
proportionné à la quantité d'eau qui doit y couler relativement
viteffe 1 qu'elle aura, & à la longueur, du chemin qu'elle doit
parcourir ç'eû ce que nous allais faire dans le Chapitre fuivant
CHAPITRE U.
CHAPITRE IL
De faSion de Veau dan: les tuyaux de conduite.
\_J
iioj. N fait que l'eau renfermée dans un tuyau recourbé
comme un fyphon, donc une des branches répond à une fourc: ou
réfervoir remonte dans l'autre branche au même niveau, où elle lUI
refie tranquille à moins qu'une force Supérieure à l'aûion de la
colonne qui la foutient, ne lui imprime de la viteffe & ne la con-
traigne de fe décharger dans une cuvette deftinée à la recevoir. Si
l'on veut que cette force vienne de la part de fezu contenue dans
la première branche, il faut néceûairementfaire la féconde moins
élevée, & d'autant moins que l'on voudra qûelle fournifle une tonde.
plus grande quantité d'eau, laquelle fera toujours relative à la grof-
feur du tuyau & à la viteffe qu'elle
aura à fa fortie.
Il luit que lorfqu'on voudra faire remonter dans un tuyau une
certaine quantité d eau déterminée, il faut, fi lediametredu tuyau
eft donné, que l'eau y coule avec une viteffe capable du produit
que
l'on demande, & qu'il y ait un certain rapport entre les hauteurs
des branches du fyphon.
204. Il y a donc trois chofes à coniidérer pour faire remonter A fui il
l'eau par des tuyaux. La première la quantité que l'on en veut fiai .noir 4-
avoir. La féconde, la fuperficie du cercle du tuyau la troifieme tondititt
la viteffe de l'eau. Or comme la fuperficie du cercle du tuyau vcw Ctsu fér itt
multipliée par le chemin que fera l'eau pendant une minute, fera irjéMX.
égale dépenfe dans le même tems; on peut avec ces trois gran-
deurs former une équation, par le moyen de laquelle connoiiLint
deux de ces grandeurs, on aura la troifierae.
Nommant^, le diametre du tuyau en pouces; m, la dé- Ftmuttpcv
pente par minutes u la vîteffe de l'eau a la fortie du tuyau on torutoim
iipnft dàw
aura j"7i pour le rapport du quarré du diamètre a une fuperficie tmy*u dent
d'un pied quarré qui donnera celle du cercle,
en difant comme tntfl*vUiff4
eft a Il ainfi eft à un quatriemeterme, qui fera exprimé dttuit.
par ou -peu-près par ij~\ qui étant multiplié par Il donne
jg x u m. Ce qui montre que pour avoir par minutes la dépenfe
exprimée en pieds cubes £un tuyau de conduite dont on connaît le
diamareù la vitetji de
parlavitefe de Ceau,
Ceau il faut multiplierle quatredu diamètre
divi!er le produit par le nombre conflanr
&
le quotient donnerala quantité d'eau que ton demande.
CcnMijfarl Comme on tire auffi de cette équation u = '>T** il
X> iUman Ir
fuit que lorfqu'on connoîtra le diamètre du tuyau & fa dipenfe
JTmn Itydu, effimée tn pieds cubes,
on aura la viteffe deTc-au par minutes, en
enfuit* cm-
multipliant
ttffitUrua; la dêpenfepar
par le quarré du diamètre.
le nombre en k produit
aoiJfuttUU-
Comme on tire encore de la même équation d=y/lti*m, il
tm^t d* ttéu,
fuit que pour avoir le diamètre du tuyau en connoiffansfadipeafe
mttrt in exprimée en pieds cubes, & la vktfft de l'eau par minutes, il faut
tmysM* multiplier la dépenfe par le nombre s 8
divifer le
rtuffe & extraire la racine quarrée du quotient qui donnera 1er
diamètre quc ['on cherche.
Expîicaùtn 1107. Pour connoitre le rapport qu'il doit y avoir entre les hau-
de la fout teurs des tuyaux de chaffe Scde fuite, relativementi la viteffequ'or*
donner à l'eau nous fuppoferons que AB repréfente une
thio-u lui. veut
vsnt*. cuvette, recevant fans celle l'eau d'une Source ou d'une machine-
Flamc 1. Au fond de cette cuvette eft un tuyau de chaule FD dont l'orifice
tw.1. CD efl proportionné i la quantité d'eau que la fource fournit, der
manière qu'il foie toujours plein, malgré la dépenfe qui s'en fera.
à fa fortie EP qui aboutit à un tuyau horizontal EN de mêmes
groffeur répondant à uncbranchedc fuite GKN qui conduit l'eau
de la fource dans une cuvette ou réfervoir LM. Il s'agit de favoir
quelle fera la hauteurGQ de ce tuyau, par rapport à la chute VDE»
pour qu'il forte de l'orifice R une quantité d'eau égale à celle qur
fon veut tirer de la fource.
Tormmbpwr Selon ce qui été dit dans les articles 899, 900,
dittrmùm U qu'il convient de relirea
i
T
rmpptn ,,• pour plus d'intelligence il faut que la
y mir colonne GQKS foit pouffée de bas en haut par l'eau de la commu-
nication FS avec la viteffe qu'elle doit avoir à la fortie de l'orifice
cJu*d,,k.f. R, &
tfdtjuiu,tf que la hauteur GQ de cette colonne foit egale à la chute
capable de la viteffe refpeaive de l'eau de la chrite VDE puifqu'il
eft indifférent que l'eau de la communicationpouffe un piftonde
bu en haut, ou qu'elle agiffe immédiatement fur la colonnedont
elle doit furmonter la rtâftance. C'eft pourquoi tout ce que nous
avons dit dans les mêmes articles, peut s'appliquer au fu jet dont
il s'agit présentement. Ainfi nommant a- la chute VDE; celle
qui eft relative à la viteffe de l'eau qui doit fortir par l'orifice R
e, la hauteur GQ oà loa vetu élever l'eau ou la chute capable de
la vîteffe rcfpcdive on aura, en prenant les racinesdes chûtes
pour les vitejfts qui ltur répondent,V f£-r-Vc (433)»<Iu'*ft 1*
<z=V
même formule que dans l'article par le moyen de laquelle
on trouvera telles des trois grandeurs a ,b,c que 1 on voudra, en
connoiffant les deux autres. Par exemple comme l'on en tire
y/ 'a V b =y'c qui étant quarré, donne a -t-ù sV ab=c;
on
voit que pour avoir la hauteur <Ȃ> de :a branche de fuite, il faut
ajouur la hauttur VDE (a) de lajource a la chute capablt de la PlAKC.
vîteffe de [eau (6)la fonie de l'orifice R ùjouflraire de le fomme Fie. I.
1.
de ces deux chûtes le double de la moyenne proportionnelle,prife
entre lu mêmes chtites la différence donnera la hauteur où [eau de
la fburcepeut être ikvie.
i zog. Si fon connoiffoit les hauteurs VDE, QG des tuyaux je Cennù'jftnt
ckajfe & de fuite,& que l'on voulût connoitre la depenfe par minute
de l'orifice R, confidérezque l'on tire de la premiere équation V~â char, O de
V' = V£,ouiJ-t-e 2 V «=£; ce qui montre 7«'*ï/àu a/ou-faut t tromtr
la de
ter enfenble les hartteurs des tuyauxde chajfe & de fuite foujlratrede /Vu. que <U-
la fomme le double de la moyenne proportionnelle prije entre lesptnfird colis
mêmet hauteurs; la différence donnera la chute capable de la vîteffe dttiùtn.
qu aura (eau par féconde à la fonie de [orifice R. Si l'on multiplie
cette viteffe par U fuperneie de [orifice & le produit par on
aura la dépenfe que 1 on demande.
1 iio. Enfin, fi l'on vouait élever l'au à certaine hauteur Cmoigat
déterminé* GQ, pour fe décharger par l'orificeune R avec une vitefle la vittj/i i,
auŒ déterminée, & qu'on voulût connoitre la hauteur de la chute ftsuiUfir-
VDE, capable de la faire remonter avec les deux conditions pro- tiliiUkré*-
du éf fititt,
poféa; que l'on tire encore de la première équationIr b U htuttw
celle àrsn»
a = b -ire 1 -t- y, bc, qui montre quepoura voir la hauteur du tuyau ulii 6 U
de chajfe, il faut chercher d'abordla chute capable de la viteffe de
-'eau a la finie de [orifice R [ajouter la hauteur GQ du tuyau truuh. £Aile-
de

defuiu,&joindreàlafommeUdoubledeUnwyenneproportionnelU,
prife entre les deux grandeurs ajoutées.
Commeon ne peut augmenter la vîteffe de l'eau qui doit Lit ÂMMlMft
fortir par l'orifice R fans diminuer la hauteur GQ du tuyau de il CÂf/i b
fuit, ni augmenter la hauteur de ce tuyau, fans diminuer la vîtefle de faite dot*
de l'eau qui doit en fortir, lorfque la chute VDE demeure conf vttit sveir
our'tUtt un
tante on conçoit naturellementque la branche de fuite doit avoir CfHJM rafm
dittmi,
une certaine hauteur, par rapport à la branche de chiffe pour que Pore
ni% pour fM
l'eau monte le plus haut quilrft poffible, & qu'elle vienne Ce le tmymm dt
rmdre en même tems avec le plus de vitefe qu'il eft pénible dans cvtdMUtètm
la cuvette LM, afin que le plus grand produit réponde à la plus
grande élévation.
i il a. Pour déterminer le maximum, nous nommerons encore
FIG. a la hauteur VDE du tuyau de chafe, & x la hauteur GQVa-, du

tuyau de fuite; ainfi la vîteffe entière de l'eau de la chute fera


& la vîteffe refpeûive y/x puifqu'elleeft celle dont la hauteurQG
peut être capable. La viteffe d: l'eau qui doit monter dans la branche
de fuite fera Va VÎ qui étant multiplié par x quarré de la
La Lutta, de vîteffe refpeûive qui exprime la refiftance de la colonne qu'on

t {ou veut élever; on aura


y/~âxx Vx1 ou a x pour la
quantité de mouvementde la colonne de fuite dont prenant la
pour régaler à zéro comme à l'ordinaire il vient
de différentielle
tt^ix \x"ix ou a~ = 7 x~ dont le quarré donne a =£ x,
ou $a='x-, ce qui montre que ilpour que !a plus mande dépenfè
réponde à la plut haute élévation faut qrte la
pour hauteurque les quatre ncuviemcs de celle de chajje.
phu gntnde
Si l'on extrait la ruine quarrée de

W«r ri- = y7*, qui montre que la VDE


a x,il il vient
7 Vaa
vîtefje refpeSive fera les deux tiers de la
pond à U plus Wi# entière dont la chute peut être capable par conféquent
fr*ndt iiptn* vitelfe de l'eau à la forcie de l'orificeR n'en fera
fi, celle dé- que la plus grande
ftnftnUPim* que le tiers.
U t'unit uU* des exemples fenfîbles les regles que
il 14. Voulant appliquer àfuppoferons
dttâfourcr.
d'établir nous dans le premier cas, que
C«nmijfmmt nous venons
l'on ait une chute de 40 pieds, au fommet de laquelle <ft une fourec
/n> fsuKr qui fournit pouces d'eau, que fort veut conduire par un tuyau
i'umim du de pouces de diamètre la
plus grande hauteur qu il cft pofliblc,
au-defiiis du niveau du pied de la chute.
dépende dont il s agit
duiu, lavoir
ifulli kau- enPour cet effet, on.réduiraen pieds cubes la
W tout* multipliant les pouces d'eau par livres diviiant
il
titë/atùr* le produit par 7o livres viendra 8 pieds cubes. il faut erfuite,
Unit. felon l'article chercher la vîteflé que doit avoir l'eau dans
le tuyau de conduite, en multipliant les 8 pieds cubes par t8;,
& en diviiànt le produit par t6, quarcé du diamètre du tuyau,
il viendra 91 pieds 6 pouces pour lavîteffe de l'eau par minutes,
qu'il faut divifer par 60 afin de favoir par fécondes qu'on trou-
vera d'un pied 6 pouces 3 lignes.
Présentement,il faut, en fe fervant des tables du premier vo-
lume, chercher la viteffe relative à h chute & en retrancherdecelle
de l'eau dans le tuyau la chute capable de la différence ces
deux vîteffes déterminerala hauteur où l'eau peut être élevée
fource. Ainri, en fuivant l'article
pour y dépenfer ce quc fournit la
chute de 40 pieds eft capable d'une vî-
47t on trouvera qu'une
teffe de 49 pieds par feconde d'où retranchantcelle de l'eau, que
nous venons de trouver d'un pied 6 lapouces
lignes, la différence
fera 47 pieds S pouces 9 lignes pour viteffe refpeaive, dont la
chute eit de 37 pieds pouces qui eft la hauteur où l'eau
pourroit remonter, fi fa viteffe n'étoit point retardée par les coudes
& les frottemens des paroisdu tuyau. Ceft pourquoi il faut dans la
pratique donner à la branche de fuite moins de hauteur qu'on n'en
fera plus
trouvera par le calcul & d'autant moins que la conduite
coude.,
longue, & qu'elle aura un plus r- > :1ombre de ce qui ne
je ferai abftrac-
peut gueres te déterminer que par –périence. Mais
tion de ces obftacles dans les autres exemples que je vais rapporter.
l'eau étoit donnée, aufli- ConiuijffMt
S. Si la hauteur où l'on veut élever la luuttmr où
bien que la viteffe avec laquelle elle doit couler dans les tuyaux Vtâttdoit il,.
de conduite, & qu'on voulût connoitre la hauteur du tuyau de Unit, fr/j
chaffe, pour que toute feau puiffe remonter naturellementdans vîuffi li
la cuvette avec la vîteffe donnée; il faudrait ajouter cette v'uejfeà
celle dont peut être capabk une chute égale a la hauteur où lon veut de U huutmr
it la béMkt
le jes elle déterminrra la hauteur il où l'eau it
élever Veau, fi chercher la duite relative à la Tomme de ces deux vî- <UcUf€.
partir pour arriver
du terme propofi
Par exemple, on veut élever l'eau à une hauteur de 37 pieds 7
pouces par le moyen d'un tuyau dans lequel elle
doit couler avec
une viteffe d'un pied 6 pouces 3 lignes il faut ajouter cette vî-
teffe a celle dont eft capable une chute de 37 pieds 7 pouces, qui
eft de 47 pieds 6 pouces 9 lignes on trouvera 49 pieds pour la
fomme de ces deux vîteffes laquelle répond a une chute de 40
pieds, qui eft la hauteur que l'on cherche.
116. Lorfque !a hauteurdes tuyaux de chaffe & de fuice eft dé. Uihnutlm,
terminée, de inèm! que la groffeur du tuyau de conduite, pour ittksjf.(,i,
fititt étant
connoître la viteffe de l'eau qui doit y couler, par conCéquent dfnnitt 6 la
fa dépenfe, il faut chercher les vîtejps relative/ la chute & la hau- dumttrt du
nytit it ton*
fera duile
teur veut élever [eau la différence de ces deux vîteffes
où fon on A-
celle qu'aura[eau, qu'on n'aura plus qu'à multiplier par lajaperficie msnit tailU
fournit fin
du cercle du rrtyart. la difnft
Par exemple, on a une chute de So pieds, répondanr i^ un uwytu.
ver l'eau
tuyau de conduite de 6 pouces de diametre on veut éledemande
à 70 pieds de hauteur au-deffus du pied de la chute on
la quantité d'eau que la cuvecte tecevra par minutes ? faut dur-;
cher les vîteûesrelativesaux chûtes de so & de 70 pieds, qu'on
pieds 3 pouces 4 lignes, & de 64 pieds
trou-
vera de pouces li-
8
gnes, dont la difference donne 4 pieds pouces 8 lignes par fé-
condes pour la viteffe que l'on cherche, Wquels étant multipliés
par 3 6, quarré du diametre, & le produitdivifé par le nombre conf-
tant donnent -Mf piedscubes pour la dépenfe par fécondes, qui
étant multipliés par 60,il vient pieds cubes, ou 6 muids pour
Cette dépenlepar minutes,enfuppofantque la fource en foit capable.
Coratoijfjnt De même connoiffant la chute la hauteur où l'on veut
Uh*vuutdtt «lever l'eau & la dépenfe de la fource,
irjitdu de on demande quel doit
ttjfft b de être le diamètre du tuyau pour que la groffeur de ce tuyau foit
faite la à la dépenfer H faut chercherles vUeffes relatives
iiptnjftil la proportionnée
[curu.ondt- la ch;2u fi à la hauteur du tuyau de fuite, Jbujlraire lunetier au-
nunit quel tre jour avoir celle de teau, enfuite multiplier la dépenfe réduite
doit tm U
iUmttn Jm en pieds cubes par le nombre confiant t8; & divifer le produit
tuyau dr con- par la vitefle de l'eau la racine auarree du quotient donnera le dia-
9uc 1'on demande (i 2o6). Par exemple fi l'on Cuppofe que
iiùit four murs
qu'ilfait ce-
fM.dcUU- la hauteur de la chute & celle du tuyau de fuite foient ies
/«•< J"Mt- mêmes que dans le cas précédent, la vîteffe de l'eau fera de
pieds S pouces 8 lignes par fecondes, ou de x<S8 pieds pouces
4
minutes. Suppofantauffi que la dépenfe de la fource foit de
par
5 1
pieds cubes par minutes. il faudra multiplier ce nombre
par
& divifer le produit par •} pieds; le quotient donnera
dont la racine eft de 6, pour le diamètre du tuyau, ce qui eft bien
16
évident, puifque nous nous hommes fervis- des mêmes grandeurs
que dans fexemple précédent.
Utunwm Pour que les règles que nous venons d'établir puiffent
avoir lieu dans la pratique, il faut que le niveau de l'eau de la
cu-
fu Ul rrrUl vette, ou du réfervoir, foit toujoursentretenu à la mémc hauteur;
que fa furface au-deûus de l'orifice du tuyau de chaffe, fait aflez
élevée pour fournir à ce tuyau plus d'eau qu'il ne s'en peutdépenfer
par l'orifice de fuite. Cefi ce qui arrivera lorfiut la v'atiïe de.
teau à fa f ortie de la cuvette, multiplié parle quatre da diamètrede

à
la foupape qui répond au fondde la même cuvette, donnera un pro-
duit {lusgrand que celui dela vùeffe de l'eau fortie de la branche
de fuire, par le quarré du diamètre defon orifice car il faut
que la
branche de chafle foit toujours parfaitement pleine com.ae fi
l'eau y était dormante, afin qu'elle foit capable de l'impulfion
de la chute fur laquelle on aura fait le calcul
U19. Il faut auΠque la cuvette foit aflez grande pour conte-
nir une quantité d'eau capable de fournir fans interruption à la dé-
peefe de la conduite, & prendre bien garde qu'il ne Ce forme dans
l'eau un entonnoir au tk-ffus de l'orifice de chaffe ( parce
qu'il pourroit arriver que l'eau fe foutiendroittoujours au même
niveau contre les parois de la cuvette, fans que pour cela la bran-
che de chafle fût parfaitement pleine, l'eau pouvant s'engorger
l'entrée du tuyau de chaffe ce qui feroit croire que ce tuyau eft
plein, quoiqu'il y ait un vuide vers le fommet, qui diminuerala hau-
teur de la colonne de chatte, Il faudrait donc, pour éviter incon-
vénient, évafer le tuyau de cette colonne vers le commet,cet & même
le Fine d'un diamètre au-deffus de ce qu'il devroit être, afin
que
la vîtefi'e de l'eau en dcfcendant foit la moindre qu'il eft poffible
pour qu'au pied de la chute, fa force abfolue ne (oit point altérée.
Au relie il n'eft guère pofîiblc malgré ces attentions que l'eau
puiffe jamais avoir à la fbrtie d'un tuyau de chadê, la même force
que fi elle fortoit par le fond d'un réfervoir fort fpacieux de même
hauteur que la chute & où l'eau n'aurait en descendant qu'une
TÎtefle infenfible. Car l'eau que dépenfe un tuyau vertical
ne pou.
vant être remplacée par les côtés, puifque la Source eft au fommet,
il faut néceflairement qu'elle ait en descendant
une viteffe égale à
celle de l'eau qui coule dans la conduite, ou fi l'on
fort de l'orifice de fuite; ce qui eft caufe que l'eau
veut, qui
vers le pied de
la chute fedérobe, pour ainfi dire, à l'irapreflion de celle qui la
ehafle dontelle ne peut recevoir qu'une pouffée relative,
«u'il neregne point dans tome la hauteur du tuyau cette contiguité parce
de parties d'eau qui fe rencontre dans l'eau dormante, & qui fait
le progrès de la pouffée, de laquelle réfulte la force abfoîue.
Il Cuit deceraifonuement,que plus l'eau qui coule dans
duite, a de viteffe, plus la force abfolue de la colonne de une con.
chafle
cQ altérée or comme la caufe peut être modifiée
ne que fes effets
ne le foient auffi, on peut conclure que les dcpenles que l'on
trouvera par le calcul, furpaflèrom toujours celles donnera
'expérience, indépendamment du déchet caufé par lequefrottement
de 1 eau contre les paroisdu
tuyau de conduite, qui doivent nécef.
ttirement en diminuer la viteffe, par conféquent la dépenfe.
s "O- Pour faire concevoir l'idée que 1 on doit avoir de la na-
ture du frottement dont nous parlons, il faut conGdérer que les
tuyaux n'étant point alaifés leurs parois comprennent une infinité

la la
de parcies faillantes, dont les furfâces oppofées /et
dire&ion de
l'eau font rejaillir celle qui vient les
rencontrer, qui, fe trouvant
renvoyée fur fes pas, s'o ppofe au courant de celle qui fuit, & en
viieflè. Ceci n'arrive fenûblement qu'aux parties de
l'eau qui approchent le plus de la furface du tuyau; mais comme
cette diminution de vîtsfle fe communique, felon une certaine gra-
dation, aux autres parties de l'eau qui repondent à l'axe du tuyau,
ce n'ijl donc que par une vitefje moyenne entre la plus petite 6
la plus granit, c'cjl-à-dire,cntrccelles des parties de Veau qui appro-
chent le plus du parois du tuyau & celles des parties gui répondent
à taxe, qu'on doit exprimer la vîtejfe uniforme de [eau modifiéepar
rapport â fa vîtejfe naturelle.
Comme un petit tuyau de même longueur qu'un autre plus gros,
a plus de furface à proportion du volume d'eau qu'il contient
volume d'eiu
que le grv^s tuyau n'a de furface par rapport auffi au
qu'il contient, réciproquementcomme le diamètre du fecond tuyau
eft au diamètre du premier (491) ilfuit que Je rapport du déchetde
l'eau du petit tuyau, à fa dèpenje naturelle, doit être au rapport du
déchetdu gros tuyau à fa dépenfe naturelle, réciproquement,comme
le diamètre dufecondeft.audiamètre du premier toutes chofes
d'ailleurs égales. Par conféquent tout ce que nous avons dit de gé-
nénl fur le frottementde l'eau dans la huitième feâion du troi-
fieme chapitre du premier livre peut s'appliquer au calcul du dé-
chet de l'eau qui coule dans des tuyaux de même longueur.
lu frtttt- La caufe qui produit les frottemens dans un même tuyau
HMU da CtMU Ce trouvant continuellementrépétée le long du chemin que
feau
dm la doit parcourir, on voit que fa vîtejfe doit aller en decroiffant, félon
ttyêtx,
ntsrdtudeIm l'ordre des termes d'une progrejjionarithmétique, dont le premier ferait
par la vîteffe naturelle de l'eau, à [on entrée Jans le tuyau
•ntttji /Um exprimé
ttrittd*ittr-
matiufn-
1a v'uejfe effeSive a la/ortie du mêmt tuyau. Or fi l'onfuppofela lon-
gueurdu tuyaudiviféeen un grandnombre de parties égales,la viteue
Fuxc u de l'eau devant diminuer à mefure que ces parties fe préfentent, cette
J'ICI. s.
diminutionfe fera dans fordre renverséde l'augmentationdu tuyau.
Selon ce raifonnement prenant la hauteur CD du trapefe
ABCD pour la longueur du tuyau, la bafe AD pour la vîteffe
naturelle de l'eau au pied de la chute & le côte BC pour fa vi-
tefle effective à la forcie de l'orificede fuite tous les élemens de ce
trapefe exprimeront les viteffes différentes qu'aura eue l'eau avant
que d'arriver au point C où étant parvenue, elle refiera uniforme
lirattfmr
à la forcie du tuyau ainfi que dans toute fa longueur.
mz. En fuivant cette idée, il s'agit de favoir quelle feroit la
amtr ùid- vîteffe
uji nuriit uniforme de l'eau la fortie G d'un autre tuyau dont la
DG feroit moindre que DC; en fuppofant que les bran-
luuywit longueur
ches de chaffe & de fuite, font les même, que dans le premier cas.
(Mttttt.
Pour
Pour cela nous nommerons L la longueur DC du premier tuyau
l, celle d'un autre plus court, mais de même diamètre V la vîteffe
naturelle AD de l'eau au pied de la chute u la viteffe effe&iveBC
trouvée par une expérience.
Menant la parallèle FG à la bafe AD, & la perpendiculaire BE,
on aura CG ou BH = L & AE •= V « ainfi l'on pourra
tirer des triangles femblables, BEA,BHF, la proportion fuivante.
BE(L):EA (V-u)::BH(L–O:HF = ^fï^.qui donne
FH = V u + à quoi ajoutant BC ou HG (u) il vient
FG=V_ u +«+ ^2-,ouFG-V+ï=fiii«qininoir
tre que pour a voirla viteffe qu'aura [eau à lafôrtie G du tuyau DG, Fic. a.
il faut prendre la différence de fa vîtejfe naturelle la viteffeeffeSive,
multiplier cette différence par 'la longueur du tuyau le plus
court, di-
vifer le produit par la longueur de Foutre ùlouftraire le quotientde
la viteffe naturelle le reftant donnera la vtuffi
que Con cherche.
il}. Il eft bon de remarquer que dans lé premier cas le tuyau Dans tint
pourroit être d'une telle longueur, que l'eau cefferoitentièrementConduitt ex-
de couler pendant un tems, après être arrivée à t'ifttmtrtt h».
un certain point, gu< tu frat-
avoir un termequi Ce réduit a jero & qui feenrencontrera point N roitnt y
parce que la progreffion des vîteffes allant diminuant il doit itmcnt pour'
altérer

iV
où vont fe joindre les côtés prolongés AB, DC. Alors laaulongueur14 vitfJFc de
DNdu tuyau (que nous nommerons^) exprimera cette qui rtéujtifyu'ju
la
pond
ré-
plus petite vitcffe; & comme les triangles femblables
rt*Jrc nulle.

donnent AE('y– «):EB(L):: AD (V): DN


= TZrj "rouveralalongueurdutuyr.uquirépondàlapluspetite
vtteffede l'eau en multipliantcelle du tuyau d'expérience DCparla
viteffe naturelle de l'eau au piedde la chute & FlC. s.
en divifant le produit
par l- différence de la viteffe naturelle à U viuffe effeiïive trouvée par
t expérience. r
Si Ion vouloitconnoître la viteffe KL d'un
autre tuyau DL, ( que
nous nommerons encore n plus grande que cette du d'expé-
rience, & moindre que celle qui répond la plus petitetuyau
viteffe confi-
derezque les trianglesfemblablaABE, A KI donnent
encore BE (L)
AE(V_a)::LDoUKI(L):AI = i^ii; & comme l'on
a
AL V)_ AI=1D ouKL, onaura doncKL = V-t-^EpJ;
ce
gui montre qu'il faut prendre la différence des deux vtteffes
extrêmes
Part. L Tome U. jtfm
Puuich.i: duayaudïxfcrience. Ja multiplier far UJoagutur donnic du
Ft0.a. mat dtyefer Je produit par la longueur du tuyau d'expérience
G fui jbttrele quotient de iaviufe naturelle,
pour avoir la dite
renée, qui fera la. vîtejfe que ton cherche.
Levât fi 4t
TtJMfVUttrt
«"-- Si feau qui coule dans-des tuyaux n'avoit point d'autres
obftades à umnonter mie ceux qui naiflem de la part des froae-
««»•> itêa-
amp mtidtt mens, on pourroit, à l'aide de quelques expériences, déduire de
firUt taudts ce qui précède des règles affez exaâes
4r tu céfuJti pour s'en fervir dans la pra-
f«i/i rracoc- tique; mais comme il arrive prefque toujours que les grandes con-
mmtiiu Ut duites, au lieu d'alleren lignes droites,
ctmdiÊJui.Ex- vont en zigzag & mime
firitmui <U en ondoyant ou par cafcada, à caufe de la nécefnte de les affu-
M. Couplet jettir à ladifpofitiondu tard" qui retarde beaucoup la vîteffe
fu-ufuju. de l'eau; nefi ce
ce g ère qu'avec le fecoursd'ungrand nombre d'ex-
périences, faites dans les principaux cas qu'on
peut appliqueravec
fuccès li théorie a h pratique. Ceft à quoi l'on peut etpérer de
rarrenir, depuis que M. Coupla a donne dans les Mémoires de
rtodëmie Royale des Sciences, année s73z, un détail bien
arconftancié de toute- les opérations qu'il faites autrefois
M. fon pere & M. Milliard, fur la dépenfea des tuyaux de avec
duitequi amènent l'eau dans les réfervom de Yerfailles,qui eft con-
peut-
être le feul endroit du monde où l'on trouve cont ce que l'on peut
défi= pour faire des expériences de la
nature de celles dont nous
parions. J'avouerai que fans le Cecours que j'ai tire des obferva-
tions de ces M". j'aurais été fort en peine de fçavoir ou puifer les
tugjieres qui me maaquoient, pour donner dans ce chapitre toutes
ks mftruaions dont peu vent avoir .befoin ceux qui font travaillera
h ^doke des eaux; mais û Féquité n'oblige à publier k méri:c
du expériences de M. Complet ce que fon doit à la vérité ne me
permet pas de diffumiler que les coniequeiices qu'il en a tirées, ne
font point julïes, comme on en ponra juger après avoir lu l'ar-

s
Cmainr ticle fuivam.
ien, fir U Ceux qui ont écrit fufou'ki fur le mouvement des eaux,
»9mumuu ont prétendu
du M», que loriqu'on avott un typhon dont la branche de
J*-mmpù, CE répondoit a cuvette AB, toujours entretenue pleine
Ofrimau d'eau la vîujfe de celleune qui fortoit par la branche de faite GK, de-
UÏfuf. d.
«û/f.» dfyok être exprimée parlaracinequarrée detexcèsVO, du nhvemu AX,
vit tmin au-dtffus dufommetQK de la branche de fuite; dans b peafée
dtu Ut les dëax colonnes que
TE, QS étant en équilibre, il n'y avoit que la
diiu, fU feule TYVO qu'ils ont nommée charge qui caufbrt la dépenfe
uànfunit
dt U Lmorlaquelle,félon eux, devoit être la même que celle qui fêferoit par
dt U ttur^t.;e fond TO s'il étoit déucbi du fy phoa c*«û-i-dw qu'en
fant abûracrion de tout obftade la vireffe de l'eau 3 la fortie de la
PUHSK.1.
branche de fuite devoà être égak à celle qu'un acquérir FlCI.
corps peut
en toarbant dt la hauteur VOde lackargt, au lieu que aous avons
par la différencede celle dont les chûtes Je c/ufc & Je faite vouvoient
être capables, parce que la colonne de chajfc YE agiflànt
force relative égale au poids dela colonne défaite QS, de mimeavec une
hau-
teur que TE, fa quantité
la vîtejje Je de mouvement ejl ncccffairemcnt égale
produit de teau dans la conduite EN, & du quant de au fa
différenceavec la vtujfe correjpon Jante dela chute YE. Or,
la racine quarréede cette chute eft moindre que la fomme descommeracines
de Ces parues VO & OE, la raifon
par
rectangleeft moindre que la fomme des que l'hypoténuse d'un triangle
deux anttrs côtés on voit
encore un coup que la viteflê de l'eau à la fortie de l'orifice $, ne
peut être exprimée par la racine quarrée de la hauteur de la charge
qui fera toujours beaucoup plus grande
des chutes de chaffe & de fuite. que la différencedes racines
1116, Ces rendons a tir échappé à M. Couplet,
la méthode qui écoiten ufage, c'eft à dire, d'eftimer la il a faivi pluOn m/'hi
vîreffe de fexeufe
le™ F*r Us racines Jcscharges^nonpKhMiKnccâecetic&es
chutes ce qui a jette dans des
urifm'm /I
erreurs confidérablesde calcul
lorfou a voulu eftimer la dépenfe naturelle des tuyaux fur lefquels /ajtit fui jm
il a fait fes expériences, pour la effkive.le- Fil il,
Mais les plus grands Géomètrescomparer avec la dépenfe lorfqu'il p*n pontftt
font fujets à fetrom>er Gryùéndinme
s'agit dcs maneres qui ont rapport à la phyfique,fans qu'on purffc
leur en faire un reproche légume, fur-tout lorfque 1 erreur étéc, 4 Jtji
tranfanfc par un nombre d'Auteurs célèbres. cela a M «M. fJr
A près le itt AultHT»
la ma- lUn,
Mémoire de M. Couplet comprend d'excellentes chofes fur
mère dc mefurer les eaux
avec précifion comme on en va juger
par l'extrait que voici, qui pourra faire naître de nouvelles
ÎC^ra Sonné.' pom à portée de lire
cet que
lumières
Ouvrage cel
i«7. M. Couplet commencepar remarquer que quoique les £xtrj!l
ïfc^ ruT^l?^" eaux aient fait l'objet «rtercl.es de M.mr,
Piuheun habile» Ma.hcmatiaem, le fruit qu'ils des m
du

feulement quelques regles fur la hauteur & laen ont tiré Ce réduit
M Couclcc
dépenfe des jets /•r le tr.r/tr.
qui ne peuvent être d'un grand
avantage dans la pratique parce
courtes. ou fur des conduites terminées par des ajutages dans
Wqudles conduites l'eau n'a
pas, beaucoupprès, les mêmesfroc-
cemew que dans les grandes, & d'où l'eau fort i gut-ule bée, c'eft
à-dire, par un orifice égal au cercle du tuyau. Ainfi ils n'ont pu
obferver les difierencesconsidérables qui fe rencontraient les
quantités d'eau, que l'expérience devoit donner, & celles entrel'on
que
trouvoit par leurs regles. A cette occafion M. Couplet rapporte
qu'une conduite qui fuivant les mêmesrègles, auroit dû fournir 6
pouces d'eau n'en a fourni que 2 polices3 lignes parce qu'elle était
extrêmementlangue 6 yu'elle verfoit Ces eaux gueule bée.
Après cela, M. Couplet donne le détail du nivellement des cinq
profils de conduite fur lefquels il a fait les expériencesavec M. fon
pee & M. Viiliard; mats avant que d'entrer dans le dttail des
mêmes expériences, M. Couplet fait obferver que la jauge des eaux
fe fàifànt toujours extrêmement en petit la moindre dans
l'expérience fondamentaledevient confidérable parceerreur qu'elle fe
trouve répétée dans le calcul total c'eft pourquoi il infinue qu'on
ne fauroit trop s'attacher à concoure la nature & la vaieur des
ermtrs où l'on peut tomber.
Par exemple, comme il eft prefque itnpoffible, en (e lervamd'un
étalon cubique, comme on fait onjinaireroent de pouvoir juger
plus d'une ligne ou d'une demi-ligne près, s'il eu parfaitement
plein, il arrive que l'erreur régnant tur toute l'étendue de la furface
de l'eau, elle fe trouvera d'autant plus multipliée que l'étalon aura
une plus grande baie. C'eft pourquoi M. Couplet, pour éviter cer
inconvénient voudroit qu'on fe Servit d'un étalon pyramidal û
pointu qu'une ligne de plus ou moins de hauteur d'eau fon extré-
mité Supérieure, pût être comptée pour rien par rapport à tout le
volume de l'eau qu'il contient & que l'étalon ni: drvifé par un
nombre de diafragmes pour calmer la rapidité de l'eau & empê-
cher les ondulationsqui peuvent rendre la jauge équivoque.
Enfuite M. Couplet démontre géométriquement que Ics erreurs
dans la jauge d'une même fource, avec différens étalons, lbnt réci-
proques aux capacités des mêmes étalons & que les erreurs qui
réfultentdans la jauge de différentes fources, avec un même étalon,
font entr'ellcs comme les quatrés des dépenfes ou valeurs des
mêmes fources.
A l'égard des erreurs qui naiÇent de la part du tems employé à
remplir l'étalon, M. Couplet fait voir que ce font celles qui urent
k plus à conséquence,parce que le calcul les répétant fur une plus
grande quantité d'eau, elles feront d'autant plus confidérables
que les fources feront plus abondantes. Or comme, par la raifon
contraire moins la fource aura de rapidité, & moins l'erreur qui
peut naître d'une demi-feconde de plus ou de moins fera fenGble,
M. Couplet trouve le moyen de diminuer la rapidité des fources
fans altérer leur dépeafe naturelle, & cela en les partageant
en un
nombre de rameaux qui pourront être regardés comme autant de
fourcesféparées, dont la rapidité de chacune fera d'autant moindre
que fa dépenfe fera une plus petite partie de la dépenfe totale.
Par exemple, fi l'on divife la fource en deux rameaux égaux, cha-
cun emploierafon écoulement un tems double de celui de la fource
totale alors ne fe trouvant que la même erreur fur un tems dou-
ble, elle ne fera que la moitié de ce qu'elle eût écé G le tems de
la jauge n'avoir été que la moitié de celui qu'on
Par la même raifon quand la tource fera divilée en trois aura employé.
1 erreur ne fera que le tiers de ce qu'elle eût été fans rameaux
ami! des autres. cette divifion;
M. Coupler ayant remarqué que M. Mariolle avoit eflimé le
pouce d'eau, tantôt pintes & tantôt 1 3 pintes n'a pas voulu
fuivre les expériences de cet Auteur, & s'en eft
tenu celles qui
ont été faites par Meneurs qui s'ac-
cordent tous donner pintes -J- mefure de Paris, la valeur du
pouce d'eau. J'ajouterai que M. Couplet s'eft fervi pour étalon,
dans
d'eau t
expériences,d'un vaiffeau qui contenoit 895
fes
valant pintes pouces cubes
& que pour plus de commodité,
calcu.é des tables pour la mefure des eaux dont les
il a
tems font par-
tagés de demi-feconde en demi-feconde. Ainfi
tables, en fe fervant de
ces on trouve qu'une fource qui rempliroiten une demi-
féconde l'étalon dont il fe fert dépenferoit 188
pouces d'eau par
minute, & que celle qui le remplira en trois demi-fccondes
depentcraque56 pouces; ainfi des autres. ne
Au refte comme mes remarques ne regardent feulement que les
expériencesrapportéespar M. Couplet, j'ai cru devoir les copier à
la lettre, auffi- bien lesconféquences qu'il en a tirées, s'agiffant
que
d'opérations de pratique, qui ne peuvent être mieux expliquées que
par celui même qui les a faites.
Expériences de M. Couplet fur la mefure des
eaux qui
coulent dans des tuyaux de conduite.
La troideme figure eft le profil d'une conduite de fer,
Dlisll di,
de 4 pouces de diamètre qui menoit autrefois l'eau du réCervoir ninllmni
de te place Dauphine dit le réfervoir des Bonnes-Eaux dans qui tfpti tint-
celui des petites écuries de Verfailles. ntnt du prtm
mitr f refit.
ABC eu le réfervoir de la place Dauphine qui eft forme
en FlAXC 1.
Plaicci. » de nriftne doit dont la bafe eft un quarré d'environ 1 pieds de
Fic. v côte, & dont la hacteureftde pieds S pouces. Il eft urne dans la
» rue Dauphine, en une auifon du Roi communément dite la
» maifon des Bonnes-Eaux il tire fes eaux du regard quatre près
» S. Antoine ce regard les reçoit de Bailly & du Chefnay qui
» font deux villages droite & à gauche de Roquancourt fur le
chemin de Marly.
» A eft une foupape placée au fond du réfervoir de la place
Dauphins elle en de 6 pouces de diamètre i cette foupape
» s'abouche un tuyau descendant de plomb, & du même diamètre
« de 6 pouces, dans la longueur feulement d'environ 6 pieds au
» bout duquel s'abouchoit un fécond tuyau defcendanc auffi de
» plomb mais de 4 pouces feulement de diamètre comme tout
le refle de la conduite.
»
Ces deux tuyaux defcendans formoientenfembleunelongueur
» verticale de 1) pieds 4 pouces faifant en D un coude tel que le
marque leprofil d'où la conduite conrinuoit en remontant une
pente DF de t Mites pieds 9 pouees de long fut une hauteur
verticale ED de à 6 pieds 6 pouces lignes. D'où fon voit que
x la longueur horizontale EF étoit d'environ 133 toifes 5 pieds 7
pouces, qui ne différent de la ligné même de conduite que d'en-
» viron deux pouces.
» Du point F, elle continue de monter jufquen H, mais par une
toifes de long fur une verticale F 1 de
» pente plus douce FH de
1 1 pied t pouce d'où fon voit que la longueur horizontale IH,
w
n'etoit que d'environ pouce moindre que la ligne de con-
» duiteFH.
» Du point H el!e defcendoit en x par une pente Hx de 54 toifes
pied, faifant en chemin au point M un petit coude infenfîble
n & ayant pour hauteur verticale xR 4 pieds t pouce 3 lignes
d'où l'on voit que la longueur horizontale HRn'étoit que de quel-
» que! lignes moindre que la ligne de conduite HMx.
» Eniuite du point x, elle remonteau point N par une pente xN
''e
• 14 toifespieds, fàifant fur la longueur au point R un petit
coude, & ayant pour hauteur verticale xV z pieds lao pouces
« d'où l'on voit que la longueur horizontaleVN ctoit de tris-peu
• moindre que la ligne même de conduite xrN.
• Enfin du point N où elle étoit arrondie elle s'élevoit par une
conduitede plomb NO du même diamètre de 4 pouces allant
0
verticalementen au fond du réfervoir des petitesécuries, ayant
• pour cette hauteur verticaleN0, 6 piedi pouces par l'extré-
• mité O de ce tuyau montant, l'eau fanait à gueule bec, & c eft
» à cette (ortie que nous avons fait nos premières expériences.
» Un voit que les différences qui font entre les lignes de niveau
• & les lignes de conduite font affa petites pour être négligées
par rapport au
de
frottement, puifque cette ligne totale LO ne fe fie %t
trouve que 4 5 pouces
à feulement plus courte qu- la ligne
» totale de conduite DFHxN, qui eft de toifes t pieds 9
» pouces.
» II eft bon de remarquer que dans se profil les finuofités hori.
zontales que cette conduite trace fur le terrein, n'y font point
mar-
<• quées; cependant elle ne Ce rendoit point d'un lieu à un autre
fuivant une ligne abfolument droite, elle faifoit plusieurscoudes
» que l'on avoit arrondis pour adoucir le choc de l'eau contre les
parois; mais toute la longueur de la conduite eft exprimée dans
» le profil.
» Le tuyau defcendant DA eft de pieds pouces le dé-
veloppement DFHMjcRN de la conduite de4 fer eil de
» toifes 1 pieds 9 pouces, & le tuyau NO eft
montant de 6 pieds
pouces; enlorte que la conduite entière eft de z96 toifes 5
• pieds 4 pouces fans y comprendre la hauteur ABC du réfer-
» voir de pieds 8 pouces.
Au-deflus des rétervoirs différens de la Place Dauphine, qui
» fonr de plomb, eft un réfervoirdediftribution,dans lequel les
qui viennent du regard quarré près S. Antoine, eaux
entrent par le
tond au moyen d'un tuyau montant qui les y répand. A chai-
ce
neau ou réfervoir de dittribution, on a foudé plufieurs robinets
• qui répandent lenrs eaux dans autant de réfervoin particu-
tiers enforte que par ce moyen on fournit auquel dettes réfcr-
• voirs on veut, tant & G peu d'eau que l'on fouhaite, enouvrant
•plus ou moins les robinets qui leur font deftiné».
il 29. m Premierement, on n'a kiffé entrer dans le rékrvoir de
» la Place Dauphine
que fuffifamroentd'eau pour l'entretenir a ni.
» veau du deflus de l'ouverture de la foupape A, placée au fond
• dudit réfervoir lequel deflùs de foupape eft élevé de 9 pou-
• ces au-deffus du niveau du boutcette 0
fupétieur du tuyau de forcie a
• gueule bée auxdicespetites icuri^
» A lors en nous Servant de cotre étalon de S$6
pouces cubiques,
• «t-i-dire de 18 pintes $, mesure de Paris ou
c 1 pintes,me-
• fure de'S. Dems, comme nous l'avons annoncé ci devant. on
• a reçu toute l'eau qui fottoù a gueule bée par l'extrémité du 0
» tuyau montant aux petites écuries, toujours fous la même charge
AL de 9 pouces & notre étalon s'eft rempli en fécondes ce
» qui donne, comme la table le montre, pouces lignes d'eau
» d'écoulement par minute.
1 130. » Secondement, on s'e!t (en! du même moyen pour en-
le tretenir la fuperficie d'eau en B, à un pied au-deffus de l'ou-
»
vercure de la fcupape enforte que cette fuperficie d'eau étoic
«alors de pouces au-defliisdu niveau de la fortie 0 du tuyau
» montant aux petites écuries.
» Alors on a reçu de notre même étalon toute l'eau qui étoic
capable de conferver cette même hauteur de fuperficie, & il s'eft
» rempli en fecondes ce qui donne, comme la table le montre,
» 4 pouces d'eau par minute, qui fortoit auxdites petites écuries,
«avec une charge BL de 21 pouces, au lieu de deux pouces 6;
lignes ci-deffus,fous une charge de 9 pouces de hauteur d'eau.
Troisièmement, on a de ta même manière entretenu
«l'eau en c, dans le refervoir de la Place Dauphine à 11 pouces
au-deflus de t'ouverturede la foupape A, c'ell-à-dire, à tpou-
» ces au-dvffus du niveau du bout 0de fortie de conduite aux pe-
» rites écuries,
Alors on a reçu dans notre étalon toute l'eau qui étoit capable
» d'entretenir la fuperficie d'eau audit point C & il s'eft rempli en
m fecondes; ce qui donne, comme la table le montre 5 pouces
• 60 lignes, qui fortoient auxditcs petites écuries fous une
x charge CL de 3 1 pouces de hauteur d'eau.
» Par ces trois expériences, nous trouvons toute l'eau que
cette conduite de 4 pouces de diamètre & d'environ ;oo toi-
h Ces de longueur, dépenfoit à gueule bée fous ces trois charges
x différentes.
» Savoir, avec une charge de 9 pouces cette conduite dépen-
» foit 1 pouces 63 lignes, ou, ce qui cft le même. comme on le
voit dans la table, 162. muids 92 pintes en Z4 heures.
Avec une charge de il pouces, elle dépenfoit 4 pouces d'eau
»ou muids pintes en heures.
Et avec une charge de pouces elle dépenfoit 1 pouces
»6o lignes d'eau ou 361 muids pintes en heures.
On voit qut cts quantités d'eau écoulées ne font point tntr'elles
» dans le rapport des tacintt de leurs charges, eomme le prétend M.
» Mariotte, ci' comme elles devrotent êtrt, conformément taccélc-
ration des vittjfes dans la chute des corps s'il n'y avoit point
» iobftaçksqui Us empêchafliiu de Juivre cette loi.
En
» En effet, dans les trois expériences que nous venons de
rap-
Il porter, les trou charges font9, pouces. dont les racines
» lont environ 3 & f ,6: lefijuellts fe trouvent entr'elics ex-
» primées par 4S &
» Mettant auffi fous une même expreffion les quantités d'eau
» écoulées, nous aurons 3 il & 780 lignes d'eau.
» 0 pour que les quantités d'eau ccoultes fuffent dans le rap-
» port de leurs charges, il faudro;t que l'expérience qui a donné
•351 lignes d'eau dans la première obfervation nous eût donné
» 53; lignes dans la fcconde obfcrvation, au lieu de Y76 que
» 1 expérience nous a données.
• Et il faudrait de même que cette expérience qui a donne les
» t
lignes d'eau dans la première obfervation nous eût donné
lignes dans :a première obfervatioa au lieu de 730,
1 expérience que
» nous a fournies.
» Enforte quc les dépenfcs d'eau feroient alors de
» 6S 5 lignes
ni,
au lieu que les vraies dépend fournies par l'expé-
» rience même font de 3 5 1 780 lignes, qui eft très-dif-
«rerentdu rapport des racines des charges ce
» Ces différences font voir la nécefTité indiipenfable j49.de con:
» naître la théorie des frottemens des eaux dans les tuyaux de
» conduite, &c'cft l'expérience feule qui
peut nous y conduire'.
» comme tous lesSçavims qui ont entrepris de traiter cette taa-
"tiere .l'ont bien fenci.
• Mais l'on ne peut parvenir i la connoifiance de cette dimi-
«nution deviteffed'etu, occafionnéc
par le frottement de ces
» mêmes eaux contre tes parois internes de leurs conduites, que
«par une très-longue fuite d'expériences, puifque c'eft de cette
» Cuite que l'on pourroitconclure la loi que la eaux fe trouvent
• forcées de
diveries
"ré fuivant les différentes circonftances que les
» conduites leur préfentent; dans cette fuite detpé-
•riences, qui ne peuvent être tropcarnombreufès, fon pourroit
découvrir les progreffions qu'il
ya lieu de croire qui sobfer-
vent dans l'écoulement des eaux.
» Selon eette idée, les expériences que je rapporte ici ne doi-
» vent être regardéesque comme un citai puifque par leur trop
• petit nombre, elles fe trouvent infuffi fantes pour parvenir à cette
connoiflance mais du moins auront-cllcs l'avantage d'avoir
• fervi a indiquer la voie que je crois qu'il convient de fuivre
dans ces recherches.
•» M. Mariette pag. dit J'ai trouve pu plufieurs cx-
Partu. L Tome IL en
pinces très-e«aes, qu'une ouverture ronde de lignes de
de

l S*E
en feau d'un large tuyau donnoit un
» Paris, de celle qui pefe
pouce, c-«ft-i-d^, qu'il
Pendant le tems d'une minute pintes, mcfure de
& dont les 3, km le pied cube
Ce font Ces paroles cependant la mefure doit être
d'un pouce
-le pied cubique en contient
36, comme je l'ai dit ci devant.
m De r,fSle^
cette ParM.Mariotte, pour mefurer beaux
jailhflantes, Ion doit conclure que par
de 4 pouces de diametre, c'eft 1-dire une ouvetture circulaire
fois plus large
de 3 lignes de l'expérience de M. Mariette, laquelleque celle
ouver-
ture aura par conféquent fois plus de furface, il fenira
pouces d'eau par minute.
Maintenant pour fçavoir qu'il lbrtira de
ce pouces d'eau fous
M une charge de 9 pouces, par une circulaire
ces de diamètre, l'on fera ouverture de 4 pou-
cette analogir.
Comme la racine de
13 3 ^eds ou de 1 t<î pouces, laquelle en
» environ 1 pouces ± eft ¡\ la racine de> pouces, laquelle
ra-
» de pouces d'eau que doit fournir notre ouverture circulaire de
• 4 pouces de diamètre fous 9 pouces de charge,
» •IîiOfieift' I2ieftJà 3'cwn««>e eft àun quatrième
terme, qui eft de 6t pouces d'eau pour
une ouverture de
4 pouces fous une charge de 9 pouces, au lieu que l'expérience
que nous avons faite à Verfailles, ne nous donné
lignes, ce qui donne a que pouces
d'eau, ou 786 pintes une différence d'environ S9 pouces
par minute; ce qui en: très-confidérable.

i
» On ne fait point attention au frottement de l'eau
tuyau dans l'ex rience de M. Mariette contre le
«de croire, il étoil très- foible, n'ayant decar, comme il y a lieu
frottement a fouffrir
que celui fe feifoit fur la plaque
contre les parois du trou de
forcie, puifque le tuyau étanc très-large l'eau defcendoit très-
lentement dans ce fournir le pouce d'eau qui for-
tuyau. pour
» toit par fouverture de; Iignes, & que le Sottement eft d'autant
moins confidrrable que la viteffe de l'eau eft plus
» Et Ion peut regarder comme jéro le frottementpetite.
li qu'il y a eu
dmlnpenenoe de M. Mariotte, l'on doit donc attribuer
pouces d esu de différence au frottement qui s'eft trouvé, Ce-
ces
» Ion notre ejcpcner.ee, dans le
» denuroa 300 toifes de longueur tuyau de pouces de diametre, Se
fous une charge de pouces,
(on eau gueule b.e; & il
que ce
de l'eau contre les parois de ait caufc une
ce tuyau
environ
la quantité d'eau qui eft fortie
par cette conduite.
Maintenant ce principe d'expériences
» faire un grand nombre d'expériences
étant établi il n'y au
a de..
avec ce même
pouces, fous des charges différentes, par ce moyen
» la progrelfion qui entrera dans les aura
charges ou ce que nous cherchons
même, avec des vitefles

Expériences faites du premier


Profil,
1 J4. Voilà la lettre ce qu'a écrit M. Couplet, au fuiet des

msËÈm
MB
WS9ÊÊÊ de
a été dit dans article l'on idt. >ntré qu'fn p^eil tuyau,
de quelque hauteur qu'il Ûl. ne pouvait dépenfer
entroit d où il fuit qu'en r que l'eau qui
.ni le chofes dans le fens même de
M. Couplet, le,refultat- *>
Dus fes calculs n'eft recevable.
D'ailleursil les fait çn fe Servant d'une expérience depas
M. Mariette
qu il regardecomme prefque exempte de toute altération de la part
des frottemens,quoiqu'ilsfoient tres-grands caufe de la petiteffe
de forfce; ayant montré dans les articles 494 &
penfe naturelleétoii la dépenfe énerve de. 49c que la dé-
cet orifice à-peu-pres
comme 10 eft \y. Aufli arrive-t-il, en fuivant M. Couplet, que la
depenle naturelle d'une chiite de 9 pouces,
par un tuyau qui en
auroji 4.de diametrç doit être de gi pouces. au lieu de
furquoi il cil bon de remarquer que pour me conformer à la
sure de M. Couplet, je fuppofe, comme lui, le pouce de me-
13 pin-
tes T & que j en uferai de même dan< la fuite de mes remarques.
par Ayant fait voir dans les articles 1 ii j
on de l'eau qui couloit dans le tuyau que la viteffe
ne devoit point être cftiméepar
la racine quarrée de la hauteur de l'excès du niveau de l'eau du ré-
fervoir audeffus du Commet du tuyau de fuite; mais bien la
différencedes vîteffes dont les chiites de chaflè & de fuite par
être capables nous allons chercher quelles devraient étre les dé-peuvent
pend: naturelles du tuyau dont il s'agir, dans les trois
M. Couplet a 6it fes expériences. cas ot1
En fuppofant, comme M. Couplet, le tuyau de chaffe rempli

de
d'eau jufqu'au bord de la foupape, la chûu de chaffe s'eft trouvée
alors de 13 pieds 4 pouces, qui ré>ondiune
1 pouces par feçorides & comme h chargs étoit de 9 pouces,
la chute de fuite n'étoii plus que de pieds
37 pieds

viteffe par féconde eft de 36 pieds oxx 7 pouces dont la


fouftraitede la précédente,donne pouces lignes, qui étant
de l'eau par féconde ou 36 pieds7 &pouces 4 lignes pour la viteffe
la hauteur de la colonne d'eau pouces par minute qui eft
dépenferoit le tuyau de con-
duite, s'il il n'avoit qu'un ponce que de diamètre. Mais comme il en
a 4, multipliantcette hauteur par viendra S 86 pieds 8 pouces,
pour la hauteur de la colonne d'eau que fon cherche, en lui fup-
polant toujours un pouce de diamètre. Or,
le trouve point dans la troiGeme table (pumier comme ce nombre ne
VoLpag. joi) il
en faut prendre la moitié, qui eft à-peu-pres pieds qui répon-
il Il fil 1 oncesgros
dent dans la même Table dont le double
donne
d eau
en négligeant
qui étant divite par 13
les
i, ou
petites parties ou
pardonne 3 pouces
m pintes
d'eau
pour la dépenfe naturelle d'un tuyau de 4 pouces de diamètre,
ayant 297 toifes de longueur, au lieu de z pouces trouve par la
première expérience, ou de 6..¡.; fclon le calcul de M. Coupla.
Que fi l'on compare la dJpenfe effeaive de cette eKpérience
la dépenfe naturelle (jue nous venons de avec
elle pourra être exprimée par-£ ;ui montre trouver par notre calcul,
que dans cette expé-
rience le déchet n'eft point à beaucoup près auffi confidérabic que
M. Couplet l'a eltimé que par confluent on peut déduire de
ce
rapport des confluences bien plus vraifemblablcs que les tiennes
pour la pratique.
1136. A l'égard de la feconde expérience faite fous clnn-' CjÏcuI pittr
de Il 1 pouces la chute de chaire sert trouvée de piedsune 4 poucc's h frcjr.de tr.
dont la vîteffe par feconde eft de 38 pieds 14 peritnet, tfçà
la chute de fuite étant pouces 6 ligne, •
encore de 22 pieds 7 pouces par conf '•- /•1 dcptnft ({•
quent capable d'une viteffe de 36 pieds 9 pouce, 8 lignes commefrtfivt e,1 j
dans le cas précèdent la différence de dtptnft tutu-
ces deux vitefles donne tdlt 'mille
pied 4 pouces lignes par feconde, 84 pieds 4 pouces par
minute, pour celle qu'auroit dû avoir ou J'eau dans le cuyau qui
étant encore multipliéepar donneenviron 1349 pieds pour la
hauteur de la colonne, d'un pouce de diame:re, qui exprime Il
dépenle naturelle, dont le poids eft de », valant pintv-,
qui étant divifé par^, donne 19 pouces pour la dépenfc
relle, au lieu de 4 pouces trouvés na:a-
par cette féconde expérience-
ainfi Je rapport de la dépenfe effeaive à la dépenfe
nacuiUle cil
a-peu-prè*
1237. Dans la troifiemeexpérience, la charge étoit de ? pouces Calcul
par confluent la chute de chaffe de f ç pieds 2 pouces quiV.pon' ;u troijîtnt pair
dent à une viteffe de 38 pieds
to pouces z lignes par féconde & txpêricactyO*
comme la chute de chaffe étoit encore la même que dans les deux fut U atwift
expériences précédentes par conféquent fa vitelk de \6 ni ds o tftëivt tfi à
pouces 8 ligne, la différence de ces deuxvitdres fe trouve de s pieds Udépenftai.
6 lignes par feconde, ttirtllt rc/v
eu de 111 pieds 6 pouces par minute, qui étant mt 1 tfld 5.
multiplier par 16, donne i960 pieds
d'eau 3'un pouce de diametre, pour la hauteur de la colonne
dont le poids fe trouve de 7 jo », valant &
pintes d'eau ou
pouccsd'eau, au lieu de pouces^ trouvé
le rapport de la dépeafe effcaive à la dépcnfe par l'expéricuce; ainlï
•"«"«"« «rf» à-peu-
près T. Si la dépenfe effeaive de la féconde & troifieme expérience
fe trouve plus éloignée delà dépenfe naturelle quedans
la première
cela vient de ce que la vheffe de l'eau du dans
dernières expériences, étant plus tuyau ces deux
que double de celle de la première
elle devoir felon l'article empêcher que les parties de l'eau
rcnfermée dans le tuyau defcendant, ne fuffent auffi contiguësou,
ce qui revientau même, que laforce relative de lacolonnededwffc,
n approchât autant de la force abfolue fur laquelle
nous avons
compté dans nos calculs où nous la conudérons commt agiflàot
pleinement, qui eft une fuppofn.'on qu'on ne peut admettre a* la
rigueur, puifque pour cela il faudroit que la vîteffe de l'eau dans le
tuyau dépendant fût nulle ou infenfible d'où il fuit que les déchets
caufés par le frottement doivent être
encore moindres que ceux que
nous trouvons par les mêmes calculs.
« Le fecond profil eft celui d'une conduite de fer, de 6
» pouces de diametre (continue M. Couplet ) qui a été mife en la
» place de la conduite de fer de
4 pouces, que nous venon e
rapporter dans le premier profil 3 ) & qui mène aCtuelle-
ment 1 eau du réfervoir de la p lace Dauphine aux petites Ecuries
» de Verfailles.
• ZA eft le réfervoir de la Place Dauphine & le même que
dans le profil précédent, qui en fon fond a une foupape A de
6 pouces de diamentre laquelle s'abouche un tuyau dcfcendant
» AD de plomb & de même diamètre de 6 pouces, & finie vcrû-
calement dans la longueur de 13 pieds
4 pouces, qui cil la même
•• que dans le profil précédent, (fg. 3 ).
» Ce tuyau AD tait un coude en D, où il s'arrondit
chant avec ladite conduite, qui s'éleve par en s'abou-
toifes pieds 9 pouces de longueur fur une pente DF de 87
une hauteur verticale
f ED de pieds c pouces.
1
» Du point F, eite continue de monter jufqu'en N par une pente
plus douce FN de t x toifes 6
2. pouces, fur une hauteur verticale
» FH de 5 pieds S pouces; enfin du point N elle s'arrondit &
» scleve par un tuyau vertical NOR de plomb de pieds
9 pouces
» 6 lignes de longueur, montant au réfervoir defdites petites Zcu-
ries dans lequel il entre par Con fond.
» Nous avons donc cette conduite de fer DFN de 28o toifes,
3 3 pouces, à laquelle fi l'onajoute le tuyau defcendant AD de i)
» pieds 4 pouces, plus le tuyau montant NOR de 9 pieds pouces
6 lignes, l'on aura pour longueur totale de la ligne de conduite
» ADFNOR, la quantité de 28 j toifes pieds pouces 6 ligne».
Voici maintenant ( ajoute M. Couplet ) les expériences
&
• remarquesque nous avons faites fur cette conduite. Premiere-
do
» ment 1 on n'a taché dans le réfervo:r de la Place Dauphine
qu autant d'eau qu'il en falloit l'entretenir à la hauwurZ
pour
fût

du niveaude la
l'avons remarqué ci devant

elle
arempli
éta-
notre
une
charge
de Fia. 40

»ou bien 30 muids

forte que ce du
point
R,en-
5 pouces mlm:
Stconit tX"

la
an-
ulacé du réfervoir de la Place Dauphinc.
reçu dans notre étalon toute l'eau
de la Place Dauphine, &
rempli
» de dépenfe d'eau fous lignes,.donc
une charge de 3 pouces ou
de.

lignes, ou
.la racine eft environ S lignes.
auxracines
» lignes nous donne Il. lignes, qui de

terme
encore
tuyau de 6 pouces de diametre, devoit donner 80 pouces d'eau,
au lieu de 7 pouces & environ que la première expérience lui
a donne enfuitc il trouve pardomitr un calcul fcrablahle que la charge
de 5 pouces 3 lignes, devoit 4o6 à 407 pouces d'eau, au
lieu de 1° pouces trouvé par la féconde expérience,; ce qui fait
à la refiftance
une différence de 396 pouces; & comme il l'attribue
caufée par !es frottemens il finit cet article par le Difcours fuivant.
L'on peut confîdércrcomme un obltacle à l'écoulement
le frottement de la plaque d^ns laquclle le trou de for-
»
fur In ctfj- des
» eaux,
tlti qut C*M
rrneo'ftrejaitl tic eft percé, &
même y joindre l'obftacleque caufe la réfiftance
ln HÊymxdt de l'air, d'autant plus que fi ces obftacles n'exitloient pas, les
conduite. jufqu'à la furface fupirieure
» eaux jaillifîames devroient monter
» des eaux du réfervoir qui fournit l'eau à ces jecs de plus ferreur
le tems employé dans la jauge des eaux, doit
» que l'on fait dans
quelque chofe. Donc fi l'expérience fon-
» encore y entrer pour
M
damentale Ce trouve elle-même altérée par tous ces obftacles il
fon altération fe communiqueà toutes les autres
» cit confiant que cependant il a été jufqu'à prenne
» que nous voudrons en d;duire;
m
impoffible de faire mieux, malgré toutes les attentions que l'on
à redoublerles recher-
y a apportées, & c'eft ce qui doit engager
puiffe tirer les regles que l'on
l'on
» ches à ce fujet pour que des en
» doit employerdans le
choix tuyaux convenables aux quan-
» tités d'eaux que l'on veut
conduire.
Remarques fur les Expériences du fecond Profil,
La chute de chaffe du fecond profil dans le tems de la pre-
miere expérience étoit de 25 pieds 8 pouces 6 lignes, comme il
eft aifé de s'en convaincrepar le nivellementde M. Couplet, ainci
viteffe qui répond cene chute Ce trouve de 39 piedspouces
api- la
c lignes par
feconde; & comme la charge étoit alors de 3 pouces,
la. chute de faite n'était par conféquent que de pieds, 5 pouces,
6 lignes, qui répond a une vîtfffe de 59 pieds 10 lignes, dont la
différence avec la précédente,eft de 1 pojees 7 lignes par Cocon-
des, ou de pieds Ilpouces par mmuw, pour la vîteflequa-
voit l'eau dans le tuyau de conduite qui étant multiplié par 36
( quarré du diamètre) donne 465 pieds pour la hauteur de la co-
lonne d'eau, d'un pouce de diametre, qui exprime la dépenfe
dent le poids eft de 178 par conféquentde pintes, qui étant
divifé par donne 6 pouces d'eau & environ fr au lieu de
la premiere expérience.
7 pouces 7, trouvelapardépenfe effective avec la depenfe naturelle
Si l'on compare
que
que nous venons de trouver, on verra qu'elle efi a-peu-près dans
le rapport de 11à à 11 qui montre que la feconde contre
toute
apparence, fe trouve d'un douzieme moindre que la premiere, ce
qui eft impofüble. Ainii on 1 tout lieu de croire qu'il y a eu de
1 erreur dans la mefure du
tems qu'on a employé à faire cette expé-
rience, ce qui n'a duré que fécondes mais comme il peut bien
être arrivé qu'il » en foit écoulé ou par la difficultéde mefurer
exactement un tems G court; alors on auroit trouvé par la table de
M. Couplet que la dépenfe ne devoit être que de 6 pouces
de 6 pouces 1-. Car, comme le remarque ton à
ou
propos M. Couplet
( *4j) Si Vexpinence fondamentaleje trouve elle-même altérée par
quelque erreur, principalement dans le tems employé à la jauge
des eaux, il eft confiant que cette altération doit le communiquer
à toutes les conféquences qu'on en voudra déduire c'eft pourquoi
il femble que M. Couplet auroit dû te lervir d'un étalon qui contint
beaucoup plus de pintes. Au refte voilà 1e feul cas où li dé-
penfe naturelle trouvée par nos calculs fe rencontre inférieure à
la dépenfe effeSive arrivant le contraire.pour
toutes les autres
c<pcriences dont il nous refte il parler; ce qui femble fuffirc
pour
aurorifer la raifon que nou< en venons de donner.
1145. A l'égard de la feconde expérience fur la même conduite Calcul Jt U
de 6 pouces de diamètre la chute de fuite étoit encore de
2f pieds
?_pouc-s 6 lignes, comme dans la première; par conlequent fa
vitefle correspondante de pieds 3 pouces 5 lignes au lieu que
la chute de fuite n'étoît que de
la charge étoit de 5 pouces 3 lignes
conde chute répond à une viretfe de
pieds 3 pouces 3 lignes, puilque pnmùrrtxpi~
( & comme cette fc- rond du ft-
pieds Il pouces 3 lignes,
dont la différence avec la précédenteeft de 4 pouces
r'unct
la
tivt ijt i ta
ligncs fon diptnfi
njtu*
r
voit que la vitefle de l'eau dam le tuy^u de conduite aurnit dû être rtllt comme
de 10 pieds poucespar minute, s'il n'y avoir point d'obftacles,
qui, étant multiplié par;6, donne 747 pieds poureu la hauteur de Rifltxiont
la colonne d'un pouce de diametre que cette conduite juroitdû jur U ejufi
S tint snf,
dépenfer par minute, donr le poids eft de 186 tk valant pintes.
qui, étant divifé par' donne so pouces d'eau, au lieu de 10
pouces trouvé par la fteonde expérience, ou de 407 ponces jeton
le calcul de M. Couplet Alinfi l'on voit que la depenfe
effeQive eft à la définie naturelle i-peuptès comme eft
S'il Ce rencontre'une auffi grande conformité la dépenfe
«•ffiôivè de cette féconde expérience & cclle entre
que nous
de trouver par notre calcul il y bien de l'apparence venons
a cela
vient de quatre raifons efientiellcs. La premiere, que la que conduite
ne fait qu'un coude infenfible,au lieuque dans le premier profil
il y en avoit planeurs accompagnés d'une cafcade qui devoit retarder
beaucoup la vîteffe de l'eau. La féconde, qu'en fuppofamles vîteffos
égales le frottement ou le déchet cton moindre dans le fecond
tuyau, que dans le premier, dans la raifon rici proque des diamètres
par conféqurnt comme eft à ( ( 49 j ). La troifieme que la vireffe
de [eau dans cette conduite n'étant
que de pouces 1 lignes par
feconde, les frottemem ne devoientque peu 4retarder la viteffc na-
turelle de j eau puifque les déchets caufés par les frottemens font
dans la raifon des vitefles de l'eau
ou des dépend natu-
ralles. La quatrieme, que, par la même raifon du
peu de vîteffe de
l'eau dans ta conduite, celle qui étoit renferméedans le
charte ne dcfcendant que lentement la force tuyau de
par laquelle elle
agiffoit ne dirfcroh guère de la force abfoiuetor laquelle
nous
avons compté dans notre calcul à quoi l'on peut encore ajouter
qu'il pourroit bien 's'être gli6é une erreur oppofée à la précédente
dans l'effimation du tems, ceft à-dire, qu'au lieu d'avoir employé
t6 demi-fecondes, il ne s'en fût écoute que alors on eût trouvé
Il :¡ pouces, au lieu de
Détail dit Le troisième profil (continue M. Couplet ) eft celui
du d'une conduite qui apporte les eaux du regard quarré près Saint-
inijitmtt po. »
Antoine dans le réfervoir de diftribution de la Place Dau-
f'O. y. » phine.
» BCAFH eft le regard quarré près Samt-Amotne il reçoit
» Ces eaux de Bailly & du Chefnay; favoir celles de Bailly par
l'ouverture du tuyau B, & celles du Chefnay
par l'ouverture du
• tuyau marqué C.
A eft une décharge du fond du regard quarré, & H eft
décharge de la fuperticie de ce regard, laquelle décharge eftunede
» 10 pouces 9 lignes, audeffous de la ablette, ou du bord fupé-
» risur dudit regard.
» Du deffus de cette rablette, l'on a mené le niveau ou la ligne
horizontate xy jufqu'au bord fupérieur du réfervoir de la Place
» Dauphine tk cette tablette s'eft trouvée de pieds 1 pouce»
» plus élevée que le bord fupérieur dudit réfervoir de drftribution,
» dans lequel les eaux entrent park foed,
ou ce qui cille même
de 3 pieds 6
pouces plus élevée que la partie fupérieure L du
tuyau montant au chaîneau de la Place Dauphine, lequel bord
» fupéneurLdu tujfaumontantperoùl'eaaifortà gueule bée, étant
» de pouces inférieurau bord fupéiieur dudit ebaineau réfep-
ou
» voir de diftribution de la Place Dauphine, le tuyau B Ce trouve
au regard quarré depied 6 pouces la tablette
de ce réfervoir,& le tuyau C Ce trotivr. de pieds pouces 9 lignes
» au-deffous de cette même tablette. Ce. diitances font prifes depuis
le bord fupéiïeur de cette tablette jufqu'à la partie inférieure de
• l'ouverture dudit tuyau qui a fa coupe verticale en cet endroit,
» où il s'abouche en B avec le réfervoir.
» Au point F eft l'embouchure du tuyau de conduite, qui reçoit
» les eaux dudit regard quarré pour les porter au réfervoir de la Place
» Daupbine & cette embouchure prife du deflus de la tablette de
» ce réfervoir quarré iufqu'à la partie inférieure du tuyau de con-
cuite eft de pieds au. defous de cette tablette.
» En forte que le regard quarré étant plein jufqu'au point H de
» décharge de fuperficie alors le point F du tuyau de conduite
» eft charge de toute la hauteur d'eau FH qui dans ce cas eft de
» i pieds t pouce 3 lignes.
» Cette conduite eft de grès dans fon commencementdans la
Fie.
» longueur FE d'environ jo toifes & tout le refte de plomb. 5.
» Cette conduite defeend du regard quarré par une pente FE[ de
» 163 toifes pieds,faifant dans ce trajet deux petits coudes pref-
» que infenGbles, & ayant, pour fa hauteur verticale IL, pieds
6 pouces.
» Du point I elle continue de defcendre par une pente IM de
toifes pieds fanant dans cette longueur IM plufieurs
coudes peu confidérables & ayant fa hauteur verticale MN de
» 21 pieds 3 pouces.
Puis, du point M, elle continuede détendrepar une pente plus
• douce MD de 80 toifes ayant fa hauteur verticale DG de3 pieds
» pouces.
Enfuite, du point D,elle monte par une penteDGde
t;
toifes
» 4 pieds, faifant dans toute cette longueur une courbe concave,
»& dont la hauteur verticale DP eft de pieds.
» Du point 0, elle continue de mais par une pente
plus douce OQ de 74 toifes ayantmonter
fa hauteur verticale OR de
» 6 pieds 9 pouces;puis, du point Q, elle par une pente
QS de 71 toifes ayant fa hauteur verticale ST de
» pouces.
pieds t
Du
point S, elle continue de defcendre par une pente plus
» douce SV de 90 toifes pieds ayant fa hauteur verticale Va
» de 2: pieds; d'où l'on voit que point V eft d'environ 6
pieds plus bas que le pointceF de 1 embouchure de con-
» "Vftr.
Enfuite du point V 'elle remonte par une
pente VZK de
» 169 toifes 4 pieds fur une hauteur verticale Vf de pied 3
n pouces.
• Du point K elle continue de monter par une pente Kp de
» 79 toifes fur une hauteur verticale Kr de pieds 1 pouces.
» Du poinc P, elle connue dans une iigne horizontale Fm de
Enfin, du point m elle s'élève en s'arrondiffant & formant le
tuyau montant & vertical mnl de 15 pieds pouces; & par le
point qui eft le Lout du tuyau de conduite coupe lioriiont.il.
ment l'eau fort à gutule bée ou à plein tuyau dans lu réfervoir
» de diftribu'.ion de la Place Dauphin^.
» Nuus asons donc la longueur totale de la li^ne de conduite
FElML'OQSY'ZK/vW dc toifus pied 7 pouies, & la
«longueur horizontale exprimée par xy de toiles
environ.
» De tous ces niveaux, nous concluons que la tablette ou ce
qui eft le même le bord fupérieur du regard quarré qui ctl ce
3
Fie. (. » pi.ds au défais de la partir intérieure F de l'cmbouihure de
» conduite eft de pieds 6 pouce pius haute que- le point Lca
fortie de la même conduite chameau
au ou rdervoir de difiribu-
» tion de la Plact Dauphine.
» Et comme le bord fupérieur de ce réfervoir de diftribution de
la Place Dauphine eft de
5 pouce» plus bas que Irbout 1 de forcie
dudit tuyau mnl il s'enfuit que la tablette du regard quarré fi.ra
auffi plus haute que le bord dudit réservoir de attribution de
Place Dauphine de; pieds Il
h
pouces.
» Çe niveau a été confirmépar l'eau même que nous avons mife
» en équilibre dans le regard quarré & dans le réfervoir de la Place
.» Dauphine au moyen d'un tuyau que l'on a ajufté fur celui mal,
» au point l, & du même diamètre de S pouces.
» Après quoi ayant entretenu dans le regard quarré la fuper-
» Scie d'eau à 8 pouces 7 lignes
au deffous de \t partie fupérieure
» de la tablette, nous avons remarqué qu'alors l'eau cil montée au
réfervoir de la Place Dauphinede x picds
9 pouces 5 ligne» au-
» deflus du point l, dans le tuyau montant que fon y avait ajoucé
» pour cet effet.
» D'où l'on voit que cette hauteur de pieds 9 pouces { lignes
» avec les 8 pouces 7 lignes dont la fuper6cie d'eau étoit au regard
quarré au defibusdeiatablent, nous Cent comme ci. devant,
» pieds 6 pouces dont la tablette du regard quatre eft plus haute
3
que bout L du tuyau montant au réfervoir dc diftribuiion de
le
» la Place Dauphine ou bien fon aura Fieds 1 pouces dont
cette même tablette du regard quarré cft plus haute que le bo.d
» fup:ricur du réfervoir de diftnbution ou chjîncau de la Place
Dauphine, comme nous l'avons déjà trouve ci devant. Voici
» Ici expériences que nous aveus faites fur cette conduite.
Premièrement, l'eau étant dans le regard quarté à Premirrt
» pouces au-deffous de fa tablette; & fortant a!ors à queute béeférientt tx- fur
» par le point l de fortie au réfervoir d.: la Place Dauphine, qui, profit.
U trot fitm*

» commt a l'on ordinaire, é-Oit de 3 pi.ds ou 41


» deflbu! du niveau de cette même taL.ctte du regard quarré pouces
'au-
ce
» qui fait pouces de charge d'eau, l'on a reçu par robinets
» tou-c l'eau (lui en (ortou & l'un de ces deux roLinets tmplifloit
notre eulon en V fécondes, ce qui donne, comme l'on voit dans
la table une dépcnfr de 5 poucts SG lignes d'eau & l'autre
n robinet le remplifluit en 1 lécondes ce qui di.-nno 4 pouces
» lignes d'eau d'écoulement. Toute la quantité d'eau tjui fil.
» toit alors par ces deux robinets pris enfemble, & fous une charge
» de poucts de luuteur d'eau étoit donc de 9 pouces &
lignes.
248. Secondement après avoir ajufté un tuyau montant de Steottdt f«-
» » 1
poucts de diamètre fur celui du refervoir de la Place Dau- pintnctftuU
» phme en l, qui eil auffi du même diamètre de 5 pouces, comme mimt.
» nous l'aions dit ci-devant, & l'cau étant dan. le regird quarré
9 pouces fjus la tablette, & le tuyau montant au nifervoir de
» la place Dauphine, étant coi-pû à
14 pouces 7 lignes au deflbus
» du niveau de ladite tablette du regard quarré ce qui donne
pouces 7 lignes de chaige alors noire étalon s'eft rempli par5
» 1 un des fukJits deux robinets en fécondes
ce qui donne
pouces 84 lignes d'eau & par le fecond robinet en fecondes 2
» ce qui donne r pouces hgncs; ainfi toute la quantité d'eau qui
j rto't alors par ces deux robinets pris enfimble tous une charge
» de s pouces 7 lignes dc hauteur d'eau étoic de
lignes. 3 pouces & lot
1 2 49-Troificnaetnent, la furkee d'eau étant dans Ieréfervoir Trvifimtex-
» quarréà 9 pouces ;su-deffousde fa tablette, & le
tuyau mon- périma fur U
tant au tefcrvoir de la Place Dauphine, étasit coupe à 20 pouces rnint.
7 lignes fous la même tablette ce qui donne 1 pouces 4 lignes
» de charge; alors
notre étalon »*cft rempli par l'un des deux robi-
nets «n ¥ fécondes, &
» dans la table 3 pouces 94par
l'autre en V IVcondes ce qui donne
lignes, & pouces ligrws; ainfi la
»
dépenfe de
ces deux robinets pris enfemble eft de j
pouces n<
» lignes fous une charge de Il pouces 4.
Quatrièmement la fuperficie de l'eau étant dans le
Quâtriemttx- »
• regard quarré à 9 pouces 10 lignes fous fa tablette & le tuyau
mxmc.
» montant au
réfervoir de la Place Dauphine étant coupé à 26
» pouces 7 lignes au-degousde la ligne de niveau de cette mêmes
» tablette ce qui
donne t6 pouces 9 lignes de cierge; alors notre
rempli par un des deux robinets en fécondes, &
h étalon s'eft
h par l'autre en
&
fécondes ce qui donne dans la table 4 pouces
» 78 lignes pouces 8 Iignes pour les quantités écoulées qui
» toutes deux enfemble donnent 7 pouces 86 lignes d'eau fous une
» charge de t 6 pouces 9 lignes & par une gueule bée depouces
» de
diametre.
C'titfuiemt «• Cinquièmement la fuperficîed'eau étant dans le regard
pintnet fur U
» quarré à pouces-; audeffousde fa tablette, & le tuyau montant
Htm*.
» au réfervoir de la pl:ce Dauphine étant coupé
horizontalement
» (comme
dans toutes les coupes précédentes) pouces 7 lignes
de tablette
» au-detrousde la ligne deniveaude la partie fupérieure la
» du regard quarré ce qui donne x pouces t tige de charge
alors notre étalon s'eft rempli par un des deux robinets en -V fe-
» condes, & par
l'autre en fécondes ce qui donne dans la table
quantités d'eau
• 5 pouces 60 lignes, & 3 pouces 6 z lignes pour les
» écoulées qui toutes deux enfembledonnent 8 ponces Il lignes
de dépenfe d'eau fous une charge de 11 pouces i ligne de hau-
» teur d'eau.
S'txitni Sixiemement, l'eau étant dans le regard quarré de r 4
ffputmtexpi*
» pouces 7
lignesau-dertbusde fa tablette & le tuyau montant au
riticct fur le
» réfervoir de
la Place Dauphine étant coupé pouces 7 lignes
deflus de cette même tablette,
» au deflbus de la ligne niveau du
de
alors notre étalon s'eft rempli
» ce qui donne 14 pouces de
charge
par ces mêmes deux robinets en fécondes & en 3f fecondes;
» ce qui donne dans la table S pouces 86
lignes, & pouces d'eau
» pour les quantités écoulés, qut, toutes deux prifes enfemble,
» donnent 9 pouces 86 lignes de dépenfe à gueule bée fous une
h charge de pouces.
Septièmement l'eau étant dans le grand quarré pouces
fous la tablette, & le tuyau montant au réfervoir de la Place Dan.
»
» phinc étant coupé ou
remis comme à fon ordinaire a pieds ou
delious de la ligne de niveau de la fuperficie de
» 41 pouces au
cette même tablette; ce qui donner pouces decharge, fous
h laquelle l'eau fortoh à gueule bée de pouces de diamètre & Ce
• déchargeoit dans l'auge ou chameau auquel les derx robinets
«osent loudés par l'un des robinets notre étalon *eft rempli
en
lecondes & par t'autre en il
fécondes, comme dans Li i pre-
mierc expérience ce qui en pour dépenfe totale
voit drns la rable, 9 pouces & comme Ion
f ligna fous 15 pouces de
• charge par un tuyau de 5 pouces de diamètre.
ci » t 2$ j. L'on voit dans notre feconde expérienceque la fuper-
de l'eau étant au regard quarré il 9 pouces Cous la ligne de Obfcrvattomi
» niveau x, y, & que le tuyau montant réfervoir de la
au Place
fur Ut expt-

• Dauphine, étant de 4 poucei 7 lignes au-deubus de cette même dentts.


4
ligne x, y, ce qui donnepouces 7 lignes de charge;
conduite FEIMDOQSVr^«//deB,
donne que; pouces tus
à .ôfroifa
alors la
lignes d'eau, refuûr.t le retie dans ne
le
regard quarré, c'ett-à-dirc, le furplusdeau ayant fon écoulement
ailleurs par une de fes décharges; car fi
on laiffoit regorger cette
» eau danb le regard la quantité de for écoulement ou de fa d
• pcnfe augmenttroitimefurcque fa charge ou fa hauteur
menteroit dans le regard. aug-
Nous avons vu dans la troitienae expérience
conduiteayant Il 1 poucesde charge dépenfeque cène mêmes
cft de y pouces
» ligncs refufant !e furplus.
» Dans la quatrième expérience, la charge étant de
pouces
• la dépenfe a été de 7 pouces 86 lignes refufalt le furplus.
"fulp^
» Dans la cinquieme expérience
"
fous une charge de
a été de 8 pouces pouces
lignes refufant le

» Dans la fixieme expérience, fous une charge de pouces, la


» dépenfe a été de 9 pouces 86 lignes, refufa8t !e furpluf.
» Enfin. dans la Septième &derniereexpérience,fous unecharge
^efÛrpfUOs.UCeS'

Il faut encore remarquer dam cette conduite de 1 pouces


rf ifiii68H4 1 i69toita de que Long, outre Les coudes marqués dans
» '«Profil, elle forme
encore plufieurs fmuofités horizontales, mais
1 S^f"0 Fu* prifes de loin ce qui dans
ce cas ne doit pas
» augmenter de beaucoup le frottement..
Remarques fur les Expériences qui
appartiennent au
troifieme Profil.
i»J4- Dans la premiere expérience, la chûte de chaflt étoit
de
78 pieds 7 pouces laquelle répond
l'tm didMÏt futpouces 6 lignes & comme la cha
une viteffe de 68 pieds 7
étoit de il pouces ou de a
U diftnfi «/-
fiBnufiU pieds 1 pouce,cond la chute de chaffe étoit donc de 76 pieds 6 pouces,
Jiptnji mmtrn- dont
C
la vitefle pendante elt de 77 pieds 9 pouces, qui étant
fouftraite de la précédente, relte 1 o pouces 6 lignes pour la vîccffe
de l'eau par feconde ou de 5 1 pieds 6 pouces par minute qui
étant multiplie par quarré du diametre du tuyau, l'on aura la
hauteur de la colonne d'eau qui exprime la depenfe naturelle dont
le poids cft de 5011b. valant 2; pintes, qui étant divité par
donne environ i d'eau, au lieu de 9 pouces que l'on a trouvé
par la premiere expérience, ou de pouces que donne le calcul
de M. Couplet à l'égard du rapport la dépenlc naturelle à l'ef-
de
feâive, il peut être exprimé par -^j-, ou par -j.
CstculfarU Dans la féconde expérience, pour la même conduite de
pouces la chute de chaffe étoit de 79 pieds 3 pouces, qui répond
rtenct f«J à5
menttt fut té une vitefle de 68 pieds Il 1 pouces 6 lignes & comme la charge
dipttift effie' étoit de pouces 7 lignes, la chûte de fuite s'eft trouvée de 78
ûvttfiàUih pieds 9 pouces 5 lignes dont la vîteffe correfpondanteeft de 68
ftnft luturtilt
tomme f ejlJ
pieds 8 pouces hgnes; ainfi la différence avec la précédente eft
de 1 pouces 8 lignes pour la vîtefle de l'eau par féconde, ou de
pouces par minute, qui étant multiplié par donne en-
viron 3 3 pieds' pour la hauteur de la colonne de dépenfe dont
le poids efl de qui étant divile par pour avoir des
pintes & le quotient par J,î donne 4 pouces d'eau & environ 7
au lieu de 3 pouces trouvé par l'expérience ainfi le rapport de

Calcul far
ou par
la dépenfe cffcûive à la dJpinfe naturelle, peut être exprimé par
Dans la troifieme expérience, la chute de chaffe étoit de
trotjume txpi' pieds pouces 9 lignes laquelle répond à une vitefle de 68
rit net doitpieds
ion déduit ^ut 1 pouces lignes & comme la charge étoit de 1pouces
lA ne' 4lignes, la chute de fuite étoit donc de 78 pieds 3 pouces 5 lignes,
une vitefle dé 68 pieds 6 pouces } lifines, dont la
U laquelle répond à
d'ptnjt rjftc-
différence avec la précédente eft de S pouces pour la viiefle de l'eau
tltfi à 17. par féconde.
Comme les dépenfes naturelles d'une même conduite font dans
la raifon des vitetfes de l'eau fous difiuremes charges, l'on peut,
pour abréger le calcul, dire: Si t pieds 8 pouces, ou de pieds,
vîtefle de l'eau répondante i une charge de 5 pouces 7 lignesdon-
nent poucesd'eau que donnera la vitefle de jpouces? on trou-
vera 8 -if pouces d'eau pour la dépenfe naturelle de la charge de
pouces 4 lignes au lieu de qu'a donné la troificme expé-
rience
rience ainfi le rapport de la dépenfe effcftive à la dépenfe
relle fera c<pnmi pir -fff ou a-peu-prè» pir il. natu-
M. CouDlet en parlant de cette troifiemeexpérience fait
mention de deux robinets par lefquels couloir l'eau dans letalon
ainfi elle n'a point été reçue à gueule bée. Or le frotte-
ment caufe par les robinets a dû retarder la viteffecomme
de l'eau il n'y a
point de doute qu'on n'ait employé plus de qu'il n'en auroit
fallu pour recevoir U même quantité d'eau.tems immédiatementà la
fortie du tuyau. D'où il luit que la dépenfe erLflive devrait
être
un peu au deffus de pouces, qui eft une circonftance dont je
fais rntnrion que pour entrer dans les ne
de M. Coupla, fur
I exaâitude qu'il faut apporter dans les expériences de la
vues
celle-ci, que les moindres négligences nature de
peuvent alcérer.
1 ajj- Dans la qujtiicme expérience, la chute de fuiteétoitde
79 Pieds 1 pouces lignes, qui répond à une vitelL de 68 pieds
1 pouces; & comme la charge étoit de 16 lignes, la
donc de 77 pieds 9 poucespouces 9
qui
chute de chafleetoit lignes
Coutil rd™Z eft de: 71$ pieds3 pouces 6 lignes quidont la
étant
foufiraite de la précédente, donne 6 lignes
de I eau par féconde. Ainfi on 7 pouces la
pour viteffe
trouvera la dépenfe naturelle
difant Si 5 pouces vîteffe de l'eau donne en
8 pouces d'eau
pour une ^UtC de 1 1 Pouces 4 lignes, dans la «oifieme expérience,
i,
combien donneront 7 pouces vîteffe naturelle de l'eau
charge de ,6 pouces 9 lignes;
lieu de 7 ;pouces trouvés on trouvera 1 pouces d'eau
par l'expérience, ainfi le rapport de
au
pour une

la dépenfe l^rT"6 la PCn'e naturelle, pourra être exprimé à-

79
'f Dans la «nqu'fme
expérience, la chûte de
pieds 6 lignes, dont la vîteffe correfpondante
fuite étoit de
eft de 6t pieds
chute de fuite
3 pouces <Wes
s'eft donc trouvée de 77 pieds
la
rence avec la précédente. e9 9 pouces pour la vîteflfc naturelle
Pour trouver la dépenfe relative à cette vitelte
Sr^orf! -latUrelfed,? l'eau, fous une charge deon««Sipouc«;
dira Si 7
ont donné poucesd'eau. ;ue donneront 9 pouces viteffe de
S^~p0UCe5d^ au lieu de t
8 pouces trouvés par la
même expérience ce qui donne environ
dépenfe effeôiveila dépenfe naturelle. pour le apport
rapport de la
LtcaUlU' Dans la (ixieme expérience la chute de chaffe étoit de
i*/ïxitmt !*•78 pieds. 9 pouces 5 lignes relative à une vitefle de 68 pieds
firUnctiomt étoit de 14 pouces, la chûte de chaffe
Itm&mrifrl- pouces; & comme la charge
tst qM uUi js'eft trouvée de 76 pieds 9 pouas 5 lignes dont la vîteffe corref-
dtlaprtMtttt pondante eft de 67 pieds to pouces 6 lignes aitifi la différence
parce fut les
vîttjjit de avec la précédente fe trouve de 1 o pouces 6 lignes, pour la viteue-
f <im fi m»- naturelle de l'eau par féconde. Or comme elle fe rencontre la
voit igékt, même que celle que nous avons trouvée par le calcul que
nous avons fait au fujet de la premiere expérience & qu'il s'agit
du même tuyau la dépend fera donc encore de pouces d'eau
au lieu de 9 •* pouces ou de 9 pouces & s i lignes qu'a trouvé
M. Couplet dans la premiere expérience, tandis qu'il ne trouve que
9 pouces 86 lignes dans la fixieme ce qui fait une différence de
lignes, qui ne peut provenir que de la mefure du tems qui aura
été eftimé un peu pins grand qu il n'étoit effeôivemem puifque
les vîteffes naurelles étant égales dans ces deux expériences, Ies
relatives dévoient l'être auffi. Quant à la dépenfe que M. Couplet
trouve par fes calculs, pour cette dernière expérience, il l'eftiree
de pouces au lieu qu'il en a trouvé pour la charge de j
pouces, qui répond a la premiere.
Je ne dis rien de la feptieme expérience qui n'eft qu'une
répétition de la première, puifque la charge étant encore de 15
tmni fu'itiu rt les mûtes de cbaffe & de fuite étoient les mêmes que dans
fitiuwt de La pouces,
prcwùmfltri. U premiere; auffi bL Couplet a-t-il trouvé dans l'une & 1 autre la
fidiMi Il tflmême dépenfe de pouces Il s lignes. Au refte voici le raifonne-
tncon Il
me. ment de M. Couplet fur le quatrième pro6l.
DttsilJtni. t s6t. fi Le quatrième profil eft celui du terrein de cinq, con-
KlUm.u im1 » duitesderer, dont deux font de pouces de diametre, & les
» trois autres font d'un pied lefquelles toutes cinq reçoivent les
• e?.ux du quarré des deux réfervoirs de la butte de Montboronde
» fituée au-deffus de Verfailles, & fur la gauche du chemin
If VerfaiUes à Paris & les portent au réfervoir du chàteau d'eau,
» finie dans la rue des Bons-Enfans, contre le Corps de Garde des-
Suiffcs.
Fre. 6. Comme toutes ces conduitesont un même profil & une même
charge, nous nous contenterons de celle de 18 pouces, dans
» laquelle la hauteur du quarré des séfetvoirs eft marquée par la
» longueur ABC.
fond C de ce réfervoir eft une foupape de z pieds de dia-
»
» Au
t
mètre, à laquelle s'abouche la conduite de pouces.
fuivaat la longueur CDEF de
o Cette conduite defcend
» toifcs faif'ant dans cette longueur deux petits coudes arrondis, &
» peu confickrablescn D&eaE,& ayant fa hauteur vcrticalc FG,
terminée par la ligne horizontale CG, & le point F pris fur le
• deffus de la conduite même de pieds.
» Du point F elle continue de dcfcendre, mais par une pe.ite
beaucoup plus douce fuivant- la ligne FH de toifes ayant
» fa hauteur verticale HI de 7 pieds pouces.
» Enfuite du point H, elle remonte par une pente HL de 149
toifes 1
ayant fa hauteur verticale HM de 8 pieds 9 pouces.
Enfin du point L, où cette conduite s'arrondit,elle monte
» verticalementlufqu'en N pour fe décharger dans le réfervoir du
château d'eau. Le tuyau montant LN eft de plomb en cet endroit
feulement & cû de pieds pouces 9 lignes de hauteur &
» par conséquent ce point N par où la conduite fe décharge à Fie. 6.
f gueule bée, eft de à pouce 3 lignes au-deûous du point C, qui cft
» farrafementdu deflusdela foupape, où le fond du quarré de la
butte de Montboron.
» Nous avons donc cette conduite totale CDEFHLN d'envi-
» ron 60o toifes de longueur gui a fon embouchureC élevée au-
deffus de fa forcie N de 1 pouce } ligne» feulement; ce qui s eft
fait afin de conferver au réfervoir du château d'eau le plus de
» hauteur qu'il était poflible & auffi c'eft ce réfcrvoir qui fourait
aux plus beaux jets dean de Verûilles.
Après ce détail, voici ( continue M. Coupla ) les expe-
i •
riences que nous avonsfaites fur la conduite de fer de t
marquéedans le profil. Premièrement il feue remarquer,pouces,comme
La thirçt
pour les txpi-

» nous l'avons dit ci devant, que le deffusdes foupapes, commeC, itiprofil.(toit


fairn fur
qui font au fond du quarré du réfervoir de la butte de Mont- ceil w pildj I
» boron eft plus haut de 1 pouce'¡',
que le bout N de {Ortie de faut]ligna.
» conduite au réfervoir du château d'eau où elles fe déchargent
à gueule bée; d'où l'on voit que lorfque ces foupapes fe trouvent
chargées de t s pieds de hauteur d'eau comme pour exemple
» de toute la hauteur CB alors l'on peut dire que l'eau qui fort
» avec cette charge d'eau
1
» par cette gueule bée N eft chargée de pieds pouce & c'eft
» fuivantes.
que nous avons fait les expériences
Il faut encore remarquer que le réferaoir OPQR du château
d'eau
M
.ayant fon fond PQ charge de 7 pieds de hauteur d'eau,
» contient 3 4880 pieds cubiques, ou 436o muids, mefure de Paris, FIG. 6.
chacun de 188 pintes de celles de 48 pouces cubiques.
Jio"}. » Avec ces connoinancs nous avons laifle couler l'eau faitt la
joui
ck*rjt ftiù- » par cette conduite de poucesde diamètre, & elle fourni daM
a
le refervoif du château d eau pouces de hauteur d'eau,
»
l*y*m dt 18 » muids ou f i o
en 2 minutes de tems ce qui fait 43 muids a«* ou
min. pintes par minute, a) antoujours la même charge de
2 pieds pouce
» Ainû divisant cette quantité pintes
félon ce que nous avons établi eft la depenfe t;
par pintes +
qui, d'un pouce
d'eau par minute, nous aurons au quotient 93 4 pouces^, cette
» traaion étant près J£ pouces ou 30 lignes d'eau.
» Nous aurons donc
» notre

conduite de
Ilpieds unpo uce
t
pouces jo lignes pour la dépenfe de
pouces a gueule bée fous une charge de
• Eniuite la fuper6cie d'eau reftant toujours la même
rinti fuit B, au quarré des foupapes de la butte de Montboron, l'onen a
thmrgt, £ok ouvert la foupape de 1 pieds, qui appartient notre conduite
rn déduit U » de pouces, & enfembleles trois foupapes de t8 pouces qui
ddpmf. tu If appartiennent aux trois conduites d'un pied de diametre chacune;
tmytu de a
r°mcts di £ê- ces quatre conduites ont fourni dans le réfervoir du château
d'eau pouces de hauteur d'eau ou 467 muids en 6 mi-
» mites de tems ce qui faic a ces quatre conduites prili» enfemble
pouces' c'eft dire pouces, & un peu plus de
Il 81 lignes.
Ainfi, fâchant que notre première conduite de 18 pouces,
Il
a donné ci-devant nous
4 poucesSe un peu moins de 30 lignes fi la
» depenfe de ces quatre conduites, c'efl-à-dire, fi de
» 8x lignes, l'on en ôte
pouces
pouces 3* lignes le refte747 pouces
» «environ 52 lignes, exprimera la àépenfe des trois conduites
• d'un pied chacune, dont le tiers pouces 1 7 lignes exprimera
la dépenfe gueule bée de chacune de
ces trois conduites de fer
d'unpied, tous la même charge de pieds un pouce & d'en-
• viron 600 toifes de longueur & plus ».
Remarques fur les Expériences qui appartiennent
au.
quatrième Profil.
Xt/mlttt1 2<$j. Après cet expofé M. Couplet
de
ftad de M.
la trouve par fes calculs que
Çoop'et./ir depenfe du tuyau de pouces de diamètre fur la charge de
uprtmttnt» pieds
pirinct du lieu de pouce t
lignes auroit dû être de
ppuces au
pouces ce qui eft une différence de 4070 pouces par
minute; mais. » ajoute-t-il,« cette- différence,
quelle efl toute confidirable
» ne l'eft point encore tant que dans la expériences
que nous avons faites fur les conduites dont nous avons parie
» ci-devant où le défaut de la dépenfe eft vingt & trente fois plus
grand que la dépenfe même (i 119) au lieu que dans cette expé.
rienec préfente, la dépenfe nous donne le rapport des racines
des chargesn'eft guère que quequintuple de la vraie dépenfe donnée
» par l'expérience même; ce qui pourroit venir de ce que fimpref
• fion que fait le frottement fur cette dépenfe confidérable d'eau
eft moins grande que celle ou'il fait fur une petite dépenfe
ce
qui doit arriver, puifque l'empêchement occafionné le froc-
par
tement doit être réciproque aux maires d'eau qui font en mou-
» vement d'autant plus que le nottement étant relatif aux parois
» des conduites différentes il doit
y avoir plus Je frottementdans
»un petit tuyau que dans un grand, 6 cela dans le rapport des
quarris de leur diamètre
1166. Dans la premiere & la feconde expériences, la hauteur de
la chûte de chaffe étoit de 84 pieds 9
pouces laquelle répond à fltmUrttxpi-
une viteffe de 71 pieds 3 pouces 8 lignes & comme la charge mat dol
étoit de 11 pieds t pouce 3 lignes, la chûte de fuite étoit donc Se Cmiiiidtqu
la Jiftnl, if.
72 pieds 7 pouces 9 lignes qui répond à une viteffe de 66 pied»
dont la différence difmft
avec la précédente donne 5 pieds 3 pouces a rttUtcommt7 njiii-
lignes-, pour la vîteffe de l'eau par feconde, pieds 4 pouces •fi 18 «.
par minute. ou
Si fou fuppofe pour un moment qu'il s'agit d'une expérience 934 -il J
faite avec un tuyau de pouces de diamètre il faudra multiplier S**
livres pefanteur d'un pied cylindrique d'eau
pteds viteffe de l'eau minute, il viendra
par
livres, ou
j
par
pintcs, pour la dépenfe de ce tuyau qui étant divifé don ne
d'eau
par
déduit
au lieu de 149 M. Couplet a de la
première & de la feconde expériencequeque fi l'on cherche
pouces

le rap-
port de la dépenfe effeôive à la dépend naturelle pour cette con-
duite de pouces
on trouvera qu'il peut être exprimépar ,rs.
Comme les dépenfes naturelles des conduites également
difpofées, & dans lefquslles l'eau la. Calcul i, 1.
vîteffe, font Jans

Il
a même la ftcoadt «tri'
railon des quarrés des diamètres des conduites & que le rapporttitrée «Aii
du quarré d'un diamètre de foltdêJmitrjut
11pouces, eft au quarré du diamètre la dip,r,f< ,f.
de t8, comme 4 eft à on
d'eau, combien dépenléra 9. pourra dire fi 4 dépenfo
9 ? On trouvera 1477
pouces•i-flnft J
depenfe. naturelle du tuyau de i&pouces de diametre pouces no.irh«7c, ïiir.mt i.-c-

934 trouvé par la premiere expérience au lieu do


rapport de ces deux que fi ton cherche le
on verra qu'il peut être exprimé
On voit que la dépenfe effeâive approche beaucoup plus d'é-
galer la dépenfe naturelle dans la conduite de 18 8 pouces que
dans celle de le déchet pour la premiere conduite n'étant que
les de la dépenfe naturelle, au lieu que pour la feconde, ce dé-
chet en cft les d., et qui ne peut arriver autrement, puiCqû la
rigueur il devroit y avoir même raifon de à fj que de 1 1 à
félon l'an. parce que les frottemens dans les conduites de
même longueur, lorfque l'eau y a la même vîteûe font relatifsaux
parois, comme M. Couplet en convient c'eft pourquoi il n'auroit
pas dû dire qu'il devoit y avoir plus de frottement dans une petite
conduite que dans une grande, dans le rapport des futures de leur
diamètre
Tiliùlitiù- 1168. Enfin, voici l'explication que donne M. Couplet du cin-
vtlluuns du quième & dernier profil: d'une conduit.. de fer dit-il de
» pouces de diamètre qui conduit l'eau du quarré des réfervoirs
t
fMf. 7- »
i
du parc aux Cerfs, celui du bout de l'aile & enfuite de la
» conduiteauffi de fer d'un pied de diametre qui l'amené au réfer-
» voir de Roquancourc
» A eft une foupape de 1 pieds de diametre fituée au fond
» du quatre qui reçoit l'eau des réfervoirs du parc aux Cerfs à
»cecce foupape s'abouche uas conduite de fer ABDFHL de 18
pouces.
» Sur cette conduite au point L; s'abouche un tuyau LN de
plomb, & du même diamètre de t 8 pouces qui monte & con-
duit feu dans le réfervoir du bout dp falle, dans lequel il Ce
» décharge à gueule bée.
» Depuis li foupape A cette conduite ABDFALxN a plu-
fieurs pentes & bnuofités dont la première, exprimée par AB.
r de 4 9 toifes 5 pieds 9 pouces 6 lignes donne pour la ligneaAB
toifes 1 pieds 3 pouces 3 lignes, ayant fa hauteur verticale
BC6 comme il cft marqué fur le profil de 21 pieds 6 pouces
» comprife entre le point inférieur B & la ligne de niveau
abdfhlrqum qui eft de 7 pieds 9 pouces 6 lignes au-deflus de la
»fbupape A.
» DupointB.cctteconduitecontinuededefcendreparunepente
1» plus douce BD de toifes 5 pieds 6 pouces, qui, avecoAB
de toifes 2 pieds 3 pouces 3 lignes. donne la longueurtoale
r aABD de toifes 1 pied 9 pouces 3 lignes, ayant fa hauteur
r verticale DEd de pieds 5 pouces 6 lignes.
» Du point D, elle continue de descendre par une pente DF de
m 317 7 totfes 4 pieds, qui, avec la longueur aABDde toifes
» i pied 9pouces 3 lignes, donne la longueur totale aABDF de
»il toifes pieds pouces lignes ayant la hauteur verticale
FGI/ de 46 pieds 1 pouces 6 lignes.
» puis du point F, elle remonte par une pente FH de t86 toifes
3 pieds, qui. avec la longueur précédente de 5 2 5 toife pieds
5
• 9 pouceslignes, donne la ligne totale aABDFH de 71 2 toi-
» fes pieds 9 pouces 3 lignes, ayant fa hauteur verticale HA de
• 15 pieds 3 pouces.
Enfuite du point H, elle redefcend par HI de 61
toiles, qui, avec la longueur précédente deune 2pente
toifes pieds 9 F.o.7.
pouces 3 lignes, donne la ligne totale aBDFHI de 777 toifes
i» 38pieds 9 pouces lignes ayant fa hauteur verticale LM1 de
pieds 4 pouces.
» Enfin du point L où elle s'arrondit, elle s'élève par le
tuyau
montant LxN de plomb de s pieds 6 pouces; qui, étant retran-
che de la verticale UAI de;S pieds
pouces, donne pour rerte
6 6 pieds 1 o pouces, dont la gueule bée N eft au-deffousde la li-
» gne de niveau du point a au quarré des réfervoirs du
Cerfs; ainû fon peut direque l'eau qui forciroit parc aux
par la gueule bùe
» N, feroit chargée de 6 pieds pouces de hauteur d'eau, tordue
» fa fuperficie fcroiten a,
au quarré des réfervoirsdu parc aux Cer6.
En fuivant le même profil de la figure cinquieme,
on voit
cesse même conduite aABDFHL de E pouces s'aboucheqje au
pied L du tuyau LxN, qui monte au réfervoir de l'aile,
avec un
autre tuyau LOPQVZ auffi de fer, mais d'un pied feulement de
diametre en dedans-œuvre.
» A ce tuyau & un peu au-deflbus de fon abouchement en L,
leÛ placé un robinet d un pied d'Ouverture comme'faconduire
dans laquelle il eft enveloppe enforte que l'on tient cette con-
» duite fermée ou ouverte fans qu'il Ce Me aucun retréciflcmcnc
a dans cet abouchement.
Ce tuyau de 1 ( i:d, continue donc la conduite de e
• Kdefcend du point d'abouchement L, pouces;
viron 80 toifes ayant hauteur verticale par une pente LO d'en-
ORr de 64 pied?
» Du point 0, elle continue de descendre
par une pente OP
• beaucoup plus douce, qui s'arrondit dans toute
FW. 7,

fa longueur de
» J98 toifes ayanc fa convexité en bas, &
»ncale PS de
Y «Du. point Ptpouces g- lignes.
ayant fa hauteur ver-
elle continue de defcendre, mais
beaucoup plus roide de par une pente
toifes, ayant hauteur veni-
cale QTyj de 94 pieds pouces 6 lignes.
» Puis elle remonte du point Q par une pente QV de s toife»
pieds, qui dans fa longueurforme une infinité de petits cou-
«des, mais très-doux, ayant fur cette longueur QV fa kau:eur
verticale Vu de 29 pieds 5 pouces 6 lignes.
• Enfin du point V elle continue de moncer; mais par une
m pente plus
douce VZ de 3 44 toifes 1 pieds faifant dans fa lon-
m gueur un
coude adouci qui fe relevé d'environ 7 pieds,de même
fia. 7. r que la gueule bée Z, qui fe releve vers fa fin d'environ pieds
«pour aller fil décharger dans le réfervoir de Roquancour; cette
«longueur VZ ayant pour fa hauteur verticale ZM zt pieds
un
pouce, dont ladite gueule bée Z, coupée horizontalement,cft
plus baffe que notre premier point a, par lequel paffe la ligne
• horizontale am ou abdfhlrqum.
d'eau étant dans le quatre des Soupapes des
» Donc la fuperficie
«réfervoirs du parc aux Cerfs à pouces au-deffous du pointu;
« l'eau qui fortiroit par la gueule bée Z au réfervoir de Roquan-
cour, fortiroit avec 10 pieds 3 pouces de charge »,
frtmUrt ex- Après cette explication, voici le détail que M. Couples
donne des expériencesqui ont été faites au fujet du cinquième
du ciusttitmi profil, accompagné de quelques réflexions qui peuvent avoir leur
/».>' utilité.
» Premièrement, la fuperficie d'eau, dans l'état d'expérience
étoit au quarré des réfervoirsdu parc aux Cerfs de s pieds
du point a donc l'eau qui fortoit alors par
i
P pouces 7 au-deflbus
la gueule bée N fuivant ce que nous avons dit en examinant le
o profil cinquième n'étoit chargée que de 4 pieds 7 pouces de
hauteur d eau & c'eft dans cet état que nous avons &it fexpé-
«rienec fuivante fur cette conduite de 18 pouces, & d'environ
P 790 toifes de longueur.
» Nous avons remarqué qu'ayant levé la foupape A au quarré
des foupapes du réfervou du parc aux Cerfs laquelle étoit alors
«chargée de $ pieds 7 pouces, notre conduite de pouces a
V fourni par fa gueule
bée N, pouces 9 lignes de hauteurd'eau
dans une heure de tems au-deflus du tond du réfervoir de l'ai-
» le, qui eft de 47 toifes 1 pied pouces de long fur toifes x
pieds de large ce qui fait en fuperficie 681 coda pids &
Il j7 pouces quarrés, c'eft- a-dire, près de toifes quarrées de
furnee, ou précifément de pouces quarrés de furface,
laquelleétant multipliée par la hauteurd'eau de 3 pouces donne t,
«pour folidité pour les pouces cubiques d'eau que
cette conduite de 18 pouces a fournis en une heure, & partant
» £ en une minute, c'eft-à-dire m 177
une minute.
£ pouces cubiques en
Mais comme 13 pintes 1-. ou, ce qui eft le méme, 640
cubiques d'eau, eft la quantité que fournit par minute pouces
m ce que nous
avons appellé un pouce d'eau coulante; fi l'on divife le nombre
» j.1I277 ..par 640, le quotient nous donnera
» dire, pouces; & près de lignes pour la quantité d'eau
»qua fournie notre conduite de
environ toifes
it pouces dans une longueur
d 790 & fous une charge de 4 pieds 7 pouces
Secondement, la fuperficie d'eau étant dans le quarré
» des foupapes des réfervoirs du Parc Cerfs, il
de'Tous du point a l'eau qui forcoitaux la gueule bée
pouces au-
Z au ré-
par
fervoir de Roquancour avoit pieds de charge de
3 pouces
hauteur d'eau.
Dans 'cet état nousavons remarqué qu'ayant levé la foupape
de
» A, qui étoit alors chargée de 6 pieds t
» d'eau cette conduite de
pouces &
s pouces
d'un pied
hauteur
fçavoir de
pouces dans la longueur d'environ 790 toifes, & d'un pied dans
t
» la longueur d'environ ij 50 toifes
ce qui fait pour la longueur
Il totale de conduite ABDFHLPQVZ, environ toiles, a
fourni pouces d'eau, nous étant fervi d'un muid pour étalon.
a Il faut remarquer que cette conduite ne peut point mener plus
d'eau fous cette charge de io pieds dans
cette longueur de
toifes, & dans la pofuion où elle Ce trouve, puifqu'elle
refufoit ou regorgeoit dans le réfervoir de l'aile quoique la
• gueule bée N du tuyau montant audit réfervoir de l'aile, par
» où elle fe déchargeoir, fût de 14 pieds élevée au-deffus du
niveau de ladite gueule bée Z, au réfervoir de Roquancour.
L'on voit qu'auprès du réfervoir de l'aile, la conduite
» de 18 pouces forme un angle faillanc & fort élevé, 6c dans
» angle élevé, l'air s'y cantonnoit fixement cet J
& empêchait,
ou du
» moins ralentiffoit infinemem l'écoulement des
eaux
» conduite devoit fournir c'eft ce qui engagé à placerque cette
a A cet en-
droit, comme le profil le montre, une ventoufe, l'on
que
dans ce cas, regarder comme une chofe neceuaire. peut,
comme on
le connoît par prefquc toutes les expériences, puifqu'il eft
rare
» que l'air ne fuit d'un grand obftade dans les conduites en géné-
» ral. On pourra s'en convaincre
par une expérience que nous
» avons faite fur une conduite de plomb de 8 pouces de diametre,
» & de toifes de long, qui amené les eaux de Roquancour au
n Château de Verfailles, dans les réfervoirs du deffousde la rampe
MJfttJtnpditr » Mais une chofe remarquable,
flUKiaulii
*Mymtx it de 8 pouces eomme fa fonie, il Ce em.
jours avant qu'il en parut
une goutte à 'on bouc de
parce que le long de cette conduite il
beaucoup de coudes élevés dans y
avoir
il
ne forcoic qu'avec beaucoup de peine;
ce: qui
encore fait à adoucir a
angles les plus elles
font encore & alors au bout de Il heures, l'on vit
» quelques filecs d'eau, au lieu
pavane 5 6 heures après il
de 10 ou à
toute 1a quantité que l'on en Corrit pouces qui
peut avoir par cette conduire.
que les cinq demies
heures qu'on attendit avant que d'avoir le plus grand
écoule-
ou la plus grande: dépenfe de cette conduice Ce
de vent, de d'air
Y qui tantôt & tantôt ne
» ce qui fait encore voir que fair cd d'un grand
» obitacle dans les conduites.
Si l'eau n'avoir point de difficulté
dans les detuyaux
conduite, comme la charges; mais
trouve de la coûter dans ces conduites,
» la force quelle a pour vaincre
» charge m2me; il faut donc cette tomme la
quelle eft la ab-
.eau rrouve 3 circuler, tant ton
conduices, uufe de, autres obûa-
clés long.rems avant
» que de l'autre bout de conduite,
comme nous le
venons de remarquer dam la conduite d.

qui
Profil.
la?;. La chûte de chafe dans la première expérience, relarive
ri*nct,S,iU

de
croit de 36 pilds 6
6 pouces 6 lignes & comme la
dd a une
de
4 pieds 7 pouces 6 lignes la chute de fuite n'étoit donc que de
31 pieds 6 pouces, qui répond i une vîteffe de 43 3 pied) lin ijt a U
8 lignes, pouces dtpttjt
dont la c'iffircnce avec la précédente eft de 3 ypieds nsim-
lignes pour la vitcffe de l'eau par feconde, ou de rilU étui U
ioz pieds 6 pouces rtffondt 11
par minute. i 1%.
Multipliant cette vitede par 55 pefanteur d'un pied cylin-
drique d'eau, il vjcndra la dépenfe naturellede cette
conduite, fi elle n'avoir eu que 1pour
1 pouces de diamètre; mais comme
elle en a il faut multiplier ce nombre par
du diametre de 18 pouces à celui de rapport du quarré
d'eau, ou 19 1 1 pintes ou enfin 893Ilpouccsd'eau,viendrala dépenfe
il
pour
que l'on cherche: que fi on lui compare la dépend effective qui
a été trouvée de 34y pouces on verra que leur rappoit peut
«xpnnv: pjr f;. r être
Quant à la feconde expérience, la chute de chaffe sefl Calcul peur
trouve de pieds5 pouces 6 lignes, dont la vite/Te correfpon- Uftcondttx-
d-mte cftde 74 pieds ro pouces 6 lignes; & comme la charge étoit ptntngt à'où
U te/ulie tu€
de sa pieds 3 pouces, la ^hûtede fuite n'étoit
que de pieds ftétivi cj! à U
pouces 6 lignes dont la vî:efle relative eft de 65 pieds 3 pouces,
qui étant louftraite de la précédante donne 8 pieds 7 pouces 6 dtptnft
lignes, pour la viteffe de l'eau
Il'
rtlll dam le
par Iccondc, ou pieds 6
par minute, qu'il faut encore multiplierpar 51 il viendra pouces '9.
pour la dépcnfe naturelle de cette' conduite dont
le tuyau de dé-
charge étoit de douze pouces ton réduit
que fi cette dépenfe en
pouces d'eau, on en trouvera environ 893 au lieu de 168 qu'a
donné cette feconde expérience; ainG
la dépenfe effeaive à la dépenfe naturellecomparant comme ci-devant
l'on trouvera que leur
rapport peut être exprimé ati-ez exaftement par "9.
Si la dépenfe effcûive approche beaucoup plus de la dé-
penfe naturelle dans la première expérience Rtifmiui
que dans la féconde fêuvwpoitr-
J
cela vient de plufieurs caufes bien fenfibles. Dans la première,f«oi /< didut
le tuyau étoit de 18 de diametre la conduite n avoit quedemi U ft-
790 toifes de longueurpouces
la vîteffe naturelle de l'eau ne devoit êtrectudt <xfi-
que de pieds pouces 6 ritnct^m^BU
lignes, & il ne s'eft rencontré queUfrmitn.
deux coudes & une cafcade, lieu que dans la féconde expé-
rience, il y avoir ij5o toifes au de tuyaux, qui n'avoient r
pouces de diametre; la conduite étoit de 1340 toiles la que vîteffe
naturelle de l'eau de 8 pieds 7 lignes & il Ce rencontre
dans cette conduire neuf pouces 6
ou dix coudes & quatre cafeades a.nfi
tous ces obftacles compliqués dévoient retarder confidérablement
la v,teffe de l'eau; & cft même furprenant
que le déchet ne foit
pas plus grand qu'il fc rencontreici. Q q ij
Voilà ce qu'il m'a paru qu'on pouvoit dire de plus effentiel fur
les Expériences deM. Couplet, desquelles il fera aifé de déduire des
formules pour la pratique, en y faifant
entrer les réglés que nous
avons données au commencement de ce Chapitre. Tavois établi plu-
fieurs de ces formules dans le deffein de les ici mais
m'étant apperçu que pour les rendre générales,rapporter
il me falloir encore
être prévenu de quelques expériences que je
ne fuis point à portée
de faire préfentement je me fuis réfervé de donner
ces formules
dans-un autre Ouvrage, avec pluûeurs autres chofes intéreffances,
qui ferviront de Supplément a celui-ci.

CH APIT'RE III.
Des Machines pour tirer PEau des Puits fon profonds
principalement de celles qui/brumues par lac7ion du Feu.
LA
néceffité où l'on fe rencontre Couvent de creufer des puits
fort profonds,ayant donné lieu à l'invention de plufieurs machines
pour en tirer facilement une grande quantité d'eau à la fois. j'en
vais décrire plufieurs, en commençant par celles qu'on peut mou-
voir par l'action du feu.
Tai dit au commencementdu fecond Livre (6;4)
que les Anciens
avoient ignoré l'art de mouvoir les machines, failant travailler,
en
comme nous, l'eau & l'air a la place des hommes& des chcvaux;
mais il reftoit encore un élément a. foumettre
aux loix de la méca-
nique c'eft a quoi l'on eft depuis le
parvenu commencement de ce
Cède en fe fervant du feu pour élever des poids d'une pe&meur
immenfe & d'une manière fi ingénieufe qu'on n'a rien imaginé
jufqu'ici qui faffe plus d'honneur à l'efprit humain.
Olîptu in '*7*- Pour dire un un mot de l'origine des machines
l'aBion du feu l'on faura que je n'ai trouvé perfonne qui mues par
M.féf'm. chofe de plus loin
prit la
que M. Papin DoÛeur en Médecine, Profcffeur
enMathématiqiiesàMarbourg, «cMembrede laSociété Royale de
Londres, dans la Préface d'un petit Ouvrage, qui
a pour titre
Nouvelle maniere lilntrttw parla forée Jujtu, imprimé à Caflel
fil 1707. L'Auteur rapporteque des 1 année il avoit déjà fait
un grand nombre d'expériencespar ordre de ton Alteffc Séréniflime
Charles Landgrave de Heffe, pour eflàyer d'élever l'eau
par la torce
du feu qu'il a communiquées a plufieurs perfonnes; & eutr'auue» à
M. Leibnitz, qui lui a répondu avoir eu auffi la même penfée.
Commedans ce tcms-là M. Savery travailloit en Angle- M. Savery tfk
terre pour parvenir à la même fin, & qu'il a dès lors rendu public lUI du prt-
le fruit de tes recherches M. Papin ajoute ce que j'en dis ici mien oui a'uta
travaillé far
» n'eft pas pour donner lieu de croire que M. Savery, qui a depuis matùrt
» publié cette invention a Londres n'en foit pas effectivement 4e C 'aveu memt
• l'inventeur. Je ne doute point que cette. penfée ne lui foit venue d<M.PéFtn.
» auffi bien qu'à d'autres, fans l'avoir appriic d'ailleurs mais ce que
en dis eft leulemcnt pour faire voir que Monfeigneur le Land-
grave eft le premier qui a formé un deffein û utile.
» Ce travail ayant cté interrompu (continue M. Papin) ferait
peut-être demeuré dans l'oubli, n'eût été que M. Leibnitz, dans
» une lettre du 6 Janvier me fic l'honneur de me demander
» ma penfée au fujct de la machine de M. Thomas Savery dont
»il m'envoyoit la figure imprimée à Londres. Quoique fa conf-
» trudion fût un peu différente de la nôtre & que je n'euffe pas
«le Dilcours qui devoit expliquer la figure je
connus pourtant
» d'abord que la machine Aneloife & celle de Caffel étoient fondées
» fur le même principe; & eus l'honneur de le faire voir à Mon-
» feigneur le Landgrave cela fit reprendre a S. A. S. le deffein de
» pouffer cette invention, qui eft fans doute très-utile, comme
» verra dans la fuite. Je puis donc aHurer qu'il a coûté bien du
on
« du travail & de la dépenfe rems
conduire la chofe à la perfeâiorî
pour
» où «Ile eft à prefent & il {croit
trop long de particularifcr toutes
» le* difficultés imprévues qui te font rencontrées, &
expériences toutes les
» qui ont réuffi tout au contraire de ce qu'il fembloit
• qu on en devoit attendre ainfi je me contenterai de faire voir
» combien ce que nous'avons à préfent eft préférable à ce
« nous avons fau d'abord & à ce que M. Savery a fait depuis,
que
afin que le public ne puiffe fe méprendre dans le choix qu'il aun
à faire entre ces différentes machines, & qu'il profite fans
de ce qui en a tant coûté; & afin auffi qu'on voie peine
1'obligation
• qu'on a à Son Alteffe Séréniffime à cet égard nque eft fimple-
» ment pour en avoir formé le premier deffein mais auffipa, pour avoir
Murmontc les difficultés des premieres exécutions,
& avoir £u>
M. Papin donne enfuite la defcriprion de la machine
exécutée, qu'il UMacànt
a & n'oublie rien pour la mettre en valeur; mais quoi-
qu ïl il pu.flê dire, il s'en faut bien qu'elle foit Htiiuompjra-
auffi ingén eufe & auffi ilim.ni
achevée que cette dc M. Savery qtti l'avantage de plus
a fe rrocJrer
à elle-même tous les mouvement 2ont elle &oin
a «'" it M.
que Ptpin.
pertonnc y touche au lieu que l'autre ne peut agir qu'avec le
fecours de pluGeurs hommes dont il y en doit avoir moins
au un
qui manoeuvre fans interruption avec des frétions qui rendent
ceue machine auffi imparfaite que celle de M. de Savery eft
accomplie.
tl.Amauau Tandis que M. Papin travailloiten Allemagne, & M Sa-
s éufli tré- Angleterre, aux moyens de faire ufage de l'aâion du feu
nUU a very en
moytn dt fe pour mouvoir les machines M. Amontons en France étoit auffi
fitvir du ftu occupé du même objet, comme fi les trois Nations de l'Europe,
dttMédûûh qui ont faic le plus de progrès dans les Sciences, euffent dû fournir
chacune un Savant pour participer à la gloire d'une découverte
auffi importante.
L'on trouve dans les Mémoires de l'Académie Royale des
Sciences de l'année 1699, ce que M. Amontons a écrit fur ce fujet:
il y propofe une roue de moulin extrêmement ingénieufe, qu'il
demontrepouvoir être mue par l'action du feu, fondé fur un grand
nombre d expériences & fur des raifonnemens, qui ne lament
aucun doute du fuccès de cette roue, qu'il nomme Moulin à feu.
Quand M. Amontons a écrit fon Mémoireil paroît qu'on étoit
bien incertain fi l'on pourroit réunir à faire ufàge de l'action du feu
pour mouvoir des machines comme on en peut juger par i'expofé
de cet Auteur.
Bificun il « Chacun ne convient pas (dit-il) que la force que le feu
'M. Jmtit- emploie à produire des effets urprenans, puifle utilement fervir
«m 4» » à mouvcir tiguliérement les machincs
pnmt j«V à où on a de coutume-
rtu U ai- » d'employer les forces animées & réglées, comme font celles des
mtnemm it hommes & des chevaux parce qu'on ne conaoît pas encore
tttieUctnc
t'tnit fmu » bien de quelle maniere on pourrait faire cette application &
nanfiniJu que les moyens que l'on a propofés jufqu'iciont paru avoir trop
fnmcfic- »» d'inconvcniens. La vérité eft cependant qu'on n'eft pas plus en
cii,fnrftm
ctunu. » droit d'en douter, qu'on l'étoit avant l'invention des moulins à
» eau & à vent à douter que le mouvement de l'eau ou de l'air
» puflent fervir aux mêmes usages car en ces rencontres
comme
» tout ne dépend que de trouver quelques moyens affez fimples
pour en rendre 1 ufage commode & profitable l'impoffibilité
h n'eft point de la part de la chofe, mais feulement du côté de nos
» connoiflances, qui ne s'étendent tic ne s'accroifTent qu'avec le
» tems à mefure que les expériences & l'ufàge journalier nous en
» donnent occalion ».
M*Smtytft M. Amontons étant mort peu de tems après avoir expofé
U /rmwrju fes
vues, a été privé de la ûtis&âion de les même en pratiqué,
& d'apprendre que M. Savery étoit parvenu à ménager l'aSion dufùilpmnxiai
feu avec plus de jufteffe encore qu'on ne fait celle de l'eau ou du fùnjCMtrrc-
ven:, lorsqu'ils lont appliques des machines car quoique M. guliiremtu
m« mackiiu
le Marquis de Worcefter foit le premier en Angleterre qui ait fait pU le
mention en termes intelligibles d'une machine pour élever l'eau du ftu moyen (f m
le
par moyen du feu dans un petit Traité intitulé of\ne ptittdifpu-
A Century ter mux Il.
ne peut Savery t'ois tt mitttt
fortes de machines pour la première fois dans la Grande Bretagne; de cette ùnY/t>
lion.
ce qui eft attelle par plulicur. Lettres qui m'ont été écrites à cette
occalion de la part de Meflkur» de la Société Royale, dans
defquelles il eft auffi fait mention de M. Scwcomcn,comme une
beaucoup contribué à la mettre dans la perfcâion où elle ayant eft à
prêtent & une preuve que cette machine pris fa naiflânee
a en
Angleterre,& qu'elle l'emportefur tout ce qui a été tenté France
& en Allemagne i cette occafion c'cft que toutes les en machines
à feu qu'on a tonftrunes ailleurs que dans la Grande Bretagne,
été exécutée par des Angiois, telle eft celle qui fe ont
Fre/nes, village proche Condé, pour y puifer l'eau des encontre à
mines à
Charbon qui s y trouvent, où j'ai fait plufieurs voyages exprès
pour
me mettre en état d'en donner la defeription & les aéveloppemens
qui ne bilTerunt rien d.-firer fur tout ce qi i en compofe le méca-
nilme & la théorie. Je m'y fui» appliqué avec d'autant plus de foin,
que le deffein qui a paru de cette mach:ne, n'étant qu'une perfpec.
tive fort embrouillte n'en peut donner qu'une idée très confufe
au lieu que Ics plans. profils & élévations que je vais expliquer,
font voir l'objet des moindres panies, & la proportion qu'il doit
y avoir de manière que je me flatte ceux mêmes qui
n'auront point vu cette machine feront nonque feulement en état
dVn juger parfaitement, mais encore de la faire conftruire dans
toute la précilion qui doit tui convenir pour la rendre parfaite.
'titi. Les machines feu étant compofées d'un grand nombre
de pièces différentes il
convient, pour ne point trop partager'Jet
1 attention, de nexpofer d'abord
de mieamfnr
que les principales,a6n d'en taire ifm.MMtlùtus
voir l'objet & la liaison. L'on fçaura donr que le m.'canifme
de ces fortes de machine- dépen.i
en générât d'un balancier
dont une des extrémité% répond
aux pompes afpirantesqur tlcvcnt
l'eau du puits & l'ai tre a m, p,[lon t,ui joue dans un cylindre.
Ce cylindre communicjiiv à g- and AUmlic d,
& l'au.1' bien termes de toute-, un mivrc, l'un
Faits, po r que Ijir «.xrcn.ur
nt pu'Ne »y inticduire t.- le fend de ce -I.mbic
à un fourneau, dont le feu eft le de la madi.Be.
de ciel
moteur
L'eau qui bout dans 1 alambic produit une vapeur,qui patte dans
le cylindre, dont.elle remplit la capacité à mefure que le pifton
s'élève par le contrepoids du balancier dont le deuil eft ci après
dès que le pifton cft parvenu à Ton plus haut terme, l'effet d'un
certain mouvement interrompt par le moyen d'un diaphragme
nommé Régulateur, la communicationde la chaudière & du cy-
lindre, dans lequel il furv ientfubitement une injeSion d'eau froide,
qui venant jaillir contre le deffous du pifton retombe en pluie
& condeafe la vapeur dont la force s'anéantit ce qui fait naître
un vuide qui donne lieu à la colonne d'air de chafler le pifton de
haut en-bas pour le ramener d'où il étoit parti auffi-tôt le mou-
vement dont nous venons de faire mention agiflant d'un feas con-
traire, ferme le robinet tCinjeSion & ouvre le régulateur, pour
lainer à la vapeur la liberté de s'introduirede nouveau dans le cy-
lindre, & recommencrr la même manoeuvre ainfi ton voit que le
jeu de cuu machine dipend de refletalternatifde tua chaude & de
(eau froide, joint à [action de tatmofpkcre il refte maintenant à
expliqueren détail la difpofitkmde toutes ces pièces & de quelle
manière elles fe communiquent leurs différons mouvement.
EMfUutim 1x83. L'on jugera de la fituarion & de la forme du balancier, en
* Uacûr confideramla feconde Figure, où l'on verra qu'il eft compofe
eu fraci- d'une groffe poutre AB fouceauedans le milieu par deux touril-
fUi ftnitt lons dont les Paliers portent fur un des pignons du bâtiment qui
renferme la machine. Les extrémités de cette poutre font accom-
Plajtc 1. pagnées de deux /dota cannelées C, D, dont la courbure a pour
Fie 1. qui y font fufpéa-
centre le point d'appui E, afin que les chaînes
dues, fe maintiennent toujours dans la même, direction. La pre-
mière F porte le piflon du cylindre. & l'autre G la tige qui meut
les pompe» entrantes pour élever l'eau du puits, laquelle le dé-
charge dans la bafche K où elle cft toujours entretenue une ce-
taine hauteur.
Sur une des faces de la même poutre font attachées deux
autres jantes fcmblables aux précédentes dont la première H fou-
tient une chaine L, à laquelle aboutit une couliffe fcrvant a ouvrir
& fermer le robinet d'injection & à mouvoir le diaphragme qui te-
gle l'aftion de la vapeur de l'eau chaude.
Quant à la féconde jantel, elle fourient auffi une chaîne O
a
,6 pieds une partie de l'eau de la batcheléK par un' tuxau montant
dans unecweueM, ferrant a entretenir robinet dmjecb'on,&
à plufieurs autre* ufages dont il n'eft point encore tems de parler,
1 *8 j. L'ouverture du puits en de 6 pieds en quarré
fur 46 toi-
fes de profondeur, & de 24 pieds en pieds il y a une cuvettedtlftmftuf-
pouces de profon-
de plomb partagée en deux bajfins chacun de firtiuti fil;'
deur, unit par une communication dont la profondeur n'eft que fivtmtiu Ccia
de ici pouces fur autant de largeur. Au fond d'un de ces bafiins eft dm puui.
un corps de pompe afpirant & dans l'autre trempe le tuyau d'afpi-
ration de la pompe fupéricure; tous les pifions de ces pompes ont
7 pouces de diametre fur 6 pieds de levée, leur conftruction cil la
même que celle que nous avons décrite dans les articles
Leurs tiges font futpendues il des poutrelles de 24 pieds de Plaxc. j.
longueur, liées les unes aux autres de la manière qu'on le voit Fic.io.zi.
repréfenté dans la figure & compofent un train lufpendu à la a- 15.
jante du balancier qui eft au-defTus du puits au fond duquel cft un
puifard où viennent fe raffembler les eaux de tous les rameaux de
la mine. Ainli il faut concevoir que dans ce puifard trempe le tuyau
d'afpiration d'une première pompe qui afpirc l'eau à 14 pieds de
hauteur que de-la elle cft reprife par une fcconde pompe qui
l'élevé encore de 14 pieds plus haut, & fucceffivement par d'autres
qui la font monter de cuvette en cuvette jufques dans la bache,
parce que tous les pilons jouent en même tems: au refle, l'on
obfervera que le puits dont nous parlons n'a lieu que pour puifer
les eaux de la mine, & qu'il y en a un autre
Celui-ci par lequel l'on tire leclurbon.
5 ou 60 toifes de

1 zX6. 11 ct't bon détre provenu que la chargée que foutiennent les Situjtion d.
chaîne- O G eft beaucoup plus grande que celle que portent les lorf
chaînes F L, :ortque le poids de la colonne d'air n'agit pas fur le ifatUmatkimt
pifton ainil la fituation naturelle du balancier eft de s'incliner du ne jjuc put.
côté du puits, au lieu que la figure féconde le repréfente dans un
fens contraire c'elt-i-dire, dans celui où il fe trouve, lorfque fin-
jettion d'cau froide ayant Lor.dcnfc la raocur rcafcrmée dans le
cylindre, le poids de la colonne d'air jait tuilier le pifton
Alors l'eau du pu'me&afpirie &. celle de la bâche refoulée dans la
cuvette M mais quand la vapeurv ient s'introduiredans le cylindre,
fa force étant fupérieure poids de la colonned'air, fouleve le pif-
au
ton, lai!fe agir le poids des attirails que portent les chaines0, G, &
Je balancier s'incline du côté du puits, qui eft la fituationoù il refte
lorfque la machine ne joue pas parce qu'il s'introduitde l'air dans
le cylindre au deffous du pillon qui fe met en équilibre par foa
redore avec le poids de celui qui cit au-deffus.
Pour limiter le mouvement du balancier & amortir fa
violence afin que la machine n'en reçoive point de trop grandes
fecoufies l'en fait faillir en-dehors du bâtiment les extrémités P <iï eitr rît limite
ar Ju »«.
,,¡on deux poutres pour Soutenir deux chevrons rejptns recevant un
f»> en tmtr- jboulon qui mverfe le Commetdes grandes jantes du balancier &
Uact. l'un prend la même précaution pour le Îoulager dans fa chute du
côté du cylindre comme on en peut juger, en conlidérant la figure
quatorzième qui repréfente le pl-in du troificme étage du bâti-
ment, où l'on voit la furface fuperieuredu balancieravec les parties
qui l'accompagnent,& le plan de la cuvette, laquelle peut avoir 4
pieds quarrés de bafe fur 3 pieds de hauteur, & contenir environ
un muid d'eau.
188. Les figures 4 & 5 représententl'élévation & ie profil du
la eyli*Jre cylindre AB, dont nous avons parlé ( u8î ) accompagnédes
mnjitr.i. tuyaux qui contribuent au jeu de la machine. Ce cylindre, qui eft
de métal bien alaifé, a intérieurement pouces de diametre fur
Punch. 9 pieds de hauteur & S lignes d'épaiffeur. A 6 pouces au-defleus
Fie 4 1/ j. de foil fommet C (renfermedans le fecondeétage du bâtiment) regne
tout autour un rebord BD, fur lequel eft attaché avec une bride une
coupe de plomb DE de 8 pouces de hauteur évafc par le haut.
Le milieu de ce cylindre eft encore accompagné d'un fecond
rebord FF, fovantà foutenir fur deux poutres, entre lefquelles il
eft enclavé & fur deux barres de fer qui les traverfent.
iMfmrfmit 1189- A 3 pouces au-de1fus de la bafe, le cylindre eil percé de
tylindn «/» deux
ft'Cliitiax trous dircâement oppofés chacun accompagné d'un collet
m<u Cff.fi, G intérieurement de 4 pouces de diamètre dont le premier fert i
fr dux introduire le tuyau d'injedion H, ci: le fecond aboutit
«*f't tfn- de cuivre I dans fond un godet
litUa. le duquel eft une foupape fufpcndue à un
reffort de fer pour la maintenir toujours dans la même direction
lorfqu'elle joue. Cette foupape, que l'on nomme reniflante fert à
évacuer l'air que la vapeur chaflie du cylindre, lorsqu'on commence
à faire jouer la machine & enfuite celuiqui eft emmené par l'eau
d'injeôion, qui empècheroit l'effet, s'il n'avoit une iffue.
Èt[cr]p<M Le fond An de ce cylindre eft une plaquede métal potiche,
<yu*in. attachée avec des vis i une bride qui répond !.la bafe; le milieu eft
traverfépar un tuyau K d'un pied de hauteur, ayant intérieurement
6 pouces de diametre, l'un & l'autre fondusenfemble, de manière
qu'une moitié fe trouve dans le cylindre pour empêcher que l'eau
qui tombe fur le fond n'entre dans l'alambic, & l'autre dehors
Ctnpnrt- pour faciliter la jonction du cylindre & de l'alambic.
m £\n}tc- 1 29 1 Le même fond eft encore percé vers fa circonférence d'un
lion l'néCm
trou 6 de 4 pouces de diametre, avec un collet ac de 6 de hau-
teur, dont 1 objet cft de faciliter l'évacuationde l'eau d'injection.
Dtfcrifùn Le pijlon L, qui joue dans le cylindre fur une hauteur de
6 pieds, cft un plateau de métal, dont le diamètre a 2 lignes de du pi2n mi
moins que celui du cylindre, fur lignes d'épaiffeur, plus enfoncé jour dtw U
dans le milieu que vers la circonférence, comme cylindre.
on en peut Planch. 1.
juger par les plans & profils repréfentés en grand dans les Figures Fie. 11 ,ii
1 2 & où l'on remarquera que fa circonférence termine
une couronne A de 4 pouces de largeur, formant un relief de
pouces. Sur cette couronne cft appliquée une ou deux bandes de
cuir fort épais, faillant d'une ligne fur le pourtour du pifton; l'on
maintient ce cuir inébranlable en le chargeant d'un B de
plomb, de même largeur que la couronne, divifé ar.nau trois parties
égales, chacune accompagnée d'une queue C qui en s'encadre dans
une cellule D faite de trois plaques de cuivre foudécs verticalement
fur le fond du pifton.
Le centre de ce pifton eft percé d'un trou qui reçoit le bout de
la tige E F par le moyen d'un tenon arrêté
avec des clavettes, fie
cette tige eit fufpenrîue à la chaine du balancier.
i*93- Au fond de la cuvette cTinjcûion aboutit un tuyau de
plomb H de 4 pouces de diametrc qui s'introduit dans le cylin- nitrt feau De quelle
de
dre en paflant au travers du collet G (
ce tuyau eft terminé la euxettt
par un ajutage plat, dont l'œil a 6 lignes de diamètre d'où fort 9 d"tn}t(Hon
pintes d'eau froide par chaque injeSion,
ce qui fe fait par le dans le eyi
moyen du jeu de la clef d'un robinet M, qui s'ouvre & fe ferme lindrt.
alternativement ( comme nous l'expliquerons ailleurs. Au Fie 1
PLANC. s.

même tuyau on en a joint un autre horizontal N, ayant au milieu


un robinet par lequel on fait couler fans ceffe de l'eau au deflus

j
du pifion pour en humecter le cuir & empêcherl'air extérieur de
s munuer dans le cylindre; & pour que cette eau ne déborde la
pas
coupe, lorfque le pifton vient à remonter, on a ménagé un tuyau
de 4 pouces de diametre, qui en reçoit le fuperflu qui 1e
rendre dans un réfervoir placé en-dehors va
du bâtiment.
L'alambic eft compofée d'une grande chaudière QRST
un peu evafee par le haut, ayant un diametre de 9 pieds fur 3 &
demi de profondeur,
faillie, qui s'appuie fur
accompagnée d'un rebord de
une retraite R, S de pouces,
npouces de
ménagée dans
la maçonnerie qui chaudiere, dont la furface exté- Planc.
entoure cette
rieure cü ifolée par une petite galerie RQ, ST de Fie. 1.
largeur qui règne tout 9 pouces de
autour, & dans laquelle circule la fumée
du fourneau VQTX entretenir la chaleur de l'eau bouil-
lante. pour
1 Le chapiteau RYS de l'alambic a la forme d'un dôme
i* t\m'atmcompofé d: plufuu-; plaqnes de cuivre liées enfemble, & revê-
étCéUmUt.
rues de maçonnerie fur la hautcur de pouces pour le fortificr
contre la force de la. vapeur & le garantir des atteintes de tout ce
qui pourroit l'endommager.Son l'ommet eft termine par une pièce
circulaire de métal percée d'un trou de 6 pouces de diamètre
accompagné d'un collet de pouces de faillie, ayant une bride
r:.»MCî. pour fe raccorder avec le tuyau de communication RZ de t8 pou-
I1C4&J. ces de hauteur, qui joint l'alambic
avec le cylindre; & à la baie de
ce collet eft un petit relief de 4 lignes de flillie, formant une cou-
ronne de 6 lignes de largeur contre laquelle s'applique le régula-
teur quand il mtcrrompt le paflage de la vapeur dans le cylindre.
Pour faciliter l'intelligence de ce que nous venons d'infi-
nuer, il faut confidércr la Figure 15 dans laquelle AB repréfente
la partie dont nous parlons, de pouces de d'ametre, fondue avec
du rtpUtrur.
le collet DCEF, accompagné d'une moitié CGIKE de la bride,
fervant à le raccorder avec le tuyau de communication.
Cette pièce répond quatreJuppom de fer KL de 4 pouces (S
lignes de hauteur, qui foutiennent un anneau O S de z pouces
de largeur dont le diametre intérieur eft de s z pouces. A cet
Puxcn. anneau eft attaché un rejfon de fer M N de deux pouces de lar-
Fie. 15, 16,
geur, fervant à foutenir le régulateur QR, dont le plan & le pro-
fil font repréfentés en particulier par les Figures & qui
montrent que ce tégulaceur, qui a pouces de diamètre, eft ac-
compagne d'un manche dont 1 extrémité T cil percée quarrément
pour recevoir un elieu vertical a b ayant fon centre de mouve-
ment éloigné de 6 pouces 8 lignes du régulateur.
Le pivot c de cet eflieu joue dans un trou V ( Fi*. 19.) pratiqué
dans l'anneauV S, & la partie a d eft liée a l'aide d'une clavette au
manche du régulateur. ant à la partie a e qui eft arrondie, elle
joue exactement dans n trou Percé à travers de la plaque A B,
& préfente en-dehors de l'alambic un tenon c j, pour s'ajufteravec
une clef qui communique le mouvement au régulateur, dont le
bouton Z glifle fur le rcflbrt M N qui eu: fort poli en dc(ccn-
dant de Z en N pour ouvrir l'orifice DF, & remonte de N en Z
pour le fermer.
L'on jugera de l'emplacement de l'alambic dans le bâti-
ment où il eft renfermé en confidérant la Figure t o qui repré-
fente le plan du premier étage, élevé d'environ pieds audeffus
du rez de-chauûce. L'on y verra une coupe horizontale de l'a-
latnbic, accompagnée du revêtement de maçonnerie qui en fou*
tient le chapiteau. De cet étage fon peut defcendre par un petit
cfcali:r AB dans l'endroit où cft le to.irncau don: la conftruc- £• 10.
tion s'entendra aifément en confidérant les Figure- 3 & 9 qui en
montrent le plan & le profil coupé fur l'alignementCD ( Fig.
Le tond de ce fourneau cIl une grille élevée d: pied', au-dtffus
du rez-de-chaufféc fervant de foyer; & on introdu;t Ic bois ou le
charbon de terre par une ouverture E, visa-vis de laquelle eft
une porte C qui répond au
rci-dc-chaufféc.
On a pratiqué une ventoufe FG dans l'épaifTeur du muiîif de !a
maçonnerie& des terres qui fe trouvent derrière le tonneau afin
cans lu cendrier
que l'air extérieur puifle aifiment s'introduire
fous la grille, pour animer le feu dont la fumée ne peut s'échap-
per par la cheminée HIK, oppoféc à l'entréedu fourneau,
qu'a-
près avoir circulé autour de la chaudière ( Au refte, comme
les Figures 8 & 9 ne laiflcnt rien à defirer fur ce qui p.-ut appar-
tenir au fourneau, je ne m'y arrêterai pas davantage.
1298. Pour achever ce qui me refle à dire fur l'alambic il faut ;a
confidérer les Figures i & }, qui repréCntcnr cn grand la
boutl'uUmt-ic r
ce de fon chapiteau où l'on remarquera la pofition A d'un
de tuyau de 4 pouces de hauteur fur autant de cliamctrj foudé frur Uif
verticalement fur le chapiteau. Au fommet de ce tuyau ci aclap-
lée une foupape, que nous nommerons ventouje dont l'objet eft
de donner de fair à l'alambic lorfque la vapeur devient par trop
forte ell- Ce levé affsz fouvent quand le régulateur eft fermé, &
que le pillon defeend.
L'on remarquera auffi que l'cllipfe BC dont le grand Fianc::
de eft plaque de cuivre, Tic. 1
axe eft de 18 pouces Se le petit 14, une
qui fe détache quand on veut pour entrer dedans alambic lorf-

chés aux endroits Yi E, deux tuyaux pendjn» p q, repréfentés T-«r


dans la cinquième Figurc, dont le premier p eft plus court de 3
If,
qu'il y a quelque réparation à y faire. A cette plaque font atta- d.'ux fjy .ux
lit hauteur
pouces que le fécond q qui defccnd jufqu'au niveau R S du bord Umk.c.
de la chaudière ces tuyaux ont au lommet chacun une clef
de robinet, fervant à éprouver à quelle hauteur ef2 la furface de
l'eau dans l'alambic par exemple fi en les ouvrant on s'apper-
çoit qu'ils donnent tous deux de la vapeur, c'eft une marque que
l'eau eft trop baffe, & au contraire s'ils donnent tous deux de
j'eau c'en eu une qu'elle eft trop haute: mais fi l'un donne de
l'eau & l'autre de la vapeur, alors la furface de l'eau cft à une
hauteur convenable; ce qui arrive quand elle fe rencontre à un
ou deux pouces au-dclfus du bord R S de la chaudière
Si l'eau fort par les tuyaux d épreuve, cela
vient de la
vapeur effort de tome part pour s'échapper, preffe ce que
de 1 eau dans la furfdce
dans !5 pompe, tuyau trempe & l'oblige à monter comme
parce que la a extrêmement
l'air qui Ce trouve dans ce
r Au chapiteau de l'alambic et!
cuivre daf que l'un nomme cheminée dont encore adapté un tuyau de

PJ.

fto
: S.
corde qui bâtiment,
metre
veut
eft fermée d'une foupape,
dcux poulies ce tuyau qui 5 pouces de
a évacuer la vapeur en ouvrant la
arrêter
a
donner une échappee
f

force pour élever la foupape


mettroit fa!ambic en danger de crever. autrement elle
1301. En dehors du plate-forme de maçonne-
rie au niveau du premier étage fur une laquelle placé un
fait de madriers, doublés de plomb dans lequel on
ordinairement 33 ou 34 muids d'eau,
la cuvette d'injeaion qui defcend provenantdu Cu-
le
par tuyau
Ce accompagnéd'une décharge de fuperficie i
fert à introduire dans quand il
muids d'eau par le moyen d'un ouvert environ z6
b net tuyau accompagné d'un ro-
on vuide l'alambic par un autre fous la
plate-formc.
Comme on ne peut faire jouer la machine fans
l'eau dans la cuvette avoir de
l'on a placé le troifieme
étage une pompe dont le tnyau RST abou-
vers le tond du befoin on en
tirer de l'eau pour remplir cette cuvette,qu'au
afin
qui eff ordinai-
rcment vuide, quand la maehine ne pas, parce que
dans
qui part du fond pour Ce rendre fur le pifton,
le réfervoir (
pompe refoulant, n'agit pas. & qu'on pointde
qui Ce décharge
épuifée quand la
ta précaution
prisfermer
un moment auparavant d'arrêter la machine, le robi-
net qui conduit l'eau dans la coupe
Nous avons dit que le facilitoit l'évacua-
tion de qui tomboit dans le cylindre, pour cela
collet eR raccordé avec un tuyau, ayantdeux ce
dont le plus grand r f nommé rameaux inégaux.
rameau pouces de
f.
diamètre va aboutir au fond d'une petite dans laquelle Ce
déchargent environ les trois quarts de l'eau d'injtâion. l'extré-
A
mité 1 de ce rameau eft une foupape fufpendue à
fcr; cette foupape eft fermée quand le pifton defcend, un morceau de
& el'ecfl
toujours baigréc d'eau afin que l'air ne puifle
La cîrerne dont nous parlons n'eft pas y pénétr.-r.
choie qu'une cuvette
de plomb placée fous l\ircade de la autre plate-forme ayant deux
tu) jux 1 un Servant de décharge Jefuperficie & l'autre de fond;
amulonvoitqucn-dchorsdubâtimcnt, au pied de la phtefo-me
ton peut avoir deux baflins, dont l'un recevra de l,au froide
provenant du réfervoir provilionnel, & l'autre de l'cau chaude,
provenant de la citerne.
Pour entendre l'objet du petit rameau
cil terme hermétiquement il faut confidérer ux, dont le bout
la figure7, qui repré-
lente l'alambic & le cylindre vus face du côté du réfervoir
vilionnel 1 on y remarquera qu'à en pro-
ce rameau eft adapté un tuyau y
qui communique à un autre vertical y nommé tuyau nourricier
de lignes de diametre dont une partie trempe dans l'eau de
l'alambic jufqua 4 ou i pouces de fond, & l'autre partie faille PUNCH.
de
3 pieds en-dehors or, 1 faura le quart qui nous refte de
l'eau d'in jeaion & qui fortuntiedc du quecylindre, vient remplacer par
ce tuyau le déchet que caufe la vapeur à l'eau de l'alambic, qui fc
trouve par. la toujours entretenu à la même hauteur.
Ayant infinué (1299) que la force de la vapcur faifoit
monter l'eau bouillante dans les tuyaux d'épreuveslorfqu'ils
poient, l'on voit que la même caufe doit auffi la faire y trem-
monter dans
le tuyau nourricier, puifqu'il eft ouvert les deux bouts aufli
ielevc-t-elleaudcflus de la communication par
point ou la vapeur la foutient en équilibre y le poids un
jufqu'à certain
avec de la co-
lonne d'air qui lui eft oppofé.
,?°f Lea,u qui eft introduite dans le cylindre par le tuyau De que!kmt-
àinjeSton s échappe
par l'ouvertureb & tombe dans les deux »'• /« fi.i
rameaux u r (fig, ), de manière que celui fév-uiaiion reçoit cette ope*.
les trois quarts ( 1 303) & le refte paffe dans le nourricieren tim.
contraint l'eau chaude qui s'y trouve de dépendre i où elle
la place, jufquà l'mftant qu'une nouvelle opération pour en occuper
partir i ion tour au fond de l'alambic. l'oblige de
Au petit rameau ux eft attaché un godet
efi une foupape que a, au fond duquel
l'on ouvre pour introduire de l'eau tiède dans
tous les tuyaux dont nous venons de faire mention, afin d'en cha(fer rt djnt ,"j.
1 air lorfqu on
commence à faire la machine cette eau. qui
peut itUcemgt.
fis. !«•- auffi couler dans l'alambic, eft tirée du Commet du cylindre
par un tuyau descendantIl au bas duquel eft un robinet.
Diu:l Ai 11 nous refteà expliquer le
mouvement qui fait agir le
j'ittti'jutjjnt régulateur& le robinet d'injection pour cela il faut examiner la
figure 6 qui cft une élévation des parties de la machine vues du
TtAI.CH.côté du puits, dont pluûeurs font repréfentéesde côté dans la pre-
l-'lO. I ] miere figure & en plan dans la troiâeme; airfi à mefure quenous
les citerons, on pourra les reconnoitre en fuivant les lettres fem-
blables qui les déiignent.
L'on voit d'abord deux poteaux A
foutenant un effîeu BC, qui
enfile les anneaux d'un itrier abcd, femblable à celui dont il cft fait
mention dans l'article r t 6; avec cette feule différence qu'il n'eft
traverse que par un boulon e autour duquel joue une fourche fg,
dont la queue k aboutit à la clef du régulateur (i t96).
Au même efficu font attachés une patte DR à deux griffa qui
font mouvoir l'étrier, deux branches de fer EF, GH, o"e litige 1
d'un poids K, dont la chute produit un effw fcmblable à celui qui
cil décrit dans l'article
Nou>avons dit (t 184) que la chaîne attachéei rune des jantes du
balancier portoit une couliffè qui n'ett autre chofe qu'un chevron
pendant L. ayant une fente dans le milieu; cette couliffè qui joue
du même f=ns que le pillon & qui {ère à communiquer le mou-
vement au régulateur & au robinet d'injection enfile fur le rez-
de-chaufféc du premier étage un bout du madiier M qui la main-
Fie. tient toujours verticale en descendant dans un trou N pratiqué
au-deffous.
Bitfut'.Umf La fente de la couliffe eft traverféc d'un boulon P revêtu
niit; h Itulf de cuir, au-deffus duquel vient fe rendre par intervalle la branche
EF à l'inftant que le piton étant parvenu au bas du cylindre, le
régulateur s'ouvre pour laiffer paner la vapeur; alors le balancier
cleve la couliffe L, le boulon P fait monter l'extrémité de cette
branche, par conféquent tourner l'eflicu quireleve le poidsK;
& pendant ce tems-là fétrier refte immobile: mais auûj-iûc que
le poids a paffé ta verticale il imprime en tombant du côté du
cylindre une force à griffe D, qui frappe le boulon e. & chafle cet
étrier en arriere; par conféquent la manivelle i qui ferme alors le
régulateur.
Quand la coulife monte & qu'elle entraîne avec elle la bran-
che EF, l'cfueu en tournant & lachûte du poids, font monter aufïï
fautr? branche GH; pcu après cette couliffe venant àdefeendre,
.une
une chtviile Q attachée à une de fes faces ramené la branche GH
qui Un tourner l'aiffieu & rcleve le poids, lequel tombant enfuite
de la gau, à la droite la griffe R pouffe en
é:oit reftj immobile pendant la dcfccnte de la avant Terrier qui
coulifTe alors la
manuelle ouvre le régulateur.
1310.A la cAr/ du robinet d'injeâion g cil attachée une
d ccrcv,ff< h, dans laquelle agit une broche de patte Dirait 4,i
fer ab qui la frappe par fi.u, f m *p-
un m"u.cmcnt de vibration tantôt d'un feus & tantôt de l'autre rjl.ntt ftit~
pour ouvrir & fcrmcr le pacage de l'eau. Cette broche cft attachée
à 1 .upeuàun levier cd, tenant de queue un marteau/, echancré FIG. tfi-6.
par le djTu« puur s'accrocher par intervalle dans une cache faite
un morceau J. bois ti, qui parte au travers d'une fcnte pratiquée
au poteau i cndjnt S qui loutient 1: levier cd; cette piece, que je
nomme dccui elt mobile à fon extrémitée autour d'un boulon,
& autre t cil lulpcndueen l'air par une ficelle attaché plan-
au
Pour juger de la maniere dont
faura qua l'une des faces de la couliffe oppoféeces pieces agiffent, on Explication
à celle dont nous.du mouvem-nt
venoas de parler ( cil auffi attachée uneckevilkT quiQui fait agir
fouleve le decUt lorfque la couliffe cil Urubhttd'U-
élevation; alors le marteau 1 ceffant d'être parvenue à fa plus haute jtOion.
foutenu
violence, le levier cd fait la balcule, & la broche ahtombe avec
agiffanc en
arriere contra la patte h ouvre le robinet dïnjeÔion pendant
l'eau jaillitdans le cylindre, le marteau repofe fur bout de planche que
horizontale V. Après cette opération la couliffe un
la cheville T qui a levé le dédit, L redeCcend, &
ed, l'oblige de defccndre pour relever rencontrant en chemin le levier
le & le remettre
dans fa première fituat.on. Comme cela marteau fe peut faire fans
la broche ab ne pouffe en avant la patte ne h pour la ramener d'oùque
elle etoit partie le robinet d'injcaion le referme jufqu'au
où la couliffe L remontant de nouveau, recommence la premiere moment

elle terme le robinec d'injeaion


aPrès elle ouvre le régulateur dans l'infant qu'elle eft tt jr t d*

robinet dindon s'ouvre l


plusbas; au contraire. lorfqu'elle eft montée
le régulateur
deux effecs, quoique contraires entretiennent
au
parvenue
plus
refend.
haut,
Ijtsor
au Ut du A- r.–
S'ce^
r.ib,r,tt
le ffi'ijtûian.

dans'un mouvement régulier, lorfque la chaleur toujours la machine


du fourneau eft
uniforme & quc eoures les picces agiflbnc
On remarquera que fon rendautres comme il faut.
le jeu du régulateur, & celui du
fante. L Tome IL Ss
ro-
biner d'bjeâion,plus ou moins prompt, félonque les chevilles qui
accompagnent la couliffe font placées plus ou moins hautes, c'eft
pourquoi les faces de la coulifle font percées de plufieurstrous.
1 J. Pour donner le premier mouvement à la machine, on
it U MMtmt- commence deau la chaudière ( ijoi ), enfuite on
m fu to* allume le Eeupar remplir
ouiwr
fiin jmm U dans
i
on faic jouer la pompe aspirante, a6n de remplir la
i curette d'injection en: néceflaire (i joi), & on laifle couler l'eau
la coupe (1193V Immédiatement après, celui qui dirige la
'machine vient voir dans quelle situation eft le régulateur afin de
l'ouvrir s'il étoit ferme, ayant la facilite, à l'aide d'une manivelle,
de donner à l'aiffieu les mêmes tnouvemens que lui imprime la
couli6e; la vapeurpaffe dans le cylindre, en chiffe l'air & échauffe
feau qui eu audeiïus du ptfton que fon fait couler dans le godet
pour remplir les tuyaux par lefquels Ce décharge l'eau ef injection.
Pendant cette manoeuvre la machine refteen repos jufqu'au mo-
ment qu'eue même donne le fignsl pour avertir qu'il cft teins de
h aire jouer ce qui fe manifefte lorfque la vapeur ayant acquis
affez de force pour ouvrir la foupape qui fermait fa cheminée
(1 joo) en fort avec détonation. Auffi. tôt le Directeur qui attend
ce moment, prend de la main diroice la queue du marteau (13 Il )
& de la gauche la branche (i & terme le régulaceur un inf-
tant après ouvre le robinet dinpâion qui-fbit defeendre le piflon.
il
cnfuhe le régulateurs'ouvre de lui-même, & la mach.. continue
de jouer fans qu'onOuche par l'effetalternatifde la -vapeur &
de l'eau froide, fécondé du poids de Wtmofphere (
Itmcmimnt 1 3 1 4» Quand le mouvement de la machine eft bien réglé, elle
de U MAckint produit omnaitement t% impuUîons dans une minute, & il ne faut
itittmrifH
do mêùtrtpas qu'elle en donne davanctge. J*ai obfervé a cette de Frefnes-que
fl'tUnufn- le ptAoBOenoit autant de tems à monter qr'à defcendre.
Pouiditeun mot de b- manière dont fe forme la vapeur,
il feut conGdérer que le fcu, ou la matière fubt'de pénètre le fond de
l'alambic, paffe au travers de Ces pores, & met les parties de ¡'eau
dans une extrême agiation.Comme cette maùtrt ne cherchequ'à
s'étendse pour fe mouvoir avec plus de libene,«lle s'élève ao-deâus-
de t'eau dont ego entraîne les parcelles les plus déliées en une

le
quanÔBé prodigieufe qui fostt effort de toutes parts p«ur s'échap-
per avec une force qui devient fupérieure celle du poids de l'air*
régulateurvient a s'ouvrir la vapmr entre avec impétuo»
fité dans te cylindre^pouffele pMon devant eUe, jufqu'à l'inftant
où L'injeâioa d'eau froide coadenfe ceoe vapeur & anéantit fa
force; alors elle retombe en eau 281) laide lecylindre vuide,
& donne lieu au poids de l'atmofphere de ramenerle pifton. Ainfi
l'on voit eue dans l'efpace de deux fécondes que dure l'injection,
9 ou pintes d'eau froide C1 *93) condenfent environ 4 muidsde
vapeur, & que pendant ce tems il scn forme une aflèz grande
quantité pour relever le piaon de nouveau, auffi-tôt que le régu-
lateur lui en laide la liberté. On Ce rappellera (1 J06), que quand
cette vapeur entre dans le cylindre, elle refoule l'eau qui fe trouve
au fond, en fait palfer environ fept pintes dans le rameau de dé*
charge, & trois dans l'alambic.
J'ai appris du célèbre Docteur Defagul'ters quia fait
beaucoup d'expériences fur les machines à feu que la force de la dr fa,
vapeur dans le cylindre ne furpaffoit jamais d'un dixième la rififlance La
de f air extérieur ni était jamais d'un dixième plia foiile, mais
quelle fe maintenait entre ces deux proportions cette force chan-
geant continuellement, félon que le pifton eft plus ou moins élevé,
c'eft-à-dire fclon que l'efpace eft plus ou moins grand.
Ce Savant Phyûcien prétend auffi que la vapeur dtfeau
bouillante e(l environ quatorze mille fois plus rare çae l 'tau froide, &
qu'alors elle cflaujjijoru par fia reffort que [air commun, quoique
Jcveefois plus rare.
Pou? in6nuer de quelle manière on doit aire le calcul de
cette machine, il faut cormdcrer que le diamètre du pifton étant qui
de 30 pouces fa fuperficie fen de pied) quacrés, qu'il
faut multiplier par 1x05 livres pefanteur d'une colonne d'air d'un
pied quarré de bafe (791), il viendra 10818 livrea pour laâion de
l'air extérieur fur le pi (ton par conséquent pour la force de la
puiûance motrice.
Les pompes afpirantes élevant enfemble une colonne d'eau de
7 pouces de diamètre (1x85) fur 46 toifes ou 276 pieds de hau-
teur, on trouvera que cette colonne pefe < 165 livres.
La pompe de la biche faifant monter 1 eau à 36 pieds. de hau-
teur & fon diamecre n'étant que de 6 pouces, le poids de la
colonne d'eau que refoule (on pifton te trouve de 495 livres; maie
comme le bru du kvia de ce pifton n'eft les troit cinquièmes
de celui de la puiOance il faut réduire ce quepoids en le multipliant
par pour avoir 197 livres, qui étant ajouté à 5 livres il vien-
dra livres, 4 quoi il faut encore ajouter le poids des attirails
oui' répondentau puits & la bâche que j'eûime d'environ 4000
uvres, déduâion faite de celui du grandpifton. Ainû la puiflantt
aura i funnonter une réfiftance d'environ livres & comme
cette puiffance a été trouvée de livres, elle fera donc fupé-
rieure de- 1 66 j livres au poids qu'elle doit enlever.
Il eft à remarquer que cette fupériorité de la puiflancefur
lepoids, qui doit être au moins dans le rapport de 6 a j eft né-
cefliure non-feulement pour l'équilibre mais
rompre encore
parce que le pifton n'eft point chaffé tout-à-fait -ar la pefameur
de l'air fuit & dérobe en partie impreC
fion. D'ailleurs, il ne faut pas compter
que quand le pifton defcend,
te cylindre fait entiérement privé d'air groffier puifque l'eau
d injection en entraîne toujours une certaine quantité qui Ce
trou-
vant renfermée dans un plus petit efpace à mefure que le piflon
deicend, pourroit acquérir une force de reffort affez f.nfiblc pour
lui réfifter.
1320. Ayant dit (13 14) que lamachine produisit impulfion»
par minute, lorfque fon mouvement eft bien réglé on voit que
pn dans le même tenu elle épuife une colonne d'eau de s coifes de
hauteur fur 7 pouces de diamètre ou 1 5 jmuids d'eaut heure,
dont environ aj pintes montent chaque impuluon danspar la cuvette
fupérieur, 8e le refte Ce décharge dans un petit canal (fig. 2o) qui
la conduit où l'ou veut.
Avant que cette machine fût établie à Frefnes il y en
avoit une d'une autre efpece, qui agiffoit jour & nuit fans dif-
continuer', 6r pour laquelle il fallait entretenir
chevaux, au lieu que préfentement zo hommes &
on épuife en 48 lieures toute
l'eau que les fources peuvent fournir dans le de la femaine,
& deux hommes Muent pour veiller tour à courant
tour au gouvernement
de la machine.
QurlUtJIU 3 "• Le fourneau confomme en 24 heures deux muids de char-
futatiti ilbon de terre, chacun contenant environ pieds cubes ou deux
taùpomr T*n- cordes de bois chacune de 8 pieds de longueur fur 4 de largeur Ce
irtt'un du de hauteur.
founuëm.ft*. autant
dta en. Tajouterai que dans la defeription précédente, je me fuis écarté
ni. en quelques endroits de ce qu'on a fuivi à FreInes, pour expofer
les chofes, non pas tout-iûit
comme elles ont été exécutées, mais
comme elles auraient dû l'être (ans cependant avoir rien changé
Ombfcnfir Il faut avouer que voilà les plus merveilleufesde
ttxaUmait machines & qu'il toutes les
«mmilà'utt. n'y en a point dont le méchanifme ait plus de
rapport avec celui des animaux. La chaleurefl le principe de fon
mouvement il fe fait dans Ces dificrens tuyaux une circulation,
comme celle du fang dans les veines, ayant des valvules qui s'ou-
vrent & Ce fermentà propos; elle fe nourrit, s'évacue d'elle-meme
dans des tems réglés, & tire de fon travail tout ce qu'il lui faut
pour fubfiltcr.
1 hauteur
à une
On remarquera que
considérable
Ci l'on avoit à élever l'eau d'une fource
l'horizon, dans des tuyaux ftut Aajp
pofés verticalement,ou fur un plan incliné on pourroit Ce fcrvir Ct*u énjjî
f
Ctittmaeh'tnt

de la machine, en difpofant des pompes afpirantcs & refoulantes, haut que t'vjt
de la manière la plus convenable il la utuation du lieu. voudra j«-
Nous avons infinué dans l'article 9of que lorsqu'un riçon.
fluide fjifoit mouvoir des pompes l'aide d'une machine où U La thhrie des
bras de levier du poids eft égal à celui de la puiflance il arrivoit
toujours que la (upeficie du pijlon celle dune des aubet la chute calcul it leurs
capable de la v rtffi refpeSive du fluide & la hauteur où (on veut
élever l 'eau, compofoient quatre te. mes réciproquement proportionnels.
Or, pour peu qu'on y fade attention on verra que cette regle s'ap- i*t pvipts
muet ,oU u.i
pliqueroit naturellement aux machines à feu, dans le goût des COêUMI,
précédentes fi l'on pouvoit faire abftraôion du poids des atti-
rails, & qu'il ne fût pas quellion de la pompe refoulante qui eft
dans la bàche parce que la fuperficie du pifton qui joue dans le
cylindre peut être regardée comme celle d'une aube & le poids
de la colonne d'air, ou celui d'une colonne d'eau de p pieds de
hauteur (791) comme la force abfolue du fiuide, qu'on n'aurait
plus qu'à multiplier par £, pour avoir fa force relative
Alors le produit du quarré du diamètredu grand pi /Ion la hau-
uur réduite de la colonne d'eau, équivalente au poidspar de tatmof-
phert,feroit igal au produit du quarré du diamètre du petit pijlon
qui doit afpirer ou refouler Ceau parla hauteur où elle doit être
élevée- Si les tourillons, ou le centre de
mouvemen: du balancier
n'étoient pas dans le milieu, il faudroit que ces deux produits ful-
Cent dans la raifon réciproque des bras de levier du grand & du
petit pifton mais comme cette formule ne peut être d'aucun
ulage, puilquelle ne renferme point plufieurs circonftances aux-
quelles il faut avoir égard cherchons à en établir une autre plus
eomplete, & ne regardons: ce que je viens de dire, que comme
une introdu£tion à ce qui fuit.
II eft cffemicl d'obfervcr
que nous fuppofons que la valeur de
toutes les lignes que nous allons défgner par des lettres, eft ex-
primée en pieds ou fraâions de pieds.
NommantP, le poids du grand pilion; D, Con diame- Fo'mu'.t««rf.
tre, ou celui du cylindre, & a Con bras de levier; p, le poids des raie p.mr uV-
attirails qui répondent au petit piflon d, fon diametre, & 6 fon tcrminctltt -H-
Bunfons des
fhuipélet bras de levier; A, la hauteur où l'eau doit être élevée; Q, le poids
p*tt'ut its 2e la colonned'eau
mkschxmu i
que la pompe de la baichedok refouler, y com-
/au pris le poids des attirails de fou pifton R ion bras de levacr
le poidsde la couliffe & r, fon bras de levier. Cela pofé conli-
dérez que 77 DD, exprimera la fuperfiàedu cerde du grand pifton
qui étant mutipliée par lirres pefanteurd'une colonned'air
d'un pied quarré de ba& Se le produit pari, pour da-
voir égard qu'à la force relative de la puiflance on aura
-r^DD x x
liv. -4-P ou DD-f-Ppour l'eipreflion de
la puiflance, jointe au poids du graad pifton. Multipliant ces deux
termes par leur bras de levier (a) & ajoutant au produit celui du
poids de la couliffe par fon bras de levier, on aura a x EpDD
-f-P-r- qr pour le moment de la puifiance.
Préiêmeffienc confidérez que l'on a auffi ddh pour rexpref-
fion du volume de la colonned'eau que le pttk pifton doit afpirer
ou refouler, dont on aura le poids en le multipliant par 70 livres
pefanceur d'un pied cube d'eau. Si l'on joint à ce produit le poids
des attirails & qu'on multiplie cette quantité par le bras de
levier*, il viendra 6 x x£-ddh x 70 Kv. -»-/>, à quoi il fin: encore
ajoute- QR, produitdu poidsde la colonne d'eau de la bâcbe par fon
bras de levier, il viendra x x tftUim-p-t- QR pour te moment du
poids qui donne avec celui de la puiflance a x E2 DD +P
4-tfr-. QR, qui eft une formulegénérale par le
moyen de bquelUmpourratoujourscomokrecelle des grandeurs
variables, que l'on ignorera,moyennant la connoi€ance des «litres;
ce qui fera facile, pour peu que l'on ait le calcul familier. A l'égard
des frottemens comme leur réfiftance dans cette machine eft prâ-
qu*m(en4ible n'ayant guère lieu qu'aux tourillons du balancier,
dont le rayon eft extrêmement petit par rapport au bras de levier
de la puiflance j'ai cru devoir ies regarder comme nuls pour ne
point rendre cette formule trop compofée.
On fit m- Pour expofcr la principaux as l'on peut faire uiàge
de la formule précédante je confidere que des grandeurs qui la
fkUtmu compofent, il y en a plu6eurs qui font déterminées par la dtlpofî-
non qu'H fiûidra donner à la machine. Par exemple on connoitra
toujours le bras de levier & le poids de la colonne d'eau qu'il faudra
fanen wtm
fmn^èp.
du balancier par conséquent le rapport des deux parries de &
longueur b) le poids des attirails (f) des afpirames,
dès qu on faun la profondeur du puits d où l'onpompes
voudra tirer l'eau,
h pefanteur du grand pifton ( P ) & celle de ia coulifle ( r ) qui
font deux termes qu'il convient de fuppriraer de la formule,
la rendre plusfimple foit en les (oufirayant d'abord du poidspourdes
attirails, ou en en faifant abftraûion pour
avantager la puiffance
a'iflànte. D'autre part, comme ü cft naturel de placer les tou-
rillons dans le milieu du balancier à moins qu'on foit abro-
kiment contraint d'en ufer autrement pour rendrenule bras de
levier de la puiflànce plus grand que celui du poids il fuit qu'en
fuppofant aP + 9r=o, &a = J, onaura ^Î-DD=5{^A
+P-* P°ur 1j formule réduite, dans laquelle il n'y a plus
que les grandeurs D, d, h, qui foient fu jette»varier dans les trois
cas fmvans.
t; Je fuppofe qu'il cil quefiion d'élever l'eau d'un puits dont
on connoîc la profondeur, ou de la refouler à une certaine hauteur
( h ) au-deffus de l'horizon que l'on a détermint lediametre iylUart 4
des pompes (a), afin que la machine puiS; fournir certaine
quantité d'cau proportionnée k la levée des pillons &une nombre lai du
au
des impulfioac par minute, & qu'il s'agit de favoir le diamètre du t– mm ilt-
cylindre alors on n'aura qu'a fuppofer D
= x & dégager cette wCtsm»
«oconnue pour avoir x »
r 3 19. Si le diametre du cylindre étwt déterminé de même
la hauteur où l'on veut faire que Trtntr U
monter l'eau toit en la tirant du fond éumttrt in
.l'un puits ou en la refoulant fur fmptt
une éminence, & qu'on voulût MmniflMlU
connouse le diamètre du pifloa, il faudra fuppofer & dé. Juunr «t

gager cette inconnue pour avoir t x^


b%»\ Enfin, fi le diametre du cy'in'^e étoit encore donné,
le du
tlttt éoiwiu
ilntr Ctt, b
cylindre.

ic celui du pifton qui doit adirer Le iiamttn


refouler l'eau, & qu'on du eyttnJn l-
voulut favoir ou
à quelle hauteur on pourra la &ire
monter il fau- Itot donné
dra cncore fuppofer h =* & dégager i'inconaue pour avoir ftt,conneim
celui detpcnf

U hstutnr pi
t'on fourré

13 yi. Il convient de remarquer que dam le premer cas, lorf duLrttïfuu


frmnJnr
deit ctrt qu'on fera obligé de faire le diametre du cylindre au-de/fus de 3o
prc>
futtif fit J pouces ( 1188 ),
Jj -ftufJm proportion de celle il faudra augmenter la capacité du récipient
du cylindre, afin d'avoir une aflêz grande
quantité de vapeur, pour que la machine puiffe être capable d'en-
viron s impulfionspar minute z8), autrement elle en donne-
r.
Jjt.r. U roit moins. A l'égard des accroùTcmens que la capacité du cylin-
;ni dt U m*- dre peut recevoir, je connois des machines à feu dont le grand
chsu.
pifton a ;6 pouces de diamètre, & j'eftime qu'au befoin, on peut
lui en donner jufqù'à 40, & par conféquent rendre la macnine
capable d'un effet double de celui dont nous avons pulé dans
l'article 1 3 z 1
$ *• Quand j'ai infinué que la machine
de M. Saveri croie
A*».Pa?;n. beaucoup plus parfaite que celle de M. Pépin, je n'ai pas prétendu
qltjiquinft
que cette dernière ne pût être d'aucun ufage je penfe au con-
dlMSiicrt, traire, que fi l'on parvenoit à la faire jouer de façon qu'elle fc pro-
curât à elle-même, comme la précédente, les différens mouve-
ft'ftH M- mens dont elle peut avoir befom, on pourroit s'en fervir utile-
«a. ment dans bien des occaGons. Car quoique celle de M. Saweri
Plaho. ait cet avantage, il ne paroît pas qu'elle puiiïé exercer d'autres
J:s. fondions que d'élever l'eau par le moyen des pompes, au lieu que
l'objet de M. Papin sft principalement de faire tourner une roue
de moulin, pour donner le mouvement à des meulés, chapelets,
pilons pompes, &c dans les endroits où l'on eft privé d'un cou-
rant ou d'une chute d'eau, & où en récompenfe le bois fe trouve
commun c'eft pourquoi j'ai cru devoir rapporter ici fes idées, afin
qu'elles contribuent a en faire naître d'autres à ceux qui voudront
pouffer les chofes plus loin.
P'/irifltM La principale pièce de cette machine eft un vaiffeau A,
ayant la figure d'une fphéroïde dont l'axe eft fuppofé de 26 pou-
ces, & le diamètre de (on grand cercle de placé dans un four-
neau de manière que le feu puiffe l'entourer de toutes parts. Ce
vaiffeau, qui cil de cuivre, & que je nomme alambic, doit con-
tenir de l'eau jusqu'aux deux tiers que l'on introduit par un tuyau
B, A cet alambic cft adapté un fyphon CD, qui répond
cylindre GH de so pouces de diamètre fur autant de hauteur,
un
tenant lieu de corps de pompe, dans lequel joue un pifton de cui-
vre ST creux en dedans, a6n de pouvoir flotter fur feu. Ce
Cylindre, qui n'a point de fond, a fa bafe adaptéeavec un tuyau
recourbé IKO, qui page à travers le fond d'un autre cylindre
MN de 3 pieds d: hauteur fur z3 pouces de diametre fermé de
toutes parts pour que fair extérieur ne puiffe s'y introduire.
On
On remarquera que le même tuyau cil accompagné d'un vaifleau
Y, évafé par le haut, fervant à introduire de l'eau dans le corps
de pompe au-de(fous du pifton ST fans jamais pouvoir palier
au-deflus.
Pour entendre le jeu de cette machine on {aura qu'à EzfUehûm
l'endroit E eft un robinet que fon ouvre par intervalle pour laiflér ji*]tmitam
paffer la vapeur de falambicdans la parue fupérieure du corps de
pompe; là elle prefle le pifton qui refoule l'eau laquelle ne pouvant
rentrer dans le vaiûeau Y, parce qu'elle eft arrêtée par une foupape
placée à l'endroit R, monte dans le tuyau IKO pour fe décharger
dans le cylindre MN.
Auffi-tôt que le pifton eft parvenu au bas du corps de pompe,
on ferme le robinet E pour interrompre le paiïage de la vapeur,
& l'on en ouvre un autre P placé vers le Commet du corps de
pompe par lequel s'évacue celle qui a agi alors le poids de l'eau
dont le vaifleau Y eft toujours rempli ouvrant la foupape qui eft
au fond s'introduit de nouveau dans la pompe GH, en faisant
monter le pifton fans que l'eau contenue dans le tuyau KO y con-
tribue en ncn parce qu'il y a à l'endroit K une autre foupape qui
l'empêche de descendre.
Après que l'eau qui eft paffée dans le corps de pompe s'eft mife
en équilibre avec celle du vaifleau Y, on ferme le robinet P, &
l'on ouvre l'autre E; alors la vapeur vient de nouveau preffer le
pifton qui refoule, comme en premier lieu, feau dans le tuyau KO
pour fe rendre dans le cylindre MN, où elle ne peut s'introduire,
fans furmonter la réfiftance du reflbrt de l'air dont elle écrit occu-
per la place; car cet air ne pouvant s'échapper par aucun endroit,
augmentera la force de fou reflbrt dans la raifon inverfe de la di-
minution de fon volume
Selon les drmenfioroque M. Papin a données au cylindre MN,
il contiendra 600 livres d'eau par conféquent zoo livres fur
chacun de trois pieds de fa hauteur ainfi quand il fera rempli
i
jufqu'à la hauteur de 1 pieds l'air x fera réduit D'occuper plus
que le .tiers de l'efpace eu il étoit renfermé d'abord, & aura acqms
une fbece de reflort capable de foutenir une colonne d'eau de 64
pieds de haut.-ur au-deflusde fa force ordinaire. Alors fi l'onouvee
le robinet Q, & que l'eau vienne jaillir conçue une furface au pre-
mier inftant elle 'fera une iinprcffiou équivalente au poids d une
colonne d'eau qui auroit pour bafe l'œil de la clef du robinet, &
pour hauteur 64 pieds. Il eft via! qu'à mefure que l'eau fortira
elle fera chaflëe avec moins de viteilè parce que la force du reflbrt
de l'air s'affaiblira à proportion qu'il fera moins refferré mais
comme, fuivantM. Papin. il doit toujours y avoir dans le cylindre
de l'eau fur la hauteur d'un pied au moins, on voit qur, l'air n'oc-
cupera jamais dans fa moindre condenfationque les deux tiers de
refpace où il a coutume d'être renfermé, & que dans cet état fa
force fera encore capable de foutenir le poids d'une colonne d'eau
de 16 pouces de hauteurau-deffus de celle de pieds qu'il foutient
ordinairement.
M. Papin prétend avoir tiré des expériences qu'il a faites, que la
force de la vapeur fera capable de pouffer le pifton ST de bas en
haut avec une force équivalente au poids d'une colonne d'eau de 96
pieds de hauteur; d'où fouftrayar.tla réfiftance de » 'air extérieur,
égale au poids d'une colonne de 1 pieds, il refte 64 pieds pour la
hauteur de celle que le pifton pourroitrefouler. Ainfi, en admettant
(es expériences, la force de la vapeur fera capable de contraindre
fair du cylindre MN a n'occuper plus que le tiers de l'espace qu'il
oocupoic auparavant, parce que le robinet E étant ouvert Se l'autre
P fermé le pifton aura refoulé l'eau dans le cylindrejufqu'auz
deux tiers de fa hauteur.
M. Papin prétend encore que, lorfque le niveau de l'eau dam
le vaiffeau Y fera élevé de 8 pouces au-deffus du robinet P &
qu'elle pourra s'introduiredans lapompe par une foupape dont le
diametre fera de 8 pouces cette eau remplira la pompe en une
féconde de tettts. Il ajoute auffi que quand la foupape placée à

en
l'endroit K. aura 6 pouces de diametre la force de la vapeur fera
moins d'une feconde de tems livres d'eau dans le
cylindre MN, d'où il conclut que la pompe pouvant fe remplir en
une feconde & fe vuider dans le même tems, l'opérationne durera
pas plus de deux fecoades.
Comme la plus grande condensation de fair dans le cylindre
fera capable de foutemr une colonne d'eau de 64 pieds de hauteur,
& que lorsqu'il fera forti 100 livres d'eau
par le tuyau Q, la force
de air fera réduite à ne pouvoir pius foutenir qu'une colonne de
pieds il arrivera que fa forci moyenne fera équivalente au
poids d'ane colonne d'eau qui auroit 40 pieds de hauteur, qui eu
la force fur laquelle il faut compter pour eftîmer celle de l'eau qui
forma par le tuyau Q pour faite tourner la roue qui en recevra
limpreffion.
Il eft bon d'obfcrverque M. Papin compte que reau qui fort du
cylindre pour faire tourner la roue pourra être ramenée dans le
vaifleau Y, de-la palier dans le cylindre, pour jaillir fur la roue
comme auparavant, c'efl-à-dire qu'elle circulera continuellement,
mais il n'en donne pas le moyen.
Pourdonner plus de force à la vapeur M. Papia propofe d'in-
aoduire dans le corps de nompe au-deffus du pifton des fiers rou-
ges qui demeureront fufpendus dans un tuyau V fermé par en bas
pour empêcher que feau n'y entre; ainfi il faut concevoir que ce
tuyau eff adapté i un trou pratiqué au Commet de la pompe, fermé
par un couvercle L, & que le pifion eft percé pour pouvoir glif-
fer le long de ce tuyau mais les fujétions que ces fers rouges oc-
cafionneroiem pour les renouveller fort fouvent me paroinant
impraticables, je ne m'y arrêterai pa-, & (opprimerai tous les
avantages que M. Papia croit pouvoir en tirer. Au refte j'en ai
affez dit fur fa machine, pour qu'on puifle en faire le paralleleavec
celle de M. Saveri, qui cft le principal objet que je me fuis propofé.
J"avois auffi deffein de rapporter le moulin a feu de M. Amenions
pour faire voir qu'il peut être appliqué bien plus commodément
aux machines que ce que propole M. Papin mais comme ce
moulin Ce trouve bien expliqué dans les Mémoires de l'Académie
Royale des Sciences, année 1699, j'y renvoie ceux qui feront cu-
rieux de le connoitre pour ne m'occuper que de ce qui me reile
à dire fur les différons moyens de tirer l'eau des puits fort pro-
fonds.
Tai dit(i i8j) qu'à cinquanteou foixante toifesdu puits qui ExplicAtuH
répondoit à la machine a feu exécutée à Frefnes, il y en avoit un du ftùu p*r
autre fervant a tirer le charbon de la fofle. On jugera de cette ma-Uik,rba**t
nœuvre en confidérantla premiere figure de la Planchecinquième, minu i* Fnfy
qui repréfente le profil de la partie fupérieure du puits dont nous ma*
arlons, au-deltus duquel eft une poulie A portant une chaîne PlAKOLf.
à laquelle eft fufpendu un (eau, de la capacité d'environ 6 pieds FlO. 1.
cubes, qui Cert à enlever le charbon. Des chevaux attelés aux limons
B, C, d un arbre vertical DE, font filerla chaîne fur un tambour
FG ayant la figure d'un cône tronqué dont le diamètre moyen
eft de 7 pieds. Quand le fceau cft parvenu au Commet du puits, il
fait fonner un timbre qui avertir qu'il faut le vuider; auflttôt les
chevaux s'arrêtent & Ce mettent d'eux-mêmes dans une fituation
oppofée pour tourner d'un Cens contraire (7x8).
13 3 6. Il y a encore un autre puits dans le voifinage de Frefnes
fervant en même-tems à tirer le charbon & à épuifer les eaux d'une qui UevtntU Il
fofle ou mine féparée de la précédente pour cela l'aiffieu de «et sufli «
l'arbre tournant DE eft accompagné d'une manivelle H, qui com- ming 'dU é.
munique fon mouvement un varlet KIL par le moyen de la chiffe fuifer Ut*aitM
de Umifu.
Plakc. S. RI. Ce variet ens'inclinam à droite & à gauche, fait agir les pi A
FlG. I. tons de deux équipages M N de plufieurs pompes aspirantes, qui
élèvent reau faos interruption, en la faifant monter de cuvetteen
ici
cuvette, comme dans 1 article Toute la différence c'eft
te poids des attirails Ce trouvant en équilibre aux extrémités
ou levier KL n'oppofe qu'une tbible réfiftance a ta puifTance, qui
tire d'ailleurs un grand avantage de la longueur de Con bras de le-
vier, oauple du coude de la manivelle mais auffi les pompes ne
jouent que fort lentement leurs pillons ne pouvant afpirer qu'une
fois à chaque tour de manivelle.
'jiammu'tM La feconde figure repréfeme une autre maniere de faire
et fêin awo- agir deux équipages de
*nr itt pem* cutés proche Valenciennes,pompes dans le goût des précédentes,exé-
pa fUtùi pour épuifer les eaux d'une nouvelle
àmi tatfuài. mine de charbon. On
que la chaflé AB de la mani-
Fie 2. velle A, fait agir deuxremarquera
variées BDE, CFG le de la
par moyen
piece BC, dont les extrémités jouent autour de deux boulons, &
que ces variées élèvent alternativement tous les piftons de chacun
des équipages oppofés.
Ce fat h Pour ëpuifer les eaux des mines de cuivre qui font en
unir i, la Suede, &
jêttttunaïf que l'on ne rencontre qu'a une profondeur extraordi-
rang nalre on emploie en plusieurs endroits de ce Royaume la force
fir rut du des courans qui fe trouvent quelquefois éloignés de plus d'une
mùuu lieue du puits. On aura une idée de ce que l'on pratique dans ce
FW.J.
cas en confidérant la trosueme figure où Fon fuppofe qu'un
courant fait toureer la roue A, à l'aiflieu de laquelle eft une mani-
velle qui. communique le mouvement à un variet ECF par le moyen
d'une bielle pendante CB. Ce varlet, qui eft vertical & qui fe meut
fur un aiffieu D, tire alternativement deux chaines El, FK, fou-
tenues de diftance en diftance par des batanciers H, portés fur des
chevalets R, commeà la machine de Marly; ces chaînes tirent à
elles alternativementla tête de deux aucres varlets IGN & KML
qui font mouvoirks tiges P, Q des pifions qui répondent au puits.
Ainfi l'on voit qu'il ne s'agit que de multiplierles chevalets & les
balanciers autant qu'il eft néceflàir» & que l'axe de la roue peut
avoir deux manivelles au lieu d'une, qui feront agir quatre équi-
pages de pompes.
Moim ïr Pour parleraufS des machines
ùrnttuiti puits domeftiques, la quatrième figure propres
tirer de l'eau des
fiuim^i. tée en repréfeate une exécu-
au château Dam, a une lieue & demie Dieppe, autrefois

»
i"t,ixicutt de
tUtut fort considérable par les citations qu'en fait Mezerai. Quoique
Dêih.
le puits foit très-profond, en ne pas à raide de la machine
d'en tirer commodément une quantité fuffifante d'eau pour la con-
sommation de la Gacnifon qui eft nombreufeen tems de guerre. 4.
Cette machine eft compofée d'un arbre vertical A ayant au foin-
met un pignon B fur lequel une corde fait un double rour cette
corde qui paffe fur les poulies qui répondent au puits, porte un
grand (eau attaché a chacune de fes extrémités, de manière que
quand ïun monte, l'autre dcfcend.
Pour donner le mouvementau pignon, fon arbre eft accompa.
gné d'un affemblage de Plufieurs pièces de charpente, fervant i
entretenir fix bras de leviers, chacun de 7 pieds de longueur or
comme le rayon du pignon autour duquel s'enroule la corde n'a
que 14 pouces, il fuie que lapuiflance n'eft que la fixiemepartiedu
poids; ainfi appliquant fur l'étendue d'un pied un homme à chaque
levier, dont la force foit eftimée de livres, ils pourront enfem-
ble élever r3 pieds cubes d'eau; ce qui fait voir qu'au befoin cha-
que feau pourroit contenir un muid & demi d'eau.
La machine repréfentée par la fixieme 6gure, remplit
le même objet que la précédente, mais d'une manière plus fim-
ple, n'étant compofée que d'un treuil accompagné de deux ma-
nivelles c'eft pourquoi je ne m'y arrête pas, & me contenterai de 6.
dire que cette manicte de tirer l'eau des puits eft fort en ufage dans
les Pays-Bas.
• 34i.Les figures6, 7 & 8 montrent encore une manière de tirer
l'eau d'un puits fort profond, exécutée au château de Guife. Pour
en juger, on fçaun que la margelledu puits, élevée de 8 ou pour Il
pouces au-deffus du rcz-de chauffée porte un chaflL» CD, fur le-
quel font affemblés quatre poteaux I dont il y en a deux pofés aux
endroits G, G, entretenus par la traverfe K, fur laquelle font deux
montans L, L, portant chacun une poulie N de 9 pouces de dia-
mette. Au milieu de l'entretoife E eft une crapaudine d'un arbre
tournantF, ayant un pignon H, fur lequel la corde du puirs fait
un tour & de-la vient palier fur les deux poulies N N. Enfin aux
extrémités de cette corde font fufpendus des féaux qui montent
Se defceodentalternativement lorfqu'on fait tourner le pignon H
par le moyen du levier M attaché à fon arbre.
Ne voulant rien laiffer à défirer fur les différens moyens de ti-
fer l'eau des puits fort profonds voici encore de nouveaux exem-
ples, dont on pourra faire ufage; il eft vrai que ce fujet cft affe,
ingrat mais je facrifie fon utilité la fatisfàcrion que je pourrois
trouver à en traiter d'autres plus fufceptibles de réflexions cu-
rieufes.
Ufrflculm La fixieme figure de h quatrième Planche repréfente
du
fOttrtiftrfté» un
puits couvert d'un chapiteau, (où= par 8 poteaux pofes fur
fwtpntu des dés de pierres de taillé, dans lefquelles ils font un peu en-
Plahcb.4. 4- cadres. Au-deffus de ce puits eft tin treuil feront d'aiffieuà un
tambour B de 3 pieds de diamètre', fur lequel une corde qui abou-
tit à deux grands féaux fait un tour a 1 une dis extrémité*de ce
treuil eft une roue creufe ou tempo* A, de 13 pieds de diametre
fur 30 pouces de largeur, afin que deux hommes y puïfient mar-
cher de front, comme on fait dans celles des grues. On a encaftre
dans la margelle du puits deux pièces de bois F, pour porter les
biais c échanaés en portion de cerck, comme on le voit exprimé
dans la quatrième figure, pour recevoir feau des féaux & la
porter dans des auges de pierres D, qui font couverte* & gar-
aies chacune d'un robinet E.
Pour qu'un des teaux G Ce vuide de lui-môme tandis que l'au-
tre puife chacun eft fufpendu par deux tourillons à une anfe pla-
cée vers le milieu de fa hauteur, de manière cependant que la par-
tie d'en bas fe trouve plus pefànte que celle d'en hauc, à laquelle
on a attaché un demi-cercle de fer, fervant i accrocher le Ceap
suffi tôt qu'il eft arrivé au Commet du puits. Cependant comme il
eft difficile d'agencec le crochet, de maniere qu'il fe perde
beaucoup d'eau quand le feau commencea s'incliner, ne il mç paraît
que le demi-cercle dont nous parlons ferait mieux placé- vers Con
milieu qu'au Commet; on jugera de la différence de ces àeux ma-
noeuvres en considérantles figures x & 3, qui en exprixneht l'effet
La figure 7 eft un château d'eau qui montre de quelle manière
on peut diftribuer les eaux d'une fource aux différa» quartiers
d'une ville; mais comme ce fujet appartient au quatrième cha-
pitre, & que cette figure ne remplit point exa&ement fon objet
le prie le Lecteur d'en faire abftraôion, l'ayant donne a graver
dtns un teins où je n'avois pas fur la diftribution des eaux auPu-
blic toutes les connoiûances que j'ai acquifes depuis
»34J- On trouve dans te Traité d'Arcmteôure de Smot, la
JtUmZÏÛ. defeription
d'une machine dont on fe fèrt proche d'Angers pour
épuner l'eau des carrières dardoife; cet Auteur faic
pnek, 1 .la- un grand cas
de cette machine & il dit qu'il tien trouve point Je plus aifitni et
vmfir ?au plut grandeexécution, chevat tirjutt
tu anwu jondeur y>miûds d'eaufin tt-un puits Jeu toi/et devra?
par heure. Il eft furprenant qu'après cctéloge
il n'en ait point rapporté le deflèin, fe contentant d'en donner Te
pour M. le Préûdent Jtanaia
devis qu'd dit avoir été drefle
c'eû fur ce devis que j'ai tracé la figure troifieme de la fixieme
planche, dont voici l'explication.
Cette machine eft compoféed'un rouethorizontal B, dont l'arbre
1
tournant A Soutientun limon C de pieds de longueur; ce rouet,
qui a 1 pieds de diamètre, a fa circonférence accompagnée de 80
dents qui s'engrènent dans une lanterne verticale F de 7 pieds de
diamètre, ayant 40 fufeaux. L'eŒeu D de cette lanterne a o pouces Flaxch. s.
en quarré fur 18 pieds de longueur & fert à faire tourner une Fie. j.
double fufée E de ) pieds de diamètre fur laquelle filent alterna-
tivement les deux cordes qui font attachées aux féaux H dont la
crémière figure repréfente la difpoution, lorfqu'ils font prêts a
s'accrocher pour fe vuider dans l'auge G.
1344. Voici encore une machine fort commode pour tirer l'eau Mé*itrt fm
d'un puits exécutée à Saint-Quentin,dans la tnaifon d'un parricu-
lier elle eft composted'un treuil E, ayant dans le milieu une fufée puitt txttutit
iS.iimmui.
F de Il pouces de diamètre, fur laquelle la corde qui répond aux Plamc. 6.
deux (eaux G, fait un double tour. Ce treuil eft accompagné d'une FiC. 4.
roue dentée D de oieds de diamètre, qui s'engrène avec une lan-
terne C d'un pied, dont l'ellcu porte une volée B pour entretenir
l'uniformité du mouvement que la puulance communique à une
manivelle A de 1 1 pouces de coude.
Suivant ces dimenfions trois tours de la manivelle feront
faire un à l'effieu, & le (eau montera d'un pied. Quant auenrapport
de la puiflance au poids, on voit qu'il eft comme 1 ainfi un
homme peut aifément élever deux pieds cubes d'eau. On n'a point
marqué dans la figure les pièces qui Soutiennent cette machine,
parce qu'il fuffifoit d'en faire voir le méchanifme,& qu'il tftaifé de
les imaginer.
13+j. La feconde figure repréfente une maniere de tirer l'eau DifulUm*.
des puits, fort en ufage en Efpagne pour arrofer les jardins. Il faut lutrtentirtn
être prévenu qu'en ce Royaume les puits des jardins qui n'ont Bffpu fis*
du puiupomt
qu'environ pieds de profondeur, font de figure ellipuque, le ûmftritsjat*
grand axe ayant 11 pieds & le petit 4 qu'il y a une remue circu- éuu.
laire de 7 à 8 toifes de diamètre fur 4 a 5 pieds de hauteur au- deffus Plaît c». 6.
du reide-chauflee revêtue de maçonnerie. FlO, V
•Aucentre de cette terrafie eft un arbre tournantC, fervan t d'effieu
a un rouet horizontal A de 1 pieds de diamètre accompagné de
S S chevilles tenant lieu de dents qui s'engrènentavec celles d'un
fecond rouet vertical B ayant zo pieds de diamètre, placé dans
le puits E; les chevilles de ce dernier ont 14 pouces de longueur, &
faillent des deux côtés des jantes de 7 pouces d'une part pour
recevoir l'impreffion du rouet horizontal, & de de l'autre pour
porter un chapelet avec lequel on puife l'eau. Ce chapelet, qui
trempe d'environ 3 pieds dans le puits, compofé de deux greffes
cornes faites ordinairement avec du jonc du pays, éloignées de;
pouces l'une de l'aut..e. fur lesquelles font attachés par '.es deux
bouts des pots de terre raies exprès ou des petits barrillets de bois
d'un pied de hauteur fur 5 pouces de diamètre, éloignésde 6 pouces
les uns des autres qui fe vuident dans un bac D d'où 1 eau Ce
décharge par une gargouille K pour coulerdans un canal L au refer-
voir de diflribution, placé au pied de la terrage-
Pour faire mouvoir la machine,il y a deux perches FG, HI
chacune de pieds de longueur, attachées au fommet de l'arbre
tournant, dont l'une fert pour y atteler un cheval, & l'autre pour
le guider.
Dtfctifiicm 1 46.
de la
La fixieme figure repréfente une machine dans le goût
précédente, mais beaucoup plus commode
tin moulin à elle cft coin-
tkaf<ltt pnrpofée d'une
tiitr totu du
manivelle A de t z pieds de coude, accompagnée
r*: d'une volée B, & d'une lanterne C de 6 pouces de diamètre qui
FlC. «. t'engrené avec les dents d'une roue verticale D dont le diamètre
efi de 4 pieds, fur le plan de laquelle font placées des chevilles,
formant une fufée qui porte un chapelet, dont les barrillets F fe
vuident dans une auge E comme le deflin en représente aflez
naturellement la difpofuion des parties je ne m'y arrêterai pas
davantage.
Dtftrifïtm M. Morcl de qui je tiens la machine précédente, en a
iunt wuchint imaginé une autre, pour élever l'eau avec le fecours d'un poids
est par vaque fon voit expriméepar la figure cinquième: il fuppofe en premier
foiispeurêlf
nttt*u avtc lieu que le poids A qui pefe 800 livres peut monter jufqu'a la
Il eispeUr. poulie fixe M qui le foutient. & qu'il cft accompagné d'une poulie
Plakch.6. de retour qui fait que l'action de fa pesanteur ne doit plus être
Fia. 5. comptée que de 400 livres, étant appliquéun treuil B d'un pied
de diamètre autour duquel doit filer la corde.
Il fuppofe en fécond lieu que ce treuil eft accompagné de deux
roues dentées C, I, chacune de 24 pouces de diamètre dont la
première s'engrène avec une lanterneD auffi de 14 pouces & que
l'efiieu de cette lanterne eft commun à une fufée F de j" pieds
de diamètre, fervant porter un chapelet, qui fe décharge dans
l'auge P.
Pour monter le poids, M. Morrl fe fert d'une manivelle F d'un
pied de coude accompagnée d'une volée G & d'une lanterne H
de pouces de diametre, qui s'engrène avec la roue 1 or, com-
me
me entre la puiffance & le poids, il y a quatre bras de levier, qui
font le coude de la manivelle de 1 2 pouces,le rayon de la lanterne
H de i, celui de la roue 1 de 1 2 & celui du treuil B de 6 on voit
que le poids fera à la puiffance (74) comme 16 eft i 1 que par con-
fcquent t'attendu poids étant réduite à 400 livres la puiflance ne
fera que de 1 livres, qui eft la force qu'emploiera un homme
appliqué 3 la manivelle pour relever le poids.
Il eft bon de remarquer que tandis que la puiffance fait tourner
la manivelle F & le treuil R, le chapelet refteimmobile, parce
que
la roue C, qui eft accompagnée d'un reflbrt comme aux tourne-
broches, eft féparée du treuil.
Pour cftim:r la quantité d'eau que les barrillets N peuvent conte-
nir depuis la fource jusqu'au fommet de la fufée, il faut conudérer
qu'entre l'aâion du poids appliqué au treuil & le chapelec, il y a
quatre bras de levier; le rayon de la fufée de t 8 pouces celui de la
lanterneD de 11, celui de la roue C, auffi de Il, & celui du treuil
B de 6 d'où l'on tire que le poids de 4oo.livres eft à celui de l'eau
que le chap:let contiendra dans l'état d'équilibre, comme 4 eft à t;
amfi lesbarrillers en montant pourrontcontenirenfemble100 Uvres
d'eau qu'il faudra réduire à go livres pour rompre l'équilibre.
Quant au produit de ce chapelet il dépendra de le hauteur où il
faudra élever l'eau, en confidénnt que la roue C & la lanterne D
ayant le même diamrue, la vîteffe du treuil B fera à celle de la fufée
F, comme le rayon du premier eft.au rayon du fécond ou comme
eft par conféquentlorsque la corde Ce déroulera fur la longueur
d'un pied, le chapelet en fen trois de chemin.
J'ajouterai que pour entretenir l'uniformité du mouvement, la
roue C s'engrène encore avec une lanterne K dont l^flièu eft accom-
pagné d'une petite volée L au refte je ne rapporte cette machine
& les prîcédentefcjue pour fournir des idéesaceuxqui fe
dans le cas d'en faire conftruirepour le même objet, c'eft trouveront
pourquoi
je les ai traitées fuccinûement,nétant point fufceptibla d'une théo-
rie fort iméreflante.
1348. Si l'on vouloit tirer l'eau-d'un puits pour l'éleverbeaucoup
au-deffus du rez-de-chauflee on pourrâTa faire Dtfntttm*'
monter d abord parMin on pet
afpiration jufqu'à une certaine hauteur, & la refoulerenfuite auflifi firvir Jti
haut que l'on voudra par le moyen des pompes, dont les pillons,pomftt mfp'f
répondront à une manivelle attachée à l'effieu d'une lanterne, quirtntu 6* rf
fouUautpem
s'engrenen avec un rouet horizontal, mu pardeschevaux, comme c.Vwr ttmm
on fait à I Hôtel Royal des Invalides ou par des hommes appli- fit* pmîtt
btmunp .a»
ques a une manivelle (impie, qui feront celle des pilions,
tourner
4 faide d'une rone & d'une lanterne de fer ce qui fera aifé i exé-
:curer après tout ce qu'on a -m dans le cours de cet Ouvrage fur
ia manière de communiquer le mouvement aux pompes c'eft
pourquoi je n'en donne point d'exemple finis par ce Chapitre
ce que je m'étois propofé de dire fur les machinesen général.
U me refie à expliquer I'origne des fontaines la maniere d'en
découvrir les fources,& d'en conduire les eaux, foit par tranchées,
aqueducs ou tuyaux de différentesefpeces les qualités Se fabriques,
de ces tuyaux l'emplacement le plus convenable des regards
robinets, ventoufcs, réfervoirs châteaux d'eau & fontaines pu-
bliques: c'efi ce que l'on trouvera dans le Chapitre fuivant, où je
ferai enforte de ne rien oublier de tout
ce qu'il faut favoir pour
diriger & diftribuerjudicieufement les eaux dans les grandes villes:;
ce que je me propofe de traiter avec d'autant plus de foin, que
pertonoe n'ayant encore écrit fur un fujet auffi utile ceux qui font
chargés de la direction des eaux ne faventoù puifer les connoiflances
qui leur font néceflàiies.
CHAPITRE IV.
De la recherche, conduite 6 dijlribution des eaux.
1340. I iA
plupart des Philofophesanciens & modernes ont at.
tribué à diverfes caufes l'origine des fontaines le. uns ont cru Opiiùont dis
que l'eau de la mer couloit dans des canaux (outerreins vers les Pkïhfopk<t
différens endroits où l'on voit des fources, & dépofoit en filtrant >fur Veniint
dans le fein de la· terre le fel dont elle eft chargée; fans confidérer du Jinuùuu
que fi cela étoit, les fontaines fcroient toujours dans le même état,
puifque la mer leur fourniroit en tout tems une égale quantité
d'eau ce qui n'arrive pas prefque toutes étant fujettes à augmen-
ter & à diminuer.
D'autres ont cru qu'il s'élevoit des vapeurs du centré de la terre
qui rencontrant vers fa furface de grandes cavités en forme de
voûtes, s'y attachaientcomme au chapiteau d'un alambic, & cou-
loient enfuite vers le bas pour former les fontaines; mais peut-on
croire qu'il y ait un afiez grand nombrede pareilles cavernes car
il en faudrait à peu près autant que de fontaines & quand même
on voudroit les admettre, il paraît que les vapeurs réduites en
gouttes d'eau devraient retomber perpendiculairement vers l'en-
droit d'eù elles font parties, ou bien il faudrait nécafiairementqu'il
y eût au-deffous de ces voûtes un lit continu de terre glaife ou de
pierres pour recevoir ces gouttes & en ce as, comment les va-
peurs auroient-elles pu pénétrer un pareil lit ?
Quelques autres en (uivant une opinion à peu près femblable,
ont foutenu que l'eau de la mer fc rendoit dans des abimes, que
la un feu central la faifoit bouillir & la réduifoic en vapeur, qui
s'élevant vers la furface de la terre, étoit condenfée par le froid
& réduite en eau, qui couloit enfuite dans plufieurs canaux fou-
terreins à quoi l'on peut encore objeâer que fi cette opinion avoit
quelque vraifemblance, les fontaines ne diminueroient point dans
les tems de fécherefle, & les pluies n'auraient aucune part à leurs
accro iffemens.
Sans nous arrêter davantage aux différentesopinions qui La uuft du
ont été écrites fur ce tujet, il fuGt de dire que le plus grand nom- fintsiaet tjl
bre des Savans. conviennentaujourd'hui qu une partie de l'eau des htjucoup et
pluies, en tombantfur la terre, forme les torren* eroffic les rivie- vrMjtmbUac*
dg
res, & que l'autre partie abreuve, pénétré fa furface jufqu'i la *ax téttx
fômu iumU rencontre des lits continus de glaife ou de pierres qui t'arrêtent
pu su enfuite elle force vers l'endroit le plus bas pour fe faire paf-
ûge & forme une fontainequi eft plus un
ou moins abondance, fui-
vant l'étendwedu terrein qui lui fournit l'eau ce qui eft caufe qu'il
s'en rencontre ordinairement au pied des grandes montagnes.
L'eau des pluies & la fonte des neiges fourniroient donc celle
des fontaines; pour le prouver ou s'appuye fur l'expérience,qui
«Mitre quelles groffiflent après des pluies abondantes, & qu'elles
dimiauent fenfiblement & tarifent quelquefois quand :l eft
un
tems confidérable fans pleuvoir. D'ailkurs on fait que dans les
pays chauds on voit peu de fontaines au lieu qne dans les Alpes
les Pirénées où il pleut & neige très-fouvent on en rencontre
à chaque pas.
ij $ i. Les fontaines foorniffant Peau des courant, M. Mariette
M. Miriotte donne calcul pour prouver quecelledes pluies qui tombent pen-
fmtffmtr dant unan'aux environs de la Seine & des autres rivières qu'elle
«u« opium. un
reçoit depuis fa fource jufqu'iParis, ek plus fuffiCmte pour la
quantité d'eau qui pafle fous le pont royaL que Mais (ans entrer dans
ce détail, on fait par les remarques
que l'on fait continuellement
à 1 Obfervatoireroyal de Paris, que quatre toifes quarréesde
cou-
verture, mefurée de niveau, reçoivent communémentune toife
cube d'eau pendant le cours d'une année. Ainfi fuppofantla lieue
ordinaire de X400 toifes, la lieue quarrée toifes
aura
quarrées qui étant divifees par
4, donnent toifes cubes
aeau pour la quantité que les pluies répandent fur une lieue quar·
rée. Que fi l'on fuppofe que de cette même quantité Us deux tiers
feréduifent en vapeur, après avoir abreuvé la terre, le ticrs qui
refie lera plus que fuffifant pour entretenirl'eau des fontaine qui
pourront Ce dans l'étenduede cette lieue.
ExfUoait 13 Ji. Le rencontrer
raifbanement de M. Marioue femble être confirmé
M. U M*ti-
,Md.\m. par une expérience de M. le Maréchal de Voubon qui a fait rap-
porter fur une place de grande étendue, dont le terrein étoit ferme
& difficile pénétrer,un la de terre de ou 6 pieds de hauteur, au
bas duquel il s eft forme à la Wngue une fontaine
tion des eaux de pluics. Au refte, quoiqueje penche par la feule filia-
beaucoupupour
cette dernière opinion, je ne prétend» point foutenir quélle foit
runique caufe de l'origine des fontaines, ne voulant point m'en-
gager dans une diflertation qui appartientplutôt à la Pbyfiquequ'à

JJ. Le tems le plus propre pour faire la recherche des eaux


13
fouterraiaa, eu dam les. mois d'Août, Septembre & Oaobrc, parce
umi
ilfou
que
i ù nehtr-
l'on en trouve alors, on eft sûr d'en avoir dans les autres Cai- fairt
tht dtt té»x
fins; d'ailleurs la terre étant feche, fes pores font plus ouverts, &
laiffent un libre paflàge aux exhalaifons qui indiquent des veines &• 11 mjnivt
d* di.tmt,r
d'eau.. Us finrta*.
C'eft principalement le long du pied des montagnes qui regar-
dent le (eptentnon qu'il faut chercher les fources on peut efpcrer
d'en trouver suffi le long de celles qui font expofées aux vents hu-
mides, tels que font en France ceux qui viennent de l'Occident.
Sur quoi il eft bon de remarquer que les montagnes fort cfcarpées
fourniffentmoins d'eau que les autres, & qu'au contraire celles qui
verdure, renferment
ont une pente douce & qui font couvertesde font abondantes
d ordinaire quantité de rameaux dont les eaux
froides & (aines, parce que les pluies & la fonte des neiges y en
font un grand amas qui le confervent & Ce filtrent.
Pour découvrir les taux fouterraines, il fauc avant le foleil levé,
fe coucher fur le ventre, enforte que la vue s'étende fur l'horizon;
l'on voit une colonne de vapeurs s'élever en ondoyant dans un en-
droi où il n'y a point l'humidité caufée par des eaux Sauvages,
c'eif
de l'eau, & l'on pourra
une marque qu'en fouillant on y trouvera
avoir le même (entiment, l'on apperçoitdes tourbillons ou nuées
2e petits moucherons voler près de la terre toujours à la même place.
On peut encore, dans les endroits où l'on foupçonne y avoir de
l'au, creufer un petit puits de pieds de diamètre fur 1 ou 6 de
profondeur,pofer au rond unchauderonrenverfé, dont 1 intérieur
foit frotté d huile, eofuite fermer rentrée de ce puits de quelques
planches couvertesde terre fi le lendemain on trouve des gouttes
d'eau attachées au dedan: du chauderon c'eft une marque indu-
bitable que ce lieu comprend des veines d'eau; pour plus d'aflu-
poignées de
nnce, on peut mettre fous le chauderon quelques
laine afin de voir Ci en la prenant il en fort beaucoup d eau.
On Ce fert quelquefois d'une aiguille de bois, compose de deux
pièces, dont Tune doit être poreufe & facile à s'imbiber comme
l'aulne, qu'on place le matin en équilibre fur un pivot ou aifficu au-
deflus de l'endroit où l'on conjecture qu'il y a de l'eau; alors, s'il
s'en trouve efieôivement les vapeurs pénétreront le bout de l'ai-
guille, 8; la feront incliner vers la terre.
En6n les figues les phis (impies qui indiquent les veines deau,
font les joncs, les roCeaux, le baume fauvage, l'argentine, le
lierre terrcflre & les autres herbes aquatiques qui croiffent dans
certains endroits, fans que les eaux fauvages les nourriffent.
Voici l'occafion de défabufer les admirateurs du mer- Difitmr*
veillecx des prétendues vertus d'une certaine verge fourchue de
bois de coudrier nommée communément Bagutne devhuuoire
avec laquelle ils prétendent que l'on peut découvrir, non-feule-
ment ks tources, mais encore l'or, l'argent & les autres métaux
caches dans le fein de la terre, & même le chemin qu'aura tenu
un meurtrier ou un voleur, & le diftinguer en quelqu'endroit qu'il
foit, fans avoir d'autres connoiflânees que celle qu'on tirera des
(ignés que donnera la baguette qui n'i cette verru qu'entre les
mains des impofteurs ou des gens difpofés à tout croire.
Plusieurs Auteurs anciens ont parlé de cette baguette comme
d'une merveille, entr'autres Neuhufius, Varron, Agricola,Cice-
ron, &c. & il y a apparence qu'on a puifé dans leurs écrits les
idées chimériques qu'on a eues depuis fur cc
nant que dans le tems du paganifme, où l'on croyoit des chofes
bien plus ridicules, on ait pu ajouter foi à tout ce qu'on publioit de
la baguent mais dans un 6ede auffi éclairé que le nôtre, peut-on
excufer des Auteurs graves, tels que les révérends Peres Schott
Dechalles, Kircher, F Abbé ùr Vallemont & tant d'autres d'ea
avoir parlé comme d'un faic dont on ne pouvoit nifonnablemeat
douter.
135J. Ce qui a beaucoup contribué augmenter de nos jours
le nombre des partitans de la baguette ce font les prodiges que
J l'on dit qu'elle• opérés entre les mains d'un certainpayfan de Saint
Vu= près de Saint MarceUin en Dauphiné, nommé Jacques Ai-
mar, qui ieft rendu à Paris en où il a fait beaucoup de
bruit, ayant eu i'art de perfuader a un très-grand nombre de per-
fonnes, même de la première coniîdération qu'il avoit la verra
moyennantla baguette, prife indifféremment de toutes forte* de
bois, de découvrir les fouaces, les tréfors cachés, les voleurs &
les aûaffins. 11 foutenoitqu'un jour avant été la baguetteà la main
pour cherebir de l'eau dans fon vomnage, elle s'étoit inclinée fu-
bitement en un certain endroit, où ayant fait fouiller. il trouvaau
lieu d'eau une femme qu'on avoit étranglée ce qui lui fit préfu-
mer, que puifque fa baguette tournoit fur les cadavres de ceux
qui avoient été afiàflinés, elle pourroit bien donner quelques lignes
jorfqu'elle feroit auprès de l'aflaffin. Il ajoutoit que l'événement
gvoit confirmé fon opinioa qu'ayant fuivi le meurtrier à la pifte
durant plus de 4f lieues, fini d'autres guides que la baguette, il
l'atteignit enfin à Lyon & reconnut que c'étoit le mari de cette
femme. Que depuis ce tems-la il avoit découvert plufieurs autres
meurtriers qu'il favoit diûmgucr d'avec les innocens, parce que
la baguette toumoit fur les criminels, en mettant fon pied fur l'un
des leurs.
On peut bien juger qu'un trait suffi fameux fit beaucoup d'éclat,
fans que perfonne Ce mit en peine d'approfondir la vérité du faic,
qui paroit pourtant bien limple. JacquesAimurpouvohavoir quel-
que foupçon du meurtre, chercher & découvrir naturellement l'en-
droit où cette li.mme avoit été enterrée foupçonner le mari plu:ôt
qu'un autre, parce qu'il s'étoit évadé, le fuivre fur des indicet
dont iffe fer: imiruit en chemin, le rencontrer au bout de 4 5 lieues,
& tout cela fans avoir recours au prodige. Or, comme c'tll fur
l'autorité du digne personnage dont nous parlons que fe fondent
aujourd'hui ceux qui préconisentles Tenus de la baguette, on faura
à quoi s'en tenir quand on fera prévenu du fait fuivant.
M. Colbctt ayant appris les merveilles que Jacques Aimar /acquêt Ar.
publioit, voulut que l'Académie des Sciences vit cet homme & mar ijl ptii
la
chargea M. l'Abbé Gallois de- le produire; l'ayant mené dans MM Je CM-
cour de la Bibliothèque du Roi où l'Académie tenait alors fes tiii « :itR-t.
féances, M. l'Abbé Gallois montra à Jacques Aimar, en prince UJoSat*;
de l'aflemblée qui étoit aux fenêtres une bourfe pleine du louis fiuitr de fan
d'or que M. Colben lui avoit remife, lui dit qu'il alloit entrer dans
le jardin pour ta cacher, & qu'on verroit enfuite s'il la découvriroit.
Après avoir remué en quelqu'endroit la terre, il vint rejoindre
l'aflemblée & dit à Jacques Aimar qu'H pouvoit aller chercher
dans la plate-bandequi venoit d'être labourée le fit entrer dans le
jardin, où il l'enferma; quelque cems après on fit ouvrir la grille,
enfuite Jacques Aimar vint fe plaindre de ce qu'on l'avoit laiUc en-
fermé fi long-tems, & dit à l'aflemblée que la bourfe étoit au pied
du mur du côté du cadran. Alors M. l'Abbé Gallois qui au lieu
d'avoir enterré cetce bourfe favoit adroitement donné à garder à
un de Ces amis, avant mème que d'entrer dans le jardin, afin d'ôter
tout prétexte, la reprit & la montra à Jacques Aimar pour le con-
vaincre de fon imposture. Ce charlatan, voyant à quelles gens il
avoir affaire, fe retira pour ne point elTuyer de plus grandi éclair-
ciflemens, & toute l'air emblée loua M.Gallois de l'avoir debarraflee
de cet homme, qui cil retourné dans (on pays immédiatement %près
cette aventure.
Quand on eft une fois épris du merveilleux, ce n'eft jamais
à demi, & il n'y a point d'impertinence qu'or. ne foit dilpofé
croire; ce n'était point afin d'avoir donné à la baguette le% magni-
fiques vertus donc nous venons de faire mention, on a cru qu'il lui
d'ur.< fi. i:
en manquoit encore une, & on la lui a donnée.On prétend qu'on Grttuhlt.
peut, avec fon fecours, divaguer les offemensdes Saints canoniféi
d'avec ceux qui ne le font pas, &
que c'elt ainfi que la fille d'un
nommé Marna Marchand deGrenoble, découvert des Reliques.
a
de i j 5 8. Sans nous mettre en peine de la confiellation fous laquelle
r.fiir U bd. il faut être né, pour fe fervir heureufement de h baguette divine,
i.t~ ttr pourla
/•lire tovtur je crois qu'il il n y a perfonne qui ne puiûe en jouer auffi bien que
•i feuhût f « Jacques Aimar, lorfquon s'y prendra de la manierc fuivante,
devoir accompagner des principales cérémonies preferites que
fut et feu. j ai cru
par les Auteurs qui ont bien voulu employerleurs veillefi nom
donner des inûructionsfur
un fujet auffi intéreflanc
Il faut choiûr une fourche de coudrier franc & le
coup d'un feul coup de tranchant environ le Juin,rouge
n lorfque le
loleil entre dans le figne du Cancer, & s'il Ce
peut, choifir le
tems de la pleine lune & bien mieux encore un mercredi à l'heure
planétaire de Mercure. Il faut
ches de la fourche aient trois
pour bien faire que les deux bran-
ou quatre lignes de diamètre
réduite à 8 ou 2o pouces de longueur, & la tige en ait
ou enforte que les trois parties de la que baguette compofent
un Y. Pour en faire ufage, on- empoigne les deux branches de
maniereque le dedans des mains regarde le ciel & on les élevé
à la hauteur des épaules, obfervant de maintenir la tige parallèle
à [horizon cnfmte !'on marche d'un
pas grave & modefiement
vers le lieu où la baguette doit rendre fa oracles c'eft ainfi
Jacquet Aimar la tenoit quand il ailoit difoit-il faite que
quelque
découverte. Ce qu'il y a devrai, c'eft qu'auûl-tôt qu'on l'aura Mite
dans cette ûtuation, on fendra qu'elle fera effort pour s'incliner,
&quon ten obligé d'employer touts fa force
horizontale & peut-être n'y parviendra pour la maintenir
t-on pas; car auffi- tôt
qu'elle fort de ceue diredion, elle Cuit la détermination quelle
pnfe.foit vers le ciel ou vers la terre, jufqu'i l'inftantoù elle a
atteint la verticale. C'eft un fait que je a
ne eontefle pas mais il eft
eûenuel de remarquer
que comme ce mouvement peut être caufé
par I «tenfion des libres du bois elle tourne indifféremmentdans
tous les lieux où Ce trouve placé celui qui la tient, quoiquel'on foit
bien furqu n'y a dans les environs ni fources ni tréforsachés. Or,
comme c eft principalement de la manierc de la tenir
fa venu de tourner ou de ne tourner que dépend
qui prétendent être en pofleffion de
pas, il arrive que lorfque ceux
cette merveiUe apperçoivent
dans la campagne des Cgnes purement naturels, qui
accompa-
gnent les endroits où il y a ordinairementde l'eau, ils cheminent
de ce côté-là & mefure qu'ils
avancent, ferrent plus etroi-
tement
tement. ic branchues,alors la baguette s'incline, &ils annoncentavec
confiance qu'on n'a qu'à creufer &: qu'on trouvera de l'eau, ce que
tout autre auroit pu deviner de même.
? 59. Si l'on voit que la baguette joue entre !es mains de cer-
taines g^m & non pas entre celles des autres, un peu d'exercice Pi\jSw iu
de la part de cet derniers les mettra bientôt au pair fur-tout s'ils klgU'tl, jvr
ont foin défrayer différentes baguettes pour en rencontrer une donc
la groffeur convienne à leurs mains & à leur degré de chaleur afin j
que la feve puiffe travailler dans les libres. 11. pourront même fe
fervir de tout autre bois que celui de coudrier, fie parvenir à faire
tourner la baguette au gienier comme à la cave fans qu'il fuit
iKcefTaire « que les particule*aqueutes cV les vapeurs qui s'exhalent
» de la terre ^'infirment dans la tige de la branche fourchue pour
» en chalfer l'air ou la matière du mili;u qui felon le Père Rc-
» gnautt dans Ce Entretiens Pkyfijucs revient fur la tige, lui
» donne la direction des vapeurs & la tait pencher vers la terre pour
» vous avertir qu'il y a fou< vos pieds une fource d'eau vive. La
• raifon qu'il en donne eft qu'ordinairement les branches des
» arbres qui font le long des rivières ou fur le bord des fontaines
» penchent vers l'eau parce qu'elle leur envoie des particules
» aqueufesqui chalfent l'air pénctrent les branches les chargent,
» les affailTenc joignant leur pc&nteurau poids de l'air fupcricur,
» & les rendent enfin autant qu'il fe peut, parallèles aux petites
» colonnes de vapeurs qui s'élèvent de la furface de l'eau ainfi Ics
• vapeurs qui s'infinuentdans les plantes avec tant de facilité ?crie-
• trent la baguette & la font pencher.Que G cette baguette n a pas
» le même effet entre le. mains de tout le monde, cela vient de ce
» qu'une transpirationde curpu feules abondantes, groffieres,forties
» des mains & du corps & puufTces rapidement, peut rompre,
de la
» écarter le volume ou la colonne des vapeurs qui s'elevent HijloinJtunt
» fource, ou tellementboucher les pores & les fibres de la ba- étnl j'jt tjuij
• guette qu'elle foit inacceffiblc aux vapeurs; & fans l'a&ion des fil.t
i *w.«rp
J:b'i,-lii,Al-
» vapeurs, la baguette ne dira rien
t;6o. Pour ne point m'arrêter davantage fur un fujet auffi fri-
vole, on peut conclure qu'il en cil Je la baguette comme de cite Jitr :tt i»
1 p,t
fameufe dent d'or qui a tant fait de bruit ea AiLrrugne, Sur la ri:i
du fcizieme lîecle, un homme de Silclie voulant prolker de la cre- bre J.i «
dulité populaire, annonça un fïL> âgé de tepc ans, que la nature
éttite fur
avoit gratifiéed'une dent d'or aufiitut on vint de toutes parts voir CamU kd%*tttt.

cette merveille, & piuficurs Sav ais crurentqu'un phénomène Daa< et


audi extraordinaire raeritoit bien ù'etre explique par des di&r- années i i-yj.
lr» Dil.-un rations physiques. La différence des opinions fit naitre de gran-
H'»nt,m des dilputes fclon la coutume, & les écrits étoienc déjà fort mul-
R:i!'<"Ju» tipliés, lorsqu'un
Orfèvre, fins fe mettre en peine du fentimcnc
des Philofophes voulant en juger
ont é;ril par lui-même, découvrit que
la dent ri vantée ne diffiroit des autres
l'i 'loirc de que par une feuille d'or
artiftement appliquée. Il fcmble qu'on auroit
cet; dertt, & dû d'abord favoir à
1-. prîimrrdit quoi s'en tenir mais point du tout
tj '*c'.L* avoit
Livres. & on on commence par faire des
fu garde bien de foupçonner la vérité du frit. Que
d'opinions reçues par la multitude fe trouveroient dans le
la dent d'or fi elles croient approfondies ? cas de
<îcs clirttien*
i}6i. L'amour que j'ai toujours (enti pour la vérité m'a fait dé-
plr l;'»Turv*. fmr depuis long-tems
que quelque bonne plume prit la peine de
nous donner une hiitoire des préjugés vulgaires, qui en fit voir
l'origine,' les progrès les égaremens où ils ont jette les hommes
4'i prtjugii chez toutes les Nations; cet ouvrage pouroit être rendu fort
fant, étant fufccptible de tous les agrémens de cet heureux amu- ftyle
Puttit in avec lequel on eft fùr d'mftruire & de plaire. Après celle digrcf-
fron qui m'a conduit plus loin
fe r imov dit viens que je me I'ctois propofe je re-
mon fujet & je vais rapporter les frgnes par lefquels on
Plx/ïtiri ms~ peur juger des bonnes & des mauvaifes qualités de l'eau.
nit.'rt ce/ t 36:. La meilleure maniere de connoitre la bonne qualité de
'tUtitn- l'eau, fui vaat Vkntve& M. Perrault, fon Commentateur,
rttt &lniiuit' eft de
voir fi les personnes qui en boivent ordinairement font robufics,
de bonne couleur » exemptes de fluxions fur les yeux, & de
de jambes. On voit en pluiieurs p: ovincesde France & de Savoie
maux
ibr-tout dans la vallée de Murienne, des villages entiers, dont les
Hzbinm font incommodés du gouejlre qui eft une groffeur qvi'
leur vient au col, & qu'ils portent jufqu'au tombeau; quelques-
uns en ont depuis le menton jufqu'à la poitrine, ce qui les rend
extrèmement difformes il y en a qui ont la voix fi enrouée, c u-'ott
a bien de la peine à les entendre; la commune opinion, qui eft
auffi aile de l^itruvt, eft que
cette incommodité eft caufée par la
mauvaife qualité des eaux.
Pour connoitre la bonté d'une fontaine nouvellement décou-
verte, Vtiruvs afltire que fi l'on verte des gouttes de fon eau ftlr
d: bon cuivre & qu'elle n'y faITe point de rache, c'eft une marque
qu'elle eft bonne à boire ou bien fi en la fàifant bouillir, les lé-
gumes s'y cuHent prompremeat.
M. Perrault, dans fes notes, diraufli que la légèreté de feau doit
être confidéréer comme la marque la plus certaine de (a bonté
mais la difficulté eft. d'en- pouvoir juger
par la petite différence
qui fe rencontre dans la pefanteur de pluficurs eaux de même vo-
lume. Il ajoute qu'âpre; plusieurs expériences on n'en a pas trouvé
qui riuflîflbrit mieux que la diflblution du favon, parce que celles
qui le détrempent aifcment& qui deviennent blanches comme du
lait, font plus légères & meilleures que celles dans lefquelles il ne
peut fe difioudre qu'en particule, blanches qui nagent dedans.
Les fources qui torrent du fond do vailles fout ordinairement
pétantes Calées peu à moins qu'elles ne vien-
nent des montagnes: celles que l'on trouve dans la craie ne font
pas non plus de bon goût celles qui fortent du fable mouvant
font ordinairement bourbeufis & défagrjables au contraire, celles
qui fortent du fable mâle, du gravier & de ta pierre rouge, font
abondantes & de fort bonne qualité.
Quand on veut avoir beaucoup d'eau, on creufe dans le Al. :lrl tir
terrein où l'on foupçonnc qu'il y en a, des petits puits éloignes les rjJJlm'Ur tu
taux J, ftur-
uns des autres de z 5 ou 3o pas; on les joint par des tranchées qui
çoivent les tranfpirationsde l'eau & qui les conduifent vers le lieu'Cr,
re- pjf Ju
lrun*tl dt
où l'on veut qu'elles fe rendent. Avant de commencer ce travail, Ttcktrchtl.
on fait un nivellement, afin de profiter de la pente qu: le terrein
pourra préfenter naturellement ou pour en donner une au fond
de la tranchée, observant, autant que cela fe peut, de côtoyer les
montagnes, parce que les eaux qui en proviennentfont abondan-
tes & faines; mais il faut bien prendre garde en approrbndiflant
de percer les lits de tuf ou de glaife qui retiennent l'eau, autrement
on pourroit la perdre. 11 y a beaucoup de précautions à prendre
pour ne point faire d'ouvrage inutile que je paffe fous filence
parce qu un peu de pratique en apprendra plus que toutes les
inftrucxionsque je pourrois donner fur ce fujet.
Après avoir creufé la tranchée à une profondeur con- Confirent?*
venable, donné aux calud proportionnéleur qualité, de pïtrrftt
terres un
réglé la pente de fond, & pouffe de diftance en diftance, à droitefervatu re-
O J
& à gauche des rameaux en forme de patte d'oie, pour raflem- cevoirCindui't ttt
bler le plus d'eau que l'on pourra il faut faire une tranchée pour idux Jtifiur-
perdre 1 eau de chacun de ces puifards afin d'en pouvoirfaire un eu
autre autour de leur circonférence avec un conroi de glaife d'en-
i
viron pieds dVpaillcur. Enfuite on pratiquera au dedans un mur
de maçonnerie, enforte que l'eau s'ckve de ce puifard jufqu'à une
hauteur capable d'en lorrir par une pierrie de même hauteur que
celle des autrcs puiùrcL. Il cfl bon d'obfcrver qu'il faut une dé-
charge, ou une t:anchce à claque puüard, pour perdie t'eau quand
il en eu befein, fans quoi il ne feroit pas poffibl- de travailler
aux
pierrées. Il eft nécefTaire de curer ces puifards deux fois Tannée
de crainte que les pierrées ou les tuyaux ne s'engorgentpar lu or-
dures & le limon que l'eau y auront dépofé. On étend fur le fond
un lit de terre glaife bien battue, enfuite on confiruit une
c'eft a-dire, deux petits murs de pierres pofées à fec d'un pied d'é-
paifleur,fur 18 pouces de hauteur, régnant le long des berges pour
former un petit canal de 8 à 9 pouces de largeuc vers la naiuance
de la tranchée qu'on élargit mefure que la conduite eft plus lon-
gue & que les eaux deviennent plus abondantes. Car on n'eft point
le maître de donner à ce canal autant de largeur que l'on voudroit,
parce qu'étant enfuite recouvert avec des dalles ou pierres plaies
qui doivent avoir fur leur piédroit au moins 3 pouces de portée,
on n'eu pas toujours à même d'en avoir d'a6ez larges ainG les
eaux qui filtrent des berges ne trouvant point d'obftâcle, paient
par les joints de la pierrée & fe réuniffent dans la conduite. On
pofe fur les darlles des gazons renverfés, pour empêcher qu'en re-
comblantla fouille il ne tombe rien fur le fond. Un bon Ouvrier
& fon manœuvre peuvent faire 7 ou 8 toifes de pierrées en ua
jour, s'ils font bien fournis de matériaux.

d,
Il [eut pts-
Mauer du
1365. Il eft bon d'obferver qu'il faut de toifes en So toifes
iif. faire des puifards, c'elt-à-dire,des petits puits de pieds de diame-
tout tu dïf* tre fur ou 6 de profondeur, mefurés au-de(fous du fond de la con-
tmnet déiu le duite ces puits lont dettinés à recevoir le fable & le limon que
fond dtt tuut»
ckits four les eaux entraînent avec elles; c'eft pourquoi il faut les revêtir de
furijur Tcjlt..bonne maçonnerie de briques, enveloppée d'un conroi de terre
glaife, pour que l'cau ne s'y perde pas, & pour qu'en étant toujours
remplis, elle puiûe reprendre ton cours dans la pierréc fui vante.
Ces puifards font couvertes d'une plate-forme chargée de terre-;
comme ils doivent être curés deux fois l'année pour en connoitre
l'emplacement, il convient de les accompagner de bornes aux ar.
mes de leurs propriétaires, & d'avoir un plan exaQ du chemin que
tiendra la conduite.
Il eft ettentiel de veiller qu'il ne foit oeufê aucun puits le long
du chemin que fuivent les pierrées qui pourraienten détourner les
eaux, & qu'on ne fafie aucune plantationdans le voifinage de
crainte qu'à la longue les racines ne gagnent jufqua la conduite,
ne détruifent la pictree, & ne Ment refluer l'eau dans des canaux
étrangers.
Arris mu- Après avoir traverfé le terrein qui fournit de rtau, on fe
pouffé le u. fert de tuyaux
n*l de fui lit
pour continuerla conduite jufqu"à t'endroit où l'on
veux qu'elle te reude ce qui peut fe faire ûmplcmcuc avec dis
de bois ou de grès, lorfqu'on ne rencontre enchéri'» ni
tuyaux
fonds ni éminences confidérables mais feulement des pentes & l/.vi. >,
des contre-pentesdouces le long defquelles l'eau n'eft point affez tjiimut îm
forcée pour mettre ces fortes de tuyaux en danger de cj*Ju::i jvtc
crever; au- dtl tuyiux.
trement il faudroit en employer de fer coulé pour former le relie
de la conduite, ou ne s'en fervir qu'aux endroits qui
en demande-
ront indifpenfablement.
Pour t'jire des tuyaux de bois, on fe fert de troncs d'ar- Atlriere /e
bres de chêne, d'orme ou d'aulne les plus longs & les plus [• Itnh ils
gros qu'on peut trouvcr enforte qu'étant percés d'un trou dont le tujMtx d.
diamerrc foit d'une grandeur convenable à la quantité d'eau nui itiu
doit y paffer, le tuyau ait au moins un bon pouce d'épaifleur, fins
comprendre l'écorce ni l'aubier. On perceces troncs d'arbres comme y
les Charrons font les moyeux, en commençant d'abord
par un
trou d'un petit diametre que l'on augmcnte enfuite, en fe iervanc
d'autres tarrieres d'un calibre plus tort. Un Ouvrier
peut percer fix
toifes de bois d'orme ou d'aulne d'un trou de deux
pouces de dia-
mètre en un jour, & r·ulement une toife de bois de chêne.
Pour joindre enfemble les tuyaux de bois, on affile le bout de
l'un, & on agrandit le diamètre de l'autre, afin de pouvoir le,
encallrer enfemble fur une profondeur convenable, comme
on le
peut voir dansle premier volume livre fteoud, fur h cinquième
planche du fécond chapitre. Pour plus de Joliditc, il convient de
fretter l'extrémité de chaque tuyau qui reçoit celle de l'autre. &
pour que l'eau ne fe perdc pas, on les endoit de mairie à froid, qui
eft une composition de graille de mouton battue dans
un morucr
avcc de la farine de briques, tant qu'on puifle en faire des pelotes
molles comme la cire dont Ce fervent les Sculpteurs. Lorlqu'il fur-
vient des trous ou fentes par où s'échappe l'eau on
coins de bois entourés de filaffe, enduits du même maftic.
y chaire des
t;68. Les meilleurs tuyaux de grès fe font il Savigny près de
Bcauvais ils ont ordinairement deux pieds de longueur, Se s'em- fi M*mtn ie
fe vi' Jts
boitent auffi l'un dans l'autre fur la profondeur de trois nivaux de
pocces rz.
leur calibre eft depuis fix pouces julqu'à deux, Quand
ces tuyaux
ont autour de 7 lignes d'epaifleur ils peuvent rétifterau po.ds
d'une colonne d'eau de pieds de hauteur.
Pour les aflemWcr, on irend du cimcnt paffé au tamis
fable fin, ou du mâche- :er d'pouiilé de charbon ou du
que l'on met
éga'e quantité avec de la p j« raiûne & de la poix grafle fondueen
i
lorfqu'ellc commence bouillir, on la remuu fortement, répa.ir-
en
dant defus de la poudre dont nous venons de parler, jusqu'à
qu'on voie cette coirpolitionfiler, comme il c'Jtoit delathéré- ce
benùnc; on la verfeddn» un baqutt pour la Uiffer refroidir,
fuite on la cafle par morceaux que l'on fait fondre quand en-
s'en fervir. Si 1 on j'appercevoit que le maflic tût on veut
trop maigre
pour fe bien joindre aux tu)aux ilfaudroit, en le faifant fondre
y mêler de la gratte de mouton ou de l'iiuils de noix. Cenc livres
de ce maflic coûtent environ douze francs, & il
en faut à peu près
trois livres
pour chaque noeud des tuyaux de pouces de diame-
tre; ainfi desautre? à proporùon de leur cambre. Ces noeuds te
forment avec de la filaU'c il en faut environ 3 livres
pour
roifes des mêmes tuyaux. On s'afiure fi les noeuds font bien faitS
en détachant à petit coups de marteau le rnaflic qu'on a employé
afin de voir i'il s'eft bien incorporé avec le grès.
Lorfque les tuyaux ont 5 ou 6 pouces de diamètre, & qu'ils
font par confeqitcnt trop grx pour â:re afombl is
avec du maftic
(eu par la difficulté de les échauffer & de faire de bons noeuds
on fe fert d'un autre mailic compote de chaux & de farine de ci-
ment, dont on garnit le dedms de la boire Se le deffus de la vis,
qu'on pouffe en tournant de côté & d'autre, tant que Jeurs bords
Je touchent & que le ciment regorge alors on fe fcrt de celui qui
déborde pour en faire
un noeud.
Je paffe fous Glence, qu'avant que d'affeoir les tuyaux il faut
applanir le terrein, afin d adoucir,le plus qu'il eft poflible,
tout ce
qui peut faire obftacle au libre paflige de l'eau, obfervant d'enter-
rer le* tuyaux dans une tranchée allez profonde pour que la gelce
n'y puiife pénétrer. rajouterai que de quelque manière qu'on faite
uneconduite, on ne doit point remplir la tranchée qu'on n'ait
au-
paravant éprouvé les tuyaux, pour voir s'il ne Ce rencontre ooint
des défauts par où l'eau pourroit fe perdre. Pour
che la conduite par l'endroit le plus bas & cet effet on 'bou-
on lui fait foutenir
1 effort d'une coloune d'eau de quelques pieds plus haute
que celle
qui doit y couler,
Les tuyaux de fer ne font en u&gc que depuis M.
Francis s'eft avifé le premier d'en faire conduire de cette efpece
leur longueur eft ordinairement de pied,; ils font accompagnés
d'un nombre de brides, à peu près proportionnéà leur diamètre.
Avant que de joindre un tuyau a l'autre, examine fi les bri-
des n'ont point quelques grains de fer qu'ilon
vaudra détacher, ou
quelques irrégularités -lui empêcheroient les bords de fe joindre
immédiatement c'eft pourquoi il convient
que lei brides fe jet-
icrjï tellement en dehors, qu'il s'en fui!!e environ deux liçru-s
qu'eiL-s ne (e touchent afin de fupplJer aux inégalités qui s'op-
joferjient a leurs jor.aions, 'qui ne fe fait qu'après avoir étendu
iur les briJ-s une couche de mortier à froid qu'on
accompagne
d'une rondeilc de cuir, enfuite on fe ferc de vis & decrous
pofés dc bon ter. com-
Quand le fer coule eft de bonne quali:6, comme celui
qu'on tire dcs turges de Normandie on donne Il.:
aux tuyaux de yjux !iu-
4 poucci de dir.xetre, 4 lignes d'énaiffeur; 5 lignes à ceux dont poUt f-
le diamerre efl de 6 pouces, ainfi des Il
autres de -de o de
&c. pouces dunt l'éraiffeur croît d'une ligne à mcfure
que
n,P'ix r-"1 ">f-
le f'ci VmItur
âijmttie.
diamètre augmente de deux pouces. Au refte, il faut prendre garde
de ne point recevoir ces tuyaux aux forges qu'on
ne les ait bien
vifités, pour voir s'ils ont par-tout une égale epaiffeur, & s'ils font
excmpts de foufflure.
Voici le poids & le prix de la toife courante des
férens calibres de la fabrique de Normandie,
tuyaux de dif
je
que tiens de M.
Dtlefpine Contrôleur de la machine de Marly.

11 y a auflî des forges en Champagne où l'on fabrique de*


tuyaux de fer j'en ai vu de 3 pouces ii« diamètre à trois
peioient 1 So livres la toife, ce qui coû:oieiu vu qui
ce qui revient i 1 il
n liv. xof. toif:. Je ne (.,«rlerai
livres Ir mj'liLT
point-|jrcn.-ntcl
ment des tuyaux de plomb, parce que l'on ni s'en fert pas f.i plaine
campagne, étant d'une grande dépenfe & trop expofés a être volés.
Je referve de m'étendre fur tout
ce qui leur appartient,en parlant
de la conduite des eaux dans les villes. Cependant il ei\ bon
d'ob-
fcrver que Iorfqu on eft obligé de faire fairc
un ou plu lieurs coudes
à une conduite de tuyaux de bois, de grès ou de fer, on ne peut
Ce difpenferde Ce fervir d'un tuyau de plomb, auquel
on donne
le contour néccffaire pour former la jonction des autres. par le
moyen des rebords & des brides.
U fautle long 1571. De quelque efpece que foient les conduites, il faut les
accompagner de regards dediftanceen diftaoce, pour éprouver
regjrjt fi» ét4 Ici parties qui tiennent ou qui perdent l'eau; ces regards ne font
autre chofes que des petits puits ou chemins, par lefquelson dé-
couvre les tuyaux pour mettre l'eau en décharge. On pratique dans
le fond un puits perdu pour la recevoir quand on veut mettre une
partie de la conduite à fec c'eft pourquoi il convient lorfque les
tuyaux fuivent des pentes & des contrepentes, de faire les regards
dans les lieux les plus bas par préférence aux autres. Nous reprcn-
drons ce fujet par ta fuite.
Comme fair que l'eau entraîne avec elle, caufe Couvent la rup-
ture des tuyaux, on a foin de pratiquer des ventoufes dans les
endroits eminens pour le. laiffer echapper ces ventoufes ne font
autre chofe qu'un petit tuyau verrjc,al enté fur la conduite qu'on
appuie contre un arbre, un poteau, ou un mur. On la laifle tou-
jours ouverte, & fon obferve feulement de recourber ton extré-
mité pour empêcher qu'aucune ordure ne tombe dedans, & on l'é-
leve de quelques pieds plus haut que le niveau de la donation des
eaux. Mais lorfque cette élevation eft par trop grande, on Ce con-
tente de placer le long de la conduite des robinets qu'on ouvre
lorfque les eaux ayant été mifes en décharge pour quelque répara-
tion, on veut les faire couler ;out.Hc nouveau, &onjes ferme l'un
après l'autre à mefure que l'eau y parvient. Ainfi fair eft chaffé
en avant fans pouvoir rentrer au courant de l'eau, ayant la liberté
de s'échapper par les ventoufes qui fe trouvent ouvertes.
Comme ces robinets ne fervent que pour évacuer l'air lorftiu'on
veut remplir les tuyaux, & que ce fcroit une grande fujétion d'è re
çblige d'ouvrir ceux qui répondent la partiedu tuyau où l'air que
l'eau s entraîna avec elle Ce trouve cantonné, on ptut à chuque
fegard fouder fur la conduite un bout de ruyau vertical de 4 à S
pouces, fermé par une foupape chargée de plomb, pour être en
équilibre avec le poids de la colonne d'eau afin qu'elle ne puiffe
«'ouvrir que par l'effort dont pourra être capable le reffort de
i'ar cond.nfé qui s'échappera par cette ventoufe dans des ur-
i ;7i. Il s'engendrequelquefois des racines dans les tuyaux de
conduite qui proviennent apparemment des graines que l'eau en- dtt J.j raci-
rttt Jjrtl Ut
traîne & dépote dans des petites cavités où il y a de la terre; ces
tuyaux il
racines, que le: Fontainiers nomment queues de Renard, fe mulci- It/ fsrmc du
plient ri fort par la fuite, qu'ellcs parviennent à remplir la capacité par fîcjtiaiïi.
Mjytns Je
des tuyaux. ttTtlitr ce»
11 Ce forme auffi des pétrifications causes par le limon grave- inconvenant.
leur que l'eau charie, qui «.'arrêtant aux parties faillantes des pa-
rois, s'y accrochent & groffiffentà force d'addition jufqu'àbou-
cher entièrement la conduite. J'ai vu des cylindres de 6 pouces de
diametre, compofant un corps auffi dur que la pierre provenant
des pétrifications qui s'étoient formées dans la conduite des eaux
d'Arcueil qui étaient réduites à ne pouvoir plus couler que par
un diamètre de 9 à i o lignes.
pétrifications naiuént ordinairement dans les coudes qu'on
i.c obligé de faire faire aux conduites, parce que l'eau y coulant
avec moins de vîteffe, elle a plus de tems pour dépofer le fable
dont elle en: chargée. Le feul remede à cet inconvénienteft d'a.
doucir les coudes ou croilTans, en leur faifant faire une portion de
circonférence qui ait le plus grand rayon qu'il eft poffible, & d'aug-
menter la groueur de la conduite en cet endroit, afin de fuppléer
aux obftacics qui s'oppofent au cours naturel de l'eau.
Lorsqu'on foupçonne qu'il fe forme d^> engorgemens à quel-
ques endroits d'une conduit. on peut pour s'en aûurcr, en atta-
chant au bout d'une double ficelle bien forte un morceau de liege
proportionné à la groQeurdu tuyau, le lâcher à l'entrée de l'eau,
pour voir s'il Sortira au premier regard ou ayant porté l'un des
bouts de la ficelle, on pourra y attacherquelqu'in.lrument propre
à détourner tout ce qui pourroit former un engorgement. S'il fe
rencontroit une pétrification affez forte pour arrêter absolument
le morceau de liege il indiquera au moins l'endroit où il faut te-
médier qui fera aifé à diftingiter par la longueur de la ficelle qui
répond au morceau de liege.
obligé de faire paiïérdes tuyaux de conduite
z 37}. Quand on eft II y a des oc-
oar une éminence beaucoup plus haute que la fource, qui con- cjJîi*riM on
ne ptut ft é<i-
.tint pour fuivre la pente que doit avoir l'eau de creufer une ptnftr Je Uitt
tranchée fort profonde on ne peut gueres fe difpcnfer de les lo- le/ tttvjux
ger dans un aqueduc de maçonnerieen façon d'égoût où l'on dans des d.;u
puiffe mancei1 –x commodément. Pour cet effet il faut que la rein£. fmttf
duej

voûte foit pe.cte de diftance en dillance par des regards ou


cheminées afin d'appercevoi: les fautes faas être obligé do
tâtonner long-tems en fanant des fouilles confidenbles.
Les tuyaux doivent être pofts fur des tafleaux élevés de
pieds au-deffus du fond, pour la commoditédes Ouvriers: deux
jj ny a pas grandchofe à dire fur ces fortes d'aquedua,comme
qui ne
foit commun à tous les ouvrages de maçonnerie qui Ce font fous
51*?»' °? mX arrêterai pas davantage; j'ajouteraifeulement qu'il
eft nécefiatre d'en Jâtre fous les grands chemins
pour mettre les
tuyaux a 1 abn d'être cafles par l'ébranlement des voitures Tex-
pénence&nam voir que la meilleurs de fer coulé, n'y réfiûent
Onpeut encore fe Servirdes aqueducs fouterreins pour amener
l'eau tout naturellement jufqu'i fa deftination, uns être obligé
de fe fervir de tuyau, lorfque le jwrein le
permet; alors on fait
un petit canal bien pavé en mortier déciment dans le fond de
raqueduc accompagné de inix banquettes, £tire la vifite
pour en
or en iaciuter le curement.
y74" Un des plus baux aqueducs fouterreins que nous ayons
en France, eftcefui d'Arcueil qui {en 4 conduire
reau de plufieurs tranchées de recherches Eûtes dans une ngole
pierrées, dans
les ampagnes de Rungis, Paret, Coutin. Cet en aqueduc a 7000
toifa de longueur; il efi conduit en pierres de taille depuis le
vallon (TArcuol jufquau château d'eau qui eft a la
Jacques, fa pente eft de 6 pouces fur porte Saint-
accompagnée de deux banquettes de 100
toifcj & langole eft
de largeur, fur
kfquelles on peut marcher iufqu'au defluspouces
du village d'ArcueiL
Sa hauteur depuis Je fond de la rigole jufqu'audeûous de la clef,
eft de 6 pieds excepté en quelques endroits où
d'en donner moins pour s'affujettir on a été obligé
quels il pafle. aux gands chemins fous les-
Un «»M aqueduc de cette efpcce, eft celui de Kocquan-
court, qui amené l'eau à Verfailles; fa longueureft de 1700 toifes,
ayant en tout j pieds de pente, qui ca tout ce qu'on a pu lui en
donner. Pour le conduire, on été obligé
défaire des fouilles de toifa de a en plufieurs endroits
profondeur; ce qui en a rendu
l'exécution très-difficile. On fit regards fur la longueur cet
aqueduc, qui n'étoient point placés a dinance égale, mais de feule-
ment aux endroits qui pouvoient faciliter le tranfport des mati-
naux 80 furent revêtus en maçonnerie & les 7oautres, qui ne
devaient fervir que pendant le travail turent feulement coffi*
en bois,b°1*^1 «^"«e par nuçonnerie en cul de four, &
comblés de terre jufqu au niveau une
de tacampagne.
Cet squeduc.quiacoûtéjijooo livres, na donné
que 6 pou-
ces d'eau depuis jufquen & quelquefois n'en don-
non que 5 4, 3 2, fuivant que les (echcrefles étoient de plus
longue durée mais en on fit la tète de cet aqueduc
un eung pour
et
deffécher
depuis lors il a donné loi Il
une campagne appellée Trou tt 'Enfer, &
2 pouces d'eau
l'opinion qui attribue aux eau: de pluiece
qui fcmble con-
l'origine des Fon-
taines.
1!376. Lorsqu'on trouve des facilités pour conduire l'eau dans
une rigole, & qu'on ne peut le difpenfer de la faire paffer par des
valloas profonds, il faut nécefiairement pour continuer le niveau
de pente, foutenir les eaux fur des aqueducs de maçonnerie éle-
vés par arcades c'eft ainfi qu'en ont ufé les Romains pour
ame-
ner les bonnes eaux dans les villes, comme le font voir les vef- de
tiges qui reftent de leur magnificence, aux environs de Nimes
d'Arles, de Frejus, &c. & qui n'ont été imitésjufqu"tti que par
Louis le Grand qui en a fait conflruire plufieurs à grands frais,
pour conduire des eaux à VerfaiHes & à Maily. On aura une idée
de ces aqueducs, en confidérant la première Planche fur laquelle
on a développé celui qui a été commencé proche de Maintenon;
on voit qu'il eft élevé par trois cours d'arcades, dont l'objet cft
de former en l'air la rigole A accompagnée de deux banquettes
B, C, & d'un parapet de chaque côcé, afin de pouvoir parcourir
la rigole uns danger, pour la curer de tems
en tems. Les piles du t.
premier & du fécond étage ont été percées dans le milieu D de
leur epaïueiir, pour faciliter les communications au tems de la
conftruaion de tout-rage, & pour tervir auffi
on cas de réparuions.
A 1 sgard du profil d; l'aqueduc élevé dans la plaine de Eue, que
1 on voit marqué fur la même: Planche & qui fert a conduire à
VerfaiHes les ceux que l'on tire de la plaine de S foie,
on remar-
quera qu'il a l'avantage de pouvoir fervir en même tems de chauffée
aux voitures publiques je ne m'y arrête pas davantage,parce qu'on
en trouvera le devis dans la féconde Partie de cet Ouvrage.
t)77' U eft affez difficile de déterminer au julle la pente qu'il
convient de donner aux rigoles félon la quantité d'eau qui doit
y couler. Vnruve veut qu'elles ayent 6 pouces de pente fur
pieds de longueur, ce
qui eft beaucoup trop, plufieurs expériences
railant voir que z pieds pour t zoo tosfes fuffifent lorfque la rigole
ne fait point de coudes, ou que la retours font tellement adoucis
qu ils ne peuvent cairièr
une altération fort fenûble ï la viteffe de
On rcnarquera en pafLnt que c le canal de l'étang de Trappes,
dont fera fixe conduite à V criailles par les foins de M. Picard
n'avait que 9 pouces de pente par tcoo :oifo & rue l'eau étant
lâchée, mit 4 heures à parcourir ro fes; il eft vrai qu'elle étoit
chiflee par une charge de 5 pieds. On fait auffi que l'aqueduc de
Rocquancoutt, dont nous avuns pj'l: ci-devant, n'a que 3 pieds de
pente fur toute fa longueur, qui ei\ 1700 toifes; ainfi q-.and le
fond lur lequel coule l'eau n'eit point raboteux, l'on peut en toute
sûreté fuivre pour règle générale, de donner pouces de pente par
toifes.
On penfera peut-être que pour ne point courir les rifques de
iaire couler IVau trop lentement, il n'y a qu'à lui donner plus de
pente que moins; je conviens que quand on n'eft gène par au-
cune fujetion, ce parti eft toujours le plus fage; mais il arrive
fouvent lorfqu'on veut conduire l'eau d un terme à un autre, que
la hauteur de leur deftinaiion eft litnit.'e, & que la polïibilité ou
l'impoffibilitéd'un projet dépend précifément de la pente qu'on
pourra donner à une rigole ou i un canal. Psr e-cmple,li l'on veut
amener les eaux de loin pour établir des fontaines dans une ville,
il eft effenticl que le château d'eau où elles arriveront foit le plus
élevé qu'il eft pofiible, afin que de-Il elles puiffent arriver dans les
quartierséminens, & même beaucoup au-deffus du rei-de-chauffée,
pour y ménager des réfervoin provifionnels comme nous le di-
rom par la fuite. On peut auffi avoir pour objet de conduirel'eau
dans un grand réfervoir pour la faire jaillir dans un jardin &
comme la hauteur des jets dépend néceûairement de celle de leur
fource on ne pourra augmenter la pente fans diminuer la hauteur
du réfervoir; c eu pourquoi il faut dans ces occafiocs Ce renfer-
mer dans de juftes limites.
DtUmatiUr* 1378. Les Ouvriers ayant plus de facilité à mener une tranchée
de niveau, que lorfqu'ils font affu jettis à îe régler fur la pente qu'on
ptnu du ri-
plu. veut lui donner, il convientde les faire toujours travailler de ni-
veau, en diftribuant la pente par gradins. Je veux dire, que fi l'on
vouloit qu'une tranchée ou une rigole eût 1 pouces par t oo toifes,
1
il faudrait de <e toifes en toifes defeendrede 1 lignes, enfuite
régaler le fond pour ne former plus qu'un même plan ce n'eft pas
quil n'y ait des aqueducs conftiuits par gradins entr'autrescelui
d'Arcueil qui en a de 6 pouces, de zoo toifes en zoo toifes.
Il eft bien effentiel de ne pas confondre l'eau qui coule dans
'des rigoles d'aqueducs où peu de pente fuffic, avec celle qui
coule renfermée dans des tuyaux parce que la vitefle de celle ci
fe trouvant fort retard. par les frottemens & les (inuofitt-s il
faut néceffairement avoir égard au nombre des pentes & contre-
pentes, depuis la pnfed'eau jufqu'à fa domination, afin d'y pro-
portionner la charge. Il eft difficile d'établir à cet égard des régies
déduites de la théorie: c'eft pourquoi il cft neceflatte d'avoir re-
cours à celles qu'on peut tirer de l'expérience.
Dans le cas où une conduite n'auroit que toifes de lon-
gueur, pour porter eaux
remonter depuis to
les
futàge de lui donner environ
jufqu'à
t
d'un

20
réfervoir à un autre, on eft dans
pouces de charge pour la, faire
pieds de hauteur 14 pouces pour
la faire remonter depuis pieds jufqu'à ;o; ainfi de fuite en
augmentant de 6 pouces par 10 pieds d'élévation ce qui peut
s'étendre jufqu'à celles de 60 pieds au-delà de ce terme on peut
réduire cette augmentation, en ne la faifant plus que de 4 pouces
par 10 pieds. Quant à la dillance qui lepare les deux termes, c'eft-
à-dire, celui d'où l'eau part d'avec celui où clle doit être reçue, il
faudra, indépendamment des hauteurs où l'eau remonte, avoir
auffi égard à cette diflance, lorfqu'el!e pafTera celle de 300 toKa,
in ajoutant à la chsrgc pouces d'c!cva:ion par :eo toiles.
De la maniere de conduire & de diriger les Eaux aux
différons quartiers d'unc Ville.

Après avoir amené dans le voiirinagc d'une ville les eauxIl convient de
des foarccs Se des filtrations en auffi grande quantité qu'on
aura réjji.rï-'cr mu-
pu, il faut de-là les conduire dars des tuyaux de plomb pour les ivtl art
raffcmbler toutes, fi cela fe peut, dans un château d'eau placé tntfir e!t
te f^ur
plus avanugeufement qu'il eft poffiblc par rapport à la diftribu- mfcirtUJif-
tion générale, enforte que les cuvettes qui la recevront ayent au- ttiiuitn
rtk.
fini;
tant de hauteur qu'on pourra leur en donner au-deffus du rez-dc-
chauffée des quartiers éminens. Si ces eaux arrivent
par diffé-
rentes conduites, il convient que chacune ait fa cuvette particu-
lière, afin d'en pouvoir faire la jauge Séparément, pour coonoi-
tre de combien elles augmentent ou diminuent, & distinguer cel-
les qui perdront l'eau par les fubita altérations qui pourront leur
turvenir au lieu que fi plufieurs conduites aboutiffoient à
une
feule on ne pourroit déccuvrir les fautes fans des recherches fort
pénibles.
Quand je dis quTt convient de raflêmbler touta les eaux
dans un même endroit, oa obfervera que cette maxime Attntumi
ne doit
lieu qu'autallt que les fources qui les fournifleotfont à-peu-
«voir pitgravoir
près aumême niveau; car s'il y en avoit quelques-unes beaucoup
t'uxJUfUt plus élevées
que les astres il faudroit les conduire dans une
particuliers afin de ménager la fupériorité de l'eau
t'ffiU:cuvette
pour de ce tetme la faire paffer aux fontaines qui
fucceder jufquaux quartiers les pourront fe
plus éloignés de la diftribution
générale.
Ces attentions font d'une grande conlequence ceft pourquoi
avant que d'entamerde pareils ouvrages, il ne faut point épargner
les nivellemens afin de prendre fi bien Ces mefures qu'on
n'ait
pas lieu par la fuite de fc repentir d'avoir agi avec trop de prbci-
pitation.
Si les eaux,au lieu de venir des fources, étoient élevées par une
machine, c'ell alors qu'on ne feroit point escufable de négligerde
les faim monter auffi haut qu'il convient
pour établir des fontaines
dans les quartier éminens, quand bien même ils
ne lèroicnt que
peu ou point du tout habites, devant moinsconfiderer l'état aâuel
da chofes que celui auquel elles pourront arriver. I!
peut fe
rencontrer dans une grande ville qu'un terrein cocfidérable ne foit
point bâti parce que l'eau y manque, & que celle qu'on pourroit
tirer des puits eft mauvaife, mais qui ne tarderoit guère à l'être. fi
cet inconvénient ne fubfiftoit plus.
Un château d'eau deftiné à la diftriburioii générale devant
ctrei-peu-près le même, foit que les eaux viennent des fources, ou
ou elles foient élevées par des machines,puifquedansl'un & l'autre
cas, les tuyaur monraos fe dégorgeront toujoursdans les cuvettes
je vais donner pour exemple celles du château d'eau de
appliquée au pont Nptre-Dame qui fournit l'eau 1 prefque
h machine
les fontaines de Paris. toutes
DtÇcrifùn 'l?*1*00* "Y0"* (" ro<s» »«», 1 1 1} ), en décrivant U
du CkiUM
tima i, la
machine
pieds dans
du pont Notre-Dame
quatre tuyaux.
que les pompes élevoient l'eau a
qu'en
8
mukmt dt équipages de relaos
& 17J7 on iveit conftruit deux
pour fuppléer aux défauts des ancirns ainfi au
fu Ntat* lieu de 4 tuyaux monta», il y en a a préfent fix que l'on wut re-
Dmr. garder, fi Ion veut, comme répondant a autant de conduites par-
Plahck.1. ticulières qui ameneroient des eaux des fonrcei. Si l'on con6dcre
F10. «*• h picmiere & la fcconde figure de h planche féconde on y verra
le plan .Se k profil des qnrettes dont parlons placées au der-
nous
nier étage de la tour qui les élevé d'environ 4; pieds aù-deflus du
rei-de-chauflëedu pont Notre-Dame; de-la l'eau defeend
par trois
gros tuyaux, foui le pavé des rues vont fo
rendre dans la cage des fontaines où ils aboutiffent =duite
remon-
tent verticalement & fe déchargentdans des cuvettes particulières,
d'où reau redescend par plu6eurs tuyaux, qui la distribuent dans
difierensquartiers en paffanr fous le pavé.
Pour entrer dans le détail encore
on faura que A, B repréïentent les
tuyaux montans des deux équipages qui répondent a la roue méri-
dionale de la machine; C, celui de relais:
que D E défignent le
tuyaux monans des deux équipagesde la roue feptentrionafe & F,
celui de relais.
Quatre de ces tuyaux Ce déchargeant dars une
formée cuvette Je plomb
les faces GG
par HH. percées d'un grand nombre de trous
1 d un pouce de diamètre ayant chacun
faillie un 1 peu évafé fervant à mefurer leun canon d'un pouce de
produit de la machine,
la depenfe de chacun étant eftimée d'un
ommet eft funnonté par la fur&ce de l'eau pouce d'eau lorfque le
de la hauteur d'une
ligne. Ain6 quand on veut faire la jauge
on ferme un nombre de
ces trous avec des chevilles n'en laiffant d'ouverts qu'autant qu'il
en faut pour entretenir l'eau à la hauteur que nous venons de dire,
alors on compte avoir autant de
pouces d'eau qu'il y a de trous,
par lefquels elle fort gueule bée.
Pour calmer la furtace de l'eau & faire plus exaScment la
jauge, on a pratique dans le milieu de laen
cuvette une languetteKK,
en forme de cloilon foutenue par des lieas de fer L; cette languette
ferc à recevoir le choc de l'eau
que les tuyauxmontans dégorgent,
pour empêcher qu'elle ne vienne, en ondoyant, ernrler par les
W
jauges, vers lcfquelles elle ne peut fe rendre qu'en partant du fond
de MM après a*°'r P*ffé fous la bafe N de la languette.
De là elle eit reçue dans une feconde 0, d'où elle eft
tribuée fclon la répartition qu'on cuvettefaire, parce qu'on dif- ya
pratique plufieurs bafimets dont leen veut
pourtour eft percé de Jauges
comme les précédentes, pour n'y lainer entrer que la quantitéd eau
que l'on veut donner aux quartiers qui leur répondent.
^l T Par nemple, do')lflin{ls que fon voit ici, te premier P Dijlnluiom
reçoit l'eau deftmee un nombre de fontaines
minanr afades de fune à l'autre d'abord publiques, en che- ginérMt Ju
elle défend par le «aux 4*ip*r~
tuyau rendre dans une Première cuvette moins élevée au 4 cU-
1
placée Apport de Paris; de-la dans féconde la fontaine des pont iV«ir*t
«ir?*??1 de celle-ci dans plufieurs une & de dernières Dsmtt
autres ces
encore dans d autres fucceffivement jufqu'aux plus éloignées:
conlequent plus bafe par
que toutes les précédentes.
Lefecond bafîinet R qui répond au tuyau S, reçoit .'uucLlïinée
pour le quartier Saint- Antoine & le Marais dont la premier
diftribution fe fait à la fontaine Sainte- Catherine, 'is-à-vis les
grands Jcfuites.
Le troiûeme baffinet T, qui répond au tuyau V reçoit celle
qui efl conduite d'abord i la fontaine Saint-Severin d'où elle eft
diftribuée aux quartiers de Saint-Jacques, de Saint- Viâor & du
fauzbourg Saint-Germain.
Le quatriemebaffinet X n'a point encore de tuyaux defeendans
étant réfervé pour les nouvelles fontaines qui pourront s'exécuteur
par la fuite.
Enfin, le cinquième baffinetY beaucoup plus petit que les
précédent, reçoit deux pouces d'eau pour l'Hôtel-Dieu.
Chaque tuyau defcendantfe ferme quand on veut, par le moyen
Plakch.1. d'une foupape A, attachée à une tige B dont une partie taillée en
Fie. 1 a vis joue dans un écrou C, lié à un fupport D ainfi on levé ou l'on
«•9. baille cette foupapeen faifanc tourner la clef E par ce moyen on
interrompt la aefeeme de l'eau lorfque pour quelque réparation
l'on eft obligé de meure une conduite en décharge. Pour empêcher
que l'eau n'entraîne d'ordure avec elle l'entrée de chaque tuyau
defeendant eû couverte d'unecloche de laiton, compose de deux
pièces aflcmblées à chamiercs, percées de trous, comme le repré-
lente en grand la figure 9. Cette cloche n'empêche pas qu'on ne
levé ou qu'on ne biuffe la foupape.
A l'endroit Zelt un tuyau de décharge de fuperficie, qui conduit
à la rivière le fuperflu de l'eau lorfqu'tl arrive qu'on eft obligé de
fermer un ou deux tuyaux defeendans, qui peut auffi fervir de
décharge de fond, parce que le rebord de ce tuyau, fur lequel eft
foude un boiûeau reçoit une ecipece d'entonnoir qui furmonte
d'un pouce le niveau ordinaire de l'eau & qu'on fupprime quand
on veut mettre les cuvettes a fec.
MMfUulio* i}8j. Pour donner auffi une idée de b difpoûtion des cuvettes
'de, avtita particulièresqui reçoivent & qui diftribuent les eaux aux fontaines
f*rtiitdiim & qui ont droit
tU aux conceiuonnaircs c'eft- a-dire, aux particuliers
nentMxfon- d'en avoir chez eux voit par prérogative ou par acquifition, je
tminti fuil* donnerai d'abord pour exemple la cuvette de la fontaine Sainte-
,au. Catherine dont nous veoons de faire mention.
La figure que l'on doase aux cuvettes des fontaines publiques
eft arbitraire & dépend prefque toujours des fuiétion qui vien-
nent de la part du lieu où elles font placées i cependant lorsqu'on
peut
peut jouir d'un certain efpace, il faut éviter de les adolfer contre
font ifolées; alors
un mur, étant bien plus commodes quand ellespolygone
on leur donne ia forme d'un quatre ou d'un régulier
Cathrine
comme par exemple la cuvette de la fontaine Sainte-
qui eft faite en pentagone, dont le profil le plan & l'élevation
vus en perfpeâive, font reprcïemes par les 6gures 4 & que
je vais expliquer.
Je ne m'arrête ^as é décrire la difpofition de la ferrure qui fou-
tient cette cuvette i hauteur d'appui & me contenterai de faire
remarquer, que d'abord le tuyau montant A, qui vient des pom- Plakch
pes Notre-Daine fe dégorge gueule bée dans une caffette cir- Fie J 4
culaire BC au miliiu de laquelle eft une languette D pour cal- «•s-
mer le mouvementde l'eau ( J8t) qui coulant par les jauges,
dont le pourtour de la furface de la caOette eft percé vient (c
rendre dans la cuvttte EF où fon mouvement eft encore calmé
par une autre languette G; de-là elle eft diftribuée par des jauges
de différentes grandeurs dans tous les baffinets compris entre les
lurfaces EF & Hl, ayant chacun un tuyau au fond, qui la conduit
à fa détonation.
Par exemple un de ces bafiïnets reçoit l'eau qui doit Ce dépen-
ferla foutaine Si\ntc-C<u forint d'autres celle qui entretient les
fonuinesdu Marais & du FauxbourgS. Antoine, & tous les au-
tres baffinets en font la répartitionaux
Communautés Religieufes
& aux maifons auxquelles il en cil dû en plus cu moins prande
quantité. Ainfi il faut concevoir que les tuyaux qui la reçoivent
aptes être defeendus jufqu'en bas, Ce féparent & vont fe rendre
en paflam fous le pavé dans les endroits où ils doivent aboutir.
L'eau qui part d'une fontaine pour en entretenir une autre, arrive
de même dans cette féconde par un tuyau montant, qui fe dé-
charge suffi dans une cuvette, diftribuée comme celle dont nous
venons de parler, pour en répartir à des conccffionnaires, & même
à d'autres fontaines qui peuvent devenir à leur tour les nourrices
des plus éloignées de la fource e'eA ainfi que l'eau peut fe ré-
pandre dans *ous les quartiers d'une vil!
Selon ce que nous venons d'infinuer on voit que cha-
que fontaine a un baffinet particulier, recevant l'eau qui lui eftdoit
propre or, on faura que le tuyau qui eft adapté à ce badiner.
ne la conduit pas tout de fuite à l'endroit où le Public la reçoit,
le
mais dans un réfervoir de plomb, placé de quelques pieds au-Publie.
deflus du rez-de-chauffee de la cage de la fontaine, où elle eft éco-
nomifée pour ne couler que lorsqu'on la veut recevoir ce refer-
plus ou moins de muids, la capacité qu'on peuc
lui donxr, eu égard place où il
DtfuUtms. renfermé.
mieux de la
nir'r on fuit voir,
en contidérant la prcmiere 6gure de la
l'objet de ce réfer-
om «ut fr«ii une partie lacagedela fontaine
pour la nct- réfervoir ADC, de
*oir en dehors tables de plomb,
de la cigt. par des barres de fer,
nucllement l'eau du
tuyau defcendant EF, répondant au balbnet
PLANC. J. de
Fia. fontaine. On remarqucra. fond de ce
1. voir adapté en deux endroits
un tuyau GH fervant en même
tens de décharge de fond, veut avoir de l'eau
décharge de fuperficie quand le réfervoir Ce
trouve plein. parce
l'extrémics K d'une
M, ayant
qui aboutit à un (outenu
par comme ce Murniquet
clef de la fontaine, dont le boutonavec un bou-
S fail'c or-
ou pouces, la eft fermée, il
la maince boulon, le tourniquet fait
qui contraint l'extrémité L ce la def
l'eau la liberté de coulermonter, en ouvrant la qui biffe
dans le tuyau qui aboutit à la langue du
mafque T; mais à lâcher la clef, la fou-
faire à la bafcule & tourniquet
mouvemenc eoncraire au précédent au
qui remet la clef un
pre-
1)86. Quant décharge de
11 on remarquera
bord le rc-
du dans ce
{: loge un vafe ou entonnoir attaché
au tuyau dont lefom-
d'un colletefl de plus bas
que le bord fupérieur du réfervoir, lequel 4 Ou 5 pouces
la nuit, le venant à s'emplir pendant
entre dans le tuyau, fort par la langue
du mafque, & fe répand dehors
ponr nettoyer les rues, & le
pour
mettre on commence par
qui répondent au bafftnet de la fontaine, en-
fuite on leve le pour féparer le vafe defon boiffeau,
toute 1 eau coule par le fans interrompre en rien
le cours de celle qui
aux autres fontaines & aux con-
Si l'on
coiifidere la figure 4 on y verra que AB rcprcfente le
Plaxc j:
bord du boiffeau CD dont nous venons de parler, & EGF
que Fic.4<>f.
exprime le vafe qui s'ajufie dedans. accompagnéde la partie H du
tuyau auquel il aboutit. A l'égard de la foupape qui facilite la dé-
charge du fond la figure S cn repréfentele plan & le profil, lorf-
qu'elle eft ouverte.
1387- n'entre point préfentement dans le détail des tuyaux
Je Dt fullt
que l'on voit exprimes fur la premicre figure, je ferai feulement
remarquer que pour faciliter rentrée de celui qui conduit l'eau tuyaux i'f-
dans la cuvette, & la fortie de ceux qui la diftribuent ttnjjnt Jt
on prati-pjrrjgtntdti UU
que au deffous du rez de-chauhée Y de la cage un caveau quifjnii
aboutit à un aqueduc Z affez large pour que les tuyaux puaient puusiu.
être féparés les uns des autres fans te croijer & pour pouvoir faci-
lement les mettre en décharge dans le puifard voifin,
par le moyen
des caniveaux, rigoles, ou conduites qui les reçoivent. Il eft bon
qu'on fache que lorfque Metteurs de la ville de Paris accordent
de l'eau à quelque particulier, ils ne s'engagent de la conduire
que
jufques dans le fond dece regard, les conceflionnairesétant chargés
du refle ce qui eu une fort bonne maxime
pour éviter les Coins
& les embarras immenfes dont ces Meffieurs feroient inquiétés s'ils
en ufoientautrement.
Lorfque dans une grande ville il paffe
une rivière dont on DjniUtPSHl
veut élever l'eau pour la répandre abondamment dans tous les duvlln, il
quartiers il convient d'avoir deux machines placées le plus avan-'
tageufemcnt qu'il eft poffible pour les faire agir enfemble,ou qu'au vtut tlntr
moins l'une puiffe fervir au défaut de l'autre. Alors il importeextrê.
mement de difpofer les conduites de façon que les fontaines qui pparitt dontJttixmjihin'j
recevront l'eau d'une des machines puiflent auffi dans l'occafion
en fournirauxfontaines qui feront entretenuespar l'autre machine, •!« étfjitt
& réciproquement.
De même, fi l'on n'avoit des eaux de fource que pour entretenir
un petit nombre de fontaines, & que pour fûppléer celles qu'on deniur Tiùjm
voudroit avoir de plus, on fit conftruireune machine il faudroit ttdtt fumtiu.
encore prendre des juftes mesures pour que les eaux de fources
puiflent palfer aux fontaines qui feraient ordinairement
entrete-
nues par da eaux de rivieres, & que ces dernières puiffeni paffer
de même aux précédentes. Par cette fage économie,
l'eau de fource daas tous les quartiers, lorfque le on aura de
mouvement des
machines fera interrompu par la gelée ou par!es crues d'eau & l'on
aura par-tout de l'eau de rivière lorfque dans le tems des grandes
fécherefles, les fources feront confidcrablemcnt altérées. Ii eft vrai
que toutes les fontaines ne feront
¡.oint aufli fondante, de
coutume; mais c'eft toujours un gr?- d objet d empêcher quel'eau
n y manque jamais. Voilà le cas < que
importe
les refervoirs des fontaines les plu* grands
extrémement de faire
qu'il eft poitible, afin
de ménager ou
pendant la nuit & dans les heures du jour où l'on
en fait une moins grande confommation.
PUfitunfait- 1389. Paris l'on a fontaines qui reçoi-
nçohwtt ut- vent indi^ereniment l'eau de la rivière & celle des Sources d'Ar-
Jiff/rtmmtru cueiL Pour de quelle maniere les cuvettes doivent être
<u r.s* i, diftribuées
montrer
i, i,
Joura 0 en pareil cas je vais rapporta- pour exemple celle
tisu n. de la fontaine de la rue des Cordeliers
entendues. comme une des mieux
DtfcnpioK La figures 6 & 7 reprefentent le profil & le plan de
tant antttt paragée deux cette cuvette,
prvprr i ttt en parties égales & femblablesABCDE & EFGH A
qui font réparées par une plaque AE, fervant de doifon ainfi:
chacune peut être regardée
Flaxch.
a. comme une cuvette particulière dont
les attributions font les mêmes; la première reçoit des de
fources venant de la fontaineSaint-Michel, & la féconde eaux
de la riviere provenant de la fontaine Saint-Severin. en reçoit
Fie. ». Pour ne m arrêter qu'à la feconde
cuvette, dont la huitième figure
rcpréfente félévation en pcrfpcaive,
on
qui forcent du tuyau I font d'abordcalméesremarquera que les eaux
au-deffous de laquelle elle page
par une languetteKLM,
pratiquées dans la face NOP
pour venir couler par les jauges
enfuite elle rencontre encore une
leconde languette QRS qui la calme de
répandre dans les baffinets nouveau avant que de fe
que comprend fefpace TFGHXV, d'où
çlle eft difiribuéecomme à l'ordinaire.
Pour ne point multiplier les
chacun répond par
tuyaux defcendans on faura que
une fourche au ba/Cnet qui lui appartiem dans
chacunedes cuvettes; ainfi feau de fource & celle de rivière coulent
dans les mêmes tuyaux pour fe rendre chez les conceffionnaires &
aux fontaines que celle-ci entretient. Par cet arrangementil fuffis
d'avoir deux tuyaux
montans, l'un pour des eaux de fources, &
1 autre pour celles de rivière, dont les conduites
début l'un de l'autre & même enfêmble lorfque peuvent fervir au
éteindre
l'on veut faire pafler dans un quartierpour
<

1un
incendie le plus d'eau
qu'il ell poflible.
PrJtjaifotu Quand on veut établir des romainespubliques, il faut
qu'il/jurprn. bien prendre
dit pcur/rttr fes mefures pour la fituer avantageufement choifir
les endroits les plus élevés & qui aboutiffcnt à de grandes
afin quelles purent être rues,
lavées par le fuperflude l'eau, & que
les conduites qui partirontde ces fontaines, pour fournir à d'autres, mîmi pmili-

vuider. •
fuivent des pentes qui en facilitent la décharge lorsqu'il faudra les V"-

Il faut fur toute chefe que la cage des fontaines foit commode,

& que la cuvette de distribution foit ifolée de méme que les tuyaux,
pour que les Ouvriers puiffent pjffer autour des tuyaux & les
réparer fans faire aucune dégradation au lieu que, faute de cette
précaution, il arrive fouvent que pour en rétablir un qui fe trouve
couvert par d'autres, on eft oblige de couper ces derniers, par con-
féquent de multiplier l'ouvrage & d'interrompre pendant quelque
tems le cours de l'eau dans les endroits où ils la portent. II convient
auffi lorfque les cuvettes font fort élevées, d'en foulager le fond
en foutenant le poids ds tuyaux defcendans par des attaches pofés
de t o pieds en t pieds.
Il n'eft pas moins cflemiel de faire les cuvettes folides & DtijvlUmf
'titi
d'une bette grandeur, afin que les distributionsen Ibient commodes; nittt Ité cu.
car il eft bon d'obferver qu'indépendamment des bafîinets dans Ulr.ti djivent
kfquels l'eau coule journellement il doit y en avoir encore irretjn.'iiisf
d'autres vacans pour s'en fervir au befoin; c'eft pourquoi, lorf- ne.¡ pjur dit'-
tnlucr cw
qu'on confirait une cuvette, On ne fauroit la faire trep grande, JBCrfr'mt.-i. la
afin d'y ménager beaucoup de bafGncts pour de nouvelles MUT.
con-
ceffions.
Lorfqu'une fontaine doit en entretenir plusieurs autres il faut
faire d'une raifonnable grandeur les baffinets qui doivent recevoir
l'eau qui leur eft deftinée, & percer dans leur languette plufieurs
trous, indépendamment de ceux qui en détermineront la jauge, mais
que l'on tiendra fermés pour ('en fervir fculement dans les occasions
où ii faudra envoyer ces fontaines autant d'eau que leur» con-
duites pourront en foutenir, foit dans un cas d'incendie, ou dans
la vue d'établir par la fuite des fontaines plus éloigstcs qui rece-
vroient leurs eaux des précédentes.
Il faut que ks languettes dans lefquelles les jauges feront prati-
quées foient faites de cuivre & non pas de plomb pour éviter
les inconvenicusqui en peuvent réfuiter dont le principal eft que
les jauges pcrcées dans deslanguettes de plomb peuvent être afi
ment agrandies par des ouvriers ou par d'autres personnes qui au-
roient intérêt de faire paffer chez des concemonnaim plus d'eau
qu'il ne leur en en dû; une jauge de 16 lignes pouvant devenir
capable d'une dépcn(e de 10 & de 1 Sfans que l'on s'en .ipperçoive,
au lieu que ces mah éditions ne font pas fi aifées à commettre fur
le cui vre.
Quant i la hauteur qu'il convient de donner
aux parties d'une
cuvette, il faut que le tuyau montanten excedele fond de t 4 pouces;
au-deflus du même rond &
que celle d-s jauges en ait 8.
il ne faut jamais envoyer l'eau d'une cuvette
t
que la languette pourcalmer l'impétuofité de l'cau, ait pouces

publique i une
autre que par des jauges que fon puifle fermer lorlqu'il y aura des
retabliffemens à faire fur la conduite, obfervant de raccorder
la
luperncie des mêmes cuvettes aux tuyaux qui donnent l'eau
Public afin que dam le au
tems qu'on fera obligé d'interrompre
une ou plufieurs conduites, l'eau qui y doit couler Ce =de dans
le réfervoir.
A l'égard de la maniere de fituer les jauges
de 1 eau qui régnera dans la cuvette, pot par rapport au ni veau
faire répartition
judicieule aux conceflionnaires je vais en une
faire enforte de traiter
ce fujet avec le plus de prérifion qu'il me fera poflible étant
d'une extrême confëquence mais comme il dépend de plufieurs
circonftanccs qui paroiirent n'avoir point
encore été bien déve-
loppées, il convient pour plus d'éclairciflemens de reprendre les
chofcs d'un peu loin.
Quoique j'aie dit dans l'article que le pouce d'eau
Jur Ü pciiU valoiri pintes, chacune pefant livres de 16 écoulées
dans une minute, je crois devoir faire remarquer onces mefure
que cette
été ju(qu'ici fort équivoque, les Fontainiers n'ayant a
point eu égard
ni au tems de l'écoulement,ni à la quantité d'eau écoulée; ils font
feulement convenus d'appellerpouce d'eau la dépenfe qui Ce feroit
à gueule bée par un truu d'un pouce de diamttte, pratiqué dans
une furface verticale fans fe mettre beaucoup enpeine àjnuelle
hauteur le niveau de l'eau devoit être entretenu au-deffus du bord
Supérieur de l'orifice. Ainfi, lorfqu'ils veulent jauger la dépenfe
d'une fource ils percent un ais de plufieurs trous d'un
diamètre dont les centres fe trouvent fur pouce t'.e
ligne horizontale
qu'ils ferment avec des chevilles enfuite ils Ce une
ferventdecetais pour
fcrmer un petit batardeau afin que l'eau
ne puiflé s'écouler que
par les jauges qu'ils ouvrent l'une après l'autre, jufqu'an
qu'ils voient le niveau de la fource s'entretenir a-peu-presàmoment
la hau-
leur du bord fuperieur des jauges; alors ils jugent de la dépenfe par
le nombre dé celles qu'ils laiflent ouvertes.
Pour avoir égard aux dépenfes qui feraient moindres cella
d'un pouce, les Fontainiers percentencore dans le mêmeque ais d'au-
tres trous plus petits, comme de t 1 de to, de 9 de 8, &c. lignes
de diametre dont les centres fe placent fur le snéme alignement
pouces. Pour eflimer ia valeur de
ils le pouce d'eau en r44 lignes, ces petites jaug·s,
de parties égales qu'il s'en trouve dans le quarré du en autant
pouce, divitc d'un
lignes; ils comptent le niveau de
que
entretenu 7 lignes du centre des orifices, les
jauges
81 64,
avoir ouvert nlufieurs trous d'un ne.ce ils
'Voient que le niveau de l'eau ne s'entrwient plus à la hauteur
ils en referment un, & con-
ouvrent une ou deux des petites
mieux, pour arriver par degrés
fure qu'ils cherchent. Par exemple, la
fort par jauges -l'un
me-

que la fource donne


l ligncs de
S lignes d'eau, fans qu'ils fâchent
le rapport que
a examiner d'où l'on tiré avec une autre mefure con-
nue. a cette maniere de jauger,

1393' Ce n'eft que depuis que le Trait.: du des eaux


prefque les
font accordés à admettre queexpérience, tous
une
trouvé que le niveau de l'eau étant par laquelle cet Auteur a
du bord fupérieur d'un orifice d'unentretenu ligne au-deffus
de pratiqué
dans une il en
Fonrainiers. Je dis environ 14 pintes
pouce
t
environ 4 pinte, dans le
tems d'une minure, d'où il a conclu la valeur du
d'eau dcs
perfonnes, & M. parce
ayant répété cette
en ont truuvé tantôt plus ou moins, mais le plus
cependant l'on s'en 4 pintes, pour plus de
parce que d'une heure pouce d'eau donnera muids
de heures, de ceux qui contiennent
cube 35 pintes. l'on
moyen mefurer bien pius aifément la dépenfe d'une peut par ce
fe fervanr de la jauge des Fontainiers, fource, qu'cn
dans un baquet l'eau n'y a qu'à recevoir
edtretenue i fon niveau naturel enfuite toujours
jugera de fon produit
par le nombre de pintes écoulées dans on le tems d'une minute
des lignes ,¿'eau. Par exemple pour
ri on avoit reçu dans le baquet
& pour avoir la valeur de la
pintes, valeur d'un pouce, en lignes d'eau, on dira fi
lignes combien
donneront i pintes qui relient de la divifion ? On trouveraà-peu-

Xj vdltaria
1394. cette manière de jauger paroifle adoptée de la
Quoique

fOUit 4'téU plupart de ceux qui fc font appliqués au mouvement


des eaux il
j\t point M- eft effentiet d'être prévenu qu'il n y a aucune loi ni ordonnance
tort eti fixée autorifée ni même qui ait fixé ce qu'on doit entendre par
f*r tutcuni loi qui l'ai:
ai ordjnnjn-
et: il finit à
un pouce d'eau. Cependant il paroît que cette mefure cil allez im-
foittiittr portante pour mériterl'attention des Magifirats, afin de prévenir
1«'rn fût les difficulcés qui peuvent naiue entre ceux qui font chargés de la
lufiii'tntaùr. distribution des
eaux publiques & les perfonnes à qui il en eft dû
de droit, ou qui veulent en acquérir; toutes les autres mefure»font
déterminées faas que perfonne ofe les augmenter ni les altérer,
ayant leur matrice dépofée au Greffe pour en faire de tems en
tems le contrôlr.
Le pouce d'eau n'étant point déterminé il arrive que dans la
distributiondes eaux publiques, qui fe fait fans avoir égard au tems
de leur écoulement ni à leur quantité réelle par rapport à une
mefure connue, ceux qui en difpofentne peuvent (avoir exaâement
ce qu ils en donnent aux conceffionnaires ni ces derniers ce qu'ils
en reçoivent,parce que la hauteur du niveau de l'eau dansjauges, chaque
cuvette eft arbitraire, eu égard à la fituation des orifices ou
par lesquelles l'eau coule dans les baffinets, & parce que ces jauges,
qui font prefque toutes de différentes grandeurs, ne donnent point
efleûiveraent des quantités d eau proportionnées aux quarres de
leur diamètre. Carde deux jauges, l'une de 6 & l'autre de 3 lignes
de diamètre,il n'arrive pas que la première donne 36, & la feçonde
9 lignes d'eau, ni même que la dépenfe de ç:lle-ci foit le quart de
i'autre, comme on en va juger.
Dtfuilltir*- Pour ne parler que de ce qui Ce pratique à Paris dans
la diftributiondes eaux des fontaines publiques qui font les feules
ht *M P- féneufement on faura qu'aux
'ú. t canin que j'ai été à portée d'examiner
fvuûinx pu- cuvettes qui m ont paru -les mieux conditionnées on a tracé une
tliqtui. de la languettedes jauges
liaôméauiu ligne horizontale qui règne tout autpur
la mitioJ, à une diftaace de 5 ou 6 pouces
i,VÙtfLntf'p du fond ( çar elle n'eft pas la meme
dans toutes les cuvettes) & quec'eft fur cette ligne que Ce ren-
contre le centre des orifices ou jauges circulaires, qui déterminent
la quantité d'ea.u que reçoivent les baffinets qui leur répondent.
A l'égard de la grandeur des mêmes jauges, elles peuvent avoir
depuis 2 jufqu'a une ligne Se demie de diamètre toutes les autres
intermédiaires que la Ville a adoptées pour le choit des cemeeffion-
patres ayant leur diamètre dans l'ordre des termes de la progreffion
luivante
Suivante que j'ai accompagné du nombre de lignes d'eau qu'on
eftime que routes ces jauges doivent donner continuellement.

Il faut être prévenu auffi qu'entre la languette de jauge & celle


de calme, il y a dans le fond de la cuvette un tuyau adapté un
boilfeau dans lequel s'encaûre un vafe ou entonnoir potiche,
recevant la décharge de fuperficie (1381) qui va Ce rendre dans le
réfervoir qui eft ménagé dans la fontaine où eft cette cuvette. Or,
comme la hauteur du bord Cupérieur de cet entonnoir, au-defius
du fond de la cuvette, n'eft pas limitée il arrive que celle du
niveau de l'eau ne l'efl. pas non plus par rapport au centre des
jauges & que par confequeut la charge n'étant point U mûme
dans toutes les cuvettes les jauges des unes doivent depenfer plus
ou moins que celles des autres, & fervir plus ou moins avantageu
fement les conceffionnaires des différens quartiers. Mais fuppofons
que pour remédier cet inconvénient on difpofe les chofes de
façon que dans toutes les cuvettesla charge de l'eau foit uniforme,
il reflera toujours à (avoir à quelle dillance le niveau de l'eau doit
être du centre des orifices pour que la dép;nfc qui fe fera par
celui d'un pouce de diamètre foit effectivement d'un pouce d'eau;
mais comment déterminer ce point, puifque la valeur du 'pouce
d'eau ne t'en: pas?
Il en naturel de penfer que fi Meilleurs les Prévôt des Le puce
Marchands& Echevins de la ville de Paris avoient à affigner une tua 'Ilimi
valeur au pouce d'eau, relativement i la durée d'une minute & i de M piats
n'efl pas com-
une mesure d'ufage, ils ne pourroient mieux faire que d'adopter madt four In
celle que M. Manoue leur a donnée, comme étant déjà connue; pnit<îJMfc>.
QiullttjtU
mais c'eft dommage lue cette valeur du pouce ne foit point du vjteur çvi lui
tout wwmode pour évaluer & vérifier les petites jauges, parce MUMX»
que le nombre 14 n'eft point aliquote du pouce d'eau diviféeu
144 lignes mais il le feroit s'il valoit 18 8 pintes. Alors une ligne
d'eau vaudrait un poinçon ou la huitième partie de la pinte de

exactement la 144» partie de t


Paris, au lieu que nous ne connoiffons point de mefure qui foit
pintes pour cela M.Miuioue
n'avoit dans fon expérience, qu'à augmenter un peu la charge de
l'eau, en cherchantde combien de lignes fon niveau devoit fur-
monter le centre de l'orifice pour dépenfer 8 .pintes en une mi-
nute. D'ailleurs, comme on ne fait point de conceffion pour une
feule ligne d'eau, & que l'on n'en donne guère moins de
quatre,
je ne vois pas la iiécefEté de divifer le pouce en 144 lignes; il (croit
bien plus commode que cette divifion fût
lijie en valant 4 des anciennes, feranevendue que de 36 alors une
le quadruple, &
fe
poum rapporter plus aifément à une mefure d'ulage.
Jntminîenr S*ij s'agiflbit d'établir pour la première fois des fontaines
it ckvtgtr La dans
une ville dont les eaux feroient à la difpoiïtion des Magif.
atetu. trats, il conviendroit qu'ils affignaflentau pouce d'eau une valeur
qui fût auffi commode qu'il eft poffible dans {es divifions, relati-
vementà celle d'une autre mefure connue;mais lorfque les chofesCe
trouvent établies par un long ufage, on rencontre fouvent plus d'in-
eonvéniens pour les réformer, qu'il n'en réfulteroit d'avantages;
& voila ce me femble le cas où Ce trouvent Meffieurs de la ville
de.Paris. Car quoique la valeur de leur pouce d'eau ne paroiffe
pas
déterminée, il faut pourtant convenir que n'étant autre chofe que
celui des anciens Fontainiers la valeur que lui a donné M. Ma.
rioue, approche plus qu'aucune autre de celle qui peutlui convenir,
parce qu'il n'y a point de doute, que quand on a commencéà fe
îervir de cette mefure pour jauger l'eau des fontaines publiques
l'on n'ait eu pour objet de latffer fortir feau continuellement à
gueule bée par un trou vertical d'un pouce de diametre, fuffifanr
pour cela que fon niveau furmontit tant foit peu le bord fupé-
rieur de l'orifice; & c'eft ce qu'a fait M. Martoat, en le fixant
une diftance de 7 lignes du centre. Si l'on remarque à Paris un
grand nombre de fontaines où feau foit entretenue une plus
grande hauteur, cela vient de ce que la fource en fournit plus que
les jauges n'en devroient dépenser naturellement, ou
que la dé-
charge de fuperficic eft trop haute & ne reçoitpasle Superflu qui
devroit tourner au profit du Public. Ainfi fondé fur plusieurs au-
tra remarques qui ferotent trop longua à rapporter, je préfume

centre des jauge? alors le pouce,


7
avec beaucoup de vraifemblance que dans les fontaines, le niveau
de l'eau devroit toujours être entretenu
fur lequel
lignes au-deffus du
on compte, vaudra
environ 14 pintes. Les chofes étant ainfi, on ne pourroit
en aug-
menter ou diminuer la valeur fans de grandes difficultés parce
qu'il faudroit, pour continuer à donner aux coiceffionnaires la
même quantité d'eau qu'ils ont toujourseue, renouvellerleur con-
trat d'acquifition pour les mettre fous des expreffionsdifférentes.
1398. Suppofant que la valeur du pouce d'eau foit fixée à 14 Lit itptnfil
EF
pii tes de Paris, écoulées dans une minute, pour que le niveau Jtlj**[tl cir-
euUirti mt
de l'eau toit entretenu a 7 lignes au-dcffus de la ligne CD, fur la- font pu imt
quelle re trouve le centre des jauges I, K, L,M,N,O,P,Q,' la rjifoa iti
oU Uur
leur diamefe allant de fuite en progreffion arithmétique depuisquArtit kijmutn.
Il jufqu'à lignes, chacune pratiquée dans la languette qui ré- PlAKCH.
pond à fon baffinet il ne s'enfuivra pas que la répaitition de l'eau
FlC. U
le fade exactement parce que les dépenfes de res jauges, ou la
Comme des différentes viteffes de leurs filets d'eau & les déchets
caufés par les frottemens ne feront point dans la raifon des quar-
rés de leur diamètre: le raifonnement confirmé par l'expé-
rience faifant voir que les petits orifices donnent beaucoup moins
que les grands proportion de leur fuperficie.
Si le niveau EF de l'eau étoit toujours entretenu à la même hau-
teur, on pourroit, après avoir pratique dans une languette un
orifice d'une grandeur déterminée, eu égard à ce qu'on veut qu'il
dépenfe faugmenter tant foit peu pour arriver par degrés à la
grandeur qui lui convient,fuppléer aux frottemens, faire que
la dépenfe cffeâive égale la dépende naturelle. Ayant trouvé par
des expériences exactes le diamètre qui convient aux grandes &
aux petites jauges pour qu'elles dépenfent précifément la quan-
tité d'eau qu'on veut qu'elles fburniflent, d'après ces connoiflances
on pourroit établir un infiniment qui ferviroit à déterminer le ca-
libre de toutes les jauges, pourvu que les languettes aient la même
épaiffeur que celle qui aura fervi aux expériences, n'y ayant point
de doute que les plus épaifles caufentplut de frottement, par con-
féquent plus de déchet & au contraire: c'eft pourquoi ii ne faut
jamais faire de canons aux orifices parce qu'ils retardent confidé-
rablement la viteffe de feau.
Voilà fans doute le meilleur parti qu'on pourroit prendre, heetninùnt
fi comme je viens de le dire, le niveau de l'eau pouvoit être tou-dit jéuçn cir-
jours entretcuu à la même hauteur, mais c'eft ce qui n'en: guere euUint dont
tttctntni ftmi
poffible. Car fi les cuvettes reçoivent des eaux de fource, il arriverplacés (an
dans les tems de féchereffe que leur niveau baiffera infcnfîble- nimi ligne kj-
u
ment & fi ces eaux font élevées par une machine compose de
plusieurs équipa es de pompes fujettes à de fréquentes repara-
tions,'l'eau baiSera tout-à-coup quand on fera obligé d'arrêter un
ou plufieurs équipages. Alors le niveau EF defeendant jufqu'en
GH, comme cela fe rencontre fouvent, il arrivera que les grandes
jauges I, K, L, M, donneront toujours de l'eau, & d'autant
plus quelles font plus grand», au lieu que les petites N, 0, P Q
n'en donnerontque fort peu, & les moindres pointdu tout, parce
qu'ellesCe trouveront au-delTus du niveau de l'eau, d'où il réful-
tera de jufles plaintes de la part des conceffionnaires les uns fe
trouvant avoir de l'eau & les autres en manquer, fans que ceux
qui lbnt chargés de la diftribuer pu i dent y mettre ordre.
Si cet inconvénientn'arrivoit que raremenc & qu'il
ne durât
que deux ou trois heures, c'eft-à-dire autant de tems qu'il en faut
pour faire à la machine les réparations les plus preûees, on pour-
roit n'y avoir point égard mais dans les grandes fécherefles qux
durent quelquefois trois ou quatre mois, c'eft alors que la répar-
tition des eaux eft d'une inégalité qui n'eft pas fupportable Coit
qu'elle vienne de la part de la rivière ou des fources.
On penfera peut être que pour rendre en tout teros les.
mMKUTt fW dépenfes des petites jauges plus proportionnelks à celles des
ton fat la de» il n'y auroit gu'â les foire grarn-
appuyer touces fur une même ligne
Islns ( tturi horizontale RS, diftance de lignes du niveau déterminé EF*
Jipenfii ntfi- mais quand
ce niveau viendra à bttifler comme ci-devant à la haiv
pmponitml- teur FG, il arrivaa coude contraire de ce qui précède, c'eft-à-
i
Ut mue f**r»- dire, que prufieurs des petites jauges dépenferont l'ea» gueule-
ris dtltvJU* bée, tandis
•Kl». que les plus grandes ne fourniront pas feulement la
moitié de ce qu'elles doivent donner. H fuie delà que tant qu'on
le fervin d'orifices circulaires pour des cuvettes où le niveau ferm
fujet à varier il ne fen pas poffible d'en faire judicieulement la
répartition il s'agic donc de (avoir quelle figure peut leur con-
venir le mieux pour remédier à un inconvénient de cette impor-
tance.
LMfnUms- 1401. Après y avoir long-rems réfléchi je n'ai point trouvé dr
tien il Htm meilleur moyen pour bien diftribuerles eaux que de faire les ori-
fur* Ut )a- nées jauges re&angulaires,
fu, tfitUmr ou leur donner la même hauteur Se
Jommimfi- placer leur bafe fur une même ligne horizontaleEF, parce qu'alors
f*r€ nOiap. les dépenfes de
toutes ces jauges feront toujours dans la raifon
de leur bafe, 9 à quelque hauteur que foit le niveau de l'eau. Ainfi
lorfqu'elle viendra lubkement à bailler, par les caufes que nous
venons de rpporter la répartition fie trouvera proportionnée
pour chaque conceffionaaire félon la diminution de la fource;
& fi une fontaine en entretient plusieursautres, la dépenfe de ces
dernières Ce trouvera diminuée dam la atéme proportion, fans que
les Fomamiers foient obligés de s'intriguer pour empêcher que de
certains quartiers ne manquent d'eau,, comme cela arrive quel-
quefois à Paris par la mauvttfc difpofidoa des jauges, qui eft
caule que la plupart des fontaines Ce trouvent les unes par rapport
aux autres dans le même cas que les conceffionnaires dont les uns
ont de l'eau, tandis que !es autres en manquent
Pour déterminer les dimenGons des jaugesrectangulaires Qutlll rjl U
eu égard à leurdépenfc, nous commencerons parcelle d'un pouce durgr & lit
puifque toutes les autres en dérivent pour cela je n'en connois diwnfUm qi'd CïnvUili
point de plus commode que de faire un pertuis de 3 pouces ou de dr
lignes de bafe fur 4 de hauteur, dont la fuperficie eft de 1 44 jont faap rtc-
lignes quarrées, qui fournironc enfemble la depenfe d'un pouce tttnptUitt Jtpenfir
d'eau ou 14 pintes dans une minute lorfque le niveau de l'eau fera pour
entretenuà une ligne au-deflus du bord Supérieur du pertuis
comme on en va juger.
Le pouce d'eau pefant livres, & le pied cube 70, on Prrnvi peur
connoîtra le volume d'un pouce d'eau en dilant fi 70 livres don- flirt viiir
l»'«l ptnuk
nent 17 Il pouces cubespour fon volume, que donneront 18 livres ? foui dt bafk
i
On trouvera 6$i pouces cubes pour le volume de l'eau qui doit
Sortir par une jauge rectangulaire de;6lig. de bafe fur de hauteur, /•r^ligntidt
tjmur,
dont la fuperficieeftd'un pouce quatre. AmfidiviGuit pouces pt'Jtrs undi-
cubes par t fuperficie du permis, la viteiïe moyenne de l'eau par ftt ttûM
Urfytt/iH ni-
minute fera de -f-pouces courans, qu'ilfaut divifer par 60, ««1 [trt m»
pour avoir cette vitefle par féconde, qui fe trouve de Ilpouces J£. ft* Ufittfut
Si fon cherche dans la troificme Table du premier volume page duhrdfipé-
la chute capable d'une pareille vîteffé, on la trouvera d'en- rital.
Plaxc. y.
viron 2 lignes & un quart, qui montre que Ceau pourra fortir à Fi«. j.
gueule bée, puifque la chute fe trouve un peu plus grande que la
moitié de la hauteur du pertuis. Mais comme le frottement contre
1es bords ne manquera pas d'altérer fa vhefley
en voit qu'on ne
peut pas donner moins d'une ligne de charge; il y a même beau-
coup d'apparence qu'il en faudra davantage & que cette charge
i
pourra aller à ou 3 lignes ce qui ne peut être déterminé que
par l'expérience auffi je compte qu'on en fera pour fixer dans
les cuvettes le niveau ordinaire EF de l'eau, par le moyen de la
décharge de fuperficie (1 39 j) il me fuffit d'avoir prouvé qu'elle
fortira à gueule bk quand elle dépenfera pouce, puifque la
hauteur du pertuis n'elt pas trop grande parunrapport à fa bafe.
1404. Préfentement, quand on voudra avoir des jauges doac la Mtmm A
dépenfe foit au-deffous de celle d'un pouce d'eau comme par diumimr U
exemple-de 36 lignes, il n'y aura qu'à leur donner 9 lignesde bafe frtndtmr dtt
l–pi dnt U
en conférant toujours la hauteur de 4 lignes; ainfi des autres iiptnft tft
jufqu'à la jauge de la plus petite conceffioa qui fera réduite à une mtindrt fur
uUtfuKftu*
u.
ligne de bafe pour dépenfer 4 lignes d'eau 6 l'on en vou-
toit 6, on fera la bafe d'une ligne & demie. En un mot, il eft ola'tr
qu'une ligne de bafe donnant 4 lignes d'eau une demi ligne n en
donnera que la moitié ainfi voulant une jauge qui licpsnfe t't
lignes d'eau il faudrait donner à fa baie lignes.
1405. Il faut convenir que de toutes les manières de distribuer
des j*ugei ai l'eau celle-ci efi la plus exaôe &
la plus commode;car, comme
je l'ai déjà dit les dépenfes feront toujours proportionnelles aux
mtnt qut jjat bâtes des jauges à quelque hauteur que Ce rencontre le niveau GH
dit topotta- de l'eau lors
même quelle ne coulera pas à gueule bée. Je fais
bien qu'en fiifant leur bafe de la grandeur qui leur conviendra
naturellement, les frottemens feront caufe
que leur dépenfe fera
moindre que celle qu'elle devroit donner; mais il fera aifé d'y
fuppléer en élargiffanc les jauges par degrés, jufqu'à ce qu'on fou
parvenu à les rendre capables de ce qu'elles doivent produire, fans
jamais toucher à leur hauteur.
Quand on paffe de !a théorie à la pratique, ce n'eft jamais fans
rencontrer des accidens qui ne peuvent être rectifiés que par la
pratique même,aufli je compte qu'après avoir ébauché toutes les
jauges dont on aura befoin, on fera des expériences pour déter-
miner leur véritable grandeur; que là- diffus on conilruiraun infini-
ment qui comprendra tous les calibres qui auront été déterminds
par les mêmes expériences, & qu'on s'en fervira pour pratiquer
des jauges convenablement a leur dépenfe.
/f/1» jutlct Comme les grandes jauges cânfomment beaucoup d'eau
£k,, iU- qui vient de toutes parts à l'endroit où il y a le plus de mouve-
ment, il eft client ici d'obferver que, lorfqu'une petite jauge fe
dans le voifinage d'une grande, cette dernière abforbe en
,'J dipenft dtt trouve feau qui auroit du couler par l'autre, qui fe trouve mal Cet.
fcm:eres n$ partie
[-il pain, .1. vie, quoique la charge foit la même. Pour éviter cet inconvénient,
il faut autant que cela Ce peut, les éloigner, & même diviser les
grandes en plufieurs autres plus petites, qui fourniffent enfembl.;
la même quantité d'eau. Par exemple, quand il fera queftion de
faire couler dans un baflinet un ou plufieurs pouces d'eau, foit pour
la fontaine oh fe fait la diftribution ou pour quelque autre que
celle-ci doit entretenir, il faut faire le baffinet altez grand pour
qu'un pouce d'eau puilfe couler par quatre jauges de 9 lignes de
bafe, placées de front & lorfqu'il y en aura un grand nombre il
convient que le baflinet foit fitué à un des côtés de la cuvette où
l'eau a le plus d'étendae, afin qu'il foit mieux fourni.
Quant à la maniere de fermer toutes ces jauges dans les Lit jjaçtt
occafions où il faudra interromprele cours de l'eau on fera desrrtljnftLii't,
d*ï\tnt (ut
diaphragmes de feuilles de laiton, qui fe leveront verticalement, I
comme autant de perites vannets à coulifle, dont le jeu fera terminé4t pttiut vjq.
J eonlijj'
par une lai'lic attachée fur la languette de jau^c, po'.ir les mettre PlASC.
nti
hors de prife. J.
Comme la dépenfe d-s jauges ne peut être proportionnelle Fie. 3.
fuperficie, qu'aurant que les bafes feront fur une même ligne hori-
zontale CD, on voit de quelle conféquence il eft que le fond des
cuvettes foit bien de niveau, & établi affez folidemetit pour qu'au-
cun côté ne fléchi(Ce jamais, de crainte que la charge ne devienne
plus forte en un endroit qu'à l'autre; c'eft pourquoi il faut
que ce
fond foit formé de tables de p!omb d'environ fix lignes d'épaiffeur.
La hauteur de la languette de jauge devant être de 8
pou- A fluH, {jB.
ces on obfervera que la ligne horizontale fur laquelle doi-
vent régner l;s bafes des jauges foit élevée de pouces, afin de ies* /••>- 4a
CVVftttt Ut
éloigner de la vafe que l'eau dépjfera au fond des cuvettes alors j'ug" dttvnx
il reftera une bordure de 1 pouces 8 lig. audeflus du fommct desl'" frili.
jauges, qui retiendr? feau, lorfque quelquefois l'air que renferme
la conduite la fera jaillir avec impétuosité quant à t'epaiffeurde
cette languette il faut quelle fo:- la même pour toutes les cuvet.
tes, & égale à ceiledont on fe fera fwvi dan la expériences qui
auront donné la veritable grandeur des jauges.
Lorfquon veut copftruiredes fontaines publiques, il faut,
1! ftat 4jin
avant que de déterminer la pofition des cuvettes, prendre de juftes
mefures pour les fitucri â la plus grande hauteur qu'il eil poflible, j
enforte que celles qui recevront leurs eaux immédiatementde la us J U plu*
diftribution générale, ne foient inférieures à la fource qu'autant
^'i^convient pour que l'eau qui coulera dans leurs conduits, uur
fiiW
tjl

comme dans un fyphon, puiCe remonter en quantité fuffiïante.


On aura la mime attention pour la faire paffer de
ces premières
buvettes à d'autres pluséloign:es, & des fécondes aux troifiemes,
ainfi de fuite, r.nisfc metrre en peine fi ces dcrnieres paroitront
beaucoup plus élevées qu'il ne faut, eu égard à la fituation des
quartiers où elles fc trouveront placées, parce qu'on doit moins
confidérerJ'état prient des chofcs que celui où elles
pourront
river. En effet, une ville peut recevoir des agranditlemens & ar- fc
trouver dans le cas d'établir des fontaines, bien au-delà des bor-
nes que fon s'étoit preferites; alors fi l'on n'a pas ménagé à l'eau
toute la tupériorité qu'on auroit pu lui donner, on mérite le blâme
de la poftériu- d'avoir eu des vues trop bornées.
Quand même ce que l'on a voulu prévoir n'auroit jamais lieu
où eft l'inconvénientde Ce conformer à la maxime fur laquelle
j'infifte? Ne peut-il pasa: ver que l'on foit obligé d'entretenir des
réfervoirs élevés dans des hôtels eonudérables, manufactures
hôpitaux ôcc. d'où il faudra la diftribuer dans d'autres réfervoirs
deflinés à différens ufages, qui ne pourront avoir lieu qu'autant
que le premier aura une certaine élévation au-deffus du rez-de-
chiufTéc ce qui dépendra nécegairement de celle de la fource ?
Méùtn it 1410. Il ne me fuffit pas d'avoir inGnué qu'il falloit établir les
dttcrmm'fMt a la plus grandehauteur pofitble il nous refte à expliquer
U cotai tilt- cuvettes
vixion da Cita de quelle manière on trouvera le terme auquel l'eau peut remonter.
Pour cela on commencera par faire des nivellemens exaâs afin
port d ttUt dt de connoitre l'élévation du niveau de la fource,
Ufctia. ou celle du fond
des cuvettes du château d'eau au-deffus de l'endroit le plus bas oit
il faudra que l'eau pane dans le tuyau de conduites ce qui déter-
minera la hauteur de la branche de ekaffe. On choifira enfuite la
gro(feur qu'il conviendra le mieux de donneraà la conduite, & l'on
fera ufage des règles que nous avons établies au commence.
ment du fécond chapitre de ce Livre, principalement dans l'ar-
ticle 1 1 1 4 afin de trouver par le calcul le point d'élévation qu'on
cherche c'eft à dire la hauteur de la branche de fuite, qui n'eft
pas toujours celle du tuyau montant, parce qu'il peut fe rencontrer
en chemin des pentes & des contre-pentes, qui feront qut le pied
de ce tuyau ne fera point le plus bas de la conduite.
i
Comme l'eau n'arrivera jamais fa deftihation en au®
nUrt 04 pria grande Quantité qu'on en doit avoir, parce que les 6ottemens
p*r du txpê- coudes,
pentes Se contre-pentes en retarderont beaucoup la vi.
UviriuUtM teffe, ce n'eft que par l'expérience qu'on peut en eftimer le déchet
vmtiai da ar combien il faudra diminuer la hauteur de la branflhA
vend$, prr & juger de
de fuite. Ainfi le parti le plus fage & le plus infaillible eft de ne
r
efeam foie point affeoir le plancher fur lequel la cuvette doit être pofée
éf*Ui U-
p*nfi gags- qu'on n'ait d'abord établi la conduite & Hé le tuyau montant,
pour faire couler l'eau afin qu'en diminuant par degrés fon élé
vation, on parvienne i recevoir, non-feulement l'eau que la cu-
yepe doit
^penfer ordinihement, mais la plus grande quantité
qu'on eftimera pouvoir jattuis y faire paner. Tandis que l'on fera
cette opération, il faudra être informé fi le niveau de l'eau lé main-
tient à fa hauteur ordinaire dans l'endroit d'où elle part, afin de
favoir fi elle defcend & fi elle remonte naturellement. Après cela
on fera en état de difpofer pour le mieux l'intérieurde la cage
de la
fontaine Se comme le point qu'on aura trouvé par le calcul,
pour
pour l'élévation de l'eau ne fera pas fort éloigné de celui qui peut
rendre la dépenfe effective égale à la dépenfe naturelle on pourra
juger même avant l'exécution. des fuites de l'ouvrage que l'on
veut entamer.
Il tjt tjfitttitl
141 z. Pour ne travailler que relativement aux différens projets de fdlrr le.
qui pourront avoir lieu par la fuite des tems un point effentiel tuyaux de
encore eft de faire toujours les tuyaux de conduite plus gros que conduite qu'ils
plrs
pas
ne le demandera la quantité d'eau qui doit y couler ordinairement. ievnuttt être, nt
Il feroit même à fouhaiter que toutes les fontaines fc communi- fPour avoir
quaflent par de doubles conduites pour avoir lieu l'une au défaut
de l'autre dans le tems des réparations & toutes deux ensemble, vetltt foiuù-
net fuVn votf-
lorfque pour un incendtï on voudra faire paffer dans un quartierdroit totjl'mi-
beaucoup plus d'eau que de coutume alors les chofes une fois biennte dtfitU fui-
det («ni.
établies le public en tireroit de grands fecours fur-tout de; qu'on
prendra les autres précautions que j'expliquerai par la fuite. Au
refte pour ne rien négligerde ce qui peut appartenirà l'intérieur
des fontaines voici quelques obfcrvationsfur la con&ruâion de*
réfervoirs.
Pour conftruire un bon réfervoir, il faut que les tables de
plomb qui (erviront à le former foient forgées près à près à la tien tiàrùm de
eeiiltruire
malle de maniere à ne pouvoir compter les impreffions du mar- let rifirvoirt
teau 8r comme cela ne fc peut faire fans rouler & dérouler cesdefiinù smx
tables cette façon eft extrêmement néceffaire pour fermer les fttuùntl HiqiUI.
pu-
gerfures par lefquelles l'eau pourroit filtrer il eft arrivé plufieurs
fois que faute d'avoir pris cette précaution on s'eft trouvé dans
la fàcheufe néceflité de détruire des rélervoirs peu de tems après
leur conihuaion.
L'épaiffeur des tables dont nous parlons, doit être d'environ
deux lignes & demie, pefant livres le pied quarré; & comme on
peut leur donner jufqu'à pieds de longueur fur 4 de largeur, il
faut les employer dans toute leur étendue, de maniere qu'if n'y ait
que le moine da jonction qu'il eft polfible parce que c'eft refque
toujours i l'endroit des foudures que nailfent les fautes. C'elt pour-
quoi, lorfque 4 pieds de profondeur fuffiront à un réfervoir il
convient d'employer les tables bout bout, pour faire une ceinture
qui en formera le pourtuur; mais lorfque la protondeur fera plus
grande il faudra les difpofer verticalement par bandes,
en cum-
mençant .par le bord fuperieur & replier ce qui reliera de leur
longueur pour former une partie du fond.
Il faut bien fe garder de revêlir de madriers
ou de ma-
çonneries ces fortes de réfervoirs on doit fe contenter d'tn fou-
tenir le fond & la hauteur par une carcaffe de charpente, folido-
ment affemblée le pourtour compose de poteaux difhtns de 4 ou
le.89 en Pjir
Jaifent itrt pouces les uns des autres, afin d'appercevoir les fautes & de
ifeUt &inttf pouvoir les réparer fans tâtonner, & pour n'être pas la dupe des
tfCijfi (It Plombiers qui ne cherchentqu'à employer leur foudure. Quand
ces tables feront pofées verticalement il faut que la foudure qui
en fait la jonction (bit appuyée contre les poteaux c'eft pourquoi
il convient, avant que de les établir derégler leur diftanec, relati-
vement à la largeur de ces tables qui doit être la plus grande qu'il
eft poffible obfcrvant de faire faillir en dedans du réfervoir l'arrêt?
des 4 poteaux des angles & celles du chaffis de fond, afin
que ces
arrêtes rabattues foutiennent les jonctions qui leur répondent, qui
ne doivent jamais porter à faux, parce qu'elles ne tarderoient gucre
à fe détacher fi rien ne les aidoit foutenir la pouffée de l'eau. On
obferven anlli que les angles & le fond en {oient bien arrondis,.
parce que les Plombiers ne pouvant facilementployer ni affujettir
leur plomb à angles droits, il fe forme un vuide entre le plomb &
les poteaux des angles qui fait que le plomb fe déchire à ce: endroit
par l'avion de la poufféede reau.
Je ne dis rien des équerres de fer qui doivent fortifier les angles,,
ni des rirans qu'il faudraemployer pour foutenir les faces oppofëe*
lorfque les réfervoirs auront beaucoup d'étendue, laiffant à la dif-
crétionde ceux qui les feront conftruire, de prendre toutes les pré-
cautions néceffaires pour prévenir les accidens.
Cette maniete de contenir les réfervoirs eft bien meilleure que d'y
employer du fer parce qu'à moins que les barreaux ne (oient près
à près, le poids de l'eau fait fouffler le plomb entredeux, qui ne peuc
i
fléchirfans Ce couper contre les arrêtes. Il eft effentiel que ces ré-
ferons foient ifolés, & qu'on puiffe manoeuvrerlibrement autour;;
il faut même, autant que cela fe peut les élever aflèz pour décou-
vrir le defious du fond, afin d'appercevoir les endroits par où l'eau
fe perdra; c'eft ce qui n'eft point praticable quand ils font renfermé»

de
cans une caiffe ou envelopppésde maçonnerie.
14 1 j. Tous les tuyaux qu'on emploie a Paris font de plomb,
fltrtt^Uitr enterrés i pieds de profondeurau-deflbus du rez-de-chauffée des
pri/inau i rues on ne Ce fert plus de ceux de fer coulé, parce qu'on a
CIMM de ftt reconnu qu'ils ne réfiftoient pas à la charge des voitures qui les
iKfo'Uifm caflbient fréquemment fans pouvoir tirer aucun parti des mor-
b r*v< 4u iceaux, au lieu que le plomb étant d'une matière moins aigre, fléchie
lorsqu'il ne peut foutenir des fardeai'X extraordinaires. Comme il
y a pluûeurs çhofes eflenrielles dont il faut être inftruit pour faire
un boa ufcjp des tuyaux de cette etpece je vais expofer en peu de
mots ce qu il importe le plus de favoir fur ce fujet.
Pour tàire de bonnes conduites il ne faut point employer de
plomb provenantdes démolitionsde vieux biumens à
moins de
le mêler par moitié avec celui d'Allemagne, & il réfultera
bon alliage. en un
On ne doit point employer le plomb d'Angleterre feul non plus
que celui d'Allemagne, le premier étant trop aigre & le fecond
trop flexible; mais les deux mêlés enfemble feront d'un fort bon
utage, fi l'alliageeft compofé de trois quarts de plomb d'Angleterre,
fur un quart de celui d'Allemagne.
Les tuyaux de plomb fe faifoient autrefois
dies & foudéa de long emboitées de pieds i
avec des tables arron-
pieds &
raccordéespar des noeuds de foudure mais depuisenqu'on s'eft avifé
de jexter les tuyaux en moule, on préfère ces derniers
fufage en ayant paru beaucoup meilleur; cependantaux autres,
la maniere
dont on les fabrique ne les rend pas a beaucoupprès auffi bons qu'ils
pourraientl'eue parce que les moules n'ayant que trois pieds &
demi au plus de longueur, on eft obligé de couler
plufieurs reprifes par des jets dont les diffiSrens degrés ces tuyaux
de chaleur
ne peuvent jamais former une aulti bonne liaifon que s'ils étoient
coulés tout de fuite avec des moules.de 10 ou 11 pieds de longueur
compotes d'un bon métal qui ne pût fe dépouiller
cela par la chalcur,
comme arrive quand on les fait de potain.
Les tuyaux doivent être placé? le long des maisons,
éloigner de la route des voitures on obfervera de n'en brancher pour les
le moins qu'on poura, puce qu'ils rendent les fautes que
difficiles
à découvrir; cependant, dans les cas indifpenfablcs, il trop
faudra placer
un robinet & un regard fur la branche près de la orife d'eau, afin
den interrompre le cours quand il fera néceflàire.
i4ie>. Comme la mauvaife façon des tuyaux de plomb caufe des
réparations continuelles le meilleur parti que peuvent prendre queIlluconvient ViUu
ceux 1 qui appartiennent les eaux, eu d avoir des moules en propre
avec lefquels on feroit de bons tuyaux qui auroient toujours les jpour Us en proprt
U conf-
mêmes diamètres & les épaiffeurs qui doivent leur convenir, eu tmS'ton dis
égard à leur calibre & à leur charge, & qui ne pourroiem plus tuysmx dt
manquer que par les noeuds de foudure laquelle doit être com-
potée de deux tiers d'éain fur un tiers de plomb, lieu
dont on fe fert pour le cuivre doit être de trois au d'étain que celle
quarts fur
un quart de plomb.
11 y auroit beaucoupde chofctà dire fur la manière d'employer
le plomb & de bien faire
fous filence
la noeuds de foudure que je Mile malgré
moi pour ne point entrer dans des détails qui me
maneroient trop loin. Je dirai lentement que la plomberieétant une
profeffion qui n'eft guère connue que de ceux qui t'exercent il
convient d'éclairer de pri;s les ouvriers qu'on emploiera, & d'exiger
des Maîtres une garantie de ou sans, qui juibfie la bonté de leur
ouvrage.
Voici les diamètres les épaifleurs & le poidt par toifes des'

de
3J
différens tuyaux de plomb qu'on emploie à Paris pour la conduite
des eaux.
Les plus groffes conduites qui partent de la distribution

pefe
généraleont 6 pouces de diamètre fur 7 lignes d'épaifieur
& la toife pefe autour 400 liv.
Les tuyaux de 4 poucesde diamètreont 6 lignes d'épaif
feur, &la toife pefe
Ceux de 3 pouces ont 5 lignes d'épaigeur & la toile

Ceux de pouces ont 4 lignes cTépaiffeur & la toife


72
Ceux de -j- pouce ont 3 lignes d'épaifleur, & la toile

Ceux de pouce ont { lignes d'épaifleur & la toife


pefe
Tous les petits tuyaux peuvent avoir jufqu'à 18 pieds de lon-
gueur, mais les gros n'en peuvent guère avoir que parce que
s'ils en avoient davantage leur poids les rendroit d'une trop
difficile exécution & fon auroit de la peine les afleoir dans les
tranchées: ils s'emboitent les uns dans les autres, & fe lient par
des noeuds de foudure. A Paris le prix de la livre eftde fept fols
indifféremment pour tous les calibres précédons.
Quant à la--quantité de foudure que l'on emploie pour lier ces
tuyaux felon leur calibre, il faut pour ceux de 6 pouces de diamètre
à livres de foudure par noeud pour ceux de 4 t
livres pour
ceux de 3, 8 livres; pour ceux de 2, 6 livre»; pour ceux d'un pouce
& demi, 4 livres & pour ceux d'un pouce, 3 livres. A Paris la
Dt 50 ttlfti livre de foudure vaut 10 fois.
en o
il ¡-fi/“•“
fa, 1417. Pour épargner les longues recherches quil faut faire le
dti rtgMrii
long des conduites, quand on veut découvrirles fautes par où l'eau
tMnttm b fe perd il convient d'avoir des robinets placés dans des regards,
puijarés auxquels on donne quatre pieds en quarré fur 6 de profondeur
Il

êmutt. a* cet regards doivent répondre un puifard de 3 pieds de diamètre,


ereufé jufqu'il'eau, placé à droite ou à gauche de la conduite, à une
diflance de 8 ou t piedi pour recevoir les eaux lorfqu'onvoudra
mettre la conduite en décharge afin de pouvoir la nettoyer &
l'éprouver. Il eft bon d'obferver que les regards, qui font accom-
pagnés de puifards doivent être placés dans les plus baffes parties
de la conduite.
On jugera de la forme des robinets qui fe placent dans les regards, Punch, j;
en conlidérant les déveio^pemens repréfentés par les figures 6, Fio.6,7,8,
7, 9 & la feptieme & la huitième montrentque le boifleau9& 1a.
A eft accompagné de trois branches B D dont la premiere
& la feconde fe trouvent dans l'alignement du tuyau avec lequel
elles font encadrées & foudées bout à bouc de façon que la pre-
miere B, qu'on fuppofe du côté de la fource, reçoit le tuyau &
l'autre C entre dedans, afin que l'eau dans fon cours ne rencontre
point d'arrêts qui retardent fa vîteffe & qui pourroient donner
lieu à des engorgemens.
Quant à la treifieme brancheD elle eft faite en bec de corbin
pour que l'eau jaillifle de haut en bas dans le fond du regard fur
une pierre taillée en caniveau qui aboutit au puifard. Les figures
6 & 9 expriment l'élévation & le plan de la clef du même robinet,
percée de maniere qu'on peut en la tournant de différens fens
interrompre le cours de 1 eau mettre en décharge tels côtés de la
conduite que l'on veut, & même tous deux à la tois, fi on le juge PlakctLj:
nécefiaire cette clef eft liée avec fon boiffcan par une rondelle, Fio. 14.
foutenue d'une clavette. Il faut que la groffeur des robinets foit
proportionnée à celle des tuyaux, afin qu'ils ne retréci/Tent point
le paffage de l'eau qui doit couler par-tout librement; & lorfqu'en
Ce conformant à cette maxime ils deviennent trop matériels pour
pouvoir être tournés à la main on termine leur fommet par une
tête quarrée qui s'emboîte avec deux clefs de fer enclavées l'une
fur l'autre dont la féconde aboutit à un levier que la puiflance
fait tourner comme on le voit repréfenté dans la quatorzieme
figure.
Lorfqu'on ignore l'endroit où une conduite perd l'eau, on MgaunJt
ouvre le regard le plus prochain de la fource, on en ferme le féMIU découvrir la
robinet ensuite l'on va à la fontaine qui donne l'eau à cette con-c-tdniusjmp des
duite pour voir ce qui fe paffe dans le baffinet qui lui répond. Si f «*«i jm-
l'on s'apperçoit que l'eau defcendedans {on tuyau, c'eft une marque
que la faute que l'on cherche eft entre la fontaine & le premier non,
regard. Si au contraire le tuyau descendant refufe l'eau c eft une
preuve que,la faute cft plus loin alors on ouvre le robinet du
premier regard, pour rendre à l'eau la libère* de couler & l'on
krme celui qui répond au regard qui eu immédiatement après; on
revient à la cuvette faire les mêmes obfervatiom & le tuyau
defcendantrefufe feau comme aupaavant c'eft une marque que
la faute eft encore plus loin. En continuantde même d'un regard
à l'autre, on parvient à favoir dans quelle étendue fe trouve corn-
prife la faute que l'on découvreen rai&nt des fouilles entre les deux
regards; ce qui rend l'ouvrage d'autant plus long & plus pénible,
que ces regards Ce trouvent à une plus grande diftance l'un de
1 autre. Ainul'on voit combien il importe de
ne point en épargner
le nombrepour éviter le renversement du pavé & la longueur du
tems qu'onemploie à des recherches inutiles, pendant lequell'eau
ceflê d'aller à fa deflination.
QwW la 1419. Lorfque les conduites regnent le long d'une fuite de pentes
IMJiUxi? cor> & de contre-pentes, il ne fufEt
pis de pratiquer des regards & des
dn'ut fmivtnt robinets
du fir il & dans les lieux bas pour mettre la eaux en décharge il faut
du etmtn- encore les accompagner de vencoufes élevées de s ou
rtmt,Ula pieds plus haut que le niveau de la destination de l'eau, par où
Jiua set»m-
fgntrdtrar l'air puiffe s'échapper, lorfqu'aprèsquelquesréparations on remettra
U'fl). les eaux en voie. Autrement il y aura toujours des endroits où l'air
fe cantonnant, retardera le patfage de l'eau 17 1)& coûtera même
la rupture des conduites s'il Ce rencontre (comme cela arrive fou-
vent ) des parties plus foibles que d'autres; parce que quand l'eau
de!cendra de la fource avçc précipitation pour les remplir elle
condenfera cet air, dont le refTort venant enfuite à fe débander
Subitement fera un effort beaucoup au-deffus de la charge que les
conduites fonc en étatde foutenir,ce qui eu aifé i concevoir, pour
peu qu'on y penfe. II faut que ces ventoufes Soient Flscéa au lom-
mec œs pentes & des contre-pentes & pour les mettre hors d'at-
teinte, qu'elles foient enclavées dans les pignons des maifons qui
fe trouveront le plus à portée.
Mifndém- Dans les grandes villes ofa ij y a beaucoup de fontaines
ment iu n* publiques, & où il Ce rencontre
t.nU i*'d par conséquent des tuyaux de con-
duite îbaslc.pavé des principalesrues, il eft extrêmementavanta-
éÊM&i wp fitttw
geux d'avoir des regards & des robinets au fommet de toutes les
pentes d'où l'onipuiBe, en cas d'incendie, faire couler l'eau en
dit abondance dans dinerens quartiers., comme on vient de l'exécuter
à Paris, moyennantun robinet $c une tige représentésdans la treiF
lieine figure, -dont voici la de<cription.
nt ie Ta*
tprimir, Supposant que adapté le cercle Aewnrae le profil d'un tuyau coa-
a im robinet BC placé dans un regard.,
en (aura que l'extrémité C, qui cft taillée en vis, fe ferme ordi- PUNCH, ];
nairement avec une boite L pour que les ordures n'y entrent pas, Fie. ij.
& que cette extrémité sajufle quand on veut avec un écrou D,
pratiqué au pied d'une tige DEF faite de cuivre, ayant trois pouces
de diamètre fur une hauteur de 4 pieds pour que fon fommet
excède de pouces le rez-de- chauffée. Cecte tige eftccmpofée
de deux pièces FE & ED encaftrées enfemble à l'endroit E
comme un fucrier avec fon couvercle afin de pouvoir tourner
en tout fcnsla partie fupérieure FE, & répandre l'eau fur la pente
qui répond à l'incendie, après avoir ouvert le robinet. Pour mieux
diriger l'eau l'extrémité G de la tige s'ajufle avec un canon 1 qui
peut recevoir au befoin un tuyau de cuir H dont nous avons fup-
primé la longueur; ce tuyau fert pour paffer des hauteurs que l'eau
ne fauroit affranchir, ou pour la conduire immédiatement dans les
cuves deftinée* au fervice des pompes lorfque l'incendie eft affez à
portée autrement elle fort par l'ajutage K dont le canon eft
accompagné & fuit naturellementla pente du pavé jufqu'au trou
qu'on a crrufé en terre pour la recevoir. Le robinet BC ne pouvant
être adapté qu'à de gros tuyaux & même peu tolidement, la figure
onziem: en repréfente un autre beaucoup plus commode & qui
ne peut faire obftacle, comme le précédent au :ours ordinaire de
reau d'ailleurs comme la clef de ce dernier a les mêmes
priétés que celle que nous avons décrites dans l'article pro-
on
peut, fans aucune Sujétion empêcher que l'eau ne paffe au-delà Fie. il <•:
du regard & l'obliger à fortir toute par la tige, au lieu qu'avec le
premier robinet, il faut» pour arrêter le cours de l'eau, en aller
fermer un autre au-deffous du précédent.
Comme les regards dont nous parlons n'ont rien de com-
Orirt que Fort
mun avec ceux qui fervent à mettre les conduites en décharge, dût
ü faut les fermer par des trappes ferrées, de maniere qu'on les pont obftrvtr
fùrr un
diftingue aifément des autres avoir une lifte de leurs emplace- im uftgt itt.
rtftrîU b la
mens avec le nom des rues qu'ils peuvent arrofer afin que dans nUiuti dijli-
le moment que l'incendie commence, on fache d'où l'on peut tirer mù eu* mcca-
du fecours. Alors ceux qui ont la direftion des eaux doivent fe
dits.
rendre aux fontaines qui répondent aux conduites des regards pré-
cédens afin d'y faire palier la plus grande quantité d'eau qu'il efi
poffible, en arrêtant le cours des autres defimations; fi les jauges
des baffinets de ces conduites ae fuffifent pas, on peut y Cuppléer
par des fyphons qui feront pater l'eau des cuvettes dans les mêmes
baflinets; enfin, l'on doit fermer tous les robinets des branches..
qui pourroient répondre à la conduite principale, pour empêcher
que l'eau ne fe partage.
la rtfirmn On tirerait encore beaucoup de feeours des réfervoirs qui
hs m^ifim font chez les conceifiomuires fi on ne leur accordoit de l'eau qu'à à
éticomajpofcondition qu'ils auront un tuyau fermé par un robinet pour la con-
duire dans la rue à pieds au-delTus du rez-de-chauffee afin d'y
vtnt êir* S m avoir
[MMé ftt9Vi recours dans les occalions qui intérefleroient eflcntiellemenc
pour éuinitt le Public. Alors, quand ces réfervoirs Ce trouverontà portée d'un
(u itumdiu. incendie
non leufeimnton profilera de l'eau qui pourra s'y trou-
ver, mais on aura encore la facilité de les entretenir pleins, en
faifant paffer dans leur conduite autant d'eau qu'elles en pourront
loutenir c'eft pourquoi d faudroit obliger les conceffionnairesà
ne point, Ce fervir de tuyaux qui n'aient au moins pouces de
diamètre il y va de la lagefle des Magiftrats de n'accorder des grâces
aux particuliersque relativement au bien public, qui doit toujours
faire leur principal objet.
rA Pmrulii A Pans, la conduite des eaux cft divifée en deux départe-
tsitjt f<tni &• grand Fontainier de
viftes €m dtux mens féparés le premier, qui appartient au
éip*rt*mt*i France, embraue généralement Us eaux rcfervée> puur les Maifons
fipmrt* l'un Royales
fur alla le domainedu & les fonds deftinés l'entretien de ces eaux fi >m pris fur
étt ifM faiu Roi. Le fécond qui comprend tout ce qui a apport
Rcy*l<t, t, fontaines publiques & aux concédions qui en dépend mr eft
Tsutrt four aux
ttlltt J* sjt- de la junfdi&on de Mcffieur» le» Prévôt des Marchands & Eche-
vins c'eft eux lèuls, comme difpenfai^ursdes deniers communs
de la Ville qu'il appartient d'ordonner l'exécution des ouvrages
néceffaires pour la conduite des eaux & de voir fi tout Ce patfe
dans l'ordre, fuivant les reglemens de Police qu ils ont établis
pour que la distributiondes eaux ne foie point interrompue& fe fafle
judicieufement. Pour juger par eux-mêmes fi ceux qui leur font
fubordonnés s'acquittent exactement de leurs devoirs ils vont
vifiter Couvent les machines, fontaines, regards & cuvettes où il
y a des diib-ibutions publiques & panicuheres, & conftater les
réparations ou les nouveaux projets qu'ils ont eh vue.
Comme il y a toute apparenceque les grands defleins qu'ils ont
formés ne tarderont point à être mis en exécution on a lieu
d'efpérer de voir un jour Paris égaler l'ancienne Rome par la
magnificence de feseaux. Qu'il eu glorieux ides Magiftrats de
mériter le titre flatteur de Pères du peuple, en manifeftant la fagelfe
de leur administrationpar des monumens qui annoncent la pofté-
rité l'étendue de leur zele pour tout ce qui intçrefie les befoins Se
\ts commodités publiques
Si les eaux publiques méritent une attention particulière, Munuif»
il faut auffi que ceux qui font commis pour en faire la distribution mirâtes fur et
animés du même efprit, foient uniquement occupés à remplir di- qui t«* ,f
gnemenc leurs fonctions. Rien ne leur doit être indifférer)' cetteconduite
partie de l'Architecture Hydraulique préfentant tous les jours de t*UK puM~.
nouveaux fujets de réflexion dont ils peuvent tirer de grands avan-
tages quand on eft appliqué aux devoirs de for. état, on profite
detous les événemens, & même de fes fautes.
Il convient d'avoir un plan exaû de la Ville pour y distinguer
le chemin que tiendront les conduites, l'emplacement des fon-
taines, regards, puifards, robinets, vemoufes & que ce plan foit
accompagné d'une légende qui explique tout distinctement avec
un nivellement général qui donne non-feulement la fupérioricé
des cuvettes les unes à l'égard des autres, mais aufli la hauteur
des pentes & contre-pentes des rues afin d'être inftruit dans le
moment de tout ce qui peut intérefler.
11 faut bien de la prudence pour distribuer les eaux avec éco-
nomie, félon l'étendue & les befoins des quartiers étant naturel
d'en faire paffer davantage aux fontaines qui font éloignées de la
rivière, & dans les marchés, afin de les laver. Si on travaillefur
une conduite qui interrompe le cours de l'eau à fa destination
ordinaire, il convient d'augmenter la dépenfe des fontaines qui
font le plus à portée de dédommager le quartier qui en manque
on doit obferver auffi dans le tems que les eaux feront confidéra-
blement diminuées, foit par de grandes féchereffes, ou par l'in-
terruption des machines d'en fufpendre le cours aux conceffion-
naires pour les tourner entièrement au profit du Public. La ville
de Pans a été autorise d'en ufer ainfi par un Arrêt du Confeil du
Roi rendu le Novembre fans que cet Arrêt rafle men-
tion du terme où l'eau leur fera rendue.
On doit avoir foin de vuider les conduites cuvettes & réfer-
voirs a la veille des grandes gelées, pour prévenir les dommages
qu'elles pourroient caufer, & de ne jamais remettre les eaux en
voie fans ouvrir les robinets pour laifTer échapper l'air. Il convient
aulli de ménager les réparations, de maniere qu'on ne fufpende
point le cours des eaux pour une feule affaire, à moins qu'elle ne
foit confidérable,& de prendre fi bien fes mefures, qu'on puifle
profiter de l'occaûon pour exécuter ou rétablir les différens obi>
jets qui ont quelque rapport entr'eux.
Il importe extrêmement d'être bien initruit des qualités & fa-
çons de tous les matériaux qu'il faudra mettre en oeuvre afin de.
pouvoir en faire un bon choix, & de H employer de la manière
la plus avantageufe en conduisant les ouvriers, fans fe fur
eux de l'exécution des ouvrages qui mériteront quelque attention.
Si ces ouvrages ne ibnt point ordinaires, il faut en communiquer
le projet à d'habiles gens pour profiter de leurs lumières & n'en
point trop prendre fur foi en conudérant qu'il eft des fautes
irréparables.
It.JtpaJ, Mif Il Y a peu de gens capables de bien faire exécuter les
pat ctfâUu travaux de cette efpece; cependant comme ils font d'une extrême
l*x otnttdgtt importance, c'eft aux Magiftrats n'employer que des personne!
foi ont rap- intelligentes, prévenues de bons principes de théorie & de
port 4JTXMBX tique pra-
pmilifUh ces fortes d'emplois ne devant pont s'acquérir par la finance,
& encore moins par la faveur. Un bon Fontainier n'ell point un
homme ordinaire il cil peu de commiflîon qui demande plus
de capacité & de prudence. Le jufte difeerneraent de Melfieurs les
Prévôt des Marchands & Echevins de la Ville de Pans eit bien
marqué dans le choix qu'ils ont fait de M. Sirebttu, pour remplir
dignement un pofte aufli épineux les fréquens entretiens que j ai
eus avec lui furies eaux, m'ont mis en état de juger de ta eapa.
cité & de fes talens je lui renés volontiersce témoignage que
c'eft lui feul à qui je fuis redevable de toutes les connoiûancec qui
memanquoientpour écrire ce Chapitred'unemaniereauffiinftruexi ve.
Bifcomptt- 1426. Il me refte à parler de la décoration qui peut convenir
Jiminsitt fur
aux fontaines publiques, fclon leur Gtuacion mais comme ce fujet
la àtctrauou
du fonuiau appartient entièrement à l'Architecture civile je m'y attacherai
puilifiut peiuPaurois pourtant fort fouhaité que Paris m'eût fourni quelques
beaux morceaux, comme on en trouve dans la plupart des villes
d'Italie principalement a Rome mais la décoration de nos fon-
taines eft fi fimple, qu'excepté celle des Innocens, au coin de la
rue aux Fers qui eft vraicment digne d'admiration par la régula-
rité de fon Architecture & la beauté de Ces bas-reliefs on peu c dire
que toutes les autres n'ont rien qui les éleve au-deflus du mé-
diocre (t ), c'eft pourquoi je n'en rapporte que trois priies au hafard
qui pourront fervir de modèle, lorsqu'on voudra uter d'économie.
Cependant, pour ne point m'en tenir là, j'ai enrichi ce Chapitre
de quelques nouveaux deflinsde la compoGtion de M. Blondel,
connu par le traité qu'il vient de donner au public fur la décoration
ùuiriatn & extérieure du Edifiées.

AniùfOn Fnmfdft tome premier, pas. *a6.


1417. Il n'ya guere que trois foliations différcntes qui puiffent J
convenir aux tontaines publiques la premiere eft de les enclaver comittmtmx
dans l'alignement des maifom d'une rue la féconde dans l'un des fonisÎMU
angles droits ou coins d'un carrefour, qui efl le lieu le plus com- ipubliquei le
mode pour la diftribution de l'eau, parce que quand il fe trouve rtdnijtu à
trou»
au Commet de la pente des rues, il peut fervir de point de partage
aux conduites qui partiroient de cette fontaine pour en entretenir
d'autres la troificme eft dans le milieu des places publiques, parce
qu'on y rencontre ordinairementles mêmes avantages & qu'elles
peuvent en faire l'ornement.
1418. La planche quatrième comprend les façades des trois TrpUtâtU*
fontaines Que j'ai dit avoir tiré de Paris, qui fe trouvent dans ia JfificëJti dt
ficuation qui convient au premier cas. La premiere repréfente la irouftntMius
fontaine de la porte Saint-Germain ou des Cordeliers,dont nous txicmtéti
M.
avons décrit la cuvette de distribution dans l'article la féconde, Plamo. 4
celle de la Charité, rue de Taranne & la troifieme celle qui eft
dans la rue Saint-Denùproche la porte leurs plans font rapportés
fur la planche huitieme.
14x9. La planche cinquieme représente un des nouveaux deffins Explicaliom
de fontaine que M. Blondelm'a fait pour être placée comme les du itûit nom-
précédentes, dans l'alignement d'une rue l'Ordre d'Architecture
qui v règne eûTofcan rutbque on en trouve le plan fur la plan- Téûanittfuf
che buineme. UÛut ptiMi-
La planche Gxieme repréTenre une fontaine qu'on fuppofe placée
au coin d'une rue félon la féconde fituation. Ce deîflSn offre un liai/ fricé-
grand morceau d' Architecture dont la compofuion ne peut pro- dtnus.
duire qu'un bel effet, par la forme extérieure. de l'édifice qui fait PUNCH. %i
dfverfion avec l'intérieure comme on en peut juger par une partie
du plan rapporté fur la planche huitième.
Enfin la planche fcpcieme comprend l'une des faces
d'une fontaine ifolée félon la troifieme fituation. quatre
Son ordon-
nance. qui eft des plus riches cft composée d'un Ordre Dorique
parfaitement régulier1 couronné d'un appui de pierre auquel on
n'a point mis de baluftrade afin de rendre ce couronnement plus
màle. On fuppofe que les quatre faces font femblables, & que
chaque niche fournit de l'eau comme on en peut juger par une
pame du plan rapporté fur la huitième planche. Pour donner à cet
éd'fice un air de grandeur on l'a terminé par une pyramidedont
les wblés qui la compofent font deftinées à recevoir des inferiptions
ou des bas reliefs.
Comme il ne t'agit point ici de parler des proportions de fAr-
chiceâure ni des avantagesqui réfultent de marier la forme géné.
rale des plans avec leur élévation je n'entre point dam l'harmonie
des paraes qui compofent les trois de£= que l'on vient de voir;
je les propofe feulement comme des idées convenables
aux trou
dotations où les fontainespeuventCe rencontrer.
Lorfque les eaux font affez abondantes pour jaillir continuelle-
ment, & qu'on n'eft point dans le cas de les éconemiferdans un
réfervoir, il y a plufieurs autres manieres de les diliribuer au milieu
d'une place publique qui difpenfe d'élever un édifice exprès
une
coupe de marbre, une pyramide une colonne, le piédefral d'une
fiat\.le pouvant fuffire pour cela mais comme ces exemples font
ordinaires je n'ai pas voulu en donner les deffins particuliers,
m'ayant paru plus convenable de rapporter un morceau de plus
gnnde conféqueuce.
Quoique j'ai dit qu'il falloh donner aux cuvettes
pur nuit de attribution l'élévation qu'on pourroit, il eft bon d'obferver
toute
méctffUtn la que cette maxune
ffUit des n'étant ne doit gêner en rien la décoration des fontaines,
Jwuimts de pas néceflàire que leurs façades foient adofleesa i la cage qui
la ugt •« le renfermera la cuvette & les tuyaux defeendans ( 1 58 j) qu'on pourra
placer a telle diftance que l'on voudra, parce qu'il fiiffit de ménager
ml» U a-
derrière ces façades un endroit commode pour loper le réfervoir
tnkumbtu auquel on fera aboutir le tuyau du baffinet qut lui eft devine
t*yt*x iif- & celui qui doit recevoir la déchargede fuperficte de la
cuvette Amfi, quand on aura une fontaine dans le milieu
d'une place publique, on pourra s'il eft néceflàire placer la cape
dont nous parlons dans une maifon voifàe.
CHAPITRE V.
De la maniere de diflrihuer de diriger les Eaux
jailliffantes pour la décoration des Jardins.
Mji.V^UELQUE
bien cultivés que foient les jardins de plai- DSfiOtuipri-
fance, ils paroiffent peu agréables lorfqu'ils ne font point animéstiminjirt
la
fmr
dieoraùan
par des eaux jailliflames les perfonnes qui connoiffentVerfailles, de, JArdint de
Marly.Sakit-Cloud,Chantilly, Lianeourt,SceauxconviendrontpUifamci.
lorfqu"après
que ces beaux lieux ont quelque chofe de languiflant, cèdent
avoir vu jouer les eaux pendant un certain teins elles tout-
à-coup de jaillir. On cherche en vain dans la magnificence des
objets que l'on rencontre de toutes pans de quoi entretenir fon
admiration on ne retrouve plus ce .que l'on vient de perdre au
lieu que dans le ravinement que caufe la variété des différens fpec-
tacle que préfentent les eaux, l'imaginationcft fatisfaite & femble
n'avoir plus rien à délirer.
La maniere de diriger les eaux dans les jardins de conféquence
demande beaucoup de goût, d'art & d'induftrie pour en faire
une agréable diftribution. Ce fuiet eft fi abondant qu'il fourniroit
matière à un gros volume, fi on vouloir le traiter dans toute
fon étendue cependant je ferai enforte fans paffer les bornes
que le me fuis preferit-s de renfermerdans ce Chapitre de quoi
Satisfaire la curioGté de ceux qui auront envie de s'infttuire des
principales regles qu'il faut obferver perfuadé que pour peu
qu'ils- travaillent enfuite par eux mènes ils feront en état
d'exécuter ce qu'on peut faire de plus magnifique pour embellir
la jardins.
14J1. Les principalespièces qui peuvent entrer dans la décoration QtÊtUufin
des jardins de plaifince, font les jets, gerbes, baffms, fontaines, la prineipata
ehampmgnos grilles berceaux nappes, buffets, pyramides,pUtu m
arbres rfeau, arcades, grottes, théâtres arcs de triomphe & tmtnr
Jjns
U
decorationiu
plu6eurs autres attributs purement arbitraires qui dépendent de la jétdini.
fkondité du génie de ceux qui font chargés des projets de cette
efpece, dont 1 habileté doit principalementconfifter à faire que la
quantité d'eau dont on peut difpofer fe 'multiplie pour ain6 dire,
en fe répétant fous différentes fortes ,1k.i <àvoir tirer tout le
panipoffibledelafituarionduterrein, en mettant même à profit
les endroits les plus ingrats. Les jardins de Vcrfailles offrant des
exemples de routes les piècesdont jï viens de parler nous y aurons
recour* comme aux plus
magnifiques qu'il y an dans le monde, &
l'on rencontre
nous ne ferons qu'unc légère mention des autres que
ailleurs.
J'aurois bien voulu enrichir ce Chapitre par un nombre de belles
planches qui euffent préfenté l'effet de toute* les pièces dont je vais
donner une idée mai» comme cela n'auroit pu fe faire fans une
ru>cH.i. 1. grande dépenfe, qui autoit augmenté coniidérablememle pri x de ce
volume, pour un fujet qui n'imérefle pas effsntiellemsntles befoins
de la vie, je me fuis content de raffemblcrdans la première planche
de ce Chapitreplufieurs morceaux qui compofent enfembleun fort
beau tout dont la fimple intpeûion fuffira pour donner une idée
de l'effet que produifent les eaux jailliflamesdans un jardin.
Qm.'fr rfl U Pertonne n'ignore qu'un jet d'eau s'élance perpendiculai-
.au. fi-
tmét'un jfi'm riment en
forrant d'un trou circulaire que l'on nomme ajutage
àennrr qui détermine la
groffeur du jet pratiqué à l'extrémité d'un bout
ptu
tujjtufu*.• de tuyau vertical, que l'on nommefouche de l'ajutage placé au
milieu d'un baffin qui reçoit l'eau du jet. Cebaffin fe fait circulaire
la figure d'un exagone ou d'un
ou ovale quelquefois on lui donne
o&ogone on le place au milieu d'un parterre, ou au bout d'une
grande allée en face du corps de logis. Quand on a beaucoup
d'eau, au lieu d'un jet, on en fait plufieurs dont la fituation dépend
de la difpoûtion de» lieux cependant il faut faire en forte. en les
plaçant que des principaux endroits du jardin on puifle les voir
d'enfilade cette répétition partage agréablemement la vue, qui
femble les appercevoiren plus grand nombre qu'ils ne font effecti-
vement. Pour cet effet, il faut que les partiesdu jardin foient affu-
jetties à la diftribution des eaux & que les allées foient percées
avantageufement afin de découvrir de loin dans les bofquets ce
qu'on y aura pratique d'inrérefiant.
de donner aux
14J4. A l'égard de la gnndeur qu'il convient
itv f «*i/ coït' baffins il eft affez difficile de la déterminer, -puifqu'elle dépend
v'utu de 4ia-1 de
ntr Mur kif-
plufieurs circonfiancesqu'on ne peut appercevoir que dans le
dans un petit efpace,
tems de l'exécution mais on fent bien que
on auroit tort d'y faire un grand baffin & qu'au contraire
dans
petit baffin conviendrait
un jardin d'une grande étendue un y
fort mal cependant l'on préférera toujours les grands baffins aux
petits quand ils pourront avoir lieu fans rien gâter au deffin
général. De quelque grandeur qu'on les rafle il ne faut pas leur
donner plus de *o a 24 pouces de profondeur a moins que te n»
(oit de grandes picces d'eau comme celles dont nous ferons men-
tion dans la fuite.
S. Une gerbe d'eau eft une efpece
de faifeetut compofé de Difinit'ei
1 da
pluGeurs petits jets de peu de hsateur, plads dans le milieu d'un gubtts d'*Uh
badin. Pour bien faire, il faut qu'ils s'élèvent par étage afin de
compofer une efpece de pyramide ce qui Ce fait par le moyen de
plufieurs rangées de petits tuyaux placés à la ronde autour d'un
autre plus gros, qui forme le jet du milieu telle eft la gerbe que
l'on voit à Chantilly au bas du grand perron. D'Aviler, dans (on
Di3 tonna ire d\rchu<3ure parle d'une efpece de gerbe qu'il
nomme giranae dear, qui eft aum un faifceau compofé de plu-
fleurs jets qui s'élèventavec impétuofité & qui par le moyen de
l'air renfermé imitent le bruit du tonnerre, la pluie & la neige,
comme les deux girandes d'eau de Frejcaù près de Rome.
Quand un baffin eft d'une belle grandcur, il peut com- Dtfcriprûn
prendre plufieurs jets d'eau accompagnés de figures de marbre & di jtuJttutM
hemnt
grand du \ar*
de bronze tirées de la fable comme on en rencontre un dit, de Vf
nombre à Verfailles d'une beauté merveilleufe; tel eft, par exem- Jfallu.
ple, le badin de Latonc fitué au-de(fous du parterre d'eau. Trois
figures de marbrc blanc qui font au milieu, repréfentent Iatone &
fes enfàns, accompagnée des paysans changés en grenouilles, de
bronze doré. Plus bas au bout de fallée royale, eft un autre baffin
dans le milieu duquel eft Apollon placé dans un char de triomphe
tiré par quatre chevaux à fes côtés font les figures des quatre vents
qm, fouffljnt dans leur conques, jettent de l'eau de tous côtés.
Sur la même ligne, on découvre la grande pièce d'eau, qui eft un
canal de 750 toifes de longueur, fur 40 de largeur & 7 pieds de
profondeur.
On voit aulfi près du labyrinthe un baffin occupé par Bacchus
accompagnéde Satyres & de jets d'eau le tour de ce baflin eft
revêtu de pampres & de grappes de raifins de métal. Dans le bof-
que* oppofé eft un autre baflin occupé par Cerès du milieu fort
un jet d'eau d'une groffeur prodigieufe environné de huit autres
Ces bords font revêtus de gerbes de bronze doré.
Plus loin on rencontre encore un baflin dont le milieu eft oc-
cupé par Flore; cette Déclic eft environnée d'un grand nombre
de jets d'eau du milieu delquels s'en éleve un au-deffus des autres
en formant une agréable aigrette. A côté de ce bamn eft celui
d'Encelade, où l'on voit ce Géant accablé fous les rochers qu'il
avoit entaffés pour efcalader le ciel; la proportion de cette figure
eft quatre ou cinq fois plus grande que nature. De fa bouche fort
un jet d'eau de la grofleur du bras qui s'élève à s pieds de hau-
teur. On voit auffi forcir des rochers quantité de bouillonsd'eau
qui offrent un magnifique fpeâacle.
Je ne finirois pas, fi je voulois faire mention de tous les magni-
fiques badins que l'on rencontre à chaque pas dont un des plus
beaux elt celui de Hue d'Amour, ou l'ifle Royale, qui forme un
canal au milieu duquel cft une lue environnée de 80 jets d'eau.
1437. Les nappes deau font encore un bel effet dans les jardins,'
mais il ne faut pas qu'elles tombent d'une grande hauteur, autre-
ment elles fe déchirent & laiflent des intervalles vuides; les pius
belles font les plus garnies. Pour cela elles doivent dépenlér au
moins 1 pouces d'eau fur chaque piedde longueur ainfi ayant une
nappe d'eau de 10 pieds, il faudra 10 pouce» pour fa dépenfe. On
en voit une fort belle à Verfailles à la tête de 1 allée d'eau & une
plus belle encore à Chantilly qui fert à entretenir le canal & la
plus grande partie des autres pièces du jardin.
Dans les jardins ou il y a des eaux jailliflantes on nomme
Ú
fontaine pluGeurs coupes de marbre ou de bronze allant en dimi-
nuant, pofees par étage fur une tige commune qui fe termine par
un bouillon d'eau qui tombe fur la coupe du fommet d'où elle
redefçend par cafcade dans les inférieures en formant des nappes
d'eau qui produifent un fort bel effet. Ces fontaines font toujours
placex dans le milieu d'un baffin qui leur fert de décharge; telle
eft à Verfailles la fontaine de l'Etoile, compofée de nappes
formanc enfemble une montagne d'eau.
Quelquefois ces fontaines font terminées par une ftatue qui
vomit de l'eau, telle eft encore à Verfailles la fontaine de la Re-
nommée, qui repréfente cette divinité avec une trompette d'où
fort un jet d'eau qui s'éleve extrêmement haut cette figure a fous
Ces pieds un globe qui donne lieu à une belle
nappe. Le baffin eft
entouré d'une balunrade de bronze doré, foutenue de piédeftaux
de chacun defquels il fort un bouillon d'eau qui eoule dans
rigole fur l'appui de la baluftrade, & qui de-li va fe répandre une
dans le baffin en formant une nappe.
Quand plufieurs fontaines font placées de fuite fur
une même
ligne dans un lieu avantageux, elles préfentent un fort beau
d'œil, & l'on ne peut voir fans admiration les trois fontaines coup-
de
l'allée d'eau de Verfailles, qui eft un des plus beaux objets du jar-
din. On voit auffi à Liancoarz, fuperbe cBâteau à 10
de Paris, une fontaine d'une grande beauté, de mêmeouque il lieues
quan-
Ùti d'autres pièces qui rendent le jardin un des plus magnifiques
& des plus agréables qu'il y ait après VeHàilies & Chantilly.
Les fontaines produifentauffi fort bel cffet lorfqu'elles font
placées contre le fer à cheval deun l'efcalier d'une terrafle de jardin.
Alors on en peut avoir deux l'une au-deffusde l'autre enforte
la plus élevée foumiffe la féconde que
comme on le voit repréfenté
fur la planche deuxieme, où l'on fuppofeque fur une rerraflê au
pied dune balustrade efl une fontaine ifolée placée
d'un biffin d'où l'eau coule enfuite par la bouche d'un au milieu
mafque
qui la fait jaillir dans la première coupe d'une féconde fontaine
adoucie à un mur décoré d'une architeâure ruftique. Nous
avons
cru pouvoirrapporter ici cet exemple pour profiter de l'espace qui
«t refté fur la derniere planche de ce volume, après y avoir tracé
le profil d'un baJEn dont nous donnerons la conftrutrjon à la fin
de ce chapitre.
Ce que l'on appelle champignon d'eau, eft une efpece de
coupe, renverlée, faite de marbre taillée en coquille par deffus,
portée par une tige qui donne à piece la vraie figure d'un
champignon. Au travers de la ngecette paûe
vient aboutir au fommet; on en fait fortir un myau dout l'ajutage
un jet qui doit être gros
& de peu d'élévation l'eau en retombantbouillonne & forme une
nappe circulaire qui caufe un agréable effet. Quelquefois on pcfe
un champignon dans le milieu d'une grande coupe placée dans un
ba6in; alors l'eau tombantdans la coupe,jaillit
de-là dans le baffin & forme deux en deffus des bords,
nappes au lieu d'une.
Les buffets de= (c placent quelquefois dans les bosquets,
ou bien on les aduffe centre le mur du palier d'un efeatier à deux
rampes, cette pièce ne devant point être dolée, mais appuyée contre
un treillage de verdure qui la faire valoir. Elle eft compose d'une
grande table de marbre élevée fur cftrade où l'on monte par
deux ou trois marches fur cette une table font plufieurs gradins en
pyramide avec des garnitures de vafes de cuivre doré dont le
corps de chacun eft formé par l'eau enfone qu'ils paroiflent de
cryftal garni de vermeil il a deux buffets dans ce goùt-là
bofquet du maraisà Verfaiilcs.yOn les orneencore par des manques,
au
dauphins de marbre ou de bronze, & autres figures qui vomiffent
de 1 eau quelquefois auffi le fond du buffet repréfente
d'Architeâureruftique, une décora-
taon ou une grotte compofée de racailles,
congélations pétrifications coquillages & feuilles d'eau.
Il y a'à Trianon le plus magnifique bnfet d'eau l'on puifle
voir pratiqué dans un enfoncement de charmilleque au bout d'un*
allée; il eftcompofc de trois gradins, dont les formes font agréable-
ment variées incruftésde marbre blanc!3' de Languedoc Ce buffet
ca accompagné de deux 6gures, dont l'une reprétenteun Fleuve
& l'autre une Nayadefouteoïntchacuneurieorned'oùfoiTun gros
bouillon; aux côtés font deux dragons qui vomiflem t'eau dans
un
baffin. Ces eaux & celles de pluGuurs champignons & chandelier*
d'eau qui Ce trouvent difpoice? avec beaucoup de grace forment
en retombant de biffins en baffins, pluûeun nappes qui font un
effet merveilleux par l'oppoGtion de leur blancheur
avec les diffé-
rentes couleurs du marbre & la dorure des fculpcurcs.
1441. On fait axi& des berceaux J~emt, qu'on pkee ordinairement
dans les allées d'un bofquet on difpofe fur deux ligne» le long des
plate-bande» plusieurs petits tuyaux qui répondent à de plus gros
& qui forment par leur inclinaifon des jeu paraboliques qui Ce
croitentd'ua côte- à l'autre & compofcntdes mades fouslefquelle»
on peut paifcr ùaa être beaucoup mouillé comme dans les cinq
allées du bofquet de Péroné à Verfailles.
144t. On pcoc encore en faifant aboutir une conduite au pied
."M. d'un arbre en ditacher des tuyaux appliqués fur la tige, pour aller
de-là Ce répandre le long des branches par plufieurs petits rameaux
drfpofês de manière que l'eau jaillilfe de toutes
parts, ce qui produit
un effet charmant yx (on mélange avec la verdure c e& ainfi qu'à
Verfailles on a cEtpofé avec beaucoup d'art Vartrt deau
ou chine
verd, fitué au milieu de la piece nommée le Marais.
Vneca/caJteft formée par une chute d'eau naturelle ou
artificielle elle ne peut avoir lieu qu'autant qu'il y
a une éminence,
au fommet de laquelle on a de l'eau dont on peut difpofer. Si elle
e& produitepar une fource abondante,ou qu'onl'y ait amenée par
une Clignée tirée d'un étang ou d'une riviere qui Aroit dans le
voiGnage alors c'eft une cafeade naturelle, comme cala fâmeufe
cafade de Tivoli quipaffe pour une merveille au fieu qu'on lat
nomme artificielle torique 1 eau qui la fournit eft élevéepar quel-
que machine comme celle qui étoit autrefois derrière le château)
Marly qu'on a détruite depuis quelques années, quoiqu'elle fûc
des plus magnifiques. Les cafcades foit cWpofëes en gra&ns de
pierre ou de marbre qui ont depuis dix jufqu'a quinze pieds de
loogucur, difpofésfur une rampe, comme les marches d'un cfca-
lier, fout== de côtés par des murs qui bennent lieu de limon; iou»
ces gradins font creufés fur leur longueur afin d'avoir des rebords
qui iafient ondoyer l'eau qui en fort. Au commet de la cafade eil
un baffin 1 qui reçoit l'eau de trois
tuyaux, dont chacun Ce
termine à la
gueule d'un malque qui la dégorge, ce qui leur a fait donner le
MmàeJcgueuIeurs;ils font appliqués contre
fontainesordinaires; & l'eau un mur, comme au:
avant que de tomberdans le baffin
eft reçue dara trois grandes coquilles fervant à former
de nappes d'eau qui parcourent enfuite la autant
depuis le haut
1444. le pale fous film= les diff««nKs cafiades
A j? que Ton voit
mais '"J* puis omettre celle de Saint-aoud placée •" têfcsjts
dans le jardin de ce château
au milieu d'un bois fur un coteau qui d"')4'ii,,i,
regne le long de la riviere de Seine. Le jeu des eaux forme un Sâira-Ctmi
-cF* y
T1??0* accompagné d'un grand nombre de tritSummx.
Ple5~.« qui font «ternole le plus beau morceau qui ait été exécuté
juimiici dans ce genre.
On voit auffi Sceaux une fort belle cafade, accompagnée de
pluueursfcenesqui en rendent l'afpeft admirable, fur-rouVdam
lieu aui élevéque Teft le jardin, où l'on devroit point s'attendre un
ne
ây voir une aulfi grandeabondance d'eau elle va le terminerdans
tm grand baffin au milieu duquel eft un fort beau jet d'eau.
-Wï- Quand '«cafcadesont beaucoup de hauteur,
y fait dans On fin wt
le milieu un palier ou repos, où l'on place des tritonson dauphins
& autres figures qui vomiffent de l'eau pour varier le fpeâacie C« miluu dule
eaux étant reçues dans un baffin pratiqué fur le palier même peu gro*Jtieafcû'
vent de 1; être conduites par des tuyaux pour former plufieurs jets
au pied de la cascade, tant dans le grand baffin que cins ceux qu'ontatfit Im-
peut mettre à côté fur une même ligne. Alors, Torique ces jets font lor.
pucés prêt à près, on les nomme priUes ou cierges d'eau; &
comme je frppofe que les eaux qui fournilfent le palier font tirées
du reiervoir d en haut let nappes qui viendront de la
neure fourniront la rampe inrerieure. rampe fupé-
Pour accompagner une cafcade depuis en haut jufqu'en
bas par quelque chofe qui la termineagréablement de chaque côté on On
£"/<?" deux rangs de petits baffins de marbre fervant à revêtir éti d'un
i 1,,=
pond
jedeffusdesmunrampans,que nous avons dit tenir Geu de limon. mmin d* pt*
Dans !e milieu de chaquc baffin eft jet, dont l'eau, à mefure. tiltjtufism.
<u elle retombe, s'écoule
un
par un tuyau qui la conduit pour fournir
à un autre jet & de-!5 encore à un autre
none qui fort & qui rentre. rentends que des car c'éft toujours la
deux
wffiMpritiqué»fur chaque rampe, l'eau du premier,nngécs de
& qui eft
par conséquent a la tète de la cafcade page par un tuyau qui
fournie k jet du troifieme baffin de-là celui du nnquiene
amfi
de fuite, felon les nombres impaira i î•î > 7 > 9 &c. voilà ce
qui compofe la premier rangée. Pour l'autre l'eau du fecond
baJEnfournit au la du quatrième de celui-ci elle paffe au Cxieme,
enfuite au huitième, félon les nombres pairs.1 4, 8
Ainfi il n'y a que deux tuyaux qui, partant du baffin fopérieur,
&co,
fourniflent fur chaque rampe le premier& le fecond jet & cette
même eau fe répete pour entretenir tous les autres jets fuivans
quand il y en auroit cent. Si fon fait paffer l'eau du premier baffin
dans le troisième, & celle du fécond au quatrième, c'eft afin de
donner plus d'élévation à chaque jet car fi les baiTim n'avoient
par exemple que trois pieds de fupériorité les uns fur les autres,
les jets n'auroient qu'environ trois pieds de hauteur, au lieu que le
troifiemejet étant fourni par le premier bafEn il aura a peu près fix
pieds il en fera de même des autres.
XmpUamiu 1447. A côté de ces !-affins. on place des pots de fleurs & de
dmufuia.. grands vafes de marbre ou de bronze & à droite & àga uche de
la cafcade on fait des efcaliers de pierre ou des rampes
de gazon. Quant a l'emplacement des cafeades il n'y a point de
Situation qui leur convienne mieux que dans un bois; la verdure
des arbres & du gawn, l'ornement des figures & des vafes, la
blancheur des eaux faifant un beau mélange & une oppofition des
plus agréablesà la vue. D'ailleurs, les grandesafcades ne Ce conf-
cruifent ordinairementque pour corriger le mauvais effet que caufe
une colline ou autre éminence qui oce la vue de la campagne de
ce côté-la, & cette hauteur ne peut être mieux occupée que par
un bois qui en donnantde la fraîcheur & de l'ombre contribuea
l'etnbelliflement du jardin;- c'eft pourquoi on ne manque pas de
planter des arbres dans ces fortes d'endroits lorfqu'il se s'y en
trouve pas naturellement.
On pratique auffi d'autres cafcadesplus petites dans des niches
de charmille ou de treillage au milieu d'un fer cheval d'efca-
lier, ou à la tête d'une piece d'eau. Pour plus de magnificence
on les accompagne de coquillages,de rocailles de congélations,
& on les décore par des figures convenables aux eaux comme
fleuves tritons aayades, nymphes des eaux inions dauphins,
chevaux marins, auxquels on faic vomir de l'eau par la gueule &
par les narines.
Difuitmia iL 448. Les plus belles pièces qui conviennent encore aux eaux,
srci it uhm' font les arcs de triomphe « les théâtres confiruitsde marbre & de
fit b ntê. treillage, auxquels
mida eut on donne les différentes formcs qui peuvent
convenir une décoration d'Archixtiure, accompagn: de bas-.
reliefs, coupes, vafes girandoles & luftres de bronze doré. Ver-
failles préfente deux morceaux de cette efpece qui font d'un goût
exquis. Près de l'allée d'eau on trouve un arc de triomphe qui
eft un des plus (urprenans morceaux de ce jardin enchanté; quand
les eaux jouent, on croiroit voir un palais de cryfial orné de tout
ce que l'art & la magnificence peuvent offrir de plus éclatant deux
Superbe: buffet* & quatre pyramides d'eau, dans le goût de celles
que ton voit fur la premier planche, ornent les deux côtés d'un
bofquet, dans le fond duquel font plufieurs gradins qui aboutiflênt
à une»cirrade répondant à une décoration que je n'entreprends
point de décrire, perfuade' que je n'en pourrais donnerqu'une idée
très-imparfaite.Je dirai feulement au fujct des pyramides que
plufieurs tuyaux montent intérieurement le long de leur
quatre
arrêtes pour répandre de l'eau fur des tables de plomb doré
placées à l'endroit de chaque échelon, & former autant de nappes
d'eau qui fe réunifient en tombant.
Il 449 Quant aux théâtres Jean on en voit un a côté du marais
près de la fontaine de Cèrès. Sa figure eft prefque ronde, difpoféc tkcilrud'tJU.
en théâtre & en amphithéâtre, formée par des cafeades accompa-
gnées de rampes qui font autant de berceaux d'eau pratiqués dans
des allées d'ormes. Quatre niches de charmille renfermentchactine
une fontaine ornée de grandes coquilles de marbre, comprenant
des grouppes dénfans de métal doré qui femblent folâtrer autour
d'un jet d eau qu'on voit s'élancer au milieu d'eux. Mais ce qu'il y a
de plus admirable, ce font les décorations des fcenes que t'eau pré-
fente par fes différentes manières de jaillir.
i
Onvoitauffi Frefcati un fort beau théatre d'eau formé Thturrt &>
par une cafcade & plu6eurs niches pratiquées dans une décoration fotte Sa»
d'Architecture, ornées de rocailles & de Statues qui répandent l'eau
de toutes parts. Ce palais près de Rome comprgd un grand ftrht paUnFrefcili /u-

nombre de riches & rares morceaux dam le goût de ceux dont nous'prit dt R.mc
parlons entr'autres une grotte qui renferme le Mont ParnafTe fur
lcquel on voit Apollon & les ncufMufes jouer de divers inftrumens
à vent qui rendent des fons rrô- mélodieux fiai: le mouvement de
l'air & de l'eau.
Un des plus fuperbes morceaux que ia nature& fart aient Couru <!•[
jamais formés pour rembeliiffement d'un jardin eft celui qui fé •criptUï. des
trouve à un château fur le Mont.Charlesprès de Caffelen Allema-!un mjçnijî-
gne ce château & le jardin font placés à mi-côte d'une montagne,
cki (btnmetde laquelle detcend.une grande abondance d'eau vive dl C*pl tn
qui donne lieu au plus beau fpcâaclc du mondc.
On a ménagé le long de la rampe plufieurs terraflês fort larges,
fur Jcfquellcsona continue des groaa & des petits pavilloas dé.
corés d'une Architecture ruftique, compofée de racailles, coagé-
lacions, pétrifications & coquillages de toutes fortes de couleurs,
d'où il fort un nombre infini de bouiUons d'eau. Sur une de
ces
terraffes efi un amphithéâtreorné de ûatues auxquelles le concours
ingénieux de l'air & de l'eau font jouer divas inurumens de mpfi-
que. Mais ce qui mérite le plus d'admiration, ce font plusieurs
granda Se magnifiquescafeades le long defquelles reau decend
i
d'une tertafle t'autre, & qui donne lieu en cheminfâifant à des
pièces d'eau de toutes forces d'efpece qu'il n'eft guère poffible de
bien décrire, non plusque les fujecs qufies accompagnent, fans en-
uer dans un détail que la brièveté de ce chapitre ne me permet pas.
Jeu'ignorepoint qu'il y a encore en différent endroits de l'Europe
un gnod nombre de magnifiques jardins oit les eaux jailliflantes
font ménagée» avec beaucoup d'art mais commr je n'ai point
prétendu rapporter tout ce qu'on exécutede plusbeau en ce genre,
je m'en tiendrai aux exemples que je viensde citer qui me paroir-
fent fuffiiâas pour fournir des idées à ceux qui feront dams le cas
d'en faire ufage.
MJi- Voilà en général les différentes manières dont pu peut
6ire agir Let eau* jailliffantM} & corsaie excepté les nappes d'eau,
qui
tout le reltc fe rapporte à des jas différemment diftribué» je vais
traiter ce ûiiet amplement afia qu'os puiffe calculer la dépenfe des
eaux félon la quantité qu'il en faudra pour chaque (jet relative-
ment à la dépende coule dont on peut difpofer. pn fe rapppllera que
pour les grandes nappa qui coulent naturellement il faut deux
pouces feo*pour choquepied l'égard des autres nappes
des cafeade* celles des champignons & coupa provenantes des jeu,

dépenfent un pouce d'eau par pied courant aïoli. fgppofànt que la


etreonféreace d'une coupp ou d'un champignon foit de
t
il faudra que le jet puiffe déptnfer o pouces d'pu.
spieds

Longue la cafeade»font fituées de façon que leurs eaux après


avoir fait leur effet, peuvent, des bafius où elles vont fenunafier,
fournir à d'autres jets places beaucoup plus bas, & que le terrein
eftdifpoft par amphithéâtre, on peut donner i la première nappe
plus Q un pouce & demi d'eau par pied courant, puifqu'alors le
bain fupérieur devient en quelque forte le réfervoa général qui
fournit tous les jets ce qui ne doit pourtant s'entendre que daim
le OM ett ilarrive que U fommec de la montagne eft le point de
partage de toutes les eaux. Au refte iln'y a que les lieux & les cir-
conftancesqui pu .fient faire juger de J'économie laquelle il
faudra en diriger la diflribution ainfi je m'y avec davan-
ne arrête pas
tage, pour ne m attacher qu'au détail des jets.
»4J î- On fait que l'eau qui defcend dans une des branches d'un L*J
tuyau recourbé, remonte toujours dans l'autre au même niveau, il' fes*
tant au die y, refle renfermée mais 6 elle remonte librement fans
être foutenue par les côcés, comme font les jets, la relance de de Uttr rifef
l'air. jointe 3 la propre peûmeur de l'eau qui retombe (ur celle fir.
qui fort immédiatementde l'ajutage les empêche d'atteindre
hauteur de leur réfervoir.Comme plus jet à la
plus il rencontrera de parties de l'air quiun aura d'élévation &
lui réfifteront il fuit que
la grands jets doivent moins s'élever à p-oportionque les petits
& que quand on voudra avoir un jet de
faudra oécefiàirement que celle du réfervoir zo pieds de hauieur il
ait plus de zo pieds.
J'entends ici par la haureur du refervoir l'élévation de la furface
de l'eau au-deflus de l'ajutage & pour éviter toute équivoque,
nous nommerons défaut I excès de le hauteur du réfervow fur celle
du jet; par exemple, fi l'on
de hauteur, & que le jet n'ait
a un ré(ervoir de pieds 4 Pouces
que ao pieds, (on défaut fera de 16
pouces.
M. de
au commencement
jets de différentes hauteurs,
qu'ayant deux ift jmfiu
leurs défauts i*aiUtù[n
que fi le premier
a une hauteur double de celle du fécond, le défaut du premierésmeari du
fera mtmtt jiu.
celui du Ainri dès qu'on Espiritnu
hauteur fur ctfuja.
ayant la hauteur d'un
avoir auffi le défaut. par conféquenc la hauteur
de fou On fait par qu'un réfervoir de pieds
un pouce de
efl toujoem à la mime hauteur & fi elle coule
contrainte dans le l'ajutage,
doncpour certaine Je d'un jet Zs kéVtm
de 1 pieds de hauteur eft d'un pouce on que
trouvera, par exemple,ta» jet ituu
jet de %0 pieds, en difanc, comme le quarré de ionii, 11 ta.
qui.w celle de
%0, cft au fm nfîrrtir.
terme trouvera de 16
avoir un jet de 20 pieds pouces par
que
il faut, pour
de s
Voici une table où
trouvera les
la téûrnir dit des jeu relativement à celle de leurs réservoirs la premiere colonne
jeu (r du ri-
marque ia hauteur des jets, allant en augmentantde pieds en 5
pieds la féconde celle des réfervoirs des mêmes jets au-deffus de
Pajutage; la rroùîeme, la hauteur des réfervoirs, qui croit en
augmentant de S pieds en S pieds & la quatrieme, celle des jets
des mêmes réservoirs.
TSiatit pmr Pour dire de la manieredont la quatrieme co-
itciUddtl, lonne été calculée un mot
*JMMtrttmi C0- a on remarquera que puifque les défauts des
lOMM dt la jets font dans la raifon des quarrés des hauteurs des mêmes jets
qu'ayant la hauteur de deux réfervoirs différens te celle du jet
qui répond au premier, on trouvera la hauteur du jet du fécond
car nommant a la hauteur du premier réfervoir; b, celle de Con
jet e la hauteurdu fécond rélérvoir x, celle de fon jet a b
fera le défaut du jet 6, &c -x, celui du jet x ce qui donne cette
proportionbb xx o–b:c– xt d'où l'on tire axx–bxx=bbe
bbx; & fuppofanta bsad, l'on vandxx = bk– bbx ou
x=^+- tJj– -g- Préfentement fuppofant <» = 6"i pouces,
c=x)6o pouces ou ;o pieds l'on aura a-bb oùV= 1 faifant le
calcul, on trouvera que .t vaut pouces ou 15 pieds S pouces,
qui eft l'élévation où doit monter un jet dont le rélérvoir cil de
3o pieds de hauteur.
1418. IL fautfcire ici une remarque importante, qui parait avoir
échappé à M. Mtriotte &i tous ceux qui ont écrit fur le mouve-
ment des eaux qui eft que les défauts des jets ne feront tels qu'on
le verra marqué dans la table, qu'autant que t'ajutage Ce trouvera
le point le plus bas de la conduite pour que la vîteffe de l'eau
à 1 inftant de Ça forcie puiflé être exprimée par la racine de la
hauteur du niveau de l'eau du réfervoir au-defius du même ajutage;
autrement fi la conduite fait le fyphon & que la branche de Jatte
foit d'une hauteur fenfible, la vîteffe do l'eau ne fera point exprimée
par la racine de la charge c'eft-à-dice de la hauteur du niveau de
Peau au-deffus de l'ajutage, mais ijsulement par la différence des
racines des Jtauuurs qui marqueront f élévation du rèjervoir de 6
F ajutage au-deffus du plus bas point de la conduite, parce que tout
ce que nous avons dit au commencementdu fécond chapitre
de ce
livre fur l'action de l'eau dans les tuyaux de conduite, s'applique
naturellementà la théoriedes jets d'eau c'efi pourquoi je confeille
de relire cet endroit pour mieux entrer dans ma penfée que. je vais
rendre fenGbte par un exemple.
Suppofant que A repréfente un réfervoir élevé de la
hauteur
hauteur AB au-defîus du niveau BC d'un jardin & que la co.i- tiUàflT».
duite ABC réponde à la Touche ou tige CD d'un ajutage D, l'uU fritf.
fournit le jet UH placé au milieud'un biffin; il eft confiant qu'en d€DU
faifant abfhaâion des frottement le défaut de ce jet, eu égard à ia. Plakcb.1.
hauteur, répondra à la rcgle de M. Mariout;parce que la vitefTe de FIG. J.
l'eau à la (ortie de l'ajutage D, pourra être exprimée par la racine
de la liauteur AB, que je fuppote extrêmement grande par rapport
à CD. Mais fi la conduite, au lieu de venir directement de B en C,
formoit en paffjnt par un vallon le AEFG, pour venir enfuite
de G en C, alors la vkoffe de l'eau au point 1) ne devant plus être
exprimée que par la différence des racines des hauteurs ML & KL,
ne fera pas fi grande que dans le premier cas ce qui fera que le
jet d'eau, au lieu de monter jufqu'en H, ne parviendra qu'en I; ainfi
fon défaut fera beaucoup plus grand qu'il ne devroit l'être natu-
rellement, & d'autant plus qu'il y aura moins de différenceentreles
hauteurs LM & KL. Voilà la principale caufe qui fait que dans
plufieurs jardins la hauteur des jets n'eft pas à beaucoup près aulfi
grande qu'elle devroit l'être parce que l'on a efttmi leur défaut en
n'ayant égard feulement qu'a la hauteur de la charge fans faire
attention au chemin de la conduite.
Pour faire ufâge de la remarque précédente, nous fuppoferons
que la hauteurML eft de so pieds & KL de S pieds pouces
ainfi la charge MK fera de-34 pieds 8 pouces. Si fon cherche les
viteffes parfecondes, qui répondent aux deux premières chûtes
l'on trouvera pieds 9 pouces pour celle dont peut être capable
la branche de chaffe ABL, & 30 pieds 3 pouces pour celle de la.
branche de fuite QFL dont la différmce
la
de pieds 6 pouces
pour -vitefle que doit avoir l'eau à la fortie de 1 ajutageD, qui
répond à une chute de pieds & l'on trouvera dans la.
quatrième colonnc.de la premiere table, que le jet ne montera qu'à
9 pieds 8 pouces comme s'il étoit fourni par un réfervoir dé 10
pieds de hauteur .feulement ce qui montre bien Teneur ou fon
tomberoit fi l'on comptoit fur réléyation du jet dont peut être
,càpablt unréfervoir élevé de 34 pieds 8 pouces.
De quelque manière que les conduites foient difpoCées,
les monter une hauteur approchante de celle;
qu'on trouve par le alcul, qu'autant que le quatré du diamètre de upfiirUâ».
1 ajutage, multiplié parla vîteflede reau qui
en fort, donne un pro- tnp ftl.i m.
duit égal ou moindre que celui du quarré du troupratiquéau fond titmcttmdt
du réfervoir par la vîtefle que l'eau peut avoir à fa fortie, comme Uctitfaisti
TABLE PREMIERE.
De la Auteur du jets f eau, relativement celle de leurtrifervcîrs.

pied».
o,
pied», pou.
5 »
pieds.
5 f pieds- pou.
4
io |_ io 4 Y 9 8
|. »5 1 9 S> 1 U 3
S1 D
xi 4 I" g l8 9
25 t o I
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30 3J 0

J 39 35 7
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4O 3S

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C jo S» 4 1 jo | 3
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93
7O
7S
80
S8

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4

8S
J 4 ft-
«I
9° .t7
us o
j3. 90 7*
7S 9
ijj 4 79 1
on l'a infinué dans l'article encore faut-il pour bien faire,
que la quatinté d'eau que pourroit fournir la conduite foit plus
grande que celle que l'ajutage dépenfera, afin d'avoir égard aux
circonftances rapportées dans les articles 8 & 1 x 1 9. D'après ces
connoifiances il eft aifé de déduire pourquoi lorfqu'on fupprime
l'ajutaged'un jet, l'eau cefle de monter à la hauteur ordinaire & ne
forme plus en forant à gueule bée qu'une grofle gerbe qui a peu
d'élévation.
Il fuit que fi dans l'article 14S9, l'on Cupprimoit l'ajutage D,
pour laitier fortir l'eau gueule bée, il s'en taudroit bien qu'elle pût
monter à la hauteur de 9 pieds 8 pouces, puifque c'en tout ce
qu'elle pourroit faire fi la charge éioitcomplette*, c'eft-à-dire, fi
fa viceffe en defcendant dans la branche de fuite étoit prefque in-
:enfible.
Si l'on Ce rappelle ce que nous avons expofé fur les frottemens
le l'eau dans les articles nzo & on verra que la hauteur
es jets doit encore être altérée de cette part & d'autant plus que
t conduite fera plus longue. Plusieurs personnes, qui ont fait des
(piriences fur ce fujet), prétendent que lorfque le diamettre de la
induite eft proportionné à celui de l'ajutage le défaut des jets
..ugmente d'un pied fur coo toifes de longeur de conduite.
Les différentes caufes qui altèrent la viteffe de l'eau, ne ExptmnaiÊ
pouvant diminuer la hauteur des jets fans diminuer aufii leur dé- jfirUUfafi
M. Mirioiie
penfe il ne paroit pas qu'on puifle mieux l'eftimer dans la pratique des }tti.ft*u
que relativement a une expérience; voici ce que M. Mariant a itUttvmau
déduit de celles qu'il a faites fur ce fujet. Qu'un rifèrvoir de 5 z pieds II kntutt 4f
riftrvoir,aux
de hauteur, ayant une conduite de } pouces de diamètre &unajutage dumtltti et
dt6 lignes,dipenfoit 8 pouces d'eau, ou 11 pintes, par minute, en
formant un jet fui s'éievoit à-peu-pris la hauteur où il devoir de tajuup.
atteindre.tious nous fervirons donc de ces nombres pour les reg1es
que nous allons établir, en confidérant comme le dit M. Ma-
riotte •, Quon peut prendrepourfondement qu'un réfervoirde
pieds doit avoirun tuyau de conduite dt$ pouces
[ajutage tfi de 6 listes, & que U j a montera
de diamètre,quand
Au com-
mencement
à toute lahauteurqu'il del?cin<|iiie-
doit avoir. me partie de
fonTraitcdu
Quand on veut faire un jet, le diamètre de l'ajutagedoit MouTenwnt
des aux.
fe régler fur la quantité d'eau que peut fournir le réfervoir, fur
ou
la partie qu'on deftine pour ce fujet, relativement à la diftribucion.
générale ainfi fuppolant qu'on veuille avoir un jet qoi oVpenfe MmrtJ,
pintesd'eau par minute provenant d'un réfervoirde 80 pieds éiuimutr U
de hauteur on demande le diamètre de l'ajutage. 1 iUmaniu
D &ut fe nppeHer que la dépenfe des deux réfcrvoin de-difie-
rentc hauteur, & qui répondentdes ajutages inégaux, 4? </ojm la
raifort compofie des racines des hauteurs des-rifervoin ou des vtreffes
de tout, des fiants des diamètres des ajutages (4jx); ainfi
fil
nommant x, le diamètre que l'on cherche,on aura, en fuivarrt la
jegle d'expérience dont on vient de
faire mention: y^ixtf- ti*
pintes:: Viôxîê: jtopintes,
jio. Pour rendre cette proportion moins compose on peut en
£aire évanouir les fignaux radicaux,en cherchantune moyennepro-
portionnelle entre p & 8c, qui fera alors onjxwna. Ce fervir
des nombres 5 l'on aur»

ce qui
fait voir que le diamètre de l'ajutage dot ene de 9 lignes.
Jp»/m 14e). Comme les cafcufc précéder» quoique fore (Tapies ne
bifferaient que d'embanafler cet» qui ont plus de pratique
pa
fafidmjai, que de théorie je joins ici unela féconde table fort commode
pour connoître tout d'an coup dépenfeen- pintes des ajutages,
itm* i4fu- qui auraient depuis jusqu'à 30 lignes de diamètre, pour \n
difKremeshauteurs des réfervoirs de 5 pieds en j pieds Par exem-
été on a un. réfervoir de pieds de hauteur d'où l'on veut
tirer s8o pintes y ou îopoucesd'taupar minute, pour faim un jet,
on demande la grandeur du diamètre de Uajutago pour que le
jet aille fa plus grande hauteur & qu'il dépenfe à-peu-près la
quantité d'eaux donnée. Il faut chercher le nombre dans la- pre-
mière colonne qur comprend la hauteut des réfervoirs-, & fur le
même alignement prendre le nombre qui approche le plus de
qui eu; ici enfuite-remonter jufqu'au.fomnut on trouvera-
pour le-diametre de l'ajutage, parce que tous les nombres qui font
au fommec des colonnes de cette table marquent les- diamètres des
ajutages, & ceux qui font au-deflbus» leur dépenfe, eu égard àk
U I
fi– [fuir »,4i$4.

de Vajutage de S- lignes, il faut pour connoître la dépenfe du jet,


chercher dans la première colonnele nombre 60 aller fur le même
Ayant
lahaMeunrt»Téfervoirdetfopred5,&lediametre

t'j^p alignement jufijuau-deflbus du diamètre de 8 ligne*, •& l'on trou-


p€Mjc4,ju.
»era nx pbtes.pcmt ladépenfcdu jet.
Connoiflantla dépenfe d'un jet de pintes par minutes UdUmmit
trouver la plus grande fsjaufilfU
pour un ajutage de 7 lignes de diamètre»chercher
hauteur où le jet pourra atteindre. Il faut au fommet de
la table le diamètre 7 & parcourir fa colonne jufqu'au nombre
le plus approchant de 1 jo qu'on trouvera de 147 » enfuite fur le
même augnement prendre dans la premiere colonne le nombre
corrdpondant,qui eft de yo pieds pour la hauteur du réfervoir,
qui répond dans fa premiere table à un jet de 43 pieds 3 pouces de
Plus ks refervoin foni élevés, & plus Feau doit couler Quai le,
Otyaua dt
avec vide dans les tuyaux de conduite mais fi elle rencontre comduite font
des obftadesen chemin qui la retardent,les jets n'iront pas à toute trop étrviti
tttjtu n$4é-
la hauteur qui leur convient & c'eft ce qui De manque jamais ptn/iMtpttff
d'arriver tort'que les tuyaux font trop étroits parce que l'eau «M U prop»r-
ne coulant point librement, fes ajutages-ae (ont pas fournu auffi àomdtUfuu.
abondammentqu'ils devraient l'être. Ainfi il ce fauc pas toujours leur de tturs
riftrrêin*
juger de la hauteur d'un réfervoir ni de la quantité d'eau qu'il
peut dépenfer, parla hauteur du jet qui tui répond, puifquHarrive
{ou vent qu'un réfcrvoir élevé de pieds, donne un jet qui ne
monte qu'à u, ou 3o pieds ;.c eft pourquoi quand on voudra juger
de la dépenfe d'un jet il fuffira de connoître fa hauteur & le
diamètre de fon ajutage. fans Ce' mettre en peine de l'élévation de
fon réfervoirs il faut chercher feulement celle qui doit cavenir au
jet dons il s'agit.
On a un jet de 1 pieds de hauteur & de t t lignes de Carutoijfdnt U

diamètre, ocf veut (avoir la- quantitéd'eau qu'il dépenfe il fautjtt £• U du-
hauteur f*n
chercher dans la première table la hauteur du réfervoir qui doit mttre de fom
convenir à un tei jet on trouvera 39 pieds t pouce enfuite dans étUtégt,
vtrupildi-
ITPtt-

la premiere colorme sis la féconde table, voir le nombre le plus pemfi.


approchant de ;9 pieds, qui eft 40 & fur le même alignement

la dépenredu jet parminute.


w-deffous du diame:re de 1 lignes prendre le nombre pour
Il eft donceflèntiel quand on veut que les jets atteignent"
toute leur hauteur que les tuyaux de conduite foieru.d'unegroffeur
Usqmsrrùdti
é'témtirct der
convenable,c'eft-i-dire proportionnéeà laquantitéd'eau qui doit uysmit dt
y pàfier dans le.mêmé tems pour cekilfautque Ut quartes Je Uutf /•un/ entre-
diamètres fiient dans ts raifoa de la dtpenfe des /ta ou comme les amctmmtlt.
racines guarries de la hauteursdes rifervoirs.Mais ayant vu ( Mcimti du
qu'un tuyau de conduite de 3 pouces de diametre qui répondoit kauttmn de
ri{trroirr
n
à un ajutage de 6 lignes dont la dépenfe étoit de 1 pintes par
sninute fourniflbiiun jet qui mootoit X soute fa hauteur, cette ex-
SECONDE TABLE,
Qui comprend la dépenfi en pintesdes jets d'eau par minute.
h££tol 1
1
3
1
4 15 6 l8 9
j 3t 8 14 2.3 33 45 59 75 93
si la ai 33 48 «s Si 108 133
n 6\ ij x6 40 58 go 163
30 jx is* 189
10
iï SI- 19 34 H 77 106 138 174
30 37 18 83 1I4 149 188
35 x3 4° 91 162. 2O<
g 40 ioi 2i 43 68 97 ly173
4S ni %6 46 141 184 188
so u| 48 7S 109 147 >9a 244
js il. SO 78 114 114 xjï 31S
»|. 60 13i 30 53 8i téa na
168 331

J 6S 31 SS 86 ii4
90 130 177
z69 no 344
3gl
70 31 *3X
7S »4i 33 J? 92. «34 x8ï 300 371
|^ 80 iji 35 98 X4S 383

go 36 65 147 aco Z68 330


S" ifi{ 37 67 xjo aoç a7a 339
38 69 iJ4 aix 17J 430
S U I T E
De la Table pour la dépenfe des jets d'eau.

)"y| 1 u
13 I 14 Ils I 16 j 18 19 xo
ixa 134 157 i8x 210 s38 169 336 375
zo 161 %il 341 385 481 133
If 197 *3i x7j 310 367 417 471 yi9 J89 ^x
ao xi8 319 370 483 j4s 60S 7jf
i74 310 363421 484 SfI «*i 777 8<5i
30 i8i 335 393 456 <i3 ^7x 7Î3 840 930
31 307 366 498 J7Z tfjo 734 on. 1016
40 390 4f7 y3o 693 78i 877 977 1083
41 349 '487 S6j M 737 831 933 1040 iiji
jo 364 434 509 590 677 771 871 976 1098 izoy
45f S33 618 710 808 913 10x3
6° 477 56o 649 74f 84S 917 ip73 u9j
6S 414 495 676 774 880 1x48 1376
437 îao 6l° 701 9x4 1043 1170 1303
6s8 7x4 8z8 95X 1074 I*°o
71 449
80 463
8J 479
*
Ï7<>
647 751 86x 981 1107 xx4x
890 too8 xx8o
»34a. 1472
1383
14x8 i*68
90 496 691 Soi 910
91 507
6xo
709 8xx 944 1074 1x13 X3« 'f4 ltf78
844 969 xiox Il 241, i39î 1^55
S U I T E
De la Table pour la dipenfe des Jets d'eau.

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6S »six i6j6 18x8 >oi3 h^o zSo8 X7°4 l893 3°96I


H4o *«3o 1804 3M«
7° IJ9* i79$!i967
«9'<>
a8'5 3°9< 33la>|
71 i6»9
8o 1690
i8jj *oi7 *ao8 xî88 3448

1737 i668 x8Ç8 3088 3x97


1979 *i63 3l04 3440 3680

»9Ia-l3-«3a 3376 3613 3876


ioo ao8r W*

péneoce
périence pourra donc fervir de bafe pour trouver le diamètre de
tel tuyau de conduite que l'on voudra dès qu'on {aura la dépenfe
de fon jet.
Par exemple on a un réfervoir de So pieds de hauteur, Métùmit
d'où l'on veut tirer un jet, dont l'ajutage eft de 9 lignes: on trou- iittrmimtrla
vera dans la féconde Table qu'afin que le jet atteigne fa plus atyimx dt
grande hauteur, il doit dépenser pintes par minute; voulant atduilt, la
favoir quel diamètre il faudra donner au tuyau de conduite pour ipril Uii-
quel'eau coulant {ans contrainte, fournifleabondamment l'ajutage, fa[tdujas.
il faut faire cette analogie. Si
quarré du diametre de pouces
t c pintes donnent 9 pour le
que donneront pintes pour
le quarré du diamètre que l'on cherche ? On trouvera 9 fj dont
la racine quarrée eft environ pouces 1 lignes pour le diamètre
du fécond tuyau auquel on ne fera pas mal de donner cinq
pouces.
Puifque la groueur des tuyaux de conduite doit être propor-
tionnée à la quantité d'eau qui doit paffer par les ajutages, il fuit
que lorfque les réfervoirs auront la même hauteur, les diamètres
des tuyaux de conduite feront dans la raifon de ceux de leurs
ajutages.
1470. Pour donner a ceux qui s'attachent a la conduite des eaux, V(éê, tu,
toutes les facilités qu'ils peuvent defirer dans la pratique, je join-TMtfirU
drai encore une troifieme Table pour les diamètres des tuyaux de pnpmondtg dà
conduite relativement à la hauteur des réfêrvoirs Ce à la grandeur iùmitrtê
luytuw de
des ajutages par coaféquent i la dépenae des jets. COMiMÙ*.

Les diamètres des tuyaux de conduite le trouvent au fommet


de la table, & vûnt en augmentant depuis 1 pouces jufqu'i 1 z.
La premiere colonne comprend la hauteur des réfervoirs dans
toutes les autres on trouve les diamètres en lignes des ajutages,
relativement i la hauteurdes réfêrvoirs & à la groffeur des tuyaux
de conduite.
1471. Ayant un réfervoir de iS pieds de hauteur, & le diamètre Coiuwijfint
de l'ajutage étant de 6 lignes, on demande celui du tuyau de con-La kailtur dr
duite il faut chercher dans la premiere colonne le nombre *j riftrvoir O U
êUmttrt de
aller fur le m2me alignement jusqu'au nombre 6, diamètre de l'aju- f«)««f •
tage, on trouvera au Commet de la colonne 2 pouces & demi pourÊtOBVtr Ciku
du rnyjM de
telui de la conduite. atduiie.
La hauteur du réfervoir étant donnée de 3o pieds, & le
diamètre du tuyau de conduite de 6 pouces, on demande celui de Lé iJUttitr
l'ajutage. Ayant cherché dans la premiere colonne le nombre dtnnit
il faut aller fur le même alignement au-deûous du diametre de 6 t.(t tnt
U iuman
TROISIEME TABLE,
QUI comprend les diametres des tuyaux de conduite & ceux da
ajutages relativementà la hauteurdcs réfervoirs.

4 1 H 8 9 1 10 1 11 IL
3
5T 7
6 I f
8
8
6
10
9
8
J4
il Il
10
17 Il 24
18
16
xi
18
14. 17 30 33 36

10 5 6 7 xo il Il 17 ib z{ 30
4 6 7 9 ix 14 19 21 14 z£ 3.8
39 4 7 9 Il 18 20 i] 27
4 6 8 11 It 17 xo 11 z6
40 4 6 8 10 is 17 19 21
6 8 10 14 16 18 10 xz 24
4 S 6 8 zo xx 24
3 4 J 7 13 i-i 17 19 xi 23
60 3 4 î 7 9 13 i* 17 19 21
6f 3 4 5 7 9 Il* 13 18 XO 2X
70 3 4 f 7 9 11 13 14 16 18 2o
75 3 4 5 7 1+ 18 19
80 3 4 7 9 J 10 >x 14 16 18 21
85 3 4 S 7 8 10 14 ij 17 19
90 j 3 4 5 7 8 j io 14 15 17 19
4 8 J Iz ij 18
4
9t 3 5 6 10 13 17 20
3
6 n 13 ij 17 18 20
pouces qui Ce troui» au Commit de la Table le
& prendre Jm tmya i,
nombre qui marque que le diamètre de l'ajutage doit avoir 13anàuu
trontr
cr/ju
De même connoiflantle diamètrede l'ajutage de t 5 lignes &
celui du tuyau de conduite de 7 pouces on demande la hauteur
du réfervoir ou celle du jet il faut chercher au Commet de la table
le diamètre de 7 pouces descendre dans la colonne qui lui répond
jufqu'au nombre 15, & fur le même alignement prendre dans la
première colonne la hauteur que l'on cherche on la trouvera de
J 5 pieds qui répond dans la première table à un jet de 3 1 pieds
1 pouces.
473- Ayant un jet de pieds & demi de hauteur & le dia- Cmmcifutt

mètre de l'ajutage de to lignes, on demande celui du tuyau de U Luitur


conduite il faut chercher dans la première table la hauteur du ré- tun jtt £ U
iiëmnn de
fervoir qui convient
approche le plus,
un jet de t8 pieds & demi, ou a celui qui fm ijuugi,
uUi
en on trouvera qu'elle doit être de 10 pieds. mtmr
iM /.jj, dt
Cela pofé, il faut chercher dans la troi6eme table le nombre cm/mu.
répondant au réfervoir de to pieds de hauteur on trouvera au
fommet de la colonne le nombre 4 qui marque que le tuyau de
conduire doit avoir 4 pouces de diametre. Je crois qu'il ne fera pas
mal pour plus d'intelligence, de donnerencore un exemple qui
fige voir 1 uûge des trois tables à la fois.
Je fuppofe que dans le voifinage d'un jardin ,-1'on a une Mtiûmtt
machine qui élevé l'eau à 6o pieds de hauteur, & qui fournit 100
pintes par minute, ou que Celle en donne une plus grande quantité, trott
fon en deftinc feulement zoo pintes pour faire un jet qui doit aller UfrU.
fans ce1fe à toute la hauteur qu'il peut atteindre:
on veut favoir le
diametrequ'il faudra donner à l'ajutage celui du tuyau de con-
duite, & la hauteur qu'aura le jet. On commencera par chercher
dans la premiere table la hauteur du jet qui répond à un réfervoir
de 60 pieds d'élévation, on crouvera
SI pieds a pouces ensuite
on verra dans la féconde table quel eft le diamètre de l'ajutage
qui doit dépenser 100 pintes par minute venant d'un réfervoirs
de 60 pieds de hauteur, on trouvera qu'il doit être de 8 lignes.
Il eft vrai que l'on ne rencontre pas dans cette table exactement
aoo pintes, puisque l'ajutage de 8 lignes répond .1 2 mais
différence eft dune trop petite confequence pour ne pas s'en cette
tenir
au nombre le plus approchant. Dans la troiGcme table on trouve
qu'un jet d'un ajutage de huit lignes, ayant un réfervoir de 60
pieds de hauteur, doit a\ oir un tuyau de conduite de 5 pouces de
diamecrt. On ne rencontre pas non plus dans l'alignement de la
hauteur de 60 pieds un ajutage précifémqptde 8 lignes mais ri
faut fe contenter de celui de 9, préférablement à celui de 7 qui
Ce trouve immédiatementauparavant, afin d'avoir un tuyau de
conduite dont la groffeur toit plutôt au-deffus qu'au-de1Tous de la
véritable.
A fégard des ajutages, on les fait ordinairement de figuro
cylindrique ou conique; les cylindriques font les plus mauvais,
il les eoniques
parce qu'ils diminuent beaucoup la hauteur du jet
font moins défeâueux mais ils font encore à rejetter..M. Ma-
fujet & n'en a point
riotte a fait beaucoupd'expériences fur ce
trouvé qui Ment un meilleur effet que de les compofer d'une
fimple platine de cuivre, percée dans le milieu d'un trou circu.
laire du diamètre convenable au jet, & d'appliquer cette platine
horizontalement fur l'extrémité de la fouche. is il faut quelle
foit polie & bien de niveau autrement il y auroit de petits filets
d'eau qui s'écarteroient de côté ce qui rendroit le jet défectueux
au lieu que pour être beau il doit être uniforme & tramparent
au fortir de l'ajutage jufqu'au Commet, où il ne fe doit divifer que
très-peu.
Voici le profil d'un ajutageque je rapportecomme le plus parfait.
de ABCD exprime l'extrémite de la fouche, faite de plomb, qui fert
de tige au jet fur lequel eft entée une virole de cuivre BFGC par
le moyen d'un nœud de foudure EH. La partie fupérieure FG de
pratiqué
cette virole eft tournée en vispour s'ajufteravecCon écrou,
dans l'intérieur de la bafe K de l'ajutage ILMK dont la lumière
NO, que nous avons confondue jufquici avec l'ajutage même,
n'eft qu'un trou percé tout uniment dans le milieu de la platine
LN, qui doit avoir 3 lignes d'epaimeur pour les grands jets &
pour les médiocres. Une plus grande épaifleur ne feroit que cauler
plus de frottement & diminuer la hauteur du jet, comme cela
torique l'on applique fur
ne manque point d'arriverfenfibïeraent
la lumière un bout de tuyau de 5 ou 6 pouces pour le faire paffer
dans la gueule d'un animal, d'où l'on fait fortir le jet, dans 1 inten-
tion d'orner le badin; ce tuyau cwufant le même défaut qu'un aju-
tage cylindrique.
Pour que les jets puiflentatteindretoute leur hauteur.il faut bien
prendre garde de ne point rétrécir le paûage de l'eau à fa fortie du
réfavoir pour entrer dans la conduite, comme cela arrive fouvent
de la part des foupapes ou crapaudines qu'on y place; il convient
afin que le diamètre de
au contraire d'évafer l'entrée des conduites,
la foupape ait au moins pouces de plus que celui du tuyau.
I47&.
tuyaux à un feul alors il faut déterminer fon diamètre relative.
ment à la groffeur des rameaux pour qu'il puiffe en recevoir jfini
ou
obligé de faire aboutir pluûeurs Dit nmes*s
II arrive Couvent qu'on cft

qui tboiuif-
i ur-t
l'eau de manière qu'elle coule aufli lihrcment qu'auparavant. Par CMduitt
prm-
exemple on a trois tuyaux venant d'autant de Courcesdifférentes; eîpdle.
le premier a 4 pouces de diametre, le fécond 6 & le troifieme
7
on veut les nffembler en un feul qui les contienne tous trois.
Pour cela, il faut ajouter enfemble les quarrés des nombres précé-
dens; on aura toi pour la Comme dont il faut extraire la racine
quarrée, qui eft environ 10 pouces pour le diamètre du tuyau que
l'on demande.
477. Ayant un tuyau de conduitede 9 pouces de diamotre, on Minier/ de
en veut tirer un rameau de s pouces, on demande quel doit être'tint fhf.ti.ri
Je diauKtre de la continuation du premier pour conduire l'eau quirjmiéux d'un
lui reftera. Il faut quarrer 9 & j ôter le petit quarré du grand, !a tayut [t.r-.cf
différence fera dont la racine cft 7 pouces 5 lignes pour le dia-
mette que l'on demande, qu'il convient de faire plus grand, parce
que les petits tuyaux ont plus de furface, par conféquent plus de
frottementà proportion que les gros.
On a un tuyau principal de t0 pouces de diametre, on veut,
pourformerunegrille d'eau, en tirer plu lieurs rameaux de } pouce?,
on demande combien on en pourra avoir; il faut divifer le quarré
de par le quarré de 3 & l'on en trouvera Comme tous les
problêmes de cette espèce fe rapportent aux fimplcs élémens de la
géométrie, je ne m arrêterai pas à en donner d'autres exemples.
Au refte on Ce fert fort utilement des branchés fur une ou
pluGeurs conduites principales, pour rameaux
distribuer l'eau aux differens
jets que l'on veut former, fans être obligé de la tirer immédiatement
du réfervoir, ce qui multiplierait conUdérablcmentle nombre des
tuyaux qu'il faut toujours faire enforte d'économifer le plus qu'il
eftpoffible.
Quand on a des réfervoirs fort élevés, ne donne pas ut Il y* ia
toujours aux jets toute la hauteur qu'ils pourraienton
atteindre, parce où Cûa m
qu'on aime mieux qu'ils aient plus de groffeur, & moins d'éléva- dwuujtlipvint
eux
lorfqu'on les deftine former des gerbes, champignons, ou U Aaattmr totut
non
bouillons d'eau, Pour cet effet, on diminue le diamètre des conduites;aV/i peur-
'aient dtltin»
qui répondent ces jets, & l'on augmente celui de l'ajutage, pour il, °
tenir de la proportion qu'ils devroient avoir naturellement
bi;n on' peut, felon l'article ou
ne laiffcr entrer dans la conduite
qu'une certaine quantité d'eau qui donne une charge convenable à
la hauteur du jet.
Dit roiiaets, Quand l'eau d'un réfervoir descend perpendiculairement,
ou le long d'une pente fort roide, il convient de mettre au bas de la
tnfts qdil conduite
carient it < un robinet que l'on ouvre quand on veut mettre l'eau en
f.in dux
qfce
voie, afin la place puiffe s'évacuer
l'air dont elle vient occuper
promptement fans quoi le tuyau feroit en danger de crever s'il n'y
1
tuyjux de
esndmiu.
avoit d'autres forries que la lumiere de l'aiuage. Il faut auffi avoir
des puifards placés dans les endroits les plus convenables, avec des
robinets pour mettre les tuyaux en décharge, en cas de befoin 8c
ménager des ventoufes dans les coudes ainG qu'au Commet des
pentes, pour donner de l'échappement à l'air que l'eau entraîne
avec elle j'ajouterai que les conduites doivent paffer fous les allées
& jamais fous les pièces qui pourroienc fouttrir des réparations
qu'on feroit dans le cas de faire,
Dmi hîtM 1480. Quand on a un courant dans le voiunage d'un jardin fitue
ici cai la la campagne on aime mieux aujourd'hui s'en fervir pour élever
machine, afin de la
ntdti [ont pri~ l'eau dans un réfervoir par le moyen d'une
fir-iblti jcet- faire jaillir que d'amener de loin à grands frais les différentes
Ui f^i rir/i- fources qui Ce trouveroient aflez élevées pour remplir le même
ntnt diijtuf» objet,
ce qui arrive rarement au lieu qu'avec une
machine on
ta.
donne au réfervoir autant d'élévation qu'on le iuge néceffaire on
jouit de l'avantage d'a voir la fource renfermée chez foi & on
n'a pas le défagrémentde voir le cours de l'eau interrompu par la
méchanceté des paysans, qui caffent les tuyaux exprès pour morti-
fier le Seigneur. D'ailleurs ces eaux étrangères engagent ;\des indem-
nités en faveur de ceux fur les terres defquels les conduites paflent
& caufent Couvent des conteftations avec d'autres Seigneurs qui
prétendent avoir droit de les partager en un mot, ce font des
sources a procès.
Quand on fait mettre tout a pont, on peut marier la machine
puiffe faire
avec un moulin bled, de manièreque la même roue
agir la fois la meule & deux corpsde pompe, fi le courant a affez de
force. Le pis aller fera de faire agir la meule pendant le jour & les
pompes la nuit, dès qu'on aura un réfervoir
afin grand pour fournir
pendant pluneurs heures dépenfe des eaux jailliffanta. Je ne dis
rien de la conftruâionde la machine parce que le troifieme livre
en préfentede touteefpece, laifftntà la prudence xux
de qui feront
chargés de rexécution d'en faire un choix convenablei la utuaûon
du lieu, & à la dépenfe qu'on veut faire.
Si le château étoit dans une plaine & qu'on n'eût qu un fimple
ruiffeau ou une fource fort abondante alors le crois que le meil-
leur parti qu'on puiffe prendre feroit de conflruire une machine
ffluepar un cheval, à l'imitation de celle du Val S. Pierre (988),
en rectifiant les pompes, & en Suivant toutes les inftruaions que
j'ai données à ce fujet.
Enfin, fi le château étoit fitué fur éminence, or pourr
faire une ou pleurs machines mues unele
Ieauà telle hauteur que l'on voudra, foitpar vent, qui élèveront
qu'on la tire d'une fource
ou d'un puits comme il s'en rencontre aux environs de Pari*. Il
eft vrai que ai donné peu d'exemples de ces fortes de machines
dans le fecond chapitre du troifieme livre
truebon fe rapportanttoujours à des pompes parce que leur conf-
manivelles rouets
lanternesou balanciers, auxquels il n'eft plus quellion
que d'appli-
quer le moteur, le point effentiel Ce récuifoit à donner aux ailes,
qui doivent recevoir 1 impreffion du vent la Gcuation la plus
egeufc & d'en faire exadement le calcul, c'eft pourquoi jeavan- m'y
fuis attache autant qu'on peut le fans me mettre beaucoup
en peine du refte de la machine que j'ai taule linduftne de ceux
qui liront mon livre avec fruit.
Soit queles eaux proviennent de plufieurs fources raf-
{emblées par des tranchées de recherche & des Desriftrvrirs
tuyaux, qu'on
la élevé par le moyen d une machine, on ne peut fe difpen er de qui
ou Cor.:tiR~
cent Ceamétl-
les conduire dans un grand réfervoir, .u fourni/Te abondamment tinit à U dlf'
pendant plufieurs heures les différentes pièces d'eau tribtuhn gr-
dsftinées à ni,dit pour la
1 embelliflementd'un jardin. Si le château efl placé
au pied d'unedicorsiton
montagne ou à mi-côte, la fituation qui convient 4c mieux à l'em-
Sun jêTd'uu
placement du rélervoir eft de le creuter
en terre au Commet de la
montagne; parce qu'alors faifant le jardin en pentes, accompa-
gnées de terraûes on pourra petite quantité d'ca-i bien
avec une
menagée, J. répétée fous différentes formes, préfenter
nombre d objets; parce que lesbaffins qui un grand
l'eau des pièces
les plus élevées, Serviront de réfervoir à recevront
celles qui fe trouveront
au-deaous. & ainfi de fuite par cafcades jufqu'â l'endroit le plus
bas, ou elles feront reçues pour la dernière fois dans un canal qui
leur iervira de décharge.
Si l'on n'a point d'endroits commodes
creufe en terre il faudra alors de néceffitépourpratiquer un refervoir
loutenu en 1 air fur des pilliers de maçonnerieen élever un de plomb,
liés enfemble des
arcades, commeeft celui du château d'eau à Verkilles qui par fournit
toutes les eaux jailliflàntes du jardin alors ;-pour la conftruQion
d'un tel réfervoir, on pourra Ce conformer à
1 article t4t4. ce que j'ai inGnué dans
M. Sirtbcau, Fontainier de la Ville de Paris, fait exécuter
a
magnifique réfcrvoir de cette efpece au milieu de la
en i7z8 un Paris.Il eft renfermé dans un
grande cour des Petite,. Maifons
bâtiment ifolé qui a intérieuremenc 3pieds de longueur. fur 18
demi d"epantcur. traverKs
de largeur, dont les murs ont 2 pieds & dansfc
deux fortes poutres chacune desquelles eftfoutenue
par quatre & de so pieds
milieu par un pilier de pierre de pieds en
plancher fur lequel eft
de hauteur. ceS poutres fervent à porter le
affis le fermoir formé de tables de plomb
^^«.P"»0»^:
de pieds
galerie
caffe de charpente, autour de laquelle il y a une J^g1*^
de largeur. Le réfervoir a z6 pieds de longueur n
fur
coule de-1^ dans
4 deTrofondeur.contenaot x86 muids d'eau qui
autres refervoirspluspetits, l«cuto,
d61»"
JufJurs pU^ dans offices,
boulangerie & blanchirie",
droùeUe eft encore djftnbuée par des
tuyaw& robinets clans tous les endroits
en faire uqge
Charité. qui
cette eau vient des
fournie par la
fig
cuvettes de la fontaine
oorrpe, de la machine
de la

donner une idée de la manière de diftnbuer 1 eau dans une


pour
grande maiCon je reviensmon fujet. jugera de li cor
A l'égard des réfervoirs creufes en terre, on
1
celle des baffins fur
fltnitrt on truaio>l>i peut leur cotfcenirle mieux, par
deïl confttûri
T48 Jsi l'on confidere b féconde figure de la planche <y on
ckti.
FtAKC.
FlC. 2.
capables

Après avoir déterminé


.« d««e« du
t
Cette maçonnerie étant bien feche, on applique delfus le fond
un coaroi de terre glaife EF de Surpouces
d'épaiffeur, préparé
comme nous le dirons par la fuite.
conde plate-forme de maçonnerie GH
d'épaifleur de
recouverte dalles ou
ce conroi on fait une
encore de
pierres plates fervant
t
le-
i pouces
de
plafond, & on élevé tout autour un encuvemencGI HK pour
former le baffin obfervant de laiffer enrre cette maçonnerie ( que
l'on appelle mur de douve ou mur flouant) & le revêtementCE
DF, un intervalle de 11 pouces que l'on remplit d'un termine conroi de
glaife à mefure que l'on éleve le mur flottant & l'on le
pourtour LN du baffin par une bordurede pierre ou de gazon.
Le fond d'un baffin doit avoir une pente douce vers le 11 fait que la
fojjînt sltat
côté qu'on aura choifi pour y ménagerune décharge lorfqu'rnvou-
dra le vuider, ce qui fe fait avec un tuyau fermé par une foupape. dtfiinJS-wu
On a foin de pratiquer auffi une décharge de fuperficie, qui conduit de
l'eau dans un lieu bas pour la faire jaillir une féconde fois dans un d'un ngvd.
lortqu'on a fuffifamment
autre baffin, & de-là dans un troifieme
de pente. Quelquefois il y a des baffins où la même conduite lert de
décharge de fond & de fuperficie par le moyen d'un tuyau M,
entretenu dans un boifleau duquel il peut être Céparé quand on
i*8i; ainfi ce tuyau reçoit fans ceffe
veut, comme dans l'article aqueduc
le fuperflu du baffin qui va quelquefois Ce rendre dans un
O pour couler tout naturellement à fa deftination.
Près du baffin on fait un regard P dans lequel eft un robinet
que l'on ferme avec une clef, comme dans On obfervera depour
l'article
taire
interrompre quand on veut le cours de l'eau. plafond du baffin,
paffer le tuyau de conduite à découvert fur le
afin de mieux remédier aux accidens & de prolonger d enviro.i
(ortie R,
t
pouces ce tuyau au-delà de la Couche pour y ménager une befoin
qu'on tient ordinairementfermée, mais que l'on ouvre au
pour nettoyer la conduite, en laiffant couler l'eau avec précipita-
tion, lorfqu'elle Ce trouve engorgée. Enfin il convient de Couder
un collet de plomb Q d'environ 6 pouces de largeur, autour du
il traverfe le conroi de glaife,
tuyau, dans le milieu de l'endroit oùenclavé,
afin que ce collet s'y trouvant bien l'eau ne puiffe point
filtrer de ce côté-là.
Sans fe mettre en peine de la couleur de la glaife propre
à la conftruaion d'un baffin on la jugera de bonne qualité lorf.
qu'elle fera graffe & qu'elle filera quand on voudra la rompre,
préparer,
comme celle dont les Potiers Ce fervent. Pour la bien
on commence par la labourer 4 la bêche trois ou quatre fois en
rhumeaant on en forme des pelotons gros comme le poing, que
l'on pétrit chacun en particulier, pour voir s'il ne s'y trouve ni
fable nigravier; ensuite on l'emploie en la foulant lits par lits fans
y laiffer le moindre vuide,enforte qu'ils forment enfemble un feul
corps que l'eau ne puiiïe pénétrer; c'eft pourquoi il faut veiller de
près la manœuvre des ouvriers, les moindres négligencesprouvant
caufer un grand dommage.
Om m* f<ùt Lorsqu'il eft que/lion de grands baffins ou de réfervoirs
point Je put f fe dilpenfe pour plus d'économie de faire ces plate-formes
firmes dt «w on
fonmerie aux de maçonnerie on fe contente d'un conroi de glaife de pouces.
ÊTMMds kajjtis d'épaiffeur, appliqué fur un bon fond, le pourtour garni d'une

pour fervir de fondation au revêtement


*> mkx rift,. plate forme de racinaux
des berges. Sur ce conroi on éleve le mur flottant à une diftance
de pouces du précédent, que l'on remplit de glaife préparée
comme nous venons de l'inGnuer; après que cet ouvragea été fait
pour le mieux on garnit le fond du Un ou du réfervoir d'un
Pt de fable de fix pouces d'épaifTeur. Je ne m'arrête point davan-
tage fur la main d'oeuvre de ces fortes d'ouvrages, qui appar-
tiennent naturellement à la féconde partie de l'Architecture Hy-
draulique.
i486. La nature, fi variée dans la production de ce qui eft né-
conf.ruin In ceflaire à la vie des hommes & des animaux, eft uniforme pour
leur boiffon; chaque pays leur fournit des fruits & des alimens
duptuits. différrns, il n'y a que Peau feule qui eft la. même par-tout, & d'une
fi grande ncceftïté qi nul endroit ne fauroit être habité, fi on
en manque. Tous ceux qui ont écrit fur les qualité; de l'eau con-
viennent que celle des pluies eft la plus légere & la plus faine; c'eft
pour la confervcr dans toute fa pureté que je vais donner la manière
de faire de bonnes citernes.
La grandeur d'une citerne doit Ce régler fur la capacité des bâti-
mens dont les toits recevront l'eau de pluie que l'on veut raflembler.
Pour cela, il faut être prévenu qu'aux années communes, il tombe
18 pouces de hauteur d'eau fur la furfàce de la terre: ainG 4 toifes
quarrées de couverture, prifes horizontalement, recevront une
toife cube d'eau ou muids; mais il convient de faire la citerne
d'un tiers plus grandequ'on ne l'aura trouvé par l'eRimation, obfer-
vant de lui donner le plus de profondeur que l'on pourra, & de la
pratiquer, s'il eft poffible dans un endroit oùelle puifie être à coti-
vert, pour fe difpenfer de toutes les tuméfions que demaoderoit la
conflruâionde la voûte.
Après avoir creufé la foire, bien régalé le fond, & lui avoir
donné un peu de pente du côté du pmtard, dans lequel doit aboutir
le tuyau d'afpirauon de la pompe dont je fuppofe qu'on fe fervira
pour tirer l'eau, il convient fi l'on cft à portée d'avoir de bonne
glaife, de commencer par en étendre un lit de pouces d'épaiffeur
fur le fond de manière qu'il déborde de t88 pouces le pourtour
extérieur des piédroits, Enfuite on recouvre toute la fuperficied'une
plate-formede maçonneriede à pouces d'épaifteur faite de
briques en bon mortier de ciment, dont le pourtour fert de fonde-
ment aux piédroits qu'on élevé auffi en maçonnerie de criques &
mortier de ciment; l'épaifleur de ces piédroits fe règle fur la hau-
teur, la largeur & le poids de la voûte. A mefure que la maçonnerie
avance on forme derrière un bon conroi de glaife fur l'cpaifleur
de 8 pouces qui eft l'intervalle qu'on peut avoir ménagé entre
les piédroits & les berges.
Pour donner moins de portée à la voûte & rendre l'ouvrage
plus folide, il convient, lorfque la citerne eft d'une belle grandeur,
de la divifer en deux ou trois pièces par des murs de refend dans
chacun defquels on pratique une porte, afin que l'eau puifle pafler
de l'une à l'autre ce qui contribuera à la purifier, parce qu'elle
déposera, le gros de fon limon dans la première, & le refte dans
la féconde pour arriver claire dans la troiGeme où je fuppofe le
puifard.
Lorfqu'on n'a point de glaife il faut appliquer contre les pié-
droits un mur de pierres feches pour recevoir les eaux provenant
des filtrationsde la terre; mais la glaife vaut beaucoup mieux, parce
qu'elle rend la citerne plus étanche. & la garantit de la communi-
cation des eaux fauvages. Au refte après que la voûte fera achevée,
& qu'en aura difpofe fa furface en pente comme un toit, il faudra
bien laitier fécher la maçonnerie,enfuite grater les joints du pare-
ment pour recevoir une première couche de ciment, fur laquelle
on fait quantité de raies enfoncées d'environ une ligne avec le
tranchant de la truelle pour recevoirune fécondecouche de ciment,
& l'on continue de même jufqu'à l'épaifleur d'un pouce; il faut
encore pendant un mois frotter la dernière couche avec du lait de
ciment, jufqu'à ce qu'elle forme un corps qui paroiffe recuit comme
unpot de terre.
On fait un dterneau de 3 ou 4 pieds en quarré, fur 6 à 7 pieds
de profondeur, rempli de petit gravier qu'on a foin de bien laver
Auparavant ce dterneau urt à recevoir les eaux de pluie pour
qu'elles ne fe rendent dans la citerne qu'après s'être déchargées des
ordures qu'elles auroient pu ramafler fur les toits. Quand l'ouvrage
efi fini, on recouvre la voûte de trois ou quatre pieds de terre
fur laquelle il convient d'appliquerdu pavé avec la pente néceflaire
pour l'écoulement des eaux. Quoique ce petit détail fuffife pour la
conftruâion d'une citerne on ne fera pas mal de voir ce que j'ai
écrit fur ce fujet dans la Science des Ingénieurs.
1487. Lorfque l'on fait des digues batardeaux de maçonnerie
réfervoirs, citernes, éclufes, Cas, &c. il ne fuffit pas de rendre les
revêtemens étanches par la bonne liaifon des matériaux il faut
encore [avoir régler lépaifleur des mun de manière qu'ils foient
capables de foutenir la pouffée de l'eau par leur réfiftance propre
ne devant point compter furfi celle des terres contre lesquelles ils
feraientappuyés, parce que eUes venoient à fléchir tant foit peu,
l'outrage (croit bientôt détruit. Or, ayant donné dans le premier
& lecond livre de la Science des Ingénieurs ce qui regardoit la
pouffée des terres& des voûtes, je vais finir celui-ci par un,problème
fnr la pouffée de l'eau.
Suppofant que le rcâangte ABCD repr°fente le profil du mur
d'un réfervoir ifolc dom le fond fera u lon veut, fur la furfàce
de la terre on demande l'épanTeur qu'il convient de donner ce
mur pour que fa pefanteur le rende capablede
foutenir la pouffée
de l'eau dans l'état d'équilibre.
Pour bien entendre le méchanifme que nous allons développer
on ne fcroit pas mal de lire la troiûeme fe&ion l'articledo troifieme
chapitre du premier livre de cet ouvrage, fur-tout J7J
où tl e& démontré que pour calculer la pouffée de l'eau contre
à l'étendue de
une furtace verticale il ne faut avoir nul égardrefervoir
plan qui fert de bafe a l'eau ou de fond à un mais
feulement à la fuperficie de la fùrfàce pouffée, & à la hauteur
moyenne de l'eau.
il 481- Ayant fait abftraâion de la longueur da murs lorfque
la nous avons traité de la pouffée des terres, pour ne considérer qu'un
qui des clémensdont on peut
fuppofa qu'ils font compofés nous en
trferons de même dans le problèmedont il s'agir & nous n'aurons
égard par conféquent qu'à l'aâion d'une feule lame d'eau prife
verticalement. On Ce rappellera que cette lame doit être expnmée
par un triangle recrangîe & ifofcelle BAH, puifque fa pouflee va
en ooiflant de B en A dans l'ordre d'une progremen antbmetin»
dont le terme moyen ta égal à la moitié de la buteur
&£ l'eau(}$5),ce qui donne par conféquent^pour l'cxprefiionde
la pouffée.
Ayant vu auffi dans l'article que le centre dimprenion de
la pouffée de l'eau contre une furfaceverticale étoit aux deux tiers
de la profondeur de l'eau on pourra fuppofer que la pouffée ré-
pandue depuis B jufqu'en A, eft réunie au point L, eloigné du
niveau IB de l'eau de la diftance BL, égale aux deux tiers de BA
ou de IH alors le bras de levier, par lequel agit cette pouffée, fera
exprime par la ligne LA égale au tiers de la hauteur BA de l'eau.
Si l'on vouloit que cette pouffée fût réunie au point B, pour agir
félon la dire8ion BC comne frit la puiflànce Q qui lui feroit
équivalente il ne faudroit prendre que le tiers de la pouffée
c'ed-a-dire, le tiers de ^qui eft puifque l'on triple Con bras
de levier.
D'autre part, fi l'on fuppofe que la pefanteur qu'on peut attribuer
au rc&apgle AC eft réunie dans le poids P; qui répond à la ligne
de
direction FG partant du centre de la perpendiculaire
DG tirée du point d'appui D fur cette ligne, exprimera !c bt as de
levier du poids P, ou la refiftance que la pcfanrcur de la muraille
oppofe à la pouffée de l'eau. On pourra auffi prendre pour bras de
levierde la puiffance Q c'eft à dire, de la pouffée réduiteau point
B la perpendiculaire DC tirée du même point d'appui D fur la
direction BC, felon laquelle cette puiffanceagtr
1489. Si le poids d'un certain velume d'eau étoit égal à celui ttfnit fan
d'un pmil volume de maçonnerie on pourroit regarder les deux ttruU to/«*
mt dg *êço*-
puiffances qu'il s'agit de mettre ici en équilibre comme fi elles mrittjlîctiui
.;raient exprimées ta
rune par la axiome partie du quarré de /unifitwla-«*M» d*nt
hauteur BA, & l'autre par celle du rc&angle ABCD mais lU
Il tûffon de
comme un pied cube de maçonnerie pefe au moins livres,
tandis qu'un piedcube d'eau n'en pefe que 70, il faut néceflaircment
avoir égard cette différence en faifant une compenfation qui
puiffe faire regarder les deux puiffances comme homogènes. Pour
cela je confidm que le poids d'un certain volume deau étanr à
celui d'un pareil volume de maçonnerie, comme 7 eft à 11, il faut
multiplier la fuperficJe du triattgle HBA qui eft ^par.ï pour
avoir 7- qu'on pourra regarder comme une fuperficie homogène
celle du reâangle AC abfi multipliant encore cette quan-
pour
tité par la réduction de la pou6ee réunie au point B, on aura
Z^ pour la valeur de la puiflance Q.
Nommant a la hauteur BA ou CD de Feau x l'épaif-
feur AH de la muraille DG fera ? & l'on aura x aa = Q,
a'dyua PU.«
ax = P qui donne dans l'état d'équilibre; Q (tt x aa) P
DG £):DC (a). D'où l'on tire ^xaaa =
tunnini l'eau ou ±Zaa
ce qui montre que pour avoir tépaijfeur du mur, lorfquilna
fat fawu leur
àjëuur. =x;
point de talud il faut prendre lesfipt trcnu-Jîxiemesdu quarré de la
hauteur de F eau & en extraire la raeine qui donnera ce que ton de-
mande par exemple, fuppofant que la hauteurde l'eau foit de
pieds, on multiplierale quarré de ce nombre par rjpour avoir
pieds quarrés, dont la racine cil 4 pieds 4 pouces 9 lignes.
'Ain for- J Si le niveau de l'eau étoit au deflbus du Commet de la mu-
tuU peur raiUe, comme cela eft affez ordinaire, la formule précédente ne
tnmr Ci- pourroit avoir lieu. Pour en établir une autre nous fuppofcronj
péijftmr des
que a exprime feulement la hauteur de l'eau, par conféquent celle
home» fur~ du bras de levier de h puiffance, & 6, la hauteur de la muraille
ptfcalUdi
tua. alors on aura /» x«a: bx :ï;a;ou'|j x =*, ce qui montre
que pour avoir [ipaifiiur et un mur plut élevé que t tau qu'il Cotaient,
il faut divijcr le cube de la hauteur de [eauparcelle du mur prendre
Ui fept-treme-fixiemesdu quotient & en extraire la racine quarrie.
Par exemple que la hauteur de l'eau foit de 8 pieds &
celle du mur de il faut divifer le cube de 8 qui eft par
pour avoir qu'il faut multiplier par & extraire la racine
quarrée du produit, qui donnera environ5 pieds pouces.
Lorsqu'on aura trouvé l'épaifleurqui convient a l'état d'équili-
bre, on l'augmentera ensuite autant qu'on le jugen néccflàire
feloa la qualité des matériaux qu'on emploiera pour prévenir tout
accident.
rmuttfAr I49X. Si fon vouloit que le mur eût extérieurementun alud
trtWHf ti- déterminé commedans la figure dix-feptieme & qu'il fût queftion
fêlffar dm de
fimma dts trouver fon épaifleur BC par rapport à fa hauteur & i celle
mari fù omt de l'eau voici comment on pourra établir la formule qui viendra
ui<Uia<- dans ce cas.
f+wmmU Nommant Il la hauteur arbitraire de l'eau b la hauteur AB du
mur ou de la perpendiculaire DK orée du point d'appui D fur
la ligne de dire&ion BK de la puiflance Q; c, le talud GD de la F tau djr.i ri-
pour la ut
Si^uilï'
muraille, & x, fort épaiffeu.- au fommetBC on aura tri.
pouffée de l'eau, qui étant multiplié par ,t pour avoir égard à la(urt 1 7 ttt U
Voye^ljfi-
différence du poids de l'eau à celui de la maçonnerie (s489), on flanche irai*
aura'¡'
x = Q qui étant multiplié par la perpendiculaire DK film j Ju ckd'
fitte pritp-%
iint.
(6) donne f-m- x a> pour Je moment de la puiuance Q.
Pour avoir de mcrpc le moment de la maçonnerie, il faut con-
fidérer que fi le poids R répond à la ligne de direâion tirée du centre
de gravité du triangle GCD il en exprimera la fuperficie & aura
pour bras de levier la perpendiculaire DI égal aux deux tiers de
la bafe GD. Ainfï multipliant par ilviendra pour le mo-
ment du triangle GCD, auquel il faut ajourer celui du rectangle
ABCG, qu'on aura en multipliant fa fuperficie bx par la perpen-
diculaire DH (c-t- afin d'avoir dans l'état d'équilibre fzXa?

+ c= x, ce qui montre que pour avoir rèpaijfcur du Comnet


BC Je la muraille il faut divifer le cube de la hauteur de l'eau par
celle de la muraille prendre ksfept-titrut-fixicmes du quotient, y
ajouter le tien du quatre du talud, extraire la racine quarrée de la
Jomme <Tou il faudra fouftroire la valeur du talud; la différence
donnera ce que l'on demande.
Par exemple,fuppofant que la hauteur de l'eau foit de pieds,
celle de la muraille de
cube de
& le talud GD de
(qui eft 1000) par 11, & on multipliera
t, on divilera le
par 7^; il
viendra 6 pieds quarrés,quoi
$
il faut ajouter le tiers du quai ré
la racine eft 4 pieds z
de pour avoir 17 pieds quarrés dont
pouces d'où fouftrayant 2 pieds, valeur du talud il relie pieds
2 pouces pour l'épaiffeur du Commet de la muraille dan.1'1
d'équilibre.

Fin drt second Volume de la Premiere Partie,^


STABLE DU SECOND VOLUME.
LIVRE TROISIEME.
Forv^nfcigne la Théorie des Pompes, la maniere
de les mouvoir, & la Description de plufieurs belles
Machines pour élever l'eau.

CHAPITRE PREMIER.
Des propriétés de l'air fervant dlntroduâion la Théorie des
Pompes.
Lits Anciens auribuoient thorrtur du vuide les effets dc ia pefanteur de
Page i
Tomdly a découvert k premier la ptfanteurde tair igaU taie colonne démet-
con d'environ pouces z
Rmfon pour laquelle le menât fefotuhnt à U hitttutrdc 18 pouces, ibid.
Praat que tilératnn du mercure dans un tuyau vient de lA ptfinleur de l'air
ibid.
ce cJl en iqùiBrt avec me colonne Seau de ) I pieds aux tiers de hauteur
ibid.
De quelle maitien rua mante pur alpiratim, ibid.
Manière de comuttre U pefanuur de Fotmofphm
Manière dtcomabnU peftnttur d'un certain volumedair, ibid.
Explication du variationsdu baromètre c
6
le njjon de Pair agit en mafou avec unefont igalt, ibid.
Lafine du rtfoit deCair efl eaufi de Udi&adUqu'on epnuvt i feparer deux
corps
Rufonpcmr laquelleon peutoum fans un grand effort ,unfouffleedont lotîtes
lu emmures font touchée), ibid.
QueUfeftMeurdel'aireJleaufedelapnpnétia'uJ^phon, ibid.
•Explrienetfami&m pour prouver la font durtffbrt de Caù 8
Dtfcription de la machinepneumatique, ibid.

certainpoint iixominl
diktat air un
Manière de conta tire quel point tair efi dilaté dans la machine pneumatique.

Trouver 4 nombre de ooaps de pi/Ion qu'il faut donner pour


le
On n'a jamais

la
La
"fort de
air
la

l'air au

Franu froid de ne va la
en
diminution à la plus chaleur de
le pGu grand

La
voir engin la

d'une pompe. par


du
force du l'air
dair.
27

On pert jt jorir tailtmtws dt laâiou

CHAPITRE IL
De la Théorie des machines mues par le vent, & la nninere d"eit
calculer l'effis.


La vttefcdu vtnt doit fin 14 fois plus grande que celle de t coupon choqueront
même furfitet evtc une égaie/ont Page
'Autre manière îefUmerle rapport du c6oc de rait de »eau ibld.
Maniai fefiimtrle choc du vtnt en livres comme on fait celui de l'eau
Conmuffaru U choc & la vheffe tua certain vent conaoiatle choc d'un aaur vent
dont on a la
Manière de connoitre lavùtge durent, en contai faut la force du choc dont il tfi
cjpatlc ibid.
Remarques pu la différentes manient dont une fwfau peut tire choqaù par U
vtnt ibid.
Origine des moulins vtnt ibii
L'txt Sunmoténàvent doit être rani dans la dmSien iavent
luaiki d'un moulin, pour tourner, doivent rueroir chUquemtnt t'unprtjpondu
vint, ;6
Manière de tromtr TanfU oiu chaque aile doit faire «ne taxe 37
La foret relative du vent fur les ailes, torfqu'tlles font taxe oyifle de
avec un
dtgrls n'eft qu'environ les-}, de la forceabfolue du mime vtnt 38
Manière défaire le calcul de tàOnn du rentfir les atUt d'un moulin ordinaire
ibid.
Ranmqae far timporUnu de fain fut la ailes tTua moulin forment avec taxe
un angle Je 55 dépit 40
Examen de la figure la plus evanltgatfe qu'on pourrtk donner aux ailes du
moulin$ ibid.
Pourqu'un moulin foffe 4 plat gand effet, Ufaut que la vùefedes atltt prife i
leur centre de gravité,foit le tien de celle du vent,
Dcfcripàon d'un moulin dont Us ailes tournent honronulanent
44a
Formules géninks pour calculer fefet de toutes la machina mon par k vent
Dtfçnption d'une machine mat par le vent ftrvaru deffècher un tarda aoua-

Autre calcul pour dècotcfrir la quantité d'eau que U mime machine epuifert par
hem, 4g
Vtfcription d'une pompe afpiratttrmife en mouvement par taSion da vent, 47
Dtfcripàon d'un moalm vtntpour deffidmun temin aquatique ibid.
Calcul du mU, moulin, eu égard*J la rite/Te du annotât lepoids de
vent pour
tuttqu'Upactélever, 48
Efiimationdela quantité d'eau que a moulin peut ipuifer pat heure, 49
ta pondeurdu oanilkts du chapeUt doit tut proportionnée la
il faudra élever teau., 50
Defaiptitmd'une mackint pour tmftr un urràt aride, ibid.
CHAPITRE IIL
Ou Ton donne une defcripâon générale des pompes de tontes
contribuer à le»-
fortes d'efpeees avec un examende ce qui peut
cendre parfaites.

Ducurriox imt p*mpi tfpmâu, se 54

UuùmitfkulMtU hauartirLd/aummurpr&nii–àttMfmaip

ExpetstkmJrrtfeMittUfomm,
JDtftripù– dapomfa tfrirtnm ft nfimUma
DbaUitritlcnJtumroM/t,

Dtferyùmdttfompa it/ou Notn-D–um Pma,

imoymJMfiM, «^
ZkfaytionJafHmf*tJtUSém*riuimir*ris,
DtfcrifàaaSuifc* V"f*>* -1
tum faahaanfàan
Z}tfcr^wm^untf<mf€imijomirtùj€d€Ucl>aitmfiauadt.tmr, 64
61
D\uMmU,fcmjHSVConrlaui,diau.,UsfbuF4ffMimfcaictlUsJMro«
NemD–
Il nt/su pas qu'un fiait, en rtfouUat kmch* Ctmrit fum Uy*n menant
I* /«« fB/ùt -»r wurompeéjpimnu 6 tfaùm* .'«/ ^»
DifiaaiapomfanfomUmafifiMUmenurrcêmfaaauorupàa»,. *9

ji fm f* Mmu ttfàn in» pwjftmu !eu f^o«4 Tm» te.» 'V1"


VtfulUmuùm an doit ttltuhr ttgint tant péfêoct fil sjfin r*am dont m»
Kunorfta jjaukUts p* ctlaùr t&m tu*, /mgsaa f* fiit egr to
Snr les dmoeirei du corps de pompes on des pliions, Ptgejj.
i
Z4 dtamart /un pifan doit tôt pnpgniomii la pmfana qui fait agir la
Autmuon
qu'il fou avoir quandune pmjfauct fait agir à U fais plufiexrs pompa

qu'il faut donnaaux pompaqui tfpirau St refoulai


thtmattvcmmi ibid.
A jmm ü fut mdr tgêri çund la puiftaut 'fpirt £r nfatb tu mtmuams,

A foi il fou noir iftrd ftuuut Upmjputt f- apt du pompa fù fiâtibid.tn


LtksMiaaMI car depompa doitfi rtgUrfirUUritJtspiJbia 76
Dam
fofar pompa nfimUnus il fua mu le ujau moattni fiit pat-utu tuât
luunijormt
b fil' Jou Jiametrtfeit a» moîsuégal à ttUi du corps do
pompe ibid.
QluMd on Il pbfiam pompa acnllitt Ir mi ripoaivu i
mn mtmu tuyau
montant, il fat mu la gwffiar ds et oyat [oit propon'mtnh à tapùu granit
fondU d'eauatàftra rtfoutit dans 4 mimtums, ibid.
Sur l'inconvénientde faire le diamètredes tuyinx montins & celui du trou
des fonpapes Ja pompesicfoulaotcs plus petit que cdui des pifions
77
JUtnitn de calcmla la fin* de FaWon de tu* ni toult lmu un nyau iorî-
jmtml, ibid.
Applicationit taniclt pricUnt
ton* pomptitfimUatt
an eatad de U put fana fi mau le piflm
78

fitot i'fyùtiin>anK uUt fui Lt rrfouh pourUfairt moHltr, ibid.


Dimonfrotio*pour fairt voir U «au
du tuyaux monuot tTmtHamttrt plut
pttit aut aluiiu corpt it pompt, 7,
Comparaifin duforçât ntilfautà lapuifana fui rtfiutt l'eau dans du tuyaux

Il faut oufiamttaat tnpojftntpar la trou Jafoupapa n'y ratanm aucun


lotffu'unt mimtput/mut rtfiult ftau iant du tuyaux it iifbtnutgnfftun
la usas it la lentt du pifomfoat iant la raifim rttipnaoeitt Mtorrù du
diamantdestuyaux montant ibid.
RtrU pour dlurmintr le rapport da la fora lia courant fut mtut unt pompt au
poids it tacobntu aTu» qeu It fifien rtfouli 8
Sur la hauteur où l'on peut élever l'ean par afpimioo eu égard aux
dimeaficos des pompa, iiid.
Examen du Jifatsutt rûtfftt dt r- qui nom dont un tuyau ttnical, Sa
lA

de la

il 1-

DE M. PARENT,

9J
Vu ptatpt tfi ptrfaite lorfpu la moidi itlaJommtdmJtMimpiJloii,iuvuidt
dit tuyau Sifpimàom,tfl moyenne proportwuodUentre Itjtu dupifleut la
hauumrat Uabnuetttu iaunaUiue au poids ittetmofpktrt, 99
Amot coufiatttntt effentitUt, tirée it laformau it fortuit pricUent,
too
jtfplicaàoa de Uformult i la feluian du fteoni cal da pnmitr pnblcmt de
M. Parent ibid.
Application dtUmimtformultauftaaicasJBfttond'pntlvm, lai
Afpliuàan JtUmimtformait au /mai cas du mifamtpnHtmc,. ibid.
Pourquoi Corn Cftutfi djfpaiferîamM km du occtjîom it fort du pompa fui
compnmtzm tut tfraet fotrjht ibid,
MéxuÊU gc$unltfnr la ttrfgux fafpmtion ami font amdii, ou jm rtpofaafur
Emtroùfont la plupart du OmmtnGr du Mukitàfafar ttitraàon de team
iaiu la pompa ajpirama ibid.
Exmmn d'uni pompefut M.Ptnotpropeft tomme parfaia,
Dtfcnption fuiupomptfù n'a o"amn t/paa/aperfimfut U wêLU c&ufi par le
madupifioa,
Surl'éjaiflèur qu'il faut donner aux corpsde pompe & aux tuyaux de cuivre
& de plomb pagt
Il plus grand tfon dt ttau dans ma ttryou vertical m iatlim/ft/oilytn- U iat
immimttmyta, ibid.
L'eau, pour crever on Ory tu, agit toujoursfer das fmaru M ardu coxôgus
fm'tOt toi
A ftpartrftion in
dbtBoas paralUn au iiammm
Vmfort atfotm de Ccauomaptfuriou.Ufurfau fm
tmytm, tfi À ttfort qui
umiiudMm,a>mmtUcinoufxrtnetd'imcmlttfiàfinrayom,
txptrimu,fautif la ri^jLmaits tuyaux itplom»& otcmim plats ftau,

leur k «mur ir leur diamttrt


Appfuaùott data formait géntntltà atttlauu exemples

b la puiffanctf*i rifobu tsar, ibid.


Jjantuntarpi itpomptitnt an coancb tepeifar lA Maman, BtmHrà
outllt hauuuronpourra nfomttrttam, ibid.
6iteMm*,jU*mUmnSamemtirlnnhammrsr scj>
TABLE contenant les epaiffeun des rayamc de plomb pour dïfireos
diamètres, iufqu"! xo pouces, & pourhmiteurjufqu'i4oo pieds, /wj« t0
Seconde Table contenantles épaiffeuri des tuyaux de cuivre pour différens
diametref.jufqu'àxopouces.o:pour les hauteursjufo/a 400 pieds, il*
Sur les pillons

VttLitttrlt rrtndtwdu trou .Tunpifion.eonaoiftat Upoidi Auudtftdutrgt


6> ta mulixiiuu qui iou y ptjfcrdam au umtdàiamau, I IÇ
6
DtfcnfL, ¡fa pifion j*rcé fksfo&ic plau prfiù: 9u'cn mlu »«&<*
ordiaainmms,
jXuil it Ufoup'l*dont apiftan tf antrt ibid.
Pefcrif lion <funpifiMtflàa,Junfonhuiuragc, »>T
tSit dm jttJtu pifion
Il.8

Sur la fospapes.
DVaMttitsfoupapttiopùlU,
pnfcnionfWdiùy **oh
Uni.
aunUd*mwtSt«t*[«V«P*
J^pourïrZcrU
& ctlui du corps de pompe '?*
fiiui on, U d,fm de ,*mur
lafiapvcsicopûlU. brfi,udl<s font Utn
qmlptlhùiuandUspompetjmat, 1%4
cSeiUqitdUonpemattnitttrtinimiÊptionJttfoirêpaàcopiUi, l*î
Pmepïrmomnria mufti itfùnUtrmi Jafeuptpa du pompa nfôuUuus
rrfout, tu* far .la fi«pq*i dc JtfhniajoffiMri
tatm,itUhviï<tapijb«fiiu6uul*r*ifopriâprapt ia funit du M*^

ctlaU Um *ffits daat térm tiqùlAtt .J?7


ibid.
Dtfinpâmieifmipmpaeoniim&landifima,
Dtfaiptim its fimpapa fpUriquaS/ Ion défmuu "•
tma'
DtfiriftiondufoupmfUJaitatncUpu,
4*n Jbuptptm €UfU,fmutdtaimpour lagm atyoux,

CHAPITRE
CHAPITRE IV.
Où l'on décrit plufiturs machines pour élever l'eau par le moyen
des pompes.
JL/ESCMjmoy
d'une pompe domepquepar élever Ctau J'un puits ou d'une
titi, P--gei3i
Moyen fortfimplt d'élever teau par rtprift une hauteur de ou jo puds
Moyta de rendre une pompe ejpirante mitoyenne ibid.
Manière de faim agir alternativement deux pompa afpuantts ibid.
Calcul de la machine précédentepour trouver le diamètre ils pijlons relataatunt
à la puijfance à U hauteuroù ton veut itérer teau
Efmathon dt la quintuldcau que cette machinepeut ilnerpar heure ibid.
Manière de faire agir deux petites pompes nfoulontespour e'Urtr feote dons un

Aum par le moyen deipnmjits ibid.


Dtferipuon d'une machine potr élever Ceat à forte de brai taiie dts pompes
afpiramas& refoulantes, 13^
Manière de foin la calcul de curemachine ibid.
i
Dtfcnptlom d'une machine exécutée Sources en Jlfacc pour élever l'tau par !e
d'un* duc",
moyen
Dimenfoiu mi panent convenir à cette .or.
Manient défaite U calcul ds la mimt machine
1J7
ibid.

Mdckint propofa par M. Motel pour produire le mine effet oui la prtcêitnie
140
Dtfcription d'une machinepour ikver teau par U moyen des pompcs nfôttUnus
i
exécutât Kynphentourg en Bavière 141
la pompes de eau machine fonttres-diftSumfes 141
Dtfcription & anafyfe de la machineexiauée au Val-Sùnt-Piene ibid.
Explication du jeu de ceat machine 143
Lu tlEpJisfontpré/èratus aux manheUa
Dimmfions du rouet 6r de fa parties, ibid.
Dimarfions da parrist de la lanterne ibid.
Dimtnjtons des eWpfis
Dimenfmudes iamncitrs ibid.
la bra du tatoueurdoiventtire dans U raifon réciproquedu chemin des nultrtts
idelaUnltaespiflons, ibid.
D&ail du corps de pompe tels :ils font exécutés au ViUSàni-Fierre ibid.
Ca pompes ne fou point a imiter ayant h défautcommun a toute celles de cette

Maître dt aeladcrleproduit de cm machine, ibid.


Ltfhptrjuitdu cercle da pipas doit ter* cmporùonnit à la hauteur où on v.ut
tuva-rtam,
nutiiuc rtliùnmtu tU
RctUs pourdàermûur U àamttre despifonsdecou
humeuroù en veut ilaerttaa, page 847
Maniât decalculerle produit de état machine nhti-rtmm à U gnpMrdescorps

ixïfaC'fifan refoulera kas a haut, il fart fM la roulettesfiient oppojêes


"?•
audtfcuidcscltipfes,

le ulatfurkplta paiu, qui fi tnm épi à La difmaet deiiax dtm- ibûL-


axu riffana
Il y aùnhJUmoù la tlBpfts iprotnuu en uumamt tu
p'finreur plus grande
que ctlk qui tatt de a itfolut da poids
includ$foa
t49
utacatfciaun
l'aiVoa du MfÇts tfi dans le mâu tu au'unpLitt
o'ps pomtélner
Epimuion
machine,
la plus paie rifpnu qu payeur offofir la ptfons deibid.
L'on pat dont U caUvlda machina, dant le motremu fi
ammumpar
de grandi iras de laia nigtiger Cefimaùm ds jntumat du pmu des
tourillons,
Calcul de la machhtt du VaUSaiot-Piem,par coaaoim U poids dt le caloim
d'eau eu àaauepifian refoulera
»*
Maniât deeonmimlediamtnedespijlma,otfippefant iapowpap*fuus,>bul.
Quand cent machine [va teStfJtLA font taoymat tut Jurai pourra,ticur
qùnzt muiisa" eau par itmti ijo pieds dthautatr Iii
l'on peut diwminer Us axes des Mpfa dt manie eaaellesn'amat /amats à
Jurmeam uneri/ïflana ea-dej[us de Uptfemeter aifilu dupàds, Aid.
CaLulpour dbtf minerles des tWpfii, ibid.
PeurautlestWpftsfoknt parfaites, iljauteut lurpctû axfottepl*bniduwu
ibid.
du grand, daifi en moyenneb extrêmenifm
la grandeurquenota avons douait auxaxtsdts eWpftS, approche fmdupvua
Jeperfcllion, "?*•
le chemindela roulette étant dont» ou Uiifirtactttidiux axes daenrumr
la grandeurdes axes dans le cas le plus parfait tV-
RecherchesCar une ellipfe qui, en tourewt fat in. eenoe, &tn au
poids, pop IJJ.
liner
Examen deslignesqui panent exprimerUSrtBoa tbe poids, Sr U-trts dt ibid.
au a repfott Cellipfi ibid.
Analogiepourtrouver toxpnffiemdu minaCgnes
On ne pm parvenir i une de* protêt 6 luhwdttmtr
auiripondtu poids. tut par amfippifim qui put itn odmifipur ta pra-
Le'rlfrùat du calcul efldt foire roireveUpUs granePhrttd*Untr,<pDnport*

J
rttipft.tfe^otàUdijfiretindeeesdtsaeaiett,
auoife rtduitla rapport dela ptfiamr eifoUr i lA ptfiuuur nltttn
s
4 i

de iittrmùn*U.pUapiuianf/efimi gjsrntuae^nuirM
de t clip fit **•
torfquc l'angle d'un iiamart & Supe taig.nti t$ le plus ç?jnl ici confus
corrcjponjantafont dans la même raifon ave les ex: s, page s 56
ProMau nouveau fur tttlifft déduit Ja calculs pruUens

Manièrefort finple de faire mouvoir des piilons par le moyen d'une


ondée,
roue page t 58.
Difcottrs di lll. de la Hirt taéitfoa Trahi du EplcydoUts ibid.
Bon*' -'jfirle Jifeours pridUnt l6,
Examt^fur U mtuim ion de la jmijfuut qui fait monter ur. polit par le
moyen dg la mupricLUntc
L'appûcoiioa <U U cycUult pour ptrftSaaatr U nut de M. Defugues
6 t
ne
coitvUm nullement 16
Darx nuiimt dt ft finir Itltmimt mat peur faire mouvoir dtt plflont 165
iUnitrt dt uactr lu ondes de eau rau pour qa'dlu filent J'un koa ufage
166
Manun de comcûrt le rapport dt la puisa= motrice au poila que la mut ilcre
167
la
Cal-
Règle commode pourtrama le dUmarc du pifloas rtlat'nemtnt
motrice huumrdt la colonne Sent,
d'eau fue aat auuhiinpetit donner par lieux
la pmffanct
16X

Description& analyfe de la machine appliquée au Pont-Neuf Paris,

Explication desplats, profits Sr iUnàotait eau machine, ibij.


Détail da principales parties qai entrent tant U mcchinifmc dt la mimt ma-
Explication du piica <pàfermaiéleva- bhoitfcr larowt. i7}
DimmJÙMSdu prinopaltsparàtt dt la mutine,
yhejjcdtlt mut lorfyu lamien eft dans fin état moyen, 17
ibid.
V'acffcdtU mitre dans fan état moyen,

des
Calcul pour trouver U jetade la rmi fonce au fait agir cote machine ibid.
la m égard s
qutUciUvt, 6
,7<j
ut fourni point,
Cctu machine beaucoup prit U quantitéd 'ecu qu'elle devrait
pudmm, ibid.
JtatUttmtrtmfik,
pifioai qui poumimt convenir i cette machine
qu'elle fovnit
Si catc machine droit reôVfJe, elle potemit élever le douUe dt fem
dans fin état actuel, ibid.
La rome de la Samaritaine tfi trit-diftStttuft U faudraitpour la corriger qu'elle
n'eût que Sx dam au Gtuit huit |7g
Calculdes frottement dt cette machina ibid.
Fxcmen des variations de lafirct n/peSêre d'un courant fur la mue 180
Rfpart it U font dt catnuu dans Ses deux eu extrêmes,
La force Moyenne dan courar.tqui agitfur une mu à px aubes au oeçr
dowiema de U plus grande le.
Maxime qu'ilfautfuivre dont U eorpuBonda madùjus on- porta courant
pour Us rtnin parfaites
Formules ou rtgUs ginirales peur divnùacr lu principalesparties (Tune maciuu
184
i»ut pir un couant,
Pcfcription des pompespour les incendies, 186

Orir: q-Jt ton oiferve en Alfau dans les Ptyi-Bupour Us incendies, ibid.
Vcfcnptioad'oncpompepour les uutniiet cxicuitiStrastourg, 187
Jatte pompepom la incendies, 18I)
Nouvelle pompepeur les incendies txicatU en Hollande,
Dtfciipùontunt pompe pour Us inctndiu ara UouUe on lanuCtaufaisinttt-
lUftionpar U mouvement d'un fait pijlon,
Dtfcription d'uni fontaine artifeiette nommùammmémentfantôme ntnwcnr,
191
Dtfcription dcn fiufiet pcmr ttt grondes forges par le moyen d'uni chute d'eau
DifccursdeM.Uxxoncfurlesfouffttspritiitns, 191
II y a encore une nouvelle manière de foufflas txéauee A une fonderie pmhe
yaUnàennt

Defcription de la Machine de Marty,


Komemtntdu pifons qui répondent aux ptàf cris,
Manière de moaxuvnrles chsjjfs qui portent Us pij!onlf 95
Pévtbppcmentdes pompu ajpireuuts refimUnlcs de la machine ibid.
Defcription& tjapdes 14 roua oui fontjouerla machine,
rompuprovifioniullesplacées au dtjjous du pnmicrpuifard 101
Dijlricutiondes pompesde la machine, »0J
Capacité du réftnoiis de Marfy & de Incitant ne Uprcimt de la machine,
ibid.

CHAPITRE. V.
Qui comprend la defcription & l'analyfe de la machine hydrau-
que appliquée a» pont Notre-Dame à Paris le projet que l'on
a exécuté pour la rcôifier afin de la rendre capable de fournir
une plus grande abondance d'eau-
JL/ISCOVRS pntiminairtfur la policequ'otftnoUnt les Romainspour la conduite
du eaux
EtoHiJfemtntde la mschim hx/imuûeut appliaule eu pont Notn-Dim Pais i
sa=
Defcription de la Machine appliquée au Pont-Notre- Dame, Page 109
Dtfcripûon d'un équipageduptùx mouvement ibid.
Dtfciipùon d'un ùpàpage du ffvtd mouvement, IICJ
Us vanna 6- lu roues de cette i:iachine fc haufcnt & fe baïfent
des erses par U moyen
lt grand rouet rtfit toujours eu mime endroit quoique ton haujfc ou baifft fa
ibid
ú diamètre des caps de pompe ntflpai le menu dans tetts lu équipants de are
machine
Dtfcription de Jeux relais, pour fippUtr vUrmeru
Dinunjîons des- nues à auhi, "z
riufe des des du petit mejmuent par rapport i- celle Je U

f'ûtfi des piflons des grand moururent


Us pompes de cote machine«m trois défauts qui fini caufe eu elle ibid.

LmdefautsprécéJens contribua» a la defirnOon de la machin,,


\.l
nt fournit pas

^uieZiZuiz'r'1^™1*™^
Us roues de cette madunefintordinairementdeux tour, par minute
i,
jbid

QuudUmtciiae fera récTifii. ^pourra Uiger prenJr, plus de viuffe '.«


^'frnritn.'vou-a.auniredtlapricipiuùondtsfmaemtns,
Lxpinences ptritfjmUe,
on p,om que 1er roues peuvent faire tnis tours par
Il
minute ibid.
U™"£*j£ror£iiairtaent 9 pouces Jtlùjj:
rencontrer aatts lu
avec pieds i
^TJsl'JcZÏZantT mmm> '<Ur V'S'
Ifpuifaneeappliquée aux'nua iftje 1J08 Bvm jiii"
a^uejauspagedeve une colonne Seau du pcUt ùc
t9îî ^VF™<»™}
ufem'êL'Ù, f'"tF0Ur m°UW'" W» tmts

til"rmflitu
hait ib.J.
Ejçpncationdts nouvellespompes qn'oa s éventées
pour reaifier la mschùie
ppliquee au pont Notre-Dame.
a^M^tC"" tmpaft 'fiUowià'f™™™ AgrandeurdcÙ
doutitme parue de fondiamart,
a-,
Cte-foipapeaM ha, dt dtf?rrdiam<trt.. ibid.
Itsnhrdsdafigminsdecttnfou/ KjeXJao C'is oppojl P«ge «I
ibid.
Explication du jm de cette foupape
Explication du figures qui Jaeilitcnefvutlligaut « nouveaux corps Je pompes,
ali
De
Condkiow qui peuvent rendit un pij accompli,
dun nouveau pifion rtj^dint,fait filon
11}
la conditions prlcidtntes
ibid*
Dçfiriptior iunp'ijlon afpirant conditionne" comme U précèdent :il.
Les me/uns qui âaumincat les partiel dr la fiupape 6- tUs pifions pricUtns font
prifes fur lc diamètre du corps <U pompe, 115
de la
Manière tracer corps pompa de leurs chapiteatx & le rlàpicnt ibid.
DifpofUim au il faut doaw aux mmilts pompes lorffue Us pif ont nfoulent

pompes pour tes incendies de-mina tôt faites dans la


Lespïtident, goit de cella de [article
.*x8
Explication du nouvelles pompa pour ntXiftr celles de la Samaritaine, ibid.
Devis des nouvelles pompes pour la «aification de la Machine appliquée
au pont Notre-Dame à Paris, ibid.

LIVRE QUATRIEME.
«Qui comprend la Description de plufieurs belles Ma-
chines pour élever l'eau; la manière de la conduire
& de la diftribuer aux fontaines publiques, de la
faire jaillir dans les jardins de plaifance, de la con-
ferver dans les réfervoirs & baffins.

CHAPITRE PREMIER.
Où l'on donne plufieurs moyeas pour élever auffi haut que l'on
voudra l'eau d'une chute au-deilus de fon niveau,
Dtscovts pritbmamn fartât iifàtt au projet dhtbppt dans ú Chopin

reauaTEJInpade,
Jtemanuefur ttcTieafunt chtut 1'cas eppCaute à une machine, ibid.
Quand onauMfotetxekmi-t^.mmsUpkdtemmmtmtmpu, on put,
K moyennant cm maekmt
filin monurmfonmu mmpamt eu la tan*
fouit*
Umfm mackim peut affi. ferrir dont m rUb à faut monm tu» aax
quartiers dont ú rtrj-Je-tkaJfà finit plus Uni que la foutu emi fournit
aux
On
fontainet pttHifta Pape 138
finit des taux tutu fintaine particulière, paît ta faire monter dant
Ida (inhale de une machin, appliqué tu cas précédent ibid.
Veau des cuveats du pont Nom-Dame étant
Benoit, une ptrtitpeut de-là im élevée fier rEJtrtpade par CacTion
sa;
dtU met,-
machine, ibid;
Dtfcriptioo8c analyfe d'une nourelle machine, pour éleva l'eau d'une
ch&K ta-dciïia de fa tourte.
l4o
Explication dct ptimàpoUs portiu de eau mmthint, ibid.
ltittfniralc <Tun nouveau nbina, d'où dépend /c jeu Jt cette machin ibid.
Dneloppemeat dts parties dit mime ntinet ibid.
ExpBtationeU uyùappaniat au petit corpt de pompe,
Dtmtcppemeai dupe= de cette madim, x.l
foy
La fiotttmtat de as piflons efi foubgi
par des roulettes fi en feàSau U
Explicationdu jm dt cette tiaehint ibid.
Defmpûon du ripUuw qui domt k mounmtm rohimet
au
De fuite maniât Us pifioas fontjouer h ripeUueur
Praire de CexacTitudeau. mouvementdu régulateur, 104 £*
l'aBondu tégulmut fira faire exoHaunt au ntinet deux pans de nvohtùZu
la iimenfions de cette machine dipaètnt Je cinq ehofes principales ibid.
Qmllesfim let mefictsque l'on doit fuWre
daîleW? "^fi* pour eonfruire élue machine dans U
mourir ttm J'une f™™" rf*« «"« tantu teauçcup
U*£f'Pm madù"«'ifipo'S1 par teau de Uchiut qu'avec unt'/crâ
Usantes eùtgns «• d» petit pifon doivent tire dans la raifon tidpmqxcde le
dite nduue.t,de lu Loueur au veut Utw Cuu ibid.
la tiuuimi dcau qui qri r
gras
mua comme U hauteur ou on veut ê/ever Ceau eji ctUe de la chiite réduite
Rappat dt U Mfcnfe totale dt U foune r A la quantité1 d'eau qui

ptrh'tlt,
montera
le ditmme du grospifion iant imni tmuvtt celui du pair, ibid..
la wtathutt exécutée filon ce qui pr/cedé, iiu-era à
X
pieds douze muids d'eau
UJuu que U vtttjft des pijknifiir régla fur le le= qu'il fjudr*
ibid.
au gros ami de
pompe pour jfeiùdtr

VtBoa de Utthûn gtlcipucr* du gros corpsde pompe,


ibid.

ibid..
nc point retardé

la commodité J'en

ibid.
quand on

,ci.

la inventée par la
¡Le..

la

M.
de la

Soc" la
la
Description de h machine re&fieeen Angleterre par M. Bucktt
Explication du jeu de cette machine 16a
Conclujùmsfur ce quiregarde cette machine,

CHAPITRE IL
De l'a&ion de l'eau dans les tuyaux de conduite.
L'tAV qui ef conduite dont anjîphon
ne peut tnmrpar une branche & finir
par Ccutn que C orifice Je la ,itmicrt ne foie plus ilevi que celui de la fé-
conde, 16
A quoi il fout avoir égard quand on veut conduire teau par du tuyaux
ibid.
Formule pour conno'urt la dipenfe d'un tuyau Jonc on a le diamètre & la xitefli
de teau, ibid.
Connoijfant le diamètre & la dipenfe d'un tuyau trouver la de teau
enfuie connoijfant la dipenfe 6r la viteffï de teau trouver le diamètre du
tuyau, x6a
Explicationde la figure relative la théorie fuivanu ibid.
Formule pour diterminer le rapport «u il doit y avoir entre Its trancha de chaffe &
fuite relativement à U dipenfe du tuyau
de ibid.
Connoijfant la hauteur des branches de chajfe Sr defmùc, trouver U rueffe de C eau
eue depenfera eau dernière,
i
Ctmneijjant la vtctjfe dt teau la finit de U tranche de fuite 6 la hauteur dt
cou tranche trouver cette dt la branchede chajfe ibid.
Its hauteurs des tronches de chaft Ir de fuite doivent avoir entfcUts un certain
rapport dltermini pour que le tuyau dt conduite élevé ú plus a" tau la plus
grande hauteur ibid.
Pour eue la plus grande hauteur réponde U plus grande dipenfe il faut que
la hauteur de la hrancht de fuite ne fou que lu quatre mttviemes de ceL .'t
chaft, 16S
Quand la plus ponde hauteur répondi la plus ponde dcptnfe acte dipenfe n'cjl
que U tiers deceUt de U foutu ibid.
Connoiffent la dipenfe d'une foura la chute & le diamart du tuyau de conduite
f avoir à quelle hauteur toutetêtu peut être ilcv.'e ibid.
Ccnnoiffant la hauteur où Ceaudoit être Haie,
de fiitt on demande la hauteur de U branche de chaffe,
Lfs branchesde chaffe & de fuite iront domits 6- te diamètre du tuyau de 'on-
dn'ue on demandequelle pourrait ctri la dtpenfe de ce tuyau ibid.
Connoijfant la /uuu1tU ia branches dt chaffe 6 de fuite 6- la depafe de la
fource on demande quel doit art le diametn du tuyau de conuxite pour qu'il
fait capable de la iipenfe donnée
'Attentionqu'il faut avoir dans la pratique, pour que les règles priciJemel aient

ibid.
qJL efl larutmdes fiocumens de teau dans la *y«r dt «tt>|
tordre des
Usfivttmens de tw dans Us tuyau» en «mt4« 4« vtteft fclon
arithmitiqut V
termes tune pnerelSon la my«* «-Agr.
For^cpZtTÂfla vigile raardic de Ctar dart
altirtr la yiuf*
Dans au conimt oartmmmt longue lu fiotttmas pourmmt

£àfi,ZconJiti*ns Us conduius. Expbuna Je M. Couplet/«r«/uy«^


exprimant la
Ceux cm ont teitfirk mouvementeUstaux.fi fonteoadumpa, en
'"»»!>*>'<
t*>aux à. U raciru
yiuffc de celle ju dt.ok Ululer dans Us
otmir^M^Z'de brfauonje trompe fur *&!»?*?
GeoJtrU; b hlime,
quand on fait fi»n ce qui adeja eli kalB,
/coupas de pur* ne que
par Autan eiUires
des
EJcmitduMimùtdcM.Coxi$txf*rUmefrnitseaux, U»d-

Expériences de M. Corpla fur la mefure des aux qui codent Ans des
tuyaux de conduite, x/7
profil, ibid.
Vitail des naetttmens qui appanknmtntau premier

rnmimtxp(riaiuaufiLJadupnmurprofil,
Seconde expirienctfur U n)iau
ibid.

Anslopc 1
Troifieme expérience furie mime,
Rétuttaa du Expériences pricidenu*,
& ccZjhptnct, de if. couplet au fu/t de la prvnurr

Examen d* UmaniendomU prtnu^ expériencetétifaat,


CalcuU par Ufquds fon trouve que pour Uprenua, experuxu,
"JW^«
,J™^

adJd°p\,ur Uficndc txpérienu Soi ton déduit qui la dtpmfi


d la dépenfe naturtlU,comme ^efiâ
Calcul pour la tm/Uw* expirienct où ton «wc que U
€<<<{
deptnft,^m <fiaU
f
Détail du nheUemmtrelatif au fécond profil «J
ibid.
Premier* expérienceau fuja dufiamd profil, .r|7
Seconde expériencefur U même ™*>
ConcUfion du datx expériencesprécidtntts, ibid.
Xxfiduus des calculs d*M.CoupliX, fur les mines expénucts,
Sjfiexions fur Us otfiacUt que [eau meanmdans la tuy*ux\dt conduite

Renirquir les expériences do fécond profil, «M*


Calcul par lequel on mat que dans la pnmkn expérience du ficeadpfofily
UdépenfetfahcefiàUdcpenfcnatratlle ne/ii tt
,comn,t
cette expéncncefufceptélc d'erreur, rend
ce qui rend
Calcul de Ufttonde expérience par lequd UprJiÀexpé.
on neuve que dan,

Réfexionsfur'lacemfe d'une aufpaitediférenu,


Deuil des nntUcmens du troifieme profil ibid.
Pnmiactxpbiaue fur ittnzjàmc profil,
ScunJttxpùitnufia le mimt
Tni/ûmttxpériaafirlcmêmt,
x
~™~

Quatritmt expiriauefuril mime ibid.


CinfaUmeixpmcaccJurltméiat 194
iu:«<« fi- V^um« txpirUaca fur il mime ibid.
Oifinumoaifur Us txphitnus préuJuua ibid.
195
Remarquesfur les expériencesqui appartiennent
au troifietne profil Uid.
CalcrtfurUprtmUrtcxpirUnu,Soi ron diduu ^tadépcnfitffiahttll
dtptnftnuunllt, comme l tfià i U i
ibid.

^^{^i^tZn^zT'11" de "Hu
Ufcpiumt expirunu n'étant qu'une ripintun d, lapremure le rifuUat en cil
tftcon il mime, *L*i
DiuU du nirdlmcnt du puurltmeprofil
af"i"ua qui oat Ufi" profil,
ibid.
cuit Je Autre pUds
txpirienecfme fous la durge précédente
avec un tuyau de t poucts^de

Remarques fur les expériencesquïappartiennent


au quatrieme profil, iiid.
Rifului duuladeUM.Couplet, furlapnmioxexpérience du priant profil,
CtJatfurUpmnicntxpèrimu, d'où ton déduit que UdlpenfeçfetTiye
"l™f"««tUe, comme jeflàtt, &non,ascommelZ tjl U
Cdad la efid 1OO4,
ftyU expérience d'oà l'on diimt vu la depenfc cjimiee/àjoila
iépenfe luamlle, comme 7 efi à
Dhêd des nmUcmtasducimpdcmc J ma
profil, j01
conduite du Page
Stcondt expériencefaite fur la même conduit V»\
fa
Obfervations la conduit/ du ànquitme profil
Effet fmgulierdeloir cantonné dans Us tuyaux de candiote,

Remarquesfur les expériences qui appartiennentau cinquieme


profil, Aid.
tft il*
Calcul fur U prtmitrt expérience, ,( où il rifuk que U iiftnft çffUbvt ibid.
dcptnft natunlU dans U rapport de i i lit #ffi« tjl à la
Calcul pour laficondt txpirunu J'où il rifultt pu la diptnfi
d p:nlc natunlU dont le rapport de 3 tx'"naK^ 307
Jfcj/i» f«i fait mrjwj» 4 -/i*« «/?/>i" granddatu ù/«"Bfc
ibid.
dans la prcmicrc,

CHAPITRE III.
principa-
Des Machina pour tirer l'eau des puits fort profonds
lement de «Iles qui font mues par l'aâion du-feu.
Owew.' dis machines à fat filon M. Papin loS
JM. Saveri tflunda premiers qui aitnt travail!» fur eau maigre dtTmtu mlmt
de M. Papin 3°9
La machine M. Saveri «Jl insomparaUtment plus parfaite que uttt dt
M. Àmontons Il «ma«f as moyen dtfefaw du foi pour faire agir
du machina j?10
le commencementde
Difcours *U AL Amontons <& preuve

on nt iitou point encore Jirvi du feu


avu fûtes pour faut H».
l^
machines
M. Saveri et le premierqui foit parvenud faire jouer rlpiUirtment une machine
par U moyen du fat ;& on ne peut difpuur au* Anglais
la mhite de utt^

Jdie générale du mlchanifme des machines à feu, 3 Il


Explication du balancier qui fait une des principalu parties de U machine^

Le ialanciertll accompagnéde deux petite, /Mtes dont Tune fait agir la rto-
i»id.
lateur avu le robinettinjecTion & Cautre une pompe refoulante
Explicationdes pompes af/'iranusqui cleoeul fiuajpvtmtnnt teau du jnuts VI
Situation du balancierloifquc. 'a micliine ne joue pu, ibid.
La mouvementdu balancier ,11 Emiti Par da cherrons à refforts qui en amomOatlbld-
la violence,
Defitiptiondu cyundre avecfes dmenjions J.1*
la jurface du cylindre efi perde de deux troui oppofls deux caufts ejfar
ïielLs
pour
rT
Dijaiption du fond du cylindre lD"1'
L'eau provenanttTinjecTion s'évacue pat ttfind du cylindre. Page 3 ta
Drfuiption du pifion qui joue dans le cylindre 3 1 j
Ds qudJc maniât feau de la cuvette SinjeSum s'introduit dam le cylindre
ibid.
Defcriptionde la chaudière qui compoft Ufonddt Colombie ibid.
Defeiipthn du chapiteaudt l'alambic, ibid.
Explicationdes parties qui appartiennentau régulateur,
Situation Je t alambic o du fourneau dans le bâtiment qui renferme la mathtnt,
ib:d.
Ju-dtj[ia du chapiteauds talamiic tfi uni yentouftpour laijfer échapper la vapeur
quandelle cjl trop fine 317
t
Ufage de deux tuyauxpour éprouver la hauteur de Ce tu datu alambic ibid.
De qutUt manirn on évacue la vapeur dc Colombie pour arrêter U machine
&fogf d'un réfernir provisionnel pour fournir de teou à t alambic ibid.
De qutlk maniert l'eau a"uiJeSonfandu cylindre ibid.
Vuepartie dt l'eau d"injt3itnpafft dans talambic pour fuppléer au déchet que
coufelavaptur,
De qittle maniât fc fait cette opération ibid.
On pot aujji introduiredans talambic de ttau data coupe, ibid.
Détail des pièces qui font jouer le régulateur

Explicationdu mouvement qui fait agir le robinetd'injcSan ibid.


Conclufimfur le jeu du régulateur & celui du robinu Sinje3ion ibid.
Explica:ion de la mancume que l'on exécute pour commenceri faire jouer la
machine,
Le mouvement de la machine doit être rifle de manière quelle }n
ne produife que
r impuljtons
Con/t3wtfur la par minute forme
maniert dont fe la vapeur
ibid.
ibid.
Exfericm.cs de M. Dentier!, jar la force de la vapeur as Ttau bouillante.

Calculde la puiffaace qui fait agir cette machine, ibid.


La piùjfancc doit bre aupoids comme 6'Jlàj, pour prévenir tout ineonrenient

Quand la machine produit r 5 impulfitnspar minute, elle épuife 5 muMs d'eau



par heurt élevée toifei ibid.
Cette machineproduit quatre fois plus d'effet que JO chevaux diriges par hommes
i
appliqués une machine ordinaire
xo
ibid.
Quelle efl la quantité dt charbon ou dt bois pour Cauraien du fourneau pendant
14 heures ibid.
Conelujionfur l excellencede cette machine ibid.
Cette machinepeut ouffi finir à élever Ctau aujjî tout que .on voudnr au-defus de
rhotiro*
Za théorie des machinesafeu.i Figard dr calcul de loin tjf<fs
ulle du pompes mues par un courant
la t
mime que
ibid.
format* générale pow déterminer lts iimenjîons

On patt rendre la formule prieidaitc plus fimple pour lu


peut faire u/âge
Déterminer le diamètredu Lyliniit, en conmifaat
da

celui
eu
principales ptn'us des

dupijion ces
où ton en
;16
pompa, 6r
la hauteur où on veut élever [eau 1-7
Trouver le diamètre des pompes, en annoiftnt U hauteur ci elles doivent élever
Ceau.ty le diamtm du cylindre ibid.
Le diamètredu cylindre itant donné & celui du pompes. connoun la hauteur
ou
Ccau pourra art élevée,
ibid.
i
La Fondeur du neipiene doit lire propormnnU U grofeur du cyûrtdrc, afin
ibid.
Savoir une montai de vapeur fiÔfamepour le jeu de la machine
le machine de M. hpin
cuoiiSinfcrieurt i
celU dt M. Saveri peut avoir fon

Defiription de U machine dt M.Papin, ibid.


Explicationdujeu de cette machine,
Explicationdu puits par leautl on tire le charbon des muta de Fitfnes JJ
La chevaux, qui élèvent Uekttton pâment aufft en tuime tais iptufer la taux
de la mine,
ibid.
'Autre manière défaire mouvoir du pompa placiaeUnsunpmts,
ibid.
ÎJ*
Onpemfefetvu-dtUfcntimctmvntpourepuiferCtaudamnts,
Manière de tirer Ctau du puits domeflquts exiaaU au chouan Dais, ibid.
Autre manièreplus finpU, en ufagedans la Pays-Bas 3.35
Pefcription tune machinepour h mime ufap exlatk au château de GWï,
'Application du tympan pour tirer tau tut puits
Defcription de U machine dont onfefert, proche cCAtiffri pour epuifer 'ides
carrières iardoifes,
ibid.
Machine pour tirer Ceau d'un puits, exécutée à S atnt-Qutntm, 3JJ
pt quelle manicnon tire enEfpagnercaudes puits pour eurofet lesj arias ibid.
Defaipùond'un moulin chapelet pour tirtr Ceau des puiu,
DtfJiption d'une mechine mue par un poids pour ilever Ceau avec un <Vf£?£
pt avcUe manièreon ptutfefervir du pompu afpirama & refoulantespour élever
t'au d'un puits beaucoup
au-deffus du nT-de-duueJfie 337

CHAPITRE IV.
De la recherche, conduite & diftribution des eaux.
OrmoHSctePhUofophufurtori^iUsfoataùnui 339
La eaufe e fi attribuée, avec beauemap taux eu
pluie & A lafonudaneige:, ibid.
J40
le
«au,
Jacques à la 349
Jacques Aima.
qu'on mains
la tourner

mettre au du que l'on

lu bonnes

dt
la dans
eaux

lon continuc

on on

De la maniere de conduire & de diriger les euu au:


d'une Ville
la

du

;66

Dt
Ç«f 4e Katar, dipenfert
dejpis du
Mam^e^terminer
J Ç^
lorfrufi., nWemtfera tmpeu
la grandeur te iaugu ioM U Mpenfi <Jl moindk(uc lll
U££fa" 'S" nt f"" <U"rmwit txcZcmwt que
par des
££l

Lesjaugu naMnguUUa doimu itrc jcrmfts ava dt ^rovaan<J À aunp^

*£*"
Jfullc hauteur au-d.fus iufond des euvmes Us jauges doivent être frali^J,
lM** aaau' e"
wellc minière on peut, par des expérience,, {UraOon
De
±s cuyet.es pour trouver la WrUatU
U dêpenfi tfa*. foU ég à u 4^ Jj^^
Il efl efcrule! Je fjrc Us tuyaux de conduite plus gros cu'U,
ctt
devrtkm
Mauicre ds bittt conduire Us .l/ervoir, ibid.
définis fontespMifues

H*
°'£J!!lÈ£ 5°
"tin* (rpu-v* le long
il faut filin ries "t»i>
Usfiutu, ia conduit», ^'U n'en ptn'a pas
Q^?d%eZÏ«C^r*m*^&a'U^>»*f™«£-
*>}* J*t fi* pr^erdans UsUmxbas, ileojtt

g*fir u vTplc
LP»«.Tomea.
d
S tfl pende gens -undhigerla ouvrages amont rapport aux taux
"8e J**
ibid.
les Jùuauons différentes qui eonviamtnt aux fontaines publiques fe riduifent

M*-
Explication dts trois
muvtaux defins peur la dieoraàm ia fottuatsfabSiius,
«»«•
On Uoiina.MUuu qu'on ü jugera niciffam U fafadt its
pal «p
fontavut
de U où feront renferma la aottu <U Hfnbmon & to tuyaux dtf-

CHAPITRE V.
De la maniere de dülribuer & de diriger les eaux jaiUiffantes
pour la décorationdes jardins.
DiSCOOKS préliminairefur la Jicoramnda jardinsde pùufijta 389
QutUa font lu prùuipalu pkca d'eau ipi ptmeat atnrtUuu la dfcmution du

de«,
jarâmi
Quttlt 0 la meilleure Jâaation qu'en peul donna aux j tu d'eau wi*
1 9<>

Dc la pondeur qu'il convient de donna aux ia§ns


Définition du gobes d'ma .??'
Dcfcription
Des>uppesa'tau,<ydeleurtUpafe, 3?1
'ma-
Difinimn du fontaines pour la decoratm des jardins

du
Définie»* du champignoia
Définition du bufeu d'eau
hneaux d'eau
Définition da *tbnt,
Définitiondu cafeada
®J
ma~

ibid.
Expofiion des cafeada da jardinsde Sùnt-Cloud Sr de Sceaux, 39S
Ois fait un paEtr dans le milieu des grandes cafeada lorfqu'eUa ont ««!«T
itoo.
On accompagne lu cafeaJet d'un grand nombreda petiujeu d'eau,
Emplacement du cafeades
Définition du arcs dt triomphe ttpyramUa d'eau 1Dmi
Définition da théàtns Seau 9
Thidm & grotte de« ibi
Courte dtferipàon du pieca d'eau dwt magnifiquejardin pris de Caffel en AUe-

398
jardins,
LajtttfeavmvtntpointàUhauteurdelcurrifervoir,
Les dlfauts des j jarsfont dans la raifen du quarres da hautetndu mima jeu.
«""•
Toile pour la hauteur du jus b du rifervoirs iSS?
Thioru pourle cacul de la quatrième colonne de latoile,
Remorque ou ton fait voir que la règle pour U dtfaut du jas, n'a 400
pas Ha dans
toutes fortes de cas
ExtmpU relatif I f article ptiùiatt
rt-,
Pourquoi U fouteue U diamtot de Cajuapfou bemmp ylra petit j^*
U constate, que alui Je

Première Table de la hauteur des jets d'eau relativementà


celle de
leurs réfervoirs

durifcnmr,aux diametns de U conduite b de foulage,


i
Mauere de déterminer diamètre des ajutages, eui£dàl*
dipenfe du
Vfap d'une toile pour eonnotm la dfpcnfs dcr jas égard
est
^Tï U hamm' 'ifin9ir & U SmUm ^^F'mu"r t* Up<«f*
ConnoiffLu U diamtu. de Ajutage la dipenfe du jet trouverfa hau^ut,
&

Vb7HH^S?tCOKdiU/m' V h.nUs .àsjusne dipenfent pas fdon la


proponton de la hauteur de Ion rifeno-rs
dXSÎf?' Ulmttard'JaS""b™»'Afin ajutast, J jky
trouver u^ù
II fou que Us quarrris des diammtsdes
ta racines du hauteurs du tifervdr, tuyaux de conduite foiau entr'atx unL'e
ibid.
Seconde Table, qui comprend la dipenfe pintes des jets d'eau
en par
minute 4Og
Suite de la Table pour la dépenfe des jets d'eau
407 1, 40S
Manwededitemwierles diametnsda
tuyauxde conduite eu égard à Uiipenf,
%Zîa-Uil'PaU -^fortiondes diamètres de, tuyaux de conduire, ibfd!

Ul£7 tUM b le dimtn 'Vdeeouduiu, £t


«UuJeCajutage,
Troifieme Table, qu: comprend la diametres des
tuyaux de conduite
«C ceux des ajutages, relativement3 la hauteur des réfervoirs
°Xtl 'ZÏÏuZl imia(>U «M*, 'rouver ceù» du
Manière défaire ufagl du trois tabla à lafois,
ibid.
qu'il conviait de donner aux ajutafts, page 412
broncha qui atoutij/ciuà une conauiuprinàpaU 41J
XU rmuuxou tuyau principal «but
Moiot de tirer pkfuurs rameaux d'un
Jly\ du cas «tCoK tu donne point aux jets uuu la luuatur qttds pourroio*
atteindre
Des rotinta, regards & vtrumfts qJUumiat di faire aux tuyaux de eoniuae
Daas bitn des cas, Us eaux machinâtes font prifiroilesi celles quiyiouunt^

oTr^ain cm contUmuru t**<Uflini* i Udifriiuàontinbakpurlaih*.


Je fVerficic,aecompapJs
ïflutlpules baffnsaUntuSdickarp dcfand&un.
perd,
Qualité € préparation de la
4 Il.
ibid.
On ne foU point de plouî-formet de maçonnent aux
gnfds Ujjms & aux
MsnùndtûnllmireUsàtcrruspavanfenierreattdapluUs, ibid.

On
UpoujkdtCeau,
PnUlmt moaiiittrmintr fcpaifftv qu'ilfaut donner ou* murs
paifan a>fra3ion Je la longueur des murs ftu feulitnmnt le
fouwur
atuJouent
£**
m**
«™*»
pour necmEJènr que km profil,
teou, o'uncertainyoùemcdemaconncrUellicelid^ime^volumeJ'eaudans
L poids
le mpport de à 7 *•

JmnfimuUpoartrourcrripaiffatr du murs dont lA htutturfirpajfe celle do


tma, uno.
forrouetmtmmmttp^m du Çommtt des mm auiogt.upuhulmUiur6r
itad.

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