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Recherche Agronomique (20(M), 6, 20-40

INRAA
b
EVAPOTRANSPIRATION POTENTJELLE ET BESOINS EN EAU
DELACULTUREDEBLÉDURDANSLARÉGIONDESÉTIF
(CASDUBASSINVERSANTDEBOUSSELAM)

D. SMADHI

Résumé : Notre Aude a été réalisée dan.r la r&gion des hauts plateaux S&fiens
(cas du bassin versant de Bousselam) situle dans l’étage bioclim.atique semi-
aride.
Cette étude permet uwe première approche pour estimer l’évapotrcmspircrtion
potentielle 2 partir des différentes m&thodes classiques (Truc, Rlaney et Criddel ;
Thornthwaite).
La mesure indirecte de l’évappr~transpiralion potentielle (ETP) permet d’une part.
d’estimer la demande .climutique de la région, d’autre part de mieux apprécier les
résultats obtenu par les dijj%~rentesformules c1ussique.r uti1isée.v.
Pour m,ieux évaluer cette demande, les résultats obtenus ont e’te’ estimés par la
méthode de r&ression linkdre par rapport n la formule de Penmun qui reste une
référence.
Par ailleurs, la, prévision des besoins en eau et l’estimation des rendements, de la
culture du hlr’ en, irrigué, a été obtenue en utilisant la ,jormule de Penman-
Monteith, vu les résultats UQQréCiables obtenus, avec une comparaison des résul-
tats de rendements de la culture pluviale.

Mots clés : SéGi; évapotranspiration, méthodes empiriques, régression linéaire,


besoin en eau, amélioration des rendements.

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Ahstract : Our .surve,y has been achieved in the region of the high Setifiens trays
(case rf’the basin pouring Bousselam) situated in the semi-arid bioclimatic stage.
This .survey permits a fir,vt approach to appraisr the potential evappotranspirrrtion
front the diflerent claxsic methods (Turc, Blaney and Criddel; Thornthwaite).
The meusure in,direct rf’the potential evap~~transpirrrtion (ETP) permits on thr one
hand, to apprrrise the climatic drmand of the region, on the othrr hand to appre-
ciate the results obteined by the dtJ+rent usrd ~la.s.sic.s,fi~rmulus.
TO evaluaie this demand better, the obteined results h,ave been appraised by the
linear regression method with regard to the ,formula of Penman that rernains a
reference.
Otherwise, the previous of needs in water requirement and th,e evaluation of
yields, of irrigated wh,eat, has been obtained while using the formula of Penman-
Monteith, seen the gotten substantiul results. with, a comparisow of resrukr of yie1d.s
of the rainfeed culture.

Key words : Sétif evapotranspiration, empiric methods, linear regre.s.rion, water


reyuirement, improvement of yields.

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INTRODUCTION : rapport avec les besoins en eau de la
culture dans la région de Sétif, région
L’étude proposée met en relief l’éva- scm-aride.
potranspiration potentielle (ETP),
donnée essentiellement climatique, et MATERIELS ET METHODES :
représcntc la consommation en eau
maximale des cultures (Damagnez, Données de bases :
1968). L’étude est basée sur les paramètres
Plusieurs méthodes classiques ont climalologiques (précipitation en mm,
été développées par différents cher- température cn “C, humidité)
cheurs (Turc ; Blaney et Criddel ; recueillis par l’Agence National de la
Thornthwaite et Penman-Monteith in Recherche Hydraulique (ANRH) et
Elosmani, 1994) et appliquées par l’Office National de la
(Brochet et Gerbier, 1975 ; Seguin, Météorologie (ONM) au niveau du
1975 ; Issolah, 1983 ct Smati, 1988) sous bassin v e r s a n t d e l’oued
pour évaluer I’Cvapotranspiration Boussclam, situé au nord ouest de la
potentielle. Ces méthodes, prennent région de Sétif. Ce sous bassin est
en compte les facteurs climatiques représenté par 8 stations climatiques.
(précipitation, température, vent, inso- Les paramèn-es obtenus permettent
lation). d’estimer l’evapotranspiration qui
Captitudc de ces méthodes est de dépend en premier lieu de l’échelle de
déterminer le déficit hydrique clima- temps choisie en rapport avec le but à
tique (ou état hydrique) d’une région atteindre. Ces facteurs sont représen-
qui est souvent en relation avec la tés sur une période de 12 ans.
variabilité des sols et des cultures. Dans le cadre de ccttc étude orientée
Pour notre part, ces méthodes ont Cté essentiellement vers les problèmes d’ir-
utilisées pour évaluer et étudier l’évo- rigation, la période de temps qui a été
lution et la répartition de I’évapotrans- utilisée comme base de travail est
piration potentielle dans le temps dans l’échelle mensucllc par manque de don-
la zone d’étude, en relation avec les nées décadaires qui donneraient des
besoins en eau de la culture de blé, résultats exhaustifs ct plus précis.
Cévapotranspiration obtenue, a per- Les données dc bases sont des données
mis d’estimer les rendements et cela, mensuelles portant sur la période (19X 1 -
en quantifiant les besoins cn eau de la 1992) dont certaines séries climatolo-
culture de blé dur en irrigué, compara- giques (précipitations, températures,..)
tivement à une culture pluviale, utilisées présentent des données man-
Une connaissance satisfaisante de quantes. Ces séries ont été complétées
l’évapotranspiration potentielle est par le modclc de la régression linéaire
nécessaire. Cette connaissance, per- (Smadhi ct Boulassel, 1996) basé sur lc
met de pallier aux aICas climatiques en coethcient de corrélation (Schurr, 1986).

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Les séries climatologiques utilisées L’évaluation et la répartition de
ont permis de calculer l’évapotranspi- l’évapotranspiration sur l’ensemble
ration et de comparer entre les diffé- des sites considérés (Ain-arnet, Ain-
rentes formules. Les besoins d’irriga- abessa, Mahouane, Fermatou, Bouira,
tion de la culture de blC dur ont été Skif, Zeiri et Tixter) est très difficile-
déterminés par le logiciel de calcul ment accessible ceci pour deux rai-
des besoins en eau (Cropwat). Dans sons :
les conditions d’alimentation annucllc d’une part, les réseaux de mesures
et mensuelle en eau d’irrigation, on a (cases lysimètriques, évapotrünspiro-
considéré que 80 % des pluies repré- mètres) sont inexistants dans l’en-
sente une année «normale» 3 années semble du bassin versant ;
sur 4. Cette pluie est utilisée dans le d’autre part, si nous considérons,
dimcnsionnement du système d’irr- les paramètres climatologiques cités
gation avec une référence adéquate à ci dessus ; seul, lc paramètre pluvio-
la culture, au climat et à la date de métrique est généralcmcnt prclcvé par
semis (Smith, 1992). l’ensemble des organismes spécialisés
Aussi, l’estimation de l’évapotrans- (0.N.M ; A.N.R.H ; ..). En effet, seule
piration de référence (ETO) est basée la station de Sétif est pourvue de l’en-
sur l’approche Penman-Monteith qui semble des paramètres climatiques.
a été recommandée par la FAO en Les contraintes posées (manque de
1990, in Smith (1992). mesures directes, absence de la plu-
part des paramètres climatologiques
RESULTATS ET INTERPRETA- sur, pratiquement l’ensemble du bas-
TIONS : sin versant) ; l’évaluation de I’ETP en
mm a été basée sur la station de Skif,
Etude de I’évapotranspiration po- partic intégrante du sous bassin ver-
tentielle annuelle moyenne (ETP) : sant de l’oued Bousselam ; ce choix
repose sur le fait, que certains para-
L’cvolution de l’évapotranspiration mètres climatiques dont dépend I’ETP
potentielle conduit à une pluralité de sont des paramètres qui ne présentent
définition suivant le but recherché pas une grande variabilité dans l’espa-
(Seguin, 1975). ce (température), ct aussi, par le fait
Dans lc cadre de notre étude, I’éva- que les stations choisies sont rappro-
potranspiration est considérée comme chées les unes des autres.
l’expression dc la demande climatique L’estimation des valeurs de l’évapo-
en eau par rapport aux besoins en eau transpiration dans la région est néces-
de la culture prise en considération saire afin de quantifier les besoins en
dans la région et qui est la culture de eau globaux à l’échelle annuelle et
blé dur. mensuelle de la culture de blé.

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Tableau 1 : Analyse statistique de I’évapotranspiration potentielle
annuelle pour la période (19X1-1992).

ETP mm Moyenne GfOUpe Ecart-type Cmiticient


homogène de variation

Blaney-Cridel 1359.77 A 74.37 6.20


Penman Montheil 1306.79 A 56.69 4,34
Turc 1118.39 8 101.56 9.08
Thomthwaite 751.81 C 24.51 3 . 2 6

Par référence au tableau 1, qui donne 199 1). Le rapprochement se confirme


les moyennes à l’échelle annuelle, les également par les courbes des valeurs
valeurs obtenues selon Turc et de I’Cvapotranspiration (fig. 1).
Thornthwaite ont tendance à sous esti-
mer les valeurs de I’kvapotranspira- Etude de I’évapotranspiration
lion potentielles. potentielle mensuelle moyenne et
La comparaison de I’ETP moyenne saisonnière :
annuelle (Penman-Montcith et Blaney
Criddel), semble donner des valeurs Pour mieux apprécier et voir la varia-
qui se rapprochent. Cc rapprochement bilité de I’&apotranspiration dans le
s’explique par le fait que les méthodes temps, une analyse des résultats ?I
utilisées font intervenir le bilan l’échelk mensuelle est réalisée.
d’énergie (Seguin, 1975, Daoud;

4 5 6 7 6 9
Année
o ETPp IX ETPth ETPt I ETPbc

Fig. 1 : Evolution de l’évapotranspiration potentielle moyenne annuelle :


période (19X I-1992)

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La répartition mensuelle et l’estima- Les valeurs les plus élevées de I’éva-
tion de l’évapotranspiration potentiel- potranspiration potentielle sont obte-
le, sont établies par les formules citées nues en été, puis en automne ct
ci-dessus. En effet, la figure 2 montre s’adoucissent légèrement au prin-
des valeurs mensuelles moyennes qui temps. La variation des valeurs obtc-
s’échelonnent inégalement au cours nues est due aux températures
de l’année. Un accroissement des moyennes mensuelles très élevées.
valeurs de I’évapotranspiration s’ob- I’évapotranspiration obtenue (formule
serve à partir du mois de janvier, pour de Thornthwaitc) est cependant, sous-
atteindre une valeur maximale au estimée par rapport au reste des résul-
mois de juillet. tats obtenus.

Tableau II : Evolution et comparaison de I’évapotranspiration potentielle


en mn~saison pour la période (1981-1996).

Saisons Automne Hiver Printemps Eté


ETP mm
Blaney-Cridel (BC) 387.89 100.21 256.10 615.58
Penman (Pe) 269.74 106.68 134.85 629.33
Turc(T) 293.98 100.52 245.8 478.07
Thornthwaite (Th) 153.19 99,63 173.38 325.61

Ê
E 200
'5x
2 150
.a
E
iz 100
a
2 50

0
J F M A M J J A S O N O
Mois

etPP etpbc I etpt o etpth

Fig. 2 : Evolution de I’évapotranspiration potentielle moyenne en mm


au cours de l’année : période (1981-1992).

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La rkpartition mensuelle de l’Cvapo- qui permet d’estimer approximative-
transpiration, montre que celle-ci est ment les valeurs de (T ; B.C et Th) j
élevée en Cté par rapport au reste de partir de Penman-Monteith qui reste
l’année. Autrement dit, ces valeurs une référence.
restent faibles en hiver avec des varia-
tions comprises entre X,17% (Pe) et - Pour l’ensemble de la période
1 X,25% (BC). Notons aussi, une aug- moyenne annuelle les régressions
mentation graduelle au printemps &a- obtenues sont :
luée entre 10,3 1% (Pc) et 26,28% (T).
En automne cette augmentation repré- ETPT = (-0,91) * ETPPç + 192,3 R2= 0,2S
ETPBL = 0,94 * Etppe + 10,60 R2 = 0.5 l
sente environ 20,54% (Pe) à 2832% ETPTh = 0,33 * Etppe + 25,X0 R2=0,6l
(BC).
Ces augmentations enregistrées, - Pour la moyenne mensuelle :
coïncident avec les phases sensibles ETPB.C = 0,9S * ETPpe + 903 R2 = 0,550
de la culture de blé. La fluctuation ETMh = 0,45 * ETPpe + 13,41 R2 = 0,hl
observke est expliquée par le fait que ETPt = ETPpe + 17,04 R2 = 0.26
les paramhtres climatiques utilisés et
dont dépend l’évapotranspiration L’analyse des droites de rigressions
potentielle sont soumis à des varia- (fig.3 et 4) montre, une bonne corréla-
tions atmosphériques, affectant sou- tion entre les différentes formules
vent l’évolution de la culture ; par pour la période choisie. 11 ressort une
conséquent optimise l’obtention d’un surestimation des valeurs dc I’ETP
rendement satisfaisant (lc rendement calculée à partir de la formule de B.C
maximal enregistrk dans la région ne par rapport à celle de la formule de
dépasse pas 10 q/ha). Penman ; Ceci pourrait être dû aux
conditions climatiques plus sévères
Analyse de la régression linéaire : ces dernières annkes (températures
élevées).
Les résultats ci-dessus, nous ont
conduit à établir la régression linéaire

35
140-
EE 120-
IOO-
E5
‘ij
m i30-
.a
P 60-
g 4om
5x 2om
0 I I /
100 105 110 115 120 ETPP

+ ETPth ETPt A ETPbc

^ . - ” etpthest a etptest .-.-.. etpbcest

Fig. 3 : Evolution de I’évapotranspiration potentielle moyenne annuelle estirnk.

0 100 200 300


ETPpenamn

+ etpbc etpt
A etpth - Linéaire (etpbc)
- Linéaire (etpth) I<lll-x,,.l Linéaire (etpt)

Fig. 4 : Evolution de l’évapotranspiration potentielle moyenne mensuelle estimée.

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Les droites de régressions obtenues La répartition de I’évapotranspira-
ne représentent qu’une correspondan- tion et la comparaison de 4 dates de
ce slatistique, qui peuvent ne pas avoir semis (Smadhi, 199S:), nous ont
de sens si nous les appliquons à des conduit à opter pour une date de semis
périodes de temps de l’ordre de la du 15 octobre. Les besoins de la cul-
décade (échelle du bilan énergétique) turc de blé s’obtiennent en multiplianl
ou de l’ordre de 24h (Damagnez, I’ETP pour une décade donnée par le
1968). cœfficient cultural pour la même
Les rCsultats obtenus peuvent être décade. II est donc possible de calcu-
généralisés pour l’ensemble des sta- ler dès le début de la saison culturale,
tions du sous bassin versant, puisque les besoins de la culture en détermi-
I’évapotranspiration potentielle (ETP) nant la quantité de pluies efficaces,
varie peut dans l’espace (Daoud, ainsi que celui de l’eau à apporter par
1991) ; et que celle-ci, ne varie pas irrigation.
trop autour de la moycnnc de chaque Les besoins totaux de la culture pour
mois. L’écart varie entre 4,X0 ct 21,17 la saison s’obtiennent en totalisant les
pour une moyenne de 29,63 à 213,42 besoins de chaque décade. Les
mm (Penman) ; Blaney Criddel (9,02 besoins d’irrigation s’avkrent plus
< ET < 39,89 pour 30,97 < ETP mm importants ct plus élevés entre février
<234,39) ; Thornthwaite (5.85 < ET i et mai. 11 est à signaler qu’un appoint
22,X pour 28 < ETP mm < 169,73) ; d’irrigation est souvent nécessaire
et enfin Turc (5,44 < ET i 18,91 pour durant Ics mois d’automne. Les phases
iY,41 < ETP mm < 119,88). critiques correspondent aux stades tal-
lage et fïn développement ct rcmplis-
Prévision des besoins en eao et esti- sage du grain.
mation des rendements de la cultu-
re de blé dur : Estimation des rendements à partir
des besoins en eau :
Evapotranspirution de lu culture et
besoins d’irrigation : Les résultats obtenus (logiciel
Cropwat), montrent que les besoins en
La formule de Penman Monteith a eau globaux de la culture varient
donné des résultats plus appréciables d’une année à une autre selon les
par rapport aux autres formules ; les conditions climaGques.
besoins en eau du blé sont obtenus cn Nous notons qu’au cours du cycle de
ulilisant I’ETP (mm) calculée d’après dkveloppement de la cullure de blé,
Penman Monteit,h et le coefficient cul- les pluies efficaces permeltant son
tural est ajust,é théoriquement d’après d&cloppement (production herbacée)
la longueur du cycle végétatif de la cntrc octobre et février, est inférieure
plante (logiciel Cropwat). à 150 mm pour l’ensemble des années

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considérées. Ces résultats coïncident des périodes critiques de la plante (tal-
avec ceux de Arar (1984) et lage, formation et remplissage du
Mouhouche et Boulasse1 (1997). En grain), les rendements actuels connaî-
utilisant la méthodologie Rendt = C tront une augmentation remarquable.
(R RO) développée par Arar (19X4), BS peuvent atteindre jusqu’à 32,7 q/ha
dans les mêmes conditions de climat (avec une moyenne qui passe de 7,06
scm-aride à nos résultats, nous remar- q/ha à 20,48 q/ha) (fig. 5).
quons que sur l’ensemble des années, Rendt (w&mv~r et, ,qmiw qh) ; C: (cwljï-
les besoins d’irrigation sont pour la ciml dc wrintion de 14 ù /6) : R (cuu mrnlc
en mm pour pluie <fficucr.s rlhu + irriyo-
plus part supcrieurs aux pluies effi- /ion; infktrieur ù 600 mm) : R(J (ywnfif~! d’euu
caces ; par conséquent, si les besoins minimale yerrnelk~nl me pr-orllrr~rion herhn
de la culture sont satisfaits aux cours Cie mlzprk cmrc lO# (>f 150 mm).

T 35

CO
1 2 3 4 5 6 7 0 9 la Il 12 Années

* Ptotal + Et culture (oct-mai)


+- Rendt réel q/ha :, Rendt estimé qiha

Fig.5 : Evolution des rendements réels et estimés par rapport aux précipitations
et les besoins en eau en mm de la culture de blé dur.

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CONCLUSION blé, c’est-à-dire à partir de la phase
développement à la phase maturation
L’évaluation ct la rCpartition tempo- du grain.
relle de I’évapotranspiration potcntiel- Par la connaissance de la ripartition
le, montre une différcncc systéma- des besoins en eau de la culture ct I’cf-
tique des résultats obtenus par Ics dif- ficacité d’irrigation, il est possible dc
férentes méthodes utilisées. Ccttc dif- d&crmincr pour la région l’importan-
férence est expliquée par le fait, que ce du choix d’une date de semis. Ce
ces formules ne tiennent pas compte choix permet à la plante, de bénéficie!
des mêmes paramètres climatolo- le plus possible des pluies efficaces et
giques. Ces derniers sont soumis à des de minimiser au maximum, la quanti-
tluctualions cycliques saisonnières té d’eau à fournir au sol par irrigation.
accentufks, ce qui explique la varia- Une bonne production et un meilleur
tion annuelle et inter-annuelle bien rendement est donc en relation étroite
marqke en relation avec les rende- avec les ressources hydriques et la
ments. quantité d’eau disponible dans la
En cffct, les résultats obtenus selon région.
Turc et Thornthwaitc ont tendance à
diminuer les variations dc l’Cvapo- KECOMMANDA’HONS
transpiration potentielle par rapport
aux variations obtcnucs par Ics r&ul- II aurait été souhaitable dc disposer
tats de Penman ; ceci, est cxpliqk par d’un nombre plus important de sta-
le fait que ces formuks nc ticnncnt tions météorologiques sur I’cnscmblc
comptes que d’un seul paramètre cli- de la région. Néanmoins, il faut que
matique (température) qui négligerait l’ensemble des stations dé.ji existantes
l’influence des autres facteurs de I’at- mesurent tous les paramètres climato-
mosphère. logiques (précipitation, température,
La variabilité de I’évapotranspiration vent, insolation) afin de mieux distin-
potentielle mensuelle de la région est guer les zones agroclimatiques et
élevée au cours de l’année, ce qui mieux cerner les contraintes posées au
explique le déficit pluviométrique développement de la çéréaliculture au
mensuel moyen important enregistré niveau de l’ensemble de la région de
au cours de la période choisie. Sétif.
Par ailleurs, les résultats du Cropwat 11 serait appréciable de vérifier les
et la date de semis choisie, r&èlent résultats obtenus par une expérimen-
l’importance de l’irrigation presque le tation au niveau de la région afin de
long du cycle kgétatif de la culture de valider les modèles théoriques.

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