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14 – CLASSE DE SERVICE / CLASSE D’EMPLOIS / TRAITEMENT

0 - Sommaire
I principaux documents de référence
I.1 Hygrométrie des locaux
I.2 Classe d’emplois (classe de risque)
I.3 Classe de service
I.4 documents généraux
I.5 Termites

II Définitions
II.1 classe d’emplois (de risque)
II.1.1 suivant norme NF EN 335 (2013)
II.1.2 suivant fascicule FDP 20-651 (2011)
II.1.3 suivant ancienne norme 335-2 (1992) (annulée)
II.1.4 suivant ancien guide du BLC version CB71 (annulé)
II.2 classe de service
II.2.1 suivant EC5 (2005)
II.2.2 suivant Annexe nationale EC5 (2010)
II.2.3 suivant guide AQCEN GTO (2006)
II.3 hygrométrie des locaux
II.3.1 Généralité
II.3.2 suivant annexe B du DTU 43.3
II.3.3 explications graphiques
II.3.4 Rapport entre W/n et classe de service ou d’emplois

III Comment définir la classe d’emplois et de service


III.0 Méthode pour définir la classe d’emplois
III.0.1 suivant ancienne norme EN335-2 de 1992 (annulée)
III.0.2 suivant FD P 20-651 (2011)
III.1 pièces marché
III.2 cas des bâtiments ouverts ou partiellement ouvert
III.2.1 classe d’emplois suivant guide AQCEN
II.2.2 classe d’emplois suivant méthode plus précise
III.3 cas des bâtiments fermé
III.3.1 bâtiments intérieur chauffé
III.3.2 bâtiments non chauffé
III.4 à partir de l’hygrométrie de la pièce
III.5 rapport entre classe d’emplois et classe de service
III.6 cas particulier – cas litigieux
III.6.1 L’annexe B (informative) de la NF EN 335 : « Informations complémentaires concernant
l'affectation des classes d'emploi »
III.6.2 Exemples de bâtiments litigieux

IV Incidences principales de la classe d’emplois et de service sur la structure


IV.1 classe de service
IV.2 classe d’emplois

V Les termites – cadre règlementaire


V.1 suivant FD P 20-651 § 4.2
V.2 extrait des arrêtés
V.3 Conclusion

VI Choix des essences et du traitement


VI.1 choix de l’essence et du traitement
VI.2 Incidence du choix

VII Rappels sur les produits de traitement et incidence

VIII Exemple de la note de justification du bâtiment Mâchefer du « pôle de traitement des déchets du VALTOM à Clermont
Ferrand

1
I - Principaux documents de référence
I.1 Hygrométrie des locaux

priorité Référence statut Page garde


e-caher du CSTB 3567 (mai 2006)

DTU 20.1, DTU 40.1, DTU 40.2, DTU 40.3, DTU 40.4, DTU – annexes
DTU 43.3 (annexe B) informatives

I.2 Classe d’emplois (anciennement classe de risque)


priorité Référence statut Page garde
FD P 20-651 (juin 2011) – Durabilité des éléments et Fascicule de
ouvrages en bois documentation
X AFNOR

NF EN 335 (mai 2013) – Durabilité du bois et des Norme française


matériaux à base de bois homologuée
X AFNOR

Mémento de l’industrie bois construction (note n°8 de Recueil


juin 2006 du SNBL) d’interprétation
et de précisions
(CTBA-FIBC)

Structures en bois lamellé collé soumises à des Version de


conditions sévères d’exploitation ou à des ambiances travail du SNBL
agressives (version 8 du 31/03/2008 du SNBL)

Préservation du bois - Guide d’emplois des normes


(AFPB + CTBA de 2002)

Autres documents existants mais non contrôler

2
I.3 Classe de service
priorité Référence statut Page garde
Guide AQCEN EC5 GT0 – tronc commun (avril 2006) Guide AQCEN

NF EN 1995-1-1 (novembre 2005) Norme française


Eurocode 5 - Conception et calcul des structures en homologuée
bois AFNOR
X Partie 1-1 : Généralités - Règles communes et règles
pour les bâtiments
Modifié par : Amendement A1 (octobre 2008) ;
Amendement A2 (juillet 2014)
NF EN 1995-1-1/NA (mai 2010) Eurocode 5 - Norme française
Conception et calcul des structures en bois homologuée
Partie 1-1 : Généralités - Règles communes et règles AFNOR
X pour les bâtiments Annexe nationale à la NF EN 1995-
1-1

I.4 Documents généraux


priorité Référence statut Page garde
Charpentes en bois lamelle collé - Guide pratique de Ancien ouvrage
conception et de mise en oeuvre de référence

Rapport de mission – Note de positionnement du


FCBA – performance en termes de durabilité des
éléments en bois lamellé (24 novembre 2015)

I.5 Termites
Guide pratique « protection & lutte contre les Guide de la
pathologies du bois dans le bâtipour la certification certification
CTB A+ (mars 2015) CTBA+ du FCBA

Site du FCBA : Observatoire National Termites


X
http://www.termite.com.fr
La protection des bâtiments neufs contre les termites Guide du
et les autres insectes xylophages (sept 2011) ministère de
l’Ecologie du
développement
durable des
transports et du
logement

3
Mémento technique – Prévention des bâtiments neufs Mémento du
contre les termites à l’interface sol-bâti (sept 2013) FCBA

Décret n° 2006-591 du 23 mai 2006 relatif à la Décret


protection des bâtiments contre les termites et autres gouvernemental
X insectes xylophages et modifiant le code de la (valide au 3
construction et de l'habitation (articles R112-2 à R112- octobre 2015)
4)

II Définitions
II.1 Classe d’emplois (anciennement classe de risque)
Sert à maitriser la durabilité du bois

II.1.1 Les classes d’emplois d’après la norme NF EN 335 (2013)

Classes Exemples d’emplois – humidité – Risques biologiques Notes


usage général
1 Situations dans lesquelles le bois ou L'attaque par des champignons de 1)
le matériau à base de bois est utilisé discoloration ou bien par des Si les normes nationales ne spécifient pas
à l'intérieur d'une construction, non champignons lignivores, est insignifiant et le risque d'attaque par des insectes, il
exposé aux intempéries et à toujours accidentel. convient de consulter les experts locaux ou
l'humidification Une attaque par des insectes xylophages, nationaux pour avis sur le risque d'attaque
A l’intérieur au sec y compris les termites, est possible mais par les insectes.
la fréquence et l'importance du cas «
insecte » encouru sont fonction de la
situation géographique 1.
2 Situations dans lesquelles le bois ou Une attaque par des champignons de Il peut exister une exposition limitée au
le matériau à base de bois est sous discoloration et des champignons rayonnement solaire.
abri et non exposé aux intempéries lignivores peut se produire.
(en particulier la pluie et la pluie Une attaque par des insectes xylophages,
battante) mais où il peut être soumis y compris les termites, est possible mais
à une humidification occasionnelle la fréquence et l'importance du risque «
mais non persistante. insecte » encouru sont fonction de la
Dans cette classe d'emploi, il peut se situation géographique 1.
former de la condensation à la
surface en bois et des produits à
base de bois.
A l’intérieur, ou sous abri, non
exposé aux intempéries. Possibilité
de condensation d’eau
3 Situations dans lesquelles le bois ou Une attaque par des champignons de Le risque d'altération par les champignons
le matériau à base de bois est au- discoloration et des champignons dépend des conditions climatiques et
dessus du sol et est exposé aux lignivores peut se produire. d'utilisation (température, humidité relative,
intempéries (en particulier à la pluie). Une attaque par des insectes xylophages, pluies battantes, conditions structurelles,
A l’extérieur, au-dessus du sol, y compris les termites, est possible mais détails de conception et dispositions
exposé aux intempéries. la fréquence et l'importance du risque « relatives à la maintenance).
insecte » encouru sont fonction de la
situation géographique 1.
Les situations d'exposition peuvent être très différentes et, le cas échéant, la classe d'emploi 3 peut être subdivisée en deux sous-classes : la
classe d'emploi 3.1 et la classe d'emploi 3.2.
3.1 Dans cette situation les produits en Cela peut être rendu possible, par exemple,
bois et à base de bois ne resteront grâce à l'utilisation de finitions entretenues
pas humides pendant de longues et adéquates, ou grâce à une conception
périodes. L'eau ne s'accumulera pas. adaptée ou une orientation des éléments
Conditions d’humidification courtes permettant à l'eau de s'écouler ou autorisant
un séchage rapide.
3.2 Dans cette situation les produits en Les éléments ne sont pas orientés de
bois et à base de bois resteront manière à laisser l'eau s'écouler ou conçus
humides pendant de longues de manière à sécher rapidement.
périodes. L'eau peut s'accumuler.
Conditions d’humidification
prolongées
4 Situation dans laquelle le bois ou le Une attaque par des champignons de le bois et les produits à base de bois qui
matériau à base de bois est en discoloration et des champignons sont en permanence immergés ou
contact direct avec le sol et/ou l'eau lignivores peut se produire. complètement enterrés et saturés d'eau ne
douce. Une attaque par des insectes xylophages, sont pas susceptibles d'être attaqués par
A l’extérieur en contact avec le sol y compris les termites, est possible mais des champignons, mais ils peuvent l'être par
et/ou l’eau douce la fréquence et l'importance du risque « des bactéries.
insecte » encouru sont fonction de la
1
situation géographique .
5 Situation dans laquelle le bois ou le L'attaque par des organismes invertébrés
matériau à base de bois est immergé marins est le principal problème,
dans l'eau salée (eau de mer ou eau particulièrement dans les eaux chaudes,

4
saumâtre) de manière régulière ou où des organismes tels que Limnoria
permanente. spp., Teredo spp. et pholades peuvent
Immergé dans l’eau salée de être la cause de dégâts importants. Il peut
manière régulière ou permanente également se produire une attaque par
des champignons lignivores et un
développement de moisissures de
surface et de champignons de
bleuissement. La partie de certains
éléments d'ouvrage située au-dessus de
l'eau, par exemple les pieux utilisés dans
les ports, peut être exposée à des
insectes xylophages.

NOTE : Il existe des cas limites et des cas extrêmes d'utilisation du bois et des matériaux à base de
bois. Il peut en résulter l'affectation d'une classe d'emploi qui diffère de celle définie dans la présente
norme (voir Annexe B).
.

II.1.2 Les classes d’emplois selon le fascicule de documentation FD P 20-651


(2011)

Classes Exemples d’emplois – humidité – usage Risques biologiques Notes


général
1 situation dans laquelle le bois est à l'intérieur, Les attaques par les insectes à larves xylophages,
entièrement protégé des intempéries et non incluant les termites, sont possibles ; leur fréquence
exposé à l'humidification. et leur importance dépendent notamment de la
En général dans cette situation, les bois ont situation géographique.
une humidité d'équilibre moyenne comprise
entre 6 % et 12 %
2 situation dans laquelle le bois est à l'intérieur Les attaques par les insectes à larves xylophages,
ou sous abri, protégé des intempéries, avec incluant les termites, sont possibles ; leur fréquence
une humidité ambiante élevée occasionnelle et leur importance dépendent notamment de la
pouvant conduire à une humidification non situation géographique.
persistante (condensation). Le séchage des
bois est très rapide.
En général dans cette situation d'emploi, les
bois ont une humidité d'équilibre moyenne
comprise entre 12 % et 20 %.
3a situation dans laquelle le bois est à l'extérieur, Les attaques par les insectes à larves xylophages, Pour certaines
sans contact avec le sol, et est soumis à une incluant les termites, sont possibles ; leur fréquence conceptions drainantes
humidification fréquente sur des périodes et leur importance dépendent notamment de la partiellement protégées
courtes (quelques jours). Le séchage des bois situation géographique. des intempéries, avec
est complet avant une nouvelle période une humidification
d'humidification. occasionnelle par la
Il est exposé aux intempéries directes sur une pluie, on admet une
conception permettant l'évacuation rapide de affectation en classe
l'eau d'emploi 2.
3b situation dans laquelle le bois est à l'extérieur, Les attaques par les insectes à larves xylophages,
sans contact avec le sol, et est soumis à une incluant les termites, sont possibles ; leur fréquence
humidification très fréquente sur des périodes et leur importance dépendent notamment de la
significatives (quelques semaines). Le situation géographique.
séchage des bois est complet avant une
nouvelle période d'humidification.
Il est exposé aux intempéries directes sur une
conception ne permettant pas une évacuation
rapide de l'eau
4 situation dans laquelle le bois est : Les attaques par les insectes xylophages, incluant
•soit en contact avec le sol ou un support sujet les termites, sont possibles ; leur fréquence et leur
à humidification récurrente (remontées importance dépendent notamment de la situation
capillaires, supports sujets à stagnations géographique.
d'eau, etc.) ;
•soit en contact avec l'eau douce en
immersion partielle (lacs, rivières, bassins,
etc.) ;
•soit dans le cas d'une exposition aux
intempéries ou à d'autres formes d'humidités
régulières, avec une conception induisant une
rétention importante (exemples : face
supérieure horizontale, assemblages non
drainants, etc.) ;
•soit dans le cas d'une humidification très
prononcée induite, soit par une conception
globale spécifique de l'ouvrage (exemple :
ambiance saturée en humidité générant de la
condensation), soit par une situation
accidentelle (rupture de canalisations)
5 situation dans laquelle le bois est en immergé Les parties non immergées des bois peuvent être
ou partiellement immergé dans l'eau salée dégradées par des insectes xylophages
(milieu marin et eau saumâtre naturelle) et
soumis à attaques d'organismes marins
invertébrés.

5
Note pour la classe 3a : Note générale pour les classes 1, 2, 3a, 3b et 4 : Dans certains cas, bien qu'à
l'abri des intempéries directes, des conditions d'humidité ambiantes spécifiques, peuvent affecter les
parties d'ouvrages en bois ce qui pourra nécessiter des affectations pouvant aller de 3a à 4.

II.1.3 L’ancien tableau de la EN 335-2 (norme qui n’est plus valide)

II.1.4 anciens tableaux du guide BLC (document qui n’est plus valide)

6
II.2 Classe de service
Sert à maitriser le dimensionnement

II.2.1 définition suivant Eurocode 5

2.3.1.3 Classes de service


(1)P Les structures doivent être affectées à l'une des classes de service données ci-dessous :
NOTE 1
Le système de classes de service a pour objectif principal d'affecter les valeurs de résistance et de
calculer les déformations sous des conditions d'environnement définies.
NOTE 2 Des informations sur l'affectation des structures aux classes de service données dans (2)P,
(3)P et (4)P peuvent être données dans l'Annexe Nationale .
(2)P Classe de service 1 : est caractérisée par une humidité dans les matériaux correspondant à une
température de 20 °C et une humidité relative de l'air environnant ne dépassant 65 % que quelques
semaines par an.
NOTE
Dans la classe de service 1, l'humidité moyenne dans la plupart des bois résineux n'excède pas 12 %.
(3)P Classe de service 2 : est caractérisée par une humidité dans les matériaux correspondant à une
température de 20 °C et une humidité relative de l'air ne dépassant 85 % que quelques semaines par
an.
NOTE
Dans la classe de service 2, l'humidité moyenne dans la plupart des bois résineux n'excède pas 20 %.
(4)P Classe de service 3 : Conditions climatiques amenant des humidités supérieures à celles de la
classe de service 2.

II.2.2 définition suivant Eurocode 5 annexe nationale

Clauses 2.3.1.3 (1) Affectations des structures aux classes de service


En tenant compte des conditions climatiques et en référence aux clauses 2.3.1.3 (2) ; (3) et (4), on
pourra affecter les structures aux classes de services conformément au tableau suivant :
Classe de service 1 : Structure intérieure en milieu sec : l'humidité moyenne est stabilisée de 7 % à
13 % d'humidité.
Classe de service 2 : Charpente abritée soumise à variations hygrométriques, murs à ossature bois...
: l'humidité moyenne est stabilisée de 13 à 20% d'humidité.
Classe de service 3 : Conditions climatiques amenant des humidités moyennes supérieures à celles
de la classe de service 2.
NOTE

Pour les bâtiments dont l'humidité moyenne stabilisée est inférieure à 7 %, il conviendra de mener une
étude particulière.
À titre indicatif, les courbes ci-après permettent de déterminer l'équilibre hygroscopique des bois mis
en oeuvre.

7
Pour une structure composée d'éléments appartenant à plusieurs classes de service et calculée en
tant que telle, on considèrera par défaut que l'ensemble appartient à la classe de service la plus
élevée.

Pour un projet particulier, il est cependant possible de prendre en compte différentes classes de
service mais l'attention du concepteur est attirée sur la complexité des calculs à mener avec les
coefficients qui découlent de chaque classe de service.

8
II.2.3 définition suivant Guide AQCEN

9
II.3 Hygrométrie des locaux
II.3.1 Généralité

L’hygrométrie des locaux se définit par le symbole : W/n

W : Quantité de vapeur d’eau produite à l’intérieur d’un local par heure, exprimé en grammes par
heure (g/l)
n : le taux horaire de renouvellement d’air exprimé en mètre cube par heure (m3/h)

On définit quatre types de locaux en fonction de leur hygrométrie :


• local à faible hygrométrie : (W/n) ≤ 2,5 g/m³ ;
• local à hygrométrie moyenne : 2,5 < (W/n) ≤ 5 g/m³ ;
• local à forte hygrométrie : 5 < (W/n) ≤ 7,5 g/m³ ;
• local à très forte hygrométrie : (W/n) > 7,5 g/m³.

10
II.3.2 Définition suivant DTU 43.3 (Etanchéité sur bac acier) annexe B
(informative) et complété par des exemples trouvés dans d’autres documents

B.1.2 Classement descriptif indicatif


Les Documents Particuliers du Marché précisent la classe d'hygrométrie des locaux.
On trouvera ci-après et à titre indicatif un classement a priori des locaux les plus courants, compte
tenu de leur utilisation, leur destination et leur conception.
NOTE
Ce classement ne vise que l'hygrométrie des locaux à ambiance saine, sans prise en compte de
l'incidence d'une ambiance chimiquement agressive (voir paragraphe B.2).
Certains bâtiments classés ci-après peuvent posséder plusieurs locaux de classe d'hygrométrie
différente. Chaque local doit être considéré spécifiquement.

B.2 Ambiances intérieures


Ambiance saine : milieu ne présentant aucune agressivité due à des composés chimiques corrosifs.
Ambiance agressive : milieu présentant une agressivité (corrosion chimique, aspersions corrosives,...)
même de façon intermittente, par exemple piscines à fort dégagement de composés chlorés, bâtiment
d'élevage agricole, manèges de chevaux.
local à faible • Immeubles de bureaux non conditionnés, logements équipés de
hygrométrie : ventilations mécaniques contrôlées et de systèmes propres à évacuer
(W/n) ≤ 2,5 g/m³ les pointes de production de vapeur d'eau dès qu'elles se produisent
(hottes, VMC...) ;
• Bâtiments industriels à usage de stockage ;
• Locaux sportifs sans public, non compris leurs dépendances
(douches, vestiaires...).
• Chambre
local à hygrométrie • Locaux scolaires sous réserve d'une ventilation appropriée ;
moyenne : • Bâtiments d'habitation, y compris les cuisines et salles d'eau,
2,5 < (W/n) ≤ 5 g/m³ correctement chauffés et ventilés ;
• Locaux correctement chauffés et ventilés sans sur-occupation
• Bâtiments industriels de production dont le process ne génère pas de
vapeur d'eau, sauf indication contraire précisée dans les Documents
Particuliers du Marché ;
• Centres commerciaux ;
• Locaux sportifs avec public ;
• Locaux culturels et salles polyvalentes, ou de culte.
• Salles de classes

NOTE :
Lors d'une occupation intermittente, l'intensité de l'occupation peut conduire
à prendre en considération une classe d'hygrométrie différente. Les DPM le
précisent alors.
local à forte • Bâtiments d'habitation médiocrement ventilés et suroccupés ;
hygrométrie : • Locaux avec forte concentration humaine (vestiaires collectifs,
5 < (W/n) ≤ 7,5 g/m³ certains ateliers...).
• Salles d’eau, laverie collectives

local à très forte • Locaux spéciaux tels que locaux industriels nécessitant le maintien
hygrométrie : d'une humidité relativement élevée, locaux sanitaires de collectivités
(W/n) > 7,5 g/m³ d'utilisation très fréquente ;
• Locaux industriels avec forte production de vapeur d'eau
(conserveries, teintureries, papeteries, laiteries industrielles, ateliers
de lavage de bouteilles, brasseries, ateliers de polissage, cuisines
collectives, blanchisseries industrielles, ateliers de tissage, filatures,
tannage des cuirs,...) ;
• Piscines, centres aquatiques
• Laveries industrielles

11
II.3.3 Explications graphiques

12
13
14
II.3.4 Rapport entre W/n, classe d’emplois et classe de service

Le W/n ne faisant pas référence à la température et à l’humidité de l’air, il n’est pas possible de définir
scientifiquement l’humidité du bois à partir de la seule valeur W/n. Cependant si en complément il est
possible d’obtenir soit la température soit l’humidité, il est théoriquement possible de retrouver
l’humidité du bois à partir du diagramme de Mollier

III Comment définir la classe d’emplois et de service


III.0 Méthode pour définir la classe d’emplois
III.0.1 suivant ancienne norme EN335-2 de 1992 (annulée)

15
III.0.2 suivant FD P 20-651 (2011)

Le tableau synoptique ci-après présente la démarche générale à suivre :


• soit pour une solution sans traitement de préservation avec des essences naturellement durables
(purgées d'aubier), pour la classe d'emploi et la longévité considérées ;
• soit avec traitement de préservation (durabilité conférée).

16
§ 5 Maîtrise de l'affectation des parties de l'ouvrage à une classe d'emploi

La classe d'emploi est directement liée à la cinétique d'humidification du bois qui est fonction de son
exposition à l'eau (sous forme liquide ou de vapeur contenue dans l'air ambiant), de sa capacité à
absorber cette eau et à sécher. De ce fait, la classe d'emploi dépend des paramètres suivants :

• les conditions climatiques d'humidification auxquelles l'élément en bois est soumis ;


• la situation locale de type :
• exposition directe par rapport au vent de pluie dominant ;
• confinement (zone non ventilée, ne favorisant pas un séchage des bois) ;
• les facteurs de conception ayant un impact sur la rétention d'eau dans les éléments en bois, tels que
• la massivité favorisant la rétention d'eau dans le bois ;
• la salubrité de la conception dépendant de :
• la présence de pièges à eau (assemblages exposés non drainants, fentes, etc.) ;
• l'inclinaison de l'élément permettant l'écoulement de l'eau ;
• la protection des bois par un dispositif constructif.

§ 6 Paramètres influents

6.1 Conception : Drainante, Moyenne, Piégeante

La nature de la conception d'un ouvrage en bois, exposé ou semi exposé aux intempéries, impacte
sur les conditions d'écoulement et de désorption de l'eau de pluie (en parties courantes et au niveau
des points singuliers).
Ainsi, par exemple, le sens du fil du bois par rapport à l'écoulement de l'eau, les détails
d'assemblages, les profils et la position géométrique des éléments dans l’ouvrage (horizontalité,
oblicité, verticalité) peuvent être combinés pour faire émerger trois niveaux de conception plus ou
moins performants en termes de durée de vie :
• Drainante : éléments verticaux sans piégeages d'eau (parties courantes et points singuliers) ;
• Moyenne : éléments horizontaux sans piégeages d'eau (parties courantes et points singuliers)
• Piégeante : éléments avec rétentions potentielles importantes d'eau au niveau de points
singuliers (assemblages, bois de bouts exposés, etc.) et/ou en parties courantes (face
horizontale en pleine exposition).

6.2 Les conditions climatiques d'humidification : Sec, Modéré, Humide


Les conditions climatiques d'humidification correspondent essentiellement au nombre N, moyenne
annuelle de jours où l'élément en bois est exposé à la pluie (précipitations supérieures à 1 mm). Ce
paramètre se décompose en trois niveaux de situation :

La carte ci-dessous est complétée par la liste exhaustive de tous les cantons de France Métropolitaine
en annexe B

ATTENTION : CONDITIONS LOCALES


Il convient toutefois de noter que des conditions locales spécifiques peuvent modifier cette distinction
de climats sec, modéré, humide, par exemple :
• situation en zone côtière ;
• la topographie locale (fond de vallée non ensoleillée, etc.) ;
• proximité d'une source d'humidité générant des périodes récurrentes de brume ou de brouillard
(cours d'eau, plan d'eau, zone forestière, etc.).
À l'inverse une situation en altitude élevée (au-dessus de 900 m) peut avoir une incidence favorable.
C'est au concepteur de l'ouvrage d'apprécier les conditions climatiques d'humidification les plus
adaptées.

17
6.3 Orientation des vents de pluie dominants

L'orientation des façades vis-à-vis des vents de pluie dominants pourrait être un paramètre à
considérer pour la maîtrise de l'affectation de la classe d'emploi. Toutefois, les pratiques courantes ne
reposant pas sur une différenciation de prescriptions techniques par façades, le présent document est
basé sur un principe de « nivellement par le haut » du point de vue exigence. Ceci revient à
considérer « fictivement » que toutes les façades d'une construction sont pleinement exposées aux
vents de pluie dominants. Le tableau d'affectation de la classe d'emploi tient compte de cette
hypothèse.

L’Annexe A (informative) donne la Figure A.1 Carte indicative de vents de pluie dominants (données
Météo France de 1994 à 2008 inclus) complété par un tableau précisant les plages angulaires des
vents de pluie dominants pour une centaine de site.
Les vents de pluie sont orientés selon les secteurs compris entre α1 et α2 et (éventuellement selon
les sites) entre α3 et α4 en degrés.

18
6.4 La massivité

L'inertie hygrométrique d'un élément en bois est également liée à sa massivité. En effet plus un bois
est massif plus sa capacité de désorption est limitée. Ce paramètre est simplifié en ne tenant compte
que de l'épaisseur e (plus petite dimension de la section).
Ce paramètre massivité se décompose en trois catégories selon l'épaisseur : faible, moyenne et forte.

§ 7 Relation entre paramètres influents et classe d’emploi

7.1 Bois sous abris ventilés sans contact avec le sol ou au voisinage immédiat (< 20 cm) du sol

Dans ces conditions, les éléments sont majoritairement en classe d'emploi 1 et 2.

19
7.2 Bois extérieurs sans contact avec le sol ou au voisinage immédiat (< 20 cm) du sol

7.2.1 Cas usuels (exposition partielle) : Les cas usuels correspondent notamment aux bois intégrés
aux façades sensiblement verticales des ouvrages (exemple : Bardages, fermes de loggia,
menuiseries extérieures, etc.)
Tableau 2 Classes d'emploi pour les cas usuels (exposition partielle)

7.2.2 Cas de pleine exposition : Bois dont tout ou partie est en pleine exposition d'humidification
n'entrant pas dans la catégorie décrite en 7.2.1 (exemples : platelages, pergolas, brise-soleil, etc.).

Tableau 3 Classes d'emploi pour les cas de pleine exposition


(Si des normes particulières, par exemple des DTU, établissent des classes d'emploi différentes, ces
exigences s'imposent.)

20
7.3 Facteurs de protection : débords de toitures ou éléments débordants

Ce paramètre est destiné à définir une zone supérieure de la partie d'ouvrage pour laquelle les
éléments en bois sont abrités. Par conséquent, il y a lieu dans la plupart du temps de considérer dans
ce cas que cette partie abritée est à affecter en classe d'emploi 2.
La présence d'un débord de toiture ou d'une protection rapportée de largeur D permet de protéger la
partie supérieure d'une façade sur une hauteur H prise depuis le niveau du débord.
La valeur H est : H = 2.5 D quelque soit l'exposition de la façade vis-à-vis des vents de pluie
dominants (règle simplificatrice introduite en 6.3).

Figure 2 Définition de la zone protégée (Si des normes particulières, par exemple des DTU,
établissent des classes d'emploi différentes, ces exigences s'imposent.)

7.4 Bois en contact avec le sol ou un support insalubre, ou partiellement immergés : Piquets, poteaux
de ponton, etc. : Classe d'emploi 4.

7.5 Bois immergés ou partiellement immergés dans l'eau salée ou saumâtre : Poteaux de ponton,
structures maritimes, etc. : Classe d'emploi 5.

III.1 pièces marché


Même si les pièces marché les définissent, il faut contrôler (Il y a souvent confusion entre classe de
service, classe d’emplois). Il y a certains cas particuliers qui sont litigieux (voir §III.5)

21
III.2 cas des bâtiments ouverts ou partiellement ouvert
III.2.1 classe de service suivant guide AQCEN

Pour faire un choix de classe de service, on peut utiliser les deux cartes suivantes pour déterminer les
ambiances extrêmes moyennes en France métropolitaine :

On prend alors comme humidité relative d’équilibre moyenne du bois, la moyenne des deux
valeurs été hiver
Note : cette approche ne concerne pas un usage en intérieur chauffé

II.2.2 classe de service suivant méthode plus précise

Télécharger sur un site type météo France les tableaux « t° de l’air » et « humidité de l’air » journalier
des 3 stations les plus proche (point recherché = centre du triangle) sur une période assez longue
(plusieurs années).
Utilisé le graphique hygroscopique du bois (t°, H%) pour déterminer l'équilibre hygroscopique des bois
mis en œuvre par jour
Réaliser un graphique annuel et le comparer à ceux contenu dans le guide AQCEN.

Exemple : une panne sous un porche couvert sera probablement en classe de service 3 à la pointe de
la Bretagne et en classe de service 2 voir 1 en Provence-Alpes-Côte d'Azur.

III.3 cas des bâtiments fermé


III.3.1 bâtiments intérieur chauffé

Pas de questions à se poser (se référer aux définitions)

III.3.2 bâtiments non chauffé

A analyser au cas par cas.

On peut s’aider du calcul du W/n

22
23
24
III.4 à partir de l’hygrométrie W/n de la pièce
De manière générale on peut considérer que :
Classe de service Clase d’emplois
hygrométrie des locaux : (dimensionnement) (durabilité du bois)
(W/n)

Faible 1 1
moyenne 2 2
Forte 3 3a, 3b
Très forte 4 4

Cependant ce tableau n’est pas absolu, il reste soumis à discussion surtout sur certains bâtiments
particuliers (voir §III.5)

III.5 rapport entre classe d’emplois et classe de service


L’Annexe A (informative) de la NF EN 335 donne le Tableau A.1 Classes de service et classes
d'emploi correspondantes possibles
Le Tableau A.1 indique quelle est la classe d'emploi correspondante possible pour chacune des
classes de service donnée. Pour une classification correcte, il convient de consulter les définitions des
classes de service de l'EN 1995-1-1 et les définitions des classes d'emploi de la présente norme.

III.6 cas particulier


III.6.1 L’annexe B (informative) de la NF EN 335 : « Informations
complémentaires concernant l'affectation des classes d'emploi » indique :
S'il n'est pas possible de fixer avec exactitude la classe d'emploi ou les conditions d'utilisation prévues
d'un élément d'ouvrage, ou si les différentes parties d'un même élément d'ouvrage sont jugées
appartenant à différentes classes d'emploi, il convient que les décisions soient prises sur la base de la
plus sévère des classes d'emploi possibles.
Dans les situations où des éléments d'ouvrage en bois ne se trouvant pas en contact avec le sol
peuvent en permanence accumuler de l'eau en raison de leur conception ou où l'on peut s'attendre à
des dépôts de saleté, de terre, de feuilles, etc., pendant une période plus longue, il peut être
nécessaire de considérer ces situations comme équivalentes à celles où le bois est en contact avec le
sol ou avec de l'eau douce.

En cas d'usage en intérieur dans des conditions d'humidité élevée, il peut être nécessaire d'affecter
une classe d'emploi plus sévère.

25
II.6.2 Exemples de bâtiments litigieux

- Piscines et centre aquatiques municipaux souvent demandé en classe 3 et qui peuvent


généralement passer en classe 2 (gestion rigoureuse du traitement d’air). Par contre pour les
piscines des particuliers toujours être en classe 3.
- Les centres de traitement Mécano Biologiques (TMB) dont les ambiances sont agressives et
les notes d’ambiances plus ou moins clairs
- Les entrepôts frigorifiques avec salle blanche (cloisons et plafonds indépendant de la
structure).

26
27
IV Incidences principales de la classe d’emplois et de service
sur la structure
IV.1 classe de service
NORME Classe de service Coefficient de fluage
CB71 N’existe pas De manière générale bâtiments ouvert ou fermé entre 1.0
et 1.5. Les pièces à l’extérieure et les bio-filtrations 1.5 à
2.0

EUROCODE 5 Classe de service 1 1.6


Classe de service 2 1.8
Classe de service 3 3.0

Le passage en classe de service 3 est un catastrophe : utilisation de douglas ou de TAC qui coute à
l‘achat 30% plus cher que de l’épicéa sachant que la caractéristique mécanique du douglas ne
dépasse pas le GL24h au lieu du GL28h pour l’épicéa donc 10 à 15 % de bois en plus lors du calcul.

IV.2 classe d’emplois


Mêmes remarques que pour la classe de service

V Les termites – cadre règlementaire


V.1 suivant FD P 20-651 § 4.2
4.2 Durabilité vis-à-vis des termites et des insectes à larves xylophages
La protection réglementaire des ouvrages vis-à-vis des détériorations par les termites et insectes à
larves xylophages fait l'objet du décret 2006-591 (articles R112-2 à R112-4 du Code de la
Construction et de l'habitation) et de l'arrêté du 27 juin 2006 modifié. Cette exigence réglementaire ne
concerne que les pièces participant à la solidité de l'ouvrage.
Hors cadre réglementaire, et dans le cas d'application de la norme NF B 50-100-4 , la durabilité des
bois vis-à-vis des détériorations par les insectes à larves xylophage et les termites doit être
considérée, au même titre que la durabilité des bois vis-à-vis des détériorations par les champignons,
quelle que soit la classe d'emploi. Cette norme stipule que la dégradation par les insectes à larves
xylophages est possible sur l'ensemble du territoire français.

V.2 suivant décret 2006-591


« Art. R. 112-2. - Les bâtiments neufs doivent être conçus et construits de façon à résister à l'action
des termites et autres insectes xylophages.
« A cet effet doivent être mis en oeuvre, pour les éléments participant à la solidité des structures, soit
des bois naturellement résistant aux insectes ou des bois ou matériaux dérivés dont la durabilité a été
renforcée, soit des dispositifs permettant le traitement ou le remplacement des éléments en bois ou
matériaux dérivés.
« Les mêmes obligations s'imposent lors de l'introduction dans un bâtiment existant d'éléments en
bois ou matériaux dérivés participant à la solidité de la structure.
« Art. R. 112-3. - Dans les départements dans lesquels a été publié un arrêté préfectoral pris pour
l'application de l'article L. 133-5, les bâtiments neufs doivent être protégés contre l'action des termites.
A cet effet doit être mis en oeuvre une barrière de protection entre le sol et le bâtiment ou un dispositif
de construction dont l'état est contrôlable.
« Art. R. 112-4. - Le constructeur du bâtiment ou des éléments mentionnés aux articles R. 111-2 et R.
112-3 fournit au maître d'ouvrage, au plus tard à la réception des travaux, une notice technique
indiquant les dispositifs, les protections ainsi que les références et caractéristiques des matériaux mis

28
en oeuvre.
« Un arrêté conjoint des ministres chargés de la construction et de l'outre-mer précise les conditions
d'application des dispositions de la présente section ainsi que les adaptations à la situation particulière
des départements d'outre-mer. »

V.3 Conclusion
Pour consulter la carte départementale des arrêtés, aller sur le site : http://www.termite.com.fr

On peut le traduire de la manière suivante : si il y a un traitement anti-termite au niveau du sol et que


la charpente est visible (donc contrôlable et remplaçable) il n’y a pas besoins de mettre un produit
anti-termite! Donc on gagne une couche dans le cadre des classes d’emplois 1.

Extrait du

29
VI Choix des essences de bois / traitement
VI.1 choix de l’essence et du traitement
Se référer aux différentes normes et documents traitant de la classe d’emplois (de risque) et des
termites

Synoptique de la démarche « durabilité conférée » et « « durabilité naturelle » suivant Guide AQCEN


– GTO

30
VI.2 incidence du choix
L’utilisation de douglas ou de TAC qui coute à l‘achat 30% plus cher que de l’épicéa sachant que la
caractéristique mécanique du douglas ne dépasse pas le GL24h au lieu du GL28h pour l’épicéa donc
10 à 15 % de bois en plus lors du calcul.
En classe d’emplois 1 mais en zone thermite cela signifie mettre 2 couches de produits (traitement
anti-termite + lasure intérieure) au lieu d’une seule (lasure intérieure) (voir §VII)

VII Rappels sur les produits de traitement et incidence


Lasure intérieure (type OBBIOACRYL LMC) = produit incluant des produits insecticide et fongicide
assurant un traitement pour une classe d’emplois 1 mais pas anti-termite
Lasure extérieures (type OBBIACRYL PRO) = produit incluant des produits insecticide et fongicide
mais en quantité insuffisante pour être considéré comme un produit de traitement. Elles doivent
toujours être accompagnées d’un produit de traitement.

Rappel également que les lasures extérieures « incolores » sont déclassé systématiquement en
lasures intérieurs (l’absence de pigment entraine une dégradation de la lasure par les UV)

Problème depuis plusieurs années avec les lasure en phase aqueuse car même sèches elles ne sont
pas sèches. Exemple flagrant avec les ARBODAL® pour lesquelles il faut mettre un papier sulfurisé
entre 2 lames pour éviter qu’elles ne restent collées l’une à l’autre lors du stockage. Problème moins
visible sur les paquets de BLC à cause des rablettes et chantiers intercalaires)

La technique consistant à mélanger dans un même bidon le produit de traitement et la lasure afin
d’appliqué les 2 en une seule couche n’est pas règlementaire et ne permet a priori pas d’atteindre la
profondeur de pénétration nécessaire dans le bois

Il faut toujours s’assurer que le produit de traitement et la lasure sont compatibles (demande à faire
auprès des fournisseurs)
Les produits de traitement doivent obligatoirement être
Attention à l’incompatibilité entre traitement M1 et produits de traitement

31
VIII Exemple de la note de justification du bâtiment Mâchefer du « pôle
de traitement des déchets du VALTOM à Clermont Ferrand

Voir document annexe : Mâchefer

32
ARGUMENTAIRE
CLASSE DE RISQUE
BATIMENT MACHEFER
POUR CHARPENTE BOIS
BATIMENT MACHEFER
DEFINITION DE LA CLASSE DE RISQUE DU BOIS

1 - RAPPEL DE LA NOTE D’AMBIANCE DU PROJET AVEC


CORRESPONDANCE DES CLASSES DE RISQUE POUR
UTILISATION DU BOIS
2 - NOTES D’AMBIANCE ET CLASSES DE RISQUE
CORRESPONDANTES - REFERENCES DE BATIMENTS REALISES
2-1 USINE DE TRI MECANO-BIOLOGIQUE ET DE COMPOSTAGE DES DECHETS
SUR LA COMMUNE DE SAINT CHRISTOPHE DU LIGNERONS
Réalisé par Vinci-environnement + Sogéa Atlantique + Caillaud lamellé collé
2-2 CENTRE DE VALORISATION DES DECHETS MENAGERS – BIOPOLE –
ANGERS METROPLE
Réalisé par Vinci-environnement + Sogéa Atlantique + Caillaud lamellé collé

2-3 FOSSE SUR MER


Réalisé par URBASER + Fargeot lamelle collé

Dont un bâtiment MACHEFER : bâtiment ouvert et ventilé naturellement avec toiture isolé. Utilisation de
bois classe de risque 2.
3 - RAPPEL DE LA DEFINITION DES CLASSES DE RISQUE

La différence entre les classes de risque 2 et 3 se joue uniquement sur l’humidité du bois : voir définitions
indiquées dans les annexes 4, 5, 6 et 7 (p 17à19).

La poussière, la température, le pH et les dégagements acides NH4+ et SO42- n’interviennent pas. Voir
annexe (7 p 11à15), et tableaux « références de bâtiments déjà réalisés suivant les notes d’ambiance »

D’où :

Classe de risque 2 :
- Situation dans laquelle le bois ou le produit à base de bois est sous abri et entièrement protégé des
intempéries mais où une humidité ambiante élevée peut conduire à une humidification occasionnelle mais
non persistante. (Annexe 7 page 19)
- Elle se caractérise donc par une teneur en humidité dans les matériaux qui correspond à une température
de 20°C et une humidité relative ambiante ne dépassant 85 % que pendant quelques semaines au cours de
l’année. Ce qui correspond à une humidité moyenne d’équilibre à 20%. (Annexe 4 page 1)

Classe de risque 3 :
- Situation dans laquelle le bois ou le produit à base de bois n’est ni abrité, ni en contact avec le sol. Il est,
soit continuellement exposé aux intempéries, ou soit à l’abri des intempéries mais soumis à une
humidification fréquente. (Annexe 7 p 19)
- Le bois peut être amené à des humidités supérieures à 20 % pour des durées non négligeables. Les
structures abritées ne pourraient être considérées en classe 3 que dans des cas exceptionnels (Annexe 4
p1-2) type pièces abritées mais en atmosphère condensante (Annexe 5 page 1)

4 - DESCRIPTION DU BATIMENT
- La note d’ambiance ne traite pas ce bâtiment

- Le bâtiment est ouvert et ventilé naturellement (accès engins + zones ouvertes sur les façades NORD,
SUD et OUEST). L’humidité et la température dépendent donc du climat et des matériaux stockés.

- Le bâtiment est situé à CLERMONT FERRAND :


HIVER ETE
humidité moyenne relative de l’air : 83 % 69%
température moyenne de l’air : 3 °C 20,5°C
humidité moyenne d’équilibre du bois : 18 % 13%

La valeur de l’humidité relative d’équilibre moyenne du bois est la moyenne des 2 valeurs été-hivers soit
15.5% (voir annexe 4 p 2 et site météo France).

- Les mâchefers sont stockés dans le bâtiment à la sortie des extracteurs à une température de 20 à 25°C et
une humidité de 20% maxi. Donc une humidité inférieure à celle de l’air ambiant

- Le bâtiment à une couverture isolée évitant la condensation sous bac.


5 -CONCLUSION :
Dans la mesure où
- les éléments tels que poussière, pH, NH4+, SO42- n’ont pas d’incidence sur la classe de risque 2 ou 3
- les matériaux stockés ont une humidité inférieure à l’air ambiant, que le bâtiment est ouvert avec une
toiture isolé évitant la condensation,

Pour tous les éléments bois protégés par la couverture ou le bardage, la classe de risque 2 est suffisante.

Seul les poteaux bois au droit des ouvertures (passage engins) et des vantelles devront être classe 3 dans
l’éventualité où ils ne seraient pas capotés.
Syndicat National du Bois Lamellé

6, Avenue de Saint-Mandé
75012 Paris

RAPPORT DE MISSION :
Note de positionnement –
Performances en termes de
durabilité des éléments en bois
lamellé.

Pôle Industries Bois Construction


CIAT / JULIEN BRASSY
05.56.43.63.38
05.56.43.64.86
24 Novembre 2015
SNBL 6
FCBA IBC.342.402-JB/PDe-N°2015.
Bordeaux le 24/11/2015

2.2.2 Classe d’emploi 2

Situations dans lesquelles le bois ou le matériau à base de bois est sous abri et non
exposé aux intempéries (en particulier la pluie ou la pluie battante) mais où il peut être
soumis à une humidification occasionnelle non persistante.
Dans cette classe d’emploi, il peut se former de la condensation à la surface du bois
où du matériau à base de bois. Une attaque par des champignons de discoloration et des
champignons lignivores peut se produire.
Une attaque par des insectes xylophages, y compris les termites, est possible mais la
fréquence et l’importance du cas « insecte » encouru sont fonction de la situation
géographique.

2.2.3 Classe d’emploi 3

Situations dans lesquelles le bois ou le matériau à base de bois est au-dessus du sol
et est exposé aux intempéries (en particulier à la pluie). Une attaque par des champignons
de discoloration et des champignons lignivores peut se produire.
Une attaque par des insectes xylophages, y compris les termites, est possible mais la
fréquence et l’importance du cas « insecte » encouru sont fonction de la situation
géographique.

a) Classe d’emploi 3.1

Dans ces situations, les produits en bois ou à base de bois ne resteront pas humides
pendant de longue périodes. L’eau ne s’accumulera pas.

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SNBL 7
FCBA IBC.342.402-JB/PDe-N°2015.
Bordeaux le 24/11/2015

b) Classe d’emploi 3.2

Dans ces situations, les produits en bois ou à base de bois resteront humides pendant
de longues périodes. L’eau peut s’accumuler.

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FCBA IBC.342.402-JB/PDe-N°2015.
Bordeaux le 24/11/2015

2.2.4 Classe d’emploi 4

Situations dans lesquelles le bois ou le matériau à base de bois est en contact direct
avec le sol et/ou l’eau douce. Une attaque par des champignons de discoloration et des
champignons lignivores peut se produire.
Une attaque par des insectes xylophages, y compris les termites, est possible mais la
fréquence et l’importance du cas « insecte » encouru sont fonction de la situation
géographique.

2.2.5 Classe d’emploi 5

Situations dans lesquelles le bois ou le matériau à base de bois est immergé dans
l’eau salée (eau de mer ou eau saumâtre) de manière régulière ou permanente.

Une attaque par des organismes marins invertébrés est le principal problème,
particulièrement dans les eaux chaudes. Il peut également se produire une attaque par des
champignons lignivores et un développement de moisissures de surface et de
champignons bleuissement.

La partie de certains éléments d’ouvrage située au-dessus de l’eau, par exemple les
pieux utilisés dans les ports, peut être exposée à des insectes xylophages.

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SNBL 15
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a) Principes pour les parties courantes exposées

Comme précisé dans prNF DTU 31.1, on distingue deux zones en partie courante : la
Face Supérieure FS et la Face Latérale FL.

Impact de l’écoulement longitudinal de l’eau sur la face supérieure

L’affectation du niveau de conception à la face supérieure dépend de l’angle de cette


face supérieure par rapport à l’horizontale tel que décrit par le dessin ci-dessous.

Impact de l’écoulement latéral de l’eau sur la face supérieure

La face supérieure de la pièce peut être affectée en conception drainante si la pente


de cette face est supérieure à 15°. Sinon elle est affectée en conception piégeante.

Impact de l’écoulement vertical de l’eau sur la face latérale

L’affectation du niveau de conception à la face latérale dépend de l’angle du fil du


bois par rapport à l’horizontale et de la retombée de la pièce tel que décrit par le dessin ci-
dessous.

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SNBL 16
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Les singularités du bois comme les fentes, les nœuds, les entailles, et les plans de
collage sur la face latérale pouvant occasionner des stagnations locales d’eau, sont
piégeantes.
A noter que pour les pièces de forte retombée dont la face latérale serait exposée
(bandeau en bois lamellé par exemple), il convient de prévoir une protection par habillage.

b) Principes pour les points singuliers exposés

Bois de bout exposés

Les bois de bout sont à affecter en conception piégeante excepté pour les extrémités
basses d’éléments verticaux avec une tolérance de +/-15°.

Pour les éléments verticaux à +/-15° d’inclinaison, le bois de bout en partie haute ne
doit pas être exposé sans protection aux intempéries sauf pour les bois naturellement très
durables (classe de durabilité 1 selon NF EN 350-2). Un habillage pérenne permet une
affectation de ce point singulier (et du point singulier uniquement) en classe d’emploi 2. Un
usinage en extrémité des pannes abritées par une toiture, protégeant celles-ci des
intempéries, ne nécessite pas la mise en place de protection supplémentaire.

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SNBL 17
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Pieds de poteaux exposés

Les pieds de poteaux sont à affecter en conception drainante si les dispositions


suivantes sont respectées. Dans le cas contraire, ils doivent être affectés en conception
piégeante.

Assemblages exposés

On distingue trois principes d’assemblages pour l’affectation du niveau de


conception :

- Les assemblages qui comportent des encastrements de parties bois


(tenons/mortaises, embrèvements, épaulement, mi-boisD.) ou d’autres formes de
piégeages d’eau localisée (exemple : chapelle) : ils sont à affecter en conception
piégeante ;
- Les assemblages comportant des contacts surfaciques sans entailles (exemple :
entrait moisés sur poinçon non entaillé) : ils sont à affecter en conception moyenne ;
- Les assemblages avec désolidarisations des éléments : ils sont à affecter en
conception drainante.

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SNBL 18
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Conception drainante

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