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FA038406 ISSN 0335-3931

norme européenne NF EN 1994-1-2


Février 2006

Indice de classement : P 22-412-1

ICS : 91.080.10 ; 91.080.40

Eurocode 4
Calcul des structures mixtes acier-béton
Partie 1-2 : Règles générales — Calcul du comportement au feu

E : Eurocode 4 — Design of composite steel and concrete structures —


Part 1-2: General rules — Structural fire design
D : Eurocode 4 — Bemessung und Konstruktion von Verbundtragwerken
aus Stahl und Beton — Teil 1-2: Allgemeine Regeln — Trangwerksbemessung
für den Brandfall
© AFNOR 2006 — Tous droits réservés

Norme française homologuée


par décision du Directeur Général d'AFNOR le 20 janvier 2006 pour prendre effet
le 20 février 2006.
Est destinée à remplacer la norme expérimentale XP ENV 1994-1-2, de
décembre 1997, et le DTU P 92-704, de septembre 1988 (voir avant-propos national).

Correspondance La Norme européenne EN 1994-1-2:2005 avec son corrigendum AC:2008, a le statut


d'une norme française.

Analyse La présente partie de l’Eurocode 4 donne les règles de calcul pour la situation
accidentelle d’exposition au feu. Elle est à utiliser conjointement avec l’EN 1994-1-1
et l’EN 1991-1-2. Le présent document ne comprend pas de document d’application
national mais doit être complété par une Annexe nationale qui définit les modalités
de son application.

Descripteurs Thésaurus International Technique : bâtiment, construction métallique, structure


en béton, conception, règle de sécurité, prévention des accidents, protection contre
l’incendie, résistance au feu, caractéristique mécanique, caractéristique thermique,
calcul, résistance des matériaux.

Modifications Par rapport aux documents destinés à être remplacés, adoption de la norme
européenne.

Corrections Par rapport au 1er tirage, incorporation du corrigendum AC, de juillet 2008.

Éditée et diffusée par l’Association Française de Normalisation (AFNOR) — 11, rue Francis de Pressensé — 93571 La Plaine Saint-Denis Cedex
Tél. : + 33 (0)1 41 62 80 00 — Fax : + 33 (0)1 49 17 90 00 — www.afnor.org

© AFNOR 2006 AFNOR 2006 2e tirage 2009-02-F


Construction mixte BNCM CNCMIX

Membres de la commission de normalisation


Président : M RAOUL
Secrétariat : M BEGUIN — BNCM

M ANTROPIUS JDA CONSULTANT

M ARIBERT INSA, CONSULTANT

M ASHTARI CETEN/APAVE
M BEGUIN CTICM

M BITAR CTICM

M BUI SETRA

M CAUSSE VINCI CONSTRUCTION GRANDS PROJETS

M CHABROLIN CTICM

M CORTADE
M CRETON BN ACIER

MLLE DAVAINE SETRA

M FLEURY RICHARD-DUCROS
M GAULIARD SCMF

M GOURMELON IGPC (W)

M GRASMUCK ATEIM

M GRIMAULT LORRAINE-CONDESSA

M HOORPAH MOI

M KRETZ LCPC

M KRUPPA CTICM

M. LAMADON BUREAU VERITAS

M. MAITRE SOCOTEC

M MARTIN D. SNCF

M MATHIEU J. ARCELOR SECTIONS COMMERCIAL

M MOUM PAB

MME PATROUILLEAU AFNOR

M PERNIER DAEI / SOUS-DIRECTION DU BÂTIMENT ET DES TRAVAUX PUBLICS

MME PERO SETRA — CTOA / DGO — BNSR

M PESCATORE BNCM

M RAOUL SETRA

M RENAUX CORUS BÂTIMENT ET SYSTÈMES


M SOKOL ARCELOR CONSTRUCTION FRANCE

M TAILLEFER CSTB

M THONIER EGF BTP


M TRINH CETEN/APAVE

M ZHAO CTICM
—3— NF EN 1994-1-2:2006

Avant-propos national

A.P.1 : Introduction
(0) Le règlement du Comité européen de Normalisation (CEN) impose que les normes européennes adoptées par
ses membres soient transformées en normes nationales au plus tard dans les 6 mois après leur ratification et que
les normes nationales en contradiction soient annulées.
(1) La présente publication reproduit la norme européenne EN 1994-1-2 «Eurocode 4 : Calcul des structures mix-
tes acier-béton — Partie 1-2 : Règles générales — calcul du comportement au feu», ratifiée par le CEN le
4 novembre 2004 et mise à disposition le 31 août 2005. Elle fait partie d’un ensemble de normes constituant la
collection des Eurocodes, qui dépendent dans une certaine mesure les unes des autres pour leur application.
Certaines d’entre elles sont encore en cours d’élaboration. C’est pourquoi le CEN a fixé une période de transition
nécessaire à l’achèvement de cet ensemble de normes européennes, période durant laquelle les membres du
CEN ont l’autorisation de maintenir leurs propres normes nationales adoptées antérieurement.
(2) Cette publication, faite en application des règles du CEN, peut permettre aux différents utilisateurs de se fami-
liariser avec le contenu (concepts et méthodes) de la norme européenne.
(3) L’application en France de cette norme appelle un ensemble de précisions et de compléments pour lesquels
une Annexe nationale est en préparation dans le cadre de la Commission de normalisation CNCMIX. En attendant
la publication de cette Annexe nationale, si la norme européenne est employée, ce ne peut être qu’avec les com-
pléments précisés par l’utilisateur et sous sa responsabilité.
(4) Avec son Annexe nationale (NF P 22-412-2), la norme NF EN 1994-1-2 est destinée à remplacer la norme
expérimentale XP ENV 1994-1-2. Cependant, en raison des normes provisoires ENV relatives à d’autres parties
de la collection des Eurocodes, qui font référence aux normes expérimentales et qui ne sont pas encore
remplacées par des normes EN, ces dernières sont maintenues en vigueur pendant la période de coexistence
nécessaire. La norme NF EN 1994-1-2 est également destinée à remplacer le DTU P 92-704.

A.P.2 : Références aux normes françaises


La correspondance entre les normes mentionnées à l'article «Références normatives» et les normes françaises
identiques est la suivante :
EN 1365-1 : NF EN 1365-1 (indice de classement : P 92-120-1)
EN 1365-2 : NF EN 1365-2 (indice de classement : P 92-120-2)
EN 1365-3 : NF EN 1365-3 (indice de classement : P 92-120-3)
EN 1365-4 : NF EN 1365-4 (indice de classement : P 92-120-4)
EN 10025-1 : NF EN 10025-1 (indice de classement : A 35-501-1)
EN 10025-2 : NF EN 10025-2 (indice de classement : A 35-501-2)
EN 10025-3 : NF EN 10025-3 (indice de classement : A 35-501-3)
EN 10025-4 : NF EN 10025-4 (indice de classement : A 35-501-4)
EN 10025-5 : NF EN 10025-5 (indice de classement : A 35-501-5)
EN 10025-6 : NF EN 10025-6 (indice de classement : A 35-501-6)
EN 10080 : NF EN 10080 (indice de classement : A 35-010)
EN 10210-1 : NF EN 10210-1 (indice de classement : A 49-502-1)
EN 10219-1 : NF EN 10219-1 (indice de classement : A 49-540-1)
ENV 13381-2 : XP ENV 13381-2 (indice de classement : P 92-140-2)
ENV 13381-3 : XP ENV 13381-3 (indice de classement : P 92-140-3)
ENV 13381-4 : XP ENV 13381-4 (indice de classement : P 92-140-4)
ENV 13381-5 : XP ENV 13381-5 (indice de classement : P 92-140-5)
ENV 13381-6 : XP ENV 13381-6 (indice de classement : P 92-140-6)
EN 1990 : NF EN 1990 (indice de classement : P 06-100-1)
NF EN 1994-1-2:2006 —4—

EN 1991-1-1 : NF EN 1991-1-1 (indice de classement : P 06-111-1)


EN 1991-1-2 : NF EN 1991-1-2 (indice de classement : P 06-112-1)
EN 1991-1-3 : NF EN 1991-1-3 (indice de classement : P 06-113-1)
EN 1991-1-4 : NF EN 1991-1-4 (indice de classement : P 06-114-1)
EN 1992-1-1 : NF EN 1992-1-1 (indice de classement : P 18-711-1)
EN 1992-1-2 : NF EN 1992-1-2 (indice de classement : P 18-712-1)
EN 1993-1-1 : NF EN 1993-1-1 (indice de classement : P 22-311-1)
EN 1993-1-2 : NF EN 1993-1-2 (indice de classement : P 22-312-1)
EN 1993-1-5 : NF EN 1993-1-5 (indice de classement : P 22-315) 1)
EN 1994-1-1 : NF EN 1994-1-1 (indice de classement : P 22-411-1)

Les autres normes mentionnées à l'article «Références normatives» qui n'ont pas de correspondance dans la
collection des normes françaises sont les suivantes (elles peuvent être obtenues auprès d'AFNOR) :
ENV 13381-1

1) En préparation.
NORME EUROPÉENNE EN 1994-1-2
EUROPÄISCHE NORM Août 2005

EUROPEAN STANDARD +AC


Juillet 2008
ICS : 13.220.50 ; 91.010.30 ; 91.080.10 ; 91.080.40 Remplace ENV 1994-1-2:1994

Version française

Eurocode 4 — Calcul des structures mixtes acier-béton —


Partie 1-2 : Règles générales — Calcul du comportement au feu

Eurocode 4 — Bemessung und Konstruktion Eurocode 4 — Design of composite


von Verbundtragwerken aus Stahl und Beton — steel and concrete structures —
Teil 1-2: Allgemeine Regeln — Trangwerksbemessung Part 1-2: General rules — Structural fire design
für den Brandfall

La présente Norme européenne a été adoptée par le CEN le 4 novembre 2004.

Le corrigendum a pris effet le 30 juillet 2008 pour incorporation dans les trois versions linguistiques officielles
de l’EN.

Les membres du CEN sont tenus de se soumettre au Règlement Intérieur du CEN/CENELEC, qui définit les
conditions dans lesquelles doit être attribué, sans modification, le statut de norme nationale à la Norme
européenne.

Les listes mises à jour et les références bibliographiques relatives à ces normes nationales peuvent être obtenues
auprès du Centre de Gestion ou auprès des membres du CEN.

La présente Norme européenne existe en trois versions officielles (allemand, anglais, français). Une version dans
une autre langue faite par traduction sous la responsabilité d'un membre du CEN dans sa langue nationale et
notifiée au Centre de Gestion, a le même statut que les versions officielles.

Les membres du CEN sont les organismes nationaux de normalisation des pays suivants : Allemagne, Autriche,
Belgique, Chypre, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Lettonie,
Lituanie, Luxembourg, Malte, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République Tchèque, Royaume-Uni,
Slovaquie, Slovénie, Suède et Suisse.

CEN
COMITÉ EUROPÉEN DE NORMALISATION

Europäisches Komitee für Normung


European Committee for Standardization

Centre de Gestion : rue de Stassart 36, B-1050 Bruxelles

© CEN 2005 Tous droits d’exploitation sous quelque forme et de quelque manière que ce soit réservés dans le monde
entier aux membres nationaux du CEN.
Réf. n° EN 1994-1-2:2005 F
Page 2
EN 1994-1-2:2005

Sommaire
Page

Avant-propos ...................................................................................................................................................... 5

Section 1 Généralités ...................................................................................................................................... 10


1.1 Objet .................................................................................................................................................. 10
1.2 Normes de référence ........................................................................................................................ 12
1.3 Hypothèses ....................................................................................................................................... 14
1.4 Distinction entre Principes et Règles d’Application ........................................................................... 14
1.5 Définitions ......................................................................................................................................... 14
1.5.1 Termes particuliers concernant le calcul en général ......................................................................... 14
1.5.2 Termes concernant les propriétés des matériaux et produits ........................................................... 14
1.5.3 Termes concernant l’analyse de transfert thermique ........................................................................ 15
1.5.4 Termes concernant l’analyse de comportement mécanique ............................................................. 15
1.6 Symboles .......................................................................................................................................... 15

Section 2 Bases de calcul ............................................................................................................................... 23


2.1 Exigences .......................................................................................................................................... 23
2.1.1 Exigences fondamentales ................................................................................................................. 23
2.1.2 Exposition à un feu nominal .............................................................................................................. 23
2.1.3 Exposition au feu paramétrique ........................................................................................................ 23
2.2 Actions .............................................................................................................................................. 24
2.3 Valeurs de calcul des propriétés des matériaux ............................................................................... 24
2.4 Méthodes de vérification ................................................................................................................... 25
2.4.1 Généralités ........................................................................................................................................ 25
2.4.2 Analyse par élément ......................................................................................................................... 25
2.4.3 Analyse de parties de la structure ..................................................................................................... 26
2.4.4 Analyse de structure globale ............................................................................................................. 27

Section 3 Propriétés des matériaux ............................................................................................................... 28


3.1 Généralités ........................................................................................................................................ 28
3.2 Propriétés mécaniques ..................................................................................................................... 28
3.2.1 Résistance et propriétés de déformation de l’acier de construction .................................................. 28
3.2.2 Résistance et propriétés de déformation du béton ........................................................................... 30
3.2.3 Aciers d’armature .............................................................................................................................. 32
3.3 Propriétés thermiques ....................................................................................................................... 33
3.3.1 Aciers de construction et d’armature ................................................................................................. 33
3.3.2 Béton de masse volumique courante ................................................................................................ 36
3.3.3 Béton léger ........................................................................................................................................ 38
3.3.4 Matériaux de protection contre le feu ................................................................................................ 39
3.4 Masse volumique .............................................................................................................................. 39

Section 4 Procédures de vérification ............................................................................................................. 40


4.1 Introduction ....................................................................................................................................... 40
4.2 Valeurs tabulées ............................................................................................................................... 41
4.2.1 Domaine d’application ....................................................................................................................... 41
4.2.2 Poutres mixtes avec profilé en acier partiellement enrobé de béton ................................................ 41
4.2.3 Poteaux mixtes .................................................................................................................................. 43
4.3 Modèles de calcul simplifiés .............................................................................................................. 47
4.3.1 Règles générales pour les dalles mixtes et les poutres mixtes ......................................................... 47
4.3.2 Dalles mixtes non protégées ............................................................................................................. 47
4.3.3 Dalles mixtes avec protection contre le feu ....................................................................................... 48
4.3.4 Poutres mixtes .................................................................................................................................. 48
4.3.5 Poteaux mixtes .................................................................................................................................. 56
4.4 Modèles de calcul avancés ............................................................................................................... 58
4.4.1 Bases des analyses .......................................................................................................................... 58
4.4.2 Réponse thermique ........................................................................................................................... 59
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EN 1994-1-2:2005

Sommaire (suite)
Page

4.4.3 Réponse mécanique .......................................................................................................................... 59


4.4.4 Validité des modèles de calcul avancés ............................................................................................ 59

Section 5 Dispositions constructives ............................................................................................................. 60


5.1 Introduction ........................................................................................................................................ 60
5.2 Poutres mixtes ................................................................................................................................... 60
5.3 Poteaux mixtes .................................................................................................................................. 61
5.3.1 Poteaux mixtes avec profilé en acier partiellement enrobé ............................................................... 61
5.3.2 Poteaux mixtes en profils creux remplis de béton ............................................................................. 61
5.4 Assemblages entre poutres et poteaux mixtes .................................................................................. 62
5.4.1 Généralités ........................................................................................................................................ 62
5.4.2 Assemblages entre poutres mixtes et poteaux mixtes avec profilé en acier
complètement enrobé de béton ......................................................................................................... 62
5.4.3 Assemblages entre poutres mixtes et poteaux mixtes avec profilé en acier
partiellement enrobé de béton. .......................................................................................................... 63
5.4.4 Assemblages entre poutres mixtes et poteaux mixtes en profils creux remplis de béton .................. 64

Annexe A [informative] Relations contrainte-déformation aux températures élevées


pour les aciers de construction .................................................................................................. 66

Annexe B [informative] Relations contrainte-déformation aux températures élevées


pour le béton de granulats siliceux ............................................................................................ 69

Annexe C [informative] Relations contrainte-déformation du béton adaptées à l'incendie


naturel avec branche de température décroissante pour utilisation
dans les modèles de calcul avancés .......................................................................................... 72

Annexe D [informative] Modèle de calcul de la résistance au feu des dalles mixtes


non protégées soumises à un incendie en face inférieure de la dalle
selon la courbe température-temps normalisée ....................................................................... 74
D.1 Résistance au feu en fonction de l’isolation thermique .................................................................. 74
D.2 Calcul du moment résistant positif Mfi,Rd+ ...................................................................................... 75
D.3 Calcul du moment résistant négatif Mfi,Rd– .................................................................................... 77
D.4 Épaisseur efficace d’une dalle mixte .............................................................................................. 79
D.5 Domaine d’application .................................................................................................................... 80

Annexe E [informative] Modèle de calcul des moments résistants positif et négatif


d’une poutre en acier connectée à une dalle en béton et soumise à un incendie
en face inférieure de la dalle en béton ....................................................................................... 81
E.1 Calcul du moment résistant positif Mfi,Rd+ ...................................................................................... 81
E.2 Calcul du moment résistant négatif Mfi,Rd– sur appui intermédiaire
(ou au droit d’un encastrement) ...................................................................................................... 82
E.3 Résistance locale aux appuis ......................................................................................................... 83
E.4 Résistance à l’effort tranchant ........................................................................................................ 84

Annexe F [informative] Modèle de calcul des moments résistants positifs et négatifs


pour une poutre en acier partiellement enrobée de béton, connectée
à une dalle de béton et soumise aux conditions de l'incendie normalisé
en face inférieure de la dalle ....................................................................................................... 85
F.1 Section réduite pour le moment résistant positif Mfi,Rd+ ................................................................. 85
F.2 Section réduite pour le moment résistant négatif Mfi,Rd– ............................................................... 89
F.3 Domaine d’application .................................................................................................................... 90
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EN 1994-1-2:2005

Sommaire (fin)
Page

Annexe G [informative] Modèle de calcul par sommation pondérée de la résistance


à l'incendie normalisé de poteaux mixtes avec profilé en acier partiellement enrobé,
dans le cas de flambement suivant l'axe faible ........................................................................ 91
G.1 Introduction .................................................................................................................................... 91
G.2 Semelles du profilé en acier ........................................................................................................... 92
G.3 Ame du profilé en acier .................................................................................................................. 92
G.4 Béton ............................................................................................................................................. 93
G.5 Barres d'armatures ........................................................................................................................ 94
G.6 Calcul de la résistance axiale au flambement aux températures élevées ..................................... 95
G.7 Charges excentrées ....................................................................................................................... 96
G.8 Domaine d’application .................................................................................................................... 96

Annexe H [informative] Modèle de calcul simplifié pour les profils creux remplis de béton
exposés aux conditions d'incendie normalisé ......................................................................... 99
H.1 Introduction .................................................................................................................................... 99
H.2 Distribution de la température ........................................................................................................ 99
H.3 Charge axiale de calcul au flambement à température élevée ...................................................... 99
H.4 Chargement excentré .................................................................................................................. 100
H.5 Domaine d’application .................................................................................................................. 100

Annexe I [informative] Conception et évaluation de modèles expérimentaux ...................................... 104


I.1 Introduction .................................................................................................................................. 104
I.2 Essai pour une justification globale .............................................................................................. 104
I.3 Essai pour une information partielle ............................................................................................. 104
Page 5
EN 1994-1-2:2005

Avant-propos

Le présent document (EN 1994-1-2:2005) a été élaboré par le Comité Technique CEN/TC 250 «Eurocodes
structuraux», dont le secrétariat est tenu par BSI.
Cette Norme européenne devra recevoir le statut de norme nationale, soit par publication d'un texte identique, soit
par entérinement, au plus tard en février 2006, et toutes les normes nationales en contradiction devront être reti-
rées au plus tard en mars 2010.
Le présent document remplace l’ENV 1994-1-2:1994.
Le CEN/TC 250 est responsable de tous les Eurocodes Structuraux.
Selon le Règlement Intérieur du CEN/CENELEC, les instituts de normalisation nationaux des pays suivants sont
tenus de mettre cette Norme européenne en application : Allemagne, Autriche, Belgique, Chypre, Danemark,
Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg,
Malte, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République Tchèque, Royaume-Uni, Slovaquie, Slovénie, Suède
et Suisse.

Origine du programme des Eurocodes


En 1975, la Commission des Communautés Européennes arrêta un programme d'actions dans le domaine de la
construction, sur la base de l'article 95 du Traité. L'objectif du programme était l'élimination d'obstacles techniques
aux échanges et l'harmonisation des spécifications techniques.
Dans le cadre de ce programme d'actions, la Commission prit l'initiative d'établir un ensemble de règles
techniques harmonisées pour le dimensionnement des ouvrages ; ces règles, en un premier stade, serviraient
d'alternative aux règles nationales en vigueur dans les États Membres et, finalement, les remplaceraient.
Pendant quinze ans, la Commission, avec l'aide d'un Comité Directeur comportant des représentants des États
Membres, pilota le développement du programme des Eurocodes, ce qui conduisit au cours des années 80 à la
première génération de codes européens.
En 1989, la Commission et les États Membres de l'Union Européenne et de l'AELE décidèrent, sur la base d'un
accord 1) entre la Commission et le CEN, de transférer au CEN, par une série de Mandats, la préparation et la
publication des Eurocodes, afin de leur donner par la suite un statut de normes européennes (EN). Ceci établit de
facto un lien entre les Eurocodes et les dispositions de toutes les Directives du Conseil et/ou Décisions de la
Commission traitant de normes européennes (par exemple la Directive du Conseil 89/106/CEE sur les produits
de la construction — DPC — et les Directives du Conseil 93/37/CEE, 92/50/CEE et 89/440/CEE sur les ouvrages
et services publics ainsi que les Directives équivalentes de l'AELE destinées à la mise en place du marché
intérieur).
Le programme des Eurocodes Structuraux comprend les normes suivantes, chacune étant, en général, constituée
d'un certain nombre de Parties :
EN 1990, Eurocode : Bases de calcul des structures
EN 1991, Eurocode 1 : Actions sur les structures
EN 1992, Eurocode 2 : Calcul des structures en béton
EN 1993, Eurocode 3 : Calcul des structures en acier
EN 1994, Eurocode 4 : Calcul des structures mixtes acier-béton
EN 1995, Eurocode 5 : Calcul des structures en bois
EN 1996, Eurocode 6 : Calcul des structures en maçonnerie
EN 1997, Eurocode 7 : Calcul géotechnique
EN 1998, Eurocode 8 : Calcul des structures pour leur résistance aux séismes
EN 1999, Eurocode 9 : Calcul des structures en aluminium

1) Accord entre la Commission des Communautés Européennes et le Comité Européen pour la Normalisation
(CEN) concernant le travail sur les EUROCODES pour le dimensionnement des ouvrages de bâtiment et de
génie civil (BC/CEN/03/89).
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EN 1994-1-2:2005

Les normes Eurocodes reconnaissent la responsabilité des autorités réglementaires dans chaque État Membre
et ont sauvegardé le droit de celles-ci de déterminer, au niveau national, des valeurs relatives aux questions régle-
mentaires de sécurité, là où ces valeurs continuent à différer d'un État à l'autre.

Statut et domaine d'application des Eurocodes


Les États Membres de l'UE et de l'AELE reconnaissent que les Eurocodes servent de documents de référence
pour les usages suivants :
— comme moyen de prouver la conformité des bâtiments et des ouvrages de génie civil aux exigences essentiel-
les de la Directive du Conseil 89/106/CEE, en particulier à l'Exigence Essentielle N° 1 — Stabilité et résistance
mécanique — et à l'Exigence Essentielle N° 2 — Sécurité en cas d'incendie ;
— comme base de spécification des contrats pour les travaux de construction et les services techniques associés ;
— comme cadre d'établissement de spécifications techniques harmonisées pour les produits de construction
(EN et ATE).
Les Eurocodes, dans la mesure où les ouvrages eux-mêmes sont concernés par eux, ont une relation directe avec
les Documents Interprétatifs 2) visés à 12 de la DPC, quoiqu'ils soient d'une nature différente de celle des normes
harmonisées de produits 3). En conséquence, les aspects techniques résultant des travaux effectués pour les
Eurocodes nécessitent d'être pris en considération de façon adéquate par les Comités Techniques du CEN et/ou
les groupes de travail de l'EOTA travaillant sur les normes de produits en vue de parvenir à une complète com-
patibilité de ces spécifications techniques avec les Eurocodes.
Les normes Eurocodes fournissent des règles de conception structurale communes d'usage quotidien pour le
calcul des structures entières et des produits composants de nature traditionnelle ou innovante. Les formes de
construction ou les conceptions inhabituelles ne sont pas spécifiquement couvertes, et il appartiendra en ces cas
au concepteur de se procurer des bases spécialisées supplémentaires.

Normes nationales transposant les Eurocodes


Les normes nationales transposant les Eurocodes comprendront la totalité du texte des Eurocodes (toutes
annexes incluses), tel que publié par le CEN ; ce texte peut être précédé d'une page nationale de titres et par un
Avant-Propos National, et peut être suivi d'une Annexe Nationale.
L'Annexe Nationale peut seulement contenir des informations sur les paramètres laissés en attente dans
l'Eurocode pour choix national, sous la désignation de Paramètres Déterminés au niveau National, à utiliser pour
les projets de bâtiments et ouvrages de génie civil dans le pays concerné ; il s'agit :
— de valeurs et/ou des classes là où des alternatives Figurent dans l'Eurocode ;
— de valeurs à utiliser là où seul un symbole est donné dans l'Eurocode ;
— de données propres à un pays (géographiques, climatiques, etc.), par exemple carte d’enneigement ;
— de la procédure à utiliser là où des procédures alternatives sont données dans l'Eurocode ;
Elle peut également contenir :
— des décisions sur l'usage des annexes informatives, et
— des références à des informations complémentaires non contradictoires pour aider l'utilisateur à appliquer
l'Eurocode.

2) Selon l’article 3.3 de la DPC, les exigences essentielles (E.E.) doivent recevoir une forme concrète dans des
Documents Interprétatifs (DI) pour assurer les liens nécessaires entre les exigences essentielles et les
mandats pour normes européennes harmonisées et guides pour les agréments techniques européens (ATE),
et ces agréments eux-mêmes.
3) Selon l’article 12 de la DPC, les documents interprétatifs doivent :
a) donner une forme concrète aux exigences essentielles en harmonisant la terminologie et les bases techni-
ques et en indiquant lorsque c’est nécessaire, des classes ou niveaux pour chaque exigence ;
b) indiquer des méthodes pour relier ces classes ou niveaux d’exigences avec les spécifications techniques,
par exemple méthodes de calcul et d’essai, règles techniques pour la conception, etc. ;
c) servir de référence pour l’établissement de normes harmonisées et de guides pour agréments techniques
européens. Les Eurocodes jouent de fait un rôle similaire pour l’E.E.1 et une partie de l’E.E.2.
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Liens entre les Eurocodes et les spécifications techniques harmonisées (EN et ATE) pour les produits
La cohérence est nécessaire entre les spécifications techniques harmonisées pour les produits de construction et
les règles techniques pour les ouvrages 4). En outre, dans toute information accompagnant le Marquage CE des
produits de construction et se référant aux Eurocodes, il convient de faire apparaître clairement quels Paramètres
Déterminés au niveau National ont été pris en compte.

Informations supplémentaires spécifiques à l’EN 1994-1-2


L’EN 1994-1-2 décrit les Principes, exigences et règles pour le calcul du comportement des bâtiments exposés
au feu, y compris les aspects suivants.

Exigences concernant la sécurité


L’EN 1994-1-2 est destiné aux clients (par ex. pour la formulation de leurs exigences spécifiques), concepteurs,
constructeurs et autorités compétentes.
Les objectifs généraux de la protection contre le feu sont de limiter les risques concernant les biens individuels et
collectifs avoisinants, et, selon le cas, l’environnement ou les biens directement exposés, en cas d’incendie.
La Directive sur les Produits de Construction 89/106/EEC donne les exigences fondamentales suivantes pour la
limitation des risques liés au feu :
«Les ouvrages de construction doivent être conçus et construits de telle sorte que, en cas d’incendie
— la résistance aux charges de la construction puisse être assurée pendant une durée spécifiée ;
— la production et la propagation de feu et de fumée à l’intérieur de la construction soient limitées ;
— la propagation du feu aux ouvrages environnants soit limitée ;
— les occupants puissent évacuer les ouvrages ou puissent être secourus par d’autres moyens ;
— la sécurité des équipes de secours soit prise en considération.
Selon le Document Interprétatif n° 2 «Sécurité en cas d’incendie 5)» les exigences fondamentales peuvent être
respectées en adoptant diverses possibilités de stratégies de sécurité au feu en vigueur dans les États Membres,
comme les scénarios de feux conventionnels (feux nominaux) ou ceux de feux «naturels» (paramétriques),
incluant des mesures de protection contre le feu passives et/ou actives.
Les parties des Eurocodes Structuraux consacrées au feu traitent les aspects spécifiques de la protection passive
en termes de conception des structures et de parties d'entre elles pour une capacité portante appropriée et pour
la limitation de la propagation du feu si nécessaire.
Des fonctions et niveaux de performance exigés peuvent être spécifiés soit en termes de classement de résis-
tance au feu nominale (normalisée), donné en général dans les règlements de sécurité au feu nationaux ou par
référence aux techniques de protection contre le feu pour l’évaluation des mesures passives et actives.
Les exigences supplémentaires concernant, par exemple :
— l’installation et la maintenance éventuelles de systèmes de sprinkleurs ;
— les conditions d’occupation du bâtiment ou du compartiment ;
— l’utilisation de matériaux d’isolation et de revêtement approuvés, y compris leur maintenance.
ne figurent pas dans le présent document, car elles sont soumises aux spécifications de l’autorité compétente.
Des valeurs numériques pour les coefficients partiels et autres éléments de fiabilité sont données en tant que
valeurs recommandées assurant un niveau de fiabilité acceptable. Elles ont été sélectionnées en supposant qu’un
niveau approprié d’exécution et de gestion de qualité s’applique.

4) Voir 3.3 et 12 de la DPC, ainsi que 4.2, 4.3.1, 4.3.2 et 5.2 du DI 1.


5) Voir les articles 2.2, 3.2(4) et 4.2.3.3.
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Procédures de calcul
Une procédure analytique complète pour le calcul de comportement au feu devrait prendre en compte le
comportement du système structural aux températures élevées, l’exposition potentielle à la chaleur et les effets
favorables des systèmes de protection actifs et passifs contre l’incendie, ainsi que les incertitudes associées à
ces trois aspects et l’importance de la structure (conséquences d’une ruine).
À présent, il est possible de mener une procédure pour déterminer un comportement approprié incorporant
certains, si ce n’est l’ensemble, de ces paramètres et de démontrer que la structure, ou ses composants, se com-
portera de façon satisfaisante lors d’un incendie réel. Cependant, lorsque la procédure est fondée sur un feu nomi-
nal (normalisé) le système de classification, qui fait appel à des durées spécifiques de résistance au feu, prend
en compte (bien que non explicitement), les facteurs et incertitudes décrits ci-dessus.
L’application de la présente Partie 1-2 est illustrée ci-après. L’approche descriptive et l’approche fondée sur des
objectifs sont identifiées. L’approche descriptive utilise des feux nominaux pour générer des actions thermiques.
L’approche fondée sur les objectifs, utilisant l’ingénierie de la sécurité incendie, se réfère à des actions thermiques
fondées sur des paramètres physiques et chimiques.
Pour un calcul conformément à la présente Partie, l’EN 1991-1-2 est exigé pour la détermination des actions ther-
miques et mécaniques exercées sur la structure.

Figure 0.1 — Procédures de calcul alternatives

Aides au dimensionnement
Outre des modèles de calcul simplifiés, l’EN 1994-1-2 donne des solutions de dimensionnement sous forme de
tableaux de données (fondées sur des essais ou des modèles de calcul avancés), qui peuvent être utilisées dans
les limites de validité spécifiées.
Il est escompté que des aides au dimensionnement fondés sur les modèles de calcul donnés dans l’EN 1994-1-2
seront élaborées par des organismes extérieurs intéressés.
Le texte principal de l’EN 1994-1-2 ainsi que les Annexes A à I comprennent la plupart des principaux concepts
et règles nécessaires au calcul du comportement au feu des structures mixtes acier-béton.
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Annexe Nationale pour l’EN 1994-1-2


Cette norme donne des procédures, valeurs et recommandations alternatives pour les classes accompagnées de
notes indiquant les cas où des choix au niveau national peuvent être effectués. Il convient par conséquent que la
Norme Nationale transposant l’EN 1994-1-2 contienne une annexe Nationale comprenant tous les Paramètres
Déterminés au niveau National à utiliser pour le calcul des bâtiments devant être construits dans le pays concerné.
Le choix national est autorisé dans les articles suivants de l’EN 1994-1-2 :
— 1.1(16)
— 2.1.3(2)
— 2.3(1)P NOTE 1
— 2.3(2)P NOTE 1
— 2.4.2(3) NOTE 1
— 3.3.2(9) NOTE 1
— 4.1(1)P
— 4.3.5.1(10) NOTE 1
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Section 1 Généralités

1.1 Objet
(1) La présente Partie 1-2 de l’EN 1994 traite du calcul de structures mixtes acier-béton pour la situation acci-
dentelle d’exposition au feu ; elle est destinée à être utilisée conjointement avec l'EN 1994-1-1 et l'EN 1991-2-2.
La présente Partie 1-2 identifie seulement les différences ou les compléments par rapport au calcul à température
normale.
(2) La présente Partie 1-2 de l’EN 1994 traite uniquement des méthodes de protection passives contre le feu.
Les méthodes actives ne sont pas traitées.
(3) La présente Partie 1-2 de l’EN 1994 s’applique aux structures mixtes acier-béton qui doivent remplir certai-
nes fonctions en cas d'exposition au feu, à savoir :
— éviter une ruine prématurée de la structure (fonction porteuse) ;
— limiter l'extension du feu (flammes, gaz chauds, température excessive) à certaines zones (fonction séparative).
(4) La présente Partie 1-2 de l’EN 1994 donne des principes et des règles d'application (voir l’EN 1991-1-2) en
vue du calcul des structures pour des exigences spécifiées pour des fonctions ci-dessus mentionnées et des
niveaux de performance.
(5) La présente Partie 1-2 de l’EN 1994 s'applique aux structures ou parties de structures couvertes par
l'EN 1994-1-1 et conçues en conséquence. Cependant, il n’est donné aucune règle pour les éléments mixtes
comportant des parties en béton précontraint.
(6) Dans toutes les sections mixtes, il convient de justifier la connexion longitudinale entre l'acier et le béton
conformément aux principes de l'EN 1994-1-1 ou de la vérifier par des essais (voir également 4.3.4.1.5 et Annexe I).
(7) Des exemples types de dalles en béton avec plaques nervurées en acier avec ou sans armature, sont don-
nés sur la Figure 1.1.

Profil trapézoïdal ouvert

Profil rentrant

Profil plat

Figure 1.1 — Exemples types de dalles mixtes avec plaques nervurées en acier,
avec ou sans armature
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(8) Des exemples types de poutres mixtes sont donnés sur les Figures 1.2 à 1.5. Les dispositions constructives
correspondantes sont traitées dans la section 5.

Légende
1 Connecteurs
2 Dalle pleine en béton ou dalle mixte avec plaque nervurée en acier
3 Profilé avec ou sans protection

Figure 1.2 — Poutre mixte avec profilé en acier sans enrobage de béton

Légende
1 Dalle facultative
2 Étriers soudés sur l’âme du profilé
3 Armatures

Figure 1.3 — Poutre en acier partiellement enrobée de béton

Légende Légende
1 Barres d’armature 1 Barres d’armature
2 Connecteurs
Figure 1.4 — Poutre en acier Figure 1.5 — Poutre mixte avec profilé
partiellement enrobée dans une dalle en acier partiellement enrobé de béton
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(9) Des exemples types de poteaux mixtes sont donnés sur les Figures 1.6 à 1.8. Les dispositions constructi-
ves correspondantes sont traitées dans la Section 5.

Légende
1 Connecteurs de cisaillement soudés
sur l’âme du profilé
Figure 1.6 — Profilés Figure 1.7 — Profilés Figure 1.8 — Profils
enrobés de béton partiellement enrobés creux remplis de béton
(10) Les poteaux peuvent avoir d'autres formes de section telles que circulaire ou octogonale. Si nécessaire, les
barres d'armature peuvent être remplacées par des sections en acier.
(11) La résistance au feu de ce type d'éléments peut être augmentée en appliquant des matériaux de protection
contre le feu.
NOTE Les principes et règles de dimensionnement donnés dans 4.2, 4.3 et 5 s'appliquent à des éléments en acier direc-
tement exposés au feu et dont les surfaces ne comportent aucun matériau de protection contre le feu, sauf mention spéciale.
(12)P Les méthodes données dans cette Partie 1-2 de l’EN 1994 sont applicables aux nuances d’acier de
construction S235, S275, S355, S420 et S460 des EN 10025, EN 10210-1 et EN 10219-1.
(13) Pour les plaques nervurées en acier, se référer à 3.5 de l’EN 1994-1-1.
(14) Il convient que les barres d’armatures du béton soient conformes à l’EN 10080.
(15) Le béton de masse volumique normal, tel que défini dans l'EN 1994-1-1, est utilisable pour le dimension-
nement au feu des structures mixtes. L'emploi de béton léger est autorisé pour les dalles mixtes.
(16) La présente Partie de l’EN 1994 ne couvre pas le calcul des structures mixtes utilisant du béton de classes
de résistance inférieures à C20/25 et LC20/22 et supérieures à C50/60 et LC50/55.
NOTE Des informations sur les classes de résistance du béton supérieures à C50/60 sont données dans la section 6 de
l’EN 1992-1-2. L’utilisation de ces qualités de béton peut être spécifiée dans l’Annexe Nationale.
(17) Pour l’emploi de matériaux non prévus ici, il convient de se référer aux normes de produits du CEN ou aux
Agréments Techniques Européens (ETA / ATE) appropriés.

1.2 Normes de référence


(1)P La présente Norme Européenne incorpore par référence datée ou non datée des dispositions tirées
d'autres publications. Ces références normatives sont citées aux emplacements appropriés du texte, et les publi-
cations sont mentionnées ci-dessous. Pour les références datées, les amendements ou révisions ultérieurs de
l'une quelconque de ces publications ne s'appliquent à la présente Norme Européenne que lorsque ceux-ci y sont
incorporés par amendement ou révision. Pour les références non datées, c'est l'édition la plus récente de la publi-
cation auquel il est fait référence qui s'applique (amendements inclus).

EN 1365-1, Essais de résistance au feu des éléments porteurs — Partie 1 : Murs.

EN 1365-2, Essais de résistance au feu des éléments porteurs — Partie 2 : Planchers et couvertures.

EN 1365-3, Essais de résistance au feu des éléments porteurs — Partie 3 : Poutres.

EN 1365-4, Essais de résistance au feu des éléments porteurs — Partie 4 : Poteaux.

EN 10025-1, Produits laminés à chaud en acier de construction — Partie 1 : Conditions techniques générales
de livraison.
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EN 10025-2, Produits laminés à chaud en acier de construction — Partie 2 : Conditions techniques de livraison
pour les aciers de construction non alliés.

EN 10025-3, Produits laminés à chaud en acier de construction — Partie 3 : Conditions techniques de livraison
pour les aciers de construction soudables à grains fins à l'état normalisé / laminage normalisant.

EN 10025-4, Produits laminés à chaud en acier de construction — Partie 4 : Conditions techniques de livraison
pour les aciers de construction soudables à grains fins obtenus par laminage thermomécanique.

EN 10025-5, Produits laminés à chaud en acier de construction — Partie 5 : Conditions techniques de livraison
pour les aciers de construction à résistance améliorée à la corrosion atmosphérique.

EN 10025-6, Produits laminés à chaud en acier de construction — Partie 6 : Conditions techniques de livraison
pour les produits plats en aciers de construction à haute limite élastique à l’état trempé et revenu.

EN 10080, Aciers pour l’armature du béton — Armatures pour béton armé soudables — Partie 1 : Prescriptions
générales.

EN 10210-1, Profils creux pour la construction finis à chaud en aciers de construction non alliés et à grains fins :
Partie 1 : Conditions techniques de livraison.

EN 10219-1, Profils creux pour la construction formés à froid en aciers de construction non allié à grains fins :
Partie 1 : Conditions techniques de livraison.

ENV 13381-1, Méthodes d'essai pour déterminer la contribution à la résistance au feu des éléments de construc-
tion — Partie 1 : Membranes de protection horizontales.

ENV 13381-2, Méthodes d'essai pour déterminer la contribution à la résistance au feu des éléments de construc-
tion — Partie 2 : Ecrans protecteurs verticaux.

ENV 13381-3, Méthodes d'essai pour déterminer la contribution à la résistance au feu des éléments de construc-
tion — Partie 3 : Protection appliquée aux éléments en béton.

ENV 13381-4, Méthodes d'essai pour déterminer la contribution à la résistance au feu des éléments de construc-
tion — Partie 4 : Protection appliquée aux éléments en acier.

ENV 13381-5, Méthodes d'essai pour détermination la contribution à la résistance au feu des éléments de
construction — Partie 5 : Protection appliquée aux dalles mixtes béton/tôle d’acier profilé.

ENV 13381-6, Méthodes d'essai pour déterminer la contribution à la résistance au feu des éléments de construc-
tion — Partie 6 : Protection appliquée aux poteaux en acier creux remplis de béton.

EN 1990, Eurocode : Bases de calcul des structures.

EN 1991-1-1, Eurocode 1 : Actions sur les structures — Partie 1-1 : Actions générales — Densité, poids propre et
surcharges.

EN 1991-1-2, Eurocode 1 : Actions sur les structures — Partie 1-2 : Actions sur les structures exposées au feu.

EN 1991-1-3, Eurocode 1 : Actions sur les structures — Partie 1-3 : Actions générales : Charges de neige.

EN 1991-1-4, Eurocode 1 : Actions sur les structures — Partie 1-4 : Actions générales : actions du vent.

EN 1992-1-1, Eurocode 2 : Calcul des structures en béton — Partie 1.1 : Règles générales pour les bâtiments.

EN 1992-1-2, Eurocode 2 : Calcul des structures en béton — Partie 1-2 : Calcul du comportement au feu.

EN 1993-1-1, Eurocode 3 : Calcul des structures en acier — Partie 1-1 : Règles générales et règles pour les
bâtiments.
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EN 1993-1-2, Eurocode 3 : Calcul des structures en acier — Partie 1.2 : Calcul du comportement au feu.

EN 1993-1-5, Eurocode 3 : Calcul des structures en acier — Partie 1-5 : Plaques planes.

EN 1994-1-1, Eurocode 4 : Calcul des structures mixtes acier-béton — Partie 1-1 : Règles générales et règles
pour les bâtiments.

1.3 Hypothèses
(1)P Les hypothèses de l’EN 1990 et de l’EN 1991-1-2 s’appliquent.

1.4 Distinction entre Principes et Règles d’Application


(1) Les règles données dans 1.4 de l’EN 1990 s’appliquent.

1.5 Définitions
(1)P Les règles données dans 1.5 de l’EN 1990 et de l’EN 1991-1-2 s’appliquent.
(2)P Les définitions suivantes sont utilisées dans l’EN 1994-1-2, avec les significations suivantes :

1.5.1 Termes particuliers concernant le calcul en général

1.5.1.1
distance d’axe
distance entre l’axe de la barre d’armature et le bord du béton le plus proche.

1.5.1.2
partie de structure
partie isolée d’une structure entière avec des conditions d’appuis et aux limites appropriées.

1.5.1.3
éléments protégés
éléments pour lesquelles des mesures sont prises pour réduire l’élévation de température dans l’élément sous l’effet
du feu.

1.5.1.4
ossature contreventée
ossature ayant une résistance latérale assurée par un système de contreventement suffisamment rigide pour que
l’on puisse considérer que toutes les charges horizontales sont reprises par ce système de contreventement.

1.5.2 Termes concernant les propriétés des matériaux et produits

1.5.2.1
durée d’efficacité de protection
durée de protection contre l’exposition directe au feu ; c’est-à-dire jusqu’à l’instant pour lequel les revêtements de
protection contre le feu ou autre protection se détachent de l’élément mixte, ou pour lequel d’autres éléments
alignés avec cet élément mixte subissent une ruine par effondrement, ou pour lequel l’alignement avec d’autres
éléments est rompu en raison de la déformation excessive de l’élément mixte.

1.5.2.2
matériau de protection contre le feu
tout matériau, ou combinaison de matériaux, appliqué sur un élément de structure dans le but d’augmenter sa
durée de résistance au feu.
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1.5.3 Termes concernant l’analyse de transfert thermique

1.5.3.1
facteur de massiveté
pour un élément en acier, rapport entre la surface exposée et le volume de l’acier ; pour un élément enrobé,
rapport entre la surface interne de l’enrobage exposé et le volume de l’acier.

1.5.4 Termes concernant l’analyse de comportement mécanique

1.5.4.1
température critique d’un élément de structure en acier
pour un niveau de chargement donné, température à laquelle la ruine d’un élément en acier de construction est
susceptible de se produire pour un champ de température uniforme.

1.5.4.2
température critique de l’armature
température de l’armature à laquelle la ruine de l’élément est susceptible de se produire pour un niveau de
chargement donné.

1.5.4.3
section efficace
section de l’élément utilisée dans la méthode par section efficace pour le calcul de résistance au feu. Elle est
obtenue par soustraction des parties de la section supposées posséder une rigidité et une résistance nulles.

1.5.4.4
niveau de contrainte maximal
pour une température donnée, niveau de contrainte auquel la relation contrainte-déformation de l’acier est
tronquée et montre un plateau de plastification.

1.6 Symboles
(1)P Dans le cadre de la présente Partie 1-2 de l’EN 1994, les symboles suivants s’appliquent :
Caractères romains majuscules
A aire de la section, ou volume de béton de l’élément par mètre linéaire d’élément
Aa,θ aire de la section du profilé en acier à la température θ
Ac,θ aire de la section du béton à la température θ
Af aire de la section d’une semelle en acier
Ai , Aj aire élémentaire de la section avec une température θi ou θj ou surface exposée de la partie i de la
section d’acier par unité de longueur
A/Lr facteur géométrique d’une nervure
Ai/Vi facteur de massiveté [m-1] de la partie i de la section d’acier (élément non protégé)
Am surface d’un élément soumise à un échauffement direct par unité de longueur
Am/V facteur de massiveté d’un élément structural
Ap,i surface interne du matériau de protection contre le feu par unité de longueur de la partie i de l’élément
en acier
Ap,i/Vi facteur de massiveté [m-1] de la partie i de la section d’acier (avec protection suivant le contour)
Ar aire de la section de raidisseurs
Ar/Vr facteur de massiveté de raidisseurs
As,θ aire de la section des barres d’armature à la température θ
E critère d’étanchéité
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E 30 ou E 60,...élément satisfaisant le critère d’étanchéité pendant 30, ou 60... minutes d’exposition au feu
normalisé
Ea valeur caractéristique du module d’élasticité de l’acier de construction à 20 °C
Ea,f valeur caractéristique du module d’élasticité d’une semelle d’un profilé en acier
Ea,θ valeur caractéristique de la pente du domaine élastique linéaire de la relation contrainte-déformation
de l’acier de construction aux températures élevées
Ea,θ,σ module tangent de la relation contrainte-déformation du profilé en acier à la température élevée θ
et pour la contrainte σi,θ
Ec,sec,θ valeur caractéristique du module sécant du béton en situation d’incendie, donnée par fc,θ divisé
par εcu,θ
Ec0,θ valeur caractéristique du module tangent à l’origine de la relation contrainte-déformation du béton
aux températures élevées et pour un chargement de courte durée
Ec,θ,σ module tangent de la relation contrainte-déformation du béton à la température élevée θ et pour la
contrainte σi,θ
Ed effet des actions de calcul pour le calcul à température normale
Efi,d effet des actions de calcul en situation d’incendie, supposé indépendant du temps
Efi,d,t effet des actions de calcul, y compris les actions indirectes du feu et les charges en situation d’incen-
die, à l’instant t
(EI)fi,c,z rigidité de flexion en situation d’incendie (par rapport à l’axe central Z de la section mixte)
(EI)fi,eff rigidité de flexion efficace en situation d’incendie
(EI)fi,f,z rigidité de flexion des deux semelles du profilé en acier en situation d’incendie (par rapport à l’axe
central Z de la section mixte)
(EI)fi,s,z rigidité de flexion des barres d’armature en situation d’incendie (par rapport à l’axe central Z de la
section mixte)
(EI)fi,eff,z rigidité de flexion efficace (pour la flexion selon l’axe z) en situation d’incendie
(EI)fi,w,z rigidité de flexion de l’âme du profilé en acier en situation d’incendie (par rapport à l’axe central Z de
la section mixte)
Ek valeur caractéristique du module d’élasticité
Es module d’élasticité des barres d’armature
Es,θ valeur caractéristique de la pente du domaine élastique linéaire de la relation contrainte-déformation
de l’acier d’armature aux températures élevées
Es,θ,σ module tangent de la relation contrainte-déformation de l’acier d’armature à la température élevée θ
et pour la contrainte σi,θ
Fa effort de compression exercé dans le profilé en acier
+ -
F ,F effort de compression total exercé dans la section mixte en cas de moments fléchissants positifs ou
négatifs
Fc effort de compression exercé dans la dalle
Gk valeur caractéristique d’une action permanente
HC courbe d’exposition à un feu d’hydrocarbures
I critère d’isolation thermique
Ii,θ moment d’inertie de flexion de la partie I partiellement réduite de la section pour la flexion selon l’axe
faible ou l’axe fort en situation d’incendie
I 30 ou I 60, ... élément satisfaisant le critère d’isolation thermique pendant 30, ou 60... minutes d’expo-
sition au feu normalisé
L longueur d’épure d’un poteau dans l’étage considéré
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Lei longueur de flambement d’un poteau à un étage intermédiaire


Let longueur de flambement d’un poteau au dernier étage
M moment fléchissant
Mfi,Rd+ ; Mfi,Rd- valeur de calcul du moment résistant positif ou négatif en situation d’incendie
Mfi,t,Rd moment résistant de calcul en situation d’incendie à l’instant t
N nombre de connecteurs dans une longueur critique, ou charge axiale
Nequ charge axiale équivalente
Nfi,cr charge critique élastique (≡ charge de flambement d’Euler) en situation d’incendie
Nfi,cr,z charge critique élastique (≡ charge de flambement d’Euler) selon l’axe Z en situation d’incendie
Nfi,pl,Rd valeur de calcul de la résistance plastique en compression axiale de la section totale en situation
d’incendie
Nfi,Rd valeur de calcul de la résistance d’un élément soumis à une compression axiale (≡ charge de
flambement axiale de calcul) en situation d’incendie
Nfi,Rd,z valeur de calcul de la résistance d’un élément soumis à une compression axiale, pour la flexion
selon l’axe Z, en situation d’incendie
Nfi,Sd valeur de calcul de la charge axiale en situation d’incendie
NRd charge de flambement axiale à température normale
Ns effort normal exercé dans l’armature sur appui (As . fsy)
PRd résistance au cisaillement de calcul d’un goujon à tête soudé automatiquement
Pfi,Rd résistance au cisaillement de calcul d’un connecteur en situation d’incendie
Qk,1 valeur caractéristique de l’action variable principale 1
R critère de résistance mécanique
R30 ou R60, R90, R120, R180, R240... élément satisfaisant au critère de résistance mécanique pen-
dant 30, 60, 90, 120, 180 ou 240 minutes d’exposition au feu normalisé
Rd résistance de calcul à température normale
Rfi,d,t résistance de calcul en situation d’incendie, à l’instant t
Rfi,y,Rd résistance de calcul à l’écrasement en situation d’incendie
T effort de traction
V volume de l’élément par unité de longueur
Vfi,pl,Rd valeur de calcul de la résistance plastique au cisaillement en situation d’incendie
Vfi,Sd valeur de calcul de l’effort tranchant en situation d’incendie
Vi volume de la partie i de la section d’acier par unité de longueur [m3/m]
X axe X (horizontal)
Xfi,d valeurs de calcul des propriétés mécaniques (résistance et déformation) du matériau en situation
d’incendie
Xk valeur caractéristique ou nominale d’une propriété de résistance ou de déformation pour le calcul
à température normale
Xk,θ valeur d’une propriété de matériau en situation d’incendie, dépendant en général de la tempéra-
ture du matériau
Y axe Y (vertical)
Z axe central Z (poteau) de la section mixte
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Caractères romains minuscules


aw gorge d’un cordon de soudure (assemblage entre âme en acier et étriers)
b largeur du profilé en acier
b1 largeur de la semelle inférieure du profilé en acier
b2 largeur de la semelle supérieure du profilé en acier
bc largeur du poteau mixte fait d’un profilé totalement enrobé, ou largeur de poutres en acier partielle-
ment enrobées
bc,fi réduction de largeur du béton compris entre les semelles en situation d’incendie
bc,fi,min valeur minimum de la réduction de largeur du béton compris entre les semelles en situation d’incendie
beff largeur efficace de la dalle en béton
bfi réduction de largeur de la semelle supérieure en situation d’incendie
c chaleur spécifique, ou courbe de flambement, ou enrobage de béton entre le nu du béton et le nu de
l’acier de construction
ca chaleur spécifique de l’acier
cc chaleur spécifique du béton de masse volumique courante
cp chaleur spécifique du matériau de protection contre le feu
d diamètre d’un poteau mixte en profil creux rempli de béton, ou diamètre des goujons soudés sur
l’ame du profilé en acier
dp épaisseur du matériau de protection contre le feu
e épaisseur d’un profilé ou d’un profil creux
e1 épaisseur de la semelle inférieure du profilé en acier
e2 épaisseur de la semelle supérieure du profilé en acier
ef épaisseur de la semelle du profilé en acier
ew épaisseur de l’âme du profilé en acier
ef courbe d’exposition à un feu extérieur
fay,θ niveau de contrainte maximal ou limite d’élasticité efficace de l’acier de construction en situation
d’incendie
fay,θcr résistance de l’acier à la température critique θcr
fap,θ ; fsp,θ limite de proportionnalité de l’acier de construction ou d’armature en situation d’incendie
fau,θ résistance ultime à la traction de l’acier de construction ou de l’acier pour connecteurs en situation
d’incendie, compte tenu de l’écrouissage.
fay valeur caractéristique ou nominale de la limite d’élasticité de l’acier de construction à 20 °C
fc valeur caractéristique de la résistance à la compression du béton sur éprouvette cylindrique
à 28 jours et à 20 °C
fc,j résistance caractéristique de la partie en béton j à 20 °C.
fc,θ valeur caractéristique de la résistance à la compression du béton sur éprouvette cylindrique en situ-
tion d’incendie à la température θ °C.
fc,θn résistance résiduelle à la compression du béton chauffé à une température maximale (avec n couches)
fc,θy résistance résiduelle à la compression du béton chauffé à une température maximale
ffi,d propriété de résistance de calcul en situation d’incendie
fk valeur caractéristique de la résistance du matériau
fry, fsy valeur caractéristique de la limite d’élasticité d’une barre d’armature à 20 °C
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fsy,θ niveau de contrainte maximal ou limite d’élasticité efficace de l’acier d’armature en situation d’incendie
fy,i limite d’élasticité nominale fy pour l’aire élémentaire Ai prise positive du côté comprimé de l’axe
neutre plastique et négative du côté tendu
h profondeur ou hauteur de la section en acier
h1 hauteur de la partie en béton d’une dalle mixte au-dessus de la plaque nervurée en acier
h2 hauteur de la partie en béton d’une dalle mixte dans la hauteur de la nervure de la plaque en acier
h3 épaisseur de la chape située sur le béton
hc hauteur de la section d’un poteau mixte avec profilé totalement enrobé, ou épaisseur de la dalle en
béton
heff épaisseur efficace d’une dalle mixte
hfi réduction de hauteur du béton d’enrobage compris entre les semelles en situation d’incendie
• valeur de calcul du flux thermique net par unité de surface
h net

• valeur de calcul du flux thermique net par unité de surface dû à la convection


h net,c

• valeur de calcul du flux thermique net par unité de surface dû au rayonnement


h net,r

hu épaisseur de la zone comprimée


hu,n épaisseur de la zone comprimée (comportant n couches)
hv hauteur du goujon soudé sur l’âme du profilé en acier
hw hauteur de l’âme du profilé en acier
kc,θ facteur de réduction pour la résistance à la compression du béton donnant la résistance à tempéra-
ture élevée fc,θ
kE,θ facteur de réduction pour le module élastique de l’acier de construction donnant la pente du domaine
élastique linéaire à température élevée Ea,θ
ky,θ facteur de réduction pour la limite d’élasticité de l’acier de construction donnant le niveau de
contrainte maximal à température élevée fay,θ
kp,θ facteur de réduction pour la limite d’élasticité de l’acier de construction ou des barres d’armature don-
nant la limite de proportionnalité à température élevée fap,θ ou fsp,θ
k r , ks facteur de réduction pour la limite d’élasticité d’une barre d’armature
kshadow facteur de correction pour l’effet d’ombre
ku,θ facteur de réduction ou limite d’élasticité de l’acier de construction donnant le niveau de contrainte
par écrouissage à température élevée fau,θ
kθ facteur de réduction pour une propriété de résistance ou de déformations dépendant de la tempéra-
ture du matériau en situation d’incendie
A longueur ou longueur de flambement
A 1, A 2, A 3 dimensions spécifiques des plaques en acier à profil rentrant ou trapézoïdal
Aw longueur (connexion entre le profil en acier et le béton d’enrobage)
Aθ longueur de flambement du poteau en situation d’incendie
ss longueur d’appui rigide (calcul de la résistance à l’écrasement des raidisseurs)
t durée d’exposition au feu
tfi,d valeur de calcul de la résistance au feu normalisé d’un élément en situation d’incendie
tfi,requ résistance au feu normalisé exigée en situation d’incendie
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ti résistance au feu par rapport à l’isolation thermique


u moyenne géométrique des distances entre axes u1 et u2 (section mixte comportant un profilé en acier
partiellement enrobé)
u1 ; u2 distance la plus courte entre l’axe de la barre d’armature et la semelle en acier intérieure ou le pare-
ment le plus proche du béton
zi ; z j distance entre axe neutre plastique et centre de gravité de l’aire élémentaire Ai ou Aj

Caractères grecs majuscules


Δl allongement d’un élément dû à la température
Δl/l rapport d’allongement thermique
Δt intervalle de temps
Δθa,t augmentation de température d’une poutre en acier au cours de l’intervalle de temps Δt
Δθt augmentation de la température de gaz [°C] pendant l’intervalle de temps Δt
Φ facteur de vue ou de forme

Caractères grecs minuscules


α angle de l’âme
αc coefficient de transfert thermique par convection
αdalle coefficient prenant en compte l’hypothèse d’une distribution rectangulaire de contraintes dans le
calcul des dalles
γG coefficient partiel pour l’action permanente Gk
γM,fi coefficient partiel pour une propriété de matériau en situation d’incendie
γM,fi,a coefficient partiel pour la résistance du profilé en acier en situation d’incendie
γM,fi,c coefficient partiel pour la résistance du béton en situation d’incendie
γM,fi,s coefficient partiel pour la résistance des barres d’armature en situation d’incendie
γM,fi,v coefficient partiel pour la résistance au cisaillement des connecteurs à goujons en situation d’incendie
γQ coefficient partiel pour l’action variable Qk
γv coefficient partiel pour la résistance au cisaillement des connecteurs à goujons à température
normale
δ excentricité
ε déformation
εa déformation axiale du profilé en acier du poteau
εa,θ déformation en situation d’incendie
εae,θ déformation maximale en situation d’incendie
εay,θ déformation élastique en situation d’incendie
εap,θ déformation à la limite de proportionnalité en situation d’incendie
εau,θ déformation limite pour la limite d’élasticité en situation d’incendie
εc déformation axiale du béton du poteau
εc,θ déformation du béton en situation d’incendie
εce,θ déformation maximale du béton en situation d’incendie
εce,θmax déformation maximale du béton en situation d’incendie à la température maximale
εcu,θ déformation du béton correspondant à fc,θ
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εcu,θmax déformation du béton à la température maximale du béton


εf coefficient d’émissivité du feu
εm coefficient d'émissivité relatif à la surface de matériau d'un élément
εs déformation axiale de l’acier d’armature du poteau
φb diamètre d’une barre d’armature
φs diamètre d’un étrier
φr diamètre d’une armature longitudinale (à l’angle des étriers)
η niveau de chargement selon l’EN 1994-1-1
ηfi facteur de réduction appliqué à Ed pour obtenir Efi,d
ηfi,t niveau de chargement pour le calcul du comportement au feu
θ température
θa température de l’acier de construction
θa,t température de l’acier à l’instant t supposée uniforme dans chaque partie de la section en acier
θc température du béton
θcr température critique de l’élément de structure
θi température de l’aire élémentaire Ai
θlim température limite
θmax température maximale
θr température d’un raidisseur
θR température d’armature supplémentaire dans la nervure
θs température de l’acier d’armature
θt température des gaz à l’instant t
θv température des connecteurs à goujons
θw température dans l’âme
λa conductivité thermique de l’acier
λc conductivité thermique du béton
λp conductivité thermique du matériau de protection contre le feu
λ élancement réduit
λθ élancement réduit des raidisseurs en situation d’incendie
ξ facteur de réduction pour l’action permanente défavorable Gk
ρa masse volumique de l’acier
ρc masse volumique du béton
ρc,NC masse volumique du béton de densité courante
ρc,LC masse volumique du béton léger
ρp masse volumique du matériau de protection contre le feu
σ contrainte
σa,θ contrainte du profilé en acier en situation d’incendie
σc,θ contrainte du béton comprimé en situation d’incendie
σs,θ contrainte de l’acier d’armature en situation d’incendie
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ϕa,θ coefficient de réduction pour le profilé en acier dépendant de l’effet des contraintes thermiques en
situation d’incendie
ϕc,θ coefficient de réduction pour le béton dépendant de l’effet des contraintes thermiques en situation
d’incendie
ϕs,θ coefficient de réduction pour les barres d’armature dépendant de l’effet des contraintes thermiques
en situation d’incendie
χ coefficient et facteur de réduction ou de correction
χz coefficient et facteur de réduction ou de correction (pour flexion selon l’axe z)
ψ0,1 coefficient de combinaison pour la valeur rare ou caractéristique d’une action variable
ψ1,1 coefficient de combinaison pour la valeur fréquente d’une action variable
ψ2,1 coefficient de combinaison pour la valeur quasi-permanente d’une action variable
ψfi coefficient de combinaison pour une action variable en situation d’incendie, donnée soit par ψ1,1 ou
par ψ2,1
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Section 2 Bases de calcul

2.1 Exigences
2.1.1 Exigences fondamentales
(1)P Lorsque la résistance mécanique en situation d’incendie est exigée, les structures mixtes acier-béton doi-
vent être calculées et construites de façon telle qu’elles conservent leur fonction porteuse pendant la durée
d'exposition au feu appropriée.
(2)P Lorsqu'un compartimentage est exigé, les éléments constituant les parois, y compris les joints, doivent être
calculés et construits de façon telle qu'ils puissent continuer à assurer leur fonction séparative pendant la durée
d'exposition au feu appropriée. Cette fonction doit assurer, selon le cas :
— l’absence de défaut d’étanchéité au feu ;
— l’absence de perte d’isolation.
NOTE 1 Voir pour les définitions 1.5.1.8 et 1.5.1.9 de l’EN1991-1-2.

NOTE 2 Dans le cas d’une dalle mixte, le critère de rayonnement thermique ne s’applique pas.

(3)P Le critère de déformation doit être appliqué lorsque les moyens de protection, ou le critère de calcul des
éléments séparatifs, exigent la prise en compte de la déformation de la structure porteuse.
(4) La prise en compte de la déformation de la structure porteuse n’est pas nécessaire dans les cas suivants,
selon le cas :
— l’efficacité des moyens de protection a été évaluée conformément à 3.3.4 et
— les éléments séparatifs doivent satisfaire des exigences selon une exposition à un feu nominal.

2.1.2 Exposition à un feu nominal


(1)P Pour l’exposition au feu normalisé, les éléments doivent satisfaire les critères R, E et I de la façon suivante :
— fonction séparative uniquement : étanchéité (critère E) et, si exigé, isolation (critère I) ;
— fonction porteuse uniquement : résistance mécanique (critère R) ;
— fonction séparative et porteuse : critères R, E et, si exigé, I.
(2) Le critère «R» est considéré comme satisfait lorsque la fonction porteuse est maintenue pendant la durée
d’exposition au feu exigée.
(3) Le critère «I» peut être supposé satisfait lorsque l’élévation de température moyenne sur la totalité de la
surface non exposée est limitée à 140 K, et lorsque l’élévation de température maximale en un point quelconque
de cette surface ne dépasse pas 180 K.
(4) Avec la courbe d’exposition à un feu extérieur, il convient d’appliquer les mêmes critères, mais il convient
que la référence à cette courbe spécifique soit identifiée par les caractères «ef».
NOTE Voir 1.5.3.5 et 3.2.2 de l’EN1991-1-2.

(5) Avec la courbe d’exposition à un feu d’hydrocarbures, il convient d’appliquer les mêmes critères, mais il
convient que la référence à cette courbe spécifique soit identifiée par les caractères «HC».
NOTE Voir 1.5.3.11 et 3.2.3 de l’EN1991-1-2.

2.1.3 Exposition au feu paramétrique


(1) La fonction porteuse est assurée lorsque l’effondrement est empêchée pendant la durée totale du feu y
compris la phase de déclin ou pendant une durée exigée.
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(2) La fonction séparative relative à l’isolation est assurée lorsque


— à l’instant où la température des gaz est maximale, l’augmentation de température moyenne sur la totalité de
la surface non exposée est limitée à 140 K, et l’augmentation de température maximale en un point quelconque
de cette surface ne dépasse pas 180 K,
— pendant la phase de déclin de l’incendie, l’augmentation de température moyenne sur la totalité de la surface
non exposée est limitée à Δθ1, et l’augmentation de température maximale en un point quelconque de cette
surface ne dépasse pas Δθ2.
NOTE Les valeurs de Δθ1 et Δθ2 pour l’utilisation dans un Pays donné peuvent être trouvées dans son Annexe Nationale.
Les valeurs recommandées sont Δθ1 = 200 K et Δθ2 = 240 K.

2.2 Actions
(1)P Les actions thermiques et mécaniques doivent être prises dans l'EN 1991-2-2.
(2) En complément à 3.1(6) de l’EN 1991-1-2, il convient que le coefficient d'émissivité pour l’acier et le béton,
lié à la surface de l'élément,soit εm = 0,7.

2.3 Valeurs de calcul des propriétés des matériaux


(1)P Les valeurs de calcul des propriétés mécaniques des matériaux (résistance et déformation) Xfi,d sont
définies ainsi :
X fi,d = k θ X k ⁄ γ M,fi ... (2.1)
où :
Xk valeur caractéristique ou nominale d’une propriété de résistance ou de déformation (généralement fk ou Ek)
pour le calcul à température normale selon l’EN 1994-1-1 ;
kθ facteur de réduction pour une propriété de résistance ou de déformation (Xk,θ/Xk), dépendant de la tempé-
rature du matériau, voir 3.2 ;
γM,fi coefficient partiel relatif à la propriété de matériau, en situation d’incendie.
NOTE 1 Pour les propriétés mécaniques de l'acier et du béton, les valeurs recommandées du coefficient partiel en situa-
tion d’incendie sont γM,fi,a = 1,0 ; γM,fi,s = 1,0 ; γM,fi,c = 1,0 ; γM,fi,v = 1,0 ; lorsque des modifications sont exigées, celles-ci
peuvent être définies dans les Annexes Nationales appropriées de l’EN 1992-1-2 et de l’EN 1993-1-2.
NOTE 2 Si les valeurs recommandées sont modifiées, les tableaux comportant des valeurs tabulées peuvent nécessiter
une adaptation.
(2)P Les valeurs de calcul des propriétés thermiques des matériaux Xfi,d sont définies ainsi :
— si une augmentation de la propriété est favorable à la sécurité ;
X fi,d = X k,θ ⁄ γ M,fi ... (2.2a)

— si une augmentation de la propriété est défavorable à la sécurité.


X fi,d = γ M,fi X k,θ ... (2.2b)
où :
Xk,θ valeur d’une propriété dans le calcul au feu dépendant en général de la température du matériau — voir 3.3 ;
γ M,fi coefficient partiel pour la propriété appropriée, en situation d’incendie.
NOTE 1 Pour les propriétés thermiques de l'acier et du béton, la valeur recommandée du coefficient partiel en situation
d’incendie est γM,fi = 1,0 ; lorsque des modifications sont exigées, celles-ci peuvent être définies dans les Annexes
Nationales appropriées de l’EN 1992-1-2 et de l’EN 1993-1-2.
NOTE 2 Si les valeurs recommandées sont modifiées, les tableaux comportant des tableaux de données peuvent néces-
siter une adaptation.
(3) Il convient que la valeur de calcul de la résistance à la compression du béton soit prise égale à 1,0 fc divisé
par γ M,fi,c , avant application de la réduction de résistance provoquée par la température et indiquée en 3.2.2.
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2.4 Méthodes de vérification


2.4.1 Généralités
(1)P Le modèle de système structural adopté pour le calcul dans la présente Partie 1-2 de l’EN 1994 doit refléter
le comportement au feu prévu de la structure.
(2)P Il doit être vérifié que, pendant la durée d’exposition au feu appropriée t :
E fi,d,t ≤ R fi,d,t ... (2.3)

où :
E fi,d,t effet d’actions de calcul en situation d'incendie, déterminé conformément à l’EN 1991-1-2, incluant les effets
des déformations et dilatations thermiques ;
R fi,d,t résistance de calcul correspondante en situation d'incendie.
(3) Il convient que l’analyse de la structure en situation d’incendie soit effectuée conformément à 5.1.4(2) de
l’EN 1990.
NOTE Pour la vérification des exigences de résistance au feu normalisé, une analyse par élément est suffisante.

(4) Lorsque les règles données dans la présente Partie 1-2 sont valables uniquement pour la courbe
température-temps normalisée, cette condition est indiquée dans les articles concernées.
(5) Les valeurs tabulées de 4.2 sont fondés sur la courbe température-temps normalisée.
(6)P En alternative au dimensionnement par calcul, la détermination du comportement au feu peut être basé sur
des résultats d’essais au feu, ou sur des essais au feu combinés à des calculs, voir 5.2 de l’EN 1990.

2.4.2 Analyse par élément


(1) Il convient de déterminer l’effet des actions au temps t = 0 au moyen des coefficients de combinaison ψ1,1
ou ψ2,1 conformément à 4.3.1(2) de l’EN 1991-1-2.
(2) Par simplification de la disposition (1), l’effet des actions E fi,d,t peut être obtenu à partir d’une analyse de
structure à température normale de la façon suivante :
E fi,d,t = E fi,d = η fi E d ... (2.4)

où :
Ed valeur de calcul de la sollicitation correspondante pour le calcul à température normale, pour une combinaison
fondamentale d’actions (voir l’EN 1990) ;
η fi facteur de réduction de Ed.
(3) Il convient de prendre le facteur de réduction η fi pour la combinaison de charges (6.10) de l’EN 1990 égal à :
G k + ψ fi Q k,1
η fi = -----------------------------------------
- ... (2.5)
γ G G k + γ Q,1 Q k,1

où, pour les combinaisons de charges (6.10a) et (6.10b) de l’EN 1990, la plus petite valeur donnée par les deux
relations suivantes :
G k + ψ fi Q k,1
η fi = ----------------------------------------------------- ... (2.5a)
γ G G k + γ Q,1 ψ 0,1 Q k,1

G k + ψ fi Q k,1
η fi = --------------------------------------------- ... (2.5b)
ξγ G G k + γ Q,1 Q k,1

où :
Q k,1 valeur caractéristique de l’action variable principale 1
Gk valeur caractéristique d’une action permanente
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γG coefficient partiel pour les actions permanentes


γ Q,1 coefficient partiel pour l’action variable 1
ξ coefficient réducteur pour l’action permanente défavorable G k
ψ 0,1 facteur de combinaison pour la valeur caractéristique d’une action variable
ψ fi facteur de combinaison pour la situation d’incendie, donné soit par ψ1,1 (valeur fréquente) ou ψ2,1 (valeur
quasi-permanente) conformément à 4.3.1(2) de l’EN 1991-1-2.
NOTE 1 Un exemple de la variation du facteur de réduction ηfi en fonction du rapport de charges Qk,1/Gk pour différentes
valeurs du facteur de combinaison ψfi = ψ1,1 conformément à l’expression (2.5), est illustré dans la Figure 2.1 avec les hypo-
thèses suivantes : γG = 1,35 et γQ = 1,5. Des coefficients partiels sont spécifiés dans les Annexes Nationales appropriées
de l’EN 1990. Les équations (2.5a) et (2.5b) donnent des valeurs légèrement supérieures.

NOTE 2 Par simplification, la valeur recommandée de ηfi = 0,65 peut être utilisée, sauf pour les charges d’exploitation de
catégorie E comme indiqué dans l’EN 1991-1-1 (zones soumises à l’accumulation d’objets, y compris les zones d’accès),
où la valeur recommandée est 0,7.

Figure 2.1 — Variation du facteur de réduction ηfi avec le rapport de charges Qk,1/Gk

(4) Seuls les effets de déformations thermiques provoquées par les gradients thermiques en section sont à
prendre en compte. Les effets des dilatations axiales ou dans le plan peuvent être négligés.
(5) Les conditions aux limites au niveau des appuis et des extrémités de l’élément peuvent être considérées
comme restant inchangées pendant la durée d’exposition au feu.
(6) Les valeurs tabulées, les méthodes de calcul simplifiées ou avancées données respectivement dans 4.2,
4.3 et 4.4 conviennent pour la vérification des éléments en situation d’incendie.

2.4.3 Analyse de parties de la structure


(1) Il convient de déterminer les effets des actions au temps t = 0 au moyen de facteurs de combinaison ψ1,1
ou ψ2,1 conformément à 4.3.1(2) de l’EN 1991-1-2.
(2) En alternative à une analyse de structure pour la situation d’incendie au temps t = 0, les réactions aux
appuis ainsi que les sollicitations exercées aux limites d’une partie de la structure peuvent être calculées par une
analyse de la structure à température normale comme indiqué dans 2.4.2.
(3) Il convient que la partie de la structure à analyser soit spécifiée sur la base des déformations et dilatations
thermiques potentielles de telle sorte que leur interaction avec d’autres parties de la structure puisse être appro-
chée par des conditions aux limites et d’appuis indépendantes du temps pendant l’exposition au feu.
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(4)P Dans la partie de la structure à analyser, le mode de ruine approprié en exposition au feu, la rigidité des
éléments et les propriétés des matériaux dépendant de la température, ainsi que les effets des déformations et
dilatations thermiques (actions indirectes du feu) doivent être pris en compte.
(5) Les conditions aux limites au droit des appuis ainsi que les sollicitations aux limites de la partie de la struc-
ture peuvent être considérées comme restant inchangées pour la durée d’exposition au feu.

2.4.4 Analyse de structure globale


(1)P Lorsqu’une analyse de structure globale en situation d’incendie est effectuée, le mode de ruine approprié en
exposition au feu, la rigidité des éléments et les propriétés des matériaux dépendant de la température ainsi que
les effets des déformations et dilatations thermiques (actions indirectes du feu) doivent être pris en compte.
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Section 3 Propriétés des matériaux

3.1 Généralités
(1)P En situation d’incendie, la dépendance en température des propriétés doit être prise en compte.
(2) Il convient de déterminer les propriétés thermiques et mécaniques de l’acier et du béton à partir des articles
qui suivent.
(3)P Les valeurs des propriétés de matériaux données dans 3.2 doivent être traitées comme des valeurs
caractéristiques, voir 2.3(1)P.
(4) Il convient de prendre les propriétés mécaniques du béton, de l’acier d’armature et de l’acier de
précontrainte à température normale (20 °C) comme celles données dans l’EN 1992-1-1 pour le calcul à
température ambiante.
(5) Il convient de prendre les propriétés mécaniques de l’acier à 20 °C comme celles données dans l’EN 1993-1-1
pour le calcul à température normale.

3.2 Propriétés mécaniques


3.2.1 Résistance et propriétés de déformation de l’acier de construction
(1) Pour des vitesses d’échauffement comprises entre 2 et 50 K/min, il convient de déterminer la résistance et
les propriétés de déformation de l’acier de construction aux températures élevées à partir de la relation
contrainte-déformation donnée dans la Figure 3.1.
NOTE Pour les règles de la présente norme, il est supposé que les vitesses d’échauffement sont comprises dans les
limites spécifiées.

(2) Les relations contrainte-déformation données dans la Figure 3.1 et le Tableau 3.1 sont définies par trois
paramètres :
— la pente du domaine linéaire élastique Ea,θ ;
— la limite de proportionnalité fap,θ ;
— le niveau maximal de contrainte fay,θ ou la limite d’élasticité efficace.

Figure 3.1 — Modèle mathématique exprimant les relations contrainte-déformation


de l'acier de construction aux températures élevées
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Tableau 3.1 — Relation entre les différents paramètres du modèle mathématique de la Figure 3.1

Domaine de déformation Contrainte σ Module tangent

I / élastique
E a,θ ε a,θ E a,θ
ε ≤ εap,θ

II / transitoire 2
elliptique ⎛f – c⎞ + --- a – ⎛ e ay,θ – ε a,θ⎞
b 2
⎝ ap,θ ⎠ a ⎝ ⎠
εap,θ ≤ ε
avec
ε ≤ εay,θ

a = ⎛ e ay,θ – ε ap,θ⎞ ⎛ e ay,θ – ε ap,θ + c ⁄ E a,θ⎞


2
⎝ ⎠⎝ ⎠ b ⎛ e ay,θ – ε a,θ⎞
⎝ ⎠
-------------------------------------------------------
2
b = E a,θ ⎛ e ay,θ – ε ap,θ⎞ c + c a a – ⎛ e ay,θ – ε a,θ⎞
2 2 2
⎝ ⎠ ⎝ ⎠

2
⎛f ⎞
⎝ ay,θ – f ap,θ⎠
c = -----------------------------------------------------------------------------------------
E a,θ ⎛ e ay,θ – ε ap,θ⎞ – 2 ⎛ f ay,θ – f ap,θ⎞
⎝ ⎠ ⎝ ⎠

III / plastique
εay,θ ≤ ε f ay,θ 0
ε ≤ εau,θ

(3) Le Tableau 3.2 donne, pour des températures élevées de l’acier θa, les facteurs de réduction kθ à appliquer
à la valeur appropriée Ea ou fay pour déterminer les paramètres définis en (2). Pour des valeurs intermédiaires de
température, on peut interpoler linéairement.
(4) En alternative pour des températures inférieures à 400 °C, les relations contrainte-déformation spécifiées
en (2) sont complétées par l'option tenant compte de l'écrouissage donnée dans le Tableau 3.2, sous réserve que
l’instabilité locale soit évitée et que le rapport fau,θ/fay soit majoré par 1,25.
NOTE L'option prenant en compte l'écrouissage est détaillée dans l'Annexe informative A.

(5) Il convient de ne prendre en compte l’effet de l’écrouissage que si l’analyse est basée sur des modèles de
calcul avancés selon 4.4. Cela n'est autorisé que s'il est démontré qu'aucune ruine locale ne peut se produire en
raison de l'augmentation des déformations (voilement, rupture par cisaillement ou éclatement du béton, etc.).
NOTE Les valeurs de εau,θ et εae,θ qui définissent le palier et la partie décroissante de la courbe de la Figure 3.1, peuvent
être prises dans l'Annexe informative A.

(6) La formulation des relations contrainte-déformation a été établie à partir d'essais de traction. Ces relations
peuvent s'appliquer aussi à l'acier travaillant en compression.
(7) En cas d'actions thermiques au sens de 3.3 de l’EN 1991-1-2 (simulation sous incendie naturel), et en
particulier pour la température décroissante, les valeurs spécifiées dans le Tableau 3.2 pour les relations
contrainte-déformation de l'acier de construction peuvent être utilisées comme approximation suffisamment
précise.
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Tableau 3.2 — Facteurs de réduction kθ pour les relations contrainte-déformation


de l'acier de construction aux températures élevées

Température E a,θ f ap,θ f ay,θ f au,θ


de l’acier kE,θ = ---------- kp,θ = ----------- ky,θ = ---------- ku,θ = -----------
Ea f ay f ay f ay
θa [°C]

20 1,00 1,00 1,00 1,25

100 1,00 1,00 1,00 1,25

200 0,90 0,807 1,00 1,25

300 0,80 0,613 1,00 1,25

400 0,70 0,420 1,00

500 0,60 0,360 0,78

600 0,31 0,180 0,47

700 0,13 0,075 0,23

800 0,09 0,050 0,11

900 0,0675 0,0375 0,06

1 000 0,0450 0,0250 0,04

1 100 0,0225 0,0125 0,02

1 200 0 0 0

3.2.2 Résistance et propriétés de déformation du béton


(1) Pour des vitesses d’échauffement comprises entre 2 et 50 K/min, il convient de déterminer la résistance et
les propriétés de déformation du béton aux températures élevées à partir de la relation contrainte-déformation
donnée dans la Figure 3.2.
NOTE Pour les règles de la présente norme, il est supposé que les vitesses d’échauffement sont comprises dans les
limites spécifiées.

(2)P La résistance et les propriétés de déformation du béton sous contrainte uniaxiale aux températures élevées
doivent être obtenues à partir des relations contrainte-déformation de l’EN 1992-1-2 et comme indiquées dans la
Figure 3.2.
(3) Les relations contrainte-déformation données dans la Figure 3.2 sont définies par deux paramètres :
— la résistance à la compression fc,θ ;
— la déformation εcu,θ correspondant à fc,θ.
(4) Le Tableau 3.3 donne, pour des températures élevées du béton θc, le facteur de réduction kc,θ à appliquer
à fc pour déterminer fc,θ et la déformation εcu,θ. Pour des valeurs intermédiaires de la température, on peut
interpoler linéairement.
NOTE En raison des différentes manières de réaliser les essais sur les éprouvettes, les valeurs de εcu,θ présentent une
dispersion importante, ainsi que l'indique le Tableau B.1 de l’Annexe informative B. Les valeurs de εce,θ recommandées
pour définir la partie de courbe décroissante peuvent être prises dans l'Annexe B.

(5) Pour le béton léger (LC) il convient que les valeurs de εcu,θ, si nécessaires, soient obtenues par des essais.
(6) Les paramètres indiqués dans le Tableau 3.3 sont valables pour toutes les qualités de béton siliceux. Avec
des qualités de béton calcaire, les mêmes paramètres peuvent être utilisés car ils placent normalement du côté
de la sécurité. Pour plus de précisions, il convient de se référer au Tableau 3.1 de l’EN 1992-1-2.
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EN 1994-1-2:2005

(7) En cas d'actions thermiques selon 3.3 de l’EN 1991-1-2 (simulation sous incendie naturel), et en particulier
pour la température décroissante, il convient de modifier le modèle mathématique des relations
contrainte-déformation du béton spécifié dans la Figure 3.2.
NOTE Comme le béton ne retrouve pas sa résistance initiale à la compression lorsqu'il a été chauffé puis refroidi, les
propositions figurant dans l'Annexe informative C peuvent être utilisées dans un modèle de calcul avancé selon 4.4.1.

(8) De manière conservative, la résistance du béton à la traction peut être prise égale à zéro.
(9) Si la résistance à la traction est prise en compte dans des vérifications effectuées avec un modèle de calcul
avancé, il convient qu’elle ne dépasse pas les valeurs basées sur 3.2.2.2 de l’EN1992-1-2.
(10) En cas de contraintes de traction dans le béton, il convient de prendre des modèles de relation
contrainte-déformation comportant une branche descendante, tels que ceux présentés dans la Figure 3.2.

DOMAINE I :

⎧ 3⎫
⎛ε ⎞ ⎪ ⎛ε ⎞ ⎪
⎪ ⎪
3 ⎜ -----------⎟ ⁄ ⎨ 2 + ⎜ -----------⎟ ⎬
c,θ c,θ
σ c,θ = f c,θ ⎜ ε cu,θ⎟ ⎜ ε cu,θ⎟
⎝ ⎠ ⎪ ⎝ ⎠ ⎪
⎪ ⎪
⎩ ⎭

f c,θ ⎫
f c ⎪⎬ à choisir en fonction des valeurs du Tableau 3.3
k c,θ = --------

et ε cu,θ ⎭

DOMAINE II :
Pour des applications numériques, il convient d’adopter une branche
descendante

Figure 3.2 — Modèle mathématique des relations contrainte-déformation


du béton en compression aux températures élevées
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EN 1994-1-2:2005

Tableau 3.3 — Valeurs des deux principaux paramètres des relations contrainte-déformation
du béton de masse volumique courante (NC) et de béton léger (LC), à haute température

Température 3
k c,θ = f c,θ ⁄ f c ε cu,θ ⋅ 10
du béton

θc [°C] NC LC NC

20 1 1 2,5

100 1 1 4,0

200 0,95 1 5,5

300 0,85 1 7,0

400 0,75 0,88 10,0

500 0,60 0,76 15,0

600 0,45 0,64 25,0

700 0,30 0,52 25,0

800 0,15 0,40 25,0

900 0,08 0,28 25,0

1 000 0,04 0,16 25,0

1 100 0,01 0,04 25,0

1 200 0 0 —

3.2.3 Aciers d’armature


(1) La résistance et les propriétés de déformation aux températures élevées des aciers d’armature peuvent
être obtenues avec le même modèle mathématique que celui utilisé pour l’acier de construction et présenté
en 3.2.1.
(2) Pour l’acier d’armature laminé à chaud, les trois principaux paramètres peuvent être pris dans le Tableau 3.2,
sous réserve que ku,θ ne soit pas supérieur à 1,1.
(3) Les trois principaux paramètres pour l’acier d’armature formé à froid sont donnés dans le Tableau 3.4
(voir également le Tableau 3.2a de l’EN 1992-1-2).
NOTE Les armatures de précontraintes ne sont normalement pas utilisées pour les structures mixtes.

(4) En cas d'actions thermiques au sens de 3.3 de l’EN 1991-1-2 (simulation sous incendie naturel), et en
particulier pour les températures décroissantes, les valeurs indiquées dans le Tableau 3.2 pour les relations
contrainte-déformation de l'acier de construction peuvent être utilisées, comme une approximation suffisamment
précise, pour l’acier d’armature laminé à chaud.
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EN 1994-1-2:2005

Tableau 3.4 — Facteurs de réduction kθ pour les relations


contrainte-déformation de l’acier d’armature formé à froid

Température E s,θ f sp,θ f sy,θ


de l’acier ----------- ---------- -----------
Es f sy f sy
θs [°C]

20 1,00 1,00 1,00

100 1,00 0,96 1,00

200 0,87 0,92 1,00

300 0,72 0,81 1,00

400 0,56 0,63 0,94

500 0,40 0,44 0,67

600 0,24 0,26 0,40

700 0,08 0,08 0,12

800 0,06 0,06 0,11

900 0,05 0,05 0,08

1 000 0,03 0,03 0,05

1 100 0,02 0,02 0,03

1 200 0 0 0

3.3 Propriétés thermiques


3.3.1 Aciers de construction et d’armature
(1) La dilatation thermique de l’acier Δl/l valable pour toutes les nuances d'aciers de construction et d'armature,
peut être déterminée par les formules suivantes :
-4 -5 -8 2
Δl ⁄ l = – 2,416 ⋅ 10 + 1,2 ⋅ 10 θ a + 0,4 ⋅ 10 θ a pour 20 °C < θ a ≤ 750 °C ... (3.1a)

-3
Δl ⁄ l = 11 ⋅ 10 pour 750 °C < θ a ≤ 860 °C ... (3.1b)

-3 -5
Δl ⁄ l = – 6,2 ⋅ 10 + 2 ⋅ 10 θ a pour 860 °C < θ a ≤ 1 200 °C ... (3.1c)

où :
l est la longueur de l'élément en acier à 20 °C ;
Δl est l’allongement de l'élément en acier dû à la température ;
θa est la température de l'acier.
(2) La variation de la dilatation thermique en fonction de la température est montrée par la Figure 3.3.
(3) Dans les modèles de calcul simplifiés (voir 4.3), on peut admettre une variation linéaire de la dilatation ther-
mique en fonction de la température de l'acier. Dans ce cas, il convient de déterminer l’allongement de l’acier au
moyen de la formule :

Δl ⁄ l = 14 ⋅ 10 ⎛ θ a – 20⎞
-6
... (3.1d)
⎝ ⎠
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(4) La chaleur spécifique de l’acier ca valable pour toutes les nuances d'aciers de construction et d'armature,
peut être déterminée par les formules suivantes :
-1 -3 2 -6 3
c a = 425 + 7,73 ⋅ 10 θ a – 1,69 ⋅ 10 θ a + 2,22 ⋅ 10 θ a [J/kgK] pour 20 ≤ θ a ≤ 600 °C ... (3.2a)

⎛ 13 002 ⎞
c a = 666 – ⎜ ----------------------⎟ [J/kgK] pour 600 < θ a ≤ 735 °C ... (3.2b)
⎝ θ a – 738⎠

⎛ 17 820 ⎞
c a = 545 + ⎜ ----------------------⎟ [J/kgK] pour 735 < θ a ≤ 900 °C ... (3.2c)
⎝ θ a – 731⎠

c a = 650 [J/kgK] pour 900 < θ a ≤ 1 200 °C ... (3.2d)

où :
θa est la température de l'acier.
(5) La variation de la chaleur spécifique en fonction de la température est illustrée par la Figure 3.4.
(6) Dans les modèles de calcul simplifiés (voir 4.3) la chaleur spécifique peut être considérée comme indépen-
dante de la température de l'acier. Dans ce cas, il convient de prendre la valeur moyenne suivante :
c a = 600 [J/kgK] ... (3.2e)

(7) La conductivité thermique de l'acier λa valable pour toutes les nuances d'acier de construction et d'armatu-
res, peut être déterminée par les formules suivantes :
-2
λ a = 54 – 3,33 ⋅ 10 θ a [W/mK] pour 20 °C ≤ θ a ≤ 800 °C ... (3.3a)

λ a = 27,3 [W/mK] pour 800 °C < θ a ≤ 1 200 °C ... (3.3b)

où θ a est la température de l'acier.


(8) La Figure 3.5 montre la variation de la conductivité thermique en fonction de la température.
(9) Dans les modèles de calcul simplifiés (voir 4.3), la conductivité thermique peut être considérée comme
indépendante de la température de l'acier. Dans ce cas, il convient de prendre la valeur moyenne suivante :
λ a = 45 [W/mK] ... (3.3c)
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Figure 3.3 — Dilatation thermique de l'acier en fonction de la température

Figure 3.4 — Chaleur spécifique de l'acier en fonction de la température

Figure 3.5 — Conductivité thermique de l'acier en fonction de la température


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3.3.2 Béton de masse volumique courante


(1) La dilatation thermique Δl/l du béton de masse volumique courante peut être déterminée par les formules
suivantes :
-4 -6 -11 3
Δl ⁄ l = – 1,8 ⋅ 10 + 9 ⋅ 10 θ c + 2,3 ⋅ 10 θc pour 20 °C ≤ θ c ≤ 700 °C ... (3.4a)

-3
Δl ⁄ l = 14 ⋅ 10 pour 700 °C < θ c ≤ 1 200 °C ... (3.4b)

où :
l est la longueur de l'élément en béton à 20 °C ;
Δl est l’allongement de l'élément en béton dû à la température ;
θc est la température du béton.
NOTE Pour le béton de granulats calcaires, se référer à 3.3.1(1) de l’EN1992-1-2.

(2) La Figure 3.6 montre la dilatation thermique en fonction de la température.


(3) Dans les modèles de calcul simplifiés (voir 4.3), on peut admettre une variation linéaire de la dilatation ther-
mique en fonction de la température du béton. Dans ce cas, il convient de déterminer l’allongement du béton au
moyen de la formule suivante :

Δl ⁄ l = 18 ⋅ 10 ⎛ θ c – 20⎞
-6
... (3.4c)
⎝ ⎠

(4) La chaleur spécifique cc du béton de masse volumique courante sec, siliceux ou calcaire, peut être déterminée
par :
c c = 900 [J/kg K] pour 20 °C ≤ θ c ≤ 100 °C ... (3.5a)

c c = 900 + ⎛ θ c – 100⎞ [J/kg K] pour 100 °C < θ c ≤ 200 °C ... (3.5b)


⎝ ⎠

c c = 1 000 + ⎛ θ c – 200⎞ ⁄ 2 [J/kg K] pour 200 °C < θ c ≤ 400 °C ... (3.5c)


⎝ ⎠

c c = 1 100 [J/kg K] pour 400 °C < θ c ≤ 1 200 °C ... (3.5d)

où θc est la température du béton [°C].


NOTE La variation de cc en fonction de la température peut être approchée par la formule :

2
c c,θ = 890 + 56,2 ⎛ θ c ⁄ 100⎞ – 3,4 ⎛ θ c ⁄ 100⎞ ... (3.5e)
⎝ ⎠ ⎝ ⎠

(5) La Figure 3.7 montre la variation de la chaleur spécifique en fonction de la température selon
l’équation (3.5e).
(6) Dans les modèles de calcul simplifiés (voir 4.3), la chaleur spécifique peut être considérée comme indépen-
dante de la température du béton. Dans ce cas, il convient de prendre la valeur suivante :
c c = 1 000 [J/kg K] ... (3.5f)

(7) Il convient de prendre en considération une teneur en eau du béton égale à la teneur en eau d'équilibre. Si
cette valeur n’est pas disponible, la teneur en eau ne doit pas excéder 4 % de la masse du béton.
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Figure 3.6 — Dilatation thermique du béton de masse volumique courante (NC)


et du béton léger (LC) en fonction de la température

Figure 3.7 — Chaleur spécifique du béton de masse volumique courante (NC)


et du béton léger (LC) en fonction de la température

Figure 3.8 — Conductivité thermique du béton de masse volumique courante (NC)


et du béton léger (LC) en fonction de la température
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(8) Dans le cas où la teneur en eau n'est pas explicitement prise en compte dans le bilan thermique, les équa-
tions données en (4) pour la chaleur spécifique peuvent être complétées par un pic, indiqué sur la Figure 3.7, situé
entre 100 °C et 200 °C tel que, à 115 °C :
*
c c = 2 020 pour une teneur en eau de 3 % de la masse du béton et [J/kg K] ... (3.5g)

*
c c = 5 600 pour une teneur en eau de 10 % de la masse du béton [J/kg K] ... (3.5h)

Le dernier cas peut se produire pour des profils creux en acier remplis de béton.
(9) La conductivité thermique λc du béton de masse volumique courante peut être déterminée entre les limites
inférieure et supérieure données en (10).
NOTE 1 La valeur de la conductivité thermique peut être fixée par l’Annexe nationale dans le domaine défini par les limi-
tes inférieure et supérieure.

NOTE 2 La limite supérieure a été déterminée par des essais réalisés sur des éléments de structures mixtes acier-béton.
Il est recommandé d’utiliser la limite supérieure.

(10) La limite supérieure de la conductivité thermique λc du béton de masse volumique courante peut être déter-
minée par l’expression :
2
λ c = 2 – 0,2451 ⎛⎝ θ c ⁄ 100⎞⎠ + 0,0107 ⎛⎝ θ c ⁄ 100⎞⎠ [W/mK] pour 20 °C ≤ θc ≤ 1 200 °C ... (3.6a)

où θc est la température du béton.


La limite inférieure de la conductivité thermique λc du béton de masse volumique courante peut être déterminée
par l’expression :
2
λ c = 1,36 – 0,136 ⎛⎝ θ c ⁄ 100⎞⎠ + 0,0057 ⎛⎝ θ c ⁄ 100⎞⎠ [W/mK] pour 20 °C ≤ θc ≤ 1 200 °C ... (3.6b)

où θc est la température du béton.


(11) La Figure 3.8 montre la variation de la conductivité thermique en fonction de la température.
(12) Dans les modèles de calcul simplifiés (voir 4.3) la conductivité thermique peut être considérée comme indé-
pendante de la température du béton. Dans ce cas, il convient de prendre la valeur suivante :
λ c = 1,60 [W/mK] ... (3.6c)

3.3.3 Béton léger


(1) La dilatation thermique Δl/l du béton léger peut être déterminée par la formule suivante :

Δl ⁄ l = 8 ⋅ 10 ⎛ θ c – 20⎞
-6
... (3.7)
⎝ ⎠

où :
l est la longueur de l'élément en béton léger à température normale ;
Δl est l’allongement de l'élément en béton léger dû à la température ;
θc est la température du béton léger [°C].
(2) La chaleur spécifique cc du béton léger peut être considérée comme indépendante de la température :
c c = 840 [J/kg K] ... (3.8)

(3) La conductivité thermique λc du béton léger peut être déterminée par :

λ c = 1,0 – ⎛⎝ θ c ⁄ 1 600⎞⎠ [W/mK] pour 20 °C ≤ θc ≤ 800 °C ... (3.9a)

λ c = 0,5 [W/mK] pour θc > 800 °C ... (3.9b)


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(4) Les Figures 3.6, 3.7 et 3.8 montrent les variations de la dilatation thermique, de la chaleur spécifique et de
la conductivité thermique en fonction de la température.
(5) Il convient de prendre en considération une teneur en eau du béton égale à la teneur en eau d'équilibre. Si
cette valeur n’est pas disponible, il convient que la teneur en eau n’excède pas 5 % de la masse du béton.

3.3.4 Matériaux de protection contre le feu


(1)P Les propriétés et les performances des matériaux de protection contre le feu doivent être évaluées
au moyen des procédures d'essais figurant dans les normes ENV 13381-1, ENV 13381-2, ENV 13381-4,
ENV 13381-5 et ENV 13381-6

3.4 Masse volumique


(1)P La masse volumique de l'acier ρa doit être considérée comme indépendante de la température. La valeur
suivante doit être utilisée :

ρ a = 7 850 [kg/m3] ... (3.10)

(2) Dans le cas de chargements statiques, la masse volumique du béton ρc peut être considérée comme indé-
pendante de la température du béton. Pour le calcul du comportement thermique, la variation de ρc en fonction de
la température peut être prise en compte conformément à 3.3.2(3) de l’EN1992-1-2.
NOTE La variation de ρc en fonction de la température peut être approchée par l’expression :

ρ c,θ = 2 354 – 23,47 ⎛⎝ θ c ⁄ 100⎞⎠ ... (3.11)

(3) Pour le béton de masse volumique courante non armé (NC), la valeur suivante peut être adoptée :

ρ c,NC = 2 300 [kg/m3] ... (3.12a)

(4)P La masse volumique du béton léger non armé (LC), considéré dans cette Partie 1.2 de l’EN 1994 pour le
calcul au feu, doit être prise dans la fourchette suivante :

ρ c,LC = 1 600 à 2 000 [kg/m3] ... (3.12b)


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Section 4 Procédures de vérification

4.1 Introduction
(1)P L'évaluation du comportement d'une structure pour la vérification à l’incendie doit être fondée sur les exi-
gences de la Section 5, Dispositions constructives, et sur une des approches autorisées suivantes :
— solutions reconnues et présentées sous forme de valeurs tabulées, pour des types spécifiques d'éléments de
structure ;
— modèles de calcul simplifiés pour des types spécifiques d'éléments de structure ;
— modèles de calcul avancés permettant de simuler le comportement de la structure entière (voir 2.4.4), d'une
partie de celle-ci (voir 2.4.3) ou de seulement un de ses éléments (voir 2.4.2).
NOTE La décision concernant l’utilisation de modèles de calcul avancés dans un pays peut être donnée dans son
Annexe Nationale.

(2)P L’utilisation de valeurs tabulées et de modèles de calcul simplifiés est réservée aux éléments de structure
individuels, supposés être directement exposés au feu sur toute leur longueur. L'action thermique correspond aux
conditions de l'incendie normalisé et on suppose que la distribution de température est uniforme sur toute la lon-
gueur de l’élément. Aucune extrapolation en dehors du domaine couvert par l’expérimentation n'est autorisée.
(3) Il convient que les valeurs tabulées et les modèles de calcul simplifiés donnent des résultats conservatifs
par rapport aux essais ou aux modèles de calcul avancés.
(4)P Les modèles de calcul avancés traitent de la réponse, en cas d’incendie, d'éléments de structure, de
sous-structures ou de structures complètes et permettent, quand il y a lieu, d'évaluer l'interaction entre les parties
de structure qui sont directement exposées au feu et celles qui ne le sont pas.
(5)P Dans les modèles de calcul avancés, les principes d'ingénierie doivent être appliqués de façon réaliste dans
chaque cas spécifique.
(6)P Lorsqu'il n'est pas possible d'employer des valeurs tabulées ou des modèles de calcul simplifiés, il faut utiliser
soit une méthode basée sur un modèle de calcul avancé soit une méthode basée sur des résultats d'essais.
(7)P Les niveaux de chargement sont définis comme étant le rapport entre l'effet de calcul des actions approprié
et la résistance de calcul :
E
η = ------d- ≤ 1,0 ; niveau de chargement selon l’EN 1994-1-1, ... (4.1)
Rd

où :
Ed est l'effet de calcul des actions dans le dimensionnement à température normale et
Rd est la résistance de calcul dans le dimensionnement à température normale ;
E
η fi,t = ------------
fi,d,t
- ; niveau de chargement pour le calcul du comportement au feu,
Rd

où :
Efi,d,t est l'effet de calcul des actions en situation d'incendie, au temps t.
(8)P Pour une analyse globale de structure (structure complète), les actions mécaniques doivent être combinées
selon la combinaison accidentelle indiquée dans 4.3 de l’EN 1991-1-2.
(9)P Pour tout type d'analyse de structures suivant 2.4.2, 2.4.3 et 2.4.4, le critère de ruine «R» est atteint lorsque
la résistance de calcul en situation d'incendie Rfi,d,t a diminué jusqu'au niveau de l'effet de calcul des actions Efi,d,t
en situation d’incendie.
(10) Dans le modèle de calcul «Valeurs tabulées» en 4.2, Rfi,d,t peut être calculé par Rfi,d,t = ηfi,t Rd.
(11) Les modèles de calcul simplifiés pour les dalles et les poutres peuvent être basés sur les distributions de
température connues dans les sections, comme indiqué en 4.3 et sur les propriétés des matériaux, comme indiqué
dans la section 3.
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(12) Lorsque les distributions de température dans les dalles et les poutres sont déterminées par d'autres
méthodes appropriées ou par des essais, la résistance des sections peut être calculée directement en utilisant les
propriétés des matériaux données dans la Section 3, à condition que l'instabilité ou d'autres modes de ruine pré-
maturée soient évités.
(13) Lorsqu'une poutre est connectée à une dalle, il convient de déterminer la résistance au cisaillement
longitudinal assurée par les armatures transversales selon 6.6.6 de l’EN 1994-1-1. Dans ce cas, il convient de ne
pas prendre en compte la contribution de la plaque nervurée en acier si sa température dépasse 350 °C.
La largeur participante beff aux températures élevées peut être prise égale à la valeur indiquée dans 5.4.1.2
de l’EN 1994-1-1.
(14) La règle (13) est valable si la distance d’axe des armatures transversales à la sous-face satisfait les condi-
tions données dans la colonne 3 du Tableau 5.8 de l’EN 1992-1-2.
(15) Dans ce document, les poteaux exposés au feu sont supposés échauffés uniformément sur toute la péri-
phérie de leur section, tandis que les poutres supportant un plancher sont supposées soumises au feu seulement
sur leurs trois faces inférieures.
(16) Dans le cas de poutres connectées à des dalles utilisant des plaques nervurées en acier, on peut admettre
une exposition au feu sur trois faces si au moins 85 % de la face supérieure du profilé en acier sont directement
recouverts par la plaque en acier.

4.2 Valeurs tabulées


4.2.1 Domaine d’application
(1) Les règles suivantes s'appliquent à l'analyse d’éléments selon 2.4.2. Elles ne sont valables que dans les
conditions du feu normalisé.
(2) Les données indiquées ci-après dépendent du niveau de chargement ηfi,t selon (7)P, (9)P et (10) de 4.1.
(3) L'effet de calcul des actions en situation d'incendie, supposé être indépendant du temps, peut être pris égal
à Efi,d selon 2.4.2 (2).
(4)P Il doit être vérifié que Efi,d,t ≤ Rfi,d,t.
(5) Une interpolation linéaire est autorisée pour tous les paramètres physiques indiqués dans les tableaux 4.1
à 4.7.
NOTE Le signe «—» dans les tableaux signifie que le classement n'est pas possible à l'heure actuelle.

4.2.2 Poutres mixtes avec profilé en acier partiellement enrobé de béton


(1) Les poutres mixtes avec profilé en acier partiellement enrobé de béton (Figure 1.5) peuvent être classées
en fonction de leur niveau de chargement ηfi,t, de la largeur b de la poutre et de l’aire As des armatures addition-
nelles rapportée à l’aire Af de la semelle inférieure, comme indiqué dans le Tableau 4.1.
(2) Les valeurs indiquées dans le Tableau 4.1 sont valables pour des poutres sur appuis simples.
(3) Pour la détermination de Rd et de Rfi,d,t = ηfi,t Rd en liaison avec le Tableau 4.1, il convient de prendre en
compte les conditions suivantes :
— l'épaisseur de l'âme ew ne dépasse pas 1/15 de la largeur b ;
— l'épaisseur de la semelle inférieure ef ne dépasse pas deux fois l'épaisseur de l'âme ew ;
— l'épaisseur de la dalle de béton hc est d'au moins 120 mm ;
— La section des armatures additionnelles rapportée à l’aire totale située entre les semelles As/(Ac + As) ne
dépasse pas 5 % ;
— la valeur de Rd est calculée selon l’EN 1994-1-1, à condition que :
- la largeur participante de la dalle beff ne dépasse pas 5 m,
- les armatures additionnelles As ne soient pas prises en compte.
(4) Les valeurs indiquées dans le Tableau 4.1 sont valables pour la nuance d'acier de construction S355. Si
une autre nuance est utilisée, il convient de multiplier les valeurs minimales d'armatures additionnelles indiquées
dans le Tableau 4.1 par le rapport entre la limite d'élasticité de cette nuance d'acier et la limite d'élasticité de la
nuance d'acier S355.
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(5) Les valeurs indiquées dans le Tableau 4.1 sont valables pour la nuance d'acier S500 employée pour les
armatures additionnelles As.
(6) Les valeurs indiquées dans les Tableaux 4.1 et 4.2 sont valables pour des poutres connectées à des dalles
en béton armé pleines.
(7) Les valeurs indiquées dans les Tableaux 4.1 et 4.2 peuvent être utilisées pour des poutres connectées à
des dalles utilisant des plaques nervurées en acier, si au moins 85 % de la face supérieure du profilé en acier sont
directement recouverts par la plaque. Dans le cas contraire, les vides au-dessus des poutres doivent être remplis.
(8) Il convient que les matériaux utilisés pour remplir les vides puissent assurer la protection de l'acier contre
le feu (voir l’ENV 13381-4 et/ou l’ENV 13381-5).
(9) Les armatures additionnelles doivent être placées aussi près que possible de la semelle inférieure en pre-
nant en compte les distances d’axe u1 et u2 du Tableau 4.2.

Tableau 4.1 — Dimensions minimales b de la section et section minimale d’armatures


additionnelles rapporté à l’aire de la semelle As/Af, pour des poutres mixtes avec profilé
en acier partiellement enrobé de béton

Conditions d'application : Résistance au feu normalisé


dalle : hc ≥ 120 mm
beff ≤ 5 m
profilé en acier : b/ew ≥ 15
ef/ew ≤ 2 R30 R60 R90 R120 R180
aire d’armatures additionnelles,
rapportée à l’aire totale entre
les semelles :
As/(Ac + As) ≤ 5 %

1 Dimensions minimales de la section pour un niveau de chargement


ηfi,t ≤ 0,3

b min [mm] et armatures additionnelles As rapportées à l’aire


de la semelle As/Af

1.1 h ≥ 0,9 × b min 70/0,0 100/0,0 170/0,0 200/0,0 260/0,0


1.2 h ≥ 1,5 × b min 60/0,0 100/0,0 150/0,0 180/0,0 240/0,0
1.3 h ≥ 2,0 × b min 60/0,0 100/0,0 150/0,0 180/0,0 240/0,0

2 Dimensions minimales de la section pour un niveau de chargement


ηfi,t ≤ 0,5

b min [mm] et armatures additionnelles As rapportées à l’aire


de la semelle As/Af

2.1 h ≥ 0,9 × b min 80/0,0 170/0,0 250/0,4 270/0,5 —


2.2 h ≥ 1,5 × b min 80/0,0 150/0,0 200/0,2 240/0,3 300/0,5
2.3 h ≥ 2,0 × b min 70/0,0 120/0,0 180/0,2 220/0,3 280/0,3
2.4 h ≥ 3,0 × b min 60/0,0 100/0,0 170/0,2 200/0,3 250/0,3

3 Dimensions minimales de la section pour un niveau de chargement


ηfi,t ≤ 0,7

b min [mm] et armatures additionnelles As rapportées à l’aire


de la semelle As/Af

3.1 h ≥ 0,9 × b min 80/0,0 270/0,4 300/0,6 — —


3.2 h ≥ 1,5 × b min 80/0,0 240/0,3 270/0,4 300/0,6 —
3.3 h ≥ 2,0 × b min 70/0,0 190/0,3 210/0,4 270/0,5 320/1,0
3.4 h ≥ 3,0 × b min 70/0,0 170/0,2 190/0,4 270/0,5 300/0,8
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Tableau 4.2 — Distance d’axe minimale des armatures additionnelles de poutres mixtes

Largeur Distance Résistance au feu normalisé


du profilé b d’axe mini
[mm] [mm] R60 R90 R120 R180

u1 100 120 — —
170
u2 45 60 — —

u1 80 100 120 —
200
u2 40 55 60 —

u1 60 75 90 120
250
u2 35 50 60 60

u1 40 50 70 90
≥ 300
u2 25 *) 45 60 60

NOTE *) Cette valeur doit être vérifiée conformément à 4.4.1.2 de l’EN 1992-1-1.

(10) Si le béton qui enrobe la poutre en acier n'a qu'une fonction d'isolation thermique, les résistances au feu
R30 à R180 peuvent être obtenues avec une épaisseur d'enrobage c de la poutre en acier indiquée dans le
Tableau 4.3.
NOTE Pour R30, il suffit que le béton soit placé entre les semelles du profilé en acier.

Tableau 4.3 — Enrobage minimum du profilé en acier avec le béton


comme protection contre le feu

Résistance au feu normalisé

R30 R60 R90 R120 R180

Enrobage de béton c [mm] 0 25 30 40 50

(11) Lorsque le béton qui enrobe la poutre en acier n'a qu'une fonction d'isolation thermique, il convient de placer
un treillis conformément à 5.1(6), sauf pour R30.

4.2.3 Poteaux mixtes

4.2.3.1 Généralités
(1) Les Tableaux 4.4, 4.6 et 4.7 sont applicables aux ossatures contreventées.
(2) Les niveaux de chargement pour le calcul du comportement au feu ηfi,t dans les Tableaux 4.6 et 4.7 sont
définis en 4.1(7)P en supposant des appuis articulés aux extrémités des poteaux pour le calcul de Rd, à condition
que la rotation aux deux extrémités de poteaux soit empêchée en situation d’incendie. Ceci est généralement le
cas en pratique conformément aux Figures 5.3 à 5.6 lorsqu’on suppose que seul le niveau considéré est soumis
à l’incendie.
(3) Lorsqu’on utilise les Tableaux 4.6 et 4.7, la longueur de flambement utilisée en situation d’incendie doit être
multipliée par 2 dans le calcul de Rd.
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(4) Les Tableaux 4.4 à 4.7 sont valables à la fois pour des charges centrées et des charges excentrées appli-
quées sur les poteaux. Lorsque l'on détermine la résistance de calcul à température normale Rd, il convient de
prendre en compte l'excentricité de la charge.
(5) Les Tableaux 4.4 à 4.7 sont applicables aux poteaux dont la hauteur ne dépasse pas 30 fois la plus petite
dimension transversale de la section.

4.2.3.2 Poteaux mixtes avec profilé en acier totalement enrobé de béton


(1) Les poteaux mixtes avec profilé en acier totalement enrobé de béton peuvent être classés en fonction de
la dimension bc ou hc, de l’enrobage c du profilé en acier et de la distance d’axe minimale us des armatures comme
indiqué par les deux solutions possibles du Tableau 4.4.
(2) Tous les niveaux de chargement pour le calcul du comportement au feu ηfi,t peuvent être utilisés en appli-
quant 4.1 (10).
(3) Il convient que les armatures comportent au minimum 4 barres d’un diamètre de 12 mm. Dans tous les cas,
il convient de satisfaire les exigences de l’EN 1994-1-1 relatives au pourcentage minimum d’armature longitudinale.
(4) Il convient de satisfaire les exigences de l’EN 1994-1-1 relatives au pourcentage maximum d’armature
longitudinale. Pour les étriers, il convient de se référer à l’EN 1992-1-1.

Tableau 4.4 — Dimensions transversales minimales, enrobage minimal du profilé en acier


et distance d’axe minimale des armatures, pour des poteaux mixtes
avec profilé en acier totalement enrobé de béton

Résistance au feu normalisé

R30 R60 R90 R120 R180 R240

1.1 Dimensions minimales hc et bc [mm] 150 180 220 300 350 400
1.2 Enrobage minimal du profilé c [mm] 40 50 50 75 75 75
1.3 Distance d’axe minimale des armatures us [mm] 20* 30 30 40 50 50

Ou

2.1 Dimensions minimales hc et bc [mm] — 200 250 350 400 —


2.2 Enrobage minimal du profilé c [mm] — 40 40 50 60 —
2.3 Distance d’axe minimale des armatures us [mm] — 20* 20* 30 40 —

NOTE *) Ces valeurs doivent être vérifiées conformément à 4.4.1.2 de l’EN 1992-1-1.

(5) Si le béton qui enrobe le profilé en acier n'a qu'une fonction d'isolation thermique dans le dimensionnement
du poteau à température normale, les résistances au feu R30 à R180 peuvent être obtenues avec une épaisseur
d'enrobage c du profilé en acier indiquée dans le Tableau 4.5.
NOTE Pour R30, il suffit que le béton soit placé entre les semelles du profilé en acier.
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Tableau 4.5 — Enrobage minimum du profilé en acier avec le béton


comme protection contre le feu

Résistance au feu normalisé

R30 R60 R90 R120 R180

Enrobage de béton c [mm] 0 25 30 40 50

(6) Lorsque le béton qui enrobe le profilé en acier n'a qu'une fonction d'isolation thermique, il convient de dis-
poser un treillis soudé suivant 5.1 (6), sauf pour R30.

4.2.3.3 Poteaux mixtes avec profilé en acier partiellement enrobé de béton


(1) Les poteaux mixtes avec profilé en acier partiellement enrobé de béton peuvent être classés en fonction du
niveau de chargement ηfi,t, de la largeur b ou h, de la distance minimale us de l'axe des armatures et du rapport
entre l'épaisseur de l'âme ew et celle de la semelle ef comme indiqué dans le Tableau 4.6.
(2) Pour la détermination de Rd et Rfi,d,t = ηfi,t Rd en liaison avec le Tableau 4.6, il convient de ne pas prendre
en compte dans les calculs la part du pourcentage d'armature As/(Ac + As) dépassant 6 % ou un pourcentage
inférieur à 1 %.
(3) Le Tableau 4.6 peut être utilisé pour les nuances d'acier de construction S 235, S 275 et S 355.

Tableau 4.6 — Dimensions transversales minimales, distance d’axe minimale des armatures
et pourcentages d’armatures minimaux pour des poteaux mixtes avec profilé en acier
partiellement enrobé de béton

Résistance au feu normalisé

R30 R60 R90 R120

rapport minimal épaisseur âme/semelle ew/ef 0,5 0,5 0,5 0,5

1 Dimensions minimales de la section pour un niveau de chargement ηfi,t ≤ 0,28

1.1 dimensions minimales h et b [mm] 160 200 300 400


1.2 distance d’axe minimale des armatures us [mm] — 50 50 70
1.3 pourcentage minimal d’armature As/(Ac + As) en % — 4 3 4

2 Dimensions minimales de la section pour un niveau de chargement ηfi,t ≤ 0,47

2.1 dimensions minimales h et b [mm] 160 300 400 —


2.2 distance d’axe minimale des armatures us [mm] — 50 70 —
2.3 pourcentage minimal d’armature As/(Ac + As) en % — 4 4 —

3 Dimensions minimales de la section pour un niveau de chargement ηfi,t ≤ 0,66

3.1 dimensions minimales h et b [mm] 160 400 — —


3.2 distance d’axe minimale des armatures us [mm] 40 70 — —
3.3 pourcentage minimal d’armature As/(Ac + As) en % 1 4 — —

NOTE Les valeurs du niveau de chargement ηfi,t ont été adaptées aux règles de calcul pour les poteaux mixtes
de l’EN 1994-1-1.
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4.2.3.4 Poteaux mixtes en profils creux remplis de béton


Les poteaux mixtes en profils creux remplis de béton peuvent être classés en fonction du niveau de chargement
ηfi,t, de la dimension transversale b, h ou d, du pourcentage d'armature As/(Ac + As) et de la distance minimale us
de l'axe des armatures, comme indiqué dans le Tableau 4.7.
NOTE En alternative à cette méthode, les règles de calcul données dans 5.3.2 ou 5.3.3 de l’EN1992-1-2 peuvent être
utilisées en négligeant la contribution du tube en acier.

(2) Pour la détermination de Rd et Rfi,d,t = ηfi,t Rd en liaison avec le Tableau 4.7, les règles suivantes
s'appliquent :
— quelle que soit la nuance d'acier du profil creux, on prend une limite d'élasticité nominale de 235 N/mm2 ;
— l'épaisseur e du profil creux est prise en compte jusqu’à concurrence de 1/25 de b ou de d ;
— la part du pourcentage d'armatures As/(Ac + As) dépassant 3 % n’est pas prise en compte,
— et la résistance du béton est celle utilisée pour le calcul à température normale.
(3) Le Tableau 4.7 est applicable pour les armatures As réalisées en nuance d’acier S 500 .

Tableau 4.7 — Dimensions transversales minimales, pourcentage minimal d'armatures et distance d’axe
minimale des armatures à la paroi interne, pour des poteaux mixtes en profils creux remplis de béton

Résistance au feu normalisé

R30 R60 R90 R120 R180


Profil en acier : (b/e) ≥ 25 ou (d/e) ≥ 25

1 Dimensions minimales de la section pour un niveau de chargement ηfi,t ≤ 0,28

1.1 Dimensions minimales h et b ou diamètre d mini [mm] 160 200 220 260 400
1.2 Pourcentage minimal d'armatures As/(Ac + As) en (%) 0 1,5 3,0 6,0 6,0
1.3 Distance d’axe minimale des armatures us [mm] — 30 40 50 60

2 Dimensions minimales de la section pour un niveau de chargement ηfi,t ≤ 0,47

2.1 Dimensions minimales h et b ou diamètre d mini [mm] 260 260 400 450 500
2.2 Pourcentage minimal d'armatures As/(Ac + As) en (%) 0 3,0 6,0 6,0 6,0
2.3 Distance d’axe minimale des armatures us [mm] — 30 40 50 60

3 Dimensions minimales de la section pour un niveau de chargement ηfi,t ≤ 0,66

3.1 Dimensions minimales h et b ou diamètre d mini [mm] 260 450 550 — —


3.2 Pourcentage minimal d'armatures As/(Ac + As) en (%) 3,0 6,0 6,0 — —
3.3 Distance d’axe minimale des armatures us [mm] 25 30 40 — —

NOTE Les valeurs du niveau de chargement ηfi,t ont été adaptées aux règles de calcul pour les poteaux mixtes
de l’EN 1994-1-1.
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4.3 Modèles de calcul simplifiés


4.3.1 Règles générales pour les dalles mixtes et les poutres mixtes
(1) Les règles suivantes se réfèrent à l’analyse par élément selon 2.4.2. Elles ne sont valables que pour l’expo-
sition au feu normalisé.
(2) Ci-après sont indiquées les règles qui sont communes aux dalles mixtes et aux poutres mixtes. En outre,
les règles concernant les dalles sont données dans 4.3.2 et 4.3.3 et celles concernant les poutres mixtes sont
données dans 4.3.4.
(3)P Pour les poutres mixtes dont la section efficace est de classe 1 ou de classe 2 (voir l’EN 1993-1-1), et pour
les dalles mixtes, la résistance de calcul à la flexion doit être déterminée par le calcul plastique.
(4) L’axe neutre plastique d’une dalle mixte ou d’une poutre mixte peut être déduit de la relation :

n m
⎛ f ⎞ ⎛ f ⎞
A i k y,θ,i ⎜ --------------⎟ + α dalle A j k c,θ,j ⎜ --------------⎟ = 0
∑ ∑
y,i c,j
... (4.2)
⎜ γ M,fi,a⎟ ⎜ γ M,fi,c⎟
i=1
⎝ ⎠ j=1
⎝ ⎠

où :
αdalle est le coefficient prenant en compte l’hypothèse du bloc de contrainte rectangulaire dans le calcul des
dalles, αdalle = 0,85 ;
fy,i est la limite d’élasticité nominale fy pour l’aire élémentaire de l’acier Ai, prise positive sur le côté comprimé
de l’axe neutre plastique et négative sur le côté tendu ;
fc,j est la résistance de calcul pour l’aire élémentaire du béton Aj à 20 °C. Pour les parties en béton, la résistance
à la traction n’est pas prise en compte ;
ky,θ,i ou kc,θ,j sont définis dans le Tableau 3.2 ou le Tableau 3.3.
(5) Le moment résistant de calcul Mfi,t,Rd peut être déterminé par l’expression :

n m
⎛ f ⎞ ⎛ f ⎞
A i z i k y,θ,i ⎜ ----------⎟ + α dalle
∑ A j z j k c,θ,j ⎜ --------------⎟

y,i c,j
M fi,t,Rd = ... (4.3)
⎜ γ M,fi⎟ ⎜ γ M,fi,c⎟
i=1
⎝ ⎠ j=1
⎝ ⎠

où :
zi, zj est la distance entre l’axe neutre plastique et le centre de gravité de l’aire élémentaire Ai ou Aj.
(6) Pour les dalles et poutres mixtes continues, les règles de l’EN 1992-1-2 et de l’EN 1994-1-1 s’appliquent
afin de garantir la capacité de rotation nécessaire.

4.3.2 Dalles mixtes non protégées


(1) La Figure 1.1 montre des exemples type de dalles mixtes avec plaques nervurées en acier avec ou sans
barres d’armature.
(2) Les règles suivantes s’appliquent au calcul de la résistance au feu normalisé des dalles mixtes avec pla-
ques nervurées en acier et armatures, simplement appuyées ou continues, telles que décrites ci-dessous et expo-
sées au feu normalisé en sous-face.
(3) Cette méthode ne s’applique qu’aux cas des plaques en acier directement exposées au feu sans aucune
protection et sans isolation entre la dalle et la chape (voir Figures 4.1 et 4.2).
NOTE Une méthode est donnée en D.4 de l’Annexe D pour le calcul de l’épaisseur efficace heff.
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Figure 4.1 — Symboles pour plaques Figure 4.2 — Symboles pour plaques
trapézoïdales en acier rentrantes en acier
(4) L’effet éventuel de l’empêchement de dilatation axiale sur la résistance au feu n’est pas pris en compte dans
les règles suivantes.
(5) Pour un dimensionnement conforme à l’EN 1994-1-1, la résistance au feu des dalles mixtes avec plaques
nervurées en acier, avec ou sans armatures de renfort, est d’au moins 30 minutes, en référence au critère de
résistance mécanique «R» suivant 2.1.2 (1)P. Pour les méthodes permettant de vérifier le critère d’isolation «I»,
voir ci-après.
(6) Pour les dalles mixtes, le critère étanchéité «E» est supposé satisfait.
NOTE 1 Une méthode est donnée en D.1 de l’Annexe D pour le calcul de la résistance au feu par rapport au critère d’iso-
lation thermique «I».

NOTE 2 Une méthode est donnée en D.2 et D.3 de l’Annexe D pour le calcul de la résistance au feu par rapport au critère
de résistance mécanique «R» et en relation avec les moments résistants positifs et négatifs.

(7) Du béton léger tel que défini en 3.3.3 et 3.4 peut être utilisé.

4.3.3 Dalles mixtes avec protection contre le feu


(1) Une amélioration de la résistance au feu des dalles mixtes peut être obtenue en appliquant un système de
protection aux plaques en acier afin de diminuer le transfert thermique vers la dalle.
(2) Il convient de vérifier les performances du système de protection utilisé pour une dalle mixte conformément
à:
— l’ENV 13381-1 pour les plafonds suspendus et
— l’ENV 13381-5 pour les matériaux de protection.
(3) Le critère d'isolation thermique «I» est vérifié en retirant de l'épaisseur efficace heff l'épaisseur de béton
équivalente du système de protection (voir l’ENV 13381-5).
(4) Le critère de résistance mécanique «R» est satisfait tant que la température de la plaque en acier de la dalle
mixte est inférieure ou égale à 350 °C, l'échauffement se produisant par dessous suivant le feu normalisé.
NOTE La résistance au feu, en ce qui concerne le critère de résistance mécanique «R», des dalles mixtes protégées est
d’au moins 30 minutes (voir 4.3.2(5)).

4.3.4 Poutres mixtes

4.3.4.1 Comportement mécanique

4.3.4.1.1 Généralités
(1)P Les poutres mixtes doivent être vérifiées en ce qui concerne :
— la résistance des sections critiques à la flexion (4.3.4.1.2) conformément à 6.1.1(P) de l’EN 1994-1-1 ;
— l’effort tranchant (4.3.4.1.3) ;
— la résistance au cisaillement longitudinal (4.3.4.1.5).
NOTE Des informations sur les sections critiques sont données en 6.1.1(4)P de l’EN1994-1-1.
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(2) Lorsque, en situation d’incendie, on dispose de résultats d’essais (voir l’EN 1365 Partie 3) démontrant un
effet mixte entre la dalle de plancher et la poutre en acier, les poutres considérées en tant que non mixtes à tem-
pérature normale peuvent être considérées comme mixtes en situation d’incendie.
(3) La distribution de la température dans la section peut être déterminée à partir d’essais, de modèles de
calcul avancés (4.4.2) ou pour les poutres mixtes comprenant des poutres en acier sans enrobage de béton, à
partir du modèle de calcul simplifié de 4.3.4.2.2.

4.3.4.1.2 Résistance à la flexion des sections des poutres


(1) La résistance de calcul à la flexion peut être déterminée à partir d’un modèle plastique pour toute classe de
section, excepté pour la classe 4.
(2) Pour les poutres sur appuis simples, la semelle en acier comprimée peut être considérée, quelle que soit
sa classe, comme étant de classe 1, sous réserve qu’elle soit connectée à la dalle en béton au moyen de connec-
teurs disposés conformément à 6.6.5.5 de l’EN 1994-1-1.
(3) Pour les sections en acier de classe 4, se référer à 4.2.3.6 de l’EN 1993-1-2.

4.3.4.1.3 Résistance à l’effort tranchant des sections des poutres


(1)P La résistance à l’effort tranchant doit être prise égale à la résistance de la section en acier (voir 4.2.3.3(6)
et 4.2.3.4(4) de l’EN 1993-1-2), sauf si la valeur d’une contribution de la partie en béton de la poutre a été établie
par des essais.
NOTE Pour le calcul de la résistance à l’effort tranchant de la section en acier, une méthode est donnée en E.4 de
l’Annexe E.

(2) Pour les poutres sur appuis simples dont les âmes sont enrobées de béton, aucune vérification n’est néces-
saire sous réserve que, pour le calcul à température normale, l’âme soit supposée résister à tout effort tranchant.

4.3.4.1.4 Combinaison de flexion et d’effort tranchant


(1) Pour les poutres partiellement enrobées en flexion négative, l’âme peut résister à l’effort tranchant même
si cette âme ne contribue pas au moment résistant.
NOTE 1 Pour les poutres partiellement enrobées en flexion négative, une méthode est donnée en F.2(7) de l’Annexe F.

NOTE 2 Pour les poutres mixtes avec profilés en acier non enrobées de béton, une méthode est donnée en E.2 et E.4
de l’Annexe E.

4.3.4.1.5 Résistance au cisaillement longitudinal


(1) Le cisaillement longitudinal total de calcul doit être déterminé de façon cohérente avec la résistance de
calcul à la flexion, en considérant les différents efforts normaux dans le béton et dans l’acier de construction sur
une longueur critique concernée.
(2) Dans le cas d’un calcul en connexion partielle en situation d’incendie, il convient de prendre en compte la
variation des forces de cisaillement longitudinal en fonction de l’échauffement.
(3) Le cisaillement longitudinal total de calcul sur la longueur critique dans la partie en flexion positive est déter-
miné à partir de l’effort de compression exercé dans la dalle, donné par l’expression :

m
⎛ f ⎞
A j k c,θ,j ⎜ --------------⎟

c,j
F c = α slab ... (4.4)
⎜ γ M,fi,c⎟
j=1
⎝ ⎠

ou à partir de l’effort de traction exercé dans le profilé en acier, donné par l’expression :

n
⎛ f ⎞
A j k y,θ,i ⎜ --------------⎟ ,

y,i
Fa = ... (4.5)
⎜ γ M,fi,a⎟
i=1
⎝ ⎠

en adoptant le plus faible de ces deux efforts.


NOTE Pour le calcul du cisaillement longitudinal dans la partie en flexion négative, une méthode est donnée en E.2 de
l’Annexe E.
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(4)P Une armature transversale appropriée doit être prévue afin de répartir le cisaillement longitudinal confor-
mément à 6.6.6.2 de l’EN 1994-1-1.

4.3.4.2 Poutres mixtes avec profilé en acier sans enrobage de béton

4.3.4.2.1 Généralités
(1) L’approche suivante relative à la vérification de la résistance au feu d’une poutre mixte avec profilé en acier
sans enrobage de béton est applicable aux éléments sur appuis simples et aux poutres continues (voir Figure 1.2).

4.3.4.2.2 Échauffement de la section


Poutre en acier
(1) Pour calculer la distribution de température dans la section en acier, celle-ci peut être divisée en plusieurs
parties, telles qu’indiquées à la Figure 4.3.

Figure 4.3 — Éléments d’une section

(2) On suppose qu'il ne se produit aucun transfert thermique entre ces différentes parties, ni entre la semelle
supérieure et la dalle de béton.
(3) L'augmentation de température Δθa,t des différentes parties d'une poutre en acier non protégée, pendant
l'intervalle de temps Δt, peut être déterminée par :

⎛ 1 ⎞ ⎛ A i⎞ •
Δ θ a,t = k sh ⎜ ------------⎟ ⎜ -----⎟ h net Δt [°C] ... (4.6)
⎝ c a ρ a⎠ ⎝ V i⎠

où :
k shadow est un facteur de correction pour l’effet d’ombre (voir (4))
ca est la chaleur spécifique de l’acier selon 3.3.1(4) [J/kgK]
ρa est la masse volumique de l’acier selon 3.4(1)P [kg/m3]
Ai est l’aire de la surface exposée de la partie i de la section en acier par unité de longueur
de poutre [m2/m]
Ai ⁄ Vi est le facteur de massiveté [m-1] de la partie i de la section en acier
Vi est le volume de la partie i de la section en acier par unité de longueur de poutre [m3/m]


h net est la valeur de calcul du flux thermique net par unité de surface selon 3.1 de l’EN 1991-1-2

• • •
h net = h net,c + h net,r [W/m2]


h net,c = α c ⎛ θ c – θ a,t⎞ [W/m2]
⎝ ⎠
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• 4 4
h net,r = ε m ε f ⎛ 5,67 ⋅ 10 ⎞ ⎛ θ t + 273⎞ – ⎛ θ a,t + 273⎞
-8
[W/m2]
⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠

εm est le coefficient d'émissivité relatif à la surface du matériau, défini en 2.2 (2)


εf est le coefficient d’émissivité du feu selon 3.1 (6) de l’EN 1991-1-2
θt est la température ambiante des gaz au temps t [°C]
θ a,t est la température de l’acier au temps t [°C] supposée uniforme dans chaque partie de la section en acier
Δt est l’intervalle de temps [sec]
(4) Le facteur de correction pour l’effet d’ombre peut être déterminé par l’expression suivante :

⎛ 2⎞
⎜e + e + 1 ⁄ 2 ⋅ b + h 2 + 1 ⁄ 4 ⋅ ⎛b – b ⎞ ⎟
⎜ 1 2 1 w ⎝ 1 2⎠ ⎟
k sh = 0,9 ⎜ -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------⎟ ... (4.7)
⎜ hw + b1 + 1 ⁄ 2 ⋅ b2 + e1 + e2 – ew ⎟
⎜ ⎟
⎝ ⎠

avec les dimensions de section e1, b1, ew, hw, e2, b2 représentées sur la Figure 4.3.
NOTE La relation ci-dessus relative à l’effet d’ombre (ksh), et son utilisation en (3), constitue une approche approximative
basée sur les résultats de nombreux calculs systématiques ; pour des modèles de calcul plus élaborés, il convient d’appli-
quer le concept de facteur de forme tel qu’il est présenté en 3.1 et dans l’Annexe G de l’EN1991-1-2.

(5) Il convient de ne pas prendre pour Δt dans (3) une valeur supérieure à 5 secondes.
(6) L’augmentation de température Δ θ a,t des différentes parties d’une poutre en acier protégée pendant
l’intervalle de temps Δt peut être obtenue par :

⎛λ ⁄ d ⎞ ⎛A ⎞ ⎛ ⎞ w ⁄ 10
Δ θ a,t = ⎜ ----------------⎟ ⎜ ------⎟ ⎜ ---------------------⎟ ⎛ θ t – θ a,t⎞ Δt – ⎛ e – 1⎞ Δ θ t
p p p 1
... (4.8)
⎜ c a ρ a ⎟ ⎜ V i ⎟ ⎝ 1 + w ⁄ 3⎠ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠
⎝ ⎠⎝ ⎠

⎛ ⎞⎛
c p ρ p A p,i ⎞
avec w = ⎜⎜ -----------
-⎟ ⎜ ---------⎟ et
c a ρ a⎟ ⎜ V i ⎟
⎝ ⎠⎝ ⎠

où :
λp est la conductivité thermique du matériau de protection contre le feu, spécifiée en (1)P de 3.3.4 [W/mK]
dp est l’épaisseur du matériau de protection contre le feu [m]
A p,i est l’aire de la surface intérieure du matériau de protection contre l’incendie par unité de longueur
de poutre pour la partie de l’élément en acier [m2/m]
cp est la chaleur spécifique du matériau de protection contre le feu tel que spécifié en (1)P de 3.3.4 [J/kgK]
ρp est la masse volumique du matériau de protection contre le feu [kg/m3]
θt est la température ambiante des gaz au temps t [°C]
Δ θt est l’augmentation de la température ambiante des gaz [°C] pendant l’intervalle de temps Δt
(7) Il convient de remplacer par zéro toute augmentation de température négative Δ θ a,t obtenue selon (6).
(8) Il convient de ne pas prendre pour Δt dans (6) une valeur supérieure à 30 secondes.
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(9) Pour les éléments non protégés et pour les éléments protégés suivant leur contour, il convient de calculer
le facteur de massiveté Ai/Vi ou Ap,i/Vi comme suit :
pour la semelle inférieure :
Ai/Vi ou Ap,i/Vi = 2 ( b 1 + e 1 ) ⁄ b 1 e 1 ... (4.9a)

pour la semelle supérieure, lorsqu’au moins 85 % de la semelle supérieure du profilé en acier sont en contact avec
la dalle en béton ou lorsque les vides existant entre la semelle supérieure et une plaque nervurée en acier sont
comblés par un matériau non combustible :
Ai/Vi ou Ap,i/Vi = ( b 2 + 2e 2 ) ⁄ b 2 e 2 ... (4.9b)

pour la semelle supérieure, lorsqu’elle est associée à une dalle avec moins de 85 % de la semelle supérieure du
profilé en acier en contact avec la plaque nervurée en acier :
Ai/Vi ou Ap,i/Vi = 2 ( b 2 + e 2 ) ⁄ b 2 e 2 ... (4.9c)

(10) Si la hauteur de poutre h ne dépasse pas 500 mm, la température de l’âme peut être prise égale à celle de
la semelle inférieure.
(11) Pour les éléments avec protection en caisson, on peut admettre une température uniforme sur toute la hau-
teur du profilé en utilisant (6) avec Ap/V où :
Ap est la surface intérieure du caisson par unité de longueur du profilé en acier [m2/m]
V est le volume de la section totale du profilé en acier par unité de longueur [m3/m]
(12) En alternative à (6), les températures dans une section d'acier, après un temps donné d'exposition au feu,
peuvent être obtenues à partir d'abaques de calcul établis en conformité avec l’ENV 13381 Partie 4 et Partie 5.
(13) La protection d'une poutre en acier située sous un plancher béton peut être assurée par un écran horizontal
placé en dessous, et l'évolution de sa température peut être calculée conformément à 4.2.5.3 de l’EN 1993-1-2.

Dalle pleine en béton ou système de dalle béton avec plaques nervurées en acier
(14) Les règles suivantes (15) à (16) peuvent être appliquées aux dalles pleines en béton ou aux systèmes de
dalle béton avec plaque nervurée en acier de forme rentrante ou trapézoïdale.
(15) On peut admettre une répartition de température uniforme sur la largeur efficace beff de la dalle en béton.
NOTE Pour la détermination des températures dans l’épaisseur de la dalle en béton, une méthode est donnée dans le
Tableau D.5 de l’Annexe D.

(16) Dans l'analyse mécanique, on peut admettre de ne pas réduire la résistance du béton pour les températures
inférieures à 250°C.

4.3.4.2.3 Comportement mécanique — Méthode de la température critique


(1) Dans le cadre de la méthode de la température critique ci-après, la température du profilé en acier est
supposée uniforme.
(2)P Cette méthode est applicable à des profilés symétriques de hauteur maximale h égale à 500 mm avec une
dalle d’épaisseur hc au moins égale à 120 mm, constituant des poutres sur appuis simples soumises uniquement
à des moments fléchissants positifs.
(3) La température critique θcr peut être déterminée à partir du niveau de chargement ηfi,t appliqué à la poutre
mixte et de la résistance de l'acier aux températures élevées f ay,θcr en utilisant la relation suivante :
pour R30 0,9ηfi,t = f ay,θcr ⁄ f ay ... (4.10a)

et pour les autres cas 1,0ηfi,t = f ay,θcr ⁄ f ay ... (4.10b)

où ηfi,t = Efi,d,t/Rd et Efi,d,t = ηfi Ed ont été définis en 4.1(7)P et 2.4.2(3).


(4) L’augmentation de température dans la section d'acier peut être déterminée à partir de 4.3.4.2.2(3)
ou 4.3.4.2.2(6) avec le facteur de massiveté Ai/Vi ou Ap,i/Vi de la semelle inférieure du profilé en acier.
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4.3.4.2.4 Comportement mécanique — Méthode du moment résistant


(1) En alternative à 4.3.4.2.3, le moment résistant peut être calculé avec un modèle plastique, en prenant en
compte la variation des propriétés des matériaux avec la température (4.3.4.1.2).
(2) Les moments résistants positif et négatif peuvent être calculés en prenant en compte le degré de
connexion.
NOTE Pour le calcul des moments résistants positif et négatif, une méthode est donnée en Annexe E.

4.3.4.2.5 Vérification au cisaillement des goujons


(1) Il convient de déterminer la résistance de calcul au cisaillement, en situation d'incendie, d'un goujon à tête
soudé, aussi bien pour les dalles avec plaques nervurées en acier que pour les dalles pleines, conformément à
l’EN 1994-1-1 ; toutefois, il convient de remplacer le coefficient partiel γv par γM,fi,v et d’utiliser la plus petite des
valeurs réduites suivantes :
P fi,Rd = 0,8 ⋅ k u,θ ⋅ P Rd , avec P Rd obtenu à partir de la relation 6.18 de l’EN 1994-1-1 ... (4.11a)

P fi,Rd = k c,θ ⋅ P Rd , avec P Rd obtenu à partir de la relation 6.19 de l’EN 1994-1-1 et ... (4.11b)

les valeurs de k u,θ et k c,θ étant prises respectivement dans les Tableaux 3.2 et 3.3.
(2) Les températures θv [°C] des connecteurs et θc [°C] du béton peuvent être prises égales respectivement
à 80 % et 40 % de la température de la semelle supérieure de la poutre.

4.3.4.3 Poutres mixtes avec profilés en acier partiellement enrobés de béton

4.3.4.3.1 Généralités
(1) Le moment résistant à la flexion d'une poutre en acier partiellement enrobée de béton et connectée à une
dalle de béton peut être calculé à l’aide des règles données en 4.3.4.1.2 ou bien selon la méthode donnée
ci-après.
(2) L'évaluation ci-après de la résistance au feu d'une poutre avec un profilé en acier partiellement enrobé de
béton représentée sur la Figure 1.5 s’applique aux poutres sur appuis simples ou aux poutres continues, y compris
avec porte-à-faux.
(3) Les règles qui suivent s’appliquent aux poutres mixtes soumises au feu normalisé agissant par dessous.
(4)P L'effet de la température sur les caractéristiques des matériaux est pris en compte soit en réduisant les
dimensions des parties constituant la section, soit en multipliant les propriétés mécaniques caractéristiques des
matériaux par un facteur de réduction.
NOTE Pour le calcul de ce facteur de réduction, une méthode est donnée dans l’Annexe F.

(5)P On admet qu'il n'y a pas de diminution de la résistance au cisaillement des connecteurs soudés sur la
semelle supérieure dans la mesure où ces connecteurs sont directement fixés sur la largeur efficace de cette
semelle.
NOTE Pour l’évaluation de cette largeur efficace, une méthode est donnée en F.1 de l’Annexe F.

(6) Cette méthode peut être utilisée pour classer les poutres mixtes selon les degrés de résistance au feu nor-
malisé R30, R60, R90, R120 ou R180.
(7) Cette méthode peut être employée en présence d’une dalle avec plaque nervurée en acier, lorsque les
vides entre nervures trapézoïdales sont comblés au dessus des poutres, ou lorsque la plaque a des nervures de
forme rentrante ou encore lorsque 4.1(16) est satisfaite.
(8) Il convient que l'épaisseur de la dalle hc (voir Figure 4.4) soit supérieure à l'épaisseur minimale indiquée
dans le Tableau 4.8. Ce tableau peut être utilisé pour des dalles pleines ou pour des systèmes de dalle avec pla-
que nervurée.
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Tableau 4.8

Épaisseur minimale
Résistance au feu
de la dalle
normalisé
hc [mm]

R30 60

R60 80

R90 100

R120 120

R180 150

4.3.4.3.2 Comportement mécanique


(1) Pour une poutre sur appuis simples, il convient de comparer le moment fléchissant positif maximal dû aux
charges au moment résistant positif calculé suivant 4.3.4.3.3.
(2) La Figure 4.4 illustre la façon de calculer le moment résistant positif M fi,Rd + .

NOTE de la Figure 4.4 : (A) Exemple de distribution des contraintes dans le béton ;
(B) Exemple de distribution des contraintes dans l’acier

Figure 4.4 — Éléments d’une section pour le calcul du moment résistant positif

(3)P Dans une travée de poutre continue, le moment résistant positif dans toutes sections critiques et le moment
résistant négatif au droit de chaque appui doivent être calculés conformément aux 4.3.4.3.3 et 4.3.4.3.4.
(4) La Figure 4.5 montre la façon de calculer le moment résistant négatif M fi,Rd – .
(5) Pour calculer les moments résistants correspondant aux différents degrés de résistance au feu, les carac-
téristiques mécaniques suivantes peuvent être utilisées :
— pour le profilé, la limite d'élasticité fay éventuellement réduite ;
— pour les armatures, la limite d'élasticité réduite kr fry ou ks fsy ;
— pour le béton, la résistance à la compression sur cylindre fc.
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NOTE de la Figure 4.5 : (A) Exemple de distribution des contraintes dans le béton ;
(B) Exemple de distribution des contraintes dans l’acier

Figure 4.5 — Éléments d’une section pour le calcul du moment résistant négatif

(6)P Les valeurs de calcul des caractéristiques mécaniques indiquées en (5) sont obtenues en appliquant les
coefficients partiels donnés en (1)P de 2.3.
(7) Les poutres qui sont considérées sur appuis simples dans le dimensionnement à température normale peu-
vent être considérées comme des poutres continues en situation d'incendie si la condition (5) de 5.4.1 est remplie.

4.3.4.3.3 Moment résistant positif M fi,Rd +


(1) Il convient de prendre pour largeur de la dalle de béton beff la largeur participante indiquée en 5.4.1.2
de l’EN 1994-1-1.
(2) Pour calculer le moment résistant positif, il convient de considérer le béton comprimé de la dalle, la semelle
supérieure du profilé, l'âme du profilé, la semelle inférieure du profilé et les barres d’armature. Pour chacune de
ces parties de la section, une règle correspondante peut définir l’effet de la température. Il convient de ne tenir
compte ni du béton tendu, ni du béton situé entre les semelles du profilé (voir Figure 4.4).
(3) Sur la base des conditions fondamentales d'équilibre et à partir du calcul plastique, on peut déterminer la posi-
tion de l'axe neutre et calculer le moment résistant positif.

4.3.4.3.4 Moment résistant négatif M fi,Rd –


(1) La largeur efficace de la dalle de béton est réduite à trois fois la largeur du profilé en acier (voir Figure 4.5).
Cette largeur efficace délimite les barres d’armature à prendre en compte.
(2) Pour calculer le moment résistant négatif, il convient de considérer les barres d’armature de la dalle de
béton, la semelle supérieure du profilé sauf si (4) s’applique, et le béton en compression situé entre les semelles.
Pour chacune de ces parties de la section, une règle correspondante peut définir l’effet de la température. Il
convient de ne pas prendre en compte le béton tendu de la dalle, ni l'âme, ni la semelle inférieure du profilé.
NOTE Pour le calcul de l’âme à l’effort tranchant, une méthode est donnée en F.2 de l’Annexe F.

(3) Les barres d’armature situées entre les semelles peuvent participer à la résistance en compression et être
prises en compte dans le calcul du moment résistant négatif, à condition que les étriers associées satisfassent les
exigences de l'EN 1992-1-1 pour se prémunir du flambement local des barres, et à condition d’avoir le profilé en
acier et les barres d’armature continues au droit de l’appui ou de satisfaire 5.4.1 (5).
(4) Dans le cas d’une poutre sur appuis simples avec des dispositions conformes à 5.4.1 (5), il convient de ne
pas prendre en compte la semelle supérieure si elle est tendue.
(5) Sur la base des conditions fondamentales d'équilibre et à partir du calcul plastique, on peut déterminer la
position de l'axe neutre et calculer le moment résistant négatif.
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(6)P Les principes d'une analyse globale plastique sont applicables pour la combinaison des moments positifs
et négatifs si des rotules plastiques peuvent se développer au niveau des appuis.
(7) On peut supposer que les poutres mixtes avec profilé en acier partiellement enrobé de béton ne présentent
pas un risque de ruine par déversement en cas d'incendie.

4.3.4.4 Poutres en acier partiellement enrobées de béton


(1) Si la poutre en acier partiellement enrobée de béton supporte une dalle de béton sans connexion, comme
dans la Figure 1.3, les règles indiquées dans 4.3.4.3 peuvent être appliquées en ne considérant aucune résis-
tance mécanique venant de la part de la dalle en béton armé.

4.3.5 Poteaux mixtes

4.3.5.1 Comportement mécanique


(1)P Les modèles de calcul simplifiés présentés ci-après ne doivent être utilisés que pour des poteaux d’ossa-
tures contreventées.
NOTE L’EN1994-1-1, 6.7.3.1(1), limite dans tous les cas l’élancement réduit λ pour le dimensionnement à température
normale à une valeur maximale de 2.

(2) Dans les modèles de calcul simplifiés, il convient de déterminer la valeur de calcul de la résistance de
poteaux mixtes, en situation d'incendie, en compression axiale (charge de flambement), par :
N fi,Rd = χ N fi,pl,Rd ... (4.12)

où :
χ est le coefficient de réduction de la courbe de flambement c de 6.3.1 de l’EN 1993-1-1, qui dépend de
l’élancement réduit λ θ ,
N fi,pl,Rd est la valeur de calcul de la résistance plastique en compression axiale en situation d'incendie.
(3) La section d'un poteau mixte peut être divisée en plusieurs parties. Celles-ci sont dénommées «a» pour le
profilé en acier, «s» pour les barres d’armature et «c» pour le béton.
(4) La valeur de calcul de la résistance plastique en compression axiale en situation d'incendie est donnée par :

N fi,pl,Rd =
∑ ⎛⎝ Aa,θ fay,θ⎞⎠ ⁄ γM,fi,a + ∑ ⎛⎝ As,θ fsy,θ⎞⎠ ⁄ γM,fi,s + ∑ ⎛⎝ Ac,θ fc,θ⎞⎠ ⁄ γM,fi,c ... (4.13)
j k m

où :
A i,θ est l’aire de chaque partie de la section (i = a ou c ou s), qui peut être affectée par l’incendie.
(5) La rigidité efficace en flexion est calculée par :

( El ) fi,eff =
∑ ⎛⎝ ϕa,θ Ea,θ la,θ⎞⎠ + ∑ ⎛⎝ ϕs,θ Es,θ ls,θ⎞⎠ + ∑ ⎛⎝ ϕc,θ Ec,sec,θ lc,θ⎞⎠ ... (4.14)
j k m

où :
l i,θ est le moment d'inertie de flexion de la partie i, partiellement réduite, de la section par rapport à l'axe
faible ou à l'axe fort,
ϕ i,θ est un coefficient de réduction dépendant de l'effet des contraintes thermiques,
E c,sec,θ est la valeur caractéristique du module sécant du béton en situation d’incendie, obtenue en divisant f c,θ
par ε cu,θ (voir Figure 3.2).
NOTE Une méthode est donnée en G.6 de l’Annexe G pour l’évaluation du coefficient de réduction des profilés partiel-
lement enrobés de béton.
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(6) La charge de flambement d'Euler ou charge critique élastique en situation d’incendie est égale à :
2 2
N fi,cr = π ( El ) fi,eff ⁄ A θ ... (4.15)

où :
Aθ est la longueur de flambement du poteau en situation d'incendie.
(7) L'élancement réduit est donné par :

λθ = N fi,pl,R ⁄ N fi,cr ... (4.16)

où :
N fi,pl,Rest la valeur de N fi,pl,Rd suivant (4) lorsque les facteurs γM,fi,a, γM,fi,s et γM,fi,c sont pris égaux à 1,0.
(8) Pour déterminer la longueur de flambement A θ de poteaux, les règles de l’EN 1994-1-1 s'appliquent, avec
les exceptions données ci-après.
(9) Au niveau considéré, un poteau, complètement assemblé aux poteaux supérieur et inférieur, peut être
considéré comme totalement encastré, à condition que la résistance au feu des éléments de construction
délimitant le niveau considéré soit au moins égale à la résistance au feu du poteau.
(10) Dans le cas d'une ossature en acier pour laquelle chaque niveau peut être considéré comme un comparti-
ment de résistance au feu suffisante, la longueur de flambement A θ d'un poteau situé dans un niveau intermé-
diaire soumis à l’incendie est donnée par Lei. Pour un poteau situé au niveau supérieur soumis à l’incendie, la
longueur de flambement A θ en situation d'incendie est donnée par Let (voir Figure 4.6). Pour un poteau situé au
niveau inférieur soumis à l’incendie, la longueur de flambement A θ peut varier, en fonction de la rigidité en rotation
du pied du poteau, entre Lei et Let.
NOTE 1 Les valeurs de Lei et Let peuvent être définies dans l’Annexe Nationale. Les valeurs recommandées sont 0,5
et 0,7 fois la longueur d’épure L.

NOTE 2 Pour la longueur de flambement, on peut se référer aux 5.3.2(2) et 5.3.3(3) de l’EN1992-1-2 ainsi qu’à 4.2.3.2(4)
de l’EN1993-1-2.

a) Coupe du bâtiment
b) Mode de déformation à température normale
c) Mode de déformation aux températures élevées

Figure 4.6 — Comportement mécanique des poteaux d’ossatures contreventées

(11) Les règles ci-après s’appliquent aux poteaux mixtes exposés au feu normalisé sur toute leur périphérie.
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4.3.5.2 Sections en acier avec enrobage partiel de béton


(1) La résistance au feu de poteaux composés de sections en acier partiellement enrobées de béton telles que
représentées à la Figure 1.7 peut être évaluée avec des modèles de calculs simplifiés.
NOTE 1 Pour les profilés en acier partiellement enrobés de béton, une méthode est donnée en Annexe G.

NOTE 2 Pour les charges excentrées, une méthode est donnée en G.7 de l’Annexe G.

(2) Pour les dispositions constructives, se référer à 5.1, 5.3.1 et 5.4.

4.3.5.3 Profils creux remplis de béton non protégés


(1) La résistance au feu de poteaux constitués de profils creux, carrés ou circulaires, remplis de béton et non
protégés peut être évaluée par des modèles de calcul simplifiés.
NOTE 1 Pour les profils creux remplis de béton et non protégés, une méthode est donnée en Annexe H.

NOTE 2 Pour les charges excentrées, une méthode est donnée en H.4 de l’Annexe H.

(2) Pour les dispositions constructives, se référer à 5.1, 5.3.2 et 5.4.

4.3.5.4 Profils creux remplis de béton protégés


(1) Une augmentation de la résistance au feu des profils creux remplis de béton peut être obtenue en appli-
quant un système de protection autour des poteaux en acier pour diminuer le transfert thermique.
(2) Il convient de vérifier l’efficacité des systèmes de protection utilisés pour les profils creux remplis de béton
suivant :
— l’ENV 13381-2 en ce qui concerne l’utilisation d’écrans verticaux, et
— l’ENV 13381-6 lorsque des revêtements ou des matériaux projetés sont utilisés.
(3) Le critère de résistance mécanique «R» peut être considéré comme satisfait tant que la température du pro-
fil creux reste inférieure à 350 °C.

4.4 Modèles de calcul avancés


4.4.1 Bases des analyses
(1)P Les modèles de calcul avancés doivent fournir une analyse réaliste des structures exposées au feu. Ils doi-
vent être fondés sur des comportements physiques fondamentaux de façon à conduire à une représentation fiable
du comportement que l'on peut attendre du composant de structure concerné exposé au feu.
NOTE Comparés aux valeurs tabulées et aux modèles de calcul simples, les modèles de calcul avancés donnent une
meilleure approximation du comportement réel des structures en cas d'incendie.

(2) Les modèles de calcul avancés peuvent être utilisés pour des éléments individuels, pour des sous-ensembles
ou pour des structures complètes.
(3) Les modèles de calcul avancés peuvent être utilisés pour tous types de sections.
(4) Les modèles de calcul avancés peuvent comporter des modèles de calcul séparés pour déterminer :
— le développement et la distribution de la température dans les éléments de structure (modèle de réponse
thermique) et
— le comportement mécanique de la structure ou d'une quelconque de ses parties (modèle de réponse
mécanique).
(5)P Tous les modes de ruine qui ne sont pas couverts par le modèle de calcul avancé (y compris le voilement
local, une insuffisance de capacité de rotation, l'épaufrement ou la ruine par cisaillement) doivent être écartés par
des moyens appropriés, par exemple des dispositions constructives.
(6) Les modèles de calcul avancés peuvent être utilisés lorsqu'il est nécessaire de connaître l'évolution des
contraintes et déformations, les déplacements et/ou les champs de température.
(7) Les modèles de calcul avancés peuvent être utilisés avec toute courbe d'échauffement à condition que les
propriétés des matériaux soient connues dans les domaines de température concernés.
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4.4.2 Réponse thermique


(1)P Les modèles de calcul avancés pour la réponse thermique doivent être fondés sur les principes reconnus
et les hypothèses de la théorie du transfert thermique.
(2)P Le modèle de réponse thermique doit prendre en considération :
— les actions thermiques concernées spécifiées dans l’EN 1991-1-2 et
— la variation des propriétés thermiques des matériaux selon 3.1 et 3.3.
(3) Les effets d'une exposition non-uniforme à la chaleur et du transfert thermique vers des composants adja-
cents du bâtiment peuvent être pris en compte quand il y a lieu.
(4) L'influence de l'humidité et de la migration de l'eau dans le béton et dans le matériau de protection peut être
négligée dans une approche sécuritaire.

4.4.3 Réponse mécanique


(1)P Les modèles de calcul avancés pour la réponse mécanique doivent être fondés sur les principes reconnus
et les hypothèses de la théorie de la mécanique des structures, prenant en compte les effets de la température.
(2)P Le modèle de réponse mécanique doit également prendre en compte :
— les effets combinés des actions mécaniques, des imperfections géométriques et des actions thermiques ;
— les variations des propriétés mécaniques des matériaux avec la température ;
— les effets de non-linéarité géométrique et
— les effets des propriétés non linéaires des matériaux, comprenant les effets de déchargement sur la rigidité de
la structure.
(3)P Les effets des contraintes et des déformations induites à la fois par l'accroissement de température et par
des différences de température, doivent être pris en compte.
(4) À condition que les relations contrainte-déformation données en 3.1 et 3.2 soient utilisées, il n'est pas
nécessaire de prendre explicitement en considération les effets du fluage aux températures élevées.
(5)P Les déformations à l'état limite ultime, résultant du modèle de calcul, doivent être limitées le cas échant afin
d’assurer leur compatiblité entre toutes les parties de la structure.

4.4.4 Validité des modèles de calcul avancés


(1)P La validité de tout modèle de calcul avancé doit être vérifiée en appliquant les règles (2)P et (4)P ci-après.
(2)P Une vérification des résultats de calcul doit être effectuée sur la base de résultats d'essais appropriés.
(3) Les résultats de calcul peuvent concerner les déformations, les températures et les degrés de résistance
au feu.
(4)P Les paramètres critiques doivent être vérifiés au moyen d’une analyse de sensibilité, afin de s’assurer que
le modèle est en conformité avec les principes reconnus de l’ingénierie.
(5) Les paramètres critiques peuvent être la longueur de flambement, les dimensions des éléments, le niveau
de chargement, etc.
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Section 5 Dispositions constructives

5.1 Introduction
(1)P Les dispositions constructives doivent assurer l’efficacité de la connexion entre l'acier et le béton pour les
poteaux et les poutres mixtes, aussi bien pour le dimensionnement à température normale qu’en situation d'incendie.
(2)P Si cette connexion ne peut pas être maintenue en situation d'incendie, soit la partie acier, soit la partie de
béton de la section mixte, doit répondre aux exigences de résistance au feu de manière indépendante.
(3) Pour les profils creux remplis de béton et pour les profilés partiellement enrobés, il convient de ne pas fixer
les connecteurs aux parois non protégées de la structure en acier et directement soumises à la chaleur. Cepen-
dant, l’utilisation de taquets épais avec des goujons est acceptée (voir Figures 5.5 et 5.6).
(4) Si des sections soudées sont utilisées, il convient de fixer les parois en acier directement exposées au feu
aux parois en acier non exposées par des soudures suffisamment résistantes.
(5) Pour les surfaces de béton exposées au feu, il convient que l’enrobage des armatures, défini dans 4.4.1 de
l’EN 1992-1-1, soit, dans tous les cas, compris entre 20 mm et 50 mm. Cette exigence est nécessaire pour réduire
le risque d’'éclatement du béton exposé au feu.
(6) Dans le cas d’un enrobage complét de béton n'assurant qu'une fonction d'isolation thermique, un treillis
soudé à mailles de 250 mm maximum et avec des barres d’un diamètre minimum de 4 mm dans les deux direc-
tions doit être placé autour de la section ; il convient que ce treillis satisfasse aux conditions de (5).
(7) Dans le cas où l'enrobage de béton des armatures dépasse 50 mm, un treillis doit être placé à proximité de
la surface exposée de telle sorte qu’il satisfasse aux conditions de (5).

5.2 Poutres mixtes


(1)P Pour les poutres mixtes avec profilé en acier partiellement enrobé de béton, le béton entre les semelles doit
être armé et solidarisé avec l'âme du profilé.
(2) Il convient de renforcer le béton d'enrobage partiel par des étriers d'un diamètre minimum ∅s de 6 mm ou
par un treillis soudé avec barres d'un diamètre minimum de 4 mm. Il convient que l'enrobage des étriers ne dépasse
pas 35 mm. Il convient de ne pas dépasser une distance de 250 mm entre les étriers. Dans les angles intérieurs
des étriers, il convient de placer une barre longitudinale d'un diamètre minimum ∅r de 8 mm (voir Figure 5.1).

a) Soudage d’étriers b) Barres traversantes fixées c) Soudage de goujons


sur l’âme sur les étriers sur l’âme

Figure 5.1 — Moyens de solidarisation entre le profilé en acier et le béton d’enrobage

(3) Le béton entre les semelles peut être solidarisé avec l'âme en soudant les étriers sur l'âme avec un cordon
de soudure d'une épaisseur minimale aw de 0,5 ∅s et d'une longueur minimale Aw de 4 ∅s (voir Figure 5.1.a).
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(4) Le béton entre les semelles peut être solidarisé avec l'âme de la poutre au moyen de barres traversantes,
ou avec des goujons soudés sur les deux côtés de l'âme dans les conditions suivantes :
— les barres ont un diamètre minimum ∅b de 6 mm (voir Figures 5.1.b) et
— les goujons ont un diamètre minimum d de 10 mm et une longueur minimale hv de 0,3b. Il convient que leur
tête soit recouverte par une épaisseur de béton d’au moins 20 mm (voir Figures 5.1.c) ;
— les barres ou les goujons sont disposés comme indiqué dans la Figure 5.2.a pour les profilés en acier d'une
hauteur maximale h de 400 mm ou comme indiqué dans la Figure 5.2.b pour les profilés en acier d'une hauteur
h supérieure à 400 mm. Lorsque la hauteur est supérieure à 400 mm, il convient que les rangées de connec-
teurs disposés en quinconce ne soient pas espacées de plus de 200 mm.

a) Hauteur de profilé en acier h ≤ 400 mm b) Hauteur de profilé en acier h > 400 mm

Figure 5.2 — Disposition des armatures ou des étriers assurant la solidarisation


entre le profilé en acier et le béton d'enrobage

5.3 Poteaux mixtes


5.3.1 Poteaux mixtes avec profilé en acier partiellement enrobé
(1)P Le béton situé entre les semelles des profilés en acier doit être solidarisé à l'âme au moyen d'étriers ou de
connecteurs (voir Figure 5.1).
(2) Il convient de souder les étriers sur l'âme ou bien de les faire traverser l'âme par des trous. Si des connec-
teurs sont utilisés, il convient de les souder sur l'âme.
(3) Il convient d'adopter un espacement entre les connecteurs ou entre les étriers le long de l'axe du poteau ne
dépassant pas 500 mm. Dans les zones de transfert des charges, il convient de réduire cet espacement suivant
l’EN 1994-1-1.
NOTE Pour les profilés en acier de hauteur h supérieure à 400 mm, les goujons et les étriers peuvent être disposés à la
manière de la Figure G.2 de l’Annexe G.

5.3.2 Poteaux mixtes en profils creux remplis de béton


(1)P Il ne doit pas y avoir de connecteurs supplémentaires sur la longueur du poteau en dehors des assemblages
poutre-poteau.
(2) Il convient de maintenir en place les armatures au moyen d’étriers et d'écarteurs.
(3) Il convient que l’espacement des étriers le long de l'axe du poteau ne dépasse pas 15 fois le plus petit dia-
mètre des armatures longitudinales.
(4)P Le profil creux en acier doit comporter des trous d'un diamètre au moins égal à 20 mm, situés l'un en tête
et l'autre en pied de poteau, à chaque étage.
(5) Il convient de ne jamais espacer ces trous de plus de 5 m.
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5.4 Assemblages entre poutres et poteaux mixtes


5.4.1 Généralités
(1)P Les assemblages poutre-poteau doivent être dimensionnés et réalisés de façon à supporter les forces et
les moments appliqués avec la même durée de résistance au feu que celle de l’élément transmettant les efforts.
(2) Pour les éléments protégés contre le feu, un moyen de satisfaire l’exigence de (1)P est d'appliquer au moins
le même niveau de protection que celui utilisé pour l’élément transmettant les efforts, et d’assurer à l’assemblage
un taux de chargement inférieur ou égal à celui de la poutre.
NOTE Pour le calcul au feu des assemblages protégés, des méthodes sont données en 4.2.1 (6) et dans l’Annexe D de
l’EN 1993-1-2.

(3) Les poutres et les poteaux mixtes peuvent être assemblés au moyen de taquets ou d'éclisses soudés sur
le profilé en acier du poteau mixte. Les poutres sont supportées par les taquets ou leurs âmes sont boulonnées
sur les éclisses. Si on utilise un taquet, il convient de s'assurer par des dispositions constructives appropriées que
la poutre reste en appui sur le taquet en phase de refroidissement.
(4) Si les assemblages sont réalisés suivant les Figures 5.4 à 5.6, leur résistance au feu est supposée répondre
aux exigences imposées aux éléments de structure adjacents. Des taquets soudés sur des poteaux mixtes peu-
vent être utilisés avec des poutres en acier protégées.
(5) Dans le cas d'une poutre sur appuis simples pour le calcul à température normale, un moment négatif peut
se développer au niveau des appuis en situation d’incendie à condition que la dalle soit armée de façon à assurer
sa continuité et sous réserve qu’il y ait une transmission effective des efforts de compression par l'assemblage en
acier (voir Figure 5.3).
(6) Un moment négatif peut se développer au sens de (5) et dans le cas de la Figure 5.3 en situation d’incendie
si :
— jeu < 10 mm ou
— 10 mm ≤ jeu < 15 mm, pour R30 à R180 et pour une portée supérieure à 5 m.

Figure 5.3 — Assemblage conduisant à une résistance en moment négatif


en situation d’incendie

5.4.2 Assemblages entre poutres mixtes et poteaux mixtes avec profilé en acier complètement enrobé
de béton
(1) Des taquets ou des éclisses comme illustré dans la Figure 5.4 peuvent être soudés directement sur la
semelle du profilé en acier du poteau mixte pour supporter une poutre mixte.
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Figure 5.4 — Exemples d'assemblages sur un profilé de poteau en acier


complètement enrobé

5.4.3 Assemblages entre poutres mixtes et poteaux mixtes avec profilé en acier partiellement enrobé
de béton.
(1) Il convient de prévoir des goujons supplémentaires si des taquets non protégés sont utilisés
(voir Figure 5.5.a), car les soudures sont exposées au feu. Il convient de vérifier au cisaillement les goujons
conformément à 4.3.4.2.5 (1) avec une température de goujon égale à la température moyenne du taquet.
(2) Pour les classes de résistance au feu jusqu'à R120, les goujons supplémentaires ne sont pas nécessaires
si les conditions suivantes sont satisfaites (voir Figure 5.5.b) :
— le taquet non protégé a une épaisseur d'au moins 80 mm ;
— le taquet est soudé en continu sur ses quatre côtés sur la semelle du poteau ;
— la soudure supérieure, protégée contre le rayonnement direct, a une épaisseur d'au moins 1,5 fois l'épaisseur
des soudures adjacentes et il convient qu'à température normale elle supporte au moins 40 % de l'effort tran-
chant de calcul.
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Figure 5.5 — Exemples d'assemblages sur un profilé en acier partiellement enrobé

(3) Si des éclisses sont utilisées, l'espace restant entre la poutre et le poteau ne nécessite pas de protection
particulière si le jeu est inférieur à 10 mm (voir Figure 5.5.a).
(4) Pour d'autres types d'assemblages, se référer à 5.4.1(1)P.

5.4.4 Assemblages entre poutres mixtes et poteaux mixtes en profils creux remplis de béton
(1) Les poutres mixtes peuvent être assemblées sur les poteaux mixtes en profils creux remplis de béton au
moyen de taquets ou d’éclisses (voir Figure 5.6).
(2)P Les efforts de traction et de cisaillement doivent être transmis de la poutre au noyau en béton armé du
poteau mixte, par des moyens appropriés.
(3) Si des taquets sont utilisés (voir Figure 5.6.a), il convient d'assurer la transmission de l'effort tranchant en
situation d'incendie au moyen de goujons supplémentaires. Il convient de vérifier au cisaillement les goujons
conformément à 4.3.4.2.5(1) avec une température de goujon égale à la température moyenne du taquet.
(4) Si des éclisses sont utilisées (voir Figure 5.6.b), il convient qu’elles traversent le poteau et qu’elles soient
soudées sur les deux parois.
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a) Taquets avec connecteurs supplémentaires b) Éclisses traversantes

Figure 5.6 — Exemples d'assemblages avec des profils creux remplis de béton
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Annexe A
[informative]
Relations contrainte-déformation aux températures élevées
pour les aciers de construction

Init numérotation des tableaux d’annexe [A]!!!


Init numérotation des figures d’annexe [A]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [E]!!!

(1) Une représentation graphique des relations contrainte-déformation est donnée sur la Figure A.1 pour la
nuance d’acier S235 jusqu'à une déformation maximale ε ay,θ = 2 %. Cette présentation correspond aux domaines I
et II de la Figure 3.1 et aux valeurs du Tableau 3.2, sans écrouissage, tel qu'il est spécifié en 3.2.1.

Figure A.1 — Représentation graphique des relations contrainte-déformation


pour la nuance d'acier S 235 jusqu'à une déformation de 2 %

(2) Pour les nuances d’acier S235, S275, S355, S420 et S460 les relations contrainte-déformation peuvent être
évaluées jusqu’à une déformation maximale de 2 % au moyen des équations données au Tableau 3.1.
(3) Pour des températures inférieures à 400 °C, l'option alternative tenant compte de l'écrouissage, mentionnée
en 3.2.1.(4)P peut être utilisée comme indiqué ci-après en (4), (5) et (6).
(4) Une représentation graphique des relations contrainte-déformation, incluant l'écrouissage, est donnée à la
Figure A.2 où :
— pour des déformations allant jusqu'à 2 %, la Figure A.2 est en conformité avec la Figure A.1 (domaine I et II) ;
— pour des déformations comprises entre 2 % et 4 %, une branche linéaire ascendante (domaine IIIa) est admise ;
— pour des déformations comprises entre 4 % et 15 % (domaine IIIb), un plateau est pris en compte
avec ε au,θ = 15 % ;
— pour des déformations comprises entre 15 % et 20 %, une branche descendante (domaine IV) est prise en
compte avec ε ae,θ = 20 %.
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(5) La contrainte de traction à température élevée tenant compte de l'écrouissage f au,θ (voir Figure A.3), peut
être déterminée comme suit :

θ a ≤ 300 °C f au,θ = 1,25f ay ... (A.1)

300 < θ a ≤ 400 °C f au,θ = f ay ⎛ 2 – 0,0025 θ a⎞ ... (A.2)


⎝ ⎠

θ a ≥ 400 °C f au,θ = f ay,θ ... (A.3)

(6) Pour des déformations ε a,θ supérieures à 2 %, les relations contrainte-déformation tenant compte de
l'écrouissage peuvent être déterminées comme suit :

2 % < ε a,θ < 4 % σ a,θ = ⎛⎝ f au,θ – f ay,θ⎞⎠ ⁄ 0,02 ε a,θ – f au,θ + 2f ay,θ ... (A.4)

4 % ≤ ε a,θ ≤ 15 % σ a,θ = f au,θ ... (A.5)

15 % < ε a,θ < 20 % σ a,θ = 1 – ⎛⎝ ⎛⎝ ε a,θ – 0,15⎞⎠ ⁄ 0,05⎞⎠ f au,θ ... (A.6)

ε a,θ ≥ 20 % σ a,θ = 0 ... (A.7)

Figure A.2 — Représentation graphique des relations contrainte-déformation de l'acier


de construction aux températures élevées incluant l'écrouissage
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(7) Les paramètres principaux E a,θ , f ap,θ , f ay,θ , et f au,θ de l'option alternative avec écrouissage peuvent être
obtenus à partir des facteurs de réduction kθ de la Figure A.3.

Figure A.3 — Facteurs de réduction kθ pour les relations contrainte-déformation de l'acier


de construction incluant l'écrouissage, aux températures élevées
(voir également le Tableau 3.2 de 3.2.1)
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Annexe B
[informative]
Relations contrainte-déformation aux températures élevées
pour le béton de granulats siliceux

Init numérotation des tableaux d’annexe [B]!!!


Init numérotation des figures d’annexe [B]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [B]!!!

(1) Une représentation graphique des relations contrainte-déformation du béton de granulats siliceux est
donnée sur la Figure B.1 jusqu'à une déformation maximale ε ce,θ = 4,75 %. Cette représentation correspond à la
formule mathématique de la Figure 3.2 et aux données du Tableau 3.3 en 3.2.2.
(2) Le domaine d'utilisation autorisé et les valeurs de la déformation ε cu,θ recommandées correspondant
à f c,θ selon la Figure 3.2, peuvent être extraits du Tableau B.1.
(3) Les valeurs recommandées de ε ce,θ peuvent être extraites du Tableau B.1.

Figure B.1 — Représentation graphique des relations contrainte-déformation


du béton de granulats siliceux, avec une branche descendante linéaire,
comprenant les valeurs recommandées ε cu,θ et ε ce,θ du Tableau B.1
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Tableau B.1 — Paramètres ε cu,θ et ε ce,θ définissant le domaine recommandé


de la branche descendante, pour les relations contrainte-déformation
du béton aux températures élevées
3 3
Température du béton ε cu,θ ⋅ 10 ε ce,θ ⋅ 10

θ c [°C] valeur recommandée valeur recommandée

20 2,5 20,0

100 4,0 22,5

200 5,5 25,0

300 7,0 27,5

400 10 30,0

500 15 32,5

600 25 35,0

700 25 37,5

800 25 40,0

900 25 42,5

1 000 25 45,0

1 100 25 47,5

1 200 — —

(4) Les paramètres principaux f c,θ et ε cu,θ des relations contrainte-déformation aux températures élevées,
pour le béton de granulats siliceux de masse volumique courante et pour le béton léger, peuvent être représentés
par la Figure B.2. La résistance à la compression f c,θ et la déformation correspondante ε cu,θ définissent complè-
tement le domaine I du modèle de matériau, avec les équations de la Figure 3.2 (voir également le Tableau 3.3
de 3.2.2).
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Figure B.2 — Paramètres des relations contrainte-déformation aux températures élevées


pour le béton de granulats siliceux de masse volumique courante (NC)
et pour le béton léger (LC)
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Annexe C
[informative]
Relations contrainte-déformation du béton adaptées à l'incendie
naturel avec branche de température décroissante pour utilisation
dans les modèles de calcul avancés

Init numérotation des tableaux d’annexe [C]!!!


Init numérotation des figures d’annexe [C]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [C]!!!

(1) Le béton, en refroidissant à la température normale de 20 °C après avoir atteint une température maximale
θ max , ne retrouve pas sa résistance à la compression initiale f c .
(2) Quand on considère la branche descendante de la courbe d’échauffement du béton (voir Figure C.1), la
valeur de ε cu,θ et celle de la pente de la branche descente de la relation contrainte-déformation peuvent toutes
deux rester égales aux valeurs correspondant à θ max (voir Figure C.2).
(3) La résistance à la compression résiduelle du béton échauffé à une température maximale θ max puis refroidi
à la température normale de 20 °C, peut être donnée par :
f c,θ,20 °C = ϕ f c où pour ... (C.1)

20 °C ≤ θ max < 100 °C ; ϕ = k c,θ,max ... (C.2)

100 °C ≤ θ max < 300 °C ; ϕ = 1,0 – 0,235 ⎛⎝ θ max – 100⎞⎠ ⁄ 200 ... (C.3)

θ max ≥ 300 °C ; ϕ = 0,9k c,θ,max ... (C.4)

NOTE Le facteur de réduction k c,θ,max est pris selon 3.2.2(4).

(4) Pendant la phase de refroidissement du béton avec θ max ≥ θ ≥ 20 °C, la résistance en compression
correspondante, mesurée sur cylindre f c,θ peut être interpolée linéairement entre f c,θmax et f c,θ,20 °C .

(5) Les règles ci-dessus peuvent être illustrées par la Figure C.2 pour un béton de classe C40/50, comme suit :

θ1 = 200 °C ; f c,θ1 = 0,95 . 40 = 38 [N/mm2] ... (C.5)

ε cu,θ1 = 0,55 [%] ... (C.6)

ε ce,θ1 = 2,5 [%] ... (C.7)

θ2 = 400 °C ; f c,θ2 = 0,75 . 40 = 30 [N/mm2] ... (C.8)

ε cu,θ2 = 1 [%] ... (C.9)

ε ce,θ2 = 3,0 [%] ... (C.10)

Pour une température maximale éventuelle de θ max = 600 °C :

f c,θmax = 0,45 . 40 = 18 [N/mm2] ... (C.11)

ε cu,θmax = 2,5 [%] ... (C.12)

ε ce,θmax = 3,5 [%] ... (C.13)


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Pour toute température inférieure obtenue pendant la phase de refroidissement, telle que θ 3 = 400 °C :

f c,θ,20 °C = ⎛ 0,9k c,θ,max⎞ f c = 0,9 ⋅ 0,45 ⋅ 40 = 16,2 [N/mm2] ... (C.14)


⎝ ⎠

f c,θ3 = f c,θmax – ⎛ f c,θmax – f c,θ,20 °C⎞ ⎛ θ max – θ 3⎞ ⁄ ⎛ θ max – 20⎞ = 17,4 [N/mm2] ... (C.15)
⎝ ⎠⎝ ⎠ ⎝ ⎠

ε cu,θ3 = ε cu,θmax = 2,5 [%] ... (C.16)

ε ce,θ3 = ε cu,θ3 + ⎛⎝ ε ce,θmax – ε cu,θmax⎞⎠ f c,θ3 ⁄ f c,θmax = 3,46 [%] ... (C.17)

Figure C.1 — Exemple d’échauffement et de refroidissement du béton

Figure C.2 — Relations contrainte-déformation du béton de classe de résistance C40/50,


échauffé jusqu’à θ1 = 200 °C, θ2 = 400 °C, θmax = 600 °C et refroidi jusqu’à θ3 = 400 °C
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Annexe D
[informative]
Modèle de calcul de la résistance au feu des dalles mixtes
non protégées soumises à un incendie en face inférieure de la dalle
selon la courbe température-temps normalisée

Init numérotation des tableaux d’annexe [D]!!!


Init numérotation des figures d’annexe [D]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [D]!!!

D.1 Résistance au feu en fonction de l’isolation thermique


(1) La résistance au feu correspondant à l’augmentation de température moyenne (=140 K) et à l’augmentation
de température maximale (=180 K), critère «I», peut être déterminée à partir de l’équation ci-dessous :
A 1 A 1
t i = a 0 + a 1 ⋅ h 1 + a 2 ⋅ Φ + a 3 ⋅ ----- + a 4 ⋅ ----- + a 5 ⋅ ----- ⋅ ----- ... (D.1)
L r A 3 L A r 3

où :
ti est la résistance au feu par rapport à l’isolation thermique [min]
A est le volume de béton dans la nervure par mètre linéaire de nervure [mm3/m]
Lr est l’aire exposée de la nervure par mètre linéaire de nervure [mm2/m]
A/Lr est le facteur de géométrie de la nervure [mm]
Φ est le facteur de vue de la semelle supérieure [–]
A3 est la largeur de la semelle supérieure (voir Figure D.1) [mm].
Pour les facteurs ai et les différentes valeurs de hauteur du béton h1, à la fois pour le béton de masse volumique
normale et pour le béton léger, se référer à la Figure D.1 et au Tableau D.1. Pour les valeurs intermédiaires, l’inter-
polation linéaire est autorisée.

⎛ A 1 + A 2⎞
h 2 ⋅ ⎜ -----------------⎟
A ⎝ 2 ⎠
----- = ------------------------------------------------------------ ... (D.2)
Lr 2
2 ⎛ A 1 – A 2⎞
A 2 + 2 h 2 + ⎜ -----------------⎟
⎝ 2 ⎠

Figure D.1 — Définition du facteur de géométrie de nervure A/Lr


pour les nervures des dalles mixtes

Tableau D.1 — Coefficients pour la détermination de la résistance au feu


par rapport à l’isolation thermique

a0 a1 a2 a3 a4 a5
[min] [min/mm] [min] [min/mm] [mm min] [min]

Béton de m. v. normale – 28,8 1,55 – 12,6 0,33 – 735 48,0

Béton léger – 79,2 2,18 – 2,44 0,56 – 542 52,3


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(2) La configuration ou facteur de vue Φ de la semelle supérieure peut être déterminée comme suit :

⎛ 2

⎜ ⎛ l – l ⎞
2
⎛ l – l ⎞ ⎟
Φ = ⎜⎜ h 2 + ⎜ l 3 + -------------
-⎟ – h 2 + ⎜ --------------⎟ ⎟⎟ ⁄ l 3
2 1 2 2 1 2
[–] ... (D.3)
⎜ ⎝ 2 ⎠ ⎝ 2 ⎠ ⎟
⎝ ⎠

D.2 Calcul du moment résistant positif Mfi,Rd+


(1) Les températures θa de la semelle inférieure, de l’âme et de la semelle supérieure de la plaque nervurée
en acier peut être donnée par :
1 A 2
θ a = b 0 + b 1 ⋅ ----- + b 2 ⋅ ----- + b 3 ⋅ Φ + b 4 ⋅ Φ ... (D.4)
A3 Lr

où :
θa est la température de la semelle inférieure, de l’âme ou de la semelle supérieure [°C]
Pour les facteurs bi, à la fois pour le béton de masse volumique normale et pour le béton léger, se référer au
Tableau D.2. Pour des valeurs intermédiaires, une interpolation linéaire est autorisée.

Tableau D.2 — Coefficients pour la détermination des températures des différentes parties
de la plaque nervurée en acier

Résistance au feu Partie de la plaque b0 b1 b2 b3 b4


Béton
[min] nervurée en acier [°C] [°C]. mm [°C]. mm [°C] [°C]

Semelle inf. 951 – 1197 – 2,32 86,4 – 150,7


60 Ame 661 – 833 – 2,96 537,7 – 351,9
Semelle sup. 340 – 3269 – 2,62 1148,4 – 679,8

Béton Semelle inf. 1018 – 839 – 1,55 65,1 – 108,1


de masse
90 Ame 816 – 959 – 2,21 464,9 – 340,2
volumique
normale Semelle sup. 618 – 2786 – 1,79 767,9 – 472,0

Semelle inf. 1063 – 679 – 1,13 46,7 – 82,8


120 Ame 925 – 949 – 1,82 344,2 – 267,4
Semelle sup. 770 – 2460 – 1,67 592,6 – 379,0

Semelle inf. 800 – 1326 – 2,65 114,5 – 181,2


30 Ame 483 – 286 – 2,26 439,6 – 244,0
Semelle sup. 331 – 2284 – 1,54 488,8 – 131,7

Semelle inf. 955 – 622 – 1,32 47,7 – 81,1


60 Ame 761 – 558 – 1,67 426,5 – 303,0
Semelle sup. 607 – 2261 – 1,02 664,5 – 410,0
Béton léger
Semelle inf. 1019 – 478 – 0,91 32,7 – 60,8
90 Ame 906 – 654 – 1,36 287,8 – 230,3
Semelle sup. 789 – 1847 – 0,99 469,5 – 313,0

Semelle inf. 1062 – 399 – 0,65 19,8 – 43,7


120 Ame 989 – 629 – 1,07 186,1 – 152,6
Semelle sup. 903 – 1561 – 0,92 305,2 – 197,2
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(2) Le facteur de vue Φ de la semelle supérieure et le facteur de géométrie de nervure A/Lr peuvent être établis
conformément à D.1.
(3) La température θs des barres d’armature de la nervure (voir Figure D.2) est donnée par :

⎛ u ⎞ ⎛ A⎞ ⎛ 1⎞
θ s = c 0 + ⎜ c 1 ⋅ -----3-⎟ + ⎛⎝ c 2 ⋅ z⎞⎠ + ⎜ c 3 ⋅ -----⎟ + ⎛⎝ c 4 ⋅ α⎞⎠ + ⎜ c 5 ⋅ -----⎟ ... (D.5)
⎝ h 2⎠ ⎝ L r⎠ ⎝ A 3⎠

où :
θs est la température de l’armature additionnelle dans la nervure [°C]
u3 est la distance à la semelle inférieure [mm]
z est l’indication de la position dans la nervure (voir (4)) [mm-0.5]
α est l’angle de l’âme [degrés]
Pour les facteurs ci, à la fois pour le béton de masse volumique normale et le béton léger, se référer au
Tableau D.3. Pour des valeurs intermédiaires, une interpolation linéaire est autorisée.

Tableau D.3 — Coefficients pour la détermination des températures des barres d’armature de la nervure

Résistance au feu c0 c1 c2 c3 c4 c5
Béton
[min] [°C] [°C] [°C]. mm0.5 [°C]. mm [°C/°] [°C]. mm

60 1191 – 250 – 240 – 5,01 1,04 – 925


Béton
de masse
90 1342 – 256 – 235 – 5,30 1,39 – 1267
volumique
normale
120 1387 – 238 – 227 – 4,79 1,68 – 1326

30 809 – 135 – 243 – 0,70 0,48 – 315

60 1336 – 242 – 292 – 6,11 1,63 – 900


Béton léger
90 1381 – 240 – 269 – 5,46 2,24 – 918

120 1397 – 230 – 253 – 4,44 2,47 – 906

Figure D.2 — Paramètres pour la position des barres d’armature

(4) Le facteur z indiquant la position de la barre d’armature est donné par :


1 = 1 + 1 + 1 ... (D.6)
--- ---------- ---------- ----------
z u1 u2 u3

(5) Les distances u1, u2 et u3 sont exprimées en mm et sont définies comme suit :
u1, u2 : distance la plus courte entre l’axe de la barre d’armature et un point quelconque des âmes de la plaque
nervurée en acier ;
u3 : distance entre l’axe de la barre d’armature et la semelle inférieure de la plaque nervurée en acier.
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(6) À partir des températures données en (1) à (5), les contraintes ultimes des différentes parties de la dalle
mixte ainsi que le moment résistant positif sont calculés selon 4.3.1.

D.3 Calcul du moment résistant négatif Mfi,Rd–


(1) Comme approche plaçant du côté de la sécurité, la contribution de la plaque nervurée en acier au moment
résistant négatif peut être négligée.
(2) Le moment résistant négatif de la dalle est calculé en considérant une section réduite. Les parties de la
section présentant des températures au-delà d’une certaine température limite θlim, ne sont pas prises en compte.
Le reste de la section est considérée comme étant dans des conditions de température normale.
(3) La section restante est calculée sur la base de l’isotherme pour la température limite (voir Figures D.3).
L’isotherme pour la température limite est schématisé au moyen de 4 points caractéristiques, de la façon suivante :
point I : situé sur l’axe de la nervure, à une distance de la semelle inférieure de la plaque nervurée en acier
calculée en fonction de la température limite selon les équations D.5 et D.9 de (4) et (5) ;
point IV : situé sur l’axe intermédiaire entre deux nervures, à une distance de la semelle supérieure de la plaque
nervurée en acier calculée en fonction de la température limite selon les équations D.5 et D.14 de (4)
et (5) ;
point II : situé sur une ligne passant par le point I parallèle à semelle inférieure de la plaque nervurée en acier, à
une distance de l’âme de la plaque nervurée en acier égale à la distance de la semelle inférieure ;
point III : situé sur une ligne passant par la semelle supérieure de la plaque nervurée en acier, à une distance de
l’âme de la plaque nervurée en acier égale à la distance entre le point IV et la semelle supérieure.
L’isotherme est calculée par interpolation linéaire entre les points I, II, III et IV.
NOTE La température limite est dérivée de l’équilibre sur la section, et n’a donc aucune relation avec la pénétration de
la température.

A) Distribution de la température dans une section transversale

Figure D.3.a — Schématisation des isothermes

B) Schématisation de l’isotherme spécifique θ = θlim

Figure D.3.b — Etablissement des isothermes


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(4) La température limite, θlim est donnée par :


A 1
θ lim = d 0 + d 1 ⋅ N s + d 2 ⋅ ----- + d 3 ⋅ Φ + d 4 ⋅ ----- ... (D.7)
Lr A3

où :
Ns est l’effort normal exercé dans la barre d’armature [N]
Pour les facteurs di, à la fois pour le béton de masse volumique normale et pour le béton léger, se référer au
Tableau D.4. Pour des valeurs intermédiaires, une interpolation linéaire est autorisée.
(5) Les coordonnées des quatre points I à IV sont données par :

XI = 0 ... (D.8)

1
Y I = Y II = --------------------------------------
- ... (D.9)
2
⎛ ⎞
⎜1 – 4
-⎟⎟
⎜ --z- --------------------
A + A
⎝ 1 3⎠

1 YI ⎛ 2h ⎞
- ⋅ ( cos α – 1 ) Avec : α = arctan ⎜ -----------------⎟
X II = --- A 2 + ----------- ... (D.10) 2
2 sin α ⎜ A 1 – A 2⎟
⎝ ⎠
2
1 b ⎛ ⎞
Avec : a = ⎜ --- – ----------⎟ A 1 sin α
X III = --- A 1 – ------------ ... (D.11) 1 1
2 sin α ⎜z h 2⎟⎠

⎛ 2 ⎞
Avec : b = --- A 1 sin α ⎜ 1 – -----------------------------⎟
Y III = h 2 ... (D.12) 1 a –4+c
2 ⎜ a ⎟
⎝ ⎠

1 1
X IV = --- A 1 + --- A 3 ... (D.13) Avec : c = – 8 ⎛ 1 + 1 + a⎞ ;a ≥ 8
2 2 ⎝ ⎠

Y IV = h 2 + b ... (D.14) Avec : c = + 8 ⎛ 1 + 1 + a⎞ ;a < 8


⎝ ⎠

Tableau D.4 — Coefficients pour la détermination de la température limite

Résistance au feu d0 d1 d2 d3 d4
Béton
[min] [°C] [°C] . N [°C] . mm [°C] [°C] . mm

Béton 60 867 – 1,9·10-4 – 8,75 – 123 – 1378


de masse
90 1055 – 2,2·10-4 – 9,91 – 154 – 1990
volumique
normale -4
120 1144 – 2,2·10 – 9,71 – 166 – 2155

30 524 – 1,6·10-4 – 3,43 – 80 – 392


60 1030 – 2,6·10-4 – 10,95 – 181 – 1834
Béton léger
90 1159 – 2,5·10-4 – 10,88 – 208 – 2233
120 1213 – 2,5·10-4 – 10,09 – 214 – 2320
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(6) Le paramètre z donné en (5) peut être obtenu par l’équation donnée pour la détermination de la température
de la barre d’armature (soit l’équation D.5), en supposant que u3/h2 = 0,75 et en utilisant θ s = θ lim .
(7) Dans le cas où YI > h2, les nervures de la dalle peuvent être négligées. Le Tableau D.5 peut être utilisé pour
obtenir l’emplacement de l’isotherme comme approche plaçant du côté de la sécurité.

Tableau D.5 — Distribution de la température dans une dalle pleine de 100 mm d’épaisseur
en béton de masse volumique normale et non isolée

(8) Le moment résistant négatif est calculé en utilisant la section restante déterminée en (1) à (7) et en se
référant à 4.3.1
(9) Pour le béton léger, les températures du Tableau D.5 sont réduites à 90 % des valeurs indiquées.

D.4 Épaisseur efficace d’une dalle mixte


(1) La valeur efficace de heff est donnée par la formule suivante :

⎛A + A ⎞
h eff = h 1 + 0,5h 2 ⎜ -----------------⎟
1 2
⎜ A 1 + A 3⎟ pour h 2 ⁄ h 1 ≤ 1,5 et h1 > 40 mm ... (D.15a)
⎝ ⎠

⎛A + A ⎞
h eff = h 1 1 + 0,75 ⎜ -----------------⎟
1 2
pour h 2 ⁄ h 1 > 1,5 et h1 > 40 mm ... (D.15b)
⎜ A 1 + A 3⎟
⎝ ⎠

Les dimensions de section de la dalle h1, h2, A1, A2 et A3 sont données dans les Figures 4.1 et 4.2.
(2) Si A3 > 2A1, l’épaisseur efficace peut être prise égale à h1.
(3) La relation entre la résistance au feu par rapport au critère d’isolation thermique et l’épaisseur efficace
minimale de dalle heff est donnée dans le Tableau D.6 pour les niveaux courants de résistance au feu, où h3 est
l’épaisseur de la chape éventuellement située sur la dalle en béton.
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Tableau D.6 — Épaisseur efficace minimale


en fonction de la résistance au feu normalisé

Épaisseur efficace
Résistance
minimale
au feu normalisé
heff [mm]

I 30 60 – h3
I 60 80 – h3
I 90 100 – h3
I 120 120 – h3
I 180 150 – h3
I 240 175 – h3

D.5 Domaine d’application


(1) Le domaine d’application pour les dalles mixtes non protégées est donné dans le Tableau D.7. Pour le
béton de densité normale (NC) et le béton léger (LC). Pour les notations, voir Figures 4.1 et 4.2.

Tableau D.7 — Domaine d’application

Plaques nervurée en acier Plaques nervurée en acier


à profils rentrants à profils trapézoïdaux
77,0 ≤ A1 ≤ 135,0 mm 80,0 ≤ A1 ≤ 155,0 mm
110,0 ≤ A2 ≤ 150,0 mm 32,0 ≤ A2 ≤ 132,0 mm
38,5 ≤ A3 ≤ 97,5 mm 40,0 ≤ A3 ≤ 115,0 mm
50,0 ≤ h1 ≤ 130,0 mm 50,0 ≤ h1 ≤ 125,0 mm
30,0 ≤ h2 ≤ 60,0 mm 50,0 ≤ h2 ≤ 100,0 mm
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Annexe E
[informative]
Modèle de calcul des moments résistants positif et négatif
d’une poutre en acier connectée à une dalle en béton
et soumise à un incendie en face inférieure de la dalle en béton

Init numérotation des tableaux d’annexe [E]!!!


Init numérotation des figures d’annexe [E]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [E]!!!

Figure E.1 — Calcul du moment résistant positif

E.1 Calcul du moment résistant positif Mfi,Rd+


+
(1) Selon la Figure E.1 l’effort de traction T et son point d’application y T peuvent être calculés à partir des
expressions :

= f ay,θ1 ⎛ b 1 e 1⎞ + f ay,θw ⎛ h w e w⎞ + f ay,θ2 ⎛ b 2 e 2⎞ ⁄ γ M,fi,a


+
T ... (E.1)
⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠

y T = f ay,θ1 ⎛ b 1⎞ ⎛ e 1 ⁄ 2⎞ + f ay,θw ⎛ h w e w⎞ ⎛ e 1 + h w ⁄ 2⎞ + f ay,θ2 ⎛ b 2 e 2⎞ ⎛ h – e 2 ⁄ 2⎞ ⁄ ⎛ T γ M,fi,a⎞


2 +
... (E.2)
⎝ ⎠⎝ ⎠ ⎝ ⎠⎝ ⎠ ⎝ ⎠⎝ ⎠ ⎝ ⎠

avec f ay,θ égal au niveau de contrainte maximale défini dans 3.2.1 à la température θ calculée selon 4.3.4.2.2.
+
(2) Pour une poutre sur appuis simples, la valeur de l’effort de traction T obtenu selon (1) est limitée par :
+
T ≤ NP fi,Rd ... (E.3)

où :
N est le nombre le plus faible de connecteurs relatif à une longueur critique quelconque de la poutre et P fi,Rd
est la résistance au cisaillement de calcul en situation d’incendie d’un connecteur selon 4.3.4.2.5.
NOTE Les longueurs critiques sont définies par les appuis d’extrémité et la section du moment fléchissant maximum.

(3) L’épaisseur de la zone comprimée h u est déterminée, dans un premier temps, par :

h u = T ⁄ ⎛ b eff f c ⁄ γ M,fi,c⎞
+
... (E.4)
⎝ ⎠

où b eff est la largeur participante selon 5.4.1.2 de l’EN 1994-1-1, et f c la résistance en compression du béton à
température normale.
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(4) Deux cas peuvent se produire :


( h c – h u ) ≥ h cr , h cr étant la hauteur x selon le Tableau D.5 qui correspond à une température du béton inférieure
à 250 °C. Dans ce cas, la valeur de hu selon (E.4) s’applique.
( h c – h u ) < h cr ; certaines couches de la zone comprimée du béton sont à une température supérieure à 250 °C.
Dans ce cas, il convient de considérer une diminution de la résistance à la compression du béton suivant 3.2.2.
Pour déterminer la valeur hu, on peut procéder par itération en modifiant l’indice «n» et en supposant une tempé-
rature moyenne de chaque tranche de 10 mm d'épaisseur, sur la base du Tableau D.5, de manière à obtenir :

n–1

= F = ⎛ h c – h cr⎞ ⎛ b eff⎞ f c +
∑ ⎛⎝ 10beff⎞⎠ fc,θi + ⎛⎝ hu,n beff⎞⎠ fc,θn
+
T ⁄ γ M,fi,c ... (E.5)
⎝ ⎠⎝ ⎠
i=2

où :

h u = ⎛ h c – h cr⎞ + 10 ( n – 2 ) + h u,n [mm]


⎝ ⎠
n est le nombre total de couches de béton comprimé, y compris la couche supérieure ⎛ h c – h cr⎞ avec une
⎝ ⎠
température inférieure à 250 °C.
(5) Le point d'application de la force de compression est évalué par :

y f ≈ h + h c – ⎛ h u ⁄ 2⎞ ... (E.6)
⎝ ⎠
et le moment résistant positif par :

= T ⎛ y F – y T⎞
+
M ... (E.7)
fi,Rd
+
⎝ ⎠

avec T+, force de traction donnée par la valeur de (E.5), tout en tenant compte de (E.3).
(6) Ce modèle de calcul peut être utilisé pour une dalle mixte avec une plaque nervurée en acier, à condition
que dans (3) et dans (4), hc soit remplacé par heff défini en D.4(1) et que hu soit limité par h1 défini aux
Figures 4.1 et 4.2.
(7) Ce modèle de calcul, établi en liaison avec 4.3.4.2.4, peut être utilisé pour la méthode de température
critique de 4.3.4.2.3 en supposant que θ 1 = θ w = θ 2 = θ cr .
(8) Une approche similaire peut être utilisée si l'axe neutre ne se trouve pas dans la dalle de béton, mais dans
la poutre en acier.

E.2 Calcul du moment résistant négatif Mfi,Rd– sur appui intermédiaire (ou au droit
d’un encastrement)

(1) La largeur participante de la dalle sur appui intermédiaire (ou au droit de l’encastrement) b eff peut être
déterminée de façon à ce que l’axe neutre plastique ne se situe pas dans la dalle en béton, c’est-à-dire que la
dalle soit supposée fissurée sur toute son épaisseur. Cette largeur participante ne doit pas être supérieure à celle
déterminée à température ordinaire selon 5.4.1.2 de l’EN 1994-1-1.
(2) Les barres longitudinales d’armature tendue peuvent être considérées au stade de contrainte plastique
f sy,θs où θs est la température dans la dalle au niveau où se situe la nappe d’armature.
(3) Les clauses qui suivent se placent dans l'hypothèse où l'axe neutre plastique se situe à l'interface entre la
dalle et le profilé. Une approche similaire peut être utilisée si l'axe neutre se trouve dans le profilé en acier, en
modifiant les formules en conséquence.
(4) Le moment résistant plastique négatif de la section mixte peut être déterminé en considérant le diagramme
des contraintes de la Figure E.2, avec des températures θ1, θ2, θw calculées selon 4.3.4.2.2.
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Figure E.2 — Calcul du moment résistant négatif


– – –
(5) Le moment résistant négatif est donné par : M – = T ( yT – yF )
fi,Rd
où :
– –
T est l’effort de traction total des barres d’armature, égal à l’effort de compression F dans le profilé en acier.
+
(6) La valeur de l’effort de compression F dans la dalle au droit de la section critique en travée, voir E.1(2),
est limitée par :
+ –
F ≤ N × P fi,Rd – T ... (E.8)

où :
N est le nombre de connecteurs placés entre cette section critique et l’appui intermédiaire (ou l’encastrement)
et où P fi,Rd est la résistance au cisaillement d’un connecteur en situation d’incendie, comme indiqué
dans 4.3.4.2.5.
(7) Les clauses précédentes peuvent être utilisées pour les sections de classe 1 ou 2 définies en situation
d’incendie ; pour les sections de classe 3 ou 4, les (8) et (9) ci-après s’appliquent.
NOTE La classification peut être faite selon 4.2.2 de l’EN1993-1-2.

(8) Lorsque l’âme en acier ou la semelle inférieure en acier de la section mixte est de classe 3 en situation
d’incendie, sa largeur peut être réduite à une valeur efficace adaptée de l’EN 1993-1-5, où fy et E sont respecti-
vement remplacés par f ay,θ et E a,θ .
(9) Lorsque l’âme en acier ou la semelle inférieure en acier de la section mixte est de classe 4 en situation
d’incendie, sa résistance peut être négligée.

E.3 Résistance locale aux appuis


(1) La résistance locale du profilé en acier doit être vérifiée vis-à-vis de la réaction au droit d’un appui (ou d’un
encastrement).
(2) La température du raidisseur θ r est déterminée en fonction de sa propre massiveté, A r ⁄ V r , selon 4.3.4.2.2.
(3) La résistance locale du profilé en acier au droit d’un appui (ou d’un encastrement) est prise égale à la résis-
tance au flambement ou à la résistance à l’écrasement, en prenant la plus petite de ces deux valeurs.
(4) Pour déterminer la résistance au flambement, une largeur maximale de l’âme de 15 εew de part et d'autre
du raidisseur (voir Figure E.3) peut être ajoutée à la section efficace du raidisseur. L’élancement réduit λ θ utilisé
pour le calcul de la résistance au flambement est donné par :

0,5 0,5
⎧ ⎫
λ θ = λ .max ⎨ ⎛⎝ k y,θw ⁄ k E,θw⎞⎠ ; ⎛ k y,θr ⁄ k E,θr⎞
⎝ ⎠ ⎬ ... (E.9)
⎩ ⎭
où :
k E,θ et k y,θ sont donnés dans le Tableau 3.2 , et
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λ est l’élancement réduit à température ambiante pour le raidisseur associé à la partie de l’âme indiquée sur
la Figure E.3 et
ε est calculé selon 4.2.2 de l’EN1993-1-2.
(5) Pour déterminer la résistance à l’écrasement, la résistance de calcul à l’écrasement de l’âme avec les
raidisseurs R fi,y,Rd , est donnée par l’expression :

R fi,y,Rd = s s + 5 ⎛ e i + r⎞ e w f ay,θw ⁄ γ M,fi,a + A r f ay,θr ⁄ γ M,fi,a ... (E.10)


⎝ ⎠
où :
f ay,θw et f ay,θr sont respectivement les contraintes maximales dans l’acier à la température de l’âme θ w et
du raidisseur θ r ;
r est égal au rayon du congé pour un profilé laminé à chaud, ou à a 2 en désignant a par la
gorge de la soudure d’angle pour un profilé reconstitué soudé.

Figure E.3 — Raidisseur sur un appui intermédiaire

E.4 Résistance à l’effort tranchant


(1) Les clauses de 6.2.2 de l’EN 1994-1-1 peuvent être utilisées pour vérifier la résistance à l’effort tranchant
des poutres mixtes en situation d’incendie en remplaçant Ea, fay et γa respectivement par Ea,θ, fay,θ et γ M,fi,a , tels
que définis dans le Tableau 3.2 et en 2.3(1)P.
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Annexe F
[informative]
Modèle de calcul des moments résistants positifs et négatifs
pour une poutre en acier partiellement enrobée de béton, connectée
à une dalle de béton et soumise aux conditions de l'incendie normalisé
en face inférieure de la dalle

Init numérotation des tableaux d’annexe [F]!!!


Init numérotation des figures d’annexe [F]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [F]!!!

F.1 Section réduite pour le moment résistant positif Mfi,Rd+

Figure F.1 — Schéma de calcul pour le moment résistant positif

Note concernant la Figure F.1 : (A) Exemple de distribution des contraintes dans le béton ;
(B) Exemple de distribution des contraintes dans l’acier
(1) La section de la dalle en béton est réduite comme indiqué à la Figure F.1, cependant la valeur de calcul de
la résistance en compression du béton f c ⁄ γ M,fi,c n’est pas modifiée en fonction du degré de résistance au feu.
Les valeurs de la réduction d'épaisseur hc,fi d’une dalle pleine en béton sont données dans le Tableau F.1 pour
les différents degrés de résistance au feu.

Tableau F.1 — Réduction d’épaisseur hc,fi


de la dalle en béton

Réduction
Résistance
de la dalle
au feu normalisé
h c,fi [mm]

R30 10

R60 20

R90 30

R120 40

R180 55
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(2) Pour d’autres systèmes de dalle en béton, les règles suivantes s’appliquent :
— pour les plaques nervurées en acier à profil trapézoïdal ouvert (voir Figure 1.1) avec nervures disposées trans-
versalement à la poutre, la réduction d’épaisseur hc,fi du Tableau F.1 peut être appliquée à partir de la face
supérieure de la plaque en acier (Figure F.2.a) ;
— pour les plaques nervurées en acier à profil rentrant (voir Figure 1.1) avec nervures disposées transversale-
ment à la poutre, la réduction d’épaisseur hc,fi du Tableau F.1 peut être appliquée à partir de la face inférieure
de la plaque en acier. Cependant, la valeur de hc,fi ne peut être inférieure à la hauteur du profil de la plaque
(Figure F.2.b) ;
— lorsqu’on utilise des éléments préfabriqués en béton (prédalle), la réduction d’épaisseur hc,fi du Tableau F.1
peut être appliquée à partir de la face inférieure de la prédalle, elle ne peut être inférieure cependant à la
hauteur du joint entre éléments préfabriqués, incapables de transmettre une contrainte de compression
(Figure F.2.c) ;
— pour les plaques nervurées en acier à profil rentrant parallèles à la poutre, la réduction d’épaisseur hc,fi du
Tableau F.1 s’applique à partir de la face inférieure de la plaque en acier ;
— pour les plaques en acier à profil trapézoïdal ouvert à nervure parallèle à la poutre, la réduction d’épaisseur
hc,fi du Tableau F.1 peut être appliquée sur la hauteur efficace de la dalle heff (voir Figure F.2.d), qui est donnée
à la Figures 4.1 et dans D.4 de l’Annexe D.

Figure F.2 — Réduction d’épaisseur hc,fi pour différents types de dalles en béton

(3) La température θc de la couche de béton hc,fi située directement au-dessus de la semelle supérieure peut
être prise égale à 20 °C.
(4) La largeur efficace de la semelle supérieure du profilé (b-2bfi) varie pour les différents degrés de résistance
au feu. Toutefois la valeur de calcul de la limite d’élasticité de l’acier est prise égale à f ay ⁄ γ M,fi,a . Les valeurs de
la réduction de largeur de la semelle bfi sont données dans le Tableau F.2 pour les différents degrés de résistance
au feu.

Tableau F.2 — Réduction de largeur bfi de la semelle supérieure

Réduction de largeur bfi de la semelle


Résistance au feu
supérieure
normalisé
[mm]

R30 (ef / 2) + (b – bc) / 2

R60 (ef / 2) + 10 + (b – bc) / 2

R90 (ef / 2) + 30 + (b – bc) / 2

R120 (ef / 2) + 40 + (b – bc) / 2

R180 (ef / 2) + 60 + (b – bc) / 2

(5) L'âme est divisée en deux parties, la partie supérieure hh et la partie inférieure hA. Les valeurs de hA sont
données pour les différents degrés de résistance au feu par la formule hA = a1 / bc + a2ew / (bch). Les paramètres
a1 et a2 sont donnés dans le Tableau F.3 pour h / bc ≤ 1 ou h / bc ≥ 2.
La partie inférieure hA est donnée directement dans le Tableau F.3 pour 1 < h / bc < 2.
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Tableau F.3 — Partie inférieure de l'âme hA [mm] et hA,min [mm], avec hA,max égal à (h – 2ef)

Résistance a1 a2 hA,min
au feu
normalisé [mm2] [mm2] [mm]

R30 3 600 0 20

R60 9 500 20 000 30

h / bc ≤ 1 R90 14 000 160 000 40

R120 23 000 180 000 45

R180 35 000 400 000 55

R30 3 600 0 20

R60 9 500 0 30

h / bc ≥ 2 R90 14 000 75 000 40

R120 23 000 110 000 45

R180 35 000 250 000 55

R30 hA = 3 600 / bc 20

R60 hA = 9 500 / bc + 20 000 (ew / bch) (2 – h / bc) 30

1 < h / bc < 2 R90 hA = 14 000 / bc + 75 000 (ew / bch) + 85 000 (ew / bch) (2 – h / bc) 40

R120 hA = 23 000 / bc + 110 000 (ew / bch) + 70 000 (ew / bch) (2 – h / bc) 45

R180 hA = 35 000 / bc + 250 000 (ew / bch) + 150 000 (ew / bch) (2 – h / bc) 55

(6) La partie inférieure hA de l’âme est prise supérieure ou égale à hA,min donné dans le Tableau F.3.
(7) Pour la partie supérieure hh de l'âme, la valeur de calcul de la limite d'élasticité de l'acier est égale à
f ay ⁄ γ M,fi,a . Pour la partie inférieure hA, la valeur de calcul de la limite d'élasticité dépend de la distance x mesurée
depuis la frontière basse de la partie supérieure de l'âme (voir Figure F.1). La limite d'élasticité réduite dans hA
peut être obtenue par :

f ay,x = f ay 1 – x ⎛ 1 – k a⎞ ⁄ h A ... (F.1)


⎝ ⎠

où :
ka est le facteur de réduction pour la limite d'élasticité de la semelle inférieure donné en (8). Cela conduit à
une distribution trapézoïdale des contraintes dans hA.
(8) L'aire de la semelle inférieure du profilé en acier n'est pas modifiée. Sa limite d'élasticité est réduite par le
facteur ka donné dans le Tableau F.4. Le facteur de réduction ka est limité par les valeurs minimale et maximale
indiquées dans ce tableau.
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Tableau F.4 — Facteur de réduction ka pour la limite d'élasticité de la semelle inférieure,


avec a0 = (0,018 ef + 0,7)

Résistance au feu normalisé Facteur de réduction ka ka,min ka,max

R30 [(1,12) – (84 / bc) + (h / 22bc)]a0 0,5 0,8

R60 [(0,21) – (26 / bc) + (h / 24bc)]a0 0,12 0,4

R90 [(0,12) – (17 / bc) + (h / 38bc)]a0 0,06 0,12

R120 [(0,1) – (15 / bc) + (h / 40bc)]a0 0,05 0,10

R180 [(0,03) – (3 / bc) + (h / 50bc)]a0 0,03 0,06

(9) La limite d'élasticité des barres d’armature diminue avec leur température. Leur facteur de réduction kr est
donné dans le Tableau F.5 ; il dépend du degré de résistance au feu et de la position de la barre d'armature. Le
facteur de réduction kr est limité par les valeurs minimale et maximale indiquées dans ce tableau.

Tableau F.5 — Facteur de réduction kr de la limite d’élasticité d'une barre d’armature

kr = (ua3 + a4)a5 / Am ⁄ V kr,min kr,max

Résistance au feu normalisé a3 a4 a5

R30 0,062 0,16 0,126

R60 0,034 – 0,04 0,101


0,1 1
R90 0,026 – 0,154 0,090

R120 0,026 – 0,284 0,082

R180 0,024 – 0,562 0,076

où :
Am = 2h + bc [mm]
V = h bc [mm2]
u = 1 / [(1/ui) + (1/usi) + 1/(bc – ew – usi)] ... (F.2)
où :
ui est la distance [mm] entre l'axe de la barre d'armature et la face intérieure de la semelle, et
usi est la distance [mm] entre l'axe de la barre d'armature et le nu du béton (voir la Figure F.1).
(10) Il convient que l'enrobage des barres d’armatures satisfasse 5.1.
(11) La résistance de l’âme en acier à l’effort tranchant peut être vérifiée en utilisant la distribution des valeurs
de calcul de la limite d’élasticité selon (7). Si V fi,Sd ≥ 0,5V fi,pl,Rd , la résistance du béton armé peut être prise en
compte.
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F.2 Section réduite pour le moment résistant négatif Mfi,Rd–

Figure F.3 — Schéma de calcul du moment résistant négatif

Note concernant la Figure F.3 : (A) Exemple de distribution des contraintes dans le béton ;
(B) Exemple de distribution des contraintes dans l’acier
(1) La limite d'élasticité des barres d’armature de la dalle est multipliée par un facteur de réduction ks donné
dans le Tableau F.6 ; il dépend du degré de résistance au feu et de la position des barres d’armature. Le facteur
de réduction ks est limité par les valeurs minimale et maximale indiquées dans ce tableau.

Tableau F.6 — Facteur de réduction ks pour la limite d'élasticité


des barres d’armature de la dalle de béton avec u, distance [mm]
de l’axe des barres d’armature à la face inférieure de la dalle,
égale selon le cas à uA ou (hc – uh) (voir la Figure F.3)

Facteur de réduction
Résistance au feu normalisé ks,min ks,max
ks

R30 1

R60 (0,022 u) + 0,34

R90 (0,0275 u) – 0,1 0 1

R120 (0,022 u) – 0,2

R180 (0,018 u) – 0,26

(2) Pour la semelle supérieure du profilé, F.1(4) s’applique.


(3) La section du béton entre les semelles est réduite comme indiqué à la Figure F.3, mais la valeur de calcul
de la résistance du béton à la compression f c ⁄ γ M,fi,c n’est pas modifiée pour les différents degrés de résistance
au feu. Les valeurs de la réduction de largeur b c,fi et de hauteur hfi du béton sont indiquées dans le Tableau F.7.
Les réductions de largeur et de hauteur sont limitées par les valeurs minimales indiquées dans ce tableau.
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Tableau F.7 — Réduction de la section du béton entre les semelles.

hfi hfi,min
Résistance au feu normalisé
[mm] [mm]

R30 25 25

R60 165 – (0,4bc) – 8 (h / bc) 30

R90 220 – (0,5bc) – 8 (h / bc) 45

R120 290 – (0,6bc) – 10 (h / bc) 55

R180 360 – (0,7bc) – 10 (h / bc) 65

bc,fi bc,fi,min
Résistance au feu normalisé
[mm] [mm]

R30 25 25

R60 60 – (0,15bc) 30

R90 70 – (0,1bc) 35

R120 75 – (0,1bc) 45

R180 85 – (0,1bc) 55

(4) Pour les barres d’armature situées dans le béton d'enrobage du profilé partiellement enrobé, F.1(9)
s’applique.
(5) Il convient que l’'enrobage des barres d’armature satisfasse 5.1.
(6) Dans les zones de moment fléchissant négatif, on suppose que l'effort tranchant est transmis par l'âme en
acier, celle-ci étant négligée dans le calcul du moment résistant négatif.
(7) La résistance de l'âme en acier à l'effort tranchant peut être vérifiée en utilisant la distribution des valeurs
de calcul de la limite d’élasticité selon F.1(7).

F.3 Domaine d’application


(1) Il convient que la hauteur h du profilé bc et la surface h bc soient au moins égales aux valeurs minimales
indiquées dans le Tableau F.8
NOTE Le symbole bc est la valeur minimale entre la largeur b de la semelle inférieure et la largeur du béton situé entre
les semelles incluant l'épaisseur ew de l'âme (voir Figure 4.4).

Tableau F.8 — Dimensions minimales des sections

Hauteur minimale h du profilé


Résistance Surface minimale h bc
et largeur minimale bc
au feu normalisé [mm2]
[mm]

R30 120 17 500

R60 150 24 000

R90 170 35 000

R120 200 50 000

R180 250 80 000

(2) Il convient que l’épaisseur des semelles ef soit inférieure à 1/8 de la hauteur h du profilé.
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Annexe G
[informative]
Modèle de calcul par sommation pondérée de la résistance à l'incendie normalisé
de poteaux mixtes avec profilé en acier partiellement enrobé,
dans le cas de flambement suivant l'axe faible

Init numérotation des tableaux d’annexe [G]!!!


Init numérotation des figures d’annexe [G]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [G]!!!

Figure G.1 — Section réduite pour le calcul de résistance au feu

G.1 Introduction
(1) Ce modèle de calcul est basé sur les principes et sur les règles indiqués dans 4.3.5.1, mais a été développé
uniquement dans le cas où la section fléchit autour de l'axe Z, se traduisant par :
N fi,Rd,z = χ z N fi,pl,Rd ... (G.1)

(2) Pour déterminer la valeur de calcul de la résistance plastique en compression axiale N fi,pl,Rd et de la rigidité
efficace en flexion ( El ) fi,eff,z en situation d'incendie, la section est divisée en quatre parties :
— les semelles du profilé en acier ;
— l'âme du profilé en acier ;
— le béton situé entre les semelles et
— les barres d'armature.
(3) Chaque partie peut être évaluée sur la base d’une résistance caractéristique réduite, d’un module d'élasti-
cité réduit et d’une section réduite en fonction des degrés de résistance au feu normalisé R30, R60, R90 ou R120.
(4) La valeur de calcul de la résistance plastique en compression axiale et la rigidité efficace en flexion de la
section peuvent être obtenues, selon 4.3.5.1(4) et 4.3.5.1(5), par une sommation pondérée des valeurs corres-
pondantes des quatre parties.
(5) Les propriétés de résistance et de déformation de l'acier et du béton, aux températures élevées, satisfont
aux principes et règles correspondants des 3.1 et 3.2.
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G.2 Semelles du profilé en acier


(1) La température moyenne des semelles peut être déterminée par :

θ f,t = θ o,t + k t ⎛⎝ A m ⁄ V⎞⎠ ... (G.2)

où :
t est la durée d'exposition au feu en minutes
Am ⁄ V est le facteur de massiveté en m-1, avec Am = 2 (h + b) en [m] et V = h b en [m2]
θ o,t est une température en °C donnée par le Tableau G.1
kt est un coefficient empirique donné par le Tableau G.1.

Tableau G.1 — Paramètres pour la température


de la semelle

Résistance θ o,t kt
au feu normalisé [°C] [m°C]

R30 550 9,65

R60 680 9,55

R90 805 6,15

R120 900 4,65

(2) Pour la température θ = θ f,t le niveau de contrainte maximal et le module d'élasticité correspondants sont
déterminés par :
f ay,f,t = f ay,f k y,θ et ... (G.3)

E a,f,t = E a,f k E,θ avec k y,θ et k E,θ selon le Tableau 3.2 de 3.2.1 ... (G.4)

(3) La valeur de calcul de la résistance plastique en compression axiale et la rigidité efficace en flexion des
deux semelles du profilé en acier en situation d'incendie sont déterminées par :

N fi,pl,Rd,f = 2 ⎛ be f f ay,f,t⎞ ⁄ γ M,fi,a et ... (G.5)


⎝ ⎠

( El ) fi,f,z = E a,f,t ⎛ e f b ⎞ ⁄ 6
3
... (G.6)
⎝ ⎠

G.3 Ame du profilé en acier


(1) Une partie d'âme de hauteur hw,fi commençant à la face intérieure de la semelle (voir Figure G.1) peut être
négligée. Cette partie d’âme est déterminée par :

⎛ ⎞
h w,fi = 0,5 ⎛ h – 2e f⎞ ⎜ 1 – 1 – 0,16 ⎛ H t ⁄ h⎞ ⎟ où Ht est donné par le Tableau G.2. ... (G.7)
⎝ ⎠⎝ ⎝ ⎠⎠
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Tableau G.2 — Paramètres pour la réduction


de hauteur de l’âme

Résistance Ht
au feu normalisé [mm]

R30 350

R60 770

R90 1 100

R120 1 250

(2) Le niveau de contrainte maximal est obtenu par :

f ay,w,t = f ay,w 1 – ⎛ 0,16H t ⁄ h⎞ ... (G.8)


⎝ ⎠
(3) La valeur de calcul de la résistance plastique en compression axiale et la rigidité efficace en flexion de l'âme
du profilé en acier en situation d'incendie sont déterminées par :

N fi,pl,Rd,w = e w ⎛ h – 2e f – 2h w,fi⎞ f ay,w,t ⁄ γ M,fi,a ... (G.9)


⎝ ⎠

( El ) fi,w,z = E a,w ⎛ h – 2e f – 2h w,fi⎞ e w ⁄ 12


3
... (G.10)
⎝ ⎠

G.4 Béton
(1) Une couche externe de béton, d'une épaisseur b c,fi (voir Figure G.1) peut être négligée dans les calculs.
L'épaisseur b c,fi est donnée dans le Tableau G.3, où A m ⁄ V , est le facteur de massiveté en m-1 de toute la section
mixte.

Tableau G.3 — Réduction d’épaisseur de la partie


en béton

Résistance au feu b c,fi


normalisé [mm]

R30 4,0
R60 15,0
R90 0,5 ( A m ⁄ V ) + 22,5
R120 2,0 ( A m ⁄ V ) + 24,0

(2) La température moyenne dans le béton θ c,t est donnée dans le Tableau G.4 en fonction du facteur de
massiveté A m ⁄ V de toute la section mixte et pour les différents degrés de résistance au feu normalisé.
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Tableau G.4 — Température moyenne du béton

R30 R60 R90 R120

Am ⁄ V θ c,t Am ⁄ V θ c,t Am ⁄ V θ c,t Am ⁄ V θ c,t


[m-1] [°C] [m-1] [°C] [m-1] [°C] [m-1] [°C]

4 136 4 214 4 256 4 265


23 300 9 300 6 300 5 300
46 400 21 400 13 400 9 400
— — 50 600 33 600 23 600
— — — — 54 800 38 800
— — — — — — 41 900
— — — — — — 43 1 000

(3) Pour la température θ = θ c,t , le module sécant du béton est obtenu par :
E c,sec,θ = f c,θ ⁄ ε cu,θ = f c k c,θ ⁄ ε cu,θ avec k c,θ et ε cu,θ selon le Tableau 3.3 de 3.2.2 ... (G.11)

(4) La valeur de calcul de la résistance plastique en compression axiale et la rigidité efficace en flexion du béton
en situation d'incendie sont déterminées par :

⎧ ⎫
⎪⎛⎛ ⎞ ⎛ ⎞ ⎞ ⎪
N fi,pl,Rd,c = 0,86 ⎨ ⎜ h – 2e f – 2b c,fi b – e w – 2b c,fi ⎟ – A s ⎬f c,θ ⁄ γ M,fi,c ... (G.12)
⎝ ⎠ ⎝ ⎠
⎪⎝ ⎠ ⎪
⎩ ⎭
où As est l’aire de la section des barres d'armature et 0,86 un facteur de calibration.

⎧ ⎛ 3
3⎞ ⎫
( El ) fi,c,z = E c,sec,θ ⎨ ⎛⎝ h – 2e f – 2b c,fi⎞⎠ ⎜ ⎛⎝ b – 2b c,fi⎞⎠ – e w⎟ ⁄ 12 ⎬ – I s,z ... (G.13)
⎩ ⎝ ⎠ ⎭

où I s,z est le moment d'inertie des barres d'armature par rapport à l'axe principal d'inertie Z de la section mixte.

G.5 Barres d'armatures


(1) Le facteur de réduction ky,t pour la limite d'élasticité et le facteur de réduction kE,t pour le module d'élasticité
des barres d'armature sont définis en fonction de la résistance au feu normalisé et de la moyenne géométrique u
des distances entre l'axe de la barre d'armature et les faces externes du béton (voir les Tableaux G.5 et G.6).

Tableau G.5 — Facteur de réduction ky,t pour la limite d'élasticité fsy des barres d’armature

u
[mm]
40 45 50 55 60
Résistance
au feu normalisé

R30 1 1 1 1 1

R60 0,789 0,883 0,976 1 1

R90 0,314 0,434 0,572 0,696 0,822

R120 0,170 0,223 0,288 0,367 0,436


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Tableau G.6 — Facteur de réduction kE,t pour le module d’élasticité Es des barres d’armature

u
[mm]
40 45 50 55 60
Résistance
au feu normalisé

R30 0,830 0,865 0,888 0,914 0,935

R60 0,604 0,647 0,689 0,729 0,763

R90 0,193 0,283 0,406 0,522 0,619

R120 0,110 0,128 0,173 0,233 0,285

(2) La moyenne géométrique u des distances des axes u1 et u2 est donnée par :

u = u1 ⋅ u2 ... (G.14)

où :
u1 est la distance de l'axe de la barre d'armature extérieure à la face interne de la semelle [mm]
u2 est la distance de l'axe de la barre d'armature extérieure au parement de béton [mm]

NOTE Si ⎛⎝ u 1 – u 2⎞⎠ > 10 mm, alors u = u 2 ⎛⎝ u 2 + 10⎞⎠ ,

ou ⎛ u 2 – u 1⎞ > 10 mm, alors u = u 1 ⎛ u 1 + 10⎞ .


⎝ ⎠ ⎝ ⎠

(3) La valeur de calcul de la résistance plastique en compression axiale et la rigidité de flexion des barres
d'armature en situation d'incendie sont déterminées par :
N fi,pl,Rd,s = A s k y,t f sy ⁄ γ M,fi,s ... (G.15)

( El ) fi,s,z = k E,t E s I s,z ... (G.16)

G.6 Calcul de la résistance axiale au flambement aux températures élevées


(1) Selon (4) de G.1, la valeur de calcul de la résistance plastique en compression axiale et la rigidité efficace
en flexion de la section en situation d'incendie sont déterminées à partir de :
N fi,pl,Rd = N fi,pl,Rd,f + N fi,pl,Rd,w + N fi,pl,Rd,c + N fi,pl,Rd,s ... (G.17)

( El ) fi,eff,z = ϕ f,θ ( El ) fi,f,z + ϕ w,θ ( El ) fi,w,z + ϕ c,θ ( El ) fi,c,z + ϕ s,θ ( El ) fi,s,z ... (G.18)

où ϕi,θ est un coefficient de réduction dépendant de l'effet des contraintes thermiques. Les valeurs de ϕi,θ sont
indiquées dans le Tableau G.7.

Tableau G.7 — Coefficients de réduction pour la rigidité de flexion

Résistance
ϕ f,θ ϕ w,θ ϕ c,θ ϕ s,θ
au feu normallisé

R30 1,0 1,0 0,8 1,0

R60 0,9 1,0 0,8 0,9

R90 0,8 1,0 0,8 0,8

R120 1,0 1,0 0,8 1,0


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(2) La charge de flambement d'Euler ou charge critique élastique est alors :


2 2
N fi,cr,z = π ( El ) fi,eff,z ⁄ A θ ... (G.19)

où :
Aθ est la longueur de flambement du poteau en situation d'incendie.
(3) L'élancement réduit est obtenu par :

λθ = N fi,pl,R ⁄ N fi,cr,z ... (G.20)

où :
N fi,pl,R est la valeur de N fi,pl,Rd selon (1) lorsque les facteurs γ M,fi,a , γ M,fi,c et γ M,fi,s sont pris égaux à 1,0.
(4) En utilisant λ θ et la courbe de flambement c de l'EN1993-1-1, on peut calculer le coefficient de réduction
χ z et obtenir la résistance axiale de calcul au flambement en situation d'incendie par :
N fi,Rd,z = χ z N fi,pl,Rd ... (G.21)

(5) Les valeurs de calcul de la résistance des éléments en compression axiale ou les charges axiales de calcul
au flambement Nfi,Rd,z sont données dans les Figures G.2 et G.3, en fonction de la longueur de flambement A θ
pour les profilés de la série HEA de nuance d'acier S355, en présence d’un béton de classe C40/50, de barres
d'armature de nuance S500 et pour les degrés de résistance au feu normalisé R60, R90 et R120.
Ces abaques de calcul sont établis avec les coefficients partiels γ M,fi,a = γ M,fi,s = γ M,fi,c = 1,0 .

G.7 Charges excentrées


(1) Pour un poteau soumis à une charge excentrée d'une valeur δ, la valeur de calcul de la charge de flambe-
ment N fi,Rd,δ peut être obtenue par :

N fi,Rd,δ = N fi,Rd ⎛ N Rd,δ ⁄ N Rd⎞ ... (G.22)


⎝ ⎠
où :
N Rd et N Rd,δ représentent la charge de flambement axiale et la charge de flambement dans le cas d'une charge
excentrée, calculée selon l'EN1994-1-1, à température normale.
(2) Le point d'application de la charge excentrée reste à l'intérieur de la section mixte du poteau.

G.8 Domaine d’application


(1) Ce modèle de calcul peut être appliqué uniquement dans les conditions suivantes :
longueur de flambement A θ ≤ 13,5b
230 mm ≤ hauteur de la section h ≤ 1 100 mm
230 mm ≤ largeur de la section b ≤ 500 mm
1% ≤ pourcentage d’acier d’armature ≤ 6%
résistance au feu normalisé ≤ 120 min
(2) En complément à (1), il convient que la taille minimum b et h de la section soit limitée à 300 mm pour des
classes de résistance à l’incendie normalisé de R90 et R120.
(3) Pour ce modèle de calcul, il convient que la longueur de flambement maximale A θ soit limitée à 10b dans
les situations suivantes :
— pour R60, si 230 mm ≤ b < 300 mm ou si h/b > 3 et
— pour R90 et R120, si h/b > 3.
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Figure G.2 — Paramètres pour la résistance au flambement Figure G.3.a — Résistance au calcul de flambement
des profilés partiellement enrobés de béton des profilés partiellement enrobés pour R60

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Figure G.3.b — Résistance au calcul de flambement Figure G.3.c — Résistance au calcul de flambement
des profilés partiellement enrobés pour R90 des profilés partiellement enrobés pour R120
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Annexe H
[informative]
Modèle de calcul simplifié pour les profils creux remplis de béton
exposés aux conditions d'incendie normalisé

Init numérotation des tableaux d’annexe [H]!!!


Init numérotation des figures d’annexe [H]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [H]!!!

H.1 Introduction
(1) Le modèle de calcul permettant de déterminer la valeur de calcul de la résistance d'un profil creux rempli
de béton, en compression axiale et en situation d'incendie, consiste à procéder en deux étapes indépendantes :
— le calcul du champ de température dans la section mixte après une durée d'exposition au feu donnée et
— la détermination de la charge axiale de calcul au flambement N fi,Rd pour le champ de température obtenu
précédemment.

H.2 Distribution de la température


(1) La distribution de la température doit être calculée conformément à 4.4.2.
(2) Pour le calcul de la distribution de la température, la résistance thermique entre la paroi en acier et le béton
peut être négligée.

H.3 Charge axiale de calcul au flambement à température élevée


(1) Pour les profils creux remplis de béton, la résistance axiale de calcul au flambement N fi,Rd peut être déduite
de la condition :
N fi,Rd = N fi,cr = N fi,pl,Rd ... (H.1)

où :

2 2
N fi,cr = π E a,θ,σ I a + E c,θ,σ I c + E s,θ,σ I s ⁄ A θ ... (H.2)

et
N fi,pl,Rd = A a σ a,θ ⁄ γ M,fi,a + A c σ c,θ ⁄ γ M,fi,c + A s σ s,θ ⁄ γ M,fi,s ... (H.3)

et où :
N fi,cr est la résistance au flambement d'Euler ou résistance critique élastique,
N fi,pl,Rd est la valeur de calcul de la résistance plastique en compression axiale de la section mixte totale,
Aθ est la longueur de flambement en situation d'incendie,
E i,θ,σ est le module tangent déduit de la relation contrainte-déformation pour le matériau i à la température θ
et pour une contrainte σ i,θ , (voir Tableau 3.1 et Figure 3.2)
Ii est le moment d'inertie de flexion du matériau i par rapport à l'axe principal d'inertie y ou z de la section
mixte,
Ai est l'aire de la section du matériau i,
σ i,θ est la contrainte dans le matériau i, à la température θ.
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(2) E i,θ,σ ⋅ I i et A i ⋅ σ i,θ sont calculés en sommant toutes les aires élémentaires dy dz présentant la tempéra-
ture θ après une durée d'incendie t.
(3) Les valeurs de E i,θ,σ et σ i,θ à utiliser sont telles que :
εa = εc = εs = ε ... (H.4)

où :
ε est la déformation axiale du poteau et
εi est la déformation axiale du matériau i de la section.
(4) Les résistances axiales de calcul au flambement N fi,Rd , peuvent être données par des abaques, comme
ceux des Figures H.3 et H.4, en fonction des paramètres physiques appropriés.
NOTE La procédure normale consiste à augmenter la déformation commune ε par incrément. Au fur et à mesure que la
déformation augmente, E i,θ,σ et N fi,cr diminuent et σ i,θ et N fi,pl,Rd augmentent. Le niveau de déformation est obtenu
lorsque N fi,cr et N fi,pl,Rd sont égaux, conformément à la condition à satisfaire en (1).

H.4 Chargement excentré


(1) Les règles suivantes sont applicables à condition que, en situation d'incendie, le rapport entre le moment
de flexion et la force axiale, M ⁄ N = δ , ne dépasse pas 0,5 fois la dimension b ou d de la section.
(2) Pour une excentricité de charge δ, la charge axiale équivalente Nequ à utiliser avec les abaques de calcul
de la charge axiale en situation d'incendie, peut être obtenue par :

N equ = N fi,Sd ⁄ ⎛ ϕ s ⋅ ϕ δ⎞ ... (H.5)


⎝ ⎠
où :
ϕs est donné par la Figure H.1 et ϕ δ par la Figure H.2, et
b est la dimension d'une section carrée,
d est le diamètre d'une section circulaire,
δ est l'excentricité de la charge.

H.5 Domaine d’application


(1) Ce modèle de calcul ne peut être appliqué que pour des profilés carrés ou circulaires dans les conditions
suivantes :
longueur de flambement A θ ≤ 4,5 m
140 mm ≤ largeur b ou diamètre d de la section ≤ 400 mm
C20/25 ≤ classe de résistance du béton ≤ C40/50
0% ≤ pourcentage d'armature ≤ 5%
degré de résistance au feu normalisé ≤ 120 min.
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Figure H.1 — Facteur de correction ϕs en fonction du pourcentage d'armature

Figure H.2 — Facteur de correction ϕδ en fonction de l'excentricité δ


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Nuance d’acier : S 355


Résistance au feu
Classe de résistance du béton : C30/35
normalisé
Barres d’armature : S 500
R60
Distance d’axe d’armature us : 40 mm

Figure H.3 — Exemple d’abaque de calcul pour PROFILS CREUX CIRCULAIRES (R60)
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Nuance d’acier : S 355


Résistance au feu
Classe de résistance du béton : C30/35
normalisé
Barres d’armature : S 500
R90
Distance d’axe d’armature us : 40 mm

Figure H.4 — Exemple d’abaque de calcul pour PROFILS CREUX CARRÉS (R90)
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Annexe I
[informative]
Conception et évaluation de modèles expérimentaux

Init numérotation des tableaux d’annexe [I]!!!


Init numérotation des figures d’annexe [I]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [I]!!!

I.1 Introduction
(1) Des résultats d'essais peuvent être utilisés pour évaluer le comportement au feu d'éléments de structure,
de sous-ensembles ou de structures complètes, s'ils proviennent d'essais réalisés de manière adéquate.
(2) Les essais peuvent concerner l'une des possibles actions thermiques définies à la section 3 de
l’EN 1991-1-2.
(3) Des résultats d’essais peuvent conduire à une justification globale de la résistance au feu d'une structure
ou d'une de ses parties.
(4) Des essais peuvent prendre en compte les conditions d'échauffement se produisant dans un incendie et
des actions mécaniques appropriées. Le résultat est la durée pendant laquelle la structure conserve sa résistance
sous l'action combinée du feu et des charges statiques.
(5) Les résultats d’essais peuvent conduire à des informations partielles plus précises concernant une ou
plusieurs étapes des modèles de calcul mentionnés précédemment.
(6) Une information partielle peut concerner l'isolation thermique d'une dalle, le champ de température dans
une section, ou le type de ruine d'un élément de structure.
(7) Les essais ne peuvent être effectués qu’à l’issue d’un délai minimum de 5 mois suivant le bétonnage.

I.2 Essai pour une justification globale


(1) La conception de l'élément essayé et les actions mécaniques appliquées reflètent les conditions d'utilisation.
(2) Les essais conduits sous incendie normalisé selon les normes CEN peuvent être considéré comme satis-
faisant à la règle précédemment mentionnée.
(3) Les résultats obtenus ne peuvent être utilisés que dans les conditions spécifiques de l'essai, et, s'il existe,
pour le champ d'application agréé par les normes CEN.

I.3 Essai pour une information partielle


(1) Les éléments essayés sont conçus en fonction de la nature de l'information partielle recherchée.
(2) Les conditions d'essai peuvent être différentes de celles d'utilisation de l'élément de structure, si cela n'a
pas d'influence sur l'information partielle recherchée.
(3) L'utilisation d'une information partielle obtenue par essai est limitée aux mêmes paramètres que ceux qui
ont été étudiés pendant l'essai.
(4) En ce qui concerne le transfert thermique, les résultats sont valables pour des éléments de même dimen-
sions de section et pour des conditions d'échauffement semblables.
(5) En ce qui concerne le mécanisme de ruine, les résultats sont valables pour le même dimensionnement de
la structure, ou d'une de ses parties, les mêmes conditions aux limites et le même niveau de chargement.
(6) Les résultats d'essais obtenus suivant les règles mentionnées précédemment peuvent être utilisés à la
place des informations données par les modèles de calcul en 4.2, 4.3 et 4.4.

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