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INTRANORMES pour : NOEMIE - 02/10/2007

FA122388 ISSN 0335-3931

norme européenne NF EN 1999-1-2


Juin 2007

Indice de classement : P 22-152

ICS : 91.080.10

Eurocode 9
Calcul des structures en aluminium
Partie 1-2 : Calcul du comportement au feu
E : Eurocode 9 — Design of aluminium structures — Part 1-2: Structural fire design
D : Eurocode 9 — Bemessung und Konstruktion von Aluminiumtragwerken —
Teil 1-2: Tragwerksbemessung für den Brandfall

Norme française homologuée


© AFNOR 2007 — Tous droits réservés

par décision du Directeur Général d'AFNOR le 20 mai 2007 pour prendre effet le 20 juin 2007.
Remplace partiellement le DTU P 22-702 de juillet 1976, qui reste en vigueur jusqu’à la
publication complète de l’ensemble de normes décrit dans l’avant-propos national.

Correspondance La Norme européenne EN 1999-1-2:2007 a le statut d’une norme française.

Analyse Le présent document traite du calcul de structures en aluminium en cas de situation


accidentelle d'exposition au feu et est destiné à être utilisé conjointement avec les normes NF
EN 1999-1-1 et NF EN 1991-1-2. Le présent document identifie uniquement les différences
avec le calcul à température normale, ou lui apporte des compléments. Il ne traite que des
méthodes passives de protection contre le feu. Les méthodes actives ne sont pas traitées. Le
présent document s’applique à des structures en aluminium devant remplir une fonction
porteuse lorsqu’elles sont exposées au feu, en termes de prévention de toute ruine
prématurée de la structure.

Descripteurs Thésaurus International Technique : bâtiment, règle de calcul, règle de conception,


charpente métallique, produit en aluminium, alliage d’aluminium, sélection, classification,
désignation, caractéristique mécanique, profil, calcul, résistance des matériaux, contrainte,
sollicitation, charge, résistance à la traction, résistance à la flexion, résistance au cisaillement,
résistance à la compression, flambement, raidisseur, déformation, assemblage, boulon, rivet,
assemblage soudé, soudure, soudure bout à bout, soudure d’angle, vérification, résistance à
la fatigue, symbole, coefficient, flèche, méthode Dutheil, contrainte de traction, contrainte de
flexion, contrainte de cisaillement, contrainte de compression.

Modifications Par rapport au document partiellement remplacé, adoption de la norme européenne.

Corrections

Éditée et diffusée par l’Association Française de Normalisation (AFNOR) — 11, rue Francis de Pressensé — 93571 La Plaine Saint-Denis Cedex
Tél. : + 33 (0)1 41 62 80 00 — Fax : + 33 (0)1 49 17 90 00 — www.afnor.org

© AFNOR 2007 AFNOR 2007 1er tirage 2007-06-F


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Coordination eurocodes structuraux AFNOR P06E

Membres de la commission de normalisation


Président : M CALGARO
Secrétariat : M CHOLLET-MEIRIEU — AFNOR

M BALOCHE CSTB
M BEGUIN CTICM
M BISCH SECHAUD & METZ — SECHAUD BATIMENT
MME BOUET GRIFFON ALCAN CRV
M BUI SETRA
M CALGARO CGPC — CONSEIL GENERAL PONTS ET CHAUSSEES
M CANEPA LAB REGIONAL DE L EST PARISIEN
M CHABROLIN CTICM
MME CHAUVEL EDF POLE INDUSTRIE — SEPTEN
M CHENAF CSTB
M CORTADE JACQUES CORTADE
M DAUBILLY FNTP
M DE CHEFDEBIEN CERIB
M DEVILLEBICHOT EGF.BTP
MR DUPONT CTTB
M DURAND UMGO-UNION MACONNERIE GROS ŒUVRE
M FONTAINE CGPC — CONSEIL GENERAL PONTS ET CHAUSSEES
M FRANK ENPC-ECOLE NAT PONTS & CHAUSSEES
M GRANGE BUREAU DE NORMALISATION DES SOLS ET ROUTES
M HENRY BUREAU DE NORMALISATION DE L'INDUSTRIE DU BÉTON
M IZABEL SNPPA
M JAY DGAC — STAC — SCE TECH AVIATION CIVILE
M KRETZ SETRA
M KRUPPA CTICM
M LAMADON BUREAU VERITAS
M LARAVOIRE JACQUES LARAVOIRE
M MAGNAN LCPC — LABO CENTRAL PONTS CHAUSSEES
M MAITRE SOCOTEC
M MAURY INGEROP
M MERLET CSTB
MR NGUYEN DAEI — DION AFF ECO & INTERNAT
M PAMIES INRS
M PECKER GEODYNAMIQUE ET STRUCTURE SARL
M PERNIER DAEI — DION AFF ECO & INTERNAT
MME PERO BNSR
M PESCATORE BUREAU DE NORMALISATION DE LA CONSTRUCTION MÉTALLIQUE
M PINÇON BUREAU DE NORMALISATION DES TECHNIQUES
ET DES EQUIPEMENTS DE LA CONSTRUCTION DU BÂTIMENT
M RAMONDENC SNCF
M RAOUL SETRA
M RAVIER BUREAU DE NORMALISATION DES SOLS ET ROUTES
M RUTMAN BUREAU DE NORMALISATION DES TECHNIQUES DU BÂTIMENT
M SAUVAGE FFB CMP
M SOULAT CETMEF
M TISSIER UNION DE NORMALISATION DE LA MÉCANIQUE
M WIELEZYNSKI BUREAU DE NORMALISATION DU BOIS ET DE L'AMEUBLEMENT
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—3— NF EN 1999-1-2:2007

Avant-propos national à la norme NF EN 1999-1-2

A.P.1 : Introduction
(0) Le règlement du Comité européen de Normalisation (CEN) impose que les normes européennes adoptées par
ses membres soient transformées en normes nationales au plus tard dans les 6 mois après leur ratification et que les
normes nationales en contradiction soient annulées.
(1) La présente publication reproduit la norme européenne EN 1999-1-2:2007 «Eurocode 9 : Calcul des structures
en aluminium — Partie 1-2 : Calcul du comportement au feu», ratifiée par le CEN le 18 septembre 2006 et mise
à disposition en février 2007. Elle fait partie d'un ensemble de normes constituant la collection des Eurocodes, qui
dépendent dans une certaine mesure les unes des autres pour leur application :
— EN 1999-1-1 ;
— EN 1999-1-3 ;
— EN 1999-1-4 ;
— EN 1999-1-5.
Certaines d'entre elles sont encore en cours d’élaboration. C'est pourquoi le CEN a fixé une période de transition
nécessaire à l'achèvement de cet ensemble de normes européennes, période durant laquelle les membres du CEN
ont l'autorisation de maintenir leurs propres normes nationales adoptées antérieurement.
(2) Cette publication, faite en application des règles du CEN, peut permettre aux différents utilisateurs de se
familiariser avec le contenu (concepts et méthodes) de la norme européenne.

A.P.2 : Références aux normes françaises


Références aux normes françaises
La correspondance entre les normes mentionnées à l'article «Références normatives» et les normes françaises
identiques est la suivante :
EN 485-2 : NF EN 485-2 (indice de classement : A 50-421)
EN 755-2 : NF EN 755-2 (indice de classement : A 50-631)
EN 1990 : NF EN 1990 (indice de classement : P 06-100-1)
EN 1991-1-2 : NF EN 1991-1-2 (indice de classement : P 06-112-1)
EN 1999-1-1 : NF EN 1999-1-1 (indice de classement : P 22-151) 1)
EN 1090-3 : NF EN 1090-3 (indice de classement : P 22-101-3) 1)
EN 13501-2 : NF EN 13501-2 (indice de classement : P 92-800-2)
ENV 13381-1 : XP CEN/TS 13381-1 (indice de classement : P 92-140-1) 1)
ENV 13381-2 : XP ENV 13381-2 (indice de classement : P 92-140-2)
ENV 13381-4 : XP ENV 13381-4 (indice de classement : P 92-140-4)

1) En préparation.
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NORME EUROPÉENNE EN 1999-1-2


EUROPÄISCHE NORM
EUROPEAN STANDARD Février 2007

ICS : 91.010.30 ; 91.080.10 Remplace ENV 1999-1-2:1998

Version française

Eurocode 9 — Calcul des structures en aluminium —


Partie 1-2 : Calcul du comportement au feu

Eurocode 9 —Bemessung und Konstruktion Eurocode 9 — Design of aluminium structures —


von Aluminiumtragwerken — Part 1-2: Structural fire design
Teil 1-2: Tragwerksbemessung für den Brandfall

La présente Norme européenne a été adoptée par le CEN le 18 septembre 2006.

Les membres du CEN sont tenus de se soumettre au Règlement Intérieur du CEN/CENELEC, qui définit les
conditions dans lesquelles doit être attribué, sans modification, le statut de norme nationale à la Norme
européenne.

Les listes mises à jour et les références bibliographiques relatives à ces normes nationales peuvent être obtenues
auprès du Centre de Gestion ou auprès des membres du CEN.

La présente Norme européenne existe en trois versions officielles (allemand, anglais, français). Une version dans
une autre langue faite par traduction sous la responsabilité d'un membre du CEN dans sa langue nationale et
notifiée au Centre de Gestion, a le même statut que les versions officielles.

Les membres du CEN sont les organismes nationaux de normalisation des pays suivants : Allemagne, Autriche,
Belgique, Bulgarie, Chypre, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande,
Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République Tchèque,
Roumanie, Royaume-Uni, Slovaquie, Slovénie, Suède et Suisse.

CEN
COMITÉ EUROPÉEN DE NORMALISATION

Europäisches Komitee für Normung


European Committee for Standardization

Centre de Gestion : rue de Stassart 36, B-1050 Bruxelles

© CEN 2007 Tous droits d’exploitation sous quelque forme et de quelque manière que ce soit réservés dans le monde
entier aux membres nationaux du CEN.
Réf. n° EN 1999-1-2:2007 F
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EN 1999-1-2:2007 (F)

Sommaire
Page

Avant-propos .......................................................................................................................................................... 4

1 Généralités ............................................................................................................................................ 9
1.1 Domaine d’application ............................................................................................................................. 9
1.1.1 Domaine d’application de l’EN 1999 ....................................................................................................... 9
1.1.2 Domaine d’application de l’EN 1999-1-2 ................................................................................................. 9
1.2 Références normatives ......................................................................................................................... 10
1.3 Hypothèses ........................................................................................................................................... 10
1.4 Distinction entre les principes et les règles d’application ...................................................................... 10
1.5 Termes et définitions ............................................................................................................................. 11
1.5.1 Termes spéciaux relatifs au calcul en général ...................................................................................... 11
1.5.2 Termes relatifs aux actions thermiques ................................................................................................ 11
1.5.3 Termes relatifs au matériau et aux produits .......................................................................................... 11
1.5.4 Termes relatifs à l’analyse de transfert thermique ................................................................................ 11
1.5.5 Termes relatifs à l’analyse du comportement mécanique ..................................................................... 12
1.6 Symboles .............................................................................................................................................. 12

2 Base de calcul ..................................................................................................................................... 13


2.1 Exigences .............................................................................................................................................. 13
2.1.1 Exigences de base ................................................................................................................................ 13
2.1.2 Exposition au feu nominale ................................................................................................................... 14
2.1.3 Exposition au feu paramétrique ............................................................................................................ 14
2.2 Actions .................................................................................................................................................. 14
2.3 Valeurs de calcul des propriétés des matériaux ................................................................................... 14
2.4 Méthodes de vérification ....................................................................................................................... 15
2.4.1 Généralités ............................................................................................................................................ 15
2.4.2 Analyse par éléments ............................................................................................................................ 15
2.4.3 Analyse d’une partie de la structure ...................................................................................................... 17
2.4.4 Analyse globale de la structure ............................................................................................................. 17

3 Propriétés des matériaux ................................................................................................................... 17


3.1 Généralités ............................................................................................................................................ 17
3.2 Propriétés mécaniques des alliages d’aluminium ................................................................................. 17
3.2.1 Propriétés de résistance et de déformation .......................................................................................... 17
3.2.2 Masse unitaire ....................................................................................................................................... 20
3.3 Propriétés thermiques ........................................................................................................................... 21
3.3.1 Alliages d’aluminium ............................................................................................................................. 21
3.3.2 Matériaux de protection contre le feu .................................................................................................... 22

4 Calcul du comportement au feu ........................................................................................................ 22


4.1 Généralités ............................................................................................................................................ 22
4.2 Modèles de calcul simplifiés .................................................................................................................. 23
4.2.1 Généralités ............................................................................................................................................ 23
4.2.2 Résistance ............................................................................................................................................ 23
4.2.3 Échauffement de l’aluminium ................................................................................................................ 26
4.3 Modèles de calcul complexe ................................................................................................................. 31
4.3.1 Généralités ............................................................................................................................................ 31
4.3.2 Réponse thermique ............................................................................................................................... 31
4.3.3 Réponse mécanique ............................................................................................................................. 31
4.3.4 Validation des modèles de calcul complexe ......................................................................................... 32

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EN 1999-1-2:2007 (F)

Sommaire (fin)
Page

Annexe A (informative) Propriétés des alliages d’aluminium ne figurant pas dans l’EN 1999-1-1 .............. 33

Annexe B (informative) Transfert thermique aux éléments de structure extérieurs en aluminium ............. 34
B.1 Généralités ............................................................................................................................................. 34
B.1.1 Bases ..................................................................................................................................................... 34
B.1.2 Conventions pour les dimensions .......................................................................................................... 34
B.1.3 Équilibre thermique ................................................................................................................................ 34
B.1.4 Facteurs de forme globaux .................................................................................................................... 36
B.2 Poteau hors des flammes ...................................................................................................................... 37
B.2.1 Transfert thermique par rayonnement ................................................................................................... 37
B.2.2 Émissivité des flammes ......................................................................................................................... 37
B.2.3 Température de flamme ......................................................................................................................... 41
B.2.4 Absorptivité des flammes ....................................................................................................................... 41
B.3 Poutre hors des flammes ....................................................................................................................... 42
B.3.1 Transfert thermique par rayonnement ................................................................................................... 42
B.3.2 Émissivité des flammes ......................................................................................................................... 44
B.3.3 Température de flamme ......................................................................................................................... 44
B.3.4 Absorptivité des flammes ....................................................................................................................... 45
B.4 Poteau dans les flammes ....................................................................................................................... 45
B.5 Poutre totalement ou partiellement dans les flammes ........................................................................... 47
B.5.1 Transfert thermique par rayonnement ................................................................................................... 47
B.5.2 Émissivité de la flamme ......................................................................................................................... 50
B.5.3 Absorptivité de la flamme ....................................................................................................................... 50

Bibliographie ......................................................................................................................................................... 51

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EN 1999-1-2:2007 (F)

Avant-propos
Le présent document (EN 1999-1-2:2007) a été élaboré par le Comité Technique CEN/TC 250 «Eurocodes
structuraux», dont le secrétariat est tenu par BSI.
Cette Norme européenne devra recevoir le statut de norme nationale, soit par publication d'un texte identique, soit
par entérinement, au plus tard en août 2007, et toutes les normes nationales en contradiction devront être retirées
au plus tard en mars 2010.
Le présent document remplace l’ENV 1999-1-2:1998.
Le CEN/TC250 est en charge de tous les Eurocodes structuraux.
Selon le Règlement Intérieur du CEN/CENELEC, les instituts de normalisation nationaux des pays suivants sont
tenus de mettre cette Norme européenne en application : Allemagne, Autriche, Bulgarie, Belgique, Chypre,
Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Lettonie, Lituanie,
Luxembourg, Malte, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni,
Slovaquie, Slovénie, Suède et Suisse.

Historique du programme des Eurocodes


En 1975, la Commission des Communautés Européennes arrêta un programme d'action dans le domaine de la
construction, sur la base de l'Article 95 du Traité. L'objectif de ce programme était la levée des obstacles aux
échanges commerciaux et l'harmonisation des spécifications techniques.
Dans le cadre de ce programme d'action, la Commission prit l'initiative d'établir un ensemble de règles techniques
harmonisées pour le calcul des ouvrages de construction. Ces règles, dans un premier stade, serviraient d'alternative
aux règles nationales en vigueur dans les États Membres et, à terme, les remplaceraient.
Pendant quinze ans, la Commission, avec l'aide d'un Comité directeur comportant des représentants des États
Membres, pilota le développement du programme des Eurocodes, ce qui conduisit au cours des années 1980 à la
première génération de codes européens.
En 1989, la Commission et les États membres de l'Union européenne EU et de l'AELE décidèrent, sur la base
d'un accord 1) entre la Commission et le CEN, de transférer à ce dernier, par une série de Mandats, la préparation
et la publication des Eurocodes, afin de leur donner par la suite le statut de Norme européenne (EN). Ceci établit
de facto un lien entre les Eurocodes et les dispositions de toutes les Directives du Conseil et/ou Décisions de
la Commission concernant les normes européennes (par exemple, la Directive du Conseil 89/106/CEE sur les
Produits de Construction — DPC — et les Directives du Conseil 93/37/CEE, 92/50/CEE et 89/440/CEE sur les
marchés publics de travaux et services, ainsi que les Directives équivalentes de l'AELE destinées à la mise en place
du marché intérieur).
Le programme des Eurocodes Structuraux comprend les normes suivantes, chacune étant en général constituée
d'un certain nombre de Parties :
EN 1990, Eurocode 0 : Bases de calcul des structures
EN 1991, Eurocode 1 : Actions sur les structures
EN 1992, Eurocode 2 : Calcul des structures en béton
EN 1993, Eurocode 3 : Calcul des structures en acier
EN 1994, Eurocode 4 : Calcul des structures mixtes acier-béton
EN 1995, Eurocode 5 : Conception et calcul des structures en bois
EN 1996, Eurocode 6 : Calcul des structures en maçonnerie
EN 1997, Eurocode 7 : Calcul géotechnique
EN 1998, Eurocode 8 : Calcul des structures pour leur résistance aux séismes
EN 1999, Eurocode 9 : Calcul des structures en aluminium.

1) Accord entre la Commission des Communautés Européennes et le Comité européen de Normalisation (CEN)
concernant le travail sur les EUROCODES pour le calcul des ouvrages de bâtiments et de génie civil
(BC/CEN/03/89).

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EN 1999-1-2:2007 (F)

Les normes Eurocodes reconnaissent la responsabilité des autorités de réglementation dans chaque État Membre
et ont préservé le droit de celles-ci de déterminer, au niveau national, des valeurs relatives aux questions
réglementaires de sécurité, là où ces valeurs continuent à différer d'un État à un autre.

Statut et domaine d'application des Eurocodes


Les États Membres de l'UE et de l'AELE reconnaissent que les Eurocodes servent de documents de référence pour
les usages suivants :
— comme moyen de prouver la conformité de bâtiments et d'ouvrages de génie civil aux exigences essentielles
de la Directive 89/106/CEE du Conseil, en particulier à l'Exigence Essentielle N° 1 — Stabilité et Résistance
mécanique — et à l'Exigence Essentielle N° 2 — Sécurité en cas d'incendie ;
— comme base de spécification des contrats pour les travaux de construction et les services techniques associés ;
— comme cadre d'établissement de spécifications techniques harmonisées pour les produits de construction
(EN et ATE).
Les Eurocodes, dans la mesure où ils concernent les ouvrages de construction eux-mêmes, ont un lien direct avec
les Documents Interprétatifs 2) auxquels il est fait référence dans l'Article 12 de la DPC, bien qu'ils soient de nature
différente de celle des normes de produits harmonisées 3). En conséquence, les aspects techniques résultant des
travaux effectués pour les Eurocodes nécessitent d'être pris en considération de façon adéquate par les Comités
techniques du CEN et/ou les groupes de travail de l'EOTA travaillant sur les normes de produits en vue de parvenir
à une complète compatibilité de ces spécifications techniques avec les Eurocodes.
Les normes Eurocodes donnent des règles de calcul structural communes en vue d'une utilisation quotidienne pour
le calcul de structures entières et de composants, de nature tant traditionnelle qu'innovante. Les formes de
construction ou les conceptions inhabituelles ne sont pas spécifiquement couvertes, et il appartiendra en ces cas au
concepteur de se procurer des bases spécialisées supplémentaires.

Normes nationales transposant les Eurocodes


Les normes nationales transposant les Eurocodes comprendront la totalité du texte des Eurocodes (toutes annexes
incluses), tel que publié par le CEN ; ce texte peut être précédé d'une page nationale de titres et d'un Avant-Propos
National, et peut être suivi d'une Annexe Nationale (informative).
L'Annexe Nationale (informative) peut uniquement contenir seulement des informations sur les paramètres laissés
en attente dans l'Eurocode pour choix national, sous la désignation de Paramètres déterminés au niveau national,
à utiliser pour les projets de bâtiments et ouvrages de génie civil à construire dans le pays concerné ; il s'agit :
— de valeurs applicables aux coefficients partiels et/ou classes là où des alternatives figurent dans l'Eurocode ;
— de valeurs à utiliser lorsque seul un symbole est donné dans l'Eurocode ;
— de données géographiques et climatiques propres à l'État Membre, par exemple carte des vents ;
— de la procédure à utiliser lorsque des procédures alternatives sont données dans l'Eurocode ;
— des références à des informations complémentaires non contradictoires destinées à assister l'utilisateur pour
l'application de l'Eurocode.

2) Selon l’Article 3.3 de la DPC, les exigences essentielles (EE) doivent recevoir une forme concrète dans des
Documents interprétatifs pour assurer les liens nécessaires entre les exigences essentielles et les mandats pour
normes européennes (EN) harmonisées et guides pour les agréments techniques européens (ATE), et ces
agréments eux-mêmes.
3) Conformément à l'Article 12 de la DPC, les documents interprétatifs doivent :
a) donner une forme concrète aux exigences essentielles (EE) en harmonisant la terminologie et les bases
techniques, et en indiquant des classes ou niveaux pour chaque exigence si nécessaire ;
b) indiquer des méthodes de corrélation de ces classes ou niveaux d'exigence avec les spécifications
techniques, par exemple des méthodes de calcul et d'essais, des règles techniques pour le calcul de
projets, etc. ;
c) servir de référence pour l'établissement de normes et directives harmonisées pour des agréments
techniques européens.
Les Eurocodes, de facto, jouent un rôle similaire pour l'EE 1 et une partie de l'EE 2.

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EN 1999-1-2:2007 (F)

Liens entre les Eurocodes et les spécifications techniques harmonisées (EN et ATE) pour les produits
Une cohérence est nécessaire entre les spécifications techniques harmonisées pour les produits de construction
et les règles techniques pour les ouvrages 4). En outre, il convient que toutes les informations accompagnant
le Marquage CE des produits de construction faisant référence aux Eurocodes mentionnent clairement quels
Paramètres Déterminés au niveau National (PDN) ont été pris en compte.

Informations additionnelles spécifiques à l'EN 1999-1-2


L’EN 1999-1-2 décrit les principes, exigences et règles applicables au calcul des structures des bâtiments exposés
au feu, y compris les aspects suivants.

Exigences de sécurité
L’EN 1999-1-2 est destinée aux clients (par exemple pour la formulation de leurs exigences spécifiques),
concepteurs, maîtres d’œuvre et autorités compétentes.
Les objectifs généraux de la protection contre le feu sont de limiter les risques auxquels sont exposés en cas
d’incendie les personnes, individuelles ou en groupe, les biens avoisinants et, lorsque cela est exigé, les biens
directement exposés.
La Directive 89/106/CEE Produits de construction spécifie l’exigence essentielle suivante pour la limitation des
risques d’incendie :
«L'ouvrage doit être conçu et construit de manière que, en cas d'incendie
— la stabilité des éléments porteurs de l'ouvrage puisse être présumée pendant une durée déterminée ;
— l'apparition et la propagation du feu et de la fumée à l'intérieur de l'ouvrage soient limitées ;
— l'extension du feu à des ouvrages voisins soit limitée ;
— les occupants puissent quitter l'ouvrage indemnes ou être secourus d'une autre manière ;
— la sécurité des équipes de secours soit prise en considération.»
Conformément au document interprétatif N° 2 «Sécurité en cas d’incendie 5) «l’exigence essentielle peut être
observée par les diverses possibilités suivantes de stratégies de sécurité en cas d’incendie en vigueur dans les États
Membres, telles que les types d’incendie classiques (incendies nominaux) ou les types d’incendie «naturels»
(paramétriques), y compris les mesures de protection au feu passives et/ou actives.
Les parties des Eurocodes structuraux relatives à l'incendie traitent des aspects spécifiques de protection au feu
passive en termes de calculs de structures et parties de structures pour assurer selon le cas une capacité portante
appropriée, ainsi que pour limiter la propagation.
Les fonctions et les niveaux de performance exigés peuvent être spécifiés soit en termes de degré de résistance
à l’incendie (normalisé) nominal, généralement mentionné dans les réglementations nationales de résistance au feu
ou par référence à l’ingénierie du feu pour la justification des mesures de protection passives et actives.
Des exigences supplémentaires concernant, par exemple
— la possibilité d'installer et d'entretenir des systèmes de sprinkleurs ;
— les conditions d'occupation du bâtiment ou d'un compartiment d’incendie ;
— l'emploi de matériaux d'isolation ou de revêtement agréés, y compris leur entretien ;
ne figurent pas dans ce document, car elles font l'objet de spécifications émanant de l'autorité compétente.
Des valeurs numériques applicables aux coefficients partiels et d'autres éléments de fiabilité sont donnés comme
valeurs recommandées fournissant un niveau de fiabilité acceptable. Ces valeurs et paramètres ont été sélectionnés
en supposant qu'un niveau approprié de qualité d'exécution et de management de la qualité s'applique.

4) Voir l’Article 3.3 et l'Article 12 de la DPC, ainsi que les paragraphes 4.2, 4.3.1, 4.3.2 et 5.2 du DI 1.
5) Voir les paragraphes 2.2, 3.2(4) et 4.2.3.3.

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EN 1999-1-2:2007 (F)

Méthodes de calcul
Une méthode analytique complète pour le calcul du comportement au feu de structures prend en compte le
comportement du système structural à température élevée, l'exposition potentielle à la chaleur et les effets
bénéfiques des systèmes de protection incendie actifs et passifs, ainsi que les incertitudes propres à ces
trois facteurs et l'importance de la structure (conséquences d'une défaillance).
À ce jour, il est possible de définir une procédure pour déterminer la performance adéquate englobant certains de
ces paramètres, si ce n'est tous, et de démontrer que la structure, ou ses composants, donnera une réponse correcte
dans un incendie réel. Cependant, lorsque la procédure est fondée sur un feu (normalisé) nominal, le système de
classification, qui demande des durées spécifiques de résistance au feu, prend en compte (bien que ce ne soit pas
explicite) les facteurs précédents et leurs incertitudes décrites ci-dessus.
La méthode de calcul du comportement au feu est illustrée à la Figure 0.1. La méthode prescriptive et la méthode
fondée sur les performances sont identifiées. La méthode prescriptive utilise les incendies nominaux pour générer
des actions thermiques. La méthode fondée sur les performances, qui utilise l’ingénierie du feu, fait référence aux
actions thermiques, elles-mêmes fondées sur des paramètres physiques et chimiques.
NOTE Il n’existe pas de données disponibles sous forme de tableaux, selon la représentation de la Figure 0.1, relative à des
composants en aluminium.

Tout calcul conformément à la présente partie requiert d’utiliser l’EN 1991-1-2 afin de déterminer les actions
thermiques et mécaniques de la structure.

Aides au dimensionnement
Il est prévu que les aides au dimensionnement fondées sur les modèles de calcul donnés dans l’EN 1999-1-2 soient
élaborées par des organismes externes intéressés.
Le texte principal de l’EN 1999-1-2, ainsi que les annexes normatives, comprend la plupart des concepts et règles
principaux nécessaires pour le calcul du comportement au feu des structures en aluminium.

Annexe Nationale pour l'EN 1999-1-2


La présente norme donne des procédures alternatives et des valeurs, et recommande des classes, avec des Notes
indiquant où des choix nationaux peuvent devoir être faits. C'est pourquoi il convient de doter la norme nationale
mettant en application l'EN 1999-1-2 d'une Annexe Nationale contenant tous les Paramètres Déterminés au niveau
National des Eurocodes à utiliser pour le dimensionnement de bâtiments et d'ouvrages de génie civil à construire
dans le pays concerné.
Un choix national est autorisé par l'EN 1999-1-2 aux paragraphes suivants :
— 2.3 (1)
— 2.3 (2)
— 2.4.2 (3)
— 4.2.2.1 (1)
— 4.2.2.3 (5)
— 4.2.2.4 (5)

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INTRANORMES pour : NOEMIE - 02/10/2007
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EN 1999-1-2:2007 (F)
Figure 0.1 — Illustration générale de la méthode de calcul pour le calcul du comportement au feu
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EN 1999-1-2:2007 (F)

1 Généralités

1.1 Domaine d’application


1.1.1 Domaine d’application de l’EN 1999
(1) L’EN 1999 s’applique au calcul des bâtiments et des ouvrages de génie civil en aluminium. Elle satisfait aux
principes et exigences relatifs à la sécurité et à l’aptitude au service des structures, ainsi qu’à la base de leur calcul
et de leur vérification qui sont donnés dans l’EN 1990 — Base de calcul des structures.
(2) L’EN 1999 ne traite que des exigences relatives à la résistance, à l’aptitude au service, à la durabilité et à la
résistance au feu des structures en aluminium. Les autres exigences, par exemple celles concernant l’isolation
thermique ou acoustique, ne sont pas prises en considération.
(3) L’EN 1999 est destinée à être utilisée avec :
— l’EN 1990 «Base de calcul des structures» ;
— l’EN 1991 «Actions sur les structures», toutes les parties pertinentes ;
— les Normes européennes pour les produits de construction appropriés aux structures en aluminium ;
— l’EN 1998 «Calcul des structures pour leur résistance aux séismes», où les structures en aluminium sont
construites dans des zones sismiques.
(4) L’EN 1999 comprend les cinq parties suivantes :
— EN 1999-1-1 Calcul des structures en aluminium : Règles générales de comportement ;
— EN 1999-1-2 Conception des structures en aluminium : Calcul du comportement au feu ;
— EN 1999-1-3 Calcul des structures en aluminium : Structures sensibles à la fatigue ;
— EN 1999-1-4 Calcul des structures en aluminium : Tôles de structure formées à froid ;
— EN 1999-1-5 Calcul des structures en aluminium : Coques.

1.1.2 Domaine d’application de l’EN 1999-1-2


(1) L’EN 1999-1-2 traite du calcul de structures en aluminium en cas de situation accidentelle d'exposition au feu
et est destinée à être utilisée conjointement avec l’EN 1999-1-1 et l’EN 1991-1-2. L’EN 1999-1-2 identifie uniquement
les différences avec le calcul à température normale, ou lui apporte des compléments.
(2) L’EN 1999-1-2 ne traite que des méthodes passives de protection contre le feu. Les méthodes actives ne
sont pas traitées.
(3) L’EN 1999-1-2 s’applique à des structures en aluminium devant remplir une fonction porteuse lorsqu’elles sont
exposées au feu, en termes de prévention de toute ruine prématurée de la structure.
NOTE La présente partie ne comporte pas de règles applicables aux éléments de séparation.

(4) L’EN 1999-1-2 donne les principes et les règles d’application relatifs au calcul des structures par rapport
aux exigences spécifiées eu égard à la fonction porteuse et aux niveaux de performances.
(5) L’EN 1999-1-2 s’applique aux structures, ou aux parties de structures, relevant du domaine d’application
de l’EN 1999-1-1 et conçues en conséquence.
(6) Les propriétés de l’alliage d’aluminium données dans la partie 1-2 de l’EN 1999 s’appliquent aux alliages
d’aluminium suivants :

EN AW-3004 — H34 EN AW-5083 — O et H 12 EN AW-6063 — T5 et T6


EN AW-5005 — O et H34 EN AW-5454 — O et H34 EN AW-6082 — T4 et T6
EN AW-5052 — H34 EN AW-6061 — T6
(7) Les méthodes présentées dans l’EN 1999-1-2 sont aussi applicables aux autres alliages d’aluminium
de l’EN 1999-1-1 si les propriétés de matériaux sont disponibles à des températures élevées ou si les hypothèses
simplifiées du paragraphe 3.2.1 sont appliquées.

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EN 1999-1-2:2007 (F)

1.2 Références normatives


(1) Cette Norme européenne contient, par référence datée ou non datée, des dispositions d'autres publications.
Ces références normatives sont citées aux endroits appropriés dans le texte et les publications sont énumérées
ci-après. Pour les références datées, les amendements ou révisions ultérieurs de l’une quelconque de ces
publications s’appliquent à cette Norme européenne que s’ils y ont été incorporés par amendement ou révision.
Pour les références non datées, la dernière édition de la publication à laquelle il est fait référence s'applique (y
compris les amendements).

EN 485-2, Aluminium et alliages d'aluminium — Tôles, bandes et tôles épaisses — Partie 2 : caractéristiques
mécaniques.

EN 755-2, Aluminium et alliages d'aluminium — Barres, tubes et profilés filés — Partie 2 : caractéristiques
mécaniques.

EN 1990, Bases de calcul des structures.

EN 1991-1-2, Eurocode 1 : Actions sur les structures — Partie 1-2 : Actions générales — Actions sur les structures
exposées au feu.

EN 1999-1-1, Eurocode 9 : Conception et dimensionnement des structures en alliages d'aluminium –Partie 1-1 :
Règles générales et règles pour les bâtiments.

EN 1090-3 6), Exécution des structures en acier et aluminium — Partie 3 : Exécution des structures en aluminium.

EN 13501-2, Classement au feu des produits de construction et éléments de bâtiment — Partie 2 : Classement
à partir des données d'essais de résistance au feu à l'exclusion des produits utilisés dans les systèmes de ventilation.

ENV 13381-1, Méthodes d'essai pour déterminer la contribution à la résistance au feu des éléments de construction
— Partie 1 : Membranes de protection horizontales.

ENV 13381-2, Méthodes d'essai pour déterminer la contribution à la résistance au feu des éléments de construction
— Partie 2 : Membranes de protection verticales .

ENV 13381-4, Méthodes d'essai pour déterminer la contribution à la résistance au feu des éléments de construction
— Partie 4 : Protection appliquée aux éléments en acier.

1.3 Hypothèses
(1) Outre les hypothèses de travail générales définies dans l'EN 1990, les hypothèses suivantes s'appliquent :
Les systèmes de protection passive contre l’incendie dont le calcul tient compte doivent faire l’objet d’un entretien
approprié.

1.4 Distinction entre les principes et les règles d’application


Les règles données dans l’EN 1990, paragraphe 1.4, s’appliquent.

6) En publication.

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1.5 Termes et définitions


(1) Les règles données dans l’EN 1990, paragraphe 1.5, s’appliquent.
(2) Les termes suivants sont utilisés dans l’EN 1999-1-2 avec les significations suivantes :

1.5.1 Termes spéciaux relatifs au calcul en général

1.5.1.1
partie de structure
partie isolée d’une structure entière avec des conditions d’appui et limites appropriés

1.5.1.2
éléments protégés
éléments pour lesquels des mesures sont prises afin de réduire la montée en température de l’élément du fait
d’un incendie

1.5.2 Termes relatifs aux actions thermiques

1.5.2.1
courbe température-temps normalisée
courbe nominale, définie dans l’EN 13501-2 pour représenter un modèle d’un feu à tirage actif dans un compartiment

1.5.2.2
courbes température-temps
température des gaz à proximité des surfaces de l’élément en fonction du temps. Ces courbes peuvent être :
— nominales : courbes conventionnelles, adoptées pour la classification ou la vérification de la résistance au feu,
par exemple la courbe température-temps normalisée, courbe d’un feu externe, courbe d’un feu d’hydrocarbures ;
— paramétrées : déterminées à partir de modèles de feu et de paramètres physiques spécifiques définissant les
conditions à l’intérieur du compartiment.

1.5.3 Termes relatifs au matériau et aux produits

1.5.3.1
matériau de protection contre le feu
tout matériau ou toute combinaison de matériaux appliqué(e) à un élément de structure afin d’accroître la résistance
au feu

1.5.4 Termes relatifs à l’analyse de transfert thermique

1.5.4.1
facteur de forme
le facteur de forme applicable au transfert thermique rayonnant entre une surface A et une surface B est défini comme
la fraction de l’énergie à rayonnement diffus quittant la surface A et incidente sur la surface B

1.5.4.2
coefficient de transfert thermique par convection
coefficient relatif au flux thermique entrant par convection dans l’élément en fonction de la différence entre la
température totale des gaz entourant la surface concernée de l’élément et la température de cette surface

1.5.4.3
émissivité
équivalent à l’absorptivité d’une surface, c’est-à-dire le rapport entre la chaleur rayonnée absorbée par une surface
donnée, et celle de la surface d’un corps noir

1.5.4.4
flux thermique net
énergie par unité de temps et aire de surface définitivement absorbée par les éléments

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EN 1999-1-2:2007 (F)

1.5.4.5
émissivité résultante
rapport entre le flux thermique rayonné réel sur l’élément et le flux thermique net observé si l’élément et son milieu
rayonnant étaient considérés comme des corps noirs

1.5.4.6
facteur de massiveté
pour un élément en aluminium, rapport entre la surface exposée au feu et le volume d'aluminium ; pour un élément
avec protection rapportée, rapport entre la surface interne de la protection exposée et le volume d'aluminium

1.5.4.7
facteur de massiveté enveloppe
rapport entre la surface exposée d'une enveloppe théorique en caisson limitant la section et le volume d’aluminium

1.5.5 Termes relatifs à l’analyse du comportement mécanique

1.5.5.1
température critique de l’élément de structure en aluminium
température à laquelle la ruine est présumée se produire dans un élément de structure en aluminium de température
uniforme et pour un niveau de chargement donné

1.5.5.2
résistance effective à la charge d’épreuve à 0,2 %
pour une température donnée, niveau de contrainte auquel le rapport contrainte-déformation d’aluminium donne une
déformation permanente à 0,2 %

1.5.5.3
élément extérieur
élément de structure situé à l'extérieur du bâtiment, pouvant être exposé au feu sortant par les ouvertures
de la façade

1.6 Symboles
(1) Pour les besoins de l’EN 1999-1-2, les symboles suivants s’appliquent, en plus de ceux donnés
dans l’EN 1999-1-1 :

Majuscules latines
Am surface exposée d’un élément par unité de longueur
Ap surface interne de la protection contre le feu par unité de longueur d'élément
Eal module d'élasticité de l'aluminium dans le calcul à température normale
Eal,θ pente du domaine élastique linéaire de l’aluminium à température élevée, θal
V volume d'un élément par unité de longueur

Minuscules latines
cal chaleur spécifique de l’aluminium
cp chaleur spécifique du matériau de protection contre le feu
dp épaisseur d'un matériau de protection contre le feu
fo,θ résistance effective à la charge d’épreuve de 0,2 % à température élevée, θal
·
h net,d valeur de calcul du flux thermique net par unité de surface
IZ flux thermique rayonnant, des flammes vers la face de la poutre
kθ valeur relative d'une propriété de résistance de l’aluminium à une température élevée, θal

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ko,θ facteur de réduction de résistance de la charge d’épreuve de 0,2 % à une température élevée
ko,θmax facteur de réduction de résistance de la charge d’épreuve de 0,2 % à la température maximale de l’aluminium
l longueur à 20 °C
t temps écoulé d'exposition au feu

Majuscules grecques
∆t intervalle de temps

Minuscules grecques
γM,fi coefficient de sécurité partiel pour la propriété du matériau considéré dans une situation d'incendie
ηfi coefficient de réduction pour le niveau de la charge de calcul applicable à la situation d'incendie
θ température en °C
θal température de l’aluminium
εm émissivité de surface du composant
κ facteur d’adaptation
λal conductivité thermique de l’aluminium
λp conductivité thermique du matériau de protection contre le feu
µ0 taux d’utilisation au temps t = 0
ρal masse volumique de l’aluminium
ρp masse volumique du matériau de protection contre le feu

2 Base de calcul

2.1 Exigences
2.1.1 Exigences de base
(1) Lorsqu'en cas d'incendie, une résistance mécanique est exigée, les structures en aluminium doivent être
dimensionnées et réalisées de manière à assurer leur fonction porteuse pendant l'exposition au feu appropriée —
critère R.
(2) Lorsque le compartimentage est exigé, les éléments respectifs doivent être dimensionnés et construits de
façon à maintenir leur fonction de séparation durant l’exposition au feu concernée, à savoir :
— aucune défaillance de l’intégrité due à des fissures, trous ou autres ouvertures assez grandes pour permettre la
pénétration de l’incendie par des gaz chauds ou des flammes — critère E ;
— aucune défaillance de l’isolation due à des températures de la surface non exposée supérieures aux températures
d’allumage — critère I.
(3) Le critère I peut être supposé satisfait lorsque l’augmentation moyenne de température durant l’exposition au
feu normalisé de dépasse pas 140 °C sur la surface non exposée et l’augmentation maximale de la température en
tout point de la surface non exposée ne dépasse pas 180 ºC.
(4) Les éléments doivent être conformes aux critères R, E et I comme suit :
— éléments uniquement séparateurs : E et I ;
— éléments uniquement porteurs : R ;
— éléments séparateurs et porteurs : R, E et I.
NOTE L’EN 1999-1-2 traite uniquement du critère R. Les propriétés des matériaux données dans la présente norme peuvent
être utilisées lors du calcul des températures pour le critère I.

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EN 1999-1-2:2007 (F)

(5) Les critères de déformation doivent être appliqués lorsque les objectifs de protection, ou les critères de calcul
pour les éléments de séparation, requièrent de prendre en considération la déformation de la structure porteuse.
(6) À l’exception de ce qui est mentionné en (5), il n'est pas nécessaire de tenir compte de la déformation de la
structure porteuse dans le cas suivant, s'il y a lieu :
— l’efficacité des moyens de protection a été évaluée selon le paragraphe 3.3.2 ;
— les éléments de séparation doivent satisfaire les exigences conformément à une situation d’incendie nominale.

2.1.2 Exposition au feu nominale


(1) Pour l'exposition au feu normalisée, les éléments doivent satisfaire les critères R comme suit :
— éléments uniquement porteurs : résistance mécanique (critère R).
(2) Le critère R est supposé être satisfait lorsque la fonction de portance est maintenue pendant toute la durée
requise d'exposition au feu.
(3) Il convient d'appliquer, avec la courbe d'exposition au feu d’hydrocarbures, les mêmes critères ; il convient
toutefois d'identifier la référence à cette courbe spécifique par les lettres HC.

2.1.3 Exposition au feu paramétrique


(1) La fonction de portance est assurée lorsque tout effondrement est prévenu pour la durée totale de l'incendie,
y compris la phase de déclin, ou pendant une période requise.

2.2 Actions
(1) Les actions thermiques et mécaniques doivent être prises dans l’EN 1991-1-2.
·
(2) Il convient d’obtenir les valeurs de h net,d à partir de l’EN 1991-1-2, en utilisant :
εm = 0,3 pour les surfaces non recouvertes propres et
εm = 0,7 pour les surfaces peintes et recouvertes (par exemple calaminées),

2.3 Valeurs de calcul des propriétés des matériaux


(1) Les valeurs de calcul des propriétés mécaniques des matériaux Xfi,d sont définies comme suit :
Xfi,d = kθ Xk/γM,fi ... (2.1)
où :
Xk est la valeur caractéristique d'une résistance ou d'une propriété de déformation (généralement fk ou Ek) pour
le calcul à température normale conformément à l’EN 1999-1-1 ;
Xk,θ est la valeur de la propriété du matériau dans le calcul du comportement au feu, généralement dépendante de
la température du matériau, voir Article 3 ,
kθ est le facteur de réduction d'une résistance ou d'une propriété de déformation Xk,θ/Xk), qui dépend de la
température du matériau, voir Article 3.
NOTE Pour les propriétés mécaniques de l’aluminium, il convient d’adopter le coefficient partiel de sécurité pour la situation
d’incendie, voir l’Annexe Nationale. L’utilisation de γM,fi = 1,0 est recommandée.

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(2) Les valeurs de calcul des propriétés thermiques des matériaux Xfi,d sont définies comme suit :
— si une augmentation de la propriété est favorable à la sécurité :
Xfi,d = Xk,θ/γM,fi ... (2.2a)
— si une augmentation de la propriété est défavorable à la sécurité :
Xfi,d = γM,fi Xk,θ ... (2.2b)

NOTE Pour les propriétés thermiques de l’aluminium, il convient d’adopter le coefficient partiel de sécurité pour la situation
d’incendie, voir l’Annexe Nationale. L’utilisation de γM,fi = 1,0 est recommandée.

2.4 Méthodes de vérification


2.4.1 Généralités
(1) Le modèle de structure adopté pour la conception et le calcul selon l’EN 1999-1-2 doit refléter le comportement
attendu de la structure en cas d'incendie.
NOTE Lorsque les règles données dans l’EN 1999-1-2 sont valables uniquement pour l’exposition au feu normalisé, ceci est
identifié dans les articles et paragraphes pertinents.

(2) Il doit être vérifié que, pour la durée d'exposition au feu concernée t :
Efi,d ≤ Rfi,d,t ... (2.3)
où :
Efi,d est la valeur de calcul des effets des actions en cas d'incendie, déterminée conformément à l'EN 1991-1-2,
y compris les effets des dilatations et des déformations thermiques ;
Rfi,d,t est la résistance de calcul correspondante en situation d’incendie.
(3) Il convient d’effectuer l’analyse de la structure pour la situation d’incendie conformément à l’EN 1990,
paragraphe 5.1.4 (2).
NOTE 1 Pour l’analyse des éléments, voir le paragraphe 2.4.2. Pour l’analyse des parties de la structure, voir le
paragraphe 2.4.3. Pour l’analyse globale de la structure, voir le paragraphe 2.4.4.

NOTE 2 Une analyse des éléments est suffisante pour vérifier les exigences de résistance au feu normalisé.

(4) Comme alternative au dimensionnement par calcul, le comportement au feu peut être fondé sur les résultats
des essais au feu, ou sur lesdits essais combinés à des calculs.

2.4.2 Analyse par éléments


(1) Il convient de déterminer l'effet des actions pour le temps t = 0 en utilisant les coefficients de combinaison ψ1,1
ou ψ2,1 conformément à l'EN 1991-1-2, paragraphe 4.3.1.
(2) Par une simplification de (1), l’effet des actions Efi,d peut être obtenue à partir d’une analyse de la structure pour
le calcul à température normale sous la forme suivante :
Efi,d = ηfi Ed ... (2.4)
où :
Ed est la valeur de calcul de la force ou du moment correspondant(e) pour le calcul à température normale, pour
une combinaison fondamentale des actions (voir EN 1990).
(3) Il convient de considérer le facteur de réduction ηfi pour la combinaison de charge (6.10) définie dans l’EN 1990
comme étant égal à :
G k + ψ fi Q k,1
η fi = -----------------------------------------
- ... (2.5)
γ G G k + γ Q,1 Q k,1

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ou, pour les combinaisons de charges (6.10a) et (6.10b) définies dans l'EN 1990, comme la plus petite des deux
valeurs données par les deux expressions suivantes :
G k + ψ fi Q k,1
η fi = -----------------------------------------
- ... (2.5a)
γ G G k + γ Q,1 Q k,1

G k + ψ fi Q k,1
η f = --------------------------------------------- ... (2.5b)
ξγ G G k + γ Q,1 Q k,1

où :
Qk,1 est la charge variable principale ;
Gk est la valeur caractéristique d'une action permanente ;
γG est le coefficient partiel applicable aux actions permanentes ;
γQ,1 est le coefficient partiel relatif à l’action variable 1 ;
ψfi est le coefficient de combinaison applicable aux valeurs fréquentes, donné soit par ψ1,1, soit par ψ2,1 ;
ξ est le facteur de réduction applicable aux actions permanentes défavorables G.
NOTE 1 Les valeurs de γG, γQ,1, ψfi et ξ peuvent être données dans l’Annexe Nationale. Les valeurs recommandées sont
données dans l’EN 1990. L’EN 1991-1-2 recommande d’utiliser ψ2.1 pour ψfi.

NOTE 2 Un exemple de variation du facteur de réduction ηfi par rapport au ratio de charge Qk,1/Gk pour différentes valeurs
du coefficient de combinaison ψfi = ψ1,1 selon l'expression (2.5), est indiqué à la Figure 1 avec les hypothèses suivantes :
γGA = 1,0, γG = 1,35 et γQ = 1,5. Des coefficients partiels peuvent être spécifies dans les Annexes Nationales pertinentes
de l’EN 1990. Les Équations (2.5a) et (2.5b) donnent des valeurs sensiblement plus élevées.

Figure 1 — Variation du facteur de réduction ηfi en fonction du ratio de charge Qk,1/Gk

NOTE 3 À titre de simplification, la valeur recommandée de ηfi = 0,65 peut être utilisée, à l’exception de la charge imposée
selon la catégorie de charge E donnée dans l’EN 1991-1-1 (zones susceptibles d’être soumises à une accumulation de
produits, y compris les zones d’accès) où la valeur recommandée est 0,7.

(4) Seuls les effets des déformations mécaniques résultat des gradients mécaniques observés à travers la section
transversale doivent être pris en considération. Les effets des dilatations mécaniques axiales ou dans le plan peuvent
être négligés.
(5) Il peut être supposé que les conditions limites des supports et des extrémités d'un élément demeurent
inchangées pendant toute la durée de l'exposition au feu.
(6) Les méthodes de calcul simplifié ou complexe données dans les paragraphes 4.2 et 4.3 respectivement
permettent de vérifier les éléments dans les conditions d'incendie.

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2.4.3 Analyse d’une partie de la structure


(1) 2.4.2 (1) s’applique.
(2) Outre l'analyse de structure de la situation d'incendie au temps t = 0, les réactions au niveau des supports et
les forces et les moments internes au niveau des limites d'une partie de la structure peuvent être obtenus à partir
d'une analyse de structure pour une température normale telle qu'indiquée au paragraphe 2.4.2.
(3) Il convient de spécifier la partie de la structure à analyser sur la base des dilatations mécaniques et des
déformations potentielles, de sorte que leur interaction avec d'autres parties de la structure puisse être déterminée
de manière approximative par des conditions d'appui et limites, indépendantes de la durée, au cours de l'exposition
au feu.
(4) Parties intégrantes de l'élément de la structure à analyser, le mode de rupture correspondant à l'exposition au
feu, les propriétés des matériaux et la rigidité des éléments dépendant de la température, ainsi que les effets des
déformations thermiques (actions indirectes dues au feu) doivent être pris en compte.
(5) Les conditions limites aux supports et aux forces et les moments aux limites d’une partie de la structure
peuvent être supposés inchangés pendant toute la durée d’exposition au feu.

2.4.4 Analyse globale de la structure


(1) Lorsqu’une analyse globale de la structure est effectuée pour la situation d’incendie, le mode de rupture
correspondant à l'exposition au feu, les propriétés des matériaux et la rigidité des éléments dépendant de la
température, ainsi que les effets des déformations thermiques (actions indirectes dues au feu) doivent être pris
en compte.

3 Propriétés des matériaux

3.1 Généralités
(1) À moins qu’elles ne soient données comme valeurs de calcul, les valeurs relatives aux propriétés des
matériaux données dans le présent article doivent être traitées comme des valeurs caractéristiques.
(2) Les propriétés mécaniques des alliages d’aluminium à une température de 20 °C doivent être celles données
dans l'EN 1999-1-1 pour un calcul à température normale.

3.2 Propriétés mécaniques des alliages d’aluminium


3.2.1 Propriétés de résistance et de déformation
(1) Pour une durée d’exposition thermique jusqu’à 2 heures, la charge d’épreuve de 0,2 % à température élevée
des alliages d’aluminium énumérés dans le Tableau 1, est obtenue à partir de :
f o,θ = k o,θ ⋅ f o

où :
fo,θ est la charge d’épreuve de 0,2 % à température élevée ;
fo est la charge d’épreuve de 0,2 % à la température ambiante conformément à l’EN 1999-1-1.
(2) Pour les valeurs intermédiaires de la température de l’aluminium, il est possible d’utiliser une interpolation
linéaire, Figure 2a ou Figure 2b.

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Tableau 1a — Rapports de contrainte k0θ à la charge d'épreuve de 0,2 %


pour les alliages d'aluminium pour une durée d'exposition thermique
jusqu'à deux heures à température élevée

Température de l’alliage d’aluminium


État (°C)
Alliage
de dureté
20 100 150 200 250 300 350 550

EN AW-3004 H34 1,00 1,00 0,98 0,57 0,31 0,19 0,13 0

EN AW-5005 O 1,00 1,00 1,00 1,00 0,82 0,58 0,39 0

EN AW-5005 H14 1) 1,00 0,93 0,87 0,66 0,37 0,19 0,10 0

EN AW-5052 H34 2) 1,00 1,00 0,92 0,52 0,29 0,20 0,12 0

EN AW-5083 O 1,00 1,00 0,98 0,90 0,75 0,40 0,22 0

EN AW-5083 H12 3) 1,00 1,00 0,80 0,60 0,31 0,16 0,10 0

EN AW-5454 O 1,00 1,00 0,96 0,88 0,50 0,32 0,21 0

EN AW-5454 H34 1,00 1,00 0,85 0,58 0,34 0,24 0,15 0

EN AW-6061 T6 1,00 0,95 0,91 0,79 0,55 0,31 0,10 0

EN AW-6063 T5 1,00 0,92 0,87 0,76 0,49 0,29 0,14 0

EN AW-6063 T6 4) 1,00 0,91 0,84 0,71 0,38 0,19 0,09 0

EN AW-6062 T4 5) 1,00 1,00 0,84 0,77 0,77 0,34 0,19 0

EN AW-6062 T6 1,00 0,90 0,79 0,65 0,38 0,20 0,11 0

1) Les valeurs peuvent aussi être appliquées à un état de dureté H24/H34/H12/H32.


2) Les valeurs peuvent aussi être appliquées à un état de dureté H12/H22/H32.
3) Les valeurs peuvent aussi être appliquées à un état de dureté H22/H32.
4) Les valeurs peuvent aussi être appliquées à l’EN AW-6060 T6 et T66.
5) Les valeurs ne comprennent pas l’augmentation de la résistance due aux effets d’usure. Il est recommandé
de ne pas tenir compte de tels effets.

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(3) On peut, soit étayer la résistance à la charge d’épreuve de 0,2 % des alliages d’aluminium à température
élevée, non couverts par le Tableau 1a, mais listés dans les Tableaux 3.2a et 3.2b de l’EN 1999-1-1, par des essais,
soit utiliser les valeurs limites les plus basses des rapports de contrainte à la charge d’épreuve de 0,2 % spécifiées
dans le Tableau 1b.

Tableau 1b — Limites les plus basses des rapports de contrainte k0θ à la charge d'épreuve de 0,2 %
pour les alliages d'aluminium pour une durée d'exposition thermique
jusqu'à deux heures à température élevée

Température de l’alliage d’aluminium


(°C)

20 100 150 200 250 300 350 550

Valeurs limites les plus basses 1,00 0,90 0,75 0,50 0,23 0,11 0,06 0

L’Annexe A spécifie les facteurs de réduction de la résistance k0θ, pour certains alliages et états de dureté qui ne sont
pas listés dans l’EN 1999-1-1, Tableaux 3.2a et 3.2b. On peut se reporter à l’EN 485-2 ou l’EN 755-2 pour avoir la
résistance à la charge d’épreuve de 0,2 % du matériau à température ambiante ƒo.
(4) Il convient de se reporter au Tableau 2 pour obtenir le module d’élasticité de tous les alliages d’aluminium après
deux heures d’exposition thermique à température élevée Eal,θ.

Tableau 2 — Module d'élasticité des alliages d'aluminium


pour une exposition thermique de deux heures à température élevée, Eal,θ

Température de l’alliage Module d’élasticité,


d’aluminium, θ Eal,θ
(°C) (N/mm2)

20 70 000

50 69 300

100 67 900

150 65 100

200 60 200

250 54 600

300 47 600

350 37 800

400 28 000

550 0

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(5) Les rapports de contrainte k0θ à la charge d’épreuve de 0,2 % et le rapport Eal,θIEal pour les alliages
d’aluminium à température élevée θalI°C, pour une durée d’exposition thermique jusqu’à deux heures, sont montrés
en Figures 2a et 2b.

Figure 2a — Rapports de contrainte k0θ à la charge d'épreuve de 0,2 % et rapport Eal,θIEal


pour les alliages d'aluminium à température élevée θalI°C, pour une durée d'exposition thermique
jusqu'à deux heures, alliages EN-AW 3004 et de la série 6xxx du Tableau 1a

Figure 2b — Rapports de contrainte k0θ à la charge d'épreuve de 0,2 % et rapport Eal,θIEal


pour les alliages d'aluminium à température élevée, pour une durée d'exposition thermique
jusqu'à deux heures, alliages de la série 5xxx du Tableau 1a

3.2.2 Masse unitaire


(1) Il convient de considérer la masse unitaire de l’aluminium ρal comme indépendante de la température. Il
convient d’adopter la valeur suivante.
ρal = 2 700 kg/m3

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3.3 Propriétés thermiques


3.3.1 Alliages d’aluminium

3.3.1.1 Dilatation thermique


(1) Il convient de déterminer la dilatation thermique relative des alliages d’aluminium, ∆l/l, comme suit :
pour 0 °C < θ al < 500 °C
–7 2 –6 –4
∆l ⁄ l = 0,1 ⋅ 10 θ al + 22,5 ⋅ 10 θ al – 4,5 ⋅ 10

où :
l est la longueur à une température de 20 °C ;
∆l est la dilatation due à la température.
NOTE La variation de la dilatation thermique relative avec la température est montrée par la Figure 3.

∆l/l

θall°C
Figure 3 — Dilatation thermique relative des alliages d’aluminium en fonction de la température

3.3.1.2 Chaleur spécifique


(1) Il convient de déterminer la chaleur spécifique de l’aluminium, cal, à partir de la formule suivante :
pour 0 °C < θ al < 500 °C
c al = 0,41 ⋅ θ al + 903 (J/kg °C)

NOTE La variation de la chaleur spécifique est illustrée à la Figure 4.

cal (J/kg °C)

θall°C
Figure 4 — Chaleur spécifique des alliages d’aluminium en fonction de la température

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3.3.1.3 Conductivité thermique


(1) Il convient de déterminer la conductivité thermique de l'alliage d’aluminium, λal, pour 0 °C < θal < 500 °C
comme suit :
a) pour les alliages des séries, 3xxx et 6xxx :
λ al = 0,07 ⋅ θ al + 190 (W/m°C)
b) pour les alliages des séries, 5xxx et 7xxx :
λ al = 0,1 ⋅ θ al + 140 (W/m°C)

NOTE La variation de la conductivité thermique est illustrée à la Figure 5.

λal (W/m °C)

θall°C
A : séries 3xxx et 6xxx, B : séries 5xxx et 7xxx

Figure 5 — Conductivité thermique en fonction de la température

3.3.2 Matériaux de protection contre le feu


(1) Les propriétés et les performances des matériaux de protection contre le feu utilisées dans le calcul devraient
être évaluées afin de vérifier que la protection contre le feu demeure cohérente et reste en place sur son support
pendant toute la durée de l'exposition au feu appropriée.
NOTE Il convient de fonder la vérification susmentionnée sur la base des essais. À ce jour, il n’existe aucune
Norme européenne d’essai spécifique pour les structures en aluminium qui spécifient la méthodologie à suivre. Pour une
illustration d’une méthodologie de ce type — à utiliser avec les éléments de structure en acier protégés contre le feu —
se reporter à l’ENV 13381-4.

4 Calcul du comportement au feu

4.1 Généralités
(1) Le présent article définit les règles applicables aux structures en aluminium qui peuvent être :
— non protégées ;
— isolées par un matériau de protection contre le feu ;
— protégées par des écrans.
NOTE L’irrigation ou la protection partielle des murs et des planchers constituent des exemples d’autres méthodes
de protection.

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(2) Il convient de déterminer la résistance au feu par une ou plusieurs des méthodes suivantes :
— modèles de calcul simples ;
— modèles de calcul complexes ;
— essais.
(3) Les modèles de calcul simples sont des méthodes de calcul simplifié pour les éléments individuels, qui sont
fondées sur des hypothèses conservatives.
(4) Les modèles de calcul complexes sont des méthodes de calcul qui appliquent les principes d’ingénierie
de manière réaliste à des applications spécifiques.

4.2 Modèles de calcul simplifiés


4.2.1 Généralités
(1) La fonction porteuse d’une structure ou d'un élément de structure en aluminium doit être supposée assurée
après un temps t d’exposition à un feu donné, si :
Efi,d ≤ Rfi,d,t
où :
Efi,d est la valeur de calcul de l'effet des actions pour la situation d'incendie de calcul, conformément
à l’EN 1991-1-2, (forces et moments internes Mfi,Ed, Nfi,Ed, Vfi,Ed pris séparément ou en combinaison) ;
Rfi,d,t est la résistance de calcul correspondante de la structure ou de l'élément de structure en aluminium, pour
la situation d'incendie de calcul, au temps t, (Mfi,t,Rd, Mb,fi,t,Rd, N fi,t,Rd, Nb,fi,t,Rd, Vfi,t,Rd pris séparément ou
en combinaison).
(2) Rfi,d,t doit être déterminée pour la distribution de température au temps t dans les éléments de structure, en
modifiant la détermination de la résistance de calcul à température normale, déterminée à partir de l’EN 1999-1-1,
afin de tenir compte des propriétés mécaniques des alliages d’aluminium à température élevée, voir les
paragraphes 3.2.1 et 3.2.2.
(3) Il n’est pas nécessaire de vérifier la résistance des liaisons entre éléments, à condition que la résistance
thermique (dp/λp)c de la protection contre le feu de la liaison ne soit pas inférieure à la valeur minimale de la
résistance thermique (dp/λp)M de la protection contre le feu de l’un quelconque des éléments en aluminium
assemblés par cette liaison.
(4) Pour les liaisons soudées, la résistance réduite dans les zones affectées thermiquement doit être prise
en compte.
(5) Les dispositions des paragraphes 4.2.2.2, 4.2.2.3 et 4.2.2.4 peuvent être supposées satisfaites si, au temps t,
la température de l’aluminium θal dans toutes les sections n’est pas supérieure à 170 °C.

4.2.2 Résistance

4.2.2.1 Classification des sections


(1) En situation d’incendie de calcul, il convient de classer les sections comme pour le calcul à la température
normale selon le paragraphe 6.1.4 de l’EN 1999-1-1.
NOTE Cette règle est basée sur la baisse relative identique dans la charge d’épreuve de 0,2 % et dans le module d’élasticité.
Si la baisse réelle dans le module d’élasticité est prise en compte, se référer à la Figure 2 ; la classification des sections change,
et une valeur de capacité plus importante peut être calculée. L’Annexe Nationale peut spécifier des dispositions permettant de
prendre ceci en compte.

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4.2.2.2 Éléments tendus


(1) La résistance de calcul Nfi,t,Rd au temps t d'un élément tendu, avec une distribution de température
non-uniforme en section, peut être déterminée par :
Nfi,t,Rd = ∑ Aiko,θ,ifo/γM,fi ... (4.2)
où :
Ai est une surface élémentaire de la section brute avec une température θi, y compris la déduction requise
lorsqu’il faut prévoir l’effet de l'adoucissement de la zone affectée thermiquement (ZAT). La déduction est
fondée sur l’épaisseur réduite de ρo,HAZ · t ;
ko,θ,i est le facteur de réduction de la résistance effective à la charge d’épreuve de 0,2 % à la température θi qui est
la température de la surface élémentaire Ai.
(2) Il convient de déterminer la résistance de calcul Nfi,θ,Rd d'un élément tendu dont la température θal est uniforme
par :
Nfi,θ,Rd = ko,θ NRd (γMx/γM,fi)
où :
NRd est la résistance de calcul pour le calcul à la température normale conformément à l’EN 1999-1-1. NRd est
égale à No,Rd ou à Nu,Rd ;
γMx est le coefficient de matériau conformément à l’EN 1999-1-1. γM1 est utilisé combiné à No,Rd et γM2 est utilisé
combiné à Nu,Rd.
La résistance de calcul Nfi,θ,Rd est donnée par la combinaison de NRd et γMx qui donne la plus faible capacité.

4.2.2.3 Poutres
(1) Le moment résistant de calcul Mfi,t,Rd au temps t, d'une section de classe 1 ou de classe 2, soumise à une
distribution de température non-uniforme, peut être déterminé par :
Mfi,t,Rd = ∑ Ai zi ko,θ,i fo/γM,fi ... (4.4)
où :
zi est la distance entre l’axe neutre plastique et le centroïde de la surface élémentaire Ai.
(2) Le moment résistant de calcul Mfi,t,Rd au temps t, d’une section de classe 3 ou de classe 4, soumise à une
distribution de température non-uniforme, peut être déterminé par :
Mfi,t,Rd = ko,θmax MRd (γMx/γM,fi) ... (4.7)
où :
ko,θmax est le rapport de contrainte à la charge d’épreuve de 0,2 % pour la résistance des alliages d’aluminium à la
température θal égale à la température maximale θal,max de la section atteinte au temps t ;
MRd est le moment résistant de calcul de la section dans le calcul à la température normale pour la classe 3
ou la classe 4 conformément à l’EN 1999-1-1. MRd est égale à Mc,Rd ou Mu,Rd ;
γMx est le coefficient de matériau conformément à l’EN 1999-1-1. γM1 est utilisé combiné à Mc,Rd et γM2
est utilisé combiné à Mu,Rd.
La résistance de calcul Mfi,t,Rd est donnée par la combinaison de MRd et γMx qui donne la plus faible capacité.

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(3) Le moment résistant de calcul Mfi,t,Rd au temps t d’une section de classe 1, 2, 3 ou 4 soumise à une distribution
de température uniforme peut être déterminé comme suit :
Mfi,t,Rd = ko,θ MRd (γMx/γM,fi) ... (4.8)
où :
MRd est le moment résistant de calcul de la section dans le calcul à la température normale. MRd est égale à Mc,Rd
ou à Mu,Rd ;
γMx est le coefficient de matériau conformément à l’EN 1999-1-1. γM1 est utilisé combiné à Mc,Rd et γM2 est utilisé
combiné à Mu,Rd.
La résistance de calcul Mfi,t,Rd est donnée par la combinaison de MRd et γMx qui donne la plus faible capacité.
(4) Pour les poutres soumises à un flambement de torsion latéral, le moment résistant de calcul au déversement
Mb,fi,t,Rd au temps t, d'une poutre sans maintien latéral, peut être déterminé par :
Mb,fi,t,Rd = ko,θ,max Mb,Rd (γM1/γM,fi) ... (4.9)
où :
Mb,Rd est le moment résistant de calcul au déversement dans le calcul à la température normale conformément
à l’EN 1999-1-1.
(5) La résistance de calcul au cisaillement Vfi,t,Rd au temps t d'une poutre peut être déterminée par :
Vfi,t,Rd = ko,θ VRd (γM1/γM,fi) ... (4.10)
où :
ko,θ est le rapport de contrainte à la charge d’épreuve de 0,2 % pour la limite d'élasticité de l'alliage d’aluminium
à température θal, où θal est la température maximale de la partie de la section qui supporte la force
de cisaillement ;
VRd est la résistance au cisaillement de la section brute dans le calcul à la température normale, conformément
à l’EN 1999-1-1.
NOTE Les résistances de calcul données à l’aide des formules (4.7), (4.9) et (4.10) sont basées sur la baisse relative
identique dans la charge d’épreuve de 0,2 % et dans le module d’élasticité à température élevée. Si la baisse réelle dans le
module d’élasticité est prise en compte, des valeurs de capacité plus importantes peuvent être obtenues. L’Annexe Nationale
peut spécifier des dispositions permettant de prendre ceci en compte.

4.2.2.4 Poteaux
(1) La résistance de calcul au flambement Nb,fi,t,Rd au temps t d'un élément comprimé peut être déterminée par :
Nb,fi,t,Rd = ko,θ,max Nb,Rd (γM1/1,2 · γM,fi) ... (4.11)
où :
Nb,Rd est la résistance au flambement pour le calcul à la température normale, conformément à l’EN 1999-1-1 ;
1,2 est le facteur de réduction de la résistance de calcul dû au fluage des alliages d’aluminium, qui est fonction
de la température.
(2) Pour la détermination de l’élancement relatif, les dispositions de l’EN 1999-1-1 s’appliquent.
(3) Pour la détermination de la longueur de flambement lfi des poteaux, les règles de l’EN 1999-1-1 s’appliquent,
à l’exception suivante.
(4) Un poteau situé au niveau considéré, entièrement assemblé aux poteaux au-dessus et en dessous, lorsqu’ils
existent, peut être considéré comme maintenu avec efficacité, sous réserve que la résistance au feu des éléments
de construction, qui permettent de séparer les niveaux concernés, soit au moins égale à la résistance au feu
du poteau.
(5) Dans le cas d’une ossature avec triangulation à barres excentrées dans laquelle chaque étage comprend un
compartiment individuel avec une résistance au feu suffisante, à un étage intermédiaire, la longueur de flambement lfi
d’un poteau peut être prise égale à lfi = 0,5L et à l’étage le plus haut, la longueur de flambement peut être prise égale
à lfi = 0,7L , où L est la longueur de système de l’étage approprié, voir Figure 6.

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NOTE La résistance de calcul donnée à l’aide de la formule (4.11) est basée sur la baisse relative identique dans la charge
d’épreuve de 0,2 % et dans le module d’élasticité. Si la baisse réelle dans le module d’élasticité est prise en compte, une valeur
de capacité plus importante peut être obtenue. L’Annexe Nationale peut spécifier des dispositions permettant de prendre ceci
en compte.

Légende
A Mur de contreventement ou autre système de contreventement
B Compartiments individuels à chaque étage
C Longueur de poteau exposée au feu
D Mode de déformation dans une situation d’incendie

Figure 6 — Exemples de longueur de flambement, lfi des poteaux des ossatures


avec triangulation à barres excentrées

(6) La résistance de calcul au flambement d’un élément soumis simultanément à la flexion et à la compression
axiale peut être déterminée à partir de l’EN 1999-1-1 en appliquant les règles de combinaison pour le calcul à la
température normale et les formules suivantes :
NEd = Nfi,Ed
My,Ed = My,fi,Ed
Mz,Ed = Mz,fi,Ed
comme charges de calcul.
La résistance des éléments au feu est déterminée à partir des paragraphes 4.2.2.3 et 4.2.2.4 de la présente norme.

4.2.3 Échauffement de l’aluminium

4.2.3.1 Éléments intérieurs en aluminium non protégés


(1) Pour une distribution de température supposée uniforme dans la section, il convient de déterminer
l'augmentation de température ∆θal(t) dans un élément non protégé, pendant un intervalle de temps ∆t par :

1 Am ·
∆ θ al(t) = k sh ⋅ ------------------ ⋅ -------- ⋅ h net ⋅ ∆t ... (4.12)
c al ⋅ ρ al V

où :
ksh est le facteur de correction pour l’effet d’ombre donné au paragraphe 4.2.3.1 (2) ;
Am/V est le facteur de massiveté pour les éléments en aluminium non protégés (m-1) ;
·
h net est la valeur de calcul du flux thermique net par unité de surface, voir EN 1991-1-2.

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(2) Pour les profilés I soumis aux actions nominales du feu, le facteur de correction de l’effet d’ombre peut être
déterminé à partir de :

 A ⁄ V
 m b
k sh = 0,9 ------------------------ ... (4.13)
Am ⁄ V

où :
(Am/V)b est la valeur du facteur de massiveté enveloppe.
Dans tous les autres cas, la valeur de ksh doit être prise égale à :

 A ⁄ V
 m b
k sh = - ≤ 1,0
----------------------- ... (4.14)
Am ⁄ V

NOTE 1 Pour les sections de forme convexe (par exemple profilés creux rectangulaire ou circulaires) totalement encerclées
par le feu, l’effet d’ombre n’exerce aucune influence et par conséquent le facteur de correction ksh est égale à la valeur unitaire.

NOTE 2 Ne pas tenir compte de l’effet d’ombre (c’est-à-dire : ksh = 1,0), conduit à des solutions conservatives.
·
(3) Il convient d’obtenir la valeur de h net,d à partir de l’EN 1991-1-2 en prenant εf = 1,0 et εm selon 2.2(2) où εf et
εm sont tels que définis dans l’EN 1991-1-2.
(4) Il convient de choisir la valeur de ∆t au plus égale à 5 secondes.
(5) Dans l’Équation (4.12), il convient de ne pas prendre la valeur du facteur de massiveté Am/V inférieure à 10 m-1.
(6) Lors du calcul de la surface exposée de l’élément, Am, il convient de ne pas y inclure les rainures dont l’entaille
à la surface est inférieure à 20 mm. Inclure dans la surface exposée les rainures dont l’entaille à la surface est
supérieure à 20 mm. Voir Figure 7.
NOTE Quelques expressions permettant de calculer les valeurs théoriques du facteur de massiveté Am/V pour des éléments
en aluminium non protégés, sont données dans le Tableau 3.

Figure 7 — Exemples de rainures dont l’entaille à la surface est < 20 mm,


et de rainures dont l’entaille à la surface est > 20 mm

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Tableau 3 — Facteur de massiveté Am/V pour des éléments de structure en aluminium


non protégés lorsque la méthode de la masse localisée est utilisée

Profilé exposé au feu sur tous les côtés : Profil creux circulaire exposé au feu sur tout le pourtour :

Am périmètre Am 1
-------- = --------------------------------------------- -------- = ---
V aire de la section V t

Profilé exposé au feu sur trois côtés : Profil creux (ou caisson reconstitué soudé d'épaisseur
constante) exposé au feu sur tous les côtés :

Am surface exposée au feu


-------- = -------------------------------------------------------------- Si t << b : Am/V = 1/t
V aire de la section

Semelle de profilé I exposée au feu sur trois côtés : Caisson reconstitué soudé exposé au feu sur tous les côtés :

Am b + 2t
-------- = ----------------f
V bt f
Am 2b + h
-------- = ---------------------------------------------
Am 1 V aire de la section
Si t f << b : -------- ≈ ---
V tf

Cornière (ou tout profilé ouvert d'épaisseur constante) Profilé I avec renforts formant caisson, exposé au feu
exposée au feu sur tous les côtés : sur tous les côtés :

Am 2 Am 2b + h
-------- = --- -------- = ---------------------------------------------
V t V aire de la section

Plat exposé au feu sur tous les côtés : Plat exposé au feu sur trois côtés :

Am 2b + 2t Am b + 2t
-------- = ------------------ -------- = ---------------
V bt V bt

Am 2 Am 1
Si t << b : -------- ≈ --- Si t << b : -------- ≈ ---
V t V t

4.2.3.2 Structures intérieures en aluminium isolées avec un matériau de protection contre le feu
(1) Pour une distribution uniforme de température dans la section, il convient de déterminer l'augmentation de
température ∆ θ al(t) dans un élément protégé, pendant un intervalle de temps ∆t par :

λp ⁄ dp Ap φ ⁄ 10
∆ θ al(t) = ---------------- ------ --------------------  θ (t) – θ al(t) ∆t –  e – 1 ∆ θ (t)
1
... (4.15)
c al ρ al V 1 + φ ⁄ 3    

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mais ∆ θ al(t) ≥ 0
avec :
cp ρp Ap
φ = -------------
- d ------ ... (4.16)
c al ρ al p V

où :
Ap/V est le facteur de massiveté pour les éléments en aluminium isolés par un matériau de protection contre le feu
(m-1) ;
θ(t) est la température ambiante des gaz au temps t (°C) ;
θal(t) est la température de l’aluminium au temps t (°C) ;
∆θ(t) est l'augmentation de la température ambiante pendant l'intervalle de temps ∆t (°C).
(2) Il convient de choisir la valeur de ∆t au plus égale à 30 secondes.
(3) Quelques valeurs de calcul du facteur de massiveté Ap/V pour des éléments en aluminium protégés sont
indiquées dans le Tableau 4.
(4) Dans le cas de matériaux de protection contre le feu contenant de l’eau, le calcul de l'augmentation
de température de l’aluminium ∆θalt(t) peut être modifié pour tenir compte d'un palier dans l'accroissement de
température de l’aluminium lorsqu'il atteint 100 °C.

Tableau 4 — Facteur de massiveté Ap/V pour des éléments de structure


en aluminium isolés par un matériau de protection contre le feu
lorsque la méthode de la masse localisée est utilisée

Schéma Description Facteur de massiveté (Ap/V)

Matériau de protection d’épaisseur


périmètre de l′aluminium
uniforme appliqué au contour, --------------------------------------------------------------------------------------
aire de la section de l′aluminium
exposé au feu de 4 côtés.

Matériau de protection d’épaisseur


2(b + h)
uniforme formant caisson, --------------------------------------------------------------------------------------
aire de la section de l′aluminium
exposé au feu de 4 côtés.

Matériau de protection d’épaisseur


périmètre de l′aluminium – b
uniforme appliqué au contour, --------------------------------------------------------------------------------------
aire de la section de l′aluminium
exposé au feu de trois côtés.

Matériau de protection d’épaisseur


2h + b
uniforme formant caisson, --------------------------------------------------------------------------------------
aire de la section de l′aluminium
exposé au feu de trois côtés.

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4.2.3.3 Structures intérieures en aluminium dans un volume protégé par des écrans thermiques
(1) Les dispositions indiquées ci-après s'appliquent aux deux cas suivants :
— éléments en aluminium situés dans un volume délimité en partie supérieure par un plancher et en partie inférieure
par un écran thermique horizontal ;
— éléments en aluminium situés dans un volume délimité de chaque côté par un écran thermique vertical.
(2) Pour des structures en alliage d’aluminium intérieures protégées par des écrans thermiques, il convient
de baser le calcul de l'augmentation de température ∆θal sur une des méthodes données au paragraphe 4.2.3.1
ou 4.2.3.2 selon le cas, et en prenant la température ambiante des gaz θt égale à la température des gaz
dans le volume.
(3) Il convient de déterminer les propriétés et l’efficacité des écrans thermiques au moyen d’un mode opératoire
conforme à l’ENV 13381-1 ou l’ENV 13381-2 selon le cas.
(4) L’évolution de la température dans le volume qui contient l'élément en alliage d’aluminium doit être déterminée
à partir d'un essai d'incendie normalisé conforme à l’ENV 13381-1 ou l’ENV 13381-2 selon le cas, ou calculée au
moyen d’une méthode approuvée.
(5) Les valeurs des coefficients de transfert thermique pour la convection et le rayonnement (αc et αr
respectivement) déterminées par des essais conformes à l’ENV 13381-1 ou l’ENV 13381-2 selon le cas, peuvent être
utilisées dans le calcul de ∆θal en variante des valeurs données dans l’EN 1991-1-2.

4.2.3.4 Structures extérieures en aluminium


(1) La température des structures extérieures en aluminium doit être déterminée en tenant compte :
— du flux thermique rayonnant venant du compartiment ;
— des flux thermiques rayonnant et convectif venant des flammes sortant des ouvertures ;
— des pertes de chaleur par rayonnement et par convection de la structure en aluminium vers l'atmosphère ambiante ;
— des dimensions et de la localisation des éléments de structure.
(2) Des écrans thermiques peuvent être mis en place sur un, deux ou trois côtés d'un élément extérieur
en aluminium pour le protéger du flux thermique rayonnant.
(3) Il convient que les écrans thermiques soient :
— fixés directement sur le côté à protéger de l'élément en aluminium, ou ;
— suffisamment grands pour empêcher le flux thermique rayonnant d'atteindre ce même côté.
(4) Il convient que les écrans thermiques auxquels il est fait référence à l’Annexe B soient non combustibles
et qu’ils aient une résistance au feu d’au moins EI 30 conformément à l’EN ISO 13501-2.
NOTE Des informations sont données en Annexe B.

(5) Il convient de déterminer la température des structures extérieures en aluminium protégées par des écrans
thermiques comme indiqué en (1), en supposant qu'il n'y a pas de transfert thermique par rayonnement vers les côtés
protégés par les écrans.
(6) Les calculs peuvent être fondés sur des conditions de régime permanent résultant d'un équilibre thermique
stationnaire, en utilisant les méthodes indiquées dans l'Annexe B.
NOTE 1 Les méthodes recommandées sont données en Annexe B.

NOTE 2 Il convient de fonder les calculs qui utilisent l’Annexe B sur le modèle donné dans l’EN 1991-1-2 qui décrit les
conditions du compartiment et les flammes sortant par les ouvertures, servant de base aux calculs des flux thermiques
rayonnant et convectif.

30
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EN 1999-1-2:2007 (F)

4.3 Modèles de calcul complexe


4.3.1 Généralités
(1) Les méthodes de calcul complexe devraient être basées sur un comportement physique fondamental de façon
à obtenir une représentation fiable du comportement que l'on peut attendre du composant de structure concerné
exposé au feu.
(2) Tous les modes de ruine potentiels qui ne sont pas couverts par la méthode de calcul complexe (y compris
le flambement local ou la ruine par cisaillement), devraient être éliminés par des moyens appropriés.
(3) Il convient que les méthodes de calcul complexe comportent des modèles de calcul pour déterminer :
— le développement et la distribution de la température dans les éléments de structure (modèle de
réponse thermique) ;
— le comportement mécanique de la structure ou d’une quelconque de ses parties (modèle de réponse mécanique).
(4) Les méthodes de calcul complexe peuvent être utilisées avec toute courbe d'échauffement à condition que les
propriétés des matériaux soient connues dans la plage de température concernée.
(5) Les méthodes de calcul complexe peuvent être utilisées avec tout type de section.

4.3.2 Réponse thermique


(1) Les méthodes de calcul complexe pour la réponse thermique doivent être fondées sur les principes reconnus
et les hypothèses de la théorie du transfert thermique.
(2) Le modèle de réponse thermique doit prendre en considération :
— les actions thermiques concernées spécifiées dans l’EN 1991-1-2 ;
— la variation avec la température des propriétés thermiques des matériaux, voir le paragraphe 3.3.
(3) Les effets d'une exposition thermique non uniforme à la chaleur et du transfert thermique vers des composants
adjacents du bâtiment, peuvent être pris en compte le cas échéant.
(4) L'influence de l'humidité et de la migration de l'eau dans le matériau de protection contre le feu peut être
négligée, ce qui place du côté de la sécurité.

4.3.3 Réponse mécanique


(1) Les méthodes de calcul complexe pour la réponse mécanique doivent être fondées sur les principes reconnus
et les hypothèses de la théorie de la mécanique des structures, prenant en compte les variations des propriétés
mécaniques avec la température.
(2) Les effets des contraintes et déformations thermiques, dues tant à l'accroissement de température qu'aux
gradients de température, doivent être pris en compte.
(3) Le modèle de réponse mécanique doit également tenir compte des points suivants :
— effets combinés des actions mécaniques, des imperfections géométriques et des actions thermiques ;
— propriétés mécaniques du matériau dépendant de la température, voir le paragraphe 3.2 ;
— effets de non linéarité géométrique ;
— effets de non linéarité des propriétés des matériaux, incluant les effets bénéfiques du chargement et du
déchargement sur la raideur des structures.
(4) Pour une température de métal supérieure à 170 °C pendant plus de 30 minutes, il convient de tenir tout
particulièrement compte des effets du fluage thermique transitoire.
(5) Les déformations à l'état limite ultime résultant de la méthode de calcul doivent être limitées afin de s’assurer
du maintien de la compatibilité entre toutes les parties de la structure.

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(6) Le dimensionnement doit tenir compte de l’état limite ultime au-delà duquel les déformations calculées de la
structure entraîneraient la ruine par suite de la perte d'appui de l'un de ses éléments.
(7) L’analyse des éléments soumis au flambement peut être effectuée par une imperfection sinusoïdale initiale
avec une valeur maximale à mi-hauteur selon les écarts maximum admissibles spécifiés dans l’EN 1090-3.

4.3.4 Validation des modèles de calcul complexe


(1) La précision des modèles de calcul doit être vérifiée sur la base des résultats d’essai pertinents.
(2) Les résultats des calculs peuvent faire référence aux températures, déformations et temps de résistance
au feu.
(3) Les paramètres critiques doivent être vérifiés afin de s’assurer de la conformité du modèle aux principes
techniques solides, au moyen d’une analyse de sensibilité.
(4) Les paramètres critiques peuvent faire référence, par exemple, à la longueur de flambement, à la dimension
des éléments ou au niveau de charge.

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EN 1999-1-2:2007 (F)

Annexe A
(informative)
Propriétés des alliages d’aluminium
ne figurant pas dans l’EN 1999-1-1

Init numérotation des tableaux d’annexe [A]!!!


Init numérotation des figures d’annexe [A]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [E]!!!

Tableau A.1 — Rapports de contrainte k0,θ à la charge d'épreuve de 0,2 %


pour les alliages d'aluminium pour une durée d'exposition thermique
jusqu'à deux heures à température élevée

Température
État (°C)
Alliage
de dureté
20 100 150 200 250 300 350 550

EN AW-3003 O 1,00 1,00 0,90 0,79 0,64 0,46 0,38 0

EN AW-3003 H14 1,00 1,00 0,76 0,51 0,26 0,16 0,10 0

EN AW-3004 H38 1,00 1,00 0,88 0,46 0,25 0,16 0,10 0

EN AW-5005 H18 1,00 0,92 0,85 0,60 0,32 0,15 0,08 0

EN AW-5052 O 1,00 1,00 1,00 0,85 0,63 0,46 0,28 0

EN AW-5052 H38 1,00 0,98 0,80 0,44 0,24 0,16 0,10 0

EN AW-5154 O 1,00 1,00 0,96 0,92 0,70 0,50 0,30 0

EN AW-5154 H34 1,00 1,00 0,89 0,61 0,37 0,26 0,16 0

EN AW-5454 H32 1,00 1,00 0,92 0,78 0,36 0,23 0,14 0

EN AW-5086 O 1,00 1,00 0,96 0,91 0,70 0,46 0,30 0

EN AW-5086 H34 1,00 1,00 0,85 0,58 0,34 0,24 0,15 0

EN AW-6005 T5 1,00 0,93 0,81 0,66 0,42 0,23 0,11 0

En approximation de premier ordre, les valeurs de ko,θ pour l’alliage EN AW-3003 peuvent être utilisées pour l’alliage
EN AW-3103.

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Annexe B
(informative)
Transfert thermique aux éléments
de structure extérieurs en aluminium

Init numérotation des tableaux d’annexe [B]!!!


Init numérotation des figures d’annexe [B]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [F]!!!

B.1 Généralités
B.1.1 Bases
(1) Dans la présente Annexe B, il est supposé que le compartiment est limité à un seul étage. Toutes les fenêtres
ou autres ouvertures similaires dans le compartiment sont supposées être rectangulaires.
(2) Il convient de déterminer la température du compartiment, les dimensions et températures des flammes sortant
par les ouvertures, et les paramètres applicables au rayonnement et à la convection conformément à l’Annexe B
de l’EN 1991-1-2.
(3) Il convient de faire une distinction entre les éléments qui sont dans les flammes et ceux qui ne le sont pas selon
leur position par rapport aux ouvertures dans les parois du compartiment.
(4) Il convient d’admettre qu'un élément qui n'est pas dans les flammes reçoit le transfert thermique par
rayonnement issu de toutes les ouvertures du compartiment situées de son côté et émanant des flammes qui sortent
par ces mêmes ouvertures.
(5) Il convient d’admettre qu'un élément dans les flammes reçoit le transfert thermique par convection des
flammes qui l’entourent et le transfert thermique par rayonnement des flammes qui l’entourent et de l'ouverture du
compartiment par lesquelles elles sortent. Le transfert thermique par rayonnement venant d'autres flammes et
d'autres ouvertures peut être négligé.

B.1.2 Conventions pour les dimensions


(1) Les conventions relatives aux données géométriques peuvent être celles indiquées à la Figure B.1.

B.1.3 Équilibre thermique


(1) Pour un élément en aluminium hors des flammes, il convient de déterminer sa température moyenne Tm [K]
par la résolution de l'équation de l'équilibre thermique suivante :

σTm4 + αTm = ΣIz + ΣIf + 293α ... (B.1)


où :
σ est la constante de Stefan Boltzmann [56,7 × 10-12 kW/m2K4] ;
α est le coefficient de transfert thermique par convection [kW/m2K] ;
Iz est le flux thermique rayonnant d’une flamme [kW/m2] ;
If est le flux thermique rayonnant d’une ouverture [kW/m2].
(2) Il convient de prendre le coefficient de transfert thermique par convection α dans l’Annexe B de l’EN 1991-1-2
pour les conditions de ventilation «forcée» ou «non forcée», suivant les cas, et en utilisant une dimension
équivalente d pour la section transversale d = (d1 + d2)/2.

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1) Poteau au droit d'une ouverture 2) Poteau entre les ouvertures


a) Poteaux

1) Poutre parallèle à la façade 2) Poutre perpendiculaire à la façade


b) Poutres

Figure B.1 — Dimensions des éléments et identification des faces

(3) Pour un élément en aluminium dans les flammes, il convient de déterminer sa température moyenne Tm [°K]
par la résolution de l'équation de l'équilibre thermique suivante :

σTm4 + αTm = Iz + If + αTz ... (B.2)


où :
Tz est la température de la flamme [K] ;
Iz est le flux thermique rayonnant de la flamme [kW/m2] ;
If est le flux thermique rayonnant de l'ouverture correspondante [kW/m2].

35
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EN 1999-1-2:2007 (F)

(4) Il convient de déterminer le flux thermique rayonnant des flammes Iz suivant la situation et le type d'élément,
comme suit :
— poteaux hors des flammes : voir B.2 ;
— poutres hors des flammes : voir B.3 ;
— poteaux dans les flammes : voir B.4 ;
— poutres totalement ou partiellement dans les flammes : voir B.5.
D’autres cas peuvent être traités de manière analogue en adaptant de manière appropriée les traitements spécifiés
de B.2 à B.5.
(5) Il convient de déterminer le flux thermique rayonnant If venant d'une ouverture comme suit :

If = φf εf (1 – az ) σTf4 ... (B.3)


où :
φf est le facteur de forme global de l'élément pour le transfert thermique par rayonnement venant de
cette ouverture ;
εf est l'émissivité de l'ouverture ;
az est l'absorptivité des flammes ;
Tf est la température du feu [K] conformément à l'Annexe B de l’EN 1991-1-2.
(6) Il convient de prendre l'émissivité εf d'une ouverture égale à l'unité, voir Annexe B de l’EN 1991-1-2.
(7) Il convient de déterminer l'absorptivité des flammes az à partir des sections B.2 à B.5 selon le cas.

B.1.4 Facteurs de forme globaux


(1) Il convient de déterminer le facteur de forme global φf d'un élément, pour le transfert thermique par
rayonnement à partir d'une ouverture, par :

C φ + C φ  d + C φ + C φ  d
 1 f,1 2 f,2 1  3 f,3 4 f,4 2
φ f = ------------------------------------------------------------------------------------------------------------ ... (B.4)
C + C  d + C + C  d
 1 2 1  3 4 2

où :
φf,i est le facteur de forme de la face i de l'élément relatif à cette ouverture, voir Annexe G de l’EN 1991-1-2 ;
di représente les dimensions de la section transversale de la face de l'élément i ;
Ci est le coefficient de protection de la face i de l'élément, comme suit :
— pour une face protégée : Ci = 0 ;
— pour une face non protégée : Ci = 1.
(2) Il convient de prendre le facteur de forme φf,i d'une face d'élément depuis laquelle l'ouverture n'est pas visible
égal à zéro.
(3) Il convient de déterminer le facteur de forme global φz d'un élément, pour le transfert thermique par
rayonnement à partir d'une flamme, par :

C φ + C φ  d + C φ + C φ  d
 1 z,1 2 z,2 1  3 z,3 4 z,4 2
φ z = ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------- ... (B.5)
C + C  d + C + C  d
 1 2 1  3 4 2

où :
φz,i est le facteur de forme de la face i de l'élément relatif à cette flamme, voir l’Annexe G de l’EN 1991-1-2.

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EN 1999-1-2:2007 (F)

(4) Le facteur de forme φz,i de chaque face d'un élément individuel pour le transfert thermique par rayonnement
à partir de flammes peut être déterminé à partir des dimensions d’une flamme rectangulaire équivalente. Dans ce but,
il convient de déterminer les dimensions et les emplacements des rectangles équivalents représentant le front et les
côtés d'une flamme comme indiqué en B.2 pour les poteaux et en B.3 pour les poutres. Dans tous les autres cas,
il convient d’utiliser les dimensions de flamme de l'Annexe B de l’EN 1991-1-2.
(5) Il convient de prendre le facteur de forme φz,i d'une face d'élément depuis laquelle la flamme n'est pas visible
égal à zéro.
(6) Une face d'élément peut être protégée par un écran thermique, voir le paragraphe 4.2.3.4. Une face d'élément
qui est immédiatement adjacente à la paroi du compartiment peut également être considérée comme protégée,
à condition qu'il n’y ait pas d'ouverture dans cette partie de la paroi. Il convient de considérer toutes les autres faces
comme non protégées.

B.2 Poteau hors des flammes


B.2.1 Transfert thermique par rayonnement
(1) Il convient de faire une distinction entre un poteau situé au droit d'une ouverture et un poteau situé entre
des ouvertures.
NOTE Des exemples sont donnés à la Figure B.2.

(2) Si le poteau est au droit d'une ouverture, il convient de déterminer le flux thermique rayonnant Iz depuis la
flamme par :
Iz = φz εz σ Tz4 ... (B.6)
où :
φz est le facteur de forme global du poteau pour la chaleur provenant de la flamme, voir B.1.4 ;
εz est l'émissivité de la flamme, voir B.2.2 ;
Tz est la température de la flamme [K] selon B.2.3.
NOTE Des exemples sont donnés à la Figure B.3.

(3) Si le poteau est entre des ouvertures, il convient de déterminer le flux thermique total par rayonnement Iz des
flammes sur chaque côté par :
Iz = (φz,m εz,m + φz,n εz,n) σ Tz4 ... (B.7)
où :
φz,m est le facteur de forme global du poteau pour la chaleur provenant des flammes sur le côté m, voir B.1.4 ;
φz,n est le facteur de forme global du poteau pour la chaleur provenant des flammes sur le côté n, voir B.1.4 ;
εz,m est l'émissivité totale des flammes sur le côté m, voir B.2.2 ;
εz,n est l'émissivité totale des flammes sur le côté n, voir B.2.2.
NOTE Des exemples sont donnés à la Figure B.4.

B.2.2 Émissivité des flammes


(1) Si le poteau est au droit d'une ouverture, il convient de déterminer l'émissivité de la flamme εz à partir de
l'expression de ε donnée dans l'Annexe B de l’EN 1991-1-2, en prenant l'épaisseur de flamme λ au niveau de la partie
supérieure des ouvertures. À condition qu'il n'y ait pas d'auvent ou de balcon au-dessus de l'ouverture, λ peut être
calculé comme suit :
— pour la condition de ventilation «non forcée» :
λ = 2h/3 ... (B.8a)
— pour la condition de ventilation «forcée» :
λ = x avec λ ≤ hx/z ... (B.8b)
où h x et z sont donnés dans l’Annexe B de l’EN 1991-1-2.

37
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EN 1999-1-2:2007 (F)

a) Condition de ventilation «non forcée»

b) Condition de ventilation «forcée»

Figure B.2 — Positions du poteau

38
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EN 1999-1-2:2007 (F)

1) Paroi au-dessus et h < 1,25 w

2) Paroi au-dessus et h > 1,25 w ou aucune paroi au-dessus


a) Condition de ventilation «non forcée»

b) Condition de ventilation «forcée»

Figure B.3 — Poteau au droit d’une ouverture

39
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EN 1999-1-2:2007 (F)

1) Paroi au-dessus et h < 1,25 w

2) Paroi au-dessus et h > 1,25 w ou aucune paroi au-dessus


a) Condition de ventilation «non forcée»

b) Condition de «ventilation forcée»

Figure B.4 — Poteau entre les ouvertures

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(2) Si le poteau est entre deux ouvertures, il convient de déterminer les émissivités totales εz,m et εz,n des flammes
sur les côtés m et n à partir de l'expression de ε donnée dans l'Annexe B de l’EN 1991-1-2 en prenant pour l'épaisseur
de flamme totale λ la valeur suivante :
m

— pour le côté m : λ =
∑ λi ... (B.9a)
i=1

— pour le côté n : λ =
∑ λi ... (B.9b)
i=1

où :
m est le nombre d'ouvertures sur le côté m ;
n est le nombre d'ouvertures sur le côté n ;
λi est l'épaisseur de la flamme pour l'ouverture i.
(3) Il convient de prendre l’épaisseur de flamme λi comme suit :
— pour la condition de ventilation «non forcée» : λi = wi ... (B.10a)
— pour la condition de ventilation «forcée» : λi = wi + 0,4 s ... (B.10b)
où :
wi est la largeur de l'ouverture ;
s est la distance horizontale de l'axe du poteau à la paroi du compartiment, voir Figure B.1.

B.2.3 Température de flamme


(1) Il convient de prendre la température de flamme Tz égale à la température sur l'axe de la flamme à partir
de l'expression de Tz donnée dans l'Annexe B de l’EN 1991-1-2, pour les conditions de ventilation «non forcée»
ou «forcée» suivant les cas, à la distance l de l'ouverture, mesurée le long de l'axe de la flamme, comme suit :
— pour la condition de ventilation «non forcée» :
l=h/2 ... (B.11a)
— pour la condition de ventilation «forcée» :
— pour un poteau au droit d'une ouverture :
l=0 ... (B.11b)
— pour un poteau entre des ouvertures, l est la distance, le long de l'axe de la flamme, à un point situé à une
distance s de la paroi du compartiment. À condition qu'il n'y ait pas d'auvent ou de balcon au-dessus
de l'ouverture :
l = s X/x ... (B.11c)
où X et x sont donnés dans l'Annexe B de l’EN 1991-1-2.

B.2.4 Absorptivité des flammes


(1) Pour la condition de ventilation «non forcée», il convient de prendre l'absorptivité de flamme az égale à zéro.
(2) Pour la condition de ventilation «forcée», il convient de prendre l'absorptivité de flamme az égale
à l'émissivité εz de la flamme concernée, voir le paragraphe B.2.2.

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B.3 Poutre hors des flammes


B.3.1 Transfert thermique par rayonnement
(1) Dans toute la section B.3, il est supposé que le dessous de la poutre n'est pas plus bas que le haut des
ouvertures du compartiment d'incendie.
(2) Il y a lieu de distinguer les poutres qui sont parallèles à la paroi extérieure du compartiment des poutres qui lui
sont perpendiculaires, voir Figure B.5.
(3) Si la poutre est parallèle à la paroi extérieure du compartiment, il convient de déterminer la température
moyenne de l'élément en aluminium Tm pour un point situé sur la longueur de la poutre juste au-dessus du centre de
l'ouverture. Dans ce cas, il convient de déterminer le flux thermique rayonnant Iz depuis la flamme par :

Iz = φz εz σ Tz4 ... (B.12)


où :
φz est le facteur de forme global pour la flamme directement au droit de la poutre, voir le paragraphe B.1.4 ;
εz est l'émissivité de la flamme, voir le paragraphe B.3.2 ;
Tz est la température de la flamme suivant le paragraphe B.3.3 [K].
(4) Si la poutre est perpendiculaire à la paroi extérieure du compartiment, il convient de déterminer la température
moyenne pour une série de points pris tous les 100 mm sur la longueur de la poutre. Il convient alors de prendre la
température moyenne Tm de l'élément en aluminium égale à la plus grande de ces valeurs. Dans ce cas, il y a lieu
de déterminer le flux thermique rayonnant Iz depuis la flamme par :

Iz = (φz,m εz,m + φz,n εz,n) σ Tz4 ... (B.13)


où :
φz,m est le facteur de forme global de la poutre pour la chaleur provenant des flammes du côté m, voir le
paragraphe B.3.2 ;
φz,n est le facteur de forme global de la poutre pour la chaleur provenant des flammes du côté n, voir le
paragraphe B.3.2 ;
εz,m est l'émissivité totale des flammes du côté m, voir le paragraphe B.3.3 ;
εz,n est l'émissivité totale des flammes du côté n, voir le paragraphe B.3.3 ;
Tz est la température de flamme [K] , voir le paragraphe B.3.4.

42
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1) Paroi au-dessus et h < 1,25 w

2) Paroi au-dessus et h > 1,25 w ou aucune paroi au-dessus


a) Condition de ventilation «non forcée»

b) Condition de ventilation «forcée»

Figure B.5 — Poutre hors des flammes

43
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B.3.2 Émissivité des flammes


(1) Si la poutre est parallèle à la paroi extérieure du compartiment, au-dessus d'une ouverture, il convient
de déterminer l'émissivité de la flamme εz à partir de l'expression de ε donnée dans l'Annexe B de l’EN 1991-1-2,
en prenant l'épaisseur de flamme λ au niveau de la partie supérieure des ouvertures. À condition qu'il n'y ait pas
d'auvent ou de balcon au-dessus de l'ouverture, λ peut être calculé comme suit :
— pour la condition de ventilation «non forcée» :
λ = 2h/3 ... (B.14a)
— pour la condition de ventilation «forcée» :
λ = x avec λ ≤ hx/z ... (B.14b)
où h, x et z sont donnés en Annexe B de l’EN 1991-1-2.
(2) Si la poutre est perpendiculaire à la paroi extérieure du compartiment, entre deux ouvertures, il convient de
déterminer les émissivités totales εz,m et εz,n des flammes sur les côtés m et n à partir de l'expression de ε donnée
dans l'Annexe B de l’EN 1991-1-2 en prenant pour l'épaisseur de la flamme λ la valeur suivante :
m

— pour le côté m : λ =
∑ λi ... (B.15a)
i=1

— pour le côté n : λ =
∑ λi ... (B.15b)
i=1

où :
m est le nombre d'ouvertures sur le côté m ;
n est le nombre d'ouvertures sur le côté n ;
λi est l'épaisseur de la flamme pour l'ouverture i.
(3) Il convient de prendre l’épaisseur de flamme λi comme suit :
a) pour des conditions de ventilation «non forcée» :
λ i = wi ... (B.16a)
b) pour des conditions de ventilation «forcée» :
λi = wi + 0,4 s ... (B.16b)
où :
wi est la largeur de l'ouverture i ;
s est la distance horizontale de la paroi du compartiment au point considéré de la poutre, voir Figure B.5.

B.3.3 Température de flamme


(1) Il convient de prendre la température de flamme Tz égale à la température sur l'axe de la flamme à partir
de l'expression de Tz donnée dans l'Annexe B de l’EN 1991-1-2, pour les conditions de ventilation «non forcée»
ou «forcée» suivant le cas, à une distance l de l'ouverture, mesurée le long de l'axe de la flamme, comme suit :
a) pour la condition de ventilation «non forcée» :
l = h/2 ... (B.17a)

44
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b) pour la condition de ventilation «forcée» :


— pour une poutre parallèle à la paroi extérieure du compartiment, au-dessus d'une ouverture :
l=0 ... (B.17b)
— pour une poutre perpendiculaire à la paroi extérieure du compartiment, entre des ouvertures l est la distance,
le long de l'axe de la flamme, à un point situé à une distance s de la paroi du compartiment. À condition qu'il n'y
ait pas d'auvent ou de balcon au-dessus de l'ouverture :
l = s X/x ... (B.17c)
où X et x sont donnés dans l'Annexe B de l’EN 1991-1-2.

B.3.4 Absorptivité des flammes


(1) Pour la condition de ventilation «non forcée», il convient de prendre l'absorptivité az égale à zéro.
(2) Pour la condition de ventilation «forcée», il convient de prendre l'absorptivité az égale à l'émissivité εz de la
flamme concernée, voir le paragraphe B.3.2.

B.4 Poteau dans les flammes


(1) Il convient de déterminer le flux thermique rayonnant Iz des flammes par :

I + I  d + I + I  d
 z,1 z,2 1  z,3 z,4 2
I z = ---------------------------------------------------------------------------- ... (B.18)
2  d 1 + d 2
 

avec :
Iz,1 = C1 εz,1 σ Tz4
Iz,2 = C2 εz,2 σ Tz4
Iz,3 = C3 εz,3 σ To4
Iz,4 = C4 εz,4 σ Tz4
où :
Iz,i est le flux thermique rayonnant des flammes vers la face i ;
εz,i est l'émissivité des flammes par rapport à la face i du poteau ;
i est le repère de la face du poteau (1), (2), (3) ou (4) ;
Ci est le coefficient de protection de la face de l’élément i , voir le paragraphe B.1.4 ;
Tz est la température de flamme [K] ;
To est la température de flamme à l'ouverture [K] selon l'Annexe B de l’EN 1991-1-2.

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a) Condition de ventilation «non forcée»

1) L'axe de la flamme coupe l'axe du poteau en dessous du haut de l'ouverture

2) L'axe de la flamme coupe l'axe du poteau au-dessus du haut de l'ouverture


b) Condition de ventilation «forcée»

Figure B.6 — Poteau dans les flammes

(2) Il convient de déterminer l’émissivité des flammes εz,i pour chacune des faces 1, 2, 3 et 4 du poteau à partir
de l'expression de ε donnée dans l’Annexe B de l’EN 1991-1-2, en prenant une épaisseur de flamme λ égale à la
dimension λi indiquée dans la Figure B.6 et correspondant à la face i du poteau.
(3) Pour la condition de ventilation «non forcée», il convient de prendre les valeurs de λi au niveau de la partie
supérieure de l'ouverture, voir Figure B.6(a).

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(4) Pour la condition de ventilation «forcée», si le point d'intersection de l'axe de la flamme et de l'axe du poteau
se trouve au-dessous du haut de l'ouverture, il convient de prendre les valeurs de λi au niveau de l'intersection,
voir Figure B.6(b)(1). Autrement, il convient de prendre les valeurs de λi au niveau du haut de l'ouverture,
voir Figure B.6(b)(2), mais si λ4 < 0 à ce niveau, il y a lieu de prendre les valeurs correspondant au niveau où λ4 = 0.
(5) Il convient de prendre la température de flamme Tz égale à la température sur l'axe de la flamme à partir
de l'expression de Tz donnée dans l'Annexe B de l’EN 1991-1-2 pour les conditions de ventilation «non forcée»
ou «forcée» suivant les cas, à la distance l de l'ouverture, mesurée le long de l'axe de la flamme, comme suit :
a) pour la condition de ventilation «non forcée» :
l = h/2 ... (B.19a)
b) pour la condition de ventilation «forcée», l est la distance le long de l'axe de la flamme au niveau où λi est mesuré.
À condition qu'il n'y ait pas d'auvent ou de balcon au-dessus de l'ouverture :
l = (λ3 + 0,5 d1) X/x avec l ≤ 0,5 hX/z ... (B.19b)
où h, X, x et z sont donnés dans l'Annexe B de l’EN 1991-1-2.
(6) Il convient de déterminer l’absorptivité des flammes az par :
ε z,1 + ε z,2 + ε z,3
a z = ---------------------------------------
- ... (B.20)
3
où εz,1, εz,2 et εz,3 sont les émissivités de la flamme pour les faces 1, 2 et 3 du poteau.

B.5 Poutre totalement ou partiellement dans les flammes


B.5.1 Transfert thermique par rayonnement
B.5.1.1 Généralités
(1) Dans toute la section B.5, il est supposé que la face inférieure de la poutre n'est pas située au-dessous
du niveau supérieur des ouvertures adjacentes du compartiment d'incendie.
(2) Il y a lieu de faire une distinction entre les poutres qui sont parallèles à la paroi extérieure du compartiment
et celles qui lui sont perpendiculaires, voir Figure B.7.
(3) Si la poutre est parallèle à la paroi extérieure du compartiment, il convient de déterminer sa température
moyenne Tm pour un point le long de la poutre situé à l'aplomb du centre de l'ouverture.
(4) Si la poutre est perpendiculaire à la paroi extérieure du compartiment, il convient de déterminer la température
moyenne pour une série de points pris tous les 100 mm sur la longueur de la poutre. Il convient de prendre la plus
grande de ces valeurs pour la température moyenne de l'élément en aluminium Tm.
(5) Il convient de déterminer le flux thermique rayonnant Iz depuis la flamme par :

I + I  d + I + I  d
 z1 z2 1  z3 z4 2
I z = ----------------------------------------------------------------------- ... (B.21)
2  d 1 + d 2
 

où :
Iz,i est le flux thermique rayonnant de la flamme vers la face i de la poutre ;
i est le repère de la face de la poutre (1), (2), (3) ou (4).

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B.5.1.2 Condition de «ventilation non forcée»


(1) Pour la condition de ventilation «non forcée», il y a lieu de faire une distinction entre les cas où le haut de la
flamme est au-dessus de la partie supérieure de la poutre, et ceux où il est en dessous.
(2) Si le haut de la flamme est au-dessus de la partie supérieure de la poutre, il convient d’appliquer les équations
suivantes :

Iz,1 = C1 εz,1 σ To4 ... (B.22a)

Iz,2 = C2 εz,2 σ Tz,24 ... (B.22b)

Iz,3 = C3 εz,3 σ (Tz,14 + Tz,24)/2 ... (B.22c)

Iz,4 = C4 εz,4 σ (Tz,14 + Tz,24)/2 ... (B.22d)


où :
εz,i est l'émissivité des flammes par rapport à la face i de la poutre, voir le paragraphe B.5.2 ;
To est la température à l'ouverture [K] selon l'Annexe B de l’EN 1991-1-2 ;
Tz,1 est la température de flamme [K] selon l'Annexe B de l’EN 1991-1-2, au niveau de la partie inférieure
de la poutre ;
Tz,2 est la température de flamme [K] selon l'Annexe B de l’EN 1991-1-2, au niveau de la partie supérieure
de la poutre.
Dans le cas d'une poutre parallèle à la paroi extérieure du compartiment, C4 peut être pris égal à zéro si la poutre est
immédiatement adjacente à la paroi, voir Figure B.7.

1) Poutre perpendiculaire à la paroi 2) Poutre parallèle à la paroi

3) Haut de la flamme en dessous 4) Poutre immédiatement


de la partie supérieure de la poutre adjacente à la paroi

a) Condition de ventilation «non forcée»

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1) Poutre décollée de la paroi 2) Poutre immédiatement adjacente à la paroi


b) Condition de ventilation «forcée»

Figure B.7 — Poutre dans les flammes

(4) Si le haut de la flamme est en dessous de la partie supérieure de la poutre, il convient d’appliquer les équations
suivantes :

Iz,1 = C1 εz,1 σ To4 ... (B.23a)


Iz,2 = 0 ... (B.23b)

Iz,3 = (hz/d2) C3 εz,3 σ (Tz,14 + Tx4)/2 ... (B.23c)

Iz,4 = (hz/d2) C4 εz,4 σ (Tz,14 + Tx4)/2 ... (B.23d)


où :
Tx est la température en haut de la flamme [813 K] ;
hz est la distance entre le haut de la flamme et le bas de la poutre.

B.5.1.3 Condition «de ventilation forcée»


(1) Pour la condition de ventilation «forcée» et dans le cas de poutres parallèles à la paroi extérieure du
compartiment, il y a lieu de faire une distinction entre les poutres immédiatement adjacentes à la paroi et celles
qui ne le sont pas.
NOTE Des exemples sont donnés à la Figure B.7.

(2) Pour une poutre parallèle à la paroi, mais décollée de celle-ci, ou pour une poutre perpendiculaire à la paroi,
il convient d’appliquer les équations suivantes :

Iz,1 = C1 εz,1 σ To4 ... (B.24a)

Iz,2 = C2 εz,2 σ Tz,24 ... (B.24b)

Iz,3 = C3 εz,3 σ (Tz,14 + Tz,24)/2 ... (B.24c)

Iz,4 = C4 εz,4 σ (Tz,14 + Tz,24)/2 ... (B.24d)

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(3) Si la poutre est parallèle et immédiatement adjacente à la paroi extérieure, il convient de considérer que seule
la partie inférieure est située «dans les flammes» et que l'un des côtés et la partie supérieure de la poutre sont
exposés au rayonnement thermique venant de la surface supérieure de la flamme, voir Figure B.7(b)(2).
Dans ce cas :

Iz,1 = C1 εz,1 σ To4 ... (B.25a)

Iz,2 = φz,2 C2 εz,2 σ Tz,24 ... (B.25b)

Iz,3 = φz,3 C3 εz,3 σ (Tz,14 + Tz,24)/2 ... (B.25c)


Iz,4 = 0 ... (B.25d)
où φz,i est le facteur de forme relatif à la partie supérieure de la flamme, pour la face i de la poutre, selon l'Annexe G
de l’EN 1991-1.2

B.5.2 Émissivité de la flamme


(1) Il convient de déterminer l’émissivité de la flamme εzi pour chaque face 1, 2, 3 et 4 de la poutre à partir
de l'expression de ε donnée dans l’Annexe B de l’EN 1991-1-2, en prenant une épaisseur de flamme λ égale à la
dimension λi indiquée dans la Figure B.7 correspondant à la face i de la poutre.

B.5.3 Absorptivité de la flamme


(1) Il convient de déterminer l'absorptivité de la flamme az par :

az = 1 – e-0,3h ... (B.26)

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Bibliographie

EN 1363-1, Essais de résistance au feu — Exigences générales.

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