Vous êtes sur la page 1sur 100

FA136423 ISSN 0335-3931

norme européenne NF EN 1999-1-3


Septembre 2007

Indice de classement : P 22-153

ICS : 91.010.30 ; 91.080.10

Eurocode 9 : Calcul des structures


en aluminium
Partie 1-3 : Structures sensibles
à la fatigue
E : Eurocode 9: Design of aluminium structures — Part 1-3: Structures susceptible
to fatigue
D : Eurocode 9: Bemessung und Konstruktion von Aluminiumtragwerken —
Teil 1-3: Ermüdungsbeanspruchte Tragwerke
© AFNOR 2007 — Tous droits réservés

Norme française homologuée


par décision du Directeur Général d'AFNOR le 8 août 2007 pour prendre effet
le 8 septembre 2007.
Remplace partiellement le DTU P 22-702 de juillet 1976, qui reste en vigueur jusqu’à
la publication complète de l’ensemble de normes décrit dans l’avant-propos national.

Correspondance La Norme européenne EN 1999-1-3:2007 a le statut d’une norme française.

Analyse Le présent document (NF EN 1999-1-3) fait partie de l'EUROCODE 9. La norme


NF EN 1999 s'applique au calcul des bâtiments et des ouvrages de génie civil en
aluminium. Elle satisfait aux principes et exigences relatifs à la sécurité et à l'aptitude
au service de structures, ainsi qu'à la base de leur calcul et de leur vérification qui
sont donnés dans la norme NF EN 1990 «base de calcul des structures». La norme
NF EN 1999 ne traite que des exigences relatives à la résistance, à l'aptitude au
service, à la durabilité et à la résistance au feu des structures en aluminium.
Le présent document donne les règles fondamentales de calcul des structures en
alliage d'aluminium pour ce qui concerne l'état limite de rupture induite par la fatigue

Descripteurs Thésaurus International Technique : bâtiment, génie civil, construction métallique,


aluminium, alliage d'aluminium, règle de calcul, règle de construction, conception,
résistance des matériaux, résistance à la fatigue, charge, contrainte, qualité,
acceptabilité, joint soudé, essai, essai de fatigue, propagation des fissures.

Modifications Par rapport au document partiellement remplacé, adoption de la norme européenne.

Corrections

Éditée et diffusée par l’Association Française de Normalisation (AFNOR) — 11, rue Francis de Pressensé — 93571 La Plaine Saint-Denis Cedex
Tél. : + 33 (0)1 41 62 80 00 — Fax : + 33 (0)1 49 17 90 00 — www.afnor.org

© AFNOR 2007 AFNOR 2007 1er tirage 2007-09-F


Coordination eurocodes structuraux AFNOR P06E

Membres de la commission de normalisation


Président : M CALGARO
Secrétariat : M CHOLLET-MEIRIEU — AFNOR

M BALOCHE CSTB
M BEGUIN CTICM
M BERTHELLEMY SETRA
M BISCH SECHAUD & METZ — SECHAUD BATIMENT
MME BOUET GRIFFON ALCAN CRV
M BUI SETRA
M CALGARO CGPC — CONSEIL GENERAL PONTS ET CHAUSSEES
M CANEPA LAB REGIONAL DE L EST PARISIEN
M CHABROLIN CTICM
MME CHAUVEL EDF POLE INDUSTRIE — SEPTEN
M CHENAF CSTB
M CORTADE JACQUES CORTADE
M DAUBILLY FNTP
M DE CHEFDEBIEN CERIB
MR DUPONT CTMNC
M DURAND UMGO-UNION MACONNERIE GROS OEUVRE
M FONTAINE CGPC — CONSEIL GENERAL PONTS ET CHAUSSEES
M FRANK ENPC-ECOLE NAT PONTS & CHAUSSEES
M GAUDIN EGF.BTP
M GRANGE BUREAU DE NORMALISATION DES SOLS ET ROUTES
M HENRY BUREAU DE NORMALISATION DE L'INDUSTRIE DU BÉTON
M IZABEL SNPPA
M JAY DGAC — STAC — SCE TECH AVIATION CIVILE
M KRETZ SETRA
M KRUPPA CTICM
M LAMADON BUREAU VERITAS
M LARAVOIRE JACQUES LARAVOIRE
M MAGNAN LCPC — LABO CENTRAL PONTS CHAUSSEES
M MAITRE SOCOTEC
M MAURY INGEROP SAS
M MERLET CSTB
MR NGUYEN DAEI — DION AFF ECO & INTERNAT
M PAMIES INRS
M PECKER GEODYNAMIQUE ET STRUCTURE SARL
M PERNIER DAEI — DION AFF ECO & INTERNAT
MME PERO BNSR
M PESCATORE BUREAU DE NORMALISATION DE LA CONSTRUCTION MÉTALLIQUE
M PINÇON BUREAU DE NORMALISATION DES TECHNIQUES ET DES EQUIPEMENTS
DE LA CONSTRUCTION DU BÂTIMENT
M RAMONDENC SNCF
M RAOUL SETRA
M RAVIER BUREAU DE NORMALISATION DES SOLS ET ROUTES
M RUTMAN BUREAU DE NORMALISATION DES TECHNIQUES DU BÂTIMENT
M SAUVAGE FFB CMP
M SOULAT CETMEF
M TISSIER UNION DE NORMALISATION DE LA MÉCANIQUE
M WIELEZYNSKI BUREAU DE NORMALISATION DU BOIS ET DE L'AMEUBLEMENT
—3— NF EN 1999-1-3:2007

Avant-propos national à la norme NF EN 1999-1-3

A.P.1 : Introduction
(0) Le règlement du Comité européen de Normalisation (CEN) impose que les normes européennes adoptées par
ses membres soient transformées en normes nationales au plus tard dans les 6 mois après leur ratification et que les
normes nationales en contradiction soient annulées.
(1) La présente publication reproduit la norme européenne EN 1999-1-3:2007 «Eurocode 9 : Calcul des structures
en aluminium — Partie 1-3 : Structures sensibles à la fatigue», a été ratifiée par le CEN le 25 novembre 2006 et mise
à disposition en mai 2007. Elle fait partie d'un ensemble de normes constituant la collection des Eurocodes, qui
dépendent dans une certaine mesure les unes des autres pour leur application :
— EN 1999-1-1 ;
— EN 1999-1-2 ;
— EN 1999-1-4 ;
— EN 1999-1-5.
Certaines d'entre elles sont encore en préparation. C'est pourquoi le CEN a fixé une période transitoire nécessaire à
l'achèvement de cet ensemble de normes européennes, période durant laquelle les membres du CEN ont
l'autorisation de maintenir leurs propres normes nationales adoptées antérieurement.
(2) Cette publication, faite en application des règles du CEN, peut permettre aux différents utilisateurs de se
familiariser avec le contenu (concepts et méthodes) de la norme européenne.

A.P.2 : Références aux normes françaises


La correspondance entre les normes mentionnées à l'article «Références normatives» et les normes françaises
identiques est la suivante :
EN 1090-1 : NF EN 1090-1 (indice de classement : P 22-101-1) 1)
EN 1090-3 : NF EN 1090-3 (indice de classement : P 22-101-3) 1)
EN 1990 : NF EN 1990 (indice de classement : P 06-100-1)
2)
EN 1991 : NF EN 1991 (indices de classement : P 06-111-1 à P 06-140)
EN 1993-1-1 : NF EN 1993-1-1 (indice de classement : P 22-311-1)
EN 1999-1-2 : NF EN 1999-1-2 (indice de classement : P 22-152)
EN 1999-1-3 : NF EN 1999-1-3 (indice de classement : P 22-153) 1)
EN 1999-1-4 : NF EN 1999-1-4 (indice de classement : P 22-154)
EN 1999-1-5 : NF EN 1999-1-5 (indice de classement : P 22-155)
EN 573-1 : NF EN 573-1 (indice de classement : A 02-120-1)
EN 573-2 : NF EN 573-2 (indice de classement : A 02-121)
EN 573-3 : NF EN 573-3 (indice de classement : A 02-120-3)
EN 573-4 : NF EN 573-4 (indice de classement : A 02-120-4)
EN 515 : NF EN 515 (indice de classement : A 02-150)
EN 485-1 : NF EN 485-1 (indice de classement : A 50-420)
EN 586-1 : NF EN 586-1 (indice de classement : A 50-930)
EN 754-1 : NF EN 754-1 (indice de classement : A 50-610)
EN 755-1 : NF EN 755-1 (indice de classement : A 50-630)

1) En préparation.
2) Toutes les parties.
NF EN 1999-1-3:2007 —4—

EN 1592-1 : NF EN 1592-1 (indice de classement : A 50-810)


EN 12020-1 : NF EN 12020-1 (indice de classement : A 50-640-1)
EN 28839 : NF EN 28839 (indice de classement : E 25-011)
EN ISO 898-1 : NF EN ISO 898-1 (indice de classement : E 25-100-1)
EN ISO 3506-1 : NF EN ISO 3506-1 (indice de classement : E 25-100-6)
EN 485-2 : NF EN 485-2 (indice de classement : A 50-421)
EN 485-3 : NF EN 485-3 (indice de classement : A 50-422)
EN 485-4 : NF EN 485-4 (indice de classement : A 50-423)
EN 508-2 : NF EN 508-2 (indice de classement : A 50-931)
EN 586-2 : NF EN 586-2 (indice de classement : A 50-931)
EN 586-3 : NF EN 586-3 (indice de classement : A 50-932)
EN 754-2 : NF EN 754-2 (indice de classement : A 50-611)
EN 754-3 : NF EN 754-3 (indice de classement : A 50-612)
EN 754-4 : NF EN 754-4 (indice de classement : A 50-613)
EN 754-5 : NF EN 754-5 (indice de classement : A 50-614)
EN 754-6 : NF EN 754-6 (indice de classement : A 50-615)
EN 754-7 : NF EN 754-7 (indice de classement : A 50-616)
EN 754-8 : NF EN 754-8 (indice de classement : A 50-617)
EN 755-2 : NF EN 755-2 (indice de classement : A 50-631)
EN 755-3 : NF EN 755-3 (indice de classement : A 50-632)
EN 755-4 : NF EN 755-4 (indice de classement : A 50-633)
EN 755-5 : NF EN 755-5 (indice de classement : A 50-634)
EN 755-6 : NF EN 755-6 (indice de classement : A 50-635)
EN 755-7 : NF EN 755-7 (indice de classement : A 50-636)
EN 755-8 : NF EN 755-8 (indice de classement : A 50-637)
EN 755-9 : NF EN 755-9 (indice de classement : A 50-638)
EN 12020-2 : NF EN 12020-2 (indice de classement : A 50-640-2)
EN 1592-2 : NF EN 1592-2 (indice de classement : A 50-811)
EN 1592-3 : NF EN 1592-3 (indice de classement : A 50-812)
EN 1592-4 : NF EN 1592-4 (indice de classement : A 50-813)
EN 1559-1 : NF EN 1559-1 (indice de classement : A 00-500-1)
EN 1559-4 : NF EN 1559-4 (indice de classement : A 00-500-4)
EN 1371-1 : NF EN 1371-1 (indice de classement : A 04-191-1)
EN 12681 : NF EN 12681 (indice de classement : A 04-190)
EN 571-1 : NF EN 571-1 (indice de classement : A 09-120-1)
EN 13068-1 : NF EN 13068-1 (indice de classement : A 09-250-1)
EN 13068-2 : NF EN 13068-2 (indice de classement : A 09-250-2)
EN 13068-3 : NF EN 13068-3 (indice de classement : A 09-250-3)
EN 444 : NF EN 444 (indice de classement : A 09-201)
—5— NF EN 1999-1-3:2007

EN 1706 : NF EN 1706 (indice de classement : A 57-220)


EN 287-2 : NF EN 287-2 (indice de classement : A 88-110-2) 3)
EN 288-4 : NF EN 288-4 (indice de classement : A 89-010-4) 4)
EN 439 : NF EN 439 (indice de classement : A 81-010)
EN 970 : NF EN 970 (indice de classement : A 89-540)
EN 1011-1 : NF EN 1011-1 (indice de classement : A 89-101-1)
EN 1011-4 : NF EN 1011-4 (indice de classement : A 89-101-4)
EN 1418 : NF EN 1418 (indice de classement : A 88-112)
EN ISO 10042 : NF EN ISO 10042 (indice de classement : A 89-232)
ISO 18273 : NF EN ISO 18273 (indice de classement : A 81-331)
ISO 8930 : P 06-007 (indice de classement : P 06-007)
EN ISO 1302 : NF EN ISO 1302 (indice de classement : E 05-016)
EN ISO 4287 : NF EN ISO 4287 (indice de classement : E 05-015)
EN ISO 4288 : NF EN ISO 4288 (indice de classement : E 05-054)

La correspondance entre les normes mentionnées à l'article «Références normatives» et les normes françaises de
même domaine d'application mais non identiques est la suivante :
ISO 1000 : NF X 02-006 (indice de classement : X 06-006)
ISO 31-0 : NF X 02-003 (indice de classement : X 02-003)
ISO 3898 : NF P 06-005 (indice de classement : P 06-005)
ISO 11003-1 : NF EN 14689-1 (indice de classement : T 76-141-1)
ISO 11003-2 : NF EN 14689-2 (indice de classement : T 76-141-2)

L’autre norme mentionnée à l'article «Références normatives» qui n'a pas de correspondance dans la collection des
normes françaises est la suivante (elle peut être obtenue auprès d'AFNOR) :
ISO 8062

3) Annulé le 05-05-2005.
4) Annulé le 20-12-2005.
NORME EUROPÉENNE EN 1999-1-3
EUROPÄISCHE NORM
EUROPEAN STANDARD Mai 2007

ICS : 91.010.30 ; 91.080.10 Remplace ENV 1999-2:1998

Version française

Eurocode 9 : Calcul des structures en aluminium —


Partie 1-3 : Structures sensibles à la fatigue

Eurocode 9: Bemessung und Konstruktion Eurocode 9: Design of aluminium structures —


von Aluminiumtragwerken — Part 1-3: Structures susceptible to fatigue
Teil 1-3: Ermüdungsbeanspruchte Tragwerke

La présente Norme européenne a été adoptée par le CEN le 25 novembre 2006.

Les membres du CEN sont tenus de se soumettre au Règlement Intérieur du CEN/CENELEC, qui définit les
conditions dans lesquelles doit être attribué, sans modification, le statut de norme nationale à la Norme
européenne.

Les listes mises à jour et les références bibliographiques relatives à ces normes nationales peuvent être obtenues
auprès du Centre de Gestion ou auprès des membres du CEN.

La présente Norme européenne existe en trois versions officielles (allemand, anglais, français). Une version dans
une autre langue faite par traduction sous la responsabilité d'un membre du CEN dans sa langue nationale et
notifiée au Centre de Gestion, a le même statut que les versions officielles.

Les membres du CEN sont les organismes nationaux de normalisation des pays suivants : Allemagne, Autriche,
Belgique, Bulgarie, Chypre, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande,
Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République Tchèque,
Roumanie, Royaume-Uni, Slovaquie, Slovénie, Suède et Suisse.

CEN
COMITÉ EUROPÉEN DE NORMALISATION

Europäisches Komitee für Normung


European Committee for Standardization

Centre de Gestion : rue de Stassart 36, B-1050 Bruxelles

© CEN 2007 Tous droits d’exploitation sous quelque forme et de quelque manière que ce soit réservés dans le monde
entier aux membres nationaux du CEN.
Réf. n° EN 1999-1-3:2007 F
EN 1999-1-3:2007 (F)

Sommaire
Page

Avant-propos .......................................................................................................................................................... 6

1 Généralités ............................................................................................................................................ 9
1.1 Domaine d'application ............................................................................................................................. 9
1.1.1 Domaine d'application de l'EN 1999 ....................................................................................................... 9
1.1.2 Domaine d'application de l'EN 1999-1-3 ................................................................................................. 9
1.2 Références normatives ......................................................................................................................... 10
1.3 Hypothèses ........................................................................................................................................... 10
1.4 Distinction entre les Principes et les Règles d'application .................................................................... 10
1.5 Termes et définitions ............................................................................................................................. 10
1.5.1 Généralités ............................................................................................................................................ 10
1.5.2 Termes additionnels utilisés dans l'EN 1999-1-3 .................................................................................. 10
1.6 Symboles .............................................................................................................................................. 14
1.7 Spécification pour l'exécution ................................................................................................................ 15
1.7.1 Spécification d’exécution ....................................................................................................................... 15
1.7.2 Notice d'instructions .............................................................................................................................. 15
1.7.3 Manuel d'inspection et de maintenance ................................................................................................ 16

2 Base de calcul ..................................................................................................................................... 17


2.1 Généralités ............................................................................................................................................ 17
2.1.1 Exigences fondamentales ..................................................................................................................... 17
2.2 Procédures pour le calcul de fatigue ..................................................................................................... 17
2.2.1 Calcul de durée de vie sûre .................................................................................................................. 17
2.2.2 Calcul de la tolérance aux dommages .................................................................................................. 17
2.2.3 Calcul assisté par des essais ................................................................................................................ 18
2.3 Chargement de fatigue .......................................................................................................................... 18
2.3.1 Origines du chargement de fatigue ....................................................................................................... 18
2.3.2 Obtention du chargement de fatigue ..................................................................................................... 18
2.3.3 Chargement de fatigue équivalent ........................................................................................................ 19
2.4 Coefficients partiels pour les charges de fatigue .................................................................................. 19

3 Matériaux, constituants et dispositifs d'assemblage ...................................................................... 20

4 Durabilité ............................................................................................................................................. 21

5 Analyse structurale ............................................................................................................................. 22


5.1 Analyse globale .................................................................................................................................... 22
5.1.1 Généralités ............................................................................................................................................ 22
5.1.2 Utilisation d'éléments de poutres .......................................................................................................... 23
5.1.3 Utilisation d'éléments de membranes, de coques et de solides ............................................................ 23
5.2 Types de contraintes ............................................................................................................................. 24
5.2.1 Généralités ............................................................................................................................................ 24
5.2.2 Contraintes nominales .......................................................................................................................... 24
5.2.3 Contraintes nominales modifiées .......................................................................................................... 24
5.2.4 Contraintes au point chaud ................................................................................................................... 24
5.3 Obtention des contraintes ..................................................................................................................... 26
5.3.1 Obtention des contraintes nominales .................................................................................................... 26
5.3.2 Obtention des contraintes nominales modifiées ................................................................................... 26
5.3.3 Obtention des contraintes au point chaud ............................................................................................. 26
5.3.4 Orientation de la contrainte ................................................................................................................... 27

2
EN 1999-1-3:2007 (F)

Sommaire (suite)
Page

5.4 Étendues de contraintes pour des sites d'initiation spécifiques ............................................................. 27


5.4.1 Matériau de base, soudures, et assemblages fixés par des moyens mécaniques ................................ 27
5.4.2 Soudures d'angle et soudures bout à bout à pénétration partielle ......................................................... 27
5.5 Liaisons collées ...................................................................................................................................... 28
5.6 Produits moulés ..................................................................................................................................... 28
5.7 Spectres de contraintes ......................................................................................................................... 28
5.8 Calcul d'étendue de contrainte équivalente pour les modèles de chargements de fatigue normalisés . 28
5.8.1 Généralités ............................................................................................................................................. 28
5.8.2 Valeur de calcul de l'étendue de contrainte ........................................................................................... 29

6 Résistance à la fatigue et catégories de détails ............................................................................... 30


6.1 Catégories de détails ............................................................................................................................. 30
6.1.1 Généralités ............................................................................................................................................. 30
6.1.2 Facteurs affectant la catégorie de détails constructifs ........................................................................... 30
6.1.3 Détails constructifs ................................................................................................................................. 30
6.2 Données de résistance à la fatigue ........................................................................................................ 30
6.2.1 Détails constructifs classifiés ................................................................................................................. 30
6.2.2 Détails non classés ................................................................................................................................ 33
6.2.3 Assemblages collés par adhésif ............................................................................................................ 33
6.2.4 Détermination des valeurs de résistance de référence au point chaud ................................................. 33
6.3 Effet de contrainte moyenne .................................................................................................................. 33
6.3.1 Généralités ............................................................................................................................................. 33
6.3.2 Matériau non assemblé et assemblages avec fixations mécaniques .................................................... 33
6.3.3 Assemblages soudés ............................................................................................................................. 33
6.3.4 Assemblages collés ............................................................................................................................... 33
6.3.5 Etendue de faible endurance ................................................................................................................. 34
6.3.6 Comptage de cycles pour le calcul du rapport R ................................................................................... 34
6.4 Effet des conditions d'exposition ............................................................................................................ 34
6.5 Techniques d'amélioration ..................................................................................................................... 34

Annexe A (normative) Base de calcul de la résistance à la fatigue ................................................................ 35


A.1 Généralités ............................................................................................................................................. 35
A.1.1 Influence de la fatigue sur le calcul ........................................................................................................ 35
A.1.2 Mécanisme de ruine ............................................................................................................................... 35
A.1.3 Sites potentiels de fissuration par fatigue .............................................................................................. 35
A.1.4 Conditions de la sensibilité à la fatigue .................................................................................................. 36
A.2 Calcul de durée de vie sûre ................................................................................................................... 36
A.2.1 Conditions préalables pour le calcul de la durée de vie sûre ................................................................. 36
A.2.2 Comptage de cycles .............................................................................................................................. 37
A.2.3 Obtention d'un spectre de contraintes ................................................................................................... 37
A.3 Calcul de la tolérance aux dommages ................................................................................................... 40
A.3.1 Conditions préalables pour le calcul de la tolérance aux dommages .................................................... 40
A.3.2 Détermination d'une stratégie d'inspection pour le calcul de la tolérance aux dommages .................... 40

Annexe B (informative) Recommandations sur l'évaluation de la propagation de fissure


par la mécanique de la rupture ....................................................................................................... 43
B.1 Domaine d'application ............................................................................................................................ 43
B.2 Principes ................................................................................................................................................ 43
B.2.1 Dimensions des défauts ......................................................................................................................... 43
B.2.2 Relation de propagation de fissure ........................................................................................................ 44

3
EN 1999-1-3:2007 (F)

Sommaire (suite)
Page

B.3 Données A et m de propagation de fissure ........................................................................................... 44


B.4 Fonction géométrique y ......................................................................................................................... 45
B.5 Intégration de la propagation de fissure ................................................................................................ 46
B.6 Évaluation de la taille de fissure maximale a2 ....................................................................................... 46

Annexe C (informative) Essai pour le calcul de la résistance à la fatigue .................................................... 56


C.1 Généralités ............................................................................................................................................ 56
C.2 Obtention des données de chargement d'actions ................................................................................. 56
C.2.1 Structures fixes soumises à une action mécanique .............................................................................. 56
C.2.2 Structures fixes soumises à des actions dues aux conditions d'exposition .......................................... 57
C.2.3 Structures mobiles ................................................................................................................................ 57
C.3 Obtention des données de contraintes ................................................................................................. 57
C.3.1 Données d'essai des composants ........................................................................................................ 57
C.3.2 Données d'essai de la structure ............................................................................................................ 58
C.3.3 Vérification de l'historique de contrainte ............................................................................................... 58
C.4 Obtention des données d'endurance .................................................................................................... 58
C.4.1 Essais des composants ........................................................................................................................ 58
C.4.2 Essais en vraie grandeur ...................................................................................................................... 59
C.4.3 Réception .............................................................................................................................................. 59
C.5 Données de propagation de fissure ...................................................................................................... 61
C.6 Compte-rendu ....................................................................................................................................... 61

Annexe D (informative) Analyse de contrainte ................................................................................................ 63


D.1 Utilisation des éléments finis dans l'analyse de la fatigue ..................................................................... 63
D.1.1 Types d'éléments .................................................................................................................................. 63
D.1.2 Recommandations supplémentaires sur l'utilisation des éléments finis ................................................ 64
D.2 Coefficients de concentration de contraintes ........................................................................................ 64
D.3 Limitation de la fatigue induite par flambement local répété ................................................................. 66

Annexe E (informative) Assemblages collés par adhésif ............................................................................... 67

Annexe F (informative) Étendue de la fatigue oligocyclique .......................................................................... 69


F.1 Introduction ........................................................................................................................................... 69
F.2 Modification apportée aux courbes ∆σ-N .............................................................................................. 69
F.3 Données d'essai .................................................................................................................................... 69

Annexe G (informative) Influence du rapport R ............................................................................................... 71


G.1 Amélioration de la résistance à la fatigue ............................................................................................. 71
G.2 Cas d’amélioration ................................................................................................................................ 71
G.2.1 Cas 1 ..................................................................................................................................................... 71
G.2.2 Cas 2 ..................................................................................................................................................... 72
G.2.3 Cas 3 ..................................................................................................................................................... 72

Annexe H (informative) Amélioration de la résistance à la fatigue des soudures ........................................ 73


H.1 Généralités ............................................................................................................................................ 73
H.2 Usinage ou meulage ............................................................................................................................. 73
H.3 Parachèvement par TIG ou plasma ...................................................................................................... 74
H.4 Martelage .............................................................................................................................................. 74

4
EN 1999-1-3:2007 (F)

Sommaire (fin)
Page

Annexe I (informative) Produits moulés .......................................................................................................... 75


I.1 Généralités ............................................................................................................................................. 75
I.2 Données de résistance à la fatigue ........................................................................................................ 75
I.2.1 Produits moulés non assemblés ............................................................................................................ 75
I.2.2 Matériau soudé ...................................................................................................................................... 75
I.2.3 Produits moulés assemblés mécaniquement ........................................................................................ 76
I.2.4 Produits moulés collés ........................................................................................................................... 76
I.3 Exigences de qualité .............................................................................................................................. 76

Annexe J (informative) Tables des catégories de détails ............................................................................... 77


J.1 Généralités ............................................................................................................................................. 77

Annexe A (informative) Tables des catégories de détails ............................................................................... 77


A.1 Généralités ............................................................................................................................................. 77

Annexe K (informative) Méthode des détails de référence au point chaud ................................................... 93


Bibliographie ......................................................................................................................................................... 94

5
EN 1999-1-3:2007 (F)

Avant-propos

Le présent document (EN 1999-1-3:2007) a été élaboré par le Comité Technique CEN/TC 250 «Eurocodes
structuraux», dont le secrétariat est tenu par BSI.
Cette Norme européenne devra recevoir le statut de norme nationale, soit par publication d'un texte identique, soit
par entérinement, au plus tard en novembre 2007, et toutes les normes nationales en contradiction devront être
retirées au plus tard en mars 2010.
La présente Norme européenne remplace l'ENV 1999-2:1998.
Selon le Règlement Intérieur du CEN/CENELEC, les instituts de normalisation nationaux des pays suivants sont
tenus de mettre cette Norme européenne en application : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre,
Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Lettonie, Lituanie,
Luxembourg, Malte, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni,
Slovaquie, Slovénie, Suède et Suisse.
Historique du programme des Eurocodes
En 1975, la Commission des Communautés Européennes arrêta un programme d'action dans le domaine de la
construction, sur la base de l'Article 95 du Traité. L'objectif de ce programme était la levée des obstacles aux
échanges commerciaux et l'harmonisation des spécifications techniques.
Dans le cadre de ce programme d'action, la Commission prit l'initiative d'établir un ensemble de règles techniques
harmonisées pour le calcul des ouvrages de construction. Ces règles, dans un premier stade, serviraient d'alternative
aux règles nationales en vigueur dans les États Membres et, à terme, les remplaceraient.
Pendant quinze ans, la Commission, avec l'aide d'un Comité Directeur comportant des Représentants des États
Membres, pilota le développement du programme des Eurocodes, ce qui conduisit au cours des années 1980 à la
première génération de codes européens.
En 1989, la Commission et les États Membres de l'Union Européenne (UE) et de l'Association Européenne de Libre
Échange (AELE) décidèrent, sur la base d'un accord 1) entre la Commission et le CEN, de transférer au CEN par une
série de Mandats l'élaboration et la publication des Eurocodes, afin de leur conférer par la suite un statut de Normes
européennes (EN). Ceci établit de facto un lien entre les Eurocodes et les dispositions de toutes les Directives
du Conseil et/ou Décisions de la Commission concernant les Normes européennes (par exemple la Directive du
Conseil 89/106/CEE sur les Produits de Construction — DPC — et les Directives du Conseil 93/37/CEE, 92/50/CEE
et 89/440/CEE sur les marchés publics de travaux et services ainsi que les Directives équivalentes de l'AELE
destinées à la mise en place du marché intérieur).
Le programme des Eurocodes Structuraux comprend les normes suivantes, chacune étant en général constituée
d'un certain nombre de Parties :
EN 1990 Eurocode 0 : Bases de calcul des structures
EN 1991 Eurocode 1 : Actions sur les structures
EN 1992 Eurocode 2 : Calcul des structures en béton
EN 1993 Eurocode 3 : Calcul des structures en acier
EN 1994 Eurocode 4 : Calcul des structures mixtes acier-béton
EN 1995 Eurocode 5 : Calcul des structures en bois
EN 1996 Eurocode 6 : Calcul des structures en maçonnerie
EN 1997 Eurocode 7 : Calcul géotechnique
EN 1998 Eurocode 8 : Calcul des structures pour leur résistance aux séismes
EN 1999 Eurocode 9 : Calcul des structures en aluminium
Les normes Eurocodes reconnaissent la responsabilité des autorités réglementaires dans chaque État Membre et
ont sauvegardé le droit de celles-ci de déterminer, au niveau national, des valeurs relatives aux questions
réglementaires de sécurité, là où ces valeurs continuent à différer d'un État à un autre.

1) Accord entre la Commission des Communautés Européennes et le Comité Européen de Normalisation (CEN)
concernant le travail sur les EUROCODES pour le calcul des ouvrages de bâtiments et de génie civil
(BC/CEN/03/89).

6
EN 1999-1-3:2007 (F)

Statut et domaine d'application des Eurocodes


Les États Membres de l'UE et de l'AELE reconnaissent que les Eurocodes servent de documents de référence pour
les usages suivants :
— comme moyen de prouver la conformité des bâtiments et des ouvrages de génie civil aux exigences essentielles
de la Directive 89/106/CEE du Conseil, en particulier à l'Exigence Essentielle N° 1 — Stabilité et Résistance
Mécanique — et à l'Exigence Essentielle N° 2 — Sécurité en cas d'incendie ;
— comme base de spécification des contrats pour les travaux de construction et les services techniques associés ;
— comme cadre d'établissement de spécifications techniques harmonisées pour les produits de construction
(EN et ATE).
Les Eurocodes, dans la mesure où les ouvrages eux-mêmes sont concernés par eux, ont un lien direct avec les
Documents Interprétatifs 2) auxquels il est fait référence dans l'Article 12 de la DPC, bien qu'ils soient de nature
différente de celle des normes de produits harmonisées 3). En conséquence, les aspects techniques des travaux
effectués pour les Eurocodes nécessitent d'être pris en considération par les Comités Techniques du CEN et/ou les
Groupes de Travail de l'EOTA travaillant sur les normes de produits en vue d'obtenir une complète compatibilité de
ces spécifications techniques avec les Eurocodes.
Les normes Eurocodes fournissent des règles de conception structurale communes d'usage quotidien pour le calcul
des structures entières et de produits composants, de nature tant traditionnelle qu’innovatrice. Les formes de
construction ou les conceptions inhabituelles ne sont pas spécifiquement couvertes, et il appartiendra en ces cas au
concepteur de se procurer des bases spécialisées supplémentaires.

Normes nationales transposant les Eurocodes


Les Normes nationales transposant les Eurocodes comprendront la totalité du texte des Eurocodes (toutes annexes
incluses), tel que publié par le CEN ; ce texte peut être précédé d'une page nationale de titres et d'un Avant-propos
national, et peut être suivi d'une Annexe nationale (informative).
L'Annexe nationale (informative) ne peut contenir que des informations sur les paramètres laissés en attente dans
l'Eurocode pour choix national, sous la désignation de Paramètres Déterminés au niveau national, à utiliser pour les
projets de bâtiments et ouvrages de génie civil construits dans le pays concerné ; il s'agit :
— de valeurs de coefficients partiels et/ou classes lorsque des alternatives sont données dans l'Eurocode ;
— de valeurs à utiliser lorsque seul un symbole est donné dans l'Eurocode ;
— de données géographiques et climatiques spécifiques à l'État Membre, par exemple : carte d'enneigement ;
— de la procédure à utiliser lorsque des procédures alternatives sont données dans l'Eurocode ;
— des références à des informations complémentaires non contradictoires pour aider l'utilisateur à appliquer
l'Eurocode.

2) Conformément à l'Art. 3.3 de la DPC, les exigences essentielles (EE) doivent recevoir une forme concrète dans
les documents interprétatifs (Dl) pour assurer les liens nécessaires entre les exigences essentielles et les
mandats pour les Normes européennes (EN) harmonisées, les ATE et les guides pour ces ATE
3) Conformément à l'Art. 12 de la DPC, les documents interprétatifs doivent :
a) donner une forme concrète aux exigences essentielles (EE) en harmonisant la terminologie et les bases
techniques, et en indiquant des classes ou niveaux pour chaque exigence si nécessaire ;
b) indiquer des méthodes de corrélation de ces classes ou niveaux d'exigence avec les spécifications techniques,
par exemple des méthodes de calcul et d'essais, des règles techniques pour le calcul de projets, etc. ;
c) servir de référence pour l'établissement de normes et directives harmonisées pour des agréments techniques
européens (ATE). Les Eurocodes, de facto, jouent un rôle similaire pour l'EE 1 et une partie de l'EE 2.

7
EN 1999-1-3:2007 (F)

Liens entre les Eurocodes et les spécifications techniques harmonisées (EN et ATE) pour les produits
La cohérence est nécessaire entre les spécifications techniques harmonisées pour les produits de construction et les
règles techniques pour les ouvrages 4). En outre, toute information accompagnant le Marquage CE des produits de
construction, se référant aux Eurocodes, doit clairement faire apparaître quels Paramètres Déterminés au niveau
national ont été pris en compte.

Informations additionnelles spécifiques à l'EN 1999-1-3


L'EN 1999 est destinée à être utilisée avec les Eurocodes EN 1990 — Bases de calcul des structures, EN 1991 —
Actions sur les structures et EN 1992 à EN 1999, dans lesquels il est fait référence aux structures ou aux composants
en aluminium.
L'EN 1999-1-3 est l'une des cinq parties de l'EN 1999-1-1 à EN 1999-1-5, qui portent chacune sur des composants
en aluminium spécifiques, les états limites ou le type de structure. L’EN 1999-1-3 décrit les principes, exigences et
règles pour le calcul de composants et structures en aluminium soumis à des actions de fatigue.
Des valeurs numériques applicables aux coefficients partiels et d’autres éléments de fiabilité sont donnés comme
valeurs recommandées fournissant un niveau de fiabilité acceptable. Ces valeurs et paramètres ont été sélectionnés
en supposant qu'un niveau approprié de qualité d’exécution et de management de la qualité s'applique.

Annexe nationale pour l'EN 1999-1-3


La présente norme donne des procédures, valeurs et recommandations alternatives pour les classes avec les notes
indiquant les cas où des choix au niveau national peuvent être effectués. Par conséquent, il convient que la Norme
nationale transposant l'EN 1999-1-1 contienne une Annexe nationale comprenant tous les Paramètres Déterminés
au niveau national à utiliser pour le calcul de structures en aluminium devant être construites dans le pays concerné.
Le choix national est autorisé dans les articles suivants de l'EN 1999-1-3 :
— 2.1 (1)
— 2.2.1 (3)
— 2.3.1 (3)
— 2.3.2 (6)
— 2.4 (1)
— 3 (1)
— 4 (2)
— 5.8.1 (1)
— 5.8.2 (1)
— 6.1.3 (1)
— 6.2.1(2)
— 6.2.1 (7)
— 6.2.1 (11)
— 6.2.4 (1)
— A.3.1 (1)
— E (5)
— E (7)
— I.2.2 (1)
— I.2.3.2 (1)
— I.2.4 (1).

4) Voir l'Art. 3.3 et l'Art. 12 de la DPC, ainsi que les paragraphes 4.2, 4.3.1, 4.3.2 et 5.2 du Dl 1. Il convient que les
produits de construction, se référant aux Eurocodes, fassent clairement apparaître quels Paramètres Déterminés
au niveau national ont été pris en compte

8
EN 1999-1-3:2007 (F)

1 Généralités

1.1 Domaine d'application


1.1.1 Domaine d'application de l'EN 1999
(1)P L'EN 1999 s'applique au calcul des bâtiments et ouvrages de génie civil et des structures en aluminium.
Elle satisfait aux principes et exigences relatifs à la sécurité et à l'aptitude au service des structures ainsi qu’à la base
de leur calcul et de leur vérification qui sont donnés dans l'EN 1990 — Base de calcul des structures.
(2) L'EN 1999 ne traite que des exigences relatives à la résistance, à l'aptitude au service, à la durabilité et à la
résistance au feu des structures en aluminium. Les autres exigences, par exemple celles concernant l’isolation
thermique ou acoustique, ne sont pas prises en considération.
(3) L'EN 1999 est destinée à être utilisée avec :
— EN 1990, Bases de calcul des structures.
— EN 1991, Actions sur les structures.
— les Normes européennes pour les produits de construction appropriés aux structures en aluminium
— EN 1090-1 : Exécution des structures en acier et des structures en aluminium — Partie 1 : évaluation de la
conformité des composants structuraux 5).
— EN 1090-3 : Exécution des structures en acier et des structures en aluminium — Partie 3 : exigences techniques
pour l'exécution des structures en aluminium 5).
(4) L'EN 1999 comprend les cinq parties suivantes :
EN 1999-1-1 Calcul des structures en aluminium : Règles générales pour les bâtiments
EN 1999-1-2 Calcul des structures en aluminium : Calcul du comportement au feu
EN 1999-1-3 Calcul des structures en aluminium : Structures sensibles à la fatigue
EN 1999-1-4 Calcul des structures en aluminium : Tôles de structure formées à froid
EN 1999-1-5 Calcul des structures en aluminium : Coques

1.1.2 Domaine d'application de l'EN 1999-1-3


(1) L'EN 1999-1-3 donne les règles fondamentales de calcul des structures en alliage d'aluminium pour ce qui
concerne l'état limite de rupture induite par la fatigue.
(2) L'EN 1999-1-3 fournit les règles pour :
— le calcul de la durée de vie sûre ;
— le calcul de la tolérance aux dommages ;
— le calcul assisté par des essais.
(3) L'EN 1999-1-3 est destinée à être utilisée avec l'EN 1090-3 «Exigences techniques pour l'exécution des structures
en aluminium» qui contient les exigences nécessaires aux hypothèses de calcul à satisfaire pendant l'exécution des
composants et structures.
(4) EN 1999-1-3 ne couvre pas les récipients de confinement ou les conduites sous pression.
(5) Les sujets suivants sont traités dans l'EN 1999-1-3 :
Section 1 : Généralités
Section 2 : Base de calcul
Section 3 : Matériaux, constituants et dispositifs d'assemblage
Section 4 : Durabilité

5) En publication

9
EN 1999-1-3:2007 (F)

Section 5 : Analyse structurale


Section 6 : État limite ultime de fatigue
Annexe A : Base pour le calcul de la résistance à la fatigue [normative]
Annexe B : Recommandations pour la justification par la mécanique de la rupture [informative]
Annexe C : Essais pour le calcul à la fatigue [informative]
Annexe D : Analyse des contraintes [informative]
Annexe E : Assemblages collés par adhésif [informative]
Annexe F : Étendue de la fatigue oligocyclique [informative]
Annexe G : Influence du rapport R [informative]
Annexe H : Amélioration de la limite de fatigue des soudures [informative]
Annexe I : Produits moulés [informative]
Annexe J : Tableaux de classification des détails (tableaux des catégories de détails) [informative]
Annexe K : Méthode des détails de référence au point chaud [informative]
Bibliographie

1.2 Références normatives


(1) Les références normatives de l' EN 1999-1-1 s'appliquent.

1.3 Hypothèses
(1) P Les hypothèses générales données dans l'EN 1990, paragraphe 1.3, s'appliquent.
(2) P Les dispositions de l'EN 1999-1-1, paragraphe 1.8, s'appliquent.
(3) P Les procédures de calcul sont valides uniquement lorsque l'exécution est conforme aux exigences de
l'EN 1090-3 ou exigences équivalentes.

1.4 Distinction entre les Principes et les Règles d'application


(1) P Les règles données dans l'EN 1990, paragraphe 1.4, s'appliquent.

1.5 Termes et définitions


1.5.1 Généralités
(1) Les règles données dans l'EN 1990, paragraphe 1.5, s'appliquent.

1.5.2 Termes additionnels utilisés dans l'EN 1999-1-3


(1) Pour les besoins de la présente Norme européenne, les termes et définitions suivants, outre ceux définis dans
l'EN 1990 et l'EN 1999-1-1, s'appliquent.

1.5.2.1
fatigue
affaiblissement d'un élément de structure, par l’initiation et la propagation de fissures provoquée par des fluctuations
de contrainte répétées

10
EN 1999-1-3:2007 (F)

1.5.2.2
chargement de fatigue
ensemble d'événements de chargement représentatifs décrits par les positions ou les mouvements des actions, leur
variation d'intensité, leur phasage et leur fréquence

1.5.2.3
événement de chargement
séquence définie de chargements appliqués à la structure, qui, pour les besoins du calcul, est supposée se répéter
à une fréquence donnée

1.5.2.4
contrainte nominale
contrainte dans le matériau de base au voisinage de l'emplacement potentiel d'une fissure, calculée selon la théorie
de la résistance élastique des matériaux, c'est-à-dire en supposant que les sections planes restent planes et en
négligeant tout effet de concentration de contrainte

1.5.2.5
contrainte nominale modifiée
contrainte nominale augmentée par multiplication par un coefficient approprié de concentration de contrainte
géométrique Kgt permettant de tenir uniquement compte d'une discontinuité géométrique de la section transversale
qui n'a pas été prise en considération dans la classification d'un détail constructif

1.5.2.6
contrainte géométrique
(également appelée contrainte structurale), contrainte élastique en un point prenant en considération toutes les
discontinuités géométriques, à l'exclusion des singularités locales où le rayon de transition tend vers zéro, telles que
les entailles dues à de petites discontinuités, par exemple pieds de cordon de soudure, fissures, formes semblables
à des fissures, marques d'usinage normales, etc. Elle est en principe le même paramètre de contrainte que la
contrainte nominale modifiée mais elle est généralement évaluée par une méthode différente

1.5.2.7
coefficient de concentration de contrainte géométrique
rapport entre la contrainte géométrique évaluée en supposant un comportement élastique linéaire du matériau et la
contrainte nominale

1.5.2.8
contrainte au point chaud
contrainte géométrique en un site d'initiation spécifiée dans un type particulier de géométrie, tel qu'un pied de cordon
de soudure dans un assemblage en angle de sections creuses, pour lequel la résistance à la fatigue, exprimée en
terme d'étendue de contrainte au point chaud, est généralement connue

1.5.2.9
historique de contraintes
enregistrement chronologique continu, obtenu par mesurage ou par calcul, des contraintes en un point particulier
d'une structure pendant une durée donnée

1.5.2.10
extremum de la contrainte
valeur de la contrainte dans un historique de contraintes à laquelle la dérivée de la contrainte change de signe

1.5.2.11
maximum de la contrainte
extremum où la dérivée de la contrainte passe d'une valeur positive à une valeur négative

1.5.2.12
minimum de la contrainte
extremum où la dérivée de la contrainte passe d'une valeur négative à une valeur positive

11
EN 1999-1-3:2007 (F)

1.5.2.13
amplitude constante
se rapporte à un historique de contraintes dans lequel la contrainte passe alternativement à des maxima et à des
minima de valeurs constantes

1.5.2.14
amplitude variable
se rapporte à n'importe quel historique de contraintes contenant plus d'une valeur de maximum ou de minimum de
la contrainte

1.5.2.15
cycle de contrainte
partie d'un historique de contraintes d'amplitude constante où la contrainte commence et finit à la même valeur mais,
pour ce faire, passe par un maximum et par un minimum (quel qu'en soit l'ordre). Il s'agit également d'une partie
spécifique d'un historique de contrainte d'amplitude variable tel que déterminé par la méthode de comptage de cycles

1.5.2.16
comptage de cycles
processus de transformation d'un historique de contraintes d'amplitude variable en un spectre de cycles de
contrainte, ayant chacun une étendue particulière de contraintes (par exemple : la méthode du réservoir et la
méthode de la goutte d'eau)

1.5.2.17
méthode de la goutte d'eau
méthode de comptage de cycles pour l'élaboration d'un histogramme des étendues de contrainte à partir d'un
historique donné

1.5.2.18
méthode du réservoir
méthode de comptage de cycles pour l'élaboration d'un histogramme des étendues de contrainte à partir d'un
historique donné

1.5.2.19
amplitude de contrainte
moitié de la valeur de l'étendue de contrainte

1.5.2.20
rapport de contraintes
contrainte minimale divisée par la contrainte maximale dans un historique de contrainte d'amplitude constante ou
dans un cycle faisant partie d'un historique de contrainte d'amplitude variable

1.5.2.21
rapport d’intensités de contrainte
intensité de contrainte minimale divisée par l'intensité de contrainte maximale obtenue à partir d'un historique de
contrainte d'amplitude constante ou d'un cycle faisant partie d'un historique de contrainte d'amplitude variable

1.5.2.22
contrainte moyenne
valeur de la moyenne de la somme algébrique des valeurs maximales et minimales de la contrainte

1.5.2.23
étendue de contrainte
différence algébrique entre le maximum de la contrainte et le minimum de la contrainte faisant partie d'un cycle de
contrainte

1.5.2.24
étendue d'intensité de contrainte
différence algébrique entre l'intensité de contrainte maximale et l'intensité de contrainte minimale obtenue à partir du
maximum de contrainte et du minimum de contrainte faisant partie d'un cycle de contrainte

12
EN 1999-1-3:2007 (F)

1.5.2.25
spectre d'étendues de contrainte
histogramme de la fréquence d’occurrence de toutes les valeurs des étendues de contraintes, enregistrées ou
calculées pour un événement de chargement donné (également appelé «spectre de contrainte»)

1.5.2.26
spectre de calcul
ensemble de tous les spectres d'étendues de contrainte à considérer pour la vérification à la fatigue

1.5.2.27
catégorie de détails
désignation attribuée à un site particulier d'initiation de fissure pour une direction donnée de contraintes afin
d'indiquer la courbe de résistance à la fatigue à appliquer pour évaluer sa résistance

1.5.2.28
endurance
durée de vie, exprimée en nombre de cycles, sous l'action d'un historique de contraintes d'amplitude constante

1.5.2.29
courbe de résistance à la fatigue
relation quantitative entre l'étendue des contraintes et l'endurance, utilisée pour évaluer la résistance à la fatigue
d'une catégorie de détails constructifs, tracée en axes logarithmiques dans la présente norme

1.5.2.30
résistance de référence à la fatigue
étendue de contraintes à amplitude constante ∆σc correspondant à une endurance de NC = 2 × 106 cycles pour une
catégorie de détails donnée

1.5.2.31
limite de fatigue sous amplitude constante
valeur de l'étendue des contraintes en dessous de laquelle il convient que l'ensemble des étendues des contraintes
dans le spectre de calcul se trouve afin de ne prendre en considération aucun endommagement

1.5.2.32
limite de troncature
limite en dessous de laquelle les étendues de contrainte du spectre de calcul peuvent être omises lors du calcul de
cumul d’endommagement

1.5.2.33
durée de vie de calcul
durée de référence pendant laquelle la sécurité de la structure est exigée avec une probabilité acceptable vis-à-vis
du risque de ruine par fatigue

1.5.2.34
durée de vie sûre (safe life)
durée pendant laquelle la structure est estimée comme étant sûre avec une probabilité acceptable vis-à-vis du risque
de ruine par fatigue, lorsque la méthode de calcul de la durée de vie sûre est utilisée

1.5.2.35
tolérance aux dommages
aptitude de la structure à supporter une fissure de fatigue sans ruine ni mise hors service

1.5.2.36
endommagement par fatigue
rapport du nombre de cycles d'une étendue de contraintes donnée qui est requis pour être soutenu pendant une
période spécifique de service sur l'endurance du détail constructif soumis à la même étendue de contraintes

13
EN 1999-1-3:2007 (F)

1.5.2.37
sommation de Miner
sommation de l'endommagement dû à tous les cycles appartenant à un spectre d'étendues de contrainte (ou à un
spectre de calcul), basée sur la règle de Palmgren-Miner

1.5.2.38
chargement de fatigue équivalent
chargement simplifié, généralement un seul chargement appliqué un nombre prescrit de fois de telle sorte qu'il puisse
être utilisé à la place d'un ensemble plus réaliste de charges, dans une plage de conditions donnée, pour donner le
même endommagement par fatigue, à un niveau acceptable d'approximation

1.5.2.39
étendue de contrainte équivalente
étendue de contraintes en un détail constructif due à l'application d'un chargement de fatigue équivalent

1.5.2.40
chargement équivalent d'amplitude constante
chargement simplifié d'amplitude constante donnant le même endommagement par fatigue qu'une série
d'événements de chargements réels d'amplitude variable

1.6 Symboles
A constante figurant dans la relation de propagation de fissure
a gorge de soudure d'angle
a longueur de fissure
ac largeur de fissure en surface
da/dN vitesse de propagation de fissure (m/cycle)
D valeur de l'endommagement par fatigue calculée pendant une période de service donnée
DL valeur d'endommagement par fatigue calculée pour la durée de vie de calcul complète
Dlim limite prescrite de la valeur de l'endommagement par fatigue
fv,adh résistance au cisaillement caractéristique de l'adhésif
Kgt coefficient de concentration de contrainte géométrique
K coefficient d'intensité de contrainte
∆K étendue d'intensité de contrainte
kadh coefficient de résistance à la fatigue pour les assemblages collés
kF nombre d'écarts types au-dessus de la valeur moyenne de l'intensité de chargement prédite
kN nombre d'écarts types au-dessus de la valeur moyenne du nombre prédit de cycles de chargement
Ladh longueur effective des assemblages à recouvrement collés à l'adhésif
ld longueur détectable minimale de la fissure
lf longueur critique de fissure à la rupture
log logarithme décimal
m constante de pente inverse de la courbe de résistance à la fatigue log∆σ – logN, ou exposant de la
vitesse de propagation de fissure
m1 valeur de m pour N ≤ 5 × 106 cycles
m2 valeur de m pour 5 × 106 cycles < N ≤ 108 cycles
N nombre (ou nombre total) de cycles d'étendue de contraintes

14
EN 1999-1-3:2007 (F)

Ni endurance pour une étendue de contraintes ∆σi


NC nombre de cycles (2 × 106) auquel la résistance de référence à la fatigue est définie
ND nombre de cycles (5 × 106) auquel la limite de fatigue sous amplitude constante est définie
NL nombre de cycles (108) auquel la limite de troncature est définie
ni nombre de cycles de l'étendue de contraintes ∆σi
P probabilité
R rapport de contraintes
t épaisseur
Ti intervalle d'inspection
Tf durée pour qu'une fissure passe d'une taille détectable à une taille critique vis-à-vis de la rupture
TL durée de vie de calcul
TS durée de vie sûre (safe life)
y coefficient géométrique de fissure dans la relation de propagation de fissure
γFf coefficient partiel pour l'intensité du chargement de fatigue
γMf coefficient partiel pour la résistance à la fatigue
∆σ étendue de contrainte nominale (contrainte normale)
∆τ étendue de contrainte effective de cisaillement
∆σC résistance de référence à la fatigue à 2 × 106 cycles (contrainte normale)
∆σD limite de fatigue sous amplitude constante
∆σE étendue de contrainte équivalente d'amplitude constante relative à Nmax
∆σE,2 étendue de contrainte équivalente d'amplitude constante relative à 2 × 106 cycles
∆σL limite de troncature
∆σR résistance à la fatigue (contrainte normale)
σmax, σmin valeurs maximale et minimale des contraintes fluctuantes dans un cycle de contrainte
σm contrainte moyenne.

1.7 Spécification pour l'exécution


1.7.1 Spécification d’exécution
(1) Il convient que la spécification d’exécution inclue toutes les exigences relatives à l'élaboration du matériau, au
montage, à l'assemblage, au parachèvement et à l'inspection afin d'obtenir les résistances à la fatigue requises.

1.7.2 Notice d'instructions


(1) Il convient que la notice d'instructions comprenne les informations suivantes :
— les détails du chargement de fatigue et de la durée de vie de calcul supposés dans le projet ;
— toute prescription nécessaire pour surveiller l'intensité et la fréquence de chargement au cours du service ;
— une instruction interdisant toute modification de la structure (par exemple : perçage de trous ou soudage) sans
analyse dûment qualifiée des éventuelles conséquences pour la structure ;
— les instructions pour le démontage et le remontage des pièces (par exemple : serrage des fixations) ;
— les procédés de réparation acceptables dans l'éventualité d'un endommagement accidentel en service
(par exemple : enfoncements, pénétrations, criques, etc.).

15
EN 1999-1-3:2007 (F)

1.7.3 Manuel d'inspection et de maintenance


(1) Il convient que le manuel de maintenance comprenne un échéancier de toute inspection en service nécessaire
pour les pièces critiques vis-à-vis de la fatigue. En particulier, lorsqu'un calcul de tolérance aux dommages est utilisé,
il convient d'inclure les informations suivantes :
— les méthodes d'inspection ;
— les emplacements pour l'inspection ;
— la fréquence des inspections ;
— la taille maximale admissible de fissure avant qu'une correction soit nécessaire ;
— les détails des méthodes de réparation ou de remplacement des pièces fissurées.

16
EN 1999-1-3:2007 (F)

2 Base de calcul
2.1 Généralités
2.1.1 Exigences fondamentales
(1) P Le but du dimensionnement d'une structure vis-à-vis de l'état limite de fatigue est d'assurer, avec un niveau
acceptable de probabilité, que son comportement restera satisfaisant pendant toute sa durée de vie de calcul, de
sorte que la structure ne doit ni rompre par fatigue ni être susceptible de nécessiter une réparation indue d'un
endommagement provoqué par la fatigue pendant la durée de vie de calcul.
Le dimensionnement des structures en aluminium vis-à-vis de l'état limite de fatigue peut être basé sur l'une des
méthodes suivantes :
a) calcul de durée de vie sûre (voir 2.2.1) ;
b) calcul de tolérance aux dommages (voir 2.2.2).
Chacune des méthodes a) et b) peut être complétée ou remplacée par un calcul assisté par essais (voir 2.2.3).
NOTE L'Annexe nationale peut indiquer les règles pour l'application de la méthode de la tolérance aux dommages
(voir Annexe A).
(2) Les règles de calcul indiquées dans les autres parties de l'EN 1999 s'appliquent.

2.2 Procédures pour le calcul de fatigue


2.2.1 Calcul de durée de vie sûre
(1) Cette méthode est basée sur le calcul de l'endommagement pendant la durée de vie de la structure en utilisant
des données standard d'endurance de borne inférieure et une estimation de borne supérieure du chargement de
fatigue. La méthode produit une estimation conservative de la résistance à la fatigue.
(2) La méthode comporte la prédiction des historiques de contraintes aux sites potentiels d'initiation de fissure, suivie
du comptage des étendues de contraintes et de la compilation des spectres de contrainte. À partir de ces
informations, une estimation de la durée de vie de calcul est obtenue en utilisant les données appropriées
d'endurance et d'étendue de contraintes pour le détail constructif concerné. Cette méthode est donnée en A.2.
(3) Pour le calcul de la durée de vie sûre, il convient que l'endommagement DL pour tous les cycles utilisant la
sommation de Miner satisfasse à la condition :
D L ≤ D lim ... (2.1)

où :

DL = ∑ ni ⁄ Ni est calculé selon la procédure donnée en A.2.

NOTE La valeur de Dlim peut être donnée dans l'Annexe Nationale. Une valeur maximale recommandée de Dlim est 1,0.

2.2.2 Calcul de la tolérance aux dommages


(1) Cette méthode est basée sur la surveillance de la propagation des fissures par fatigue au moyen d'un programme
d'inspection obligatoire.
NOTE La méthode peut être applicable lorsque l'évaluation de la durée de vie sûre montre que la fatigue a un effet significatif
sur l'économie du calcul et lorsque l'on peut justifier un risque de fissuration par fatigue pendant la durée de vie de calcul plus
élevé que ne le permettent les principes de calcul de la durée de vie sûre. La méthode vise à fournir le même niveau de fiabilité
que la méthode du calcul de la durée de vie sûre.
(2) La méthode comprend la détermination de la taille maximale de fissure détectable aux sites potentiels d'initiation
de fissure. Les historiques de contraintes aux sites, suivis du comptage des étendues d'intensités de contrainte et de
la compilation des spectres d'intensités de contrainte, sont calculés. Cette information est utilisée avec une relation
de propagation de fissure pour l'alliage afin de calculer la vitesse de propagation de fissure. Le temps écoulé pour
que la fissure atteigne une taille critique maximale sûre ainsi qu’une procédure d'inspection spécifiée sont estimés
en conséquence. La méthode et ses conditions d'application sont données en A.3.
NOTE Des recommandations pour les données de propagation de fissure sont présentées dans l'Annexe B.

17
EN 1999-1-3:2007 (F)

2.2.3 Calcul assisté par des essais


(1) Il convient d'utiliser cette méthode lorsque les données nécessaires de chargement, données de réponse,
données de résistance à la fatigue ou données de propagation de fissure ne sont pas disponibles dans les normes
ou autres sources pour une application particulière, et pour l'optimisation des détails constructifs. Il convient de
n'utiliser les données issues d'essai à la place des données issues de normes que si elles sont obtenues et
appliquées dans des conditions contrôlées.
NOTE Il convient d'effectuer la vérification du calcul par essais conformément à l'Annexe C.

2.3 Chargement de fatigue


2.3.1 Origines du chargement de fatigue
(1) P Toutes les sources de fluctuations de contrainte dans la structure doivent être identifiées.
(2) Il convient de prendre en considération les sources suivantes de fluctuations de contrainte :
a) charges mobiles superposées, y compris les vibrations de machine dans les structures fixes ;
b) charges dues aux conditions d'exposition, telles que vent, ondes, etc. ;
c) forces d'accélération dans des structures mobiles ;
d) réponse dynamique due à des effets de résonance ;
NOTE Pour la limitation de la fatigue induite par un flambement local répété, voir D.3.

e) variations de température.
(3) Il convient que la charge de fatigue soit obtenue de l'EN 1991 ou d'autres normes européennes pertinentes.
NOTE 1 Les paramètres d'action donnés dans l'EN 1991 sont :

Qmax, nmax, spectre standardisé ; ou


QE,n max correspondant à nmax ; ou
QE,2 correspondant à n = NC = 2 × 106 cycles.
Les effets dynamiques sont inclus dans ces paramètres sauf mention contraire.

NOTE 2 L'Annexe Nationale peut donner les règles de détermination de la charge de fatigue pour des cas qui ne sont pas
couverts par une Norme européenne.

2.3.2 Obtention du chargement de fatigue


(1) Outre les normes de chargement en fatigue, il convient de prendre en considération les articles suivants :
(2) Il convient de décrire le chargement de fatigue en termes de spectre de charge de calcul, qui définit une étendue
d'intensités d'un événement de chargement spécifique et le nombre de fois que chaque niveau d'intensité est
appliqué au cours de la durée de vie de calcul de la structure. Si deux ou plusieurs événements de chargement
indépendants sont susceptibles de se produire, il sera nécessaire de spécifier leur phasage relatif.
(3) L'évaluation réaliste du chargement de fatigue est cruciale pour le calcul de la durée de vie de la structure.
Lorsqu’aucune donnée publiée n'existe pour un chargement variable, il convient d'obtenir les données en se référant
à des structures existantes soumises à des effets similaires.
(4) Par enregistrement de la déformation continue ou par des mesurages de flèche sur une durée d'échantillonnage
appropriée, il convient de déduire les données de chargement par une analyse consécutive de la réponse. Il convient
d'évaluer avec un soin particulier les effets d'amplification dynamique lorsque les fréquences de chargement sont
proches de l'une des fréquences propres de la structure.
NOTE D'autres recommandations sont données dans l'Annexe C.
(5) Il convient de choisir le spectre de charge de calcul en le considérant comme l'enveloppe des conditions de
service accumulées tout au long de la durée de vie de calcul de la structure. Il convient de prendre en compte tous
les possibles effets des conditions de fonctionnement et d'exposition qui se produisent en raison de l'utilisation
prévisible de la structure pendant cette période.

18
EN 1999-1-3:2007 (F)

(6) Il convient de baser la limite de confiance à utiliser pour l'intensité du spectre de chargement de calcul sur la valeur
prédite moyenne plus kF écarts types. Il convient de baser la limite de confiance à utiliser pour le nombre de cycles
dans le spectre de chargement de calcul sur la valeur prédite moyenne plus kN écarts types.
NOTE Les valeurs de kF et de kN peuvent être définies dans l'Annexe nationale. Les valeurs numériques recommandées
sont kF = 2 et kN = 2. Voir également NOTE 2 sous 2.4 (1).

2.3.3 Chargement de fatigue équivalent


(1) Une charge de fatigue équivalente simplifiée peut être utilisée si les conditions suivantes sont remplies :
a) la structure s'inscrit dans la gamme de tailles et de formes constructives de base pour laquelle la charge de fatigue
équivalente avait été obtenue à l'origine ;
b) la charge de fatigue réelle a une intensité et une fréquence similaires et est appliquée d'une manière similaire à
celle supposée lors de l'obtention de la charge de fatigue équivalente ;
c) les valeurs de m1, m2, ND et NL (voir Figure 6.1) supposées lors de l'obtention de la charge de fatigue équivalente
sont les mêmes que celles qui sont appropriées au détail constructif évalué.
NOTE Certaines charges de fatigue équivalentes peuvent avoir été obtenues en supposant une simple pente continue avec
m2 = m1 et ∆σL = 0. Pour beaucoup d'applications impliquant de nombreux cycles de faible amplitude, cela aboutira sur une
estimation très conservative de la durée de vie.

d) La réponse dynamique de la structure est suffisamment faible pour faire que les effets de résonance, qui seront
affectés par les différences de masse, de rigidité et de coefficient d'amortissement, auront peu d'effet sur la
sommation de Miner globale.
(2) Lorsqu'une charge de fatigue équivalente est obtenue en particulier pour une application structurale d'un alliage
d'aluminium, il convient de prendre en compte toutes les questions traitées en (1) ci-dessus.

2.4 Coefficients partiels pour les charges de fatigue


(1) Lorsque les charges de fatigue FEk ont été obtenues conformément aux exigences de 2.3.1 (2) et 2.3.2, il convient
d'appliquer un coefficient partiel aux charges afin d'obtenir la charge de calcul FEd :
FEd = γFf FEk ... (2.2)
où :
γFf est le coefficient partiel pour les charges de fatigue.
NOTE 1 Les coefficients partiels peuvent être définis dans l'Annexe nationale. La valeur recommandée est γFf = 1,0.

NOTE 2 Lorsque les charges de fatigue ont été basées sur des limites de confiance différentes de celles indiquées
en 2.3.2(5), les valeurs recommandées pour les coefficients partiels sur les charges sont données dans le Tableau 2.1.
Des valeurs alternatives peuvent être spécifiées dans l'Annexe nationale.

Tableau 2. 1— Coefficients partiels γFf recommandés


pour l'intensité et le nombre de cycles
dans le spectre de charge de fatigue

γFf
kF
kN = 0 kN = 2

0 1,5 1,4
1 1,3 1,2
2 1,1 1,0

19
EN 1999-1-3:2007 (F)

3 Matériaux, constituants et dispositifs d'assemblage


(1) Les règles de calcul indiquées dans l'EN 1999-1-3 s'appliquent aux constituants dans les composants et les
structures dans la liste donnée dans l'EN 1999-1-1:05-2005 à l'exception des alliages de faible résistance EN AW-3005,
EN AW-3103, EN AW-5005, EN AW-8011A dans tous les états métallurgiques, et EN AW-6060 dans l'état T5.
NOTE 1 Aucune donnée de fatigue fiable n'existe pour les alliages et états de faible résistance. L'Annexe nationale peut
fournir des données de fatigue respectives pour ces alliages et ces états. Il convient de réaliser les essais pour obtenir des
données conformément à l'Annexe C.

NOTE 2 Pour les pièces moulées, voir Annexe I.

(2) L'EN 1999-1-3 couvre les composants à sections ouvertes et creuses, y compris les éléments de structures
obtenus par combinaison de ces produits.
(3) L'EN 1999-1-3 couvre les composants et structures avec les dispositifs d'assemblage suivants :
— soudage à l'arc MIG et TIG ;
— boulons d'acier présentés dans l'EN 1999-1-1, Tableau 3.4.
NOTE Pour le collage à l'adhésif, voir Annexe E.

(4) Pour le calcul et la vérification de la résistance à la fatigue des boulons d'acier en traction et en cisaillement,
voir l'EN 1993-1-9, Tableau 8.1.

20
EN 1999-1-3:2007 (F)

4 Durabilité
(1) Les données de résistance à la fatigue indiquées dans l'EN 1999-1-3 sont applicables dans les conditions
atmosphériques normales jusqu'à une température de 100 °C. Toutefois, dans le cas de l'alliage EN AW-5083, les
données de résistance à la fatigue indiquées dans l’EN 1999-1-3 ne s'appliquent pas à des températures supérieures
à 65 °C en l'absence de revêtement anticorrosion efficace.
(2) Les données de résistance à la fatigue peuvent ne pas s'appliquer dans toutes les conditions d'exposition
agressive. Les recommandations sur les matériaux et les conditions d'exposition sont données en 6.2 et 6.4.
NOTE L'Annexe nationale peut donner des informations supplémentaires sur la durabilité, en fonction des conditions locales
d'exposition.

(3) Pour les assemblages collés à l'adhésif, il peut être nécessaire de prendre en considération des conditions et
effets environnementaux particuliers.
NOTE Voir Annexe E.

21
EN 1999-1-3:2007 (F)

5 Analyse structurale

5.1 Analyse globale


5.1.1 Généralités
(1) Il convient de choisir la méthode d'analyse de sorte à fournir une prédiction précise de la réponse en contrainte
élastique de la structure à l'action de fatigue spécifiée, de sorte à déterminer les valeurs de crête minimales et
maximales de la contrainte dans l'historique de contrainte (voir Figure 5.1).
NOTE Un modèle élastique utilisé pour l'évaluation statique (pour l'état limite de service ou ultime) conformément à
l'EN 1990-1-1 peut ne pas être nécessairement approprié pour la vérification à la fatigue.

a) Amplitude constante

b) Amplitude variable

1 Maximum de contrainte (crête de contrainte) σmax Contrainte maximale


2 Minimum de contrainte (creux de contrainte) σmin Contrainte minimale
3 Cycle de contrainte σm Contrainte moyenne
o Extremum de contrainte ∆σ Étendue de contrainte
σa Amplitude de contrainte

Figure 5.1 — Terminologie utilisée pour les historiques et cycles de contrainte

(2) Il convient d'inclure les effets dynamiques dans le calcul de l'historique des contraintes, sauf si une action
équivalente qui tient compte de ces effets est appliquée.
(3) Lorsque la réponse élastique est affectée par le degré d'amortissement, il convient de le déterminer par
des essais.
NOTE Voir Annexe C.

(4) Lorsque les structures sont indéterminées du point de vue statique, il convient de ne supposer aucune
redistribution plastique des efforts entre les éléments de structure.

22
EN 1999-1-3:2007 (F)

(5) Il convient que l'analyse élastique prenne en compte l'effet de raidissement de tout autre matériau fixé de manière
permanente à la structure en aluminium
(6) Il convient que les modèles pour l'analyse globale des structures indéterminées du point de vue statique et des
ossatures en treillis avec assemblages rigides ou semi-rigides (par exemple : modèles d'éléments finis) soient fondés
sur un comportement élastique du matériau, sauf si les données de déformation ont été obtenues à partir de
structures prototypes ou à partir de modèles physiques précisément mis à l'échelle.
NOTE Le terme «élément fini» est utilisé pour exprimer des techniques analytiques où les éléments de structure et
assemblages sont représentés par des agencements d'éléments en forme de barres, de poutres, de membranes, de coques,
de solides ou autres. Le but de l'analyse est de déterminer l'état de contrainte dans lequel la compatibilité des déformations et
l'équilibre statique (ou dynamique) sont conservés.

5.1.2 Utilisation d'éléments de poutres


(1) Il convient que les éléments de poutres soient applicables à l'analyse globale des structures de poutre, ossatures
ou treillis, avec les limitations indiquées en (2) à (7) ci-dessous.
(2) Il convient de ne pas utiliser les éléments de poutres pour analyser la résistance à la fatigue des structures plates
raidies qui sont composées d’éléments du type plat ou coque ou pour les pièces moulées ou forgées sauf si elles ont
une forme prismatique simple.
(3) Il convient de calculer pour les sections les propriétés de rigidité axiale, de rigidité en flexion, en cisaillement et en
torsion conformément à la théorie élastique linéaire en supposant que les sections planes restent planes. Il convient,
toutefois, de prendre en considération le voilement par torsion de la section transversale.
(4) Lorsque les éléments de poutre sont utilisés dans des structures comportant des éléments de structures de
section ouverte ou des éléments de structure de section creuse sensibles au voilement, qui sont soumis à des efforts
de torsion, il convient que les éléments aient un minimum de sept degrés de liberté, y compris le voilement.
En variante, il convient d'utiliser des éléments de coques pour modéliser la section transversale.
(5) Il convient que les propriétés de section pour les éléments de poutre adjacents à des intersections d’éléments
prennent en compte la rigidité accrue résultant de la taille de la région d'assemblage et de la présence de composants
additionnels (par exemple : goussets, plaques, plats à raboutage, etc.).
(6) Il convient d'évaluer, à l'aide d'éléments de coque ou en reliant les éléments au moyen de ressorts, les propriétés
de rigidité des éléments de poutre utilisés pour modéliser les régions d'assemblages aux intersections en angle entre
éléments de structure ouverts ou creux lorsque leurs sections transversales ne sont pas complètement portantes sur
le joint (par exemple : nœuds tubulaires non raidis), ou bien lorsque le détail constructif est semi-rigide (par exemple :
plaque d'extrémité boulonnée ou assemblages à cornières d'attache). Il convient que les ressorts aient une raideur
suffisante pour chaque degré de liberté et que celle-ci soit déterminée par des essais ou par des modèles de
l'assemblage en éléments de coque.
(7) Lorsque des éléments de poutre sont utilisés pour modéliser une structure avec des excentrements entre les axes
des éléments de structure au droit des joints ou lorsque les actions et maintiens sont appliqués à des éléments de
structure ailleurs qu'en leurs axes, il convient d'utiliser des éléments de liaison rigides en ces endroits afin de
conserver l'équilibre statique correct. Il convient d'utiliser, le cas échéant, des ressorts similaires à ceux décrits en (6).

5.1.3 Utilisation d'éléments de membranes, de coques et de solides


(1) Il convient que les éléments de membrane ne s'appliquent qu'aux pièces d'une structure où les contraintes de
flexion hors plan sont reconnues négligeables.
(2) Il convient que les éléments de coque soient applicables à tous les types de structures sauf lorsque des pièces,
moulées, forgées ou usinées, de forme complexe avec des champs de contrainte tridimensionnels sont utilisées,
auquel cas il convient d'utiliser des éléments de solides.
(3) Lorsque des éléments de membrane ou de coque sont utilisés dans l'analyse globale afin de prendre en compte
les effets bruts de concentration de contrainte tels que ceux énumérés en 5.2.2, il convient que la taille de maille
dans la partie de l’élément de structure contenant le site d'initiation soit suffisamment petite pour permettre d’évaluer
l'effet complètement.
NOTE Voir Annexe D.

23
EN 1999-1-3:2007 (F)

5.2 Types de contraintes


5.2.1 Généralités
(1) Trois types différents de contraintes peuvent être utilisés, à savoir :
a) les contraintes nominales (voir 5.2.2). Pour l'obtention de la contrainte nominale, voir 5.3.1 ;
b) les contraintes nominales modifiées (voir 5.2.3). Pour l'obtention des contraintes nominales modifiées, voir 5.3.2 ;
c) les contraintes au point chaud (voir 5.2.4 et 5.3.3).

5.2.2 Contraintes nominales


(1) Il convient d'utiliser les contraintes nominales (voir Figure 5.2) directement pour l'évaluation des sites d'initiation
dans des éléments de structure et assemblages simples lorsque les conditions suivantes s'appliquent :
a) les détails constructifs associés au site d'initiation sont représentés par des catégories de détails, ou
b) la catégorie de détails a été établie par des essais où les résultats ont été exprimés en termes de
contraintes nominales ;
NOTE Il convient que les essais soient conformes à l'Annexe C.
c) des effets géométriques bruts tels que ceux énumérés en 5.2.3 ne sont pas présents dans le voisinage du
site d'initiation.

5.2.3 Contraintes nominales modifiées


(1) Il convient d'utiliser les contraintes nominales modifiées, à la place des contraintes nominales, lorsque le site
d'initiation est situé dans le voisinage d’un ou de plusieurs effets bruts de concentration de contraintes géométriques
suivants (voir Figure 5.2) sous réserve que les conditions 5.2.1(a) et (b) s'appliquent encore :
a) changements bruts de forme de la section transversale (par exemple : aux découpes ou d'angles entrants) ;
b) changements bruts de rigidité autour de la section transversale de l’élément de structure en des liaisons d’angle
non raidies entre sections ouvertes ou creuses ;
c) changements de direction ou d'alignement au-delà de ceux autorisés dans les tableaux des catégories de détails ;
d) retard de cisaillement dans un large plat ;
NOTE Voir EN 1999-1-1, K.1.
e) déformation des éléments de structure creux ;
f) effets non linéaires de flexion hors plan dans les produits plats élancés (par exemple : profils de classe 4), où la
contrainte statique est proche d'une contrainte critique élastique (par exemple : champ de traction dans les âmes).
NOTE Voir Annexe D.
(2) Il convient de prendre en compte les effets géométriques de concentration de contrainte ci-dessus à travers le
coefficient Kgt (voir Figure 5.2) qui est défini comme étant la concentration de contrainte théorique évaluée pour un
matériau élastique linéaire en excluant toutes les influences (locales ou géométriques) déjà incluses dans la courbe
de résistance à la fatigue ∆σ-N du détail constructif classifié considéré comme référence.

5.2.4 Contraintes au point chaud


(1) Les contraintes au point chaud peuvent être utilisées uniquement lorsque les conditions suivantes s'appliquent :
a) le site d'initiation est un pied de cordon de soudure dans un assemblage ayant une géométrie complexe où les
contraintes nominales ne sont pas clairement définies ;
NOTE En raison de la grande influence de la zone affectée thermiquement sur la résistance des composants en aluminium
soudés, l'expérience acquise à partir de détails structuraux relatifs à l'acier n'est pas applicable à l'aluminium d'une
manière générale.
b) une catégorie de détails au point chaud a été établie par des essais et les résultats ont été exprimés en termes
de contrainte au point chaud, pour le mode d'action approprié ;
c) des contraintes de flexion de coque sont créées dans des assemblages souples et sont prises en compte
conformément à 5.1.2 (6) ;
NOTE Voir les annexes C, D et K.

24
EN 1999-1-3:2007 (F)

d) pour l'obtention des contraintes au point chaud, voir 5.3.3 et 6.2.4.

a) Concentration de contrainte locale au pied de cordon de soudure


1 Site d'initiation de fissure
2 Distribution de contrainte linéaire, coefficient de contrainte en pied de cordon de soudure à z non calculé

b) Concentration de contrainte brute pour une grande ouverture


∆σ Étendue de contrainte nominale ;
∆σKgt Étendue de contrainte nominale modifiée au site d'initiation X due à l'ouverture
3 Distribution de contrainte non linéaire
4 Soudure
5 Grande ouverture

c) Point dur dans la liaison ;


∆σ Étendue de contrainte nominale
∆σKgt Étendue de contrainte nominale modifiée au site d'initiation X due aux effets géométriques de la concentration de contrainte

Figure 5.2 — Exemples de contraintes nominale et nominale modifiée

25
EN 1999-1-3:2007 (F)

5.3 Obtention des contraintes


5.3.1 Obtention des contraintes nominales

5.3.1.1 Modèles de structure utilisant les éléments de poutre


(1) Il convient de calculer les contraintes axiales et de cisaillement au site d'initiation axial à partir des effets des
actions axiale, de flexion, de cisaillement et de torsion, appliquées à la section concernée en utilisant les propriétés
des sections élastiques linéaires.
(2) Il convient que les aires des sections transversales et les modules des sections prennent en compte toute
exigence spécifique concernant un détail constructif.

5.3.1.2 Modèles de structure utilisant les éléments de membranes, de coques ou de solides


(1) Lorsque la distribution de contrainte axiale est linéaire à travers la section de l’élément de structure autour des
axes, les contraintes au point d'initiation peuvent être utilisées directement.
(2) Lorsque la distribution axiale est non linéaire à travers la section de l’élément de structure autour de l'un ou l'autre
des axes, il convient d'intégrer les contraintes sur la section pour obtenir l'effort normal et les moments de flexion.
NOTE Il convient d'utiliser ce dernier modèle conjointement à l'aire de section transversale et aux modules de section
appropriés pour obtenir les contraintes nominales.

5.3.2 Obtention des contraintes nominales modifiées

5.3.2.1 Modèles de structure utilisant les éléments de poutres


(1) Il convient de multiplier les contraintes nominales par les coefficients de concentration de contrainte élastique
appropriés Kgt selon l'emplacement du site d'initiation et le type de champ de contraintes.
(2) Il convient que Kgt tienne compte de toutes les discontinuités géométriques à l'exception de celles qui ont déjà été
incorporées dans la catégorie de détails.
(3) Il convient de déterminer Kgt par l'une des approches suivantes :
a) Solutions normalisées pour les coefficients de concentration de contrainte ;
NOTE Voir D.2.
b) sous-structuration de la géométrie environnante en utilisant des éléments de coques prenant en compte (2), et
appliquant les contraintes nominales aux limites ;
c) mesure des déformations élastiques sur un modèle physique qui incorpore les discontinuités géométriques brutes
mais exclut les caractéristiques déjà incorporées dans la catégorie de détails (voir (2)).

5.3.2.2 Modèles de structure utilisant les éléments de membranes, coques ou solides


(1) Lorsque la contrainte nominale modifiée est à obtenir par l'analyse globale dans la région du site d'initiation, il
convient de la sélectionner sur la base suivante :
a) il convient de ne pas tenir compte des concentrations de contrainte locales telles que celles du détail constructif
classifié et de celles du profil de soudure déjà inclus dans la catégorie de détails ;
b) il convient que le maillage dans la région du site d'initiation soit suffisamment fin pour prédire le champ général de
contraintes autour du site, de manière précise mais sans inclure les effets indiqués en (a)
NOTE Voir D.1.

5.3.3 Obtention des contraintes au point chaud


(1) La contrainte au point chaud est la contrainte principale essentiellement transversale par rapport à la ligne du pied
de cordon de soudure et il convient d’évaluer cette contrainte généralement par des méthodes numériques ou
expérimentales, sauf si l'on dispose de solutions normalisées.
NOTE Voir D.1.

26
EN 1999-1-3:2007 (F)

(2) Dans des cas simples, tes que celui illustré à la Figure 5.2 (c), la contrainte au point chaud peut être prise comme
étant la contrainte nominale modifiée et être calculée selon 5.2.3.
(3) En général, dans le cas de configurations de structure pour lesquelles les coefficients de concentration de
contrainte normalisés ne sont pas applicables et qui exigent donc une analyse spéciale, il convient que la contrainte
de fatigue au pied de cordon de soudure ne tienne pas compte des effets de concentration de contrainte dus au détail
constructif classifié considéré comme référence, à savoir, la géométrie du pied de cordon de soudure.

5.3.4 Orientation de la contrainte


(1) L'étendue de contrainte principale est la plus grande différence algébrique entre les contraintes principales
agissant sur les plans principaux situés à 45° au maximum l'un de l'autre.
(2) Dans le but d'évaluer si un détail constructif est normal ou parallèle à l'axe d'une soudure, lorsque la direction de
la contrainte principale de traction est à moins de 45° de l'axe de la soudure, il convient de le supposer parallèle à
celui-ci.

5.4 Étendues de contraintes pour des sites d'initiation spécifiques


5.4.1 Matériau de base, soudures, et assemblages fixés par des moyens mécaniques
(1) Il convient d'évaluer, en utilisant l'étendue de contrainte principale nominale dans l'élément de structure en ce
point (voir Figure 5,3), les fissures qui débutent aux pieds de cordon de soudure, sur-épaisseurs de soudure, trous
de fixation, surfaces de frottement, etc., et qui se propagent à travers le matériau de base ou le métal soudé.
(2) Les effets des concentrations de contrainte locales pour un profil de soudure, des boulons et trous de rivet sont
pris en compte dans les données de résistance ∆σ-N pour la catégorie appropriée de détail constructif.

5.4.2 Soudures d'angle et soudures bout à bout à pénétration partielle


(1) Il convient d'évaluer les fissures débutant à la racine de la soudure et se propageant à travers la gorge de soudure
en utilisant le vecteur somme ∆σ des contraintes dans le métal soudé en fonction de l'épaisseur effective de gorge
(voir Figure 5.3)
NOTE La valeur de référence de la résistance peut être prise comme dans le détail constructif 9.2, Tableau J.9.

a) b) c)
Pw et Hw sont des forces par unité de longueur

Figure 5.3 — Contraintes dans la gorge de soudure

(2) Dans des assemblages à recouvrement dans un plan, la contrainte par unité de longueur de soudure peut être
calculée en fonction de l'aire moyenne pour les efforts normaux et en fonction d'un module élastique polaire du
groupe de soudure pour les moments dans le plan (voir Figure 5.4).
NOTE La valeur de référence de la résistance peut être prise comme dans le détail constructif 9,4, Tableau J.9.

27
EN 1999-1-3:2007 (F)

1 Soudure d'angle Distribution de contrainte Distribution de contrainte


2 Zone à recouvrement due à l'effort de cisaillement F due au moment M = Fe

Figure 5.4 — Contraintes dans les assemblages à recouvrement

5.5 Liaisons collées


(1) Il convient que la vérification à la fatigue inclue la surface de ruine à travers le plan de collage.
NOTE Voir Annexe E.

5.6 Produits moulés


(1) Il convient d'utiliser la contrainte géométrique principale. L'analyse de la contrainte par éléments finis ou la
technique extensiométrique peut être requise, si des solutions normalisées ne sont pas disponibles.

5.7 Spectres de contraintes


(1) Les méthodes pour le comptage de cycles d'étendues de contraintes utilisées dans le but d'obtenir des spectres
de contraintes sont données dans l'annexe A.

5.8 Calcul d'étendue de contrainte équivalente pour les modèles de chargements de fatigue
normalisés
5.8.1 Généralités
(1) Pour les chargements de fatigue normalisés spécifiés dans l'EN 1991, il convient de réaliser la vérification à la
fatigue conformément à l'une des approches suivantes :
a) étendues de contrainte nominale, dans le cas des détails constructifs montrés dans les informations relatives aux
catégories de détails ;
b) étendues de contrainte nominale modifiée, dans le cas de changements abrupts de section au voisinage du site
d'initiation qui ne sont pas incluses dans les informations relatives au détail constructif ;
c) étendues de contrainte géométrique, dans le cas d'un gradient important de contrainte au voisinage du pied du
cordon de soudure.
NOTE L'Annexe nationale peut donner des informations sur l'emploi des étendues de contrainte nominale ou des étendues
de contrainte nominale modifiée.

(2) II convient de considérer comme valeur de calcul pour la vérification à la fatigue les étendues de contraintes γFf
∆σE,2 correspondant à NC = 2 × 106 cycles.

28
EN 1999-1-3:2007 (F)

5.8.2 Valeur de calcul de l'étendue de contrainte


(1) II convient de déterminer la valeur de calcul des étendues de contrainte nominale γFf ∆σE,2 comme suit :

γ Ff ∆ σ E,2 = λ 1 × λ 2 × … λ i × … λ n × ∆ σ  γ Ff Q k pour la contrainte nominale ... (5.1)

γ Ff ∆ σ * = K gt γ Ff ∆ σ E,2 pour la contrainte nominale modifiée ... (5.2)


E,2

où :
∆ σ  γ Ff Q k est l'étendue de contrainte produite par les chargements de fatigue spécifiés dans l'EN 1991 ;
 
λi sont des coefficients d'équivalence d'endommagement dépendant des spectres de calcul, comme
spécifié dans les parties appropriées de l'EN 1991 ;
K gt est le coefficient de concentration de contraintes qui tient compte d'une augmentation locale
des contraintes, liée à la géométrie du détail, non prise en compte dans la courbe ∆σC-N
(voir également 5.3.2.1).
NOTE Si aucune valeur n'est spécifiée pour les λi, les informations sur les valeurs de calcul des étendues de contrainte
peuvent être données dans l'Annexe nationale.

29
EN 1999-1-3:2007 (F)

6 Résistance à la fatigue et catégories de détails

6.1 Catégories de détails


6.1.1 Généralités
(1) La vérification de la résistance adéquate à la fatigue est basée sur les valeurs de résistance d'un certain nombre
de catégories de détails normalisées. Une catégorie de détails peut comprendre un ou plusieurs détails constructifs
classifiés et utilisés fréquemment. Il convient que les catégories de détails constructifs soient définies par leur
résistance de référence à la fatigue et par la valeur correspondante de l'inverse de la pente de la partie principale de
la courbe ∆σ-N linéarisée, et qu'elles soient conformes aux dispositions données en 6.2.

6.1.2 Facteurs affectant la catégorie de détails constructifs


(1) Il convient que la résistance à la fatigue d'un détail constructif tienne compte des facteurs suivants :
a) la direction des contraintes variables par rapport au détail constructif ;
b) l'emplacement de la fissure d'initiation dans le détail constructif;
c) la disposition géométrique et la proportion relative du détail constructif.
(2) La résistance à la fatigue dépend :
a) de la forme de produit ;
b) du matériau (à moins qu'il ne soit soudé) ;
c) de la méthode d'exécution ;
d) du niveau de qualité (dans le cas des soudures et des produits moulés) ;
e) du type de liaison.

6.1.3 Détails constructifs


(1) Les détails constructifs peuvent être répartis dans les trois groupes principaux suivants :
a) les éléments de structure non soudés, les éléments soudés et les assemblages boulonnés ;
b) les assemblages collés;
c) les produits moulés.
NOTE 1 Un ensemble de catégories de détails et de détails constructifs avec les relations ∆σ-N pour la résistance à la fatigue
des éléments de structure du groupe a) soumis à des températures ambiantes et qui n'exigent pas de protection de la surface
(voir Tableau 6.2) est donné dans l'annexe J. L'annexe nationale peut spécifier un autre ensemble de catégories de détails et
de détails constructifs ainsi qu'un ensemble de critères de consistance pour de tels éléments, en tenant compte des
dispositions indiquées en 6.1.2 et 6.3. L'ensemble de catégories indiqué dans l'annexe J est recommandé.

NOTE 2 L'annexe nationale peut spécifier des détails constructifs qui ne sont pas couverts par l'annexe J.

NOTE 3 Pour les recommandations sur les produits moulés, voir Annexe I.

NOTE 4 Pour les recommandations sur les assemblages collés à l'adhésif, voir Annexe E.

6.2 Données de résistance à la fatigue


6.2.1 Détails constructifs classifiés
(1) La forme généralisée de la relation ∆σ-N est montrée à la Figure 6.1, tracée en échelles logarithmiques. La courbe
de résistance à la fatigue est représentée par la ligne de la moyenne moins deux écarts types à partir des données
expérimentales.

30
EN 1999-1-3:2007 (F)

(2) La relation de calcul à la fatigue pour l'endurance dans l'étendue comprise entre 105 cycles et 5 × 106 cycles est
définie par l'équation :
m1
 
6 ∆ σc
N i = 2 × 10  ---------- ---------------
1
... (6.1)
 ∆ σ i γ Ff γ Mf
 
où :
Ni est le nombre prédit de cycles jusqu'à la ruine pour une étendue de contraintes ∆σi ;
∆σc est la valeur de référence de la résistance à la fatigue à 2 × 106 cycles, dépendant de la catégorie du détail,
lorsque des valeurs normalisées sont données dans le Tableau 6.1 ;
∆σi est l'étendue de contraintes pour les contraintes principales appliquées au détail constructif et reste constante
pour tous les cycles ;
m1 est l'inverse de la pente de la courbe ∆σ-N, dépendant de la catégorie du détail ;
γFf est le coefficient partiel prenant en compte les incertitudes dans le spectre de chargement et l'analyse de la
réponse ;
γMf est le coefficient partiel pour les incertitudes dans les matériaux et l'exécution.
NOTE 1 Pour les valeurs de γFf, voir 2.4.

NOTE 2 La valeur du coefficient partiel γMf pour un type spécifique de détail constructif peut être définie dans l'Annexe
nationale. La valeur 1,0 est recommandée pour le calcul de la durée de vie sûre et pour le calcul de la tolérance aux
dommages.

NOTE 3 Pour la valeur du coefficient partiel γMf pour les assemblages collés à l'adhésif, voir Annexe E.

Tableau 6.1 — Valeurs normalisées de ∆σc (N/mm2)

140, 125, 112, 100, 90, 80, 71, 63, 56, 50, 45, 40, 36, 32, 28, 25, 23, 20, 18, 16, 14, 12

a Courbe de résistance à la fatigue c Limite de fatigue sous amplitude constante


b Résistance de référence à la fatigue d Limite de troncature

Figure 6.1 — Courbe de la résistance à la fatigue log∆σ-logN

31
EN 1999-1-3:2007 (F)

(3) Pour NL dans certaines conditions d'exposition, voir 6.4.


(4) La relation de calcul à la fatigue pour l'endurance dans l'étendue comprise entre 5 × 106 cycles et 108 cycles est
définie par l'équation :
m2
m2 -------
  m1
6 ∆ σc  2
N i = 5 × 10  ---------- ---------------
1
 ∆ σ i γ Ff γ Mf  --- ... (6.2)
   5

(5) La limite de fatigue sous amplitude constante, ∆σD, est définie à 5 × 106 cycles (supposée à 2 × 106 cycles pour
le matériau non assemblé), valeur en dessous de laquelle les cycles de contrainte d'amplitude constante sont censés
ne pas provoquer d'endommagement. Cependant, même si des cycles apparaissent occasionnellement au-dessus
de ce niveau, ils donneront lieu à une propagation qui, à mesure que la fissure s'étend, rendront dommageables les
cycles de plus faible amplitude. Pour cette raison, il convient que l'inverse de la pente logarithmique des courbes
∆σ-N de base entre 5 × 106 cycles et 108 cycles soit modifiée en m2 pour les conditions générales d'action de spectre,
avec m2 = m1 + 2.
NOTE L'utilisation de l'inverse de la constante de pente m2 = m1 + 2 peut être conservative pour un certain nombre
de spectres.

(6) Il convient de considérer comme non dommageables les cycles de contraintes en dessous de la limite de
troncature ∆σL, supposée à 108 cycles.
(7) Pour les étendues de contraintes appliquées moins de 105 fois, les valeurs de résistance selon la Figure 6.1
peuvent être inutilement conservatives pour certains détails constructifs.
NOTE L'annexe F donne des recommandations sur le calcul de fatigue pour les endurances en dessous de 105 cycles.
L'Annexe nationale peut donner des dispositions additionnelles.

(8) Dans l'étendue comprise entre 103 et 105, il convient de s'assurer que l'étendue de contraintes de calcul ne fournit
pas une contrainte de traction maximale qui soit supérieure à d'autres valeurs de résistance de calcul correspondant
à un état limite ultime pour le détail constructif (voir EN 1999-1-1).
(9) Dans le but de définir une étendue finie de catégories de détails constructifs et permettre d'augmenter ou diminuer
d'un intervalle géométrique constant une catégorie de détails, une étendue standard de valeurs de ∆σc est donnée
dans le Tableau 6.1. Une augmentation (ou diminution) de 1 catégorie de détails constructifs signifie sélectionner la
plus grande (ou plus petite) valeur suivante de ∆σc tout en laissant m1 et m2 inchangés. Cela ne s'applique pas aux
assemblages collés.
(10) Les catégories de détails constructifs s'appliquent à toutes les valeurs de contrainte moyenne, sauf indication
contraire.
NOTE Pour les recommandations sur les valeurs de résistance améliorée à la fatigue pour les valeurs de résistance à la
compression ou de faible résistance à la traction, voir l'annexe G.

(11) Pour les éléments de structure plats soumis à des contraintes de flexion où ∆σ1 et ∆σ2 (voir Figure 6.2) sont de
signes opposés, la valeur respective de la contrainte de fatigue pour certains types de détail peut être augmentée d'une
ou deux catégories de détails selon le Tableau 6.1 pour t ≤ 15 mm.
NOTE L'Annexe nationale peut donner le type du détail et l'étendue d'épaisseurs pour lesquels une augmentation peut être
permise, ainsi que le nombre de catégories. Il convient que l'augmentation recommandée du nombre de catégories ne dépasse
pas 2.

Figure 6.2 — Élément de structure plat


soumis à des contraintes de flexion

32
EN 1999-1-3:2007 (F)

6.2.2 Détails non classés


(1) Il convient que les détails qui ne sont pas complètement couverts par une catégorie de détails donnée soient
évalués en se référant à des données publiées, si elles sont disponibles. En variante, des essais de réception de
fatigue peuvent être effectués.
NOTE Il convient de réaliser les essais de fatigue conformément à l'Annexe C.

6.2.3 Assemblages collés par adhésif


(1) Il convient que les résistances à la fatigue des assemblages collés soient fondées sur des données d'essais
spécifiques à l'application, prenant en compte les conditions d'exposition appropriées.
NOTE Pour le calcul des assemblages collés, voir Annexe E.

6.2.4 Détermination des valeurs de résistance de référence au point chaud


(1) Les valeurs calculées des contraintes au point chaud dépendent de la méthode de calcul de point chaud utilisée,
et il convient de corréler à la procédure de calcul utilisée les valeurs de calcul de la résistance de référence au
point chaud.
NOTE L'annexe K contient une méthode des détails de référence au point chaud. Cette annexe peut être utilisée en
combinaison à l'annexe J pour déterminer les valeurs de la résistance de référence au point chaud.

6.3 Effet de contrainte moyenne


6.3.1 Généralités
(1) Les données de résistance à la fatigue consignées dans les tableaux des catégories de détails se rapportent
à des conditions de contrainte moyenne de traction élevée. Lorsque la contrainte moyenne est une contrainte
de compression ou a une faible valeur de traction, la durée de vie à la fatigue peut être renforcée dans
certaines conditions.
NOTE Voir l'annexe G pour d'autres recommandations.

6.3.2 Matériau non assemblé et assemblages avec fixations mécaniques


(1) À condition d'ajouter aux contraintes appliquées les effets des contraintes résiduelles de traction et des
contraintes résultant du défaut d'ajustement, il est permis d'appliquer un coefficient de renforcement de la résistance
à la fatigue.
NOTE Voir l'annexe G.

6.3.3 Assemblages soudés


(1) Il convient de n'appliquer aucune tolérance pour la contrainte moyenne dans les assemblages soudés, excepté
dans les circonstances suivantes :
a) lorsque les essais réalisés représentent le vrai état de contrainte final (y compris les contraintes résiduelles et de
défaut d'ajustement) dans le type d'assemblage et démontrent une augmentation cohérente de la résistance à la
fatigue avec la diminution de la contrainte moyenne ;
b) lorsque doivent être utilisées des techniques d'amélioration qui ont été prouvées conduire à des contraintes de
compression résiduelles et lorsque la contrainte appliquée n'a pas une grandeur telle à diminuer les contraintes
de compression résiduelles par plastification en service.
NOTE Voir l'annexe G.

6.3.4 Assemblages collés


(1) Il convient de ne prendre aucun compte de l'effet de la contrainte moyenne sans justification par des essais.

33
EN 1999-1-3:2007 (F)

6.3.5 Etendue de faible endurance


(1) Pour certains détails constructifs, des résistances à la fatigue plus élevées peuvent être utilisées pour des
rapports R négatifs pour N < 105 cycles.
NOTE Voir l'annexe G.

6.3.6 Comptage de cycles pour le calcul du rapport R


(1) Il convient que la méthode utilisée pour obtenir les contraintes maximale, minimale et moyenne pour des cycles
individuels dans un spectre à l'aide de la méthode de comptage du réservoir soit celle indiquée dans l'Annexe A,
Figure A.2.

6.4 Effet des conditions d'exposition


(1) Pour certaines combinaisons d'alliage et de conditions d'exposition, il convient de baisser le numéro de
catégorie de détails donné pour un détail constructif. Il convient de ne pas appliquer les données de résistance à la
fatigue indiquées dans la présente Norme européenne à des températures ambiantes supérieures à 65 °C, ou
supérieures à 30 °C en environnement marin, en l'absence d'une protection efficace contre la corrosion.
NOTE Pour les catégories de détails indiquées dans l'annexe G, le Tableau 6.2 donne le nombre de catégories de détails
dont elles doivent être réduites en fonction des conditions d'exposition et de l'alliage.

Tableau 6.2 — Nombre de catégories de détails dont il convient de réduire ∆σc


en fonction des conditions d'exposition et de l'alliage

Matériau Conditions d'exposition

Industriel
Marin Immergé
Degrés de Urbain
Série de Composition Milieu
protection
l'alliage 1) de base rural
(voir EN 1999-1-1) Non Sévère Eau Eau de
Modéré Sévère Modéré 2)
industriel douce mer 2)

3xxx AlMn A 0 0 (P) 1) 0 0 0 0 0

5xxx AlMg A 0 0 (P) 1) 0 0 0 0 0

5xxx AlMgMn A 0 0 (P) 1) 0 0 0 0 1

6xxx AlMgSi B 0 0 (P) 1) 0 0 1 0 2

7xxx AlZnMg C 0 0 (P) 1) 0 0 2 1 3

1) (P) dépend fortement des conditions d'exposition. Une protection régulièrement entretenue peut être exigée pour prévenir le
risque d'expositions locales qui peuvent être particulièrement dommageables à l'initiation des fissures.
2) Il convient d'augmenter la valeur de ND de 5 × 106 à 107 cycles.
NOTE Le déclassement n'est pas nécessaire pour les catégories de détails < 25 N/mm2.

6.5 Techniques d'amélioration


(1) Des méthodes pour améliorer la résistance à la fatigue de certains détails constructifs soudés peuvent
être utilisées.
NOTE Les techniques d'amélioration sont généralement coûteuses à appliquer et présentent des difficultés en termes de
contrôle qualité. Il convient de ne pas s'y fier pour des besoins de dimensionnement d'ordre général, sauf si la fatigue est
critique pour l'économie globale de la structure, auquel cas il convient de rechercher les conseils d'un spécialiste. Elles sont
plus communément utilisées pour surmonter les insuffisances de dimensionnement existantes. Voir Annexe H.

34
EN 1999-1-3:2007 (F)

Annexe A
(normative)
Base de calcul de la résistance à la fatigue
Init numérotation des tableaux d’annexe [A]!!!
Init numérotation des figures d’annexe [A]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [G]!!!

A.1 Généralités
A.1.1 Influence de la fatigue sur le calcul
(1)P Les structures soumises à de fréquentes fluctuations de charges de service peuvent être sensibles à la ruine
par fatigue et doivent être vérifiées pour cet état limite.
(2) Il convient de ne pas utiliser le degré de conformité aux critères d'état limite ultime ou d'état limite de service
donnés dans l'EN 1999-1-1 comme mesure du risque de ruine par fatigue (voir A.1.3).
(3) Il convient d'établir, dès le stade conceptuel du calcul de structure, la mesure dans laquelle la fatigue est
susceptible de régir le calcul de la structure. Pour obtenir une précision suffisante de la prédiction de la sécurité contre
la ruine par fatigue, il est nécessaire :
a) de faire une prédiction précise de l'ensemble de la séquence des chargements de service tout au long de la durée
de vie de calcul ;
b) d'évaluer de manière suffisamment précise la réponse élastique de la structure soumise aux charges prédites ;
c) d'exécuter le calcul des détails constructifs, de prescrire des méthodes de fabrication et le degré de contrôle
qualité appropriés. Ces questions peuvent avoir une influence majeure sur la résistance à la fatigue et peuvent
nécessiter un contrôle plus précis que dans le cas de structures calculées pour d'autres états limites. Pour les
informations sur les exigences relatives à l'exécution, voir l'EN 1090-3.

A.1.2 Mécanisme de ruine


(1) Il convient d'admettre que la ruine par fatigue débute généralement en un point soumis à de fortes contraintes
(en raison d'un changement brusque de géométrie, en raison de contraintes de traction résiduelles ou de
discontinuités vives en forme de fissures). Les fissures de fatigue s'étendent par incréments sous la variation de
charge de la contrainte cyclique. Sous charge constante, elles restent normalement stables. La ruine se produit
lorsque la section restante est insuffisante pour porter la charge de crête appliquée.
(2) Il convient de supposer que les fissures de fatigue se propagent approximativement perpendiculairement à la
direction de l'étendue de contrainte principale maximale. La vitesse de propagation augmente de façon exponentielle.
Pour cette raison, la propagation des fissures est souvent lente dans les premiers stades et les fissures de fatigue
tendent à passer inaperçues pendant la majeure partie de leur vie. Ce qui peut soulever des problèmes de détection
en service.

A.1.3 Sites potentiels de fissuration par fatigue


(1) Il convient de prendre en considération les sites d'initiation suivants pour les fissures par fatigue associées à des
détails constructifs spécifiés :
a) pieds et racines de soudures de fusion ;
b) angles usinés ;
c) trous poinçonnés ou forés ;
d) bords cisaillés ou sciés ;
e) surfaces sous pression de contact élevée (usure de contact) ;
f) racines des filets de fixation ;

35
EN 1999-1-3:2007 (F)

(2) Les fissures par fatigue peuvent également être déclenchées en des endroits non spécifiés, qui peuvent
apparaître en pratique. Il convient de prendre en considération les caractéristiques suivantes :
a) discontinuités de matière ou défauts de soudures ;
b) entailles ou éraflures par endommagement mécanique ;
c) piqûres de corrosion.

A.1.4 Conditions de la sensibilité à la fatigue


(1) Pour évaluer la probabilité de la sensibilité à la fatigue, il convient de prendre en compte ce qui suit :
a) rapport élevé de chargement dynamique sur chargement statique : les structures mobiles ou de levage, telles que
les véhicules de transport terrestre ou maritime, les grues, etc., sont plus susceptibles de présenter des problèmes
de fatigue que les structures fixes, à moins que ces dernières ne portent surtout des charges mobiles, comme
dans le cas des ponts ;
b) applications fréquentes de chargement : il en résulte un nombre plus élevé de cycles dans la durée de vie de
calcul. Les structures élancées ou les éléments de structure ayant des fréquences propres basses sont
particulièrement sensibles à la résonance et donc à l'amplification de la contrainte dynamique, même lorsque les
contraintes de calcul statiques sont faibles. Il convient de rechercher soigneusement les effets résonnants dans
les structures soumises principalement à une charge de fluide, telle que la charge du vent, et les structures
soutenant des machines ;
c) utilisation de soudage : certains détails soudés communément utilisés ont une faible résistance à la fatigue.
Cela s'applique non seulement aux assemblages entre éléments de structure mais aussi à toute attache à un
élément de structure contraint, que la liaison obtenue soit considérée ou non comme étant «structurale» ;
d) complexité du détail d'assemblage : les assemblages complexes sont fréquemment à l'origine de fortes
concentrations de contrainte en raison des variations locales de rigidité du chemin de transfert des charges.
Bien que souvent leur effet soit faible sur la capacité statique ultime de l'assemblage, elles peuvent avoir un effet
sévère sur la résistance à la fatigue. Si la fatigue est prépondérante, il convient de sélectionner la forme de la
section transversale de l'élément de structure de façon à assurer une conception lisse et simple de l'assemblage,
de sorte à pouvoir calculer les contraintes et établir des normes de fabrication et d'inspection adéquates ;
e) dans certaines conditions d'exposition thermique et chimique, la résistance à la fatigue peut être réduite si la
surface du métal n'est pas protégée.

A.2 Calcul de durée de vie sûre


A.2.1 Conditions préalables pour le calcul de la durée de vie sûre
(1) Il convient que l'historique de service prédit soit disponible en termes de séquence et de fréquence de
chargement. En variante, il convient que la réponse à la contrainte en tous les sites potentiels d'initiation soit
disponible en termes d'historiques de contrainte
(2) Il convient que les caractéristiques de résistance à la fatigue en tous les sites potentiels d'initiation soient
disponibles en termes de courbes de résistance à la fatigue.
(3) Il convient de vérifier tous les sites potentiels d'initiation de fissures par fatigue qui ont de fortes fluctuations de
contraintes et/ou de sévères concentrations de contrainte.
(4) Il convient que les normes de qualité utilisées dans la fabrication des composants contenant des sites potentiels
d'initiation soient compatibles avec le détail constructif utilisé.
(5) La procédure de base est comme suit (voir Figure A.1) :
a) obtenir une estimation de limite supérieure pour la séquence de chargement de service pendant la durée de vie
de calcul de la structure (voir 2.3) ;
b) estimer l'historique de contraintes résultant au site potentiel d'initiation surveillé (voir A.2.3 Obtention de spectres
de contrainte) ;

36
EN 1999-1-3:2007 (F)

c) lorsque les contraintes nominales sont utilisées, modifier l'historique de contraintes dans toute région de
concentration de contrainte géométrique qui n'est pas déjà incluse dans la catégorie de détails constructifs, en
appliquant un coefficient de concentration de contrainte approprié (voir 5.3.2 Obtention des contraintes nominales
modifiées) ;
d) réduire l'historique de contraintes à un nombre équivalent de cycles (ni) dans différentes étendues de contraintes
∆σi en utilisant une technique de comptage de cycles (voir A.2.3 Obtention de spectres de contraintes) ;
e) ranger les cycles dans l'ordre décroissant d'étendue ∆σi pour former un spectre d'étendues de contrainte, où i = 1,
2, 3, etc., pour la première, deuxième, troisième bande dans le spectre (voir A.2.3 Obtention de spectres
de contraintes) ;
f) classer le détail constructif en fonction de l'ensemble donné de catégories de détails. Pour la catégorie de détails
appropriée et la relation ∆σ−N respective, déterminer pour l'étendue de contrainte de calcul (∆σi), l'endurance
admissible (Ni) ;
g) calculer l'endommagement total DL pour tous les cycles en utilisant la sommation de Miner où
ni
DL = ∑ ----N-i ... (A.1)

h) calculer la durée de vie sûre TS, avec


T
T S = ------L- ... (A.2)
DL

où la durée de vie de calcul TL a les mêmes unités que TS ;


i) prendre l'une ou plusieurs des mesures suivantes si TS est inférieur à TL :
- recalculer la structure ou l'élément afin de réduire les niveaux de contrainte ;
- remplacer le détail constructif par un autre appartenant à une catégorie supérieure ;
- utiliser une approche de calcul de la tolérance aux dommages, le cas échéant (voir A.3).

A.2.2 Comptage de cycles


(1) Le comptage de cycles est une procédure pour décomposer un historique de contraintes complexe en un spectre
commode de cycles en termes d'étendue de contrainte ∆σ, de nombre de cycles n et, s'il y a lieu, de rapport R.
(2) Pour les courts historiques de contraintes où des événements d'actions simples sont répétés un certain nombre
de fois, la méthode du réservoir est recommandée. Elle est facile à visualiser et simple à utiliser (voir Figure A.2).
Lorsque les historiques de contrainte sont longs, tels ceux obtenus à partir de déformations mesurées dans des
structures réelles (voir Annexe C), la méthode de la goutte d'eau (rainflow) est recommandée. Ces deux méthodes
sont adaptées à une analyse par ordinateur.

A.2.3 Obtention d'un spectre de contraintes


(1) La liste de cycles dans l'ordre décroissant d'étendues de contrainte ∆σ détermine un spectre de contrainte.
Pour faciliter les calculs, il peut être nécessaire de simplifier un spectre complexe en un nombre plus petit de bandes.
Une méthode conservative consiste à grouper les bandes en des groupes plus grands contenant le même nombre
total de cycles mais dont l’étendue de contrainte est égale à celle de la bande la plus élevée du groupe.
Plus précisément, la moyenne pondérée de toutes les bandes appartenant à un même groupe peut être calculée
en utilisant la puissance m, m étant l'inverse de la pente de la courbe ∆σ-N la plus susceptible d'être utilisée
(voir Figure A.3). L'utilisation d'une valeur moyenne arithmétique sera toujours non conservative.

37
EN 1999-1-3:2007 (F)

a) Système, détail constructif X-X et chargement

b) Cycle de chargement type (répété n fois dans le calcul). T = temps

c) Historique de contrainte appliquée au détail constructif X-X

d) Comptage de cycles, méthode du réservoir

e) Spectre d'étendues de contrainte

f) Ni = cycles jusqu'à la rupture pour le niveau d'étendue de contraintes ∆σi,


ligne de calcul log∆σ-logN pour le détail constructif X-X

 ni  n n n
∑  ----
-
N i
= ------1- + ------2- + … + ------n- = D
N1 N2 Nn

g) Cumul du dommage (règle de Palmgren-Miner)


Figure A.1 — Procédure de vérification à la fatigue

38
EN 1999-1-3:2007 (F)

Étape 1. Déterminer l'historique de contrainte


pour l'événement-charge. Identifier la crête B

Étape 2. Déplacer vers la droite l'historique


de contrainte située à gauche de la crête B.

Étape 3. Remplir le «réservoir» d'«eau».


La plus grande hauteur est le cycle majeur.

Étape 4. Vidanger à la hauteur la plus élevée.


Trouver une nouvelle hauteur maximale. Il s'agit
du deuxième cycle le plus grand.

Étape 5 et suivantes. Répéter l'opération jusqu'à


ce que toute «l'eau» ait été vidangée. La somme
de tous les cycles est le spectre de contrainte
pour l'historique ci-dessus.

Figure A.2 — Comptage de cycles par la méthode du réservoir

39
EN 1999-1-3:2007 (F)

1 Bandes d'origine 6 Spectre enregistré


2 Bandes simplifiées 7 Spectre simplifié pour le calcul
3 Crête (conservative) ∆σ Étendue de contraintes
4 Moyenne pondérée (la plus précise) N Fréquence cumulée (n'importe quel nombre de cycles)
5 Moyenne arithmétique (non conservative)

Figure A.3 — Spectre d'étendues de contrainte simplifié

A.3 Calcul de la tolérance aux dommages


A.3.1 Conditions préalables pour le calcul de la tolérance aux dommages
(1) Il convient d'utiliser le calcul de la tolérance aux dommages uniquement lorsque les conditions d'application sont
clairement définies.
NOTE L'Annexe nationale peut indiquer les conditions d'utilisation du calcul de la tolérance aux dommages. Les conditions
données de a) à d) sont recommandées.

Il convient que les sites d'initiation de fissures par fatigue se trouvent sur ou au voisinage d'une surface immédiatement
accessible en cours de service. Il convient que la seule exception soit le cas où des chemins alternatifs de transfert des charges
sûrs sont fournis et des détails constructifs sont calculés pour s'assurer que les fissures s'arrêteront sans se propager au-delà
du premier chemin de transfert des charges
Il convient d'appliquer la procédure indiquée en A.2.2 pour déterminer la fréquence d'inspection et la taille maximale admissible
des fissures avant qu'une correction ne devienne nécessaire.
Il convient de disposer de méthodes d'inspection pratiques qui soient capables de détecter les fissures et de mesurer leur
étendue bien avant qu'elles n’aient atteint leur taille critique de rupture.
Il convient que le manuel de maintenance précise les informations énumérées en 1.7.3 pour chaque emplacement de fissure.

A.3.2 Détermination d'une stratégie d'inspection pour le calcul de la tolérance aux dommages
(1) En chaque site potentiel d'initiation où la durée de vie sûre TS est inférieure à la durée de vie de calcul TL, il
convient de calculer l'intervalle d'inspection Ti.
(2) Il convient que le manuel de maintenance recommande spécifiquement que la première inspection de chaque site
potentiel d'initiation ait lieu avant l'expiration de la durée de vie sûre.
(3) Il convient que le manuel de maintenance recommande spécifiquement que les inspections ultérieures aient lieu
à intervalles Ti réguliers, avec
Ti ≤ 0,5 Tf ... (A.3)

40
EN 1999-1-3:2007 (F)

Tf étant le temps calculé pour qu'une fissure, ayant démarré au site vérifié, se propage depuis une longueur de
surface détectable ld jusqu'à une longueur critique de fissure lf (voir Figure A.4).
NOTE Il convient que la longueur exposée minimale supposée de la fissure de surface prenne en compte l'accessibilité,
l'emplacement, l'état de surface probable et la méthode d'inspection. À moins que des essais spécifiques ne soient réalisés
pour démontrer que des longueurs plus courtes peuvent être détectées avec une probabilité supérieure à 90 %, il convient que
la valeur de ld ne soit pas inférieure à la valeur recommandée indiquée dans le Tableau A.1 lorsque la longueur totale de la
fissure est accessible pour l'inspection.

(4) Lorsqu'une quelconque autre pièce permanente, structurale ou non, empêche le plein accès à la fissure, il
convient d'ajouter la longueur cachée de la fissure à la valeur appropriée indiquée dans le Tableau A.1 afin d'obtenir
la valeur ld pour les besoins du calcul.
(5) Lorsqu'une lourde épaisseur constructive est utilisée et lorsque le site d'initiation se trouve sur une surface
inaccessible (par exemple : la racine d'une soudure bout à bout d’un seul côté dans un élément tubulaire), il peut être
judicieux de planifier une stratégie d'inspection fondée sur la réalisation d'essais ultrasonores pour détecter et
mesurer les fissures avant qu'elles n'atteignent la surface accessible. Il convient de ne pas appliquer une telle
stratégie sans essais et évaluation préalables.

a Longueur critique de fissure i Numéro d'inspection


b Longueur détectable minimale supposée Ti Intervalle d'inspection
c Courbe de propagation réelle Ts Durée jusqu'à la longueur de fissure détectable
d Courbe de la propagation supposée la plus rapide, Tf Durée de la propagation de la fissure depuis la longueur
voir l'annexe B pour la limite supérieure de fissure détectable jusqu'à la longueur de fissure critique

Figure A.4 — Stratégie d'inspection pour le calcul de la tolérance aux dommages

Tableau A.1 — Valeurs de sécurité recommandées pour la longueur de fissure


de surface détectable ld en mm

Emplacement de la fissure

Méthode d'inspection Surface rugueuse, Angle vif,


Surface
surépaisseur pied de cordon
de base lisse
de soudure de soudure

Visuelle, avec moyen de grossissement 20 30 50

Essai par pénétration de liquide 5 10 15

NOTE Les valeurs ci-dessus supposent un accès proche, un bon éclairage et l'élimination des
revêtements de surface.

41
EN 1999-1-3:2007 (F)

(6) Il convient que la valeur de lf permette à la section nette, en prenant en compte la forme probable du profil de
fissure à travers l'épaisseur, de pouvoir supporter les efforts de traction statiques maximaux sous la charge pondérée,
calculée conformément à l'EN 1999-1-1, sans propagation de fissure instable.
(7) Il convient d'estimer Tf par des calculs et/ou par des essais, en supposant la charge pondérée (voir 2.4), de la
manière suivante :
a) il convient que la méthode de calcul soit fondée sur les principes de la mécanique de la rupture (voir Annexe B).
Il convient d'utiliser une relation de propagation de fissure de limite supérieure, définie comme la moyenne plus
deux écarts types. En variante, des données spécifiques de propagation de fissure peuvent être obtenues à partir
d'éprouvettes étalons utilisant le même matériau que dans le chemin de propagation des fissures. Dans ce cas, il
convient de pondérer en conséquence la vitesse de propagation des fissures par le coefficient d'essai de fatigue F
(voir Tableau C.1) ;
b) lorsque la propagation de fissure est obtenue à partir d'essais sur la structure ou sur les composants simulant les
matériaux, la géométrie et la méthode de fabrication corrects, il convient que le type adéquat d'efforts appliqués
soit appliqué à l'éprouvette d'essai (voir Annexe C) ;
c) il convient de pondérer par le coefficient d'essai de fatigue F (voir Tableau C.1) les vitesses de propagation de
fissure enregistrées entre les longueurs de fissure ld et lf.
(8) Il convient que le manuel de maintenance précise les actions à prendre dans l'éventualité de l'apparition d'une
fissure par fatigue pendant l'inspection de maintenance régulière, comme suit :
a) si la longueur de fissure mesurée est inférieure à ld, aucune action corrective n'est nécessaire ;
b) si la longueur de fissure mesurée est supérieure ou égale à ld, il convient d'évaluer le composant en terme
d'aptitude à l'emploi avec le but de déterminer pendant combien de temps la structure peut fonctionner en sécurité
sans rectification ou remplacement. Dans l'éventualité de la poursuite du fonctionnement, il convient d'envisager
d'augmenter la fréquence d'inspection à l'emplacement en question ;
c) si la longueur de fissure mesurée est supérieure à lf, il convient que la structure soit immédiatement retirée
du service.

42
EN 1999-1-3:2007 (F)

Annexe B
(informative)
Recommandations sur l'évaluation de la propagation de fissure
par la mécanique de la rupture
Init numérotation des tableaux d’annexe [B]!!!
Init numérotation des figures d’annexe [B]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [B]!!!

B.1 Domaine d'application


(1) L'objectif de la présente annexe est de fournir des informations sur l'emploi de la mécanique de la rupture pour
évaluer la propagation de fissure par fatigue depuis des discontinuités planes vives. Les principaux emplois se
rapportent à l'évaluation :
— des défauts connus (y compris les fissures par fatigue découvertes au cours du service) ;
— des défauts supposés (y compris la prise en considération de l'assemblage d'origine ou des limites de détection
de méthodes de contrôle non destructif (CND)) ;
— de la tolérance aux défauts (y compris l'évaluation d'aptitude à l'emploi des défauts de fabrication pour des
exigences de service particulières).
(2) La méthode couvre la propagation des fissures par fatigue perpendiculaire à la direction de la contrainte de
traction principale (Mode 1).

B.2 Principes
B.2.1 Dimensions des défauts
(1) La propagation de la fatigue est supposée démarrer à partir d'un défaut plan préexistant avec un front de fissure
vif orienté perpendiculairement à la direction de l'étendue de contraintes de traction principale ∆σ en ce point.
(2) Les dimensions des défauts préexistants sont montrées dans la Figure B.1 selon qu'ils débouchent en surface ou
sont au cœur du matériau.

1 Surface libre
2 Défaut
a) Défaut débouchant

b) Défaut à cœur

Figure B.1 — Défaut plan préexistant

43
EN 1999-1-3:2007 (F)

B.2.2 Relation de propagation de fissure


(1) Sous l'action de l'étendue de contrainte cyclique ∆σ, le front de la fissure pénétrera dans le matériau
conformément à la loi de propagation de fissure. Dans la direction 'a', la vitesse de propagation est donnée par :
m
-------- = A  ∆ σ a y
da 0,5
... (B.1)
dN
où :
A est la constante du matériau pour la vitesse de propagation de fissure par fatigue (FCGR) ;
m est l'exposant de la vitesse de propagation de fissure ;
y est le coefficient de géométrie de la fissure dépendant de la forme et de l'orientation de la fissure ainsi que des
dimensions aux frontières de la surface.
NOTE L'unité pour le coefficient d'intensité de contrainte ∆K est Nmm-2 m0,5 [MPa m0,5] et l'unité pour la vitesse de
propagation de fissure da/dN est [m/cycle]. Les données indiquées en B.3 sont valables uniquement pour ces unités.
(2) Cette relation peut être réécrite sous la forme
da m
-------- = A∆K ... (B.2)
dN
où ∆K est l'étendue d'intensité de contrainte et est égale à ∆σ a0,5 y.
(3) Après l'application de N cycles de l'étendue de contraintes ∆σ, la fissure se propagera de la dimension a1 à la
dimension a2 conformément à l'intégration suivante :
a2

∫ ---------------
da
N = - ... (B.3)
m
A∆K
a1

(4) Pour le cas général, A, ∆K et m dépendent de a.

B.3 Données A et m de propagation de fissure


(1) A et m s'obtiennent par des mesures de propagation de fissure effectuées sur des éprouvettes entaillées
normalisées orientées dans la direction LT, TL ou ST (par exemple : voir Figure B.2) en utilisant des méthodes d'essai
normalisées. Il convient que la conception de l'éprouvette en soit une pour laquelle une solution exacte du coefficient (K)
d'intensité de contrainte (c'est-à-dire la relation entre l'action appliquée et la taille de la fissure 'a') est disponible.
NOTE Pour des informations supplémentaires concernant les méthodes d'essai normalisées, consulter la référence B.1
dans la Bibliographie.

1 Diamètre de trou 3 Incrément


2 Déplacement de l'ouverture d'entrée 4 Fissure préalable par fatigue

Épaisseur recommandée w/20 ≤ b ≤ w/4


Figure B.2 — Éprouvette type pour la propagation de fissure (exemple pris dans la réf. B.3)

44
EN 1999-1-3:2007 (F)

(2) Les essais sont effectués avec une action cyclique de l'éprouvette, contrôlée par calculateur à un rapport
d'intensité de contrainte appliqué (R = Kmin/Kmax), pour les conditions d'essai à R constant ou à Kmax constant et un
mesurage exact de la propagation de la fissure à partir de l'entaille.
NOTE Pour des informations supplémentaires concernant les conditions d'essai, consulter la référence B.2 dans
la Bibliographie.

(3) Si des valeurs discrètes sont obtenues pour la longueur de fissure a, une courbe lisse est ajustée aux données
en utilisant la méthode spécifiée dans la norme d'essais. La vitesse de propagation de fissure, da/dN, pour une
longueur de fissure donnée est calculée comme étant le gradient de la courbe en cette valeur a.
(4) La valeur correspondant de l'étendue de coefficient d'intensité de contrainte, ∆K, s'obtient en utilisant la solution K
appropriée pour l'éprouvette d'essai, conjointement à l'étendue d'action appliquée. Les résultats da/dN en fonction
de ∆K sont représentés graphiquement en utilisant des axes logarithmiques.
(5) Pour un emploi général, des courbes de propagation de fissure peuvent être requises pour différentes valeurs de R.
La Figure B.3 montre un ensemble type de courbes da/dN en fonction de ∆K pour l'alliage d'extrusion d'aluminium
EN AW-6005A T6. Dans la Figure B.3(a), la condition d'essai était un rapport constant d'intensité de
contrainte Kmin/Kmax, et dans la Figure B.3(b), le résultat d'un essai à une valeur constante Kmax = 10 Nmm-2m0,5 est
combiné à des branches conservatives des courbes de la Figure B.3(a). Cette combinaison des résultats des données
à R constant et à K constant est une approximation technique conservative et peut être utilisée pour la prédiction de la
durée de vie à la fatigue dans le cas de fortes contraintes de traction résiduelles ou d'évaluations de fissures courtes
par fatigue. Les valeurs de m et de A pour la Figure B.3 sont consignées dans les Tableaux B.1(a) et (b).
(6) Dans la Figure B.4(a), les courbes R constant-FCGR des alliages d'aluminium de corroyage avec R = 0,1 sont
tracées et dans la Figure B.4(b), les données correspondantes pour R constant = 0,8 sont ajoutées. La Figure B.5
montre l'ensemble de courbes R constant-FCGR de trois alliages de fonderie en coquille par gravité à R = 0,1 et
R = 0,8. La Figure B.6 représente les données combinées des essais à R constant et à Kmax constant des alliages
d'aluminium de corroyage pour R = 0,1 et R = 0,8. Les valeurs de m et de A des enveloppes FCGR de limite
supérieure montrées dans les Figures B.4 à B.6 sont données respectivement dans les Tableaux B.2 à B4.
NOTE Pour d'autres données da/dN en fonction de ∆K, voir les références B.3 et B.4 dans la Bibliographie..

(7) Les conditions d'exposition corrosive peuvent affecter A et m. Les données d'essai obtenues dans des conditions
d'humidité ambiante seront adéquates pour couvrir la plupart des conditions atmosphériques normales.

B.4 Fonction géométrique y


(1) La fonction géométrique y dépend de la géométrie de la fissure (forme et taille), des dimensions aux limites de la
surface du matériau environnant et de la distribution de contraintes dans la région du chemin de propagation des
fissures
(2) Cette information peut être obtenue à partir d'analyses par éléments finis du détail constructif en utilisant des
éléments extrémités de fissure. L'intensité de contrainte pour différentes longueurs de fissure est calculée en utilisant
la procédure de l'intégrale J. En variante, elle peut être calculée à partir du déplacement ou champ de contrainte
autour de l'extrémité de fissure ou bien à partir de l'énergie de déformation élastique totale.
(3) Des solutions publiées pour les géométries communément utilisées (matériau non assemblé et assemblages
soudés) sont une source alternative de valeurs y. Les données normalisées sont souvent données en termes de Y
avec Y = yπ-0,5. Un exemple type de fissure débouchante dans un produit plat non assemblé est montré à la
Figure B.7(a). Si la fissure se trouve à un pied de cordon de soudure sur la surface du plat, un ajustement
supplémentaire pour l'effet de la concentration de contrainte locale peut être réalisé en utilisant le coefficient
d'amplification MK (voir Figure B.7(b)).
NOTE Pour des informations supplémentaires sur les solutions y publiées, voir les références B.1 et B.5 dans
la Bibliographie.

(4) Le produit de Y pour le produit plat non assemblé et de MK pour le pied de cordon de soudure donne la variation
de y lorsque la fissure se propage à travers l'épaisseur du matériau (voir Figure B.7.(c)).

45
EN 1999-1-3:2007 (F)

B.5 Intégration de la propagation de fissure


(1) Dans le cas général d'un historique de contraintes d'amplitude variable, il faut obtenir un spectre de contraintes
(voir 2.2.1). Dans la pratique, il convient d'appliquer le spectre complet en au moins dix séquences identiques avec
les mêmes étendues de contraintes et rapports R mais avec un dixième du nombre de cycles. Dans chaque
séquence, il convient d'appliquer en premier le bloc ayant l’étendue de contrainte la plus élevée (voir Figure A.3).
La propagation incrémentale des fissures est calculée à l'aide du polygone de propagation de fissure pour le
rapport R approprié, pour chaque bloc de cycles de contrainte d'amplitude constante.
(2) Dans les régions de soudures, à moins de connaître réellement le schéma de contraintes résiduelles, il convient
d'utiliser soit un rapport R élevé (R = 0,8), soit une courbe de propagation de fissure à Kmax constant.
(3) La longueur de fissure 'a' est intégrée sur cette base jusqu'à ce que la taille de fissure requise maximale a2 soit
atteinte et les nombres calculés.

B.6 Évaluation de la taille de fissure maximale a2


(1) Elle est en général déterminée sur la base d'une fissuration ductile de la section nette sous l'action de traction
maximale appliquée, avec le coefficient partiel approprié (voir EN 1999-1-1).

46
EN 1999-1-3:2007 (F)

a) R = Kmin/Kmax = constante

b) Kmax = 10 Mnn-2 m0,5

Figure B.3 — Courbes types de la propagation de fissure par fatigue


pour l'alliage d'aluminium EN AW-6005A T6 LT

47
EN 1999-1-3:2007 (F)

Tableau B.1(a) —Données de vitesse de propagation de fissure par fatigue


pour l’alliage EN AW-6005A T6 LT, R = Kmin/Kmax = constante

Intensité de Intensité de
Rapport contrainte ∆K m A
Rapport contrainte ∆K m A
R R
[Nmm-2m0,5] [Nmm-2m0,5]

0,100 3,30 15,00 1,65789E-19 0,500 2,00 16,29 1,24322E-16


4,50 7,52 1,29310E-14 2,72 3,85 3,17444E-11
8,00 2,96 1,67380E-10 4,20 4,87 7,41477E-12
32,4 12,0 4,10031E-24 6,50 2,81 3,50674E-10
41,61 12,0 4,10031E-24 21,00 12,23 1,21158E-22
60,00 12,0 4,10031E-24 29,17 12,23 1,21158E-22
42,50 12,23 1,21158E-22

0,200 2,90 18,53 2,67965E-20 0,650 1,50 16,93 1,04285E-14


3,80 5,87 5,94979E-13 1,95 4,43 4,41861E-11
7,50 2,93 2,22754E-10 2,20 2,39 2,20681E-10
29,60 12,43 2,25338E-24 3,55 4,77 1,06838E-11
37,98 12,43 2,25338E-24 6,00 3,05 2,32639E-10
55,00 12,43 2,25338E-24 15,00 12,00 6,08450E-21
22,18 12,00 6,08450E-21

0,300 2,60 18,67 1,77471E-19 0,800 1,00 13,03 9,99999E-12


3,40 5,24 2,47080E-12 1,28 4,99 7,28970E-11
7,35 2,82 3,06087E-10 1,55 2,50 2,16851E-11
26,00 12,40 8,41151E-24 3,50 6,03 2,61124E-12
34,49 12,40 8,41151E-24 4,60 3,12 2,22506E-10
50,00 12,40 8,41151E-24 9,20 15,93 9,83032E-23
13,48 15,93 9,83032E-23

48
EN 1999-1-3:2007 (F)

Tableau B.1(b) — Données de vitesse de propagation de fissure par fatigue


pour EN AW-6005A-T6 LT, Kmax = 10 Nmm-2m0,5 = constante

Intensité de Intensité de
Rapport contrainte ∆K m A
Rapport contrainte ∆K m A
R R
[Nmm-2m0,5] [Nmm-2m0,5]

0,100 0,85 11,09 6,06810E-11 0,500 0,85 11,09 6,06910E-11


1,16 3,74 1,80712E-10 1,16 3,74 1,80712E-10
1,60 2,69 2,96984E-10 1,60 2,70 2,95817E-10
8,00 2,96 1,67380E-10 5,55 5,09 4,92250E-12
32,40 12, 0 4,10322E-24 6,50 2,81 3,50674E-10
41,61 12, 0 4,10322E-24 21,00 12,20 1,20951E-22
29,17 12,20 1,20951E-22

0,300 0,85 11,09 6,06910E-11 0,650 0,85 11,09 6,06910E-11


1,16 3,74 1,80712E-10 1,16 3,74 1,80712E-10
1,60 2,71 2,93585E-10 1,60 2,69 2,96037E-10
6,70 5,52 1,41317E-12 4,95 4,76 1,08127E-11
7,35 2,82 3,06087E-10 6,00 3,05 2,32639E-10
26,00 12,40 8,42100E-24 15,00 12,04 6,08100E-21
34,49 12,40 8,42100E-24 22,18 12,04 6,08100E-21

0,800 0,85 11,09 6,06910E-11


1,16 3,74 1,80712E-10
1,60 2,72 2,92718E-10
4,15 6,01 2,68983E-10
4,60 3,12 2,22506E-10
9,20 15,93 9,81913E-23
13,48 15,93 9,81913E-23

49
EN 1999-1-3:2007 (F)

a) R = 0,1

b) R = 0,8

Figure B.4 — Courbes types de vitesse de propagation de fissure


par fatigue pour divers alliages de corroyage

NOTE Les alliages 2024 TL Ro et 7075 LT Ro ne sont pas recommandés pour les bâtiments et ouvrages de génie civil.
Ils sont donnés ici pour des raisons de comparaison.

50
EN 1999-1-3:2007 (F)

a) R = 0,1

b) R = 0,8

Figure B.5 — Courbes types de propagation de fissure par fatigue


pour divers alliages de fonderie

NOTE Les alliages AC-21100 et AC-211000 ne sont pas recommandés pour les bâtiments et ouvrages de génie civil.
Ils sont donnés ici pour des raisons de comparaison.

51
EN 1999-1-3:2007 (F)

a) R = 0,1 ; Kmax = 10 Nmm-2m0,5

b) R = 0,8 ; Kmax = 10 Nmm-2m0,5

Figure B.6 — Courbes types de propagation de fissure par fatigue


pour divers alliages de corroyage

52
EN 1999-1-3:2007 (F)

Tableau B.2 — Données de vitesse de propagation de fissure par fatigue


pour les alliages de corroyage, R = Kmin/Kmax= constante

Intensité
Rapport R de contrainte ∆K m A
[Nmm-2m0,5]

a) 0,100 1,68 34,8 1,47182E-19


1,89 4,23 4,06474E-11
2,96 1,94 4,88644E-10
4,75 6,69 2,95135E-13
6,70 2,80 4,82538E-10
19,51 5,96 4,12350E-14
28,70 8,74 3,57541E-18
34,50 8,74 3,57541E-18

b) 0,800 0,87 10,43 4,27579E-11


1,24 3,33 1,95935E-10
2,27 2,98 2,60324E-10
3,40 4,69 3,24644E-11
6,44 10,8 3,73040E-16
11,45 10,8 3,73040E-16

NOTE Ces valeurs sont des enveloppes de limite supérieure obtenues à partir des courbes montrées aux Figures B.4(a) et (b).

Tableau B.3 — Données de vitesse de propagation de fissure par fatigue


pour des alliages de fonderie R = Kmin/Kmax = constante

Intensité
Rapport R de contrainte ∆K m A
-2 0,5
[Nmm m ]

a) 0,100 3,28 35,46 5,10219E-30


3,45 11,01 7,18429E-17
4,60 4,37 1,82159E-12
12,18 5,78 5,37156E-14
23,07 19,12 3,47503E-32
27,30 19,12 3,47503E-32

b) 0,800 1,42 21,24 6,08486E-15


1,76 3,55 1,34235E-10
5,82 18,1 1,05480E-21
8,70 18,1 1,05480E-21

NOTE Les valeurs sont des enveloppes de limite supérieure obtenues à partir des courbes montrées aux Figures B.5(a) et (b).

53
EN 1999-1-3:2007 (F)

Tableau B.4 — Données de vitesse de propagation de fissure par fatigue


pour les alliages de corroyage, Kmax = 10 Nmm-2m0,5 = constante

Intensité
Rapport R de contrainte ∆K m A
[Nmm-2m0,5]

0,100 0,76 9,13 1,21148E-10


1,26 2,77 5,26618E-10
19,50 5,95 4,18975E-14
28,71 8,79 3,07173E-18
34,48 8,79 3,07173E-18

0,800 0,76 9,27 1,27475E-10


1,22 2,84 4,56026E-10
4,37 5,28 1,24266E-11
6,76 11,02 2,12818E-16
11,45 11,02 2,12818E-16

NOTE Les valeurs sont des enveloppes de limite supérieure obtenues à partir des courbes montrées aux Figures B.6(a) et (b).

54
EN 1999-1-3:2007 (F)

a) Valeur de Y pour un produit plat non assemblé ; a/b = rapport de profondeur des fissures

b) Valeur de Mk pour la concentration de contrainte au pied de cordon de soudure

c) Valeurs de Y pour l'assemblage soudé

Figure B.7 — Utilisation de solutions géométriques normalisées types pour Y et Mk

55
EN 1999-1-3:2007 (F)

Annexe C
(informative)
Essai pour le calcul de la résistance à la fatigue
Init numérotation des tableaux d’annexe [C]!!!
Init numérotation des figures d’annexe [C]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [C]!!!

C.1 Généralités
(1) Lorsque les données sont insuffisantes pour une vérification complète d'une structure par des calculs conformes
à 2.2.1 ou 2.2.2, il convient que des preuves supplémentaires soient fournies par un programme d'essais spécifique.
Dans ce cas de figure, des données d'essai peuvent être requises pour l'une ou plusieurs des raisons suivantes :
a) L'historique ou le spectre de chargement appliqué, pour une seule ou plusieurs charges, n'est pas disponible et
se situe au-delà de la portée des méthodes pratiques du calcul des structures (voir 2.3.1 et 2.3.2). Cela peut
s'appliquer particulièrement à des structures mobiles soumises à un chargement hydraulique ou aérodynamique
où des effets dynamiques ou résonnants peuvent se produire ;
b) la géométrie de la structure est si complexe que les efforts dans les éléments de structure ou les champs de
contrainte locale ne peuvent pas être obtenus par les méthodes pratiques de calculs (voir 5.2 et 5.4) ;
c) les matériaux, les détails dimensionnels, ou les méthodes de fabrication des éléments de structure ou des
assemblages diffèrent de ceux indiqués dans les tableaux de catégories de détails constructifs ;
d) des données de propagation de fissure sont nécessaires pour la vérification par le calcul de la tolérance
aux dommages.
(2) Les essais peuvent être réalisés sur des prototypes complets, ou sur des structures égales à celle à bâtir ou sur
leurs composants. Il convient que le type d'informations obtenues de l'essai prenne en compte le degré auquel le
chargement, les matériaux, les détails constructifs et les méthodes de fabrication de la structure d'essai ou de ses
composants reflètent la structure à bâtir.
(3) Il convient d'utiliser les données d'essai à la place des données normalisées uniquement si elles sont obtenues
et appliquées en utilisant des procédures contrôlées.

C.2 Obtention des données de chargement d'actions


C.2.1 Structures fixes soumises à une action mécanique
(1) Cela inclut les structures telles que les ponts, les poutres de ponts roulants et les supports de machines.
Des structures similaires existantes soumises aux mêmes sources de chargement peuvent être utilisées pour obtenir
l'amplitude, le phasage et la fréquence des charges appliquées.
(2) Les capteurs de déformations, de flèches ou d'accélération fixés à des composants sélectionnés qui ont été
étalonnés sous des charges appliquées connues peuvent enregistrer le type d'efforts sur une période de
fonctionnement type de la structure, à l'aide d'un équipement d'acquisition de données analogiques ou numériques.
Il convient de sélectionner les composants de telle manière que les principales composantes de charge puissent être
déduites de manière indépendante en utilisant les coefficients d'influence obtenus à partir des charges d'étalonnage.
(3) En variante, des cellules de charge peuvent être montées aux interfaces entre la charge appliquée et la structure
et il est possible d'obtenir un enregistrement continu en utilisant le même équipement.
(4) Il convient que le décrément de masse, de rigidité et logarithmique de la structure d'essai se situe à 30 % au
maximum de celui de la conception finale et que la fréquence propre des modes donnant naissance aux plus grandes
fluctuations de déformations se situe dans une fourchette de 10 %. Si tel n'est pas le cas, il convient que la réponse
en chargement soit vérifiée ensuite sur une structure bâtie selon la conception finale.
(5) Il convient de multiplier la composante de fréquence du spectre de chargement obtenue à partir de la période de
fonctionnement par le rapport de la durée de vie de calcul sur la période de fonctionnement pour obtenir le spectre
de calcul final. Il convient également, le cas échéant, de prendre en considération la propagation en intensité ou en
fréquence, ou l'extrapolation statistique de la période mesurée à la durée de vie de calcul.

56
EN 1999-1-3:2007 (F)

C.2.2 Structures fixes soumises à des actions dues aux conditions d'exposition
(1) Cela inclut les structures telles que les mâts, les cheminées, et les superstructures au large. Les méthodes
d'obtention du spectre de chargement sont fondamentalement les mêmes qu'en C.2.1 excepté que la période de
fonctionnement sera nécessairement plus longue en raison de la nécessité d'obtenir un spectre représentatif des
charges correspondant à la condition d'exposition telles que les actions du vent et des vagues. L'endommagement
par fatigue tend à être confiné à une bande spécifique dans le spectre de charge global en raison des effets de la
résonance induite par l'écoulement de fluide. Cela tend à être très spécifique à la direction, à la fréquence et à
l'amortissement. Pour cette raison, une plus grande précision est nécessaire pour simuler tant les propriétés
structurales (masse, rigidité et amortissement) que les propriétés aérodynamiques (géométrie de la section
transversale).
(2) Il est recommandé de vérifier ensuite le chargement sur une structure selon la conception finale si les données
de chargement d'origine sont obtenues à partir de structures ayant une fréquence propre ou un amortissement qui
diffère de plus de 10 %, ou bien si la forme de la section transversale n'est pas identique.
(3) Un spectre de calcul final peut être obtenu en termes de direction, intensité et fréquence de chargement,
judicieusement modifié en comparant les données de chargement pendant la période de collecte de données aux
enregistrements météorologiques obtenus sur une durée de vie type de la structure.

C.2.3 Structures mobiles


(1) Cela inclut les structures telles que les ponts roulants et autres structures sur roues, véhicules et structures
flottantes. Dans ces types de structure, il convient de définir correctement la géométrie de la surface parcourue en
termes de forme et d'amplitudes des ondulations et de fréquence, car cela aura un effet considérable sur le
chargement dynamique exercé sur la structure.
(2) D'autres effets de charge tels que l'embarquement et le déchargement de cargaison peuvent être mesurés en
utilisant les principes indiqués en C.2.1.
(3) Les surfaces parcourues telles que les pistes spécialisées peuvent être utilisées pour obtenir des historiques de
chargement pour les calculs de prototypes. Il convient d'utiliser avec beaucoup de précaution les données de
chargement provenant de structures antérieures car de petites différences, particulièrement dans la conception des
bogies, peuvent modifier considérablement la réponse dynamique. Il est recommandé de vérifier le chargement sur
la conception finale si les essais de fatigue en vraie grandeur échelle ne sont pas prévus (voir C.3).

C.3 Obtention des données de contraintes


C.3.1 Données d'essai des composants
(1) Lorsque des éléments simples apparaissent de sorte que les composantes principales des efforts dans l'élément
puissent être calculées ou mesurées facilement, il sera judicieux d'essayer des composants contenant l'assemblage
ou le détail constructif à analyser.
(2) Il convient d’instrumenter une éprouvette appropriée de dimensions identiques à celles utilisées dans la
conception finale selon l'évaluation de la contrainte géométrique simplifiée (voir Annexe D) en utilisant une méthode
adéquate telle que les jauges de contrainte à résistance électrique, les analyses de franges de moiré ou des
techniques thermoélastiques. Il convient que les extrémités des composants soient suffisamment éloignées de la
zone locale d'intérêt pour que les effets locaux au point d'application des charges n'aient pas d'incidence sur la
distribution de la contrainte en ce point. Il convient que les composantes des efforts et les gradients de contrainte
dans la région d'intérêt soient identiques à ceux présents dans l'ensemble de la structure.
(3) Les coefficients d'influence peuvent être obtenus à partir de charges appliquées statiquement, ce qui permettra
de déterminer le type de contraintes pour n'importe quelle combinaison souhaitée de composante de charge. Le cas
échéant, les coefficients peuvent être obtenus à partir d'éprouvettes réduites, sous réserve que le composant entier
soit également mis à l'échelle.

57
EN 1999-1-3:2007 (F)

C.3.2 Données d'essai de la structure


(1) Dans certains types de structure tels que les coques, la continuité du matériau de structure peut rendre irréalisable
l'isolement de composants avec des forces appliquées simples. Dans ce cas, il convient que les données de
contrainte soient obtenues à partir de prototypes ou de structures de production.
(2) Des méthodes de mesurage similaires à celles des essais des composants peuvent être utilisées. Pour l'usage
le plus général, il est recommandé d'appliquer les charges statiques sous forme de composants indépendants de
sorte à pouvoir combiner les contraintes en utilisant les coefficients d'influence pour le point d'intérêt. Il convient que
la charge passe par un cycle d'accommodation avant d'obtenir les données de coefficients d'influence.

C.3.3 Vérification de l'historique de contrainte


(1) La même méthode décrite en C.3.2 peut être utilisée pour vérifier l'historique de contrainte en un point au cours
des essais de prototype sous chargement spécifié. Dans ce cas, il convient d'utiliser l'équipement d'acquisition de
données employé en C.2.1 pour enregistrer l'historique de contrainte complet ou pour effectuer un comptage de
cycles. Ce dernier peut être utilisé pour prédire la durée de vie une fois que la courbe ∆σ-N adéquate aura été choisie.
(2) Une autre option, qui peut être utilisée dans le cas des historiques de chargement incertains, consiste à laisser le
dispositif de comptage de cycles fixé en permanence à la structure en service.

C.4 Obtention des données d'endurance


C.4.1 Essais des composants
(1) Chaque fois que les données de spectres d'efforts ou d'historiques de contraintes sont connues, des essais de
composants peuvent être réalisés pour vérifier le calcul des pièces critiques de la structure. Il convient que le
composant à essayer soit fabriqué selon les mêmes dimensions et procédures que celles devant être utilisées dans
la conception finale. Il convient de documenter complètement ces aspects avant d'entreprendre la fabrication du
composant d'essai. En outre, il convient que toute méthode d'essais non destructifs et les critères de réception soient
documentés, avec le rapport d'inspection sur la qualité des assemblages à soumettre aux essais.
(2) Il convient de charger les éprouvettes d'essai ou les composants de la même manière que celle décrite en C.2.1.
Il convient d'utiliser des jauges de contrainte, notamment dans le cas des composants, pour vérifier que les
fluctuations de contraintes sont celles requises. Il convient que les jauges de contrainte soient positionnées en un
emplacement où elles enregistrent le paramètre de contrainte correct. Si la contrainte nominale est enregistrée, il
convient que la jauge soit placée à une distance d'au moins 10 mm de tout pied de cordon de soudure. Lorsque le
gradient de contrainte est abrupt, il convient d'utiliser trois jauges afin de permettre une interpolation.
(3) Il convient d'obtenir les données d'endurance de calcul issues de tests en suivant les mêmes procédures
d'évaluation que celles qui ont été utilisées pour établir les valeurs de calcul de la résistance à la fatigue en 6.2.
En général, cela implique une évaluation statistique, fondée sur les estimations de la moyenne et de l'écart type, en
supposant une distribution normale des cycles de vie logarithmiques observés (variable dépendante) pour des
valeurs de contraintes logarithmiques données (variable indépendante) ou respectivement une analyse de
régression linéaire log∆σ-logN pour les différentes étendues de durée de vie (voir Figure 6.1). Ce qui établit une droite
de régression moyenne ou une droite de régression caractéristique pour une probabilité spécifique de survie
(en général autour de 97,7 % ou à deux écarts types de la moyenne). Pour les besoins du calcul, cette dernière est
supposée parallèle à la première. Il convient que la droite de régression caractéristique, définie ci-dessus, ne soit pas
supérieure à 80 % de la valeur moyenne de résistance correspondante. Cela permet de plus larges variations de la
production qu'il n'est normalement escompté d'un seul jeu d'éprouvettes de fatigue.
(4) Il convient de se rappeler que cette procédure simplifiée d'obtention des paramètres de régression est souvent
appliquée même si elle peut ne pas être fiable dans le cas d'échantillons de petite taille. Les procédures indiquées
en C.4.3 donnent des orientations pour les coefficients de correction respectifs.
(5) Pour le calcul de la tolérance aux dommages, il convient d'obtenir un enregistrement de la propagation de fissure
par fatigue avec le nombre de cycles.
(6) En variante, si l'historique des contraintes de calcul est connu et qu'une installation d'amplitude variable est
disponible, les éprouvettes peuvent être essayées en appliquant l'historique de contraintes non pondéré.

58
EN 1999-1-3:2007 (F)

C.4.2 Essais en vraie grandeur


(1) Des essais en vraie grandeur peuvent être réalisés dans les conditions réelles de fonctionnement ou dans une
installation d'essai avec la charge d'essai sur les composants appliquée par une commande hydraulique ou autre.
(2) Il convient que les charges appliquées ne soient pas supérieures aux charges nominales.
(3) Lorsque les charges en service varient de façon aléatoire entre des limites, il convient de les représenter par une
série équivalente de charges convenues entre le fournisseur et l'acheteur.
(4) En variante, il convient que les charges d'essai soient égales aux charges non pondérées.
(5) Il convient que l'application des charges à l'échantillon reproduise exactement les conditions d'application
escomptées pour la structure ou le composant en service.
(6) Il convient de poursuivre les essais jusqu'à la rupture ou jusqu'à ce que l'échantillon soit incapable de résister à
la charge d'essai à cause du dommage subi.
(7) Il convient de compter précisément le nombre d'applications de(s) charge(s) d'essai et de le consigner avec les
observations du développement progressif des fissures.

C.4.3 Réception
(1) Le critère de réception dépend de la question de savoir si la structure doit assurer une performance de durée de
vie sûre (voir les points (2) à (7)) ou une performance de tolérance aux dommages (voir le point (11)).
(2) Pour la réception d'un calcul de durée de vie sûre, il convient que la durée de vie jusqu'à la rupture déterminée
par essai, ajustée pour tenir compte du nombre de résultats d'essai disponibles, ne soit pas inférieure à la durée de
vie de calcul (définie en A.2.1) comme suit :
Tm
T L = ------- ... (C.1)
F
où :
TL est la durée de vie de calcul (en cycles) ;
Tm est la durée de vie moyenne jusqu'à la rupture déterminée par essai (en cycles) ;
F est le coefficient d'essai de fatigue dépendant du nombre effectif de résultats d'essai disponibles, défini dans
le Tableau C.1.
(3) Pour estimer les valeurs du coefficient F, les hypothèses et principes statistiques généraux suivants s'appliquent.
Une valeur statistique caractéristique est obtenue par l'expression :
χc = µ – K σ ... (C.2)

où K dépend de la distribution des probabilités et de la probabilité de survie requise pour une distribution statique
avec la moyenne µ et l'écart type σ. Dans la pratique, seules les estimations pour la moyenne et l'écart type,
c'est-à-dire xm et s respectivement, peuvent être calculées pour une taille d'échantillon n. Par conséquent, il faut
appliquer des coefficients de correction exprimant les intervalles de confiance tant pour la moyenne que pour la
variance (ou écart type). La relation précédente peut donc s'écrire :
xc = xm – k ⋅ s ... (C.3)

où :
k = k1k2 + k3
k1 est la valeur théorique d'une distribution appartenant à une probabilité de survie spécifique ;
k2 est la correction pour l'intervalle de confiance de l'écart type ;
k3 est la correction pour l'intervalle de confiance de la moyenne ;
k2 et k3 dépendent de l'écart type s, de la taille d'échantillon n, et du niveau de confiance prescrit.

59
EN 1999-1-3:2007 (F)

Dans le cas général

 t ( 1- α ⁄ 2, n-1 )
k = k 1 k 2 + k 3 = z ( 1- α ⁄ 2 )  -------------------------- + -----------------------------
n
... (C.4)
 2 
 χ ( α ⁄ 2, n-1 ) n 

où :
n est la taille de l'échantillon ;
α est le niveau de confiance ou la valeur de probabilité (dans le cas de la distribution normale) ;
z ( 1- α ⁄ 2 ) est la valeur de la distribution normale des probabilités avec une probabilité de survie donnée (1-α/2),
correspondant à une probabilité bilatérale de (1-α) ;
2
χ ( α ⁄ 2, n-1 ) est la valeur de la distribution des probabilités chi-deux pour un intervalle de confiance donnée de α/2
et n-1 degrés de liberté ;
t ( 1- α ⁄ 2, n-1 ) est la valeur de la distribution des probabilités t pour une probabilité donnée (1-α/2), correspondant à une
probabilité bilatérale de (1-α) et n-1 degrés de liberté.
Pour ces règles, les hypothèses suivantes sont posées :
— la valeur de l'écart type est connue à partir d'une expérience antérieure, c'est-à-dire fondée sur un échantillon de
taille suffisamment grande, ce qui permet de poser k2 égal à l'unité ;
— on connaît suffisamment la distribution sous-jacente ou bien l'écart par rapport à la distribution normale n'est pas
significatif ; et
— pour la correction de l'intervalle de confiance de la moyenne, la distribution t peut être remplacée par la distribution
normale.
(4) Dans le cas général d'un plus grand nombre d'éprouvettes, toutes essayées jusqu'à la rupture, l'expression (C.3)
devient
z ( 1- α ⁄ 2 )
k = k 1 + k 3 = z ( 1- α ⁄ 2 ) + -------------------- ... (C.5)
n
(5) Dans le cas d'un plus grand d'éprouvettes essayées simultanément jusqu'à la ruine d'une première éprouvette et
aux fins d'estimer k, on admet que :
— la durée de vie résultante de la première éprouvette — se rapportant à TL dans l'expression (C.1) — se trouvera
sur la limite supérieure de la distribution respective ;
— la durée de vie requise ou de calcul — se rapportant à Tm dans l'expression (C.1) — se trouvera à la limite
inférieure de la distribution.
La limite inférieure sera obtenue à partir de xm – k1 s, avec k1 conforme à l'expression (C.4). La limite supérieure sera
obtenue d'une manière correspondante à partir de xm + k4 s. La valeur appropriée de k4 est calculée à partir de
l'hypothèse que si la probabilité de survie d'une éprouvette, rompant à la durée de vie correspondante, est P, la
probabilité de survie de n éprouvettes au même niveau sera de Pn. Pour se placer du côté de la sécurité, une valeur
suffisamment faible de Pn = c sera définie, et k4 est calculé à partir de la distribution normale à la probabilité c1/n pour
les valeurs correspondantes de n.
Le coefficient k est alors calculé par
k = k 1 + k 2 = z ( 1- α ⁄ 2 ) + z p ... (C.6)

(6) L'expression (C.1) permet d'obtenir l'expression suivante :


logT L = logT m – logF ... (C.7)

qui, par comparaison à l'expression (C.2), donne


log F = k s ou ... (C.8)

F = 10ks ... (C.9)


et F dans le Tableau C.1.

60
EN 1999-1-3:2007 (F)

(7) La valeur de l'écart type doit être estimée. Une expérience antérieure avec des cas de structures similaires fournit
des valeurs plus fiables. Les données disponibles (Références C.1 et C.2) pour divers détails constructifs en
aluminium soudés fournissent une étendue de différentes valeurs d'écarts types slog∆σ. Elles peuvent être
transformées, par la pente de la droite de régression moyenne respective de m = 4, en valeurs slogN pour l'étendue
de durée de vie jusqu'à la limite de fatigue sous amplitude constante de 5 × 106 cycles. Pour les durées de vie
jusqu'à 108 cycles, il peut être approprié d'utiliser des valeurs de dispersion plus grandes en fonction de la pente m+2.
Des considérations spéciales seront nécessaires au-delà de cette limite.
(8) Les valeurs de F calculées sur la base des relations statistiques ci-dessus sont données dans le Tableau C.1.
(9) Les valeurs consignées dans le Tableau C.1 sont basées sur une probabilité de survie de 95 % et un niveau de
confiance de 0,95 pour la distribution normale et une valeur de l'écart type de slogN = 0,18. Dans le cas de ruine du
premier échantillon, on suppose une valeur de probabilité de survie Pn = 5 %.
(10) Les critères pour la pondération de la durée de vie mesurée et pour la réception varient d'une application à l'autre
et il convient qu'ils aient fait l'objet d'un accord avec le technicien/ingénieur responsable de la réception.
(11) La réception d'un calcul de la tolérance aux dommages dépend de la durée de vie d'une fissure qui atteint une
taille susceptible d'être détectée par une méthode d'inspection qui peut être appliquée en service. Elle dépend
également de la vitesse de propagation de la fissure, des considérations de longueur critique de fissure, et des
implications pour la sécurité résiduelle de la structure et des coûts de réparation.

Tableau C.1 — Coefficient d'essai de fatigue F

Taille d'échantillon n
Résultat d'essai
1 2 3 4 5 6 8 10 15 20 30 100

Échantillons identiques tous


3,91 3,20 2,93 2,78 2,68 2,61 2,52 2,45 2,36 2,30 2,24 2,12
essayés jusqu'à la rupture

Échantillons identiques tous


essayés simultanément. 3,91 2,71 2,27 2,03 1,88 1,77 1,61 1,51 1,36 1,26 1,15 0,91
Premier échantillon à rompre.

C.5 Données de propagation de fissure


Les recommandations sur l'obtention des données de propagation de fissure sont données dans l'annexe B.

C.6 Compte-rendu
(1) À la fin d'un essai réalisé conformément au présent chapitre, il convient de dresser un certificat d'essai contenant
les informations suivantes :
a) le nom et l'adresse du laboratoire d'essais ;
b) la référence d'accréditation de l'installation d'essais (le cas échéant) ;
c) la date de l'essai ;
d) le(s) nom(s) de la (des) personne(s) responsable(s) des essais ;
e) la description des échantillons soumis aux essais, au moyen :
1) d'une référence à un numéro de série (le cas échéant) ; ou
2) d'une référence à un (des) numéro(s) de dessin (le cas échéant) ; ou
3) d'une description avec des schémas ou des diagrammes ; ou
4) de photographies ;
f) la description des systèmes de chargement appliqués, y compris les références à d'autres normes européennes,
le cas échéant ;

61
EN 1999-1-3:2007 (F)

g) l'enregistrement des applications de charges et les réactions mesurées à la charge, c'est-à-dire flèche,
déformation, durée de vie ;
h) le récapitulatif des charges et déformations ainsi que la contrainte aux points de réception critiques ;
i) l'enregistrement de l'endurance et du mode de ruine ;
j) l'enregistrement des emplacements d'observations par référence aux points e)2) à e)4) ci-dessus ;
k) les notes de tout comportement observé concernant la sûreté ou l'aptitude au service de l'objet soumis à essai
(par exemple : la nature et la localisation de la fissuration dans l'essai de fatigue) ;
l) l'enregistrement des conditions d'exposition au moment des essais, le cas échéant ;
m) la déclaration de l'autorité de validation pour tout l'équipement de mesure utilisé ;
n) la définition du but ou des objectifs de l'essai ;
o) la déclaration de conformité ou de non-conformité aux critères de réception pertinents (le cas échéant) ;
p) l'enregistrement des noms et statuts des personnes responsables des essais et de la production d'un rapport ;
q) la dénotation du rapport et sa date d'émission.

62
EN 1999-1-3:2007 (F)

Annexe D
(informative)
Analyse de contrainte
Init numérotation des tableaux d’annexe [D]!!!
Init numérotation des figures d’annexe [D]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [D]!!!

D.1 Utilisation des éléments finis dans l'analyse de la fatigue


D.1.1 Types d'éléments
D.1.1.1 Éléments de poutres
(1) Les éléments de poutres sont principalement utilisés pour l'analyse des contraintes nominales dans des ossatures
et structures similaires. Un élément de poutre conventionnel pour l'analyse d'ossatures tridimensionnelles possède
six degrés de liberté à chaque nœud d'extrémité : trois déplacements et trois rotations. Cet élément peut décrire
correctement le comportement en torsion si et seulement si la section transversale n'est pas sensible au voilement
ou si le voilement peut se produire librement. L'analyse des contraintes de voilement est impossible lorsque des
structures à parois minces sont analysées.
(2) En général, les éléments de poutre sont assemblés rigidement les uns aux autres aux points nodaux. En variante,
des assemblages articulés peuvent également être spécifiés. Cependant, les assemblages sont semi-rigides dans
un grand nombre de structures. En outre, la rigidité est répartie de façon inégale dans les assemblages tubulaires,
ce qui produit des moments de flexion supplémentaires. De telles caractéristiques structurales exigent une
modélisation plus sophistiquée que l'utilisation d'assemblages rigides ou articulés.

D.1.1.2 Éléments de membranes


(1) Les éléments de membranes visent à modéliser les structures de produits plats qui ont des actions dans leur plan. Ils
ne peuvent pas traiter des contraintes de flexion de coques. Les éléments triangulaires et rectangulaires sont appropriés
à résoudre les champs de contraintes nominales de membrane dans les grandes structures de produits plats raidis.

D.1.1.3 Éléments de coque minces


(1) Les programmes par éléments finis contiennent différents types d'éléments de coque mince. Ils englobent les
éléments plats, les éléments à simple courbure et les éléments à double courbure. Les champs de déformation sont
habituellement formulés comme étant linéaires (éléments à quatre nœuds) ou paraboliques (éléments à huit nœuds).
En général, les éléments de coque mince sont appropriés pour résoudre les contraintes structurales élastiques selon
la théorie des coques. La contrainte au plan médian est égale à la contrainte de membrane, et les contraintes aux
surfaces supérieure et inférieure sont des contraintes de membrane et de flexion de coque superposées.
(2) Les éléments de coques minces peuvent uniquement modéliser les plans médians des produits plats. L'épaisseur
réelle de matériau est donnée comme propriété uniquement pour l'élément. Il existe également des coques minces
avec une épaisseur variable, qui sont utiles pour modéliser les structures de fonderie, par exemple. L'inconvénient le
plus important des éléments de coque mince est qu'ils ne peuvent pas modéliser la distribution réelle des rigidités et
des contraintes à l'intérieur et au voisinage de la zone soudée de raccordement de coques.

D.1.1.4 Éléments de coques épaisses


(1) Certains progiciels d'éléments finis incluent également les dits éléments de coques épaisses. Ils autorisent une
déformation de cisaillement transversal de la coque dans le sens de l'épaisseur dont il faut tenir compte. Les éléments
de coques épaisses fonctionnent mieux que les éléments de coques minces, par exemple, dans des détails
constructifs où la distance entre intersections de coques contiguës est faible, donnant naissance à des contraintes
de cisaillement significatives.

63
EN 1999-1-3:2007 (F)

D.1.1.5 Éléments de déformation plane


(1) Parfois, il est utile d'étudier les champs de contrainte locale autour d'entailles avec un modèle 2D local.
Une section transversale d'épaisseur unité peut alors être modélisée comme une structure bidimensionnelle en
utilisant des éléments de déformation plane.

D.1.2 Recommandations supplémentaires sur l'utilisation des éléments finis


(1) Des éléments de solides sont nécessaires pour modéliser des structures avec des champs de contrainte et
de déformation tridimensionnels. Les éléments isoparamétriques curvilignes à 20 nœuds sont généralement les
plus adaptés. Dans les composants soudés, ils sont parfois requis pour modéliser la zone d'intersection de plaques
ou de coques.
(2) Les éléments de solides avec une formulation de déplacement linéaire ne sont pas recommandés en raison d'une
convergence insuffisante avec un affinement accru du maillage.
(3) Les éléments de solides de tétraèdre quadratiques à 10 nœuds sont très efficaces pour la génération automatique
de mailles et ont un bon comportement en convergence.

D.2 Coefficients de concentration de contraintes


(1) Les valeurs des coefficients de concentration de contraintes et des coefficients d'entailles pour les géométries
communément rencontrées peuvent être obtenues à partir de données publiées (voir les références D.1 et D.2).
(2) Les valeurs types de Kgt pour les angles arrondis dans les produits plats sont données dans la Figure D.1.

64
EN 1999-1-3:2007 (F)

E B

B/C 1
3,6 r
B
3,4 3 x C
C
3,2
3 2
2,8 1,5
Kgt 1 B=C
2,6 0,5
2
2,4 0,25
2,2 B E>B
2
C
1,8
1,6
1,4
1,2
1
0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3 0,35 0,4 0,45 0,5
r
B

1 Bord libre
2 Fluctuation de contrainte
a) Coefficient de concentration de contrainte de fatigue K pour les ouvertures
non renforcées basé sur la contrainte nette en X

2,6
2,5
2,4
Kgt 2,3
2,2
2,1 r
2
H/r
1,9 x
1,8 3
1

1,7 2
1,6 1 H W
1,5 0,5
1,4
0,25
1,3
2
1,2
1,1
1
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1
r
W

1 Longueur droite > 2r


2 Fluctuation de contrainte
b) Coefficient de concentration de contrainte de fatigue K
pour les angles entrants basé sur la contrainte nette en X

Figure D.1 — Coefficients types de concentration de contraintes


à partir d'angles arrondis dans un produit plat

65
EN 1999-1-3:2007 (F)

D.3 Limitation de la fatigue induite par flambement local répété


(1) Il convient de limiter l'élancement des éléments de plaque afin d'éviter le flambement local répété qui pourrait
provoquer une fatigue aux liaisons des bords ou au voisinage de celles-ci.
(2) Le flambement local répété excessif peut être négligé si le critère suivant est respecté :

2 2
 σ x,Ed,ser  1,1 τ x,Ed,ser
 --------------------- +  ----------------------------- ≤ 1,1 ... (D.1)
 kσ σE   kτ σE 

où :
σx,Ed,ser, τx,Ed,ser sont les contraintes pour la combinaison de charges fréquentes ;
kσ , k τ sont les coefficients de flambement élastique linéaire en supposant des bords articulés de
l'élément de plaque ;
σE = 0,904 E (tw/bw)2
tw, bw sont l'épaisseur et la profondeur du panneau d’âme.
NOTE Le terme «web breathing«se rencontre dans la littérature avec le même sens que le«flambement local répété».

66
EN 1999-1-3:2007 (F)

Annexe E
(informative)
Assemblages collés par adhésif

Init numérotation des tableaux d’annexe [E]!!!


Init numérotation des figures d’annexe [E]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [E]!!!

(1) Il convient de prendre en considération les notions suivantes dans le calcul des assemblages collés à l'adhésif :
— il convient de réduire à un minimum les actions de pelage ;
— il convient de réduire à un minimum les concentrations de contrainte ;
— il convient de maintenir les déformations dans le métal de base en dessous de la plastification ;
— la conversion chimique ou l'anodisation des surfaces améliore l’adhérence en comparaison au dégraissage ou à
l'abrasion mécanique ;
— les conditions d'exposition agressives réduisent en général la résistance à la fatigue.
(2) Pour les assemblages à recouvrement rompant dans le plan de joint, il convient que l'étendue de contrainte de
cisaillement ∆τ soit basée sur l'effort par unité de largeur de l'assemblage divisé par la longueur effective du
recouvrement Ladh, avec :
Ladh = longueur de recouvrement L, si L ≤ 15 mm
Ladh = 15 mm, si L > 15 mm

(3) La résistance de référence à la fatigue d'un assemblage à double recouvrement collé à l'adhésif qui rompt dans
le plan de joint est définie par l'équation :
∆τC,adh = kC,adh . fv,adh ... (E.1)
où :
kC,adh est la valeur du coefficient de résistance à la fatigue du joint collé kadh à NC = 2 × 106 cycles ;
fv,adh est la résistance caractéristique au cisaillement de l'adhésif obtenue à partir d'un essai normalisé de
cisaillement statique de recouvrement (voir EN 1999-1-1).

Tableau E.1 — Assemblages collés

Formes de produit
Catégorie Analyse
Détail constructif Exigences d'exécution
de détail de contrainte
Site d'initiation

0,11 fv,adh Produits laminés, extrudés et forgés Contrainte perpendiculaire Usinage uniquement par
au bord d'attaque une fraise à grande vitesse
Les adhésifs époxydes mono- bi-composants
Crête de contrainte au bord Préparation de la surface :
m1 = 6 Joint à recouvrement, épaisseur
d'attaque, excentrement dégraissage ou conversion
de la partie la plus mince ≤ 8 mm
m2 = 6 du chemin de transfert chromique
de charges dans les
Assemblage : épaisseur
assemblages symétriques
du plan de joint comprise
à double recouvrement
dans les limites des tolérances
couverts uniquement
spécifiées pour l'essai
de résistance au cisaillement

Dans le plan de joint au bord d'attaque

67
EN 1999-1-3:2007 (F)

Courbe de résistance à la fatigue pour le cisaillement : 3,85-6 adhésif époxyde modifié, polymérisé à chaud, mono-composant,
fv,adh = 35 N/mm2
Courbe de résistance à la fatigue pour le cisaillement : 2,75-6 époxy modifié, polymérisé à froid, bi-composant, fv,adh = 25 N/mm2
Courbe de résistance à la fatigue pour le cisaillement : 2,20-6 adhésif acrylique modifié, polymérisé à froid, bi-composant,
fv,adh = 20 N/mm2

Figure E.1 — Courbe ∆τadh-N pour les assemblages collés

Tableau E.2 — Valeurs numériques pour kadh (=∆τ/fv,adh) pour les assemblages collés

Catégorie de détails (N = 2 × 106) N = 105 ND = 5 × 106 NL = 108

∆τC,adh/fv,adh m1 ∆τ/fv,adh ∆τD/fv,adh ∆τL/fv,adh

0,11 6 0,181 0,094 0,065

(4) La relation de calcul à la fatigue pour l'endurance dans l'étendue comprise entre 105 cycles et 5 × 106 cycles
ou dans l'étendue comprise entre 5 × 106 cycles et 108 cycles est définie respectivement comme dans 6.2.1 (2)
et 6.2.1 (4) du présent document.
(5) Il convient que les valeurs de résistance de calcul pour les assemblages collés appliquent un coefficient partiel γMf
aux valeurs de résistance données ci-dessus.
NOTE Le coefficient partiel γMf pour des types spécifiques de détail constructif peut être défini dans l'Annexe nationale.
La valeur de γMf = 3,0 est recommandée.

(6) Pour les applications critiques, il est recommandé de réaliser les essais dans des conditions représentatives de
la géométrie, de la qualité d'exécution et d'exposition.
(7) Les données de fatigue pour les assemblages collés s'appliquent uniquement dans une plage de températures
comprise entre – 20 °C et + 60 °C.
NOTE Les limites de température données sont fondées sur des données d'essai disponibles. D'autres valeurs peuvent être
définies par l'Annexe nationale, si elles sont justifiées par des essais conformes à l'annexe C.

(8) Il convient de ne pas prendre compte l'effet de la contrainte moyenne sans justification par un essai
(voir Annexe C).

68
EN 1999-1-3:2007 (F)

Annexe F
(informative)
Étendue de la fatigue oligocyclique
Init numérotation des tableaux d’annexe [F]!!!
Init numérotation des figures d’annexe [F]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [F]!!!

F.1 Introduction
(1) Lorsqu'un endommagement significatif est causé par des étendues de fortes contraintes qui sont appliquées
moins de 105 fois, les courbes ∆σ-N données en 6.2 pour certains détails constructifs et rapports R peuvent s'avérer
inutilement conservatifs. Les données ci-dessous peuvent être utilisées pour obtenir une prédiction de durée de vie
plus exacte.

F.2 Modification apportée aux courbes ∆σ-N


(1) Pour une endurance entre 103 cycles et 105 cycles, la courbe de calcul à la fatigue peut être définie par :
m0 m0
 ∆σ  -------
N i =  ----------- ---------------
C 1 m1 5
⋅ 20 ⋅ 10 ... (F.1)
 ∆ σ i γ Ff γ Mf
 
où :
Ni est le nombre calculé de cycles jusqu'à la rupture d'une étendue de contrainte ∆σi ;
∆σC est la valeur de référence de la résistance à la fatigue à 2 × 106 cycles dépendant de la catégorie de détail ;
∆σi est l'étendue de contraintes pour les contraintes principales appliquées au détail constructif et reste constante
pour tous les cycles ;
m0 est l'inverse de la pente logarithmique de la courbe ∆σ-N dans l'étendue de 103 cycles et 105 cycles, dépendant
de la catégorie de détails de l'alliage et de la valeur R ;
m1 est l'inverse de la pente logarithmique de la courbe ∆σ-N, dépendant de la catégorie de détail ;
γFf est le coefficient partiel prenant en compte les incertitudes dans le spectre de chargement et l'analyse de la
réponse (voir 2.4) ;
γMf est le coefficient partiel pour les incertitudes liées aux matériaux et à l'exécution (voir 6.2.1( 2)).

F.3 Données d'essai


(1) Le Tableau F.1 donne les valeurs de m0 pour des détails constructifs choisis dans certains produits d'alliage de
corroyage qui ont été obtenues à partir de données d'essais.
NOTE 1 Pour les rapports R compris entre R = – 1 et R = 0, il est permis d'utiliser une interpolation linéaire de la valeur
inverse m0.
NOTE 2 La valeur R peut être basée sur les contraintes appliquées seulement, sans tenir compte des contraintes
résiduelles.

69
EN 1999-1-3:2007 (F)

Tableau F.1 — Valeurs de m0

Type Tableau de m0
de catégories Alliages Forme du produit
détail de détails R=–1 R=0

1.1 7020 Tôles, produits plats et profilés simples 5,0 m1


1)
1.2 série 6000 Tôles, produits plats et profilés simples 4,0 m1
J.1
1.3 7020 Profilés de forme 4,0 m1
1.4 série 6000 1) Profilés de forme 4,0 m1

7.6 3,0 m1
9.1 3,0 m1
1)
9.2 J.7 et J.9 EN 1999-1-1, Tableau 3.1a 3,0 m1
9.3 3,0 m1
9.4 3,0 m1

15.1 7020 3,3 m1


J.15 EN 1999-1-1, Tableau 3.1a
15.2 7020 3,3 m1

1) Exceptions — voir 3(1).

70
EN 1999-1-3:2007 (F)

Annexe G
(informative)
Influence du rapport R
Init numérotation des tableaux d’annexe [G]!!!
Init numérotation des figures d’annexe [G]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [G]!!!

G.1 Amélioration de la résistance à la fatigue


(1) Pour les valeurs du rapport de contrainte inférieures à R = + 0,5, une résistance de référence à la fatigue
améliorée ∆σC(R) peut être utilisée à la place de ∆σC comme suit :
∆σC(R) = f(R) ∆σC ... (G.1)
où :
f(R) est le coefficient d’amélioration, dépendant du rapport R et du type de composant et de détail constructif, donné
en G.2. ci-dessous.
NOTE Les tubes étirés et les profilés formés (pliés ; laminés) peuvent présenter des contraintes résiduelles, qui ne sont pas
négligeables, de sorte qu'un renforcement conforme à la présente annexe peut ne pas être autorisé.

G.2 Cas d’amélioration


G.2.1 Cas 1
(1) Il s'applique à des sites d'initiation dans le matériau de base et à des produits corroyés dans des éléments de
structure placés à distance des liaisons.
(2) Il convient de prendre en compte toute action préexistante ou tout défaut d'ajustement en plus des contraintes
appliquées.
(3) Les valeurs du coefficient de renforcement f(R) sont données par
f(R) = 1,2 – 0,4R ... (G.2)
voir également Tableau G.1 et Figure G.1.

Tableau G.1 — Valeurs de f(R) pour le Cas 1

R f(R)

≤–1 1,6

>–1
1,2 – 0,4R
< + 0,5

≥ + 0,5 1,0

71
EN 1999-1-3:2007 (F)

Coefficient f(R)

1 Régions totalement exemptes de contraintes


2 Régions partiellement exemptes de contraintes
3 Régions avec contraintes résiduelles

Figure G.1 — Coefficient de renforcement de la résistance f(R) à 2 × 102 cycles

G.2.2 Cas 2
(1) Il s'applique aux sites d'initiation associés à des liaisons soudées ou à des liaisons par fixations mécaniques dans
des éléments de structure simples, où les contraintes résiduelles σres ont été établies, en prenant en compte toute action
préexistante ou tout défaut d'ajustement.
(2) Il convient d'estimer le rapport R effectif, Reff, comme suit :
2 σ res – ∆ σ
R eff = ---------------------------
- ... (G.3)
2 σ res + ∆ σ

où :
∆σ est l'étendue de contrainte appliquée.
(3) Les valeurs de f(R) sont données par
f(R) = 0,9 – 0,4R ... (G.4)
voir également Tableau G.2 et Figure G.1.

Tableau G.2 — Valeurs de f(R) pour le Cas 2

Reff f(R)

≤–1 1,3

>–1
< – 0,25 0,9 – 0,4R

≥ – 0,25 1,0

G.2.3 Cas 3
(1) Il s'applique au voisinage de liaisons soudées et à des ensembles structuraux complexes dont le contrôle des
contraintes résiduelles n'est pas réalisable.
(2) Dans ce cas de figure, il convient de prendre f(R) comme unité pour tous les rapports R (voir également
Figure G.1).

72
EN 1999-1-3:2007 (F)

Annexe H
(informative)
Amélioration de la résistance à la fatigue des soudures
Init numérotation des tableaux d’annexe [H]!!!
Init numérotation des figures d’annexe [H]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [H]!!!

H.1 Généralités
(1) Lorsque les fissures par fatigue se déclenchent au pied de cordon de soudure, la capacité des assemblages
soudés peut être améliorée. De telles méthodes sont normalement utilisées aux soudures les plus fortement
contraintes ou pour améliorer les soudures ayant une faible résistance.
(2) Les méthodes suivantes sont considérées ici :
— usinage ou meulage ;
— parachèvement par TIG ou plasma ;
— martelage (martelage à la grenaille, martelage aux aiguilles, martelage au marteau).
(3) Lorsque des techniques d'amélioration spécifiées ont été employées, une amélioration en la région de moyenne
et longue durée de vie jusqu'à 30 % mesurée par étendue de contrainte peut être obtenue. L'amélioration la plus
élevée est obtenue par la combinaison de deux méthodes telles que l'usinage (ou meulage) et le martelage au
marteau dans laquelle le double de l'amélioration des méthodes individuelles peut être assuré.
(4) Quelle que soit la méthode, il convient de prendre en considération les aspects suivants :
a) il convient qu'une procédure de travail adapté soit disponible ;
b) avant d'appliquer les mesures d'amélioration, il convient de s'assurer de l'absence de toute fissure de surface aux
emplacements critiques ;
c) il convient de s'en assurer par les méthodes de ressuage ou autres méthodes CND appropriées ;
d) dans la région de courte durée de vie où les contraintes locales dépassent la limite élastique, la période d'initiation
représente une faible fraction (sans tenir compte du cas des entailles) et l'amélioration est donc faible.
Par conséquent, il n'y aura aucune amélioration de la conception à 105 cycles. (La courbe ∆σ-N est ainsi figée
avec des valeurs fixes à 105) ;
e) il convient de prendre en considération les emplacements potentiels de rupture par fatigue autres que celui que
l'on cherche à améliorer : par exemple si la zone en pied de cordon de soudure est améliorée, les endroits comme
la gorge de soudure ou les fissures internes (pénétration partielle) pourraient être le facteur limitant ;
f) il convient de prendre en considération la résistance à la fatigue et l'utilité des méthodes d'amélioration ;
g) dans des conditions de corrosion libre dans l'eau, l'amélioration est souvent perdue. Les méthodes impliquant des
contraintes résiduelles de compression (martelage) sont moins sensibles. Par conséquent, une protection
anticorrosion est nécessaire si l'amélioration doit être obtenue.
(5) Il convient d'établir par des essais les valeurs de calcul pour les soudures améliorées (voir Annexe C).

H.2 Usinage ou meulage


(1) L'usinage peut être effectué par un ébarboir rotatif à grande vitesse et présente l'avantage de produire une
définition de rayon plus précise, laissant des marques parallèles à la direction de la contrainte et obtenant un accès
aux angles. En variante, une meuleuse à disques peut être utilisée si l'accès le permet (voir Figure H.1). Dans les
deux cas, il convient de choisir correctement le rayon de la tête ou de l'arête de coupe.
(2) Afin d'assurer l'élimination des intrusions, etc., l'ébarbage doit être étendu à une épaisseur d'au moins 0,5 mm en
dessous du fond de tout caniveau etc. Toutefois, il convient de ne pas dépasser 2 mm ou 5 % de l'épaisseur du
produit plat, selon la quantité qui est la plus faible (voir Figure H.2). La légère diminution d'épaisseur du produit plat
et l'augmentation correspondante de la contrainte nominale sont insignifiantes pour une épaisseur de 10 mm ou plus.

73
EN 1999-1-3:2007 (F)

Dans cas des soudures par passes multiples, il convient de traiter au moins deux pieds de cordon de soudure. Il
convient également de prendre soin de s'assurer que la taille de la gorge de soudure est maintenue.

a) Ébarbage
b) Meulage au disque

Figure H.1 — Techniques d'usinage/meulage

a) Profil complet
b) Pied de cordon de soudure

Figure H.2 — Géométries de profil

H.3 Parachèvement par TIG ou plasma


(1) Alors que le soudage TIG est seulement un procédé pratique pour les structures constituées de produits plats
de 4 mm d'épaisseur ou moins, il peut être utilisé pour améliorer la résistance à la fatigue lorsque le pied de cordon
de soudure est le site critique. Par refusion de la région du pied existant, les inclusions et les caniveaux peuvent être
éliminés et le rayon du pied peut augmenter, réduisant le coefficient de concentration de contrainte locale.
(2) Il convient d'utiliser un équipement standard de parachèvement TIG, sans ajout de matériau d'apport.
Le parachèvement TIG est sensible aux compétences de l'opérateur et il est important d'avoir des surfaces propres
afin d'éviter les pores. Ils convient de préparer des procédures détaillées.
(3) Il convient de vérifier l'amélioration par des essais.

H.4 Martelage
(1) Les avantages les plus conséquents sont obtenus avec des méthodes où des contraintes résiduelles de
compression sont introduites. Les méthodes les plus courantes sont le martelage au marteau, le martelage aux
aiguilles et le martelage à la grenaille. Le martelage est un procédé d'écrouissage dans lequel l'impact d'un outil
déforme la surface de façon plastique. Le matériau (élastique) environnant comprime le volume déformé. Une forte
action de service en compression peut baisser le niveau de contrainte résiduelle et il convient d'en prendre compte
lors de l'application de spectres d'actions aléatoires.
(2) Il convient de préparer les procédures pour toutes les méthodes de martelage : passes, déformation du pied de
cordon de soudure, et pénétration pour le martelage au marteau et au faisceau de fils ; intensité, couverture,
déformation d’une plaquette Almen pour le martelage à la grenaille.

74
EN 1999-1-3:2007 (F)

Annexe I
(informative)
Produits moulés
Init numérotation des tableaux d’annexe [I]!!!
Init numérotation des figures d’annexe [I]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [I]!!!

I.1 Généralités
(1) Les données ci-après peuvent être utilisées pour les produits moulés, à condition de suivre les règles de calcul
des contraintes données dans le paragraphe 3.2.3.1 de l'EN 1999-1-1 et dans son Annexe C.3.4.
(2) Les règles de calcul données dans l'EN 1999-1-3 pour les produits moulés soumis à un chargement de fatigue,
pour les alliages donnés dans l'EN 1999-1-1, Tableau 3.3, peuvent être utilisées si les exigences supplémentaires
indiquées en I.3 sont respectées.

I.2 Données de résistance à la fatigue


I.2.1 Produits moulés non assemblés
(1) Selon le niveau de qualité requis (voir I.3), les valeurs numériques de ∆σ dans le Tableau I.1 peuvent être
appliquées.

Tableau I.1 — Valeurs numériques de ∆σ (N/mm2) pour le matériau non soudé

Catégorie de détails
N = 105 ND = 2 × 106 NL = 108
(NC = 2 × 106)

∆σC m1 = m2 ∆σ ∆σD ∆σL

71 1) 7 108,9 71 40,6

50 7 76,7 50 28,6

40 7 61,4 40 22,9

32 7 49,1 32 18,3

25 7 38,4 25 14,3

1) Voir NOTE en I.3.

I.2.2 Matériau soudé


(1) Les valeurs de résistance à la fatigue pour les produits moulés soudés ne sont pas couvertes par l'EN 1999-1-3.
NOTE Les valeurs de résistance à la fatigue pour les assemblages soudés de produits moulés peuvent être définies dans
l'Annexe nationale.

75
EN 1999-1-3:2007 (F)

I.2.3 Produits moulés assemblés mécaniquement


I.2.3.1 Assemblages boulonnés
(1) Les valeurs numériques ∆σ du Tableau I.2 peuvent être appliquées aux boulons de la catégorie A : Type porteur
(voir EN 1999-1-1).

Tableau I.2 — Valeurs numériques de ∆σ (N/mm2) pour les assemblages boulonnés

Catégorie de détails correspondante


Catégorie de détails
(NC = 2 × 106) N = 105 ND = 5 × 106 NL = 108
(NC = 2 × 106)
pour les assemblages boulonnés
pour le matériau
non assemblé
∆σC m1 = m2 ∆σ ∆σD ∆σL

71 45 4 95,2 35,8 16,9

50 40 4 84,6 31,8 15,0

40 25 4 52,9 19,9 9,4

32 20 4 42,3 15,9 7,5

25 16 4 33,8 12,7 6,0

I.2.3.2 Assemblages articulés


(1) Les valeurs de résistance à la fatigue pour les assemblages articulés ne sont pas couvertes par l'EN 1999-1-3.
NOTE 1 Les valeurs de résistance à la fatigue du Tableau J.15 pour les assemblages boulonnés peuvent être utilisées à
condition que l'analyse de la conception considère de manière adéquate et fiable la distribution de contrainte le long de la
goupille et de l'élément, par exemple par calcul de contrainte géométrique.
NOTE 2 Les valeurs de résistance à la fatigue pour les assemblages articulés des produits moulés peuvent être définies
dans l'Annexe nationale.

I.2.4 Produits moulés collés


(1) Les assemblages collés dans les produits moulés ne sont pas couverts par l'EN 1999-1-3.
NOTE Les valeurs de résistance à la fatigue pour les assemblages collés des produits moulés peuvent être définies dans
l'Annexe nationale.

I.3 Exigences de qualité


(1) Il convient de respecter les limitations additionnelles consignées dans le Tableau I.3 concernant le diamètre
maximal des pores.

Tableau I.3 — Valeurs pour le diamètre maximal de pores [mm] pour les produits moulés

Catégorie de détails
71 50 40 32 25
(NC = 2 × 106)

Diamètre maximal de pore 0,2 0,5 0,9 1,5 2,0 (normal)

NOTE La production de produits moulés avec un diamètre de pore inférieur à 0,6 mm requiert des compétences, une
expérience ainsi qu'une technologie et une technique de fonderie spéciales. De plus, la détection de pores inférieurs à 0,6 mm
requiert un équipement spécial, notamment pour la gamme des valeurs inférieures ou égales à 0,2 mm, où la possibilité de
détecter des défauts de cette taille dépend également de la forme (épaisseur) du produit moulé. Il convient que les hypothèses
posées pour les propriétés du matériau des produits moulés, devant être utilisées dans le calcul de structure, soient confirmées
par le fabricant de produits moulés.

76
EN 1999-1-3:2007 (F)

Annexe J
(informative)
Tables des catégories de détails
Init numérotation des tableaux d’annexe [J]!!!
Init numérotation des figures d’annexe [J]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [J]!!!

J.1 Généralités
(1) Les catégories de détails constructifs et les relations ∆σ-N présentées dans la présente Annexe ne peuvent être
utilisées qu'avec les dispositions du Chapitre 6.
(2) Les valeurs des catégories de détails sont valides pour les conditions de température ambiante, d'exposition qui
ne demandent aucune protection de surface (voir Tableau 6.2), et en relation avec les exigences d'exécution
indiquées dans l'EN 1090-3. Ces valeurs sont obtenues pour des valeurs de rapport de contrainte supérieures ou
égales à 0,5.
Tableau J.1 — Catégories de détails pour les éléments non assemblés

de la contrainte

de contrainte
Catégorie

Orientation
Formes du produit
de détail

Analyse
de détails
Type

∆σ-m1 1) Détail constructif Exigences d'exécution


Restriction Site d'initiation
sur l’alliage

125-7 Tôle, produit plat, barre et tube filés simples,


1.1 pièces usinées Aucun angle entrant
7020

Contrainte nominale principale au site d’initiation


seulement dans le profil, aucun
contact avec d’autres

Surface exempte d’angles vifs sauf si parallèles à la direction de la containte,


pièces
Usiné avec un fini de
1.2 90-7 surface Rz5 < 40 µm
Inspection visuelle
arêtes exemptes de concentration de contrainte
Irrégularité de surface
Parallèle ou perpendiculaire 2) à la direction

80-7 Tôle, produit plat, extrusions,


Meulage manuel
1.3 tubes, produits forgés
7020 interdit sauf si parallèle
de laminage ou de filage

seulement à la direction de la
contrainte
Aucune marque de
rayure transversale par
1.4 71-7 rapport à la direction de
la contrainte
Inspection visuelle
Irrégularité de surface
140-7
Prise en compte de la concentration

1.5 7020
Entailles, trous
seulement
de contraintes : voir D.2

Trous percés et alésés


Aucune marque de
rayure transversale par
rapport à l’orientation
1.6 100-7 de la contrainte
Inspection visuelle
Irrégularité de surface

1) m1 = m2, limite de fatigue sous amplitude constante à 2 × 106 cycles.


2) Si l'orientation de la contrainte est perpendiculaire à la direction de filage, il convient que le fabricant soit consulté en ce
qui concerne l'assurance qualité dans les cas d'extrusions par filières à pont.
3) Rz5 : voir l'EN-ISO 4287 et l'EN-ISO 4288.
77
EN 1999-1-3:2007 (F)

Figure J.1 — Courbes de résistance à la fatigue ∆σ-N pour les éléments non assemblés —
mêmes catégories qu'au Tableau J.1

Tableau J.2 — Valeurs numériques de ∆σ-N (N/mm2) pour les éléments non assemblés —
mêmes catégories de détails que dans le Tableau J.1

Pente Cycles N

m1 m2 1E+05 1E+06 2E+06 5E+06 1E+07 1E+08 1E+09

7,0 7,0 214,8 154,6 140,0 122,8 111,2 80,1 80,1

7,0 7,0 191,8 138,0 125,0 109,7 99,3 71,5 71,5

7,0 7,0 153,4 110,4 100,0 87,7 79,5 57,2 57,2

7,0 7,0 138,1 99,4 90,0 79,0 71,5 51,5 51,5

7,0 7,0 122,7 88,3 80,0 70,2 63,6 45,7 45,7

7,0 7,0 108,9 78,4 71,0 62,3 56,4 40,6 40,6

78
EN 1999-1-3:2007 (F)

Tableau J.3 — Catégories de détails pour les éléments avec attaches soudées —
pied du cordon transversal

Analyse de Exigences
contrainte d'exécution

Dimensions
Détail constructif
de détail

Catégorie

prise en compte
Contrainte déjà
de contrainte
Type

(mm)

de qualité 3)
Paramètre
de détail

Niveau
∆σ-m1 1) 2) Site d'initiation

3.1 32-3,4 L ≤ 20

25-3,4 t ≤ 4
3.2 23-3,4 4 < t ≤ 10 L > 20
Au pied de cordon transversal sur l'élément
20-3,4 10 < t ≤ 15 contraint, à distance du bord (soudure continue
longitudinalement au chant de la semelle)

Contrainte nominale au site d’initiation


3.3 28-3,4 L ≤ 20

Effet de raidissement de l’attache


Lisser
23-3,4 t ≤ 4 le caniveau
par meulage
3.4 20-3,4 4 < t ≤ 10 L > 20
Au pied de cordon transversal sur l'élément
18-3,4 10 < t ≤ 15 contraint, à l'angle (soudure continue
longitudinalement au chant de semelle)

Pas de
3.5 18-3,4
rayon

Surface de l'élément sur le chant C

3.6 36-3,4 r ≥ 50

Dans le pied de cordon meulé sur le chant Meuler


le rayon
parallèlement
à la direction
de la
3.7 36-3,4 r ≥ 50 contrainte
Il convient
Dans le pied de cordon meulé sur le chant que le pied
à l'extrémité de la soudure de cordon soit
complètement
arasé par
meulage
Pas de
3.8 23-3,4
rayon

Sur la surface de l'élément,


à la soudure transversale
1) m2 = m1 + 2.
2) Pour les éléments de plat sous contraintes de flexion, voir 6.2.1(11) et remonter de deux catégories de détails.
3) Selon l'EN ISO 10042:2005.

79
EN 1999-1-3:2007 (F)

Figure J.2 — Courbes de résistance à la fatigue ∆σ-N


pour les éléments avec attaches soudées, pied de cordon transversal —
mêmes catégories de détails que dans le Tableau J.3

Tableau J.4 — Valeurs numériques de ∆σ-N (N/mm2)


pour les attaches soudées, pied de cordon transversal —
mêmes catégories de détails que dans le Tableau J.3

Pente Cycles N

m1 m2 1E+05 1E+06 2E+06 5E+06 1E+07 1E+08 1E+09

3,4 5,4 86,9 44,1 36,0 27,5 24,2 15,8 15,8

3,4 5,4 77,2 39,2 32,0 24,4 21,5 14,0 14,0

3,4 5,4 67,6 34,3 28,0 21,4 18,8 12,3 12,3

3,4 5,4 60,3 30,7 25,0 19,1 16,8 11,0 11,0

3,4 5,4 55,5 28,2 23,0 17,6 15,5 10,1 10,1

3,4 5,4 48,3 24,5 20,0 15,3 13,4 8,8 8,8

3,4 5,4 43,4 22,1 18,0 13,7 12,1 7,9 7,9

80
EN 1999-1-3:2007 (F)

Tableau J.5 — Catégories de détails pour les éléments avec soudures longitudinales

Analyse de
Exigences d'exécution
contrainte
Niveau
Type de détail

déjà prises en compte


Détail constructif de

Supplémentaires
Catégorie

Concentrations
de contraintes
de contrainte
Type de qualité 3)

Paramètre
de détail
soudure Caractéristiques
∆σ-m1 1) Site d'initiation

Surface et
géométrie
du soudage

Interne
Surépaisseurs de soudure
Soudage

pénétration complète,

arasées par meulage


Soudure bout à bout
automatique B C
5.1 63-4,3
continu

5.2 56-4,3 À la discontinuité de la soudure C C

Contrainte nominale
au site d’initiation
pénétration complète
Soudure bout à bout

Toute latte
5.3 45-4,3 support doit C D
être continue
À la discontinuité de la soudure
2)
Soudure d'angle

5.4 45-4,3 B C
continue

5.5 40-4,3 C D
À la discontinuité de la soudure
Soudure d'angle
discontinue
g ≤ 25L

5.6 36-4,3 C D

Pied de cordon de soudure


ou cratère
Présence de trou
centré sur l’axe
Trou de souris

de la soudure

de souris
r ≤ 25

5.7 28-4,3 C D

Pied de cordon de soudure


ou cratère
1) m2 = m1 + 2.
2) Il convient qu'une discontinuité dans la direction de la soudure longitudinale ait une longueur qui n'est pas supérieure à 1/10
de l'épaisseur du produit plat ou présente une pente supérieure à 1:4.
3) Selon l'EN ISO 10042:2005.

81
EN 1999-1-3:2007 (F)

Figure J.3 — Courbes de résistance à la fatigue ∆σ-N


pour les éléments avec soudures longitudinales —
mêmes catégories de détails que dans le Tableau J.5

Tableau J.6 — Valeurs numériques de ∆σ-N (N/mm2) avec soudures longitudinales —


mêmes catégories de détails que dans le Tableau J.5

Pente Cycles N

m1 m2 1E+05 1E+06 2E+06 5E+06 1E+07 1E+08 1E+09

4,3 6,3 126,4 74,0 63,0 50,9 45,6 31,6 31,6

4,3 6,3 112,4 65,8 56,0 45,3 40,5 28,1 28,1

4,3 6,3 90,3 52,9 45,0 36,4 32,6 22,6 22,6

4,3 6,3 80,3 47,0 40,0 32,3 29,0 20,1 20,1

4,3 6,3 72,3 42,3 36,0 29,1 26,1 18,1 18,1

4,3 6,3 56,2 32,9 28,0 22,6 20,3 14,1 14,1

82
EN 1999-1-3:2007 (F)

Tableau J.7 — Catégories de détails pour les assemblages soudés bout à bout entre les éléments

Exigences d'exécution
Type de détail

de contrainte
Niveau de

Supplémentaires
Détail constructif
Catégorie qualité 3)

Analyse

de soudage
Exigences
de détail Type Pièces
de soudure assemblées

Surface et
géométrie
∆σ-m1 1)

Interne
Site d'initiation

Pénétration
7.1.1 56-7 complète, Plats, solides B B

Racine éliminée par meulage


sur-épaisseurs 6)

Cales martyres utilisées sur les extrémités, coupés et arasés par meulage dans la direction de la contrainte
arasées par
meulage des Formes
7.1.2 45-7 C C
deux côtés ouvertes
Soudure
4) 6)
7.2.1 50-4,3 Plats, solides B B
Soudure
7.2.2 40-3,4 exécutée B C
des deux côtés, Formes 6)
pénétration ouvertes
7.2.3 36-3,4 C C
complète

Section nette
Pied de cordon de soudure
7.3.1 40-4,3 Soudure Plats, solides C C
exécutée
d'un seul côté ; Formes 6)
pénétration ouvertes,
7.3.2 32-3,4 complète avec C C
creuses,
Pied de cordon latte support tubulaires
de soudure permanente
5) 6)
7.4.1 45-4.3 B B
Soudure Plats, solides
7.4.2 40-4,3 exécutée C C
d'un seul côté ;
Formes
pénétration 6)
ouvertes,
7.4.3 32-3,4 complète sans C C
creuses,
Pied de cordon de soudure latte support
tubulaires
Gorge nette

Pénétration
7.5 18-3,4 D D
partielle

Soudure
Section nette 2)

Pénétration
7.6 36-3,4 B B
complète

Pied de cordon de soudure


1) m2 = m1 + 2.
2) Concentration de contrainte due à l’effet de raidissement de l'élément transversal déjà prise en compte.
3) Selon l'EN ISO 10042:2005.
4) Angle de cordon ≥ 150° pour les deux côtés de la soudure.
5) Angle de cordon ≥ 150°.
6) Biseauter avec une pente < 1:4 au changement de largeur ou d'épaisseur.

83
EN 1999-1-3:2007 (F)

Figure J.4 — Courbes de résistance à la fatigue ∆σ-N


pour les assemblages soudés bout à bout entre éléments de structure —
mêmes catégories de détails que dans le Tableau J.7

Tableau J.8 — Valeurs numériques de ∆σ-N (N/mm2)


pour les assemblages soudés bout à bout entre éléments de structure —
mêmes catégories de détails que dans le Tableau J.7

Pente Cycles N

m1 m2 1E+05 1E+06 2E+06 5E+06 1E+07 1E+08 1E+09

7 9 85,9 61,8 56,0 49,1 45,5 35,2 35,2

7 9 69,0 49,7 45,0 39,5 36,6 28,3 28,3

4,3 6,3 100,4 58,7 50,0 40,4 36,2 25,1 25,1

4,3 6,3 90,3 52,9 45,0 36,4 32,6 22,6 22,6

3,4 5,4 96,5 49,0 40,0 30,6 26,9 17,5 17,5

4,3 6,3 80,3 47,0 40,0 32,3 29,0 20,1 20,1

3,4 5,4 86,9 44,1 36,0 27,5 24,2 15,8 15,8

3,4 5,4 77,2 39,2 32,0 24,4 21,5 14,0 14,0

3,4 5,4 43,4 22,1 18,0 13,7 12,1 7,9 7,9

84
EN 1999-1-3:2007 (F)

Tableau J.9 — Catégories de détails pour les assemblages soudés


par cordons d'angle entre les éléments

Analyse de
Exigences d'exécution
contrainte
Type de détail

Niveau de

de contraintes déjà
Détail constructif

prises en compte

Supplémentaires
Catégorie qualité 3)

Concentrations
de contrainte

de soudage
Paramètre
de détail

Exigences
Type de soudure
∆σ-m1

Surface et
1)

géométrie
Site d'initiation

Interne
Section nette
Soudure d'angle
des deux côtés ;

Cales d'martyres utilisées sur les extrémités,


9.1 28-3,4 pénétration partielle ; C C
fissure au pied

coupées et arasées par meulage


pour a/t > 0,6
Pied de cordon de soudure

de l’élément transversal

dans la direction de ∆σ
Effet de raidissement
Soudure d'angle
des deux côtés ;
9.2 25-3,4 pénétration partielle ; C C
fissure à la racine

Gorge nette
pour a/t ≤ 0,6
Soudure

Soudure d'angle
d'un seul côté 2),
9.3 12-3,4 C C
fissure à la racine
pour a/t ≤ 0,6
Soudure
Crête de contrainte
aux extrémités
Section nette

de soudure

9.4 23-3,4 Soudure d'angle C C

Pied de cordon de soudure

9.5 18-3,4 Soudure d'angle C C

Pied de cordon de soudure


Gorge nette,
voir 5.4.2

9.6 14-3,4 Soudure d'angle C C

Soudure
1) m2 = m1 + 2.
2) En cas de section transversale tubulaire, calculer conformément au type de détail 9.1 ou 9.2.
3) Selon l'EN ISO 10042:2005.

85
EN 1999-1-3:2007 (F)

Figure J.5 — Courbes de résistance à la fatigue ∆σ-N


pour les assemblages d’éléments de structure soudés en angle —
mêmes catégories de détails que dans le Tableau J.9

Tableau J.10 — Valeurs numériques de ∆σ-N (N/mm2)


pour les assemblages d’éléments de structure soudés en angle —
mêmes catégories de détails que dans le Tableau J.9

Pente Cycles N

m1 m2 1E+05 1E+06 2E+06 5E+06 1E+07 1E+08 1E+09

3,4 5,4 67,6 34,3 28,0 21,4 18,8 12,3 12,3

3,4 5,4 60,3 30,7 25,0 19,1 16,8 11,0 11,0

3,4 5,4 55,5 28,2 23,0 17,6 15,5 10,1 10,1

3,4 5,4 43,4 22,1 18,0 13,7 12,1 7,9 7,9

3,4 5,4 33,8 17,2 14,0 10,7 9,4 6,1 6,1

3,4 5,4 29,0 14,7 12,0 9,2 8,1 5,3 5,3

86
EN 1999-1-3:2007 (F)

Tableau J.11 — Catégories de détails pour les soudures croisées sur des poutres composées

Exigences d'exécution
Type de détail

de contrainte
Niveau

Supplémentaires
Catégorie Détail constructif de qualité 4)

Analyse
de détail Type de
soudure 2) 3) Exigences

Surface et
géométrie
∆σ-m11)

Interne
Site d'initiation de soudage

Soudure
bout à bout
des deux côtés,
pénétration

Cales martyres utilisées sur les extrémités, coupés et arasés par meulage dans la direction de ∆σ
11.1 40-3,4 complète, B B

Racine éliminée par meulage


sur-épaisseurs
arasées
par meulage

Pour les soudures d’angle âme-semelle, voir Tableau J.5, types 5.4 ou 5.5
des deux côtés
Soudure

Soudure
bout à bout
d'un seul côté,
pénétration
11.2 40-3,4 complète, B B
racine et
sur-épaisseur
arasées
Section nette

par meulage
Soudure

racine arasée par meulage


Angle de cordon ≥ 150°,

Soudure
bout à bout
11.3 36-3,4 des deux côtés, B C
pénétration
complète

Pied de cordon de soudure

Soudure
bout à bout
11.4 32-3,4 d'un seul côté, C C
pénétration
complète

Pied de cordon de soudure

1) m2 = m1 + 2.
2) Assemblage bout à bout transversal âme et semelle avant montage final de la poutre avec des soudures longitudinales.
3) Biseauter avec une pente < 1:4 au changement de largeur ou d'épaisseur.
4) Selon l'EN ISO 10042:2005.

87
EN 1999-1-3:2007 (F)

Figure J.6 — Courbes de résistance à la fatigue ∆σ-N pour les soudures croisées
sur des poutres composées — mêmes catégories de détails que dans le Tableau J.11

Tableau J.12 — Valeurs numériques de ∆σ-N (N/mm2)


avec des soudures croisées sur des poutres composées —
mêmes catégories de détails que dans le Tableau J.11

Pente Cycles N

m1 m2 1E+05 1E+06 2E+06 5E+06 1E+07 1E+08 1E+09

3,4 5,4 96,5 49,0 40,0 30,6 26,9 17,5 17,5

3,4 5,4 86,9 44,1 36,0 27,5 24,2 15,8 15,8

3,4 5,4 43,4 22,1 18,0 13,7 12,1 7,9 7,9

88
EN 1999-1-3:2007 (F)

Tableau J.13 — Catégories de détails pour les attaches sur des poutres composées

Analyse Exigences
de contrainte d'exécution
Type de détail

Niveau

de contraintes déjà
Détail constructif

prises en compte

Supplémentaires
Catégorie de qualité 2)

Concentrations
de contrainte
Paramètre
de détail Type de soudure
∆σ-m1

Surface et
1)

géométrie
Site d'initiation

Interne
Attache transversale,
épaisseur < 20 mm,
13.1 23-3,4
soudée d’un seul côté
ou de deux côtés

Pied de cordon de soudure

Effet de raidissement de l’attache/concentration de conrainte au «point dur»

Pour les soudures d’angle âme-semelle, voir Tableau J.5, types 5.4 ou 5.5
Section nette
Attache longitudinale,
longueur ≥ 100 mm,
13.2 18-3,4
soudé de tous
les côtés

de la liaison (comparer à la Figure 5.2)


Pied de cordon de soudure

En croix ou en T, C C
13.3 32-4,3
pénétration complète

Pied de cordon de soudure

En croix ou en T,
Gorge nette

soudures d'angle
13.4 25-4,3 de deux côtés ;
fissure à la racine
pour a/t ≤ 0,6

Soudure
Section nette

Plaque de
recouvrement,
13.5 20-4,3 longueur ≥ 100 mm,
soudé de tous
les côtés

Pied de cordon de soudure


1) m2 = m1 + 2.
2) Selon l'EN ISO 10042:2005.

89
EN 1999-1-3:2007 (F)

Figure J.7 — Courbes de résistance à la fatigue ∆σ-N


pour les attaches sur des poutres composées —
mêmes catégories de détails que dans le Tableau J.13

Tableau J.14 — Valeurs numériques de ∆σ-N (N/mm2)


pour les attaches sur des poutres composées —
mêmes catégories de détails que dans le Tableau J.13

Pente Cycles N

m1 m2 1E+05 1E+06 2E+06 5E+06 1E+07 1E+08 1E+09

4,3 6,3 64,2 37,6 32,0 25,9 23,2 16,1 16,1

4,3 6,3 50,2 29,4 25,0 20,2 18,1 12,6 12,6

3,4 5,4 55,5 28,2 23,0 17,6 15,5 10,1 10,1

4,3 6,3 40,1 23,5 20,0 16,2 14,5 10,0 10,0

3,4 5,4 43,4 22,1 18,0 13,7 12,1 7,9 7,9

90
EN 1999-1-3:2007 (F)

Tableau J.15 — Catégories de détails pour les assemblages boulonnés

Analyse de contrainte
Catégorie Détail constructif
Type
de détail Concentrations
de Exigences d'exécution
Paramètre de contraintes
détail ∆σ-m1 1)
Site d'initiation de contrainte déjà prises
en compte

Joint à recouvrement avec


Boulon en acier des surfaces parallèles planes
à haute résistance précontraint État de surface,
(type frottement) géométrie du Usinage uniquement par
trou de fixation ; une fraise à grande vitesse
Contrainte
trous percés (avec alésage
nominale
facultatif) ou poinçonnés
basée sur
15.1 56-4 (avec alésage obligatoire
les propriétés
si épaisseur > 6 mm)
de la section
brute Pour les boulons
distribution précontraints, il convient
inégale que la qualité soit de 8.8
En face du trou
du chargement (fy ≥ 640 N/mm2) ou
(parfois au bord du trou)
entre supérieure (voir EN 1999-1-1).
les rangées
de boulons ;
Joint à recouvrement avec
des surfaces parallèles planes
Boulon en acier Usinage uniquement par
non précontraint (type appui) une fraise à grande vitesse
Contrainte trous percés (avec alésage
nominale excentrement facultatif) ou poinçonnés
basée sur du chemin (avec alésage obligatoire
15.2 56-4
les propriétés de transfert de si épaisseur > 6 mm)
de la section charges dans
nette Pour les boulons,
les assemblages voir
symétriques l'EN 1999-1-1.
Au bord du trou à double
recouvrement
seulement

1) m1 = m2.
2) Vérification de la résistance des boulons en acier : voir l'EN 1993-1-9.

91
EN 1999-1-3:2007 (F)

Figure J.8 — Courbes de résistance à la fatigue ∆σ-N pour les assemblages boulonnés —
mêmes catégories de détails que dans le Tableau J.15

Tableau J.16 — Valeurs numériques de ∆σ-N (N/mm2) pour les assemblages boulonnés —
mêmes catégories de détails que dans le Tableau J.15

Pente Cycles N

m1 m2 1E+05 1E+06 2E+06 5E+06 1E+07 1E+08 1E+09

4 4 118,4 66,6 56,0 44,5 37,4 21,1 21,1

92
EN 1999-1-3:2007 (F)

Annexe K
(informative)
Méthode des détails de référence au point chaud

Init numérotation des tableaux d’annexe [K]!!!


Init numérotation des figures d’annexe [K]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [K]!!!

(1) Pour la méthode de la résistance à la fatigue des détails de référence au point chaud telle que définie dans la
présente annexe, il convient d'utiliser les données déterminées selon les exigences de la présente norme
(2) La procédure de calcul est comme suit :
a) Sélectionner dans les tableaux de catégories de détails un détail de référence ayant une résistance à la fatigue
connue, qui est aussi similaire que possible au détail évalué en ce qui concerne la qualité de soudure et les
paramètres géométriques et de chargement ;
b) identifier le type de contrainte dans lequel la résistance à la fatigue est exprimée. Il s'agit en général de la
contrainte nominale (telle qu'indiquée dans les tableaux de catégories de détails constructifs) ;
c) établir un modèle FEM du détail de référence et du détail à évaluer avec les mêmes types de maillage et
d'éléments en suivant les recommandations données en 5.1 ;
d) contraindre le détail de référence et le détail à évaluer avec la contrainte identifiée en b) ;
e) déterminer les étendues de contrainte au point chaud ∆σHS,ref du détail de référence et les étendues de
contraintes au point chaud ∆σHS,assess du détail à évaluer ;
f) la résistance à la fatigue pour 2 millions de cycles du détail à évaluer ∆σC,assess est ensuite calculée à partir de la
classe de fatigue du détail de référence ∆σC,ref par :
σ
HS,ref
∆ σ C,assess = --------------------------∆ σ C,ref ... (K.1)
σ HS,assess

g) prendre pour le détail à évaluer les mêmes pentes m1, m2 du détail de référence
(3) Lorsque des mesurages de contrôle sont effectués pour vérifier les contraintes calculées, il convient d'assurer un
positionnement correct des jauges de contrainte à l'extérieur de la zone affectée thermiquement.
NOTE Pour des informations supplémentaires sur la méthode des détails de référence, voir la référence D.3 dans
la Bibliographie.

93
EN 1999-1-3:2007 (F)

Bibliographie

Références à l'annexe B : Mécanique de la rupture


B.1 Standard test method for measurement of fatigue crack growth rates, ASTM E647-93.
B.2 Simulations of short crack and other low closure action conditions utilising constant Kmax / ∆K-decreasing
fatigue crack growth procedures. ASTM STP 1149-1992, pp.197-220.
B.3 Graf, U.: Fracture mechanics parameters and procedures for the fatigue behaviour estimation of welded
aluminium components. Reports from Structural Engineering, Technische Universität München, Report
No. 3/92 (TUM-LME research rep. D. Kosteas), Munich, 1992.
B.4 Ondra, R.: Statistical Evaluation of Fracture Mechanic Data and Formulation of Design Lines for welded
Components in Aluminium Alloys. Reports from Structural Engineering, Technische Universität München,
Report No. 4/98 (TUM-LME research rep. D. Kosteas), Munich, 1998.
B.5 Stress intensity factor equations for cracks in three-dimensional finite bodies. ASTM STP 791, 1983, pp I-238
to I-265.

Références à l'annexe C : Essais pour le calcul de la résistance à la fatigue


C.1 Kosteas, D.: On the Fatigue Behaviour of Aluminium. In: Kosteas, D.(Ed.), Aluminium in Practice, Stahlbau
Spezial, issue No. 67(1998) Ernst & Sohn, Berlin.
C.2 Jaccard, R., D. Kosteas, R. Ondra: Background Document to Fatigue Design Curves for welded Aluminium
Components. IIW doc. No. XIII-1588-95.

Références à l'annexe D : Analyse de contrainte


D.1 Pilkey, W. D.: Peterson`s stress concentration factors, John Wiley and Sons Inc., 1997.
D.2 Young, W. C., Budynas R. G.: Roark`s formulas for stress and strain, McGraw Hill, 2001.
D.3 Hobbacher, A: Recommendations on fatigue of welded components, IIW Doc. XIII-1965-03/XV-1127-03,
July 2004.

94

Vous aimerez peut-être aussi