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1 - Edition 181 - Septembre 2015


Document : FD P06-031 (mars 2015) : Eurocode 8 - Calcul des structures pour leur résistance aux séismes - Application des normes NF EN
1998-1 et NF EN 1998-1/NA (Indice de classement : P06-031)

FD P 06-031
11 Mars 2015
P 06-031

Eurocode 8
Calcul des structures pour leur résistance aux
séismes
Application des normes NF EN 1998-1 et NF EN 1998-1/NA

Eurocode 8 - Design of structures for earthquake resistance -


Application of standards NF EN 1998-1 and NF EN 1998-1/NA
Eurocode 8 - Auslegung von Bauwerken gegen Erdbeben -
Anwendung der Normen NF EN 1998-1 und NF EN 1998-1/NA

Statut
Fascicule de documentation publié par AFNOR.

Correspondance
À la date de publication du présent document, il n'existe pas de travaux de
normalisation internationaux ou européens traitant du même sujet.

Analyse
Le présent document constitue un guide d'application des normes NF EN 1998-1
et NF EN 1998-1/NA. Il décrit pour l'essentiel les interprétations et/ou
explications considérées comme résultant des principes et règles données dans
les normes NF EN 1998-1 et NF EN 1998-1/NA.

Descripteurs
Thésaurus International Technique : génie civil, bâtiment, structure,
construction résistant au séisme, conception antisismique, calcul, contrainte
admissible, limite, dimension, modélisation, interaction, sol, analyse de
contrainte, force, torsion, déplacement, ductilité, fondation, résistance des
matériaux, joint, structure en béton, mur, poutre, armature, longrine, maçonnerie.
Sommaire

Composition de la commission de normalisation


Avant-propos
1.1.2 (5) Domaine d'application de l'EN 1998-1 (I)
1.1.2 (5) Domaine d'application de l'EN 1998-1 (II)
2.1 (1)P Exigences fondamentales
2.2.1 (1)P Critères de conformité/Généralités
2.2.2 (2) États limites ultimes
3.2.2.5 (3)P Spectre de calcul pour l'analyse élastique
4 Dimensionnement des bâtiments
4.2.2 (4) Éléments sismiques primaires et secondaires
4.2.3.2 (3) Critères de régularité en plan
4.3.1 (8) Modélisation (I)
4.3.1 (9)P Modélisation (II)
4.3.3 Méthodes d'analyse
4.3.3.2 Méthode d'analyse par forces latérales
4.3.4 Calcul du déplacement
4.3.5 Éléments non-structuraux
4.4.2.3 (4) Conditions de ductilité globale et locale (I)
4.4.2.3 (4) Conditions de ductilité globale et locale (II)
4.4.2.6 Résistance des fondations (I)
4.4.2.6 Résistance des fondations (II)
4.4.2.7 Condition de joint sismique
5.1 Règles particulières pour les bâtiments en béton/Généralités
5.1.1 (1)P Domaine d'application
5.1.2 (1) Termes et définitions
5.2.2.1 (3)P Types de structure
5.2.3.4 (4) Conditions de ductilité locale
5.3 Dimensionnement selon la NF EN 1992-1-1 et son Annexe Nationale
5.3.2 Matériaux
5.4.1.2.3 (1) Murs ductiles (I)
5.4.1.2.3 (1) Murs ductiles (II)
5.4.1.2.5 (1)P Règles particulières pour les poutres supportant des éléments verticaux
discontinus (I)
5.4.1.2.5 (1)P Règles particulières pour les poutres supportant des éléments verticaux
discontinus (II)
5.4.2 Effets de l'action de calcul (I)
5.4.2 Effets de l'action de calcul (II)
5.4.2.1 (1)P Effets de l'action de calcul/Généralités
5.4.3.5 Murs de grandes dimensions en béton peu armé
5.4.3.5.2 (4) Résistance à l'effort tranchant (I)
5.4.3.5.2 (4) Résistance à l'effort tranchant (II)
5.4.3.5.3 Dispositions constructives pour la ductilité locale (I)
5.4.3.5.3 Dispositions constructives pour la ductilité locale (II)
5.6.3 (2)P Jonction des armatures
5.8.2 Chaînages et longrines (I)
5.8.2 (1)P Chaînages et longrines (II)
5.8.4 Pieux et semelles sur pieux coulés en place
8.2 (4) a) Matériaux et propriétés des zones dissipatives
9.2 Matériaux et jointoiements
9.2.2 Résistance minimale des blocs de maçonnerie
9.3 Types de construction et coefficients de comportement
9.5.3 (4) Exigences complémentaires pour la maçonnerie chaînée (I)
9.5.3 (6) Exigences complémentaires pour la maçonnerie chaînée (II)
Corrections éditoriales à apporter à la NF EN 1998-1
Annexe 1 Autorisation de la classe de ductilité DCL selon la NF EN 1998-1/NA
Annexe 2 Calculs sismiques selon la NF EN 1998-1 et la NF EN 1998-1/NA
Composition de la commission de normalisation
Président : M PECKER
Secrétariat : M SMERECKI – AFNOR
M AMIR - MAZAHERI DAM DESIGN
M ARIBERT INSA
M BAHEUX ENTREPOSE CONTRACTING
M BEAUFORT CAPEB
M BISCH EGIS INDUSTRIES (ASSO FRANCAISE GENIE PARASISMIQUE)
M CASENAVE BUREAU VERITAS
M CHENAF CSTB
MME CHEVER DGALN - DG AMENAGEMENT LOGEMENT NATURE
M CHEZE CTMNC - CTRE TECH MATERIAUX NATURELS CONSTRUC
M CISSE AFNOR
M COIN ANDRE COIN (EGF BTP)
MME CRONOPOL CSTB
M DAVI CEREMA MEDITERRANEE
M DAVIDOVICI DYNAMIQUE CONCEPT
M DE CHEFDEBIEN LB7 (FIB - FEDERATION DE L'INDUSTRIE DU BETON)
M DEMERCASTEL MAISONS GIRAUD (UNION DES MAISONS FRANCAISES)
M DEVEAUD CEREMA DTITM
M DUPONT CTMNC - CTRE TECH MATERIAUX NATURELS CONSTRUC
M ERNULT CEREMA DTITM
MME FAYE FCBA
M FOURNELY POLYTECH CLERMONT FERRAND (IRABOIS)
M GIANQUINTO MARIO GIANQUINTO
MME GRAU GIMENO CERIB
M JALIL AMADEUS CONSULT (ASSO FRANCAISE GENIE PARASISMIQUE)
MME JUSTER-LERMITTE ARCADIS ESG
MME KOBAYASHI DGPR - DION GENERALE PREVENTION RISQUES
M LABBE EDF SEPTEN
M LAMADON BUREAU VERITAS
M LANGEOIRE CEA
M LE MAGOROU FCBA
M LEBLOND CSTB
MME LEMAIRE CTICM (BNCM)
M LEREAU DGALN - DG AMENAGEMENT LOGEMENT NATURE
M MARTIN CTICM
M MOUROUX PIERRE MOUROUX
MME OSMANI EIFFAGE CONSTRUCTION (EGF BTP)
M PECKER GEODYNAMIQUE ET STRUCTURE SA
M PETRE-LAZAR EDF SEPTEN
M PILLARD EGF BTP
M POTRON CAPEB
M SAINT JEAN SOCOTEC FRANCE
M SARI CTMNC - CTRE TECH MATERIAUX NATURELS CONSTRUC
MME SAUZE DGALN - DG AMENAGEMENT LOGEMENT NATURE
M SCALLIET CERIB
M SERRI UMGO - UNION MACONNERIE GROS OEUVRE
M SOMJA INSA
M THEVENIN OXAND SA
M THOLLARD TRACTEBEL ENGINEERING
M THONIER EGF BTP
M TRAD CERIB
M TRUCHE FIMUREX (APA - ASSO PROF ARMATURIERS)
M VEZIN NECS
M WAGNER BNIB
M WALTER GEODYNAMIQUE ET STRUCTURE SA
Avant-propos
En septembre 2005, la norme française NF EN 1998-1 transcrivant la norme européenne EN 1998-1 a été publiée
par AFNOR, suivie en décembre 2007 de la publication de la norme française NF EN 1998-1/NA , son Annexe
Nationale. Cette Annexe Nationale a été révisée et publiée de nouveau en décembre 2013.
Cependant, les textes de ces normes ne présentent que les éléments nécessaires à la définition des règles de
conception et de calcul sans explications complémentaires, qui seraient considérées comme des éléments d'un
cours de construction. Mais ces normes comportent des lacunes et leur rédaction est parfois elliptique et peut
donc prêter à interprétation.
C'est pourquoi, la commission de normalisation AFNOR CN/PS a jugé utile de préparer un document d'application
des normes NF EN 1998-1 et NF EN1998-1/NA. Le but de ce document est de donner des explications et des
interprétations qui n'avaient pu être fournies dans l'Annexe Nationale de décembre 2013, dont le cadre de
rédaction était strictement défini, et d'apporter des compléments non contradictoires qui ne figurent pas dans les
textes normatifs.
C'est donc sous la forme d'un Fascicule de Documentation (FD P 06-031) publié par AFNOR, que la commission
de normalisation AFNOR CN/PS a décidé de fournir l'état actuel de l'interprétation en France de ces normes. Ce
FD est destiné à tous les acteurs de la Construction : Maîtres d'ouvrages, Maîtres d'oeuvre, Bureaux d'études,
Contrôleurs techniques...
Ce Fascicule de Documentation doit donc être considéré comme une aide à l'application et à la compréhension
des normes NF EN 1998-1 et NF EN 1998-1/NA. Il a fait l'objet d'un consensus au niveau de la Commission de
Normalisation AFNOR CN/PS et pourrait être réexaminé par cette Commission, complété et mis à jour si
nécessaire.
Le Président de la commission de normalisation AFNOR CN/PS
Alain PECKER
NOTA BENE
Le présent Fascicule de Documentation fait référence à l'Annexe Nationale de la norme NF EN 1998-1 dans
sa dernière version de décembre 2013. Au moment où le présent document a été rédigé, cette dernière
version de l'Annexe Nationale n'avait pas été validée par la réglementation française.
1.1.2 (5) Domaine d'application de l'EN 1998-1 (I)
La NF EN 1998-1 permet-elle d'envisager des structures primaires en béton BFUP ?
Un béton BFUP est un Béton Fibré à Ultra-hautes Performances, qui possède une résistance à la compression
élevée et une certaine résistance à la traction. Il peut comporter des armatures de béton armé pour un
fonctionnement de type béton armé ou de type précontraint.
Le développement de ces bétons est en pleine évolution et les règles de calcul les concernant, en situation non
sismique, sont en cours d'élaboration. À terme, on peut donc raisonnablement penser que ces bétons seront aptes
à réaliser des structures primaires en situation sismique. Mais, en l'état actuel, ces bétons ne rentrent pas dans le
domaine d'application de la NF EN 1998-1 et de son Annexe Nationale .
Lorsqu'un procédé n'est pas couvert par une norme, son utilisation est possible par le biais d'une procédure
spécifique : ETE (Evaluation Technique Européenne), Avis Technique, etc. Dans tous les cas, l'utilisation visée
dans le cadre du projet doit faire l'objet de justifications appropriées s'appuyant d'une part, sur les prescriptions de
la NF EN 1992-1-1 , d'autre part, sur les principes de la NF EN 1998-1.
1.1.2 (5) Domaine d'application de l'EN 1998-1 (II)
La NF EN 1998-1 permet-elle l'utilisation du béton léger en situation sismique ?
La NF EN 1998-1 ne traite pas explicitement du béton de granulats légers, bien que le béton de granulats légers
figure dans le domaine de la NF EN 1992-1-1 (clause 1.1.2 (1)P). L'articulation entre les deux textes apporte une
explication à cela (voir la NF EN 1998-1, clause 5.1.1 (3)P) : « pour la conception et le dimensionnement des
bâtiments en béton, la NF EN 1992-1-1 s'applique. Les règles suivantes sont complémentaires de celles de la NF
EN 1992-1-1 ».
Or, pour ce qui concerne les exigences supplémentaires relatives au matériau béton, la NF EN 1998-1 ne
s'intéresse pas à la classe de masse volumique des bétons mais uniquement à leur classe de résistance :
C16/20 minimum, en classe de ductilité DCM, cf. clause 5.4.1.1 (1)P ;
C20/25 minimum, en classe de ductilité DCH, cf. clause 5.5.1.1 (1)P.
La clause 11.1.1 (1)P de la NF EN 1992-1-1 donne la règle de transposition des exigences de classes de
résistance CX/Y en classes de résistance LCX/Z pour les bétons de granulats légers, le Tableau 11.3.1 se
substituant au Tableau 3.1 . Les bétons de granulats légers entrent donc bien dans le domaine d'application de la
NF EN 1998-1 et de son Annexe Nationale.
Toutefois, la ductilité des bétons de granulats légers étant différente de celle des bétons traditionnels, les
conditions d'application aux bétons de granulats légers restent à préciser pour la classe DCM, la classe DCH
restant exclue pour les bétons de granulats légers.
2.1 (1)P Exigences fondamentales
La période de retour a-t-elle été fixée dans l'Annexe Nationale de la NF EN 1998-1 ?
L'action sismique de référence a gR est associée à une période de retour T NCR (notion probabiliste). En France,
comme dans beaucoup d'autres pays européens, le choix de T NCR concerne la sécurité des citoyens et est donc
du ressort de l'Administration.
Le Décret du 22 octobre 2010 portant sur le zonage sismique de la France et l'Arrêté bâtiment de même date,
ainsi que les Arrêtés modificatifs qui l'ont suivi, ont fait le choix de définir directement l'aléa sismique sans faire
référence à la période de retour.
Les études faites, notamment par l'AFPS (Association Française du génie ParaSismique), pour interpréter les
choix opérés, montrent que ceux-ci correspondent à des périodes de retour différentes selon les zones de
sismicité, en général supérieures à 475 ans.
Cette question concerne toutes les parties des NF EN 1998.
2.2.1 (1)P Critères de conformité/Généralités
Autre norme : NF EN 1998-4
Comment vérifier l'état limite de limitation des dommages ? Cas particulier des ouvrages relevant de
codes aux contraintes admissibles
La NF EN 1998-1 envisage une vérification de limitation des dommages au 2.2.3 . Son application pour les
bâtiments est précisée au 4.4.3 .
Cet état limite de limitation des dommages est basé sur un séisme de période de retour plus courte que celle du
séisme de référence défini par l'Arrêté du 22 octobre 2010 , donc d'amplitude plus faible.
Pour les bâtiments courants, ce séisme réduit est caractérisé par une accélération au sol égale à ν fois celle du
séisme de référence. Le coefficient ν retenu par le même Arrêté est de 0,4. Les vérifications à effectuer portent,
dans ce cas, sur les déformations et non sur les contraintes.
La NF EN 1998-1 fait partie de l'ensemble des Eurocodes et ses vérifications sont donc à effectuer vis-à-vis d'états
limites, conformément à la NF EN 1990 . Ceci n'interdit pas d'effectuer des vérifications aux contraintes
admissibles lorsque le comportement reste quasi-élastique. Lorsque le comportement est post-élastique, les
vérifications ne peuvent porter que sur les déformations. Dans le cas de l'état limite de limitation des dommages,
le domaine de comportement dans lequel se situe la structure dépend du coefficient de comportement qui a été
choisi pour justifier de l'état limite ultime. Approximativement, lorsque 0,4 q > 1,5 le comportement est
post-élastique et il n'est en principe pas possible d'effectuer une vérification aux contraintes admissibles. Cela
serait encore moins justifié à l'état limite ultime, en classe de ductilité DCM ou DCH.
Une présentation « équivalente » en contraintes reste cependant possible, mais il ne s'agit alors que d'un artifice
de calcul. Ceci concerne les codes qui font référence aux contraintes admissibles, soit de façon exclusive
(CODRES, EN 14015, etc.), soit de façon préférentielle (EN 14620, CODAP, EN 13445, etc.).
2.2.2 (2) États limites ultimes
Quelles clauses de la NF EN 1998-1 et de son Annexe Nationale sont-elles à retenir pour la conception des
structures faiblement dissipatives (DCL) ?
Les clauses suivantes de la NF EN 1998-1 et de son Annexe Nationale sont à retenir pour la conception en classe
de ductilité DCL :
Articles 1 , 2 et 3 : toutes les clauses.
Article 4 :
4.1 ;
4.2 ;
4.3 , sauf 4.3.3.1 (4) à (6) et 4.3.3.4 ;
4.4 , sauf 4.4.2.3 et 4.4.2.6 (2)P à (8).

Commentaires :
la clause 4.2.3.1 (7) est généralement ineffective du fait de la valeur plancher pour q , soit q = 1,5
(confer l'Expression (5.1) du 5.2.2.2 – le Tableau 6.1 du 6.1.2 (1)P – le Tableau 7.1 du 7.1.2 (1)P – le
Tableau 8.1 du 8.3 (1)P et le Tableau 9.1 du 9.3 (4)) ;
dans le cas de la clause 4.4.2.5 , aucune sur-résistance n'est exigée.

Article 5 :
5.1 ;
5.2.1 (2)P ;
en outre, la clause 5.2.4 (3) de l'Annexe Nationale est également applicable en classe de ductilité DCL ;
5.3 .
Pour les structures en béton conçues en classe de ductilité DCL en zone de sismicité 3, en conformité avec
l'Annexe Nationale de décembre 2013, les clauses suivantes s'appliquent en complément des précédentes :
5.4.3.5.3 (4) : chaînage des murs (voir au paragraphe correspondant) ;
5.6.1 (2)P : fermeture des cadres ;
5.6.2.1 (2)P : majoration des ancrages dans les poteaux soumis à traction ;
5.4.1.2.1 : contraintes géométriques pour les poutres ;
5.4.1.2.5 (1)P : murs interrompus.

Commentaires :
il peut être utile de se référer aussi aux clauses des paragraphes 5.7 à 5.10 , même si elles ne sont
pas formellement applicables ;
les efforts sur les fondations et leurs liaisons relèvent de la NF EN 1998-5 qui reste applicable ;
les structures préfabriquées visées par le paragraphe 5.11 , lorsqu'elles sont en classe de ductilité
DCL, sont concernées par les mêmes clauses que les structures coulées en place.

Article 6 :
6.1.1 ;
6.1.2 (1) à (4) ;
6.1.3 (1).

Commentaire : la clause 6.1.2 (1)P NOTE 2 de l'Annexe Nationale renvoie vers le document
CNC2M-N0035 « Recommandations pour le dimensionnement parasismique des structures en acier ou
mixtes non ou faiblement dissipatives » pour les autres exigences associées à la classe de ductilité DCL.

Article 7 :
7.1.1 ;
7.1.2 (1) à (3) ;
7.1.3 (1) à (3) ;
7.2.2 (2) et (3) ;
7.3.1 (3).

Commentaire : la clause 7.1.2 (1)P NOTE 2 de l'Annexe Nationale renvoie vers le document
CNC2M-N0035 « Recommandations pour le dimensionnement parasismique des structures en acier ou
mixtes non ou faiblement dissipatives » pour les autres exigences associées à la classe de ductilité DCL.
Article 8 :
8.1.1 , 8.1.2 , 8.1.3 (1) et (6) ;
8.2 (1) ;
8.3 (1) ;
8.4 ;
8.5.1 et 8.5.2 (1) ;
8.6 (1), (2) et (5) ;
8.7 (1) à (3).

Commentaires : il doit être considéré que la clause 8.2 (1) s'applique malgré le titre du 8.2 qui vise les
zones dissipatives. Dans la mise en oeuvre de la clause 8.4 (3), les règles de détail des planchers
diaphragmes sont données par la NF EN 1995-1-1 et non par la clause 8.5.3 spécifique aux classes de
ductilité DCM et DCH (cf. 8.5.1 (1)P).

En complément à la réponse à cette question, il est possible de trouver en Annexe 1 du présent Fascicule de
Documentation un ensemble de tableaux précisant les combinaisons de zones de sismicité et de catégories
d'importance des ouvrages pour lesquelles il est permis de construire en classe de ductilité limitée DCL.
3.2.2.5 (3)P Spectre de calcul pour l'analyse élastique
Quel coefficient de comportement retenir pour une superstructure en métal sur une infrastructure en
béton ?
Les bâtiments dont la structure primaire est constituée par superposition de deux structures en acier et en béton
relèvent bien de la NF EN 1998-1, mais ni cette norme, ni son Annexe Nationale ne donnent de valeur pour le
coefficient « unique » de comportement q à retenir dans le cas de l'analyse par modèle linéaire équivalent.
Il est alors possible, en se plaçant du côté de la sécurité, de retenir comme valeur pour le coefficient q , la plus
petite des deux valeurs de celui de la structure en acier et de celui de la structure en béton.
Il reste toujours possible d'utiliser les méthodes d'analyse non linéaire (« poussée progressive » et « analyse
chronologique »). Toutefois, la complexité de ces méthodes fait qu'elles sont peu utilisées dans les cas d'ouvrages
courants, notamment, parce que la détermination des lois de comportement élastoplastique, du fait des
comportements notablement différents de l'acier et du béton, reste délicate.
Les méthodes consistant à déterminer un coefficient de comportement unique, à partir de la pondération de
l'énergie potentielle par mode, ne sont pas compatibles avec le fait que le coefficient de comportement traduit une
diminution de l'accélération de l'ensemble de la structure par plastification de ses éléments primaires.
Il convient dans tous les cas de constituer un modèle global. Néanmoins, l'analyse du comportement de la
structure peut permettre de le simplifier d'une des façons suivantes :
le soubassement en béton est très rigide et reste dans le domaine élastique, tandis que la superstructure en
acier se plastifie, il est alors possible de considérer que la charpente métallique est dimensionnée avec la
ductilité appropriée (DCM ou DCH), pendant que l'infrastructure en béton reste quasi-élastique (c'est-à-dire
en DCL). L'infrastructure est alors dimensionnée comme si elle était rigide, en bénéficiant cependant d'un
coefficient de comportement égal à 1,5 (sur-résistance) et est, en outre, soumise aux actions de la
superstructure métallique dimensionnée en DCM ou DCH ;
la charpente a une masse suffisamment faible pour être considérée comme un équipement. Elle est alors à
dimensionner en lui appliquant les dispositions du 4.3.5 .
Il est à noter que si la structure a un comportement dynamique se situant approximativement dans deux plans
orthogonaux, il est possible de choisir deux coefficients de comportement différents dans les deux plans, mais
dans un plan donné, le coefficient est unique.
Cette approche est également applicable pour les autres matériaux de superstructure (par exemple : le bois).
4 Dimensionnement des bâtiments
Autres Articles : 3 , 5 et suivants
Précision sur la conduite des calculs sismiques
L'organigramme présenté en Annexe 2 du présent Fascicule de Documentation a pour objectif d'aider le lecteur à
acquérir une vision d'ensemble de la démarche de dimensionnement ou de vérification qui sous-tend la rédaction
de la NF EN 1998-1.
4.2.2 (4) Éléments sismiques primaires et secondaires
Autres clauses : 1.5.1 (1) ; 1.5.2 (1) et 4.2.2 (1)P
Comment tenir compte de la limite de 15 % relative aux éléments sismiques secondaires ?
La NF EN 1998-1 précise que la raideur et la résistance des murs secondaires peuvent être négligées dans leur
fonction de contreventement, pour autant que leur raideur globale reste inférieure à 15 % de la raideur des
éléments sismiques primaires.
Cette limitation à 15 % peut être difficile à réaliser dans, par exemple, le cas des hôtels où seul un mur sur deux
participe au contreventement au plancher haut du niveau de réception.
La NF EN 1998-1 ne donne pas de solution directe, dès lors que la limite de 15 % est dépassée. Bien que cela ne
ressorte pas de la lecture littérale du texte, il ne parait toutefois pas illogique de considérer la limite de 15 %,
figurant au 4.2.2 (4), non comme une condition « sine qua non », mais comme une limite associée au respect de la
règle consistant à négliger, dans le calcul, la rigidité des éléments secondaires, figurant au 4.2.2 (1)P.
Dans l'exemple ci-avant, cette lecture du texte conduit ainsi à accepter que la raideur des murs intermédiaires
(non primaires et donc secondaires, car supportés par un plancher ou une poutraison de reprise) dépasse la limite
de 15 %, pour autant que la structure de contreventement soit justifiée par un double calcul de la réponse globale,
comme dans le cas des éléments non structuraux ou de remplissage. Un bâtiment comportant des éléments
sismiques secondaires dépassant cette limite de 15 % doit donc faire l'objet d'un double calcul comme expliqué
ci-après dans les commentaires du 4.3.1 (8).
4.2.3.2 (3) Critères de régularité en plan
Autres clauses : 4.2.3.2 (4) et (5) ; 4.2.3.2 (6) à (9) ; 9.7.2 (2)c
Précisions sur les modalités d'application du critère de régularité en plan
Il est confirmé que le critère de régularité en plan des planchers comporte :
des clauses géométriques, à savoir la clause 4.2.3.2 (3) traitant de la compacité des surfaces de plancher à
partir de leur contour et les clauses 4.2.3.2 (4) et (5) ;
des clauses mécaniques, à savoir les clauses 4.2.3.2 (6) à (9) traitant de la distance entre le centre de torsion
et le centre de gravité des masses.
Le fait de rattacher le contour de la clause 4.2.3.2 (3) à l'enveloppe des contreventements ne peut être considéré
comme une lecture correcte de la NF EN 1998-1. Il s'agit bien du contour des planchers.
La clause 9.7.2 (2) est l'une des clauses visant à définir le domaine restreint des bâtiments simples en maçonnerie
relevant de la Section 9.7 . Cette Section se substitue donc, pour ces bâtiments et uniquement pour ceux-ci, au
4.2.3.2 .
4.3.1 (8) Modélisation (I)
Comment faire intervenir la rigidité des éléments de remplissage ?
Dans le cas d'un contreventement assuré par des murs en béton armé ou en maçonnerie ou, en général, des
contreventements raides quelle que soit leur constitution, l'effet des remplissages sur le comportement dynamique
peut généralement être négligé.
Dans les autres cas, lorsque les éléments non structuraux ou de remplissage présentent une rigidité pouvant avoir
un effet significatif sur les efforts sismiques appliqués aux éléments primaires, ce qui est notamment le cas des
portiques métalliques ou en béton, il est conseillé de procéder à deux calculs, à savoir avec et sans prise en
compte de la raideur de ces éléments de remplissage, pour la détermination des actions sismiques.
Ainsi, une façon de faire intervenir la rigidité des éléments secondaires et/ou de remplissage dans les calculs est
la suivante :
les actions sismiques sont calculées en considérant dans la modélisation : 1) la structure primaire seule, puis
2) la structure primaire et les éléments secondaires et/ou de remplissage. Cela conduit dans chaque cas à un
système d'actions sismiques assorties d'excentrements par rapport au centre de gravité ;
chaque système d'actions est réparti dans les éléments de la structure primaire seule et ces éléments sont
justifiés vis-à-vis des deux systèmes d'actions considérés.
La bonne pratique est donc de dissocier le calcul sismique, qui ne demande pas un modèle très détaillé, du calcul
de vérification des éléments, qui peut faire appel à une modélisation par éléments finis beaucoup plus précise.
Dans ce cas, les actions sismiques (avec leurs excentrements) sont calculées dans un premier temps (soit par la
méthode des forces latérales, soit par la méthode multimodale), puis réparties dans les éléments de
contreventement pour vérification. Le seul modèle utilisé pour cette seconde phase est le modèle constitué de la
structure primaire seule.
Il est aussi possible de faire deux calculs dynamiques à partir de deux modèles détaillés différents, à savoir avec
et sans les éléments secondaires et/ou de remplissage. Le calcul sans les éléments secondaires et/ou de
remplissage peut servir à une vérification directe des éléments primaires. Le calcul avec les éléments secondaires
et/ou de remplissage ne peut pas servir à effectuer directement une telle vérification, car les éléments secondaires
et/ou de remplissage prennent une part des transferts de charge, ce qui n'est pas licite. Une façon d'opérer est
d'effectuer des coupures dans les éléments de remplissage, au droit des liaisons avec les éléments primaires et
d'obtenir le torseur résultant des contraintes appliquées sur chaque coupure par l'élément de remplissage sur
l'élément primaire. Les éléments de réduction de ces torseurs sont ensuite injectés dans le modèle sans
remplissage au droit des coupures. Il convient de s'assurer que le logiciel de calculs retenu permet de mettre en
oeuvre cette méthode. Il est aussi possible de conserver un seul modèle en intervenant sur les liaisons entre
éléments primaires et secondaires de telle sorte que les actions sismiques soient ou ne soient pas transmises au
droit de ces liaisons.
Il est à noter que tout modèle doit être envisagé en respectant les conditions associées aux critères de régularité
en plan et en élévation associés au bâtiment.
4.3.1 (9)P Modélisation (II)
Autres clauses : 3.2.2.2 (1)P et (3) ; 3.2.2.5 (3)P et (4)P
Quel amortissement retenir dans la modélisation de l'interaction sol-structure ?
Dans les anciennes règles PS92 , l'interaction sol-structure était prise en compte dans les modélisations en
introduisant des ressorts à la base du bâtiment et il était alors tenu compte de l'amortissement du sol par un
facteur correcteur.
Dans la NF EN 1998-1, la correction d'amortissement η figure dans le spectre élastique (3.2.2.2 (1)P), mais elle
est incluse dans la valeur du coefficient de comportement q (3.2.2.5 (3)P et (4)P) pour le spectre de calcul. C'est
une convention permettant de définir le coefficient de comportement, en lui associant toutes les non-linéarités (et
donc les pertes d'énergie) post-élastiques.
En effet, la NF EN 1998-1 précise que l'amortissement total du système est pris égal à 5 % quand un
comportement dissipatif est pris en compte pour la structure. Quand l'interaction sol-structure est prise en compte,
il est par conséquent recommandé que l'une des deux options suivantes soit retenue :
dimensionnement linéaire élastique (non dissipatif) de la structure en tirant totalement profit de l'effet
bénéfique de l'amortissement radiatif, mais en utilisant le spectre élastique, qui autorise la correction
d'amortissement ;
dimensionnement inélastique (dissipatif) de la structure (q ≥ 1,5), sans considération de l'amortissement
matériel et radiatif du sol.
4.3.3 Méthodes d'analyse
Autres clauses : 4.3.2 (1)
Précisions sur les méthodes d'analyse à la torsion
La torsion est un phénomène potentiellement destructeur qu'il convient de contrôler strictement. Elle est due :
d'une part, à chaque niveau du bâtiment, à l'excentricité du centre des masses par rapport au centre de
torsion du niveau (« excentricité naturelle »). Cette excentricité est évaluée sur plans et peut donc être prise
en compte dans le modèle de structure ;
d'autre part, à un ensemble de phénomènes, comme la non-uniformité du mouvement du sol, la variabilité
des masses prises en compte et la non-simultanéité des plastifications des éléments de contreventement.
Ces phénomènes sont pris en compte forfaitairement (et obligatoirement) par une excentricité accidentelle
(ou additionnelle).
À un niveau donné, la force due à la composante de l'action sismique dans une direction est appliquée au centre
des masses dans cette direction. Pour prendre en compte l'excentricité additionnelle, il convient de décaler cette
force résultante de part et d'autre du centre de masse d'une longueur égale à 5 % de la dimension du bâtiment, la
dimension à retenir étant celle perpendiculaire à la direction d'application de la force (Expression (4.3) ).
La méthode « standard », pour prendre en compte la torsion pour chaque composante horizontale du mouvement
sismique, consiste à appliquer à chaque niveau un moment résultant du décalage de la force sismique. C'est
l'application du paragraphe 4.3.2 . Comme ce décalage peut avoir deux signes, il en résulte soit un éloignement,
soit un rapprochement du centre de torsion. Les deux sont par conséquent à considérer.
Il n'est pas requis de considérer toutes les combinaisons de signes du décalage aux différents niveaux. Cela
conduit à considérer deux cas de charge pour chaque composante du mouvement sismique, chaque cas de
charge étant constitué des forces à chaque niveau, toutes décalées avec le même signe de l'excentricité
additionnelle, à chaque niveau.
Dans le cas d'un modèle tridimensionnel, dans lequel la méthode des forces latérales est appliquée, le calcul
s'effectue comme indiqué ci-avant. Si le calcul de l'action sismique est effectué par la méthode modale, les
moments à appliquer sont les mêmes que ceux obtenus par la méthode des forces latérales (Expression (4.17) ).
À noter que, pour le calcul des moments, les forces à prendre en compte peuvent être celles obtenues par la
méthode des forces latérales (4.3.3.3.3 (1)). Il est néanmoins possible d'utiliser les forces données par le calcul
modal.
Dans le cas où deux modèles plans sont utilisés, un pour chaque composante horizontale du mouvement
sismique, l'excentricité additionnelle est à multiplier par 2 (4.3.3.2.4 (2)). En effet, un modèle plan ne permet pas
de rendre compte de l'excentricité naturelle, mais, du fait des conditions de régularité en plan qui permettent un tel
modèle, cette excentricité est limitée et est donc prise forfaitairement dans l'excentricité additionnelle. Cette
excentricité majorée peut être prise en compte dans un calcul classique de contreventement. Néanmoins, il est
possible de ne pas procéder à cette multiplication par 2 si l'excentricité naturelle est prise en compte dans le
calcul.
Dans le cas d'une répartition symétrique de la raideur latérale et de la masse, la NF EN 1998-1 propose une
méthode forfaitaire en alternative à la méthode standard rappelée ci-avant. Il s'agit, dans un premier temps,
d'effectuer le calcul de contreventement qui permet d'obtenir les déplacements, les courbes d'effort tranchant et de
moment fléchissant dans chaque élément de contreventement, puis à majorer forfaitairement ces effets selon
l'Expression (4.12) . Si des modèles plans sont utilisés, il est possible de procéder de la même façon, mais en
remplaçant le coefficient 0,6 de cette Expression par 1,2, pour prendre en compte le doublement de l'excentricité
additionnelle.
4.3.3.2 Méthode d'analyse par forces latérales
Y a-t-il une période limite à l'emploi de la méthode d'analyse par forces latérales ?
La méthode d'analyse par forces latérales est toujours applicable pour les structures pouvant être considérées
comme ne comportant qu'un seul niveau de masse, quelle que soit la période propre du mode fondamental.
Les structures, dont la période du mode fondamental est supérieure à 2,0 s, correspondent généralement à des
structures élancées pour lesquelles les contributions des modes de rang supérieur sont localement
prépondérantes et doivent être prises en compte.
Il est également possible de considérer qu'en application du principe (1)P du 4.3.3.2 , pour les structures
régulières en élévation comportant deux niveaux de masse ou plus et dont la période propre du mode fondamental
est comprise entre 4 T C et 2,0 s, la méthode d'analyse par forces latérales peut être appliquée en prenant en
compte dans les calculs une période de 4 T C .
4.3.4 Calcul du déplacement
Faut-il, en classe de ductilité DCL, calculer les déplacements en partant de ceux résultant du calcul des
sollicitations multipliés ensuite par le coefficient de comportement q ?
La lecture littérale de la NF EN 1998-1 est sans ambiguïté. L'Expression (4.23) s'applique bien au cas de la DCL.
Ce qui signifie donc bien que les déplacements, calculés sous sollicitations sismiques minorées par le coefficient
de comportement q , sont ensuite à majorer par ce coefficient q .
Par principe, pour les structures souples, le déplacement élastoplastique est le même que le déplacement
élastique. Il convient néanmoins d'être prudent pour les structures raides, c'est-à-dire dont la période est inférieure
ou égale à T C , pour lesquelles le déplacement peut être supérieur au déplacement élastique. L'Annexe B de la
NF EN 1998-1 donne alors une évaluation plus réaliste du déplacement.
4.3.5 Éléments non-structuraux
Comment faut-il lire le Tableau 4.4 du § 4.3.5, traitant des valeurs du coefficient qa pour les éléments non
structuraux ?
L'interrogation provient du fait que les valeurs figurant dans le Tableau 4.4 du 4.3.5.4 (1) sont indiquées comme
des valeurs « maximales » dans le texte. De ce fait, deux interprétations différentes ont été exprimées sur la valeur
q a = 2,0 figurant à la deuxième ligne de ce Tableau :
la valeur de q a = 2,0 est une valeur acquise dès lors que l'élément non structural et son mode de liaison à la
structure se rapprochent de la description du Tableau 4.4 ; en l'occurrence, pour une paroi verticale non
structurale fixée à la structure porteuse en tête et en pied, il est possible de se rapprocher de la valeur
figurant dans ce Tableau pour les cloisons et façades, c'est-à-dire q a = 2,0. Cette valeur peut être néanmoins
réduite au choix du concepteur, ou selon spécifications particulières prévues dans les Documents Particuliers
du Marché (DPM) ;
la valeur de q a = 2,0 n'est pas une valeur acquise, mais une valeur à démontrer avec des éléments de
justifications (critères de ductilité et/ou de redondance à définir) des fixations à la structure de l'élément non
structural.
L'AFPS (Association Française du génie ParaSismique) a rédigé des recommandations sur les dispositions
parasismiques applicables aux éléments non structuraux. Dans ces recommandations, c'est la deuxième
interprétation qui a été retenue pour le choix de la valeur de q a . q a = 2,0 n'est pas systématiquement retenu, car
ceci dépend des capacités de l'élément non structural à supporter un endommagement sans risque pour les
personnes, donc du ou des matériaux qui le constituent, ou de la nature et de la redondance de ses fixations.
Cette capacité peut être démontrée par des essais.
Cette position a été reprise dans le Guide « Dimensionnement parasismique des éléments non structuraux du
cadre bâti » publié conjointement, en juillet 2014, par le ministère de l'égalité des territoires et du logement et le
ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie.
4.4.2.3 (4) Conditions de ductilité globale et locale (I)
Autres clauses : 4.4.2.3 (6) ; 5.2.3.3 (1) à (3) ; 5.4.2.1 (1) et 5.4.2.3 (1) à (3)
Les rotules plastiques peuvent-elles être positionnées dans les poteaux ?
Le coefficient 1,3 de l'Expression (4.29) vise à privilégier la formation de rotules plastiques dans les poutres, plutôt
que dans les poteaux.
Pour autant, la formation de rotules dans les poteaux est possible dans certains cas particuliers : la clause 4.4.2.3
(6) précise que l'Expression (4.29) ne s'applique pas pour la traverse haute (dernier étage) dans le cas de
bâtiments à plusieurs niveaux. La clause 4.4.2.3 (4) envisage également la possibilité de dérogation à cette
exigence dans les Articles 5 à 8 . Par exemple, le 5.2.3.3 (2) introduit, pour les portiques en béton armé, deux cas
de rotules plastiques possibles dans les poteaux. Pour la charpente métallique, la clause 6.3.1 (2) donne les cas
de rotules possibles dans les poteaux, sous réserve de limitation de l'effort normal.
4.4.2.3 (4) Conditions de ductilité globale et locale (II)
Cas des portiques comportant des montants non verticaux et/ou des traverses non horizontales
Pour les portiques en béton armé, la clause 5.1.2 (1) précise les définitions des poutres et des poteaux. Il est
indiqué que les poutres sont généralement horizontales et les poteaux généralement verticaux, mais ceci n'exclut
pas pour autant les poutres et les poteaux inclinés.
Il est conseillé, dans le cas envisagé, de déterminer la situation de mécanisme de la structure, compte tenu de la
position de ses rotules plastiques, en principe dans les poutres, sauf dans les cas où elles sont admises dans les
poteaux. Cela permet de calculer le moment aux extrémités de toutes les barres (poutres ou poteaux) compte tenu
du moment résistant de calcul dans les rotules plastiques et de l'équilibre des noeuds. Ces moments permettent
de déduire l'effort tranchant à prendre en compte pour la justification de résistance, avec le coefficient γ Rd
approprié, en fonction de la classe de ductilité et du type d'élément.
Il y a lieu de noter que dans un tel cas, les rotules plastiques situées aux deux extrémités des traverses et en pied
des poteaux, telles que prévues par la NF EN 1998-1, ne sont habituellement pas en nombre suffisant pour arriver
à la configuration de mécanisme.
Dans le cas de rotules plastiques dans les poteaux (hors cas déjà prévus de rotules en pied de poteau), les
conditions de ductilité locale pour les zones critiques décrites au 5.4.3.2 sont applicables.
Pour les portiques en acier, de la même manière, la NF EN 1998-1 ne définit pas de limites sur l'inclinaison des
poutres et des poteaux. Les poutres inclinées sont même clairement envisagées par la Figure 6.1 du 6.3.1. Dans
ce dernier cas, il faut veiller, lorsque l'influence de l'effort normal ne peut plus être négligée (c'est-à-dire lorsque
l'Expression (6.3) du 6.6.2 (2) n'est plus vérifiée), à appliquer la clause 6.6.2 (4) qui impose de réduire la valeur du
moment résistant de calcul (M pl,Rd ), tout en tenant compte de l'effort normal agissant.
4.4.2.6 Résistance des fondations (I)
Commentaire sur l'Expression (4.30)
Sauf dans les cas de dimensionnement en classe de ductilité DCL et dans le cas de dimensionnement en poussée
progressive, pour lesquels des aménagements sont autorisés, le dimensionnement des fondations est à faire en
capacité, comme stipulé en 2.2.2 (4).
Il est en effet souhaitable que la réaction du sol, ou celle des ouvrages de fondation sous la superstructure, soit
estimée de telle sorte que les rotules plastiques qui pourraient exister à ce niveau soient situées dans la
superstructure et non dans les ouvrages de fondation ou le sol.
En pratique, cela se traduit par l'utilisation, dans le dimensionnement, de deux coefficients :
le coefficient γRd , correspondant à la sur-résistance des matériaux donc celle des aciers (armatures ou
structure) et/ou du béton. Il est estimé à 1, pour les coefficients de comportement q inférieurs ou égaux à 3 et
à 1,2 dans le cas de coefficients q supérieurs ;
le coefficient Ω, qui est là pour tenir compte du surdimensionnement de la superstructure en regard de ses
sollicitations ultimes, par exemple, par un surdimensionnement des armatures dans le cas de superstructure
en béton armé, ou par un échantillonnage excédentaire, en cas de charpente, ou bien encore si le séisme
n'est pas dimensionnant. La valeur de Ω est naturellement plafonnée par la valeur de q retenue pour le calcul
des sollicitations sismiques, comme indiqué en 4.4.2.6 (4).
En outre, l'application de la clause 4.4.2.6 (2)P implique que le produit γRd Ω soit lui-même au plus égal à la valeur
de q retenue.
4.4.2.6 Résistance des fondations (II)
Comment appliquer les clauses du 4.4.2.6 dans le cas des murs de grandes dimensions ?
Un mur de grandes dimensions se caractérise par le fait qu'il pourrait ne pas comporter d'armatures de traction
imposées par le calcul, l'excentricité de l'effort normal N sous mur étant suffisante pour équilibrer le moment ultime
sismique, soit M . Selon les règles de chaînage, ces murs doivent cependant comporter au moins 4 barres HA 12,
permettant ainsi de reprendre une force ultime de traction de : 4 × 1,13 10−4 × 500 103 = 226 kN.
Cette valeur, associée à l'effort normal N en pied de mur, permet de connaitre le moment M' résistant de la section,
d'où Ω = M'/M . En conséquence de quoi :
les fondations sont à dimensionner avec N et γRd M' ;
la base du mur est à concevoir sous forme d'une longrine, éventuellement incorporée à cette base, se voyant
appliquer d'une part, en face supérieure, la force de traction de 226 kN au droit des armatures et les
contraintes de compression résultant de l'effort normal N excentré par γRd M' , d'autre part, en sous face (et
éventuellement latéralement), la réaction du sol ou des ouvrages de fondation équilibrant les actions
exercées à la face supérieure.
4.4.2.7 Condition de joint sismique
Les joints sismiques peuvent-ils être réalisés avec des appuis glissants ?
Rien ne s'oppose au principe consistant à réaliser un joint sismique, y compris de dilatation, entre deux blocs par
des appuis glissants horizontaux, pour autant que la condition de non entrechoquement du 4.4.2.7 (1)P soit
respectée.
Dans le cas de bâtiments en béton armé, il est recommandé de limiter l'emploi de cette disposition aux cas
d'ouvrages de liaisons de faible importance (passerelles, escaliers, couvertures, etc.). C'est notamment le cas
lorsque deux blocs servent d'appuis à des volées d'escalier commun. Naturellement, les volées d'escalier doivent
être solidaires de l'un des deux blocs pour que les forces liées aux accélérations sismiques horizontales, agissant
sur les volées, soient reprises par ce bloc (alors que l'action gravitaire des volées reste agissante sur les deux
blocs). Il ne faut pas oublier également que ce dispositif conduit à une augmentation de l'effet de la torsion sur le
bloc contreventant les volées. Des cas de couvertures ou de verrières à cheval sur plusieurs blocs peuvent
également se rencontrer. Dans tous ces cas, une analyse des déplacements doit être effectuée.
Les appuis doivent être glissants et non à distorsion, pour être en capacité de fonctionner sous de grands
déplacements (ceux calculés selon la NF EN 1998-1, en tenant compte des déplacements en opposition de phase
des deux blocs). Pour le calcul des déplacements à prendre en compte, se reporter au 4.3.4 du présent Fascicule
de Documentation.
En outre, il convient d'éviter que les appuis ne décollent de leur support lors des sollicitations alternées (il est
conseillé que les appuis restent comprimés dans la situation sismique).
Les grands déplacements attendus supposent des détails constructifs inhabituels allant au-delà sans doute des
appuis classiques à feuillures. Pour les bâtiments en béton armé, il convient notamment de s'assurer que la
longueur du becquet d'appui soit suffisante pour éviter tout échappement d'appui. Par suite, il est fortement
conseillé de dessiner des détails des coffrages et des armatures à l'échelle 1 ou ½, en analysant les possibilités
de rapprochement et d'écartement des deux blocs au droit du joint de dilatation, afin de respecter les conditions
rappelées au début de ce paragraphe.
5.1 Règles particulières pour les bâtiments en béton/Généralités
Est-il possible de concevoir des structures mixtes composées de murs en béton banché et de murs en
maçonnerie ?
Rien ne s'oppose à retenir une structure primaire composée de murs en béton banché et de murs en maçonnerie.
le partage des efforts se fait alors en tenant compte de la raideur de chaque mur et de son taux de fissuration
;
à défaut d'une justification appropriée, le coefficient de comportement q à retenir est le plus petit, entre celui
affecté aux murs en béton et celui affecté aux murs en maçonnerie ;
il est indiqué que le fait de retenir un mur, en particulier un mur en maçonnerie porteuse, comme primaire ou
secondaire, est du choix du concepteur.
Si la maçonnerie n'est pas porteuse, c'est qu'il s'agit, soit d'un remplissage, soit d'un élément non structurel.
Dans le cas des murs secondaires et des murs de remplissage, la limite de 15 % s'applique et l'obligation
éventuelle de faire un double calcul, comme déjà vu en 4.2.2 (4) et 4.3.1 (8) du présent Fascicule de
Documentation.
De plus, il convient d'ajouter les deux points suivants :
la NF EN 1998-1 ne traite pas explicitement tous les cas qui peuvent se présenter dans un projet.
Néanmoins, les principes de la NF EN 1998-1 donnent une base de justification pour la plupart des situations
particulières ;
ainsi, l'approche précédente peut également convenir dans d'autres cas de contreventements mixtes (béton,
maçonnerie, bois, métal), lorsqu'ils ne sont effectivement pas traités par la NF EN 1998-1 dans les Articles 6
et 7 .
5.1.1 (1)P Domaine d'application
Les prédalles suspendues avec boites d'attente peuvent-elles être utilisées en situation sismique ?
Les prédalles suspendues et leurs boites d'attente font l'objet de « Recommandations professionnelles » dont le
seul objet est de définir les conditions de tolérance, de coffrage et de suivi de la qualité de l'exécution, pour que de
tels ouvrages rentrent dans le strict cadre d'application de la NF EN 1992-1-1 .
À ce jour, la commission de normalisation CN/PS a validé les justifications en situations sismiques de telles
liaisons. Les conditions de mise en oeuvre étant primordiales, l'utilisation, pour un projet spécifique de prédalles
suspendues en situation sismique, relève donc de l'accord entre les parties.
5.1.2 (1) Termes et définitions
Précisions sur la définition et le domaine des murs couplés
La définition donnée pour les murs couplés est basée sur le principe suivant développé dans le cas d'un mur
constitué de deux trumeaux identiques liés par des linteaux :
soit les linteaux sont très souples et ne peuvent de ce fait jouer qu'un rôle de buton-tirant. Alors le moment en
pied dû aux actions sismiques se répartit entre les deux trumeaux fonctionnant en console, en fonction de
leurs rigidités, pour respecter la compatibilité des déplacements horizontaux ; si les trumeaux sont identiques,
la répartition se fait par moitiés ;
soit les linteaux ont une certaine rigidité en flexion. Alors, le fonctionnement correspond pour une part,
comme ci-avant, à celui de la juxtaposition des deux trumeaux fonctionnant en console, et pour une autre
part à celui dû à un fonctionnement d'ensemble dans lequel le moment en pied se décompose, pour
l'essentiel, en un effort normal de traction dans un trumeau et de compression antagoniste dans l'autre.
Par convention, la NF EN 1998-1 définit les murs couplés dans le second cas ci-avant, avec deux trumeaux liés
par des linteaux suffisamment rigides pour que la somme des moments en pied des trumeaux soit inférieure de 25
% à celle obtenue lorsque les trumeaux ne sont pas liés par des linteaux (ce qui correspond aussi à la somme des
moments dans le premier cas ci-avant). Si cette condition n'est pas réalisée, les deux murs sont non couplés, mais
dans ce cas, l'effet des linteaux doit être pris en compte pour respecter notamment la compatibilité des
déplacements.
Il est cependant aisé de constater que la condition exprimée ci-avant n'est pas suffisante pour définir
convenablement le domaine des murs couplés. Ainsi, dans le cas du mur comportant deux trumeaux identiques
reliés par une file d'ouvertures :
si la file d'ouverture est constituée par des petites ouvertures surmontées par des linteaux rigides, le mur se
comporte comme un mur unique, ce n'est donc pas un mur couplé. Cependant, le moment en pied de chaque
trumeau est inférieur à 75 % du moment de chaque trumeau fonctionnant seul ;
si la file d'ouverture est constituée par des grandes ouvertures surmontées par des linteaux déformables bien
que possédant une certaine rigidité, le mur a un comportement de portique, ce n'est donc pas un mur couplé.
Cependant, le moment en pied de chaque trumeau peut être inférieur à 75 % du moment de chaque trumeau
fonctionnant seul.
Ainsi, en fonction des dimensions des ouvertures et des rigidités des linteaux en regard des trumeaux, il y a un
continuum de fonctionnement, allant du mur complet au portique.
La NF EN 1998-1 permet la distinction entre murs couplés et portiques par le seul fait que les trumeaux des murs
couplés respectent le critère de définition des murs (longueur supérieure à 4 fois l'épaisseur), alors que les
montants des portiques respectent le critère de définition des poteaux (longueur inférieure à 4 fois l'épaisseur).
En revanche, la NF EN 1998-1 ne formule pas le critère qui sépare les murs couplés du mur complet fonctionnant
dans son ensemble, bien que comportant des ouvertures. La distinction entre les deux cas n'intervient, pour
l'essentiel, qu'au niveau du choix du coefficient αu / α1 dans le Tableau 5.1 du 5.2.2.2 (2), qui peut prendre les
valeurs 1,1 ou 1,2 dans le cas de murs couplés, au lieu de 1 à 1,1 dans le cas de murs non couplés.
Dans le doute, il est possible de retenir la valeur de 1, d'autant plus que αu / α1 tend vers 1 dans le cas d'un
dimensionnement optimisé des armatures. Cependant, la possibilité est donnée de se rattacher à un critère
séparant les murs couplés du mur complet fonctionnant dans son ensemble, bien que comportant des ouvertures.
Il est alors possible de se référer :
soit aux études publiées dans ce domaine, par exemple la méthode dite d'Albigès et Goulet (Annales de
l'ITBTP n° 149, TMC n° 38 de mai 1960) qui définit un coefficient α dont la valeur donne une indication sur le
mode de fonctionnement des murs :
si α ≥ 10, les ouvertures sont suffisamment petites pour que l'on puisse admettre le fonctionnement du
mur dans son ensemble ;
si α ≤ 1, les ouvertures sont suffisamment grandes pour qu'il soit admis un fonctionnement du mur, soit
comme un portique, soit comme une juxtaposition de trumeaux liés par des butons ;
si 10 > α > 1, c'est bien le cas des murs couplés ;
soit à des critères géométriques de définition des linteaux de murs couplés : ils doivent être tels que le
fonctionnement ultime de flexion précède la rupture par effort tranchant (par exemple une portée entre nus
supérieure à la hauteur).
5.2.2.1 (3)P Types de structure
Examen des critères donnés pour les murs de grandes dimensions
Parmi les critères fixés, deux méritent un commentaire :
La condition de deux murs dans deux directions va au-delà de ce qui est statiquement nécessaire : trois murs non
concourants sont en effet suffisants. Cela permet de garantir un bon contrôle de la torsion, et donc une meilleure
régularité en plan. Le plus souvent, cette condition de deux fois deux murs (au moins) peut être satisfaite
aisément. Une conception ne comprenant qu'un mur dans une direction est autorisée en divisant le coefficient de
comportement q par 1,5 dans cette direction.
Les murs primaires doivent porter collectivement au moins 20 % de la charge gravitaire dans la situation sismique.
Cette condition doit pouvoir être satisfaite dans la plupart des cas, compte tenu des reports possibles des charges
entre des murs imbriqués et/ou des murs et leurs retours. Il peut être nécessaire de devoir justifier, dans certains
cas « critiques », la transmission de ces charges au droit des arêtes communes, soit par le respect d'une
contrainte de glissement limite conformément à la NF EN 1992-1-1 , soit en disposant des armatures de couture.
Des bâtiments, tels que ceux dont le contreventement ne serait assuré dans le sens transversal que par deux
murs pignons, pourraient poser problème, quant au respect de cette exigence de 20 %.
5.2.3.4 (4) Conditions de ductilité locale
Coefficient de ductilité, précisions sur le texte
Dans la version française, le mot « composées » est de trop dans la première ligne de cet alinéa (la version
anglaise est correcte). Se reporter également aux corrections éditoriales du présent Fascicule de Documentation.
Le renvoi aux Expressions (5.4) et (5.5) du 5.2.3.4 (3) permet d'ailleurs d'éviter toute ambiguïté d'interprétation.
5.3 Dimensionnement selon la NF EN 1992-1-1 et son Annexe Nationale
Quelles sont les clauses des Articles 1 , 2 , 3 , 4 et 5 de la NF EN 1998-1 et de son Annexe Nationale, à
retenir pour les structures en classe de ductilité DCL ?
Se reporter au 2.2.2 (2) du présent Fascicule de Documentation.
5.3.2 Matériaux
Autres clauses : 7.2.2 (2)P
Est-il possible d'utiliser des aciers de classe A en classe de ductilité DCL ?
En classe de ductilité DCL, il n'est en général pas possible d'utiliser des aciers de béton armé de classe A, pour
les éléments sismiques primaires des structures en béton armé, comme précisé en 5.3.2 (1)P. L'Annexe Nationale
de la NF EN 1998-1 précise les quelques cas où des aciers de classe A peuvent être utilisés. En effet, des aciers
suffisamment ductiles confèrent un minimum de ductilité aux rotules plastiques, ce qui les prémunit d'une rupture
fragile pour un faible dépassement des effets de l'action sismique.
Pour les structures mixtes acier-béton, la clause 7.2.2 (2)P ainsi que les « Recommandations pour le
dimensionnement parasismique des structures en acier ou mixtes non ou faiblement dissipatives » limitent le
recours aux aciers d'armatures de classe A en classe de ductilité DCL.
5.4.1.2.3 (1) Murs ductiles (I)
Faut-il appliquer la clause d'épaisseur minimale des murs en classe de ductilité DCM dans tous les cas de
bâtiments ?
La clause 5.4.1.2.3 (1) donne une condition d'épaisseur pour les murs ductiles primaires, tandis que la clause
5.4.1.2.4 (1) précise que cette clause s'applique également dans le cas des murs de grandes dimensions. Tous les
bâtiments comportant des murs primaires en béton armé doivent donc la respecter.
Cette clause d'épaisseur minimale a en fait deux objectifs : d'une part, assurer une moindre sensibilité du
comportement des éléments primaires par rapport aux écarts géométriques (clause 5.2.3.7 (2)P), d'autre part,
limiter l'élancement hors plan des murs.
Elle a vraisemblablement été calibrée en référence au cas des bâtiments courants, pour lesquels elle ne pose pas
de problème particulier. Son adaptation à d'autres types de bâtiments peut en revanche poser problème.
Néanmoins, il ne semble pas illogique d'admettre que des dispositions appropriées, notamment vis à vis des
critères d'élancement et de prise en compte des effets du second ordre, restent possibles et permettent donc de
respecter l'objectif de la prescription figurant dans la règle d'épaisseur. Il est possible, par exemple, d'ajouter des
poteaux ou murs raidisseurs hors plan de telle sorte que l'élancement mécanique, découlant de cette règle, soit
satisfait.
5.4.1.2.3 (1) Murs ductiles (II)
Autre clause : 5.4.1.2.4 (1) - Murs de grandes dimensions
Quelle épaisseur faut-il prendre pour vérifier la clause d'épaisseur dans le cas de murs coulés entre des
peaux coffrantes en béton ?
Le principe général est que la vérification est effectuée sur l'ouvrage dont la construction est terminée. La capacité
résistante d'un élément primaire, constitué en plusieurs phases, dépend donc du monolithisme final de l'élément,
c'est-à-dire, à la capacité des interfaces entre phases à transmettre les contraintes appliquées dans la situation
sismique. Cela détermine les caractéristiques à prendre en compte dans les calculs.
Il existe, par exemple, des murs constitués de deux peaux coffrantes en béton préfabriqué, de 3,5 cm d'épaisseur
chacune, et d'un noyau en béton coulé en place de 13 cm d'épaisseur (murs à coffrages intégrés).
La règle d'épaisseur minimale, soit 15 cm ou h/20, est en particulier une règle d'élancement. De ce point de vue,
l'épaisseur totale de 20 cm peut être prise en compte, pour autant qu'il existe des armatures de liaison entre les
peaux et le béton coulé sur place permettant de résister aux cisaillements produits dans la situation sismique. Il en
serait autrement si les peaux coffrantes n'intervenaient que comme des coffrages perdus.
En revanche, la vérification de résistance à la flexion des sections, notamment au niveau du plancher bas, est
effectuée en ne prenant en compte que le noyau seul, soit 13 cm, car la continuité n'est pas assurée à la
périphérie des peaux.
5.4.1.2.5 (1)P Règles particulières pour les poutres supportant des éléments
verticaux discontinus (I)
Murs primaires en classe de ductilité DCM ; est-il possible d'interrompre de tels murs au niveau d'un
plancher de reprise ?
La configuration de structures avec plancher de reprise se présente assez couramment (hôpitaux, parkings en
infrastructure de bâtiments, rez-de-chaussée commercial sous logements, hôtel, etc.). Le plancher de reprise
sépare ainsi le contreventement en deux parties : une superstructure avec un système de contreventement et une
infrastructure avec un autre système.
La transmission des actions horizontales (dues au vent ou au séisme) est faite par le plancher de reprise dans sa
fonction de diaphragme. Ainsi, l'effort tranchant en pied du système de contreventement de la superstructure est
transmis par ce plancher vers le système de contreventement de l'infrastructure. Ce plancher qui, comme les
autres est un élément sismique primaire, est à justifier plus particulièrement compte tenu de ce rôle essentiel.
Il reste à considérer le transfert des moments de flexion transmis par les éléments de contreventement de la
superstructure, notamment en pied d'un mur de la superstructure.
La clause 5.4.1.2.5 (1)P interdit le supportage même partiel d'un mur primaire par une poutre ou une dalle en
flexion. En revanche, un mur primaire supporté par plusieurs poteaux ayant le même plan moyen et situés dans le
polygone de sustentation (par l'intermédiaire d'une poutre, poutre voile ou voûte de décharge en pied de mur),
n'est pas concerné par cette clause d'exclusion, car il y a bien continuité dans le plan de ce mur de la transmission
de l'effort normal et du moment, le plancher n'assurant que le transfert des forces horizontales.
La question est traitée dans l'Annexe Nationale de la NF EN 1998-1 de décembre 2013.
5.4.1.2.5 (1)P Règles particulières pour les poutres supportant des éléments
verticaux discontinus (II)
Autre clause : 4.2.2 (1)P
Murs secondaires en classe de ductilité DCM ; est-il possible d'interrompre de tels murs au niveau d'un
plancher de reprise ?
La clause 5.4.1.2.5 (1)P ne concerne pas les murs secondaires, qui n'ont qu'une fonction de portage des charges
gravitaires, car la clause 4.2.2 (1)P précise bien que les dispositions des Articles 5 à 9 ne sont pas applicables aux
éléments secondaires. Toutefois, la clause 4.2.2 (2) précise ensuite que les éléments secondaires font l'objet,
dans ces mêmes Articles, de règles de dimensionnement et de dispositions constructives spécifiques, ainsi que le
§ 5.7 , pour les éléments secondaires en béton.
La clause 5.4.1.2.5 (1)P peut paraitre ambiguë dans la mesure où elle parle de murs structuraux, alors qu'elle ne
concerne que les murs primaires, puisque cette clause ne concerne pas les murs secondaires, comme vu ci-avant.
D'ailleurs, la clause suivante 5.4.1.2.5 (2), concernant les reprises pour les poteaux et montants de portique, ne
comporte pas cette ambiguïté, puisqu'elle ne concerne bien que les éléments primaires.
5.4.2 Effets de l'action de calcul (I)
Comment traiter les murs de façade ajourés ?
Les murs de façade ajourés peuvent relever des quatre cas suivants traités dans la NF EN 1998-1 :
soit portique multiple, du type poutre Vierendeel verticale ;
soit mur DCM, avec files d'ouvertures ;
soit mur de grandes dimensions, avec files d'ouvertures ;
soit mur considéré comme une plaque plane.
1- Le calcul en portique plan chargé dans son plan est courant
La détermination des sollicitations peut être abordée simplement au moyen d'un calcul manuel de la façon
suivante, méthode suffisante au moins dans un stade de prédimensionnement :
lignes moyennes à mi-hauteur des linteaux et dans l'axe des trumeaux ;
points de moment nul à mi-hauteur des trumeaux et mi-portée des linteaux ;
répartition de l'effort tranchant sismique entre les différents trumeaux à chaque mi-hauteur de niveau, ce qui
permet de calculer ensuite les moments aux noeuds, puis dans les trumeaux au nu des linteaux ;
moments dans les linteaux, calculés aux noeuds par l'équilibre des noeuds, d'où se déduit ensuite l'effort
tranchant dans les linteaux, au nu des trumeaux ;
armatures des linteaux et des trumeaux à partir des moments au nu, puis armatures d'effort tranchant.
L'application de la NF EN 1998-1 se fait ensuite en considérant les trumeaux comme des poteaux et les linteaux
comme des poutres.
Les règles de dimensionnement en capacité peuvent conduire à augmenter les armatures des trumeaux. De
même, les armatures d'effort tranchant des poutres et des poteaux doivent tenir compte des règles de
dimensionnement en capacité : le dimensionnement en capacité des poteaux conduit à une majoration de 30 % de
leur moment de calcul (4.4.2.3 (4)) ; le dimensionnement en capacité vis-à-vis de l'effort tranchant des poteaux
conduit à une majoration de 10 % de la valeur obtenue par l'équilibre à partir des moments résistants du poteau
(5.4.2.3 (2)).
Les armatures des noeuds sont obtenues en assurant la continuité des armatures des poteaux et des
poutres(aciers en flexion) et la continuité des armatures d'effort tranchant.
Il faut en outre mentionner, notamment dans le cas d'utilisation d'une modélisation par éléments finis que :
les raideurs doivent être estimées en ne considérant que les portées réellement libres entre nus ; ainsi,
doivent être modélisées comme rigides la partie horizontale (du linteau) reliant le nu du trumeau à sa ligne
moyenne et la partie verticale (du trumeau) reliant le nu du linteau à sa ligne moyenne ;
les Expressions du 4.3.3.2.2 donnant la fréquence propre fondamentale forfaitaire ne sont pas directement
applicables à ce type de portique.
2- Une conception en murs ductiles DCM est aussi possible
Il est admis une redistribution (de 20 % à 30 %, selon les cas) :
des sollicitations de moment entre les différents murs primaires de la structure (mais pas entre les trumeaux
d'un même mur) ainsi qu'entre des linteaux superposés du mur ajouré (avec un diagramme enveloppe
comme sur la Figure 5.3 du 5.4.2.4 (5)) ;
et des sollicitations d'effort tranchant (avec une majoration de 50 % et, pour les contreventements mixtes, un
diagramme enveloppe comme sur la Figure 5.4 du 5.4.2.4 (8)).
Le calcul manuel permet de voir assez aisément comment tenir compte d'une redistribution d'effort tranchant,
puisque l'étude part des efforts tranchants à mi-hauteur de niveau (et donc d'un diagramme du type de la Figure
5.4 et non des actions sismiques). Par contre, la suite du processus risque de ne pas conduire à des moments
respectant la clause du diagramme enveloppe. Cependant, il est toujours possible ensuite d'augmenter les
moments trouvés de façon à respecter, en toute fin, le diagramme du type de la Figure 5.3 .
En fin de compte, l'utilisation des diverses redistributions possibles risque de compliquer la compréhension de la
transmission des actions et il est légitime de s'interroger sur l'intérêt de la démarche, puisque cela conduit à
majorer de 50 % les efforts tranchants, ce qui est plus que le coefficient de dimensionnement en capacité du calcul
en portique plan.
3- Le calcul en mur de grandes dimensions est également possible
Les sollicitations sont les mêmes que celles du calcul en portique plan, mais les efforts tranchants doivent être
multipliés par (1 + q ) / 2, soit par 2 au maximum. Le choix de considérer les trumeaux comme des murs n'apporte
donc pas un grand bénéfice, dès lors qu'il faut les armer à l'effort tranchant.
4- Le mur peut être considéré comme une plaque plane
Lorsqu'un mur de façade en béton comporte des ouvertures (fenêtres ou portes-fenêtres, etc.) disposées de façon
suffisamment irrégulière, il peut être considéré comme une plaque plane. Dans ce cas, ce type mur ne peut pas
être considéré comme entrant dans l'une des 3 catégories précédentes.
Une étude de ce mur, comme une plaque plane chargée dans son plan, est alors possible par une méthode aux
éléments finis appropriée.
Les armatures principales sont calculées, dans toutes les coupures envisageables, à partir des contraintes
normales obtenues, tandis que les armatures transversales, dans ces mêmes coupures, sont calculées à partir
des contraintes de cisaillement obtenues.
Du fait qu'il n'est pas possible de faire apparaitre dans un tel mur, des zones à ductilité mécanique (rotule
plastique) en nombre suffisant (comme dans les cas 1 et 2 ci-avant) ou des zones à ductilité géométriques par
optimisation des armatures principales (comme dans le cas 3 ci-avant), le coefficient de comportement q associé à
la structure primaire, dont cette façade fait partie, doit être limité à 1,5.
Les dispositions constructives minimales à retenir, peuvent être déduites de celles des murs de grandes
dimensions.
Conclusion : Il appartient au concepteur, en charge d'un projet, d'effectuer toute comparaison entre ces diverses
méthodes avant de retenir celle qu'il juge la mieux appropriée au cas rencontré.
5.4.2 Effets de l'action de calcul (II)
Autre clause : 4.4.2.3 (4)
Comment les clauses du 5.4.2 se raccordent-elles avec la condition de ductilité globale ?
Les clauses du 5.4.2 , regroupées sous l'appellation « Effets de l'action de calcul », traitent en fait des efforts de
dimensionnement des éléments, en particulier vis-à-vis de l'effort tranchant. En effet, le but recherché est de se
prémunir contre le fait qu'une rupture d'effort tranchant puisse précéder le fonctionnement ultime de cette structure
basé sur l'occurrence des rotules plastiques prévues.
La clause 5.4.2.2 (1)P traite de l'effort tranchant dans les poutres et envisage deux cas distincts représentés sur
la Figure 5.1 :
soit les rotules se forment aux extrémités de la poutre (côté droit de cette Figure) ;
soit les rotules plastiques se forment aux extrémités des poteaux (côté gauche de cette même Figure).
Pour l'application de l'Expression (5.8) de 5.4.2.2 (2) b) :
si les rotules sont dans la poutre, soit ΣM Rc > ΣM Rb , alors la valeur minimale de l'Expression vaut 1, car ce
sont les moments de la poutre qui sont corrélés à son effort tranchant ;
si les rotules sont dans les poteaux, soit ΣM Rb > ΣM Rc , alors ΣM Rc / ΣM Rb est inférieur à 1 et doit être
retenu comme valeur minimale, car l'équilibre des noeuds fait que le moment effectif à l'extrémité de la poutre
ne peut excéder celui imposé par les rotules des poteaux.
La clause 5.4.2.3 (1)P traite de l'effort tranchant dans les poteaux et envisage deux cas distincts représentés sur
la Figure 5.2 :
soit les rotules se forment aux extrémités de la poutre (en bas de cette Figure) ;
soit les rotules plastiques se forment aux extrémités des poteaux (en haut de cette même Figure).
La seule différence, entre le cas des poutres et celui des poteaux, est dans la valeur du coefficient γRd , prise un
peu supérieure dans le cas des poteaux, car une rupture par effort tranchant y est plus dangereuse.
5.4.2.1 (1)P Effets de l'action de calcul/Généralités
Est-il possible d'utiliser, pour les murs de grandes dimensions, la clause de redistribution des efforts qui
figure pour les murs ductiles ?
Cette possibilité de redistribution des sollicitations n'est pas autorisée dans le cas des murs de grandes
dimensions. Ceci entraîne que les justifications de coffrage et d'armatures de chacun des murs doivent être faites
en partant des sollicitations le concernant, obtenues par le calcul sismique de la structure répartissant les effets de
l'action sismique entre les différents éléments du contreventement.
Cependant, le modèle de calcul peut prendre en compte des états de fissuration « réalistes » des différents
éléments de contreventement en fonction de leur état de sollicitation, ce qui produit une redistribution implicite par
rapport à un calcul homogène.
5.4.3.5 Murs de grandes dimensions en béton peu armé
Est-il possible de calculer sous actions sismiques les murs de grandes dimensions en béton peu armé,
par application de la Section 12 de la NF EN 1992-1-1 ?
Les murs de grandes dimensions en béton peu armé ne peuvent pas être calculés sous actions sismiques, par
application de la Section 12 de la NF EN 1992-1-1. En effet, la NF EN 1998-1 ne fait référence qu'à la Section 6 de
la NF EN 1992-1-1. Le SC8 (sous-comité du CEN/TC250 en charge de la rédaction de l'Eurocode 8), questionnée
par la CN/PS sur ce point précis, a bien confirmé que les renvois à l'EN 1992-1-1 ne concernaient pas la Section
12 de cet Eurocode, notamment du fait de la clause 12.1 (2) qui pose interrogation pour les actions sismiques.
Les commentaires suivants contribuent à éclairer ce choix :
la NF EN 1992-1-1 comporte deux voies distinctes de justification des murs porteurs, à savoir celle des murs dits
armés (Sections 5 , 6 et 9 ) et celle des murs dits non armés (Section 12 ). Les fondements de calcul aux états
limites ultimes (avec prise en compte des effets du second ordre) sont les mêmes. Il existe toutefois les
différences suivantes :
calculs aux ELU selon la Section 12 : cette Section donne une formule approchée (12.10) , (avec (12.11) et
(12.12) ), permettant de se dispenser du calcul aux ELU au second ordre. La validité de cette formule (qui a
pour objectif d'être enveloppe) et son domaine d'application font l'objet d'un débat non définitivement tranché
au niveau européen et la Commission Miroir française a d'ailleurs retenu, à ce motif, une formule différente
dans ses Recommandations Professionnelles de 2007, puis dans son Guide d'Application de 2013 ;
effort tranchant selon la Section 12 : cette Section fait référence à la courbe intrinsèque dans le domaine
du béton comprimé, et les contraintes normales et de cisaillement sont déduites des efforts normaux et
tranchants en les rapportant à la seule partie comprimée de la section, soit A cc . Les clauses 12.6.3 (1) et
12.6.3 (3) pourraient laisser penser qu'il est possible d'augmenter la zone A cc . Mais ces clauses s'appliquent
aux ouvrages réputés fonctionner comme un matériau homogène avec prise en compte totale ou partielle du
béton tendu. Elles ne concernent donc pas, de ce fait, les voiles en béton, qu'ils soient armés ou non armés ;
calculs aux ELU selon la Section 6 : il convient de se reporter directement à la Section 5 . L'élancement à
prendre pour le calcul de voiles raidis latéralement (coefficient β ) se trouve par contre dans le Tableau 12.1
du 12.6.5.1 (5) ;
effort tranchant selon la Section 6 : cette Section précise deux limites pour la valeur de V Rd :
la limite donnée en 6.2.2 (1), par les Expressions (6.2a) et (6.2b) , concerne les éléments en béton armé
;
la limite donnée en 6.2.2 (2), par l'Expression (6.4) , concerne les éléments précontraints. Elle est basée
sur la notion de courbe intrinsèque et il est déconseillé de l'utiliser car l'expression de la courbe
intrinsèque y est incomplète. L'expression complète figure dans la Section 12, Expressions (12.3) à
(12.7) pour les éléments en béton non armé. Cette limite diffère de celle donnée par la Section 6 .
En tenant compte des ajouts effectués, dans l'Annexe Nationale de la NF EN 1992-1-1, complétée par les
Recommandations Professionnelles de 2007, puis par le Guide d'Application de 2013, pour les Sections 6 , 9 et 12
, ainsi que des dispositions constructives ajoutées dans l'Annexe Nationale de la NF EN 1998-1, les trois voies
suivantes de justification conduisent pour les murs peu armés à des résultats voisins, voire quasi-identiques, à
savoir :
les règles PS92 associées aux règles BAEL et au NF DTU 23-1 ;
la NF EN 1998-1 et son Annexe Nationale associées à la NF EN 1992-1-1 et son Annexe Nationale , pour
l'application des Sections 5 , 6 et 9 ;
la NF EN 1998-1 et son Annexe Nationale associées à la NF EN 1992-1-1 et son Annexe Nationale, pour
l'application de la Section 12, en n'utilisant pas l'Expression (12.11) figurant dans la NF EN 1992-1-1 qui doit
évoluer, mais en retenant les autres Expressions précisées plus avant.
Il ne s'agit d'ailleurs pas d'un heureux hasard, mais de la volonté des rédacteurs des Annexes Nationales
d'assurer la continuité et la cohérence des différents textes traitant des murs porteurs.
Le contenu de ce dernier paragraphe fait apparaitre, avec la position de la SC8, une contradiction qui devra être
résolue dans l'évolution des Eurocodes.
5.4.3.5.2 (4) Résistance à l'effort tranchant (I)
Vérification au glissement au niveau des reprises de bétonnage ; précisions sur les compléments figurant
dans l'Annexe Nationale de la NF EN 1998-1
La NF EN 1998-1 fait renvoi à l'application du 6.2.5 de la NF EN 1992-1-1 et plusieurs points ont conduit à des
prescriptions d'application dans l'Annexe Nationale de la NF EN 1998-1.
Tout d'abord, la clause 6.2.5 (5) de la NF EN 1992-1-1 demande de diviser par 2 le coefficient c sous actions de
fatigue et/ou dynamique. La NF EN 1998-1 ne s'étant pas prononcée, il a paru prudent de diviser le coefficient c
par 2 sous actions sismiques. Ceci conduit aux deux remarques suivantes :
les valeurs des coefficients c et µ du 6.2.5 (1) de la NF EN 1992-1-1, données en fonction de critères de
rugosité, sont issues d'expérimentations en cours de réexamen à l'occasion de l'évolution de la NF EN
1992-1-1, car les valeurs données sont jugées particulièrement sécuritaires ;
ce choix, de diviser par 2 le coefficient c , peut conduire à une prescription déterminante en partie haute des
murs lorsque leur effort normal gravitaire est faible.
Le 6.2.5 (4) de la NF EN 1992-1-1 ne s'applique pas aux reprises de bétonnage, mais aux clavetages entre murs
adjacents préfabriqués (ou coulés préalablement). La valeur c = 0 n'est donc pas à retenir en cas de reprise de
bétonnage.
Le 6.2.5 de la NF EN 1992-1-1 traite de la couture de reprise en zone courante et le cas d'une reprise complète
d'un mur n'est donc pas explicitement traité. En revanche, le Guide d'Application de la NF EN 1992-1-1 et de son
Annexe Nationale traite de la façon d'envisager ce cas. L'Annexe Nationale de la NF EN 1998-1 se contente de
faire renvoi, dans ce cas de reprise complète, aux prescriptions et interprétation de la NF EN 1992-1-1 et de son
Annexe Nationale , avec une exclusion des armatures situées dans les parties de murs en retour. Une autre
exclusion, concernant la prise en compte des armatures de flexion et de chaînage d'about, est ajoutée pour les
zones critiques.
5.4.3.5.2 (4) Résistance à l'effort tranchant (II)
Faut-il appliquer simultanément la majoration de longueur d'ancrage des goujons et celle de longueur de
recouvrement des barres figurant dans la Section 8 de la NF EN 1992-1-1 ?
La majoration de longueur d'ancrage des goujons et celle de longueur de recouvrement des barres figurant dans
la Section 8 de la NF EN 1992-1-1 ne doivent pas être appliquées simultanément, car il ne faut pas confondre
ancrage et recouvrement.
En effet, il est demandé en 5.4.3.5.2 (4) de la NF 1998-1 de majorer de 50 % la longueur d'ancrage des
barres traversant la reprise et jouant le rôle de goujons.
Et, de son côté, la NF EN 1992-1-1 en 8.7.3 (1) demande d'augmenter la longueur de recouvrement entre
barres, d'autant plus que le pourcentage de barres se recouvrant simultanément augmente. Cette majoration
de longueur de recouvrement peut atteindre 50 %.
Ce sont donc bien deux sujets différents.
5.4.3.5.3 Dispositions constructives pour la ductilité locale (I)
Quelles sont les références des textes qui traitent des dispositions constructives minimales des murs
primaires de grandes dimensions en classe de ductilité DCM ?
Les dispositions constructives des murs de grandes dimensions relèvent des clauses suivantes :
NF EN 1998-1 : 5.4.3.5.3 (1), (2) et (4) ;
Annexe Nationale de la NF EN 1998-1 : 5.4.3.5.3 (4) ;
NF EN 1992-1-1 : 9.6.2 (1) à (3) ; 9.6.3 (1) et (2) ; 9.6.4 (1) et (2) ; 9.10.1 (1) à (5) ; 9.10.2.1 (1) ; 9.10.2.3 (1)
à (5) ; 9.10.2.4 (1) à (3) ; 9.10.2.5 (1) à (3) ;
Annexe Nationale de la NF EN 1992-1-1 : 9.6.2 (1) NOTES 1 et 2 ; 9.6.3 (1) NOTE ; 9.10.1 (2) ; 9.10.2.3 (4)
NOTE ; 9.10.2.4 (2) NOTE .
5.4.3.5.3 Dispositions constructives pour la ductilité locale (II)
Concernant les chaînages verticaux des murs primaires de grandes dimensions en classe de ductilité
DCM, les dispositions données dans la NF EN 1998-1 et son Annexe Nationale sont-elles identiques ?
La NF EN 1998-1 distingue en effet les armatures minimales d'about des voiles (en zone courante et en zone
critique), qui découlent du calcul de stabilité du bâtiment (5.4.3.5.3 (2)) des armatures de dispositions
constructives placées aux intersections de murs et pour encadrer les ouvertures (5.4.3.5.3 (4)). L'Annexe
Nationale de la NF EN 1998-1 a détaillé les dispositions du 5.4.3.5.3 (4). Elle apporte également des prescriptions
sur les armatures minimales d'abouts de voiles.
Il y a donc lieu de traiter séparément le cas des murs en classe de ductilité DCM, qui relèvent de toutes les
clauses du 5.4.3.5.3 , de celui des murs en classe de ductilité DCL étendu à la zone de sismicité 3, en conformité
avec la clause 5.3.1 (1) de l'Annexe Nationale de la NF EN 1998-1 de décembre 2013, qui relèvent de la seule
clause 5.4.3.5.3 (4).
Le tableau ci-après fait le point, en retenant, pour le diamètre des barres longitudinales d bL , les valeurs de 10 mm
en zone courante et de 12 mm en zone critique.

Remarque 1 : Il convient de noter que la forme des armatures transversales prescrite en about des voiles
et en intersection des voiles et encadrement des ouvertures est différente.
About des voiles

Encadrement des ouvertures et croisement des voiles

Remarque 2 : Pour les bâtiments relevant des classes de ductilité DCM, on constate une différence sur
l'espacement des armatures transversales qui est un peu plus faible pour les armatures d'about des voiles.
Pour éviter toute confusion sur les plans ou dans le chantier, une solution est de retenir pour tous les
chaînages les dispositions applicables aux abouts des voiles. Cela aura alors pour conséquence de
resserrer en zone courante les armatures transversales dans les chaînages, aux intersections de voiles et
aux encadrements.

Remarque 3 : L'Annexe Nationale de la NF EN 1998-1 a repris, pour les armatures du 5.4.3.5.3 (4), les
dispositions retenues auparavant dans les règles PS92 , ce qui explique une certaine redondance des
clauses de définition de la zone critique. Une harmonisation à terme parait souhaitable.
5.6.3 (2)P Jonction des armatures
Les coupleurs d'armatures peuvent-ils être utilisés en situation sismique ?
La NF EN 1998-1 ne prend pas position sur les coupleurs d'armatures dans les poutres. Ce qui permet de penser
que les coupleurs peuvent être utilisés, là où la NF EN 1992-1-1 l'autorise. Toutefois, il semble logique d'étendre
aux coupleurs des poutres des structures primaires (traverses de portiques) la prescription de la clause 5.6.3 (2)P
de la NF EN 1998-1, à savoir « si le fonctionnement de ces dispositifs est validé par des essais appropriés ... ». La
description de tels essais peut être trouvée, par exemple, dans la norme ISO 15835 « Coupleurs d'armature
destinés aux raboutages mécaniques de barres », ou dans la norme NF A 35-020-2-1 « Dispositifs de raboutage
et dispositifs d'ancrage - Partie 2-1 : Méthodes d'essai pour dispositifs de raboutage » de juin 2011.
Les éventuels coupleurs nécessaires au fonctionnement en diaphragme des planchers, notamment ceux qui
assurent les transferts de charge entre contreventements et planchers, méritent aussi l'extension de la clause
5.6.3 (2)P.
Ceci ne concerne que les poutres primaires et pas les poutres secondaires (poutres de planchers), même si elles
supportent des diaphragmes (primaires).
5.8.2 Chaînages et longrines (I)
Autres clauses : 9.5.3 (5) ; 5.4.1.2 (1) à (7) de la NF EN 1998-5 ; NF DTU 13.3
Est-il possible de réaliser les liaisons au niveau des fondations autrement que par des longrines ?
Il est effectivement possible de réaliser les liaisons au niveau des fondations par des planchers, dallages ou
radiers.
Cas des planchers : La liaison par le plancher bas du 1er niveau est possible, dès lors que la distance verticale
entre ce plancher et l'arase basse des fondations est inférieure ou égale à 1,0 m (5.4.1.2 (3) de la NF EN 1998-5).
Cas des dallages : La liaison par un dallage est possible car toute structure porteuse verticale entourée par des
zones de dallage ne peut se déplacer relativement par rapport à ces zones, sauf évidemment en ce qui concerne
les éléments porteurs au pourtour du bâtiment (ou du bloc dans le bâtiment).
Une difficulté d'application se présente, du fait que le NF DTU 13.3 , relatif aux dallages, demande que
ceux-ci soient désolidarisés des fondations par des joints. Il n'est donc plus possible de réaliser, à l'intérieur
de ces dallages, les longrines noyées telles que définies au 5.8.2 (4) de l'Annexe Nationale de la NF EN
1998-1.
La solution suivante reste cependant possible, dès lors que les joints sont sans épaisseur : il suffit de prévoir
une longrine périphérique et de relier par des longrines les éléments porteurs de pourtour à ceux adjacents à
l'intérieur du bâtiment. Un réseau en peigne est ainsi obtenu à la périphérie, enserrant un dallage central
constitué d'un ensemble de parties de dallages séparées, entre elles et vis-à-vis des éléments porteurs, par
des joints.
Par ailleurs, la distance verticale entre ce dallage et l'arase basse des fondations doit être inférieure ou égale à 1,0
m (5.4.1.2 (3) de la NF EN 1998-5).
Cas des radiers : Cette solution est naturellement envisageable, dès lors que les fondations superficielles sont à
un niveau proche de celui de la surface du premier niveau. Il est alors possible, le plus souvent, de concevoir un
tel radier, comme un radier souple, donc d'épaisseur réduite et comportant des surépaisseurs au droit des points
porteurs, épaisseurs conçues comme des semelles noyées. Les liaisons entre points porteurs sont réalisées par
des longrines noyées telles que définies au 5.8.2 (4) de l'Annexe Nationale de la NF EN 1998-1.
5.8.2 (1)P Chaînages et longrines (II)
Autre clause : 5.4.1.2 de la NF EN 1998-5
Précisions sur les chaînages et les longrines au niveau des fondations
La clause 5.8.2.1 (P) de la NF EN 1998-1 concerne le niveau des chaînages par rapport au niveau des fondations,
lorsqu'ils existent.
Les clauses du 5.4.1.2 de la NF EN 1998-5 précisent les cas où les chaînages au niveau des fondations peuvent
ne pas exister.
Le cas de la maçonnerie, de ses chaînages et des éventuels poteaux isolés concomitants, est traité au 9.5.3 (5)
de l'Annexe Nationale de la NF EN 1998-1.
5.8.4 Pieux et semelles sur pieux coulés en place
Que signifie le fonctionnement élastique des pieux ?
Existe-t-il des dispositions constructives minimales d'armature ?
La prescription de « comportement élastique » d'un pieu, mentionnée dans la NF EN 1998-5 , est une façon de
formuler l'exigence qu'il n'y a pas de rotule plastique le long du pieu.
Il est souhaitable d'envisager l'existence de dispositions constructives minimales d'armature en situation sismique.
En revanche, l'Eurocode 8 ne formule pas de telles exigences. Il est, pour l'instant, laissé à l'initiative du
concepteur de décider, pour le projet, de ces dispositions constructives, à savoir, le pourcentage à adopter et la
longueur du pieu sur laquelle il faut l'appliquer. Il est possible, pour cela, de s'inspirer des dispositions prévues
dans les règles PS92 .
8.2 (4) a) Matériaux et propriétés des zones dissipatives
Autre clause : 8.2 (2)P c)
Panneaux de bois ; est-il possible d'utiliser des panneaux de contreventement de moins de 650 kg/m3 ?
La densité minimale donnée dans la NF EN 1998-1 est une règle de moyen, afin d'assurer le bon niveau de
ductilité de la couture (fixations par pointes du panneau sur l'ossature) et le bon mode de rupture, à savoir si
possible le mode 3 (plastification des pointes et limitation du risque de déchirement du panneau).
Si les conditions du 8.2 (4) ne sont pas vérifiées, on est ramené aux principes du 8.2 (2)P a). Il est possible d'y
répondre, en respectant le 8.2 (3) qui renvoie aux essais définis en 8.3 (3)P.
9.2 Matériaux et jointoiements
Autre paragraphe : 9.5
À quoi correspond l'épaisseur teff ?
L'épaisseur t eff correspond à l'épaisseur effective d'une maçonnerie et est définie dans les clauses du 5.5.1.3 de la
NF EN 1996-1-1 et de son Annexe Nationale . À noter que, dans le cas de maçonneries à simple paroi non raidies
par des poteaux, l'épaisseur effective est égale à l'épaisseur brute.
De la même manière, il existe également une hauteur effective du mur de maçonnerie. Cette hauteur h eff est
définie dans les clauses du 5.5.1.2 de la NF EN 1996-1-1.
9.2.2 Résistance minimale des blocs de maçonnerie
Quelle est la signification de la résistance minimale des éléments fb et fbh pour les éléments de maçonnerie
?
Les résistances f b et f bh correspondent aux résistances moyennes normalisées à la compression des éléments de
maçonnerie, respectivement dans les directions perpendiculaire et parallèle aux lits de pose, et définies en 3.1.2
de la NF EN 1996-1-1 et de son Annexe Nationale .
Les résistances f b et f bh peuvent être déclarées dans le cadre du marquage CE ou d'une marque de certification,
sinon elles sont obtenues auprès du fabricant ou du carrier.
9.3 Types de construction et coefficients de comportement
Quelle est la différence entre les trois types de maçonneries décrites dans l'Eurocode 8 : maçonnerie non
armée, maçonnerie chaînée et maçonnerie armée ?
La maçonnerie non armée peut être réalisée conformément à l'Eurocode 6 uniquement. Elle est prise en compte
dans le contreventement, si elle respecte les exigences de la clause 9.3 (2) de la NF EN 1998-1 et de la clause
9.3 (2) NOTE 1 de son Annexe Nationale. D'après cette dernière clause, elle n'est possible qu'en zone de
sismicité 2, en éléments de pierre naturelle, et pour des bâtiments d'au plus 2 niveaux et dont la hauteur hors sol
n'excède pas 6 m à la sablière.
La maçonnerie non armée peut également être réalisée conformément aux dispositions des clauses 9.3 (3), 9.5.2
(1), 9.5.2 (2) , 9.6 (1)P, 9.6 (2)P et 9.6 (3) de la NF EN 1998-1 et de son Annexe Nationale , en plus des
dispositions prévues par la NF EN 1996-1-1 et son Annexe Nationale . Ce type de maçonnerie est possible,
pourvu que le produit a g .S reste inférieur à 2 m/s2 (cf. la valeur de a g,urm fixée par la réglementation française).
Dans tous les cas, une maçonnerie non armée en situation sismique doit avoir une épaisseur de mur supérieure à
350 mm, en plus de respecter les dispositions constructives forfaitaires du NF DTU 20.1 et les exigences
géométriques complémentaires du Tableau 9.2 NF de l'Annexe Nationale de la NF EN 1998-1 (voir Annexe 1 du
présent Fascicule de Documentation).
La maçonnerie chaînée en situation sismique, est une maçonnerie comportant des chaînages horizontaux,
verticaux et éventuellement inclinés conformes aux prescriptions de la NF EN 1998-1 et de son Annexe Nationale
(se référer aux clauses des 9.5.1 et 9.5.3 de ces documents). Il s'agit de la technique de montage des
maçonneries la plus courante dans les zones sismiques françaises.
La maçonnerie armée est la maçonnerie avec, en plus, des chaînages verticaux et horizontaux et des armatures
dans les joints horizontaux (se référer à la NF EN 1996-1-1 et à son Annexe Nationale et aux clauses des 9.5.1 et
9.5.4 de la NF EN 1998-1 et de son Annexe Nationale).
9.5.3 (4) Exigences complémentaires pour la maçonnerie chaînée (I)
Comment est justifiée la possibilité d'absence de chaînage vertical aux croisements de murs ?
Il faut interpréter cette possibilité de ne pas mettre un chaînage au croisement des murs, lorsqu'il y a un chaînage
d'extrémité à moins de 1,5 m, comme celle donnée pour les poutres de rive dont le centre de gravité de la partie
comprimée n'est pas dans le plan de l'âme et dont les armatures tendues peuvent aussi se trouver dans un talon.
C'est vrai pour tout élément fléchi solidarisé au reste de la structure de telle sorte que son plan de flexion se trouve
imposé et ne résulte donc plus directement de la décomposition en flexion déviée selon ses deux axes principaux.
Les trumeaux en retour sont donc des tables de compression ou de traction (les armatures tendues étant les
chaînages verticaux de la table). C'est donc bien comme s'il y avait un chaînage vertical à chaque extrémité de
l'âme.
Il faut naturellement prévoir un harpage des blocs au croisement des murs de façon à assurer la résistance aux
glissements.
Toutefois, l'omission du chaînage dans un angle du bâtiment, même à moins de 1,5 m d'un chaînage d'extrémité,
n'est pas une disposition autorisée par le NF DTU 20.1 (Octobre 2008) pour les maçonneries autres que celles en
éléments de pierre naturelle.
9.5.3 (6) Exigences complémentaires pour la maçonnerie chaînée (II)
Est-il possible de réaliser des boucles en lieu et place des équerres, pour assurer la continuité des
chaînages horizontaux dans les angles des maçonneries ?
Il est admis en 9.5.3 (6) de l'Annexe Nationale de la NF EN 1998-1 de pouvoir justifier par des essais des
diamètres de mandrins inférieurs à 10 ou 8 diamètres des barres à cintrer. Il importe alors d'apporter des
justifications, au cas par cas, suivant la procédure visée par cette clause.
Il est ainsi possible de citer les essais du CERIB de 2007 (compte rendu d'essais du 06-10-07), qui a concerné
des boucles Ø 12 HA avec un mandrin de diamètre 5 Ø.
De tels mandrins permettent bien la réalisation des façonnages des aciers horizontaux des chaînages, dans les
angles des murs en maçonnerie de blocs d'au moins 20 cm d'épaisseur brute, avec des boucles en lieu et place
des équerres.
Corrections éditoriales à apporter à la NF EN 1998-1
Dans les clauses suivantes, il convient de remplacer :
3.2.2.1 (6) NOTE « EN 1998-2 » par « EN 1998-5 » ;
3.2.2.1 (8) « EN 998-4 » par « EN 1998-4 » ;
4.2.3.2 (3) « curviligne » par « convexe » ;
4.2.5 (4) NOTE « catégories de conséquence » par « classes de conséquence » ;
5.2.1 (3)P « conçues » par « conçus » ;
5.2.3.4 (4) « Dans les zones critiques composées d'éléments sismiques primaires... » par « Dans les zones
critiques des éléments sismiques primaires .... » ;
5.10 (3)P – Dernier alinéa « dans un partie » par « dans une partie » ;
7.6.2 (6) La Figure 7.4 par la Figure suivante, les valeurs du coefficient k r ayant été omises dans cette Figure
de la version française (NF EN 1998-1) de l'EN 1998-1.

Figure 7.4 Valeurs du coefficient d'efficacité de forme des


nervures
Interprétation du terme « étage » dans l'EN 1998-1 :
Dans tous les cas, le terme « étage » doit s'interpréter comme un niveau de masse de la structure. La toiture d'un
bâtiment constitue donc un étage au sens de l'EN 1998-1 et un bâtiment R+1, dans le vocabulaire français, est un
bâtiment à deux étages ou deux niveaux dans l'EN 1998-1.
Les clauses concernées sont les suivantes : 4.2.3.2 (7) et (8), 4.2.3.3 (5) b), 4.2.5 (4) NOTE, 4.3.3.2.2 (1)P et sa
NOTE, 4.3.3.2.3 (2)P, 4.3.3.3.3 (2), 4.3.3.4.2.1 (5), 4.4.2.3 (3)P et (6), 5.2.2.2 (5) a), 5.2.3.3 (2) b), 6.3.1 (2), 6.6.1
(1)P et 6.7.3 (4).
Annexe 1 Autorisation de la classe de ductilité DCL selon la NF EN 1998-1/NA
Bâtiment en béton armé

Bâtiment en béton armé


Bâtiment en construction métallique

Bâtiment en construction métallique


Bâtiment en maçonnerie
Bâtiment en maçonnerie

NOTE
Bien qu'une lecture littérale de la NF EN 1998-1 et de son Annexe Nationale ne s'y oppose pas, il n'est pas
recommandé de construire des bâtiments, autres qu'en pierre, en maçonnerie non chaînée verticalement.

Bâtiment en bois
Bâtiment en bois
Annexe 2 Calculs sismiques selon la NF EN 1998-1 et la NF EN 1998-1/NA

Calculs sismiques selon la NF EN 1998-1 et la NF EN


1998-1/NA Bâtiment en bois

© AFNOR 2015 - Imprimé par COGECI le 05/11/2015

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