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: 2018 - 2019
DIDACTIQUE
Parcours : CAP CMAS/CAPEAS Archéologie et Patrimoine
On ne peut guère aujourd'hui oublier l'importance des consignes, mais il est sans doute possible
d'aller beaucoup plus loin qu'un simple constat stéréotypé. Nous voudrions ici proposer de
plonger davantage au cœur des séances de travail, en cherchant à décrire le cheminement qui
mène la consigne de son élaboration par l'enseignant à son exécution par l'élève, en prenant
comme axe d'interrogation : à quoi pense chacun des acteurs du système didactique, lorsque
l’enseignant met en place une tâche scolaire et l’apprenant qui exécute la tâche.
Il est question ici d’analyser les pratiques réelles des enseignants et l’activité des élèves
maîtres en classe d’archéologie à travers la consigne qui est un outil fondamental dans la
compréhension du fonctionnement du système didactique. C’est pourquoi Philippe Meirieux écrit
que :
« pour être éducative, la consigne doit d’emblée esquisser une relation entre le maître et
l’élève dans laquelle la contrainte suggère et promet(…) une plénitude de connaissance que l’on
peut savoir difficilement accessible mais jamais hors de portée »1.
Quelle définition donner à cette notion qui est à la mode dans le domaine de la formation ?
La consigne est un ordre donné pour faire effectuer un travail, c’est aussi un énoncé
indiquant la tâche à accomplir ou le but à atteindre (Raynal et Rieunier ,1997 op.cit., p. 91) 2. A
leur suite, Zakhartchouk (1999, p.18) définit la consigne comme :
« toute injonction donnée à des élèves à l’école pour effectuer telle ou telle tâche »2.
Pour Nebout-Arkhurst (2007a, pp. 96-110)3, la consigne est une instruction, un ordre de
faire quelque chose.
1 Philippe Meirieu Préface de Comprendre les énoncés et les consignes de Jean-Michel Zakhartchouk (1999)
2
Françoise Raynal et Alain Rieunier (1997 op.cit.,p. 91)
2 Jean-Michel Zakhartchouk (1999) Comprendre les énoncés et les consignes, Amiens, CRDP de Picardie, p.18
3 Patricia Nebout-Arkhurst (2007a) « Consignes et contrat didactique : pour quelles stratégies didactiques en
situation d’enseignement/apprentissage », in Revue ivoirienne d’Anthropo-sociologie. Kasa Bya Kasa, n°12,
Abidjan,EDUCI, pp. 96-110
Dans les pratiques, elle est utilisée pour l’exécution des tâches scolaires. Elle identifie trois
grands types de consignes : la consigne fermée qui précise à l’apprenant une directive dans
l’exécution de sa tâche. La consigne semi-ouverte est celle qui propose une identification à
l’apprenant dans l’exécution de sa tâche. Quant à la consigne ouverte elle permet à l’apprenant
d’avoir une possibilité élargie de réponses. Meirieux (1990) 4 parle de consignes-critères, de
consignes structures et les consignes-procédures. Examinons ce que Meirieux entend par
consigne-critère. Pour lui, elle doit servir à orienter les élèves et doit faire en sorte que celui-ci
s’approprie les critères qui permettent d’exécuter une tâche (Exemple Décris la démarche de
l’archéologue en respectant les différentes étapes. Si je vous demande de bien observer les images
pour décrire l’enfouissement ou de bien lire la carte archéologique, c’est une consigne critère. La
lecture d’une carte ou la capacité à décrire l’enfouissement sont en effet des critères d’évaluation.
Et si je pose ces consignes, c’est pour le guider dans sa réflexion, pour lui éviter quelques
embûches. De fait, l’élève ne met pas forcement consciemment en place la démarche
intellectuelle à suivre.). Quant à la consigne-structure, elle guide les élèves dans la construction
de leur réponse en leur fournissant des clés pour y parvenir. Ces clés sont aussi bien des éléments
concrets de réponse que des savoir-faire méthodologiques. La consigne-structure sert à proposer «
des matériaux et une démarche ». Un exemple Etudier un site archéologique. Il s’agit ici d’une
consigne ouverte car elle permet à l’apprenant d’avoir la possibilité élargie de réponses.
Elles proposent différentes stratégies pour réaliser une tâche, une activité : après avoir demandé
aux élèves de présenter la carte archéologique de la Côte d’Ivoire, le questionnement en vérifie la
compréhension globale ; l’enseignant peut, selon le cas, faire repérer aux élèves certaines nuances
dans les intentions de l’auteur ou bien ses contradictions.
En d’autres termes, il s'agit d'inciter un élève à agir, à réaliser une tâche. C’est pourquoi
Adam (2001, pp.7-38)5 souligne que la consigne est un type de « discours d'incitation à l'action ».
En parcourant ces différentes définitions, nous constatons que la consigne est réduite à une
instruction alors qu’elle ne se résume pas à une simple exécution d'instructions. C’est pourquoi
Dalongeville (2006, op.cit., pp. 76-77) va au-delà du sens général pour parler de mission :
4 Philippe Meirieux (1990) Enseigner, scénario pour un métier nouveau, Paris, ESF
5 Jean-Michel Adam (2001) « Entre conseil et consigne : les genres de l’incitation à l’action », in Les Textes de
consignes, Revue Pratiques, n° 111-112, CRESEF, pp. 7-38
Nous apprenons rarement aux élèves à analyser les consignes qui leur sont données. Nous
avons dit que leur incompréhension était un facteur important d’échec scolaire nous dit (De
Vecchi, 2000, p. 82)9. A côté de ce préalable, il y a celui de Zarkhartchouk (2001, p. 79)10 qui
postule que le travail pédagogique sur les consignes comprend deux grandes parties : une qui
porte sur l’élaboration des consignes par l’enseignant, la formulation choisie, la manière dont
elles sont données, leur place dans le processus d’enseignement et d’apprentissage et celle qui
porte sur la lecture des consignes par les élèves, les capacités à mettre en œuvre pour s’approprier
vraiment celles-ci. Pour lui, il ne faut pas confondre ces deux niveaux ; trop souvent, les
enseignants sont à la recherche de la consigne idéale et, lorsqu’ils veulent bien réfléchir à la
question des consignes, ils en restent au niveau « enseignant » en abandonnant le travail
fondamental d’apprentissage de la lecture de consigne écrite ou orale fait par l’élève.
Zakhartchouk (1996, pp. 9-25)11 a coutume d’utiliser une sorte de plan commode chronologique :
les consignes mettent en jeu un présent, un passé, un futur, et il faut aider les élèves à gérer ces
trois temps, au lieu de s’engluer dans le seul ici et maintenant qui réduit la lecture de consigne à
une simple tache technique.
Le passé, c’est tout ce qui précède la consigne : la « leçon » étudiée ; les travaux
antérieurs, les habitudes, les acquis, tout ce qui doit servir à accomplir le travail demandé. Il
convient à la fois de percevoir les ressemblances avec des situations passées, mais aussi les
différences : lire une image se distingue de lire un texte. Le présent c’est l’analyse méthodique de
la consigne : dégager les mots-clés. Comme son nom l’indique, le mot-clé n’a d’intérêt que s’il
ouvre une porte, ici vers une vraie compréhension et donc la possibilité de mieux réussir le travail
demandé. Se méfier parfois des évidences et des pièges d’un vocabulaire trop flou. Il ne suffit pas
d’employer un vocabulaire devant les élèves en espérant que par raisonnement déductif et par
mimétisme, ils en cherchent, en comprennent le sens et se mettent eux aussi à l’employer au
moment voulu. Un exemple pour expliciter ce propos: « en vous appuyant sur le document 6 p.49,
dressez un tableau de la situation économique, sociale et culturelle de l’Afrique coloniale». La
majorité des élèves a réalisé un tableau à colonnes, alors qu’il s’agissait de faire l’inventaire des
conséquences de cet évènement. Aussi, y a-t-il des mots et verbes mentalistes, habituellement
utilisés dans les consignes données aux élèves qui sont source de confusion ou
d’incompréhension. Enfin le futur, c’est l’anticipation sur la consigne réalisée, prévoir ce que cela
donnera.
C’est se poser la question des attentes du professeur ou de l’institution, c’est se projeter en aval
(Zakhartchouk, 2001, op.cit., p. 180)12.
On donne souvent le terme de consigne dans un sens restreint, en définissant uniquement la tâche
à effectuer : « faites ceci ! ». Les conditions dans lesquelles la tâche doit être exécutée sont
souvent de l’ordre de l’implicite et certains élèves échouent car ils n’ont pas intégré réellement
les règles de fonctionnement imposées par l’enseignant (De Vecchi, 2000, op.cit. p. 79)13.
Après avoir examiné la place des consignes dans l’articulation Documents Iconographiques et
Construction de savoirs en classe d’histoire, Il nous faut aussi apporter des éléments permettant
de définir la didactique car nous nous apercevons que derrière le terme « didactique », chacun y
met un sens différent : pour les uns, il s’agit de méthodes, pour les autres, il s’agit de pédagogie,
pour certains ce sont des procédés ou des techniques pour enseigner, c’est ce que Bisault et
Lavarde (1995) soulignent : « comme toutes les notions qui ont connu une évolution rapide, le
terme de didactique n’est pas compris de la même façon par tous »14.
Les consignes renvoient à des opérations intellectuelles variées : Les élèves doivent identifier,
dégager le sens, prélever des informations et, éventuellement, porter sur le document un regard
critique en expliquant son intérêt ou ses limites.
Simples
Nommer Donner le nom précis d’un objet archéologique (biface, pics, racloirs ustensiles…)
d’une fonction, donner une liste d’informations
Situer Dire à quel endroit se trouve un site archéologique par rapport à des repères
géographiques
Situer dans son Par rapport aux âges archéologiques (paléolithique, épipaléolithique, néolithique)
contexte
Citer Recopier ce qui a été écrit dans un document en utilisant des guillemets
Sélectionner, Choisir des informations dans un document qui répondent aux questions :
Faire un bilan C’est donner les résultats positifs et/ou négatifs d’un fait, d’une décision…
Donner les Donner les éléments propres, particuliers à une chose pour reconnaître le lieu, le
caractéristiques personnage ou la situation dont on parle.
Donner les Il faut évoquer les faits qui accompagnent une situation en donnant les
circonstances conséquences.
Donner les Elles expliquent une situation, en sont la base, le fondement : elles permettent de
conditions comprendre ce qui résulte (= le résultat) d’un fait, d’un événement, d’une
situation. On peut trouver les mots suivants dans une réponse : d’où, donc
On peut trouver les mots suivants dans une réponse : d’où, donc
Prouver C’est donné des preuves par un ou plusieurs exemples précis
personnelles.
Déduire C’est dire ce que l’on tire comme conséquence d’une information,
d’une situation, d’une observation
Argumenter Donner des raisons ou des preuves qui appuient un point de vue.
Démontrer Utiliser des connaissances, des arguments pour attester d’une réalité. Consiste à donner
Montrer
l’importance La place d’un phénomène
Développer une C’est l’expliquer, la détailler en donnant des explications précises, la justifier à l’aide
idée d’exemple
. Des consignes claires contribuent à réduire l'anxiété et le doute : utiliser des verbes moins
abstraits permettant de mieux cerner la tâche à faire
Les démarches à mettre en place doivent permettre aux élèves de mieux comprendre ce qu’on
leur demande, de mieux décoder les attentes.
Faire reformuler par les élèves avec leurs propres mots la consigne pour savoir ce qui est
attendu
: la communication est établie et l’exercice peut alors être réalisé car il y a eu une réflexion
préalable.
Répondre en rédigeant au moins une phrase qui reprend les mots de la question
ACTIVITÉS
Exercice 1
Illustrer à l’aide d’exemples les types de consigne (fermée, ouverte, consignes-critères,
consignes-structures, consignes-procédures.
Exercice 2
Expliquer les consignes (en vous aidant du verbe, de l’indice qui vous renseigne sur
l’endroit où chercher la réponse)
. Montrer à l’aide de la carte archéologique que la Côte d’Ivoire n’a pas été un No man’s land.
. Quelles différences peux-tu relever entre les deux outils (bifaces et galets) ?
. Situer sur la carte archéologique de la Côte d’Ivoire les amas de coquillages.
. Citer les éléments qui montrent que le texte parle des âges archéologiques ivoiriens.
. Décrire le site en distinguant les éléments naturels et ceux construits par l’homme.
. Expliquer comment les premiers habitants de la Côte d’Ivoire nous sont connus.
. Écrire un texte expliquant que la présence humaine est assez ancienne sur le sol ivoirien.
Exercice 3
Quelle est la différence entre
« Raconter l’histoire du peuplement de la Côte d’Ivoire » « Expliquer le peuplement de la Côte
d’Ivoire » « Situer le peuplement de la Côte d’Ivoire » ?
Exercice 4
Expliquez avec vos mots ce qui est demandé dans les consignes suivantes :
Rédiger un texte dans lequel vous mettrez en relief l’importance de l’enseignement l’Archéologie
: …………………………….
Relever trois sites archéologiques de la Côte d’Ivoire
: ……………………………………………………
Situer sur une carte les sites archéologiques de la Côte d’Ivoire
: ………………………………………………..
: ………………………….
II.1 Définition
Le terme évaluer étant largement polysémique, il convient d’en préciser le sens DE VECCHI G.
(2000.op. cit. p.86) le fait remarquer à partir d’une enquête menée auprès des enseignants à qui on
a posé la question précédente : "on découvre qu’il existe un grand nombre de termes associés à
ce mot : noter, contrôler, vérifier, mesurer, comparer, récompenser ou sanctionner, encourager,
juger, valider, sélectionner, s’évaluer, remédier, former." il ajoute que tous ces termes sont
fortement porteurs de sens et lorsqu’on les analyse, on se rend facilement compte que leurs
significations sont parfois très différentes, elles peuvent même correspondre à des finalités tout à
fait opposées (pensons à juger et à forme !).
Pour lui, ces contradictions ne sont pas le fait du hasard : l’évaluation est fortement liée à nos
valeurs, beaucoup plus encore qu’on ne le croit généralement.
Et celui qui veut vraiment aider les élèves devra obligatoirement se pencher sur ce problème.
C’est pourquoi, il faut définir ce terme depuis les travaux de PIERON H. (1963) où le sens du
terme évaluer a évolué. STUFFLEBEAM D. et al (1974) précisent :" l’évaluation est le
processus qui consiste à décrire, recueillir et fournir des informations utiles pour porter un
jugement décisif (de décision) en fonction de diverses possibilités".
Selon CAVERNI J.P et NOIZET G. (1978 p.13) le terme évaluation dans son acception la
plus large, désigne l’acte par lequel à propos d’un événement, d’un individu ou d’un objet, on
émet un jugement en se référant à un (ou plusieurs) critères, quels que soient par ailleurs ce(s)
critère(s) et l’objet du jugement. AMIGUES R. et al. (1996 pp. 143-147), après une rapide
présentation de l’évolution historique de l’évaluation, nous livrent leur définition. "Cet aperçu
historique permet de présenter l’évaluation comme une activité de recueil de diverses
informations considérées comme pertinentes, en vue de porter un jugement de valeur et de
prendre une décision". Ces deux définitions avec un décalage de plus de dix-huit ans semblent
indiquer que le sens du verbe évaluer a peu changé au cours de cette période. Dans les deux
définitions, on trouve les deux composantes essentielles de l’acte d’évaluer : l’idée de recueillir
une information "pertinente" et celle d’émettre "un jugement" ou de "prendre une décision".
Evaluer, c’est situer un acte par rapport à une référence. C’est apprécier de la différence entre cet
acte et cette référence. L’acte peut être une activité, une performance, une production d’un élève,
etc.
L’idée généralement acceptée est que cet acte est un indice d’une connaissance ou d’une
compétence. On part de ce qui est observable (l’acte, la performance, le comportement) et on
infère la connaissance ou la compétence.
-un acte de l’élève lui-même : on évalue alors le progrès. On peut par exemple comparer la
performance de l’élève aujourd'hui à une performance obtenue, il y a une semaine, un mois, un
trimestre.
-les performances attendues de l’âge de l’élève : on évalue l’acte d’un élève par rapport à celui
qui est produit en moyenne par les élèves de son âge.
(Test QI/PISA Programme International pour le Suivi des Acquis des élèves)
-Les attendus du programme, du curriculum : on évalue l’acte d’un élève par rapport aux buts
d’apprentissage.
Or, des intérêts de l’approche par compétence réside dans le fait qu’elle définit le but
d’apprentissage comme la réalisation d’une tâche.
Comme l’évaluation établit la différence entre un acte et une référence, c’est donc une mesure. En
tant qu’instrument de mesure, l’évaluation consiste à attribuer une valeur à cette différence entre
acte et référence.
Elle doit alors présenter les qualités de tout instrument de mesure. Elle doit être non seulement
pertinente (mesurer effectivement ce qu’elle prétend mesurer) mais fiable (précise et objective).
L’évaluation scolaire a du mal à présenter ces deux qualités (elle n’est, la plupart du temps ni
pertinent, ni fiable).
En somme, il s’agit d’apprécier. De KETELE définit l’évaluation comme étant « une mesure, une
appréciation à l’aide de critères, de l’atteinte de l’objectif ou du degré de proximité d’une
production par rapport à une norme.
C’est qu’il apparaît que l’école est amenée à poursuivre des buts antagonistes. Et l’évaluation
cristallise une des antinomies présentes dans l’école aujourd’hui. L’enseignement doit, en effet,
s’arranger pour répondre à une double demande contradictoire de la société.
D’une part, l’école doit s’efforcer de faire réussir tous ses élèves, elle doit donc repérer les
différences pour essayer de les réduire. Mais d’autre part, l’école doit orienter chacun des élèves
vers une formation pour laquelle il est plus apte à réussir.
Selon FRANÇOIS P. et alii (1997), on peut retenir quatre types d’évaluation : l’évaluation
diagnostique, l’évaluation formative, l’évaluation formatrice, l’évaluation sommative Les quatre
formes d’évaluation sont donc complémentaires. Le terme d’évaluation, employé dans les quatre
expressions précédentes recouvre toutefois des situations sensiblement différentes rapprochées
par le jeu du vocabulaire. L’enseignant doit faire éprouver aux élèves les différences entre ces
moments d’évaluation FRANÇOIS P. et alii (1997 op. cit.).
L’évaluation diagnostique : elle intervient au début, voire au cours d’une séquence de formation.
Elle permet de repérer et d’identifier les difficultés rencontrées par l’élève ou l’étudiant afin d’y
apporter des réponses didactiques adaptées (DANIELLE, A., 2015).
L’évaluation formative désigne toute démarche d’évaluation qui vise à aider l’élève à apprendre
et à progresser. Elle s’effectue en cours d’apprentissage et suppose des phases de réajustement et
de régulation en réponse aux difficultés constatées.
construire une instance évaluative juste, à la place de celle qu’ils se sont formée empiriquement.
Au lieu que leur réussite relève souvent des aléas de la procédure par essais/erreurs, on doit les
amener à s’approprier les outils d’évaluation des enseignants (PASTIAUX, G et J., 2002).
L’évaluation est sommative lorsqu’elle vise à faire le point sur les acquis, à dresser un bilan. Elle
intervient donc forcément à l’issue d’une séquence d’apprentissage. Les formes privilégiées de
l’évaluation sommative sont les tests en tous genres. Le jargon scolaire a opéré une réduction qui
en dit long sur la perception de cette évaluation : ce sont les « contrôles » (DANIELLE, A.,
op.cit., p.145).
Lorsque le bilan est destiné à délivrer un diplôme ou une qualification, cette évaluation est dite
certificative : les examens en sont l’exemple le plus courant.
Le programme
La progression
Le niveau des élèves de l’école
Enseignant
Exercice 2 : Proposez deux cas de figure où l’enseignant évalue et deux autres où il dévalue.
Exercice 3 : pour chaque item, dites si l’enseignant évalue ou dévalue. Justifiez votre réponse.
Item 6 : à la fin de sa séance, le professeur propose un exercice d’application sur le contenu qu’il
vient d’enseigner.
Item 7 : pendant l’évaluation, le professeur demande à ses élèves de travailler en groupe.
Item 8 : le professeur propose des exercices de renforcement à ses élèves en difficulté.
Exercice 4 Faites correspondre chacune des situations suivantes avec le type d’évaluation qui
convient : évaluation diagnostique, évaluation formative, évaluation sommative
a.) Dans le cadre d’une production écrite, - élaborer avec les élèves, à partir du premier jet, les
critères d’évaluation (ou critères de réussite). - retravailler le brouillon avec les élèves en leur
proposant des consignes d’amélioration individualisées.
b.) Devoirs bilans en fin de séquence, devoirs communs, examens.
c.) En début de séquence, faire un bilan sur les représentations et les connaissances des élèves sur
le conte en sixième (brain storming/question ouverte/ phrase amorce : « pour moi, une image,
c’est... ».