Hydraulique et systèmes dispersés : Rapport du TP Filtration presse

Paul Reytier, Salma Essabar, Mael Bridault, Valentin Modavi

Introduction :
Nous allons réaliser une filtration presse dont le principe est de séparer la phase
dispersée de la phase aqueuse pour récupérer les phases qui nous intéressent. L’objectif de
ce TP est de déterminer les propriétés du filtre disponible en TP, c’est à dire sa résistance et
perméabilité ainsi que la résistance du dépôt formé lors de la filtration d’une suspension de
Kieselgur. Nous en conclurons quant à l’efficacité de la filtration réalisé pendant la séance.

Fig 2 : Etape de la mise en marche de la procédure

Fig 1 : Photo de l’installation filtre-presse de filtration, ici le serrage d’écrou

Le filtre presse est composé d’une partie pompage, qui permet de faire circuler le fluide
qu’on le souhaite traiter de la cuve vers la partie filtrage. Cette dernière est composé de 9
plateaux en polypropylène. La surface filtrante est de 0.511 m2.
(cf annexe, schéma de l’installation)
 ➢ Pour réaliser nos calculs, nous utiliserons les hypothèses suivantes :

- Le fluide suit un écoulement laminaire.

- Les particules sont supposées sphériques.
- Le dépôt est homogène sur toute la surface de tous les filtres.

- Les filtres ont les mêmes dimensions et la même surface filtrante S = 0,511 m2.
- Le filtre-presse est supposé imperméable car l’eau ne passe que grâce à
l’exercice d’une pression très élevée.

Nous avons également différentes données qui sont essentielles à la résolution des
équations :

S filtrante (m2) Viscosité du fluide Coef sphéricité ΦS Porosité ε

0,511 1,0114 × 10 -3 1 0,38

I-Première partie : Filtration d’eau non chargée :

Dans cette partie, nous allons filtrer une eau non chargée afin d’étudier la résistance
du support, ainsi que la perméabilité du filtre. Dans un premier temps, nous allons mesurer
la pression correspondant à un débit fixé ; manipulation que nous réaliserons pour différents
débits. La variation de pression correspond à la perte de charge entre deux débits.

• Mesures des pertes de charges en fonction du débit

Tableau récapitulatif des résultats :

Delta P Jp
( Pa ) ( m.s-1 )
35000 0,16307893
47000 0,21743857
53000 0,27179822
56000 0,32615786
57000 0,3805175
59000 0,43487715
60000 0,48923679
Remarque : Nous faisons varier le débit lors de cette manipulation (m3/h), Jp correspond au
flux du fluide. De ce fait, nous diviserons chaque débit par 3600 et par la surface ( 0,511 m2)

• Tracé du graphe Jp = f(∆P)

Sachant que Jp = ∆P ∙Lp0 , nous traçons ainsi le graphe Jp = f(∆P), afin d’obtenir Lp0, qui sera
le coefficient directeur de notre droite.

Jp=f(DeltaP)
0,5
0,45
0,4 y = 2E-05x - 0,8157
0,35
0,3
0,25
0,2
0,15
0,1
0,05
0
43000 45000 47000 49000 51000 53000 55000 57000 59000 61000

➢ En affichant l’équation de la courbe de tendance linéaire, nous obtenons un

coefficient
a = 2.10-5 = Lpo
➢ On peut donc exprimer la résistance du support grâce à la formule suivante :
1
𝑅𝑓 =
𝜇𝑓 ∗ 𝐿𝑝0

AN : Rf = 1 / ( 2*10-5 * 1,0114 × 10-3) = 4,9*107 m-1

On peut voir que notre hypothèse de filtre imperméable est vérifié car notre Lp0 est de
l’ordre de 10-6, donc très petit.
II-Filtration d’eau chargée à débit constant.
Dans cette seconde partie, on souhaite calculer la résistance du support pour la comparer
avec la partie une mais également calculer la résistance du dépôt de Kieselgur au cours du
temps (avec un débit constant donc). Enfin, on calculera l’efficacité du filtre utilisé.
➢ Concentration de la suspension
Pour calculer la résistance du dépôt, il nous faut d’abord calculer la concentration de la
suspension. Pour cela une courbe d’étalonnage nous est fournie, on mesure donc la turbidité
du liquide au début et à la fin de notre manipulation (qui dure 10 min). On trouve, pour t0
une turbidité de 1922 NTU, et pour tf une turbidité de 81 NTU. En utilisant la courbe
d’étalonnage, on obtient une concentration initiale de 4,26 g/L et une concentration finale
de 0,35 g/L .
La concentration de suspension est donc de 4,26 g/L .
➢ Résistance spécifique du dépôt alpha
La dernière étape pour pouvoir calculer la résistance du dépôt est de calculer la résistance
spécifique du dépôt alpha. Etant donné la relation suivante, on trace ∆𝑃 = 𝑓(𝑡)

𝜇𝑓 × 𝛼 × 𝐶 × 𝑄 2 𝜇𝑓 × 𝑅𝑓 × 𝑄
∆𝑃 = 2
×𝑡+
𝑆 𝑆
Pour tracer ∆𝑃 = 𝑓(𝑡), voici les valeurs expérimentales relevées durant notre manipulation.
On mesure la variation de perte de charge toutes les 30 secondes.

∆𝑃(Pa) T(s)
30000 0
44000 30
50000 60
57000 90
62000 120
65000 150
68000 180
70000 210
72000 240
75000 270
78000 300
80000 330
82000 360
84000 390
85000 420
86500 450
88000 480
90000 510
 92000 540
93000 570
➢ Graphe Delta P=f(t)

delta P=f(t)
2

= 69, x 499

2 4 6

On a donc ∆𝑷 = 𝒂 × 𝒇(𝒕) + 𝒃
𝜇𝑓×𝛼×𝐶×𝑄2
On calcule alors alpha grâce à l’égalité : 𝑎 =
𝑆2

𝑎×𝑆 2
Il vient alors, 𝛼 = 𝜇𝑓×𝐶×𝑄2

Avec,

𝑎 Pa/s 𝜇𝑓 Pa.s 𝑆 m2 𝐶 Kg/m3 𝑄 m3/s

6 9,505 1,0114 × 10−3 0,511 4,26 8,3 × 10−5

On trouve 𝜶 = 𝟔, 𝟏𝟏 × 𝟏𝟎𝟏𝟏 𝒎/𝒌𝒈

Résistance du filtre et résistance du dépôt

𝜇𝑓×𝑅𝑓×𝑄
On calcule Rf grâce à l’égalité : 𝑏 = = 54993
𝑆
𝑆×𝑏
Il vient alors 𝑅𝑓 = 𝑄×𝜇𝑓 = 3,34 × 1011 𝑚−1

Enfin, on calcule Rdépôt grâce à la formule suivante :

 𝛼×𝐶×𝑉
𝑅𝑑 = = 𝛼 × 𝐶 × ℎ = 2,6 × 109 𝑚−1 , avec h =1mm(épaisseur du dépôt)
𝑆

➢ Efficacité

On finit par calculer l’efficacité du filtre utilisé par la formule suivante :

𝐶 − 0,35
𝐸= × 100 = 91,78%
𝐶
Avec :
- 0,35 g/L la concentration du filtrat
-4,26 g/L la concentration en suspension
Cette bonne efficacité peut s’expliquer par le fait d’avoir bien serrer les écrous lors de la
mise en fonctionnement du filtre presse.

III-Conclusion
Ce TP nous a donc permi dans un premier temps de filtrer une eau non chargée afin
d’étudier la résistance du support, ainsi que la perméabilité du filtre.
Dans un second temps nous avons filtrer une eau chargée à débit constant et calculer la
résistance du dépôt de Kieselgur au cours du temps.
Enfin, on a pu conclure sur l’efficacité du filtre utilisé en TP qui est assez performant,
cependant nous pouvons émettre l’hypothèse que l’efficacité du filtre va diminuer au cours
du temps, car dans ces installations on favorise la production plutôt que la qualité.
IV-ANNEXE :