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TPN2
ETUDE DELA REACTION DE SAPONIFICATION DANS UN
REACTEUR AGITE FERME
PARTIE THEORIQUE :
1-INTRODUCTION :
Les réacteurs sont les appareils qui, au cœur d’une unité de transformation industrielle de la
matière, sont destinés à permettre à une réaction chimique ou biochimique de s’accomplir. Ils
peuvent être classés en fonction du mode ou des techniques de mise en contact de phases
utilisées (réacteurs en lit fluidisé, réacteur tubulaire par exemple) ou de la nature des phases en
présence (réacteurs homogènes ou réacteurs hétérogènes). Il est commode de différencier les
appareils suivant le mode d’alimentation : alimentation par charges discontinues («batch»,
«semi-batch»), qui offre l’avantage de permettre un traitement uniforme de la matière, mais qui
implique un suivi permanent de l’opération selon un programme préétabli ; ce type d’appareil a
la faveur des industriels pour les opérations jugées très délicates (bioréacteurs)
et les petites productions (chimie fine) ; ou alimentation continue et soutirage correspondant;
Cette solution est en général préconisé pour bénéficier des avantages du régime permanent et
d’une assistance moindre.
Pour illustrer une de ces méthodes, on réalise un travail qui consiste à étudier une réaction de
saponification qui est bien détailler ci dessous.
2-BUT DU TP :
On réalise ce TP, pour étudier la cinétique de la réaction de saponification de l’ester acétique
avec la soude caustique et l’évolution du taux de conversion de la soude en fonction du temps et
les différents facteurs influençant sur le taux de conversion dans un réacteur agité discontinue.
PARTIE EXPERIMENTALE :
1-PRODUITS UTILISES :
On devra disposer de :
-solution d’acétate d’éthyle, de poids moléculaire 88.11 g/mol, et de d420 = 0.9.
-soude caustique en pastilles, 0.1 molaires.
2-MATERIELS UTILISES :
L’installation comporte, comme le schéma l’indique si dessus :
-réacteur agité en verre.
-thermostat.
-agitateur.
-chronomètre.
-bain d’eau contenu dans le réacteur.
-thermomètre.
-conductimétre.
3-MODE OPERATOIRE :
* ETALLONNAGE DU CONDUCTIMETRE :
Pour étalonner le conductimétre, on prend un volume V1=250ml de NaOH, 0.1molaire on le
diluant pour faire des solutions moins concentrées et on calcule à chaque fois la conductivité
pour des différentes températures.
Le graphe de la fonction qui donne la conductivité en fonction de la concentration de NaOH va
donner l’équation qu’on va utiliser pendant le reste de l’expérience.
On trouve :
Pour T=20°C: y= 584.79x. + 1.0067
R² = 0.9487.
Pour T=30°C y=661.94x + 3.1333
R² = 0.9648.
« x » étant la concentration de la soude, « y » est la conductivité de la solution.
MODE OPERATOIRE :
1ere EXPERIENCE : influence de l’excès stœchiométrique « M= CB0 / CA0 ».
On prépare d’abord 1l de chaque solution à utiliser, pour cela on calcule le volume nécessaire de
l’acétate et la masse à utiliser de la soude. Les résultats sont mentionnés si dessous :
pour le volume d’acétate :
*CB0=0.1 mol/l ; M= 88.11 g/mol ; V=1l ;
CB0= n /V = m / M.V m = CB0.M.V
m = 8.811 g
d= m/V V= m/d
V= 9.79 ml= 10 ml
**CB0=0.2 mol/l ; M= 88.11 g/mol ; V=1l ;
CB0= n /V = m / M.V m = CB0.M.V
m = 17.622 g
d= m/V V= m/d
V= 19.58 ml= 20 ml
***pour la masse de la soude :
CA0= 0.1mol/l ; M = 40 g/l ;
CA0= n /V = m / M.V m = CA0.M.V
m=4g
Donc on prend 4 g de NaOH dans un litre d’eau , et 10 ml de l’acétate d’éthyle dans un litre
d’eau.
Après avoir préparer 1 litre de chaque solution on les met dans un réacteur fermé, on fixe la
température désirée à l’aide du thermostat , pour cette expérience à 20°C. on met en marche
l’agitateur, puis en soutire à chaque intervalle d’1 min un échantillon de ce mélange pour mesurer
sa conductivité.
On effectue un deuxième essai pour CB0 = 0.2 mol/ l.
2éme EXPERIENCE : influence de la température du mélange.
On refait les mêmes étapes que la première expérience, pour la même stœchiométrie, mais on
change cette fois ci la température qu’on fixe à 30 °C .
Les résultats de ces expériences sont mentionnés dans les tableaux ci dessous :
1ERE EXPERIENCE :
on transforme à l’aide des équations de l’étalonnage les conductivités de la solution en
concentrations de la soude, suivant :
x= ( y - 1.0067 ) / 584.79
1er CAS : CB0 = CA0 = 0.1 mol/l ; T= 20°C.
T(min) 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Conducti 6.65 6.25 5.84 5.39 5.06 4.87 4.78 4.58 4.41 4.31 4.26
vité (ms)
[NaOH] 9.65 8.97 8.27 7.50 6.93 6.61 6.45 6.11 5.82 5.60 5.50
* 10-3
11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22
4.22 4.09 4.01 3.85 3.83 3.83 3.74 3.65 3.65 3.65 3.65 3.65
5.27 5.22 5.14 4.86 4.83 4.83 4.67 4.52 4.52 4.52 4.52 4.52
T(min) 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Conducti 6.5 5.24 4.85 4.46 4.15 3.88 3.69 3.62 3.59 3.58 3.60
vité (ms)
[NaOH] 9.39 7.24 6.57 5.91 5.38 4.91 4.59 4.47 4.42 4.40 4.43
* 10-3
11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22
3.5 3.49 3.5 3.5 3.5 3.5 3.5 3.5 3.5 3.5 3.5 3.5
4.26 4.25 4.26 4.26 4.26 4.26 4.26 4.26 4.26 4.26 4.26 4.26
2ERE
EXPERIENCE :
T(min) 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Conducti 6.65 6.52 6.17 5.4 5.14 4.71 4.70 4.65 4.59 4.58 4.55
vité (ms)
[NaOH] 5.31 5.12 4.59 3.42 3.03 2.38 2.36 2.29 2.2 2.18 2.14
* 10-3
11 12 13 14 15 16 17
4.41 4.21 4.09 4.06 4.03 4.03 4.03
1.92 1.63 1.44 1.40 1.35 1.35 1.35
t 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
CA *10-3 9.65 8.97 8.27 7.50 6.93 6.61 6.45 6.11 5.82 5.60
10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
5.50 5.27 5.22 5.14 5.0 4.86 4.83 4.83 4.67 4.52 4.52
on trace le graphe de la fonction CA = f( t ) ; D’après ce graphe l’ordre n’est égal à 0 car l’allure
de la fonction n’est pas une droite( graphe 1).
Pour N=1 :
d CA/dt= -k CA d CA / CA= -k dt
CA0CAd CA / CA= -k 0t dt
lnCA0 - lnCA = k t
lnCA = lnCA0 - k t
t 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
lnCA -4.64 -4.71 -4.79 -4.89 -4.97 -5.01 -5.04 -5.09 -5.14 -5.18
10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
-5.20 -5.24 -5.25 -5.27 -5.29 -5.32 -5.33 -5.33 -5.36 -5.4 -5.4
On trace le graphe de la fonction lnCA = f( t ) ; d’après ce graphe l’ordre n’est égal à 1 car
l’allure de la fonction n’est pas une droite( graphe 2).
Pour N=2 :
d CA/dt= -k CA2 d CA / CA2= -k dt
CA0CAd CA / CA2= -k 0t dt
1/CA -1/CA0 = k t
1/CA = 1/CA0 + k t
t 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
1/CA 103.63 11.48 120.91 133.33 144.3 151.28 155.04 163.66 171.82 178.57
10 11 12 13 14 15 16 17 18
181.82 189.75 191.57 194.55 200 205.76 207.04 214.13 221.24
on trace le graphe de la fonction 1/CA = f( t ) ; D’après ce graphe l’ordre est bien égale à 2 car
l’allure de la fonction est une droite( graphe 3).
A partir de ce graphe, on détermine la valeur de la pente qui représente la valeur de la constante
de vitesse, k1= 5.26 min-1.
T=30°C :
On refait la même procédure pour la vérification de l’ordre. Les graphes 4 et 5 montrent que pour
N=0 et 1, n’ont pas l’allure de droite. Et à partir du graphe 6 on confirme que l’ordre est égal à
2.d’ou on détermine la constante de la même façon que le premier cas. On trouve k2 = 34.13 min-1
.
A)-CALCULE DES CONSTANTES INTERVENANT DANS LA RELATION
D’ARRHENIUS :
On a la loi d’arrhénius, k= A e(-E/RT) ,sachent que :
E est l’énergie d’activation.
T est la température durant la réaction .
R est la constante des gaz parfait.
A est la valeur de la constante de vitesse à la température qui temps à l’infini.
On peut écrire à chaque température, la relation :
K1= A e(-E/RT1) …………………………….(1)
K2= A e(-E/RT2) …………………………….(2)
Si on divise ½ :
K1/ K2 = e(-E/RT1)/ e(-E/RT2) K1/ K2 = e(-E/RT1) - (-E/RT2)
ln( K1/ K2 )= E(1/T2 – 1/T1)/R
E = R ln( K1/ K2 ) / (1/T2 – 1/T1)
on remplace E dans l’une des deux relations 1 ou 2 pour déterminer A.
AN :
E =33204.16 calories.
A = 2.13 1025 min-1.
Graphiquement on peut vérifier ces deux valeurs en traçant le graphe de la fonction ln K = f
(1/T), et la pente donne E/R ; et l’ordonné donne ln A ( graphe 7).
T 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
XA 0.208 0.344 0.44 0.513 0.568 0.612 0.648 0.678 0.703 0.725 0.743
12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22
0.76 0.774 0.786 0.80 0.808 0.82 0.8027 0.833 0.84 0.847 0.853
D’après ces résultats, on trace le graphe de la fonction XA=f(t), on remarque que la fonction est
croissante ;au début l’augmentation de XA en fonction de t est très rapide, puis à un certain temps
elle devient très lente. Car la concentration des réactifs diminue. Donc le taux de conversion est
proportionnel au temps de séjour.
T 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
XA 0 0.375 0.580 0.706 0.788 0.844 0.884 0.913 0.935 0.950 0.962
6 5 4 9 8 8 6
11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22
0.971. 0.978. 0.983. 0.987. 0.990. 0.992. 0.994. 0.995. 0.996. 0.997. 0.997. 0.998.
D’après le graphe de la fonction, pour la même température 20°C , et pour un M=1 , M=2, on
voit que le taux de conversion dans le cas de l’excès stœchiométrique est plus grand que celui
dans le cas ou il n’y a pas d’excès. donc le réacteur est plus performant dans le cas ou on travail
avec un excès stœchiométrique.
T 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
XA 0 0.63 0.77 0.836 0.87 0.895 0.91 0.92 0.931 0.938 0.944
12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22
0.949 0.953 0.956 0.959 0.962 0.964 0.966 0.968 0.97 0.971 0.972
D’après ces résultats, on trace le graphe de la fonction XA=f(t), on remarque que la fonction est
croissante pour les deux températures , mais pour la température 30°C l’augmentation du taux de
conversion est plus rapide que celle dans le cas ou T=20°C. donc le taux de conversion est
proportionnel à la température.
CONCLUSION :
D’après ce travail, on peut en conclure qu’il existe plusieurs facteurs gouvernant le
fonctionnement d’un réacteur, tel que les données physico-chimiques sur la nature des
transformations chimiques mises en jeu , comme la vitesse des réactions, l’influence de la
température , de la pression, le temps de séjours, la concentration des réactifs…………
On a pu montrer que l’obtention des produits est faible si le temps de séjours est court ( peu de
réactifs transformés). Il existe donc un temps de séjours pour lequel la concentration des produits
est maximale. On a aussi la concentration des produits qui passe par un maximum avec la vitesse
d’agitation puis se stabilise. A cette vitesse d’agitation correspond l’interface entre les deux
réactifs. On admet qu’on créant la même interface spécifique dans le réacteur on satisfait
l’exigence de mise en contact. On constate aussi que pour toutes les réactions chimiques la
vitesse croît avec l’augmentation de la température en diminuant l’énergie d’activation , ce que
signifie l’augmentation de la production (taux de conversion), de même si on augmente le
coefficient d’excès stœchiométrique des réactifs.
Dans un contexte industriel les méthodes utilisées doivent être rapides, peu coûteuse, et fiable. Il
s’agit de dégager par des expériences simples les paramètres essentiels de fonctionnement du
réacteur et d’évaluer l’ordre de grondeur(ou au moins les tendances) de leur influence sur ces
performances.