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UNIVERSITE DE DOUALA

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ECOLE NATIONALE SUPERIEURE
POLYTECHNIQUE DE DOUALA
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DEPARTEMENT DES SCIENCES DE L’INGENIEUR

SEMESTRE 5 _ EEAT 3

PLAN DU COURS

SESSION : Hiver 2023


COURS : Circuits Électriques
CRÉDITS : 3
PRÉALABLE(S): Physique Générale
PROFESSEUR : Gabriel EKEMB
CENTRE : PK17

HORAIRE : Cours Mardi: 07h 30 à 11h 30 (Cours magistral, TD, Labo)


Vendredi: 07h 30 à 11h 30 (Cours magistral, TD, Labo)

LOCAL : 31BP2

DÉLÉGUÉ DE COURS :________ NOUMA MINOUE Jean ________________________________


TÉLÉPHONE : 656002183___/_____659445099_____________________

DESCRIPTION SOMMAIRE :

INFORMATIONS GENERALES :

Le cours (Circuits Électriques) est un cours de base et un préalable en génie électrique, y compris
en EEAT. Il rappelle que pour un système donné, ayant une entrée appelée excitation (source de
tension, source de courant) et une sortie appelée réponse (tension, courant), on constate que :
- lorsqu’on applique une source à un circuit uniquement résistif (résistance), la réponse
du circuit est instantanée ;
- lorsqu’on applique une source à un circuit contenant des éléments dynamiques
(bobines, condensateurs) la réponse du circuit n’est pas instantanée à cause de la présence des
éléments dynamiques.
En effet, le courant dans une bobine ne peut pas varier instantanément et la tension aux bornes
d’un condensateur ne peut pas changer brusquement. Donc l’équation qui caractérise le circuit
électrique est une équation différentielle en fonction du temps et la réponse temporelle est la
solution de cette équation différentielle.
Ainsi, un système physique passe par une modélisation pour obtenir :
2

- soit une équation linéaire en régime continu (courant continu) ;


- soit une équation différentielle (dans le domaine du temps) suivi d’une analyse pour la
résolution de l’équation différentielle qui aboutit à la réponse temporelle (en t) ;
- soit une équation algébrique (dans le domaine de Laplace) suivi d’une analyse pour la
résolution de l’équation algébrique qui aboutit à la réponse laplacienne (en s) pouvant passer au
domaine temporel (en t).
NB :
1) Il existe une dualité (caractère de ce qui est composé de deux éléments de nature différente)
entre une bobine et un condensateur.

Bobine Dual Condensateur


Magnétique ↔ Électrique
L ↔ C
iL (t ) ↔ vC (t )
vL (t ) ↔ iC (t )
 (t ) (flux)
↔ q (t ) (charge)
2) L’analyse d’un circuit peut se faire dans différents domaines : domaine du temps (t), domaine
de Laplace (s) et domaine de fréquence (f).
3) Les études dans les domaines temporel et de Laplace fournissent la réponse totale (solution
homogène et solution particulière) à une excitation quelconque. L’étude dans le domaine
fréquentiel fournit seulement la réponse en régime permanent pour un circuit excité par une
source sinusoïdale.
4) Les quatre techniques d’analyse sont :
- Les deux techniques qui font une étude dans le domaine temporel (approche
d’équations différentielles et approche du modèle d’état) ;
- Les deux techniques qui font une étude dans le domaine de Laplace (approche
d’équations algébriques et approche de la fonction de transfert).

OBJECTIFS SPÉCIFIQUES :

1. Connaître les définitions, le vocabulaire, les concepts et les formalismes propres


aux circuits électriques.

2. Maîtriser les techniques de modélisation et d’analyse des circuits électriques


tant en courant continu qu’en courant alternatif.

3. Connaitre les notions fondamentales sur les quadripôles électriques.

PLAN DU COURS :

Chapitre I : CONSIDERATIONS GENERALES SUR LES CIRCUITS ELECTRIQUES

Chapitre II : ANALYSE DES CIRCUITS ELECTRIQUES EN COURANT CONTINU

Chapitre III : ANALYSE DES CIRCUITS ELECTRIQUES EN COURANT ALTERNATIF

Chapitre IV : NOTIONS DE QUADRIPOLES ELECTRIQUES LINEAIRES

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ÉVALUATION

Méthodologie de l’enseignement :

Rôle du professeur :

Le cours se donne de manière magistrale par projection du contenu du chapitre sur


écran. Le contenu du cours est entièrement exposé et discuté avec les étudiants qui ont toutes
les notes du professeur à leur disposition. Tous les concepts abordés au cours sont illustrés par
des exemples d’application pour faciliter la compréhension. Certaines remarques pertinentes
peuvent être ajoutées séance tenante pendant les cours magistraux.

Rôle des étudiants :

Bien que l’étudiant dispose des notes de cours du professeur, il doit assister à toutes les
séances afin de s’assurer qu’il a bien cerné le contenu des notes. Il est souhaitable de lire la
matière du cours à l’avance et noter des questions dont le cours magistral y apportera des
éclaircissements. L’absence à une séance de cours est difficilement rattrapable compte tenu de
la complexité des concepts discutés. L’étudiant peut interrompre le professeur en tout temps
pour poser des questions. Les étudiants peuvent consulter le professeur pour leur apporter un
soutien permanent dans leurs difficultés éventuelles.

Évaluation :

Les différentes réactions des étudiants pendant le cours et les travaux dirigés, les
interventions ponctuelles, les réponses aux questions du type inductif ou déductif posées au
cours, le suivi permanent des devoirs à faire, les discussions lors des séances de travaux dirigés,
de consultation et de laboratoire sont autant de moyens qui permettent au professeur d’évaluer
chaque étudiant et de définir au besoin les actions nécessaires qui leur permettront davantage
d’atteindre les objectifs escomptés, gages véritables du succès à ce cours.

Pour atteindre les objectifs visés, la participation au cours, aux travaux dirigés et aux
séances éventuelles de laboratoire est essentielle. Le devoir à domicile doit être complété
minutieusement. L’examen final est obligatoire sauf dérogation spéciale due à un cas de force
majeure. Dans ce cas, l’étudiant concerné pourra passer un examen dont les modalités seront
définies par le professeur si les preuves recueillies par l’étudiant pour sa cause sont fondées.

Pendant les séances d’examens, sauf indication contraire, 2 pages (une feuille recto-
verso) de résumé du cours sont permises comme aide-mémoire. Les deux pages ne doivent pas
contenir des exercices corrigés.

Pondération :

Type d’évaluation Pondération


Devoir 30%
Examen final 60%
Assiduité 10%

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Absences et retards :

Retards au cours :

L’étudiant doit être ponctuel et arriver au début du cours. Après 15 minutes et plus de
retard, l’étudiant devra attendre la pause avant d’entrer en classe.

Absences aux examens :

Une absence non justifiée par un certificat médical à un examen entraîne la note zéro
pour cette évaluation. Si un certificat médical valable est fourni, une seule date et heure
d’examen de reprise seront fixées.

Barème

Côte A+ A A- B+ B B- C+ C C- D+ D E
90 85 81 77 74 71 67 64 61 56 50 49
Plage à à à à à à à à à à à et
100 89 84 80 76 73 70 66 63 60 55 moins

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CHAPITRE 1 :
CONSIDERATIONS GENERALES SUR LES CIRCUITS ELECTRIQUES

SOMMAIRE
1.1 - Notions de dipôle électrique
1.2 - Notions de circuit électrique
1.3 - Groupement des paramètres d’un circuit électrique
1.4 - Lois et théorèmes des circuits électriques
1.5 – Méthodes d’analyse des circuits électriques linéaires

CONTENU

1.1 - NOTIONS DE DIPÔLE ÉLECTRIQUE


1.1.1 - Définition
Un dipôle électrique est un dispositif ou un système qui n’est accessible électriquement que par deux
bornes (une entrée et une sortie).

RQ1 : Lorsque le dispositif comprend :


- un seul élément, on dit que le dipôle électrique est simple ou élémentaire ;
- deux éléments ou plus, on dit que le dipôle électrique est composé.

1.1.2 – Paramètres d’un dipôle électrique


1.1.2.a - Identification des paramètres simples
Un dipôle électrique peut comprendre les paramètres suivants :
- un courant électromoteur (cém de Norton) iG (t ) ;

- une tension de force électromotrice (fém de Thévénin) eG (t ) ;

- une résistance R ;
- une inductance L ;
- un condensateur C .
RQ2 : - Les paramètres « courant électromoteur » et « tension de force électromoteur » sont
généralement appelés « source de courant » et « source de tension » respectivement.
2

- Une source qui ne dépend d’aucune grandeur électrique du circuit qu’elle alimente (R, L, C) est
dite indépendante. Sinon, elle est dite dépendante.
- Tout système électrique qui dissipe l’énergie possède une résistance ohmique et son courant est
lié à sa tension par une constante généralement notée R . ( u = Ri ) .

- Tout système électrique qui, alimentée par une source, stocke l’énergie dans un champ
magnétique possède une inductance simple L et la variation temporelle du courant qui traverse ce
 di 
dipôle fait apparaitre une tension à ses bornes  u = L  .
 dt 
- Tout élément d’un circuit électrique qui, alimentée par une source, stocke l’énergie dans un
champ électrique possède un condensateur simple C et la variation temporelle de la tension aux bornes
 du 
de ce dipôle fait apparaitre un courant à ses bornes  i = C  .
 dt 
RQ3 : Lorsque les paramètres R, L et C sont indépendants de la tension u et du courant i, alors ces
dipôles électriques sont dits linéaires. Sinon, le dipôle électrique correspondant est dit non linéaire.

1.1.2.b – Types de dipôle électrique


On distingue deux types de dipôle électrique : le dipôle électrique actif et le dipôle électrique passif.
Un dipôle électrique est dit actif s’il contient au moins un courant électromoteur ou une force
électromotrice. Sinon, le dipôle électrique est dit passif.
Un dipôle électrique est donc passif s’il contient au moins une résistance, une inductance ou un
condensateur.
RQ4 : La convention des sens de polarité dans un dipôle électrique est telle que :
- le courant et la tension ont des sens opposés dans le cas d’un récepteur ;
- le courant et la tension ont même sens dans le cas d’un générateur.

1.2 - NOTIONS DE CIRCUIT ÉLECTRIQUE


Un circuit électrique est un réseau constitué par des dipôles électriques simples connectés entre eux.
Autrement dit, un circuit électrique est un dispositif comportant :
- une ou plusieurs source(s) électrique(s) appelée(s) encore générateur(s),
- une ou plusieurs charge(s) électrique(s) encore appelée(s) récepteur(s),
- un ou plusieurs élément(s) de liaison encore appelé(s) appareillage électrique (de connexion,
commande et mesure, protection et réglage),

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Un générateur est un élément qui peut maintenir une tension électrique à ses bornes en l’absence du
courant.
Un récepteur convertit ou transforme l’énergie électrique en exploitant les effets du courant électrique
(effet calorifique, effet lumineux, effet magnétique, effet chimique, …).
Les éléments de liaison assurent le cheminement (transport et distribution) de l’énergie électrique
(générateur) vers la charge électrique (récepteur) dans de bonnes conditions.

EXEMPLES DE CIRCUIT ÉLECTRIQUE

(a) Circuit électrique en continu (b) Circuit électrique en réseau (c) Circuit électrique domestique en
alternatif
Figure 1 : Quelques illustrations de circuits électriques

RQ5 : Un circuit électrique est :


- linéaire si tous les dipôles électriques qui le constituent sont linéaires ;
- non linéaire si l’un au moins des dipôles électriques qui le constituent est non linéaire ;
- passif si tous les dipôles électriques qui le constituent sont passifs ;
- actif si l’un au moins des dipôles électriques qui le constituent est actif ;
RQ6 : Tous les systèmes électriques (machines électriques, réseaux électriques, transformateurs
d’énergie, …) et électroniques peuvent être modélisés comme de simples circuits électriques et peuvent
être analysés ainsi.
RQ7 : - Un nœud électrique est une connexion qui réunit plus de deux pôles d’éléments en un point
donné.
- Une branche électrique est une portion de circuit comprise entre deux nœuds consécutifs d’un
circuit électrique.
- Une maille électrique est un circuit fermé d’un circuit magnétique.

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- Les points A et B sont des nœuds


- Les trois portions de circuit entre A et B que sont
(AR1E1B, AR2E2B et AR3B) constituent les 3
branches électriques
- 3 mailles électriques, dont deux mailles sont
simples

Figure 2 : Exemple d’éléments constitutifs d’un circuit électrique

1.3 - GROUPEMENT DES PARAMÈTRES D’UN CIRCUIT ÉLECTRIQUE


Nous allons distinguer le cas des résistances du cas des impédances.
Une impédance complexe, souvent notée Z , est une association série ou parallèle ou bien mixte des
paramètres R, L, C.
RQ8 : L’inverse d’une résistance R () est appelée conductance G ((−1 ou S )) alors que l’inverse

impédance Z () est appelée admittance Y ((−1 ou S )) .

1.3.1 – GROUPEMENT DES RESISTANCES


On va distinguer :
- L’association en série (cas des résistances distinctes, cas des résistances identiques)
- L’association en parallèle (cas des résistances distinctes (2 puis 3), cas des résistances
identiques (2 puis 3))
- L’association mixte (cas des résistances en série + parallèle (2 exemples pratiques)
- Les transformations de Kennelly (cas du triangle vers étoile, cas de l’étoile vers le triangle
(figure 4), 2 exemples pratiques (figure 3))

(a) Résistance entre A et B (b) Résistance entre AB puis BC ; r = 3 k 

Figure 3 : Exemples pratiques de la transformation de Kennelly en courant continu

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On connait l’étoile (Y) et on cherche le triangle (  ) On connait le triangle (  ) et on cherche l’étoile (Y)

Figure 4 : Les transformations de Kennelly en courant continu

1.3.2 – GROUPEMENT DES GENERATEURS EN COURANT CONTINU


On va distinguer :
- L’association en série (cas particulier puis général des générateurs impédants (avec résistances)
distincts, cas particulier puis général des générateurs impédants (avec résistances) identiques)
- L’association en parallèle (cas particulier puis général des générateurs impédants (avec
résistances) distincts, cas particulier puis général des générateurs impédants (avec résistances)
identiques)

1.3.3 – GROUPEMENT DES IMPEDANCES


1.3.3.1 : Autre notion d’impédance
L’impédance d’un circuit est le quotient de la tension aux bornes du circuit considéré et du courant
traversant ce circuit.
L’impédance peut être exprimée sous forme de :
U U
- Complexe et on a Z = ou Z = ;
I I
U
- Module et on a Z = .
I

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Une impédance Z RLC qui comprend les paramètres R, L et C s’écrit :

1 1
- En complexe : Z RLC = R + jL + = Z R + Z L + Z C = R + jL − j = R + jX L − j X C
jC C
1
- En module : Z RLC = R 2 + ( X L − X C )2 ; Z R = R ; Z L = X L = L ; Z C = X C = .
C
NB : Reprendre le 1.3.1 en remplaçant résistance(s) par impédance(s)

1.3.4 – GROUPEMENT DES GENERATEURS EN COURANT ALTERNATIF


NB : Reprendre le 1.3.2 en remplaçant « avec résistance(s) » par « avec impédance(s) ».

1.4 - LOIS ET THÉORÈMES DES CIRCUITS ÉLECTRIQUES


En général, l’analyse des circuits est facilitée par l’utilisation des lois et théorèmes.

1.4.1 – LOIS DE KIRCHHOFF DES CIRCUITS ÉLECTRIQUES

1.4.1.1 – Loi de Kirchhoff des nœuds


Énoncé : la somme des courants qui entrent dans un nœud donné est égale à la somme des courants qui
 
en sortent   I e =  I s ou I e = I s  . Autrement dit, la somme des courants à un nœud
 noeud noeud noeud noeud 
 
donné est nulle   I = 0 ou I =0 .
 noeud noeud 
RQ9 : - Tout courant entrant est compté positivement alors que tout courant sortant est compté
négativement.
- Entre deux dipôles d’une portion de circuit électrique on peut fixer par abus un « nœud
simple ». Alors dans ce cas, un point reliant au moins trois dipôles distincts est appelé « nœud
principal ».

1.4.1.2 – Loi de Kirchhoff des mailles


Énoncé : en parcourant une maille, la somme algébrique des tensions (qui tient compte du sens de
chaque tension) est nulle.

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RQ10 : Il faut au préalable choisir un sens de parcours de la maille. Les tensions orientées dans le sens
de parcours de la maille sont notées positivement alors que celles orientées dans le sens contraire au sens
de parcours de la maille sont comptées négativement.

1.4.2 – LOIS D’ASSOCIATION DES DIPOLES ELECTRIQUES LINEAIRES


Elles permettent de déterminer soit :
- la tension aux bornes d’un dipôle électrique passif simple dans une association série ;
- le courant qui traverse un dipôle électrique passif simple dans une association parallèle de
plusieurs dipôles passifs linéaires.

1.4.2.1 – Loi de la division de la tension


Une source de tension en série (traversé par le même courant) avec plusieurs dipôles passifs simples de
même nature (résistances ou impédances) constitue un diviseur de tension.
Énoncé : La tension aux bornes d’un élément (dipôle(s) passif(s) simple(s) de même nature) est
proportionnelle au produit du dipôle passif (résistance ou impédance) équivalent entre les deux bornes
de l’élément par la valeur de la tension source et inversement proportionnelle au dipôle passif total série
de la maille.

1.4.2.2 – Loi de la division du courant


Une source de courant en parallèle (traversé par le même tension) avec plusieurs dipôles passifs simples
de même nature (résistances ou impédances) constitue un diviseur de courant.
Énoncé : Le courant qui traverse branche constituée d’un ou de plusieurs dipôle(s) passif(s) simple(s) de
même nature qui sont en parallèle est proportionnel au produit du ou des dipôle(s) passif(s) (résistance
ou impédance) équivalent(s) de toutes les branches en parallèle par la valeur du courant source et
inversement proportionnel au dipôle passif équivalent de la branche désignée.

1.4.3 – THEOREMES DES CIRCUITS ELECTRIQUES

1.4.3.1 – Théorèmes de l’équivalence d’une association de dipôles électriques


Ils servent à déterminer la résistance/l’impédance ou la conductance/l’admittance équivalente d’une
association série ou parallèle de dipôles passifs.

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1.4.3.1.a – Association série


Énoncé : La résistance/l’impédance équivalente de l’association série des dipôles passifs est la somme
des résistances/impédances des dipôles élémentaires.

1.4.3.1.b – Association parallèle


Énoncé : L’inverse de la résistance/l’impédance équivalente de l’association parallèle des dipôles passifs
est la somme des inverses des résistances/impédances des dipôles élémentaires.

1.4.3.2 – Théorème de la superposition des sources électriques


Énoncé : Dans un circuit électrique linéaire comportant un ou plusieurs sources indépendantes, le
courant dans une branche peut être déterminé en faisant agir chaque source seule d’abord, puis le
courant résultant de l’action simultanée de toutes les sources sera obtenu en superposant les courants qui
agissent individuellement dans chaque branche par les différentes sources du circuit.
RQ11 : Lorsqu’une source linéaire agit, toutes les autres doivent être rendues passives. Les fém sont
remplacées par des courts-circuits et les cém (courants électromoteurs) par des circuits ouverts. Les
résistances/impédances internes des sources ne changent pas.

1.4.3.3 – Théorème de Thévenin


Ce théorème permet la simplification des circuits linéaires actifs.
Principe : Considérons une ou plusieurs sources indépendantes de tension et deux nœuds quelconques de
ce circuit entre lesquels un dipôle passif linéaire ou non et considéré comme charge est connecté. le
modèle ci-avant désigné par générateur de Thévenin est avantageux de le remplacer par une seule source
indépendante de tension avec une résistance/impédance interne en série.
Énoncé : Un réseau actif linéaire comportant une ou plusieurs sources de tension ou de courant peut être
remplacé par une source de tension unique en série avec une résistance/impédance équivalente et
caractérisé par :
- sa fém notée ETH ou ETH ;

- sa résistance interne notée RTH ou bien son impédance interne ZTH .

La fém du modèle équivalent est la tension qui apparait entre les deux bornes prévues pour la connexion
lorsque la charge est déconnectée.

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La résistance/l’impédance interne est la résistance/l’impédance équivalente du circuit sans charge (en


général la charge est la branche à étudier). Pour déterminer cette résistance/impédance, toutes les
sources de tensions doivent être courtcircuitées et les sources de courant remplacées par une
résistance/impédance infinie (coupée).
RQ12 : Les étapes à suivre pour déterminer les valeurs correctes de ETH ou ETH et de RTH ou ZTH sont

les suivantes :
- Retirer du réseau la branche à laquelle sera raccordée le générateur de Thévenin ;
- Repérer les deux bornes du réseau résiduel (restant) ;
- Calculer RTH ou ZTH en courtcircuitant les sources de tension et en ouvrant les sources de

courants ;
- Calculer ETH ou ETH en restituant au réseau les sources de tension et de courant puis
déterminer la tension en circuit ouvert aux bornes repérées ;
- Remplacer le réseau résiduel par le générateur de Thévenin et raccorder aux bornes de ce
dernier la branche qui avait été retirée du réseau.

1.4.3.4 – Théorème de Norton


Ce théorème permet la simplification des circuits linéaires actifs.
Énoncé : Un réseau actif linéaire comportant une ou plusieurs sources de tension ou de courant peut être
remplacé par une source de courant unique en parallèle avec une résistance/impédance équivalente et
caractérisé par :
ETH E
- son courant de court-circuit noté I CC = I N = ou I CC = I N = TH ;
RTH ZTH

- sa résistance interne notée RN = RTH ou bien son impédance interne Z N = ZTH .


RQ13 : Il y’a une dualité entre le générateur de Thévenin et le générateur de Norton d’un dipôle actif.
Autrement dit, la fém du générateur de Thévenin équivalent d’un dipôle actif peut être déterminé à partir
du cém et de la résistance/l’impédance interne du générateur équivalent de Norton de ce même dipôle
actif.

1.4.3.4 – Théorème de Kennelly


Il simplifie les circuits linéaires passifs et permet d’établir les relations de transformation en Y(T) et
Δ(π).

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1.4.3.5 – Théorème de Millman


Il permet de déterminer le potentiel d’un nœud quelconque d’un circuit linéaire. Il s’agit de remplacer un
nombre quelconque de sources de tension en parallèle par une seule équivalente.
Méthodologie : l’application du théorème de Millman se fait en trois étapes :
- transposer toutes sources de tension en sources de courant ;
- combiner toutes les sources de courant en parallèle ainsi que toutes les résistances/impédances
en parallèle (en réalité à ce niveau on combine les différentes conductances/admittances en parallèle) ;
- transposer la source de courant combinée ou résultante en une source de tension équivalente.

1.4.3.6 – Théorème de transfert de la puissance maximale


Énoncé : Un réseau linéaire actif fournit une puissance maximale à une charge si la
résistance/impédance totale de la charge est égale à la résistance/l’impédance du générateur de Thévenin
ou de Norton du réseau.
RQ14 : Lorsque le récepteur est dimensionné de manière que la source fournit sa puissance maximale,
on dit qu’il y’a adaptation de puissance.

1.5 – METHODES D’ANALYSE DES CIRCUITS ÉLECTRIQUES LINEAIRES


L’analyse d’un circuit électrique consiste à déterminer les intensités des courants imposés dans les
différentes branches dudit circuit par l’ensemble de ses sources électriques.
Les principales méthodes d’analyse des circuits électriques sont :
- la méthode des courants de branches ;
- la méthode des courants de mailles ;
- la méthode des potentiels des nœuds.

1.5.1 – La méthode des courants de branches


Principe : si un réseau comporte N nœuds principaux et B branches, alors le nombre de nœuds
indépendants est N-1, car un nœud principal est choisi comme référence pour les potentiels (Vref = 0 ) , et

le nombre de mailles indépendantes est M = B − ( N − 1) . Pour décrire le comportement électrique du


réseau, N − 1 équations des nœuds et M équations des mailles sont nécessaires et suffisantes.
RQ15 : Cette méthode présente un inconvénient lorsque le circuit a un nombre élevé de branches.

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1.5.2 – La méthodes des courants de mailles


Principe : un courant est assigné à chaque maille indépendante encore appelée fenêtre du circuit, de
manière qu’il circule virtuellement dans toutes les branches qui constituent la maille désignée, et
parcourt le contour fermé.
RQ16 : Cette méthode requiert M équations et les courants de mailles sont précisément appelés
« courants fictifs de mailles » ou alors « courants virtuels de mailles ».

1.5.3 – La méthode des potentiels de nœuds


Principe : d’abord, à chacun des nœuds indépendants est assigné un potentiel. Ensuite, les équations des
potentiels des nœuds indépendants sont établies à l’aide de la loi de Kirchhoff des nœuds appliquée à
chaque nœud.
RQ17 : Cette méthode requiert N − 1 équations et l’établissement de l’équation à un nœud est facilité si
tous les courants partent du nœud. Autrement dit, la méthode de potentiel des nœuds est une autre
appellation du théorème de Millmann.

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CHAPITRE 2 :
LES CIRCUITS ELECTRIQUES EN COURANT CONTINU (CC)
SOMMAIRE
1.1 – Tensions aux bornes des dipôles électriques en courant continu
1.2 – Groupement des dipôles linéaires en courant continu
1.3 - Méthodes d’analyse des circuits électriques linéaires en courant continu

CONTENU

1.1 – TENSIONS AUX BORNES DES DIPÔLES ÉLECTRIQUES EN COURANT CONTINU


Si A et B sont les deux bornes d’un dipôle électrique linéaire donné, la tension en courant continu à ses
bornes est pour :
- Une résistance U AB = RI

- Un générateur de tension U AB = E − rI
r est la résistance interne
- Un récepteur de tension U AB = E + rI
E est la fém du générateur
- Un générateur de courant E
I = I0 = I N = lorsque A et B sont en CC
r
U AB existe si les bornes A et B sont en charge

1
r = RTH = RN est souvent préféré à G =
r

2 – GROUPEMENT DES DIPOLES LINEAIRES EN COURANT CONTINU (CC)

2.1 – GROUPEMENT DES RESISTANCES


2.1.1 – ASSOCIATION EN SERIE
On connait n résistances ( R1 , R2 ,..., Rn ) en série aux bornes du dipôle A, B et on cherche la résistance

équivalente ( RéqS ou RTS ) à ces deux bornes. On montre que :

RéqS = RTS = R1 + R2 + ... + Rn ()


2

2.1.2 – ASSOCIATION EN PARALLELE


On connait n résistances ( R1 , R2 ,..., Rn ) en parallèle aux bornes de A, B et on cherche la résistance

équivalente ( RéqP ou RTP ) à ces deux bornes. On montre que :

1 1 1 1 1
GéqP = GTP = = = + + ... + ( S ) = G1 + G2 + ... + Gn ( S )
RéqP RTP R1 R2 Rn

2.1.2.1 – CAS DE 2 RESISTANCES EN PARALLELE


On connait 2 résistances ( R1 et R2 ) en parallèle aux bornes de A, B et on cherche la résistance

équivalente ( RéqP ou RTP ) à ces deux bornes. On montre que :

R1  R2
RéqP = RTP = ( )
R1 + R2

2.1.2.2 – CAS DE 3 RESISTANCES EN PARALLELE


On connait 3 résistances ( R1 , R2 et R3 ) en parallèle aux bornes de A, B et on cherche la résistance

équivalente ( RéqP ou RTP ) à ces deux bornes. On montre que :

R1  R2  R3
RéqP = RTP = ( )
R1 R2 + R2 R3 + R3 R1

2.1.3 – ASSOCIATION MIXTE


Cas exemplaire pratique

La figure 2.1 montre un circuit mixte composé de quatre résistances


R1 = 40  , R2 = 4  , R3 = 10  , et

R4 = 15  , branchées à une source de tension U = 32 V .

Figure 2.1 : Circuit électrique mixte exemplaire en CC


RéqT
On désire calculer la valeur de la résistance équivalente .

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3

Dans un circuit mixte, lorsque l'on connaît la valeur de chacune des résistances, on procède par
décomposition du circuit pour calculer la valeur de la résistance équivalente (Req). Si on analyse le
circuit de la figure ci-dessus, on remarque que :
- la résistance R3 est reliée en parallèle avec la résistance R4 ;
- la résistance R2 est branchée en série avec le groupe de résistances R3-4 ;
- la résistance R1 est reliée en parallèle avec le reste du circuit.
La figure ci-dessous indique les étapes de décomposition du circuit permettant de déterminer la valeur
de la résistance équivalente.
Décomposition d'un circuit mixte :

Req = RéqT = 8 
La résistance équivalente du circuit mixte est donc .

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RQ18 : Dans un circuit mixte, la résistance équivalente en décomposant le circuit jusqu’à ce qu’il ne
reste qu’une seule résistance.

Cas pratiques à résoudre :

(b) Calculer Réq entre A et D. Déduire Réq


(a) Calculer Réq entre A et M. Déduire Réq
lorsque R1 = R2 = R3 = R4 = R56 = R .
lorsque R = 1 .

Figure 2.2 : Circuits électriques mixtes exemplaires en CC à résoudre

2.1.4 – TRANSFORMATION DE KENNELLY


Méthodologie exemplaire

Figure 2.3 : Relations d’équivalence entre T et π


D’abord, il faut observer que :
RA + RB = RAB / /( RBC + RAC ) ; RB + RC = RBC / /( RAB + RAC ) ; RA + RC = RAC / /( RAB + RBC ) .
Ensuite la conversion de π à T :
RAB  RAC RAB  RBC RBC  RAC
RA = ; RB = ; RC = .
RAB + RBC + RAC RAB + RBC + RAC RAB + RBC + RAC
Enfin, la conversion de T à π :
RA  RB R  RC R R
RAB = RA + RB + ; RBC = RB + RC + B ; RAC = RA + RC + A C .
RC RA RB

Cas pratique exemplaire


1) Utiliser la conversion de π à T dans l’équivalence ABC de la figure 2.4.
2) Calculer des intensités I1 , I 2 et I de la figure 2.4.

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Figure 2.4 : Utilisation de la conversion de π à T

Solution
1) En utilisant la conversion de π à T, on a :
RAB  RAC 30  30 RAB  RBC 30  30
RA = = = 10  ; RB = = = 10  ;
RAB + RBC + RAC 30 + 30 + 30 RAB + RBC + RAC 30 + 30 + 30

RBC  RAC 30  30
RC = = = 10  . D’où la figure 2.5.
RAB + RBC + RAC 30 + 30 + 30

Figure 2.5 : Nouveau circuit équivalent avec ABC de π à T


2) Calcul des intensités
20  20
ReqI1 = 20  ; ReqI2 = 20  ; RTI = 10 + = 10 + 10 = 20  .
20 + 20
12
Le courant I est : 12V = 20  I  I = = 0.6 A .
20
I 0.6
Les deux branches I1 et I2 étant identiques, on a : I1 = I 2 = = = 0.3 A
2 2

2.1.5 – GROUPEMENT DES GENERATEURS

2.1.5.1 – ASSOCIATION EN SERIE

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2.1.5.1.a – Générateurs non identiques


On connait n générateurs non identiques ( ( E1 , R1 ), ( E2 , R2 ),..., ( En , Rn ) ) en série aux bornes d’un dipôle

A, B et on cherche le générateur équivalente ((E eqS , RéqS ) ou ( EeqTS , ReqTS ) ) à ces deux bornes. On

montre que :
n n
EeqS =  Ei = E1 + E2 + ... + En ; ReqS =  Ri = R1 + R2 + ... + Rn .
i =1 i =1

2.1.5.1.b – Générateurs identiques


On connait n générateurs identiques ( ( E1 , R1 ), ( E1 , R1 ),..., ( E1 , R1 ) ) en série aux bornes d’un dipôle A,

B et on cherche le générateur équivalente ( ( EeqS , RéqS ) ou ( EeqTS , ReqTS ) ) à ces deux bornes. On montre

que :
n n
EeqS =  Ei = E1 + E1 + ... + E1 = n E1 ; ReqS =  Ri = R1 + R1 + ... + R1 = n R1 .
i =1 i =1

2.1.5.2 – ASSOCIATION EN PARALLELE

2.1.5.2.a – Générateurs identiques


On connait n générateurs identiques ( ( E1 , R1 ), ( E1 , R1 ),..., ( E1 , R1 ) ) en parallèle aux bornes d’un dipôle A,

B et on cherche le générateur équivalente ( ( EeqP , RéqP ) ou ( EeqTP , ReqTP ) ) à ces deux bornes. On montre

que :
EeqP = E1 ( fém commune en parallèle)

R1 résis tan ce commune en parrallèle


ReqP = = .
n nombre de générateurs en parrallèle 1

2.1.5.2.b – Générateurs non identiques


On connait n générateurs non identiques ( ( E1 , R1 ), ( E2 , R2 ),..., ( En , Rn ) ) en parallèle aux bornes d’un

dipôle A, B et on cherche le générateur équivalente ( ( EeqP , RéqP ) ou ( EeqTP , ReqTP ) ) à ces deux bornes.

Dans ce cas, on utilise le modèle du générateur de Norton pour appliquer le théorème de Millman. On
montre finalement que :

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n n
E1 E2 EEi
I I i
R
+
R2
R
+ ... + n
Rn
EeqP = T = i n=1 = i =n1 i = 1
1 1 1 1
 Gi 
GT + + ... +
i =1 i =1 Ri R1 R2 Rn

1 1 1 1 1
. ReqP = = = = =
n
G1 + G2 + ... + Gn n
1 1 1 1
G R
GT + + ... +
i
i =1 i =1 i
R1 R2 Rn

Exemple pratique :
1) Trouver le générateur équivalent des 3 générateurs qui alimentent la charge RL de la figure 2.3.
2) Déterminer le courant I qui traverse la charge RL.

Figure 2.6 : 3 générateurs continus alimentant une charge RL

Solution
1) Démontrons que le générateur équivalent est :
3 3
V1 V2 V3 Vi
IT  Ii R
+
R
+R
R
5 6 4
+ +
4.33
EeqP = = i 3=1 = i =31 i = 1 2 3
= 6 4 2 = = 4.727 V
1 1 1 1 1 1 1
 Gi 
GT + + + + 0.9167
i =1 i =1 Ri R1 R2 Rn 6 4 2

1 1 1 1 1 1
ReqP = = = = = = = 1.09 
3
G1 + G2 + G3 ... + 3
1 1 1 1 1 1 1
G R
GT + + + +
i
i =1 i =1 i
R1 R2 R3 6 4 2

2) Le courant I qui traverse la charge RL est :


EeqP 4.727
I RL = = = 0.9287 A .
ReqP + RL 1.09 + 4

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3 – METHODES D’ANALYSE DES CIRCUITS ELECTRIQUES LINEAIRES EN COURANT


CONTINU (CC)

3.1 – LOI DE KIRCHHOFF DES NOEUDS

Sur un nœud donné, la somme des courants électriques entrant I E du nœud est égale à la somme des

courants électriques sortant I S du même nœud. Autrement dit, la somme algébrique des courants

électriques entrant et sortant I ES d’un nœud donné est nulle.

I =  I S ou bien 
a lg ébrique
E noeud
I ES = 0 .

Exemple pratique
Dans la figure 2.7, on observe que :
I1 et I 4 sortent du nœud

I 2 et I 3 entrent au nœud

I1 + I 4 = I 2 + I3 ou bien
Figure 2.7 : Nœud dans un schéma électrique I1 − I 2 − I 3 + I 4 = 0
de 4 intensités

3.2 – LOI DE KIRCHHOFF DES MAILLES

3.2.1 – CONVENTIONS ELECTRIQUES

3.2.1.1 – CONVENTION 1 : DIFFERENCE DE POTENTIEL


La tension sur une branche de nœuds A et B orienté de B vers A est égale à la différence de potentiel
entre A et B, soit le potentiel de l’extrémité (la pointe) moins le potentiel de l’origine (le talon) de la
flèche.

Figure 2.8 : Convention de la différence de potentiel aux bornes d’un dipôle

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3.2.1.2 – CONVENTION 2 : ADDITIVITE DES TENSIONS

La tension entre deux points A et B d’un circuit électrique est égale à la somme des tensions qui peuvent
être relevées entre les extrémités des branches reliant A et B. Les tensions sont affectées d’un sens qui
est déterminé en supposant qu’un observateur parcourt les différentes branches en allant de A vers B.
Ainsi à une tension U on affecte :
- le signe (+) si la flèche qui lui correspond est rencontré par la pointe ;
- le signe (-) si la flèche qui lui correspond est rencontré par le talon.

Cas pratique
Soit la portion de circuit entre A et B suivant :
U AB = VA − VB

U AB = U1 − U 2 + U 3

U AB = VAC + VCD + VDB


Figure 2.9 : Convention additivité des tensions = (VA − VC ) + (VC − VD ) + (VD − VB ) = VA − VB

Exercice pratique
Soit la portion de circuit entre A et M suivant :
(a) Déterminer U AB , U AB , U BC , U CM

(b) Calculer les potentiels de tous les points du


circuit
(c) Quelle tension indiquerait un voltmètre placé
entre C et F ?

Figure 2.10 : Exercice additivité des tensions

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