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Domaine : Science et Technologies

PARCOURS : Licence Professionnelle Cadre Technique des Travaux Génie Electrique

Etablissement : Ecole Nationale Supérieure d’Ingénieur (ENSI)

Code et Intitulé de l’UE : PHY 209, Notion avancée Electrostatique et Electrocinétique

Crédits : 4

Public cible : Cette UE s’adresse aux étudiants de première année de l’ENSI – UL ayant
inscrit dans la spécialité Génie Electrique qui envisagent une carrière d’Ingénieur ou
Scientifique ou qui souhaite découvrir l’ENSI – UL ; et tout étudiant de l’Université de Lomé
souhaitant développer ou réviser ses connaissances de base en électricité.

Semestre : Mousson 1

Pré-requis : Pour suivre cet enseignement, l’étudiant doit :


 maîtriser les concepts mathématiques concernant la trigonométrie
 maîtriser le calcul différentiel et intégral
 maitriser l’utilisation des nombres complexes.

Enseignant responsable de l’UE : M. GUENOUKPATI Agbassou

Contacts :

 Cel : 91 48 55 83 / 92 10 63 09
 Email : guenoukpatib@yahoo.com

Disponibilité :

 Mercredi de 13h30 à 15h30 pour le cours


 Jeudi de 10h00 à 12h00 pour les Travaux Pratiques

2019-2020
Table des matières
Chapitre 1 : Les lois de base en électrocinétique ............................................................2
1.1. Dipôle électrocinétique .........................................................................................2
1.2. Puissance électrique reçue par un dipôle ............................................................3
1.3. Lois de Kirchhoff ...................................................................................................4
1.3.1. Loi des nœuds : ..............................................................................................4
1.3.2. Loi des mailles : .............................................................................................4
1.4. Associations de dipôles .........................................................................................5
1.4.1. Association série ............................................................................................5
1.4.2. Association parallèle ......................................................................................6
1.5. Résistances .............................................................................................................6
1.5.1. Loi d'Ohm .......................................................................................................6
1.5.2. Associations de résistances ............................................................................7
1.6. Sources de tension et de courant ..........................................................................8
1.6.1. Sources de tension idéales et réelles .............................................................8
1.6.2. Sources de courant idéales et réelles .............................................................9
1.7. Dipôles non polarisés .......................................................................................... 10
1.8. Principe de superposition ................................................................................... 11
1.9. Théorèmes de Thévenin et de Norton ............................................................... 12
1.9.1. Théorème de Thévenin ................................................................................ 12
1.9.2. Théorème de Norton .................................................................................... 12
1.9.3. Equivalence entre représentations de Thévenin et Norton ...................... 12
1.10. Théorème de Millman ..................................................................................... 13
1.11. Activités ................................................................................................................ 14
Références ....................................................................................................................... 21

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SEANCES 2 & 3

Chapitre 1 : Les lois de base en électrocinétique

L'objet de ce chapitre n'est pas de démontrer rigoureusement tous les résultats


supposés connus de l'électrocinétique. Il s'agit plutôt d'un aide-mémoire rappelant les
principales lois utilisées pour la mise en équation des circuits électriques

1.1.Dipôle électrocinétique
Un circuit électrique est constitué de différents composants reliés entre eux par des fils.
On appelle dipôle électrocinétique un composant ayant deux bornes, par exemple un
générateur, une résistance, un condensateur ou une bobine. De nombreux dipôles ont
alors pour caractéristique une droite dans leur domaine d’utilisation. Dans ce cas, on
peut effectuer une modélisation linéaire du dipôle, encore valable dans
l’approximation des régimes quasi-stationnaires (ARQS). La tension aux bornes d'un
dipôle représente la différence de potentiel u(t) entre les deux bornes du dipôle. La
tension s'exprime en Volt (V).

Le courant traversant un dipôle correspond au déplacement de charges électriques


sous l'effet du champ électrique induit par la différence de potentiel aux bornes du
dipôle. A tout instant le courant entrant par une borne d'un dipôle est égal au courant
sortant par l'autre borne. L'intensité i(t) de ce courant mesure le débit des charges
électriques qui traversent une section de conducteur :

L'intensité s'exprime en Ampère (A). Le courant électrique est une grandeur orientée.
Conventionnellement le sens positif correspond au sens de déplacement des charges
positives.

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Il existe deux possibilités pour le choix des sens conventionnels de la tension et du
courant. Selon que u et i sont de même sens ou non nous avons :

En régime stationnaire, indépendant du temps, il existe une relation entre l'intensité i


traversant le dipôle et la tension u entre ses bornes. Cette relation peut éventuellement
faire intervenir des paramètres extérieurs (température, éclairement, champ
magnétique, etc…). Cette relation peut se mettre sous la forme i = i(u) ou u = u(i). Les
graphes obtenus sont appelés caractéristiques statiques :

 i = i(u) : caractéristique statique courant-tension du dipôle


 u = u(i) : caractéristique statique tension-courant du dipôle

Un dipôle est passif si son intensité de court-circuit et sa tension en circuit ouvert sont
nulles : ses caractéristiques statiques passent par l'origine. Il est dit actif dans le cas
contraire. Un dipôle est linéaire si :

1.2.Puissance électrique reçue par un dipôle


Considérons un dipôle AB parcouru par un courant iAB circulant de A vers B. Pendant
un intervalle de temps dt, une charge dq = iAB dt entre en A avec une énergie
potentielle dE et sort en B avec une énergie dEBA.

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L'énergie électrique reçue par le dipôle correspond à la différence entre l'énergie
potentielle apportée en A et emportée en B :

La puissance électrocinétique instantanée reçue par le dipôle a donc pour expression :

Dans la convention récepteur la quantité p(t) = u(t) i(t) représente la puissance


électrique instantanée reçue par le dipôle. Réciproquement dans la convention
génératrice elle représente la puissance délivrée au reste du circuit par le dipôle.

1.3.Lois de Kirchhoff
On appelle circuit ou réseau électrique un ensemble de dipôles reliés entre eux par des
fils conducteurs parfaits. Un nœud est un point du circuit relié à deux dipôles ou plus.
Une branche de réseau est la partie de circuit comprise entre deux nœuds. Une maille
est un parcours fermé de branches passant au plus une seule fois par un nœud donné.
Les deux lois de Kirchhoff permettent l'analyse des réseaux électriques.

1.3.1. Loi des nœuds :


En tout nœud d'un circuit, et à tout instant, la somme des courants qui arrivent est
égale à la somme des courants qui sortent. Il s'agit d'une conséquence de la
conservation de la charge électrique. La loi des nœuds peut encore s'écrire sous la
forme suivante : en tout nœud d'un réseau la somme algébrique des courants est nulle.

1.3.2. Loi des mailles :


Le long de toute maille d'un réseau électrique, à tout instant, la somme algébrique des
tensions est nulle.

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1.4.Associations de dipôles
On distingue deux types d'association de dipôles. Les dipôles peuvent être connectés
en série, ils sont alors tous traversés par la même intensité. Ils peuvent être connectés
en parallèle, ils sont alors tous soumis à la même tension.

1.4.1. Association série

Chaque dipôle est traversé par la même intensité et la tension aux bornes du dipôle
équivalent est égale à la somme des tensions partielles :

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1.4.2. Association parallèle

Les dipôles sont soumis à la même tension. Le courant total qui traverse l'ensemble
des dipôles est égal à la somme des courants individuels :

1.5.Résistances

1.5.1. Loi d'Ohm

La tension aux bornes d'une résistance est donnée par la loi d'Ohm :

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La résistance s'exprime en Ohm (). La puissance instantanée reçue par une résistance
a pour expression :

Cette puissance est toujours positive : une résistance se comporte toujours comme un
récepteur. Si la résistance est constante le dipôle est linéaire.

1.5.2. Associations de résistances

Considérons un circuit fermé comportant un générateur de tension et N résistances en


série. Selon la loi des mailles nous pouvons écrire :

Par définition la résistance équivalente est telle que : R I = V, donc :

Considérons N résistances en parallèle. Comme celles-ci sont soumises à la même


tension, chacune est parcourue par un courant :

La quantité G = 1/R est appelée conductance (unité : Siemens (S) ou anciennement


mho). La loi des nœuds nous donne :

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Par définition de la conductance équivalente nous avons :

1.6.Sources de tension et de courant

1.6.1. Sources de tension idéales et réelles


Un générateur de tension idéal délivre une tension indépendante du courant débité :

Cette tension est la force électromotrice (f.é.m.) du générateur.

La résistance interne d'un générateur de tension idéal est nulle, ce qui n'est
généralement pas le cas pour un générateur réel. Un générateur réel est modélisé par
un générateur idéal en série avec sa résistance interne. En convention générateur, la
caractéristique statique tension courant du générateur de tension réel devient : u = e -
r i. La résistance interne induit une chute de tension.

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On distingue deux types de source de tension. Une source indépendante, ou
autonome, est une source dont la valeur de la f.é.m. est constante et ne dépend pas du
circuit. Une source commandée, contrôlée, ou liée est une source dont la valeur de la
f.é.m. dépend d'une quantité externe à la source, par exemple une tension ou une
intensité du circuit.

Un générateur de tension idéal est un exemple de dipôle polarisé : le signe de la f.é.m.


(ou f.c.é.m.) est indépendant de celui du courant. Selon les cas il fonctionne comme
générateur ou récepteur. En effet, en notation générateur p = u i représente la
puissance délivrée au reste du circuit par la source de tension. Ainsi :

1.6.2. Sources de courant idéales et réelles


Un générateur de courant idéal débite un courant dont l'intensité est indépendante de
la tension aux bornes du générateur :

La figure 13 montre le symbole d'une source de courant idéale et sa caractéristique


courant tension. La résistance interne d'une source de courant idéale est infinie. Pour
un générateur réel on tient compte de sa résistance interne, en le modélisant par une
source idéale de courant en parallèle avec sa résistance interne r.

En convention générateur, la caractéristique statique courant-tension du générateur de


courant réel est donc :

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Comme pour les sources de tension on distingue les sources de courant indépendantes
et les sources de courant commandées qui dépendent d'une grandeur électrique du
circuit.

1.7.Dipôles non polarisés


Il existe des dipôles se comportant en récepteur quel que soit le sens de passage du
courant. Ils sont dits non polarisés. En convention récepteur p = u i représente la
puissance reçue par le dipôle. Un dipôle non polarisé et toujours récepteur, nous
devons donc avoir :

C'est-à-dire qu'en convention récepteur, la tension et le courant sont toujours de


même signe :

Un dipôle non polarisé est représenté de la manière suivante :

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Pour qu'un courant traverse le récepteur non polarisé il faut que la tension à ses
bornes soit égale en valeur absolue à la f.c.é.m., donc :

1.8.Principe de superposition
Lorsqu'il ne contient que des dipôles linéaires, la réponse (courant et tension dans
chaque branche) d'un réseau comportant plusieurs sources indépendantes (de tension
et/ou de courant) est égale à la somme des réponses que l'on obtiendrait en
considérant séparément chacune de ces sources.

Pour chacune des sources indépendantes, on étudie la réponse du circuit les autres
sources indépendantes étant "éteintes". Par contre, les sources commandées restent
toujours actives. Le principe de superposition est une conséquence directe de la
linéarité du réseau.

Une source de tension idéale "éteinte" est remplacée par un court-circuit. Une source
de courant idéale "éteinte" est remplacée par un circuit ouvert.

Considérons un circuit comportant n dipôles dont N sources de tension ou de courant


indépendantes. L'état électrique de ce circuit, ou sa réponse, peut être caractérisé par
l'ensemble des intensités des courants traversant chaque dipôle et des tensions aux
bornes de ceux-ci :

Nous pouvons calculer N états partiels en considérant chacune des N sources en


service seule les autres étant "éteintes" :

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Le principe de superposition permet d'écrire la réponse complète à partir des états
partiels :

1.9.Théorèmes de Thévenin et de Norton

1.9.1. Théorème de Thévenin


Un réseau linéaire, ne comprenant que des sources indépendantes de tension, de
courant et des résistances, pris entre deux bornes se comporte comme un générateur
de tension E en série avec une résistance R0. La f.é.m. E du générateur équivalent est
égale à la tension existant entre les deux bornes considérées lorsque le réseau est en
circuit ouvert. La résistance R0 est celle du circuit vu des deux bornes lorsque toutes
les sources sont éteintes.

1.9.2. Théorème de Norton


De même on peut remplacer tout réseau linéaire, ne comportant pas de sources
commandées, pris entre deux de ses bornes par une source de courant I 0 en parallèle
avec une résistance R0. L'intensité I0 est égale au courant de court-circuit, les deux
bornes étant reliées par un conducteur parfait. La résistance R0 est celle du circuit vu
des deux bornes lorsque toutes les sources sont éteintes.

1.9.3. Equivalence entre représentations de Thévenin et Norton


L'application respective des théorèmes de Thévenin et Norton permet de montrer
l'équivalence de deux circuits suivants :

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1.10. Théorème de Millman

Considérons le circuit suivant :

Pour chacune des branches nous pouvons écrire :

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Ce résultat se généralise à un nombre quelconque de branches :

La tension au nœud est la moyenne des tensions aux bornes de tous les dipôles
pondérés par les conductances respectives.

1.11. Activités

Exercice 1 : Application simple du théorème de Millman

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Exercice 2 : Calcul d’un courant à partir du théorème de Millman

Exercice 3 : Application du principe de superposition dans un circuit à deux


générateurs

Dans le montage représenté sur la figure 2.9, déterminer le courant I dans la résistance
R3

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Exercice 4 : Application du principe de superposition dans un circuit à trois
générateurs

Exercice 5 :

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Exercice 6 : Calcul du générateur de Thévenin équivalent à un dipôle *

Exercice 7 : Calcul d’un courant par transformations Thévenin Norton successives

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Exercice 8 : Calcul d’un courant par transformations Thévenin Norton successives

Exercice 9 : Calcul d’une différence de potentiels à partir du théorème de Millman

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Exercice 10 : Transformation triangle étoile

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Exercice 11. Calcul d’un courant par transformations Thévenin Norton successives

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Références
1. Cours d'électrocinétique de Sylvain TISSERANT
2. Electricité, Exercices et méthodes, Editions Dunod, Yves Granjon
3. La physique en fac cours et exercices corrigés - Emile Amzallag - Joseph Cipriani -
Jocelyne Ben Aïm - Norbert Piccioli
4. Les nouveaux Précis Bréal Électrocinétique, MPSI de G. Rosset
5. Electricité, Exercices et méthodes, Editions Dunod, Yves Granjon
6. Sites internet
http://epiphys.emn.fr
http ://marpix1.in2p3.fr/calo/my-web/elec1/elec1.html

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