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Télécommunication par Satellite

Découverte (TSD)
M1 RT
Version préliminaire
Pr M. Djebari
Université Blida 1

M. Djebari 1
Sommaire

I. Généralités
II. Service Fixe Mobile par satellite
III. Service de Radiodiffusion par satellite
IV. Service d’émission multimédia
V. Union International des Télécommunications (UIT)

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I. Généralités
• Le monde d’aujourd’hui est animé par un besoin
croissant de communication entre les individus.
Cette communication a commencé par voie
terrestre vers 1984 avec la concurrence des
secteurs de télécommunications qui nous a
conduit à un développement des artères filaires.
Puis l’évolution des nouvelles technologies nous a
amené aux satellites. Il y a vingt ans l’hypothèse
était émise que le futur des télécommunications
reposerait sur les satellites.

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Généralités (suite 1)
Les réseaux satellitaires aujourd’hui sont encore méconnus,
bien qu’ils soient déjà utilisés dans de nombreux domaines.
Les grandes sociétés se sont menées une grande guerre au
début des années 1980 pour câbler notre planète, mais nous
pouvons nous demander si le développement des réseaux
satellitaires va révolutionner le monde des réseaux, tout
comme ont pu le faire les réseaux filaires ? Nous pouvons déjà
affirmer qu’ils offrent un débit important ainsi que la
possibilité de transférer tout type de données. D'ailleurs, de
nombreuses industries se battent pour avoir le monopole des
connexions satellitaires. Chacune proposant des solutions
techniques propriétaires et essayant de les imposer dans le
monde des télécommunications.

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Généralités (suite 2)
• Dans les années 1950 et au début des années 1960, des essais de systèmes
de communications d’un autre type ont été effectués. L’un d’entre eux
consista à envoyer un signal radio électrique vers un ballon sonde
météorologique recouvert d’un film métallique. Le signal était réfléchi vers
le sol par la surface métallique du ballon. Malheureusement, la puissance
du signal reçu était beaucoup trop faible pour donner lieu à une quelconque
utilisation pratique. Les militaires américains (US Navy) ont utilisé la lune
(énorme ballon en permanence dans le ciel) comme surface réfléchissante
des signaux radio et ont construit pour leur propre besoin un système de
radiocommunication opérationnel entre les bateaux et les stations
terrestres. De nombreuses autres tentatives de télécommunication utilisant
l’espace céleste ont été menées sans grand succès, jusqu’à donner lieu en
1962 à la première communication par satellite.

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Généralités (suite 3)
• C’est en effet le 10 Juillet 1962, que le premier satellite actif de
télécommunication Telstar 1a été lancé. Puis, la première retransmission
d’images télévisées fut réalisée entre la station d’Andover (E.U.) et
Pleumeur-Bodou en France. Depuis cette date, le développement des
télécommunications par satellites a été très rapide.
• Depuis leur avènement, avec le lancement en 1962 du satellite Telstar, les
satellites de télécommunication ont évolué selon trois directions. D’une
part, le progrès technologique a accru les capacités et diminué les coûts.
D’autre part, les institutions du monde des satellites se sont organisées,
avec apparition d’acteurs publics et d’industries fortes.
• Enfin, la fonction des satellites a changé avec les décennies : parallèlement
au déclin relatif de leur rôle dans la téléphonie, ils ont pris une importante
croissance dans la télédiffusion et dans la diffusion de données. Ils
amorcent un retour médiatisé dans la téléphonie. Ces satellites sont les
éléments indispensables d’une toile spatiale qui recouvre de plus en plus le
globe terrestre et qui aujourd’hui, permet des communications de n’importe
quel point de la planète.

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Les orbites

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Tableau récapitulatif des satellites

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II. Service Fixe et mobile par satellite

Les systèmes de télécommunications utilisent les satellites


depuis longtemps pour les applications de services fixes et
mobiles. On a assisté dans les années 2000 à l'apparition
de nouveaux systèmes satellitaires pour des services de
téléphonie mobile (Iridium, Globalstar) et divers projets de
services multimedia par satellites (SkyBridge, Teledesic,
Cyberstar,…) ont été proposé puis assez fréquemment
ajournés.
Ce document est une introduction générale aux systèmes
de télécommunications par satellite. L'objectif est de
présenter les principales caractéristiques de ces systèmes.

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On distinguera les constructeurs, les lanceurs, les opérateurs de satellites, les opérateurs
de services, les éditeurs de contenu et enfin l'utilisateur final. Le schéma ci-dessous
résume les liens entre ces différents acteurs.

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• Capacité d'un canal
• En présence de bruit sur le canal, la transmission n'est
pas parfaite et il convient dès lors de déterminer la
proportion des symboles qui risquent d'être entachés
d'erreur.
• Pour chaque milieu de transmission, on peut chiffrer la
capacité théorique du canal C en [b/s], c'est-à-dire le
nombre maximum de bits par seconde qu'il est
possible de transmettre avec une erreur aussi faible
que voulue, exprimée à partir de la bande passante du
canal [0, W] et du rapport signal à bruit S/N à
l'intérieur du canal. Cette relation est dite de
SHANNON-HARTLEY
• Théorème [SHANNON-HARTLEY] C= Wlog2 (1+S/N)

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La 5G Satellitaire
1. CISCO
Technologie : La 5G ne pourra pas tout. Cisco compte bien profiter des défauts
du futur protocole mobile pour mettre en avant ses propres technologies, à
commencer par le WiFi 6 et les nanosatellites.

Avec 90% de territoires non couverts et 3,7 milliards de personnes n'ayant


toujours pas accès à la connectivité, Kevin Bloch, directeur technique de Cisco
Australie et Nouvelle-Zélande, a fait valoir que si la 5G s'impose comme la
technologie à la mode, les nano-satellites peuvent également faire office
d'excellent remède aux limites des technologies cellulaires terrestres.
"Nous ne bénéficierons pas tout de suite de la 5G, cela prendra du temps,
d'autant que la vitesse de débit fournie par la 4G est déjà assez bonne
aujourd'hui", a indiqué le dirigeant à ZDnet lors de l'évènement Cisco Live 2019,
organisé à Melbourne. "Il devrait y avoir un pourcentage très réduit de
consommateurs prêts à s'offrir le dernier et le meilleur gadget sur le marché,
mais les téléphones 5G coûteront toutefois beaucoup plus cher pour seulement
une augmentation incrémentale de la vitesse."

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• Le groupe Cisco a profité de sa grand-messe pour mettre en avant ses
actions en faveur de la connectivité, notamment en faveur de beaucoup
d'agriculteurs en Australie qui n'y ont pas accès. Les applications de
l'Internet des objets (IdO) dont les agriculteurs ont vraiment besoin - par
exemple, pour mesurer la température de l'eau et de l'air et le vent afin
d'éviter le stress thermique - n'ont pas vraiment besoin de largeur de
bande ; ils ont seulement besoin de connectivité, a avancé la direction de
Cisco. Ainsi, alors que la 5G est plus rapide, le satellite couvre des zones
plus large, et il a fait valoir que la façon la plus économique d'atteindre des
endroits comme les fermes, les plateformes pétrolières et même
l'Antarctique est par le biais des 13 000 satellites en orbite basse (LEO) qui
devraient être lancés au cours des deux prochaines années.
• "Nous assisterons au cours des prochaines années au lancement de
réseaux de nanosatellites maillées planant au-dessus de la terre ", a dit M.
Bloch. "Nous pouvons faire beaucoup si nous obtenons cette connectivité,
et ces LEO - à cause de la relance et du facteur de forme - quand on
construit quelque chose à 600 kilomètres au-dessus de la surface contre
35 000 kilomètres, on peut réduire le coût à des ordres de grandeur
littéralement".

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• "Un dixième ou un centième du coût du satellite«

• Pour Irving Tantold, le directeur de l'exploitation mondial de Cisco,la combinaison


du 5G et du Wi-Fi 6 offrira également des "possibilités sans précédent" en se
complétant mutuellement de deux façons : Couverture intérieure et économie.
"L'un des défis de la 3G et de la 4G était la pénétration à l'intérieur", a-t-il
expliqué. "Le Wi-Fi 6 vous offrira le même débit à latence ultra-faible et à bande
passante élevée que le 5G vous offrira dans un environnement macro, mais dans
un environnement intérieur. "La technologie 5G continuera d'utiliser le spectre
réglementé, ce qui est coûteux, de sorte que les fournisseurs ont dû dépenser des
millions de dollars comme ils l'ont fait avec la 3G, comme ils l'ont fait avec la 4G,
pour pouvoir acquérir du spectre 5G, donc chaque gigabit de bande passante que
vous utilisez va être beaucoup plus coûteux, alors que le Wi-Fi utilise évidemment
du spectre non réglementé.

• "La combinaison des deux vous donnera une rentabilité optimale, un débit et une
capacité de faible latence pour vous donner cette couverture omniprésente." Lors
du discours-programme Cisco Live 2019, mercredi, Tan a affirmé que l'Asie est "
très en avance " à la fois sur le Wi-Fi 6 et le 5G. "Les Coréens et les Japonais seront
à l'avant-garde de la mise en œuvre 5G", a-t-il déclaré, ajoutant que les nouveaux
smartphones Samsung Galaxy s10 seront les premiers à utiliser Wi-Fi 6. Au-delà de
la simple amélioration de la vitesse et de la capacité des utilisateurs mobiles, M.
Tan a déclaré que l'intelligence artificielle (IA) et l'apprentissage machine (ML)
s'amélioreront également dans les deux technologies de communication.

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• "Il déplace la connectivité et le numérique au-delà des
humains et des appareils dans le domaine de la
machine à machine. Il permettra de réaliser le rêve de
véhicules sans conducteur ", a déclaré M. Tan. "Il a la
possibilité de transformer les soins de santé ", a-t-il
ajouté, soulignant que la robotique chirurgicale et une
meilleure formation des chirurgiens avec la RV et la
rétroaction haptique remplacent les cadavres. Bloch a
convenu que les " véritables " business cases 5G seront
des véhicules autonomes où une faible latence est
nécessaire, et dans les infrastructures critiques, où
beaucoup de densité est nécessaire.

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2. Thales
• Internet en 5G par satellite : Thales Alenia Space choisi par Omnispace

• Cocorico pour Thales Alenia Space (TAS) ! L’entreprise franco-italienne
vient de remporter un appel d’offre du fournisseur de communications
américain Omnispace, rapporte La Tribune. Le projet a pour ambition de
créer une constellation satellitaire pour l’Internet des objets (IoT).
• « Fort de son expertise en matière de constellations de satellites en orbite
basse, Thales Alenia Space est parfaitement qualifiée pour soutenir notre
projet.
• Dans la série de projets visant à proposer un accès Internet par satellite, la
société Omnispace a choisi Thales Alenia Space pour concevoir les deux
premiers satellites d'une constellation qui fournira de l'Internet en 5G
depuis l'espace.
• L'espace terrestre proche est devenu la nouvelle frontière pour les
réseaux de télécommunication et plusieurs entreprises rêvent d'y
implanter des constellations de nano-satellites assurant un accès internet
haut débit avec une large couverture tout en étant insensibles aux
catastrophes naturelles (hors éventuellement tempêtes solaires
démesurées).

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• La société Omnispace envisage de créer un réseau de nano-
satellites 5G placés en orbite basse et fournissant un accès très
haut débit sur de larges zones géographiques, selon un
fonctionnement hybride (réseaux satellites et terrestres conjugués).
• Elle vient de sélectionner le groupe Thales Alenia Space pour
"développer la composante initiale de son infrastructure de réseau
satellitaire dédiée à l'Internet des objets" et en particulier pour
assurer le développement des deux premiers satellites de ce réseau
avec un lancement prévu en 2021.
• Les satellites opéreront en bande S (2 à 4 GHz) et visent à
constituer le premier réseau 5G NTN (Non Terrestrial Network ou
réseau non terrestre). Le projet va permettre de faire travailler un
certain nombre de PME européennes dans ce domaine pointu et
positionne Thales Alenia Space comme un superviseur de référence
des projets aérospatiaux.

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3. ESA
• Link sur bureau : Esa_YouTube (360p).mp4

• La 5G passera également par les satellites (ESA)

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• Pourquoi l’industrie du satellite rejoint-elle la 5G
• Historiquement, opérateurs satellites et opérateurs mobiles
se vivent plutôt comme des concurrents.
• En effet, actuellement les deux réseaux sont
presqu’entièrement distincts. En France, vous pouvez
passer par des fournisseurs d’accès par Internet classiques
(c’est-à-dire terrestres, que ce soit sur le mode filaire ou le
mode radio) ou bien par satellite.
• Chacun sait d’ailleurs qu’il vaut mieux faire appel à un
prestataire traditionnel, le satellite offre des services bien
moindres pour un coût plus élevé.
• Mais nous n’avons pas tous le choix, il est bien des régions
reculées où seul un accès par satellite est possible.

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• Et c’est dans ces zones inaccessibles par les réseaux terrestres que les
satellites proposent leurs services : connexion en vol, sur les mers ou dans
les zones montagneuses.
• L’autre grand secteur où les satellites font leur miel est celui de la diffusion
télé. Mais celle-ci semble reculer inexorablement au profit de la
consommation de contenus vidéo par Internet. Deux chiffres sur ce point :
• Canal+ aurait perdu un demi-million d’abonnés en 3 ans ;
• aux Etats-Unis, plus de 50% du trafic sur Internet provient de Netflix et de
YouTube.
• La télévision elle aussi est désormais en train de se faire dévorer par
Internet. L’industrie du satellite doit donc se renouveler…
• Ce n’est sans doute pas un hasard si les grandes entreprises du secteur
(Airbus Defence and Space, Echostar, Eutelsat, Hispasat, SES, Thales Alenia
Space, Viasat…), associées à l’Agence spatiale européenne, ont créé en
2017 l’association Satellite for 5G, dont le but avoué est de démontrer
l’utilité de l’intégration des satellites dans le dispositif de la 5G.
• Association dont le travail portera ses fruits dans la release 16 de la
norme 5G dont la validation est prévue pour fin 2020.

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• Les satellites au cœur de l’écosystème 5G
• La 5G poursuit plusieurs objectifs. Le plus perceptible par le
consommateur est évidemment l’augmentation du débit qui doit être
multiplié par 10 voire par 100. La démonstration de Bouygues à Bordeaux
a commencé par la diffusion en streaming d’un film HD. Nous devrons
pouvoir télécharger un film de 8 Go en quelques secondes.
• Quiconque a essayé un jour de surfer sur Internet par satellite aura des
doutes sur ce premier point. Pourtant, figurez-vous que de ce côté-là les
satellites font d’énormes progrès.
• SES est parvenu ce mois-ci à transmettre en streaming un film ultra HD
depuis un satellite Astra…
• Eutelsat a lancé en 2017 un des premiers satellites capables d’offrir du
haut débit (1.8 Gbit/s.) aux avions circulant au-dessus du Pacifique…
• Les satellites sont en train de passer à un nouveau standard dénommé
HTS (pour High-Throughput Satellite). Son principe : plutôt que de couvrir
une large zone avec un seul faisceau, il en émet une multitude dont
chacun a une cible bien précise. SES notamment annonce que ses
satellites pourront émettre jusqu’à 4 000 faisceaux ciblés.

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• Deuxième point essentiel, le temps de latence doit
être réduit drastiquement.
• Avant, à l’époque où l’interactivité n’était pas aussi développée qu’à l’heure
actuelle, les industriels de la connectivité se souciaient peu de la latence. Pour eux
il n’y avait pas d’enjeu particulier. Mais, aujourd’hui les choses ont changé. C’est
devenu une composante incontournable à prendre en compte. Aussi, les acteurs
du secteur planchent ardemment sur le sujet afin de descendre sous la
milliseconde. C’est essentiel pour tous les services à distance qui exigent une forte
interactivité, notamment les voitures autonomes (ou les navires d’ailleurs).
• Et, sur ce point, les satellites actuels partent avec un sérieux handicap. Les grands
satellites géostationnaires qui gravitent à 36 000 kilomètres (km) ne parviennent
pas à descendre en dessous de 600 millisecondes (ms). C’est pourquoi ils sont peu
à peu abandonnés pour des satellites plus petits en orbite plus basse.
• Ces nouveaux engins pèsent entre 1 et 100 kilogrammes (kg) et gravitent entre
8000 et 500 km au-dessus de la planète. Ce poids réduit permet notamment de
limiter les coûts de lancement.
• Le réseau O3B de SES, qui compte actuellement 12 satellites orbitant à 8 000 km,
ambitionne d’offrir un accès Internet à l’ensemble de la population mondiale pour
un temps de latence de l’ordre de 150 ms.
• Le projet OneWeb de constellation de nanosatellites orbitant aux environs de
1 500 km devrait atteindre une latence de 25 ms.

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• La 5G s’est également fixé pour mission de résoudre le problème des
zones blanches où l’accès à Internet est impossible. Si l’Internet par
satellite devient accessible à tout un chacun, ce problème disparaitra
immédiatement. Comme le dit Didier Le Boulc’h, vice-président stratégies
et solutions de télécommunications chez Thales Alenia Space, on aura dès
lors accès à “un service de communication mobile minimal garanti”.
• Enfin, la 5G doit résoudre le problème de l’explosion annoncée du
nombre d’objets connectés, jusqu’à un million par km2 selon l’ARCEP. Sur
ce point, la latence doit être absolument minime. Nous apprenions
justement en mars dernier qu’EutelSat prévoyait de mettre en place des
nanosatellites (moins de 10 kg) en orbite basse pour répondre à cette
problématique.
• L’industrie du satellite est à un tournant. Elle doit se repositionner pour se
mettre au service d’une société toujours plus communicante et
mondialisée. L’unification des normes est un facteur de compétitivité très
important dans le domaine technologique. C’est ce que l’on désigne
habituellement sous le terme d’interopérabilité. Voilà tout l’enjeu
aujourd’hui pour les acteurs du satellite : fonder une nouvelle alliance
entre l’Internet terrestre et l’Internet spatiale.

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À l’avenir, vous accéderez peut-être à la 5G par l’espace

• Les entreprises Qualcomm, Thales et Ericsson unissent leurs forces


pour un projet consistant à permettre d’utiliser un smartphone 5G
partout dans le monde grâce à des satellites. Les liaisons ne
passeraient plus par les antennes-relais, mais iraient directement
dans l’espace.
• Et si la 5G arrivait par l’espace, plutôt que par des antennes-relais
déployées sur Terre ? Alors que des opérateurs comme Orange,
SFR, Bouygues Telecom et Free Mobile s’efforcent d’étendre leur
réseau terrestre en adaptant leurs infrastructures déjà existantes et
en érigeant de nouveaux pylônes, trois autres acteurs dévoilent un
tout autre plan, ce 11 juillet 2022
• Ces trois partenaires rassemblent le Français Thales (spécialisé dans
l’électronique, les communications et l’aérospatiale), le Suédois
Ericsson (un géant des télécoms dans le fixe et le mobile, et
spécialiste de la 5G) et l’Américain Qualcomm (un équipementier
majeur dans la téléphonie mobile, qui fournit des puces
compatibles au réseau 5G).

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• Des satellites 5G tout autour de la Terre

• Leur idée ? Déployer un réseau de satellites en orbite terrestre


basse, c’est-à-dire à quelques centaines de kilomètres d’altitude,
pour couvrir n’importe quelle zone du globe, y compris les régions
qui ne sont traditionnellement pas ou mal couvertes par les
opérateurs télécoms, parce qu’elles sont très reculées, difficiles
d’accès ou trop peu peuplées.

• Les arguments déployés par les trois entreprises occidentales sont


semblables à ceux que SpaceX utilise pour vendre Starlink. La
société américaine explique qu’elle a pour ambition de desservir
n’importe quel endroit du globe en haut et très haut débit. Pour
l’instant, le degré de couverture est très partiel, car le groupe a
besoin de milliers de satellites dans le ciel.

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• L’approche apparaît très proche de l’initiative Starlink que mène
SpaceX, avec des tirs réguliers de fusée pour déployer des satellites
tout autour de la Terre. // Source : SpaceXOutre la commodité pour
les particuliers leur permettant d’avoir un accès à Internet partout
avec une liaison de qualité et performante, Thales, Qualcomm et
Ericsson y voient aussi une utilité en termes de service public : « le
réseau satellitaire pourrait servir de solution de secours aux réseaux
terrestres en cas de pannes ou de catastrophes majeures. »

• Sur le papier, l’offre sait se montrer séduisante. Elle offre en outre


une alternative à Starlink, avec une autre constellation qui pourrait
ainsi faire baisser les prix dans le secteur de l’accès à Internet par
l’espace. Mais il faudra attendre quelques années avant de voir des
« satellites 5G » se balader autour du globe. Il n’y a même pas
encore de prototype en l’air.

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V. Union International des Télécommunications (UIT)

Union Internationale des Télécommunications (UIT)


• Fondée, comme nous l’avons vu, en 1865, l’UIT est devenue une agence
spécialisée de l’Organisation des Nations Unies en1947. Elle est
l’institution spécialisée des Nations Unies pour les technologies de
l’information et de la communication. Son siège se situe à Genève et elle
compte 191 Etats Membres et plus de 700 membres de Secteurs et
Associés, du secteur public et du secteur privé. Elle travaille également en
collaboration avec des organisations de télécommunication
internationales et régionales. La participation aux travaux de l’UIT est
ouverte tant aux Etats qu’aux compagnies privées (exploitants,
équipementiers, organismes de financement ou de recherche-
développement) et aux organisations internationales et régionales de
télécommunication. Pôle de convergence mondial où se retrouvent
pouvoirs publics et secteur privé, l’UIT aide le monde à communiquer , et
ce dans trois secteur fondamentaux : les radiocommunications (UIT-R), la
normalisation (UIT-T) et le développement (UIT-D).

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Recommandations UIT-T :

M. Djebari
Le siège de l’UIT à Genève

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Union Européenne de Radio-Télévision
L’Union Européenne de Radio-Télévison (UER) ou European Broadcasting Union
(EBU) est la plus grande association de radiodiffuseurs nationaux au monde.
Fondée le 12 février 1950 par les pionniers de la radio et de la télévision en
Europe occidentale, elle compte aujourd’hui 75 membres actifs dans 56 pays
d’Europe, d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient et 45 membres
associés dans le reste du monde. Son siège se situe à Genève et elle dispose de
bureaux à Bruxelles, Londres, Madrid, Moscou, Pékin, Singapour et Washington.

La Conférence Européenne des Postes et Télécommunications


La Conférence Européenne des Postes et Télécommunications (CEPT) a été
créée en 1959 par 19 pays. Le nombre de pays membres a ensuite atteint 26
durant les 10 premières années. La CEPT est l’organisation régionale
européenne qui traite des questions postales et des télécommunications.
L’objectif de la CEPT est de renforcer les relations entre ses membres,
promouvoir leur coopération et contribuer à la création d’un marché
dynamique dans le domaine des postes et des communications électroniques
européennes.
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• Le secteur des radiocommunications s’occupe de la
gestion des ressources internationales que
constituent le spectre des fréquences
radioélectriques et les orbites des satellites. Ses
tâches principales sont, notamment, d’élaborer des
normes pour les systèmes de radiocommunications,
de garantir l’utilisation efficace du spectre des
fréquences radioélectriques et de procéder à des
études sur le développement des systèmes de
radiocommunication.

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Les activités de normalisation sont les activités les plus connues – et les plus
anciennes – de l’UIT. Ce secteur de l’Union est en charge de l’élaboration de
textes normatifs couvrant tous les domaines de la télécommunication
mondiale. Il produit principalement des Recommandations. Aujourd’hui, ce
ne sont pas moins de 3000 Recommandations qui sont en vigueur.
Les Recommandations sont des normes qui définissent les modalités
d’exploitation et d’interfonctionnement des réseaux de télécommunication.
Bien qu’elles ne soient pas contraignantes, ces Recommandations sont
généralement respectées en raison de leur qualité élevée et du fait qu’elles
garantissent l’interconnectivité des réseaux et permettent de fournir des
services de télécommunication dans le monde entier.

En terme de standards, l’UIT a par exemple défini les numéros de téléphone


indicatifs par pays, et a également standardisé les modems afin qu’ils parlent tous un
langage commun (le modem sert en effet à transférer des informations entre
plusieurs ordinateurs via un support de transmission filaire et il a
fallu convertir l’information de binaire en analogique pour qu’elle puisse passer par
le fil du téléphone.
Différents types de modems ont été développés et l’UIT a décidé au final d’un
standard.

M. Djebari 53
Les missions et les objectifs de l’Union Internationale des Télécommunications

• L’UIT favorise la coopération internationale avec trois objectifs :

• - des télécommunications toujours accessibles ;


• - des télécommunications partout disponibles ;
• - des télécommunications à la portée de tous.

Fin du cours

M. Djebari 54

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