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Cours Management Stratégique Partie III
Cours Management Stratégique Partie III
1
Cours
MANAGEMENT
STRATEGIQUE
Objectifs
Sommaire
Objectifs
Sommaire
Ce modèle, connu sous le sigle LCAG du nom de ses 4 développeurs (Learned, Christensen,
Andrews et Guth) a été créé en 1965 par ces 4 professeurs de la Harvard Business School. Il est
habituellement appelé matrice SWOT : Strengths, Weaknesses, Opportunities, Threats (Forces –
Faiblesses – Opportunités – Menaces)
Il représente toujours un point de référence important car il constituait le premier modèle d’aide
à la formulation stratégique. Il est basé sur deux concepts clés qui sont l’idée de « compétence
distinctive », et le concept de « stratégie de secteur d’activité».
- Évaluation externe,
- Évaluation interne,
-Choix des manœuvres stratégiques en fonction des ressources et mis en œuvre des stratégies.
Le Modèle LCAG
Analyse Analyse
externe interne
Opportunit Forces
és Faiblesses
Choix
Politiques fonctionnelles :
production
Marketing
R&D
Finance
Le modèle LCAG peut être utilisée comme un outil de diagnostic facile ou comme un outil de base
pour identifier des choix stratégiques. Elle préconise, avant d'effectuer des choix stratégiques ou
de définir des politiques fonctionnelles, de réaliser une analyse interne etexterne.
Ce modèle a l’avantage d’être attractif en raison de sa logique. Il peut s’appliquer à une situation
simple et en même temps contribuer à schématiser simplement une situation complexe dans une
formulation simple susceptible d’être comprise de tous dans l’organisation.
Ainsi, il permet un diagnostic stratégique interne et externe qui pourra être approfondi
par d’autres outils plus précis tels que le modèle de Porter ou les modèle matriciels
d’analyse de portefeuille d’activités.
Selon le modèle LCAG ou de la matrice SWOT, l'entreprise doit dans un premier temps,
confronter ses forces et faiblesses aux opportunités et aux menaces de l'environnement. Cette
analyse peut être présentée sous forme de 2 tableaux récapitulatifs, l'un consacré à l'analyse
interne des forces et des faiblesses de l’entreprise, l'autre consacré à l'analyse externe des
opportunités et des menaces de l’environnement.
Pour identifier ses points forts et faibles, l'entreprise doit réaliser une analyse interne. Il convient
notamment d'examiner les ressources de l'entreprise, ses activités et ses performances.
Les forces : Les forces correspondent aux facteurs qui permettent à l'entreprise de mieux réussir
que ses concurrents. Par exemple, la valeur d'une marque peut représenter une force importante
pour une entreprise.
Les faiblesses : Les faiblesses désignent les domaines où l'entreprise est susceptible d'afficher des
difficultés par rapport à la concurrence.
L'analyse externe vise à détecter les opportunités et les menaces de l'environnement. Elle porte sur
l'environnement général (environnement démographique, économique, institutionnel, naturel,
technologique, culturel) et l'univers concurrentiel.
Les opportunités : Les opportunités correspondent à des tendances favorables qui ouvrent de
nouvelles perspectives de développement dont l'entreprise pourrait tirer profit. Par exemple,
l'ouverture et le taux de croissance élevé du marché chinois constituent des opportunités de
développement intéressantes pour les entreprises européennes.
Les menaces : Les menaces désignent des problèmes posés par une transformation de
l'environnement qui, en l'absence d'une réponse stratégique appropriée, peuvent détériorer la
position de l'entreprise. Par exemple le développement des compagnies aériennes de type "low
cost" constitue une menace importante pour les compagnies traditionnelles. Celles-ci ont en
général réagit en lançant leur propre offre "low-cost" sur le marché.
La dynamique complexe entre les circonstances, les environnements, les menaces, les changements
divers, ne peut être illustrée par la matrice SWOT et le risque est donc de se figer dans une analyse
trop statique.
Enfin, le risque existe de voir l’entreprise se focaliser sur un facteur interne ou externe et de
négliger d’autres facteurs susceptibles de permettre aujourd’hui mais surtout demain un avantage
concurrentiel.
Changements politiques : nouvelles législAtion, R&D: cApAcité de R&D sur les produits, sur les
nouvelles priorités en mAtière d’ApplicAtion. processus,
ü Marché émergeant
ü Fusions,Joint-venture, alliances ü Nouveau concurrent sur marché
stratégiques ü Guerre des prix
ü Entrée nouveaux segments marché ü Nouveau produit de
ü Un nouveau marché substitution
international ü Nouvelles réglementations
ü Réduction de la réglementation ü Entravesaux échanges
ü Suppression barrières ü Nouvelle imposition surproduit
commerciales
ü Stratégie d’attaque,
ü Stratégie d’ajustement,
ü Stratégie de défense,
ü Stratégie de survie.
EXTERNE
Opportunités Menaces
-----------------------
(Opportunities) (Threats)
INTERNE
Stratégie de Défense
Faiblesses Stratégie de Survie
Surveiller étroitement la
(Weaknesses) Contourner les difficultés
concurrence
Objectifs
Sommaire
I- La matrice BCG
Pour avoir une vue synoptique d’une telle situation, plusieurs représentations sont possibles.
Toutefois la représentation sous forme de matrice est la plus répandue. Cette dernière retient
deux dimensions par rapport auxquelles tous les domaines d'activité stratégique sont situés.
On peut considérer qu'une dimension résume le diagnostic interne, c'est-à-dire les atouts de
l'entreprise, tandis que l'autre synthétise le résultat de l'analyse externe, c'est-à-dire les attraits
du marché. Selon les outils, les axes pour construire la matrice diffèrent, mais la démarche
reste identique.
Plusieurs types de matrices existent, les plus connues sont les suivantes :
- Matrice du BOSTON CONSULTING GROUP (ou BCG);
- Arthur D. LITTLE (ou ADL);
- Mc. KINSEY & SHELL.
I- La Matrice BCG
La matrice BCG est la plus ancienne et la plus simple à utiliser. Elle retient 2 dimensions:
- l’attrait du marché (souvent mesuré par son taux de croissance);
- la position concurrentielle (la part de marché relative de l’entreprise sur ce segment =
PDM de l’entreprise/PDM du concurrent principal).
Le taux de croissance est le facteur essentiel de la dynamique du marché. Seules les
activités en croissance connaissent des baisses de coûts importants et permettent la
création d’avantages concurrentiels durables.
La PDM relative, fait référence à l’effet d’expérience et constitue un indicateur instantané de
la position de l’entreprise sur l’échelle des coûts.
Le principe du BCG sur lequel repose cette matrice est le suivant : l’un des objectifs
essentiels de la stratégie est de permettre une allocation optimale des ressources de
l’entreprise, entre différents segments stratégiques, pour acquérir une meilleure position
concurrentielle globale. L’intérêt de cette matrice est donc de mesurer :
- au travers de la croissance, les besoins de liquidités (investissement, croissance du
besoin en fonds de roulement) qui sont générés par les différents segments ;
- au travers de la PDM relative, la rentabilité (position sur la courbe d’expérience) et
donc le niveau des ressources dégagées par chacun des segments.
La matrice BCG
8
Faibl 1
e
4
Fort
e
Taux de croissance du
DAS
P 2
V 0 10 20 1
D DIL E V P
EM % % 0
ME
Les VACHES A LAIT représentent des DAS à faible croissance, mûrs ou en déclin, qui
exigent peu d’investissements nouveaux, tant en capacité de production qu’en financement du
besoin en fonds de roulement. Ces activités sont fortement rentables puisque l’entreprise
occupe une position dominante. Les flux financiers dégagés sont importants.
Les POIDS MORTS ont un faible potentiel de développement. Peu consommateurs de
capitaux, ils ne dégagent pas non plus de flux financier stable. Leur rentabilité est faible, voire
nulle ou négative, l’entreprise étant mal située sur la courbe d’expérience par rapport à son
concurrent principal. Ces activités présentent donc peu d’intérêt et sont à terme un danger
pour l’entreprise.
Les DILEMMES sont des activités peu rentables, à croissance élevée, qui exigent des
investissements importants (industriels, financiers, commerciaux) pour suivre la progression
du marché, surtout si l’entreprise veut améliorer une position médiocre. Ces activités sont
déficitaires en termes de flux financier, et pour lesquelles l’entreprise doit rapidement
acquérir une bonne position concurrentielle, afin qu’elles ne deviennent pas les poids morts de
demain.
Les VEDETTES sont également à croissance rapide. L’entreprise étant dominante et ayant
les meilleurs coûts et la meilleure rentabilité, les activités parviennent à s’autofinancer. Cet
équilibre est néanmoins précaire, la croissance et la jeunesse de l’activité ne mettent pas
l’entreprise à l’abri d’une modification brutale des PDM.
-Les prescriptions stratégiques de BCG
Rentabiliser les vaches à lait.
Abandonner ou maintenir sans investissement les poids morts. Si l’activité est bénéficiaire,
la firme dominante créant une ombrelle de prix pour ses concurrents, l’entreprise peut la
conserver à condition de n’opérer aucun investissement et la transformer en activité
génératrice de liquidités. Dans le cas contraire, mieux vaut l’abandonner en assurant une
bonne rentabilité de l’activité par le biais de prix sélectifs.
Maintenir la position dominante pour les vedettes en attendant qu’elles deviennent des
vaches à Lait.
Doubler la mise, re-segmenter ou abandonner les dilemmes : Le choix s’effectuera selon
certains critères tels que : la taille future du marché, l’importance des investissements à
réaliser, les compétences propres de l’entreprise et sa capacité financière, la synergie avec
d’autres activités, etc.
Le modèle BCG permet d’évaluer l'équilibre du portefeuille de produits entre les produits :
"Etoiles", "Vaches à lait", "Dilemmes" et "Poids Mort".
ü Elle néglige les effets de synergie entre les Unités d'Affaires (Business Units).
ü Une part de marché élevée n'est pas le seul facteur de succès.
ü La croissance du marché n'est pas le seul indicateur de l'attractivité d'un
marché.
ü Des problèmes de collecte des données des parts de marché et de croissance du marché.
ü Il n'y a aucune définition claire de ce qui constitue un « marché ».
ü Une part de marché élevée ne mène pas toujours nécessairement à la
rentabilité.
ü Le modèle utilise seulement deux dimensions : part de marché et taux de
croissance.- Le modèle néglige les petits concurrents qui ont des parts de marché à
croissance rapide.
- La réorientation : pour les activités à position concurrentielle assez faible, mais qui sont en phase de
fin de maturité, une réorientation vers un nouveau domaine est préférable pour éviter la phase de
déclin.
- L’abandon : est préférable pour les activités de peu de rendement et où la position concurrentielle
de l’entreprise est faible
La matrice ADL
_
Dominante
+ Forte
Marginale
Vedettes Dilemme
s
Lancement Favorable
Croissance Défavorable
Déclin
Risque concurrentiel
POSITION COMPETITIVE
Elevé
Moyen
Attrait du
métier
La méthode de Mc. KINSEY & SHELL débouche sur des prescriptions stratégiques qui
regroupent trois stratégies élémentaires :
Se développer dans les zones où la valeur de l’activité et la position concurrentielle sont
intéressantes. Si cette dernière condition n’est pas remplie, il convient soit de consentir un
important investissement, soit d’abandonner purement et simplement.
Se maintenir en rentabilisant dans les zones moyennes du fait de leur valeur ou de leur
position concurrentielle.
Se retirer partiellement ou totalement des zones faibles.
Le tableau suivant présente les préconisations stratégiques pour chacune des situations
rencontrées.
For Faible
te Moyenne Faible Investissement
P Forte Moyenne
O
Récolter S
et/ou I
T
I
Faible Forte Moyenne
Sélectionner
Chacun des modèles évalue les segments selon deux critères de base : la position
concurrentielle et la valeur de l’activité (risque sectoriel, besoins financiers).
Ces segments, représentés par un cercle de diamètre proportionnel au CA, sont
positionnés dans un tableau à double entrée appelé matrice.
La dernière étape relève de l’analyse de la structure du portefeuille afin de déterminer
la stratégie générale optimale.