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Considérons une entreprise financée entièrement par des capitaux propres avec un coût du
capital (coût des capitaux propres) de 14%. Son résultat annuel d’exploitation après impôt est
actuellement de 2.000, supposé croître à un taux de croissance annuel constant et perpétuel de
2%. Les besoins actuels d’investissement de la firme sont de 600, en croissance annuelle de
2%. Le nombre d’actions de cette firme est de 100.
b) En supposant satisfaites les hypothèses de M&M (1961), montrez que les actionnaires
sont indifférents entre ces trois alternatives de distribution de dividendes.
d) L’indifférence des actionnaires est-elle toujours valable si les dividendes étaient taxés à
un taux d’imposition plus élevé par rapport au gain en capital ?
Soit une entreprise sans dette ayant un coût des fonds propres de k e . Son cash-flow
disponible (free cash-flow) est F, supposé constant et perpétuel. Le nombre d’actions de cette
entreprise est n.
Soit une entreprise ayant un taux cible de distribution de dividende de 50% et une vitesse
d’ajustement du dividende courant au dividende cible de 40%. Son profit et son dividende de
l’année 1 sont respectivement de 100 et 50. Les profits anticipés pour les trois prochaines
¿
ΔD it =ai + ci ( D it −D it−1 ) +uit
années sont de 400, 300 et 500. Considérer le modèle de Lintner
avec
ai =0 et sans terme d’erreur.
Exercice 5
Selon Modigliani & Miller (1961), la politique de dividende de l'entreprise n'a aucun impact
sur la richesse de l’actionnaire.
3
Exercice 6
Considérons une entreprise d’une durée de vie de 3 ans et dont le cash-flow disponible
pour l’actionnaire anticipé est de 200 chaque année. Le coût des fonds propres est de 10%.
1-) Quelle est la valeur de marché l’entreprise (des Fonds Propres) en utilisant le modèle
des cash-flows actualisés –DCF (Discounted Cash Flow) ?
3-) Quelle est la valeur de l’entreprise (des Fonds Propres) en utilisant le modèle des
dividendes actualisés –DDM (Discounted Dividend Model) ?
4-) La valeur de l’entreprise selon DCF et selon DDM est-elle identique ? pourquoi ?
Exercice 7
Considérons une entreprise financée entièrement par des capitaux propres avec un coût du
capital (coût des capitaux propres) de 12%. Son résultat annuel d’exploitation après impôt
EBIT ( 1−τ ) est actuellement de 8.000, supposé croître à un taux de croissance annuel
constant et perpétuel de 4%. Les besoins actuels d’investissement de la firme sont de 2.000,
en croissance annuelle de 4%. Le nombre d’actions de cette firme est de 300.
Considérons l’existence de coûts de transaction pour les opérations d’achat/vente des actions
au taux de 3% de la valeur de marché de l’action échangée.
h) Avec d
τ =10 % τ =15 %
et cg , déterminer la variation de la richesse de l’actionnaire
dans chacune des deux premières alternatives. Quelle sera alors l’alternative préférée
par les actionnaires.
Exercice 8
Considérons un individu ayant acquis des actions pour une valeur de 1.000. La rentabilité
anticipée est de 10% par an. La fiscalité des revenus mobiliers est telle que le taux de l’impôt
τ
personnel sur les dividendes τ id et le taux de l’impôt personnel sur le gain en capital ig sont
tous deux égaux à 20%, soit
τ id =τ ig =20 % .
chaque année. L'investisseur paye ainsi en fin année l’impôt sur le dividende et réinvestit le
dividende net aux mêmes conditions. La seconde alternative représente la situation où la
rentabilité de 10% ne donne lieu à aucun versement de dividende. Elle se retrouve dans la
valeur de l'action à titre de plus-value (capital gain).
CORRIGE
b) En supposant satisfaites les hypothèses de M&M (1961), montrez que les actionnaires
sont indifférents entre ces trois alternatives de distribution de dividendes.
V 0 11 . 900
v 0= = =119
n 100
FCF 0 ( 1+ g )
V 0 =FCF 0 + =1. 400+11 . 900=13 . 300
k−g
V 0 13 . 300
v 0= = =133
La valeur de l’action est n 100 . Comme le dividende est nul, la richesse
de l’actionnaire avec cette deuxième alternative est :
pour cette valeur. Dans ce scénario, le dividende par action pour l’ancien actionnaire est donc
2. 000
Div 0 = =20
de 100 . Les cash-flows futurs de la firme demeurant identiques, sa valeur est
donc :
FCF 0 ( 1+g )
V 0= =11. 900
k −g
Cette valeur est cependant partagée entre les anciens et les nouveaux actionnaires. La
valeur des nouvelles actions étant égale à 600, la valeur des anciennes actions devient donc
11.900 – 600 = 11.300. La valeur de l’ancienne action est donc :
11 .300
v0= =113
100
FCF 0 ( 1+g )
V 0= =11. 900
k −g
Le prix de l’action doit être tel qu’il y’ait équivalence entre le fait de rester ou le fait de sortir
de l’entreprise. En notant par m le nombre d’actions à racheter, la valeur de l’action doit
satisfaire l’équation suivante :
FCF 0 V
v 0= = 0
m n−m
8
Ce qui donne :
140 . 000
m= =10 , 5263
13 .300
w 0=v 0 + d 0 =133+0=133
Soient :
w 0= ( v 0 −P )( 1−τ cg ) +d 0 ( 1−τ d )
τ d =τ cg + λ avec λ> 0
taux d’imposition du gain en capital, alors l’actionnaire a une préférence pour le gain en
capital.
Première alternative :
La firme distribue en dividende 100% des cash-flows résiduels. Le dividende par action est
donc de :
F
d 0=
n .
La valeur de la firme XYZ est donnée par l’actualisation de ses cash-flows futurs, ce qui
F F /k
V 0= v 0=
donne k . La valeur de l’action est donc de n . La richesse de l’actionnaire est
donc de :
F
F+
k
w 0=v 0 + d 0 =
n
Deuxième alternative
F
F+
k
w 0=v 0 + d 0 =
n
¿
Année Bt Div t Δ Div t Div t
1 100 50 - 50
2 400 200 Δ Div t =40 %×( 200−50 ) =60 110
3 300 150 Δ Div t =40 %×( 150−110 ) =16 126
4 500 250 Δ Div t =40 %× ( 250−126 )=49 , 6 175,6
50+110+126+175 , 6
Taux effectif global de distribution de dividende= =35 , 51%
100+400+300+ 500
50+170+154+ 230 ,8
Taux effectif global de distribution de dividende= =46 ,52 %
100+400+ 300+ 500
L’existence d’un taux d’impôt sur le dividende différent du taux d’impôt sur le gain en
capital peut avoir des implications sur les transactions autour de la date ex-dividende.
P A − ( P A −P ) τ cg + Div ( 1−τ d )
PB−( PB −P ) τ cg
Le marché est à l’équilibre (stabilité) lorsque les deux alternatives procurent le même flux,
soit :
P B−P A 1−τ d
=
Div 1−τ cg
Cette relation montre que le taux de diminution du cours de l’action entre avant et après la
date ex-dividende est d’autant plus élevé que la différence entre le taux de l’impôt sur le
dividende et le taux de l’impôt sur le gain en capital est faible.
Dans le cas particulier où les deux taux d’imposition sont égaux, soit τ d =τ cg , la baisse du
cours boursier devrait être exactement égale au montant du dividende.
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Elton & Gruber (1970) ont étudié le comportement du prix des actions avant et après la
date ex-dividende entre le premier avril 1966 et le 31 mars 1967 sur la bourse de New York.
Ils ont trouvé que la baisse moyenne du prix des actions est de 77,67%.
Exercice 7
V 78 . 000
v= = =260
Valeur de l’action = n 300
Div 6 . 000
d= = =20
Dividende par action = n 300
FCFF 1
+FCFF 0 =78 . 000+6 . 000=84 . 000
Valeur de l’entreprise = k−g
V 84 .000
v= = =280
Valeur de l’action = n 300
Div 0
d= = =0
Dividende par action = n 300
= 280 - 200 +0 = 80
FCF 0 V
v 0= =
m n−m
6 . 000 78 .000
v0= =
m 300−m
6 .000 78 . 000
v 0= = =280
21 , 4286 300−21, 4286
= 280 - 200 +0 = 80
Cette valeur est cependant partagée entre les anciens et les nouveaux
actionnaires. La valeur des nouvelles actions étant égale à 2.000, la valeur des
anciennes actions devient donc 78.000 – 2.000 = 76.000. La valeur de
l’ancienne action est donc :
76 . 000
v0= =253 ,33
300
14
d) Avec d
τ =10 % τ =15 % , la variation de la richesse de l’actionnaire dans chacune
et cg
des deux alternatives est :
Lorsque le taux de l’impôt sur le dividende est inférieur au taux de l’impôt sur le gain
en capital, alors l’actionnaire préfère les dividendes au gain en capital.
e) Avec d
τ =15 % et cg
τ =10 % , la variation de la richesse de l’actionnaire dans chacune
des deux alternatives est :
Lorsque le taux de l’impôt sur le dividende est supérieur au taux de l’impôt sur le gain
en capital, alors l’actionnaire préfère le gain en capital aux dividendes.
En effet, si l’entreprise verse des dividendes et émet des actions nouvelles pour
financer ses investissements, elle subira des coûts d’asymétrie d’information qui
réduiront la rentabilité des projets d’investissements et peuvent remettre en cause la
réalisation de certains investissements. Dans ce cas, l’investissement n’est plus
indépendant de la décision de distribution des dividendes.
Exercice 8
L'individu achète des actions pour une valeur de 1000 qu'il compte conserver pendant 5 ans. La
rentabilité anticipée est de 10% par an. La fiscalité des revenus est telle que
τ id =τ ic=20 % .
dividende net aux mêmes conditions. Le tableau suivant permet de calculer la valeur future associée à
cette première alternative.
La valeur future à T = 5 de l'investissement lorsque les actions donnent lieu au versement annuel des
La seconde alternative représente la situation où la rentabilité de 10% ne donne lieu à aucun versement
de dividende. Elle se retrouve dans la valeur de l'action à titre de plus-value (capital gain). Dans ce
5
cas, la valeur future de l'investissement (des actions) est égale à 1000×( 1+10 % ) =1610 ,51 .
L'impôt sur la plus-value est égale à 20 %×( 1610 ,51−1000 )=122 , 1 .
La valeur future à T = 5 de l'investissement lorsque la rentabilité des actions prend la forme de gain en
capital est :
'
V 5 =1610 ,51−122, 1=1488 , 41
'
On a V 5 >V 5 . En conséquence, l'investisseur préfèrera recevoir son revenu sous forme de gain en
capital plutôt que sous la forme de gain en dividendes même si le taux de l’impôt sur le dividende est
égal au taux de l’impôt sur le gain en capital.
La différence provient du fait que dans le cas du gain en capital, l’impôt est reporté ce qui crée de la
valeur pour l’investisseur car l’impôt non payé fait l’objet d’un placement.
Exercice 8
1-) Si l’investisseur ne conserve les actions qu’une seule année, la valeur future de son investissement
est la suivante :
Capital Taxe
Capital Capital
Périod Rendement Dividend Taxe sur Dividende fin de sur
début de fin de
e des actions e brut dividende net période plus-
période période
brut value
1 1 000 100 100 20 80 1 080 0 1 080
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Capital Taxe
Capital Capital
Périod Rendement Dividend Taxe sur Dividende fin de sur
début de fin de
e des actions e brut dividende net période plus-
période période
brut value
1 1 000 100 0 0 0 1 100 20 1 080
Dans les deux cas, la valeur future V 1 de l’investissement est égale à 1.080. L’individu est par
conséquent indifférent entre recevoir sa rémunération sous forme de dividende ou sous forme de gain
en capital (plus-value). Cette conclusion correspond à celle de la neutralité de la politique de
distribution des dividendes de Miller et Modigliani (1961).
2-) Si l’investisseur conserve les actions pendant deux années, la valeur future de son investissement
est la suivante :
Capital Taxe
Capital Capital
Périod Rendement Dividende Taxe sur Dividende fin de sur
début de fin de
e des actions brut dividende net période plus-
période période
brut value
1 1 000 100 100 20,00 80,00 1 080,00 0 1 080,00
2 1 080 108 108 21,60 86,40 1 166,40 0 1 166,40
Capital Taxe
Capital Capital
Périod Rendement Dividend Taxe sur Dividende fin de sur
début de fin de
e des actions e brut dividende net période plus-
période période
brut value
1 1 000 100 0 0 0 1 100 0 1 100
2 1 100 110 0 0 0 1 210 42 1 168
V
Après deux années, la valeur future 2 de l’investissement dans le cas d’un gain sous forme de plus-
value est supérieure à sa valeur dans le cas d’un gain sous forme de dividende et ce, bien que le taux
de l’impôt personnel sur le gain en capital soit égal au taux de l’impôt personnel sur le dividende.
3-) En dépit d’un taux identique de l’impôt personnel sur le dividende et sur le gain en capital, la
valeur future de l’investissement en cas de gain en capital est supérieure à la valeur future de
l’investissement en cas de gain en dividendes et ce, contrairement au résultat de la thèse de neutralité
18
Exercice 8
18.000
=45
400
a-) La valeur de l’action est . La richesse de l’actionnaire est donc de 45 par
action détenue.
b-) Après distribution de 50% des disponibilités, soit la somme de 2.000 à titre de
dividendes, la valeur de l’entreprise devient 18.000 – 2.000 = 16.000. La valeur de
16.000
=40
l’action devient dans ce cas 400 .
Le nombre d’actions que l’entreprise doit dans ce cas émettre pour obtenir le
financement résiduel (2.000) nécessaire à la réalisation du projet d’investissement est
2.000
=50
40
.
2 .000
Div+ v= + 40=5+ 40=45
400
La richesse de l’ancien actionnaire est alors .
Cette modification de la distribution des dividendes n’a donc aucun impact sur la
richesse de l’actionnaire qui demeure égale à 45.
Absence d’aléa moral quant à l’utilisation des cash-flows disponibles par les
managers ;
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d-) On considère maintenant l’existence de l’impôt sur le revenu des personnes et que
le taux de l’impôt personnel sur le dividende est supérieur au taux de l’impôt
personnel sur le gain en capital. Dans ce cas, les actionnaires ne sont plus neutres
vis-à-vis de la politique de distribution des dividendes.
Δw (1 ) −Δw ( 2 ) =5 ( τ d −τ cg )
Si τ d >τ cg , alors Δw (1 ) −Δw ( 2 ) >0 . Dans ce cas, les actionnaires préfèrent l’alternative
où l’entreprise ne verse pas de dividendes. La conclusion contraire est obtenue si
τ d <τ cg .