1.

) La philosophie du temps :

Un homme ambitieux a l'impression de ne jamais avoir assez de temps, car sa

vision est vaste et le temps est court. Un homme qui vit pour accomplir doit donc
le faire constamment, car des périodes non productives entraînent le dégoût de
soi. Un homme qui respecte le temps se manque de respect en le gaspillant, car
sa raison d'être est liée indissociablement à sa productivité.

Si un homme ambitieux est productif, il est heureux, s'il ne l'est pas, il ne l'est
pas (heureux) ; il n'accomplit pas parce qu'il le veut, mais plutôt parce qu'il en a
besoin. Un tel homme n'a pas le choix, mais c'est ainsi que sa vie doit être, car si
son bonheur n'était pas lié à sa productivité, sa vie ne vaudrait pas la peine d'être
vécue.

Seul un homme qui ne comprend pas la valeur du temps est content de le

gaspiller, car en l'absence d'ambition, il ignore le chemin abandonné. Si l'homme
non ambitieux pouvait voir la vie de son moi productif, il croirait que la grandeur
qui s'étale devant lui est une tromperie. Consumé par l'ignorance et incapable
de comprendre la relation entre la grandeur et la productivité, l'homme
ordinaire ne rêve même pas de rêves, encore moins de les réaliser.

Un homme accompli privé de réalisation présente ou future est une ombre de

lui-même, car la réalisation est addictive et l'ambition cruelle. Un homme qui a
abandonné n'est pas vraiment un homme, il ne se sent pas comme tel et
personne ne le considère comme tel, car les attentes envers les hommes sont
grandes et les réalisations de tels hommes, pauvres. Beaucoup luttent pour
optimiser leur temps et peu maîtrisent l'entreprise, mais celui qui n'essaie pas
ou n'essaie plus est méprisé par ceux qui respectent le temps.

Être un homme accompli ne consiste pas seulement à avoir réussi, mais à

continuer à le faire ; l'actualisation ne signifie pas la retraite, car le travail d'un
homme n'est pas terminé tant que son temps n'est pas écoulé. Le temps est
limité et l'ambition est insatiable, et donc un homme doit séparer ce qui est
digne de ce qui ne l'est pas, faire des choix fermes et vivre avec eux quel que soit
leur efficacité rétrospective.

Un homme ne peut pas choisir de dépenser du temps comme il peut choisir de

dépenser de l'argent, car le temps ne répond à personne, se dépensant jusqu'à
son épuisement. Fort de la connaissance que le temps s'écoule
indépendamment de sa volonté, l'homme sage s'efforce de le dépenser aussi
judicieusement que possible. C'est de cette connaissance qu'est née l'obsession
de la productivité, née de la réalisation que bien que la quantité de temps soit
fixe, sa qualité ne doit pas l'être.

L'homme ambitieux est trop conscient de la brièveté de la mortalité, et avec une

vision d'esprit qui peut puiser dans l'infini, il est contraint de vivre dans la
connaissance que rien de ce qu'il fait ne sera jamais suffisant, mais que ne même
pas essayer est un acte de trahison envers soi-même.
Si un homme peut optimiser son temps mais que sa concurrence ne peut pas, il
bat la concurrence. Si lui et sa concurrence ont le même temps, mais qu'il peut
en faire plus avec moins, il bat la concurrence. Nous sommes tous alloués d'une
certaine quantité de temps pour en faire ce que nous voulons, mais tout le temps
n'est pas de qualité égale. C'est l'homme lui-même qui détermine la qualité de
son temps, tandis que le hasard détermine sa quantité.

La qualité du temps est déterminée par trois facteurs clés : la vision, l'énergie et
la concentration. En l'absence d'énergie, un homme ne peut pas agir, en
l'absence de vision, il ne peut pas lutter, et en l'absence de concentration, il ne
peut pas actualiser. Maîtrisez ces trois aspects et la qualité de votre temps
s'améliore considérablement, manquez même un aspect et votre potentiel vous
échappe. La vision seule est insuffisante, et c'est pourquoi de nombreux hommes
rêvent mais ne réalisent pas. La vision dépourvue d'énergie manque de
l'impulsion nécessaire pour se manifester, tandis que la vision dépourvue de
concentration manque de la discipline nécessaire pour la mettre en œuvre.

Un homme qui sous-performe devrait prêter une attention particulière à ces

trois aspects et prendre le temps de faire une introspection honnête avec lui-
même. Il devrait identifier quel aspect de sa personnalité fait défaut et élaborer
un plan d'attaque pour corriger la dysfonction.
 2.) Éviter le dramatique :

Internet regorge d'une quantité de connaissances au-delà des rêves les plus fous
de chacun, mais c'est également un océan de mise en scène, de spectaculaire,
plein de personnes en concurrence acharnée pour attirer votre attention. La
discipline personnelle moyenne est inférieure à la soif d'attention narcissique
moyenne, et donc dans une telle réalité, il faut faire preuve d'une grande
prudence quant à l'attribution de son temps.

Pour être utilisé efficacement, l'utilisation d'internet nécessite une grande

discipline. L'internet est une économie de l'attention, et donc le narcissisme
exagéré se vend, et se vend beaucoup. C'est bien pour les gens ordinaires, mais
un homme qui veut devenir grand n'a pas de temps pour de telles futilités.

Le drame est un porno de l'attention et une information de pacotille, il prive

psychiquement un homme de sa concentration et de son temps, tout comme la
malbouffe le prive physiquement. Les gens qui créent du drame ne se soucient
pas de votre lutte pour devenir un homme meilleur, ils sont trop heureux de
prendre le temps dont vous avez besoin pour vous construire pour construire
leur marque. Ne les laissez pas faire.

Le temps d'un homme est précieux, non seulement pour lui, mais également
pour ceux qui cherchent à exploiter ses émotions pour monopoliser son
attention. Les fortunes sont construites en capturant l'attention, et le moyen le
plus facile d'y parvenir est à travers le drame. Tout coûte du temps à un homme,
mais tout ne lui donne pas de valeur pour son temps. Si la productivité consiste
à améliorer la valeur du temps en faisant des choses qui améliorent le praticien,
alors le drame donne au mieux à un homme quelque chose pour rien, et au pire
ruine son état mental sans aucune contrepartie.

La dramatisation crée de l'hystérie, et la véritable valeur de l'hystérie est de

servir son maître, pas les pions qu'elle consomme et contrôle. Ainsi, pour
optimiser son temps, il est quasi impératif d'éviter le drama. Les grands hommes
créent du drama comme une stratégie, mais ils ne se laissent pas piéger dans les
filets des autres.
3.) Créer une bulle élitiste :

Il est important pour un homme de filtrer les informations qu'il consomme, car
il devient ce à quoi il s'expose. S'il regarde de la médiocrité, lit de la médiocrité
et discute de la médiocrité, alors il est destiné à être médiocre. Lorsque cela est
exprimé si simplement, ça semble évident, mais en pratique, c'est généralement
tout sauf évident.

Un homme ne devrait pas seulement éviter les drames, mais également les
contenus de faible valeur. Les gens moyens sont un fardeau car les moyens sont
médiocres, ils n'ont pas soif de grandeur ni de vision, et donc un homme
ambitieux n'a même pas l'espoir de se rapporter à eux.

Les gens moyens ne vont nulle part dans la vie, alors ils idolâtrent les futilités
pour se distraire. Lorsqu'un homme ne construit pas une vie, il est occupé à
commenter comment les autres dirigent la leur ; c'est une manifestation de la
mentalité consommateur/producteur qui distingue les gagnants des perdants et
ce sont ce genre de personnes que vous voulez éviter.

Les moyens sont alimentés par la futilité, mais les grands font tout leur possible
pour l'éviter. La raison pour laquelle il est si difficile d'éviter la futilité est que les
moyens sont nombreux, et que la futilité est leur principal intérêt. Pour devenir
grand, vous devez éviter la futilité, et pour y parvenir, vous devez devenir plus
élitiste dans vos relations. Au fur et à mesure que les normes que vous vous fixez
augmentent, vos normes vis-à-vis des autres augmentent également, ceux qui
ne répondent plus aux normes doivent être laissés derrière, de peur qu'ils ne
vous entraînent vers le bas.

4.) Aimer la tâche ardue (le Grind) :

Les hommes non accomplis ont tendance à se plaindre de la difficulté de

s'améliorer plutôt que d'utiliser l'énergie dépensée à se plaindre pour
s'améliorer. Le secret du "Grind" est d'aimer le "Grind". Si un homme aime faire
quelque chose de productif, cela ne semble pas être du travail et donc il se
débrouille mieux que s'il le considérait comme du travail. Un homme devrait
toujours aborder quelque chose avec l'idée qu'il est mieux pour lui de le faire,
que cela lui apporte des avantages, et que les avantages nécessitent des efforts
et que l'effort est normal.

Le but d'un homme devrait être d'atteindre mentalement un état où il est

tellement amoureux du "Grind" qu'il ne peut imaginer faire autre chose. Cela
s'oppose à ceux qui évitent le jeu parce qu'ils en ont peur, une conversion
complète de l'évasion dans la médiocrité de la culture populaire et du
divertissement, à la lecture, à la musculation, au réseautage et à la création.

5.) En conclusion :
Un homme peut se construire une vie formidable s'il poursuit les choses difficiles
et apprécie la douleur des défis. Il ne devrait pas gaspiller son temps à regretter,
car bien qu'il ne devrait pas aspirer à gaspiller du temps, il devrait se pardonner
de l'avoir fait ; se punir pour la frivolité passée est un acte de frivolité présente.
Restez sur vos gardes et appréciez le Grind.