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RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE DÉMOCRATIQUE ET POPULAIRE

‫وزارةالتعليــــم العالــــي والبحـــــث العلمـــــي‬


MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE

Université L’arbi Ben Mhidi ‫جامعــة العربــي بـــن مهيـــدي‬

Faculté de Technologie ‫كليــــــة التـكـنـولـوجيـــــــا‬


‫الهندســـة المدنيـــة‬: ‫قســــم‬
Département de Génie Civil

Mémoire de Master
No. Réf. : ………/……/2018
Présenté au Département de génie civil
Domaine : Sciences et Technologie
Filière : Génie Civil
Spécialité : Géotechnique
Thème :

Caractérisation et amélioration des propriétés mécaniques


de l’argile de DIDOUCHE (Constantine) par ajout de
Liants (La chaux)

Réalisé par :
M.KRIKROU Mohammed el-akhdar

Encadreur: Mr. MOUISSAT Mounir

Jury : Soutenu le 25/06/2018

Présidente : Mme.ChikhiNacira.à l’Université de OUM


Examinateur : Mme.BestandjiHinda.à l’Université de OUM
Examinateur : Mme.BenayounFadila. à l’Université de OUM

PROMOTION : 2017-2018
Dédicaces

Je tiens à dédier ce mémoire :

A ma très chère Mère et à mon cher Père, en témoignage et en gratitude de

leurs dévouements, de leurs soutien permanent durant toutes mes années

d'études, leurs sacrifices illimités, leurs réconfort moral, eux qui ont consenti

tant d'effort pour mon éducation, mon instruction et pour me voir atteindre ce

but.

A mes sœurs.

A toute la famille.

A Toutes mes amies sans exception.

A toutes la promotion LMD Génie Civil 2017- 2018.

K. Med el -akhdar
REMERCIEMENTS

Je remercie en premier lieu ALLAH qui m’a donné le courage et la

volonté.

J'adresse mes vifs remerciements à mon encadreur Mr. Mouissat.

Mounir. Pour m’avoir constamment guidé tout long de ce projet et

pour ces conseils précieux.

Je tiens à remercier tout les jurys, et professeurs qui nou ont

enrichis de connaissances et tout le département de génie civil.

Sans oublier les membres du LNHC d’Oum El Bouaghi.


Résumé

L’Est algérien souffre d’un manque crucial dans les matériaux pour la construction de
remblais, de couches de forme et d’assises de fondation. Le transport de ces matériaux des wilayas
de voisinage est très couteux ce qui augmente les prix des projets. La bonne solution de ce
problème est l’utilisation des matériaux locaux. Les matériaux souvent rencontrés sont des sols fins
qui nécessitent un traitement pour répondre aux caractéristiques demandées. Le site ERRETBA
Commune DIDOUCHE MOURAD à la wilaya de Constantine recèle un dépôt important d’argile.
Cette argile reste méconnue de point de vue géotechnique et le but de cette étude est d’identifier et
de valoriser cette argile et résoudre ainsi un problème environnemental. La caractérisation du sol
DIDOUCHE MOURAD montre que cette argile est molle très plastique ne peut pas être utilisée
dans la construction des ouvrages linéaires. Le meilleur additif pour assurer l’amélioration et la
stabilisation de cette argile est la chaux selon les méthodes de sélection d’additifs. Le traitement à
la chaux améliore la maniabilité, les paramètres de compactage et les paramètres mécaniques (de
Cisaillement direct et Oedométriques) de cette argile. Le suivi de l’influence d’ajout de la chaux
sur les paramètres physiques de l’argile traitée donne un pourcentage optimum de 4% de chaux
pour la modification et l’amélioration de ces paramètres. Ce même pourcentage s’avère suffisant
pour la stabilisation (l’amélioration des caractéristiques mécaniques) de cette argile. La
confirmation de cette dernière conclusion du pourcentage de stabilisation, nécessite une étude de
suivie de l’influence du temps de cure sur les paramètres mécaniques du sol à long terme.

ABSTRACT

Eastern Algeria suffers from a crucial lack of materials for the construction of
embankments, layers of foundations and foundations. Transporting these materials from
neighborhood wilayas is very expensive, which increases project prices. The good solution to this
problem is the use of local materials. The materials often encountered are fine soils that require
treatment to meet the required characteristics. The site ERRETBA Commune DIDOUCHE
MOURAD to the wilaya of Constantine contains a large deposit of clay. This clay remains
unknown from a geotechnical point of view and the aim of this study is to identify and develop this
clay and thus solve an environmental problem. The soil characterization DIDOUCHE MOURAD
shows that this clay is very soft plastic can not be used in the construction of linear structures. The
best additive to ensure the improvement and stabilization of this clay is lime according to the
additive selection methods. The lime treatment improves the workability, compaction parameters
and mechanical parameters (direct shear and Oedometric) of this clay. Monitoring the influence of
the addition of lime on the physical parameters of the treated clay gives an optimum percentage of
‫‪4% lime for the modification and improvement of these parameters. This same percentage is‬‬
‫‪sufficient for the stabilization (the improvement of the mechanical characteristics) of this clay. The‬‬
‫‪confirmation of this last conclusion of the stabilization percentage requires a study of the influence‬‬
‫‪of the cure time on the mechanical parameters of the soil in the long term.‬‬

‫ملخص‬

‫تعاني الجزائرالشرقية من نقص حاد في المواد الالزمة لبناء السدود و طبقات األساسات و المؤسسات‪ .‬إن نقل‬
‫هذه المواد من واليات األحياء أمرمكلف للغاية‪،‬مما يزيد من أسعار المشاريع‪ .‬الحل الجيد لهذه المشكلة هواستخدام‬
‫المواد المحلية‪ .‬المواد التي يتم مواجهتها غالبًا هي التربة الناعمة التي تتطلب معالجة للوفاء بالخصائص‬
‫المطلوبة‪.‬يحتوي موقع الرطبة بلدية ديدوش مراد والية قسنطينة على وديعة كبيرة من الطين‪ .‬اليزال هذا الطين‬
‫غيرمعروف من وجهة النظر الجيوتقنية ‪،‬والهدف من هذه الدراسة هو تحديد وتطويرهذا الطين وبالتالي حل مشكلة‬
‫بيئية‪.‬توصيف التربة يوضح ان طين ديدوش مراد هو بالستيك ناعم جدا ال يمكن استخدامه في بناء الهياكل‬
‫الخطية‪.‬أفضل اإلضافات لضمان تحسين واستقرارهذا الطين هوالجيروفقا ألساليب االختيارالمضافة‪،‬تحسّن معالجة‬
‫الجيرالقابلية للعملية‪.‬وخصائص الضغط والخصائص الميكانيكية (القص المباشرواألوديومتريك) لهذا الطين‪ .‬إن‬
‫مراقبة تأثيرإضافة الجيرعلى المعلمات الفيزيائية للصلصال المعالج يعطي نسبة ‪ ٪4‬من الجيراألمثل لتعديل وتحسين‬
‫هذه الخصائص‪ .‬هذه النسبة نفسها كافية لتحقيق االستقرار (تحسين الخصائص الميكانيكية) لهذا الطين‪ .‬يتطلب تأكيد‬
‫االستنتاج األخيرلنسبة التثبيت ‪ .‬دراسة تأثيروقت الشفاء على المعلمات الميكانيكية للتربةعلى المدى الطويل‪.‬‬
‫‪.‬‬
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE. 1
1 Chapitre 1 Situation géographique et géologique de la zone d’étude 3
1.1 Identification le site étudié. 3
1.1.1 Situation géographique de site. [2] 3
1.1.2 Géologie du site. [2] 5
2 CHAPITRE 02 : Recherche bibliographique 7
2.1 Introduction. 7
2.2 Minéralogie des sols argileux. 7
2.2.1 Les minéraux. 7
2.2.2 Les argiles. 8
2.2.3 Les types des argiles. 10
2.3 La matière organique. 12
2.4 APERÇUS SUR LA CHAUX 12
2.4.1 Origine de la chaux. [10] 12
2.4.2 Types de chaux. [10] 12
2.5 STABILISATION CHIMIQUE DES SOLS ARGILEUX. [1] 14
2.5.1 Sélection des additifs pour la stabilisation. [10] 15
2.6 TRAITEMENT DES SOLS A LA CHAUX. [10] 16
2.6.1 Séchage. [10] 17
2.6.2 Amélioration / modification. [10] 17
2.6.3 Réaction à long terme : Stabilisation. [10] 18
2.7 MECANISME DE STABILISATION ET TENEURS EN CHAUX. [10] 19
2.8 Détermination des teneurs en chaux. [10] 22
2.8.1 Teneur en chaux pour modification. [10] 22
2.8.2 Teneurs en chaux pour la stabilisation. [10] 23
2.8.2.1 Méthode de Point de Fixation de Chaux. [10] 23
2.8.2.2 Méthodes de Détermination du Pourcentage Initial de Chaux. [10] 23
2.8.2.2.1 Méthode de pH (Méthode de Eudes & Grim). [10] 23
2.8.2.2.2 Méthode Alternative. [10] 23
2.8.3 Teneur en Chaux Optimale. 24
3 Chapitre 03 MATERIAUX ET METHODES D’ESSAIS 25
3.1 . INTRODUCTION. 25
3.2 MATERIAUX. 25
3.2.1 Matériaux : Sol. 25
3.2.1.1 Analyses Chimiques. [2] : 25
3.2.1.2 Analyse du pH. [13]: 26
3.2.1.3 Bleu de méthylène. [14] 27
3.2.1.4 Teneur en Matière Organique. [15] : 28
3.2.1.5 Poids Spécifique (𝐺𝑠). [10] [16]: 30
3.2.1.6 Analyse Granulométrique. [17] [18]: 30
3.2.1.7 Limites d’Atterberg. [19] 31
3.2.1.8 Indice d’activité. 34
3.2.1.9 Classification selon l’USCS. [20] 35
3.2.1.10 Essai de Compactage (Proctor Normal). [21] 36
3.2.1.11 Essai de Cisaillement Direct. [22] 37
3.2.1.12 Essai de compressibilité sur matériaux fins quasi saturé avec chargement
par paliers selon la norme. [23][8] 42
3.2.2 Matériau : Chaux. [12] 48
3.3 Méthodes. 50
3.3.1 Préparation du Mélange (Sol-Chaux). [12] 50
3.3.2 Mode Opératoire des Essais. 51
3.3.2.1 Essai de pH (Méthode Eades & Grim). [10] 51
3.3.2.2 Essai de cisaillement direct. [1] 52
3.3.2.3 Essai œdométrique. [1] 52
4 Chapitre 04 RESULTATS ET INTERPRETATIONS 54
4.1 INTRODUCTION. 54
4.2 Influence de la Chaux sur le pH. 54
4.3 Influence de la Chaux sur les Paramètres de Compactage. 55
4.4 Influence de la Chaux sur l’Essai de Cisaillement Direct. 57
4.5 Influence de la Chaux sur l’Essai oedometrique. 66
CONCLUSIONS GENERALE. 74
Référence bibliographique
Annexe
LISTE DES FIGURES
Figure 1-1: Carte de situation de la commune de Didouche Mourad. 3
Figure 1-2 : carte d’assemblage de site de la ville de Didouche Mourad. 4
Figure 1-3: Situation du site. 4
Figure 1-4: Extrait de la carte géologique d’el Aria, feuille n° 74, échelle 1/50 000. 5
Figure 2-1: Représentation la Structure minéralogique des agriles. [5] 9
Figure 2-2: Représentation le plan de la couche tétraédrique de silicate (Si). 9
Figure 2-3: Représentation le plan de la couche octaédrique d’aluminium (Al+3) ou
magnésium (Mg+3). 10
Figure 2-4 Représentation structurale d’un minéral argileux de type T-O (Poppe et al.,
2001). Et structure particulaire de la Kaolinite (Morel R. 1996). 10
Figure 2-5 Représentation structurale d’un minéral argileux de type T-O-T (Pope et al,
2001) et structure d’illite (Morel R. 1996). 11
Figure 2-6 Représentation la structure de La montmorillonite (Smectites) (Morel R. 1996).
12
Figure 2-7 Effet de l’addition de chaux sur la plasticité de l’argile de London (Sherwood
1967). 17
Figure 2-8: Schématisation de l'échange cationique dans l'argile. 20
Figure 2-9: Floculation et agglomération du sol traité à la chaux. 20
Figure 2-10: Variation du pH d’une solution de Ca(OH)2 dans l’eau en fonction de la
quantité de chaux ajoutée [11]. 21
Figure 2-11 : Abaque pour la détermination de la teneur en chaux initiale 24
Figure 3-1: Détermination de la valeur de pH de l’argile. 27
Figure 3-2: Mode opératoire d’essai bleu de méthylène. 28
Figure 3-3: Matériel utilisée dans essai limite d’Atterberg. 33
Figure 3-4: limite de liquidité pour l’argile non traitée. 33
Figure 3-5: Classification Ip selon l’abaque de casagrande. 34
Figure 3-6: l’abaque de casagrande. 35
Figure 3-7: Matériel utilisée dans essai Proctor normal. 36
Figure 3-8: Courbe de Compactage pour l’Argile Didouche Mourad non traitée. 37
Figure 3-9: Matériel utilisée dans essai de cisaillement direct. 38
Figure 3-10: Mode opératoire de l’essai cisaillement ditect. 40
Figure 3-11: courbes contrainte de cisaillement – déformation. 41
Figure 3-12: courbe Intrinsèque de l'argile de DIDOUCHE MOURAD. 41
Figure 3-13: Principe de l’œdomètre. 43
Figure 3-14: Matériel utilisée dans essai œdométrique. 44
Figure 3-15: Courbe de compressibilité de l’argile non traité. 46
Figure 3-16: Choix le zone (Area) suivant la gradation granulométrique. 47
Figure 3-17: La méthode de malaxage utilisée pour préparer les mélanges. 51
Figure 3-18: Mesure des valeurs de pH pour les mélanges à différents pourcentages de
chaux. 52
Figure 4-1: Influence de la Chaux sur le pH. 55
Figure 4-2: Influence de la chaux sur l’essai Proctor normal. 56
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 2-1: Principales caractéristiques de la chaux. 14
Tableau 3-1: Composition chimique de l’argile Didouche Mourad. 25
Tableau 3-2: SPECIFICATIONSTECHNIQUESREF / N° 83/04 DU 04/12/83. 26
Tableau 3-3: Qualificatif selon la teneur en carbonate. 26
Tableau 3-4: La masse minimale de matériau nécessaire pour l'essai. 29
Tableau 3-5: Qualificatif selon la teneur en matière organique. 30
Tableau 3-6: Les résultats d’analyse granulométrique et l’analyse sédimentaire. 31
Tableau 3-7:Classes d’activité. 35
Tableau 3-8: Les valeurs de Compactage pour l’Argile Didouche Mourad non traitée 37
Tableau 3-9: Qualificatif du sol en fonction de la cohésion non drainée. 40
Tableau 3-10: Valeur de chargement selon XP P 94-090-1. 45
Tableau 3-11: Exploitation des résultats suivant l’indice de gonflement Cg et l’indice de
compression Cc. 46
Tableau 3-12: Choix le type de stabilisateur suivant la zone (Area). 48
Tableau 3-13: Composition chimique et caractéristiques physiques de la chaux éteinte. 49
Tableau 4-1: contrainte et déformation pour le sol non traité. 58
Tableau 4-2: contrainte et déformation pour le sol traité à 2% de chaux. 59
Tableau 4-3: contrainte et déformation pour le sol traité à 4% chaux. 61
Tableau 4-4: contrainte et déformation pour le sol traité à 6% de chaux. 62
Tableau 4-5: variation de la déformation avec l'addition de la chaux. 64
Tableau 4-6: variation de la cohésion avec l'addition de la chaux. 65
Tableau 4-7: variation de l'angle de frottement avec l'addition de la chaux. 66
Tableau 4-8: Variation de l’indice de gonflement à partir les pourcentages de la chaux. 70
Tableau 4-9: Variation de l’indice de compression à partir les pourcentages de la chaux. 71
INTRODUCTION GENERALE

INTRODUCTION GENERALE
L’Est Algérien souffre d’un manque crucial de remblai de sol pour la réalisation des
projets routiers. Le cheminement de cette matière à partir des autres wilayas limitrophes
revient très couteux et par conséquent augmente le prix de revient des projets. La solution à
ce problème est certainement la recherche de matériaux alternatifs en vue de réduire ces
couts. [1]
Les sols argileux sont constitués de minéraux varient dont l’affinité à l’eau dépend de
plusieurs paramètres, entre autres la structure minéralogique. Certains sols comportent une
proportion de particules argileuses telles que les Illites et les Smectites, etc.
Plusieurs techniques de construction, de stabilisation et de confortement, ont été
utilisées dans le domaine de génie civil afin de résoudre les problèmes vécus. Les solutions
salines, l'ajout de sable et les traitements par liants hydrauliques (chaux, ciment, cendres
volantes, …) les traitements organiques (huiles, goudrons, bitumes, résines naturelles,
polymères...).
Le site situe à l’Est de la commune de DIDOUCHE MOURAD, il est limité au Nord
par une route reliant DIDOUCHE MOURAD et ZIGHOUD YOUCEF, à l’Est par
l’autoroute Est-Ouest et un terrain vague, à l’Ouest par un terrain vague et au Sud par
CHAABAT AIN AMRAOUI il s’agit d’un terrain vague.
L’objectif est d’essayer de valoriser l'argile rouge dans les constructions linéaires et
résoudre ainsi un problème environnemental dû aux énormes dépôts d’argile sur sites. Ce
qui nécessite une étude géotechnique sur le produit et soumettre des propositions pour son
exploitation. Cette étude est basé principalement sur la caractérisation de l’argile rouge et
trouver les moyens pour assurer sa stabilité et de permettre son utilisation dans la
construction routière.
Ce présent travail de recherche porte sur cette étude géotechnique pour caractériser
cette argile et voir comment améliorer ses propriétés par ajout d’additives en vue de son
exploitation dans La construction routier.
Les travaux de recherche dans cette mémoire sont présentés sous forme de 5
chapitres :
Le premier chapitre présente une identification géographique et géologique de la
région étudiée.

1
INTRODUCTION GENERALE

Dans le deuxième chapitre est une Recherche bibliographique généralement sur les
sols argileux, la chaux et la réaction entre les deux matériaux en plus explique les
méthodes chimiques de traitement et pour l'amélioration des sols.
Dans le troisième chapitre est étude expérimentale en laboratoire qui explique le
mode opératoire des essais. Dans ce chapitre, nous avons effectué les essais suivants :
(Analyses Chimiques, Analyse du pH, Teneur en Matière Organique, Poids Spécifique
(𝐺𝑠), Analyse Granulométrique, Limites d’Atterberg, Classification selon l’USCS, essai de
Compactage - Proctor Normal, essai de cisaillement direct, essai œdométrique).
Dans le quatrième chapitre est une présentation et interprétations des résultats
obtenus à partir des essais et discussion l'efficacité de traitement de sol à la chaux.
Dans le cinquième chapitre résume toutes les conclusions des résultats et
interprétations obtenus.

2
Chapitre 1 situation géographique et géologique de la zone d'étude

1 Chapitre 1 Situation géographique et géologique de la zone


d’étude
1.1 Identification le site étudié.
1.1.1 Situation géographique de site. [2]
Notre secteur d’étude fait partie de la commune de Didouche Mourad (anciennement
Bizot lors de la colonisation), qui est une commune située dans la partie nord de la wilaya
de Constantine à 10 km vol d’oiseau. Elle prend son nom en hommage à l'homme
politiquealgérien et le martyre Didouche Mourad.

Figure 1-1: Carte de situation de la commune de Didouche Mourad.


Le site situe à l’Est de la commune de Didouche Mourad, il est limité au Nord par
une route reliant Didouche Mourad et Zighoud Youcef, à l’Est par l’autoroute Est-Ouest et
un terrain vague, à l’Ouest par un terrain vague et au Sud par chaabatainamraoui il s’agit
d’un terrain vague.

3
Chapitre 1 situation géographique et géologique de la zone d'étude

Figure 1-2 :carte d’assemblage de site de la ville de Didouche Mourad.


Le site objet de l'étude est délimité par les cordonnées UTM suivantes :

 Les méridiens : 290100 et 292600 m.


 Les parallèles : 4034400 et 4037300 m.

Figure 1-3:Situation du site.

4
Chapitre 1 situation géographique et géologique de la zone d'étude

1.1.2 Géologie du site. [2]

Figure 1-4: Extrait de la carte géologique d’el Aria, feuille n° 74, échelle 1/50 000.

Sur la base des différentes visites du site, une carte géologique a été établie sur un
levé topographique à l’échelle 1/3500 dont elle montre que le site est couvert par les
formations suivantes :
 Le quaternaire représenté par terre arable, formation de pente (argiles limoneuses,
sableuses, graveleuses et caillouteuses rouge à brune avec des gros blocs de grès
résultant de la détérioration des flysch numidien qui surplombe ces formations) et
quaternaire indéterminé, ces formations couvre la partie avale de la nappe
numidienne.

5
Chapitre 1 situation géographique et géologique de la zone d'étude

 Le Mio-Pliocène : représenté par des conglomérats et argiles sableuses rouge ; il


couvre la partie Nord et Nord Est et la partie centrale.
 La nappe numidienne : représentée par alternance des argiles grises à jaune et des
bancs de grès décimétriques de couleur jaunâtre.
 La nappe tellienne : qui se trouve en écaille au centre du site en petite affleurement.

6
Chapitre 2 Recherche bibliographique

7
Chapitre 2 Recherche bibliographique

2 CHAPITRE 02 : Recherche bibliographique


2.1 Introduction.
Ce chapitre est une recherche bibliographique s’appuie sur les doucement publiés et
cette chapitre est destiné à décrire la complexité du sol et de ses constituants et à faire le
point sur les connaissances relatives aux mécanismes de stabilisation des sols à l’aide de
traitements chimiques.

Nous nous attacherons à présenter les actions des agents stabilisants avec les sols
conduisant à un traitement réussi. Dans le cas de perturbations dues à divers composés des
sols tels que : les phyllosilicate (argiles et micas), le soufre, l’azote, le phosphore et les
matières organiques.

2.2 Minéralogie des sols argileux.


2.2.1 Les minéraux.
Les sols sont constitués de particules de minéraux regroupées en agrégats. Ces
minéraux sont stables ou en train d’évoluer dans les conditions thermo barométriques et
climatiques de la surface de la terre. Généralement y sont rencontrés [3] :
 Le quartz.
 Les argiles.
 Les feldspaths (potassiques et plagioclases).
 Les micas.
 Les carbonates (calcite et dolomite).
 Les oxydes et hydroxydes métalliques dont l’hématite, la goethite et la limonite
pour le fer.
Ces minéraux se présentent généralement dans les sols sous forme [3] :
 De grains polygonaux plus ou moins réguliers dont la taille se situe entre quelques
microns et quelques millimètres.
 De lamelles pour les argiles dont la plus grande dimension ne dépasse pas quelques
microns.
 D’agrégats correspondant à des fragments de roches. Leurs formes résultent de la
morphologie des minéraux les constituants.
Les propriétés physiques et mécaniques du sol dépendent de la nature des
assemblages minéraux. Ainsi les minéraux granulaires (quartz, carbonates) n’ont pas de

7
Chapitre 2 Recherche bibliographique

cohésion propre. Seules les argiles présentent une cohésion, qui résulte d’interactions
spécifiques avec l’eau. [3]

2.2.2 Les argiles.


 Définition des argiles.
L’argile se définit comme une terre grasse et molle contenant un ensemble de
particules fines (de taille inférieure à 2 µm) constituée essentiellement de minéraux à
structure en feuillets. L’argile présente une plasticité à l’état humide et durcit par séchage
ou par chauffage.
Les particules d’argile résultent des mécanismes de désintégration chimique ou
mécanique des roches. Ces minéraux argileux appartiennent en majorité au groupe des
phyllosilicates. Une matière première argileuse naturelle renferme aussi des minéraux non
argileux, dits accessoires, et/ou de la matière organique.
Un feuillet d’argile est formé par l’association des couches tétraédriques (T) à base de
tétraèdres siliciques (SiO4-4) et de couches octaédriques (O) aluminiques et/ou
magnésiques [4].
 Structure minéralogique des agriles.
 Minéraux argileux.
Les minéraux argileux sont généralement de silicates d’aluminium mais parfois de
silicates de magnésium dont la structure feuilletée permet de les ranger dans la famille de
phyllosilicate. [5]
La figure 1 explicite la terminologie utilisée pour définir la structure des argiles. On
distingue quatre niveaux d’organisation :
 Les plans : sont constitués par les atomes.
 Les couches : association de deux plans d’atomes d’oxygène et/ou d’hydroxyle
formant des couches de tétraèdre ou des couches d’octaèdre.
 Les feuillets : correspondent à des combinaisons des couches.
 L’espace inter foliaire : c’est le vide séparant deux feuillets de même structure, il
peut être occupé par des cations (éventuellement hydratés).
 Le cristal : résulte de l’empilement de plusieurs couches.[5]

8
Chapitre 2 Recherche bibliographique

Figure 2-1:Représentation la Structure minéralogique des agriles. [5]

 La couche du tétraèdre de silice.


Dans l’élément tétraédrique, l’ion central est la silice (S+4) qui est entouré par 4
ions d’oxygène (O-2) (figure 2). Les tétraèdres sont liés ensemble par leurs bases en
partageant union d’oxygène entre deux tétraèdres pour former une couche tétraédrique. La
formule générale de cet ensemble est [(Si2O5) -2]. [5]
Le plan de tétraèdres, noté T, est composé de tétraèdres d’atomes d’oxygène autour
de chaque atome noté Z. [6]

Figure 2-2:Représentation le plan de la couche tétraédrique de silicate (Si).

 La couche d’octaèdre d’aluminium.


Dans l’élément octaédrique, l’ion central est soit un ion d’aluminium (Al+3), soit un
ion de magnésium (Mg+3). Ces derniers sont entourés par six ions d’hydroxyde (OH-)
(figure 3).
Les unités octaédriques sont liées ensemble de telle sorte que chaque groupement
fonctionnel (OH-) est partagé entre 3 unités octaédriques. [5]
Le plan d’octaèdres, noté O : est formé par des atomes d’oxygène et des
groupements hydroxyles autour de chaque atome noté M.[6]

9
Chapitre 2 Recherche bibliographique

Figure 2-3: Représentation le plan de la couche octaédrique d’aluminium (Al+3) ou


magnésium (Mg+3).

2.2.3 Les types des argiles.


 La Kaolinite (type de feuillet T-O) : (Si4O10) Al4 (OH) 8.
Le feuillet est constitué d’une couche tétraédrique et d’une couche octaédrique
l’équidistance caractéristique est d’environ 7,1 A°, Ce type correspond le groupe de la
kaolinite. [7]

Le contact se fait entre un plan contenant les ions hydroxyles OH- de l'octaèdre, et
celui contenant les ions d'oxygène O2- du tétraèdre. [8]

Dans ce cas, les liaisons interfolières résultent de l'effet, compose de liaisons


hydrogène et de forces d’attraction moléculaire, ce qui se traduit par un lien assez fort.
Ainsi une particule de kaolinite sera constituée, par exemple, de quelques centaines de
feuillets et pourra avoir une épaisseur de quelques dizaines de micromètres. Ces particules
sont stables et leur structure élémentaire n'est pas affectée par la présence d’eau. [8]

Figure 2-4 Représentation structurale d’un minéral argileux de type T-O (Poppe et al.,
2001). Et structure particulaire de la Kaolinite (Morel R. 1996).

10
Chapitre 2 Recherche bibliographique

 L'illite (type de feuillet T-O-T) (K, H2O) 2 Si8 (Al, Fe, Mg) 4,6 O20 (OH)4. [8]
Ce feuillet élémentaire est composé d'une couche d'alumine comprise entre deux
couches de silice. Dans les couches de silice, un ion Si+4 sur quatre est remplacé par un
ion Al+3. Le déficit de charge qui en résulte est compensé par les ions potassium K+ qui
assurent des liaisons assez fortes entre les feuillets. La particule d'illite comportera, par
exemple, une dizaine de feuillets et pourra avoir une épaisseur de quelques centièmes de
micromètres.
L'espace créé à l'intérieur du feuillet de silice est occupé par un ion K+ qui, par sa
présence, induit un lien fort entre les couches.

Figure 2-5Représentation structurale d’un minéral argileux de type T-O-T (Pope et al,
2001) et structure d’illite (Morel R. 1996).

 La montmorillonite (Smectites) (OH) 4 Si8 (Al+310/3, Mg2/3) O20, n H2O. [8]


Le feuillet élémentaire est composé, comme pour l'illite, d'une couche d'alumine
comprise entre deux couches de silice. Un ion Al3+ est remplacé par un ion Mg2+ dans les
couches d'alumine. Le déficit de charge qui en résulte est compensé par des ions Ca2+
(montmorillonite calcique) ou par des ions Na+ (montmorillonite sodique). La valence
des ions sodium étant plus faible que celles des ions calcium, c'est la montmorillonite
sodique qui aura la plus grande surface spécifique. Les liaisons entre feuillets étant très
faibles, ces argiles sont très sensibles à la teneur en eau et ont un fort potentiel de
gonflement. L'épaisseur d'une particule de montmorillonite peut- être très faible puisque,
contrairement aux autres argiles, on peut isoler un feuillet élémentaire. La montmorillonite
fait partie de la famille générale des smectites définies comme argiles gonflantes.

11
Chapitre 2 Recherche bibliographique

Figure 2-6 Représentation la structure de La montmorillonite (Smectites) (Morel R. 1996).

2.3 La matière organique.


Dans les sols, le terme de matière organique regroupe tous les produits constitués
de molécules carbonées. Cette matière organique peut avoir deux origines : une origine
récente liée au développement d’un sol pédologique ou une origine ancienne dont la
formation est associée à la genèse de la roche [3].
La matière organique a un rôle important dans le comportement des sols. Si la
matière organique est un peu évoluée et abondante (tourbe fraîche) sa texture retient
beaucoup d’eau et est très compressible. [9]

2.4 APERÇUS SUR LA CHAUX


2.4.1 Origine de la chaux. [10]
La source de production de la chaux est la roche de calcaire (carbonate de calcium
CaCO3) qui se produit comme roche sédimentaire. Quand la terre est pulvérisée, le
carbonate de calcium s'adresse comme chaux d'agriculture. Elle peut être utilisée pour
neutraliser les sols acides. Pour le génie civil ou les applications de bâtiment, Plusieurs
formes de chaux sont requises.

2.4.2 Types de chaux. [10]


Plusieurs types de chaux on été utilisée comme agents de stabilisation pendant
nombreux années avec succès. Cependant, le produit le plus utilisé étant la chaux hydratée
d'une teneur plus élevée de calcium, chaux vive calcique, lait de chaux et chaux
dolomitique, chacune d'entre elles présentant avec les sols des interactions spécifiques.

12
Chapitre 2 Recherche bibliographique

 Chaux vive.[10]

Le carbonate de calcium doit être chauffé a une température très élevée (calcination
ou brulage), pour former la chaux vive qui est principalement constituée de 90% d'Oxyde
de calcium (CaO). Elle s'appelle aussi chaux brulée. La réaction se fait selon l'équation:

Calcaire + Chaleur Chaux vive + Gaz Carbonique

CaCO3 +Chaleur (1315°C) CaO +CO2

La réaction étant réversible, la chaux vive produit peut, après hydratation par l'humidité
ambiante se recarbonater lentement sous l'action du CO2 atmosphérique avec formation
d'une prise l'air d’où la qualification de chaux aérienne (par opposition à chaux
hydraulique).

Avantage. [10]
 La chaux vive est économique, car elle est un frome plus concentrée de chaux que
la chaux hydratée, contenant 20 à 24% de CaO en plus,
 Un pourcentage de 3% de la chaux vive est normalement équivalent à 4% de chaux
hydratée lorsque les conditions permettent une hydratation complète de la chaux
vive en présence d'une quantité suffisante d'eau,
 La chaux vive est beaucoup moins poussiéreuse que la chaux hydratée,
 La chaux vive est plus dense que la chaux hydratée nécessitant moins d'espace de
stockage et de transportation,
 La chaux vive produit une réduction importante de la teneur en eau due à
l'hydratation et l'évaporation. Il est particulièrement bénéfique aux sols humides,

Inconvénients. [10]

 La chaux vive exige 32% de son poids d'eau pour l'hydratation et peut y avoir
d'importantes pertes d'évaporation supplémentaire due à la chaleur d'hydratation,
 Il faut veiller à l'utilisation de chaux vive pour assurer plus suffisamment d'eau,
adoucissement et malaxage,
 Chaux hydratée. [10]

La chaux hydratée (aérienne ou éteinte) est créé lors de la chaux vive réagit
chimiquement avec l'eau. Elle est constituée surtout d'hydroxyde de calcium (Ca(OH) 2).
L'hydratation se fait selon l'équation:

Chaux vive + Eau chaux hydratée + chaleur

13
Chapitre 2 Recherche bibliographique

CaO + H2O Ca(OH) 2 + 15.5 kcal

Elle est dite aérienne car elle régit avec le CO2 da l'air. Elle réagit avec les
particules d'argile et se transforme en permanence enter eux dans une matrice cimentaire
forte.

Avantage. [10]

 Peut être appliquée plus rapidement que lait de chaux,


 La chaux hydratée sèche peut être utilisé pour le séchage d'argile, mais ce n'est pas
aussi efficace que la chaux vive,

Inconvénients. [10]

 Les particules de chaux hydratée sont fines,


 La poussière peut un problème dans les régions urbaines,

Tableau 2-1:Principales caractéristiques de la chaux.

2.5 STABILISATION CHIMIQUE DES SOLS ARGILEUX.[1]


Une large variété des méthodes d’amélioration et de stabilisation des mauvais sols
est actuellement utilisée et les techniques les plus appropriées sont d’habitude classées
comme les méthodes mécaniques, hydromécaniques, thermiques et chimiques. Les
méthodes thermiques concernent surtout la stabilisation par congélation ou par chauffage.

14
Chapitre 2 Recherche bibliographique

Ce sont donc des méthodes d’amélioration temporaires, par contre les méthodes
mécaniques et chimiques sont permanentes.

Le choix de l’une de ces méthodes dépend de plusieurs paramètres tels que.

Elle se base sur l’utilisation de produits chimiques ou de liants afin d’augmenter la


Concentration ionique de l’eau libre et de réduire les phénomènes d’échange indésirables.
Ils sont deux types :
 Les liants organiques (goudrons, bitume, résine naturelle, polymère).
 Les liants hydrauliques (ciment, chaux, Les liants hydrauliques routiers (LHR),
Cendres volantes, pouzzolane).

Liants organiques.[1]
Les liants organiques sont des produits collants. Lors du malaxage, ils enrobent les
Particules argileuses et donnent aux sols gonflants des propriétés d’hydrophobes. Ceci
Entraîne une diminution de l’affinité du sol à l’eau et une modification de sa structure
Microscopique.

Les liants hydrauliques.[1]


Les liants hydrauliques les plus utilisés pour stabiliser les sols ou renforcer les
matériaux sont, le ciment, la chaux, liants hydrauliques routiers (LHR) et les cendres
volantes. Leur action résulte essentiellement de l’effet de prise et de la cristallisation de
leurs constituants par hydratation. L’emploi de ces techniques s’est développé
principalement en technique routière. Ces liants ont des réactions quelque peu différentes et
exigent des conditions différentes pour se réaliser, cependant les effets de leur réaction sont
fortement similaires.

2.5.1 Sélection des additifs pour la stabilisation. [10]


Le choix de l’une de ces méthodes dépend de plusieurs paramètres tels que:
 Le type de sol,
 L'objectif pour lequel la couche stabilisée sera utilisé,
 Le type d'amélioration désirée des sols,
 La résistance nécessaire et la durabilité da la couche stabilisée,
 Le cout et les conditions environnementales,
Il peut y avoir plus d’un seul stabilisateur candidat pour un type de sol, toutefois, il
existe des règles générales pour choisir les stabilisateurs souhaitables en basant sur la

15
Chapitre 2 Recherche bibliographique

granulométrie et la plasticité ou la classification du sol. Le ciment Portland par exemple est


utilisé avec plusieurs types de sol en évitant les matériaux les plus plastiques.
Généralement, le ciment est le meilleur stabilisateur pour les matériaux granulaires bien
gradués avec une quantité suffisante des fines pour produire une matrice homogène
d’agrégats. La chaux réagit surtout avec les sols de plasticité moyenne à élevée pour
produire une diminution de la plasticité, une augmentation de la maniabilité, une réduction
du gonflement, et un accroissement dans la résistance. Elle est utilisée pour stabiliser
divers matériaux, y compris les sols de fondation faibles, en les transformant en une « table
de travail » ou couche de fondation, ainsi avec les matériaux marginalement granulaires
constituants la couche de base, à savoir, les argiles graveleuses, graviers « sales », pour
former une assise solide et de bonne qualité. Les cendres volantes sont des matériaux
pouzzolaniques qui réagit avec la chaux et elles sont utilisées en combinaison avec la
chaux dans les sols non ou légèrement plastiques. Elles sont souvent utilisées avec des
petites quantités de ciment Portland et la chaux pour augmenter la résistance.

Cette combinaison de Chaux-Ciment-Cendres volantes a été utilisée avec succès


dans la stabilisation des assises de chaussé. L’asphalte et les matériaux bitumineux, les
deux sont utilisés pour étancher et augmenter la résistance. Généralement, les sols
appropriés à l’asphalte sont les sables limoneux ou les matériaux granulaires puisqu’il est
désiré pour enrober toutes les particules de sol.

2.6 TRAITEMENT DES SOLS A LA CHAUX. [10]


Le traitement à la chaux est obtenu par l'oxyde de calcium CaO (chaux vive) ou de
l'hydroxyde de calcium Ca(OH) 2(chaux éteinte). La chaux agricole est généralement du
carbonate de calcium (CaCO3). Elle est inefficace pour l'amélioration et la stabilisation des
sols. L'effet stabilisateur dépend de la réaction enter la chaux et les minéraux argileux. Les
principaux effets de cette réaction sont les suivantes:

 Une augmentation de la résistance au cisaillement et da la capacité portante du sol,


 Une réduction de la susceptibilité au gonflement et retrait,
 Une amélioration de la résistance au trafic et aux intempéries,
 Une réduction de la teneur en eau,
 Une amélioration da la maniabilité et les caractéristiques de compactage,

16
Chapitre 2 Recherche bibliographique

2.6.1 Séchage. [10]


Si la chaux vive est utilisée pour la stabilisation plutôt que la chaux hydratée. La
teneur en eau du sol naturel peut être significativement réduite. La chaux vive prendra
immédiatement 32% de sa masse de l'eau environnant du sol et se délitent pour former une
chaux hydratée (CDF Rogers 1996). La teneur en eau réelle du sol est, par conséquent,
réduit. Ce dessèchement apparent est à cause de l'augmentation de la limite de plasticité.
La réaction d'hydratation de la chaux vive est fortement exothermique et la chaleur
produite provoque une perte d’eau supplémentaire due à l'évaporation. La perte d'eau par
ce moyen peut être égale à la perte d'eau causée par l'hydratation de la chaux vive.

2.6.2 Amélioration / modification. [10]


Lorsque la chaux est mélangée avec un sol contenant des minéraux argileux dans la
Présence d'eau, un échange de cations s’effectue ce qui produit un nouveau matériau. Le
sol se transforme de sa structure naturelle de forme de lamelles à une autre structure de
forme d’aiguilles, Il ya donc des changements importants dans les propriétés mécaniques
du sol.

L’effet de l’addition de la chaux sur la plasticité argile de Londres a été présenté


par Sherwood (1967). L’augmentation importante dans la limite de plasticité et la
diminution de l’indice de plasticité sont illustrés sur la figure.

Figure 2-7 Effet de l’addition de chaux sur la plasticité de l’argile de London (Sherwood
1967).

17
Chapitre 2 Recherche bibliographique

Sherwood (1967) indique que la limite de plasticité augmente de 24% à 43% avec
un ajout de 4% de chaux. Au-delà de ce seuil, l’addition de chaux échoué de réduire la
plasticité.

La valeur de cet effet peut être appréciée en prenant en considération le sol de la


figure, a une teneur en eau de 35%.Puisque la limite de plasticité de ce sol est de 25%, il
est clair qu’à une teneur en eau de 35%, le sol sera dans un état humide et collant, et par
conséquent, il est impossible de compacter ce sol sur site (circulation des engins est
impossible sur ce sol) L'ajout de 2% de chaux va changer la limite de plasticité à 40% alors
que la teneur en eau du sol sera de 5% en dessous de la limite de plasticité ce qui améliore
largement la maniabilité de ce sol, ce qui permet la circulation des engins de compactage.

Perry et al (1995) ont constaté que les sols stabilisés à la chaux ont un
comportement très différent et des caractéristiques de plasticité complètement différentes
par rapport aux sols naturels non stabilisés.

 Effets produits par la modification du sol à la chaux (Dallas Little (2006)). [10]

 Une réduction de la plasticité.


 Augmentation de la teneur en eau optimale.
 Diminution de la masse volumique sèche.

 Amélioration dans la compacité

 Réduction la capacité du sol au gonflement et retrait.


 Et amélioration dans la résistance et la stabilité après compactage à court terme.
Ces effets se produit généralement à court terme de 1 à 48h et ils sont bien
remarqués dans les sols contenant une fraction argileuse importante, mais ils peuvent ou ne
peuvent pas être permanents.

2.6.3 Réaction à long terme : Stabilisation. [10]


Les minéraux argileux sont pouzzolanes naturelles et ont la capacité de réagir avec
de la chaux ajoutée au sol pour produire des produits de cimentation. La chaux ajoutée au
sol résulte une augmentation du pH à une valeur de plus de 12 avec une augmentation
résultante de la solubilité des composants siliceux et alumineux qui réagissent avec le
calcium pour former des silices de calcium hydratées (CSH) et des alumines de calcium
hydratées (CAH).

18
Chapitre 2 Recherche bibliographique

Le silicate/aluminate de calcium se produit d'abord sous forme de gel pour bien


enrober les particules du sol, et former une liaison, qui se cristallise finalement en
silicate/aluminate de calcium hydraté. Les produits de cimentation sont largement
similaires à celles de la composition de pâte de ciment. Le processus est relativement lent,
car la chaux est désamorcer par la structure du sol et la cimentation initiale se produit aux
sites de réaction cette réaction aboutit à un gain en résistance (CDF Rogers 1996).

La plupart, mais pas tous, les argiles dans les régions tempérées sont suffisamment
réactives et pour développer une résistance importante ils doivent être stabilisés à la chaux.
Toutefois, à la température ambiante la réaction est lente et les sols stabilisés peuvent
continuer à gagner de résistance encore d’un certain nombre d’années.

 Effets produits par la stabilisation du soi à la chaux (Dallas Little (2006)). [10]

 Une réduction permanente dans le retrait, le gonflement, et la plasticité du sol.


 Une augmentation dans la résistance à long terme.
La stabilisation à la chaux se fait durant une langue période du temps de cure. Les
effets de la stabilisation à la chaux sont habituellement mesurés après 28 jours ou plus,
mais peut être accéléré par augmentation de la température du sol pendant le temps de
cure.

2.7 MECANISME DE STABILISATION ET TENEURS EN CHAUX.


[10]
Les essais au laboratoire indiquent que la chaux réagit avec le milieu,
moyennement fine, et les sols à grains fins pour produire une diminution de plasticité,
accroissement de maniabilité et une augmentation de résistance (Little, 1995). Le gain en
résistance est principalement dû aux réactions chimiques qui se produisent entre les
particules du sol et de la chaux. Ces réactions chimiques se produisent en deux phases,
avec des avantages immédiats et à long terme.
La première phase de la réaction chimique implique des changements immédiats
dans la texture et les propriétés du sol, ces changements sont causés par échange
cationique. Le calcium libéré de la chaux s’échange avec les cations adsorbés des minéraux
argileux, ce qui résulte une réduction de l’épaisseur de la couche d'eau entourant les
particules d'argile.

19
Chapitre 2 Recherche bibliographique

Figure 2-8:Schématisation de l'échange cationique dans l'argile.

Cette réduction de la couche d'eau diffusée permet les particules d'argile d’entrer
en contact plus étroit entre elles, provoquant ainsi une floculation/agglomération des
particules d’argile, ce qui transforme l’argile en un matériau de comportement limoneux ou
sableux. Dans l'ensemble, la phase floculation/agglomération de la stabilisation à la chaux
se résulte dans un sol qui est plus facilement miscible, maniable et compactable. Selon
Eades et Grim (1960), pratiquement tous les sols de grains fins traités à la chaux en
présence d’eau subi cet échange cationique et les réactions de floculation/agglomération
s’ils sont mélangés avec la chaux en présence d’eau.

Figure 2-9: Floculation et agglomération du sol traité à la chaux.

La deuxième phase de la réaction chimique implique des réactions pouzzolaniques


dans le mélange chaux-sol, entraînant un gain résistance avec le temps. Lorsque la chaux
est combiné avec un sol argileux en présence d’eau, le pH du milieu augmente. Lorsque le
pH atteint 12,4, la silice et l'alumine de l'argile deviennent solubles et sont libérés des
minéraux argileux. À son tour, la silice et l'alumine libérés réagissent avec le calcium de la
chaux pour former du ciment, ce qui renforce dans un processus graduel qui se poursuit à

20
Chapitre 2 Recherche bibliographique

plusieurs années (Fades et Grim, 1960). Tant qu'il ya suffisamment de calcium (chaux) à
combiner avec la silice et l'alumine solubles, la réaction pouzzolanique continuera tant que
le pH reste suffisamment élevé pour maintenir la solubilité de la silice et d'alumine (Little
1995).

Figure 2-10: Variation du pH d’une solution de Ca(OH)2 dans l’eau en fonction de la


quantité de chaux ajoutée [11].

Le gain en résistance dépend aussi en grande partie de la quantité de silice et


d'alumine disponibles dans I argile elle-même : ainsi, il a été constaté que la stabilisation à
la chaux est plus efficace pour les sols montmorillonitiques que pour les sols
kaolinlinitiques (Lees et. al. 1982).
Réactions pouzzolaniques.[1]

Cette réaction a lieu entre la chaux, l’eau et les silicates et ou des aluminates des
sols argileux pour donner dans le temps, des agents cimentants qui sont essentiellement les
silicates de calcium hydratés ou les alumines de calcium hydratés, similaires à ceux
produits durant l’hydratation du ciment portland, TERREL et al, (1979).
Les silicates et les aluminates des sols argileux doivent pour ce faire être libérés de leurs
liaisons dans les motifs cristallins octaédriques et tétraédriques des minéraux argileux. Ce
ci est rendu possible par l'augmentation substantielle du pH du milieu, apportée par la
chaux qui autorise la dissolution des aluminates et silicates.
Ces réactions de cimentation provoquent les augmentations principales de la
résistance dans le mélange sol-chaux dans le temps. On observe aussi l’augmentation de la
cohésion, de l’indice CBR, l’amélioration de la perméabilité des argiles, la diminution des
variations volumiques pour les argiles gonflantes et le renforcement de la structure due aux

21
Chapitre 2 Recherche bibliographique

phénomènes de prise et de cristallisation. La réaction pouzzolanique de base est illustrée


par les équations suivantes
Ca(OH) 2 Ca ++ + 2(OH) -
Ca +++ OH - + SiO2 (silicates d’argile solubles) (CSH).Silicates de Calcium Hydratés.
Ca ++
+OH -
+Al2O3 (aluminates d’argile solubles) (CAH).Aluminates de Calcium
Hydratés.

Carbonatation.[1]

Simultanément avec la réaction pouzzolanique, la réaction de carbonatation peut


aussi mener à une augmentation de résistance à long terme dans les sols stabilisés à la
chaux. La carbonatation se produit quand la chaux réagit avec le dioxyde de carbone dans
l’air pour produire un carbonate de calcium relativement insoluble. Cette réaction peut être
avantage use et mener à une augmentation de résistance à long terme, ARMAN et
MUNFAKH, (1970) cité par CRISTOPHER, (2005).

2.8 Détermination des teneurs en chaux. [10]


Généralement, tous les sols de grains fins traités à la chaux montre une diminution
dans la plasticité, amélioration dans la maniabilité et réduction dans la déformation.
Cependant, l’amélioration des caractéristiques de résistance ne se produit pas pour tous les
sols. Il faut remarquer bien que les propriétés des mélanges sol-chaux dépendent de
plusieurs variables :
 Le type de sol,
 Type de chaux,
 Pourcentage de chaux,
 Les conditions de conservation (temps, température, humidité),
2.8.1 Teneur en chaux pour modification. [10]
La quantité de chaux requise pour améliorer la qualité d’un sol est déterminée selon
la méthode dite (Trial-and-ErrorMethod). Par exemple, s’il est désiré de réduire l'indice de
plasticité (IP) du sol, quelques échantillons de mélange sol-chaux doivent être préparés aux
différents pourcentages de chaux, et l’indice de plasticité pour chaque échantillon sera
déterminé. La teneur en chaux minimale qui produit l’indice de plasticité désiré sera prise.
La même méthode sera utilisée pour l’amélioration de la granulométrie et la réduction du
gonflement en effectuant leurs essais.

22
Chapitre 2 Recherche bibliographique

2.8.2 Teneurs en chaux pour la stabilisation. [10]


Les méthodes suivantes sont recommandées pour la détermination de la teneur en
chaux pour la stabilisation des sols à la chaux.
2.8.2.1 Méthode de Point de Fixation de Chaux. [10]
C'est une méthode traditionnelle où la teneur en chaux se détermine en utilisant la
courbe qui montre la limite de plasticité en fonction de la teneur en chaux. Le point de
fixation de chaux correspond à la valeur où l’addition de chaux ne provoque aucune
variation dans la limite de plasticité (Utile 1995).
2.8.2.2 Méthodes de Détermination du Pourcentage Initial de Chaux. [10]
Deux méthodes sont actuellement utilisées pour la détermination de la teneur en
chaux initiale (ICL : Initial Consumption of Lime) pour assurer la stabilisation de sol.
2.8.2.2.1 Méthode de pH (Méthode de Eudes&Grim). [10]
La méthode préférée pour la détermination de la teneur en chaux initiale est celle
développée par Eades et Grim et adoptée par la norme ASTM D 6276. Elle est utilisée
pour déterminer le pourcentage initial de chaux qui correspond à un pH du mélange sol-
chaux de12.4 (le pH de la chaux). L’augmentation du pH du mélange sol-chaux-eau résulte
une solubilité des ions ce qui permet la possibilité de développement de la réaction
pouzzolaniquc et par conséquent la stabilisation du sol.
2.8.2.2.2 Méthode Alternative. [10]
Une méthode alternative a été développée pour la détermination de la teneur en
chaux initiale. Les valeurs spécifiques pour l’utilisation de cet abaque sont l’indice de
plasticité (IP) et le pourcentage des passants à travers le tamis N°40 (425µm). Un exemple
pour l’utilisation de cet abaque est cité sur la même figure

23
Chapitre 2 Recherche bibliographique

Figure 2-11 :Abaque pour la détermination de la teneur en chaux initiale

2.8.3 Teneur en Chaux Optimale.


L’obtention de la teneur en chaux initiale permet de débuté la préparation des échantillons
pour l’essai de compression simple ou de CBR et déduire les valeurs des résistances
obtenues pour chaque pourcentage supérieur au pourcentage initial de chaux.

Le pourcentage de chaux qui résulte un gain de résistance à la compression simple de


345kPa (50psi) du sol traité par rapport au sol non traité, égal à la teneur en chaux optimale
pour la stabilisation du sol (GeotechnicalManual Illinois Department of Transportation

1999).

24
Chapitre 3 Matériaux et méthodes d'essais

3 Chapitre 03 MATERIAUX ET METHODES D’ESSAIS


3.1 . INTRODUCTION.
Dans ce chapitre les différents matériaux utilisés lors de ce travail de recherche ont
été identifiés et caractérisés par une compagne d’essais. L’argile de provenance du
gisement de DIDOUCHE MOURAD à été identifiée par des analyses chimiques,
minéralogiques puis caractérisée physiquement au laboratoire en déterminant la teneur en
matière organique (TMO), la densité spécifique Gs, la granulométrie, les limites
d’Atterberg. Les essais Proctor et l’UCST ainsi que l’essai de Cisaillement Direct ont été
conduits pour la caractérisation mécanique. Le gonflement de l’argile a été analysé par un
essai œdométrique. Le deuxième matériau analysé à été la chaux dont la composition
chimique a été obtenue de l’usine même de provenance. Les différentes méthodes
concernant chacun des essais utilisés sont aussi décrites et données à la fin du présent
chapitre.

3.2 MATERIAUX.
3.2.1 Matériaux : Sol.
3.2.1.1 Analyses Chimiques.[2] :
L’analyse chimique de sol étude (l’argile de DIDOUCHE MOURAD) présenté
dans le tableau suivant :
Tableau 3-1: Composition chimique de l’argile Didouche Mourad.

Insoluble 66.24%

CaCO3 38.46%

SO4,2(H2O) 5.30%

SO 4-- 2337 mg/kg

25
Chapitre 3 Matériaux et méthodes d'essais

Interprétation des résultats :


Tableau 3-2:SPECIFICATIONSTECHNIQUESREF / N° 83/04 DU 04/12/83.

Tableau 3-3:Qualificatif selon la teneur en carbonate.

Les analyses chimiques du sol DIDOUCHE MOURAD indique qu’il est un sol marneux
et d’agressivité faible (selon la norme XP P94-011 et Spécifications techniques ref / n°
83/04 du 04/12/83).
3.2.1.2 Analyse du pH. [13]:
 Le matériel utilisé :

 Balance.
 PH mètre
 Tamis 400µm.
 Un mortier avec son pilon.
 Une étuve.
 Des boîtes 50 ml.
La détermination de la valeur de pH de l’argile très importante puisqu’elle permet
de déterminer la solubilité des minéraux et la mobilité des ions dans le sol. Le mesure du
pH a été effectuée en utilisant un pH mètre de marque HANNA instruments HI 4521 selon

26
Chapitre 3 Matériaux et méthodes d'essais

la norme ASTM D 6275 a laboratoire du Département de Génie des Procédés de


L’Université Oum EL Bouaghi.

Figure 3-1:Détermination de la valeur de pH de l’argile.


 Donc après l’essai la valeur de pH de l’argile + l’eau a été trouvée égale :
pH = 7.5

3.2.1.3 Bleu de méthylène. [14]


L’essai de bleu de méthylène a été effectué dans le laboratoire LNHC (Laboratoire
National de l'Habitat et de la Construction) selon la norme AFNOR (NF P 94-068)
 But de l’essai.
Le but d’essai bleu de méthylène si déterminer la concentration et révéler la présence des
fines de nature argileuse, ou bien détermination de la valeur de bleu de méthylène du sol
VBS (le degré de l'argileuse).
 Bicher. Éprouvette graduée. Agitateur. Papier filtre. Tig en verre. Chronomètre.
Balance. Tamis 5mm.
 Préparation de l’échantillon.
 Préparé la solution de bleu de méthylène (10 g dans 1 litre d'eau distillée).
 Échantillon de l’argile Didouche Mourad.

 Mode opératoire.
 On mélange 30g d’argile sèche et 500 ml l’eau distillée par l'agitateur
 On fixe la vitesse de l'agitateur en 700 tour/min pendant 5 min.

27
Chapitre 3 Matériaux et méthodes d'essais

 On injecte dans le récipient, au moyen d’un éprouvette gradué, des doses


successives de bleu de méthylène qui déjà préparé.
 Chaque addition est suivie du test à la tâche, en prélevant à l'aide d'une tig en
verre une goutte, la goutte est disposée sur le papier filtre.
 Il se forme une tache composée d'un dépôt centrale colorée en bleu foncé entourée
d'une auréole, sur le papier filtre.
 Si au bout des 5 minutes on voit réapparaître l'auréole humide, on injecte une
autre dose de solution de bleu de méthylène.
 On procède ainsi jusqu'à ce que le test devienne positif.
 Note le volume total de solution de bleu de méthylène qui a été injecté.

Figure 3-2:Mode opératoire d’essai bleu de méthylène.

 Expression des résultats.


Donc après l’essai on a le volume de bleu de méthylène ajouté dons la solution
V = 50 ml.
La masse de l’échantillon M = 30g
𝐕
VBS = 𝐌

La valeur de VBS a été trouvée égale :

VBS = 1.66

3.2.1.4 Teneur en Matière Organique. [15] :


La teneur en matières organiques a été effectuée dans le laboratoire LNHC
(Laboratoire National de l'Habitat et de la Construction du sud) selon la norme AFNOR
(XP P94-047).

28
Chapitre 3 Matériaux et méthodes d'essais

 Définition.
Teneur en matières organiques par calcination CMOC :
Rapport de la masse de matières organiques contenues dans un échantillon,
détruites par calcination, sur la masse sèche des particules solides avant calcination de la
fraction du matériau passant au tamis de 2 mm.
 Principe de l’essai.
L'essai consiste à déterminer la perte de masse d'un échantillon préalablement
séché, après calcination dans un four à une température de 450 °C.
 Appareillage.
 Un mortier avec son pilon ou un vibro-broyeur.
 Un four à une température comprise entre 450 °C et 500 °C.
 Un dessiccateur - Une étuve -Des bacs-Une balance-Des capsules ou creusets-Un
tamis.
 Mode opératoire.
 Placer les creusets devant contenir les prises d'essai dans le four à une température
comprise entre 450 °C et 500 °C pendant 1 h au moins, et laisser les creusets refroidir
à l'intérieur d'un dessiccateur puis peser chaque creuset (m0).
 Prise d’essaiest donnée par le tableau.
Tableau 3-4: La masse minimale de matériau nécessaire pour l'essai.

dmax(mm) 1 5 d ≥ 10
m (g) 200 300 m = 8 d2max

 Sécher la totalité du matériau à l'étuve réglée à 50 °C, et tamiser au tamis de 2 mm.


 Prélever deux prises d'essai au moins, d'environ 50 g chacune et les déposer dans un
creuset différent. Peser chaque creuset et son contenu (m1), Et placer les creusets dans le
four et élever la température progressivement.
 Chaque prise d'essai est maintenue pendant au moins 3 h dans le four dont la
température est comprise entre 450 °C et 500 °C.
 Chaque creuset et son contenu sont pesés (m2) après refroidissement dans une enceinte
avec un dessiccateur.

29
Chapitre 3 Matériaux et méthodes d'essais

 Expression des résultats.


La teneur en matières organiques de la fraction granulométrique inférieure à 2 mm
est la moyenne arithmétique des n prises d'essai et est exprimée en pourcentage arrondi au
nombre entier.
La valeur de la teneur en matière organique a été trouvée égale à :
T.M.O = 1 %
Tableau 3-5: Qualificatif selon la teneur en matière organique.

La valeur de la teneur en matières organiques indique qu’il est un sol non


organique (selon la norme XP P94-011).
3.2.1.5 Poids Spécifique (𝐺𝑠). [10] [16]:
Trois valeurs du poids spécifique des particules solides du sol ont été déterminé en
plaçant un poids connus du sol séché dans l’étuve à 50°C dans une fiole et la remplir avec
de l’eau distillée. Le poids de l’eau déplacée est calculé en comparant le poids du sol et
d’eau dans la fiole avec le poids de la fiole contient l’eau seulement. Le poids spécifique
est calculé par une division du poids du sol sec par le poids de l’eau déplacé. La norme
utilisée pour la détermination du poids spécifique est la norme ASTM D 854-98 dont la
valeur trouvée est : Gs = 2.7

3.2.1.6 Analyse Granulométrique. [17] [18]:


L’analyse granulométrique a été effectuée dans le laboratoire LNHC (Laboratoire
National de l'Habitat et de la Construction du sud) sur un échantillon de 1500g du sol
argile Didouche Mourad passant par une série de tamis de la norme NF P 94 056 et en
utilisant la méthode de tamisage par lavage. Et l’analyse sédimentaire a été effectuée pour
mesurer les quantités et les tailles des particules inférieures à 80µm selon la norme NF P
94 057.

30
Chapitre 3 Matériaux et méthodes d'essais

 Appareillage.
 Balance. Sérié des Tamis en mm (20-16-12,5-10-8-6,3-5,4-3,5-1-0,2-0,08). Un bac.
Étuve.
 Mode opératoire.
 On place le bac de sol à l’étuve à 50°C pendant 24h.
 Prélever 1.5kg de matériau (la pris d’essai)
 Imbiber cette quantité dans l’eau pendant 24h
 Lavé le sol dans tamis 0.08 mm. Le passant utilisé pour la sédimentation et le refus
utilisé pour analyse granulométrique.
 Séché le refus dans l’étuve 24h et après séchage place dans la sérié des tamis et on
secoue à la main.
 On sort le matériau que l’on verse sur les tamis disposés comme dans
l’appareillage et on secoue à la main ou au vibreur de tamis, il y aura un passage
selon le diamètre des tamis. On enlève chaque tamis et mesure partiels.
 Les résultats.
Les résultats des analyses granulométriques, ont montré que notre sol est constitué
de plus de 95% d’éléments inférieurs à 80 μm. Donc le sol est sol à matrice fine.
Tableau 3-6: Les résultats d’analyse granulométrique et l’analyse sédimentaire.

Tamis 5mm 2mm 1mm 400 200 100 80 µm 60 µm 2µm

Passant (%) 100 99.7 99.5 99 98.5 97.9 97 86 58

Les résultats des analyses granulométriques, ont montré que notre sol est constitué
de plus de 95% d’éléments inférieurs à 80μm. Donc c’est un sol à matrice fine, il s’agit
d’argile limoneuse.

3.2.1.7 Limites d’Atterberg.[19]


 Domaine d’application.
Cet essai destiné à la détermination des deux limites d’Atterberg (limite de liquidité
à la coupelle et limite de plasticité du rouleau) s’applique aux sols dont les éléments
passent à travers le tamis de dimension nominale d’ouverture de maille 400μm.
Les limites d’Atterberg sont des paramètres géotechniques destinés à identifier un sol et à
caractériser son état au moyen de son indice de consistance.

31
Chapitre 3 Matériaux et méthodes d'essais

 Définition – Terminologie.
Pour les besoins du présent essai, les définitions suivantes s’appliquent :
 Limite d’Atterberg: teneur en eau pondérales correspondant à des états
particuliers d’un sol.
 Limite de liquidité WL : teneur en eau d’un sol remanié au point de transition
entre les états liquide et plastique.
 Limite de plasticité WP : teneur en eau d’un sol remanié au point de transition
entre les états plastique et solide.
 Indice de plasticité IP: différence entre les limites de liquidité et de plasticité.
𝐼𝑃 = 𝑊𝐿 − 𝑊𝑃
 Principe de détermination des limites d’Atterberg.
L’essai s’effectue en deux phases :
 Recherche de la teneur en eau pour laquelle une rainure pratiquée dans un sol placé
dans une coupelle de caractéristiques imposées se ferme lorsque cette dernière et
son contenu sont soumis à des chocs répétés.
 de la teneur en eau pour laquelle un rouleau de sol, de dimension fixée
confectionné manuellement, se fissure.
 Appareillage.

Le matériel nécessaire à préparation du sol est distingué du matériel utilisé pour la


détermination des limites.

Matériel pour la préparation du sol :

 Un récipient.
 Un bac de dimensions minimales en centimètre 30 x 20 x 8.
 Un tamis à la maille carrée de 400μm d’ouverture.
Matériel pour la détermination la limite de liquidité WL :
 Un appareil de Casagrande, Une balance, Une étuve, Des capsules ou boites de
pétri, spatule, truelles.
Matériel pour la détermination la limite de plasticité WP :

 Une plaque lisse en marbre pour le malaxage et la confection des rouleaux de sol.
 Des capsules ou boites de pétri, des spatules, Une balance, Une étuve.

32
Chapitre 3 Matériaux et méthodes d'essais

Figure 3-3:Matériel utilisée dans essai limite d’Atterberg.

Limite de liquidité WL.


Après avoir l’essai on trouvé les résultats représentés dans la courbe suivante (Vois
Annexe A).

Figure 3-4:limite de liquidité pour l’argile non traitée.


La valeur de limite liquidité on 25 coupe si :
WL = 67.68 %
Limite de plasticité WP.
Après avoir l’essai j’ai trouvé les résultats (Vois Annexe A) La valeur de limite de
plasticité Wpest la moyenne du trois essai (1 ; 2 ; 3) :
WP = 44.55 %

33
Chapitre 3 Matériaux et méthodes d'essais

Indice de plasticité IP.

L’indice de plasticité est calculé par la différence entre les limites de liquidité et de
plasticité et donnée le résultat suivant :

IP = 23.138 %

Figure 3-5: Classification Ip selon l’abaque de casagrande.


Selon les résultats des limites d’Atterberg obtenus et l’abaque de Casagrande : le
sol de DIDOUCHE MOURAD est classé comme limon très plastique.

3.2.1.8 Indice d’activité.


L’activité d’une argile est égale au rapport entre son indice de plasticité et
la fraction d’argile présente dans un sol donné :

𝑰𝒏𝒅𝒊𝒄𝒆𝒅𝒆𝒑𝒍𝒂𝒔𝒕𝒊𝒄𝒊𝒕é
Ac= 𝒍𝒂𝒇𝒓𝒂𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏𝒅’𝒂𝒓𝒈𝒊𝒍𝒆 =0.39

34
Chapitre 3 Matériaux et méthodes d'essais

Tableau 3-7:Classes d’activité.

La valeur calculée de l’activité d’argile 0.39, cette valeur montre que l’argile est inactive.

3.2.1.9 Classification selon l’USCS.[20]


D’après les résultats obtenus de l’analyse granulométrique, la limite de liquidité,
l’indice de plasticité, et la teneur en Matière Organique, le sol a été classé selon
l’UnifiedSoil Classification System (USCS) comme suggéré par la norme ASTM D 2487-
98.

Figure 3-6:l’abaque de casagrande.


Les organigrammes de l’USCS et l’abaque de Casagrande (voir AnnexeF),
indiquent que le sol étudié se trouve sous la ligne A et prend le symbole MH (Elastic silt)
correspondant limon inorganiques.

35
Chapitre 3 Matériaux et méthodes d'essais

3.2.1.10 Essai de Compactage (Proctor Normal).[21]


 DÉFINITION.

L’essai Proctor Normal est réalisé avec la dame normale (petite dame), quelque
soit le moule.
 PRINCIPE DE LA MÉTHODE.
Le principe de l’essai consiste à humidifier un sol à plusieurs teneurs en eau et à la
compacter selon un procédé et une énergie conventionnels.
Pour chacune des valeurs de teneur en eau considérée, on détermine la masse
volumique sèche du sol et on établit la courbe des variations de cette masse volumique en
fonction de la teneur en eau. D’une manière générale, cette courbe appelée courbe proctor
présente une valeur maximale de la masse volumique sèche, elle est obtenue pour une
valeur particulière de la teneur en eau.
 Appareillage.
 Un moule Proctor.
 Une dame pour Proctor normal est constituée d'un mouton cylindrique de 51
mm ± 1 mm de diamètre. Une hauteur de chute de 305 mm ± 2 mm et une
masse de l'équipage mobile est de 2 490 g ± 2,5 g.
 Une règle à araser.
 Tamis d'ouvertures de mailles carrées 5 mm.

Balance de précision - Un pulvérisateur à eau - Des récipients ou des sacs.

Figure 3-7:Matériel utilisée dans essai Proctor normal.

36
Chapitre 3 Matériaux et méthodes d'essais

 Résultats d’essai.
Afin de caractériser cette argile de point de vue compactage et déterminer la teneur
en eau optimale et sa densité sèche maximale, une série d’essais Proctor normal a été
entrepris selon la norme AFNOR.

Les résultats obtenus pour l’argile Didouche mourad sont montrés sur la figure et le
tableau suivants.

ESSAI PROCTOR 0% CHAUX


1,6

1,58
Densité sèche ɣd

1,56

1,54

1,52

1,5

1,48
17 19 21 23 25 27
Teneur en eau W(%)

Figure 3-8:Courbe de Compactage pour l’Argile Didouche Mourad non traitée.


Tableau 3-8: Les valeurs de Compactage pour l’Argile Didouche Mourad non traitée

W% 18.4 20.10 22.60 24.10 26.10

ɣd(T/m3) 1.5 1.54 1.59 1.58 1.52

Les résultats obtenus (voirl’Annexe B)donne une teneur en eau optimale de 22.6 % et une
masse volumique sèche 1.59 t/m3.

3.2.1.11 Essai de Cisaillement Direct. [22]


 BUT DE L’ESSAI.
Détermination des paramètres de résistance au cisaillement des sols et
principalement la cohésion et l’angle de frottement dans le cas d’essai.

37
Chapitre 3 Matériaux et méthodes d'essais

 PRINCIPE DE LA MÉTHODE.
L’essai s’effectue sur une éprouvette de sol placée dans une boite de cisaillement
constituée de 2 demi-boites indépendantes.
 Appareillage.
 Le bâti.
 La boite de cisaillement.
 Le dispositif d'application de l'effort normal sur l'éprouvette.
 Le dispositif produisant le déplacement relatif horizontal entre Ses deux demi-
boîtes.
 Le système de mesurage des efforts, des déplacements et du temps.
 Demi-boites inférieure et supérieure.
 Fond et couvercle.
 Pierres poreuses.
 Plaques striées (drainantes ou non).
 Vis de montage des demi-boites.
Le système de mesure de la force verticale (consolidation):
 Le système de mise en charge est tel que si on place une charge de 5 kg sur le
plateau, la charge sur la boite est de 50 kg.
 Le système de mesure de l’effort de cisaillement Il s’agit d’un anneau
dynamométrique dont le tableau d’étalonnage est fourni.
La vitesse de déplacement de la demi-boite inférieure est assuré par une boite de vitesses.
La vitesse choisie pour vos essai est de 1, 2 mm/min.

Figure 3-9:Matériel utilisée dans essai de cisaillement direct.

38
Chapitre 3 Matériaux et méthodes d'essais

 MODE OPÉRATOIRE.
 Les vis de fixation de l’anneau dynamométrique doivent être désserées.
 Assembler les 2 demi-boites puis placer le fond, une pierre drainante et une plaque
striée.
 Prélever avec la trousse coupante un échantillon de sol, le peser. Cette pesée peut
servir à calculer la masse volumique du sol.
 Placer l’échantillon dans la boite.
 Tasser légèrement l’échantillon avec le pilon (cette opération sera effectuée si le sol
a été prélevé en profondeur).
 Compléter le montage de la boite avec la plaque striée supérieure, la pierre poreuse
et le couvercle.
 Placer la boite dans le bâti, la demi-boite supérieure étant solidaire de l’anneau
dynamométrique de mesure de l’effort de cisaillement T.
 Amener le système de mise en charge verticale au droit de la boite visser le doigt de
mise en charge de manière à assurer le contact avec le couvercle.
 Placer une charge sur le plateau.
 abaisser le plateau pour libérer cette charge,alors commence la consolidation du
sol.
 Serrer les vis de fixation de l’anneau dynamométrique de manière à combler les
jeux.
 Retirer les vis d’assemblage de la boite.
 Mettre en route, l’essai commence. Il faut en général relever la valeur indiquée par
l’anneau dynamométrique toutes les 15 secondes.
 L’essai peut s’arreter automatiquement.

39
Chapitre 3 Matériaux et méthodes d'essais

Figure 3-10:Mode opératoire de l’essai cisaillement ditect.

 EXPRESSION DES RÉSULTATS.


On note A la surface de sol cisaillé (surface de la trousse coupante)
On trace tout d’abord le graphe déplacement de la boite (abscisse) / contrainte de
cisaillement τ = T/A On en déduit Et cela pour chaque essai).
On trace ensuite la droite intrinsèque du sol à partir des 2 points de mesure (σ1, τ1 et σ2, τ2)
on en déduit la cohésion et l’angle de frottement du sol.

Tableau 3-9: Qualificatif du sol en fonction de la cohésion non drainée.

sol Cohésion non drainée CU (kpa)


Liquide à très mou < 20
Mou 20 à 40
Plastique 40 à 75
Ferme 75 à 150
Très ferme 150 à 300
Dur >300

 Résultats d’essai.
Afin de déterminer les paramètres de résistance de l'argile de DIDOUCHE
MOURAD une compagne d'essais de cisaillement direct a été conduite. Trois contraintes
normales ont été sélectionnées pour les trois essais effectués à la teneur en eau optimale et
la masse volumique sèche maximale correspondante. La figure (3.8) présente la variation

40
Chapitre 3 Matériaux et méthodes d'essais

de la contrainte de cisaillement τ en fonction de la déformation pour l'argile soumise à des


contraintes normales de 1, 2 et 3 bars.(voirl’Annexe D)

Essai de cisaillement direct 0% chaux


0,6
0,5
contrainte

0,4
0,3 1 bars

0,2 2 bars
3 bars
0,1
0
0 1 2 3
déformation(mm)

Figure 3-11:courbes contrainte de cisaillement – déformation.


La figure 3.12 montre le diagramme de Mohr-Coulomb qui indique que 1 argile a
pour cohésion 0.23 bars et un angle de frottement interne 3.8°.

courbe intriséque 0% chaux


0,4
containte de cisaillement

0,35
0,3
0,25
(bars)

0,2
Cohésion = 0,23 bars
0,15
Frottement = 3,8 degrés
0,1
0,05
0
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5
containte normale(bars)

Figure 3-12:courbe Intrinsèque de l'argile de DIDOUCHE MOURAD.


D’après la classification des résultats de la cohésion, le Sol de DIDOUDCHE
MOURAD est un sol mou et peu frottant. (voir le tableau 3.9).

41
Chapitre 3 Matériaux et méthodes d'essais

3.2.1.12 Essai de compressibilité sur matériaux fins quasi saturé avec chargement par
paliers selon la norme. [23][8]
 Domaine d’application.

Le présent document s’applique à l’essai de compressibilité à l’œdomètre sur sols


fins et matériaux fins cohérents, avec chargement par paliers.

 Définition – Terminologie.
 Œdomètre : Appareil permettant de charger axialement une éprouvette de forme
cyclique placées dans un cylindre rigide {à déformation transversale nulle} et de
mesure sa variation ΔH de hauteur H. Les faces supérieure et inférieure de
l’éprouvette, qui est généralement submergée, sont en contact avec des disques
drainants.
 Contrainte de chargement σ : Contrainte moyenne totale σ obtenue en divisant
l’effort axial N par l’aire de la section transversale de l’éprouvette cylindrique,
identique à celle intérieure de l’œdomètre.
 Déformation axiale ΔH / H : Déformation qui se produit lorsqu’une contrainte
axiale σ est appliquée à une éprouvette de matériau fretté latéralement.
 Courbe œdométrique : Représentation du diagramme donnant l’indice des vides
(e) de l’éprouvette soumise à essai à la fin de chaque palier de consolidation, en
fonction de la contraint effective (σ’V), égale à la contrainte totale (σV) qui lui est
appliquée en début d’essai. La durée du palier est telle que la pression interstitielle
est nulle dans l’éprouvette à la fin de la consolidation. Une représentation dans un
système de coordonnées semi-logarithmique est généralement choisie :

𝑒 = 𝑓(𝑙𝑜𝑔𝜎′𝑉)

 Courbe de consolidation : variation de hauteur (tassement) S de l’éprouvette en


fonction du temps t sous l’effet d’une contrainte appliquée au début de l’essai σV et
maintenue constante. Les représentations choisies sont soit S en fonction du
logarithme du temps soit S en fonction de la racine carrée du temps.
 Principe.

L’essai s’effectue sur une éprouvette de matériau placée dans une enceinte
cylindrique rigide (œdomètre). Un dispositif applique sur cette éprouvette un effort axial
verticale, l’éprouvette étant drainée en haut et en bas et maintenue saturée pendant l’essai

42
Chapitre 3 Matériaux et méthodes d'essais

Figure 3.12. La charge est appliquée par paliers maintenus constants successivement
croissants et décroissants suivant un programme définit. Les variations de hauteur de
l’éprouvette sont mesurées pendant l’essai en fonction de la durée d’application de la
charge.

Figure 3-13:Principe de l’œdomètre.


 Appareillage.
 Appareillage spécifique.

L’appareil spécifique à l’essai (œdomètre) comprend :

 Le bâti permettant d’appliquer les contraintes de chargement sur l’éprouvette.


 La cellule œdométrique.
 La dispositif d’application de la charge.
 Le système de mesurage

La réalisation de l’essai nécessite en outre l’appareillage courant pour l’extraction des


échantillons de leur conteneur, la préparation des éprouvettes et la détermination des
teneurs en eau.

43
Chapitre 3 Matériaux et méthodes d'essais

Figure 3-14:Matériel utilisée dans essai œdométrique.

 Matériel complémentaire.
 Une balance.
 Une enceinte thermique ou une étuve de dessiccation à température réglable de
50°C à 105°C.
 Les outils nécessaires au découpage et à la préparation des éprouvettes.
 Un chronomètre donnant la seconde.
 Un dessiccateur.
 Mode opératoire.
 Procédure de l'essai.
 Préparation des plaques drainantes.
 Tailler les éprouvettes.
 Introduire l’éprouvette dans la cellule.
 Placer la boite dans le bâti.
 Régler la position du capteur de mesure de déplacement vertical et noter la valeur
d’origine.
 Appliquer l’effort N sur la partie supérieure de la cellule.
 Entamer le chargement vertical jusqu’à stabilisation. Arrêter le chargement dès que
le sol est consolidé.
 Entamer le chargement jusqu’à atteindre le poids mort du système d’application de la
charge. (Tab 3.8).

44
Chapitre 3 Matériaux et méthodes d'essais

 peser l’éprouvette.
 déterminer sa teneur en eau.
 Expression des résultats.

Tableau 3-10: Valeur de chargement selon XP P 94-090-1.

Ordre de chargement Valeur en KPa Taux D’accroissement


1 50 /
2 100 1
3 200 1
4 400 1
5 800 1
6 400 Déchargement
7 200 Déchargement
8 100 Déchargement
9 50 Rechargement

 Expression des résultats.


 Calculs élémentaires.
Les calculs élémentaires ont pour but de déterminer l’indice des vides du sol avant
l’essai et sa variation au cours de la consolidation, et aussi l’indice de gonflement et de
compression. (voirl’Annexe E)
 INDICE DES VIDES.

𝑒 = (𝐻 − 𝐻𝑃) / 𝐻𝑃

H : Hauteur de l’éprouvette au moment considéré.

HP : Hauteur des pleins.

𝐻𝑃 = 𝑊𝑆/ (ɣ𝑆 ×S)


WS : Poids de sol sec.
S : Section droite de l’éprouvette.
ɣS: Poids volumique des grains. Généralement ɣS = 26,5 KN/m3.
 INDICES DE COMPRESSION ET DE GONFLEMENT.
La pente de la droite DL de la " indice de gonflement " et notée CS

45
Chapitre 3 Matériaux et méthodes d'essais

CS= 𝛥𝑒/ (log 𝜎 ′)


La pente de la droite MN de la " indice de compression " et notée CC
CC = − 𝛥𝑒/ (log 𝜎 ′)
 Exploitation des résultats.
Tableau 3-11: Exploitation des résultats suivant l’indice de gonflement Cg et l’indice de
compression Cc.

La figure (3.15) montre la variation de l’indice des vides en fonction de la contrainte


verticale appliquée pour l’argile étudié non traitée. La valeur moyenne de l’indice de
gonflement correspondante à 0.043 et de l’indice de compression correspondante à 0.202.

Figure 3-15:Courbe de compressibilité de l’argile non traité.

46
Chapitre 3 Matériaux et méthodes d'essais

D’après la classification des résultats de l’indice de gonflement et de l’indice de


compression(voir le tableau 3.11) :le sol DIDOUCHE MOURAD est un sol peu gonflant,
et assez fortement compressible.
 Sélection du meilleur candidat pour le traitement du sol :

Selon la méthode de Sélection des additifs (département de l’armé en USA MIL-


STD-619B). La figure et le tableau suivants, montrent que le meilleur additif candidat pour
le traitement et la stabilisation du sol DIDOUCHE MOURAD est la chaux.

Figure 3-16:Choix le zone (Area) suivant la gradation granulométrique.

47
Chapitre 3 Matériaux et méthodes d'essais

Tableau 3-12: Choix le type de stabilisateur suivant la zone (Area).

3.2.2 Matériau : Chaux.[12]


La chaux utilisée dans cette étude étant la chaux éteinte (hydratée) exploitée d’après
l’unitéSODEPAC Filiale ERCO situé à Oum DJERANE wilaya de SAIDA. Les analyses
chimiqueset les caractéristiques physiques de la chaux effectués selon la norme « DIN
1060 » ont étéobtenus de l’unité de production.

Les tableaux suivants montrent respectivement la composition chimique ainsi que


lescaractéristiques physiques de la chaux hydratée utilisée comme stabilisateur pour
l’argile DIDOUCHE MOURAD.

48
Chapitre 3 Matériaux et méthodes d'essais

Tableau 3-13: Composition chimique et caractéristiques physiques de la chaux éteinte.

Conclusions :

 Les analyses chimiques du sol DIDOUCHE MOURAD indique qu’il est un sol
marneux et d’agressivité faible.
 La valeur du pH de la solution d’argile (argile + eau) a été trouvée égale à 7.5
supérieure à 7, ce qui indique que cette solution d’argile est de forme basique.
 La valeur de VBS (Valeur au Bleu de Méthylène) a été trouvée égale 1.66.

 La valeur de la teneur en matières organiques indique qu’il est un sol non


organique.
 Les résultats des analyses granulométriques, ont montré que notre sol est constitué
de plus de 95% d’éléments inférieurs à 80μm. Donc c’est un sol à matrice fine, il
s’agit d’argile limoneuse.
 Selon les résultats des limites d’Atterberg obtenus et l’abaque de Casagrande : le
sol de DIDOUCHE MOURAD est classé comme limon très plastique.
 La valeur calculée de l’activité d’argile 0.39, cette valeur montre que l’argile est
inactive.

49
Chapitre 3 Matériaux et méthodes d'essais

 Les résultats d’essai Proctor normal obtenus pour l’argile Didouche Mourad sont :
une teneur en eau optimale de 22.6 % et une masse volumique sèche 1.59 t/m3.

 Les organigrammes de l’USCS et l’abaque de Casagrande, indiquent que le sol


étudié se trouve sous la ligne A et prend le symbole MH (Elastic silt)
correspondant limon inorganiques.
 Les résultats des essais de cisaillement direct montrent que le Sol de
DIDOUDCHE MOURAD est un sol mou et peu frottant.
 Les résultats des essais oedométriques indiquent que le sol DIDOUCHE
MOURAD est un sol peu gonflant, et assez fortement compressible.
 Selon la méthode de Sélection des additifs (département de l’armé en USA MIL-
STD-619B). Le meilleur additif candidat pour le traitement et la stabilisation du sol
DIDOUCHE MOURAD est la chaux.

3.3 Méthodes.
3.3.1 Préparation du Mélange (Sol-Chaux). [12]
 Malaxage.
La méthode de malaxage utilisée pour préparer les mélanges Sol- Chaux pour les
essais au laboratoire (Limites d’Atterberg, Procter).
La méthode que l’on utilise pour la préparation des mélanges est simple et nécessite
des moyens de laboratoire :
 Des bacs.
 Des petites pelles.
 Une étuve.
 Balance électrique.
 Des tamis 5 mm et 400µm
On prend chaque fois une quantité d’argile tamisées à 5 mm puis on ajoute des
quantités de chaux suivant le pourcentage voulu.
Le mélange est mis dans un bac ; le malaxage du mélange se fait à sec à l’aide des pelles
ou les mains jusqu’ à l’homogénéisation, cette opération dure environ 5 à 10 min pour
éviter la perte de la réactivité de la chaux
Les mélanges des échantillons préparés ont etc.conservés dans des récipients bien étanches
pour réduire les pertes d’eau.

50
Chapitre 3 Matériaux et méthodes d'essais

Figure 3-17:La méthode de malaxage utilisée pour préparer les mélanges.


 Conservation. [10]
Après malaxage, les échantillons ont été emballés dans des sachets étanches et
conservés dans l’humidificateur à une température de 23±17°C et un taux d’humidité de
100%.
Cette conservation a été effectuée soit pour le temps de maturation pour ta durée de
conservation.
 Temps de Maturation.[10]
Le temps de maturation est la période du temps entre le malaxage du mélange (sol,
chaux et eau) et l’utilisation des échantillons soit pour les limites d’Atterberg ou le
compactage pour les différents essais mécaniques (Proctor, et Cisaillement Direct).
 Durée de Conservation -Temps de Cure. [10]
La durée de Conservation est le temps entre le compactage du mélange (sol, chaux
et eau) et le mesure des paramètres de l’essai Proctor, ou la rupture de l’éprouvette pour
l’essai de Compression Simple et le Cisaillement Direct.
3.3.2 Mode Opératoire des Essais.
3.3.2.1 Essai de pH (Méthode Eades&Grim). [10]
Une série d’échantillons a été préparé contenant les pourcentages de chaux
mélangés avec le sol passant par le tamis 400µm.
La mesure du pH a été effectué en injectant la méthode de Ph mètre dans le mélange
émergé par l'eau distillé. La figure présente la méthode de mesure des valeurs de pH pour
les mélanges à différents pourcentages de chaux.

51
Chapitre 3 Matériaux et méthodes d'essais

Figure 3-18:Mesure des valeurs de pH pour les mélanges à différents pourcentages de


chaux.

3.3.2.2 Essai de cisaillement direct.[1]


Le but de cet essai est d’étudier l'influence du traitement à la chaux sur les
paramètres de cisaillement direct. Trois échantillons ont été préparés pour chaque
pourcentage de chaux utilisé pour le traitement de l'argile de DIDOUCHE MOURAD. Les
pourcentages de chaux sont de 2, 4 et 6% Les échantillons ont été préparés au laboratoire
selon la méthode de préparation ci-dessus. La quantité d’eau ajoutée est correspondante à
la teneur en eau optimale obtenue de l’essai Procter normal et majorée de 1%. Les
mélanges ont été conservés dans des sachets étanches pendant 24h comme temps de
maturation. Cet essai on a utilisé un moule carré en acier de dimensions normalisées H =
2.19cm et L= 6cm Le moule cylindrique d’une hauteur de 21.9 mm et d’un diamètre de 60
mm a été utilisé pour obtenir les échantillons pour l’essai de cisaillement.
L’essai de cisaillement direct à la boite de Casagrande à été réalisé selon la norme
ASTM D) 3080-98 et en utilisant une appareille de marque « SHEARTRONIC ». Cette
appareille est équipée d’un anneau dynamométrique de 3kN et un comparateur à un
centième de millimètre pour mesurer la déformation, La vitesse de déformation est fixée à
1mm/min. Les lectures des efforts horizontaux et de la déformation permettent de tracer la
courbe contrainte-déformation.
3.3.2.3 Essai œdométrique.[1]
Pour cet essai on àpréparé des échantillons circulaires de dimensions normalisées
H =1,9cm et Ø=7cm, le haut et le bas de l’échantillon sont constitués de pierres poreuses
permettant l’évacuation de l’eau interstitielle, le chargement a été appliqué par palier,
l’appareil à été déposé sur un bâti métallique qui permet d’appliquer au piston des

52
Chapitre 3 Matériaux et méthodes d'essais

pressions par l’intermédiaire d’un bras de levier. La compressibilité de l’échantillon a été


mesurée par un comparateur au 2000e de millimètre, on lit les lectures de déplacement
vertical qui correspond à l’indice des vides en fonction de la contrainte de chargement en
traçant la courbe de l'indice des vides en fonction de la contrainte.

53
Chapitre 4 Résultats et interprétation

4 Chapitre 04 RESULTATS ET INTERPRETATIONS


4.1 INTRODUCTION.
Le présent chapitre présente et interprète les différents résultats obtenus lors des
essais conduits en laboratoire sur l’argile de DIDOUCHE MOURAD traitée à la chaux
éteinte. La première partie donne une synthèse des résultats obtenus pour suivre l’influence
d’ajout de la chaux sur la valeur du pH, et les paramètres des essais de compactage à
Proctor Normal, avec leurs interprétations. La deuxième partie contient le détail des
résultats et interprétations des essais mécaniques (Cisaillement Direct et Oedométriques),
afin de suivre l’influence de l’ajout de différents pourcentages de la chaux sur ces
paramètres mécaniques.

NB :

Les échantillons préparés pour les essais mécaniques (Cisaillement direct et


Oedomètre) ont été préparés aux conditions des essais de Compactage au Proctor
Normal.

4.2 Influence de la Chaux sur le pH.


L’étude de l’influence des pourcentages de la chaux sur le pH de l’argile est très
importante pour la détermination de la teneur en chaux initiale pour assurer la modification
de l’argile traitée. les valeurs du pH pour l’argile non traitée et traitée à 0 %,2 %,4 %,6
% ,8% et 10% de chaux.(Vois Annexe C).

54
Chapitre 4 Résultats et interprétation

Figure 4-1:Influence de la Chaux sur le pH.


La figure représentée l’évolution du pH suivant la fonction du pourcentage de
chaux ajouté. On remarque que la valeur de pH d’argile Diouchemourade est équivalente
ou égale 7.5, mais après ajoutée la chaux on observée l'augmentation de la valeur de pH
jusqu'à la valeur 12.4 correspond à 4% de chaux ajoutée,mais après 4% nous remarquons
que l'augmentation est faible jusqu'à ce qu'elle se stabilisée entre les valeurs 6% ,8% et
10%.

Après ça et selon la méthode (Eades&Grim) 4% est la quantité suffisante pour


activer la réaction pouzzolanique correspond la valeur de pH = 12.42.

4.3 Influence de la Chaux sur les Paramètres de Compactage.


L’essai Proctor normal a été conduit sur des échantillons non traités et des
échantillons traités à 2, 4, et 6% de chaux après un temps de maturation de 24h comme
recommandé dans le guide technique réalisé par Pr. Dallas Little (2006). Les résultats
obtenus sont présentés sur la figure synthèse des courbes suivantes :

55
Chapitre 4 Résultats et interprétation

Figure 4-2: Influence de la chaux sur l’essai Proctor normal.

La comparaison des courbes de compactages obtenues pour les différents


pourcentages de chaux ajoutée est donnée sur la figure précédente. Le graphe montre
qu’avec l’accroissement du pourcentage de chaux la courbe de compactage devient étalée,
la masse volumique sèche diminue et la teneur en eau optimale augmente.

Ces changements dans les propriétés de compactage Proctor normal à cause de les
réactions chimique échanges cationiques et floculation.

Ces observations semblent être très bénéfiques pour l’argile Didouche Mourad. Ainsi
sur site, la teneur en eau optimale peut être mieux contrôlée puisque il s’agit d’une plage
où la teneur en eau optimale peut varier. La diminution de la densité sèche entraine une
augmentation du coefficient de sécurité et par conséquent une meilleure stabilité de
l’ouvrage. Ces variations de la teneur en eau optimale et la densité sèche maximale ont été
faites par plusieurs chercheurs.

56
Chapitre 4 Résultats et interprétation

4.4 Influence de la Chaux sur l’Essai de Cisaillement Direct.


Afin d’étudier l’influence du traitement à la chaux sur les paramètres de résistance de
la argile de DIDOUCHE MOURAD, une compagne d’essais au cisaillement direct à la
boite de C’asagrande a été conduite pour une argile non traitée, et les argiles traitées à 2, 4
et 6% de chaux à leurs teneurs en eau optimales et leurs densités sèches max respectives
obtenues lors des essais de compactage au Proctor normal. Pour chaque argile trois essais
de cisaillement direct ont été conduits pour des contraintes normales de 1, 2 et 3 bars,
valeurs généralement considérées pour la géotechnique routière.La figure 4.3 présente la
variation de la contrainte de cisaillement T en fonction de la déformation pour l’argile non
traitée soumise à des contraintes normales de 1, 2 et 3 bars.

Essai de cisaillement direct 0% chaux


0,6

0,5

0,4
contrainte

0,3 1 bars
2 bars
0,2 3 bars

0,1

0
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3
déformation(mm)

Figure 4-3:courbe de contrainte de cisaillement – déformation (sol non traité).


Les courbes obtenues montrent un accroissement de la contrainte au cisaillement et
la déformation linéaire à la rupture lorsque la contrainte normale augmente. Ces valeurs
sont données sur le Tableau 4.1. Ce tableau montre les contraintes de cisaillement max
respectives 0.234, 0.493 et 0.366 bars ainsi que les déplacements linéaires de 2.25, 1.75 et
2.5 mm pour les contraintes normales appliquées. Les essais ont été conduits jusqu’à la
rupture des spécimens.

57
Chapitre 4 Résultats et interprétation

Tableau 4-1:contrainte et déformation pour le sol non traité.

0% chaux 1 bars 2 bars 3 bars


contraintes de cisaillement max (bars) 0.234 0.493 0.366
Déformations (mm) 2.25 1.75 2.5

Les contraintes normales et de cisaillement à la rupture ont permet de tracé


l’enveloppe de Mohr-Coulomb et déduire les paramètres de résistance de l’argile. Celle-ci
est donnée sur la figure 4.4 où la cohésion obtenue est de l’ordre de 0.23 bars et l’angle de
frottement interne égale à 3.8 °.

Après la classification du résultat de la cohésion, le sol est mou et de faible angle de


frottement. (voir le tableau (3.9)).

courbe intriséque 0% chaux

0,4
containte de cisaillement(bars)

0,35
0,3
0,25
0,2
0,15 Cohésion = 0,23 bars
Frottement = 3,8 degrés
0,1
0,05
0
0 1 2 3 4
containte normale(bars)

Figure 4-4:courbe Intrinsèque pour le sol non traité.


Lorsque l’argile est stabilisée à 2% de chaux les courbes de cisaillement obtenues
sont données sur la figure 4.5.

58
Chapitre 4 Résultats et interprétation

Essai de cisaillement direct 2% chaux


2,5

2
contrainte

1,5
1 bars
1 2 bars
3 bars
0,5

0
0 1 2 3 4 5 6
Déformation(mm)

Figure 4-5:courbe de contrainte de cisaillement – déformation (sol + 2% chaux).


Celle-ci montre aussi que l’augmentation de la contrainte normale résulte en
l’augmentation de la contrainte tangentielle et la déformation linéaire à la rupture. En effet
la contrainte de cisaillement max passe de 1.48 bars et une déformation de 5mm pour une
contrainte normale de 1 bars à une valeur de 1.94 bars et une déformation de 3.5mm pour
une contrainte normale de 2 bars et à 2.40 et une déformation de 5.25mm pour une
contrainte normale de 3 bars. Ces résultats sont donnés sur le tableau 4.2.

Tableau 4-2:contrainte et déformation pour le sol traité à 2% de chaux.

2% chaux 1 bars 2 bars 3 bars


contraintes de cisaillement max (bars) 1.48 1.94 2.40
Déformations (mm) 5 3.5 5.25

La représentation de l’enveloppe de Mohr-Coulomb sur un repère cartésien tracée sur


La figure 4.6 a donné une cohésion de 1.03 bars et l’angle de frottement interne de 24.54°.

Après la classification du résultat de la cohésion, le sol est ferme et frottant. (Voir le


tableau (3.9)).

59
Chapitre 4 Résultats et interprétation

5
Figure 4-6:courbes Intrinsèques pour le sol traité avec 2% de chaux.
Le cisaillement de l’argile stabilisée à 4% de chaux donnée sur la figure 4.7 montre
une augmentation de la contrainte de cisaillement max. de 1.09 bars à 1.41 bars et 1.73
bars respectivement pour les contraintes normales utilisées. La déformation à la rupture de
constante légèrement de 3.75mm pour une contrainte normale de 1 et 2 bars et à diminue
légèrement de 3.25mm pour une contrainte normale de 3 bars.

Essai de cisaillement direct 4% chaux


2
1,8
1,6
1,4
contrainte

1,2
1 1 bars
0,8 2 bars
0,6 3 bars
0,4
0,2
0
0 1 2 3 4
déformation (mm)

Figure 4-7:courbe de contrainte de cisaillement – déformation (sol + 4% chaux).

60
Chapitre 4 Résultats et interprétation

Les valeurs commentées ci-dessus sont bien spécifiées sur le tableau 4.3.
Tableau 4-3:contrainte et déformation pour le sol traité à 4% chaux.

4% chaux 1 bars 2 bars 3 bars


contraintes de cisaillement max (bars) 1.09 1.41 1.73
Déformations (mm) 3.75 3.75 3.25

L’enveloppe de Mohr-Coulomb obtenue sur la figure 4.8 montre une cohésion de


0.77 bars et un angle de frottement interne de 17.8°.

Après la classification du résultat de la cohésion, le sol est ferme. (voir le tableau


(3.9)).

courbe intrinséque 4% chaux


2
contrainte de cisaillemenete (bars)

1,8
1,6
1,4
1,2
1
Cohésion =0,77 bars
0,8 Frottement = 17,8 degrés
0,6
0,4
0,2
0
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5
contrainte normale (bars)

Figure 4-8:courbe Intrinsèque pour le sol traité avec 4% de chaux.


Le traitement à 6% de chaux de l’argile de DIDOUCHE MOURAD semble montrer
d’une manière plus claire le pic des courbes de cisaillement pour les contraintes normales
de 1, 2et 3 bars. Ces courbes données sur la figure 4.9 montrent les contraintes de
cisaillement de 0.94, 1.48 et 2.24 bars pour des déformation respectives à la rupture de 4,
4.25 et 5.25mm pour les contraintes normales appliquées dans un ordre croissant.

61
Chapitre 4 Résultats et interprétation

Essai de cisaillement direct 6% chaux


2,5

2
contrainte

1,5

1 1 bars
2 bars
0,5 3 bars

0
0 1 2 3 4 5 6
déformation (mm)

Figure 4-9:courbe de contrainte de cisaillement – déformation (sol + 6% chaux).


Le tableau 4.4donne un résumé des valeurs obtenues et la courbe 4.10 qui n’est autre
que la courbe de Mohr-Coulomb a donné un angle de frottement interne de 33.06° et une
cohésion égale 0.25 bars.

Après la classification du résultat de la cohésion, le sol est mou. (voir le tableau


(3.9)).

Tableau 4-4:contrainte et déformation pour le sol traité à 6% de chaux.

6% chaux 1 bars 2 bars 3 bars


contraintes de cisaillement max (bars) 0.94 1.48 2.24
Déformations (mm) 4 4.25 5.25

62
Chapitre 4 Résultats et interprétation

courbe intrinséque 6% chaux


2,5
contrainte de cisaillement (bars)
2

1,5

1
Cohésion = 0,25 bars
0,5 Frottement = 33,06 degrés

0
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5
contrainte normale (bars)

Figure 4-10:courbe Intrinsèque pour le sol traité avec 6% de chaux.


La comparaison des résultats obtenus tel que la contrainte de cisaillement et la déformation
à la rupture ainsi que les paramètres de résistance à savoir la cohésion et l’angle de
frottement interne avec l’accroissement du pourcentage d’ajout de chaux sontdonnées par
les histogrammes ci-dessous.

Effet de la chaux sur la contrainte de cisaillement


3
Contrainte de cisaillement

2,5 2% 6%

2 4%
1,5 1 bars

1 0% 2 bars

0,5 3 bars

0
La chaux %

Figure 4-11:Influence de la chaux sur la contrainte de cisaillement.


La figure 4.11 montre l’évolution de la contrainte de cisaillement à la rupture pour
les trois contraintes normales appliquées lors de l’essai de cisaillement direct en fonction

63
Chapitre 4 Résultats et interprétation

du pourcentage d’ajout de chaux. La figure montre que pour un même pourcentage de


chaux la contrainte de cisaillement à la rupture augmente avec l’accroissement de la
contrainte normale.

L’augmentation du pourcentage de chaux engendre une augmentation appréciable


de la contrainte de cisaillement à la rupture lorsque celle-ci passe de 0 à 2%. Au-delà de
2% de chaux la quantité de chaux ajoutée semble ne pas avoir une grande influence sur
cette contrainte et par conséquent demeure constante.

La variation de la déformation à la rupture pour les différents pourcentages d’ajouts


de chaux est présentée par les histogrammes de la figure 4.12 et le tableau (4.5).
L’augmentation du pourcentage de chaux à la même contrainte normale appliquée
augmente la déformation. A un même pourcentage de chaux la déformation semble très
variable. Ceci est probablement dû au non uniformité de la réaction pouzzolanique dans
la nouvelle matrice.

Tableau 4-5:variation de la déformation avec l'addition de la chaux.

1 bars 2 bars 3 bars


% chaux Déformation (mm) Déformation (mm) Déformation (mm)
0 2.25 1.75 2.5
2 5 3.5 5.25
4 3.75 3.75 3.25
6 4 4.25 5.25

64
Chapitre 4 Résultats et interprétation

Effet de la chaux sur la déformation


6

5
déformation (mm)

3 1 bars
2 bars
2
3 bars

0
1 2 3 4
La chaux %

Figure 4-12:Influence de la chaux sur la déformation.


Les histogrammes de la figure 4.13 et le tableau 4.6 donnent la variation de la
cohésion non drainée en fonction du pourcentage d’ajout de chaux. Ces derniers montrent
une amélioration de la cohésion lorsque le pourcentage d’ajout augmente jusqu’à 2%.
Au-delà cette cohésion semble perdre de valeur.

Tableau 4-6:variation de la cohésion avec l'addition de la chaux.

La chaux % 0 2 4 6

Cohésion (bars) 0.23 1.03 0.77 0.25

Figure 4-13 : Influence de la chaux sur la cohésion.

65
Chapitre 4 Résultats et interprétation

Le tableau 4.7 ainsi que la figure 4.14 qui donnent la variation de l’angle de
frottement interne en fonction de l’accroissement du pourcentage de chaux ajoutée lors
du traitement montrent tous les deux un accroissement dans l’angle de frottement
interne jusqu’à une valeur d’environs 24.25°à 2% de chaux.Au-delà cette valeur
demeure constante indépendamment de la quantité de chaux ajoutée.

Effet de la chaux sur l'Angle de frottement


Angle de frottement (deg)

35
6%
2% 4%
30

25
0%
20

15

10

0
% chaux

Figure 4-14:Influence de la chaux sur l'angle de frottement.

Tableau 4-7:variation de l'angle de frottement avec l'addition de la chaux.

0 2 4 6
La chaux %
Frottement degrés 3.8 24.54 17.8 33.06

4.5 Influence de la Chaux sur l’Essai œdométrique.


La figure 4.15montre la ligne de la variation de l’indice des vides en fonction de la
contrainte verticale appliquée l’argile non traitée. La valeur de l’indice de gonflement
correspondante à Cg = 0,043et de l’indice de compression correspondante à 0.202.

Après la classification du résultat de l’indice de gonflement et de l’indice de


compression, le Sol DIDOUCHE MOURAD est un sol peu gonflantet assez fortement
compressible, (voir le tableau (3.11)).

66
Chapitre 4 Résultats et interprétation

Figure 4-15: Courbe de compressibilité de l’argile non traité.


A 2% de la chaux ajoutée à l’argile étudié, l’indice de gonflement est de Cg = 0,036
et de l’indice de compression est Cc = 0.306. La figure 4.16montre la variation de l’indice
des vides en fonction de la contrainte verticale appliquée avec la diminution du la pente
dans le palier de déchargement.

Après la classification du résultat de l’indice de gonflement et de l’indice de


compression, le Sol est peu gonflant et très compressible, (voir le tableau (3.11))

Figure 4-16:Courbe de compressibilité - Sol traité à 2% Chaux.

67
Chapitre 4 Résultats et interprétation

La figure 4.17 montre la variation de l’indice des vides en fonction de la contrainte


verticale appliquée l’argile traitée à 4% de chaux. La valeur de l’indice de gonflement est
Cg= 0,023 et de l’indice de compression est Cc = 0.142. On remarque aussi la réduction de
la pente de déchargement.

Après la classification du résultat de l’indice de gonflement et de l’indice de


compression, le Sol est peu gonflant et assez fortement compressible (voir le tableau
(3.11)).

Figure 4-17:Courbe de compressibilité - Sol traité à 4% Chaux.


La figure 4.18montre la variation de l’indice des vides en fonction de la contrainte
verticale appliquée l’argile traitée à 6% de chaux. La valeur de l’indice de gonflement est
Cg= 0,019 et de l’indice de compression est Cc = 0.11. On remarque aussi la réduction de
la pente de déchargement.

Après la classification du résultat de l’indice de gonflement et de l’indice de


compression, le Sol est peu gonflant et assez fortement compressible (voir le tableau
(3.11)).

68
Chapitre 4 Résultats et interprétation

Figure 4-18:Courbe de compressibilité - Sol traité à 6% Chaux.


La figure 4.19 représente la comparaison des courbes de compressibilité obtenues
pour les différents pourcentages de la chaux ajoutée.

Le graphe montre que jusqu’à 6% de la chaux une diminution de la pente dans le


palier de déchargement.

69
Chapitre 4 Résultats et interprétation

Figure 4-19:L’influence des pourcentages de la chaux sur la pente de déchargement.


Les valeurs obtenues après calcule de l’indice de gonflement pour les pourcentages
de la chaux utilisés sont données sur le tableau 4.8. Variation de l’indice de gonflement à
partir les pourcentages de la chaux

Tableau 4-8:Variation de l’indice de gonflement à partir les pourcentages de la chaux.

La chaux% 0 2 4 6

Cg 0.043 0.036 0.023 0.019

La figure 4.20 représente l’influence des pourcentages de la chaux sur l’indice de


gonflement de l’argile étudié.

La courbe montre une diminution de l’indice de gonflement avec l’augmentation


du pourcentage de la chaux.

70
Chapitre 4 Résultats et interprétation

Figure 4-20:L'influence des pourcentages des chaux sur l’indice de gonflement .


Les valeurs obtenues après calcule de l’indice de compression pour les pourcentages
de la chaux utilisés sont données sur le tableau 4.9.

Tableau 4-9: Variation de l’indice de compression à partir les pourcentages de la chaux.

La chaux % 0 2 4 6

Cc 0.202 0.306 0.142 0.118

La figure 4.21 représente l’influence des pourcentages de la chaux sur l’indice de


compression l’argile étudiée.

La courbe montre une augmentation du coefficient de compressibilité avec


l’augmentation du pourcentage de la chaux jusqu’à un pourcentage de 2% qui
correspond à 0.306 de l’indice de compression et avec une augmentation de 4% et 6% de
la chaux, on observe une diminution du coefficient de compressibilité à 0,142 puis à
0,118.

71
Chapitre 4 Résultats et interprétation

Figure 4-21:L'influence des pourcentages des chaux sur l’indice de compression.

72
CONCLUSIONS GENERALR

CONCLUSIONS GENERALE.

Ce chapitre résume toutes les conclusions des résultats et interprétations obtenus :

a. Les essais d’identification et de caractérisation montrent que le sol provient de


l’extension de la ville de DIDOUCHE MOURAD :
o Les analyses chimiques du sol DIDOUCHE MOURAD indique qu’il est un sol
marneux et d’agressivité faible.
o La valeur du pH de la solution d’argile (argile + eau) a été trouvée égale à 7.5
supérieure à 7, ce qui indique que cette solution d’argile est de forme basique.
o La valeur de VBS (Valeur au Bleu de Méthylène) a été trouvée égale 1.66.
o La valeur de la teneur en matières organiques indique qu’il est un sol non
organique.
o Les résultats des analyses granulométriques, ont montré que notre sol est constitué
de plus de 95% d’éléments inférieurs à 80μm. Donc c’est un sol à matrice fine, il
s’agit d’argile limoneuse.
o Selon les résultats des limites d’Atterberg obtenus et l’abaque de Casagrande : le
sol de DIDOUCHE MOURAD est classé comme limon très plastique.
o La valeur calculée de l’activité d’argile 0.39, cette valeur montre que l’argile est
inactive.
o Les résultats d’essai Proctor normal obtenus pour l’argile Didouche Mourad sont :
une teneur en eau optimale de 22.6 % et une masse volumique sèche 1.59 t/m3.
o Les organigrammes de l’USCS et l’abaque de Casagrande, indiquent que le sol
étudié se trouve sous la ligne A et prend le symbole MH (Elastic silt)
correspondant limon inorganiques.
o Selon la méthode de Sélection des additifs (département de l’armé en USA
MIL-STD-619B). Le meilleur additif candidat pour le traitement et la
stabilisation du sol DIDOUCHE MOURAD est la chaux.

b. Influence de la Chaux sur le pH :

o La valeur du pH de l’argile Diouche mourad est équivalente ou égale 7.5, mais


après l’ajout de la chaux on observe une augmentation de cette valeur jusqu'à 12.4
correspond à 4% de chaux ajoutée, après 4% on remarque que cette

73
CONCLUSIONS GENERALR

l'augmentation est faible puis on rencontre un palier, où la courbe reste constante


avec l’addition de la chaux.
o Selon la méthode (Eades&Grim), 4% est la quantité suffisante pour activer la
réaction pouzzolanique correspond la valeur de pH = 12.4. Ce pourcentage est
considéré comme pourcentage initiale pour la modification de cette argile.

c. Influence de la chaux sur l’essai Proctor normal :

o Avec l’accroissement du pourcentage de chaux la courbe de compactage devient


étalée, la masse volumique sèche diminue et la teneur en eau optimale augmente.
Ces changements dans les propriétés de compactage Proctor normal à cause de les
réactions chimique échanges cationiques et floculation. Ces observations semblent
être très bénéfiques pour l’argile Didouche Mourad. Ainsi sur site, la teneur en eau
optimale peut être mieux contrôlée puisque il s’agit d’une plage où la teneur en eau
optimale peut varier. La diminution de la densité sèche entraine une augmentation
du coefficient de sécurité et par conséquent une meilleure stabilité de l’ouvrage.
Ces variations de la teneur en eau optimale et la densité sèche maximale ont été
faites par plusieurs chercheurs.

o Finalement, d’après tous les résultats précédents, on peut dire que le pourcentage
pour la modification et l’amélioration des caractéristiques physiques du sol
DIDOUCHE MOURAD traité à la chaux éteinte est d’une valeur de 4% de chaux.

d. Influence de la chaux sur l’essai de Cisaillement Direct :


o L’augmentation du pourcentage de chaux engendre une augmentation appréciable
de la contrainte de cisaillement à la rupture lorsque celle-ci passe de 0 à 2%. Au-
delà de 2% de chaux la quantité de chaux ajoutée semble ne pas avoir une grande
influence sur cette contrainte et par conséquent demeure presque constante.

o L’augmentation du pourcentage de chaux à la même contrainte normale appliquée


augmente la déformation. A un même pourcentage de chaux la déformation semble
très variable. Ceci est probablement dû au non uniformité de la réaction
pouzzolanique dans la nouvelle matrice.

o L’augmentation du pourcentage de chaux jusqu’à 2% améliore la valeur de la


cohésion non drainée. Au-delà de 2% de chaux, cette cohésion perdre de valeur.

74
CONCLUSIONS GENERALR

o L’accroissement du pourcentage de chaux ajoutée lors du traitement montrent tous


les deux un accroissement dans l’angle de frottement interne jusqu’à une valeur
d’environs 24.25°à 2% de chaux.Au-delà cette valeur demeure constante
indépendamment de la quantité de chaux ajoutée.

e. Influence de la chaux sur l’essai Oedométrique :


o L’augmentation du pourcentage de la chaux diminue l’indice de gonflement.

o Le coefficient de compressibilité augmente avec l’augmentation du pourcentage de


la chaux jusqu’à un pourcentage de 2%, mais l’augmentation à 4% et 6% de la
chaux provoque une diminution du coefficient de compressibilité.

f. Finalement, d’après tous les résultats précédents, on peut dire que le pourcentage
pour la modification et l’amélioration des caractéristiques physiques du sol
DIDOUCHE MOURAD traité à la chaux éteinte est d’une valeur de 4% de chaux.
Ce même pourcentage s’avère suffisant pour la stabilisation (l’amélioration des
caractéristiques mécaniques) de cette argile. La confirmation de cette dernière
conclusion du pourcentage de stabilisation, nécessite une étude de suivie de
l’influence du temps de cure sur les paramètres mécaniques du sol à long terme.

75
Référence bibliographique
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La Construction Routière, Mémoire Magister,Université Badji Mokhtar-Annaba Faculté
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[2] PROJET : Étude De l’Investigation Géotechnique Des POS (Plan D’occupation Des
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Sciences De L’ingénieur Département De Génie Civil, 2010.

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contexte du stockage des déchets. Cas de molécules à courtes chaînes, Thèse pour obtenir
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NORMES AFNOR ET ASTM


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[14] NF P 94-068 Bleu de méthylène.
[15] XP P94-047 Teneur en Matière Organique.
[16] ASTM D 854-98 Standard Test Methods for Specific Gravity of Soils.
[17] NF P 94 056 Analyse Granulométrique.
[18] NF P 94 057 L’analyse sédimentaire.
[19] NF P 94 051Limitesd’Atterberg.
[20] ASTM D 2487-98 Standard Test Methods for Classification of Soils for Engineering
Purposes (USCS).
[21] NF P 94 093 Essai de Compactage, Proctor Normal.
[22] NF P 94-071-1 Essai de Cisaillement Direct.
[23]XP P 94-090-1Essai de compressibilité sur matériaux fins quasi saturé avec
chargement par paliers.
[24] XP P94-011 Description, identification et Classification.
Annexe

Annexe A :Limites d’Atterberg


I. Sol naturel :
 Détermination de limite de liquidité WL :
WL
Nombrede coupe 17 23 32
Nombre de la tare 45 16 d 34 8 5
P. sol humide +tare (g) 12,884 14,647 15,335 14,092 13,633 15,858
P. sol sec + tare (g) 11,346 13,334 13,861 12,7 11,959 14,181
P. de la tare (g) 9,159 11,477 11,68 10,63 9,373 11,622
P. de l'eau (g) 1,538 1,313 1,474 1,392 1,674 1,677
P. de sol sec (g) 2,187 1,857 2,181 2,07 2,586 2,559
Teneur en eau (%) 70,325 70,705 67,584 67,246 64,733 65,533
W(%) 70,515 67,415 65,133
WL = 67,688

 Détermination de la limite de plasticité WP :


WP
Nombre de essai Essai 01 Essai 02 Essai 03
Nombre de la tare 63 16 33
P. sol humide +tare (g) 12,194 10,992 10,015
P. sol sec + tare (g) 12,017 10,797 9,784
P. de la tare (g) 11,623 10,356 9,265
P. de l'eau (g) 0,177 0,195 0,231
P. de sol sec (g) 0,394 0,441 0,519
Teneur en eau (%) 44,924 44,218 44,509
Wp(%) 44,550
Annexe B :Essai de Proctor Normal
I. Sol naturel :
 Détermination de la Densité sèche ɣd :
Nombre d'essai Essai 01 Essai 02 Essai 03 Essai 04 Essai 05
pourcentage d'eau ajouté (%) 12 14 16 18 20

poids d'eau ajouter (g) 234 273 312 351 390


poids sol humide + moule (g) 4046,5 4118,3 4204,8 4216,4 4183,9
poids du moule (g) 2362,8 2362,8 2362,8 2362,8 2362,8

poids sol humide (g) 1683,7 1755,5 1842 1853,6 1821,1


poids sol sec (g) 1422,04 1461,70 1502,45 1493,63 1444,17
Volume du moule (cm3) 947,4 947,4 947,4 947,4 947,4

Densité sèche ɣd (t/m3) 1,500 1,543 1,590 1,580 1,520

 Détermination de la teneur en eau W


Nombre d'essai Essai 01 Essai 02 Essai 03 Essai 04 Essai 05

Nombrede la tare 416 7 B E 415 370 398 31 338 326

P. sol humide +tare (g) 113,2 138,3 137,90 143,70 125,3 122,1 83,50 126,4 114 106

P. sol sec + tare (g) 99,2 124 119,3 123,9 106,5 104,3 71,5 110,3 94,6 88,2

P. de la tare (g) 23,20 45,50 26,7 26,8 23,9 23,1 21,7 44 19,6 20,3

P. de l'eau (g) 14 14,3 18,6 19,8 18,8 17,8 12 16,1 19,6 17,8

P. de sol sec (g) 76 78,5 92,6 97,1 82,6 81,2 49,8 66,3 75 67,9

Teneur en eau (%) 18,421 18,217 20,086 20,391 22,760 21,921 24,096 24,284 26,133 26,215

Moyenne (%) 18,40 20,10 22,60 24,10 26,10

 Les résultats :
Teneur en eau W 18.40 20.10 22.60 24.10 26.10
Densité sèche ɣd 1.5 1.54 1.59 1.58 1.52
Annexe C:Analyse du pH
pH (Eades et Grim)
ASTM D 6276
Ph de l’eau distilée : 8

Ph de l’eau distilée + argile sec : 7.5

Ph de l’eau distilée + la chaux : 12.20

% de la chaux Ph
0% 7,50
Ph de l’eau disitilée+ argile 2% 12,25
+la chaux 4% 12,42
6% 12,55
8% 12,77
10% 12,64

Le volume de l’eau ajouté : 50 ml


T = 21 Co
La masse de l’argile : 12.5 (g)
La masse de la chaux ajoutée :
0% 2% 4% 6% 8% 10%
0 (g) 0.25 (g) 0.5(g) 0.75(g) 1(g) 1.25(g)
Annexe D :Essai de cisaillement direct
1. Sol naturel :
La section modifiée = la section de l'échantillon – la section de rupture.
La section de l'échantillon = 36 cm2; La vitesse de cisaillement = 0.9 mm/mn

La section de rupture = (temps de déformation * la vitesse de cisaillement *60) /100


Contrainte = (Lecture / Section modifiée)
Deformation Lecture à l'anneau Section Section de Contrainte
modifiée rupture
(mm)
1bars 2bars 3bars 1bars 2bars 3bars
0.25 5 9 7 35.86 0.14 0.14 0.25 0.19
0.5 6 12 7 35.73 0.27 0.17 0.34 0.199
0.75 7 15 8 35.59 0.41 0.20 0.42 0.22
1 7.5 17 10 35.46 0.54 0.21 0.48 0.28
1.25 8 17 11 35.32 0.68 0.23 0.48 0.31
1.5 8 17 12 35.19 0.81 0.23 0.49 0.34

1.75 8 12.5 35.05 0.95 0.23 0.36

2. Sol traité à 2% de Chaux :


; La vitesse de cisaillement = 0.7 mm/mn

Deformation Lecture à l'anneau Section Section de Contrainte


modifiée rupture
(mm)

1bars 2bars 3bars 1bars 2bars 3bars


0.5 18 19 23 35.79 0.21 0.5 0.53 0.65
1 27 34 41 35.58 0.42 0.7 0.9 1.1
2 39 55 66 35.16 0.84 1.1 1.6 1.9
3 43.5 63.5 71 34.74 1.26 1.2 1.8 2.1
4 47 65 75.5 34.32 1.68 1.3 1.9 2.2
4.75 48 77 34.8 1.2 1.4 2.22
5 48.5 77 33.9 2.1 1.43 2.3
5.25 48.5 78 33.8 2.2 1.43 2.31
3. Sol traité à 4% de Chaux :
La vitesse de cisaillement = 0.7 mm/mn
Deformation Lecture à l'anneau Section Section Contrainte
modifié de
(mm)
e rupture
1bars 2bars 3bars 1bars 2bars 3bars
0.5 15 18 17 35.79 0.21 0.42 0.5 0.48
1 21 29 27 35.58 0.42 0.6 0.82 0.94
2 33 39.5 47 35.16 0.84 0.9 1.12 1.36
3 35 45 58.5 34.74 1.26 1.01 1.301 1.73
4 36.5 47 34.32 1.68 1.06 1.36
4.25 36.5 47 34.22 1.78 1.06 1.37

4. Sol traité à 6% de Chaux :


La vitesse de cisaillement = 0.7 mm/mn
Deformation Lecture à l'anneau Section Section de Contrainte
modifiée rupture
(mm)
1bars 2bars 3bars 1bars 2bars 3bars
0.5 14 17 18 35.79 0.21 0.39 0.47 0.5
1 21.5 27 26 35.58 0.42 0.6 0.75 0.73
2 26.5 37 50 35.16 0.84 0.75 1.05 1.46
3 29 45 63 34.74 1.26 0.83 1.2 1.81
4 31 49 70 34.32 1.68 0.9 1.43 2.03
4.25 31 49 71 34.22 1.78 0.9 1.43 2.1
5.25 72.5 33.79 2.21 2.14
5.75 72.5 33.58 2.4 2.15
Annexe E :Essai d'oedométrique
1. Sol naturel :
H = 1.9cm, Hp = Ws / (ɣ𝑆 * S), 𝑒 = (𝐻 – 𝐻s) / 𝐻s

N Tar PH + T (g) PS + T (g) Tar (g) P.H (g) P.S (g) P. Eau W%
303 88.75 75.5 20.08 68.65 55.42 13.23 23.87

P 0.015 0.25 0.5 1 2 4 6 8 10 6 2 0.5


e 0.64 0.64 0.64 0.63 0.60 0.55 0.53 0.50 0.48 0.49 0.52 0.55

2. Sol traité à 2% de Chaux :


N Tar PH + T (g) PS + T (g) Tar (g) P.H (g) P.S (g) P. Eau W%
345 76.51 68.1 29 47.51 39.1 8.41 21.05

P 0.015 0.25 0.5 1 2 4 6 8 10 6 2 0.5


e 0.91 0.91 0.91 0.91 0.90 0.86 0.81 0.77 0.74 0.75 0.76 0.79

3. Sol traité à 4% de Chaux :


N Tar PH + T (g) PS + T (g) Tar (g) P.H (g) P.S (g) P. Eau W%
305 87.47 75 29.33 58.14 45.67 12.47 27.3

P 0.015 0.25 0.5 1 2 4 6 8 10 6 2 0.5


e 0.86 0.86 0.86 0.86 0.85 0.84 0.82 0.81 0.79 0.8 0.81 0.82

2. Sol traité à 6% de Chaux :


N Tar PH + T (g) PS + T (g) Tar (g) P.H (g) P.S (g) P. Eau W%
331 79.42 69 29.46 49.96 39.54 10.42 26.35

P 0.015 0.25 0.5 1 2 4 6 8 10 6 2 0.5


e 0.93 0.93 0.93 0.93 0.93 0.91 0.90 0.89 0.87 0.88 0.89 0.90
Annexe F : Classification selon l’USCS :
 Tableau de classification des sols :

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