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VIVRE

PAR
L A F OI
par Weldon E. Viertel

TROISIÈME COURS ÉTUDES DU NOUVEAU TESTAMENT


Dans la série : ENSEIGNEMENT THÉOLOGIQUE DÉCENTRALISÉ

CENTRE DE PUBLICATIONS BAPTISTES


FORMATION THÉOLOGIQUE PAR L’ÉTUDE DIRIGÉE

Ce manuel a été préparé à l‘intention des étudiants qui désirent une formation théologique pour
mieux comprendre la Bible et la tâche de l‘Eglise. Il comprend des instructions pour l‘étude
personnelle et en petits groupes, sous la direction d‘un responsable. Ce manuel convient également
aux cours de facultés de théologie. Il fait partie d‘une série destinée à la formation pastorale et
laïque en vue du service chrétien.

Pour les commandes, s‘adresser directement à :

L‘association Baptiste de Miami


7855 SW 104 Street Suite 210
Miami, FL 33156
www.miami-baptistassociation.org
scottn@miami-baptistassociation.org
305-271-5600

Tous droits réservés. Ce livre ne peut pas être reproduit en entier ou en partie, sous aucune
forme sans la permission écrite de l‘éditeur, à l‘exception de brèves portions dans des revues ou
magazines.

L‘édition anglaise a paru sous le titre: Living by Faith © Copyright by Weldon E. Viertel, 1973.
Les textes bibliques proviennent de la version Louis Segond révisée.

Imprimé aux Etats-Unis par L‘association Baptiste de Miami

ISBN: 0-311-70271-6
Classification décimale Dewey: 227

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PREFACE
Aucun livre jamais écrit n‘a surpassé l‘épître de Paul aux Romains. Chaque fois que l‘Eglise
a déviée, l‘étude et la prédication des Romains l‘ont ramenée à la grâce de Dieu. St. Augustin s‘est
converti en lisant cette épître; il est devenu l‘un des premiers théologiens de l‘Eglise. Martin Luther,
un moine augustinien et professeur de théologie à l‘Université de Wittenberg s‘est converti après
avoir lu l‘épître aux Romains en 1515. Il a joué plus tard le rôle qu‘on lui connaît dans la Réforme.
La vie de John Wesley a été transformée en 1738 en entendant une lecture de la préface de Luther à
l‘épître aux Romains. Alors qu‘au début du XXème siècle, les théologiens pataugeaient, L‘Earl
Barth a publié un commentaire sur les Romains qui a provoqué un renversement de tendance dans
le monde théologique.
Il faut comprendre la position de Paul sur le monde sinon l‘épître aux Romains reste
obscure. Paul ne vivait pas à l‘âge scientifique où le matérialisme règne en maître. Anders Nygren a
souligné un aspect important des Romains dans la conception des deux époques. Ce sont des ères
spirituelles en nature mais elles s‘expriment par la réalité matérielle.
Pour Paul, l‘existence matérielle avait été créée bonne par Dieu. Le péché de l‘homme est
venu rompre l‘harmonie de la nature et a engendré la lutte et les souffrances dans sa vie
quotidienne. Le péché introduit par Adam et Eve a amené la mort dans le monde. Satan se sert des
puissances du mal et de la mort pour aliéner l‘homme de Dieu et le rendre esclave. L‘homme est
incapable de se libérer de la domination du péché et de la mort. En Christ, Dieu exprime sa grâce et
sa puissance en délivrant l‘homme du Royaume du mal. La vie pure, la mort et la résurrection de
Jésus ont été les éléments essentiels du Royaume établi par Dieu dans la défaite des puissances du
mal et la victoire de l‘homme. Paul, un pharisien, trouvait la loi de Dieu excellente mais inefficace
pour délivrer l‘homme des puissances spirituelles du mal. Dans son expérience avec Christ, il a
découvert une nouvelle justice, une nouvelle puissance, une nouvelle paix avec Dieu. Paul, en
écrivant cette épître si profonde, a partagé son expérience avec des millions de personnes qui ont
suivi ses traces dans la victoire par la foi en Christ. Ceux qui vivent par la foi font l‘expérience de la
puissance de Dieu par Christ qui vit en eux,
VIVRE PAR LA FOI est le manuel d‘étude du troisième cours du Nouveau Testament. Il fait
partie d‘un programme de formation théologique où l‘élève a la responsabilité d‘approfondir lui-
même le sujet. Ce manuel d‘étude peut également servir aux laïques qui veulent approfondir leur
compréhension de la nature du péché, du salut et de la vie chrétienne victorieuse.
Le manuel d‘étude ne doit pas remplacer la Bible ou être utilisé sans étudier les références
bibliques parallèles. Les questions attirent l‘attention de l‘élève sur les points importants de chaque
paragraphe. Les questions à la fin de chaque leçon permettent à l‘élève d‘évaluer son niveau
d‘assimilation du chapitre.
On peut se servir du manuel sans autre cahier d‘étude. Des lectures parallèles sont suggérées
pour une étude plus approfondie des Romains et des Galates.
L‘étude des Galates a été jointe à celle des Romains. Galates a pratiquement le même contenu
doctrinal que l‘épître aux Romains et on peut les étudier ensemble avec profit. Certains versets des
Galates éclairent des passages des Romains, d‘autres ont les mêmes idées de base, formulées
différemment.
J‘espère sincèrement que tous ceux qui utilisent VIVRE PAR LA FOI pour étudier les
épîtres aux Romains et aux Galates en retireront les mêmes bénédictions que j‘ai connues en
préparant ce manuel.
WELDON E. VIERTEL

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LA FORMATION THÉOLOGIQUE PAR L’ÉTUDE DIRIGÉE
La formation pastorale par l‘étude dirigée a pour objectif d‘introduire la Bible aux élèves de
différents niveaux d‘instruction. Ce n‘est pas un cours par correspondance ni un guide de lectures
bibliques, mais un nouveau programme d‘enseignement. Le but de ce programme est de proposer
une formation théologique de qualité. Les responsabilités de la famille et de l‘église, et le manque
de ressources et de bagage universitaire empêchent beaucoup de chrétiens que Dieu a appelés
d‘enrichir leur ministère par la formation. Ces obstacles peuvent être surmontés par une étude
personnelle et des rencontres en groupe.
Bien que ces cours s‘adressent principalement aux futurs pasteurs qui n‘ont jamais suivi
d‘enseignement théologique, les chrétiens et prédicateurs laïques peuvent s‘en trouver enrichis. Les
pasteurs retireront un réel profit de ces manuels qui leur donnent l‘occasion de revoir des sujets déjà
appris, en particulier s‘ils assument des responsabilités dans des classes bibliques.
Les manuels servent à diriger les activités relatives à l‘étude d‘un sujet précis. Ils présentent le
contenu même de chaque sujet et recommandent les ouvrages utiles pour approfondir l‘étude. Les
questions posées cherchent à diriger l‘attention de l‘élève sur les vérités fondamentales de chaque
leçon et à fournir une réponse immédiate. Des groupes d‘étude hebdomadaire peuvent consacrer
une heure environ à chaque sujet et donner l‘occasion d‘en discuter et d‘apporter une application
pratique pour la vie quotidienne. La rencontre est dirigée par un moniteur, mais chacun doit pouvoir
s‘y exprimer en toute liberté. Lorsque les élèves ont compris le sens général de la leçon, le groupe
peut chercher à approfondir le sujet et discuter de l‘usage de ces études dans la vie de l‘église.
INSTRUCTIONS PRATIQUES
Le texte
Ce manuel a été préparé pour l‘étude personnelle. Les questions qui demandent une réponse
immédiate sont posées au-dessous du paragraphe. L‘élève doit lire le paragraphe avant de répondre
aux questions de ce paragraphe. S‘il n‘y a pas de question, il passe au paragraphe suivant. Les
réponses exactes et numérotées sont données à la fin de chaque chapitre. Mais l‘élève ne doit pas les
chercher avant d‘avoir noté ses propres réponses. Il peut alors comparer ses réponses aux réponses
données. Si elles ne correspondent pas, le paragraphe doit être relu. Il est bon de prendre des notes
sur les paragraphes non accompagnés de questions.
Les devoirs
Un devoir composé de questions apparaît à chaque fin de leçon. Tous les élèves doivent faire les
exercices portant sur les sujets étudiés dans la leçon. Après avoir lu le texte et répondu aux
questions des paragraphes de chaque page, l‘élève doit pouvoir faire correctement les devoirs sans
se référer à la leçon. Les questions sont une sorte de test qui sert à vérifier si le sujet a été bien
compris. Si l‘élève n‘est pas sûr d‘une réponse, il doit revoir la leçon. Certaines questions sont plus
complexes que d‘autres et demandent un effort de réflexion. Ces questions et réponses servent de
récapitulatif et peuvent être utilisées pour la révision.
Pour les étudiants du niveau d‘études supérieures, trois commentaires sont proposés pour la
lecture supplémentaire. Ce sont Notes sur l’épître aux Galates d‘Albert Nicole (Editions Emmaüs)
et Notes sur l’épître aux Galates de Francis Dixon (Croisade du livre chrétien) pour le cours avancé.
Pour les élèves au niveau supérieur, l‘on ajoutera à ces deux titres L’Epître aux Romains de C. L. de
Benoît (Ligue pour la lecture de la Bible).

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Les groupes d’étude

Il est recommandé que les élèves d‘une même région se rencontrent pendant une heure chaque
semaine avec un moniteur pour discuter de la leçon. Ils étudient ensemble les points suivants :
1. Les difficultés rencontrées au cours des exercices à la maison.
2. L‘application pratique de la leçon pour le ministère et la conduite.
3. Le sens général de la leçon et sa place dans le programme de formation pastorale.

Il est possible de répondre correctement aux questions fragmentaires de la leçon sans


comprendre le sens général du sujet. On peut apprendre les vérités du christianisme sans les
appliquer à la vie de l‘église. L‘élève doit, dans son étude personnelle, apprendre tout ce qu‘il faut
savoir sur le sujet traité. C‘est dans le groupe d‘étude qu‘il pourra en comprendre le sens général et
son application pratique. Certaines questions ont été posées à la fin de chaque chapitre en vue de
cette rencontre hebdomadaire. Ces questions sont destinées à :
1. Stimuler l‘intérêt.
2. Guider l‘étude en commun.
3. Diriger l‘attention sur les problèmes relatifs à la matière étudiée.
4. Faire réfléchir pour amener des idées pour l‘application pratique de l‘enseignement.
Le moniteur

Le moniteur peut poser des questions relatives à une situation précise. Peu importe la manière
de les aborder tant que la discussion reste dans le cadre du sujet. Il a la responsabilité d‘empêcher la
discussion de s‘éloigner du sujet de la leçon.
Le moniteur trouvera peut-être utile de faire un examen au début de l‘étude, ce qui stimule les
élèves à travailler à la maison et qui lui permet d‘évaluer les progrès de chacun. Deux ou trois
questions suffisent. Les élèves qui ont de la peine à suivre doivent être aidés et encouragés à
préparer leurs leçons.

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LEÇON 1
INTRODUCTION AUX ROMAINS ET AUX GALATES
L’Importance des écrits de Paul
L‘épître aux Romains est souvent considérée l‘un des écrits les plus importants qui existent.
C‘est l‘œuvre la plus percutante dans le domaine de théologie. Alors que les Evangiles synoptiques
présentent les enseignements de Christ et ses activités, Romains interprète ce qu‘impliquent ces
enseignements et ces activités, dans la vie de l‘homme et son éternité.
enseignements de Jésus et de ses _____________
1. Romains interprète les implications des _____________ activités
vie
pour la _______ et l'éternité
________________________ de l’homme.
L‘épître aux Galates est étudiée avec celle aux Romains car elles présentent toutes deux des
similitudes dans leur contenu. Les épîtres abordent la doctrine de la rédemption et de la vie par la
foi. En écrivant l‘épître aux Galates, Paul a voulu résoudre le problème soulevé par les conditions
du salut. Son contenu est surtout limité à cette doctrine et celle qui touche à l‘expression pratique du
salut dans la vie chrétienne. L‘épître aux Romains est plus systématique et globale dans la
présentation de ces deux doctrines.
2. Qu’est-ce qui est souligne à la fois dans l’épître aux Romains et l’épître aux Galates ?
la Rédemption
1. __________________________________________________________________________
la vie par la foi
2. __________________________________________________________________________
La grande révélation de Dieu dans son Fils a été donnée dans le contexte des croyances et des
coutumes juives. Quand l‘Evangile de Christ fut présenté aux Gentils, il s‘avéra nécessaire de
communiquer les concepts de la révélation. Les prosélytes Gentils comprenaient certaines
espérances juives basées sur l‘Ancien Testament, mais la majorité ignorait tout des contraintes
morales de l‘Ancien Testament ou des espérances concernant le Messie et le Royaume de Dieu.
Pour que l‘acte rédempteur de Dieu en Jésus-Christ représente quelque chose de concret, il fallait
parler de cet événement en termes de foi en Christ et de vie nouvelle qui résulte de la présence du
Saint-Esprit. La théologie de l‘Eglise des Gentils avait pris forme grâce aux épîtres aux Romains et
aux Galates. Pendant la Réforme, l‘accent a été placé à nouveau sur les doctrines de ces épîtres qui
ont posé les fondements de l‘église.
3. Pour que l’acte rédempteur de Dieu représente quelque chose pour les Gentils, il fallait parler
foi
en termes de _______ Saint Esprit
en Christ et de la vie nouvelle par la présence du __________________.
Romains et Galates.
Quels écrits ont permis aux Gentils de mieux comprendre l’Evangile ? ___________________
Les sources de la position de Paul à l’égard de Christ
Il y a plus d‘un siècle, Ferdinand Christian Baur (1792-1860) suggéra que Paul avait transformé
un maître juif en un Christ surnaturel. Il pensait que sans les écrits de Paul, Jésus n‘aurait été
qu‘un maître galiléen. Ernest Renan écrivait à cette même époque :
Les écrits de Paul ont été un danger et une pierre d‘achoppement, la cause des fautes principales
de la théologie chrétienne Paul est le père de l‘habile St. Augustin, de l‘aride Thomas d‘Aquin, du
sombre calviniste, du triste janséniste et de la théologie cruelle qui prédestine à l‘enfer.

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Renan prédisait que le règne de Paul s‘effondrerait à notre époque. Il sous-estimait la véritable
grandeur de Paul et ne s‘était pas rendu compte que tant que durerait le christianisme la lettre de
Paul aux Romans resterait la source principale de la doctrine de l‘Eglise.
Karl Barth n‘avait pas sur Paul les mêmes opinions que Renan
Paul, comme enfant de son époque, s‘adressait à ses contemporains. Comme prophète et apôtre
du Royaume de Dieu, il parle véritablement à tous les hommes de tous les temps. Si nous
comprenons ce que nous sommes, nos problèmes sont les problèmes de Paul, et si nous sommes
éclairés par l‘éclat de ses réponses, ces réponses doivent être les nôtres!
Quel était le passé de Paul et les sources de sa vision de Christ ? Il y a au moins six sources ou
influences à considérer pour comprendre sa doctrine du Christ vivant.
Une connaissance des paroles et activités de Jésus. Bien que Paul ait déclaré qu‘il n‘était pas
allé à Jérusalem pour consulter « la chair et le sang » rien ne conteste sa connaissance de
« l’enseignement des apôtres » (Galates 1.16 Actes 2.42). Il y avait deux conditions pour être apôtre
La Révélation divine
4. Donnez une source de la vision de Paul sur Jésus-Christ. _____________________________
1. Avoir été avec les disciples « tout le temps que le Seigneur Jésus a vécu avec nous depuis le
baptême de Jean jusqu’au jour où il a été enlevé du milieu de nous » (Actes 1.21-22).
2. Avoir été un témoin du Seigneur ressuscité (Actes 1.22).
5. Quelles étaient les deux conditions pour être apôtre ?
Avoir été témoin occulaire, avec les disciples, tout le temps que le Sgr Jésus a vécu depuis le baptême d
1. jusqu'au jour où Il a été enlevé du milieu d'eux (Actes 1.21-22)
__________________________________________________________________________
Avoir été témoin du Seigneur Jésus ressuscité (Actes 1.22)
2. __________________________________________________________________________
Ces deux points nous montrent que la doctrine des apôtres (enseignements - didache)
comprenait les enseignements et les activités de Jésus et que sa résurrection avait été vérifiée.
Les apôtres se donnaient à la prière et au ministère (service) de la parole (Actes 6.4). Seuls les
apôtres avaient une connaissance directe des enseignements de Jésus et passaient leur temps à
instruire les autres. Luc obtint un compte-rendu exact des paroles et des activités de Jésus des
« témoins oculaires... devenus des ministres de la parole » (Luc 1.2), et les transmit dans son
Evangile. Seuls les apôtres étaient qualifiés de « témoins oculaires » mais ceux qui recevaient leur
enseignement devenaient des « ministres de la parole ». On retrouve la même expression dans la
description de Jean Marc, le compagnon de Paul et de Barnabas dans leur voyage missionnaire
(Actes 13.5). Ceci implique que la tâche de Marc était d‘enraciner les nouveaux convertis dans la
doctrine des apôtres. Le contenu de l‘Evangile de Marc coïncide avec la connaissance que l‘on
exigeait des apôtres « depuis le baptême de Jean jusqu’au jour où il a été enlevé du milieu de nous,
il faut qu’il y en ait qui nous soit associé comme témoin de sa résurrection » (Actes 1.22). Luc et
Marc furent les compagnons de Paul dans ses voyages missionnaires. Paul avait ainsi eu
connaissance de tous les détails de la vie de Christ.
activités
6. La doctrine des apôtres comprenait les _______________ enseignements de Jésus.
et les _________________

résurrection
Elle affirmait aussi que sa ___________________________ avait été vérifiée.

les apôtres
7. Qui étaient les témoins oculaires? _________________________________________________

ceux qui avaient reçu les enseignements, et


Qui étaient les ministres de la parole ? _____________________________________________
les transmettaient.
7
Luc
Paul avait peut-être eu connaissance de la vie de Christ par ___________ Marc
et ______________
qui l’accompagnaient dans ses voyages.
Les voyages missionnaires ayant commencé plus de dix ans après la conversion de Paul, il est
probable qu‘il avait une connaissance des enseignements de Jésus bien avant son premier voyage.
Après sa conversion, Paul était « quelques jours avec les disciples qui étaient à Damas. Et aussitôt,
il prêcha dans les synagogues que Jésus est le Fils de Dieu... Cependant Saul se fortifiait de plus en
plus, et il confondait les Juifs qui habitaient Damas, démontrant que Jésus est le Christ » (Actes
9.19-22). Paul apprit sans doute la doctrine des apôtres des « ministres de la parole (disciples) à
Damas.
Damas
8. Paul apprit sans doute la doctrine des apôtres des « ministres de la parole » à _____________
bien avant son premier voyage missionnaire.
Lors de son premier voyage missionnaire, Paul avait une connaissance approfondie des
Evangiles. A son troisième voyage, il pouvait ajouter des paroles de Jésus qui ne se trouvaient pas
dans ces Evangiles « il y plus de bonheur à donner qu’à recevoir » (Actes 20.35). Le premier
voyage missionnaire eut lieu au moins dix ans avant l‘épître de Paul aux Romains. Les paroles et les
activités de Jésus constituaient la principale source de sa doctrine du Christ ressuscité.
Les paroles
9. Quelle était la principale source de la doctrine de Paul sur la résurrection ? ______________
et les activités de Jésus.
____________________________________________________________________________
Paul avait la même attitude que Jésus à l‘égard du judaïsme légaliste. Le strict respect de la loi
(les coutumes des anciens) ne pouvait établir une juste relation avec Dieu. Les cérémonies juives ne
purifiaient pas du péché. Seule la foi en Jésus le Messie (Christ) et Seigneur pouvait procurer la vie
nouvelle dans le Royaume.
Paul ne rejetait pas l‘accent qu‘avait mis Jésus sur le Royaume. Il trouvait simplement
nécessaire d‘exprimer cette idée dans des termes différents lorsqu‘il instruisait les Gentils convertis.
Il soulignait l‘importance de « marcher selon l‘Esprit ». Il avait la ferme conviction que Jésus
reviendrait pour ressusciter les morts et juger l‘humanité toute entière. Ces doctrines sont l‘essence
des enseignements de Jésus, tels qu‘enregistrés dans les Synoptiques. Paul ne formulait pas de
doctrines que Jésus n‘avait pas enseignées. Il interprétait les enseignements de Jésus aux églises des
Gentils.
Sa rencontre avec le Christ sur le chemin de Damas. Bien que Paul ait étudié sérieusement le
judaïsme et l‘Ancien Testament, ses années de formation ne lui avaient pas ouvert la voie de la
vérité. Le témoignage d‘Etienne à sa mort avait peut-être ébranlé la confiance de Paul dans le
judaïsme des pharisiens comme principe de vie. L‘expérience décisive d‘un changement total
survint sur le chemin de Damas quand une lumière jaillit du ciel et que la voix du Seigneur se fit
entendre. La vie de Paul et sa théologie furent bouleversées. Les chrétiens qui avaient été ses
ennemis devinrent ses frères. Les doctrines et les ambitions qui avaient dominé sa vie perdirent tout
leur sens (Galates 1.13 Philippiens 3.4-11). En Christ, Paul fit l‘expérience d‘une nouvelle
puissance qui lui donnait la victoire sur « le prince de la puissance de l’air, de l’esprit qui agit
maintenant dans les fils de la rébellion » (Ephésiens 2.2). Le Christ ressuscité vivant en lui
apportait la victoire sur le péché et l‘assurance de la résurrection. La connaissance vécue de Paul
transforma sa théologie.

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10. Jésus sur
Une autre source de la vision de Paul sur Jésus Christ fut sa rencontre avec ___________
Damas.
le chemin de _____________________
Cette rencontre changea sa vie.
frères.
1. Les chrétiens qu’il avait persécutés devinrent ses ________________________________
péché
2. Il fit l’expérience d’une puissance nouvelle sur le ______________ et l’assurance de la
résurrection
______________
Une révélation divine. Paul déclarait que Dieu selon son bon plaisir révéla « en moi son Fils »
(Galates 1.16) dans le but de faire connaître la bonne nouvelle aux Gentils. Paul ne reçut pas sa
vision de Christ des hommes. Il se rendait en Arabie peut-être pour revoir de près les enseignements
de l‘Ancien Testament et établir un lien entre eux et sa nouvelle expérience en Christ. Dans sa
solitude, Paul fut dirigé par le Saint-Esprit vers une nouvelle interprétation de l‘Ancien Testament,
une nouvelle vision du Royaume de Dieu et une nouvelle conception de la justification par la foi.
Paul semble indiquer que c‘était là qu‘il avait reçu une révélation divine (Galates 1.16-18).
11. Nous apprenons de la bouche même de Paul qu’il avait une autre source de sa vision de
La Révélation de Dieu.
Christ. Laquelle? ______________________________________________________________
Sa connaissance de l’Ancien Testament. Paul était un pharisien modèle ; il pensait que le
Royaume de Dieu rendrait la puissance à Israël en tant que nation. Comme tous les pharisiens, il
respectait pleinement la loi et les traditions des anciens. Il manifestait le plus grand zèle dans sa foi
religieuse au point de persécuter l‘Eglise (Philippiens 3.5-6). Les pharisiens croyaient que si la Loi
était respectée pendant un jour, le Royaume de Dieu serait établi.
12. Grâce à sa formation de pharisien, Paul avait une connaissance profonde de
Ancien Testament
l’________________________ qui était aussi une source de sa vision de Christ.
13. Vous venez d’étudier quatre sources ou influences qui ont contribué à la vision qu’avait Paul
de Jésus-Christ. Lesquelles ?
Une connaissance des paroles et des activités de Jésus
1. __________________________________________________________________________
Sa rencontre avec Jésus Christ ressuscité
2. __________________________________________________________________________
La révélation Divine
3. __________________________________________________________________________
Sa connaissance de l'Ancien Testament
4. __________________________________________________________________________
Comme tous les pharisiens, Paul avait donné une interprétation exclusive et nationaliste à
l‘Ancien Testament, avec un accent particulier sur les passages qui parlaient de la gloire d‘Israël et
la défaite de ses ennemis. Israël étant l‘élu de Dieu, il attendait de lui ses bénédictions pour l‘élever
au-dessus des autres nations en les amenant à sa soumission. Sion était pour eux le siège de la
dynastie de David; la postérité de David dominerait toutes les nations (Esaïe 32.1-5 ; Jérémie 33.14-
17 ; Michée 5.2-4).
D‘autres passages parlaient de la place des Gentils dans la nation d‘Israël restaurée. Les
« étrangers » se rattacheraient au Seigneur pour le servir et aimer son nom (Esaïe 56.6). Le Temple
serait appelé « une maison de prière pour tous les peuples » (Esaïe 56.7). Esaïe promettait que
lorsqu‘Israël serait rentré de captivité, les Gentils rentreraient aussi. Il est probable que Paul

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rappelait souvent ce passage « Des nations marchent à ta lumière, et des rois à la clarté de tes
rayons » (Esaïe 60.3). De tels versets et l‘attitude d‘Etienne prirent un sens nouveau quand le
Seigneur révéla à Paul qu‘il était « choisi pour porter mon nom devant les nations, devant les rois,
et devant les fils d’Israël » (Actes 915). Le nationalisme étroit de Paul se transforma en un
universalisme où il voyait le Dieu d‘Israël comme le Dieu de tout l‘univers. Ainsi la responsabilité
des serviteurs de Dieu était de faire connaître son nom à tous les peuples de la terre. Le Royaume de
Dieu ne se limiterait pas aux Juifs mais s‘étendrait à tous les hommes des nations étrangères.
14. L’interprétation nationaliste qu’avait Paul de l’Ancien Testament se changea en une
universaliste
interprétation ________________________________ dans laquelle il voyait le Dieu d’Israël
comme Dieu de l’univers.
Le Royaume de Dieu est la présence de Dieu en puissance pour gouverner son peuple. Paul
découvrit que le Royaume n‘était pas une puissance terrestre ou une organisation centrée autour
d‘un grand leader politique mais la puissance de Dieu dans la vie de ses enfants qui marchent dans
l‘Esprit. Le concept de l‘Ancien Testament du Royaume de Dieu en tant que présence de Dieu
revêtit un sens nouveau à la lumière de l‘expérience que Christ vient vivre dans le cœur.
Sa formation de pharisien. Paul affirmait qu‘il était un pharisien qui respectait
scrupuleusement la loi. Dans son zèle religieux, il essayait de se rendre juste devant Dieu.
Toutefois, son âme était troublée parce qu‘il constatait à quel point le péché dominait sa vie. Avant
de devenir chrétien, son zèle à l‘égard du respect de la loi juive était irréprochable. Sa vision de la
liberté qui est en Christ se basait sur ses échecs et son incapacité de rester fidèle à cette loi. Dieu en
Christ pouvait faire ce qui était impossible à la loi.
15. pharisien
La formation de _________________________________ qu’avait reçue Paul était une autre
source pour comprendre le message de l'Ancien Testament et du Royaume de Dieu.
____________________________________________
Paul fit ses études sous la direction de Gamaliel, un maître connu parmi les pharisiens. Gamaliel
était sans doute le petit-fils de Hillel qui avait adopté une interprétation plus libérale de la loi que
ses collègues. D‘après Actes 5, Gamaliel n‘était pas aussi radical envers les Gentils que d‘autres
pharisiens.
Le milieu Gentil de Paul. Paul fut élevé à Tarse où dominait la société des Gentils. Bien que sa
formation rabbinique ait eu tendance à le séparer des Gentils, le cadre de son enfance le forçait à
côtoyer leur culture. Cette connaissance précoce l‘amena certainement plus que bien d‘autres Juifs à
mieux comprendre les Gentils.
16. de Tarse ou Paul fut élevé contribua
Le milieu ___________ à sa compréhension de Christ une des
société
raisons est qu’il côtoyait la _________________________________ des Gentils.
Fidèle aux enseignements de Jésus sur l‘inutilité des rituels et des cérémonies, Paul
reconnaissait que le légalisme juif ne pouvait être un moyen de salut, pas plus que les coutumes
juives ne devaient être observées par les Gentils. Même Pierre admit que les Juifs élevés comme
Juifs ne pouvaient respecter toutes les règles établies par les pharisiens (Actes 15.10). Pourquoi les
Gentils qui n‘avaient pas été élevés dans cette foi devraient-ils vivre selon ses lois pour obtenir le
salut ? Pierre soutenait l‘argument de Paul selon lequel les Gentils étaient sauvés par la foi sans
avoir à suivre les coutumes juives de la circoncision ou des cérémonies de purification. Il rappelait
le salut de Corneille qui reçut le don de Dieu sans observer les traditions juives. En travaillant parmi
les Gentils, Paul fit l‘expérience de la puissance de Dieu et eut des preuves de conversions parmi

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ceux qui répondaient par la foi à l‘Evangile. Ces expériences renforçaient ses convictions que le
salut est par la foi et non par le respect des lois que soutenaient les pharisiens.
17. Une autre raison que le milieu Gentil de Paul influençait sa doctrine était qu’à mesure qu’il
Dieu
travaillait parmi les Gentils, il expérimentait la puissance de _________________ et voyait les
preuves d’une œuvre de salut parmi eux.
QUELLES SONT LES SIX SOURCES D’INFLUENCE
SUR LA VISION QUE PAUL AVAIT DE CHRIST ?

Le But et la raison de l’épître aux Galates


Le livre des Actes nous donne un aperçu des luttes que Paul eut à mener pour annoncer
l‘Evangile aux Gentils. Les Juifs pensaient qu‘ils avaient des privilèges en tant que peuple élu de
Dieu. Leur relation avec Dieu se fondait sur l‘Alliance qui était symbolisée par la circoncision.
L‘Alliance établissait la responsabilité des Juifs de garder la Loi de Moïse. Pour assurer
l‘observation de la Loi de Moïse, les scribes mettaient au point de nombreuses règles pour définir
les actions permises et celles qui restaient interdites. Par exemple, pour garder la sainteté du sabbat
par l‘absence de toute tâche, des règles définissaient le travail. Il était interdit d‘aller au-delà d‘une
« journée de sabbat » de marche (environ 1 km), ou de « faire la moisson » du grain (les disciples
coupèrent des épis pour en manger les grains).
18. Quel rapport avait la circoncision avec l’Alliance? ___________________________________
l'Alliance était symbolisée par la circoncision

Les Juifs pensaient que la relation avec Dieu dépendait de la circoncision et du respect des
ordonnances ou coutumes des anciens. L‘orgueil spirituel caractérisait les pharisiens qui affirmaient
être fidèles à la loi et aux traditions. Jésus avait constaté leurs échecs et les accusait de suivre les
règles du culte à la lettre alors qu‘ils violaient la loi morale. Bien qu‘ils aient pris grand soin
d‘appliquer la loi de la dîme sur tous les produits sans valeur comme la menthe, l‘anis et le cumin,
ils n‘avaient aucun scrupule à tromper les veuves et les orphelins et à négliger leurs vieux parents
(Matthieu 23.14, 23; Marc 7.11).
Parce qu‘il soutenait les enseignements de Jésus, Paul rejetait le légalisme (les œuvres de la loi -
Romains 3.28) comme moyen de justification et de bonne relation avec Dieu. Il alla jusqu‘à rejeter
la nécessité de la circoncision pour les Gentils qui représentait une relation avec Dieu selon la loi. Il
enseignait que la purification du péché et la réconciliation avec Dieu avaient lieu par la mort de
Christ et non par les symboles des sacrifices sanglants dans le Temple de Jérusalem. Le Temple
symbolisait la présence de Dieu avec son peuple, mais Paul trouvait en Christ la réalité de la
présence de Dieu ; aussi enseignait-il aux Gentils qu‘il était inutile d‘aller à Jérusalem pour trouver
Dieu. Même s‘ils s‘étaient approchés de l‘enceinte du Temple, ils n‘auraient pas eu l‘autorisation de
pénétrer dans la Cour intérieure réservée aux Juifs. Le rejet de la circoncision des Gentils, des règles
scribales, de la nécessité des sacrifices offerts à Jérusalem et des rituels de purification par Paul finit
par soulever les Juifs contre lui.
19. Faites la liste de quatre éléments du judaïsme que Paul déclarait être inutiles pour les Gentils.
le légalisme (les oeuvres de la loi - Romains 3.28) comme moyen de justification et de bonne relation avec Dieu
_____________________________________________________________________________
la _____________________________________________________________________________
nécessité de la circoncision pour les Gentils qui représentait une relation avec Dieu selon la loi

les sacrifices sanglants dans le Temple de Jérusalem pour la purification et la réconciliation avec Dieu
_____________________________________________________________________________
la réalité de la présence de Dieu était en Christ et non dans le temple de Jérusalem
11
A la conférence de Jérusalem (Actes 15), il fut décidé que les Gentils n‘auraient pas à respecter
les lois de Moïse (coutumes juives rituelles) puisqu‘ils étaient sauvés par la foi. Il fut aussi décidé
que les Juifs, même habitant des villes où les Gentils prédominaient seraient encouragés à respecter
les coutumes juives relatives à la Loi de Moïse. Il semble que des problèmes surgirent au sein des
églises formées de Juifs et de Gentils. Si des Juifs très stricts n‘étaient pas présents, ce problème
aurait pu être résolu par une décision de la part des chrétiens juifs de mettre de côté certaines
coutumes, surtout celle de ne pas entrer dans la maison d‘un Gentil. La communion chrétienne dans
les assemblées composées de Juifs et de Gentils aurait été fortement entravée par le refus des Juifs
très stricts d‘avoir quelque communion avec les Gentils et de les accepter comme égaux.
Certains pharisiens convertis insistaient sur la circoncision des Gentils et leur respect de la Loi
de Moïse comme condition de salut. Ces judaïsants (des chrétiens juifs très étroits) de Jérusalem ou
de Galatie suivaient Paul dans les diverses villes de Gentils et lui causaient des ennuis (voir Actes
15.5). Même l‘accord contraire qu‘avait établi l‘Eglise au Conseil de Jérusalem ne résolut pas le
problème. Les décrets adoptés par les apôtres et les anciens de Jérusalem furent acceptés par les
Galates (Actes 16.4-5), mais après le départ de Paul, il semble que des judaïsants soient devenus ses
détracteurs et aient rejeté ses décrets et ses enseignements. Ils accusaient l‘apôtre d‘avoir reçu sa
doctrine de certains hommes de Jérusalem (Galates 1.11-19) au lieu de suivre les enseignements de
l‘Ancien Testament et des traditions des scribes.
20. Celle de ne pas entrer chez les Gentils
Quelle coutume juive entravait la communion entre Juifs et Gentils ? ___________________
21. Galates
Les judaïsants étaient des Juifs chrétiens ou des ________________ convertis. Ils insistaient
circoncis
que les Gentils devaient être ____________________________ tradition juive
et respecter la _____________
Paul écrivit l‘épître3 aux Galates pour réfuter l‘hérésie qui avait envahi l‘Eglise sous l‘influence
des judaïsants. Il insistait qu‘une bonne relation doive être établie avec Dieu par la foi et non par le
respect des lois juives. Il faisait appel à l‘Ancien Testament pour soutenir ses affirmations que
Christ est la promesse de Dieu qui justifie par la foi. En Christ, la discrimination des Gentils
disparaissait. Tous devenaient un. Pour réfuter l‘erreur que l‘insouciance des règles légalistes amène
le péché, Paul soulignait l‘importance de la marche selon l‘Esprit qui donne à l‘homme la direction
et la puissance pour vivre une vie de victoire. L‘épître aux Galates établit la nouvelle relation avec
Dieu par la foi en Christ. Les enseignements de cette épître rappellent l‘épître aux Romains. Ainsi
les deux épîtres peuvent être étudiées ensemble.
22. Comment Paul a-t-il réfuté l’erreur que l’insouciance des lois amène forcément le péché ?
Paul soulignait l'importance de la marche par l'Esprit qui donne à l'homme la direction et la puissance pour vivre une vie
de victoire.
______________________________________________________________________________

Les Destinataires de l’épître aux Galates


L‘épître déclare que les lecteurs étaient appelés les Galates (3.1) et composaient ce qui est décrit
comme « les églises de la Galatie » (1.2).
La théorie de la Galatie du Nord
Il existe deux théories quant à la région que Paul désignait sous le nom de Galatie. Jusqu‘au
XIXème siècle, la plupart des érudits pensaient que l‘épître était adressée aux églises de la Galatie
du Nord. Luc dit dans Actes 16.6 qu‘ils « traversèrent la Phrygie et le pays de Galatie et le Saint-
Esprit les empêcha de prêcher la Parole en Asie » (voir Actes 18.23). Les experts s‘accordent pour
penser que Paul et Silas se rendirent à cette époque au sud de la Bithynie et de Pontus où ils
12
fondèrent des églises à Pessinonte, Ancyre et Tavium. Si des églises étaient établies dans cette
région, le livre des Actes n‘en parle pas.
Les limites géographiques de la Phrygie variaient continuellement. La région Nord-Est avait été
conquise par la Gaule au IIIème siècle av. J.-C. Le sud de la Phrygie s‘étendait vers la Pisidie et
Antioche. Icone était aussi appelée Phrygie par les auteurs anciens. A l‘époque romaine, la Phrygie
comprenait Colosse, Hiérapolis et Laodicée. Une partie de la Phrygie fut rattachée à la province
romaine de la Galatie. La plus grande partie formait la province d‘Asie4.
On ne sait pas très bien où se trouvait la Galatie, puisque ce nom avait deux sens différents au
premier siècle. Au IIIème av. J.-C. les Celtes et Gaulois envahirent la plus grande partie d‘Asie
Mineur occidentale mais petit à petit furent confinés à une région limitée. Ce district se situait dans
la région montagneuse centrale au sud de la Bithynie et de Pontus le long du fleuve Halys. Cette
région avait été auparavant la Phrygie. Les villes de la région - Pessinonte et Ancyre - restaient
fondamentalement phrygiennes. Les Gaulois ne s‘urbanisèrent pas. Ils vivaient à la campagne, se
retirant dans des forteresses de montagnes au moment d‘un danger militaire. Ainsi donnèrent-ils
leur nom à la région, d‘où le terme Galates.
23. Sur le plan géographique, la Galatie était une région au sud de la B_____________________

et de P____________________ dans le cours moyen du fleuve H________________________

Les villes de la région étaient P_________________________ et A______________________


La province romaine de la Galatie
En 25 av. J-C. les Romains établirent une province appelée la Galatie. Cette province
comprenait la Galatie elle-même (la région entre Pessinonte à l‘ouest et Tavium à l‘est), et
s‘étendait jusqu‘à la Lycaonie, l‘Isaurie et la Pisidie. La Lycaonie comprenait les villes d‘Icone, de
Lystre et de Derbe. La Pisidie comprenait les villes d‘Apollonie et d‘Antioche. Ces villes sont
connues parce que Paul y séjourna lors de son premier voyage missionnaire. Elles faisaient partie de
la grande province romaine de la Galatie mais pas de la région nord du plateau central d‘Asie
Mineure, mais politiquement, elle désignait une grande province de l‘Empire romaine qui avait été
établie dans un but administratif.
24. La Galatie politique comprenait la G_________ , la L________ ,l’I______ et la P__________
La théorie de la Galatie du Sud
Jusqu‘au XIXème siècle, les biblistes pensaient en général que la Galatie désignait la région
Nord. Sir William Ramsey attaqua cette position en suggérant que l‘épître aux Galates avait été
écrite aux églises du sud de la Galatie politique. Il pensait qu‘Actes 16.6 parlait de la région
Phrygie-Galatie voulant dire par là qu‘une partie de la province romaine de la Galatie était habitée
par les Phrygiens et connue géographiquement comme la Phrygie. Cette région était au sud de
l‘ancien royaume de la Galatie, communément appelée Galatie du Nord. Il relevait que le livre des
Actes ne parlait pas d‘une visite de Paul en Galatie du Nord mais Luc évoque longuement les
premières activités missionnaires de Paul parmi les églises de la Galatie du Sud. Kirsopp Lake
pensait qu‘Actes 16.6 décrivait une région dont une partie des habitants parlaient le phrygien et une
autre le galatien. Sa suggestion ne règle pas la question du lieu de ces églises, destinataires de
l‘épître.
Le fait que Barnabas est mentionné dans l‘épître aux Galates (Galates 2.1, 9, 13) indique que ces
églises le connaissaient bien. Comme Barnabas accompagnait Paul dans le premier voyage et non
dans le second, les églises de Lystre, de Derbe, d‘Icone et d‘Antioche le connaissaient certainement.
13
La déclaration de Paul selon laquelle « Barnabas même fut entraîné par l’hypocrisie de Pierre et les
autres Juifs » (2.13) montre qu‘une telle action n‘était pas conforme au caractère de Barnabas. Ainsi
Barnabas était bien connu de ces églises. Les églises de Galatie étaient sans doute composées de
chrétiens juifs et gentils. Les enseignements des Juifs qui n‘étaient peut-être pas membres de
l‘église affectaient sérieusement leur communion.
25. Faites la liste des églises destinataires de l’épître aux Galates. __________________________
______________________ ___________________________ ___________________________
Quelle preuve a-t-on qu’elles étaient les destinataires ? _______________________________
_____________________________________________________________________________
La Date de l’épître aux Galates
Les biblistes pensent que cette épître a été écrite entre l‘an 49 et l‘an 56 suivant leur penchant
pour la théorie de la Galatie du Nord ou celle de la Galatie du Sud. A.M. Hunter pense que le
silence de cette lettre sur le décret apostolique d‘Actes 15 appuierait fortement une date antérieure
au Conseil de Jérusalem en l‘an 49. Si Paul avait écrit après le Conseil, il aurait cité le décret et clos
le débat. Hunter croit que Paul a écrit son épître vers l‘an 49, soit à Antioche, soit en route pour le
Conseil de Jérusalem5.
26. Les biblistes pensent que l’épître au Galates a été écrite entre __________ et ______________
Si la lettre était écrite aux églises de la Galatie du Nord, la date devrait être repoussée à une date
ultérieure pour permettre la visite de Paul au Nord pendant son second voyage et sans doute après
une deuxième visite dans cette région (Galates 4.13 : « Je vous ai pour la première fois annoncé
l’Evangile »). Si la déclaration comprend deux visites avant cette épître, la seconde correspondrait à
Actes 18.23. La date des Galates ferait suite à la seconde visite, sans doute quand Paul était à
Ephèse vers l‘an 55.
27. La date possible de l’épître aux Galates serait en l’an __________ et le lieu, ______________
Les lettres aux Galates et aux Romains ayant des similitudes de contenu, beaucoup de biblistes
situent les Galates juste avant l‘épître aux Romains. Paul écrivit sans doute deux lettres aux
Corinthiens - une lettre égarée et 1 Corinthiens - quand il était à Ephèse pendant trois ans, lors de
son troisième voyage missionnaire. Selon la plupart des experts, Paul écrivit 2 Corinthiens quand il
était en Macédoine, après avoir quitté Ephèse (Actes 20.1). Il passa trois mois en Grèce, peut-être à
Corinthe avant de retourner par la Macédoine pendant son dernier voyage à Jérusalem. La plupart
des biblistes pensent que les épîtres aux Galates et aux Romains ont été écrites pendant les trois
mois que Paul passa à Corinthe à la fin de l‘an 56 ou au début de l‘an 57. D‘autres pensent que
l‘épître aux Galates avait été écrite au début des trois années du ministère de Paul à Ephèse.
28. Une autre date possible serait la fin de l’an ____ ou le début de l’an _________ à __________
Il n‘est pas nécessaire de connaître le lieu, la date et les destinataires de l‘épître pour
comprendre son message. Ces éléments sont toutefois intéressants du point de vue de la
reconstruction des voyages de Paul à Jérusalem qui sont mentionnés dans la lettre.
L’Eglise de Rome
Paul n‘avait pas fondé l‘église de Rome, mais i1 y connaissait de nombreux chrétiens. Comme il
était un apôtre auprès des Gentils, il se sentait un peu responsable des habitants de cette région.

14
La fondation de l‘église de Rome est intéressante parce qu‘elle ne ressort ni du ministère de
Paul ni de celui de Pierre. Des Juifs et des Gentils prosélytes de Rome étaient à Jérusalem le jour de
la Pentecôte (Actes 2.10). Ils faisaient peut-être partie des trois mille qui furent baptisés et qui
« persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction
du pain, et dans les prières » (Actes 2.42). Le fait que plusieurs disciples aient vendu leurs biens
afin de pourvoir aux besoins des autres indique que des convertis d‘autres provinces continuaient à
apprendre l‘Evangile à Jérusalem, ce qui obligeait les chrétiens de Jérusalem à subvenir à leurs
besoins. Les convertis de la Pentecôte étaient peut-être rentrés à Rome pour y établir l‘église. Ils
connaissaient alors le ministère de Jésus, le sens de sa résurrection et la venue du Saint-Esprit. Le
groupe initial à Rome comprenait des Juifs et des prosélytes Gentils.
29. _____ Vrai ou faux ? Pierre a probablement fondé l’église de Rome.
_____ Vrai ou faux ? Paul a probablement fondé l’église de Rome.
_____ Vrai ou faux ? Les convertis de la Pentecôte ont probablement fondé l’église de Rome.
Nous n‘avons aucune preuve historique que les convertis de la Pentecôte aient établi l‘église de
Rome ni aucune information sur le développement de cette église. Une période de 25 ans séparait la
Pentecôte de l‘épître aux Romains. Peut-être le témoignage chrétien s‘étendit-il à Rome pendant
cette période. L‘Eglise catholique soutient que Pierre a fondé l‘église de Rome, mais Pierre était
encore à Jérusalem au moment du Conseil vers l‘an 49. Suétone soutient que Claude bannit les Juifs
de Rome en l‘an 49 parce qu‘ils avaient provoqué une émeute à l‘instigation d‘un certain Chrestus.
Bien qu‘il ne soit pas expressément fait référence à Christ, il est possible que des chrétiens aient été
mêlés à cette affaire.
30. Donnez deux raisons qui indiquent que Pierre n’a pas fondé l’église de Rome.
1. __________________________________________________________________________
2. __________________________________________________________________________
Paul affirmait ne pas avoir bâti sur le fondement d‘autrui (Romains 15.20) pourtant, il n‘avait
aucune hésitation à écrire à l‘église de Rome et à exprimer le désir d‘y exercer un ministère. Cette
liberté qu‘avait Paul à l‘égard de cette église est une autre indication que Pierre n‘en était pas le
fondateur.
Il est probable qu‘une église existait à l‘époque où Claude chassa les Juifs de Rome en l‘an 49.
A l‘origine, les membres étaient sans doute en majorité juifs, mais le décret de Claude ne laissa que
des Gentils dans l‘église. Priscille et Aquilas semblent avoir été chrétiens en quittant Rome. Paul les
rejoignit à Corinthe vers l‘an 50. Ils étaient retournés à Rome à l‘époque de l‘épître (Romains 16.3).
Paul les avait peut-être encouragés à y retourner pour aider l‘église composée surtout de Gentils
(Romains 16.4). Ils étaient sans doute responsables d‘une église qui se réunissait dans leur maison
(Romains 16.5).
31. Les premiers membres de l’église de Rome étaient surtout des __________________________
mais après le décret de Claude, les membres furent seulement des _______________________
Certains experts ont soutenu la théorie que l‘église était juive. D‘autres, qu‘elle était
principalement composée de Gentils, ou encore des deux. William Manson croyait que la majeure
partie de l‘église était juive car les arguments avancés dans l‘épître s‘appliquent davantage aux Juifs
qu‘aux Gentils. D‘autres ont relevé que dans Romains 1.5, Paul parlait aux Gentils à qui il avait été
envoyé comme apôtre. Il les comparait à « d’autres nations » (Romains 1.12-14). Paul disait encore

15
« je vous le dis, à vous païens » dans un passage où il souligne que ses lecteurs obtenaient
miséricorde à cause de l‘incrédulité juive (Romains 11.13, 28-31). Bien que juifs, Priscille et
Aquilas travaillaient chez les Gentils et les croyants se réunissaient dans leur maison (Romains
16.5).
C.H. Dodd (The Epistle of Paul to the Romans) et Sanday et Headlam (The Epistle to the
Romans,) suggèrent que l‘assemblée était un mélange de Romains et de Juifs. L‘élément juif
prédominait peut-être avant l‘expulsion par Claude en l‘an 49, après quoi les Gentils furent en
majorité. En arrivant à Rome, Paul fut accueilli par des membres de l‘église aux Trois Tavernes,
mais ils ne sont pas identifiés (Actes 28.15). Paul fut encouragé par cette réunion qui semble avoir
manifesté une harmonie entre Juifs et Gentils au sein de l‘église. Il rencontra les dirigeants juifs et
leur expliqua les circonstances de son procès. Apparemment ces responsables n‘étaient pas
membres de l‘église mais s‘intéressaient à « cette secte » dont il était partout question (Actes
28.22). Quand Paul leur parla de Jésus, beaucoup crurent, d‘autres non. Après le départ des Juifs
incroyants, Paul alla prêcher l‘Evangile aux Gentils.
La Raison et la date de l’épître aux Romains
Cette épître diffère des autres lettres de Paul car elle ne traite pas d‘un problème particulier dans
l‘église. Bien que le contenu doctrinal des épîtres aux Galates et aux Romains présente des
similitudes, l‘épître aux Galates traite d‘un problème spécifique. L‘épître aux Romains est un traité
doctrinal qui examine la question suivante le salut s‘obtient-il par la foi seulement, ou par
l‘obéissance à la loi juive ? Si le salut n‘est pas conditionné par le respect de la loi, qu‘est-ce qui
pousse les chrétiens à vivre une vie droite ?
32. _____ Vrai ou faux ? L’épître aux Romains traite d’un problème précis au sein de l’église.
C’est un ____________________________________________________________________
Il est probable que Priscille et Aquilas avaient communiqué la doctrine du salut et de la
justification par la foi mais certaines questions restaient sans réponse. Si une bonne relation avec
Dieu ne dépend pas des cérémonies et du légalisme juifs, comment peut-on être purifié du péché et
vivre selon la justice ? Observer la loi afin de gagner le salut fournit le mobile d‘une vie pure mais
le salut par la foi seulement ne stimule pas de la même manière. Comment de nouveaux chrétiens
issus du paganisme peuvent-ils trouver la victoire pour une vie juste et droite ? Si la loi de l‘Ancien
Testament n‘apporte pas le salut, quel dessein le Seigneur avait-il dans ses rapports avec la nation
juive ? Ces questions avaient un caractère d‘urgence pour l‘église nouvelle en plein
épanouissement. Chaque question influençait les relations entre Juifs et Gentils au sein de l‘Eglise.
Les Juifs qui avaient reçu instruction de n‘avoir aucun rapport avec les Gentils devaient résoudre la
question du légalisme et des cérémonies juifs en relation avec le nouveau mouvement chrétien. Si
l‘Ancien Testament qui avait été interprété pour exclure la relation entre Juifs et Gentils était suivi,
comment une église composée de Juifs et de Gentils pouvait-elle jouir d‘une communion fraternelle
entre ses membres ?
33. Faites la liste des trois questions que Paul eut à traiter dans sa lettre.
1. __________________________________________________________________________
2. __________________________________________________________________________
3. __________________________________________________________________________
Paul établit le fondement théologique d‘une vie chrétienne victorieuse par la foi. Son système
doctrinal n‘excluait pas les Gentils de l‘Eglise ni ne les excusait pour une conduite immorale. Il
16
montrait plutôt aux Juifs et aux Gentils ensemble comment être justifiés par la purification des
péchés et comment avoir la victoire sur les tentations.
34. Pour quelles raisons Paul a t-il écrit son épître aux Romains ?
1. __________________________________________________________________________
2. __________________________________________________________________________
La raison immédiate de l‘épître semble avoir été d‘affermir les rapports de Paul avec cette église
afin d‘y exercer un ministère lors de sa visite à Rome. Il avait aussi l‘intention de se rendre en
Espagne (Romains 15.24,28). Peut-être espérait-il que l‘église de Rome pourvoirait à ses besoins
pour son voyage en Espagne.
Il y avait peut-être quelque tension entre les Juifs et les Gentils, ce qui était naturel dans la
plupart des églises compte tenu de l‘orgueil national. Le meilleur moyen de résoudre ce problème
était de présenter une position doctrinale qui mettait l‘accent sur la réconciliation universelle. De
plus, les membres avaient besoin de mieux comprendre la doctrine du salut par la foi.
35. Une autre raison possible était de résoudre le problème qui existait entre _________________
et ___________________________ au sein de l’église.
La plupart des biblistes croient que Paul a écrit l‘épître aux Romains après avoir quitté Ephèse
vers l‘an 56. Il se rendit d‘abord en Macédoine, ensuite en Grèce où il séjourna trois mois, peut-être
à Corinthe (Actes 20.1-3). Lors de cette visite, il jugea que son ministère était terminé dans la
région, aussi écrivit-il aux Romains pour préparer sa visite après être allé remettre aux chrétiens de
Jérusalem un don de la part des Gentils.
36. Quand et où la plupart des biblistes pensent-ils que l’épître aux Romains a été écrite ?
__________________ _______________________________________
On pense que c‘est de Corinthe que l‘épître aux Romains a été écrite car :
1. Paul venait de solliciter des offrandes en faveur des croyants qui souffraient de pauvreté à
Jérusalem (Romains 15.22).
2. Paul avait prêché l‘Evangile depuis Jérusalem jusqu‘en Illyrie (Romains 15.19).
3. Paul parlait de Phoebé (avec éloges) qui faisait partie de l‘église de Cenchrée (Romains
16.1). Cenchrée était le port de Corinthe.
4. Paul était descendu chez Gaïus à l‘époque où l‘épître fut écrite (Romains 16.23). Gaïus était
peut-être celui qui avait reçu le baptême à Corinthe (1 Corinthiens 1.14).

________________
1A
.M. Hunter, Interpreting the New Testament 1900-] 950 (Phiiadelphia The Westminster Press, 1951), p- 61.
2LEarl
Barth, The Epistle to the Romans, trad. par Edwyn Hosleyns (6ème éd. Londres : Oxford University Press, 1933), p. j.
3
Epitre et lettre sont des termes semblables utilisés tout au long de ce manuel.
4
F.V. Filson, « Phrygia «, Vol. Tilde The Interpreter‘sDictionarv of the Bible, (New Yorle Abingdon Press, 1962), p. 806.
5
A.M. Hunter, Galatians to Colossians dans The Layman‘s Bible Commentaries (Londres: SCM Press, Ltd., 1959), p. 9.

17
Réponses
1. enseignements, activités, vie, éternité
2. la doctrine de la rédemption, la vie chrétienne par la foi
3. foi, Saint-Esprit, ceux de Paul
4. une connaissance de ses paroles et de ses activités
5. Comparez vos réponses avec le texte.
6. enseignements, activités, résurrection
7. les apôtres, ceux que les apôtres instruisaient, Mare, Luc
8. Damas
9. les paroles et les activités de Jésus
10. Christ, Damas, frères, péché, résurrection
11. la révélation divine
12. Ancien Testament
13. Comparez vos réponses avec le texte.
14. universaliste
15. pharisien, Christ
16. Gentil, culture
17. Dieu
18. l‘Alliance était symbolisée par la circoncision
19. être circoncis, garder les lois scribales, offrir des sacrifices à Jérusalem, observer les rites de purification
20. ne pas entrer dans la maison d‘un Gentil
21. pharisiens, circoncis, loi
22. Il soulignait l‘importance de marcher selon l‘Esprit.
23. Bithynie, Pontus, Halys, Pessinonte, Ancyre
24. Galatie, Lycaonie, Isaurie, Pisidie
25. Lystre, Derbe, Icone, Antioche, Barnabas était bien connu parmi elles
26. l‘an 49, l‘an 56
27. 55, Ephèse
28. 56, 57, Corinthe
29. faux, faux, vrai
30. Pierre était encore à Jérusalem au moment du Conseil eu l‘an 49, Paul a déclaré ne pas avoir bâti sur le
fondement d‘un autre.
31. Juifs, Gentils
32. faux, traité doctrinal
33. Comparez vos réponses avec le texte,
34. 1. Etablir un lien avec cette église et Il montrait plutôt aux Juifs et aux Gentils ensemble comment être
justifiés par la purification des péchés et comment avoir la victoire sur les tentations.
2. Paul établit le fondement théologique d‘une vie chrétienne victorieuse par la foi.
35. les Juifs, les Gentils
36. l‘an 56, à Corinthe

18
LEÇON 2 - PAUL ET LES SAINTS
Introduction aux Galates - Galates 1.1-2.21; Romains 1.1-17
Il semble que Paul ait visité les églises de Galatie au cours de son voyage d‘Antioche à Ephèse
vers l‘an 53 (voir Actes 18.23). Peu de temps après sa visite, des Juifs chrétiens de Jérusalem et
peut-être des Juifs d‘Antioche et d‘Icone (voir Actes 14.19) circulèrent dans les églises pour
controverser les enseignements de Paul (Galates 1.7 5.7-10). Paul avait déjà eu l‘occasion de faire
part aux chrétiens gentils des décrets du Conseil de Jérusalem (Actes 16.4-6). L‘instruction selon
laquelle les chrétiens gentils n‘avaient pas à être circoncis et à respecter les lois juives relatives aux
cérémonies causa une vive réaction chez certains chrétiens juifs.
1. Donnez deux décisions de la Conférence de Jérusalem qui causèrent une vive réaction chez
les chrétiens juifs.
1. __________________________________________________________________________
2. __________________________________________________________________________
Plusieurs biblistes soutiennent que l‘épître aux Galates a été écrite avant le Conseil de Jérusalem
en l‘an 49. Sinon Paul se serait servi des quatre décrets de Jérusalem pour appuyer ses arguments. Il
est probable que les décrets étaient déjà connus dans les églises et y revenir aurait peu renforcé le
débat. Le fait que Paul ait nié d‘avoir reçu « l’Evangile qui a été annoncé par moi » des apôtres de
Jérusalem peuvent vouloir indiquer qu‘ils étaient aussi discrédités.
2. Vrai/faux - Paul niait d’avoir reçu l’Evangile qu’il prêchait des apôtres de Jérusalem ce qui
indiquerait que ces apôtres étaient aussi discrédités.
Les accords de Jérusalem selon lesquels les Gentils étaient sauvés par la foi et n‘avaient pas à
s‘imposer « d’autres charges que ce qui est nécessaire, savoir, de vous abstenir des viandes
sacrifiées aux idoles, du sang, des animaux étouffés, et de l’impudicité, choses contre lesquelles
vous vous trouverez bien de vous tenir en garde » (Actes 15.28-29) n‘ajoutaient rien aux
enseignements de Paul. La Conférence de Jérusalem avait eu lieu parce que « Paul et Barnabas
eurent avec eux un débat et une vive discussion » (avec certains des pharisiens qui étaient croyants)
(Actes 15.2-5). Le Conseil s‘était rangé du côté de Paul.
3. La Conférence de Jérusalem imposait quatre contraintes sur les Gentils :
1. __________________________________________________________________________
2. __________________________________________________________________________
3. __________________________________________________________________________
4. __________________________________________________________________________
Il semble que les Juifs de tendance pharisienne essayaient de tirer l‘attention sur les actions de
Pierre et de Barnabas à Antioche (Galates 2.11-13) pour réfuter les arguments de Paul et les décrets
du Conseil de Jérusalem. Pierre et Barnabas s‘étaient arrêtés de manger avec les Gentils. Les décrets
du Conseil avaient réglé les exigences du salut pour les Gentils mais non les problèmes de
communion qui survenaient lorsque les Juifs et les Gentils se retrouvaient dans la même église.
Les pharisiens croyants considéraient Pierre comme une autorité supérieure à Paul. Paul
répondit en expliquant que l‘autorité de son Evangile ne se fondait ni sur lui-même ni sur les actions
19
de Pierre. Il l‘avait reçue par révélation. Il montrait que Pierre n‘avait aucune autorité particulière il
l‘accusa même en personne à Antioche parce que sa conduite le condamnait.
4. Les judaïsants mettaient en doute la mission de Paul quant à ses __________ et son ________
Apparemment, les judaïsants cherchaient à réduire l‘autorité de Paul en attaquant sa personne.
Ses titres apostoliques étaient mis en question ainsi que son intégrité personnelle. Après une très
brève introduction, Paul se lança immédiatement dans la défense de son ministère.
Les Juifs chrétiens de tendance pharisienne croyaient que l‘homme Jésus était le Messie (le
Christ). Aussi, le moment était-il venu où Dieu le Père allait délivrer ses enfants du péché pour les
faire entrer dans le Royaume. Le peuple de Dieu comprenait des Gentils et des Juifs. La question
était comment les Gentils peuvent-ils être délivrés du péché et entrer dans le Royaume de Dieu ? La
réponse de Paul était « par la foi ». La réponse des judaïsants était croire en Jésus « le Messie » et
« la circoncision et le respect de la loi de Moïse ». Les judaïsants prétendaient que les étrangers
devaient adopter les coutumes juives pour être sauvés. Paul soutenait que les coutumes nationales
n‘avaient rien à voir avec le salut. Le salut est le résultat d‘une nouvelle relation avec Dieu établie
par la foi.
5. Ecrivez Paul ou judaïsants selon leur réponse à la question - Comment un Gentil peut il être
sauve ?
1. ________________ Croire en Jésus comme Messie, être circoncis et observer la loi de Moise.
2. ____________________________________________________________________ Par la foi.
La controverse sur la justification de l‘homme devant Dieu continue aujourd‘hui. Certains
croient que la délivrance de la peine du péché se base sur les bonnes œuvres, un homme est justifié
devant Dieu en s‘abstenant d‘activités immorales. D‘un autre côté, beaucoup insistent que les
bonnes œuvres ne justifient pas. L‘homme coupable est justifié devant Dieu en acceptant la justice
que Dieu donne en Jésus, et cela seulement.
6. L’homme est justifié devant Dieu en acceptant sa ____________ donnée en ______________

Les Salutations et l’apologétique de Paul - Galates 1.1 - 2.21


Les salutations (1.1-5)
Paul se servit de son nom Gentil pour écrire à l‘église des Galates (v. 1). Lorsqu‘il était « un Juif
parmi les Juifs », il était connu par son nom hébreu, Saul. Luc l‘a appelé par son nom romain, Paul,
dans Actes 13.9. A ce moment Paul surpassait Barnabas en autorité et sa tâche principale était parmi
les païens.
Il est possible que Paul ait été diffamé comme apôtre de deuxième ordre qui avait tout appris de
Pierre et Jacques. Au premier verset, Paul affirmait l‘origine divine de sa mission. Son appel était
venu « non des hommes mais de Jésus-Christ, et de Dieu le Père ». Les judaïsants pensaient peut-
être que Paul n‘était pas un apôtre authentique car il n‘appartenait pas au groupe des douze apôtres.
Pour Paul, seul l‘appel de Dieu fait d‘un homme un apôtre. Les douze avaient pour tâche de
transmettre l‘enseignement de Jésus sur la venue du Royaume et d‘affirmer la vérité de sa
résurrection. Paul avait reçu la tâche d‘apporter la bonne nouvelle aux païens. Un apôtre est un
homme envoyé en mission avec le message de Christ.
7. Dans Galates 1.1, Paul affirmait qu’il tenait sa mission de _____________________________
Ecrivez « Paul » ou « les douze apôtres » devant la phrase qui décrit leur ministère.
20
____________ Enseigner la venue du Royaume de Dieu et affirmer la résurrection de Jésus.
____________ Apporter la bonne nouvelle aux païens.
Paul évoquait souvent ceux qui étaient avec lui quand il écrivait ses épîtres (par exemple,
Sylvain et Timothée dans les lettres aux Thessaloniciens et Sosthène dans I Corinthiens). Toutefois,
dans l‘épître aux Galates, il ne mentionne personne par nom, disant seulement « tous les frères » (v.
2). L‘épître s‘adresse à plusieurs églises de la Galatie (v. 2). Paul évitait la salutation grecque
habituelle qui utilisait chairein et choisissait le mot charis, qui veut dire grâce (v. 3). La grâce
dénote la faveur imméritée de Dieu à l‘égard de l‘homme pécheur. Elle est la base d‘une juste
relation avec Dieu. La grâce décrit le don de la justice de Dieu plutôt que l‘accomplissement de
l‘homme. La paix comprend plus que le shalom hébreu qui était une salutation courante (v. 3).
Christ donne une paix intérieure qui surpasse toute compréhension.
8. _____ Que décrit la grâce ?
a. Le don de Dieu de la justification. b. Les efforts humains.
La grâce et la paix viennent de Dieu par « notre Seigneur Jésus-Christ qui s‘est donné lui-même
pour nos péchés » (v. 4-5). Jésus est le Sauveur qui s‘est offert en sacrifice pour nos péchés, et
Christ est le roi élu de Dieu qui donne la victoire sur les forces du mal.
Il fallait que l‘homme soit purifié de ses péchés avant de pouvoir faire l‘expérience de la
présence et de la puissance de Dieu pour le délivrer de cette époque mauvaise (v. 4). Le monde
actuel est sous la domination de Satan et le Royaume de Dieu est en train d‘envahir et de renverser
le domaine de Satan, libérant l‘homme de son esclavage. Ce présent siècle se caractérise par le
péché et la mort. Le Royaume de Dieu qui approche est caractérisé par la justice et la vie. Lorsque
le Royaume de Dieu viendra dans sa plénitude, mené par son roi, tout mal disparaîtra. La mort de
Christ pour le péché et notre libération de la puissance de ce siècle présent sont dans la volonté de
Dieu. L‘espérance et la joie de l‘Evangile inspirent une doxologie (v. 5).
Le Dr. John W. McGorman relève qu‘il n‘y a dans la salutation de Paul aucune expression de
reconnaissance envers ses lecteurs.‘ Ceci n‘est pas le cas dans les autres épîtres de Paul, ce qui
révèle son agitation et sa peine devant l‘attitude des Galates.
La raison de sa lettre (1.6-10)
L‘épître a été écrite en réaction à l‘apparition de faux docteurs qui prêchaient un autre Evangile
(v. 6). Cette prédication était une perversion de l‘Evangile de Christ. Ils avaient abandonné
l‘Evangile de la grâce de Dieu en Christ pour proclamer une justification par l‘effort humain. La
perversion de l‘Evangile n‘était pas vraiment une autre version de l‘Evangile que Paul prêchait
c‘était en opposition à l‘Evangile de grâce (v. 7). Un Evangile dépend de l‘homme et l‘autre dépend
de Dieu. L‘un tire son origine de l‘orgueil, l‘autre de la foi. L‘un amène à la défaite et l‘autre à la
victoire. Paul était surpris que les Galates se détournent si vite d‘un Evangile qui offrait la victoire
pour se tourner vers un légalisme oppresseur.
9. Faites la liste des caractéristiques de l’Evangile que Paul prêchait et l’Evangile perverti des
judaïsants.
L’Evangile de Paul :
S’appuyait sur __________________________________________________________________
Tirait son origine de _____________________________________________________________
21
Amenait à _____________________________________________________________________
L’Evangile des judaïsants :
S’appuyait sur _________________________________________________________________
Tirait son origine de ____________________________________________________________
Amenait à _____________________________________________________________________
Paul prononça un jugement inconditionnel contre ceux qui prêchaient un Evangile perverti (v. 8-
9). Le vocabulaire de Paul est très violent dans ses termes de malédiction mais l‘apôtre
reconnaissait que la perversion de l‘Evangile est grave car elle détruit ceux qui entendent comme
ceux qui la prêchent. L‘homme ne peut parvenir à son propre salut en s‘appuyant sur les lois
morales et les cérémonies de Moïse. Il ne respecte pas parfaitement les lois morales et les
cérémonies sont seulement des ombres de la réalité.
10. Paul reconnaissait que la perversion de l’Evangile est grave car elle détruit ceux qui
l’_______________________ comme ceux qui la _______________________________
Les qualifications de celui qui proclame la doctrine légaliste ne peuvent la justifier (v. 8).
Même si un ange du ciel déclarait que les rites juifs et les coutumes des anciens procurent le salut,
cette déclaration serait fausse. Paul assurait ses lecteurs qu‘il n‘inventait pas l‘Evangile pour plaire
aux hommes mais qu‘il le recevait de Dieu (v. 10). Comme c‘était un don divin, il était dans
l‘obligation de le proclamer fidèlement. Sa fidélité à l‘Evangile ne plaisait pas aux hommes et avait
causé sa détention. Néanmoins, il le proclamait parce qu‘il était un serviteur, esclave de Jésus-
Christ. L‘Evangile de Christ qui supprimait la distinction entre Juifs et Gentils était contre le
nationalisme juif de Paul et celui des autres Juifs, en particulier les pharisiens.
Le vocabulaire ferme de Paul révèle qu‘il ne recherchait pas l‘approbation des hommes.
Apparemment, ses opposants en Galatie le lui reprochaient (v. 10). S‘il avait recherché la faveur des
hommes, il n‘aurait pas parlé ainsi. Comme il était esclave de Christ, sa tâche n‘était pas de plaire
aux hommes en leur disant ce qu‘ils voulaient entendre (v. 10).
La défense personnelle de Paul (1.11-2.21)
La source divine de ses enseignements (1.11-12). Paul défendait son autorité apostolique sur la
base que son message venait de Dieu (v. 11). Apparemment, les judaïsants soutenaient que la
mission d‘apôtre de Paul reposait sur une autorité humaine plutôt que divine. Pour eux sans doute, il
dépendait des apôtres de Jérusalem quant à son message et son statut officiel d‘apôtre.
11. Paul défendait son autorité apostolique sur la base que le message qu’il prêchait venait de
________________________________
Paul ne satisfaisait pas les exigences apostoliques d‘avoir vécu aux côtés de Jésus depuis son
baptême jusqu‘à sa mort et d‘avoir vu le Christ ressuscité comme les autres apôtres. Toutefois, il
avait reçu ses enseignements et son témoignage de Christ lui-même et non des hommes. L‘Evangile
de grâce qui ne demandait pas aux Gentils d‘être circoncis ou de garder les coutumes des anciens
n‘était pas d‘invention humaine. Son titre d‘apôtre, il l‘avait de Dieu, parce que le message qu‘il
devait transmettre aux Gentils lui avait été révélé par Dieu.
12. Bien que Paul n’ait pas rempli les exigences apostoliques il affirmait avoir reçu ses
_________________ et son ________________ de Christ et non des ________________

22
La déclaration de Paul selon laquelle Jésus-Christ est le Révélateur n‘impliquait pas qu‘il ne
recevait rien des témoins oculaires et des disciples de Christ. Paul reçut des témoins un compte-
rendu des enseignements et des activités de Jésus, mais leur sens et leur interprétation venaient de
Christ lui-même. Il avait aussi entendu une voix du ciel qui transmettait un message divin au
moment de sa conversion.
13. Vrai/ faux - Paul, en parlant de Jésus comme Révélateur impliquait qu’il n’avait rien reçu
des témoins et des disciples de Christ.
Les paroles et les actions de Jésus devaient être interprétées aux païens. Quel était pour eux le
sens du message que le Royaume était arrivé en Christ ? Comment pouvaient-ils entrer dans le
Royaume ? Par révélation divine, Paul pouvait répondre à ces questions.
14. Paul pouvait répondre aux questions concernant les païens et leur relation avec Christ et le
Royaume de Dieu par une _______________________________________________________
Réfutation des opposants (1.13-14). Les judaïsants soutenaient que leur religion s‘appuyait sur
les Ecritures (la loi de Moïse et les prophètes). Ils voyaient le rejet par Paul des traditions des pères
et son accueil des Gentils dans l‘Eglise en tant que membres égaux comme résultat de ses
expériences en milieu Gentil. Bien que le Juif de Tarse ait été en contact avec des Gentils dans sa
jeunesse, ses actions antérieures prouvaient qu‘il était resté un juif conservateur. Il avait la
réputation de défendre la religion juive au point de persécuter l‘Eglise de Dieu, pour la détruire (v.
13). Il avait été de l‘avis des pharisiens que le christianisme était une perversion du judaïsme. Ses
actions montraient qu‘il n‘avait pas rejeté le judaïsme ni sympathisé avec les païens à cause de ses
contacts de jeunesse. Il avait été plein de zèle pour les traditions ancestrales jusqu‘à sa conversion
(v. 14).
15 Les judaïsants pensaient que Paul rejetait la tradition des pères et acceptait les Gentils dans
I’Eglise comme égaux à cause de ses ______________________________________________
16. Vrai/ faux - Les actions d Paul avant sa conversion montrent qu’il n'avait pas rejeté le
judaïsme ni sympathise avec les Gentils à cause de ses contacts de jeunesse.
L‘influence dominante dans la vie de Paul (1.15-17). Les judaïsants semblaient aussi reprocher à
Paul d‘avoir reçu ses interprétations des hommes. Paul rappelait à ses accusateurs la foi juive dans
la providence de Dieu. Même avant sa naissance, Dieu avait déterminé le plan de la vie de Paul (v.
15).
L‘appel divin de Paul se fondait sur la grâce de Dieu plutôt que les mérites de Paul. Paul se
considérait indigne d‘exercer un ministère auprès des Gentils, une tâche que les judaïsants
décriaient. Il jugeait le plan de Dieu « de révéler en moi son Fils, pour que je l‘annonce parmi les
païens » (v. 16) comme une noble mission. Les païens étaient aussi choisis pour le Royaume.
En tant qu‘expert de l‘Ancien Testament, Paul connaissait bien le message des prophètes,
d‘Esaïe en particulier. Esaïe mettait l‘accent sur la place des païens dans le Royaume de Dieu. Les
judaïsants attendaient un Messie nationaliste qui donnerait la victoire à la nation juive sur les
Gentils. Les Juifs, en refusant le Messie de Dieu, et les Gentils, en le crucifiant, étaient les mystères
du plan de Dieu cachés « de tout temps en Dieu qui a créé toutes choses » (Ephésiens 3.9). La mort
du Messie amenait :
1. L‘expiation du péché par le sang versé.
2. La révélation du rejet divin d‘un Messie victorieux, national et politique, et l‘affirmation
d‘un Messie universel et souffrant.

23
17. D’après les judaïsants, le Messie serait ____________ et ______________________________
18. La mort de Jésus révélait à Paul que le Messie était un ___________ souffrant et __________
19. Après sa conversion, où Paul se rendit-il au lieu d’aller à Jérusalem ?
______________________________ une région désertique.
Si Jésus était le Messie mis à mort, il était certain que le plan de Dieu n‘envoyait pas ce Messie
seulement à la nation d‘Israël mais comme un serviteur souffrant qui verserait son sang pour le
péché de tous les hommes. La mort de Jésus révélait à Paul que Jésus était le Messie universel et
que les Gentils faisaient partie du Royaume.
Paul ne reçut pas une connaissance du plan rnystérieux de Dieu par les apôtres de Jérusalem
mais par la révélation de Jésus-Christ (v. 12). Au lieu d‘aller à Jérusalem voir les apôtres après sa
conversion, Paul alla en Arabie, une région désertique à l‘est de Damas (v. 17). Nous ne savons où
il se rendit, et ce qu‘il fit, ni combien de temps il y resta. Comme Jésus avait été poussé par l‘Esprit
à aller dans le désert pendant 40 jours et 40 nuits après la révélation divine à son baptême, ainsi
Paul avait besoin d‘un temps de solitude après sa conversion. Son interprétation précédente de
l‘Ancien Testament avait été en erreur, ainsi avait-il besoin de chercher le lien entre les écrits des
prophètes et sa rencontre avec le Dieu vivant et son appel à être l‘apôtre des Gentils. D‘Arabie, il se
rendit à Damas.
Paul était influencé par les traditions juives mais il fut radicalement transformé par la grâce de
Dieu à sa conversion. Il entendit une voix lui disant « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? »
(Actes 9.4). Par l‘intermédiaire d‘Ananias, le Seigneur révéla à Paul qu‘il l‘appelait pour aller vers
les païens. L‘unique rencontre avec le Seigneur ressuscité à sa conversion et la révélation divine par
le moyen d‘Ananias furent essentielles pour changer la vie de Paul. Les influences de son passé juif,
sa connaissance de l‘Ancien Testament et ses conversations avec les apôtres de Jérusalem jouaient
un rôle secondaire.
20. Donnez deux facteurs qui transformèrent la vie de Paul _______________________________
La visite de Paul à Jérusalem (1.18-24). Paul déclare qu‘il se rendit à Jérusalem trois ans plus
tard (v. 18). Nous ne savons si ces trois années partent de sa conversion et de son appel (v. 15) ou
de son retour d‘Arabie à Damas (v. 17). Pendant sa visite à Jérusalem (Actes 9.26-30), Paul passa
15 jours avec Pierre (v. 18). Ce court laps de temps n‘aurait pas suffi à Paul pour recevoir son
Evangile des apôtres; Pierre n‘aurait pu donner à Paul l‘interprétation qui appliquait l‘Evangile aux
païens. De plus, cette information appuie l‘argument de Paul qu‘il avait reçu son Evangile par une
révélation divine et non humaine qui le qualifiait pour être apôtre.
L‘allusion de Paul d‘avoir vu Jacques, le frère du Seigneur (v. 19) montre que Jacques était
connu dans l‘église de Jérusalem. Il parle de lui ainsi que de Céphas (le nom araméen de Pierre) et
de Jean comme étant des colonnes de cette église (Galates 2.9). Sa conversion aurait pu intervenir
après la résurrection de Jésus. Paul parle d‘une apparition de Jésus ressuscité à Jacques (1
Corinthiens 15.7).
21. Le responsable de l’église de Jérusalem au moment de la visite de Paul était ______________,
le frère du Seigneur.
Après avoir solennellement affirmé que ses paroles étaient la vérité (v. 20), Paul fait un résumé
de ses activités au cours des années après ce séjour à Jérusalem (v. 21). Son serment était peut-être
une réponse à une accusation qu‘il avait mentie concernant ses visites avec les autres apôtres.

24
Comme Paul travaillait dans les régions de la Syrie et de la Cilicie (v. 21), il est peu probable
qu‘il ait été placé sous l‘autorité des Douze à Jérusalem. Antioche, la troisième ville de l‘empire
romain, était en Syrie et Tarse, la ville natale de Paul, en Cilicie. Paul oeuvrait dans ces régions de
prédominance Gentil pendant onze, sinon quatorze ans. Dans le livre des Actes, il est écrit qu‘en
quittant Jérusalem, Paul se rendit à Tarse (9.30). On sait peu de choses sur l‘intérêt de l‘Evangile
dans cette ville mais les Actes parlent d‘une œuvre dévéloppée à Antioche de Syrie au point de voir
cette église devenir le centre de l‘activité missionnaire parmi les païens (Actes 13). Paul était si
occupé par son ministère en Syrie et en Cilicie, qu‘il ne pouvait consacrer de temps aux églises de
Judée où les apôtres avaient de l‘influence (v. 22). Bien que Paul fût connu personnellement de
Pierre et de Jacques, il ne l‘était pas des églises de Judée. En apprenant la conversion du
persécuteur, les églises de Judée glorifièrent Dieu (v. 23-24).
22. Faites la liste des lieux où Paul se rendit du moment de sa conversion jusqu’à son ministère
en Syrie et en Cilicie (Galates 1:17-24)
_____________________________________________________________________________
_____________________________________________________________________________
La deuxième visite de Paul à Jérusalem (2. 1-10). Le livre des Actes indique que Paul se
rendit deux fois à Jérusalem avant la Conférence en l‘an 49 (Actes 9.26 11.30 ; 12.25). Dans Actes
926, Paul fut présenté aux apôtres par Barnabas. Il passa son temps à annoncer le nom du Seigneur
Jésus-Christ et à disputer avec les hellénistes. Le livre des Actes ne parle pas d‘une visite de Paul à
Jérusalem pour y apprendre les éléments de l‘Evangile. Lui et Barnabas furent choisis pour apporter
les offrandes des chrétiens aux victimes de la famine à Jérusalem (Actes 1110 12.25), mais peut-être
ne rencontrèrent-ils pas les apôtres. Josèphe, un historien juif, a parlé des famines à Jérusalem dans
les années 44 à 48. Certains experts pensent que Paul est bien celui qui apporta les offrandes à
Jérusalem selon les événements décrits dans Galates 2. Paul fit le serment aux Galates qu‘il s‘était
rendu seulement deux fois à Jérusalem et que c‘est alors qu‘il rencontra les apôtres.
23. Dans son épître aux Galates Paul déclare qu’il avait fait ____________ voyages à Jérusalem.
Pourtant, le livre des Actes parle de _______________________ voyages à Jérusalem.
Il est probable que Paul pensait que ce voyage de bienfaisance n‘avait rien à dire au sujet de sa
défense en Galatie. Au cours de ce voyage, Paul rencontra les anciens de l‘Eglise de Jérusalem
(Actes 11.30), mais apparemment, il ne s‘entretint pas avec les Douze au sujet de l‘Evangile.
Galates 2 parle sans doute du voyage de Jérusalem pour la Conférence en 49. Ce voyage
constituerait le second où Paul aurait pu recevoir son Evangile des apôtres.
Paul emmena avec lui Tite et Barnabas dans son second voyage à Jérusalem (v. 1). Barnabas
avait plaidé la cause de Paul devant les disciples alors que ceux-ci le fuyaient par crainte (Actes
9.26) il avait amené Paul de ‗Tarse pour l‘aider dans un riche ministère à Antioche (Actes 11.25).
Barnabas avait aussi accompagné Paul dans son premier voyage missionnaire (Actes 13.2). Les
deux dernières références montrent l‘intérêt de Barnabas pour la mission parmi les païens. Tite était
un chrétien gentil qui n‘avait pas été circoncis alors que les chrétiens de Jérusalem insistaient pour
qu‘il le soit. Il avait été accepté dans l‘Eglise sans circoncision. Paul avait circoncis Timothée dont
le père était grec afin que le jeune disciple n‘ait pas de barrière dans son ministère auprès des Juifs.
Paul refusa de circoncire Tite à cause de sa conviction que les païens n‘avaient pas à observer les
rites juifs (v. 3).
23. Quels compagnons Paul prit-il avec lui dans son second voyage à Jérusalem ? ____________

25
Comme Paul pensait que les païens n’avaient pas à observer les rites juifs, il refusa de
circoncire ____________________________________________________________________
Paul déclara que son voyage était le résultat de la révélation divine (v. 2). En arrivant à
Jérusalem, il se rendit chez les apôtres et les anciens (Actes 15.4) pour leur communiquer
« l‘Evangile que je prêche parmi les païens... en privé à ceux qui sont les plus considérés » (2.2).
Ensuite, l‘église tout entière se réunit pour étudier les questions soulevées par les pharisiens
croyants sur l‘importance pour les Gentils d‘observer les rites juifs.
Bien qu‘il n‘ait pas consulté les apôtres pour son message, il était important que l‘harmonie et
une compréhension mutuelle existent entre eux. Le but de la Conférence de Jérusalem n‘était pas
d‘autoriser officiellement l‘Evangile de Paul aux Gentils mais plutôt de rapprocher Juifs et Gentils
afin que la communion soit maintenue dans l‘Eglise. Le fait que les dirigeants de Jérusalem aient
échoué dans leurs exigences quant à la circoncision de Tite diminuait l‘argument des judaïsants que
les Galates devraient se faire circoncire.
25. Le but de la Conférence de Jérusalem était :
1. D’autoriser officiellement l’Evangile de Paul aux païens.
2. D’amener une compréhension entre Gentils et Juifs afin que la communion soit
maintenue dans l’église.
Il y avait de faux frères à Jérusalem qui voulaient imposer les rites juifs aux convertis païens (v.
4). Luc explique que c‘étaient des gens du parti des pharisiens qui avaient accepté l‘Evangile (Actes
15.5). Apprendre et suivre toutes les règles des pharisiens diminuaient tellement les activités d‘une
personne qu‘il ne lui restait aucune liberté pour servir Jésus-Christ (v. 4). Les coutumes
pharisiennes interdisaient l‘association avec certaines personnes et encourageaient l‘orgueil. Ces
actions et ces attitudes empêchaient l‘annonce effective de l‘Evangile de Christ aux incroyants. Les
rites du judaïsme étaient liés aux coutumes nationales juives ; aussi demander aux Gentils d‘adhérer
aux traditions des pères était leur imposer des exigences sans valeur. Paul refusa de se
compromettre auprès des pharisiens croyants à Antioche (Actes 15.2) ou pendant la Conférence de
Jérusalem (Actes 15.6 Galates 2.5). La position qu‘il adopta fut retenue.
26. Quelles coutumes ont complique l’annonce de l’Evangile pour les premiers chrétiens ?
_____________________________________________________________________________
Puisque certains des anciens manuscrits omettaient les mots grecs traduits par leur et ne pas... un
seul au verset 5, certains experts concluent que Tite fut circoncis. Ils y lisent : « Nous avons cédé
avec soumission » et interprètent le verset 3 pour dire que Tite était circoncis, mais que l‘action
n‘avait pas eu lieu par contrainte. Ceux qui soutiennent cette position affirment que Paul avait
accepté ce rite mais ne le considérait pas comme un compromis à ses principes.
Certains hommes voulaient obliger ‗lite à se faire circoncire. Paul les appelait « des faux frères
qui s’étaient furtivement introduits et glissés parmi nous pour épier la liberté que nous avons en
Jésus-Christ, avec l’intention de nous asservir » (v. 4). Paul déclara qu‘il refusait complètement le
compromis avec ces légalistes qui étaient déterminés d‘amener l‘esclavage parmi les Gentils.
Paul s‘adressa ensuite à ceux qui « paraissaient les plus considérés », c‘est-à-dire les
compagnons de Jésus pendant son ministère terrestre. Comme Dieu n‘a pas de favoris, les questions
de réputation n‘intéressaient pas Paul (v. 6). Pendant la Conférence de Jérusalem, ils n‘ajoutèrent
rien à la doctrine de Paul sur le salut des Gentils. Sa déclaration s‘accordait avec la description
d‘Actes 15. Après que Paul eut présenté aux apôtres et aux anciens l‘Evangile qu‘il prêchait aux
païens, Pierre soutint sa position en faisant remarquer que l‘attitude des Gentils à l‘égard du Saint-

26
Esprit démontrait que Dieu purifiait leur cœur par la foi et que les Juifs étaient sauvés au même titre
que les Gentils (Actes 15.8-11). La Conférence se termina par un accord unanime que Paul avait été
choisi par Dieu pour annoncer l‘Evangile aux incirconcis et Pierre aux circoncis. Il n‘y avait pas
deux Evangiles mais un seul, le salut par la foi. Pourtant, les Juifs et les Gentils avaient des
coutumes nationales différentes et des moyens différents d‘exprimer leur foi. Le même Dieu qui
bénissait le ministère de Pierre auprès des Juifs bénissait celui de Paul auprès des païens (v. 8).
27. Qui étaient ceux qui étaient « les plus considérés » ?
_____________________________________________________________________________
La Conférence de Jérusalem définit en réalité comment les Juifs étaient sauvés et non comment
les Gentils étaient sauvés. Paul s‘était rendu à la Conférence avec la conviction que le salut était par
la foi. Pierre conclut que les Juifs étaient aussi sauvés par la foi et que les Juifs eux-mêmes
n‘arrivaient pas à garder la loi de Moïse. La réunion se termina par une entente symbolisée par « la
main droite de communion » (v. 9). Il fut convenu que Paul et Barnabas exerceraient leur ministère
parmi les Gentils et Pierre parmi les Juifs. Il fut suggéré que Paul et les églises des Gentils
n‘oublieraient pas les chrétiens nécessiteux de Jérusalem (v. 10), ce que Paul accepta sans hésiter.
28. Signalez ce qui était établi par la Conférence de Jérusalem.
_______________________________________ 1. Comment les Gentils sont sauvés.
_______________________________________ 2. Comment les Juifs sont sauvés.
La défection de Pierre à Antioche (2.11-15). Ceux qui assistèrent à la Conférence de
Jérusalem furent d‘un avis unanime que le salut était par la foi, mais cet accord n‘éliminait pas la
loyauté profondément enracinée aux traditions nationales ou l‘orgueil racial. La Conférence semble
avoir encouragé le respect des coutumes juives par les chrétiens juifs; toutefois, les actes de la loi
n‘étaient pas nécessaires au salut du Juif ou du Grec. Tous les chrétiens juifs pharisiens n‘étaient
pas prêts à accepter cette décision du Conseil.
Paul n‘indique pas la date de l‘arrivée de Pierre à Antioche. Dans cette troisième ville de
l‘empire romain, Pierre découvrit que les convertis juifs et païens mangeaient ensemble. La loi juive
interdisait cette action et encourageait la ségrégation (Néhémie 13). Il y avait eu des périodes dans
l‘histoire quand la survie du judaïsme exigeait la séparation d‘avec les étrangers, sinon la croyance
religieuse des Juifs aurait été compromise et l‘idolâtrie imposée. Certains chrétiens juifs très étroits
continuaient à observer la loi. D‘un autre côté, les Gentils qui étaient membres de cette même église
ressentaient la discrimination lorsque les Juifs refusaient de manger avec eux.
Pierre avait appris dans sa vision à Joppé que les viandes n‘étaient pas impures et qu‘il n‘était
pas mauvais d‘entrer dans la maison d‘un païen. Il eut la sagesse de prendre six témoins avec lui
quand il se rendit chez Corneille (Actes 10). Il fut alors appelé à rendre compte de cette action
devant les chrétiens de Jérusalem (Actes 11). La preuve que ses actions se basaient sur la révélation
de Dieu les satisfaisait, mais ne changeait en rien leur nationalisme. L‘expérience ne semble pas
avoir changé Pierre. A la Conférence de Jérusalem, il parla de son expérience chez Corneille en
termes qui indiquaient que sa vision avait eu peu d‘influence sur ses activités. La vision permit à
Pierre d‘être plus ouvert à l‘égard des Gentils, mais il restait sans conviction sur l‘égalité des Juifs
et des païens. Il était prêt à s‘associer aux Gentils à Antioche jusqu‘à l‘arrivée des chrétiens juifs
étroits de l‘église de Jérusalem où Jacques exerçait son ministère. A ce moment, il cessa d‘être en
communion avec les Gentils (v. 12). Cette attitude influença d‘autres chrétiens juifs, même
Barnabas, (lui avait longtemps travaillé parmi les Gentils (v. 13). Peut-être les croyants pharisiens
parvinrent-ils à convaincre Barnabas que Pierre avait été avec Jésus, aussi avait-il une autorité
27
supérieure à celle de Paul qui avait influencé l‘intégration des Juifs et des Gentils. Bien que Jésus se
soit opposé aux pharisiens, il avait continué à observer les pratiques religieuses juives. Son
ministère avait été presque entièrement exercé parmi les Juifs ; donc la vie de Christ n‘offrait-elle
que très peu d‘exemples de ministère parmi les païens.
29. La vie de Christ (a/n’a pas) offert beaucoup d’exemples de ministère parmi les païens.
Si Paul n‘avait pas maintenu ses convictions, le christianisme aurait pu être subordonné au
judaïsme. L‘argument de Paul rappelle la confession de Pierre à la Conférence de Jérusalem : «
Maintenant donc, pourquoi tentez-vous Dieu en mettant sur le cou des disciples un joug que ni nos
pères ni nous n‘avons pu porter ? » (Actes 15.10). Pierre admettait que les Juifs comme les païens
soient sauvés par la foi au Seigneur Jésus-Christ. Paul relevait que si un Juif de naissance ne pouvait
garder les coutumes et les lois juives, mais agissait comme les Gentils dans sa vie quotidienne,
pourquoi les Juifs devraient-ils obliger les chrétiens d‘origine païenne à vivre selon la loi juive ? (v.
14). Les Gentils n‘avaient nï contexte ni intérêt à observer les coutumes nationales juives pourquoi
les chrétiens juifs devraient-ils insister que les chrétiens d‘origine païenne portent le joug qu‘ils ne
portaient pas eux-mêmes ? La crise était si sérieuse que Paul reprit Pierre publiquement. La
question de la religion spirituelle était menacée de légalisme. L‘amour et le respect chrétiens envers
tous les hommes sans distinction étaient menacés par le racisme et le nationalisme étroit.
30. Paul releva que si un Juif de naissance ne pouvait garder la loi juive les Juifs ne devaient pas
pousser les Chrétiens _________________________ à vivre selon la loi juive.
31. Vrai/faux - Paul reprit Pierre publiquement à Antioche parce que Pierre s’est retiré des
chrétiens gentils.
Le véritable Evangile (2.16-21). Paul parlait des pécheurs d‘entre les païens » par contraste
avec les « Juifs de naissance » (v. 15). Les Juifs étroits qui observaient la loi dans les moindres
détails (les pharisiens) considéraient les Gentils qui n‘obéissaient pas à la loi comme un monde à
part les pécheurs. Mais si les Juifs vivaient « selon la manière des païens » (v. 14), la loi n‘offrait
aucune espérance de salut. « Ce n’est pas par les œuvres de la loi que l’homme est justifié » (v. 16).
Etre justifié signifie être déclaré juste devant Dieu. Les Juifs eux-mêmes n‘étaient pas justifiés par
leurs coutumes, leurs règles et leurs lois s‘ils ne les observaient pas à la perfection.
32. Galates 2:16 dit que personne n’est justifié par les ______________ de la _______________
Pierre avait déjà admis que même les Juifs élevés selon les coutumes de la loi étaient dans
l‘incapacité d‘y être fidèles. Le seul espoir pour les Juifs et les païens est l‘expiation par la foi en
Jésus-Christ. Comme les Juifs et les païens avaient violé la loi, elle les condamnait au lieu de les
sauver. La mort de Christ sur la croix apportait l‘expiation des péchés de l‘homme ainsi, si les Juifs
et les païens croient en Jésus-Christ, leurs péchés sont effacés par le sang de Christ. Ils peuvent
alors se tenir devant Dieu en toute justice. La croix est l‘acte de Dieu dans son Fils Dieu non
seulement déclare le pécheur juste, mais il le rend juste en ôtant son péché quand il se tourne vers
Christ par la foi. Les œuvres de la loi — la circoncision, la séparation d‘avec les Gentils, les
sacrifices, les prétentions à la pureté morale — ne justifient pas celui qui transgresse la loi morale
(v. 16).
Les pharisiens enseignaient que si les hommes étaient justifiés en gardant la loi, la présence et la
puissance de Dieu retourneraient dans son Royaume. Paul soutenait que les Juifs eux-mêmes
n‘étaient pas obéissants. Ainsi le salut ne pouvait venir par la loi. La foi en Christ était le moyen
pour le pécheur juif et le pécheur païen d‘être déclarés justes devant Dieu (v. 17). L‘Evangile de
Christ ne préconise pas le péché. Christ non plus n‘était pas un agent du péché bien qu‘il ait offert le
28
salut aux pécheurs (v. 17). La conclusion normale, c‘est que le péché est encouragé si les pécheurs
peuvent être sauvés par la foi en Christ. Les légalistes soutenaient que le respect de la loi
encourageait l‘homme à être juste et non à être pécheur, mais l‘Evangile de Christ encourageait les
hommes à être pécheurs. En réalité, c‘est l‘opposé qui est vrai. Ceux qui vivent selon les œuvres de
la loi se veulent justes mais ne les accomplissent pas toutes. Pour cacher leurs échecs, les légalistes
nient leurs péchés et prétendent être justes. L‘hypocrisie amène l‘orgueil spirituel elle est dépourvue
d‘amour et de compassion pour celui qui veut bien admettre son péché. L‘attitude et les actions des
adeptes de la loi sont très éloignées de celles de Christ. Ils deviennent des juges qui se croient justes
et purs dans leurs actions mais en réalité ils vivent de façon trompeuse pour cacher leurs péchés.
33. Donnez quelques caractéristiques des pharisiens ou des légalistes. ______________________
_____________________________________________________________________________
Paul encourageait à la fois les Juifs et les Gentils à oublier leur dépendance de la loi pour leur
salut (v. 18). S‘il s‘était soumis à la pression des judaïsants pour obliger les Gentils à observer les
traditions juives, il aurait été un transgresseur parce qu‘il leur avait enseigné le contraire (v. 18).
Puisque le salut n‘est pas obtenu par les lois et les cérémonies, Paul avait cessé d‘être l‘esclave de
ces pratiques (la loi) pour être libre de faire la volonté de Dieu révélée par son Esprit. Paul croyait
sincèrement que la révélation qu‘il avait reçue de Jésus-Christ (voir 1.12) manifestait davantage la
volonté de Dieu que la loi imposée par les pharisiens.
34. Vrai/faux - Paul encourageait les Juifs comme les païens à oublier leur dépendance de la loi
pour leur salut.
Le verset 19 est difficile à interpréter. Peut-être Paul se servait-il de la loi de plusieurs manières.
Elle pouvait représenter les cinq premiers livres de l‘Ancien Testament (la Loi de Moïse) l‘Ancien
Testament en entier les exigences morales et les cérémonies des livres de Moïse ou encore les lois et
les interprétations des lois de l‘Ancien Testament. Les scribes avaient défini chacune d‘elles par de
nombreuses règles et actions. Peut-être Paul voulait-il dire au verset 19 qu‘il était « par la loi »
(l‘Ancien Testament qui parlait de Christ) « mort à la loi » les règles légalistes ne dirigeaient plus
sa vie. Par sa nouvelle liberté, il pouvait vivre selon la volonté de Dieu au lieu d‘être esclave du
légalisme.
35. Peut être Paul voulait il dire dans Galates 2.19 que par sa ______ nouvelle, il pouvait vivre
selon la ____________ de Dieu sans être esclave du ________________
Le verset 20 exprime en termes vivants la nouvelle attitude du chrétien. Paul avait déjà confessé
son zèle pour la religion juive et son ambition de surpasser ceux de son époque (1. 13-14). Après
son expérience chrétienne, il prit conscience d‘avoir vécu pour lui-même et non pour Dieu. Il avait
cherché à se mettre en avant dans la religion juive. En contraste avec Paul, Christ était mort pour les
autres. Il avait ordonné que son disciple renonce à lui-même, se charge de sa croix, et qu‘il le suive
(Lue 9.23). Paul connaissait les paroles de Jésus:« Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra,
mais celui qui la perdra à cause de moi la sauvera » (Lue 9.24). Le moi doit être mis à mort afin
qu‘il ne contrôle plus la vie à des fins égoïstes. Christ est mort pour les autres. Les chrétiens doivent
vivre pour les autres mais ceci est impossible si le moi ne perd pas sa puissance sur la vie. Après
avoir crucifié le moi, le chrétien continue à vivre, mais ce n‘est pas son moi qui exerce l‘autorité,
c‘est Christ dans son cœur qui l‘exerce. Le chrétien continue à vivre dans la chair (une vie portée
vers le péché), mais il n‘est pas dominé par le péché parce qu‘il vit « par la foi au Fils de Dieu » (v.
20). Le chrétien croit que le Christ qui dirige sa vie peut lui donner la victoire sur les tentations et
les inclinations au péché (la chair).
29
Suivre les règles de la loi, c‘est l‘effort de l‘homme pour atteindre la justice. Le salut par la
grâce, c‘est l‘œuvre de Dieu par Jésus-Christ qui s‘est offert à l‘homme. L‘homme ne peut dépendre
à la fois de ses propres actions et des ressources de Dieu. S‘il dépend de ses efforts, la mort de
Christ n‘a plus aucune valeur (v. 21).
36. La vente fondamentale de Galates 2.20 est que le ____________ doit être mis à mort afin que
_________________________ domine la vie.
37. Observer les lois est un effort de ________________ pour être _____________ devant Dieu.
Le salut par grâce est l’œuvre de _______________ en Christ qui s’est donné pour l’homme.

L’Introduction personnelle de Paul aux Romains - Romains 1.1-17


Son identité et ses salutations (1.1-7)
Paul a suivi les règles habituelles grecques dans cette lettre elle commence par de nombreuses
allusions a l‘expéditeur et des salutations aux destinataires. Il se proclamait un serviteur/esclave de
Jésus-Christ (v. 1). Il n‘était pas un esclave, propriété d‘un homme mais il avait été racheté à un
grand prix (1 Corinthiens 6.20 7.23). Comme apôtre appelé de Dieu, Paul avait reçu la mission et
l‘autorisation d‘aller apporter un message. Il ne faisait pas partie des douze apôtres du début qui
avaient vécu avec Jésus et étaient témoins de sa résurrection, mais l‘autorité de Paul n‘était pas
moins valide. Il avait reçu un appel divin spécial d‘aller vers les païens pour leur faire part de
l‘Evangile.
La promesse que Dieu enverrait un descendant a David pour établir le Royaume fut annoncée
par les prophètes (v. 2-3). Jésus remplissait les conditions messianiques d‘un descendant de David «
selon la chair » (v. 3). David avait été appelé « un fils de Dieu » mais Jésus était désigné comme
Fils de Dieu d‘une manière particulière. Il était davantage qu‘un descendant humain de David.
38. Jésus était _________ dans sa nature de descendant de ________________________
Sa résurrection par la puissance de l‘Esprit de Dieu déclarait sa nature divine (v. 4). Jésus était
divin et humain avant sa résurrection, mais sa résurrection manifestait sa nature et sa seigneurie
divines.
39. Il est _________________ dans sa nature révélée par sa ______________________________
Ce ne sont pas les apôtres de Jérusalem qui donnèrent à Paul l‘autorité d‘enseigner l‘Evangile.
C‘était par l‘autorité du Seigneur ressuscité que Paul avait la mission de faire connaître aux païens
l‘obéissance par la foi (v. 5). Paul ne méritait pas la noble responsabilité d‘annoncer la bonne
nouvelle, mais la grâce de Dieu en Jésus-Christ le qualifiait pour cette tâche. Les activités de Paul
n‘étaient pas pour s‘exalter lui-même, mais pour honorer le nom de Christ (v. 5).
Les chrétiens romains étaient aussi appelés à venir à Christ comme les bien-aimés de Dieu (v.
6). A cause de l‘appel de Dieu et de sa grâce, ils avaient une relation particulière avec lui. Les
chrétiens romains étaient mis à part pour être la possession de Dieu en vue du service et du culte.
Les salutations de Paul comprenaient une bénédiction habituelle de grâce et de paix. La grâce
est la faveur imméritée de Dieu et la paix l‘absence de problèmes et de mal. La faveur spéciale et la
protection viennent de Dieu notre Père et le Père de notre Seigneur Jésus-Christ (v. 7). Les enfants
attendent généralement de leur père des bénédictions, des ressources, de la protection. Les chrétiens
peuvent les attendre de leur Père céleste.
30
40. Qu’est-ce que les enfants attendent de leur père que chrétiens peuvent aussi attendre de Dieu,
leur Père céleste? ______________________________________________________________
La reconnaissance de Paul (1:8-15)
Paul, selon les coutumes grecques, exprime ses actions de grâce à Dieu après les salutations du
début. Un soldat d‘Italie écrivait à son père en Egypte « D‘Apion à Epimachus son père et seigneur,
salutations. Tout d‘abord, je prie que vous soyez tous en bonne santé et ayez la prospérité ainsi que
ma sœur, sa fille et mon frère. Je remercie le Seigneur Serapis que lorsque j‘étais en danger sur la
mer, il m‘a sauvé de... . Paul était reconnaissant que la foi de la communauté romaine soit connue
dans le monde entier. Il est certain que les chrétiens se sentaient heureux et fiers que le
christianisme soit bien représenté dans la capitale de l‘empire.
Paul, sur la question du serment, en appelle à Dieu comme témoin pour justifier ses
déclarations. Seul Dieu pouvait connaître les pensées intérieures de Paul, ses prières pour les
chrétiens romains et son désir profond de se rendre à Rome (v. 9-10). Paul voulait « communiquer
quelque don spirituel » afin de fortifier les chrétiens romains (v. 11). Il croyait que la vie chrétienne
était sous le contrôle et la puissance du Saint-Esprit qui permet aux chrétiens de prophétiser,
d‘exercer un ministère de serviteur ou d‘enseignant, etc. (12.6-8). Paul partageait ses dons spirituels
en communiquant l‘Evangile qui était le contenu de la base du service chrétien. Son enseignement
doctrinal affermirait et stabiliserait les chrétiens de Rome.
41. L’une des raisons de Paul dans son désir d’aller à Rome était de partager ________________
qui fortifierait les chrétiens romains dans leur service.
Une deuxième raison pour un voyage à Rome était d‘être encouragé et inspiré par la foi et la
consécration au Seigneur des chrétiens romains (v. 12). Paul se sentait dans l‘obligation d‘aller vers
les Romains puisqu‘ils étaient surtout des païens (v. 14) mais il avait été déjà empêché de se rendre
à Rome. Il voulait aussi profiter de la moisson que Dieu avait préparée.
42. Une autre raison pour Paul d’aller à Rome était d’obtenir quelque ____________________ et
_______________________________ de la part des chrétiens romains.

Les Juifs considéraient tous les étrangers comme des Gentils pour les Grecs, c‘étaient des
Barbares (v. 14). Les Grecs considéraient tous les gens qui ne connaissaient pas le grec des
Barbares — les Juifs et les Gentils à la fois. Les Grecs étaient des sages, les Barbares des insensés.
Les versets 13 à 15 laissent penser que l‘église de Rome était composée surtout de Gentils au
moment où Paul écrivait sa lettre.
43. Apparemment, l’église de Rome était surtout composée de _____ quand Paul écrivit sa lettre.
Le thème
Le thème de Paul est défini au verset 16 l‘Evangile de Christ est « une puissance de Dieu pour
le salut de quiconque croit, du Juif premièrement, puis du Grec » Paul voulait ardemment prêcher
l‘Evangile à Rome car il n‘en avait pas honte (v. 15-16). Il n‘avait pas honte de l‘Evangile car c‘est
la puissance de Dieu pour le salut (v. 16). L‘Evangile est la puissance de Dieu pour le salut
puisqu‘il révèle la justice de Dieu.
44. Le thème de Paul pour son épître aux Romains se trouve au verset _____ du chapitre ______

31
Le judaïsme offrait le salut aux Juifs et non aux païens à moins qu‘ils ne s‘engagent à respecter
les coutumes juives. L‘Evangile de Christ offrait le salut à tous, quelle que soit l‘identité nationale.
Le salut, c‘est l‘expérience de la présence de Dieu qui pardonne, et de sa puissance. C‘est
seulement lorsque l‘homme est juste qu‘il peut se tenir dans la présence d‘un Dieu juste et vivre. La
bonne nouvelle, c‘est que l‘homme pécheur peut devenir juste par la foi ; ainsi peut-il vivre. La
justification n‘est pas l‘accomplissement de l‘homme mais ce que Dieu donne et qui s‘obtient par la
foi (v.17). La justification est « par la foi et pour la foi » (v. 17). Le salut est par la foi du début
jusqu‘à la fin. L‘homme qui croit que Jésus est le Messie en qui est venu le Royaume trouve la
puissance par sa foi pour vivre la vie juste demandée aux citoyens du Royaume. Il n‘est pas
abandonné à ses propres ressources pour garder la loi. La vie véritable vient par la foi et non par les
performances humaines et les réalisations personnelles.
45. La bonne nouvelle, c’est que l’homme _____________ peut être justifie par la ___________
et qu’ainsi, il peut ___________________________. C’est là le thème de Romains.
________________
1
John W. MacGorman, Galatians, vol. XI du Broadman Bible Commentary (Nashville: Broadman Press, 1971), p. 83.
2
Milligan, Selections from the Greele Papyn, Nº 36.

Réponses
1. Les chrétiens Gentils n‘avaient pas à être 21. Jacques
circoncis, ils n‘avaient pas à observer les lois 22. Damas, Arabie, Damas, Jérusalem, Syrie, Cilicie
juives des cérémonies. 23. deux, trois
2. vrai 24. Barnabas et Tite, Tite
3. s‘abstenir des viandes offertes aux idoles 25. 2
s‘abstenir de consommer du sang s‘abstenir des 26. les coutumes des pharisiens
animaux étouffés s‘abstenir de l‘impudicité 27. les compagnons de Jésus pendant son ministère
4. titres apostoliques, intégrité terrestre
5. judaïsants, Paul 28. 2
6. justice, Jésus-Christ 29. n‘a pas
7. Dieu, les douze apôtres, Paul 30. gentils
8. le don de Dieu de la justification 31. vrai
9. l‘Evangile de Paul : Dieu, la foi, la victoire 32. œuvres, loi
l‘Evangile des judaïsants l‘homme, l‘orgueil, la 33. trompeurs, hypocrites, suffisants, orgueilleux
défaite 34. vrai
10. entendent, prêchent 35. liberté, volonté, légalisme
11. Dieu 36. moi, Christ
12. enseignements, témoignage, hommes 37. l‘homme, justifié, Dieu
13. faux 38. humain, David
14. révélation divine 39. divin, résurrection
15. expériences en milieu Gentil 40. des bénédictions, des ressources, de la protection
16. vrai 41. quelque don spirituel
17. victorieux, nationaliste 42. encouragement, inspiration
18. serviteur, universel 43. Gentils
19. En Arabie 44. 16, 1
20. 1. Sa rencontre avec Christ et sa conversion 45. pécheur, foi, vivre
2. La révélation divine par le moyen d‘Ananias
Jacques

32
LEÇON 3 - L’HOMME SANS LA FOI
Romains 1.18-3.20
Introduction
La foi est la réponse de l‘homme tout entier à Dieu en Jésus-Christ. Elle comprend les concepts,
les attitudes et les actions suivants :
1. Avoir confiance dans les promesses d‘un Dieu sur qui l‘on peut compter.
2. Croire avec conviction que Jésus est le Messie et le Sauveur.
3. Sur la base de la vérité que Jésus est le Seigneur, lui soumettre sa vie.
4. Vivre en s‘appuyant sur Dieu avec confiance.
1. Ecrive les mots soumettre croire, vivre et avoir confiance devant les phrases qui conviennent.
La foi comprend certains concepts, attitudes et actions:
_________________________ dans les promesses d’un Dieu sur qui l’on peut compter.
_________________________ avec conviction que Jésus est le Messie et Sauveur.
_________________________ sa vie à Jésus comme Seigneur.
_________________________ en s’appuyant sur Dieu.
La foi exclut la confiance en soi et l‘intérêt personnel qui sont remplacés par la confiance en
Dieu et l‘amour pour Dieu et autrui. Bien répondre à la vérité que Jésus est Seigneur ou roi exige
l‘obéissance et la renonciation à soi-même. La foi dans le Seigneur ressuscité signifie que l‘homme
a passé la direction de sa vie aux mains de son maître qui demeure en lui.
2. Quel verbe correspond à la substantive foi ? _______________________________________
Le nom foi n‘a pas de verbe propre en français. Le verbe grec doit être traduit par croire. Le
concept hébreu exprimé par la foi va au-delà d‘un assentiment intellectuel. L‘homme peut atteindre
la justification par une confiance entière en la grâce de Dieu (ce que Dieu fait pour lui) et non en ses
propres exploits. Dans Romains 1.18-3.20, Paul montrait ce qui arrive à l‘homme qui compte sur
ses forces et qui veut diriger sa propre vie. Même s‘il prétend vivre une vie juste, l‘homme pratique
le péché. Le péché le démolit spirituellement et le prive de vie nouvelle. L‘homme ne peut atteindre
la justification par les œuvres de la loi. En violant la loi, l‘homme se place sous la condamnation et
se prive de vie éternelle.
Paul introduit sa doctrine en montrant le besoin de l‘homme d‘être justifié par la foi. Tout
d‘abord, il relève l‘injustice des Gentils et leur condamnation, ensuite, le péché des Juifs qui
prétendent garder la loi. Ils ont besoin, eux aussi, d‘être justifiés par la foi.
3. Paul a introduit son traité doctrinal en montrant que les ____________ et les _____________
ont besoin d’être justif es par la ___________________
L’Etat de péché des païens - Romains 1.18-32
La colère méritée de Dieu (1.18-24)
La colère de Dieu est celle d‘un Dieu saint contre le péché. La colère de Dieu est révélée à la
fois dans l‘ordre créé et l‘ordre social d‘un monde naturel et par la révélation particulière dans
l‘histoire d‘Israël (l‘Ancien Testament). Elle s‘exprime contre l‘impiété (manque de respect envers
Dieu) et l‘injustice (envers les hommes). Ces deux mots correspondent aux Dix Commandements.
33
Le reste du chapitre est une amplification de ces deux domaines du péché. Les actions injustes des
hommes empêchent la vérité révélée par Dieu (v. 18).
4. Place devant chaque mot le sens qui correspond (a ou b).
_____ L’impiété _____ L’injustice
a. La mauvaise relation de l’homme envers son prochain.
b. La mauvaise relation de l’homme avec Dieu
L‘impiété, c‘est le fait de renier ou rejeter son Créateur. Dieu qui est invisible a exprimé les
éléments de sa nature dans sa création. La beauté du monde, la complexité de son étendue et sa
nature permanente reflètent l‘éternité, la puissance et la sagesse du Dieu souverain. L‘homme a une
connaissance limitée de Dieu par la nature, mais elle suffit pour le rendre responsable d‘adorer son
Créateur (v. 20). Bien que Dieu ait fait connaître sa puissance, sa sagesse et sa majesté dans la
création, les Gentils ne lui ont pas rendu le respect qu‘il méritait. L‘homme devrait répondre par la
reconnaissance pour les bénédictions reçues de Dieu (v. 21). La condamnation des Gentils était
justifiée parce qu‘ils n‘avaient pas fait ce qu‘ils auraient dû faire, tout en sachant que ce serait bien.
Leur raisonnement était vide et sans aucun sens. Ils manquaient de jugement (v. 21). Le cœur,
centre de contrôle de toutes les actions, était dans les ténèbres et non dans la lumière. Ils n‘avaient
pas utilisé à bon escient leur connaissance de Dieu reçue par une révélation supplémentaire. La
révélation de la nature était inintelligible à cause de leur raisonnement totalement vide. Ils
dépendaient de ce raisonnement pour obtenir une connaissance au lieu de chercher la révélation de
Dieu aussi s‘aliénaient-ils de lui toujours plus en ignorant la vérité.
5. La puissance de Dieu, sa majesté et sa sagesse peuvent être connues par la _______________
Vrai/faux - La condamnation des païens n’était pas justifiée parce qu’ils ne savaient point ce
qui était attendu d’eux.
A cause de son péché, l‘homme se tourne vers lui- même. Il est incapable de parvenir à la vérité.
Un esprit partial n‘amène qu‘à la perversion de la vérité. Sa compréhension de la nature de Dieu
révélée par la création est déformée et la gloire qui revient à un juste Créateur va aux idoles faites
de mains d‘homme. L‘esprit troublé de l‘homme reconnaît sa dépendance du Créateur et sa
responsabilité devant lui, mais dans son péché, il substitue l‘œuvre de ses propres mains. Des idoles
représentant des oiseaux, des animaux à quatre pattes, des bêtes rampantes sont exaltées au point de
devenir des objets d‘adoration et de respect. L‘homme ayant créé des idoles, son culte signifie en
réalité qu‘il exalte lui-même au rôle du Créateur.
6. Lorsque l’homme pécheur crée des idoles pour les adorer, il s’exalte ______ au rôle du ______
La relation faussée des païens avec Dieu a entraîné une relation identique avec leurs semblables
(v. 24). Leur raison étant ébranlée par l‘orgueil dans le culte des idoles, elle a été remplacée par
leurs mauvais désirs envers leur prochain (v. 24). La substitution d‘une idole incapable de toute
action pour le Dieu vivant, juste et puissant révèle l‘esprit coupable, et a pour résultat le mal sous
toutes ses formes (v. 25).
7. Dieu a abandonne les Gentils à l’idolâtrie et l’immoralité parce qu’ils s’appuyaient sur leur
_____________ au lieu de la _______________________
L’avilissement des païens (1.26-32)

34
Les païens s‘appuyant sur une raison humaine partiale au lieu de la révélation divine, Dieu les a
abandonnés à l‘idolâtrie (v. 24), l‘immoralité (v. 26) et un mode de pensée qui ne fonctionne plus
selon une saine perception de Dieu. Dieu n‘utilisait pas la force pour garder les Gentils de leurs
actions immorales il ne les exemptait pas non plus des conséquences et du jugement (v. 32).
L‘esprit corrompu de l‘homme est capable de se justifier de n‘importe quelle action qui fait suite
à son désir égoïste. Les péchés sensuels comprenaient l‘homosexualité (v. 26-27) qui s‘était étendue
parmi les païens comme le résultat de s‘être adonnés aux mauvais désirs de leur cœur (v. 24).
Outre leurs péchés d‘idolâtre et d‘actes sexuels coupables, Paul a présenté 21 péchés de l‘esprit.
Les quatre premiers sont pratiqués contre la société toutes les sortes de mal, de cruauté, de vice et
de méchanceté. Les cinq suivants sont contre les hommes en particulier la jalousie, le meurtre, la
querelle, la tromperie et la méchanceté. Six péchés rattachés à l‘orgueil sont la calomnie, la
médisance, la haine envers Dieu, l‘insolence, l‘orgueil et la vantardise (v. 30). Six péchés relatifs au
caractère de l‘homme sont : inventeur de vice, désobéissant envers ses parents inconscient, infidèle
dans ses promesses, sans cœur, sans pitié.
8. Paul évoque de nombreux péchés en dehors de l’idolâtrie et des péchés sexuels. De combien
de péchés de l’esprit a-t-il parle? ________________________________________________
A cause de leurs péchés, la colère de Dieu sur les païens est justifiée. Les païens qui n‘ont pas
entendu l‘Evangile de grâce méritent effectivement le salaire du péché qui est la mort. Bien qu‘ils
n‘aient pas le plein Evangile du salut par grâce, ils ont assez de connaissance de la volonté de Dieu
pour les guider. Le problème n‘est pas l‘ignorance mais un refus de vivre selon le bien (v. 32). Non
seulement ceux qui commettent le péché mais aussi ceux qui approuvent le mal méritent la mort.
9. Qu’est-ce qui entraîne ta condamnation pour le païen qui n’a pas entendu l’Evangile de la
grâce? a. L’ignorance de ce qui est juste. b. Le refus de faire ce qui est juste.
La colère de Dieu est justifiée parce que ceux qui connaissent les lois de Dieu ne les observent
pas. Les païens qui n‘ont jamais entendu l‘Evangile ou qui n‘ont pas la révélation de l‘Ancien
Testament ont des lois morales pour leur société. Ces lois qui sont peut-être inférieures aux Dix
Commandements établissent un modèle du bien et indiquent une connaissance du bien et du mal.
Les limites du modèle ne condamnent pas mais l‘échec de vivre selon un modèle limité entraîne une
condamnation. Le fait que ceux qui vivent sans une connaissance de la Bible adorent des idoles
prouvent qu‘ils ont une certaine connaissance de Dieu mais qu‘ils refusent de l‘adorer.
L’Etat de péché des Juifs - Romains 2.1-29
La culpabilité des Juifs (2.1-11)
Les Juifs s‘enorgueillissaient de leur loi morale et jugeaient les Gentils de ne pas vivre selon la
justice. Leur jugement prouvait qu‘ils connaissaient ce qui était bien ou mal aussi ne pouvaient-ils
protester de leur ignorance pour excuser leurs mauvaises actions (v. 1). La critique juive et le
jugement prononcé contre les péchés des païens montraient qu‘ils savaient que Dieu condamnaient
avec justice ceux qui faisaient le mal (v. 2). Paul demandait précisément comment les Juifs
pourraient échapper au jugement de Dieu lorsqu‘ils pratiquaient les mêmes péchés pour lesquels ils
condamnaient les Gentils (v. 3). Paul pose trois questions qui montrent l‘attitude des judaïsants :
1. Est-ce qu‘ils pensent pouvoir échapper au châtiment de Dieu parce qu‘ils sont les favoris de Dieu ?
2. Méprisent-ils la bonté et la patience de Dieu ?
3. Ne sont-ils pas conscients que la bonté de Dieu a retardé le châtiment afin qu‘ils viennent à la
repentance ?
35
10. Quelle action des juifs montrait qu’ils savaient que Dieu condamnait avec justice tous ceux
qui font le mal ?
Paul a posé trois questions qui exposent l’attitude des judaïsants :
1. Ils pensaient qu’ils étaient ______________________________________
2. Ils méprisaient la _________________ et la _________________ de Dieu.
3. Ils devaient se __________________________________________________
Dieu n‘est pas pressé de manifester sa colère contre le péché. Ce délai ne signifie pas qu‘il
manquera de sévérité dans son jugement (v. 5). Sa bonté devrait amener à la repentance, mais l‘abus
de cette bonté la transforme en colère. Essayer de profiter de Dieu n‘amène qu‘une accumulation de
la colère de Dieu pour le jour du jugement (v. 5). Un cœur entêté et rebelle éloigne l‘homme de la
bonté et de la grâce divines et le plonge dans le châtiment parce que Dieu rendra à chacun selon ses
œuvres (v. 6).
L‘action est plus importante que les paroles dans la justification (v. 7). Ce verset ne nie pas que
le seul espoir de justification soit par la foi, mais il expose le faux raisonnement des Juifs de
proclamer la justification en obéissant à la loi alors qu‘ils violaient la loi. Il faut soigneusement
éviter l‘idée que la justification par la foi abroge la nécessité d‘obéir et d‘agir selon la justice. Une
conduite pure n‘est pas en contradiction avec la justification par la foi. Une vie juste et de bonnes
œuvres ne sont accomplies que par la foi et non l‘apparence.
11. Vrai/Faux - Les juifs étaient dans l’erreur de proclamer que la justification s’obtenait par
l’obéissance à la loi alors qu ils ne la gardaient pas.
La vie éternelle comme résultat de la justice contrasté avec la mort ou la colère de Dieu sur les
désobéissants et les injustes (v. 7-8). Contrairement à la conviction des Juifs qu‘ils devaient recevoir
une récompense alors que les Gentils recevraient le châtiment, ils allaient recevoir une même
condamnation à cause de leurs péchés. L‘homme est condamné sur la base de ses mauvaises actions
mais ne peut être justifié par de bonnes œuvres simplement parce qu‘il ne les accomplit pas
toujours. Le seul espoir de l‘homme pécheur, Juif ou Gentil, est dans le don de la grâce de Dieu qui
s‘approprie par la foi.
La gloire, l‘honneur et la paix sont les récompenses de tout homme qui vit dans la droiture
quelle que soit sa nationalité (v. 10). Ces versets établissent la réponse de Paul à l‘idée que Dieu
exempte les Juifs du châtiment à cause d‘un favoritisme. Les exigences de Dieu à leur égard sont les
mêmes qu‘à l‘égard des païens. Dieu ne préfère pas une nation à une autre (v. 11).
12. L’espérance du Juif et du Gentil, tous deux pécheurs, est le don de la _________________ de
Dieu par la _______________________________
Le jugement impartial de Dieu (2.12-16)
Paul continuait à souligner que les Gentils étaient égaux aux Juifs aux yeux de Dieu. Bien que
les Juifs aient eu le privilège de recevoir une révélation particulière de Dieu la loi - ils ne se
trouvaient pas exempts du jugement. Ils seront jugés selon ce qui leur a été donné. Comme ils ont
reçu la loi, il leur est demandé de vivre selon ses préceptes. S‘ils rejettent ou violent les
commandements, ils seront condamnés par ces commandements (v. 12). Le critère selon lequel les
Gentils sont jugés n‘est pas aussi élevé que celui des Juifs (v. 12). Ce qui leur a été révélé par la

36
nature établit le critère de la justice qui est demandée à leur vie. Le fait qu‘ils ne vivent pas à la
hauteur de ce critère amène leur perdition même s‘ils n‘ont pas la loi.
13. La base du jugement de Dieu pour les Juifs et les Gentils, c’est le _______________________
de ________________________ qu’ils ont reçu.
La justice demande l‘action selon un modèle moral qui a été révélé. Celui qui vit selon ce qui lui
est demandé est déclaré juste au jugement de Dieu (v. 13).
Bien que les païens n‘aient pas eu de révélation particulière, ils révélaient dans leurs lois
nationales ou tribales que Dieu avait placé ses exigences morales dans leur nature (v. 14). Comme
ils n‘avaient pas les Dix Commandements, le code moral adopté par leur tribu est devenu le critère
de leur conduite (v. 14). Ce code révélait que Dieu a placé dans la nature de l‘homme, dans son
cœur et sa conscience, une structure morale pour le guider dans une vie juste. La conscience, c‘est
la connaissance parallèle à la connaissance originale qui conduit à l‘action. La conscience de
l‘homme réagit lorsqu‘il ne fait pas ce qu‘il sait qu‘il doit faire. Son autre connaissance affronte la
connaissance originale : « leurs pensées s’accusant ou se défendant tour à tour » (v. 15).
14. Il y a dans la nature de l’homme une connaissance parallèle à la connaissance originale qui
guide l’homme dans se actions. Elle est appel : ______________________________________
Vrai/Faux - La fonction de la conscience est d’accuser l’homme lors qu’il ne vit pas selon la
connaissance originale.
Pourquoi les gens de certaines cultures fabriquent-ils des idoles de bois ou de pierre et adorent-
ils l‘œuvre de leurs mains ? Ils devraient se rendre compte que les objets qu‘ils créent sont au-
dessous d‘eux et qu‘ainsi ils sont indignes d‘une adoration quelconque. Pourquoi les chefs de tribus
établissent-ils des lois pour diriger leur peuple alors qu‘ils violent eux-mêmes ces lois ? Les
réponses à ces questions sont les mêmes que pour toute société. Quand il est évident qu‘un grand
Dieu est le Créateur de notre monde et de nous-mêmes, pourquoi la majorité des gens refusent-ils de
l‘adorer et de le servir ? Pourquoi ceux qui sont exposés aux enseignements chrétiens condamnent-
ils ceux qui ne gardent pas ces enseignements alors qu‘ils commettent des fautes eux-mêmes ? Paul
a donné la réponse : le cœur insensé de l‘homme pécheur est dans les ténèbres. Le péché, c‘est
l‘attitude et les actions égoïstes de l‘homme. L‘homme est à la fois rationnel et irrationnel. Il fait le
mal parce qu‘il veut le faire, ensuite il utilise sa raison pour justifier ses fautes. La conscience
rappelle à l‘homme ses inconsistances, mais elle est étouffée par son désir de pécher. L‘homme
rationalise pour justifier ses désirs et ses actions. Paul a averti l‘homme de ses faiblesses et de ses
prétentions qui seront mises à jour au jugement dernier (v. 16). Les secrets cachés du cœur de
l‘homme, ses mobiles et ses désirs seront mis en lumière. Il peut tromper son prochain par des
actions mauvaises et des rationalisations, mais il ne trompe pas Dieu.
15. Même si l’homme sait ce qui est bien, il désire faire le _________________________ et se sert
de sa raison pour justifier ses ____________________________________________________
La conscience n‘établit pas le modèle de la justice, mais rappelle à l‘homme quand il transgresse
ce modèle. La conscience s‘avive en proportion avec le niveau moral de l‘environnement. Une
personne d‘une société particulière peut ne voir rien de mal à une activité sévèrement condamnée
dans une autre. Ainsi sa conscience ne le condamne pas quand il commet cet acte. L‘Esprit de Dieu
se sert de la conscience du chrétien pour le guider dans une vie droite. Lorsque le chrétien lit la
Bible, le Saint-Esprit le convainc de tout acte ou de toute attitude qui déplaît à Dieu.

37
16. Une influence sur la conscience de l’homme est son __________________________________
L’échec de la conception juive de la justification (2.17-29)

La nation juive avait reçu la loi de Dieu. Les rabbis avaient défini 613 lois dans la Bible.
Pourtant l‘essence de la loi est contenue dans les Dix Commandements. Chaque loi s‘était attachée
de nombreuses règles avec des applications particulières. Ces règles étaient transmises oralement
d‘une génération à l‘autre. Les pharisiens s‘appliquaient à les respecter parfaitement. Lorsqu‘une loi
empiétait sur leur intérêt personnel, il y avait toujours un moyen de la contourner.
Les pharisiens pensaient que pour être accepté de Dieu, il fallait observer parfaitement la loi.
Comme ils en étaient les possesseurs, ils se considéraient plus justes que les autres nations. Il
résultait de cette attitude un grand orgueil spirituel. Ils croyaient que Dieu les préférait aux autres
nations à cause de leurs efforts pour respecter les plus petites règles. « Toi qui te donnes le nom de
Juif, qui te reposes sur la loi, qui te glorifies de Dieu... » (v. 17).
La loi établissait la volonté de Dieu pour la conduite morale et le culte (v. 18). Avoir la loi en
leur possession donnait aux Juifs un avantage sur les païens en ce qu‘ils savaient ce qui était bien et
essentiel mais elle les rendait plus responsables de leur rôle de guide ou d‘instructeur des Gentils
qui n‘avaient pas la loi et marchaient dans l‘aveuglement ou les ténèbres (v. 18). La révélation de
Dieu au Mont Sinaï avait revêtu les Juifs d‘autorité en matière de bien et de mal. Ils reprenaient
ceux qui vivaient de façon insensée et enseignaient la loi à ceux qui ne la connaissaient pas (v. 20).
Les mots « aveugles, ténèbres, insensés, enfants » s‘appliquaient aux païens et impliquaient la
supériorité des Juifs qui étaient eux, « des guides, des lumières, des redresseurs, des maîtres ».
17. Ecrivez avantage ou désavantage devant la phrase qui explique la position des Juifs en
opposition a celle des Gentils concernant la loi.
_________________________ La connaissance de ce qui était bien et essentiel.
________________________ La responsabilité accrue de vivre une vie juste.
Paul ne niait pas que les Juifs aient reçu des privilèges particuliers. Dans le judaïsme, il avait été un
pharisien zélé pour la loi. Paul ne minimisait pas la valeur de la loi ni ne rabaissait l‘importance de
la garder. Il était conscient des prétentions et des hypocrisies des pharisiens qui proclamaient leur
fidélité en tous points. Le problème n‘était pas dans la justice obtenue en observant la loi mais dans
l‘injustice de ne pas l‘observer. Tout en enseignant aux païens de ne pas voler, Paul relevait que les
maîtres juifs étaient eux-mêmes coupables de vol (v. 21). Condamner les autres parce qu‘ils
transgressent la loi, alors qu‘on ne fait que prétendre l‘observer, prive l‘homme de la gloire de Dieu.
Bien que la loi interdise strictement l‘adultère, les Juifs n‘étaient pas innocents de ce péché. Ils
condamnaient vigoureusement l‘idolâtre, alors qu‘eux-mêmes, ils volaient dans le Temple (v. 22).
Leur gloire de garder la loi n‘allait pas de pair avec leurs actions aussi déshonoraient-ils Dieu (v.
23). Les enseignements juifs ont fait que les Gentils associaient la religion juive et le culte de
l‘Eternel avec un très haut niveau moral. Les échecs des Juifs de vivre selon la loi se reflétaient non
seulement sur leur nature mais sur leur Dieu et leur religion. Leurs actions immorales et injustes
amenaient le blasphème et les critiques sur le nom de Dieu (v. 24).
18. Complétez les phrases suivantes par les mots enseignements et actions.
1. Les _______________________ des Juifs donnaient l’occasion au Gentils de blasphémer
et critiquer le nom de Dieu.

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2. Les _______________________ des Juifs donnaient l’occasion aux Gentils d’associer la
religion juive à un niveau moral très élevé.
On peut soutenir que les faiblesses et les échecs des adhérents d‘une religion ne devraient se
refléter ni sur la qualité et les exigences de cette religion ni sur la nature de son dieu. Néanmoins,
ceux qui vivent en-dehors de la loi religieuse jugent de la valeur de la religion et de la nature de son
dieu par la vie de ses adeptes. La conception de Dieu qu‘ont les incrédules est formée par les
impressions reflétées dans la vie des croyants.
Les judaïsants avaient insisté que les Gentils devaient être circoncis pour être sauvés. La
circoncision était le symbole de l‘Alliance entre Dieu et Israël. La responsabilité de Dieu dans
l‘Alliance était de bénir Israël et d‘être son Dieu. La responsabilité d‘Israël était d‘adorer Jéhovah,
lui seul, et de vivre selon sa volonté. La volonté de Dieu était exprimée dans les Dix
Commandements. Paul insistait que l‘observation du rite de la circoncision qui symbolisait
l‘Alliance ne l‘établissait pas. Chaque partie comprise dans l‘Alliance devait remplir ses
responsabilités. Si les Juifs transgressaient la loi, ils ne remplissaient pas leur devoir dans l‘Alliance
ainsi la circoncision qui symbolisait son établissement n‘avait aucun sens (v. 25). Paul soutenait que
celui qui respectait l‘Alliance en observant la loi était établi dans une relation avec Dieu même sans
être circoncis (v. 26). Un accord n‘est effectif que lorsque chaque partie remplit ses responsabilités.
Une vie juste au lieu de cérémonies symboliques est demandée à chacun.
19. La circoncision n’avait aucun sens quand les Juifs transgressaient la ___________________
Paul s‘attaquait à nouveau à l‘orgueil des Juifs qui venait du privilège d‘avoir reçu la loi (v. 27).
Mais posséder la loi n‘avait aucun sens si elle n‘était ni observée ni obéie. Etre Juif n‘accordait
aucune désobéissance aux commandements ni de mérites au jour du jugement. Les Gentils
incirconcis dont les vies étaient en harmonie avec leur foi morale serviraient d‘exemples pour
justifier la condamnation des Juifs, qui transgressaient leur propre loi (v. 27).
Puisqu‘ils étaient choisis par Dieu et avaient reçu une révélation particulière, les Juifs, dans leur
orgueil, croyaient qu‘ils étaient acceptés de Dieu alors que les autres nationalités étaient rejetées.
Bien que Dieu ait établi une relation d‘alliance avec Abraham et ses descendants (la nation juive),
cet état ne garantissait pas le salut (v. 28). La circoncision, symbole extérieur dans la chair, ne
suffisait pas non plus à faire accepter l‘homme à Dieu (v. 28). Le véritable descendant d‘Abraham
était celui qui le suivait dans la justice par la foi (v. 29). Accomplir des rites extérieurs n‘est pas
suffisant pour être accepté de Dieu. Dieu regarde au cœur et à l‘attitude plutôt qu‘à une performance
ou à un acte religieux superficiel.
20. Les véritables héritiers de l’Alliance avec Abraham sont ceux qui le suivent dans la
__________________________ par la ___________________________

Les objections juives – Romains 3.1-8


Les Juifs n’ont-ils aucun avantage ? (3.1-2)
Paul avait souligné que le salut ne s‘obtient pas par la loi (2.17-24). Les Juifs considéraient leur
relation avec Dieu comme établie par l‘Alliance qui exige le respect de la loi. Si la loi et la
circoncision n‘amenaient pas le salut, à quoi servaient-elles ? La théologie de Paul niait-elle que les
Juifs sont le peuple élu de Dieu ?

39
21. Les Juifs s’opposaient aux arguments de Paul parce qu’ils croyaient jouir de certains
avantages puisqu’ils pensaient être le ____________________________ de Dieu.

Paul a répondu qu‘en effet, c‘est un avantage de se voir confier les oracles de Dieu (l‘Ancien
Testament) (v. 2). Les Ecritures ont donné l‘occasion de connaître la volonté et la nature de Dieu.
Posséder les Ecritures est un avantage mais ne donne aucune supériorité sur les autres.

Tous ne sont pas infidèles (3.3-4)


Certains Juifs pouvaient admettre que ce que Paul avait dit sur la transgression de la loi était vrai
pour certains mais non pour tous. Certains Juifs, dans leur incrédulité, perdaient la promesse de
Dieu. Leur infidélité annulait-elle la fidélité de Dieu ? Même s‘il ne restait qu‘un seul croyant, la
fidélité de Dieu restait inébranlable. Il est fidèle à sa promesse même lorsque tous les hommes
deviennent des menteurs. Paul en appelait aux Ecritures (Psaume 51.6) pour soutenir sa déclaration
que Dieu est fidèle même face au péché de l‘homme.
22. Les Juifs s’opposaient également en disant que tous n’étaient pas _______________________
Notre culpabilité manifeste la justice de Dieu (3.5-8)
La troisième objection juive suggère que la théologie de Paul a rendu la colère de Dieu injuste.
Si le péché de l‘homme manifeste la justice de Dieu, Dieu bénéficie du péché de l‘homme. Il est
injuste de lui infliger un châtiment (v. 5). Le péché n‘est-il pas bon s‘il magnifie Dieu ? Paul avait
entendu des rabbis présenter de tels arguments dans la synagogue. Il relevait que cet argument
émanait d‘un point de vue humain et s‘éloignait de la vérité (v. 5-6). Les rabbis acceptaient la
doctrine que Dieu est le juge du monde. Si cet argument humain est valable, Dieu n‘a pas le droit de
juger le monde (v. 6). Le jugement doit se fonder sur la justice ou il cesse d‘être jugement « Celui
qui juge toute la terre n’exercera-t-il pas la justice ? » (Genèse 18.25). La justification par la grâce
de Dieu que l‘homme s‘approprie par la foi s‘harmonise avec la justice de Dieu.
23. Les Juifs s’opposaient aussi à la théologie de Paul en disant qu’il enseignait que le péché de
l’homme manifeste la __________________ de Dieu.
La deuxième question de Paul traite de l‘homme comme pécheur au lieu de Dieu comme juge.
La question est essentiellement la même que la précédente. Les judaïsants avaient accusé Paul
d‘être pécheur, digne de condamnation. Leur logique suggérait que la gloire de Dieu était un résultat
du péché de Paul. Si sa vie glorifiait la vérité de Dieu, la théologie juive soutenait qu‘il serait béni
de Dieu au lieu d‘être jugé. Pourtant, les Juifs concluaient que Paul était toujours jugé comme
pécheur (v. 7). Selon leur propre théologie, il n‘était pas logique que Paul, pécheur condamné,
glorifie la fidélité de Dieu.
Paul avait été accusé de préconiser le mal afin que le bien survienne (v. 8). Cette accusation était
un malentendu de son enseignement que la justice ne peut s‘accomplir par les œuvres de la loi mais
qu‘elle est reçue par la foi. Celui qui décide de faire 1e mal afin que le bien apparaisse est
condamné pour le mal qu‘il commet.

40
L’Universalité du péché – Romains 3.9-20
Paul a évoqué six passages des Psaumes et d‘Esaïe pour soutenir ses enseignements. Les Juifs
reconnaissaient l‘autorité de l‘Ancien Testament. Paul rappelait ces citations sans faire appel à leur
contexte pour renforcer sa doctrine que l‘homme est coupable devant Dieu.
24. Paul, en citant les Psaumes et Esaïe ______________________________ ses enseignements.
Les Juifs ne pouvaient nier que ces Ecritures s’appliquaient à _________________________
Paul avait montré dans les chapitres 1 et 2 que les Juifs et les Gentils étaient tous pécheurs. Les
Juifs ne surpassaient pas les Gentils dans le domaine de la justice. Paul citait Psaume 14.1-3
« L'insensé dit en son coeur: Il n'y a point de Dieu! Ils se sont corrompus, ils ont commis des
actions abominables; Il n'en est aucun qui fasse le bien. 2L'Éternel, du haut des cieux, regarde les
fils de l'homme, Pour voir s'il y a quelqu'un qui soit intelligent, Qui cherche Dieu. 3Tous sont
égarés, tous sont pervertis; Il n'en est aucun qui fasse le bien, Pas même un seul. » Pour soutenir sa
position selon laquelle personne n‘est juste devant Dieu. Ces versets ont été écrits pour les Juifs et
ne pourraient être interprétés à la seule intention des Gentils. Par les Ecritures (la loi), les Juifs
avaient l‘avantage sur les Gentils de connaître ce qui est bien, mais leur conduite n‘était pas
meilleure pour autant.
Paul parlait du péché au singulier, comme un pouvoir qui contrôle l‘homme (v. 9). Les Juifs
avaient la loi pour les conduire vers la justice mais le pouvoir du péché résultait en ce que personne
ne faisait le bien. Leur langue servait à détruire la réputation des autres (v. 13). La médisance et la
calomnie sont mortelles. Au lieu d‘aimer leur prochain, ils étaient prêts à l‘assassiner à la moindre
provocation (v. 15). Ils ne recherchaient pas la paix mais provoquaient la destruction et la misère à
ceux qui les côtoyaient (v. 16-17). Ils n‘avaient aucune crainte de Dieu (v. 28). Les Juifs ne
pouvaient nier que ces Ecritures s‘appliquaient à eux puisqu‘ils étaient sous la loi (v. 19). La loi
prouvait la culpabilité des Juifs et soutenait les arguments de Paul selon lesquels ils comparaîtraient
eux aussi devant le jugement de Dieu, L‘Ancien Testament contenait non seulement les lois qui
amenaient l‘homme à la justice mais aussi des enseignements qui affirment qu‘aucune chair n‘est
justifiée devant Dieu parce que personne n‘est justifié par la loi. La loi sert à faire prendre
conscience à l‘homme de son péché (v. 20).
25. En parlant de la puissance du péché Paul a utilisé quelques opposes des qualités de l’homme
droit. Faites-en la liste :
Aime, son prochain/ _______________________________________________________________
La paix/ _________________________________________________________________________
Les paroles aimable /______________________________________________________________

Résumé
La doctrine de Paul sur le péché est présentée dans Romains 1.18-3.20. Ses enseignements
importants sont :
1. Tous les Gentils sont pécheurs. Leur péché se révèle par l‘idolâtrie et les relations immorales.
2. Même si les Gentils n‘ont pas reçu de révélation de Dieu, ils sont responsables de leur péché
parce qu‘ils ont transgressé le niveau moral qu‘ils connaissaient. Ils ne peuvent avoir une

41
parfaite connaissance de Dieu en-dehors de la révélation de l‘Ancien Testament, mais ils
peuvent apprendre quelque chose à son sujet dans la nature. La révélation naturelle ne suffit pas
au salut mais place l‘homme devant la responsabilité de ses péchés.
3. Les Juifs ont péché tout autant que les Gentils. Se vanter d‘être juste sans mettre ses paroles en
pratique ne justifie pas l‘homme devant Dieu.
4. La preuve du péché des Juifs est basée sur leurs actions qui contredisent les enseignements de
l‘Ancien Testament.
5. La loi dit à l‘homme ce qu‘il doit faire pour être juste, mais n‘a pas le pouvoir de le justifier
ainsi personne n‘est justifié par les œuvres de la loi. Le pouvoir du péché sur la vie de l‘homme
fait que tous sont pécheurs. Pourtant l‘homme est responsable devant Dieu pour son péché.
6. Tous les hommes sont condamnés avec justice, qu‘ils aient une connaissance du christianisme et
de l‘Ancien Testament ou non. Ils ont une connaissance de Dieu par la nature (Romains 1.18),
l‘Ancien Testament (Romains 2.1), ou la conscience (Romains 2.14). Tous sont condamnés
parce que personne ne vit au niveau de sa connaissance « Nul n’est intelligent, nul ne cherche
Dieu » (3.11).
7. Parce que tous ont péché, la justice n‘est pas l‘accomplissement de l‘homme qui garde la loi
mais celui de Dieu par un acte de miséricorde.
8. Tous les hommes sont responsables de leurs péchés et condamnés parce qu‘ils n‘ont pas vécu au
niveau du bien qu‘ils connaissaient quelles que soient les limites de leur connaissance du bien.

26. La doctrine de Paul sur le péché peut se résumer ainsi.


1. Tous les Gentils sont _______________________________________________________
2. Les Gentils sont responsables d’avoir fait le _____________________________________
3. Les Juifs sont aussi des _____________________________________________________
4. Les actions des Juifs contredisent les _____________________ de l’Ancien Testament.
5. Personne n’est justifié par les œuvres de la __________________________
6. Tous les hommes sont condamnes parce qu’aucun ne vit au niveau de la _______ qu’il a.
7. La justice ne s’accomplit que par un acte de la ______________________ de Dieu.
Réponses
1. avoir confiance, croire, soumettre, vivre 15. mal, fautes
2. croire 16. environnement
3. Juifs, Gentils, foi 17. avantage, désavantage
4. b, a 18. avantage, désavantage
5. création, faux 19. loi
6. lui-même, Créateur 20. justice, foi
7. raisonnement, révélation divine 21. peuple élu
8. 21 22. infidèles
9. b 23. justice
10. le jugement que les Juifs portaient sur les 24. soutenait, eux
Gentils, favoris, bonté, patience, repentir 25. le meurtre, la destruction et la misère, la
11. vrai médisance ci la calomnie
12. grâce, foi 26. pécheurs, mal, pécheurs, enseignements, loi,
13. critère, la justice connaissance, miséricorde
14. la conscience, vrai

42
LEÇON 4
LA JUSTIFICATION PAR LA FOI
Romains 3.2-4.25
Introduction
En présentant le péché universel, Paul a soutenu que si les Juifs possédaient la loi, ils n‘étaient
pas pour autant justifiés devant Dieu. Il admettait toutefois que posséder les oracles de Dieu était
signifiant pour le Juif. Le but de la loi est discuté dans Galates 3 et 4 et sera examiné dans la leçon
suivante.
Les rabbis enseignaient que la stricte observation de la loi rendrait le Royaume à Israël. La
présence de Dieu avait quitté les Juifs à cause de leur péché. La justice serait possible lorsque les
Israélites observeraient la loi et que la présence et la puissance de Dieu reviendraient dans le
Royaume restauré. Les pharisiens observaient la loi avec zèle et dans les détails (Matthieu 23). De
nombreuses règles sur la façon de garder la loi s‘étaient accumulées. Jésus s‘apercevait qu‘en
réalité, certaines règles transgressaient la loi plutôt que de l‘établir.
1. D’après les rabbis les deux résultats de l’observation de la loi seraient :
1. La _______________________________ serait établie.
2. Israël verrait le Royaume ____________________________
Le Royaume ne pouvait être restauré par les Juifs qui gardaient la loi parce que certaines
règles _________________________________________ cette loi.
Lorsque la question du salut des Gentils fut soulevée, les apôtres et les anciens de Jérusalem
conclurent que le salut s‘obtenait par la foi aussi bien pour les Juifs que pour les Gentils (Actes
15.8-11). Tous les Juifs n‘étaient pas convaincus que la foi était la clé du salut. Le but de Paul dans
son épître aux Romains était d‘expliquer comment la vie nouvelle n‘était acquise que par la foi, il a
d‘abord présenté les raisons selon lesquelles les Juifs comme les Gentils avaient besoin de la justice
de Dieu et non celle accomplie par les lois et les cérémonies. Dans sa présentation de la doctrine du
péché, Paul a relevé que l‘échec des Juifs à garder la loi la rendait sans valeur pour obtenir la
justification. Le seul espoir de l‘homme pécheur réside dans une justification de la part de Dieu.

Le Don de Dieu de la justification Romains 3.21-31


L‘homme ne pouvant accomplir la justification par les œuvres de la loi, il doit chercher une
autre source. Paul assurait ses lecteurs qu‘une justice divine qui n‘est pas accomplie par les œuvres
de la loi s‘est manifestée (v. 21). Cette justice n‘est pas accomplie ni ne s‘obtient par l‘observation
de la loi, mais « la loi et les prophètes » (l‘Ancien Testament) en parlent. Paul affirmait que
l‘Ancien Testament soutenait la doctrine que Dieu donne la justification par Jésus-Christ. L‘homme
reçoit ou s‘approprie cette justification par la foi plutôt que de la mériter par les œuvres (v. 22). Elle
est offerte à tous y compris les Gentils qui seraient exclus si elle s‘obtenait par l‘observation de la
loi.
2. Le chapitre 3, verset 21 signifie que Dieu manifeste sa justice qui ne peut s’obtenir par les
_____________________________________________________________________________
Les Juifs avaient besoin de justification autant que les Gentils. « Car tous ont péché et sont
privés de la gloire de Dieu » (v. 23). Les Juifs étaient incapables d‘atteindre la justice de Dieu.
Ainsi, comme les Gentils, ils dépendaient du don de grâce de Dieu pour être justifiés (v. 24).
Dale Moody déclare que l‘ancien débat sur le sens de la justification - à savoir si Dieu nous
« déclare » justes ou nous « rend » justes - ne fait que diviser ce que Dieu a voulu unir. Il suggère
que la justice de Dieu est ce que devient le croyant (2 Corinthiens 5.21 « Celui qui n'a point connu
le péché, il l'a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu »). La
justice du croyant dépend de deux aspects distincts de l‘œuvre de Christ :
1. Par la mort de Christ, il est racheté (pardonné, purifié) de ses péchés (v. 24).
2. Par le contrôle de Christ présent en lui dans la personne du Saint-Esprit (la sanctification), il
est dirigé vers des actes et une conduite justes.
3. Devenir juste signifie être __________ du péché et par Christ dans la personne du _________
La rédemption est l‘acte de grâce de Christ par lequel le pécheur esclave est libéré des entraves
du péché. Le mot rédemption a été utilisé dans la version des Septante pour décrire la délivrance du
peuple de Dieu de l‘esclavage égyptien et de la captivité babylonienne. La délivrance du péché est
en Jésus-Christ (v. 24).
Le mot expiation au verset 25 a soulevé bien des questions. On peut lui donner trois
interprétations légèrement différentes mais liées l‘une à l‘autre.
1. Dieu établit pour lui-même une propitiation, un moyen d‘apaisement.
2. Dans la mort de Christ, un acte s‘accomplit par lequel tout péché est enlevé.
3. Hilasterion devait être traduit par propitiatoire plutôt que par expiation, pour indiquer que
Dieu rencontre l‘homme dans le Christ crucifié.
4. Dieu rencontre l’homme dans le Christ crucifie. Dans cet acte, Christ est l’_______________
pour le péché.
Christ dans sa mort a remplacé le propitiatoire comme lieu de rencontre de Dieu avec l‘homme.
Dans l‘Ancien Testament, le sang des animaux était répandu sur le propitiatoire le jour des
expiations. Par ce rite, le souverain sacrificateur représentait devant Dieu tout le peuple d‘Israël.
L‘Alliance représentée par les Dix Commandements se trouvait dans l‘Arche sous le propitiatoire.
Comme l‘homme avait transgressé les commandements et violé l‘Alliance, son seul espoir d‘être
accepté de Dieu était la miséricorde divine. La cérémonie montrait que l‘homme admettait son
péché et devait payer un prix ou offrir un sacrifice. Le sacrifice lui-même était insuffisant pour ôter
le péché de l‘homme. Il fallait dépendre de la miséricorde de Dieu. La cérémonie alliait la mort
substitution de l‘animal et la miséricorde de Dieu pour que l‘homme soit restauré dans une relation
normale avec un Dieu juste.
Dieu a révélé publiquement Jésus-Christ dont le sang a été versé comme « un moyen de
pardon » (expiation - v. 25). L‘homme s‘approprie l‘acte rédempteur de la grâce de Dieu par la foi
et non par les œuvres. Pour le sacrifice, l‘Israélite devait choisir dans son troupeau un animal sans
défaut pour l‘offrir à Dieu. Christ n‘est pas la propriété du pécheur mais par la foi, le pécheur
s‘approprie Christ comme son sacrifice.
Le sang représente la vie. Ainsi le sang versé représente une vie qui se sacrifie (Lévitique
17.11). Le salaire du péché est la mort. Le sang versé de Christ est l‘expérience de la mort pour le
péché. Dans sa miséricorde, Dieu accepte la mort de Christ comme le substitut pour l‘homme qui
devrait mourir pour ses péchés. Par la croix, Dieu maintient sa justice sans se compromettre avec le
péché. Pourtant, il peut réconcilier le pécheur avec lui-même (justifier - v. 26). Comme le péché a
reçu le jugement de la mort, Dieu ne serait pas juste s‘il ne maintenait pas le châtiment. En même

44
temps, il peut restaurer le pécheur, le justifier. La dette du péché de l‘homme est enlevée, sans que
lui il soit puni, parce que Christ a expié ses péchés (v. 25).
5. Dieu accepte la mort de _______________________ comme substitut pour ____________ qui
devrait mourir pour ses __________________________
Vrai/faux - Puisque le péché a reçu le jugement de la mort, Dieu ne serait pas juste s’il ne
maintenait pas le châtiment.
Dans la miséricorde de Dieu, le châtiment a été payé par _______________sur la _____________
Dieu a été patient avec les péchés commis auparavant (v. 25). Le fait que Dieu ne punit pas
immédiatement l‘homme pour ses péchés n‘est pas le résultat de sa négligence ou d‘une injustice
quelconque. A travers les âges, la croix a été le plan divin pour réconcilier l‘homme avec Dieu sans
compromis avec le péché. Le don de Dieu pour la propitiation du péché a été rendu public par le
sang de Christ versé sur la croix.
La justification par la mort de Christ ne laisse aucune place à l‘orgueil humain. Cet orgueil
parmi les Juifs et les Gentils a été éliminé par la démonstration de l‘universalité du péché (Romains
1.18-3.20). L‘établissement de la justification par les œuvres, si c‘était possible, pourrait amener
l‘orgueil (v. 27). Puisque le pécheur ne peut établir sa propre justice, aucun exploit personnel ne lui
permet de s‘enorgueillir. Comme il est justifié uniquement par un acte de grâce divine, il doit
humblement accepter le don de Dieu par la foi (v. 27). L‘attitude chrétienne à adopter est l‘humilité,
qui est un élément de la foi.
6. La justification de l’homme est par (ses propres œuvres/le don de Dieu).
L‘argument de Paul est décisif ni le Juif ni le Gentil ne peut être accepté devant un Dieu saint
par ses propres efforts ou ses bonnes œuvres (v. 28). Leurs cérémonies religieuses ne les justifient
pas devant Dieu.
7. Au verset 28, Paul dit-il qu’un Juif ou un Gentil est accepté par un Dieu saint au moyen de
ses efforts et de ses bonnes œuvres ________________________________________________
Les Gentils seraient exclus du salut si, pour être acceptés de Dieu, il leur fallait observer la loi
juive. Grâce à la justification par la foi, ils ont le même accès au salut que les Juifs (v. 29-30). Les
Juifs circoncis qui transgressent la loi et les Gentils incirconcis sont justifiés par la foi (v. 30).
Paul ne montrait pas dans son argument le lien entre la loi et la foi. Cette relation sera présentée
dans un autre passage des Ecritures. Paul démontre que la loi n‘est pas établie grâce aux efforts
humains parce que l‘homme la transgresse sans cesse. Paul a proclamé que la foi établit la loi au
lieu de la détruire (v. 31). Cette idée est expliquée dans un autre passage.
Les Ecritures soutiennent la doctrine de Paul - Romains 4.1-25
Abraham justifié par la foi (v. 1-8) Dans l‘épître aux Galates, Paul soutenait qu‘il n‘avait pas
reçu son Evangile des apôtres à Jérusalem. Il ne voulait peut-être pas nier qu‘il avait reçu d‘eux les
vérités fondamentales de la vie et les enseignements de Christ toutefois, il n‘avait obtenu chez eux
aucune interprétation de la justification par la foi. Dieu avait révélé cette doctrine à Paul pendant
son étude de l‘Ancien Testament. En-dehors du salut par la foi en Christ il n‘y a aucun salut pour
les Gentils. Ainsi la mission de Paul auprès d‘eux aurait été vaine.
Le choix d‘Abraham comme exemple était important pour deux raisons :
1. Les Juifs auraient accepté plus facilement une doctrine appuyée par les Ecritures.

45
2. Les références à l‘Ancien Testament révélaient l‘une des sources de la doctrine de Paul.

8. Avec l’exemple d’Abraham, Paul a fait accepter aux ____________________ la doctrine de la


justification par la foi. L’une des sources de lu doctrine de Paul était _______ ____________
Il est évident que les Ecritures ne se limitaient pas à l‘exemple d‘Abraham puisque Paul avait
déjà interprété la mort de Christ sur la croix à la lumière du jour des expiations.
Abraham était, selon la chair, l‘ancêtre du peuple juif. Le judaïsme enseignait qu‘Abraham était
justifié par les œuvres, ce qui lui donnait lieu de s‘enorgueillir (v. 2). Paul repoussait cet
enseignement en rappelant l‘Ancien Testament : « Abraham eut confiance en l’Eternel, qui le lui
imputa à justice » (v. 3 - Genèse 15.6). Il se servait du même exemple que ses opposants mais pour
en arriver à la conclusion contraire. La justice d‘Abraham et ses relations avec Dieu étaient estimées
sur la base de la foi et non comme un salaire de son travail (v. 4-5). Si Abraham avait établi sa
justice par une œuvre, elle lui aurait servi de salaire sans être considérée comme un don. Comme la
justice est un don de grâce de Dieu par la foi, elle est offerte à ceux qui ne la méritent pas mais qui
placent leur confiance en celui qui justifie l‘impie (v. 5).
Paul a ensuite renforcé ses arguments en se référant à l‘expérience de David que le péché avait
rendu coupable. Toutefois, Dieu ne lui avait pas imputé l‘injustice mais la justice sans les œuvres
(v. 6). Bien que David ait été coupable de convoitise, d‘adultère, de tromperie et de meurtre ses
iniquités étaient pardonnées et ses péchés couverts (v. 7). David est un bon exemple de l‘homme
justifié par la foi.
9. Le péché de David l’avait rendu ________ Il est un exemple de la justification par la _______
Avec Moïse, Abraham et David étaient des personnages-clés de l‘histoire juive. Abraham était le
père de la nation et David le roi qui avait fait de cette nation une réalité. Comme ils avaient été
choisis par Dieu pour des rôles importants dans l‘histoire du peuple élu de Dieu, ils étaient acceptés
par lui. Paul a relevé que leur justice et l‘acceptation divine n‘auraient pu être fondées sur une
conduite juste et droite puisque leurs péchés sont bien relevés par les Ecritures.
La justification d’Abraham a précédé la circoncision (v. 9-12)
Les Juifs avaient insisté que la circoncision était essentielle au salut. Elle était importante
puisqu‘elle symbolisait l‘entrée dans une relation d‘alliance avec Dieu toutefois les bénédictions de
Dieu et la promesse unies à l‘Alliance ne dépendaient pas de la circoncision. Abraham avait été
accepté de Dieu et avait reçu sa promesse avant l‘établissement du rite. La conclusion évidente est
que les bénédictions et la promesse de Dieu ne dépendent pas des rites et n‘établissent pas la justice.
Abraham a été justifié par la foi avant d‘avoir reçu la circoncision comme un signe ou un sceau (v.
11 Genèse 15.6 et 17.11). Un signe est le symbole extérieur d‘une expérience intérieure. La
circoncision est décrite comme le signe d‘une alliance entre Dieu et Abraham dans Genèse 17.11.
10. La circoncision était le signe extérieur de l’expérience intérieure d’entrer dans ____________
______________ avec Dieu.
Le baptême est décrit comme une circoncision chrétienne dans Colossiens 2.11-13 « Et c'est en
lui que vous avez été circoncis d'une circoncision que la main n'a pas faite, mais de la circoncision
de Christ, qui consiste dans le dépouillement du corps de la chair: 12ayant été ensevelis avec lui par
le baptême, vous êtes aussi ressuscités en lui et avec lui, par la foi en la puissance de Dieu, qui l'a
ressuscité des morts. 13Vous qui étiez morts par vos offenses et par l'incirconcision de votre chair, il
vous a rendus à la vie avec lui, en nous faisant grâce pour toutes nos offenses; » C‘est le signe

46
d‘une relation entre Dieu et l‘homme établie par la foi et non le moyen par lequel l‘homme entre en
relation avec Dieu. La foi a toujours été le moyen d‘entrer en relation juste et bonne avec Dieu.
11. Dans Colossiens 2.11-13 qu’est-ce qui est décrit comme étant la circoncision chrétienne ?
_____________________________________________________________________________
Paul a aussi déclaré que la circoncision était le sceau de la justice obtenue par la foi (v. 11). Un
sceau est une expérience intérieure dont le signe est le symbole extérieur. Comme la promesse de
Dieu incorporée dans l‘Alliance précédait le signe de la circoncision et se fondait sur la foi,
Abraham est le père de tous ceux qui croient, Juifs ou Gentils. Le judaïsme enseignait qu‘Abraham
était seulement le Père des Juifs. Paul a relevé que les croyants incirconcis étaient parmi les enfants
d‘Abraham (v. 12). Les enfants d‘Abraham sont ceux qui « marchent sur les traces de la foi de
notre père Abraham quand il était incirconcis » (v.12).
La promesse a été acquise par la foi (v.13-15)
La première relation établie entre Abraham et Eternel était exprimée en termes de promesse
plutôt que d‘alliance. Eternel promit à Abraham de faire de lui une grande nation et un grand nom,
et de le bénir (Genèse 12.2). Impliquée dans la promesse est la condition qu‘Abraham adorerait et
servirait Eternel et non les idoles qu‘adoraient ses concitoyens. La promesse devint plus tard une
alliance avec la responsabilité de la part d‘Abraham d‘adorer et de servir Dieu, énoncée en détails
dans les commandements. Ces lois furent données des centaines d‘années plus tard au Mont Sinaï.
Evidemment, la relation d‘Abraham avec Dieu n‘était pas établie par la loi mais par la justice de la
foi (v. 13). La promesse fut souvent renouvelée aux descendants d‘Abraham avant que la loi ne fût
donnée à Moïse. Si les promesses de Dieu et la relation d‘alliance entre Dieu et Abraham
dépendaient de la loi, la foi aurait été exclue et la promesse basée sur la foi rendue inutile (v. 14).
12. La première relation d’Abraham avec Dieu était fondée sur une ______________________ de
Dieu (Genèse 12.2), Abraham n’avait pas été en relation avec Dieu grâce à l’observation de la
loi parce que les Dix Commandements étaient venus par ______________________ des
centaines d’années après ______________________________________
Les lois servent à condamner ceux qui les transgressent. La législation que vote un Etat établit
ce qui est légal et illégal. En dehors de savoir ce qui est légal, on est peu affecté par la loi jusqu‘à ce
qu‘on la transgresse. Lorsque quelqu‘un viole cette loi, celle-ci le condamne (v. 15). Si aucune loi
n‘existe à propos d‘une action particulière, il est impossible de savoir si on la transgresse ou non (v.
15). Si une personne n‘a pas connaissance de ce qui est mal, elle ne peut être tenue responsable de
transgression.
La foi d’Abraham est un exemple pour tous ceux qui sont justifiés (v. 16-25)
Si l‘homme pouvait être justifié par les œuvres, il mériterait les bienfaits de Dieu et ceux-ci ne
seraient pas accordés par grâce (v. 16). Comme ceux qui ont la loi la transgressent à cause de leur
nature pécheresse, ils sont incapables d‘obtenir la justification par les œuvres et ne méritent pas les
bienfaits de Dieu. Les promesses de Dieu ne pourraient être données par grâce (faveur imméritée) si
l‘homme méritait les bénédictions de Dieu. La nature pécheresse de l‘homme l‘empêche de mériter
la promesse de Dieu comme un salaire mais cette promesse est offerte à tous ceux qui se tournent à
lui par la foi. La foi obtient la promesse de Dieu non seulement pour ceux qui ont la loi mais aussi
pour ceux qui ne l‘ont pas (v. 16). Ce n‘est qu‘à cause de sa foi que Abraham peut être considère le

47
Père des Juifs et des Gentils, afin que la promesse de Dieu soit accomplie « je te rends père d’une
multitude de nations » (v. 17 ; Genèse 17.5).
13. Qu’est-ce qui empêche l’homme de gagner sa justification par les œuvres et d’obéir à la loi ?
_________________ Qu’est-ce qui procure la promesse de Dieu à ceux qui ne l’ont pas ?
_______________________________________
Pour Paul, la valeur et la fiabilité de la promesse étaient basées sur la nature de l‘auteur de la
promesse. L‘homme est faible et inconséquent et l‘on ne peut compter ni sur ses promesses ni sur
ses réalisations. On peut avoir confiance que Dieu accomplira ce qu‘il promet. Il promit un héritier
à Abraham dans sa vieillesse. Abraham et Sara n‘étaient plus en âge d‘avoir un enfant, mais le Dieu
d‘Abraham « donne la vie aux morts et appelle à l’existence ce qui n’existe pas encore » (v. 17)
d‘Abraham s‘appuya sur la promesse de Dieu qu‘il deviendrait le père de nombreuses nations (v.
18). Lorsqu‘Abraham eut 100 ans, le Seigneur lui apparut et promit qu‘un fils naîtrait à Sara qui
était âgée alors de 90 ans. Abraham crut à la promesse de Dieu alors qu‘il « considéra son corps
déjà atteint par la mort, puisqu’il avait environ cent ans, et le sein maternel de Sara également
atteint par la mort » (v. 19).
Malgré la quasi-impossibilité pour Abraham et Sara d‘avoir un enfant, Dieu avait fait une
promesse, et Abraham ne douta pas de la parole de Dieu (v. 20). Sa confiance en Dieu s‘affermit et
il reconnut que seule la puissance de Dieu lui ferait naître un enfant. Par la foi, Abraham eut
confiance que Dieu pouvait accomplir sa promesse, quelle qu‘elle soit (v. 21). Sa relation avec Dieu
n‘était pas établie sur une vie pure mais sur sa confiance, sa foi en Dieu qui l‘avait appelée et qui lui
avait fait une promesse. Eternel vit en Abraham un homme juste à cause de sa foi (v. 22). Cette foi
le qualifiait pour se tenir devant un Dieu juste et saint.
Paul a présenté Isaac comme un type du Christ ressuscité. Conscient de son incapacité,
Abraham s‘est appuyé entièrement sur la toute-puissance de Dieu qui avait donné Isaac malgré
l‘âge de Sara (v. 19). La foi d‘Abraham devient un exemple : nous devons croire en la puissance de
Dieu qui a ressuscité Jésus d‘entre les morts (v. 24). Tout comme la naissance d‘Isaac semblait
impossible sur le plan humain, de même la résurrection de Christ nous paraît impossible.
L‘impossible de l‘homme devient possible à Dieu. Celui qui accepte les promesses de Dieu est
déclaré juste. Il est accepté de Dieu. Bien que la foi soit une expression de confiance en Dieu qui
ressuscite Christ d‘entre les morts, sa mort a été provoquée par notre injustice « ... lequel a été livré
pour nos offenses Christ est mort et ressuscité afin que nous soyons délivrés de nos péchés » (v. 25).
La résurrection est la preuve des qualifications de Christ à mourir pour nos péchés et le Seigneur
vivant guide l‘homme et le dirige dans une vie droite.
14. Marquez devant les noms suivants l’action qui convient.
_______________ Isaac ____________________ Christ
1. Ressuscité d’entre les morts.
2. A vu le jour malgré l’âge de Sara.
La foi d’Abraham est devenue un exemple de la foi nécessaire pour croire à la _______________
_________________ de Christ.
Christ est ressuscité pour notre justification (v. 25). Cette vérité concerne le renouvellement de
notre nature morale par le Seigneur vivant et ressuscité. La justification par la foi n‘est pas une
simple déclaration par un Dieu bon et miséricordieux que le pécheur imméritant est rendu juste.
48
C‘est la justice de Dieu qui prend vie dans le cœur du croyant le dirigeant et lui donne puissance.
L‘homme devient juste par la foi, il n‘est pas seulement déclaré juste.
1
Dale Moody, Romans, vol. X du Broadman Bible Commentary (Nashville Broadman Press, 1970), p. 183.

Réponses
1. justice, restauré, transgressaient
2. œuvres de la loi
3. racheté, dirigé, Saint-Esprit
4. Expiation
5. Christ, l‘homme, péchés, vrai, Christ, croix
6. le don de Dieu
7. ni l‘un ni l‘autre
8. Juifs, l‘Ancien Testament
9. coupable, foi
10. une alliance
11. le baptême
12. promesse, Moïse, Abraham
13. sa nature pécheresse,
14. 2, 1, résurrection

49
LEÇON 5
LA LOI ET LA GRACE
Galates 3.1 - 4.31
Introduction
Nous avons déjà noté que Paul fait plusieurs emplois du terme loi. Nous arrivons maintenant à
l‘étude des chapitres 3 et 4 de l‘épître aux Galates, où se trouve l‘explication la plus complète de
Paul au sujet de la loi. Il sera utile donc d‘énumérer ici ses divers emplois du terme.
Paul employait généralement l‘expression la loi de Dieu pour évoquer une partie ou l‘ensemble
de l‘Ancien Testament. De temps à autre, ce terme comprend l‘interprétation rabbinique de
l‘Ancien Testament. Les rabbis établissaient, en partant de chaque loi, de nombreuses règles pour
son application ainsi légalisaient-ils l‘observation de la loi en termes de règles multiples. Ce mot
comprenait souvent, outre les textes de l‘Ancien Testament, l‘application qu‘en faisaient les
pharisiens.
Les divers sens de la loi dans Romains et Galates comprennent :
1. L‘Ancien Testament en entier - « loi » (Romains 3.19).
2. Le Pentateuque (les premiers cinq livres de l‘Ancien Testament) - « la loi et les prophètes »
(Romains 3.21).
3. La loi comme équivalent de la religion juive (Romains 2.15 Galates 3.12, 17, 19, 21, etc.).
4. Un principe d‘action qui oblige l‘homme à garder la loi morale (Romains 7.21, 23).
5. « Une autre loi dans mes membres » en contraste avec la loi (principe) de l‘esprit - la loi ou
principe du péché qui contrôle les membres physiques de l‘homme (Romains 7.23 8.2).
6. « La loi de Christ » - le christianisme comme loi nouvelle (Galates 6.2).
7. « La loi de l‘esprit de vie » - le principe qui contrôle et caractérise la vie nouvelle des citoyens
du Royaume (Romains 8.2).
1. Relisez attentivement les divers sens de « la loi » dans Romains et Galates. Cinq utilisations
de Paul sont :
1. ______________________________________ Testament
2. La religion _____________________________________
3. Le __________________________ de l’action morale
4. Le _________________ du péché qui contrôle l’homme
5. Le _____________________________________, une loi nouvelle
Paul ne faisait pas de distinction entre les Ecritures et leur interprétation dans son utilisation du
mot loi. Fréquemment, cette utilisation a été vague et a amené à l‘antinomianisme (inobservation de
la loi morale). Paul rejetait la religion légaliste des pharisiens comme moyen valable de se présenter
devant Dieu. Il ne rejetait pas les préceptes ou les commandements de l‘Ancien Testament qui sont
la révélation de Dieu à son peuple. Pourtant, garder les commandements n‘est pas efficace comme
moyen de justification à cause du péché de l‘homme. Lorsque Paul utilisait le mot loi pour parler de
l‘Ancien Testament, il ne diminuait en rien son autorité ou sa valeur puisqu‘il se servait des
Ecritures pour appuyer sa doctrine.

2. Ne pas observer la loi morale est appelé: ____________________________________________


50
Sa propre expérience de pharisien et sa conversion lui enseignaient que la religion légaliste
s‘appuyait sur des œuvres personnelles vouées à l‘échec. Lorsque Paul se convertit, il trouva en
Christ une puissance qui le pénétra et vint contrôler ses désirs coupables. Il reconnaissait que les
désirs mauvais empêchaient la loi d‘être un moyen de justification. La loi en elle-même n‘est pas
mauvaise mais n‘a aucun pouvoir pour changer l‘homme pécheur, même s‘il est menacé de
châtiment. Paul découvrit que la grâce de Dieu exprimée en Christ était supérieure à la justice de la
loi parce que la grâce de Dieu appropriée par la foi fournissait la force de changer une vie de péché.
3. La faiblesse de la loi vient de ce quelle n’a rien en elle-même pour changer _______________
L’Erreur des Galates - Galates 3.1-5
Paul n‘a pas expliqué dans Galates la régénération qui s‘opère par la foi. Il dit qu‘en résultat de
la foi, Christ vit chez le chrétien (2.20). La foi, soumission au Fils de Dieu, permet à Christ de
contrôler la vie du croyant. Comme les Galates avaient expérimenté la régénération, Paul pensait
qu‘ils comprenaient le rôle de l‘Esprit de Christ dans la vie du croyant. Beaucoup des membres de
nos églises d‘aujourd‘hui ne comprennent pas cette doctrine importante.
Paul avait annoncé aux Galates Jésus-Christ crucifié (v. 1). Ainsi les avait-il apparemment
instruits à crucifier la chair afin que le Christ ressuscité et l‘Esprit de Dieu dirigent la vie. Paul
demandait s‘ils avaient reçu l‘Esprit en eux par leurs propres efforts à garder la loi ou par la foi (v.
2). Il leur rappelait qu‘ils avaient commencé la vie chrétienne par la foi et dépendaient de la
puissance de Dieu pour vivre en eux et les guider mais ils étaient revenus par orgueil à la
dépendance de la chair et de leurs propres efforts (v. 3). Paul leur reprochait d‘être ainsi revenus à
une dépendance d‘eux-mêmes pour observer la loi alors qu‘ils avaient expérimenté la victoire par la
puissance du Saint-Esprit (v. 1,3).
Les Galates étaient entrés dans leur vie nouvelle par une naissance spirituelle, mais plus tard,
étaient revenus à la chair (v. 3). La chair ne concerne pas les éléments matériels du corps de
l‘homme mais sa vie déchue. Le péché a envahi sa vie et la domine. La vie dans la chair est une vie
de convoitise, de faiblesse, de défaite. La vie dans l‘Esprit est une vie vécue dans la puissance et
sous le contrôle de l‘Esprit de Dieu qui amène la victoire et la justice. Après avoir commencé la vie
chrétienne par la victoire, les Galates étaient retournés à la dépendance de la chair (leur propre
force) pour vivre une vie droite et servir Dieu (v. 4). Leur expérience de la victoire dans l‘Esprit
semblait avoir été en vain.
4. L’erreur des Galates était de se détourner de la puissance de Dieu en eux pour dépendre de
leur _________________ et de leurs ________________________
5. Choisissez dans la liste suivant les caractéristiques qui conviennent à chacune des deux sortes
de vie; (convoitise, contrôlée par l’Esprit, victoire, faiblesse, droiture défaite, remplie de
l’Esprit, envie)
La vie dans la chair : _________________________________________________________
La vie dans l’Esprit : _________________________________________________________
Paul a mentionné un autre aspect du salut par la foi sans l‘expliquer. Apparemment, la
justification par la foi comprend non seulement le pardon des péchés commis mais le pouvoir de
dominer la vie impure. Par la foi, l‘homme est rendu juste en se débarrassant de toute injustice par
le pardon et en vivant une vie juste par la puissance de Dieu. La puissance de l‘Esprit avait été

51
prouvée par des miracles. Ces miracles ne provenaient pas d‘un essai de garder la loi par leurs
propres forces mais de l‘expérience de la régénération par la foi (v. 5)
6. Un autre aspect de la justification par la foi au-delà du pardon des péchés est le ___________
de ____________ la vie de péché.
La Supériorité de la foi Galates 3.6-14
Comme dans Romains 4, Paul se sert ici d‘exemples de la vie d‘Abraham, tels qu‘enregistrés
dans Genèse 12 et 17. Abraham avait été appelé par l‘Eternel à se séparer des siens et de leur
idolâtrie. Eternel promit d‘apporter la célébrité au nom d‘Abraham et de faire de lui une bénédiction
aux autres nations s‘il se détournait des idoles. « Marche devant ma face, et sois intègre » (Genèse
17.1). Abraham crut à ces promesses du Seigneur et Dieu « le lui imputa à justice » (Genèse 15.6).
Paul a pris cet exemple pour soutenir que la semence d‘Abram - ses descendants par qui étaient
perpétuées les promesses - devaient aussi être des hommes de foi (v. 7). Les judaïsants
interprétaient les enfants d‘Abraham comme étant les descendants du sang et non ceux de la foi.
Dans Genèse 17, Dieu ordonna à Abraham de marcher dans la droiture (v. 1). Son nom fut
changé d‘Abram (le père exalté) à Abraham (le père d’une multitude, v. 5). L‘alliance fut
renouvelée à lui et à ses descendants et tous passèrent par la circoncision comme un signe de cette
alliance (v. 10-11). L‘alliance comprenait « tout mâle... qu’il soit né dans la maison, ou qu’il soit
acquis, à prix d’argent de tout fils d’étranger, sans appartenir à ta race » (v. 12).
Les Juifs auraient compris la perfection exigée d‘Abraham dans Genèse 17 comme
l‘observation parfaite de la loi. Mais, la loi n‘avait pas encore été donnée. La perfection demandée
était sans doute une loyauté parfaite à l‘Eternel. Les Juifs admettaient que toutes les nations de la
terre seraient bénies en Abraham (Genèse 12.3) mais les Gentils devaient se soumettre à la
circoncision comme un sceau de l‘alliance (Genèse 17.10-14). Peut-être les Juifs dirent-ils aux
Galates qu‘ils avaient besoin de la circoncision pour perfectionner leur foi. En rejetant les
enseignements des judaïsants, Paul relevait qu‘Abraham avait été déclaré juste avant que lui ou sa
famille ne soient circoncis (Genèse 15.6). On constate que les véritables fils d‘Abraham n‘étaient
pas ses descendants physiques, les Juifs, mais des hommes de foi, les Gentils, par l‘ordre de Dieu à
Abraham d‘être une bénédiction aux autres nations (Genèse 12.3 ; Galates 3.8).
7. Les Juifs interprétaient la perfection demandée à Abraham d’avoir été accomplie par
l’observation de la _________________________
Paul relève qu‘une malédiction repose sur tous ceux qui s‘appuient sur l‘obéissance à une loi.
Les Juifs fondaient leurs revendications des bénédictions d‘Abraham sur l‘appartenance à sa lignée
et le respect de la loi. En évoquant Deutéronome 27.26, Paul leur rappelait que la loi prononce une
malédiction sur tous ceux qui n‘accomplissent pas ses exigences. Dans Romains 2 et 3, Paul a
montré que personne n‘y obéit parfaitement. Ces vérités amènent à la conclusion évidente que
personne n‘est justifié devant Dieu par la loi (v. 11). Si la justification n‘est pas due à la foi, il n‘y a
aucune espérance pour l‘homme pécheur.
8. Paul montrait que personne n’obéit parfaitement à la loi ; ainsi la justification s’opère par la
_____________________________________________________________________________
Paul dit que la loi ne s‘appuie pas sur la foi. La foi est l‘expression des besoins de l‘homme et
de sa confiance en Dieu. La justification par la loi se fonde sur les réalisations de l‘homme, ses
propres œuvres (v. 12).
52
Bien que la loi condamne (apporte une malédiction sur) ceux qui pèchent (la transgressent),
Christ rachète l‘homme de cette malédiction (v. 13). Paul a cité Habakuk 2.4 pour appuyer son
enseignement que personne n‘est justifié par la loi devant Dieu (v. 11). Par la rédemption qui est en
Christ « le juste vivra par la foi » (v. 13 et 11). Israël avait connu la menace de l‘invasion
babylonienne et le prophète Habakuk cherchait à expliquer pourquoi une nation mauvaise avait pu
vaincre le peuple de Dieu. Eternel répondit que « le juste vivra par la foi » (par sa fidélité). Vivre
par la foi signifie avoir confiance dans la fidélité de l‘Eternel. L‘homme pécheur peut s‘appuyer sur
la rédemption de la malédiction de la loi parce que Christ a été fait malédiction à notre place (v. 13).
Le terme rédemption comprend les idées de rachat et de délivrance. Christ nous a émancipés de
l‘esclavage de la malédiction de la loi. Il a obtenu notre libération à un grand prix personnel en
devenant malédiction pour nous (v. 13).
9. Quels mots pouvez-vous substituer aux mots indiqués dans la phrase suivante :
La loi « place une malédiction sur » (____________) ceux qui la « transgressent »
(_________) Christ a racheté l’homme pécheur de la « malédiction » (__________) de la loi
en « devenant malédiction » (____________________________________) pour nous.
Deutéronome 21.22-23 exige que si un homme commet un crime digne de mort et que « tu
l’aies pendu à un bois, son cadavre ne passera point la nuit sur le bois... (car celui qui est pendu est
maudit de Dieu)... et tu ne souilleras point le pays... ». Christ ayant été placé sur le bois de la croix,
Paul pouvait s‘appuyer sur les Ecritures pour enseigner que Christ est devenu malédiction - il s‘est
laissé volontairement placer sous une malédiction. Le même concept se retrouve dans 2 Corinthiens
5.21 « Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous... ». Christ n‘était ni
pécheur ni maudit mais il a été fait pécheur et malédiction pour nous. La malédiction ou le
châtiment du péché est tombé sur lui au lieu de tomber sur nous. Ainsi nous a-t-il arrachés à la
malédiction. Nous en sommes libérés. En prenant le châtiment que méritaient les pécheurs sous la
loi, Christ offrait aux Gentils les bénédictions d‘Abraham (v. 14).
10. En prenant sur lui le châtiment que méritaient les pécheurs, Jésus a permis aux ___________
d’accéder aux bénédictions d’ _____________________________
En Jésus-Christ est une expression importante des écrits de Paul. Les promesses de Dieu à
Abraham sont liées à Christ et à son œuvre. Lorsqu‘une personne reçoit Christ et son expiation par
la foi, elle reçoit les promesses ou les bénédictions d‘Abraham. Dans l‘expérience de la rédemption
par la foi, Christ vient habiter spirituellement chez le croyant afin que « nous recevions par la foi
l’Esprit qui avait été promis » (v. 14). Paul avait auparavant demandé aux Galates s‘ils avaient reçu
le Saint-Esprit par la foi ou par les œuvres de la loi. Il avait montré que la promesse de Dieu à
Abraham avait été reçue par la foi. De même, la promesse aux chrétiens du don de l‘Esprit est reçue
par la foi.
11. Paul a montre que la promesse de Dieu à Abraham était reçue par la ____________________
De la même manière, la promesse aux chrétiens de la venue du Saint- Esprit est aussi reçue
par la ____________________________
Le but de la loi - Galates 3.15-29
Pourquoi la loi est importante
Deux commandements importants du Décalogue (les Dix Commandements) sont :
53
1. « Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face » (Exode 20.3).
2. « Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier » (Exode 20.8).
Les Dix Commandements établissaient l‘essence des responsabilités de l‘homme de vivre selon
la justice dans son alliance avec Eternel. Selon les prophètes, les Juifs avaient violé l‘Alliance et
perdu le droit aux bénédictions de Dieu. Tout d‘abord Israël et ensuite Juda furent coupables de se
tourner vers des idoles et de négliger le culte à Eternel, le jour du sabbat. Ils furent emmenés en
captivité. Lors du retour des Juifs de Babylone, Esdras chercha à mettre l‘accent sur le respect des
lois de Dieu afin que la nation évite une nouvelle captivité. Garder la loi devint le moyen des Juifs
d‘être justifiés devant Dieu. Paul découvrit que la justification est impossible par la loi parce que
personne n‘y obéit entièrement. Il doit y avoir un autre moyen d‘être accepté de Dieu. Paul se
tourna vers la promesse que Dieu avait faite à Abraham avant la loi et se donna pour tâche de
montrer la supériorité de la promesse, tout en expliquant le but de la loi.
12. Garder la loi devint le moyen des Juifs d’être __________________________ de Dieu.
La loi n’annule pas la promesse (3.15-18)
Paul a choisi un exemple humain pour illustrer la permanence des promesses de l‘Eternel à
Abraham (v. 15). Il a relevé qu‘après la ratification d‘un accord humain, personne ne peut l‘annuler
ni le changer. La promesse de Dieu est beaucoup plus sûre que celle de l‘homme. Comme Dieu
avait fait sa promesse à Abraham et à sa descendance sur la base de la foi, recevoir les bénédictions
de Dieu et l‘accomplissement de sa promesse reste du domaine de la foi. Paul a relevé que d‘après
les Ecritures, la promesse a été faite à une seule personne et non à plusieurs (descendance est au
singulier et non au pluriel). Elle ne s‘est réalisée vraiment qu‘à la venue de Christ.
13. Montiez la différence entre Alliance et promesse en faisant rejoindre les mots aux phrases qui
conviennent.
1. _____ Alliance a. ne dépend pas d’une action humaine.
2. _____ Promesse b. peut être annulée si l’homme ne remplit pas ses responsabilités.
La promesse à Abraham avait été de faire de lui une grande nation et de glorifier son nom. Il
serait une bénédiction pour toutes les familles de la terre. L‘Alliance qui comprenait la promesse de
Dieu fut établie avec la semence d‘Abraham après lui (Genèse 17.7). La promesse n‘avait été
accomplie que partiellement avant la venue de Christ. Paul interprétait la promesse d‘une grande
nation comme une référence au Royaume de Dieu. Pareillement, la promesse que Abraham et sa
descendance seraient une bénédiction à toutes les nations était une prophétie que l‘Evangile serait
aussi annoncé aux Gentils. La venue de la loi 430 ans plus tard ne changeait en rien la validité de la
promesse (v. 17). L‘héritage d‘Israël ne se fondait pas sur le respect de la loi mais sur la fidélité de
Dieu à garder sa promesse (v. 18)
La loi définit le mal (3.19-22)
Paul avait expliqué auparavant ce que la loi ne fait pas. La loi n‘avait jamais eu pour but
d‘obtenir la justification par laquelle serait reçue la promesse de Dieu. Les scribes et les pharisiens
enseignaient que l‘établissement du Royaume de Dieu dépendait d‘une obéissance parfaite. Si la
promesse de Dieu est accordée par grâce plutôt que par les mérites du respect de la loi, quel est le
but de la loi ? Au lieu d‘être l‘expression même de la volonté de Dieu pour son peuple, Paul déclare
qu‘elle n‘est qu‘un supplément au plan ultime de Dieu (v. 19).

54
Il y a plusieurs interprétations possibles au concept que la loi était ajoutée à cause des
transgressions :
1. Selon la loi morale, il y a une différence entre un péché commis par ignorance et le même péché
commis par une personne qui a connaissance des lois de Dieu dans ce domaine. Jusqu‘à ce que
la personne sache qu‘une certaine action ou conduite est mauvaise, elle pèche par ignorance
mais quand elle rejette exprès un commandement précis, c‘est une transgression qui
s‘accompagne de culpabilité.
2. La loi cérémonielle fut donnée dans l‘intérêt de ceux qui reconnaissaient leurs transgressions. Ils
avaient besoin d‘un sacrifice pour les laver de la culpabilité de leur péché. Les sacrifices
n‘étaient que des images de Christ qui a donné sa vie afin de justifier les hommes pour le
Royaume de Dieu.
14. La loi morale ne peut justifier les hommes parce que _________________________________
La loi cérémonielle n’avait aucun effet parce qu’elle s’appuyait sur _____________________
_____________________________________________________________________________
La loi morale ne peut justifier les hommes parce que les hommes pécheurs ne la respectent pas.
La loi cérémonielle s‘appuyait sur des sacrifices inférieurs qui devaient être renouvelés. La loi
donnée par un médiateur était inférieure à la promesse de Dieu à Abraham qui lui avait été donnée
directement. La loi ne pouvait donner la vie comme la promesse. Elle transmettait simplement les
commandements de Dieu et non la promesse et la puissance vivante de Dieu qui étaient exprimées
dans son Fils.
La version des Septante préserve la tradition selon laquelle des anges assistaient à la remise de
la loi (Deutéronome 33.2 Hébreux 2.2 Actes 7.38, 53). Les Juifs croyaient que les anges, comme
l‘éclair et le tonnerre, manifestaient la gloire de la présence divine. Paul interprétait leur présence
comme un substitut de Dieu qui n‘était pas présent en personne.1 La loi fut donnée par un médiateur
parce qu‘elle comprenait deux parties contractantes Dieu et la nation juive. Le contrat pouvait être
annulé par l‘échec de l‘une des deux parties. Une promesse n‘est pas conditionnée par les actions
d‘une deuxième partie (v. 20). Puisque Dieu avait fait une promesse à Abraham et à sa descendance,
cette promesse ne pouvait être annulée par l‘échec de l‘homme.
La loi ne contredit pas les promesses de Dieu (v. 21). Paul a proposé une fausse hypothèse –
« s’il avait été donné une loi qui puisse procurer la vie » - qui amène à une fausse conclusion - « la
justice viendrait réellement de la loi ». L‘Ecriture affirme l‘erreur de cette hypothèse parce que
personne n‘a gardé la loi ni obtenu la justification, car tous ont péché (v. 22). La promesse demeure
toutefois, car Dieu l‘a donnée à ceux qui croient, même s‘ils n‘ont pas entièrement obéi à la loi.
La loi est comme un gardien (3.23-29)
Paul a déclaré qu‘avant la venue de la foi (rendu possible par la venue historique de Christ, le
rédempteur), la loi était comme un gardien qui nous enfermait (v. 23). Les hommes avaient foi en
Dieu mais la foi s‘est élargie pour inclure davantage qu‘une confiance dans la fidélité de Dieu. La
foi comprend tout ce qui est proclamé comme Evangile et distingue nettement l‘espérance nouvelle
en Christ de l‘ancienne religion de la loi.
La loi avait été établie sur l‘homme comme gardien de la moralité. Elle avait un double
objectif : instruire l‘homme sur le sujet du mal et le châtier quand il commettait le mal. La loi est
comparée à un gardien ou un tuteur. Ce n‘est pas autant un maître qu‘un directeur moral dans la vie
d‘un homme. Ce mot décrit une personne qui a la responsabilité de veiller moralement sur un
enfant, avec le droit d‘exercer une discipline. Un tel personnage était souvent représenté sur les
55
vases antiques, un bâton à la main.2 La responsabilité de la loi, comme gardien moral de l‘homme
non adulte spirituellement, a disparu à la venue de Christ.
15. La loi est comparée à un gardien car elle n’est pas autant un __________________________
qu’un ___________________________________ dans la vie d un homme.
La loi avait pour but de faire comprendre aux hommes leur esclavage au péché. C‘était une
étape dans le procédé rédempteur mais a été dépassé par Christ qui donne la liberté. Paul a déclaré
que la loi amène à Christ, non pas en éduquant l‘homme mais en le disciplinant et en lui montrant
son besoin de rédemption.
16. Paul a déclaré que la loi fait comprendre au hommes leur esclavage au _______________ et
leur besoin de _________________________
Le verset 24 est presque le témoignage personnel de Paul comme pharisien, il avait voulu
obtenir la justification par la loi. Bien que ses efforts aient été sincères, il reconnaissait que ses
échecs méritaient une juste condamnation. Son zèle pour la loi l‘avait poussé au péché. Il avait cru
que les chrétiens transgressaient les préceptes de Moïse parce qu‘ils s‘opposaient aux cérémonies de
purification, et offraient la foi chrétienne à d‘autres que des Juifs. Pour arrêter l‘hérésie chrétienne
et protéger la religion de la loi, Paul avait transgressé les commandements de Dieu en participant au
meurtre d‘Etienne. La condamnation qu‘il méritait selon la loi pour ce meurtre ne lui laissait d‘autre
alternative que d‘accepter le don gratuit de la rédemption en Christ par la foi. La justification par la
foi amenait la purification, le pardon et un sentiment de liberté de la condamnation des échecs. Tout
ce que la loi avait pu faire était d‘avertir l‘homme quand il faisait le mal et de prononcer la
condamnation. La foi en Christ avait amené la délivrance du péché et la libération d‘une discipline
répressive.
Par la foi en Christ, Paul faisait l‘expérience d‘une vie positive de fils de Dieu et ne pouvait plus
soumettre sa vie à une discipline répressive (v. 25-26). Le point culminant de son argument apparaît
au verset 26. Par la foi en Christ, les Juifs et les Gentils deviennent fils de Dieu. C‘est une
expérience régénératrice qui révolutionne la vie du croyant. Par la foi, il entre en possession de
Christ. Cette expérience intérieure a besoin d‘une manifestation extérieure. Le baptême est la
manifestation extérieure de la nouvelle relation intime entre le croyant et Jésus-Christ. Le baptême
ne fait pas d‘un homme un fils de Dieu cette transaction est perfectionnée par la foi (v. 26). Le
baptême est décrit comme l‘action de « revêtir » Christ (v. 27). Cette métaphore suggère le
revêtement d‘un uniforme pour identifier celui qui est au service de Christ. Le baptême est la
profession publique et l‘identification de celui qui est en Christ.
17. L’expression extérieure de la relation, nouvelle entre le croyant et Christ est le ____________
Une autre manière de dire « revêtir Christ ou « être baptisé » est ________________________
Par la foi en Christ, tous les croyants sans distinction sont fils de Dieu, Juif et Gentil, esclave et
libre, homme et femme. Les judaïsants faisaient des distinctions entre les races, les classes sociales
et les sexes. La ségrégation et la discrimination n‘ont aucune place dans l‘Eglise. Dieu ne fait
aucune distinction par rapport à la race, au rang social ou au sexe. Si quelqu‘un appartient à Christ,
il est considéré comme le descendant d‘Abraham, un héritier de la promesse (v. 29)
18. Parce que tous les croyants sont fils de Dieu sans distinction, la __________________ et la
__________________ n’ont aucune place dans l’Eglise.

56
Des fils libres - Galates 4.1-7
Paul a fait allusion à sa foi dans une eschatologie (théorie des fins dernières du monde) qui peut
paraître étrange aux chrétiens contemporains. Il croyait que le monde était divisé en deux sphères,
époques ou empires spirituels. L‘époque actuelle est mauvaise et placée sous « le prince de la
puissance de l’air, cet esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion » (Ephésiens 2.2). Le
Royaume de Dieu, qui est en train de s‘établir sous son Messie, vaincra les puissances du mal qui
seront détruites à jamais. Satan ne pourra plus dominer le monde actuel qui vit dans le péché.
L‘intervention de Dieu dans l‘histoire en son Messie élu vaincra les armées de Satan. Les « fils des
ténèbres » feront un dernier effort pour écraser les « fils de lumière » mais Dieu et ses armées
triompheront. Paul comprenait la venue de Christ comme l‘arrivée du Royaume.
19. Paul croyait que le monde se divise en deux ________ spirituelles. L’ère actuelle est placée
sous la puissance de _________________ et le Royaume de Dieu à venir sous la puissance du
_________________. La venue d Christ avait introduit une _______________ nouvelle.
Autrefois, les héritiers du Royaume étaient comme des enfants qui devaient être dirigés par la loi,
ils n‘avaient ni maturité ni puissance divine pour surmonter les forces du mal. Avant la venue de
Christ, Dieu n‘avait pas encore accompli ses desseins en vue du Royaume. Bien que les élus aient
été héritiers et seraient éventuellement possesseurs de toutes choses, pendant leur immaturité, ils
étaient sous la garde et la direction de la loi.
Dieu, en son temps, amènerait le Royaume à sa plénitude (v. 2). Jusque-là, les héritiers du
Royaume devaient vivre selon les principes fondamentaux de ce monde (v. 3). Paul les comparait à
des enfants placés sous la surveillance et la direction de quelqu‘un nommé par le père jusqu‘à leur
majorité. Jusqu‘à la venue de Christ et l‘instauration d‘une ère nouvelle, Paul déclarait que l‘homme
était sous l‘autorité de la loi mais dirigé par les forces du monde. Avec la venue de Christ l‘héritier
entrait en possession de ses biens dans le Royaume de Dieu.
Christ est né d‘une femme, c‘est-à-dire qu‘il a revêtu l‘humanité avec toutes ses limites et ses
faiblesses (v. 4). Christ est né dans l‘ancienne alliance où la loi, une sorte de gardien, surveillait
l‘homme et le maintenait sous son contrôle. Bien que Christ soit né sous la loi, parce qu‘il était F ils
de Dieu, il n était pas dominé par les puissances spirituelles de ce monde. La loi disait à l‘homme ce
qu‘il devait faire, mais les dominateurs de ce monde mauvais poussaient l‘homme à transgresser la
loi, ce qui résultait en une condamnation.
20. Christ étant né d’une femme, a revêtu l’humanité avec toutes ses __________________ et ses
_______________. Que Christ soit né sous la loi signifie qu’il est né sous l’ancienne alliance
où la loi était comme un ________________ gardien.
Les forces du mal dans le passé pouvaient se servir de la loi comme instrument de
condamnation. En introduisant une ère nouvelle comme Serviteur Souffrant, Christ le Messie a
racheté l‘homme de la condamnation de la loi. Comme Seigneur ressuscité et vivant, il a introduit
les héritiers dans une relation nouvelle avec Dieu. L‘esprit du mal ne peut plus dominer la vie de
l‘homme et l‘amener sous la condamnation de la loi parce que « Dieu a envoyé dans nos cœurs
l’Esprit de son Fils » (v. 6). La transaction a établi une relation nouvelle avec Dieu où l‘héritier est
adopté comme un fils et appelle Dieu « mon Père ». L‘homme n‘est plus laissé aux soins de la loi
qui discipline et réprime, faisant de lui un esclave il est un fils qui vit par la puissance de Dieu et la
liberté d‘un fils de roi (v. 7).

57
21. Les maîtres de ce monde ont utilisé la loi comme un instrument de __________________
L’Avantage de la vie nouvelle par la foi - Galates 4.8-31
Un avertissement contre toute rechute (4.8-11)
La loi fut donnée par Dieu et était bonne. Son but était de montrer à l‘homme ce qui est juste,
mais les dominateurs de ce monde (1 Corinthiens 2.6) l‘ont utilisée comme un instrument pour
amener les hommes en esclavage. Ces dominateurs que l‘on considère parfois comme des dieux,
mais qui « par nature, ne le sont pas » (v. 8) ont enchaîné les hommes qui suivaient la loi. Dieu
avait placé les hommes aux soins de gardiens, comme des enfants jusqu‘à l‘âge d‘être traités de fils
et de compagnons. Maintenant que les Galates étaient parvenus à connaître Dieu, ou plutôt à être
« connus de Dieu » par la foi en Christ, pourquoi voudraient-ils laisser leur relation intime avec le
Père pour revenir à la vie d‘esclave sous l‘autorité d‘un gardien ? (v. 9)
Jusqu‘à la venue du Rédempteur, le monde entier, Juifs et Gentils ensemble, était sous la
domination des « puissances de ce monde ». A quelle vie aspiraient les Galates ? Au lieu de
progresser dans leur nouvelle foi, voulaient-ils retourner en arrière et servir les esprits élémentaires
dont Christ les avait délivrés ? Le culte de ces esprits terrestres qui ne sont pas des dieux est
représenté par l‘observation de certains jours, mois, saisons et années (v. 10). Le retour des Galates
à l‘esclavage de la loi est comparé au retour des païens à la soumission des corps célestes (Actes
7.42). Paul craignait que son œuvre ait été vaine (v. 11)
22. Vrai/faux - Paul craignait que son œuvre auprès des Galates ait été vaine.
L’appel personnel de Paul (4.12-20)
Paul, en parlant de son œuvre parmi les Galates (v. 11), délaisse un moment l‘argument de la
supériorité de la foi. Dans un passage intensément personnel, il les exhorte à reprendre leur relation
avec lui. Paul avait été très touché par leur éloignement, vis-à-vis de lui et vis-à-vis de Dieu. Au
début du chapitre 3, il s‘exprima en termes violents non pour les éloigner encore plus mais pour les
regagner à l‘Evangile.
23. Paul écrivit un passage très touchant avec l’espoir que les liens qu’il avait eus avec les
_________________________________ seraient renoués
Paul exhortait les Galates à lui ressembler toujours plus (v. 12). Peut-être suggérait-il qu‘ils
adoptent son attitude à l‘égard des exigences de la loi juive. Paul les exhortait sur la base de sa
propre identification avec les Gentils. Même si les Galates avaient été influencés pour rejeter la
doctrine de Paul et accepter celle des judaïsants, Paul les assurait qu‘ils ne lui avaient fait aucun tort
(v. 13).
La référence à une maladie physique qui l‘avait amené à se rendre en Galatie plutôt qu‘ailleurs a
provoqué beaucoup de spéculation. Certains experts lient cette maladie à la souffrance chronique
dont il est question dans 2 Corinthiens 12.7 « une écharde dans la chair ». On a supposé que cette
maladie pouvait être le paludisme, l‘épilepsie ou une maladie des yeux. Certains pensent qu‘il est
allé dans les régions montagneuses de la Galatie pour un séjour en altitude. Cette allusion à
l‘attitude des Galates « vous vous seriez arraché les yeux pour me les donner » (v. 15), fait croire à
certains que la maladie de Paul était bien une maladie des yeux.
24. A quel verset fait-on appel pour identifier la maladie de Paul comme une maladie des yeux ?
_____________________________________________________________________________

58
Paul semble dire que cette maladie avait peut-être créé une gêne et même de la répulsion chez
les Galates. Alors qu‘elle était une épreuve « de ma chair » (v. 14), les Galates n‘avaient témoigné
ni mépris ni dégoût.3 Malgré une apparence désagréable, Paul avait été reçu auparavant comme un
messager, un ange, comme Jésus-Christ lui-même (v. 14). Leur joie de le recevoir s‘était exprimée
dans la volonté de se sacrifier pour pourvoir à ses besoins (v. 15). Paul se demandait les raisons de
ce changement d‘attitude. Refusaient-ils d‘entendre la vérité dont il parlait à l‘égard des judaïsants ?
(v. 16). Paul avait peut-être eu peur que ses propos violents tournent les Galates contre lui.
Les judaïsants cherchaient avec zèle à gagner les Galates à leurs opinions (v. 17). Paul les
avertit de la malhonnêteté de ces mobiles. Ils voulaient détacher les Galates de Paul afin qu‘ils se
tournent vers eux. Si les judaïsants pouvaient détacher Paul des Galates, ils s‘attireraient davantage
d‘honneur et d‘attention. Paul expliquait que la véritable amitié doit être à la fois honorable et fidèle
(v. 18). Sa présence ou son absence ne devait rien changer.
Le verset 19 exprime la profonde affection de Paul pour les Galates. Il se comparait à une mère
qui dans l‘enfantement souffre pour éprouver ensuite de la joie. Son expérience à l‘époque de cette
épître était empreinte de détresse et de peine mais il attendait l‘heureux moment ou Christ serait
« formé » en eux (v. 19-20).
L’interprétation allégorique des femmes d’Abraham (v. 21-31)
Paul revient à son argument sur la supériorité de la vie par la foi en Christ, comparée à celle de
la loi. Il soulève à nouveau la question qui sont les véritables fils d‘Abraham ? Il employait la
méthode allégorique d‘interprétation pour appliquer la loi (les cinq livres de Moïse) à son argument.
L‘interprétation allégorique déduit des applications spirituelles de personnages et d‘événements
bibliques. Ceux-ci deviennent essentiellement des images de réalités spirituelles. Cette méthode a
été délaissée de nos jours à la suite d‘un emploi exagéré. Les érudits du temps de Paul respectaient
cette méthode de rechercher la vente religieuse dans les Ecritures.
25. La méthode qui déduit des applications spirituelles de personnages ou d’événements bibliques
est appelée : __________________________________________________________________
Le désir de Paul était de montrer aux Galates ce qu‘ils perdraient s‘ils revenaient à une vie
religieuse dirigée par la loi. Pour confondre les adeptes fervents de la loi, il utilisait la loi elle-même
(v. 21).
Paul supposait que ses lecteurs non juifs connaissaient le récit d‘Abraham, d‘Agar et de Sara.
Agar était la servante égyptienne de Sara (Genèse 16). Comme Sara était stérile, les coutumes de
l‘époque permettaient que la servante donne un fils à sa maîtresse. Abraham engendra un fils avec
Agar (v. 23). Plus tard Sara enfanta un fils nommé Isaac. A cause du grand âge de Sara, la naissance
d‘Isaac n‘était pas « selon la chair ». Elle était survenue par ordre divin pour accomplir la promesse
de Dieu à Abraham.
Paul a noté que l‘application de ce récit à son argument ne suivait pas les règles habituelles
d‘interprétation des Ecritures mais celles de l‘allégorie (v. 24). Il donne un sens secondaire à son
récit. Il ne niait pas le sens historique de l‘événement mais faisait appel à l‘histoire pour expliquer
une vérité spirituelle. Agar, la servante, représente le Sinaï où la loi avait été donnée et Jérusalem le
lieu où elle était observée, en particulier les cérémonies. Le fils d‘Agar, Ismaël, représentait les juifs
esclaves de la loi Isaac, le fils de la femme légitime (la Jérusalem céleste) était l‘image des chrétiens
libérés de l‘autorité de la loi.
26. Dans l’interprétation allégorique de Paul du récit de Sara et d’Agar que représentent les deux
fils Isaac et Ismaël ?

59
1. Isaac ____________________________ 2. Ismaël ___________________________________
Les Juifs se glorifiaient de descendre d‘Abraham, mais cet état de fait les rendait esclaves de la
loi. Sara, l‘image de la Jérusalem spirituelle, est la mère des enfants de la promesse. L‘interprétation
allégorique permettait à Paul de dépasser le sens historique dans son application spirituelle
d‘identifier les Juifs orgueilleux à des descendants d‘Ismaël. Ils étaient nés sous l‘alliance de la loi
et étaient destinés à la servitude et non à la liberté. Leur attitude spirituelle les identifiait à des
descendants d‘Ismaël. D‘un autre côté, la réponse de la foi chez les convertis galates les identifiait
aux enfants de l‘alliance de la promesse. Leur attitude spirituelle faisait d‘eux les véritables
descendants de Sara, enfants de la promesse (v. 28). La promesse était liée à la foi d‘Abraham.
L‘application spirituelle s‘étend davantage encore en évoquant l‘attitude d‘Ismaël envers Isaac
(v. 29). Cette persécution était l‘image de la persécution des chrétiens par les Juifs. L‘histoire
toutefois ne se terminait pas avec la persécution de l‘enfant de la promesse par l‘esclave. A la
demande de Sara, Abraham chassa Agar et son fils. Les Juifs seront jugés et déshérités par Dieu. Ils
n‘hériteront pas l‘alliance de la promesse avec les chrétiens (v. 30-31).

______________________
1
George S. Duncan, ―The Epistle of Paul‖ vol. IX du Moffatt New Testament Commentary (Londres: Hodder and Staughton, 1934), p.
114.
2
John W. MaeGorman, Galatians, p. 103.
3
A.T. Robertson, The Epistles of Paul, vol. 4 de Word Pictures in the New Testament (Nashville Broadman Press, 1931), p. 304.

Réponses
1. l‘Ancien, juive, principe, principe, 14. les hommes pécheurs ne la gardent pas, des
christianisme sacrifices inférieurs qui devaient être
2. l‘antinomianisme renouvelés
3. l‘homme pécheur 15. maître, directeur moral
4. chair, propres efforts 16. péché, rédemption
5. Comparez votre réponse avec le texte. 17. baptême, mettre un uniforme pour être
6. pouvoir, dominer identifié dans le service de Christ
7. loi 18. ségrégation, discrimination
8. foi 19. sphères, Satan, Messie, ère
9. condamne, pèchent, condamnation, payant 20. limites, faiblesses, sévère
le prix du péché 21. condamnation
10. Gentils, Abraham 22. vrai
11. foi, foi 23. Galates
12. justifié 24. Comparez votre réponse avec le texte.
13. l. b, 2. a. 25. l‘interprétation allégorique
26. Comparez votre réponse avec le texte.

60
LEÇON 6
LES BENEDICTIONS DU DON DE DIEU
Romains 5.1-21
Introduction
La promesse de Dieu à Abraham comprenait :
1. Une terre qui s‘étendait du fleuve d‘Egypte à l‘Euphrate (Genèse 15.18).
2. Une grande nation composée de nombreux descendants par Isaac, le fils de la promesse (Genèse
12.2 13.16 15.4 17.2).
3. Une bénédiction à toutes les nations de la terre (Genèse 12,3).
La promesse de Dieu se basait sur la fidélité d‘Abraham à adorer Eternel, lui seul, sans se
tourner vers des idoles. Quand la promesse devint une alliance, Eternel demandait à Abraham
« Marche devant ma face et sois intègre » (Genèse 17.1), et déclarait « J’établirai mon alliance
entre moi et toi, et tes descendants après toi, selon leurs générations ce sera une alliance
perpétuelle, en vertu de laquelle je serai ton Dieu et celui de ta postérité après toi » (Genèse 17.7).
1. Dieu promit à Abraham une ____________ étendue et une grande _____________________
Abraham deviendrait une _______________________ à tous les peuples de la terre.
Abraham devait recevoir la promesse en marchant devant __________________________ et
en vivant une vie _____________________________________
Paul avait montré qu‘Abraham était justifié par sa foi et non par ses actions. L‘Ancien
Testament avançait déjà la justification par la foi. Celui qui est déclaré juste jouit des bénédictions
de la promesse de Dieu. La foi est toujours l‘attitude requise de l‘homme pour sa justification. Paul
déclare que Abraham a été justifié par la foi, « mais ce n’est pas à cause de lui seul, qu’il est écrit
cela lui fut compté, c’est aussi à cause de nous, à qui cela sera compte, nous qui croyons en celui
qui a ressuscite d’entre les morts Jésus notre Seigneur » (Romains 4.23-24). Les bénédictions
promises de Dieu nous sont offertes par la mort et la résurrection de Christ (Romains 4.25). Suivre
l‘exemple d‘Abraham qui plaça sa foi en Dieu et en ses incroyables promesses amène de grandes
bénédictions. Paul a énuméré ces bénédictions dans Romains 5.
2. Les descendants d’Abraham sont des pécheurs justifiés par la ____________ Les bénédictions
de la promesse de Dieu sont reçues par ceux qui sont déclarés _________________________
Le don de Dieu accordé à l‘homme justifié par la foi est le salut. Ce salut constitue le sujet des
chapitres 5 à 8 de l‘épître aux Romains, Nygren suggère que ces quatre chapitres présentent quatre
forces dont nous sommes sauvés : la colère (chapitre 5), le péché (chapitre 6), la loi (chapitre 7) et la
mort (chapitre 8).1 Dale Moody parle dans un de ses écrits des aspects du salut décrits dans ces
chapitres comme la réconciliation, la sanctification, la libération et l‘adoption.2 Le péché érige une
barrière entre l‘homme et Dieu. La justification par la foi ôte cette barrière et permet la
réconciliation. Le salut comprend à la fois un aspect négatif et un aspect positif la rédemption du
péché et le retour à la communion avec Dieu. L‘homme n‘est plus sous la colère de Dieu.

61
L’Etablissement de la paix - Romains 5.1-5
Le pécheur n‘est pas en paix avec Dieu. Il est éloigné de lui et tracassé. Même si l‘homme
multiplie les cérémonies religieuses, il sait intérieurement que sa vie ne satisfait pas aux exigences
divines. Il n‘est pas accepté devant Dieu. La paix ne vient que lorsque l‘homme est assuré du
pardon de son Créateur. Il ne connaît la paix que lorsqu‘il s‘appuie sur le don de Dieu par la foi.
Quand une personne est justifiée par la foi, elle est assurée d‘être acceptée de Dieu et fait
l‘expérience de la paix dans son âme troublée. Elle n‘est acceptée que par Jésus-Christ (v. 1). Quand
un homme cherche un accès auprès de Dieu par ses propres œuvres, il n‘a aucune assurance que sa
justice est pleinement suffisante. Il doit continuer à vivre dans l‘inquiétude que sa justification est
peut-être rejetée. Il n‘a aucune certitude de la vie éternelle.
3. Relevez l’aspect négatif et l’aspect positif du salut.
Négatif : _____________________________________________________________________
Positif : ______________________________________________________________________
4. La foi apporte la paix à l’homme parce que, par la foi, l’homme est justifié et assuré d’être
____________ par ________________ Cette assurance lui procure la __________________
C‘est par l‘œuvre de Christ dans sa mort et sa résurrection que nous avons un libre accès à la
grâce de Dieu (sa faveur imméritée). Par la foi, l‘homme n‘est plus sous la colère de Dieu il est
entré dans une vie nouvelle rendue possible uniquement par la grâce de Dieu. Le salut, c‘est passé
de la vie ancienne à la vie nouvelle, de la colère de Dieu à la paix avec Dieu.
Comme Abraham n‘a pas été ébranlé par l‘incrédulité devant la promesse de Dieu mais est resté
ferme dans la foi (4.20), ainsi le chrétien qui vit par la foi n‘est pas abandonné à l‘incertitude quant
à sa relation avec Dieu. Par la foi, il connaît la grâce de Dieu (v. 2). Son assurance nouvelle le
réjouit dans l‘espérance de la gloire de Dieu (v. 2). L‘homme pécheur est privé de la gloire de Dieu
(Romains 3.23), mais l‘homme établi dans la grâce de Dieu participera à cette gloire à l‘avenir. La
gloire de Dieu est la vie divine et le chrétien a le privilège de la connaître par la foi. La vie nouvelle
dans le Royaume connaîtra sa plénitude dans la venue du Royaume ainsi la gloire de la vie en Christ
est future, on la possède par une espérance qui repose sur la foi en Dieu qui a fait la promesse. Dieu
créa l‘homme pour jouir de la gloire de Dieu. Ce but s‘accomplit par l‘œuvre rédemptrice de Christ.
5. La gloire de Dieu est la vie divine et le chrétien a été créé pour la connaître par la
______________________ La gloire de la vie en Christ est _______________ et connaîtra sa
plénitude dans la _____________________ du _______________________
Par la foi, le croyant est si fermement établi dans la grâce de Dieu que la souffrance et les
persécutions n‘ont aucune emprise sur lui (v. 3). Les épreuves, la souffrance et l‘opposition font
partie de l‘expérience normale du chrétien et ne représentent pas des échecs. L‘épreuve, en cultivant
la persévérance et la maturité intérieure, aide le croyant à se préparer à la gloire future de Dieu. La
souffrance purifie et fortifie l‘être intérieur. Elle n‘écrase pas mais amène à une plus grande foi en
Dieu au lieu d‘une confiance dans la chair.
6. _____ Vrai/Faux – Celui qui devient chrétien ne connaît plus d’épreuves
_____ Vrai/Faux – Les chrétiens passent par la souffrance mais ne sont plus vaincus par elle.
_____ Vrai/Faux – Les épreuves testent la foi de l’homme et forme son caractère.

62
Le chrétien doit connaître l‘épreuve dans notre monde d‘aujourd‘hui. Les souffrances
affaiblissent ceux qui vivent dans la chair et ne sont pas citoyens du Royaume. Elles préparent les
citoyens du Royaume à une gloire plus complète et les amènent à exercer la patience devant Dieu.
L‘épreuve teste la foi de l‘homme et l‘amène à la maturité. Le chrétien mûr met l‘accent sur
l‘espérance à venir plutôt que les luttes présentes il voit la vie sous l‘angle des promesses de Dieu et
non des réalisations de l‘homme. Les actions présentes sont contrôlées à la lumière de l‘espérance
de la gloire divine (v. 4).
Le chrétien ne sera pas déçu d‘avoir vécu sa vie sur la base de l‘espérance. Les chrétiens sont
parfois accusés de mettre l‘accent sur l‘espérance future plutôt que de faire face à la détresse ou
l‘échec du moment présent. Ceci peut paraître insensé à ceux qui n‘ont pas fait l‘expérience de la
fidélité et de l‘amour de Dieu (v. 5). Paul ne connaissait pas le pessimisme des existentialistes de
notre époque qui croient que le sens de la vie est centré sur les expériences immédiates de joie ou de
souffrance. Pour lui, les expériences doivent être vécues à la lumière de l‘espérance des promesses
divines. L‘homme naturel trouve insensé que les chrétiens aient l‘assurance de l‘avenir. Pour celui
qui connaît la présence du Saint-Esprit qu‘il a reçue à la nouvelle naissance, l‘espérance n‘est pas
une fantaisie irréelle mais une réalité promise par Dieu et acquise par la foi.
Nygren relève que s‘il n‘y avait aucune souffrance, l‘espérance n‘aurait aucun moyen
d‘atteindre sa plénitude. L‘espérance est testée et affermie par la souffrance. Le but de la souffrance
du chrétien est de développer la persévérance.3
La Source des bénédictions - Romains 5.6-11
Comment est-il possible à ceux qui étaient ennemis de Dieu et sous sa colère, de connaître par la
foi la vie nouvelle dans laquelle ils sont les bénéficiaires de ses bontés ? La mention de l‘amour de
Dieu au verset 5 amène Paul à examiner ici de plus près cet amour exprimé en Christ.
L‘amour de Dieu ne peut être compris en termes d‘amour humain. L‘amour humain contient un
élément d‘égoïsme. Il désire posséder l‘objet de l‘amour pour sa propre satisfaction. L‘amour de
Dieu ne possède pas son objet pour une satisfaction personnelle. Il n‘est pas réservé à ceux qui y
répondent favorablement ou qui le méritent. L‘amour terrestre demande un objet digne d‘être aimé.
Le degré d‘amour du sujet pour son objet dépend de la valeur de l‘objet. Ce n‘est pas le cas pour
l‘amour de Dieu qui dépend de la nature de celui qui aime et non de la valeur de l‘être aimé. Dieu
aime parce que Dieu est amour et non parce que l‘homme mérite d‘être aimé.
7. L’amour de Dieu ne peut se comprendre en termes d’amour humain parce que l’amour
humain contient un élément d’__________________
L‘homme qui est aimé est décrit comme un être sans force (v. 6), un pécheur (v. 8) et un ennemi
(v. 10). Ces descriptions soulignent que l‘amour de Dieu ne dépend pas de la valeur de son objet.
Son amour cherche le bien-être et le bonheur de son objet sans voir sa valeur. L‘amour de Dieu ne
limite pas le sacrifice accompli pour atteindre les besoins de l‘objet « Christ, au temps marqué, est
mort pour des impies » (v. 6). Au temps marqué dans l‘histoire, Christ est mort. Sa mort a été un
tournant. Jusqu‘à la mort de Christ, l‘homme était soumis à la puissance de ce monde mauvais et
sans espérance à cause de la puissance du péché. La mort de Christ a introduit l‘ère nouvelle du
Royaume. Par la foi dans le Seigneur crucifié et ressuscité, l‘homme pécheur est racheté de la colère
de Dieu et transféré dans l‘ère nouvelle de son amour et de sa grâce. Par son impiété, l‘homme a
mérité la condamnation de Dieu, c‘est-à-dire la mort. Christ est mort pour racheter l‘homme, ce qui
explique comment Dieu justifie le pécheur.
L‘amour divin n‘est pas comparable à l‘amour humain. L‘expression la plus noble de l‘amour
humain n‘amènerait guère l‘homme à mourir pour un juste (v. 7). Un homme juste peut paraître
63
digne d‘un tel sacrifice à cause de son attitude envers les autres. L‘homme bon ajoute des œuvres de
miséricorde à la justice, mais ce serait exceptionnel qu‘un homme accepte de mourir pour un autre,
même si ce dernier en semblait très digne. L‘amour de Dieu se décrit difficilement par une
illustration d‘amour humain parce que Dieu a envoyé son Fils mourir pour des indignes et non des
justes. L‘amour de Dieu n‘est pas mérité il est manifesté spontanément, il découle de sa nature. Il
n‘est jamais motivé par le caractère ou les œuvres d‘un homme. Il est exprimé à notre égard,
pécheurs imméritants (v. 8). L‘amour de Dieu s‘exprime en réponse au besoin de l‘homme et sa
faiblesse. Il se manifeste dans un sacrifice de la plus haute valeur : « Christ est mort pour nous » (v.
8).
8. L’amour de Dieu n’est pas égoïste et s’exprime quelle que soit la _____________ de l’homme.
Paul voyait la justification par la foi comme fondée sur la nature d‘amour de Dieu et non sur les
mérites de l‘homme. Par son orgueil, l‘homme continue à croire qu‘il mérite en quelque sorte
l‘amour de Dieu manifesté en Christ. Le salut par grâce obtenu par la foi se base sur le fait que le
pécheur ne mérite en rien la rédemption et que Dieu n‘est en aucune manière obligé de pardonner.
La grâce est le don immérité de Dieu à l‘homme pécheur.
Cet amour et cette grâce semblent incroyables. Si l‘homme ne peut prétendre au salut, comment
peut-il être sûr de recevoir l‘espérance de la gloire que Dieu a promise ? Paul relevait que si
l‘homme pécheur a été justifié au prix de la souffrance et de la mort du Fils de Dieu, il est illogique
de conclure que l‘homme racheté peut craindre la colère de Dieu (v. 9). Celui qui a été justifié par la
foi est approuvé et accepté par Dieu. Il n‘est plus un objet de sa colère. Si la nature de Dieu l‘amène
à sacrifier son Fils pour ses ennemis qui méritent sa colère, il ne peut y avoir de menace à
l‘espérance future de ceux qui ont été réconciliés comme fils de Dieu (v. 10). La colère de Dieu
reposait sur l‘homme à cause des péchés de l‘homme. L‘amour de Dieu a cherché l‘homme dans
son péché et pourvu à son rachat. L‘homme racheté et pardonné n‘est plus sous la colère de Dieu. Il
est réconcilié et a la communion avec Dieu par la mort de son Fils (v. 10).
9. Complète les phrases suivantes avec les mots qui conviennent :
foi, accepte, objet, juste approuvé, colère
L’homme qui est devenu ______________ par la _______________ est ________________ et
______________ de Dieu il n’est plus l’_________________ de sa _________________
La colère de Dieu est une réalité. Paul parlait du Jour de la « Colère ». Ce jour révélera que
Dieu est un Dieu juste qui rendra à chacun selon ses œuvres. Comme tout homme a péché, ses
œuvres ont mérité la colère de Dieu. Un jour viendra où la colère de Dieu manifestera sa force
contre le péché et consumera le mal. Lorsque ce jour de jugement arrivera, il n‘y aura plus
d‘espérance pour personne sauf pour ceux « qui sont sauvés par lui de la colère» (v. 9).
A cause du jugement à venir, Paul a parlé du salut au futur (v. 9-10). Le salut est à la fois une
expérience du passé et un événement de l‘avenir. La rédemption de Dieu qui a commencé avec la
mort de Christ sur la croix s‘étend au jugement à venir. Les pécheurs qui ont reçu le salut par la foi
et ont été réconciliés avec Dieu n‘auront aucune crainte de la condamnation lorsqu‘ils seront devant
Dieu au Grand Jour. Cette espérance est en rapport avec le verset 1 qui déclare que celui qui est
justifié par la foi a la paix avec Dieu.
Le verset 10 explique la nécessité de la mort et la résurrection de Jésus au salut. Nous sommes
réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils. Cette mort était nécessaire pour la rémission de nos
péchés, et la rémission des péchés est la condition de la réconciliation avec Dieu. Le verset 10
déclare que non seulement sommes-nous réconciliés par sa mort, mais nous sommes sauvés par sa
64
vie. Le Seigneur ressuscité intercède sans cesse pour les rachetés. Il apporte au croyant la vie
nouvelle de son Royaume. Cette union avec Christ le Fils de Dieu implique une délivrance de la
colère de Dieu comme de la puissance du mal.
10. Faites correspondre les termes suivants avec ce qu’ils signifient pour le salut
1. _____ La mort de Jésus
2. _____ La résurrection de Jésus
a. Une intercession continuelle pour les pécheurs rachetés.
b. La réconciliation avec Dieu.
Ce que Dieu a fait pour nous en Christ nous donne une raison de nous glorifier. L‘amour
manifesté à la croix pour notre rédemption nous éloigne du jugement. Si la crucifixion de Christ
pour nous qui étions ennemis de Dieu a fait de nous les amis de Dieu, combien plus le Christ vivant,
le Fils de Dieu nous sauvera-t-il, nous amis de Dieu, de sa colère !
Un Résumé du salut par la foi - Romains 5.12-19
Introduction
Les cinq premiers chapitres de Romains concernent la doctrine de la justification par la foi. Paul
présente d‘abord le besoin des Juifs et des Gentils (1.18 - 3.20). Il parle ensuite du don de Dieu de la
justification par Jésus-Christ (3.21-31). Troisièmement, Paul soutient sa doctrine par des passages
de l‘Ancien Testament et des exemples (4.1-25). Quatrièmement, Paul évoque les bénédictions du
salut de Dieu par la foi (5.1-11).
11. Les cinq premiers chapitres de Romains parlent de la doctrine de la ____________________
par la _____________________
Romains 5.12-19 présente un résumé de ce qui précède. Paul établit un contraste entre la chute
d‘Adam, qui a créé le besoin du salut, et la rédemption en Christ. Adam a entraîné le péché et la
mort pour ses descendants. De Christ sont venues la justice et la vie par la foi. Les hommes doivent
vivre par la foi. Par un homme le péché est entré clans le monde et la mort s‘est étendue à tous les
hommes parce que tous ont péché. Par le deuxième homme, la justice est entrée dans le monde et
par elle la vie.
12. Dans un résumé de ce qui précédé dans Romains 5.12-19, Paul a présenté a nouveau le
besoin de l’homme du _____________ et de la ______________________________ en Christ.

Le besoin de l’homme du don de Dieu (5.12-14)


Paul poursuit sa doctrine de la vie par la foi en faisant appel à l‘Ancien Testament. Dans Genèse
2.16-17, Dieu a donné un ordre précis à Adam « Tu pourras manger de tous les arbres du jardin
mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal car le jour où tu en
mangeras, tu mourras ». L‘argument de Paul s‘appuie sur une distinction entre le concept général
du péché la puissance du mal qui pousse un homme à pécher - et les transgressions spécifiques.
Dieu avait donné un ordre précis à Adam, et Adam y désobéit. Il n‘est pas question d‘autres actes
spécifiques de transgression entre Adam et Moïse puisque Dieu n‘avait pas donné d‘autres lois.
Pourtant la puissance du péché est entrée dans le monde par Adam et avec elle le mal et ses
conséquences.
65
Paul pensait au péché en termes presque personnels. Le mot signifie littéralement manquer le
but mais Paul en parlait quelquefois comme d‘une puissance dominatrice. Le péché :
- est entré dans le monde (Romains 5.12)
- règne dans le monde (Romains 5.21)
- s‘est soumis toutes choses (Galates 3.22)
- a rendu les hommes esclaves (Romains 6.6,17,20,22)
- rend les hommes captifs (Romains 7.23 ; 8.2)
- vit et agit en l‘homme (Romains 7.17,20).
13. Paul a parlé du péché comme d’une ______________________________ dominatrice.
Le corps terrestre est l‘objet de l‘opération du mal. Lorsque le corps est placé sous le contrôle
du péché en opposition avec la volonté de Dieu, l‘homme est décrit comme étant dans la chair.
Paul présente le péché comme transgression de commandements spécifiques de Dieu dans
Romains 5.14. Paul avait déjà montré que les Gentils étaient coupables de péché (mauvaises
actions) tout autant que les Juifs qui enseignaient la loi sans la garder.
En évoquant Genèse 3, Paul a relevé que le péché avait amené la mort et le péché universel, la
mort universelle. La puissance dominatrice du péché est entrée dans le monde par Adam lorsqu‘il a
commis la transgression du commandement particulier de Dieu (v. 12). La puissance du péché a
amené la mort à tous les hommes parce qu‘elle amenait tout homme à pratiquer le péché.
Romains 5.12-14 a été interprété à tort comme enseignant que le péché est un héritage. L‘Eglise
Catholique enseigne que le péché originel d‘Adam a été transmis à ses descendants. Ainsi tout
enfant est déjà condamné à sa naissance à cause du péché d‘Adam. On fait appel à ce passage de
Romains 5.12-14 pour soutenir cette doctrine.
14. D’après l’Eglise Catholique, tout enfant est déjà condamne à sa naissance à cause du
_______________________________
Paul liait le règne universel du péché et de la mort à la transgression du commandement donné à
Adam mais cela n‘impliquait pas que tous les hommes sont condamnés à mort à cause de la
culpabilité héritée d‘Adam. Dieu avait instruit Adam que s‘il transgressait le commandement, il
mourrait (Genèse 2.17). Paul a relevé ainsi que la mort est venue par le péché (Romains 5.12). La
mort s‘est étendue à tous les hommes non pas parce que tous avaient hérité de la culpabilité du
péché d‘Adam mais « parce que tous ont péché » (v. 12). La raison que tous ont péché et sont sous
la condamnation de la mort est que la puissance du péché est entrée dans le monde par le péché
d‘Adam. Si tous les hommes meurent, c‘est parce que tous ont péché. Voilà l‘argument de Paul au
verset 12.
15. Paul a écrit que tout homme est condamne non pas parce qu’il a hérité de la culpabilité du
péché d’Adam mais parce que __________________________________________
Les versets 13 et 14 sont difficiles à interpréter. La vérité que Paul cherche à présenter, c‘est que
même avant que la loi soit donnée à Moïse, les hommes étaient condamnés à cause de leur péché.
Des siècles séparaient Adam et sa transgression de Moïse, à qui furent remis les Dix
Commandements. Il était évident que le péché était dans le monde avant que la loi soit donnée à
Moïse (v. 13). Paul soutient son argument de la présence du péché en relevant que la mort - le
châtiment du péché - régnait entre Adam et Moïse. Même si le péché n‘est pas imputé quand il y

66
absence de la loi, le fait de la mort universelle d‘Adam à Moïse indique que les hommes sont
coupables de péché (v. 13-14).
16. Paul a écrit que les hommes étaient condamnes à mort à cause du péché avant que la
___________ ne soit donnée à ____________________________
Vrai/Faux - Le fait que la mort, châtiment du péché atteint tous les hommes indique que tous ont
péché.
Paul reconnaissait que l‘homme n‘était pas responsable d‘un péché si aucune loi ne présentait
cette action comme une action coupable. Puisque Dieu est juste, il ne peut condamner les hommes
si rien ne révèle leurs péchés. Le fait que les hommes ont été condamnés à mort révèle qu‘ils étaient
coupables même si leur péché n‘était pas la transgression d‘un commandement particulier, comme
c‘était le cas pour Adam (v. 14). Avant la remise de la loi à Moïse, et en-dehors du commandement
donné à Adam, les hommes connaissaient le bien et le mal par la nature et la conscience. Ils avaient
une sorte de loi qui leur faisait discerner le bien du mal sans qu‘un commandement n‘ait été donné
comme à Adam « Cependant la mort a régné depuis Adam jusqu’à Moïse même sur ceux qui
n’avaient pas péché par une transgression semblable à celle d’Adam » (v. 14). Abraham vivait dans
un pays païen. Paul dit au premier chapitre que les hommes pouvaient connaître le Dieu invisible
par la création, mais qu‘ils avaient choisi d‘ignorer Dieu et de changer la gloire du Dieu
incorruptible en une image semblable à l‘homme corruptible (1.20-23). « Ils sont, eux qui n’ont
point la loi, une loi pour eux-mêmes » (2.14).
17. Avant la loi de Moïse, l’homme avait une connaissance du bien et du mal par la
___________________________ et la ____________________________
Le but de Paul dans Romains 5.12-14 n‘était pas de présenter sa doctrine du péché. Il avait déjà
spécifié cette doctrine dans les trois premiers chapitres. Son but était de présenter Adam en
contraste avec Christ. Paul voulait montrer dans Romains 5.12-14 que par un seul homme le péché
était entré dans le monde, et avec le péché, la mort, à laquelle personne ne peut s‘échapper. En
contraste, par un seul homme aussi, le don de la grâce divine était entré dans le monde pour offrir la
rédemption à tous - Juifs et Gentils.
Paul voyait la mort comme un résultat du péché qui ne se limitait pas à la mort spirituelle. La
mort physique et la mort spirituelle ne sont pas strictement séparées toutefois, on peut admettre une
certaine distinction. La mort spirituelle est une séparation de l‘homme d‘avec Dieu et la mort
physique une séparation de l‘esprit d‘avec le corps. Les deux ont un rapport en ce que la mort
physique et la mort spirituelle sont des résultats du péché et de la séparation d‘avec Dieu. Paul
parlait de ceux qui étaient morts dans leurs offenses et leurs péchés (voir Ephésiens 2.1) et de la
mort étendue à tous les hommes parce que tous ont péché (Romains 5.12). La rédemption de Dieu
en Christ renverse la direction établie par Adam. A cause d‘Adam, l‘homme est devenu pécheur en
Christ les hommes reçoivent le pardon. Par Adam, l‘homme était condamné à mourir en Christ les
hommes sont rendus à la vie par la régénération et la résurrection.
18. La mort, résultat du péché, comprend à la foi la mort ____________ et ____________
La grandeur du don de Dieu (5.15-19)
Dale Moody relève que les fruits de la désobéissance d‘Adam sont le péché, la culpabilité et la
mort, alors que les dons de Christ sont décrits en termes d‘abondance, de justification et de vie. 4
Adam était le premier d‘une race et la source de sa principale caractéristique le péché qui a entraîné
la mort. Christ est la tête d‘une ère nouvelle et la source de sa principale caractéristique le don de
67
Dieu par la grâce. En désobéissant, Adam a introduit le péché et la condamnation à tous les hommes
de la première ère. Le don gratuit en Christ n‘est pas comme la transgression d‘Adam, mais doit y
être mis en opposition (v. 15). En contraste avec une seule transgression qui a apporté la
condamnation à un grand nombre, la grâce de Dieu par un seul homme, Jésus-Christ, a été
surabondante pour ce grand nombre (v. 15). Apparemment, le « grand nombre » signifie tous les
hommes.
Ensuite, Paul établit le contraste entre la condamnation, résultat de l‘action d‘Adam, et la
justification, résultat de l‘action de justice de Dieu en Christ (v. 16). La condamnation est venue par
une transgression, mais le don de Dieu suffit à couvrir de nombreuses offenses, non seulement le
péché d‘Adam mais les nombreux péchés de ceux qui répètent ce premier péché d‘Adam. Les
condamnés sont acquittés par l‘action de justification de Christ. Un troisième contraste est établi
entre la mort et la vie (v. 17). La mort a régné au temps d‘Adam comme de son offense mais la vie
règne à l‘ère de la justification par Jésus Christ.
19. Après avoir lu ces deux premiers paragraphes : notez les contrastes entre Adam et Christ en
plaçant le nom convenable devant chaque déclaration :
_________________ L’ère du péché qui a amené la mort.
_________________ L’ère nouvelle caractérisée par la grâce.
_________________ A amené la justification.
_________________ A amené la condamnation.
_________________ La mort régnait comme résultat du péché.
_________________ La vie règne en résultat de la justification.
Au verset 18, Paul continue la pensée de la phrase inachevée du verset 12. Le contraste est établi
entre la mort et la Condamnation sur tous les hommes comme résultat du péché d‘un homme et
l‘acquitte de la sentence de mort à la vie pour tous, à cause de la justification apportée par un seul
homme (v. 18). Le verset 19 répète la déclaration parallèle de la désobéissance d‘un homme qui a
rendu les autres pécheurs et de l‘obéissance d‘un homme qui a justifié un grand nombre Le péché,
transgression de la loi, existait avant la loi de Moïse, mais lorsque la loi a été donnée, les
transgression se sont multipliées. Cependant, là où le péché se multipliait, la grâce surabondait et
était suffisante pour couvrir tout péché (v. 20).
Conclusion - Romains 5.21
Paul récapitule tous ses arguments au verset 21 : « Comme le péché a régné en donnant la mort,
ainsi la grâce règne par la justice pour la vie éternelle, par Jésus Christ notre Seigneur ». Si la
domination du péché qui apporte la mort a exercé son pouvoir sur la race d‘Adam, celle de la grâce
qui apporte la vie sera supérieure pour ceux qui appartiennent à Christ. La race d‘Adam est
caractérisée par le péché et la mort : celle de Christ par la justification et la vie éternelle. La loi
appartient à l‘époque d‘Adam : ainsi résulte-t-elle dans la condamnation et la mort et non dans la
justice et la vie éternelle. La vie nouvelle s‘obtient par la justification au moyen de la foi et non par
une justification personnelle au moyen des œuvres de la loi.
20. La loi apporte la condamnation et la __________ et non la justification et la _____________
1
Anders Nygren Commentary on Romans (Philadelphia Fortress Press 1949), p. l9lss,
2
Dale Moody, Romans p. 191.
3
Nygren, Commentary on Romans, p. 196. 4Moody, Romans p. 196.

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Réponses
1. terre, nation, bénédiction, Eternel (ou Dieu), intègre
2. foi, justes
3. la rédemption du péché, le retour à la communion avec Dieu
4. accepté, Dieu, paix
5. foi, future, venue, Royaume
6. faux, vrai, vrai
7. égoïsme
8. valeur
9. juste, foi, approuvé, accepté, objet, colère
10. l. b, 2. a
11. justification, foi
12. salut, rédemption
13. puissance
14. péché d‘Adam
15. tous ont péché
16. loi, Moïse, vrai
17. nature, conscience
18. spirituelle, physique
19. Adam, Christ, Christ, Adam, Adam, Christ
20. mort, vie

69
LEÇON 7
LA VIE NOUVELLE ET LA LOI
Romains 6.1-7.25
Introduction
Paul a montré qu‘il est impossible d‘être accepté par Dieu en faisant des cérémonies et en
obéissant à des règles. Il a souligné l‘inefficacité des efforts humains et l‘efficacité du don de Dieu
par la grâce. Comme la grâce signifie que ce don est immérité, quel est le rapport entre les efforts
humains sur le plan moral et le salut ? L‘homme peut-il être le passif et dépendre entièrement de la
grâce de Dieu sans faire aucun effort ? Peut-il être négatif et se plonger dans le péché tout en
s‘attendant à un déploiement de la grâce de Dieu ? La loi guide l‘homme à mener une vie pure. N‘y
a-t-il aucune place dans la doctrine de Paul du salut par grâce pour les efforts humains ? Les
catholiques répondent que le salut demande à la fois le mérite humain et la grâce divine. Les
calvinistes croient que le salut est entièrement par grâce. Il y a une place pour les bonnes œuvres
dans le christianisme mais elles ne jouent aucun rôle dans le salut.
La Justification, don de Dieu n’encourage pas le péché - Romains 6.1-11
Le sens du baptême (6.1-7)
Paul anticipait des objections à sa déclaration que là où le péché avait abondé, la grâce avait
surabondé (5.20). Le plus petit malentendu dans sa doctrine pouvait faire penser que si la grâce de
Dieu était si abondante, pourquoi ne pas continuer à faire le mal afin qu‘elle abonde encore plus?
Cette conclusion est plus courante qu‘on ne l‘imagine. Les dénominations qui continuent à
demander un mérite humain comme condition de salut se basent sur ce raisonnement. Le moine
russe Raspoutine a enseigné la doctrine du salut par les expériences répétées du péché et de la
repentance. Il soutenait que celui qui pèche plus a besoin d‘un plus grand pardon et se réjouit donc
de plus de la grâce divine.1
La doctrine qui dit qu‘un homme sauvé peut faire ce que bon lui semble est de l‘hérésie. Cette
doctrine perverse est connue sous le nom d‘antinomianisme. Parfois, elle est rationalisée par des
arguments explicites qui justifient des actions immorales. D‘autres fois, les chrétiens parlent avec
gloire de Christ et de sa justice mais vivent dans l‘immoralité. Comme le problème est répandu, de
nombreuses âmes consciencieuses cherchent une solution. Il semble, à la surface, que le
renforcement des lois résoudrait le problème. Malheureusement, les lois peuvent être tordues et
contournées. Très souvent, ceux qui parlent le plus fort de la pureté selon la loi mènent une vie
personnelle relâchée.
1. Vrai/ Faux - Paul ne s’était pas attendu à de l’opposition sur sa doctrine du péché, que
lorsqu’il abondait, la grâce surabondait.
Si l’on comprend mal cette doctrine on peut être amené à penser que si la grâce de Dieu
surabonde, pourquoi ne pas continuer à ____________________ pour donner à la
__________________________ l’occasion d’_________________________________

70
2. La doctrine selon laquelle l’homme peut faire ce que bon lui semble sur le plan moral est
appelée ___________________ La grâce est supérieure à la loi pour surmonter le péché parce
que les lois peuvent être _______________________ et _____________________________
Paul avait une autre solution à ce problème. Le respect pharisaïque des lois n‘avait pas ôté le
péché. La justification par la foi n‘exclut pas la moralité chrétienne pratique mais en est plutôt le
fondement. Paul a présenté la justification par la foi sans expliquer tout ce que comprend la foi.
3. Quel est le fondement de la moralité chrétienne pratique? _____________________________
On peut définir la foi comme l‘action de se tourner vers Christ dans un abandon confiant, Par la foi
le pécheur soumet la direction de sa vie à son Seigneur. Le péché est le résultat des efforts de
l‘homme à diriger sa propre vie. L‘homme doit renoncer à la vie de péché et recevoir Christ.
Renoncer à son ancienne vie de péché est décrit comme mourir au péché (v. 2). Si quelqu‘un a
renoncé au péché, comment peut-il continuer à le laisser dominer sa vie ? (v. 2). La mort au péché
est illustrée par le baptême qui est l‘ensevelissement dans la tombe des eaux (v. 3)
4. La foi c’est se tourner vers ___________________ dans un _____________ confiant. La mort
au péché, c’est renoncer à son ancienne vie ___________________________.
Le baptême est décrit comme une immersion en Christ puisque l‘expérience de la foi amène
l‘homme à une union avec son Seigneur (v. 3). La justification par la foi est plus qu‘une simple
déclaration. La personne justifiée devient réellement juste. L‘homme est justifié en étant purifié de
son péché par le pardon et l‘union spirituelle avec Christ. L‘immersion dans l‘eau illustre plusieurs
vérités liées à l‘expérience du salut. Comme l‘eau est un agent purifiant, le baptême par immersion
communique le concept de la purification. L‘eau ôte la souillure de la peau mais non celle du cœur.
Le sang versé de Christ appliqué au cœur de l‘homme par la repentance et la foi purifie le cœur, et
le baptême en exprime l‘expérience.
5. Le baptême illustre la purification du _____________ par le sang versé de _______________
L‘immersion dans l‘eau illustre aussi l‘ensevelissement (v. 4). Non seulement la confession et le
pardon sont des conditions dans l‘expérience de la conversion mais le renoncement ou la mort au
péché est aussi nécessaire (v. 2). Le baptême illustre l‘ensevelissement de la vie ancienne dirigée
par le péché (v. 4).
Le baptême illustre aussi l‘identité avec Christ (v. 5). Christ est mort pour les péchés, le croyant
meurt au péché. Christ est ressuscité des morts et délivré du tombeau pour vivre une vie nouvelle.
Le croyant sort des eaux du baptême pour marcher dans une union avec Christ dans la vie nouvelle.
L‘expression « être baptisé en Jésus-Christ » (v. 3) décrit une union avec Christ dans laquelle le
Seigneur ressuscité vit dans le cœur du croyant. Ceux qui sont « une même plante avec lui par la
conformité dans sa mort » (v. 5) sont aussi unis avec lui dans sa résurrection. Christ est ressuscité
d‘entre les morts par la gloire du Père, le chrétien reçoit une vie nouvelle par la puissance de
l‘Esprit de Dieu en lui. Parce que la puissance nouvelle habite en lui, le croyant peut vivre ou
marcher selon une nouvelle manière de vivre (v. 4)
6. L’immersion illustre ________________ de la vie ancienne de _____________
7. Le baptême illustre une _________________________ avec Christ.
8. Vous venez d’étudier trois aspects du salut illustrés par le baptême par immersion. Quels
sont-ils ______________________________________________________________________

71
La justification par la foi va au-delà d‘une transaction objective et légale accomplie par Dieu.
Subjectivement, elle demande à l‘homme de renoncer à la vie passée dirigée par la puissance du
péché (v. 6). Elle signifie aussi une rencontre personnelle et une union avec le Christ ressuscité.
Cette vie devient nouvelle parce que l‘homme ne dépend plus de ses propres efforts. Il est dirigé et
fortifié par l‘Esprit qui est en lui. Paul a élaboré cet aspect de la rédemption au chapitre 8.
9. La justification par la foi comprend :
1. Un renoncement à la __________ passée dirigée par le _________________
2. Une __________________ personnelle et une ________________ avec _______________
Au verset 6, Paul indiquait que le vieil homme qui dirigeait sa vie avait été mis à mort avec
Christ Ainsi cette ancienne nature n‘est plus vivante pour diriger la vie du croyant. Le péché,
comme puissance personnalisée, a sa sphère d‘opération dans l‘ancienne nature. Après que le vieil
homme a été dominé et ne peut plus contrôler la vie du croyant, celui-ci n‘est plus esclave du
principe ou de la puissance du péché (v. 6).
10. Pour le croyant, la vieille nature a été mise à _________________ avec __________________
Tant que l‘homme cherche à vivre selon la loi, il est vaincu parce que son orgueil et son
égoïsme sont les forces dominantes dans sa vie. L‘orgueil pousse l‘homme à se glorifier des
quelques petites choses qu‘il a faites dans la vie et à nier la multitude de péchés dont il est coupable.
Il refuse d‘admettre les échecs et son besoin de dépendre de Dieu. L‘humilité doit remplacer
l‘orgueil pour que l‗homme se convertisse à Dieu. Reconnaître sa vie d‘orgueil et d‘égoïsme en y
renonçant et mourir à sa domination est le seul moyen d‘être libéré du péché (v. 7). C‘est l‘orgueil
de l‘homme qui le pousse à dépendre de sa propre capacité d‘accomplir parfaitement les oeuvres de
la loi. Ce sont aussi l‘orgueil et l‘égoïsme qui le poussent à céder à ses désirs dans sa quête d‘une
vie épanouie. L‘homme doit abandonner son ancienne manière de penser et de vivre avant de se
tourner vers la grâce de Dieu pour obtenir son secours. Il lui faut renoncer à lui-même comme un
être incapable et mauvais et mettre sa confiance dans la miséricorde de Dieu par la foi. Ce n‘est que
lorsqu‘on s‘abandonne à Dieu qu‘on peut être libéré du péché.
11. Quels sont les facteurs qui contrôlent la vie de celui qui cherche à vivre selon la loi ?
_____________________________________ et _____________________________________
Avant que la conversion soit possible, il faut que ______________ remplace ______________
L’exemple de Christ (6.8-11)
En contradiction avec bien des gens qui croient que la moralité des réalisations personnelles est le
moyen de mener une vie religieuse, Paul établit une autre position souvent incomprise. On pense
souvent que la loi prépare à la grâce et y conduit, parce que seule la personne qui cherche à obéir à
la loi peut compter sur la grâce et faveur de Dieu. Une telle attitude stimule des efforts personnels à
réussir. Paul prend une position contraire en exigeant un abandon complet de soi et une renonciation
au péché qu‘il compare à la mort (v. 8). L‘homme créé par Dieu ne peut atteindre la vie spirituelle
par les forces humaines. Il doit regarder vers son Créateur pour la force nécessaire à une vie
nouvelle. Ce qui l‘empêché surtout est son refus de mourir à lui-même avec Christ afin de pouvoir
vivre avec lui par la puissance de Dieu (v. 8).
12. Lorsque Paul utilisait le mot « mort » (6.9), il voulait dire ____________ et _______________

72
Bien que Christ ait été mis à mort, il n‘est pas resté dans la mort parce que la puissance de Dieu
l‘a ressuscité des morts pour ne plus jamais mourir (v. 9). Moody explique ce verset en disant que la
mort de Christ l‘avait libéré de l‘empire ancien du péché et de la mort et que sa résurrection l‘avait
placé dans l‘empire nouveau de la vie. Avant sa résurrection, la mort pouvait le dominer à présent,
il est le Seigneur de la vie.2 Tant que Christ vivait dans cette ère dominée par le péché et la mort, il
était soumis à la mort physique avec la race humaine à laquelle il était identifié. Cette condition
existait alors même qu‘il n‘avait pas péché. Christ est entré dans l‘ère ancienne pour s‘identifier à
l‘homme et lui porter secours. Après sa mort pour le péché et sa résurrection, il est devenu le
premier d‘une ère nouvelle où la mort n‘est plus souveraine. Par sa mort et sa résurrection, Christ
est devenu la tête d‘une humanité nouvelle. Pour souligner la participation et l‘union de son peuple
avec lui, Christ est décrit comme la tête et les rachetés comme les membres de son corps.
13. Romains 6.9 signifie que la ____________ de Christ l’a libéré de la domination du péché et
de la _________ et que sa résurrection l’a placé dans ____________ nouveau de la vie.
A la lumière de la vie nouvelle offerte par la mort et la résurrection de Christ, le croyant est
appelé à se considérer comme mort au péché et vivant pour Dieu en Christ (v. 11). Le verbe se
considérer est le même que celui utilisé pour la foi d‘Abraham (4.3). Par la foi le croyant doit se
reconnaître comme mort au péché et vivant pour Dieu. Etre mort au péché signifie ne plus être
dominé par le péché. Etre vivant pour Dieu en Jésus-Christ signifie être placé sous la souveraineté
de Dieu dans le nouveau Royaume.
14. Se considérer comme mort au péché signifie _____________________________ par le péché.
La Volonté humaine et la grâce - Romains 6.12-23
Bien que l‘homme n‘ait pas la puissance de garder la loi, et se trouve dans le besoin d‘être
justifié par la foi, il a la liberté de choisir sa façon de vivre. La foi comprend l‘attitude de l‘homme
qui choisit l‘objet auquel il va consacrer sa vie. Dieu ne force pas l‘homme à être justifié par la foi
mais l‘invite à recevoir cette justification. L‘homme peut rejeter le don de Dieu et choisir de
continuer à vivre sous le règne du péché. Le péché en tant que puissance opère dans le corps mortel
de l‘homme (v. 12). Bien que le corps soit soumis à la mort dans l‘ère ancienne, il sera ressuscité à
la vie par Christ dans l‘ère nouvelle. Le corps a de grandes passions si le péché est permis de diriger
la vie, on succombera à la tentation pour commettre le mal.
15. Vrai/Faux - L’homme a la liberté de choisir sa façon de vivre
Bien que l‘homme n‘ait pas la puissance de vivre parfaitement selon la loi à cause du péché, il
est en mesure de choisir celui qui dirigera sa vie. Il peut soumettre ses membres à la puissance du
péché qui s‘en sert comme des instruments pour faire le mal, ou il peut présenter ses membres à
Dieu (v. 13). Si quelqu‘un garde ses capacités et son corps pour lui-même, le péché contrôle et
guide ses actions vers le mal. Si un homme remet ses capacités et son corps à Dieu, il est guidé vers
des actes et une conduite justes.
16. Si quelqu’un s’appuie sur ses propres capacités et sa force, le péché le _________________ et
guidera ses actions vers le ________________________ Si quelqu’un met sa confiance en
Dieu il sera dirigé vers des _______________________ et une__________________ justes.
Le péché arrive à dominer un homme lorsqu‘il cherche à garder la loi par ses propres forces (v.
14). Lorsqu‘un homme est sous la grâce de Dieu, le péché ne peut le dominer. Par la foi, l‘homme
reçoit le don de grâce de Dieu, le pardon des péchés par la mort de Christ et le don de l‘Esprit en
73
lui. Cet Esprit - qui est le Seigneur ressuscité - prend la direction de sa vie, lui donne de bons désirs
et la force de faire la volonté de Dieu et de vivre selon la justice. Celui qui obtient par la foi la
justification comme don de Dieu ne vit pas dans le péché (v. 15). La vie de celui qui est placé sous
la grâce n‘est pas dirigée par lui-même ni par le péché mais par Christ. La vie de celui qui cherche à
accomplir la justice par la loi est dirigée par lui-même et par le péché. Aussi échoue-t-il dans ses
efforts d‘obéir à la loi.
Au verset 16, Paul compare l‘homme sous la grâce à un esclave soumis à l‘obéissance. Bien
qu‘il ne définisse pas la foi comme une soumission à un maître, il l‘implique dans ce verset.
Apparemment, Paul ne voyait pas l‘homme comme un être libre. En tant que créature, l‘homme est
soumis soit à son Créateur, soit à la puissance du péché qui envahit sa vie. Le règne du péché est
plus puissant que l‘homme. Si un homme se laisse dominer par le péché, sa seule récompense est la
mort ; s‘il se soumet volontairement au Seigneur, il obtient la justification (v. 16). De la vraie
soumission à Christ s‘ensuit automatiquement l‘obéissance requise pour la justification.
17. Paul compare l’homme sous la grâce à un ______________ qui est soumis à _____________
Vrai/Faux - Apparemment Paul considérât l’homme comme étant libre.
En tant que créature, l’homme est soumis soit à son _____________ soit à la puissance du
____________ qui envahit sa vie. Il devient ___________ du Seigneur ou ______________ de
la puissance du péché.
L‘homme a toujours un maître. Il ne peut pas osciller entre esclave du péché, esclave de Dieu et
homme libre. Jésus a dit que tous ceux qui commettent le péché sont esclaves du péché (Jean 8.34).
Il a montré aussi que l‘homme a un maître : « Nul ne peut servir deux maîtres » (Matthieu 6.24).
L‘homme contemporain qui veut être libre se fait des illusions et vit une vie qui le trompe. Déclarer
son indépendance de l‘autorité de Dieu et de ses commandements n‘amène pas la liberté mais
l‘esclavage.
La vie nouvelle par la foi exige l‘obéissance du cœur à un enseignement, un crédo, une règle de
conduite (v. 17). La règle de conduite ne devient pas une loi que le croyant cherche à garder par ses
propres efforts mais un guide à suivre dans la puissance du Saint-Esprit. Lorsque ceux qui sont
esclaves du péché sont libérés par la rédemption, ils se soumettent à la justice comme serviteurs (v.
18). Paul admettait que le modèle de justice était nécessaire à cause de la faiblesse de leur chair (v.
19). La libération du péché n‘abandonne pas l‘homme à ses propres passions, mais l‘introduit dans
une obéissance nouvelle ». Un code de conduite n‘exclut pas le cœur. Une telle conduite ne peut
être observée que par la foi au moyen de laquelle Christ guide le chrétien à vivre selon une éthique
en harmonie avec la vie du Royaume.
18. La libération du péché introduit l’homme dans une ________________ nouvelle.
De nombreux chrétiens n‘arrivent pas à mener une conduite chrétienne parce qu‘ils continuent à
dépendre de leur vie passée qui est soumise au contrôle du péché. Lorsque le chrétien se donne à
une éthique nouvelle par la foi, il reçoit la grâce et la force de vivre selon cette éthique. L‘impureté
et l‘anarchie surviennent à cause de la faiblesse de la chair humaine mais la sanctification est le
résultat d‘une vie nouvelle dans la puissance de Dieu (v. 19). La sanctification est le procédé vers la
perfection qui élimine le péché de la chair et de l‘esprit humains. C‘est le procédé d‘être « ôté du
monde » pour être au service de Dieu.
19. Pourquoi de nombreux chrétiens ne vivent-ils pas selon les éthiques chrétiennes ?
_____________________________________________________________________________
74
Paul continue l‘analogie des esclaves comme illustration de la vie de la foi. Avant de recevoir la
vie nouvelle par la foi, les Romains étaient esclaves de la puissance du péché ils n‘étaient pas sous
la direction de Dieu. Jusqu‘à ce qu‘ils reçoivent la justification en Christ, ils ne vivaient pas dans
l‘ère du Royaume de Dieu. Aussi n‘étaient-ils pas placés sous son autorité (v. 20). Une fois délivrés,
ils ont été amenés dans une ère nouvelle sous la puissance de la justice de Dieu. Après avoir fait
l‘expérience de ces bénédictions, les Romains ont compris que les œuvres qu‘ils avaient cherché à
accomplir auparavant ne leur étaient d‘aucun profit (v. 21). Ce qui avait été recherché dans la vie
passée amenait à la mort, Les plaisirs du péché et les activités égoïstes n‘apportent rien à l‘homme
mais le détruisent. Les activités et les objectifs de la vie nouvelle placée sous l‘Esprit de Dieu
produisent des fruits de sainteté et la vie éternelle (v. 22).
20. Paul a souvent utilisé l’analogie des _____________ pour illustrer la vie de la foi.
Le résumé de Paul au verset 23 est bien connu. L‘ancienne vie de fausse liberté et de péché
reçoit le salaire de la mort. Celui qui pèche mérite un salaire qui contraste avec le don gratuit de la
vie éternelle qu‘apporte la foi en Dieu. Le péché mène à la mort. Dieu est celui qui donne la vie
éternelle (v. 23). Le don de la vie éternelle s‘obtient par la participation en Jésus-Christ notre
Seigneur.
21. Car le salaire du péché c’est la ___________ mais le don gratuit de Dieu, c’est la
______________________ (Romains 6.23)
La Libération de la loi - Romains 7.1-6
Cet enseignement de Paul de la libération chrétienne de la loi peut paraître étrange parce que; la
loi était quand même une expression de la volonté de Dieu, Trois explications nous aideront à
comprendre l‘attitude de Dieu envers la loi :
1. Pour les pharisiens, la loi était plus que de simples commandements. Elle était devenue un
moyen légaliste et difficile de s‘approcher de Dieu.
2. Ceux qui affirmaient garder la loi ne le faisaient pas en réalité mais dans leur propre justice, ils
se mettaient à critiquer les autres, les Gentils en particulier.
3. La loi était établie comme moyen de salut on disait qu‘elle était le moyen de gagner la
justification devant Dieu.
22. Pour les pharisiens la loi était le moyen d’approcher ________ et d’obtenir le _____________
Vrai/Faix - Le chrétien dépend de la loi pour son salut.
Paul a utilisé l‘analogie de la mort pour illustrer l‘abrogation de la loi pour le chrétien. Il a
présenté cette analogie par la question « Ignorez-vous, frères - car je parle à des gens qui
connaissent la loi que la loi régit l’homme aussi longtemps qu’il vit » ? (v. 1). Il utilisait le mot
affectueux de « frères » et évoquait une loi de Moïse qu‘ils devaient connaître. Les rabbis
enseignaient que la mort met un terme aux obligations légales. Selon leur interprétation de la loi,
une femme divorcée qui se remariait alors que son mari était encore en vie était coupable d‘adultère.
Si son premier mari mourait, elle était libre de se remarier sans pécher. La mort était le moyen de
regagner la liberté, Sans la mort du mari, elle était liée à la loi de lui rester fidèle.
23. Pour illustrer l’abrogation de la loi pour le chrétien, Paul a utilisé l’analogie de la _________
Le point que Paul relevait était que par la mort, l‘homme est libéré de la juridiction de la loi.
Pour les chrétiens, la mort avec Christ libère de la loi (v. 4). L‘analogie s‘appliquait aux idées de
Paul sur les deux ères - l‘ère ancienne à laquelle était liée la loi et l‘ère nouvelle en Christ. Un
homme doit mourir afin d‘être libéré de l‘ère ancienne de la loi et du péché. Il est ressuscité des
75
morts avec Christ pour participer à l‘humanité nouvelle de l‘ère nouvelle. La loi reste liée aux
hommes qui vivent dans l‘ère ancienne mais ceux qui sont morts et ressuscités avec Christ ont été
libérés de la domination de la loi, du péché, de la mort et de la colère de Dieu pour entrer dans l‘ère
nouvelle en Christ, caractérisée par la grâce, la vie, l‘Esprit de Dieu, l‘union avec Christ. L‘ère
ancienne est caractérisée par la chair, les passions coupables, la loi et la mort (v. 5).
Paul comprenait le péché comme une puissance du mal qui œuvre dans l‘esprit et le corps de
l‘homme pour l‘influencer. Cette influence est si forte que l‘homme est réellement dominé par elle.
La puissance du mal l‘influence à faire ce qui est condamné par la loi et amène le fruit de la mort (v.
5).
24. La ________________ du chrétien avec Christ le libère de la _____________
Reliez le concept de Paul sur les deux ères :
L’ère ancienne La vie en Christ
L’ère nouvelle La loi
Dans la vie ancienne, le péché est étroitement lié à la loi, même si cette loi n‘est pas mauvaise
en elle-même. La puissance du péché se sert de la loi comme du corps et des instincts de l‘homme
qui sont normalement bons. A cause de la puissance du péché, l‘homme trouve la loi répressive et
nullement libératrice. Il lui faut maintenant mourir à cette ancienne vie de défaite où il cherchait en
vain à se rendre juste au moyen de la loi (v. 6). Après être mort à l‘ancienne vie (un renoncement à
ses propres efforts pour faire le bien), il est ressuscité à un monde nouveau sous la domination de
l‘Esprit. Ce qu‘il ne peut faire par ses propres œuvres devient possible dans la vie nouvelle par
l‘Esprit de Dieu.
25. Que signifie mourir à l’ancienne manière de vivre ? __________________________________
Pourquoi l’échec de la loi ? - Romains 7.7-23
Bien que le péché se serve de la loi dans la domination ancienne, la loi n‘a rien de mal en elle.
Elle exprime la volonté de Dieu, aussi exprime-t-elle ce qui est bien et mal, ce qui est juste et ce qui
ne l‘est pas. La loi montre clairement que la convoitise, une loi de l‘esprit, est un péché (v. 7). Un
homme pourrait convoiter sans savoir que la convoitise est un péché s‘il n‘avait pas la loi. Quand il
est instruit par la loi, la convoitise devient plus qu‘un péché. Elle devient la transgression de la loi,
ce qui signifie que la culpabilité et la responsabilité s‘ajoutent au péché. Connaître la loi ajoute de la
culpabilité au péché, ainsi l‘homme est condamné par la loi lorsqu‘il la transgresse. Convoiter est un
péché même si l‘homme ne le sait pas. Le commandement qui l‘informe devient la base de sa
condamnation à mort (v. 9).
26. 1. Vrai/Faux - la loi elle-même est mauvaise et coupable.
2. Vrai/Faux - La loi exprime ce qui est juste et ce qui est péché.
3. Vrai/Faux - La loi exprime la volonté de Dieu.
4. Vrai/Faux - La connaissance de la loi n’ajoute pas la culpabilité au péché.
5. Vrai/Faux – L’homme est condamne par la loi quand il la transgresse.
Au verset 8, Paul parle du péché comme d‘une puissance du mal qui cherche à détruire
l‘homme. Le péché ne peut causer la condamnation de l‘homme tant que l‘homme ignore sa
culpabilité « Sans la loi le péché est mort ». Le péché revêt toute sa force lorsque les
commandements qui prohibent telle ou telle action sont connus : « Quand le commandement est
venu, le péché a pris vie » (v. 9). La connaissance des commandements ajoute la culpabilité et la
76
responsabilité et laisse l‘homme sans excuse. Le commandement fait mériter la mort à l‘homme
pécheur.
27. Romains 7.9 nous dit que la connaissance de la loi amène la _______________________ et la
__________________ et laisse l’homme sans _________________________
La loi ne crée pas la nature charnelle de l‘homme ni ses passions coupables mais cette nature
charnelle et ces passions prennent un nouvel élan lorsqu‘elles rencontrent la loi. D‘Adam, l‘homme
a hérité ses mauvais penchants. Il a de grands désirs de faire ce que défendent les commandements
de Dieu. Ses instincts ont de bonnes intentions et sont nécessaires à la continuation du plan de Dieu
pour sa création. Pourtant, les instincts et les passions charnelles peuvent être stimulés et mal
utilisés. La loi informe l‘homme du bon usage de ses désirs corporels. Aucun péché ne survient tant
que l‘homme exprime ses instincts et ses passions naturelles dans le cadre de la loi. Le problème de
la tentation et du péché ne se présente que lorsque le péché, en dominateur puissant, envahit la vie
pour encourager les passions au-delà de leur but réel.
28. La loi ne crée pas la nature ____________________ de l’homme. Elle informe l’homme du
bon usage de ses ________________________________________
Il semble que Paul se soit inspiré de la théologie de Genèse 3 pour ses opinions sur le péché en
tant que puissance dominatrice qui tente l‘homme. Le serpent apparut comme le tentateur pour
influencer Eve à désobéir à Dieu et à ses commandements. Le péché est une puissance du mal qui
œuvre contre la loi et pousse l‘homme à désobéir. Plus l‘homme connaît la loi, plus le désir stimulé
par le péché de faire ce qui est défendu est fort et sournois. Paul cherchait à expliquer pourquoi
l‘homme rationalise son habitude à obéir à ses propres désirs bien que cela soit défendu par
l‘Ancien Testament. L‘homme sait que le vol, le mensonge et la fornication sont des péchés, mais il
raisonne avec sa conscience « D‘autres le font » ou « Cela ne fera pas grand-chose si je mens ou si
je vole, ou si je commets l‘adultère une seule fois. »
Les commandements enseignent à l‘homme ce qui est bon, agréable et parfait (v. 10).
Cependant, l‘influence des désirs et des sentiments peut être encore plus forte que celle de sa
connaissance et sa raison. Connaître un commandement ne l‘empêché pas de le violer parce que ses
passions le dominent. Paul a relevé que les désirs intensifiés par la puissance du péché trompent
l‘homme à l‘égard de ce commandement et par lui entraîne la mort (v. 10-11). Par la rationalisation,
l‘homme se trompe lui-même en justifiant ses désirs de transgresser la loi. Paul a attribué la
perversion des désirs, du raisonnement et des actions à la puissance du péché.
29. Les désirs et les sentiments de l’homme sont plus forts que sa __________________________
et sa _______________________________
La loi en elle-même n‘est pas péchée (v. 12). Il semble illogique que ce qui est bon puisse servir
à pervertir et à condamner à mort (v. 13). Le commandement lui- même ne trompe ni ne cherche à
détruire l‘homme. Il dirige vers la vie. C‘est plutôt le principe du péché qui opère chez l‘homme qui
se sert du commandement pour entraîner sa mort (v. 13). La puissance du péché, comme le serpent
rusé et trompeur, se sert de ce qui est bon pour arriver à ses fins l‘esclavage et la mort. Le péché se
présente à l‘homme comme ce qui est bon, agréable et juste, mais à la fin il se révèle meurtrier et
destructeur (v. 13). Dieu avait permis à Adam et Eve de manger de tous les fruits du Jardin sauf
d‘un. Le serpent suggéra avec habilité que puisque Dieu avait approuvé que l‘homme mange des
fruits, il n‘était pas grave qu‘il mange de tous les fruits. Il est bon de jouir des bienfaits de Dieu
dans son plan mais la vie ne consiste pas à manger seulement. Au delà des besoins physiques de

77
l‘homme est Dieu qui donne des commandements à ses créatures. L‘homme n‘aura jamais une vie
complètement épanouie tant qu‘il ne tient pas compte des commandements de Dieu aussi bien que
de ses besoins physiques. Le péché cherche constamment à pousser l‘homme à ignorer les
commandements de Dieu et à chercher le bonheur dans le domaine du créé.
30. Selon Romains 7.13 la loi est-elle responsable du péché de l’homme? __________________
La loi devrait attirer l‘attention de l‘homme vers le domaine spirituel, mais le principe du péché
influence l‘homme à chercher son épanouissement dans le domaine du créé. A cause de sa nature
charnelle (ses instincts naturels et ses désirs sous le contrôle du péché), l‘homme devient un esclave
de ses propres passions (v. 14). Celles-ci ne sont pas limitées aux instincts ou aux passions du corps.
Les désirs qui viennent de l‘orgueil créent des objectifs et des ambitions égoïstes. Pour atteindre ces
ambitions, l‘homme écrase sous ses pieds les droits et les efforts d‘autrui. Il devient à un tel point
esclave de lui-même, de ses ambitions et préjugés qu‘il peut arriver à causer la mort d‘un autre. Ce
fut l‘expérience de Paul à l‘égard d‘Etienne. Paul était aveuglé par ses préjugés envers les Gentils et
son ambition égoïste de se distinguer comme pharisien. Il reconnaissait sans doute qu‘Etienne
n‘avait pas blasphémé et ne méritait pas la mort, tuais cette mort fut causée par l‘orgueil et les
préjugés du sanhédrin. Etienne avait déclaré aux membres du Conseil qu‘ils étaient dans l‘erreur,
mais leur orgueil ne voulait pas l‘admettre Paul affirme le dilemme de l‘homme au verset 15. Il
relève que l‗homme connaît le bien, qu‘il a le désir de le faire, mais il existe en lui des principes qui
le poussent à ne pas faire ce qu‘il sait être bon. Paul avait le désir de faire le bien concernant
Etienne, mais il en était arrivé au point de faire ce qu‘il haïssait: l‘assassiner (v. 15).
31. Que voulait dire Paul par « nature charnelle » ? ____________________________________
Paul savait en lui-même que la loi est bonne. Il reconnaissait que la convoitise et le meurtre
appartiennent au domaine du mal ; néanmoins, i1 admettait sa propre culpabilité dans ces deux
domaines (Galates 1.13-14; Actes 22.4). L‘homme intérieur - le vrai « moi » accepte la loi comme
étant bonne (v. 16); ainsi ni l‘être intérieur ni la loi n‘est la source des actions égarées de l‘homme.
Comme l‘homme spirituel intérieur désire faire le bien, les mauvaises actions sont causées par une
autre puissance intérieure (v. 17). Cette autre puissance est le péché qui œuvre par la chair (v. 18).
32. L’homme intérieur le vrai « moi » - accepte la _______ comme étant ____________
Ainsi, qu’est-ce qui pousse l’homme à mal agir ? ____________________________
L‘homme spirituel créé à l‘image de Dieu désire faire le bien et garder la loi. Adam et Eve
étaient tentés de connaître le mal par expérience. Par la désobéissance, ils ont connu le mal et reçu
l‘appétit de tout ce qui est mauvais, la nature déchue de l‘homme. L‘image de Dieu, la nature
supérieure, reste chez l‘homme et désire faire le bien, mais la nature charnelle aussi présente devient
le centre d‘opération pour la puissance du péché. L‘homme pécheur est frustré, il se sent partagé. Le
péché œuvre par ses appétits et l‘amène à l‘expérience du mal. Le péché le pousse à faire ce que sa
nature à l‘image de Dieu déteste (v. 19). Donc, ce n‘est pas l‘homme à l‘image de Dieu qui désire
faire le mal mais l‘homme déchu qui a une nature charnelle dans laquelle vit le péché (v. 20).
33. L’homme spirituel désire faire le __________ et garder la _______________
Paul n‘a pas dit spécifiquement que l‘homme est composé de deux natures- l‘être intérieur
véritable qui désire faire le bien et l‘homme charnel qui veut le mal. Néanmoins, il existe en chacun
de nous les aspects de la nature qui permettent soit le principe du mal, soit l‘Esprit de Dieu de
fonctionner. La conception pauline de l‘homme diffère de la nôtre. Aussi nous est-il parfois difficile
de suivre son raisonnement. L‘homme contemporain se voit indépendant et complet. Il semble que

78
Paul voyait l‘homme comme une créature totalement dépendante des puissances célestes. La vie de
l‘homme fonctionne seulement en relation avec une force supérieure ; il ne vit pas pour lui-même.
Pour que l‘homme soit complet et vive selon le plan d‘origine, la puissance de Dieu doit opérer
dans sa vie. Comme l‘homme a la liberté de choisir, il est possible que la puissance du mal opère
dans sa vie et l‘influence à faire le mal (v. 21). La puissance du mal a son royaume spirituel où
l‘homme existe tant qu‘il est séparé de la puissance de Dieu. Néanmoins, il reste chez l‘homme
intérieur l‘homme spirituel véritable (l‘image de Dieu) qui s‘accorde volontiers avec la loi de Dieu
(v. 22).
Au verset 23, Paul semble dire qu‘une puissance mauvaise avait envahi sa vie et luttait contre sa
véritable nature « la loi de mon intelligence » est la même que « l’homme intérieur » (v. 22). C‘est
l‘être supérieur qui admet que la loi de Dieu est bonne (v. 12,16,22). Un principe contraire et
envahissant mène une campagne contre l‘être véritable. Comme créature, l‘homme n‘a pas en lui les
ressources pour combattre avec succès la puissance du mal qui l‘étreint.
34. L’homme a-t-il en lui la puissance de combattre le péché ______________
La loi de l’entendement est la même que __________________________________
Le chapitre 7 présente donc, en quelque sorte, l‘autobiographie de Paul. Sur la route de Damas,
il fut déchargé du fardeau de ses efforts légalistes d‘obtenir la justification (v. 1-6). Il est évident
que les versets 7 à 12 concernent la période d‘innocence de Paul avant qu‘il apprenne la différence
entre le bien et le mal. La doctrine protestante selon laquelle les bébés et les infants ne sont pas
condamnes jusqu‘à un âge de responsabilité est basée sur ces versets. Cet âge vient lorsqu‘ils
connaissent ce qui est mal mais le font délibérément.
35. Quel chapitre de Romains nous donne l’autobiographie de Paul ? ______________________
Quelle doctrine protestante se fonde sur Romains 7.7-12 ? _____________________________
_____________________________________________________________________________
Les biblistes ne s‘accordent pas sur la période de la vie de Paul dont il est question aux versets
13 à 20. Certains pensent qu‘il parle d‘une expérience avant sa conversion, d‘autres qu‘il décrit la
vie après la conversion. Paul décrivait sans doute les luttes et les tentations que rencontrent les
chrétiens. La nature charnelle ne disparaît pas à la conversion, mais doit être continuellement mise à
mort. La puissance du mal continue à régner dans le monde et cherche à reprendre le contrôle du
chrétien par sa nature charnelle. Si l‘homme revient à ses propres forces pour garder la loi et obtenir
la justification, il est dominé par le principe du mal et s‘attache à ses désirs coupables. Son seul
espoir est de vivre par la foi, c‘est-à-dire renoncer à sa propre inaptitude et à son péché, et mettre sa
confiance en Christ pour avoir sa puissance et sa direction.
36. Romains 7.13-20 décrit sans doute les _________ et les ______ que rencontrent les chrétiens.
Certains chrétiens pensent qu‘une fois convertis et pardonnés, ils sont libérés de l‘ancienne
nature de péché et que vivre la vie chrétienne est chose facile. Ils tendent à revenir à une
dépendance de leurs propres forces et de leur sagesse au lieu de la puissance de Christ, Paul décrit
ceux-ci comme des chrétiens charnels, en contraste avec les hommes spirituels (1 Corinthiens 2.15
3.1-5). La lutte avec la nature charnelle et la puissance du péché n‘est pas limitée à la vie avant la
conversion. La puissance du péché continue ses efforts pour envahir la vie du chrétien afin de
reprendre le contrôle de sa vie.

79
37. Paul a parlé des chrétiens qui reviennent à une dépendance de leurs propres efforts au lieu de
la puissance de Christ, ce qui fait d’eux des chrétiens _________________________________
Un Espoir pour l’homme charnel - Romains 7.24-25
Paul prenait la vie chrétienne au sérieux et était affligé par ses propres défaillances. Il voulait
devenir un homme parfait à l‘image de Christ, mais il était assez honnête pour reconnaître ses désirs
coupables et ses mobiles impurs. En examinant sa propre vie, il était dans l‘angoisse et s‘écriait
« Misérable que je suis Qui me délivrera du corps de cette mort ? » (v. 24). Il reconnaissait ses
limites et son incapacité de plaire à Dieu. De telles paroles révèlent que si un homme est laissé à ses
propres ressources pour faire le bien et garder la loi, il est sans espoir parce que la puissance du
péché peut profiter de sa nature charnelle pour produire des œuvres de la mort.
38. Dans Romains 7.24, Paul e primait sa propre __________________de plate à Dieu.
La vie est sans espérance lorsqu‘elle s‘appuie sur la force et les exploits humains pour garder la
loi dans un but de justification. Mais, la vie n‘est pas sans espoir car la grâce de Dieu s‘est
manifestée en Jésus-Christ. Dieu a pourvu au salut par Jésus-Christ notre Seigneur (v. 25). Le salut
par grâce comprend non seulement la rémission des péchés mais aussi une nouvelle puissance qui
habite l‘homme et guide son esprit pour accomplir la volonté de Dieu exprimée par la loi.
L‘ancienne nature de la chair continue à être soumise à la puissance du péché, mais la vie d‘un
chrétien n‘est pas dominée par l‘ancienne nature. Le chrétien est mort à son ancienne nature et a été
ressuscité avec Christ pour participer à la nouvelle humanité sous son règne et son contrôle. Le
chrétien découragé peut réellement se réjouir quand il comprend la plénitude de la grâce de Dieu en
Jésus-Christ.
39. Il y a un espoir pour le chrétien qui cherche la victoire sur sa nature charnelle parce que
Dieu a pourvu _______________ au par _____________________
1
F.F. Bruce, The Epistle of Paul to the Romans, vol. 6 des Tvndale New Testament Commentaries (Londres The Tyndale Press,
1963), p. 134.
2
Dale Moody, Romans, p. 200.
3
Ibid., p. 202.
Réponses
1. faux, pécher, grâce, abonder 14. ne plus être dominé 27. culpabilité, responsabilité, excuse
2. antinomianisme, tordues, 15. vrai 28. charnelle, désirs corporels
contournées 16. contrôle, mal, actes, conduite 29. connaissance, raison
3. la justification par la foi 17. esclave, l‘obéissance, faux, 31. non
4. Christ, abandon, péché Créateur, péché, esclave, esclave 31. les instincts naturels et les désirs
5. cœur, Christ 18. obéissance sous la domination du péché
6. l‘ensevelissement, péché 19. ils dépendent de leur vie passée 32. loi, bonne, la puissance du péché
7. identité dominée par le péché. 33. bien, loi
8. Comparez vos réponses avec le 20. esclaves 34. non, l‘homme i intérieur
texte. 21. mort, vie éternelle 35. 7. Les bébés et jeunes enfants ne
9. vie, péché, rencontre, union, Christ 22. Dieu, salut, faux sont condamnés que lorsqu‘ils
10. mort, Christ 23. mort atteignent un âge de responsabilité.
11. l‘orgueil, l‘égoïsme, l‘humilité, 24. mort, loi, ère ancienne - loi, ère 36. luttes, tentations
l‘orgueil nouvelle - vie en Christ 37. charnels
12. abandon, renonciation 25. Renoncer à ses efforts pour faire 38. incapacité
13. Comparez vos réponses avec le le bien. 39. salut, Jésus-Christ
texte. 26. faux, vrai, vrai, faux, vrai

80
LEÇON 8
VIVRE SELON L’ESPRIT
Galates 5.1-22 ; Romains 8.1-39
Introduction
Dans Galates 4, Paul soutenait que ceux qui sont sous la loi sont en réalité dans l‘esclavage,
mais ceux qui ont reçu la promesse par la foi son libres. Il a utilisé différentes images dans Galates
que dans Romains pour relever la supériorité de la vie par la foi sur la vie sous la loi. Dans Romains
7, il en arrive à la conclusion que vivre sous la loi, c‘est être esclave du péché et de l‘ancienne
manière de vivre. A la fin de Galates 4, il conclut qu‘en adhérant à l‘ancienne Alliance, on choisit
l‘esclavage et oublie l‘héritage du chrétien. Il poursuit son étude dans les deux épîtres en relevant la
supériorité de la vie de foi sur la vie selon la loi. Par la foi, l‘homme vit une vie de victoire dans
l‘Esprit. Sous la loi, l‘homme vit une vie légaliste qui se caractérise par l‘esclavage de la puissance
du péché et par la mort.
Un Appel à rester libre Galates 5.1-12
Les avantages de la justification par la grâce (5.1-6)
La religion sous la loi est complètement différente de la religion par la foi. La justification par la
loi dépend des réalisations de la bonté de l‘homme. La puissance du péché et la nature charnelle de
l‘homme l‘empêchent d‘atteindre la justification. A cause de son orgueil, l‘homme ne veut admettre
son échec devant la loi. Aussi se tourne-t-il vers une vie de tromperie et d‘hypocrisie.
Extérieurement, il prétend être juste. Aux yeux de Dieu, il est condamne par la loi qu‘il prétend
garder.
La justification par la foi admet l‘indignité, le péché, et l‘incapacité de l‘homme de se justifier.
Il reconnaît devant Dieu par la confession qu‘il est indigne du salut. Il découvre la grâce qui lui est
offerte et qu‘il ne peut mériter par ses propres efforts. Sa dépendance qui vient d‘une
reconnaissance de ses échecs et de son péché est ce qu‘on appelle la foi. Cette foi s‘approprie le don
de Dieu qui est la délivrance de la condamnation et de la lutte pour obtenir la justification qu‘on ne
peut atteindre. L‘homme trouve la liberté et la victoire en Christ (v. 1).
1. Accordez les termes suivants avec leur définition.
1. La justification par la foi. 2. La justification par la loi.
__________________ a. Elle dépend des réalisations et de la honte de l’homme.
__________________ b. Eue dépend de Dieu qui offre la justification comme un don.
Paul demandait aux Galates de ne pas retourner à l‘esclavage de la loi. Il les avertissait que s‘ils
se faisaient circoncire, Christ ne servait plus à rien (v. 2). Paul a dit aux Romains que la circoncision
était un signe (Romains 4.11). Ces paroles se basent sur Genèse 17.10ss. L‘Alliance fut établie et
Abraham et ses fils passèrent par la circoncision comme un signe de l‘Alliance entre Dieu et
Abraham.
Imposer la circoncision aux Galates était grave au point d‘enlever toute valeur à l‘œuvre de
Christ (v. 2). Se soumettre au rite signifierait qu‘ils s‘appuyaient sur l‘Alliance pour recevoir la
promesse de Dieu. Comme il l‘est dit auparavant, une telle pratique est incompatible avec la
justification par la foi en Christ. Si un homme se tournait vers l‘Alliance, symbolisée par la
circoncision, il se trouverait obligé de garder toute la loi afin d‘atteindre la justification devant Dieu
81
(v. 3). En ayant recours à ses propres efforts pour obtenir la justification, l‘homme se détourne de la
justification par la foi en Christ. Ainsi, il se sépare de Christ (v. 4). Il oublie la justification par la
grâce et dépend de lui-même. Se détourner de la justification, don de Dieu par la foi, pour accepter
la justification par la loi, c‘est être « déchu de la grâce » (v. 4). Si les Galates ne pouvaient garder
toute la loi, ils ne pouvaient être justifiés par la loi.
2 Se soumettre au rite de la circoncision voulait dire que les Galates s’appuyaient sur _________
______________ afin de recevoir la _______________________ de Dieu.
Etre déchu de la grâce, c’est se détourner de la justification, don de Dieu par la __________
pour obtenir la justification par la _________________________
Vivre selon l’Alliance comprenait l’obligation de garder toute la loi parfaitement et se séparer
de ____________________________________
Paul relevait que, alors que les Galates voulaient obtenir leur propre justification, une
justification authentique avait déjà été obtenue par la foi au moyen du Saint-Esprit ils attendaient
l‘espérance qui accompagne la justification (v. 5). Ceux qui cherchent à être acceptés de Dieu par
une justification selon la loi ne le sont pas tant qu‘ils n‘ont pas terminé leur vie. Par la grâce, Paul
était entré en communion avec Dieu. Il attendait de recevoir la plénitude de ce que Dieu a promis à
ses enfants adoptifs.
La justification par la grâce, obtenue au moyen de la foi en Christ ne dépend pas de la
circoncision ou de l‘incirconcision (v. 6). Le Juif circoncis n‘est pas supérieur au Gentil incirconcis.
Bien que la circoncision n‘ait aucune valeur, l‘incirconcision n‘en a pas non plus. Le Gentil n‘a pas
plus de raison de placer sa foi en lui-même que le Juif. L‘espérance des Juifs et des Gentils est dans
la foi qui œuvre par l‘amour (v. 6). L‘amour est le moyen par lequel la foi devient effective.
L‘amour de Dieu envers l‘homme est la source du don divin de la justification que l‘homme reçoit
par la foi.
3. La source du don de la justification par la foi est ____________________________________
La source de l’influence adverse (5.7-12)
Paul notait que les Galates avaient fait d‘excellents progrès dans leur vie chrétienne jusqu‘à cet
empêchement. Il impliquait que cet obstacle était venu de l‘extérieur, et les assurait que ce n‘était
pas la volonté de Dieu qu‘ils se tournent de l‘Evangile de la grâce à une religion selon la loi (v. 8).
Ses paroles accusaient les judaïsants d‘aller contre Dieu en persuadant les Galates de se détourner
de la foi en Christ pour retourner vers une justification acquise par leurs efforts à garder la loi. Sa
déclaration « un peu de levain fait lever toute la pâte » (v. 9) montre que les judaïsants étaient une
mauvaise influence. Le levain symbolise en général le mal dans le Nouveau Testament.
Les paroles de Paul au verset 10 indiquent que les Galates ne s‘étaient pas encore détournés de
la grâce mais qu‘on leur donnait un enseignement perturbateur. L‘hérésie ne se limite pas au
premier siècle. Il y a beaucoup de doctrines aujourd‘hui qui font sortir de sincères chrétiens du droit
chemin. Le maître hérétique doit se souvenir qu‘il sera jugé devant Dieu pour son œuvre diabolique.
Il semble que Paul était accusé par certains de prêcher la nécessité de la circoncision mais qu‘il
réfutait l‘accusation en relevant que si tel avait été le cas, il n‘aurait pas été persécuté (v. 11). Sa
persécution venait des Juifs qui l‘accusaient de trahison (Actes 21.28 22.22ss). Il est vrai que Paul
acceptait la circoncision des chrétiens juifs en tant que coutume nationale, mais il n‘y a aucune
raison de penser qu‘il reconnaissait la circoncision des chrétiens juifs comme un signe de l‘Alliance
pour obtenir le salut. C‘est là ce que les judaïsants de la Galatie demandaient aux Gentils.
82
Apparemment, ces judaïsants acceptaient Christ comme le roi élu de Dieu, mais ils croyaient que les
exigences de l‘Alliance étaient essentielles pour être accepté de Dieu. Leur doctrine n‘avait aucune
place pour la croix de Christ comme moyen de rédemption. La mort de Christ (le Messie oint de
Dieu) était pour les Juifs une pierre d‘achoppement. Ils ne s‘attendaient pas à ce que le Messie de
Dieu soit vaincu par la mort. Pour Paul, la croix était un moyen de victoire sur le péché. En versant
son sang, Jésus avait expié les péchés des hommes. Les judaïsants croyaient qu‘ils n‘avaient besoin
d‘aucune expiation autre que celle apportée par les cérémonies. Ils établissaient leur justification en
gardant la loi. Leur problème était double ils ne reconnaissaient pas leurs péchés et ils n‘avaient pas
de sacrifice suffisant à expier ces péchés.
4. Vrai/Faux - Paul réfutait l’accusation de prêcher la nécessité de la circoncision en relevant
que les Juifs l’avaient persécute.
Paul acceptait la circoncision des chrétiens juifs comme une ________________________
Rien ne montre qu il admettait la circoncision des chrétiens juifs comme un signe d’entrer
dans ________ pour obtenir le _________________
Une pierre d’achoppement pour les Juifs était la _______________ de _______________
Paul conclut son appel aux Galates par une ferme déclaration (v. 12). Il suggère que ceux qui
étaient fidèles à la circoncision se mutilent comme dans les religions mystiques. Pour être prêtre du
culte de l‘idole Cyhèle-Atthis, l‘initiation comprenait un rite délirant au cours duquel le candidat
était châtré.
Une Perversion possible de la liberté - Galates 5.13-15
Pour Paul, il n‘y avait aucune comparaison entre la vie nouvelle de la liberté en Christ et
l‘ancienne vie d‘esclavage sous la loi. La liberté dont il parlait ne permettait ni le péché ni le
libertinage. Paul présente dans Romains 6 les facteurs restrictifs qui, dans la vie de la grâce, ont une
valeur bien supérieure à celle du respect de la loi. Il explique que la liberté de la vie nouvelle en
Christ ne signifie pas une abondance de péchés de la chair, parce qu‘on est mort à l‘ancienne vie
charnelle. La grâce de Dieu crée chez l‘homme une motivation nouvelle basée sur l‘amour (v. 13).
Paul déclare que la vie nouvelle en Christ permet à la loi tout entière d‘être accomplie dans le seul
mot d‘amour, mais n‘élabore pas sur ce point (v. 14).
5. Paul déclare que dans la nouvelle vie de liberté en Christ, la grâce de Dieu crée chez l’homme
une nouvelle motivation basée sur _________________________________
La justification par la loi pousse l‘homme à concentrer son attention sur lui-même et ses propres
réalisations. Ceci amène à une vie égoïste, le contraire d‘une vie d‘amour. La vie d‘amour est une
vie portée vers autrui et une attitude de sacrifice à l‘égard des autres. Le seul moyen pour l‘homme
d‘échapper à cet intérêt personnel est de recevoir la justification comme un don de Dieu plutôt que
de dépendre de lui-même pour l‘obtenir, Lorsque l‘homme est libéré de cette pression, il s‘intéresse
aux autres et a leurs besoins. Il n‘est plus limité à ses propres intérêts mais il a la liberté de servir les
intérêts de son prochain, ce qui représente une vie d‘amour. Celui qui est forcé d‘obtenir la
justification par la loi pour être accepté de Dieu lutte sous le poids de ses fardeaux et de ses
tensions. Les difficultés de la vie l‘amènent à dévorer les autres (v. 15).
6. Complétez les phrases suivantes à l’aide ces mots ci-dessous :
amour, sacrifier, autres, intérêt bénéfice, bonne volonté

83
La vie d’__________ est une vie d’_________ pour autrui et une ________ pour _________
ses propres intérêts au _______________ des _________________
L’Esprit qui domine la chair - Galates 5.16-26
La lutte entre la chair et l’esprit (5.16-18)
La justification par la loi peut être obtenue seulement si toute la loi est parfaitement gardée
(5.3). L‘autre moyen d‘obtenir la justification est par la grâce de Dieu qui comprend la vie selon
l‘Esprit. Si les Galates laissaient leur vie entre les mains de l‘Esprit de Dieu pour marcher par
l‘Esprit, ils ne seraient pas sous la domination de leurs désirs charnels (v. 16). Dans Romains 7,
Paul présente la nature de l‘homme à l‘image de Dieu qui a une affinité à faire le bien et à plaire à
Dieu. Il a aussi traité de l‘aspect de la nature humaine qui est la sphère de l‘opération du péché.
Cette nature charnelle tend à pervertir les bons désirs et à pousser les membres du corps à se
plonger dans des actions contraires à la volonté de Dieu.
Les désirs de l‘homme charnel placés sous l‘influence du péché luttent sans cesse contre la
véritable nature de l‘homme à l‘image de Dieu sous l‘influence du Saint-Esprit (v. 17). Paul parle
des deux aspects de la nature humaine comme l‘esprit humain et la chair. L‘esprit humain qui est le
- véritable homme intérieur est domine par l‘Esprit de Dieu, et la chair qui est l‘aspect de la nature
de l‘homme déchu est dominée par le péché. La chair de l‘homme comprend l‘orgueil, l‘intérêt
personnel et un esprit d‘indépendance. L‘esprit de l‘homme est caractérisé par l‘humilité, la
dépendance et un désir de faire le bien. La nature charnelle de l‘homme domine sa vie s‘il ne
marche pas par la foi selon l‘Esprit. La chair à des désirs si violents « que vous ne fassiez point ce
que vous voudriez » (v. 17). Le seul moyen qu‘ait l‘homme d‘éviter la domination de ses désirs est
d‘être conduit par l‘Esprit (v. 18). Etre conduit par l‘Esprit veut dire que l‘homme ne cherche pas à
obtenir la justification par ses efforts à garder la loi.
7. Identifie les deux aspects de la nature humaine en écrivant « esprit » ou « chair » suivant le cas.
_______________ Le véritable homme domine par l’Esprit de Dieu
_______________ L’aspect de la nature humaine qui vient de la chair, dominée par le péché.
L’homme peut ne pas être domine par sa nature charnelle en marchant selon l’____________
La vie selon la chair (5.19-21)
Paul présente les œuvres de la chair en trois catégories : les péchés sexuels, l‘idolâtrie et les
mauvaises relations sociales (v. 19-21). Les péchés sexuels sont les œuvres de la chair les plus
évidentes à cause des passions et de l‘engagement du corps. L’inconduite comprend l‘adultère, la
fornication et l‘homosexualité - les relations extraconjugales et avant le mariage, ainsi que la
perversion dans les rapports sexuels. L’impureté est aussi associée aux péchés sexuels. La débauche
concerne un dévergondage dans les relations sexuelles. Le vice sexuel de toutes sortes dominait
dans le paganisme. Ces péchés sont graves car ils sont des offenses même contre la vie. Ils
détruisent le foyer qui est le centre social fondamental. Lorsque le foyer est ébranlé, tous les autres
éléments de la société sont également menacés, jusqu‘au gouvernement.
8. Selon Paul les œuvres de la chair peuvent se classer en trois catégories
1. Les péchés ____________________________
2. L’___________________________________
3. Les ___________________ relations sociales
84
John MacGorman fait plusieurs observations importantes sur les attitudes contemporaines
envers la sexualité :
« Il est impensable qu‘en ce moment il y ait des responsables dans de grandes dénominations
chrétiennes... qui cherchent à redéfinir l‘adultère, la prostitution et l‘homosexualité comme
les fruits de l‘Esprit. En termes pompeux ils affirment que l‘amour est le seul guide et que
toute décision morale doit être prise selon la situation particulière. Ainsi en arrivent-ils à
justifier certaines actions morales qui vont à l‘encontre de la conscience établie si
difficilement par les premiers chrétiens. »1
L‘immoralité et les relations sociales dégradées sont le résultat du culte perverti ou de
l‘idolâtrie. Lorsque l‘homme néglige ou tord le culte de son Créateur, il fait de lui-même son propre
dieu qui approuve ses désirs coupables. L‘idolâtrie est la substitution d‘un dieu créé par l‘homme
pour le Créateur de l‘homme. Comme l‘homme crée l‘idole, il est plus grand que l‘idole et devient
sa propre autorité. Quand l‘homme devient l‘autorité suprême de ses actions, il en résulte la
justification de ses désirs et de ses passions coupables. La magie est la pratique des arts magiques
liés à l‘idolâtrie.
9. Dans l’idolâtrie, l’homme se place comme son propre dieu qui approuve ses ______________
Les relations sociales sont ébranlées par les péchés de l‘esprit. Les hostilités concernent les
animosités personnelles et les disputes, et s‘opposent à l‘amour. La discorde exprime les chicanes
qui existent entre deux parties. La jalousie est le désir profond de posséder les qualités qui apportent
le succès aux autres. Etre jaloux, c‘est être envieux de l‘attention donnée aux autres, être critique
des fautes et des erreurs de ceux qui ont plus de talents. Les fureurs sont les emportements. Les
rivalités concernent la louange personnelle, l‘intérêt personnel qui ignore volontairement les
besoins des autres. Les divisions exploitent le prochain au seul bénéfice personnel, et dans le but de
monter les uns contre les autres. Les partis pris se précisent en formant des sectes.
10. Ecrive dans chaque espace vide le péché que la phrase décrit.
1. ________________ Les chicanes qui existent entre deux parties.
2. __________________ Chercher à favoriser l’intérêt personnel, en montant une personne
contre l’autre.
3. __________________ Les animosités personnelles.
4. __________________ Désirer posséder les qualités qui apportent le succès aux autres.
5. ________________ Intérêt personnel au point d’être insensible aux besoins des autres.
En fin de liste, nous trouvons deux péchés de la chair qui affectent à la fois l‘homme et son
prochain. L‘ivrognerie est un péché contre son propre corps et amène souvent aux orgies et aux
excès divers. Paul avertissait que ceux qui pratiquent les péchés de l‘esprit ou de la chair
n‘hériteraient pas du Royaume de Dieu (v. 21). Le salut par la grâce ne donne aucun privilège à la
chair. Cette liste de péchés et l‘avertissement que ceux qui les commettent ne peuvent entrer dans le
Royaume de Dieu exclut une interprétation antinomienne des enseignements de Paul. Une
justification par la grâce qui ne dépend pas de l‘observation de la loi ne signifie pas que le chrétien
peut vivre dans l‘immoralité.
Le fruit de l’Esprit (5.22-26)

85
Les actions de ceux qui marchent selon l‘Esprit sont très différentes des œuvres de la chair. Paul
avait demandé aux Galates s‘ils avaient reçu l‘Esprit par les œuvres de la loi ou par la foi (3.2-3).
L‘Esprit qui habite la vie du croyant produit des fruits. L‘homme est la source du fruit de sa vie s‘il
cherche à établir sa propre justification en gardant la loi, mais l‘Esprit est la source du fruit produit
dans la vie du chrétien.
Jésus a déclaré que tout homme doit aimer Dieu et son prochain. Beaucoup de chrétiens sont
dans l‘angoisse de ne pouvoir garder ce commandement. Ils n‘ont pas découvert que l’amour est le
fruit de l‘Esprit et non une vertu acquise par leurs propres efforts. Dieu est amour et son Esprit est
amour. Cet Esprit habite le cœur du croyant. Lorsque l‘Esprit dirige la vie du chrétien, les actions
d‘amour sont naturelles parce qu‘elles viennent du Dieu d‘amour présent dans le cœur.
11. Beaucoup de chrétiens sont dans l’angoisse dans leur recherche d’accomplir le
commandement d’aimer ________________ et leur _________________ L’amour est le fruit
de ________________________________ L’amour est naturel dans la vie du croyant, lorsque
____________________ en est le maître.
L’amour, c‘est se soucier du bien-être des autres plutôt que du sien. Très proche de l‘amour est
la joie, un mot de la même racine que la grâce. La véritable joie dans la vie est le fruit du sacrifice
pour pourvoir aux besoins des autres. La paix aussi est très liée à ces vertus. La véritable paix vient
seulement quand l‘homme est libéré de son fardeau de péchés et qu‘il fait l‘expérience du
contentement d‘obéir à Dieu, La paix est plus que l‘absence de guerre ou de combats. Pour les
Hébreux, elle caractérisait la prospérité de l‘homme tout entier en particulier sa prospérité
spirituelle. L‘homme séparé de Dieu par le péché n‘est pas en paix. La réconciliation restaure la
paix avec Dieu.
La patience s‘exerce dans l‘épreuve c‘est se maîtriser contre les passions, surtout la colère. La
bonté, c‘est la gentillesse qui s‘exprime de façon totale, une disposition toujours favorable envers
son prochain. La bienveillance va plus loin encore que la bonté. Elle manifeste un zèle réel pour la
vérité qui reprend, corrige et châtie.
La fidélité est une confiance en Dieu. Par la foi, l‘homme sait que Dieu veut et peut faire ce
qu‘il promet. Par la foi, l‘homme dépend de la puissance de Dieu pour amener la victoire plutôt que
de ses propres forces. La douceur, c‘est aussi la bénignité, la gentillesse. C‘est le contraire de la
méchanceté, de la cruauté. La douceur chrétienne se base sur l‘humilité. Elle n‘est pas une qualité
naturelle mais le résultat de la nouvelle nature. Elle comprend la soumission. Elle est prête à
accepter la volonté de Dieu sans murmure ou résistance. La douceur accepte l‘opposition, l‘insulte,
et la provocation. Une personne douce supporte patiemment la contradiction et l‘opposition des
pécheurs elle pardonne et restaure les relations. La maîtrise de soi concerne la discipline des
passions et des désirs.
12. Sur quelle vertu se base la douceur chrétienne ? _______________________________
La douceur, c’est aussi la _____________________________
C’est le contraire de la _____________________ et de la ___________________
La loi est totalement incapable de produire ces qualités. Elle relève simplement ce qui est bon et
décourage les mauvaises actions sous la menace de punir. Celui qui est habité du Saint-Esprit a en
lui la loi spirituelle et la puissance de l‘Esprit qui produit le fruit de la justice. Il évite ce que la loi
défend et fait ce que Dieu désire. Il revêt les qualités propres à la nature divine parce que Dieu
habite en lui et dirige sa vie par le Saint-Esprit. Le fruit de sa vie est le fruit produit par l‘Esprit de
86
Dieu qui contrôle sa vie. L‘ancienne vie de la chair - les passions, les désirs, l‘intérêt personnel et
l‘orgueil- a été mise à mort avec Christ. Elle ne contrôle plus la vie du chrétien (v. 24). On note
cette idée plus clairement encore dans Romains 6.2-7. Celui qui a trouvé la vie nouvelle par la
naissance de l‘Esprit doit aussi marcher ou vivre chaque jour sous la direction de l‘Esprit (v. 25).
13. L’homme (peut/ne peut pas) avoir une conduite chrétienne au moyen de la loi
Vrai/Faux - La loi relève ce qui est bien mais n’a pas la puissance d’aider l’homme à le faire.
Marcher selon l‘Esprit n‘est pas un prétexte de s‘enorgueillir puisque les efforts personnels sont
inutiles (v. 26). La tentation d‘être vaniteux pour un titre d‘honneur reconnu est remplacée par la
reconnaissance que toute la gloire revient à Dieu. L‘orgueil provoque les autres et les amène à
l‘envie. Une attitude d‘humilité qui donne gloire à Dieu pour une vie droite évite bien des
problèmes.
La Victoire par le Saint-Esprit - Romains 8.1-17
Libérés de condamnation (8.1-4)
Avant Romains 8, Paul avait employé le mot grec pour esprit seulement quatre fois. Dans ce
chapitre, le mot est utilisé vingt fois. Romains 8 est très proche de Galates 5.13-26.
Lorsqu‘il commence à parler de la vie selon l‘Esprit, Paul ne parle plus de défaite. La lutte entre
les deux natures se poursuit mais lorsque le Saint-Esprit dirige la vie, l‘ancienne nature doit céder le
pas. Romains 7 souligne le rôle de la vieille nature dans la lutte, mais Romains 8 met l‘accent sur la
victoire qui résulte de la vie selon l‘Esprit. Romains 7 se termine par la question de Paul à savoir
comment la domination du péché et de la mort peut être conquise puisque l‘homme n‘as pas de
force en lui-même. Il répond à sa propre question en déclarant que la victoire est possible par Jésus-
Christ notre Seigneur. L‘ancienne nature de la chair reste sujette à l‘ordre ancien dominé par la loi
du péché ». Bien que sa chair reste soumise au péché, Paul s‘est trouvé libéré de l‘ordre ancien
parce qu‘il ne marchait pas selon la chair. Comme il ne vivait pas une vie de péché, il n‘était pas
condamné car « il n’y a... aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus- Christ » (v. 1). Sa
victoire sur son corps de mort provenait donc de sa vie en Christ.
Paul a relevé que les exigences (la loi) de l‘Esprit qui vivifie (l‘Esprit de vie) en Jésus-Christ
l‘avaient libéré de la loi du péché et de la mort (v. 2). La loi de Moïse est liée au péché et à la mort
mais n‘a pas le pouvoir de donner la vie. Elle échoue à cause de la nature charnelle de l‘homme (v.
3). Dieu a accompli par son Fils ce que la loi n‘avait pu faire. Dieu a envoyé son Fils « dans une
chair semblable à celle du péché » comme une offrande pour le péché. Paul n‘a pas dit que Christ
est venu dans « la chair du péché » car cela l‘aurait fait participer au péché. Il est venu dans un
corps de chair caractérisé par le péché. Il a condamné le péché dans la chair ; c‘est-à-dire Jésus est
entré dans le monde du péché et l‘a vaincu parce qu‘il ne s‘y est jamais succombé bien qu‘il revête
la faible chair humaine (v. 3). « A cause du péché » est souvent traduit pour exprimer son œuvre
d‘expiation par laquelle il a condamné le péché « comme une offrande pour le péché. »
14. Ecrivez Romains 7 ou Romains 8 devant la phrase qui convient
_______________ L’ancienne nature dans le combat de l’homme.
________________ La victoire par la vie selon l’Esprit
Bien que sa chair reste soumise au péché, Paul était libéré de sa vie passée qui l’amenait a la
condamnation pour vivre la vie de _______________________ par la______ en ___________

87
Jésus avait prouvé que la chair n‘était pas obligatoirement dominée par le pouvoir du péché.
Comme Jésus n‘a pas cédé au péché, la vie qu‘il contrôle par son Esprit accomplit les justes
exigences de la loi (v. 4). Si l‘homme marche selon la chair ou dépend de ses efforts au lieu de la
puissance de l‘Esprit, il n‘accomplit pas les exigences de la loi. La personnalité sans péché de Christ
a prouvé que le péché peut être détrôné dans la chair, mais ce doit être par la puissance de Christ.
15. La vie pure de Christ a montré que le _________ peut être détrôné dans la chair, mais ceci
uniquement par la ____________________ de Christ.
Le contraste des deux manières de vivre (8.5-8)
Ceux qui vivent selon « la chair » - c‘est-à-dire ceux qui ne veulent pas de Dieu et qui
s‘appuient sur leurs propres forces - marchent selon la chair dans leur esprit (v. 5). « Tandis que
ceux qui vivent selon l’Esprit » - c‘est-à-dire ceux qui demandent au Saint-Esprit de les diriger -
sont spirituels dans leur façon de penser (v. 5). Cette manière de penser caractérisée par la chair
amène la mort mais la manière de penser caractérisée par l‘Esprit amène la vie et la paix (v. 6). Non
seulement la manière charnelle de penser enlève Dieu de la vie mais elle lui est hostile et opposée
(v. 7). C‘est l‘expérience d‘Eve qui a rejeté le commandement de Dieu afin de diriger sa propre vie
et de faire ce qui lui plaisait. Cette manière charnelle de penser ne se soumet pas aux lois de Dieu.
La soumission est en opposition à la nature charnelle ainsi la manière charnelle de penser ne
parvient pas à se soumettre aux commandements de Dieu (v. 7). Il est évident que la nature
charnelle ne peut plaire à Dieu (v. 8).
La présence du Saint-Esprit (8.9-11)
Paul avait présenté deux manières de vivre une vie caractérisée par la chair et une autre
caractérisée par l‘Esprit. Si l‘Esprit de Dieu habitait réellement chez les Romains, ils étaient entrés
dans l‘ordre nouveau de l‘Esprit et avaient quitté l‘ordre ancien de la chair, du péché et de la mort.
Ils vivaient encore dans un corps de chair mais n‘étaient plus dirigés par l‘Esprit de la chair (la
manière charnelle de penser).
Paul relevait la divinité de Christ en parlant tout d‘abord de « l’Esprit de Dieu » et ensuite de
l‘Esprit comme étant « l’Esprit de Christ » (v. 9). L‘Esprit de Christ habite le croyant des qu‘il
reçoit Christ par la foi. Jean a appelé cette expérience une nouvelle naissance (Jean 3.3). Si l‘Esprit
de Christ n‘habite pas un homme pour le diriger, alors celui-ci n‘appartient pas à Christ. Posséder
l‘Esprit est essentiel ce n‘est pas une option chez le chrétien. Le verset 9 parle de l‘Esprit de Dieu
qui habite le croyant. La phrase suivante l‘évoque comme étant l‘Esprit de Christ. Le verset 10
déclare que c‘est Christ qui demeure en lui. Christ n‘est pas explicitement identifie à l‘Esprit mais
les fonctions de l‘un sont propres aux deux.
16. Nous trouvons dans Romains 8.9 deux enseignements importants :
1. L’Esprit de Dieu implique _______________________ de Christ.
2. L homme doit naître de ____________________________
Le corps continue à être sujet à la mort (sous la domination de la mort) a cause du péché, mais
l‘esprit de l‘homme a reçu la vie nouvelle à cause de la justification par la foi (v. 10). Le corps ne
restera pas dans l‘ordre ancien de la mort parce que l‘Esprit de Dieu qui a ressuscité Jésus d‘entre
les morts donnera le vie à ces corps mortels habités par l‘Esprit (v. 11). Le même Esprit qui a
ressuscité Jésus d‘entre les morts habite le chrétien. Christ a été, le premier fruit de la résurrection,
les chrétiens seront la moisson complète (1 Corinthiens 15.23). Paul a déclare que le corps mortel

88
revêtira l‘immortalité (1 Corinthiens 15.53). Le corps mortel participe au corps du péché mais n‘y
est pas identique. Il sera racheté et non détruit.
Le sens de la vie selon l’Esprit (8.12.17)
Comme le chrétien a été délivré de la domination de la mort, il doit vivre pour Dieu (v. 12).
Ceux qui cherchent à accomplir la justification par la loi sont voués à une manière charnelle de
vivre. Mais rejeter Dieu et dépendre de la chair mène à la mort (v. 13). « Car lorsque nous étions
dans la chair, les passions des péchés provoquées par la loi agissaient dans nos membres, et nous
faisaient porter du fruit pour la mort » (7.5). Les chrétiens ne vivent pas selon la chair mais
crucifient la chair avec ses passions et ses désirs (Galates 5.24). Les œuvres mauvaises du corps
sont mises à mort en empêchant la nature charnelle d‘avoir la victoire. Ceci n‘est possible que pour
l‘Esprit (v. 13).
Etre conduit par l‘Esprit de Dieu signifie être fils de Dieu (v. 14). Devenir un fils signifie être
délivré de l‘esclavage sous la loi. Lorsqu‘il est sou la loi, l‘esclave vit dans la crainte de la
transgresser et d‘être condamné pour ses péchés (v. 15). Posséder l‘Esprit de Christ veut dire
appartenir à Christ (v. 9). Posséder l‘Esprit de Dieu signifie être un fils de Dieu (v. 14). La
naissance spirituelle comme fils de Dieu n‘est pas selon la chair ou le sang mais l‘Esprit donne à
l‘homme le titre de fils (adopté). La loi romaine disait que par le procédé d‘adoption légale,
l‘héritier avait le droit à la propriété, aux titres et à tous les droits de celui qui adopte. Etre adopté
comme fils de Dieu veut dire entrer en communion étroite avec lui et recevoir les bénédictions de sa
promesse. Le croyant reçoit l‘Esprit de Dieu et naît dans son Royaume.
La relation intime avec Dieu est exprimée dans le cri d‘émotion profonde « Abba ! Père » (v.
15). Le mot araméen abba et le mot grec pater apparaissent ensemble dans ce verset.
Les fils adoptés reçoivent l‘assurance de leur héritage. Lorsqu‘une personne croit et naît de
l‘Esprit, elle a une assurance intérieure qu‘elle a été acceptée de Dieu. Le Saint-Esprit porte
témoignage à son esprit (son être intérieur composé d‘intelligence et de sentiments) qu‘elle est
l‘enfant de Dieu (v. 16). Un enfant connaît une relation intime avec son père. Le croyant est aussi
héritier (v. 17). L‘héritier hérite des biens de son père. Christ est héritier par nature, mais la loi
romaine donnait aux enfants adoptés les mêmes droits qu‘aux enfants légitimes. Ainsi les adoptés
de Dieu sont co-héritiers de Christ. Les co-héritiers de Christ doivent partager la vie avec l‘héritier
naturel, ce qui signifie souffrir avec lui comme porter sa gloire (v. 17).
17. L’héritier adopte jouit de la propriété, des droits et des privilèges de son père adoptif. Ainsi,
un fils adopte de Dieu est co-héritier avec ____________________
18. Les co-héritiers de Christ doivent partager leur vie avec l’héritier naturel, ce qui implique
_______________ avec lui comme ________________ sa gloire.
La Gloire promise aux enfants adoptés - Romains 8.18-30
La création aura une part de gloire (8.18-25)
Paul poursuit son contraste entre l‘ère ancienne liée à l‘esclavage sous la loi et l‘ère nouvelle de
la liberté en Christ. L‘ère ancienne est caractérisée par la loi, le péché et la mort. Le péché a amené
la souffrance et la mort.
La pensée de Paul que toute la création a été affectée par le péché de l‘homme se base sur
Genèse 3. Une malédiction repose sur la terre à cause du péché d‘Adam (Genèse 3.17). L‘homme
pécheur doit lutter contre les conditions adverses de la nature pour gagner son pain « Le sol sera
maudit à cause de toi. C’est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie il

89
te produira des épines et des ronces, et tu mangeras de l’herbe des champs » (Genèse 3.17-18). Le
péché d‘Adam a aussi entraîné la mort dans le monde : « Jusqu’à ce que tu retournes dans la terre,
d’où tu as été pris car tu es poussière et tu retourneras dans la poussière » (Genèse 3.19).
19. Selon Genèse 3, une malédiction repose sur la terre à cause du ________________________
La rédemption de Dieu en Christ a renversé le cours de la souffrance causée par le péché
d‘Adam. Les fils adoptés de Dieu qui ont été rachetés sont entrés dans l‘ère nouvelle, mais ne
possèdent pas encore la plénitude de sa gloire (v. 18). Ils continuent à souffrir les afflictions du
temps présent parce que la rédemption de Dieu ne sera complète qu‘au retour de Christ et à la
résurrection des morts. La pleine gloire de ce que Dieu a préparé pour ses fils sera manifestée au
retour de Christ. Les épreuves temporaires que connaissent les enfants de Dieu aujourd‘hui ne se
comparent pas à la gloire à venir au retour de Christ (v. 18). La gloire signifie la majesté de Dieu et
la splendeur de la vie préparée pour ses enfants.
20. La pleine gloire de la rédemption de Dieu sera manifestée au ____________ de ___________
La création non-rationnelle était également touchée par le péché d‘Adam même si elle n‘était ni
coupable ni responsable de péché selon Genèse 3. La partie non humaine de la création rejoint
l‘homme dans l‘attente anxieuse de la pleine révélation de la gloire de Dieu. La Genèse raconte que
la monde a été créé bon, mais que le péché d‘Adam a amené le mal. La beauté de la création de
Dieu sera restaurée lors de « la révélation des fils de Dieu » (v. 19).
La splendeur de l‘Eglise en tant que communion des enfants réconciliés a déjà commencé, mais
aujourd‘hui nous voyons au moyen d‘un miroir, d‘une manière confuse, mais alors, nous verrons
face à face (1 Corinthiens 13.12). Toute la création attend avec impatience la gloire complète de la
rédemption de Dieu.
Lorsque la terre a été maudite par le Créateur, à cause du péché de l‘homme (Genèse 3), la
création a cessé d‘accomplir son dessein original. Elle est devenue vaine (v. 20). La création n‘était
pas responsable du mal qui avait entraîné la malédiction, elle ne l‘avait pas choisi non plus. « Mais,
à cause de celui qui l’y a soumise » (v. 20), Dieu a soumis la création à la futilité afin que l‘homme
pécheur reconnaisse sa dépendance du Créateur. Toute la nature créée bonne a été frustrée par le
péché, mais la défaite du péché représentera la rédemption de la nature. Cette restauration viendra
au moment de « la glorieuse liberté des enfants de Dieu » (v. 21).
La condition présente de la création est décrite comme une mère dans les douleurs de
l‘enfantement. L‘homme et la nature « soupirent et souffrent les douleurs de l’enfantement » (8.22).
Bien que l‘homme continue à connaître la souffrance due au péché, le racheté a un avant-goût de la
splendeur de la rédemption de Dieu. L‘Esprit qui habite le croyant constitue les « prémices » de la
rédemption (v. 23). L‘homme qui a été vaincu par le péché fait l‘expérience du pardon et de la
victoire sur le péché par la mort de Christ et la puissance du Saint-Esprit. Attendant l‘adoption
signifie la manifestation extérieure de l‘adoption. L‘homme racheté continue à souffrir quelques-
unes des conséquences du péché - la mort du corps. Pourtant, il attend patiemment et soupire après
la victoire totale lorsque son corps sera ressuscité (« la rédemption de notre corps » - v. 23), ce qui
sera la victoire finale sur le péché et la mort. La résurrection du corps est une partie de la
rédemption de Dieu par Christ sur les forces du mal, mais elle appartient à l‘avenir et doit être
possédée à présent en espérance (v. 24).
21. La souffrance et les luttes que traversent l’homme et la nature sont les résultats du
_____________________________________________________________________________

90
La rédemption du corps qui appartient à l’avenir connaîtra une pleine victoire sur le
___________________________________ et la __________________________________
L‘homme nouveau doit continuer à vivre par la foi dans les promesses de Dieu. La résurrection
fait partie de la rédemption promise de Dieu. L‘espérance de cette résurrection amène le racheté à
attendre patiemment au sein des épreuves présentes la gloire totale que Dieu a promise (v. 25).
La victoire dans la puissance de Dieu (8.26-30)
Bien que la gloire et la victoire totale appartiennent à l‘avenir, l‘homme n‘est pas privé d‘un
avant-goût de gloire dans le présent. Le Saint-Esprit donne la force et la direction aux infirmités et à
l‘ignorance humaines (v. 26). Bien que l‘homme qui vit par la foi n‘ait pas fait l‘expérience de la
victoire finale sur le péché et la mort, il connaît un avant-goût de la gloire et une certaine victoire.
L‘homme dont la délivrance de l‘ordre ancien n‘est pas complète n‘a pas la pleine connaissance
des desseins de Dieu, ni la force de se concentrer sur la volonté parfaite de Dieu. Ses faiblesses sont
compensées par l‘Esprit qui intercède pour lui selon la volonté de Dieu (v. 26). L‘Esprit connaît la
volonté parfaite de Dieu parce qu‘il « sonde les profondeurs de Dieu » (1 Corinthiens 2.10).
Lorsque l‘esprit de l‘homme est en parfaite harmonie avec l‘Esprit de Dieu, il lui manquera peut-
être des paroles dans la prière, mais les soupirs incompréhensibles de son cœur sont compris par
l‘Esprit (v. 26). L‘Esprit peut présenter à Dieu les soupirs de l‘homme intérieur puisqu‘il habite le
croyant et qu‘il comprend sa nouvelle nature. L‘Esprit connaît aussi les pensées de Dieu, donc sa
volonté. Il peut prier Dieu pour l‘homme en harmonie avec la volonté divine (v. 27).
22. L’Esprit aide l’homme a prier parce qu’il peut présenter à Dieu les soupirs de l’homme
intérieur en __________________________ avec la _____________________________
Comme la vie nouvelle de l‘homme est influencée par la puissance de Dieu, et que la direction
du Saint-Esprit suit la volonté de Dieu, l‘homme peut être assuré de faire l‘expérience dans sa vie
d‘un sens et d‘un objectif nouveaux (v. 28). Bien que le péché et la mort continuent à affliger
l‘homme racheté, Dieu peut transformer en bien les souffrances et les défaites apparentes pour
« ceux qui aiment Dieu ». Paul avait la ferme conviction que lorsque Dieu prend en main la vie de
l‘homme, le dessein divin se réalise. Etre « appelé selon son dessein » est l‘œuvre du Saint-Esprit
de Dieu qui habite en nous pour nous convaincre de péché et nous donner un ardent désir de faire la
volonté de Dieu. Paul a laissé la place à la réponse humaine et à la liberté en déclarant que Dieu
œuvre avec ceux qui l‘aiment.
Aux versets 29 et 30, Paul relève les œuvres de Dieu qui accomplissent son dessein envers
l‘homme. Ces œuvres peuvent être réalisées dans la vie de ceux qui l‘aiment. Le Saint-Esprit œuvre
continuellement dans la vie de l‘homme pour faire intervenir le dessein de Dieu à son égard. Paul
change l‘accent qu‘il avait mis sur l‘amour de l‘homme envers Dieu pour celui de l‘amour de Dieu
envers l‘homme. L‘amour de Dieu a initié ses œuvres de rédemption avant que l‘homme réponde à
la grâce de Dieu par la foi. Dieu pourvoit à tout ce qui est nécessaire au salut mais l‘homme doit
répondre à la grâce de Dieu. La responsabilité de l‘homme dans le salut ne comprend pas quelque
mérite ou effort pour atteindre la justification, mais l‘homme a la liberté et la responsabilité de dire
oui ou non au don de la grâce de Dieu.
Le dessein de Dieu pour l‘homme est de le restaurer à « l’image de son Fils » (v. 29). Au
commencement, Dieu a fait l‘homme à son image. Le péché en détériorant cette image a nécessité
la restauration de sa pureté. Avant que l‘homme connaisse Dieu, Dieu le préconnaissait. Connaître
et aimer sont des termes très liés entre eux. Dieu connaissait et aimait l‘homme alors que l‘homme
était dans l‘esclavage du péché. Sur la base de cette préconnaissance et de cet amour, Dieu a

91
prédestiné que l‘image du Fils de Dieu devait se manifester dans l‘homme. La prédestination est le
plan défini de Dieu pour donner à l‘homme le salut et l‘amener à y répondre par la foi. Comme
Dieu pourvoit au salut, c‘est son propre don. Comme c‘est un don de grâce, l‘homme ne le mérite
pas mais peut le recevoir.
23. Le but de Dieu pour l’homme est de le restaurer à ______________ de son ______________
La détermination de Dieu (la prédestination) basée sur sa préconnaissance (ou amour) devait
former dans le cœur de l‘homme « l’image de son Fils » (l‘image originale de Dieu en l‘homme).
Son plan demandait que l‘homme pécheur soit appelé au salut que Christ a apporté par sa mort.
L‘appel est l‘œuvre de l‘Esprit par laquelle le pécheur est convaincu de péché, de justice et de
jugement (Jean 16.8). Ce n‘est que lorsque le pécheur est convaincu par le Saint-Esprit qu‘il se
détourne du péché et de ses efforts pour accomplir la justification et qu‘il accepte le don de Dieu par
la foi. Sous la direction du Saint-Esprit, l‘homme reconnaît son péché et parvient à la connaissance
de l‘amour de Dieu pour lui. Lorsque le pécheur se tourne vers Dieu pour son salut, tout ce qui est
nécessaire à sa justification est déjà pourvu- là aussi un don de Dieu. Il devient juste grâce au sang
de Christ versé pour lui qui ôte ses péchés, et grâce à Christ lui-même qui demeure en lui pour le
guider dans la volonté de Dieu. L‘exaltation sera à l‘avenir, mais Paul en parle comme d‘un fait
accompli, une réalité présente (« il les a aussi glorifiés » - v. 30). Comme noté auparavant, la gloire
complète de l‘œuvre de Dieu apparaîtra au retour de Christ et à la résurrection.
24. Dieu a un plan précis pour amener l’homme à l’image de son Fils, ce qui comprend
1. La préconnaissance et la ______________________________
2. L’appel du _________________________________________
3. La justification par la ________________________ de Christ.
4. La ________________________________ au retour de Christ.
La Victoire par la puissance de Dieu - Romains 8.31-39
Paul relève que l‘œuvre entière du salut-y compris l‘élaboration d‘un plan effectif, l‘appel du
Saint-Esprit, la justification par la mort et la résurrection de Christ, et la glorification au retour de
Christ tout cela est l‘œuvre de Dieu et non celle de l‘homme. La loi parlait de la condamnation de
l‘homme à cause de son péché. Le salut de Dieu en Christ représente l‘amour de Dieu et la réponse
de l‘homme. La conclusion inévitable est que Dieu est pour les pécheurs et non contre eux.
La mort de Christ et sa résurrection sont les preuves de la miséricorde et de l‘amour de Dieu.
Dieu étant suprême en puissance, les forces du mal dans ce monde (Satan, le péché, la mort) ne sont
pas à son niveau. Le fait que Dieu n‘a pas épargné son propre Fils mais qu‘il l‘a livré pour l‘homme
pécheur, est une preuve qu‘il reste en faveur de l‘homme et qu‘il lui donnera toutes choses (v. 32).
Il ne fait aucun doute que Dieu fera resplendir la gloire et la splendeur totales de sa grâce. Aucune
exigence, aucune accusation contre lui par les forces du mal de ce monde n‘est effective. Dieu est le
juge final et l‘autorité suprême. Aussi, quand il justifie, personne ne peut prévaloir contre lui (v. 33-
34).
25. Le salut de Dieu en Christ démontre _____________ de Dieu et la ___________ de l’homme.
Ceci prouve que Dieu est pour l’homme _______________ et non __________________ lui.
Le salut qu‘apporte Jésus-Christ est pleinement suffisant. Comme Fils de Dieu, il est mort pour
payer la peine du péché. Dans sa résurrection, il a démontré la victoire et la puissance de Dieu sur
les forces du mal de notre époque (le péché et la mort). Comme Sauveur de l‘homme et Seigneur
92
vivant, il est à la droite de Dieu, intercédant en notre faveur (v. 34). Bien que ceux que Christ a
pardonnés ne vivent pas des vies pures et droites, il prie Dieu en leur faveur.
L‘amour de Christ pour les rachetés est si total qu‘il a pourvu entièrement au salut de l‘homme
pécheur. Les afflictions humaines, la détresse, la persécution, la faim, le dénuement, le péril ou
l‘épée n‘indiquent pas que l‘homme a été oublié. Malgré les luttes et les peines qui résultent du
conflit avec les forces du mal, le racheté est en sécurité dans l‘amour de Christ. Ses épreuves
n‘indiquent pas qu‘il a été rejeté, mais qu‘il participe aux souffrances du Serviteur Souffrant.
« C’est à cause de toi qu’on nous met à mort tout le jour. On nous considère comme des brebis
qu’on égorge » (v. 36, Psaume 44.23).
Le Serviteur Souffrant ayant acquis la victoire sur le mal, les puissances du péché et de la mort
par ses propres souffrances, sa mort et sa résurrection, les rachetés dont les vies sont « en lui »
seront « plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés » (v. 37). A cause de la croix et de la
résurrection, la mort a perdu son pouvoir sur l‘homme (v. 38). Les puissances de ce monde ne
contrôlent plus la vie de l‘homme nous avons la victoire sur les forces du mal par celui qui nous
aime. Aucune puissance, aucun être, aucune condition ne peut ôter le salut que Christ a parfaitement
accompli sur la croix. Christ a été victorieux sur tout adversaire et le plan de Dieu découlant de son
amour a été exécuté par son Fils.
26. Les épreuves de l’homme racheté n’indiquent pas qu’il a été _______ mais qu’il _________
aux souffrances du Serviteur Souffrant.

1
John W. MacGorman, Galatians, p. 118.

Réponses
1. a. 2 b. l 13. ne peut pas, vrai
2. l‘Alliance, promesse, foi, loi, Christ 14. Romains 7, Romains 8, l‗Esprit, foi,
3. l‘amour de Dieu Christ
4. vrai, coutume nationale, l‘Alliance, salut, 15. péché, puissance
mort, Christ 16. la divinité, l‘Esprit
5. l‘amour 17. Christ
6. amour, intérêt, bonne volonté, sacrifier, 18. souffrir, porter
bénéfice, autres 19. péché d‘Adam
7. esprit, chair, Esprit 20. retour, Christ
8. sexuels, idolâtrie, mauvaises 21. péché, péché, mort
9. désirs coupables 22. harmonie, volonté de Dieu
10. Comparez vos réponses avec le texte. 23. l‘image, Fils
11. Dieu, prochain, l‘Esprit, l‗Esprit 24. prédestination, Saint-Esprit, mort, gloire
12. l‘humilité, bénignité, méchanceté, 25. l‗amour, réponse, pécheur, contre
cruauté 26. rejeté, participe

93
LEÇON 9
LA PLACE D’ISRAEL DANS LE PLAN DE DIEU
Romains 9.1-11.36
Introduction
Il peut sembler que, par son identification de la loi avec les forces du mal et de la mort, Paul ait
rejeté l‘Alliance de Dieu avec son peuple élu et soit devenu un traître pour la nation juive. Paul avait
montré que la loi était le moyen de condamnation et de séparation d‘avec Dieu et non un moyen
d‘être justifié devant lui. La loi qui montrait à l‘homme sa responsabilité dans la relation d‘alliance
avec Dieu devenait en réalité une servante du péché et de la mort. Ce que Paul pensait et enseignait
sur la loi était en opposition directe aux enseignements des pharisiens qui étaient d‘ardents partisans
de la loi et qui représentaient le plus haut échelon du judaïsme.
1. Apparemment, l’enseignement de Paul sur la loi rejetait l’Alliance de Dieu avec son _______
____________________________________________________________________________
Vrai/Faux - L’enseignement de Paul sur la loi était en opposition directe avec l’interprétation
des pharisiens quant à cette loi.
La religion du judaïsme était étroitement liée à la nation juive. Un aspect de ses croyances était
que la promesse de Dieu était faite à une race, qui composait un peuple élu. Leur parenté avec
Abraham devait leur garantir l‘approbation de Dieu. Croyant que l‘Alliance s‘appliquait
uniquement aux descendants d‘Abraham, les Juifs étaient convaincus que les autres nations en
étaient exclues. Dieu avait un but et un plan dans son choix d‘Israël, mais le judaïsme avait mal
interprété le dessein de Dieu. Plutôt que de faire connaître le nom de Dieu aux Gentils et leur être
une bénédiction, le judaïsme demandait aux Gentils de se soumettre aux coutumes juives. Toutefois,
les prosélytes gentils ne pouvaient être pleinement acceptés dans la nation juive au même niveau
que les descendants d‘Abraham par le sang.
2. Le judaïsme avait mal interprété le dessein de Dieu pour son ___________________________
Paul comprenait la nécessité d‘étudier le plan de Dieu pour son peuple dont toute l‘histoire
préparait la venue de Christ (Galates 3). Puisque Christ et les apôtres offraient d‘abord le salut aux
Juifs, il est évident qu‘ils continuaient à faire partie du plan de Dieu. Dans Romains 2.1 - 3.20, Paul
avait montré le besoin des juifs de l‘Evangile de Christ. Christ, le fils du peuple élu selon la chair,
faisait partie du plan de Dieu pour eux, mais il fut rejeté. Malgré ce rejet de Christ, qui était un
Messie souffrant et non le Messie politique victorieux qu‘on attendait, Dieu dans sa souveraineté
peut accomplir ses desseins. Paul voulait montrer comment Dieu accomplirait son plan, bien que les
Juifs aient rejeté Christ le Sauveur.
3. Oui ou non? Paul avait-il rejeté le plan de Dieu pour son peuple élu ?
Les Juifs continuaient à faire partie du ______________________ de Dieu.
Malgré l’attitude des Juifs à l’égard de Christ, Dieu dans sa souveraineté a pu accomplir ses
_____________________________________________________________________________
Paul a déclaré que l‘Evangile qu‘il prêchait n‘était pas une innovation. Il lui fallait montrer, pour
appuyer sa déclaration, comment l‘Evangile était lié à l‘Ancien Testament et quel était le rapport
94
entre les Juifs et l‘Evangile. L‘Ancien Testament désigne clairement les descendants d‘Abraham
comme le peuple élu de Dieu. La doctrine de Paul sur la souveraineté de Dieu soutient que le plan
de Dieu pour le peuple élu s‘accomplirait. Si Christ fait partie du plan de Dieu et si le peuple juif
qui a rejeté Christ fait aussi partie de ce plan, comment les deux peuvent-ils avoir un lien ?
Comment expliquer le fait que Dieu avait choisi Israël mais que cette même nation avait rejeté le
Messie, un de ses propres fils ?
4. La question clé que traitait Paul dans Romains 9-11 est :
Comment le choix de Dieu d’Israël peut-il se réconcilier avec le fait que cette nation
___________________ le Messie?
Le problème que Paul considère ici était très complexe. Cette complexité demandait des
réponses de diverses perspectives. Paul a choisi de souligner la souveraineté de Dieu qui réalise son
plan dans l‘histoire d‘Israël.
Cette question était très urgente puisqu‘une minorité juive était encore active dans l‘église de
Rome. Peut-être l‘église de cette ville avait-elle été à prédominance juive jusqu‘à l‘expulsion des
Juifs de Rome par l‘Empereur Claude en l‘an 49. La tension qui existait entre les Gentils et les Juifs
ne pouvait être éliminée des églises où les deux groupes se trouvaient ensemble. La bonne attitude
des Juifs et des Gentils dépendait d‘une pleine compréhension du plan de Dieu pour Israël.
5. De quoi dépendait la bonne attitude des Juifs et des Gentils ? __________________________
La Sélection de Dieu d’Israël - Romains 9.1-29
Les privilèges d’Israël (9.1-5)
Il est possible que l‘accent mis par Paul sur la justification par la foi et non par la loi, qui
donnait un accès égal devant Dieu aux Gentils et aux Juifs fût interprété par les Juifs comme le rejet
par Paul de son propre peuple. Comme peuple élu, les Israélites se sentaient assurés d‘être acceptés
de Dieu. Paul avait rejeté cette croyance et montré qu‘Israël devait être justifié par la foi, tout
comme les Gentils. Paul déclara solennellement qu‘il avait fait l‘expérience d‘une angoisse
incessante à l‘égard de ses compatriotes (v. 2). Il ne les avait ni rejetés ni trahis à cause de sa
mission auprès des Gentils. Il était dans l‘angoisse parce que son propre peuple avait rejeté le salut
de l‘Evangile (v. 2). Sa prière, qui exprimait sa volonté d‘accepter d‘être anathème pour sa propre
race n‘était pas empreinte de colère ou d‘envie mais d‘un amour profond (v. 3). Il leur parlait
comme à des frères, un terme généralement réservé à des frères en Christ.
La doctrine chrétienne de la grâce que soutenait Paul ne rejetait pas Israël comme nation élue de
Dieu et privilégiée. Ce qu‘il n‘acceptait pas était l‘objectif des privilèges d‘Israël. Il lui
reconnaissait sept avantages (v. 4-5). En les appelants Israélites, il montrait qu‘ils étaient le peuple
élu de l‘Alliance. 1) Leur relation avec Dieu est décrite comme une relation d‘adoption Tu diras à
Pharaon Ainsi parle l‘Eternel Israël est mon fils, mon premier-né. Je te dis Laisse partir mon fils
pour qu‘il me serve » (Exode 4.22-23). 2) Comme Israélites, ils avaient reçu la gloire, la présence
de Dieu symbolisée par la nuée qui recouvrait le tabernacle « Alors la nuée couvrit la tente de la
rencontre et la gloire de l‘Eternel remplissait le tabernacle » (Exode 40.34) 3) ils étaient les
destinataires des alliances. Comme le mot est au pluriel, il se réfère sans doute à l‘ancien, alliance
donnée au Sinaï, et à la nouvelle annoncée par Jérémie (Jérémie 31.31-34) et introduite par Christ (1
Corinthiens 11.25).1 4) Paul admettait que la venue de la loi était Profitable à Israël 5) Les israélites
avaient aussi le culte d‘adoration dans le Temple. 6) Ils étaient également destinataires des
Promesses faites à Abram, et à ses descendants Dieu avait promis à David que son trône et son
royaume seraient établis à jamais (2 Samuel 7.13). 7) Les Israélites pouvaient parler des patriarches
95
qu‘ils tenaient en estime comme leurs ancêtres, ils avaient une suprême importance puisque Christ
descendait d‘eux selon la chair, pour accomplir la promesse qui leur avait été faite (v. 5).
6. Les Israélites avaient sept avantages :
1. Leur ___________________________ 2. La ____________________________
3. Les ____________________________ 4. La ____________________________
5. Le culte dans le __________________ 6. Les ____________________________
7. Les ____________________________
Les vrai Israélite (9.6-13)
L‘espérance d‘Israël s‘appuyait sur l‘Alliance de Dieu. Avant d‘entrer dans le pays promis,
Moïse approchait Dieu sur le Mont Sinaï, il avait reçu ces paroles de Eternel : Vous avez vu ce que
j‘ai fait à l‘Egypte et comment je vous ai portés sur des ailes d‘aigle et amenés vers moi,
Maintenant, si vous écoutes ma voix, et si vous gardez mon alliance, vous m‘appartiendrez entre
tous les Peuples, car toute ta terre est à moi » (Exode 19.4-5). Israël acceptait les exigences de
Eternel ; ainsi le Décalogue (10 mots ou commandements) leur fut donné pour présenter ces
exigences divines. Israël conclut que de garder la loi assurait sa sécurité comme nation de Dieu.
Paul a relevé qu‘Israël avait échoué à garder la loi aussi n‘était-il pas justifié. Il n‘avait aucune
assurance d‘être accepté de Dieu. La Parole de Dieu à son peuple a-t-elle failli parce que le peuple
n‘avait pas obtenue la justification par la loi ? (v. 6).
Jérémie avait parlé de la Nouvelle Alliance où la loi de Dieu serait écrite sur les tables du cœur
de son peuple (Jérémie 31.31ss). Elle permettrait au peuple de connaître Dieu par l‘expérience du
pardon et de façon personnelle. Paul avait montré que la Parole de Dieu n‘avait pas failli, mais
qu‘elle avait été accomplie par la foi en Christ.
L‘étude de Paul se base sur ses convictions que 1) la promesse de Dieu à Israël ne peut faillir, 2)
la promesse est accomplie en Christ, 3) presque tout Israël a rejeté Christ 4) mais Dieu accomplira
sa promesse par un « reste » présent en Israël, les croyants gentils et une restauration finale d‘Israël2
Les deux premiers points semblent contradictoires à ce qui se passait en réalité. La majorité des
Israélites rejetaient Christ en qui la promesse avait été accomplie. Paul a répondu à ce problème
apparent en soulevant que tous ceux qui descendaient de Jacob (Israël) n‘étaient pas la véritable
semence de la promesse. Ismaël était un descendant d‘Abraham par la chair, tout comme Isaac,
mais il n‘était pas inclus en Israël. Ainsi la promesse de Dieu et l‘Alliance ne s‘adressaient pas à
tous les descendants d‘Abraham par la chair (v. 8). La promesse de Dieu à Abraham demandait la
foi. Abraham avait dû avoir la foi que Dieu donnerait un fils à Sara avant que la promesse d‘être le
père d‘une grande nation puisse s‘accomplir (v. 9).
7. Faites la liste des convictions de Paul relevées dans Romains 9.6-13.
1. __________________________________ 2. ___________________________________
3. __________________________________ 4. ___________________________________
Les Juifs pouvaient objecter qu‘Ismaël était le fils d‘une servante et non l‘égal d‘Isaac. Paul
évoquait ensuite les enfants d‘Isaac et de Rebecca comme une illustration (v. 10). Jacob et Esaü
étaient jumeaux. Si l‘un devait avoir un avantage sur l‘autre, c‘était Esaü qui était né le premier.
Mais avant leur naissance, Dieu avait élu Jacob, ainsi l‘élection ne pouvait se baser sur l‘œuvre ou
le mérite (v. 11). Les mots « J‘ai aimé Jacob et j‘ai haï Esaü » (v. 13) signifiaient sans doute, « j‘ai
préféré Jacob à Esaü ». Esaü était identifié aux Edomites détestés. Aucun Juif n‘aurait déclaré que
les Edomites étaient le peuple élu de Dieu I Néanmoins, Esaü et les Edomites étaient autant les
96
descendants d‘Abraham selon la chair que les Israélites. Les vrais Israélites ne sont pas tous
descendants d‘Abraham par la chair- seulement ceux qui ont été sélectionnés par Eternel. Le choix
de Dieu n‘est pas déterminé par les liens du sang mais par la foi.
8. Vrai/Faux - Selon Paul, tous ceux qui descendaient d’Abraham étaient de vrais Israélites.
Vrai/Faux - Le choix de Dieu des vrais Israélites était détermine par la foi.
La souveraineté de Dieu dans la sélection (9.14-29)
Une défense de la justice de Dieu dans son choix (v. 14-18). On peut objecter que Dieu était
injuste de choisir Jacob et de rejeter Esaü. Paul aurait pu relever que si l‘on considérait seulement la
justice de Dieu, ni Esaü ni Jacob n‘auraient été choisis. Il a choisi plutôt de suivre l‘histoire du salut
d‘Israël pour les illustrations. Ainsi il arrive à Moïse. Dieu avait déclaré à Moïse « Je ferai
miséricorde à qui je fais miséricorde, et j‘aurai compassion de qui j‘ai compassion » (v. 15). Ces
paroles se fondent sur Exode 33.19. La miséricorde et la justice de Dieu trouvent leur origine dans
sa propre volonté. Elles ne se fondent pas sur les désirs ou les réalisations humaines (v. 16). Même
si Dieu ne révèle pas les principes selon lesquels il établit ses choix, nous n‘avons pas le droit de
mettre sa justice en question.3 La liberté qu‘a Dieu d‘agir selon sa propre volonté n‘était pas limitée
à Israël. Elle comprenait Pharaon. La résistance de Pharaon à la volonté de Dieu a donné l‘occasion
de manifester sa puissance dans les événements de l‘Exode. Les actions de Eternel dépassant celles
de Pharaon furent l‘occasion pour les autres nations de remarquer le Dieu d‘Israël (v. 17).
9. La miséricorde et la justice de Dieu trouvent leur origine dans sa propre _______________ et
non dans les désirs ou les ________________________ de l’homme (9.16).
Paul appuie davantage la miséricorde que la justice de Dieu. La seule souveraineté divine
dictera s‘il fait miséricorde ou s‘il endurcit (v. 18). Il choisit d‘endurcir le cœur de Pharaon. Exode
relève qu‘à certains moments, le cœur de Pharaon était endurci par Dieu, à d‘autres, par Pharaon
lui-même. Moody déclare que la Parole de Dieu à Pharaon par la voix de Moïse eut le même effet
que la loi qui apporte la conscience du péché déjà présent dans le cœur.4 La Parole de Dieu à
Pharaon a fait sortir une dureté de cœur qui existait déjà.
Une défense de la liberté de Dieu dans son choix (v. 19-29). L‘autre question des adversaires
de Paul était de savoir si Dieu rendrait l‘home responsable puisqu‘il ne peut résister à la volonté
divine. Si l‘homme perd sa liberté par l‘élection, comment Dieu peut-il le rendre responsable ? Paul
répond que la créature n‘a aucun droit de mettre le Créateur en question (v. 20). Au lieu de défendre
la liberté et la responsabilité de l‘homme, Paul veut défendre la liberté et la miséricorde de Dieu.
10. Quelle a été la réponse de Paul (9.20) à la question : Comment Dieu peut-il tenir l’homme
comme responsable puisqu’il ne peut résister à la volonté de Dieu ? _____________________
Dieu le Créateur est comparé à un potier dont la propre volonté détermine quel vase il fera avec
l‘argile. Le potier a la liberté de faire un vase pour sa beauté et un autre pour un usage courant (v.
21). L‘application au verset 22 est difficile à interpréter. Certains calvinistes veulent en conclure
que Dieu a prédestiné les vases de colère dès avant le temps à la condamnation. Une autre
interprétation du verset s‘appuie sur les différentes formes verbales dans les deux cas les vases
d‘honneur sont destinés à l‘honneur alors que les vases de colère sont formés pour la perdition.
Mais il n‘y a pas d‘indication que Dieu soit l‘agent de cette transformation. La traduction de Moffatt
exprime clairement cette interprétation « Dieu, bien que voulant déployer sa colère et manifester sa
puissance, a toléré plus que patiemment les objets de son courroux, mûrs et prêts pour la
destruction. » Donc, il paraît que Dieu a été actif dans le cas des vases d‘honneur - il les a préparés à
97
l‘honneur-alors qu‘il a été plutôt passif à l‘égard des vases de colère-qui se sont préparés eux-
mêmes à la perdition. Dieu a supporté ceux-ci avec patience.
Dieu a fait des Juifs qui étaient venus à la foi et des nombreux Gentils qui avaient reçu Christ (v.
23-24) de nouveaux « vases de miséricorde » (v. 23). Paul a cité Osée pour soutenir ce point. Osée
par amour et miséricorde était prêt à accepter comme siens des enfants illégitimes de sa femme.
L‘expérience lui a révélé que Dieu ferait la même chose pour Israël. Paul a appliqué ce passage aux
Gentils (v. 26).
11. Qui sont les nouveaux « vases de miséricorde » de Dieu ? _____________________________
Contrairement aux idées juives selon lesquelles ils sont automatiquement acceptés comme
enfants de Dieu parce que descendants d‘Abraham, Paul a déclaré qu‘ils sont devenus des vases de
la colère de Dieu. Jean-Baptiste avait apporté un enseignement analogue quand il voulait que le
peuple fuie la colère à venir. « Produisez donc des fruits dignes de la repentance, et ne vous mettez
pas à dire en vous-mêmes Nous avons Abraham pour père Car je vous déclare que de ces pierres
Dieu peut susciter des enfants à Abraham » (Luc 3.8). Paul avait aussi déclaré « Car tous ceux qui
descendent d‘Israël ne sont pas d‘Israël. Parce qu‘ils sont de la descendance d‘Abraham, tous ne
sont pas ses enfants » (v. 6-7). Il est revenu à ce thème en apportant d‘autres preuves tirées d‘Esaïe
« Quand le nombre des fils d‘Israël serait comme le sable de la mer, un reste seulement sera sauvé »
(v. 27 Esaïe 10.22). Dieu avait promis à Abraham que sa descendance serait aussi nombreuse que le
sable de la mer, mais à cause de l‘infidélité d‘Israël et de son péché, seuls quelques-uns seraient
épargnés de l‘esclavage et de la condamnation de Dieu (v. 28).
Au lieu de soutenir Dieu de ne pas avoir gardé sa promesse envers Abraham, Paul a souligné la
miséricorde divine (v. 29). Même pas un reste n‘aurait survécu et Israël aurait connu le sort de
Sodome et Gomorrhe si la bonté de Dieu n‘avait pas abrégé sa colère.
12. Paul a souligne la _________________ de Dieu dans Romains 9.29.
La Raison de l’échec d’Israël - Romains 9.30 - 10.21
Israël recherchait la justification par la loi (9.30-10.4)
Après avoir examiné la question du plan de Dieu sous l‘angle de l‘élection divine, Paul
considère maintenant le rôle de la responsabilité humaine. Le Dieu souverain est suprême dans son
autorité sur l‘homme dans l‘histoire, mais en même temps, ses actions comprennent la relation entre
l‘initiative de Dieu et la réponse de l‘homme. Dieu ne force pas la liberté humaine pour imposer à
l‘homme le plan divin et la grâce rédemptrice. La volonté humaine doit répondre au plan de Dieu,
ce qui rend l‘homme responsable de ses actions.
Bien que les Juifs ne pensent pas que les Gentils soient acceptés de Dieu parce qu‘ils
n‘observaient pas la loi, Paul a relevé qu‘ils avaient bien obtenu la justification à cause de leur foi
(v. 30). Les Juifs qui avaient cherché à établir la justification par leurs propres efforts de garder la
loi avaient échoué (v. 31). Paul avait déjà décelé leur échec aux chapitres 2.1 à 3.20. Un hypocrite
est quelqu‘un qui déclare faire une chose qu‘il ne fait pas en réalité. Alors qu‘ils condamnaient les
Gentils de ne pas garder la loi, les Juifs se vantaient de cela même qu‘ils ne faisaient pas.
13. Israël n’avait pu atteindre la promesse de Dieu parce qu’il cherchait la justification par le
moyen de la loi et non celui de ___________________________________________________
Paul a relevé que l‘échec des Juifs n‘était pas dû à un manque de sincérité mais à leur incapacité
de faire ce que la loi demandait. Les œuvres de l‘homme pécheur (dépendance de ses propres
efforts) sont toujours insuffisantes. Etre accepté de Dieu demande la foi et non les œuvres (v. 32).

98
Alors qu‘ils s‘appuyaient sur leur capacité de vivre dans la justice selon la loi, les Juifs rejetaient
Christ qui était le moyen de Dieu pour la justification (v. 33). La justification par la foi n‘est pas une
réalisation humaine elle vient de Dieu et permet à l‘homme d‘avoir par la foi ce qu‘il ne peut
atteindre par ses efforts. L‘orgueil humain pousse l‘homme à dépendre de ce qu‘il peut accomplir
ainsi la justification divine offerte par Christ devient une pierre d‘achoppement (v. 32). Pour
construire un mur solide, le maçon doit chercher des pierres d‘une certaine taille et d‘une certaine
forme. Souvent il bute contre celle-là même dont il a besoin mais manque de la prendre. La
justification par la foi est exactement ce dont tout homme a besoin à cause de son péché, mais il
trébuche sur elle et se blesse sur ce qui devait lui porter secours. Rejeter le don de Dieu, c‘est
tomber et être condamné (v. 33). Ceux qui choisissent le don de Christ de la justification par la foi
ne seront ni méprisés ni déçus
14. Israël a place sa confiance en lui-même pour vivre selon la justice au lieu d’accepter la
___________________________________________ en Christ.
Romains 9.33 enseigne que tout comme le maçon trouve parfois la ________________ même
dont il a besoin sans la prendre, ainsi les Juifs ont rejeté _______________ qui était le moyen
de Dieu de pourvoir à leurs ___________________
Au chapitre 10.1, Paul a commencé en s‘adressant aux « frères » chrétiens. Avant ce verset, il
avait parlé de ses liens avec les Juifs. Il assurait ses frères chrétiens qu‘il ne cesserait de prier pour
le salut d‘Israël (v. 1). Trois faits le poussaient à persévérer dans la prière pour les Juifs.
1. Ils avaient du zèle pour Dieu (v. 2). Moody remarque que le zèle sans la connaissance est du
fanatisme mais le zèle avec la connaissance est un enthousiasme authentique.5 Peut-être Paul se
souvenait-il de son propre fanatisme envers la loi et les traditions des Pères avant sa conversion.
2. Ils cherchaient à établir leur propre justification (v. 3). Les Juifs étaient convaincus que la loi
était donnée pour les guider à réaliser leur propre justification. Puisqu‘ils ignoraient la justice de
Dieu et ne voyaient pas leur propre incapacité, les Juifs étaient encore plus déterminés à établir
leur propre justification.
3. Christ est le moyen d‘accomplir la loi (v. 4). Dans Romains 7, Paul a relevé que la loi est bonne
et que l‘homme intérieur veut la garder mais l‘homme charnel fait ce quc l‘homme intérieur
déteste. Lorsque le Christ ressuscité dirige une vie, l‘homme charnel n‘a plus la victoire et la loi
est accomplie.
Dieu a pourvu à la justification de l’homme (10.5-13)
Pareil à l‘enseignement de Galates 3.12, Paul souligne ici que quiconque dépend de la loi pour
sa justification ne peut recevoir la justification par la foi. Il rappelle aussi aux Galates que « maudit
est quiconque n‘observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la loi » (Galates 3.10). En contraste
avec la justification pas ses propres forces, l‘homme n‘a pas à aller à la recherche de Christ (v. 6-7).
Cette idée se base sur l‘exhortation de Moïse dans Deutéronome 30.11-14. Moïse informait le
peuple que les commandements n‘étaient ni cachés ni éloignés. Ils n‘étaient pas aux cieux, ce qui
aurait demandé que l‘on monte les chercher, ni au-delà des mers. La parole, ou les commandements,
était proche, dans leur bouche, dans leur cœur, afin qu‘ils la gardent. De même, la justification par
la foi n‘avait pas besoin de préparation. Christ était descendu du ciel avec l‘incarnation. Il était mort
pour leurs péchés et descendu dans le séjour des morts. Il était ressuscité (v. 7). La justification par
la foi était déjà préparée par Dieu et elle est disponible immédiatement à la personne qui confesse
par sa bouche que Jésus est Seigneur et qui croit dans son cœur que Dieu l‘a ressuscité d‘entre les

99
morts (v. 8-9). La parole de foi que Paul prêchait était la mort et la résurrection de Christ, le moyen
par lequel était préparée la justification par la foi.
15. La justification est déjà préparée par __________ et disponible à la personne qui __________
que Jésus est Seigneur et qui ___________ à sa résurrection.
La confession de la bouche et la foi dans le cœur ne sont pas simplement extérieures. Pour le
chrétien, confesser Jésus le Seigneur signifie qu‘il le reconnaît comme son propre Seigneur. Un
Seigneur a un pouvoir sur la vie de ses disciples. Croire à la résurrection est plus qu‘un assentiment
à une doctrine. C‘est placé toute sa vie et son être sous le sens et le fait de la résurrection.
L‘existence revêt un nouveau centre de référence, une nouvelle relation, un nouveau maître. « Jésus
est Seigneur » est la déclaration la plus nette de la foi basée sur la mort et la résurrection de Christ.
Il ne faut pas oublier que Seigneur était le mot grec utilisé pour traduire Eternel.
16. Confesser signifie reconnaître ___________ comme son ______________________________.
Croire, c’est sa vie sous le _______________ et le _______________ de la ________________
La confession et la foi ne peuvent pas être séparées. « Car en croyant du cœur on parvient à la
justice, et en confessant de la bouche, on parvient au salut » (Romains 10.10).
Paul a parlé du salut au futur «Tu seras sauvé » (v. 9). Il ne voulait pas dire que le salut n‘est pas
une réalité présente. Les croyants qui sont déjà justifiés par la foi seront délivrés au jour du
Jugement. Lorsque ce jour viendra, celui qui croit en lui « ne sera point confus (v. 11). La
justification par la foi n‘exclut ni le Juif ni le Gentil (v. 12). Quiconque se détourne de ses propres
forces pour accepter Jésus et l‘invoque comme Seigneur sera sauvé (v. 13).
Israël est responsable d’avoir rejeté le plan de Dieu (10.14-21)
Les quatre questions de ce passage sont sous forme de sorites-ce qui veut dire que l‘attribut de
chaque proposition devient le sujet de la suivante. L‘adversaire de Paul, qu‘il soit réel ou
imaginaire, objectait que les hommes n‘invoqueront pas un Seigneur en qui ils n‘ont pas cru (v. 14).
Il est impossible de croire en un Seigneur dont on n‘a jamais entendu parler et il faut des messagers
pour que les gens entendent. Pour finir, la responsabilité de l‘échec pour les Juifs de croire serait
celle de Dieu parce qu‘il n‘a pas envoyé de prédicateur (v. 15). L‘adversaire impliquait que si les
Juifs avaient connu la justice de Dieu par Jésus-Christ, ils auraient invoqué son nom et auraient été
sauvés.
17. Donnez une définition de sorites. _________________________________________________
Paul convenait que les hommes ne croiront pas en celui dont ils n‘ont jamais entendu parler.
Mais il ne pouvait accepter qu‘Israël n‘ait jamais entendu (v. 16). Paul citait Esaïe 52.7 et 53.1 pour
soutenir cette position qu‘Israël avait entendue mais n‘avait pas prêtée attention. Esaïe avait anticipé
que les Juifs qui entendraient le message du Seigneur seraient dans l‘étonnement et ne croiraient
pas. Ceux qui entendraient l‘Evangile de la justification auraient de la peine à croire. La foi est la
réponse nécessaire et elle dépend du message prêché.
18. Vrai/Faux - Paul acceptait le fait qu’Israël n’avait jamais entendu.
Vrai/Faux - Paul déclarait qu’Israël avait entendu mais n’avait pas prête attention.
Comme Israël avait entendu sans prêter attention, son rejet n‘était pas la faute de Dieu mais
celle d‘Israël. Paul a montré que l‘Evangile de la foi existait avant Esaïe. En fait, le message de la
foi avait été prêché à Abraham (Cf. Galates 3.8). L‘Ancien Testament contient un témoignage à
Christ qui est « la parole de Christ » ou « la parole de Dieu » (v. 17). Comme l‘Ancien Testament
100
donne témoignage à Christ, les Juifs n‘ont aucune excuse de ne pas croire en lui, et de rejeter ainsi
le plan de Dieu.
19. Puisque Israël avait entendu sans prêter attention, son rejet n’était pas la faute de Dieu mais
celle d’__________________________________________________
L‘occasion d‘entendre le message de Dieu n‘a pas été limitée à Israël mais l‘Evangile a été
proclamé à toute la création (Psaume 19.5). Paul a déclaré au premier chapitre que les Gentils
pouvaient savoir quelque chose du Dieu invisible par la création visible. Israël avait une plus grande
responsabilité pour son rejet parce qu‘il connaissait Dieu non seulement par la création mais aussi
dans l‘Alliance et en Christ. Néanmoins, tous les hommes sont responsables de leurs péchés car ils
n‘ont pas vécu à la hauteur de leur connaissance de Dieu.
Israël ne pouvait prétendre qu‘il entendait sans comprendre (v. 19). Les Gentils dont la
connaissance était beaucoup plus limitée que celle d‘Israël comprenaient et répondaient par la foi.
La manifestation que Dieu donnait de lui-même aux Gentils qui ne le cherchaient pas leur suffisait
pour lui répondre affirmativement (v. 20). Le fait que les Gentils l‘acceptaient alors qu‘ils avaient si
peu de connaissance révèle qu‘Israël n‘avait aucune excuse pour ne pas comprendre Jésus-Christ et
pour le rejeter. Dieu implore sans cesse son peuple rebelle (v. 21).
20. Israël ne pouvait dire qu’il entendait sans comprendre parce que les Gentils dont la
connaissance était beaucoup plus limitée comprenaient et _______________ par la ________
Le Reste d’Israël - Romains 11.1-10
Un reste continue par la grâce de Dieu (11.1-6)
Paul anticipait que ses lecteurs pourraient conclure que Dieu avait rejeté son peuple de
l‘Alliance. Cette conclusion signifierait que le dessein de Dieu avait échoué. Paul lui-même était
une preuve que Dieu n‘avait pas rejeté les Israélites qui n‘avaient pas refusé son plan (v. 1). Paul
était descendant d‘Abraham et membre de la tribu de Benjamin. Benjamin avait été loyal à Juda, la
tribu de David, quand les dix tribus du Nord s‘étaient séparées sous le règne de Jéroboam.
L‘existence d‘un reste croyant était une preuve que Dieu n‘avait pas rejeté ceux qu‘il connaissait et
aimait (v. 2). Ceux qui tirent cette conclusion sont dans l‘erreur, comme Elie qui pensait être le seul
prophète fidèle à Eternel (v. 3). Elie se trompait car Dieu avait 7.000 personnes qui n‘adoraient pas
Baal (v. 4).
21. Quelle preuve avons-nous que Dieu n’avait pas rejeté ceux qu’il avait connus et aimés ?
_____________________________________________________________________________
Que Dieu rejette son peuple aurait été une contradiction à sa promesse dans l‘Ancien Testament.
Dans le message d‘adieu de Samuel à Israël, la promesse a été faite que « L‘Eternel ne délaissera
pas son peuple, à cause de son grand nom » (1 Samuel 12.22). Le psalmiste s‘exprimait de la même
manière (94.14).
Bien que l‘alliance de Dieu ait été établie avec toute la nation, il était évident aux prophètes
Esaïe et Michée que tout le monde n‘était pas fidèle à Eternel. Au lieu de conclure que la promesse
et l‘Alliance étaient annulées à cause de l‘infidélité de la plupart, ces prophètes voyaient que Dieu
réaliserait son plan avec un reste fidèle (Esaïe 1.9 10.20-22 Michée 2.12 ; 15.3).
Paul, comme représentant du reste, n‘était pas plus seul qu‘Elie. De nombreux Juifs avaient cru
en Christ et représentaient les fidèles élus (v. 5). Le dessein de Dieu continue à se fonder sur la
grâce, l‘œuvre imméritée de Dieu (v. 5). Le reste que Paul représentait se composait de ceux qui,
101
par la foi, avaient reçu le don de grâce de Dieu par Jésus-Christ. Les Juifs qui continuaient à
dépendre des œuvres étaient exclus de l‘élection de la grâce (v. 6). La grâce est ce que Dieu fait
pour ceux qui ne le méritent pas. Ce ne serait plus la grâce si l‘homme le méritait (v. 6).
Pourquoi la majorité d’Israël n’est pas restée fidèle (11.7-10)
Les élus pouvaient obtenir la promesse de Dieu mais la plupart d‘Israël ne l‘a pas reçue (v. 7).
La majorité des Israélites ont refusé de croire ce qu‘ils entendaient. Ainsi se sont-ils endurcis. Leur
erreur était de rejeter Christ comme Messie et moyen de justification par grâce. S‗endurcir signifie
devenir insensible. Paul avait fait l‘expérience d‘une conscience troublée qui se rebellait contre
Dieu lorsqu‘il avait participé au meurtre d‘Etienne. Peut-être savait-il dans son cœur qu‘Etienne
disait la vérité, mais acquiescer à ces paroles aurait voulu dire qu‘il admettait ses erreurs passées.
Lorsqu‘une personne prend conscience de ses fautes mais ne se repent pas, elle s‘endurcit. Dieu
envoie l‘esprit de conviction qui devient un esprit d‘assoupissement si la rébellion continue (v. 8).
Quand une personne continue dans la rébellion au point de s‘endurcir, ses yeux deviennent
incapables de voir et ses oreilles d‘entendre.
22. Alors que le reste obtenait la promesse de Dieu, la plupart d’Israël la rejetait en rejetant
Christ comme ___________________ et le moyen d’atteindre la _______________ par grâce.
En citant Psaume 69.23-24, Paul soutenait son argument par un autre passage. Les cérémonies
juives donnaient à ceux qui y participaient la fausse assurance qu‘ils étaient acceptés de Dieu. Ceci
était devenu un piège pour Israël. Tout en continuant à observer leurs cérémonies, les Juifs avaient
rejeté Jésus le Fils de Dieu. Ils étaient devenus esclaves de la loi et dans leur aveuglement ne
pouvaient voir la réalité du Fils de Dieu.
L’Inclusion des Gentils - Romains 11.11-24
La faute d’Israël devient une occasion pour les Gentils (11.11-16)
Paul avait affirmé dans Romains 8.28 que Dieu peut tirer le bien du mal pour ceux qui l‘aiment.
Le rejet d‘Israël et sa chute n‘étaient pas inutiles (v. 11). C‘était par ce rejet que le salut avait été
annoncé aux Gentils. En de nombreuses occasions au cours de ses voyages missionnaires, Paul
s‘était d‘abord adressé aux Juifs mais devant leur refus d‘accepter Christ, il s‘était tourné vers les
Gentils. Les Gentils acceptèrent la bénédiction de Dieu. Paul croyait que lorsque les Juifs verraient
les bénédictions de Dieu sur les Gentils, ils seraient touchés et reviendraient sur leur opposition à
Christ en se soumettant à lui par la foi (v. 11).
23. À cause du rejet d’Israël le salut a été annoncé aux _________________________________
Paul pensait que si une bénédiction pouvait sortir du péché d‘Israël, son obéissance procurerait
un bien immense (v. 12). Dès que la promesse avait été donnée à Abraham, Dieu avait résolu
d‘inclure les Gentils. Il avait choisi 1sraU et l‘avait béni afin que ce peuple fasse connaître au
monde la puissance et la bonté de Eternel. Le dessein de Dieu pour Israël était accompli malgré
l‘échec d‘Israël. Christ, un Israélite selon la chair, a offert la grâce de Dieu aux croyants gentils. Le
refus des Juifs d‘accepter Christ a donné aux Gentils une meilleure occasion de le connaître et de
répondre par la foi. Paul impliquait que le rejet des Israélites était temporaire parce que leur
inclusion viendrait dans l‘avenir (v. 12).
24. Vrai/Faux - Paul pensait que l’attitude des Gentils à l’égard des bénédictions de Dieu
éloignerait les Juifs.

102
Bien que les Gentils soient parvenus à une position supérieure dans l‘église romaine au moment
de la lettre de Paul, ils ne s‘étaient pas enorgueillis. La chute des Israélites était temporaire et Paul
pensait que leur jalousie à l‘égard des Gentils contribuerait à leur salut (v. 14). L‘attitude des Juifs,
stimulée par leur jalousie des croyants gentils, signifierait que Paul, le missionnaire auprès des
Gentils, aurait eu une part dans le salut de certains Juifs.
Paul a répété le parallèle de contraste que, si leur rejet voulait dire la réconciliation du monde
(les Gentils), leur inclusion signifierait la vie tirée d‘entre les morts (v. 15). L‘optimisme de Paul sur
la conversion des Juifs se basait sur les principes énoncés dans Nombres 15,17-21. Les Israélites
offraient à Dieu un gâteau, fait des prémices de leur pâte. La présentation à Dieu d‘un gâteau ou
d‘une portion de pâte rendait toute la pâte sacrée. La conversion de quelques Juifs montrait qu‘un
corps plus grand encore serait sanctifié et amené au sein de la famille de Dieu. La métaphore de la
racine qui sanctifie les branches peut se référer à Abraham (v. 16). Comme les branches dépendent
des racines, ce qui arrive aux racines affecte les branches. La sainteté d‘Abraham affecterait tout
Israël mais il fallait que chaque Israélite croie pour être sauvé.
25. La métaphore de la pâte vient de l’enseignement de Nombres 15.17-21 selon lequel la
présentation d’une portion de pâte a ______________________ rend sacrée toute la pâte.

La métaphore de la racine représentait la sainteté d’__________________ qui affecterait tout

______________________________________________________ les branches.


L’olivier illustre l’admission des Gentils (11.17.24)
Paul continue la métaphore des racines qui sanctifient les branches comme une mise en garde
contre l‘orgueil gentil. Les Gentils étaient des branches sauvages qui avaient été greffées à l‘arbre
pour participer à la racine et à la sève de l‘olivier (v. 17). Le fait que les Gentils étaient parvenus à
une position supérieure dans le Royaume de Dieu à cause de leur foi ne devait pas les enorgueillir.
Paul leur rappelait qu‘ils dépendaient de la nation d‘Israël, l‘arbre, puisque le Sauveur était né dans
cette nation (v. 18). Deuxièmement, il leur rappelait que les branches juives avaient été coupées afin
que les branches sauvages des Gentils soient greffées (v. 19). Les Israélites étaient coupés à cause
de leur incrédulité (v. 20). Les Gentils n‘étaient pas greffés à l‘arbre à cause de leur supériorité ou
de leur justice, mais à cause de leur foi. Comme la foi comprend une admission de leur faiblesse et
une renonciation du péché, les Gentils doivent rester dans l‘humilité au lieu de s‘enorgueillir.
Troisièmement, les Gentils ne devaient pas s‘enorgueillir parce qu‘ils n‘avaient aucune assurance
que Dieu les épargnerait puisqu‘il n‘avait pas épargné les branches naturelles (v. 21). Une personne
orgueilleuse tend à mettre sa confiance en elle-même. Dieu reprend sévèrement ceux qui regardent à
eux-mêmes, mais il est bon pour ceux qui se confient en lui. Il n‘y a aucune espérance, aucune paix,
aucune sécurité pour l‘homme hors de la foi. Quatrièmement, Paul rappelait aux Gentils que le rejet
juif ne serait pas permanent si les Juifs ne persistaient pas dans leur incrédulité (v. 23). Dieu avait la
puissance de les greffer à nouveau s‘ils se tournaient vers lui par la foi. Si les Gentils, les branches
d‘un olivier sauvage, pouvaient être greffés sur un arbre cultivé, il était certain que les branches
naturelles, les Juifs, pouvaient être greffées sur leur propre olivier (v. 24).
26. Paul a aussi utilisé l’image des racines pour mettre les Gentils en garde contre ____________
Il les voyait comme des _______________________ sauvages greffées à l’arbre Israël dans le
but de profiter des racines.

103
Quatre rasons que les Gentils ne devaient pas s’enorgueillir étaient :

1. Ils dépendaient d’_____________________ pour leur ______________________

2. Ils étaient greffes à l’arbre à cause de leur _____ et non leur supériorité ou leur ________

3. Puisque Dieu n’avait pas épargne les branches naturelles, Dieu n’épargnerait pas les
Gentils s’ils se confiaient en _________________________________

4. Le rejet des Juifs ne serait pas permanent s’ils ne persistaient pas dans leur ___________
Le Plan final de Dieu pour Israël - Romains 11.25-32
Pour que les Gentils évitent de tomber dans la vanité, il leur fallait comprendre le mystère de
Dieu (v. 25). Les Gentils n‘avaient pas compris le dessein de Dieu envers les Juifs. Dieu n‘avait pas
oublié la promesse à Israël mais un endurcissement avait envahi un temps une partie d‘Israël au
profit des Gentils. L‘aveuglement partiel d‘Israël était une occasion pour les Gentils d‘entrer dans le
plan de Dieu. Lorsque le nombre entier des Gentils serait entré dans le Royaume, tout Israël serait
sauvé (v. 26). Ce que Paul voulait dire par « Et ainsi tout Israël sera sauvé »a provoqué bien des
discordes.
Certains experts en matière biblique ont traduit « et ainsi » dans le sens de « de la même
manière ». Cette traduction amène l‘interprétation que tout Israël sera sauvé de la même manière
que les Gentils, c‘est-à-dire par la foi. Le problème tourne autour du sens de « tout Israël ». Au
chapitre 9, Paul avait montré que tous les descendants d‘Abraham n‘étaient pas compris dans Israël.
Il relevait que « tous ceux qui descendent d‘Israël ne sont pas Israël » (9.6). Les enfants de la
promesse sont comptés comme la semence (9.8). La promesse était établie par la foi d‘Abraham.
Les hommes sont acceptés de Dieu non par leurs propres efforts mais sur la base de son dessein,
selon son élection et son appel (9.11). Ses élus ne sont pas des Juifs seulement mais des Gentils
(9.24). Au chapitre 4.11, Paul a relevé qu‘Abraham était le père de tous ceux qui croient, circoncis
ou incirconcis. Ses descendants sont ceux qui le suivent dans la foi et non ceux qui cherchent
l‘obéissance à la loi. Les véritables Israélites sont à la fois des Juifs et des Gentils qui ont été
appelés par Dieu et ont répondu par la foi.
« Tout Israël » était sans doute ces Juifs qui avaient été choisis comme son peuple par la grâce
de Dieu. Paul ne présentait pas le salut universel à tous les hommes et chaque Israélite selon la
chair, ce qui aurait contredit ses paroles dans Romains 9. « Tout Israël » concernait ceux qui
accomplissaient le dessein de Dieu par la foi. Ils étaient sauvés par le Libérateur venu de Sion. La
nouvelle Alliance de Jérémie serait établie quand leurs péchés seraient ôtés (v. 27). Ce que Paul
voulait surtout dire, c‘est que Dieu n‘avait pas rejeté Israël.
27. Voici une interprétation possible du passage « Tout Israël sera sauvé » : _________________
_____________________________________________________________________________

28. Une autre interprétation possible de « tout Israël » c’est tous les ______________ choisis par
la ______________ de Dieu comme son peuple mais non les _________________ incroyants.
Paul récapitule aux versets 28 à 32. Dans la réalisation mystérieuse du plan de Dieu, les Juifs
étaient les ennemis de Dieu à cause de leur rejet de Christ. Mais leur rejet était au profit des Gentils.
A cause de l‘élection d‘Abraham et de ses descendants, les Israélites continuaient à être les bien-

104
aimés du Père. Ils ont une place dans le dessein de Dieu (v. 28). Dans sa souveraineté, Dieu n‘a pas
à révoquer son appel ou ses dons (v. 29). Il peut manifester son dessein sans toucher à la liberté
humaine, même si l‘homme choisit de le rejeter. Les Juifs en rejetant le plan de Dieu en Christ
avaient ouvertement manifesté leur désobéissance et leur besoin de miséricorde
(v. 30-31). Les Gentils avaient été désobéissants et avaient reçu la miséricorde. Les Juifs qui
avaient été désobéissants obtiendraient aussi miséricorde dans l‘avenir. La miséricorde et le pardon
de Dieu ne leur étaient pas accordés en-dehors de la foi mais les Gentils désobéissants répondaient à
Dieu par la foi et recevaient sa miséricorde. Aussi Paul concluait-il qu‘il en serait de même pour les
Israélites. Sa conclusion est que tous les hommes sont désobéissants et doivent implorer la bonté de
Dieu pour être sauvés (v. 32). Cette conclusion correspond à la doctrine de Paul sur le péché, telle
que nous la trouvons dans Romains 1 à 3.
1
T.W. Manson, Romans dans Peake’s Commentary on the Bible (Londres Thomas Nelson and Sons, Ltd., 1962), p. 947.
2
Bruce, Romans, p. 186.
3
Moody, Romans, p. 228.
4
Bruce, Romans, p. 188.
5
Moody, Romans, p. 230.
6
Ibid., p. 234.

Réponses
1. peuple élu, vrai
2. peuple élu
3. non, plan, desseins
4. ait rejeté
5. d‘une pleine compréhension du plan de Dieu
6. adoption, gloire, alliances, loi, Temple, promesses, patriarches
7. Comparez vos réponses avec le texte.
8. faux, vrai
9. volonté, réalisations
10. La création n‘a pas le droit de mettre en question son Créateur,
11. Les Juifs qui ont cru et les Gentils qui ont reçu Christ.
12. miséricorde
13. la foi
14. justification, pierre, Christ, besoins
15. Dieu, confesse, croit
16. Jésus, Seigneur, sens, fait, résurrection
17. L‘attribut de chaque proposition devient le sujet de la suivante.
18. faux, vrai
19. Israël
20. répondaient, foi
21. un reste croyant dont Paul était un représentant
22. Messie, justification
23. Gentils
24. faux
25. Dieu, Abraham, Israël
26. l‘orgueil, branches, Israël, salut, foi, justice, eux-mêmes, incrédulité
27. Comparez votre réponse avec le texte.
28. Juifs, grâce, Juifs
105
LEÇON 10
LA CONDUITE CHRETIENNE
Romains 12.1-21 ; Galates 6.1-10
Introduction
Paul avait énoncé les doctrines du péché et du salut. Il avait montré que tous les hommes sont
pécheurs et soumis à la puissance du mal qui domine ce monde. Il avait aussi relevé que le salut par
la foi en Christ est le seul moyen de vaincre la nature charnelle et le péché, et d‘être justifié. Bien
qu‘il n‘ait pas discrédité la loi comme sainte et bonne, il prenait en réalité la position opposée à
celle des pharisiens en montrant que la loi n‘a aucun effet pour établir une juste relation avec Dieu.
Paul avait montré qu‘il était possible de vivre par la foi une vie juste. Il lui fallait ensuite
expliquer quelles doivent être la conduite et les actions du chrétien. Le chrétien peut avoir une
conduite juste lorsque sa vie est dirigée et fortifiée par le Saint-Esprit. Les actions et la conduite
chrétiennes doivent caractériser ses relations avec Dieu et son prochain.
1. Les relations de l’homme avec Dieu et son prochain doivent être caractérisés par ses
__________________ et sa __________________ chrétiennes.
Un Culte véritable - Romains 12.1-2
Un culte nouveau se trouve au centre de la conduite chrétienne. Pour le Juif, les sacrifices et
l‘assistance régulière au Temple constituaient l‘adoration de Dieu. Le culte pour les païens gentils
comprenait des cérémonies et des sacrifices aux idoles.
Le culte est étroitement lié au service. Un aspect du culte comprend la prosternation devant
Dieu dans une pleine soumission. Un autre aspect de l‘adoration est d‘honorer Dieu par une
obéissance loyale. Gardant à l‘esprit les services du Temple, Paul appelait les Romains à offrir leur
corps non pas à la mort mais en sacrifice vivant à Dieu. Il leur lançait cet appel sur la base de ce que
Dieu avait fait pour eux en Jésus-Christ. Cette section débute par « Je vous exhorte donc », c‘est-à-
dire, « sur la base de ce que nous venons devoir ensemble ». A cause de l‘amour et de la
miséricorde de Dieu envers eux, leur réponse devrait être d‘offrir leur vie au service de Dieu. Paul
ne demandait pas une vie de péché mais une vie sainte (mise à part pour le service de Dieu et la
justice), ce qui est acceptable devant Dieu.
2. Le culte juif comprenait des __________________________________________ au Temple et
une ______________________________________________ à la synagogue.

3. Le culte chrétien comprend une pleine _____________ à Dieu et une _____________ loyale.
Une vie qui exprime l‘adoration dans le service ne peut être vécue selon le train de ce monde et
sous le contrôle des forces du mal. La vie doit être renouvelée et transformée par une nouvelle
manière de penser (v. 2). Celle-ci comprend une connaissance des incapacités personnelles et une
dépendance totale de Dieu. L‘ancienne manière de vivre s‘appuie sur le « moi » et suit les intérêts et
les désirs personnels. Une nouvelle confiance en Dieu met la volonté et le dessein de Dieu à
l‘épreuve et prouve qu‘ils sont bons, acceptables et parfaits.
4. La vie qui exprime l’adoration dans le sen ce n’est plus sous le contrôle des ______________
mais celui de ____________________________________

106
Paul demandait aux chrétiens romains de ne pas conformer leur vie au monde présent (v. 2). La
sagesse de ce siècle ou des princes de ce monde serait anéantie. La sagesse qui doit caractériser les
enfants de Dieu est complètement différente (1 Corinthiens 2.6).
Les princes de ce siècle ne comprennent pas la sagesse de Dieu (1 Corinthiens 2.8). Les dieux
ou dirigeants de ce monde aveuglent l‘intelligence des incroyants afin qu‘ils ne comprennent pas le
glorieux message de Christ (2 Corinthiens 4.4). Christ a été exalté au-dessus de toute puissance et
de toute autorité de ce siècle comme du siècle à venir (Ephésiens 1.21). Ce siècle présent est
mauvais. Ses maîtres ont été jugés et condamnés (Galates 1.4 ; Jean 12.31). Bien que les chrétiens
soient tenus de vivre dans le cadre de ce siècle, ils ne doivent pas se conformer à ses voies mais être
dominés par un esprit nouveau qui guide la vie en faisant la volonté de Dieu. La vie transformée
n‘est possible que par la puissance du Saint-Esprit.
5. Une vie transformée n’est possible que par la puissance du _____________________________
Les Attitudes à l’égard de soi Romains 12.3-8
L’humilité (12.3)
L‘opinion que tient un homme de lui-même influencera sa relation avec Dieu et son prochain.
Bien que la tendance humaine naturelle est d‘avoir une haute opinion de soi-même, l‘humilité est
une des plus grandes vertus chrétiennes. Certaines sociétés identifient l‘humilité à la faiblesse mais
les vrais chrétiens suivent leur Seigneur dans une réelle humilité. Christ qui est l‘égal de Dieu s‘est
dépouillé de cette dignité et a accepté en toute humilité le rôle de serviteur (Philippiens 2.6). Il s‘est
soumis à la condamnation honteuse et à la mort comme un criminel afin de faire la volonté de Dieu.
Son humilité est l‘exemple pour le chrétien dans sa vie quotidienne. Paul a encouragé les chrétiens
romains de ne pas avoir d‘eux- mêmes une trop haute opinion (v. 3).
6. Vrai/Faux - L’humilité est la plus grande vertu chrétienne concernant soi-même.

Vrai/Faux - L’humilité est un signe de faiblesse

Vrai/Faux - Christ est un exemple d’humilité.


L‘humilité chrétienne se base sur la reconnaissance que les capacités individuelles sont des dons
de Dieu et non les créations de l‘homme. Paul rappelait aux Corinthiens qu‘ils n‘avaient aucune
raison de se vanter car leur capacité et leurs qualités venaient de Dieu et non des performances
humaines (1 Corinthiens 4.7). Quand une personne se considère honnêtement, elle reconnaît qu‘elle
n‘a aucune raison de s‘enorgueillir de ce qu‘elle est. Elle ne doit pas non plus se désespérer de ce
qu‘elle n‘est pas car Dieu l‘a créée ainsi dans un but précis.
7. L’humilité chrétienne c’est reconnaître que les dons viennent de ___________ et ne sont pas
les ________________________ de l’homme.
L‘estimation que tient une personne d‘elle-même doit prendre en considération « la mesure de
foi que Dieu lui a départie » (v. 3). Cette mesure de foi dénote la puissance spirituelle donnée à
chaque chrétien pour remplir ses responsabilités. Sa puissance spirituelle est un don de Dieu. La
responsabilité de l‘homme est d‘utiliser ce don fidèlement sans jamais le négliger.
L’analogie du corps (12.4-8)
L‘analogie de Paul du corps humain pour décrire la relation des chrétiens dans l‘Eglise rappelle
I Corinthiens 12.14-26. L‘analogie de Corinthiens souligne la relation entre le chrétien et Christ, et
les dons qu‘il lui a confiés. L‘analogie de l‘épître aux Romains souligne la relation des membres
107
entre eux (v. 4-5). L‘accent est placé sur la diversité des membres et leurs différentes qualités et
fonctions. Au verset 5, Paul souligne l‘interdépendance des membres du corps de Christ. Le corps
humain serait dans une grande incapacité d‘action s‘il n‘était formé que de deux ou trois membres.
Les mains sont importantes mais ne peuvent assumer la fonction des pieds. Les yeux ont une grande
valeur mais ne jouent aucun rôle dans l‘audition. Dans l‘Eglise, il y a beaucoup de membres avec
diverses capacités. Chaque membre est responsable de contribuer au bien-être de tout le corps. Les
hommes ont des dons qui diffèrent selon la grâce de Dieu (v. 6). Une personne ne peut décider du
don qu‘elle reçoit. Elle ne mérite aucun don. Ainsi, elle le reçoit sur la base de la miséricorde et la
bonté imméritées de Dieu. Elle doit être reconnaissante du don que Dieu lui a confié et l‘utiliser
fidèlement à son service pour le bien de l‘Eglise. La prophétie vient en premier dans la liste mais les
dons ne sont pas forcément par ordre de priorité. Néanmoins, Paul a mentionné le rôle du prophète
tout juste après celui de l‘apôtre dans la liste de 1 Corinthiens, ce qui indiquerait une certaine
importance.
8. Paul a utilisé l’analogie du __________ pour décrire la relation des _________________ dans
_________________________________ (Romains 12.4-8 ; 1 Corinthiens 12).
Faites correspondre les ponts suivants avec la référence qui convient.
__________________ 1. Romains 12.4-8 __________________ 2. 1 Corinthiens 12
a. La relation du chrétien avec Christ et les dons b. La relation des membres entre eux.
Une personne (détermine/ne détermine pas) le don qu’elle reçoit.
Elle (mérite/ne mérite pas) le don qu’elle a reçu.
Tous les dons sont confiés sur la base de la ________ et la _________________ de Dieu.
La prophétie doit être exercée selon la proportion de foi (v. 6). A nouveau Paul parle de la foi
non comme de la confiance de l‘homme en Dieu mais comme d‘un degré de puissance spirituelle
donnée à chaque chrétien. Un prophète est celui qui parle à l‘Eglise de la voix et de la volonté de
Dieu. La mesure ou la proportion de foi qu‘il a reçue détermine son niveau d‘inspiration ou sa
profondeur de vision ainsi que le degré auquel Dieu lui a révélé sa volonté et ses desseins. Il est
évident que les prédicateurs n‘ont pas tous les mêmes capacités. La valeur de leur rôle prophétique
dépend largement de la mesure de foi dont ils ont été dotés. Pourtant, certains prédicateurs ne sont
pas diligents dans l‘exercice de leurs dons. Ils ne se donnent pas à l‘étude et à la prière.
9. La prophétie est le don de parler à _______________ de la ________________________ et la
___________________________________________________ de Dieu.
Le diaconat est le service auprès des membres, surtout ceux dans le besoin, une fonction souvent
associée aux diacres. L‘enseignement était la fonction des rabbis dans la synagogue et s‘est associé
à l‘œuvre du pasteur dans l‘église (Ephésiens 4.11s). Les maîtres avaient la responsabilité
d‘enseigner les doctrines de l‘Eglise et de préparer les saints au ministère, L‘exhortation est liée à la
prophétie mais apparemment était parfois une fonction séparée. Elle soulignait un appel à la
décision plutôt que la proclamation de la Parole de Dieu.
10. Le « diaconat » est le don de s’occuper de ceux dans le ________________________

Le don d’enseigner est la fonction du ______________________________________

108
Le don d’exhorter est semblable à celui de ________ mais souligne un appel a la __________
Celui qui donne est illustré par Barnabas qui avait mis sa propriété à la disposition des pauvres.
Ceux qui agissaient ainsi étaient exhortés de ne pas faire étalage de leur libéralité pour la louange
des hommes, comme Ananias et Saphira, mais de donner librement sans attirer l‘attention sur leur
générosité. Celui qui préside est en réalité celui qui apporte un secours (v. 8). Un responsable n‘est
pas quelqu‘un qui dit aux autres ce qu‘ils doivent faire mais qui donne l‘exemple en se donnant à
une tâche non encore accomplie. Son zèle l‘amène à être le premier à entreprendre un travail.
Certains membres avaient reçu la capacité et la responsabilité de montrer des œuvres de
miséricorde. Apparemment, ils devaient aider les malades et les nécessiteux. Ils étaient encouragés
à exercer leur ministère dans la joie.
11. Donner « est le don de mettre sa propriété au service des besoins physiques des
________________________ Le don de diriger est de montrer l’__________ en participant à
une tâche qui doit être faite.
La miséricorde est le don d’aider les _________________ et les ____________________
Certains chrétiens n‘utilisent pas les dons spirituels qu‘ils ont reçus parce qu‘ils ne les ont
jamais découverts. D‘autres sont conscients de leurs dons spirituels mais en sont mécontents car ils
ne les considèrent pas comme importants. Le mécontentement pousse souvent les chrétiens à
remplir des responsabilités pour lesquelles ils n‘ont jamais été préparés et équipés spirituellement.
L‘attitude du chrétien envers lui-même, ses capacités et ses dons détermine les résultats de son
service et de son culte envers Christ. Une attitude d‘humilité amène le chrétien à accepter
joyeusement le don que Dieu lui a confié et la tâche pour le mettre en œuvre. Ainsi l‘Eglise est
affermie et Christ glorifié.
12. Vous avec étudié sept dons relevés dans Romains 12.4-8. Faites-en la liste.
1. __________________________________ 2. __________________________________
3. __________________________________ 4. __________________________________
5. __________________________________ 6. __________________________________
7. ________________________________________________
L’Action auprès des autres - Romains 12.9-21
L’humilité doit caractériser l‘attitude d‘une personne à l‘égard d‘elle-même, et l’amour, ses
rapports avec son prochain. L‘humilité amène la joie alors que l‘orgueil amène l‘envie et le
mécontentement. Les actions basées sur l‘amour procurent la joie et la paix.
L‘amour authentique est plus qu‘une attitude. Il doit s‘exprimer par des actions. L‘amour en
parole n‘est pas le véritable amour, il se manifeste par des œuvres. L‘amour de Dieu est manifesté
par le don de son Fils. L‘acte de donner est une partie intégrale de l‘amour. Il doit s‘exprimer dans
des œuvres de bonté (v. 9). L‘amour ne doit pas être hypocrite il doit être authentique. Tout doit être
fait dans l‘amour (1 Corinthiens 16.14). Ceci est possible parce que le Saint-Esprit produit le fruit
de l‘amour (Galates 5.22). L‘amour ne se soumet pas au mal mais surmonte le mal par le bien.
13. Qu’est-ce qui devrait caractériser l’attitude d une personne envers elle-même ? ____________
_____________________________________________________________________________

109
Qu’est-ce qui devrait caractériser les rapports d’une personne avec son prochain ? ________
_____________________________________________________________________________
14. L’amour doit être exprimé dans les ________________ pour satisfaire aux besoins des autres.
Quelle est la source de l’amour? __________________________________
Les chrétiens doivent haïr le mal et s‘en détacher pour s‘attacher au bien. Ils doivent avoir entre
eux des liens familiaux d‘amour fraternelle (v. 10). « Par honneur, usez de prévenances réciproques
» signifie considérer ou estimer une personne comme étant au-dessus de soi. » C‘est une erreur
regrettable chez le chrétien de chercher sa propre gloire ou de rejeter le blâme pour ses fautes sur
autrui. Les chrétiens ne doivent pas être lâches ou malhonnêtes dans les affaires (v. 11). Ils doivent
être fervents d‘esprit dans leur travail pour le Seigneur.
15. Romains 12.10 enseigne que les chrétiens doivent aimer leurs ____________ dans la foi
comme s’ils étaient frères par le ________________________

Par honneur, use de prévenances réciproques signifie considérer les autres comme étant
____________________________________________________________
La manifestation de la vie présente ne doit pas être déterminée par les circonstances immédiates.
L‘espérance que nous avons en Christ procure de la joie (v. 12). Les épreuves marquent la vie du
chrétien, mais la patience vient lorsque nous savons que l‘épreuve n‘est que pour un temps, que
l‘éternité se passera avec Dieu. La victoire au sein des souffrances peut être remportée dans une
communion avec Dieu par la prière. Paul a eu maintes difficultés et épreuves au cours de ses
voyages missionnaires, mais il a toujours connu la victoire par la prière.
Les chrétiens doivent partager leurs ressources avec leurs frères dans le besoin (v. 13). Dans le
corps de Christ, les chrétiens sont membres les uns des autres. La relation est si intime que
lorsqu‘une personne souffre, les autres membres souffrent aussi. Les chrétiens doivent exercer
l‘hospitalité en tous temps. A l‘époque de Paul, de nombreux chrétiens étaient chassés et persécutés.
Les chrétiens romains, moins éprouvés, auraient dû agir non par contrainte mais plutôt en
recherchant des occasions d‘exercer l‘hospitalité.
Les relations du chrétien ne doivent pas se limiter aux autres chrétiens de la communauté. Il doit
bénir (parler bien de) ceux qui le persécutent (v. 14). Paul pensait peut-être à la souffrance et aux
pertes qu‘il avait endurées à Rome sous le règne de Claude. Cette exhortation de bénir le
persécuteur au lieu de le maudire rappelle les paroles de Jésus (Matthieu 5.44).
Il est peut-être plus facile d‘avoir compassion de ceux qui sont dans le besoin que de se réjouir
avec ceux qui connaissent l‘abondance. L‘affection authentique d‘une famille permet à ses membres
de se réjouir quand arrivent les honneurs et la prospérité. De même quand la souffrance atteint un
membre, tous la partagent. L‘église doit avoir cette attitude où la joie et la tristesse d‘un membre
amènent la joie et la tristesse dans toute la communauté (v. 15).
Paul mettait à nouveau en garde contre l‘orgueil (v. 16). Il instruisait les chrétiens d‘être attirés
par les choses simples et de se laisser guider par elles pour déterminer leur conduite. Le pasteur, au
lieu de s‘appliquer à montrer sa supériorité de responsable, doit être attiré par les membres les plus
humbles de l‘église. Les chrétiens ne doivent pas fixer leurs regards sur les choses et les positions
élevées mais en être détachés, par sympathie pour les humbles et les nécessiteux.

110
16. Romains 12.16 enseigne que les chrétiens doivent éviter l’______________________ par leur
bonté envers les ______________________ et les _______________________ plutôt que de
porter leurs regards sur les choses ou les positions _______________________
Le chrétien ne doit pas rendre le mal pour le mal (v. 17 Matthieu 5.39). Il doit plutôt réfléchir à
ce qui est noble afin que ses actions soient dirigées non pas par un esprit de vengeance mais par un
esprit de bien. Si les autres le lui permettent, il doit vivre en paix avec tous les hommes (v. 18). Les
actions qui proviennent du chrétien doivent procurer la paix et non l‘agitation et les dissensions.
L‘homme ne doit pas prendre la vengeance en main. C‘est là la prérogative de Dieu (v. 19). Le
chrétien doit suivre l‘action opposée qui est celle de faire du bien à son ennemi plutôt que du mal
(v. 20). Bruce suggère que la force originale de l‘exhortation peut avoir été « Traitez vos ennemis
avec bonté car cela augmentera leur culpabilité ; vous amènerez sur eux un plus grand jugement et
sur vous-même une meilleure récompense de Dieu ». Paul a changé légèrement cette déclaration
pour expliquer que si quelqu‘un traite son ennemi avec bonté, cela leur fera honte, ce qui peut
amener la repentance. En agissant ainsi, on supprime un ennemi pour en faire un ami « Ne te laisse
pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal par le bien » (v. 21).
17. Romains 12.20 enseigne que le chrétien doit ______ ________________________ à son
ennemi plutôt que de lui porter du ________________
18. Paul enseigne que si quelqu’un est bon envers son _______________ celui lui fait
__________ ce qui peut amener sa _______________________________________
Les Applications pratiques de la vie spirituelle - Galates 6-1-10
Aider les autres dans le besoin (6.1-6)
Paul avait établi le principe de base de la conduite chrétienne, le Saint-Esprit qui dirige la vie du
converti produit des fruits. Dans le cas d‘un frère chrétien tombé dans le péché, l‘amour chrétien
cherchera à l‘aider plutôt qu‘à le condamner ou critiquer. Si un homme est surpris en quelque faute,
ceux qui sont spirituels sont tenus de le redresser avec douceur (v. 1). Ceci ne peut être fait que par
le chrétien qui vit sous la direction du Saint-Esprit, car il peut ainsi reconnaître qu‘il serait lui aussi
coupable si sa nature charnelle reprenait le dessus. Parce qu‘il admet sa propre faiblesse, il ne se
sent pas supérieur, et ainsi il exprime la douceur et la bonté dans sa vie.
19. Galates 6.1 dit que celui qui marche selon l’Esprit restaure un ___________________ qui est
_________________ dans le _____________________________________
Celui qui se sent supérieur au chrétien rétrogradé aura tendance à le critiquer plutôt que de
l‘aider à revenir dans le droit chemin. Il doit se mettre en garde, car il peut être tenté et tomber lui
aussi dans le péché.
Certains chrétiens portent de lourds fardeaux et ont besoin du soutien et de l‘encouragement
d‘autres chrétiens (v. 2). Lorsqu‘un chrétien agit mal, les autres qui tendent à le juger ne
comprennent peut-être pas les circonstances, s‘ils ne partagent pas son fardeau. Aider à porter le
fardeau de ceux qui ont des besoins spirituels, c‘est accomplir la loi de Christ. La loi de Christ est
une loi d‘amour (Romains 13.8). Une personne a besoin de sympathie, et plus encore lorsque vient
l‘orage. Elle est peut-être déprimée par le fardeau du mal, de la crainte, de l‘angoisse, de la maladie.
Parfois une personne porte des fardeaux bien cachés, devinés seulement par des chrétiens très
sensibles. Si quelqu‘un porte seul un lourd fardeau, il tombera peut-être dans le péché. C‘est
111
souvent le cas de l‘alcoolique. L‘amour véritable, la loi de Christ, s‘exprime chez le chrétien
sensible qui tend la main à son frère afin qu‘il ne tombe pas sous son fardeau.
20. Galates 6.2 enseigne qu’un chrétien spirituel aide ceux qui sont dans le besoin spirituel et qui
porte de lourds ________________________________________________________________
Paul écrivait aux Romains de ne pas avoir d‘eux-mêmes une trop haute opinion. Il dit de même
aux Galates : « Si quelqu’un pense être quelque chose, alors qu’il n’est rien, il s’illusionne lui-
même » (v. 3). Celui qui a une trop haute opinion de lui-même aura toujours tendance à négliger
cette attitude d‘aider les autres à porter leurs fardeaux. Ses sentiments d‘importance le poussent à se
croire supérieur au frère humble et faible qui traverse des difficultés, ou il se trouve trop occupé
pour aider les autres. Dans tous les cas, il est dans l‘erreur. Lui aussi, il aura besoin un jour de
quelqu‘un au-dessus de lui.
21. Celui qui a de lui-même une trop haute opinion a tendance a négliger d’________________
porter leurs fardeau parce qu’il se considère comme __________________ ou trop
_____________________________________
Paul suggérait que chaque personne mesure sa conduite et ses actions à la lumière de sa propre
situation et non en se comparant aux autres (v. 4). Fréquemment, un homme se compare à ceux qui
n‘ont pas eu les mêmes facilités dans la vie. Il en résulte une exagération de son propre travail ou de
ses qualités, et une diminution de ceux des autres, Quand on évalue ses réalisations à la lumière de
son potentiel, on découvre que le but n‘est jamais atteint.
22. Alors que Galates 6.2 enseigne qu’il faut aider les autres à porter leurs __________________
sur la base de l’amour Galates 6.5 souligne que chacun doit prendre ses _________________
Le verset 5 semble contredire les paroles de Paul au verset 2. Peut-être Paul voulait-il dire au
verset 2 qu‘un homme doit aider par amour celui qui est affligé. Néanmoins, tout homme a une
responsabilité à laquelle il doit faire face. Il ne peut fuir son devoir en modifiant la poursuite de ces
responsabilités. Celui qui n‘est pas prêt à porter ses fardeaux ou à remplir ses responsabilités charge
les autres de ces fardeaux. S‘il porte sa part, il peut attendre des amis chrétiens une aide
conséquente.
L‘instruction religieuse était très importante dans l‘église primitive (v. 6). Certains enseignants
passaient beaucoup de temps à instruire, ce qui obligeait d‘autres chrétiens à pourvoir à leurs
besoins matériels. Ceux qui reçoivent l‘enseignement de la Parole (l‘Evangile) doivent subvenir au
soutien de ceux qui enseignent. Jésus a dit : « l’ouvrier mérite son salaire » (Luc 10.7). Le véritable
pasteur n‘enseigne ni ne prêche pour de l‘argent toutefois, s‘il donne tout son temps à
l‘enseignement et au ministère, il ne peut pourvoir à son soutien. Les églises ne doivent pas penser
en termes d‘engager un prédicateur mais de pourvoir à son soutien, ce qui lui permet de passer plus
de temps à enseigner et à aider les autres.
L’enseignement tiré de la moisson (6.7-10)
Paul a averti les Galates de ne pas se tromper (v. 7). Il les reprenait sans doute pour leur avarice
envers le soutien de leurs pasteurs (v. 6). Son application du grand principe spirituel qu‘il présentait
est toutefois beaucoup plus large que cette question de soutien. Il les mettait en garde qu‘un homme
ne peut oublier Dieu et ses commandements sans en supporter les conséquences : « On ne se moque
pas de Dieu » (v. 7). L‘homme ne peut échapper aux conséquences d‘un rejet de Dieu son Créateur
qui a le droit d‘exiger certaines choses de sa vie. « Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera
112
aussi » évoque le jugement qui atteindra tout homme devant Dieu. Mais, on peut en tirer une
application plus immédiate que les actions d‘un homme sont conformes à son caractère. De
mauvaises actions proviennent d‘un mauvais caractère. Si quelqu‘un passe son temps à abuser des
autres, ou à semer la discorde, le jour viendra où il en sera sa propre victime.
23. Le premier sens de l’enseignement de Paul selon lequel on moissonne ce que l’on sème était
peut-être un reproche aux ________________ sur leur _________________ à l’égard du
soutien des pasteurs. Mais dans un sens plus large.
Paul enseignait que l’homme ne peut oublier ___________ et ses _______________________
sans en supporter les __________________________________________
Paul explique ici que si un homme vit selon les désirs de la chair, il moissonnera éventuellement
les conséquences de la corruption et de la condamnation (v. 8). L‘homme qui vit selon la chair
oublie son besoin de Dieu et ses responsabilités il vit une vie égoïste. Le jour viendra où la
miséricorde de Dieu ne sera plus offerte au pécheur coupable. Mais, de l‘autre côté, « celui qui
sème pour l‘Esprit, moissonnera de l‘Esprit la vie éternelle » (v. 8). Celui qui est sincère dans sa
recherche de plaire à Dieu et de vivre une vie droite prend garde à l‘enseignement de Paul sur le
Saint-Esprit. Il recherche la direction du Saint-Esprit pour sa vie, ce qui l‘amène dans la voie droite
et la vie éternelle.
24. La personnalité de l’homme se conforme à ses _____________________________________
Celui qui sème le mépris le moissonnera pour ______________________________________
Celui qui sème pour l‘Esprit ne se lasse pas de faire le bien (v. 9). Faire le bien, c‘est aider celui
qui est dans le besoin physique ou spirituel. Il est très facile de ne rien faire pour aider les autres.
Beaucoup de gens préfèrent ne rien faire que de faire le bien. Il est possible qu‘une personne se
fatigue de faire le bien, mais celui qui persévère dans cette voie ne sera pas déçu, car « au temps
convenable », il récoltera la moisson de ses efforts. Parfois, le fruit n‘est visible que dans l‘éternité.
D‘autres fois, on récolte dans cette vie un peu du fruit de son labeur. Une abondante récolte est
assurée à celui qui ne perd pas courage.
Nous devons pratiquer le bien envers nos frères pendant que nous en avons l‘occasion (v. 10).
Paul avait énuméré quelques-unes des bonnes choses que nous pouvons faire 1. Relever un frère qui
est tombé. 2. Porter les fardeaux les uns des autres. 3. Subvenir aux besoins de ceux qui enseignent.
4. Servir son prochain sans se lasser. Paul exhorté les Galates de saisir toute occasion de manifester
de la bonté et de la miséricorde, en particulier à ceux qui appartiennent à la famille de la foi. Les
chrétiens sont responsables de prendre soin les uns des autres, tout comme les membres d‘une
famille ont la responsabilité de pourvoir aux besoins de leurs parents dans leur vieillesse. Le cercle
de famille est le premier endroit où il faut exprimer l‘amour chrétien. L‘Eglise est une famille
spirituelle et impose la responsabilité aux membres de satisfaire aux besoins les uns des autres.
25. Faites la liste de ce que Paul mentionnait comme donnant la preuve d’une semence selon
l’Esprit :
1. __________________________________________________________________________
2. __________________________________________________________________________
3. __________________________________________________________________________

113
4. __________________________________________________________________________
Dans Galates 6.10, Paul parle de prendre soin de tous ceux qui composent la famille de
_____________________________________________________________________________

Réponses
1. actions, conduite
2. sacrifices, assistance régulière
3. Soumission, obéissance
4. forces du mal, Dieu
5. Saint-Esprit
6. vrai, faux, vrai
7. Dieu, créations
8. corps, chrétiens, l‘Eglise, 1. b, 2. a, ne détermine pas ne mérite pas, bonté, miséricorde
9. l‘Eglise, voix, volonté
10. besoin, prophétiser, décision, pasteur
11. pauvres, exemple, malades, nécessiteux
12. Comparez vos réponses avec le texte.
13. l‘humilité, l‘amour
14. œuvres, le Saint-Esprit
15. frères, sang, au-dessus de soi
16. orgueil, humbles, nécessiteux, élevées
17. faire du bien, mal
18. ennemi, honte, repentent
19. frère, tombé, péché
20. fardeaux
21. aider ses frères, supérieur, occupé
22. fardeaux, responsabilités
23. Galates avarice, Dieu, commandements, conséquences
24. actions, lui-même
25. Comparez vos réponses avec le texte, la foi

114
LEÇON 11
LA CITOYENNETE ET LA LIBERTE DU CHRETIEN
Romains 13.1-15.13
Introduction
Paul termine Romains 12 en instruisant les chrétiens de laisser à Dieu toute vengeance. Mais
parfois nos circonstances nous semblent si dures qu‘il nous est difficile d‘attendre l‘action du
Seigneur. Le péché ne serait pas contenu si on laissait entièrement le châtiment entre les mains de
Dieu. Paul expliquait que le gouvernement était mis en place par Dieu pour punir les transgresseurs
de la loi.
Dieu étant tout-puissant, une pleine autorité lui appartient. L‘autorité qui dirige les institutions
ou les individus vient de Dieu, ou est permise par lui. Paul était convaincu que le gouvernement en
place est une institution divine. Les chrétiens doivent donc la respecter.
1. Paul pensait que le gouvernement en place est une institution __________. Il tire son autorité
de ______________ et doit avoir le respect des ______________________________
Paul jouissait des privilèges de la citoyenneté romaine. Pour les Juifs, ce gouvernement avait
plus d‘avantages que d‘inconvénients. Leur religion était reconnue comme religio licita (une
religion légitime). Les Romains respectaient le sabbat et les coutumes en matière alimentaire ainsi
que l‘interdiction d‘images taillées. La loi romaine interdisait les étendards militaires où
apparaissaient des représentations impériales. La condamnation à mort était prononcée sur tous ceux
- Romains inclus - qui transgressaient la loi du Temple selon laquelle les Gentils ne pouvaient
pénétrer dans la cour intérieure.
2. Vrai/Faux - Paul considérait sa citoyenneté romaine comme un avantage.
Vrai/Faux - Les Romains ne respectaient pas les coutumes juives.
La tâche principale des gouverneurs romains envoyés par les empereurs était de maintenir la
paix. Ils ne s‘intéressaient pas à la querelle entre Juifs et chrétiens. Paul fut accusé devant Gallion,
le nouveau proconsul d‘Achaïe à Corinthe, vers l‘an 51. Gallion décida que les accusations portées
contre Paul tenaient de l‘interprétation religieuse et ne le concernaient pas. Le procès fut
interrompu. La plupart du temps, Paul obtint la justice sous les chefs de Rome. L‘expérience de
Philippes fut une exception où Paul dut subir un emprisonnement sans jugement équitable. A la fin
de son ministère, Paul comparut souvent devant les magistrats romains.
Toutefois, les décisions des souverains romains n‘étaient pas toujours en faveur des chrétiens.
Après que l‘empereur avait déclaré sa divinité et exigé l‘adoration de tous ses sujets, les chrétiens
souffrirent des persécutions et de l‘injustice de la part des responsables romains. Le gouvernement
avait établi une loi qui entrait en conflit avec la volonté de Dieu. Les chrétiens par leur loyauté à
Dieu déclaraient qu‘ils devaient obéir à Dieu plutôt qu‘aux hommes. Parfois cette attitude entraîna
la mort. Ces incidents ont amené beaucoup de personnes à mettre en doute l‘avis de Paul sur les
relations entre les chrétiens et l‘Etat. Si le gouvernement est malhonnête et corrompu, peut-on dire
qu‘il vient de Dieu ? Même si les décisions et les lois d‘un gouvernement sont contraires à la
volonté de Dieu, le gouvernement reste une institution voulue de Dieu pour un juste équilibre dans
la société.

115
3. Même si les décisions et les lois d’un gouvernement sont contraires à la volonté de Dieu, le
concept de gouvernement reste une partie de la volonté de __________________ pour un
équilibre dans la _________________________
Les Chrétiens et la société - Romains 13.1-10
Les responsabilités envers l’Etat (13.1-7)
On pense généralement que « les autorités supérieures » représentent les autorités
gouvernementales (v. 1). Pourtant, Oscar Cullman avance que les autorités supérieures concernent à
la fois des puissances angéliques et des puissances humaines. Les Juifs croyaient à l‘existence de
puissances angéliques qui influençaient les affaires de l‘Etat. En parlant d‘obéissance au
gouvernement, Paul voulait peut-être dire l‘obéissance à ces puissances spirituelles. Paul a déclaré
avec précision que la soumission aux autorités gouvernementales est une soumission à l‘autorité de
Dieu qui a institué le gouvernement. Le pouvoir du gouvernement s‘exerce par des dirigeants
humains et chacun doit leur être soumis (v. 1). Etre soumis ne veut pas dire être soumis à
l‘esclavage. C‘est un terme qui est employé pour le respect mutuel et la soumission aux frères (1
Corinthiens 16.16). Il s‘applique aussi à la famille chrétienne où la femme doit être soumise à son
mari comme l‘Eglise est soumise à Christ (Ephésiens 5.24)
4. Les autorités supérieures dont parle Romains 13.1 concernent les autorités _______________
mais peuvent aussi concerner des puissances _________________________ qui influencent
les affaires de l’Etat.
Etre soumis ne signifie pas se soumettre à l’esclavage mais respecter les autres et se
__________________________ à eux.
La société ne peut fonctionner sans une autorité centralisée et respectée. Les relations humaines
demandent une certaine conduite. Il faut connaître ses droits et ses devoirs pour ne pas outrepasser
ceux des autres. Comme la nature humaine est mauvaise, il est inévitable que certaines personnes
suivent délibérément leurs propres désirs, même s‘il faut écraser les droits de leur prochain.
L‘injustice peut resurgir malgré des efforts à maintenir la justice. L‘anarchie est le résultat d‘avoir
discrédité et rejeté l‘autorité.
Comme il existe diverses perspectives morales au sein d‘une société, chaque homme suivrait ses
propres lois sans la présence d‘une autorité centrale pour établir des normes. Il y aurait un conflit
permanent. Mais, la soumission à une autorité centrale implique la volonté d‘abandonner les
privilèges personnels. La vie en société demande que l‘on accepte de limiter sa propre liberté pour
assurer les droits de ses concitoyens. Une fonction du gouvernement est d‘établir les règlements
imposés à chaque personne afin de garantir les droits et la sécurité de tous.
5. Sans une autorité centralisée, chaque homme établirait ses propres _____________________
Dans les relations sociales, l’homme doit accepter de limite sa _______________ pour assurer
les _________________________ de ses concitoyens.
Il arrive parfois que la volonté de Dieu soit violée par les lois établies par le gouvernement.
Pierre et Jean se sont vus interdire de prêcher Jésus-Christ par le sanhédrin. Cet exemple classique
montre que la volonté de Dieu n‘est pas toujours suivie par les autorités en place. Dans les cas où la
conscience chrétienne et la conviction sont violées par les lois de l‘Etat, les chrétiens doivent rester
116
avant tout loyaux à Dieu. Parfois la loyauté à Dieu entraîne la persécution mais un retour de l‘Etat à
gouverner selon la volonté de Dieu ne peut survenir d‘une autre manière.
6. Le chrétien doit désobéir au gouvernement lorsque les lois de l’Etat entrent en conflit avec la
____________________ de ____________________________
Il y a un danger que le chrétien interprète ses propres désirs comme étant la volonté de Dieu. Le
gouvernement est fréquemment critiqué par des éléments de la société qui croient être lésés de
certains privilèges. Le principe de la conduite chrétienne qui demande aux chrétiens de préférer les
autres et de se réjouir avec ceux qui sont dans la prospérité les gardera de substituer les intérêts
personnels à la volonté de Dieu.
Paul a averti que la résistance aux autorités en place est une résistance à Dieu qui a institué
l‘Etat (v. 2). Quiconque résiste à l‘institution de Dieu dans l‘ordre sociale se place sous le jugement
de Dieu. L‘idée que l‘autorité restrictive est mauvaise, une idée très largement répandue de nos
jours, amène l‘anarchie qui plus tard fait perdre tout droit humain, un état de condamnation (v. 2).
L‘autorité restrictive qui maintient la justice assure les droits humains.
Ceux qui obéissent à la loi du pays n‘ont aucune raison de craindre l‘autorité (v. 3). Ceux qui
violent la loi ont raison de la craindre parce que les dirigeants leur imposent un châtiment (v. 3). Un
dirigeant est en effet un serviteur à qui il incombe de punir les criminels. Celui qui fait le bien jouit
de la protection des dirigeants. Les chrétiens qui obéissent aux autorités à cause de la commande de
Dieu n‘ont pas à craindre les dirigeants gouvernementaux.
Paul parlait de ces autorités comme étant des serviteurs de Dieu. Il utilisait le même terme que
pour les diacres dans l‘église (v. 4). Cette déclaration implique que les gens dans leur profession
peuvent être dans la volonté de Dieu. Comme serviteur de Dieu, il porte l‘épée pour exécuter le
châtiment contre ceux qui font le mal (v. 4). Paul interdisait à l‘homme de se faire justice mais il ne
l‘a pas interdit aux autorités gouvernementales. Elles exécutent le jugement et la punition contre
ceux qui font le mal. Dale Moody remarquait que la peine capitale et la patience de Dieu ne
soulevaient aucun conflit dans la conscience de Paul.
Paul a avancé deux motifs de soumission aux autorités éviter la colère de Dieu et la conscience
chrétienne (v. 5). La crainte de la punition arrête le méchant jusqu‘à un certain degré. Un motif plus
élevé est la conviction chrétienne de faire le bien. Le chrétien doit désirer faire le bien pour le
bonheur de la société en général.
7. Quels sont les deux motifs de se soumettre aux autorités gouvernementales?
1. __________________________________________________________________________
2. __________________________________________________________________________
Le respect envers le gouvernement et la soumission aux autorités demandent le paiement des
impôts (v. 6). Les fonds recueillis permettent le soutien de ceux qui assument les fonctions de l‘Etat.
Et, les citoyens jouissent des services du gouvernement dans le domaine du maintien de l‘ordre.
Même les peuples vaincus bénéficiaient de certains privilèges et devaient payer des taxes au
gouvernement romain d‘abord un tribut, ou taxe imposée au vaincu par le vainqueur, et puis
d‘autres taxes sur les matériaux utilisés pour l‘équipement, les routes, les ponts, les marchés, etc.
La responsabilité du chrétien envers les autorités ne s‘arrête pas au paiement des impôts. Il doit
le respect et l‘honneur à l‘institution sinon à celui qui la gère. Comme elle exerce le châtiment des
méchants, l‘autorité publique est digne de respect et d‘honneur.

117
8. Que doit le chrétien au gouvernement en-dehors du paiement des impôts ? _______________
_______________________ et _______________________
Peut-être Paul avait-il à l‘esprit l‘enseignement de Jésus lorsqu‘il donnait ces instructions. Jésus
avait dit « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu » (Marc 12.17). Ces
paroles comprennent non seulement l‘honnêté dans le paiement des impôts, mais aussi l‘obéissance
aux autorités du pays.
Les relations avec son prochain (13.8-10)
Tout comme une personne ne doit pas avoir de dette envers son gouvernement, de même elle ne
doit pas en avoir envers son prochain - avec une exception (v. 8). Le chrétien n‘arrive jamais à
rembourser complètement la dette d‘amour envers ses prochains, même s‘il fait des « paiements
quotidiens ». Cette dette ne se limite pas aux frères en Christ. Le prochain comprend celui qui est
dans le besoin, étranger ou ami (Luc 10.25-37). L‘amour est plus qu‘un sentiment de sympathie, de
bonne volonté ou de joie. Elle est une préoccupation à l‘égard de celui qui souffre et la
détermination de faire tout en son pouvoir pour répondre à ses besoins. Un chrétien ne peut jamais
payer sa dette d‘amour. Chaque fois qu‘il rencontre quelqu‘un dans le besoin, il lui doit l‘amour. Sa
motivation s‘appuie sur l‘amour que Jésus-Christ lui a manifesté.
9. Vrai/Faux - Le chrétien ne paie jamais sa dette d’amour.
Paul a expliqué comment l‘amour accomplit la loi (v. 9). Il a mentionné la deuxième moitié des
Dix Commandements qui concerne la relation de l‘homme avec son prochain. Il affirme que
l‘obéissance au seul commandement d‘aimer son prochain comme soi-même assure le respect de
tous les commandements. Si un homme se soucie du bien-être de son prochain, il ne le dérobera pas
de sa pureté par l‘adultère, de sa vie par le meurtre, de ses biens par le vol, de sa réputation par de
faux témoignages, ou de ses biens par la convoitise.
10. Aimer son prochain comme soi-même suffit à respecter tous les autres ___________________
Paul a donné une illustration précise de la manière dont l‘amour accomplit la loi. Celui qui se
préoccupe de son prochain ne lui fera pas de mal - ainsi la loi est accomplie (v. 10).
11. Celui qui se préoccupe de son prochain ne lui fera aucun tort; ainsi toute la loi est
________________________________________________
Le chrétien dans les deux ères - Romains 13.11-14
Au moment de l‘ascension de Jésus, deux hommes vêtus en blanc firent une promesse aux
disciples que Jésus reviendrait de la même manière qu‘ils l‘avaient vu partir (Actes 1.11). Paul
reconnaissait que l‘ennemi de l‘homme n‘est pas de chair et de sang, mais qu‘il englobe toutes les
principautés et les puissances de ce monde. La mort a été vaincue à la croix et à la résurrection de
Jésus, mais les forces de Satan continuent à lutter et leur défaite totale n‘aura lieu qu‘au retour de
Christ. Paul vivait dans cette attente constante du retour de Jésus lorsque les forces du mal seront
définitivement vaincues et que le salut et la résurrection du corps seront parfaitement acquis. Il
pensait que ce moment était proche (v. 11).
Le kairos était un laps de temps vers lequel la fin des temps approchait. Le salut que Dieu a
commencé avec l‘incarnation, la mort et la résurrection de Jésus sera complet au retour de Christ.
Les paroles de Paul « le salut est plus près de nous que lorsque nous avons cru » montrent qu‘il
attendait le retour imminent de Christ pour ressusciter les morts.

118
Les chrétiens ont une tâche à accomplir avant la fin de cette ère de ténèbres. La nuit est un
symbole de notre siècle présent et le Jour, celui du siècle du Royaume de Dieu (v. 12). L‘ère passée
est presque terminée et la nouvelle apparaît comme le jour qui vient dissiper les ténèbres. Les
manuscrits de la Mer morte à Qumram divisent les hommes en deux parties ceux qui sont gouvernés
par l‘ange des ténèbres et ceux qui le sont par le Prince de Lumière. Le sujet d‘un de ces documents
est « la lutte entre les fils de lumière et les fils des ténèbres ». Paul a exhorté les fils de lumière à se
réveiller et se préparer au retour du Seigneur. Ses paroles rappellent les enseignements de Matthieu
24 et 25. Le chrétien doit revêtir l‘armure de lumière afin de se tenir prêt pour la victoire au combat
qui approche.
12. Quels sont les symboles des concepts suivant dans Romans 13.12 ?
_____________________________________ La nouvelle ère du Royaume de Dieu.
_____________________________________ Cet âge mauvais.
Le chrétien ne doit pas suivre la conduite des païens (v. 13). Il doit marcher (vivre
continuellement) comme un fils honorable de lumière, un fils du Père céleste. Certaines pratiques
sont à rejeter catégoriquement comme les orgies ou l‘ivrognerie. L‘orgie, c‘est la débauche ouverte,
une conduite qui rejette toute contrainte morale. Elle s‘accompagne de l‘ivrognerie qui est le
résultat d‘un manque de discipline. Une telle conduite est honteuse et caractérise les païens.
13. Que signifie « marcher » dans Romains 13.3 ? ______________________________________
La luxure et le dérèglement évoquent les relations sexuelles en-dehors du mariage. L‘ivresse et
les relations immorales sont deux péchés qui s‘accompagnent souvent dans notre monde actuel.
L‘homme moderne réclame une liberté qui lui permettra de poursuivre ses passions et désirs sans
aucune contrainte. Bien des gens découvrent que ce laisser-aller n‘amène pas à la véritable liberté ni
à l‘épanouissement de la vie, mais à une détérioration physique, mentale et morale, à la souffrance
et à la tristesse. Les œuvres des ténèbres sont trompeuses. Elles promettent la joie et
l‘accomplissement mais n‘apportent que douleur et destruction.
L‘impudicité est l‘immoralité qui n‘a plus honte. La vie immorale est exhibée en public et
demande l‘approbation de la société pour des actes de débauche.
Une troisième pratique non chrétienne est l‘envie et les disputes, c‘est-à-dire la jalousie et les
querelles. Les disputes se bâtissent sur la jalousie de la position ou des biens d‘autrui.
Le chrétien doit être revêtu du Seigneur Jésus-Christ (v. 14). Cela signifie que ses actions
doivent suivre l‘exemple de Christ et sa vie doit être dirigée par le Christ qui demeure en lui. Paul
avait déjà parlé du baptême comme le symbole de mourir, et d‘ensevelir sa vie passée. La sortie des
eaux du baptême symbolise la résurrection à une vie nouvelle en Christ. Ce n‘est qu‘en revêtant le
Seigneur Jésus-Christ qu‘on peut rejeter la domination de la chair. Sinon les convoitises de la nature
charnelle contrôlent la vie (v. 14)
14. Etre revêtu du Seigneur Jésus Christ (v. 14) signifie que les actions du chrétien doivent suivre
l’___________ de ______________________ et sa vie être contrôlée par le _______________
qui demeure en lui.
La Liberté de l’homme en Christ - Romains 14.1-12
Les droits des libérés (14.1-4)
La vie dans le judaïsme était alourdie par de nombreuses interdictions et tabous. Certaines de
ces interdictions avaient perdu leur sens orignal pour une conduite juste, mais étaient maintenues
119
par exemple, les viandes offertes aux idoles. Les prophètes avaient interprété la captivité d‘Israël,
avant tout, comme une punition pour l‘idolâtrie aussi les Juifs s‘appliquaient-ils à fuir le culte des
idoles. On apportait souvent au marché la viande des animaux qui avaient servi à des rites païens.
Certains Juifs pensaient que cette viande utilisée au culte des idoles était impure et qu‘il ne fallait
pas la consommer. D‘après 1 Corinthiens 8-10, Paul avait conclu que l‘idole ne représentait pas un
vrai dieu, donc la viande de l‘animal ne pouvait en être affectée.
Ceux qui avaient des scrupules à manger cette viande utilisée dans les temples païens, en
croyant qu‘elle était maudite, étaient considérés comme des « faibles » dans la foi (v. 1). Les
chrétiens qui se sentaient libérés de ces doutes avaient tendance à qualifier ces « faibles d’étroits et
d’ignorants ». Certains allaient jusqu‘à ne manger aucune viande de crainte qu‘elle ait été offerte
aux idoles, avant d‘être vendue au marché. Ils devinrent végétariens (v. 2).
15. Les « faibles dans la foi » étaient ceux qui avaient des scrupules à manger de la viande
utilisée dans les temples ______________ et que l’on jugeait _________________________
Paul a instruit les chrétiens qui avaient compris le sens de la justice d‘accueillir ceux dont les
craintes limitaient la liberté mais non de discuter avec eux de ce que doit être la conduite chrétienne
(v. 1). Beaucoup de Juifs chrétiens continuaient à considérer certaines viandes comme impures
même si Jésus avait dit clairement qu‘aucune nourriture ne souille l‘homme (Marc 7.18-23 ; Luc
11.41) il déclarait ainsi toute viande pure (Mare 7.19).
Le problème était double ceux qui avaient obtenu une pleine liberté méprisaient d‘autres qui
suivaient des règles plus rigides, mais de l‘autre côté, les plus conservateurs croyaient que les plus
libéraux vivaient dans le péché (v. 3). Celui qui mange ne doit pas condamner celui qui s‘abstient,
et celui qui s‘abstient ne doit pas condamner celui qui mange la viande. Paul rappelait aux chrétiens
romains que Christ est le Maître et chaque croyant un serviteur de Christ (v. 4). Ce n‘est pas la
responsabilité des serviteurs de juger les actions des autres serviteurs puisqu‘un serviteur ne rend
compte qu‘à son maître. Si les actions plaisent au maître, « il se tiendra debout » (v. 4). Sinon, il
tombera dans la disgrâce et le châtiment. Dans les deux cas, c‘est l‘affaire du maître de condamner
les actions de son serviteur.
16. Romains 14.4 enseigne que Christ est le ______________________ et chaque croyant est son
_____________________. Les serviteurs ne doivent pas ______________________ les autres
serviteurs mais tous sont responsables devant leur _____________________.
La question des boissons alcoolisées est un point de discorde parmi les chrétiens aujourd‘hui.
Certains groupes considèrent comme une liberté chrétienne le droit de consommer modérément des
boissons alcoolisées. Ils admettent que l‘ivresse et l‘immodération sont condamnables. D‘autres
groupes pensent que même de boire modérément est un péché. Peut-être le principe de Paul de
s‘abstenir de manger des viandes impures doit s‘appliquer au problème de l‘alcool dans la société.
Toutefois, d‘autres facteurs doivent être considérés avant d‘accepter même la modération dans les
boissons alcoolisées.
1. Beaucoup de gens qui voudraient mesurer leur consommation de boissons alcoolisées en
sont incapables et deviennent alcooliques.
2. Les compagnies qui fabriquent ces alcools cherchent avant tout à gagner de l‘argent,
aussi utilisent-elles toutes les approches possibles pour attirer les gens vers l‘alcool. De
nombreux chrétiens ont conclu que cette industrie est dirigée par tant de mobiles
coupables que le chrétien n‘a pas à s‘y identifier en quoi que ce soit.

120
3. Même l‘usage modéré de l‘alcool affecte les réflexes et entraîne des accidents mortels sur
les routes. L‘usage abusif détériore l‘esprit et le corps.
Ces trois facteurs montrent que les boissons alcoolisées ne peuvent être mises en parallèle
absolu avec les viandes offertes aux idoles. La viande qui était en question à l‘époque de Paul
n‘avait aucun effet nocif sur le corps ou la vie. Le principe de Paul ne permettait pas la participation
à une pratique entraînant la détérioration physique et la dégénération morale.
17. Vrai/Faux - L’usage des boissons alcoolisées est un parallèle exact de celui des viandes
sacrifiées aux idoles à l’époque de Paul.
Principes à propos de l’observance des fêtes - religieuses (14.5-9)
Une partie importante du judaïsme était la célébration du sabbat. Le quatrième commandement
désigna le dernier jour de la semaine - le sabbat - comme un jour saint. Mais, lorsque l‘Evangile fut
annoncé aux Gentils, leurs coutumes religieuses ne se fondaient pas sur la loi juive. Bien que le
christianisme soit une suite normale de l‘Ancien Testament et lui reste attaché, le jour important des
chrétiens est le jour de la résurrection et non celui du sabbat. Beaucoup de chrétiens juifs croyaient
qu‘il était nécessaire de maintenir le jour du sabbat comme journée d‘adoration. Les Gentils non
influencés par la loi juive préféraient le dimanche, premier jour de la semaine. Il semble qu‘un
conflit existait à Rome parmi les chrétiens sur le jour à retenir comme jour du Seigneur (v. 5). De
plus, les Juifs comme les Gentils avaient des jours fériés pendant l‘année.
Un autre principe interdisait la participation à des rites païens, aussi les chrétiens ne devaient
pas revenir à ces jours fériés où ils honoraient les idoles. D‘un autre côté, Paul conseillait l‘exercice
de la libéralité et du respect mutuel à ce sujet. Alors que certains estimaient un jour supérieur à un
autre, d‘autres les estimaient tous les mêmes (v. 5). Peut-être que Paul soutenait la position que
chaque jour appartient au Seigneur. Néanmoins, il respectait la personne qui avait une autre
conviction. Plutôt qu‘une partie cherche à convertir l‘autre, Paul conseillait à chacun d‘être sûr de
ses propres convictions. Celui qui jouissait de plus grandes libertés ne devait pas considérer comme
spirituellement faibles ceux qui donnaient à certains jours un caractère sacré. L‘observation des
jours doit être à la gloire du Seigneur comme celui qui mange doit le faire à l‘honneur du Seigneur
(v. 6). Celui qui mange de la viande rend grâce à Dieu et celui qui s‘en abstient le fait pour
l‘honneur de Dieu. Toute querelle entre chrétiens serait éliminée si leurs vies étaient contrôlées par
un désir de rendre gloire au Seigneur et non de satisfaire leurs propres désirs. Une vie légaliste et
négative n‘est pas possible lorsqu‘on cherche toujours à plaire au Seigneur.
18. Pour quelles raisons les Gentils préféraient-ils le premier jour de la semaine comme jour du
Seigneur plutôt que le dernier (le sabbat) ?
1. __________________________________________________________________________
2. __________________________________________________________________________
Chacun doit vivre sa vie devant Christ comme étant son serviteur. Personne ne vit pour lui-
même et personne ne meurt pour lui-même (v. 7-8). Si le chrétien agit ainsi, il trouve sa vie en
meilleure harmonie avec son prochain. L‘homme n‘est plus séparé de Dieu et sous la domination du
péché et de la mort. Pendant sa vie, le chrétien est sous la seigneurie de Jésus, et lorsqu‘il meurt, il
est dans les mains du Seigneur. A cause de ces vérités, sa vie doit être dominée par ce qu‘il pense
être agréable à son maître. La mort et la résurrection de Christ font de lui le Seigneur des morts et
des vivants (v. 9). Par la résurrection, la seigneurie de Christ a été établie sur la mort comme sur la
vie.

121
19. Sur l’observation de certains jours fériés, Paul pensait que chaque ___________ appartient
au _______________ (v. 5). En ce qui concerne les activités sociales et les fêtes particulières,
le chrétien doit chercher d’honorer le _____________________________________
Notre responsabilité devant Dieu (14.10-12)
Paul parle maintenant du tribunal de Dieu pour deux raisons (1 ) Pour avertir l‘homme qui tend
à juger ses frères chrétiens, et (2) Pour limiter la liberté aux actions qui plaisent à Dieu. Il est
probable que celui qui est plus conservateur condamnera son frère chrétien qui vit une vie relâchée.
Celui qui a des préjugés contre son frère ne doit pas oublier qu‘il comparaîtra devant Dieu pour
rendre compte de ses attitudes non chrétiennes (v. 10). Le frère libéré qui méprise celui qui vit plus
strictement doit aussi rendre compte à Dieu de son attitude et de ses paroles. Le jugement humain -
de soi-même ou d‘autrui - ne remplace jamais le jugement de Dieu (v. 12).
20. Pourquoi Paul a-t-il parle du jugement de Dieu dans Romains 14.10 ?
1. __________________________________________________________________________
2. __________________________________________________________________________
Les Restrictions à la liberté - Romains 14.13-23
En s‘adressant aux chrétiens affermis, Paul soulignait les influences que leur conduite à l‘égard
de questions morales de moindre importance pouvaient avoir sur les personnes moins éclairées. Le
principe qui doit les guider n‘est pas la connaissance qu‘une chose est permise, mais l‘amour et la
considération pour un frère plus jeune dans la foi.
21. Quel principe doit guider le chrétien sur la question de la liberté ? ______________________
Au lieu de critiquer les autres pour leur position étroite ou libérale, les Romains devaient éviter
de mettre un obstacle sur la voie du frère moins affermi (v. 13). Même si un chrétien ferme savait
que la consommation de la viande n‘affectait pas sa vie spirituelle, sa liberté pourrait devenir une
occasion de dispute ou de ressentiment de la part du frère plus faible dans la foi. De même, ce frère
qui considérait telle viande impure pouvait être troublé s‘il était influencé par le frère qui la
mangeait. Manger de la viande qu‘il croyait interdite par Dieu serait pour lui se rebeller contre le
Seigneur.
22. Selon Romains 14.13, les chrétiens doivent éviter de placer un ______________________ sur
la voie du frère plus _________________________ dans la foi.
Paul s‘accordait avec les chrétiens émancipés qui suivaient les enseignements de Jésus que
« rien n’est impur en soi » (v. 14). Toutefois, si quelqu‘un pensait que certaines viandes étaient
impures, et les mangeait quand même, il entrait en rébellion contre ce qu‘il considérait comme la
volonté de Dieu. Ainsi la conduite permise pouvait devenir une occasion de péché. Le péché est
généralement un usage perverti ou excessif du bien. Le faux témoignage est l‘usage perverti de la
langue. L‘adultère est la perversion des saintes relations du mariage. L‘usage non limité de la liberté
chrétienne peut faire du mal à un frère moins affermi (v. 15). Celui qui menace la foi d‘un frère
moins affermi à cause de sa « liberté » de manger ne marche pas dans l‘amour (v. 15).
23. Vrai/Faux - Le péché est généralement un usage perverti ou excessif du bien.
Marcher dans l‘amour signifie être prêt à sacrifier ses intérêts pour le bien d‘autrui. Si manger
certains aliments ou consommer certaines boissons sont des embûches pour mon prochain, je
122
sacrifierai ma liberté pour son profit si je suis réellement dirigé par l‘amour. Sinon ma liberté
chrétienne qui est bonne devient pour moi une occasion de faire le mal (v. 16).
24. Une autre restriction de la liberté pour le chrétien d’être contrôlé par ___________________
qui est un intérêt pour le bien-être de son prochain.
Le Royaume de Dieu est souvent utilisé par Paul pour décrire un héritage à venir. Le Royaume
viendra dans sa plénitude avec le retour du Roi et la résurrection des morts. Le Royaume de Dieu
est déjà venu en puissance. C‘est une réalité présente à cause de la présence du Saint-Esprit.
L‘Esprit est la présence et la puissance de Dieu avec son peuple. Toutefois, le Royaume n‘est pas
venu dans sa plénitude et sa gloire. Paul rappelait aux Romains que « le Royaume de Dieu, c’est non
pas le manger et le boire, mais la justice, la paix et la joie par le Saint-Esprit » (v. 17). Se
préoccuper du manger, du boire, du plaisir sensuel et des loisirs est caractéristique des épicuriens
dont la philosophie est celle de ce monde. La sagesse ou le sens de la vie pour les chrétiens ne se
centre pas sur le manger ou le boire mais sur le domaine spirituel de la justice, la paix et la joie. Par
la foi, l‘homme reçoit de Christ sa justification. La paix est le résultat pour l‘homme d‘être accepté
de Dieu. Il est devenu juste par la foi (5.1). La joie est l‘expérience constante de celui qui vit dans la
victoire sur le mal par la puissance du Saint-Esprit.
25. Un autre principe de la liberté chrétienne est de centrer sa vie sur le domaine
________________________ de la ______________________, de la __________________ et
de la ________________
La vie dirigée par l‘amour (la considération pour son prochain) et qui est vécue dans la
puissance du Saint-Esprit est acceptable par Dieu et l‘homme (v. 18). L‘amour a été décrit comme
l‘accomplissement de la loi (13.8-10). Paul dit encore que c‘est servir Christ et plaire à Dieu.
Quiconque aime son frère en manifestant du respect pour ses scrupules sert Jésus-Christ. Alors que
la liberté peut être mise en cause au point de soulever des disputes au sein de l‘Eglise et des
critiques à l‘extérieur, la vie de l‘amour établit la paix dans la communauté et l‘approbation chez
ceux du dehors (v. 18-19). Paul encourageait les chrétiens romains de suivre la vie qui apporte la
paix personnelle et édifie l‘Eglise et le Royaume de Dieu. Il instruisait les Romains de ne pas
entraver l‘œuvre de Dieu pour une question d‘aliments (v. 20). Bien que Dieu ait créé tous les
animaux et que tous les aliments soient purs, c‘est un péché de manger une nourriture si elle cause
la chute de son prochain (v. 20).
26. Le verset 18 dit qu’une vie contrôlée par _____________________ et vécue dans la puissance
du ____________________ est accepte de ________________ et des __________________
Au verset 21, Paul va plus loin que la question de manger ou de boire, disant qu‘il faut éviter
tout ce qui peut faire tomber un frère.
La foi concerne la relation de l‘homme avec Dieu. L‘homme qui vit par la foi soumet sa vie à
Dieu et cherche sa volonté. Le chrétien affermi croit que Dieu lui a donné la liberté d‘agir dans
certains domaines. Cette foi ou conviction ne doit pas être imposée aux autres mais servir à évaluer
ses propres actions devant Dieu. Paul déclare que l‘homme qui a une conscience tranquille est
heureux (v. 22). Mais s‘il a un doute sur sa conduite quant à sa nourriture, sa conscience le
condamne parce qu‘il ne vit pas selon sa foi (v. 23). Sa vie n‘est pas soumise à ce qu‘il juge comme
étant la volonté de Dieu pour lui. Vivre en rébellion contre la volonté de Dieu est un péché (v. 23).

123
L’Exemple de Christ pour la conduite chrétienne - Romains 15.1-13
Christ s’intéressait aux autres (15.1-6)
Il est facile à un homme de réagir à ses critiques en disant « Je me ferai plaisir ». Mais, bien
qu‘une personne ait ce droit, ce n‘est pas une attitude chrétienne. Christ considérait d‘abord les
intérêts des autres, sacrifiant ses propres désirs afin d‘aider son prochain au mieux. Il ne plaçait
jamais ses intérêts en premier.
Pour les chrétiens fermes dans la foi, suivre l‘exemple de Christ signifie être patient pour
supporter les échecs des faibles (v. 1). Ils ne plaisent pas à eux-mêmes, mais s‘efforcent d‘être
agréables à leur prochain, c‘est-à-dire qu‘ils font des choses pour le bien-être et l‘édification
d‘autrui (v. 2). Même Christ n‘a pas cherché son propre plaisir mais a manifesté un respect pour les
scrupules des autres à cause de son amour (v. 3). Il plaçait les intérêts des autres au-dessus des siens
et la volonté de Dieu en premier. Il était prêt à prendre les reproches que méritaient les hommes sur
lui-même. En choisissant Christ comme exemple, Paul a cité Psaume 69.10 qui était interprété par
l‘Eglise primitive comme une prophétie de la passion de Christ et la rétribution qui atteindra ses
persécuteurs. La citation signifie que Jésus a supporté les reproches et les insultes pour faire la
volonté de Dieu.
27. Numérotez les priorités que Jésus suivait dans sa vie :
____________________ La volonté de Dieu
____________________ Sa propre volonté
____________________ Les intérêts des autres
Selon Paul, la plus grande signifiance de l‘Ancien Testament se rapportait aux chrétiens (v. 4).
Ce qui avait été écrit servait à l‘instruction des chrétiens pour les affermir et les encourager afin
qu‘ils gardent leur espérance. La source de leur fermeté et de leur encouragement est Dieu qui leur
donne de vivre dans une harmonie d‘esprit, dans un même accord, pour glorifier Dieu. Bien que
l‘Eglise se compose de membres venant d‘horizons différents, et de plusieurs niveaux de maturité,
l‘harmonie est possible lorsque l‘exemple de Christ est suivi. Si les Juifs décidaient de suivre leur
propre voie selon leurs coutumes, il ne pourrait y avoir d‘harmonie parce que les exigences de leur
loi demandaient leur séparation des Gentils. Si les Gentils insistaient pour une vie païenne et
immorale, il ne pouvait y avoir d‘harmonie avec les frères juifs. Se détourner de ses intérêts
personnels pour s‘intéresser aux autres permettait à chacun d‘harmoniser ses pensées à celles de son
prochain, de vivre d‘un même accord et de glorifier ensemble le nom du Seigneur.
28. Vrai/Faux - Paul pensait que l’Ancien Testament avait peu de sens pour les chrétiens.
L’Ancien Testament a une plénitude de sens pour les ________________________________
Tout ce qui est écrit a été préparé pour leur ________________________________________
Christ a accepté des avis différents (15.7-13)
Paul encourageait les Juifs et les Gentils à s‘accueillir les uns les autres d‘après l‘exemple de
Christ qui nous a reçus (v. 7). Ni le Juif ni le Gentil ne mérite l‘accueil qu‘offre Jésus-Christ car il
était avec Dieu, l‘égal de Dieu, mais il est devenu son serviteur (v. 8). En devenant son serviteur,
obéissant à son Père céleste, Christ a montré la fidélité de Dieu qui avait promis aux patriarches que
leurs descendants seraient son peuple (v. 8). La promesse comprenait la responsabilité des
descendants d‘Abraham, de glorifier le nom de Eternel parmi les Gentils qui béniraient Dieu pour sa
miséricorde (v. 9). Les Juifs et les Gentils, en s‘acceptant les uns les autres, glorifiaient Dieu.
124
29. La promesse à Abraham comprenait la responsabilité de ses descendants de faire connaître
Dieu aux ___________________________________________ qui glorifieraient son nom
pour sa ________________________________________________________________
Les quatre passages cités aux versets 9 à 12 montrent l‘universalité du salut. David comptait les
Gentils dans le Royaume (Psaume 18.50). La promesse de Dieu à Abraham comprenait une
bénédiction pour les Gentils et les Gentils étaient appelés à se réjouir avec le peuple de Dieu (v. 10).
Les bénédictions de Dieu sur les Gentils les poussaient aussi à louer le Seigneur (v. 11). Que les
Gentils louent le Seigneur avec les Juifs voulait dire que Dieu est le Dieu de tous les hommes. La
citation suivante tirée de Psaume 117.1 révélait que les Gentils faisaient partie du Royaume de Dieu
puisqu‘ils seraient sous le règne du « rejeton d’Isaï » dont il est question au verset 12 dans une
déclaration messianique. Ces versets révèlent que les Gentils partageaient une même espérance avec
les Juifs. Le Dieu qui donne cette espérance à tous les peuples est aussi la source de la joie et de la
paix (v. 13). Les Gentils comme les Juifs avaient reçu la puissance du Saint-Esprit qui donnait aux
croyants la joie, la paix et l‘espérance. Dans Galates 5.22, Paul a identifié le fruit de l‘Esprit comme
l‘amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la douceur, la fidélité et la tempérance.
30. Nous trouvons cinq preuves de l’universalité du salut dans Romains 15.9-10. Ce sont :
1. David considérait les Gentils comme faisant partie du _____________________________
2. La promesse de Dieu à Abraham comprenait une bénédiction pour les ________________
3. Les Gentils étaient appelés à se réjouir avec le ____________________________ de Dieu.
4. Les Gentils étaient sous le règne du « rejeton d’Isaï », une déclaration ________________
5. Les Gentils comme les Juifs ont reçu la puissance du ______________________________

Réponses
1. divine, Dieu, chrétiens 16. Maître, serviteur, juger, maître
2. vrai, faux 17. faux
3. Dieu, société 18. Comparez vos réponses avec le texte.
4. gouvernementales, spirituelles, soumettre 19. Jour, Seigneur, Seigneur
5. lois, liberté, droits 20. Comparez vos réponses avec le texte.
6. volonté, Dieu 21. l‘amour et la considération
7. éviter la colère de Dieu, la conscience 22. obstacle, faible
chrétienne 23. vrai
8. le respect, l‘honneur 24. l‘amour
9. vrai 25. spirituel, justice, paix, joie
10. commandements 26. l‘amour, Saint-Esprit, Dieu, hommes
11. accomplie 27. 1,3,2
12. jour, nuit 28. faux, chrétiens, instruction
13. vivre jour après jour 29. Gentils, miséricorde
14. exemple, Christ, Christ 30. Royaume, Gentils, peuple, messianique,
15. païens, maudite Saint-Esprit

125
LEÇON 12
LA CONCLUSION DES EPITRES
Romains 15.14 - 16.27 ; Galates 6.11-18
Les Derniers Chapitres de Romains
L‘épître aux Romains nous est parvenue en textes révisés, avec trois fins différentes. Le texte le
plus court se termine à la fin du chapitre 14, mais contient la doxologie (16.25-27). La deuxième
porte le chapitre 15 avec la doxologie (16.25-27). Le plus long comprend les chapitres 15 et 16.
F.F. Bruce suggère que le texte le plus court provenait sans doute du Canon de Marcion.1
Marcion, qui était un gnostique, rejetait l‘Ancien Testament. Comme Romains 15 cite l‘Ancien
Testament, il trouvait le chapitre inacceptable. Bruce pense que le chapitre 16 était omis de certains
textes parce que l‘épître était envoyée à différentes églises. Le chapitre 16 contient une liste de
salutations. Il n‘est pas certain si ces destinataires étaient membres de l‘église de Rome ou de celle
d‘Ephèse. Certains biblistes pensent que le chapitre 16 a été ajouté à une copie de l‘épître envoyée à
Ephèse. Il n‘est pas impossible que les chrétiens à qui Paul envoyait ses amitiés aient émigré à
Rome.
1. Quelles sont les trois fins différentes de l’épître aux Romains, selon les trois textes qui nous
sont parvenus ? _______________________________________________________________
Comme mentionné dans un chapitre précédent, Romains n‘est pas une lettre sur des problèmes
particuliers attachés à une église. C‘est un traité doctrinal soigneusement élaboré. Il est possible que
Paul l‘ait composé en premier pour l‘église de Rome mais qu‘il en ait envoyé un exemplaire à
d‘autres églises.
Les derniers remarques de Paul aux Romains exposent ses désirs et ses projets dans le service
missionnaire. Il se sentait obligé de se rendre à Rome pour exercer le ministère de l‘Evangile auprès
des Gentils. Lorsque la lettre fut écrite, il ne comptait s‘y séjourner qu‘un peu de temps, en route
pour l‘Espagne. Avant son départ, il dut aller à Jérusalem pour y porter des offrandes en faveur des
saints. En arrivant à Jérusalem, il fut obligé de changer ses projets à cause de son emprisonnement
et de son procès, qui l‘obligèrent d‘en appeler à César. D‘après le livre des Actes, Paul se rendit à
Rome comme prisonnier. Il n‘est pas certain qu‘il soit plus tard relâché pour aller en Espagne.
2. Les projets de Paul, à la fin de son épître aux Romains comprenaient :
1. __________________________________________________________________________
2. __________________________________________________________________________
3. __________________________________________________________________________
Après avoir présenté ses plans, Paul termine sa lettre par des salutations à plusieurs chrétiens
qu‘il avait connus en divers lieux où il avait prêché l‘Evangile. Il termine son épître par diverses
exhortations et une doxologie.
Paul justifie la nécessité de son épître aux Romains - Romains 15.14-21
Le cœur de l‘épître de Paul s‘étend de Romains 1.18 à 15.13. Romains 15.14-21 contient une
explication des raisons de son épître. Comme Paul n‘était pas le fondateur de l‘église de Rome, il ne
pouvait s‘attribuer les responsabilités de l‘instruction et de la croissance des chrétiens de cette ville

126
(v. 14). Néanmoins, il avait écrit une épître détaillée exposant les doctrines dont ils avaient besoin.
Pour ne pas les offenser, il faisait trois éloges sur les frères de Rome :
1. Ils étaient pleins de bonté.
2. Ils étaient remplis de connaissance.
3. Ils étaient capables de s‘instruire les uns les autres.
3. Paul a fait trois doges sur les chrétiens de Rome car il craignait que ses instructions soient
pour eux une ___________ puisqu’il n’était pas le _______________________ de leur église.
Malgré l‘âge de l‘église qui avait peut-être été fondée par les pèlerins de la Pentecôte, peu après
la résurrection de Christ et le jour de la Pentecôte, Paul ressentait le besoin d‘écrire une déclaration
claire sur les essentiels du christianisme.2 Peut-être que ces trois éloges suggéraient-ils le but de sa
lettre. Il admettait qu‘il avait été un peu audacieux mais c‘était parce que Dieu lui avait confié la
tâche de ministre auprès des Gentils (v. 15) Paul réclama une certaine position dans les églises des
Gentils non à cause de ses propres œuvres, mais à cause de ce que Dieu lui avait révélé. La grâce de
Dieu l‘avait amené à être ministre de Jésus-Christ auprès des Gentils (v. 16). Le mot traduit par
ministre signifie appartenir aux gens. Paul avait reçu la grâce de Dieu pour servir les Gentils. Il
avait été revêtu de la grâce de Dieu pour être ministre de Christ dans le service de l‘Evangile de
Dieu (v. 16). Sa responsabilité devant Dieu était de gagner et de préparer les croyants gentils à
s‘offrir en sacrifice à Dieu. Non seulement les Gentils devaient être sauvés mais ils devaient croître
et être consacrés par le Saint-Esprit (v. 16). Paul considérait sa mission d‘apôtre comme un service
sacerdotal et ses convertis gentils comme une offrande à Dieu. Bien que les judaïsants aient jugé
son appel sans valeur à cause de leur attitude à l‘égard des Gentils, Paul était fier de l‘œuvre à
laquelle Dieu l‘avait appelé et qualifié (v. 17). Il ne prenait pas à son compte l‘œuvre accomplie par
lui parmi les Gentils, mais il reconnaissait que le Christ avait amené leur conversion et leur
obéissance (v. 18). Il pouvait parler de ces choses avec humilité parce qu‘elles étaient l‘œuvre de
Christ.
4. Qui a probablement fonde l’église de Rome ? _______________________________________
Paul se sentait responsable des chrétiens romains parce que la grâce de Dieu avait fait de lui
un _________________________ de Christ auprès des _______________________________
Cette œuvre de Christ par le moyen de Paul comprenait l‘enseignement et l‘expérience de signes
et de merveilles (v. 19). Un signe dirige l‘attention vers une chose. Il montre Dieu comme l‘agent et
la source de la puissance. L‘œuvre miraculeuse crée une impression en rapport avec le témoignage
humain. La prédication de Paul et les miracles manifestaient la puissance de l‘œuvre de Dieu par
son moyen.
Paul sentait que son œuvre qui allait de Jérusalem jusqu‘en Illyrie était presque achevée. On ne
sait s‘il prêcha véritablement en Illyrie ou s‘il parvint seulement à ses frontières. Il déclarait avoir
pleinement prêché l‘Evangile de Christ (v. 19). Peut-être voulait-il dire par « abondamment répandu
l’Evangile » qu‘il avait annoncé Christ de façon représentative dans les villes principales.
Paul choisit d‘être un missionnaire pionnier. Il se rendait dans des régions où l‘Evangile n‘avait
jamais été prêché et posait les fondements du message de Christ (v. 20). Bien que la tradition
soutienne que Pierre a fondé l‘église de Rome, les paroles de Paul affirmant qu‘il ne bâtissait pas
sur le fondement de quelqu‘un d‘autre, impliquent que Pierre n‘était pas le fondateur puisque Paul
voulait contribuer à ce ministère.
5. Paul était un missionnaire _____________ qui commençait des __________________
127
La déclaration de Paul selon laquelle il ne bâtissait pas sur les fondements d’un autre
impliquait que _____________ n’était pas le fondateur de l’église de Rome.
Après avoir commencé une église, Paul ne restait pas longtemps dans la ville, mais la confiait
aux soins d‘un pasteur. Il partait ailleurs pour fonder une nouvelle église. De temps à autre, il
retournait rendre visite aux églises établies et il leur écrivait souvent pour leur donner des conseils.
6. Après avoir commence une église, Paul la laissait aux soins d’un __________ et partait dans
une __________ ville. Parfois il revenait la voir et fréquemment ________________ lui pour
envoyer des conseils.
Paul a annoncé l‘Evangile là où Christ n‘avait pas été annoncé. Il faisait l‘œuvre d‘un apôtre
plutôt que celle d‘un prophète ou d‘un pasteur. Il fondait son plan d‘œuvre missionnaire sur Esaïe
52.15 « Ils verront ce qui ne leur avait point été raconté. Ils apprendront ce qu’ils n’avaient point
entendu » (voir aussi Romains 15.21).
Les Projets de Paul - Romains 15.22-23
Paul explique ici que depuis longtemps, il désirait se rendre à Rome, la capitale de l‘Empire. Il
en avait été empêché par les pressions de son grand champ de travail (v. 22). Comme Paul sentait
que sa tâche était achevée dans cette région, plus rien ne l‘empêchait de réaliser son désir (v. 23). Il
ne voulait pas rester longtemps à Rome puisque l‘Evangile y était implanté, peut-être depuis 30 ans,
et que l‘église était affermie. Il voulait se rendre en Espagne (v. 24). Il espérait que sa visite à Rome
établirait une relation assez profonde pour pousser les chrétiens à soutenir sa mission en Espagne (v.
24). Les chrétiens romains pouvaient hâter ce voyage en lui remettant des lettres de
recommandation, des renseignements, des compagnons de travail et une participation financière. Il
espérait être fortifié par les frères de Rome et voulait jouir quelque temps de leur compagnie.
7. Paul espérait que l’église de Rome l’aiderait dans sa mission en Espagne de quatre manières:
1. Des lettres de __________________________________________________________
2. Des __________________________________________________________________
3. Des compagnons de ____________________________________________________
4. Une aide ______________________________________________________________
Il n‘est pas certain que Paul ne soit jamais arrivé en Espagne bien que la tradition primitive
affirme cette idée. Certains experts concluent que Paul fut relâché de prison par Néron vers l‘an 62
ou 63. Après un voyage en Espagne d‘environ deux ans, Paul serait revenu à Rome où il aurait été
arrêté de nouveau et exécuté.
Avant que Paul ait réalisé son souhait d‘aller à Rome puis en Espagne, il sentait une obligation
d‘aller à Jérusalem porter les offrandes des églises des Gentils en faveur des chrétiens nécessiteux
(v. 25). Le livre des Actes parle de l‘offrande de Macédoine et d‘Achaïe et du voyage de Paul à
Jérusalem. 1 et 2 Corinthiens apportent aussi des renseignements sur les dons en faveur des pauvres
de Jérusalem. Les provinces de Galatie et d‘Asie participèrent aussi à l‘offrande. Sept messagers
gentils représentant ces églises accompagnèrent Paul (voir Actes 20.4).
Les églises des Gentils voulaient ardemment donner parce qu‘elles se sentaient redevables
envers les Juifs par qui Jésus-Christ était venu (v. 27). Comme ils avaient reçu de grandes
bénédictions spirituelles par le moyen des Juifs, les Gentils sentaient que leur devoir était de
partager leurs biens matériels avec les pauvres. L‘offrande exprimait leur amour chrétien et
128
représentait le potentiel d‘amener une plus grande unité et communion entre les chrétiens juifs et
gentils. Selon la traduction littérale du verset 28, Paul dit que c‘est après avoir « scellé ce fruit »
qu‘il irait en Espagne. Nous pouvons comprendre par-là l‘espérance de Paul que les Juifs en
acceptant l‘offrande des Gentils accepteraient également l‘authenticité de leur salut et donc du
travail de Paul parmi eux.
8. Les Gentils voulaient ardemment aider les chrétiens juifs nécessiteux parce qu’ils avaient
reçu des richesses ____________________ des Juifs et sentaient qu’il était de leur devoir de
partager leurs ressources _____________________________________ avec eux.
Paul déclarait que lorsqu‘il entreprendrait son voyage pour Rome, il le ferait « avec une pleine
bénédiction de Christ » (v. 29). Il n‘est pas certain qu‘il voulait dire par là qu‘il aurait fait
l‘expérience des plus riches bénédictions de Christ sur sa tâche en Orient ou qu‘il espérait que la
volonté de Christ comprenait un riche ministère à Rome.
Paul termine ses commentaires par un appel aux Romains à prier (15.30-31). Il connaissait
quelque chose des dangers qui l‘attendaient à Jérusalem. Par la foi, il avait confiance que la volonté
de Dieu serait faite. Pour la troisième fois dans l‘épilogue, il exprime une formule de la Trinité ;
Dieu, Christ et le Saint-Esprit (15.15-19, 30). Christ remplissait la fonction d‘un médiateur, l‘Esprit
était lié à l‘amour, et la prière était adressée à Dieu. L‘appel de Paul à prier était urgent puisque la
crise qui l‘attendait à Jérusalem était grave. Il se rendait compte qu‘il aurait à affronter non
seulement l‘hostilité des incroyants mais aussi la possibilité que les Juifs refuseraient le don (v. 31).
S‘il allait à Jérusalem avec les bénédictions de Christ et avait la victoire sur tous les fronts, il
pourrait faire dans la joie son voyage à Rome selon la volonté de Dieu (v. 32).
9. Paul craignait que son voyage à Jérusalem l’amène à affronter l’hostilité des _____________
et la possibilité que les chrétiens juifs refusent les ____________________________________
Paul prononce ici une troisième bénédiction. La première dans Romains 15.5 parlait du Dieu
« de la persévérance et de la consolation ». La deuxième dans Romains 15.13 reliait l‘espérance de
Dieu à la joie et à la paix. La troisième dans Romains 15.33 met l‘accent sur la paix. De nombreux
biblistes croient que la lettre aux Romains se termine au chapitre 15.33. Le chapitre l6 serait une
lettre adressée à Phoebé jointe à la lettre aux Romains.
Paul salue tous les saints - Romains 16.1-16
Comme relevé précédemment, nous ne savons exactement à qui sont adressées les salutations du
chapitre 16. Certains biblistes croient qu‘ils habitaient Ephèse. Cette section est parfois identifiée à
une lettre adressée à Phoebé. Paul a peut-être envoyé des lettres semblables à Rome et à Ephèse qui
ne différaient que par l‘introduction et les salutations. Si c‘est le cas, les salutations personnelles à
la fin des deux épîtres pouvaient se réunir plus tard en une seule. Toutefois, nous n‘en avons aucune
preuve.
Phoebé est appelée une sœur et une diaconesse. Les avis diffèrent sur le terme de diaconesses
pour savoir si c‘était un mot technique concernant une fonction de l‘Eglise. Le diacre (ministre) est
un terme qui décrivait l‘œuvre de n‘importe quel chrétien ou de Christ (ce même mot apparaît dans
Romains 13.4, 15.8; 1 Thessaloniciens 3.2; 2 Corinthiens 11.23). Le mot revêt un sens plus précis et
plus technique dans Romains 12.7 où le ministère des diacres se range avec celui de la prophétie, de
l‘enseignement et d‘autres fonctions comme un don du Saint-Esprit. Les diacres sont mentionnés en
relation avec les évêques dans Philippiens 1.1.

129
10. Le terme « diacre » était souvent utilisé pour décrire l’œuvre de n’importe quel ____________
ou de Christ, mais il semble qu’il revêt un sens plus technique dans Romains 12.7.
C‘est au verset 16.1 que Paul se sert pour la première fois du mot église dans l‘épître aux
Romains. Il avait jusque-là parlé du peuple de Dieu en termes de frères ou de saints. Une église
(ekklésia) est une communion des enfants de Dieu qui se réunissent dans l‘adoration et le service.
Phoebé était une servante de l‘église de Cenchrées (v. 1). Cette ville était le port oriental de
Corinthe. A cause de sa fidélité comme servante (diaconesse), Phoebé méritait l‘aide des chrétiens
de Rome. Le mot qui la décrit comme une assistante était utilisé dans les cours de justice comme
terme légal pour présenter les témoins. Elle avait aidé Paul et bien d‘autres serviteurs de Dieu (v. 2).
Son aide touchait peut-être des affaires légales. D‘un autre côté, elle aurait pu aider Paul et d‘autres
chrétiens en offrant l‘hospitalité et des dons.
11. Phoebé était une servante de l’église de ____________ et avait peut-être aidé _____________
dans une cour de _____________________________________________
Priscille et Aquilas étaient sans doute des responsables juifs chrétiens à Rome avant d‘être
chassés en l‘an 49 (Actes 18.1-3). Paul se joignit à eux pour faire des tentes à Corinthe. Il les
emmena plus tard à Ephèse (Actes 18.18-19). Comme Priscille est mentionnée souvent en premier,
Paul avait sans doute un grand respect pour ses aptitudes de responsable. Priscille et Aquilas
fondèrent une église à Ephèse qui se réunissait dans leur maison (1 Corinthiens 16.19). Plusieurs
experts pensent que Romains 16 était envoyé à Ephèse puisque Paul salue l‘église qui se réunit chez
Priscille et Aquilas. Il est possible toutefois qu‘ils retournèrent à Rome après la mort de Claude en
l‘an 54. Une église se réunissait peut-être dans leur maison avant qu‘ils soient chassés de Rome en
49.
12. Priscille et Aquilas étaient sans doute des _________________________ juifs qui partirent de
_____________________ l’an 49 et travaillèrent avec Paul à ___________ et à ____________
Paul séjourna à Ephèse de l‘an 53 à l‘an 56. C‘est probablement là que Priscille et Aquilas « ont
exposé leur tête pour sauver ma vie » (v. 4). Paul pensait à cette expérience où il avait « combattu
contre les bêtes à Ephèse» (1 Corinthiens 15.32). Priscille et Aquilas étaient encore avec Paul quand
il écrivit 1 Corinthiens (voir 16.19), sans doute en l‘an 54 ou 55. Ils avaient été d‘un grand secours à
toutes les églises des Gentils (v. 4). Le ministère de Paul à Ephèse semble s‘être étendu aux villages
voisins. Priscille et Aquilas qui avaient pu instruire Apollos (Actes 18.26) étaient une aide précieuse
comme des ministres de la Parole dans le travail de l‘apôtre Paul (v. 3).
Quant à Epaïnète, on ne sait rien de lui sinon qu‘il était l‘un des premiers convertis d‘Asie. Cette
identité soutient l‘argument des biblistes que cette section a bien été écrite à l‘église d‘Ephèse.
Marie, qui rendit des services à Paul et ses compagnons n‘est pas mentionnée ailleurs dans le
Nouveau Testament (v. 6). Andronicus et Junias sont appelés « des parents », ce qui signifie
probablement des concitoyens ou chrétiens juifs (v. 7). Ils étaient détenus avec Paul mais leur lieu
de prison est inconnu. Qu‘ils étaient « très estimés parmi les apôtres » peut signifier que c‘étaient
des missionnaires bien connus.
13. Epaïnète était l’un des premiers convertis en ________________________________________

Andronicus et Junias étaient probablement des ______ __________ et des _______________


avec Paul.

130
On ne sait pratiquement rien sur Ampliatus (v. 8), Urbain et Stachys (v. 9), Apellès (peut-être
Apollos) et la maison d‘Aristobule (v. 10). Aristobule était peut-être un frère d‘Hérode Agrippa I
qui habitait Rome. Son foyer aurait compris ses esclaves et ses serviteurs libres.
Hérodion était sans doute un chrétien juif (v. 11). Narcisse a été identifié comme un riche
esclave affranchi de l‘Empereur Tibère, Il fut exécuté plus tard par ordre d‘Agrippine, la mère de
Néron. Les trois femmes mentionnées au verset 12 sont inconnues, Le Rufus mentionné dans Marc
15.21 est un fils de Simon de Cyrène, mais Rufus était un nom courant. Les personnes nommées
aux versets 14 et 15 sont inconnues.
Il est bon de noter que Paul a parlé de plusieurs femmes qui remplissaient des fonctions dans les
églises primitives. Certains pensent que Paul n‘aimait pas les femmes à cause de certains passages
de I Corinthiens. Ce chapitre de Romains révèle plutôt son respect pour elles comme responsables
capables et fidèles dans les églises.
14. Contrairement à l’opinion courante selon laquelle Paul était un « ennemi des femmes », nous
voyons dans ce dernier chapitre qu’il avait du respect pour elles et les considérait comme des
________________________ capables et fidèles dans ________________________.
Paul exhortait les destinataires de sa lettre à se saluer d‘un « saint baiser » (v. 16). Cette
coutume était pratiquée par les rabbis et l‘Eglise primitive l‘avait adoptée. Paul disait aussi « les
églises de Christ vous saluent » peut-être terminait-il cette lettre aux Romains au moment où les
représentants des églises l‘accompagnaient pour apporter l‘offrande à Jérusalem (Actes 20.3-4). Il
est possible que Paul ait envoyé la lettre à Phoebé de Cenchré qui comptait se rendre à Rome. Le
chapitre 16 serait ainsi une lettre d‘instruction et une introduction de Phoehé aux chrétiens de
Rome. Les salutations adressées à plusieurs amis de Paul à Rome prouvent l‘authenticité de l‘épître.
Exhortation finale - Romains 16.17-20
L‘influence des judaïsants était si répandue que Paul pensa probablement qu‘ils étaient présents
à l‘église de Rome également. Lors de son arrivée à Rome, les Juifs lui dirent :
« Nous n’avons reçu de Judée aucune lettre à ton sujet, et il n’est venu aucun frère qui
ait rapporté ou dit du mal de toi. Mais nous voudrions entendre de toi ce que tu penses,
car nous savons que ce parti rencontre partout la contradiction » (Actes 28.21-22).
15. Il y avait peut-être dans l’église de Rome une influence des ____________________________
Une grande partie de la lettre traite des erreurs de la doctrine du salut que soutenaient les
judaïsants.
Il est possible que le gnosticisme influençait certains chrétiens de Rome. Paul, en mettant en
garde ceux qui créaient des dissensions (v. 17) et qui ne servaient pas Christ, mais leur propre
ventre (v. 18), visait sans doute les gnostiques comme les judaïsants. Le gnosticisme était un
système dualiste où toute existence matérielle était considérée comme mauvaise. Bien que le corps
emprisonne l‘âme, certains gnostiques pensaient que les péchés de la chair n‘affectaient pas l‘âme
aussi une personne était-elle libre de se plonger dans l‘immoralité - servir son propre ventre (v. 18).
Cela aurait pu s‘appliquer aussi aux judaïsants qui voyaient le triomphe de Christ en termes de
choses matérielles, en faste et en puissance. Leur langage était hypocrite et empreint de religiosité
pour prendre au piège des innocents.3
16. Il est aussi possible que le __________ avait trouvé une place chez les___________ de Rome.
Alors que Paul se réjouissait de l‘obéissance des Romains au Seigneur, il voulait encore qu‘ils
soient des experts dans le domaine de la bonté et inexpérimentés dans celui du mal (v. 19). Ils
131
devaient se fortifier par la connaissance que le Dieu de paix détruirait bientôt leur plus grand
ennemi, Satan (v. 20). Satan, qui continue à séduire les chrétiens, sera écrasé au retour du Seigneur.
La bénédiction au verset 20 ne se trouvait pas dans certains textes originaux.
Les Salutations des compagnons de Paul - Romains 16.21-23
Timothée de Lystre avait été le plus proche associé de Paul. Il était fils d‘un père grec et d‘une
mère juive et s‘était joint à Paul lors de son passage à Lystre pendant son deuxième voyage
missionnaire. Paul parle souvent de Timothée au début de ses lettres et deux lettres qui lui étaient
destinées ont été préservées. Lucius était peut-être Luc, l‘auteur des Actes. Il est possible que Gaïus
ait été l‘un des premiers convertis de Paul à Corinthe (1 Corinthiens 1.14). Tertius qui servait de
scribe à Paul (il écrivait sous sa dictée ou recopiait des manuscrits) n‘est pas mentionné autre part
dans le Nouveau Testament. Eraste, le trésorier de la ville, est peut-être celui dont il est question
dans Actes 19.22.
Si l‘on compare les listes des collègues de Paul aux représentants qui l‘accompagnaient à
Jérusalem pour transmettre les offrandes, seuls Sopater et Timothée apparaissent dans les deux
listes (Actes 20.4). Bien que Gaïus soit aussi mentionné dans les deux, le Gaïus d‘Actes 20.4 était
de Derbe. Dans Romains 16.23, Paul l‘a identifié comme son hôte, indiquant par là qu‘il était sans
doute chez Gaïus de Corinthe quand l‘épître a été écrite.
17. Faites la liste de ceux qui envoyèrent leurs salutations avec Paul aux chrétiens de Rome
_____________________________________________________________________________
_____________________________________________________________________________
Doxologie - Romains 16.24-27
La bénédiction au verset 24 est une répétition de celle du verset 20. Nous avons déjà dit que la
doxologie des versets 25 à 27 apparaissait en trois endroits différents dans les textes anciens. Le
Codex Alexandrinus du Vème siècle la place après le chapitre 14.23 et aussi après le chapitre 16.23.
Le Codex Vaticanus et le Codex Sinaïticus la placent après le chapitre 16.23. La preuve textuelle
semble la placer après le chapitre 16.23. Selon ce raisonnement, l‘épître aux Romains ne s‘achève
pas avec le chapitre 14 mais avec le chapitre 16.
La doxologie est un ensemble de déclarations importantes que l‘on retrouve dans d‘autres écrits
de Paul. Certains experts ont suggéré que c‘était plusieurs textes destinés à conclure tout le corpus
Paulinum. « A celui qui a le pouvoir de affermir selon mon Evangile » (v. 25) montre des
similitudes à Ephésiens 3.20 et Romains 2.16. « Selon mon Evangile » signifie l‘Evangile que
prêchait Paul la justification par la foi en Christ. « La prédication de Jésus-Christ » concerne le
contenu de la prédication, qui est Christ. « La révélation du mystère tenu secret dès l’origine des
temps » touche au fait que les Gentils sont co-héritiers du peuple élu. Cette vérité était écartée par
les Juifs même si elle était incluse dans la promesse faite à Abraham et dont Esaïe parlait
fréquemment.
18. « Le mystère tenu secret » était ___________________________________________________
Par une révélation particulière, Paul prit conscience du mystère qui était « manifeste… par les
écrits prophétiques » sans avoir été compris (v. 26). Le mystère avait été annoncé à toutes les
nations en vue de l‘obéissance de la foi (v. 26), c‘est-à-dire, jusqu‘à la conversion des Gentils. Israël
ne comprenait pas qu‘ils fassent aussi partie du peuple de Dieu. Il fut révélé à Paul que la mort du
Messie dont le sang versé servait d‘expiation à tous ceux qui étaient justifiés par la foi, était le
moyen de Dieu pour inclure les Gentils dans son Royaume. Tant que l‘on considérait l‘observation
132
de la loi comme le seul moyen d‘être accepté de Dieu, les Gentils étaient exclus du Royaume de
Dieu. La seule fin appropriée à une déclaration doctrinale si magnifique est la louange à Dieu pour
sa sagesse et sa gloire révélées par Jésus-Christ (v. 27).
Le Post-scriptum des Galates - Galates 6.11-18
Tout comme l‘épître de Paul aux Romains se terminait par une mise en garde contre les
judaïsants, ainsi son épître aux Galates avertissait ceux qui « veulent se faire bien voir selon la
chair » et insistaient sur la circoncision des chrétiens gentils (v. 12). La conclusion de cette lettre
diffère de celle aux Romains en ce que Paul n‘envoyait aucune salutation personnelle. Il insistait
auprès des Romains qu‘ils se souviennent de lui dans la prière pendant son voyage dangereux à
Jérusalem. Il n‘en est pas question dans sa lettre aux Galates. Il ne parlait pas de ses projets de
voyage ni ne leur demandait de saluer les frères par un saint baiser.
19. La fin de l’épître aux Galates diffère de celle aux Romains en ce que Paul ne faisait aucune
__________________________ ne demandait pas aux frères de __________________ pour
lui et ne parlait pas de ses projets de _________________________
Paul attirait l‘attention sur les « gros caractères » et le fait qu‘il écrivait sans l‘aide d‘un scribe.
Peut-être son écriture n‘était-elle pas aussi nette que celle d‘un professionnel. Il semble qu‘il ait
écrit la lettre avec un sens d‘urgence et d‘émotion et qu‘il ne prêtait aucune attention à bien former
ses caractères. Il contrastait peut-être son manque de netteté (ce qui se ferait remarquer de ses
lecteurs) par l‘exactitude et la précision de ses opposants qui se préoccupaient avant tout
d‘impressionner les gens (v. 12).
20. En parlant de « gros caractères », Paul voulait sans doute faire allusion au fait qu’il écrivait
sans une aide professionnelle avec un sens d’________________ et avec ________________
Les judaïsants s‘intéressaient aussi à fuir la persécution pour la croix de Christ (v. 12). Les
chrétiens juifs qui demandaient aux Gentils de se faire circoncire et de garder la loi de Moïse ne
seraient pas condamnés par le judaïsme officiel. En convainquant un grand nombre de Gentils de se
soumettre à la circoncision, les judaïsants pourraient « se glorifier dans votre chair » (celle des
Gentils - v. 13). Il leur paraissait plus important de convaincre les Gentils d‘être circoncis que de
garder d‘autres aspects de la loi (v. 13).
21. Les judaïsants se préoccupaient de convaincre les Gentils de se faire circoncire afin
d’affermir leur position de chrétiens ______________ d’un _____________________ officiel.
Avant sa conversion, Paul voulait impressionner par des œuvres de la chair. Il écrivit aux
Philippiens qu‘il avait mis sa confiance dans la chair plus que d‘autres (3.4). Il s‘efforçait de garder
la loi comme pharisien, et même persécutait l‘Eglise qui attaquait la loi. L‘ambition de Paul avait
été sans aucun doute d‘être un grand chef du judaïsme. Ces ambitions semblent bien être exprimées
par ces paroles « se faire bien voir selon la chair » (Galates 6.12). Après sa conversion, Paul n‘avait
plus aucune raison pour s‘enorgueillir (v. 14). La croix de notre Seigneur Jésus-Christ remplaçait
ses ambitions mondaines par une justice de Dieu et l‘amour de Dieu qui avait fait de lui un
serviteur. L‘éclat des positions et la puissance de ce monde avait terni (« est crucifié »). Paul cessa
de rechercher le succès selon les critères du monde (v. 14). L‘assurance et la paix d‘être accepté de
Dieu par la foi, la joie de la victoire dans la vie chrétienne et l‘espérance de la résurrection avaient
pris la première place chez Paul et remplaçaient toute autre valeur.

133
22. Apres la conversion de Paul, qu’est-ce qui est venu en premier dans sa vie, remplaçant ainsi
toute autre valeur?
1. L’_______________ et la _______________ d être accepté de ______________
2. La joie de la ______________________ dans la vie ____________________________
3. L’espérance de la ____________________________
L‘orgueil racial et les sentiments de supériorité qu‘avait Paul comme Juif circoncis
s‘estompèrent lorsqu‘il eut la conviction de son péché et qu‘il se convertit. Sa circoncision ne
voulait rien dire mais son expérience de vivre dans l‘Esprit comme nouvelle création de Dieu avait
la plus grande valeur (v. 15). Vivre selon la loi était décevant, mais marcher selon l‘Esprit apportait
la paix et la miséricorde de Dieu (v. 16).
Paul terminait sa lettre en évoquant ses cicatrices de guerre - tout ce qu‘il avait supporté au
service de Christ - les coups, les pierres et les autres cruautés. Au lieu d‘être des sigmates pour
l‘abaisser, elles étaient une marque d‘appartenance à Jésus-Christ. Les judaïsants l‘accusaient de ne
pas être qualifié comme apôtre afin de rejeter ses enseignements. On lui reprochait son
inconsistance sur le sujet de la circoncision. La vie de souffrance de Paul et son service pour le
Seigneur étaient une preuve indiscutable de son attachement à Christ. Ainsi n‘y avait-il aucune
raison d‘être à nouveau attaqué (v. 17). Paul terminait par une courte bénédiction où il
recommandait les frères à la grâce de Dieu.

1
Brune, The Epistles of Paul, Peake’s Commentany on the Bible Londres: Thomas Nelson and Sons Ltd., 1962), p. 933.
2
Manson, Romans, p. 952.
3
Ibid., p. 953.

Réponses
1. Comparez votre réponse avec le texte. 12. chrétiens, Rome, Corinthe, Ephèse
2. un voyage à Jérusalem, une visite à Rome, 13. Asie, chrétiens, juifs, prisonniers
un voyage en Espagne 14. responsables, les églises
3. offense, fondateur 15. judaïsants
4. les pèlerins de la Pentecôte, ministre, Gentils 16. gnosticisme, chrétiens
5. pionnier, églises, Pierre 17. Comparez vos réponses avec le
6. pasteur, autre, écrivait 18. Les Gentils étaient co-héritiers
7. recommandation, renseignements, travail, 19. Comparez vos réponses avec e
financière 20. urgence, émotion
8. spirituelles, matérielles 21. juifs, judaïsme
9. incroyants, dons 22. assurance, paix, Dieu, victoire,
10. chrétien 23. cicatrices, Christ, hommes
11. Cenchrées, Paul, justice

134
APPENDICE1
A
Bibliographie
I. Introductions
Born Kamm, Gunther. Nouveau Testament, Problèmes d’introduction. Traduction d‘Etienne de Peyer.
Genève Editions Labor et Fides, 1973.
* Guiton, William Henri. Introduction à la Bible. Sixième édition, revue et complétée par le professeur J-M.
Nicole. Flavion, Belgique Editions « Le Phare », 1973.
* Jay, Bernard. Introduction au Nouveau Testament. Yaoundé Editions CLE, 1969.
* Manley, G.T. et al. Le Nouveau Manuel de la Bible. Traduit de l‘anglais par Jacques Blocher. Nogent-sur-
Marne Institut biblique, 1952.
* Tenney, Merill C. Vue générale du Nouveau Testament. Traduction abrégée du livre New Testament Survey
Lausanne : Ligue pour la lecture de la Bible.
Voeltzel, René. Selon les Ecritures. Didactique biblique. II Nouveau Testament. Yaoundé Editions CLE,
1972.
II. Commentaires
1. Général
Rochedieu, Charles. Les Trésors du Nouveau Testament. Saint-Légier, Suisse Editions Emmaüs, 1972.
2. Galates
Bonnard, Pierre. L’Epître de Saint Paul aux Galates. Commentaire du Nouveau Testament IX. Deuxième
édition revue et augmentée. Neuchâtel Delachaux et Niestlé.
* Nicole, Albert. Notes sur l’Epître aux Galates. Vennes-sur-Lausanne Editions Emmaüs.
Roux, Hébert. L’Evangile de la liberté. Commentaire de l’Epître de Paul aux Galates. Genève Editions
Labor et Fides, 1973.
3. Romains
Barth, Karl. L’Epître aux Romains. Traduit par Pierre Jundt. Genève : Editions Labor et Fides, 1972.
Barth, Karl. Petit Commentaire de l’Epître aux Romains. Traduction française de Mme H. Parlier-Joseph.
Genève : Editions Labor et Fides, 1956.
* Bruce, F.F. The Epistle of Paul to the Romans. The Tyndale New Testament Commentaries. Edited by
R.V.G. Tasker. Grand Rapids, Michigan Wm. B. Eerdmans Publishing Company, 1963.
* de Benoît, Claire-Lise. L’Epître aux Romains. NT. 6. A la Découverte de la Bible. Vennes-sur-Lausanne,
Ligue pour la lecture de la Bible.
Godet, Frédéric. Commentaire sur l’Epître aux Romains. Genève : Editions Labor et Vides, 196
* Leenhardt, Franz J L’Epître de Saint Paul aux Romains. Commentaire du Nouveau Testament, VI.
Neuchâtel Delachaux et Niestlé, 1957.
Leenhardt, Franz J. L’Epître de Saint Paul aux Romains. Commentary du Nouveau Testament, VI,
Complément. Neuchâtel Delachaux et Niestlé, 1969.
* Ouvrages particulièrement recommandés.

135
B
DEFINITIONS
Justification : L‘homme n‘est pas juste en lui-même. Il est déclaré juste devant Dieu en croyant
en Jésus. Il est ainsi pardonné et Dieu ne lui impute plus ses péchés (sa nature
pécheresse).
Romains 2.3-10, 13, 16 ; 3.6 ; 4,25 ; 5.16, 18 ; 10.4 ; 3.20, 24, 26, 28, 30 ; 4.2 ;
5.1, 9; 8.30, 33.
Sanctification : L‘acte d‘être mis à part pour Dieu (la séparation du péché) et consacré à Dieu.
C‘est l‘œuvre de Dieu, et n‘est pas accomplie par une vie ascétique.
Romains 6.19 ; 8.27 ; 12.13 ; 15.25, 26, 31; 16.2 ; 1.4 ; 6.22
1 Pierre 1.2
2 Thessaloniciens 2.13
Rédemption : L‘acte de racheter (libérer) avec une rançon (prix demandé) quelqu‘un de
l‘esclavage. L‘acte par laquelle Jésus a fait ce qui est nécessaire pour libérer
l‘homme du péché.
Romains 3.24 ; 8.23
Marc 10.45
Propitiation : (Expiation) Le fait de rendre Dieu favorable. (Voir rédemption). Endurer la
souffrance méritée par les autres.
Romains 3.25
1 Jean 2.2 ; 4.10
1 Pierre 2.24 3,18
Le mot expiation est souvent préféré parce que le mot propitiation peut sembler
indiquer que Dieu n‘était pas bienveillant envers l‘homme, qu‘il a besoin de voir
de la souffrance pour être satisfait.
On doit reconnaître que le Père aussi a souffert avec son Fils sur la croix. L‘acte
sur la croix était nécessaire pour que Dieu puisse justifier l‘homme qui croit.
Prédestination : Le décret divin par lequel serait déterminé la destinée temporelle et éternelle des
créatures.
La Bible affirme la prédestination, mais elle ne la commente pas au point de
déclarer que les uns sont ordonnés à la vie éternelle et les autres à la damnation
éternelle. (Nouveau Dictionnaire biblique).

136
C
LA DOCTRINE DU PÉCHÉ EN ROMAINS
1.18 La colère de Dieu se manifeste contre le péché. Le péché empêché la vérité d‘agir.
1.20 et 2.1 Les hommes pécheurs sont sans excuse.
1.24 Dieu a livré les hommes à des actions impures. Les actions impures provoquent la colère
de Dieu.
2.2 On ne peut questionner le jugement par Dieu.
2.3 Personne ne peut s‘échapper au jugement de Dieu.
2.4 La patience et la tolérance de Dieu ont comme but la repentance du pécheur.
2.5 L‘homme dur qui ne veut changer se prépare une punition plus grande dans le jugement.
2.11 Dieu n‘agit pas différemment selon les personnes.
2.12 Tous ceux qui pèchent sans la loi périront sans la loi. Tous ceux qui pèchent en
connaissant la loi périront par la loi.
2.15 La loi de Dieu est écrite sur le cœur de ceux qui la gardent sans la connaître.
2.23-24 Ceux qui ont la loi mais ne la gardent pas déshonorent ou blasphèment le nom de Dieu.
3.10, 23 Il n‘y a pas d‘homme juste, pas un seul (Psaumes 14.1-3)
Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu.
3.20 Personne ne sera reconnue juste devant Dieu pour avoir accomplir ce qu‘ordonne la loi.
La loi seule a fait connaître le péché.
5.10 L‘homme dans le péché est l‘ennemi de Dieu.
5.12 Le péché est entré dans le monde à cause d‘un seul homme (Adam). La mort est venue
par le péché, ainsi tous meurent parce que tous ont péché. La mort est la preuve de
l‘existence du péché.
5.13 Le péché existait dans le monde avant la loi. Puisque la loi n‘existait pas, Dieu ne tenait
pas compte du péché. (Voir 1.20).
6.1-4 Même si la grâce de Dieu est plus évident là où se trouve l‘abondance du péché,
l‘homme ne doit pas augmenter ses péchés afin de recevoir davantage de grâce. Ceux qui
sont morts au péché ne peuvent plus vivre dans le péché.
6.6-7 Ceux qui sont crucifiés avec Christ ne sont plus esclaves du péché.
6.12-19 La lutte contre le péché continu. Celui qui est esclave du Christ ne peut plus être esclave
du péché. L‘homme doit toujours exercer sa volonté de résister au péché.
6.23 Le salaire du péché est la mort.
7.7-8 La loi fait connaître ce qu‘est le péché. Donc, l‘homme se reconnaît coupable.
7.10-11 En connaissant la loi, on reconnaît l‘impossibilité de la garder entièrement. Donc, il n‘y
a plus d‘espoir. Le péché travaillant à travers la loi amène la mort. (L‘homme préfère
blâmer la loi que de reconnaître son péché.)
7.14-23 La lutte contre le péché dans la nature charnelle continue. Le corps physique donne
l‘occasion d‘être tenté.
7.24 En lui-même, l‘homme n‘est pas capable de surmonter le péché et la nature charnelle.
8.1-2 L‘homme en Christ n‘est plus esclave du péché.
________________

(1) Les appendices ont été préparés par Pasteur William E. McCall, directeur de l‘Ecole baptiste de
théologie pour l‘Afrique occidentale à Lomé, Togo.

137
TABLE DES MATIERES
Préface ----------------------------------------------------------------------------------------------------------- 3
La formation théologique par l‘étude dirigée -------------------------------------------------------------- 4
Instructions pratiques ------------------------------------------------------------------------------------------ 4
Leçon 1 : Introduction aux Romains et aux Galates ----------------------------------------------------- 6
Leçon 2 : Paul et les saints -------------------------------------------------------------------------------- 19
Galates 1.1 - 2.21 Romains 1.1-17
Leçon 3 : L‘homme sans la foi --------------------------------------------------------------------------- 33
Romains 1.18 - 3.20
Leçon 4 : La justification par la foi ---------------------------------------------------------------------- 43
Romains 3.21 - 4.25
Leçon 5 : La loi et la grâce ------------------------------------------------------------------------------- 49
Galates 3.1 - 4.31
Leçon 6 : Les bénédictions du don de Dieu------------------------------------------------------------- 60
Romains 5.1-21
Leçon 7 : La vie nouvelle et la loi ------------------------------------------------------------------------ 69
Romains 6.1 - 7.25
Leçon 8 : Vivre selon l‘Esprit ---------------------------------------------------------------------------- 81
Galates 5.1-22 Romains 8.1-39
Leçon 9 : La place d‘Israël dans le plan de Dieu ------------------------------------------------------ 94
Romains 9.1 - 11.36
Leçon 10 : La conduite chrétienne ----------------------------------------------------------------------- 106
Romains 12.1-21 Galates 6.1-10
Leçon 11 : La citoyenneté et la liberté du chrétien ----------------------------------------------------- 115
Romains 13.1- 15.13
Leçon 12 : La conclusion des épîtres--------------------------------------------------------------------- 126
Romains 15.14-16.27 Galates 6.11-18
Appendice --------------------------------------------------------------------------------------------------- 135

138

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