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(1829-1971)
CIVILISATION MODERNE
I.
II.
III.
Au premier coup d'oeil jeté sur cet ouvrage, on aperçoit les rap-
ports qui unissent l'esprit qui l'anime à l'esprit d'une doctrine fran-
çaise jusqu'à ce jour négligée et presque dédaignée par la France.
M. Buckle ne se défendra pas de devoir quelque chose à M. Auguste
Comte, car il ne ménage pas l'éloge à la philosophie du positivisme .
En disant qu'il se sépare d'elle sous beaucoup de rapports, il pro-
clame le mérite extraordinaire du livre où elle est enseignée, et il
le cite plus d'une fois comme une autorité. Et cependant nous pen-
cherions à croire qu'il lui doit peu de reconnaissance. Rien ne nous
prouve qu'il n'eût pas trouvé de lui-même ce qu'il lui emprunte;
s'il n'eût accepté volontairement le joug de quelques idées de son
prédécesseur, son ouvrage n'y aurait certes rien perdu en sûreté ni
en largeur de vues : il vaudrait mieux, si l'auteur eût été encore
plus lui-même. Il se peut que la lecture du livre « profond, mais
mal compris, » de M. Comte ait donné l'éveil à son esprit. La pensée
d'un autre est toujours pour quelque chose même dans la pensée
la plus originale; mais nous voudrions qu'il eût donné plus de
preuves encore d'indépendance dans ses interprétations. Il se serait
épargné certaines opinions extrêmes, exclusives, qui l'ont fait ran-
ger dans une secte et traiter en adversaire par des gens qui pensent
au fond comme lui.
Loin de nous l'idée de manquer de respect à la mémoire d'un sa-
vant et d'un penseur recommandable par la sincérité et la persis-
tance de ses convictions et de ses travaux, quand il ne le serait pas
IV.
V.
VI.