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L’Algérie transformée par la colonisation française entre 1850 et 1914

La conquête de l’Algérie est ordonnée par le roi Charles X en 1830 qui souhaite redonner du prestige à la France.
Alger est prise en 1830. De nombreux Euroepéens vinrent progressivement s’installer en Algérie. Entre 1840 et
1911, ils passèrent de 50 000 à 750 000.

Doc. n°1 : extrait d’un discours du Général Bugeaud (gouverneur de l’Algérie à partir de 1840 à la chambre des
députés, 14 mai 1840
« Partout où il y aura de bonnes eaux et des terres fertiles, c’est là qu’il faut placer les colons, sans s’informer à
qui appartiennent les terres ; il faut les leur distribuer en toute propriété »

Doc. n°2 : les terres européennes en Algérie d’après Benjamin Stora, Histoire de l’Algérie coloniale, Paris, La
Découverte 1990.
Année 1850 1870 1890 1920
Superficie 115 000 ha 765 000 ha 1 635 000 ha 2 981 000 ha

Doc n°3 : extrait de la Complainte chantée en Algérie après la révolte de 1871 réprimée par l’armée coloniale
« L’impôt s’abattit sur nous à coups répétés
Soixante écus par tête chaque fois
Apporte-les ou débrouille-toi.
Les gens ont dû vendre leurs arbres à fruits
Et même leurs vêtements
C’est pour eux une époque terrible.
La terre la plus fertile
A été vendue à vil prix
Son propriétaire ne la verra plus.
Il ne possède même plus une brebis
Il est indigne et souffre de la faim
C’est la volonté de dieu, résignons-nous. »

Doc n°4 : Illustration extraite du Petit Journal, 18 février 1900 –


inauguration du chemin de fer à Saïda, permettant de relier Saïda situé à
l’intérieur du pays au port d’Arzew, près d’Oran, sur la côte
méditerranéenne et d’y transporter les produits agricoles

Doc. n°5 : Enfants indigènes scolarisés d’après CR Ageron, Histoire de


l’Algérie contemporaine, PUF 1989.
1890 1908 1914
1.9% 4.3% 5%

4e – La Révolution française p.1


Doc. n°6 : Le commerce de la France avec l’Algérie en 1900

Doc. n°7 : Extrait d’après Gustave de Molinari, Journal des économies, 1909
« L’indigénat, c’est un système de répression qui, sous prétexte de discipline, frappe l’indigène dans sa liberté,
dans sa fortune, dans ses droits les plus essentiels.
Un arrêté du gouverneur général peut arracher un indigène à sa famille, à sa tribu, le déporter dans de véritables
bagnes ou simplement lui imposer une résidence déterminée avec interdiction d’en sortir. Un indigène musulman
ne peut circuler en Algérie sans passeport régulier.
Pour punir des méfaits de ce genre, des peines de police, d’amende et d’emprisonnement sont prononcées
légalement. L’indigène comparaît devant l’administrateur ou le maire, qui lui inflige le châtiment qui lui plaît.
Une telle situation a engendré des abus vraiment scandaleux. Elle a créé dans l’âme indigène des sentiments de
rancune et d’hostilité. »

Doc n°8 : Extrait d’un rapport commandé par le gouvernement général de l’Algérie sur le mécontentement de la
population musulmane, 1911
« Alors que les juifs et fils d’étrangers sont devenus automatiquement citoyens français prenant part à toutes les
élections, les indigènes musulmans algériens sont systématiquement privés de représentation, ou du moins ne
possèdent qu’une représentation absolument dérisoire. Aujourd’hui, dans aucune commune, les conseillers
musulmans ne sont autorisés par la loi à prendre part à l’élection du maire et des adjoints. »

Doc. n°9 : Salaire quotidien à Sétif en francs en 1934

Algériens musulmans Européens d’Algérie


Tailleur de vigne 12/14 francs 24 francs
Jardinier 8/12 francs 16-18 francs

4e – La Révolution française p.2

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