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I. Royaume Arabe
II. L’assimilation par la naturalisation
III. Les mariages mixtes
IV. L’école et la langue française
V. Monopole foncier
VI. Différence sociale
Introduction :
Cela a été exprimé très clairement, dès le début des années 1860, par Ismaïl
Urbain qui, dans plusieurs brochures ayant retenu l'attention de Napoléon III,
a expliqué que l'Algérie ne pouvait pas être une colonie de peuplement et
que la seule politique réaliste et digne de la France était une politique menée
au profit de la population musulmane largement majoritaire. Et c'est cette
idée qui a été reprise par l'Empereur Napoléon III sous le nom de politique
du « Royaume arabe », selon laquelle la France devrait se donner pour but
« une politique de civilisation pour les indigènes » et non plus de colonisation
de peuplement. Mais cette politique réaliste fut contestée par tous les
opposants au régime impérial, notamment par les Républicains. Lorsque ces
derniers sont arrivés au pouvoir en 1870, ils se sont empressés de retourner
à la politique de 1848, c'est-à-dire l'Algérie divisée en départements et
considérée comme un nécessaire prolongement de la France.
Quoiqu’elle pût être plus favorable, cette situation est cependant satisfaisante.
Le nombre des mariages mixtes entre Français et étrangers s’élève à 452, soit
plus du tiers du chiffre des mariages entre étrangers. Que le père seul soit
Français ou que la mère seule soit Française, les enfants deviennent Français
soit par la loi, soit par la langue, soit par les mœurs. Ainsi se forme une
génération de créoles qui réunit les divers éléments européens et qui finira par
faire le bloc principal de la population coloniale.
IV. L’assimilation par l’école :
L’imposition de l’école française en Algérie en 1883 est marquée par deux
grandes phases qui sont généralement identifiées pour celle du refus scolaire
de la part de la population locale et pour la période qui la suit comme celle de la
progressive montée d’une demande scolaire. Les « lois Ferry » a modifié
sensiblement le paysage scolaire qui prévalait en Algérie, en définissant une
politique cohérente qui tranche avec celle de la période précédente faite
d’hésitations et de tâtonnements, la périodisation qui en découle et qui
distingue un avant et un après les lois laïques demeure à notre sens réductrice
à maints égards des ambiguïtés qui ont accompagné l’implantation du système
scolaire français.
La politique scolaire coloniale a été très tôt et jusqu’à une date tardive prise au
piège d’une contradiction insurmontable : scolariser, c’est acculturer mais c’est
aussi éveiller les consciences et courir le risque de mettre en cause le rapport
colonial. Cette ambiguïté apparaît constitutive du projet colonial et inhérent au
type même de colonisation. Les hésitations qui ont caractérisé la période de
l’immédiate intrusion coloniale se révèlent de ce point de vue comme les
prémices d’une caractéristique qui va traverser toute la politique scolaire
coloniale et ceci jusqu’à la veille de l’indépendance.
L’école primaire, en répandant langue française, tiendra aussi une grande place
dans le travail d’assimilation des éléments étrangers. La France a accordé aux
colons de nationalité étrangère qui résident en Algérie des droits considérables,
on les admet, par exemple, à se faire représenter pour une certaine quote-part
dans les corps municipaux , en 1880, on recensait 7,071 électeurs municipaux
étrangers, on ne saurait justifier par aucune bonne raison l’octroi gracieux de
droits électoraux à des gens qui, arrivés spontanément du dehors et pouvant
être Français sans renoncer à aucune de leurs habitudes, ne jugent pas à
propos de le devenir. La France doit tendre à naturaliser les colons étrangers
algériens et non à les maintenir dans leur nationalité en leur conférant certains
droits d’électorat.
V. Monopole foncier
8000 petits propriétaires se partageaient 1 % des terres, alors que les colons,
6385 gros propriétaires dont 423 sociétés, en accaparaient 87 %. Détenteurs
de grandes fortunes foncières et mobilières, ils représentaient le type même du
pouvoir colonial. Parmi eux, l’Algérois Jacques Duroux, sénateur, propriétaire
de minoteries, de meuneries, d’une compagnie maritime et du journal L’Echo
d’Alger. L’homme de la Mitidja, Henri Borgeaud, sénateur radical, archétype de
l’immobilisme et de la tradition, possédait des domaines vinicoles et d’agrumes,
était administrateur des tabacs Bastos, des ciments Lafarge ou encore du
Crédit foncier. Ce sont eux qui, avec l’appui de la France coloniale, ont construit
« leur » Algérie.
VI. Différence sociale :
Conclusion :
Bibliographie :