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Construction Des Ouvrages de Génie Civil
Construction Des Ouvrages de Génie Civil
CONSTRUCTION
DES OUVRAGES DE
GENIE CIVIL
Févier 2006
P.Serin
P.Borderie
1
SOMMAIRE DU NOUVEAU COURS DE
CONSTRUCTION DES OUVRAGES DE
GENIE CIVIL.
- PREAMBULE. p10
-2-HISTORIQUE. p 15
2-2-2-Béton. p 33
2-2-3-Béton armé. p 36
2-2-4-Béton précontraint. p 40
2
3-LES MATERIAUX UTILISES- LEUR MISE EN
ŒUVRE.
3-1-LE BOIS. p 43
3-3-LE BETON. p 50
3
3-5-LE BETONNAGE EN CONDITIONS CLIMATIQUES
DIFFICILES. p 71
3-7-1-Les banches. p 92
p 125
4
4-OUVRAGES D’ART-CONCEPTION-REALISATION.
GENERALITES. p 128
5
5-1-DU PROGRAMME (ADAPTATION A LA VOIE
FRANCHISSANTE…) p 3
6-1-PONTS. p 8
6-1-1-Les tabliers.
6-1-2-Les appuis.
6-1-3-Les fondations.
6-2-STRUCTURES ENTERREES. p 24
6
7-CHOIX DES STRUCTURES EN FONCTION DU
PROGRAMME, DU SITE.
7-1-1-Ponts, viaducs.
7-1-1-a-les tabliers
7-1-1-b-les appuis
7-1-1-c-les fondations
8-2-LES VIADUCS p 52
7
9-ESTIMATION DU COUT DES CONSTRUCTIONS AU
NIVEAU PROJET.
9-1-PONTS ET VIADUCS. p 97
11-ACTION QUALITE.
11-1-PREAMBULE p 111
11-5-CONCLUSION. p 125
ANNEXE p 126.
8
12-LE MANAGEMENT DU RISQUE DANS LA
CONSTRUCTION. ( Pierre SERIN ) p 132
12-1-HISTORIQUE p 133
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PREAMBULE-
On y trouvera :
-les fondations, leur nature, leur réalisation en fonction de la structure et du
site ;
-des bâtiments recevant ou non du public,tels que des parkings par exemple ;
-des structures industrielles comme des ouvrages à la mer ;
-des ouvrages de franchissement tels que ponts, viaducs, souterrains…
-des ouvrages de retenue, murs, murs de quai.
On en entend par construction des ouvrages de génie civil, tous les procédés de
construction concernant les procédés mis en œuvre sur le chantier et ses annexes :
usine, centrale à béton, pour réaliser la construction envisagée.
Cette notion de procédé de construction doit être prise au sens le plus large à
savoir :
La conception de la structure qui va être fonction de l’usage que l’on veut faire de
cette structure,qui va être fonction du site, qui va être fonction de l’économie du
projet.
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Le choix de cette conception est fondé sur son évaluation financière, sur sa durée de
construction, sur le bilan économique.
Pour ces derniers, leur technique de construction est si particulière qu’ils nécessitent
à eux seuls une partie importante du cours et font l’objet d’un ouvrage spécial
Il en est de même des ouvrages que l’on classe dans la catégorie des travaux
maritimes, (bassins, murs de quai…)
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Première partie : des matériaux de
construction et de leur mise en œuvre.
Si le but de cet historique est, de situer les diverses sortes de constructions dans le
cours de l’histoire, il est surtout de présenter un historique des matériaux et de
montrer qu’à l’exception des matériaux « naturels » comme la pierre ou le bois, les
matériaux employés dans la construction sont d’un emploi récent (à peine deux
siècles pour la fonte ou le fer, moins d’un siècle pour l’acier, encore moins pour le
béton tel qu’on l’emploie aujourd’hui dans la construction). Seul le mortier utilisé
jadis par les Romains fait exception à cette règle.
Il est bon d’insister sur le fait que la science de la construction, avec des matériaux
que l’on aurait tendance à considérer comme traditionnels est une science récente
faisant appel aux ressources de la science d’aujourd’hui, calculs dans le domaine
élastoplastique, calculs semi-probabilistes, calculs aux éléments finis avec appel
aux ordinateurs.
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Enfin, sur le plan de la technologie de l’emploi du béton, il doit être mentionné
l’évolution des coffrages et outils coffrants qui ont fait d’énormes progrés en un
demi-siècle.
Le chapitre 3 du cours qui traite des matériaux utilisés et de leur mise en œuvre .
Tout d‘abord le bois ; ce matériau qui a disparu des structures définitives dans les
ouvrages d’art, perdure dans le bâtiment, en particulier sous la forme de lamellé-
collé.
Dans le domaine des Ouvrages d’art, il existe toujours au niveau des étaiements et
des coffrages, malgré son prix, soit sous forme de bois bruts de sciage, planches,
madriers… soit sous forme de contre-plaqué.
Le métal : aujourd’hui l’acier règne en maître mais il existe toutefois des ouvrages
légers comme les passerelles à piétons qui peuvent être en aluminium.
L’acier est le matériau-roi de ces grands ouvrages élancés que sont les ponts
suspendus et les ponts à haubans ; mais dans les années quatre-vingts son prix a
suffisamment diminué, tant sur le plan de la fourniture que celui de la main
d’œuvre, grâce aux techniques de CFAO pour le découpage automatique des tôles
ou la soudure par procédés mécaniques, pour qu’il concurrence le béton dans les
portées moyennes de 35 à 50m Il semble toutefois que dans ces deux ou trois
dernières années son prix ait à nouveau augmenté le rendant moins concurrentiel.
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La deuxième partie du cours traite de l’adaptation des structures à la fonction qui
leur est demandée, des procédés de construction proprement dits, du coût des
constructions, de l ‘estimation des délais de réalisation, de l’action qualité et de la
gestion du risque sur les chantiers. Elle représente un guide et fournit un recueil de
conseils pour le jeune ingénieur chargé de la réalisation d’un projet.
Le chapitre 11, bien qu’étant dans les derniers, n’en est pas le moins important :Il
traite de l’Action Qualité.
L’Action Qualité est un des grands progrès du génie civil de ces dernières années,
car il permet au Maître d’Ouvrage d’être assuré d’avoir une construction conforme
au cahier des charges qu’il a rédigé, et s’il existe toujours des anomalies lors de la
construction, celles-ci sont connues et ne portent que sur des détails ne mettant pas
en jeu les services que l’on peut attendre de cette construction ou sa durabilité.
Les très gros efforts faits par les inspecteurs du travail, tant en France qu’à
l’intérieur de l’Union Européenne ont conduit à ne plus considérer les accidents
comme faisant partie des risques normaux de la profession mais commme un risque
qu’il convenait de maîtriser en prenant les dispositions adéquates et cette action a
tout à fait porté ses fruits : si les accidents n’ont, hélas pas disparu, leur fréquence a
sérieusemant diminué.
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2-HISTORIQUE-
Comme pour les routes maritimes, ils avaient des routes terrestres et au cours de
leurs déplacements tombaient sur des obstacles nécessitant des moyens de
franchissement. Ces obstacles étaient principalement des fleuves, les lacs et bras de
mer étant généralement contournés.
Si le passage à gué était souvent utilisé, il n’était pas toujours possible ; c’est ainsi
que sont apparus les premiers ponts.
Un des premiers connus dans l’Histoire et décrit par Hérodote est celui sur
l’Euphrate, pour la route vers l’Orient passant par la Mésopotamie, construit
environ vingt siècles avant notre ère.
Plus tard, pour faciliter le transport de l’or des mines de Dacie vers Rome, Trajan
(52-117) fit construire un pont sur le Danube.
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Ces ponts étaient réalisés en établissant des piles en pierres ou en battant des pieux
en bois (palées), sur lesquelles on couchait des grumes reliées entre elles
transversalement et recouvertes d’un couchis de pierres et d’argiles mélangées
formant couche de roulement.
On obtenait ainsi un pont dont les portées étaient faibles et dépendaient des
essences d’arbre que l’on trouvait dans la région.
Cette technique a perduré jusqu’à nos jours, car j’ai pu voir un tel pont fonctionnant
au Maroc dans les gorges d’Ozoud, dans le moyen Atlas.
Une autre technique utilisée par Jules César (en 55 avant notre ère), lors du
franchissementt du Rhin était le pont de bateaux.
Les palées ou les piles étaient remplacées par des bateaux sur les quels s’appuyaient
les travées. Cette technique est d’ailleurs toujours utilisée par les militaires.
Mais si les Romains avaient utilisé cette technique, ils n’en maîtrisaient pas moins
l’art de la construction des voutes en pierre. Ils ont laissé suffisamment de témoins
de leurs constructions pour que l’on n’ait que l’embarras du choîx pour citer des
exemples. Contentons-nous de citer les plus remarquables : le pont du Gard, pont
route et aqueduc, construit en 19 avant Jésus-Christ, amenant les eaux de la fontaine
d’Eure à Nîmes ; il a une longueur de 266m pour une hauteur de 49m au- dessus de
la vallée ; l’aqueduc de Ségovie construit sous l’empereur Trajan,comporte 128
arches et deux étages d’arcades.
Les ponts romains avaient des voutes en plein cintre et cette technique ne subit
aucune évolution jusqu’au 16ème ou 17ème siècle où apparurent des ponts comme
celui du Rialto présentant un arc surbaissé.
Les techniciens arabes ne modifièrent que très peu la forme des voutes ( voir le pont
de Mostar par exemple).
Vers le Moyen âge une nouvelle technique vit le jour : celle des ponts en bois où,
pour augmenter les portées, on raidissait le tablier par un ou deux lits de contre-
fiches inclinées prenant appui sur les palées.
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A Paris aux 12ème et 13ème siècle furent ainsi construits les ponts St Michel, Notre-
Dame et le Pont-au-Change.
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Au 19ème siècle il fut même prévu de vértables poutres à treillis agmentant
considérablement les portées des ouvrages, mais le métal (fer puis acier) par ses
qualités de soupplesse d’emploi, de résistance et de durabilité allait suplanter
rapidement les ponts en bois qui avaient une durabilité par trop réduite.
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L’essor des chemins de fer va conduire à la multplication des grands ouvrages
voutés en pierre à arches multiples (ou en briques, notamment en Normandie) et des
grands ouvrages métalliques dont l’apparition date du début de l’ère industrielle.
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Les Anglais réalisent un arc en fonte sur la Severn en 1779 ; en France Cessart
réalise en 1803 la passerelle des Arts.
Les ouvrages construits en fonte ou se sont effondrés ou ont été reconstruits du fait
de la fragilité du matériau, (faible résiliance et ductibilité à peu près nulle).
A la fin du 19ème siècle, l’acier remplace le fer mais le grand progrés fut, après la
2ème guerre mondiale, non pas tant l’augmentation de la limite élastique que la
soudabilité des aciers qui réduira grandement le coût d’assemblage.
On peut dire que la mise au point par la sidérurgie des aciers soudables à haute
résistance (aciers A52S gamma appelés plus tard E355), est allée de pair avec
l’utilisation des boulons HR.
C’est ainsi qu’il était réalisé en usine de grandes pièces telles que des éléments de
poutres ou de caisson de plusieurs dizaines de mètres, transportés sur le chantier, et
assemblès par boulons HR.
Ce fut le cas pour les ponts assurant le passage du périphérique au-dessus des voies
de Paris Sud-Est pour le pont de Bercy et de Paris Sud-Ouest pour le pont
Masséna.
Les progrés de la sidérurgie cités ci-avant, ont non seulement autorisé l’assemblage
de grandes pièces en usine, mais également, moyennant un certain nombre de
précautions, du point de vue de la température notamment, celui des assemblages au
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chantier. C’est ainsi que le viaduc sur l’Oise pour la ligne de desserte de la ville
nouvelle de Cergy comportant deux travées de 108m a été réalisé en deux
éléments : ( deux caissons de 108m de long ), aux Forges et Ateliers de l’Est à
Strasbourg et amenés à Cergy par voie d’eau. Les deux caissons ont été montés à
leur emplacement définitf et la continuité de la poutre sur appui central a été
réalisée par soudure sur le site.
Actuellement les soudures sur chantier sont devenues pratiques courantes, pour les
raboutages de poutres notamment.
Pour les ponts à hourdis supérieur en béton armé, le hourdis est lié aux poutres
métalliques par des connecteurs soudés sur la semelle supérieure de la poutre ; ces
connecteurs qui peuvent être des arceaux, des cornières et actuelement des goujons
« Nelson », soudés par étincelage solidarisent le hourdis et les poutres.
Mais il est toutefois un domaine où le métal ne peut être détrôné, c’est celui des
grands ponts suspendus et ponts à haubans.
Les premiers ponts suspendus étaient supendus avec des chaînes en acier forgé,
(pont de 21m par James Fairdley ).
Celles-ci sont vite remplacées par des barres articulées : pont de Berwick 137m en
1820.
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Mais les vrais progrés sont obtenus en remplaçant les chaînes et barres articulées
par des cables de fils d’acier toronés.
On en arrive alors aux très grands ponts tels que le Golden Bridge à San francisco
avec 1281m, en 1937 ou le Verrazzano Narrows Bridge à New York 1296m en
1964.
Le défaut majeur de ces ouvrages était leur trop grande souplesse qui a conduit à un
certain nombre d’accidents pour les plus anciens.
Si pour les ponts récents, il a été remédié à ces défauts, les ponts suspendus se sont
quand même vus concurrencés par les ponts à haubans.
Si au 19ème siècle, les haubans apparaîssent timidement pour rigidifier les ponts
suspendus, les premiers vrais ponts à haubans furent l’aqueduc de Tampul par Ed.
Torroja en Espagne et le pont sur le canal de Donzère-Mondragon par Caquot en
1952.
Actuellement, les grands ponts à haubans ont des longueurs qui concurrencent
largement les grands ponts suspendus (Pont de Normandie, Pont sur le Bosphore).
Si l’acier est à l’origine des grands ouvrages qui font la fierté des dernières années
de ce 20ème siècle, il a eu en face de lui un concurrent non négligeable : le béton.
Il sera vu dans un prochain chapitre comment est apparu le matériau béton, mais
nous allons voir ici comment sont apparus et ont évolué les ponts en béton.
Les ponts (et toutes constructions), sont apparus lorsque l’on a su remédier au
défaut majeur du béton: sa faible résistance à la traction devant sa très bonne
résistance à la compression.
La solution du problème fut de reprendre les efforts de traction dans les pièces par
des barres métalliques.
Le principe du béton armé, fut inventé par Lambot en 1850, qui déposa un brevet en
1855, Il utilisa cette technique pour réaliser des barques destinées à naviguer sur le
lac du Bourget.
En 1852 F.Coignet utilise des fers dans le béton pour réaliser une terrasse en béton
à St Denis.
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Mais le véritable inventeur du béton armé fut Joseph Monnier qui a fait breveter des
caisses à fleurs en béton armé avec des fers ronds (en 1867) puis a déposé des
brevets pour des tuyaux, des passerelles, des ponts en 1873, des poutres en 1878.
En 1911, le pont en arc du Risorgimento sur le Tibre dépasse les plus grands ponts
voutés en maçonnerie avec une portée de 100m
En 1900 Considère invente le frettage des poteaux. Dès lors, l’utilisation du béron
armé explose et intéresse à peu près tous les types de structure.
Mais le béton armé a un gros défaut: il ne résiste à la traction que par les aciers qu’il
comporte en partie tendue et compte tenu des modules d’Young respectifs de l’acier
et du béton, en partie tendue le béton ne peut être que fissuré dès que les aciers
commencent à s’allonger.Très vite on constate que les portées d’une poutre en
béton armé sont limitées à 25 ou 30m.
Si l’on veut obtenir de grandes portées, il faut se limiter aux structures en arc,
(comme avec la pierre, comme les Romains…)
Au début des années 30, E.Freyssinet lève ces difficultés en appliquant au béton
une compression artificielle, qui compense les contraintes de traction dans les
parties tendues de la structure dues à la flexion.
Au milieu des années 30 on sait faire des structures en béton précontraint, mais la
seconde guerre mondiale va tout arrêter.
En 1945 Freyssinet réalise le pont de Luzancy sur la Marne, d’une portée de 55m,
puis les ponts d’Anet, Esbly, Tribardou, Changis et Ussy. Ces ouvrages, construits
entre 1947 et 1950 sont des ponts à petites béquilles de 55m à 77m de portée.
En 1950 était construit à la Voulte, sur le Rhone le premier pont rail d’importance
en béton précontraint. Il est constitué d’une suite de portiques à jambes inclinées de
40 et quelques mètres d’ouverture, reliés par des travées isostatiques.Il fut construit
par encorbellements successifs, les coffrages étant suspendus à un pont « Bailley »
appuyé sur les extrèmités du portique.
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La construction des ponts par encorbellements successifs se développe en
Allemagne à partir de 1950 (voussoirs coulés en place), sous l’impulsion de Ulrich
Finsterwalder : pont de Worms, (1952) , de Coblence, (1953).
Cette technique est introduite en France par Jean Courbon en 1957, et utilisée pour
les viaducs de Baucaire et Savine.
Le franchissement des brèches est facilité par un avant-bec métallique qui évite
l’utilisation de palées provisoires.
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2-1-2-Construction des Structures.
Il nous faudra attendre la civilisaton gréco-romaine et celle des Lagides pour que
l’on ait accés au raisonnement des constructeurs de cette époque par les écrits qu’ils
nous ont laissés.
Lorsque l’homme va avoir besoin d’une structure « à vivre », nous allons voir
apparaître un nouveau personnage, tel le dieu Janus à deux visages : l’architecte qui
conçoit le bâtiment pour vivre, et l’ingénieur qui conçoit le bâtiment pour qu’il
réponde aux conditions d’équilibre, de solidité et de durabilité.
Tout au long de l’évolution des constructions, au cours des siècles, nous verrons
l’évolution de ces deux faces du Maître d’œuvre, principalement avec l’apparition
des nouveaux matériaux.
Les Grecs, jusque vers la mort d’Alexandre en 323 avant Jésus Christ, ne
construisaient pratiquement que pour des temples, et ne connaissant que la pierre,
(qu’ils possédaient en abondance), avaient un système de construction rigide
(d’aspect et structurel.) Peut-être est-ce pour cette raison qu’ils décoraient par la
peinture leurs bâtiments ?
Les supports verticaux étaient des murs et des colonnes, en tête liés par des plate-
bandes monobloc.
La solidité était prioritaire pour une raison simple et rarement mise en avant : les
Grecs construisaient en zone sismique et leurs constructions devaent faire face à de
multiples séismes d’où l’attache des frontons par des épingles en acier forgé et les
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disques de pierre empilés pour former les colonnes comportant en leur centre une
clé en pierre dure, (silex) pour éviter les glissements d’une pierre sur l’autre.
Les dispositions architecturales vont devenir plus souples par l’emploi de la voute
et de l’arc qui va permettre de s’affranchir en partie des murs et d’éloigner les
colonnes.
Une autre innovation ; l’opus caementicum, le béton romain fait son apparition et va
un peu plus désunir forme et structure.
On bâtit en béton et on décore avec un habillage de brique et de marbre.
La plupart des monuments de la Rome impériale fait appel à cette technique. Il faut
remarquer que les Romains ne disposaient pas de la pierre en abondance comme les
Grecs.
De même à Rome, Vitruve, auteur du seul traité d’architecture qui soit parvenu
jusqu’à nous et grand admirateur de l’ordre grec, se montre hostile à l’opus
caementicum. Pourtant, il distingue bien la solidité et l’utilité qui constituent l’art
de bâtir, de la beauté de l’édifice. Il se livre à un travail de codification de
proportions données par les architectes grecs à leurs constructions et insiste sur les
rapports qu’entretient l’architecture avec les sciences (mathématiques, astronomie,
musique…) Vitruve ingénieur autant qu’architecte, consacre un livre entier de son
de architectura, à l’hydraulique.
Contrairement à l’architecture greco-romaine, l’architecture du moyen-âge va voir
se resserrer le lien entre l’architecture et la construction.
Les édifices de grande dimension, sont alors religieux si l’on excepte l’architecture
militaire soumise à d’autres contraintes.
Cet art religieux, au début sous l’influence romaine puis byzantine, avec des voutes
de plein cintre reposant sur des murs épais assurant la stabilité de cette voute ou de
la coupole byzantine, va peu à peu se dégager de ces contraintes avec l’apparition
des premières constructions ogivales (au début en Ile de France vers le 12ème siècle.)
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A la voute de plein cintre se substitue la voute de croisées d’ogives, reposant sur
des piliers cruciformes. Ceux-ci n’étant plus assez lourds doivent pour reprendre la
poussée de l’arc s’appuyer sur des arcs-boutants.
Il est certain que lorsque l’on voit la finesse de certains arcs-boutants, il fallait que
les constructeurs soient de véritables ingénieurs, et même s’ils ne maniaient que la
géométrie, ils devaient avoir une certaine intuition du funiculaire des forces pour
que leurs constructions tiennent debout et présentent une telle durabilité. On n’en
est plus à une géométrie qui garantisse un bon équilibre visuel, mais à une
géométrie qui garantisse un bon éqilibre statique; il apparaît dès cette époque qu’il
y ait eu une solution à la communication entre le Maître d’œuvre qui dirrige
l’ensemble, oh combien complexe et vaste,(5300m² pour N.D. de Paris, 6200m²
pour St Etienne de Bourges, 8000m² pour Amiens ;) les géomètres qui coordonnent
plans et élévations de l’édifice, de ceux qui définissent les gabarits des pierres :
tailleurs de pierres, appareilleurs.
Le carnet de dessins annotés, laissé par Villard de Hamecourt, (13ème siècle) montre
combien les bâtisseurs s’intéressaient au génie civil, mais également aux machines
et aux conceptions techniques des ingénieurs de l’époque hellénique.
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Au cours du 18ème siècle se répand l’utilisation du calcul infinitésimal qui tend à
remplacer la géométrie : Calcul des voutes de Coulomb soumis à l’Académie en
1772. Peu à peu la géométrie des proportions quitte le domaine purement esthétique
pour entrer dans celui du dimensionnement par des théories scientifiques.
La fonte résistant mal à la traction est utilisée dans les arcs et dans les colonnes ;
bibliothèque Ste Geneviève de Labrouste en 1850.
Enfin, vers le premier tiers du 20ème siècle, Freyssinet met au point les techniques
du béton précontraint, qui va donner une grande liberté aux architectes et aux
ingénieurs dans l’utilisation du béton.
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Le béton précontraint prendra tout son essor avec la reconstruction européenne
après la deuxième guerre mondiale.
2-2-1-Fonte-Fer-Acier.
La découverte du métal par l’Homme daterait de quelque dix mille ans, dans le
massif de l’Elbrouz, (Caucase), et du Taurus, (partie de la Turquie dominant la
Méditerranée) où l’homme découvrit du métal à l’état natif sous forme de pépites
brillantes, (or et cuivre), capables de se déformer en les frappant avec une pierre.
C’est entre le 7ème et le 5ème millénaire, dans le proche orient et les îles orientales de
la Méditerranée que le métal passe de l’ornement (bijoux) à de petits instruments
domestiques : épingles, crochets, hameçons…
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Vers 4300 avant Jésus Christ, une des tribus de Sumer sait extraire le cuivre métal
d’un minerais, sans doute le carbonate.
En Asie mineure et en Arménie, dès le 3ème millénaire, on sait réaliser le bronze par
mélange liquide de cuivre et d’étain.
Un texte datant de 3500 avant notre ère apporte la preuve que les Egyptiens, dès
cette époque savent extraire le fer du minerais en utilisant du charbon de bois.
Le métal était ensuite épuré par martelage.
Des fouilles récentes en Mésopotamie, montrent que les Sumériens savent marteler,
ciseler, étirer, incruster le fer pour en faire des bijoux, des outils ou des armes.
Ils savent également riveter, et souder, (à la forge) des fers doux ou carburés.
Nous allons surtout évoquer l’évolution du fer et de ses dérivés qui nous intéressent,
par leur apport dans la construction, et laisser l’évolution des autres métaux.
Les Romains ne font guère évoluer l’industrie du fer mais favorisent les savoir-faire
locaux :Saxons, Britanniques, Gaulois.
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Au 17ème siècle le bois commence à manquer; les Anglais essaient d’utiliser la
houille puis finalement en 1708 Durby adopte avec succès le coke qui permet
d’atteindre la température de fusion de l’acier.
L’amélioraton des fours par les frères Siemens puis par les frères Martin en
collaboration avec Le Châtelier, en améliorant les briques réfractaires permet
d’obtenir des fours de grande capacité (jusqu’à 400t en 1940) et de fondre de
l’acier.
L’utilisation de revêtements basiques par S.G.Thomas et Percy C. Gilchrist en 1878
conduisent à des aciers de grande qualité et en grande quantité.
Enfin les fours éléctriques permettent de réaliser des aciers spéciaux, (inoxydables,
de grande dureté…) à partir d’alliages avec des métaux tel que le nickel, le chrome,
le tungstène.
Le four électrique permet en outre de produire de l’acier à partie de ferrailles de
récupération, procédé nettement moins onéreux que les procédés traditonnels de la
sidérurgie.
C’est notamment l’origine de beaucoup d’aciers entrant dans la construction tels les
profilés, poutrelles, rails, ronds à béton, dont le prix ne fait que diminuer
2-2-2-Béton.
L’âme du béton, si l’on peut s’exprimer ainsi, est le ciment; le ciment, cette poudre
qui, mélangée à de l’eau, prend avec le temps une consistance qui la rend aussi dure
que de la pierre, est connue depuis la plus haute antiquité.
Dans les temps protohistoriques, les maçonneries étaient soit liées avec de l’argile,
soit sans liants comme dans les murs pélasgiques des anciens Grecs ou les murs des
Incas. En Mésopotamie les briques étaient liées avec du bitume ; les Egyptiens
utilisaient pour les pyramides un plâtre grossier obtnu par cuisson d’un gypse.
Le ciment fit son apparition avec les Romains. Le ciment de Vassy, (le plus
renommé provient d’un calcaire argileux et magnésien dur, de couleur bleue
cendrée, trouvé immédiattement au-dessus du liais, calciné dans des fours à chaux
ordinaires, ciment naturellement hydraulique.
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A partir du 1er siècle, les Romains ajoutèrent des pouzzolanes, (cendres volcaniques
naturelles ou artificielles, c’est à dire broyées pour donner une poudre assi fine que
les pouzzolanes naturelles; ils ajoutèrent également de la briqie broyée. Ils obtinrent
ainsi un ciment dur et résistant, dont la durabilité lui a permis de subsister jusqu’à
nos jours
Lors de la construction des grands édifices du moyen âge, la solidité était obtenue
par la stabilité des assises due à la taille des pierres, les efforts étant sensiblement
normaux à la surface de contact ; en conséquence il n’apparut pas de raison
particulière pour rechercher une amélioration du mortier romain.
C’est en 1845 que l’Anglais Johnson indiqua les règles de fabrication du ciment de
Portland
.En 1908, le ciment alumineux fut découvert par Bûd. Vers la deuxième moitié du
20ème siècle on s’intéresse aux bétons à très haute performance, (très grande
résistance), obtenue grâce à des ciments avec ajout de silice.
Comme il a été dit au début de ce chapitre, le ciment est l’âme du béton, c’est un
liant entre les différents aggrégats.
Le béton est une roche artificielle, qui a la dureté d’une roche, souvent plus dure et
résistanrte qu’une roche naturelle.
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Mais pour présenter cette résistance, le béton doit présenter un squelette formé par
les granulats de différentes dimensions ; la présence des granulats est apparue en
même temps que la notion de béton (matériau de construction), et notamment de
béton armé.
Le béton armé est dû à Lambot, qui réalisa une barque qu’il fit flotter sur le lac du
Bourget (en 1848) et à Joseph Monnier qui réalisa des bacs à fleurs en 1849. Pour
remédier à la faiblesse de la résistance à la traction du béton, ils utilisèrent des
aciers cylindriques noyés dans la masse.
François Hennebique invente les étriers pour reprendre les fissures d’efforts
tranchants.
A.G. Considère invente le frettage des poteaux. Comme il a été vu au chapitre 2-1-
les premiers constructeurs apparaîssent très vite : F.Hennebique construit le pont de
Chatelleraut, en 1899 ; en 1901 l’immeuble du n°1 de la rue Danton.
Dés 1906, une circulaire ministérielle fixe les règles relatives à l’emploi du béton
armé, codifiant à la fois le calcul et la conception des ponts et des bâtiments avec ce
matériau.
C’est René Féret qui dés 1898, donne la composition optimale conduisant à des
résistances spécifiées pour le béton :
On constate que la résistance croît avec le dosage en ciment. Si l’eau est en volume
excédentaire, elle s’ajoute au volume des vides physiques et par élimination dans le
temps, augmentera ces vides et diminuera la résistance. De nombreuses méthodes
ont été proposées pour diminuer cette porosité, notamment celle de Georges Dreux
en 1970 et de J Baron et René Lesage en 1976.
La quantité d’eau théorique pourl’hydratation est de E/C (poids d’eau sur poids de
ciment) = 0,20
35
En réalité pour obtenir une hydratation à peu près totale, il faut E/C = 0,5 à 0,6 pour
un béton courant.
Vers les années 70 on peut dire que le béton est un matériau bien connu dont les
ingénieurs ont tiré la quintescence. Ils connaissent son comportement sous charge,
maîtrisent sa fabrication, savent obtenir pour des ouvrages courants des fortes
résistances, plus de 60 Mpa, (au-delà de ces limites on parle de bétons spéciaux
réservés à des ouvrages particuliers et ne tombant pas sous le joug des normes
réglementaires de codes nationaux ou du code européen (eurocode.)
Par la suite Monier prit d’autres brevets, exploités en Allemagne par Waix et Cie.
En France ce n’est que vers 1889 que l’on retrouve une application du béton armé
avec les tuyaux de Sidero-Ciment de Bordenave et la construction de grands
planchers avec contreforts de Cottancin.
Dans son cours à l’ENPC, de 1940-41, Monsieur Chalos, précise qu’en cette
première moitié du 20ème siècle tous les ouvrages relevant de la technique du béton
armé ont été réalisés.
36
souplesse, sa facilité d’assemblage, sa résistance aux agents atmosphériques, le fini
des surfaces vues, où il recommande de sabler la surface pour faire apparaître les
granulats, procédé ressorti bien des années plus tard, sa résistance au feu, aux
séismes, etc.
En 1940 et cela vaudra jusque vers 1960, les aciers employés dans le béton armé
sont des aciers doux dont :
la limite apparente d’élasticité est de : 240 Mpa
La limite de rupture : 420 MPa
Toutefois une norme A2-57 homologuée le 07-09-40 définit deux nuances d’acier
24 BA et 32 BAS de limite élastique 240 et 320 Mpa ; leur charge de rupture doit
être supérieure de 100 Mpa à la limite élastique, et avoir un allongement de 2%
pour le 24BA et 1,5% pour le 32 BAS. On voit donc apparaître dès 1940 des aciers
mi-durs.
En ce qui concerne le béton, curieusement, bien que René Féret ait défini une
formile de proportion en ciment et eau pour l’hydratation, Chalos n’en fournit
aucune et se contente de s’en tenir à l’obtention d’une plasticité suivant l’ouvrage à
construire (affaissement au cône d’Abrams) :
37
Il faut noter encore qu’il propose d’utiliser des manchons filetés pour assurer la
continuité mécanique pour des barres de gros diamètre, propositions que l’on verra
ressortir bien des années plus tard chez les Anglais.
On trouve un conseil bien oublié aujourd’hui, sous des prétextes plus ou moins
valables de rentabilité, qui est celui-ci :
-dans une pièce fléchie en béton armé, utiliser des aciers de faible diamètre en plus
grand nombre, de façon à bien garnir la partie tendue, plutôt que des aciers de gros
diamètre moins nombreux, ceci pour limiter la fissuration ; ne pas hésiter à rajouter
des aciers de montage de faible diamètre.
Dans les études de flexion, si le béton tendu n’est pas pris en compte comme il se
doit, la pièce de béton esr supposée se déformer élastiquement comme le ferait une
pièce métallique : il n’est pas question d’entrer dans le domaine plastique.
Pour avoir une idée des progrés accomplis dans la connaissance du béton, reprenons
en parallèle les mêmes éléments à la fois dans le cours de Chalos et dans le BAEL
91. Remarquons que le BAEL 91 a succédé au BAEL 83 avec peu de modifications,
en fait, quelques améliorations de rédaction et quelques éclaircissements.
BAEL 83 a été rédigé sur la base des DC 79, (Directives Communes pour la
rédaction des réglements de 1979, elles- mêmes faisant suite aux DC 70).
Ces directives communes sont fondées non plus sur des contraintes limites qu’il
convient de ne pas dépasser sous l’action de charges nominales, mais sur un semi-
probabilisme.
Les résistances ne sont plus des résitances nominales, mais des résistances
cacatéristiques mesurées sur un certain nombre d’échantillons.
Un état-limite est celui pour lequel une condition requise d’une construction ou de
l’un de ses éléments, est strictement satisfaite et cesserait de l’être dans le cas d’une
modification défavorable d’une action.
Les bétons sont caractérisés par leur résistance à l’écrasement, mesurée sur un
cylindre de 200cm² de section, de hauteur double du diamètrre, et non plus sur
cubes, à 28 jours, résistance fixée à priori ; la structure est adaptée à cette
résistance.
38
La résistance donnée est une résistance caractéristique. On admet qu’audelà de 28
jours, la résistance continue à croître jusque vers 1,10 fc28 au temps infini.
Deux formules ratttachent fcj à fc28 pour un béton de j jours suivant que :
-fc28<= 40 Mpa
-fc28> 40 Mpa
Les phénomènes de fluage sont bien pris en compte et il est estimé que sous une
action de très longue durée, la déformation complémentaire est double de la
déformation instantanée appliquée au même âge.
Dans le cours de Chalos, il était admis que l’on pouvait dépasser légèrement la
contrainte de compression admissible du béton, lorsque c’était elle qui commandait
la résistance de la section, car on admettait que dans le domaine élastique, le
diagramme de déformation n’était pas tout à fait rectiligne.
Les aciers- les aciers utilisés ont un module de déformation longitudinal de 200 000
Mpa.
39
Pour les calculs, le diagramme contrainte-déformation est celui défini ci-après :
( le raccourcissement ou l’allongement est limité à 1%).
40
Les premières règles régissant les constructions en béton précontraint datent de
1953, et sont d’aillleurs considérées comme une instruction provisoire ; ces règles
sont fondées sur l’expérience des constructions de 1945.
Cette instructon de 1953 est remplacée en 1965 par une autre instruction tout aussi
provisoire, qui ne lui apporte que quelques compléments.
Enfin la nécessité se faisait sentir d’avoir des règles communes quant aux
coefficients de sécurité, à tous les matériaux, à toutes les constructions, et qui
seraient fondées les recommandations du CEB et de la FIP.
Ces directives communes ont servi de base à l’élaboration du règlement relatif aux
charges routières, (Titre II du fascicule 61 du CPC), à la conception et au calcul des
ponts et constructions métalliques en acier, (Titre V du fascicule 61 du CPC), et à
l’Instruction provisoire n°2 pour l’emploi du béton précontraint approuvé par la
circulaire du 13 août 1973.
Le principe des états-limites, des valeurs caractéristiques des sollicitatons sont les
mêmes, évidemment, que pour le béton armé.
41
Il en est de même quant aux caractéristiques du béton puisque l’on a affaire au
même matériau.
Elle donnait des indications quant à la stabilité de forme et aux effets de fatigue, (en
fait peu importants dans les structures usuelles en béton), à la redistributon des
efforts dans les structures hyperstatiques, (constructions par encorbellements
successifs) et définissait des règles de conception et de calcul aux abouts de poutres.
Ces règles étaient le fruit des travaux de Y. Guyon et Lebelle notamment.
Le BPEL 91 n’apporte plus que quelques mises au point au BPEL 83. Le principe
des états-limites, des valeurs caractéristiques, des coefficients de sécurité sur les
sollicitations et les matériaux restent.
Un principe important est celui de la prise en compte de deux valeurs de la
précontrainte, P1 et P2, qui représentent les deux extrêmes que peut prendre, dans
une section donnée, « l’incertitude » sur la valeur de la précontrainte.
Tout physicien sait que la valeur d’une mesure ne veut rien dire sans celle de son
incertitude ; il en est de même ici, car il faut savoir que dans la construction, il est
42
toujours dangereux d’équilibrer une force, par exemple due à la gravité, par une
autre force, (due à la précontrainte), si l’on n’a pas l’ordre de grandeur de
l’incertitude sur cette force.
Actuellement sont à utiliser dans les marchés sauf prescriptions contraires les Euro
codes.
3-1-LE BOIS.
Le bois n’est pas considéré ici comme le matériau d’une construction définitive,
pont en bois, passerelle à piétons, mais comme un matériau de construction
provisoire tels que étaiements, coffrages, blindages,etc.
43
Considérons les trois plans de coupe suivants :
-le plan transversal, perpendiculaire à l’axe du tronc ;
-le plan radial passant par l’axe du tronc ;
-un plan parallèle au plan radial à une distance quelconque de l’axe ;
Dans ces coupes on discerne des anneaux ligneux,ou cernes, généralement annuels
dans les zones tempérées.
Caractéristiques physiques.
Le bois est caractérisé par son degré d’humidité ; le taux d’humidité d’un bois est le
pourcentage d’eau par rapport à l’état anhydre.
Le bois sur pied (ou venant juste d’être abattu), comporte une quantité d’eau
considérable pouvant dépasser largement les 100%.
La teneur en eau qui dépend de l’essence de l’arbre est minimale dans le tronc qui
est la partie de l’arbre qui nous intéresse.
Influence de l’humidité.
44
La variation d’humidité amène des variations de dimensionnement du bois
notamment dans le sens perpendiculaire aux fibres, d’où influence sur les
assemblages. Prendre des précautions pour le serrage des pièces, rondelles larges
pénétrant peu dans le bois.
La rétractabilité.
Dans le sens longitudinal, la variation avec l’humidité est à peu près nulle ; dans
une section transversale,(perpendiculaire au fil du bois), la rétractabilité n’est pas la
même suivant la direction des cernes ; la variation est 2 à 3 fois plus forte si les
cernes sont parallèles à la face du bois que si les cernes sont perpendiculaires à cette
face.( voir croquis)
Variation faible
Variation forte
45
Les bois à fort retrait sont des feuillus durs : chêne, hêtre, robinier (acacia) ; les bois
à retrait moyen sont en général des résineux utilisables en grumes, bois de mine,
pilots, sapines ; ce sont des sapins, des mélèzes, des pins maritimes) ; les bois à
faible retrait (bois aptes au déroulage, sont les peupliers, les noyers, les acajous.
Les bois et leurs dérivés, sont d’excellents isolants thermiques ; ce sont également
d’excellents isolants électriques s’ils sont protégés de l’humidité ;(peinture,
bakélisation.)
Caractéristiques mécaniques.
A ces données il en est une à rajouter qui a plus d’importance que l’on ne pense :
c’est le module de déformation : (module d’Young) qui est de 100 Mpa.
Ce module est à garder en mémoire pour le cas où l’on doit vériner une charge
importante en utilisant des calages bois. Avec un tel module et pour une charge de
10Mpa, sur un bois chargé transversalement, (madriers disposés à plat), la
déformation relative esr de 0,1 soit un écrasement de 1cm pour une épaisseur de
10cm. Cela signifie que lorsque l’on a des charges importantes à vériner on ne oeut
pas utiliser de calages bois, excepté une planche de contact à la base du vérin.
46
Ces bois sont utilisés avec des dimensions normalisées ce qui permet d’avoir un
catalogue ou tout au moins des tableaux de caractéristiques mécaniques comme l’on
en aurait avec des poutrelles métalliques du commerce.
Plus éconnomiques et permettant de plus grandes portées que les bois de sciage, il
existe des poutrelles reconstituées en bois que l’on peut trouver dans le commerce ;
par exemple la marque DOKA propose plusieurs types parmi les quels on en trouve
quatre qui varient de H16 à H36 .
47
Résistances de rupture en Mpa
Densités
Essences moyennes Compression en Mpa Traction en Mpa
Bois résineux
Bois feuillus
Feuillus mi-durs et
durs
48
Principales caractéristiques des poutrelles industrielles en bois
Les peaux de coffrage réalisées avec des planches, en général de pin ou de sapin, ne
sont plus utilisées aujourd’hui sauf prescriptions du marché et dans un but décoratif.
Il faut noter et souligner, que les planches brutes de sciage, permettent un nombre
de réemplois beaucoup plus grand que le contreplaqué.
Pour un tablier poussé, par exemple, un coffrage en planches permet de réaliser tout
le tablier quelle que soit sa longueur alors qu’il est loin d’en être de même avec du
contreplaqué ; l’investissement supplémentaire est vite remboursé dans ce cas.
Dans un panneau le nombre de plis est toujours impair, pour que le fil soit dans le
même sens dans les panneaux extérieurs.
Les panneaux comportent des marques d’identification qui sont les suivantes :
49
Attention, les tranches doivent être protégées contre l’humidité par une
peinture ou une résine.
NF coffrage CTB-O-
Ce contreplaqué ne résiste qu’à un taux d’humidité temporaire et ne présente
qu’un faible nombre de réemplois.
Epaisseur en mm
Unités
12 15 18 21
150*300 X X X
Dimensions commerciales en cm
125*250 X X X X
en cm
Pour ce qui concerne les dimensions et épaisseurs commerciales : voir le tableau ci-
avant. L’épaisseur nécessaire dépend de la charge de béton et de l’espacement des
supports : voir comme exemple de dimensionnement l’abbaque ci-après. (pour plus
de détails se repporter au chapitre –Coffrages-)
3-3-LE BETON.
Préambule.
50
Le béton est un mélange dans des proportions déterminées de granulats, d’eau et de
ciment. Les granulats forment le squelette du béton, l’eau et le ciment forment le
liant qui donne sa cohésion au mélange.
Pour avoir une idée des ordres de grandeur disons qu’un m3 de béton a la
composition suivante :
Les granulats.
Les granulats sont des matériaux inertes qui forment le squelette du béton ; ils
proviennent de carrières ou du dragage de rivières et sont de forme arrondie d’où
leur nom de granulats roulés. Ils sont triés au moyen d’un criblage.
51
Les granulats qui proviennent du concassage de roches massives pour obtenir la
dimension désirée sont désignés comme granulats concassés.
52
53
Enfin il existe des granulats de fabrication particulière pour réaliser des bétons
spéciaux tels que les bétons légers avec des argiles expansées, des bétons lourds,
des bétons réfractaires...
Pour les gravillons la propreté est appréciée par pesage (après lavage)
Pour le sable elle est appréciée par l’équivalent de sable (E/S) : hauteur de sable sur
hauteur de floculant plus sable multiplié par cent. ( voir figure n°10)
54
La granulométrie.
La granulométrie est la répartition des dimensions des granulats à l’intérieur d’un
ensemble.
Définitions : -Après passage dans un tamis le tamisât est ce qui passe au travers
du tamis.
Ce qui reste au-dessus du tamis est le refus.
-Une classe de granulats est ce qui reste entre deux tamis, par
exemple un gravillon 16/25.
La masse volumique absolue est celle du matériau sec tous vides déduits.
55
La porosité P=v/V volume de vide par rapport au volume apparent.
Les ciments-
Les ciments dits de Portland sont fabriqués à partir d’un mélange de calcaire et
d’argile (80%-20%) par broyage de la roche obtenue après cuisson à 1 450°
(Clinker)
CPJ – Ciment de Portland avec des ajouts tels que pouzzolanes, cendres
volantes, laitiers (65% de clinker, 35% d’ajouts)
56
L’eau-
l’eau de gâchage doit avoir des caractéristiques précises, en principe ce doit être de
l’eau potable.
Les adjuvants :
57
Les plastifiants,
Les fluidifiants,
Les entraîneurs d’air,
Les accélérateurs de prise et de durcissement,
Les retardateurs,
Les hydrofuges,
Les anti-gels et anti-gélifs
Les produits de cure,
(On pourra se reporter au Nouveau guide du béton de G.Dreux qui propose un
tableau des principaux adjuvants.)
Les additifs-
La quantité d’eau doit tenir compte de l’humidité des agrégats ; la méthode la plus
simple pour évaluer cette humidité consiste à chauffer un poids P d’agrégats jusqu’à
évaporation complète de l’eau ; on pèse l’agrégat sec et l’on a le taux d’humidité.
Une méthode simplifiée a été mise au point par Dreux et Gorisse pour déterminer la
composition d’un béton pour une résistance donnée. ( à ne pas utiliser pour un OA)
58
Les types de béton et la nature de granulats-
Les types de béton suivant la nature de l’ouvrage et celle des granulats sont repris
sur le tableau de la figure n°11.
La consistance-
59
60
La prise-
La prise résulte de l’enchevêtrement des cristaux des sels minéraux qui se forment
par hydratation. Toute l’eau n’est pas utilisée pour la formation des cristaux, seule
une partie (25 à 30%) le reste étant absorbée par la porosité et s’éliminera par
séchage du béton.
Le durcissement et la résistance-
Si la fin de la prise se signale par la formation d’un bloc rigide pour le béton celui-
ci n’en a pas pour autant sa résistance maximale ; celle-ci n’est obtenue qu’après
plusieurs mois et même plusieurs années.
C’est pour cette raison que l’on définit une résistance contractuelle à 28 jours, qui
représente environ 90% de la résistance au temps infini.
Le retrait-
Le retrait est une diminution de volume du béton qui se produit dès le début de la
prise.
61
Il existe en fait plusieurs retraits :
Un premier retrait qui est le retrait plastique correspondant au retrait de la
pâte de ciment du fait de son hydratation ce jusqu’à son durcissement.
Ce retrait sera d’autant plus faible que le rapport E/C sera faible. (retrait
//=0,2mm/m)
Le retrait hydraulique ou après prise :
Ce retrait est dû à l’élimination de l’eau contenu dans le béton (porosité des
agrégats, eau en sur-quantité par rapport à l’eau nécessaire à l’hydratation.)
Ordre de grandeur de ce retrait : 0,2 à 0,5 mm/m dont la moitié est faite à 28 jours.
La dilatation-
Sous une charge le béton subit une première déformation élastique instantanée puis
si l’on maintient cette charge , il continue de se déformer.
Le module d’élasticité d’un béton pour béton armé ou précontraint âgé de 28 jours
est de :
40 000 Mpa environ.
L’Effet Poisson-
Comme tout solide le béton soumis à une charge reçoit une déformation
transversale dont le coefficient est de 0,20 (moyenne entre 0,1 et 0 ;3)
62
Les dégradations du béton-
Les épreuves d’étude sont faites si l’on n’a pas de béton de référence récent.
Les épreuves de convenance sont faites pour s’assurer que dans les conditions du
chantier, il est bien possible d’obtenir les caractéristiques du béton d’étude.
Les épreuves sont toujours faites sur un seul prélèvement, mais sur trois éprouvettes
et le résultat est la moyenne de ces trois éprouvettes.
63
3-3-5-La fabrication du béton.
Le choix du matériel-
La bétonnière de chantier est citée pour mémoire.
La centrale à béton est apte à fournir en quantité et en qualité le béton pour un
ouvrage d’art.
L’usine de B.P.E.
Elle peut fournir un béton de qualité régulière, a peu de risques de panne, peut
fournir de grandes quantités, mais nécessite d’être à moins d’un demi-heure du
chantier pour un camion-toupie.
Le stockage des granulats peut se faire en silos ou à l’air libre mais dans ce
cas il doit se faire de façon telle que les granulats soient bien séparés, qu’il n’y ait
pas de risque de pollution, avec régénération par draguelines .
Le stockage des adjuvants se fait dans des cuves, chaque cuve étant dédiée à
un seul adjuvant.
L’ordre d’introduction des constituants se fait en commençant par les agrégats les
plus gros :
Gravillons, ciment, sable et quand le skip est plein, le mélange est déversé dans le
malaxeur ;
L’eau est directement versée dans le malaxeur.
Le dosage des constituants se fait par pesée à 2 ou 3% près, celui de l’eau par
mesure du volume, ces dosages se faisant automatiquement avec en principe
enregistrement par une imprimante.
64
Les bétons à haute performance (B.H.P.) Alors que les bétons ordinaire ne
dépassent pas 45 Mpa les BHP dépassent largement les 50 Mpa pour atteindre
90 Mpa .
65
Les bétons légers dont la masse volumique passe de 2400kg/m3 pour un béton
traditionnel à moins de 1000kg/m3 pour des bétons avec des agrégats à base
d’argile expansée ou de vermiculite.
Les bétons de fibres pour les quels aux agrégats sont ajoutés des fibres
métalliques ou plastiques qui améliorent la résistance à la fissuration et aux chocs.
Dès sa fabrication le béton doit être transporté jusqu’à son emplacement définitif
par des moyens qui lui conservent ses caractéristiques, lui évitent la ségrégation des
constituants et sa pollution. Si le béton est fabriqué dans une centrale à béton prête à
l’emploi, il va être transporté par un camion toupie ou truck-mixer.
La toupie est vidée au moyen d’une goulotte dans une benne qui va être elle-même
vidée dans le coffrage après transport par une grue..
Le béton peut être également transporté par une pompe qui par refoulement peut le
pousser sur une longueur, à plat, de 1200m. Pendant le bétonnage, il est prudent de
prévoir une pompe de secours.
Le béton peut également être transporté par une bande transporteuse lorsque la
distance à parcourir est faible; (quelques dizaines de mètres).
66
emplacement de mise en oeuvre par un blondin ; (technique particulièrement
employée dans la construction des barrages) .
La vibration-
C’est la technique la plus employée, elle permet de faire glisser le béton jusqu’au
fond du moule et de bien remplir tous les vides ; cette opération, très délicate doit
être faite par un bon ouvrier qui sait ce qu’il fait et ce qu’il doit faire.
-la vibration externe, consiste à vibrer les banches et les coffrages lorsque
l’épaisseur du béton n’est pas trop grande.
Dans les pièces compliquées, il peut être nécessaire de ménager des fenêtres dans le
coffrage pour laisser passer les vibreurs, fenêtres qui seront ensuite obturées.
67
L’essorage-
Pour cela il faut limiter l’évaporation par les parements surtout après le décoffrage
68
Pour une surface non coffrée elle s’applique dès la fin du bétonnage.
La durée de la cure peut être donnée soit par un abaque utilisé par les Américains,
soit par un simple tableau ; ( voir figures n°s 19 et20)
69
70
3-4-6-Les reprises de bétonnage
Une structure est rarement bétonnée en une seule phase lorsqu’elle est en béton
armé notamment. Quoiqu’on fasse la reprise apparaîtra en parement ; afin de ne pas
nuire à l’esthétique cette reprise doit être prévue dès la conception de l’ouvrage soit
par un baguettage, soit par un défoncé.
Si la reprise est à prévoir au plan esthétique, elle doit l’être également au plan
technique :
-au plan du ferraillage en prévoyant des aciers en attente et la possibilité
d’aciers de reprises d’efforts,
-au plan du bétonnage en prévoyant une procédure de traitement de la
surface de reprise.
La surface de reprise doit être rendue rugueuse soit après un début de durcissement
avec un grillage que l’on arrache, soit sur le béton durci par bouchardage avec un
marteau piqueur ; avant bétonnage la surface de reprise sera arrosée abondamment
pour éviter une déshydratation partielle du béton de deuxième phase ; ceci remplace
avantageusement l’utilisation d’un adjuvant de reprise.
71
Lors de son transport, (pompage, bande transporteuse), sans précautions
particulières, il se produit une déshydratation importante.
Ce chapitre va donc indiquer dans l’un et l’autre cas ; les précautions à prendre pour
réaliser un bétonnage correct dans des conditions climatiques difficiles.
On considère que l’on bétonne par temps chaud lorsque la température du béton
frais est susceptible de dépasser 30°C.
Il va donc falloir abaisser au maximum la température des composants du béton ; le
ciment étant en principe stocké en vrac dans des silos, ceux-ci devront être protégés
contre la chaleur par des peintures réfléchissantes. Les granulats devront être
stockés à l’ombre et arrosés suffisamment pour faire descendre leur température par
évaporation. L’eau de gâchage devra être la plus froide possible. Il y aura lieu
d’utiliser des ciments à faible chaleur d’hydratation et de réduire éventuellement le
dosage. Il faudra utiliser autant que faire se peut, des coffrages métalliques.
Il faudra également protéger la surface libre du béton par des toiles mouillée ou des
paillassons arrosés abondamment.
Dans les pays méditerranéens, où l’on peut subir de telles températures, et qui sont
souvent balayés par des vents violents du type mistral, il faudra veiller
particulièrement à la dessication :
-en protégeant les surfaces libres comme il a été dit ci avant ;
-au décoffrage en arrrosant les parements ; au besoin, après desserrage des
coffrages, en maintenant ceux-ci en place quelques jours pour protéger les
parements d’une dessication trop rapide.
Lorsque le béton est mis en place par pompage sur une grande distance, les tuyaux
doivent être protégés contre la chaleur sur toute leur longueur par des toiles
mouillées ou des paillassons maintenus constamment humides.
72
3-5-2-Bétonnage par temps froid.
On considère que l’on bétonne par temps froid lorsque la température ambiante est
susceptible de descendre en dessous de 5°C.
Si les températures élevées peuvent accélérer la prise du béton (peu) les basses
températures ralentissent les réactions de durcissement au point de bloquer le
phénomène, et le gel peut détériorer complètement un béton jeune.
En saison froide, l’Entrepreneur est tenu d’installer sur son chantier, en différends
endroits choisis en accord avec le Maître d’œuvre, des thermomètres à maxima-
minima à l’ombre, les indications d’un thermomètre au soleil n’ayant aucune
signification.
Il faut, soit employer des coffrages bois soit procéder à un calorifugeage des
coffrages si ceux-ci sont métalliques.
Après sa mise en place, il y a lieu de protéger le béton par des bâches.
Enfin, il peut y avoir lieu de travailler sous tente réchauffée entourant la pièce en
construction, en veillant sur les risques de dessication du béton.
73
En principe un béton peut supporter le gel dès qu’il a atteint une résistance en
compression de 5 Mpa.
La cure du béton doit être prolongée par temps froid, la prise étant plus lente et le
béton plus longtemps sensible à la dessication.
Par des températures beaucoup plus froides, le bétonnage devient impossible, ce qui
explique que dans les pays à hivers longs et rigoureux, la construction se tourne
vers la préfabrication en usine.
Préambule :
Dans ce chapitre, il ne sera traité uniquement que des parements obtenus après
décoffrage, et considérés comme définitifs, les parements faisant l’objet d’un lavage
pour faire apparaître les agrégats, les parements sablés, (ou grenaillés, le sablage
étant interdit pour raison de sécurité), les parements faisant l’objet d’un
bouchardage.
En revanche, les parements devant faire l’objet d’un talochage de mortier coloré ou
non, les parements devant être recouverts d’un dallage, pierre, marbre ou béton sont
le propre de techniques d’architecture et non d’ouvrage d’art.
On considère comme parement, une surface brute de décoffrage, que cette surface
soit vue ou non du public.
74
3-6-1-Le classement des parements.
Le classement des parements est donné par le Fascicule 65 du CCTG. Il classe les
parements en trois familles, en partant du principe qu’un parement est une surface
vue (du public.) Une surface non-vue n’est donc pas un parement et les régles qu’il
énonce ne lui sont pas appliquées.
Les deux premières familles regroupent tous les parements habituellement utilisés
pour les ouvrages d’art.
Elles concernent aussi bien les coffrages plans que les coffrages courbes, à simple
ou double courbure. Ces parements sont concernés par toutes les peaux de coffrage
habituellement utilisées à savoir :
-le métal,
-le plastique,
-le bois brut de sciage, (planches assemblées)
-les contreplaqués et panneaux de particules,
-le béton, (utilisé généralement en fond de moule pour les éléments
préfabriqués.
On peut obtenir également des parements ouvragés avec des matériaux moins
nobles tels que des planches brutes de sciage, mais disposées suivant un certain
calepinage, avec des tubes métalliques ou en plastique disposés parallèlement et
tangents, avec de la tole ou du plastique ondulé.
Tout est laissé à l’imagination du concepteur.
75
Ce même fascicule donne en outre un tableau des exigences d’aspect, de couleurs,
texture, forme, tolérance, des ciments utilisables, des granulats suivant les classes
de parement.
En ce qui concerne plus particulièrement les bâtiments, les exigences sont reprises
par un document technique unifié : le DTU 21 qui classe les parements dans les
familles ci-après, pour des parements bruts de décoffrage :
Pour le DTU un parement est une surface de béton, coffrée ou non, vue ou non.
Il existe d’autres textes de référence tels que le rapport n°14 du CIB (Conseil
international du bâtiment pour la recherche, l’étude et la documentation, ) qui donne
des tolérances sur les défauts d’aspect du béton.
Il existe également le cahier des charges des éléments industriels pour murs
préfabriqués en usine.
76
PAREMENT (du béton)
Traitement possible
Brut de décoffrage
(béton architectonique)
Spéciales
77
78
Cahier des charges propre au contrat (ou marché. )
Même si l’on ne veut voir apparaître aucune tâche ou marbrure sur le parement,
outre les précautions de propreté qui doivent être éxigées pour toute peau de
coffrage, il est certain que l’on ne sera jamais à l’abri de tâches si on utilise une
peau de coffrage métallique ou plastique, ces tâches étant souvent dues à la
présence de laitance.
Dans ce cas, on doit s’orienter soit vers l’emploi de ciment blanc, avec des agrégats
ordinaires, soit vers l’emploi de surfaces absorbantes comme des planches de bois
brutes de sciage.
Il en est de même si l’on veut un bullage minimal.
En revanche ces peaux de coffrage permettent d’obtenir un aspect glacé.
Il en est de même du nombre de réemploi des peaux de coffrage ; celui-ci doit être
fixé par le marché pour les parements fins et ouvragés.
Si les agrégats risquent d’être apparents, veiller à leur couleur et prévoir qu’ils
doivent être de même provenance, avant signature du marché.
Si l’emploi de béton blanc est prévu, attention au coût des agrégats blancs qui sont
très onéreux et ne les réserver que pour des cas très particuliers. Garder en tête que
du ciment blanc et des agrégats ordinaires de couleur claire donnent des parements
de béton très clairs et d’un fort bel aspect pour un ouvrage d’art, pour un coût tout à
fait comparable à celui d’un béton ordinaire.
79
Exigences d’après le fascicule 65 suivant les classes de parement.
La forme-
L’aspect général.
Il est donné par l’esthétique de l’ouvrage. Il n’y a pas de règle générale absolue.
Chaque fois que possible prendre conseil d‘un architecte spécialisé en ouvrage
d’art.
-penser que l’ouvrage est vu en principe par des personnes qui circulent en un
endroit où elles peuvent le faire, et que leur point de vue se situe à 1,50 ou 1,80m de
hauteur au-dessus du sol et non à 20 ou 25m ;
-pour un ouvrage franchissaant une route nationale ou une autoroute, éviter des
palées pleines de 0,50m d’épaisseur avec un tablier de 2,0 ou 2,50m d’épaisseur:
-un grand ouvrage traversant une vallée, du fait de ses piles et de son tablier, va
créer un certain nombre de « fenêtres » ; on ne peut jouer sur la hauteur mais autant
que faire se peut, jouer sur les portées pour éviter de créer des fenêtres carrées au
moins dans la partie centrale de l’ouvrage ;
80
-lorsque l’ouvrage est vu en élévation, le tablier se présente comme une suite de
plans superposés : plan du garde-corps, de la corniche, de l’âme de la poutre ou du
caisson…
Ces plans doivent ressortir les uns par rapport aux autres et n’ont pour le faire que
l’effet de l’éclairage naturel. En inversant les pentes les unes par rapport aux autres,
même si l’inclinaison est faible, du fait de l’éclairement, ces plans ressortent mieux.
Appuis d’extrémité :
Si l’ouvrage se termine sur une culée, pour les grands ouvrages cette culée est
souvent massive et de faible hauteur ; une disaine de mètres, réaliser des parements
inclinés de 10 ou 20% ; cela améliore son équilibre visuel en lui donnant « du
pied », cela est vrai également pour l’équilibre statique.
De façon générale, les formes d’un ouvrage obéissent à des régles constructives, et
de ce fait présentent un équilibre qui est autant constructif que visuel.
Il y a lieu d’éviter d’alourdir l’ouvrage par des éléments rajoutés qui souvent
n’améliorent guère l’esthétique mais ajoutent une masse importante à la charge
permanente et une complication bien inutile lors de la réalisation.
Enfin il faut avoir à l’esprit qu’un ouvrage d’art n’est pas un bâtiment, il est vu de
loin et les détails rajoutés pour donner du relief à certains éléments doivent être,
pour être vus, à l’échelle décimétrique ; un défoncé de 3cm est invisible la plupart
du temps.
La texture-
La texture, pour les ouvrages où le béton est brut de décoffrage, dépend uniquement
de la nature de la peau de coffrage.
Les contreplaqués utilisés couramment,(voir chapitre coffrage) donnent des
parements lisses pour un observateur situé à quelques mètres du parement.
Ces peaux de coffrage permettent d’obtenir des parements fins avec un nombre de
réemplois suffisant pour un coût raisonnable. Lorsqu’ils sont réalisés correctement,
81
ils provoquent un minimum de défauts tels que nids d’abeilles, bullages, tâches de
couleur plus ou moins brunâtres.
Les peaux de coffrage en contre-plaqué permettent la réalisaton de faux-joints par
baguettage cloué sur ce contre-plaqué.
Lorsque le nombre de réemplois est trop grand, la texture devient rugueuse et
irrégulière. Cette peau de coffrage peut encore être utilisée pour des parements
ordinaires pour coffrer des surfaces non vues comme l’intérieur des caissons par
exemple.
A contrario, lorsque l’on utilise des planches brutes de sciage, on obtient des
parements rugueux. Si les panneaux de planches sont disposés suivant un
calepinage juducieux, on obtient un certain effet esthétique.
-le bulllage ;
il apparaît, lors du coulage du béton, de petites bulles qui vont rester contre le
coffrage et ainsi se marquer dans le parement après durcissement.
Ce bullage est fonction de la nature de la peau coffrante et des conditions de
vibration.
Les parements lisses et glacés sont très sensibles au bullage et d’autant plus que
celui-ci n’en est que plus apparent sur de tels parements.
Toutefois, si ce bullage est correctement réparti et le diamètre des bulles peu
important, ce défaut reste admissible.
Il est certain qu’un bullage vu sur un parement de tablier à 15 ou 20m n’a que peu
d’importance.
Ces défauts sont considérés comme admissibles, suivant les distances d’où ils sont
apperçus, suivant leur importance, suivant la nature de la peau coffrante utilisée.
82
La teinte.
La teinte du béton vient essentiellement de celle du ciment. Les ciments utilisés
pour les bétons armé et précontraint ( CPA, CPAL,CPJ) donnent une couleur grise
qui paraît beaucoup plus claire les jours ensoleillés que les jours pluvieux.
Les ciments utilisés pour les ouvrages en contact avec la terre (CLK) bien que
colorés dans la masse, donnent des parements d’un gris très clair, presque blanc ;
chaque fois que possible, un tel béton est à utiliser pour des murs de soutènement,
où l’on n’a pas besoin de durcissement rapide, car le durcissement du béton est
relativement lent avec le CLK.
-Les désaffleurements.
Sous la poussée du béton il y a désaffleurement de deux panneaux consécutifs ; la
continuité mécanique entre eux ayant été mal assurée, l’un des panneaux s’est
déplacé par rapport à l’autre.
83
Cela se produit lorsque le décoffrage est exécuté sur un béton insuffisamment
résistant, entraînant les parties les plus fragiles du parement ; sont à considérer
comme particulièrement fragiles les angles de dièdres qui ne peuvent être armés
correctement, les joints en creux réalisés avec des baguettes qui ont gonflé avec
l’humidité et sont restées accrochées au béton.
Un parement exposé à la pluie, au soleil, vieillira bien car il est lavé et séché.
Un parement soumis à l’humidité et qui ne sèche pas ou peu va développer des
moisissures et des mousses.
Les poussières, les fumées peuvent s’accrocher aux parements, (en ville
notamment) suivant la rugosité ou les reliefs de ce parement.
Enfin le « tagage » est à considérer comme une pollution dont il y a lieu également
de se prémunir. Les zones susceptibles d’être taguées sont assez faciles à repérer :
elles sont accessibles par des gens à pied tout en sachant qu’une barrrière
d’autoroute, par exemple, n’a jamais été un obstacle pour un tagueur.
Il existe des peintures qui empêchent la peinture en bombe de prendre sur les
surfaces enduites et il est très facile de les nettoyer.
Il faut noter également que si un grand parement lisse attire les tagueurs, un
parement traité avec des motifs en relief accusés ou très accusés ne les attire pas.
Les mousses et moisissures peuvent se développer également sur les flancs des
tabliers, lorsque l’eau de ruissellement sur la chaussée est évacuée par des goulottes
84
qui envoient cette eau sous l’encorbellement, et que les vents la rabattent sur le
flanc des poutres ou du caisson.
Si ce procédé d’évacuation peut paraître économique, les traces de mousse vertes
ou brunes qu’il provoque sont du plus mauvais effet..
La salissure générale des parements est due à un mauvais « serrage » du béton lors
de la vibration (insuffisante.) Ce phénomène très courant sur les vieux murs d’il y a
cinquante ans et plus, a aujourd’hui disparu. Une bonne vibration associée à un
parement lisse ne donne plus lieu à ce phénomène.
Les nids d’abeilles. Ceux-ci sont dus à un défaut d’étanchéité du coffrage, souvent
entre panneaux de contreplaqués ; l’étanchéité doir être assurée par une mousse de
polyuréthane comprimée, éventuellement une bande de toile gommée collée à
l’extérieur du coffrage.
85
.
béton
Joint d’étanchéité en
mousse de polyuréthanne
béton
Bét
Mousse de polyuréthane
Au niveau des angles dièdres ; cet angle est une partie fragile car non armée du fait
du rayon de courbure des aciers (voir croquis.)
86
Un angle de murs, un angle dièdre doit toujours être coupé de façon à présenter une
épaisseur d’au moins 3cm (voir croquis.)
Au niveau des faux joints, les liteaux doivent avoir une section de 5/5cm et
présenter une dépouille d’ au moins 1cm (voir croquis.)
87
armatures
béton
5cm
3 cm
béton
5 cm
Faux-joint
5 cm
88
Défauts dus au vieillissement.
Ces dispositions, souvent simples et de bon sens, font beaucoup pour la durabilité et
le bon aspect de l’ouvrage au cours des ans.
89
Pente : 2%
Barbacane d’évacuation
des eaux pluviales
90
Conclusion.
Les défauts d’aspect des parements ne sont pas une fatalité.
La plupart d’entre eux peuvent être évités en exécutant un travail soigné sur les
coffrages.
Ce travail doit commencer dès la conception de l’ouvrage notamment pour ce qui
peut entraîner un vieillissement prématuré de l’ouvrage.
Les différentes peaux de coffrage peuvent empêcher ou atténuer certains défauts de
texture, de teinte, mais cela aussi s’envisage dès la conception car les dispositions
prises ont un prix qu’il faut connaite et annoncer au Maître de l’Ouvrage.
91
3-7-LES PROCEDES DE MOULAGE DU BETON : LES
COFFRAGES.
Le béton se présente comme un matériau liquide plus ou moins pâteux et doit donc
être mis en place dans un moule qui lui donnera sa forme définitive.
Il existe de multiples sortes de coffrages suivant les fonctions qu’ils ont à remplir
mais ils sont constitués à peu près sur le même principe.
Etudions donc le plus simple d’entre eux permettant de réaliser la face verticale
d’un mur: la banche.
3-7-1-Les banches
La hauteur standard est de 2,50m (une hauteur sous plafond) Elle peut être plus
haute soit structurellement soit par superposition de deux banches ;
Sa longueur est de 2,50m mais peut avoir une longueur supérieure pour des murs de
soutènement par exemple.
Les banches possèdent une certaine adaptabilité pour pouvoir réaliser des murs
courbes, de hauteur variable, inclinés ; elles doivent être aisément démontables.
92
Les joints entre banches doivent présenter une étanchéité suffisante pour éviter
toute coulure de laitance.
Figure 1
Enfin la stabilité doit être assurée pour éviter toute amorce de déversement de façon
à respecter la verticalité à l’intérieur des tolérances prescrites.
93
La contre-banche-
La contre-banche est utilisée principalement pour les murs ; elle se présente comme
une banche simplifiée notamment au niveau de la stabilité ; celle-ci est obtenue par
liaison avec la banche au moyen de tiges d’entretoisement.
La fermeture latérale par les différents types de jouées représentés sur la figure
dépend de l’arrêt de bétonnage :
-Les fermetures 1 et 4 sont prévues en principe pour un arrêt du mur
vertical, (la banche sert de guide),
-Les fermetures 2 et 3 sont prévues pour des arrêts de mur non
verticaux ou pour des murs dont la face avant est « architecturée » .
94
3-7-3-Les éléments constitutifs d’un coffrage.
La peau du coffrage.
La peau de coffrage est un élément important du coffrage car c’est la peau qui
donne son aspect au parement :
Aspect rugueux
Aspect lisse
Aspect glacé
Aspect de motifs décoratifs
Le métal, en général de la tôle d’acier ; cette tôle doit avoir une épaisseur minimale
de 3 mm. Pour certains coffrages architecturés, il peut être demandé une tôle de 5
mm pour avoir une rigidité suffisante.
95
Figure 2
96
Les catégories de matériau, leur type, le nombre de réemplois, l’aspect donné au
béton sont indiqués par la figure n°3.
Le choix de la peau de coffrage est donc une opération importante car de ce choix
dépendra l’aspect de l’ouvrage et si l’esthétique d’un ouvrage est fonction de ses
formes générales, il l’est également de l’aspect de son revêtement.
On peut se reporter à la fig.3 pour établir ce choix.
Il y a lieu de prêter attention au fait que plus une peau de coffrage donne un aspect
lisse ou brillant, plus les risques d’apparition de tâches colorées généralement dues
à la laitance, pour les bétons gris, sont importants. Ceci se produit plus rarement
avec des coffrages bois absorbants, plus ou moins rugueux.
97
Figure 3
De façon générale ils impriment une marque dans le béton qui ne peut être
facilement dissimulée.
98
En conséquence, il convient de soigner particulièrement la forme et la distribution
de ces joints.
Pour les techniques d’application des joints on peut se reporter à la figure 4
99
Les éléments de sécurité-
Ils représentent les éléments nécessaires à l’utilisation de ces coffrages par les
ouvriers dans les meilleures conditions de sécurité et de rentabilité : ce sont les
passerelles avec leur garde-corps, les échelles avec éventuellement des crinolines
etc.
100
L’ossature et le support-
101
3-7-4-La conception des coffrages.
L’aspect prescrit pour les parements déterminera la peau du coffrage, mais devra
entrer également en ligne de compte, le nombre de réemplois possible des banches.
Dans les prescriptions entreront les conditions de géométrie à respecter : (planéité
d’ensemble et planéité locale).
Prévoir que dans l’aspect du parement il existe l’effet apporté par les joints qui
quoique l’on fasse, restent toujours apparents ; souvent les joints sont marqués par
des tasseaux en bois de quelques cm² . Le coût de ces tasseaux est loin d’être
négligeable et il convient de bien les définir lors de l’établissement du contrat s’ils
sont payés forfaitairement avec le coffrage.
.
Dans la conception du coffrage il y a celle du support de coffrage. Ce support doit
présenter une solidité et une stabilité suffisantes pour éviter tout mouvement du
coffrage sous la charge apportée par le béton. Ne pas oublier que le béton seul a une
masse spécifique de 2,5 t/m3
Enfin dans l’étude de la conception d’un étaiement penser au décoffrage qui doit
pouvoir se faire aisément, sans risque d’arrachage d’éléments d’un béton jeune et
peu résistant.
102
3-7-5-Le calcul des coffrages.
Dans le calcul des coffrages il y a lieu de distinguer les échafaudages qui supportent
les charges de personnel comme les passerelles par exemple et les étaiements qui
supportent la structure en cours de construction.
Les règles applicables à l’un et à l’autre ne sont pas les mêmes.
Les vérifications de l’ossature se font suivant les règles constructives pour les
ouvrages provisoires ; attention toutefois pour certains franchissements de voies en
exploitation.
103
Si j’accepte 0,5mm de déformation je peux avoir un
écartement entre supports de 45cm ;
104
Figure 5
105
La classe des parements-
Suivant les parements que l’on veut obtenir, il existe des spécifications à respecter,
spécifications d’aspect, de tolérance de coffrage, de ciments, granulats et de joints.
Ces spécifications sont reprises au tableau de la figure n°6.
Les parements sont classés en trois catégories :
-les parois ordinaires qui s’appliquent généralement aux faces non vues des
ouvrages telles que face des murs de soutènement vers la terre, face intérieure des
caissons...
-les parois soignées qui s’appliquent en principe à toutes les faces de
l’ouvrage,
-les parois spéciales ou architecturées: celles-ci s’appliquent aux faces des
ouvrages qui ont été désignées dans le marché comme telles.
Il doit être noté que les parements en planches brutes de sciage, si le calepinage est
traité avec soin peuvent donner des parements architecturaux à bon compte. Ils
présentent en outre l’intérêt de donner des teintes uniformes avec les bétons gris, et
de permettre de nombreux réemplois.
Le béton frais lorsqu’il est mis en place dans les coffrages se conduit sensiblement
comme un liquide de 2,5 de densité, provoquant une poussée importante sur les
panneaux de coffrage ; toutefois pour certains coffrages plus ou moins étroits il se
produit un effet d’arc qui limite cette poussée. Les valeurs de ces poussées sont
données par des abaques issus de mesures expérimentales. (voir pages 34 et 35 du
cours tome 1)
Voir également les figures n°s 6-1, 6-2, 6-3.
Ce sont généralement des coffrages bois éventuellement posés sur des poutrelles
métalliques.
106
Ils sont faits à la demande et sont de dimension modeste du fait du coût de la main-
d’oeuvre nécessaire à leur réalisation.
Les étaiements étaient réalisés par des troncs de sapin calés avec des coins, (d’où le
nom des sapines).
Figure 6
107
Les coffrages-outils-
-le plus courant d’entre eux : la banche utilisée pour la réalisation de murs
voile ; elles peuvent être assemblées pour former des éléments importants (banches
de grande hauteur ou de grande longueur.) Il existe des banches aux formes
spéciales pour réaliser des poteaux ou des palées ; dans le cas de nombreux
réemplois la peau est métallique.
-il existe des outils coffrants permettant de réaliser des dalles alvéolées, (ou
à poutres croisées) ; ces outils doivent être obligatoirement en tôle d’acier pour ne
pas gonfler à l’humidité et se bloquer au décoffrage qui ne peut se faire qu’en
descendant l’ensemble du coffrage ; les poutres doivent avoir une section
tapézoïdale avec un angle suffisant pour faciliter également la descente du
coffrage.
Les coffrages grimpants : ces coffrages sont utilisés pour réaliser de structures de
grande hauteur comme les piles de viaduc par exemple ou des barrages.
Les coffrages auto-grimpants sont basés sur le même principe que les précédents,
mais ils peuvent se hisser sans l’aide d’une grue.
Les coffrages glissants sont des coffrages verticaux qui se déplacent par petites
quantités en continu ; le bétonnage se fait en continu ainsi que le ferraillage ; la
longueur du coffrage est suffisante pour que le béton ait la résistance nécessaire à sa
tenue au sortir du coffrage.
( voir figure n°7) ; voir également ; principe d’avancement à l’aide des vérins
prenant appui sur la tige noyée dans le béton.
108
Les coffrages à progression horizontale pour tabliers de ponts-
109
Figure 7
110
Les coffrages spéciaux pour évidement-
Il existe des coffrages sous forme de boîtes ou de tubes pour réaliser des
évidements à l’intérieur de structures en béton. Il est ainsi possible de réaliser des
ponts-dalle relativement épais (de 1m à 1,20m) allégés par ces évidements. Le coût
de ces coffrages est relativement faible ; le problème consiste à les maintenir en
place lors du bétonnage car ils ont tendance à remonter
sous la poussée d’Archimède. La solution la plus simple consiste à couler la dalle
en deux phases, les évidements étant attachés au ferraillage de la première phase,
lorsque la dalle est en béton armé ; si la dalle est en béton précontraint, il y a lieu
d’attacher les tubes au coffrage de fond par des feuillards que l’on passe dans des
fentes ménagées dans le coffrage Ces tubes d’élégissement doivent avoir des
dispositifs d’évacuation des eaux de condensation.
Préambule
111
sécurité, sur le plan du budget de l’opération, il a souvent autant d’importance que
l’ouvrage définitif.
112
limitent pas seulement aux étaiements et échafaudages, mais concernent tous les
ouvrages provisoires.
-les matériels spéciaux, liés aux procédés d’exécution, et à l’exclusion des engins de
manutention, (grues, portiques.) Ce peut être un cintre auto-lanceur, un équipage
113
mobile pour la construction en encorbellements successifs, par voussoirs coulés en
place ou préfabriqués etc.
Ces dispositifs sont relativement rares pour les circulations routières, beaucoup plus
fréquents pour les circulations de piétons ou les circulations ferroviaires : (tabliers
auxiliaires) ; ce matériel supporte les charges d’exploitation réglementaires avec
certaines restrictions de charges et surtout de vitesse pour les charges roulantes,
(vitesses limitées à 30 ou 40 km/h ou 60 ou 80 km/h).
Si les tabliers ne relèvent pas des prescriptions du fascicule 65, il n’en est pas de
même des appuis de ces tabliers.
114
115
Exemple de ponts provisoires ;
reconstruction après la
deuxième guerre mondiale.
116
Les catégories d’ouvrages provisoires.
Les ouvrages provisoires sont classés en deux catégories suivant le problème posé
par la complexité et le niveau de risque vis à vis du tiers ou de la qualité requise.
Pour être classé en deuxième catégorie, il faut qu’un ouvrage soit simple et à faible
niveau de risque.
Tous les autres ouvrages, y compris les matériels spéciaux, sont à classer en
première catégorie.
A titre d’exemple, si l’on prend deux poutres en béton coffrées au sol, l’étaiement
situé entre les deux poutres, permettant de coffrer le hourdis, sera à considérer
comme un ouvrage de deuxième catégorie.
Un platelage devant supporter une dalle en BA de faible portée, reposant sue des
maçonneries existantes, et sans circulation en dessous, pourait être considéré
comme un ouvrage de deuxième catégorie.
On constate en fait que tous les étaiements ou à peu près sont à classer en
première catégorie.
Pour les ouvrages provisoires de deuxième catégorie le COP est le chef de chantier.
-Le projet des ouvrages provisoires est à la charge de l’Entrepreneur. C’est lui qui
assure la conception, l’étude, l’exécution de l’ouvrage, sous la responsabilité du
COP, qui fait partie de son personnel.
Pour les ouvrages de première catégorie, tous les documents relatifs à ces ouvrages
sont signés du COP et font l’objet du visa du Maître d’œuvre.
Les ouvrages de deuxième catégorie ne font pas l’objet d’un visa du Maître
d’œuvre.
117
Plans d’exécution-
Il peut être admis de ne pas utttiliser de matériels neufs mais ceux-ci doivent être
triés, vérifiés, et donner les mêmes garanties qu’un produit neuf. S’il y a plusieurs
réemplois prévus, les plans comportent le nombre de réemplois autorisés.
Par matériels spéciaux, on entend les cintres auto-lanceurs, les éqipages mobiles, les
coffrages auto-grimpants…
Leur vérification est assurée par un organisme habilité, les procés-verbaux sont
contre-signés par le COP et sont adressés au Maître d’œuvre ; les documents
justifiant leur équilibre statique, leurs appuis, et les fixatons en cours d’utilisation
font l’objet d’un visa du M.d’Oe.
118
-3-8-1-Composition de l’étaiement.
119
Afin de diminuer le coût de l’ouvrage provisoire, on va diminuer les portées en
multipliant les appuis.
-Dans le cas d’un étaiement avec appuis au sol, et si l’ouvrage comporte un petit
nombre de travées, (2 ou 3), on peut prévoir d’étayer l’ensemble de l’ouvrage ; on
réservera un passage provisoire là où il est strictement nécessaire, pour le reste de
l’ouvrage on multiplira les lignes d’appui, diminuant les portées et corrélativement
l’épaisseur de la poutraison.
120
Composition de la poutraison :
Le coffrage est supporté par un platelage, reposant sur une poutraison métallique
composée de poutrelles généralement parallèles.
Chaque fois que cela est possible il y a lieu d’utiliser des poutrelles HEA, (ou HEB)
plutôt que des IPN ; dont la semelle est plus étroite que celle des H et qui sont plus
sensibles au flambement d’âme.
Quel que soit le type de poutrelles, celles-ci doivent comporter des raidisseurs
d’âme en bois dur, au droit des appuis, bloqués entre les semelles, la fibre du bois
dans le sens vertical,(voir croquis n°2) .
Lorsque l’on utilise des poutrelles de plus de 300 mm de hauteur, ces poutrelles
doivent être contreventées entre elles,deux par deux, au moyen de croisillons en
bois dur, un vers chaque appui et un en mileu de travée.
Cette recommandation, qui n’est pas toujours respectée, si elle l’était
systématiquement, éviterait bien des accidents.
Si ces poutrelles reposent sur une autre poutrelle formant chevêtre, cas fréquent,
elles doivent le faire par l’intermédiaire d’une cale en sapin (ou en pin) ; on ne doit
jamais avoir de contact « fer sur fer. »
Si l’appui est biais, la cale doit être disposée de façon à redresser le biais. La
rotation d’about doit se faire sans provoquer de déversement de la poutrelle.
121
Calage du fond de moule :
Le fond de moule doit être calé sur les poutrelles, (et sur l’ensemble de l’étaiement),
de façon telle, que la déformation de l’étaiement soit intégrée dans les calculs de la
déformation de la structure sous son poids propre, pour que la courbe d’intrados
corresponde à la courbe définie par les dessins, lors du décintrement.
Quelles que soient les possibilités et la précision des calculs, il y a lieu d’éviter les
étaiements trop souples qui peuvent amener à une déformation trop importante de la
structure à un jeune âge du béton, alors que sa résistance est faible, et provoquer
ainsi une fissuration.
-Comme il a été indiqué précédemment, les supports horizontaux peuvent être des
poutrelles métalliques IPN, IPE, ou HEA, mais il existe également des poutres
réticulées: poutres LAMBERT du nom de leur fabricant et fournisseur.
Ces poutrelles de section triangulaire, sont livrées par modules de faible longueur et
sont assemblées par des tirants à vis de réglage : (voir croquis).
Les tirants de réglage permettent de réaliser soit des poutres droites, soit des poutres
en arc.
Le problème de la contreflêche peut être résolu par réglage de la courbure de la
poutrelle en lieu et place du calage.
Ces poutres sont d’une grande soupplesse d’utilisation.
122
123
3-8-2-Contreventement des appuis, assise sur le sol, stabilité.
A l’origine, les porteurs verticaux étaient des troncs de conifère, (sapin, pins
maritimes) qui offraient une bonne rectitude, une bonne résistance et pouvaient
présenter une longueur importante, (de l’ordre d’une dizaine de m), d’où le nom
pour les porteurs verticaux de « sapine».
Pour réaliser les porteurs verticaux en bois, ceux-ci étaient moisés en tête par deux
bastaings ou deux UPN métalliques, (voir croquis) et contreventés par des planches
en pin ou sapin, boulonnées sur le fût par boulons traversant. Cette technique n’est
plus utilisée depuis plusieurs années pour des problèmes de coût de main d’œuvre
mais reste valable sur le plan technique.
Actuellement sont utilisés les tours autostables MILLS et les étais LAMBERT.
Leur montage est très rapide, et une tour peut être montée par un seul ouvrier.
Il est possible de réaliser des porteurs de grande hauteur, (voir croquis et
photographies.)
Les tours MILLS ou d’autres fournisseurs, sont autocontreventées, sous réserve que
leur stabilité au sol soit parfaitement assurée, mais il est prudent de les contreventer
entre elles par des tubes en diagonale et dans les deux directions pour la raison
suivante :
-une tour est parfaitement stable si la charge qu’elle reçoit esr centrée comme il est
indiqué par le constructeur et si son assise est parfaitement stable.
Ce n’est pas toujours le cas et l’on n’est pas à l’abri d’un défaut de portance du sol.
Le contreventement entre tours, qui ne servait à rien lorsque tout était parfait, peut,
lorsque ce n’est plus le cas, arrêter un début de déversement, et laisser la possibilité
de venir renforcer l’appui défaillant.
De ce qu’il est dit ci avant, plusieurs précautions sont à prendre lors du montage
d’un porteur vertical:
-au niveau des têtes, s’assurer que les charges sont centrées et que leur
répartition sur les tubes est équilibrée ; (répartition isostatique)
-au niveau de l’assise sur le sol, s’assurer que les contraintes sont
compatibles avec sa résistance, ne jamais dépasser 0,1 Mpa ;
124
-s’assurer que le repos des montants de la tour est homogène : (pas de point
dur, pas de repos de l’un des montants sur une maçonnerie et les autres sur le sol,
-s ‘assurer que le sol est bien compacté, prévoir un lit de pierres cassées de
0,25 ou 0,30m d’épaisseur si cela paraît nécessaire ;
-s’assurer que l’un des pieds n’est pas au-dessus d’un vide, (ancienne
canalisation par exemple) ;
-ne jamais utiliser de parpaing creux comme calage, ni de calage bois trop
épais.
Les étaiements en bois ont été remplacés par des éléments réalisés industriellement
et dont la portance est garantie par le constructeur.
Dans un premier temps, les sapines ont fait place à des tubes métalliques, puis à des
tours à 3 ou 4 tubes contreventés entre eux et donc autostables.
Les poutrelles HEA ou IPE coexistent avec les poutrelles à treillis (LAMBERT),
réglables et que l’on peut allonger à la demande.
Les madriers et bastaings bien que toujours utilisés sont remplacés peu à peu par
des poutrelles en bois en H, de caractéristique garantie par le constructeur.
Ces éléments ont fait l’objet d’essais de résistance et apportent donc dans la
réalisation des étaiements une sécurité jusque là inconnue.
Pendant le décintrement, il doit être vérifié que la structure repose bien sur tous les
appuis prévus, que la déformation due à son poids propre correspond bien à celui
qui est calculé. Cette opération doit être particulièrement surveillée par le COP.
125
Lorsque le décintrement se fait par précontrainte, il y a lieu de vérifier que lors de la
mise en tension la structure décolle bien de son coffrage, (l’étaiement a été en
principe conçu dans cette hypothèse), et va bien reposer sur ses appuis définitifs ou
des appuis provisoires prévus à cet effet.
-1- Il faut que le béton ait atteint une résistance suffisante pour qu’il n’y ait pas de
risque de ruine de la structure ou tout au moins d’apparition de fissures ouvertes.
Le BAEL comme le BPEL donnent des règles suffisamment précises.
-2-Il faut que le béton ait atteint une résistance suffisante pour que la déformation
sous fluage, à un jeune âge du béton, soit parfaitement contrôlable par le calcul de
façon à ne pas avoir de déformation irréversible de la structure.
Il faut noter que les déformations sont importantes surtout pour des pièces
travaillant principalement en flexion, poutres, consoles, dalles.
Pour une pièce subisssant de faibles contraintes comme un mur ou une culée,
La mesure de Eij se fait à partir de celle de f cj sachant que f cj et Eij sont liés par la
relation :
126
f cj est liée à fc 28 par la relation hyperbolique :
fcj = j * fc 28 / ( A + B * j )
B = 1 - j /27 ( fc 28 /fcj - 1 )
Des essais sur éprouvettes au très jeune âge du béton ( 18h, 24h, 36h), permettent
de tracer une courbe d’évaluation de Eij.
Ceci permet de décintrer une structure lorsque l’on est pressé par le planning, à de
très jeunes âges du béton, tout en maîtrisant correctement sa déformation.
Les éprouvettes doivent être calorifugées et thermorégulées avec la masse du béton
de la structure.
On peut ainsi décintrer ente 2 et 3,5 jours et pour des ouvrages courts entre 24 et
30h. La référence est le béton à 28 jours mais il faut savoir que la résistance du
béton va continuer à croître au-delà de 28 jours pour atteindre 1,1 fc 28 au temps
infini. Il en est de même pour le module de déformation :
Ei inf. = 1,1 Ei 28
127
4-OUVRAGES D’ART, CONCEPTION
REALISATION, GENERALITES.
PREAMBULE-
Les grands ponts ont été réalisés pour assurer, à une voie routière ou ferroviaire, le
franchissement d’une brèche exceptionnellement large ou profonde.
Mais ce chapitre n’est pas seulement un catalogue des ouvrages les plus beaux ou
les plus audacieux, il essaie de grouper pour la résolution de problèmes
sensiblements équivalents, des solutions communes : types d’ouvrages, types de
constructions.
Ce chapitre va donc développer pour un certain nombre de brèches les solutions qui
paraîssent les mieux adaptées avec des exemples de réalisation : (photographies des
ouvrages, souvent en cours de construction).
1
4-1-1-Franchissement de brèches larges et profondes par des
ponts en arc.
Souvent ces brèches, outre les dimensions qu’elles imposent à l’ouvrage quant à sa
longueur, présentent en outre un ou des obstacles en fond de vallée tels que
large rivière, bras de mer ou une vallée tellement étroite qu’il est pratiquement
impossible d’y construire des piles intermédiaires.
VIADUC DE GARABIT.
La voie ferrée passe sur un tablier métallique à treillis de 564m de long reposant :
-au sommet de l’arc,
-sur deux pilettes,
-sur deux piles hautes de 80m.
Cet ouvrage d’une rare élégance, a été inspiré du viaduc sur le Douro au Portugal,
2
du même Eiffel.
Nous avons là, l’exemple d’un grand arc métallique, mais le béton permet
également de réaliseer de tels ouvrages, le problème résidant dans le coût du cintre
qui alourdit énormément le prix du projet.
PONT D’HOUFFALIZE.
assez élégamment, grâce à des tours rayonnantes, qui ont pu être fondées sur un
substratum rocheux affleurant.
3
Ce cintre a permis de couler un arc en béton armé de 150m d’ouverture, pour une
flèche de 50m environ. Le tablier est un tablier supérieur reposant sur des pilettes
tous les 25m.
Le décintrement de l’arc s’est fait par vérins plats à la clé, le cintre étant descendu
en utilisant également des vérins plats.
4
5
PONT SUR LA RANCE-
Comme il a été précisé ci avant, la vallée étant large mais peu profonde l’arc a dû
être très surbaissé: pour une ouverture entre naissances de l’arc de 261m il a un
rayon de 260m soit une flèche de 1 / 7,5.
La section de l’arc est un caisson, (donc bonne raideur à la torsion) de 7,50m sur
4,20m avec élargissement de 7,50 à 12m aux naissances.
Enfin précisons que le substratum, du granit se situait à 1m sous les sables vasards.
6
L’utilisation d’un cintre étant hors de question, l’arc a donc été construit par
voussoirs coulés en place en encorbellements successifs avec une palée provisoire
intermédiaire et un mât de haubannage auxiliaire.
L’arc, une fois clavé, et les pilettes réalisées, la poutraison métallique pouvait être
lancée et le hourdis réalisé en deuxième phase.
7
Précisons que la desserte du chantier se faisait par un blondin ; l’ouvrage
commencé au printemps 88 s’est terminé à l’été 90.
8
9
4-1-2-Les ponts à béquilles.
Les ponts à béquilles représentent une version plus actuelle et souvent moins
onéreuse des ponts en arc. Ils représentent l’intermédiaire entre les ponts classiques
à caisson, construits en encorbellement et les ponts en arc. Leur mode de
construction se rapproche beaucoup de celui de l’arc, construit par encorbellements
successifs.
Comme l’arc, ils peuvent également être construits sur un cintre rayonnant.
10
C’est le cas par exemple du pont sur le loch d’Auray
Cet ouvrage compte quatre voies de circulation, séparées par une DBH, les bandes
d’arrêt d’urgence étant réduites à 2m de large ce qui donne une largeur totale entre
barrières de 20,40m.
11
La traverse supérieure du portique est une poutre caisson à âmes inclinées de
hauteur variable de 2,50m à la clé à 5,20m au niveau des béquilles ; chaque
béquillle est constituée de deux jambes inclinées, (voir photographie de l’ouvrage
terminé).
12
présence de granit affleurant. La construction s’est étendue sur 29 mois et s’est
achevée en mars 89.
13
Reconstruction du pont du Bonhomme sur le Blavet.
14
15
Deux variantes ont été présentées par l’Entreprise Campenon-Bernard : un ouvrage
à cinq travées en béton précontraint de 114m de travée centrale et un ouvrage à
béquilles inclinées de 186m entre pieds des béquilles, solution finalement retenue.
Le principe de réalisation utilisé est exactement le même que celui qui fut utilisé
pour le loch d’Auray.(Appui sur palée provisoire pour la construction de la béquille
puis construction en encorbellement avec voussoirs coulés en place pour la traverse
centrale.)
Les travaux commencés en juin 72 se sont terminés en juin 74, soit quinze ans avant
le pont d’Auray. Compte-tenu de l’expérience acquise, on peut se demander
pourquoi l’Administration a mis autant de temps avant d’accepter une solution
identique pour le pont d’Auray : même situation, même entreprise, même savoir-
faire.
16
4-1-3-Les ponts à haubans.
17
de technique ou économique : leur portée peut varier de 100m à plus de 300 ou
400m.
Les grands ponts possèdent toujours deux mâts de haubannage, mais, pour des
portées réduites, (de 100 à 150m), il suffit d’un seul mât, d’où économie importante
sur le projet.
Un massif d’ancrage, à l’arrière du mât peut même permettre suspendre une travée
unique.
18
19
Les tabliers peuvent être métalliques, à ossature mixte ou en béton, (plus ou moins
précontraint, ne serait-ce que par l’action des haubans.)
Dans ce qui va suivre, il sera présenté, quelques exemples les plus significatifs de
ponts à haubans.
20
L’ouvrage principal, à haubans multiples, disposés en éventail dans le plan médian
de la structure, présente trois travées de 143, 320, 143m.
Les pylones en béton armé de 62m de hauteur, sont encastrés dans le tablier.
Le tablier a été construit par voussoirs coulés en place, seules les âmes étant
préfabriquées : (voir photographies.)
Enfin une belle photographie du pont de Normandie. Avec 2141m de long en 1995,
il fut le plus grand pont à haubans jamais construit ; la section transversale du
tablier a été particulièrement étudiée pour réagir correctement aux vents
transversaux.
21
22
Dame Point Bridge Jacksonville USA
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Pont de Normandie
24
-4-1-4-Les ponts suspendus.
Si les ponts à haubans ont un domaine d’utilisaton très étendu, en revanche, les
ponts supendus sont réservés aux très grandes brèches, (plusieurs centaines de
mètres.)
Il n’est pas question de traiter ici les ponts suspendus anciens, qui sont
généralement de portée très moyenne, et qui lorsqu’ils sont arrivés à limite d’usure,
sont remplacés par des structures beaucoup plus classiques,cas du pont du
Bonhomme par exemple.
Les ponts qui sont indiqués ci-après, sont des ponts beaucoup plus prestigieux, avec
accompagnant la photographie, chaque fois que cela était possible, une courte note
précisant les caractéristiques de l’ouvrage.
L’un des ponts les plus anciens, est celui de Brooklyn à New-York, réalisé par
Roebling en 1863 ; il est le premier pont à cables comportant des fils d’acier
parallèles ; sa portée esr de 486m.
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Le Golden Gate sur la baie de San Francisco fut édifié par J.Strauss en 1937. C’est
un ouvrage à tablier métallique d’une portée record de 1282m.
26
Mais ce record lui a été ravi en 1964 par Aman avec le pont de Vezzano Narrow à
New york avec une portée de 1298m.
Le pont de Tancarville a une longueur totale de 960m, pour une portée centrale de
608m. Le viaduc d’accés en béton précontraint, à poutres sous hourdis a une
longueur de 400m ; les poutres préfabriquées au sol, sont hissée sur les piles, et
ripées à leur emplacement défiintif.
27
En 1953, Le Conseil Général des Ponts et Chaussées prend la décision de doter
Bordeaux d’un deuxième pont sur la Garone en aval du port et donc devant dégager
le gabarit des navires de haute mer.
Compte-tenu de la largeur de la Garonne dans cette zone, la solution consiste à
réaliser un ouvrage de caractéristiques proches de celles de Tancarville.
Les travavux débutent en 1960 et l’ouvrage sera inauguré en 1967.
L’ouvrage principal possède trois travées de 143, 394, 143m ; le tablier est à 53m
au-dessus des plus hautes eaux de la Garonne ; les pylones culminent à 103m.
Le viaduc d’accés a une longueur de 871m avec des travées de 47,70m, 39m, et
30,30m.
L’ouvrage d’accés est prolongé par une culée creuse de 140m, fondée sur pieux, du
fait de la faible portance du sol en place qui ne peut porter plus de 3m de remblai.
28
4-2-LES GRANDS PONTS PERMETTANT LE
FRANCHISSEMENT DE BRECHES LARGES MAIS PEU
PROFONDES ET SANS OBSTACLES PARTICCULIERS.
PREAMBULE-
Dans le chapitre 4-1-, les brèches à franchir présentaient toutes, des obstacles
particuliers: profondeur, gorges étroites, bras de mer ou rivières larges, tirant d’air
important…qui nécessitaient des ouvrages particuliers, tels que des grands arcs ou
des ponts à béquilles, des ponts suspendus ou des ponts à haubans.
Le chapitre 4-2- lui, sera consacré aux brèches larges, nécessitant donc des
ouvrages longs, même très longs parfois mais avec des portées relativement faibles,
dont la grande majorité se situe dans le domaine des 50m avec certaines de ces
portées pouvant toutefois dépasser les 100m ; à l’autre extrémité du domaine on
peut avoir des portées de 35m.
29
La profondeur des brèches est toujours faible, guère plus de 50 ou 60m.ne posant
donc aucun problème de réalisation pour les piles, si ce n’est une recherche de
l’économie dans leur conception à cause de leur nombre.
On peut dire que chaque fois qu’une Entreprise a remporté le marché de l’un de ces
ouvrages, c’était celle qui avait su réaliser les piles au meilleur prix.
Ces ponts ont eu leur heure de gloire au début des années 60 ; le nombre de poutres
étant élevé, une préfabrication industrielle pouvait être mise en place, provoquant
une économie certaine sur le produit. En outre la précontrainte d’une poutre
isostatique est simple à réaliser et facile à injecter. Les coffrages étaient simples et
donc peu coûteux.
-Transport des poutres au sol ou par voie d’eau, levage le long de la pile,
ripage en tête de pile à leur emplacement définitif.
-Bétonnage au niveau du tablier puis mise en place par ripage au sommet de
la pile.
30
Les ponts à poutres ont été nombreux avant qu’apparaîssent les ponts poussés.
Un autre avantage réside dans la rapidité d‘exécution : en effet, comme dans toute
préfabrication, pour accélérer le processus il suffit d’augmenter le nombre de
cellules; la cellules sont peu onéreuses.
En outre pour éviter d’avoir un de préfabrication, et dans le cas des poutres ces
délai trop long pour le durcissement du béton, les abouts de poutre sont
préfabriqués partie de la poutre la plus sollicitée lors de la mise en tension est
constituée d’un béton plus ancien que le reste de la poutre, et l’about de poutre
préfabriqué sert à fermer le coffrage en bout.
31
32
En revanche ces structures présentent un certain nombre d’inconvénients comme
des joints de chaussée trop nombreux et à cette époque le fluage du béton étant mal
maîtrisé, les poutres se déformaient vers le haut faisant une bosse à mi-portée.
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34
Il existe de nombreux ouvrages de ce type qui sont illlustrés ci-après avec des
photographies.
35
36
37
4-2-2-Ponts construits par poussage du tablier.
Le principe en soi est simple. Lorsqu’un tablier est rectiligne ou dont le tracé peut
s’inscrire sur une courbe développable, par glissement sur elle-même, ce tablier est
construit sur une plateforme à l’arrière de l’un de ses appuis d’extrémité, par travées
38
entières, par demi-travées, (cas le plus fréquent), par quart de travées si la place est
très limitée.
39
Lorsque l’élément est construit et mis en précontrainte, il est poussé de sa longueur
pour dégager l’aire de préfabrication et le cycle recommence.
40
Pour faciliter le franchissement de la brèche entre deux appuis consécutifs, le tablier
est équipé d’un avant-bec métallique ; pour des travées d’une cinquantaine de
mètres, portée couramment utilisée, la longueur de l’avant-bec est de l’ordre de
35m.
41
42
TGV Rhône-Alpe : viaduc sur le Rhône
Il pourrait être utilisé des palées auxiliaires provisoires, mais cette technique
présente beaucoup plus d’inconvénients que d’avantages vis à vis d’un avant-bec.
En outre, le matériel de poussage n’est pas spécifique d’un ouvrage aussi est-il
facilement stockable et réemployable ; l’avant-bec lui-même est démontable et peut
être facilement rallongé ou raccourci pour être adapté à l’ouvrage à constriiire.
43
La technique du poussage n’a été rendue possible que par la possibilité d’utiliser un
matériau spécifique : le téflon, (poly-tétra fluorure d’éthylène).
Une plaque mince, de 1 ou 2mm collée sur une plque d’élastomère de 20mm, peut
glisser sur une plaque d’acier inoxydable poli. Le lubrifiant est en principe fourni
par le constructeur de l’appareil à glissement. Lorsque l’ensemble élastomère-téflon
plus acier inoxydable est correctement lubrifié, on peut obtenir un coefficient de
frottement inférieur à 0,15% ; si l’ensemble est mal lubrifié, (produit non conforme
aux prescriptions du fabricant,) le coefficient de frottement peut monter à plus de
10%..
Mais si les précautions normales qui doivent être prises sur un chantier, l’ont bien
été, le poussage est un procédé fiable et sans danger ; c’est un procédé rapide : en
principe on réalise une travée par mois, le cycle étant de 15 jours pour une demi-
travée ; le poussage est réalisé le lundi après les dernières mises en tension et dure
de 5 à 10h.
Le domaine d’emploi des tabliers en BP mis en place par poussage est celui des
tabliers longs, de l’ordre de 400 ou 500m avec des portées de 40 à 55m.
Plus l’ouvrage est long, plus il est facile d’amortir le coût de l’installation de
poussage. En revanche, il est facile de pousser de grandes longueurs de tablier,
(plus de 1000m. )
Un tablier poussé est d’autant plus économique, que le rapport masse linéique du
tablier poussé sur masse linéique du tablier terminé est le plus faible possible.
Ceci limite la quantité de précontrainte provisoire nécessaire au poussage. Les
ouvrages les plus économiques à pousser sont les ponts-rails où ce rapport peut
atteindre 0,6.
44
bec et la travée centrale est clavée à mi-portée. Les portées sont de l’ordre de 30 ou
35m, 50 ou 60m, 30 ou 35m
Si l’usage d’un avant-bec est la solution la plus souvent utilisée, elle n’est pas la
seule et la partie en porte à faux du tablier peut être supportée par une précontrainte
fortement extradossée sur un portique ; la tension des cables est réglée au cours du
poussage par des vérins sous les pieds du portique. Bien qu’ayant été utilisée avec
satisfaction, cette solution est peu courante.
45
Viaduc de Kempis Chuspita : phases
d’avancement du cintre auto-lanceur
46
Le principe de réalisation est simple ; en réalité il est déjà nécessaire que le tablier
soit rectiligne, ou tout au moins, ne comporte qu’une faible courbure en plan.
Le cintre est relativement lourd, donc cher.
Il est difficilement adaptable d’un tablier à l’autre.
Néanmoins, pour des tabliers longs, et comportant une impossibilité d’accés depuis
le sol, ce procédé a rendu de très grands services.
Cela reste toutefois un procédé onéreux qui ne peut être amorti que par un tablier de
grande longueur (plus de 2000m).
Conclusion-
47
4-3-FRANCHISSEMENT DE GRANDES BRECHES
NECESSITANT DES OUVRAGES DE GRANDE PORTEE.
Deuxième raison : les conditions d’accés à l’emplacement des piles sont difficiles et
l’on n’a donc pas intérêt à augmenter le nombre de ces chantiers.
Troisième raison : la vallée est profonde et les piles sont très hautes, là encore, on
n’a pas intérêt à augmenter le nombre de piles.
1
Une dernière raison qui peut être une raison esthétique : un site particulièrement
sensible peut demander à devoir limiter le nombre des appuis, qui, vus sous un
certain angle, pourrait donner une impression d’écran et fermer la vue de la vallée.
Les ouvrages qui répondent au problème posé pour un coût raisonnable, sont des
ponts dont le tablier est généralement de hauteur, (et d’inertie), variable construit
par encorbellements successifs.
4-3-1- Ponts construits avec des voussoirs coulés en place sur équipages
mobiles.
Cette méthode est en principe la moins onéreuse, car elle ne nécessite pas de
manœuvrer des charges très lourdes au sommet de la pile, comme lors de la pose
d’un voussoir préfabriqué.
Seuls sont à monter, démonter, déplacer, les outils coffrants et les supports de
l’équipage mobile, généralement métalliques.
2
Cette méthode est très souple d’emploi, notamment quant à la cadence de
construction.
Pour une paire d’équipages, la cadence est d’une paire de voussoirs par semaine,
soit à peu près 6m de tablier.
Si l’on désire doubler ou tripler la cadence, il suffit de doubler ou tripler le nombre
d’éqipages mobiles ; en principe on ne va pas au-delà.
La cadence d’une paire de voussoirs par semaine est donnée par le fait qu’il faut
laisser le béton durcir au moins 48h, ce qui se fait au cours du week-end.
La semaine de 5 jours est suffisante pour réaliser une paire de voussoirs de 3m.
Viaduc de Commelles :
Vue d’un équipage mobile métallique et
de été
Certains ouvrages ont sa poutre
réaliséssupport en béton
avec des préconraint
voussoirs de 6m, mais ils sont très peu
nombreux.
3
Viaduc de Commelles :
Bi-poutres de desserte du chantier de
voussoirs coulés en place ; sur le voussoir
sur pile on distingue les poutres support
des équipages mobiles en béton
(précontraint) .
4
D’autres ouvrages ont été coulès sur équipages suspendus à un cintre autolanceur,
et en principe dans ce cas, la longueur des voussoirs n’est plus limitée.
Toutefois cette méthode devient onéreuse et nécessite pour amortir correctemet le
prix du cintre d’avoir un ouvrage assez long.
Sur certains chantiers, il est utilisé un cintre autolanceur léger uniquement pour
assurer l’alimentation du chantier en tête des piles.
Mais il est certain que lors d’une construction par encorbellements successifs, si
l’on veut assurer une cadence rapide de réalisation du tablier, il faut utiliserdes
voussoirs préfabriqués.
En effet, une paire d’équipages mobiles permet de sortir 2 voussoirs par semaine
soit environ 6m de tablier ; si l’on a trois paires d’équipages, ce qui esr un nombre
raisonnable on sortira 6 voussoirs soit 18m de tablier et l’on ne peut guère aller au-
delà.
Si l’on veut doubler la cadence par rapport à des voussoirs coulés en place, il faut
deux cellules de préfabrication.
Si la pose se fait par cintre autolanceur, on ne peut guère dépasser cette cadence, car
le cintre ne peut alimenter en voussoirs qu’une pile après l’autre.
Si la desserte des piles se fait depuis leur base, et si l’ouvrage est sur un fleuve
navigable, la barge utilisée alors, peut alimenter deux piles ce qui accélère la
cadence, à condition que la mise en place se fasse par des chèvres en bout de fléau ;
si la mise en place se fait par une bigue sur la barge, on aura alors la même cadence
qu’avec un cintre autolanceur.
5
Il y a lieu de noter également que le début de réalisaton des voussoirs, que ce soit
des voussoirs préfabriqués ou coulés en place, se situe sur le planning entre 7 et 9
mois après l’O.S., délai d’étude normal y compris approbation et visa des plans,
pour de tels ouvrages.
6
On peut donc constater que la préfabriction accélère la réalisaton des tabliers mais
encore faut-il, qu’ils soient assez longs pour amortir le matériel de mise en place,
pour que l’accélératon de la cadence donne un raccourcissement significatif du
planning général.
Viaduc de l’île de Ré
Cintre auto-lanceur.
7
Enfin il faut noter que dans certains cas particuliers, la pose des voussoirs a pu se
faire avec un blondin, encore faut-il que les voussoirs ne soient pas trop lourds.
Lorsqu’un tablier doit franchir une brèche « très sensible », voie ferroviaire ou
autoroutière fortement circulée, il devient impossible de travailler au-dessus de
cette voie.
Cette solution a également été utilisée pour des ponts à haubans de portée réduite.
Les Directives communes de 1979, (à l’origine de tous les codes actuels aux états-
limites), exigent que lorsque l’on travaille, comme c’est le cas ici, au-dessus de
voies en circulation, l’équilibre statique soit encore réalisé si la masse de la partie
au dessus de la brèche est affectée du coefficient 1,1 et la partie faisant contre-poids
du coefficient 0,9.
Cette règle peut être atténuée (avec des coefficients de 1,05 et 0,95) si la manœuvre
ne risque pas de mettre en jeu la sécurité des personnes.
8
4-4- LES STRUCTURES ENTERREES DE FORME
SIMPLE CONSTRUITES A L’ABRI D’UN BLINDAGE
PROVISOIRE OU DEFINITIF.
PREAMBULE
Ces ouvrages ne sont pas très compliqués dans leur fonctionnement, sûrement
moins que les grands ponts prestigieux, mais du fait de leur masse, de leur volume,
ils coûtent souvent aussi cher si ce n’est plus que les grands ouvrages, et une simple
erreur de conception,ou même une conception peu astucieuse peut avoir une
incidence sur les prix conduisant à des surcoûts pouvant être très importants.
9
4-4-1- Structure simple : un parking en site urbain.
Sans être à proprement parler, normalisé, ce type d’ouvrage obéit à des règles
strictes en ce qui concerne l’emplacement des véhicules et leur circulation.
Ce sont la Norme NF P91-120 pour les parcs de stationnement à titre privatif et la
norme NF P91-100 pour les parcs de stationnement à titre public.
L’application de cette norme conduit à prévoir une largeur de 15m environ ce qui
permet d’avoir deux rangées de voitures en stationnement, de 5m de large chacune
et une voie de circulation de 5m env. au milieu pour permettre aux voitures de
manœuvrer aisément, et autoriser deux voies de circulation. Si cette largeur de 15m
n’est pas impérative, il convient toutefois de ne pas trop s’en éloigner.
En outre avec une largeur de 15m, il est possible avec une surlargeur réduite de
réaliser une trémie avec deux rampes circulaires, ascendante et descendante, à
chaque extrémité.
10
11
Chaque fois que cela sera possible, l’accés des véhicules se fera par une rampe
extérieure à la « boîte », de façon à limiter au maximum la suppression de places de
parking pour la circulation des voitures.
Enfin précisons que ces parkings sont fréquemment réalisés sur le domaine public,
c’est à dire dans une rue ou une avenue avec toutes les gênes que l’on peut imaginer
pour la circulation et les contraintes que cela amène pour le chantier.
Dans une première partie nous venons de voir les conditions techniques
d’utilisation du parking et comment elles en fixent la forme, les dimensions, la
trame.
La desserte des niveaux se fait par des rampes hélicoîdales dans des trémies
cylindriques situées aux extrémités.
La dalle de couverture du parking, d’une épaisseur de 0,80m, s’appuie sur les murs
latéraux ; cette épaisseur est nécessaire pour supporter les 1,50m de remblai et les
circulation routières.
12
-Phasage des travaux.
Donc il sera choisi comme blindage provisoire et définitif, une paroi moulée de
0,60m d’épaisseur.
13
La réalisation du platelage servant de fond de moule se fera en partie en temps
masqué avec le recépage des têtes de parois demandera 1 à 2 semaines.
Le ferraillage demandera 1 semaine car il existe dans ce cas de grandes possibilités
de préfabrication : le bétonnage prendra une journée. Au total on peut réaliser 15m
de dalle en 2 à 3 semaines.
13 éléments demandent donc un délai de 8 mois.
14
Compte-tenu du fait que la chaussée doit être rendue à la circulaton le plus
rapidement possible, il sera nécessaire de prévoir deux ateliers, en commençant par
les extrémités et en se clavant au milieu avec la 13ème dalle. On peut alors tenir un
délai partiel de 4 à 5 mois.
15
(liés à la position des cages d’armatures des parois) ne pouvant être obtenue avec
une précision suffisante.
La préfabrication des poutres n’est pas envisageable dans un tel chantier : poutres
trop élancées donc trop fragiles, peu de possibilités de manœuvrer à l’intérieur de la
boîte, et de positionner les poutres avec les aciers en attente.dans la paroi.
La construction de ce plancher doit être faite en fonction de la deuxième phase de
terrassement : laisser les engins pénétrer et sortir de la fouille sous le plancher –2.
16
17
Il faut noter que le fond du parking est semi-cylindrique, donc autostable, et qu’en
conséquence les rampes hélicoïdales pourront être coulées depuis le radier suivant
les méthodes traditionnelles. Cet espace ménagera des ouvertures jusqu’à la fin des
terrassements pour les dernières évacuations, y compris celle des engins avec une
grue.
Le radier sera fait par phases comme la dalle supérieure.
Géologie du site : jusqu’au niveau –4,5m on trouve des alluvions récentes, (sables
et graviers), jusqu’au niveau –15m des alluvions anciennes, (sables et graviers avec
des passages argileux) ; à partir de –15m, règne une marne argileuse blanchâtre qui
sans être totalement imperméable, l’est suffisamment pour pouvoir réaliser un
bouchon naturel durant les travaux. La nappe phréatique se situe au-dessus des
marnes dans les alluvions anciennes et à la base des alluvions récentes (–4m.)
En conséquence les parois seront ancrées de 1m à 1,50m dans cette marne, ce qui
suffit pour ralentir les venues d’eau dans la fouille lors du terrassement.
Jusqu’au niveau du plancher –2 le terrassement sera exécuté comme précédemment.
Dans la partie sous le plancher du niveau –2, avant d’entreprendre la fouille, un
deux puits seront descendus à 1m ou 1,50m sous le niveau du terrassement et l’eau
pompée et renvoyée vers un bac à décantation avant d’être évacuée à l’égoût. Ceci
permet de rabattre la nappe d’une cinquantaine de cm et de laisser
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les engins travailler à sec. Ces puits sont maintenus à cette profondeur durant tout le
terrassement.
Réalisation du radier.
La sous-pression d’eau crée sous ce radier une charge éqsuivalente à plus de 60
kN/m². Si ce radier était plan, il se comporterait comme la dalle de couverture qui
supporte à peu près les mêmes charges et devrait donc avoir une épaisseur de 80 ou
85cm et un ferraillage en conséquence. On réalisera donc un radier uncurvé avec
une flèche de l’ordre de 1m et de 0,50m d’épaisseur. La poussée donnera une
compression dans ce radier de 60 kN/m² . En fait le radier est coulé sur une couche
de 0,30m de béton drainant. Le radier est percé et l’eau est recueillie dans un
regard, et évacuée vers une cuve avec pompe de relevage. Compte tenu du débit
réduit, cette solution évite de mettre le radier en sous-pression maximale avec
risques de venues d’eau par des fissures par exemple. Une vanne permet d’arrêter
l’eau toutefois, en cas de panne de pompe par exemple.
La solution du radier incurvé est la plus économique, mais si cette solution ne
pouvait être adoptée, il existe toujours la possibilité d’attacher le radier par des
barrettes ou des micro-pieux.
Travaux de finition.
Les rampes d’extrémité, les accés piétons, les rampes d’entrée-sortie des véhicules
seront terminées suivant les méthodes traditionnelles.
Dans le cas du radier incurvé celui-ci sera rempli de grave et une chappe de 0,15m
de béton sera coulée pour constituer le plancher.
Les travaux de finition proprement dits ne sont pas décrits ici car ils ressortent plus
du domaine du bâtiment que de celui du génie-civil.
La structure décrite ici esr celle de la Gare de la Porte de Clichy, sur la ligne de
banlieue Vallée de Montmorency-Invalides, dont les travaux ont été confiés par la
SNCF à l’Entreprise Bouygues.
Dans le chapitre 4-4-1, nous avions vu ce que l’on pourrait appeler un cas d’école
:une structure relativement simple enterrée, à une profondeur moyenne, sans
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contraintes particulières, autres que la nécessité d’un blindage du fait de la
construction en pleine ville.
Dans ce chapitre nous allons voir comment a été réalisée une structure de ce type,
du même ordre de grandeur quant aux dimensions, mais plus profonde et au
voisinage d’un point particulièrement sensible.
Cette gare est située à 25m de profondeur environ. Sa longueur est de 210m, sa
largeur de 20m environ.
Si la construction d’une telle structure ne pose pas de problème en soi, avec les
techniques actuelles, dans ce cas il se posait un problème délicat : l’une des parois
se situait à 1m de la façade d’un immeuble R+10 de 120m de long et de 10 à 11m
de large, comportant une cave sur deux étages, fondé sur des puits courts. La façade
de l’immeuble était rigoureusement parallèle à la paroi sur toute sa longueur.
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Le risque d’une déformation de la paroi ou d’un éboulement local de la fouille,
malgré la bentonite, pouvait entraîner le tasement d’un ou plusieurs puits avec
risque de fissuration importante
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ou de déversement, de l’immeuble.
Les calculs ont été menés en considérant le sol comme un milieu élasto-plastique ;
des repères ont été positionnés en cours de déblaiement et au fur et à mesure de
l’avancement des travaux pour pouvoir par des mesures géométriques, vérifier la
validité des calculs, ce qui s’est très convenablement vérifié d’ailleurs.
Géotechnique du site-
La nappe phréatique règne ou est susceptible de régner depuis le niveau 26 avec des
variations de niveau suivant les saisons.
Pour pouvoir réaliser la fouille sans problème, les marnes et caillasses ont été
injectées entre les parois avec un coulis de bentonite-ciment de façon à créer un
bouchon étanche de 3m d’épaisseur entre les niveaux +2 et –1.
En conséquence les parois ont été ancrées de 3m dans les marnes et caillasses.
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Afin de limiter les coûts de l’injection, (longueur des forages), ceux-ci n’ont été
entrepris qu’en fond de fouille lorsque le niveau a atteint la cote 25 ou 26.
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Exécution de la fouille.
Pour des raisons de stabilité des terrains, et de nuisance pour l’environnement, pour
des raisons de sécurité vis à vis du R+10, la fouille a été réalisée par la méthode dite
en « taupe » ou dite aussi « couvre et creuse »
Les planchers sont réalisés en descendant le fond de fouille de façon à éviter tout
butonnage et surtout toute reprise de butonnage.
L’évacuation des terres se faisait jusqu’au niveau 20 ou 25 par une ouverture située
à l’extrémite de la boîte vers la rue de la Jonquière.
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Radier.
Sous la pression d’eau, le radier devait pouvoir suporter, dans le cas le plus
défavorable de hauteur maximale de la nappe, l’équivalent de 15T/m².
Le bouchon réalisé pour les travaux ne peut pas être condidéré comme pérenne, et
le radier doit donc être susceptible de reprendre ces efforts.
Pour éviter toutefois d’atteindre ce maximum de charge, le radier a été coulé sur un
béton drainant de 0,30m d’épaisseur, et une décharge a été prévue dans des regards
situés sous les quais : se reporter à ce qui a été dit pour le parking.
L’eau est alors envoyée dans le système d’évacuation général.
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-structure béton armé 19 000m3 de béton
1 800t d’acier
délais :
II y avait 1 600m² de parois à réaliser à 100m²/jour pour une hydrofraise cela
représente 8 mois soit 4 mois à 2 postes plus 2 mois pour installation et repli du
chantier ce qui était prévu.
Si l’on admet 18 mois de terrassement environ cela donne une cadence de 250 à
300m3/jour soit 3 à 4 camions par heure, ce qui représente un gros chantier de
terrasssement, dont il faut sérieusement tenir compte dans l’étude des accés du
chantier.
Dans le paragraphe 4-4-1, nous avons vu un cas d’école : la réalisation d’un parking
sous une voie publique.
Dans le chapitre 4-4-2, nous avons pu analyser la réalisation d’une gare sur une
ligne de banlieue, en plein Paris, (Porte de Clichy,) à grande profondeur, 25 à 30m,
au pied d’un immeuble R+10 une des parois jouxtant la façade de cet immeuble à
moins d’un mètre.
Dans le présenr chapitre, nous allons voir comment ont été réalisés 1000 à 1100m
de tranchée couverte, (deux fois 515m,) dans un contexte particulièrement
contraignant du point de vue phases de travaux, délais partiels et délai global très
stricts, environnement hypersensible, les travaux se faisant au milieu de la
circulation des avions roulant sur les taxiways, en vitesse sur les voies de
dégagement de la piste 2 ou en vol, l’atterrissage se faisant juste au dessus du
chantier de la piste 2 afin d’utiliser le reste de la piste pour les avions à hélices et les
avions à faible capacité de transport.
Les TGV Nord, Sud-est, et Atlantique sont reliés par un barreau d’interconnexion,
de direction nord-sud, contournant Paris par l’est, desservant les gares de Roissy
CDG et Disneyland.
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Le TGV traverse le site de l’Aéroport en tranchée ouverte terrassée jusqu’à l’entrée
en gare. A la sortie sud de la gare de Roissy, le TGV et le RER, chacun dans sa
tranchée couverte, traversent le réseaau de taxiways, de pistes d’acélération ou
décélération et la piste n°2 elle-même pour sortir du domaine de l’aéroport une
centaine de mètres plus loin.
Pour fonctionner, une piste doit être alimentée par les deux extrémités, et comporter
un certain nombre de voies de dégagement à grande vitesse.
L’interruption des différentes voies et pistes ne pouvait donc se faire que suivant un
calendrier précis fourni par ADP.
Ce calendrier, bien que très contraignant sur la durée des travaux, se devait d’être
réaliste et devait être justifié par des cadences acceptables pour l’Entreprise. S’il est
possible de modifier le délai global en multipliant le nombre de postes, comme pour
les parois moulées par exemple,on ne peut les multiplier à l’infini, il est nécessaire
de tenir compte de l’encombrement des machines de de leur environnement,
camions pour évacuer les déblais, chargeurs pour les camions etc.
S’il est possible de faire circuler des camions sur certains taxiways, cela est
impossible pour d’autres.
Enfin, l’Aéroport est complètement clos et gardé et l’on ne peut y entrer ou en sortir
sans formalités, ce qui n’a pas été sans poser de problèmes aux Entreprises pour
l’évacuation des déblais ou l’amenée des matériaux.
Topographie du site.
Les niveaux de terrain étaient de plus de 108m pour E7 et 29-1, près de 105m pour
DGV 20, et un peu moins de 104m pour la piste n°2.
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Les tranchées avaient donc autour de 6 è 7m de couverture au nord et 1,50 à 2m de
couverture au sud.
Géologie du site.
-Sous les limons des plateaux, les marnes infra-gypseuses, des sables infra-
gypseux.
-Les sables et grès de Beauchamps,
-Les marno-calcaires de St Ouen,
-Les marnes et caillasses.
La nappe phréatique était assez basse pour ne pas géner les travaux ni exiger de
dispositions particulières.
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Description des ouvrages.
Les ouvrages sont constitués d’une tranchée couverte pour le TGV, située à l’est,
une tranchée couverte pour le RER située à l’ouest.
Le TGV, en partant de la gare, a une largeur variable de 17m à 11,50m, puis cette
largeur reste constante.
Le tunnel RER, situé à 25m de TGV, a une largeur de 16,82m pour trois voies sur
250m à partir de la gare, puis 9,92m au-delà pour deux voies.
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Sur les 250m au nord la couverture de terre est de l’ordre de 7m, et il y a lieu d’y
rajouter en outre les charges d’exploitation, particulièrement offensives ; en
conséquence la couverture des deux tranchées est une voute de 0,80m d’épaisseur ;
la hauteur intérieure est de 8,50m.
Sur les 265m au sud la couverture est une dalle de 1,10m d’épaisseur ; la hauteur
intérieure est de 7,72m dans le TGV et de 6,62m dans le RER.
Le radier est une dalle de 0,90m, les parois moulées qui constituent les piédroits ont
un peu moins de 0,90m.
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Réalisation des voutes des tranchées TGV et RER
Choix d’un radier général : les voies sans radier nécessitent un drainage beaucoup
plus profond que les voies situées sur un radier. Ce choix a donc permis de
remonter la base des parois de plus d’un mètre ce qui a diminué d’autant la durée du
chantier de foration.
Sous la piste n°2, la traverse supérieure n’a pas été réalisée sur les parois moulées
après recépage et reprise éventuelle des aciers tordus ou cassés, mais entre les
parois avec reprise des aciers sur des raccords noyés dans le béton, ce qui là encore,
a permis de gagner le temps de recépage, qui a pu se faire en temps masqué.
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Une étude de l’évolution du module d’Young aux jeunes âges du béton, (18h, 24h,
30h,) a permis de décintrer rapidement sans risque de déformation et d’accélérer la
cadence de réalisation de ces voutes.
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Enfin l’utilisation d’une étanchéité posée et non collée a pu éliminer le temps de
séchage du béton.
Toutes ces dispositions ont permis d’établir en accord avec ADP, la SNCF, et les
Entreprises Bouygues et Solétanche, le phasage suivant :
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Compte-tenu des dispositions prises et respectées scrupuleusement durant toute
la durée du chantier, compte-tenu des moyens mis en place par les Entreprises tant
en matériel qu’en personnel, compte-tenu de la parfaite entente qui a régné entre la
Maîtrise d’Ouuvrage, la Maîtrise d’Oeuvre et les Entreprises, ce phasage a pu être
respecté au jour près, à l’heure près pour la remise des pistes, et ceci sans incident
bien que ce fut un chantier à risque.
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4-4-4- Quelques types de tranchées couvertes courantes.
Lorsque les tranchées sont profondes, elles sont réalisées entre parois moulées qui
servent alors simplement de blindage ; si la profondeur autorise la réalisation d’une
préfouille, les parois servent alors de piédroit à la tranchée.
Quelques indications sont également données sur l’ancrage des radiers dans la paroi
.pour les radiers droits, ou sur la réalisation d’une articulation
pour les radiers incurvés.Queiques indications sont également données sur les
éléments de choix pour les radiers droits, courbes , ou ancrés au sol au droit de leur
axe dans le cas de sous-pressions d’eau importante.
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Enfin un exemple de dispositions de détail est donné pour le cas ou une paroi esr
fortement humide, qui peut même ruisseler parfois. On réalise alors en avant de la
paroi, un mur en béton banché légèrement armé, coffré contre la paroi par un drain
en surface de type « encadrain » ou similaire.
L’eau est recueillie en pied dans une cunette et evacuée tous les 5 ou 6m par une
barbacane.
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