Construire en métal, un art, notre métier

N° 1-2016 Le magazine d’informations de la construction métallique

Actualité
Rupteurs thermiques pour les
structures métalliques
rapportées
Sur le terrain
Le pont Citadelle à Strasbourg
l’élégance des courbes
Rencontre
DOSSIER Contrat de performance,
rencontre avec Christophe
Sécurité incendie, Mathieu, DG du CTICM
réponses et solutions
de la construction métallique
SOUTENIR VOS PROJETS

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UNE SOLUTION SIMPLE POUR VOS ASSEMBLAGES DE CONSTRUCTION

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de 40 %.
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INFRASTRUCTURE

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SUPPORTAGE METAL.
ÉDITORIAL L’édito par Bin Zhao
Directeur de la recherche et de la valorisation - CTICM

© CTICM
En France, la sécurité incendie constitue en permanence une préoccupation majeure des
pouvoirs publics pour assurer la protection des personnes dans le domaine de la construc-
tion. Cette protection se traduit d’une part au niveau de la réglementation, par l’imposition
du strict respect des mesures de sécurité dans l’acte de construire et, d’autre part, par la
mise au point de solutions constructives adéquates permettant d’atteindre le niveau de
sécurité recherché. En la matière, la filière construction acier prend une part importante
aux actions de développement de solutions innovantes, et ce, depuis plusieurs décennies. Le
Centre, de par sa mission d’accompagnement technique de la profession de la construction
métallique dans la conquête du marché, se situe au cœur de ce développement permanent.
Une réactivité accrue pour répondre aux besoins réels du marché, l’implication active
dans l’évolution de la réglementation de la sécurité incendie et l’acquisition permanente de
nouvelles connaissances techniques pour la maîtrise du risque incendie sont, a fortiori, des
facteurs clefs pour la réussite de cette mission d’accompagnement. Par ailleurs, une étroite
collaboration avec tous les autres acteurs de la filière constitue un élément nécessaire pour
mener à bien les actions techniques de développement.

Actuellement, les solutions apportées par le CTICM à la construction métallique dans le

domaine de la sécurité incendie, sont nombreuses et diversifiées. Toutefois, avec l’évolution
du marché, de nouveaux défis restent encore à relever ; on peut citer comme exemple la
large application de l’outil BIM qui deviendra également un atout majeur pour la bonne
maîtrise du risque incendie, aussi bien pour l’acte de construire que pour l’exploitation
dans le temps des ouvrages de construction. Par conséquent, les efforts de développement
au sein du Centre seront maintenus dans ce domaine afin de perfectionner en permanence
la performance incendie des ouvrages en construction métallique.

CMI 1-2016
3
 GEMINI HD36
Portique automatique à commande numérique de perçage,
STEEL THINKING fraisage, et de coupe thermique pour le travail
de la tôle de grandes dimensions

La GEMINI HD36 est un portique à commande numérique avancé pour le

travail de la tôle, sa conception modulaire permet de réaliser des opérations
de perçage, fraisage, marquage et de découpes thermiques (Oxycoupage +
Plasma). De plus la GEMINI HD36 permet de réaliser des chanfreins en une
seule opération grâce à une nouvelle technologie de tête orientable.

Système automatique
Les systèmes entièrement automatiques de
fabrication pour l’acier sont de plus en plus
fréquents car ils fournissent:
une réduction du besoin en compétences de haut
niveau, un environnement de fabrication plus
sécurisé, une diminution des heures / Tonne,
une meilleure qualité, une augmentation de la
production et une durabilité environnementale.
Ficep est le premier fournisseur au monde pour
les systèmes entièrement automatiques.

ENDEAVOUR 1203DD
Ligne de perçage

La nouvelle gamme de produits ENDEAVOUR a été développée pour améliorer le processus de perçage
des profilées (de 610 x 310 mm à 1220 x 610 mm). Elle assure une meilleure qualité et une productivité supérieure
à celle d’une ligne de perçage traditionnelle. Les trois têtes de perçages équipées de moteurs type
«élèctrobroches» travaillent simultanément grâce à une course supplémentaire de 250 mm pour diminuer
le mouvement des profilés. L’ENDEAVOUR peut être proposée également pour des profilés de 2030 x 610 mm.

Basée à Varese, Italie, Ficep est le premier fabricant de machines-outils pour l’industrie de
la construction métallique, avec des clients dans près de 90 pays dans le monde. La société
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offre la plus large gamme au monde de machines, à la fois pour la structure métallique et les
industries de la forge.
SOMMAIRE
Éditeur :

CTICM - Centre
Technique Industriel de la
Construction Métallique

Directeur

© CTS/AIRDIASOL.Rothan
de la publication :
Christophe Mathieu
directeur général du
CTICM

Rédactrice en chef :
Isabelle Pharisier, chef du
service publications
Tél. : 01 60 13 83 00
ipharisier@cticm.com

Imprimé en France

Fabrication et réalisation :
MRGS,
Tél. : 09 84 49 71 61

CTICM
Espace technologique
L’Orme des Merisiers
Bâtiment Apollo
91193 Saint-Aubin
Tél. : 01 60 13 83 00
Fax : 01 60 13 13 03

CMI est diffusé

gracieusement
à 8 500 exemplaires.
CMI, dans un souci
de préservation de
l’environnement,
est imprimé sur
papier recyclable. La
reproduction même
partielle de tout matériel
publié dans CMI est
strictement interdite. Les
annonceurs prennent
l’entière responsabilité
des informations qu’ils
insèrent et déclarent être
autorisés à les utiliser.
Pour vous abonner
gracieusement :
P. 30
EN COUVERTURE
Structure du pont Citadelle au dessus du canal Vauban, Strasbourg (67)
Actualités techniques 6 Dossier 16
Rupteurs thermiques pour les Sécurité incendie, réponses et solutions
structures métalliques rapportées 6 de la construction métallique
De RAGE 2012 à PACTE 8
Actions collectives visant Sur le terrain 30
le développement de la construction
Le pont Citadelle à Strasbourg
métallique, produits et services
l’élégance des courbes
soumis à la taxe affectée 10
Une nouvelle version Rencontre 40
du logiciel A3C est disponible 11
Contrat de performance, rencontre
Actualités de nos avec Christophe Mathieu,
organismes professionnels 12 DG du CTICM

Lancement des Trophées Eiffel Vos formations au CTICM 44

d’architecture acier 2016 12
Visite du chantier du couvent Assistance technique 48
des Jacobins à Rennes 14
Journée technique Logements
collectifs 14

CMI 1-2016
5
ACTUALITÉS
Rupteurs thermiques pour les structures
métalliques rapportées
Mise en place dans l’objectif de généraliser les Bâtiments basse consommation (BBC), la RT 2012 a mis
l’accent sur la performance énergétique du bâti avec l’introduction pour la première fois dans la régle-
mentation thermique du coefficient Bbio qui caractérise l’efficacité énergétique du bâti (isolation thermique,
étanchéité à l’air, apports solaires,…) indépendamment des systèmes énergétiques mis en œuvre. La RT
2012 a renforcé aussi les exigences sur les ponts thermiques. Les déperditions par l’ensemble des ponts
thermiques de liaison ne devraient pas dépasser 0,28 W/m².K. Ces exigences rendent nécessaire la
correction de l’ensemble des ponts thermiques de l’enveloppe du bâtiment.

Amor Ben Larbi, Directeur de projets de recherche, CTICM

De nombreux travaux ont été menés ces dernières
années visant à développer des solutions pour le traite-
ment des ponts thermiques dans les bâtiments en acier.
Le projet Prebat-Acieco, qui s’est déroulé entre 2008
et 2011, a permis de concevoir et de mettre en œuvre,
sur des bâtiments économes en énergie, des solutions
pour le traitement des ponts thermiques de liaison aux
niveaux des jonctions entre les parois de l’enveloppe
(façade/plancher bas, façade/toiture,…). Cependant,
très peu de travaux ont été consacrés aux ponts ther-
miques ponctuels dus à la mise en œuvre de structures
et systèmes rapportés aussi bien en façade (panneaux
solaires, balcons, coursives, brise-soleil,…) qu’en toiture
(panneaux solaires, panneaux publicitaires, …).
Dans le cas d’un bâtiment avec isolation par l’extérieur
(ITE), la mise en œuvre de structures métalliques
rapportées (balcons, coursives) permet de réduire
les ponts thermiques par rapport à des structures
traditionnelles, grâce aux fixations ponctuelles sur
le support au lieu de liaisons continues en prolon-
gement de la dalle de plancher.
Les performances thermiques peuvent encore être
améliorées par la mise en œuvre de rupteurs ther-
miques aux niveaux des fixations de la structure
métallique sur le support (dalle de plancher, mur
en béton,…). Les rupteurs thermiques (ou rupteurs
de ponts thermiques) peuvent être soit des produits
manufacturés proposés par des industriels (parfois
jugés chers et compliqués à mettre en œuvre), soit
des solutions simples fabriquées et mises en œuvre
par les entreprises (parfois dites « de chantier »).
Des études effectuées par le CTICM entre 2014
et 2015 en collaboration avec l’Union des métalliers,
dans le cadre d’un projet cofinancé par la FFB,
montrent l’intérêt des rupteurs thermiques « de
chantier ». Les travaux ont porté sur les structures
métalliques rapportées sur la façade d’un bâtiment
en béton isolé par l’extérieur (dans le neuf ou la
rénovation).
Deux solutions de rupteur thermique ont été
étudiées :
••Rupteur par platine d’about : mise en œuvre d’une
plaque en PVC rigide et d’un isolant acoustique
entre la platine d’about et le support (nez de la
dalle de plancher, mur en béton,…) (cf. schéma
ci-après).
••Rupteur par sabot porteur : mise en œuvre d’une
plaque en PVC rigide entre le sabot et le support
(nez de la dalle de plancher, mur en béton,…) et
d’un isolant acoustique au-dessous de la semelle
de la poutre (cf. schéma ci-après). Cette solution
ne doit être prévue que dans le cas d’une structure
métallique rapportée avec éléments porteurs
(poteaux, suspentes, béquilles,…).
Ces solutions de rupteur permettent d’améliorer les
performances thermiques aux niveaux des fixations
d’une structure métallique rapportée, de réduire la
transmission de bruits d’impact et de satisfaire aux
exigences de stabilité structurale notamment sous
charges sismiques.
Les simulations numériques effectuées sur les deux
solutions montrent que les performances thermiques
dépendent de la configuration de mise en œuvre du
rupteur (avec ou sans complément d’isolation), des
épaisseurs des isolants thermique et acoustique, de
la nature du matériau des chevilles/tiges (acier au

CMI 1-2016
6
 Actualités

Solutions de rupteur
thermique pour les
structures métalliques
rapportées

Rupteur par platine d’about Rupteur par sabot porteur

Simulation numérique
des ponts thermiques aux
niveaux des fixations d’un
balcon rapporté sur une
façade en béton avec
isolation thermique par
l’extérieur

carbone ou inoxydable) et de l’épaisseur de l’isolant de
la façade. En fonction de la configuration retenue, ces
solutions permettent de réduire jusqu’à 65 % le pont
thermique, par rapport à un assemblage sans rupteur.
Des essais mécaniques effectués au laboratoire de
Polytech Clermont-Ferrand, ont permis d’obtenir
les résistances et les rigidités des deux solutions
de rupteur.
Pour le rupteur par platine d’about, les essais méca-
niques montrent de bonnes capacités de résistance
ultime avec une ductilité suffisante du système. Les
rigidités rotationnelles sont à considérer mais l’étude
montre qu’à de faibles niveaux de charges, cohé-
rents avec le dimensionnement à l’ELU, les flèches
et rotations restent contenues. Les essais mécaniques
montrent aussi que le comportement ultime du rupteur

Évaluation du
comportement mécanique
des deux solutions de
rupteur thermique

CMI 1-2016
7
ACTUALITÉS est assez similaire à celui d’une attache par platine en
contact direct avec le béton. Le comportement sous
chargement cyclique du rupteur est assez similaire
à celui obtenu sous chargement monotone, attestant
ainsi que les cycles même à grandes amplitudes ne
dégradent pas de façon visible les assemblages.
Pour le rupteur par sabot porteur, les essais méca-
niques effectués sur deux géométries montrent
que les tiges sont capables de transférer un effort
tranchant important en cisaillement/flexion. La
ruine des spécimens a ainsi finalement été obtenue
par voilement de l’âme de la poutre.
Pour plus d’informations sur ces solutions de rupteur
thermique, le lecteur est invité à lire deux articles
parus dans la Revue construction métallique :
••A. Ben Larbi, M. Couchaux, A. Bouchaïr,
Rupteurs thermiques par platine d’about pour
les structures métalliques rapportées. Revue
construction métallique 4/2015.
••A. Ben Larbi, M. Couchaux, A. Bouchaïr,
Rupteurs thermiques par sabot porteur pour
les structures métalliques rapportées. Revue
construction métallique 1/2016.

Le point de vue de Franck Perraud, Président de Perraud & Associés

« Notre entreprise est présente aussi bien dans le secteur de la charpente métallique que dans celui de la métallerie, avec un bureau
d’études commun aux deux activités.
À ce titre, nous avons de plus en plus de demandes de conseils et de chiffrages pour la réalisation et la mise en œuvre de structures
métalliques rapportées (balcons, escaliers,…).
L’essor des bâtiments BBC, et très prochainement des bâtiments à énergie positive, offre une véritable opportunité pour le
développement du métal sur les marchés des logements et des bâtiments tertiaires.
En effet, l’isolation par l’extérieur de bâtiments se développe et favorise la mise en œuvre de structures rapportées en métal qui
permettent de réduire les ponts thermiques.
Par contre, si nous ne sommes pas capables d’amener une solution technique fiable et testée, ce marché risque de nous échapper au
profit d’autres solutions.
C’est pourquoi, après avoir étudié le problème avec l’Union des métalliers, il nous a paru intéressant de concevoir, fabriquer
et mettre en œuvre des solutions « de chantiers » permettant de répondre, en interne pour chaque métallier, aux contraintes
thermiques, acoustiques et mécaniques des rupteurs thermiques.
L’étude et les essais effectués par le CTICM, permettront à toute entreprise de réaliser ses propres rupteurs, de répondre aux
exigences de la RT 2012, et de prouver que la structure métallique rapportée est la bonne solution pour répondre à l’efficacité
énergétique des bâtiments. »

De RAGE 2012 à PACTE

Le Programme d’action pour la qualité de la construction et la transition énergétique (PACTE) prend le
relais de RAGE 2012.

Amor Ben Larbi, Directeur de projets de recherche, CTICM

RAGE 2012 a permis d’élaborer plus d’une soixan-
taine de référentiels techniques aussi bien pour
l’enveloppe que pour les équipements (chauffage,
ventilation,…). Dans le cadre de ce programme, le
CTICM a élaboré, en collaboration avec les orga-
nismes professionnels et les acteurs de la filière
métal, trois guides techniques sur les structures
métalliques rapportées (en 2 versions : neuf et réno-
vation) et trois recommandations professionnelles
sur les bardages en acier et les panneaux sandwich
de bardage et de couverture.
Lancé au début de 2015 par les pouvoirs publics,
PACTE vise à identifier les technologies perfor-
mantes, à les déployer et à mutualiser des outils
d’expérimentation et de retour d’expérience de la
performance énergétique des bâtiments, au regard
de la sinistralité observée.
Tous les documents produits dans le cadre du pro-
gramme RAGE sont en téléchargement gratuit sur
le site du programme PACTE, à l’adresse suivante :
http://www.programmepacte.fr/catalogue

CMI 1-2016
8
 Savoir faire la différence
Eiffage Métal est un concepteur industriel et un ensemblier,
leader historique de la construction métallique clés en mains.
Enveloppes et structures de bâtiments, réhabilitation, ouvrages
d’art, équipements multi-techniques pour des secteurs tels
que le parapétrolier, l’éolien et le nucléaire sont les savoir-faire
des équipes pluri-disciplinaires d’Eiffage Métal en France et
à l’international.

Fondation Louis Vuitton - Paris, France - © Iwan Baan - 2014

www.eiffage.com
ACTUALITÉS
Actions collectives visant le développement de la construction métallique
Produits et services soumis à la taxe affectée
La liste des produits et services soumis à la taxe affectée aux actions collectives de développement écono-
mique et technique de la construction métallique (parmi d’autres secteurs industriels) était fixée par l’arrêté
du 22 janvier 2004. Ce texte a été modifié par l’arrêté du 6 janvier 2016, publié au Journal officiel de la
République Française le 13 janvier 2016.
Patrick Le Chaffotec, Directeur général adjoint, CTICM

1 La rubrique a été précisée en mentionnant en

Les principales modifications de l’Article E-IV
– Produits, activités et prestations relevant du
Centre Technique Industriel de la Construction
Métallique sont portées à la connaissance des
lecteurs de CMI.
Il convient de noter que le taux de calcul de la taxe
affectée, défini à l’article 71 de la loi de finances
rectificative pour 2003 modifiée, n’a pas été modifié.
clair les profils reconstitués par soudage (PRS)
et les poutres alvéolaires.
2 Les portes d’écluses, ainsi que les tribunes fixes,
démontables ou mobiles ont été ajoutées à la liste
des produits visés ; la précision restrictive (type
porte hangar d’aviation) qui était apportée à la
rubrique des grandes portes à ossature métallique
a été supprimée.
3 Les murs rideaux et semi-rideaux ont été ajoutés
explicitement. Les structures métalliques visées
– en acier, ou en aluminium – sont celles des
façades relevant de la norme NF DTU 33.1, qui
cite en référence la norme NF EN 13830.
4 Les précisions qui ont été apportées à la définition
des panneaux d’enveloppe et de partition visés
appellent une explication un peu plus longue.

E-IV. - Produits, activités et prestations relevant du centre technique industriel de la construction métallique
24.10.74 Palplanches en acier et profilés ouverts obtenus par soudage, pour les profilés ouverts obtenus par soudage (tels que, notamment, les profils reconstitués par soudage et
les poutres alvéolaires) 1
25.11 Structures métalliques et parties de structures, pour les ossatures, y compris les études, la fabrication, la peinture, la galvanisation, la métallisation, l’anodisation, le
transport, ainsi que le montage, la réparation et l’installation mentionnés respectivement dans les sous-catégories 43.99.50, 33.11.11 et 33.20.11 :
- des bâtiments et hangars de toute nature ;
- des unités et gros équipements industriels (tels que, notamment, les structures porteuses de hauts fourneaux, de fours, de racks, d’ensembles de stockage) ;
- des ponts, passerelles, portiques, plates-formes diverses et leurs éléments constitutifs ;
- des pylônes en treillis, tours, mâts, portiques et leurs éléments constitutifs ;
- des pylônes et mâts chaudronnés de hauteur égale ou supérieure à 20 mètres et leurs éléments constitutifs ;
- des silos, trémies et enceintes de confinement de capacité unitaire égale ou supérieure à 500 mètres cubes et leurs éléments constitutifs ;
- des chemins de roulement, de leurs supports et éléments constitutifs, pour appareils de manutention, de convoyage et de levage ;
- des appareils de manutention, convoyage, levage si la fabrication de ces ossatures n’est pas effectuée par une entreprise produisant le matériel complet ;
- des débarcadères, appontements, jackets, porte-bateaux ;
- des portes d’écluses ;
- des batardeaux ;
- des vannes de barrage ;
- des grandes portes à ossature métallique ;
- des constructions modulaires, baraques, baraques de chantier, abris mobiles ;
2
- des tribunes fixes ou démontables, des tribunes mobiles ;
- des escaliers, verrières, auvents et abris divers.
Comprend également :
- les panneaux d’enveloppe métallique (couvertures, façades) et de partition (planchers secs ou collaborants, cloisons) de toute nature, dès lors qu’ils contribuent à la
stabilité globale ou locale des structures ;
- les murs rideaux ;
4
- les murs semi-rideaux. 3
À l’exclusion :
- dans la sous-catégorie 25.11.23, des produits mentionnés au paragraphe E-I ;
- des cabines téléphoniques.
25.29.1 Réservoirs, cuves et récipients métalliques, pour les éléments chaudronnés des silos, trémies et enceintes de confinement de capacité unitaire égale ou supérieure à 500
mètres cubes, ainsi que les opérations d’installation mentionnées dans la sous-catégorie 33. 20. 12 pour le montage in situ des éléments de réservoirs.
30.11.33 Dragueurs, bateaux-phares, bateaux-grues ; autres bateaux, pour les bateaux-portes, les docks flottants et les barges à ossature métallique.
30.11.40 Plates-formes de forage en mer, pour les structures métalliques.
30.11.50 Autres structures flottantes (y compris radeaux, caissons, batardeaux, pontons flottants, bouées et balises), pour :
- les portes flottantes, ponts-bateaux ;
- les caissons ou pontons à ossature métallique.

CMI 1-2016
10

Il s’agit des panneaux métalliques (panneaux à ondes
trapézoïdales ou sinusoïdales, plateaux,…) utilisés
pour constituer :
L’enveloppe d’un ouvrage de bâtiment :
••Couverture à simple peau (bacs secs, supports
d’étanchéité) ou à peaux multiples
••Bardage à simple peau ou à peaux multiples
La partition d’un ouvrage de bâtiment :
••Murs intérieurs à simple peau ou à peaux multiples
••Planchers en bacs secs ou bacs collaborants
Pour qu’ils entrent dans le champ des produits visés,
il faut que leur utilisation leur confère un rôle struc-
tural : participation à la stabilité globale ou locale
de la structure de l’ouvrage construit.
Couverture :
••Participation à la stabilité globale : les panneaux
de couverture sont utilisés pour constituer une
poutre-au-vent.
••Participation à la stabilité locale : les panneaux
de couverture sont utilisés pour empêcher le
déversement ou le flambement de leurs éléments
porteurs (en général des pannes, soit en IPE,
soit en profilés à froid ZED, SIGMA…) ; il s’agit
d’une utilisation très fréquente, explicite ou non.
Bardage / murs intérieurs :
••Participation à la stabilité globale : les panneaux
de bardage sont utilisés pour constituer une palée
de stabilité verticale.
••Participation à la stabilité locale : les panneaux
de bardage sont utilisés pour empêcher le déver-
sement ou le flambement de leurs éléments
porteurs (en général des lisses et/ou des pote-
lets, soit en IPE, soit en profilés à froid Zed,
Sigma…) ; il s’agit d’une utilisation très fré-
quente, explicite ou non.
Une nouvelle version du logiciel A3C
est disponible
Alain Bureau, Chef du service recherche construction métallique, CTICM
Le logiciel A3C permet de vérifier une barre en
acier (poutre, poteau) selon l’Eurocode 3. Il effectue
les vérifications vis-à-vis des états limites ultimes :
classement de la section transversale, résistance des
sections (plastique ou élastique), résistance au voile-
ment, résistance au flambement et au déversement.
Il permet de traiter ainsi plusieurs combinaisons
d’actions définies par l’utilisateur.
La nouvelle version v2.60 couvre désormais les barres
en acier sollicitées en flexion composée bi-axiale
pour les profilés laminés et les profilés reconstitués
par soudage (PRS), en situation normale et, de façon
optionnelle, en situation d’incendie.
Actualités
Planchers secs ou collaborants :
••Participation à la stabilité globale : les éléments de
plancher sont utilisés pour constituer une poutre-
au-vent transmettant des efforts de vent ou des
efforts sismiques ; il s’agit d’une utilisation fréquente.
••Participation à la stabilité locale : les éléments de
plancher sont utilisés pour empêcher le déverse-
ment ou le flambement de leurs éléments porteurs
(solives ou poutres de plancher, soit en IPE, soit
en profilés à froid Sigma, Zed, …) ; il s’agit d’une
utilisation très fréquente, explicite ou non.
On retrouve ces notions de stabilité globale / locale
dans la terminologie des Eurocodes ; ci-dessous
extrait de l’EN 1993-1-3 :
« (6) Pour le calcul des structures constituées de
profilés et de plaques nervurées formés à froid, il
convient de différencier des «classes de construction»
associées aux conséquences d’une ruine, conformé-
ment à l’EN 1990 -Annexe B et définies comme suit :
Classe de construction I : Construction dans
laquelle des profilés et plaques nervurées formés
à froid sont calculés pour contribuer à la résis-
tance et à la stabilité globales d’une structure ;
Classe de construction II : Construction dans
laquelle des profilés et plaques nervurées formés à
froid sont calculés pour contribuer à la résistance
et à la stabilité d’éléments structuraux individuels;
Classe de construction III : Construction dans
laquelle les plaques nervurées formées à froid sont
utilisées comme élément assurant uniquement
un transfert de charges à la structure. »
Les produits visés par l’arrêté sont ceux mis en œuvre
dans les constructions de classe I ou II. Ce sont
aussi ceux qui sont mentionnés dans le domaine
d’application du projet de norme EN 1090-4.
En outre, rappelons que le logiciel
A3C permet de traiter les poteaux
à section en I ou H partiellement
ou totalement enrobée de béton.
Le logiciel A3C a été développé en
collaboration avec ArcelorMittal.
Il est disponible en téléchargement
libre sur les sites internet du CTICM
(www.cticm.com) et d’ArcelorMit-
tal (sections.arcelormittal.com).
Le CTICM reste à votre écoute
pour recueillir toute remarque sur le programme
et toute suggestion d’amélioration et d’évolution.
CMI 1-2016
11
ACTUALITÉS
Les actualités de ConstruirAcier
Lancement des Trophées Eiffel
d’architecture acier 2016
Pour la deuxième édition des trophées Eiffel d’architecture acier, ConstruirAcier invite tous
les architectes, ingénieurs, entreprises de construction métallique et de métallerie à inscrire
leurs projets à cette compétition qui s’impose déjà comme le grand rendez-vous de l’archi-
tecture acier. Attention, vous avez jusqu’au 30 avril pour déposer votre dossier…
Architecte, maître d’ouvrage, bureau d’études ou
constructeur métallique… Si comme l’acier, vous
êtes créatif, que votre talent est sans limite et que
vous avez livré un ouvrage réalisé tout ou partie en
acier entre le 1er janvier
2014 et le 31 décembre
2015, alors… vous êtes
fait pour concourir aux
trophées Eiffel d’architec-
ture acier.
Récompenser les
meilleurs projets
« acier »
Destinés à récompenser
les réalisations architec-
turales qui témoignent
de la vitalité et de la
qualité de la construc-
tion acier en France, les
trophées Eiffel sont une
distinction d’envergure
nationale, attribuée par
un jury indépendant, à
des œuvres construites en
France, conçues par des
architectes sans restric-
tion de nationalité. Ces
prix s’inscrivent dans une
perspective de promotion de l’architecture métallique
et de ses concepteurs, architectes et ingénieurs. Ils
ont aussi l’ambition de souligner les savoir-faire
des entreprises de construction métallique et de
métallerie et toutes les qualités du matériau acier.
CMI 1-2016
12
Lauréats
Lauréat Apprendre :
École nationale supérieure d’architecture de
Strasbourg
Architecte : Marc Mimram
Lauréat Divertir :
Le centre culturel des Quinconces au Mans
Architectes : Babin & Renaud ; constructeur métal-
lique : CM Grésillon
Lauréat Franchir :
La jetée du Mont Saint-Michel
Architectes : Dietmar Feichtinger Architectes ;
constructeur métallique : Eiffage Métal
Lauréat Habiter :
Les Docks Malraux à Strasbourg
Architecte : Cabinet d›architecture Heintz-Kehr ;
constructeur métallique : Baumert CM
Lauréat Travailler :
La Tour D2 à Paris- la-Défense
Architecte : Anthony Béchu / Tom Sheehan;
constructeur métallique : Eiffage Métal
Lauréat Voyager :
La Gare de Montpellier Saint-Roch
Architectes : Arep ; constructeur métallique : Gagne
(groupe Briand)
Prix spéciaux
Catégorie Divertir :
Le Carreau du Temple à Paris
Architectes : Studio Milou Architecture ; construc-
teur métallique : Eiffage Métal
L’ombrière du Vieux-Port de Marseille
Architectes : Foster & Partners / Tangram Architectes ;
constructeur métallique : Eiffage Métal
 Actualités

Projet
ProjetdedeCourchevel
Courchevel– –Défi
Défitechnique
techniquerelevé
relevépar
par
Bollinger+Grohmann
Bollinger+GrohmannavecavecRSTAB
RSTABdedeDlubal
DlubalSoftware
Software

Le Le
bureau
bureau
d’étude
d’étude
Bollinger+Grohmann
Bollinger+Grohmann situé
situé
à Paris
à Paris
a utilisé
a utilisé
le programme
le programme
RSTAB
RSTAB
de de
Dlubal
Dlubal
pourpour
réaliser
réaliser
l’ossature
l’ossature
métallique
métalliquedu ducentre
centreaquatique
aquatique
Aquamotion
Aquamotion
de Courchevel
de Courchevel
qui qui
a ouvert
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d’Etude
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Ingénierie
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ACTUALITÉS
Visite du chantier du couvent des Jacobins
à Rennes
Spectaculaire mue du couvent des Jacobins en plein centre-ville de Rennes... Pour découvrir
cet exceptionnel chantier, c’est ici...

À Rennes, le couvent des Jacobins, patrimoine histo-

rique majeur du XIVe siècle, opère une mue specta-
culaire pour devenir en plein centre-ville, un centre
des congrès à la pointe de la modernité. Implanté
dans un site extrêmement contraint, le projet archi-
tectural vient travailler les espaces enterrés pour
loger une grande partie du programme, obligeant
à d’impressionnantes reprises en sous-oeuvre qui
font léviter l’ancien couvent.
PRS sur 1,80 m de haut pour des portées de 32m,
treillis Warren structurant la façade, poutrelles
connectées et bac acier collaborant… : toutes les
figures de la construction acier se retrouvent au ser-
vice de ce chantier hors-normes que ConstruirAcier
invite à découvrir le vendredi 11 mars prochain. Pour en savoir plus www.construiracier.fr

Journée technique Logements collectifs

ConstruirAcier propose une journée technique «Logements collectifs : les stratégies gagnantes
de l’acier» qui aura lieu à Paris le 22 mars prochain.

Présente dans tous les secteurs du bâtiment, la

construction métallique investit le marché du loge-
ment collectif en déployant des atouts concurren-
tiels décisifs : maîtrise budgétaire, optimisation des
ressources et des performances...
Cette journée s’adresse aux architectes, maîtres d’ou-
vrage, promoteurs, bureaux d’études, industriels et
professionnels de la filière désireux d’innover dans
l’habitat collectif avec les solutions acier.
Pour en savoir plus www.construiracier.fr

CMI 1-2016
14
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DOSSIER
Dossier Sécurité incendie
réponses et solutions de la
construction métallique
Ont collaboré à ce
dossier:
Gisèle Bihinia
Chef de projets de
recherche incendie,
CTICM
Christophe Renaud
Directeur de projets de
recherche incendie,
CTICM
Patrice Russo
Chef de projets de
recherche incendie,
CTICM
Arnaud Sanzel
Ingénieur recherche
incendie, CTICM
Bin Zhao
Directeur de la
recherche et de la
valorisation, CTICM

Pouvoir offrir des solutions constructives adéquates et compétitives aux acteurs de la

construction d’un ouvrage métallique est un objectif que le CTICM vise en permanence
dans ses travaux de recherche et les études qu’il réalise pour la filière construction-acier.
Le moment est venu de faire un nouveau bilan de son avancement dans ce domaine.

CMI 1-2016
16
 Dossier

CMI 1-2016
17
DOSSIER
Évolution réglementaire en sécurité incendie
En matière de sécurité incendie en France, pour
des ouvrages courants, l’approche la plus utilisée
consiste à se mettre en conformité avec les mesures
descriptives exprimées dans les arrêtés et décrets
des différents ministères français concernés (éta-
blissements recevant du public et immeubles de
grande hauteur par le ministère de l’intérieur, habi-
tations et installations classées pour la protection de
l’environnement : ICPE par le ministère en charge
de l’écologie, lieux de travail par le ministère du
travail, installations nucléaires par le ministère de
l’industrie…). Généralement ces exigences, dites
prescriptives, permettent de choisir les matériaux
et systèmes constructifs souhaités, dans la mesure
où les performances en termes de réaction au feu,
contrôle de fumées, évacuation des occupants,
intervention des services de secours, résistance
au feu,… sont réputées respectées. Bien que cette
approche réglementaire, très largement inspirée du
retour d’expérience et des connaissances scientifiques
acquises dans ce domaine, ait fait preuve de son
efficacité, il s’avère qu’elle présente encore quelques
faiblesses, par exemple l’incapacité d’en déduire des
conclusions sur le comportement réel des ouvrages
sinistrés, l’inadaptation dans certaines circonstances
aux risques réels d’incendie des ouvrages, condui-
sant parfois à des solutions constructives onéreuses
et inefficaces ou encore un manque de souplesse,
limitant ainsi l’expression et la conception innovante
architecturales.
Pour remédier à ces points faibles, les pouvoirs
publics français ont d’une part instauré la réglemen-
tation à objectif faisant largement appel à l’application
de l’ingénierie de la sécurité incendie, et ne cessent
d’autre part de faire évoluer la réglementation pres-
criptive afin de rendre cette dernière plus efficace
et plus pertinente pour répondre aux évolutions
techniques et économiques de la construction.
En termes d’application de l’ingénierie de la sécurité
incendie en France, les ouvertures réglementaires ne
concernent actuellement que l’ingénierie du com-
portement au feu et l’ingénierie du désenfumage,
alors que l’application de l’ingénierie de l’évacuation
n’est pas encore autorisée par les autorités, bien
qu’elle constitue une étape importante dans son
approche globale. Toutefois, cette situation est en
CMI 1-2016
18
train d’évoluer et une volonté a été clairement affi-
chée par les pouvoirs publics français de formaliser
cette démarche dans un avenir proche. Par ailleurs,
il existe déjà des applications concrètes de cette
ingénierie pour les projets de construction ; c’est
souvent le cas dans le cadre des études de danger
réalisées pour les ICPE ou quelques ouvrages ERP
comme la Philharmonie de Paris.
En parallèle avec cette ouverture progressive à l’appli-
cation de l’ingénierie de la sécurité incendie, les pou-
voirs publics ont mené récemment plusieurs actions
visant à améliorer la réglementation prescriptive,
parmi lesquelles nous pouvons citer notamment :
••« Mission PS » dirigée par la DGSCGC, Direction
générale de la sécurité civile et de la gestion des
crises, du ministère de l’Intérieur et relative
aux parcs de stationnement couverts ouverts
au public ;
••Projet de modifications de l’arrêté du 31 janvier
1986 modifié encadré par la DHUP (Direction
de l’habitat, de l’urbanisme et des paysages) du
ministère de l’Environnement, de l’Énergie et
de la Mer ;
••« Mission M » dirigée par la DGSCGC du minis-
tère de l’Intérieur et relative aux centres com-
merciaux et magasins de vente.
Ces actions ont abouti soit à une ouverture plus large
concernant l’application de l’ingénierie de la sécurité
incendie, soit à des recommandations spécifiques
dans le but d’élever le niveau de sécurité, moderniser
et faciliter la compréhension ainsi que l’application
de la réglementation pour les ouvrages concernés.
On voit dans la réalisation de ces actions la volonté
des pouvoirs publics de s’orienter vers davantage de
souplesse des lois, ce qui permet d’avoir plus de flexi-
bilité, donc plus d’objectivité dans la conception des
ouvrages en termes de protection sécurité incendie.
Dans la foulée de cette évolution réglementaire, la
construction métallique devra pouvoir y trouver
son compte puisque la démarche que cette filière a
tenté de promouvoir depuis de longue date s’accorde
bien à cette orientation.
 Dossier

Solution de parois métalliques pour écrans

thermiques et murs CF séparatifs des ICPE
La réglementation visant les Installations classées
pour la protection de l’environnement (ICPE) impose
pour les bâtiments de logistique des exigences
constructives prescrites pour réduire les risques
d’incendie et en limiter les conséquences.
Ces exigences visent à assurer, d’une part la sécurité
des personnes (occupants et services de secours)
par un comportement au feu adéquat de la struc-
ture (par exemple, absence de ruine en chaîne et
non-effondrement vers l’extérieur) et d’autre part,
celle du voisinage, qu’il s’agisse de personnes ou
de bâtis, par la limitation des flux de rayonnement
thermique susceptibles de propager l’incendie aux
bâtiments environnants, intérieurs ou extérieurs
de l’installation, ou d’entraîner des conséquences
(brûlures par exemple) pouvant mettre en péril la
sécurité de tiers.
Concernant le rayonnement thermique, les différents
arrêtés types applicables imposent ainsi de prévoir
et calculer en périphérie du bâti une distance d’effet
déterminée par un flux thermique de rayonnement
limite de 3 kW/m².
Le respect de cette distance d’effet peut avoir une Solution de paroi métallique pour écrans thermiques et
murs CF
incidence majorante sur le foncier et induire un
surcoût significatif dans la construction des ins-
tallations visées. Cette solution propose un système constructif com-
Il est en conséquence primordial de disposer de posé de panneaux sandwich ayant un classement
solutions constructives appropriées permettant si EI120 assemblés sur des poteaux métalliques porteurs
nécessaire de limiter de telles conséquences. eux-mêmes encoffrés par le même type de panneaux
Dans la pratique, il s’avère souvent que la solution sur toute leur hauteur (voir la schèma ci-dessus).
la plus efficace consiste à mettre en œuvre à la péri- La mise au point de cette solution de parois métal-
phérie des ICPE des écrans thermiques ayant une liques, qui a mobilisé fabricants de panneaux et
performance au feu REI de longue durée, généra- constructeurs, a nécessité des travaux d’études pré-
lement de 120 minutes. alables puis un essai spécifique de vérification en
Faute de solutions constructives satisfaisantes dans septembre 2015 lors duquel l’excellente performance
le domaine des écrans thermiques, la construction de cette solution constructive en termes de résistance
métallique était, jusqu’à récemment, pénalisée, au feu a été pleinement démontrée et ce, bien au-delà
notamment dans le cas de plateformes logistiques de 120 minutes d’exposition au feu normalisé (voir
d’envergure nécessitant un foncier important. photos ci-après).
Ce constat appartient désormais au passé puisqu’une Cet essai de vérification a permis l’obtention d’une
solution entièrement métallique pour les écrans appréciation de laboratoire (APL) délivrée par un
thermiques ainsi que les murs CF séparatifs vient laboratoire agréé validant ainsi formellement le
d’être mise au point. classement REI120 pour ce système constructif.

CMI 1-2016
19
DOSSIER
Essai de résistance au feu de
la paroi métallique pour écrans
thermiques et murs CF

0 min 60 min 90 min

120 min 160 min 180 min

Cette solution constructive, incorporée dans l’outil signaler que ce niveau de performance est au moins
de calcul Flumilog, peut désormais être utilisée pour identique à celui obtenu avec les solutions concur-
tous projets de construction de type ICPE. rentes, voire meilleure lorsque la durée de l’incendie
L’efficacité de ce système constructif en matière à prendre en compte est supérieure à 120 minutes.
de distance d’effets est clairement illustrée par le Outre cette excellente performance incendie désor-
schèma ci-dessous. mais officiellement avérée, ce système de paroi
On peut en effet constater que cette solution permet métallique possède d’autres atouts majeurs, parmi
aisément un gain de 30 % sur le foncier nécessaire par lesquels : performances thermiques et énergétiques
rapport à une solution métallique classique. Il faut incorporées, rapidité de construction, nécessité d’un
seul intervenant pour la mise en œuvre, compétitivité
économique, légèreté, applicabilité pour les murs CF
intérieurs et facilité de repositionnement en cas de
réaménagement…
Paroi Le CTICM rédige actuellement des travaux de rédac-
Panneau
classique tion d’un guide technique spécifique dans lequel
sandwich
double-peau les règles de dimensionnement, les dispositions
à structure
stable au feu
15 minutes
métallique constructives ainsi que des exemples d’application
stable au feu
120 minutes
seront fournis pour faciliter l’emploi en ICPE de cette
solution de paroi métallique aussi bien en écrans
thermiques extérieurs qu’en murs CF séparatifs.
De plus, une journée technique consacrée aux bâti-
ments de stockage métalliques de type ICPE et
accompagnant la mise à disposition de ce guide,
sera organisée avec le concours des différents parte-
naires* de la filière acier mobilisés, durant le premier
Distances d’effet entre une façade métallique classique et semestre de cette année.
la nouvelle solution de paroi métallique
*SCMF/ConstruirAcier/Enveloppe métallique du bâtiment/CTICM

CMI 1-2016
20

Du nouveau pour le calcul des flux émis lors
d’un incendie d’entrepôt logistique
Le projet Flumilog a abouti en 2010 à la création
d’une méthode de référence pour le calcul des flux
radiatifs émis lors d’un incendie d’entrepôt et rendue
obligatoire par la réglementation pour les ICPE des
rubriques 1510, 1511, 1530, 2662, 2663. Dans le but
de faciliter l’application de la méthode, un outil de
calcul hébergé sur le site de l’Ineris agrémenté d’une
interface graphique, développée par le CTICM,
est mis à la disposition des différents acteurs de la
profession.
Avec plus de 77 000 calculs lancés depuis 2010 sur le
serveur hébergeant l’outil, soit une moyenne de 1 600
calculs/mois, la méthode est largement plébiscitée.
Depuis ses débuts, elle est d’ailleurs progressivement
devenue obligatoire pour d’autres rubriques (1532,
4331, 4734).
Loin d’être figée, elle est restée en constante évolu-
tion à travers le projet Flumilog 2. Très récemment
(septembre 2015), à la demande du ministère de
l’Écologie, du Développement durable et de l’Éner-
gie, un module additionnel dédié aux stockages de
liquides inflammables a été mis en place pour faciliter
les calculs des entrepôts logistiques hébergeant à
la fois des stockages de combustibles solides et de
liquides inflammables.
Le projet Flumilog 2 gère également le Club des
utilisateurs Flumilog et apporte régulièrement son
Dossier
lot de nouveautés principalement pour l’interface
graphique utilisée pour créer les fichiers de données
et analyser les résultats. Ainsi, les utilisateurs ont
la possibilité depuis septembre 2015 d’insérer une
image (par exemple un plan de masse) en fond
d’écran pour préparer plus facilement les calculs.
On peut noter que les membres du Club utilisateurs
disposent, de par leur cotisation, de fonctions
avancées réservées (par exemple l’insertion du plan
de masse en fond d’écran lors de la présentation
des résultats).
Septembre 2015 a aussi vu le remplacement et la
migration des serveurs pour bénéficier d’un trai-
tement plus rapide des calculs avec suppression
automatique des fichiers erronés. De futures évo-
lutions sont d’ores et déjà programmées pour 2016
aussi bien pour les serveurs de calcul (affichage de
l’état d’utilisation sur le site web) que pour l’interface
(gestion de la transparence des images insérées en
fond d’écran, évolution vers une interface multi-
lingue, intégration d’un nouveau dispositif d’écrans
thermiques métalliques, voir dans ce dossier). Preuve
du succès du projet : le Club utilisateurs a enregistré
en un mois (janvier 2016) autant d’inscriptions que
sur une année entière.
CMI 1-2016
21
DOSSIER
Murs coupe-feu
Afin de limiter la propagation du feu en cas de sinistre incendie, les réglementations incendie exigent un
compartimentage des bâtiments. Pour les entrepôts à simple rez-de-chaussée en structure métallique non
protégée, plusieurs solutions constructives de murs coupe-feu sont envisageables.
Pour les bâtiments en charpente métallique à simple
rez-de-chaussée, il existe principalement deux types
de solution qui permettent de limiter la propagation
du feu de la zone sinistrée vers les cellules adjacentes :
le dédoublement de la structure accompagnée d’une
mise en œuvre spécifique du mur coupe-feu ou
l’intégration du mur coupe-feu dans la charpente
métallique.
Lorsque la structure est dédoublée, le mur coupe-
feu peut être mis en œuvre selon l’un des deux
principes suivants :
••deux parois coupe-feu indépendantes, (tels
que des panneaux sandwich, des panneaux
préfabriqués…),
••un seul mur coupe-feu inséré entre les deux
structures.
Deux parois coupe-feu indépendantes
Chacune des paroies est fixée à l’une des deux struc-
tures (photo a). Dans ce cas, lorsque l’une des deux
structures et sa paroi coupe-feu s’effondrent suite
à un incendie, le feu ne peut pas se propager à la
a) Dédoublement de la structure avec
parois coupe-feu b) Mur auto-stable - vue du mur coupe-feu après incendie
CMI 1-2016
22
structure contiguë, qui reste stable et protégée du
feu par la seconde paroi coupe-feu.
Un seul mur coupe-feu inséré entre les deux
structures.
Ce mur coupe-feu peut être auto-stable et totalement
indépendant ou bien fixé aux structures voisines
par l’intermédiaire d’attaches « fusibles », qui en cas
d’incendie au voisinage de ce mur, permettent de
libérer la structure sinistrée par le feu sans mettre
en danger la fonction du mur (celui-ci restant fixé
à la structure métallique placée de l’autre côté) et la
stabilité de la structure voisine restée froide. Lorsque
le mur est indépendant, la structure exposée au feu
peut habituellement s’effondrer sans endommager
le mur (photo b).
Les murs auto-stables sont également utilisés dans la
pratique. Toutefois lors d’un incendie, cette solution
peut s’avérer dangereuse pour les personnes et les
services de secours dans la mesure où ils ont toujours
tendance à s’effondrer dans la direction opposée à
celle du feu. Ce mode d’effondrement s’explique par

la distribution non uniforme des températures dans
l’épaisseur du mur et l’effet de dilatation thermique
plus important de la face exposée au feu par rapport
à la face non exposée qui provoque une courbure
dans la direction opposée à celle de l’incendie. Cette
courbure conduit à une amplification progressive des
effets des charges verticales (poids propre du mur)
en générant un moment de flexion additionnel. Ce
moment accentue le flambement et finit par provoquer
la ruine du mur lorsque la courbure est devenue trop
importante. Il est donc essentiel que le dimensionne-
ment d’un mur auto-stable en situation d’incendie ait
pris en compte les effets de second ordre.
Deux types de conception peuvent être envisagés
pour les attaches « fusibles ». La première est basée
sur l’utilisation d’assemblages intégrants des com-
posants plastiques, tels que des boulons, qui fondent
lorsqu’une température de l’ordre de 100 à 200 °C est
atteinte dans ces éléments. La seconde solution est
basée sur l’utilisation d’assemblages métalliques plus
classiques, qui sont conçus pour libérer la structure
sinistrée par le feu lorsque les efforts de traction
induits par l’effondrement de cette structure ou ses
déformations au voisinage du mur (en termes de
déplacement et de rotation) deviennent excessifs.
Toutefois, les attaches fusibles doivent être utilisées
avec précautions. En effet, il faut s’assurer, en cas de
feu localisé à une certaine distance du mur, que les
assemblages fusibles situés du côté de la cellule sinistrée
céderont bien avant ceux situés dans la cellule adjacente
pour éviter les risques d’effondrement du mur coupe-
feu avec celui de la structure sinistrée par l’incendie.
c) Mur inséré dans une file de poteaux - vue du
mur coupe-feu après incendie
Dossier
En alternative aux solutions précédentes, il est pos-
sible d’intégrer directement le mur coupe-feu à la
charpente métallique de l’entrepôt, en le disposant
perpendiculairement ou parallèlement au sens porteur
de la structure (c’est-à-dire aux portiques). Différentes
solutions peuvent alors être envisagées : mur inséré
dans une file de poteaux (photo d), mur accolé aux
poteaux (photo e) ou mur décalé par rapport à une
file de poteaux. Pour ces solutions, des mesures spé-
cifiques doivent être mises en œuvre afin d’éviter
l’endommagement du mur par suite de déformations
parfois importantes de la structure photos c et d.
En particulier, la mise en œuvre d’une protection
contre l’incendie (peinture intumescente, flocage,
encoffrement par plaques), est ainsi nécessaire non
seulement sur les éléments de structure support du
mur coupe-feu mais également sur les traverses et
les pannes traversant le mur (sur une distance d’une
vingtaine de centimètres à partir du mur).
La solution constructive d’un mur stabilisé par une
file de poteau a été testée lors de l’essai à échelle
réelle qui a été réalisé le 26 septembre 2008 dans le
cadre du projet de recherche Flumilog. Il a ainsi été
confirmé que la protection mise en œuvre sur une
faible longueur a permis aux traverses de portiques
de se déformer suffisamment loin du mur pour ne
pas altérer ses propriétés coupe-feu (photo e).
Des informations détaillées sur les solutions
constructives de mur coupe-feu sont données dans
le Guide de vérification des entrepôts métalliques
en situation d’incendie, en libre téléchargement sur
le site internet du CTICM.
d) Mur accolé à une semelle des poteaux e) Traverse protégée - vue du mur
- vue du mur coupe-feu après incendie coupe-feu après incendie
CMI 1-2016
23
DOSSIER
Auditorium de la Maison de la radio
Vérification de la résistance au feu des poutres
métalliques avec porte-à-faux et en console
Dans le cadre du projet de construction de l’auditorium de la Maison de la radio à Paris, l’installation
d’un faux plafond suspendu sur des poutres métalliques supportant les gradins a provoqué des endom-
magements au niveau des fixations des rails du faux plafond sur la protection par flocage de ces poutres
devant satisfaire une exigence de stabilité au feu R90.
Ces défauts de protection remettant en question la
tenue au feu conventionnel des poutres concernées,
une étude a été menée par le CTICM pour la société
Lindner, fabricant du faux plafond, pour vérifier la
stabilité au feu de ces poutres en l’état, et si possible
éviter une réparation onéreuse de la protection anti-
incendie. L’analyse détaillée des poutres impliquait
une concertation préalable avec le bureau de contrôle
afin d’établir une note d’hypothèses précisant les
tailles et la position des défauts de protection à
prendre en compte.
Les poutres ont ensuite été classées en différents
groupes en fonction des conditions de chargement
(consoles sous charge linéique uniforme, effort ver-
tical et moment à l’extrémité libre), des dimensions
des profilés (IPE 200, IPE 330 et HEA 300) et des
épaisseurs de protection appliquées (de 29 à 45 mm).
Pour chaque groupe, l’étude s’est alors focalisée sur
l’élément au plus fort niveau de chargement en situa-
tion d’incendie. Elle a été réalisée à l’aide d’une modé-
lisation tridimensionnelle de type éléments finis à
l’aide du code Ansys, et s’est déroulée en deux phases :
--calcul de l’échauffement des poutres métalliques à
partir des caractéristiques du flocage appliqué et
Échauffement d’une poutre
en acier comportant plusieurs
défauts de protection après
90 minutes d’exposition au feu
conventionnel
CMI 1-2016
24
de la position des défauts de protection, représen-
tés par des zones carrées de 50 mm sur l’âme ou
de 100 mm en sous-face de la semelle inférieure,
non protégées et directement exposées au feu ;
--calcul du temps de temps de stabilité au feu des
poutres métalliques, comparé ensuite au degré
de résistance au feu exigé.
D’après les résultats obtenus, l’exigence de stabilité
au feu R90 est assurée pour la plupart des poutres
étudiées malgré la présence de défauts de protec-
tion majorés sur l’âme ou sur la semelle inférieure
(IPE 330 et HEA 300). Pour un nombre limité de
cas, notamment pour les petites sections en IPE
200, la taille des zones non protégées a été réduite
progressivement jusqu’à satisfaire l’exigence de
stabilité au feu. Des tailles critiques de défaut de
protection, au-delà desquelles la stabilité au feu
des poutres n’est plus assurée pour 90 minutes,
ont ainsi été définies pour les profilés en IPE 200 :
carrés de 40 mm sur l’âme et 46 mm en sous-face
de la semelle inférieure.
Ces conclusions ont été entérinées par le bureau
de contrôle, permettant d’éviter une réparation des
poutres localement endommagées.
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Mise en barres / tôles Pointage des heures
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DOSSIER
Poteaux mixtes en tube creux rempli de béton
Le recours à des poteaux mixtes en tube creux en acier rempli de béton permet de combiner les avantages
des deux matériaux tout en évitant un coffrage supplémentaire d’une part et en répondant à des exigences
d’ordre architectural d’autre part.
En situation d’incendie, le tube directement exposé au
feu subit une nette diminution de sa capacité portante
due à son échauffement important en l’absence de
protection. La charge est ainsi rapidement transférée
au noyau en béton, dont la capacité portante joue
un rôle prépondérant. Un renfort du noyau est donc
souvent nécessaire, notamment pour les poteaux
très élancés, pour les poteaux sous charge axiale
excentrée et pour les exigences de stabilité au feu
élevées (R90 et plus).
La vérification de ce type de poteau peut être effec-
tuée à l’aide de la méthode de calcul simplifiée de
l’Annexe nationale française (ANF) de la partie feu
de l’Eurocode 4. Cette méthode est toutefois limi-
tée à des poteaux à section circulaire ou carrée, en
compression et/ou en flexion uni-axiale renforcés à
l’aide de barres d’armature dont le pourcentage est
compris dans un intervalle défini suivant la classe
de résistance au feu (de 0 à 5 % pour des degrés
R30 à R120).
Pour d’autres formes de section (rectangulaire, ellip-
tique, trapézoïdale, triangulaire), il est nécessaire
de recourir à un modèle de calcul avancé, de type
éléments finis ou différences finies. Cette modélisa-
tion tient compte du comportement particulier de
ce type de poteau (résistance de contact thermique
et dilatation différentielle entre le tube en acier et
le noyau en béton). Elle peut conduire à l’adoption
de solutions constructives alternatives pour éviter
d’appliquer une protection anti-incendie onéreuse,
par exemple à l’aide de plat(s) métallique(s) ou d’un
noyau en acier.

Configurations de poteaux en tube creux rempli de béton étudiées pour des projets réels

Configuration initiale Particularités Solution proposée

Forme de la section non couverte par

l’Eurocode 4

Poteaux très élancés

Flexion bi-axiale
Moments différents en tête et en pied

Forme non couverte par l’Eurocode

4, parois très minces, stabilité R60
requise

CMI 1-2016
26

Outils d’aide à la vérification de la résistance
au feu des ouvrages métalliques
Afin d’apporter une aide à la conception des bâtiments à structure métallique ou mixte acier-béton, le
CTICM, en collaboration avec les autres acteurs de la construction métallique, a développé de nom-
breux logiciels de calcul permettant de justifier facilement les degrés de résistance au feu requis pour les
éléments structuraux.
Logiciel POTFIRE
Le logiciel POTFIRE permet d’évaluer le temps de
stabilité au feu normalisé des poteaux mixtes en
profil creux rempli de béton non protégés à section
circulaire ou carrée. Il est basé sur les règles de calcul
Logiciel A3C
Le logiciel A3C permet de vérifier la résistance de
barres comprimées et fléchies selon les règles des
versions EN de l’Eurocode 3 et de l’Eurocode 4. Plus
précisément, le logiciel couvre les barres en acier à
section constante en I (ou H), les profilés laminés
et les PRS doublement symétriques et les poteaux
mixtes partiellement ou totalement enrobés de
béton. Outre les calculs de vérification à froid, le
logiciel permet également de vérifier la résistance
au feu normalisé de ces éléments.
Différentes options de calcul au feu sont disponibles
selon le type d’élément. Pour les barres en acier, le
logiciel permet entre autres de calculer :
••la durée de résistance au feu sans protection au
feu rapportée ;
Logiciel ABC
Le logiciel ABC permet de vérifier la résistance des
poutres en acier, des poutres partiellement enrobées
ou totalement enrobées de béton, des poutres mixtes
(profilé acier connecté à une dalle pleine, une dalle
mixte ou une prédalle) et des poutres à talon (SFB,
IFB type A and B) selon les règles des versions EN de
Dossier
données dans l’Annexe nationale française de la
version EN de l’Eurocode 4 partie 1-2.
Le logiciel peut être librement téléchargé sur le site
internet du CTICM.
Poteaux mixtes
••la durée de résistance au feu avec une épaisseur
donnée d’un matériau de protection ;
••l’épaisseur de protection nécessaire pour un
degré de résistance au feu donné.
Pour les poteaux mixtes, le logiciel permet de
déterminer :
••la durée de résistance au feu en fonction des
caractéristiques du poteau ;
••les dimensions minimales nécessaires pour un
degré de résistance au feu donné.
La nouvelle version ce logiciel (voir page 11) peut
être librement téléchargé sur les sites internet du
CTICM et d’ArcelorMittal.
l’Eurocode 3 et de l’Eurocode 4. Outre les calculs de
vérification à froid, le logiciel permet également de
vérifier la résistance au feu normalisé de ces éléments.
Le logiciel ABC peut être librement téléchargé sur
le site internet d’ArcelorMittal.
CMI 1-2016
27
DOSSIER
Logiciel ACB +
Le logiciel ACB + permet de vérifier la résistance
des poutres cellulaires en acier et mixtes, (profilé
acier connecté à une dalle pleine ou mixte ou une
prédalle) selon les règles générales des versions
EN de l’Eurocode 3 et de l’Eurocode 4. Outre les
Logiciel MACS + (anciennement FRACOF)
Cet outil permet d’évaluer la capacité portante de
planchers mixtes partiellement protégés en situation
d’incendie par prise en compte de l’effet de membrane
dans la dalle. Il s’applique aux bâtiments en ossature
métallique avec un plancher mixte, dimensionnés
Logiciel R15
Le logiciel R15 permet de vérifier rapidement si la
structure d’un entrepôt en charpente métallique à
simple rez-de-chaussée est stable au feu 15 minutes
sans protection rapportée (cf. voir photo « Bâtiment
de plain-pied »). Ils s’appliquent aux différents com-
posants habituellement rencontrés en charpente
métallique, tels que les portiques constitués de
Bâtiment multi-étagé avec plancher mixte
partiellement protégé
CMI 1-2016
28
calculs de vérification à froid, le logiciel permet
également de vérifier la résistance au feu normalisé
de ces éléments.
Le logiciel ACB + peut être librement téléchargé sur
le site internet d’ArcelorMittal.
et construits conformément aux exigences des
Eurocodes (cf. photo « bâtiment multi-étagé »).
Le logiciel MACS + peut être librement téléchargé
sur le site internet d’ArcelorMittal.
profilés standards laminés à chaud, les portiques
en profilés reconstitués soudés, les portiques com-
posés de poutres treillis et les pannes en profilés
standards laminés à chaud ou en profilés minces
formés à froid de type Sigma ou Zed.
Le logiciel R15 qui peut être librement téléchargé
sur le site internet du CTICM.
Bâtiment de plain-pied en charpente métallique sans
protection rapportée
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TERRAIN

Le pont Citadelle à Strasbourg

L’élégance des courbes
La structure du pont Citadelle intrigue au premier coup d’œil : un mince tablier glissant
au-dessus du bassin Vauban en une courbe très prononcée, franchissant sans appui
une portée de plus de 160 mètres. Un arc unique, monumental, vient soutenir l’ensemble
de l’ouvrage. Il se déploie sur une longueur de 193 mètres, mais selon une projection
surprenante : il enjambe le tablier et prend appui de part et d’autre du pont, en une
légère diagonale.
La géométrie croisée de ces deux courbes rend l’ouvrage complexe et étonnant, réponse
structurelle radicale à de multiples contraintes, et au final objet d’une grande élégance.

Vincent Rey

CMI 1-2016
30
Sur le terrain

© CTS/AIRDIASOL.Rothan

CMI 1-2016
31
TERRAIN Une infrastructure comme moteur de
développement urbain.
L’histoire du tramway est intimement liée à celle de
la ville de Strasbourg. C’est en 1877 qu’est fondée
la Compagnie strasbourgeoise de chemin de fer
hippomobile, ancêtre de l’actuelle CTS : Compagnie
des transports strasbourgeois.
Dès 1878, une première ligne est ouverte. À l’intérieur
du périmètre urbain, l’exploitation à la vapeur est
interdite et s’effectue donc par traction hippomobile.
Au début du XXe siècle, le réseau compte déjà 15
lignes dont la ligne numéro un, reliant la gare au
pont de Rhin - Kehl. En 1930, le réseau est à son
apogée avec 54,6 millions de personnes transportées.
Mais au sortir de la seconde guerre mondiale, les
infrastructures sont fortement endommagées. Les
trolleybus, puis les autobus viennent remplacer
progressivement les tramways. La dernière ligne
encore en activité est fermée en 1960.
Il faudra attendre 39 ans pour que la Communauté
urbaine de Strasbourg décide de construire un nou-
veau réseau de tramway et en confie la maîtrise
d’ouvrage à la CTS. En 1994, est inaugurée la première
ligne (ligne A) d’une longueur de 9,8 kilomètres. Puis
les travaux s’enchaînent rapidement. Aujourd’hui, le
réseau de l’agglomération strasbourgeoise est le plus
étendu de France avec 55,5 kilomètres de longueur
commerciale, 69 stations, et une fréquentation quo-
tidienne de près de 300 000 voyageurs.
Les premières études de définition de l’extension de
la ligne D du tramway de Strasbourg sont lancées
en 2008. Les objectifs principaux de l’opération sont
multiples : « la première volonté était de créer une
liaison transfrontalière dans le cadre de l’Eurodistrict,
en reliant le centre de Kehl et de Strasbourg de telle
2e lançage du tablier sorte que ces deux villes fonctionnent comme une
et de l’arc central
CMI 1-2016
32
© CTS/AIRDIASOL.Rothan
entité urbaine unique. Aujourd’hui il existe seule-
ment une ligne de bus mais qui arrive en limite de
capacité et qui est soumise aux aléas de la circulation
avec des temps de trajets irréguliers » déclare Alain
Giesi, directeur général adjoint de la Compagnie des
transports strasbourgeois. « Mais il y avait également
d’autres objectifs côté français : développer l’ensemble
du quartier Port du Rhin, aujourd’hui relativement
excentré et mal desservi ».
L’analyse de ce quartier a en effet distingué 7
« poches » urbanisables dans cette zone, mais sépa-
rées par des infrastructures lourdes, héritages des
anciennes activités portuaires, et sans continuum
urbain. L’extension de la ligne D a pour vocation de
désenclaver ces bulles par la mise en place d’un réseau
de circulations douces. Il s’agit d’un acte fondateur,
l’objectif final étant que la totalité du secteur Port
du Rhin forme un ensemble urbain cohérent, un
véritable nouveau quartier de Strasbourg.
La mise en service de l’extension de la ligne D à la
gare de Kehl est prévue pour le début 2017. Et sur
ce secteur, deux ouvrages d’art majeurs sont pro-
grammés : le pont sur le Rhin et le pont Citadelle.
Un pont emblématique du futur
quartier
Le pont Citadelle initialement prévu était un
ouvrage classique de franchissement du bassin
Vauban, comprenant 4 ou 5 travées : « dans son
premier tracé, le pont dégageait complètement les
berges et présentait une longueur de tablier de 250
mètres en lieu et place des 160 mètres actuels. Les
caractéristiques de l’ouvrage en termes de profil en
travers étaient identiques, mais dans son design,
 Sur le terrain

Cinématique de construction

Assemblage des tronçons

du tablier et de l’avant-
bec sur la rampe

1er lançage du tablier

Hissage de l’arc central

Assemblage des tronçons
complémentaires du
il s’apparentait plus à un viaduc » explique Alain
Giesi. « L’évolution du projet d’urbanisation autour
tablier et de l’arc
du bassin a modifié les paramètres initiaux : les
nouveaux immeubles projetés viendront au final
s’implanter contre les remblais en jouant avec des
différences de niveaux. Le dégagement des berges 2e lançage du tablier
devenant inutile, on pouvait alors envisager de et de l’arc central
réduire la portée de l’ouvrage ».
La CTS et la CUS (Communauté urbaine de
Strasbourg) décident finalement, en 2012, la mise
en place d’un ouvrage « emblématique » sur le bassin,
à même de donner une identité forte aux deux futurs Construction des palées
quartiers mitoyens, Starlette et Citadelle. L’opération centrales et des pieds
devra s’effectuer à budget constant : « nous avons d’arc
décidé d’utiliser les économies engendrées par la
réduction des caractéristiques techniques du pont
pour en faire un objet plus architectural, plus valo-
risant et mieux intégré aux futures urbanisations »
confie Alain Giesi. Hissage de l’arc central
Au début de l’été 2012, le bureau d’études Egis JMI est
consulté pour le nouveau projet du pont Citadelle,
il doit fournir rapidement quelques propositions de
franchissement. Les délais sont très courts : « nous
avons eu un temps extrêmement réduit pour réali-
ser les esquisses, c’était du coup de poing ! » avoue Mise en place des clés
Claude Le Quéré, chef de projet. « Mais on sentait d’arc complémentaires
qu’il y avait une réelle volonté de la part de la maîtrise
d’ouvrage de réaliser quelque chose d’emblématique,
donc nous avions vraiment envie de lui proposer de
beaux ouvrages, et cela a bien fonctionné » ajoute-t-
elle. En moins d’un mois, Egis JMI réalise différentes Mise en place des
esquisses et au final, c’est la proposition d’un pont à suspentes
tablier intermédiaire avec un arc unique de 193 m
entre appuis qui est retenue.

CMI 1-2016
33
TERRAIN Une des spécificités du pont Citadelle est la cour-
bure marquée en plan du tablier. Une approche
purement technique de l’ouvrage aurait amené à
définir un tracé rectiligne, plus efficient. Mais cette
infrastructure étant destinée à devenir la colonne
vertébrale des futurs quartiers, les enjeux urbains ont
primé sur le tracé du tramway : chacune des stations
devra constituer un véritable pôle structurant des
aménagements à venir.
Cette courbure alliée à la largeur importante du
bassin à franchir, 160 mètres, ont rendu cet ouvrage
complexe à concevoir. Des premières esquisses de
ponts à haubans ou à double arc sont étudiées par
Egis JMI : « nous avions imaginé une solution avec
deux arcs qui se croisaient au-dessus du tablier, mais
l’ensemble ne se comportait pas correctement : la
croisée n’était pas à la verticale du tablier, il y avait
alors un arc qui fonctionnait bien et l’autre pas ».
La proposition acceptée par la maîtrise d’ouvrage
est la plus juste structurellement déclare Claude Le
Quéré : « ce qui est très bien avec l’arc unique qui
enjambe le pont, c’est que cette configuration permet
de placer le centre de gravité du tablier, malgré sa
© CTICM

courbure, à la verticale du centre de gravité de l’arc ;

Platine d’encrage et ferraillage du pied de l’arc
ce dernier est ainsi sollicité dans la bonne direction
et l’ensemble constitue une sorte de portique très
équilibré ».
Egis JMI entame alors les études détaillées du pont
Citadelle et au printemps 2014, l’appel d’offres est
lancé pour une remise des propositions fin juin.

Focus sur le hissage de l’arc Un processus constructif innovant

Au terme de la consultation, l’appel d’offres est
remporté par le groupement Eiffage Construction
Métallique et GTM-Hallé, avec CTICM en tant que
bureau d’études.
« Le plus difficile au niveau de l’appel d’offres était
bien entendu d’arriver à estimer le prix d’un ouvrage
aussi complexe, en essayant de trouver des solutions
D’un poids de 420
techniques permettant de rendre notre offre la plus
tonnes, la partie centrale
de l’arc est composée de compétitive possible » relate Thomas Klumb, ingé-
5 tronçons sur les 15 qui nieur d’affaires chez Eiffage Construction Métallique.
constituent l’ensemble La première variante sur laquelle le groupement
de l’arc. Son hissage travaille est celle de l’amortissement du pont. Le
intervient tandis que spectre sismique est, en effet, assez défavorable
4 tronçons ont déjà à Strasbourg avec des valeurs élevées, et la mise
été assemblés à partir en place d’amortisseurs hydrauliques permet de
de chacun des pieds diminuer énormément l’effort sur les culées en cas
d’arc. Cette opération de séisme.
est réalisée à l’aide de 4 « Le principe de l’amortissement de l’ouvrage n’a
vérins à câble, installés
pas eu d’impact en soi sur la charpente, mais cela a
au sommet de deux
permis de diminuer presque de moitié les efforts à
palées de hissage.
reprendre au niveau des culées ; les incidences sur le

CMI 1-2016
34

coût des fondations ont donc été très importantes »
déclare Thomas Klumb. L’étude de cette variante a
nécessité toute l’expertise technique du CTICM et
au final, a donné une totale satisfaction à la maî-
trise d’œuvre : « le groupement Eiffage a très bien
travaillé sur cette option, ils ont vraiment optimisé
les fondations grâce à l’amortisseur ».
Mais la principale innovation amenée par le groupe-
ment Eiffage réside dans la méthode de construction
du pont en lui-même. Une des difficultés techniques
de ce type d’ouvrage réside dans le hissage de l’arc
au-dessus du tablier. Les équipes concurrentes avaient
toutes pris la même option : amener de gigantesques
grues sur les berges permettant de soulever la partie
centrale de l’arc.
Le groupement lauréat a fait un choix astucieux
permettant de s’affranchir de la venue de ces
grues : lancer le tablier avec l’arc posé directement
dessus. C’est la première fois qu’un tel processus
est utilisé en France. Le tablier, de type ortho-
trope, ne « travaille » pas beaucoup une fois le
pont assemblé et les suspentes fixées. En revanche,
l’option arrêtée par l’entreprise lui imposait des
contraintes supplémentaires de charge durant
toute l’opération de lançage. Le tablier a dû ainsi
être légèrement épaissi afin de répondre à ces
sollicitations pendant la phase de mise en œuvre
de l’ouvrage.
Au terme d’une importante phase d’étude, plus de
3 000 heures de travail pour le CTICM, le chantier
débute au mois de janvier 2015 pour une livraison
au printemps 2016.
Un chantier complexe
Une des contraintes importantes de ce projet étant
l’acheminement des différentes parties de l’ouvrage, la
préfabrication de l’ensemble des pièces a été étudiée
en fonction des moyens disponibles pour accéder
au site. Thomas Klumb nous précise : « Les éléments
ont été transportés par camion ; les plus grandes
parties du pont mesuraient 6,20 mètres de large,
présentaient une hauteur de 4 mètres et un poids
maximal proche des 100 tonnes ».
Le tablier long de 163 mètres a été livré en 28 mor-
ceaux et l’arche en 15 parties. Il y a eu donc un travail
très important d’assemblage sur site de l’ouvrage.
En phase chantier, une des opérations les plus déli-
cates de ce type d’ouvrage est le « lançage ». Une
première partie du tablier, longue de 80 mètres, a
été assemblée sur place, puis tirée par des câbles
jusqu’à sa position définitive. Des appuis provisoires
avaient été disposés sur terre et dans le bassin afin de
maintenir cet élément dans l’attente des suspentes.
Sur le terrain
Une volonté de maîtrise des coûts
« Nous travaillons sur un projet d’extension de ligne qui est transfrontalier,
nous assurons donc le pilotage de l’opération de part et d’autre du Rhin.
En Allemagne, les méthodes de travail sont un peu différentes : en amont
du projet, les études vont souvent jusqu’aux plans d’exécution, le rôle des
maîtrises d’œuvre n’est pas tout à fait le même » raconte Alain Giesi.
Dans l’optique de maîtriser les coûts de construction, mais également
de challenger davantage les entreprises, la CTS et son bureau d’études
Egis JMI ont fait le choix de transmettre le maximum d’informations
dans le dossier de consultation, en allant au-delà de ce qui est prévu
habituellement : « les études ont été poussées très loin avant même l’appel
d’offres, afin que les entreprises aient tous les éléments pour établir la
proposition la plus optimisée possible, mais aussi pour limiter les aléas
potentiels en phase d’exécution. Des modélisations en 3 dimensions
de l’ouvrage ont été ainsi mises à disposition dans les documents de
consultation, et différentes variantes techniques ont été proposées aux
entreprises ».
© CTS/AIRDIASOL.Rothan
Lançage avec le tronçon
central de l’arc Puis, un second lançage a eu lieu pour le tronçon sui-
vant du tablier. Ce dernier, d’un poids de 1 300 tonnes
environ pour une longueur de 75 mètres, devait en
outre supporter la partie centrale de l’arc qui était
posée dessus. « La structure avait un comportement
capricieux : elle s’appuyait tantôt d’un côté, puis de
l’autre. Ce phénomène difficilement prévisible était
dû à la géométrie complexe du tablier : il est à la fois
courbe en plan et vrillé avec une contre-flèche de
torsion. Il avait donc tendance à se positionner de
manière non uniforme, avec des transferts de poids
importants » raconte Thomas Klumb.
Une fois les deux parties du tablier en place, l’opé-
ration de hissage de la partie centrale de l’arc a pu
débuter. Deux palées d’environ 40 mètres de haut
ont été installées au droit des appuis provisoires
implantés dans le bassin. À l’extrémité supérieure de
ces palées, des vérins assuraient le travail de levage.
CMI 1-2016
35
TERRAIN
© DR
3 questions à Daniel Bitar,
chef du service étude
au CTICM et directeur du projet
Quel a été le rôle du CTICM dans le projet du pont Citadelle ?
Lorsque la CTS (Compagnie des transports strasbourgeois) a lancé un appel d’offres pour la construction du pont Citadelle, nous
avons été consultés par Eiffage Métal pour répondre avec eux à cette opération.
En effet, le CTICM a l’expérience des projets complexes. Nous avons notamment réalisé les études d’exécution du pont « Raymond
Barre » à Lyon ; c’est un ouvrage d’art exceptionnel avec un arc d’environ 150 mètres. Il n’y a que très peu de bureaux d’études en
France qui ont développé une expertise sur ce type de pont. Nous avons constitué un groupement avec Eiffage Métal et GTM Hallé.
L’appel d’offres était forfaitaire, notre groupement devait s’engager sur un prix indépendamment des solutions techniques retenues
et de la quantité d’acier que l’on mettait en œuvre.
Eiffage Métal nous a demandé de réaliser les calculs d’avant-projet, avec pour condition de respecter les quantitatifs initiaux lors des
études d’exécution au cas où nous remporterions la consultation. Après avoir gagné l’appel d’offres, nous avons signé un nouveau
contrat avec Eiffage pour réaliser les études.
En phase d’avant-projet, nous avions prévu 2 500 tonnes d’acier et au final, nous avons réalisé l’ouvrage avec 50 tonnes de moins,
ce qui est une économie anecdotique mais qui confirme le respect du tonnage chiffré par Eiffage Métal dans son prix forfaitaire
pour une opération complexe et exceptionnelle.
Quels ont été vos choix techniques principaux ?
Dans l’appel d’offres, il y avait la possibilité de soumettre des variantes. Les options que nous avons proposées portaient princi-
palement sur l’encastrement de l’arc, sur l’allégement des appuis et sur la méthodologie de mise en œuvre du pont. La maîtrise
d’ouvrage a apprécié ces choix techniques.
Pour l’encastrement de l’arc, nous avons conçu des barres précontraintes de 6 millimètres de diamètre pour environ 5 mètres de
longueur, coulées dans le béton, et supportant des efforts à chaque extrémité d’environ 10 000 tonnes.
Concernant les appuis, nous devions prendre en compte la sismicité de la zone. Afin d’alléger et d’optimiser les fondations, nous
avons développé une solution particulière en installant des amortisseurs entre les culées et le tablier. L’amortissement est assuré par
des pistons qui viennent ainsi reprendre et atténuer l’effet sismique sur l’ouvrage, pour une valeur d’environ 400 tonnes de poussée.
Cet effet « séisme » nous a demandé énormément de calculs spécifiques.
Le processus de construction du pont est véritablement une prouesse technique : le tablier a été lancé avec, posé dessus, la partie
centrale de l’arc pesant près de 450 tonnes. C’est une première en France. Au début du processus de construction, 2 piles provisoires
ont été installées dans le bassin : le tablier fonctionnait alors comme une poutre sur quatre appuis, il devait supporter toutes les
charges de construction ainsi que le poids de la portion d’arc. Quand le projet sera achevé, les appuis seront enlevés du bassin et le
pont sera entièrement dégagé sur une distance de plus de 160 mètres, le tablier sera alors suspendu à l’arc.
Y a-t-il d’autres contraintes spécifiques au projet du Pont Citadelle ?
C’est un ouvrage qui va assurer le passage d’un tramway. Pour un pont destiné uniquement au trafic routier, il n’y a pas de limitation
de flèche, mais pour un usage ferroviaire, il faut appliquer des limitations de flèches ne devant pas dépasser la longueur du tablier
divisé par 750, voire 1 000. Avec la rigidité de l’arc et les suspentes, nous sommes arrivés à concevoir un tablier mince d’environ
un mètre trente d’épaisseur.
Une autre spécificité liée au tramway : l’ouvrage a été calculé pour un passage de rames toutes les 7 minutes, 20 heures par jour et ce, durant
100 ans. L’exploitant ne souhaitait pas être limité dans l’utilisation du pont. Il y a eu donc des calculs de contrainte à la « fatigue » à réaliser ;
le CTICM possède une grande expertise dans ce domaine, ces problèmes de fatigue étant majeurs dans le calcul des tabliers orthotropes.
Dernier point, l’arc a été dimensionné aux instabilités en tenant compte des écarts de températures. En Alsace, la température peut
atteindre les - 20 degrés, cela a donc été une donnée importante dans le calcul de l’ouvrage afin de garder l’intégrité du pont en cas
de variation de températures.
Au final, c’est un projet qui a demandé beaucoup d’expertise, qui a nécessité des compétences pluridisciplinaires dans la mécanique
des structures à câbles, dans la maîtrise des comportements statiques et dynamiques des ouvrages, et dans la maîtrise des calculs
poussés des amortisseurs sismiques.

CMI 1-2016
36

Cette opération s’est déroulée en deux phases : lors
d’une première étape, on a hissé l’arc, puis mesuré
précisément sa position par rapport à l’ouvrage. L’arc
a ensuite été redescendu, des ajustements ont été
réalisés au niveau des vérins, puis on l’a de nouveau
hissé pour le placer dans sa géométrie définitive. À
partir de là, un premier côté de l’arc a été assemblé.
L’autre côté a nécessité des ajustements sur site :
« on a atteint ici les limites du calcul théorique, il y
a forcément une dérive de quelques centimètres en
raison de l’accumulation de toutes les tolérances de
fabrication et d’assemblage ». La dernière partie de
l’arc avait donc été prévue avec une légère surlon-
gueur, afin d’anticiper les variations dimensionnelles
inhérentes à la complexité d’un tel ouvrage. Sa taille
a donc été ajustée sur place en fonction des relevés
effectués, puis elle a été placée dans sa position
définitive, l’arc était alors terminé.
La dernière étape de construction du pont Citadelle
est en cours d’achèvement : il s’agit d’installer les sus-
pentes de l’ouvrage. Mais avant cette ultime opération,
il faut obligatoirement « vériner » le tablier, c’est-à-
dire soulever sa partie centrale pour la maintenir
à sa hauteur finale. Thomas Klumb nous explique :
« le tablier n’est pas encore dans la bonne géométrie
pour accrocher les suspentes ; il faut qu’on le lève
d’environ 1,80 mètre au niveau des appuis provi-
soires, et qu’on le descende de 700 millimètres sur
les deux culées ».
Le tablier travaille sous deux géométries distinctes :
une première géométrie durant la phase de lançage,
il fonctionne alors comme une poutre, puis une
seconde géométrie ou il est suspendu à l’arc. « Lors
des opérations de lançage, nous avons des niveaux
à respecter au niveau du bassin et des différents
appuis pour ne pas trop solliciter la structure, mais
ces niveaux ne correspondent pas aux altimétries
que l’on doit avoir pour poser les câbles ».
Cette dernière phase est en cours, et bientôt le pont
Citadelle arborera sa silhouette définitive, opposition
formelle entre l’horizontalité du tablier et la courbe
de l’immense arc se déployant au-dessus du bassin.
MCITC ©
Sur le terrain
Présentation de l’ouvrage
Le pont Citadelle est de la famille des ponts en arc à tablier intermédiaire.
Ouvrage courbe du fait du profil de la voie, il est constitué d’un tablier
orthotrope en acier, suspendu à l’arc par l’intermédiaire de suspentes à
câbles métalliques, simples aux extrémités et par paire en partie centrale.
Les caractéristiques principales de cet ouvrage sont :
Tablier : Longueur : 160 mètres (entre les axes des culées).
Largeur : 20 mètres avec les ailes, 15 mètres utiles
Hauteur du tablier par rapport à l’eau : 9 mètres sous le tablier pour la
circulation fluviale
Arc : Longueur : 193 mètres
Hauteur : 30 mètres au-dessus du tablier, 40 mètres au-dessus du bassin
Poids total d’acier (tablier 1 350 t + arc 950 t) = 2 300 tonnes
Pieds d’arc (deux au total) : Longueur : 13 mètres
Hauteur : 7 mètres
Composition :
- 350 m de béton par semelle
3
- 165 m3 de béton par pied d’arc
- 114 tonnes de ferraillage en acier par pied d’arc
Culées (deux au total) : Longueur : 12 mètres
Largeur : 15 mètres
Hauteur : 9 mètres
Rampes d’accès : Longueur côté Ouest : 160 mètres
Longueur côté Est : 100 mètres
Fondations profondes : Barrettes de culées (3 par culée) :
1,5 mètres/4 mètres sur 15 mètres de hauteur
Barrettes de pied d’arc (3 par pied d’arc) :
1,5 mètre/6 mètres sur 20 mètres de hauteur
Quantité totale de béton pour les appuis (culées + pieds d’arc) : 2 700 m3
Quantité totale de béton pour les fondations profondes
(toutes les barrettes) : 1 700 m3
Une structure dissymétrique
Le pont Citadelle est un ouvrage d’art à la géométrie
particulière. La forme courbe de son tablier a imposé
aux bureaux d’études la recherche de solutions inno-
vantes, sortant des standards habituels.
Sa réalisation a été le fruit d’une collaboration
exemplaire entre toutes les parties : « il y a eu une
Platelage en phase très bonne entente entre l’entreprise et la maîtrise
de chantier d’œuvre, tout le monde travaillait dans le même
sens : Eiffage a mobilisé tout son savoir-faire tech-
nologique, le CTICM a réalisé un superbe travail,
tout s’est déroulé de façon fluide ! » conclut Claude
Le Quéré d’Egis JMI.
Au final, l’architecture de ce pont est d’une grande
élégance, c’est un ouvrage remarquable qui répond
parfaitement à la volonté première de la maîtrise
d’ouvrage : implanter sur le bassin Vauban un projet
emblématique et identitaire du futur quartier Port
du Rhin.
CMI 1-2016
37
 UTN : qualité, sécurité, fiabilité et réactivité
Pouvez-vous nous rappeler l’his-
toire d’UTN ?
UTN est une entreprise centenaire.
Suite à des difficultés financières,
ses propriétaires ont vendu une partie
de l’usine à la maison Thévenin. Peu
après, nous avons racheté la totalité
de l’usine et créé la filiale UTN. Au
redémarrage de nos activités, nous
avons relancé la fabrication des bou-
lons pylônes. Quelques années plus
tard, nous avons séparé l’usine de
l’entreprise et nous avons étoffé notre
offre en nous orientant vers la produc-
tion de boulons haute technologie.
Pour lancer la fabrication des bou-
lons HR, nous avons, d’une part, tra-
vaillé en étroite collaboration avec le
CETIM et d’autre part, investi dans des
machines d’usinage à haute perfor-
mance, dans une ligne de traitement
thermique ainsi qu’un laboratoire de
métallographie. Parallèlement, nous
nous sommes engagés dans une dé-
marche de certification pour obtenir
en 1996 le label NF.
Comment vous distinguez-vous sur
le marché ?
En plus d’être les seuls fabricants
sur le marché à fournir la totalité de
la gamme des boulons HR, nous nous
distinguons par notre réactivité. Grâce
aux entrepôts dont nous disposons et
la souplesse de notre organisation,
nous pouvons répondre dans l’immé-
diat à toute demande imprévisible.
Rencontre avec Alain Borgnet, Laetitia Borgnet et
Stéphane Borgnet, respectivement gérant, directrice
administrative et directeur technique chez UTN.
Quelles sont les particularités de vos exporter notre savoir-faire à l’inter-
produits ? national. Actuellement, nous livrons
Les boulons HR NF CE sont utilisés nos produits dans plusieurs pays dont
pour les assemblages précontraints et nous citons le Sénégal l’Inde, la Nou-
sont serrés à la clé dynamométrique. velle-Calédonie, le Maroc, la Tunisie ou
Chaque fabrication est identifiable encore l’Italie, l’Espagne et l’île de la
grâce au numéro de lot frappé sur la Réunion…
tête du boulon. Un procédé qui nous
permet de garantir la traçabilité du pro- Quid de vos objectifs ?
duit. Forgés à chaud ou à froid selon le Il est indéniable aujourd’hui que la robo-
diamètre, nos boulons HR sont traités tique a aidé l’industrie à améliorer ses
thermiquement pour obtenir les carac- processus et la qualité de ses produits.
téristiques mécaniques requises selon C’est pourquoi nous souhaitons procé-
les normes EN ISO 14399-1 à 6. der à une automatisation de certains
de nos processus de production. Nous
Quant aux boulons SB NF CE, ils sont avons d’ailleurs installé une machine
utilisés dans le montage des structures sophistiquée de frappe à chaud afin de
métalliques des ouvrages publics. Ils procurer à nos collaborateurs plus de
ne requièrent pas de serrage contrôlé, confort.
mais assurent une sécurité optimale.
La totalité de nos produits est, par ail-
leurs, contrôlée dans notre laboratoire UTN en bref
d’essais où ils sont soumis à des tests
de traction, de résilience et d’aptitude L’Usine Thévenin de Naux est une
à l’emploi, et ce suivant un programme entreprise familiale. Elle compte 35
d’essai défini par la norme. collaborateurs et est spécialisée dans
la fabrication de boulons HR et SB
De plus, nous sommes audités chaque pour les ouvrages d’art. Implantée en
Ardennes, l’entreprise rayonne et sur
année par la marque NF pour vérifier
le territoire français et à l’échelle inter-
la conformité de nos produits aux exi- nationale. Elle est certifiée ISO 9001
gences normatives. et compte près de 2000 clients dont
EDF, SNCF, RATP, et FAYAT…
UTN exporte ses produits à l’inter-
national. Pouvez-vous nous en dire
plus ?
L’implication de nos clients et de
nos partenaires dans des chantiers
à l’étranger nous a beaucoup aidé à
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n’a cessé de se moderniser et de développer Classe 8.8 et 10.9 bruts et galvanisés à chaud.
ses fabrications permettant de satisfaire les NORMES NF EN 14399 parties -1, -2, -3 et -6.
attentes du marché. Certifiés NF et CE. Aptes à la précontrainte.

Alain Borgnet a su redynamiser l’entreprise,

investir au bon moment et en confier à ses en-
fants, Laëtitia et Stéphane, le développement
et l’avenir en consolidant les positions com-
merciales et diversifiant les fabrications.
Ils disent de l’entreprise :
Laëtitia « en assurer la pérennité est une
première évidence »,
Stéphane, « développer l’activité de façon
dynamique et durable ! »
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RENCONTRE
Contrat de performance-Rencontre avec Christophe Mathieu, DG du CTICM
« Le contrat de performance n’est pas
un but en soi mais le moyen exprimé
de servir au mieux la profession »
Outils de développement de l’industrie française, les Centres techniques industriels, sont liés à
leur filière par des contrats de performance quadriennaux dont la réalisation des actions, qui
y sont inscrites au titre des ressources collectives, permet aux entreprises d’accéder à des outils
techniques de pointe, à une expertise innovante et à assurer leur développement à travers
l’innovation et la conquête de marchés extérieurs. À l’occasion de l’achèvement du contrat
de performance du CTICM pour la période 2012-2015 et du lancement du nouveau (2016-
2019), Christophe Mathieu, DG du CTICM nous en explique tous les rouages et les enjeux.

Propos recueillis par Isabelle Pharisier

CMI - Qu’est-ce qu’un contrat de per-
formance, à quoi sert-il, comment est-il
élaboré ?
Christophe Mathieu : Un contrat de performance
est une feuille de route stratégique à 4 ans donnant
les grands axes d’efforts des Centres techniques
industriels et démontrant par là même la bonne
utilisation de leurs ressources collectives, à savoir : la
taxe affectée, versée par les entreprises ressortissantes
et, pour certains, des dotations budgétaires. Nous
utilisons de l’argent public, il est donc important d’en
justifier la bonne utilisation à l’euro près.
Christophe Mathieu, Au CTICM, le contrat de performance est élaboré
directeur général du
CTICM
avec l’apport de tous. Et les collaborateurs du Centre
sont en lien, pour ce faire, avec les acteurs de la filière.
Bien entendu, la tutelle exerce son droit de regard.
Une fois élaboré, le contrat fait l’objet d’une signature
tripartite : le Syndicat de la Construction Métallique
de France - représenté par son président Roger
Briand — le CTICM - représenté par son président,
Jean-Pierre Tahay, et son directeur général - et le
ministre en charge de l’industrie, actuellement
Monsieur Emmanuel Macron.
Cette signature tripartite est une spécificité des
Centres techniques industriels. L’implication des
professions montre la volonté de mener, dans le
cadre de ces contrats de performance, des actions à
moyen terme profitables à la filière. Le représentant
de la profession est donc un signataire essentiel et
pour le CTICM, c’est le SCMF car le Centre a été
créé à la demande des constructeurs métalliques en
1962, en vue de mutualiser les besoins techniques
et de recherche pour développer la compétitivité
de ce secteur.
Tout au long de l’année 2015, nous avons élaboré
le nouveau contrat qui couvrira la période 2016-
2019. Nous nous sommes aussi appuyés sur le
contrat 2012-2015 car il ne peut pas y avoir de
rupture entre deux contrats, même s’il y a des
virages importants à prendre. Rien que de plus
normal : on ne peut pas d’un contrat à un autre
changer de compétences construites dans la durée.
Notre nouveau contrat ne représente donc pas une
révolution mais une évolution, un juste équilibre
entre continuité et anticipation des évolutions de
la profession.

CMI 1-2016
40

CMI - Sur quelle base la stratégie du CP
s’est-elle construite ?
Christophe Mathieu : Dans un premier temps, nous
avons étudié chaque action inscrite dans l’ancien
contrat en nous demandant s’il était pertinent de
la poursuivre ou non. Ce type de décision se prend
grâce aux informations qui nous sont remontées
du terrain, via les instances où le centre est partie
prenante, comme le conseil du syndicat, ou via
nos propres instances : le CCP (Comité consultatif
et de pilotage) et le conseil d’administration. Une
des principales sources d’information est celle des
ingénieurs du Centre qui, travaillant sur les projets,
sont de fait au contact permanent des constructeurs
et de leurs besoins exprimés.
Pour l’élaboration du contrat 2016-2019, notre pré-
sident, Jean-Pierre Tahay, a joué un rôle prépondérant
en étant présent à toutes les réunions de concertation.
CMI - Comment mesure-t-on l’efficacité des
actions inscrites aux CP ?
Christophe Mathieu : C’est une question importante
car un contrat de performance n’est pas une liste
de belles intentions, il n’a de sens que si derrière il
y a des objectifs chiffrés à atteindre. Pour chaque
rubrique nous essayons donc de définir l’objectif que
nous pouvons atteindre et nous mettons en place des
indicateurs de résultats… et de réussite. Ces derniers
peuvent par exemple mesurer la production d’outils
répondant à des problématiques spécifiques, tels que
des guides de recommandations ou des applicatifs
informatiques. Et de plus en plus nous tendons à
aller vers des indicateurs de résultats plutôt que de
moyens. Les objectifs que nous construisons doivent
être concrets car si pour nos constructeurs les bons
indicateurs sont d’abord le chiffre d’affaires et la
marge, pour nous le bon indicateur est l’aide que
nous apportons à la profession pour qu’elle puisse
développer son chiffre d’affaires et sa marge !
CMI - Quel suivi y a-t-il de ces indicateurs ?
Christophe Mathieu : Depuis mon arrivée j’ai ins-
tauré un mode de suivi assez serré. Tous les 6 mois
nous fournissons le tableau des indicateurs au conseil
d’administration et au CCP. De plus ils sont formel-
lement présentés au conseil d’administration une fois
par an. Cela donne la possibilité aux membres du
conseil dont la tutelle, puisqu’un de ses représentants
siège au conseil, de réagir sur l’avancement de tel
ou tel objectif.
Jusqu’à présent, la réalisation des objectifs est en
moyenne globale au-dessus des 100 %. Nous pouvons
donc en être fiers collectivement !
Rencontre
CMI - Est-il possible de faire évoluer les
objectifs pendant la période de 4 ans ?
Christophe Mathieu : Avoir une vision à moyen
terme implique une agilité dans la réponse aux
besoins des constructeurs. Donc si un nouvel enjeu
prend de l’ampleur lors du déroulement du contrat
de performance, nous ne pouvons évidemment pas
attendre la rédaction du prochain contrat pour bien
le prendre en considération, et ce d’autant plus que
nous sommes dans un monde où les évolutions régle-
mentaires sont de plus en plus rapides et complexes.
Si nous devons faire évoluer tel ou tel objectif sur
un indicateur, il est prévu que nous l’examinions en
conseil d’administration. Bien entendu, cet examen
se fait en prenant en considération les ressources
dont dispose le CTICM. Nous sommes d’autant
plus vigilants que depuis la loi de finances 2012,
nos ressources collectives sont plafonnées : sur 3
des 4 années du contrat 2012-2015 qui vient de se
terminer, le CTICM a reversé à l’État un peu plus
de 460 000 € HT. À l’échelle du centre c’est tout à
fait significatif et a impliqué que nous mettions de
côté certains projets de recherche et que nous en
ralentissions d’autres. Compte tenu des incertitudes
qui pèsent dorénavant sur la taxe affectée, j’ai donc
introduit dans le contrat de performance 2016-2019,
une « clause de revoyure » qui nous permet, le cas
échéant, de corriger des indicateurs, de les ajuster…
Cette clause de revoyure me semble importante,
pour preuve… Quand je suis arrivé en mai 2009, un
nouveau contrat de performance était en cours depuis
2008. Il avait été élaboré avant la crise. Or, entre 2009
et 2010 le centre a perdu 980 000 € de taxe affectée,
soit 20 % de son budget, ce qui est considérable. Il
nous a donc fallu beaucoup d’agilité pour réaliser
au mieux les objectifs, le contrat ne prévoyant pas
à l’époque de clause de revoyure.
Pour le contrat 2012-2015, cela a été plus facile
d’être prudent dans la rédaction des objectifs car
nous étions dans un contexte de crise persistante.
Quant au nouveau CP 2016 2019, nous avons pré-
féré raisonner en juste équilibre économique entre
ressources propres et ressources collectives. Les
ressources propres ont été ajustées avec prudence
mais nous ne sommes pas à l’abri de bonnes nou-
velles ! Cependant, même si nous nous mobilisons
tous pour que les ressources propres augmentent,
nous devons rester prudents.
CMI - Quel bilan peut-on dresser du CP qui
vient de s’achever ?
Christophe Mathieu : Premier point, la plupart
des indicateurs ont été atteints voire dépassés.
CMI 1-2016
41
RENCONTRE
Signature du contrat Deuxième point, le virage a bien été pris sur la
de performance le
18 décembre 2015.
transition énergétique permettant notamment
de gauche à droite : une bonne valorisation de l’acier dans tous les
Christophe Mathieu, DG systèmes constructifs. Troisième point enfin, et
du CTICM ; Roger Briand,
président du Syndicat de
qui est sous-jacent à toutes nos actions du contrat
la construction métallique de performance, l’aide à la maîtrise des Eurocodes
de France ; Jean-Pierre par les entreprises a été accentuée. Sur le fond ce
Tahay, président du
CTICM et DG de Viry sont quelques enseignements que nous pouvons
d’ores et déjà retenir. Sur la forme, un bilan chif-
fré sera présenté au CCP d’avril puis au conseil
d’administration du mois de mai.
CMI - Quelles sont les activités pour les-
quelles les indicateurs auront été particu-
lièrement performants ?
Christophe Mathieu : J’en citerais au moins deux,
concernant l’ensemble de la période 2012-2015 :
la formation et l’assistance technique question/
réponse (ATQR). L’activité de formation conti-
nue a notamment vu la partie dite « stages intra »
(réalisés en entreprise) se développer de manière à
répondre à des besoins spécifiques de l’entreprise
commanditaire. Le niveau de participation aux stages
« catalogue » (réalisés au CTICM) peut cependant
encore progresser.
Une autre satisfaction, au regard des indicateurs, est
l’ATQR qui tout au long du CP aura été très soutenue.
Ainsi, en 2014 comme en 2015, nous avons atteint
des sommets avec plus de 1 600 questions-réponses
par an : cette activité est complètement dans l’ADN
d’un CTI qui doit répondre aux questions des entre-
preneurs et être un appui technique permanent, avec
CMI 1-2016
42
des réponses scientifiques et techniques souvent
attendues dans la journée.
En revanche, dans certains secteurs de la recherche, il
y a des objectifs qu’il faut moduler et regarder de près.
Pourquoi ? Parce qu’il est très difficile aujourd’hui
d’obtenir des projets FRCA 1 et donc d’avoir une acti-
vité sur la scène européenne ; ce n’est pas parce que le
CTICM ne présente aucun projet mais simplement
parce qu’il y a de moins en moins de financement
et de plus en plus de candidats.
Nous avons quand même une route qui est tenue
et de bons résultats économiques. D’ailleurs la pro-
fession fait de plus en plus appel à nous. C’est très
bien car nous sommes avant tout une entreprise aux
services des entreprises.
CMI - Quels impacts la crise a-t-elle eu sur
notre contrat de performance ?
Christophe Mathieu : Il a fallu revoir certaines prio-
rités mais dans l’ensemble nous nous sommes effor-
cés de maintenir l’ensemble des objectifs. Aucun
indicateur n’a été laissé de côté. Certains ont moins
avancé, comme la montée en compétences dans
le domaine de l’aluminium avec l’Eurocode 9, ou
encore la rédaction de certains guides de concep-
tion - calcul relatifs aux pylônes, aux cheminées
et aux silos.
CMI - Nous venons d’entamer notre nou-
veau CP, quel en est le programme ?
Christophe Mathieu : Effectivement, en séance du
conseil d’administration, nous avons validé le contrat

le 18 décembre avec la profession. Il est maintenant
à la signature chez le ministre.
Nous y avons inscrit deux enjeux majeurs à moyen
terme : la transition numérique et la transition
énergétique.
L’objectif des actions menées dans le cadre de la
transition numérique est d’accompagner les entre-
prises dans cette mutation technologique majeure
qu’est le BIM (Building Information Modeling).
Pour le moment nous progressons aux côtés de
la profession et de ses besoins exprimés. C’est la
raison pour laquelle, au moment de la signature
du contrat, nous n’avons pas encore pu inscrire
une quantification précise pour l’indicateur. Nous
souhaitons qu’il puisse par exemple mesurer le
nombre le nombre de projets « bimisés » - si je
puis employer un tel néologisme - pour lequel le
CTICM doit apporter une contribution auprès des
entreprises, par exemple dans la bonne utilisation
des logiciels dédiés ou encore la définition des
cahiers des charges des objets dits « intelligents »
permettant d’être intégrés dans des projets d’enver-
gure avec une place de choix pour la construction
métallique.
Concernant la transition énergétique, nous avions
déjà pris ce virage dans le précédent contrat, mais
cette fois nous renforçons nos actions qui porteront
aussi bien sur les ouvrages neufs que sur la réno-
vation, la réhabilitation et nous accentuerons nos
efforts sur les performances environnementales. Il ne
faut pas perdre de vue que dans le cadre de l’analyse
du cycle de vie l’acier est en excellente position, la
filière a donc un rôle important à jouer.
Le centre doit accompagner la stratégie de la pro-
fession et être aussi en anticipation par rapport aux
terres nouvelles à défricher.
Bien entendu nous avons inscrit au CP d’autres enjeux
à long terme, comme la maîtrise des Eurocodes avec
des méthodes simplifiées. Je signale à cet effet la
sortie au printemps dernier du « guide Europratic »,
qui rencontre un bon succès.
CMI - La tutelle avait-elle des souhaits par-
ticuliers pour ce nouveau CP ?
Christophe Mathieu : Oui, elle souhaitait que nous
abordions trois points : l’écosystème dans lequel le
CTICM évolue et donc par là même nos actions
transversales notamment dans le cadre de MECD 2 ;
la description du modèle économique (rentabilité
de l’exploitation, des investissements) et des indi-
cations sur le business plan en ressources propres.
Ce dernier point est important car même si le CP
doit prioritairement décrire les actions menées sur
Rencontre
taxe collectée, il est cependant primordial dans
une feuille de route stratégique de ne pas oublier
les grands enjeux que nous envisageons pour nos
ressources propres.
CMI - Nos ressources propres sont consti-
tuées grâce aux prestations marchandes.
N’est-ce pas une concurrence pour les BE
de nos ressortissants ?
Christophe Mathieu : Non, nous leur faisons d’autant
moins concurrence que nous sommes là pour les
appuyer sur des problèmes complexes. La tutelle
nous demande cet effort en ressources propres
pour garder un modèle équilibré avec les ressources
collectives. Le développement de nos ressources
propres, non seulement ne se fait pas au détriment
des ressources collectives, mais en plus il se fait en
accompagnant sur le terrain les entreprises. Pour
preuve : nous sommes beaucoup sollicités sur des
projets emblématiques.
CMI - Il était préconisé dans le rapport de
la mission parlementaire Valter 3, la mise 1) FRCA Fonds de
en œuvre d’une plus grande transversalité. recherche du charbon et de
Qu’est-il prévu à cet égard dans le nouveau l’acier
CP ? 2) L’alliance MECD (Maté-
Christophe Mathieu : Le rapport Valter a créé un riaux et équipements pour la
véritable électrochoc pour mieux développer les construction durable) réunit
cinq centres techniques de la
transversalités au sein des Centres techniques indus- construction ainsi que cinq
triels. Dans le cadre de notre contrat de performance, laboratoires de recherche
le meilleur modèle est celui que nous avons constitué publique. Voir CMI 5-2014
et 3-2015.
avec l’alliance MECD. Il est prévu que nous renfor-
cions les actions transversales menées avec MECD. 3) voir CMI 5-2014
D’ailleurs, actuellement avec les autres membres
4) Créé en 2006 le label Car-
de cette équipe nous répondons à l’appel d’offres not a vocation à développer
Carnot3 4. Nous nous organisons dans le sens des la recherche partenariale,
c’est-à-dire la conduite
recommandations du rapport Valter, et bien sûr
de travaux de recherche
cela s’inscrit dans les activités sur les constructions menés par des laboratoires
écoresponsables telles que décrites dans le contrat publics en partenariat avec
des acteurs socio-écono-
performance. miques, principalement des
entreprises (de la PME aux
CMI - En conclusion ? grands groupes), en réponse
à leurs besoins.
Christophe Mathieu : Servir au mieux les intérêts de Le label Carnot est attribué
la profession c’est dans notre ADN, comme cela l’est pour une période de cinq
dans l’ADN de tout CTI, et cela va bien au-delà de années renouvelable à des
structures de recherche pu-
l’élaboration et du suivi du contrat de performance. blique, les instituts Carnot,
Je terminerais en donnant rendez-vous à nos lec- qui mènent simultanément
teurs prochainement dans les pages de CMI pour des activités de recherche
amont, propres à renouveler
le bilan chiffré du contrat 2012-2015, et sur notre leurs compétences scienti-
site internet (www.cticm.com) pour télécharger le fiques et technologiques, et
texte du nouveau contrat. une politique volontariste en
matière de recherche parte-
nariale au profit du monde
socio-économique.
CMI 1-2016
43
FORMATION
Vos formations
au CTICM

Ces stages sont C

 NX 01 EN 1090-2 : Exécution des Pré-requis :
issus des cycles ouvrages en acier --Connaissances générales en charpente métallique,
--Notions de rédaction de cahiers des charges.
 border les
A
Les 19 et 20 avril 2016 et les 20 et 21 Le programme complet du stage catalogue est consul-
sujets transver- octobre 2016 table sur notre site www.cticm-formation.com.
saux connexes Depuis le 1er juillet 2014, le marquage CE des produits
à la conception de construction est rendu obligatoire par le RPC Nous pouvons également décliner cette formation
et au calcul : (Règlement Produits de Construction). en fonction de votre besoin :
exécution, La norme NF EN 1090-2 est un texte essentiel dans --Animer le stage catalogue dans vos locaux
performance l’accompagnement de ce marquage, mais il constitue --Le décentraliser dans votre région,
de l’enveloppe, aussi le référentiel pour l’exécution de tout type de --Adapter le contenu de la formation :
prévention de structure métallique ; il précise les exigences tech- --En développant certains aspects du
la corrosion niques de fabrication des éléments structuraux de programme
construction métallique. --En ne traitant que de certains thèmes
Les modules
bâtiment --Pour les entreprises, la norme impacte tous
les aspects de l’exécution, depuis l’approvi- Nous sommes à votre écoute pour vous accompagner,
 odule
M sionnement jusqu’au montage. Elle est un bon n’hésitez pas à nous contacter.
aluminium moyen pour revoir et optimiser son système Début avril, vous pourrez nous faire part de vos
de production. attentes en termes de formation en répondant à
--Pour les prescripteurs, l’EN 1090-2 offre une notre questionnaire en ligne sur www.cticm-for-
Information grande modularité dans la formulation de leurs mation.com
et inscription : exigences grâce à la notion de classes d’exécution
Géraldine Poirier et des différentes options. A
 LU 01 Eurocode 9 Construire avec
01 60 13 83 07 Ce stage est conçu pour aborder l’utilisation de l’aluminium
l’EN 1090-2, comprendre sa logique et en retirer
les notions essentielles. Du 26 au 28 avril 2016
A l’issue de ce stage, vous serez en capable d’un Métal le plus utilisé après le fer, l’aluminium est un
mesurer les implications dans vos processus de matériau dont les propriétés les plus connues sont
conception et de fabrication des structures métal- la légèreté et la résistance à la corrosion. Mais au-
liques de toute nature. delà, l’aluminium possède des caractéristiques qui
le rendent particulièrement intéressant pour des
Objectifs du stage : applications structurelles.
--Comprendre la notion de classe d’exécution, Ce stage vise, en 3 jours, à fournir les notions
--Connaître les implications de l’EN 1090-2 sur permettant de procéder à l’analyse de structures
la rédaction des pièces écrites, et aux différents aspects des justifications de ces
--Connaître les exigences de fabrication et de ossatures : classification et résistance des sections,
traçabilité associées de la norme d’exécution instabilités des barres, critères ELS, spécificités des
NF EN 1090-2. assemblages.
Pédagogie : Objectifs du stage
--Exposés. --Découvrir les particularités du matériau
Public : aluminium,
--Ingénieurs et techniciens d’entreprises (fabrica- --Calculer des ossatures en aluminium selon les
tion, études, services qualité), prescriptions de l’Eurocode 9.
--Maîtres d’œuvre, maîtres d’ouvrage, prescripteurs, Pédagogie :
--Bureaux d’études. --Exposés et applications pratiques.

CMI 1-2016
44
 Notre
Notre ambition
ambition : faire
: faire évoluer
évoluer enen même
même temps
temps
l’entreprise
l’entreprise et et
lesles salariés
salariés

DepuisDepuis près
près de 40de 40FRANCEMETAL
ans, ans, FRANCEMETAL développe
développe ses activités
ses activités au travers
au travers
de 4 départements,
de 4 départements, tous spécialisés
tous spécialisés dans dans des produits
des produits en tôleenpliée
tôle pliée
de de
grandegrande longueur
longueur : spécialement
: spécialement acier acier galvanisé,
galvanisé, inoxydable,
inoxydable, tôle noire,
tôle noire,
alu. Avec
alu. Avec pour ces
pour tous tousproduits
ces produits une volonté
une forte forte volonté exportatrice.
exportatrice.

Frédéric
Frédéric Houzeau,Houzeau, directeur
directeur général
général de FRANCEMETAL,
de FRANCEMETAL, revient
revient avec avec
nous nous
sur lessurdifférentes
les différentes particularités
particularités de l’entreprise
de l’entreprise mais mais
aussi aussi sur ses
sur ses
évolutions
évolutions

FRANCEMETAL
FRANCEMETAL s’est s’est
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au quant à elleà l’Europe
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du sud.Plus de faire
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Pouvez-vous nous nousen dire en davan-
dire davan- volontévolonté de continuer
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Justement, quelles quelles
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les évolu-
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La société
La société a étéainitialement
été initialementcrééecréée clientsclients
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à préserver notrenotreDansDans chacun chacunde nos de quatre
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en 1977, à Labenneà Labenne (40) (40)
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commercialiser
commercialiser sous sous la marque
la marque notrenotre indépendance.
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brevetés nouvelles
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en déployant la la
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les poutrelles traditionnelles
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sous-traitance industrielle
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de Labenne,
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KIKAFFICH, dividendes
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en fonctionne-
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ché français. Enfin,Enfin,
depuis depuis
2012, 2012, développement
développement de de l’entreprise.
l’entreprise. ment ment
au au
1er 1er semestre
semestre 2016. 2016.
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activité de réservoirs
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ainsi ainsi
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rapprocher du bassin
du bassin pari- pari- les projets
les projets de FRANCEMETAL,
de FRANCEMETAL,
sien sien et mieux
et mieux couvrircouvrir le marché
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la latitude de mettrede mettre
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une filiale de proposition.
de proposition. C’estC’est notrenotre
de production
de production au Portugal,
au Portugal, visantvisant ambition
ambition : que: que chacun chacunait envieait envie
FORMATION Public :
--Techniciens supérieurs, calculateurs et ingénieurs
bureaux d’études.
Pré-requis :
--Résistance des matériaux,
--Notions sur les Eurocodes (Eurocode 0 en
particulier),
--Notions générales de construction métallique
B
 AT 04 Calculer un bâtiment simple
avec l’Eurocode 3
Du 24 au 27 mai 2016
Ce stage se démarque des formations classiques. Il
n’est pas conçu comme un cours, mais est organisé
autour d’une succession d’exercices directement
exploitables par les stagiaires à leur retour en fonc-
tion. Il se positionne dans la continuité des stages
« BAS » dont il constitue une synthèse en abordant
l’étude d’un bâtiment industriel
Une première connaissance des Eurocodes acquise
par l’expérience ou une formation est donc néces-
saire pour tirer le maximum de ce module dont le
rythme est soutenu.
L’objectif est de mettre le stagiaire en immersion
pendant la durée de la formation. Il disposera d’une
note de calculs pédagogique «type» à l’issue de
cette formation, qui lui permettra de réinvestir les
connaissances acquises avec une autonomie accrue
et une meilleure efficacité.
Le module BAT04 vise les «bâtiments simples» à
base quadrangulaire de type portique à une nef en
laminés du commerce.
Objectifs du stage:
--Acquérir la méthodologie pour réaliser une
note de calculs selon les exigences de l’Euro-
code 3,
--Réaliser les calculs justificatifs des éléments
constitutifs de bâtiments simples. Sont abordés :
le calcul des ossatures en portique, les poutres
au vent et palées en croix de Saint-André, les
pannes et potelets de bardage.
Pédagogie :
--Les stagiaires sont « mis en situation » devant
des exercices concrets d’application ; ils disposent
d’un temps de réflexion pour résoudre chaque
problème posé,
CMI 1-2016
46
--Correction individualisée (accompagnement
du stagiaire dans sa réflexion) et correction
«magistrale»,
--Une note de calculs pédagogique est remise aux
stagiaires en fin de session,
--Effectif limité compte tenu de la pédagogie.
Public :
--Projeteurs, calculateurs ou ingénieurs chargés
du dimensionnement d’éléments courants de
structures ou de la rédaction de notes de calculs
de structures courantes.
Pré-requis :
--Il n’est pas prévu de rappels théoriques des
notions abordées,
--Connaissances équivalentes aux modules BAS
Nos autres formations
Au mois d’avril 2016
OUV 11 a Connaissance et choix des produits
verriers le 5 avril
OUV 11 b Les systèmes de façades le 5 avril
OUV 02 a Éléments longs formés à froid –
NF EN 1993-1-3 du 5 au 6 avril
OUV 02 b Éléments plats formés à froid –
NF EN 1993-1-3 le 7 avril
BAS 05 Eurocode 3 - Calcul des assemblages –
Niveau 1 du 6 au 8 avril
PER 04 Eurocode 3 - Résistance des sections et des
éléments du 12 au 15 avril
CNX 04 Maîtriser les impacts environnementaux
avec la construction métallique le 21 avril
Au mois mai 2016
BAS 11 Bases de conception parasismique avec
l’Eurocode 8 du 10 au 11 mai
BAS 31 Eurocode 4 - Constructions mixtes acier/
béton – Niveau 1 du 31 mai au 2 juin
OUV 10 Éléments de calcul des appareils de levage
du 24 au 26 mai
OUV 21 Escaliers et garde-corps du 18 au 19 mai
 La maîtrise de l’acier en 4 départements
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CréditsCrédits

Carrosserie industrielle design de façades ConstruCtion métallique fermeture industrielle

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8 2 9 4 SUD
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bâtiments métalliques modulables.
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liquides.
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ASSISTANCE
Assistance téléphonique
L’assistance technique contribue à faciliter et encourager le choix des solutions métalliques, et permet aux praticiens d’obtenir des
réponses concrètes à leurs interrogations au quotidien. Elle est délivrée aux constructeurs métalliques mais également à l’ensemble
des acteurs du secteur de la construction métallique.
Il s’agit généralement de conseils ou renseignements ne nécessitant pas d’études approfondies, et qui sont donc donnés à titre gratuit.
Dans le cas où la demande d’assistance nécessite une étude particulière de plus longue durée, un devis est alors proposé dans le cadre
des prestations d’ingénierie et de conseil.

Thèmes Contacts Téléphone Courriel

RÉGLEMENTATION ET NORMALISATION
Eurocodes : statut, avancement Valérie Lemaire 01 60 13 83 37 vlemaire@cticm.com
Réglementation et normalisation française Valérie Lemaire 01 60 13 83 37 vlemaire@cticm.com
Réglementation « sécurité incendie » pour bâtiments et ICPE Patrice Russo 01 60 13 83 30 prusso@cticm.com
CONSTRUCTION MÉTALLIQUE - GÉNÉRALITÉS
Analyse globale des structures Alain Bureau 01 60 13 83 56 abureau@cticm.com
Assemblages boulonnés Anthony Rodier 01 60 13 83 66 arodier@cticm.com
Assemblages soudés Dominique Semin 01 60 13 83 43 dsemin@cticm.com
Dynamique des structures - Vibrations Mladen Luki 01 60 13 83 68 mlukic@cticm.com
Comportement des structures soumises au séisme PS92,
Pierre-Olivier Martin 01 60 13 83 69 pomartin@cticm.com
EC8 PS-MI
Exécution des structures métalliques : fabrication,
Dominique Semin 01 60 13 83 43 dsemin@cticm.com
montage, tolérances
Fatigue Mladen Luki 01 60 13 83 68 mlukic@cticm.com
Justification du comportement (à froid) des structures
Alain Bureau 01 60 13 83 56 abureau@cticm.com
par l’expérimentation
Logiciels utilisés en CM Jean-Claude Delongueville 01 60 13 83 42 jcdelongueville@cticm.com
Rupture fragile Mladen Luki 01 60 13 83 68 mlukic@cticm.com
Vérification des sections et des éléments.
Alain Bureau 01 60 13 83 56 abureau@cticm.com
Flambement, déversement, voilement local
Voilement des plaques et EC3-1-5 Pierre-Olivier Martin 01 60 13 83 69 pomartin@cticm.com
Calcul des coques et EC3-1-6 Tien Minh Nguyen 01 60 13 83 67 tnguyen@cticm.com
CONSTRUCTION MIXTE
Bâtiments mixtes acier-béton (planchers, poteaux,...) Philippe Beguin 01 60 13 83 59 pbeguin@cticm.com
MATÉRIAUX
Aciers inoxydables et EC3-1-4 Alain Bureau 01 60 13 83 56 abureau@cticm.com
Boulonnerie – Fixations Anthony Rodier 01 60 13 83 66 arodier@cticm.com
Soudage Dominique Semin 01 60 13 83 43 dsemin@cticm.com
Produits d’enveloppe en acier Stéphane Herbin 01 60 13 83 63 sherbin@cticm.com
ÉLÉMENTS DE STRUCTURE ET OUVRAGES PARTICULIERS
Cheminées et EC3-3-2 Patrick Le Chaffotec 01 60 13 83 40 plechaffotec@cticm.com
Chemins de roulement et EC1-3/EC3-6 Dominique Semin 01 60 13 83 43 dsemin@cticm.com
Conception des structures de bâtiment Philippe Beguin 01 60 13 83 59 pbeguin@cticm.com

CMI 1-2016
48
 Logiciel d‘analyse statique et dynamique

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Stabilité et dynamique

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Tel.: +33 1 78 42 91 63
Fax: +33 1 78 42 91 01
info@dlubal.fr
ASSISTANCE
Thèmes Contacts Téléphone Courriel

ÉLÉMENTS DE STRUCTURE ET OUVRAGES PARTICULIERS (suite)

Éléments minces formés à froid et EC3-1.3 Dominique Semin 01 60 13 83 43 dsemin@cticm.com

Ponts métalliques et mixtes EC3-2 et EC4-2 Daniel Bitar 01 60 13 83 38 dbitar@cticm.com

Poutres alvéolaires Alain Bureau 01 60 13 83 56 abureau@cticm.com

Pylônes et pylônes haubanés et EC3-3.1 Patrick Le Chaffotec 01 60 13 83 40 plechaffotec@cticm.com

Silos et réservoirs et EC1-4/EC3-4 Patrick Le Chaffotec 01 60 13 83 40 plechaffotec@cticm.com

Stabilisation d’un bâtiment par les parois - Effet diaphragme Mladen Luki 01 60 13 83 68 mlukic@cticm.com

Escaliers et garde-corps Anthony Rodier 01 60 13 83 66 arodier@cticm.com

Structures en aluminum Mladen Luki 01 60 13 83 68 mlukic@cticm.com

ACTIONS

Actions climatiques : neige et vent - Règles NV et EC1 Laëtitia Molina 01 60 13 83 72 lmolina@cticm.com

Actions d’exploitation (charges) Laëtitia Molina 01 60 13 83 72 lmolina@cticm.com

Combinaisons d’actions Laëtitia Molina 01 60 13 83 72 lmolina@cticm.com

Actions sismiques PS92 et EC8 Pierre-Olivier Martin 01 60 13 83 69 pomartin@cticm.com

Actions en cas d’incendie EC 1-1.2 Christophe Thauvoye 01 60 13 83 21 cthauvoye@cticm.com

États limites de service - Flèches admissibles Philippe Beguin 01 60 13 83 59 pbeguin@cticm.com

DÉVELOPPEMENT DURABLE

Construction métallique et développement durable Stéphane Herbin 01 60 13 83 63 sherbin@cticm.com

Protection anticorrosion des structures métalliques Stéphane Herbin 01 60 13 83 63 sherbin@cticm.com

PHYSIQUE DU BÂTIMENT
Performances thermiques et énergétiques de bâtiments à ossature
Amor Ben Larbi 01 60 13 83 61 abenlarbi@cticm.com
métallique
Performances acoustiques de bâtiments à ossature métallique Philippe Beguin 01 60 13 83 59 pbeguin@cticm.com

Étanchéité à l’air de bâtiments à ossature métallique Amor Ben Larbi 01 60 13 83 61 abenlarbi@cticm.com

INCENDIE

Comportement au feu des parcs de stationnement Bin Zhao 01 60 13 83 16 bzhao@cticm.com

Flux thermique émis par un feu d’entrepôt (Flumilog) Christophe Thauvoye 01 60 13 83 21 cthauvoye@cticm.com

Produits de protection des structures contre l’incendie Christophe Renaud 01 60 13 83 27 crenaud@cticm.com

Ingenierie de la sécurité incendie - Méthodologie Patrice Russo 01 60 13 83 30 prusso@cticm.com

CERTIFICATION

Marquage CE des produits de construction métalliques Frédérique Algranti 01 60 13 83 15 falgranti@cticm.com

CMI 1-2016
50
 L’EN 1090 DANS LES ENTREPRISES DE CONSTRUCTION MÉTALLIQUE
RETOURS D’EXPÉRIENCE

PA RT I C I PAT I ON
G RAT U I TE
les

Régionales
1 e r CYC LE 2016

Actualisez vos connaissances…

en profitant de l’expertise du CTICM à l’occasion
de cette ½ journée d’information et d’échange
Le CTICM accompagne l’ensemble des acteurs
de la construction métallique dans leur
Conception : Obea communication | Crédit photo : ©iStockphoto

appropriation des normes EN 1090 MARS

RENNES 30
2 thèmes abordés : A V R IL
BO R D E A U X 12
• LA DÉMARCHE DE MARQUAGE CE MAI
TO U R S 10
Frédérique Algranti, Chef du Service Certification
JU IN
• QUESTIONS RÉCURRENTES SUR LES ASPECTS N ÎM E S 0 7
«SOUDAGE» DE L’EN 1090-2 questions su
r
Dominique Semin, Chef du Service Formation, IWE Pour toutes d e cett e 1/ 2 journée :
le m e n t
le dérou
haffotec
Patrick le C
néral Adjoint
PROGRAMME RENNES Directeur Gé
13 83 40
Tél. : 01 60 icm.com
plech affo c@ct
te
9H00 / 10H30 La démarche de marquage CE
10H30 / 11H00 Pause
11H00 / 12H30 Questions récurrentes sur les aspects «soudage» de l’EN 1090-2
12H30 / 13H30 Déjeuner-buffet
13H30 / 15H30 Le CTICM à votre écoute

PROGRAMME BORDEAUX - TOURS - NÎMES

9H00 / 10H30 La démarche de marquage CE

10H30 / 11H00 Pause
11H00 / 12H30 Questions récurrentes sur les aspects «soudage» de l’EN 1090-2
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Parc Floral de Paris (Espace événements) • Route de la Pyramide • 75012 Paris

Accès : Métro Ligne 1 (station Château de Vincennes : sortie n°2 Château de Vincennes)
Navette gratuite : sortie n°2 Château de Vincennes, avenue de Paris • Accès participants : entrée «Pyramide» : Parking gratuit

i n s c r i p t i o n s e n l i g n e s u r w w w. f i l i e r e - p e i n t u r e - a n t i c o r r o s i o n . f r