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te
des bâtiments industriels
i
n d
à ossature métallique
io er
at int
Pierre-Olivier MARTIN
ris n
to tio
au uc
ns rod
sa p
re
e
ut
To
Conception parasismique
te
des bâtiments industriels
i
n d
à ossature métallique
io er
at int
ris nPierre-Olivier MARTIN
to tio
au uc
ns rod
Patrick Le Chaffotec
re
Maël Couchaux
Anthony Rodier
e
ut
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
i te
n d
io er
at int
ris n
to tio
au uc
ns rod
sa p
re
e
ut
To
Le Code de la propriété intellectuelle et artistique n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article
L.122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste
et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations
dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle,
faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa
1er de l’article L. 122-4). « Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit,
constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.
Il est interdit de reproduire intégralement ou partiellement la présente publication sans autorisation
du Centre Français d’exploitation du droit de Copie (CFC - 20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris.
Tél. : 01 44 07 47 70, Fax : 01 46 34 67 19).
Isbn : 978-2-902720-43-9
4
SOMMAIRE
Préface
i te
n d
io er
C hacun sait que les structures métalliques ont intrinsèquement une excellente
réponse aux séismes en raison de la ductilité du matériau mis en œuvre, l’acier.
at int
Cet atout particulièrement précieux en zone sismique est à la fois reconnu et lar-
gement mis en pratique dans certains pays étrangers particulièrement concernés,
ris n
comme par exemple le Japon ou les USA.
to tio
marché dans des domaines où elles sont déjà très élevées, comme les bâtiments
industriels et commerciaux, les parkings ventilés et les ouvrages d’art pour en citer
quelques-uns. Nos techniques constructives y sont de très loin leader et notre
ns rod
compétitivité sera encore améliorée par les réponses qu’elles apportent à ces
nouvelles exigences. L’introduction et l’application, désormais obligatoire, de l’Eu-
rocode 8, par certains côtés plus complexe à manier que les règles PS92, nécessi-
sa p
Qu’il me soit permis ici de saluer l’excellence du travail technique accompli par les
ut
Bonne lecture !
Roger Briand
Président du syndicat de la construction métallique de France.
5
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
i te
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au uc
ns rod
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re
e
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To
6
SOMMAIRE
Sommaire
i te
n d
io er
Préface5
at int
Introduction11
Domaine d’application
Typologies de bâtiments 13
ris n
to tio
Ossature15
Fondations19
au uc
Organisation du bâtiment 20
Équipements techniques 20
ns rod
catégorie d’importance 23
re
Accélérations maximales 24
Influence du sol 24
e
Spectres de calcul 25
ut
Directions horizontales 25
Direction verticale 26
To
7
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
te
Éléments non structuraux et équipements 48
Généralités48
i
n d
Cloisons et parois extérieures 49
io er
Autres éléments 53
Pont roulant et chemin de roulement 53
at int
Prise en compte des masses 54
Reprise des charges sismiques dans la direction longitudinale 54
Reprise des charges sismiques dans la direction transversale 57
ris n
Assemblages 59
to tio
Pieds de poteaux et fondations 59
Reprise des moments fléchissants 59
Reprise des efforts de traction 60
au uc
Tiges d’ancrage 60
Reprise des efforts tranchants 61
ns rod
Généralités69
re
Prescriptions communes 69
Règles particulières pour la classe de ductilité DCL avec q = 1,5 70
e
Fiche B u
tilisation de boulons précontraints à serrage contrôlé pour
To
Fiche C u
tilisation de boulons ajustés (plein trou) pour
les assemblages boulonnés travaillant en cisaillement
en construction parasismique 77
Bâtiments industriels à comportement dissipatif 81
Principes 81
Contreventement par portique 82
Fonctionnement dissipatif 82
Fiche D u
ne structure dissipative ne permet pas une réduction des
charges sismiques aux ancrages par magie ! 83
8
SOMMAIRE
Sommaire
te
Fonctionnement dissipatif 94
Approvisionnement des diagonales dissipatives 95
i
Géométrie de la section droite des diagonales 95
n d
Conditions sur l’élancement réduit des diagonales 95
io er
Conception des assemblages 96
at int
Méthode simplifiée pour le calcul des actions sismiques 101
Introduction – Domaine d’application 101
Paramètres 102
ris n
Bâtiment 102
to tio
Paramètres pour l’étude sismique 104
Bilan de masse 104
au uc
Rigidités 110
re
9
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
te
Calcul du chemin de roulement 141
Références143
i
n d
Textes réglementaires 143
io er
Normes144
Autres documents 145
at int
Sigles 147
Liens internet utiles 147
Annexes149
ris n
Annexe 1 : Installation d’une mezzanine dans un bâtiment existant 149
to tio
Annexe 2 : Prise en compte d’un pont roulant
dans l’analyse sismique d’un bâtiment 153
au uc
10
SOMMAIRE
Introduction
i te
n d
L
io er
a vocation première d’un bâtiment industriel est d’offrir un large volume cou-
vert permettant d’abriter une activité de transformation ou de stockage. Par
at int
extension, même si la destination finale de l’ouvrage diffère, les bâtiments
commerciaux et les gymnases, étant aussi soumis à cette recherche d’un volume
optimal à l’abri des intempéries, peuvent être assimilés d’un point de vue structu-
ris n
rel à des bâtiments industriels.
to tio
Au fur et à mesure de l’évolution des attentes de la société, ces bâtiments, essen-
tiels pour le tissu économique, sont tributaires de réglementations de plus en
au uc
plus contraignantes. L’équation de base pour leurs performances, qui repose ini-
tialement sur l’optimisation de l’usage des matériaux de construction et sur les
coûts et facilités d’exécution et de montage, se doit maintenant d’intégrer de nou-
ns rod
velles exigences, parmi lesquelles les plus significatives sont probablement celles
concernant la sécurité contre l’incendie, l’efficacité énergétique et la réduction des
impacts environnementaux.
sa p
Pour tous ces domaines, les solutions basées sur une structure en charpente
re
75 % environ pour les bâtiments industriels à un seul niveau (R+0) et de 55% pour
les entrepôts.
ut
le 1er mai 2010, implique à son tour des répercussions importantes. L’Eurocode 8,
résultant de la volonté d’harmonisation des normes européennes, est devenu le
nouveau code de conception et de calcul parasismiques des bâtiments courants
(dits à risque normal)1. Il s’accompagne de l’ensemble du corpus des Eurocodes, ce
qui constitue indéniablement un changement important dans les usages français,
ou tout du moins pour la construction métallique. En outre, le changement de
zonage place maintenant environ les deux tiers des communes françaises dans
une zone de sismicité impliquant des obligations de construction parasismique.
1) Pour être parfaitement exact, une période transitoire courant jusqu’à fin 2013 permettait
une utilisation alternative des anciennes règles PS92. Ce guide s’inscrit résolument dans le seul
cadre des Eurocodes.
11
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
Mis à part son aspect contraignant, cette évolution devrait renforcer les posi-
tions des charpentes métalliques dans la construction. En effet, le matériau acier
possède des qualités intrinsèques de légèreté, de résistance et de ductilité qui
confèrent aux structures métalliques un taux de sinistres parmi les plus faibles
lors des tremblements de terre. Mais pour que ces qualités se traduisent sur le
terrain par le succès des solutions métalliques, il convient d’intégrer dès le début
du projet les notions de base de la conception parasismique ainsi que les concepts
fondateurs de l’Eurocode 8.
te
Ce guide a été rédigé dans ce contexte, afin d’apporter une aide didactique au
praticien confronté à la conception parasismique d’un bâtiment industriel. Après
i
une rapide description de la réglementation parasismique française, actualisée au
n d
jour de publication, il s’attache ainsi à exposer les fondements de l’Eurocode 8. À
io er
partir de ces bases, les spécificités de la conception parasismique d’un bâtiment
industriel sont abordées : triangulation en toiture, pont roulant et chemin de rou-
at int
lement, pieds de poteaux, etc. Une place particulière est attribuée au choix du
type de comportement dissipatif, avec toutes les conséquences que cela implique.
ris n
Enfin, une méthode simplifiée de calcul est proposée afin de traiter efficacement et
rapidement les charpentes métalliques simples de bâtiments industriels courants.
to tio
Il faut souligner ici que ce guide ne s’attarde pas sur les méthodes de calcul ou les
exemples d’application de l’Eurocode : il existe déjà une liste fournie de publica-
tions à cet effet. La méthode proposée ne concerne ainsi que la seule détermi-
au uc
12
SOMMAIRE
Domaine d’application
Typologies de bâtiments
i te
n d
L
io er
es bâtiments traités dans ce guide sont les enceintes conçues pour abriter des
activités humaines nécessitant un espace important et fonctionnel. Ce sont
at int
généralement des bâtiments industriels, mais les bâtiments à usage commer-
cial, agricole, de stockage ou de loisirs sont aussi couverts, dans la mesure où leur
structure est comparable.
ris n
La structure principale de ces bâtiments, qui permet en particulier la résistance
to tio
vis-à-vis des actions sismiques, est réalisée en charpente métallique. Leurs parois
peuvent être de tous types, tels que les bardages métalliques, les verrières ou la
au uc
maçonnerie en parpaings.
Les bâtiments à plusieurs niveaux ne sont pas couverts (les mezzanines mention-
nées auparavant ne rentrant pas dans cette définition). Les édifices particuliers,
e
avec des formes complexes ou des activités particulières, tels que les gares, les
ut
aérogares, les stades etc., sont eux aussi exclus du champ d’application de ce
guide.
To
Concernant les fondations, ce guide n’aborde que les édifices à structures métal-
liques posés au niveau du sol : le cas des bâtiments constitués d’une partie infé-
rieure en béton et d’une partie supérieure en acier n’est pas traité.
13
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
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e
ut
To
14
SOMMAIRE
Domaine d’application Typologies de bâtiments
Ossature
Le système le plus simple constituant la base d’une telle structure comprend une
te
poutre et deux poteaux, qui assurent la reprise des charges verticales. Quand
cet ensemble est en outre capable de reprendre les efforts horizontaux qui sont
i
appliqués dans son plan, il forme un portique (cf. figure 2). La stabilité de nombreux
n d
bâtiments industriels est assurée par effet portique, dans la direction perpendi-
io er
culaire à l’axe de la halle principale. Cette halle peut elle-même être subdivisée en
plusieurs nefs, ce qui permet de réduire la portée entre poteaux. On parle alors
at int
de portiques à plusieurs travées.
ris n
to tio
au uc
(d) Portique avec planchers en mezzanine (e) Portique avec traverse courbe
Figure 2 : configurations de portiques
La poutre et les poteaux d’un portique peuvent être réalisés à partir de profi-
lés laminés, de profilés reconstitués par soudage (PRS) ou d’éléments en treillis
(cf. Figure 4), dans l’ordre croissant des portées que permettent ces solutions.
Dans le cas d’une traverse à base de profilés, des renforcements locaux (jarrets)
sont généralement positionnés au droit des assemblages de cette poutre, à ses
liaisons avec les poteaux et au faîtage.
15
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
i te
n d
io er
© Waltefaugle
at int
Figure 3 : bâtiment industriel - Portiques avec traverses en profilés
ris n
to tio
au uc
ns rod
sa p
re
16
SOMMAIRE
Domaine d’application Typologies de bâtiments
i te
n d
io er
at int
ris n
to tio
© cticm
au uc
quoi on la retrouve dans les bâtiments industriels dans les plans normalement
fermés par des parois externes, en long pans ou en toiture, sous la forme d’une
palée de stabilité (cf. figure 6 (a)), ainsi qu’en pignons (pans de fer).
e
ut
Des configurations plus complexes sont aussi possibles pour les structures de bâti-
ments industriels, en particulier en toiture : ossatures en arc, grilles de poutres sur
poteaux, treillis tri-dimensionnels, systèmes haubanés. Ces systèmes dépassent
le cadre de cet ouvrage et ne seront pas abordés par la suite.
17
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
i te
n d
Poutre au vent
io er
Palées de stabilité
(a) Ossature stabilisée par treillis en toiture et dans les longs pans
at int
ris n Poutre au vent
to tio
au uc
ns rod
sa p
re
Palées de stabilité
(b) Décalage de la poutre au vent et des palées de stabilité
e
ut
To
18
SOMMAIRE
Domaine d’application Typologies de bâtiments
Fondations
Afin de minimiser le coût des fondations, il est normalement souhaitable de dispo-
ser de pieds de poteaux articulés : ceux-ci ne transmettent alors pas de moments
fléchissants. Cependant, il peut s’avérer nécessaire de rigidifier la structure,
en particulier en présence d’un pont roulant lourd, en encastrant les pieds de
poteaux. Dans ce cas, des moments fléchissants sont aussi transmis aux massifs
de fondations, ce qui implique d’en augmenter les dimensions et en renchérit par
conséquent le prix.
i te
n d
io er
at int
ris n
to tio
au uc
ns rod
© cticm
19
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
Organisation du bâtiment
Il est très fréquent que l’activité abritée par le bâtiment industriel nécessite des
bureaux ou des locaux annexes. Pour ne pas empiéter sur le volume libre de la
halle, il est normalement préférable de placer ces locaux en dehors de l’enceinte
principale, même si la structure reste commune, par exemple sous la forme d’ap-
pendices ou d’extensions au bâtiment principal. Il peut aussi s’avérer judicieux de
positionner les bureaux sur une mezzanine dans la halle principale, ce qui laisse
libre la surface au sol.
te
Équipements techniques
i
n d
io er
Les activités abritées peuvent nécessiter la présence d’équipements techniques,
par exemple pour le traitement de l’air, la ventilation, le fonctionnement des
at int
machines et des chaînes de production, etc.
20
SOMMAIRE
Réglementation
parasismique française
i te
n d
L
io er
es bâtiments industriels visés par ce guide sont principalement des bâtiments
dits « à risque normal » par la réglementation française. Ce terme indique
at int
que les conséquences d’une ruine engendrée par un séisme resteraient limi-
tées au seul bâtiment concerné et à ses occupants. Ce n’est pas le cas des instal-
lations contenant des matières dangereuses, dites « à risque spécial », qui font
ris n
l’objet d’une réglementation parasismique spécifique dont les grands principes
seront abordés en fin de cette partie.
to tio
s’articule autour de deux décrets et d’un arrêté, qui spécifient les exigences para-
sismiques pour les constructions et définissent les paramètres du dimensionne-
ment. Les paragraphes qui suivent donnent la lecture qu’il convient d’en faire dans
ns rod
(cf. p. 143). Ils peuvent être téléchargés gratuitement sur les sites internet
www.legifrance.gouv.fr ou www.planseisme.fr.
e
21
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
te
commune.
i
n d
io er
62
59
at int
80
76 08
02
60
50
14 27 95 57
ris n 51 55
78
61 77 54
22 67
to tio
29 91
35 28 10
53 88
56 72 52
45 68
89
90
au uc
44 41 70
49 21
37
58 25
18
36
ns rod
85 39
86 71
79 03
01 74
23
17
87 69
Aléa sismique 16
63
42
sa p
73
1 très faible 19 38
24 15 43
re
2 faible 07
33 05
46
3 modéré 47
48 26
12
e
04
4 moyen 40 82
30 84
06
81
ut
32
5 fort 34
13
31 83
64
11
65
To
09
66
2B
2A
Zonage sismique
Décret 2010-1255 dr - cticm - 2013
Guadeloupe 5 Saint-Pierre-et-Miquelon 1
Martinique 5 Mayotte 3
Guyane 1 Saint Martin 5
La Réunion 2
22
SOMMAIRE
Réglementation parasismique française
te
Les bâtiments courants couverts par ce guide seront généralement classés en
i
n d
catégorie d’importance II. Plusieurs situations peuvent cependant entraîner un
classement plus sévère :
io er
••si le bâtiment a une fonction dans l’organisation des secours, il doit être classé
at int
en catégorie d’importance IV, cette information faisant normalement partie
des pièces du marché ;
••si le bâtiment peut accueillir simultanément plus de 300 personnes, qu’il soit
ou non un Etablissement Recevant du Public (ERP), il est classé en catégorie
ris n
d’importance III – ce sera généralement le cas pour les centres commerciaux ;
to tio
••si le bâtiment fait partie d’un établissement scolaire, par exemple un gymnase,
il appartient à la catégorie d’importance III.
au uc
Catégorie Coefficient
Bâtiments
d’importance d’importance γI
Bâtiments dont est exclue toute activité humaine nécessitant un séjour
sa p
I 0,8
de longue durée et non visés par les autres catégories
re
Maisons individuelles ;
Bâtiments d’habitation collective, de bureaux et de commerce non
visés par la catégorie III ;
II 1,0
e
dépasse 28 m ;
ERP des 1re, 2e et 3e catégories ;
III 1,2 Bâtiments pouvant accueillir simultanément plus de 300 personnes
(notamment commerces, bureaux, bâtiments industriels) ;
Etablissements scolaires ;
Bâtiments des centres de production collective de l’énergie.
Bâtiments abritant les moyens opérationnels de secours ou de la
défense (homme ou matériel) ;
Bâtiments assurant le maintien des communications (tours hert-
ziennes, centres vitaux des réseaux de télécommunication…) ;
IV 1,4 Bâtiments assurant le contrôle de la circulation aérienne ;
Etablissements de santé (en particulier les hôpitaux) ;
Bâtiments de distribution ou de stockage de l’eau potable ;
Bâtiments des centres de distribution publique de l’énergie ;
Bâtiments des centres météorologiques.
Tableau 2 : définition des catégories d’importance, d’après [3]
23
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
Accélérations maximales
cf. clause 3.2.1 ’accélération maximale de calcul, notée ag, utilisée pour le dimen-
L
(3) de l’EN 1998-1 sionnement de la structure, dépend en outre de la catégorie d’impor-
te
[13] tance du bâtiment, par le biais du coefficient d’importance γI. Elle est
i
déterminée par la relation suivante :
n d
io er
ag = γI agr (1)
at int
Accélération Accélération maximale de calcul ag = γI agr (m/s2)
maximale de Catégorie d’importance
référence
ris n
I II III IV
agr
to tio
Zone de
(m/s2) γI = 0,8 γI = 1,0 γI = 1,2 γI = 1,4
sismicité
1 0,4 0,32 0,4 0,48 0,56
au uc
Influence du sol
ut
To
cf. tableau 3.1 La nature des couches de sol situées en surface influence fortement le
de l’EN 1998-1 niveau des sollicitations subies par les bâtiments pendant un tremble-
ment de terre. En particulier, il est maintenant bien établi que les sols
meubles, de type alluvionnaires, engendrent localement une augmen-
tation importante de l’action sismique. L’incidence du sol est prise en
compte dans la réglementation par le biais d’un classement, avec prin-
cipalement cinq classes, allant de la classe A pour le sol rocheux à la
classe E pour le sol mou, hors phénomène de liquéfaction.
cf. article 4 II d) À chaque classe de sol est associée une valeur du coefficient de sol
de l’arrêté du 22 S, d’après la correspondance indiquée dans le tableau 4, qui traduit
octobre 2010
l’amplification des actions sismiques provoquée par le sol local.
24
SOMMAIRE
Réglementation parasismique française
te
Classes Coefficient de sol S
i
de sol Zones de sismicité 1 à 4 Zone de sismicité 5
n d
A 1 1
io er
B 1,35 1,2
C 1,5 1,15
at int
D 1,6 1,35
E 1,8 1,4
Tableau 4 : classes de sol et coefficient de sol S (d’après [3])
ris n
to tio
Spectres de calcul
au uc
Directions horizontales
au cours d’un séisme, outre l’accélération maximale du sol ag, il est nécessaire
d’établir une courbe, dite « spectre de réponse ». Cette courbe donne la valeur
de l’accélération maximale subie par un bâtiment au cours du séisme de dimen-
sa p
à celui de son premier mode propre, ce qui est généralement le cas pour les bâti-
ments traités dans ce guide). Cette valeur est obtenue en fonction de la période
propre T, qui est une propriété intrinsèque de la structure, dépendant unique-
e
Les paramètres permettant d’établir le spectre de réponse sont définis cf. article 4 II e)
par la réglementation. Outre l’accélération maximale ag et le coeffi- de l’arrêté du 22
cient de sol S, déjà expliqués, les périodes TB, TC et TD sont nécessaires octobre 2010
et déterminent les différentes parties du spectre. Les valeurs à consi-
dérer sont indiquées dans le tableau 5.
25
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
te
(d’après [3])
i
n d
Direction verticale
io er
cf. 4.3.3.5.2 (1)
L’Eurocode 8 exonère la plupart des bâtiments courants de la néces-
at int
de l’EN 1998-1
sité de prendre en compte la direction verticale du séisme. En effet, les
charges gravitaires en situations de projet durables sont en général
plus défavorables que celles générées en situation sismique et suf-
fisent donc seules pour le dimensionnement de la structure.
ris n
to tio
tion verticale.
cf. art. 4 II c)
Ces paramètres sont définis par la réglementation française et sont
sa p
de l’arrêté du
indiqués dans le tableau 6.
22 octobre 2010
re
TB TC TD
e
Note : la valeur S = 1 correspond aux indications de la clause 3.2.2.5 (5) de l’Eurocode 8-1.
Tableau 6 : paramètres pour la définition du spectre de réponse
dans la direction verticale (d’après [3])
cf. 4.3.3.5.2 (1) Compte tenu des règles définies par l’Eurocode 8 (en particulier le
de l’EN 1998-1 seuil de 0,25 g en dessous duquel il n’est normalement pas besoin de
prendre en compte la direction verticale du séisme) et des valeurs
définies par la réglementation, il est intéressant de noter les points
suivants :
••l’accélération avg est partout inférieure à 0,25 g en métropole (zones 1 à 4 uni-
quement), quelle que soit la catégorie d’importance du bâtiment : de ce fait, la
direction verticale n’est normalement jamais à prendre en compte en métro-
pole sur les bâtiments à risque normal ;
26
SOMMAIRE
Fiche A
Fiche A : spectres
de calcul réglementaires
Spectres de calcul
Les formulations permettant d’établir les spectres de calculs sont définies par l’Eurocode 8 et
cf. 3.2.2.5 de l’EN
sont des fonctions de la période propre T de la structure. Dans le cas général, elles dépendent
te
1998-1
des paramètres suivants :
••les périodes TB, TC et TD réglementaires définissant les paliers du spectre (cf. ta-
i
n d
bleau 5) ;
io er
••l’accélération maximale ag (cf. tableau 3) ;
••le coefficient de comportement q (cf. p. 36) pour la définition de ce coefficient), dans
at int
le cas où q > 1 ;
cf. 3.2.2.5 (4)
••le coefficient β définissant la borne inférieure du spectre de calcul, dont la valeur pour de l’EN 1998-1/
la France est fixée à β = 0,2. NA [14]
ris n
Ces formules sont rappelées ci-dessous pour les directions horizontales de l’action sismique.
to tio
2 T 2,5 2
0 ≤ T ≤ TB Sd (T ) ag S (A-1)
3 TB q 3
au uc
2,5
TB ≤ T ≤ TC Sd (T ) ag S (A-2)
q
ns rod
2,5 TC
TC ≤ T ≤ TD Sd (T ) ag S et Sd (T ) ag (A-3)
q T
2,5 TC TD
TD ≤ T Sd (T ) ag S et Sd (T ) ag (A-4)
sa p
q T 2
re
3,5 Sd(T) / ag
e
3,0
ut
2,5
To
Sol Classe C
2,0
Sol Classe D
1,0
Sol Classe A
0,0
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 T (s)
27
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
Spectres élastiques
cf. 3.2.2.2 de l’EN Dans certains cas particuliers (cf. [21]), on peut être amené à envisager un spectre purement
1998-1 élastique (q = 1), auquel cas les formulations diffèrent légèrement. Elles ne dépendent plus du
coefficient de comportement mais du coefficient η de correction de l’amortissement visqueux.
Ce dernier dépend uniquement du pourcentage d’amortissement critique ξ de la structure. Les
Recommandations [21] précisent les valeurs à considérer pour les structures métalliques (cf.
tableau A-1).
Les formules applicables pour les directions horizontales de l’action sismique, dans ces cas particuliers où
te
q = 1, sont rappelées ci-dessous :
i
T
0 ≤ T ≤ TB Sd (T ) ag S 1 2,5 1 (A-5)
n d
TB
io er
TB ≤ T ≤ TC Sd (T ) ag S 2,5 (A-6)
at int
T
TC ≤ T ≤ TD Sd (T ) ag S 2,5 C (A-7)
T
T T
ris n
TD ≤ T Sd (T ) ag S 2,5 C D (A-8)
T2
to tio
Le coefficient de correction de l’amortissement s’obtient par :
cf. 3.2.2.2 (3) de 10
au uc
0,55 (A-9)
l’EN 1998-1 5
où ξ est le pourcentage d’amortissement critique de la structure (cf. tableau A-1 et p. 71).
ns rod
Tableau A-1 : pourcentage d’amortissement critique pour les structures en DCL avec q = 1
re
e
ut
To
28
SOMMAIRE
Réglementation parasismique française
••aux Antilles françaises (zone 5), l’accélération verticale avg est égale à 2,4 m/s2
pour les bâtiments de catégorie d’importance II, ce qui exonère ceux-ci de la
nécessité de prendre en compte le séisme dans la direction verticale ;
••l’accélération avg excède le seuil de 0,25 g uniquement pour les bâtiments des
catégories d’importance III et IV aux Antilles (zone 5), c’est donc uniquement
dans ce cas, et pour certaines configurations particulières qu’il sera absolu-
ment nécessaire de prendre en compte la direction verticale.
te
parasismique
i
n d
La réglementation impose que tous les bâtiments neufs suivants doivent être
io er
construits suivant les règles de conception parasismique :
••les bâtiments des catégories d’importance III et IV situés en zone de sismicité 2 ;
at int
••les bâtiments des catégories d’importance II, III et IV situés en zone de sismicité
3, 4 et 5.
ris n
to tio
Zone de Catégorie d’importance
sismicité I II III IV
1
au uc
Pas d’exigence
2
3
ns rod
4 Conception et dimensionnement
parasismiques obligatoires
5
Tableau 7 : bâtiments soumis aux exigences parasismique
sa p
portance II. Dans ce cas, s’ils sont implantés en zone de sismicité 2, aucune obliga-
tion parasismique n’est imposée par la réglementation.
ut
To
Pour les bâtiments existants, la règlementation repose sur les principes suivants
(cf. figure 10) :
••la réglementation n’est pas rétroactive pour les bâtiments à risque normal : il
n’y a pas d’obligation générale de mise à niveau des bâtiments anciens ; cepen-
dant, un maître d’ouvrage reste libre d’entreprendre des travaux d’améliora-
tion du comportement sismique de son bâtiment ;
••quand des travaux sont entrepris dans un bâtiment existant, le dépassement
d’un des seuils définis par la réglementation pour les travaux lourds (cf. tableau
A1-1, annexe 1) entraîne l’obligation de conduire si besoin une mise à niveau
parasismique du bâtiment complet avec une accélération égale à 60% de celle
du neuf ;
••pour les autres travaux ne dépassant aucun des seuils réglementaires, il
n’est pas nécessaire d’effectuer une mise à niveau ; ces travaux ne doivent
29
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
Non
Oui
te
Dépassement cf. art. 3
i
du seuil de travaux lourds ? Arrêté 22/10/10
n d
io er
Oui
Non
at int
Aggravation de la cf. guide AFPS
vulnérabilité sismique ? [23]
ris n
Oui Non
to tio
au uc
Études et travaux à réaliser pour la totalité du bâtiment, de façon à atteindre la performance sismique exigée.
1
guide [23] proposant une grille d’analyse de l’incidence des travaux effec-
tués sur la vulnérabilité d’un bâtiment. L’annexe 1 du présent guide traite
To
30
SOMMAIRE
Réglementation parasismique française
te
Accélération maximale de référence agr = m/s2
Catégorie d’importance
i
n d
Coefficient d’importance γI =
io er
Accélération maximale de calcul ag = γI agr = m/s2
Classe de sol
at int
Coefficient de sol S=
Paramètres du spectre de réponse TB = s TC = s
ris n
TD = s β= 0,2
to tio
Tableau 8 : synthèse des paramètres de la réglementation parasismique
à rassembler lors d’un projet
au uc
cf. EN 1998-1
••la Partie 1 pour les principes généraux et les règles applicables aux
re
31
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
cf. art. 4 III et IV Des règles simplifiées sont prévues par la réglementation dans le cas
de l’arrêté du 22 des maisons individuelles et des bâtiments simples assimilés, ce qui
octobre 2010 permet alors de déroger à l’obligation d’utiliser l’Eurocode 8. Les bâti-
ments industriels n’entrent normalement pas dans le domaine d’appli-
te
cation de ces règles simplifiées.
i
n d
Il faut signaler enfin qu’un Plan de prévention des risques sismiques2, quand il
io er
existe, peut donner des indications particulières pour la conception parasismique
des bâtiments implantés sur le territoire d’une commune.
at int
Éléments non structuraux et équipements
ris n
La seule conception parasismique de la structure d’un bâtiment ne
to tio
suffit pas à assurer le niveau de sécurité recherché et de nombreuses
victimes ont été tuées ou blessées pendant des tremblements de terre
par la chute d’éléments non structuraux. L’Eurocode 8 prévoie ainsi
au uc
La liste des éléments concernés par cette obligation n’est pas très précise dans
l’Eurocode 8-1 et l’arrêté modificatif du 15 septembre 2014 permet de clarifier ce
sa p
point en faisant référence au guide édité par l’Administration [24]. Pour les bâti-
re
ments traités ici, les éléments non structuraux visés par l’exigence de dimension-
nement parasismique sont a priori les suivants :
••éléments assurant la fonction de clos et couvert (façade, toiture) ;
e
Il faut noter que les exigences visant les éléments non structuraux ne concernent
directement que la sécurité des personnes. En effet, l’état limite d’endommagement
2) Le site internet www.prim.net précise pour chaque commune l’existence éventuelle d’un tel
Plan de Prévention de risques sismiques, ainsi que son statut (prescrit, approuvé).
32
SOMMAIRE
Réglementation parasismique française
de l’Eurocode 8, qui a pour objet de limiter le coût des réparations rendues néces-
saires après un séisme fréquent, passe par un critère de limitation des déplacements
différentiels de la structure seule. Cette limitation induit une protection globale des
éléments du cadre bâti. Il n’est pas nécessaire de démontrer le non endommage-
ment de chaque élément non structural à l’état limite d’endommagement.
te
bâtiment : chauffage, éclairage, distribution de l’eau, ascenseur etc. [24].
i
n d
Pour rappel, il est nécessaire de considérer le pont roulant comme un élément
structural, transmettant les charges liées aux objets manutentionnés, qui à ce titre,
io er
est bien évidemment soumis aux exigences de la réglementation parasismique.
at int
Le lecteur est invité à se tenir informé de l’évolution de la réglementation, la liste
des éléments soumis aux exigences parasismiques n’étant donnée ici qu’à titre
indicatif et étant susceptible d’évoluer.
ris n
to tio
Cas particuliers des bâtiments à risque spécial
au uc
Pour les seuls équipements et leurs supports dont la défaillance serait cf. arrêté du 24
à l’origine d’un accident grave, des dispositions particulières définies janvier 2011 [4]
par la réglementation sont à prendre vis-à-vis de l’aléa sismique. Les
e
Les équipements dangereux identifiés, y compris les ouvrages agres- cf. article 12 de
seurs potentiels, doivent être dimensionnés vis-à-vis de l’action sis- l’arrêté du 24
mique en considérant un séisme de très faible probabilité d’occur- janvier 2011 [4]
rence, c’est-à-dire très important (période de retour de plusieurs
33
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
te
les installations existantes, le spectre de calcul est basé sur une accélé-
ration prise égale à 80% environ de celle des installations neuves.
i
n d
Accélérations de calcul (m/s2)
io er
Zones de sismicité
Directions horizontales Direction verticale
at int
1 0,88 0,79
2 1,54 1,39
ris n
3 2,42 2,18
4 3,52 2,82
to tio
5 6,60 5,28
Tableau 9 : accélérations de calcul applicables aux nouvelles installations classées (d’après [4] et [6])
au uc
Coefficient de sol S
ns rod
C 1,5 1,15
re
D 1,6 1,35
E 1,8 1,4
e
de sol TB TC TD TB TC TD
A 0,03 0,2 2,5 0,15 0,4 2
B 0,05 0,25 2,5 0,15 0,5 2
C 0,06 0,4 2 0,2 0,6 2
D 0,1 0,6 1,5 0,2 0,8 2
E 0,08 0,45 1,25 0,15 0,5 2
Tableau 11 : périodes TB, TC et TD (en secondes) délimitant les parties du spectre de réponse
des installations classées (d’après [4])
5) L’analyse de danger et l’étude sismique des équipements à risque spécial d’une installation
existante devront avoir été finalisées pour la fin de l’année 2015.
34
SOMMAIRE
Principes généraux
de l’Eurocode 8
i te
n d
io er
Introduction
P at int
our permettre un libre accès des entreprises à tous les marchés dans l’Union
Européenne, qui ne soit pas entravé par des normes techniques nationales
vues comme autant de barrières protectionnistes, les gouvernements ont
ris n
décidé d’harmoniser les règles de construction applicables dans tous les pays
to tio
d’Europe. À l’issue d’un long processus d’élaboration, ces nouvelles règles, les
Eurocodes, sont maintenant disponibles et applicables. Elles ont été transposées
dans le corps normatif français et sont disponibles auprès de l’AFNOR.
au uc
plus importante vise la sécurité des personnes : les critères permettant de justifier
ut
35
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
te
pour obtenir un bâtiment bénéficiant d’un comportement ductile, des zones
« fusibles » sont identifiées dans la structure, dans lesquelles sont concentrées les
i
n d
déformations plastiques sous séisme. Dans la mesure où ces déformations plas-
io er
tiques absorbent et dissipent l’énergie sismique, les fusibles sont appelés zones
dissipatives et le comportement du bâtiment peut être désigné sous le terme de
at int
dissipatif. Ce type de conception suppose que les fusibles vont absorber l’énergie
du séisme et de la sorte protéger le reste du bâtiment, mais il faut bien en mesu-
rer les deux conséquences suivantes :
ris n
••La structure sera endommagée après séisme, de telle sorte que des répara-
to tio
tions, voire même la destruction du bâtiment, pourront s’avérer nécessaires.
Cet endommagement n’est pas forcément compatible avec d’autres exigences
requises pour le bâtiment, comme par exemple l’opérabilité post-sismique
au uc
activés.
re
Un choix fondamental pour le concepteur, qui doit s’opérer dès le début du projet
et qui a beaucoup de conséquences par la suite, est celui du type de comporte-
ment qu’il souhaite affecter au bâtiment et le niveau de ductilité s’il choisit un
comportement dissipatif.
36
SOMMAIRE
Principes généraux de l’Eurocode 8
Dans l’Eurocode 8, ces choix se font au travers de la classe de ductilité cf. tableau 6.1
du bâtiment (unique pour toutes les directions), à sélectionner parmi de l’EN 1998-1
l’une des suivantes :
••classe de ductilité limitée DCL, pour des valeurs de q pouvant varier de 1 à 2 ;
••classe de ductilité moyenne DCM, avec q compris entre 2 et 4 ;
••classe de haute ductilité DCH, pour q entre 4 et 8.
Si trois options sont en apparence possibles, le choix pour les structures métal-
te
liques se restreint en réalité entre le comportement peu ou pas dissipatif, de la
classe de ductilité DCL et le comportement véritablement dissipatif des classes
i
DCM et DCH. Il n’y a en effet que relativement peu d’influence et de conséquences,
n d
autres que la valeur du coefficient q, entre les classes DCM et DCH. En outre, la
io er
classe de ductilité DCH n’est quasiment jamais utilisée dans les pays à sismicité
modérée telle que la France.
at int
Il est difficile de proposer une méthode permettant de choisir infailliblement la
classe de ductilité optimale pour un projet et il est sûr que le jugement de l’ingé-
nieur sera un élément important dans le processus de décision. Il reste cependant
ris n
possible de fixer les quelques idées générales suivantes :
to tio
••Le choix d’un comportement dissipatif implique nécessairement des surcoûts,
une complexité plus grande des études et des exigences de construction plus
au uc
élevées. Il est donc judicieux de réserver une telle conception aux zones les
plus sismiques.
••Au démarrage du projet, il est relativement aisé d’estimer rapidement les
ns rod
charges globales dues au vent et celles dues au séisme s’exerçant sur le bâti-
ment. Une comparaison de ces deux grandeurs permet d’estimer alors l’intérêt
d’une conception dissipative.
sa p
37
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
apparaître au cours d’un séisme, mais il n’est pas nécessaire d’en connaître la
position.
te
La valeur du coefficient de comportement q doit être établie en fonction des consi-
dérations suivantes, issues des Recommandations [21] :
i
n d
••La valeur q = 1,5 représente la valeur de base de la classe de duc-
cf. 6.1.2 (2)P de tilité DCL, qui sera adoptée en règle générale ;
io er
l’EN 1998-1
En zone de sismicité 3, 4 et 5, il n’est pas possible d’adopter cette
valeur q = 1,5 si la structure primaire résistant au séisme comporte
at int
cf. [21] des éléments avec une section de classe 4.
••Une valeur q = 1, correspondant à un comportement purement
élastique, pourra être choisie dans certains cas particuliers,
ris n
comme par exemple celui des bâtiments de catégorie d’impor-
to tio
tance IV (hôpitaux, casernes de pompiers, etc…), pour lesquels les
endommagements de la structure ne sont a priori pas compatibles
avec l’exigence de continuité de fonctionnement après séisme.
au uc
cf. tableau 5.2 de sionnement ne peut s’appuyer a priori sur aucune réserve de
l’EN 1993-1-1 résistance et il faudra dans ce cas adopter q = 1 si la structure est
située en zone de sismicité 3, 4 ou 5 (cf. clause 3 (2) en [21]).
En classe de ductilité DCL avec q = 1, le spectre de calcul à utiliser
sa p
cf. 3.2.2.2 de est différent de celui considéré pour q > 1. Il s’appuie non plus sur
re
1998-1.
tement parasismique des constructions métalliques constaté sur
le terrain, qui provient en particulier de la ductilité intrinsèque de
l’acier et ses importantes réserves de résistance.
Les conditions pour se prévaloir d’une valeur de q = 2 sont fixées dans les
Recommandations [21]. Elles peuvent se résumer de la manière suivante :
••uniquement en zone de sismicité limitée (ag S ≤ 2,5 m/s2) ; la zone de sismicité
5 est en particulier exclue ;
••les éléments de la structure primaire ne doivent pas voiler dans le domaine
élastique, c’est-à-dire que leur section doit être de classe 1, 2 ou 3 ;
••afin d’éviter tout risque de rupture fragile sous sollicitations cycliques, les
assemblages boulonnés de la structure primaire doivent être réalisés à partir
de boulons précontraints à serrage contrôlé, ou éventuellement par boulons
38
SOMMAIRE
Principes généraux de l’Eurocode 8
i te
Classe de ductilité DCL
n d
io er
Coefficient de comportement q=1 q = 1,5 q=2
at int
Spectre élastique Spectre de calcul
Spectre de dimensionnement
ris n EN 1998-1 3.2.2.2 EN 1998-1 3.2.2.5
classe 4 exclue
• classe 4 exclue
• K exclu
ns rod
• boulons
précontraints
• assemblages
sa p
dimensionnés
avec q = 1,5
re
1
Pas d’exigence réglementaire DCL applicable (q=1 ; 1,5)
2
sous conditions avec q = 2
39
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
(a) Triangulation en K
i te
n d
io er
at int
(b) Ossatures à triangulation excentrée
ris n
to tio
au uc
ns rod
sa p
(c) Systèmes de contreventement dans lesquels au moins un niveau ne comporte pas simultanément une
re
40
SOMMAIRE
Principes généraux de l’Eurocode 8
i te
Études et dimensionnement
n d
Les études doivent montrer dans un premier temps que les zones fusibles sont
io er
aptes à procurer le niveau de ductilité attendu du bâtiment, quantifié par le coef-
ficient de comportement. Dans un second temps, la résistance des autres parties
at int
non dissipatives de la structure doit être vérifiée en se plaçant dans l’état de sol-
licitations qui se développe dans la structure au moment où les fusibles sont
activés. Cette démarche est désignée usuellement sous le terme de dimension-
nement en capacité. Elle implique en particulier que les assemblages des zones
ris n
fusibles soient dimensionnés pour reprendre les sollicitations maximales qui
to tio
peuvent exister dans ces zones, c’est-à-dire la résistance plastique. Les critères
spécifiques pour le dimensionnement de la structure sont donnés directement
par l’Eurocode 8.
au uc
Exécution
Les bâtiments parasismiques doivent être réalisés suivant la norme d’exécution
e
EN 1090-2. Les exigences d’exécution sont d’autant plus sévères que la demande
ut
de ductilité est importante. Certains détails constructifs, comme par exemple les
soudures des assemblages de zones fusibles, doivent faire l’objet d’une attention
To
particulière. En outre, l’acier des zones dissipatives est soumis à des règles spé-
cifiques, quant à sa ténacité et à la valeur réelle de sa limite d’élasticité, qu’il est
nécessaire de connaître.
Ce guide détaille plus loin (cf. p. 81) les conséquences du choix d’un comporte-
ment dissipatif pour un bâtiment industriel.
Régularité
Une structure est régulière quand son comportement dynamique lors d’un séisme
est homogène et n’est pas susceptible d’engendrer des phénomènes parasites. La
régularité d’un bâtiment concerne principalement la distribution des masses et
des raideurs en plan et en élévation.
41
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
cf. 4.2.3.2
Un bâtiment est dit régulier en plan quand cette distribution ne fait
de l’EN 1998-1
pas apparaître de mode dynamique de torsion, très préjudiciable. On
obtient cette régularité en cherchant à faire coïncider, autant que pos-
sible le centre des masses et le centre de torsion de chaque niveau du
bâtiment.
cf. 4.2.3.3 Un bâtiment est régulier en élévation quand la répartition des masses
de l’EN 1998-1 et des rigidités sur la hauteur du bâtiment varie peu, ce qui permet d’éli-
miner les risques d’apparition de comportements dynamiques différents
te
entre deux parties d’un bâtiment.
i
La régularité d’une structure peut avoir les conséquences suivantes :
n d
••limitation de la ductilité maximale disponible quand une structure est
io er
irrégulière ;
••modélisation tridimensionnelle de la structure obligatoire pour l’analyse glo-
at int
bale si irrégularité en plan ;
••modélisation de la structure par deux modèles plans si régularité en plan ;
••analyse simplifiée possible par la méthode dite des forces latérales si régula-
ris n
rité en élévation.
to tio
La torsion dans un bâtiment engendrée au cours d’un séisme peut avoir des effets
néfastes. Elle résulte de l’excentricité entre le centre de gravité des masses d’un
ns rod
42
SOMMAIRE
Conception et
dimensionnement
parasismiques des
bâtiments industriels
i te
n d
io er
Principes généraux
L at int
e comportement d’un bâtiment vis-à-vis du séisme doit être étudié a priori
dans ses trois directions principales, même si dans la pratique, la seule prise
en compte des deux directions horizontales est généralement suffisante.
ris n
to tio
Pour un séisme agissant suivant l’axe longitudinal d’un bâtiment industriel
typique, toutes les charges sismiques générées sont drainées vers le système
de stabilité longitudinale, par le biais d’éléments longitudinaux (pannes, lisses,
au uc
ment retransmettent ces charges jusque vers les fondations (cf. figure 14).
sa p
re
e
ut
To
43
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
i te
n d
io er
at int
ris n
© cticm
to tio
courant consiste à reprendre l’action sismique par effet de portique dans chacun
des plans de stabilité transversaux. Ces portiques peuvent être ou non liaisonnés
par une poutre au vent longitudinale (cf. figure 16).
sa p
culier, les charges sismiques se répartissent au prorata des rigidités latérales. Cet
ut
d’un pont roulant : la charge sismique qu’il engendre est diffusée sur l’ensemble
de la structure par la présence de la poutre au vent longitudinale ou plus précisé-
ment sur un nombre plus élevé de portiques.
44
SOMMAIRE
Conception et dimensionnement parasismiques des bâtiments industriels
te
de poutre au vent longitudinale.
i
n d
io er
at int
ris n
to tio
au uc
ns rod
(b) avec effet de diaphragme en toiture procuré par une poutre au vent longitudinale
Une autre configuration possible consiste à ramener toutes les charges sismiques
sur des palées contreventées dans le plan des pignons. Ce transfert est obtenu
45
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
par effet diaphragme de la toiture, généralement réalisé par une poutre au vent
longitudinale (cf. figure 17) ou plus rarement par un treillis spatial. Cette disposition
permet de diminuer le dimensionnement des poteaux et poutres des portiques
intermédiaires. Elle implique par contre une descente de charges concentrée et
induit donc potentiellement des coûts majorés au niveau des fondations.
Lorsque des portiques de stabilité sont reliés entre eux par une poutre
au vent, il n’est pas forcément judicieux de prévoir une stabilité par pan
te
de fer en pignon : en effet cette dernière est beaucoup plus raide que les
plans de portique, elle va donc drainer la plus grande partie de la charge
i
sismique transversale du bâtiment.
n d
io er
at int
ris n
to tio
au uc
ns rod
Quand une stabilité par effet portique est choisie, les charges sismiques se répar-
tissent sur de multiples pieds de poteaux et le dimensionnement des fondations
e
sées par palée de stabilité, la charge sismique générée par tout le bâtiment se
concentre sur seulement quelques ancrages : les efforts à considérer pour le
To
46
SOMMAIRE
Conception et dimensionnement parasismiques des bâtiments industriels
te
Enfin, pour les cas les plus courants, la direction verticale du séisme ne pose
i
normalement pas de problèmes. En effet, ce sont généralement les charges gravi-
n d
taires hors séisme qui dimensionnent la structure. Comme les masses considérées
io er
sous séisme sont souvent plus faibles que celles utilisées pour le dimensionne-
ment statique, et surtout en raison des coefficients de pondération moins élevés
at int
dans les combinaisons de charges en situation sismique (combinaisons de type
situation accidentelle), les charges verticales engendrées par un séisme restent
généralement inférieures à celles des charges gravitaires statiques hors séisme.
ris n
En pratique, l’Eurocode 8 permet de négliger la direction verticale
to tio
cf. 4.3.3.5.2
du séisme dans la plupart des cas. Les seules configurations de bâti- de l’EN 1998-1
ments industriels prévues par l’Eurocode 8 comme pouvant induire
des charges sismiques verticales dimensionnantes, seront a priori
au uc
prévues explicitement par l’Eurocode 8, peuvent être sensibles aux effets verti-
re
caux du séisme. C’est le cas par exemple des structures avec couplage entre les
directions horizontale et verticale. Pour les bâtiments industriels courants, on ren-
contre peu souvent ce type de problème.
e
ut
La simplicité tout d’abord consiste à privilégier les plans de formes simples, géné-
ralement rectangulaires et à éviter le recours aux formes complexes, telles le L,
le T ou la croix. Ces dernières en effet induisent un comportement dynamique
différentiel entre les différentes parties, néfaste pour la structure.
La compacité doit être aussi recherchée car elle favorise un meilleur comporte-
ment sismique, en particulier vis-à-vis des effets de torsion. Un élancement maxi-
mal de 4 est généralement admis comme un seuil permettant de caractériser une
structure compacte (où l’élancement est compris comme le rapport de la plus
grande dimension sur la plus faible). On peut cependant admettre que pour un
47
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
bâtiment industriel stabilisé par effet de portique et sans poutre au vent longitu-
dinale, une telle limite n’a pas lieu d’être puisque la conception même du bâtiment
prémunit de l’effet de torsion.
te
De manière générale, les bâtiments industriels se conforment assez bien à ces
trois critères de bonne conception parasismique. La trame de base est générale-
i
ment de forme rectangulaire. Les plans de stabilité par portiques tous identiques
n d
et régulièrement espacés constituent un cas d’école pour une distribution régu-
io er
lière des raideurs. En général, et pour les configurations simples de bâtiments
industriels, les principales difficultés qui peuvent survenir lors de la conception
at int
parasismique sont liées aux masses excentrées, telles que celles d’une mezzanine,
d’un pont roulant ou d’une extension.
Généralités
au uc
suivants :
••optimisation de la masse :
Le séisme engendre dans une structure des actions de type inertiel, c’est-à-dire
qui sont liées à la mise en mouvement des masses. Dans le choix des équipe-
sa p
48
SOMMAIRE
Conception et dimensionnement parasismiques des bâtiments industriels
i te
n d
io er
Figure 18 : effet de torsion important
at int
dû à l’emplacement excentré d’un équipement lourd en toiture
en présence d’un diaphragme horizontal en toiture
ris n
to tio
••résistance sous actions sismiques :
Les éléments non structuraux qui sont susceptibles en cas de rup-
ture de blesser ou de tuer des personnes doivent être dimension-
au uc
nés pour résister aux actions d’un séisme. Cette exigence concerne
en premier lieu les attaches de ces éléments. Une méthode simpli- cf. 4.3.5.2 de l’EN
ns rod
fiée est disponible dans l’Eurocode 8 pour les éléments non struc- 1998-1
turaux courants.
sa p
Les diverses cloisons partitionnant l’espace intérieur ainsi que les parois exté-
rieures du bâtiment sont concernées par les obligations de conception parasis-
mique, dans la mesure où leur chute est susceptible d’occasionner des blessures
ou d’entraver les issues lors de l’évacuation. Il est intéressant de noter que le guide
réglementaire [24] définit les éléments pour lesquels le risque peut être considéré
comme négligeable, ce qui permet de les exclure de la nécessité d’une concep-
tion parasismique. Pour les cloisons verticales fixées par vis, les critères de risque
49
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
hréférence
hréférence
i te
n d
hcloison
io er
hcloison
at int
ris n
Figure 19 : définition de la hauteur de référence d’une cloison verticale
to tio
au uc
En fonction des matériaux utilisés, les prescriptions suivantes peuvent être formulées :
re
Façade métallique
Parmi les nombreuses solutions existantes pour réaliser les parois de bâtiments
e
de leurs qualités, leur facilité de montage et leur prix modéré. Ils constituent aussi
une réponse optimale lorsque le bâtiment doit prendre en compte la protection
To
parasismique. Ils sont en effet légers, ce qui minimise leur impact sur le reste de la
structure, et ductiles, ce qui leur permet de s’adapter aux déformations de l’ossature.
La vérification de résistance porte aussi sur tous les éléments secondaires qui
sont nécessaires pour transférer les charges de la paroi vers la structure primaire :
montants, lisses, pannes en toiture.
50
SOMMAIRE
Conception et dimensionnement parasismiques des bâtiments industriels
i te
Maçonnerie
n d
Les parois extérieures ou les cloisons internes réalisées par maçonnerie, de type
io er
briques ou parpaings, sont des solutions courantes pour les bâtiments industriels,
en particulier pour la réalisation de murs coupe-feu. Du point de vue de la concep-
at int
tion parasismique du bâtiment, de telles solutions présentent l’inconvénient d’une
masse relativement importante et d’une faible ductilité.
Des dispositions constructives particulières sont en outre à prévoir : cf. 9.5.2 (1) et
un chaînage doit ainsi être réalisé sur tous les bords libres des parois 9.5.3 (4)
ns rod
de l’EN 1998-1
maçonnées.
Verrières
L’utilisation de verrières pour réaliser des parois du bâtiment (façades externes ou
toiture) est moins courante que les dispositions précédentes. La présence d’une
verrière peut avoir un impact sur la conception globale de la structure dans la
mesure où les exigences de déplacement qui en découlent sont plus sévères, ces
dernières doivent être précisées par le fournisseur du système. Il faut en effet
garantir le maintien des éléments en verre sous l’action du séisme de référence.
Le recours à la ductilité pour la conception globale du bâtiment peut être limité
par la présence des verrières.
51
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
i te
n d
io er
at int
© Waltefaugle
ris n
to tio
Figure 20 : différentes parois sur un bâtiment
au uc
ns rod
sa p
re
e
ut
To
© cticm
Éléments de toiture
Tous les éléments de couverture doivent faire l’objet d’une analyse sismique [24].
Cette analyse est en général fournie par le fabricant (Avis Technique, DTU, …) qui
précise en outre les conditions de pose et les accélérations ou zones sismiques
couvertes [44].
Il est à noter que les équipements en toiture (comme tous les équipements) ne
sont pas visés par la réglementation parasismique, ce qui concerne en particulier
les panneaux photovoltaïques rapportés. Par contre, quand ces panneaux solaires
52
SOMMAIRE
Conception et dimensionnement parasismiques des bâtiments industriels
sont intégrés en toiture, ils assurent une fonction de clos couvert et tombent de
facto dans la catégorie des éléments non structuraux : la démonstration de leur
bonne tenue sous action sismique doit alors être effectuée.
Autres éléments
Garde-corps
Il n’est pas nécessaire de démontrer la résistance sismique des garde-corps métal-
te
liques [24].
i
Acrotères
n d
Il n’est pas nécessaire de démontrer la résistance sismique des acrotères métal-
io er
liques [24].
at int
Plafonds suspendus
D’une manière générale, les éléments d’un plafond suspendu doivent faire l’objet
d’un dimensionnement parasismique, pour les bâtiments industriels en zone sis-
ris n
mique [24]. Cependant, pour les plafonds suspendus à l’aide d’une ossature dont
to tio
la hauteur de chute reste inférieure à 3,5 m et dont la masse surfacique n’excède
pas 25 kg/m2, le risque est considéré comme négligeable et l’analyse sismique
au uc
Éléments rapportés
ns rod
Les auvents rapportés doivent être justifiés vis-à-vis de l’action sismique si leur
longueur en porte-à-faux dépasse 1,5 m ou si leur masse surfacique excède
25 kg/m2 [24].
sa p
re
Clôtures
Les clôtures ne font pas partie du cadre bâti et ne sont donc pas soumises à la
réglementation parasismique.
e
ut
On ne traite ici que les configurations classiques dans lesquelles l’axe du chemin
de roulement correspond à l’axe longitudinal du bâtiment. Les principes généraux
exposés par la suite pourront aisément être adaptés quand d’autres solutions
sont utilisées. L’annexe 2 du guide précise quelques éléments pour la prise en
compte d’un pont roulant dans l’analyse sismique d’un bâtiment.
53
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
i te
n d
io er
at int
ris n
to tio
© cticm
au uc
tions horizontales.
54
SOMMAIRE
Conception et dimensionnement parasismiques des bâtiments industriels
i te
n d
io er
at int
ris n
to tio
du chemin de roulement
To
Il faut aussi tenir compte du fait que le chemin de roulement se trouve décentré
par rapport au plan triangulation par lequel les charges sismiques sont transfé-
rées aux fondations. Il est donc nécessaire de prévoir un dispositif particulier pour
compenser cette excentricité, dispositif qui est aussi nécessaire pour le transfert
des charges générées par le fonctionnement normal du pont roulant. Les figures
24 et 25 montrent un exemple typique de triangulation du chemin de roulement.
55
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
Forces de stabilisation
des autres travées
Chemin de roulement
te
Poteau
i
n d
Direction de
l’action sismique
io er
Figure 25 : reprise de l’excentricité du chemin de roulement – Vue en plan
at int
Poutre du plan
ris n vertical de stabilité
to tio
Triangulation
par cornière
au uc
Chemin
de roulement
ns rod
sa p
Corbeau
re
e
ut
To
Poteau
En outre, il faut mentionner le fait que des butées doivent être prévues aux extré-
mités du chemin de roulement. La charge sismique pour le dimensionnement de
la butée peut être estimée en considérant le pont roulant positionné contre les
butées au moment du séisme.
56
SOMMAIRE
Conception et dimensionnement parasismiques des bâtiments industriels
Pour les cas courants, il n’est pas nécessaire de prendre en compte pour
les butées un effet dynamique dû à un éventuel impact du pont roulant.
On peut en effet estimer que les forces de tamponnement accidentel
déjà prévues par la norme Eurocode 1-3 sur les ponts roulants suffisent à
couvrir les charges dans les butées qui résulteraient d’un tamponnement
sous séisme.
te
Reprise des charges sismiques dans la direction transversale
i
n d
On se place ici dans l’hypothèse où la stabilité du bâtiment dans la direction trans-
versale est assurée par effet de portique. Dans ce cas, pour le séisme agissant
io er
dans cette même direction, le comportement de la structure dépend essentielle-
ment de la présence ou non de poutres au vent longitudinales en toiture :
at int
••en l’absence de poutres au vent longitudinales, chaque portique agit indépen-
damment et doit être capable de reprendre les charges sismiques générées
par le pont roulant. De ce fait, il est nécessaire de traiter chaque portique pour
ris n
la position la plus défavorable du pont roulant ;
to tio
••la présence de poutres au vent longitudinales confère au bâtiment un compor-
tement d’ensemble. Il faut considérer la position la plus défavorable du pont
au uc
sur les deux poutres de roulement : aussi il faut considérer pour le dimensionne-
ment de ces détails constructifs que toutes les charges sismiques transversales du
e
pont roulant ne sont reprises que d’un seul côté. Pour la conception sismique, les
ut
6) La position du charriot sur le pont influence très peu, a priori, le comportement sismique du
bâtiment.
7) On considère ici la configuration classique d’un pont roulant circulant au-dessus de la poutre
de roulement. Pour d’autres configurations, il convient d’adapter les prescriptions de ce guide.
57
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
••à chaque extrémité des semelles supérieures des poutres de roulement, des
liaisons doivent être prévues et dimensionnées pour transmettre les charges
sismiques vers les poteaux de l’ossature. Les excentrements des charges
doivent être pris en compte (cf. figure 28).
i te
n d
io er
Liaison de la
at int
semelle supérieure
au poteau eg
ris n
ep
to tio
au uc
diagramme du moment
de flexion dans la semelle
supérieure
ns rod
Maintien de la
e
semelle supérieure
ut
To
Chemin
de roulement
Corbeau
Poteau
58
SOMMAIRE
Conception et dimensionnement parasismiques des bâtiments industriels
Assemblages
La conception et le dimensionnement des assemblages d’un bâtiment industriel
dépendent fortement du type de comportement, dissipatif ou non, adopté au
départ du projet. Ces aspects sont donc traités dans les chapitres suivants.
te
Ce chapitre concerne les prescriptions générales qu’il est recommandé de suivre
pour la conception, le dimensionnement et la réalisation des pieds de poteaux, et
i
par extension des fondations. Ces prescriptions sont générales et ne dépendent
n d
pas du type de comportement ni du niveau de ductilité que le concepteur souhaite
io er
associer à la structure du bâtiment. Il est bien évident cependant que certains des
aspects abordés ici seront d’autant plus importants qu’il sera fait recours à la duc-
at int
tilité pour assurer la résistance du bâtiment.
ut
© cticm
To
Figure 29 : une mauvaise conception des fondations peut conduire à la ruine de la structure
Séisme en Émilie-Romagne – Italie – Mai 2012
(photo cticm)
59
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
Il existe déjà des ouvrages traitant de la conception des pieds de poteaux encas-
trés vers lesquels le lecteur est renvoyé pour un exposé plus détaillé ([29], [30]). Le
chapitre « Tiges d’ancrage » ci-dessous donne quelques indications concernant la
reprise des efforts de traction dans les tiges d’ancrage.
te
de prendre en compte l’effet éventuel d’une semi-rigidité de la fondation
dans l’analyse sismique de la structure : cette dernière a le plus souvent
i
n d
un effet favorable sur le niveau des actions sismiques engendrées.
io er
Reprise des efforts de traction
at int
Lors du dimensionnement parasismique d’une ossature, il est important de ne
pas perdre de vue le caractère cyclique des actions sismiques. À ce titre, une
ris n
charge axiale dans un poteau générée par le séisme doit toujours être considérée
pour son effet le plus défavorable, que ce soit en traction ou en compression. Il
to tio
est donc tout à fait envisageable que les sollicitations transmises par un pied de
poteau vers son massif de fondation contiennent une composante de traction éle-
au uc
Tiges d’ancrage
sa p
Les simples tiges droites (figure 30 a)) transmettent les efforts vers le béton de la fon-
re
dation par adhérence, elles ne suffisent généralement pas pour les efforts de trac-
tion générés par les actions sismiques. De même, bien que plus efficaces, les tiges
recourbées avec clé d’ancrage (figures 30 b) et c)) ne sont pas capables de reprendre
e
Pour transmettre des valeurs élevées de traction, il faut envisager des tiges avec
To
plaques d’ancrage (figure 30 d)) ou des tiges arrimées sur un sommier noyé dans le
béton par le biais de têtes marteaux (figure 30 e)).
a) b) c) d) e)
droite recourbée recourbée avec à tête
à contre- plaque marteau
courbure d’ancrage + sommier
Figure 30 : différentes tiges d’ancrage
60
SOMMAIRE
Conception et dimensionnement parasismiques des bâtiments industriels
Par frottement
te
L’effort tranchant obtenu en situation sismique peut être transféré par simple
frottement entre la platine d’extrémité du pied de poteau et le mortier du joint
i
de scellement. Compte tenu des faibles charges verticales sur les poteaux des
n d
bâtiments industriels courants, il est probable cependant que le recours à cette
io er
méthode ne soit limité à des valeurs modérées de l’effort tranchant.
at int
La valeur de résistance est obtenue en multipliant la charge verticale agissant
au niveau du pied de poteau étudié par le coefficient de frottement, la valeur de
ce dernier étant généralement admise comme égale à 0,3 pour un contact acier
ris n
sur béton. La charge verticale considérée doit être la plus défavorable pouvant
to tio
survenir, c’est-à-dire celle correspondant à la somme des charges verticales non
sismiques à laquelle est retranchée la valeur maximale de l’effort axial généré
par le séisme dans le poteau. En effet, l’action sismique est cyclique alternée et
au uc
l’effort axial généré par le séisme de calcul dans un poteau doit être considéré
alternativement comme une traction ou comme une compression. Cette exigence
ns rod
Bien entendu, si après avoir réalisé cette opération, une valeur de traction est
sa p
de compression
non
Résultante
+ =
soulèvement
61
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
Quand la direction verticale n’a pas été considérée dans l’analyse sis-
mique du bâtiment, la descente de charge dans les pieds de poteaux
pour le poids propre, utilisée dans le calcul de reprise par frottement
des efforts tranchants, doit être réduite forfaitairement pas le coeffi-
a vg
cient 1 − 0,5
g
te
Par cisaillement des tiges d’ancrage
Sous charges statiques, il est admis de pouvoir transmettre l’effort tranchant par
i
cisaillement des tiges d’ancrage, bien que le béton ait une très mauvaise résis-
n d
tance à la pression diamétrale. Or le retour d’expérience du comportement des
io er
bâtiments au cours de séismes a montré qu’en raison des cycles alternés d’efforts,
le béton entourant les tiges subit un endommagement très important, conduisant
at int
finalement à une flexion élevée puis à une ruine des tiges d’ancrage. En consé-
quence, il est préférable de ne pas recourir au cisaillement des tiges d’ancrage
seules pour la reprise de l’effort tranchant dans les zones les plus sismiques (zones
4 et 5). En cas d’utilisation en zone sismique, une attention particulière devra être
ris n
accordée à la vérification de la résistance du béton.
to tio
consiste à souder un court tronçon de profilé sous la platine d’un pied de poteau,
ainsi qu’à pratiquer une réservation adéquate dans le massif. Après scellement,
les forces horizontales sont transmises par contact entre la bêche et le béton du
massif (cf. figures 33 et 34).
sa p
re
e
ut
To
62
SOMMAIRE
Conception et dimensionnement parasismiques des bâtiments industriels
i te
n d
io er
at int
ris n
to tio
au uc
© cticm
ns rod
63
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
te
généré par l’excentrement du centre de force.
i
n d
io er
at int 1/3 h
ris n
to tio
h
au uc
V
ns rod
fait par des trous de diamètre normal (cf. figure 35), l’effort tranchant est transmis
ut
platine de préscellement.
64
SOMMAIRE
Conception et dimensionnement parasismiques des bâtiments industriels
platine d’assise
trou normal
platine de préscellement
bêche
i te
n d
io er
at int
Figure 35 : ancrage avec platine de pré-scellement – Trous normaux
empêcher la mise en flexion de la tige, comme souder les deux platines entre elles
après le montage du poteau (cf. figure 37), cette soudure reprenant la totalité de
re
platine d’assise
To
trou surdimensionné
bêche
65
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
trou surdimensionné
soudure platine d’assise
plaquette sur platine de préscellement
i te
n d
io er
at int
Figure 37 : ancrage avec platine de pré-scellement – Trous surdimensionnés et soudure
ris n des platines entre elles
l’EN 1998-5 est intéressant de noter que l’Eurocode 8 considère qu’un sol de classe
A (c’est-à-dire de type rocheux) joue le rôle d’un liaisonnement.
ns rod
Relier entre elles les fondations n’est cependant pas obligatoire. Pour un bâtiment
industriel, dont les distances entre massifs de fondation sont généralement assez
importantes, l’adoption de longrines est susceptible d’impacter fortement le coût
sa p
des fondations.
re
cf. 3.3 (6) de l’EN L’annexe 3 de ce guide expose succinctement la méthode prévue dans
1998-2 l’Eurocode 8 pour déterminer les déplacements différentiels à consi-
dérer dans les calculs de la structure.
66
SOMMAIRE
Conception et dimensionnement parasismiques des bâtiments industriels
Oui
te
en zone de sismicité 2
i
Non
n d
io er
Pieds de fondation
at int
reliés par des longrines
ou par un radier
Oui Non
ris n
to tio
Déplacements relatifs entre Prise en compte des
Dimensionnement
fondations négligeables : déplacements relatifs entre
des longrines
aucune disposition fondations dans l’analyse de
au uc
ou du radier
particulière n’est requise la structure
ns rod
cf. 5.4.1.2 (2) cf. 5.4.1.2 (6) et (7) cf. 3.3 (6)
EC8 Partie 5 EC8 Partie 5 EC8 Partie 2
sa p
re
67
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
i te
n d
io er
at int
ris n
to tio
au uc
ns rod
sa p
re
e
ut
To
68
SOMMAIRE
Bâtiments industriels
à comportement
faiblement dissipatif
i te
n d
io er
Généralités
at int
Lorsqu’un bâtiment métallique est conçu pour avoir un comportement sismique
peu dissipatif, suivant la classe de ductilité DCL de l’Eurocode 8, sa résistance vis-
à-vis des charges sismiques doit être démontrée d’après l’Eurocode 3.
ris n
to tio
utilisés pour cette vérification peuvent différer légèrement, en cf. 6.1.3 (1)P de
étant plus faibles, de ceux pour les états limites ultimes non l’EN 1998-I
sismiques. Leur valeur est spécifiée dans l’Annexe Nationale
ns rod
de l’Eurocode 8.
Prescriptions communes
To
69
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
Epaisseur de la tôle
Altitude Qualité d’acier
(mm)
Structure à la température extérieure
t ≤ 50 JR
H < 500 m
50 < t ≤ 80 J0
te
t ≤ 50 J0
500 ≤ H ≤ 1000 m
i
50 < t ≤ 80 J2
n d
t ≤ 50 J2
1000 < H ≤ 1500 m
io er
50 < t ≤ 80 K2, M, N
Structure (chauffée) à température contrôlée ou dans les DOM
at int
t ≤ 50 JR
50 < t ≤ 80 J0
Tableau 13 : critères simplifiés pour justifier de la conformité des aciers
ris n
aux exigences de ténacité minimale à la rupture fragile
to tio
La classe de ductilité DCL est applicable partout en France, quelle que soit la zone
ns rod
plastification.
70
SOMMAIRE
Bâtiments industriels à comportement faiblement dissipatif
te
L’interdiction d’avoir un contreventement ne comportant qu’une seule diagonale
alternativement tendue et comprimée, s’applique bien entendu (cf figure 12) et elle
i
concerne en particulier la poutre au vent primaire (poutre au vent dont l’absence
n d
entraînerait l’effondrement de la structure ; cette poutre au vent est disposée
io er
généralement dans le sens transversal) : il faut prévoir une barre tendue et une
barre comprimée pour chaque module triangulé. La conception illustrée sur la
at int
figure 13 n’est pas compatible avec une valeur de q = 2.
Les fiches B et C fournissent des indications respectivement pour les boulons pré-
ris n
contraints à serrage contrôlé et pour les boulons ajustés dits « plein trou ».
to tio
avec q = 1
ns rod
La classe de ductilité DCL8 peut être utilisée avec une valeur de q = 1 en particulier
pour les structures en zones de sismicité 3, 4 ou 5 comportant des éléments pri-
maires de classe 4 ou pour les bâtiments de la catégorie d’importance IV.
sa p
re
d’amortissement critique ξ. On peut sans autres justifications utiliser cf. relation (3.6) ib
ut
71
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
i te
n d
io er
at int
ris n
to tio
au uc
ns rod
sa p
re
e
ut
To
72
SOMMAIRE
Fiche B
te
Généralités
i
Un boulon est un organe d’attache constitué d’une vis et d’un écrou et éventuellement de rondelles. Ce boulon
n d
est dit précontraint à serrage contrôlé lorsqu’un effort initial de traction est imposé dans la tige de la vis
io er
par le serrage du boulon avec une valeur connue dans une marge de tolérance limitée. Pour la reprise de
l’effort tranchant, la traction dans la tige est suffisante pour garantir que la liaison entre les pièces s’effectue
at int
essentiellement par adhérence, de telle sorte que la vis travaille principalement en traction et normalement
relativement peu en cisaillement (même si en fait ce mode de ruine est pris en compte comme une réserve
de sécurité).
ris n
De par son fonctionnement, un assemblage boulonné par boulons précontraints à serrage contrôlé présente
to tio
les avantages d’une meilleure rigidité et surtout d’une très bonne résistance vis-à-vis des charges alternées
(fatigue, ponts roulants, charges sismiques). Pour les bâtiments subissant un séisme, il est bien connu que
le fonctionnement des vis en cisaillement se traduit par des chocs alternés et répétitifs lors de chaque cycle,
au uc
compte tenu des jeux de montage. Parmi les dégâts les plus souvent constatés après séisme figure ainsi en
bonne place la rupture fragile des boulons par cisaillement. Un assemblage boulonné par boulons précon-
ns rod
traints à serrage contrôlé permet normalement d’éviter ce genre de ruine et est donc particulièrement adapté
pour la construction parasismique.
Les principaux inconvénients de ce type d’assemblages résident dans leur surcoût, provenant d’un prix uni-
sa p
taire plus élevé et du nombre plus élevé de boulons, et dans le soin particulier que nécessite leur montage :
les surfaces de contact des pièces à assembler doivent présenter des caractéristiques maitrisées et contrô-
re
73
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
te
Figure B-2 : fonctionnement d’un assemblage avec boulons ordinaires
i
n d
Description des produits
io er
Un boulon précontraint à serrage contrôlé (comprenant l’ensemble vis-boulon-rondelle) utilisé en construc-
at int
tion parasismique doit répondre aux exigences de la norme produit NF EN 14399 (qui comprend dix parties).
On distingue trois systèmes différents, tous couverts par la norme et décrits dans le tableau B-1. Il est
obligatoire de placer une rondelle sous l’élément tourné lors du serrage. La précontrainte désirée est en
général obtenue en serrant l’écrou, mais on peut aussi mentionner qu’il existe des rondelles spéciales (DTI)
ris n
indiquant la précontrainte obtenue lors du serrage.
to tio
Les systèmes les plus courants sont les HR et HV. La principale distinction entre ces systèmes réside dans
la différence de la hauteur d’écrou (0,9 d en HR contre 0,8 d en HV, où d est le diamètre nominal de la vis),
au uc
ce qui fait que la défaillance en traction d’un boulon HR non galvanisé sera généralement un mode de ruine
en traction dans la section de la partie filetée (mode ductile) alors que pour le boulon HV on obtiendra un
arrachement des filets entre l’écrou et la vis (mode moins ductile).
ns rod
Cette différence a peu d’importance pour les assemblages travaillant en cisaillement. Par contre, pour les
assemblages dans lesquels les boulons travaillent en extension, le système HR présente une meilleure ducti-
sa p
Rondelles NF EN 14399-5 ou 6
Marquage rondelles (3) H
semblable aux anciens
semblable aux anciens semblable aux produits
Remarques produits suivant
produits DIN type « TCB »
norme NF
Marquage CE obligatoire
Marque NF (4) application volontaire
(1) en plus du sigle du fabricant et de la classe
(2) soit avec écrou marqué HR, hauteur 0,9 d, soit avec écrou marqué HRD, hauteur 1,0 d.
(3) en plus du sigle du fabricant de l’ensemble vis+écrou+rondelle
(4) la marque NF reste plus exigeante que le marquage CE, elle peut donc demeurer en place
en complément à ce dernier.
Tableau B-1 : systèmes de boulons à haute résistance aptes à la précontrainte
conformes à la norme NF EN 14399
74
SOMMAIRE
Fiche B
te
Pour les autres cas d’assemblages boulonnés, le recours aux boulons précontraints à serrage contrôlé n’est
pas requis stricto sensu par la norme et on peut donc faire usage de boulons ordinaires, de type SB. Il convient
i
n d
cependant de garder à l’esprit les pathologies d’assemblages observées lors des séismes. C’est pourquoi il
semble judicieux, pour les bâtiments situés en zones de sismicité 4 et 5, d’utiliser des boulons précontraints
io er
à serrage contrôlé dans les assemblages travaillant en cisaillement (donc les plus susceptibles de conduire
à des ruines fragiles de boulons ordinaires par cisaillement) même quand ce n’est pas obligatoire, quand ces
at int
assemblages sont dimensionnés par les charges sismiques.
Le tableau B-2 donne une synthèse de l’utilisation rendue obligatoire par le contexte sismique des boulons précon-
traints à serrage contrôlé dans le cas d’un bâtiment industriel à un niveau, avec ou sans ponts roulants.
ris n
to tio
L’utilisation de boulons précontraints à serrage contrôlé peut être rendue obligatoire par
au uc
d’autres critères que le contexte sismique évoqué ici. Ces critères sont en général liés à des
phénomènes cycliques induisant des changements de signe dans les sollicitations reprises par
les assemblages.
ns rod
Dans tous les cas, l’utilisation de boulons dits plein trou dans un assemblage travaillant en cisaillement
peut remplacer celle de boulons précontraints à serrage contrôlé. Dans ce cas, le fonctionnement sans jeu
sa p
de l’assemblage est conservé et le nombre de boulons peut être réduit (résistance en cisaillement et aire de
cisaillement dans la partie lisse), mais un alésage avec de faibles tolérances doit être prévu sur chantier.
re
La résistance de calcul des assemblages utilisant des boulons précontraints doit se conformer aux prescrip-
tions de la Partie 1-8 de l’Eurocode 3, avec les spécificités suivantes :
e
••pour les boulons travaillant en extension (Type E dans le tableau B-2), on utilise la catégorie E1
ut
En classe de ductilité DCL avec q = 2, une catégorie C est requise, la vérification de non glissement étant
effectuée sans qu’il soit nécessaire d’appliquer la majoration de 4/3 pour la partie due à l’action sismique
prévue pour le surdimensionnement des assemblages du système primaire.
1) Pour les boulons en extension, les mêmes méthodes de calcul s’appliquent que le boulon soit
précontraint ou non (méthode des tronçons en T de l’Eurocode 3 Partie 1-8, chapitre 6).
75
SOMMAIRE
76
To
Bâtiment industriel à un seul niveau, avec ou sans ponts roulants
stabilisé par portiques et palée de stabilité
ut
e Classe de ductilité
Assemblages boulonnés avec trous normaux,
Type (4) DCL
oblongs ou surdimensionnés
DCM DCH
re
q=1 q = 1,5 q=2
Continuité de traverse de portique par platine
sa p
T/C non obligatoire obligatoire (1) obligatoire (2)
d’about
Continuité de traverse de portique par couvre joints C non obligatoire obligatoire (1) obligatoire (2)
ns rod
Poteau / traverse par platine d’about T/C non obligatoire obligatoire (1) obligatoire (2)
à considérer
en zones de sismicité 4 et 5
au uc
Barre de contreventement palée de stabilité C obligatoire (1) obligatoire (3)
quand les charges sismiques sont
prépondérantes
SOMMAIRE
to tio
Barre de contreventement PAV transversale C non obligatoire obligatoire (1) recommandée toute zones
Barre de contreventement PAV longitudinale C obligatoire si la poutre au vent fait partie du système primaire
ris n
Poteau / corbeau support du chemin de roulement
T obligatoire uniquement hors contexte parasismique, si la classe du pont roulant est supérieure ou égale à S1
par platine d’about
at int
Transmission des efforts horizontaux du chemin de
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
Fiche C : utilisation de
boulons ajustés (plein trou)
pour les assemblages boulonnés
travaillant en cisaillement en
construction parasismique
i te
Généralités
n d
io er
Les boulons ajustés, couramment dénommés plein trou, sont prévus pour que le diamètre nominal du trou
soit égal au diamètre de la partie lisse de la tige du boulon. Le jeu de montage provient uniquement des
at int
tolérances sur les dimensions de la tige et du perçage. Ces jeux sont très faibles et le transfert de l’effort de
cisaillement se fait directement sans glissement, par pression diamétrale entre la tige du boulon (partie non
filetée) et les pièces assemblées. Sous l’effet d’une action sismique, le risque de rupture fragile par chocs
ris n
cycliques est ainsi fortement limité.
to tio
diamètres de trous normaux ne peut en aucun cas être considérée comme équivalente à un
système de boulons plein trou.
ns rod
sa p
re
e
ut
To
Exigences
Les exigences constructives pour les boulons ajustés plein trou résultent de l’Eurocode 3 Partie 1-8 [12]
(clauses (6) à (9) de 3.6.1), de la norme d’exécution EN 1090-2 [16] (en 6.6.1, 6.6.2 et 8.6) et des recomman-
dations [21] (clause 4.1 (7)).
Pour les boulons ajustés, des boulons non précontraints (EN 15048 [18]) peuvent être utilisés aussi bien que
des boulons aptes à la précontrainte (EN 14399 [17]). Des axes d’articulation peuvent aussi être employés.
Le plan de cisaillement doit être situé dans la partie lisse du boulon, et la longueur de la partie filetée incluse
dans la longueur d’appui d’une des tôles assemblées ne doit pas excéder 1/3 de l’épaisseur de cette plaque.
77
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
t1
plan de
cisaillement
t2
< t2 /3
te
Figure C-2 : plan de cisaillement et limitation de la longueur du filetage
i
n d
En classes de ductilité DCL avec q = 2, DCM et DCH, les boulons calibrés doivent être de classe 8.8 ou 10.9.
io er
Les boulons ajustés doivent être mis en place sans appliquer un effort excessif, et de telle façon que leurs
filetages ne soient pas endommagés.
at int
Résistance ris n
La résistance des boulons plein-trou peut être calculée de la même façon que celle des boulons utilisés dans
des trous ronds normaux (ces derniers avec des jeux selon le tableau 11 de la norme EN 1090-2 [16]). Il est
to tio
néanmoins préférable de considérer une catégorie A voire B (au sens de l’Eurocode 3 Partie 1-8 section 3.4.1),
c’est-à-dire de négliger l’effet du pré-serrage s’il y en a un. De la sorte, on tire pleinement profit de la résistance
au uc
importante des boulons au cisaillement. En outre, comme le plan de cisaillement passe par la partie lisse de la
tige, l’aire de cisaillement est maximisée et ainsi que le coefficient αV du tableau 3.4 de l’Eurocode 3 Partie 1.8.
ns rod
Tolérances et jeux
Le diamètre nominal du trou doit être égal au diamètre nominal de la partie lisse de la tige. Le jeu provient
des seules tolérances de fabrication. La tolérance sur le diamètre du trou doit être conforme à la classe H11
sa p
de l’ISO 286-2 [19] (cf. tableau C-1). La tolérance sur le diamètre de la tige lisse doit correspondre à la
re
classe b11 de la même norme (cf. tableau C-2). Le tableau C-3 indique les jeux mini et maxi pour les
boulons ajustés respectant ces tolérances.
e
Dimensions du trou
ut
18 < dn ≤ 30 dn ≤ dr ≤ dn + 0,13
30 < dn ≤ 50 dn ≤ dr ≤ dn + 0,16
50 < dn ≤ 80 dn ≤ dr ≤ dn + 0,19
Tableau C-1 : écarts limites des alésages pour les trous de boulons ou d’axes ajustés
selon classe H11 de la norme ISO 286-2 [19]
Lorsque les pièces à assembler sont galvanisées, le respect des tolérances sur la dimension du
trou implique un perçage après la galvanisation. Dans ce cas, on protège le trou contre les infil-
trations d’eau en privilégiant l’utilisation de boulons précontraints (cf. Normes des boulons).
78
SOMMAIRE
Fiche C
te
65 < dn ≤ 80 dn - 0,39 ≤ dr ≤ dn - 0,20
Tableau C-2 : tolérances sur les diamètres des axes d’articulation
i
n d
et sur le diamètre de la tige des boulons ajustés
io er
selon la classe b11 de l’ISO 286-2
at int
Diamètre d M12 M16 M20 M22 M24 M27 M30 M36
jeu mini (mm) 0,15 0,15 0,16 0,16 0,16 0,16 0,17 0,17
jeu maxi (mm) 0,37 0,37 0,42 0,42 0,42 0,42 0,46 0,49
ris n
Tableau C-3 : jeux pour le montage des boulons ou axes ajustés
to tio
conformes aux classes de tolérances b11/H11
Pour réaliser des assemblages boulonnés avec boulons ajustés, on peut utiliser indifféremment des produits
conformes aux normes suivantes :
ns rod
Seuls les boulons HVP conformes à la norme EN 14399-8 respectent automatiquement les tolérances néces-
saires pour un usage en boulons ajustés (tableau C-4) et sont donc directement aptes à une telle utilisation.
e
ut
To
Les boulons de HVP selon la norme EN 14399-8 sont identiques aux boulons HV de la norme
EN 14399-4 tout en respectant la classe de tolérance b11. C’est pourquoi cette dernière norme
n’est pas mentionnée ici.
79
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
Pour tous les autres boulons, il est nécessaire de spécifier lors de la commande la norme du produit et la
classe de tolérance sur la tige de boulon (plus sévère que celle de la norme).
Enfin, des axes d’articulation peuvent être utilisés en lieu et place des boulons ajustés. La tolérance sur le
diamètre de l’axe doit alors être conforme à la classe b11 de l’ISO 286-2 (cf. tableau C-2). Le diamètre
nominal de l’axe est au minimum de 12 mm.
i te
n d
io er
at int
ris n
to tio
au uc
ns rod
sa p
re
e
ut
To
80
SOMMAIRE
Bâtiments industriels à
comportement dissipatif
i te
n d
io er
Principes
L at int
orsqu’un bâtiment industriel est conçu pour avoir un comportement dissipatif
au cours d’un séisme, c’est-à-dire suivant une des classes de ductilité DCM ou
DCH de l’Eurocode 8, une des premières étapes de la conception consiste à
ris n
identifier la position des zones fusibles dissipant l’énergie du séisme. Cette der-
to tio
nière n’est pas libre, mais est imposée par l’Eurocode 8 en fonction du système de
contreventement prévu pour assurer la stabilité latérale de la structure au cours
d’un tremblement de terre. Le niveau de ductilité, représenté par le coefficient de
au uc
comportement q, est lui aussi borné par le choix du système structural : l’Euro-
code 8 impose la valeur maximale du coefficient q en fonction du système de
ns rod
stabilité retenu.
Le concepteur est libre de fixer un niveau de ductilité pour son bâtiment indus-
triel, c’est-à-dire une valeur du coefficient de comportement q, inférieur à ce que
sa p
Il existe en effet pour chaque bâtiment une valeur seuil du coefficient q au-delà
ut
81
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
Il est très important de bien apprécier ce point, surtout dans la mesure où il peut
être tentant d’exploiter les valeurs importantes de q permises par les structures
métalliques pour optimiser le coût des fondations (cf. fiche D).
te
On considère qu’un bâtiment industriel dépourvu de pont roulant et de mezza-
i
nine est régulier en élévation. Inversement, la présence d’une mezzanine rend
n d
généralement la structure irrégulière en élévation.
io er
Contreventement par portique
at int
Fonctionnement dissipatif
ris n
Lorsque le contreventement d’une structure est obtenu par effet de portique, un com-
portement dissipatif peut être obtenu par la formation de rotules plastiques dans les
to tio
éléments du portique. En règle générale, ces rotules doivent être positionnées dans la
traverse, au droit des liaisons avec les poteaux, la formation de rotules étant norma-
au uc
lement interdite dans les poteaux (c’est la conception dite poutre faible-poteau fort).
ns rod
plastique des fibres d’autant plus importante que la fibre est éloignée de
l’axe neutre plastique, ce qui se traduit par une énergie de déformation
plastique. Cette énergie est définitivement absorbée par la structure,
e
82
SOMMAIRE
Fiche D
te
Pour diminuer la descente de charges sismiques agissant sur un massif de fondation1, il n’est pas suffisant
de modifier la valeur du coefficient de comportement q dans une note de calcul ! Il est intéressant d’illustrer
i
cet axiome à l’aide de l’exemple suivant : une palée contreventée simple a été conçue pour avoir un fonc-
n d
tionnement dissipatif en classe de ductilité DCM, dans un premier temps avec une valeur q = 2. On note NEd
io er
l’effort dans la barre dissipative issue de l’analyse sismique du bâtiment et Npl,Rd la résistance plastique de
cette même barre. L’effort tranchant en pied du poteau sur lequel se rattache la diagonale vaut VEd d’après
at int
l’analyse sismique (cf. figure D-1).
Pour illustrer le propos, on considère les valeurs suivantes : NEd = 985 kN, Npl,Rd = 1175 kN et VEd = 493 kN.
ris n
Pour vérifier la résistance de la diagonale, on doit démontrer que NEd ≤ Npl,Rd. Cette inégalité consiste en réalité
à vérifier que la ductilité de la barre est suffisante par rapport à celle qui sera attendue d’elle au cours d’un
to tio
séisme. Comme l’hypothèse d’un comportement dissipatif a été adoptée, l’effort qui se développera lors d’un
séisme dans la barre est nécessairement égale à Npl,Rd, correspondant à la plastification en traction de celle-
au uc
ci. Si l’effort dans la diagonale n’atteignait pas Npl,Rd, l’hypothèse d’un comportement dissipatif ne serait pas
vérifiée et la valeur du coefficient de comportement ne se justifierait donc pas.
ns rod
sa p
re
NEd xΩ
Npl,Rd
e
ut
To
θ
VEd Effort issu de l’analyse sismique
xΩ
VFd Effort développé au cours du séisme
Pour effectuer le dimensionnement (dit « en capacité ») des éléments non dissipatifs, il faut considérer l’état
de sollicitations internes qui se développe dans la structure sous l’effet d’un séisme, en particulier au mo-
ment où se forme la dissipation d’énergie dans la diagonale. C’est pour cela qu’il faut multiplier l’ensemble
1) ou dans une autre partie non dissipative de l’ossature. Cette fiche insiste principalement sur
le cas des fondations car c’est un point de friction fréquent entre les divers intervenants d’un
projet.
83
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
des charges sismiques obtenues au cours de l’analyse par un coefficient multiplicateur Ω qui fait passer
l’effort dans la barre de NEd (valeur de l’analyse) à Npl,Rd (valeur réellement développée au cours du séisme).
Notons que le coefficient Ω est nécessairement supérieur à 1, car l’inverse signifierait que la diagonale n’est
pas correctement dimensionnée.
Pour concevoir la fondation, il faut prendre en compte l’effort tranchant VFd qui est transmis par le pied de poteau
te
quand la diagonale dissipe, c’est-à-dire quand l’effort qu’elle reprend vaut Npl,Rd. On obtient cet effort tranchant
de dimensionnement en multipliant l’effort de calcul VEd par le coefficient de majoration Ω : VFd = Ω VEd. À cela,
i
n d
l’Eurocode 8 ajoute une majoration additionnelle, qui dépend de la nature de l’élément considéré :
io er
cf. clause 4.4.2.6 ••pour un élément de fondation, on multiplie encore par le coefficient γRd, qui représente un
(4) de l’EN 1998-1 sur-dimensionnement destiné à pallier les incertitudes sur le fonctionnement dissipatif (γRd
= 1 si q ≤ 3 et γRd = 1,2 sinon) ;
at int
••pour un élément non dissipatif de la structure hors fondation, par exemple un poteau, on majore
encore les actions sismiques par 1,1 γov, pour prendre en compte entre autres l’écrouissage et la
variabilité des propriétés réelles de l’acier.
ris n
to tio
Finalement, dans le cas traité, l’effort de dimensionnement pour la fondation doit être le suivant :
VFd = γRd Ω VEd = 1 * 1,19 * 493 = 587 kN
au uc
En imaginant que cet effort soit trop important vis-à-vis des fondations (ou que le coût de celles-ci soit trop
élevé quand il s’agit de reprendre cet effort), on pourrait être tenté d’augmenter la valeur de q, puisque la
valeur maximale théoriquement possible pour une croix de Saint-André2 est de 4. Si on remplace q = 2 par
ns rod
q = 4 dans la note de calculs, toutes choses étant égales par ailleurs, en particulier sans changer la section
de la diagonale dissipative, la descente de charges ne change pas et on ne réduit pas le dimensionnement
dans les fondations. La structure ne connaît pas la valeur du coefficient de comportement adoptée dans la
sa p
Pour le cas considéré, après changement de la valeur de q, NEd = 985 / 2 = 493 kN (puisque la valeur de q
a doublé). Le coefficient de sur-dimensionnement Ω devient : Ω = 1175 / 493 = 2,38. L’effort tranchant de
calcul dans le pied de poteau vaut VEd = 493 / 2 = 246,5 kN. Et finalement, l’effort de dimensionnement à
e
prendre en compte pour la fondation est : VFd = 1,2 * 2,38 * 246,5 = 704 kN.
ut
Ainsi, non seulement l’effort de dimensionnement de la fondation n’est pas diminué, il a même augmenté par
le biais d’un coefficient de sécurité plus pénalisant !
To
Pour réduire réellement les sollicitations sismiques dans l’ossature et dans les fondations, il faut augmen-
ter le coefficient de comportement et calibrer la barre dissipative pour qu’elle dissipe plus tôt, c’est-à-dire
réduire sa section.
84
SOMMAIRE
Bâtiments industriels a comportement dissipatif
Dans le cas d’un bâtiment industriel, l’effet de portique est obtenu sur cf. figure 6.1 et
un seul niveau, et les rotules plastiques doivent être positionnées aux tableau 6.2
endroits indiqués sur la figure 40. Les valeurs maximales du coefficient de l’EN 1998-1
de comportement q de la structure sont données dans le tableau 15.
te
nerie (pignon ou coupe-feu), on veillera à laisser un jeu suffisant entre
les poteaux et le mur qui permette le déplacement en tête prévu dans
i
le calcul.
n d
io er
at int
Rotules
plastiques
ris n
(a) Portique simple nef
to tio
au uc
ns rod
Rotules plastiques
(b) Portique multi-nefs
sa p
Figure 40 : rotules plastiques dans une traverse conférant un comportement dissipatif au portique
re
régulier 4 5,5
ut
régulier
irrégulier 4 5,25
régulier 3,2 4,4
To
irrégulier
irrégulier 3,2 4,2
Tableau 15 : valeurs maximales du coefficient de comportement q
pour une ossature en portique à un seul niveau
85
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
te
cf. 6.2 (3) de l’EN
à vérifier qu’elle ne dépasse pas une certaine limite imposée par l’Eu-
1998-1
rocode 8. Cette précaution vise à garantir que la valeur réelle de la
i
n d
limite d’élasticité, différente de celle nominale utilisée pour les études,
ne remet pas en cause le positionnement des zones dissipatives.
io er
En pratique, cela implique la nécessité de faire établir cette valeur de
at int
cf. 6.11 de l’EN
1998-1 fy (éventuellement par le biais du bordereau de livraison), ce qui peut
représenter une difficulté non négligeable.
ris n
cf. 6.2 (6) et
Les plans d’exécution doivent mentionner la valeur maximale de la
6.11 (2) de l’EN
to tio
limite d’élasticité réelle de l’acier des traverses.
1998-1
cf. tableau 6.3 pation de l’énergie sismique sous forme de plastification, une condition
re
de l’EN 1998-1 est mise sur la classe de la section droite de la traverse – cf. tableau 16.
cf. tableau 5.2 de de critères d’élancement géométrique des parois constituant la sec-
ut
Du fait de cette exigence, les profilés reconstitués par soudage (PRS) de dimen-
sions courantes ne sont généralement pas compatibles avec le fonctionnement
dissipatif en classe de ductilité DCM et DCH. L’utilisation de PRS pour des zones
dissipatives nécessite le recours à des épaisseurs de tôle augmentées.
86
SOMMAIRE
Bâtiments industriels a comportement dissipatif
Déversement de la traverse
te
ayant formé des rotules plastiques à ses deux extrémités.
i
n d
Ceci conduit dans la pratique à placer des systèmes anti-déversement
le long de la traverse, qui maintiennent la semelle inférieure de la
io er
poutre (étant admis ici que la semelle supérieure est déjà maintenue cf. 6.3.5.3 de
par les pannes en toiture (cf. figure 41) et à la condition que ces pannes l’EN 1993-1-1
at int
de maintien se ramènent à un nœud de la poutre au vent transver-
sale). La distance maximale séparant deux maintiens peut être calcu-
lée grâce à l’Eurocode 3.
ris n
to tio
au uc
ns rod
sa p
re
e
ut
To
Note : le maintien de la semelle inférieure par un seul bracon permet de garder le schéma sta-
tique de calcul des pannes simplement appuyées.
Figure 41 : maintiens anti-déversement de la traverse du portique
87
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
te
valeur nominale de calcul (coefficient γov).
i
n d
Il est important de noter que la résistance minimale doit être obtenue pour les
deux sens possibles de l’action sismique, c’est-à-dire en flexion positive et en
io er
flexion négative.
at int
La conception et la réalisation de ces assemblages constituent probablement un
des points les plus délicats du projet lorsqu’il est choisi de conférer un compor-
tement dissipatif au bâtiment. Il est très important d’en vérifier la faisabilité et de
ris n
penser à leur dimensionnement dès les premières étapes du calcul.
to tio
Les soudures des assemblages doivent être conçues avec soin. Pour certaines
d’entre elles, des pleines pénétrations sont nécessaires. La réalisation de ces sou-
dures dépend de la classe d’exécution (au sens de la norme NF EN 1090-2), d’au-
sa p
88
SOMMAIRE
Bâtiments industriels a comportement dissipatif
te
i
n d
io er
at int
ris n
to tio
① soudures semelles-platine soudures pleine pénétration en DCH et DCM
② soudures âme-platine soudures pleine pénétration en DCH, soudures d’angle admises en DCM
au uc
Figure 42 : assemblage boulonné entre un poteau et une traverse avec zones dissipatives
re
89
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
Zones dissipatives
Maintiens
anti-déversement
i te
n d
io er
at int
ris n
to tio
Figure 43 : formation des zones dissipatives dans une traverse renforcée par jarrets
au uc
ns rod
sa p
re
e
ut
To
90
SOMMAIRE
Bâtiments industriels a comportement dissipatif
Optimisation de la traverse
i te
n d
io er
at int
ris n
to tio
au uc
ns rod
sa p
re
e
Une analyse au premier ordre s’effectue sur la base d’une géométrie non défor-
mée de la structure, donc en négligeant l’effet des déformations.
91
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
Lorsque la structure est peu sensible aux effets du second ordre et que
ces derniers peuvent être négligés, les méthodes de calcul classiques
cf. 4.4.2.2 (2) à linéaires au premier ordre peuvent être utilisées. Par contre, quand les
(4) de l’EN 1998-1 effets du second ordre sont trop élevés pour pouvoir être ignorés, il
est nécessaire d’envisager des méthodes d’analyse plus sophistiquées,
d’autant plus fastidieuses à mettre en œuvre qu’il faut aussi prendre
en compte l’aspect dynamique des actions sismiques.
te
de coefficient de comportement q accroît la sensibilité d’une structure aux effets
du second ordre. Lors de la mise en pratique d’une conception ductile, il sera donc
i
n d
important de bien maîtriser l’impact éventuel de ces effets.
io er
En général, les effets du second ordre ne posent pas de problème pour les systèmes
triangulés. Pour les stabilités par portiques, ils peuvent par contre rapidement s’avé-
at int
rer problématiques, en particulier pour les configurations à plusieurs niveaux de
planchers ou pour des valeurs élevées du coefficient de comportement q.
ris n
F P F P
to tio
au uc
h
δ
ns rod
Mpo Mt
sa p
re
cf. figure 6.5 de Ce type de configuration est dit alors « poteau faible-poutre forte » et
l’EN 1998-1 se rattache au modèle de pendule inversé dans l’Eurocode 8.
cf. tableau 6.2 de La figure 47 indique l’emplacement des rotules plastiques dans les
l’EN 1998-1 poteaux et le tableau 17 donne les valeurs maximales du coefficient de
comportement qui peuvent être considérées.
92
SOMMAIRE
Bâtiments industriels a comportement dissipatif
Comme les rotules plastiques sont positionnées dans les poteaux, dont le rôle
est fondamental dans la survie du bâtiment, la ductilité qui peut être espérée est
beaucoup plus faible que pour des rotules dans les traverses. Les valeurs du coef-
ficient de comportement obtenues sont alors finalement très proches de celles de
la classe de ductilité DCL.
En outre, les pieds de poteaux, quand ils sont encastrés, deviennent des assem-
blages de zones dissipatives. Ils doivent donc être dimensionnés en conséquence
te
et être capables de transmettre aux fondations le moment plastique qui se déve-
loppe dans le poteau, majoré par les coefficients de sécurité ad-hoc. Il en résulte
i
n d
donc un coût de fondation a priori très important.
io er
Conditions de régularité Classes de ductilité
at int
en élévation en plan DCM DCH
régulier 2 2,2
ris n
régulier9
irrégulier 2 2,1
to tio
Rotules plastiques
e
Rotules plastiques
9) Un portique à un seul niveau peut être considéré comme régulier en élévation, quand toute
la masse est ramenée en toiture.
93
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
Fonctionnement dissipatif
Lorsque la stabilité d’un bâtiment est assurée par des plans de contreventement
par triangulation à barres centrées, le fonctionnement dissipatif de la struc-
ture est obtenu par la formation de zones dissipatives dans les diagonales du
contreventement.
te
Pour une triangulation en croix de Saint-André, la dissipation se forme par plasti-
i
fication de la diagonale tendue, la diagonale comprimée ayant flambé. Cette ins-
n d
tabilité nécessaire à la dissipation d’énergie ainsi que l’alternance préjudiciable du
io er
flambement en compression et de la plastification en traction, limitent la ductilité
disponible : la valeur maximale du coefficient de comportement q est alors égale
at int
à 4 dans le meilleur des cas.
Croix de régulier 4 4
re
94
SOMMAIRE
Bâtiments industriels a comportement dissipatif
Diagonales tendue
et comprimée dissipatives
te
Figure 49 : fonctionnement ductile d’une palée triangulée avec diagonales en V
i
n d
io er
Dans le cas d’une palée triangulée, ce sont les diagonales des plans de stabilité
verticale qui assurent le fonctionnement dissipatif de la structure. Les diago-
at int
nales de la poutre treillis en toiture constituent un diaphragme horizontal et
doivent être considérées comme des éléments non dissipatifs.
Pour une palée verticale comportant plusieurs niveaux de triangulation,
il faut généralement que la dissipation d’énergie se produise de manière
ris n
homogène sur toutes les diagonales dissipatives. Cependant, dans
to tio
le cas particulier d’une triangulation spécifique pour un pont roulant
(cf. figure 24), dans laquelle le niveau de triangulation inférieur peut être
identifié comme le principal, la dissipation d’énergie peut être concen-
au uc
Les mêmes exigences que pour les traverses s’appliquent pour l’acier des diago-
nales dissipatives de la structure (cf. p. 86).
e
comprimée, les exigences de classe de section s’appliquent, telles qu’elles ont été
énoncées dans le tableau 16. La classe des sections est évaluée dans ce cas en
considérant une compression pure.
95
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
te
Enfin, il faut noter qu’aucune condition sur l’élancement des barres
i
cf. 6.7.3 (4) de
n d
l’EN 1998-1 n’est exigée pour les bâtiments à 1 ou 2 niveaux, ce qui est le cas de la
plupart des bâtiments industriels traités ici.
io er
at int
L’élancement réduit d’une barre comprimée est par définition la racine
carrée du rapport de la résistance plastique sous charge axiale sur la
charge critique de flambement. Ce paramètre permet de représenter la
sensibilité de la barre au flambement, une valeur supérieure à 1 indi-
ris n
quant une sensibilité élevée à cet effet.
to tio
N pl
N cr
au uc
Une des principales difficultés pour une bonne conception en comportement dis-
sipatif d’une structure triangulée se situe dans le dimensionnement et la réalisa-
sa p
tion des assemblages des diagonales dissipatives. Ces liaisons doivent en effet
être conçues pour être capables de transmettre les efforts se développant dans la
re
96
SOMMAIRE
Bâtiments industriels a comportement dissipatif
te
© BRI – NLMI [35]
i
n d
io er
at int
Figure 50 : exemple de rupture de boulons
ris n Séisme de Tohoku – Japon 2011
nés dus aux cycles des charges sismiques. Les tolérances pour la réa- cf. 6.6.1
lisation des boulons ajustés sont précisées dans la norme d’exécution de l’EN 1090-2
EN 1090-2 (cf. fiche C).
ns rod
locale les plus couramment observés sur les structures métalliques soumises aux
séismes (cf. figure 51).
To
97
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
i te
n d
io er
at int
Il est important de noter que les exigences portant sur les assemblages de diago-
nales concernent aussi bien les liaisons aux extrémités des barres que sur celles
e
98
SOMMAIRE
Bâtiments industriels a comportement dissipatif
† „
A-A
te
ƒ
i
n d
…
io er
at int
� 30 ° A
ris n
fibre moyenne
A de la cornière
to tio
e
au uc
99
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
e
Ligne de
trusquinage
‚
�
te
ƒ
i
n d
io er
„
at int
ris n
to tio
Poutre entret oisée
latéralement
au uc
ns rod
ner en catégorie B ;
possibilité d’utiliser des boulons ajustés plein trou à la place des
e
boulons précontraints.
ut
poteau gorie C
100
SOMMAIRE
Méthode simplifiée pour le
calcul des actions sismiques
i te
n d
io er
Introduction – Domaine d’application
B at int
ien que les phénomènes traités soient complexes à appréhender, l’Euro-
code 8 permet l’utilisation de méthodes simplifiées pour calculer les effets
d’un séisme sur un bâtiment relativement simple. Le présent chapitre s’ins-
ris n
crit dans ce cadre et propose d’adapter la méthode simplifiée dite par forces laté-
to tio
rales aux configurations simples de bâtiments industriels. Les bâtiments concer-
nés peuvent être réguliers en plan mais la méthode permet aussi de couvrir les
configurations irrégulières en plan, comme celles découlant par exemple de la
au uc
présence d’un pont roulant. Les calculs développés ne nécessitent pas de recours
systématique à un logiciel de calcul par éléments finis et restent facilement auto-
ns rod
parties de l’Eurocode et dépassent le cadre de cet ouvrage : elles ne sont donc pas
abordées ici. Les seules justifications exposées concernent celles qui sont spéci-
e
101
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
te
••la stabilisation du bâtiment dans la direction perpendiculaire à l’axe de la nef
est réalisée par une série de portiques tous identiques et régulièrement espa-
i
cés, les portiques d’extrémité pouvant être remplacés par des pans de fer sur
n d
pignons ; ces plans de stabilité sont éventuellement reliés entre eux par une ou
io er
plusieurs poutres au vent de long pan ;
••la stabilisation du bâtiment dans la direction de l’axe de la nef est réalisée par
at int
palée contreventée à treillis en X ;
••le bâtiment ne comporte pas de niveaux intermédiaires ;
••le bâtiment peut comporter ou non un pont roulant et son chemin de
ris n
roulement.
to tio
Paramètres
au uc
La méthode proposée est appliquée directement au cas d’un bâtiment, dont les
paramètres sont donnés ici.
ns rod
Bâtiment
sa p
charge utile 10 t peut circuler sur toute la longueur de l’ouvrage (cf. figure 54).
ut
To
102
SOMMAIRE
Méthode simplifiée pour le calcul des actions sismiques
9m
i te
m
n d
35
io er
l
ina 16
y ud
ax git m
et lon
at int
ran xe x
sv a
ers
al
••traverses de portique IPE 450, aire de section Ab = 98,8 cm2, inertie de flexion
Ib = 33740 cm4 ;
••deux versants symétriques de toiture, inclinés à 4°, soit une hauteur au faîtage
sa p
de 9,56 m ;
re
••la stabilité dans le plan des pignons est obtenue par portique, identique aux
portiques intermédiaires ;
••les pieds de poteaux sont considérés comme articulés ;
e
cornières L60x60x6 ayant une section dont l’aire est notée Adp et vaut 5,42 cm2 ;
••les paramètres du pont roulant sont :
103
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
i te
La présence de poutres au vent longitudinales n’est qu’une donnée
n d
du bâtiment traité. Elle ne constitue pas une obligation de conception
io er
parasismique, d’autant plus pour ce type de bâtiments très simples.
L’annexe 5 donne quelques indications pour l’analyse sismique confor-
at int
mément aux prescriptions de l’Eurocode 8 d’un bâtiment similaire qui
ne serait pas muni de poutres au vent longitudinales.
ris n
Paramètres pour l’étude sismique
to tio
est de catégorie d’importance II. Les données sismiques à considérer sont les sui-
vantes, d’après l’arrêté du 22 octobre 2010 modifié [3] :
ns rod
Le bâtiment est conçu en classe de ductilité DCL avec une valeur du coefficient de
comportement q = 1,5 pour les deux directions de l’action sismique [21].
e
ut
Bilan de masse
To
Masses permanentes
104
SOMMAIRE
Méthode simplifiée pour le calcul des actions sismiques
La masse totale de l’ossature entraînée lors d’un séisme et que l’on peut de
manière conservative considérer au niveau de la toiture s’obtient alors de la
manière suivante (en ramenant la moitié de la masse des éléments verticaux au
niveau de la toiture) :
te
Compte tenu de la symétrie de ces éléments de structure, leur centre de masse
est situé au centre géométrique du bâtiment.
i
n d
Les masses du bâtiment que l’on peut rattacher au niveau du sol ne sont
io er
pas à prendre en compte dans le calcul des actions sismiques agissant
sur la structure.
at int
ris n mtoit = 14034 kg
to tio
au uc
mball = 9952 kg
ns rod
sa p
re
mpig = 3712 kg
e
ut
mcall = 20415 kg
To
mlp = 7875 kg
mcdr = 6182 kg
mc = 7000 kg
mlp = 7875 kg
mpig = 3712 kg
105
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
te
cf. 4.2.4 de l’EN
est le coefficient de combinaison pour les actions variables, il est noté ψE,i. Il
1998-1
se calcule à partir de la relation suivante :
i
n d
ψE,i = φ ψ2,i (2)
io er
at int
Où ψ2,i est le coefficient définissant la valeur quasi-permanente de l’action variable
i et φ est un coefficient défini par le tableau 4.2 de l’EN 1998-1.
Le tableau E-2 de la fiche E donne les valeurs du coefficient ψE pour les charges
ris n
variables usuelles des bâtiments à risque normal.
to tio
Dans la plupart des cas, il n’est pas nécessaire d’effectuer une analyse sis-
ut
106
SOMMAIRE
Fiche E
i te
n d
io er
La fraction ψEi des masses liées aux charges d’exploitation gravitaires à prendre en compte dans un calcul
sismique se détermine par l’équation (cf. clause 4.2.4 (2)P de la NF EN 1998-1) :
at int
ψEi = φ ψ2i
où : φ est un coefficient défini par le tableau 4.2 de la NF EN 1998-1 (et son Annexe nationale)
ris n
ψ2i est le coefficient définissant la valeur quasi-permanente de l’action variable
to tio
Le tableau E-2 fournit une synthèse des valeurs possibles pour les charges d’exploitation courantes, tandis
que le tableau E-1 en précise l’origine.
au uc
Charges d’exploitation φ ψ2
Catégorie A – D
Tableau 4.2 Tableau A1.1 NF EN 1990
Catégorie E1
sa p
NF EN 1998-1
Catégorie E2 Tableau A1.1 AN NF EN 1990
re
Pour un bâtiment industriel, on considérera toujours une occupation corrélée des locaux, le cas échéant.
Dans le cas d’un bâtiment abritant des locaux de plusieurs catégories d’usage, on prend pour la
toiture le coefficient ψE le plus défavorable.
107
SOMMAIRE
Charges d’exploitation, Catégories d’après la NF EN 1991-1 φ ψ2 ψE
108
à occupation corrélée 0,8 0,24
Étages 0,3
To
à occupation indépendante 0,5 0,15
Catégorie A : habitation
inaccessible (catégorie H) 0 0
Toiture 1
accessible (catégorie I) 0,3 0,3
ut
e à occupation corrélée 0,8 0,24
Étages 0,3
à occupation indépendante 0,5 0,15
Catégorie B : bureaux
inaccessible (catégorie H) 0 0
Toiture 1
re accessible (catégorie I) 0,3 0,3
à occupation corrélée 0,8 0,48
Étages 0,6
sa p
à occupation indépendante 0,5 0,30
Catégorie C : lieux de réunion
inaccessible (catégorie H) 0 0
Toiture 1
accessible (catégorie I) 0,6 0,6
ns rod
Étages 1 0,6 0,6
Catégorie D : commerce inaccessible (catégorie H) 0 0
Toiture 1
accessible (catégorie I) 0,6 0,6
au uc
Catégorie E : stockage et bâtiments industriels
SOMMAIRE
E1 : Stockage 1 0,8 0,8
to tio
E2-a : Installation et unités de production 1 1 1,0
E2-b : Matériels roulants lourds liés à la manutention des produits ou à l’entretien des machines 1 0,3 0,3
ris n
E2-c : Personnel, approvisionnement en produits, déchets et matériel roulant léger, liés au fonctionnement des machines 1 0,6 0,6
Ponts roulants :
at int
Masse propre du pont roulant (poids Qc) 1 1 1
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
te
7A
s2 4,80 = 2,9 kN/m2
1000
i
cf. 5.2 (3)P a) de
La charge de neige caractéristique totale à considérer au
n d
l’EN 1991-1-3
niveau du sol vaut donc :
io er
sk = 1,4 + 2,9 = 4,3 kN/m2.
La charge de neige sur la toiture est donnée par la relation
at int
suivante :
s = μ1 Ce Ct sk
ris n
où : Ce est le coefficient d’exposition, pris ici égal à 1,0 ;
Ct est le coefficient thermique, pris ici égal à 1,0 ;
to tio
.
ut
Centre de masse
109
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
L eg
(mc1 mc2 )
2 2
xG = 1,90 m
m total
ech mc2
yG = 0,12 m
te
m total
i
L
n d
eg
io er
at int C
ris n
yG
to tio
xG G ech
au uc
ns rod
Rigidités
sa p
re
10) Dans les calculs développés ici, on a considéré de manière conservative une position de
pont roulant à l’extrémité du bâtiment (cf. figure 56). On pourrait en réalité prendre en compte la
distance entre la position maximale du pont roulant et l’extrémité du bâtiment, ce qui diminue
légèrement l’excentrement des masses.
110
SOMMAIRE
Méthode simplifiée pour le calcul des actions sismiques
te
E Ad ec 2
210000 x 12,3 x 52
••rigidité : Kinf = 8720 kN/m
d3 9,053 x 10
i
n d
Pour le module de triangulation supérieur, on a :
io er
••longueur de la diagonale : d1 = 5,21 m
E Ad ec 2
210000 x 12,3 x 52
at int
••rigidité : Ksup = 45693 kN/m
3
d 5,213 x 10
Ces deux rigidités sont placées en série, et la rigidité globale du plan de
ris n
contreventement se calcule par :
Kinf Ksup 8720 x 45693
to tio
Kpalc = 7323 kN/m
Kinf Ksup 8720 45693
au uc
F
d2
hc - hcr
ns rod
Ad
hc
sa p
d1
hcr
re
Ad
e
ut
ec
To
111
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
4 * 0,438
kK 0,934
2 * 0,438 1
210000* 43190
K port 3 * 0,934* 349 kN/m
105 * 9 3
La rigidité globale du bâtiment dans la direction transversale vaut :
te
Centre de torsion et rigidité en torsion
i
n d
io er
Compte tenu de la symétrie des plans de stabilité pour les deux directions hori-
zontales, le centre de torsion C est situé au centre du bâtiment (cf. figure 56).
at int
La rigidité de torsion pour le bâtiment industriel étudié peut se calculer grâce à la
relation (F-7) de la fiche F :
ris n
Np Np 1 1
to tio
K Kport L2 Kpalc 2 1299 MN.m/rad
12 Np 1 2
au uc
Il est intéressant de noter que les palées contreventées agissant dans la direction
longitudinale contribuent pour 72 % à cette valeur (second terme de l’expression
égal à 936 kN.m/rad).
ns rod
Pour le bâtiment traité, en prenant en compte une masse répartie de 51 962 kg,
une masse concentrée de 7 000 kg et les huit portiques de l’ossature, la rigidité
minimale d’un module de contreventement a été calculée (cf. annexe 4) :
E Adp m 2
K dia 2 (4)
dp 3
112
SOMMAIRE
Fiche F
te
On considère un portique défini par (cf. figure F1) :
i
n d
••portique à une ou plusieurs travées, de portée l (identique si plusieurs travées) ;
••poteaux de hauteur hc ;
io er
••poteaux d’extrémité de section uniforme et d’inertie de flexion Ic ;
at int
••poteaux intermédiaires de section uniforme et d’inertie de flexion Ici ;
••traverse de section uniforme sur toutes les travées et d’inertie de flexion Ib ;
••traverse horizontale ou légèrement inclinée, l’inclinaison θ ne dépassant pas alors 10° ;
ris n
••pieds de poteaux articulés ou encastrés ;
to tio
••les poteaux peuvent être de type pendulaire ; sinon, ils sont encastrés en tête sur la traverse et leurs
pieds de poteaux ont les mêmes conditions de liaison que les poteaux d’extrémité.
au uc
F
ns rod
Ib Ic h
Ic Ici
sa p
re
Figure F-1 : rigidité latérale d’un portique sous l’effet d’une force en tête de poteau
e
ut
La formule générale permettant de calculer la rigidité latérale Kport de ce portique à un niveau est [37] :
E Ic
To
K port 3 k K (F-1)
hc 3
où : E est le module d’Young de l’acier
kK est le coefficient de rigidité latérale du portique (cf. tableau F-1), calculé
en fonction de la configuration du portique et du rapport k entre les rigi-
dités flexionnelles de la traverse et des poteaux, défini par :
I b hc
k cos (F-2)
Ic
113
SOMMAIRE
Configuration de portique Pieds de poteaux articulés Pieds de poteaux encastrés
114
4k 6 k 1
Portique à 1 travée
To kK kK 4
2 k 1 3k 2
Portique à deux travées 2k 3k 1
ut
et poteau intermédiaire pendu- e kK kK 8
laire k 1 3k 4
3 k U2 U0
k Ke 4
re
sa p 3 k U2 4 U0
SOMMAIRE
to tio
k U2 3 k U 2 U0
Portique à Nt travées k Ke k Ke 4
(k 1) U1 3 k U 2 4 U0
et poteaux intermédiaires rigide-
ris n
ment liés à la traverse
4k 12 k
k Ki k Ki
at int
4 k 3k
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
io er
n d U0 2 k U2 (k 2) 2 k
I
Coefficients intermédiaires pour les portiques à plusieurs travées i ci
Ic
U1 (k 1) 2 k
te W (k 1)
Palée triangulée
Pour une palée triangulée de hauteur h, constituée de deux poteaux espacés d’une distance ec et contreventée
par une diagonale (cf. figure F-2), la rigidité latérale s’obtient par la relation :
2
E ec
K plan (F-3)
d 3 h3
Ad Ac
te
où : Ac et Ad sont les aires des sections respectivement d’un poteau et de la diagonale ;
i
n d
En règle générale, l’influence de la rigidité axiale des poteaux est faible et peut être négligée. Dans ce cas, la
io er
relation précédente se simplifie :
at int
2
E Ad ec
K plan (F-4)
d3 ris n
Abv
F
to tio
d
au uc
Ac hc
ns rod
Ad
θ
ec
sa p
re
Figure F-2 : rigidité latérale d’une palée triangulée sous l’effet d’une force en tête de poteau
Rigidité de torsion
e
ut
Pour un niveau stabilisé par n plans de stabilité dans la direction x et par m plans dans la direction orthogo-
nale y (cf. figure F-3), la rigidité de torsion s’exprime par la relation générale suivante :
To
115
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
Kxn
dxn
dy1 dym
dy2
te
C Kxi
dxi
i
n d
io er
Ky1 dx2 Kyj
Kym
at int
Kx2
y
ris n
dx1
to tio
x Kx1
au uc
Dans le cas d’un niveau stabilisé dans une direction par Np plans de stabilité tous identiques, régulièrement
espacés et reliés entre eux par une poutre au vent rigide, la contribution de ces plans de stabilité à la rigidité
en torsion du bâtiment s’écrit :
sa p
Np Np 1
K θ,plans K plan D 2 (F-6)
re
12 Np 1
Donc, pour un bâtiment industriel de longueur L et de largeur l, stabilisé transversalement par Np portiques
To
tous identiques et régulièrement espacés, et longitudinalement par deux palées verticales identiques, la
toiture faisant office de diaphragme horizontal, la rigidité en torsion peut se calculer grâce à l’expression
suivante :
Np Np 1 1
K K port L2 K plan 2 (F-7)
12 Np 1 2
où Kplan et Kport sont les rigidités latérales respectivement d’un plan de contreventement et d’un portique.
116
SOMMAIRE
Méthode simplifiée pour le calcul des actions sismiques
où :
l m est la longueur d’un module de contreventement : lm = 4 m pour le
bâtiment ;
dp est la longueur d’une diagonale de contreventement de la poutre au
vent : ici dp = 6,4 m.
210000 x 5,42 x 4 2
K dia 2 = 13894 kN/m
te
10 x 6,4 3
i
La condition (3) est bien respectée et les poutres au vent longitudinales peuvent
n d
donc bien être considérées comme jouant le rôle d’un diaphragme horizontal.
io er
at int
ris n Fdia
to tio
au uc
θ
Fdia
ns rod
m
ec Fmoc
sa p
Régularité du bâtiment
e
Régularité en élévation
ut
To
Régularité en plan
117
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
••la toiture est contreventée dans les deux directions et peut donc se prévaloir
d’un effet de diaphragme horizontal (clause (4)) :
••l’élancement du bâtiment λ = L / l = 2,19 reste inférieur à 4 (clause (5)) ;
••pour le séisme agissant dans la direction longitudinale (axe x dans le repère
de la figure 54), l’excentricité structurale, notée e0y, vaut (cf. figure 56) : e0y = yG
= 0,12 m. Pour cette même direction, le rayon de torsion ry est défini par (cf.
clause (6)) :
K 1299 x 10 3
ry = 9,42 m
te
K long 14645
i
La condition e0y ≤ 0,30 ry = 2,83 m est donc bien respectée.
n d
••pour le séisme agissant dans la direction transversale (axe y), l’excentricité
io er
structurale, notée e0x, vaut (cf. figure 56) : e0x = xG = 1,90 m. Pour cette même
direction, le rayon de torsion rx est défini par :
at int
K 1299 10 3
rx = 21,6 m
K trans 2790
ris n
La condition e0x ≤ 0,30 rx = 6,47 m est donc bien respectée.
to tio
défavorables).
e
ut
118
SOMMAIRE
Fiche G
Cette fiche donne quelques formulations pour calculer le moment d’inertie polaire d’éléments de structure
ayant une masse m par rapport à un point de référence.
te
Masse uniformément répartie sur une surface
rectangulaire
i
n d
io er
Pour une masse m uniformément répartie sur une surface rectangulaire de dimensions a x b, le moment
d’inertie polaire par rapport au centre O du rectangle se calcule par l’expression suivante :
at int
a2 b2
JO m (G-1)
12
ris n
Par rapport à un point de référence R situé à une distance d du centre géométrique O du rectangle, le moment
to tio
d’inertie polaire vaut :
a 2 b2
JR m m d 2 (G-2)
au uc
12
a
ns rod
sa p
re
O
b
d
e
R
ut
To
1
JR m a 2 m d 2 (G-4)
12
119
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
O
d
te
Pour une masse m uniformément répartie sur le périmètre d’un rectangle de dimensions a x b, le moment
i
d’inertie polaire par rapport au centre O du rectangle s’obtient par :
n d
io er
(a b)2
JO m (G-5)
12
at int
Masse ponctuelle
ris n
Le moment d’inertie polaire par rapport à un point de référence R d’une masse ponctuelle m située à une
to tio
distance d du point R se calcule par :
JR m d 2 (G-6)
au uc
ns rod
sa p
re
e
ut
To
120
SOMMAIRE
Méthode simplifiée pour le calcul des actions sismiques
te
long pan 1 (1) 9041 35 8,11 1517,2
long pan 2 (1)
9041 35 8,34 1551,5
i
n d
pignon 1 1856 16 15,6 491,3
io er
pignon 2 1856 16 19,4 738,1
chemin de roulement 1 3091 35 7,62 495,1
at int
chemin de roulement 2 3091 35 7,85 506,1
pont roulant 6000 15 14,1 1305,5
ris n
Masse ponctuelle : formule (G-6) de la fiche G
to tio
Elément de structure mi (kg) di (m) JRi x 103(kg.m2)
charriot 1000 15,7 246,1
au uc
Cumul
JG = 9898,1
ns rod
Le rayon de giration massique Is est obtenu par définition avec la relation suivante,
pour le bâtiment étudié (cf. clause 4.2.3.2 (7) de l’Eurocode 8-1) :
re
JG 9898 ,1x10 3
e
Is = 13,0 m (5)
mtotal 58962
ut
tion transversale (rx = 21,6 m) mais pas pour celui agissant dans la direction longi-
tudinale (ry = 9,42 m).
Il est intéressant de noter que cette irrégularité en plan ne provient pas de l’ex-
centricité structurale, qui reste relativement limitée même pour les positions les
plus défavorables du pont roulant. Elle est due à une répartition très inégale des
rigidités entre les deux directions horizontales, qui a pour conséquence le fait que
la rigidité en torsion est procurée essentiellement par les palées contreventées.
Par conséquent, même pour le séisme agissant dans le sens transversal, donc
perpendiculairement à la direction des palées contreventées, le moment de tor-
sion généré sera repris essentiellement par les palées. Il n’est donc pas possible
121
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
te
applicable.
i
n d
Principes d’analyse et modélisation
io er
Le bâtiment étudié est donc régulier en élévation mais irrégulier en plan.
at int
Le tableau 20 ci-dessous permet de statuer sur les conséquences de cette consta-
tation. Tout d’abord, l’analyse par la méthode simplifiée des forces latérales peut
ris n
être appliquée (au prix du respect d’une condition sur la valeur des périodes
propres, ce qui sera abordé plus tard), et c’est cette méthode qui sera utilisée pour
to tio
l’analyse sismique du bâtiment.
au uc
(b) : Dans certaines conditions, l’approche simplifiée par modèles plans reste possible ;
(c) : Le présent tableau est repris du tableau 4.1 de l’Eurocode 8-1.
ut
1. La structure est représentée par un modèle spatial à l’aide d’un logiciel de calcul
par éléments finis ;
2. Pour le bâtiment étudié, on cherche à voir si l’approche par modèles plans reste
possible, comme la note (b) du tableau 20 en entrouvre la possibilité. Il faut
pour cela se référer à la clause 4.3.3.1 (8) de l’Eurocode 8-1, qui permet ainsi de
constater que :
••le bâtiment comporte des éléments de façades bien répartis ;
••la hauteur du bâtiment reste inférieure à 10 m ;
••la toiture agit comme un diaphragme horizontal ;
122
SOMMAIRE
Méthode simplifiée pour le calcul des actions sismiques
te
condition de majorer par 1,25 tous les effets des actions sismiques résultant
de l’analyse.
i
n d
3. Une troisième démarche peut être envisagée, inspirée de celles adoptées dans
io er
[36] ou [41] pour des situations analogues. On interprète ici l’exigence d’un
modèle spatial comme la mise en place de trois modèles plans, un pour cha-
at int
cune des deux directions horizontales selon une démarche classique et un troi-
sième pour représenter la répartition couplée des charges sismiques par l’effet
de diaphragme de la toiture. Cette interaction intervient essentiellement dans
ris n
la reprise simultanée du moment de torsion généré par les systèmes de contre-
ventement agissant dans les deux directions horizontales. C’est cette démarche
to tio
qui est choisie pour traiter le bâtiment dans la suite du guide.
au uc
Analyse modale
ns rod
On calcule la période propre du mode fondamental pour chacune des deux direc-
tions horizontales à l’aide des formulations proposées dans la fiche H.
••Direction longitudinale
sa p
propre :
e
mtoit
T0 2
ut
2 K palc
To
1 kM mb hc 3
T0 2
3 kK E I c
123
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
te
Nt = 1
Je = 0,4 et Ji = 0 (cf. tableau H-1- fiche H)
i
n d
kM = 1 + 2 x 0,4 x 0,442 = 1,354 (d’après formule (H-3) - fiche H).
io er
Après calculs, la période propre obtenue vaut :
at int
1 1,354 5110 x 9 3
T0 2 = 0,885 s
3 0,934 210000x 43190/ 100
ris n
to tio
au uc
ns rod
Pour les deux directions horizontales du séisme, les conditions suivantes sont
re
bien vérifiées :
••T0 ≤ 4 TC = 1,6 s
e
ut
••T0 ≤ 2 s
To
Toutes les exigences posées par la clause 4.3.3.2.1 (2) sont remplies et il est pos-
sible d’appliquer la méthode simplifiée d’analyse par forces latérales de l’Euro-
code 8-1.
Accélérations spectrales
124
SOMMAIRE
Fiche H
Les formules proposées ici doivent être utilisées dans un système d’unités cohérent. Pour obte-
nir des périodes en secondes (s), les masses doivent être exprimées en kilogrammes (kg) les
te
forces en newtons (N) et les longueurs en mètres (m).
i
n d
Palées de stabilité
io er
Pour une palée constituée par deux plans verticaux de stabilité de rigidité Kpalc, reliés par une poutre au vent
at int
rigide et stabilisant une masse en toiture mtoit, la période propre du mode fondamental dans la direction
longitudinale du bâtiment peut être obtenue par la relation :
mtoit
ris n
T0 2 (H-1)
2 K palc
to tio
au uc
ns rod
hc
e
ec
ut
To
direction du séisme
Portiques
Pour un portique défini par :
••portique à une ou plusieurs travées, de portée l (identique si plusieurs travées) ;
••poteaux de hauteur hc ;
••poteaux d’extrémité de section uniforme et d’inertie de flexion Ic ;
••poteaux intermédiaires de section uniforme et d’inertie de flexion Ici ;
••traverse de section uniforme sur toutes les travées et d’inertie de flexion Ib ;
••traverse horizontale ou légèrement inclinée, l’inclinaison θb ne dépassant pas alors 10° ;
125
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
la période propre du mode fondamental dans la direction horizontale dans le plan du portique peut être
obtenue à l’aide de la relation suivante [37] :
te
1 kM mb hc 3
i
T0 2 (H-2)
n d
3 kK E I c
io er
où : kK est le coefficient de rigidité latérale du portique, qui doit se calculer avec les formules
du tableau F-1 de la fiche F ;
at int
kM est le coefficient de masse, déterminé par la relation générale :
kM Nt 2 J e (Nt 1) m J i (H-3)
ris n
to tio
μ est le rapport des masses de poteau et de traverse : μ = mc / mb ;
β = Ici / Ic ;
To
126
SOMMAIRE
Méthode simplifiée pour le calcul des actions sismiques
i te
n d
io er
at int
ris n
to tio
2,5
••direction longitudinale : S dx (T0 ) 1,6 x 1,5 = 4,0 m/s2
1,5
2,5 0,4
••direction transversale : S dy (T0 ) 1,6 x 1,5 0,885 = 1,81 m/s
2
sa p
1,5
re
tion de 2,89 m/s2 (pratiquement 2 fois plus élevée, soit encore un facteur
5 entre le meilleur et le plus mauvais sol).
Actions sismiques
Fb Sd (T0 ) m (6)
127
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
où :
m est la masse totale du bâtiment entraînée par le séisme ;
Sd(T0) est l’accélération spectrale pour la direction du séisme considérée ;
λ est un coefficient qui doit être pris égal à 1 pour une structure à un seul
niveau.
te
••séisme direction transversale :
Effort tranchant à la base : Fby = 1,81 x 1,0 x 58962 = 106,6 kN
i
n d
Effort dans un portique : Pport,y = Fby / 8 = 13,3 kN
io er
at int
Il est toujours intéressant de pouvoir comparer les actions sis-
ris n
miques avec celles dues au vent. On détermine dans cette note
la résultante globale de vent à considérer sur le bâtiment, confor-
to tio
mément aux prescriptions de l’Eurocode 1 Partie 1-4.
au uc
1991-1-4
terrain appartient à la catégorie IIIb au sens de l’Annexe natio-
nale, typique des zones industrielles.
sa p
suivants :
ut
128
SOMMAIRE
Méthode simplifiée pour le calcul des actions sismiques
te
tudinale peut se calculer par :
i
FW,x = 0,488 x 148 x (0,7 + 0,3) x 1 = 72,5 kN
n d
io er
En considérant le coefficient partiel de 1,5 s’appliquant aux
charges de vent dans les combinaisons de charges aux états
at int
limites ultimes, on peut comparer les résultantes globales agis-
sant sur le bâtiment dans la direction longitudinale :
••vent : 1,5 FW,x = 108,7 kN
ris n
••séisme : Fbx = 212,7 kN
to tio
calculer par :
ut
Pour cette direction, c’est donc le cas de charge du vent qui est
prépondérant.
129
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
te
l’EN 1998-1
sionnement associé. En effet, la vérification de la stabilité vis-à-
vis de l’action du vent aurait suffi dans ce cas à couvrir celle sous
i
n d
l’effet d’un séisme.
io er
Moments de torsion
at int
Les excentricités à prendre en compte pour le dimensionnement parasismique
d’une structure sont :
ris n
••l’excentricité structurale (cf. « Centre de masse » p. 109) pour le
to tio
bâtiment étudié)
cf. 4.3.2 (1)P de
l’EN 1998-1 ••l’excentricité accidentelle, définie comme étant 1/20e de la dimen-
au uc
Pour le bâtiment étudié, le bilan des excentricités est effectué dans le tableau 21.
ns rod
Il n’est pas possible de découpler les plans de stabilité pour la reprise des
moments de torsion car le bâtiment n’est pas régulier en plan (cf. « Régularité en
plan » p. 117). C’est ici qu’intervient l’analyse spatiale de la répartition des charges :
chaque plan de stabilité verticale, quelle que soit son orientation horizontale,
ayant une rigidité latérale K et étant éloigné du centre de torsion C d’une distance
130
SOMMAIRE
Méthode simplifiée pour le calcul des actions sismiques
te
de la palée de stabilité.
i
n d
On ne se préoccupe ici que du seul portique le plus sollicité sous l’effet
io er
des actions sismiques, c’est-à-dire le portique de pignon. Cependant, ce
sont les portiques intermédiaires qui subissent en principe les charges
at int
gravitaires les plus élevées. Lors de l’étude complète d’un bâtiment, il
faudra donc déterminer quel est le portique le plus sollicité sous les com-
binaisons sismiques de calcul, ce qui peut être soit le portique de pignon
soit le portique intermédiaire adjacent. On sera conservatif en considé-
ris n
rant un seul calcul avec les charges sismiques du portique de pignon et
to tio
les charges gravitaires d’un portique intermédiaire.
au uc
K palc / 2 7323 x 8
Fpalc,θy My x 389,1 = 17,5 kN
K 1299 x10 3
Le portique de pignon reprend la force additionnelle suivante :
K port L / 2 349 x17,5
Fport,θy Mθy x 389,1 = 1,83 kN
K 1299 x10 3
131
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
Fpalc,θy
te
G
i
n d
io er
at int
Fport,y
Fport,θy
ris n
to tio
au uc
Fby Mθy
ns rod
Figure 61 : répartition des charges sismiques dans les éléments de stabilité du bâtiment
pour le séisme direction transversale
sa p
re
132
SOMMAIRE
Méthode simplifiée pour le calcul des actions sismiques
te
Combinaison Ex + 0,3 Ey 133,0 KN 5,56 kN
i
n d
io er
Combinaison 0,3 Ex + Ey 55,9 kN 15,5 kN
at int
Tableau 22 : combinaisons des effets des composantes de l’action sismique
tuée d’après l’Eurocode 3 [11] (structures en acier) puisque le bâtiment est conçu
en classe de ductilité DCL avec q = 1,5 [21].
ns rod
1990
suivante :
re
Ed = G + AE + Σ ψ2 Q (8)
e
où :
ut
Q: charges variables ;
Les charges variables suivantes agissant sur le bâtiment sont affectées d’un coef-
ficient ψ2 nul, elles ne sont donc pas à prendre en compte dans les combinaisons
sismiques de calcul :
••les charges de vent ;
••les charges de neige (altitude d’implantation inférieure à 1000 m) ;
••les charges d’entretien en toiture.
133
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
Finalement, les seules charges variables à considérer sont celles liées au pont
roulant :
••la charge Qc liée au pont lui-même, pour laquelle on considère ψ2 = 1 ;
••la charge soulevée Qh, avec une valeur de ψ2 = 0,2, par cohérence avec les indi-
cations données en p. 106.
Il n’est pas nécessaire de prendre en compte les charges dues aux effets
te
horizontaux du pont roulant (marche en crabe, forces de freinage …)
dans les combinaisons sismiques de calcul.
i
n d
io er
La suite de ce document ne traite que de la détermination des charges sismiques.
Celles-ci devront toujours être combinées avec la part non sismique de la combi-
at int
naison de calcul.
FE,palc1
Nccs
e
Nds
FE,palc2
θs
ut
To
hc
Ndi hcr
Ncti
Ncci
θi
ec
NFd
NFd
VFd
134
SOMMAIRE
Méthode simplifiée pour le calcul des actions sismiques
m mc2 mcr
FE,palc1 FE,palc 1 c1 = 103,3 kN
mtotal
te
Effort tranchant : VFd = FE,palc = 133,0 kN
i
Effort normal (traction ou compression) :
n d
hc h htcr
NFd FE,palc1 FE,palc2 cdr
io er
= 215,4 kN
ec ec
at int
Les charges dans les fondations doivent être calculées selon les principes
du paragraphe 4.4.2.6 de la NF EN 1998-1. En classe de ductilité DCL, il n’y
a pas de majoration des charges sismiques à prendre en compte quand
ris n
q = 1 ou q = 1,5 [21].
to tio
2
h h
Diagonale supérieure : Nds FE,palc1 1 c cdr
= 107,5 kN
ec
sa p
2
re
h
Diagonale inférieure : Ndi FE,palc 1 cdr
= 240,6 kN
ec
e
Les efforts normaux enveloppes dans les poteaux sont les suivants :
ut
hc hcdr h
Compression : Ncci FE,palc1 FEpalc cdr = 230,6 kN
ec ec
To
hc hcdr
Traction : Ncti FE,palc1 = 30,1 kN
ec
La flèche en tête de poteau sous actions sismiques peut se déduire
de la rigidité Kpalc d’un plan de contreventement, à l’aide de la relation cf. 4.3.4 (1)
suivante, dans laquelle on majore le déplacement par le coefficient de de l’EN 1998-1
comportement q :
FE,palc
fpalc q = 2,72 cm
K palc
135
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
Les contrôles suivants, requis par l’Eurocode 8, peuvent d’ores et déjà être effectués :
••Effets du second ordre :
Ptot dr
(9)
Vtot hc
te
où :
i
Ptot est le poids du niveau de la toiture : Ptot = mtotal g = 578 kN ;
n d
cf. 4.3.4 (2) dr est le déplacement moyen du niveau, y compris les effets de la
io er
de l’EN 1998-1 torsion, c’est-à-dire ici dr = fpalc = 2,72 cm ;
Vtot est l’effort tranchant à la base du niveau considéré, c’est-à-dire
at int
ici :
Vtot = Fbx = 235,8 kN
ris n
hc est la hauteur du niveau, ici hc = 9,0 m.
to tio
Après calculs, on a :
au uc
578 x 0,027
= 0,0074 < 0,1 : la vérification est effectuée.
235,8 x 9
ns rod
dr 0,0075 hc (10)
cf. alinéa IV
To
136
SOMMAIRE
Méthode simplifiée pour le calcul des actions sismiques
Elle peut donc être vérifiée pour une charge statique équivalente répartie sur
toute sa longueur définie par :
te
valente de poussée au vide peut être obtenue à l’aide de la relation suivante, où α
représente l’angle d’inclinaison de la toiture :
i
n d
qmb 2
io er
Pb sin = 6,18 kN
4 ec
at int
ris n Pb
to tio
Nb,max
au uc
Pb
ns rod
Nb,max
qmb
sa p
re
e
ep
ut
To
Enfin, les effets des imperfections prévus par l’Eurocode 3 (paragraphe 5.3) doivent
aussi être considérés lors de l’analyse sismique de la palée. Le guide [43] donne
des méthodes pratiques pour les prendre en compte. Il propose aussi des critères
permettant de les négliger le cas échéant.
La charge sismique reprise par la poutre au vent transversale est collectée par les
pannes de la toiture. Compte tenu du schéma de triangulation retenu (4 modules
contreventés dans la poutre au vent), les pannes les plus sollicitées par l’action
137
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
Une panne de toiture connectée aux points fixes de la poutre au vent doit donc
pouvoir reprendre un effort normal dû à l’action sismique (en traction et en com-
pression) égal à :
11
Npan qmb = 13,8 kN
24
i te
n d
Le coefficient 1/2 dans l’équation provient du fait que la poutre au vent
io er
transversale est installée ici au milieu du bâtiment, ce qui fait qu’une
panne ne stabilise que la moitié des masses en toiture. Pour une poutre
at int
au vent positionnée à l’extrémité du bâtiment, ce coefficient 1/2 n’a plus
lieu d’être.
ris n
Le coefficient 1/4 se justifie par le fait que la largeur d’influence de chaque
panne est égale au quart de la portée de la poutre au vent.
to tio
au uc
Dans le cas d’une poutre au vent décalée par rapport aux plans verti-
ns rod
caux contreventés (cf. figure 6 (b)), il faut aussi dimensionner les deux
pannes sablières pour qu’elles soient en mesure de transmettre la tota-
lité de la charge sismique drainée par la poutre au vent jusqu’aux plans
contreventés.
sa p
re
Pour le portique de pignon soumis à la charge statique équivalente FE,port = 15,5 kN,
ut
les charges suivantes doivent être considérées dans les pieds de poteaux, sous
l’effet de l’action sismique seule (cf. figure 64) :
To
FE,port
Effort tranchant : VfA,y VfE,y = 7,73 kN
2
hc
Effort normal : N fA NfE FE,port = 8,70 kN
138
SOMMAIRE
Méthode simplifiée pour le calcul des actions sismiques
FE,port / 2 C
B D
FE,port / 2
hc
A E
VfA VfE
NfA NfE
te
l
i
n d
Figure 64 : répartition des charges sismiques dans le portique de pignon
io er
Les moments fléchissants dans le portique dus à la charge statique équivalente
at int
peuvent être calculés :
hc
MD FE,port = -69,6 kNm
ris n
2
to tio
MB MD = 69,6 kN
au uc
La flèche du portique de pignon est déterminée à l’aide de la relation cf. 4.3.4 (1)
suivante, dans laquelle la force statique équivalente a été multipliée de l’EN 1998-1
par le coefficient de comportement q comme l’impose l’Eurocode 8-1.
ns rod
FE,port 15,5
fport,pig q 1,5 x = 6,65 cm
K port 349
sa p
Les contrôles suivants, requis par l’Eurocode 8, peuvent alors être effectués :
re
de l’EN 1998-1
trant qu’il reste inférieur à 0,1 :
To
Ptot dr
Vtot hc
dr est le déplacement moyen du niveau, y compris les cf. 4.3.4 (2)
effets de la torsion, c’est-à-dire ici de l’EN 1998-1
dr = fport,pig = 6,65 cm ;
139
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
Après calculs, on a :
578 x 0,067
= 0,041 < 0,1 : le critère est vérifié.
106,6 x 9
cf. 4.4.3.2 cas b) En considérant que les parois du bâtiment sont constituées avec des
bardages en acier et sont donc ductiles, on doit vérifier le critère sui-
te
de l’EN 1998-1
vant pour le déplacement de la toiture :
i
dr 0,0075 hc
n d
cf. alinéa IV
io er
article 2 de où ν est un coefficient de pondération, dont la valeur est fixée régle-
de l’arrêté du mentairement à ν = 0,4 pour toute la France.
at int
22/10/10
Après calculs, on a :
dr ν = 2,66 cm ≤ 0,0075 hc = 6,75 cm : le critère est vérifié.
ris n
to tio
combinaisons de Newmark.
ns rod
Le sol étant de classe C et aucune liaison des fondations par longrines n’étant pré-
sa p
vue, il est nécessaire de prendre en compte les effets des déplacements relatifs
re
entre pieds de poteaux. L’annexe 3 donne les indications utiles à ce calcul. Le docu-
ment [42] traite plus spécifiquement des effets du déplacement différentiel des
appuis dû à un séisme sur les charpentes métalliques. Il propose aussi quelques
e
méthodes simplifiées.
ut
donc aux portiques. Il n’y a que deux pieds de poteaux et par conséquent seul le
système A est à prévoir. Le calcul donne les résultats suivants :
16
d A,i dG 2 x 48 2 = 2,71 mm (11)
LG 400
Ce déplacement différentiel est du même ordre de grandeur que les jeux dans les
trous de platine des pieds de poteaux : son effet sur la structure peut donc être
négligé.
140
SOMMAIRE
Méthode simplifiée pour le calcul des actions sismiques
te
palées de stabilité, il convient de tenir compte du déplacement relatif
entre palées, se traduisant par des efforts normaux dans les pannes
i
sablières.
n d
io er
Calcul des diagonales de poutre au vent longitudinale
at int
La force de contreventement entre deux plans de portiques est estimée par la
relation (A4-2) de l’annexe 4 :
ris n
n 1
(mc 0,1 mu ) S d (T )
to tio
Fmoc
n
où : n = 8 portiques
au uc
mc = 7000 kg
ns rod
mu = 51962 kg
sa p
La force dans l’une des deux diagonales assurant le contreventement (en traction)
ut
2
1 e
Fdia Fmoc 1 c
= 15,4 kN
2 m
141
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
••pont roulant (mc ; on ne divise pas par 2 car le pont ne peut être situé que d’un
seul côté de la poutre au vent).
Un effort normal, soit en traction, soit en compression, doit donc être considéré
pour le dimensionnement des éléments du chemin de roulement. Cet effort nor-
mal peut être calculé avec la relation suivante, dans laquelle sont compris les
effets de torsion globale :
mcdr / 2 mc
N cdr FE,palc = 22,8 kN
m total
te
Ensuite, il faut s’assurer que la semelle supérieure des profilés constituant le che-
i
min de roulement est apte à transmettre la charge sismique générée par le pont
n d
roulant (cf. figure 27). Cette dernière force s’estime de la manière suivante, en se
io er
rappelant qu’elle est associée à la direction transversale du séisme :
mc1 mc2
at int
FE,pr Fby = 12,7 kN
mtotal
ris n
Cette charge horizontale correspond à 18,5 % environ du poids à vide du pont.
to tio
cher la position la plus défavorable, à l’aide des indications de l’annexe A2-6 « posi-
tion du pont roulant pour le traitement des effets locaux ». L’entraxe des galets eg
vaut 3 m et est donc supérieur à 0,586 fois la portée d’une poutre de roulement
e
(0,586 ec = 2,93 m). La flexion maximale de la semelle supérieure est donc atteinte
ut
quand un des galets est situé à mi-portée (cf. figure A2-4). Il faut en outre penser
à prendre en compte l’effet d’excentrement de la charge selon les méthodes de
To
142
SOMMAIRE
Références
i te
n d
io er
Textes réglementaires
at int
Attention : les textes réglementaires indiqués ici sont ceux connus au
moment de la rédaction de ce guide. Il appartient au lecteur de vérifier
ris n
s’ils sont toujours d’actualité lors de leur utilisation.
to tio
[7] Arrêté du 10 mai 2000 relatif à la prévention des accidents majeurs impli-
quant des substances ou des préparations dangereuses présentes dans
certaines catégories d’installations classées pour la protection de l’envi-
ronnement soumises à autorisation. (JORF 20/06/00).
143
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
Normes
te
AFNOR – Mars 2003 (et son annexe nationale décembre 2011).
i
n d
[9] F EN 1991-1-1 : Eurocode 1 – Actions sur les structures – Partie 1-1 :
N
Actions générales – Poids volumiques, poids propres, charges d’exploi-
io er
tation des bâtiments. AFNOR – Mars 2003 (et son annexe nationale Juin
2004 sous la référence NF P 06-111-2).
at int
[10] NF EN 1991-3 : Eurocode 1 – Actions sur les structures – Partie 3 : Actions
induites par les appareils de levage et les machines. AFNOR – Avril 2007
ris n
(et son annexe nationale janvier 2010).
to tio
[12] NF EN 1993-1-8 : Eurocode 3 – Calcul des structures en acier – Partie 1-8 :
Calcul des assemblages. AFNOR – Décembre 2005 (et son annexe natio-
nale juillet 2007).
sa p
[14] NF EN 1998-1/NA : Eurocode 8 – Calcul des structures pour leur résistance
aux séismes – Partie 1 : Règles générales, actions sismiques et règles pour
To
144
SOMMAIRE
Références
te
[19] F EN ISO 286-2 : Spécification géométrique des produits – Système de
N
i
codification ISO pour les tolérances sur les tailles linéaires – Partie 2 :
n d
tableaux des classes de tolérance normalisées et des écarts limites des
io er
alésages des arbres. AFNOR – Septembre 2010.
at int
Autres documents ris n
[20] EuroBuild : Bâtiments à usage industriel – guide destiné aux architectes,
to tio
concepteurs et constructeurs. Projet de recherche européen financé par-
tiellement par le Fonds Européen de Recherche pour le Charbon et l’Acier.
au uc
145
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
te
[30] Les pieds de poteaux encastrés en acier : Dispositions constructives,
i
méthodes de calcul. Y Lescouarc’h – CTICM, avril 1988.
n d
io er
Les pieds de poteaux articulés en acier : Dispositions constructives,
[31]
méthodes de calcul. Y Lescouarc’h – CTICM, juin 1982.
at int
Structures métalliques - Ouvrages simples : guide technique et de calcul
[32]
d’éléments structurels en acier. Édition Capeb, Cticm, Otua, 2008.
ris n
to tio
[33] Construire parasismique – Milan Zacek – Éditions Parenthèses 1996
au uc
[35] Technical Note of NILIM No.647, BRI Research Paper No.150 Summary
of the Field Survey and Research on “The 2011 off the Pacific coast of
Tohoku Earthquake”(the Great East Japan Earthquake). Septembre 2011,
sa p
Japon.
re
Calcul des charges sismiques agissant sur une palée de stabilité d’un
[38]
bâtiment industriel par la méthode simplifiée des forces latérales –
P.-O. Martin – Revue construction métallique, 1/2013, CTICM.
146
SOMMAIRE
Références
te
Recommandations professionnelles – Couverture en panneaux sandwich
[44]
à deux parements en acier et à âme polyuréthane – Conception et mise en
i
n d
œuvre – Règles de l’art Grenelle de l’environnement – parution prévue fin 2014.
io er
Sigles
at int
AFNOR Association française de normalisation (www.afnor.org)
ris n
AFPS Association française de génie parasismique (www.afps-seisme.org)
to tio
BNCM Bureau de normalisation de la construction métallique (www.bncm.fr)
au uc
(www.cticm.com)
e
Outre les liens des organismes mentionnés ci-avant, les sites internet suivants
peuvent être utiles au praticien confronté à la conception parasismique des
bâtiments :
147
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
i te
n d
io er
at int
ris n
to tio
au uc
ns rod
sa p
re
e
ut
To
148
SOMMAIRE
Annexes
i te
n d
io er
Annexe 1 : Installation d’une mezzanine dans un
bâtiment existant
at int
Cette annexe traite du cas de travaux dans un bâtiment industriel existant visant à
créer une surface de plancher en mezzanine. Afin d’illustrer les propos, l’exemple
ris n
de la figure A1-1 est considéré. Il s’agit d’un bâtiment industriel à simple nef, de 30
to tio
m de longueur et de 18 m de largeur. Ce bâtiment est stabilisé dans la direction
transversale par 6 portiques, tous identiques et équidistants, reliés entre eux par
deux poutres au vent de long pan. Une mezzanine est installée sur toute la largeur
au uc
de la nef et entre deux portiques (cf. figure A1-2). Le bâtiment est situé en zone de
sismicité 4 et est de catégorie d’importance II.
ns rod
sa p
re
e
ut
To
30 m
18 m
149
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
i te
n d
io er
30 m
at int
18 m
ris n
to tio
Figure A1-2 : configuration du bâtiment après travaux
La surface du bâtiment avant travaux est de 540 m2, tandis que la surface créée
au uc
A1-1). Ainsi, pour le projet considéré, le seuil de travaux lourds n’est pas atteint et
re
aucune mise à niveau du bâtiment complet n’est exigible. Cela n’exonère cepen-
dant pas de toute exigence parasismique : en effet, le principe de non aggravation
de la vulnérabilité s’applique et doit donc conduire à une analyse des travaux envi-
e
L’ajout d’une mezzanine dans un bâtiment industriel ne peut pas être considéré
To
comme une intervention locale sans impact global. De ce fait, en appliquant les
critères proposés par [23], on peut considérer qu’il n’y a pas d’aggravation de la
vulnérabilité lors de la création d’un niveau, comme c’est le cas ici, si la masse
de ce niveau n’excède pas 10% de la masse moyenne des autres niveaux. Il faut
entendre ici le terme de masse d’un point de vue du comportement sismique,
c’est-à-dire la masse déplacée au cours d’un séisme, dont la définition est indiquée
dans l’Eurocode 8. Compte tenu de l’augmentation de l’excentricité structurale
provoquée par l’installation de la mezzanine, ce seuil doit être abaissé à 5%, pour
la direction transversale du bâtiment.
150
SOMMAIRE
Annexes
te
Eurocode 8-1
III > 30 % de surface créée agr = 0,66 m/s2
i
IV > 30% de plancher supprimé à un niveau
n d
io er
> 30 % de surface créée Conditions PS-MI respectées PS-MI Zone 3
II
at int
> 30 % de surface créée
Zone 4 > 30% de plancher supprimé à un niveau
Eurocode 8-1
III > 20 % de surface créée
ris n
agr = 0,96 m/s2
> 30% de plancher supprimé à un niveau
to tio
IV > 20 % de contreventements verticaux supprimés
Ajout d’équipements lourds en toiture
> 30 % de surface créée Conditions CP-MI respectées CP-MI
au uc
* La dernière colonne du tableau indique les règles de construction et le niveau d’aléa à consi-
re
dérer pour le dimensionnement du bâtiment complet, lorsque le seuil de travaux lourds est
dépassé. Quand l’Eurocode 8-1 est applicable, l’accélération maximale de référence à consi-
dérer correspond à 60% de celle exigible pour un même bâtiment neuf.
e
Tableau A1-1 : seuils de travaux lourds pour les bâtiments existants (d’après [3])
ut
Pour le cas du projet étudié, il y a un seul niveau avant travaux, celui de la toiture,
To
Il est donc nécessaire de pousser plus avant l’étude de l’impact de ces travaux, ce
qui implique en pratique de calculer le bâtiment (après travaux) sous l’effet d’un
séisme. Si on peut démontrer, par ce calcul, que le bâtiment avec sa mezzanine
est apte à reprendre les charges sismiques engendrées par un séisme dont l’accé-
lération de référence correspond à 60% de celle exigible pour le même bâtiment
neuf, alors la résistance de la structure est démontrée. Sinon, des travaux de ren-
forcement doivent être envisagés.
151
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
Dans la pratique, compte tenu des typologies envisagées (bâtiment industriel avec
toiture légère + mezzanine avec dalle béton), l’ajout d’une mezzanine aggrave
quasi certainement la vulnérabilité du bâtiment. Ceci implique alors une étude
sismique du bâtiment et peut entraîner la nécessité d’un renforcement plus ou
moins important de la structure. En outre, si les fondations doivent aussi être
consolidées, le coût final des travaux peut être fortement impacté. Finalement, il
peut s’avérer plus intéressant d’envisager dès le départ une solution alternative,
dans laquelle la structure de la mezzanine créée est totalement indépendante de
celle du bâtiment existant. Dans ce cas, et en supposant qu’aucune autre inter-
te
vention n’est envisagée, il n’est pas nécessaire de renforcer le bâtiment et l’ossa-
ture de la mezzanine doit être dimensionnée vis-à-vis des effets du séisme selon
i
les règles usuelles de l’Eurocode 8 pour une structure neuve. Les jeux entre la
n d
mezzanine et le bâtiment doivent alors être compatibles avec cette hypothèse de
io er
fonctionnement indépendant sous séisme des deux structures.
at int
Le lecteur est invité à consulter le guide [23] pour plus de détails sur la non aggra-
vation de la vulnérabilité sismique d’un bâtiment après travaux.
ris n
to tio
au uc
ns rod
sa p
re
e
ut
To
152
SOMMAIRE
Annexes
Cette annexe donne quelques indications pour prendre en compte un pont rou-
lant de manière appropriée dans l’analyse sismique d’un bâtiment industriel.
Masses
te
Pour le dimensionnement parasismique du bâtiment, les masses
devant être prises en compte sont (cf. fiche E) :
i
n d
••la totalité de la masse du chemin de roulement ;
cf. A.2.3 (1)
io er
••la totalité de la masse du pont roulant, y compris le charriot (en
de l’EN 1991-3
notant Qc le poids du pont) ;
at int
••dans la direction verticale, quand celle-ci doit être prise en consi-
cf. 4.2.4 (2) de
dération et à défaut d’indications plus précises dans les documents l’AN de l’EN
du marché, il faut considérer une fraction de masse de 20% de la 1998-1
ris n
charge utile.
to tio
••aucune masse au crochet n’est à considérer dans les deux direc-
tions horizontales.
au uc
Liaisons
ns rod
D’une manière générale, les charges sismiques sont transmises entre le pont rou-
lant et le chemin de roulement par l’intermédiaire des galets. Les principes sui-
vants doivent être adoptés pour la nature de la liaison des galets sur le rail :
sa p
ne sont reprises que d’un seul côté (en fonction des joues des galets) ;
ut
••un galet ne transmet aucun moment (degrés de liberté en rotation non liés).
To
x, z z
y, z
x, z
z x, y, z
y, z
x, y, z
x y
Figure A2-1 : principe de modélisation des liaisons du pont roulant avec les éléments de la structure
153
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
te
duisant l’excentricité structurale la plus élevée qui doit être retenue (donc le phé-
nomène de torsion le plus important), c’est-à-dire, en général, à l’extrémité du
i
n d
chemin de roulement.
io er
Positions du pont roulant pour le traitement des effets locaux
at int
On considère un chemin de roulement constitué par une série de poutres isosta-
tiques de portée l. Un système comprenant 2 charges P espacées d’un entraxe e
et de résultante globale F = 2 P circule sur le chemin de roulement. On cherche les
ris n
positions du système de charges produisant les effets maximaux.
to tio
d’autre de l’appui.
Pour toute position a (0 < a < e ; cf. figure A2-2), la force maximale sur appui vaut :
sa p
e
re
R P 2 (A2-1)
e
e
a
ut
P P
To
R
Figure A2-2 : position d’un système de 2 charges produisant la réaction d’appui maximale
154
SOMMAIRE
Annexes
te
e 3e
a 2 ou a 2 (A2-2)
4 4
i
n d
Le moment dans la section la plus sollicitée (celle de la charge la plus proche
io er
de la mi-travée) est obtenu par :
at int
2
P e
Mmax 1 (A2-3)
2 2
ris n
e/4
to tio
a e
P P
au uc
ns rod
sa p
re
e
ut
Mmax
To
P
Mmax
4 (A2-4)
155
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
P P
i te
n d
io er
at int
M Mmax
156
SOMMAIRE
Annexes
L’EN 1998-5 [15] fixe des exigences minimales concernant la reprise des dépla-
cements relatifs entre les différents points de liaison de la structure avec ses
fondations.
te
La clause 5.4.1.2 (2) de cet Eurocode permet de considérer qu’aucune sollicitation
i
supplémentaire n’est induite dans la structure quand l’une des trois conditions
n d
suivantes est vérifiée (cf. figure 38 p. 67) :
io er
••les fondations sont disposées dans le même plan horizontal et des longrines
ou un dallage adéquats relient entre eux les têtes de semelles ou de pieux ;
at int
••le bâtiment est entièrement situé sur un sol de classe A, quelle que soit la zone
de sismicité ;
••le bâtiment est entièrement situé sur un sol de classe B, en zone de sismicité 2.
ris n
to tio
La classe de sol rend compte de l’influence locale du terrain sur les actions sis-
miques. Elle dépend du profil stratigraphique des couches de sol sous le bâtiment
et est définie par le tableau 3.1 de l’EN 1998-1. Cette classe doit normalement être
au uc
par la clause 3.3 (6) de l’EN 1998-2 et sont explicités ci-dessous. La référence [42]
re
On considère une file de n+1 poteaux, reliant la structure aux fondations. Le pre-
e
des autres poteaux, notée xi pour i compris entre 1 et n, est mesurée par la dis-
tance horizontale entre le point de fondation du poteau i et celle du poteau de
To
référence.
x
0 x1 x2 xi xn
157
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
L’effet des déplacements relatifs sur la structure peut être représenté par deux
systèmes de chargement à prendre successivement en compte, sans qu’il soit
nécessaire de cumuler les effets de ces deux systèmes.
Système A
Le premier système, dit système A, suppose que tous les points de fondation
s’éloignent (ou se rapprochent) simultanément les uns des autres.
te
Le déplacement relatif du pied de poteau i par rapport au pied de poteau de réfé-
i
rence se calcule de la manière suivante :
n d
io er
d A,i X i d g 2 (A3-1)
at int
avec : Xi position relative du poteau i définie par :
Classe de sol A B C D E
Lg (m) 600 500 400 300 500
Tableau A3-1 : distance Lg
sa p
re
d g 0,025 ag S TC TD (A3-2)
To
Dans le système A, on doit considérer les deux situations possibles : soit tous les
appuis s’éloignent (valeurs positives des déplacements dA,i), soit tous les appuis se
rapprochent (valeurs négatives des déplacements dA,i).
158
SOMMAIRE
Annexes
i te
n d
io er
at int
Figure A3-2 : système A
Système B
ris n
to tio
Le second système est appelé le système B, il couvre la situation où les déplacements
de sol se produisent dans les directions opposées au droit de pieds de poteaux adja-
au uc
cents. Le déplacement qui doit être imposé au pied de poteau i (0 ≤ i ≤ n) est donné
par la relation suivante :
ns rod
Lm,i
X mi =
Lg
Lm,i moyenne des distances de l’appui i à ses deux appuis voisins :
1
Lm,i (x i1 x i1 ) pour un appui intermédiaire
2
Lm,0 = x1 – x0 pour le premier appui
159
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
Les signes des déplacements dB,i sont alternés à chaque appui. Les deux situations
représentées sur la figure suivante sont à prendre en compte.
i te
n d
io er
at int
ris n
Figure A3-3 : système B
to tio
Combinaison avec les autres effets du séisme
au uc
direction.
sa p
re
e
ut
To
160
SOMMAIRE
Annexes
te
annexe traite du cas de la toiture d’un bâtiment industriel stabilisé transversale-
ment par n portiques identiques, régulièrement espacés et reliés entre eux par
i
une ou plusieurs poutres au vent longitudinales. La masse stabilisée transversa-
n d
lement par l’ossature se décompose en une masse mu, uniformément répartie
io er
sur toute la longueur et une masse mc concentrée à l’une des extrémités de la
structure.
at int
Fu
Fc
ris n
to tio
mu mc
au uc
ns rod
sa p
re
e
ut
F1 F2 Fi Fn
To
En se basant sur les critères de diaphragme rigide de l’Eurocode 8 (clause 4.3.1 (4))
et en prenant en compte un excentrement forfaitaire de 5% de la masse répartie
mu, il a été établi en [36] la valeur minimale Kmod de la rigidité latérale du contre-
ventement entre deux portiques consécutifs, en fonction du nombre de portiques
de la structure et des masses mc et mu. Cette rigidité minimale est obtenue par :
où Kport est la rigidité latérale d’un portique et où kmin est le coefficient de rigidité
minimale donné par le tableau A4-1.
161
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
Dans le cas du bâtiment traité dans le guide (cf page 101 et suivantes), on a :
te
mc mu
i
Le critère de diaphragme rigide vaut : 0,10 = 0,48
n d
mc 0,10 mu
io er
Par interpolation linéaire des valeurs 38,8 et 30,1 lues dans le tableau pour n = 8,
at int
on en déduit la valeur de coefficient de rigidité kmin = 32,6.
Nombre mc mu
portiques Critère de diaphragme rigide : 0,10
mc 0,10 mu
sa p
re
n 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0
3 16 10 10 10 10 10 10 10 10 10
4 33,5 16 10,2 10 10 10 10 10 10 10
e
ut
162
SOMMAIRE
Annexes
Force de dimensionnement
n 1
Fmoc (mc 0,1 mu ) S d (T ) (A4-2)
n
i te
n d
Fdia
io er
at int
ris n
to tio
θ
m
Fdia
Fmoc
au uc
ec
ns rod
163
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
te
En l’absence de poutres au vent longitudinales, l’analyse sismique du bâtiment doit
i
tenir compte du comportement induit par cette configuration. Cette annexe donne
n d
quelques indications dans ce but. Les articles [38] et [39] donnent des exemples de
io er
calcul détaillé des charges sismiques par la méthode simplifiée des forces latérales.
at int
ris n
to tio
au uc
ns rod
sa p
re
e
ut
L’analyse sismique peut donc être réalisée en découplant les deux directions du
164
SOMMAIRE
Annexes
te
lité ne diffère donc pas de celui envisagé dans l’exemple traité dans ce guide (cf.
i
p. 101).
n d
io er
Pour la direction transversale, chaque portique étant indépendant, il stabilise une
at int
masse proportionnelle à sa largeur d’influence. On peut distinguer à cet effet les
portiques d’extrémité et les portiques intermédiaires (cf. figure A5-2).
ris n
to tio
portique
au uc
intermédiaire
ns rod
portique
sa p
de pignon
re
e
ec
ut
To
ec / 2
Concernant le pont roulant, la masse à reporter sur un portique doit être déter-
minée selon la relation suivante (la masse du pont se répartissant toujours au
165
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
eg
mport,pr mpr 1
(A5-1)
2 ec
où : eg est la distance entre deux galets du pont roulant ;
ec est la distance entre deux poteaux.
te
Dans le cas du bâtiment traité dans ce guide (cf. p. 101) considéré ici sans poutres
i
au vent longitudinales, le report de la masse du pont sur un portique conduirait
n d
ainsi à la valeur suivante :
io er
3
mport,pr 7000 1 = 4900 kg
at int
2 x 5
Le portique le plus sollicité par le pont ne stabiliserait donc que 4 900 kg sur les
ris n
7 000 kg du pont.
to tio
Excentricité accidentelle et effet de la torsion
au uc
structurale est traitée par la répartition des masses sur les portiques et il n’y a pas
lieu de prendre en compte une excentricité accidentelle.
e
ut
To
166
SOMMAIRE
Notes
Vos notes
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n d
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io er
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ris n
to tio
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au uc
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167
SOMMAIRE
Conception parasismique des bâtiments industriels à ossature métallique
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168
SOMMAIRE
Notes
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au uc
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169
SOMMAIRE
i te
n d
io er
at int
ris n
to tio
au uc
ns rod
sa p
re
e
ut
To
i
n d
des bâtiments industriels
io er
à ossature métallique
at int
Pierre-Olivier MARTIN
ris n
L
to tio
a réglementation parasismique française a récemment connu des évolutions
importantes, qui se traduisent par un nouveau zonage, accroissant
notablement le nombre de communes concernées par le risque sismique et
au uc
Isbn : 978-2-902720-43-9
Prix : 60 € TTC