STRUCTURES MIXTES

APPLICATIONS n°1 et 2
ETUDE D’UNE SOLIVE DE PLANCHER

1. HYPOTHESE DU CALCUL

1.1. Géométrie
Il s’agit d’étudier le plancher d’un bâtiment
constitué d’une dalle en béton de 0,10 m
d’épaisseur connectée à des poutrelles
métalliques IPE 330 espacées de 2 m et dont la
portée isostatique est de 7,60 m.

1.2. Caractéristiques des matériaux

1.2.1. Béton
Le béton a une classe de résistance C30/37
La résistance caractéristique à la compression d’un béton de classe de résistance C 30/37, mesurée
sur cylindre, est égale à f ck = 30 MPa .
La résistance moyenne du béton à la compression est égale à : f cm (MPa ) = f ck + 8 = 38 MPa
Le module sécant d’élasticité Ecm du béton pour un chargement à court terme est, selon l’EN1992-1-1
tableau 3.3, égal à :
0,3 0,3
f   38 
Ecm (GPa ) = 22  cm  = 22   = 32,837 GPa
 10   10 
La déformation due au retrait est, conformément à l’annexe C de l’Eurocode 4.1.1 pour les structures
mixtes de bâtiment utilisant un béton normal dans un environnement sec, égale à : ε r = 3,25. 10 −4
Le coefficient de dilatation thermique du béton est : α = 10 −5 / °C
1.2.2. Acier de structure
La poutrelle IPE 330 est en acier S235.
Ainsi sa limite d’élasticité est égale à : f y = 235 MPa
Le module d’élasticité longitudinal de l’acier est : Ea = 210 000 MPa
Le coefficient de dilatation thermique de l’acier est : α = 10 −5 / °C
Les caractéristiques mécaniques du profilé Hauteur 0.330 m
IPE 330 sont : Sec tion 0.00626 m²
Fibre sup 0.165 m
Fibre inf 0.165 m
Inertie 0.0001177 m4
Poids 0.491 kN/ml

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Commentaire 1 :
En négligeant les congés de raccordement aux jonctions âme-semelle du profilé, on peut l’assimiler à
une poutre reconstituée soudée (PRS) dont les caractéristiques sont égales à :
Calcul des caractéristiques par rapport à la fibre inférieure de la PRS :
Largeur Epaisseur z Section S.z S.z² Io Id
m m m m² m3 m4 m4 m4
Sem. Sup 0.160 0.0115 0.324 0.00184 0.000597 0.00019 0.00000 0.00019
Ame 0.0075 0.307 0.165 0.00230 0.000380 0.00006 0.00002 0.00008
Sem. Inf. 0.160 0.0115 0.006 0.00184 0.000011 0.00000 0.00000 0.00000

Total 0.330 0.00598 0.000987 0.00026 0.00002 0.00027

Calcul des caractéristiques propres de la PRS :
Hauteur : ha = 0 ,330 m
Section : S a = 0 ,00598 m 2
H 0,000987
Position du centre de gravité : v' = − =− = − 0,165 m
Sa 0,00598
et v = ha + v' = 0,330 − 0,165 = 0,165 m
Inertie propre : I 0 = I ∆ − S v' 2 = 0,00027 − 0,00598 × 0,165 2 = 0,0001115 m 2
Comparaison des caractéristiques du profilé et de la PRS
Profilé P.R.S.
Hauteur 0.330 m 0.330 m
Section 0.00626 m² 0.00598 m² -4.43%
Fibre sup 0.165 m 0.165 m
Fibre inf 0.165 m -0.165 m
Inertie 0.0001177 m4 0.0001115 m4 -5.31%
Poids 0.491 kN/ml 0.470 kN/ml -4.35%
La section et l’inertie sont réduites de 5% environ.

1.3. Chargement
Pour le calcul des actions, nous considérons une largeur de dalle agissant sur la poutre égale à la
demi-somme des écartements de la poutre avec ses voisines, soit 2,00 m.
1.3.1. Poids propre
La charge permanente est évaluée à partir du poids volumique des matériaux. On considère un poids
volumique de 25 kN/m3 pour le béton. Pour la poutrelle IPE 330 ont considère le poids linéique indiqué
dans le catalogue.
− Dalle béton de 10 cm d’épaisseur : 2,5 kN/m²
− Poutrelle IPE 330 : 0,491 kN/ml
Nous ne considérons pas de poids de coffrage.
1.3.2. Superstructures
Les charges de superstructures sont évaluées à 2,90 kN/m² et se décomposent en :
− Cloisons : 0,90 kN/m²
− Faux plafond : 0,50 kN/m²
− Revêtement de sol : 1,50 kN/m²
1.3.3. Charges d’exploitation
Les charges d’exploitation sont de 5 kN/m².

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1.3.4. Bilan des actions
Le bilan des actions s’établit donc comme suit :
Poids Poids Poids
Largeur Epaisseur
volumique surfacique linéique
m m kN/m 3 kN/m 2 kN/ml
Poutre 0.491
Dalle 2.000 0.100 25.0 5.000
Poids propre 5.491
Cloisons 2.000 0.9 1.800
Faux plafond 2.000 0.5 1.000
Revêtement sol 2.000 1.5 3.000
Superstructures 5.800
Exploitation 2.000 5.0 10.000
Exploitation 10.000

1.4. Combinaison des actions

Les combinaisons d’actions à considérer sont les suivantes :
Etat Limite de Service : G + ( 1,00 ou 0 ) S + Q
Etat Limite Ultime : 1,35 G + ( 1,00 ou 0 ) S + 1,50 Q

2. CARACTERISTIQUES DE LA SECTION MIXTE A MI-PORTEE

2.1. Calcul de la largeur participante de la dalle

a) au milieu de la travée (section comprise entre L/4 et 3L/4), la largeur participante est égale à
[EN 1994-1-1 § 5.4.1.2 (5)] :
beff = b0 + Min ( b1 ; be1 ) + Min ( b2 ; be 2 )
Nous considérons, en première approche, b0 = 0
L’écartement des poutrelles étant égal à 2 m : b1 = b2 = 1,00 m
La travée étant isostatique : Le = L = 7 ,60 m
Le 7 ,60
be1 = be 2 = = = 0 ,95 m
8 8

La largeur participante est donc égale à : beff = Min ( b 1 ; be1 ) + Min ( b2 ; be 2 ) = 2 × 0 ,95 = 1,90 m
b) Au niveau des appuis d’extrémité, la largeur participante est égale à [EN 1994-1-1 § 5.4.1.2 (6)] :
beff = b0 + Min ( b1 ; β1 be1 ) + Min ( b2 ; β2 be 2 )
Nous considérons, en première approche, b0 = 0
L’écartement des poutrelles étant égal à 2 m : b1 = b2 = 1,00 m
La travée étant isostatique : Le = L = 7 ,60 m
Le 7 ,60
be1 = be 2 = = = 0 ,95 m
8 8
L 7 ,60
βi = 0 ,55 + 0 ,025 e = 0 ,55 + 0 ,025 = 0 ,75
bei 0 ,95
La largeur participante est donc égale à :
beff = b0 + Min ( b1 ; β1 be1 ) + Min ( b2 ; β2 be 2 ) = 2 × 0 ,75 × 0 ,95 = 1,425 m

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2.2. Calcul du (ou des) coefficient(s) d’équivalence acier-béton
a) Calcul exact selon les règles de l’Eurocode 4
Le coefficient d’équivalence à court terme vaut :
EA
n0 =
Ecm
Ea : Module d’élasticité longitudinal de l’acier Ea = 210 000 MPa
Ecm : Module sécant d’élasticité du béton pour un chargement à court terme selon l’EN1992-1.1
tableau 3.3
EA 210000 210000
Ainsi : n0 = = 0 ,3 = = 6 ,395
Ecm 22000 ( f cm 10 ) 22000 ( 38 / 10 )0 ,3
Le coefficient d’équivalence pour les calculs de la structure à long terme est noté nL . Il dépend du
type de charge appliqué sur la poutre, par l’intermédiaire du coefficient ψ L , et du fluage du béton à
l’instant considéré (par l’intermédiaire de la fonction de fluage ϕ (t ,t 0 ) .
nL = n0 (1 + ψ L ϕ (t , t0 ) )
Le coefficient ψ L traduit la dépendance du coefficient d’équivalence au type de charge appliquée. Il
vaut :
− 1,10 pour les charges permanentes (poids propre de la dalle et superstructures)
− 0,55 pour le retrait du béton
− 1,50 pour les déformations imposées
La fonction de fluage ϕ (t ,t 0 ) est définie par l’EN1992-1-1 annexe B (informative).
ϕ (t , t 0 ) = ϕ RH β ( f cm ) β (t ) β c (t , t 0 )

ϕ RH = 1 +
(1 − RH )⋅ α1  α Pour f cm ≥ 35 MPa
 0,10 3 h0 
2

RH : Humidité relative (en %) RH = 80 % pour les structures en extérieur (pont)
RH = 50 % pour les structures en intérieur (plancher bâtiment)
Ac : Section transversale du béton
u : Périmètre en contact avec l’air
2 ⋅ Ac
h0 : Rayon de fluage (en mm) h0 =
u
β ( f cm ) : Facteur tenant compte de l’influence de la résistance du béton β ( f cm ) =
16,8
f cm
β (t0 ) : Facteur tenant compte de l’influence de l’âge du béton au moment du chargement.
β (t 0 ) =
1
0,1 + t 00, 2
β c (t , t0 ) : Coefficient représentant le développement du fluage dans le temps
0,3
 t − t0 
β c (t , t0 ) =  
β
 RH + t − t 0 

β RH = 1,5 [ 1 + ( 0 ,012 RH )18 ] h0 + 250 ≤1500 pour f cm ≤35 MPa

βc (∞, t0 ) = 1

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α1 , α 2 : Coefficients tenant compte de la résistance du béton
0, 7 0, 2
 35   35 
α1 =   et α 2 =   lorsque f cm ≥ 35 MPa (sinon α 1 = α 2 = 1 )
 f cm   f cm 
t 0 est l’âge moyen du béton (exprimé en jours) lorsque le cas de charge considéré est appliquée sur
la structure.
Pour le retrait du béton, il est supposé commencer dès la mise en œuvre du béton et se poursuit
pendant toute la durée de vie de l’ouvrage. On considère alors une valeur t0 égale à 1 jour pour le
calcul du coefficient d’équivalence correspondant.

Dans le calcul qui suit, nous supposons que :

− L’étai est enlevé 10 jours après le coulage du béton
− Les superstructures sont posées 45 jours après le coulage du béton

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b) Calcul selon les règles simplifiées de l’Eurocode 4
L’EN 1994-1-1 § 5.4.2.2 (11) prescrit :
Par simplification pour les structures de bâtiment pour lesquels αcr ≥10 ( α cr étant le facteur par
lequel le chargement de calcul devrait être multiplié pour provoquer une instabilité élastique), qui ne
sont pas principalement destinées au stockage, et qui ne sont pas précontrainte par des déformations
imposées contrôlées, les effets du fluage dans les poutres mixtes peuvent être pris en compte en
remplaçant les aires de béton Ac par des aires d’acier équivalentes Ac n à la fois pour les
chargements à court terme et à long terme, où n est un coefficient d’équivalence nominal
correspondant à un module d’élasticité efficace pour le béton Ec ,eff = Ecm 2 .
Ainsi : n = 2 n0
Nous considérerons dans les calculs : n = 2 n0 = 2 × 6 ,395 = 12 ,79
Pour les bâtiments destinés au stockage, les charges d’exploitation sont des charges de longue
durée. Il convient alors de d’utiliser les coefficients d’équivalence déterminés par la méthode générale.

2.3. Calcul des caractéristiques mécaniques de la section mixte

a) Nous considérons tout d’abord la section simplifiée (ignorant les congés de raccordement âme-
semelle).
Caractéristiques de la section
Largeur Epaisseur
m m
Dalle 1.900 0.100

Sem. Sup 0.160 0.0115

Ame 0.0075 0.307
Sem. Inf. 0.160 0.0115
Coefficient d'équivalence n= infini
Largeur Epaisseur z Section S.z S.z² Io Id
3 4 4 4
m m m m² m m m m
Sem. Sup 0.160 0.0115 0.324 0.00184 0.000597 0.00019 0.00000 0.00019
Ame 0.0075 0.307 0.165 0.00230 0.000380 0.00006 0.00002 0.00008
Sem. Inf. 0.160 0.0115 0.006 0.00184 0.000011 0.00000 0.00000 0.00000

Total 0.330 0.00598 0.000987 0.00026 0.00002 0.00027

Coefficient d'équivalence n= 12.79

Largeur Epaisseur z Section S.z S.z² Io Id
3 4 4 4
m m m m² m m m m
Dalle 0.149 0.100 0.380 0.01485 0.00564 0.00215 0.00001 0.00216
Sem. Sup 0.160 0.012 0.324 0.00184 0.00060 0.00019 0.00000 0.00019
Ame 0.008 0.307 0.165 0.00230 0.00038 0.00006 0.00002 0.00008
Sem. Inf. 0.160 0.012 0.006 0.00184 0.00001 0.00000 0.00000 0.00000

Total 0.430 0.02084 0.00663 0.00240 0.00003 0.00243

Ainsi les caractéristiques mécaniques de la section sont :
Coeff. Équiv. infini 12.79

Hauteur m 0.330 0.430

Sec tion m² 5.983E-03 2.084E-02
Fibre sup m 0.165 0.112
Fibre inf m -0.165 -0.318
Inertie m4 1.115E-04 3.210E-04
Nota important :
Cette méthode de calcul est valable si l’axe neutre se situe dans le profilé métallique, c’est-à-
dire lorsque v , distance du CdG de la section à la fibre supérieure, est supérieure à l’épaisseur
de la dalle.

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 C’est vrai la plupart du temps, mais il convient de le vérifier.
Si ce n’est pas le cas, il faut déterminer la position du centre de gravité en tenant compte du fait que la
dalle tendue ne participe pas à la résistance de la section.

De la même façon, on obtient pour les coefficients d’équivalence calculés selon la méthode proposée
par l’annexe B de l’EN 1992-1-1 :
Coeff. Équiv. 6.40 28.97 23.37 23.69

Hauteur m 0.430 0.430 0.430 0.430

Sec tion m² 3.569E-02 1.254E-02 1.411E-02 1.400E-02
Fibre sup m 0.086 0.153 0.141 0.142
Fibre inf m -0.344 -0.277 -0.289 -0.288
Inertie m4 3.664E-04 2.615E-04 2.775E-04 2.765E-04

2.4. Résistance plastique de la section

Commentaire : La résistance plastique est une caractéristique inhérente à la section. Elle ne dépend
pas des charges appliquées et donc de l’historique de chargement.
2.4.1. Calcul du moment résistant plastique conformément à l’Eurocode 4
Le § 6.2.1.2 de l’EN 1994-1-1 précise que pour le calcul du moment plastique M pl ,Rd d’une section
mixte, il convient d’adopter les hypothèses suivantes :
a) il existe une interaction complète entre l’acier de construction, l’armature et le béton ;
b) l’aire efficace de la poutre en acier de construction est soumise à une contrainte égale à sa limite
d’élasticité de calcul f yd = f y γM 0 = f y 1 ,0 , en traction ou en compression ;
c) les aires efficaces des armatures longitudinales tendues et comprimées sont soumises à une
contrainte égale à leur limite d’élasticité de calcul f sd = f sk γs = f sk 1 ,15 . En alternative, l’armature
comprimée d’une dalle peut-être négligée ;
d) l’aire efficace de béton comprimé reprend une contrainte de 0 ,85 f cd = 0 ,85 αcc f ck γc , constante
sur toute la hauteur entre l’axe neutre plastique et la fibre la plus comprimée du béton.
L’EN 1992-1 § 3.1.6 (1) indique que la résistance de calcul en compression est définie par
f cd = αcc f ck γc , expression dans laquelle le coefficient αcc tient compte des effets à long terme sur la
résistance du béton et des effets défavorables résultant de la manière dont la charge est appliquée.
La valeur de αcc , qui peut variée de 0,8 à 1,0, est définie par l’annexe nationale qui a retenu la valeur
recommandée αcc = 1 .
Le coefficient 0 ,85 résulte de l’intégration du diagramme parabole rectangle sur la hauteur de béton
comprimé. Nous remarquerons que si cela est justifié lorsque l’Axe Neutre Plastique est situé dans la
dalle, cette valeur est conservative lorsque l’Axe Neutre Plastique est dans la poutre en acier.
Ainsi la distribution plastique type des contraintes est de la forme :
Section soumise à un moment fléchissant positif

A.N.P.

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 Section soumise à un moment fléchissant négatif

A.N.P.

Le calcul se déroule en plusieurs étapes :

a) Calcul de la position de l’Axe Neutre Plastique en équilibrant les efforts de compression et les
efforts de traction dans la section
b) Calcul du moment plastique de chaque composant
c) Le moment plastique résistant est la somme des moments plastiques de chaque composant. Il est
aussi égal à la valeur de l’effort de traction multiplié par la distance entre les points d’application de la
résultante des efforts de compression et de traction.

Méthode n°1 : Calcul avec un tableur

Données du calcul
b h Matériau c,adm t,adm
m m MPa MPa
Dalle béton 1.900 0.100 C30 17.0 0.0
Renformis 0.900 0.000 C30 17.0 0.0
Sem. supérieure 0.160 0.0115 S235 235.0 235.0
Âme 0.0075 0.307 S235 235.0 235.0
Sem. inférieure 0.160 0.0115 S235 235.0 235.0

Calcul des efforts capables de compression et de traction de chaque composant

Nc z/0Nt ζ Nc ΝNt
MN m MN MN MN
0,430 0,000 1,406
Dalle béton 3,230 0,000
0,330 3,230 1,406
Renformis 0,000 0,000
0,330 3,230 1,406
Sem. supérieure 0,432 0,432
0,319 3,662 0,973
Âme 0,541 0,541
0,012 4,203 0,432
Sem. inférieure 0,432 0,432
0,000 4,636 0,000
Calcul de la position de l’Axe Neutre Plastique (par rapport à la fibre inférieure de la section)
(correspond à la hauteur de la partie tendue)
∑N ∑N c t 3 ,230 1,406
z ANP = z dalle béton + hbéton = 0 ,330 + 0 ,100 × = 0 ,3865 m
N c ,dalle béton 3,230
Calcul des efforts des moments résistants de chaque composant

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Ainsi : M pl ,Rd = 0 ,342 MN .m > M max,ELU = 0 ,218 MN .m (cf. chapitre 3.3 page 14)

Méthode 2 : Calcul direct

a) Calcul avec les caractéristiques simplifiées du profilé
Résistance à la compression de la dalle :
0 ,85 f ck 0 ,85 × 30
N C = AB = 1,90 × 0 ,10 × = 3 ,230 MN
1,5 1,5
Résistance à la traction du profilé
N T = AA f y = 0 ,00598 × 235 = 1,406 MN
La résistance en compression de la dalle étant supérieure à la résistance en traction du profilé, l’axe
neutre plastique se situe dans la dalle.
0 ,85 f ck
La hauteur de béton comprimé est telle que : N T = AA f y = N C = beff y
1,5
1,5 AA f y 1,5 × 0 ,00598 × 235
y= = = 0 ,0435 m
0 ,85 beff f ck 0 ,85 × 1,90 × 30
Le moment résistant plastique de la section vaut alors :
y 0 ,0435
M pl ,Rd = N T ( y A + hb ) = 1,406 × ( 0 ,165 + 0 ,100 ) = 0 ,342 MN .m
2 2
On retrouve bien le même résultat que précédemment.

b) Calcul avec les caractéristiques réelles de l’IPE 330

Résistance à la compression de la dalle :
0 ,85 f ck 0 ,85 × 30
N C = AB = 1,90 × 0 ,10 × = 3 ,230 MN
1,5 1,5
Résistance à la traction du profilé
N T = AA f y = 0 ,00629 × 235 = 1,471 MN
La résistance en compression de la dalle étant supérieure à la résistance en traction du profilé, l’axe
neutre plastique se situe dans la dalle.

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 1,5 AA f y 1,5 × 0 ,00629 × 235
La hauteur de béton comprimé est : y = = = 0 ,04554 m
0 ,85 beff f ck 0 ,85 × 1,90 × 30
Le moment résistant plastique vaut alors :
y 0 ,04554
M pl ,Rd = N T ( y A + hb ) = 1,406 × ( 0 ,165 + 0 ,100 ) = 0 ,356 MN .m
2 2
Le moment résistant plastique est supérieur de 4% à celui trouvé précédemment.

Nota :
1°) Ces calculs ont toujours ignoré la présence d’un ferraillage passif dans la dalle.
Pour être encore plus près de la « vérité théorique », il conviendrait de prendre en compte la nappe
inférieure des armatures passives qui est en traction.
2°) Il n’y a pas lieu de considérer le phasage de réalisation de la dalle puisque le calcul en plasticité
« oublie » l’historique du chargement.
3°) Les calculs approchés (ignorant les congés de raccordement âme-semelles) sont à moins de 5%
du résultat exact, du coté de la sécurité.

2.4.2. Calcul du moment résistant plastique conformément à l’Eurocode 2

Il s’agit d’un calcul tenant compte des lois contrainte-déformation des matériaux définies par
l’Eurocode 2, à savoir :
Loi contrainte – déformation du béton : parabole – rectangle
f ck f ck 30
f cd = = = = 20 MPa
γc 1,5 1,5
  εc  
n

σ c = f cd 1 − 1 −   pour 0 ≤ ε c ≤ ε c 2 = 2 0 00 et avec n = 2

  ε c 2  
σ c = f cd pour ε c 2 ≤ ε c ≤ ε cu 2 = 3,5 0 00

Loi contrainte – déformation de l’acier laminé : bi-linéaire

ε fy 235
σ a = Ea ⋅ ε = f y pour 0 ≤ ε ≤ ε y = = = 1,1 0 00
εy E a 210000
σa = fy pour ε y ≤ ε ≤ ε u = 15 0 0 mini
Pour le calcul de la position de l’axe neutre et compte tenu de la ductilité de l’acier laminé, on est au
pivot B : la déformation du béton est maximale sur la fibre supérieure : ε c = ε cu 2 = 3,5 0 00
a) Calcul avec les caractéristiques simplifiées du profilé
L’axe neutre est dans le béton, car :
N a = S a ⋅ f y = 0,00598 × 235 = 1,406 MN < N c = b ⋅ h ⋅ f cd = 1,900 × 0,100 × 20 = 3,800 MN
Calcul de la hauteur de béton comprimée :

hc    x  
2 2 3, 5
 ⋅ f = 17 b ⋅ h ⋅ f
Nc = b ⋅
 ∫ 1 −  1 −
3,5  0   2  
  ⋅ dx + ∫ dx
 cd 21 c cd
2 
21 N a 21 1,406
hc = ⋅ = × = 0,0457 m
17 b ⋅ f cd 17 1,900 × 20

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Calcul du moment résistant du béton

h2 2   x
2
 3, 5  139
 x ⋅ 1 − 1 −  ⋅ dx + ∫ x ⋅ dx  ⋅ f cd =
 ∫0  
M Rc = b⋅ c2  b ⋅ hc2 ⋅ f cd
3,5   2  2  294

139 139
M Rc = ⋅ b ⋅ hc2 ⋅ f cd = × 1,900 × 0,0457 2 × 20 = 0,038 MN .m
294 294
Calcul du moment résistant de l’acier
On vérifie tout d’abord que l’acier est entièrement plastifié, en calculant la déformation sur la fibre
supérieure de l’acier :
hb − hc 0,100 − 0,0457
ε a= ⋅ 3,5 0 00 = × 3,5 0 00 = 4,2 0 00 > ε y = 1,1 0 00
hc 0,0457
h   0,330 
M Ra = S a ⋅ f y ⋅  a + hb − hc  = 0,00598 × 235 ×  + 0,100 − 0,0457  = 1,406 × 0,219 = 0,308 MN .m
2   2 
D’où le moment résistant « exact » de la section mixte :
M Ru = M Rb + M Ra = 0,038 + 0,308 = 0,346 MN .m
à comparer à M Ru = 0,342 MN .m calculé avec la simplification de l’EC4.
b) Calcul avec les caractéristiques réelles de l’IPE 330
L’axe neutre est dans le béton, car :
N a = S a ⋅ f y = 0,00626 × 235 = 1,471 MN < N c = b ⋅ h ⋅ f cd = 1,900 × 0,100 × 20 = 3,800 MN
Calcul de la hauteur de béton comprimée :

hc    x  
2 2 3, 5
 ⋅ f = 17 b ⋅ h ⋅ f
Nc = b ⋅ ∫ 1 −  1 −
3,5  0   2  
  ⋅ dx + ∫ dx
 cd 21 c cd
2 
21 N a 21 1,471
hc = ⋅ = × = 0,0478 m
17 b ⋅ f cd 17 1,900 × 20
Calcul du moment résistant du béton

h2 2   x 
2 3, 5  139
 x ⋅ 1 − 1 −   ⋅ dx + ∫ x ⋅ dx  ⋅ f cd =
 ∫0  
M Rc = b⋅ c2 b ⋅ hc2 ⋅ f cd
3,5 2    294
  2 
139 139
M Rc = ⋅ b ⋅ hc2 ⋅ f cd = × 1,900 × 0,0478 2 × 20 = 0,041 MN .m
294 294
Calcul du moment résistant de l’acier
On vérifie tout d’abord que l’acier est entièrement plastifié, en calculant la déformation sur la fibre
supérieure de l’acier :
hb − hc 0,100 − 0,0478
ε a= ⋅ 3,5 0 00 = × 3,5 0 00 = 3,8 0 00 > ε y = 1,1 0 00
hc 0,0478
h   0,330 
M Ra = S a ⋅ f y ⋅  a + hb − hc  = 0,00626 × 235 ×  + 0,100 − 0,0478  = 1,471 × 0,217 = 0,319 MN .m
2   2 
D’où le moment résistant « exact » de la section mixte :
M Ru = M Rb + M Ra = 0,041 + 0,319 = 0,361 MN .m
à comparer à M Ru = 0,356 MN .m calculé avec la simplification de l’EC4.

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2.4.3. Justification de l’hypothèse simplifiée de l’Eurocode 4
Nous remplaçons le diagramme parabole rectangle de la loi de comportement du béton par un
diagramme rectangulaire sur une certaine hauteur.
En désignant :
− La hauteur comprimée par λ ⋅ hc
− La contrainte uniforme dans le béton par η ⋅ f cd
Nous avons :
17
L’effort de compression dans le béton s’écrit : N c = b ⋅ λ ⋅ hc ⋅ η ⋅ f cd = b ⋅ hc ⋅ f cd
21
17
d’où λ ⋅ η = (1)
21
 λ 139
Le moment résistant du béton s’écrit : M Rc = b ⋅ λ ⋅ 1 −  ⋅ hc ⋅ η ⋅ f cd =
2
b ⋅ hc2 ⋅ f cd
 2 294
 λ 139
d’où λ ⋅ η ⋅ 1 − = (2)
 2  294
99 289
En résolvant les équations (1) et (2), nous obtenons : λ = = 0,8319 et η = = 0,9731
119 297
Conclusion :
Pour être parfaitement équivalent au diagramme parabole rectangle de l’Eurocode 2, le diagramme
rectangulaire est définie par :
− Une hauteur comprimée λ ⋅ hc = 0,8319 hc
− Une contrainte uniforme dans le béton sur cette hauteur de η ⋅ f cd = 0,9731 f cd
La règle simplifiée de l’Eurocode 4 consiste à considérer une contrainte uniforme sur toute la hauteur
du béton, soit λ = 1
En appelant M Ru 2 le moment résistant plastique de la section dans cette hypothèse et M Ru le
moment résistant plastique réel de la section, quelle est la valeur de η pour que M Ru 2 ≤ M Ru ?
Pour le calcul du moment résistant plastique de la section, l’équilibre des efforts de compression et de
traction s’écrit : N c = b ⋅ λ ⋅ hc ⋅ η ⋅ f cd = N a = S a ⋅ f y
En appelant a la distance du centre de gravité de la section d’acier à la fibre supérieure du béton
Dans le cas d’un diagramme parabole rectangle, le moment résistant vaut :
 λ ⋅ hc  Na
M Ru = M Rb + M Ra = N a ⋅  a −  avec λ ⋅ hc =
 2  b ⋅ η ⋅ f cd
Dans le cas d’un diagramme rectangulaire, le moment résistant vaut :
 h  Na
M Ru 2 = N a ⋅  a − c 2  avec hc 2 =
 2  b ⋅ η 2 ⋅ f cd
Alors :
 Na   Na  289
M Ru 2 = N a ⋅  a −  ≤ M Ru = N a ⋅  a −  si η 2 ≤ η = = 0,9731
 2 ⋅ b ⋅ η 2 ⋅ f cd   2 ⋅ b ⋅ η ⋅ f cd  297
La règle simplifiée de l’Eurocode 4 considérant η = 0,85 est donc conservative.

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3. CALCUL DES SOLLICITATIONS

3.1. Rappel des hypothèses

La poutre est isostatique de portée L = 7 ,60 m
Nous étudierons deux sections particulières :
− La section à mi portée (point B) à l’abscisse x B = 3 ,80 m (moment fléchissant maximal)
− La section sur appui (point A) à l’abscisse x A = 0 ,00 m (effort tranchant maximal)
Nous considérerons deux historiques de réalisation :
Historique n°1 :
− La dalle est coulée en une seule phase sur un coffrage perdu (dont nous avons négligé le poids
propre) reposant sur les poutrelles. La poutrelle est isostatique.
− Les superstructures sont posées 45 jours après le coulage du béton.
Historique n°2 :
− La dalle est coulée en une seule phase sur un coffrage perdu (dont nous avons négligé le poids
propre) reposant sur les poutrelles. La poutrelle est étayée en son milieu (point B).
− L’étai est enlevé 10 jours après le coulage du béton.
− Les superstructures sont posées 45 jours après le coulage du béton.

3.2. Sollicitations dans la poutre selon les différents cas de charge

3.2.1. Hypothèse n°1 : Sans étaiement de la poutre lors du bétonnage
a) Poids propre au coulage du béton
Le poids propre de la structure est assimilable à une charge uniformément répartie sur toute la
longueur de la poutre et dont l’intensité est égale à : p1 = 5 ,491 kN / m .
p1 L2 5 ,491 × 7 ,60 2
M 1,B = = = 39 ,6 kN .m
8 8
p L 5 ,491 × 7 ,60
V1,A = 1 = = 20 ,9 kN
2 2
b) Pose des superstructures
Le poids des superstructures est assimilable à une charge uniformément répartie sur toute la longueur
de la poutre et dont l’intensité est égale à : p2 = 5 ,80 kN / m
p 2 L2 5 ,80 × 7 ,60 2
M 2 ,B = = = 41,9 kN .m
8 8
p L 5 ,80 × 7 ,60
V2 ,A = 1 = = 22 ,0 kN
2 2
c) Charges d’exploitation
Les charges d’exploitation sont assimilables à une charge uniformément répartie sur toute la longueur
de la poutre et dont l’intensité est égale à : p3 = 10 ,00 kN / m

p3 L2 10 ,00 × 7 ,60 2
M 3 ,B = = = 72 ,2 kN .m
8 8
p L 10 ,00 × 7 ,60
V3 ,A = 3 = = 38 ,0 kN
2 2
d) Action du retrait
La déformation uniforme de la section de béton est égale à : ε r = 3,25 10 −4

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Pour le calcul de la sollicitation, nous considérerons une largeur de dalle « agissant sur la poutre »
égale à la largeur totale de dalle « affectée » à la poutre, soit 2,00 m (Plus défavorable que si l’on ne
considérait une largeur de dalle égale à la largeur participante).
La section mixte est calculée avec une largeur participante de dalle égale à 1,90 m et un coefficient
d’équivalence acier-béton : n = 12 ,79 – (cf. page 6)
Effort normal de traction dans le béton
Ea 210000
Nr = ε AC = × 0,000325 × 0,10 × 2,00 = 1067,2 kN
nr 12,79
Moment fléchissant s’appliquant sur la section mixte
M r = N r (vn − vc ) = 1067,2 × (0,112 − 0,050) = 65,9 kN .m
vn = 0,112 m est la distance du CdG de la section mixte calculée avec n = 12,79 à la fibre supérieure.
Nota : Au cas où l’on souhaiterait utiliser le coefficient d’équivalence nr = 23 ,69 on obtient :
Ea 210000
Nr = ε AC = × 0,00025 × 0,10 × 2,00 = 576,3 kN
nr 23,69
M r = N r (vn − vc ) = 576,3 × (0,142 − 0,050) = 52,9 kN .m
vn = 0,142 m est la distance du CdG de la section mixte calculée avec n = 23,69 à la fibre supérieure.
3.2.2. Hypothèse n°2 : Avec étaiement de la poutre lors du bétonnage
a) Au coulage du béton
La charge est de 5,49 kN/ml uniformément répartie sur une poutre continue reposant sur trois appuis,
deux aux extrémités et un au centre.
p L2 5,49 × 7,60 2
M 1,B = − =− = − 9,9 kN .m
32 32
L
RB = 1,25 p = 1,25 × 5,49 × 3,80 = 26,08 kN
2
p L 5 ,491 × 7 ,60
V1,A = 1 = = 20 ,9 kN
2 2
b) Lorsque l’on enlève l’étai
Lors du coulage du béton, la réaction sur l’étai est égale à :
Lorsque l’on enlève l’étai, le moment en B est égal à :
26 ,08 × 7 ,60
M 12 ,B = = 49 ,6 kN .m
4
Les autres sollicitations sont identiques à celles du calcul n°1
Dans un premier temps, nous considérons la solive simplement appuyée pour tous les cas de charge.
La section la plus sollicitée en flexion est la section médiane (point B) à x = 3,80 m
Les sections les plus sollicitées au cisaillement sont les sections sur appui (points A et C) à
x = 0,00 m et x = 7,60 m

3.3. Calcul des sollicitations maximales à l’état limite ultime

p (kN/m) Pond. ELU l MB RA
m kN.m kN
Coulage du béton 5.49 1.35 7.600 53.5 28.2
Superstruc tures 5.80 1.35 7.600 56.5 29.8
Exploitation 10.00 1.50 7.600 108.3 57.0

218.4 114.9

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Ainsi : M max = M B ,ELU = 0 ,218 MN .m et Vmax = V A ,ELU = 0 ,115 MN

4. JUSTIFICATION DE LA SECTION A MI-PORTEE

4.1. Résistance élastique de la section

4.1.1. Détermination de la classe de la section
Largeur Epaisseur
m m
Dalle 1.900 0.100

Sem. Sup 0.160 0.0115

Ame 0.0075 0.307
Sem. Inf. 0.160 0.0115

235
Le profilé est en acier S235 ainsi : f y = 235 Mpa et ε = =1
fy
a) semelle comprimée
En se référant au tableau 5.2 de l’EN 1993.1.1
feuille 2/3 (page 42) : Paroi en console
En négligeant les congés de raccordement âme-
semelle ( r = 18 mm ), et même l’épaisseur de
l’âme ( t w = 7 ,5 mm ), la largeur de la semelle en
console est de 80 mm .
L’épaisseur de la semelle est de 11,5 mm
c b 80
L’élancement de la paroi comprimée est alors de : ≈ s = = 6 ,9
t 2 t s 11,5
c
(En toute rigueur c = 58 ,25 mm et = 5 ,1 )
t
c
La semelle comprimée est de classe 1 car : ≈6 ,9 ≤ 9 ε = 9
t
b) âme
En se référant au tableau 5.2 de l’EN 1993.1.1
feuille 1/3 (page 41) : Paroi comprimée interne
simplement fléchie
En négligeant les congés de raccordement âme-
semelle ( r = 18 mm ), la hauteur d’âme est égale
à 307 mm .
L’épaisseur de l’âme est égale à 7 ,5 mm .
c bw 307
L’élancement de l’âme est alors égal à : = = = 40 ,9
t tw 7 ,5
c
(En toute rigueur c = 271 mm et = 36 ,1 )
t
c
L’âme est de classe 1 car : = 40 ,9 ≤ 72 ε = 72
t
c) Semelle tendue
La semelle tendue est de classe 1 car elle ne risque pas de voiler.

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La classe de la section est la classe la plus élevée de chacune de ses composantes. Dans notre cas,
la section est de classe 1 et peut donc être justifiée par un calcul plastique – plastique ou élastique –
plastique.
4.1.2. Calcul des contraintes ELU dans la section à mi-portée
Calcul n°1 : Sans étaiement de la poutre lors du bétonnage

Superstructures

Exploitation
Au coulage
du béton

TOTAL
Retrait

Limite
Sollicitations dans la section à mi-portée
Portée 7,600 m 7,600 m 7,600 m 7,600 m
Charge 5,49 kN/m 5,80 kN/m 10,00 kN/m 0,000325
Effort normal 1067,2 kN
Moment fléchissant 39,6 kN.m 41,9 kN.m 72,2 kN.m 65,9 kN.m
Coefficient ELU 1,35 1,35 1,50 1,00
Effort normal ELU 1067,2 kN
Moment fléchissant ELU 53,5 kN.m 56,5 kN.m 108,3 kN.m 65,9 kN.m 218,4 kN.m (sans retrait)
Caractéristiques mécaniques de la section
n infini 12,79 12,79 12,79
v'n mm 165 318 318 318
Sn mm2 5983 20837 20837 20837
In mm4 1,115E+08 3,210E+08 3,210E+08 3,210E+08

Contraintes à l'Etat Limite Ultime

Fibre z/µ
Béton sup. 430 mm 0,0 MPa 1,5 MPa 2,9 MPa 0,2 MPa 4,7 MPa 20 MPa
Béton inf. 330 mm 0,0 MPa 0,2 MPa 0,3 MPa -1,4 MPa -1,0 MPa 20 MPa
Acier sup. 330 mm 79,2 MPa 2,1 MPa 4,0 MPa 53,6 MPa 138,9 MPa 235 MPa
Acier inf. 0 mm -79,2 MPa -56,1 MPa -107,4 MPa -14,1 MPa -256,8 MPa -235 MPa

Nous constatons un dépassement de la contrainte admissible sur la semelle inférieure.

La section n’est pas justifiée vis-à-vis du calcul élastique – élastique.

Calcul n°2 : Avec étaiement de la poutre lors du bétonnage

L’étai est positionné à mi-portée de la poutre lors du coulage du béton de la dalle.
Enlèvement Etai

Superstructures

Exploitation
Au coulage

à mi-portée
du béton

TOTAL
Retrait

Limite
Sollicitations dans la section à mi-portée
Portée 3,800 m 7,600 m 7,600 m 7,600 m 7,600 m
Charge 5,49 kN/m 26,08 kN 5,80 kN/m 10,00 kN/m 0,000325
Effort normal 1067,2 kN
Moment fléchissant -9,9 kN.m 49,6 kN.m 41,9 kN.m 72,2 kN.m 65,9 kN.m
Coefficient ELU 1,35 1,35 1,35 1,50 1,00
Effort normal ELU 1067,2 kN
Moment fléchissant ELU -13,4 kN.m 66,9 kN.m 56,5 kN.m 108,3 kN.m 65,9 kN.m 218,4 kN.m (sans retrait)
Caractéristiques mécaniques de la section
n infini 12,79 12,79 12,79 12,79
v'n mm 165 318 318 318 318
Sn mm2 5983 20837 20837 20837 20837
In mm4 1,115E+08 3,210E+08 3,210E+08 3,210E+08 3,210E+08

Contraintes à l'Etat Limite Ultime

Fibre z/2
Béton sup. 430 mm 0,0 MPa 1,8 MPa 1,5 MPa 2,9 MPa 0,2 MPa 6,5 MPa 20 MPa
Béton inf. 330 mm 0,0 MPa 0,2 MPa 0,2 MPa 0,3 MPa -1,4 MPa -0,8 MPa 20 MPa
Acier sup. 330 mm -19,8 MPa 2,4 MPa 2,1 MPa 4,0 MPa 53,6 MPa 42,3 MPa 235 MPa
Acier inf. 0 mm 19,8 MPa -66,3 MPa -56,1 MPa -107,4 MPa -14,1 MPa -224,1 MPa -235 MPa

La section est alors justifiée vis-à-vis du calcul élastique – élastique.

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Comparons ces résultats avec ceux obtenus avec les coefficients d’équivalence calculés par la
méthode proposé par l’annexe B de l’EN 1992-1-1.
Calcul n°1 : Sans étaiement de la poutre lors du bétonnage

Superstructures

Exploitation
Au coulage
du béton

TOTAL
Retrait

Limite
Sollicitations dans la section à mi-portée
Portée 7,600 m 7,600 m 7,600 m 7,600 m
Charge 5,49 kN/m 5,80 kN/m 10,00 kN/m 0,000325
Effort normal 576,3 kN
Moment fléchissant 39,6 kN.m 41,9 kN.m 72,2 kN.m 52,9 kN.m
Coefficient ELU 1,35 1,35 1,50 1,00
Effort normal ELU 576,3 kN
Moment fléchissant ELU 53,5 kN.m 56,5 kN.m 108,3 kN.m 52,9 kN.m 218,4 kN.m (sans retrait)
Caractéristiques mécaniques de la section
n infini 23,37 6,40 23,69
v'n mm 165 289 344 288
Sn mm2 5983 14113 35692 14004
In mm4 1,115E+08 2,775E+08 3,664E+08 2,765E+08

Contraintes à l'Etat Limite Ultime

Fibre z/ 5
Béton sup. 430 mm 0,0 MPa 1,2 MPa 4,0 MPa -0,1 MPa 5,1 MPa 20 MPa
Béton inf. 330 mm 0,0 MPa 0,4 MPa -0,6 MPa -1,0 MPa -1,2 MPa 20 MPa
Acier sup. 330 mm 79,2 MPa 8,4 MPa -4,1 MPa 49,2 MPa 132,6 MPa 235 MPa
Acier inf. 0 mm -79,2 MPa -58,8 MPa -101,7 MPa -14,0 MPa -253,7 MPa -235 MPa

La section n’est pas justifiée vis-à-vis du calcul élastique – élastique.

Calcul n°2 : Avec étaiement de la poutre lors du bétonnage

Enlèvement Etai

Superstructures

Exploitation
Au coulage

à mi-portée
du béton

TOTAL
Retrait

Limite
Sollicitations dans la section à mi-portée
Portée 3,800 m 7,600 m 7,600 m 7,600 m 7,600 m
Charge 5,49 kN/m 26,08 kN 5,80 kN/m 10,00 kN/m 0,000325
Effort normal 576,3 kN
Moment fléchissant -9,9 kN.m 49,6 kN.m 41,9 kN.m 72,2 kN.m 52,9 kN.m
Coefficient ELU 1,35 1,35 1,35 1,50 1,00
Effort normal ELU 576,3 kN
Moment fléchissant ELU -13,4 kN.m 66,9 kN.m 56,5 kN.m 108,3 kN.m 52,9 kN.m 218,4 kN.m (sans retrait)
Caractéristiques mécaniques de la section
n infini 28,97 23,37 6,40 23,69
v'n mm 165 277 289 344 288
Sn mm2 5983 12541 14113 35692 14004
In mm4 1,115E+08 2,615E+08 2,775E+08 3,664E+08 2,765E+08

Contraintes à l'Etat Limite Ultime

Fibre z/Φ
Béton sup. 430 mm 0,0 MPa 1,3 MPa 1,2 MPa 4,0 MPa -0,1 MPa 6,4 MPa 20 MPa
Béton inf. 330 mm 0,0 MPa 0,5 MPa 0,4 MPa -0,6 MPa -1,0 MPa -0,8 MPa 20 MPa
Acier sup. 330 mm -19,8 MPa 13,4 MPa 8,4 MPa -4,1 MPa 49,2 MPa 47,1 MPa 235 MPa
Acier inf. 0 mm 19,8 MPa -71,0 MPa -58,8 MPa -101,7 MPa -14,0 MPa -225,7 MPa -235 MPa

La section est alors justifiée vis-à-vis du calcul élastique – élastique.

Nous remarquons que les contraintes sont quasi-identiques à celles du calcul précédent.

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Date : 09/03/2016 Structures mixtes acier-béton - Application
4.2. Vérification des déformations
Cette vérification se fait à l’Etat Limite de Service : G + ( 1,00 ou 0 ) S + Q
Calcul n°1 : Sans étaiement de la poutre lors du bétonnage
1°) Flèche au coulage de la dalle
5 p L4 5 × 5,49.10 −3 × 7,60 4
δ1 = = −4
× 10 3 = 10,2 mm
384 E a I a 384 × 210000 × 1,115.10
L’article 9.3.2. de l’EC4-1-1 introduit l’effet de « mare » comme étant l’augmentation de l’épaisseur de
béton due à la flèche des coffrages : « Si la flèche centrale δ des plaques sous leur poids propre
ajouté à celui du béton frais, calculée à l'état de service, est inférieure à 1/10 de la hauteur hors-tout
de la dalle, l'effet de mare peut être négligé dans le calcul des plaques en acier. Si cette limite est
dépassée, il convient de prendre en compte cet effet. Il peut être admis dans le calcul que l'épaisseur
ajoutée de béton sur la totalité de la travée est égale à 0,7 δ . »
Bien évidemment, cette flèche peut-être compensée par une contreflèche.
Dans notre cas :
hc 100
δ1 = 10,2 mm > = = 10 mm
10 10
Il y a donc lieu de tenir compte d’un poids supplémentaire de béton en augmentant son épaisseur à :
hc' = hc + 0,7 δ1 = 100 + 0,7 × 10,2 = 107 mm
Dans ce cas :
p = 0,491 + 2,00 × (0,100 + 0,7 × 0,0102) × 25 = 5,85 kN / m
5 p L4 5 × 5,85.10 −3 × 7,60 4
δ1 = = −4
× 10 3 = 10,9 mm
384 E a I a 384 × 210000 × 1,115.10
L 7600
Il convient de vérifier que δ 1 = 10,9 mm ≤ = = 42,2 mm
180 180
2°) Flèche à la pose des superstructures
5 p L4 5 × 5,80.10 −3 × 7,60 4
δ2 = = −4
× 10 3 = 3,7 mm
384 E a I n 384 × 210000 × 3,21.10
3°) Flèche due au retrait
M r L2 65,9.10 −3 × 7,60 2
δ3 = = −4
× 10 3 = 7,1 mm
8 E a I nr 8 × 210000 × 3,21.10
4°) Flèche sous charge d’exploitation
5 p L4 5 × 10,0.10 −3 × 7,60 4
δ4 = = × 10 3 = 6,4 mm
384 E a I n 384 × 210000 × 3,21.10 −4
Sous poids propre : δ = δ 1 + δ 2 + δ 3 = 10,9 + 3,7 + 7,1 = 21,7 mm
L 7600
Sous charge d’exploitation : δ = δ 4 = 6,4 mm < = = 25,3 mm
300 300
L 7600
Flèche totale : δ = δ 1 + δ 2 + δ 3 + δ 4 = 10,9 + 3,7 + 5,2 + 6,4 = 28,1 mm < = = 30,4 mm
250 250

Version : E Centre des Hautes Etudes de la Construction – Sections CHEBAP-CHEM-CHEB Page 18 / 18

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