Séminaire International sur le Génie Climatique et l’Energétique, SIGCLE’2010
Khelifa HAMI
Belkacem DRAOUI
Omar HAMI
Département de Technologie,
Faculté des Sciences et
Technologie, Université de
Béchar, BP 417, 08000 Béchar,
Algérie
* Auteur correspondant
(hamikhelifa@yahoo.com)
Nomenclature
a diffusivité thermique, m /s
2
b distance du profondeur, m
c hauteur du mur Trombe, m
e épaisseur du mur Trombe, m
H hauteur du locale, m
L langueur du locale, m
P pression, Pa
CP chaleur spécifique, j/kg.K
T0 température de référence, K
Tob température au niveau d’ouverture
de circulation d’air basse, K
Toh température au niveau d’ouverture
de circulation d’air haute, K
Tin température au niveau de la zone
d’occupation, K
ui vitesse de l’air selon x et y, m/s
Fi forces volumiques, N
1. introduction
Compte tenu de l’épuisement et le coût des
énergies utilisées actuellement, telles que les
énergies fossiles, et du constat établi par les
experts concernant les exigences écologiques,
il est nécessaire de trouver des nouvelles
sources d’énergies propres et gratuites c'est-à-
dire des énergies renouvelables, afin de
préserver les ressources planétaires pour les
générations futures. Dans le contexte actuel,
l’énergie solaire est une alternative la plus
intéressante et la plus avantageuse. Notre
objectif est de l’utiliser dans l’habitat. Notre
travail consiste à l’utilisation d’un mur capteur–
stockeur (mur Trombe) qui reste l'un des
systèmes les plus efficaces pour le chauffage
passif des locaux. Dans ce travail nous
prévoyons une simulation numérique de la
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MODELISATION D’UN SYSTEME DE
CHAUFFAGE PASSIVE PAR LA TECHNIQUE
D’UN MUR TROMBE
Résumé : Le présent travail consiste à la modélisation de la convection
naturelle en régime laminaire dans un local situé dans la région de Béchar
(sud ouest de l’Algérie) chauffé par un mur Trombe. Cette étude a concerné
une journée type d'hiver. Les équations régissant le mouvement d’air et le
transfert de chaleur à l’intérieur du local sont résolues numériquement à
l’aide d’un code CFD ’’Fluent’’. L’influence de la profondeur de la cheminée
solaire sur le rendement thermique du système a été étudiée. Le champ de
la température du système est visualisé, la température moyenne au niveau
de la zone d’occupation est conforme à la norme du confort thermique. Les
résultats de simulation sont en bon accord avec ceux de la littérature.
Mots clés : convection naturelle, chauffage passif, énergie solaire,
modélisation numérique, mur Trombe.
Lettres grecques
δ dimension de l’ouverture de circulation d’air, m
β coefficient d’expansion volumique, 1/K
ν 2
viscosité cinématique du fluide, m /s
ρ masse volumique du fluide, kg/m
3
λ conductivité thermique, w/m.K
ϕ flux solaire, w/m
2
Indices / Exposants
ob ouverture basse
oh ouverture haute
in zone d’occupation
convection naturelle en régime laminaire dans
un local muni d'un mur Trombe ventilé pendant
une journée type d'hiver à l’aide d’un code CFD
’’Fluent’’.
2. Positionnement du problème
Dans ce travail nous étudions un local situé
dans la ville de Béchar, sud ouest Algérien dont
la situation géographique est comme suit :
• Latitude 31°37' N, Longitude 2°14' W,
Altitude 813 m
3. Principe de fonctionnement
L’air chaud qui se trouve dans la cheminée
solaire (vitrage et mur = b) pénètre dans le local à
travers des orifices situés en haut du mur et celui
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à l’intérieur plus froid, est aspiré naturellement

par les orifices situés en bas, ce parcours est

appelé “thermocirculation”. Le chauffage du local

est obtenu principalement par convection sur la
face interne du mur qui restitue la chaleur
stockée avec un certain déphasage, alors qu’un
chauffage instantané est possible. Des clapets
sont placés devant les orifices du bas pour éviter
une circulation inverse la nuit (figure 1).

Figure 2 : Modèle physique

5. Conditions initiales et aux limites

Figure 1 : Modèle géométrique
b = 0.30 m ; δ = 0.20 m ; H = 3 m ; L
• T(0, x, y) = 283.15 K
• L’air est en repos (sans mouvement) : U = V
=0
• Sur les parois internes du local (condition
de non glissement) : U = V = 0
• Au niveau de la surface gauche du mur
Trombe on applique un flux de chaleur du
rayonnement solaire

x = b , δ ≤ y ≤ (H − δ )
= 5 m ; c = 2.60 m ; e = 0.60 m

4. Modélisation  π 
ϕ x=b = 550 ⋅ sin ⋅t (5)
En adoptant les hypothèses ci-dessous :  36000 
avec: 0 ≤ t ≤ 36000

L’écoulement et le transfert de chaleur
sont bidimensionnels (2D) et le régime
6. Résolution numérique
est transitoire.

L’écoulement est laminaire compte tenu Méthodes et algorithmes de résolution:
des faibles gradients de température - Discrétisation: volumes finis
rencontré généralement en thermique - Schéma d’interpolation:
des bâtiments [3], • pression : Body force weighted

L’air est incompressible et Newtonien, • quantité de mouvement : Power law

Les propriétés thermo-physiques de • énergie : Power law
l’air sont constantes et l’approximation - Résolution du système d’équation
de Bousinesq est utilisée : discrétisées:

ρ = ρ 0 [1 − β (Τ − Τ0 )]
Méthode itérative de gauss-seidel.
(1) - Contrôle de la convergence (résidus) :
Résidus normalisés:
• continuité = 10
-4
Les équations gouvernant l’écoulement et le
• quantité de mouvement = 10
transfert de chaleur de notre système sont : -4

• énergie = 10
-8
∂u i (2)
=0
∂x i 7. Résultats et discussions
 ∂u ∂u  ∂Ρ ∂  ∂ui  (3)
ρ i + uj i  = − + µ  + Fi Les résultats obtenus sont présentés sous
∂ ∂ ∂ ∂  ∂x 
 t x j 
 xi xj  j  forme de figures pour différentes valeurs de la
∂Τ ∂Τ ∂  ∂Τ  profondeur de la cheminée solaire afin de voir
ρCΡ + ρCΡ u j = λ  (4)
∂x j ∂xi  ∂xi 
son influence sur le rendement thermique du
∂t
système.

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7.1 Effet thermique du système

Les résultats représentés dans la figure 3
montrent l’importance du chauffage passif au
cours du temps au niveau de la zone
d’occupation, la température de la zone
d’occupation augmente par effet de la
thermocirculation. L’effet de l’inertie thermique
joue le rôle de stockage pour chauffer le local
après les heures de l’ensoleillement.
Les figures : (5 ; (a), (b) et (c)) représentent
la distribution de la température pendant les 24
heures de fonctionnement du système, le local
est chauffé par le principe thermocirculation
durant le jour et par inertie du mur le soir. Les
résultats obtenus montrent qu’en plein hiver, les
températures au niveau de la zone
d'occupation sont convenables à l’intervalle du
confort thermique qui est entre (18 °C - 24 °C).

(a)

Figure 3 : Evolution de la température au niveau

de la surface extérieure du mur Trombe et au niveau
de la zone d’occupation

La figure 4 représente l’amélioration du

transfert thermique par la conduction thermique
au cours du temps au niveau de l’épaisseur du
mur Trombe (forte inertie de préférence). Il est
clair que le mur Trombe commence a capté de
la chaleur qui provient de l’ensoleillement
pendant le jour, puis il restitue cette énergie
dans la période nocturne. (b)

(c)

Figure 4 : Evolution de la température au niveau

de l’épaisseur du mur Trombe à 1heure et 8 heures Figure 5 : Echange thermique du système : (a)- 1 heure,
de fonctionnement (b)- 8 heures et (c)- 24 heures de fonctionnement

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Figure 6 : Evolution de la température au niveau
de la cheminée solaire à 1h, 3h, 6h et 8h
de fonctionnement
Figure 7 : Débit massique a travers la cheminée
solaire à 1h, 5h et 8h de fonctionnement pour
( δ = 20cm, δ = 30cm)
Les résultats représentés dans les figures 6 et
7 montrent que :
• Le rendement thermique du système
est une fonction de l’apport de la
chaleur et ne dépend pas de la
profondeur de la cheminée solaire.
• Le débit massique à travers la
cheminée solaire au cours du temps
est une fonction à la fois de l'apport de
chaleur et de la profondeur de la
cheminée solaire.
Ce qui est tout à fait en bon accord avec le
travail de [2].
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7.2 Effet dynamique du système
La figure 8 représente l’évolution de la vitesse
U suivant la hauteur au milieu du local, on
remarque qu’il existe trois régions, la première
est situé en haut (zone de soufflage de l’air
chaud), la deuxième est situé en bas (zone
d’aspiration de l’air froid) et la troisième est une
zone de stratification thermique sous l’effet des
forces volumiques où nous constatons que les
vitesses sont très faibles.
Figure 8 : Profil de vitesse U après 8 heures
de fonctionnement au niveau de la surface
verticale au milieu du local
8. Conclusion
Les simulations étudiées lors de ce travail
nous permettent de tirer les conclusions
suivantes :
La température au niveau des
ouvertures du haut (l’air chaud) dépend
étroitement du flux solaire. Les résultats de
simulation obtenus donnent une
température de l’air assez élevées à la
sortie, favorable pour assurer un bon
confort thermique. L’utilisation de l'énergie
solaire consiste à bénéficier de l'apport
direct du rayonnement solaire, on doit tenir
compte de l'énergie solaire lors de la
conception architecturale (façades doubles,
orientation vers le sud, surfaces vitrées,
etc…). Les résultats obtenus pour la région
de Béchar semblent intéressants, ce qui
permet de faire beaucoup d’économie
d’énergie.
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Références

[1] ARVIND CHEL J.K. NAYAK, GEETANJALI

KAUSHIK, Energy conservation in honey
storage building using Trombe wall, Energy
and Buildings, Elsevier, Vol. 40, pp.1643 –
1650, 2008.
[2] S.A.M. BUREK, A. HABEB, Flow and
thermal efficiency characteristics in solar
chimneys and Trombe walls, Energy and
Buildings, Elsevier, Vol. 39, pp. 128–135,
2007
[3] YAMINA HARNANE, MHAMED AFRID,
Natural convection has great number of
Raleigh in a horizontal layer of fluid,
approaches experimental, JITH, Albi,
France, 2007.
[4] THEODOSIU C, Modeling of the technical
systems in the field of the equipment of the
building industries using the codes of the
type CFD, These, INSA LYON, pp. 161,
2001.
[5] LEPERS S, Modeling of the air flows in the
buildings using codes CFD: contribution to
the development of a protocol of validation,
These, INSA LYON, pp. 247, 2000.

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