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Manuel de l’élève
La version française de ce manuel a été
développée avec le soutien de:
Edition
FR 1.0 - Octobre 2010
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Responsabilité
Ce projet a été co-financé par la Commission Européenne.
Cette publication ne reflète que l’opinion des auteurs. La Commission ne peut pas être tenue pour responsable de
toute utilisation pouvant être fait des informations qui y figurent.
Auteurs:
Sergio García Beltrán (CIRCE), Tadhg Coakley (Clean Technology Centre - Cork Institute of
Technology), Noel Duffy (Clean Technology Centre - Cork Institute of Technology), Dumitru
Finta (S.C. IPA S.A), Hannes Kern (Université de Leoben), Mihai Iancu (S.C. IPA S.A), Col-
man McCarthy (Clean Technology Centre - Cork Institute of Technology), Giuseppe Pugliese
(CIRCE), Harald Raupenstrauch (Université de Leoben), Fabio Tomasi (AREA Science Park)
Développé avec la collaboration de
Kiril Barzev (Université de Ruse)
Traduction et adaptation:
Anne-Sophie Masure, Emmanuelle Geffriaud, Vincent Macris, Vivien Fauvel (Prioriterre)
Layout
Fabio Tomasi (AREA Science Park)
Droits d’auteur
Ce livre peut être copié et distribué librement, à condition de toujours inclure la présente note
également le droit d'auteur, même en cas d'utilisation partielle. Les enseignants, formateurs et
tout autre utilisateur ou le distributeur doit toujours citer les auteurs, le projet IUSES et le pro-
gramme Énergie intelligente pour l'Europe.
Le livre peut aussi être traduit librement dans d'autres langues. Les traducteurs doivent inclure
la présente note de droit d'auteur et envoyer le texte traduit aux coordinateurs du projet
(iuses@area.trieste.it), qui les publiera sur le site Web du projet IUSES pour une distribution
par téléchargement libre.
I
La clé des Symboles
.
Points Clés : résumé de ce que tu as appris, gé-
néralement situé à la fin des chapitres this is a
summary (usually in bullet points) of what you
have covered, usually at the end of a chapter
Question: indique qu’une question nécessite ré-
flexion, plus particulièrement à la fin des chapi-
tres.
Niveau 2 : ceci marque une section plus approfon-
die
Transports et mobilité
Index
……………………………………………………
3.1 Contexte.............................................................................................................. 40
3.2 Les moyens de transport qui nous aident à rester en forme ........................ 41
1
Transports et mobilité
3.5 L’histoire d’un long voyage ..............................................................................55
3.5.1 De la ferme ou de l’usine jusqu’aux rayons des supermarchés ...........56
3.5.2 Achète localement, fais tes courses à vélo ..............................................57
3.5.3 Exercice : d’où viennent les produits que j’achète ? .............................58
3.6 Etude de cas .................................................................................................59
3.7 Recommandations..............................................................................................61
3.8 Questions & Exercices ......................................................................................63
2
Transports et mobilité
1. Principaux impacts du transport et statistiques
Objectifs d’apprentissage Dans ce chapitre, tu vas découvrir :
les principaux effets externes du transport ;
la consommation d’énergie dans le secteur du transport ;
l’impact du transport sur notre santé et notre sécurité.
Nous dépendons du transport, pour chaque action qui nécessite d’aller d’un point à un autre, que
ce soit se rendre à l’école en autobus, conduire jusqu’au centre commercial, rendre visite à des
proches ou partir en vacances. Cela ne concerne pas que les gros camions ou les bateaux qui
nous apportent des tonnes de marchandises des quatre coins de la planète. Nos déplacements
quotidiens en voiture, en autobus, en train ou en avion ont aussi un impact sur la consommation
d’énergie et donc sur l’environnement. Le transport et le trafic rapprochent les gens les uns des
autres et font tourner notre économie, mais ils ont également de sérieux effets secondaires qui
influencent directement notre vie quotidienne. Comme on peut le voir sur la figure 1, le transport
génère non seulement une pollution atmosphérique et sonore, mais il est également en grande
partie responsable du changement climatique, à travers les émissions de CO2, par exemple. En
analysant le secteur du transport, on peut également penser aux risques inhérents au trafic : le
transport est responsable de nombreux accidents, souvent mortels.
Dans les pages suivantes, nous étudierons plus en détail les effets externes du transport afin de
mieux comprendre les problèmes fondamentaux qui en résultent. Les chiffres liés au transport
3
Transports et mobilité
augmentent d’année en année et le transport en lui-même ne peut pas être complètement évité,
mais nos besoins peuvent être satisfaits plus efficacement. La question est : comment faire plus
avec moins…
Consommation d’énergie
Le transport de biens et de personnes exige énormément d’énergie. Environ un tiers de l’énergie
consommée dans l’Union Européenne l’est pour le transport. Aujourd’hui, cette dépense d’éner-
gie est couverte en grande partie par des sources d’énergie non renouvelables comme le gaz ou le
pétrole. Comme tu peux le constater dans la figure 2, le transport routier est responsable de 85 %
de la consommation d’énergie dans le secteur du transport. Le train, le bateau et l’avion réunis ne
représentent qu’un quart de toute la demande d’énergie du secteur.
La consommation d’énergie dans le secteur du transport est fortement liée à l’économie. Une
économie en hausse entraîne une augmentation du besoin de transport pour répondre à un niveau
d’exigence plus élevé dans l’échange de biens et de services. Le besoin de transport est générale-
ment exprimé en nombre de personnes, en volume ou en tonnes par unité de temps et d’espace.
Pour le transport de passagers, la demande de transport évolue en fonction des activités, comme
les départs en vacances, les courses ou le trajet quotidien pour se rendre au travail et à l’école.
Les activités de transport sont mesurées à l’aide de l’échelle conventionnelle de passagers/
kilomètres et de tonnes/kilomètres. Selon la Communauté européenne, elles auront presque dou-
blé entre 1990 et 2020 pour le transport de passagers et le fret.
Pollution, émissions
Dans la vie de tous les jours, nous ne nous rendons pas compte que nous sommes entourés par
différents types de gaz qui forment l’atmosphère terrestre. L’atmosphère terrestre est une couche
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Transports et mobilité
de gaz entourant la Terre, qui est retenue par la gravité. L’atmosphère est responsable du climat
sur la Terre et, sans elle, la vie n’existerait pas. L’atmosphère, pour l’air sec, est constituée d’une
majorité d’azote et d’oxygène, à hauteurs respectives de 78 % et 21 %. Elle contient également
une quantité considérable de vapeur d’eau et d’autres gaz comme le dioxyde de carbone, qui sont
responsables du gaz à effet de serre naturel. Un changement de la composition de l’atmosphère
entraîne un changement de nos conditions de vie ainsi que de notre environnement.
Définition : l’effet de serre est une hausse de la température que subit la Terre en
raison de certains gaz présents dans l’atmosphère (vapeur d’eau, dioxyde de car-
bone (CO2), protoxyde d’azote et méthane, par exemple) qui captent l’énergie du
soleil en absorbant le rayonnement infrarouge. Sans ces gaz, la chaleur s’échappe-
rait dans l’espace et la température moyenne de la Terre s’abaisserait de 30°C. Leur
façon de réchauffer la Terre fait qu’on les appelle gaz à effet de serre.
Les gaz à effet de serre proviennent en général de deux sources : l’écosystème, qui produit des
gaz à effet de serre naturels, et l’activité humaine. Ces gaz à effet de serre qui résultent de l’acti-
vité humaine sont appelés gaz à effet de serre anthropiques. Ils sont produits pour la plupart par
la combustion d’énergie fossile, le bétail et l’agriculture. Ces émissions de gaz à effet de serre
combinées aux sources naturelles conduisent au fameux « réchauffement climatique ». Depuis
qu’on a commencé à enregistrer la température mondiale en 1860, on a pu observer une nette
augmentation de la température. Cette augmentation est fortement liée au développement indus-
triel et aux émissions de gaz à effet de serre comme le CO2.
Le CO2 est responsable d’environ 60 % de l’effet de serre anthropique et c’est une substance de
référence pour tous les autres gaz à effet de serre anthropiques.
La figure 3 montre la tendance des émissions de gaz à effet de serre dans toute l’Europe. UE-15
correspond aux 15 États membres de l’UE avant mai 2004, AELE-4 aux 4 pays de l’AELE
(Islande, Liechtenstein, Norvège et Suisse), UE-12 aux 12 nouveaux États membres depuis jan-
vier 2007 (Bulgarie, Chypre, République Tchèque, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Malte,
Pologne, Roumanie, Slovaquie et Slovénie) et PC-1 à la Turquie, pays candidat.
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Transports et mobilité
EU-15 UE-15
New EU-12 Nouveaux UE-12
EEA-32 AEE-32
CC-1 (Turkey) PC-1 (Turquie)
EFTA-4 AELE-4
Comme on peut le voir, les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter, en particu-
lier dans les 12 nouveaux États membres de l’UE. Certaines organisations comme les Nations
Unies tentent de réduire voire de stabiliser les émissions de gaz à effet de serre par des traités et
des conventions entre les pays industrialisés, qui sont en grande partie responsables des émis-
sions de gaz à effet de serre. Pour des raisons économiques et politiques, certains traités comme
le « Protocole de Kyoto » sont souvent bien en deçà des buts qui avaient été décidés.
Question : quels sont les effets du réchauffement climatique ? Quel impact le ré-
chauffement climatique a-t-il sur notre vie quotidienne ?
Poussière
Le transport ne produit pas seulement des émissions de gaz, mais aussi de petites particules qui
peuvent causer diverses maladies. Ces particules sont produites principalement dans les secteurs
résidentiels et par le transport, surtout par les moteurs diesels.
L’OMS (Organisation mondiale de la santé) et l’UE ont fixé différentes limites pour réduire la
quantité d’émissions de PM10. Dans la figure 4, on peut observer les émissions de PM10dans les
différentes régions européennes pondérées par la population des différents pays. Dans le graphi-
que, TPS signifie « Total des particules en suspension » et concerne toutes les particules en sus-
pension dans l’air.
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Transports et mobilité
Population weighed PM10 annual average Moyenne annuelle en 2004 de PM10 pondéré
2004 par la population
Populaion weighed PM10 as TPS*0.5, annual Moyenne annuelle en 2004 de PM10 pondéré
average 2004 par la population lorsque TPS*0,5
PM10 GMAPS 2002 GMAPS de PM10 pour 2002
WHO guideline directives OMS
EU limit value valeurs limites de l’UE
Dans le graphique, les données décelées sont comparées aux concentrations de PM10modélisées
par GMAPS. Le GMAPS ou modèle global de particules dans l’air ambiant, est un modèle qui
aide à prévenir les pics d’émission de particules et met en place des mesures avant d’atteindre
des concentrations qui peuvent être dangereuses pour différents groupes de la population, comme
les enfants ou les personnes âgées. Afin de se conformer aux standards et aux directives, certains
pays mettent en place des mesures comme des limitations de vitesse ou paient des aides gouver-
nementales pour aider à équiper les véhicules les plus anciens de filtres à particules. Ces disposi-
tions permettent de réduire les émissions de particules, surtout en hiver, lorsque les émissions
dues au chauffage domestique sont les plus fortes.
Pluie acide
Théoriquement, les hydrocarbures comme les carburants fossiles, utilisés en grande quantité
comme source d’énergie pour le transport, sont complètement brûlés et transformés en dioxyde
de carbone et en eau. Cela est vrai lorsqu’il s’agit de mélanges hydrocarbonés purs et lorsqu’on
parle de combustion complète. Les carburants que l’on utilise pour faire fonctionner nos véhicu-
7
Transports et mobilité
les contiennent plus ou moins d’impuretés, selon leur qualité. Le pétrole pur, par exemple,
contient une grande quantité de sulfure. Cela entraîne des émissions de dioxyde de sulfure (SO2)
si aucun processus de séparation approprié n’est mis en place.
Ces émissions de dioxyde de sulfure combinées avec des émissions de composés de nitrogène, à
travers plusieurs réactions dans l’atmosphère, entraînent un phénomène de « pluie acide ». L’eau
pure a normalement un PH de 7, la pluie acide montre des valeurs de 5,5 et moins.
La pluie acide a un impact dramatique sur l’environnement en général, mais en particulier sur les
forêts. Les forêts situées en altitude, surtout, sont souvent exposées à des nuages d’émissions
toxiques qui sont bien plus acides que les pluies elles-mêmes, comme on peut le voir sur l’image
1 des Alpes bavaroises.
Image 1 : forêt détruite par des pluies acides.
http://www.bund.net/index.php?id=2128
Dans les dernières décennies, les émissions de SO2 ont été réduites par des mesures mises en
place dans toute l’industrie et le secteur du transport. Le secteur industriel, en particulier les cen-
trales à charbon, a installé des dispositifs de désulfuration des gaz de fumées et la quantité de
sulfure dans les carburants comme le diesel, le pétrole ou le kérosène a été réduite. Les voitures
et les camions ont été équipés de convertisseurs catalytiques qui réduisent les émissions d’oxyde
d’azote (NOX).
La figure 5 montre que les émissions de polluants acides ont chuté parmi les membres de l’A-
gence européenne pour l’environnement. Mais il reste encore de nombreuses possibilités pour
diminuer ces émissions.
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Transports et mobilité
Index Indice
kt acide equivalent acide équivalent, en kt
Emissions of acidiying pollutants (EE42) Émissions de polluants acides (AEE32)
Les émissions de polluants acides dépendent également du mode de transport. Grâce aux mesu-
res que nous avons mentionnées, la part du transport routier a baissé de manière significative
d’environ un tiers au début des années 90 à presque 10 % en 2004.
Fig. 6 : émissions de SOX selon les différents modes de transport entre 1990 et 2004
http://dataservice.eea.europa.eu/atlas/viewdata/viewpub.asp?id=2924
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Transports et mobilité
SOx emissions (ktonnes) Émissions de SOx (ktonnes)
Civil aviation (international bunkers) Aviation civile (transport international)
Civil aviation (domestic Aviation civile (nationale)
Navigation (international bunkers) Navigation (transport international)
Navigation (national) Navigation (intérieure)
Railways Chemins de fer
Road transport Transport routier
Bien que les émissions de SOX du secteur routier ont diminué, la quantité totale des émissions est
restée stable et recommence à monter depuis 2002. Ainsi, les émissions de SOX se sont déplacées
du transport routier au transport maritime, comme on peut le voir sur la figure 6. Ce fait résulte
de l’augmentation générale du nombre de transports et de règles moins strictes concernant les
émissions dans le secteur du transport maritime.
Question : si tu regardes dans ta ville, peux-tu trouver des dommages liés aux émis-
sions de polluants ?
Comment les industries près de chez toi gèrent-elles les problèmes de pollution de
l’air ?
Santé
Plusieurs études médicales ont montré que le trafic a un impact important sur la santé humaine.
Les polluants et les émissions telles que celles que nous avons citées peuvent causer différents
types de maladies chroniques.
Des études sur l’impact des émissions de particules fines (>0,1ìm) par exemple, montrent que
cette poussière respirable augmente le nombre de cancers du poumon, de bronchites et autres
maladies respiratoires graves. Ces particules fines peuvent également passer par le système respi-
ratoire directement dans le sang et causer des maladies cardiovasculaires.
Mais les polluants solides ou gazeux ne sont pas les seuls à nuire à notre santé. Le bruit des voi-
tures, des trains, des avions ou des camions a des retombées néfastes sur la santé. Les gens expo-
sés à un environnement bruyant souffrent d’insomnies ou de troubles du sommeil. Ces effets
peuvent être évités si le niveau continu de bruit reste inférieur à 30 dB à l’intérieur.
Remarque: le niveau sonore émis par une voiture moyenne est de 60 à 80 dB, alors
qu’un avion atteint un niveau de 150 dB. Un bruit continu de plus de 85 dB peut, à long
terme, entraîner des problèmes d’audition.
Le bruit n’affecte pas seulement les gens sur le plan physiologique, mais également leur activité
mentale et leur vie sociale. Les enfants exposés au bruit des avions montrent des problèmes d’ap-
prentissage de la lecture, d’attention et de capacité à résoudre des problèmes. Le bruit augmente
également le stress et l’agressivité, ce qui influence directement la vie sociale de chacun.
Le bruit du trafic routier peut être diminué par différentes mesures comme des murs antibruit
(image 2), des haies ou des limitations de vitesse qui peuvent être temporaires en fonction des
différents moments de la journée.
10
Transports et mobilité
Mais le transport peut également influencer ta santé de manière positive. Marcher pour aller à
l’école ou faire du vélo peut réduire jusqu’à 50 % le risque d’avoir une maladie coronarienne, du
diabète de type 2 ou de devenir obèse. Il suffit de 30 minutes de marche ou de vélo chaque jour
pour ressentir des effets positifs.
Question : : as-tu été confronté aux nuisances sonores liées au trafic ? Sais-tu s’il y a
des mesures de protection contre le bruit près de chez toi ou de ton école ?
Occupation de l’espace
Le transport, et le transport individuel en particulier, ne pose pas seulement des problèmes de
consommation d’énergie ou d’émissions, mais également d’espace. Si l’on regarde dans une ville
moyenne, on peut voir des voitures qui stationnent de chaque côté de la rue, de grands espaces de
parking en face des centres commerciaux, et même des parkings couverts.
Remarque: une voiture de taille moyenne occupe un espace de parking de 2,5 x 5 m,
c’est-à-dire 12,5 m² ! En comparaison, un vélo n’a besoin en moyenne que de 1,5 m2.
11
Transports et mobilité
L’image 3 montre une expérience effectuée à Münster en Allemagne, où l’on a représenté l’es-
pace occupé pour le transport d’environ 70 personnes avec différents moyens de transport. Il est
évident que voyager en voiture produit non seulement une grande quantité de pollution, mais oc-
cupe également énormément d’espace. Cette grande quantité d’espace est, par exemple, respon-
sable des embouteillages.
En observant les villes qui disposent de centres historiques, on peut remarquer que les rues sont
plutôt étroites par rapport aux parties plus récentes des villes. Les rues sont souvent suffisam-
ment larges pour laisser passer les voitures dans une seule direction. En pensant à la quantité de
trafic qu’il y avait lorsque les villes ont été construites, on peut facilement comprendre que plus
le trafic augmente, plus on a besoin d’espace.
Exercice : le parking d’un centre commercial moyen a une capacité de 2 000 voitu-
res. De combien d’espace a-t-on besoin pour garer 2 000 voitures et de combien d’es-
pace aurait-on besoin si tout le monde échangeait sa voiture contre un vélo ?
Sécurité et accidents
On peut lire presque chaque jour des articles dans les journaux locaux, ou voir des reportages
dans les journaux télévisés, sur des accidents graves liés au transport. Les accidents d’avion ou
de train dramatiques semblent être les plus meurtriers du secteur du transport.
12
Transports et mobilité
Mais en jetant un œil aux statistiques, on peut obtenir une image complètement différente. Entre
2000 et 2005, environ 90 personnes par an en moyenne sont mortes dans un accident de train
dans les 15 États membres de l’UE. Un bien petit chiffre comparé aux 37 000 personnes en
moyenne par an qui ont succombé à un accident de la route durant la même période. Sachant que
seulement 70 personnes meurent chaque année dans l’Union Européenne dans des accidents d’a-
vion, on peut admettre que le chemin qui mène à l’aéroport est bien plus dangereux que le
voyage en avion lui-même.
Remarque: environ 37 000 personnes en Europe meurent chaque année dans un acci-
dent de la route. Le trafic routier est donc le mode de transport le plus dangereux.
250
200
Fatalities per million inhabitants
150
100
50
0
IT
AT
PT
CZ
LU
LT
NL
EL
PL
RO
BG
T
FR
FI
LV
IE
HU
SI
27
UK
SE
DE
DK
ES
BE
CY
SK
EE
M
EU
Fig. 7 : accidents de la route mortels par millions d’habitants parmi les 27 États membres de l’UE
Fatalities per million inhabitants Accidents mortels par million d’habitants
La figure 7 montre les différences de sécurité de la route dans les 27 pays de l’UE. Cependant,
même si le trafic routier semble être moins dangereux à Malte qu’en Lituanie, il reste le mode de
transport le plus dangereux.
En plus des pertes humaines, les accidents du transport professionnel peuvent aussi causer de
graves dangers écologiques. Chaque année des milliers de tonnes de matières dangereuses sont
transportées sur nos routes, nos mers et océans ou juste au des-
sus de nos têtes par avion. Les accidents avec ce type de trans-
port entraînent souvent de lourds dommages à l’environnement
et peuvent s’avérer dangereux pour les habitants.
Si tu gardes à l’esprit qu’une seule goutte d’huile contamine 1
million (!) de litres d’eau potable, tu peux imaginer l’impact
environnemental d’un accident impliquant un gros pétrolier où
des milliers de tonnes de pétrole brut sont déversées.
Question : pourquoi la majorité des gens pensent-ils qu’il est moins dangereux de
voyager en voiture qu’en avion ? Qu’en penses-tu personnellement et qu’est-ce qui a
pu influencer ton opinion ?
Exercice : le transport de biens dangereux est indiqué par des symboles tels que ceux
que l’on voit sur l’image 5. Combien peux-tu en compter en observant une route où le
trafic est dense ou une autoroute depuis un endroit sûr ou en y circulant pendant ton
temps libre ou en vacances ?
Impacts externes
Comme nous l’avons vu, le transport a de graves conséquences sur la santé et l’environnement. Il
influence notre environnement en matière de pollution, mais il a aussi un impact sur le paysage
ainsi que sur la faune.
Le transport routier et le tourisme endommagent le paysage à cause de la construction d’autorou-
tes et de larges ponts qui enjambent des vallées entières, ainsi que de tunnels.
L’étude de cas suivante sur la « Tauern Autobahn » à travers les Alpes autrichiennes montre les
énormes efforts de construction qui ont été réalisés et les impacts écologiques d’un tel projet.
La Tauern Autobahn
Des milliers de camions et de voitures traversent chaque jour les Alpes entre les
villes autrichiennes de Salsbourg et Villach en utilisant l’A10, la « Tauern Auto-
bahn ». Située sur la route européenne E55 entre la Suède et la Grèce (image 5),
la Tauern Autobahn mesure près de 200 km de long. Elle mène droit au cœur des
Alpes autrichiennes en passant par le « Hohe Tauern », où se trouve également le
« Großglockner », la plus haute montagne d’Autriche, avec ses 3 798 mètres. Des
travaux de construction dans ces régions alpines
est un défi en soi, mais construire une autoroute
en plein cœur de ces montagnes représente un
effort technique monumental. En traversant les
192 km de long de la Tauern Autobahn, on passe
par 12 tunnels et 20 ponts. Tous les tunnels mis
bout à bout représenteraient 24 km. Traverser ces
tunnels à pied prendrait 4 ou 5 heures sans voir la
lumière du jour. Le tunnel le plus long est le fa-
meux « Tauerntunnel », qui mesure plus de 6 km.
Mais les tunnels ne sont pas les seuls à avoir une
taille démesurée, le pont le plus long de l’auto-
route qui surplombe la vallée « Liesertal » me-
sure 2,6 km. Lorsqu’il a été construit, au début
des années 1980, c’était le plus long pont à sus-
pension d’Europe, avec des pylônes de 80 m de
haut (image 6). Ces grands ponts routiers sont les Image 5 : la “Tauern Autobahn” de
Villach à Salzburg
édifices les plus impressionnants, mais aussi http://www.oeamtc.at/verkehrsservice/
ceux qui ont le plus gros impact dans ces vallées output/html/img/a10.jpg
14
Transports et mobilité
traversées par la Tauern Autobahn. Ces ponts s’étendent d’un bout à l’autre de la
vallée et en changent complètement le paysage.
Les Alpes peuvent être considérées comme l’un des réservoirs d’eau de l’Eu-
rope. Cette eau provient des sources innombrables qui trouvent pour la plupart
leur origine en plein cœur des grands massifs montagneux tels que la Hohe
Tauern. La construction de tunnels nous emmène directement à la source de ces
cours d’eau et influence l’équilibre naturel de l’eau de ces régions.
Les ouvrages comme les autoroutes influencent également la qualité de vie des
personnes qui vivent à proximité en raison de la quantité de trafic qui y circule.
Dans le cas de la Tauern Autobahn, les propriétaires qui habitent dans le voisi-
nage se plaignent depuis des années du bruit de l’autoroute. Des protestations et
des manifestations ont permis d’obtenir une limitation de vitesse pendant la nuit.
Entre 22 h et 5 h du matin, il est interdit de conduire à plus de 110 km/h. Des
millions d’euros ont dû être investis dans des murs antibruit et d’autres aména-
gements pour protéger le voisinage du bruit. Les gens souffrent d’insomnie et le
nombre de maladies cardiaques augmente parmi la population des villes avoisi-
nantes. En plus des problèmes liés au bruit, plusieurs études montrent que les
gens vivant autour de l’autoroute, et en particulier les enfants, souffrent de pro-
blèmes respiratoires à causes des émissions liées au trafic.
On prévoit qu’en 2020, jusqu’à 29 000 voitures et 14 000 camions passeront par
la Tauern Autobahn chaque jour, en émettant plus de 18 tonnes de CO2 par
heure !
Les rues, les autoroutes, les chemins de fer ou les grands aéroports divisent souvent complète-
ment les paysages, en perturbant la faune. Les animaux suivent leur instinct et ont leurs propres
trajectoires dans la nature. Les crapauds, par exemple, ne se reproduisent que dans des zones tra-
ditionnelles et traversent des distances colossales pour s’y rendre. Mais les trajectoires des cervi-
dés ou d’autres animaux qui vivent dans les forêts sont modifiées par de tels édifices. Les in-
15
Transports et mobilité
fluences sur leurs trajectoires naturelles peuvent entraîner des pertes, voire l’extinction d’espèces
entières dans ces territoires.
Grâce aux organisations de pression pour l’écologie et la protection de l’environnement, les im-
pacts des édifices à grande échelle sont de plus en plus pris en compte. Des alternatives construc-
tives doivent être étudiées ou des mesures constructives sont établies pour réduire l’influence
écologique de la structure. De telles mesures peuvent être, par exemple, des ponts sur les che-
mins de fer ou les autoroutes, qui permettent aux animaux de passer par-dessus ces barrières de
manière instinctive.
Question :
qu’en penses-tu ?
Pourquoi la protection de l’environnement et la protection des espèces sont-elles si
importantes ?
Y a-t-il des projets importants liés au transport prévus près de chez toi ?
Quels impacts peuvent-ils avoir sur l’environnement ? Quels sont les principaux pro-
blèmes ?
Liens Internet
Références :
16
Transports et mobilité
2 Combustibles conventionnels et alternatifs
Le terme « combustible » était généralement limité aux substances brûlant rapidement en contact
avec l’air ou l’oxygène et libérant ainsi une grande quantité de chaleur. Les combustibles sont
utilisés pour le chauffage, pour la production d’énergie dans les moteurs à combustion interne,
ou encore comme source directe d’énergie dans le cas de la propulsion à réaction. Cependant, ce
manuel présente les combustibles sous un autre angle…
En ce qui concerne les combustibles alternatifs, l’accent a été mis principalement sur les carbu-
rants pour véhicules, étant donné que 70% du pétrole est consommé par le secteur des transports.
En effet, plusieurs types de combustibles non issus du pétrole peuvent être utilisés dans des véhi-
cules. Nous pouvons classer comme étant alternatifs des combustibles tels que les alcools, le gaz
naturel comprimé (GNC), l’électricité (stockée dans des batteries ou des piles à combustible),
l’hydrogène, le gaz naturel liquéfié (GNL) et le gaz de pétrole liquéfié (GPL). Sont également
des combustibles alternatifs le biodiesel, le bois, l’huile végétale, la biomasse et l’huile d’ara-
chide.
17
Transports et mobilité
Commençons maintenant notre voyage dans le monde des combustibles, et examinons les carbu-
rants les plus utilisés actuellement…
Fioul domesti-
250÷300º
que (C15-C18)
a) L’essence
Le plus souvent, l’essence est produite à partir de la distillation fractionnée du pétrole brut. Ce
processus est basé sur les différents points d’ébullition des hydrocarbures composant l’essence
(molécules avec 5 à 12 atomes de carbone). Le produit du processus de distillation primaire est
appelé essence de première distillation. La quantité d’essence de première distillation obtenue
s’élève à environ 25% du pétrole brut distillé. Ce chiffre peut être doublé si l’on transforme les
composés des plateaux plus élevées ou plus bas en hydrocarbures utilisés dans l’essence.
18
Transports et mobilité
Le Tableau 1 ci-dessous présente la composition chimique typique de l’essence :
Selon la compagnie pétrolière Indian Oil Corporation Limited (dans un document de l’Associa-
tion de recherche pour la conservation du pétrole – PCRA) :
Remarque:
1 kg d’essence
contient
0,85 kg de carbone Cela signifie 3,7 * 0,85 = 3,145 kg de
MAIS CO2 pour chaque kilo d’essence
consommée.
Ainsi, le facteur de remplissage de la
1 kg de carbone brû-
piscine de CO2 est très élevé, et l’es-
lé
sence mérite bien un grand point
rouge.
Poids de chaque compo-
sant dans 1kg d’essence
(en %) ~3,7 kg de CO2
Hydrogen Hydrogène
Carbon Carbone
19
Transports et mobilité
La qualité de l’essence peut être améliorée grâce à l’utilisation de benzènes pour augmenter l’in-
dice d’octane. Mais qu’est-ce que l’indice d’octane ?
L’isooctane hautement ramifié représente l’indice 100, car il brûle de manière régulière, avec
peu de détonations. En revanche, l’indice 0 a été attribué à l’heptane (un composé à chaîne
droite) en raison de ses très mauvaises propriétés de détonation.
Plus l’indice d’octane est élevé, plus l’essence est résistante à la détonation. En général, l’es-
sence de première distillation a un indice d’octane d’environ 70, et elle subit plusieurs procédés
de raffinage (y compris le craquage et l’isomérisation) afin d’obtenir un indice d’octane supé-
rieur à 90. De plus, il est possible d’y ajouter des agents antidétonants (par exemple, le ferrocène,
le toluène, entre autres) pour réduire encore plus le cognement du moteur et améliorer l’indice
d’octane de l’essence.
b) Le carburant diesel
En général, le nombre d’atomes de carbone dans ses molécules est compris entre 12 et 18, et sa
densité se situe entre 850 – 890 kg/cm3. Il est utilisé comme combustible pour les moteurs diesel
et ses propriétés sont à l’opposé de celles de l’essence. En effet, les hydrocarbures qui le compo-
sent s’oxydent facilement et forment des peroxydes et d’autres produits issus d’une oxydation
incomplète, ce qui favorise l’auto-ignition.
Les véhicules diesel émettent des quantités importantes de NOx (Oxydes d’azote) et de particu-
les. La teneur en soufre est la caractéristique la plus importante à prendre en considération afin
de réduire l’émission de particules polluantes et de NOx par les moteurs diesel. Quelles sont les
solutions dont nous disposons ? D’une part, il existe un standard pour la production de diesel à
faible teneur en soufre. Depuis 2007, presque tout le carburant diesel utilisé en Europe et en
Amérique du Nord a une faible teneur en soufre. D’autre part, les véhicules diesel sont équipés
d’un filtre à particules afin de se conformer aux normes limitant les émissions de particules (voir
les normes européennes dans la section 2.3).
Remarque: Bien que les émissions de CO2 par litre soient supérieures à
celles de l’essence (voir tableau 2), elles sont compensées par le meilleur
rendement du carburant diesel. Nous devons tout de même attribuer au
carburant diesel un grand point rouge, comme pour l’essence.
20
Transports et mobilité
D’où vient le mot « diesel » ?
Il vient du nom de l’inventeur allemand Rudolf Christian Karl Diesel
(1858 – 1913), qui a inventé le moteur diesel en 1892.
Au départ, Rudolf Diesel avait conçu le moteur diesel pour fonctionner à
la poussière de charbon. Il a également testé plusieurs types d’huiles, y
compris certaines huiles végétales, telles que l’huile d’arachide, utilisée
dans les moteurs qu’il a présentés lors de l’Exposition universelle de
1900 à Paris et de la Foire Internationale de Turin en 1911.
2.1.2 L’électricité
Batteries
Les batteries pour véhicules électriques sont des batteries rechargeables utilisées dans les véhi-
cules exclusivement électriques (VE) ou dans les véhicules électriques hybrides (VEH) rechar-
geables. La quantité d’énergie électrique stockée dans une batterie est mesurée en ampèreheures,
alors que l’énergie est habituellement mesurée en wattheures.
Remarque: Les batteries deviennent de plus en plus performantes, avec une meilleure
densité énergétique et un coût par kWh de moins en moins élevé. Cette évolution est
comparable à la loi de Moore pour le matériel informatique. Les autres défis concernant
les batteries sont : le temps de recharge, le rendement et la durée de vie de la batterie, le
nombre de recharges (cycles) et la vitesse de décharge.
Recharge
Les batteries des voitures électriques doivent être régulièrement rechargées. Pour ce faire, on uti-
lise le plus souvent le réseau électrique (à la maison ou dans une borne de recharge à l’extérieur),
qui fournit de l’énergie générée à partir de ressources diverses (y compris le charbon, le nu-
21
Transports et mobilité
cléaire, etc.). Le temps de recharge est limité principalement par la capacité de la connexion au
réseau.
Un combustible est inclus dans la liste de combustibles alternatifs autorisés par le Département
de l’Energie américain (DOE) s’il n’est pas en grande partie issu du pétrole et s’il apporte d’im-
portants avantages pour l’environnement.
Remarque: Depuis l’an 2000, l’Union Européenne se penche sur la question du rem-
placement des carburants traditionnels (essence et diesel) par des combustibles alterna-
tifs, afin de respecter ses engagements en termes de changement climatique (réduction
des émissions de gaz à effet de serre), de sécurité de l’approvisionnement énergétique
respectueuse de l’environnement, et de promotion des énergies renouvelables.De ce fait,
dans son livre vert « Vers une stratégie européenne de sécurité d'approvisionnement
énergétique » paru en 2000, l’UE s’est engagée à remplacer plus de 20% des combusti-
bles conventionnels par des combustibles alternatifs d’ici 2020. Pour la Commission,
les options qui semblent les plus prometteuses sont : les biocarburants (8%), le gaz na-
turel (10%) et l’hydrogène (5%).
Donc l’UE aussi nous encourage et nous oblige à vider nos piscines !!!
22
Transports et mobilité
Combustibles
Mélanges (alcool pour véhicu- Gaz naturel
G P L
+ essence, ex.
Définition : Le gaz naturel est un gaz combustible dont les gisements se trou-
vent dans des couches géologiques profondes. Le gaz naturel est souvent associé
aux gisements de pétrole, étant donné que leurs processus de formation sont très
similaires.
En fait, il s’agit d’un sous-produit de l’exploitation du pétrole, bien qu’il puisse également être
extrait à partir de gisements de gaz naturel. Ce gaz est constitué principalement de méthane (85-
99%), mais sa composition chimique est différente de celle du méthane.
Caractéristiques du gaz naturel comprimé et liquéfié
Le gaz naturel comprimé (GNC) est inodore, incolore et non-corrosif, et il permet de diminuer
considérablement les émissions de gaz à effet de serre comparé à l’essence utilisée dans les véhi-
cules à moteur. Son coût de production est bien inférieur à celui des autres combustibles conven-
tionnels. Il est stocké dans des réservoirs à haute pression, le plus souvent cylindriques.
Le gaz naturel liquéfié (GNL) est une autre forme de stockage du gaz naturel qui permet de l’uti-
liser dans les transports. Le gaz devient liquide lorsqu’il est refroidi à -162°C sous pression at-
mosphérique. Le stockage et le transport du GNL exigent le recours à des réservoirs cryogéni-
ques assez coûteux.
23
Transports et mobilité
Le gaz naturel est plus léger que l’air, donc en cas
d’accident, il se dissipe vers les couches supérieu-
res de l’atmosphère. De plus, sa température de dé-
tonation est supérieure à celle de l’essence, par
conséquent le risque d’incendie ou d’explosion est
moindre.
D’un autre côté, le temps pour faire le plein en gaz
naturel est assez important, et les pompes à gaz na-
turel sont encore assez difficiles à trouver et leur
installation est très coûteuse. Ainsi, la promotion
des véhicules à gaz dans le monde entier demande-
rait d’importants investissements en infrastructure. LNG Tank
(http://www.managenergy.net )
Le Gaz de pétrole liquéfié – GPL
Il est obtenu grâce au raffinage du pétrole et stocké sous pression pour rester à l’état liquide. Le
point d’ébullition du GPL varie entre −44°C et 0°C. Le GPL devient liquide sous pression modé-
rée, entre 5 et 10 bars, et ses cylindres de stockage sont constitués d’acier épais.
Remarque: Le carburant GPL est utilisé dans des moteurs à combustion interne, et il
produit peu de gaz polluants et de résidus solides en brûlant.
De plus, il a un bon indice d’octane (108-110) et il ne dilue pas les lubrifiants. Le GPL a une
densité énergétique plus basse que celles de l’essence ou du diesel, donc la consommation équi-
valente en combustible est plus importante. La technologie des moteurs GPL ressemble beau-
coup à celle des moteurs au gaz naturel, mais l’avantage du GPL est qu’il peut être facilement
stocké dans le véhicule.
Remarque: La plupart des véhicules roulant au carburant sans plomb peut facilement
être adapté pour rouler au GPL, et souvent il est même possible d’utiliser les deux com-
bustibles. Mais l’approvisionnement limité empêche toute conversion massive au carbu-
L’hydrogène
Définition : L’hydrogène est l’un des combustibles renouvelables les plus intéres-
sants pour le domaine des transports, voire le plus prometteur. Il pourrait être faci-
lement obtenu par l’électrolyse de l’eau (H2O), c’est-à-dire la séparation de l’oxy-
gène et de l’hydrogène qui la composent, en utilisant de l’électricité produite à par-
tir de sources renouvelables.
24
Transports et mobilité
Pourtant, presque tout l’hydrogène produit actuellement est obtenu au moyen du reformage du
gaz naturel. Ce procédé produit des émissions de CO2, mais moins que la simple combustion du
gaz naturel.
Remarque: L’utilisation de l’hydrogène, plus particulièrement quand celui-ci
est produit en utilisant de l’énergie éolienne, solaire, géothermique, hydroé-
lectrique ou d’autres énergies renouvelables, permet d’obtenir zéro émission
polluante. L’hydrogène est un combustible propre qui peut remplacer l’es-
sence, le diesel ou le gaz dans le secteur des transports. Il présente un indice
d’octane de 130, et par conséquent une efficacité accrue. Quelle classification devons-
nous alors lui attribuer ? Un point orange serait le plus approprié, bien qu’il tende à de-
venir vert.
Etant donné que l’hydrogène à l’état gazeux occupe un volume très important comparé à d’autres
combustibles, il serait plus utile en tant que source d’énergie sous forme liquide. L’hydrogène
peut être transporté sur 350 km sous sa forme gazeuse, alors que sous forme liquide dans des ré-
servoirs super-isolés il peut être transporté sur des distances plus longues, allant jusqu’à
2000 km.
L’hydrogène est utilisé dans des piles à combustible pour produire de l’électricité ; la motorisa-
tion des véhicules à hydrogène est constituée d’un moteur électrique sans mécanisme de trans-
mission. L’hydrogène peut être également utilisé dans des moteurs à combustion interne spécia-
lement conçus pour ce combustible, et un mélange hydrogène/gaz naturel a déjà été testé avec
succès sur des autobus à gaz, en améliorant l’efficacité et réduisant les émissions polluantes.
Les piles à combustible alimentées en hydrogène utilisent de l’hydrogène en tant que combusti-
ble et de l’oxygène en tant qu’oxydant. Il existe d’autres combustibles, comme les hydrocarbures
et les alcools, et d’autres oxydants, comme l’air, le chlore et le dioxyde de chlore.
b) Les biocarburants
25
Transports et mobilité
Plantes sucrières Plantes féculentes
(canne à sucre, betterave) (céréales : maïs, blé)
Herbacées
(canne de Provence, colza,
tournesol)
Cultures énerge-
tiques Crops Fourrages
Plantes aquatiques
Arbres (ex. : peuplier) BIOMASSE (ex. : algues)
Remarque:
Avantages des biocarburants :
Propreté (moins d’émissions de dioxyde de carbone et d’autres polluants)
Durabilité (produits à partir de végétaux consommant du CO2 et pouvant être re-
plantés)
Nouveaux marchés agricoles, particulièrement intéressants pour les nouveaux
États membres de l’UE
Biodégradabilité
Possibilité de les utiliser avec les technologies déjà existantes
Méritent un point rouge plus petit que les combustibles conventionnels
Inconvénients :
Coût plus élevé que celui des combustibles fossiles
Disponibilité limitée des terres pour les cultures énergétiques
Risque de perte des récoltes en raison des aléas naturels
Corrosivité importante
Peuvent entraîner une augmentation du prix des denrées alimentaires
Dans certains cas, le CO2 produit pendant la culture, la récolte, le transport et la
transformation des végétaux annule les avantages de l’utilisation des biocarbu-
rants
26
Transports et mobilité
gazéification du bois et d’autres biomasses. Il contient
alors principalement de l’azote, de l’hydrogène et du
CO, donc le biogaz peut aussi être utilisé pour l’obten-
tion d’un autre combustible alternatif : l’hydrogène.
Le biodiesel est un ester méthylique obtenu à partir de
plantes oléagineuses (colza, tournesol, soja ou palme)
ou de graisses animales. C’est donc un lubrifiant natu-
rel qui allonge la durée de vie du moteur, mais il faut
être attentif car il peut endommager les pièces en
caoutchouc (surtout à l’état pur). Le biodiesel peut
remplacer entièrement le carburant diesel (B100 – bio- Biogas ((http://
diesel pur), ou il peut être mélangé à du diesel dans www.managenergy.net ))
n’importe quelle proportion (par exemple, B25 signifie
25% de biodiesel et 75% de pétrole).
Le bioéthanol est le nom donné à l’éthanol produit à
partir de biomasse.
Il peut être obtenu par la fermentation et la distillation
de plantes sucrières (comme la canne à sucre au Brésil)
et de céréales (come le maïs aux Etats-Unis). Et dans
l’UE ?
L'origine du bioéthanol dans l'UE
17%
40%
18% Blé
Alcool brut
Canne à sucre
Seigle
25%
Le fourrage, les déchets agricoles et les résidus de bois peuvent également être utilisés dans la
production de bioéthanol. En général, ce dernier est utilisé comme additif dans l’essence (par
exemple, 10% d’éthanol et 90% d’essence – mélange nommé gasohol), ce qui permet de réduire
les émissions d’ozone, gaz en partie responsable du smog (nuage de pollution) dans les villes. Le
mélange E85, qui contient une plus grande proportion d’éthanol (soit 85% d’éthanol et 15%
d’essence), peut être utilisé dans des véhicules multicarburants. On considère que la combustion
de l’éthanol produit 90% moins de dioxyde de carbone que l’essence, et son indice d’octane
27
Transports et mobilité
(129) est excellent. L’ETBE (éthyl-tertio-butyl-éther) produit à partir de bioéthanol est appelé
bio-ETBE ; il est utilisé pour améliorer l’indice d’oc-
tane de l’essence.
Le biométhanol est le nom donné au méthanol pro-
duit à partir de gaz de synthèse (un mélange de CO et
d’hydrogène), qui peut être obtenu par la gazéifica-
tion de la biomasse. Il a un indice d’octane élevé (123
environ) et peut être utilisé dans des moteurs à allu-
mage par étincelle (moteurs Otto) et dans des piles à
combustible. Il peut également être ajouté à l’essence
(jusqu’à 10-20%) sans qu’il soit nécessaire de modi-
fier les moteurs ou les infrastructures.
Bioethanol factory
(http://www.managenergy.net )
DURABILITÉ
Standard de production de biocarburants du-
75% d’augmentation rables (12 critères principaux, dont : réduc-
du prix des aliments tion des émissions de gaz à effet de serre,
(rapport de la Ban- développement rural et social, sécurité ali-
que mondiale) mentaire, protection de l’environnement et
performance)
(Table Ronde sur les Biocarburants Dura-
bles)
On peut avoir des craintes vis-à-vis
des industries du bois et du papier,
qui dépendent elles aussi du bois, Faisabilité : La production de biocarburants
bien qu’on utilise en général des es- implique l’émission d’une certaine quantité de
pèces à cycle court (ex. : peuplier) CO2. Cela vaut-il la peine de les produire ? Y
cultivées spécialement à cette fin a-t-il une réelle diminution des émissions ?
pour la production de biomasse. Ou ne fait-on que déplacer la pollution d’une
région à une autre ?
Remarque: Si on prend en compte tous ces aspects, les biocarburants méritent un point
orange dans notre classement.
28
Transports et mobilité
Autres éléments sur la durabilité des biocarburants
Selon un rapport très polémique de Donald Mitchell pour la Banque mondiale (Document de tra-
vail de recherche sur les politiques n° 4682, juillet 2008), les biocarburants sont à l’origine d’une
hausse de 75% des prix des denrées alimentaires partout dans le monde. D’après ce rapport, l’UE
tente d’éviter ces effets néfastes en imposant des critères sociaux et environnementaux stricts
pour la production de biocarburants.
La Table Ronde sur les Biocarburants Durables, une initiative internationale visant à soutenir la
production et le traitement durables des biocarburants, a publié en août 2008 la première version
d’un standard global de durabilité pour la production de biocarburants. Ce document a été mis en
consultation auprès des milieux concernés dans le monde entier jusqu’en avril 2009, et sa version
finale sera publiée prochainement. Ce standard traite de 12 questions essentielles, comme la ré-
duction des émissions de gaz à effet de serre, le développement rural et social, la sécurité alimen-
taire, la protection de l’environnement et la performance.
Remarque: Ces sources d’énergie pourraient vraiment nous aider à vider nos piscines
de CO2. Elles méritent bien un point vert, bien qu’elles soient viables pour l’instant uni-
quement en tant que sources d’énergie auxiliaires, et non pas comme combustible prin-
cipal. Mais c’est déjà très bien, au moins les émissions polluantes diminuent !
Energie solaire
Remarque: Le soleil est la principale source d’énergie de la planète. A vrai dire, c’est
la source de la vie sur Terre.
Les panneaux photovoltaïques peuvent être utilisés comme une source d’énergie auxiliaire dans
beaucoup de secteurs des transports : les satellites et engins spatiaux (dans le système solaire in-
terne), les avions (par exemple dans des engins sans pilote), les véhicules terrestres (le plus sou-
vent installés sur le toit du véhicule), les bateaux électriques (plus particulièrement sur les voies
navigables), et les véhicules sur rails (des trams, mais aussi des trains, voir le projet européen
PV-Train).
Actuellement, les véhicules solaires autonomes ne sont pas pratiques pour un usage quotidien,
car leur efficacité pour transformer l’énergie solaire n’est pas encore satisfaisante. Ainsi, il s’agit
29
Transports et mobilité
uniquement de prototypes et d’études techniques. Cependant, il existe déjà sur le mar-
ché des véhicules équipés de modules photovoltaïques utilisés comme sources d’éner-
gie auxiliaires. Par exemple, un panneau solaire installé sur le toit d’une voiture peut
fournir assez d’énergie pour ventiler la voiture en plein soleil et réduire la température intérieure
(améliorant ainsi le confort du conducteur pendant les trajets ou encore maintenant une tempéra-
ture fraîche lorsque la voiture est garée au soleil).
Energie éolienne
30
Transports et mobilité
d) L’énergie humaine
Penses-y :
L’importance de la marche dans les Le célèbre Tour de France et son cou- Tous les jeunes adorent les
paroles de Neil Armstrong : « C’est reur mythique Lance Armstrong. Tu rollers et le skateboard. Es-
un petit pas pour l’homme, mais un peux faire partie de la vague du cy- saie de les utiliser dans la vie
bond de géant pour l’humanité ». clisme toi aussi. (letour.fr) de tous les jours.
2.2 Le rendement
D’autres régions utilisent comme référence la distance qui peut être parcourue avec une unité de
carburant ; par exemple, aux États-Unis et au Royaume-Uni, on parle de « milles par gal-
lon » (mpg), alors qu’en Asie on utilise les « kilomètres par litre » (km/l) comme unité de me-
sure. Il est également possible de calculer la consommation individuelle par passager (c’est-à-
dire, consommation du véhicule / nombre de passagers).
31
Transports et mobilité
Le rendement thermique (travail mécanique obtenu / quantité de chaleur d’un combustible) des
moteurs s’est régulièrement amélioré au cours des dernières décennies, mais ces progrès ne si-
gnifient pas forcément des économies de carburant, car les personnes ont tendance à acheter des
voitures de plus en plus grandes et lourdes.
Tableau 2 : Evolution des normes européennes concernant les émissions polluantes des véhicules diesel
HC = hydrocarbure; Pt – particules
En 2007, l’UE s’est fermement engagée à réduire les émissions de gaz à effet de serre d’ici à
2020 d’au moins 20% par rapport aux niveaux de 1990. En 2008, l’Agence européenne pour
l’environnement (AEE) a publié un rapport sur les émissions de gaz à effet de serre dans la com-
munauté européenne entre 1990 et 2006. L’étude a montré qu’en 2006, les émissions de l’UE à
27 avaient diminué de seulement 7,7% comparé aux niveaux de 1990.
Remarque: Ce rapport a encore révélé le taux de réduction des émissions en 2006 par
rapport à 2005 : 0,8% dans l’UE à 15, et seulement 0,3% dans l’UE à 27. Cela s’expli-
que par une augmentation des émissions de CO2 dans les nouveaux pays membres dans
des secteurs comme l’électricité, le chauffage et le transport routier (augmentation du
nombre de voitures et importation de véhicules d’occasion plus anciens et polluants de
l’UE à 15).
Les émissions des transports routiers ont continué d’augmenter ; en 2006, l’UE à 27 a émis 6,5
millions de tonnes d’équivalent CO2 de plus qu’en 2005, alors que l’augmentation dans l’UE à
15 a été moins importante : +2,1 millions de tonnes. Cela est censé s’expliquer par une augmen-
tation de l’utilisation de diesel pour le transport de marchandises et de passagers. Deux autres
secteurs des transports non inclus dans le protocole de Kyoto, l’aviation et les transports mariti-
mes internationaux, ont vu leurs émissions augmenter fortement (respectivement 5 et 10 millions
de tonnes de CO2).
32
Transports et mobilité
Le calculateur d’émissions de gaz à effet de serre – un outil développé par le Département
australien de l’environnement, de l’eau, du patrimoine et des arts. Il faut y indiquer la consom-
mation du véhicule (en l/100 km), le type de carburant (essence, diesel ou GPL) et le nombre de
kilomètres parcourus en un an. L’outil calcule ensuite l’émission annuelle de CO2, en considé-
rant que la combustion d’un litre d’essence produit 2,3 kg de CO2 ; un litre de diesel, 2,7 kg de
CO2 ; et un litre de GPL, 1,6 kg de CO2.
Le Tableau 3 ci-dessous présente une comparaison des différents coefficients de conversion d’é-
nergie. Les coefficients de conversion des gaz à effet de serre sont utilisés pour indiquer la quan-
tité de dioxyde de carbone émise en raison de l’utilisation de l’énergie. Ces coefficients servent à
convertir l’énergie consommée (kWh) en kilos de dioxyde de carbone. La troisième colonne du
tableau montre aussi le pouvoir calorifique inférieur (PCI).
Source d’énergie % hydrogène (poids) PCI (kWh/ kg CO2 par Kg CO2 par Kg CO2 par
kg) kWh litre tonne
Gaz naturel Méthane: 25% - 0,185 - -
GPL Propane: 18,2 %
6,98 0,214 1,495 -
Butane: 17,2 %
Diesel 13,5% 10,52 0,250 2,630 -
Essence 13,5% 11,77 0,240 2,315 -
Charbon industriel - 7,44 0,330 - 2,457
Remarque: Les moteurs diesel tendent à avoir un rendement énergétique bien meilleur
que celui des moteurs à essence.
33
Transports et mobilité
Pour plus d’informations :
Act on CO2 Calculator - including personal transport (UK government) AT http://
actonco2.direct.gov.uk/index.html (en anglais)
Bioethanol production un EU contries (2007) Production de bioéthanol dans les pays de l’UE
(2007)
Bioethanol produced (Ml/year) Bioéthanol produit (Ml/an)
CZ – Czech Republic CZ – République Tchèque
DE – Germany DE – Allemagne
ES – Spain ES – Espagne
FR – France FR – France
HU – Hungary HU – Hongrie
IT – Italy IT – Italie
LT – Lithuania LT – Lituanie
LV – Latvia LV – Lettonie
NL – Netherlands NL – Pays Bas
PL – Poland PL – Pologne
SE – Sweden SE – Suède
SK - Slovakia SK – Slovaquie
UK – United Kingdom UK – Royaume-Uni
34
Transports et mobilité
Les automobiles Toyota sont envoyées partout dans le monde depuis le port de Kobe, au Ja-
pon. Le nouveau cargo partiellement propulsé à l’énergie solaire y apportera sa contribution.
Source: Physorg
Nippon Yusen, entreprise qui utilise le cargo, est la plus grande compagnie de
transport maritime du Japon. L’investissement a été réalisé avant que la crise
économique n’éclate. Les transports maritimes sont responsables pour 1,5% à
4,5% des émissions annuelles de dioxyde de carbone, c’est pourquoi ce secteur
est poussé à réduire son impact sur l’environnement. De plus, le Japon n’est
pas un pays riche en ressources naturelles, plus particulièrement en pétrole, et
il est donc plus motivé que d’autres pays pour développer les énergies renou-
velables. Référence : http://www.physorg.com/news148886352.html (en an-
glais)
35
Transports et mobilité
Remarque:
Des idées pour économiser du carburant à partager avec tes amis
C’est sympa d’utiliser ta propre énergie ! Marcher, faire du vélo ou du skateboard
est tendance et c’est bon pour la santé ! Fais-le aussi souvent que possible.
Utilise le vélo ou des rollers pour faire tes courses !
Prends ta voiture personnelle le moins souvent possible ! Pense au covoiturage et
aux transports publics. Tu économiseras 450 grammes de CO2 pour chaque
1,6 km que tu parcourras en utilisant un autre moyen que ta voiture !
Utilise des panneaux solaires pour fournir de l’énergie à des modèles réduits pour
usage à l’extérieur (voitures, robots, bateaux, etc.) partout où tu peux : chez toi, au
lycée, à l’université, dans un centre de recherche.
Ne garde pas toutes ces informations et astuces pour toi tout seul. Partage-les avec
tes parents, ta famille, tes amis. Parle de tes nouvelles découvertes à tout le
monde ! C’est l’occasion de devenir le professeur de tes parents (s’ils ont l’air de
ne pas penser à l’environnement) !
N’oublie pas les recommandations suivantes quand tu commenceras à conduire ta
propre voiture !
36
Transports et mobilité
L'entretien de ton véhicule est aussi importante lorsqu’il s’agit de combustibles
alternatifs. Par exemple, une mauvaise ventilation dans un véhicule au GPL peut
provoquer une augmentation de la production du gaz toxique monoxyde de car-
bone (CO).
Sois prudent avec les biocarburants, fais attention aux spécifications pour être sûr
de prendre un combustible de qualité !
2.6 Questions
1. Comment peut-on définir les combustibles alternatifs ?
……………………………………………..
2. Quels sont les types de combustibles utilisés dans les transports ?
………………………………………………………..
3. Qui a inventé le moteur Diesel ? En quelle année ?
……………………………………………………………
4. La quantité d’électricité stockée dans une batterie est-elle mesurée en Ah ou en Wh ?
………………………………………………………………………………………….
5. Quel est l’engagement de l’UE concernant le remplacement des combustibles conventionnels
par des combustibles alternatifs ?
……………………………………………………………………………………………….
6. L’hydrogène peut-il être utilisé comme combustible alternatif dans les transports ?
……………………………………………………………….
7. Et les sources d’énergie renouvelables ?
……………………………………………………………………..
8. Quel type d’énergie renouvelable est utilisé dans les moyens de transport des photos ci-
dessous ?
37
Transports et mobilité
9. Un élève habite à environ 1 km de son établissement scolaire (trajet en voiture ou en transport
public). En y allant à pied ou en vélo, la distance pourrait être diminuée de 25% et le trajet se
ferait plus rapidement, particulièrement quand il y a beaucoup de circulation (aux heures de
pointe).
Supposons que les années précédentes, cet élève ait été emmené à l’école en voiture par ses pa-
rents, mais que cette année il ait décidé d’y aller à pied ou en vélo.
a) Sachant que, pour un trajet en voiture, on produit 450 grammes de CO2 pour chaque 1,6 km, et
qu’il y a 180 jours de cours dans une année, calcule la quantité de CO2 que cet élève aura évité
de produire en un an.
b) De combien seraient réduites les émissions de CO2 si au moins 100 élèves de cet établisse-
ment décidaient de faire pareil, considérant que la distance à parcourir serait la même ?
c) Quelles seraient les économies de carburant et d’argent obtenues dans ce cas, si l’on considère
que la consommation de carburant est d’environ 7 l/100 km, et qu’un litre de carburant coûte en-
viron 1 euro ?
Réponses
1. (Définition)
2. Combustibles conventionnels, batteries électriques et combustibles alternatifs.
3. L’inventeur allemand Rudolf Christian Karl Diesel en 1892.
4. Ah.
5. 20% d’ici à 2020.
6. Oui.
7. Oui. Biomasse, énergie solaire et énergie éolienne.
8. L’énergie solaire.
9. Solutions:
a) Calcul de la réduction des émissions de CO2 en un jour :
Un aller-retour jusqu’à l’établissement scolaire signifie 2 km/jour
2 km/1,6 km x 450g CO2 = 562,5g CO2
Calcul de la réduction des émissions de CO2 pendant toute l’année scolaire :
180 jours x 2 km = 360 km/année scolaire
360 km /1,6km x 450g CO2 = 101 250g CO2 = 101,250 kg CO2
b) Calcul de la réduction des émissions de CO2 pour 100 élèves dans la même situation :
100 élèves x 101,250kg CO2 = 10 125kg CO2 = environ 10 tonnes de CO2
c) Calcul des économies de carburant et d’argent pour les 100 élèves
360 km / (année scolaire) x 100 élèves = 36 000 km
36 000 km /100 km x 7 l de carburant = 2 520 l (carburant économisé)
2 520 l x 1 Euro/l = 2 520 euros (argent économisé)
Glossaire
Combustibles alternatifs – tout matière ou substance autre que les combustibles conventionnels
pouvant être utilisée comme combustible. On parle également de combustibles non convention-
nels.
Biocarburants – tout combustible obtenu à partir d’une ressource biologique renouvelable, la
biomasse en particulier. L’éthanol, le biodiesel et le méthanol sont des exemples de biocarbu-
rants.
Piles à combustible – piles électrochimiques dans lesquelles l’énergie d’une réaction entre un
combustible (par exemple, de l’hydrogène liquide) et un oxydant (par exemple, de l’oxygène li-
quide) est transformée directement et continuellement en énergie électrique.
38
Transports et mobilité
Gaz à effet de serre – gaz qui contribue au réchauffement de l’atmosphère terrestre en réfléchis-
sant le rayonnement provenant de la surface de la Terre. Par exemple, le dioxyde de carbone, l’o-
zone et la vapeur d’eau.
Points-clés
Les principaux combustibles alternatifs sont : le gaz naturel, le GPL, l’hydrogène,
les biocarburants, l’électricité et les alcools.
La durabilité des biocarburants est devenue une question importante depuis quelque
temps, et pour cette raison, on est en train d’élaborer des recommandations qui fe-
ront partie d’un standard pour la production durable de biocarburants.
C’est sympa d’utiliser ta propre énergie ! Marcher, faire du vélo ou du skateboard
est tendance et c’est bon pour la santé ! Fais-le aussi souvent que possible.
Prends ta voiture personnelle le moins souvent possible ! Pense au covoiturage et
aux transports publics. Tu économiseras 450 grammes de CO2 pour chaque 1,6 km
que tu parcourras en utilisant d’autres moyens que ta voiture !
N’oublie pas ces conseils quand tu auras ta propre voiture !
Liens internet
39
Transports et mobilité
3 Les transports alternatifs
3.1 Contexte
Objectifs d’apprentissage Dans ce chapitre, tu vas découvrir :
les moyens de transport qui te permettent de rester en forme ;
que les transports publics sont plus écologiques que la voiture ;
les véhicules alternatifs écologiques ;
le long voyage des produits jusqu’aux rayons des supermarchés ;
comment utiliser ton vélo, tes rollers ou ton skateboard sans danger.
Mais avant de commencer, voyons ce que nous entendons par transports alternatifs :
Définition : Les transports alternatifs sont tout moyen de transport qui contribue à
réduire l’utilisation d’essence et de diesel. En pratique, le plus souvent cela dési-
gne tout moyen de transport autre que les voitures personnelles roulant aux carbu-
rants conventionnels.
Surpoids
Fat Slim
Minceur
Obésité Fitness
Bonne forme
OU encore mieux !.
Problèmes de san-
Health
Santé
té liés à l’obésité
Légende : Légende :
Orange : pollution CO2 Orange : voiture personnelle
Bleu : eau propre Vert : Transports alternatifs
Quand nous parlons de mode de vie sédentaire dans ce manuel, qu’entendons-nous par là ?
Définition : Mode de vie sédentaire : le fait de ne faire presque aucun effort physi-
que, d’utiliser sa voiture personnelle dans toutes les situations, quelles que soient
les distances à parcourir ou les autres options disponibles.
L’obésité correspond à un excès de poids supérieur de 20% au poids idéal, compte
tenu de la taille, de l’âge, du sexe et de la carrure de chaque personne.
40
Transports et mobilité
Alors, quel chemin devons-nous choisir ? Commençons tout de suite notre voyage dans le monde
des transports alternatifs avec les meilleurs moyens de transport pour la santé…
Mais comment définit-on l’obésité d’un point de vue médical au niveau international ?
Chez les adultes (hommes et femmes), l’IMC doit être interprété de la manière suivante :
41
Transports et mobilité
PoidsPoids
insuffisant
insuf- Normal Surpoids Obèse Très-Obèse
fisant
IMC 18.5 25 30 40
Voir ci-après le lien pour un tableau de calcul d’IMC pour adultes
Remarque: Des études récentes de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont
montré que l’interprétation de l’IMC est sensiblement la même pour les jeunes de plus
de 15 ans (marge d’erreur de moins de 0,5%).
Voir dans Références les liens pour des graphiques de l’IMC adaptés aux enfants.
Est-ce la meilleure méthode pour définir l’obésité ?
Tout d’abord, l’IMC doit être considéré juste comme une méthode de calcul approximative, car
il peut indiquer des degrés de corpulence différents selon les personnes (par exemple, les sportifs
et les personnes très musclées en général ont un IMC élevé mais ne sont pas gros). Par consé-
quent, la classification basée sur l’IMC doit être utilisée avec prudence, car elle peut être trom-
peuse. De plus, il semblerait que le risque d’apparition de maladies chroniques augmente pro-
gressivement à partir d’un IMC de 21.
42
Transports et mobilité
Références
3.2.1 La marche
Remarque: Dieu a donné aux oiseaux le don de voler, aux poissons le don de nager, et
aux hommes le don de MARCHER !
Définition : La marche est le fait de se déplacer à pied, pour se rendre quelque part,
pour faire de l’exercice ou pour le plaisir.
Et bien, de nombreuses études dans le monde entier prouvent que la marche est bénéfique pour
l’être humain. En effet, la marche s’est avérée être le plus ancien et le plus simple moyen de res-
ter en forme ! L’un de ses principaux avantages est que l’on peut marcher presque n’importe où
et n’importe quand.
43
Transports et mobilité
Malheureusement, le sédentarisme est maintenant l’un des piliers de notre mode de vie : des as-
censeurs aux télécommandes, des automobiles à la disparition des trottoirs, du téléphone aux ser-
vices en ligne, la technologie nous conduit tous à un état de mauvaise santé physique et psycho-
logique ! Elle nous mène même à des comportements sociaux malsains !
44
Transports et mobilité
Références
Définition : Les patins à roulettes et les rollers sont des chaussures équipées de petites
roues permettant de glisser sur une surface plate et ferme.
Remarque: Les patins à roulettes et les rollers sont une excellente forme de loisir. Le
schéma ci-après te montre pourquoi ! Et si tu les utilisais aussi dans tes activités quoti-
diennes ?
Quand ? Pourquoi ?
Sur de courtes distances Pour rester en forme
Pour aller à l’école Brûle des calories
Pour aller chez des amis Fais travailler tes muscles
Pour faire des courses Evite les maladies cardiovasculaires
Pour aller au club de sports Pour avoir un bon développement men-
Dans les parcs et sur des circuits tal et social
Pour diminuer tes émissions de CO2
45
Transports et mobilité
Comment ?
Les patins à roulettes et les rollers peuvent même être utilisés au travail ! Tu n’y crois pas ?
Pense aux avantages pour les personnes qui travaillent dans les grandes surfaces ! De plus, il y a
de plus en plus d’exemples d’unités de police qui utilisent des rollers.
3.2.3 Le skateboard
Le skateboard moderne a été créé en Californie à la fin des années 50. Pour se déplacer en skate-
board, on pousse généralement avec un pied sur le sol alors que l’autre reste sur la planche ; pour
descendre une pente, il suffit de se tenir debout sur le skateboard et laisser la gravité travailler.
46
Transports et mobilité
Références
3.2.4 Le vélo
Définition : John Howard, cycliste olympique américain, a dit : “Le vélo est un véhi-
cule curieux. Son passager est aussi son moteur. » Un vélo est un véhicule composé
d’un cadre en métal léger et de deux roues à rayons métalliques, l’une derrière l’autre.
Il est conduit par un individu assis sur une selle, au moyen d’un guidon, de freins et de
deux pédales.
Remarque: « Lorsque le moral est au plus bas, lorsque le jour a l’air sombre, lorsque le
travail devient monotone, lorsque l’espoir ne semble plus valoir la peine, montez sur un
vélo tout simplement et allez faire un tour, sans penser à rien d’autre que pédaler » – Sir
Arthur Conan Doyle, le 18 janvier 1896 dans le magazine Scientific American.
Quels sont les types de vélos que tu peux trouver sur le marché ?
Vélos de route – légers et rapides – vélos sportifs (loisirs) et utilitaires (courses, etc.).
Vélos de randonnée – robustes, confortables et capables de porter de lourdes
charges.
Vélos tout terrain (VTT) – pour une utilisation sur terrains accidentés (avec
des roues larges à crampons)
Tandems – pour deux personnes assises l’une derrière l’autre
47
Transports et mobilité
La sécurité à vélo
Protège-toi :
Prends bien en
Casque / Genouillères
Coudières / Protège-poignets compte les conseils
Garde ton vélo bien entretenu sur l’utilisation du
Fais attention à la circulation : vélo à la fin de ce
N’utilise pas d’écouteurs en vélo
http://www.alpesolidaires.org/au-boulot-j-y-vais-a-velo-6eme-edition-du-challenge-velo-inter-entreprises
48
Transports et mobilité
Remarque:Toutefois, ne font pas partie des transports en commun les taxis, les navet-
tes (par ex. pour les aéroports), ou les cars d’entreprises (pour amener les employés à
leur lieu de travail).
Nous venons de voir les avantages des transports en commun, mais bien sûr tout n’est pas rose !
Rien n’est parfait ! Il peut également y avoir des inconvénients :
49
Transports et mobilité
Remarque: As-tu vraiment besoin de prendre l’avion ?De tous les moyens de trans-
ports publics disponibles, l’avion est le pire ! Il a le plus fort impact sur l’environne-
ment et la plus grande influence sur le changement climatique ! Es-tu vraiment prêt à
payer ce prix ? Prends l’avion uniquement si c’est vraiment indispensable ! Choisis si
possible un vol direct, c’est mieux que de faire plusieurs escales ! Evite de prendre l’a-
vion sur des courtes distances, il vaut mieux choisir le train dans ces cas. En plus d’ê-
tre mieux pour l’environnement, c’est plus sûr et plus confortable
Références :
Remarque:Aussi bien les sociétés de transports en commun que les particuliers pro-
priétaires de voitures devraient s’intéresser aux véhicules alternatifs ! Cela va sûrement
aider à réduire les émissions de gaz à effet de serre (le CO2 en particulier) – voir les
données sur les combustibles alternatifs présentées dans le chapitre précédent. De plus,
cela contribuera aussi à décharger le marché du pétrole ! Mais le plus important c’est
que les véhicules alternatifs participent à la protection de la santé de la Terre, chose que
nous avons beaucoup négligé dernièrement !
Nous allons présenter ici seulement les véhicules alternatifs terrestres suivants : les voitures et
les bus électriques, hybrides, solaires et à hydrogène. Mais bien sûr il existe des alternatives aux
véhicules conventionnels dans toutes les autres branches des transports : les véhicules sur rails,
les bateaux, les avions et les véhicules spatiaux.
50
Transports et mobilité
3.4.1 Les bus et les voitures électriques
Définition : Les véhicules électriques (VE) sont des véhicules utilisant un moteur
électrique mu par l’électricité stockée dans des batteries électriques.
Historique : Le développement de l’électricité et des automobiles ont été deux des révolutions
technologiques les plus importantes du XXème siècle. Au début des années 1900, il y avait pres-
que deux fois plus de VE que de véhicules à essence, et plus de 100 fabricants de VE étaient en
activité. Toutefois, en 1920 ils avaient pratiquement disparu à cause du développement rapide
des véhicules à essence qui semblaient plus pratiques.
Remarque: Mais l’histoire de l’humanité nous apprend une chose : ce qui semble plus
pratique à un moment donné n’est pas toujours la meilleure solution à long terme ! Les
hommes doivent sans cesse changer et adapter leur comportement aux nouveaux
contextes ! Depuis la crise du pétrole dans les années 70, la recherche dans le domaine
des VE a été à nouveau fortement encouragée. Plus récemment, les inquiétudes concer-
nant le changement climatique ont été une raison de plus pour stimuler le développe-
ment des VE ainsi que d’autres nouvelles technologies de transports alternatifs.
D’ailleurs, de nombreuses villes utilisent déjà des bus, des trolleys ou des
métros électriques. Par exemple, le Parc National de Yosemite, en Cali-
fornie, a mis en circulation deux bus électriques équipés de batteries en
septembre 1995. Ils sont presque totalement silencieux, qualité très appré-
ciée dans des sites comme celui-ci où les gens vont pour décompresser et
fuir la foule de la ville. Dans le futur, tous les bus de Yosemite seront
électriques.
Références
Définition : Les véhicules hybrides sont ceux qui utilisent plus d’une source d’éner-
gie pour se mouvoir. Plus précisément, les véhicules électriques hybrides (VEH)
sont ceux associant un moteur à combustion interne conventionnel à essence ou die-
sel à la technologie automobile électrique (moteur électrique avec freinage à récu-
pération et bloc batterie).Cependant, il existe également des véhicules hybrides qui
utilisent des piles à combustible au lieu d’un moteur électrique.
Historique : Le premier véhicule hybride a été conçu au début des années 1900 par l’Allemand
Ferdinand Porsche. Il utilisait une configuration en série : un moteur à combustion interne faisait
tourner un générateur qui fournissait de l’énergie aux moteurs électriques placés sur les moyeux
de roues avant (c’est-à-dire, sans système de transmission)
Remarque: Tout comme pour les véhicules électriques, les hybrides sont très en vogue
actuellement ! Le but est d’optimiser le rendement énergétique des moteurs à pétrole.
Avantages Inconvénients
Economie d’environ 30% de carburant Les VE et les véhicules hybrides sont tel-
en ville ! lement silencieux qu’ils pourraient mettre
Meilleure efficacité grâce à l’énergie re- en danger les personnes à pied, à vélo ou
cyclée par le freinage à récupération ! en skateboard !
Plus propre, moins de pollution ! Complexité et prix élevés !
Avantages fiscaux dans certains pays ! Batteries difficiles à recycler !
Kilométrage plus important par rapport Une partie de la pollution peut être dépla-
aux véhicules électriques ! cée vers les régions où l’électricité est
Références :
Définition : Un véhicule à hydrogène est tout véhicule utilisant des piles à com-
bustible et de l’hydrogène comme combustible.
Définition : Une pile à combustible est une pile électrochimique qui transforme
l’énergie chimique de l’oxydation de l’hydrogène en électricité.
Le schéma ci-dessous montre comment fonctionne une pile à combustible à membrane d’é-
change de protons (très souvent utilisée dans des véhicules).
53
Transports et mobilité
Historique : En 1800, les scientifiques britanniques William Nicholson et Anthony Carlisle ont
découvert l’électrolyse (c’est-à-dire le processus par lequel l’électricité décompose l’eau en hy-
drogène et oxygène). En 1839, Sir William Grove a démontré qu’il est possible d’appliquer le
processus inverse pour obtenir de l’électricité à partir de l’eau. Il a nommé son invention « pile à
gaz » – la première pile à combustible.
H+
e - e-
CombustibleH2
O2 de l’air
H2 H+ H+ H+ H+ H + O2
Electrolyte polymère
Catalyseur PEM (membrane d’é- Catalyseur
anode change de protons)
Chaleur
NOx en petite quantité
H2O (eau)
Références :
Bien entendu, l’énergie solaire peut également être utilisée pour alimenter d’autres moyens de
transport routiers que les voitures et les bus. Dans les liens internet ci-dessous, tu peux découvrir
des pousse-pousse et des vélos solaires !
Références :
Remarque: Une question importante dans le débat sur la durabilité du secteur alimen-
taire est le fait que l’industrie alimentaire contribue considérablement aux émissions de
gaz à effet de serre. Les principales sources de ces émissions sont : les activités agrico-
les, l’industrialisation des aliments, le transport et la réfrigération des matières premiè-
res et des produits finis dans les réseaux de distribution. Nous verrons dans ce chapitre
les solutions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dues au transport des ali-
ments depuis les champs jusqu’à chez toi !
55
Transports et mobilité
3.5.1 De la ferme ou de l’usine jusqu’aux rayons des supermarchés
Notre « long voyage » est en réalité composé de trois étapes différentes :
Le voyage des denrées alimentaires jusqu’à l’entrepôt de l’exportateur.
Le voyage international des denrées alimentaires jusqu’à l’entrepôt du supermarché
Le voyage des aliments jusqu’à chez toi.
Entrepôt de
l’exportateur
Aliments
industrialisés
Entrepôt du
supermarché
Usine Alimentaire
Remarque: Il y a bien quelque chose qui ne va pas dans tout ce cheminement, n’est-ce
pas ? Le fait de faire nos courses au supermarché contribue à remplir nos piscines de
CO2 bien plus que nous ne pourrions imaginer à première vue !
56
Transports et mobilité
Référence :
Directives Defra 2008 sur les émissions de gaz à effet de serre dans le secteur des transports :
http://www.defra.gov.uk/environment/business/reporting/pdf/passenger-transport.pdf
Achète localement !
Comment diminuer les émissions de CO2 dont Comment acheter localement ?
nous avons parlé Va chez les commerces de proximité en
Achète moins de nourriture industrialisée pour ré- vélo ou à pied ! Faire ses courses en voi-
duire les émissions des usines (emballage, etc.) ! ture tous les jours est pire que d’acheter
Mange moins de viande (80% des émissions agri- des produits venant de l’autre bout du
coles sont liées à l’élevage) ! monde !
Evite d’utiliser de l’énergie pour la congélation et Achète les fruits et légumes de ta région
la réfrigération de certains aliments ! pendant la période des récoltes ! Acheter
Evite les produits transportés par avion ! des produits d’été en hiver n’est pas bon
Moins le produit vient de loin, plus on évite les pour l’environnement !
émissions des transports routiers !
Avantages pour la société Avantages pour ta famille et toi
Défends l’agriculture locale ! Soutiens l’é- Deviens plus actif !
conomie de ton pays ! Mange des produits plus frais !
Protège la champagne ! Reste en meilleure santé !
Décourage l’agriculture industrielle ! Evite les problèmes de circulation !
Diminue la pression de la crise énergéti- Gagne du temps !
que ! Dernier point, mais non le moindre, éco-
Réduis les ordures ménagères en faisant tes nomise de l’argent (dans le carburant et
57
Transports et mobilité
3.5.3 Exercice : d’où viennent les produits que j’achète ?
2. Grâce aux connaissances acquises dans ce cours, Marc a décidé de changer son comporte-
ment à ce sujet ! Il a donc convaincu ses parents d’abandonner le supermarché au profit de la
deuxième option qu’ils avaient ignorée toutes ces années : acheter à l’épicerie du quartier ! De
plus, Marc a commencé à participer activement à cette activité familiale !
3. Concrètement, que signifiait cette nouvelle stratégie pour Marc et sa famille ? Bien sûr, ils
ont fait d’importants progrès permettant de vider leurs piscines :
1) Ils ont pu consommer des fruits et légumes plus frais, le plus souvent produits dans leur
région et non pas venus de l’autre bout du monde ! Ils en ont tiré également des bénéfices
pour leur santé !
2) En général, ils achetaient seulement le strict nécessaire pour un jour ou deux ! Ainsi, ils
évitaient de stocker et de réfrigérer leurs aliments pour une longue durée. Cela les a aidés
à diminuer leurs émissions de CO2 ! Ces provisions à court terme ont également contribué
à réduire les ordures ménagères, encore un avantage pour l’environnement !
3) En arrêtant d’utiliser la voiture pour faire les courses, ils ont aussi pu économiser du car-
burant, éviter l’usure de leur voiture, et diminuer les risques d’être impliqués dans un
accident de la route ! Mais le plus important, ils ont réduit leurs émissions de CO2 dans
l’atmosphère ! Sans oublier les quantités énormes d’émissions de CO2 liées à l’activité
des supermarchés !
4. En partant du point 3 et considérant que la quantité de CO2 émise par une voiture sur un
kilomètre est d’environ 280 g, que la consommation moyenne de leur voiture est de 7,2 l/100km,
que le prix moyen d’un litre de carburant est d’environ 1,1 euro et qu’il y a 56 semaines dans une
année, calcule combien de carburant la famille de Marc a utilisé ces cinq dernières années lors-
qu’ils faisaient leurs courses au supermarché. Combien ça leur coûtait ? Et combien de CO2 ils
produisaient ?
Réponses :
1. Calcul du nombre de kilomètres parcourus en 5 ans :
3 km * 2 (fois) * 56 (semaines) * 5 (ans) = 1680 km
2. Calcul du carburant utilisé : 1680km * 7,2 l / 100 km = 120,96 l de carburant utilisés en 5 ans.
3. Coût : 120,96 l * 1,1 Euro/l = 133,056 Euro
4. émissions de CO2 : 280 g * 1680 km = 470,4 kg de CO2
N’oublie pas que tout ce carburant ne sera pas consommé dans les années à venir ! Cela signifie
des économies d’argent pour la famille et moins d’émissions polluantes dans l’atmosphère, soit
des bénéfices pour toute la société, pour le monde entier ! Devrions-nous suivre cet exemple ?
Bien sûr que OUI ! Ce n’est pas grand chose, mais si nous ne le faisons pas, qui le fera? Qui sau-
vera la planète ? Toutes les grandes choses sont faites de toutes petites actions ! Donc entre toi
aussi dans le mouvement, montre que ça te concerne !
58
Transports et mobilité
Réfléchis et calcule, quelles seront les économies de carburant et d’émissions de CO2 si TOI tu
adoptes ce comportement ?
Réponse : Tu dois faire les modifications nécessaires dans les paramètres de l’exemple donné
(nombre de courses par semaine, distance du supermarché et consommation de ta voiture) !
Rassemble les données de tous tes collègues pour voir quels seraient les bénéfices si vous tous
adoptiez ce comportement ! Essaie d’impliquer tes enseignants aussi ! Fais des affiches montrant
qui dans ta classe peut réaliser le plus d’économies, qui d’entre vous adopte déjà ce comporte-
ment, et bien sûr les résultats incroyables que vous pourriez obtenir tous ensemble ! Mets les af-
fiches partout dans ton établissement scolaire ! Tu pourrais même impliquer d’autres classes de
ton établissement en lançant des activités ponctuelles. Petit à petit, tu pourras dans très vite faire
les calculs pour tout l’établissement !
59
Transports et mobilité
ques non motorisés qui constituent des activités physiques (la marche, le vélo). Il s’agit d’une
approche multidisciplinaire (aménagement du territoire – mobilité – santé) qui combine des me-
sures parfaitement adaptées à cette région sensible qu’est l’espace alpin.
L e p r o j e t c o mp r e n d d e s a c t i o n s s u r t r o i s n i v e a u x d i f f é r e n t s :
a) L’amélioration objective de l’état des espaces publics destinés aux activités physiques (qualité
de l’air, infrastructure, barrières, organisation, et intermodalité)
b) L’amélioration de la perception des espaces publics destinés aux piétons et aux vélos
c) Motivation des individus pour qu’ils adoptent des moyens de transport durables..
la marche ;
l’intermodalité ;
le cyclisme ;
la mobilité pour les plus de 50 ans.
Référence :
Référence :
60
Transports et mobilité
3.7 Recommandations
Remarque: Recommandations générales de sécurité pour faire de la marche à
pied, du skateboard, des rollers et du vélo :
Sois un acteur responsable de la circulation ! Ne baisse pas la tête, regarde toujours
devant toi ! Fais attention aux autres personnes, regarde ce que chacune a l’intention
de faire par la suite. Obéis à toutes les règles de la circulation ! Evite les accidents !
Ne sois pas passif ! Il est très important d’écouter lorsque tu te trouves dans la circu-
lation. Tu ne peux pas regarder derrière toi ! Par conséquent, n’utilise jamais d’é-
couteurs pour pouvoir entendre ce qui se passe derrière toi !
Une heure avant de partir, bois un grand verre d’eau ! Pendant le trajet, bois de l’eau
de temps en temps. Lors des trajets plus longs, envisage de prendre aussi des bois-
sons pour sportifs qui contiennent tous les minéraux dont ton organisme a besoin !
Mets un chapeau les jours chauds et ensoleillés pour te protéger des coups chaleur !
Utilise toujours des équipements de protection (casque, genouillères, coudières et
protège-poignets) pour faire du skateboard, des rollers ou du vélo ! Tu éviteras ainsi
les blessures graves en cas de chute.
Veille au bon entretien de tes patins à roulettes, rollers, skateboard et/ou vélo.
Prends-en soin comme tu prendrais soin d’un bébé ! Un bon entretien est indispen-
sable pour tout engin construit par l’homme, que ce soit un ordinateur, une voiture
ou des rollers !
Entraîne-toi à tomber sur une surface tendre ! Beaucoup de blessures pourraient être
évitées si on connaissait mieux les techniques de chute ! Apprends avec les autres,
prends des cours, c’est très important !
La circulation n’a pas besoin de dangers supplémentaires dans les rues et les trot-
toirs ! Si tu ne sais pas très bien faire du skateboard, des rollers ou du vélo, ne t’a-
venture pas dans la circulation ! Pratique plus avant de te lancer !
Au moment d’acheter tes rollers ou ton skateboard, choisis-en avec des roues ten-
dres ! Elles sont moins sensibles aux irrégularités du sol que les roues dures, plus
rapides. Encore une fois, on en vient à question suivante : avons-nous vraiment be-
soin d’aller très vite ?
Comment tomber lorsqu’on fait du skateboard ? Place tes mains devant toi, plie tes
genoux autant que possible et assieds-toi en arrière sur tes cuisses !
Ne t’aventure pas dans la circulation en skateboard si tu ne maîtrise pas les techni-
ques pour avancer, tourner et freiner, et si tu ne contrôle pas parfaitement ton skate-
board ! N’oublie pas que même une pente légère peut entraîner des vitesses éle-
vées !
N’oublie pas que dans certains pays il est interdit de faire du skateboard à certains
endroits (en Norvège par exemple) ! Tu n’aimerais pas avoir des problèmes avec la
police et tes concitoyens, n’est-ce pas ?
Fais un contrôle de sécurité avant de sortir en skateboard !
N’envisage pas de faire du skateboard avec un gros cartable sur ton dos ! Dans ce
cas, prends plutôt le vélo ou marche, ou au pire utilise les transports en commun.
61
Transports et mobilité
Recommandations sur les équipements de sécurité pour faire du skateboard, des
rollers ou du vélo :
Le casque
Il aide à éviter les blessures sur la tête en cas de chute !
Voir l’affiche australienne suivante : http://www.transport.qld.gov.au/resources/file/
eb2e17462d9628c/Skateboards_metrolite.pdf
Pour être efficace, le casque doit bien s’adapter à la tête. Il doit être bouclé, et le de-
vant du casque doit arriver à un doigt seulement au dessus des sourcils !
Les genouillères
Les genoux sont souvent le premier point d’impact en cas de chute. Par conséquent,
tu dois absolument porter des genouillères ! En redistribuant l’impact de la chute,
elles servent aussi à minimiser les risques pour les coudes et les poignets ! Il faut
bien attacher les genouillères autour de la jambe.
Les coudières
Elles offrent une bonne protection pour les coudes en cas de chute latérale !
Les protège-poignets
Ils doivent être faits de plastique rigide permettant au skateur de glisser sur le sol
lors d’une chute !
2. Calcule ton IMC et vérifie quel est ton état de nutrition d’après les tableaux d’interprétation de
l’IMC !
(Les enseignants doivent donner un exemple en calculant leur propre IMC avant de demander
aux élèves de le faire)
3. Calcule l’IMC de tes parents et compare-les avec les tableaux d’interprétation de l’IMC !
63
Transports et mobilité
(Encourage tes amis et ta famille à calculer leur IMC eux aussi, aide-les ou fais-le pour eux).
7. Crée des affiches et des dépliants pour promouvoir les moyens de transport propres et la mar-
che/le vélo.
9. Elabore des articles de presse et des campagnes d’information publiques pour promouvoir les
moyens de transport propres. Ecris des essais ou tiens un journal sur tes expériences concernant
la marche, le vélo ou le skateboard. C’est très positif d’apprendre d’après l’expérience des autres.
10. Etudie des sites historiques de ta commune en y allant à pied. Visite des sites historiques de
ta région en y allant à vélo ! Bien entendu, vous pouvez vous organiser en groupes pour cette ac-
tivité. Ensuite, présente un petit compte-rendu à ta classe, publie-le dans le journal de l’école,
etc.
12. Considérant qu’une seule personne qui utilise les transports en commun au lieu de prendre sa
voiture économise plus de 750 litres d’essence par an, combien de litres d’essence seraient éco-
nomisés en un an si 10 d’entre vous utilisaient les transports en commun au lieu de la voiture
pour aller à l’école ? Et si chacune de ces 10 personnes convainquait 10 autres personnes d’utili-
ser les transports en commun pour aller à l’école, à l’université ou au travail ?
Réponses :
1. IMC + définition.
64
Transports et mobilité
poids kg
IMC
(taille) 2 m 2
2. R.
poids kg
IMC
2 2
(taille) m
3. R.
4. Environ 200 muscles.
11. Le train !
12. Plus de 7500 litres par an. Deuxième cas : plus de 75 000 litres d’essence sont économisés
par an !
13. a.
Points clés :
Fais de la marche, du vélo, du skateboard et du roller ! Cela va donner un coup de fouet à
ta santé et te protéger de l’obésité ! Pense à la campagne « Marchons vers l’école » !
C’est aussi un comportement très bénéfique pour l’environnement, car cela contribue à
diminuer les émissions de dioxyde de carbone : vide ta piscine de CO2 !
Utilise toujours les transports en commun quand c’est possible ! Tu aideras à diminuer
les embouteillages si irritants, à améliorer la sécurité des piétons et des cyclistes, et bien
sûr à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Les voitures électriques, hybrides et à pile à combustible deviennent des alternatives de
plus en plus compétitives face aux véhicules traditionnels. Penses-y lorsque tu choisis ta
voiture !
L’énergie solaire commence à être utilisée dans différents moyens de transport. Mais au-
delà de ça, penses-y également pour recharger les batteries de ta voiture électrique ou hy-
bride.
C’est très bien d’acheter des produits locaux, mais aller au supermarché tous les jours en
voiture peut s’avérer encore pire que d’acheter des produits de Thaïlande !
65
Transports et mobilité
4. Transport durable
Au cours des dernières années, les modes de déplacement urbains ont changé. Alors qu’autrefois
les gens étaient peu nombreux à posséder une voiture et se déplaçaient en vélo, à pied, en tram-
way et en bus, de plus en plus de personnes utilisent aujourd’hui un véhicule particulier. Diver-
ses raisons peuvent justifier ce changement, notamment la croissance des métropoles, le trajet
périphérie-centre-ville, l’augmentation du pouvoir d’achat et l’importance accordée au confort
dans nos modes de vie.
Remarque: Aujourd’hui, le système de mobilité des villes est conçu en fonction des
véhicules et oublie en grande partie les piétons. Il n’est pas rare de trouver des villes où
la voiture est indispensable pour se rendre dans un magasin, une école ou un parc, des
villes dangereuses et désagréables pour les piétons et les cyclistes, des villes où la circu-
lation envahit et paralyse les rues. Dans ces villes-là, les transports publics sont souvent
rares et difficilement accessibles, et la pollution de l’air constitue un risque élevé et visi-
ble pour la santé.
Jette un œil aux statistiques sur les transports généralement utilisés en Europe
Bicycle Vélo
Car Voiture
PT Transports en commun
1
Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie
66
Transports et mobilité
Remarque: Une ville doit être adaptée à ses habitants et constituer un espace agréable
où l’on peut se rendre en toute sécurité dans les magasins, parcs et écoles ; un espace où
l’on peut faire du vélo et où les enfants peuvent s’amuser sans risque ; un espace où le
lieu de travail est proche du domicile ou facilement accessible en bus ou en métro ; un
espace où les bus se déplacent rapidement dans leurs voies réservées et sont prioritaires
aux feux de signalisation.
Pour développer les villes de façon durable, il faut s’orienter sur deux grands principes :
changer le comportement des citoyens et
changer la conception et l’organisation des espaces urbains.
Alors que les systèmes de transport durable contribuent positivement à la viabilité économique,
sociale et environnementale des communautés dans lesquelles ils sont mis en place, les systèmes
de transport conventionnels ont d’importantes conséquences –néfastes sur l’environnement : ils
comptent pour 20 % à 25 % de la consommation d’énergie et des émissions de CO2 mondiales.
De même, les émissions de gaz à effet de serre issues du transport augmentent à un rythme plus
élevé que dans n’importe quel autre secteur utilisant l’énergie.
Impact environnemental selon les moyens de transport
67
Transports et mobilité
bicycle vélo
tram tramway
bus bus
motorcycle moto
car voiture
Il est possible de mettre en place un plan de mobilité urbaine durable pour améliorer la qualité de
vie urbaine ; dans la plupart des cas, revoir sérieusement la conception des villes et l’environne-
ment en milieu urbain s’avère nécessaire.
Définition : Un plan de mobilité urbaine durable est constitué d’une série de mesu-
res destinées à introduire plus de moyens de transport durable (marche, vélo, trans-
ports en commun, etc.) en milieu urbain, c’est-à-dire des moyens de transport adap-
tés à la croissance économique, à la cohésion sociale et à la protection de l’environ-
nement. Principale conséquence : une meilleure qualité de vie pour les citoyens.
Ces mesures mises en place sont un mélange d’informations et de modifications
physiques, l’objectif étant de vivre dans un meilleur environnement offrant plus de
sécurité et de mobilité tout en réduisant les flux et émissions de trafic.
Remarque: Voici les trois principales mesures d’un plan de mobilité urbaine durable :
réduire l’utilisation des véhicules personnels ;
créer un réseau de transports urbains adapté ; et
promouvoir la marche et le vélo.
OU
Contrôler et réduire l’utilisation des voitures personnelles.
68
Transports et mobilité
Un politique de stationnement gratuit ou à bas prix peut encourager l’utilisation excessive
de véhicules personnels pour les trajets urbains ; dans certains endroits ou dans la rue, le station-
nement est généralement gratuit (lieu de travail, centres commerciaux) et les coûts externes
(émissions, bruit, accidents, embouteillages) ne sont pas « intériorisés », puisque les coûts à la
charge de la municipalité ne sont que très peu couverts par les conducteurs.
Augmenter les coûts d’utilisation de la voiture en ville devrait donc être une priorité. Le but n’est
pas d’augmenter sans distinction les taxes appliquées aux véhicules, mais de mettre en place une
série de frais spécifiques relatifs au comportement des automobilistes et de promouvoir l’effica-
cité économique et le bien-être pour tous. Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire :
La Suisse fait sans conteste figure de pionnier pour le covoiturage tel qu’on l’entend aujourd’hui.
Le premier projet, une initiative prise par les citoyens, a été mis au point à Zurich. Par la suite, de
nouvelles organisations similaires ont été fondées dans d’autres villes suisses. En 1997, lorsque
les deux groupes les plus importants ont fusionné, une organisation de
covoiturage nationale comptant quelque 17 000 utilisateurs a de facto
été créée. Avec environ 76 000 utilisateurs en 2007, cette entreprise
est la plus importante en Europe. Pour ne citer qu’un exemple, il y a
365 voitures disponibles pour 163 locations et 18 000 clients rien qu’à
Zurich.
D’après une étude menée par l’AISA (Association des importateurs
suisses d’automobiles), le covoiturage en Suisse (1 750 véhicules) per-
met d’éviter 1 200 tonnes de CO2 en comparaison à la quantité
moyenne de CO2 émise par un nombre équivalent de nouveaux
véhicules.
Les transports en commun représentent la clé aux problèmes d’embouteillages urbains. Ils contri-
buent également à la qualité de la vie urbaine et de l’environnement, et ils permettent de libérer
de l’espace en milieu urbain.
Les données suivantes appuient ce raisonnement :
- en région parisienne par exemple, un bus de la RATP (réseau des transports en commun) rem-
pli à 25 % consomme 25 gep/passager-km, alors qu’une voiture avec 1,25 passagers consomme
60 gep/passager-km 4;
- en ce qui concerne les gaz à effet de serre, un bus émet seulement le tiers de CO2 par passager
et par kilomètre de la quantité émise par une voiture personnelle ;
3
Source : IDAE
4;
L’unité de mesure « geo » signifie la quantité équivalente (en gramme) de pétrole.
70
Transports et mobilité
- si l’on analyse la pollution de l’air, un bus libère 25 fois moins de CO dans l’atmosphère
qu’une voiture fonctionnant à l’essence et un quart des particules émises par un modèle diesel.
Il est évident que ces rapports seraient encore plus défavorables aux voitures personnelles aux
heures de pointe puisque les bus seraient presque complètement remplis à ce moment-là.
Ces conclusions ne sont pas exclusives à la région parisienne. Elles sont
en effet valables pour presque toutes les zones urbaines d’Europe dispo-
sant d’un large réseau de transports en commun. En général, plus la fré-
quence d’utilisation des transports en commun est élevée, plus l’efficaci-
té énergétique des voitures personnelles est basse.
En effectuant de simples calculs, on arrive au fait suivant :
Remarque: lors d’un trajet domicile-lieu de travail, une voiture personnelle prend entre
10 et 30 fois plus d’espace que les transports en commun et au moins cinq fois plus
d’espace qu’un vélo.
Par exemple, on pourrait utiliser 60 voitures pour transporter 75 personnes…mais un
seul bus suffirait.
(Images de www.transportlearning.net)
Pour promouvoir les transports en commun, les sociétés de transport doivent proposer de multi-
ples solutions de services porte-à-porte qui sont suffisamment efficaces pour concurrencer les
moyens de transport privés. En d’autres termes, ces sociétés doivent offrir une large gamme de
services de mobilité. Il ne faut pas oublier que l’efficacité d’un réseau de transports en commun
dépend de sa facilité d’utilisation. En conséquence, les services proposés doivent être cohérents
et bien intégrés. Quant au réseau, il doit offrir une continuité à la fois physique et opérationnelle.
Pour relever ce défi, les points suivants doivent être bien pris en compte afin de rendre les trans-
ports en communs plus attrayants et plus efficaces.
Dans ce dernier point, il est question de créer un système de bus et de minibus sur demande. Ce
système est conçu comme une solution pour couvrir les besoins de zones isolées ou des plages
horaires dans lesquelles les transports en commun traditionnels ne sont pas financièrement via-
71
Transports et mobilité
bles. Dans ce cas, le bus peut modifier son itinéraire habituel uniquement en cas de demande
d’utilisateurs. Ces derniers peuvent également demander un minibus, voire un taxi.
Les exemples suivants illustrent quelques mesures – et leurs résultats – prises dans différentes
villes du monde pour développer le système des transports en commun 5:
5:
Cas sélectionnés par le project Competence : www.transportlearning.net
73
Transports et mobilité
Promouvoir le vélo et la marche – le défi des jeunes !
Remarque: L’utilisation du vélo a un rôle majeur dans un plan de transport urbain du-
rable. En effet, ce moyen de transport peut contribuer à réduire les embouteillages et la
pollution de l’air, de même que les émissions responsables du changement climatique.
23 % des trajets en voiture font à peine 3 km, une distance qui pourrait être facilement
parcourue en vélo en moins de 15 minutes. Effectuer certains de ces trajets en vélo au-
rait des conséquences significatives sur les embouteillages et la pollution à l’échelle
locale.
74
Transports et mobilité
Si de nombreuses personnes aimeraient se déplacer à
vélo, toutes ne disposent pas de ce véhicule chez elles ; l’es-
pace disponible à la maison étant limité, un vélo deviendrait
encombrant.
La solution : les systèmes de location !
Ce système, en pleine croissance actuellement, se révèle effi-
cace pour promouvoir l’utilisation du vélo dans de nombreu-
ses villes européennes.
Entre le Velib’ de Paris et le Bicing à Barcelone, le constat
est sans appel : les systèmes de location de vélos attirent plus
de personnes à travers toute l’Europe. Certains d’entre eux, comme le Velib’ parisien, sont finan-
cés par des interfinancements à partir des revenus de la publicité des emplacements publics.
D’autres, comme le Bicing de Barcelone reçoivent directement des fonds publics.
En général, le conseil municipal ou un groupe privé dispose d’une multitude de vélos qu’il met à
disposition des citoyens, leur donnant ainsi la possibilité d’utiliser ce type de véhicule sans avoir
à en acheter un – un énorme avantage pour les utilisateurs qui trouvent ces vélos dans des par-
kings publics spécifiques et qui ne sont pas responsables de l’entretien. Il suffit juste de payer
une cotisation annuelle – à bon prix.
Aujourd’hui, de plus en plus de voitures sont équipées de systèmes GPS. Grâce à Internet,
les automobilistes et utilisateurs des transports en commun peuvent aussi simuler leur trajet avec
toutes sortes de modèles. Ces systèmes sont aussi disponibles pour les cyclistes mais ils ne don-
nent aucune information sur la piste cyclable la plus sûre. Fournir aux cyclistes des informations
sur la sécurité des pistes cyclables et leur permettre ainsi de prévoir leur propre trajet peut donc
être une mesure supplémentaire pour promouvoir l’utilisation du vélo.
À Gand (Belgique), les systèmes GPS existent déjà mais ils
ne donnent pas toujours les informations relatives à la sécuri-
té des itinéraires. C’est pourquoi la ville développe actuelle-
ment son propre modèle de système d’information, à savoir
un nouveau système GPS conçu afin d’informer les cyclistes
sur les trajets les plus rapides mais également les plus sûrs.
Le but de cette mesure est d’augmenter le nombre de cyclis-
tes de 5 % et de réduire les accidents de 40 %. 6
6
Étude de cas choisie depuis l’initiative de l’UE CIVITAS
75
Transports et mobilité
Dès leur plus jeune âge, les enfants devraient être encouragés à marcher pour s’y
habituer et prendre ainsi conscience des questions environnementales.
Le walking bus 7 (voir ci-dessous) est une activité qui pourrait être développée dans
les écoles.
L’idée du « walking bus » est d’encourager les enfants à aller à l’école à pied, ce qui
les aide à rester en forme et à profiter d’un environnement moins pollué par l’utili-
sation de la voiture. Le principe est très simple et pourrait être mis en pratique par
tous les parents, enseignants ou toute personne intéres-
sée. Idée de base : un groupe d’enfants se rendent à l’é-
cole à pied accompagnés d’adultes pour leur sécurité.
Cette initiative permet également de respirer l’air frais,
de faire de l’exercice, de discuter entre amis mais aussi
de réduire le nombre de véhicules devant l’école et ain-
si de résoudre les problèmes liés à l’environnement et à
la sécurité.
Le walking bus présente deux modèles de base. Pre-
mier modèle : les parents accompagnent simplement un
groupe d’enfants à pied à l’école. Ce modèle est le plus simple à mettre en place. Il suffit en effet
d’organiser un petit groupe, de se fixer une heure et un point de rendez-vous et de se rendre à
l’école à pied. Cette idée tend à se répandre facilement et il est fort probable que de nombreuses
personnes se joignent rapidement au groupe.
Le deuxième modèle repose sur la participation de membres de la communauté accompagnant
les enfants de façon bénévole. En raison des formations et des contrôles de police nécessaires, ce
type de walking bus est un peu plus long à mettre en place mais en attendant, il est toujours pos-
sible d’opter pour le premier modèle.
Si la distance entre le domicile et l’école ne permet pas aux enfants de s’y rendre à pied, les pa-
rents peuvent se rendre en voiture jusqu’au point de rendez-vous du walking bus et confier leurs
enfants au groupe pour qu’ils puissent effectuer une partie du trajet à pied.
Quels obstacles pour la marche et le vélo ?
Les principales entraves au développement de la marche et du vélo dans les villes européennes
sont bien connues 8 et peuvent être résumées dans le tableau ci-dessous.
Ces obstacles nuisent-ils à votre ville et dans quelle mesure ?
Aimeriez-vous résoudre ces problèmes et pouvoir circuler librement dans votre ville ?
Jette un coup d’œil à la liste ci-dessous. Relève les obstacles relatifs à ton environnement et défi-
nis leur impact en leur mettant une note (légende : faible, moyen ou grand impact)
N’oublie pas de compléter la liste avec tout autre type d’obstacle rencontré !!
Enfin, tu pourrais envoyer ta check-list, accompagnée d’un petit rapport ou d’une petite lettre, au
conseil municipal de ta ville afin de signaler ces problèmes, voire de demander des solutions.
Check-list des obstacles au développement de la marche et du cyclisme
7
Tu trouveras plus d’informations concernant le « walking bus » sur www.thewalkingbus.co.uk/
8
Le projet ASTUTE (Advancing Sustainable Transport in Urban areas to promote Energy efficiency) était un projet
de 3 ans, financé par la Commission européenne et son Agence exécutive pour l’énergie intelligente (AEEI) 2006-9,
travaillant sur six zones urbaines - Budapest, Dublin, Grenade, Graz, Londres et Syracuse – et concentré sur le
changement des comportements via la prise de « mesures légères » (éducation, formation et publicité).
76
Transports et mobilité
OBSTACLES Impact (grand –
moyen – faible)
1 Problèmes de sécurité
Aucune sécurité sur les voies piétonnes et cyclables
Manque de règles bien définies pour les vélos
Peur des vols et dégradations des vélos
2 Informations inadéquates
Manque d’informations sur la façon d’arriver sans heurts à destination
Manque d’informations relatives aux trajets à pied/en vélo
Manque de signalisation appropriée sur les voies piétonnes/pistes cyclables
Inefficacité des campagnes de promotion
Manque d’informations sur les infrastructures pour piétons et vélos
Manque de savoir-faire pour promouvoir la marche et l’utilisation du vélo auprès
des citoyens et dans les milieux professionnels
Communication insuffisante entre les services municipaux et les citoyens
3 Conception et environnement urbains inadéquats
Difficulté d’accès à certaines zones de la ville pour les piétons et les cyclistes
77
Transports et mobilité
Manque d’appréciation de la valeur des campagnes marketing
Marche, utilisation du vélo et déplacements des piétons peu planifiés
Volonté de solliciter et de maintenir le soutien politique au second plan
8 Manque de soutien du secteur privé
Manque d’incitations financières pour développer un plan de déplacement pour les
salariés établissements scolaires
Manque de savoir-faire pour mettre en place des mesures pour le transport durable
78
Transports et mobilité
79
Transports et mobilité
80
Transports et mobilité
Liens Internet
Introduction
Comme nous l’avons vu dans les chapitres précédents, le meilleur moyen d’économiser du car-
burant et de réduire les émissions nocives pour l’environnement est de ne pas conduire du tout !
81
Transports et mobilité
La marche à pied ou le vélo sont des moyens de transport qui n'émettent pas de gaz à effet de
serre, tandis que les transports publics sont bien moins nocifs pour l'environnement que les voi-
tures.
Mais quand la voiture est indispensable et qu’il n’y a pas d’autre alternative, il est possible de
conduire de manière plus responsable pour l’environnement, en réduisant les émissions et la
consommation de carburant (ce qui permet également d'économiser de l’argent).
Comme nous l’avons vu dans les chapitres 2 et 3, le type de voiture et de carburant utilisés peu-
vent permettre de faire des économies substantielles en carburant, toutefois, la manière de
conduire peut permettre d'en faire encore plus. Un style de conduite respectueux de l’environne-
ment utilise 25 % de carburant de moins que la conduite sportive d’un conducteur qui ne se sou-
cie pas de l’environnement.
Il faut éviter les trajets courts notamment (moins de 5 kilomètres), puisqu’ils ne permettent pas
au moteur d’atteindre sa température maximale de fonctionnement, en particulier lorsqu’il fait
froid. Cela signifie que la consommation de carburant et l'émission de gaz d’échappement sont
beaucoup plus élevées que d’habitude. Pour les courtes distances, la voiture est vraiment inutile.
Avant de conduire
1. Prendre soin de sa voiture
Effectuer régulièrement l’entretien du moteur afin que le véhicule fonctionne de manière effi-
cace. Suivre le programme d’entretien du constructeur et faire contrôler la voiture dès qu'il y a
une anomalie.
Contrôler régulièrement la pression des pneus (toutes les deux semaines ou au moins une fois par
mois). La pression des pneus doit être vérifiée lorsque les pneus sont froids. Un pneu sous-gonflé
peut augmenter la consommation de carburant de 3 % et entraîne également une usure plus ra-
pide. La bonne valeur pour la pression des pneus se trouve dans le manuel du constructeur, et il
faut se rappeler que deux types de pression des pneus sont recommandés : une pour la conduite
lorsque la voiture est vide, et une lorsqu’elle est chargée.
Changer l’huile, le filtre à huile et le filtre à air conformément aux instructions du constructeur et
choisir une huile de bonne qualité avec un degré de viscosité tel qu’indiqué dans le manuel de
l’utilisateur.
82
Transports et mobilité
4. Prévoir
La planification est également importante : il faut utiliser les cartes routières les plus récentes
pour planifier l’itinéraire et éviter de prolonger le voyage, la faute à une erreur de direction. Évi-
ter les routes encombrées et garder à l’esprit que la route la plus directe n’est pas toujours la
meilleure. Utiliser les rocades est bien mieux que de traverser les villes, étant donné que les feux
tricolores, les intersections et les piétons sont synonymes d’arrêts multiples, qui entraînent une
consommation supplémentaire.
Il faut également planifier de remettre de l’essence et le faire sur son trajet. Si la station-service
n'est pas sur la route, ne pas y aller seulement pour quelques litres, mais faire le plein. Pour évi-
ter l’évaporation, faire le plein en dehors des heures les plus chaudes de la journée et remplacer
les bouchons de réservoir usés.
Pendant la conduite
1. Conduire en souplesse et ralentir
Avec une accélération souple au démarrage et en freinant
doucement, on réduit la consommation de carburant, tandis
que les démarrages et freinages brutaux gaspillent du carbu-
rant et entraînent une usure plus rapide de certains éléments
de la voiture, comme les freins et les pneus.
83
Transports et mobilité
4. Climatisation et chauffage
Minimiser l'utilisation du chauffage et de la climatisation. Une voiture qui utiliserait normale-
ment 11 litres de carburant utilisera 13,3 litres si la climatisation est en marche. Maintenir la
température dans la voiture plus chaude ou plus froide qu’à l’extérieur n’est pas seulement un
gaspillage de carburant, mais ce n’est pas bon pour la santé non plus.
À vitesse réduite, laisser les vitres ouvertes pour rafraîchir l’habitacle. Dans la plupart des cas,
c’est suffisant.
Toutefois, ne pas conduire les vitres ouvertes si la vitesse est supérieure à 80 km/h. Conduire
avec les vitres ouvertes à grande vitesse augmente la traînée aérodynamique sur la voiture et la
consommation de carburant.
Garer la voiture dans un espace couvert ou à l’ombre pour conserver une température conforta-
ble.
En dehors du chauffage et de la climatisation, éviter l’utilisation fréquente d’appareils électriques
dans la voiture, comme des puissants systèmes de son, des chargeurs de téléphone mobile, etc.
84
Transports et mobilité
cause un transfert de poids sur les essieux, qui peut très vite entraîner un dysfonctionnement
voire un accident.
9. Garer la voiture
Ne pas faire le tour du parking pour trouver une meilleure place. Prendre le chemin le plus court
vers une place libre et marcher depuis cette place. Tourner autour du parking ne gaspille pas seu-
lement du carburant, cela prend souvent plus de temps que de se garer à un endroit moins prati-
que puis de marcher.
Exercice
Essaie de conduire la même voiture, le long de la même route, au même moment chaque jour
comme tu le fais habituellement, puis applique les astuces de conduite durable (dans les deux
cas, respecte les règles de sécurité), et compare les consommations de carburant.
Pour calculer la consommation de carburant, tu peux utiliser l’ordinateur de bord ou remplir le
réservoir avant et après l’expérience pour estimer la consommation de carburant.
Références
Introduction
L’un des meilleurs moyens pour les élèves de réduire leur empreinte sur l’environnement, parti-
culièrement celle causée par le transport, est d’étudier les moyens qu’ils utilisent pour effectuer
85
Transports et mobilité
le trajet maison-établissement scolaire. C’est le
trajet le plus courant que font les élèves, ils le
font plusieurs dizaines de jours par an.
Fig. 4.1 : moyens de transport des enfants au Royaume-Uni pour se rendre à l’école
Other Autre
Bus Bus
Car/Van Voiture
Walk Marche
Ce graphique montre l’évolution des moyens de transport plus écologiques, des années 1980 aux
années 2000. Le taux est particulièrement élevé pour les très jeunes enfants (comme on peut s’y
attendre), mais il augmente rapidement pour les enfants plus âgés. Regarde aussi la couleur indi-
go (marche à pied) et la manière dont elle baisse, même si c’est le moyen le plus sain et le plus
écologique de se déplacer.
Exercice :
trouve les statistiques sur les moyens de transports utilisés pour se rendre à l’école dans ton
pays. Ces données sont sûrement disponibles sur un site gouvernemental, comme celui du minis-
9
Département du Royaume-Uni pour l’édition et les compétences Aller à l’école : un plan d’action, 2003 DfES Pu-
blications, Royaume-Uni.
86
Transports et mobilité
tère de l’éducation ou du transport, ou sur le site de l’office des statistiques de ton pays. Trouve
la moyenne européenne et où se situe ton pays.
Un tel plan doit être développé et correctement conçu par tous les acteurs impliqués, à l’intérieur
comme à l’extérieur de l’établissement, comme :
les élèves
le personnel
la direction de l’établissement
les autorités pédagogiques
les groupes environnementaux
les parents
les autorités locales
les transporteurs
les riverains
87
Transports et mobilité
Puis recommencer, afin de l’améliorer constamment !
Ce processus est décrit dans l’illustration 2. 10
PLANI-
FIER
AGIR APPLI-
QUER
CONTRÔLER
I
llustration 2 : phases d’un plan de transport et de mobilité scolaire
Exercice :
y-a-t’il des programmes environnementaux pour les établissements scolaires dans ta région ?
Y-a-t’il un groupe environnemental qui aide les établissements à améliorer ce qu’ils font ?
Contacte-les et collecte des informations pour démarrer le processus dans ton établissement.
10
Ce plan est similaire au plan de gestion de l’énergie inclut dans le chapitre 4 du manuel Industrie de cette collec-
tion.
88
Transports et mobilité
Avantages financiers
Moins d’argent dépensé pour l’essence et les voitures
Moins de temps passé dans les bouchons (et le temps, c’est de l’argent !)
Avantages locaux
Moins d’embouteillages aux abords de l’établissement
Moins de problèmes de circulation pour les riverains
La politique doit être rédigée sur une affiche portant le logo de l’établissement, encadrée et affi-
chée devant l’entrée de l’établissement pour être visible par tout le monde : le personnel, les élè-
ves et les visiteurs. Cette affiche doit être signée par la direction de l’établissement pour prouver
l’engagement des équipes dirigeantes. Cette politique doit être communiquée et expliquée à tous
les élèves.
89
Transports et mobilité
Exercice : étude sur les moyens de transport
Exercice - Étape 1 : Rédaction d’un questionnaire sur les moyens de transports utilisés par les
élèves pour leurs trajets entre la maison et l’établissement scolaire.
Ce questionnaire peut comprendre entre 10 et 20 questions et peuvent inclure des questions telles
que :
Quel âge as-tu ?
Tu habites à combien de kilomètres de ton établissement ?
Dans quelle partie de la ville ?
Quel moyen de transport utilises-tu pour faire le trajet entre
chez toi et ton établissement scolaire ? (marche à pied, bus,
vélo, voiture, train etc.)
Si c’est en voiture, de quel type de voiture s’agit-il ?
Y-a-t’il d’autres personnes dans la voiture, des autres élèves
par exemple (en dehors de toi et de la personne qui conduit).
Quel est le temps de trajet ?
Peux-tu utiliser d’autres moyens de transport ?
As-tu déjà essayé d’y aller à pied ou en vélo ?
Serais-tu prêt à essayer ? Seul ? Accompagné ?
Est-ce que tes parents viendraient avec toi? Sur une partie du trajet ?
Quelle est la raison principale pour laquelle tu ne fais pas le trajet à pied ? Qu’est-ce qui t’a-
mènerait à le faire ?
Quelle est la raison principale pour laquelle tu ne fais pas le trajet en vélo ? Qu’est-ce qui
t’amènerait à le faire ?
Quelle est la raison principale pour laquelle tu ne fais pas le trajet en bus ? Qu’est-ce qui t’a-
mènerait à le faire ?
Ce ne sont là que des exemples. L’idée est d’avoir une vue d’ensemble de ce qui se passe dans
ton établissement. Essaie de réunir le plus d’élèves possible pour réaliser cette étude (s’ils y par-
ticipent tous, c’est l’idéal, mais cela peut être difficile dans un établissement comptant énormé-
ment d’élèves) afin d’avoir une idée précise de la situation générale dans ton établissement.
À partir de ce questionnaire, tu peux également calculer les émissions de tous les élèves de ton
établissement. Comment faire ? Astuce : parcours le manuel et tu trouveras comment réaliser ce
calcul. Les émissions produites par une voiture sont élevées, mais combien de voitures sont utili-
sées dans ton établissement ? La même chose pour les bus. Multiplie les émissions selon les kilo-
mètres parcourus par le nombre d’élèves, et tu auras le résultat que tu recherches. C’est bien
plus que ce à quoi tu peux t’attendre.
En obtenant le nombre d’élèves dans ta ville/région/pays, tu peux désormais calculer l’empreinte
carbone de tous les établissements de ta ville/région/pays.
90
Transports et mobilité
En utilisant des punaises de différentes couleurs (rouge = voiture ; bleu = bus ; vert = à pied ou
en vélo, etc.), indique sur une carte de ta ville le point de départ de chaque trajet. Est-ce qu’un
modèle se dégage ?
Choisis un petit nombre de personnes qui font le trajet en voiture et indique sur la carte les itiné-
raires qu’ils empruntent. Est-ce qu’un modèle se dégage ?
91
Transports et mobilité
6. Accès spécial aux voies de bus Direction : elle Novembre Aucun Encourager le covoitu-
et de taxi pour le covoiturage fait la demande 2009 rage
auprès des auto-
rités locales
Illustration 3: liste des actions et des responsabilités pour un objectif dans plan de transport et de mobilité scolaire
92
Transports et mobilité
A. Marche à pied / Vélo – Quelles sont les possibilités ici ? Comment peut-on améliorer la si-
tuation. Est-ce que les élèves ont des vélos ? Est-ce sûr s’ils font le trajet à pied ? Est-il possible
d’organiser des groupes pour la marche ou pour le vélo où les élèves seraient surveillés ? Dans
quelle mesure serait-ce viable? Des installations sont-elles disponibles à l’école ? Est-ce sûr de
circuler à vélo ? Est-ce que cela nécessite un entraînement ? Pour la marche ou le vélo, faut-il
une formation à la sécurité routière ? Qui s’en chargerait ? Et qu’en est-il des pistes cyclables ?
Existent-elles ? Est-ce que les autorités locales pourraient en créer? Trouve les réponses à toutes
ces questions.
Les élèves et les parents ont développé un système de train-vélo. Les horaires
sont basés sur ceux de l’école. Environ 14 enfants utilisent ce service réguliè-
rement. Trois ou quatre adultes accompagnent le train dans le village. Les boî-
tes à déjeuner et les sacs à dos sont placés dans des remorques. Le conseil du
comté a fourni des gilets à tous les cyclistes. Une équipe de parents volontaires
coordonne le train-vélo, une initiative qui a trouvé des sponsors grâce aux en-
treprises locales.
Le ramassage scolaire 12
11
Ministère des transports du Royaume-Uni (2003) Aller et revenir de l’école: un guide des bonnes pratiques DET,
Londres
12
Source : http://www.stib.be/temoignage-ecole-getuigenis.html?l=fr&news_rid=/STIB-MIVB/INTERNET/ACTUS/
STATIC/WEB_Article_1_1201795096893.xml
93
Transports et mobilité
Ministère des transports du Royaume-Uni (2003) Aller et revenir de l’école: un guide des bon-
nes pratiques DET, Londres
Source : http://www.stib.be/temoignage-ecole-getuigenis.html?l=fr&news_rid=/STIB-
MIVB/INTERNET/ACTUS/STATIC/WEB_Article_1_1201795096893.xml
B. Bus/Train/Tram – Quelles sont les possibilités ici ? Est-ce qu’il y a des bus ? Si non, pour-
quoi ? Quelles zones et quelles lignes sont desservies ? Quel est le coût de ce transport ? Trouve
les réponses à ces questions, en demandant aux élèves qui prennent le bus. Quel est la gare ou
l’arrêt de tram le plus proche de ton établissement ? Quelle distance faut-il marcher pour rejoin-
dre l’établissement scolaire ?
Sensibiliser et informer les élèves, particulièrement ceux qui se trouvent dans des zones desser-
vies par le bus, le tram ou le train.
Étude de cas 13
À la suite d’une étude sur les services de transport, le conseil du North Somer-
set a mis en place des contrats de niveaux de services avec sept écoles qui ont
leur propre service de ramassage scolaire. Le conseil a fourni à chaque école
des minibus de 17 places ; il gère les coûts de fonctionnement et planifie les
trajets. Les minibus sont disponibles la journée pour les voyages scolaires,
pour emmener les enfants à la piscine et pour les ramener chez eux après le
sport. L’école emploie des conducteurs qui font partie du personnel et qui ont
d’autres activités dans la journée à l’école.
Le comportement des élèves dans ces minibus s’est amélioré, les chauffeurs
inspirant le respect : ils peuvent rapporter tout incident au professeur principal,
et les parents apprécient de voir le même chauffeur et le même véhicule chaque
jour. Cerise sur le gâteau, ce système permet d’économiser 30 000 £ (32 000 €)
par an.
C. Covoiturage - La voiture est le moyen de transport le plus polluant, mais si elle est néces-
saire, il est conseillé de recourir au covoiturage. C’est d’ailleurs relativement facile. Trouve
quels élèves habitent dans la même zone et fais en sorte que le covoiturage se mette en place.
Peut-être certains parents le pratiquent déjà, renseigne-toi à ce sujet.
13
Ministère des transports du Royaume-Uni (2003) Aller et revenir de l’école: un guide des bonnes pratiques DET,
Londres
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Transports et mobilité
Pour plus d’informations sur le covoiturage : http://www2.ademe.fr/servlet/
KBaseShow?sort=-1&cid=96&m=3&catid=16315
Que puis-je faire ? Donner l’exemple, faire des efforts : marcher, prendre le vélo ou prendre
le bus, pousser tes parents au covoiturage.
Que peuvent faire tes parents ? Acheter un vélo, faire une partie du trajet à pied avec toi, pra-
tiquer le covoiturage, t’amener prendre le bus.
Que peut faire l’établissement ? Plus d’installations ? Impliquer les enseignants ? Décaler les
horaires avec d’autres établissements ?
Que peuvent faire les autorités ? Des routes plus sûres ? Réduction du trafic aux alentours de
l’établissement ? Abaisser les limites de vitesse aux alentours de l’établissement ? Une meil-
leure signalisation ? Des feux tricolores ?
Trouve les réponses à ces questions et trouve des solutions pour les appliquer.
Étude de cas
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Transports et mobilité
Sensibiliser les personnes à l’école
C’est une partie importante du processus. Tout le monde fait partie du problème, donc tout le
monde fait partie de la solution. Et tout le monde doit être impliqué.
Quels sont les meilleurs moyens d’y parvenir ? Un site Web ? Des affiches ? Des discussions
avec les élèves ? Des jeux ? Des rencontres ? Des brochures ? Des lettres aux parents? Les
SMS ? Les blogs ? Twitter ? Tout cela en même temps ?
Utilise les méthodes déjà en place pour les autres thèmes : le sport, les classes, les matières etc.
Mais essaye d’innover également.
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Transports et mobilité
Points clés : Les points clé de cette section sont qu’il est à la fois possible et vital d’éta-
blir un plan de transport et de mobilité scolaire pour ton établissement. Les élèves sont
une partie essentielle de ce plan et tout le monde peut y participer. Établis un plan, suis-le
et informes-en tout le monde !
En t’impliquant dans la création ou l’application d’un tel plan dans ton établissement, tu
peux faire une grande différence : pour toi, tes camarades, l’établissement, le voisinage,
les parents et la planète !
Liens Internet :
Questions :
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