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UNIVERSITE HASSAN II CASABLANCA

ECOLE NATIONALE SUPERIEURE


D’ELECTRICITE ET DE MECANIQUE

DEPARTEMENT GENIE ELECTRIQUE

COURS D’ELECTROTECHNIQUE

1ère année GM

Filière : Construction Mécanique et Production Intégrée (CMPI)


Filière : Génie des Systèmes Mécaniques (GSM)
Filière : Procédés Industriels en Plasturgie (PIP)
Filière : Qualité Maintenance et Sécurité Industrielle (QMSI)

Année universitaire : 2022-2023 Pr. A. HMIDAT


Cours d’électrotechnique Pr. A. HMIDAT

Ch I : Réseau alternatif monophasé


I- Grandeurs sinusoïdales
1°) Définition et représentation en fonction du temps d’une grandeur sinusoïdale

Une grandeur sinusoïdale s est définie par : s (t )  S m cos(t  )

. Sm : valeur max ou amplitude ;


. : pulsation ( = 2/T = 2f avec T la période et f la fréquence) ;
. t + : phase à l'instant t ouphase instantanée ;
. :phase initiale ouphase à l'instant t = 0.

Smax

t
0 T

.
- Smax

N.B : Une grandeur représente une tension ou un courant.

2°) Valeur moyenne et valeur efficace d’une grandeur sinusoïdale

On caractérisé une grandeur périodique par :


T
0
1
 sa valeur moyenne : S moy   s   s (t ) dt
T
T
0 s
1
 sa valeur efficace : S eff  S   s  
2 2
(t )dt
T

Sm
Pour une grandeur sinusoïdale : S moy  0 et S eff 
2

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3°) Représentation et propriétés des grandeurs sinusoïdales

a- Représentation vectorielle d’une grandeur sinusoïdale


y
M

t+
x’ x
0 s

y’

Soit a la norme d’un vecteur OM tournant autour de son origine 0 avec une vitesse angulaire .
Soit  sa position angulaire par rapport à l’axe x’0x à l’instant t = 0. Sa position à l’instant t sera
définie par l’angle t + . Sa projection sur l’axe x’0x définie la grandeur sinusoïdale
s  a cos(t  ) .
Réciproquement, toute grandeur sinusoïdale peut être représentée par un vecteur tournant OM dont la
norme est égale à l’élongation maximale et dont la position angulaire à l’instant t est
( Ox , OM)  t   si  est la phase à l’instant t = 0.

b- Notion de déphasage

Soient 2 grandeurs sinusoïdales de même pulsation s1  S1m cos( t  1 ) et s 2  S 2m cos( t   2 ) .

L’angle    2  1 représente le déphasage de s2 par rapport à s1.

 Si   0 , s1 et s2 sont en phase.
 Si   0 , s2 est en avance / à s1 ( = /2 : s2 est en quadrature avance par rapport à s1).
 Si   0 , s2 est en retard / à s1 ( = - /2 : s2 est en quadrature retard par rapport à s1).



t
0

s2
s1

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Remarque : Dans le cas d’un récepteur alimenté sous une tension sinusoïdale u et traversé par un
courant sinusoïdal i, on adoptera la convention suivante pour les expressions instantanées :

. u  U 2 cos t (Origine des phases)


. i  I 2 cos (t  ) est compris entre et 

→ = 0 dans le cas d’un récepteur résistif


→ > 0 dans le cas d’un récepteur inductif
→ < 0 dans le cas d’un récepteur capacitif
i

u
 
u u
i i
récepteur résistif récepteur inductif récepteur capacitif

N.B : Les angles sont comptés positivement dans le sens trigonométrique.

c- Grandeur complexe associée à une grandeur sinusoïdale

A la grandeur sinusoïdale s  S 2 cos (t  ) on fait correspondre la grandeur complexe associée


S  S e j .
S  S
 eff  S


   arg S
II- Puissances
1°) Puissance instantanée

La puissance instantanée d’un récepteur alimenté sous une tension u et traversé par un courant i est
définie par : p = ui

2°) Puissance moyenne ou puissance active

T
0
1
P  p ui dt (unité : W, KW, MW, GW)
T
W : Watt

En régime sinusoïdal : P = UI cos 

La puissance active correspond à la puissance électrique transportée entre les générateurs et les
récepteurs. Physiquement, elle est liée à une transformation d’énergie :

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. mécanique → électrique dans les générateurs (dynamos, alternateurs, génératrices asynchrones) ;


. électrique → mécanique dans les moteurs ;
. électrique → calorifique dans les récepteurs destinés à l’éclairage ou au chauffage ;
. chimique → électrique dans les piles, batteries et accumulateurs ;
. rayonnement → électrique dans les cellules photovoltaïques.

3°) Puissance apparente

Elle est définie par : S = UI (unité : VA, KVA, MVA, …)


VA : Volt Ampère

On l’appelle aussi puissance de dimensionnement. Elle sert à déterminer la section des conducteurs
d’une ligne électrique ainsi que celle des enroulements d’un transformateur ou d’un alternateur.

4°) Facteur de puissance

P UI cos 
En régime sinusoïdal, il est défini par : f p    cos 
S UI
Pour fournir une puissance P à une installation sous une tension U donnée, on a intérêt à limiter les
pertes par effet Joule dans la ligne en diminuant le courant I, donc en augmentant le cos . En effet, si
on considère une installation de facteur de puissance cos , alimentée sous une tension U donnée par
une ligne de résistance R, la puissance consommée par l’installation est P = UI cos et celle
dissipée par effet Joule dans la ligne est PJ = RI2. Si cos augmente pour une même puissance P, I
diminue et PJ diminue.

Les fournisseurs d’énergie électrique obligent les consommateurs à avoir des installations dont le
facteur de puissance est proche de 1 (supérieur à 0,8), sinon il y’aura pénalité.

Pour améliorer le cos  il suffit d’installer des condensateurs aux bornes de l’installation (c-à-d en // ).

5°) Puissance réactive

En régime sinusoïdal, elle est définie par : Q = UI sin (unité : VAR, KVAR, …)
VAR : Volt Ampère Réactif
 Pour un récepteur résistif : Q = 0
 Pour un récepteur inductif : Q > 0 (la puissance réactive est consommée)
Pour un récepteur capacitif : Q < 0 (la puissance réactive est fournie)

6°) Relation entre P, Q et S

P  UI cos   
S  P Q
2 2

En régime sinusoïdal : Q  UI sin     Q
S  UI   tg  
  P

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7°) Puissance apparente complexe

On appelle puissance apparente complexe le produit S  U I * où I * est le conjugué de I .

UU 
 
 P  Re (S)
  S  U I*  UIe j  UI cos   j UI sin   P  jQ  
I  I e j 
 
 Q  Im (S)

Pour un récepteur d’impédance Z  R  jX où R est la résistance et X est la réactance :

S  U I *  Z I I *  Z I 2  (R  jX ) I 2  P  jQ  RI 2  jXI 2  P  RI 2 et Q  XI 2

U2
 Dans le cas d’une résistance R (X = 0) : P = RI ou P 
2
et Q=0
R
U2
 Dans le cas d’une inductance L (X = L : P = 0 et Q  LI
2
ou Q 
L
1 2
 Dans le cas d’une capacité C (X= - 1/C : P = 0 et Q   I ou Q =  CU2
C

III- Association d’impédances - Théorème de Boucherot


1°) Association série

I I

U1 Z1

U U2 Z2 U Z

Un Zn

U  U1  ...  Un  Z I  Z1 I  ...  Zn I  Z   Z i : impédance équivalente.


i

  
P

Pi 
U I  U1 I  ...  Un I  S  S1  ...  Sn  P  jQ  P1  jQ1  ...  Pn  jQn   i

Q 

Qi 
i

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2°) Association parallèle

I I

I1 I2 In

U U Z
Z1 Z2 Zn

 Zi  Yi
1 1
I  I1  ...  In  U / Z  U / Z1  ...  U / Zn   ou Y  : admittance équivalente
Z i i


P

Pi 
U I  U I1  ... U In  S  S1  ... Sn  P  j Q  P1  jQ1  ... Pn  j Qn   i

Q 

Qi 
i
3°) Théorème de Boucherot

Quelle que soit l’association des récepteurs, les puissances actives s’ajoutent et les puissances réactives
s’ajoutent algébriquement.

IV- Application

Soit un circuit RLC série auquel on applique une tension u sinusoïdale. On suppose que L> 1/C.

u
L

. uU 2 cos t (Origine des phases)


. iI 2 cos(t  ) I? ?
j
En régime sinusoïdal, on peut écrire : U  R I  jLI  I (1)
C
On peut utiliser plusieurs méthodes pour déterminer I et  :

1°) Méthode vectorielle (Représentation de Fresnel)

La relation (1) peut être représentée par le diagramme vectoriel suivant :

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I/C

U LI

i
RI

 2 U
 U  R I  (L  1 / C) I  I
2 2 2 2
 R 2  (L  1 / C) 2

 (L  1 / C)I L  1 / C
tg      Arctg
 RI R

2°) Méthode des grandeurs complexes associées

En écriture complexe, la relation (1) peut s’écrire U  Z I où Z  R  j (L  1 / C) est l’impédance
complexe du circuit.


UU  U  U  I  I
 j   

IIe arg U  0 arg I   

D’après la loi d’Ohm :

 U
I  I  U

U 
I 
Z R 2  (L  1 / C) 2
Z  U L  1 / C
    arg I  arg  arg U  arg Z   arg Z   Arctg
 Z R

3°) Méthode des puissances (Méthode de Boucherot)


 P  PR  PL  PC  RI  0  0  RI
2 2


 Q  Q R  Q L  Q C  0  LI  I / C  (L  1 / C) I
2 2 2

 U
 S  P  Q  UI  R  (Lω  1/C) I  UI  I 
2 2 2 2 2

 R 2  (Lω  1/C) 2

 Q (Lω  1/C) I 2 Lω  1/Cω
 tg   P     Arctg
 RI 2
R

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Ch II : Réseau triphasé équilibré


I- Systèmes triphasés équilibrés

1°) Définition

Un système de 3 grandeurs sinusoïdales est dit équilibré lorsque ces grandeurs ont la même valeur
efficace et sont déphasées l’une par rapport à l’autre de 2/3.

N .B : Une grandeur représente une tension ou un courant.

2°) Système de tensions

a- Expressions instantanées

 v1  Vm sin t

 v 2  Vm sin(t  2 / 3) avec Vm  V 2
 v  V sin(t  4 / 3)
 3 m

b- Représentation vectorielle

V1

2/3 2/3

2/3
V3 V2

3°) Système de courants

Un système de tensions triphasé équilibré alimentant 3 récepteurs identiques d’impédance Z , fait


circuler un système de courants triphasé équilibré.

a- Expressions instantanées

i 1  I m sin(t  )
 Vm
i 2  I m sin(t  2 / 3  ) avec Im  et   arg Z
i  I sin(t  4 / 3  ) Z
3 m


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b- Représentation vectorielle
V1
I1


I3


V3 V2

I2

v1  v 2  v 3  0
Remarque : On établit facilement, analytiquement ou vectoriellement, que 
i 1  i 2  i 3  0

II- Distribution en courant triphasé

1°) Couplage étoile

i1
1

v1 Z
u12
N N’

v3 v2 u31 Z Z

3 2
i2

u23 i3

La distribution est faite avec 4 fils. Les 3 fils principaux sont appelés fils de phase ou phases, le
quatrième fil est appelé fil neutre ou neutre.

Pour un système équilibré, i1 + i2 + i3 = 0 et on peut donc éventuellement supprimer le fil neutre.

Les tensions v1 , v 2 , v 3 entre phases et neutre sont appelées tensions simples.

On définit les tensions composées ou tensions entre phases par :

. u 12 : tension entre la phase 1 et la phase 2 ;


. u 23 : tension entre la phase 2 et la phase 3 ;
. u 31 : tension entre la phase 3 et la phase 1.

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A tout instant, on peut écrire u12  v1  v 2 soit vectoriellement U12  V1  V 2 .

U12

V1

/6

V3
V2

U12 est en avance de  / 6 par rapport à V1 . En module U 12  2V1 cos  V1 3 .
6
On trouve des relations analogues entre U 23 et V 2 ainsi qu’entre entre U 31 et V 3 .
Donc entre les valeurs efficaces des tensions simples et composées existe la relation U  V 3
- Si V = 127 V U = 220 V
- Si V = 220 V U = 380 V (réseau BT actuel)
- Si V = 380 V U = 660 V.

On désigne généralement par I la valeur efficace des courants dans les fils de phase ou courants de
ligne. Dans le cas d’un montage étoile, chaque branche du récepteur est parcourue par le courant I.

Conclusion : Dans le cas d’un couplage étoile, chaque branche du récepteur est soumise à la tension
simple V  U / 3 et elle est traversée par le courant de ligne I.

2°) Couplage triangle (∆ ou D)

1 i1 = j1 - j3
u31 j3
u12 Z Z

j1
3
2 i2 = j2 – j1 Z j2
u23
i3 = j3 – j2

On désigne généralement par J la valeur efficace des courants dans les branches du récepteur.

On voit que chaque phase du récepteur est soumise à la tension composée U. Quant aux courants on a :
. i 1  j1  j3 soit vectoriellement I 1  J 1  J 3 ;
. i 2  j2  j1 soit vectoriellement I 2  J 2  J 1 ;
. i 3  j3  j2 soit vectoriellement I 3  J 3  J 2 .
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D’où le diagramme vectoriel :
I1

J1

/6

J3
J2

I1 est en retard de  / 6 par rapport à J1 . En module I 1  2 J 1 cos J1 3 .
6
On trouve des relations analogues entre I 2 et J 2 ainsi qu’entre I 3 et J 3 .

Donc entre les valeurs efficaces des courants de ligne et des courants de phases existe la relation
IJ 3

Conclusion : Dans le cas d’un couplage triangle, chaque branche du récepteur est soumise à la tension
composée U et elle est traversée par le courant de branche J  I / 3 .

3°) Installation triphasée

Elle comprend un générateur, une ligne de distribution et des récepteurs.


- Le générateur comporte 3 bornes accessibles (éventuellement 4 si le neutre est sorti) entre
lesquelles existent des tensions de même fréquence. Pour un système triphasé équilibré, ces tensions
ont la même valeur efficace et sont déphasées l’une par rapport à l’autre de 2 / 3 .
- La ligne de distribution est un ensemble de 3 fils conducteurs de même section pour un
montage sans neutre. On peut adjoindre un fil neutre de section généralement plus faible si la borne
neutre est sortie côté générateur et côté récepteur.
- Le récepteur, lorsqu’il est équilibré, est constitué par 3 branches identiques.

4°) Equivalence étoile – triangle

Z/3
Z Z s
s Z Z
Z Z s
Z/3 Z/3
s s s s
Z Z Z
s s
Z s
Z
Z
s
Z
triangle étoile
s
résistances R R/3
Z
inductances L L/3
s
capacitésZ C 3C
s - 12 -
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III- Puissances dans les systèmes triphasés équilibrés

1°) Couplage étoile

I
1 s
Z
s
V
U s
s Z
Z s
s
2

La puissance active absorbée par chaque branche du récepteur est VI cos 


La puissance totale absorbée est P = 3VI cos 
Or V  U/ 3 donc P  3 UI cos 

2°) Couplage triangle


I
s
1
Z J
s s
U Z
s s
Z
s2
3

La puissance active absorbée par chaque branche du récepteur est UJ cos 


La puissance totale absorbée est P = 3UJ cos 
Or J  I / 3 donc P  3UI cos 

On voit donc qu’en triphasé équilibré l’expression de la puissance active est la même en Y qu’en ∆ :
P  3UI cos 

On établit de même l’expression de la puissance réactive Q  3UI sin  et celle de la puissance


apparente S  3UI
Q
Comme en monophasé on a : S  P 2  Q 2 et tg  
P

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3°) Mesure des puissances

a- Principe du wattmètre

C’est un appareil qui mesure la valeur moyenne du produit u(t).i(t). Pour cela il faut lui fournir deux
informations : la tension et le courant (voir TP).

Le wattmètre comporte 2 enroulements :


 un enroulement qui reçoit le courant et qu’il faut connecter en série avec le récepteur ;
 un enroulement qui reçoit la tension et qu’il faut brancher en parallèle avec le récepteur.

i
W

La mesure de la puissance active absorbée par un récepteur monophasé se fait ainsi :

P
i
W

u R

b- Application à la mesure de puissances en triphasé

Il existe plusieurs méthodes pour mesurer P et Q. Les plus couramment utilisées sont la méthode des
« 3 wattmètres » et la méthode des « 2 wattmètres ».

 Méthode des « 3 wattmètres » :

W1
1 W
W2
2 W
W3 R
3 W

P = W1 + W2 + W3

- 14 -
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Si le système est équilibré, les 3 wattmètres donnent la même indication (W1  W2  W3  W) et il
suffit d’un seul pour mesurer la puissance active : P = 3 W

 Méthode des « 2 wattmètres » :

Pour toute liaison triphasée (couplage étoile), la puissance instantanée s’écrit :


p  v 1i 1  v 2 i 2  v 3 i 3 .

Puisque le système est équilibré iN = 0, alors i3 = – i1 – i2.


p  v1i 1  v 2i 2  v 3 (i 1  i 2 )  ( v1  v 3 )i 1  ( v 2  v 3 )i 2  u13 i 1  u 23 i 2 .
Donc P   p    u13 i 1    u 23 i 2  .

Si on fait passer i 1 dans le circuit courant d’un wattmètre et si on applique u 13 à ses bornes tension, il
indique P1   u13 i 1  .
De même un second wattmètre parcouru par i 2 et alimenté sous u 23 indique P2   u 23 i 2  .

P1
1 W
P2
2 W R

P = P1 + P2


P1  U 13 I 1 cos( U 13 ^ , I 1 )


P2  U 23 I 2 cos( U 23 ^ , I 2 )

P1  U I cos( U 13 ^ , I 1 )
Puisque les courants et les tensions sont équilibrés et sinusoïdaux : 

P2  U I cos( U 23 ^ , I 2 )

U13
V1


  I1

   U23

      
V3
 V2

I2
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P1  UI cos(    / 6)

P2  UI cos(    / 6)


P1  P2  UI cos(    / 6)  UI cos(    / 6)  2UI cos  cos  / 6  3UI cos   P


P1  P2  UI cos(    / 6)  UI cos(    / 6)  2UI sin  sin  / 6  UI sin   Q / 3

Donc outre P  P1  P2 on obtient Q  3 (P1  P2 )

IV- Amélioration du facteur de puissance d’une installation triphasée


Pour améliorer le facteur de puissance d’une installation triphasée, on utilise une batterie de trois
condensateurs couplés en triangle. En effet, la capacité de chaque condensateur est 3 fois plus faible
qu’en étoile, il y’a donc plus d’économie et moins d’encombrement.
Avant amélioration, l’installation consomme P et Q. Son facteur de puissance est cos .
Après amélioration, l’installation consomme P’ et Q’. Son facteur de puissance est cos ’.

D’après le théorème de Boucherot :

P'  P  Pc  P  0  P
 P(tg  tg' )
  C

Q'  Q  Q c  Q  3CU  P tg'  P tg  3CU
2 2
3U 2

V- Réalisation pratique des couplages étoile et triangle

Z X Y

U V W

couplage étoile couplage triangle

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Ch III : Transformateurs
I- Introduction

Un transformateur est une machine électrique statique qui réalise le transfert d’énergie électrique par
voie électromagnétique. Il permet de transformer une tension et un courant alternatifs en une tension et
un courant alternatifs de même fréquence mais de valeurs efficaces généralement différentes.
Le transformateur est utilisé à chaque fois qu’on veut modifier la présence de l’énergie électrique
alternative pour la rendre plus commode à l’utilisation. C’est cette facilité de transformation qui
explique l’utilisation de l’alternatif dans les réseaux de distribution.

II- Description

Un transformateur monophasé comporte un circuit magnétique silicié et feuilleté sur lequel sont
montés deux enroulements : un enroulement relié à la source appelé « primaire » et un enroulement
relié à la charge appelé « secondaire ».

i1 i2

source u1 n1 n2 u2 charge

primaire secondaire

 Si U2 > U1 le transformateur est dit « élévateur ».


 Si U2 < U1 le transformateur est dit « abaisseur ».
 Si U2 = U1 le transformateur sert à l’isolement.

III- Représentation

Un transformateur monophasé est représenté par les symboles suivants :

IV- Convention de signes

- On choisit un sens positif pour les lignes d’induction donc pour le flux .
- On déduit d’après la règle du tire-bouchon le sens positif des courants primaire i1 et secondaire i2.
- Le sens positif des tensions est défini en adoptant la convention « récepteur » pour le primaire et
« générateur » pour le secondaire.
- Les f.e.m induites dans les enroulements primaire et secondaire sont orientées respectivement
dans le même sens que celui des courants i1 et i2.
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V- Fonctionnement à vide

1°) Equations
10
i10 i20=0

u1  u20

n1 n2

u1  e10  l1di10 / dt  r1i10 e10  n1d 10 / dt


 avec 
u20  e20 e20   n2d 10 / dt


U1  E10  jl1I10  r1 I10 
E10  jn1 10
En écriture complexe :  avec 

U 20  E20 E20   jn 2 10

r1 et l1 sont respectivement la résistance et l’inductance de fuites de l’enroulement primaire.

e 20 E 20 n
  2
e10 E10 n1

n2
m : s’appelle le rapport de transformation ou rapport du transformateur.
n1

Pour un transformateur de bonne qualité, les chutes de tension résistive r1I10 et inductive l1I10 sont
très faibles. Les équations précédentes deviennent alors :

u1  e10  n1d 10 / dt U 1  E10  j n1 10


 ou 
u 20  e 20   n 2d 10 / dt U 20  E 20   j n 2  10
u 20 U 20 n
   2  m
u1 U1 n1

2°) Rapport de transformation

n 2 U 20
m 
n1 U1

3°) Formules de Boucherot

Le primaire est alimenté sous une tension sinusoïdale u1  U1m cos t

u1  n1d 10 / dt  10  m sin t avec m  U1m / n1  Bmax S


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 U1m  n1 ω Bmax S  2 π n1 f Bmax S  U1  U1m / 2  2  n1 f B max S

 U1  4.44 n1 f Bmax S et U 20  4.44 n 2 f Bmax S

avec :

f : fréquence.
Bmax : valeur maximale de l’induction magnétique.
S : section du circuit magnétique.

4°) Courant primaire à vide

On peut décomposer le courant primaire à vide i 10 en deux composantes : une composante active i10a
et une composante réactive i10r .
i 10  i 10 a  i 10 r ou I 10  I 10 a  I 10 r

I10a
10

I10r
I10

I 10a  I 10 cos 10 I 10r  I 10 sin 10

5°) Schéma équivalent du transformateur à vide

I10 r1 jl10 0
TP

I10a I10r

U1 RF jXm E10 E20 U20

Le schéma équivalent comporte un transformateur parfait (TP) : c’est un transformateur sans chute de
tension et sans pertes ( rapport : – m en valeurs complexes et m en valeurs efficaces ).

La puissance active absorbée est : P10  U1I 10 cos 10  Pfer  r1I 10 .
2

La puissance réactive absorbée est : Q10  U1I 10 sin 10  Qm  l 1I 10 .


2

Pfer : pertes fer.


Qm : puissance magnétisante.

Pour un transformateur de bonne qualité P10  Pfer et Q10  Q m .

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Le schéma équivalent se simplifie et devient alors :

I10 

I10a I10r

U1 RF jXm

U1 P U2
RF est appelée la résistance équivalent fer R F   10  1 .
2
I 10a I 10 P10
a

U1 Q U2
Xm est appelée la réactance magnétisante Xm   10  1 .
2
I 10r I 10 Q 10
r

VI- Fonctionnement en charge

 
i1 i2

u1 u2

n1 n2

1°) Equations en tension

 di  d
 u 1  e1  l 1 1  r1 i 1 e1  n 1 dt
 dt
 avec 
u  e  l di 2  r i e   n d


2 2 2
dt
2 2  2 2
dt


U1  E1  jl 1I 1  r1 I 1 
 E1  j n 1  
En écriture complexe :  avec 

U 2  E 2  jl 2 I 2  r2 I 2 
E 2   j n 2  

r2 et l2 sont respectivement la résistance et l’inductance de fuites de l’enroulement secondaire.

2°) Equation des Ampère tours

Il y a conservation des Ampère tours dans un transformateur (en charge et à vide) :

n1i 1  n 2 i 2  n1i 10 ou n1 I 1  n 2 I 2  n1 I 10
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3°) Schéma équivalent du transformateur en charge

I1 r1 jl1I1 - I10 = - m I2 jl2 r2 I2


TP
I10
I10a I10r

U1 RF jXm E1 E2 U2

Remarque : On pourra donner également les schémas équivalents ramenés au primaire et au


secondaire en respectant les transformations ci-dessous :

primaire secondaire
tension : U tension :  m . U
courant : I 1
courant :  ( ).I
m
impédance : z impédance : m2 . z

VII- Etude du transformateur dans l’approximation de Kapp

1°) Hypothèse de Kapp

L’hypothèse de Kapp consiste à négliger le courant primaire à vide devant le courant primaire en
charge (I 10  I 1 ) .
Cette hypothèse est d’autant plus justifiée qu’on est proche du régime nominal.

L’équation des Ampère tours se réduit à n1 I 1  n 2 I 2  0 ou I 1   mI 2 .

2°) Schéma équivalent simplifié en charge ramené au secondaire

I1 jxt2 rt2 I2
TP

U1 mU1=U20 U2

U 20   mU1  U 2  (rt 2  j xt2 ) I 2

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rt 2  r2  m 2 r1 : résistance totale ramenée au secondaire.


xt2  x 2  m 2 x1 : réactance totale ramenée au secondaire. ( x1  l 1 et x 2  l 2  )

3°) Diagramme vectoriel


(C )

U20 C

O A x
 U2 H M
rt2I2 xt2I2
B
I2

Le triangle (ABC) s’appelle triangle des chutes de tension ou triangle de Kapp.

4°) Etude de la chute de tension

Par définition la chute de tension dans un transformateur est la différence des tensions secondaires à
vide U20 et en charge U2 : U 2  U 20 U 2  AM .
M étant le point d’intersection du cercle (C ) de centre O et de rayon OC avec l’axe Ox.

Pour un transformateur de bonne qualité, le triangle de Kapp (ABC) est de petites dimensions (les
chutes de tension résistive rt2I2 et inductance xt2I2 sont faibles devant U2 et U20), et on peut confondre
le point M avec le point H projection du point C sur l’axe Ox.

U 2  (rt 2 cos  2  xt2 sin  2 ) I 2  U 2  U 20  (rt 2 cos  2  xt2 sin  2 ) I 2

U2

U20

I2
0

Remarque : - Dans le cas d’une charge résistive  = 0 (cos et sin 
- Dans le cas d’une charge inductive  > 0 (cos et sin 
- Dans le cas d’une charge capacitive  < 0 (cos et sin 

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5°) Etude du rendement

P2 P2 U 2 I 2 cos  2
  
P1 P2  Pfer  Pcu U 2 I 2 cos  2  Pfer  Pcu

Pfer  kU 2 (k  cte )
1 U 2 I 2 cos  2
  
Pcu  r1 I 1  r2 I 22  rt 2 I 22
2
U 2 I 2 cos  2  Pfer  rt 2 I 22

U 2 cos  2
Si l’on suppose U2 et 2 constants, le rendement   Pfer passe par son
U 2 cos  2   rt 2 I 2
I2
Pfer P
maximum pour I 2  I 2M qui rend minimale la somme  rt 2 I 2 , soit fer  rt 2 I 2M c-à-d
I2 I 2M
Pfer
I 2M  ( Pfer  rt 2 I 2M  Pcu ).
2
rt 2
U 2I 2
De même, si l’on suppose U2 et 2 constants, le rendement   passe par son
Pfer  rt 2 I 22
U 2I 2 
cos  2
Pfer  rt 2 I 22
maximum pour une valeur de cos  2 qui rend minimale la somme , soit cos  2  1
cos  2
(charge résistive). Donc cos  2M  1 .

max 

Pcu

Pfer

0 I2M I2

VIII- Prédétermination des caractéristiques en charge d’un transformateur

Afin de prédéterminer ou vérifier expérimentalement les caractéristiques en charge d’un


transformateur, on peut procéder de deux façons différentes : soit directement à partir d’essais en
charge, méthode lourde et coûteuse ; soit indirectement à partir d’essais à puissance utile nulle,
méthode généralement adoptée. Cette dernière méthode consiste à effectuer deux essais : un essai à
vide et un essai en court-circuit.

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1°) Essai à vide

Le courant primaire à vide I10 est faible (  1 à 5% de I1 nominal )

U 20
Le rapport de transformation est : m 
U1
P10  Pfer  r1 I 10
2
 Pfer

2°) Essai en Court-circuit

A l’aide de l’autotransformateur (AT), on alimente le transformateur à tension réduite U1cc jusqu’à ce


que I2cc soit égal à I2n si c’est possible.
La tension primaire en court-circuit U1cc est faible (  1 à 5 % de U1n ).
Les pertes fer, variant comme le carré de la tension primaire, sont donc négligeables.

P1cc
P1cc  Pcu cc  rt 2 I 22cc  rt 2 
I 22cc

En CC, le schéma équivalent ramené au secondaire devient :

I1cc jxt2 rt2 I2cc


TP

U1cc mU1cc

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m 2 U 12cc
 mU1cc  (rt 2  jxt2 ) I 2cc  m 2
U12cc  (rt 22  xt22 ) I 22cc  xt2   rt22
I 22cc

Connaissant la charge (I2 et cos 2) et en utilisant les résultats de ces deux essais (U20, Pfer, rt2 et xt2),
on peut prédéterminer les caractéristiques en charge du transformateur (U2 = f(I2) et =f(I2) (voir TP).

Remarque :  Si les courants dépassent les calibres des appareils de mesure, on passe par un
transformateur de courant (TC).
 Si les tensions dépassent les calibres des appareils de mesure, on passe par un
transformateur de tension (TT).

U1

I1
I1 = mI2 (m > 1) U2 = mU1 (m < 1)

(TC) I2 (TT)

U2

IX- Utilisation des transformateurs monophasés

Les transformateurs monophasés ne dépassant pas quelques KVA sont généralement utilisés :
 pour l’obtention des très basses tensions de sécurité (<24V) qu’on utilise pour alimenter les
circuits mas isolés, les locaux humides, les jouets,… ;
 pour l’obtention des B.T nécessaires pour les circuits électroniques à transistors et des H.T
pour les dispositifs qui comportent des tubes cathodiques ;
 pour l’isolation d’appareils ou de portions de réseaux ;
pour la production de forts courants sous faibles tensions grâce à un rapport de
transformation très petit (transformateurs pour poste de soudure, …).

X- Grandeurs nominales

Ce sont les valeurs données par le constructeur au-delà des quelles le bon fonctionnement n’est plus
garanti (la durée de vie diminue).
La plaque signalétique d’un transformateur indique les valeurs nominales de la tension primaire U1n,
de la tension secondaire U2n, de la fréquence f et de la puissance apparente secondaire S2n. Le courant
secondaire est I2n = S2n / U2n.

XI- Mise en parallèle de deux transformateurs

Lorsque deux transformateurs T et T’ ont leurs primaires alimentés par le même réseau et leurs
secondaires débitant dans la même charge, ils sont dits branchés en parallèle.

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U1

T (m) T’ (m’)

U2 charge

Les conditions de mise en parallèle de deux transformateurs monophasés sont :

- même rapport de transformation (m’ = m) ;

- même tension de court-circuit (U1cc = U’1cc).

Cette deuxième condition, facile à avoir avec des transformateurs de même puissance, est assez
difficile à réaliser avec des transformateurs de puissances différentes. Aussi, il est déconseillé de
mettre en parallèle deux transformateurs lorsque la puissance de l’un est supérieure à 2 fois celle de
l’autre.

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Ch IV : Machines à courant alternatif asynchrones

Moteur asynchrone à rotor bobiné à bagues

Moteur asynchrone à cage

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I- Introduction

Les machines à courant alternatif asynchrones sont des machines à champ magnétique tournant. Ce
champ tournant peut être crée par des bobines fixes alimentées par un système de tensions triphasé
équilibré, d’où le théorème de Ferraris : 3p bobines régulièrement réparties dans l’espace et parcourues
par un système de courants triphasé équilibré de pulsation , créent p paires de pôles d’un champ

tournant à la vitesse angulaire  s  (vitesse de synchronisme).
p

 60  60 f
s (rd / s)   Ns (tr / mn )   Ns (tr / mn ) 
p 2 p p

3000
Si f  50Hz alors N s (tr / mn ) 
p

p 1 2 3 4 5 6 ...
Ns 3000 1500 1000 750 600 500 ...

Une machine asynchrone est un convertisseur électromécanique qui, ayant 2p pôles et étant relié au
réseau de fréquence f, ne tourne pas rigoureusement à la vitesse de synchronisme.

II- Description générale


Une machine asynchrone triphasée comporte 2 armatures séparées par un entrefer :
 Une armature fixe appelée stator : C’est un anneau de tôles encoché à l’intérieur et portant
en enroulement triphasé. Il constitue l’inducteur de la machine.
 Une armature mobile appelée rotor : C’est un anneau de tôles encoché à l’extérieur et portant
un enroulement polyphasé en court-circuit. Il constitue l’induit de la machine.

On distingue 2 types de rotors : le rotor bobiné à bagues et le rotor à cage.

1°) Rotor bobiné à bagues

Les extrémités des 3 bobinages sont reliées à 3 bagues sur lesquelles frottent 3 blais. Entre ces balais
se trouve un rhéostat de démarrage qui limite le courant lors du démarrage du moteur. Sa résistance, au

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départ maximale, est annulée au fur et à mesure que la vitesse augmente. En marche normale les
bobinages sont court-circuités.

2°) Rotor à cage

La cage est formée de barres métalliques en cuivre ou en aluminium logées dans les encoches du rotor
et court-circuitées aux deux extrémités par des anneaux conducteurs.

III- Principe de fonctionnement

On alimente l’enroulement statorique par un système de tensions triphasé équilibré de pulsation , il



se crée, d’après le théorème de Ferraris, un champ tournant à la vitesse angulaire  s  .
p
Supposons que le rotor est en train de tourner à la vitesse . Ses enroulements voient défiler le champ
tournant à la vitesse relative r = s - . Etant fermés sur des résistances ou court-circuités, ils seront
parcourus par des courants induits. La présence du champ et des courants induits est à l’origine d’un
couple électromagnétique qui tend, d’après la loi de Lenz, à s’opposer à la cause qui lui a donnée
naissance c-à-d à la rotation relative du champ tournant par rapport au rotor. Ainsi, il doit :
 entraîner le rotor à la poursuite du champ tournant si  < s et la machine fonctionne en
moteur asynchrone ;
 freiner le rotor si  > s et la machine fonctionne en génératrice asynchrone.

Remarque : Le couple qui apparaît dans la machine asynchrone est nul lorsque le rotor tourne à la
vitesse de synchronisme. Il n’y a donc de couple qu’en dehors du synchronisme, d’où le nom de
machines asynchrones.

IV- Glissement

s   Ns  N
g 
s Ns

 g  0     s correspond au fonctionnement en génératrice.


 g  0     s correspond au fonctionnement à couple nul (fonctionnement à vide).
 0  g  1     s correspond au fonctionnement en moteur (g ≈ qqs % ).
 g  1    0 correspond au fonctionnement à rotor bloqué (fonctionnement au démarrage).
 g  1    0 correspond au fonctionnement en freinage. (on l’obtient par inversion du sens de
rotation du champ tournant en inversant 2 phases au stator).

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V- Diagramme de puissances - Rendement - Couples (fonctionnement en moteur)

1°) Diagramme de puissances

PJS PJR Pméc

Pa  3 UI cos    Ptr  em  s  Pm  em    Pu  u 


PferS PferR  0

Pa : Puissance absorbée par le stator.


Ptr : Puissance transmise du stator au rotor.
Pm : Puissance mécanique.
Pu : Puissance utile.
PJS : Pertes Joule statoriques. PJS = 3 RS I2 en Y ou PJS = 3 RS J2 = RS I2 en 
Pfer S : Pertes fer statoriques.
PJR : Pertes Joule rotoriques. PJR = Ptr – Pm = em (s – ) = g em s = g Ptr
Pfer R : Pertes fer rotoriques. Pfer R ≈ 0
Pméc : Pertes mécaniques.

Les pertes fer statoriques et les pertes mécaniques se déterminent à partir d’un essai à vide du moteur.

A vide :  o   s   g o    PJRo  .

Le diagramme de puissances devient :

PJSo PJRo  0 Pméc

Pao   Ptro   Pmo   Puo  0


PferS PferR  0

Pao  PJSo  PferS  Pméc   PferS  Pméc  Pao  PJSo

Pao  PJSo
Si PferS  Pméc alors PferS  Pméc 
2

2°) Rendement

P 3UI cos   (PJS  PferS  PJR  Pméc )


 u 
Pa 3UI cos 

3°) Couples

Pm
em : Couple électromagnétique em 

Pu
u : Couple utile u 

Pméc
p : Couple des pertes p  em  u 

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VI- Démarrage des moteurs asynchrones triphasés
Les moteurs asynchrones triphasés et spécialement les moteurs à cage sont les moteurs les plus
répandus dans l’industrie.
Au démarrage, le courant Id absorbé par le moteur est souvent très supérieur au courant nominal In. La
durée de démarrage étant très courte, même si le moteur est capable de supporter le courant de
démarrage sans échauffement dangereux, il en résulte malheureusement dans la ligne alimentant le
moteur une chute de tension inacceptable par les autres usagers branchés sur cette même ligne.
Aussi, on impose à la pointe de courant Id/In au démarrage une limite à ne pas dépasser (de l’ordre de 2
à 3).

Les procédés de démarrage des moteurs asynchrones triphasés sont :

1°) Démarrage direct

Ce type de démarrage est réservé pour les moteurs à faible puissance (inférieure à 1,5KW).

2°) Démarrage étoile – triangle

Ce type de démarrage, facile à mettre en œuvre, est adopté surtout pour les moteurs à cage démarrant
à vide ou à faible charge.

3°) Démarrage avec tension réduite

 à l’aide d’un autotransformateur ;


 à l’aide d’un gradateur ;
 par élimination de résistances insérées entre le réseau et les bornes statoriques.

4°) Démarrage à l’aide d’un rhéostat rotorique

 à plots dans les laboratoires ;


 à contacteurs dans l’industrie.

Ce type de démarrage est réservé uniquement pour les moteurs à rotor bobiné à bagues.

Pr. A. HMIDAT

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