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Bruxelles
Laboratoire d’électrotechnique
Auteur :
Adler Meikle Lukas
Biart Timour
Enseignant :
Faraci Michael
N. Baiboun
Kanbar Ali El Hadi
Lehmi Abderrahmane
Mcheik Hassan
4 octobre 2020
Table des matières
1 Introduction 2
1.1 La manipulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 Rappel théorique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.3 Formules indispensables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
5 Conclusion 18
5.1 Les points importants du moteur DC en série . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
5.2 Les points importants du moteur DC shunt . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
1
1 Introduction
1.1 La manipulation
Le but de ce laboratoire est d’étudier au sens large le moteur à courant continu, aussi appelé moteur DC,
de l’anglais Direct Current.
Il faut pour cela premièrement comprendre le fonctionnement théorique de ce dernier, pour ensuite s’inté-
resser à ses caractéristiques, telles que son couple maximal, sa vitesse de rotation en fonction du courant ou de
la tension qui le traverse.
Ce rapport se penchera également sur les différents schémas de câblage du moteur DC et abordera les
différentes manières de placer ce moteur dans un circuit en précisant leurs avantages et inconvénients.
Son fonctionnement suit les lois électromagnétique et comme schématisé dans la figure 1, les principales
pièces du moteur sont les suivantes :
Le stator (inducteur) : constitue la partie fixe du moteur. Il crée un flux magnétique traversant le rotor à
l’aide d’aimants permanents ou bien par l’intermédiaire d’un electro-aimant. Cet electro-aimant est alimenté
par un courant d’excitation Iex , qui passe dans une bobine enroulé autour du stator.
Le rotor (induit) : constitue la partie mobile du moteur. Elle est de forme cylindrique et est composée d’un
bobinage.
Ainsi, lorsqu’un courant externe passe par le collecteur, il est transmis directement au rotor.
Puisque ce rotor est plongé dans un champs magnétique provoqué par le stator, et est traversé perpendicu-
lairement par un courant, ce dernier subit une force suivant la loi de Laplace qui agit de manière antisymétrique
par rapport au centre du rotor. Dès lors, ces forces, appelées couple, provoquent une rotation du rotor trans-
mettant ainsi une puissance à l’arbre.
2
Le moteur DC peut se placer de deux manières différentes dans un circuit, en fonction de la caractéristique
du moteur qui nous intéresse. Soit il se dispose en série, soit en parallèle.
It = Iex + Ia (1)
Où :
— It : est le courant total [A] ;
— Iex : est le courant d’excitation [A] ;
— Ia : est le courant dans le rotor [A].
remarque : pour le moteur en série Iex = Ia .
Où :
— Cu : est le couple utile du moteur [Nm] ;
— F : est la force appliquée au moteur [N] ;
— d : est la distance à laquelle la force est appliquée au moteur [m].
Ici, d est donnée et vaut pour le moteur shunt 0,238m et 0,706m pour le moteur en série.
Ou bien :
Cu = k · φ · I (3)
Où :
— k : est une constante ;
— φ : est le flux [Wb].
Pa = U · It (4)
Où :
— Pa : est la puissance absorbée (électrique) [W]
— U : est la tension [V] ;
— It : est le courant total [A].
P u = Cu · N (5)
Où :
— Pu : est la puissance utile [W] ;
— Cu : est le couple utile [Nm] ;
N : est la vitesse en [rad/s].
Le calcul du rendement :
Pu
η= (6)
Pa
Où :
— η : est le rendement sans unité ;
3
— Pa : est la puissance absorbée [W] ;
Pu : est la puissance utile [W].
E =k·φ·N (7)
Où :
— E : est la tension au borne du rotor [V]
U = E + Ra · Ia (8)
Où :
— Ra : est la résistance du moteur ;
— Ia : est le courant qui traverse le moteur.
Ces formules sont utilisés pour la réalisation des tableaux des valeurs mesurées et calculées.
Sur le circuit de principe visible sur la figure 2, nous observons trois éléments. Premièrement il y a la bobine
du stator représentée par le rectangle EF. Cette bobine schématise la résistance de ce dernier. Ensuite, arrive
le rotor et pour finir, il y a une seconde bobine mise en série avec les autres éléments. Cette bobine est disposée
ainsi afin de contrer certains phénomènes indésirables de flux qui pourraient apparaître. En effet, le flux généré
par cette bobine va s’opposer au "flux indésirable " dans le circuit.
Le circuit de principe montre que le courant qui traverse le stator (Iex ) est le même que celui qui passe dans
le rotor (Ia ). Nous avons donc :
4
Ia = Iex (9)
La théorie nous apprend aussi qu’il faut faire particulièrement attention au démarrage du moteur DC disposé
en série.
En effet, puisque que le type de câblage de ce moteur est adapté pour démarrer avec de grosses charges,
il possède un très fort couple de démarrage. Dès lors, il faut faire attention à ne pas le démarrer à vide afin
d’éviter le phénomène d’emballement.
U − R · Ia
ω= (10)
k·φ
Où :
— ω est la vitesse angulaire du rotor [rad/s] ;
— U est la tension au bornes du stator [V] ;
— R est la résistance traduite par la charge [Ω] ;
— Ia est le courant transmis au rotor [A] ;
— k est une constante ;
— φ est le flux magnétique [Wb].
Dans le cas où le moteur tourne à vide, la charge est nulle. S’il n’y a pas de charge, les tensions U et E sont
égales et selon l’équation 9, le courant du circuit est le courant d’excitation.
Donc lors du démarrage, le courant d’excitation imposé n’atteint pas sa valeur maximale immédiatement,
et pendant un cours instant le courant dans le circuit sera nul. Puisque le flux magnétique φ généré est propor-
tionnel à ce courant, si le courant est nul, le flux est nul aussi.
Maintenant si le flux magnétique est nul, alors en suivant la formule 10, la vitesse de rotation est infini et
le moteur subira le phénomène d’emballement. Comme il n’est pas possible d’atteindre une vitesse infini, le
moteur cassera bien avant, causant une situation dangereuse.
2.3 Résultats
2.3.1 Le schéma de câblage
Le schéma de câblage pour un moteur DC mis en série dans notre situation est le suivant :
5
Figure 3 – Câblage du moteur DC en série
Le carré DC représente la source de tension en courant continu, tandis que ceux contenant les lettres A et V
représentent respectivement l’ampèremètre et le voltmètre. Le grand carré comprenant les lettres A,B,C,D,E,F,G
et H représentant le moteur dans ça globalité. E et F représentent les bornes de la bobine d’excitation connectée
en série avec les bornes A et H, représentant le moteur, composé de AB et HG connectés en série.
Des indications sur le moteur DC expliquent que la puissance dissipée par le moteur est de 4 cheval-vapeur.
La théorie explique également qu’un cheval-vapeur est égal à 750 W.
La puissance de la machine est donc de : P= 750 · 4 = 3000W.
Ainsi, en connaissant la puissance de la machine et son rendement (donné également et de valeur égale à
0.8), il est possible de déterminer la puissance maximale admissible par le calcul suivant :
Cette puissance maximum permet alors de déterminer le nombre de lampes qu’il est nécessaire de brancher
sur le circuit.
Puisqu’une lampe consomme 40W, le nombre de lampes qui puissent être branchée est de :
2400
N brLampe = = 60 (12)
40
Il est ainsi possible de brancher 60 lampes au circuit. Ces lampes simulent la charge nécessaire au moteur
lors du démarrage afin d’éviter l’emballement.
Lors de cet essaie, nous relevons les mesures en réduisant la masse d’équilibrage par pas de 0.25 kg. L’essaie
débute avec 3.25kg et se limite à la vitesse maximale du moteur.
La masse d’équilibrage sert à créer un moment qui compensera le couple du moteur pour que le système
reste en équilibre.
Le bras de levier de cette masse est de 0.706 m.
6
U(V) I(A) M(kg) F(N) N (tr/min) Couple (Nm) Pu(W) Pa(W) η (%)
220 15,75 3,25 31,88 1167 22,51 2750,78 3465 79,39
220 15,25 3,00 29,43 1203 20,78 2617,52 3355 78,02
220 14,30 2,75 26,98 1230 19,05 2453,24 3146 77,98
220 13,20 2,50 24,53 1262 17,31 2288,24 2904 78,80
220 12,40 2,25 22,07 1301 15,58 2123,06 2728 77,82
220 11,00 2,00 19,62 1345 13,85 1950,99 2420 80,62
220 10,10 1,75 17,17 1392 12,12 1766,77 2222 79,51
220 9,00 1,50 14,72 1460 10,39 1588,35 1980 80,22
Dans cette expérimentation, le principe est de réduire la tension par pas de 40 V en commençant par une
tension de 220 v tout en gardant une masse d’équilibrage constante de 1.5 kg.
2.4 Observations
À l’aide des résultats du tableau 1, il est possible de dessiner le graphique illustré dans la figure 4, où il est
visible qu’à tension constante, le couple diminue lorsque la vitesse rotative augmente.
7
Figure 4 – Évolution du couple en fonction de la vitesse pour un moteur DC en série
Ensuite dans le graphique décrit dans la figure 5 réalisé à partir des données du tableau 1, décrit une dé-
croissance de la vitesse de rotation lorsque le courant augmente.
Le graphique représenté dans la figure 6 à partir du tableau 1, met en évidence que le couple du moteur
augmente de manière constante par rapport au courant induit, suivant presque une droite de pente positive.
8
Figure 6 – Évolution du couple en fonction du courant pour un moteur DC en série
Le graphique révélé dans la figure 7, et qui se base sur les valeurs du tableau 1 montre que la valeur du
rendement fluctue, le rendement est situé dans une plage de pourcentage entre 78 % et 80 %. Le rendement
reste ainsi relativement constant tout au long de l’essaie à tension constante.
Le graphique affiché dans a figure 8 à l’aide des données du tableau 2, met en évidence le rapport linéaire
entre la tension et la vitesse de rotation dans le cas où la masse est constante.
9
Figure 8 – Évolution de la tension en fonction de la vitesse à masse constante pour un moteur DC en série
U = k · φ · N + Ra · Ia (13)
Ensuite, en comparant les valeurs du rendement obtenues dans les tableau 1 et 2, il est claire que le rendement
diminue lorsque la tension diminue. Ce qui est a première vue étrange puisque suivant la formule 6, le rendement
est inversement proportionnel à la puissance absorbé Pa qui est lui même directement proportionnel à la tension
(formule 4). Cependant, en développant plus en profondeur l’équation du rendement, il est possible d’obtenir :
Pu Cu · N
η= = (14)
Pa U · It
Puisque dans l’essaie à masse constante, le courant It et le couple Cu sont constant, le rendement dépend
donc uniquement de la vitesse de rotation N et de la tension U. Dès lors, puisque le rendement diminue lorsque
la tension diminue, cela doit dire que la vitesse de rotation diminue de manière plus importante que la tension.
Ce qui est concordant avec la figure 8, où il est visible que la pente est bien inférieure à 1.
Il est expliqué dans la théorie que le moteur DC mis en série supporte bien les charges car il possède un fort
couple de démarrage. Ce qui est effectivement le cas dans la figure 4, où le couple est le plus important lorsque
la vitesse de rotation N est au plus bas.
La suite de ce graphique montre que lorsque la vitesse de rotation augmente, le couple diminue. Ceci s’ex-
plique à nouveau à l’aide de la formule 6 et 2. Effectivement, en développant, l’équation devient :
Pu Cu · N F ·d·N
η= = = (15)
Pa U · It U · It
Cela donne :
η · It F ·d
= (16)
N U
10
Cependant lors de l’essaie, la tension U et la distance du bras de levier d sont fixes et vu que le rendement
peut être considérer comme constant, le rapport de proportionnalité devient le suivant :
I
~F (17)
N
Parce-que la masse F est directement proportionnel à la masse, en réduisant la masse, la force diminue et
ainsi, bien que le courant diminue également mais moins vite, la vitesse N doit augmenter pour garder l’égalité
de l’équation.
Enfin, dans la théorie, le moteur DC en série est décrit comme étant autorégulateur de puissance. À l’aide des
observations, il est maintenant possible d’expliquer ce que "autorégulateur de puissance" veut dire et pourquoi
c’est le cas.
Comme il est visible sur figure 5, Lorsque la charge augmente, le courant induit augmente, ce qui a comme
conséquence que la vitesse de rotation diminue. La formule 5 dit aussi que la valeur de la puissance utile dépend
directement du lien entre le couple Cu et la vitesse N.
Or, si le couple augmente, la vitesse de rotation diminue, ces deux éléments se compensent en quelque sorte,
ce qui a pour finalité que la puissance utile reste donc constante. Et nous parlons alors d’autorégulation de la
puissance.
La figure 9 montre comment est placé le moteur shunt dans le circuit. Ce dernier est composé de :
— Une source de tension (la génératrice DC) ;
— La bobine d’excitation du stator CD, permettant de créer le courant d’excitation Iex ;
— Un rehaussât de champ RH ;
— Le moteur DC, noté AB ;
— La résistance du circuit Ra ;
— Un rehaussât de démarrage Rd ;
— La bobine de compensation HG.
Le rehaussât de démarrage permet de contrer un pic de sur tension au démarrage du moteur appelé effet de
pointe. En effet, à ce moment précis, la force électromotrice E dans le circuit est nulle.
11
Et donc, d’après la loi des maille, l’équation 8 devient alors :
U 220
Ia = = ≈ 169A (18)
Ra 1, 3
Où la valeur de la tension U est standard et celle de la résistance Ra fût déterminée lors du laboratoire
portant sur la génératrice DC.
Cependant, le courant nominal de la machine est de 16 A, soit prêt de dix fois moins que ce qui a été obtenue
par calcul. Le rehaussât de démarrage permet donc de limiter la tension qui passe dans le circuit, afin d’obtenir
une valeur de courant de démarrage supportable pour la machine, soit de valeur proche de 1,5 In .
Ensuite, une fois le moteur démarré, cette résistance au démarrage peut être diminuée jusqu’à être supprimée
entièrement afin qu’elle ne consomme pas d’énergie tout au long du fonctionnement du moteur.
Le rehaussât de champ permet quant à lui, d’augmenter le champ H qui tendait à diminuer sous l’action du
rehaussât de démarrage.
3.3 Résultats
3.3.1 Les schémas de câblage
12
Figure 11 – Schéma de câblage pour le moteur shunt
U(V) Iex(A) Ia(A) F(N) N(v) N (tr/min) Couple (Nm) Pu(W) Pa(W) (%)
220 0,287 0,7 0 90,0 1500,0 0 0 217,14 0
220 0,287 2,4 10 88,6 1476,6 2,38 368,03 580,14 63,44
220 0,287 4,4 22 88,0 1466,7 5,24 804,19 1031,14 77,99
220 0,287 5,8 30 87,9 1465,0 7,14 1095,38 1339,14 81,79
220 0,287 7,5 40 87,1 1451,7 9,52 1447,21 1702,14 85,02
220 0,287 9,4 50 86,6 1443,3 11,90 1798,63 2120,14 84,84
220 0,287 11,5 61 86,3 1438,3 14,52 2186,73 2582,14 84,67
220 0,287 13,6 70 86,5 1441,7 16,66 2515,18 3055,14 82,33
220 0,287 16,0 80 87,1 1451,7 19,04 2894,43 3583,14 80,78
3.4 Observations
Premièrement, il est facile d’observer à l’aide du graphique illustré dans la figure 12 que le couple et le
courant augmentent linéairement. En effet, le rapport Cu = f(I) est représenté par une droite.
13
Figure 12 – Évolution du Couple en fonction du courant pour un moteur DC en shunt
Ensuite, dans le graphique représenté par la figure 13, la vitesse de rotation à une tendance à légèrement dimi-
nuer, mais reste globalement à peu près constante et ce, peut importe la valeur du courant qui traverse le moteur.
Par la suite, au vu du graphique révélé dans la figure 14, et en ignorant la partie de la courbe supérieure
à 14 Nm, il semble que le couple diminue de manière approximativement linéaire lorsque la vitesse de rotation
augmente.
14
Figure 14 – Évolution du couple en fonction de la vitesse angulaire pour un moteur DC en shunt
Pour finir, le graphique sur la figure 15 montre que le rendement subit une croissance jusqu’à atteindre un
palier dans les 80/85 pourcent.
E = U − Ra · Ia = k · φ · N (19)
En isolant la vitesse N :
U − Ra · Ia U Ra · Ia
N= = − (20)
k·φ k·φ k·φ
A l’aide des formules 3 et 6, il est simple de remarquer que le flux φ est presque constant. Effectivement :
Pu Cu · N k · φ · It · N k·φ·N
η= = = = (21)
Pa U · It U · It U
Comme le paramètre k est une constante, le rendement η est constant, la vitesse N ne varie que légèrement
et la tension U est fixe, le flux φ varie très légèrement et est considérable comme constant.
15
Ainsi, avec U fixe, k, Ra , et φ constant, la vitesse N est une droite à pente négative faible :
Étant donné que la vitesse N ne diminue que faiblement, il n’est pas aberrant de faire l’approximation qu’elle
soit constante sachant que le courant maximale qui peut traverser le moteur est de 16 A.
Pu Cu · N
η= = (23)
Pa U · It
Ce qui donne aussi :
η · U · It = Cu (24)
It = Ia + Iex (25)
It ~Cu (26)
Ainsi, cela prouve par la théorique, que si le courant Ia , et donc le courant total It augmente, le couple
augmentera également linéairement.
Une autre approche pour confirmer cela, est celle à partir de la formule 3. Effectivement puisque le flux et
k sont constant, le couple varie directement avec le courant total It , et donc Ia .
Après, le fait que la courbe ne soit pas exactement linéaire dans les graphiques, vient probablement des
approximations effectués lors des raisonnement et de fluctuations qui intervienne systématiquement à chaque
expérimentation.
Il est possible ainsi de faire le rapprochement entre le moteur DC shunt est autorégulateur de vitesse. En
effet, étant donnée que le couple est directement lié au courant et que les autres éléments sont constant ou
n’interviennent pas, ces deux éléments se compense ce qui comme résultat, une vitesse constante.
Enfin, la courbe caractéristique visible dans la figure 15 s’explique par la résistance imposé lors du démarrage
du moteur DC en shunt. Effectivement, comme expliqué plus haut, afin de démarrer le moteur sans problème,
une résistance variable est mis en circuit et elle est par la suite rapidement mise à zéro.
Cela veut dire, qu’au démarrage, cette résistance variable consomme énormément d’énergie et réduit la
puissance utile. Ce qui explique le rendement proche de nul. Par la suite, puisque cette résistance diminue pro-
gressivement, le rendement augmente régulièrement jusqu’à ce que la résistance variable soit nulle. Le rendement
arrive ainsi à sa valeur normale d’utilisation, celle qui reflète le vrai rendement du moteur.
Premièrement, en comparant les courbes du graphique illustré par la figure 16, il ressort clairement que
contrairement au moteur en série, où la vitesse de rotation augmente lorsque le couple diminue, dans le moteur
shunt, la vitesse reste presque constante
16
Figure 16 – Graphique de la variation du couple en fonction de la vitesse angulaire d’un moteur DC
Ensuite, le graphique affiché par la figure 17 montre distinctement que le moteur shunt garde une vitesse
presque constante quelque soit le courant tandis que celle du moteur en série décroît avec la hausse du courant.
Le graphique révélé par la figure 18 montre que le comportement du moteur série et shunt est assez similaire,
bien que le moteur shunt s’étale sur une bien plus grande plage de courant ( de presque zéro à seize ampères)
tandis que le moteur en série se limite entre huit et seize ampère.
Cependant, le moteur en série verra son couple augmenter plus vite que le moteur shunt pour un même
courant.
17
Figure 18 – Graphique de la variation du couple en fonction du courant d’un moteur DC
Dans la suite, le graphique dessiné dans la figure 19,montre clairement une différence de rendement lors du
démarrage de ces deux montages. Dans le cas du moteur shunt le rendement augmente avec la puissance lors
de son démarrage jusqu’à arriver à sa valeur maximale tandis que le moteur en série démarre directement à sa
valeur maximale.
Le rendement du moteur en série est légèrement inférieur à celui du moteur shunt.
5 Conclusion
5.1 Les points importants du moteur DC en série
1. La relation entre la tension U et la vitesse de rotation du moteur N est linéaire. Donc pour changer la
vitesse, il faut faire varier la tension.
2. Le rendement du moteur en série lorsque le couple est constant est lié à la tension, mais surtout à la
vitesse du moteur.
3. Le moteur supporte très bien les grandes charges et ne doit pas démarrer à vide.
18
5.2 Les points importants du moteur DC shunt
1. La vitesse de rotation reste plus ou moins constante.
5. Le rendement du moteur n’atteint son maximum qu’après le démarrage. Au démarrage, le rendement est
médiocre.
Ainsi donc, les deux moteurs aux câblage différents ont des caractéristiques différentes qui donnerons des
avantages et inconvénients différents.
En plaçant le moteur en série dans un circuit, ce dernier possédera un bon couple de démarrage, ce qui
peut être pratique dans certaines applications avec des charges lourdes. L’inconvénient est qu’il ne faut pas
oublier de placer le moteur en charge, sous peines du phénomène d’emballement du moteur, qui le conduirait à
sa destruction.
Un autre avantage du moteur DC en série, est qu’il est autorégulateur de puissance. Il n’y aura pas de perte
de puissance, cependant cela veut dire que lorsque couple augmente, la vitesse de rotation diminue.
De plus, il est facile de faire varier la vitesse de rotation du moteur puisqu’il suffit de faire varier la tension
U, cependant il faut éviter de faire tourner le moteur à bas régime lorsque le couple est constant puisque cela
amènera à une baisse du rendement
En conclusion, le moteur DC en série est plus intéressant dans les machines de grosse puissance, telles que
les laminoirs métallurgique, où le couple rentre en jeu, mais où la vitesse de rotation n’a que peu d’importance
ou dans les grandes industries où les moteurs tournent sans interruptions et où le démarrage n’est donc plus
trop un problème.
Ensuite, en plaçant le moteur à courant continu en parallèle du circuit, ce dernier possède d’autres avantages
que le moteur DC placé en série.
Le premier étant qu’il est dit autorégulateur de vitesse. En effet, la vitesse de rotation du moteur tend à
rester constante même si on modifie la valeur du courant qui passe dans ce dernier.
Le second avantage du moteur shunt, est qu’il est fait pour être utilisé à une certaine valeur de courant, et
donc de couple. Le moteur shunt est donc intéressant dans les machines tournante ayant besoin d’une vitesse
de rotation constante, telles que les tours d’usinage.
La première grande différence entre les deux moteur réside dans le rendement. En effet, le rendement du mo-
teur en série, placé à tension constante, est de l’ordre de 80 %, alors que celui du moteur shunt est de 85 pourcent.
Cependant, une grande différence réside aussi au démarrage. Bien que le rendement du moteur shunt est
plus intéressant en plein fonctionnement, lors du démarrage, l’histoire est toute autre.
Effectivement, au démarrage le rendement du moteur shunt est quasiment nulle, alors que celui du moteur
en série n’est pas affecté par le démarrage.
Il faut néanmoins, ne pas oublier que le moteur shunt peut démarrer à vide contrairement au moteur en série.
Une autre différence entre ces deux moteurs concerne le couple maximal délivré par le moteur.
Dans les mêmes conditions d’utilisation, le moteur en série délivre jusqu’à 22,5 Nm de couple, là où le moteur
shunt ne délivre que 19 Nm de couple. Il y à donc une différence de 15 % entre les couples maximales libérés
par ces deux moteurs.
19
En conclusion, les moteurs shunt sont plus intéressant dans les machines telles que les tours, les meuleuses
ou encore certains aspirateurs.
20
Références
[1] [Anonyme,2019] Moteur à courant continu, [en ligne], https://energieplus-lesite.be/techniques/
ascenseurs7/moteur-a-courant-continu/#:~:text=Les%20balais%20assurent%20le%20passage,d’
un%20contact%20par%20frottement.&text=Le%20point%20de%20contact%20entre,du%20moteur%20%
C3%A0%20courant%20continu, page consultée en septembre 2020.