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THEORIQUE
Les condensateurs
1. Définition d’un condensateur :
Un condensateur est très utilisé en électricité et en électronique. Nous
étudierons ses propriétés c’est-à-dire son comportement lorsqu’il est
branché dans un circuit
1.1. Définition [3]
Un condensateur est un ensemble formé par deux conducteurs dont
les faces en regard sont parallèles, très proches l’une de l’autre et
séparés par un isolant.
Les deux conducteurs sont appelés les armatures du condensateur qui
peuvent être deux plaques métalliques ou deux feuilles d’aluminium…,
et l’isolant est appelé le diélectrique qui peut être l’air, le verre, le
papier paraffiné, le mica…
Le symbole d’un condensateur est donné par la figure 1
Armatures
A B
Diélectrique
figure 1
figure 2
figure 3
+ -
ou - +
figure 4
K1 K2
G 0G
E R
C
V
figure 5
I G 0 (1)
E e- R
A + + + + + +qA
V
B - - - - - - -q B
e-
figure 6
2.2.2. Interprétation
Le courant transitoire d’intensité I observé appelé courant de charge
(I>0) correspond au déplacement des charges électriques (électrons)
par le générateur sur les faces intérieures des armatures du
condensateur. Les électrons se déplacent en sens contraire de celui du
courant I. De ce fait, la face intérieure de l’armature A prend une
charge électrique apparente positive (+q A) due au départ de n électrons
tandis que la face en regard de l’armature B reçoit un excédent de n
électrons et prend ainsi une charge négative (-q B). La circulation des
électrons cesse dès que la d.d.p. atteint la f.é.m. E du générateur et le
courant I s’annule. Le condensateur chargé se comporte alors comme
(2) I
0 G
E e- R
A + + + + + +qA
V
B ----- -q B
e-
R
figure 7
2.3.2. Interprétation
La d.d.p. aux bornes du condensateur initialement chargé, produit un
mouvement d’ensemble des charges électriques (électrons) dans le
circuit fermé. Les électrons excédentaires de l’armature B s’écoulent
vers l’armature A où ils sont en déficit et neutralisent sa charge
positive.
A B
Y2
C
Y1
figure 8
UAB
T 3T
0 2 T 2 2T t
Variation de la tension aux bornes du condensateur de la figure 8 pour
une résistance faible
figure 9
UAB
T 3T
0 2 T 2 2T t
Variation de la tension aux bornes du condensateur de la figure 8 pour
une résistance importante
figure 10
Δq dq
i= i=
Δt ; si Δt→0 dt .
Le courant change de sens alors on choisit un sens positif pour i :
i
A B
figure 11
- Cas de charge : i > 0 ; le courant i arrive en A. La charge q A est une
d qA
fonction croissante du temps :i= >0 .
dt
- Cas de décharge : i < 0, le courant part de A. la charge q B est une
d qA
fonction décroissante du temps : i= <0 .
dt
dq A
i=
Enfin quelque soit le sens du courant, dt est l’intensité
algébrique du courant.
2.6. Visualisation de l’intensité algébrique [4]
Le montage de la figure 12 comporte un générateur de signaux
rectangulaires ; la tension UFE entre ses bornes est une fonction
périodique du temps t, de période T. Orientons le circuit en prenant
comme sens positif celui d’un courant entrant par la borne A du
condensateur. L’intensité algébrique i du courant est une fonction du
temps t.
Observons à l’oscillographe les tensions U FE (voie Y1) et UDE (voie Y2). On
peut ainsi (figure 12) visualiser les variations de l’intensité algébrique i,
car on a, effectivement, UFE = R.i :
T
. si 0 < t < 2 , UFE > 0, i > 0 et UDE = R.i > 0 :
le condensateur se charge ; l’intensité, initialement importante,
décroît, pour s’annuler quand le condensateur est chargé.
T
<t<T
. si 2 , UFE = 0, i < 0 et UDE R.i < 0 :
le condensateur se décharge ; l’intensité, initialement importante en
valeur absolue, croît, pour s’annuler quand le condensateur est
déchargé.
E●
i
R
+
i A B
F● ● ● ●D
Y1 C Y2
figure 12
UFE
T 3T
0 2 T 2 2T
figure 13-a
UDE = R.i
charge
T 3T
0 2 T 2 2T
décharge
figure 13-b
On a la relation algébrique UDE = R.i. L’intensité algébrique i du
courant suit donc les mêmes variations que la tension U DE, R étant un
nombre positif.
q 1.C C
C= = =1 . =1 Farad( F )
U 1 .V V .
Le Farad (F) est donc la capacité d’un condensateur qui peut prendre
une charge de 1 Coulomb (C) quand la d.d.p. établie entre ses
armatures vaut 1Volt (V).
Le Farad (F) représente une capacité énorme ; ainsi on utilise
généralement ses sous-multiples :
Le microfarad (µF) : 1µF = 10-6F ;
Le nanofarad (nF) : 1nF = 10-9F ;
Le picofarad (pF) : 1pF = 10-12F.
3.4. Capacité d’un condensateur plan [5]
Un condensateur est dit plan lorsque les surfaces en regard de ses
armatures sont planes.
On démontre expérimentalement que la capacité d’un condensateur
plan est :
- proportionnelle à la surface S commune aux armatures en regard ;
- inversement proportionnelle à la distance e qui sépare ses armatures.
L’expression de la capacité d’un condensateur plan est :
S
C=ε 0⋅
- si le diélectrique est l’air (ou vide) : e
1
ε0= 9
=8 , 85. 10−12 S . I
Avec Є0 : la permittivité du vide ( 36 π .10 ) ;
S : la surface en mètre carré (m2) ;
e : épaisseur en mètre (m).
A A
C1 C2 C3 ⇔
C
E E
B B
Figure 9-a Figure 9-b
C1 C2 C3 C
A B A B
U1
U2 U3
UAB UAB
1 1 1 1 1
= + + +¿⋅¿+
C C1 C2 C3 Cn
C3
E C2 ⇔
E C2 C’
C4
1 1 1 C 3 ×C 4
= + C '=
C ' C3 C 4 ⇒ C3 +C 4
Les capacités C1, C2 et C’ sont en parallèle ; alors leur capacité
équivalente est :
C = C 1 + C2 + C’
K1 K2
E C M
Figure 12
1
C passant par l’origine O du repère.
Uc (V)
U -----------------p
U2 - - - - - - - - - l- - - - - - -
A
U1 - - - - -s - - - - m- - - - -
E C
B 0 q1 q2 q q(c)
Figure 13
Variation de la tension UC aux bornes
du condensateur en fonction de sa charge q
( U 1 + U 2 )⋅q
Δw=
2 .
Le point p(q ; u) correspond la fin de la charge du condensateur.
L’énergie emmagasinée au cours de la charge est :
U⋅q
w=
2 qui est égale l’air du triangle opq.
q
q=C . U U=
or ou C
2
1 1 1 q
W = ⋅q⋅U = ⋅C⋅U 2= ⋅
2 2 2 C