vbs
θe
ia r
vbr
br
var
ibr
as
vas ia s
vcs
ics
vcr
cs ic r
cr
1
Hypothèses
Le modèle de la machine que nous adopterons repose sur les hypothèses suivantes :
Proportionnalité des flux aux courants.
Symétrie ternaire de la machine.
Entrefer constant.(pas d’effet d’encoches)
Forces magnétomotrices à répartition spatiale sinusoïdale.
Courants autres que dans les bobinages négligés.
Equations électrocinétiques
La loi de Faraday et la loi d’ohm permettent de relier les tensions sur les enroulements aux flux
totalisés et aux courants dans ces bobinages.
Avec les conventions utilisées, les deux équations matricielles suivantes expriment les tensions sur les
différents enroulements.
[v s ] = R s .[i s ] + d[φ s ] et [v r ] = R r .[i r ] + d[φ r ]
dt dt
Avec les hypothèses précédentes, la relation entre les flux totalisés sur les enroulements et les courants
peut être décrite par l’équation matricielle suivante :
φ as i as
φ i
bs bs
φ cs [φ s ] [M ss ] [M sr (θ e )] i cs [M ss ] [M sr (θ e )] [i s ]
= = =
[M rr ] i ar [M rs (θ e )] [M rr ] [i r ]
. .
φ ar [φ r ] [M rs (θ e )]
φ br i br
φ cr i cr
où [Mss], [Mrr], [Msr(θe)] et [Mrs(θe)] sont des sous-matrices de dimension 3∗3 et [φs], [φr], [is] et [ir]
des vecteurs colonnes de dimension 3.
L ps Ms Ms L pr Mr Mr
Avec [M ss ] = M s L ps Ms
[M rr ] = M r L pr Mr
M s Ms L ps M r Mr L pr
2π 2π
cos(θe ) cos(θe + ) cos(θe − )
3 3
2π 2π
[M sr (θe )] = M o cos(θe − ) cos(θe ) cos(θe + ) [Mrs(θe)] = [Msr(θe)]t
3 3
2π 2π
cos(θe + 3 ) cos(θe − 3 ) cos(θe )
2
Energie magnétique
Elle peut être calculée à partir de l’expression suivante :
Wmag = 1 .( [is ] t.[φs ] + [ir ] t.[φr ] )
2
L’expression de Wmag en fonction des courants et des inductances ne comportent que 36 termes !
Couple électromagnétique
Il est donné par la dérivée partielle de la coénergie (ici égale à l’énergie) par rapport à l’angle
mécanique entre le rotor et le stator.
Ce = ∂Wmag = p. ∂Wmag
∂θm ∂θe
Vitesse
Elle est solution de l’équation fondamentale de la dynamique.
J dΩ = Ce − Cr avec J : moment d’inertie et Cr : couple résistant.
dt
Conclusion
Les équations précédentes permettent la modélisation de la machine dans le plan « a b c ». Elles
peuvent être implantées dans un calculateur. Par contre, vu la complexité (36 termes pour l’énergie
magnétique) de ces équations non linéaires et multi-variables, il est très difficile d’en tirer des
stratégies de commande.
3 3
[ ]
is = 2 (ias + a.i bs + a 2.ics) = 2 1 a a 2 . i bs [ ]
ir = 2 (iar + a.i br + a 2.icr) = 2 1 a a 2 . ibr
3 3
ics icr
-Vecteurs complexes tension
vas var
3
2 2
3
[
vs = (vas + a.vbs + a .vcs) = 1 a a . vbs
2 2
] 2
3
2 2
3
[
vr = (var + a.vbr + a .vcr) = 1 a a . vbr
2
]
vcs vcr
-Vecteurs complexes flux
φas φar
3
2 2
3
[
φs = (φas + a.φbs + a .φcs) = 1 a a . φbs
2 2
] 2
3
2 2
3
[
φr = (φar + a.φbr + a .φcr) = 1 a a . φbr
2
]
φcs φcr
Equations électrocinétiques
Les deux équations matricielles suivantes exprimant les tensions sur les différents enroulements
[v s ] = R s .[i s ] + d[φ s ] et [v r ] = R r .[i r ] + d[φ r ]
dt dt
peuvent être ramenées à deux équations complexes
dφ s dφ r
v s = R s .i s + et v r = R r .i r +
dt dt
3
φs Ls M.e jθe is
ce qui donne sous forme matricielle : =
.
φr M.e
− jθ e
Lr ir
où Ls , Lr et M représentent les inductances cycliques définies par les expressions suivantes :
Ls = Lps – Ms Lr = Lpr – Mr M = 3.Mo
2
Expression de l’énergie magnétique
En utilisant les matrices de passage définies en annexe, on montre que cette énergie peut s’écrire :
3 3
Wmag = (φ s .i s + φ s .i s + φ r .i r + φ r .i r ) = ℜéel(φ s .i s + φ r .i r )
* * * * * *
8 4
Couple électromagnétique
En remplaçant dans l’équation précédente les vecteurs complexes flux par leurs expressions en
fonction des courants, des inductances et de la position angulaire θe, on aboutit à l’expression suivante
du couple.
3
Ce = p.M. j.(i r .i s .e jθe − i r .i s .e − jθe )
* *
4
qui peut encore s’écrire :
Ce = 3 p.j.(φs.is − φs is) ou Ce = 3 p.( φs ∧ .is )
* *
4 4
Vitesse
Elle est solution de l’équation fondamentale de la dynamique.
J dΩ = Ce − Cr avec J : moment d’inertie et Cr : couple résistant.
dt
Modèle
Les équations de ce paragraphe conduisent au modèle donné par la figure 2.
2
Le coefficient de dispersion de Blondel σ est défini par la relation : σ = 1 − M
Lr.Ls
Cr
Vs φs
Intégrateur
Ce 1 Ω
3 p.j(φs.is*-φ*s.is) Intégrateur
4 J
is
Rs
jθe
φS - M φr. e
φs Lr
is
Intégrateur
σ.Ls
M φs.e-jθ θm
φr φr -
e
Vr ir
Ls
Intégrateur
σ.Lr
θe
p
Rr
Figure 2. Modèle de la machine asynchrone utilisant les phaseurs spatiaux
C’est ce modèle qui sera implanté sous SIMULINK et qui permettra d’effectuer les différentes
simulations.
On passera des grandeurs réelles aux vecteurs complexes et inversement en utilisant les relations de
passage.
Il sera aussi possible de visualiser les différents vecteurs spatiaux dans le plan complexe de façon à
comparer des stratégies de commande, entre autre, comparer une commande scalaire et une commande
vectorielle.
4
1.4) Modélisation en régime permanent sinusoïdal
Dans cette partie, on suppose que :
• Les courants statoriques s’écrivent :
i as = I s . 2 . cos(ω s .t + ϕ s ) i bs = I s . 2 . cos(ωs .t + ϕ s − 2.π ) i cs = I s . 2 . cos(ωs .t + ϕ s − 4.π )
3 3
• Les courants rotoriques s’écrivent :
i ar = I r . 2 . cos(ω r .t + ϕ r ) i br = I r . 2 . cos(ω r .t + ϕ r − 2.π ) i cr = I r . 2 . cos(ω r .t + ϕ r − 4.π )
3
3
Vs
Ls Lr Rr
g
B D F
5
Bien que les fuites magnétiques soient prises en compte dans l’étude précédente, le schéma avec
circuits couplés est peu utilisé ; on lui préfère des schémas faisant intervenir les inductances de fuites.
Pour que les deux représentations soient équivalentes, les éléments (Y1, Y2, y1, y2) et (Ls, Lr et M)
doivent vérifier les relations suivantes :
Ls = Y1 + y1
Lr = Y2 + y2
M = Y1.Y2
Il existe une infinité de possibilités. En pratique, trois solutions sont utilisées.
• Les deux premières permettent d’éliminer un paramètre, ce qui conduit à un schéma
équivalent élémentaire. Les déterminations expérimentales des éléments sont plus faciles à
réaliser. Les lois de commande sont plus simples à élaborer, il s’agit des schémas avec :
a) Fuites localisées au secondaire ou rotor : y1 = 0.
b) Fuites localisées au primaire ou stator : y2 = 0.
• La troisième est essentiellement utilisée par les constructeurs pour dimensionner en partie
la machine car il existe des relations entre la forme des encoches, la nature du bobinage et
les éléments intervenant dans cette dernière solution. Il s’agit d’attribuer les fuites aux
deux enroulements ce qui conduit au schéma avec :
c) Fuites partielles. On impose au quadripôle GHIJ d’avoir un rapport de transformation
égal au rapport du nombre de spires affecté des coefficients de bobinage.
6
Schéma ramené au stator avec inductance de fuites localisées au stator
Dans le cas d’une inductance de fuites localisées au stator, le schéma de la figure 6 est équivalent au
schéma de la figure 3.
A Rs Is σ Ls I'''r
2
Vs V'e
(1−σ).Ls M Rr
g
Lr
B
Figure 6. Schéma équivalent ramené au stator avec inductance de fuites localisées au stator.
( )
Rr
ωr
2
Ce = 3.p. M .Φs
( ) + (σ.L )
2
2
Ls Rr 2
ωr
r
Dans l’hypothèse où (M ).Φ ≈ Φ ce qui suppose un bon couplage, les deux fonctions permettant de
r s r
s r
L s
calculer le couple sont pratiquement identiques dans la partie utile.
7
( )
Rr
ωr Ce = 3.p.Φ r . ωr
2
Ce = 3.p. M .Φs
( ) + (σ.L )
2 2
2
Ls Rr 2 Rr
ωr
r
Des deux expressions précédentes, il en résulte que les grandeurs de réglages du couple sont :
• La pulsation rotorique ωr.
• Le flux totalisé Φs ou Φr.
Consigne
tension ou Alimentation
Loi de commande courant
ωr permettant
permettant de contrôler d'imposer
ωs MAS
Φr ou Φs la tension ou
le courant
ωr ωs
+
+
ω Ω
p
Capteur de vitesse
ou de position
Figure 7 : Schéma de principe du contrôle en couple de la mas.
Nous cherchons à établir les relations entre les flux et le module du courant statorique.
A partir du schéma équivalent ramené au stator avec inductance de fuites localisées au rotor, on
aboutit à la relation suivante :
8
Φs 1 + j.τr.ωr 1 + (τr.ωr)2
Is = . soit en module : Is = Φs . en posant τr = L r
Ls 1 + j.σ.τr.ωr Ls 1 + (σ.τr.ωr)2 Rr
L’utilisation du schéma équivalent ramené au stator avec inductance de fuites localisées au stator
conduit à la relation suivante :
Φr
Is = (1 + j.τr.ωr) soit en module : Is = Φ r 1 + (τr.ωr)2
M M
Pour des caractéristiques de couple similaires dans la zone utile de fonctionnement, il apparaît plus
simple de contrôler le flux rotorique .
La figure 8 précise la valeur efficace du courant devant circuler dans les enroulements statoriques pour
maintenir le flux rotorique à sa valeur nominale dans le cas d’une machine de 3 kW.
15
Is en A
10
20 10 0 10 20
ωr en rad/s
Figure 8 : Courant statorique en fonction de la pulsation rotorique à flux rotorique constant
Charge
Ka Kb Kc
A Machine
Uo B asynchrone
C
Capteur de
position
ia_mes
Commande de ib_mes
ωr l'onduleur de ic_mes
tension en
courant θm
9
La commande élabore trois courants de consigne :
-d’amplitude permettant de maintenir le module du flux constant
-de pulsation ωs.
Les fonctions de connexion des interrupteurs constituant l’onduleur de tension sont élaborées à partir
d’une commande en fourchette de courant selon le schéma de commande donné à la figure 10.
Φr 1+( τr.ωr) 2 ∆i
M ia_cons fca
1
+
sin(x) 0
ia_mes f'ca
ib_cons fcb
1
sin(x-2 π )
Intégrateur +
0
+
modulo 2pi + 3 f'cb
ωr ib_mes
ic_cons fcc
1
sin(x-4 π )
+
0
3 f'cc
ic_mes
θe θm
p
Capteur de position
Figure 10 : Schéma de commande.
1 + (σ.τr.ωr)2
On en conclut (Figure 11) que pour imposer le flux statorique à partir de la tension Vs, il est nécessaire
de connaître les pulsations ωs et ωr ainsi que les éléments de la machine (Rs, Ls, σ et τr )
Φs_désiré
ωr
Vs
Loi de commande
ωs
La figure 12 représente, pour les faibles valeurs de la pulsation statorique, l’évolution de la tension
efficace statorique pour différentes valeurs de ωr.
10
50
Vs en V
40
30
20
10
ωs en rad/s
0 10 20 30 40 50
Pulsation rotorique = 0 rad/s
Pulsation rotorique = 15 rad/s
Pulsation rotorique = -15rad/s
Les schémas de puissance et de commande sont donnés par les figures 13 et 14 dans le cas d’une loi
simplifiée.
Charge
Ka Kb Kc
A Machine
Uo B asynchrone
C
Capteur de
vitesse
ωr
Commande de Ω
l'onduleur de
tension
11
+1
-1
2.Φs.ωs
Uo vmod_a 1
fca
sin(x) 0
f'ca
vmod_b 1
fcb
ωr
sin(x-2 π )
Intégrateur 0
+
+ ωs modulo 2pi 3 f'cb
vmod_c 1
fcc
sin(x-4 π )
+
0
3 f'cc
Ω
p
Capteur de vitesse
Figure 14 : Schéma de commande.
0.38
10 0.36
0.34
5
0.32
0.3
0
0.28
1 1.2 1.4 1.6 1.8 2 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2
20
5
15
10 0
5
-5
0
-5 -10
1 1.2 1.4 1.6 1.8 2 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2
Figure 15 : Réponse à un échelon de pulsation rotorique dans le cas d’une commande scalaire.
12
C’est ce temps de réponse qui pourrait être minimisé en utilisant une commande vectorielle.
Pulsation rotorique = f(t) Flux rotorique = f(t)
15 0.45
0.4
10
0.35
5
0.3
0
0.25
1 1.2 1.4 1.6 1.8 2 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2
15 5
10 0
5 -5
0 -10
1 1.2 1.4 1.6 1.8 2 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2
Figure 16 : Réponse à un échelon de pulsation rotorique dans le cas d’une commande vectorielle simplifiée
13