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Université de Monastir

L'École Nationale d'Ingénieurs de


Monastir

TP : Transferts thermiques

Manipulation3 : transfert de chaleur avec ébullition

Spécialité : Génie Énergétique


Classe : 2éme Groupe 2 , TP2

Réalisé par :
Said Fatma Nour
Sassi Abdellatif
Taktak Molka
Khalfi Mohamed Aymen

Année Universitaire : 2022/2023

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A. Introduction :

Nukiyama fut le premier à identifier les différents régimes d’ébullition à l’aide de son appareil (qui
est composée des fils de nichrome et de platine chauffés électriquement immergés dans des
liquides). Il a remarqué que l’ ébullition prend des formes différentes, en fonction de la valeur de la
température de surchauffe de la paroi à T sat (également connu comme l’excès de température) ,
qui est définie comme la différence entre la température de paroi T paroi et la température de
saturation T sat .

But :

• Les différents types d’ébullition


• Ébullition à Pression constante
• Effet de La pression sur le flux calorifique critique

B. Mise en évidence du phénomène de fluidisation :


1. Description d’ébullition :
a. Définition de l’ébullition :
L’ébullition est la formation de bulles lors du changement violent d’un corps de l’état liquide vers
l’état gazeux (une vaporisation rapide). Elle se produit lorsque la pression de vapeur saturante est
égale ou supérieure à la pression du liquide : les bulles de vapeur formées au fond du récipient
deviennent stables et peuvent donc remonter à la surface.

Figure1 : ébullition
b. Types d’ébullition :
• Ébullition par convection Naturelle :
La convection naturelle correspond au réchauffage du liquide avant qu'il n'atteigne sa
température d'ébullition. L'échauffement local d'une partie du liquide au voisinage de la
surface chaude provoque une diminution de sa masse volumique. La différence de densité
avec le liquide froid environnant provoque un mouvement au sein du liquide tendant à
éloigner de la surface chauffante le liquide chaud pour céder la place à du liquide froid. Ce
phénomène est nommé la convection naturelle.
• Ébullition nucléée :
Dans l’ ébullition nucléée , des bulles de vapeur se forment à la surface de transfert de
chaleur, puis se détachent et sont transportées dans le courant principal du fluide. Un tel
mouvement améliore le transfert de chaleur car la chaleur générée à la surface est
directement transportée dans le flux de fluide. Une fois dans le flux de fluide principal, les
bulles s’effondrent parce que la température globale du fluide n’est pas aussi élevée que la
température de la surface de transfert de chaleur où les bulles ont été créées.

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• Ébullition nucléée à bulles séparées
Ce processus se produit lorsque le liquide est chauffé à une température supérieure à son
point d'ébullition, ce qui crée des poches de vapeur qui se forment sur la surface du
matériau. Lorsque ces poches de vapeur atteignent une certaine taille, elles se détachent de
la surface, produisant ainsi des bulles de vapeur individuelles.

Figure2 : ébullition nucléée à bulles séparées

• Ébullition nucléée avec colonnes continues


Dans ce régime il y a présence des bulles mais elles sont séparées. Ces bulles montent en
colonnes à partir des points isolés de la paroi que l'on appelle les sites de nucléation, elles
deviennent nombreuses si on augmente l'écart de température.
Le coefficient d'échange h correspondant à cette région dépend de la nature du liquide, de
la pression, de la géométrie et de l'état de la surface de l'élément chauffant. La puissance
échangée est plus importante que celle du régime précédent.

Figure3 : ébullition nucléée avec colonnes continues

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• Ébullition en film
Une augmentation du flux thermique amène un film de vapeur à recouvrir complètement la
surface du cylindre de chauffe. Cela réduit considérablement le coefficient de convection,
car la couche de vapeur a une capacité de transfert de chaleur considérablement plus faible.

Figure4 : ébullition en film

2. Description du dispositif :

Le dispositif expérimental de cette manipulation est composé par deux machine :

• Module de transfert de chaleur à l’ébullition :

C’est un accessoire de table conçu pour nous permettre d’enquêter expérimentalement sur la
convection, la nucléation et l’ébullition sur film L'unité consiste en un cylindre en verre clair haute
résistance avec un élément chauffant électrique instrumenté immergé dans un solvant volatil qui
bout à basse pression. Un serpentin de condenseur intégré refroidi par eau permet de contrôler la
pression de la chambre sur une large plage de pressions négatives et positives, en fonction de
l’alimentation en eau locale. Un wattmètre numérique nous permet de déterminer le transfert de
chaleur de l'élément chauffant. Un pupitre de commande intégré permet de contrôler la puissance
du chauffage et de déclencher une sécurité élevée contre la température et la pression. La chambre
est également équipée d'une soupape de sécurité.

• Unité de service de transfert de chaleur :

C’est une unité de service de transfert de chaleur de table entièrement instrumentée fournissant
une alimentation en courant alternatif régulée et réglable pour tous les modules en option, ainsi
qu'un certain nombre de prises de courant auxiliaires. L'unité comprend une instrumentation
commune à tous les modules, à savoir un indicateur numérique de température à 12 points et un
compteur de courant et de tension numérique.

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Figure5 : Dispositif expérimental

3. Résultats des expériences :


a. Démonstration visuelle des trois modes d’ébullition

✓ Tableau des valeurs


q (gs-1) 8 8 8 8 8 8 8 8 8 8 8 8 8 8
Q (W) 1 4 6 12 20 25 31 37 40 55 82 125 127 160
Pman (KNm-2) 20 25 35 40 53 57 60 67 70 80 90 98 100 110
T1(°C) 36,1 43,7 46,6 49 52,1 54 57 60,7 64 66,4 69,2 72,2 72,8 73,7
T2(°C) 29,7 30,7 31,2 32,3 35,7 37,1 40,1 45 47 48,6 50 52,2 53,6 53,7
∆T 6,4 13 15,4 16,7 16,4 16,9 16,9 15,7 17 17,8 19,2 20 19,2 20
Apparition Apparition
Convection Convection de de Ebullition Ebullition Ebullition Ebullition Ebullition Ebullition Ebullition Ebullition Ebullition Ebullition
Remarque
naturelle naturelle quelques quelques Nucléée Nucléée Nucléée Nucléée en colonne en colonne en film en film en film en film
bulles bulles

Tableau1 : Démonstration visuelle des trois modes d’ébullition

 Quand le fluide arrive à la température de (31,2°C), On Constate l’apparition des petites


bulles qui naissent sur les parois du cylindre de chauffe. Elles sont formées par l'air qui était
dissous dans le fluide frigorigène. Les bulles prennent la forme d’une colonne verticale dû à
l’augmentation de la température.

Puis on remarque l’apparition d’une couche isolante, très fine .Dans cette partie, un film de
vapeur apparait autour de celui-ci, empêchant le liquide d'entrer en contact. On parle alors
d'ébullition en film.

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b. Ébullition à pression constante 𝑷𝑴𝒂𝒏 = 𝟕𝟎 𝐊𝐍/𝐦𝟐

✓ Tableau des mesures


q (kgs-1) 0,001 0,002 0,003 0,004 0,005 0,006 0,007 0,008
Pman (KNm-2) 72 72 72 72 72 72 72 72
Q (W) 50 60 76 93 80 113 122 134
T1 (°C) 50 55,7 58 60,1 60,6 60,8 62,8 63,1
T2 (°C) 33 45,2 49,1 48,2 48,4 48,3 49,8 49,8
T3 (°C) 13,7 13,8 13,8 13,8 13,8 13,8 13,9 14
T4 (°C) 14,1 14,1 14 14 14 14 14,1 14,1
(T1-T2) (°C) 17 10,5 8,9 11,9 12,2 12,5 13 13,3
Φ (Wm-2) 27777,7778 33333,3333 42222,2222 51666,6667 44444,4444 62777,7778 67777,7778 74444,4444
h (Wm-2K-1) 1633,98693 3174,60317 4744,06991 4341,73669 3642,98725 5022,22222 5213,67521 5597,32665

Tableau2 : Ébullition à pression constante

ɸ=f(ΔT)
80000

60000
Flux

40000

20000

0
17 10,5 8,9 11,9 12,2 12,5 13 13,3
ΔT

Figure 6: Courbe de l’évolution de ɸ en fonction de ΔT

h=f(ΔT)
6000
5000
4000
3000
h

2000
1000
0
17 10,5 8,9 11,9 12,2 12,5 13 13,3
ΔT

Figure 7: Courbe de l’évolution de h en fonction de ΔT

 Le transfert thermique est accru par rapport à la convection naturelle. Au fur et à mesure que
l'on augmente le flux de chaleur, le taux de nucléation augmente et les bulles deviennent de plus
en plus grosses. On atteint ensuite un régime d'ébullition nucléée développée où la paroi est
couverte en grande partie par les bulles. On peut augmenter le flux de chaleur jusqu'à une

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valeur max, nommée flux critique, où une très brutale augmentation de la température de paroi
est observée lors d'un chauffage à flux imposé (courbe pointillée). La paroi est alors isolée par
une couche de vapeur, c'est le régime d'ébullition en film.

À pression constante, la densité du flux ainsi que le coefficient d’échange convectif augmentent
en fonction de la différence de température. Il aurait dû avoir une chute de flux à cause de la
transition.

c. Effet de la pression sur le flux calorifique critique :

Pman(KNm-2) 80 95 90 95 100
Pabsolue(KNm-2) 181,325 196,325 191,325 196,325 201,325
Q(W) 83 106 118 142 158
Φ(Wm-2) 46111,1111 58888,8889 65555,5556 78888,8889 87777,7778

Tableau3 : Effet de la pression sur le flux calorifique critique

Φ=f(P)
100000
90000
80000
70000
60000
50000
Φ

40000
30000
20000
10000
0
181,325 196,325 191,325 196,325 201,325
P

Figure 8: Courbe de l’évolution du flux en fonction de la pression

 en ajustant la chaleur et le débit du condenseur on trouvera le point de la transition de


l’ébullition par bulles à l'ébullition superficielle à une variété de pression.

Conclusion :

❖ L'ébullition se produit en 3 modes qu’on a observé dans cette manipulation qui sont :
 Ébullition par convection Naturelle
 Ébullition nucléée
 Ébullition nucléée à bulles séparées
 Ébullition nucléée avec colonnes continues
 Ébullition en film
❖ Le passage du liquide à l’état de vapeur dû à l’ ébullition est soutenu par le transfert de
chaleur de la surface solide, qui est le cylindre de surchauffe.
❖ Les coefficients de transfert de chaleur h, associés à l’ ébullition sont généralement
beaucoup plus élevés que ceux rencontrés dans d’autres formes de processus de convection
qui impliquent une seule phase.

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