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Département de GP Génie des Procédés

Chapitre V : Mesure de température

V.1. Généralité

V.1. 1 Température

La température, une grandeur physique intensive, peut être mesurée de deux manières distinctes :

 À l'échelle atomique, elle est étroitement liée à l'énergie cinétique moyenne des composants de la
matière ;
 À l'échelle macroscopique, certaines propriétés des substances, telles que le volume massique, la
résistivité électrique, etc., peuvent être sélectionnées pour élaborer des échelles de température.

V.1. 2 Echelles de températures

La plus ancienne échelle de température est la centésimale, datant de 1742, qui attribue de manière
arbitraire les valeurs de 0 et 100 degrés respectivement à la glace fondante et à l'eau bouillante, dans des
conditions de pression atmosphérique normale. Étant donné que la définition de la température dépend
du phénomène choisi, en l'occurrence la dilatation d'un fluide, pour établir le thermomètre de référence,
la préférence est accordée à l'échelle Celsius. Cette dernière est définie à partir de l'échelle Kelvin par :

𝑇 (°𝐶) = 𝑇 (𝐾) − 273,15

La dernière échelle de température, qui est basée sur le système international, n'est liée à aucun
phénomène particulier, ce qui la rend apte à définir des températures absolues. Le zéro absolu (-273,15 °C)
a été approché avec une précision de quelques millionièmes de degrés.

-273,15 0 10 100 °C

0 273,15 10 373,15 K

-459,67 32 212 F
18

Figure V.1. Comparaison entre les échelles de mesure de la température.

V.2 Thermomètre à dilatation

Dans ce d’instrument, le phénomène qui représente la grandeur thermométrique est la dilatation des corps.
On observe effectivement que le volume d'un corps tend à augmenter généralement avec l'élévation de sa
température, sans qu'il y ait de changement d'état physique. Comme la dilatation est un processus
réversible, elle offre une méthode pratique pour mesurer les températures. Ce phénomène se manifeste
de manière similaire, bien que l'ampleur puisse varier, dans les liquides, les gaz et les solides. C'est ainsi que
l'on distingue les trois types de thermomètres basés sur la dilatation.
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V.2.1 Thermomètre à dilatation de liquide

Il se compose d'un réservoir (1) surmonté d'un capillaire (2) de section étroite et (3)
uniforme (de l'ordre de grandeur de 0,2 mm), se terminant par une ampoule de sécurité
(3), particulièrement utile en cas de dépassement de la température admissible. En (5)
(4)
réaction aux variations de température, le liquide (4) connaît une expansion variable. Le
niveau de ce liquide est repéré grâce à une échelle thermométrique gravée (5) sur
(6)
l'enveloppe (6).
La variation du volume du liquide en fonction de la température est exprimée par
l'équation V.1. Où Vo représente le volume du liquide à 0 °C, V est le volume du liquide à (2)
θ °C, et α est le coefficient de dilatation du liquide en °C.
(1)
𝑉 = 𝑉0 [1 + (𝛼 × 𝜃)]

Cette équation révèle que la sensibilité du thermomètre à dilatation de liquide dépend de manière
proportionnelle du volume Vo (lié au volume du réservoir), du coefficient de dilatation du liquide (choisi en
fonction du type de liquide), et inversement proportionnelle à la section S du capillaire.

∆𝑉
∆ℎ =
𝑆

L'espace au-dessus du liquide peut être laissé vider, mais afin d'éviter une éventuelle fragmentation de la
colonne liquide et de permettre la mesure de températures élevées, cet espace est rempli d'un gaz neutre
(comme de l'azote ou de l'argon) maintenu sous une pression dépendante de la température à mesurer. La
chambre d'expansion a pour fonction de prévenir d'éventuelles variations excessives de pression.

Tableau VI.1.

Liquides Domaine d’emplois (°C) ɑ (°C)


Pentane -200 à +20 -
Alcool éthylique -110 à +100 1.17
Toluène -90 à +100 1,03
Créosote-alcool éthylique -10 à +200 -
Mercure -38 à +650 0,182
Mercure-Thallium -58 à +650 -
Mercure-Gallium 0 à +1000 -

En choisissant le matériau constituant l'enveloppe du thermomètre, il est important de prendre en compte


la plage de température à mesurer. Les options sont les suivantes : (i) Verre d'Iena, adapté jusqu'à 450 °C ;
(ii) Verre Supremax, convenant jusqu'à 630 °C ; (iii) Silice pure fondue, appropriée jusqu'à 1000 °C.

(a) (b) (c)

Bon Mauvais Bon


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Figure V.2. Position de mesure du thermomètre a dilatation liquide au sein d’un liquide.

En plus des ajustements conventionnels tels que le zéro et l'échelle, il est nécessaire de prendre en compte
la correction de la mesure de la température lorsque l'immersion complète de la colonne n'est pas
réalisable. Dans les cas (a) et (c), la colonne de liquide thermométrique est entièrement immergée dans
l'enceinte dont la température est mesurée, permettant ainsi une dilatation complète du liquide. En
revanche, dans le cas (b), la colonne de liquide thermométrique est immergée jusqu'à la graduation n,
située dans une enceinte de température inconnue.

La portion de la colonne entre n et h est en contact avec la température ambiante, et le volume


correspondant à une graduation est noté 𝑣. Le volume de la température ambiante est représenté par
l’équation V.3.

𝑉 = (ℎ − 𝑛) × 𝑣 Température
ambiante t
Il en résulte un défaut de dilatation exprimé par la loi suivante :
n
𝛿𝑉 = 𝑉 × 𝛼 × (𝑥 − 𝑡) Température
mesurée x
La correction apporté est effectuée comme suit :

𝛿𝑉
𝛿ℎ = = (ℎ − 𝑛) × 𝛼 × (𝑥 − 𝑡) Figure V.3.représentation Schématique de cas (C)
𝑣

En fait, la partie visible n'est pas exposée à la température ambiante. En pratique, on utilise généralement
7/10 de la correction calculée, bien que cette correction ne soit pas extrêmement précise. Si cela est
faisable, on cherchera à positionner le thermomètre de manière optimale, en privilégiant les cas a ou b.

V.2.2 Thermomètre a dilatation a gaz

De manière schématisée, un thermomètre à gaz se compose d'une sonde (A) qui forme une enveloppe (1)
renfermant le gaz thermométrique (2). Cette sonde est connectée par un tube capillaire (3) à l'extrémité
(B) d'un tube de Bourdon (4), également appelé spirale de mesure, dont l'extrémité est fixe. La longueur du
tube de raccordement ne doit pas dépasser 100 mètres. Lorsque la sonde est exposée à la température de
son environnement, la pression du gaz (5) à l'intérieur varie, entraînant une modification de l'équilibre de
l'extrémité libre du tube de Bourdon. Cette variation de pression se manifeste par un mouvement de
rotation de l'index indicateur (6), déplaçant celui-ci devant un cadran gradué (7) de thermomètre.

(6)

(4) (7)

(2)
(5)
A
(3) v
(1)
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Tableau IV.2.

Gaz Température Critique (°C)


Hélium -267,8
Hydrogène -239,9
azote -147,1
Gaz carbonique -31.1

V.2.3 Thermomètre à tension

La tension de vapeur d'un liquide désigne la pression à laquelle ce liquide se trouve en équilibre
thermodynamique avec sa phase vapeur. Cette tension dépend exclusivement de la température du liquide
en question. À une température donnée pour le liquide choisi, une pression de vapeur spécifique s'établit.

La mesure de la température s'effectue en évaluant la tension de vapeur d'un liquide au moyen d'un
thermomètre. La version la plus élémentaire de cet instrument est le thermomètre à simple remplissage.
Lorsque la sonde est placée dans un environnement chaud, une partie du liquide se transforme en vapeur,
établissant ainsi un équilibre entre liquide et vapeur dépendant de la température.

La pression augmente pour atteindre la valeur de la tension de vapeur du liquide, et cette pression est
transmise au manomètre de mesure par le liquide. Étant donné que la vaporisation du liquide se produit
toujours au point le plus chaud du système clos, les capteurs à simple remplissage sont utilisables
uniquement lorsque le bulbe est à une température supérieure à celle de l'environnement (sinon, la
vaporisation se produirait au niveau du capteur de pression).

Pression Pression
Ps Ps
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Tableau VI.3.

Liquide Domaine d’utilisation de Domaine d’utilisation


température (°C) de pression (°Bar)
Ammoniac -20 à 60 2 à 25
Propane 0 à +100 5 à 45
Butane +20 à +140 2 à 30
Chlorure d’éthyle +30 à +180 2 à 50
Alcool méthylique +60 à +220 1 à 53
Benzène +80 à +280 1 à 43

V.2.4 Thermomètre a dilatation à solide

La loi de dilatation linéaire est un principe physique qui permet de mesurer la température en mesurant la
dilatation d'une barre solide (ou d'une tige métallique). Celle-ci est exprimée par le relation suivante :

𝑳 = 𝑳𝟎 (𝟏 + 𝝀𝒕 𝟎)

Avec : L (cm) est la langueur de la tige a température t en (°C) ; 𝐿0 langueur de la tige à température initial
t0 et 𝜆 coefficient de dilatation linéaire du métal. Cette dernière dépend de la nature du métal utilisé.

V.2.4.1 Bilame

Une lame bimétallique se compose de deux bandes d'alliage ayant des coefficients de dilatation très
distincts, assemblées à plat sur toute leur étendue. Lorsqu'une telle lame est exposée à des variations de
température, les dilatations divergentes des deux côtés engendrent des contraintes, entraînant une
courbure de l'ensemble. Il est essentiel que la soudure entre les deux composants soit suffisamment étroite
pour garantir que la zone de jonction soit aussi robuste mécaniquement que chacune des deux lames
individuelles.

(1)

(1) Métal ayant un forte 𝜆 ; (4)


(2) Métal ayant un faible 𝜆 ;
(3) Contacte mobile ; (2)
(3)
(4) Contacte Fixe.

Figure V.8. Représentation schématique de la constituant d’un thermomètre a bilame.

V.2.4. Pyromètre linéaire

La sonde se compose d'une enveloppe en silice renfermant un barreau métallique expansible. Une tige en
élinvar (un alliage de ferronickel dérivé de l'invar, auquel du chrome a été ajouté pour maintenir un module
d'élasticité constant) transmet l'expansion du barreau à un système amplificateur facilitant la lecture (ou la
transmission).
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(1) Métal ayant un fort 𝜆 ; (1)


(2) Métal ayant un faible 𝜆 ;
(2)
(3) Partie mobile ; (4)
(4) Partie Fixe. (3)

Figure V.9. Représentation schématique de la constituant d’un thermomètre à pyromètre linéaire.

V.3. Thermomètres électriques

V.3.1 Thermomètre a résistance

La résistance spécifique au passage du courant électrique de chaque métal est déterminée par sa
composition. On utilise le terme "résistivité" pour décrire cette valeur, laquelle varie généralement de
manière proportionnelle à la température pour la plupart des métaux. Sur certains intervalles de
température, cette variation suit une relation linéaire. Le coefficient de température de la résistance,
également appelé sensibilité thermique, représente la pente de cette variation. Cette linéarité forme la
base de la mesure de la température à travers la résistance électrique.

𝑅 = 𝑅0 (1 + 𝑎𝑇 + 𝑏𝑇 2 + 𝑐𝑇 3 )

Les différents métaux purs, tels que le platine, le nickel et le cuivre, sont employés dans la fabrication des
thermosondes.

Tableau IV.4.

Résistivité a 0°C (µΩ) Point de fusion (°C) Domaine d’emploi (°C) 𝑹 (𝟏𝟎𝟎°𝑪)
𝑹 (𝟎°𝑪)
Cuivre 7 1083 -190 à 250 1,427
Nikel 3.38 1453 -60 à 180 1,672
Platine 9.81 1769 -250 à 1100 1,392

La majorité des résistances thermométriques (RTD) adoptent l'une des conceptions fondamentales
suivantes : RTD à fil enroulé, RTD à élément spiralé et RTD à couche mince. Chacune de ces configurations
sont représenté sur le tableau V. 4.
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Tableau IV.5.

Type de RTD Composition du capteur


(3) Un fil de résistance (1) est enroulé autour d'un noyau non conducteur (2),
(1) (3) généralement en céramique. Le fabricant du capteur ajuste soigneusement
la longueur du fil de résistance pour atteindre la résistance spécifiée à 0°C,
désignée comme la résistance "R0". Des fils conducteurs (3) sont ensuite
fixés au fil de résistance, suivi d'un revêtement en verre ou en céramique (4)
pour assurer sa protection. Lorsque la température augmente, la longueur
du fil de résistance augmente légèrement.
(4)
RTD à fil enroulé
Le fil de résistance est soigneusement enroulé en de petites bobines (1) qui
(1) s'insèrent librement dans une structure céramique. Cette structure est
ensuite comblée avec de la poudre non conductrice. La flexibilité du fil de
résistance permet des variations de longueur en réponse aux changements
de température, réduisant ainsi les erreurs induites par les contraintes
mécaniques. La présence de la poudre non conductrice améliore le transfert
RTD à élément spiralé de chaleur au sein des bobines, ce qui contribue à une réactivité accrue du
capteur.
Le processus de fabrication implique le dépôt d'une fine couche de platine
(1) (1) sur une base céramique (2). Pour ajuster la résistance à 0°C, le fabricant
(3) utilise un faisceau laser pour ouvrir des shunts parallèles dans la trajectoire
(3). Plus le nombre de shunts ouverts est élevé, plus la résistance à 0°C est
élevée.
(2)

RTD à couche mince

V.3.2 Thermomètre a thermistance

La variation de la résistance des thermistances dépend de la .


température. En fonction des matériaux semi-conducteurs utilisés et du
processus de fabrication, elles peuvent présenter un coefficient de
température négatif (CTN) ou positif (CTP). Lorsque la température
augmente, la résistance des thermistances CTN diminue, tandis que
celle des thermistances CTP augmente. La Figure 12 illustre la possibilité
d'exprimer la relation entre la résistance et la température (R-T) sur
l'ensemble de la plage de température de fonctionnement d'une
thermistance sous forme de courbes linéaires et non linéaires. La loi de
variationt de R en fonction de T est exprimée par la loi suivante :

𝐵
𝑅 = 𝑎 × 𝑒𝑇

Les thermistances CTN ont été présentes sur le marché depuis plusieurs décennies et ont acquis une
position dominante en tant que composant standard pour les capteurs de température, en raison de leur
coût abordable. Cependant, une tendance émerge avec la montée en popularité des thermistances
linéaires, qui présentent des avantages distincts. Les thermistances linéaires en silicium, parfois appelées
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"silistance" ou capteurs KTY, appartiennent à la famille des thermistances CTP, car leur résistance augmente
proportionnellement avec la température.

Figure 10. Aperçus sur les types de thermomètre à thermistances.

En revanche, les thermistances CTP non linéaires trouvent généralement leur utilisation dans des
applications de limitation de courant en raison de l'augmentation rapide de leur résistance au-delà d'une
température critique, connue sous le nom de température de Curie. En raison de cette caractéristique
distinctive, on se réfère parfois à ces thermistances comme des "thermistances CTP à point de
basculement". Un deuxième avantage inhérent aux thermistances CTP linéaires réside dans leur faible
encombrement. Elles sont produites sous la forme de petits cylindres (diamètre compris entre 1 et 12 mm,
longueur entre 5 et 50 mm), de disques, ainsi que de perles.

V.3.3 Thermocouples

Les thermocouples se déclinent en plusieurs types, chacun étant optimisé pour des applications spécifiques.
Malgré leur apparence simple avec seulement deux fils, la complexité réside dans les soudures, à la fois la
soudure chaude et les soudures froides. Ces éléments rendent le circuit plus complexe qu'il ne semble l'être
à première vue.
Soudure Froide

Soudure chaude Matériau 1 TCj

V Voltmètre
T1
Matériau 2 TCj

Soudure Froide

Figure IV.11. Composition d’un thermocouple.


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Dans l'illustration présentée, Les matériaux 1 et 2 symbolisent les deux composants distincts formant le
thermocouple. La "T1" représente le point de soudure chaude du thermocouple, qui est l'emplacement
utilisé pour mesurer la température. Les deux "Tcj" font référence aux points de soudure froide. La
description précédente est simplifiée, car la tension thermique est effectivement engendrée par les
gradients de température le long des fils du thermocouple entre les points de soudure chaude et froide. En
réalité, ce ne sont pas les points de soudure eux-mêmes qui génèrent la tension, mais plutôt les variations
de température tout au long du fil. Cependant, il est plus aisé de comprendre que la tension thermique est
créée aux points de soudure chaude et froide. Cette effet est appelé effet de Seebeck qui peut être calculer
par la formule suivante :

𝑑𝑉 = 𝑆𝑎𝑏 (𝑇)𝑑(𝑇)

Ou 𝑆𝑎𝑏 est le coefficient de Seebeck qui représente la sensibilité du thermocouple est les indices a et b
représentent la nature du matériau employé.

Il existe divers types de thermocouples fabriqués à partir de différents matériaux et alliages. Les propriétés
des thermocouples varient en fonction des matériaux utilisés, ce qui se traduit par une sensibilité distincte
et, par conséquent, une tension générée différente à une température donnée. Ces variations influent sur
plusieurs caractéristiques, telles que la température maximale d'utilisation. Certains thermocouples ont été
normalisés et sont identifiés par des noms spécifiques en fonction de leur composition. Ces noms sont
souvent succincts, parfois réduits à une seule lettre, comme les types K, R, S, J, N, etc. Voici une liste des
thermocouples les plus fréquemment utilisés et de leur composition :

Tableau IV.6.

Type de Fil positif Fil négative


thermocouple
B 70 % Platine 96 % Platine
30 % Rhodium 4 % Rhodium
E Chromel Constantan
J Fer Constantan
K Chromel Alumel
N Nicrosile Nisil
R 87 % Platine Platine
13 % Rhodium
S 90 % Platine Platine
10 % Rhodium
T Cuivre Constantan

Les thermocouples sont formés de matériaux variés, ce qui engendre des variations de tension thermique,
comme représenté dans le graphique ci-dessous. À une température identique, on observe une significative
disparité de tension entre les thermocouples de types divers. De même pour le coefficient de Seebeck qui
varie aussi en fonction de la nature du matériau employé comme le montre la figure IV.12.
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Figure IV.13. Représentation graphique de la variation de la tension thermique (Emf) en fonction de la


température et de la nature du matériau.

Figure IV.13. Représentation graphique de la variation de Coefficient Seebeck en fonction de la


température et de la nature du matériau.
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IV.3 Pyromètre

Les rayonnements infrarouges (abrégés en I.R) sont des radiations non perceptibles par l'œil humain, se
situant dans une plage spectrale allant de 800 nm à 10000 nm. Cette plage est divisée en trois régions,
comme illustré dans la figure IV. Il est essentiel de comprendre que tout corps ou matériau émet de la
chaleur sous forme de rayonnement infrarouge. Ce rayonnement est propre à chaque matériau, mais il est
important de noter que chaque matériau n'a pas les mêmes propriétés en termes d'émission ou de réflexion
du rayonnement infrarouge (exprimées par l'émissivité). Les lois de l'émission sont initialement établies
pour un corps idéal, appelé le corps noir, caractérisé par une absorption totale de tout rayonnement
incident. Le rayonnement thermique d'un objet réel, en fonction de son pouvoir absorbant, se rapproche
plus ou moins de celui d'un corps noir.

La pyrométrie optique constitue une méthode de mesure de la température qui repose sur la corrélation
entre la température d'un objet et le rayonnement optique (infrarouge) émis par cet objet. L'avantage de
la pyrométrie optique réside dans sa capacité à déterminer la température d'un objet sans nécessiter de
contact direct avec celui-ci. Elle s'avère particulièrement adaptée dans des situations expérimentales où
l'utilisation de capteurs thermométriques conventionnels n'est pas possible.

Figure IV.15. Composition d’un pyromètre.


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Un pyromètre est composé d'une optique de focalisation adaptée à une certaine bande spectrale (voir
figure 1). Cette optique crée une image de la zone cible sur un détecteur, également ajusté à la bande
spectrale spécifiée. Cette configuration assure une mesure optimale à une distance spécifique, choisie en
fonction de la cible. Bien que le pyromètre puisse être utilisé à des distances différentes de la distance
nominale, la zone de mesure (ou "spot") sera plus étendue qu'à la distance nominale. Les fabricants
fournissent généralement le rapport entre la distance et le diamètre visé, par exemple, 15:1.

Le détecteur produit un signal quantique (basé sur le comptage des photons) ou pyrométrique (mesurant
la puissance reçue par le détecteur). Pour les détecteurs pyrométriques tels que la thermopile ou les
détecteurs pyroélectriques, le signal dépend de la température de la zone cible et de la température interne
du pyromètre.

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