Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Physique
préparatoire –
Prépa niv. IV
Livret 8
Calorimétrie
*FC1651081.0*
FC 1651
165108 1.0
Conception : AFPA-CNEFAD
AVERTISSEMENT AU LECTEUR
Le présent livret fait l’objet d’une protection relative à la propriété intellectuelle, conformément aux dispo-
sitions du Code du même nom.
Son utilisateur s’interdit toute reproduction intégrale, partielle ou par voie dérivée et toute diffusion dudit
document sans le consentement exprès de l’AFPA.
Sous réserve de l’exercice licite du droit de courte citation, il est rappelé que toute reproduction intégrale,
partielle ou par voie dérivée de ce document, sans le consentement exprès de l’AFPA, est constitutive du
délit de contrefaçon sanctionné par l’article L. 335-2 du Code de la Propriété Intellectuelle.
© AFPA 2008
Dépôt légal, août 2008
Sommaire
Méthode .................................................................................... 4
1. Notion de chaleur............................................................... 5
1.1. Approche ...................................................................... 5
1.2. Structure de la matière..................................................... 5
1.3. Intervention de l’énergie calorifique ................................... 6
1.4. Conséquence de cette intervention ..................................... 6
1.5. Énergie calorifique et température ..................................... 6
3. Quantité de chaleur............................................................ 9
3.1. Expériences ................................................................... 9
3.2. Chaleur massique ........................................................... 10
3.3. Quelques exemples de chaleur massique ............................ 11
5. En résumé ........................................................................... 15
LIVRET 8 Calorimétrie 3
Méthode
1. Étude du livret
• Le livret s’étudie dans l’ordre chronologique. Après une première lecture,
n’hésitez pas à revenir en arrière si vous avez l’impression de ne pas avoir
bien compris certains points : quand on apprend, il est normal de ne pas
tout comprendre à la première lecture.
Il est très important que vous travailliez à votre rythme.
• Faites tous les exercices qui vous sont proposés et vérifiez vos réponses en
les comparant aux corrections proposées en fin de livret, même si vous êtes
sûr de les avoir résolus correctement. Vous pourrez ainsi renforcer votre
maîtrise du sujet et découvrir d’éventuels compléments ou des solutions plus
astucieuses que les vôtres.
• Si vous avez des doutes sur le sens d’un mot, vérifiez-le à l’aide d’un
dictionnaire.
2. Réalisation des exercices
Vous réaliserez les exercices de deux façons différentes :
– soit vous êtes invité à répondre aux questions directement sur le fascicule
(exercice signalé par le pictogramme .) ;
– soit vous utiliserez une feuille séparée (exercice signalé par le pictogramme
3).
3. Réalisation de l’évaluation
• Faites l’évaluation, en respectant les conseils d’organisation donnés en
première page de cette évaluation, puis envoyez-la à la correction.
• Votre travail se poursuit au retour de l’évaluation notée et commentée par le
correcteur. Le correcteur peut vous proposer de reprendre certains points,
de retravailler certains exercices ou de revenir sur des notions vues dans le(s)
livret(s) précédent(s).
Pour progresser, il est important de prendre en compte les remarques du
correcteur et de suivre ses conseils.
APPRENTISSAGE ET ENTRAÎNEMENT
1.1. Approche
La notion de chaleur est intuitivement liée à la sensation de chaud ou de froid,
c’est-à-dire à la notion de température. Les travaux de James Joule (1818-1889),
physicien anglais, ont permis de définir la vraie nature de la chaleur.
Il existe une relation étroite entre l’énergie interne que possède la matière et la
quantité de chaleur qu’elle peut dégager.
La chaleur apparaît ainsi comme une forme d’énergie susceptible :
– de modifier la température d’un corps ;
– de changer l’état d’un corps.
Atome
d’hydrogène H
noyau
électron
Atome
d’oxygène O
En général ces atomes sont regroupés en petit nombre pour former des « grains »
un peu plus gros appelés molécules.
LIVRET 8 Calorimétrie 5
1.3. Intervention de l’énergie calorifique
APPRENTISSAGE ET ENTRAÎNEMENT
L’attraction que les molécules exercent les unes sur les autres devrait les amener
en contact permanent et créer un édifice rigide où elles seraient à l’état de repos.
Ce sont les « bouffées d’énergie » qui contrarient cette tendance et provoquent le
mouvement désordonné des molécules qu’on appelle « agitation thermique ». La
chaleur agit un peu à la manière d’un joueur de billard qui à tout instant
« relancerait » l’une ou l’autre boule dans le jeu pour en entretenir le désordre.
Si l’apport d’énergie calorifique disparaît ou diminue, le mouvement des
molécules se ralentit et l’énergie contenue dans les corps s’échappe peu à peu ;
elle contribue à échauffer les corps environnants.
PROPRIÉTÉ : Un corps qui se refroidit se comporte comme une source de chaleur.
APPRENTISSAGE ET ENTRAÎNEMENT
minimum qui est la somme des volumes propres de chaque molécule. Ils sont extrê-
mement denses, la matière ne comporte plus de vide.
Pour que la température de ces corps s’élève il faut les chauffer, leur apporter une
certaine quantité d’énergie calorifique.
Dans quelles conditions doit-on apporter cette quantité d’énergie ? Comment la
mesurer ? Tous les corps ont-ils besoin de la même énergie pour voir leur tempé-
rature augmenter de 1 °C ? C’est ce que nous allons étudier maintenant.
2. Définitions et sources
de chaleur
2.1. Définitions
La calorimétrie est l’art de calculer les quantités d’énergie calorifique (ou plus
simplement les quantités de chaleur) mises en œuvre dans les processus qui
accroissent ou réduisent la température d’un corps.
La chaleur est, au même titre que le travail, un transfert d’énergie. Ils sont tous
deux exprimés dans les mêmes unités et se retrouvent souvent tous deux liés dans
différents phénomènes. Ainsi un corps qui se déplace produit un travail et est
généralement accompagné de frottements générateurs de chaleur.
Le joule (J) est l’unité de travail et de quantité de chaleur utilisée dans le Système
International (SI).
LIVRET 8 Calorimétrie 7
– le soleil constitue une source de chaleur non négligeable, sans lui pas de vie
APPRENTISSAGE ET ENTRAÎNEMENT
sur terre. Il faut cependant comprendre que le soleil chauffe notre bonne vieille
terre par rayonnement. Ce rayonnement est de nature électromagnétique et ce
n’est pas à proprement parler une transmission de chaleur, en particulier il peut
se propager dans le vide, c’est-à-dire sans aucun support matériel.
. Exercice 1
QUESTION 1 Quelle est l’unité de travail dans le Système International ?
...............................................................................................................................................................
APPRENTISSAGE ET ENTRAÎNEMENT
3.1. Expériences
Première expérience
Chauffons 200 grammes d’eau. Agitons-la régulièrement pour uniformiser la tem-
pérature et notons celle-ci toutes les 30 secondes.
Thermomètre
Agitateur
200 g
d’eau
Source
de chaleur
Deuxième expérience
Renouvelons la même expérience, mais avec 400 grammes d’eau, soit le double
de ce qu’il y avait précédemment.
Dans les mêmes conditions, nous constatons qu’il faudra 1 minute pour aug-
menter la température des 400 grammes d’eau de 7 °C.
PROPRIÉTÉ : La quantité de chaleur nécessaire pour échauffer un corps est pro-
portionnelle à la masse de ce corps.
Troisième expérience
Remplaçons maintenant les 400 grammes d’eau par 400 grammes d’huile
minérale.
400 g
d’huile
LIVRET 8 Calorimétrie 9
Dans les mêmes conditions, il faudra bien moins d’une minute pour augmenter la
APPRENTISSAGE ET ENTRAÎNEMENT
température des 400 grammes d’huile minérale de 7 °C.
PROPRIÉTÉ : La quantité de chaleur nécessaire pour échauffer un corps varie en
fonction de la nature du corps chauffé.
EN RÉSUMÉ
La chaleur est une grandeur mesurable.
La quantité de chaleur à fournir à un corps est proportionnelle à l’élévation
de température, à la quantité de matière de ce corps.
La quantité de chaleur dépend de la nature du corps.
APPRENTISSAGE ET ENTRAÎNEMENT
massique
Dans le tableau suivant, la chaleur massique c est exprimée en kJ.kg – 1 .°C –1 .
Un corps est d’autant mieux conducteur de la chaleur que son coefficient c est
plus petit.
Exemple : Le cuivre est meilleur conducteur que l’aluminium.
L’eau est moins bonne conductrice que l’alcool.
3 Exercice 2
Considérons que la chaleur massique de l’eau est c = 4,18 kJ.kg –1 .°C – 1 ,
qu’elle est constante et que 1 dm3 d’eau (soit 1 l d’eau) pèse 1 kilogramme.
LIVRET 8 Calorimétrie 11
3
APPRENTISSAGE ET ENTRAÎNEMENT
Exercice 3
QUESTION Calculez, en kilocalories, la quantité de chaleur nécessaire pour élever
de 10 °C à 60 °C la quantité d’eau contenue dans un chauffe-eau électrique d’une
capacité de 300 litres.
4. Réversibilité du phénomène
APPRENTISSAGE ET ENTRAÎNEMENT
Exercice 4
On considère que la chaleur massique de l’eau est c = 4,18 kJ.kg –1 .°C –1 et
que 1 dm3 d’eau (soit 1 l d’eau) pèse 1 kilogramme.
Agitateur
Thermomètre
Récipient
en verre argenté
Isolant Vide
Vide Eau
Parois
argentées Isolant
LIVRET 8 Calorimétrie 13
Première étape
APPRENTISSAGE ET ENTRAÎNEMENT
Eau en
ébullition Fer
Deuxième étape
On mesure la quantité d’eau contenue dans le calorimètre et la température θ 1
de cette eau.
θ1
Calorimètre
Troisième étape
On retire le métal du récipient et on l’introduit aussitôt dans le calorimètre.
On ferme le calorimètre.
On agite légèrement et on suit l’évolution de la température dans le calorimètre
jusqu’à ce qu’elle se stabilise.
On relève alors la température finale θ 2 de l’ensemble eau-fer à l’intérieur du calo-
rimètre.
θ2
Calorimètre
APPRENTISSAGE ET ENTRAÎNEMENT
Exercice 5
On introduit un bloc de cuivre de 200 g à une température de 60 °C dans un
calorimètre contenant 0,1 litre d’eau à une température de 20 °C. La tempé-
rature finale, mesurée à l’aide d’un thermomètre, est de 26,22 °C.
3 Exercice 6
Un récipient en métal de masse 2 kg contient 4 l d’eau (4 kg). L’ensemble est à
la température de 40 °C. On y plonge un morceau de même métal de masse
3 kg à la température de 200 °C. La température de l’ensemble récipient
métallique – eau – morceau de métal se stabilise à une température finale de
50 °C.
5. En résumé
Reprenons ensemble les six principes de la calorimétrie.
Premier principe
Il faut toujours la même quantité de chaleur pour produire le même phénomène.
C’est ce principe de l’invariabilité du rapport de cause à effet qui a permis
d’établir une unité de chaleur cohérente.
En vertu de ce principe on peut, par exemple, faire bouillir une même quantité
d’eau sur une petite flamme ou sur un brûleur très vif ; la petite flamme devra agir
plus longtemps, mais au total, on aura lieu de faire intervenir la notion TEMPS
dans l’évaluation de la puissance calorifique d’un appareil de chauffage.
Deuxième principe
Lorsqu’un phénomène absorbe de la chaleur, le phénomène exactement inverse
dégage une égale quantité de chaleur.
L’eau qu’on chauffe absorbe de l’énergie, qu’elle restitue en se refroidissant : c’est
le principe du chauffage central à eau chaude.
L’eau entrant en quantité déterminée dans la chaudière, s’échauffe de θ 1 à θ 2
degrés. Elle entre en même quantité dans les radiateurs où elle se refroidit de θ 2
à θ 1 degrés. Ce faisant, elle restitue intégralement la chaleur qui lui a été fournie
par le foyer de la chaudière.
Tel est le cycle théorique du chauffage. En réalité, si l’on enregistre quelques
pertes, cela provient de l’imperfection inévitable des appareils : air chaud
LIVRET 8 Calorimétrie 15
s’évadant par la cheminée de la chaudière, rayonnement inutile des conduites
APPRENTISSAGE ET ENTRAÎNEMENT
mal ou non isolées entre chaudière et radiateurs etc.
Troisième principe
La quantité de chaleur à fournir à un corps pour l’échauffer est directement pro-
portionnelle à la masse de ce corps.
Quatrième principe
La quantité de chaleur à fournir à un corps pour l’échauffer est directement pro-
portionnelle à l’élévation de la température.
Ce principe toutefois n’est valable que si les variations de températures sont suffi-
samment limitées pour que l’on ne passe pas par les « seuils de changement
d’état » (ébullition de l’eau par exemple).
Cinquième principe
La quantité de chaleur à fournir à un corps pour l’échauffer est directement pro-
portionnelle au coefficient de chaleur massique de ce corps.
Sixième principe
La chaleur se transmet toujours du corps le plus chaud vers le corps le plus froid :
il y a « échange » de chaleur, et, si l’on fait abstraction des pertes, il y a égalité
absolue entre la chaleur perdue par le corps chaud et la chaleur gagnée par le
corps froid.
Exercice 2
RAPPEL : Q = m.c.(θ 2 – θ 1 )
1. Q = 4,18 × 1 × 1 = 4,18 kJ
2. Q = 4,18 × 10 × 10 = 418 kJ
3. Q = 0,385 × 10 × 10 = 38,5 kJ
4. 300 litres d’eau représentent 300 kg.
Chaleur massique de l’eau :
c = 4,18 kJ.kg –1 .°C –1
Différence de température :
θ 2 – θ 1 = 60 – 10 = 50 °C
D’où :
Q = 4,18 × 300 × 50 = 62 700 kJ
5. Chaleur massique de l’acier :
c = 0,476 kJ.kg –1 .°C –1
Différence de température :
θ 2 – θ 1 = 470 – 20 = 450 °C
D’où :
Q = 0,476 × 300 × 450 = 64 260 kJ
Exercice 3
La kilocalorie est la quantité de chaleur nécessaire pour élever de 1 °C un
kilogramme d’eau. Ici la quantité d’eau s’est élevée de 60 - 10 = 50 degrés.
D’où : Q = 300 × 50 = 15 000 kcal .
LIVRET 8 Calorimétrie 17
Exercice 4
CORRIGÉ DES EXERCICES
1. Q = 4,18 × 1 × 20 = 83,6 kJ
2. Q = 4,18 × 1 × 30 = 125,4 kJ
Exercice 5
On prend les valeurs et les notations suivantes :
• Chaleur massique du cuivre : c cu .
• Chaleur massique de l’eau : c eau = 4,18 kJ.kg –1 .°C –1 .
• Masse de cuivre : m cu = 200 g .
• Quantité d’eau contenue dans le calorimètre : m eau = 0,1 kg .
• Température initiale de l’eau : θ 1 = 20 °C .
• Température finale de l’eau : θ 2 = 26,22 °C .
• Température initiale du cuivre : θ 1' = 60 °C .
• Température finale du cuivre : θ 2' = 26,22 °C .
• Chaleur échangée par l’eau : Q eau .
• Chaleur échangée par le cuivre : Q' cu .
On utilise la formule générale : Q = m.c.(θ 2 – θ 1 ) .
On en déduit les expressions des chaleurs échangées :
Q eau = m eau c eau (θ 2 – θ 1 ) = 0,1 × 4,18 (26,22 – 20) = 2,599 kJ
Q' cu = m cu c cu (θ 2' – θ 1') = 0,2 × c cu (26,22 – 60 ) = – 6,756 c cu
Le calorimètre a des parois adiabatiques et permet d’éviter les pertes de chaleur
vers le milieu extérieur. Le système eau-cuivre échange donc de la chaleur au
cours de l’expérience de telle sorte que l’on ait la relation :
Q eau + Q' cu = 0
On a donc l’équation suivante à résoudre :
2,599 – 6,756 c cu = 0
Finalement on obtient la valeur du coefficient de chaleur massique du cuivre :
c cu = 0,385 kJ.kg –1 .°C –1
LIVRET 8 Calorimétrie 19
PHYSIQUE
Physique préparatoire –
Prépa niv. IV
Livret 1 Les forces
Livret 8 Calorimétrie