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Département de GP Génie des Procédés

Chapitre II : Mesure de pression.

II.1 Pressions absolue et différentielle

II.1.1 Pressions

Prenons une force (F) qui va s’exercée sur une surface (S) comme il est indiqué sur la figure I.1. De
maniéré générale, la pression s’exprime par la relation représenté ma l’équation II.1. avec 𝐹⃗ est
vecteur de force.

𝐹⃗
𝑃= (𝐸𝑞. 𝐼𝐼. 1)
𝑆
Pour comprendre ce schéma il faut tracer la normal de cette force 𝑛⃗⃗. En projetant 𝐹⃗ sur 𝑛⃗⃗, la force
s’écrit en fonction de l’angle d’inclinant 𝜃. La pression est donc définie comme étant la projection de
la force 𝐹 cos 𝜃 sur la surface sur laquelle elle s’exerce.

(a) (b)
𝑛⃗⃗ 𝐹⃗ 𝑛⃗⃗ (c) 𝑛⃗⃗
𝐹 cos 𝜃 𝐹⃗ 𝐹⃗
F
F F
S 𝜃
S S

𝐹 cos 𝜃 𝐹 cos 180 𝐹 𝐹 cos 90

𝑃= (𝐸𝑞. 𝐼𝐼. 2) 𝑃= = (𝐸𝑞. 𝐼𝐼. 3) 𝑃= = 0 (𝐸𝑞. 𝐼𝐼. 4)
𝑆 𝑆 𝑆 𝑆

Figure II.1. Représentation de P en fonction de la position de l’application de 𝐹⃗ sur S : (a) cas de 90°
<𝜃<180°, (b) cas de 𝜃 = 0° et (c) cas de 𝜃=180°.

La pression est une grandeur scalaire. En effet, selon le schéma représenté par la figure II.2 (b), la force
s'exerce perpendiculairement à la surface la face. L’angle entre le vecteur force (𝐹⃗ )et 𝑛⃗⃗ est, dans ce
cas, nul. Par conséquent, la pression au simplement la valeur de la norme de F sur S [Eq.II.3 (b)]. Dans
le cas contraire, si la force est appliquée parallèle à la surface alors 𝜃 vaut 90° et la pression est nul.

La pression peut être exprime selon une variété d’unités. Ses différentes ainsi que leurs
conventions sont résumées dans le tableau I.1.
Tableau II.10. Convertirons de unités de la pression.

Pa=N/m2 Bar atm Torr=mmHg psi Kgf cm-2

1 Pa 1 10-5 9.8692 10-6 7.5006 10-3 145.04 10-6 1.01672 10-5
5 6
1 Bar 10 10 9.8692 750.06 14.504 1.01972
5
1 atm 1.01325 10 1.01325 1 760 14.696 1.03323
-3 -3 -3
1torr 133.322 133.322 10 1.3158 10 1 19.337 10 1.35951 10-3
-3 -3
1psi 6894.76 68.948 10 68.046 10 51.715 1 7.03059 10-2
1 kgf cm-2 98066.5 0.980665 0.967838 735.5576 14.22357 1
-2
Kgf cm : kilogramme force par centimètre carré, psi : pound force par inch carré, Torr=mmHg.

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II.1.2 Pression atmosphérique (ou barométrique)

II.1.2.1 pression dans un plans vertical

La Figure II.2 illustre une expérience emblématique liée à la découverte de

la pression atmosphérique, attribuable à Evangelista Torricelli au XVIIe
siècle. Ce savant procéda en remplissant un tube en verre d'une longueur
de deux mètres et de section transversale, notée s, avec du mercure, dont
la densité était connue (ρHg=13 600 kg m-3). Il procéda ensuite à l'inversion
de la tête de ce tube au sein d'une cuve contenant le même liquide, laquelle
était exposée à l'atmosphère et donc à la pression atmosphérique. Ce geste
détermina l'élévation du niveau de mercure dans le tube, lequel se stabilisa
à une hauteur de 760 mm, créant ainsi un espace vacant au sein du tube. Il
est à noter que Torricelli, en renouvelant son expérience au moyen de
tubes de diamètres différents et en les inclinant, parvint toujours à obtenir
la même hauteur de colonne de mercure. Cependant, deux interrogations
cruciales émergen cette expérience :

1) Pourquoi la hauteur h ainsi mesurée ne semble-t-elle pas être

tributaire de la section transversale du tube ?
2) Quelle est la justification du choix du mercure comme fluide
Figure II.2. Expérience expérimental, plutôt que l'eau, en l'occurrence ?
barométrique de
Torricelli.
Pour répondre à la première question, une colonne de mercure est considérée (Figure II.2). Cette
dernière est représenté par un cylindre constituée de d’un empilement de disques de la même section
S est de masse m (Eq.II.5). m= ρhg V (Eq.II.5)
Avec ρhg est la masse volumique du mercure et V est le volume du cylindre. Ce cylindre n’est soumis
qu’à la force de poids, noté Pd, de la colonne du mercure qui s’exprime par :
s
Pd= F=mg= ρhg.V.g (Eq.II.6) v
Le volume du cylindre s’écrit comme l’équation : v h
V= s.h (Eq.II.7) v v
v
En remplaçant le volume dans (Eq.II.6) on trouve : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑷𝒅
Pd=F= mg=ρhg.s.h.g
Figure II.2. Représentation
Comme la pression est une force devisé par une surface :
schématique du tube de Torricelli.
P= ρhg.h.g (Eq.II.8)
A partir de l’équation (II.8), il est conclu que la pression exercée par la colonne est indépendante de la
section et ne dépend que par son hauteur.
10×102
A.N : P=13.6×103 ×9.81×0.76=1013 hPa et h= 13.6×103×9.81 =0.76 m
10×102
Maintenant, ρhg est remplacés par la masse volumique de l’eau (ρh2o=103 kg m-3). h= =10 m
103 ×9.81

L’utilisation de l’eau au lieu du mercure rend l’expérience irréalisable puisqu’Il faudra un tube de 10
mètre pour la faire.

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II.1.2.2 Pression dans un plan horizontal

Pour monter ce que vaut la pression dans un plan horizontal, une portion de fluides au repos délimitée
par un cylindre d’axe (AB) est considérée (Figure II.4). La base A est de sections 𝑑𝑆 possédant le vecteur
𝑛𝐴 normale. L'autre base B de surfaces planes 𝑑𝑆 ′ possédant un vecteur directeur ⃗⃗⃗⃗⃗
directeur ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑛𝐵 qui est
incliné d'un angle 𝑎 par rapport à l'axe du cylindre, noté 𝑥𝑥 ′ . L'angle entre la section 𝑑𝑆 ′ mais dS c'est
aussi 𝑎. Le bilan des forces en présence montre qu’il y a la force de pression ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝐹 exercée sur la section
dS et orthogonale à elle. Sur l'autre section 𝑑𝑆 en point B il y a la force de pression des ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
′
𝑑𝐹 ′elle est
aussi orthogonale cette section.

𝑛𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗
𝛼 𝛼 𝑑𝐹 ′ cos 𝑎 𝑑𝐹 𝑛𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑥′ 𝛼 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑥
𝑃𝑏 𝐵 𝑑𝐹 𝐴 𝑃𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝐹 ′

𝑑𝑆 ′ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑆
𝑝𝑜𝑖𝑑𝑠
Figure II.4. Représentation schématique d’une proportion de fluide cylindrique avec les forces
exercées sur elle.
Ensuite, il y a le poids de l'élément fluide dirigé vers le bas et qui fait un angle de 90° avec 𝑥𝑥 ′ . Puis,
les forces de pression sur les parois latérales du cylindre qui sont dirigés vers 𝑥𝑥 ′ . Alors, la projection
du vecteur force ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝐹 ′ sur l’axe 𝑥𝑥 ′ donne la projection 𝑑𝐹 ′ cos 𝑎. Il existe aussi des forces de pression
sur les parois latérales du cylindre. Les forces radiales de la coupe intérieur du cylindre sont
orthogonales à 𝑥𝑥 ′ dont la projection sur cet axe est nuls. De plus, les forces de pression latéral
s'opposent entre elles et s'annulent par conséquence. Pareil pour le poids qui est diriger vers le bas et
qui fait aussi un angle de 90° avec l’axe 𝑥𝑥 ′ et donc n'est pas prise en compte. Il reste enfin la force de
pression en A sur l’axe 𝑥𝑥 ′ et dont sa projection sa projection vaut 𝑑𝐹. Comme le fluide est au repos,
les conditions d’équilibre donnent :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝐹 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝐹 ′ = 0
𝑑𝐹 − 𝑑𝐹 ′ cos 𝑎 = 0
𝑑𝐹 = 𝑑𝐹 ′ cos 𝑎 (𝐸𝑞. 𝐼𝐼. 9)
De même, la projection de l’élément de surface sur l'axe horizontal donne :
𝑑𝑆 = 𝑑𝑆 ′ cos 𝑎 (𝐸𝑞. 𝐼𝐼. 10)
Maintenant, la divisons (𝐸𝑞. 𝐼𝐼. 9)par (𝐸𝑞. 𝐼𝐼. 10) donne:
𝑑𝐹 = 𝑑𝐹 ′ cos 𝑎
𝑑𝑆 = 𝑑𝑆 ′ cos 𝑎
La simplification en enlevant cos 𝑎 donne:
𝑑𝐹 𝑑𝐹 ′
=
𝑑𝑆 𝑑𝑆 ′
𝑃𝐴 = 𝑃𝐵 (𝐸𝑞. 𝐼𝐼. 11)
Conclusion :
1) La pression est la même en tout point d'un même plan horizontal d'un fluide en équilibre, c'est ce
qu'on appelle aussi une surface isobare.
2) La pression exercée sur une surface est indépendante de l'orientation de la surface considéré.

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Par conséquence, la pression est la même en tous les points située dans le même plan horizontal à la
base de différents tubes communiquant puisque le fluide est au repos représenté par le schéma de la
figure I.5. En effet, ce dispositif constitué de différents tubes ouverts à l’air. Dès que le fluide et au
repos, la pression à la surface de chaque tube est la même. Il s’agit de la pression atmosphérique.
𝑃1 𝑃2 𝑃3 𝑃4

𝑃′ 𝑃1′ 𝑃2′ 𝑃3′ 𝑃4′

Figure II.5. Principe du vase communicant.

II.1.3 Pression dans un plan vertical : loi hydrostatique

Un élément de fluides au repos qui forment un cylindre de base 𝑒𝑧

⃗⃗⃗⃗
inférieur A et de base supérieurs B et d’axe passant par elles. La section
est notée S et la hauteur est délimité par les ordonner z et z+dz (la
hauteur et donc dz). Ensuite, on oriente les vecteurs de telle façon que B S
z+dz
le vecteur unitaire ⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑧 soit dirigé vers le haut. Tandis que l'accélération ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐵
de la pesanteur est dirigée vers le bas vaut −𝑔𝑒⃗⃗⃗⃗𝑧 . Maintenant, si on fait
le bilan des forces on :

 Le poids de l'élément fluide et cylindrique ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗

𝑃𝑜𝑖𝑑𝑠 dans le sens ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑃𝑜𝑖𝑑𝑠
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
opposés a dz. 𝑃𝑜𝑖𝑑𝑠 = −𝜌𝑉𝑔𝑒⃗⃗⃗⃗𝑧 = −𝜌𝑆𝑑𝑧𝑔𝑒⃗⃗⃗⃗𝑧
⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐴
 la force de pression sur la base A dirigé positivement qui A
s'appelle ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐴 . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐴 = + 𝑃𝑧 𝑆𝑒⃗⃗⃗⃗𝑧 z S
 la force de pression en B, notée ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝑏 , dirigé vers le bas, d’où le −𝑔𝑒⃗⃗⃗⃗𝑧
⃗⃗⃗⃗⃗
signe négative. 𝐹𝐵 = − 𝑃𝑧+𝑑𝑧 𝑆𝑒⃗⃗⃗⃗𝑧
 Les forces latérales du cylindre qui s’exercent sur le fluide qui
sont, d'une part, orthogonale a l’axe du cylindre et aussi qu'ils
s'opposaient ça nul deux à deux.

Par conséquence, seules les composantes verticales de ces forces de pressions extérieures qui
s'exercent sur les deux bases horizontales de l'élément cylindrique ne sont pas nul.
A l’équilibre on a : ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐴 + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐵 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑃𝑜𝑖𝑑𝑠 = 0

+ 𝑃𝑧 𝑆𝑒⃗⃗⃗⃗𝑧 − 𝑃𝑧+𝑑𝑧 𝑆𝑒⃗⃗⃗⃗𝑧 − 𝜌𝑑𝑧𝑔𝑆𝑒⃗⃗⃗⃗𝑧 = 0

+ 𝑃𝑧 − 𝑃𝑧+𝑑𝑧 − 𝜌𝑑𝑧𝑔 = 0
𝑃𝑧+𝑑𝑧 − 𝑃𝑧 = −𝜌𝑑𝑧𝑔 = 𝑑𝑃

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𝑑𝑃
= −𝜌𝑔
𝑑𝑧

II.1.3 Cas d’un fluide incompressible (𝝆 = 𝒄𝒕𝒆) :

L’intégration entre le point d'ordonner ZA où il y a la pression PA et le point d'ordonner B où il y a la

pression PB on obtient :

𝐵 𝐵
𝑒𝑧
⃗⃗⃗⃗
∫ 𝑑𝑃 = ∫ (−𝜌𝑔𝑑𝑧)
𝐴 𝐴
𝒁𝑩 𝑷𝑩 S
Comme 𝜌𝑔 est constante et ne dépendons pas de z on peut la faire ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐵
sortir de l'intégrale pour obtenir :
𝐵 𝐵
∫ 𝑑𝑃 = −𝜌𝑔 ∫ 𝑑𝑧
𝐴 𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑃𝑜𝑖𝑑𝑠
Par conséquent :
𝑃𝐴 − 𝑃𝐵 = 𝜌𝑔(𝑍𝐵 − 𝑍𝐴 ) ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐴
𝒁𝑨 𝑷𝑨
Soit si on est en réarrangeant : S
−𝑔𝑒⃗⃗⃗⃗𝑧
𝑃𝐴 = 𝑃𝐵 + 𝜌𝑔(𝑍𝐵 − 𝑍𝐴 )

Conclusion : la pression au point le plus bas est égale à la pression au point le plus haut plus
la pression due à la colonne du fluide comprise entre ces deux niveaux.

II.2 Pression relative, absolue, différentielle et notion du vide

II.2.1 Pression relative

La pression relative est toujours mesurée par rapport à la pression atmosphérique. Elle résulte donc
de la différence entre la pression mesurée et la pression atmosphérique. Ce qui signifie qu’elle se
trouve à un niveau au-dessus (en dessous) de la pression atmosphérique. Si notre appareil de mesure
de la pression relative est ouvert à l'atmosphère, il indiquera toujours zéro, même si la pression
atmosphérique est différente chaque jour.

La pression relative peut être désignée par le terme "relatif" après l'unité de pression (par exemple,
150 kPa relatif). Cependant la pression relative étant le type de pression utilisé par défaut, il n'y a
souvent aucune mention supplémentaire pour indiquer qu’il s’agit d’une pression relative. Un exemple
concret de pression relative est la pression des pneus d'une voiture. Bien que nous ne parlions pas de
pression "relative", nous mesurons et remplissons le pneu à une certaine pression relative, c'est-à-dire
une certaine quantité au-dessus de la pression atmosphérique, que la pression atmosphérique soit
faible (pluie) ou élevée (soleil) ce jour-là.

II.2.2 Pression absolue

La pression absolue est la pression comparée au vide absolu, c'est donc la différence entre la pression
mesurée et le vide absolu. Le vide absolu étant l’état où il n'y a plus de molécules d'air et donc aucune
pression. En pratique, il est impossible d'obtenir un vide absolu parfait, mais on peut essayer de s’en
approcher. De même, dans l'espace, la pression est celle du vide absolu. Une pression absolue ne peut
jamais être négative, ou même nulle.

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Si quelqu'un vous parle d'une pression absolue négative, vous pouvez lui demander de revérifier ses
faits. La pression absolue doit être indiquée par le mot "absolu" après l’unité de pression (par exemple,
150 psi absolu). Nous voyons parfois l'utilisation des abréviations "a" ou "abs", mais il est recommandé
d’utiliser le mot "absolu" en entier pour éviter toute d’ambiguïté si "a" ou "abs" est combiné avec
l'unité de pression. Pour ne pas confondre avec la pression relative, il est important de ne pas oublier
de mentionner qu'il s'agit de pression absolue.

II.2.3 Pression différentielle

Comme son nom l'indique, une pression différentielle est une différence entre deux pressions
distinctes. La valeur peut être positive ou négative (ou nulle) en fonction de la valeur de la haute
pression (HP) et de la basse pression (BP).

Une application industrielle courante consiste à mesurer le débit en comparant la pression

différentielle au-dessus d'un étranglement dans la tuyauterie (généralement basé sur zéro), ou à
déterminer le niveau d'un réservoir en mesurant la pression différentielle entre le haut et le bas du
réservoir. Une autre mesure courante est la très faible différence de pression différentielle entre une
salle blanche et les zones environnantes.

II.2.4 notion du vide

En physique, le vide est un espace où les particules matérielles sont raréfiées. La pression du vide est
une pression (relative) qui est inférieure à la pression atmosphérique. Comme il s’agit d'une pression
relative, elle est comparée à la pression atmosphérique et est souvent indiquée comme une pression
relative négative. Le terme de vide est parfois utilisé comme terme générique pour désigner une
pression inférieure à la pression atmosphérique, même si elle peut également être mesurée en tant
que pression absolue. Dans ce cas, il ne s'agit bien sûr pas d'un nombre négatif, mais simplement d'une
pression absolue inférieure à la pression atmosphérique absolue.

Par exemple, si vous générer du vide de 40 kPa, il peut être indiqué comme -40 kPa relatif, mais il peut
également être indiqué en pression absolue comme, par exemple, 60 kPa absolu, si la pression
atmosphérique est de 100.000 kPa absolu à ce moment-là.

Pression Pression
relative absolue
positive Pression
différentielle
Pression
atmosphérique
Pression
relative
négative

Zéro absolue

Figure I.8. Représentation des différents types de pression.

II.3 Appareil de mesure de Pression

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La chaine de mesure de pression est représentée par la figures II.9. En effet, la pression constitue la
grandeur X a mesuré et le capteur de pression et constitué d’un corps d’épreuve et d’un convertisseur.

Force Élément Déformation / Signal de

Pression Surface Convertisseur
élastique déplacement sortie
Corps d’épreuve
Capteur
Figure II.9. La chaine de mesure de pression.

Le corps d'épreuve est l'élément mécanique qui est soumis à la pression à mesurer. La pression est
transmise au corps d'épreuve, qui se déforme. La déformation du corps d'épreuve est convertie en un
signal électrique par un convertisseur. Ce signal électrique est la sortie du capteur de pression. La
classification des capteurs Selon le type du corps d’épreuve ou Selon le type de pression.

II.3.1 Classification selon le type du corps d’épreuve

 Capteurs utilisant un liquide : le corps d'épreuve est constitué d'un réservoir ou un tube rempli
d'un liquide. La pression du fluide est transmise au liquide, qui se déplace dans un tube
capillaire. Le déplacement du liquide est converti en un signal électrique par un transducteur.
Ce type de capteur se repose sur deux différents principes à savoir : (i) l’application d’une
masse connue en réaction à l’effet d’une pression sur une section connue (balances
manométriques). (ii) Modification du niveau d’un liquide sous l’effet de la pression
(manomètre à liquide).
 Capteurs à déformation de solide : le corps d'épreuve est constitué d'un élément solide qui
se déforme sous l'action de la pression. La déformation de l'élément solide est convertie en un
signal électrique par un transducteur.

II.3.2 Classification selon le type de pression

 Capteur de pression différentielle : il mesure la différence de pression entre deux points. Il est
utilisé, par exemple, pour mesurer la pression d'un fluide dans un tuyau.
 Capteur de pression absolue : il mesure la pression par rapport au vide absolu. Il est utilisé,
par exemple, pour mesurer la pression d'un pneu de voiture.
 Capteur de pression relative : il mesure la pression par rapport à la pression ambiante. Il est
utilisé, par exemple, pour mesurer la pression d'un réservoir de gaz.

Remarque : La mesure de la pression se fait par le manomètre pour les pressions absolues et la
pression relatives positives et par le vacuomètre pour les pressions relatives négatives (pressions
vacuomètriques). Il existe également des appareils qui mesurent la pression au-dessus et en dessous
de la pression atmosphérique (pression relative), ces appareils sont appelés mano-vacuomètres. Les
baromètres comptent à eux mesure la pression atmosphérique.

Les indicateurs de pression ne font qu'afficher la valeur de la pression. Ils ne délivrent pas de signal
électrique. Les capteurs-transmetteurs délivrent un signal électrique qui peut être utilisé par un
système de contrôle ou d'acquisition de données. Ce signal électrique est généralement de type
analogique, c'est-à-dire qu'il varie en fonction de la pression. Les signaux analogiques les plus courants
sont les signaux 4-20 mA et 0-10 V.

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Tableau II.2. Comparaison entre les différents types de capteur.

Type de capteur Principe de fonctionnement Avantages Inconvénients Domaine d’utilisation

Mesurent en utilisant un liquide pour transmettre la force -Simples et peu - Non adaptés -Mesure de l'eau dans
exercée par la pression. Ce liquide peut être (du mercure pour coûteux ; pour mesurer les tuyaux,
les fortes pressions) de l’eau (pour les faibles pressions). Le -Fiables et des pressions - Mesure
liquide est contenu dans un tube en forme de U. Il peut aussi durables ; élevées ; atmosphérique ;
Capteurs avoir la forme en V pour de réduire la quantité de liquide -Mesurent des -Sensibles aux - Mesure dans les
hydrostatiques nécessaire, ce qui les rend plus compacts et plus légers. Une pressions faibles à vibrations. systèmes pneumatiques
ou extrémité du tube est reliée à la pression à mesurer et l'autre moyennes. et hydrauliques ;
Manomètres à extrémité est fermée ou ouverte à l'atmosphère. Lorsque la -Mesure dans les
liquide pression augmente, elle pousse le liquide dans le tube, ce qui réservoirs et les cuves ;
fait monter le niveau du liquide dans la branche du tube -Mesure dans les
Manomètres opposée. La hauteur du niveau du liquide est proportionnelle systèmes de filtration.
de pression à la pression de la loi hydrostatique.
(capteurs Son principe se basé sur la loi de Pascal qui stipule que la -Très précises ; - Coûteuses ; - Etalonnage des
liquides) pression exercée sur un fluide dans un récipient fermé se -Fiables et -Sensibles aux instruments de mesure
Balances transmet uniformément dans toutes les directions. Ils sont durables ; vibrations. de pression ;
manométriques constitués d'un piston flottant dans un cylindre rempli d'un -Utilisées pour - Recherche et le
liquide. Le piston est relié à une balance qui mesure la force mesurer une large développement ;
exercée par la pression sur le piston. La pression est calculée gamme de - Applications
en divisant la force par la surface du piston. pressions. industrielles.

Capteurs à déformation de
solide
Le principe des capteurs à déformation de solide est basé sur -précis et fiables. Sensibles aux - Mesure de la pression
la déformation d'un solide sous l'action de la pression. - utilisés pour vibrations. dans les systèmes
Lorsque la pression augmente, le solide se déforme, ce qui mesurer une large Sensibles aux pneumatiques et
provoque une variation d'une propriété physique du solide. gamme de changements hydrauliques ;
Cette variation de propriété physique est mesurée par un pressions. de - Mesure de la pression
circuit électrique, ce qui permet de déterminer la pression. - Relativement peu température. dans les systèmes
coûteux. automobiles ;
- Mesure de la pression
dans les systèmes de
contrôle industriel.

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II.4. Utilisation et le montage

II.4.1. Principe des appareils hydrostatiques

On trouve, parmi ces instruments le plus simple de tous les indicateurs de pression de l'industrie, le
manomètre à liquide. Lorsque les pressions statiques sont faibles et que seule une indication visuelle
est requise, on se sert de manomètres visuels.

On les appelle ainsi car leur fonctionnement est basé sur la loi d’hydrostatique. On distingue deux sous
familles: 

 Les manomètres à liquides :

 Les tubes piézométriques ;
 Les tubes en U ;
 Les micro-manomètres :
 Les manomètres à tube incliné ;
 Les manomètres à deux liquide ;
 Les manomètres en U de sections inégales.

II.4.1.1 Tubes en U

a) Manomètre à bout fermé

Le manomètre à bout fermé est parfois nommé « à pression

absolue ». Un manomètre à bout fermé et constitué d'un tube
en forme de U contenant un liquide, tel que l'eau ou l'huile.
Une extrémité du tube est reliée à une enceinte de gaz à pression à mesurer, notée
PA, et 'autre extrémité est fermée. Lorsque la pression augmente, elle pousse le
liquide dans le tube, au niveau du point M. Cet effet fait monter le niveau du liquide
dans la branche du tube opposée jusqu’au point B. La hauteur (h) du niveau du liquide
est proportionnelle à la pression absolue. La pression mesurée par le manomètre
correspond réellement à la pression du fluide.

 Cas d’un liquide :  Cas d’un gaz :

𝑃𝑀 = 𝑃𝐴 + 𝜌𝑙𝑖𝑞1 𝑔𝑑 𝑃𝑀 = 𝑃𝐴 = 𝑃𝑁
𝑃𝑁 = 𝑃𝐵 + 𝜌𝑙𝑖𝑞2 𝑔ℎ 𝑃𝑁 = 𝑃𝐵 + 𝜌𝑙𝑖𝑞 𝑔ℎ
𝑃𝑀 = 𝑃𝑁 𝑃𝐵 = 0 (𝑣𝑖𝑑𝑒)
𝑃𝐵 = 0 (𝑣𝑖𝑑𝑒) 𝑃𝐴 = 𝜌𝑙𝑖𝑞 𝑔ℎ
𝑃𝐴 = 𝜌𝑙𝑖𝑞2 𝑔ℎ − 𝜌𝑙𝑖𝑞1 𝑔𝑑

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b) Manomètre à bout ouvert ou à pression relative

Le manomètre à bout ouvert est parfois nommé « à

pression relative ». La pression du fluide est donc
Relative à celle exercée par l'atmosphère dans le bout
ouvert du manomètre :

 Cas d’un liquide  Cas d’un gaz

𝑃𝑀 = 𝑃𝐴 + 𝜌𝑙𝑖𝑞1 𝑔𝑑 𝑃𝑀 = 𝑃𝐴 = 𝑃𝑁
𝑃𝑁 = 𝑃𝐵 + 𝜌𝑙𝑖𝑞2 𝑔ℎ 𝑃𝑁 = 𝑃𝐵 + 𝜌𝑙𝑖𝑞 𝑔ℎ
𝑃𝑀 = 𝑃𝑁 𝑃𝐵 = 𝑃𝑎𝑡𝑚 (𝑣𝑖𝑑𝑒)
𝑃𝐵 = 𝑃𝑎𝑡𝑚 (ouvert a l′atmospher) 𝑃𝐴 −𝑃𝑎𝑡𝑚 = 𝜌𝑙𝑖𝑞 𝑔ℎ
𝑃𝐴 − 𝑃𝑎𝑡𝑚 = 𝜌𝑙𝑖𝑞2 𝑔ℎ − 𝜌𝑙𝑖𝑞1 𝑔𝑑

Remarque

 Lorsque la pression du gaz est supérieure à la pression atmosphérique, le niveau du liquide est plus
bas du côté du gaz. Il faut alors noter la différence en hauteur et l'additionner à la pression
atmosphérique.
Pour un liquide : 𝑃𝐴 + 𝑃𝑎𝑡𝑚 = 𝜌𝑙𝑖𝑞2 𝑔ℎ − 𝜌𝑙𝑖𝑞1 𝑔𝑑
 𝑃𝑜𝑢𝑟 𝑢𝑛 𝑔𝑎𝑧: 𝑃𝐴 +𝑃𝑎𝑡𝑚 = 𝜌𝑙𝑖𝑞 𝑔ℎ
 Lorsque la pression atmosphérique est supérieure à la pression du gaz, le niveau du liquide est
plus haut du côté du gaz. Il faut alors noter la différence en hauteur et la soustraire à la pression
atmosphérique

a) Manomètre à pression différentielle

C’est un instrument de mesure qui mesure
la différence de pression entre deux points
d'un système.
Pour le présent système, cette instrument mesure la différence
de pression entre les enceintes M et N, notée PM et PN,
respectivement. L’augmentation de ces derniers va pousser les
surfaces A et B ce qui entraine une variation de niveaux.

 Cas d’un liquide  Cas d’un gaz

𝑃𝐵 = 𝑃𝑀 + 𝜌1 𝑔(𝑍𝑀 − 𝑍𝐵 ) 𝑃𝑀 − 𝑃𝑁 = 𝜌2 𝑔ℎ
𝑃𝐴 = 𝑃𝑁 + 𝜌1 𝑔(𝑍𝑁 − 𝑍𝐴 ) + 𝜌2 𝑔(𝑍𝐴 − 𝑍𝐵 )
𝑎 𝑙 ′ é𝑞𝑢𝑙𝑖𝑏𝑟𝑒𝑃𝐴 = 𝑃𝐵
𝑃𝑀 − 𝑃𝑁 = 𝜌1 𝑔(𝑍𝑁 − 𝑍𝐴 ) − 𝜌1 𝑔(𝑍𝑀 − 𝑍𝐵 ) + 𝜌2 𝑔(𝑍𝐴 − 𝑍𝐵 )
𝑃𝑀 − 𝑃𝑁 = 𝜌1 𝑔[(𝑍𝑁 − 𝑍𝑀 ) − (𝑍𝐴 − 𝑍𝐵 )] + 𝜌2 𝑔(𝑍𝐴 − 𝑍𝐵 )
𝑃𝑀 − 𝑃𝑁 = 𝜌1 𝑔[(𝑍𝑁 − 𝑍𝑀 ) − ℎ] + 𝜌2 𝑔ℎ
𝑃𝑀 − 𝑃𝑁 = 𝜌1 𝑔(𝑍𝑁 − 𝑍𝑀 ) + 𝑔ℎ(𝜌2 − 𝜌1 )

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II.4.1.2 Micromètres

a) Manomètres à tube incliné

Pour augmenter la précision des mesures, on utilise une variante du manomètre à tube incliné. Ce
dispositif est constitué par :

 Un tube, en verre ou en métal, de

langueur L et incliné à un angle de 𝑎 ;
 Un réservoir, en verre ou en métal, utilisé
pour contenir le liquide ;
 Un curseur est un dispositif qui se déplace
le long du tube utilisé pour mesurer la
hauteur du ménisque ;
 Une échelle graduée est située sur le
tube. Elle permet de lire la hauteur du
ménisque.
La pression appliquée sur le petit tube supérieur entrainant une poussé sur la surface du liquide
contenue dans le réservoir. Par conséquent, le liquide monte dans le tube capillaire incliné.
ℎ
cos 𝑎 = 𝐿 ⇒ ℎ = 𝐿 cos 𝑎 (Avec : cos 𝑎 < 1 ⇒ 𝐿 > ℎ)

On mesure alors une longueur (L) au lieu d’une hauteur h. en remplaçant h dans les lois hydrostatiques
on trouve :

𝑃1 = 𝑃𝑎𝑡𝑚 + 𝜌𝑔𝐿 cos 𝑎

ℎ
Donc au lieu d’observer une dénivellation ℎ assez faible, on observera une dénivellation L = plus
cos 𝑎
grande. Exemple : 𝑎 = 60°, cos 𝑎 = 0.5 𝑒𝑡 𝐿 = 2 × ℎ.

b) Manomètres à deux liquides

Un manomètre différentiel est constitué de deux récipients
cylindriques, de sections droites respectives S1 et S2, reliés par un
tube de section intérieure s constante. L'ensemble contient trois
liquides non miscibles de masses volumiques
′( ′′
𝜌 (𝑙𝑖𝑞𝑢𝑖𝑑𝑒 𝑏𝑙𝑎𝑛𝑐), 𝜌 𝑙𝑖𝑞𝑢𝑖𝑑𝑒 𝑏𝑙𝑒𝑢)et 𝜌 (𝑙𝑖𝑞𝑢𝑖𝑑𝑒 𝑟𝑜𝑠𝑒).
Dans chaque branche du tube en U, le liquide de masse volumique 𝜌′ ,
est surmonté d’un autre liquide de masse volumique 𝜌′′ . Le but c’est de
mesurer 𝑃𝑀 − 𝑃𝑁 .
𝑃𝐵 = 𝜌′′ 𝑔(𝑍𝐴 − 𝑍𝐵 ) + 𝜌𝑔(𝑍𝑀 − 𝑍𝐴 ) + 𝑃𝑀
𝑃𝐵′ = 𝜌′ 𝑔ℎ + 𝜌′′ 𝑔(𝑍𝐷 − 𝑍𝐶 ) + 𝜌𝑔(𝑍𝑁 − 𝑍𝑑 ) + 𝑃𝑁
Or 𝑃𝐵 = 𝑃𝐵′ et en conséquence :
𝑃𝑀 − 𝑃𝑁 = 𝜌′ 𝑔ℎ + 𝜌′′ 𝑔(𝑍𝐷 − 𝑍𝐶 − 𝑍𝐴 + 𝑍𝐵 )
+ 𝜌𝑔(𝑍𝑁 − 𝑍𝑑 − 𝑍𝑀 + 𝑍𝐴 )
On a 𝑍𝐷 = 𝑍𝐸 donc : Remarque : h est grande si la différence entre
′ ′′
𝑃𝑀 − 𝑃𝑁 = 𝜌 𝑔ℎ + 𝜌 𝑔(𝑍𝐵 − 𝑍𝐶 ) + 𝜌𝑔(𝑍𝑁 − 𝑍𝑀 ) (ρ’ - ρ’’) est petite donc on peut augmenter la
sensibilité du manomètre en utilisant de
liquide de masse volumiques proches.
Dr Selma Bencedira
Université de UBMA Licence
Département de GP Génie des Procédés

On aussi −ℎ = 𝑍𝐵 − 𝑍𝐶
𝑷𝑴 − 𝑷𝑵 = 𝝆𝒈(𝒁𝑵 − 𝒁𝑴 ) + 𝒈𝒉(𝝆′ − 𝝆′′ )
c) Manomètres à sections inégales P

Un manomètre à sections inégales est un type de manomètre

pour pression absolue qui utilise des tubes en U de sections
inégales pour mesurer la pression. Le tube de la pression
absolue a une section transversale plus grande que le tube
de la pression relative. La différence de section transversale P+Pa h2
des deux tubes permet de réduire l'erreur de parallaxe et
d'améliorer la précision de la mesure. Le principe de
fonctionnement d'un manomètre à sections inégales est le h1
même que celui d'un manomètre pour pression absolue
standard. La chambre à vide interne est considérée comme S2
un point de référence de pression nulle. La pression du S1
système sous test est appliquée à l'autre côté du manomètre.
La différence de pression entre les deux côtés du manomètre
est mesurée et affichée.

𝑑ℎ 1
La sensibilité du tube en U est mesurée à partir de l’équation suivante : 𝑆 = 𝑑𝑝 = 𝜌𝑔

On peut augmenter la sensibilité en utilisant un tube en U de sections inégales (voir figure cidessous).
ℎ1 est grande si 𝑎 = 𝑆1 /𝑆2 est grande.
𝑝 = 𝜌𝑔(ℎ2 + ℎ1 )
1
𝑝 = 𝜌𝑔ℎ2 (1 + )
𝑎
d) Balance manométrique
(1)
Le principe de fonctionnement d'une balance manométrique est
basé sur la loi de Pascal, qui stipule que la pression dans un fluide est
transmise de manière uniforme dans toutes les directions. Dans une (4)
balance manométrique, un piston (1) est placé en haut d’un des deux (6)
cylindres communicants (2) rempli d'un fluide (3). Une force est (5)
appliquée au piston par une masse (4) sur l’autre cylindre, ce qui crée
une pression dans le fluide (5). La pression est mesurée par une
balance en pesant le dépassement du piston.

(3) (2)
Il existe deux principaux types de balances manométriques : (i) les balances
manométriques hydrauliques utilisent un fluide hydraulique pour transmettre la pression. Elles sont
généralement plus précises que les balances manométriques pneumatiques. (ii) les balances
manométriques pneumatiques utilisent un fluide pneumatique pour transmettre la pression. Elles sont
généralement moins coûteuses que les balances manométriques hydrauliques.

Dr Selma Bencedira
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Département de GP Génie des Procédés

II.4.2 Capteurs à déformation de solide

II.4.2.1 Manomètre à tube Bourdon

Un manomètre à tube Bourdon est un instrument de mesure de
la pression qui utilise un tube de section ovale pour convertir la
pression en mouvement mécanique. L’épaisseur du tube dépend
de l’échelle de la pression. En effet, le tube est en forme de C
lorsque la pression est inferieur a 60 bar. Pour des pressions
supérieures, il doit à en forme de spirale. Généralement, il est en
métal de l'acier inoxydable ou du laiton. Une extrémité de ce tube
est reliée à un tube de manomètre. Lorsque le tube est soumis à
une pression, il se redresse (déformation élastique). Plus cette
pression est importante, plus la redressions est grande. Ce
mouvement est converti en un mouvement rotatif par un
mécanisme d'entraînement, qui fait pointer une aiguille, sur un
cadran. Ceci est gradué jusqu’à 270° et permet alors de lire la
pression mesurée.
Les manomètres à tube de Bourdon sont utilisés pour la mesure de pressions positives ou négatives
de fluides gazeux ou liquides, à condition que ceux-ci ne soient ni hautement visqueux ni cristallisant.
Ils ont une bonne précision et domaine d’emploi large. En revanche, leur prix est élevé et ils sont assez
complexes.

II.4.2.2 Manomètre à membrane

Un manomètre à membrane est un instrument de mesure de la pression comme le précédentes.
La différence entre eux ce qu’il utilise une membrane flexible, au lieu d’un tube cintré, pour
convertir la pression en mouvement mécanique. La membrane est en caoutchouc, en plastique ou
en métal.
Lorsque la membrane est soumise à une pression, elle se déforme (elle
gonfle). Ce mouvement est converti en un mouvement rotatif par un
mécanisme d'entraînement, qui fait pointer une aiguille sur un cadran.
Les manomètres à membrane sont utilisés
principalement pour la mesure de faibles
pressions positives ou négatives de fluides
gazeux ou liquides. Ils sont moins sensibles
aux vibrations que les manomètres à tube et
sont plus faciles à protéger contre les
surcharges et les fluides agressifs.
Les étendues de mesure possibles s'étalent sur toutes les plages selon DIN de 0...16 mbars à 0... 40
bars

II.4.2.3 Manomètre à capsule

Un manomètre à capsule est un type de manomètre à membrane qui utilise un élément de mesure
composé de deux membranes ondulées de manière circulaire soudées sur le bord. Cela accroît la
surface effective de l'élément de pression par rapport aux manomètres à membrane. Les manomètres
à capsule sont donc capables de mesurer des pressions extrêmement basses.

Dr Selma Bencedira
 Université de UBMA Licence
Département de GP Génie des Procédés

Ce type d’appareil contient un élément de mesure composé de

deux membranes de forme spéciale, brasées ou soudées sur le
pourtour de manière à être étanche à la pression. Le fluide
s’écoule dans l’élément de mesure par l’ouverture du support du
tube. Lorsque la pression varie, les deux membranes se dilatent
où se contractent. Le degré de déformation est proportionnel à la
pression mesurée. Le mouvement de la membrane est transmis
au mécanisme de l’aiguille qui provoque sa rotation. Elle se
déplace sur le cadran et affiche la valeur de la pression mesurée.
Pour les plages de mesure les plus basses, plusieurs éléments de
mesure sont reliés entre eux afin d’augmenter la performance.
On obtient ainsi un soufflet constitué de membranes. Afin d'être
protégés contre des détériorations, le système de mesure des
manomètres à capsule, le cadran et l'aiguille sont montés dans un
boîtier. Ils sont utilisés pour la mesure de faibles et très faibles
pressions positives ou négatives, spécialement pour des fluides
gazeux.

II.4.2.4 Manomètre à soufflet pour pression absolue

Un manomètre pour pression absolue est un instrument de

mesure de la pression qui utilise une chambre à vide interne
comme point de référence. La pression absolue est la pression
mesurée par rapport au vide absolu, qui est la pression la plus
basse possible. Cela veut dire que le côté de l'organe moteur qui
n'est pas en contact avec le fluide à mesurer doit se trouver à
cette pression de référence. Selon la forme de l'organe moteur
(le soufflet), on l'atteint en évacuant et étanchéifiant soit une
chambre de référence soit le boîtier enrobant le système. La
transmission du mouvement de l'organe moteur s'effectue
comme pour les manomètres pour pression relative. Les
manomètres à soufflet sont destinés pour mesurer des faibles
pressions ou des faibles différences de pression.

II.4.2.5 Manomètre pour pression différentielle

Le système de mesure de ces manomètres est sollicité par deux

pressions de valeur différente et il en indique la différence. Une
capsule montée dans un boîtier étanche résistant à la pression,
est soumise, de l'intérieur et de l'extérieur, à une pression. La
différence de pression entre les deux parties provoque un
mouvement de la capsule. Ce déplacement proportionnel à la
différence de pression mesurée est transmis, par
l'intermédiaire du mouvement à l'aiguille sur le cadran en tant
que valeur de pression différentielle. Les deux pressions
individuelles ne sont pas affichées.

Dr Selma Bencedira