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Université de UBMA Master I

Département de GP Génie chimique

Chapitre I : Introduction

I.1 Installation de génératrice de chaleur

De manière générale, l'objectif fondamental d'une installation de génération de chaleur, axée


sur la production d'énergie thermique, réside dans la transformation d'un type d'énergie en
un autre. Plus précisément, cela englobe la conversion de l'énergie consommée à partir d'une
source particulière, telle que l'Énergie Primaire (EP) contenue dans un combustible caractérisé
par un pouvoir calorifique élevé ou une chaleur de combustion significative. Cette
transformation vise à générer de l'Énergie Calorifique ou Thermique (ET) à une température,
et par extension à un niveau énergétique, théoriquement légèrement supérieure à celle du
milieu ambiant.

Figure I.1. Représentation schématique du principe générale de fonctionnement d’une


installation de génération de chaleur.

Cette démarche implique ainsi le processus de conversion énergétique, où l'énergie stockée


dans le combustible, initialement sous forme EP, est convertie en Énergie Calorifique à des
fins spécifiques, en vue de répondre aux exigences thermiques souhaitées. La distinction entre
les différentes formes d'énergie tout au long de ce processus revêt une importance cruciale
pour la conception et l'efficacité globale de l'installation de génération de chaleur.

Un dispositif de génération ou de production de chaleur englobe deux principaux phénomènes


physiques : la réaction de combustion et les mécanismes de transfert de chaleur. L'objectif
sous-jacent consiste à satisfaire une demande en énergie utile, soit en effectuant un travail,
en transférant de la chaleur utile dans un processus industriel, ou en répondant à un certain
niveau de confort dans le cadre d'un service particulier.

Les agents impliqués dans la transformation et la réponse à la demande sont des fluides
thermiques ou caloporteurs, représentant un débit spécifié de liquide, de vapeur ou de gaz
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qui, à une température définie, démontre la capacité de satisfaire la demande tant d'un point
de vue qualitatif que quantitatif.

Dans certains générateurs thermiques, l'énergie disponible ne provient pas directement d'une
source de combustible primaire, mais plutôt d'autres formes d'énergie telles que l'électricité
(dans le contexte des chaudières électriques), les résidus thermiques issus d'autres procédés
(notamment les procédés chimiques exothermiques), ou encore des sources d'énergie
renouvelable, comme c'est le cas dans les installations solaires thermiques destinées à la
production d'énergie (par exemple, la génération d'eau chaude à basse température,
notamment à des fins sanitaires). Ces considérations illustrent la diversité des sources
énergétiques mobilisées dans les systèmes de génération de chaleur, reflétant ainsi une
approche plurivalente et adaptative en réponse aux besoins énergétiques spécifiques.

Les fours et les chaudières, bien que partageant l'objectif commun de générer de la chaleur,
se distinguent de manière significative par leur conception, leurs applications spécifiques et
les mécanismes intrinsèques à chacun. Cette distinction conceptuelle peut être articulée à
travers plusieurs aspects clés.

Tout d'abord, la fonction principale inhérente à un four réside dans sa capacité à fournir une
chaleur intense, destinée à des applications telles que la cuisson, la fusion des métaux, la
production céramique, le verre et le séchage de matériaux. En revanche, une chaudière, en
tant qu'appareil distinct, est essentiellement conçue pour produire de la chaleur sous forme
de vapeur ou d'eau chaude, notamment pour le chauffage de bâtiments, la production d'eau
chaude sanitaire ou la génération de vapeur à des fins industrielles.

En termes d'applications spécifiques, les fours sont omniprésents dans des secteurs tels que
la métallurgie, la céramique, l'industrie alimentaire et d'autres processus de traitement
thermique nécessitant des températures élevées. Les chaudières, quant à elles, trouvent leur
application dans le chauffage des espaces résidentiels et commerciaux, la production d'eau
chaude et la génération de vapeur industrielle.

Le mécanisme intrinsèque de production de chaleur distingue également ces deux dispositifs.


Les fours génèrent de la chaleur par le biais de la combustion de divers combustibles (gaz,
fioul, bois) ou par d'autres moyens tels que le chauffage électrique et l'induction. À l'inverse,
les chaudières exploitent la combustion de combustibles pour produire de la chaleur,
transférée ensuite à l'eau ou à la vapeur. Des variantes telles que les chaudières électriques
peuvent également utiliser l'électricité comme source de chaleur.
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Chapitre II : la Combustion et l’énergie de combustion

I.1 Combustion
La combustion est souvent considérée comme l'approche la plus rentable pour produire de la
chaleur en raison de son caractère hautement exothermique. C'est une réaction chimique
irréversible où un réactif appelé carburant, agissant en tant qu'agent d'oxydation ou
combustible, réagit pour générer de la chaleur (énergie) et un nouveau produit.
Carburant + combustible → produit + chaleur
Pour que la réaction de combustion se produit, on doit procédés l’activation
énergétique qui consiste à donner à la réaction une certaine énergie pour
qu’elle puisse se produit d’elle-même. En effet, la réaction de combustion
est souvent initiée par une flamme. Dans ce contexte, la flamme constitue
la zone de l’espace où se déroule la combustion. Le triplé combustible-
carburant-énergie d’action constitue se qu’ont appel une tringle du feu.
I.2 Composant de la réaction de combustion

I.2.1 Combustible

La combustion se déclenche lorsqu'un combustible réagit avec un oxydant. Ce combustible,


par définition, est une substance ou un matériau qui initie une réaction de combustion. Il
constitue la source d'énergie et peut être catégorisé en deux types principaux :

 Les ressources renouvelables : issues de la biomasse (plantes, déchets organiques),


ces combustibles se régénèrent rapidement à l'échelle d'une vie humaine.
 Les ressources non renouvelables : exemples incluent le charbon, le pétrole, etc., qui
ne se régénèrent pas du tout ou très lentement à l'échelle d'une vie humaine.

Dans la majorité des cas, ces combustibles sont des substances hydrocarbonées. Les hydro-
carbones sont des composés organiques principalement composées initialement de carbone
et d’hydrogène.

Tableau I.1. L'énergie chimique portée par une liaison chimique

Liaison Energie de Liaison (Kj Liaison Energie de Liaison (Kj mol-1)


mol-1)
O-H 459 C-C 346
O=O 494 C-H 411
O-O 142 C-N 305
C=C 602 C=N 615
C-O 358 N-H 386
C=O 749 H-H 432
C=O* 795 - -
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L'énergie chimique d'un composé est l'énergie stockée dans ce composé en raison des liaisons
chimiques qui le constituent. La formation de liaisons covalentes d'une molécule libère de
l'énergie. Cette énergie Ef est appelée énergie de formation et dépend de la nature des
liaisons formées (doc. 4). À l'inverse, la rupture de liaisons covalentes d'une molécule
nécessite un apport d'énergie. Cette énergie Ed est appelée énergie de dissociation et dépend
de la nature des liaisons rompues.

Ces derniers peuvent être distinguées selon 3 classes :

 Hydrocarbures solides : Charbon, bois … etc


 Hydrocarbures liquide : mélange d’hydrocarbures liquides Kérosène, fioul
domestique, fiouls lourds, propane, diesel, pétrole…. etc, contenant des atomes de
C,S,H,O,N ; alcools … etc.
 Hydrocarbures gazeux : mélange d’hydrocarbures gazeux avec éventuellement de
l’azote et/ou du dioxyde de carbone. Exemple : gaz naturel, propane,… etc.

Remarque : l’essence est liquide dans les conditions standard mais placé dans la catégorie des
combustibles gazeux car sa volatilité est grande. En effet, le délai de vaporisation est plus court
que le temps caractéristique de la cinétique d'allumage.

Tableau II.2. Exemple de réaction combustion de des hydrocarbure.


Combustibles Réaction Eau vapeur Eau liquide
(Kcal) (Kcal)
C+O2 +4N2 = CO2 + 4N2 +97.6
Carbone 1 +29.4
C + O + 2N2 = CO + 2N2
2 2
Soufre 𝑆2 + 2 O2 + 8 N2 = 2 SO2 + 8N2 +138.6
𝑆2 + 3 O2 + 12 N2 = 2 SO2 + 12 N2 +183.6
Hydrogène 1 +58.2 +96,1
𝐻2 + O + 2 N2 = H2 O + 12 N2
2 2
Oxyde de 1 +68.2
CO + O + 2N2 = CO2 + 2N2
carbone 2 2
Méthane 𝐶𝐻4 + 2 O2 + 8 N2 = CO2 +2H2 O + 8 N2 +192.5 +214,3
Ethylène 𝐶2 𝐻4 + 3O2 + 12N2 = 2CO2 +2H2 O + 12N2 +319.7 +341,5
Acétylène 5 +304.8 +315,7
𝐶2 𝐻2 + O + 10N2 = 2CO2 +H2 O + 10N2
2 2
Benzène 15 +751.5 +784,2
𝐶6 𝐻6 + O + 30N2 = 6CO2 + 3H2 O + 30N2
2 2
Butane 13 +625.7 +680,2
𝐶4 𝐻10 + O + 26N2 = 2CO2 + 5H2 O + 26N2
2 2
Propane 𝐶3 𝐻8 + 5O2 + 20N2 = 3CO2 + 4H2 O + 20N2 +485.1 +528,7
Ethane 7 +340.9 +373,6
𝐶2 𝐻6 + O + 14N2 = 2CO2 + 3H2 O + 14N2
2 2
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I.2.2 Carburant

Le carburant est agent oxydant du combustible, en d’autre thermes c’est un composé


contenant tel que le peroxyde d’hydrogène (H2O2), l’ozone (O3), (S2O4), le permanganate de
potassium (KMO4) … etc. Pour la réaction de combustion en utilise de l’air car c’est la source
d’O2 la plus disponible, économique et la plus pratique. La composition de l’air est représentée
dans le tableau II.3.

Tableau II.3. Composition de l’air standard.

Composition Fraction molaire (%) Masse molaire Fraction massique


(g/mol) (%)
N2 78,1 28 75,6
Ar+CO2+… 0,9 40 1,2
O2 21 32 23,2
Air = 3,76 moles d’azote atmosphérique pour 1 mole d’oxygène.
I.3. Type de Réaction la Combustion

I.3.1 Combustion stœchiométrique

La Combustion stœchiométrique (=neutre) lorsqu’il y a exactement assez de comburant pour


oxyder totalement le combustible. Par conséquent, les fumées ne contiennent ni oxygène, ni
combustible.

𝑚 𝑚
𝐶𝑛 𝐻𝑚 + (𝑛 + ) 𝑂2 → 𝑛𝐶𝑂2 + 𝐻2 𝑂
4 2

Exemple :

Combustion de méthane : 𝐶𝐻4 + 2𝑂2 → 𝐶𝑂2 + 2𝐻2 𝑂

Formation de gaz carbonique : 𝐶 + 𝑂2 → 𝐶𝑂2


1
𝐶𝑂 + 2 𝑂2 → 𝐶𝑂2

Formation de l’oxyde de soufre : 𝑆 + 𝑂2 → 𝐶𝑂2

La combustion stœchiométrique conduit à la température de combustion la plus élevée. Par


conséquent, elle est considérée comme combustion idéale.

I.3.2 Combustion stœchiométrique

Lorsque la combustion n'est pas stœchiométrique, diverses approches permettent de la


caractériser, notamment par son excès d'air (e) ou son défaut d'air (-e), ainsi que par la
richesse (R) ou son inverse, le facteur d'air. Les formulations varient en fonction des
conventions propres à chaque profession. Par exemple, pour les moteurs à essence, on a
tendance à utiliser le terme de R, tandis que pour les chaudières, on préfère parler d'excès
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d'air. R est définie comme le rapport entre le nombre de moles de combustible dans un
mélange donné et le nombre de moles de combustible dans le mélange stœchiométrique. Ces
définitions conduisent aux équivalences suivantes :

1 1
𝑅= =
1+𝑒 𝜆

Avec e est le défaut d’air.


𝑎 𝑎 𝑎 𝑎
𝐶𝐻𝑎 + 𝜆 (1 + ) (𝑂2 + 3,76 𝑁2 ) → 𝐶𝑂2 + 𝐻2 𝑂 + (𝜆 − 1) (1 + ) 𝑂2 + 3,67𝜆 (1 + ) 𝑁2
4 2 4 4

I.3.3 Combustion Réelle


La combustion stœchiométrique constitue le fondement des calculs théoriques liés à la
combustion. L'examen des analyses effectuées ou des résultats obtenus à partir d'une
combustion réelle impliquant un combustible de composition connue permet une définition
précise de celle-ci, en la comparant aux résultats de la combustion neutre. Ainsi, par rapport
à la théorie, il devient possible de caractériser la combustion en excès d'air et la combustion
en défaut d'air. En pratique, les informations techniques nécessaires pour définir la
combustion réelle sont généralement obtenues par l'analyse des fumées sur le site concerné.
I.4.1 Combustion en excès d’air/en défaut d’air

La combustion en excès d'air" est utilisée lorsque la présence d'oxygène est détectée dans les
produits de combustion. Cet excès d'air est essentiel pour assurer une combustion complète.
Cependant, un excès d'air entraîne certaines conséquences, notamment une augmentation
des pertes dues aux fumées et une diminution du rendement de la chaudière. Cette
augmentation des pertes a pour effet d'accroître les dépenses énergétiques pendant la saison
de chauffe, résultant en une consommation de combustible plus importante, même pour des
chaudières de faible puissance. Le niveau d'excès d'air est caractérisé par le facteur d'air (Fa)
ou le taux d'aération (n), défini par la relation suivante :

𝑉𝐴𝑅𝐴 𝑉𝑎 + 𝑉𝐸𝐴
𝑛= =
𝑉𝑡ℎ 𝑉𝑎

𝑉𝐸𝐴 = 𝑉𝑎 (1 − 𝑛)
VARA est le volume d’air réellement admis au bruleur, Vth est le volume d’air théorique, Va est
le pouvoir combivor et VEA est l’air en excès. Le pourcentage de l’excès d’air (% EA) peut être
mesurer par la formule suivante :
% 𝐸𝐴 = (1 − 𝑛) × 100
Le pourcentage défaut d’air (% EA) peut être mesurer par la formule suivante :
% 𝐸𝐷 = (𝑛 − 1) × 100
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I.4 Qualité de la combustion

I.4.1 Digramme de stabilité des flammes

Le diagramme d'Oswald, également appelé diagramme de stabilité des flammes, est un outil
graphique utilisé dans l'ingénierie de combustion pour évaluer la stabilité et la qualité de la
combustion d'un carburant. Il est important pour comprendre et optimiser la combustion dans
les installations génératrices de l’énergie. En effet, les ingénieurs peuvent ajuster le mélange
air-carburant pour maximiser l'efficacité de la combustion. Cela peut contribuer à améliorer
le rendement énergétique et à réduire les émissions nocives. De plus, Le diagramme permet
de visualiser les limites de combustion en fonction du rapport air-carburant.

Pour cela, les taux de dioxyde de carbone (𝛾𝐶𝑂2 ) et d'oxygène (𝛾𝑂2 ) dans les émissions
gazeuses sont mesurés au moyen d'un analyseur de fumées. Subséquemment, le Diagramme
d'Oswald permet d'obtenir, en fonction des valeurs mesurées de 𝛾𝐶𝑂2 et de 𝛾𝑂2 , les
paramètres suivants : le type spécifique de combustion réelle, le pourcentage d'excès d'air ou
de déficit d'air, ainsi que le 𝛾𝐶𝑂 , si il est produit.

Il illustre les caractéristiques


Nombres propres
Point à chaque combustible. Nous débutons notre analyse
théorique
avec le diagramme d'Oswald relatif au gaz naturel
stœchiométriques (figure
Droite II.1). L'axe horizontal représente 𝛾𝑂2 ,
des combustibles
variant de 0 à 21%. L'axe vertical à droite indiqueoxydante
la teneur en =0)
(γCO dioxyde de carbone (𝛾𝐶𝑂2 ) en
2
pourcentage, avec une plage de 0 à 15%. Il est important de souligner que (γCOla valeur
= 11.8maximale
%)
2max
ne dépasse jamais γCO2max = 11,8 %. Par contre, l’axe des ordonnées à gauche représente la
stœchiométrie des produits.
La ligne située au-dessous du diagramme représente ma droiteCombustion neutre oxydantes
des combustibles
(γCO
graduée en du facteur d'air, notée "n", avec des valeurs s'étendant de2 =0,
1 àγ6O2présentant
=0) 𝛾𝐶𝑂2
nulle. Une formule d'excès d'air est présente sur cette ligne, exprimée par l’équation "n-1".
Combustion avec défaut
Par exemple, avec un facteur d'air égal à n=1,1, l'expression n-1 donne
d’air ൫γ0,1, équivalant à un
CO = cte൯
excès d'air de 10%.
Droite en graduation en
défaut d’air (γO2 = 0)

Figure II.1. Le diagramme d'Oswald


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Les lignes en dessous du diagramme correspondant à la droite graduée en défauts d'air,


l'inverse de l'excès d'air. Cette dernière s’exprime par la forme "1-n". sur cette droite, γO2 = 0
est nulle. En conséquence, la position sur le diagramme indique si la combustion est en excès
d'air ou en défaut d'air.

En considérant le point d'intersection entre l'axe vertical et la ligne du facteur d'air


correspondant à n=1, il s'agit d'un point théorique spécifique qui ne trouve pas
nécessairement d'équivalent dans la réalité. Dans cette configuration, on peut conclure que
la combustion est stœchiométrique

Si l'emplacement du point sur la ligne du facteur d'air est pris en considération, il est possible
d'affirmer que la combustion est intégralement réalisée. Il est évident que, pour une
combustion complète, le facteur d'air demeure toujours supérieur ou égal à 1. Lorsque le point
se situe entre la ligne du facteur d'air et l'axe des abscisses, tout en étant supérieur à 1, on
peut conclure que la combustion est en excès d'air, ce qui est cohérent étant donné que le
facteur d'air excède 1.

Combustion avec défaut d’air

Combustion théorique

Combustion neutre

Combustion avec excès d’air

Combustion complète

Figure II.2. Le diagramme d'Oswald : types de combustion.

Dans le cas d'une combustion avec un facteur d'air inférieur à 1, on qualifie cette situation de
combustion en défaut d'air. Dans ce contexte, la formule 1-n est appliquée. Si le point se
trouve sur la courbe de 1, on peut caractériser la combustion comme étant neutre.
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Pour résumer, sur le diagramme de combustion, également connu sous le nom de diagramme
d'Oswalt, que ce soit pour le gaz naturel ou le fuel, l'abscisse représente la teneur en oxygène
en pourcentage, et l'ordonnée représente la teneur en dioxyde de carbone, également
exprimée en pourcentage. Une coupe correspondant à un facteur d'air n égal à 1 représente
une combustion neutre. Tous les points situés au-dessus de cette zone indiquent une
combustion en excès d'air. Pour calculer cet excès d'air, la formule du facteur d'air n-1 est
utilisée. Si le point se trouve en dessous de cette coupe de combustion neutre, on peut
qualifier la combustion de défaut d'air, c'est-à-dire qu'il y a un manque d'air pour la
combustion. Lorsque le point se situe sur cette ligne du facteur d'air, on parle de combustion
complète.

Ainsi, l'objectif d'un technicien en maintenance des systèmes énergétiques et climatiques est
de régler la combustion de manière à ce que le point de combustion se situe sur ce segment,
signifiant une combustion complète avec un facteur d'air compris entre 1,1 et 1,3,
correspondant à un pourcentage d'excès d'air de 10% à 30%.

I.4.2 Pouvoirs calorifiques

Le pouvoir calorifique (PC) est une grandeur qui caractérise les combustibles. Il est défini
comme étant la quantité de chaleur dégagée par la combustion complète d’1 Kg de
combustible, sous la pression atmosphérique normale noté n et une température de 0°C. Son
unité est dépendante de l’état physique du combustible. En effet, il exprimée en kJ kg-1(n) de
combustible lorsque ce dernier est solide. Dans le cas des gaz et des liquides, il est exprimée
en kJ m-3(n) de combustible. On peut aussi exprimer le PCI en KW m-3 puisse que 1 W= 3600
j. Connaissant le PC d’un combustible donné, il est possible de déterminer La quantité de
chaleur dégagé par une masse du même combustible en utilisant la relation suivante :

Q=m ×PC

Avec Q est la quantité de chaleur dégagée (Kj) et m est la masse du combustible (Kg). On peut
distinguer deux type de PC :

 Le pouvoir calorifique est dit inférieur (PCI) : quand l’eau résultant de la combustion de
l’hydrogène et des hydrocarbures est supposée à l’état de vapeur dans les produits de
combustion.

Combustion→CO2 + H2 Ogaz +..

 Le pouvoir calorifique est supérieur (PCS) : quand cette eau de combustion est ramenée
à l’état liquide dans les fumées par la décondensation. Cette condensation s’accompagne
par un dégagement de l’énergie (Lv) qui va s’ajouté à l’énergie libéré par la combustion,
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d’où l’appellation du pouvoir calorifique supérieur. En d’autre thermes, quand on fait de


la condensation ont récupéré de supplémentaire.

Combustion → CO2 + H2 Ogaz +. . .


↘LV
H2 Oliquid

Il existe une relation qui joint entre le PCI et le PCS. Cette dernière est exprimé par la relation
suivante :

𝑃𝐶𝑆 − 𝑃𝐶𝐼 = 𝑚𝑒𝑎𝑢 × 𝐿𝑉


𝑃𝐶𝑆 − 𝑃𝐶𝐼 = 𝐿𝑒𝑎𝑢
Avec :
 𝐿𝑒𝑎𝑢 est la chaleur latente de vaporisation/condensation estimée à 10,510 Kcal mol -1
= 44 kJ mol-1 ( 1 Kcal= 4.22KJ mol-1) ;
 LV est la chaleurs de condensation d’eau qui vaut 2500 KJ Kg-1 (CNTP) ;
 𝑚𝑒𝑎𝑢 est la masse d’eau contenue dans la fumée. Elle dépend de la quantité de
l’hydrogène présente dans la fumée.

I.5 Equipement de combustion

Un brûleur industriel représente un dispositif conçu pour orchestrer la combustion d'un


combustible au sein d'une installation destinée à produire de la chaleur. Son rôle consiste à
préparer le combustible en le combinant de manière appropriée à l'air, assurant ainsi la
formation d'une flamme adéquate, puis à l'injecter dans l'installation de génération de
chaleur.

Étant l'interface entre le générateur et le combustible, le brûleur doit s'ajuster aux


caractéristiques de chacun de ces éléments. Il doit notamment prendre en compte la qualité
du combustible, sa capacité à se mélanger à l'air, ainsi que l'influence de chaque mode de
conditionnement sur la qualité de la combustion. Des facteurs tels que la forme de la flamme,
sa couleur, la qualité de la radiation et la présence d'imbrûlés sont également influencés par
ces paramètres.

La conception du brûleur d'une chaudière doit être optimale afin que, une fois la flamme de
combustion formée et adoptant sa configuration spécifique, sa chaleur de rayonnement soit
efficacement diffusée à travers la chambre de combustion de la chaudière. De manière
préférentielle, la chaleur des fumées doit être transmise par convection à travers le faisceau
de tubes de la chaudière.
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I.5.1 Brûler du combustible solide

Dans ce type de bruleur, combustible solide est Versées la grille soigneusement calibrée pour
permettre un passage aisé de l'air, favorisant ainsi une combustion homogène. Cela aide à
éviter la formation de cheminées (zones où l'air circule trop facilement) et de zones d'imbrûlés
(zones où l'air circule insuffisamment). En plus de la grille fixe, il existe deux autre types de
grilles Grille fixe (Figure II.8-a), Grille mécanique inclinée : (Figure II.8-b), Grilles continues
(Figure II.8-c).

(a

(b
(c

Figure II.1. Bruleur à combustible solide sur : (a) grille fixe, (b) grille mécanique inclinée et (c)
grille mobile.

I.5.2 Bruleurs à combustibles liquides

Le principe des bruleurs à combustibles liquides se basent tous sur la provocation une
fragmentation du liquide combustible. L'objectif principal est de diviser le combustible liquide
en petites particules. Cela a pour effet de favoriser un mélange plus homogène et augmenter
la surface de contact entre le combustible et l'air environnant créant ainsi un mélange
combustible optimal. Une fois que le mélange combustible est créé, le processus d'ignition est
déclenché. L'objectif est de démarrer la réaction chimique de combustion. La flamme produite
doit se propager de manière adéquate à l'intérieur du foyer. Cela implique que la vitesse, la
température et la forme de la flamme s'adaptent aux caractéristiques spécifiques du foyer,
notamment son diamètre et sa longueur. Les brûleurs à combustibles liquides peuvent être
classés en fonction du mécanisme utilisé pour fragmenter les particules de liquide. Il y a deux
principales catégories :

 Par évaporation : Le combustible liquide est transformé en particules par


évaporation ;
 Par pulvérisation : Le combustible liquide est pulvérisé en petites gouttelettes.
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Les brûleurs sont également classés en fonction de la manière dont la fragmentation est
réalisée :

 Par moyen pneumatique : Utilisation d'air comprimé pour créer la fragmentation ;


 Par des moyens mécaniques : Également appelés de « pression pure », ces brûleurs
utilisent des dispositifs mécaniques pour créer la fragmentation ;
 Par injecteur rotatif : Le combustible est fragmenté à l'aide d'un injecteur rotatif.

I.5.3 Brûleurs à combustibles gazeux

Les carburants de nature gazeuse se prêtent aisément à la combustion en raison de l’absence


de nécessité de préparation préalable à l'acte de combustion, étant donné que le mélange et
l'homogénéisation avec l'air s'opèrent de manière facile et prompte. Les types de brûleurs
associés à ces combustibles peuvent être succinctement différenciés, le plus connues est le
monobloc. Ce type de brûleurs spécifiquement adaptés à l'utilisation de combustibles gazeux
dans des chaudières de chauffage caractérisées par une puissance calorifique modérée,
généralement comprise entre 20 et 5 000 kW.

Figure II. Bruleur monobloc : (a) mono-bloque générateur d’aire (b) monobloc couplé à une
chaudière.

I.6 Aspects environnementaux liés à la combustion


Ces dernières années, l'impact néfaste de la combustion sur l'environnement, notamment les
émissions de gaz à effet de serre (GES) qui alimentent le réchauffement climatique, a suscité
une forte préoccupation. Le changement climatique résultant de ce réchauffement
représente l'un des défis majeurs auxquels le monde entier est confronté. Pour atténuer ces
émissions atmosphériques, deux stratégies clés se profilent : une meilleure gestion des
processus de combustion et une amélioration de l'efficacité dans la production et la
consommation d'énergie.
Bien que d'autres GES aient des effets plus puissants que le dioxyde de carbone (CO 2), ce
dernier demeure prééminent en raison de son volume significatif dans l'atmosphère. En
parallèle, les émissions de dioxyde de soufre (SO2) et d'oxydes d'azote (NOx) contribuent à la
formation des pluies acides, constituant ainsi un autre problème environnemental majeur. Le
contrôle des émissions de SO2 passe par la régulation de la concentration en soufre dans les
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combustibles utilisés. Quant aux émissions de NOx, leur réduction est envisageable grâce à
des modifications dans les processus de combustion.
Tableau II.5. Les sources, les effets et le potentiel des gaz liés au CO2 sous-produits émient
par une réaction de combustion.
Emission Source Effet Potentiel des
gaz liée au CO2
𝐶𝑂2 Combustion complète du carbone Réchauffement de la 1
(Gaz contenu dans le combustible planète
carbonique)
CO Combustion incomplète du carbone
(monoxyde de contenu dans le combustible Smog
carbone)
𝑆𝑂2 Combustion du soufre contenu dans Smog, Pluie acide
(dioxyde de le combustible
soufre)
𝑁𝑂2 Sous-produits de la plupart des Pluie acide
(Oxyde de procédés de combustion
soufre)
𝑁2 𝑂 Sous-produits de certain procédés Réchauffement de 310
(Oxyde nitreux) de combustion planète
COV (Composés Fuite et évaporation de
organiques combustibles liquides ( engendrer
Volatils) par exemple par les réservoirs des Smog
carburants, les pompes a carburants
et les raffineries)

Composé principal du gaz naturel,


𝐶𝐻4 (méthane) fuite des puits de gaz, des Réchauffement de 21
canalisations et des réseaux de planète
distribution.
𝐻2 𝑂 Combustion de l’hydrogène contenu Bouillard localisé
(vapeur d’eau) dans le combustible
Particules Carbone et hydrocarbures non
(poussière, suie, brulés ou brulés partiellement, Smog
fumées) Cendre et saletés contenues dans le
combustible.

Eléments traces Impuretés dans le combustible Agents carcinogènes


potentiels
Composés Composés de combustible ou d’air -Agents carcinogènes
halogénés carburant contenant des halogène potentiels ; Jusqu’à 24 000
(chlore, fluor, brome, et iode) -Réchauffement de
planète.

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