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Combustion industrielle
Cours S4 : GEER2
A.LAMHAMDI
ENSA ALHOCEIMA
Sommaire
I- Généralités ........................................................................................................................................... 3
II- Combustibles et Comburants:............................................................................................................. 3
II.1- Combustibles: (corps contenant l’agent réducteur) .................................................................... 3
II-2 Comburant: ................................................................................................................................... 4
II.3 Centrale à vapeur .......................................................................................................................... 4
II.3 Exemples de réaction de combustion: .......................................................................................... 6
II.3.1- Combustion ESSENCE(Heptane):........................................................................................... 6
II.3.2 -Combustion GAS-OIL (Cétane): ............................................................................................. 6
II.3.3 - Combustion de l'éthane: ...................................................................................................... 6
III- Enthalpie de réaction de combustion: Loi de HESS: .......................................................................... 6
III.1.Exemple d'application: ................................................................................................................. 7
III.2. Combustion non stœchiométrique: ............................................................................................ 7
III.3. Bilan énergétique de combustion ............................................................................................... 8
IV. Pouvoir calorifique (PC) : cas de la chaudière .................................................................................. 10
IV.1.Température de flamme adiabatique : ...................................................................................... 12
V. Emission de polluants: ...................................................................................................................... 12
V.1. Bilan carbone: ............................................................................................................................ 12
V.2. Dangers de combustion : ........................................................................................................... 13
VI-Pouvoirs comburivores, excès d’air, Pouvoir fumigène: .................................................................. 13
VI.1- Pouvoir comburivore théorique αo: ......................................................................................... 13
VI.2- Pouvoir fumigène ϕ: ................................................................................................................. 13
VI.3- Température finale Tf: .............................................................................................................. 14
VI- Diagramme de combustion: ............................................................................................................ 14
VI.1. Fonctionnement d'une chaudière:............................................................................................ 14
Combustion industrielle
I- Généralités
La combustion est une réaction chimique d’oxydation d’un combustible par un comburant.
Elle fournit l'énergie calorifique et émet généralement de la lumière. Ce sont des réactions
d’oxydoréduction globalement exothermiques.
II-2 Comburant :
Très souvent, le comburant est l’air. Il contient l’oxygène qui est l’agent oxydant.
1) Phase d’admission : L’air et 2) Phase compression : 3) Phase détente : Le mélange air- 2) Phase d’échappement : Le
le carburant entre dans la l’air s’est comprimé dans la essence est comprimé, la bougie gaz produit de la combustion
chambre du cylindre, Soupape chambre cause une explosion dans la sort du cylindre
d’admission ouverte chambre du cylindre. Le piston fait
rouler le vilebrequin
la vapeur qui sort de la turbine. Cette eau est ensuite remise en pression avant d’être redirigée
vers la chaudière.
Dans une centrale à vapeur, le fluide qui assure la conversion de la chaleur en travaille, est
appelé fluide thermodynamique ou fluide de travail, il s’agit d’eau.
Le fluide de travail traverse successivement chacun des composants, pour revenir à son point
de départ, On parle alors de cycle.
le cycle permet de convertir de la chaleur à haute température en travail sur l’arbre moteur de
la turbine. On parle de cycle moteur.
Au point 1, l’eau entre dans la pompe à l’état liquide et à très faible pression (1/30° de bar
environ). Elle y est comprimée et en sort au point 2 à une pression voisine de 128 bar,
toujours à l’état liquide. Dans la chaudière, un combustible (solide, liquide ou gazeux) est
brûlé, générant ainsi des gaz chauds qui sont refroidis par le fluide de travail, à savoir l’eau.
En restant à peu près à la même pression, l’eau passe de l’état liquide au point 2 à celui de
vapeur surchauffée au point 3, où elle est portée à une température au voisinage de 450 °C.
La vapeur surchauffée au point 3 est ensuite détendue dans une turbine à vapeur, ce qui
permet de produire du travail moteur sur son arbre. Elle sort au point 4 à la basse pression du
cycle, sa température redevenant égale à 27 °C. La vapeur sortant au point 4 de la turbine est
ensuite totalement liquéfiée au point 1 par refroidissement dans le condenseur. La pompe
remet ensuite l’eau à la pression de la chaudière au point 2.
Dans la plupart des cas, le comburant utilisé est l’air, plutôt que l’oxygène pur. La
composition de l’air est approximativement, en fractions molaires, 21% d’oxygène, 78%
d’azote, et 1% d’argon. Ces deux dernières substances sont supposées inertes et pour
simplifier, on considère que l’air est composé de 21% d’oxygène et de 79% d’«azote
atmosphérique».
L’essence est mélange d'hydrocarbures combustibles est précisément l’octane et l’heptane en grande
proportion.
Dans l'état standard P = 1 bar, T = 298 K°, elle est noté: ∆rH°
C'est une loi qui permet de relier l'enthalpie de réaction a l'enthalpie de formation des
produits, exemple: CH2O(g) + 1/2 O2 (g) HCOOH(l)
H2(g) ∆fH°(HCOOH)
O2(g)
∆ Hr° = - ∆Hf (CH2O) + ∆Hf(HCOOH); cette formule est l'application de la loi de HESS
pour la réaction. (L’enthalpie est une fonction d’état, ne dépend pas du chemin suivi)
d'une façon générale : ∆ Hr° = ∑ αi ∆ Hf° , Cette loi mathématique est appeler loi de HESS
Les quantités ∆ Hf° représentent les chaleurs de formation d'une mole de produits initiaux ou
finaux dans l'état standard de référence : P = 1 bar, T = 298 K°, (les produits finaux étant
ramenés à l'état initial).
III.1.Exemple d'application:
Combustion du méthane : la combustion du méthane donne de l'énergie selon la réaction :
Remarque: il faut toujours équilibrer la réaction pour tenir compte du nombre de moles.
On donne ∆Hf (H2O v) = -241.6 kj/mol, ∆Hf (CO2)= - 392.9 kj/mol , ∆Hf (CH4)= -83.6
kj/mol
Dans la réalité, la combustion se déroule dans un mélange riche ou pauvre, les gaz
d'échappement contiennent des traces de différents polluants.
Pr. LAMHAMDI Abdellatif 7
Filière : Génie énergétique et énergies renouvelables
Lorsque l’oxydant est de l’air, il faut tenir compte de la composition de l’air qui est de 21%
d’oxygène en volume et de 79 % d’azote en volume, ce qui correspond à : 79/21=3,76 moles
d’azote pour 1 mole d’oxygène (gaz parfait: PV=nRT). La combustion complète d’un alcane
en présence d’air s’écrit donc :
Si le combustible n’est pas un alcane, la même méthode s’applique. Par exemple, pour la
combustion complète du méthanol en présence d’air, on commence par effectuer le bilan sur
le carbone, ensuite on passe au bilan sur l’hydrogène, ensuite on comptabilise les oxygènes et
on termine en comptabilisant les azotes et on obtient :
Cette démarche donne la quantité exacte d’oxygène nécessaire pour que la combustion soit
complète. On dit en effet qu’une combustion est complète si l’oxydation du combustible est
totale, ce qui nous conduit à une température de fin de combustion la plus élevée.
Si on utilise de l’air en excès, il y a présence d’air dans les produits et on définit le taux d’air
en excès, λ. Par exemple pour un alcane, on obtient :
Une combustion de méthane comprenant 50% d’air en excès (λ=0,5) s’écrit ainsi :
Dans la combustion avec excès d’air, on trouve de l’oxygène dans les produits de combustion
ce qui n’était pas le cas de la combustion complète avec la quantité adéquate d’air (λ=0). Il est
important de noter que les quantités de CO2 et d’eau dans les produits sont les mêmes pour
une combustion complète en présence d’oxygène pur, d’air stœchiométrique ou d’air en
excès. La différence entre les différentes combustions réside uniquement sur les flux
d’oxygène et d’azote. Si la combustion est incomplète (chambre à combustion imparfaite ou
manque d’air), alors les produits de combustion comportent du CO (monoxyde de carbone),
ce qui est très mauvais pour la pollution atmosphérique et doit être évité dans la mesure du
possible.
Supposons que l’oxygène gazeux et le carbone solide entrent dans la chambre de combustion
à 25 °C et à la pression atmosphérique de 0,1 MPa et que le dioxyde de carbone sorte de la
chambre de combustion à la même température de 25 °C et à la même pression de 0,1 MPa.
La réaction s’écrit : soit "nu" ƲB le coefficient de chaque constituant de la réaction
et
et
L’enthalpie de formation des corps constitués de plus d’un élément est ainsi théoriquement
obtenue à partir de la mesure expérimentale de la chaleur de réaction (dans un calorimètre)
dans des conditions normales de température et de pression. Dans le tableau 2 sont données
des valeurs d’enthalpies de formation pour quelques corps intervenant dans des procédés
de combustion.
Dans le cas d’une combustion stœchiométrique dans laquelle les conditions d’admission du
combustible et du comburant sont les conditions normales et de plus la température de sortie
est la température de référence, on définit le PCI (pouvoir calorifique inférieur) et le PCS
(pouvoir calorifique supérieur). Le PCI correspond au cas où l’eau sort à l’état vapeur et le
PCS au cas où l’eau est condensée et sort à l’état liquide. Le PCI et le PCS sont les valeurs
absolues des chaleurs de réaction puisqu’ils sont positifs.
pour la chaudière à condensation, l'eau contenu dans les fumées est liquéfié, donc la valeur de
la chaleur de réaction correspond au maximum d'énergie : PCS.
Il faut noter que ni l’oxygène ni l’azote n’interviennent dans le calcul des PCI ou PCS: les
PCI et PCS ne dépendent pas de l’excès d’air; par ailleurs la différence entre le PCI et le PCS
est juste la chaleur latente de condensation de l’eau.
Remarques :
Exemple d’application : un gaz type H, PCI = 10.4 Kwh/m3 et le PCS = 11.5 Kwh/m3
Explication : combustion du méthane CH4(g) + 2O2(g) CO2(g) + 2H2O(vapeur d'eau,
donc PCI)
Eau liquide eau vapeur (vaporisation), cette transformation absorbe de l'énergie, dans le
sens inverse elle restitue de l’énergie (condensation): ce qui correspond a la chaleur latente.
Dans ce cas, la Chaleur latente L = 11.5 - 10.4 = 1.1 kwh : énergie récupérer par la
condensation d'eau. Par cet exemple on classe les chaudières en deux types :
- Chaudière a condensation d'eau (contenu dans les fumées): PCS : énergie total dégagée
Explication : Les produits normaux d'une bonne combustion sont essentiellement du CO2 et
de l'H2O. Juste après la réaction de combustion, cette eau issue du combustible se trouve à
l'état gazeux dans les fumées. Notons que l'eau à l'état gazeux n'est pas visible, elle est
transparente. D'ailleurs, l'air ambiant en contient toujours une certaine quantité.
Imaginons que nous puissions réaliser une combustion parfaite d'un combustible, libérant
ainsi le maximum d'énergie sous forme thermique (énergie qui était initialement contenue
sous forme chimique dans le combustible). L'énergie libérée est transmise, d'une part, à la
chaudière et, d'autre part, est contenue dans les fumées à température élevée. Si on peut aussi
récupérer l'énergie contenue dans ces fumées en abaissant leur température jusqu'à la
température ambiante, on dispose théoriquement de toute l'énergie que le combustible
contenait initialement. Il s'agit du pouvoir calorifique supérieur. Néanmoins, comme évoqué
ci-dessus, les fumées contiennent de l'H2O à l'état gazeux. En abaissant la température des
fumées, l'eau peut passer à l'état liquide cédant ainsi une énergie, la chaleur de condensation
ou énergie latente. Si on est capable de récupérer cette énergie, on parlera du pouvoir
calorifique supérieur (PCS). Par contre, si, dans la phase de récupération de l'énergie des
fumées, on ne sait pas la récupérer, alors on parlera de pouvoir calorifique inférieur (PCI).
Il est très difficile de déterminer la température de flamme, mais si l'on admet qu'aucun
échange de chaleur ni de travail ne s'effectue avec l'extérieur, c'est a dire que la chaleur
produite sert uniquement à échauffer les gaz brulés (combustion en régime adiabatique).
On a alors : ∆Q = - ∆Hr
Dans le cas d'une combustion pour générer de la chaleur pour chauffer l'eau.
La quantité de chaleur gagnée par l’eau est : Q= meau x Ceau x (Tfinale – Tinitiale)
V. Emission de polluants :
Les émissions de polluants résultant de la combustion sont principalement le gaz carbonique
CO2, l'azote, vapeur d'eau et des constituants résultant des combustions incomplètes.
Le gaz carbonique en proportion élevée dans l'atmosphère provoque un effet de serre et donc
un réchauffement climatique.
Les combustible fossiles (pétrole, fioul, charbon..) produise beaucoup de CO2, de ce fait il
faut limiter son dégagement.
selon la valeur de cette masse on attribue une lettre (un classement) : de A .....H...G
A: faible dégagement; la classe G : n'est pas écologique pour la fabrication d'un matériaux
(impact environnemental important)
parmi les chalenges la réduction de polluants par l'amélioration des moteurs pour limiter la
combustion des combustibles fossiles.
Pour éviter que la proportion d’imbrûlés ne soit pas trop grande, on introduit une quantité α
supérieure à la valeur αo.
Un excès d'air diminue la teneur en imbrulés mais augmente par contre la chaleur véhiculé par
les fumées qui est dissipée dans l'atmosphère.
10 g d’Eau : H2O %= 1%
Cette teneur permet de contrôler la combustion, et par conséquent savoir si la combustion est
complète ou incomplète.
Lorsque la vapeur se condense : passe de l'état gaz a l'état liquide, elle libère une quantité
d'énergie qui va être récupérer (chaleur latente): sert a produire l'eau chaude sanitaire ou
chauffer la maison.
La vapeur
Conclusion :