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Filière : Génie énergétique et énergies renouvelables

Combustion industrielle

Cours S4 : GEER2

Filière : Génie énergétique et énergies renouvelables

A.LAMHAMDI

ENSA ALHOCEIMA

Année universitaire 2023-2024

Pr. LAMHAMDI Abdellatif 1


Filière : Génie énergétique et énergies renouvelables

Sommaire
I- Généralités ........................................................................................................................................... 3
II- Combustibles et Comburants:............................................................................................................. 3
II.1- Combustibles: (corps contenant l’agent réducteur) .................................................................... 3
II-2 Comburant: ................................................................................................................................... 4
II.3 Centrale à vapeur .......................................................................................................................... 4
II.3 Exemples de réaction de combustion: .......................................................................................... 6
II.3.1- Combustion ESSENCE(Heptane):........................................................................................... 6
II.3.2 -Combustion GAS-OIL (Cétane): ............................................................................................. 6
II.3.3 - Combustion de l'éthane: ...................................................................................................... 6
III- Enthalpie de réaction de combustion: Loi de HESS: .......................................................................... 6
III.1.Exemple d'application: ................................................................................................................. 7
III.2. Combustion non stœchiométrique: ............................................................................................ 7
III.3. Bilan énergétique de combustion ............................................................................................... 8
IV. Pouvoir calorifique (PC) : cas de la chaudière .................................................................................. 10
IV.1.Température de flamme adiabatique : ...................................................................................... 12
V. Emission de polluants: ...................................................................................................................... 12
V.1. Bilan carbone: ............................................................................................................................ 12
V.2. Dangers de combustion : ........................................................................................................... 13
VI-Pouvoirs comburivores, excès d’air, Pouvoir fumigène: .................................................................. 13
VI.1- Pouvoir comburivore théorique αo: ......................................................................................... 13
VI.2- Pouvoir fumigène ϕ: ................................................................................................................. 13
VI.3- Température finale Tf: .............................................................................................................. 14
VI- Diagramme de combustion: ............................................................................................................ 14
VI.1. Fonctionnement d'une chaudière:............................................................................................ 14

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Combustion industrielle

I- Généralités
La combustion est une réaction chimique d’oxydation d’un combustible par un comburant.
Elle fournit l'énergie calorifique et émet généralement de la lumière. Ce sont des réactions
d’oxydoréduction globalement exothermiques.

La combustion est aujourd’hui un des principaux moyens de conversion de l’énergie.


Elle est utilisée dans de nombreux systèmes pratiques aussi bien pour produire de la chaleur
(chaudières ou fours domestiques et industriels), de l’électricité (centrales thermiques), que
pour le transport (moteurs automobiles et aéronautiques, moteurs fusée...) ou encore la
destruction de déchets (incinérateurs). La combustion peut être caractérisée comme une (ou
des) réaction(s) irréversible(s) fortement exothermique(s) entre un combustible et un
comburant (ou oxydant).

L'explosion est un type de combustion brusque entrainant une élévation de


température et de pression. L'énergie libérer par l'explosion est accompagné par une vague de
chaleur et de débris.

Le développement de la société industrielle moderne et la sauvegarde de


l'environnement se fondent sur la maîtrise de cette réaction de combustion.

Dans un phénomène de combustion, les corps en présence sont les suivants :

LE COMBUSTIBLE, LE COMBURANT et LE PRODUIT DE COMBUSTION.

Combustible + Comburant → Produits de combustion + Chaleur

Exemple: C + O2 → CO2 + 393,73 kJ/mol (combustion complète)

II- Combustibles et Comburants :


II.1- Combustibles : (corps contenant l’agent réducteur)
Les combustibles sont des corps susceptibles de se combiner à l’oxygène par une réaction
d’oxydation exothermique exemples :

• Gaz : mélange d’hydrocarbures gazeux avec éventuellement de l’azote et/ou du


dioxyde de carbone. Exemples : gaz naturels, butane et propane commerciaux, air
propane, essence..

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• Liquide : mélange d’hydrocarbures liquides : diesel, fiouls, contenant des atomes de


C,S,H,O,N ; alcools ; …
• Solide : charbons, bois, …

II-2 Comburant :
Très souvent, le comburant est l’air. Il contient l’oxygène qui est l’agent oxydant.

Tableau 1: constituants de l'air

Substance % dans l'air


N2 78.08
O2 20.95
Ar 0.93
CO2 0.03
Autre gaz rare 0.01
Exemple : Moteur à combustion

-un combustible (pour l'automobile, le carburant)

-un comburant (pour l'automobile l'oxygène de l'air)

-une source de chaleur (pour l'automobile l'étincelle de la bougie ou la pression dans la


chambre de combustion)

Figure 1 : Fonctionnement d'un moteur à quatre temps

1) Phase d’admission : L’air et 2) Phase compression : 3) Phase détente : Le mélange air- 2) Phase d’échappement : Le
le carburant entre dans la l’air s’est comprimé dans la essence est comprimé, la bougie gaz produit de la combustion
chambre du cylindre, Soupape chambre cause une explosion dans la sort du cylindre
d’admission ouverte chambre du cylindre. Le piston fait
rouler le vilebrequin

II.3 Centrale à vapeur


Une centrale à vapeur est un système énergétique qui convertit en électricité la chaleur
dégagée par un combustible. De telles systèmes sont appelées aussi centrales thermique. La
première étape est la combustion : un combustible brûle dans une chaudière en dégageant de
la chaleur. La deuxième étape est le transfert de cette chaleur à de l’eau sous pression qui se
transforme en vapeur. La troisième étape est la production d’électricité : la vapeur est
détendue dans une turbine qui entraîne un alternateur, lequel produit un courant électrique qui
est transporté par les lignes à haute tension. La quatrième étape est la condensation en eau de

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la vapeur qui sort de la turbine. Cette eau est ensuite remise en pression avant d’être redirigée
vers la chaudière.

Figure 2: Fonctionnement d’une centrale thermique

Dans une centrale à vapeur, le fluide qui assure la conversion de la chaleur en travaille, est
appelé fluide thermodynamique ou fluide de travail, il s’agit d’eau.

Le fluide de travail traverse successivement chacun des composants, pour revenir à son point
de départ, On parle alors de cycle.

II.4 Étude du cycle:

le cycle permet de convertir de la chaleur à haute température en travail sur l’arbre moteur de
la turbine. On parle de cycle moteur.

Figure 3 : cycle moteur

Au point 1, l’eau entre dans la pompe à l’état liquide et à très faible pression (1/30° de bar
environ). Elle y est comprimée et en sort au point 2 à une pression voisine de 128 bar,
toujours à l’état liquide. Dans la chaudière, un combustible (solide, liquide ou gazeux) est
brûlé, générant ainsi des gaz chauds qui sont refroidis par le fluide de travail, à savoir l’eau.
En restant à peu près à la même pression, l’eau passe de l’état liquide au point 2 à celui de
vapeur surchauffée au point 3, où elle est portée à une température au voisinage de 450 °C.

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La vapeur surchauffée au point 3 est ensuite détendue dans une turbine à vapeur, ce qui
permet de produire du travail moteur sur son arbre. Elle sort au point 4 à la basse pression du
cycle, sa température redevenant égale à 27 °C. La vapeur sortant au point 4 de la turbine est
ensuite totalement liquéfiée au point 1 par refroidissement dans le condenseur. La pompe
remet ensuite l’eau à la pression de la chaudière au point 2.

II.3 Exemples de réaction de combustion:


On distingue dans une telle réaction, les réactifs, qui subissent la réaction, que l’on sépare en
combustible, qui est l’agent réducteur, et comburant, qui est le corps contenant l’agent
oxydant, le plus fréquemment l’air. Les produits de la combustion d’hydrocarbures
comprennent du dioxyde de carbone (CO2) et de l’eau, qui selon les conditions de pression et
de température, pourra être sous forme liquide ou vapeur.
Les produits de la combustion d'un carburant peuvent contenir aussi CO, H2O, H2, N2..etc.

Dans la plupart des cas, le comburant utilisé est l’air, plutôt que l’oxygène pur. La
composition de l’air est approximativement, en fractions molaires, 21% d’oxygène, 78%
d’azote, et 1% d’argon. Ces deux dernières substances sont supposées inertes et pour
simplifier, on considère que l’air est composé de 21% d’oxygène et de 79% d’«azote
atmosphérique».
L’essence est mélange d'hydrocarbures combustibles est précisément l’octane et l’heptane en grande
proportion.

II.3.1- Combustion ESSENCE (constitué majoritairement d’Heptane):


C7H16 + 11 O2 7CO2 + 8 H2O + Chaleur

II.3.2 -Combustion GAS-OIL (constitué majoritairement de Cétane):


C16H34 + 49/2 (O2) 16 CO2 + 17 H2O + Chaleur

II.3.3 - Combustion de l'éthane:


C2H6(g) + O2(g) 2 CO2 + 3H2O + Chaleur

Si la réaction se déroule dans les conditions standard à P = 1 bar, et T = 298 K°

III- Enthalpie de réaction de combustion : Loi de HESS:


C'est l'enthalpie acquise par le système pour 1 mole de réaction:
a- Exemple : CH3COH(g) + 1/2 O2(g) CH3COOH(l) ce n'est pas une seule
molécule mais (6.10+23 fois = 1 mol) , ∆rH s'exprime en J/mol
b- Vocabulaire :

∆rH< 0, on dit que la réaction est exothermique : le système va fournir de l'énergie a


l'extérieur.

∆rH > 0 endothermique : besoin d'un apport d'enthalpie, le système va consommer de


l’énergie (enthalpie).

Dans l'état standard P = 1 bar, T = 298 K°, elle est noté: ∆rH°

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C'est une loi qui permet de relier l'enthalpie de réaction a l'enthalpie de formation des
produits, exemple: CH2O(g) + 1/2 O2 (g) HCOOH(l)

- ∆Hf (CH2O) C(s)

H2(g) ∆fH°(HCOOH)

O2(g)
∆ Hr° = - ∆Hf (CH2O) + ∆Hf(HCOOH); cette formule est l'application de la loi de HESS
pour la réaction. (L’enthalpie est une fonction d’état, ne dépend pas du chemin suivi)
d'une façon générale : ∆ Hr° = ∑ αi ∆ Hf° , Cette loi mathématique est appeler loi de HESS

Les quantités ∆ Hf° représentent les chaleurs de formation d'une mole de produits initiaux ou
finaux dans l'état standard de référence : P = 1 bar, T = 298 K°, (les produits finaux étant
ramenés à l'état initial).

III.1.Exemple d'application:
Combustion du méthane : la combustion du méthane donne de l'énergie selon la réaction :

CH4 + 2O2 CO2 + 2H2O + E

l'oxygène est contenu dans l'air(comburant)

a- quelle est l'énergie libérer lors de la combustion d'une mole de méthane ?

Réponse : application de la loi de HESS

Enthalpie de réaction = enthalpie de formation de produits - enthalpie de formation de réactifs

(2 ∆Hf (H2O v) + ∆Hf (CO2) ) - (∆Hf (CH4) + 2 ∆Hf (O2));

Remarque: il faut toujours équilibrer la réaction pour tenir compte du nombre de moles.

On donne ∆Hf (H2O v) = -241.6 kj/mol, ∆Hf (CO2)= - 392.9 kj/mol , ∆Hf (CH4)= -83.6
kj/mol

Rappel ∆Hf (O2)= 0 , corps pure(H2, N2, C(s)...)

On obtient après application numérique : - 792.5 kj

L’énergie libérer par la combustion d'une mole de CH4 est de 792,5 kj

III.2. Combustion non stœchiométrique :


La combustion peut être riche (excès de carburant) ou pauvre (excès d'air). dans le premier
cas la combustion est non complète et il existe dans les produits de combustions des
hydrocarbures imbrulés, de l'oxyde de carbone..etc.

Dans la réalité, la combustion se déroule dans un mélange riche ou pauvre, les gaz
d'échappement contiennent des traces de différents polluants.
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Lorsque l’oxydant est de l’air, il faut tenir compte de la composition de l’air qui est de 21%
d’oxygène en volume et de 79 % d’azote en volume, ce qui correspond à : 79/21=3,76 moles
d’azote pour 1 mole d’oxygène (gaz parfait: PV=nRT). La combustion complète d’un alcane
en présence d’air s’écrit donc :

Si le combustible n’est pas un alcane, la même méthode s’applique. Par exemple, pour la
combustion complète du méthanol en présence d’air, on commence par effectuer le bilan sur
le carbone, ensuite on passe au bilan sur l’hydrogène, ensuite on comptabilise les oxygènes et
on termine en comptabilisant les azotes et on obtient :

Cette démarche donne la quantité exacte d’oxygène nécessaire pour que la combustion soit
complète. On dit en effet qu’une combustion est complète si l’oxydation du combustible est
totale, ce qui nous conduit à une température de fin de combustion la plus élevée.

Si on utilise de l’air en excès, il y a présence d’air dans les produits et on définit le taux d’air
en excès, λ. Par exemple pour un alcane, on obtient :

Une combustion de méthane comprenant 50% d’air en excès (λ=0,5) s’écrit ainsi :

Dans la combustion avec excès d’air, on trouve de l’oxygène dans les produits de combustion
ce qui n’était pas le cas de la combustion complète avec la quantité adéquate d’air (λ=0). Il est
important de noter que les quantités de CO2 et d’eau dans les produits sont les mêmes pour
une combustion complète en présence d’oxygène pur, d’air stœchiométrique ou d’air en
excès. La différence entre les différentes combustions réside uniquement sur les flux
d’oxygène et d’azote. Si la combustion est incomplète (chambre à combustion imparfaite ou
manque d’air), alors les produits de combustion comportent du CO (monoxyde de carbone),
ce qui est très mauvais pour la pollution atmosphérique et doit être évité dans la mesure du
possible.

III.3. Bilan énergétique de combustion


Pour calculer les chaleurs mises en jeu au cours de la combustion, il faut connaître les
enthalpies des différents corps présents dans la réaction. Ces enthalpies peuvent être aisément
calculées à partir des enthalpies de formation.

Nous allons considérer un procédé (idéalisé) de la combustion mettant en jeu du carbone à


l’état solide et de l’oxygène à l’état gazeux :

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Supposons que l’oxygène gazeux et le carbone solide entrent dans la chambre de combustion
à 25 °C et à la pression atmosphérique de 0,1 MPa et que le dioxyde de carbone sorte de la
chambre de combustion à la même température de 25 °C et à la même pression de 0,1 MPa.
La réaction s’écrit : soit "nu" ƲB le coefficient de chaque constituant de la réaction

et

Q = ∆Hr = ∆Hf(produits) - ∆Hf(réactif) (Loi de Hess)

La mesure (par calorimétrie) de la chaleur Q mise en jeu au cours de la combustion donne la


différence entre l’enthalpie des produits de combustion et celle des réactifs.

Connaissant l’enthalpie de formation de tous les corps à l’état de référence de 25 °C et 0,1


MPa, on peut en déduire leur enthalpie dans tout autre état car l’enthalpie est une fonction
d’état : Loi de KIRCHOFF : "la dérivée par rapport à la température de l'enthalpie standard
de réaction est égale à la capacité calorifique molaire de réaction standard"

et

Pour une phase gazeuse ne comportant que des gaz parfaits,

L’enthalpie de formation des corps constitués de plus d’un élément est ainsi théoriquement
obtenue à partir de la mesure expérimentale de la chaleur de réaction (dans un calorimètre)
dans des conditions normales de température et de pression. Dans le tableau 2 sont données
des valeurs d’enthalpies de formation pour quelques corps intervenant dans des procédés
de combustion.

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Tableau 2 : Enthalpie de formation de quelques corps dans les conditions standard

IV. Pouvoir calorifique (PC) : cas de la chaudière


Le PC est une caractéristique des combustibles, c'est l'énergie libérer par un kg de
combustible, son unité : J/kg

Dans le cas d’une combustion stœchiométrique dans laquelle les conditions d’admission du
combustible et du comburant sont les conditions normales et de plus la température de sortie
est la température de référence, on définit le PCI (pouvoir calorifique inférieur) et le PCS
(pouvoir calorifique supérieur). Le PCI correspond au cas où l’eau sort à l’état vapeur et le
PCS au cas où l’eau est condensée et sort à l’état liquide. Le PCI et le PCS sont les valeurs
absolues des chaleurs de réaction puisqu’ils sont positifs.

pour la chaudière à condensation, l'eau contenu dans les fumées est liquéfié, donc la valeur de
la chaleur de réaction correspond au maximum d'énergie : PCS.

Il faut noter que ni l’oxygène ni l’azote n’interviennent dans le calcul des PCI ou PCS: les
PCI et PCS ne dépendent pas de l’excès d’air; par ailleurs la différence entre le PCI et le PCS
est juste la chaleur latente de condensation de l’eau.

PCS = PCI + L avec L : la chaleur latente

Remarques :

- Unité: pour les gaz et les liquide en utilise Kwh/l ou Kwh/m3


-1 wh = 3600 j, masse volumique = m/v

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- Le pouvoir calorifique est égal à l’opposé de l’enthalpie (standard) de réaction PC = -∆H°r

Exemple d’application : un gaz type H, PCI = 10.4 Kwh/m3 et le PCS = 11.5 Kwh/m3
Explication : combustion du méthane CH4(g) + 2O2(g) CO2(g) + 2H2O(vapeur d'eau,
donc PCI)

Si on arrive a condensé l’eau :

Eau liquide eau vapeur (vaporisation), cette transformation absorbe de l'énergie, dans le
sens inverse elle restitue de l’énergie (condensation): ce qui correspond a la chaleur latente.

Donc PCS = PCI + L(chaleur latente de condensation)

Dans ce cas, la Chaleur latente L = 11.5 - 10.4 = 1.1 kwh : énergie récupérer par la
condensation d'eau. Par cet exemple on classe les chaudières en deux types :

- Chaudière a condensation d'eau (contenu dans les fumées): PCS : énergie total dégagée

- Chaudière basse température (production seulement de l'eau vapeur) : PCI

Explication : Les produits normaux d'une bonne combustion sont essentiellement du CO2 et
de l'H2O. Juste après la réaction de combustion, cette eau issue du combustible se trouve à
l'état gazeux dans les fumées. Notons que l'eau à l'état gazeux n'est pas visible, elle est
transparente. D'ailleurs, l'air ambiant en contient toujours une certaine quantité.
Imaginons que nous puissions réaliser une combustion parfaite d'un combustible, libérant
ainsi le maximum d'énergie sous forme thermique (énergie qui était initialement contenue
sous forme chimique dans le combustible). L'énergie libérée est transmise, d'une part, à la
chaudière et, d'autre part, est contenue dans les fumées à température élevée. Si on peut aussi
récupérer l'énergie contenue dans ces fumées en abaissant leur température jusqu'à la
température ambiante, on dispose théoriquement de toute l'énergie que le combustible
contenait initialement. Il s'agit du pouvoir calorifique supérieur. Néanmoins, comme évoqué
ci-dessus, les fumées contiennent de l'H2O à l'état gazeux. En abaissant la température des
fumées, l'eau peut passer à l'état liquide cédant ainsi une énergie, la chaleur de condensation
ou énergie latente. Si on est capable de récupérer cette énergie, on parlera du pouvoir
calorifique supérieur (PCS). Par contre, si, dans la phase de récupération de l'énergie des
fumées, on ne sait pas la récupérer, alors on parlera de pouvoir calorifique inférieur (PCI).

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c'est pourquoi le rendement des chaudière a condensation est supérieur au rendement de la


chaudière basse température.

Tableau 3: valeurs PCI et PCS de quelques combustibles.

IV.1.Température de flamme adiabatique :


C'est la température des produits de réaction après combustion isobare dans une enceinte
adiabatique (T0=298 K). Elle est fonction de la nature du combustible et le comburant (air,
…)

Il est très difficile de déterminer la température de flamme, mais si l'on admet qu'aucun
échange de chaleur ni de travail ne s'effectue avec l'extérieur, c'est a dire que la chaleur
produite sert uniquement à échauffer les gaz brulés (combustion en régime adiabatique).

On a alors : ∆Q = - ∆Hr

Dans le cas d'une combustion pour générer de la chaleur pour chauffer l'eau.

La quantité de chaleur gagnée par l’eau est : Q= meau x Ceau x (Tfinale – Tinitiale)

V. Emission de polluants :
Les émissions de polluants résultant de la combustion sont principalement le gaz carbonique
CO2, l'azote, vapeur d'eau et des constituants résultant des combustions incomplètes.

Le gaz carbonique en proportion élevée dans l'atmosphère provoque un effet de serre et donc
un réchauffement climatique.

Les combustible fossiles (pétrole, fioul, charbon..) produise beaucoup de CO2, de ce fait il
faut limiter son dégagement.

V.1. Bilan carbone :


Lors d'une réaction, le bilan carbone est la masse dégagé de CO2(kg) pour un mètre
carré(fabrication d'habitation) par an.

selon la valeur de cette masse on attribue une lettre (un classement) : de A .....H...G

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A: faible dégagement; la classe G : n'est pas écologique pour la fabrication d'un matériaux
(impact environnemental important)

V.2. Dangers de combustion :


a-Intoxication au CO : monoxyde de carbone, quand les combustions sont incomplète,
lorsqu'on a une flamme jaune orangée, par manque d'oxygène moléculaire. La respiration de
ce gaz provoque une intoxication.

b- Risque d'explosion ou d'inflammation

comment se protéger : entretien du système de chauffage, (rapport d'O2 suffisant); aération


bonne; présence de détecteur de fumée, extincteurs, robinet d'incendie armé(RIA)

parmi les chalenges la réduction de polluants par l'amélioration des moteurs pour limiter la
combustion des combustibles fossiles.

VI-Pouvoirs comburivores, excès d’air, Pouvoir fumigène :


Le comburant le plus utilisé sous la pression atmosphérique est naturellement l'air, d'ou la
définition du pouvoir comburivore.

VI.1- Pouvoir comburivore théorique αo:


C’est la quantité d’air strictement nécessaire pour assurer la combustion d’un kilogramme de
combustible ; noté αo et exprimé en kg d'air par kg de combustible.

Pour éviter que la proportion d’imbrûlés ne soit pas trop grande, on introduit une quantité α
supérieure à la valeur αo.

On définit alors le facteur d'air ɳ = α/ αo

Un excès d'air diminue la teneur en imbrulés mais augmente par contre la chaleur véhiculé par
les fumées qui est dissipée dans l'atmosphère.

VI.2- Pouvoir fumigène ϕ:


C'est la masse de fumées obtenues lors de la combustion complète d'un kilogramme de
combustibles, il s'exprime en kg de combustible.

si x la teneur en cendre du combustible, ϕ = α + 1 - (x/100)

Exemple : Considérons alors 1 kg de combustible dont la composition est comme suit:

825 g de Carbone : C % = 82,5 % ; 115 g d’Hydrogène: H %= 11,5 % ; 30 g de Soufre:

S %= 3 % ;10 g d’Azote: N %= 1 %; 10 g d’Oxygène: O %= 1 %;

10 g d’Eau : H2O %= 1%

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Cherchons la quantité d’Oxygène nécessaire pour la combustion du Carbone, de l’Hydrogène


et du Soufre.

Réponse : la réaction de combustion nécessite 3140g d'(O2).

Dans les conditions atmosphériques et température normales on a 233 g d'O2 dans un


kilogramme d'air, donc la masse d'air nécessaire à la combustion de 1 Kg de combustible est
:13.47kg d'air, c'est le pouvoir comburivore théorique αo.

Le pouvoir fumigène en absence d'imbrulés(x=0) vaut : 14.47 kg.

Composition de fumées : Le CO2 provient de la réaction C + O2 CO2

3.025kg de CO2; soit un pourcentage de 21.9% .

Cette teneur permet de contrôler la combustion, et par conséquent savoir si la combustion est
complète ou incomplète.

VI.3- Température finale Tf:


La température adiabatique est la température de fin de combustion lorsque toute la chaleur
libérée par la réaction a servi à chauffer les produits.
Soit une réaction de combustion se produisant adiabatiquement, sans travail ni variation
d’énergie cinétique et potentielle. La température des produits d’une telle réaction est appelée
température adiabatique de flamme ou de combustion. En vertu des hypothèses d’absence de
travail et de variations d’énergie cinétique et potentielle, il s’agit de la température maximum
qui peut être atteinte Tf.

On admet qu’aucun échange de chaleur ni de travail ne s’effectue avec l’extérieur, P=P0=cte,


système fermé et ∆H = 0.
Exercice d'application:

VI- . Fonctionnement d'une chaudière :


L'eau absorbe plus de chaleur pour une augmentation de température donnée que tous les
autres substances inorganiques courantes, la chaudière est une appareil qui transfère de
l’énergie sous forme de chaleur et délivre de la vapeur sous pression ou de l’eau surchauffée
sous pression. La vapeur produite peut couvrir une large plage de température (saturée ou
surchauffée) et de pression (sous- ou supercritique). Les chaudières participent à la majorité
des procédés thermodynamiques de production d’électricité et sont des appareils
incontournables de l’énergie et de la thermique industrielle.

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Lorsque la vapeur se condense : passe de l'état gaz a l'état liquide, elle libère une quantité
d'énergie qui va être récupérer (chaleur latente): sert a produire l'eau chaude sanitaire ou
chauffer la maison.
La vapeur

Figure 4 : schéma d'une chaudière

Conclusion :

La combustion constitue une conversion d'énergie chimique potentielle en énergie thermique,


mécanique, rayonnante, électrique. Utilisée, directement ou indirectement, pour le chauffage,
la propulsion et la production d'électricité.
Bibliographie :
1-La combustion : Inflammation, combustion, pollution. Applications, Philippe ARQUES.
Génie Energétique.
2- Thermodynamique de l’ingénieur, FRANCIS MEUNIER

3- Thermodynamique et énergétique, Tome 1&2, LUCIEN BOREL, DANIEL FAVRAT,

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