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TP 1 :

 Fabrication et étalonnage d’un


thermocouple
 Méthodes de mesure et d’etalonnage des
temperatures

Présenté par :
Farah Ben Hammouda
Encadré par Mme :
Ibtissem Saddouri
Année universitaire 2023/2024
Partie-A :
1
Fabrication et d’un
Etalonnage
Thermocouple
Introduction :
L’ingénierie industrielle se concentre sur un aspect crucial qui est basé sur :
la fabrication et l'étalonnage d'un thermocouple, ainsi que sur les méthodes de
mesure et d'étalonnage des températures qui sont considérés comme étant une
parmi les grandeurs de base du génie énergétique qui intervient dans divers
applications dans ce domaine .

Objectif :
On va s’intéresser dans ce TP à la fabrication et l'étalonnage des deux types de
thermocouples qui sont de type k (coloration jaune) et de type T (coloration bleu) et
qu’on va les comparer par la suite.
En effet , on va effectuer la mesure de la température en utilisant chaque thermocouple, et
par suite on va déterminer les coefficients de correction de chaque type afin de déduire le
plus précis.

Etude Théorique :
Principe de fonctionnement d’un thermocouple :
L’utilisation d’un thermocouple pour une mesure de température est basée sur l’effet
thermoélectrique ou effet Seebeck. Cet effet est la juxtaposition des effets Peltier et
Thomson:

L’effet Seebeck :
Dans un circuit fermé constitué de deux conducteurs de nature différente (un métal
A et un métal B), il circule un courant lorsqu'on maintient entre les deux jonctions
une différence de température. Ce courant est dû à l'apparition d'une force
électromotrice (fém) directement liée à la différence entre les températures T1 et
T2 des deux jonctions.
L’effet Peltier :
Lorsqu’un courant électrique passe dans une jonction de deux
conducteurs de métaux différents, on observe une augmentation ou
une baisse de température selon le sens du courant ; la quantité de
chaleur dégagée ou absorbée étant proportionnelle à l'intensité du
courant. C'est, en quelque sorte, l'inverse de l'effet Seebeck. Le
passage d'un courant peut donc absorber de la chaleur ; on utilise cet
effet dans certains petits réfrigérateurs ou pour le refroidissement de
circuits électriques.

L’effet Thomson :
L'effet Thomson se rapporte à la production - ou à l'absorption - de
chaleur provoquée par le passage d'un courant dans une portion de
conducteur, en présence d'une différence de température entre les
extrémités du tronçon.

Différents types de thermocouples :


Un thermocouple utilise principalement l'effet Seebeck afin d'obtenir
une mesure de la température.
Le domaine d'utilisation et le prix d'un thermocouple dépendent des
deux métaux utilisés. A chaque couple de métaux, on associe une
lettre normalisée. Voici les désignations correspondant aux
principaux thermocouples utilisés dans l'industrie :
Etalonnage d’un capteur de température :
L'étalonnage est une opération qui concerne les appareils de mesure ou
de restitution de données. En effet, deux appareils différents, de
conception différente, mais aussi deux appareils de la même gamme
(même marque, même modèle) ne réagissent pas exactement de la
même manière. Il faut donc une procédure permettant d'obtenir le même
résultat à partir de la même situation initiale.
Deux méthodes sont couramment utilisées : la méthode par comparaison
et la méthode des points fixes. Parmi les dispositifs qui permettent
d’étalonner un capteur de température on cite les capteurs étalons, les
cellules points fixes de température, les fours et les bains d’étalonnage.
Description de la manipulation :
Le dispositif expérimental est un bain d’étalonnage composé
essentiellement :
 d’un caisson dans lequel un échangeur de chaleur est
plongé et qui permet de maintenir une température
constante du liquide.
 Les deux thermocouples k et T seront plongés dans le
caisson.
 La température du fluide sera lue à partir de l’afficheur
tandis que celle des thermocouples sera mesurée par le
thermomètre numérique.
Etude Expérimentale :
 Tableau de mesure :
Les résultats obtenus ont été enregistrés dans le tableau suivant :
Essais 1 2 3 4 5

T réelle °C 25 30,2 33.5 34.8 39


T thermocouple k °C 25.1 29.7 33.7 34.4 37.7
T thermocouple T °C 25 30.9 32.7 34.6 42.2

 Traçage des Courbes :

On va effectuer le traçage des courbes des températures obtenues par la mesure


expérimentale pour les deux thermocouples de type T et de type K en fonction de
la température réelle
Courbe 1 : T thermocouple (k) = f (T réelle )
Courbe 2 : T thermocouple (T) = f (T réelle )
Les coefficients de correction :
 Définition :
Le coefficient de correction thermique, souvent appelé coefficient de température,
mesure la variation de la tension générée par le thermocouple par degré de
changement de température.
 Graphiquement :
Le coefficient de correction est le coefficient par lequel on multiplie la valeur de
température obtenue par le thermocouple pour atteindre la valeur de température
exacte. C’est donc la pente de chaque courbe.

coefficient de correction du thermocouple (k) coefficient de correction du thermocouple (T)


0.9203 1.1629

Interprétation :
*La variation des valeurs de température réelles et celles données par la mesure
expérimentale est linéaire pour les deux thermocouples.
*La pente représente le coefficient de correction.
*D’après les courbes obtenues et les coefficients de correction par rapport à la
température réelle on remarque bien que le coefficient de correction du
thermocouple de type T est plus grand que celui du type K
Cela signifie que le thermocouple de type T générera :
- Une variation de tension plus importante pour une même variation de
température
- Une amélioration de la sensibilité de la mesure.
- Une optimisation de la précision des mesures, surtout dans des plages de
température étendues

Conclusion :
Bien que sa réalisation soit simple, l’application de cette partie est importante pour
l’industrie.
En effet, le choix du thermocouple adéquat est crucial pour certains domaines.
Donc, il est indispensable de comparer différents thermocouples et d’identifier
leurs points forts et leurs points faibles.
Pour notre cas le thermocouple de type T pourrait offrir une meilleure précision,
en particulier à des températures plus élevées, mais d'autres aspects doivent être
pris en compte pour évaluer sa performance globale qui dépendra également
d'autres facteurs tels que la stabilité à long terme et la qualité de l'étalonnage
Partie 1-B :
Méthodesde mesure et
d’étalonnagedesTempératures
Objectif :
Cette manipulation nous permettre d’évaluer les différentes méthodes de mesure de
la température dans différentes conditions en termes de précision, de sensibilité
d’étalonnage et d’erreur.

Etude Théorique :
La température :
La température est une grandeur physique qui caractérise la sensation de chaleur
ou de froid laissée par le contact d’un corps. Si la sensation de chaud augmente
on d que la température s’élève et inversement.
Cette définition simple de la température ne suffit pas pour sa mesure, mais on
remarque que la variation de température d’un corps s’accompagne presque
toujours par la variation de la valeur d’une grandeur physique échelles de
température

L'unité légale de température dans le Système international est le kelvin de


symbole K (noter l'absence du symbole ° car ce n'est pas une échelle de mesure).
Il existe cependant d'autres systèmes de mesures antérieurs et toujours utilisés :
les échelles Celsius, centigrade, Fahrenheit et Rankine.

il est défini à partir du point triple de l'eau : un kelvin est égal à 1⁄273,16 fois la
température du point triple de l'eau7. Le zéro absolu, correspondrait à la limite à
une absence totale d'agitation microscopique et à une température de −273,15
°C ; mais on ne peut jamais l'atteindre (penser que l'entité physique est plutôt
1/T, et on ne peut jamais atteindre l'infini). Cette unité permet de définir une
échelle absolue des températures.

c'est le kelvin auquel on retire 273,15 K7. Son unité est le °C. Elle est une
simple translation de l'échelle absolue . La température du point triple de l'eau y
a donc pour valeur 0,01 °C.
échelle Fahrenheit

son symbole est °F. Elle attribue une plage de 180 °F entre la température de
solidification de l'eau et sa température d'ébullition. On la déduit de l'échelle
Celsius par une fonction affine. Elle fixe le point de solidification de l'eau à +32 °F
et le point

Méthodes de mesures de température :


La thermométrie est le domaine de la physique concernant la mesure de la
température.
Parmi les grandeurs physiques, la température est l'une des plus délicates à
mesurer de façon rigoureuse pour deux raisons :
- Il faut bien définir le système dont on mesure la température.
-la définition même du concept de température et de son échelle de mesure
nécessitent de connaître un certain nombre de concepts thermodynamiques qui
sont loin d'être intuitifs
En effet la température ne peut pas être directement mesurée, mais on peut
l'obtenir par la variation d’une autre grandeur associée : résistance, dilatation....
Il existe différents types d' instruments de mesure de la température.
Parmi eux on distingue :
*Thermomètre en verre

C’est un thermomètre qui a un tube en verre rempli en alcool. Ce dernier est coloré
en rouge ou en bleu pour une meilleure lecture. Un ménisque se forme à l'interface
afin de pouvoir suivre l'expansion/contraction du liquide avec la variation de la
température et ainsi pointer sur une échelle graduée.

Remarque : Au cours de la manipulation, le thermomètre en verre utilisé est


gradué de 0 °C à 100 °C.

*Thermomètre à tension de vapeur

La tension de vapeur d'un liquide est la pression sous laquelle un liquide est en
équilibre avec sa phase vapeur. La tension de vapeur est fonction de la température
du liquide considéré.
A chaque une température correspond une pression.
A l'augmentation de la température correspond une augmentation du passage de
l'état liquide à gaz, un état d'équilibre se crée entre liquide et vapeur, de même
que la pression a augmentée.

*Thermomètre bilame :

Un bilame est un dispositif d'estimation de la température généralement utilisé


pour afficher la température ou pour déclencher et arrêter un processus utilisant
de l’électricité. Le
Bilame est constitué de deux lames de métaux ou d'alliages différents, souples,
soudés ou collés l'un contre l'autre, dans le sens de la longueur. Ces deux
plaques de métal soudées par laminage à froid, sont très souvent de l'invar et du
nickel ayant un coefficient de dilatation différent1. Leur dilatation étant
différente, l'objet se déforme avec les variations de température. Le bilame a été
inventé par l'horloger anglais John Harrison
Le thermomètre à résistance de platine est un dispositif (un type de thermistance)
permettant de mesurer la température. Il est basé sur le fait que la résistance
électrique du platine varie selon la température. Le thermomètre à résistance de
platine fut développé en 1888.Il peut être couteux à cause de sa forte précision.

Les principaux capteurs de température utilisés en électronique sont basés sur la


variation de la résistance électrique en fonction de la température. C’est un capteur
de thermistance est un élément de détection de la température composé d'un
matériau semi-conducteur fritté .

Description de la manipulation :

on utilisera le thermomètre étalon, en verre, la sonde Pt100 et la thermistance,


afin de calculer la température de l’eau. Lorsque l’eau atteint l’ébullition, on
utilisera deux thermomètres l’un à dilatation gaz et l’autre à dilatation solide.

Etude Expérimentale :
 Tableau des mesures :
Température Température E- Température E-
°c : °c : thermocouple platine (ohm) thermocouple
thermomètre thermomètre (mv) °c : référence
Etalon en verre ambiante
51 38 0,055 53.6 54.3
54 54 0,06 57.8 56.5
58 55 0,0625 59.1 58.2
60 56 0,065 61.5 60.3
62 59 0,0675 63.3 62.4
63.8 61 0,07 64.6 64.9
65 62 0,0725 65.2 66.3
66 63 0,0725 66.9 67.6
68.4 71.1 0,075 68.4 68.7
69 66 0,0775 69 71.2
73 69 0,08 72.2 71.7
75 72 0,0825 74.4 75
77 74 0,085 76.3 78
80 77 0,0875 79.2 80.1
82 80 0,095 82.2 87.4
85 81 0,1 83.4 90
88 85 0,10675 88.9 95
98 96 0,0725 97.7 104.8
100 100 0,075 99.6 106.6
1) Détermination de la température de chaque F.e.m mesurée :

E-thermocouple E-thermocouple * Température Température


(mv) 1000 correspondante (°C)
(mv) par tableau du Thermomètre
thermocouple K étalon
(°C)
2.2 2200 50.4 51
2.4 2400 60 54
2.5 2500 60.2 58
2.6 2600 60.3 60
2.7 2700 60.6 62
2.8 2800 60.8 63.8
2.9 2900 70.2 65
2.9 2900 70.2 66
2.9 2900 70.2 68.4
2.9 2900 70.2 69
3 3000 70.3 73
3.1 3100 70.6 75
3.2 3200 70.8 77
3.3 3300 80 80
3.4 3400 80.3 82
3.5 3500 80.5 85
3.8 3800 90.3 88
4 4000 90.8 98
4.27 4270 100.4 100
2) Traçage des des Courbes :

* Courbe d’étalonnage du E thermocouple :


*Courbe d’étalonnage du PT100 :
T-étalon =f(T-PT100)
90
80
70

Etalon 60
50
T - 40
30
20
10
0
0 2 4 6 8 10 12
T-Pt100

Interprétation :
Les 2 courbes d’étalonnage sont linéaires et croissantes .Les valeurs mesurée par le
PT100 et par le E thermocouple sont presque proche de la valeur réelle mesurée par
l’étalon. Mais les valeurs du PT100 trouvés par la lecture directe semblent trop
proche de celle de l’étalon. D’où le PT100 est plus précis.
2) Comparaison entre le PT100 et E thermocouple à partir
d’autres caractéristiques :

 Principe de mesure :

Thermocouple : Mesure la température par la tension générée par deux métaux


différents.
PT100 : Mesure la température par la variation de la résistance électrique du
platine.
Plage de température :

Thermocouple : Convient à une large gamme de températures.


PT100 : Convient à une gamme étendue, généralement de -200°C à 600°C.
Réponse rapide :

Thermocouple : Offre une réponse rapide.


PT100 : La réponse peut être légèrement plus lente.
Précision :

Thermocouple : La précision peut varier, adapté à des applications standard.


PT100 : Offre une haute précision, idéal pour des mesures précises.
Exposition à l'air ambiant :

Thermocouple : Exposé directement à l'air ambiant.


PT100 : Peut être exposé, mais nécessite parfois une protection contre l'humidité et
la corrosion.
Robustesse :

Thermocouple : Généralement robuste, adapté à des environnements variés.


PT100 : Moins susceptible à l'oxydation, mais peut nécessiter des précautions dans
des environnements agressifs.
 Choix en fonction des besoins :

Précision élevée : PT100.


Plage de température étendue : Thermocouple.
Réponse rapide : Thermocouple.
Environnements difficiles : Thermocouple.

4) Thermomètre bilames et thermomètre à vapeur :


On plonge un thermomètre en verre ,thermomètre à tension de vapeur et un
thermomètre bilame dans l’eau en ébullition ( c’est-à-dire T = 100 °C). On a
*T-bilame =98°C
*T-tension de vapeur=97°C
*T-Etalon=99.5°C
On constate que le thermomètre bilame est plus précis que le thermomètre à
pression de vapeur ainsi qu’il possède un temps de réponse plus long que ce
dernier .
Et donc On déduit que le thermomètre à tension de vapeur est plus rapide.

Conclusion :
A la fin de ce TP on déduit qu’il existe une diversité de techniques de mesure
de température. Le choix le plus convenable de la technique se fait suivant
les caractéristiques exigées telles que : la rapidité, la précision , le coût.

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