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Le Dr Francis St Hubert a prononcé, ce 16 février 2023, dans le cadre des Jeudi de

l’UNIFA, son « Plaidoyer pour la restitution par la France de la dette de


l’indépendance ». Calme et souriant, il n’a pas manqué d’exprimer, au début de
l’exposé, sa passion pour le sujet. « C’est un sujet qui me tient à cœur. C’est le
sujet dont je parle le plus souvent », a-t-il dit.

Selon Dr St Hubert, pour comprendre sa démarche, il faut faire un saut dans le


passé. Particulièrement, il faut remonter à une quinzaine d’années après
l’indépendance d’Haïti. A l’époque, la France n’était plus au sommet de sa gloire.
Après les différentes batailles perdues par Napoléon, elle était sur une pente
descendante. Toutefois, en 1815, les autres pays européens allaient lui procurer un
peu de sa gloire ancienne. Quelques années plus tard, elle a envoyé dans la rade de
Port-au-Prince une flotte de 14 navires de guerre. Celle-ci avait pour mission
d’imposer au nouvel État une indemnité de 150 millions de francs.

D’après Dr St Hubert, le budget de l’Etat haïtien à l’époque était d’environ 15


millions de francs. Pour payer le premier versement, les autorités étatiques ont dû
recourir, en France, à un prêt de 30 millions. Le taux d’intérêt, à l’époque, était
fixé à 7%. A ce moment, Haïti était débitrice d’une double dette envers la France :
l’indemnité et l’emprunt. Pour Dr St Hubert, les 150 millions versés aux autorités
françaises ont été utilisés pour construire de nombreuses infrastructures, dont la
Tour Eiffel et la statue de la liberté.

« Le montant de l’indemnité m’a intrigué. Comme économiste, j’ai dû faire des


recherches pour savoir ce que valaient réellement les 150 millions de francs. Après
avoir fait des calculs, j’ai trouvé que cette somme équivalait à 500 millions de
dollars US en 1825 et à 54 milliards de dollars en 2000. Le Président Jean-Bertrand
Aristide est le seul qui a eu le courage de demander à la France de restituer la
rançon de l’indemnité », a-t-il expliqué.

Suite à la demande du Président Jean-Bertrand Aristide, la France a délégué en


Haïti une commission présidée par Régis Debray pour discuter, a révélé Dr St
Hubert. « Régis Debray était venu pour nous dire que la demande d’Haïti était
illégale et stupide, et que les Haïtiens n’avaient aucun droit de demander la
restitution de cet argent. Il disait ensuite que la dette de la France envers Haïti
est une dette morale, pas une dette financière », a-t-il indiqué. « J’ai su un peu
plus tard que Régis Debray n’était pas vraiment venu pour cela. Il était venu pour
nous avertir que la France allait enlever le Président Aristide si l’on continuait
à demander la restitution de la rançon. Et finalement, c’est ce que la France a
fait le 29 février 2004 », a-t-il ajouté.

Dr St Hubert a également rappelé qu’après le coup d’État de 2004, le Premier


Ministre Gérard Latortue a tout bonnement décidé d’ignorer la demande de
restitution en répétant les mêmes propos de Debray. « Gérard Latortue est allé en
France. A sa sortie de l’Élysée, il eut à dire que la demande de restitution est
illégale et stupide, et que son gouvernement allait l’annuler », a-t-il raconté.

C’est ainsi qu’une requête de principe, traduisant la volonté de rendre à toute une
nation cet inaliénable droit à la vie dans les conditions dignes et respectables, a
été jetée aux oubliettes.

Le jeudi de l’UNIFA du 16 mars 2022 a été consacré à la gestion de l’eau traitée


sur le campus de l’Université de la Fondation Dr Aristide. « L’accès à l’eau
potable est un droit humain fondamental, dit-on. Pour garantir la jouissance
effective de ce droit à la communauté universitaire, le Conseil d’Administration a
rendu l’eau potable disponible sur le campus. Cependant, il s’avère nécessaire de
faire une bonne gestion de cette ressource rare », a déclaré l’Ing Almathe Pierre
Louis, membre du corps professoral à l’ouverture de la séance.

Le panel était composé du Doyen de la Faculté des Sciences de la Nature et de


l’Agriculture, l’Ingénieur-Agronome Arlan Lecorps, du Vice-Doyen de la Faculté des
Sciences Economiques et Administratives, l’Ingénieur-Agronome Jean Bosco Ducasse,
et d’une étudiante sortante de la Faculté des Sciences de la Nature et de
l’Agriculture à l’UNIFA, Djely Lindor.

Selon le Doyen, l’eau c’est la vie. « Le corps humain est composé de 65% d’eau. Le
melon, c’est 90% d’eau. Le cerveau, également, c’est 90% d’eau. C’est pourquoi
lorsqu’on ne boit pas suffisamment d’eau on manque d’énergie », a-t-il dit.

« Au nom du principe qu’il y a des droits humains fondamentaux et que l’on doit
assurer ces droits ; au nom du principe que l’université doit être un modèle pour
la société ; nous nous sommes arrangés pour fournir une eau de qualité à la
communauté universitaire. Pour cela, des investissements importants pour creuser le
puits, installer une pompe, mettre des tuyaux ont été consentis », a-t-il ajouté.

D’après l’Ingénieur-Agronome Lecorps, d’autres dépenses ont été effectuées pour


construire un citerne, mettre en place une station de traitement d’eau, installer
un chlorinateur sur les circuits et mettre en œuvre un système de purification par
osmose inverse. « Pour faire marcher tout ce système, il y a un coût. Il faut de
l’entretien. Il y a des fournitures : du sel, et d’autres choses à acheter de temps
en temps, le courant à payer, etc. Donc, il faudra récupérer ces coûts si l’on veut
continuer à jouir de ce droit d’avoir accès à une eau de qualité », a-t-il
expliqué.

« J’ai l’impression que c’est ce qui se reflète quand les compagnies qui vendent de
l’eau traitée font payer jusqu’à 100 gourdes pour la bouteille. Dans ce coût-là, il
y a celui de la bouteille qui dépasse parfois celui de l’eau. Dans un souci de
protection de l’environnement, nous voulons encourager un système où les étudiants
viennent avec leur propre contenant », a précisé le Doyen.

Pour l’Ing.-Agronome Ducasse, le groupe qui assure la gestion de l’eau progresse


dans la mise en place d’un système de distribution efficace. « En parlant de
gestion, je peux confesser qu’il y a des progrès notables. Pour le moment nous
sommes dans une approche de remplissage, c’est-à-dire l’étudiant vient avec sa
thermos et on lui distribue de l’eau en échange d’une cotisation. On ne parle pas
de prix parce qu’on n’est pas dans une approche commerciale. C’est juste une
participation pour la pérennisation du système », a-t-il indiqué.

De son côté, Djely Lindor, qui coordonne le comité des étudiants assurant la
gestion de l’eau, a précisé la cotisation que chaque étudiant doit payer. Selon
elle, le prix est fixé non à 75 gourdes comme ailleurs, mais à 25 gourdes pour ½
litre d’eau.

16 février
La dette de l’indépendance
150 000 000 == 500 000 000
Budget de l’époque == 15 000 000

Regis Debray a été envoyé par la France pour avertir Francis St Hubert
Il a dit que s’était une dette morale et pas une dette liquide

29 février 2004 : la France a enlevé le président Aristide, coup d’état

Hôpital universitaire
Mission : dispenser des soins de hautes qualités, former des médecins spécialistes
dans des domaines variés, d’encadrer les étudiants accomplir leurs stages dans un
environnement agréable, recherche

Joseph Edmond Pierre directeur medical


Indira Diaz directrice administrative
Pédiatrie :
Medicine interne : Kenol Désir
Obstétrique et gynécologie Jacque petit homme
Chirurgie : Louís Damar, Willie (orthopedic)
Yamillé ophtalmologie
Ana Persier ophtalmologie

Laboratoire et imagerie médicale : dabroville et Cerlin

D’urologie : jean marie Aubourg


Soins dentaires
Urologue de Idoris
Anesthésie

Urologie :

Cause plus courantes de l’infertilité masculine : varicoscèle (dilatation du cordon


spermatique )

sewmaine Scientifique
Jean Mary Louis : recteur Undh, invité semaine scientifique

Charles Clermont :
Kafou Lespwa
Hope is action

Le modèle de l’iceberg

Théorie en U

De Scarlett Babbott
Pas besoin de manger pour prendre un hypotenseur car il n’a aucun efffwt sur la
Muqueuse gastrique
Une relation médecin patient est importante, elle améliore les effets du traitement
L’examen physique est importante pour le patient
Les contraintes de temps nuisent à la bienséance du patient

La qualité de communication
Confiance à l’égard du médecin
Et

Ingénieur Hervé Lerouge

Notes de Samanta

Faculté de pharmacie et des sciences biomédicales ( doyenne marie edner jean


Jacques )

Cette faculté comporte la pharmacie et la technologie biomédicale

Pharmacie : support au médecin qui fournit des médicaments après diagnostic. Il


intervient aussi dans l’industrie pharmaceutique. Il peut avoir sa propre officine
( pharmacie )

Expertise pharmaceutique :

Démarche scientifique : il doit l’esprit critique

Certificat d’assistance en pharmacie : 2 ans


Diplôme de pharmacien : 4 ans
Diplôme docteur en pharmacie : 6 ans

- [ ] Le médicament est le point centrale du système sanitaire

Le technicien médical a pour devoir de fournir de bon résultat . Si lors des


résultats il remarque un résultat nécessitant une intervention rapide , il doit
avertir le médecin le plus vite que possible

- [ ] Thamare michelle ( rehabilitation)

Physiotherapy ( 4 ans)
Technique en rehabilitation ( 2 ans )
Fonde en 2014

L’art et la science du traitement par le traitement thérapeutique . Intervient dans


le diagnostic…….

Ils interviennent dans 3 niveaux


Préventive ( enfant en bas âge )
Prise en charge ( patient )
Maladie chronique

- [x] Jeudi 5 janvier 2023

Trois grands points du jour


. Comment sculpter ces lettres d’or Haïti au temps de l’éducation
R) pour améliorer notre système éducatif, il est indispensable de modifier les
rythmes scolaires en tenant compte des besoins des apprenants, de réformer le
statut des enseignants et de revaloriser leurs salaires, de mettre en place de
véritables systèmes de formation initiale et continue au bénéfice des éducateurs

.Comment promouvoir la paix , la cohésion sociale, la sécurité alimentaire

R) Le sport et l'éducation en situation de post-conflits et post-catastrophes sont


des outils du développement, de la paix et du renforcement des capacités
communautaires.

La mise en place ou le maintien d'un système de sécurité sociale bien développé,


fondé sur la solidarité, est considéré comme l'un des principaux moyens de
favoriser la cohésion sociale.

Les quatre piliers de la sécurité alimentaire sont la disponibilité, l'accès,


l'utilisation et la stabilité.

.Comment faire gestion rationnelle de l’eau

- [x] Jeudi 16 février 2023


Dette de l’indépendance
Animé par : Dr st hubert francis
Seul pays ou l’ont parle Français en Amérique est Haïti .

La France demanda à broyer de lui prêter 150 million de franc = 500 millions de
dollars (1825) ___> budget d’Haïti 15 millions à l’époque .
29 février 2004 = coup d’état du président d’aristide par la France pour avoir
demander la restitution de la dette d’indépendance

Regis debray a été envoyer par la France pour avertir Francis st hubert qu’ils ne
paieront pas de dette .
Chaque année 25% du budget haïtien a été consacrée à la dette française . De 1825
à nos jour

Jeudi 2 mars 2023

Directrice administrative ( diaz)


Jospeh Edmond pierre ( directeur medical )
Mission : dispenser de soins de hautes qualités , former des personnels de santé
dans tout les branches .

Jacques petit homme ( Jacques petit homme )


Chef de service Louis de Damar ( chirurgie )
Médecine interne ( kenol désir )

Ophtalmologie ( yamile)
Anna persier ( ophthalmology)

Chef de service ( dabroville)


Dr aubourg ( urologue )

Selon le Doyen, l’eau c’est la vie. « Le corps humain est composé de 65% d’eau. Le
melon, c’est 90% d’eau. Le cerveau, également, c’est 90% d’eau. C’est pourquoi
lorsqu’on ne boit pas suffisamment d’eau on manque d’énergie », a-t-il dit.

« Au nom du principe qu’il y a des droits humains fondamentaux et que l’on doit
assurer ces droits ; au nom du principe que l’université doit être un modèle pour
la société ; nous nous sommes arrangés pour fournir une eau de qualité à la
communauté universitaire. Pour cela, des investissements importants pour creuser le
puits, installer une pompe, mettre des tuyaux ont été consentis », a-t-il ajouté.

D’après l’Ingénieur-Agronome Lecorps, d’autres dépenses ont été effectuées pour


construire un citerne, mettre en place une station de traitement d’eau, installer
un chlorinateur sur les circuits et mettre en œuvre un système de purification par
osmose inverse. « Pour faire marcher tout ce système, il y a un coût. Il faut de
l’entretien. Il y a des fournitures : du sel, et d’autres choses à acheter de temps
en temps, le courant à payer, etc. Donc, il faudra récupérer ces coûts si l’on veut
continuer à jouir de ce droit d’avoir accès à une eau de qualité », a-t-il
expliqué.

« J’ai l’impression que c’est ce qui se reflète quand les compagnies qui vendent de
l’eau traitée font payer jusqu’à 100 gourdes pour la bouteille. Dans ce coût-là, il
y a celui de la bouteille qui dépasse parfois celui de l’eau. Dans un souci de
protection de l’environnement, nous voulons encourager un système où les étudiants
viennent avec leur propre contenant », a précisé le Doyen.

Pour l’Ing.-Agronome Ducasse, le groupe qui assure la gestion de l’eau progresse


dans la mise en place d’un système de distribution efficace. « En parlant de
gestion, je peux confesser qu’il y a des progrès notables. Pour le moment nous
sommes dans une approche de remplissage, c’est-à-dire l’étudiant vient avec sa
thermos et on lui distribue de l’eau en échange d’une cotisation. On ne parle pas
de prix parce qu’on n’est pas dans une approche commerciale. C’est juste une
participation pour la pérennisation du système », a-t-il indiqué.

De son côté, Djely Lindor, qui coordonne le comité des étudiants assurant la
gestion de l’eau, a précisé la cotisation que chaque étudiant doit payer. Selon
elle, le prix est fixé non à 75 gourdes comme ailleurs, mais à 25 gourdes pour ½
litre d’eau.

règlements généraux de l’Université de la Fondation Dr Aristide (UNIFA) ont été


présentés, ce jeudi 19 janvier, aux étudiants. Ces derniers ont eu l’opportunité
d’apprécier plusieurs sections de ce document qui définit les objectifs et les
principes fondamentaux de l’institution ; un cadre réglementaire établi en vue de
permettre aux étudiants de mieux appréhender les différentes facettes de la vie
administrative et le profil académique de l’UNIFA.

« Aujourd’hui, le jeudi de l’UNIFA sera très particulier. On va vous présenter ce


que la majorité d’entre vous connait déjà, à savoir les règlements généraux de
l’institution. Dans toute société fonctionnelle, il y a des règlements. Et ces
règlements sont faits pour être respectés », a d’abord expliqué le Responsable des
Affaires Académiques, Docteur Dodley Sévère, dans son exposé.

« Ce document que vous allez retrouver sur le site de l’institution a une table des
matières et contient plusieurs chapitres. Nous n’allons pas insister sur tous les
chapitres. Une certaine sélection a été faite. Nous allons parler des sanctions des
études, de la structure administrative de l’enseignement et de la discipline », a-
t-il ensuite souligné.

Après l’intervention du Dr Sévère, des étudiants ont exposé les chapitres II, III
et IV des règlements. Ils ont successivement passé en revue les sections qui
traitent des épreuves d’évaluation, de la correction des textes d’évaluation écrite
(et des évaluations pratiques/stages), du travail de fin d’études, du profil de
l’année académique, de la tenue et du comportement, et de l’environnement
universitaire.

A la fin de la présentation, Dr Sévère a invité les étudiants à consulter le texte


intégral des règlements généraux sur le site web de l’UNIFA et a lancé un appel au
respect strict de ces principes. « Nul n’est censé ignorer ces règlements », a-t-il
précisé.

« Le 16 décembre 1990 est une date mémorable qui a glorieusement marqué l’histoire
de notre pays. Le 16 décembre 1990, la nation haïtienne, debout en un seul homme,
avait porté son choix sur un idéal politique. Ce jour-là, le peuple haïtien a élu
démocratiquement son premier président, Jean-Bertrand Aristide. Malheureusement,
cette transition démocratique a été brutalement interrompue le 30 septembre 1991.
Trente-deux ans après, quel est l’état de la situation ? ». C’est par ces mots que
la Doyenne de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques de l’Université de
la Fondation Dr Aristide, Me Joselaine Mangnan, a ouvert, ce 15 décembre, le
deuxième jeudi de l’UNIFA pour l’année académique 2022-2023.

Organisé autour du thème « 16 décembre 1990 à la lumière des Sciences Juridiques et


Politiques », ce jeudi de l’UNIFA n’a pas manqué d’assouvir la curiosité des
étudiants, professeurs et membres du personnel administratif présents à
l’auditorium. Pour cette conférence, deux éminences ont constitué le panel. Il
s’agit de Monsieur Joël Vorbe et Me Emmanuel Raphaël. Me Raphaël est détenteur d’un
Master 2 en Droit public et enseigne le Droit administratif à l’UNIFA. Quant à M.
Vorbe, il a fait des études en gestion hôtelière et en art culinaire. Il est membre
du parti Fanmi Lavalas et possède plusieurs entreprises dans le pays.

Selon M. Vorbe, le 16 décembre 1990, le fondateur de l’UNIFA, Dr Aristide, n’avait


que 37 ans et menait déjà un combat important pour l’émancipation du peuple
haïtien. Cette date marque, pour lui, un tournant dans notre vie de peuple. « 16
décembre 1990, c’était le jour où la majorité de nos parents se sont reconnus des
êtres humains. C’est une date que nous ne devons jamais oublier. A l’époque, les
différentes catégories de la population étaient unies. Et, c’était cette union qui
a permis l’établissement de la démocratie en Haïti », a-t-il dit

« Malheureusement, ce rêve qu’on avait en commun, comme on ne pouvait pas le


réaliser collectivement, on s’est laissé diviser », a-t-il regretté. « En 2010, ils
ont réalisé quelque chose d’extraordinaire pour briser le rêve démocratique que
nous avons choisi le 16 décembre 1990. Ils ont réalisé une élection. Après le
scrutin, ils ont pris le candidat qui était à la cinquième, sixième ou septième
position pour le mettre à la deuxième place en vue de réaliser le projet des
[blancs] », a ajouté M. Vorbe.

Pour remettre Haïti sur les rails du changement, l’entrepreneur exhorte les jeunes
à faire de bons choix. « Je vous encourage à penser au 16 décembre 90 qui doit être
gravé dans votre mémoire comme une date historique. Si à 37 le Président Jean-
Bertrand Aristide pouvait se hisser à la tête du pays, aujourd’hui la majorité
d’entre vous n’est pas loin d’avoir cet âge, commencez donc à vous engager. La
route du changement est entre vos mains », a-t-il suggéré.

Si M. Vorbe a analysé l’événement du 16 décembre 1990 sous un aspect politique, Me


Raphaël l’a abordé de manière juridique. Selon le juriste, le 16 décembre 1990 est
un tournant. « C’est un événement tournant. C’est un événement qui vient terminer
un processus qui avait commencé le 7 février 1986. C’est également un événement qui
va donner l’énergie pour la construction du nouvel ordre démocratique », a-t-il
déclaré.

Me Raphaël voit le 16 décembre 1990 comme étant la date qui marque deux périodes :
la rupture définitive avec la dictature des Duvalier et le commencement d’un nouvel
ordre démocratique. « Le départ du dernier des Duvalier le 7 février 1987 est le
commencement de la rupture. Cette rupture a continué par le vote de la constitution
le 29 mars 1987. Mais le vote de la constitution ne suffisait pas, il était
nécessaire d’instituer un pouvoir démocratique légitime et civil. Donc, le 16
décembre 1990 est la date où le processus de rupture avec la dictature s’est
achevé. C’est cette date qui va constituer le point de départ du nouvel ordre
démocratique », a révélé le lauréat du Prix « Bâtonnier Monferrier Dorval ».

Après avoir passé en revue les acquis démocratiques consolidés à travers la


constitution de 1987, Me Raphaël a mis un accent particulier sur l’importance du 16
décembre 1990. D’après lui, c’est une grande date dans le sens qu’elle nous a
permis de renouveler le personnel politico-administratif. « On a la mise en place
des institutions politico-administratives à travers un président, des
parlementaires, des autorités locales élus démocratiquement. Il y a également un
nouveau processus de nomination des juges. Dorénavant, le président de la
république n’a plus de pouvoir discrétionnaire de nommer les juges. La nomination
des juges d’appel, de première instance et de paix vient des représentants des
assemblées départementales, communales et section communales. C’est le
renouvellement de tout le personnel politico administratif », a-t-il souligné.

Après les deux interventions, les discussions entre panélistes, étudiants et


professeurs autour de cette date historique ont été animées, prolifiques et
enthousiastes. Ce jeudi de l’UNIFA a marqué les esprits et suscite encore des
interrogations sur les expériences vécues depuis ces 32 ans.

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