Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Ahmed Lesfari - Distributions, Analyse de Fourier Et Transformation de Laplace - Cours Et Exercices-Ellipses Marketing (2012)
Ahmed Lesfari - Distributions, Analyse de Fourier Et Transformation de Laplace - Cours Et Exercices-Ellipses Marketing (2012)
Distributions,
analyse de FOURIER
et transformation
de LAPLACE
Cours et exercices
Références sciences
Distributions, analyse
de Fourier et transformation
de Laplace
Cours et exercices
Ahmed Lesfari
Collection Références sciences
dirigée par Paul de Laboulaye
paul.delaboulaye@editions-ellipses.fr
ISBN 978-2-7298-76296
©Ellipses Édition Marketing S.A., 2012
32, rue Bargue 75740 Paris cedex 15
® DA~GER
PllOTOCOPILLAGE
TIJELELIVRE
Le Code de la propriété intellectuelle n'autorisant, aux termes de l'article L. 122-5.2° et
3°a), d'une part, que les «copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé
du copiste et non destinées à une utilisation collective'" et d'autre part, que les analyses
et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, «toute représentation ou
reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de lauteur ou de ses ayants
droit ou ayants cause est illicite» (art. L. 122-4).
Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit constituerait une
contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété
intellectuelle.
www.editions-ellipses.fr
A El Rhalia, Reda, Hicham et Imad.
Avant-propos
dualité dans les espaces topologiques. Il s'agit là d'un concept abstrait, profond
et apparemment sans relation avec la physique. Une telle théorie nécessite donc
un bagage mathématique assez poussé en analyse fonctionnelle, notamment sur
la notion de convergence forte qui détermine une topologie adéquate dans des
espaces de fonctions régulières ou de convergence faible dans les espaces duaux
de distributions.
En physique, on rencontre souvent des problèmes faisant intervenir des
ondes ou des vibrations ou encore des oscillations. Dans chaque cas, la dé-
composition d'une vibration en une somme de vibrations élémentaires ou har-
moniques pose le problème de la représentation d'une fonction par une série
trigonométrique. Cette décomposition s'appelle analyse spectrale. L'exemple le
plus ancien et le plus important est donné par les séries de Fourier qui trouvent
leur origine dans l'étude de problèmes de la physique. En effet, la théorie de
l'analyse de Fourier (séries de Fourier et leur version "continue" intégrales de
Fourier) est issue de l'étude de diverses équations de la physique mathématique,
comme l'équation de la chaleur. Faute de pouvoir résoudre ces équations, on
a cherché à représenter leurs solutions sous forme de séries de fonctions trigo-
nométriques. C'est Euler, à propos d'un mémoire de Bernoulli sur les cordes
vibrantes qui a posé le problème de la représentation d'une fonction par une
série trigonométrique. Ce problème a été repris en 1807 par Fourier dans ses
travaux concernant l'équation de la chaleur qui a affirmé que l'on pouvait repré-
senter ainsi des classes de fonctions beaucoup plus larges que celle des fonctions
analytiques. En 1822, Fourier exposa les séries et la transformation de Fourier
dans son traité intitulé : Théorie analytique de la chaleur. Des démonstrations
rigoureuses de ce fait ont ensuite été données par d'autres mathématiciens,
notamment Cauchy et Dirichlet. D'autres résultats importants ont été obte-
nus par Dirichlet, Dini, du Bois-Reymond, Fejér, Cesàro, Kahane, Katznelson,
Carleson, Kolmogorov et d'autres.
L'étude des séries de Fourier est délicate et il fallut plus d'un siècle pour
éclaircir plusieurs questions relatives à ces séries. Cette étude et les difficultés
qu'elle souleva a obligé les mathématiciens à formaliser des notions telles que
la continuité, la dérivabilité, la convergence selon divers modes et elle est à la
base de théories fondamentales : intégrales de Riemann, intégrales de Lebesgue,
théorie des ensembles (Cantor 1870) ainsi que les premiers concepts de l'ana-
lyse fonctionnelle. A la suite des travaux sur les séries de Fourier émergèrent
plusieurs spécialités nouvelles : analyse harmonique, théorie du signal, onde-
lettes et qui font encore actuellement l'objet de recherches actives. A l'heure
actuelle, l'analyse de Fourier constitue l'un des moyens les plus puissants de
l'analyse et intervient dans la plupart des domaines des mathématiques et de
la physique. Elle constitue avec les transformées de Laplace (transformations
intégrales proche des transformées de Fourier) et autres transformations inté-
AVANT-PROPOS 7
E-mail : lesfariahmed@yahoo.fr
Table des matières
I DISTRIBUTIONS 13
1 Définitions et exemples 15
1.1 Espace des fonctions test 'D 16
1.2 Définition d'une distribution . 18
1.3 Exemples de distributions . . 20
1.3.1 Fonctions localement sommables 20
1.3.2 Distribution de Dirac . . . . . . . 24
1.3.3 Mesures . . . . . . . . . . . . . . 25
1.4 Quelques définitions et propriétés locales . 25
1.5 Extension de l'espace 'D : espaces C, & et S 28
1.6 Exercices résolus 29
1. 7 Exercices proposés . . . . . 37
3 Opérations élémentaires 67
3.1 Multiplication des distributions 67
3.2 Translation d'une distribution . 69
3.3 Changement d'échelle . . . . . 70
3.4 Transposée et parité d'une distribution . 70
3.5 Exercices résolus 71
3.6 Exercices proposés . . . . . . . . . . . . 81
10 TABLE DES MATIÈRES
5 Convolution 105
5.1 Produit tensoriel 105
5.2 Convolution des fonctions .. 110
5.3 Convolution des distributions 113
5.4 Algèbre de convolution . . . . 118
5.5 Équation de convolution . . . 119
5.5.1 Définitions et propriétés 119
5.5.2 Opérateurs différentiels à coefficients constants 121
5.5.3 Équations différentielles linéaires à coefficients constants 124
5.6 Exercices résolus . 126
5.7 Exercices proposés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136
Bibliographie 379
Index 381
Première partie
DISTRIBUTIONS
Chapitre 1
Définitions et exemples
Introduction
Dans ce chapitre on introduit tout d'abord un espace de base, noté 'D,
constitué de fonctions indéfiniment dérivables à support borné. Ensuite on
donne les exemples 1.1.3 et 1.1.4 de fonctions appartenant à l'espace 'D. Ces
fonctions sont souvent utilisées aussi bien dans les démonstrations de quelques
théorèmes que dans la résolution de nombreux exercices. Une distribution T
est une fonctionnelle linéaire
et continue (en un sens qui sera précisé) sur l'espace 'D. On donne d'autres
définitions équivalentes, utiles en pratique. Les distributions forment un es-
pace vectoriel, noté 'D', dual de 'D. On montre que les fonctions localement
sommables déterminent des distributions :
est une mesure. A partir de quelques définitions locales sur des ouverts recou-
vrant Rn, on reconstitue la définition globale d'une distribution sur Rn. C'est
l'objet du théorème du recollement par morceaux, que nous démontrons. Ceci
nous permet d'introduire la notion de support d'une distribution. Nous verrons
qu'une distribution particulière peut admettre une extension à un espace plus
large que V. Enfin plusieurs exercices concernant la valeur principale de Cau-
chy, les supports des fonctions et des distributions, la parité des distributions,
les parties finies de Hadamard, etc., sont traités en détail. Les exercices 1.6.1
et 1.6.3 sont très importants et seront souvent utilisés par la suite.
c'est-à-dire l'adhérence de l'ensemble des x tels que f(x) est non identiquement
nulle. Autrement dit, c'est le plus petit ensemble fermé en dehors duquel f est
identiquement nulle.
Exemple 1.1.1 Soit x = (xi, ... , Xn) E Rn, r = llxll = Jxî + · · · + x~. On
pose
Cet ensemble s'appelle espace de base et ses éléments fonctions de base (ou
fonctions tests).
Notons que 1J est un espace vectoriel sur C (si <pi, <p2 E 1J et a, f3 E C, alors
a<p1 + f3<p2 E 'JJ) de dimension infinie. Il n'est pas évident que l'espace 1J
contient d'autres fonctions que les fonctions nulles. Nous donnerons ci-après
(voir exemples 1.1.3 et 1.1.4 ainsi que l'exercice 1.7.1) quelques exemples de
telles fonctions et qui seront utiles par la suite.
1.1. ESPACE DES FONCTIONS TEST1J 17
est de classe C00 • Si x < 0, toutes les dérivées de f sont nulles. Si x = 0, les
dérivées à gauche de f sont nulles. Si x > 0, on a
! "( x ) -_ 4 - 6x 2
6 e -~
"' , ... , f(k)( x ) -_ P(x) -~
3k e "' ,
X X
/(k+l)(o) = lim
f (k)(x) - J(k)(O) = -;;;2"
lim P(x)-e- = P(O) lim _e_ =O.
-;;;2"
1
cp(x) = { e- 1 - "' 2 si lxl < 1
0 si lxl ~ 1
a
D°'c.p = ( 8x1
)°' ...
1
( a
8xn
)°'n = âxf1a'°''"'
... ax~n '
avec 1a I= a1 + · · · + an.
Remarque 1.1.1 On peut munir l'espace D de la topologie limite inductive,
en introduisant une famille de semi-normes mais dans tout ce qui va suivre,
la connaissace de cette topologie n'est pas nécessaire; il suffit de connaître la
notion de convergence des suites dans V.
Définition 1.1.3 On dit qu'une suite de fonctions ('Pk) E V converge dans V
vers une fonction c.p E V si :
{i) tous les supports des 'Pk sont contenus dans un même compact K.
{ii} pour tout j E N, la suite des dérivées (c.p~)) converge uniformément1
vers c.p(j) sur K.
Remarque 1.1.2 Dans le cas de plusieurs variables, la condition {ii} est rem-
placée par celle-ci : {ii}' Pour tout a E Nn, la suite (D°'c.pk) converge unifor-
mément vers D°'c.p sur K.
Notation : On écrit 'Pk ~ c.p pour dire que (c.pk) converge dans V vers c.p.
k
1 = (T,1/Jk) 2: k I:sup 11/J~)(x) 1,
j=OxEK
et
lim (sup
k-+oo xEK
11/J~)(x) 1) = 0, k 2: j
lim (sup
k-+oo xEK
1cp~)(x) 1) = 0,
et d'après (1.2.1), (T, 'Pk) converge (au sens usuel) vers O. Donc la définition
précédente et la proposition 1.2.2 sont équivalentes. D
c) On dira qu'une distribution T est réelle si (T, cp) est réel où cp E V(IR).
Toute distribution arbitraire T peut s'écrire sous la forme T = R + iS où R et
S sont des distributions réelles, autrement dit,
(T, cp) = (R, cp) + i(S, cp), cp E V(IR)
De meme, on définit la distribution complexe conjuguée (notée T) d'une dis-
tribution T en posant
(T, cp) = (T, cp), cp E V(IR)
Soient T1, T2, T des distributions et >. un scalaire. On définit la somme
T1 + T2 et le produit >.T, par les relations :
(T1, cp) + (T2, cp), Vcp EV
>.(T, cp), Vcp E V
Les applications T1 + T2 et >.T de V dans IR (ou C), sont des distributions.
Donc
Proposition 1.2.3 Les distributions forment un espace vectoriel que l'on note
V' (espace dual de V).
Soit vm l'espace vectoriel des fonctions ayant des dérivées d'ordre j conti-
nues pour 0 :::; j :::; m et à support borné.
Définition 1.2.4 On dit qu'une suite de fonctions (cpk) E vm converge dans
vm vers une fonction cp E vm si :
(i) tous les supports des cpk sont contenus dans un m€me compact K.
(ii) pour tout j E N, 0 :::; j :::; m, la suite des dérivées (cp~)) converge
uniformément vers cp(j) sur K.
Toute fonctionnelle linéaire continue sur vm est dite distribution d'ordre m.
Autrement dit, d'après la proposition 1.2.2, la distribution Test dite d'ordre m
lorsque l'inégalité (1.2.1) est satisfaite pour 0:::; j :::; m. De telles distributions
constituent un espace vectoriel noté V'm.
(T1, cp) = 1
_
+00
00
f(x)cp(x)dx, cp E 'D.
L'intégrale ci-dessus existe car on intégre en fait, non sur R, mais sur le support
borné de cp.
{i) Tt est linéaire en effet, soient cp1, cp2 E 'D et a, /3 E C,
00 00
= a 1_: f(x)cp1(x)dx+/31_: f(x)cp2(x)dx,
= a(T1 cp1) +(Tt, cp2).
1
{ii) Tt est continue : en effet, par hypothèse la suite (cpk) converge vers
cp dans 'D, c'est-à-dire tous les supports des 'Pk sont contenus dans un même
compact [a,b] et pour tout j EN, la suite des dérivées (cp~)) converge unifor-
mément vers cp(j),
lim ( sup
k-+oo xE[a,b]
lcp~)(x) - cp(j)(x)I) =O.
11_: 00
f(x)(cpk(x) - cp(x))dxl,
< 1_: 00
lf(x)ll'Pk(x) - cp(x)ldx,
Par conséquent, on a
Proposition 1.3.2 Toute fonction f(x) localement sommable définit une dis-
tribution Tt par
1+00
Dans Rn, toute fonction f (xi, ... , Xn) localement sommable définit une dis-
tribution Tt par la relation
cp E 'D.
Démonstration : Si f(x) = g(x) presque partout, alors (Tt, cp} = (Tg, cp}, quel
que soit cp E 'D. Montrons que la réciproque est vraie. Par hypothèse, on a
(Tt, cp} = (Tg, cp}, c'est-à-dire
1: 00
f(x)cp(x)dx = 1: 00
g(x)cp(x)dx,
qui peut encore s'écrire J~;: h(x)cp(x)dx = 0, où h(x) = f(x) - g(x). Il s'agit
de montrer que h(x) = 0 presque partout. Pour cela, posons 1/Jk = (cpa(x)) 1 fk,
k E N* où 'Pa : R ---t R est une fonction définie par
avec a > 0, une constante. Comme dans l'exemple 1.1.3, on a 1/Jk E 'D avec
supp 'lfJk = [-a, a]. Posons 9k(x) = h(x)'lfJk(x). Pour tout x E] - a, a[, on a
limk--+oo 9k(x) = h(x). En outre, pour tout k EN* et tout x ER, il existe une
fonction sommable qui majore l9k(x)I :
car supp 1/Jk = [-a, a] et limk--+oo 'lfJk(x) = 1. D'où, h(x) = 0 sur [-a, a] et
puisque a est arbitraire, h(x) = 0 presque partout sur R D
r+oo
(C, cp) = C l-oo cp(x)dx, cp EV.
r+oo
(f,cp) = l-oo x°'cp(x)dx, cp EV.
(!, cp) = la
b r+oo
cp(x)dx = l-oo g(x)cp(x)dx = (g, cp),
où
(x) = { 1 s~ a::::; x::::; b
g 0 sinon
Exemple 1.3.4 La fonction ln lxl définit une distribution sur IR car elle est
localement sommable. En effet, la fonction ln lxl est continue sur IR*, donc
elle est localement sommable. Dans un voisinage de 0 par exemple ] - 1, 1[,
l'intégrale J~ 1 llnlxlldx est convergente; on a f01 lnxdx = -1, donc 01 lnxdx J
existe. Méme argument pour l'intégrale J~ 1 ln(-x)dx. {Une autre méthode :
la fonction ln lxl pour x i- 0 est localement sommable dans IR car dans un
voisinage de 0, on al ln lxll :S lx~°' pour 0 <a< 1).
24 CHAPITRE 1. DÉFINITIONS ET EXEMPLES
On vérifie aisément qu'il s'agit bien d'une distribution : pour tous cp1, cp2 E
'D et a,(3 E C, on a acp1(0) + f3cp2(0) = (acp1 + f3cp2)(0), et dès lors
(ô, acp1 + f3cp2) = a(ô, cp1) + (3(ô, cp2),
donc ô est linéaire. Pour la continuité, on a par hypothèse 'Pk ~ cp. Donc
limk-+oo 'Pk(O) = cp(O) et par conséquent, limk-+oo(ô, 'Pk) = (ô, cp). La distribu-
tion ô représente une masse (ou une charge) +1 placée au point O. On définit
de même la distribution de Dirac Ôa au point a par (ôa, cp) = cp(a), cp E 'D. Elle
représente une masse (ou une charge) +1 placée au point a.
1 +00
-oo ô(x)cp(x)dx = cp(O),
où
ô (x) = { 0 pour x i- 0 {l.3.1)
oo pour x =0
de sorte que
1 +00
-oo ô(x)dx = 1. (1.3.2)
En fait, cette écriture est incorrecte car le symbole ô(x) n'a pas de sens {il
n'y a pas de valeur de ô en x). De plus ô(x) n'appartient pas à la classe de
fonctions localement sommables (voir exercice 1. 7.4). Aucune fonction ne peut
satisfaire aux relations ( 1. 3.1) et ( 1. 3. 2) qui sont contradictoires : en effet,
d'après {1.3.1), ô(x) est nul partout sauf au point 0, donc ô(x) est presque
partout nul et d'après une propriété de Lebesgue, son intégrale est nulle ce qui
contredit (1.3.2).
sont dites régulières, les autres (celles qu'on ne peut pas mettre sous la forme
ci-dessus) sont dites singulières (par exemple la distribution de Dirac).
1.4. QUELQUES DÉFINITIONS ET PROPRIÉTÉS LOCALES 25
1.3.3 Mesures
Soit C l'espace des fonctions continues et à support borné. Cet espace est
muni de la topologie de la convergence uniforme sur tout compact. Une suite
de fonctions ('Pk) E C converge dans C vers une fonction cp E C si :
(i) tous les supports des 'Pk sont contenus dans un même compact K.
(ii) la suite (cpk) converge uniformément vers cp sur K.
Définition 1.3.5 Une mesure est une fonctionnelle linéaire et continue sur
l'espace C.
Les mesures forment un espace vectoriel noté C' (dual de C). L'espace V est
un sous-espace vectoriel de l'espace C. Toute mesure définit une distribution
mais la réciproque n'est pas nécessairement vraie. Cependant, on peut montrer
qu'une ditribution positive est une mesure positive (une distribution Test dite
positive si, pour toute fonction positive cp de V, le nombre (T, cp) est positif).
Exemple 1.3.5 ô est une mesure (on dit mesure de Dirac} et est définie par
(ô, cp) = cp(O). Pour que cette expression ait un sens, il n'est pas nécessaire que
cp EV, il suffit que cp soit continue à l'origine.
Exemple 1.4.1 La distribution ô de Dirac est nulle sur tout ouvert ne conte-
nant pas l'origine, par exemple IR*. En effet, 0 ~ supp cp et (ô, cp) = cp(O) =O.
On définit une distribution sur n, par analogie sur Rn, comme suit : On
désigne par 'Dn le sous-espace de 'D, constitué des fonctions cp de classe C00
ayant un support inclus dans n. Une suite (cpk) E 'Dn converge vers cp si tous
les supports des 'Pk sont contenus dans un même compact K c n et si pour
tout j EN, la suite des dérivées ( cp~)) converge uniformément vers cp0) sur K.
Par définition, une distribution sur n est une fonctionnelle linéaire et continue
sur 'Dn.
A partir de ces définitions locales sur des ouverts recouvrant Rn, on peut re-
constituer la définition globale d'une distribution sur Rn. C'est l'objet du théo-
rème du recollement par morceaux (voir ci-dessous). Définissons tout d'abord
ce qu'est une partition de l'unité : Soit (ni)iEJ un recouvrement ouvert de n
où I désigne un ensemble (d'indices) quelconque. On démontre l'existence de
fonctions 9i de clase C00 telles que :
(i) gi(x) ~ 0 pour tout XE n.
(ii) supp 9i C ni pour tout i E J.
(iii) sur tout compact de n, un nombre fini des 9i sont différents de O.
(iv) I:iEJ 9i(x) = 1 pour tout X En.
Une telle famille (gi)iEI est dite partition de l'unité relative au recouvrement
(ni)iEl·
Si T existe, elle est unique et est définie par (1.4.1). Existence de T : Mon-
trons que l'application définie par (1.4.1) détermine une distribution. Elle est
évidemment linéaire. En ce qui concerne la continuité, soit K c n, un com-
pact et J un ensemble (fini) d'indices i E I tel que : 9i(x) =f:. 0 sur K. On
'DK 'Dn.
suppose que 'Pk ---t cp, d'où 9i'Pk ---4 9i'P, quel que soit i E J. Dès lors,
(11, 9i'Pk) ~ (11, 9i'P), et par conséquent
iEJ iEJ
l +oo
(T1, cp = _00 f(x)cp(x)dx = 0,
(!, 1) = l +oo
-oo f(x)dx,
(!, x 2 ) = l +oo
-oo f(x).x 2 dx,
en posant (T, <p) = (T, a<p), avec a E 'D et a= 1 sur un voisinage du supp T.
Cette définition étend la fonctionnelle T à l'espace e. On vérifie aisément que
la fonctionnelle T ainsi définie sur e est linéaire et continue. Pour la continuité
sure, on utilisera la définition de convergence suivante : une suite (cpk) de e
converge vers <p E e, si pour tout compact K et tout j E N, la suite (<p~))
converge uniformément sur K vers cpÜ). On notera &' (dual de &) l'ensemble
des distributions à support compact. C'est un sous-espace vectoriel de V'. On
démontre que l'espace des distributions à support compact e' est identique à
l'espace des fonctionnelles linéaires et continues sur e.
ii) Soit T une distribution dont le support n'est pas compact. Soit <p E
e une fonction telle que : supp <p n supp T est borné. En procédant comme
précédemment, on définit une extension de T à l'espace de ces fonctions <p
(espace plus large que 'D), en posant (T, cp) = (T, a<p), avec a E 'D valant 1 sur
un voisinage de supp <p n supp T.
Nous avons vu dans la section 1.3.3, que les mesures sont des distributions
particulières définies sur l'espace C des fonctions continues à support borné.
Un autre espace, fréquemment rencontré, est l'espace de Schwartz
1. 6 Exercices résolus
Exercice 1.6.1 1) Soit I un intervalle et f : I --+ IR. une fonction de classe
+ X E I' alors
cn+I. Montrer que si Xo et Xo
et cp(n+l)(O) = (n + 1)!0(0).
a) Montrer que la fonction 0 est continue sur R
b) On suppose que supp cp c [-c, c], c >O. Montrer que
sup IO(x)I ~A sup lcp[n+l)(x)I,
xE[-c,c] xE[-c,c]
0
(x - ur+l j(n+ 2)(u)du,
1.6. EXERCICES RÉSOLUS 31
alors
n+l k X
f(x) = L ~k! j<k)(O) + (n +1 1)! }f
k=O 0
(x - u)(n+l) J<n+ 2 )(u)du.
n+I k
f(x) = ~ ~ f(k)(o)
L.J k!
+ x
n+I
(n + 1)! o
11 (1 - tr JCn+I)(tx)dt.
k=O
= 1 cp(n+l)(o)
(n+ 1)! '
0(0).
b) Pour x E [-c, c], x #- 0, on a
' 1
ou A= ( )'.Pour x = 0, on a
n+l.
0(0) = 1
1lcp(n+l)(O)I ~A sup lcp(n+l)(x)I.
(n + 1). xE[-c,c)
32 CHAPITRE 1. DÉFINITIONS ET EXEMPLES
Exercice 1.6.2 Pour toute fonction cp E 'D, on considère une application sur
'D, en posant
Prouver que cette applicaton existe et qu'elle détermine une distribution sur R.
Quelle est son ordre ? On pourra utiliser le résultat suivant :
J~~ (t 1- n) =
k=l
ln C = 0, 5772 ... (constante d'Euler).
1
(vp -, cp) = vp
X
j+oo -cp(x)
_ 00
dx
X
= lim (
ê--+Ü
r-e cp(x) dx + l+oo cp(x) dx) '
1-oo X e X
1
(vp -;;' cp) vp j-oo+oo --dx,
cp(x)
1
X
.
1lill cp(x)d
-- X
1
e--+O e?.lxl?.e X '
.
1lIIl cp(O) + x'lj;(x)d x,
ê--+Ü e?. lxl ?.e X
1-: 'lj;(x)dx,
1
et l'application vp - a donc bien un sens.
X
1
b) L'application vp - est linéaire car si a, {3 E Cet cp1, cp2 E 'D, alors
X
.
1lill 1
e--+O lxl?.e
acp1(x)+f3cp2(x)dx,
X
a lim r
e--+O llxl?.e
cpi(x) dx + {3 lim
X
r
e--+0 llxl?.e
'P2(x) dx,
X
1 1
= a(vp -, acp1) + {J(vp -, acp2).
X X
34 CHAPITRE 1. DÉFINITIONS ET EXEMPLES
Montrons que l'application proposée est continue. Cela veut dire que si la suite
(cpk) converge dans 'D vers cp (c'est-à-dire supp 'Pk c [-c, c] et (cp~)) converge
") 1 1
uniformément vers cp (J ), alors (vp -, acpk) converge vers (vp -, acp). On a
X X
Or d'après le théorème des accroissements finis (si une fonction f est continue
sur [a, b] et dérivable sur ]a, b[, alors il existe Ç E]a, b[ tel que: f(bt"=~(a) = f'(Ç)),
on a
'l/J(x) = cp(x) - cp(O) = cp'(Ç), Ç E]O, x[.
X
En outre, l'l/J(x)I = lcp'(Ç)I ~ SUPxe[-c,c) lcp'(x)I, et par conséquent,
l(vp .!,
X
'Pk) - (vp .!, cp)I
X
~ r sup lcpk(x)-cp'(x)I = 2 sup 1cpk(x)-cp'(x)1.
J_c xE[-c,c) xE [-c,c)
Exercice 1.6.5 Soit f : ~ -----+ C, une fonction de classe C00 • Montrer que si
cp E 'D, alors f cp E 'D. Conclusion ?
Solution : Il est évident que fcp E C00 • En outre, on sait d'après l'exercice
précédent que supp (fcp) c supp f nsupp cp, donc supp (fcp) c supp cp, et par
conséquent fcp E 'D. L'espace 'D muni de la multiplication ordinaire est ainsi
un anneau.
Exercice 1.6.7 La fonction de Heaviside {dite échelon unité} est définie par
H(x) = { ~ si X< 0
si X> 0
Solution : Soit cp E V, on a
(H + ô, cp)
r+oo cp(x)dx + cp(O) = 0 sur] -
= (H, cp) + (ô, cp) = Jo oo, 0[.
De même, on a
Solution: Il est évident que supp f(x) = {a}. Comme f est une distribution
régulière, on peut écrire
En outre, f(x) est presque partout nulle et d'après Lebesgue (!, cp) = 0, donc
f = 0 et par conséquent supp f = 0.
Puisque <p(x) > 0 sur ]a - r, a+ r[, alors (vp ~' 'l/J) est aussi > 0, ce qui est
contradictoire. Donc F = R
1. 7 Exercices proposés
Exercice 1. 7 .1 On considère les fonctions suivantes :
()- r~:
()X - <p(x)
<p(x)dx'
'l/Je(x) = ~() (~) , é > O.
appartient à V.
6) En déduire que si [a, b] est un compact quelconque de ~' alors il existe
une fonction <pe E 1) égale à 1 dans [a, b].
1 1
Réponse: On obtient 1) cp(x) = II(~)e-1-:1: 2 • 2) 1/Je(x) = ~Il(~)e-i-x 2 te 2 •
3) <p (~) E C00 et supp <p (~) = [-t:,t:], donc 1/Je(x) EV, supp 1/Je(x) = [-t:,é].
4) r~:: 1/Je(x)dx = 1.
où f est une fonction localement sommable. Prouver que T est une distribution.
Exercice 1.7.6 Soit x =(xi, ... ,xn) E ~n, r = Jx~ + · · · + x~. On pose
_ { e-
'Pa ( X) -
oe2°~'r 2 si r <a
0 sir~a
Introduction
l +oo
(!', cp) = _00 f'(x)cp(x)dx = -(!, cp'), cp E 1J
Proposition 2.1.2 Toute distribution admet des dérivées de tout ordre qui
sont aussi des distributions.
converge vers
{-l)i(T,cp(j)) = (T(j) 1 cp),
ce qui achève la démonstration. D
2.2 Exemples
2.2.1 Dérivée de la fonction d'Heaviside
Rappelons que la fonction d'Heaviside (dite échelon unité) est définie par
H(x) = { 0 s~ x < 0
1 s1x>O
H(m+l) = 8(m), m E N.
et
k k k k cp( a + ë) - cp( a)
(Te, cp} = -(8a+e cp} - -(8a, cp = -cp(a + ë) - -cp(a) = k
1 .
ê ê ê ê ê
44 CHAPITRE 2. DÉRIVATION DES DISTRIBUTIONS
= -1-: 00
f(x)cp(x)dx,
-
= (f(o+) - f(o-))cp(O) +
ao(ô,cp) + ({f'},cp).
1: 00
f'(x)cp(x)dx,
Par conséquent, on a
f' = {!'} + aoô.
Le saut ao de f apparaît, dans la distribution dérivée, sous forme d'une masse
ponctuelle ao au point de discontinuité. En prenant f = H, ao = 1, {!'} = 0,
on retrouve le résultat précédent, c'est-à-dire H' = ô.
2.3. EXTENSION AU CAS DE PLUSIEURS VARIABLES 45
Plus généralement, on a
Solution: a) On a
sgn(x) = {
-1 si X< Ü
1 si X> Ü
Soit cp E 'D, on a
- I:oo sgn(x)cp'(x)dx,
- [~ cp'(x)dx - fo+oo cp'(x)dx,
= 2cp(O),
= 2(ô,cp),
d'où sgn' = 2ô. Une méthode rapide consiste à utiliser la formule établie dans
la section 2.3. En effet, la fonction sgn(x) subit un saut uo = 2 et sa dérivée
au sens des fonctions vaut O. Donc
b) On a
f(x) = { ~ si
si
!xi< t
lxl > 2
Soit cp E 'D, on a
(!'' cp)
2.4. EXERCICES RÉSOLUS 47
d'où f' = c5_1 -c51 = ô(x+ ~)-ô(x- ~).Comme dans la question précédente,
2 2
on peut utiliser la formule établie dans la section 2.3. En effet, la fonction f(x)
admet deux discontinuités aux points - ~ et ~ avec des sauts respectifs r _ 1 = 1
2
et n = -1. Sa dérivée au sens des fonctions est nulle. Donc
2
f 1 = {J}' + T_1Ô_1
2 2
+ TlÔl
2 2
= Ô_l - Ô1.
2 2
Solution : 1) a) On a
1
({vp x)',c,o) -(vp .!.,
X
c,o'),
= - lim
e--+0
r
Jlxl>e
cp'(x) dx
X '
= - lim
e--+O
(1-e cp'(x) dx + 100 cp'(x) dx) '
-OO X e X
d'où
Par conséquent,
b) On a
f cp'(x) dx - 1 -e cp'(x)
- 2-dx+
100 -cp'(x)-dx, 2
Jlxl>e ~ - -oo X e X
= cp(-t:)-cp(t:)+21 cp(x)dx
2 3 '
é lxl>e X
alors
d'où
lim cp(-t:) + cp(t:) = lim {-2 cp(O) - t:(O(-t:) + O(t:))} = -2 lim cp'(O).
e-+0 t: 2 e-+0 é e-+0 é
2.4. EXERCICES RÉSOLUS 49
Par conséquent,
1
Pf- = - (vp -1 )' , 2Pf ~ = (vp _! )".
x2 X x3 X
et par conséquent,
n
f = L(-1)iô(j).
j=O
et donc
OO
f = L(-1)iô)i).
j=O
Exercice 2.4.4 Montrer que la fonction ln lxl détermine une distribution sur
lR et prouver qu'au sens des distributions
Solution : La fonction ln lxl définit une distribution sur lR car elle est localement
sommable. En effet, la fonction ln lxl est continue sur JR*, donc localement
50 CHAPITRE 2. DÉRIVATION DES DISTRIBUTIONS
donc J01 lnxdx existe. Même argument pour J~ 1 ln(-x)dx. (Une autre mé-
thode : la fonction ln lxl, xi= 0, est localement sommable dans lR car dans un
voisinage de 0, on al ln lxll ::; JXf-,
pour 0 <a< 1). La dérivée de ln lxl, au sens
des fonctions, n'est pas localement sommable. Mais au sens des distributions,
on a
((lnlxl)',<p) -(lnlxl,<p'), <p E 1J
-I:oo ln lxl<p'(x)dx,
- - lim
ê-+0
(1-e
-OO
ln(-x)<p1(x)dx + l+oo lnx<p (x)dx),
ê
1
- lim
e-+0
(1n(-x)<p(x)C~ -1-e00
_
<p(x) dx
X
+ lim
e-+0
(1-e00
_
<p( x) dx + 1+00 <p( x) dx) .
X e X
\ (d~ - a) H(x)eax,cp)
= \d~H(x)eax,cp ) - a(H(x)eax,cp),
=
=
-(H(x)eax, cp') - a(H(x)eax, cp},
-1-: 00
H(x)eaxcp'(x)dx - a 1: 00
H(x)eaxcp(x)dx,
Or
donc
\ (d~ - a) H(x)eax,cp) = cp(O) = (8,cp),
52 CHAPITRE 2. DÉRIVATION DES DISTRIBUTIONS
d'où (d!: -
a) H(x)eax = ô. On peut retrouver le même résultat, en procédant
comme suit,
b) Soit cp EV. On a
( ( .!___
d 2 +w
2) H(x) sinwx
,cp
)
X W
H(x) sinwx ) .
=( w ,cp" +w(H(x)smwx,cp),
= 1+00 --cp"(x)dx
sin wx
0w
00
+ w 1+ sinwxcp(x)dx,
0
sinwx
= --cp'(x) l+oo - 1+00 coswxcp'(x)dx + w 1+00 sinwxcp(x)dx,
w 0 0 0
r+oo r+oo
= - Jo coswxcp'(x)dx + w Jo sinwxcp(x)dx,
r+oo r+oo
= - coswxcp(x)lci00 - w Jo sinwxcp(x)dx + w Jo sinwxcp(x)dx,
= cp(O),
= (ô, cp),
d2 H(x) sinwx
d'où ( d 2
X
+ w2 ) W
= ô. On peut retrouver le même résultat, en
procédant comme suit,
2
( dd 2+w 2 ) H(x) sinwx
X W
2
=dd 2 (H(x) sinwx) +w H( xsmwx,
) .
X W
d (H'(x) sinwx ) .
= dx w +H(x)coswx +wH(x)smwx,
u(x, t) = { a si. t 2 - x 2 2: 0, t 2: 0,
0 ailleurs,
a) Montrer que u(x, t) définit une distribution dans IR. 2 et déterminer son
support.
. 'b utions,
b) Calculer, au sens des distri . l'expression a2 - &è1
. ( Ft:I a2 ) u, Ft:I
a2 - &è1
a2
étant l'opérateur des ondes.
c) Déterminer a de façon que u(x, t) soit solution de l'équation suivante :
Solution : a) La fonction u(x, t) définit une distribution dans IR. 2 car elle est
localement sommable. Le support de u(x, t) est le cône : t 2 - x 2 2: 0, t 2: O.
b) Soit cp E V(IR. 2 ), alors par définition
On a
( u, â2cp)
ât2
j +oo j+oo u(x, t) â2cp
â dxdt, 2
-OO -OO t
aj
+oo -âcp (x, t) +oo dx,
1
8
-OO t lxl
= -a j
+oo -âcp (x, lxl)dx,
-OO
8t
De même, on a
ajr+oo
0
( âcp Ôcp )
âx(t,t)- 8 x(-t,t) dt.
Dès lors,
Or
âcp âcp
dcp(x, t) = âx (x, t)dx + ât (x, t)dt,
Ôcp Ôcp
dcp(-x, t) = - âx (-x, t)dx + ât (-x, t)dt,
et pour x = t = s, on a
âcp âcp
dcp(s, s) âx (s, s)dx + ât (s, s)dt,
âcp Ôcp
dcp(-s, s) = - âx (-s, s)dx + ât (-s, s)dt.
Donc
et par conséquent
ô = ô(x, t).
2.4. EXERCICES RÉSOLUS 55
où
- k-1 cp(i-1) (0) 1 cp(k-1) (0)
A = - ~ (i - 1) ! . (k - i)ck-i + (k - 1) ! ln c'
et H(x) est la fonction d'Heaviside, cp EV et k EN*. Etablir la relation
(k) (0)
lim O(c) = cp ,
e-+0 k!
j â
\âz
(1) ) j 1 âcp) l+oo l+oo 1 1(âcp ,Ôcp)
; ,cp = -\;' âz = - _00 _00 x+iy'2 âx +i ây ·
Pour calculer cette intégrale double, on va utiliser le théorème du changement
de variables et par la suite le théorème de Fubini. En coordonnées polaires
x = rcosfJ, y= rsinO, 0 < r < +oo, 0 < (J < 271", on sait que les opérateurs:
fx, fr
-/y, et f0 sont liés par les équations
â â â â. â â
âx = cos (J âr - rl sm
.
(J â(J, ây = sm (J âr
1
+ rcos (J â(J .
Posons 'lfJ(r,O) = cp(rcosfJ,rsinfJ). L'intégrale précédente s'écrit (en tenant
compte du fait que le jacobien de la transformation est r) sous la forme
=
1 {21f i r+oo 1
"2Jo 'lfJ(O,fJ)dfJ-"2Jo ;:-('l/J(r,27r)-'l/J(r,O))dr,
1 {21f
2 Jo cp(O, O)dfJ,
= 7rcp(O, 0),
= 7r(ô,cp).
Finalement
:z (~) = 11"0.
Exercice 2.4.11 Montrer qu'au sens des distributions,
- lim f 00
lnx.r.p'(x)dx,
e-->O le
Comme r.p EV, on a d'après l'exercice 1.6.1, r.p(ê) = r.p(O) +Er.p'(O) +E 2 0(ê), où
0 est continue sur R On pose 'l/J(ê) = r.p'(O) +êO(ê), d'où r.p(ê) = r.p(O) +ê'l/J(ê),
avec 'ljJ continue sur R On a
et par conséquent
J_-oo
a r+oo
(T, r.p) = f(x)r.p(x)dx +la g(x)r.p(x)dx,
De même, on a
D'où
(DT, <p) = (g(a) - f(a))(<p'(a) + 4<p(a)) +(!'(a) - g'(a))<p(a)
+ 1_: Df(x)<p(x)dx + 1 00
Dg(x)<p(x)dx.
b) lim-P1
p-+0
J fr=p ~dS =O.
c) lim -:1- J fr=p <pdS = 471" (8, <p).
p-+OP
d) Montrer qu'en appliquant la formule de Green :
!! Jf p(r(a
(f!l.<p-<p!l.J) dV = 11 r=p
(<pa8f - f8a<p) dS,
n n
il vient Â~ = -471"8.
Solution : Montrons tout d'abord qu'au sens des fonctions, on a sur R 3 \ {O},
Âf = O. En effet,
a21 a 21 a 21
!l.f 8x 2 + 8y 2 + 8z 2 '
= 0 sur R 3 \{0}.
2.4. EXERCICES RÉSOLUS 59
a) Comme f = ~ est une fonction localement sommable, elle définit donc une
distribution. On a, au sens des distributions,
b) On a
l!f
p
1 acp dsj < ! f
r=p ân - p
1
lacpjds.
r=p ân
l!
P
f i ââcpdSI
r=p n
~ M/1
P r=p
dB= M.47rp2=47rMp.
P
Par conséquent,
lim
p-+O p
!j1 âcp dS = O.
r=p ân
c) Posons cp(x) = cp(O) + cp(x) - cp(O). D'où,
11 r=p
cpdS = j i=p cp(O)dS + j i=p (cp(x) - cp(O))dS,
cp(0).47rp2 + J i=p (cp(x) - cp(O))dS,
1
1
2
P
j1r=p
(cp(x) - cp(o))dsj ~ ê2
P
j1 r=p
ds = 47rë,
et
lim
p-+0 p
! j 1r=p cpdS = 47r(ô, cp).
Finalement, en appliquant la formule de Green,
11 Jf p<r<a
(ft:..cp- cpt:..J)dV = 11
r=p
(cpaâf - fâacp) dS,
n n
111 1
-b..cpdV
p<r<a r
=
Exercice 2.4.14 Soit f(x) une fonction de la variable x satisfaisant aux condi-
tions suivantes :
{i) f(x) = 0 pour x < -1 et x > 1.
{ii} f est indéfiniment dérivable sur J -1,Ç[U]Ç, 1[, où Ç E] -1, 1[.
{iii} f(x) et ses dérivées possèdent des discontinuités de première espèce
aux points x = -1, x = Ç et x = 1.
1} Calculer au sens des distributions, l'expression : f" + w 2 f où w E R., en
fonction des dérivées usuelles de f(x).
2} Est-il possible de déterminer f et les constantes a et f3 pour que l'on ait
(2.4.1)
et par conséquent
La fonction f est continue aux points -1, Ç et 1 (car on a vu que les sauts
ro(-1), r1(Ç), r2(l) sont égales à 0), donc
et explicitement,
C1 cosw + C2 sinw 0,
C1coswÇ+C2sinwÇ = C3coswÇ + C4sinwÇ, (2.4.4)
C3 cosw + C4 sinw = o.
Par hypothêse, f' a des discontinuités aux points -1, Ç, 1 et on vient de voir
que les sauts correspondants à ces points sont respectivement a, 1, (3. Comme
alors
AX=B,
où
cosw sinw 0 0 0 0
coswÇ sinwÇ -coswÇ -sinwÇ 0 0
0 0 cosw sinw 0 0
A=
wsinw wcosw 0 0 -1 0
wsinwÇ -wcoswÇ -wsinwÇ wcoswÇ 0 0
0 0 -wsinw wcosw 0 -1
3) Soit cp E 'D. On a
ou encore
1
cp(Ç) = [ 1 f(x)'lfJ(x)dx - a(Ç)L - f3(Ç)M.
Réponse : À ln r = 27rÔ.
64 CHAPITRE 2. DÉRIVATION DES DISTRIBUTIONS
Réponse : b) cp(x) = 0 sur supp 8 = supp 8' = {O}. Pourtant (8, cp) = cp(O) = 0
et (8', cp) = -cp'(O) = -1.
Exercice 2.5.7 Soit vp ~la distribution définie dans l'exercice 1.6.3. Calculer
dans V', ( vp ~) (n).
1 )
xk
.
( Pf-,cp =hm
e-+O
{1lxl2::e
cp(x)
--dx+
xk
k-1 (-l)(k-j) -
~ .
1 cp0-l)(O)}
. . .
(k - J )é-J (J - 1)!
, cp EV.
Exercice 2.5.9 Soit E(x) la partie entière du réel x, c'est-à-dire l'unique en-
tier tel que : E(x) ~ x < E(x) + 1. Dériver au sens des distributions E(x).
Opérations élémentaires
Introduction
Il n'est pas possible de définir la multiplication de deux distributions dans
le cas général. Cependant, si g est une fonction indéfiniment dérivable et T une
distribution quelconque, on peut définir le produit gT de g par T en posant :
(gT, cp) = (T, gcp), cp E V. On en déduit quelques formules (exemple 3.1.1)
importantes en physique et souvent utilisées dans la suite. Ensuite on étudie le
problème de la division ainsi que quelques questions concernant la translation
d'une distribution et le changement d'échelle. Enfin, la résolution des équations
fera l'objet d'un nombre considérable d'exercices intéressants.
(gf, cp) = 1:
une fonction f(x) localement sommable. On a, pour cp EV,
00
g(x)f(x)cp(x)dx. = (!, gcp).
On vérifie aisément que le produit ainsi défini est bien une distribution. En
effet, soient <pi, <p2 E 'D et a, /3 E C, on a
(gT, acp1 + /3cp2) = a(gT, cp1) + /3(gT, cp2),
donc gT est linéaire. Pour la continuité, on a par hypothèse 'Pk ~ cp. Donc
9'Pk ~ gcp et dès lors
lim (gT, 'Pk) = lim (T, 9'Pk) = (T, gcp) = (gT, cp).
k--+oo k--+oo
Proposition 3.1.2 Les solutions de l'équation xT = 0 dans 'D', sont les dis-
tributions T = cô où c E C.
Démonstration : D'après la remarque précédente, on a xô = O. Réciproque-
ment, supposons que xT =O. Alors, pour tout cp E 'D, on a
0= (xT,cp) = (T,xcp),
c'est-à-dire (T, 'If;) = 0 pour tout 'If; E 'D telle que 'lf;{O) = O. Une fonction 'If; E 'D
s'annule en 0, si et seulement si, elle s'écrit sous la forme 'If; = xcp. L'ensemble
E = {'lf;'D: 'lf;{O) = O}, est un sous-espace vectoriel de 'D. Soit 0 E 'D telle que:
0(0) = 1. Evidemment, 0 ~ E et toute fonction cp E 'D peut s'écrire de façon
unique sous la forme cp ='If;+ cp(O)O, 'If; E E. On a
(T, cp) = (T, 'If;) + cp(O)(T, 0) = ccp(O),
avec c = (T, 0). Comme cp{O) = (ô, cp), on en déduit que T = cô. 0
3.2. TRANSLATION D'UNE DISTRIBUTION 69
+oo 1-+oo
(raf, cp} = 1--oo (raf)(x)cp(x)dx = -oo f(x - a)cp(x)dx.
En posant y = x - a, on obtient
+oo 1-+oo
(raf, cp} = 1--oo f(y)cp(y + a)dy = -oo f(y)(racp)(y)dy = (!, Tacp}.
Et généralement, pour une distribution T, on a (raT, cp} = (T, Tacp}, soit expli-
citement, (T(x - a), cp(x)} = (T(x), cp(x +a)}.
(raô, cp} = (o, racp} = (o(x), cp(x +a)} = cp(a) = (ôa, cp}.
(T(x - a), cp(x)} = (T(x), cp(x)}, (T(x), cp(x +a)} = (T(x), cp(x)},
ou encore
(T(x), cp(x +a) - cp(x)} =O.
70 CHAPITRE 3. OPÉRATIONS ÉLÉMENTAIRES
(f(ax), <p(x)} = 1: 00
f(ax)<p(x)dx,
= 11 ! 1-: 00
f(x)<p (~) dx,
1!1 (t(x), <p (~)).
Dês lors,
(T(ax), <p(x)} = !
1 1
(r(x), <p (~)).
Exemple 3.3.1 Pour la distribution o de Dirac, on a
1
o(ax) = ~o(x), a -1= o.
V
Définition 3.4.1 La transposée d'une distribution T, notée T, est la distribu-
tion définie par
V V
(T, <p} = (T, <p}, V<p EV
V
Définition 3.4.2 Une distribution T est dite paire si T = T, c'est-à-dire
V
(T, ep) = (T, ep), \:lep EV
V
et elle est dite impaire si T = -T, c'est-à-dire
V
(T, ep) = -(T, ep), \:lep EV
f( X ) =X[-!!] (X ) .COS7rX, ou
, X[ 1 1] (X ) = { 1 sur[-!,
.
!J
2•2 -2·2 0 ailleurs
ou
(gT', ep) = -(g'T, ep) + ((gT)', ep) = ((gT)' - g'T, ep).
En utilisant le résultat trouvé dans l'exercice 2.4.1, on obtient
1 .
(Pf-,ep)=hm
xm e---+O
(1 ep(x)
-dx+
lxl2::e xm
m-1(-l)(m-j)_l ep(j-l)(O))
~ (m - J.)ém-J. . (J. - 1)! , ep EV,
Solution : a) On a
1 cp)
(xvp -,
X
1 xcp) = lim
= (vp -,
X e-+O
(1-e cp(x)dx + l+e cp(x)dx) ,
-OO e
d'où
1
(xvp -,cp)
X
= l+oo cp(x)dx = (1,cp).
-OO
b) On a
1 cp)
(xmPf m'
X X
1 Xm<p) = lim
= (Pf m'
e-+0
1
lxl::?:e
cp(x)dx = l+oo cp(x)dx = (1, cp).
-oo
1
T = CÔa + P(x)vp --,
x-a
c E C.
3.5. EXERCICES RÉSOLUS 73
2°) Comme
alors
1
(xPf 2,cp)
X
= (Pf 21 ,xcp) =hm
X
. 1
e->O lxl>e
cp(x)
-
X
1
d x = (vp -,cp),
X
et par conséquent
1 1
xPf 2 =vp -.
X X
3°) On procède comme dans la question 1°). La solution générale de xT = 0
est T = cô, c E C. Pour obtenir une solution particulière To de xT = vp ~,
il suffit (d'après la question 2°), de choisir To = Pf ~· Par conséquent, la
solution générale de l'équation proposée est
1
T = cô + Pf 2 , c E C.
X
et
(!T, cp) = 0, supp <p C Ec.
(i) Montrons que An F c E. Pour cela, il suffit de montrer que si u ~A
et u ~ E alors u ~ F. Par hypothèse, il existe un voisinage de u, notée V(u),
tel que : V(u) c Ec, f(u) -:f= 0, (!T, cp) = 0, pour toute fonction <p E 'D, ayant
son support dans V(u). On sait que fcp E V (voir exercice 1.6.5) et dès lors
0 = (!T, cp) = (T, fcp). Par conséquent, V(u) C pc et donc u ~ F.
(ii) Montrons que E c B n F. Pour cela, il suffit de montrer que si u ~ B
ou u ~ F alors u ~ E. Soit u ~ B, alors f(u) = 0 et f(u)cp(u) = 0, quel que
soit <p E 'D. Dès lors, 0 = (T, fcp) = (!T, cp), et donc u ~ E. Rappelons que
u E F si et seulement si T n'est nulle sur aucun voisinage V(u) de u. Donc si
u ~ F, alors (T, cp) = 0, pour toute fonction cp E 'D, ayant son support dans
V(u). Dès lors, (T, fcp) = (!T, cp) = 0, et donc u ~ E.
74 CHAPITRE 3. OPÉRATIONS ÉLÉMENTAIRES
Comme supp vp ~ =IR (voir exercice 1.6.11) et supp cosax = adh A= IR,
alors A c supp Ta c IR. Dès lors, adh A c adh supp Ta C IR, c'est-à-dire
IR C supp Ta C IR, et par conséquent supp Ta = R
(fg)(n) ='"' n
Dês lors,
(xmcp)(n)(x) = L k!(nn.- k)! (xm)(k)cp(n-k)(x).
n
k=O
1
Or
m(m-l)···(m-k+I)xm-k sim>k
(xm)(k) = { m! si m = k
0 sim<k
donc
ou encore
Par conséquent,
si m>n
si m::::; n
76 CHAPITRE 3. OPÉRATIONS ÉLÉMENTAIRES
T -- Pf (x-a
1 )
m
+L CkÔa(k) ,
k=O
Exercice 3.5.9 Trouver l'expression générale des distributions T qui vérifient
l'équation : (x 2 - a 2 ) T = 1, a ER*.
Posons m = n, d'où xm(-~m o(m) =o. On choisit To = (-~t o(m). Par consé-
quent, la solution de l'équation proposée est
p
On peut donc choisir T0 = - L k Ck 1 o(k+I). Par conséquent, la solution cher-
k=O +
chêe est
p
T = co - "" ~o(k+I)
~k+l '
k=O
où c et ck sont des constantes.
L'ensemble E = {,,P E V : ,,P (x) = cp' (x) où cp E V}, est un sous-espace vectoriel
de V. Montrons qu'une condition nécessaire et suffisante pour que ,,P E E est
J~;: ,,P(x)dx = 0, ,,P EV. En effet, si ,,P(x) = cp'(x), alors
r+oo ,,P(x)dx =
}_ cp(x)I~: = 0,
00
car supp cp est borné. Inversement, soit cp(x) = J~00 ,,P(x)dx. On vérifie que cp
est de classe C00 (en effet ,,P E C00 et supp ,,P est borné car J~;: ,,P(x)dx = 0).
On fixe 0 E V telle que : J~;: O(x)dx = 1. Evidemment, 0 (j. E et toute
fonction cp EV peut s'écrire de façon unique sous la forme
On a
(T, cp) = (T, ,,P) + (L:oo cp(x)dx) (T, 0) = (L:oo cp(x)dx) (T, 0),
80 CHAPITRE 3. OPÉRATIONS ÉLÉMENTAIRES
(T, cp) =C 1
-oo
+00
cp(x)dx = (C, cp),
donc T = C.
b) L'équation proposée s'écrit (xT)' = 0, et d'après a), xT = C, où C
est une constante. La solution de cette équation s'écrit T = aô + To, a E C
où To est une solution particulière de xT = C. On la détermine de la façon
suivante : D'après l'exercice 3.5.2, on sait que x vp~ = 1, d'où x(Cvp ~) = C
et To = Cvp ~. Par conséquent,
1
T= aô+Cvp -.
X
1 V 1
(vp -, cp(x)) (vp ~, cp(-x)),
X
lim
E-->Ü
(1-E cp( -x) dx + 1+00 cp( -x) dx) ,
_ 00 X E X
a) Montrer que :
b) Prouver que T est une distribution sur lR et déterminer son ordre ainsi
que son support.
c) Calculer au sens des distributions xT' + T.
d) Trouver une primitive de T.
Montrer que f est une fonction dérivable (au sens usuel} et que sa dérivée est
donnée par
Exercice 3.6.3 Résoudre dans V' l'équation : (sin 11'x).T = S, où S est une
distribution connue.
k-1
L lf(ai+l - f(ai)I ~ C.
i=O
Exercice 3.6.5 Rappelons qu'une distribution T est une primitive d'une dis-
tribution S si T' = S. Montrer que toute distribution admet une infinité de
primitives ne différant que par une constante.
de l'exercice 3.5.12.
3.6. EXERCICES PROPOSÉS 83
Exercice 3.6.6 Soient g une fonction de classe C00 , S une distribution connue
et T une distribution inconnue.
a) On suppose que g(a) = 0 et g'(a) f:. 0, a E IR.. Résoudre dans V' l'équa-
tion : g(x)T =O.
b) On suppose que g(x) f:. 0, quel que soit x E IR.. Résoudre dans V' l'équa-
tion: g(x)T =S.
c) Méme question que dans b) lorsque g(x) a une infinité de zéros multiples.
xT' +T = Pf H(x),
X
où H(x) est la fonction d'Heaviside et Pf H~x) est la partie finie définie dans
l'exercice 2.4.9.
T = Pf
H(x) lnx
X
+ C 1vp -X1 + 0 2u,~
où C1 et C2 sont des constantes.
Chapitre 4
Introduction
Dans ce chapitre, on introduit la notion de convergence au sens des distri-
butions. Comme la dérivation est une opération continue dans 'D', on en déduit
que la limite d'une dérivée dans 'D' est la dérivée de la limite. En outre, une
série convergeant dans 'D' peut être dérivée terme à terme autant de fois que
l'on veut. Ce sont là des différences fondamentales que présentent les suites
(ou séries) de distributions avec les suites (ou séries) de fonctions. Plusieurs
suites (ou séries) divergentes au sens des fonctions, convergent au sens des
distributions. Par exemple le suite (cos kx) diverge au sens des fonctions mais
nous verrons qu'elle converge au sens des distributions vers O. Divers exercices
concernant la fonction logarithmique, l'identité de Sokhotski, la suite de Dirac,
etc., sont traités en détail.
V'
Exemple 4.1.1 Montrons que : Ôk -----+ O. En effet, on a (ôk, cp) = cp(k) et
puisque <p est à support borné, alors
Démonstration : On a
< 1-: 00
lfk(x) - f(x)llcp(x)ldx,
Comme
lim (sup lfk(x) - f(x)I) = 0,
k-+oo xEIR
(convergence uniforme) et que J~;: lcp(x)ldx est finie (cp est à support borné),
alors (fk, cp) converge vers (!, cp). La fonction f(x) est évidemment localement
sommable; il suffit de remarquer que
où K est un compact. D
= 1_: kl!__.~
00
fk(x)cp(x)dx,
1_: 00
f(x)cp(x)dx,
= (!, cp),
ce qui achève la démonstration. D
Proposition 4.1.4 a) Si une suite de distributions (Tk) converge vers une
distribution T, alors les distributions dérivées (TD convergent vers T'.
b) Toute série de distributions convergente, est dérivable terme à terme.
Démonstration : Il suffit de démontrer a). On a
lim (T~, cp) = - lim (Tk, cp') = -(T, cp') = (T', cp),
k->oo k->oo
d'où
l(f~,cp)I :S ~ (1blsinkxldx).
a
sup lcp'(x)I = b~a· sup lcp'(x)I,
xE[a,b) xE[a,b)
Démonstration : Soit <p EV. Montrons que : limk--+oo(fk, cp) = (8, cp). On a
+cp(O) ( {
Jlxl5:a
fk(x)dx - 1) .
D'où,
+lcp(O)I { fk(x)dx - 1 .
Jlxl5:a
- La continuité de <p montre que pour tout ê > 0, on peut choisir 0 <as k tel
que l'inégalité lxl sa entraîne lcp(x) - cp(O)I ê. Dès lors, s
{ fk(x)lcp(x) - cp(O)ldx sê { fk(x)dx.
Jlxl5:a Jlxl5:a
Or d'après l'hypothèse (iii), limk--+oo fixl5:a fk(x)dx = 1, donc il existe une
constante M > 0 telle que : fixl5:a fk(x)dx M. Par conséquent, s
{ fk(x)lcp(x) - cp(O)ldx s êM.
Jlxl5:a
D'après l'hypothèse (ii), il existe Ni > 0 tel que l'inégalité k ~ Ni entraîne
lfixl>a fk(x)cp(x)dxl S ê. D'après l'hypothèse (iii), on peut choisir a > 0 et
N2 > 0 tel que l'inégalité k ~ N2 entraîne lfixl5:afk(x)dx-11 S ê. On déduit
de ce qui précéde, que pour k ~ max( Ni, N2), l(fk, cp) - (8, cp)I ê, ce qui s
achève la démonstration. D
4.2. EXERCICES RÉSOLUS 89
-oo
Uk - J)(x)c.p(x)dxl :::; fb lfk(x) - f(x)Jdx. sup Jc.p(x)I,
la xE[a,b]
d'où le résultat. D
I = 1b sinkx.c.p(x)dx, J = 1b coskx.c.p(x)dx,
tendent vers 0 quand k ~ oo. {En fait un lemme de Riemann-Lebesgue montre
que ce résultat reste valable si on suppose seulement que c.p est borné et inté-
grable).
2°) En déduire que la distribution si~;x converge vers la distribution 8 de
Dirac.
Solution : 1°) On a
I = 1b sinkx.c.p(x)dx,
= - cos kx.c.p(x)
k lb + k 11b COS
k X.c.p '( X)dX,
a a
cos ka.c.p(a) - cos kb.c.p(b)
k +k 11b COS
k '( )d
X.<.p X X,
a
et
III :::; Jc.p(a)I ~ Jc.p(b)I + ~ 1b Jc.p'(x)Jdx.
D'où I tend vers 0 quand k ~ oo. On montre de la même façon que J tend
aussi vers 0 lorsque k ~ oo.
90 CHAPITRE 4. CONVERGENCE DES DISTRIBUTIONS
2°) On a
- ~(O)
- -
7r
j+oo -
-OO
kxdx + -
sin -
X
11+
7r -OO
00
• k
sm .i.(x )dx,
x.'f'
où
'l/;(x) = ~(x) - ~(O), x-/= 0, 'l/;(O) = ~'(O).
X
On sait que f+ 00
-OO
sinXkx dx = 7r
l
et que
+oo
lim j sin kx.'l/;(x)dx = 0, (d'après 1°))
k-+oo -OO
donc
hm . (sinkx
--,~ ) = ~(O) = (ô,~),
k-+oo 7rX
c'est-à-dire
1. sinkx x
lffi --=u.
k-+oo 7rX
Ôa -La ) 1
(
2a '~ 2a ( (ôa, ~) - (La,~)),
2~ (~(a) - ~(-a)),
= ! (~(a) - ~(O) +~(-a) - ~(O))
2 a-0 -a-0 '
et
Par conséquent,
.
1lffi Ôa - Ô-a xi
= -u.
a+-0 2a
4.2. EXERCICES RÉSOLUS 91
Solution : Nous avons montré dans l'exercice 3.5.5, que cos ax.vp ~ définit une
distribution sur~. Dès lors
Montrer que cette fonction détermine une distribution et calculer sa limite dans
V' lorsque x --+ O.
Solution : Les fonctions fk(x), 9k(x) et hk(x) définissent des distributions car
elles sont localement sommables. Examinons tout d'abord la convergence de la
distribution associée à fk(x). On a
lim - 1 -. = ~.
k-+oo X+~ X
~ln
dx
(x+ i)
k
(voir exercice 4.2.4),
=
x+f
La dérivation étant continue dans V', il en résulte que
lim - 1 -. = lim dd ln
k-+oo x +~ k-+oo X
(x + _ki) = dd ( lim ln (x + _ki ) ) .
X k-+oo
ln ( x + ~) = ln J
x 2 + : 2 + i arctan k~,
alors
lim ln (x +
k-+oo
i)k = { ln(-x) +ln.x t7r
six> O =ln !xi+ i7rH(-x),
si x < 0
où
H(-x) = { ~ si
Si
X>
X<
Ü
Ü
Dès lors,
i~.~ (x + ~) = d~ ((ln !xi)+ i1l'H(-x)).
Or d~ (ln !xi) = vp~ (voir exercice 2.4.4) et fxH(-x) = -ô, donc
.
1im 1 1 . ~
--. = vp- - t7ru.
k-+oo X+~ X
4.2. EXERCICES RÉSOLUS 93
. ~
.
1lm --.
1
= vp-1 +?:Tru.
k-+oo X - ~ X
hk(x) 1 i + --
1 ( --
=2 1 i) .
x+;ç x-;ç
Comme
.
1lm - - . 1 1 . ~
= vp- =f ?:Tru,
k-+oo X±~ X
alors
.
1lm X 1
= vp-.
k-+oo x2 +b x
Note : L'expression
1 1 . ~
--i = vp- =f ?:Tru,
X±;ç X
est connue sous le nom d'identité de Sokhotski.
a i ( 1 1 )
7r(x 2 + a 2 ) = 27r x + ia - x - ia '
.
1lm a
= -i ( l'l m -1- - - l'lm - -
1 -)
a-+O+ 7r(x2 + a2) 27r a-+O+ x + ia a-+O+ x - ia '
= -
27r
i(l vp- -
X
·~ vp-1 - 't1fu
't1fu -
X
·~) ,
= ô.
94 CHAPITRE 4. CONVERGENCE DES DISTRIBUTIONS
Exercice 4.2. 7 On considère les deux suites de fonctions réelles définies par
lfk(x)I S Yk
puisque e-kt 2 est positive. Or J~;: e-kt 2 dt=
1:00
e-kt 2 dt,
_ fr cp(x-h)-cp(x))
\ ' h '
(T, <Ph),
4.2. EXERCICES RÉSOLUS 95
et
j'P~)(x) + cp(j+l)(x)j ~ fo 1 lcp(j+l)(x) - cp(i+l)(x - ht)j dt.
Dès lors,
où M est une borne supérieure de lcpCi+ 2)1· Donc 'P~) tend uniformément vers
-cp(i+I) quand h --+ O. Par conséquent,
lim ( Lh:- T, cp) = lim (T, 'Ph) = (T, -cp') = (T', cp),
h->O h->O
d'où le résultat.
l si x E [0, ë]
fe(x) = { oê
sinon
lim(fe, cp)
e->O
= lim ~ r cp(x)dx.
e->O ê } 0
96 CHAPITRE 4. CONVERGENCE DES DISTRIBUTIONS
et dès lors
lim(fe, cp)
e--+O
= e--+O
lim cp(e) = cp(O) = (8, cp).
Exercice 4.2.10 Soient f(x) une fonction sommable telle que son intégrale
sur~ vaut 1 et fk(x) = kf(kx), la suite {de Dirac) associée à cette fonction.
Soit cp E 'D. Vérifier que la suite de fonctions définie par 9k(u) = f(u)cp('!D,
où u = kx, satisfait aux hypothèses du théorème de convergence dominée de
Lebesgue. Calculer, au sens des distributions, la limite de fk lorsque k ---+ oo.
Solution : Pour tout u E R, la suite (gk) converge simplement vers une fonction
sommable limk--+oo 9k(u) = cp(O)f(u). En outre, pour tout k EN* et tout u E ~.
il existe une fonction sommable qui majore l9k(u)I,
On a
k~ 1: 00
kf(kx)cp(x)dx,
Solution : Notons tout d'abord que les fonctions fk(x) déterminent des distri-
butions sur lR car elles sont localement sommables.
a) Soit <p E V. On a
D'où
Y /l;
- -ri:
2
t2 t
e - <p ( - ) +oo +
./k -OO 2
1
-1 + OO e- t2 <pI ( - t ) dt
-OO ./k '
11+
2
00
-OO
t )
e-t2 <p' ( ./k dt, (car supp <p est borné),
et
En outre, pour k E N* et tout t E JR, l9k(t)I ~ e-t2 supIR jcp'(t)j. Ainsi les
hypothèses du théorème de convergence dominée de Lebesgue sont satisfaites
98 CHAPITRE 4. CONVERGENCE DES DISTRIBUTIONS
V: cp'(O),
V'ff (ô,cp,
2 ')
(fk, cp) 1
= _00
+00
kVkxe-kx cp(x)dx.
2
1: 1:
constante. Dès lors,
+ l:oo x3e-kx20(x)dx).
Pour la première intégrale, on a J~;: xe-kx 2dx = 0, car xe-kx 2 est impaire.
J
La seconde intégrale s'écrit J~;: x 2 e-kx 2dx = 2 0+00 x 2 e-kx 2dx. On fait une
intégration par parties, en posant
1o+ x e-kx2dx = -
00
2 X
2k e
-kx2
dx 1o
+ + 2k1 1+o
00 00
e
-kx2
dx =
1
4k
fik,
7r
1 +00 2 -kx 2
o x e
1
dx = 2k
fik" 7r
4.2. EXERCICES RÉSOLUS 99
Par conséquent,
lkVk 1_: 00
x 3 e-kx 2 e(x)dxl < kVk l -c
e 2
c3 e-kc .A sup lcp"(x)ldx,
xE(-c,c]
2kVkc4e-kc2 .A sup lep" (x) ldx,
xE[-c,c]
= ( vp~, cI>a), \
et on montre comme dans l'exercice 4.2.8, que cI>a tend vers c.p' au sens de la
convergence sur V. Comme vp~ est continue sur V, alors
= ( vp~,c.p')'
= - ( ( vp~ )' 'c.p) '
= ( Pf : 2 , c.p), (voir exercice 2.4.2).
Par conséquent,
lim Ta= -
a~O
(vp-1)'
X
= Pf2· 1
X
e
où est continue sur lR et SUPxE[-c,c] IO(x)I ~ AsupxE[-c,c] lc.p(n+l)(x)I, avec
A > 0, c > ê des constantes. Dès lors,
4.3. EXERCICES PROPOSÉS 101
Or
ek+l _ (-e)k+l = { 0 si k = 2p+ 1
2e2P+l si k = 2p
donc
e n/2 2p+l Je
J
-e
cp(x)dx = 2 L::
p=O
e
(2p + 1).
,cp< 2P>(o) + xn+lo(x)dx,
-e
et
. ( .r
1lm Je, cp -) - 2 cp(n)(Q) 1· 1 Je n+ltJ( )d
e--+O (n + l)'. + e--+O
lm -----+I
en -e x x x.
Comme
e Jo
r
n~ri ( lxn+lldx) A sup lcp(n+l)(x)I,
xE[-c,c)
~! 2 A sup lcp(n+l)(x)I,
e xE(-c,c)
alors
1
lim -+1 JE: xn+lo(x)dx = 0,
e--+O en -e
et par conséquent
Réponse: 1.
102 CHAPITRE 4. CONVERGENCE DES DISTRIBUTIONS
Exercice 4.3.2 Calculer dans l'espace des distributions sur R, les limites sui-
vantes:
sin~
a) lim--e.
e-+O 1rX
b) lim sin kx.
k-+oo
Réponse : ô".
f(x) ~{ 10
+00 e-xt
--dt
1 + t2
si X 2: Ü
0 si X< Ü
4.3. EXERCICES PROPOSÉS 103
et
f.x(x) = H(x) 1 0
>. -xt
-1e 2 dt,
+t
où À> 0 et H(x) est la fonction d'Heaviside. On désigne par f>. la distribution
régulière associée à la fonction f.x(x) et par f celle associée à f(x).
1} Calculer pour tout xi= 0, l'expression : f"(x) + f(x).
2} Calculer Jf + f.x.
3) Montrer que :
où <p EV et Pf Hix) est la partie finie définie dans l'exercice 2.4.9 et que l'on
peut l'écrire aussi sous la forme : Pf H~x) = lime-+O ( H(:-e) + ô(x) lnc).
4) En déduire que dans V',
~oo
lim (l - X
e->.x H(x) - ôlnÀ) = Pf H(x) + Cô,
X
-k si
.
!xi
1
< .l
2k 1
fk(x) = { 2k si 2 k < !xi < k
0 si !xi> k
Calculer au sens des distributions lim fk.
k-+oo
Réponse: ô.
Chapitre 5
Convolution
Introduction
Ce chapitre est consacré à l'étude du produit de convolution des distribu-
tions. Il commence par une étude détaillée et systématique du produit tenso-
riel. Après un rapide exposé sur le produit de convolution des fonctions, nous
passons alors à l'étude proprement dite du produit de convolution des distribu-
tions. Nous accordons une attention particulière aux algèbres de convolution,
aux équations de convolution et à leurs applications à la recherche de l'inverse
des opérateurs différentiels ainsi qu'à la résolution des équations différentielles.
Le produit de convolution intervient souvent dans l'analyse des systèmes li-
néaires et homogènes. Le reste du chapitre comporte des exercices résolus ainsi
que des exercices proposés.
(! ® g, <p) r
}JR.mxJR.n
(f ® g)(x, y)<p(x, y)dxdy,
r
}JR.mxJR_n
J(x)g(y)<p(x, y)dxdy,
r
}JR.m
r g(y)<p(x, y)dy,
f(x)dx
}JR.n
r g(y)dy }JR.m
}JR.n
r f(x)<p(x, y)dx,
en vertu du théorème de Fubini. Ces relations s'écrivent encore sous la forme
f(x) ={ ~ si X>
si X<
Ü
Ü '
g(y) = { 01 si y > 0
si y< 0
(W,u®v) = (Sx,(Ty,u(x)v(y))),
= (Sx, u(x)(Ty, v(y)) ),
(Sx, u(x))(Ty, v(y)),
= (S,u)(T,v).
On obtient le même résultat en choisissant la distribution définie par
(oa ®Ob, cp} = (oa.,, (obyi cp(x, y)}}= (oa., 1 cp(x, b)} = cp(a, b) = (O(a,b)i cp}.
((R®S)®T,u®v®w} = (R®S,u®v}(T,w},
= (R,u}(S,v}(T,w},
(R® (S ®T),u®v ®w},
d'où le résultat. D
On écrit R ® S ® T = (R ® S) ® T =R ® (S ® T). Cette distribution
appartient à l'espace 'D'(Rl x Rm x Rn).
que : (T, v) =/=O. Donc on peut trouver une fonction u ® v E V(V(x)V(y)) telle
que: (S ® T, u ® v) = (S, u)(T, v) =/=O. Montrons maintenant que
Autrement dit si (x, y) fi. suppSxsuppT, alors (x, y) fi. supp(S®T). Supposons
par exemple que x fi. suppS. Il existe alors un voisinage V(x) de x tel que :
pour toute fonction 0 E V(V(x)), (S, 0) = O. Soit V(y) un voisinage de y et
considérons une fonction <p E V(V(x) x V(y)). Dès lors, O(x) = {Ty, <p(x, y)) E
V(V(x)) et (S ® T, <p) = (S, 0) = 0, ce qui achève la démonstration. D
D~D~(S®T) = D~S®D~T,
et
et
(! * g)(x) = 1_: 00
f(t)g(x - t)dt = 1_: 00
f(x - t)g(t)dt, x E lR
f * g = j_
+oo f(t)g(x - t)dt = j+oo
_ g(u)f(x - u)du = g * f.
00 00
1: 1:
00 00
lf(t)llg(x - t)ldxdt = 1: lf(u)ldu.1:
00 00
lg(v)ldv < +oo,
pour tout f, g E .ci (JR). Dès lors, la fonction J~;: f (t) g( x - t )dx existe presque
partout et f * g E .ci(JR), en vertu du théorème de Fubini.
b) On a
< 1: 1:
00 00
lf(t)llg(x - t)ldtdx,
= 1: lf(u)ldu.1:
00 00
lg(v)ldv,
= llflh-llYlh,
d'après ce qui précède.
c) On a
(! * g)(x) = 1: 00
f(t)g(x - t)dt, x E lR
1: 1:
00 00
f(t)g(x - t)h(y - x)dtdx,
et
(g * h)(z) = 1: 00
g(s)h(z - s)ds, z E lR
= 1: 1:
00 00
f(r)g(s)h(y- r - s)drds.
llfll~-11911~·
Donc f * 9 est bien définie et If* 9loo ~ llfll2·ll9ll2- D
Remarque 5.2.1 Nous avons montré dans la proposition 5.2.2, que si f,9 E
.C 1 (R), alors f *9 E .C 1 (R). Par contre, si f,9 E .C2 (R), alors f *9 existe mais
peut ne pas appartenir à .C2 (R).
Définition 5.2.4 Une fonction f est dite causale si f(t) = 0, t < O.
On peut également la définir par la relation f(t) = 2fp(t) = 2/i(t), t > 0 où
fp(t) = f(t) +2f(-t)' fi(t) = f(t) -2f(-t)
l +oo
(! * g, cp) = _00 (! * g)(x)cp(x)dx =
l+oo l+oo f(t)g(x - t)cp(x)dtdx.
-oo -oo
En posant u = t, v = x - t, on obtient
Pour que cette définition ait un sens, il faut que S * T existe. On a déjà vu
que si cp E 'D(JR), alors 'l/J E C00 (JR2 ) et supp 'l/J n'est pas borné. Supposons que
supp 'l/J n supp (Sx ® Ty) soit borné. En procédant comme dans la section 1.5
du chapitre 1, on définit une extension de S * T à l'espace des fonctions 'l/J, en
posant
114 CHAPITRE 5. CONVOLUTION
avec a E 1J valant 1 sur un voisinage de supp 'if; n supp (Sx@ Ty). D'après
la proposition 5.1.8, supp (Sx @ Ty) = supp S x supp T. On arrive ainsi à la
condition suffisante suivante :
Le produit de convolution S * T aura un sens si
{ est borné
supp 'if; n (supp S x supp T)
d'où le résultat. D
(R * S) * T = R * (S * T),
si deux au moins de ces distributions sont à supports bornés ou si toutes ces
distributions ont leurs supports bornés d'un méme côté.
et la démonstration s'achève. D
Il faut bien noter qu'en général (R* S) *T f= R* (S *T), voir exercice 5.6.4.
T * ô(k} = T(k}, k E N
116 CHAPITRE 5. CONVOLUTION
De même, on a
-(S * T, <p1 ),
-(Sx ® Ty, <p1 (x +y))),
-(Sx, (Ty, <p 1 (x +y))),
(Sx, -(Ty, <p1 (x +y))),
(Sx, (T;, <p(x +y))),
(Sx ® r;, <p(x +y)),
(S * T', <p),
Cas particulier: soient Ta, T des distributions comme ci-dessus et S une dis-
tribution quelconque. Si l'une des conditions suivantes est vérifiée,
(i) supp Ta est contenu dans un ensemble fermé fixe.
(ii) supp S est borné.
{iii) supp Ta et supp S sont contenus dans le demi-espace x ~ O.
Alors
lim (S *Ta) = S * T.
a--+À
\ Tx, 1:
= (Tx,(f(t),cp(x+t))),
00
f(t)cp(x + t)dt),
1. (Tx,J(t+h-x)-(Tx,f(t-x)))
= lm h '
\T
h-+O
.
1lm f(t+h-x)-f(t-x))
=
h-+O
Xl h l
et on montre, comme dans l'exercice 4.2.8, que g'(t) = (Tx, f'(t - x)). On pro-
cède de même pour les dérivées successives et on obtient finalement l'expression
g(k)(t) = (Tx, j(k)(t - x)). La démonstration s'achève. D
Remarque 5.3.1 Dans la proposition précédente, si f EV et TE V' alors le
produit de convolution T * f existe car supp f est borné. De m€me, si f E E =
C00 et T E E' alors supp T est borné et T * f existe.
Exemple 5.4.1 L'ensemble t:' des distributions à support borné est une al-
gèbre de convolution.
Exemple 5.4.2 L'ensemble V~ des distributions sur lR à support dans lR+ est
une algèbre de convolution.
Y = Y* ô = Y* (A* X) = (Y* A) *X = ô *X = X.
On déduit par convolution des deux membres de l'équation A* X = B par
A- 1 que: A- 1 *A* X= A- 1 * B, c'est-à-dire X= A- 1 *B. D
possède dans 'D~ la solution ~H(x)sh(cx) et une autre solution ;/-clxl qui
n'appartient pas à 'D~.
(S * r)- 1 = s- 1 * r- 1 .
En effet, comme S et T sont à support bornés, le produit de convolution S * T
existe, il est commutatif (proposition 5.3.2} et associatif (proposition 5.3.4).
Dès lors,
On a
Dô = 5(m) + aiô(m-l) + · · · + am-1Ô1 + amÔ,
où 5(m) est la dérivée mième de la distribution ô de Dirac. On veut déterminer
l'inverse de convolution de Dô.
(Dô)- 1 = H(t)Z(t),
On a donc
D=.!!:_-À ÀEC
dt ,
est
(Dô)- 1 = H(t)e>.t,
où H(t) est la fonction de Heaviside. En effet, d'après la proposition précédente,
on a (Dô)- 1 = H(t)Z(t), où Z(t) est solution de l'équation DZ = 0 avec
Z(O) = 1. On a
DZ = ( ! -). ) Z = Z' - >..Z = 0,
donc Z(t) = Ce>.t. Comme Z(O) = C = 1, alors Z(t) = e>-t et par conséquent
(Dô)- 1 = H(t)e>.t.
D --~+
dt 2 w2 , w E lR
est
(Dô)_ 1 = H(t) sinwt 1
w
où H(t) est la fonction de Heaviside. En effet, comme dans l'exemple précédent,
on a (Dô)- 1 = H(t)Z(t), où Z(t) est solution de l'équation DZ = 0 avec
Z(O) = 0 et Z'(O) = 1. On a
DX=B,
où
~ dm-1 d
D = dtm +ai dtm-1 + ... + am-1 dt +am,
et B une distribution connue. Comme
dX _ / dm X _ (m)
X= o*X, dt - o * X, ... , dtm - o * X,
l'équation précédente s'écrit
où f(t) est une fonction connue. On veut déterminer la solution y(t) sur [O, +oo[
satisfaisant aux conditions initiales suivantes :
où
(m-k-1) (m-k-2)
Ck = Yo + aiYo + ... + am-k-IYO·
En posant (Do)- 1 = H(t)Z(t), la solution cherchée s'écrit
1
y(O) = Yo = 12 ,
y(t) = 1 t
O
Z(x)f(t - x)dx +
m-1
L ckz(k)(t).
k=O
126 CHAPITRE 5. CONVOLUTION
r 2 + 4r + 4 = (r + 2) 2 ,
i+:
=
~t 1 1
y'(O) = e- 2t Jo (x 3 - 2tx 2 + t 2 x)dx + 4te- 2t + 12 e- 2t(l - 2t),
-2t
(t4+t+l)e12.
Remarque 5.5.2 Une autre méthode intitulée calcul symbolique (voir cha-
pitres 7 et 8) permet d'étudier de manière simple ces questions.
Solution : Soit x E R On a
et dès lors
Gu* GT(x) =
1
tn=e
.,2
2(u2+.,.2)
1+00 e -2
1 u2:f..22
u .,.
2
t- u2~.,.2 X
2
dt.
<J'y 27r -OO
Posons u= 02+?
UT
(t - u2
u2+T2
x) '
d'où
+
Or l = f_;: ,.2
e-Tdu = ...fiif (en effet, on a
12 = 1+00 e-
-OO
2
U2 du 1+00 e-
-OO
V2
2
dv = 1+001+00 e- ~ dudv.
-OO -OO
U 2V
d'où le résultat.
De même, on a
D'où Ôa * Ôb = Ôa+b·
5.6. EXERCICES RÉSOLUS 129
b) Soit cp EV, on a
(H(x) * (x 2 H(x)), cp) = 31 Joroo y3cp(y)dy = 31 Joroo x 3cp(x)dx = ( 3x3 H(x), cp \/.
130 CHAPITRE 5. CONVOLUTION
Par conséquent,
x3
H(x) * (x 2 H(x)) = 3H(x).
Une autre méthode est proposée dans l'exercice 5.6.8.
Solution : On a
= \ H(x), fo 00
cosyr.p(x + y)dy),
= fo fo cosyr.p(x + y)dydx,
00 00
= 'l/J(y)sinylg"- fo 00
siny'ljJ'(y)dy,
= - fo 00
siny'ljJ'(y)dy.
5.6. EXERCICES RÉSOLUS 131
Or 'lf;(y) = 100
ip(u)du, u = x +y, donc 'lf;'(y) = -ip(y) et dès lors
00 00
(H(x)*(H(x)cosy),ip) = 1 sinyip(y)dy=1 sinxip(x)dx = (sinxH(x),ip).
Solution: Notons que supp H(x - a) et supp H(x - b) sont inclus respective-
ment dans [a, +oo[ et [b, +oo[. En outre, on sait d'après l'exercice 1.6.4 que :
rx x3
H(x) * (x 2 H(x)) = H(x) Jo (x - t) 2 dt = H(x) 3 .
132 CHAPITRE 5. CONVOLUTION
D'après l'exemple 5.5.4 ou 5.5.6, on sait que : (o" + o)- 1 = H(t) sin t, donc
X= H sin ho'= (H sin t*o)' = (H sin t)' = H' sin t+H cos t = o sin t+H cos t,
et par conséquenr X= H(t)cost.
5.6. EXERCICES RÉSOLUS 133
Pour tout x E IR, cp E V(02). Dès lors, cp(x, y) et D~cp(x, y) sont uniformé-
ment continues. Donc lorsque x ~ xo, cp(x, y) et D~cp(x, y) tendent uniformé-
ment en y dans 02 vers cp(xo, y) et D~cp(xo, y) respectivement. Par conséquent,
V{!12)
lorsque x ~ xo, cp(x, y) ~ cp(xo, y) et
c'est-à-dire O(x) ~ O(xo). Montrons que O'(x) = (Ty, Dxcp(x, y)). En effet,
soit xo ER On a
O(xo + h) - O(xo) _ ('I'. ·'· ( ))
h - y, 'f/h y '
où
cp(xo + h, y) - cp(xo, y) h ,
1fah(Y) = h = Dxcp(xo, y)+ 2,Dxcp(xo +Oh, y),
avec 0 < 0 < 1. Lorsque h ~ 0, 1fah(Y) tend uniformément vers Dxcp(xo, y).
Et pour tout h, 1fah(y)-Dxcp(xo, y) E V(02). De même, pour tout multi-indice
a, lorsque h ~ 0, D~1fah(Y) tend uniformément vers Dx(D~cp)(xo, y) dans 02.
134 CHAPITRE 5. CONVOLUTION
V{IRmxlRn)
b) Par hypothèse 'Pk ---+ cp, donc il existe un compact K tel que, pour
tout k, supp cp C K et supp 'Pk c K. Dès lors, supp () c 01 et supp ()k c 01.
Pour tout multi-indice a et tout multi-indice (3, D~Decpk(x, y) tend uniformé-
ment vers D~Decp(x,y) dans supp cp et donc
{3 ( V{fh)
Dx'Pk x, y ) ---+
{3 (
Dxcp X, y ) .
où 'l/J1 E V{JRm), 'l/J2 E V{JRn) avec 'l/J1 = 1 et 'l/J2 = 1 sur le support de cp.
Plus précisément, 'l/J1 = 1 sur la première projection du support de cp tandis
que 'l/J2 = 1 dans le voisinage de la seconde projection du support de cp. On a
fk E V{JRm) ©V(JRn) et chacune des suites Da fk(x, y) tend uniformément vers
Solution : On a
1
ÂV=Â(p*-
47reor ) =p*-
1
47reo
-Â(!). r
Exercice 5.6.14 On rappelle que la fonction gamma d'Euler r(x), est définie
par l'intégrale
où x = sin2 0 et
alors
r(p)r(q) = B(p, q)r(p + q).
136 CHAPITRE 5. CONVOLUTION
= H(x) l0
x tp-1 {
--eax X
f{p)
-
f{q)
t)q-1
ea(x-t)dt,
O!:Z: rx
= H(x)r~)r(q) lo tP- 1(x - t)q- 1dt,
= H(x) eax
f{p)f{q)
xP+q-l 11
0
uP- 1 (1- u)q- 1du, U=-
t
X
O!:Z:
- H( ) e p+q-lB( )
- X f(p)f(q) X p, q '
eax
= H(x) xP+q-l,
r(p+ q)
en vertu de la question a).
5. 7 Exercices proposés
Exercice 5.7.1 Soit f la fonction numérique définie dans IR par
f(x) = { 1 s~ x E] - 1, 1[
0 sinon
a>O
b}
H(x)ex * H(x) sinh 2x,
où H (x) est la fonction de Heaviside.
5. 7. EXERCICES PROPOSÉS 137
L8n* L8n.
n=O n=O
b)
H(x)e°'x * H(x)ef3x,
où H(x) est la fonction de Heaviside et a#- (3.
ou'D = da
(ii'd - 2~
d2
+ dtd - 2.
ANALYSE DE FOURIER
Chapitre 6
Séries de Fourier
Introduction
Par hypothèse, les séries numériques L: lakl et L: lbkl convergent, donc la série
L:(lakl + bkl) converge aussi et d'après le critère de Weierstrass la série (6.1.1)
converge normalement dans JR. En outre, comme ak cos kx + bk sin kx est conti-
nue sur JR, on déduit du théorème de continuité que la somme de la série (6.1.1)
est continue sur lR et la démonstration s'achève. D
Proposition 6.1.3 Si (ak) et (bk) sont des suites réelles positives, décrois-
santes et tendant vers zéro, alors la série trigonométrique (6.1.1) converge
simplement pour tout x =/= 2l7r, l E Z et uniformément sur tout intervalle de
la forme [a, 27r - a] pour tout l E Z et a E]O, 7r[. En outre, sa somme est une
fonction continue sur ]2l7r, 2(l + l)7r[, l E Z.
6.1. SÉRIES TRIGONOMÉTRIQUES 143
Démonstration : En effet, on a
Ln (cos k x + ism
.. k ) Ln ikx 1- cos(k + l)x - isin(k + l)x
x = e = . .
1 - cosx - ismx .
k=O k=0
En utilisant les formules élémentaires suivantes :
. 2X • 2 (k + l)x
1- cosx 2 sm
2, 1- cos(k + l)x = 2sm 2 ,
. . (k + l)x (k + l)x
sinx sm( k + 1)x = 2 sm 2 cos 2 ,
on obtient immédiatement
n · (k+l)x i(k+l)œ • (k+l)x
. . k x ) = sm . x2
L( cos k x+ism .
e 2
iœ
_
-
sm
----
2 ( kx +ism-
cos-
. . kx) .
sm-2 e2 sin~ 2 2
k=O 2
Dès lors,
n . ~+1~ kx n . (k+l)x k
~ sm- 2- ~·· sm-2- . x
L..,, COS kX = . X COS - 2 l L..,,smkx = . x sm-.
k=O sm2 k=O sm2 2
On en déduit les inégalités
n 1 n 1
Lcoskx :S -1 . xi'
k=O sm2
L sin kx
k=O
:S -1-.-x-I '
sm 2
ce qui montre que les deux sommes sont majorées pour x '# 2l7r, l E Z. Par hy-
pothèse (ak) et (bk) sont deux suites réelles positives, décroissantes et de limite
nulle. D'après le critère d'Abel-Dirichlet, les séries l: ak cos kx et l: bk sin kx
convergent simplement pour tout x '# 2l7r, l E Z. Pour ceux qui ne veulent
pas se contenter de vérifier les hypothèses du critère d'Abel-Dirichlet et d'en
déduire le résultat, nous allons voir comment on peut le redémontrer en détail
pour ces séries particulières. Posons Sn (x) = l:~=O sin kx. On va effectuer une
transformation d'Abel,
n
L bk sin kx = bm+l sin(m + l)x + bm+2 sin(m + 2)x + · · · + bn sin nx,
k=m+I
= bm+l(Sm+l - Sm)+ bm+2(Sm+2 - Sm+l)
+ · · · + bn(Sn - Sn-1),
= -bm+lSm + (bm+l - bm+2)Sm+l + (bm+2 - bm+a)Sm+2
+ · · · + (bn-I - bn)Sn-I + bnSn,
n
= bnSn - bm+lSm + L (bk - bk+l)Sk,
k=m+I
144 CHAPITRE 6. SÉRIES DE FOURIER
quels que soient m, n dans N* avec m < n. Par hypothèse (bk) est positive et
1
décroissante. Par ailleurs, on a montré ci-dessus que ISnl S -1 . x I' d'où
sm 2
n n
L bksinkx < bnlSnl - bm+IISml + L (bk - bk+I)ISkl,
k=m+I k=m+I
2bm+l
< - - X#- 2l11',l E Z
lsin~I'
Soit e > O. Comme limk-+oo bk = 0, alors il existe N tel que : I ~b~ I S e. Dès
sm 2
lors, pour m, n avec N S m < n, on a
n 2bN
"""' bk sin kx < - - < e
L.! - lsin~2I - '
k=m+I
~N .
Comme ci-dessus, il existe N tel que : I . a I S e et on a pour m, n vérifiant
sm 2
Nsm<n,
n
L bksinkx Se,
k=m+I
d'où la convergence uniforme de la série E bk sin kx sur [a, 271' - a] d'après le
critère de Cauchy. On obtient la même conclusion pour la série E ak cos kx
sauf pour k = 0 où sa nature dépend de celle de la série numérique E ak.
La conclusion concernant la série (6.1.1) en découle. On notera que JO, 211'[ est
inclus dans l'intervalle [a, 271' - a], a E]O, 11'[ et que la somme de la série (6.1.1)
est continue sur ]2l71', 2(l + 1)11'[, l E Z. La démonstration est complète. 0
Exemple 6.1.2 Les séries E co~kx, E sinkkx convergent pour tout x i- 2l11',
l E Z et leur sommes sont des fonctions continues en tout point x i- 2l11',
l E Z.
6.1. SÉRIES TRIGONOMÉTRIQUES 145
Propriété 6.1.5 Soit f une fonction définie, intégrable sur [-7r, 7r] et déve-
loppable en série trigonométrique
OO
Démonstration : En effet, on a
OO
De même, on a
Or
= { 0 sik;j=l
7r sik=l'
f(z) = L akzk,
k=O
une série entière de rayon de convergence r > O. Posons
:117r
; : -7r f(x) cos kxdx, k ~ 0, (6.2.1)
-117r f(x)sinkxdx, k ~ 1,
7r -7r
s'appellent coefficients de Fourier de f et la série trigonométrique
OO
pour dire que la série {6.2.2} est la série de Fourier associée à la fonction f.
Le fait que les intégrales {6.2.1} existent, n'impliquent pas que la série {6.2.2}
converge et, meme si elle converge, sa somme n'est pas nécessairement égale à
la fonction f (x).
ao k7rx . k7rx
2 +~ OO (
akCOSL +bksm--y- ) ,
où
ak = L11L k7rx
-L f(x) cos --y-dx, (6.2.3)
L
11L f(x)sm--y-dx,
. k7rx
-L k 2:: 1
Démonstration : En effet, on a -L::; x::; L d'où -7r::; L ::; 7r, ce qui suggère
le changement de variable suivant : t = 1rL, c'est-à-dire x = ~t. Posons
où
Dès lors,
où
1Lf(x)dx = 1a+2L
-L °' f(x)dx.
Démonstration : En effet, on a
Or
JL
{°'+2L f(x)dx = 1: f(t + 2L)dt, t = x-2L,
ak
11a+2L f(x) cos ydx,
L °'
k11'X
(6.2.6)
1 1a+2L k11'X
bk = L °' f(x) sin ydx,
et
OO
ao ~
f(x)"' 2 + ~akcoskx. (série cosinus).
k=l
150 CHAPITRE 6. SÉRIES DE FOURIER
ak = 0, 217r f(x)sinkxdx,
bk=-
7f 0
et OO
Exemple 6.2.1 Considérons sur [-n, n], la fonction f(x) = x. Cette fonction
étant impaire, on a
2 f'Tr (-l)k+l
ak=O, bk=;Jo xsinkxdx=2 k .
f(x) rv 2 L (-l)k+l
OO
k sinkx, XE [-n,n].
k=l
Exemple 6.2.2 Considérons sur [-n, n], la fonction f(x) = x 2 . Cette fonc-
tion étant paire, on a
217r 2 27f2
a0 = - x dx = -
7f 0 3
et
2 f'Tr ( 1)k
ak =; Jo x 2 coskxdx = 4 ~2 .
D'où,
2 l)k
f(x) rv ~ +4 LOO (
~2 cos kx, XE [-n, n].
k=l
6.2. SÉRIES DE FOURIER, THÉORÈME DE DIRICHLET 151
où
k EZ.
Démonstration : En effet, on a
;o + L
OO
= ao
2 +~
L..!
((ak - ibk) ikx (ak + ibk) -ikx)
2 e + 2i e ·
k=l
On Pose C0 -_ !!O.
2 ,
ck _- ak-ibk
2 ,
c -k -_ ak+ibk
2 .
D'au'
= co +L ( ckeikx + c_ke-ikx) ,
k=l k=l
OO
L Ckeikx, k E z.
k=-oo
Ck ~(ak - ibk),
= -1 1'/r f(x)e-ikxdx.
.
27r -'Ir
De même, on obtient
152 CHAPITRE 6. SÉRIES DE FOURIER
Finalement,
kE Z,
où
k EZ.
Exemple 6.2.3 Soit f la fonction 27r-périodique, définie sur ] - 7r, 7r[ par
f(x) =ex, -'Ir< x < 7r. La valeur de f pour x = 7r est arbitraire. On a
Or r>n
"V
= !!li.2 ' C
k
= ak-ibk
2 '
C
-k
= ak+ibk
2 '
d'ou'
2co- sinh7r
- 2-
ao = -,
7r
sinh 7r {-l)k
ak = Ck + C-k = 2-7r-" 1 + k2'
. sinh7r (-l)kk
bk = i(ck - C-k) = -2-7r-. l + k 2 .
Par conséquent,
continue converge uniformément, alors elle converge vers cette fonction. Pour
une fonction f localement sommable, sa série de Fourier existe et ses coefficients
de Fourier tendent vers zéro quand k---+ oo mais le problème qui se pose: cette
série converge-t-elle? et sa somme est-t-elle égale à f(x)? Après un rappel sur
les fonctions réglées et une nouvelle notion de dérivée à droite et à gauche
adaptée à l'étude des séries de Fourier, on aborde le théorème de Dirichlet
donnant des conditions suffisantes pour qu'une fonction soit représentable par
une série de Fourier. D'autres questions et réponses seront évoquées plus loin.
Définition 6.2. 7 Une fonction f définie sur un intervalle [a, b], est dite réglée
si elle admet une limite à droite en tout point de [a, b[ et une limite à gauche
en tout point de ]a, b].
3) Toute fonction en escalier est réglée. Une fonction f définie sur un in-
tervalle [a, b], est dite en escalier s'il existe une subdivision de [a, b] : a = ao <
al < · · · < ak = b, telle que f soit constante dans chacun des intervalles ou-
verts ]ai, aH1[, 0 ::; i ::; k - 1. Une fonction f est réglée si et seulement si f
est limite d'une suite uniformément convergente de fonctions en escalier.
4) Toute fonction numérique monotone est réglée.
5) Toute fonction à variation bornée est réglée. Une fonction f est dite à
variation bornée sur [a, b], s'il existe une constante C ~ 0 telle que pour toute
subdivision de [a, b] : a = ao < al < · · · < ak = b, on ait
k-1
L lf(ai+l) - f(aï)I ::; C.
i=O
Lemme 6.2.9 Si f est une fonction bornée et intégrable sur [a, b], alors
lim
À-+oo
lb
a
f(x)cos>..xdx = 0, lim
À-+oo
lb
a
f(x)sin>..xdx =O.
t(
i=l
sup
(ai-1,ai]
f- inf
(ai-li°'i)
1) (ai - ai-1) < :..
2
6.2. SÉRIES DE FOURIER, THÉORÈME DE DIRICHLET 155
On a
k
Lf(ai-1) 1 er·• cos>-.xdx
i=l eri-1
+L
k
i=l
1 er·• (f(x) - f(ai-1))cos>-.xdx.
eri-1
k~ M 1sm
S L.....J . ).. Œi - sm
. ).. Œi-1 1
+~ k
L.....J 1er·• ( sup
f -
·
m
f f ) dx,
i=l ).. i=l eri-1 (eri-i.eri] (eri-i.eri]
S L M.-l>-.I2 + L
k
i=l
k
i=l
(
sup
(eri-i.eri]
f - inf
(eri-i.eri]
f ) (ai - Œi-1),
2kM é
<~+2·
Dês lors, pour 1>-.1 > 4keM, on a 11: f (x) cos >-.xdx 1 <é et par conséquent, on a
limÀ--+oo 1: f(x) cos>-.xdx =O. On montre de même que
lim
À--+oo la
rb f(x) sin>-.xdx = 0,
et le lemme est démontré. D
Théorème 6.2.10 (Dirichlet). Soit f une fonction 27r-périodique sur "JW.., réglée
et dérivable à droite et à gauche sur R Alors la série de Fourier de f converge
simplement en tout point x vers
f (x + 0) + f (x - 0)
(régularisée de !) .
2
En particulier, si f est continue au point x, sa série de Fourier converge vers
la fonction f(x).
156 CHAPITRE 6. SÉRIES DE FOURIER
Démonstration : Posons
n
Sn(x) = ~o + L(ak cos kx + bk sin kx),
k=l
Sn(x) = 1
271"
111"
-'Ir f(t)dt
+ t, [(L f (t) cos ktdt) cos kx + (L f (t) sin ktdt) sin kx] ,
1111"
;;: -'Ir f(t) [12 + ~(cosktcoskx +
n sinktsinkx) dt, l
= 1111"
;;: -'lrf(t) (12 +~cosk(t-x)
n )
dt. (6.2.7)
1 n { !)
sin (n + 7 si r =/= 2l7r, l E Z
Dn(r) = 2 + L coskr = 2sin; (6.2.8)
k=l n+ ! sinon
Dn(r) s'appelle noyau de Dirichlet. En effet, si sin; f. 0, c'est-à-dire r =I= 2l7r,
l E Z, alors
n ( ikr -ikr ) 2n
D ( ) = _1 + ~ e +e = _1 n
~ ikr = _1 -inr ~ ipr
nT 2 L....J 2 2 L....Je 2e L....Je '
k=l k=-n p=O
d'où
1 . (1-
D n (T ) = -2e -inr e(2n+l)ir)
1 _ eir
. '
_ 1171" ( )sin (n + !) (t - x)
Sn (X ) - - Jt . (t-x) dt, (intégrale de Dirichlet). (6.2.9)
7r -71" 2sm-2 -
Or
lim <p(t) lim f(t) t -~ = f(x +
= t~x 0),
t~x
t>:i: t>:i:
2 · -x Sln 2
d'où
. f(x + h) - f(x + 0)
1i m-------
h~o h
h>O
. f(x + h)(~
2 sm~ 2 -1)
1
+lm h ,
h~o
h>O
= lim f (X + h) - f (X + 0)
h~o h
h>O
-h -sm-
. h
. + f (X + 0) lim 2 . h2 ,
h~o hsm- 2
h>O
1. f(x + h) - f(x + 0)
lm
h~o
h '
h>O
158 CHAPITRE 6. SÉRIES DE FOURIER
et cette limite existe car par hypothèse f est dérivable à droite et à gauche.
De même, on a
car
lim cp(t) = lim f(t) t -(tx ) = f(x - 0).
t~x
t>œ
t~x
t<œ
2 Sln
· -2
-x
-
. cp(x - 0) - cp(x + h)
1I . f(x - 0) - f(x - h)
m------- = hm h
h~O h h~o
h>O h>O
. f(x - 0) - f(x - h)
hm
h~o
h
h>O
-h -sm-
. h
+ f(x - 0) lim 2 • h2 ,
h~o hsm- 2
h>O
. f(x - 0) - f(x - h)
hm
h~o
h ,
h>O
Cette limite existe par hypothèse puisque f est supposée dérivable à gauche.
Finalement, la fonction cp est dérivable à droite et à gauche sur R
iv} Déterminons maintenant limn~oo Sn {x). On a
n~oo
1
lim Sn(x) = - lim
7r n~oo
1°+
a
2'/r
cp(t)
sin(n+l)(t-x)
2
t- X
dt.
Notons que
1a+
a
27r
cp(t)
sin (n + ! ) (t - x)
t-x
2 dt
= l x
cp(t)
sin(n+l)(t-x)
2 dt+
1a+ 27r
cp(t)
sin(n+l)(t-x)
2 dt,
a t-x x t-x
6.2. SÉRIES DE FOURIER, THÉORÈME DE DIRICHLET 159
l a
x (
<pt
)sin(n+ ~) (t-x)
t-x
dt
= L 0
x-a
cp(x - u)
sin (n +
u
l)
2
u
du,
= cp(x + 0) L 0
x-a sin (n +
u
l)
2
u
du,
= L 0
x-a
cp(x - u)
sin (n
u
+ l)
2
u
du,
= L 0
x-a
cp(x - u)
sin (n +
u
du,
l)
2
u
= L 0
a+21T-x
cp(x+v)
sin (n +
V
l) v
2 dv,
= cp(x - 0) L 0
a+ 21T-x sin (n +
V
l) v
2 dv
Dès lors,
1
a
a+21T
cp(t)
sin (n +
t-x
l)
2
(t - x)
dt
= cp(x + 0) L0
x-a sin (n +
u
l) u
2 du
+cp(x - 0) L 0
a+ 21T-x sin (n +
V
l) v
2 dv
+ Jo
r-a cp(x - u) -u cp(x + 0) sin ( n + 21) udu
+L cp(x - 0) - cp(x + v) . (
a+ 21T-x 1)
sm n + -2 vdv.
0 V
160 CHAPITRE 6. SÉRIES DE FOURIER
lim ip(x + 0)
= n--+oo 10
(n+!)(x-a) sinr
-dr,
r
7r
= 2ip(x + 0),
car J000 si~r dr = ~· On obtient de même, en posant s = (n + ~) v,
lim ip(x - 0)
n--+oo
1 0
°+ 211"-x sin (n + .! ) v
V
2 dv
= lim ip(x - 0)
n--+oo 0
1 (n+!)(a+27r-x) sins
-ds,
s
7r
= 2ip(x - 0).
Nous avons montré dans iii) que la fonction <p est dérivable à droite et à gauche
sur lR. Donc lirn-u--+O 'f'(x-u)~'f'(x+o) et limu--+O 'f'(x-O)~'f'(x+v) existent et puisque
<p est réglée, on en déduit que les fonctions 'f'(x-u)~'f'(x+o) et 'f'(x-O)~'f'(x+v)
sont aussi réglées respectivement sur [O, x - a] et [O, a+ 27r - x]. Ces fonctions
sont donc bornées et intégrables respectivement sur ces intervalles et d'après
le lemme 6.2.9,
lim ip(x + 0)
n--+oo
1 x-a ip(x - u) - ip(x + 0)
U
(
sin n + -
2
1) udu
0
= lim ip(x + 0)
n--+oo
1 x-a ip(x - 0) - ip(x + v)
V
sin n
(
+ -1) 2
vdv =O.
0
Par conséquent
.
1lm sn (X ) -- 1
-
(7r-2 ip (X+ 0) + -7r2 ip (X - o)) - ip(x + 0) + ip(x -
-
0) •
n--+oo 7r 2
Or ip(t) = f(t) .t-~, donc
2sm 2
) _ f (x + 0) + f(x - 0)
1I. mSn( X - 2 ,
n--+oo
et par conséJiuent la série de Fourier de f converge simplement en tout point
vers f(x+o)! (x-O). En particulier, si f est continue en x, c'est-à-dire
ao = 217f xdx
- = 7r,
7r 0
ak = ~ 1· xcoskxdx = {
0
7r( 2p~l) 2
si k
si k
= 2p
= 2p + 1
On obtient ainsi la série :
~ _ ±_
2 7r
f
p=O
cos(2p + l)x
(2p + 1)2 '
-7r ::; x ::; 7r.
donc
00 1 7f2
I:
p=O
(2p+ 1)2 = s·
Notons enfin que
OO 1 OO 1 OO 1 7f2 1 OO 1
I: k2 = I:
k=l p=O
(2p + 1)2 + I:
p=l
(2p)2 = s
+ 4 I:
k=l
k2,
e-n +en
- - - = cosh 7f,
2
et par conséquent,
sinh 7f sinh 7f ~ 1
cos h 7f = - - + 2 - - L . J - - - .
7f 7f 1 + k2
k=l
cette fonction admet en tout point une dérivée à droite et une dérivée à gauche
alors sa série de Fourier converge et on a :
a oo { f (x+O)+ f (x-0) si f est discontinue en x
2°+ {;(akcoskx+bksinkx) = 2 f(x)
si f est continue en x
De plus la convergence est uniforme sur tout intervalle où la fonction f est
continue. Par ailleurs, le théorème de Dirichlet permet de calculer la somme
de certaines séries numériques.
Rappelons qu'une fonction f est dite de classe ci par morceaux sur un
intervalle [a, b], si ce dernier admet une subdivision par un nombre fini de
points : a = ao < ai < · · · < ak = b, telle que dans chaque intervalle
]ai,ai+i[, 0 sis k-1, f soit la restriction d'une fonction de ci([aiiai+i]).
Une fonction 27r-périodique est de classe ci par morceaux sur lR si elle l'est
sur [O, 27r]. On démontre que si f est une fonction 27r-périodique de classe
ci par morceaux et continue sur JR, alors sa série de Fçmrier converge vers f
normalement sur R On peut considérer le théorème de convergence uniforme
de Dirichlet comme étant une version globale de celui de convergence simple.
Pour une fonction périodique et continûment dérivable au voisinage de tout
point d'un intervalle, la série de Fourier de f converge uniformément vers f sur
cet intervalle. Evidemment si la fonction f possède des points de discontinuité,
la convergence n'est pas uniforme sur R
Par ailleurs, la raison qui empèche une fonction à ne pas admettre un
développement en série de Fourier, n'a rien à voir avec la discontinuité de cette
fonction. En effet, on peut construire une fonction continue mais dont la série
de Fourier diverge. Ces questions seront étudiées en détail dans la section 6.3
ainsi que dans les sections consacrées aux exercices.
converge vers celui de f(x) lorsque n --+ oo. La position du maximum ou mi-
nimum tend vers le point de discontinuité, mais la valeur à ce maximum ou
minimum ne tend pas vers la valeur de f(x±O). Ce phénomène, s'appelle "phé-
nomène de Gibbs", et fera l'objet d'une étude détaillée dans l'exercice 6.6.21.
Ce phénomène fut pour la première fois expliqué du point de vue mathématique
par J. W. Gibbs en 1899 et porte depuis lors son nom. Il se traduit par des
oscillations du graphe de la somme partielle Sn autour des points de discon-
tinuité. Cette singularité provient du non convergence uniforme de la série de
Fourier au voisinage du point de discontinuité. Contrairement à ce que l 'in-
tuition pourrait suggérer, une augmentation de n ne réduira pas l'amplitude
de l'oscillation. Au contraire, l'écart reste supérieur à une valeur seuil, aussi
grand soit l'entier n. Par ailleurs, on remarque que l'oscillation s'effectuera
sur des intervalles de plus en plus petits.
aussi (Kolmogorov 1926) qu'il existe des fonctions périodiques localement som-
mables dont la série de fourier diverge partout sur R. Pour toutes ces questions
voir, entre autres, les exercices 6.7.14, 6.7.15 et 6.7.16.
Définition 6.3.1 Soit E~ 1 ak une série et (Sn) la suite de ses sommes par-
tielles. Posons
1 111" ( ) sin (n + ! ) (t - x)
Sn(x) = - f t . ~ dt,
7r -11" 2sm 2
1111"-x sin (n + !) u
= - f (x + u) 2 . u du,
7r -11"-x sm 2
=
1 111" (
- f X + U ) sin 2(n .+u! ) u du,
7r -11" sm 2
en vertu de la propriété 6.2.3, car la fonction sous le signe intégral est 27r-
périodique en u. Considérons la suite un(x) = ~ E~:J Sk(x), et montrons
que (un(x)) converge uniformément vers f(x) sur R. La preuve peut se faire
avec une méthode analogue à celle employée précédemment, comme on peut
raisonner autrement. On a
O"n(x) = _!_ ~
L.....J
_!_ 111" !(
X +U
)sin (k + !) ud
. u U,
2
n k=O 7r -11" sm 2
= ;1111"
-11" f(x + u)~n(u)du, (intégrale de Fejér)
166 CHAPITRE 6. SÉRIES DE FOURIER
sin(k+~)u N
,
ou
iF...
'J:'n
(
u
)
= ""n-1
_
L.Jk=O 2nsin :it • otons que
2
d'où
ou
1 1 - einu 1 einu - 1
{f?n(u) = 2 . u lm .,, .,, = 2nsm
. u lm 2 .. u,
nsm 2 e-i2 - ei2 2 ism 2
ou encore
Notons aussi que {f?n est paire, {f?n(u) ~ 0 et J~'/I' {f?n(u)du = 1 (en effet, en
posant f(x) = 1 dans l'intégrale de Fejér, on obtient O'n(x) = ~ J~'/I' {f?n(u)du.
En outre, on a dans ce cas
O'n(x) = -
1 171' n-l
L
sin ( k + u !) 1 n-l 1 171'
. '.!!: du= - 2:- ( 21 + Lk . )
COSJU du= 1).
7r -71' k =0 2n sm 2 7r k n -11' . 1
=0 J=
On a
car {f?n est paire. Soit ê > O. Par hypothèse la fonction f est continue en x
et périodique, donc elle est bornée et elle est uniformément continue sur R
6.3. CESARO, FEJÉR, JORDAN ET WEIERSTRASS 167
Dès lors, il existe ô E]O, 7r[ tel que : pour tous xi, x2, lx1 - x2l S ô entraîne
lf(x1) - f(x2)I S î et pour tout u E [O, ô], on a
é
lf(x + u) + f(x - u) - 2/(x)I S lf(x + u) - f(x)I + lf(x - u) - f(x)I S 2·
Donc,
- 47r'
car J07r q>n(u)du = ! J::.11" q>n(u)du = !· D'autre part, puisque
1 (sinn'.!!) 2
q> (u) = -2n _ _ 2 < -1 - - 1-
n sin '2.!! . 0) 2 ,
- 2n. (sm
2
Par ailleurs,
k1r . k7r )
an(x) = L
n-1 (
O:k cos b _a x + /3k sm b- a x ,
k=O
est développable en série entière (puisque les fonctions cos et sin le sont sur
R) et celle-ci converge uniformément sur [a, b] (un compact). Dans ce qui suit,
P désigne la somme partielle de le série entière de an(x). Pest un polynôme
vérifiant pour tout x E [a, b],
€
Jan(x) - P(x)J :::; 2' (6.3.2)
6.4. ÉGALITÉ DE PARSEVAL ET INÉGALITÉ DE BESSEL 169
Puisque h(x) = f(x), x E [a, b], on déduit des relations (6.3.1) et (6.3.2),
ê ê
lf(x) - P(x)I ~ lf(x) - O"n(x)I + lun(x) - P(x)I ~ 2 + 2 = ê,
pour tout x E [a, b] et le théorème est démontré. D
f(x) =
k=l
ao
2
+ L (a~+ b~)
OO
= -
117r f 2 (x)dx.
2 k=l 7r -7r
Cette égalité est satisfaite pour une fonction 27r-périodique réglée ou plus
généralement de carré intégrable (c'est-à-dire J~'Tr lf(x)l 2 dx < oo) sur une pé-
riode (voir plus loin). Physiquement, l'égalité de Parseval signifie que l'énergie
totale d'un phénomène périodique est égale à la somme des énergies associées
aux différents harmoniques.
soit minimum.
Démonstration : On a
1_: T~(x)dx
2
= 0.4°111"-71" dx + ao ~
n (
O.k
111"
-11" cos kxdx + f3k 111" sin kxdx )
-71"
n 111" n 171"
+~a~ -11" cos 2 kxdx + 2 k~l O.kO.j coskxcosjxdx -71"
k#j
+2 k~l <»/3;
k#j
J:. coskxsinjxdx,
2 n
ao7r ~
= -2- + 7r L.,.(ak2 + {3k2) .
k=l
6.4. ÉGALITÉ DE PARSEVAL ET INÉGALITÉ DE BESSEL 171
Donc
n
+ 7l' I)a~ - 2akak) + (/3i - 2f3kbk)),
k=l
où
n
B = ~(ao - ao) 2 + 7l' L((ak - ak) 2 + (f3k - bk) 2 ).
k=l
Comme A est indépendante de ak, f3k et que Best positive, alors le minimum
sera atteint quand O!k = ak et f3k = bk. Il s'en suit que
et par conséquent
11" 2 7l' 2
1-71" (f(x) - Sn(x)) dx + 2(ao - ao)
n
+71' L((ak - ak) 2 + (f3k - bk) 2 ).
k=l
La démonstration s'achève. 0
172 CHAPITRE 6. SÉRIES DE FOURIER
2
ao +:~::)a~+ b~) ::::; -
OO 117T f 2(x)dx.
2 k=l 7r -7T
Démonstration : Il suffit d'utiliser la relation (6.4.1). D
Démonstration : a) Soit f : [-7r, 7r] --+ R, une fonction réglée et soit ê > O.
On peut construire une fonction en escalier Be : [-7r, 7r] --+ IR. telle que l'on
ait llf - 9elloo :=::; 2~, d'où llf - 9ell2 :=::; V21fllf - Yelloo ::::; ê. Notons c1 < C2 <
· · · <Cm les points de discontinuités de ge. En modifiant Be dans les voisinages
[cj-Ô, ci+o] avec ô suffisamment petit, on peut construire une fonction continue
h : [-7r, 7r] --+ R, telle que : llYe - hll2 ::::; ê. Plus précisément, on définit par
exemple la fonction continue h sur [-7r,7r] comme suit: on pose h(x) = f(x)
pour X (j_ [c1 - O, CI + Oj LJ .•• LJ [Cm - O, Cm+ Oj et On choisit h affine pour
XE [cj - o, Cj + o], 1 ::::; j ::::; m. On aura donc
b) Soit ê >O. D'après a), on peut construire une fonction continue h telle
que l'on ait 11! - hl 12 ::::; ê. Pour la suite, on peut utiliser le théorème d'approxi-
mation de Weierstrass trigonométrique, comme on peut procéder autrement.
En effet, d'après ce qui précéde et l'inégalité de Minkowski, on a
(6.4.2)
Soit (un) la suite des sommes de Cesaro construite pour la fonction 47r-périodique,
continue et égale à f(x) pour x E [-7r, 7r] et à f(-27r- x) pour x E [-37r, -7r[.
6.5. SÉRIES DE FOURIER DES DISTRIBUTIONS 173
D'après la proposition 6.4.2, on a llh - Bn(h)ll~ :::; llh - anll~, où ici Bn(h) dé-
signe la somme partielle de la série de Fourier de h. La suite (an) des polynômes
trigonométriques converge uniformément vers h sur [-11', 11'], donc
(d'après (6.4.1))
2c
< ..fi' (d'après (6.4.2))
c'est-à-dire
(Tx, cp(x +a)) = (Tx, cp(x)).
L'ensemble des périodes forme un sous-groupe {discret) et le plus petit des
nombres a s'appelle période fondamentale. On obtient des notions similaires
pour le cas de distributions TE V'{!Rn).
174 CHAPITRE 6. SÉRIES DE FOURIER
Exemple 6.5.3 Si T est une distribution a-périodique, alors sa dérivée T' est
aussi a-périodique.
Définition 6.5.2 On dit qu'une suite de fonctions ('Pk) E V(r) converge dans
V(r) vers une fonction cp E V(r) si pour tout j E N, la suite des dérivées (cp~))
converge uniformément vers cp(i) sur r.
On désigne par V'(r) l'ensemble des distributions sur le cercler, cet ensemble
est un espace vectoriel. Toute fonction localement sommable sur r détermine
une distribution régulière que l'on note encore f et telle que pour tout cp E
V(r),
r
(!, cp) = lr f(s)cp(s)ds =
1a+21r f(x)ép(x)dx,
a a = constante.
6.5. SÉRIES DE FOURIER DES DISTRIBUTIONS 175
(-r27rf, cp) = (T, 7-27r'P) = (Tx, cp(x + 27r)) = (T, <P) = (T, cp),
car si l'on remplace cp(x) par cp(x + 27r), alors ~ et <P ne change pas.
Dans le cas d'une distribution régulière f, on a
(f, cp) = 1:
00
f(x)cp(x)dx,
{2(k+l)7r
k~oo J2k7r f(x)cp(x)dx,
f 1
k=-oo O
2
7r f(x)cp(x + 2k7r)dx,
fo 2
7r f(x)~(x)dx,
[ f(s)<P(s)ds,
= (!, <P).
Par conséquent, on a
2: Ck(T)eik8.
k=-oo
Remarques 6.5.1 a) La série ci-dessus peut évidemment s'écrire en introdui-
sant comme dans les sections précédentes, les coefficients ak et bk.
b) Lorsque la distribution T est définie par une fonction intégrable f, alors
Ck = 2~ J:+ 27r f(s)e-ik 8ds, k E Z où a est quelconque. Dans la définition ci-
dessus, lorsque T est a-périodique, alors ses coefficients de Fourier s'écrivent
Ck =a1 ( T81 e--a-
27riks }
' k E z et sa série de Fourier est "'OO ) 27riks
L....,k=-oo Ck ( Te-a-.
c) Comme pour les fonctions, la série de Fourier d'une distribution paire
(resp. impaire} n'a que des termes en cosinus (resp. sinus). En effet, il suffit
d'adapter les définitions et notations utilisées dans la section 3.4 du chapitre
V
3. De la formule (T1 ~) = (T cp), cp E 'D, on tire la relation suivante :
1
ce qui implique
V
et ak = 2ck, bk =O. De méme, si Test impaire, c'est-à-dire T = -T, on aura
d'où
Ck = -C-k = 2~ (T8, sin ks),
et ak = 0, bk = 2ick.
d} En tenant compte de la formule (remarque 1.2.1, c) du chapitre 1),
où Ck est le coefficient de Fourier de T. Dès lors, si T est réelle alors c_k = ëk.
Rappelons qu'une série de la forme E:,_
00 ak est dite convergente si la
OO OO
L ak = ao + L(ak + a_k)·
k=-oo k=l
une distribution sur le cercle r, si et seulement si, la suite des ick 1 est ma-
jorée par une puissance de k quand k tend vers l'infini.
Pour montrer que sa somme, notée T, est égale à ô, on procède comme suit,
on a pour tout cp E V(r),
1 1 {21r
(T,cpeis) = 27!' L
OO
(eiks,cpeis) = 271' L
OO
Jo cp(s)ei(k+l)sds = (T,cp),
k=-oo k=-oo O
donc (T, (eis - l)cp) = O. On pose 'lfJ(s) = (eis - l)cp, d'où pour cp E V(r),
'l/J E V(r) et 'l/J(O) = O. Réciproquement, soit 'l/J E V(r) telle que : 'l/J(O) = 0, on
a
cp s = ~(s) = 'lfJ(s) ='l/J s coss-1-isins
() ei8 - l coss-l+isins () 2(1-coss)'
ou
- ( )-2sin 2 ~-2isin~cos~ _ () e-i~
cp (s ) - 'l/J s . 28 - 'l/J s 2' . s.
4sm 2 ism 2
Notons que cp E V(r), cp est 27r-périodique et cp E C00 • Pour toute fonction
'l/J E V(r) telle que 'l/J(O) = 0, on a (T, 'l/J) = O. En s'inspirant de ce qui a été
fait dans le chapitre 3 (proposition 3.1.2), on montre que Test proportionnelle
à ô. En effet, soit cp E V(r) et posons 'lfJ(s) = cp(s) - cp(O). On a
(T, cp) = (T, 'l/J + cp(O)) = (T, 'l/J) + (T, cp(O)) = Ccp(O),
avec
C = (T, 1) = -2
l
Loo 1a+27r eiksds
. = -2
1 1a+27r ds = 1.
7l' k=-oo a 7l' a
Par conséquent, (T, cp) = cp(O) = (ô, cp) et ô = 2~ 2:~-oo eiks, ce qui achève la
démonstration. D
T = 2_
27!' ~
~ (T: eik(s-t)) = 2_
t1
~
271' ~
eiks(T. e-ikt) =
t1
~
~
c eiks
k '
k=-oo k=-oo k=-oo
et
OO
T *S = 27f L ck(T)ck(S)eiks.
k=-oo
X _ -1 ~ bk iks
L...J -e
- 27f k=-oo ak '
b}
g(x) =ex six E (-71', 7r].
1 {'Ir 1 ( k71' )
ak = ; } _'Ir f (x) cos kxdx = k2 71' cos 2' - 1 ,
et
bk =-
117r f(x)sinkxdx = - 12-sin-
k71'
-
(-l)k
--.
71' -'Ir k 71' 2 2k
D'où f(x) rv ~ + L:k:: 1 (ak cos kx + bk sin kx), c'est-à-dire
f(x) rv
371'
16 + tr
00
((cos k;
k2 71'
-1)
coskx +
(sin k;(-l)k) .
k2 71' - 2k smkx .
)
ak
1 {'Ir x _
; } _'Ir e cos kxdx - 1 + k 2
(-l)k (e7r -71' e-7r) ,
7r -'Ir (
'12 + L
OO ( 1)k )
ex rv e - e 1- k2 (cos kx - k sin kx) .
71' k=l +
Exercice 6.6.2 Soit f la fonction de période 271' qui vaut (71' 2 - x 2 ) 2 quand x E
[-7r,7r]. Trouver le développement en série de Fourier de f. Peut-on calculer
la série de Fourier de f' en dérivant terme à terme celle de f ?
6.6. EXERCICES RÉSOLUS 181
f(x) = ~o + 2)akcoskx+bksinkx),
k=l
où ak = ~ J~1r f(x) cos kxdx, k 2: 0 et bk = ~ J~1r f(x) sin kxdx, k 2: 1. Puisque
la fonction f est paire, alors ao = ~ 01r ( x 2 ) 2 dxJ 71" 2 - = 1 ~~ 4 et bk = 0, k 2: 1.
La méthode d'intégration par parties fournit
ak
2
=; Jo
r (7r 2 -
2
x 2 ) coskxdx =-
48(-1)k
k4 •
D'où,
87!"4 OO ( l)k
f(x) = 15 -48L ~ 4 coskx.
k=l
La série dérivée a pour terme général : 48 (k3l)k sin kx. Or
48(-l)k . 1 48
1 k3 smkx ~ k3'
f'(x) = L 48(-l)k
OO
k sinkx.
3
k=l
Exercice 6.6.3 Soit f la fonction définie par
f(x) = sup{sinx,O}, x ER
La fonction f est 211'-périodique, elle est continue et admet une dérivée à droite
et une dérivée à gauche. D'après le théorème de Dirichlet cette fonction est
développable en série de Fourier. Plus précisément, on a pour tout x ER,
OO
ao = -1171" sinxdx = -,
2
11' -71" 11'
11+(-l)k
.!_ 111" sin x cos kxdx = { 7r 1-k2 si k =/: 1
11' -71" 0 si k = 1
ao ~ . 1 sinx ~ 1 (1 + (-l)k)
2 + L.)akcoskx + bksmkx) =; +-2- + L...,;; l -k 2 coskx.
k=l k=2
d'où
OO (-1) 1 1 11"
L: 4l2 -
l=l
1 = 2 - 4·
c) La fonction g est paire, 7r-périodique, continue sur lR et de classe C1 par
morceaux. Elle est donc développable en série de Fourier et celle-ci converge
vers g(x) en tout point x E JR. Notons que f(x) = !(sinx+g(x)). On a montré
dans a) que pour 0 < x < 11", on a
d'où
. _ ~ ~ ~ cos 2lx
sm x - 11" + 11" ~ 1 - 4l2 .
l=l
11" 1 OO (-l)k
sina7r = a- + 2a L: a2 - k2,
k=l
1 OO 1
7r cot a7r = - +2a
a
L: a 2 -
k=l
k2'
OO 1
L:
k=-oo
(a-k)2·
f(x) = ~o + L(akcoskx+bksinkx),
k=l
184 CHAPITRE 6. SÉRIES DE FOURIER
ao
211r
- cosaxdx = 2 sin a7!' ,
7l' o a7r
ak = -211r cos ax cos kxdx,
7l' 0
sina7!'
cos ax = -7!'-
(1a+ ~ (-l)k )
2a L.J a2 - k2 cos kx . (6.6.1)
k=l
b) La série en question converge normalement (donc absolument et unifor-
mément) sur lR en vertu du critère de Weierstrass car
(-l)k 1 1
1 a2 - k2 cos kx ~ k2 - a2 ,
1 OO 1
7l' cot a1!' = - + 2a L 2 k2. (6.6.2)
a k=I a -
Pour obtenir la dernière relation, il suffit de remarquer que compte tenu de
l'identité de Parseval,
ao
2
+ L (a~+ b~)
OO
= -
117r f 2(x)dx,
2 7l' -?r
k=l
6.6. EXERCICES RÉSOLUS 185
on a
sin2 a7l' ( 2
2
~( 1 1 ) 2 11' 1) sin2a7l'
2+L...J --k+--k +-cota7!'-2 =1+ 2 '
11' a k=I a+ a- a a a11'
ou
sin2 a7l' ( 1 Loo ( -1- + -1- ) 2 11' cos a1!') -_ 1 +sin a7!' cos a1!'
-+ + ----
7!'2 a2 a+ k a- k asina1!' a1!' '
k=I
ou encore
sin2 a7!' ( -+
1 Loo ( - 1- + -1- ) 2)
-1
71' 2 a2 k=I a +k a- k - ·
D'où l'expression
1 1 1 ) 71' 2
-+ ~ a + k a - -k
- - + -
OO (
= '
a 2 sin2 a7!'
= 1111"-7T (1
-
7r
f(t)
2
n
-+L::cosk(t-x)
k=l
) dt, (voir (6.2.7))
-lj7T f (X + U )sin(n+!)u
. u
2 sm du,
7r -7T 2
en vertu de la proprièté 6.2.3, car la fonction sous le signe intégral est 27r-
=
périodique en u. En posant f(x) 1 dans l'expression ci-dessus, on obtient
1
-
111" sin (n + !) u _
. u du -1.
7r -7T 2sm 2
(En effet,
Sn( x) = -
1 /7T sin (n .+ Jl) u du = -1 111" ( -1 + L cos ku
n )
du = 1).
7r -7T 2sm 2 7r 2 -1[" k=l
Dès lors,
Sn(x) - f(x)
1
-
j7T (f (X + U) - f (X))
sin (n + ! ) u
. u du,
7r -7T 2 sm
2
1 111" ( )sin (n + ! ) u (6.6.3)
- gu . u
2 sm du,
7r o 2
où g(u) = f(x + u) + f(x - u) - 2f(x). Soit ë > O. Par hypothèse, il existe
M 2: 0 tel que pour tout (xi, x2) E 1R2, lf(x1) - f(x2)I ::; Mlx1 - x2lc\ pour
lx1 - x2I ::; ô, ô > 0 et 0 < a ::; 1. Dès lors,
-1
7r
1 80
o
g(u) sin 2(n .+ :fl) u du ::; -1
sm2
1
7r o
80 u
Muo.- 1 .--;----;u:du.
sm2
6.6. EXERCICES RÉSOLUS 187
1
-
7r
1 60
o
g(u)
sin (n + u
2 . u
sm 2
!) e
du ~ -2. (6.6.4)
La fonction u i------+
29sm~u)u2 étant intégrable sur [ôo, 7rj, on a d'après le lemme
6.2.9,
.
1im- 1
17r - g(.u)usm
7r 60 2 sm 2
n-+oo
. ( n+-
2
1) d 0
uu=.
Solution : a) Soit
OO
et
=
3
27r Jor 1
sin x cos kxdx - 27r Jor sin 3x cos kxdx,
cos2lx 1< 1
1 (4l2 - 1)(4l2 - 9) - (4l2 - 1)(4l2 - 9).
48 ~ lsin2lx
--:; L.J (4l2 - 1)(4l2 - 9).
l=l
Comme ci-dessus, on a pour tout x E IR, l ~ 2,
l sin 2lx 1< l
1 (4l2 - 1)(4l2 - 9) - (4l 2 - 1)(4l2 - 9)'
6.6. EXERCICES RÉSOLUS 189
96 ~ l 2 cos 2lx
--;- L..J {4l2 - 1){4l2 - 9).
l=l
On a
l2 cos 2lx 1 l2
1
{4l2 - 1){4l2 - 9) ~ {4l2 - 1){4l2 - 9)'
OO 1
Lsin2lx ~ -1 -.- 1 , x =I= k1r, k E Z
l=l smx
. 3 4 24 ~ cos 2lx
f(x) = jsm xi = 37r +-;- L..J (4l2 - 1){4l2 - 9) ·
!=1
190 CHAPITRE 6. SÉRIES DE FOURIER
Solution : On a
ak = 117f
; -7f f(x) cos kxdx,
= 1f(x)sinkx 17f - -k1 17f f'(x)sinkxdx,
-k
11' -7f 11' -7f
--k1 17f J'(x) sinkxdx,
11' -7f
-117f f(x)sinkxdx,
11' -7f
= 1
- k11' f ( x) cos kx
17f + k11'1 17f f' (x) cos kxdx,
-1f -1f
1
k11' 17f f' (x) cos kxdx,
-1f
Solution: Rappelons que la fonction cosh est une application de lR dans [1, +oo[
définie par cosh x = e"'ie-"' , strictement croissante sur JR+. Pour un nombre
réel a > 0, on a cosh a > 0 et cos x + cosh a > O. La fonction f est 211'-
périodique, elle est continue et dérivable sur R. Elle est donc développable en
série de Fourier en vertu du théorème de Dirichlet, c'est-à-dire on a pour tout
XE JR,
OO
ou
ou encore
ak =
71'
.2 17r ( . e -
smh a o eix + e0t
0
. e-
eix
0
+ e-0t
)
coskxdx.
Or
Ot 1 OO
e - - ""'( l)n -nOt inx
eix + e0t - 1 + ei"' - L.J - e e ,
e" n=O
ei:i:1 =
car 1e<> 1
e" < 1 et
= e-a:'
1
+ er:c
-Ot OO
= ~ ""(-l)ne-noe-inx
e-ix L.J '
n=O
OO
L(-lre-(ntl)oe-i(n±l)x,
n=O
OO
_ _ L(-l)ne-n0te-inx 1
n=l
donc
ak =
71" sm
.2h r coskxdx+
a }0
.4h
71" sm
f)-1re-na
a n=l Jo
r
cosnxcoskxdx.
ak 2 ( -1 )k e -ka ,
= -.-h-
sm a
Par conséquent, la série de Fourier de la fonction f s'écrit
f(x) = +
sm a
(1+2 I)-l)ke-k°'coskx).
k=l
La fonction u i----+
29sm~u)u2 est intégrable sur [ôo, 7r] et d'après le lemme 6.2.9,
on a
lim .!. r
n--+oo 7r } lio
2g~u)u
sin
sin (n + -21 ) udu =o.
2
Il existe donc no tel que : pour n ~ no et odonné, on ait
11111"lio -.-u
-
7r
g(u) .
2sm 2 2
1)
sm ( n+- udu 1~ -.
ë
2
Par conséquent,
sn (X ) - f(x + 0) - f (x - 0) 1 < ~ ~=
l
2 - 2 +2 ë,
{li 1f (X + U) + f (X - U) - f (X + 0) - f (X - 0) 1du
lo u
~ {li lf(x + u) - f(x + O)I du+ {li lf(x - 0) - f(x - u)I du.
lo u lo u
Dire que f admet une dérivée à droite et une dérivée à gauche au point x, cela
signifie que les limites
! '( x+ O) =_ . f(x
1im
u--+0
+ u) -
U
f(x + 0) , f'(x-O) =lim f(x - 0) -u f(x - u),
h--+O
u>O u>O
Solution : On a
1
= -+Re
2
2
5 - 3cosx
Exercice 6.6.11 Soit f la fonction périodique de période 27r définie sur l'in-
tervalle [O, 27r] par
x i------t f(x) = cosh(x - 7r).
1} Déterminer la série de Fourier associée à la fonction f.
2} Montrer que la série obtenue converge uniformément vers f.
2 et L -1(-l)kk
00
2•
k=O + k=O +
OO
4) Montrer que la série L e-lx+ 2l1rl converge uniformément sur [O, 27r]
l=-oo
vers une fonction continue g.
5) Montrer que g est développable en série de Fourier et préciser cette série.
6) Calculer explicitement g(x) et en déduire les résultats obtenus dans les
questions 1} et 2}.
Solution : 1) On a
6.6. EXERCICES RÉSOLUS 195
= _!_
7r
r (cosh((ik + l)x - 7r) + (cosh((ik -
lo
l)x + 7r)))dx,
_ h( ) _ sinh 7r 2 sinh 7r ~ 1
cosh( -7!" ) - cos 7r - - - + L...J-1
k2'
7r 7r k=l +
et on en déduit immédiatement ,
1 1 7r
L:-1
OO
k2 = -2 +-2 coth7r.
k=O +
d'où,
OO (-l)k 1 11'
L
k=O
1 + k2 = 2 + 2 sinh 11' •
Comme ex- 217r =ex (e- 271") 1 :S e 271" (e- 271") 1, et que E~ 1 (e- 271") 1 converge, alors
d'après le critère de Weierstrass la série E~ 1 ex- 21 71" converge normalement
(donc absolument et uniformément) sur [O, 211']. On obtient la même conclu-
sion pour la série E~ 0 e-x- 217r puisque e-x- 211r = e-x (e- 271") 1 :S (e- 271") 1, et
E~ 1 Par conséquent, la série E~-oo e-lx+217rl converge uni-
(e- 271") 1 converge.
formément sur [O, 211'] vers une fonction continue g, en vertu du théorème de
continuité (en fait, on montre que g est continue sur R).
5) La fonction g est 27!'-périodique, c'est-à-dire
OO
D'après 4), on sait que g est continue. Pour pouvoir appliquer le théorème
de Dirichlet, il faut montrer que cette fonction admet une dérivée à droite et
une dérivée à gauche (en fait, la dérivabilité de g résulte immédiatement du
théorème de dérivation car toutes les hypothèses sont satisfaites y compris la
convergence uniforme des séries dérivées de E ex- 21 71" et E e-x- 2171"; il suffit
d'utiliser le même type de raisonnement fait dans 4). Dès lors,
OO
Cette intégrale converge absolument, donc la fonction sous le signe intégral est
intégrable au sens de Lebesgue. De même, on obtient
g(x) = _!_
271"
100
-OO
e-IYldy + ~
7r
f (1
k=l
00
-OO
e-IYI cos kydy) cos kx.
g(x) = -1
271"
100
-OO
e- 1Y1dy+-1
7r
~
L,;
k=l
(1
-OO
00
e- 1Y1cos kydy ) cos kx = -+-
1 2L ~,cos ; -kx
7r 7r k =1 1 + k
-2.
ou encore
exe- 21T + e-x exe-1T + e-xe1T coth(x - 7r)
g(x)- - ----
- 1 - e- 27T - e?T - e-?T - sinh 7r ·
En tenant compte des résultats obtenus ci-dessus, on obtient finalement
4 00 sin k7r
arcsin(sinx) =; L ---;zf- sinkx, x ER
k=l
bk = - 1111"
f(x)sinkxdx = -2111" f(x)sinkxdx.
7r -11" 7r 0
Or f(x) est égale à x six E [O, ~] et à 7r - x six E [~, 7rj, donc
2 ~ 2 11"
bk = - f f(x)sinkxdx+-:;r f f(x)sinkxdx,
7r.lo 2.lo
2 ( 7r k1r 1 . k1r) 2 ( 7r k1r 1 . k1r)
; -2k cos2 + k2 sm2 +; 2k cos2 + k2 sm2 '
4 . k1r
= nk2 sm2,
et le résultat en découle.
Exercice 6.6.13 Soit f une fonction 2n-périodique sur R, intégrable sur [-n, 7r]
et à variation bornée sur un intervalle d'une période. Montrer que la série de
Fourier de f converge pour tous les x vers f (x+o)~ f(x-O).
ao ~ 1 111" sin (n + l) (t - x)
Sn(x) = 2 + L.,.(ak cos kx + bk sin kx) = - J(t) . ~t-x) dt.
k=l 7r -11" 2 sm - 2 -
En posant u =t - x, on obtient
1 111"-x
Sn (x) = - f (x + u) sin (n .+;fl) u du = 1 111"
- f (x + u)
sin (n + l) u
. ;f du,
7r -11"-x 2 sm 2 7r -11" 2 sm 2
6.6. EXERCICES RÉSOLUS 199
Notons tout d'abord que d'après le lemme 6.2.9, l'intégrale J tend vers 0 lorsque
n tend vers +oo. Concernant l'intégrale I, on procède comme suit : On a
I -_ _!_
7ro
1 6
cp ( u ) . ~ u sin (n + ~) u du.
sm 2 u
Par hypothèse la fonction f est à variation bornée, il en est donc de même
u
pour cp. Or la fonction u ~ si! _y, est croissante sur l'intervalle [O, 8], on
2
u
en déduit que la fonction x ~ cp(u)siJ.Y, est aussi à variation bornée sur
2
[O, 8]. Rappelons que toute fonction à variation bornée est différence de deux
fonctions monotones. Dès lors, en ajoutant et retranchant de cp(u) la valeur
cp(O + 0), on obtient
où
li =
1 (0 + 0)
-cp
7r
1 0
6 sin (n + ~) u du,
u
et
h = -
1
7r
1 0
6
(cp(u) - cp(O + 0))
sin (n + !2 ) u du.
u
Notons que /1 = ~cp(O + 0) J0(n+~) 6 si~tdt où t = (n + ~) u et
lim li = _!_cp(O + 0).~2 = -21 cp(O+0).
n-+co 7r
Soit E > O. Pour x E]O, 8[, on a 0 ::::; cp(u) - cp(O + 0) < E et d'après le second
théorème de la moyenne,
h = 1
-(cp(8)-cp(O+O))
7r
1 a
6 sin (n + !2 ) u du,
U
a E [O, 8]
1 J(n+~) 6 sin t
-(cp(8) - cp(O + 0)) -dt,
7r (n+~)a t
200 CHAPITRE 6. SÉRIES DE FOURIER
Dès lors,
ê 1(n+~)ô sint êM
II2I :S - - d t :S - ,
7r (n+~)a t 7r
.
1im
N --++oo o
1N
sin-tdt-
-
t
-1 0
00
sin-tdt-
-
t
_ -.
7r
2
Par conséquent, lorsque n tend vers +oo, l'intégrale I (et donc Sn) tend vers
!<p(O + 0) = !U(x + 0) + f(x - 0).
Loo sin3 kx
k! '
x E lR
k=l
= ~ (eix)k = ei"' - 1
~ k! e '
k=l
OO ( e3iX) k e3iz
2: k! =e -i.
k=l
Dès lors,
S(x) = f
k=l
fk(x) = ~éosx sin(sinx) - ~éos 3x sin(sin3x),
et de la convergence uniforme, on déduit que ce développement représente la
série de Fourier de la fonction S.
Exercice 6.6.15 Soit f une fonction intégrable sur l'intervalle [-7r, 7r] et dif-
férentiable au point xo. Montrer que la série de Fourier de f converge vers
f(xo).
Solution: Par hypothèse, f est différentiable au point xo, donc
. f(x) - f(xo)
1lm f'( Xo,
)
=
x--+xo x - xo
existe. Soit cp le prolongement continu en xo de f(x2=~~xo). Autrement dit (ca-
ratérisation de Carathéodory), on a f(x) = f(xo) + (x - xo)cp(x). Sans res-
treindre la généralité, on peut supposer que xo = 0 et f(xo) = 0 (il suffit de
faire respectivement une translation horizontale et une translation verticale).
Donc f(x) = xcp(x), où cp est continue. La fonction 'lf;(x) e!J~1 , est évi- =
demment continue en O. En notation complexe, la série de Fourier de f s'écrit
(proposition 6.2.5), sous la forme
OO
""' c eikx k EZ.
~ k '
k=-oo
D'où
202 CHAPITRE 6. SÉRIES DE FOURIER
lim Sn(O)
n->oo
= n->oo
lim (d-n-1 - dn) = 0 = f(O).
. '"°' coskx
ecosx cos(smx)
OO
= L.J ~·
k=O
et
ecosx sin(sinx) =
k=O
t si~~x'
représentent les séries de Fourier cherchées.
~ sinkx 1
L.J kO. '
O<a<-
-2
k=l
~o + t;(a~ + b~) s ;
2 OO 117r f -?r
2 (x)dx,
on a
OO 1 117r-7r f
[; k 2a S ; 2
(x)dx.
Or f:,1f /2(x)dx est fini, d'où la série L: ;çk converge ce qui est absurde car
cette série diverge si 0 <as !·Par conséquent, la série proposée n'est la série
de Fourier d'aucune fonction.
(Autrement dit, la formule d'intégration par parties est encore valable dans ce
cas).
2} Soit f une fonction continue sur [-7r, 7r] avec f(-7r) = f(7r). On suppose
que la dérivée f 1( x) est une fonction réglée et admet une dérivée à droite et une
droite à gauche. Montrer qu'en tout point x où f'(x) est continue, si
OO
OO
f'(x) = Lk(-aksinkx+bkcoskx).
k=l
Solution : 1) On a
lb f'(x)g(x)dx = 1c 1
J'(x)g(x)dx + 1c 2
J'(x)g(x)dx
a
+ · ·· + 1 Cn
Cn-l
ci
lb
J'(x)g(x)dx + en f'(x)g(x)dx,
-1:
Cn-1
D'où
lb J'(x)g(x)dx
= f(b)g(b) - f(a)g(a)
= f(x)g(x)I~ - lb f(x)g'(x)dx.
2) Par hypothèse f' est réglée et admet une dérivée à droite et à gauche,
donc {théorème 6.2.10) la série de Fourier de f' converge simplement en tout
point x vers !U'(x + 0) + f'(x - 0)). En outre, en tout point x où f' est
continue, sa série de Fourier converge vers f'(x), c'est-à-dire
OO
où ak = ~ J::.1J' (x) cos kxdx et ,Bk = ~ J::.'lr f' (x) sin kxdx sont les coefficients
de Fourier de f'. Puisque J{-7r) = f(7r), alors
ao = - 117r f'(x)dx 1
1f -'Ir
= -{!(7r) - f(-7r)) = 0,
1f
6.6. EXERCICES RÉSOLUS 205
et d'après 1), on a
1111" f'(x)coskxdx,
-
7r -11"
1 k111"
= -f(x)coskxl~11"+- f(x)sinkxdx,
7r 7r -1!"
Exercice 6.6.19 Soit f une fonction continue par morceaux sur [-7r,7r].
a) Montrer qu'on peut intégrer terme à terme la série de Fourier de f,
c'est-à-dire
Solution : a) La fonction définie par F(x) = J~11" f(t)dt - ~7r, est continue et
sa dérivée F'(x) = f(x)- ~'est continue par morceaux. Notons que F admet
en tout point une dérivée à droite et une dérivée à gauche. On a F( -7r) = ~7r
et
F(x) = ~o + L(akcoskx+,Bksinkx),
k=I
206 CHAPITRE 6. SÉRIES DE FOURIER
où ak = ~ 1:_11' F(x) cos kxdx et f3k = ~ 1:_11' F(x) sin kxdx. En utilisant la
méthode de l'intégration par parties tout en tenant compte de l'expression de
F'(x) ci-dessus, on obtient
Œk = 1111'
- F(x)coskxdx,
7r -11'
bk
= -k.
De même, on obtient f3k = 1'-· D'où
J f(x)dx =
ao
2 x + F(x) + C, C = constante
= ;ox + f
k=l
~(-bkcoskx + aksinkx) + K, ao
K=C+-
2
en vertu de l'inégalité de Schwarz dans !Rn (le produit scalaire est inférieur ou
6.6. EXERCICES RÉSOLUS 207
n-1 · 2
~· smnx
L.t sm(2k + l)x = . ,
k=O smx
208 CHAPITRE 6. SÉRIES DE FOURIER
1
ITn(x)I::; -.- , 'tin EN*, Vx E [ê,7r- ê]
Slllê
lf(x)-Sn(x)I::; 4.
n7rSlllê
, 'tin EN*, Vx E [ê,7r-ê],ê E ]o, ?:2 [
En déduire que la suite (Sn) converge uniformément vers f sur tout compact
de JO, 7r[.
e) Montrer que
S' (x) =
n
2si~2nx'
1rSlllX
Vx E Jo, ?:2 [
et en déduire que Sn admet un premier maximum en an = 2: .
f) Montrer que
Sn (X ) -_ ~
7r
lx
0
sin 2nt d
•
smt
t,
et qu'en outre
217r sinx
lim Sn(an) = - --dx,
n-oo 7r o X
où an= 2: (voire)).
g) Montrer que la suite (Sn(x)) ne converge pas uniformément vers f(x)
sur]O,~[.
f(x + 0) + f (x - 0) _ 1 - 1 _ 0 _
- - 2 - - , pour x - 0 ou 7r,
2
et vers f(x) pour 0 < x < 7r. Or en chaque point de discontinuité xo = 0 ou 7r,
on a
!( ) _ f (xo + 0) + f(xo - 0)
Xo - 2 '
6.6. EXERCICES RÉSOLUS 209
car f(O) = /(7r) = 0, donc dans tous les cas la somme de la série de Fourier de
f coïncide avec f. Déterminons explicitement la série de Fourier en question.
Comme f est impaire, alors ak = 0, Vk EN et
1171"
bk = -
2171"
f(x)sinkxdx = - sinkxdx =
2(1 - (-l)k)
k
171" sinkxdx,
7r -'Il" 7r 0 7r 0
ou
0 si k = 2p
bk ={ 4
si k = 2p+ 1
(2p+l)7r
b) Il suffit d'utiliser le théorème de continuité. En effet, les fonctions Sn
sont continues sur lR mais la fonction f est discontinue. Donc il ne peut y avoir
convergence uniforme sur R
c) Montrons que
On a
•
smX ""'°' . . (
n-1
""'°'
n-1
.Ln ( x ) = L..,,smxsm 2k + l) x = L..,, cos2kx - cos2k+1
.rrr 2
x = sm
(
. 2 nx.
)
k=O k=O
En outre, Vx E [ê, 7r - E], ê E ] 0, ~ [; c'est-à-dire 0 < ê :S x :S 7r - ê < 7r, la
fonction sinx est positive et on déduit de l'égalité ci-dessus,
T. sin2 nx
1 n(x)I :S sinx
1
:S sinê' VxE [ê,7r-ê],êE ]o,i[
d) Soient n,p EN* et x E [ê,7r-ê], E E ]o, ~[.On a
Sn+p(x) - Sn(x) =
i7r n+p-1
""'L..,,°' sin(2k + 1 )x _ i ""'°' sin(2k + 1)x
2k + 1
n-1
7r L..,, 2k + 1 '
k=O k=O
n+p-1 .
= i L sm(2k + l)x
7r k=n 2k + 1 '
n+p-1
= i L Tk+l(x) -Tk(x) (d'après c))
7r k=n 2k + 1 '
4 n+p Tk(x) 4 n+p-l Tk(x)
= ;: I:
k=n+l
2k - 1 - ;:
k=n
I:
2k + 1 ,
n+p-1
= i Tn+p(x) _ i
Tn(x) + ~ Tk(x) ""'°'
7r 2(n + p) - 1 7r 2n + 1 7r k L..,, 4k 2 - 1 ·
=n+l
210 CHAPITRE 6. SÉRIES DE FOURIER
Dès lors,
n+p-1
< _i ITn+p(x)I + _± ITn(x)I + ~ ""' ITk(x)I
7r 2 (n + p) - 1 7r 2n + 1 7r L.J 4k 2 - 1 '
k=n+l
4 4
< 7r(2(n+p)- l)sinc + 7r(2n+ !)sine
8 n+p-1 1
+ 7r sin c L
k=n+l
4k2 - 1'
puisque la série de terme général 4kL 1 est une série convergente. Le reste
d'ordre n de cette série tend vers 0 et l'inégalité ci-dessus est valable 'Vn E N*.
Le résultat en découle. Par ailleurs, le second membre de l'inégalité que l'on
vient de démontrer, tend vers 0 indépendamment de x sur tout compact de
JO, 7r[. Par conséquent, la suite (Sn) converge uniformément vers f sur tout
compact de JO, 7r[.
e) On peut raisonner comme dans c), comme on peut le faire autrement.
En effet, on a
4 n-l 4 1 i 2nx 2 sin 2nx
S' (x) = - Re""' ei( 2k+l)x = - Re eix. - e.
n 7r L.J 7r 1 - ei 2x 7r sin x .
k=O
où x E )0, ~). Dès lors, le premier point où S~(x) = 0 est an = (ce point :n
est un maximum puisque pour 0 S x S 2: , c'est-à-dire 0 S 2nx S 71", on a
sin 2nx 2 0 et au passage par :n,
cette fonction change de signe).
f) La première égalité résulte immédiatement de e) puisque S(O) =O. Pour
le calcul de la limite de Sn(an), on procède comme suit : on a
~
7r
1°'n sinsmt
. 2nt dt, lln=-
7r
2n
0
.
1lm ( ) .
1lm sin u 2 sin u 1. 2~ 2 sin u
'Pn u
n-+oo
= n-+oo . u -
n7r Sln n 7rU
lm . u
n-+oo Sln 2n
= 7rU
2
La suite (cpn) converge simplement sur ]0,7r] vers la fonction cp(x) = 2 ~:u.
Cette dernière est continue et intégrable sur ]O, 7r]. Par ailleurs, pour tout n E
N* et tout u E]O, 7r[, on a 2~ E )0, ~)et sin 2~ ~ n~ (en général, pour 0 E [O, U,
on a sinO ~ ~),ce qui implique la double inégalité: 0 ~ 'Pn(u) ~ si:u. Les
hypothèses du théorème de convergence dominée étant satisfaites, on en déduit
que
lim Sn(an)
n-+oo
= n-+oo
lim 10
1T 'Pn(u) = 11T lim 'Pn(u) = -
0 n-+oo 7r
217T --du~
sin u
0
1, 179.
U
(Pour montrer que J01T si:udu ~ 1, 8519, plusieurs méthodes sont possibles. On
va utiliser la théorie des séries entières ainsi que le critère des séries alternées
de Leibniz sur les séries numériques. On a
sin u = 'L.J
"°' (2k(-l)k
00
2
+ 1)! u k+l '
k=O
d'où
sinu _ ~ (-l)k 2k
u - 6
(2k + l)!u ' u :f: O.
Le rayon de cette série entière est égal à l'infini et la fonction ci-dessus admet
un prolongemnt par continuité en O. Une série entière converge uniformément
sur tout compact inclus dans l'intervalle ouvert de convergence. Ici la série
converge sur ~ et on peut choisir en particulier l'intervalle qui nous intéresse
[O, 7r]. Dès lors, on peut intégrer sur cette intervalle cette série terme à terme
r
}0
sinudu =
u lo
r (f (2k)! u2k+l) du '
k=O
(-l)k
OO -1 )k {1T 2k
(
= {;(2k+l)!}o u du,
OO (-l)k7r2k+l
{; (2k + 1)!(2k + 1)'
OO
212 CHAPITRE 6. SÉRIES DE FOURIER
où
71'2k+l
ak = (2k + 1)!(2k + 1) ·
Notons que (ak) est une suite décroissante de nombres positifs convergeant
vers zéro. La série L:(-l)kak est une série alternée et satisfait au critère de
Leibniz, donc elle converge et on a
OO
5 (-1 )k11'2k+l
~ {; (2k + 1)!(2k + 1)
< r sinu du,
1, 85190 lo u
6 ( -1 )k11'2k+l
< {; (2k + 1)!(2k + 1) ~ l, 85193 '
et par conséquent J07r si~udu ~ 1, 8519).
g) Pour montrer que
il suffit de trouver une suite numérique (an) telle que Sn(an) - f(an) ne tend
pas vers zéro. Or ISn(an) - f(an)I = ISn(an) - li, et d'après la question pré-
cédente, la limite de cette expression vaut Il, 179 - li= 0, 179. Cette dernière
est strictement supérieure à 0, d'où limn--+oo sup(ISn(an) - f(an)I) i: O. Par
conséquent (Sn(x)) ne converge pas uniformément vers f(x) sur JO,~[.
Exercice 6.6.22 On dit qu'une suite (Bn) de polynômes est une suite de po-
lynômes de Bernoulli si les conditions suivantes sont satisfaites :
1
B1(x) x- "2'
B~(x) = Bn-1(x), Vn E N*\{1}
fo 1
Bn(x)dx = 0, Vn EN*
OO 1
((x) = L kx' Vx >1
k=l
fo 1
Bn(x)dx = fo (fox Bn-1(t)dt) dx + C.
1
Or J01 Bn(x)dx = 0, 'tin EN*, donc C = - f01 (J0x Bn-1(t)dt) dx et par consé-
quent
Bn(x) =fox Bn-1(t)dt - fo (fox Bn-1(t)dt) dx.
1
x3 x2 x
B3 =6-4+12'
x4 x3 x2 1
B 4 = 24 - 12 + 24 - 720'
x5 x4 x3 x
Bs = 120 - 48 + 72 - 720'
x6 x5 x4 x2 1
B6 = 720 - 240 + 288 - 1440 + 30240.
214 CHAPITRE 6. SÉRIES DE FOURIER
c) Pour n 2:: 2, on a
Bn(l) - Bn(O) = fo 1
B~(x)dx = fo 1 Bn-1(x)dx = 0,
d'où Bn(l) = Bn(O). Cette relation n'est pas valable pour n = 1 car pour ce
cas on a B1{l) # B1{0).
d) Les hypothèses du théorème de Dirichlet étant satisfaites, on en déduit
que la fonction fn est développable en série de Fourier. Nous allons utiliser
la forme complexe :L~-oo ck(Jn)ei21rkx, où ck(fn) = f01 fn(x)e-i 27rkxdx. Pour
n 2:: 2, k E Z*, on a
Pour n = 1, k E Z*, on a
1
- i27rk.
Dês lors,
n2::2
L
OO
-1 ei27rkx
k=-oo (i27rk)n
k#O
= t -l
k=l (i27rk)n
((-l)ne-i27rkx+ei27rkx)
'
=~ -1 ((-l)ne-i27rkx + ei27rkx)
L...J (i27rk)n '
k=l
= t (i2~~)n
k=l
(((-lt + 1) cos27rkx - i((-lt - 1) sin27rkx).
(- l r +l = {
2 si
Ü Si
X=
X
2p
= 2p + 1 ' (-1r-1 = { -~ Si
si
X=
X=
2p
2p+ 1 '
alors pour n = 2p, la série ci-dessus s'écrit sous la forme 2 ~;;~;; 1 2:~ 1 co~~;kx
et pour n = 2p + 1, sous 1a riorme 2(-l)P+l "°'oo sin27rkx
(27r)2P+i L..Jk=l k2P+1 .
e) Pour p 2: 1, on a
f ( )= 2(-l)P+l ~ cos27rkx Vx E IR
2p X (27r)2P L...J k2P '
k=l
Dès lors,
/2p(O) = (27r)2Ptr
2(-l)P+l oo 1
k2P =
2(-l)P+l
(27r)2P (( 2p),
d'où
216 CHAPITRE 6. SÉRIES DE FOURIER
On a
OO1 71"2
I:k2 = ((2) = 271" 2B2(0) = (f'
k=l
OO 1 4
L:k4 ((4) = -23 7r4B4(0) = ; 0 ,
k=l
OO 1 6
7r .
= 257r6 Ba ( 0) = 945
L:ka = ((6)
k=l
= 27rdkck.
Exercice 6.6.24 On considère l'espace C([-7r, 7rj, IR) des fonctions continues
sur [-7r, 71"], muni du produit scalaire (!, g) = J:.1r
f(x)g(x)dx. Soit S le sous-
espace de C([-7r, 7r], IR) engendré par les fonctions cpo, cpi, ... , 'P2n où
1 17r
Co (!,'Po) = ...fii -'Ir f(x)dx,
On a
2n
p(x) L Ck'Pk(x),
k=O
1
27r 17r f(x)dx + ..!:.7r (17r sinxdx) sinx + ..!:.7r (17r cosxdx) cosx
-'Ir -'Ir -'Ir
avec
Y1 + Ày = f (x), À E C \ iZ
où f: lR - - t C,
est une fonction continue et 211"-périodique.
a) Déterminer la solution sous forme intégrale de l'équation différentielle
ci-dessus et montrer qu'elle est 211"-périodique si et seulement si y(O) = y(27r).
b} Montrer que l'équation différentielle ci-dessus admet une solution unique
développable en série de Fourier et déterminer cette série sous forme complexe.
En tenant compte du fait qu'en général (on procède par intégration par par-
ties), ck(Y(n)) = (ik)nck(y), Vn EN, on obtient
avec K = y(O). Supposons que y(O) = y(27r) et soit ((x) = y(x+27r) la solution
de l'équation différentielle en question. On a ((0) = y(27r) = y(O), d'où (=y.
Si réciproquement, y est 27r-périodique, alors évidemment y(O) = y(27r). Dès
lors, la solution y est 27r-périodique si et seulement si y(O) = y(27r). Cette
dernière condition s'écrit explicitement sous la forme
((x) = L ck(()eikx,
k=-00
at c (8âx2u + 8
au= u)
2 2
8y2 ,
220 CHAPITRE 6. SÉRIES DE FOURIER
où
b) Pour que l'équation ci-dessus possède une solution unique, il faut fournir
une condition initiale. Supposons que l'interrupteur se ferme pour t =O. Avant
cet instant, il ne pouvait y avoir de courant dans le circuit, mais le condensateur
pouvait avoir une certaine charge que l'on désigne par Qo. Que vaut dans ce
cas Vc(O)?
c) Supposons que la tension V soit donnée par un train d'impulsion pério-
diques. Qu 'elle est la représentation en série de Fourier complexe de V ?
d} On sait que la solution de l'équation différentielle {6.6.11} est la somme
de la solution générale de l'équation homogène associée et d'une solution par-
ticulière de l'équation complète. On suppose que la solution particulière soit
périodique ayant la méme période T que V(t). Déterminer la solution de l'équa-
tion {6.6.11}.
222 CHAPITRE 6. SÉRIES DE FOURIER
c'est-à-dire
(6.6.12)
OO
OO
= RC L iwkckeiwkt + L ckeiwkt
k=-oo k=-oo
f = L2 (-l)k+l
00
k sinks.
k=l
811" = _..!:.._
27f k=-oo
f (-l)keiks.
f' = L ikck(f)eiks,
k=-oo
{ _ l)k.;
donc ck (!) = ~. Dês lors,
f = LOO
ck(f)eiks
•
= L (-l)ki
OO . .
k (eiks - e-iks) = 2 L
(-l)k+l
k sinks.
OO
T * S = 27r L ck(T)ck(S)eiks.
k=-oo
Solution : On a
T *S = 27r L ck(T)ck(S)eiks.
k=-oo
6. 7 Exercices proposés
Exercice 6.7.1 Montrer que la fonction
x 1----? f(x) = arcsin(cosx),
est développable en série de Fourier, déterminer cette série et préciser sa conver-
gence.
Réponse : Il suffit de remarquer que : arcsin(cosx) = arcsin(sin(~ - x)), et
d'utiliser l'exercice 6.6.12. La convergence est normale (et par suite absolue et
uniforme).
Exercice 6.7.2 Soit f une fonction 27r-périodique, définie par
k=l +
6. 7. EXERCICES PROPOSÉS 225
2 {1T 4 (1-(-l)k) 0 si k = 2p
bk=;Jo x(7r-x)sinkxdx=; k3 ={ 8 sik=2p+l'
7T(2p+l)3
On obtient l'expression
f(x) = L:-41-(-l)k
OO
k sinkx = L
3
OO 8
3 sin(2p+ l)x, \;/x E lR
k=l 11' p=O 11' (2p + 1)
g(x)=sup{cosx,O}, xER
Montrer que cette fonction est développable en série de Fourier et préciser cette
série
Exercice 6.7.5 Soit f une fonction 211'-périodique, paire et définie sur lR par
oùaE]O,~[.
a) Quelle est la série de Fourier associée à f ?
c) Etudier la convergence uniforme de la série obtenue dans a), en utilisant
deux méthodes : une étude directe et le théorème de Dirichlet.
d'1l E n d e'duire
· les sommes d es series
, · : "'oo sin 2 ka t "'oo (-l)k sin 2 ka
L,,k=I -,;r- e L,,k=I k2 ·
226 CHAPITRE 6. SÉRIES DE FOURIER
Réponse: a)
f(x)
x)2n
= (;: - 1f ::; x ::; 1f, n E N
OO 1 00 {-l)k 00 {-l)k
Lk2'
k=l
Lll2'
k=l
LTT·
k=l
Réponse: a) f est continue en tout point, admet une dérivée à droite et une dé-
rivée à gauche. D'après le théorème de Dirichlet cette fonction est développable
en série de Fourier.
6. 7. EXERCICES PROPOSÉS 227
ao = -2111" f(x)dx = -2 2 1 ,
7r o n+
~ 111" f(x)coskxdx-2( 1~
- - 1) k+l (2n).L...-( k) 2 .( ( -1 )i • ) ,n;2:1
7r o j=l 7r J 2n - 2J + 1 .1
D'où, pour -7r ~ x ~ 7r,
OO
Réponse : b) On a
1 111"
ao - exdx = e1r - e-11" = 2 sinh 7r
,
7r -1!" 7r 7r
_!_111" x k d _ e7r-e-7r (-l)k _ 2sinh7r (-l)k
e COS X X - k - k2 ,
7r -1!" 7r 1+ 2 7r 1+
_!_ 111" x . k d __ e7r - e-11" (-l)k k __ 2sinh7r (-l)k k
e sm x x - k - k2 '
7r -1!" 7r 1+ 2 7r 1+
228 CHAPITRE 6. SÉRIES DE FOURIER
sinh 1f ~ ( -1) k ( k _
x _
e - + 2 sinh 1f L...J 1 k2 cos x
k . k )
sm x .
1f 1f k=i +
~ sinkx
L...J lnk '
k=2
est une fonction continue sur un ensemble à préciser. Montrer que cette série
ne peut etre une série de Fourier (d'une fonction intégrable f).
Exercice 6. 7.11 Soit f (xi, ... , xn) une fonction 27r-périodique en xi, ... , Xn et
supposons qu'elle est de classe ci. Déterminer la série de Fourier de cette
fonction.
6. 7. EXERCICES PROPOSÉS 229
Réponse : On trouve
OO
où
~ ~ . k7r k1fC
u(x, t = L...J uk(x, t) = L...J Ak sm - 1-x cos - 1-t.
k=l k=l
u(x, 0) = f(x) = f
k=l
Ak sin kt x,
on détermine les coefficients Ak à l'aide de la méthode des séries de Fourier et
on obtient finalement la solution
u(x,t) =~ (2 [ k1f
L...J y Jo f(x)sm-
00
) . k1f
1 xdx sm-
• k1fC
1 xcos-l-t.
k=l 0
230 CHAPITRE 6. SÉRIES DE FOURIER
âu â 2u
ât - âx 2 '
t>O
où u : [O, L] x [O, +oo[~ R, (x, t) 1--t u(x, t) est une fonction continue sur
[O, L] x [O, +oo[ et de classe C00 sur ]O, L[ x JO, +oo[. On suppose satisfaites les
conditions aux limites : u(x, t) = u(L, t) = 0, L > 0, ainsi que les conditions
initiales : u(x, 0) = cp(x), où cp : [O, L] ~ R est une fonction 2L-périodique,
impaire et de classe C4 . Déterminer u(x, t), 0 ~ x ~ L, à l'aide des séries de
Fourier.
f (x) = f:
k=l
2 sin ( 2k3 + 1) ~.
f 21r f 21r
lo lf(x)l 2dx :S Jo lf'(x)l 2dx, (inégalité de Wirtinger)
Montrer que l'égalité a lieu si et seulement si f(x) = ae-ix + beix, pour tout
x E ~' a et b sont des constantes.
b) Soit C une courbe de classe ci, régulière, fermée, sans point double et
de longueur L. Montrer que l'aire (noté A) du compact dont C est la frontière,
satisfait à A :S ~; (inégalité isopérimétrique). Montrer que l'égalité n'a lieu
que pour le cercle. Interpréter géométriquement ce résultat.
OO OO
T = x 2 IT(x) * Li(x),
où IT(x) est la fonction porte (voir exercice 1. 7.1, chapitre 1) et Li(x) est le
peigne de Dirac (voir section 1.3.2, chapitre 1).
a) Ecrire le développement en série de Fourier de la distribution T.
b) Déterminer au sens des distributions T" ainsi que sa série de Fourier.
c) En déduire le développement en série de Fourier de Li(x).
1 - 2ae e-i'k wx ~
2 e-i'kwx )
Ck = lim -
(6,e)-+(O,O) a
(
[a(1;6> -.--dx +
smwx /T -.--dx .
smwx
Thansformée de Fourier
Introduction
Nous allons d'abord étudier la transformée de Fourier
f
sur l'espace de Hilbert c,2. Comme C, 2 i. C, 1 , la définition de donnée pour
f E C, 1 ne s'applique pas pour un élément de C, 2 . Cependant, l'espace S étant
dense dans C,2 alors la transformée de Fourier se prolonge continûment à tout
C, 2 . On montre que tout élément de C, 2 est limite au sens de la topologie de C, 2
(autrement dit, il s'agit de la convergence en moyenne quadratique) d'une suite
d'éléments de l'espace S. Pour l'espace C, 2 , on a à nouveau un isomorphisme
topologique
mais la transformée de Fourier devient une transformée définie par une limite
en moyenne. On donnera aussi un aperçu sur la transformation de Fourier à
plusieurs variables et dont les propriétés sont similaires à celles étudiées pour
le cas d'une variable. Comme dans les autres chapitres, le reste de celui-ci
comporte de nombreux exercices complètement résolus ainsi que des exercices
proposés avec éventuellement des réponses ou des indications.
Cette intégrale est bien définie puisque lf(x)e- 27riwx1 = lf(x)I et f E C, 1 (1R).
f
On écrira symboliquement : = Ff ou Î(w) = F{f(x)}. D'autres notations
existent dans la littérature.
Remarque 7.1.1 Nous verrons plus loin que sous certaines conditions (! E
C, 1 et f E C, 1 , exercice 7.6.24 ou encore proposition 7.3.9), on peut obtenir
f (x) à partir de Î( w) par la transformation inverse (dite formule d'inversion
de Fourier)
f(x) = l: Î(w)e27riwxdw,
Remarque 7.1.2 Il faut noter que la transformée de Fourier n'existe pas tou-
jours. Par exemple, la fonction f(x) = x 2 n'admet pas de transformée de Fou-
rier car l'intégrale J~00 x 2e- 27riwxdx n'existe pour aucune valeur de w.
Nous allons voir que si f E C1 (IR), alors Î est une fonction continue qui
tend vers 0 à l'infini. Ce résultat souvent utilisé est connu sous le nom de
lemme ou théorème de Riemann-Lebesgue (voir aussi lemme 6.2.9 du chapitre
précédent).
Proposition 7.1.2 Si f E C1 (IR), alors Î est continue, bornée, Î(w) tend vers
0 quand w----? ±oo et llJiloo::::; 11/111.
Démonstration : On a
La fonction sous le signe intégrale est continue pour presque tout x E IR et est
mesurable pour tout w E IR. En outre, on a
ép(w) = 100
-OO
(t k=l
Ckl[°'k-Ii°'k]) e-211'iwxdx,
= t
k=l
Ck 1°'k e-211'iwxdx,
°'k-1
n .
= ~ ick (e-211'iwak _ e-211'iwak-l).
L...J 27l'W
k=l
Dès lors
lép(w)I ~ ;1 ( ~
n 1
lckl ) îWÏ'
et pour w-----+ ±oo, on a lép(w)I ~ ~· Par conséquent,
Démonstration : On a
= L: f(u)e-27riw(u+c)du, u =X - c
= e-27riwc 1: f(u)e-27riwudu,
= e-2?riwc J(w),
L:
Démonstration : On a
= L: f(x)e-27ri(w-wo)xdx,
= J(w-wo),
et achève la démonstration. D
1
F{f(cx)} = îCÏf "'(W)
c.
En outre, la transformée de Fourier d'une fonction paire (resp. impaire) est
paire {resp. impaire).
240 CHAPITRE 7. TRANSFORMÉE DE FOURIER
Démonstration : On a
= 1~1 1 (~).
En particulier, on a F{f(-x)} = J(-w) et le résultat en découle. D
F{f(x)} = f(-w).
Démonstration : On a
= 1_: f(x)e21fiwxdx,
= f(-w),
et la démonstration s'achève. D
Nous allons maintenant étudier la transformée de Fourier d'une dérivée.
Si en outre, f admet des dérivées jusqu'à l'ordre n qui sont dans .C 1 (1R), alors
Démonstration : En effet, on a
On sait que si une fonction intégrable admet une limite, alors cette dernière est
nulle. Par hypothèse, f E .C 1 (JR) et il suffit de montrer que lim f(x) existe.
:z:--+±oo
Notons que
f(x) = /(0) +fox f(t)dt.
Comme f' est intégrable, alors f(x) a une limite finie pour x -----+ ±oo. Cette
limite ne peut être que zéro car sinon f ne serait pas intégrable. Dès lors,
Démonstration : On a
df(w) = _i_
dw dw
1 00
-OO
f(x)e-27riwxdx.
Comme
1- 211'ixf(x)e- 27riwxl = 27rlxf(x)I,
et que par hypothèse xf(x) E .C 1 (R), alors d'après le théorème de dérivation
sous le signe intégrale,
df(w)
dw
= 1 00
-OO
-211'ixf(x)e- 27riwxdx = F{-211'ixf(x)}.
et la démonstration s'achève. D
ce qui signifie que plus f décroU rapidement à l'infini, plus n est grand (c'est-
f
à-dire plus est dérivable et ses dérivées sont bornées).
Démonstration : On a
D'où
avec
J = <let ( ~~at ~~at) = <let ( 11 0 )
1 = 1.
Dès lors,
Autrement dit,
S = { c,o E C00 : Vm, n EN, 111im lxmc,o(n)(x)I = O},
X -+OO
Notons que S est un espace vectoriel sur C (si <pi, C,02 E Set a, f3 E C, alors
+ f3c,o2 ES). Il est clair que : V c Sc&. L'espace S est une algèbre pour
a.c,o1
la convolution : si f, g E S alors f * g E S.
Exemple 7.2.2 La fonction e-lxl est à décroissance rapide mais n'est pas de
classe C00 , donc e-lxl fj. S.
Exemple 7.2.3 La fonction 1;x 2 est de classe C00 mais n'est pas à décrois-
sance rapide, donc 1;x2 fj. S.
où C = suplR lxm+ 2 c,o(n)(x)I < oo. Notons que 'l/J E C 1 et lxmcp(n)(x)I S 7/J(x).
La fonction xmcp(n) est continue, donc elle est mesurable et appartient à C1 .
De même, on a 'ljJ 2 E C1 , lxmcp(n)(x)l 2 S 7/J 2 (x) et dès lors xmcp(n) E C2 , ce qui
achève la démonstration. D
-
c,o(m)(w) = (27riw)m(jJ(w).
rp(n>(w) = F{(-27rixrc,o(x)},
= 1_: (-27rixrc,o(x)e- 27riwxdx,
= 1_: u(x,w)dx,
où u(x,w) désigne la fonction sous le signe intégral. Notons que u E C00 (JR 2 )
et pour tout w E IR, on a
Concernant la seconde relation, il est clair qu'elle est vraie pour m = O. Sup-
posons qu'elle soit vraie au rang met montrons qu'elle est vraie au rang m+ 1.
En utilisant la proposition 7.1.10 (ou une intégration par parties), on obtient
immédiatement
= F{c,o(m+l)(x)},
(27riW )(m+l) ({J( W).
La démonstration s'achève. D
246 CHAPITRE 7. TRANSFORMÉE DE FOURIER
Proposition 7.2.5 Si cp ES, alors rp ES. Autrement dit, l'espace S est stable
par transformée de Fourier.
Démonstration : En effet, d'après la proposition précédente, rp E C00 et
rp(n)(w) = (-211'i)n~(w),
= xncp(x). Dès lors, pour tout m, n EN,
où 'lfJ(x)
.....
(211'iw)mrp(n)(w) = (211'iw)m(-211'ir'l/J(w) = (-211'i)n1fJ(m)(w).
---
En utilisant la proposition 7.1.2, on obtient
Proposition 7.2.6 Si une suite (cpk) converge dans S vers une fonction cp,
alors 'Pk converge dans S vers rp.
Démonstration: Il suffit de montrer que si 'Pk(x) -----+ 0 dans S, alors ipk(w) -----+
0 dans S. Pour tout m, n EN, la suite (xncpkm) (x)) converge uniformément vers
O. En raisonnant comme dans la proposition précédente, on montre que wmrp(n)
converge uniformément vers O. En effet, on a
(211'iw)mipk(n)(w) = F{((-211'i)cpk(x))(m)},
d'où
lwmipi(m)(w)I S (211')(n-m)ll(xncpk(x))(m)lli·
Le second membre de l'inégalité ci-dessus est une combinaison linéaire de
termes de la forme J~00 lx°'cpi;'3)(x)ldx, 0 S a S n, 0 S {3 S m. On pose
comme dans la proposition 7.2.3,
max lx°'cp(.B)(x)I si lxl S 1
'lfJ(x) = { xE[-1,1)
~ si lxl > 1
où C =supR lx°'+2cpC )(x)I < oo. La fonction 'l/J
8 .C 1 et on a lx°'+ 2cpC8 )(x)I S
E
'lfJ(x). Notons que pour c > 0 arbitraire et k assez grand, J~ 1 lx°'cpi;'3)(x)ldx S 2e
car lx°'cpi;'3)(x)I Sc. De même, on a
1--OO
1
lx°'+ 2 cpi;'3)(x)ldx + f
11
00
lx°'+ 2 cpi;8)(x)ldx s2 f
11
00
€2dx = 2c.
X
La démonstration s'achève. D
On déduit de ce qui précède, le résultat suivant :
7.2. TRANSFORMÉE DE FOURIER DANS S 247
l: cp(x)'l/J(x)dx = l: {j5(w);f(w)dw.
l: f(x)g(x)dx = l: Î(w)g(w)dw.
l: f(x)g(x)dx = l: (l:
f(x) g(x)e- 27riwxdw) dx,
= l: (l:
g(w) J(x)e- 27riwxdx) dw,
l: g(w)Î(w)dw.
g(w) l: g(x)e27riwxdx,
= l: "ijj(x)e27riwxdx,
= l: 'l/J(x)e-27riwxdx,
= ~(w),
et d'après la formule ci-dessus, on obtient finalement
l: cp(x)"ijj(x)dx = l: {j5(x)~(w)dw,
ce qui achève la démonstration. D
Les distributions tempérées forment un espace vectoriel que l'on note S'
(espace dual de S). On vérifie que : S' C 1J'. Comme dans la proposition
1.2.2 (chapitre 1), on a une caractérisation des distributions tempérées : une
fonctionnelle linéaire T sur S est une distribution tempérée si et seulement s'il
existe C > 0 et n E N tels que, pour tout c.p E S, on ait
Exemple 7.3.1 Si f est localement sommable, alors la distribution qui lui est
associée n'est en général pas tempérée (voir exercice 1.6.15}.
Définition 7.3.2 Une fonction f est dite à croissance lente si pour lxl grand,
lf(x)I ~ Alxlk, k EN où A est une constante.
Exemple 7.3.4 Si f est sommable, alors elle détermine une distribution tem-
pérée (voir exercice 1.6.18).
Exemple 7 .3. 7 Si une distribution est tempérée, alors ses dérivées le sont
aussi (voir exercice 1. 6.19).
= l:l: f(x)cp(w)e-21riwxdxd!JJ.
Notons que lf(x)cp(w)e- 21riwx1 = lf(x)llcp(w)I. Puisque fcp est une fonction
sommable, alors l'intégrale ci-dessus converge et la permutation des deux in-
tégrales ci-dessus est légitime. Donc
= l:
(f,Fcp).
f(x)ij5(x)dx,
est bien définie car <p E S implique F <p E S. La fonctionnelle FT est évi-
demment linéaire sur S. Elle est continue car si une suite (cpk) converge vers
<p dans S, alors Fcpk converge vers Fcp dans S (voir proposition 7.2.6). Dès
lors, puisque Test continue, on en déduit que (T, Fcpk) converge vers (T, Fcp);
autrement dit vers (FT, cp). Donc FT est bien une distribution tempérée et la
démonstration s'achève. 0
pour tout cp ES et TES' avec :Fcp = J~00 cp(x)e 2?riwxdx. Par ailleurs, si cp ES
et TES', alors
(:FT, cp) = (T, :Fcp) = (T, :Fïp) = (T, :Fïp) = (:FT, ëp) = (:FT, cp),
d'où FT = :FT.
En s'inspirant des propositions 7.1.8 et 7.1.10, on obtient
Proposition 7.3.5 Si T est une distribution tempérée, alors sa dérivée T' est
aussi tempérée et on a
:FT' = 27riw:FT, c'est-à-dire T' = 27riwT.
Plus généralement, pour la dérivée d'ordre n, on a
Démonstration : En effet, nous avons déjà montré que T étant à support borné
alors, (Tx, e- 211'iwx) existe et c'est une fonction indéfiniment dérivable qui se
prolonge en une fonction holomorphe entière dans le plan complexe (voir lemme
5.1.3 et exercice 5.1.6 du chapitre convolution). On a
1-: cp(w)g(w)dw,
(g, cp)'
ce qui achève la démonstration. D
L: cp(k) = L: ij)(k).
k=-oo k=-oo
c
lcp(k)I :::; k2, li{5(k)I :::; ~' k E Z*
est linéaire et continue de S sur :IR.. Nous allons voir que I:~-oo ôk(x) est
invariant par la transformée de Fourier F. Cette dernière étant une opération
continue, alors
OO ) OO OO
F (
k~oo ôk(x) = k~oo Fôk(x) = k~oo e-21fiwk = T(w),
e.:.._21fiwk = L
OO
e-27fiw(k-1) = T(w),
k=-oo k=-oo
7.3. TRANSFORMÉE DE FOURIER DES DISTRIBUTIONS 253
T(w) = L ckôk(w).
k=-oo
Les coefficients Ck sont tous égaux à une même constante c. En effet, la distri-
bution Tétant 1-périodique, cela signifie que r1T = T où la distribution r1T
est la translatée de T par la translation 1. Donc
OO
T(w) = c L ôk(w).
k=-oo
Or
-1/2 k=-oo
L
00
e-2'11"iwkdw = L
00
k=-oo
1 1/2
-1/2
e-2'11"iwkdw = 1,
car
1 1/2
-1/2
e-2'11"iwkdw = { 1 s~ k = 0
0 Sl k i= 0
~
T(w) = L ôk(w).
k=-oo
Autrement dit,
Comme (:FT, c.p) = (T, :Fc.p), c.p ES, ce résultat est équivalent à
OO OO
al I: cp (k)
OO
k=-oo
a = I: ?(ka). OO
k=-oo
l:
Proposition 7.3.9 (Formule d'inversion de Fourier). Si cp ES, alors
cp(x) = ép(w)e27riwxdw.
et d'après (7.3.1),
OO OO OO
L e21ritkcp(k) = L ép(k - t) = L $(k)e-21ritk.
~-OO ~-OO ~-OO
Ces séries convergent absolument et uniformément sur [O, 1] (en effet, il suffit
de noter que le 21ritkcp(k)I :S lcp(k)I et L: lcp(k)I converge, voir proposition 7.3.8).
L'intégra~ terme à terme en t sur [O, 1] est donc légitime. On obtient alors
f(x) = l: Î(w)e27riwxdw,
presque partout en x E R
7.3. TRANSFORMÉE DE FOURIER DES DISTRIBUTIONS 255
(cpl'l/J) = 1: cp(x)"if(x)dx,
1:
E S, V E S et
= 1:1: cp(t)e-27rix(t-w)dxdt,
:F(:FT) = T, :F(:FT) = T.
et
(:F(:FT), cp} = (:FT, :Fcp} = (T, :F(:Fcp)) = (T, cp}.
La démonstration s'achève. D
Remarque 7.3.6 Ici aussi, on peut remplacer dans les formules de réciprocité
de Fourier ci-dessus, :F par la notation :F- 1 .
1_: (:Fcp)(x)e21riw0dw,
= :F-1(:Fcp)(O),
= cp(O)
(ô, cp}'
d'où :Fl = ô. Pour une autre preuve de ce résultat, voir exercice 7.6.26.
:F(S * T) = (:FS).(:FT)
7.4. TRANSFORMÉE DE FOURIER DANS C2 257
Remarque 7.3. 7 Le résultat ci-dessus est valable dans des hypothèses plus
générales. Par ailleurs, le produit (:FS).(:FT) ne peut étre défini en toute géné-
ralité. Si S est une distribution à support borné et T une distribution tempérée
quelconque, dans ce cas le produit (:FS).(:FT) doit étre interprété comme le pro-
duit d'une distribution par une fonction de classe C00 • Notons aussi que si S et
T sont des distributions tempérées et ont des supports bornés inférieurement,
alors (chapitre 5) le produit S * T est bien défini mais le produit (:FS).(:FT)
n'est en général pas défini. Pour s'en convaincre, il suffit de considérer le cas
de la distribution de Heaviside.
1:
que l'on définit sur C,2 un produit scalaire
(!Jg) = f(x)g(x)dx,
(l:
1
(l:
1
I: I:
C et K sont des constantes. Dès lors,
maintenant que 'D est dense dans C2 . L'adhérence adh 'D dans C2 est un sous-
espace vectoriel fermé de C2 . L'espace de Hilbert C2 étant complet, on déduit 1
que: C2 = adh 'DE9 (adh 'D).l. Soit cp E adh v.i, alors pour tout 'l/; E 'D, on a
0= (cpl'l/J) = l: cp(x)°ifi(x)dx.
H, alors H = U œUJ..
7.4. TRANSFORMÉE DE FOURIER DANS C, 2 259
=
=
llJn -
fn+mll2,
-
llfn - fn+mll2,
= llfn - fll2 + llJ - fn+mll2,
et pour n ~ oo, cette expression tend uniformément (en m) vers O. Dès lors,
(În) est une suite de Cauchy dans l'espace C,2 . Ce dernier étant complet, on en
déduit qu'il existe une limite notée :Ff E C, 2 telle que: llÎn-:F/112 ~O. Par
ailleurs, on vérifie aisément que :Ff ne dépend pas de la suite Un). En effet, si
(gn) est une suite de S telle que : llYn - fll2 ~ 0, alors
~ -
llûn - fnll2 = llYn - fnll2 = llYn - fnll2 = llYn - fll2 + llJ - fnll2,
et elle est bijective. Autrement dit, F est unitaire; elle est inversible d'inverse
F que l'on note aussi ;::- 1 avec FFf = f, 'if E C 2 , elle conserve le produit
scalaire (FflFg) = (fig), Vf, g E C2 et en particulier llÎll2 = llfll2. Pour toute
fonction f E C 1 n C, 2 , on a
-OO
f(x)e- 21l"iwxdx = f(w).
avec des points entre les lettres l, i, et m. Il faut bien noter que la limite ci-
dessus n'est pas une limite au sens ponctuelle du terme mais une limite en
moyenne; c'est une limite au sens de la norme de l'espace de Hilbert C, 2 . On
trouvera aussi la notation suivante :
est bien défini car si Ux(t) = g(x - t), alors Ux E C2 et f * g(x) = (flux)·
Puisque f~00 fg =(fig), on en déduit que fg E C1 . Par ailleurs, la fonction
h(t) = g(x)e 2?ritx et
l: Î(w)~(x -w)dw,
= l: J(w)g(x -w)dw,
1*Y(x),
ce qui achève la démonstration. D
Î(w) = r
}JR_n
f(x)e-2?ri(wlx)dx,
262 CHAPITRE 7. TRANSFORMÉE DE FOURIER
c'est-à-dire
,....
f(wi, ... , Wn) = 1 00 ... 100 f(x1, ... , Xn)e -21Ti(w1x1 +·+WnXn) dx1 ... dxn.
-OO -OO
de l'origine,
x2 x4 x6 ~ {-l)k x 2k
Jo(x) =l - 22 + 22.d2 - 22.42.62 + · ·· = L...J {k!)2 2 ·
k=O
En effet, on vérifie aisément que les conditions d'utilisation du théorème de Fubini sont
satisfaites. On développe le fonction cos(xsinx) en puissances de x, on intégre terme à
terme l'expression obtenue et on intégre f0~ sin2 k )..d).. plusieurs fois par parties. On obtient
finalement la série entière ci-dessus dont le rayon de convergence est infini. On vérifie aussi
que la fonction Jo est solution de l'équation différentielle de Bessel : xy" + y' + xy = O.
7.5. TRANSFORMÉE DE FOURIER A PLUSIEURS VARIABLES 263
on obtient
J(w) = 271" fo 00
rfo(r)Jo(27rpr)dr.
L'espace S de Schwartz est l'espace des fonctions cp de classe C00 sur Rn à
décroissance rapide, c'est-à-dire telles que pour tous a, f3 E Nn, on ait
lim lxaâ.Bcp(x)I =O.
lxl-+oo
On montre comme dans le cas d'une variable que la transformation de Fourier :F
est une application linéaire continue de S dans lui-même et que celle-ci coïncide
avec celle habituelle sur C1 . Comme nous l'avons déjà signalé, les propriétés
que nous avons démontré se généralisent sans aucune difficulté. Citons à titre
d'exemple les formules,
llim zll 2 = Ej= 1 llim Zjll 2 , z = (zi, ... , Zn) et lm Zj =partie imaginaire de Zj·
La transformée de Fourier à plusieurs variables est très utilisée dans l'étude
des équations aux dérivées partielles (voir les différents exercices proposés plus
loin).
264 CHAPITRE 7. TRANSFORMÉE DE FOURIER
(Î(w))' =
-27ri 1:
-211'ig(w) où g(x) = xf(x),
g(x)e- 211'iwxdx,
-27rwf(w).
~ =C=
f(O) 1 00
-OO
e-11'x 2 dx = - 1
V1i
100
-OO
1
et 2 dt = -.j:rr
V1i
= 1,
~ 2
où t = ...fiX. Par conséquent, f(w) = e-11'w . Une autre méthode pour déter-
miner la constante C, consiste à utiliser la formule sommatoire de Poisson. En
effet, on a
OO OO
c'est-à-dire OO
L::
k=-oo
d'où C = 1.
00 00
F{f(x)} = 21 f paire(x) cos 27rwxdx - 2i 1 Îimpaire(x) sin 211'wxdx,
7.6. EXERCICES RÉSOLUS 265
F{f(x)} = l: f(x)e-21Tiwxdx,
00 00
21 fpaire(x)cos211'wxdx-2i1 fimpaire(x)sin27l'wxdx.
et
l: f(x) sin211'wxdx =O.
Dans ce cas,
00
F{f(x)} = 21 f(x) cos 211'wxdx.
Si f est impaire, alors f (x) cos 211'WX est impaire et f (x) sin 27l'WX est paire.
D'où,
l: f(x)cos27rwxdx = 0,
et
l oo f (X) sin 27rWXdX = 2 .Ioroo f (X) sin 211'WXdX.
-OO
Dès lors,
F{f(x)} = -2i 100
f(x)sin211'wxdx.
266 CHAPITRE 7. TRANSFORMÉE DE FOURIER
II(x) = { 1
0
s~ lxl <
si lxl ~ 2
t
b} Meme question pour la fonction triangle
Solution: a) On a
..
II(w) = F{II(x)} =1
00
-OO
II(x)e- 21l'iwxdx
.
=2 120
1
cos2nwxdx = - nw.
sin-
1fW
2 fo (1- x) cos2nwxdx,
1
-
(1 - x) sin2nw 11
27r 2W 2 0
+ -1
1fW
1 0
1 .
sm2nwxdx,
1- cos2nw
=
?r2w2
sin2 nw
7r2w2 ·
Pour w = 0, on a .6.(0) = 1.
c) On vérifie aisément que: 6'(x) = II(x + !) - II(x - !).
d) On a
1 1
61 = F{6'(x)} = F{II(x + 2n - F{II(x - 2)},
= e1l'iw.r{II(x)} - e-1l'iw.r{II(x)} (propriété 7.1.4),
2i sin nwF{II(x)},
• 2
2ism ?rW (d'après a)).
1fW
7.6. EXERCICES RÉSOLUS 267
l: TI(t)TI(x - t)dt, x E ~
l: 1
2
II(x - t)dt,
= 1x-
x+~
1
2 II(s)ds, s =x- t
l+x si -1 <x<O
{ 1-x siO<x<l
0 si lxl 2: 1
6(x), XE~
donc
• 2
F{6(x)} = sm2 ~w.
7r w
Dès lors,
.r s~
T{ e-'Tr-} = 100 e-'Tr-~s e- 'TrtwXdx = v/':se -'TrBW ,
2' 2
-OO
On en déduit que
() (~) = ysO(s),
f(x) = (1 +x2)2.
X
b) On a
8u 8 2u
8t = a8x2' a>O
1 00 -(x,
-OO
8u
8t
.
t)e- 2mwxdx =a
100 -82u (x, t)e- 27riwxdx,
8X
.
-OO
2
et
F{u(x, t)}û(w, t) = 1-: u(x, t)e- 21riwxdx.
8u
F{ 8 x (x, t)} = au(
-8W w,t)= 100 -
_
00
8u( x,t )e-21riwxdx
8X
. ~(w,t,
= 27riwu )
82 u 2
8 u( )
8W 2 w, t =
100 882u(x, t )e -27riwx dx = -47!" 2w2~(
u w, t ) ,
F { 8x2 (x, t)}
00 _ X
2
8û 2 2~
8 t (w, t) = -4a7r w u(w, t).
Or
û(w, 0) =C = 1-: u(x, O)e- 21riwxdx = 1-: cp(x)e- 21riwxdx,
donc
û(w, t) = e-4a7r2w2t 1-: cp(x)e-21riwxdx = e-4a1r2w2t<f)(w),
c'est-à-dire
270 CHAPITRE 7. TRANSFORMÉE DE FOURIER
Solution : On a
1-: g(x)e-27riwxdx
+ 1-: 1-:
f(y)dy k(x - y)e- 27riwxdx,
= g(w) + Î(w)k(w).
D'où Î(w) = 1 ~~~) et d'après la formule d'inversion de Fourier, on a
où u(x) est une fonction connue, absolument intégrable sur lR et A une constante.
Supposons que la transformée de Fourier de la fonction f et son inverse existent.
Déterminer f(x) sous forme intégrale. Quelle condition doit vérifier A?
et
J(w) + A(e211"iw J(w) + e- 211"iw J(w)) = û(w).
D'où
(1+2Acos27rw)Î(w) = û(w),
ce qui implique
Î û(w)
(w) = 1 + 2A cos 27rw .
La formule d'inversion de Fourier s'écrit dans ce cas
Solution: a) On a
1 1
1
-1
dx =
00
-OO
sin2 27rw dw,
2 2
11' W
d'où
1 00
-OO
sin2 t
-2-dt = 11'.
t
Exercice 7.6.10 a) Montrer qu'il n'existe pas d'unité sur l'espace C 1 pour la
convolution.
b} Montrer que la transformation de Fourier C1 -----+ Co, f 1------t Î, est une
injection non surjective.
7.6. EXERCICES RÉSOLUS 273
Solution: a) On raisonne par l'absurde. On suppose qu'il existe ( E C-1 tel que
---
pour toute fonction f E C.1, on ait f * ( = f. D'après la proposition 7.1.12,
on a f * ( = f( -
............... --
= f. Dès lors, f(( - 1) = O. On a montré dans l'exercice
7.6.1, que la transformée de Fourier de la fonction e-1rx 2 est égale à e-11"w 2 • En
choisissant, f(x) = e-11"x 2 , on obtient e-1rw\((w) - 1) =O. D'où ((w) = 1, ce
qui est contradictoire car d'après la proposition 7.1.2, la transformée de Fourier
de ( doit tendre vers 0 à l'infini. Par conséquent, l'espace C. 1 est sans unité
pour la convolution.
b) Supposons que Î = O. Comme f E C. 1 , alors f = 0 presque partout
et l'application en question est injective (voir aussi l'exercice 7.6.24, c)). Pour
montrer qu'elle n'est pas surjective, on utilise le fait qu'une application li-
néaire continue surjective entre deux espaces vectoriels normés complets est
ouverte (théorème de Banach-Schauder ou théorème de l'application ouverte).
Cons~ons les fonctions indicatrices: ((x) = 1[-k,k]• 17(x) = 1[-l,l] et posons
f = ( * 17. On a
((w) = 100-OO
((x)e-21riwxdx = lk-k
e-21riwxdx = sin27rkw,
7rW
sin27rw
T/(w) =
7rW
-;( )~( ) = sin 27rw sin 27rkw
f(w) .,,w17w 22 .
7r w
Notons que f E C. 1 alors que ( ~ C. 1 . On déduit de l'application ouverte ci-
dessus, l'existence d'une constante M > 0 telle que la norme de f pour C 1
est majorée par M supwER 1Î( w) I · Or la norme de f pour Co est uniformément
bornée, donc llflh :::; MllÎllco· Le membre à gauche tend vers l'infini pour
k ---+ oo, tandis que celui à droite est majorée par une constante, ce qui est
absurde.
Exercice 7.6.11 Montrer que la transformée de Fourier d'une distribution
paire est une distribution paire et que celle d'une distribution impaire est aussi
impaire.
Solution : Soit T E S' une distribution paire. Autrement dit (définition 3.4.2,
chapitre 3), T= T, c'est-à-dire (T, ~) = (T, cp), Vcp E S, où ~:x 1-----+ cp(-x).
On a
(:FT, ~) = (T, :F~) = (T, 1-: cp(-x)e- 21riwxdx) = (T, 1-: cp(x)e21riwxdx),
ou
V
(:FT, cp) = (T, 100 . V
-oo cp(-x)e- 21ri(-w)xdx) = (T, :Fcp(-w)) = (T, :Fcp).
274 CHAPITRE 7. TRANSFORMÉE DE FOURIER
1 d 1 d
--.-:F(vp -) = -H(w),
2m dw X dw
f cp(-x)dx = - f cp(x)dx,
Jlxl?:.e Jlxl?:.e
alors sa transformée de Fourier est aussi impaire (exercice précédent). Dès lors,
-27ri + C = -C d'où C ='Tri. Finalement
1 { -'Tri si w > 0
:F(vp ;) = -27riH(w) +'Tri= 'Tri si w < 0
Solution: La fonction H(x) n'est pas sommable et n'a pas une transformée de
Fourier au sens des fonctions. Or cette fonction est à croissance lente à l'infini
(car elle est bornée), donc elle détermine une distribution tempérée et comme
on le sait cette dernière a une transformée de Fourier. On a H' = ô, d'où
Îi' = 8 = 1. Or Îi' = 21fiwH, donc 21fiwH = 1. On peut être tenté de choisir
2,;iw comme solution de cette équation. Or cette fonction n'est pas localement
sommable et l'équation ci-dessus n'a pas de solution unique. On va procéder
autrement. On a montré dans l'exercice 7.6.12, que: F(vp i)
= -27riH(w)+7ri.
En appliquant F à cette équation, on obtient FF(vp i)
= -21fiFH(w) +1fiô,
car Fl = ô. D'où FH = ~ - 2~iFF(vp i).
La distribution vp est paire eti
d'après l'exercice précédent,
Or
V
:Fcp(w) = :Fcp(-w) = 100
-oo cp(x)e 21fiwxdx = :Fcp(w),
- ô 1 1
:FH(w) = :FH = - - -. vp -, (exercice 7.6.13)
2 271'i w
Finalement,
Solution : Soit f une fonction à croissance lente, c'est-à-dire pour lxl grand,
lf(x)I :'.S Alxlk, k EN où A est une constante. Si cp ES, il existe une constante
B telle que : lcp(x)I :'.S lxii1+ 2 , pour lxl ---+ oo. Dès lors, lf(x)cp(x)I :'.S ~' pour
lxl ---+ oo, et par conséquent (!, cp) = J~00 f(x)cp(x)dx, existe. Elle est linéaire
et on vérifie aisément qu'elle est continue dans S.
7.6. EXERCICES RÉSOLUS 277
et le résultat en découle.
Exercice 7.6.18 Montrer que si f est sommable, alors elle détermine une
ditribution tempérée.
Exercice 7.6.19 Montrer que si une distribution est tempérée, alors ses déri-
vées le sont aussi.
Solution: On a (T', cp) = -(T, cp'). Si cp ES, on a aussi cp' ES et donc (T, cp')
a un sens, d'où le résultat.
Exercice 7.6.20 Montrer que si une distribution Test tempérée et si a est une
fonction de classe C00 à croissance lente ainsi que ses dérivées (en particulier
un polynôme), alors aT est tempérée.
Solution: On a (aT, cp) = (T, acp) et si cp ES, alors on a aussi acp ES.
Exercice 7.6.22 Nous avons montré dans la proposition 7.3. 7 que si T est
une distribution à support borné, sa transformée de Fourier est une fonction
indéfiniment dérivable qui se prolonge en une fonction holomorphe entière dans
le plan complexe. Que se passe-t-il si la distribution T n'est plus à support
borné?
Solution : Nous allons voir que si T n'est plus à support borné, alors la fonc-
tion en question peut se transformer en une distribution singulière. Pour s'en
convaincre, il suffit de considérer la distribution tempérée T = 1. En rempla-
çant T = 1 dans la relation FT' = 27riwFT, on obtient wFl = O. D'après
la proposition 3.1.2 (chapitre 3), la solution de cette équation est Fl = cô
où c est une constante à déterminer. Posons T = 1 et cp(x) = e-?rx 2 dans la
définition (FT, cp) = (T, Fcp). On obtient
Or
1 00
-OO
e-?rx
2
dx = 1r,;;
y7r
100
-OO
é 2 dt= . 1r,;;..fi
y7r
= 1, t = ..JiX
donc (Fl, cp) = 1. Par ailleurs, puisque (Fl, cp) = (cô, cp) = ccp(O) = c, alors
c = 1. Par conséquent Fl = 8 (distribution singulière). Notons que la fonction
1 n'appartient ni à C 1 , ni à C 2 et sa transformée de Fourier au sens des fonctions
n'existe pas.
L cp(k) = L ~(k).
k=-oo k=-oo
en tenant compte du fait que pour x E [O, 1], max lcp(x + n)I :::; si n ~ 1 -S
et max lcp(x + n)I :::; (n..fi)2 si n :::; -2, alors on montre que cette série ainsi
que la série dérivée converge normalement (donc absolument et uniformément)
sur R et en particulier sur le compact [O, 1] vers la fonction 'l/J. Cette dernière
est continûment dérivable (en vertu du théorème de dérivation des séries) et
elle est 1-périodique. D'après la proposition 6.2.6 (chapitre 6), si une série
de Fourier associée à une fonction continue converge uniformément alors elle
converge vers cette fonction. Donc notre fonction 'l/J admet pour tout x E R,
un développement en série de Fourier sous la forme
OO
'l/J(x) = L Cke2?rikx.
k=-oo
On adopte ici la notation complexe (voir proposition 6.2.5, chapitre 6), tout
en tenant compte de la modification du coefficient 271". Calculons le coefficient
Ck d'indice k. On a
Ck = 10
i
'tfJ(x)e-27rikxdx = 1L i
0 n=-oo
OO
cp(x + n)e-2?rikxdx.
La convergence de la série étant uniforme sur le compact [O, 1], on peut donc
intervertir les deux signes. D'où
n=-oo 0 n=-oo n
ou
Par conséquent,
OO
'l/J(x) = L ép(k)e2?rikx,
k=-oo
et pour x = 0, on obtient le résultat annoncé.
Exercice 7.6.24 a) (Formule d'inversion de Fourier). Montrer que si f E ci
et Î E ci, alors
f(x) = 1-: Î(w)e2?riwxdw,
= 1Q e1fQX-21fiWXdX + { 00 e-1fQX-21fiWXdX,
-OO lo
1 1
7f0! - 2 .
1fZW
+ 2 . '
7f0! + 1fZW
2a
=
7r(a2 + 4w 2 '
Soit f E .C 1 . On a
car
1:1:
= l9a(s)f(x - t)I dtds,
1: 1:
= IYa(s)lds lf(x - t)ldt < +oo
En posant y =x - t, on obtient
1: 9a(s)J(s)e21fixsds. (7.6.1)
D'où,
Il/* Ba - /111 S 1_: 11-rtf - fll1Ba(t)dt.
Or d'après la propriété 7.1.6, on sait que : Ba(t) = ~B (~), donc en posant
t = au, on obtient
La fonction ai----+ 11-rau!- /111 est continue et tend vers 0 lorsque a~ O. Cette
fonction est bornée 11-rau! - /111 S 211/lli, car le membre de gauche est majoré
par la norme de chacun des termes et de plus la norme est invariante par
translation. D'où 11-rau! - fll1B(u) S 2ll/ll1B(u), et puisque BE C1, on peut
donc appliquer le théorème de convergence dominée. En conclusion, lorsque
a~ 0; le membre de gauche de (7.6.1) tend vers f dans C, 1 et celui de droite
tend vers J~00 Î(s)e 27rixsds et la démonstration s'achève.
b) Soit n un sous-ensemble négligeable de R Les fonctions f et celle dé-
finie par I~oo J(w)e 27riwxdw sont égales sur le complémentaire ne de n. Donc
elles sont égales sur un ensemble dense et il résulte de ce qui précède que ces
fonctions _ç:oincident your tout x E R
c) Si f(w) = 0, f E C1 alors f(x) = 0 pour presque tout x E ~d'après la
question a). Donc f = 0 dans C1 .
Exercice 7.6.25 (Formule de Plancherel}. Soient c.p E C, 1 et'!/; ES. Montrer
(voir aussi proposition 7.2.8} que :
= l:-:P(w)épcfuJ,
Dès lors,
l: c.p(x)'l/;(x)dx = l: ~(w)ép(w)cfuJ.
Exercice 7.6.26 Donner une autre preuve du résultat .1'1 = ô.
Solution : On a
Solution: Soit fn) une suite dans S telle que llfn - /112 --+O. En posant
9n(x) = e27riwcxfn(x),
et
hn(x) = fn(X + c),
on montre que ll9n - 9112 --+ 0 et llhn - hll2 --+O. D'après la propriété 7.1.5
(modulation), on agn(w) = În(w-c), et d'après la propriété 7.1.4 (translation),
on a hn(w) = e27riwcÎn(w). Or ll9n - 9112--+ 0 et llhn - hll2--+ 0 (en effet, il
suffit d'utiliser un raisonnement similaire à celui qui a été fait au début de la
section transformée de Fourier dans t-2). On en déduit que g(w) = Î(w - c) et
h(w) = e27riwc Î(w). Pour la dernière relation, notons que puisque llfn - /112 --+
0, alors 117n - 7112 --+ O. Par ailleurs, on a
~t donc llÎn - fll2 --+ 0 et 11.gn -911~--+ 0 où 9n(w) = f (-w). Par conséquent,
Î = 9 dans C2 , c'est-à-dire Î(w) = 1(-w).
Exercice 7 .6.30 Soit f une fonction de classe c=. Montrer que si supp f est
compact alors Î E C1 et
Solution : Par hypothèse supp f est compact e~ f' est con~nue. D'aJ?rês le
théorème 7.4.2 (voir aussi remarque 7.4.1), on a f' E C 2 • Or f' = 27rixf, donc
x Î E C 2 . Par ailleurs,
f
Jlxl2::1
IÎ(x)ldx = f
Jlxl2::1
xÎ(x)
X
dx '5:. 1 lxl2::1
dx
2
X
1 lxl2::1
~ 2 dx < oo,
lxf(x)l
7. 7 Exercices proposés
Exercice 7. 7 .1 Calculer la transformée de Fourier de la fonction définie par
f(x) = H(x)e-ax où H(x) est la fonction de Heaviside.
Réponse:
f~(w) = { 7rlal si lwl < ~
0 si lwl > 2~ '
~
T1(w)
1 ~ ) (2n)!
= -.-,T2(w = (2 . ) 2 +1 ,T3 w =
~( ) Loo sgn a ~
( k )u
(w _2k + 1,.,,)
-.. ·
7!"1,W 11"1.W n k=-oo 7ri 2 + 1 271"
Exercice 7. 7.8 Soit f : lR ---t <C une fonction telle qu'il existe M > 0 et a > 1
avec lf(x) ~ (1+%D" pour tout x E JR. Montrer que si E~-oo IJ(k)I < oo,
alors OO OO
I: f(k) = I: f(k).
k=-oo k=-oo
Exercice 7.7.11 Soit f : lR ---t <C, x ~ f(x), une fonction telle que la
restriction de f à l'intervalle ] - k, k[ appartient à .C 1 (] - k, k[), pour tout
k E N*. Montrer que si pour tout g E 1J,
l: f(x)g(x)dx = 0,
Exercice 7. 7.12 Soit f une fonction localement sommable telle que l'intégrale
Exercice 7. 7.13 Soient (Tk) une suite de distributions tempérées et ('.h) une
suite de transformées de Fourier. Montrer que si (Tk) converge vers T, alors
(Tk) converge vers T. Trouver un exemple montrant que ce résultat n'est pas
valable dans le cas des fonctions.
â 2u â 2u
âx 2 + ây 2 = 0, V(x, y) E lR x JR+
avec la condition: u(x,O) = <p(x) (fonction connue) et Iimu(x,y) =O. {On
y-+O
suppose évidemment que u et f satisfont aux conditions d'utilisation des trans-
formées de Fourier).
Exercice 7. 7 .15 M éme question que l'exercice précédent pour l'équation des
cordes vibrantes :
XE IR, t E / IR+
Exercice 7. 7.17 Soient f E C1 et (ak) une suite numérique positive telle que:
limk-+oo ak =O. On pose
w ER On montre par la suite que ll'Pk - fll1 tend vers 0 lorsque k---+ O.
TRANSFORMATION DE
.LAPLACE
Chapitre 8
Transformée de Laplace
Introduction
C{f(x)} = F(p) = fo 00
f(x)e-pxdx. (8.1.1)
Remarques 8.1.1 a) Il faut noter que F(p) n'existe pas toujours. Pour s'en
convaincre, il suffit de choisir l'exemple f(x) = ex 2 • Pour cette fonction l'in-
tégrale ci-dessus n'est pas définie.
b) Les valeurs de f pour x < 0, n'interviennent pas dans la définition
ci-dessus. Une fonction f telle que : f(x) = 0 pour x < 0 est dite causale. Evi-
demment, on peut rendre une fonction causale en la multipliant par la fonction
de Heaviside.
c) Si f: IR--+ IR (ou C) est une fonction localement sommable, on définit
la transformée de Laplace bilatérale par
Démonstration : En effet, on a
Corollaire 8.1.3 Si l'intégrale (8.1.1} diverge pour Re p = uo, alors elle di-
verge pour Re p < uo.
.C{H(x)} = 1
Q
00
e-pxdx = lim
U-->00
1- ePU
p
1
= -,
p
où Re p > max{uo,ço}.
Démonstration : En effet, si les fonctions f et g admettent des transformées
de Laplace:
.C{f(x)} = F(p) = 1 00
f(x)e-pxdx, .C{g(x)} = G(p) = 1 00
g(x)e-pxdx,
294 CHAPITRE 8. TRANSFORMÉE DE LAPLACE
alors
Démonstration : Posons
g(x) = { j(x - c0) Si X> C
si X< Ü
On a
.C{g(x)} fo 00 g(x)e-pxdx,
foc g(x)e-pxdx + 1 00
g(x)e-pxdx,
1 00
f(x - c)e-pxdx,
= e-pc fo 00 J(t)e-ptdt, t =X - c
= e-pcF(p),
Démonstration : On a évidemment
d'au le résultat. D
8.1. TRANSFORMÉE DE LAPLACE DES FONCTIONS 295
Démonstration : On a
.C{f(cx)} = 1 0
00
f(cx)e-pxdx = -
c
110
00
1(!?.),
f(t)e-~tdt = -F
c c
où t = ex, ce qui achève la démonstration. D
.C{f(x)} = F(p).
Démonstration : On a
.C{f(x)} = 1 00
f(x)e-pxdx = 1 00
f(x)e-lixdx = F(p)
et la démonstration s'achève. D
.C{e-ax} = f 00
e-(a+p)xdx = - 1 -, Re p >-Re a
lo a+p
1 . 1 .
= 2.c{eiwx} + 2.c{e-iwx}, (propriété 8.1.5)
= ~ (-iw1+ p) + ~ Cw ~ p) '
p
= p2 +w2' Rep> 0
et
.C{ sin wx} = .C { eiwx ~ .e-iwx } = 2 w 2' Re p >O.
i p +w
Proposition 8.1.10 La transformée de Laplace d'une/onction localement som-
mable f, est une fonction holomorphe dans le domaine de sommabilité {p E
C: Re p > uo} et on a la formule
296 CHAPITRE 8. TRANSFORMÉE DE LAPLACE
Montrons que l'abscisse de sommabilité de (-x)n f(x) est encore uo. En effet,
par hypothèse f est localement sommable, donc on ne tiendra pas compte des
grandes valeurs de x. Or à l'infini, les fonctions f(x)e-px et (-xr f(x)e-px ont
même comportement, donc elles ont le même abscisse de sommabilité. Pour
établir la formule de dérivation ci-dessus, il suffit de vérifier les conditions
d'application du théorème de dérivation sous le signe somme. Notons que pour
tout p = u + iw avec u > uo, on a
Explicitement, on a
1 2 2 .c{ n} n!
.C{x} = 2' .C{x } = 31 ' X = pn+l'
p p
Démonstration : On a
8.1. TRANSFORMÉE DE LAPLACE DES FONCTIONS 297
Cette dernière existe car par hypothèse .C{f(x)} et .C{g(x)} existent. Dès lors,
Cette dernière expression tend vers 0 lorsque u ---+ +oo car Re p = u > uo.
Dès lors,
lim f 00
!'(x)e-pxdx = lim (p ru f(x)e-pxdx - f(e)e-pe) '
e--+0 le e--+0 le
298 CHAPITRE 8. TRANSFORMÉE DE LAPLACE
Notons aussi que les expressions ci-dessus se généralisent par récurrence pour
les dérivées d'ordres supérieures. Par exemple pour l'expression obtenue dans la
proposition précédente, supposons que f est localement sommable, f est conti-
nue pour tout x > 0, les dérivées f'(x), ... , j(n-l)(x) existent et sont continues
par morceaux, il existe des constantes M > 0 et uo telles que: lf(x)I :S Meuox
pour tout x 2'.: xo, alors
Supposons la formule en question vraie jusqu'au rang net montrons qu'elle est
vraie au rang n + 1. On a
F(p) = fo 00
J(x)e-uoxe-irxdx = F{f(x)e-uox}, (F: transformée de Fourier)
Démonstration : On a
.C{f'(x)} = fo 00
f'(x)e-pxdx = pF(p) - J(o+), (proposition 8.1.12)
et le résultat en découle. 0
Considérons l'intégrale
Proposition 8.1.17 Soit F(p) = F(a + iw) une fonction holomorphe dans
le demi-plan {p E C : Re p > ao}. On suppose que limlPl--++oo IF(pl = 0 pour
Re p > ao et pour tout a> ao, la fonction
w E lR ~ F(a+iw),
est sommable sur lR (c'est-à-dire F est une fonction sommable en w, pour tout
a> ao). Alors l'original f de F est donné par la formule de Bromwich- Wagner
suivante :
f(x) = -2 .
1 1u+ioo F(p)ePxdp, O" > ao (8.1.2)
71'?, u-ioo
8.1. TRANSFORMÉE DE LAPLACE DES FONCTIONS 301
Démonstration : Soit
et l'intégrale f~oc IF(u+iw)ë7 xldw converge car par hypothèse la fonction Fest
sommable pour tout u > uo. Dès lors, puisque Re p = u <Re Po; c'est-à-dire
Re (p - Po) < 0 et x > 0, alors
lim
r-+oc 'Y
1 F(p) dp =O.
P - Po
302 CHAPITRE 8. TRANSFORMÉE DE LAPLACE
dans un domaine simplement connexe n c C et si 'Y est un chemin fermé contenu dans
n, alors J"'I f(z)dz = O. De même, si f(z) est une fonction holomorphe dans un domaine
simplement connexe n c C, sauf en z1, z2, ... , Zk, si 'Y est un chemin fermé contenu dans
n entourant tous ces points et si 'Yi (1 $ j $ k) est un chemin fermé contenu dans
le domaine intérieur à 'Y entourant z; et n'entourant pas les autres z1 (l =/= j), alors
J"'I f(z)dz = E;=l J"'lj f(z)dz. Par ailleurs, d'après le théorème des résidus, si n c c est
un domaine, z1, Z2, ... , Zk E 0 et f : 0\ {z1, Z2, ... , Zk} ---+ C, est une fonction holomorphe,
alors J"'I f(z)dz = 27riL:;= 1 Rêsf(z, zo), où 'Y est un chemin fermé contenu dans n à l'in-
térieur duquel sont contenus tous les z;. Pour le calcul des résidus, on utilise souvent
les formules suivantes : lorsque zo est un pôle d'ordre m de f(z), alors Résf(z, zo) =
(m:_l)! }!.~0 d~';;,"~\ ((z - zor f(z)). Lorsque zo est un pôle simple de f(z) = Gffi, avec
P(zo) f:. 0 et Q(zo) = 0, alors Rêsf(z, zo) = ;,\:~) si Q'(zo) f:. O. Lorsque zo est un point
singulier essentiel de f (z), le résidu s'obtient en développant f (z) en série de Laurent autour
de zo. Dans les résultats (lemmes de Jordan) qui suivent 71 (resp. 7 2) désignera le demi-
cercle de centre 0 et de rayon r (resp. e). Si lf(z)I $~pour z = rei 9 , où k > 1 et M sont
des constantes, alors limr-+oo f"'/ 1 f(z)dz =O. Si lf(z)I $ ~ pour z = rei 9 , où k > 0 et M
sont des constantes, alors limr-+oo J"'Il f(z)eimzdz = O. Si z = 0 est u pôle simple de f(z),
alors limr-+oo f"'/ 2 f(z)dz = -1riRésf(z, 0). D'autres versions de ces lemmes existent dans la
littérature. Pour les intégrales faisant appel à des "fonctions" multiformes, le principe de
la méthode est le même, à ceci près que les intégrants multiformes doivent être uniformisés
au moyen d'une coupure adéquate. Les contours d'intégration ne pouvant pas traverser ces
coupures, l'intégrant sera déterminé univoquement par une de ses déterminations le long de
ces contours.
8.2. TRANSFORMÉE DE LAPLACE DES DISTRIBUTIONS 303
eax _!_
v-a
xn n! _ fln+lJ
:vn+I - :vn+I
xa, a> 1 ~
:11'
e0 x sinax a
rv-al2+a2
èxcosax p-b
(v-a)2+a2
e0xsinhax a
(p-a)2-a2
ebx coshax p-b
rv-al2-a2
-..:ap
xsinax (p2+a2 f:!
xcosax 'f!,_"-a"
eV- +a212
xne-ax n!
rv+ain+I
lnx -~ , C = 0.57721..., (constante d'Euler)
'/)
Dans ce tableau, r(a) = f 000 e-tta- 1dt, Rea > 0, désigne la fonction
gamma d'Euler. On montre aisément que cette intégrale converge absolument
sur le demi-plan complexe où Re a > O. Une intégration par parties montre
que: r(a + 1) = ar(a) et en particulier, on a r(n + 1) = n! pour tout n EN.
Comme pour les fonctions, ici aussi la borne inférieure des ao s'appelle
abscisse de sommabilité. Il n'est pas difficile de montrer que l'expression ci-
dessus a bien un sens. En effet, soit a(x) une fonction définie sur IR, de classe
C00 à support limité à gauche et égale à 1 sur un voisinage de IR+. Pour Re p =
a > ao,. il existe a1 E lR tel que : ao < a1 < a. Dès lors, e-uixr E S',
a(x)e-(p-ui)xT ES' et l'expression (e-u 1 xT, a(x)e-(p-ui)x) a un sens. Cette
définition ne dépend ni du choix de a1 ni celui de a(x). Pour a1, c'est évident.
Pour a(x), soit f3(x) une autre fonction satisfaisant aux mêmes hypothèses que
a(x). Alors, la fonction a(x) - f3(x) est nulle sur un voisinage de supp T et
par conséquent l'expression (e-u 1 xT, (a - f3)(x)e-(p-ui)x) est nulle.
304 CHAPITRE 8. TRANSFORMÉE DE LAPLACE
e-(p+h)x _ e-px)
= lim ( T, h .
h-+O
-(p+h):i: -px
Quand h ----+ 0, e h -e tend vers -xe-px, au sens de la convergence
dans S. Dès lors, T étant continue, on a
et généralement,
d'où le résultat. D
C(T * 8) = (CT)(Cô).
Or T * 8 = T, d'où CT = (CT)(Cô) et par conséquent Cô = 1.
Proposition 8.2.4 Si T E v+ et admet une transformée de Laplace CT, alors
306 CHAPITRE 8. TRANSFORMÉE DE LAPLACE
Remarque 8.2.2 Il faut bien prendre garde que les dérivées dans la proposi-
tion précédente sont envisagées au sens des distributions. Si H(x) est la fonc-
tion de Heaviside et si f : ~+ ~ ~ (ou <C), est une fonction localement
sommable ayant une transformée de Laplace .C{f (x)}, alors on peut écrire
= 1: f*(x)e-pxdx,
(f*(x), e-px),
.C{f*(x)},
où f*(x) est une fonction à support dans x ~ 0 et f* est la distribution qui lui
est associée. Dans le cas où f(x) n'est pas à support dans x ~ 0, la formule
établie dans la proposition 8.2.4 n'est pas définie pour f(x) mais on peut l'ap-
pliquer évidemment à la fonction H(x)f(x). Par exemple pour la fonction eax,
on a
.C{eax} = - 1- , Re p >Re a,
p-a
et pour pouvoir appliquer la proposition 8.2.4, on considère la fonction H(x )eax.
Au point x = 0, cette dernière fonction subit un saut
.C{aH(x)eax + ô} = p.C{H(x)eax}.
8.3. APPLICATIONS 307
donc
.C{aH(x)eax + ô} = _P_,
p-a
et on vérifie que l'on a bien
a p
--+1=--.
p-a p-a
Pour la transformée inverse de Laplace, on a le résultat suivant (voir par
exemple (9, p.249-252)) :
8.3 Applications
L'utilisation de la transformée de Laplace dans la résolution des équations
différentielles ou intégrales porte le nom de calcul symbolique. Cette méthode
a été introduite sans justification par Heaviside et elle est à l'origine de la
découverte des transformées de Laplace.
Y(p)
X(p) =
où
U(p) = ao (Pn-1 X(O) + Pn-2 X'(O) + ... + x(n-1)(0))
+ · · · + an-1X(O).
La solution x(t) (c'est-à-dire l'original de X(p)) s'obtient par la transformée
de Laplace inverse. Notons que puisque U(p) est un polynôme, alors si Y(p)
est une fraction rationnelle, X (p) sera aussi une fraction rationnelle.
D'où
p 2 -3p+l 2 1 1 1 2
X(p) = (p- 1)3 + (p- 1)6 = P - 1 - (p - 1)2 - (p- 1)3 + (p- 1)6.
La solution x(t) cherchée est
1 } 1 } 1 } 1 }
x(t) = .C -1 { p -1 -.C
-1 {
(p- 1)2 -.C
-1 {
(p- 1)3 +2.C
-1 {
(p- 1)6 .
Or
C{ tn-1
1 -
e -Olt } - - -
(n - 1)! - (p + a)n'
donc en prenant successivement n = 1, n = 2, n = 3, n =6 avec a= -1, on
obtient finalement
(p - 2)X'(p) + X(p) = 0,
c'est-à-dire
dX(p) + _!E__ = O,
X(p) p-2
d'où lnX(p) + ln(p - 2) =constante, et par conséquent X(p) = P?._2, où C est
une constante à déterminer. Dès lors,
.C { âu } = .C { â 2u } .
ât âx 2
Or
roo âu -ptdt
lo ât e '
lim {8 âu e-ptdt,
ât
s-+oo } 0
et
c{~~},
C { ô2u} ôu
ôx2
= v=-
ôx
100 ôv e-pt dt
0 ôx '
d 100 v (x, te
dx ) -ptdt,
0
d 100 ôu -ptd
d X
ae 0
t,
X
d2 100
dx 2 u(x, t)e-ptdt,
0
d2 U(x,p)
= dx 2
donc
d2U(x,p)
pU(x,p) - u(x, 0) = dx 2 ,
c'est-à-dire
d2 U(x,p) ( ) .
dx 2 - pU x,p = smx.
La solution de cette équation est égale la somme de la solution générale de
l'équation homogène et d'une solution particulière de l'équation non homogène.
La solution générale de l'équation homogène est évidemment égale à
Par hypothèse, on a
1 '""' ak
P(p) = L.J
k
(p - Pk) 0 k '
et par conséquent
tak-1
(Dô(t))- 1 = H(t) ~ ake-Pkt (ak _ l)!,
et
2 2
F(p) = 5
p
+ 3p , Re p > 0
Par conséquent,
x4
f(x) = _c-I{F(p)} = 12 + x2.
où ka(x), ... , km(x), g(x) sont des fonctions connues et ai, ... , an sont des constantes.
On cherche la solution f (x) satisfaisant aux conditions initiales :
f(O) =fa, ... , f(n-i)(o) = Jan-i).
On désigne par Ka(p), ... ,Km(P), G(p) les transformées de Laplace des fonctions
ka(x), ... ,km(x), g(x) respectivement. Appliquons la transformée de Laplace aux
deux membres de l'équation ci-dessus et utilisons les propriétés relatives à la
dérivée et au produit de convolution. On obtient
.C{f(n)(x)} + ai.C{f(n-l)(x)} + · · · + an.C{f(x)}
d'où
où F(p) est la transformée de Laplace de f(x) et <I>(p) est une fonction connue.
On détermine donc F(p) et ensuite la solution f(x) = .c- 1 {F(p)} vérifiant les
conditions initiales ci-dessus (voir l'exercice 8.4.25, pour un exemple d'appli-
cation).
Une équation intégrale de Volterra de première espèce est une équation de
la forme
g(x) =fox k(x, t)f(t)dt, g(O) = 0 (8.3.1)
Toute solution f(x) continue sur [ü, 8] de l'équation (8.3.1) est aussi solution
de l'équation (8.3.2) et réciproquement. Supposons que k(x, x) #- 0, pour tout
x E [ü, 8]. On déduit de l'équation (8.3.2),
/( ) rx 8k(x,t)
f(x) = k~x~x) - la ~)f(t)dt.
316 CHAPITRE 8. TRANSFORMÉE DE LAPLACE
D'où
f(x) = cosx - fox ex-t f(t)dt = cosx - ex* f(x).
.
t:.x(t) = f(xo, Yo) + 8f 8f
8 x t:.x + 8 y t:.y,
.
t:.y(t) = 9(xo, Yo) + 889x t:.x + 889y t:.y.
Or f(xo, Yo) = 9(xo, Yo) = 0, donc le système ci-dessus s'écrit sous forme
matricielle
( ~~ ) = ( f~ f~ ) ( ~: ).
(xo,yo)
( t:.X(p)
) ( t:.x(O) _
) ( g_i
ax g_i)
8y ( t:.X(p) )
p t:.Y(p) - D.y(O) - ~ ~ (xo,yo) t:.Y(p) '
d'où
( t:.X(p)
t:.Y(p)
)
=
( P-
-~x
g_i _g_i
P _a~
)-l ( t:.xo )
t:.yo . (8.3.4)
8x 8y (xo,yo)
(p _g_i 8x
_g_i)
8y_
(8.3.5)
_flfl. p-!!JJ. '
8x 8y (xo,yo)
où les ai, sont des coefficients réels. Alors une condition nécessaire pour que
toutes les parties réelles des racines de l'équation P(>.) = 0, soient négatives
est que tous les ai > O. Cette condition n'est suffisante que pour n ~ 2. Pour
obtenir des conditions qui sont à la fois nécessaires et suffisantes, on utilise le
critère suivant que l'on appelle critère de Routh ou de Routh-Hurwitz : pour
que toutes les racines de l'équation P(>.) = 0 aient des parties réelles négatives,
il faut et il suffit que tous les mineurs principaux de la matrice de Hurwitz
ai ao 0 0 0 0 0
a3 a2 ai ao 0 0 0
as a4 a3 a2 ai ao 0
0 0 0 0 0 0 0
ai ao 0 0
a3 a2 ai 0
ai ao
Lii = ai, Li2 = 1 J , ... ,Lin= as a4 a3 0
a3 a2
0 0 0 0 an
La condition nécessaire et suffisante de Routh-Hurwitz signifie que :
où
y(t) = X - y - 1.
( p-~
- ~ p-
-~)
~ (3,2) -
-(p+l
-1 p
2 )
+1 .
Exemple 8.3.8 Le pendule simple est constitué par un point matériel sus-
pendu à l'extrémité d'un fil (ou une tige théoriquement sans masse) astreint à
se mouvoir sans frottement sur un cercle vertical. On désigne par l la longueur
du fil (c'est-à-dire le rayon du cercle), g l'accélération de la pesanteur et x
l'angle instantané du fil avec la verticale. L'équation du mouvement est
.. g . 0 (8.3.6)
cp+ysmcp=.
(
p- ~
-~
-~
p-8~
)
=
( p
w2 cosx
-1)
p (O,O) =
( -1)
p
w2 p .
8x 8y (0,0)
8.3. APPLICATIONS 321
( LiX(p)
LiY(p)
)
=
( p
w2
-1
p
)-l ( Lixo )
Liyo = p2
1
+ w2
( p 1 ) ( Lixo ) .
-w2 p Liyo
D'où
p 1
LiX(p) 2 2Lixo + 2 2Liyo,
p +w p +w
w2 p
LiY(p) = 2 2Lixo + 2 2LÎY0,
p +w p +w
et par conséquent
sinwt
Lix(t) = Lixo cos wt + Liyo--,
w
Liy(t) = -Lixowsinwt+Liyocoswt.
On montre aisément que la trajectoire du système en question dans le plan
(x,y) est une ellipse centrée à l'origine. Cette trajectoire ne s'approche ni ne
s'éloigne de l'origine lorsque t --+ 0. L 'origine est un point d'équilibre ni stable
ni instable; on dit qu'il est un centre. Pour (xo,Yo) = (7r,0), la matrice (8.3.5)
devient
- !li
( p _!!.flaa8x _!li_ ) ( p -1 ) ( p -1 )
P _a~a = w2 cosx P ( o) = -w2 P .
X y (11",0) 71",
=( -1 Lixo 1 p 1 ) ( Lixo ) .
( LiX (p) ) p
P ) -1 (
Liyo
)
= p2 - w2
(
w2 p
LiY(p) -w 2 Liyo
D'où
LiX(p)
LiY(p) =
et par conséquent
sinhwt
Lix(t) Lixo cosh wt + Liyo ,
w
Liy(t) = Lixow sinh wt + Liyo cosh wt.
322 CHAPITRE 8. TRANSFORMÉE DE LAPLACE
On montre que la trajectoire du système en question dans le plan (x, y) est une
Hyperbole. Ce qui explique que le point d'équilibre (11", 0) est instable car la tra-
jectoire s'éloigne de ce point lorsque t------+ O. Dans ce problème, on peut distin-
guer trois types de trajectoires : celles qui correspondent aux petites oscillations,
celles {les séparatrices) qui joignent deux cols et enfin celles qui correspondent
à une rotation complète autour du point de suspension du pendule.
Solution: On a
J;
L'intégrale 0 f(x)e-Pxdx existe car f est continue par morceaux. Concernant
l'autre intégrale, notons que
Or fx': Me-(u-uo)xdx converge car u > ao, donc d'après le critère de comparai-
son des intégrales généralisées, l'intégrale fx': lf(x)e-pxldx converge aussi, ce
qui entraine que fx00 f(x)e-pxdx existe. Par conséquent f000 f(x)e-Pxdx existe
dans le demi-plan {p E R : Re p > ao}.
Solution: a) Au voisinage de 0, on a
3 5 7 9
1 x2 x2 x2 x2
sin./X=x2 - -+- - -+- - ...
3! 5! 7! 9!
8.4. EXERCICES RÉSOLUS 323
r(~+1) = ~r(~),
r (~2 + 1) = ~r
2
(~)
2
= ~}r
22
(~)
2'
r (~2 + 1) = ~r
2
(~)
2
= ~.~}r
222
(~)
2'
r (~2 + 1) = ~r
2
(~)
2
= ~.~.~}r
2222
(~)
2'
. 1 ( - 1 ) 2--
r(!) ( 1- ( - 1 ) +-
.C{sm../X}=- 1 ( -1 ) 3
+··· ) ,
2p~ 22p 2! 22p 3! 22p
d'où
. . r=} _ r(!)
.c{SIIlyX - -- 3 L.J
2p2 k=O
~ (-~
kl
•
t_ r(!)
- --
2p2
3 e
-~ P.
Or
00
1)
lo[
00
r (2 e-tr2dt = 2 la
1 [ 2
= e-s ds =..,fi,
donc 1
. ..,fiie- 4.,..
.C{sm ./X}= 3 •
2p2
b) On a
F(p) = 1 T 1T f(x)e-pxdx.
1- e P 0
Solution : On a
F(p) = fo 00
f(x)e-pxdx,
k=O kT
= L 1T f(u + kT)e-p(u+kT)du,
OO
u = x - kT
k=O O
Solution : On a
.C{xcosx} = fo 00
xcosxe-pxdx.
Or
d d ( p ) p 2 -1
.C{xcosx} = - dp.C{cosx} = - dp p2 + 1 = (p 2 + l)2'
Fw{H(x)f(x)} = j 00
-OO
H(x)f(x)e- 21Tiwdx = fXJ H(x)f(x)e- 21Tiwdx,
la
w E IR
et
.Cp{H(x)f(x)} = fo 00
H(x)f(x)e-pxdx, Re p =a> a
car .Cp{H(x)} = f0
00
H(x)e-Pxdx =~'Re p >O.
Exercice 8.4. 7 Etant donné une fonction F(p) holomorphe sur un demi-plan
{p E C : Re p > a}, on suppose qu'une fonction continue H (x) f (x) existe et
qu'elle est à support contenu dans~+ (H(x) étant la fonction de Heaviside).
Montrer que si F(ao + 27riw), ao 2:: a, est sommable en w, alors
où 6.a0 est la droite définie par Re p = ao parcourue dans le sens des ordonnées
croissantes.
Exercice 8.4.9 Soit F(p) une fonction holomorphe sur le demi-plan défini
par {p E C : Re p ~ a > 0} et telle que IP2 F(p)1 soit borné dans ce demi-
plan. Montrer que F est la transformée de Laplace d'une fonction continue f,
à support dans {x E IR: x ~ O} et
d'où F(ao + 27riw) est sommable en w. Notons que pour a< ao < a1, on a
Le second membre de cette inégalité tend vers 0 lorsque lwl ---+ +oo et la
fonction H(x)f(x) ne dépend pas du choix de ao sur la demi-droite a> a. La
continuité de la fonction H(x)f(x) est une conséquence immédiate du théo-
rème de continuité des fonctions définies par des intégrales dépendant d'un
paramètre. Montrons que cette fonction est nulle pour x < O. On a
<
M xuo
e
100 a2 +dw47r2w2 '
-oo
= a> O.
328 CHAPITRE 8. TRANSFORMÉE DE LAPLACE
= fooo H(x)f(x)e-(u+2-rriw)xdx,
c'est-à-dire
F(p) = fo 00
H(x)f(x)e-pxdx = .Cp{H(x)f(x)}.
_ 1 )' --2
( p2+1 p
- (p2+1)2,
d'où
2ème méthode : on a
C 1{ 1
(p2+1)2 } = c-1 {FP(p)}' où F(p) = (p2: 1)2
1 1u+ioo F(p)ePXdp = -2
c- 1 {F(p)} = f(x) = -.
27ri u-ioo
1.
11"'/,
iC
F(p)ePXdp,
et
d ix
Rés (F(p)ePx, i) = liID: -d ((p - i) 2 F(p)ePx) = -(i + x) e4 .
p~i p
. . sinx - xcosx
f(x) =Rés(F(p)ePX,-i)+Rés(F(p)ePX,i) = 2 .
Solution : a) On a
e,-1 { P2 } = e,-1 { p p }
(p2+1)2 p2+1·p2+1 ,
sinx + xcosx
2
b) Notons que
p3 p2+1-1 p p
(p2 + 1)2 = p (p2 + 1)2 = p2 + 1 - (p2 + 1)2.
C
-1
3} =C {p2+1 }-C {(p2+1)2 }=cosx--2-.
{(p2+1)2
P -1 P
. -1 p xsmx
1
F(p) = (p+l)(p-2)'
et
d 1 e2x
Rés (F(p)ePx, 2) = lim - ((p - 2) 2 F(p)ePx) = (x - -)-.
p-+2 dp 3 3
D'après le théorème des résidus, on a
1C1
F(p)ePxdp = -i 1e
R -(x
_e-d(.
-/(,
{
lca F(p)ePxdp = -i e
1R -(x
e-/(, d(.
Sur Cs, on a
1Cs
F(p)ePxdp = 1a-i1
a+i'y
.
ePx
r.ndp.
vP
Calculons maintenant les limites de ces intégrales lorsque 'Y --+ oo (et donc R)
et e --+ O. Sur C1 et Cs, on a
~
lim L
00 c 1
e-+0
F(p)ePxdp = lim
~
1
00 c3
e-+O
F(p)ePxdp = -i 1
00
o
-~
e-/(, d(.
'':t
8.4. EXERCICES RÉSOLUS 333
lim r F(p)ePXdp
R-+oo lc4
= lim
R-+oo les
r F(p)ePXdp = 0,
en vertu du lemme de Jordan (en effet, prenons par exemple le cas de C6 et
soit (Ji tel que : ~ <(Ji < rr. On a
L 91 eRx cos 9
Bo
---dO = -
VE, R
1 lu
-u1
et.x
JR _ Ç d( <-
- R
1
JR _
a +a1
max~,u1)
eux'
et
l91
11' eRx cos 9 7f _ o1
---dO < --e-u1x.
VE, - VE,
En remplaçant, a1 = V'R, n ~ 2, dans ces expressions, on obtient
0 = lim
R-+oo
e-+O
lC
F(p)ePxdp = -2i 10
00
e
y(
-(.x
17 d( + 2rrif(x),
d'où
f(x) = ..!:. roo e-r.x d( = ~ roo e-<11vx)2 d'f/,
rr lo ../( rr lo
En posant t = 'f/yX, on obtient finalement
f(x) = 2r;:;
7fyX
1
O
00
1
e-t 2 dt= ;;;;:;;·
y7fX
334 CHAPITRE 8. TRANSFORMÉE DE LAPLACE
On a
fok ( 1 - ~r lnxdx = k fo 1
tk ln(1 - t)dt, t = 1- ~
= k (1n k fo 1
tkdt + fo tk ln(l - t)dt) ,
1
_k_ (ln k -
k+l
- 1-dt)
~j+l '
~
_k_ (lnk -
k +1
~~dt)
j=l J
.
8.4. EXERCICES RÉSOLUS 335
Par conséquent,
1
00
e-x1nxdx = kl!._.~1k (i - ~rlnxdx,
= lim _k_ (ln k- ~ ~dt -- 1- )
k-+oo k+ 1 j + ~
3=1
k 1 '
lim (lnk -
k-+oo
t ;dt) ,
j=l
J
= -C,
où C est la constante d'Euler.
b) La distribution associée à H(x) lnx appartient à V~, elle est tempérée,
sa transformée de Laplace est une fonction holomorphe pour Re p > 0 et on a
00
.C(H(x)lnx)(p) = (H(x)lnx,e-px) = 1 lnxe-pxdx.
L'abscisse de sommabilité est ici égal à 0 car pour Re p > 0 l'intégrale ci-dessus
converge et pour Re p < 0, l'intégrale en question diverge. Supposons d'abord
que p soit un réel positif et posons y= px. On a
1 0
00 d
ln~e-Y~,
p p
= t (1 00
e-Ylnydy- lnp 1
00
e-Ydy),
= t(-c - lnp 1
00
e-Ydy) , (d'après a))
C+lnp
p
où C est la constante d'Euler. Par ailleurs, puisque .C(H(x) lnx)(p) est holo-
morphe pour Re p > 0 et que la fonction obtenue _ c+~np (où lnp désigne
la détermination principale du logarithme complexe, c'est-à-dire celle qui est
réelle sur le demi-axe réel positif) est holomorphe pour Re p > 0 alors (résultat
obtenu par prolongement analytique) ces fonctions qui coïncident sur l'axe réel
positif, coïncident partout. Par conséquent, pour Re p > 0, on a
et
(H(x) lnx)' = Pf H(x).
X
Donc en utilisant ces relations, on établit par récurrence que
On en déduit que:
Or
d3x}
.C { dt3 + .C{x(t)} =O.
8.4. EXERCICES RÉSOLUS 337
Dès lors
p2X(p) - p2x(O) - px'(O) - x"(O) + X(p) = 0,
p2X(p) - p2 - 3p - 8 + X(p) = 0,
d'où
X(p) = P2 + 3p + 8
p3+1
Décomposons X(p) en éléments simples. On a
p2 + 3p+8
X(p) =
(p+l)(p2 -p+l)'
2 6-p
= 2
(p + 1) + p - p + 1'
1 /3
2 p- 2 11 V4
(p + 1) - (p - ! )2 + (/if + J3 (p - ! )2 + (If) 2 '
et par conséquent
avec les conditions initiales : x(O) = x'(O) = 0 où y(t) est une fonction connue
ayant une transformée de Laplace Y(p) = .C{y(t)}.
.C { d2x}
dt2 + .C{x(t)} = .C{y(t)},
d'où
p2X(p) + X(p) = Y(p),
car x(O) = x'(O) = 0 et donc
1
X(p = ~1 Y(p).
p +
Or
.C{(J * g)(t)} = .C{!(t)}.C{g(t)} = F(p)G(p).
338 CHAPITRE 8. TRANSFORMÉE DE LAPLACE
Ici F(p) = P2 ~ 1 , d'où f(t) = .c- 1{F(p)} =sin t et G(p) = Y(p), d'où g(t) =
y(t). Par conséquent,
d2x dx
m dt2 + c dt + kx = 0,
avec les conditions initiales : x(O) = xo, x'(O) = vo. Cette équation décrit le
mouvement d'une particule de masse m qui se déplace le long d'une trajectoire
rectiligne et se trouve attirée vers l'origine par une force kx où x est le déplace-
ment et k >O. L'expression c~~, (c > O}, désigne une autre force qui intervient
dans le problème. Etudier le mouvement de cette particule par la méthode de
Laplace.
d'où
b) Si w2 - À. 2 = 0, alors
1 1
X(p) = xo P +À + (>i.xo + vo) (p + >i.) 2 ,
d'où
x(t) = xoe->.t + (>i.xo + vo)te->.t.
c) Si w2 - >i. 2 < 0, alors
d'où
V 2 - w2t + À.xo +vo smh>i.
x(t) = x 0 cosh>i. . V 2 - w2 t.
J>i.2 _ w2
Exercice 8.4.20 On considère le système d'équations différentielles
k = 1,2, ... ,n
avec les conditions initiales suivantes : xo(t) = 1, Xk(O) = 0, k = 1, 2, ... , n
a) Calculer explicitement la transformée de Laplace de la fonction : e-attk.
b) Déterminer la transformée de Laplace Xk(P) = .C{xk(t)} de Xk(t).
c) En déduire la solution du système ci-dessus.
-at k} k!
.C{e t = (p+a )k+l .
340 CHAPITRE 8. TRANSFORMÉE DE LAPLACE
b) On a
C { dx~t(t)} + aC{xo(t)} 0,
d'où
c) On a
k=O,l,2, ... ,n
(p + a)k+l'
ak k!
= k! · (p + a)k+ 1 '
k
= ak! "{ e -attk} '
.1.,
ou
1 p
F(p) = p2 + 1 + 2 p2 + 1 F(p).
Dès lors, F(p) = (p~l) 2 , et par conséquent f(x) = xex.
Solution : a) On a
X!' (X) + 2f (X) * sin X = sin X'
d'où
.C{ xf' (x)} + 2.C{f (x) *sin x} = .C{sin x }.
342 CHAPITRE 8. TRANSFORMÉE DE LAPLACE
Or
d d
.C{xf'(x)} = - dp.C{f'(x)} = - dp.C{pF(p) - f(O)} = -F(p) - pF'(p),
et
.C{f(x) * sinx} = .C{f(x)}.C{sinx} = F(p).~ ,
p +1
donc
-F(p)-pF'(p) +2;~)l'
ou encore
-p(p2 + l)F' + {1- p2)F = 1.
b) La solution de l'équation ci-dessus est égale à la somme de la solution
générale de l'équation homogène et d'une solution particulière de l'équation en
question. La solution générale de l'équation homogène
s'obtient aisément : on a
F' p 2 -1 1 2p
=
F p(p2 + 1) p- p2 + 1'
F, c' P c1-p2
= p2 + 1 + (p2+1)2'
c) On a
f(x) = c-1{P2~1} + c-1{P2:1}'
d'où
f(x) = sinx + cosx, x > 0
ou encore
f(x) = (sinx + cosx)H(x),
où H(x) est la fonction de Heaviside.
ou
.c -1 { p 2 1+ 1 } .
= smx, .c-1{p2:1} = cosx,
.C{ e2x}.C{f'(t)},
= P ~ 2 (pF(p) - f(O)),
p
= -2F(p),
p-
donc
2 p 1
p F(p)-1+ p- 2 F(p)= p- 2 .
D'où
f(x) = 1 +fox sin(x - t)f(t)dt = 1 + sinx * f(x).
d'où
1 1
F(p) = P- p2 + 1 F(p).
r y(t)
Jo (x - t)a
dt= f(x), 0 <a< 1
r y(t) dt = x 2 +X+ 1.
lo Jx-t
r y(t)
lo (x - t)3
1 dt= x(x + 1).
346 CHAPITRE 8. TRANSFORMÉE DE LAPLACE
Solution: 1) a) On a
r y(t) dt= f(x),
lo ~
ou
1
y(x) *./X= f(x).
Dès lors,
C { y(x) * )x} = C{!(x)},
d'où
C{y(x)}C { )x} = C{f(x)},
et
Y(p).~ = F(p), Re p >0
Par conséquent,
Y(p) = ~F(p).
D'après la proposition 8.1.14, la transformée de Laplace d'une fonction doit
tendre à l'infini vers O. Or y'P ne tend pas vers 0 quand p --+ +oo, donc
elle ne peut être la transformée d'une fonction. Pour remédier à cela, divisons
l'équation précédente par p. On obtient
Y(p)
p
y(x) = .!_!!_
7r
r f(t) dt.
dx } 0 .Jx - t
r
lo
~dt= 2f(o)vx + 2 r
x- t lo
rx=:tf'(t)dt.
Dès lors
!!_
dx
r Jxf(t)- t dt= f(O)
Jo .JX
+ 2 lim .Jx - tf'(t) + r f'(t) dt.
lo Jx - t
t-+x
y = - 1
+
7r .JX
1
-
7r
Lx ...;x=t,
0
2t+ t 1d
'
- 1- 2 (4x + 3)) ,
7r../X + .!_7r ( .JX
3
= __!__ ( 8x 2 + 6x +
37r .JX
3) .
2) a) En raisonnant de manière analogue, on obtient
y(x) = sin cm
7r
r f'(t)(x - qx-ldt.
lo
b) Ici f(x) = x(x + 1) et f(O) =O. D'après la question précédente, on a
1 (x)4
Jo(x) = 1-
x)2
(2 + (2!)2 2 + ... + (-1r (x)2n
(n!)2 2 + ... '
VX E R *'Jn+l (X ) = -X
n dx xn .
d (Jn(x))
et par conséquent
X()- C
p - VP2+1'
où C est une constante. D'aprês la proposition 8.1.15, on a
.C{Jo(ax)} = fo 00
Jo(ax)e-pxdx,
= ! f 00
Jo(u)e-7 du, u = ax
alo
= lx(~),
d'où
1 1
.C{Jo(ax)} = ---;:==
aJ
(~)2 + 1 VP2 + a2
Déterminons maintenant .C{J1(x)}. Puisque J1(x) = -Jb(x), alors
211" lo 1-'Tr
}:__ {'Ir ( { 00 e-i(p+isin9)dx) ein9d(J,
211" 1-'Tr lo
= -
1 17r ein9
.. dB,
211" -7r p + ismO
= ! j f(z)dz,
11" ~
350 CHAPITRE 8. TRANSFORMÉE DE LAPLACE
où
zn
f(z) = z 2 + 2pz - 1'
et 'Y est le cercle de centre 0 et de rayon 1. La fonction f(z) admet deux pôles
z1 = -p+ Jp 2 + 1 et z2 = -p-Jp2 + 1. Le seul pôle qui se trouve à l'intérieur
de 'Y étant z1, alors d'après le théorème des résidus, on a
f(t~
si t:::; 0 âu { 0 si t:::; 0
u(O, t) = { sit>O' âx (O, t) = g(t) si t > 0
où f et g sont deux fonctions données, définies pour t >O. On pourra admettre
la légitimité des calculs. On représentera u par une intégrale de la forme
où A(w) est une fonction paire et B(w) est une fonction impaire et l'on se
ramène à un problème de transformée de Laplace en posant p = a 2w2 .
Solution : On a
âu (x, t) =
-8
X
1 00
-oc
•
(-wA(w) smwx + wB(w) coswx)e-a2 w2t dw,
l:
et
Par hypothèse, A(w) est une fonction paire et B(w) est une fonction impaire,
donc A(w)e-a2w2t et B(w)e-a2w2t sont des fonctions paires. Dès lors,
En posant p = a 2 w2 , on obtient
g(t) = f 00
1!) e-ptdp = C { B ( 1!)
B ( }.
lo a2 2 a
D'où
c'est-à-dire
A(w)= a2 wF(a 2 w 2 ),
B(w) = a 2C- 1{g(t)} = G(a2w2),
et par conséquent
ô2u ô2u
ôt 2 = ôx 2 '
C { ôt
âu} -- Jo[ 00 âu -pt -
ôte dt - pU(x,p) - u(x, 0).
352 CHAPITRE 8. TRANSFORMÉE DE LAPLACE
De même, on a
C{ ~:~} = C{ ~~ } 1 V = ~;
= pC{v(x, t)} - v(x, 0),
= pc{~;}- ~;(x,O),
âu
_ p(pU(x,p) - u(x, 0)) - ât (x, 0),
p2 U(x,p) - pu ( x, 0) ) - âu
ât (x, 0).
et
C { 82
âx
u}
2
= d2U(x,p),
dx 2
(d'après l'exemple 8.3.3)
2 âu d2U(x,p)
p U(x,p) - pu(x, 0)) - ât (x, 0) = dx 2
d2U(x,p) _ 2 U( ) = 0
dx2 p x,p '
donc
U(x,p) = C1epx + C2e-px,
où C1 et C2 sont des constantes. Puisque l(u(x, t)I :S M, on en déduit que
C1 = 0 et U(x,p) = C2e-Px. Pour déterminer C2, notons que : U(O,p) = C2
et par hypothèse
e-px
U(x,p)=~1. p +
Finalement, la solution de l'équation proposée est
2â2 f a2 f 22
a âx 2 - ây 2 +a b f = 0, (a
2 2
> 0, b > 0)
a 2.C {a
âx2
2
f} - .C {a
2
ây2 f} + a 2 b2.C{J} = 0,
d'où
2
a 2 ( p 2 F(p, y) - pf(O, y) - âf
âx (0, y) ) - ÔâyF2 (p, y)+ a 2 b2 F(p, y)= O.
a2 F 2 2
ây 2 (p,y) - a (p + b2) F(p,y) =O.
La solution générale de cette équation est
D'après (iv), f est bornée lorsque y-----+ +oo, donc B =O. Dès lors
et
âF
ây (p,O) = -AaJp2 + b2 = -.C{u(x)} = -U(p),
354 CHAPITRE 8. TRANSFORMÉE DE LAPLACE
et U(p) a pour original .c- 1{U(p)} = u(x). Dês lors, grâce au produit de
convolution on a
et finalement
f(x, 0) =- 11:1: u(x - r)Jo(br)dr.
a o
âu 8 2u
u(x, 0) = ât (x, 0) = âx 2 (0, t) = 0, u(O, t) = 1, x, t > O.
âu}
.C { ât = Jo('° âu
ât e-ptdt = pU(x,p) - u(x, 0).
8.4. EXERCICES RÉSOLUS 355
C, { â4u} = d4U(x,p).
âx4 dx 4
En remplaçant ces expressions dans l'équation ci-dessus tout en tenant compte
des conditions
âu
u(x, 0) = ât (x, 0) = 0,
on obtient
d4U(x,p)
dx4 + 4p2u( x,p) = o.
Cette équation admet la solution suivante :
La fonction
e-v'Px+pt
U(x,p)ePt = cos ..;px,
p
possède un point de branchement en p = O. Pour uniformiser U(x,p)ePt, on
utilise comme coupure la partie de l'axe réel définie par x ~ O. Calculons
l'intégrale
356 CHAPITRE 8. TRANSFORMÉE DE LAPLACE
Jc
r U(x,p)ePtdp = JRr eiy'Çx-Çt r eiy'Çx-Çt
Ç cosiy/çxdÇ = JR Ç cosh y/çxdÇ.
3
Sur Cs, on a
8.4. EXERCICES RÉSOLUS 357
Calculons maintenant les limites de ces intégrales lorsque 'Y --+ oo (et donc R)
et ê--+ O. Sur C1 et C3, on a
{ rXJ -i.,/Çx-(t
Ji_.~ le U(x,p)eptdp = - lo e ( cosh y'çxd(,
e-+o C1 0
et
{ roo ei.,/Çx-(t
J~ le U(x,p)ePtdp = lo ( cosh y'çxd(.
e-+0 ~ 0
= 1 u+ioo e-.JPx+pt
u-ioo P
cos .,JPxdp,
= 211'iu(x, t).
Par conséquent, on a
0 = lim f U(x,p)ePtdp,
R.:~<t' le
{oo e-i.,/Çx-(t {oo ei.,/Çx-(t
= - lo ( cosh J(xd( + lo ( cosh J(xd(
-211'i + 211'iu(x, t),
( 00 2ie-(t sin ..,/Çx cosh ..,/Çxdr 2 . 2 . ( )
= lo ( 'o - 11'Z + 11'ZU X, t ,
d'où
_ _ !_
u (x,t ) - 1
11'
10
00 e-Ct sin ..,/Çx cosh ..,/Çxdr
r
..
.,,.
358 CHAPITRE 8. TRANSFORMÉE DE LAPLACE
f(x)
1
= -. 1u+ioo F(p)ePxdp, (} > O'Q
271'2 u-ioo
.C{f(x)} =
V2
E.2 p+ JP2+i
VP .C{g(x)} = ~ -p+JP2+i
2 +1' VP2 +1
où Re p >O.
où Pf est la distribution partie fine (voir par exemple l'exercice 3.5.2, du cha-
pitre 3).
f) Utiliser la formule ci-dessus pour montrer que la transformée de Fourier
de la fonction de Heaviside H(x) est
~ 1 ô
H(w)=vp- .
271"'/,W +-2 ,
où vp est la distribution valeur principale de Cauchy (voir par exemple l'exercice
1. 6. 3, du chapitre 1).
x°'-1
Exercice 8.5.6 Déterminer la transformée de Laplace de la distribution Pf r(a)
(voir exercice 1. 7.9 du chapitre 1 pour les notations) où
au= 3[J2u
at ax 2 '
telle que : u(x, 0) = 20 cos 3x - 5 cos 9x, u(~, t) = g~(O, t) =O.
au a2u
at + 4u - 8x2 = 0,
avec les conditions : u(x, 0) = 6sinx - 4cos 2x, u(O, t) = u(7r, t) =O.
au au
x-
8x
+ -ay + xe-Y = 0, u(x, 0) = x, 0 < x < 1, y > O.
1
u(O, y, t) = u(7r, y, t) = u(x, y, 0) = 0, u(x, 0, t) = 4,
où 0 < x < 7r, y, t > 0. On suppose qu'il existe une constante M > 0 tel que :
l(u(x, y, t)I ~M.
8.5. EXERCICES PROPOSÉS 361
Comme
2
où 'f/2 = ~, on obtient
__
u ( x, y, t ) -
1_ ~ (1- cosk7r) sinkx
. r.:;; L.J
7ry 7r
k
1= -(
-1L..
e
2 '1!-J2 )d
71 2+k4
11 'f/·
k=l 2v't
et on désigne par F(p) et G(p) les transformées de Laplace des fonctions f(x)
et g(x) respectivement. On pose K(-p) = Jtxi k(-x)ePxdx.
a) Montrer que : fx+oo k(x - t)f(t)dt = K(-p)F(p).
b} En utilisant la transformée de Laplace, montrer que : F(p) = l-~f~P)'
où K (-p) i= 1 et en déduire que
est une solution particulière de l'équation proposée. Trouver des conditions né-
cessaires pour que la solution ci-dessus ait un sens.
c) Appliquer le résultat ci-dessus au cas où g(x) = x et k(x) = e 2x.
Réponse : y = 1 + ~2 •
In(x) = - 11rr
11" 0
excosO cosnOdO, XE .iR
lo
r Jx-t
y(t) dt= .;x.
y(x) = -2
1
7r
1x 1
.jt..rx=f,dt = -2 .
o t x-t
1
r y(t) dt= X+ 1.
lo Jx-t
g(x) = fo 00
f(r)u(x, r)dr.
Jot'° f (t)e- t2
4x dt = .../ii.
1
, 2 [2,fië -t2dt b) 1 -~ _ _.!_
) 1 - Vir
R eponse: a Jo e , 211"x 2e 4.,.
Exercice 8.5.23 Déterminer la transformée de Laplace inverse de la fonction
Réponse : 2 (l-~osœ).
Chapitre 9
Appendice
n-facteurs
Donc JR.n est l'ensemble de n-uplets ordonnés (xi, ... , Xn) de nombres réels. En
définissant l'addition et la multiplication par un réel,
:IR.n X :IR.n --+ :IR.n , (x, y) 1-----+ X+ y= (x1 +Yb ... , Xn + Yn),
:IR. x !Rn --+!Rn , (>., x) 1-----+ Àx = (Àx1, ... , ÀXn),
on munit !Rn d'une structure d'espace vectoriel sur R Il est de dimension net
a pour base canonique les n vecteurs (1, 0, ... , 0), (0, 1, 0, ... , 0), ... ,(0, ... , 0, 1).
365
366 CHAPITRE 9. APPENDICE
llxll1 = + · · · + lxnl·
lx1I
llxll2 = Jx~ + · · · + x~.
llxlloo = max (lx1I, ... , lxnl).
Les applications llxlli, llxll2, llxlloo: ]Rn----+ lR+, sont des normes sur lRn.
Définition 9.1.2 Deux normes 11·11 et li.li' sont dites équivalentes s'il existe
deux nombres réels a > 0 et f3 > 0 tels que :
Exercice 9.1.1 Montrer que \;/x E lRn, llxlloo::; llxll2::; llxll1 ::; nllxlloo·
Les trois normes li.Ili, 11·112 et ll·lloo sont équivalentes sur JRn. Lorsque le
choix de ces normes est arbitraire, on utilise tout simplement la notation li· li·
Exemple 9.1.2 Soit E un ensemble non vide et soit d: Ex E----+ lR+ définie
par
d(x ) ={ 1 s~ x =/= y
,y 0 six=y
Exemple 9.1.4 Soit E = C0 ([a, b], R) l'ensemble des fonctions continues sur
[a, b]. L'application d définie sur E x E par
Remarque 9.1.1 Comme pour les normes, on dit que deux distances d et d'
sont équivalentes sur E, s'il existe a, f3 > 0 tels que :
Exercice 9.1.3 Montrer que les distances di, d2 et d00 sont équivalentes.
où Bj [,] désigne la boule fermée relative à la norme Il. llj. Dans :IR. 2 , illustrer ce
résultat sur une figure.
On a évidemment int A cA et
int [a, b] = int ]a, b[= int ]a, b] = int [a, b[=]a, b[.
On a adh A :J A et
adh [a, b] = adh ]a, b[= adh ]a, b] = adh [a, b[= [a, b].
Exercice 9.1.5 Montrer que int A= (adh Ac)c et adh A= (int Ac)c.
9.1. ÉLÉMENTS DE TOPOLOGIE 369
Remarque 9.1.2 Un point isolé de A est un point de A qui n'est pas un point
d'accumulation de A. Si C est l'ensemble des points d'accumulation de A et I
celui des points isolés de A, alors I c Ac adh A, InC = 0 et IUC = adh A.
Exercice 9.1.6 Montrer que toute boule sans bord est un ouvert. En déduire
que l'intersection d'une famille infinie d'ouverts n'est pas en général un ouvert.
Exercice 9.1. 7 Montrer que la réunion infinie de fermés n'est pas en général
un fermé.
Définition 9.1.19 Un espace métrique E est dit connexe s'il satisfait à l'une
des conditions équivalentes suivantes :
(i) E et 0 sont les seules parties ouvertes et fermés.
(ii} Il n'existe pas deux ouverts A1 et A2 tels que l'on ait A1 n A2 = 0 et
A1 UA2 = E.
(iii} E n'est pas égal à la réunion de deux fermés disjoints.
Définition 9.1.21 On dit que Ac E est borné s'il existe a E E et r > 0 tel
que: Ac B[a,r].
Exemple 9.1.10 R n'est pas compact, R = [-oo, oo] est compact, les inter-
valles fermés bornés de R sont compacts.
Toute suite convergente est de Cauchy mais la réciproque n'est pas toujours
vraie.
9.2. MESURE ET INTÉGRALE DE LEBESGUE 371
Définition 9.1.24 Un espace métrique est dit complet si toute suite de Cauchy
converge vers un élément de cet espace. Un espace de Banach est un espace
vectoriel normé complet.
Exemple 9.2.2 L'ensemble des parties de 0, noté P(O), est une tribu (dite
grossière) de n.
Exemple 9.2.3 {0, N, {1, 2}, {3, 4, ... }} est une tribu sur N.
EÇ LJh,
k=O
b) La locution "presque partout" (en abrégé p.p.) signifie sauf sur un en-
semble de mesure nulle.
e) Soit I un intervalle de IR. Une fonction f: I ~ lR est dite mesurable s'il
existe une suite ('Pk) de fonctions en escalier sur I qui converge simplement
presque partout vers f sur I.
9.2. MESURE ET INTÉGRALE DE LEBESGUE 373
Remarque 9.2.2 Toutes les fonctions que l'on rencontre en pratique sont me-
surables.
lb f(x)dx klim
--+OO
k
L (ai+l - ai) f(Çi), ai
i=l
:'.S: Çi :'.S: ai+i,
et
a) On dit que f est positivement intégrable, s'il existe une suite croissante
(cpk) de fonctions en escalier sur I qui converge simplement vers f presque
partout sur I et telle que lim J1 cpk existe.
k-+oo
b) La fonction f est dite intégrable au sens de Lesbegue ou sommable sur
I, si elle est la différence de deux fonctions fi et f2 positivement intégrables
c'est-à-dire si f = fi - f2.
c) L'intégrale de Lesbegue de f sur I est f1 f = f1 fi - f1 f2.
d) Si f = fi - h = 91 - 92 avec fi, h, 91, 92 positivement intégrables
sur I, alors J1 fi - f1 h = f1 91 - f1 92· Autrement dit, l'intégrale f1 f est
indépendante du mode de représentation de la fonction f par une différence
de fonctions positivement intégrables.
e) Si deux suites croissantes (cpk) et (1/Jk) de fonctions en escalier vérifient les
conditions de la définition précédente (voir fonction positivement intégrable)
pour une même fonction f, alors lim f1 cpk = lim f 1 1/Jk· Autrement dit, la
k-+oo k-+oo
limite lim f1 cpk qui intervient dans la définition de fonction positivement in-
k-+oo
tégrable, ne dépend pas du choix de la suite (cpk)·
f) Le nombre lim f1 cpk, est appelé l'intégrale de Lesbegue de f sur I et
k-+oo
est noté f1 f.
Remarque 9.2.3 Toute fonction intégrable au sens de Riemann est intégrable
au sens de Lesbegue et les deux intégrales sont égales. L'intégrale de Lesbegue
généralise celle de Riemann puisqu'elle permet d'intégrer des fonctions qui ne
sont pas intégrables au sens de Riemann dès que les discontinuités ne forment
pas un ensemble de mesure nulle.
n'est pas intégrable au sens de Riemann (elle est discontinue en tout point),
par contre, elle est intégrable au sens de Lesbegue et son intégrale est nulle.
J:finition de laconverge.
lf(x)jdx Pour traiter cette question, on pourra donc utiliser la dé-
convergence absolue ou (lorsque l'intégrale est difficile calculer) à
utiliser les critères de comparaison, d'équivalence, etc.
est sommable sur [O, 1] pour 0 <a< 2 et sur [1, oo[ pour a> 1. En effet,
(*) J01 1s~no:x1 dx converge si a < 2 et diverge si a 2'. 2 car
sin x 1 sin x 1
1-X°'- = -X°'- rv - -
xa-l
pour X ---+ Ü
sinx'
- - <- 1
X°' - X°' 1
'
et Jt:i ~ converge pour a> 1. Pour 0 <a~ 1, cette intégrale diverge car
If fdxl :S j lfldx.
3) Si f est mesurable et s'il existe une fonction positive g E L 1 telle que :
lf(x)I :S g(x) presque partout, alors f E L 1 .
4) Si f(x) 2: 0 est mesurable, alors J fdx = 0 si et seulement si f = 0
presque partout.
5) Si f E L 1 et f = g presque partout, alors g E L 1 et J fdx = Jgdx.
6) La quantité
11111 =ln lf(x)ldx,
est une norme sur L 1 (n).
6) La quantité
Théorème 9.2.8 (de convergence dominée de Lebesgue) : Soit (fk) une suite
de fonctions sommables. Si (fk) converge simplement presque partout vers une
fonction f et s'il existe une fonction sommable g telle que : lfk(x)I :S g(x)
presque partout, alors f (x) est sommable et
lim
k-+oo
j fk(x)dx = j lim fk(x)dx
k-+oo
= j f(x)dx.
9.2. MESURE ET INTÉGRALE DE LEBESGUE 377
det J9 ( y
)-_ 8(xi, ... , Xn) -
_ed t ( 8gi (y )) .
8(y1, ... , Yn) 8yj I~i,j~n
une fonction sommable où D c g(O). Alors (fog) ldet J9 (y)I est sommable sur
g- 1 (D) et
{ f = { (fog) lddet J9 (y)I,
ln }y-l(D)
c'est-à-dire
= JI 1 ( )(
···
9 -1(D)
8(x1, ... ,xn)I
fog YI, ... , Yn )1 a(
Yb ... , Yn
) dy1 ... dyn.
Bibliographie
381
382 INDEX
valeur principale, 33
AUBIN IMPRIMEUR
www.editions-ellipses.fr