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Thèse présentée
à la Faculté des études supérieures et postdoctorales de l'Université Laval
dans le cadre du programme de doctorat en génie civil
pour l'obtention du grade de Philosophiae Doctor (Ph.D.)
2012
Abstract
In this thesis, a first porous electrode model for a Hall-Héroult cathode is described. New
numerical methods are also presented. The new numerical methods are for the
implementation of the ekctronneutrality criteria and an ionic thermodynamical equilibria.
The electroneutrality criteria is implemented as a Lagrangian constrain and for the ionic
equilibria, a penalty method is used. A review of physical and chemical processes
associated with the cathode is presented. The porous electrode model is formulated with an
ionic bath model. The bath model include fives ionic species. A volume homogenisation
method is used for the porous media. The transport laws are formulated in function of ionic
species concentration. The equilibrium ionic concentrations are obtained by a simple
thermodynamic model calibrated with thermodynamical empiric data. The transport model
includes ionic migration, diffusion and convection. The transport parameters are calibrated
with conduction empirical data and the ionic equilibrium concentrations. The aluminium
production electrochemical reaction is taken into account in the carbon pores. The ionic
equilibrium between somes ionic species is imposed. The finite element method is used for
the numerical resolution. New numerical methods for elctroneutrality criteria and ionic
equilibria implementation are presented. The new methods were successful and permitted
to avoid species conservation equations elimination. The penalty method applied to ionic
equilibria implementation was as good as elimination methods by a source term but the
results are different from those obtained by model using species conservation equation
elimination method. The elimination method seems not to take into account the transport
parts from the eliminated species conservation equation. The alternative method shown can
be used to avoid the elimination of conservation equation related to electroneutrality
criteria and ionic equilibria.Subsequently, simulation results of early electrolysis time are
shown. The model gives results in the order of experimental measurements.
Avant-Propos
Je remercie mes divers collaborateurs que j'ai connus lors de mon stage au Alcoa Technical
Center aux Etats-Unis, et en particulier Doug Bruce, Bill Walsh et Marta. Je les remercie
pour le temps qu'ils ont investi en-dehors du travail pour me faire connaître la région de
Pittsburgh.
Figure 6.5 : Concentration molaire de l'ion A1F4 ' en fonction de la position et du temps
(entre 0 s et 650 s) 170
Figure 6.6 : Concentration molaire de l'ion A1F£" en fonction de la position et du temps
(entre 0 s et 150 s) 171
Figure 6.7 : Concentration molaire de l'ion A1F6~ en fonction de la position et du temps
(entre 300 s et 650 s) 171
0
Figure 6.8 : Concentration massique (% poids) de l'aluminium métallique Al en fonction
de la position et du temps (entre 0 s et 650 s) 175
0
Figure 6.9 : Concentration massique de l'aluminium métallique Al en fonction de la
position à 650 s pour différentes valeur de charge pour Al0 178
Figure 6.10 : CR molaire (mol NaF/mol AIE, ) en fonction de la position et du temps (entre
0 s et 650 s) 179
Figure 6.11: Densité de la phase liquide en fonction de la position et du temps (entre 0 s et
150 s) 180
Figure 6.12 : Densité de la phase liquide en fonction de la position et du temps (entre 300 s
et 650 s) 180
Figure 6.13: Vitesse de la phase liquide en fonction de la position et du temps (entre 0 s et
150 s) 182
Figure 6.14 : Vitesse de la phase liquide en fonction de la position et du temps (entre 300 s
et 650 s) 182
Figure 6.15 : Comparaison de la densité de la phase liquide en fonction de la position à 650
s pour différentes méthodes de calcul de la densité 184
3
Figure 6.16 : Concentration de l'ion A1F6~ à 600s avec et sans convection dans la phase
liquide en fonction de la position 185
Figure 6.17: Comparaison de la densité de la phase liquide en fonction de la position à 600
s pour différentes méthodes de calcul pour le modèle avec et sans convection 185
Figure 6.18 : Vitesse de convection de la phase liquide en fonction de la position à 650s
pour une charge de -1 ou nulle de l'aluminium métallique 186
Figure 6.19 : Surtension de transfert de charge en fonction de la position et du temps (entre
0 s et 650 s), (référence CR 1.85 A1203 sat. Al) 187
Figure 6.20 : Potentiel d'équilibre de la phase liquide en fonction de la position et du temps
(entre 0 s et 650 s), (référence CR 1.85 A1203 sat. Al) 188
Figure 6.21 : Différence de potentiel entre les phases solide et liquide en fonction de la
position et du temps (entre 0 s et 650 s), (référence CR 1.85 A1203 sat. Al) 189
Figure 6.22 : Potentiel de la phase solide en fonction de la position et du temps (entre 0 s et
650 s), (référence CRI.85 A1203 sat. Al) 190
Figure 6.23 : Potentiel de la phase liquide en fonction de la position et du temps (entre 0 s
et 650 s), (référence CR 1.85 A1203 sat. Al) 191
Figure 6.24 : Agrandissement de la zone interfaciale présentant le potentiel de la phase
liquide en fonction de la position et du temps (entre 0 s et 650 s), (référence CR 1.85
Al 2 0 3 sat.Al) 191
+1
Figure 6.25 : Flux molaire superficiel de l'ion Na en fonction de la position à 650 s. ..193
Figure 6.26 : Flux molaire superficiel de l'ion F"' en fonction de la position à 650 s 194
Figure 6.27 : Flux molaire superficiel de l'ion A1F4~' en fonction de la position à 650 s. .195
Xlll
Figure 6.28 : Flux molaire superficiel de l'ion A1F63 en fonction de la position à 650 s.. 195
Figure 6.29 : Flux molaire superficiel d'aluminium métallique Al0 en fonction de la
position à 650 s 196
Figure 6.30 : Densité de courant superficielle dans la phase solide et la phase liquide en
fonction de la position à 650 s 197
Figure 6.31 : Logarithme de la denstié de courant de réaction dans le milieu poreux en
fonction de la position à 650 s 198
Liste des tableaux en annexe
Tableau 1.1 : Paramètres des équations thermodynamiques (I-18) et (I-19) pour une
température de 1300 K [Solheim et Sterten (1997)] 224
Tableau 1.2: Paramètres pour le calage du modèle thermodynamiques (équations (1-1) et (I-
2)) 229
Tableau 1.3: Valeurs de CR et autres pour le calage du modèle thermodynamique
(équations (1-1) et (1-2)) 230
Tableau 1.4: Valeurs de certaines mesures d'optimisation pour le calage du modèle
thermodynamique (équations (M) et (1-2)) 232
Tableau 1.5: Paramètres pour le calage des coefficients de diffusion 245
Tableau 1.6: Valeurs expérimentales de la conductivité (T = 1300 K) pour différentes
fractions molaires de NaF 246
Tableau 1.7: Valeurs de certains paramètres utilisés pour le calage des fonctions radiales.
252
Tableau 1.8: Valeurs de certaines mesures d'optimisation pour le calage des fonctions
radiales en fonction de l'ion Na+1 253
Tableau 1.9: Valeurs des paramètres de la série de fonctions radiales pour l'activité de NaF
en fonction de l'ion Na+1 253
Tableau 1.10: Valeurs des paramètres de la série de fonctions radiales pour l'activité de
NaAlF4 en fonction de l'ion Na+1 254
Tableau 1.11 : Valeurs des paramètres de la série de fonctions radiales pour l'activité de
Na3AlF6 en fonction de l'ion Na+1 255
Tableau 1.12: Valeurs de certaines mesures d'optimisation pour le calage des fonctions
radiales en fonction de l'ion F"1 257
Tableau 1.13: Valeurs des paramètres de la série de fonctions radiales pour l'activité de
NaF en fonction de l'ion F"1 257
Tableau 1.14: Données extraites du graphiques des courbes figure 9 [Thonstad et Rolseth
(1978)] ainsi que les pondérations wi (T = 1283 K, saturé en alumine, électrode
référence aluminium CR 3 pour 0 V) 259
15
Figure 1.1 : Courbes limites pour les masses des espèces du système
NaF-NaAlF 4 -Na 3 AlF 6 227
Figure 1.2: Distribution des résidus en fonction du CR pour la balance de masse de
l'élément Na 233
Figure 1.3: Distribution des résidus en fonction du CR pour la balance de masse de
l'élément F 233
Figure 1.4: Distribution des résidus en fonction du CR pour la balance de masse de
l'élément Al 234
Figure 1.5: Distribution des résidus en fonction du CR pour la balance de masse totale. ..234
Figure 1.6: Distribution des résidus en fonction du CR pour la vérification de l'activité de
NaF 235
Figure 1.7: Distribution des résidus en fonction du CR pour la vérification de l'activité de
AIE, 236
Figure 1.8: Distribution des résidus en fonction du CR pour la vérification du CR 236
Figure 1.9: Densité en fonction de la fraction molaire de NaF 240
Figure 1.10: Distribution ionique en fonction de la fraction molaire de NaF 240
Figure 1.11 : CR orignaux versus recalculés par ions en fonction de la fraction molaire de
NaF 241
Figure 1.12: Courbe de conductivité empirique utilisée pour la contrainte ( Err = 1.37 ).
*Empirique
243
Figure 1.13: Conductivité expérimentale versus celle du modèle en fonction des fractions
molaires 247
Figure 1.14: Schéma de l'algorithme de calage et d'optimisation des fonctions radiales. .252
16
Chapitre 1 Introduction
Alumine /
Bain solidifié
Couvert
Alumine /
Bain concassé
Alumine/
Bain solidifié
1.4 Problématique
modification de certaines phases de carbone. Le sodium existe dans les pores des blocs
cathodiques sous différentes formes (ionique, métallique, adsorbé, intercalé) selon les types
de blocs cathodiques. La modification des phases de carbone peut causer l'expansion de la
cathode et possiblement entraîner la pénétration du bain cryolithique par modification de la
tension de surface entre les différentes phases. La pénétration du bain cryolithique entraîne
par transformation de phases, la formation de lentilles cristallines et la dégradation
progressive des réfractaires. La modification de la tension de surface entre les différentes
phases joue un rôle important dans le phénomène de pénétration du bain cryolithique. Les
phénomènes chimio-physiques contrôlant la cinétique de modification de la tension de
surface entre les différentes phases ne sont pas bien connus. En général, les composants du
bain cryolithique atteignent les réfractaires en quelques mois et il se forme alors une
barrière diffusive protectrice dans les réfractaires. De plus, la présence de fissures
profondes d'origine quelconque est néfaste car les bains cryolithique et métallique
envahissent ces fissures. Les perturbations thermiques, électromagnétiques et chimiques
associées peuvent causer la défaillance d'une cuve à plus ou moins long terme. Le
décollement de plaques de carbone de la cathode, la formation de 'pot holes' et le
soulèvement de la cathode et sa fissuration subséquente sont principalement d'origine
chimio-mécanique selon les processus discutés ci-haut. D'autres processus de dégradation
ou contamination sont reliés à l'infiltration d'air.
hors équilibre comme discuter dans la revue présenté au chapitre 2. Des lois constitutives
simples seront utilisées dans le cadre de ce projet car le système est déjà complexe en soit
par la présence, au minimum, de cinq espèces (Al 0 , Na+1, F"1, A1F63" et A1F4 ). De plus, il
est nécessaire de développer une méthode d'implantation d'un équilibre ionique et de
f électroneutralité sans éliminer d'équation afin de pouvoir imposer des conditions aux
limites sur toutes les espèces et pouvoir ainsi modéliser dans le futur certains processus
chimiques tel la formation du sodium métallique et la déposition de phases solides comme
la cryolithe. La thèse présentée apporte plusieurs contributions scientifiques. Tout d'abord,
c'est à notre connaissance le premier modèle transitoire d'électrode poreuse pour la cathode
d'une cuve Hall-Héroult a être développé. De plus, l'utilisation d'un modèle de transport
ionique et une formulation ionique complète du bain ont été définis et appliqués à un
modèle transitoire d'électrode poreuse. Pour compléter, une nouvelle méthode
d'implantation de f électroneutralité par multiplicateur de Lagrange conjointement à
l'utilisation d'une méthode de pénalisation pour forcer le respect d'un équilibre ionique ont
été développées pour être utilisées lors de la résolution par la méthode des éléments finis.
Cette nouvelle méthode permet d'éviter d'éliminer des équations aux dérivées partielles et
aini de pouvoir appliquer des conditions aux limites sur ces dernières.
23
2.1 Introduction
compagnies. En effet, la qualité des intrants peut varier d'une compagnie ou d'une usine à
une autre.
La revue de littérature qui suit est une synthèse partielle des références citées dans
la bibliographie et ne constitue pas une revue systématique de tous les travaux dans le
domaine. La revue de littérature se concentre principalement sur les articles les plus
pertinents pour l'établissement du modèle d'électrode poreuse en vue de la prédiction de la
pénétration du bain cryolithique et de la dégradation cathodique. Certaines références sur
des travaux dans le domaine ne sont pas citées mais sont facilement accessibles par le biais
des références de la présente thèse.
2.2.1 Introduction
[Duruz et al. (1981), Mergault et al. (1972)] utilisent ce genre de système pour étudier les
réactions cathodiques sans l'influence de l'alumine. Par contre, le procédé Hall-Héroult
produit de l'aluminium métallique à la cathode à partir d'ions contenant de l'aluminium
sous forme ionique. De même, la réaction anodique consomme du carbone ainsi que
l'oxygène provenant d'ions. Donc, dans le cas du procédé Hall-Héroult, l'alumine ajoutée
en cour d'opération se dissout sous forme ionique et permet de compenser la consommation
cathodique d'aluminium et anodique d'oxygène. En effet, l'oxygène est essentiellement
présent sous forme ionique dans le bain. En réalité, le bain cryolithique avec alumine
dissoute est un système de sels fondus contenant divers ions complexes discutés dans la
prochaine section. Le système NaF-AIE, sera discuté séparément du
système NaF-AlF3-Al203.
L'espèce neutre est désignée comme étant la cryolithe Na3AlF6 et correspond à une
(2-1) CR=-^L
«MF,
Le système est considéré acide lorsque l'on augmente la fraction molaire de A1F3
par rapport à Na3AlF6. De même, le système est dit basique lorsque l'on augmente la
fraction molaire de NaF par rapport à Na3AlF6. L'opération des cuves Hall-Héroult se
situe souvent dans la zone acide, soit plus ou moins autour d'une fraction molaire en
d'aluminium. Le bain piégé dans les pores cathodiques est en général basique [Lossius et
0ye (2000)], soit de CR > 3. La figure 2.1 montre le diagramme de phase pour le système
NaF-AIE,.
26
1100
100C
NaF + Bq,
goo
E.
MF.*l%
o NaF + NS.AIF,
800 X ira
- o.ooco 996.0
E. 0.1311 690.8
700 T
t 0JZS81 101 1J6 Na-AI/,,
", 0.37S0
5I
756.9
+Na,A!F. ui
r 04252 740 0
Ma,AI4FH + A F ,
E. 0.4622 BWJO
z
600
NaF 0.1 0.2 0.3 0.4 06 oe
x(AIF3)
Le bain cryolithique dans son état liquide est constitué principalement d'aluminium
ionique complexé par des ions fluorures [Thonstad et al. (2001)] avec le sodium ionique
Na+ comme contre ion. Dans de faible proportion, selon la composition du bain, une partie
des espèces constituant le système est dans un état dissous mais non dissocié. Par exemple,
NaF(soln) dans la zone basique ou encore AlF3(soln) pour la zone acide. De plus, des espèces
neutres associées aux formes ioniques peuvent aussi exister à l'état dissous, par exemple, le
composé NaAlF4(soln). Lors de la solidification du bain, selon la basicité (ou acidité), les
cryolithe Na3AlF6(s) , cette dernière n'étant pas nécessairement dans des proportions
stoechiométriques comme montré sur la figure 2.1 La précipitation de phases solides est
possible dans la cathode ou la cuve car, en général, la composition du bain peut varier
localement de façon significative et les pertes thermiques sont suffisantes pour franchir les
courbes d'équilibre solide-liquide. D'ailleurs, la composition du bain et le profil thermique
d'opération doivent permettre la formation de la phase solide protectrice (la gelée) sur les
cotés de la cuve. Par contre, le bain pénétrant la cathode est normalement basique et donc
surtout la cryolithe ou le fluorure de sodium peuvent se former. Par contre, le système n'est
27
pas nécessairement à l'équilibre ce qui peut facilement entraîner des profils très variés des
phases solidifiées. Par exemple, la présence de chiolite semble être observée lors de
l'analyse de cathodes industrielles [Lossius et 0ye (2000)]. La variation du point de fusion
est importante pour de faible changement de composition autour de CR 3, ce qui peut
facilement entraîner des changements de phase lors de la perturbation de la cathode, que ce
soit chimiquement, électriquement ou thermiquement. D'ailleurs, l'impact à long terme de
la migration du sodium ionique dans les phases solides associées à la cryolithe et fluorure
de sodium n'a pas vraiment été investigué. La pression de vapeur du bain cryolithique est
constituée majoritairement [Thonstad et al. (2001)] de NaAlF4(g). La déposition de cette
OU
qui pourrait expliquer sa possible présence dans les études de RMN de bain cryolithique
incluant de l'alumine [Lacassagne et al. (2002)].
taux d'échange massique sont élevés entre le bain cryolithique et ces phases
alumine/cryolithe.
1O80
1060
1040
O
^ 1020 -
10OO
980 -
Na 3 AIF 6 5 10 15
c(ALCL) / wt %
I - r | 1 ■ i I
1173 J-
\ j Al203(s)« Liq X
Na 3 AlF 6 (s) ♦ A l 2 0 3 (s) ♦ Liq.
1073 - j
• \
/AlFjls)*
998 K """" ' ^ • O
/ /Al 2 0 3 ts)
' !Na5Ar3FK(s%
973 _/ Na 3 AlF 6 (s) ♦ N a 5 A t 3 F u ( s ) ^ A l ^ C s )
/ [♦Al 2 0 3 (s)*Lig>
1 . 1 ■ ' l 1
2.5 2.0 1.5 1.0
NaF/AlF 3
Figure 2.3 : Zone acide du diagramme de phase du système NaF-AlF3-Al203 [Sterten et al.
(1982)]
Dans la zone acide, l'alumine a est considérée comme la forme d'alumine stable. Au
niveau des phases présentes lors de la solidification, la seule différence majeure
comparativement au système sans alumine, c'est la formation d'alumine a lors de la
solidification du bain saturé en alumine. La figure 2.4 montre le diagramme de phase de la
zone basique d'un bain cryolithique saturé en alumine a ou p\
32
"n^cT
a-Al203
1223 Na3AlF6
a-AijO,
p-Al.,0,
NajAlFs
NaF -Al203jNa3AtF6 ,
1157 K
NaF, p - A l 2 0 3 , N a 3 A l F 6
I i I i I i I . L
8 7 6 5 A 3
NaF/AlF3
L'alumine p se définit par Na20«l 1A1203 mais sa composition peut varier [0stb0
(2002), Foster (1975)]. Le système basique est plus complexe car la zone de transition
thermodynamique entre les deux formes d'alumine est petite. Les cinétiques de dissolution
des deux formes d'alumine ainsi que la cinétique de transition entre l'alumine a et
l'alumine p jouent un rôle important. De plus, la formation d'aluminateNaA102(J) peut
visuellement bien les derniers commentaires. On peut y voir les zones d'équilibre des
différentes phases mentionnées.
N
m*.- . . * * «OI7*I|.MO,
No.Oi -i r ~ a-«l,0.
90
- 70
O
M
- 60 <
t-
W
UJ
- SO °
K
IÉJ
a.
- 4 0 c
•*
-i
o
X
- SO
20
CHIOLITE
ALUMINUM FLUORIDE
p
No. F SO SO 40 < 3 0 * • ZO IO AI,F.
No, Al F. N o , A l , F,.
MOLAR PER CENT No, F(
Il est évident selon les figures précédentes que la précipitation de phases solides à
base d'alumine est possible dans la cathode ou la cuve car, en général, la composition du
bain peut varier localement et les pertes thermiques sont suffisantes pour franchir les
courbes d'équilibre solide-liquide. D'ailleurs, la composition du bain avec alumine et le
profil thermique d'opération doivent permettre la formation de la phase solide protectrice
sur les cotés de la cuve comme mentionné dans la section 2.2.2. Il est important de
distinguer la thermodynamique reliée à l'alumine de la réalité cinétique d'une cuve en
opération. En effet, la cinétique de dissolution peut-être très lente et les phénomènes
34
Au point de vue ionique, la controverse est encore plus importante que pour le
système cryolithique sans alumine [Thonstad et al. (2001), Lacassagne et al. (2002),
Bessada et al. (2006), Martineau et al. (2009), Zhang et al. (2002), Zhang et al. (2003),
Zhang et Rapp (2004), Rapp et Zhang (2005), Rapp (2000)]. En général, il y a consensus
pour les ions Al2OF62 (acide) et A1202F4~2 (neutre). Les divergences apparaissent pour les
espèces présentes dans la zone basique. Dans le cadre de cette thèse, le modèle développé
n'inclut pas l'alumine mais la rareté des données pour les milieux basiques a conduit à
l'utilisation de certaines données thermodynamiques provenant du système
NaF-AlF3-Al203 afin de pouvoir modéliser certains aspects du système NaF-AlF3 . De
plus, le modèle est développé en fonction de l'ajout futur de l'alumine. Les détails sont
discutés dans les chapitres 4 et 5. Le système ionique choisi pour développer le modèle est
celui de Zhang et Rapp [Zhang et al. (2002), Zhang et al. (2003), Zhang et Rapp (2004),
Rapp et Zhang (2005)]. Le seul contre ion est Na+ et l'équilibre ionique 2-4 est combiné
aux équilibres suivants :
12 6 4 1 2.5 2 IJ
1.2 1.4
2.3.1 Introduction
Il est possible d'écrire la réaction globale précédente sous d'autres formes. En général, il
est accepté que le processus cathodique global (2-8) procède cinétiquement par une
réaction d'équilibre ionique suivie de deux étapes de transfert d'électron. Donc, la réaction
procède par dissociation de l'ion -A1F"3 selon l'équilibre ionique (2-4) suivi des deux étapes
suivantes de transfert d'électrons :
D est à noter que la réaction (2-10) est considérée comme l'étape cinétique la plus rapide et
indépendante de la concentration d'alumine. Le processus global est considéré contrôlé par
les surtensions reliées à la réaction de dissociation ionique et de diffusion. La surtension de
diffusion est d'environ 0,1 V pour une densité de courant 0,4-0,8 A cm"2 [Thonstad et al.
(1996)]. La surtension de transfert de charge est considérée faible. Cette dernière résistance
au transfert de charge est associée, pour un processus cinétique global impliquant 3
électrons, à un courant d'échange d'environ 36 A cm"2 [Thonstad et al. (1996)]. En
présence d'alumine, l'étape (2-9) et l'équilibre (2-4) peuvent être exprimés différemment
en utilisant les ions associés à l'alumine comme ceux présentés dans les équilibres ioniques
(2-6) et (2-7). L'augmentation du CR favorise une diminution de la surtension cathodique
mais entraîne le potentiel d'équilibre cathodique vers des valeurs plus négatives. Les
figures 2.7 et 2.8 montrent bien ces différents comportements en fonction du CR.
0.4 06 1
Différents profils de concentration ionique ont été simulés ou calculés à partir de données
cinétiques et autres [Thonstad et Rolseth (1978), DelCampo et al. (1981), Solheim (2002)].
Les figures 2.9 et 2.10 montrent les profils ioniques de la couche limite obtenus par deux
différents modèles cinétiques.
39
~E
20
10 ■
distança
(O)
Malgré que la plupart des études soient pour l'électrode d'aluminium, d'autres types
d'électrodes sont utilisées pour investiguer le système Hall-Héroult [Thonstad et al.
(2001)]. Entre autres, il est aussi possible de produire de l'aluminium sur une surface de
carbone ayant été suffisamment conditionnée par un temps de séjour dans un bain
cryolithique [Raj et Skyllas-Kazacos (1993), Sum et Skyllas-Kazacos (1991)]. Ce temps de
séjour est nécessaire, car en l'absence de ce dernier, selon le type d'électrode de carbone,
les réactions électrochimiques cinétiquement favorables semblent plutôt générer du sodium
métallique, des composés d'intercalations sodiques et des carbures d'aluminium [Sum et
Skyllas-Kazacos (1991)]. La figure 2.11 montre bien l'effet du carbone sur la formation des
premières gouttelettes d'aluminium métallique. On peut voir que dans le cas d'une
41
électrode de carbone amorphe, pour un temps d'électrolyse donné, il n'y a pas formation de
gouttelettes d'aluminium, ce qui n'est pas le cas pour l'électrode de graphite.
Figure 2.11 : Cathodes de type amorphe (a) et graphitisée (b) refroidies en dehors du bain
cryolithique [S0rlie et 0ye 1994]
bain métallique d'une cellule industrielle peut-être fortement influencée par divers
processus comme la dissolution du bain métallique dans la cryolite ou par la densité de
courant [Thonstad et al. (2001), Fellner et al. (2000), Danielik et al. (1998)]. Au point de
vue thermodynamique, la solubilité du sodium métallique Na dans Al métallique est
faible [Zhang et al. (2006), Kaptay (2004), Hansen et al. (2002)]. La section du diagramme
de phase Al-Na présentée sur la figure 2.12 montre bien cette faible solubilité.
Gas+LiqukJ 1
S
S. 1050
E
eu
Liquid 1-(-Liquid 2
900- Fcc(AI)+Liquid 2
— Fcc(AI)
850
0 5 10 15
Al Mole Fraction, Na ( x 1 0 3 ) Na
Figure 2.12 : Section du diagramme de phase du système Al-Na [Zhang et al. (2006)]
(2008), Solheim et al. (2010), Tschôpe et al. (2010)]. La figure 2.13 montre la pression de
vapeur du sodium calculé thermodynamiquement en fonction du CR.
1 -
Ë
rr.
-2 -
J
S
-3 -
*NaF
X - r
AIFr
Par adsorption ou condensation sur le carbone cathodique au niveau des pores libres de
bain cryolithique, ces vapeurs de sodium métallique pourraient faciliter le mouillage de la
cathode par le bain cryolithique. Les deux principales sources de sodium métallique
seraient d'origine électrolytique et galvanique [Thonstad et al. (2001)]. Le processus
électrolytique serait la décharge directe des ions sodium sur la surface d'aluminium
métallique ou toutes autres surfaces cinétiquement favorables, tel le carbone :
(2-11) N a ; o l n ) + e - - ^ N a (soin)
Le bain cryolithique est un liquide translucide lorsque que le niveau d'impuretés est
faible. Lors du processus de dissolution des espèces métalliques, le bain se brouille et
devient opaque. Il se forme aussi des filaments et bandes de brouillard métallique. La
couleur peut aussi varier avant que le bain devienne opaque. La zone brouillée migre vers
l'anode et peut-être oxydée. La zone brouillée semble de densité plus élevée que le bain
45
clair. Certaines études visuelles et électrochimiques ont été effectuées pour caractériser ces
phénomènes [Haupin (1960), Thonstad et Rolseth (1976), Zhuxian et al. (1987), Thonstad
et Oblakowski (1980)]. Entre autre, lors de l'application d'un courant, la zone brouillée
évolue en une zone gris pâle et une autre plus foncée. La zone foncée est située entre la
surface cathodique et la zone grise pâle. Les deux zones seraient caractérisées par une
composition métallique différente, possiblement une plus riche en sodium métallique et
l'autre en aluminium métallique. Les figures 2.14 et 2.15 montrent que la zone pâle possède
une vélocité qui augmente davantage que la zone foncée en fonction de la température et du
CR.
I^O
120 -
SO
E
o
- 60 -
îoeo
Figure 2.14 : Vélocité des zones de dissolution métallique grises pâles (o) et foncées (•) en
fonction de la température [Thonstad et Oblakowski (1980)]
46
Figure 2.15 : Vélocité des zones de dissolution métallique grises pâles (o) et foncées (•) en
fonction du CR [Thonstad et Oblakowski (1980)]
La zone pâle semble posséder une mobilité (ionique/métallique) plus élevée que
l'ion sodium ce qui pourrait être expliqué par la présence d'électrons dans un état proche
métallique. Donc, la zone pâle serait plus riche en sodium et aurait des propriétés de
conduction électronique.
47
.... i
_- I l
Ml
v
•
0.02-
i i -* » -' i i ' . i
0 6 1.5 2.6 3.6 4.6
Cryofto Ratio (motor)
Figure 2.17 : Solubilité métallique totale en fonction du CR de diverses études [Wang et al.
(1991)]. [(■) Wang et al. 1991, (I) Vetyukov et Vinokurov (1971), (ff) Thonstad (1965),
(III) Odegârd et al. (1987, 1988), (IV) Yoshida et Dewing (1972)]
1.0000 . —
■ MW» Ml «ft» 4 U w t j t .
^ 0.1000- \
. j
m •
0.0100 - ■
0.0010 ■
— t S
"~<k
•
*
0.0001 -
i — i _— . 1 , h.
-I
2 9
Cryofte Ratio (molar)
Figure 2.18 : Solubilité des espèces métalliques en fonction du CR [Wang et al. (1991)].
[(■) Al wt%, (À) Li wt%, (♦) Na wt%]
50
L'alumine semble avoir un impact très faible sur la solubilité métallique pour des CR < 3.
La figure 2.19 présente certaines courbes de solubilité métallique en fonction de la
concentration d'alumine.
ut_ f i .
Par contre, plusieurs des études de solubilité en présence d'alumine sont à considérer avec
prudence pour des CR au-dessus de 3,5 car une proportion de sodium existe sous forme
d'alumine /? [Yoshida et al. (1968)]. Les cinétiques reliées à l'alumine a et fi pour des CR
élevées n'étant pas bien connues, ces dernières pourraient influencer le temps nécessaire
pour atteindre l'équilibre thermodynamique et la validité de certaines méthodes
51
expérimentales semble être de l'ordre de 10" mol cm" s" [Sum et Skyllas-Kazacos (1989,
1988, 1989, 1991), Raj et Skyllas-Kazacos (1993)]. Les principaux mécanismes de
dissolution/dispersion de l'aluminium dans le bain cryolithique sont ks suivants :
(2-13) Al ( 1 ) ^Al ( s o l n )
+
(2-14) A 1 ( I ) + 2 F (soln)^AlF2 (adS,soin/Bath) 2e
Le mécanisme (2-13) implique une dispersion sous forme colloïdale ou dissoute dans un
état moléculaire. Le mécanisme (2-14) est une réaction d'oxydation couplée à une autre
réaction cathodique selon un processus de type galvanique. Le mécanisme (2-15) serait
simplement la diffusion hors de l'interface de l'intermédiaire de réaction A1F2~' formé lors
Les réactions (2-16) et (2-17) impliquent que le sodium métallique est à l'état dissous dans
l'aluminium métallique pour ensuite traverser dans le bain cryolithique en s'ionisant (2-17)
ou simplement sous forme de particules colloïdales (2-16) ou dans un état moléculaire
52
Un autre aspect est l'effet de la tension d'interface [S0rlie et 0ye (1994), Thonstad
et al. (2001)] qui peut changer facilement selon la densité de courant, la composition du
bain cryolithique ou métallique, la présence de carbures d'aluminium, aluminium ou
sodium métallique, nitrure d'aluminium et composés d'intercalation. Étant donné la faible
différence de densité entre les bains cryolithique et métallique, les variations de tension
d'interface peuvent favoriser ou défavoriser l'insertion de bain cryolithique entre le carbone
et le bain métallique. Les phénomènes de mouillage du carbone cathodique et la
pénétration dans les pores cathodiques par le bain cryolithique sont directement reliés à la
tension d'interface entre ces phases.
53
AJU
V
650 - \ <Js« 1000 c
600
SO
500
u
«50
\ — ■
\
400 \ X
\ . 1
1 1 1
3 4
CR
'
550 1
i
i ■
525 — i i 11
■
*
_ 500 • 2.28
E ■
"
475
E ■
c E.
450
■
425 T ^P -4.4;l
400
■
Y 1
0.00 0.05 0.10
I 0.15
j/Acnrr 2
Les études sur la mouillabilité du carbone par la cryolithe démontrent que la polarisation
cathodique du carbone diminue la tension d'interface. L'augmentation de la densité de
courant et de la concentration d'alumine dans la cryolithe semble diminuer la tension
d'interface [Frolov et al. (2006), Laé et al. (2005), Zhuxian et Liman (1983)]. Par contre,
les propriétés de mouillage semblent varier fortement selon le type de carbone [Thonstad et
al. (2001), Frolov et al. (2006)]. L'augmentation du CR ou sa diminution près de la
composition de la cryolithe améliore légèrement la mouillabilité [Thonstad et al. (2001)].
La mouillabilité du carbone par l'aluminium métallique liquide est mauvaise. La formation
de carbure d'aluminium serait à l'origine de la diminution de l'angle de contact avec le
temps [Xue et al. (2010), Landry et al. (1996), Landry et Eustathopoulos (1996)]. Les
études de mouillabilité du carbone sont complexes car la polarisation cathodique et les
réactions non électrochimiques peuvent grandement influencer la mesure des angles de
contact. Par exemple, la présence de AIN dans les cathodes [Lossius et Oye (2000)]
pourrait avoir un impact sur la mouillabilité [Toy et Scott ( 1997)] de la surface cathodique.
Plusieurs réactions pouvant influencer la tension d'interface sont possibles selon les
différents types de carbone et conditions physico-chimiques comme la formation de A14C3,
2.5.1 Introduction
La section 2.5 se veut une revue sommaire des processus de dégradation principaux
reliés au carbone. Le modèle devant être développé en fonction de l'implantation futur des
réactions de dégradation cathodique, il est nécessaire d'investiguer les principaux
processus. De plus, la pénétration du bain dans les pores cathodiques est possiblement
influencée par ces réactions de dégradation car elles entraîneraient une modification des
propriétés de tension de surface et des changements dans la composition du bain infiltré.
Ces changements de composition influencent les différents processus de transport ioniques
et non ioniques.
importante avec défauts structuraux. Le carbone dit graphitisable peut être traité
thermiquement pour devenir graphitique.
Les blocs cathodiques possèdent une porosité variant selon les conditions
d'élaboration et de cuissons de ceux-ci. Lors du démarrage, les pores et fissures de tailles
adéquates sont remplis de gaz atmosphériques (0 2 et N 2 ) et de bains cryolithiques (ou
composantes du bain) provenant du démarrage. De plus, les différents fluorures gazeux
provenant du bain cryolithique peuvent pénétrer les porosités adéquates de la cathode ainsi
que toutes espèces métalliques sous forme gazeuse comme le sodium. L'infiltration d'air
par les réfractaires ou de gaz réactionnels (ex : CO, C 0 2 , etc..) de diverses sources dans
L'effet des porosités [Sorlie et 0ye (1994), Hiltmann et al. (2005), Schnitttker et
Nawrocki (2003), Mirchi et al. (2003)] peut aussi jouer sur les propriétés mécaniques qui
semblent diminuer avec l'augmentation de la porosité. Les phénomènes de décollement de
feuillets de cathode ou autres phases comme les carbures seraient facilités par la forte
présence de porosité qui affaiblirait la résistance mécanique intrinsèque des cathodes. Par
contre, le type de carbone affecte aussi les propriétés mécaniques intrinsèques.
Le carbure d'aluminium est trouvé dans le bain métallique et cryolithique mais dans
des concentrations n'étant pas celles prévues par les calculs thermodynamiques. Cette
dernière observation laisse entrevoir une cinétique lente ou un phénomène de transport
limitant la formation ou la distribution de carbure d'aluminium. Lors d'autopsie [S0rlie et
Oye (1994)] de cuves, le carbure se trouve essentiellement aux interfaces blocs cathodiques
et pâte à brasquer. Leur présence est élevée dans les zones très poreuses de la pâte à
brasquer. Il est possible qu'une proportion du carbure d'aluminium observée lors
d'autopsies de cuves provienne de la réaction d'aluminium métallique résiduel ou de la
précipitation du carbure d'aluminium dissous dans le bain cryolithique ou le métal. Ces
réactions se produiraient lors du processus de refroidissement. E est aussi possible qu'une
fraction faible du courant soit perdue pour générer de l'aluminium métallique directement
dans les pores ou par le biais de la formation de sodium métallique. En effet, le CR est très
élevé dans les pores cathodiques et la formation de sodium électrochimiquement pourrait
aussi générer indirectement de l'aluminium métallique par la réaction d'équilibre (2-12)
L'aluminium ainsi formé dans les pores pourrait réagir et se transformer en carbure
d'aluminium.
2.5
2.0 -
2 a
CR (molar ratio)
Figure 2.22 : Solubilité du carbure d'aluminium dans le bain cryolithique sans alumine en
fonction du CR (1020°C) [Odegârd (1988)]
Le CR observé dans les pores cathodiques est généralement élevé ce qui signifie que
la solubilité de A14C3 est faible et possiblement que la réaction de formation des carbures
d'aluminium n'est pas thermodynamiquement favorisée. Les aspects cinétiques n'étant pas
bien connus, il est difficile de conclure sur la formation et dissolution des carbures
d'aluminium en situation d'électrolyse. De plus, les réactions de formation et dissolution
d'aluminium ou sodium métallique peuvent jouer conjointement un important rôle.
7. S T 1
<' 1
2.0 -
1
1
£ is
J -
• ~~> ■<
•~^""~~4
• —\
1.0 - 1 -
1
1
1
OS-
!
1 1
10 15
CA1 /wt%
2°3
Figure 2.23 : Solubilité du carbure d'aluminium dans le bain cryolithique (CR 1,80,
1020°C) en fonction de la concentration en alumine [Odegârd (1988)]
I3
1.1 -
ln<wt%Al t C 3 >
0.9
0.7 -
OS
0.70 ^7i IT» 0 62 0 86 MO
&,*.
Figure 2.24 : Solubilité du carbure d'aluminium dans le bain cryolithique sans alumine (CR
1,80) en fonction de l'inverse de la température [Odegârd (1988)]
Les carbures d'aluminium sont beaucoup plus solubles dans le bain cryolithique que
dans le bain métallique. Par exemple, la solubilité à 960°C, en équivalent Al4C3dans
l'aluminium liquide est 105 ppm comparativement à environ 1% poids dans le bain
cryolithique [R0dseth et al. (2002), Skybakmoen et al. (2007), Odegârd et al. (1987)]. La
figure 2.25 montre le diagramme de phase partiel du A14C3 et de l'aluminium.
66
1200
Liquic
1100
j j 1000
ae 900
I
/ Liquid +/d 4 C 3
1 800
700
Solid + iM 4 C 3
600
50 100 150 200 250
Carbon (ppm)
Figure 2.25 : Section du diagramme de phase du système A14C3-A1 [R0dseth et al. (2002)]
carbure d'aluminium n'auraient pas la même influence [Wang et al. (1994)] sur la
conductivité qu'en l'absence de ce dernier. La faible stabilité du carbure d'aluminium à
haut CR devrait limiter sa formation dans les pores cathodiques.
d'intercalation Na tC pourrait aussi jouer un rôle indirect comme réactif source de sodium
métallique ou favorisant le mouillage des surfaces de carbone par le bain cryolithique. La
modélisation de ces divers processus pourrait aider à éliminer certaines hypothèses et
préciser la nature des processus de dégradation lors de l'opération d'une cuve Hall-Héroult.
En condition d'électrolyse, l'oxydation des carbures peut procéder par réaction avec
les gaz anodiques [Liao et 0ye (1999), Odegârd et al. (1987)]. D'autres réactions ou
processus plus ou moins semblables à la réaction (2-20) sont présentés dans la littérature
[Vasshaug et al. (2007), Hiltmann et al. (2003), Odegârd (1988), Patel et al. (2005, 2006),
Skybakmoen et al. (2007), Wilkening et Reny (2004)]. Par exemple, la formation de
composés de fluorure d'aluminium intercalé [ CXF-(A1F3) ] pourrait possiblement
La plupart des observations [Hop et al. (2005), Lossius et Oye (2000), Shamsili et
Oye (1994), Brilloit et al. (1993), Brisson et al. (2006), Frolov et al. (2006), Stevens (2000),
Joncourt (1996), Adhoum (1996), Hop (2003), Diez et Marsh (2001)] montrent que le
sodium métallique est impliqué au niveau de la pénétration du bain cryolithique que ce soit
par catalyse, réactions ou autres phénomènes physico-chimiques. La diminution de la
tension de surface associée au sodium semble fortement reliée à la capacité du bain
cryolithique à pénétrer la cathode, mais les mécanismes possibles sont nombreux et
semblent changer selon la forme de carbone mais conduisent tous à favoriser la pénétration
du bain cryolithique. Le sodium semble provenir principalement des réactions mentionnées
ci-haut dans la section sur le bain métallique. Il est observé que la densité de courant et la
nature de l'électrolyte affectent la cinétique de pénétration du bain cryolithique. Cette
dernière observation peut signifier la présence de réactions électrochimiques mais aussi la
manifestation d'autres effets comme l'électrocapillarité ou des phénomènes de transport
70
De même, des réactions de transformation avec l'alumine sont aussi possibles [Sorlie et
Oye (1994)]:
(2-23) 2 ( t f , r ) - A l 2 0 3 ( s ^ n ) + 3 N a ( l ^ ^ ^
2.7 Discussion
être critique sur l'évaluation de la vitesse de réaction et des flux massiques associés. De
plus, certaines réactions impossibles ou possibles sans application d'une différence de
potentiel électrique pour une température et pression données deviennent possibles ou
impossibles (inhibées) lors d'application d'un potentiel électrique approprié (ex :réaction
principale de la cuve Hall-Héroult). Donc, la présence de réactions électrochimiques doit
être soigneusement investiguée. Dans le cadre de ce projet, la plupart des réactions
importantes ne semblent pas vraiment à l'équilibre. Lorsque cela sera possible, si la
cinétique de certaines réactions est suffisamment rapide, ces réactions seront considérées
comme à l'équilibre. Le traitement des réactions hors équilibre peut procéder par
identification de paramètres dans le cadre de la thermodynamique irréversible ou par
modèle cinétique chimique classique reliant une ou des constantes cinétiques à la
concentration des espèces clés. Dans le cas de réactions électrochimiques l'équation de
Butler-Volmer et autres techniques pour la cinétique électrochimique peuvent être utilisées.
La formation de nouvelles phases solides ayant un volume molaire plus élevé comme les
composés d'intercalation peut-être prise en compte, quoique que le mécanisme de
dégradation et fissuration causé par l'expansion d'une phase dans les blocs cathodiques ne
soit pas nécessairement relié seulement aux intercalés pour les cathodes riches en carbone
graphitique. De plus, il est observé [S0rlie et Oye, 1994] que la pénétration de composantes
du bain cryolithique cause la formation de phases solides par cristallisation dirigée
perpendiculairement aux isothermes de la cathode qui entraîne la détérioration de celle-ci
au bas de la cuve. En présence d'un champ électrique, la cristallisation de phases solides
peut aussi être orientée perpendiculairement aux courbes isopotentielles. L'apparition de
nouvelles phases solides de volume molaire important dont la croissance pourrait causée
des ruptures par transformation solide 1 <-» solide 2, solide 1 + liquide 1 <-► solide 2 est
aussi possible. L es effets de recristallisation sont probablement négligeables excepté dans
la modélisation des interactions entre particules d'alumines y et a. D'autres aspects
d'études sont possibles comme l'influence réactionnelle ou convective du champ
magnétique. L es aspects comme la magnétostriction ou l'électrostriction sur le volume
molaire de la cathode imprégnée de bain cryolithique ou encore sur le volume molaire du
bain cryolithique selon sa composition ionique ne semblent pas avoir été investigués dans
la littérature.
76
Il est évident que le système est extrêmement complexe et que la modélisation d'un
tel système doit débuter avec des modèles simples et polyvalents. La plupart des réactions
impliquent un transport par le biais de la cryolithe ou du métal liquide. Plusieurs réactions
sont de nature hétérogène. La modélisation indépendante de plusieurs réactions chimiques
et électrochimiques nécessite un modèle de solution ionique. Le modèle envisagé doit
pouvoir suivre les différentes espèces chimiques et réactions électrochimiques. Donc les
équations du modèle doivent inclure les concentrations des diverses espèces et le potentiel
électrique. Les différentes phases du système doivent être modélisées. La plupart des
modèles de la littérature [Solheim (2002, 2012), Thonstad et Rolseth (1978), Del Campo et
al. (1981), Brisson (2005), Sun et al. (2003, 2004), Wang et al. (2010), Ratvik et al. (2008),
S0rlie et Oye (1994), Zolochevsky et al. (2003, 2005)] ne sont pas ioniques, peu
polyvalents, ne modélisent pas la plupart des espèces réactionnelles, n'incluent pas le
potentiel électrique, certains sont non transitoires, ou sont spécifiques pour un seul matériau
cathodique et utilisent des coefficients globaux de diffusion. Les modèles multiphysiques
existants sont très limités et n'utilisent aucune ou peu de description de l'évolution des
espèces chimiques dans le milieu cathodique. Seule la diffusion du sodium, l'expansion due
au sodium métallique et certains aspects thermo-mécaniques sont pris en compte [Brisson
(2005), Sun et al. (2003, 2004), Wang et al. (2010), Ratvik et al. (2008), S0rlie et Oye
(1994), Zolochevsky et al. (2003, 2005)]. De plus, la plupart des modèles sont définis pour
des cathodes ayant une forte expansion sodique donc moyennement ou faiblement
graphitique. L'effet du champ électrique, des forces de tension de surface sur les
mouvements de matière ne sont pas ou peu pris en compte. L'interaction de ces différents
aspects en relation avec la transformation physico-chimique de la cathode n'est peu ou pas
modélisée. Certains modèles décrivent des profils ioniques à l'interface métal-bain
cryolithique selon des calculs basés sur des mesures expérimentales et diverses hypothèses
théoriques. De plus, il n'existe à notre connaissance aucun modèle d'électrode poreuse du
système cathodique d'une cuve Hall-Héroult.
projet, le choix du graphite (ou cathode fortement graphitisée) pour le matériau cathodique
est évident selon la revue présente. La simplicité relative de ce matériau au niveau des
phases de carbone présentes, facilite la modélisation et les mesures expérimentales
envisagées pour de futurs calages de paramètres nécessaires aux modèles de dégradation
plus complexes.
chapitre 5 ainsi que les solutions développées dans le cadre de cette thèse pour traiter du
problème d'élimination d'équations.
Les mécanismes de dégradation étant multiple, certains hors d'équilibre, il est donc
très difficile de déterminer celui étant dominant. Actuellement, comme discutés dans ce
chapitre, k s mécanismes dominants ne sont pas bien connus car ils peuvent changer selon
les conditions d'opération, chimie du bain, composition de l'alumine, type de cathode, etc.
Donc, il est nécessaire d'établir un modèle de base ionique comme plateforme permettant
de modéliser dans le futur divers de ces mécanismes.
3.1 Introduction
(3-D j!=ct v!
particules colloïdales se déplaçant avec la phase liquide. Par la suite, on peut redéfinir le
flux d'une espèce à partir d'une vitesse de référence de la phase liquide :
(3-2) y; = 7/-c,v'
80
Plusieurs types de vitesse de référence peuvent être choisis [Haase (1969)]. Dans le cadre
de cette thèse, la vitesse utilisée ci-haut comme référence est celle barycentrique :
(3-3) V'^XA'V'
(3-4) ï'=FZz,JÏ
Dans la présente thèse, pour les différents systèmes étudiés, le critère d'électroneutralité
sera considéré comme valable dans tout le domaine modélisé :
(3-5) X^=°
i
(3-6, f = -V.(pv')
(3-7) /7 = 2>,M,
SI
D est aussi possible d'utiliser une relation empirique fonction de la concentration des ions
pour définir la densité. Dans le cas du modèle présenté au chapitre 6, la relation empirique
de Solheim [Solheim (2000)] sera utilisée pour la densité (voir annexe 1.2, équations (1-52)
à (1-54)) ainsi que ses dérivées définies en annexe 1.7. L'équation (3-7) sera utilisée pour
comparer aux résultats obtenus par la relation empirique de Solheim [Solheim (2000)]. Il
est à noté que l'équation empirique de Solheim [Solheim (2000)] néglige l'effet de la
dissolution des espèces métalliques. Afin de simplifier le modèle de conservation de masse,
le champ vectoriel de vitesse v' est supposé conservatif ce qui permet de définir la vitesse
en fonction d'un potentiel FI :
(3-8) v'=-vn
Donc, la vitesse de convection est obtenue par l'équation (3-8) mais en résolvant l'équation
de conservation de la masse sous la forme suivante :
(3-9) ^ = -v.[-/?vn]
ot
Dans le cas du milieu poreux, l'équation (3-9) est seulement corrigée pour la porosité £.
Les effets de dispersion sont négligés [Newman et Thomas-Alyea (2004)]. L'équation de
conservation de la masse pour le rnillieu poreux est donc la suivante :
Il est à noter que la vitesse du solide poreux est évidemment nulle. Il est possible d'élaborer
un modèle plus complexe d'écoulement mais dans le cadre de cette thèse, cela a été jugé
moins important que le développement des aspects du transport ionique ainsi que
l'implantation des réactions chimiques et électrochimiques.
82
eW
Le bain cryolithique surnageant la cathode est défini comme une simple phase liquide à
température constante. L'équation de conservation d'une espèce pour la phase liquide se
définit comme suit :
(3-11) | e + V.(/,')-/?, =0
Le terme Ri représente une source d'espèce provenant d'une réaction chimique homogène.
L'équation de conservation des charges pour la phase liquide se définit comme suit :
(3-12) V f ' = 0
Les équations constitutives pour les flux d'espèces et termes réactionnels sont discutées
dans les sections 3.5 et 3.6 ainsi que dans le chapitre 4.
Dans le cas du bloc cathodique, les équations sont légèrement plus complexes car il y a
présence de deux phases, soit le carbone cathodique solide et les pores de la cathode
remplis de bain cryolithique liquide. Le principe d'un volume homogénéisé est utilisé pour
définir les équations de conservation [Newman et Thomas-Alyea (2004), Whitaker (1999),
Boudreau (1997), Berner (1980), Bear (1988)]. On utilise une formulation similaire à celles
provenant des modèles pour électrodes poreuses [Newman et Thomas-Alyea (2004),
Newman et Tiedemann (1975), Pollard et Newman (1979,1980), Kakaç et al (2007)]. Les
équations de conservation pour les espèces contenues dans la phase liquide des pores se
définissent comme suit :
provenant d'une coupe transversale du matériau poreux incluant les surfaces des phases de
carbone et du liquide présent dans les pores exposés.
L'équation de conservation des charges pour le liquide des pores cathodiques se définit
comme suit :
La densité de courant superficielle / p est reliée aux termes sources provenant des réactions
électrochimiques à l'interface. Les modèles investigués dans cette thèse ne comportent
qu'une réaction électrochimique d'interface. La densité de courant superficielle est définie
similairement à l'équation (3-4), soit selon le flux des espèces effectuant le transport de
charge :
De même, une équation réciproque est définie pour la densité de courant superficielle dans
le carbone solide cathodique :
Les équations combinées (3-14) et (3-16) respectent la conservation des charges pour le
volume de matériaux poreux. Malgré la présence de couches chargées aux interfaces, le
critère d'électroneutralité se trouve aussi respecté à l'échelle spatiale du problème
[Newman et Thomas-Alyea (2004), Boudreau et al. (2004)]. D est important de distinguer
la nature des transporteurs de charges dans la phase liquide (bain cryolithique) versus celle
dans le carbone. Le transport de charges de la phase liquide surnageant le bloc cathodique
et celle présente dans les pores est de nature ionique tandis que dans la phase solide
cathodique, le courant est de nature électronique. D'autres processus sont possibles comme
84
Le transport des espèces ioniques dans le bain cryolithique est décrit par la loi
constitutive suivante [Haase (1969), Newman et Thomas-Alyea (2004), Bockris et Reddy
(1998)] :
H est considéré que le transport des espèces ioniques est essentiellement par le biais des
forces associées aux gradients de concentration et de potentiel du bain cryolitique. Pour
suivre, l'équation de Nernst-Einstein est supposée valide dans les sels fondues [Grjotheim
étal. (1982)] :
(3-18) Dt =RTUi
(3-20) zfofi
K>=F 2Y,-
RT
Les coefficients de diffusion sont considérés indépendants les uns des autres pour le
calage, similairement à un solide cristallin [Haase (1969), Mehrer (2007)]. Comme
mentionné à la section 3.2, en général, selon l'échelle du problème, le transport de courant
par convection est nul pour un système dit macroscopiquement électroneutre [Newman et
Thomas-Alyea (2004)]. La procédure de calage est détaillée en annexe 1.2. Les hypothèses
concernant la validité de l'équation de Nernst-Einstein pour les sels fondus et l'utilisation
de coefficients de diffusion indépendants pour le modèle sont discutées ci-dessous en
relation avec les résultats. Les figures 3.1 et 3.2 montrent les courbes obtenues suite au
calage des coefficients de diffusion (et mobilités ioniques) ainsi que les profils ioniques
associés calculés à partir du modèle thermodynamique discuté au chapitre 4 et l'annexe 1.1.
x10
3 4 5
CR (mol NaF/ mol AIF3)
Figure 3.1 : Distribution des espèces ioniques en fonction du CR pour le modèle de calage
des coefficients de transport.
86
600r
Expérimental
550 Modèle
500
T—450-
^400
>
tj 350-
"O
c
•5 300-
250-
200-
150
CR (mol NaF/ mol AIF3)
1
L'erreur standard sur le modèle est de 1.67 (erreur standard définie en annexe 1.3).
Le modèle de conductivité pourrait possiblement être amélioré en ajoutant un paramètre
supplémentaire dans le modèle thermodynamique sous-jacent. Le calcul des coefficients de
diffusion des ions dépend du modèle thermodynamique employé. Définir un modèle de
conductivité utilisant des coefficients de diffusion non linéaire serait possible. D'autres
types de modèle plus complexes sont possibles en utilisant des coefficients d'interaction
qui peuvent prendre des valeurs négatives [Newman et Thomas-Alyea (2004)].
Le tableau 3.1 montre les valeurs obtenues pour les coefficients de diffusion. La
plupart des coefficients de diffusion calculés ou mesurés expérimentalement se situent entre
1E-8 et 1E-9 (CR autour de 3) [Del Campo et al. (1981), Grjotheim et al. (1982), Thonstad
et al. (2001)]. Ces coefficients dépendent du CR, de la température et du modèle ionique
sous-jacent. Peu de mesures ont été effectuées pour différentes températures et CR. Les
valeurs obtenues sont de l'ordre de celles trouvées dans la littérature sauf pour l'ion A1F~3.
Par contre, la valeur obtenue dans le cadre de la thèse pour l'ion AlFj"3 est au maximum
inférieur de 70%. Autre différence majeure, les coefficients de diffusion obtenus sont
87
valables pour une grande plage de CR, ce qui n'est pas nécessairement le cas pour ceux
obtenus par les mesures expérimentales citées.
Pour certains systèmes similaires [Fellner et al. (2011)], des mesures expérimentales
récentes ont montré un coefficient pour A1F4 ' qui tend à être plus élevé que celui de F" 1 . H
est possible que cette observation soit valable pour le système étudié dans cette thèse. La
procédure de calage du modèle de conductivité favorise une solution dont le coefficient de
diffusion de F"' est plus élevé que celui de AIE,"1 car les mesures expérimentales moins
récentes [Grjotheim et al. (1982), Thonstad et al. (2001)] ont montré un coefficient de
diffusion plus élevé pour F"1 . De plus, normalement, un ion plus petit diffuse plus
rapidement. Par contre, dans le cas des sels fondus, la nature des interactions ioniques
semble plus complexe que pour les milieux aqueux.
En général, un des problèmes liés aux sels fondus est le fait que la fusion entraîne
une expansion volumique importante [Bockris et Reddy (1998), Danëk (2006)] mais une
diminution de la distance interatomique des constituants du sel fondu, d'où l'idée de la
présence de trous. La nature de ces trous n'est pas bien connue [Bockris et Reddy (1998)].
Normalement, les solides ioniques n'ont pas d'effet de transport provenant de la diffusion
de lacunes [Mehrer (2007)]. Par contre, dans le cas présent, pour un liquide ionique, le
calage de coefficients indépendants est analogue à un solide dont les lois de transport par
diffusion sont définies avec des coefficients d'interdiffusion impliquant l'effet des lacunes
(effet Kirkendall). Dans le cas des sels fondus, la présence possible de trous pourrait être
équivalente à des lacunes au point de vue de la diffusion. Lors du calage de mobilités
ss
ioniques à partir des coefficients de diffusion mesurés par traceurs isotopiques, les modèles
de conductivité obtenus donnent des valeurs trop élevées [Bockris et Reddy (1998), Danëk
(2006)]. L'explication la plus commune est la diffusion de paires neutres ou encore de saut
en couple neutre qui permettent une diffusion sans courant. En corrélation avec cette
dernière observation, la validité de la relation de Nernst-Einstein pour les sels fondus est
parfois discutée [Bockris et Reddy (1998), Danëk (2006)]. L'équation de Nernst-Einstein
est définie vis-à-vis une espèce, donc elle perd son sens pour un couple neutre vis-à-vis du
champ électrique. Donc, il semble que la validité de la relation de Nernst-Einstein n'a pas à
être remise en cause pour les sels fondus en fonction des conductivités trop élevées
observées pour certains modèles [Bockris et Reddy (1998), Danëk (2006)]. Un modèle de
transport ayant de la diffusion par couple neutre devrait inclure une espèce supplémentaire
définie en fonction de ce couple neutre. Pour une espèce ainsi définie, l'équation de Nernst-
Einstein ne serait pas valable pour relier un coefficient de diffusion à une mobilité ionique
car le couple est neutre, donc pas de mobilité ionique définie.
Dans le cadre de cette thèse, pour le système étudié, la grandeur des coefficients de
diffusion se trouve donc possiblement sous-estimée car la procédure s'effectue à partir des
valeurs de conductivité. Les coefficients de diffusion obtenus n'incluraient pas une
composante reliée à la diffusion de couple neutre ou autres phénomènes de diffusion
n'impliquant pas de courant. Dans le cas d'une interface où les réactions électrochimiques
de production d'aluminium sont présentes, le CR augmente, donc la concentration en
sodium (le seul cation dans notre modèle) devient élevée. Ce dernier aspect devrait
favoriser une diffusion en paire dans des directions s'éloignant de l'interface. Donc, il est
possible que le modèle de transport surestime la grandeur du CR dans la zone interfaciale
où ks réactions électrochimiques produisant de l'aluminium sont actives.
Les effets d'électrostriction pourraient être importants pour certains sels fondus
[Klos et Lamperski (2010), Kornyshev (2007), Conway et al. (1992), Graves (1970)]. La
mesure des coefficients de diffusion par traceurs isotopiques sans application de champ
électrique est donc possiblement discutable car en présence d'électrostriction, les équilibres
pourraient être différents et la possibilité d'effets de polarisation avec des gros ions comme
A1F"3 ou des pseudo trous polarisables pourrait être significative. Ces derniers effets
sy
Les coefficients de diffusion et les mobilités ioniques doivent être corrigés pour
prendre en compte l'effet du milieu poreux. L'effet du milieu poreux se définit par l'effet
de la tortuosité, c'est à dire que la diffusion des espèces dans la phase liquide ne peut se
faire en ligne droite mais doit suivre les chemins tortueux connectant les porosités
constituantes du solide. L'équation de Nernst-Einstein est supposée valide et la mobilité
ionique est corrigée de la même manière pour l'effet de porosité que pour la diffusion d'une
espèce non chargée. Dans le cadre des problèmes étudiés dans cette thèse, il n'y a aucune
espèce neutre, donc aucune différence pour le cas diffusion ou mobilité versus l'effet des
parois chargées. Seul le métal dissous pourrait être considéré neutre mais ce dernier est
considéré affecté par le champ électrique [Thonstad et Oblakowski (1980)] dans le cadre
des simulations de cette thèse. Pour une correction identique pour l'effet de la tortuosité,
l'équation de Nernst-Einstein définie avec les coefficients de diffusion D. et les mobilités
(3-21) Di =RTui
L'hypothèse de négliger l'effet des parois chargées reste vraie si l'effet électrostatique de
ces dernières n'affecte pas localement le transport entre ks pores et les cavités. Dans le
cadre d'un système ayant des pores très étroits et des parois fortement chargées, cette
hypothèse n'est plus vraie et la correction pour la tortuosité n'est pas nécessairement la
même pour les coefficients de diffusion d'espèces neutres versus celle pour les mobilités
90
(3-22) Çjy
dx
La quantité dL est la distance parcourue réelle nécessaire pour parcourir une distance dx en
ligne droite selon la direction x. En valeur absolue, la tortuosité est donc toujours égale à
ou supérieur à un. Il ne faut pas confondre avec le facteur de tortuosité Ç 2 . La correction
pour l'effet de la tortuosité s'applique comme suit :
l)i
(3-23) A = > ;
(3-24) ïït =^
Le modèle de tortuosité choisi [Pollard et Newman (1980)] provient d'une relation pour
réacteur chimique de type packed-bed :
(3-26) Ç = £ -0.25
H est à observer que la concentration c,est définie pour le volume de liquide et non le
volume de milieu poreux, d'où l'inclusion nécessaire de la porosité dans l'équation (3-27)
afin de définir le flux superficiel selon les théories d'homogénéisation [Whitaker (1999),
Newman et Thomas-Alyea (2004)]. La porosité étant considérée constante, l'équation (3-
27) se simplifie comme suit :
La conduction dans le carbone est de nature électronique et suit la loi d'Ohm. Le même
principe de correction pour la tortuosité est appliquée sur la conductivité K. du carbone. On
suppose que l'effet de la tortuosité pour la fraction de solide est réciproque à l'effet de
tortuosité associé aux pores (q = 1.5 ), donc on utilise l'équation suivante :
(3-31) r=-(\-e)-^V*Ps
Pour terminer, mentionnons qu'il existe plusieurs autres façons de définir des lois
constitutives des flux [Newman et Thomas-Alyea (2004), Haase (1969), Whitaker (1999)]
pour un système du type modélisé dans cette thèse mais la ligne directrice a été de
privilégier la simplicité pour des fins de rapidité numérique et garder la possibilité d'ajouter
la modélisation d'autres phénomènes physico-chimiques tout en ayant un temps de
résolution rapide.
93
4.1 Introduction
Le présent chapitre est une discussion des réactions incluses dans le modèle ainsi
que de la procédure adoptée pour l'implantation de ces dernières dans le modèle. Tout
d'abord, le modèle thermodynamique du système est abordé afin de définir les
concentrations d'équilibre des divers ions ainsi que la définition des relations nécessaires à
l'implantation de l'équilibre ionique discuté. Par la suite, certaines relations sont définies
pour les réactions électrochimiques du milieu poreux cathodique.
Le modèle ionique du bain cryolithique est basé sur des hypothèses similaires de [Zhang et
al. (2002, 2003), Zhang et Rapp (2004)]. La principale différence est l'exclusion d'espèces
neutres solubilisées dans le modèle présenté. Ce dernier choix est justifié par le fait que les
espèces neutres sont supposées être de faible concentration dans le système NaF-AlF 3
Le système NaF-AlF, est redéfini en fonction des seules espèces neutres NaF, NaAlF4et
Na3AlF6. Le système redéfini est supposé complètement ionique et constitué des ions
associés à l'équilibre ionique (4-1) ainsi que le cation Na+I . L'espèce neutre A1F3 est
Le système doit être défini par le biais d'espèces neutres car jusqu'à ce jour [Brockris et
Reddy (1998)], aucune méthode ne peut-être utilisée pour mesurer directement l'activité
des ions dans un sel fondu tel la cryolithe. Les constantes d'équilibre pour les équations (4-
2) et (4-3) sont définies dans la même lignée que [Zhang et al. (2002, 2003), Zhang et Rapp
(2004)], soit que l'activité des espèces NaAlF4 et Na3AlF6 est égale à leurs fractions
molaires dans le système :
<1 X
(A A) jyNaAlFA _ NaAlFi _ NaAlFi
a
NaF aAlF, a
NaF aAiï\
a r X
*'~
(4-51 K Na i AlF >> _ ^ A I"F 6 _ Na,Alt\
3 3
a
NaF aAlF, a
NaF aAlFj
balances de masse pourNa , Al et F. D est à noter qu'il ne faut pas confondre la masse de
NaF à l'équilibre et l'activité aNaF qui ne sont pas nécessairement égales. Ainsi, en
utilisant des mesures expérimentales de l'activité aAlF et aNaF pour diverses compositions,
il est alors possible de calculer les constantes d'équilibre et d'obtenir les masses du système
NaF-NaAlF 4 -Na 3 AlF 6 [Zhang et al. (2002, 2003), Zhang et Rapp (2004)]. La procédure
95
de calage est présentée dans l'annexe Ll. Comme mentionné précédemment, le système
NaF-NaAlF 4 -Na 3 AlF 6 est supposé totalement ionique, donc la composition en espèces
le modèle calé.
10 15 20 25 35
CR (mol NaF/ mol AIF3)
Figure 4.1 : Distribution des espèces neutres du système NaF-NaAlF 4 -Na 3 AlF 6 pour le
Les profils de distribution sont similaires à ceux de [Zhang et al. (2002, 2003), Zhang et
Rapp (2004)]. Les constantes d'équilibre du modèle pour la formation de NaAIF, et
Na3AlF6 sont présentées dans le tableau 4.1. Les figures 4.2 et 4.3 montrent les différences
entre les courbes d'activités obtenues des équations empiriques de Solheim [Solheim et
Sterten (1997)] et celles obtenues du modèle thermodynamique développé.
14
Equation Solheim 1997
11 Modèle
12
0.8
LL.
0.6
04
0.2
10 15 20 25 30 35
CR (mol NaF/ mol AIF3)
Figure 4.2 : Comparaison de l'activité de NaF obtenue par k modèle et par l'équation
empirique de Solheim [Solheim et Sterten (1997)] (Erreur standard sur aNaF3,04E-3).
97
x10"
■Q m o o cm D■
10 15 20 25 30 35
CR (mol NaF/ mol AIF3)
Figure 4.3 : Comparaison de l'activité de J\1F3 obtenue par le modèle et par l'équation
empirique de Solheim [Solheim et Sterten (1997)] (Erreur standard sur aA1F l,18E-4).
Initialement, les constantes d'équilibre provenant des travaux de Zhang et al [Zhang et al.
(2002, 2003), Zhang et Rapp (2004)] ont été utilisées pour définir un modèle ionique mais
il s'est avéré que le CR recalculé à partir des concentrations obtenues du modèle de Zhang
s'écartait fortement du CR initial utilisé pour les calculs d'activité, et ce particulièrement
pour un CR de 3 et plus. En effet, les constantes d'équilibre et équations de Solheim et
Sterten [Solheim et Sterten (1997)] pour l'activité nous permettent de calculer les masses
des espèces du système N aF-N aAlF 4 -N a 3 AlF 6 pour divers CR. N ormalement, en
7-
CR Originaux
CR Recalculés D
6
u. 5
o
E
LL
03 4-
Z
ô
E
3
g
* □
2- * D
* n
n
1
0.6 0.65 0.7 0.75 0.8 0.85 0.9 0.95
Fraction molaire NaF
L'écart observé sur la figure 4.4 a justifié de caler un nouveau modèle thermodynamique
simple et plus approprié à notre modèle d'électrode poreuse. Par contre, l'erreur sur
l'activité du modèle de [Zhang et al. (2002, 2003), Zhang et Rapp (2004)] est
presqu'inexistante. Dans le cadre du modèle de cette thèse, l'erreur liée au CR est plus
critique qu'une erreur sur l'activité pour des CR élevées. Donc, le calage des constantes
d'équilibre a été effectué selon cette contrainte. Le modèle de [Zhang et al. (2002, 2003),
Zhang et Rapp (2004)] et celui présenté dans cette thèse sont à peu près équivalents mais
l'erreur ne se situe pas sur les mêmes données. Les dernières remarques amènent à
considérer le fait que le modèle doit être amélioré dans le futur. Entre autre, les courbes de
résidus présentées en annexe 1.1 montrent qu'il est possible d'améliorer le modèle. En effet,
les courbes de résidus ne présentent pas une erreur distribuée uniformément ce qui peut-être
l'indice qu'il soit possible de définir un meilleur modèle, et ce malgré la faible erreur
99
standard obtenue. Il est à rappeler que le calage des masses des espèces du système
NaF-NaAlF 4 -Na 3 AlF 6 se fait simultanément avec le calage des constantes d'équilibre
sous diverses contraintes discutées dans ce chapitre et en annexe Ll. La figure 4.5 montre
aussi une autre observation pouvant expliquer la distribution non uniforme des résidus pour
un CR inférieur à 2 ou encore confirmer le besoin d'améliorer le modèle pour des CR
faible. En effet, l'extrémité de la courbe pour les masses de NaF recalculées à partir du
modèle thermodynamique calé, pour un CR inférieur à 2, possède une courbure inversée
par rapport aux masses de NaF calées simultanément lors de la procédure de calage du
modèle thermodynamique.
os
c
08
f':
a
Calibration NaF
07 D Calibration NaAIF4
- - ûa •□
Q*Ç ' Calibration Na 3 AIF 6
D Z
06 'â D Recalculé NaF
Q
c Recalculé NaAIF 4
a
D Recalculé Na 3 AIF 6
f 05 P
Q
r..
| 04 5 B
H
Û .
03 a Û
û D
D
0.2 à
- | o
fe D
01
- M.
n ff é H
1 1 i 1 1
10 15 20 25 30 35
Figure 4.5 : Distribution des masses du système NaF-NaAlF 4 -Na 3 AlF 6 recalculées avec
Les données des masses du système NaF-NaAlF 4 -Na 3 AlF 6 sont obtenues simultanément
lors du calage des constantes d'équilibre, et ce sous contrainte de respecter la masse des
éléments. Donc, k s masses calées simultanément ne coïncident pas nécessairement
parfaitement avec les masses recalculées à partir du modèle global calé, et ce malgré le fait
que la masse des éléments est bien conservée. L'effet est local et dans le cadre du modèle
100
d'électrode poreuse de cette thèse, ce n'est pas un problème significatif car à l'interface, les
CR augmentent sous un régime d'électrolyse. Par contre, dans le cadre d'un modèle
thermodynamique plus complexe, incluant l'alumine, ce dernier devrait possiblement être
amélioré pour s'assurer que les concentrations d'alumine dissoute restent cohérentes. De
plus, à haut CR, l'alumine p est supposée contenir du sodium ce qui peut perturber
légèrement la concentration d'équilibre de l'espèce ionique Na +1 . Le modèle étant très
simple, il est facile d'améliorer ce dernier par l'introduction d'une définition plus complexe
pour définir les activités de Na3AlF6 et NaAlF4 , par exemple, en utilisant des formes
linéaires définies avec des coefficients constants yNa MF et yNaAlF pour formuler ks
activités :
a
(4-0) Na2 AlF6 ~ TNa^AlF^NaiAlF,,
a
(4-/) uaAlFlt ~i VNaAlFi XNaAlFi
D est aussi possible que l'introduction de l'espèce neutre Na2AlF5 et l'ion associé soit
nécessaire. Aucune autre amélioration du modèle thermodynamique n'a été effectuée car il
est nécessaire de développer d'autres aspects plus critiques pour le modèle d'électrode
poreuse. De plus, actuellement, la littérature n'est pas suffisammant unanime sur la nature
des ions de faible concentration (excepté l'ion AlEe2 qui est possiblement en grande
concentration) constituants la cryolithe.
Étant donné que le seul cation du système est Na+ et que l'on suppose une
ionisation complète des espèces neutres du système NaF-NaAlF 4 -Na 3 AlF 6 , l'équilibre
Les formulations des équilibres (4-4) et (4-5) peuvent être utilisées pour définir la constante
d'équilibre de la précédente réaction :
rr NaAlFt r,? y
a X
(4 .9) K = l<r
K
= »" »*r*
' TrNa,AlFb
x
**■ Nai AIFb
L'équilibre décrit par l'équation (4-9) est supposé toujours vérifié dans le système
modélisé. La principale hypothèse reliée à la vérification de l'équilibre ionique est que les
réactions ioniques sont suffisamment rapides pour garder cet équilibre par rapport aux
processus de transport et autres réactions afin que l'équilibre ionique en question soit
relativement vérifié en tout temps. La constante d'équilibre K de l'équation (4-9) peut-être
calculé à partir des constantes d'équilibre KNaiMF<' et KNaAlti . Rappelons que ces deux
dernières ont été obtenues par le calage du modèle themodynamique présenté à la section
4.1.1. La constante d'équilibre K obtenue à partir du modèle thermodynamique de cette
thèse est de 0,043 (1027°C) (voir tableau 4.1), ce qui est très comparable à celle de
Thonstad [Thonstad et al. (1996)] qui est de 0,08 (1000°C), et ce malgré la différence de
température.
d'éliminer des équations de conservation, il est aussi possible de représenter les équilibres
chimiques par le biais d'un terme pseudo cinétique qui est en fait une relation cinétique
fondée sur la thermodynamique.
Trois méthodes d'implantation des équilibres chimiques ont été testées dans cette
thèse et présentées au chapitre 5. Une méthode basée sur la méthode de pénalisation a été
utilisée lors de la résolution par la méthode des éléments finis [Dhatt et al. (2005)] du
modèle d'électrode poreuse appliqué au système Hall-Héroult présenté au chapitre 6.
La procédure basée sur la méthode de pénalisation est développée ci-dessous (et rediscuté
partiellement au chapitre 5). À partir de la définition de la méthode de pénalisation,
l'équilibre ionique est alors implanté sous la forme d'un terme source :
a2 x
(4-10) Ri =si yfi k u
rr NuF A-NaAlFi
X
Na3 AlF6
où k est la constante de pénalisation. Cette constante doit prendre une valeur suffisamment
élevée afin de forcer l'équilibre ionique inséré dans l'équation (4-10). La stoechiométrie et
le sens de l'équilibre ionique pour les espèces sont définis respectivement par les termes
constants st et \jfi. Le paramètre y/j possède une valeur de -1 pour les réactifs et de +1
pour les produits. Dans le cadre de cette thèse, les systèmes d'équations sont résolus par la
méthode des éléments finis, ce qui permet d'utiliser directement la méthode de
pénalisation. La procédure d'implantation de l'équilibre dans le système d'équation par le
biais de la méthode de pénalisation est basée essentiellement sur des fondements
mathématiques. L'équation (4-10) possède une forte ressemblance avec une forme de
processus cinétique définie en fonction d'une force thermodynamique irréversible non
linéaire. Ce dernier constat est une analogie possible pour interpréter de façon grossière la
physique sous-jacente à l'équilibre ionique mais n'a aucune validité cinétique prouvée. La
thermodynamique irréversible non linéaire traite de ce genre de formulation cinétique basée
sur une force thermodynamique [Eu (2002), Eu (1992), Jou et al. (2001)], ce qui n'est pas
abordé dans cette thèse. En général, définir la vitesse de réaction chimique en fonction de la
différence d'énergie libre entre les réactifs et les produits ne constitue pas une procédure
103
valable pour décrire la cinétique d'un processus chimique [Atkins (1994), Zhang (2008),
Anderson (1996), Bard et Faulkner (2001), Bockris et Reddy (1998), Bockris et al. (2000)].
Les phénomènes de transport se prêtent plus facilement au traitement de la
thermodynamique irréversible linéaire, ce qui n'est pas le cas des réactions chimiques
[Haase (1969), Bockris et Reddy (1998), Bockris et al. (2000), Bard et Faulkner (2001)].
L'équation (4-10) doit être transformée en termes de concentrations molaires pour être
insérée dans les équations de conservations utilisées dans le modèle. Les activités
( a NaF> a Na, A ,F 6 = x Na ,A,F 6 ^NOMF, = xNaA,Ft ) du
système NaF-NaAlF 4 - Na3AlF6 peuvent être
redéfinies en fonction de la concentration d'un des ions composant le couple neutre. Par
exemple, l'activité de NaF peut être définie en terme de l'ion Na+ou F" ( Na+ et A1F4'
pour NaAlF4, Na+ et A1F~3 pour Na3AlF6). D est possible de définir le comportement
des activités en fonction d'une seule variable. Cette dernière observation est basée sur le
fait que le système thermodynamique sous forme ionique ne comporte qu'un degré de
liberté. En effet, le système est composé de quatre ions ainsi que de trois équations
indépendantes définies pour le système (électroneutralité, équilibre ionique, conservation
de la masse ou fraction molaire). Il est possible d'observer graphiquement que l'on peut
définir en termes d'une seule variable le comportement de l'activité. En effet, selon les
procédures présentées aux annexe 1.1 et 1.2, il est possible de calculer l'activité de NaF et
les concentrations d'équilibre des deux ions Na+ et F" pour différentes valeurs de CR.
Cela est possible aussi pour les autres activités et les divers ions du système. Les figures 4.6
à 4.9 montrent certaines courbes d'activités en fonction de certains ions et de la valeur du
CR. Les figures 4.6 à 4.9 montrent bien que les activités peuvent être définies en une seule
variable facilement, entre autres, car les différentes courbes ne repassent pas sur elle-même.
104
0 1.5
CR (mol NaF/ mol AIF3) Concentration Na+1 (mol m'3)
0 0
CR (mol NaF/ mol AIF3)
Concentration F"1 (mol m"3)
Théoriquement, tous les termes d'activité de l'éqation (4-10) pourraient être définis
seulement en fonction de l'ion Na* car il est commun à toutes les espèces neutres du
système modélisé. Dans le cadre de cette thèse, deux approches ont été utilisées, soit une
utilisant l'ion Na+ seul et l'autre en utilisant l'ion F seul. La première approche est
aNaFXNaAIF
(â 1 n K = " = U NaF^ CNa^j J NOAIFS CNa*'
X
Na,AIFf) //Va3 Â/F6 ( CNa + )
La seconde approche utilise seulement l'ion F et le fait que l'on peut simplifier les
aNaFXNaAlF ajVafC
(4 12) K = * = 4'V _ L^F( cf -')] C
AiFt -
X C C
Na,AlFb AIF -' AlF -
Les fonctions radiales ont été choisies pour effectuer la transformation de variables. Par
exemple, pour une fonction en termes de la concentration de l'ion Na+ :
Les divers paramètres des équations radiales de la forme (4-13) sont définis en annexe 1.3.
La procédure de calage ainsi que les valeurs des paramètres obtenus sont présentés en
annexe 1.3. Le choix des fonctions radiales est justifié par les raisons suivantes : efficacité à
modéliser des courbes abruptes, bonnes propriétés de la continuité des dérivées et
intégrales, peuvent être définies continues sur le domaine et fonctionnent bien pour
modéliser des points aléatoires [Franke (1982), Franke et Schaback (1998)]. Les courbes
sont montrées aux figures 4.10 à 4.13. Selon les figures, il est évident que les fonctions sont
bien calées. Les différentes données d'erreurs et paramètres des courbes sont présentées en
annexe 1.3. L'erreur standard ne dépasse pas 1.8E-6 pour aucune des courbes calées.
107
1 1 1 ï 1 1 —
08 -
07 -
u. 0.6 - -
CD
Z
1 0.5
< 0.4 . _
03 ■
-
0.2 ■
-
0.1 -
0 i
15 2 2.5 3 35 4 4
Concentration Na*1 (mol m"3) x10 4
Figure 4.10 : Comparaison des activités de NaF calculées à partir de l'équation de Solheim
[Solheim et Sterten (1997)] et celles provenant de la courbe modèle définie en termes de
fonctions radiales (Concentration de l'ion Na+1 ).
0.9
Modèle Thermodynamique
0.8 [ Modèle fonctions radiales
07
0.6
y.
tS 0.5
Z
I 0.4
0.3
02
0.1 F
Modèle thermodynamique
Modèle fonctions radiales
45
Concentration Na* (mol m ) x104
Figure 4.13 : Comparaison des activités de NaF calculées à partir de l'équation du modèle
thermodynamique et celles provenant de la courbe modèle définie en termes de fonctions
radiales (Concentration de l'ion F"1 ).
109
(4-15) i = —-—rj
transfert
[Thonstad et al. (1996)]. De plus, l'effet de l'ajout d'alumine semble faciliter la cinétique
cathodique par diminution de l'énergie d'activation de la réaction pour les deux premières
étapes du processus cinétique [Thonstad et al. (1996)]. Donc, pour une première approche,
le fait de négliger la présence de l'alumine dans le présent modèle n'a pas d'impact
significatif car la surtension de transfert de charge, même en absence d'alumine, reste
faible. L a densité de courant d'échange /0 peut-être reliée à la résistance de transfert de
charge pas l'équation suivante [Bard et Faulkner (2001)] :
110
(4-16) t - ^ r j - L -
n t
transfer,
Les équations (4-14) et (4-15) sont combinées pour définir la relation cinétique utilisée
dans le modèle :
.. ,_. . LnF
(4-17) i = -S—n
RT
(4-18) , = ^ ( 4 , , - * , - £ / )
Les potentiels 4>s , <ï>, et U (V) sont ceux des phases solide, liquide et d'équilibre
L'équation (4-17) est insérée dans les équations de conservation des charges (3.14) et
(3.16) ainsi que dans les équations de conservation des espèces impliquées (3.13) dans la
réaction électrochimique selon les formes suivantes :
(4-20) r=-^r
nF
Ill
Les valeurs de S, sont les stoechiométries des espèces chimiques impliquées dans la
+ 1 pour les produits. Les équations (4-18) et (4-19) définissent les termes sources pour les
équations de conservation des espèces et de charges reliées à la réaction électrochimique de
production d'aluminium métallique dans le milieu poreux.
Dans le cadre de cette thèse, le modèle cinétique est gardé simple pour diverses
raisons. Entre autre, lors du processus d'électrolyse, la production d'aluminium par la
décharge des ions sodium ou par équilibre entre le bain cryolithique et l'aluminium
métallique nouvellement formé est toujours présente. Les processus de dissolution
métallique associés sont complexes et nécessitent de modéliser la formation de sodium
métallique ce qui complexifie le modèle autant au point de vue théorique qu'expérimental.
En effet, la nature des espèces impliquées n'est pas très bien connue et la plupart des
données cinétiques ne sont pas disponibles. De plus, les processus capacitifs ne sont pas
modélisés.
envisageable avec la présence possible à l'interface des ions A1EJ1, AU^"1, A1ET2 et A1F"3.
(4-21) n = E -E
^ ' I applique équilibre
D est à rappeler que le potentiel d'équilibre est aussi une différence de potentiel reliée à la
différence d'énergie libre entre produits et réactifs d'une réaction électrochimique. Dans le
cadre de cette thèse, la surtension discutée est seulement celle pour un transfert de charge.
Choisir un potentiel d'équilibre est nécessaire pour fixer une référence pour le potentiel.
Dans une situation expérimentale, l'électrode de référence assume cette fonction pour fixer
un potentiel de référence. Au point de vue simulation, le potentiel de référence doit aussi
être fixé quoique le choix est plus large. En général, pour plusieurs études [Newman et
Thomas-Alyea (2004)], le potentiel d'équilibre est fixé à zéro.
Choisir un potentiel d'équilibre nul comme référence produit une simulation dont les
surtensions calculées sont relatives à la composition locale du bain. En fait, procéder ainsi
donne la vraie surtension au sens cinétique. L'utilisation d'un potentiel d'équilibre nul n'a
pas d'effet au point de vue cinétique car seule la surtension se traduit par un transfert de
charge. Par contre, pour évaluer les différences de potentiel global par rapport à un même
point de référence, une correction doit être incluse pour la variation du potentiel d'équilibre
local causée par une variation de la composition du bain. Dans le cadre de certaines
simulations présentées dans cette thèse, un potentiel d'équilibre U non nul a été employé
pour présenter k s résultats. Dans le cas du présent modèle, la différence de potentiel
113
appliquée est le potentiel de la phase solide4>v moins celui de la phase liquidée, comme
présenté dans l'équation (4-17). Le potentiel d'équilibre U peut-être fixé à zéro ou encore
défini par l'équation suivante :
0.5375
(4-22) U ■0.9721
Ci?-0.4465
L'équation (4-21) a été établie par transf ormation d'échelle (voir annexe 1.4) à partir des
données provenant de la courbe présentée à la figure 9 de l'article de Thonstad et Rolseth
[Thonstad et Rolseth (1978)]. L'erreur standard est de 0,0126. La courbe de la figure 9 est
définie pour une électrode de réf érence d'aluminium en contact avec un bain de CR 3
saturé en alumine (CR 3 est U=0V). La transf ormation d'échelle permet de redéfinir
l'échelle de potentiel en f onction du CR. La f igure 4.11 montre la courbe déf inie pour le
potentiel d'équilibre U.
o
Potentiel translaté Thonstad et Rolseth (1978)
-0.1 Modèle calé, Équation (4.22)
-0.2
-0.3
-0.4
(D
i -0.5
<D
■s
Q- -0.6
-0.7
-0.8
-0.9
D
-1 _J
4 6 8 10 12 14
CR (mol NaF/ mol AJF3)
L'erreur maximale se situe à de très haute valeur de CR qui ne sont pas approchées dans les
simulations. En général, pour les processus cathodiques et dans la zone de couche limite de
la surface d'aluminium métallique, le CR augmente et dépasse la composition cryolithique
(CR 3) [Thonstad et Rolseth (1978)]. Par contre, dans le cas des systèmes industriels, loin
de l'interface, la composition du bain cryolithique est généralement à un CR inférieur à 3.
Dans le cadre des simulations, l'utilisation d'un potentiel d'équilibre de référence à CR 3
entraîne un changement de signe du potentiel d'équilibre. Donc la redéfinition du potentiel
d'équilibre permet d'avoir une échelle de potentiel n'ayant pas de changement de signe lors
des simulations. Les données provenant de la courbe (figure 9 de l'article) présentée par
Thonstad et Rolseth [Thonstad et Rolseth (1978)], ont été utilisées même si le système
contient de l'alumine car l'influence de celle-ci serait faible sur le potentiel d'équilibre
cathodique [Thonstad et al. (1996)].
115
Le système à résoudre comporte à la base six inconnues pour la phase liquide et une
inconnue de plus pour la phase solide. Il est donc nécessaire d'avoir sept équations pour
résoudre le problème. Donc, avec l'équation d'électroneutralité, il y a huit équations ce qui
pose un problème surdéterminé. Normalement, une des équations de conservation des
espèces peut-être éliminée pour résoudre le problème. Dans le cas d'un système simple
ayant seulement une espèce de cation ou d'anion (ex : LiCl avec NaCl (sels fondus) ou
NaCl et NaBr (solution aqueuse)), cette aproche demeure valide. Dans les cas plus
complexe, il n'est pas clair si cette approche est valide. De plus, cette méthode oblige
l'élimination d'une équation de conservation ce qui empêche l'application de conditions
aux limites sur cette dernière. De plus, les paramètres de transport associés à l'espèce dont
116
l'équation de conservation a été éliminée ne sont pris en compte que dans l'équation de
conservation des charges.
Dans le cadre du modèle transitoire d'électrode poreuse présenté dans cette thèse, le
seul ion pouvant être éliminé pour l'application de l'électroneutralité est l'ion Na+1 car il
est le seul cation et n'est pas impliqué dans une réaction d'équilibre ou électrochimique.
Dans le cadre de la modélisation du système d'une cuve Hall-Héroult, l'impossibilité
d'appliquer des conditions aux limites sur l'ion ion Na+1 peut-être problématique. Par
exemple, la modélisation de la réaction de réduction des ions Na+I pour un processus
cathodique qui n'est pas à l'équilibre peut nécessiter de formuler une relation cinétique
explicitement définie en fonction de la concentration de l'ion Na +I .
Dans les sections 5.1 à 5.2, pour simplifier la discussion, les équations sont
discutées pour une phase liquide libre sans incorporer l'aspect relié au milieu poreux car
cela n'apporterait aucun élément nouveau. Dans le cadre cette thèse, seulement un système
de type électrochimique transitoire avec un courant net non nul sera étudié. Ceci est justifié
par le fait que l'on s'intéresse à modéliser un système d'électrolyse. Étant donné que le
problème type est pour des solutions diluées et stagnante, la convection est négligée.
Pour implanter l'electroneutralité avec courant net non nul ou pas, il y a d'autres
façons de procéder et elles sont discutées dans la littérature [Boudreau et al. (2004),
Newman et Thomas-Alyea (2004), Ganjoo et Tezduyar (1987), Bauer et al. (2011)].
(5-D J2>, dt
'- + V • {~DVct - zi c,Ful V4>, )-R, dV=0
1=1
Si l'on veut éliminer l'espèce 1 par exemple, la procédure d'élimination consiste à utiliser
l'équation d'électroneutralité pour éliminer la concentration de l'espèce 1 tout en
supprimant l'équation de conservation de l'espèce 1. Le sytème d'équation à résoudre
numériquement devient le suivant :
f ( N \ r N y \
(5-4) J<S>,V. F A Yz^c, + Fz,u, YéWi V<J>, + F^z, {-DVc, -z,c,FuV<î>, )dV=0
V V'=2 J \i=2 J ) i= 2
N
-1
(5-5) c , = — 2 ^
Zi ,=2
interfaciale présente lors d'une réaction électrochimique entre deux phases. Cette équation
d'électroneutralité n'est pas une équation fondamentale [Newman et Thomas-Alyea
(2004)].
Une contrainte peut être appliquée à un système d'équations aux dérivées partielles
résolus par la méthode des éléments finis en formulant le problème par le biais d'une forme
variationnelle. Par exemple, dans le cas d'un problème de conservation d'espèces
impliquant une contrainte quelconque fonction de la concentration d'une ou plusieurs
espèces c,., le problème se définit comme suit :
(5-6) n*(c,.,^.)=n(cI.)+2;K[/J(c,)]rfv
Les termes provenant de la première variation sont alors directement ajoutés à la forme
pondérée<îl(cv), qui elle, est bien définie selon la forme faible du problème d'éléments
finis. Dans le cadre de ce projet, la contrainte s'applique sur l'équation d'électroneutralité
et l'on a donc la fonctionnelle suivante :
(5-9) m\ci ,<Pl ,<t>s ,A) = m(ci ,<Pl ,<Ps )+ \ôrl\ Xc,z, yv-r^^z^dV =0
i )
19
Zero flux
Na*
Zero flux
Le tableau 5.1 présente les condtions initiales et aux limites du problème aisni que les
coeffcients de diffusion [Sarkar et Aquino (2011)]. Les mobilités u, sont obtenues à partir
de l'équation de Nernst-Einstein (équation (3-18)). Il est à noter que les conditions initiales
et aux limites sur l'ion Cl"1 et la variable Lagrangienne A ne s'appliquent pas dans le cas
de la méthode éliminant l'équation de conservation de l'espèce Cl"'.
Conditions initiales
CNa rt(X,0) c c r ,(x,0) <*>,(*,0) Â(x,0)
0.01 mol m 3 0.01 mol m 3
OV 1
Conditions aux limites
r, r2 r0
-n 0 *J , = 0 mo/ m~25~
—h\*J , = 0 m o l m 2 s - 1 -h\*J' , = \x\0~ 6 molm~ 2 s '
2
—nu n *J t ,=0molm~ s~
-h\*J
1
+1 =lxl0" 6 mo/m" 2 5 _ 1 -n~*J
z
4i=0*no/m"V /va
Na Na
(5-13) J^, ¥- D C
-VNa*' F»Na^l)
dl + H- M^ >* & =0
Après résolution par la méthode des éléments finis, la concentration de l'ion Cl ' est
obtenue avec l'équation d'électroneutralité :
Z A
(5-15) c„r ,= " "
cr z.cr
Le tableau 5.2 montre les divers paramètres utilisés dans COSMOL 3.5a pour la résolution
numérique par éléments finis. Le maillage et les divers paramètres utilisés pour la
résolution des systèmes d'équations sont les mêmes sauf pour le mode d'application qui est
précisé dans le tableau. La figure 5.2 montre le maillage d'une extrémité du domaine. D est
à noter que k maillage est symmétrique.
123
Paramètre Valeur
Initialisation consistante du système
Backward Euler
d'équation différentielle-algébrique
Méthode de résolution implicite d'ordre BDF
variable et pas de temps variable (Backward differention formula)
Méthode
Mode d'application
Paramètre Méthode simple contrainte type
COMSOL 3.5a
Lagrange
Nombre de
degrés de 10786 21572 10786
liberté
6
xlO"
6
4
•
La figure 5.3 montre le profil de concentration de l'ion Na+1 à 45 s pour les deux méthodes
d'implantation de l'electroneutralité investiguées ainsi que les résultats obtenus à partir du
mode d'application Nernst-Planck du logiciel d'élément finis COMSOL 3.5a. Les courbes
sont identiques pour les trois méthodes. Les profils de l'ion Cl-1 ne sont pas montrés car ils
sont exactement identiques à ceux de l'ion Na+1. De même la figure 5.4 montre que les
courbes de potentiel sont aussi identiques à 45 s.
125
-1 0 1
Position (m)
x10
Figure 5.3 : Concentration de l'ion Na+I dans la solution aqueuse en fonction de la position
à 45 s.
-1 0 1
Position (m)
x10
014
Position (m) x 10
Elimination simple 0
17 17
Contrainte type Lagrange ~-5.6xl(r ,4.2x10 ]
Mode d'application Nernst-
0
Planck COMSOL 3.5a
128
5.3.1 Introduction
Comme discuté dans la section 5.1, les chapitres 3 et 4 présentent les diverses
équations nécessaires pour établir un modèle d'électrode poreuse. Le modèle étant
constitué de cinq espèces (Al 0 , Na+1, F"1, A1F63" et A1F4" ), il est donc nécessaire d'avoir
Le système à résoudre comporte à la base six inconnues pour la phase liquide et une
inconnue de plus pour la phase solide. D est donc nécessaire d'avoir sept équations pour
résoudre le problème. Donc, avec l'équation d'électroneutralité déjà discutée (sections 5.1
et 5.2) et l'équation d'équilibre ionique, il y a neuf équations soit sept équations aux
dérivées partielles (EDP) basées sur des principes fondamentaux de conservation de la
masse et deux équations algébriques. A priori, il semble assez évident qu'il faut privilégier
la résolution des EDP qui reflètent le comportement fondamental du problème à résoudre et
d'utiliser les deux autres équations comme des contraintes. Or, il est aussi possible
d'éliminer deux des équations de conservation des espèces pour résoudre le problème. Le
cas relié à l'équation d'électroneutralité ayant été discuté (sections 5.1 et 5.2), seulement
les aspects reliés à l'équation d'équilibre ionique seront discutés dans les sous sections
5.3.2 à 5.3.4 mais les méthodes d'implantation de l'équilibre ionique seront investiguées et
discutées conjointement aux méthodes d'implantation d'électroneutralité dans la section
5.4.
Dans le cas d'un système d'équilibre ionique quelconque impliquant trois ions, une
des espèces n'est pas indépendante au sens thermodynamique; donc, soit une des équations
de conservation est éliminée ou une autre procédure doit être utilisée sinon le système est
sur-déterminé. L'élimination d'une équation ne permet pas d'appliquer des conditions aux
limites sur l'espèce dont l'équation de conservation associée a été éliminée et de plus, les
paramètres de transport associés ne sont pris en compte que dans l'équation de conservation
des charges ou pas du tout si l'espèce est neutre. Le cadre de validité de cette approche
n'est pas défini et n'est pas approprié comme démontré dans la section 5.2. Les méthodes
130
sont difficiles à mesurer d'où la nécessité d'utiliser une formulation basée sur la
thermodynamique d'équilibre, qui elle, est connue pour le système neutre associé
(Na3AlF6 (soln) ^ Naj\lF4 (soln)+ 2NaF(soln) ). L'équilibre ionique est supposé suffisamment
rapide pour l'utilisation d'une approche basée sur la thermodynamique classique comme
discuté dans le chapitre 4.
Dans le cadre du modèle transitoire d'électrode poreuse présenté dans cette thèse, le
seul ion pouvant être éliminé pour l'application de l'équilibre ionique est l'ion A1F"3 car il
est le seul présent dans l'équilibre ionique n'étant pas impliqué dans une réaction
d'équilibre ou nécessitant une condition aux limites particulière. Dans le cadre de la
modélisation du système d'une cuve Hall-Héroult, l'impossibilité d'appliquer des
conditions aux limites sur l'ion A1F6"3 peut être problématique. Par exemple, la
modélisation de la formation de cryolithe Na3AlF6 solide par solidification dans les pores
cathodiques peut nécessiter de formuler une condition aux limites explicitement définie en
fonction du flux de l'ion A1F63 afin de pouvoir définir adéquatement une interface bain
liquide et cryolithe solide.
Dans les sous sections 5.3.2 à 5.3.4 et la section 5.4, pour des raisons de clarté, les
équations sont seulement discutées pour une phase liquide libre sans incorporer l'aspect
relié au milieu poreux car cela n'apporterait aucun élément nouveau. Rappelons, que dans
le cadre cette thèse, seulement un système de type ékctrochimique transitoire avec un
courant net non nul sera étudié. Ceci est justifié par le fait que l'on s'intéresse à modéliser
131
un système d'électrolyse. Étant donné que le problème type est pour des solutions diluées et
stagnante, la convection est négligée.
n m
ionique i pour l'équilibre ionique défini par l'équation (5-19). L'ensemble des espèces n
est celui des produits et l'ensemble des espèces m est celui des réactifs définis selon le
sens de l'équilibre ionique (5-19). D est à noter que les N espèces ne sont pas
nécessairement tous impliquées dans l'équilibre ionique. Les espèces non impliquées dans
l'équilibre sont au nombre de N - m . L'activité a, doit pouvoir être explicitement définie
Le système d'équations est défini à partir des équations (3-4), (3-11), (3-12) et (3-
17) présenté sous forme pondérée (méthode des éléments finis) :
3c
(5-20) jf>, —*-+V ■ (-D,Vc, - z,c.FM ,V<ï>, ) - R. \IV = 0
dt
(5-21) J^V- .*
F
Ye Zt (- D - Vc - - z.c.FuV®, ) dV = 0
132
Si l'on veut éliminer l'espèce 1 par exemple, la procédure d'élimination consiste à utiliser
l'équation d'équilibre pour éliminer l'équation de conservation de l'espèce 1. Le sytème
d'équation à résoudre numériquement devient le suivant :
(5-23) J^V- F
Z z> (~ D , Vc t - z.c.FuV®, ) dV = 0
(5-24) ln K = ln f\ a? + ln J ] a~
i=l i=n+l
Les équations (5-22) à (5-24) peuvent être résolues simultanément ou avec une méthode
procédant par itération entre les équations aux dérivées partielles et l'équation d'équilibre
ionique. Dans le cas où il est possible d'isoler la variable c, de l'équation d'équilibre (5-
24), le nombre d'équations à résoudre simultanément peut être réduit par substitution de
l'équation (5-25).
fr i/j, A
i=n+l
(5-25) c,=/,-
lie
1=2
Si l'on reprend le même système (équations (5-20) et (5-21)) que celui présenté à la
sous section 5.3.2 mais en introduisant un terme source (r/^SR pour la réaction ionique
décrite par l'équation d'équilibre (5-19), nous obtenons le système suivant :
de
(5-26) £ > , —i- + V• (-D,Vc,. -ziciFuS7^l )-Rf-^,3. \d\
dt
Le paramètre y/t possède une valeur de -1 pour les réactifs et de +1 pour les produits. La
méthode d'implantation de l'équilibre consiste à substituer l'équation de l'espèce dont on
veut éliminer l'équation (l'espèce non indépendante au sens thermodynamique) par le biais
du terme source. Par exemple, si l'on prend l'espèce 1 comme celle dont l'équation de
conservation doit être substituée, le terme source SR est défini comme suit
(5-30) J<S>,V. F
Z z- (- D , V c . ~ ZfCiFuY®, ) dV = 0
i=i
terme source dans les autres équations. Par contre, contrairement à la méthode de la sous
section 5.3.2, les paramètres de transport associés à l'espèce 1 sont présents dans tout le
système d'équations.
La dernière méthode présentée dans cette section se base sur une formulation par
une méthode de pénalisation similaire aux méthodes pseudo-cinétiques. La méthode par
pénalisation a été discutée plus en détail au chapitre 4. L'équation d'équilibre est implantée
dans ks équations de conservation par pénalisation sur le système à résoudre. La
pénalisation est appliquée par une constante de pénalité de grandeur suffisamment
importante pour que l'équilibre ionique soit respecté. La pénalisation est effectuée sur
l'écart à l'équilibre thermodynamique par le biais de l'équation d'équilibre ionique (5-19) à
l'aide d'une constante de pénalisation k :
135
(5-31) kyt st K
ne
1=1
n
m
i'=n+l
Le paramètre y/i possède une valeur de -1 pour les réactifs et de +1 pour les
produits. Si l'on reprend le même système (équations (5-20) et (5-21)) que celui présenté à
la sous section 5.3.2 mais en introduisant la pénalisation (5-31) pour la réaction ionique
décrite par l'équation d'équilibre (5-19), nous obtenons le système suivant :
de,
(5-32) feSc, + V • (-D,Vc, - z&Fup-P, )-/?,- kyfiSlK - y ^ - riV = 0
i=i dt
n
l=n+l
(5-33) J ^ V . F
T e z ' (- D , V c , - z,c i Fu^^ l ) dV = 0
Le système étudié est basé sur un équilibre ionique en solution aqueuse diluée basé
sur la réaction de l'EDTA (F - 4 ) formant un complexe avec l'ion ferreux. La réaction est la
suivante :
Plusieurs complexes sont possibles avec l'EDTA mais un seul est investigué afin de
simplifier le problème. Donc, les effets de pH sont aussi négligés. Les activités des ions
sont supposées égales à leurs concentrations. L'équilibre ionique (5-34) est représenté par
l'équation (5-35) :
apeY 1 Cfcy 2
(5-35) K = ~ « "
a a C
F e" Y-* Fe* lCY^
JC = 0 x=L
Figure 5.7 : Géométrie du système de conduction en milieu aqueux avec équilibre ionique
(xe[0,L] L = 0.001 m).
conditions de type Dirichlet sont imposées. Le système ne permettant pas une charge nette
libre, il doit donc rester électriquement neutre macroscopiquement.
paramètre y/i ne sont pas utilisés pour la méthode élimination de la sous section 5.3.2. De
Tableau 5.4: Divers paramètres du problème de conduction en milieu aqueux avec équilibre
ionique.
Na +] +1 0 0 1.33xlO" 9 mV
Fe +2 +2 1 -1 0.719xlO" 9 mV
FeY 2 -2 1 1 0.4xlO" 9 mV
Y- 4 -4 1 -1 0.5xlO" 9 mV
0.01 mo/m 3 0.001 molm~ l 0.001 mol m' 1 298.15 £ 100 lxlO 12 0.02 Am"2 2
Le tableau 5.5 présente les conditions initiales et aux limites du problème. Il est à
noter que certaines conditions initiales et aux limites sur certains ions ne peuvent pas
s'appliquer dans le cas des méthodes éliminant des équations de conservation d'espèce
(normalement, ces conditions non appliquées explicitement sont supposées liées aux autres
conditions). De même, la variable de Lagrange n'apparaît pas dans toutes les méthodes
d'implantation de l'équilibre ionique conjointement à l'electroneutralité. Cela est évident
en regardant les systèmes d'équations des diverses méthodes testées et décrites ci-après.
139
Conditions initiales
<*>(*, 0 ) OV
A(x,0) 1
r, r2
-nt'J„ri =0molm~ 2s~ l cWa„ (L,t) = 0.014mol m"3
1
Na
- A(L,f) = l
140
3c,
(5-36) ]";>>, •- + V • (-D,Vc, - z&Fu.V-P, ) dV = 0 i = C/" 1, Fe 2+, Y
dt
Par la suite, la définition de la variable cw+1 de l'équation (5-39) est substituée dans
<î>;. De plus, la définition de la variable c 2 de l'équation (5-38) est substituée aussi dans
l'équation (5-37) ce qui ramène le système à quatre équations et les quatres variables
C
Fe*2 ^cr 1 'cr-* et
®i ' C'est c e dernier système qui est résolu numériquement.
l'équation (5-43) est substituée dans les équations (5-41) et (5-42). Par contre, la procédure
de substitution de la définition (5-43) dans l'équation (5-42) produit des termes faibles
supplémentaires car l'on doit prendre la première variation de l'équation d'électroneutralité
(voir équation (5-8) et (5-9)). En effet, la première variation de l'équation (5-43) produit les
termes suivant :
142
Les termes de l'équation (5-44) doivent être subsitués dans le dernier terme de l'équation
(5-40). Donc, pour la méthode AN, le système à résoudre numériquement est le suivant :
3c;
(5-45) JX&- dt
'- + V • (-D,Vc, - zfrFu,V<ï>, ) + z,A dV = 0 i = Na +t,Cl
3c.
(5-47) j < ^ +V.(-^V V - V V F « ^ $ , | +V 1 +V % ( ( ! rfV =0
a?
N
1 /-;-! 17^2+
(5-49) \SA E ^ + z ^ f t ^ i = Na +,,CF',Fe 2+,Y
T/-4
c/V=0
Le système est donc constitué de six équations et six variables ( c^ +1, cft+2, c ,, c ^ , A et
V* dcFeY
J2>< W ,s dt
(5-50) ~ FeY'- FeY~- L
dc,
+ - ^ + V(-Dl.Vci.-z|.c,.FM|V4>;) JV=0 i = CF\Fe 2\Y' 4
(5-51) J<55>;V. FZ z« ( _D. Vc. " zi ci Fui V®t ) dV=0 i= Na +\CF\Fe 2+,Y~*,FeY
Par la suite, la définition de la variable cNa^ de l'équation (5-52) est substituée dans
l'équation (5-51). Le système devient donc fonction des variables ce+2 ,c„ _, ,c . , c c , et
J
Fe Cl Y beY
<ï>;. De plus, la définition de la variable c 2 de l'équation (5-53) est substituée aussi dans
les équations (5-50) et (5-51) ce qui ramène le système à quatre équations et k s quatre
variables c +2 ,c , ,c , et <!>,. C'est-ce dernier système qui est résolu numériquement.
£>, m 3teFer' + V
■ -("Ar.V -W^^W-TO.)
T
Fer2
dt
(5-54) FeY" L
(5-55) J"<53>,V- FY Z, {-DVq - z^FuV®, ) dV = 0 i = JVO +1 , C/" 1, Fé> 2+, Y^, FeY~
144
l'équation (5-57) est substituée dans les équations (5-55) et (5-56). Par contre, la procédure
de substitution de la définition (5-57) dans l'équation (5-56) produit des termes faibles
supplémentaires car l'on doit prendre la première variation de l'équation d'électroneutralité
(voir équation (5-8) et (5-9)). La première variation de l'équation (5-57) a déjà été
présentée (voir équation 5-44). Les termes de l'équation (5-44) doivent être subsitués dans
l'équation (5-54). Donc, pour la méthode BN, le système à résoudre numériquement est le
suivant :
de
(5-58) \Y Sc, — L + V-(-DlVci-ziciFuiV*l-l) + ziAfiV=0 i = Na +l,CF l s,=0 yr. =0
dt
¥^SFA . de
J*> FeY'12 FeY~
r FeY'
£ ^ + V-(-D
j\* V FeY' 2
2Vc 2
FeY' 2
-z 2c
**FeY'2
2 Fu 2V4>.)
FeY' 2 FeY' 2 '/
(5-59)
de_,
+ +V
~ifr
dt • ( ~ D^ VC
^ " V' CF< 2* F»F< 2* V<1>/ ) + ZFe 2* À + W XKC
Y>-dV = 0
de.FeY~
\Scy <W + V-(-D ,Vc 2 -z 2c 2 Fu 2V4>.)
T
FeY'- F eY~ A
dt V FeY' 2 FeY' 2 **FeY'2 FeY' 2 FeY' 2 '/
(5-60)
+
y+v'(-^V-VVfV^)+V^V^ dV =0
Le système est donc constitué de six équations et six variables ( cNa.x, c fe . 2 , c o _,, cyM , A et
(5-63) J2>, dt
'- + W- (-D,.Vc, - zi ci Fui VcD, ) - ky/.s,
K FeY'
c ^c
dV=0
Fe* 2 Y-
L
i = CF\Fe \Y-*,FeY
-1
(5-65) cNa+l = Y z- Ci i = Cr ],Fe 2+,Y-\FeY-
Z
Na*'
Fe* °Y- 2
+ z; A dV=0
+ 1+ A
i= Na \CF\Fe ,Y- ,FeY
146
(5-67) J<5*,V. FZ z
. {- DF C, - z.cfuV®, ) dV = 0 i = Na +], CF ], Fe 2+, F" 4, FeY
dv=0
(5-68) j<5* £z,c, i= Na +\CF\Fe 2\Y- 4,FeY-
i J
Le tableau 5.7 montre les divers paramètres utilisés dans COSMOL 3.5a pour la résolution
numérique par éléments finis. Le maillage et les divers paramètres utilisés pour la
résolution des systèmes d'équations sont les mêmes pour toutes les méthodes.
147
Paramètre Valeur
Initialisation consistante du système
Backward Euler
d'équation différentielle-algébrique
Méthode de résolution implicite d'ordre BDF
variable et pas de temps variable (Backward differention formula)
Intervalle de temps te [0.100.s]
Solveur linéaire direct UMFPACK
Méthode de traitement des contraintes Élimination
Tolérance relative 0.001
Tolérance absolue 0.0001
Mode de maillage dans COMSOL 3.5a Free Mesh
Taux de croissance des éléments 1.3
Dimension maximum des éléments lxl0" 6 m
Facteur d'échelle de dimension maximum
1
des éléments
Nombre d'éléments linéaire 1000
Mode d'application PDE General Form
A 4004
AN 6006
B 4004
BN 6006
C 5005
CN 7007
148
Les figures 5.8 et 5.9 montrent la concentration des ions CL1 et Fe+2 à 100 s pour
les différentes méthodes. Pour ces deux derniers ions, les méthodes donnent des résultats
semblables qui ne permettent pas nécessairement de distinguer clairement si elles sont
équivalentes ou pas. La figure 5.10 montre que le potentiel est lui aussi relativement
indifférent aux différentes méthodes, ce qui suggère qu'elles sont électriquement
équivalentes. Cette observation peut être corroborée par le fait qu'aucune des méthodes
n'élimine des paramètres de transport au niveau de l'équation de conservation des charges.
D est aussi à noter que les équations de conservation des ions Cl"1 et Fe+2 ne sont jamais
éliminées ou substituées dans les méthodes étudiées, ce qui entraîne que les paramètres de
transport sont toujours présents dans toutes les méthodes et non seulement dans l'équation
de conservation des charges.
0.04
Méthode A
Méthode B
Méthode C
Méthode AN
— Méthode BN
Méthode CN
Figure 5.8 : Concentration de l'ion Cl ' dans la solution aqueuse avec équilibre ionique en
fonction de la position à 100 s.
149
0 035
Méthode A
Méthode B
Méthode C
Méthode AN
Méthode BN
Méthode CN
oo 0.01
Figure 5.9 : Concentration de l'ion Fe+ dans la solution aqueuse avec équilibre ionique en
fonction de la position à 100 s.
0.07
Méthode A
Méthode B
Méthode C
Méthode AN
— Méthode BN
Méthode CN
Figure 5.10 : Potentiel dans la solution aqueuse avec équilibre ionique en fonction de la
position à 100 s.
150
La figure 5.11 montre la concentration de l'ion ions Y"* à 100 s pour les différentes
méthodes. La figure 5.11 montre que les méthodes qui conservent l'équation de
conservation de l'ion Y"4 par pénalisation ou substitution par le biais du terme source
donnent des résultats presqu'identiques. L'electroneutralité par multiplicateur de Lagrange
donnent aussi des courbes similaires peu importe la procédure d'implantation de l'équilibre
ionique. Toutes les méthodes possèdent un aspect similaire, c'est-à-dire, la tendance à la
formation d'une dépression vers le centre. Rappelons que l'ion Y"4 est la seule autre
espèce dont l'équation de conservation n'est jamais éliminée quelque soit la méthode
utlisée dans ce problème. La figure 5.11 montre bien l'équivalence entre la méthode de
pénalisation et par substitution. Les courbes de ces méthodes restent similaires pour une
même méthode d'implantation de l'electroneutralité.
La figure 5.12 montre des résultats similaires pour l'ion FeY"2, c'est-à-dire que les
méthodes d'implantation d'équilibre ionique donnent une courbe similaire pour une même
méthode d'implantation de l'electroneutralité. Sur la figure 5.12, l'équivalence de la
méthode de pénalisation et par substitution est encore plus évidente.
151
xio" J
Méthode A
Méthode B
Méthode C
- Méthode AN
Méthode BN
Méthode CN
Figure 5.11 : Concentration de l'ion Y"4 dans la solution aqueuse avec équilibre ionique en
fonction de la position à 100 s.
0 014r
Méthode A
— Méthode B
Méthode C
Méthode AN
Méthode BN
Méthode CN
i i
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1
Position (m)
x10'*
Figure 5.12 : Concentration de l'ion FeY dans la solution aqueuse avec équilibre ionique
en fonction de la position à 100 s.
152
Étant donné que les figures 5.9 et 5.10 montrent des concentrations de Fe+2 et courbes de
potentiels presqu'identiques, peu importe les méthodes, cela signifie que l'élimination
d'équations de conservation altère principalement les profils de concentration et ce de
façon significative. La concentration en Fe+2 étant presqu'identique et que l'équilibre est
repecté (voir tableau 5.8), la différence ne peut s'expliquer que par la présence d'effets de
transports liés aux équations de conservation des espèces FeY"2 et Na +I . Dans le cas des
2
méthodes A et AN, la concentration de l'ion FeY augmente comme si le transport loin de
l'interface est plus faible relativement aux autres méthodes. Ce dernier fait pourrait être
expliqué par l'absence de l'équation de conservation de FeY"2 . Selon la littérature
[Saaltink et al. (1998, 2001), Steefel et Lasaga (1994), MacQuarrie et Mayer (2005), Fang
et al. (2003), Chen et MacQuarrie (2006), Yeh et Tripathi (1989)], la méthode adéquate
d'implanter l'équilibre ionique se base soit sur une méthode itérative ou sur la méthode de
substitution par le biais du terme source. Par contre, le cation le plus rapide est l'ion Na+1
et l'élimination de son équation de conservation a un impact significatif comme le montre
la figure 5.12.
153
0.015 r
-0015
0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Position (m) x10"
Figure 5.13 : Concentration de l'ion Na+1 dans la solution aqueuse avec équilibre ionique
en fonction de la position à 100 s.
La figure 5.13 montre que les méthodes B et C produisent des concentrations négatives
pour l'ion Na+1 . Cette dernière observation montre qu'éliminer une équation de
conservation d'une espèce pour respecter l'electroneutralité peut conduire à des erreurs
numériques s'amplifiant avec le temps, et ce, particulièrement si les valeurs de
concentration s'approchent de zéro. L'absence de transport des ions Na+1 et la présence de
l'équation de conservation pour FeY"2 perturbe le système. Le transport des ions FeY"2
semble ne pas être compensé adéquatement par le transport des ions Na+1
comparativement aux autres méthodes utilisant le multiplicateur de Lagrange. D'ailleurs,
l'importance du transport des ions Na+1 est montrée pour les courbes des méthodes AN,
BN et CN. Les figures 5.11 et 5.13 montrent que les méthodes AN, BN, et CN ont des
tendances similaires.
En comparant les méthodes A et AN, il est possible de confirmer que les méthodes
d'implantation de l'electroneutralité et de l'équilibre ionique ont un effet conjoint. La
figure 5.13 montrent une importante différence pour le profil de l'ion Na+1 qui est moins
154
évidente pour l'ion FeY 2 sur la figure 5.12. Par contre, la différence est évidente sur la
figure 5.11 pour l'ion Y^ . L'effet de la méthode d'implantation de l'équilibre ionique est
probablement moins prononcé car les ions impliqués dans l'équilibre sont les plus lents du
système au point de vue du transport et de concentration plus faible.
Le tableau 5.8 montre que les méthodes performent relativement bien les unes par
rapport aux autres au point de vue de l'electroneutralité et du respect de l'équilibre ionique.
Par contre, l'electroneutralité est moins bien respectée pour les méthodes AN et BN. Par
contre, les différentes courbes présentées dans cette section ne semblent pas permettre de
supposer que ces solutions sont moins bonnes du point de vu électroneutralité. De plus, les
courbes des méthodes B et C, présentant des concentrations négatives de Na+1 , ont
pourtant des bonnes performances au point de vue de l'electroneutralité. Ce dernier point
montre que l'electroneutralité n'est pas le seul critère devant être pris en compte dans
l'analyse des perfomances d'un modèle.
M
A ±3x10 7, ±7x10 18
AN ±3xl0"14 % ~-3.6xlO"8,1.7xlO"9]
BN ±3xl0"14 % ~-2.25xl0"8,1.7xl0"9]
C [0,0.173%] ±4.35xl0"18
CN ±1x10 3 % ±2xl0"17
155
5.5 Conclusion
Nous avons présenté dans ce chapitre deux façons innovatrices qui permettent de
résoudre des problèmes de migration d'ions soumis à un champ électrique. Afin
d'appliquer l'équation algébrique d'électroneutralité, une contrainte est ajoutée aux
systèmes d'équations à résoudre avec un multiplicateur de Lagrange. Pour satisfaire
l'équilibre chimique, l'équation algébrique à satisfaire est incluse sous forme pénalisée
dans le même système d'équations.
Selon l'analyse des méthodes présentées ici, la méthode BN est la plus exacte car,
même si une EDP est éliminée, l'effet de celle-ci sur le système est pris en compte. Et
donc, a fortiori, la méthode CN est tout aussi précise sans éliminer d'EDP. La précision de
la solution a été présentée au tableau 5.8. Dans le cadre de cet exemple, nous concluons que
la méthode CN est très précise car l'electroneutralité est de l'ordre de puissance -18 et
l'erreur sur l'équilibre chimique inférieure à 0,001%.
Cette façon de faire amène un couplage fort sur la migration des ions dans le sens
que l'équation de conservation d'une espèce "i" devient couplé aux autres espèces (on peut
le voir dans l'équation (5-66) où le terme en Az, apparait).
Sarkar et Aquino [Sarkar et Aquino (2011)] sont arrivés à la même conclusion mais
en utilisant une approche différente. Mais en bout de ligne, les EDP de conservation des
espèces à résoudre suite à l'application de la méthode des multiplicateurs de Lagrange de
cette thèse (Gagnon et al, 2011) et celles de Sarkar et Aquino [Sarkar et Aquino (2011)]
sont exactement les mêmes. On peut inférer la même conclusion par rapport à la méthode
de pénalisation; elle introduit un couplage supplémentaire entre les espèces concernées.
Notons qu'à l'échelle moléculaire, ces relations macroscopiques ne sont plus valables.
158
6.1 Introduction
La section 6.2 présente le modèle utilisé dans le chapitre 6 ainsi que les paramètres
utilisés. Les sections suivantes 6.3 et 6.4 présentent les divers résultats.
159
phase liquide qui occupe les pores de la cathode. La phase liquide est continue entre la
cathode et le milieu extérieur à la cathode. Le bloc cathodique est défini continu avec une
méthode d'homogénéisation pour un milieu poreux. La réaction électrochimique de
production d'aluminium située dans le domaine poreux effectue le lien électrique entre la
phase solide et la phase liquide. Le métal produit est considéré comme se dissolvant
instantanément et n'affectant pas les propriétés du milieu. Le système est transitoire et
maintenu à 1300 K. Ce système isotherme comporte du transport par diffusion, migration et
convection dans la phase liquide. La conduction dans la phase solide est de type
électronique seulement.
Les équations aux dérivées partielles, les lois constitutives, paramètres et diverses
hypothèses associées ont été présentés en détail dans les chapitres précédents 3 à 5. Dans le
cadre de ce chapitre, seulement les équations finales assemblées sont présentées. Le
système d'équation est constitué de cinq équations principales pour les espèces et deux
pour l'évolution du potentiel ainsi que l'équation de conservation de masse. Les équations
sont présentées sous formes fortes avec les pondérations.
Les équations (6-1 ) et (6-2) sont les équations de conservation des espèces ioniques.
L'équation (6-1) est définie pour la phase liquide du domaine non poreux tandis que
l'équation (6-2) est pour la même phase liquide présente dans le milieu poreux :
de a2 c
(6-1) J5> _e + V-(-D,Vc,. -ZI.CI.FIII.V4>/
dt
-c,Vn)-^, K
U
NaF LAlF -t
AIF:
+ Z,A dV=0
do f
Jl*. E-^-
dt
+ V-
V
A vc, - Z ^ F A V<D, -fc,.vn
Les équations pour le potentiel sont celles obtenues de la conservation des charges. Les
équations (6-3) et (6-4) sont définies pour le potentiel de la phase liquide dans le domaine
non poreux et poreux respectivement. L'équation (6-5) est définie pour la conservation des
charges dans la phase solide du milieu poreux.
J»,V- F
Y zi (-AV<-, - z^Fu^-P, ) dV = 0
(6-3)
où i= Na +l,F-\AlF;\AlF6 \Al°
K
(6-5) \dbs -(l-zf)-^ + A J—(d> -4>.-t/) dV = 0
RT '
n'inclut pas l'effet de l'aluminium dissous (voir section sous section 3.2). De plus,
rappelons que la vitesse v' est obtenue à partir du gradient de potentiel IF (voir équation
(3-8)). L'activité de NaF dans les équations (6-1) et (6-2) est définie en fonction de l'ion
F"1 par l'équation suivante (voir chapitre 4) dont les paramètres sont donnés en annexe 1.3.
Le tableau 6.1 montre les principaux paramètres utilisés dans les simulations du
chapitre 6. Il est à rappeler que le système est maintenu à une température de 1300 K.
Paramètre Valeur
K 0,04312
T 1300 K
i0 [Thonstad et Rolseth
12E4 A m"2 (5%A1 2 0 3 et 1010°C)
(1978)]
A [Gaoetal. (2011)] 17E3 m 2 /m 3
£ 0,2
n 3
a
NaF=f( CF ') Annexe 1.3, tableau 1.13
U(CR) = U(eN ^e^,c^) Équation (4-22)
C Équation (3-26)
C Équation (3-30)
k 1E10
Ks [Edmanetal. (1998)] 2E5 Q"1 m"1 (Graphite 500 K)
D, u^DjRT
Espèce i
(mV) (mol m 2 /" 1 *" 1 )
z, Xi s, ¥i s
,
Na +1 9,43E-09 8,7215E-13 +1 0 0 0 0
1 1 4 1 2
F" 4,63E-09 4,2818E-13 -1
AIF;1 4,05E-09 3/7458E-13 -1 -1 1 1 1
Le système est ID constitué d'un bloc carbone (la cathode) d'une profondeur de
Lr = 0,015m sur lequel repose un domaine liquide d'une profondeur de L-, = 0,030m. La
r r r.
Cathode poreuse ' n0 Phase liquide
/7
i «| p [* ,T:
x=0 L L x=L
Figure 6.1 : Géométrie du système de conduction en milieu aqueux avec équilibre ionique
(jce[0,L] L = 0.045m L,=0.015m L 2 =0.030m).
Les conditions frontières sur la face supérieure (frontière T2 ) du fluide sont de type
Dirichlet pour la phase liquide (c,,^,). Les conditions frontières (frontière T, ) au bas de la
cathode sont de type Neumann pour phase solide ( r P s ) et la phase liquide (c.,4>,). Seule la
phase solide possède une condition frontière à l'interface r o entre la cathode et le bain
^(*'°) 3,9984E3
U(x,0) 0
cAl0 (x,0) 0
(1) Versus électrode de référence CR 1 AI2O3 sat. Al.
W(L'')=W(X'0) n(L,o=o
-h, - 7 ^ (0,0 = 0 -«,-[-vn(o,o] = o
Le logiciel de résolution par éléments finis COMSOL 3.5a est utilisé pour résoudre
les systèmes d'équations. Les différents paramètres de résolution tels les types d'algorithme
et de maillage utilisés dans COMSOL 3.5a sont présentés au tableau 6.4.
165
Paramètre Valeur
Initialisation consistante du système d'équation
Backward Euler
différentielle-algébrique
Méthode de résolution implicite d'ordre variable BDF
et pas de temps variable (Backward differention formula)
Intervalle de temps t e [0,6505]
Solveur linéaire direct UMFPACK
Méthode de traitement des contraintes Élimination
Tolérance relative 0.001
Tolérance absolue 0.0001
Mode de maillage dans COMSOL 3.5a Free Mesh
Taux de croissance des éléments 1.3
6.3.1 Généralités
Les profils ioniques des différentes espèces modélisées sont présentés tout d'abord
et suivi d'une discussion. Par la suite, le profil de concentration de l'aluminium métallique
dissous, la densité, le CR et différentes valeurs de potentiel du système sont présentés et
discutés. L'analyse des résultats se terminent par une discussion des divers flux du système.
Rappelons que les simulations sont effectuées seulement pour une demi-cellule
d'électrolyse, c'est-à-dire que l'anode n'est pas modélisée. Donc, la direction anodique
dans le système correspond à la direction opposée à la cathode, soit l'axe de distance positif
dans les figures du présent chapitre. L'interface représentée par une ligne verticale
pointillée dans les figures de ce chapitre représente la frontière entre le carbone poreux et le
bain libre reposant sur le solide.
Deux modèles ont été utilisés en plus du modèle principal présenté dans la section
6.2. L'un des modèles n'attribue pas de charge à l'aluminium dissous et l'autre exclus la
convection. Ces variantes du modèle standard n'ont été utilisées que pour aider à l'analyse
des résultats du modèle principal. Le tableau 6.5 montre les erreurs sur le respect de
l'electroneutralité et de l'équilibre ionique pour le modèle pricipal et ses variantes. La
précision est très acceptable.
Les figures 6.2 et 6.3 montrent l'évolution de l'ion Na+ . La concentration des ions
Na+1 augmente dans les pores de la cathode avec le temps mais à l'approche de 200
secondes, une diminution de la concentration locale près de l'interface cathode-bain se
manifeste. De plus, dans la zone de bain libre, le front de Na+1 s'étend vers l'anode.
Interface
Os
50
100 s
200s
x 10
Interface
La figure 6.4 montre l'évolution de la concentration des ions F"'. Celle-ci augmente en
tout temps dans les pores mais près de l'interface, dans la zone de bain libre, le front
s'étend faiblement vers l'anode comparativement au front dans la cathode.
169
Interface
Figure 6.4 : Concentration molaire de l'ion F ' en fonction de la position et du temps (entre
0 s et 650 s).
La figure 6.5 montre l'évolution de la concentration des ions A1F4 '. Celle-ci diminue dans
les pores et devient presque nulle dans la région de l'interface à 650 secondes. D y a aussi
présence d'une forte diminution systématique de la concentration dans les pores de la phase
solide.
170
Interface
Os
50 s
100 s
150 s
8000
Interface
Avant d'aborder l'explication des profils de distribution des ions, il est important de
comprendre que les ions Na+1 et F"1 ont tendance à contrôler le transport dans le système
car leurs propriétés de transport sont les plus élevées et leurs concentrations molaires sont
les plus élevées au-delà de CR 4 (l'ion Na+1 est toujours celui de concentration la plus
élevée dans les CR supérieurs à 1). Gardons à l'esprit que les concentrations des ions du
bain présentes dans les pores ont tendance à augmenter plus vite relativement au bain libre
car le volume poreux est relativement plus faible. N'oublions pas que dans le présent
modèle, la méthode d'homogénéisation d'un volume poreux a été utilisée. Donc la phase
liquide est continue entre le bain contenu dans les pores et le bain libre. Cependant, le détail
de la transition du milieu poreux au milieu non poreux n'est pas modélisé finement à
l'échelle de la dimension des pores.
l'aluminium dissous (supposé partiellement chargé -1). Ce flux diffusif de Na+1 permet de
maintenir l'electroneutralité du bain.
dans la zone de faible concentration de l'ion A1F4', génère deux ions F ' pour chaque
sur l'équilibre car l'activité de NaF est à la puissance deux dans la définition de l'équilibre
comportement des autres ions. Les flux de diffusion de F"1 vers l'anode et vers la cathode
sont importants. De plus, dans la direction de l'anode, le flux migrationnel s'ajoute.
L'apparition d'une surtension associée à l'équilibre ionique entre AiF4"' et A1F63 devrait se
manifester avec le temps conformément aux mesures de cinétiques électrochimiques [Kisza
et al. (1999), Thonstad et al. (1996)]. L'enrichissement des pores en NaF est conforme à ce
qui est observé lors des autopsies de cathodes [S0rlie et 0ye (1994), Lossius et 0ye
(2000)]. Par contre, l'augmentation en NaF est probalement plus lente car la formation de
sodium métallique ralentie le processus. La simulation au-delà de 650 s nécessite l'ajout du
sodium métallique au modèle et possiblement une équation de cinétique électrochimique
incluant une densité de courant d'échange fonction de la concentration de surface de l'ion
A1F4"' et/ou A1F6"3 . De plus, l'approximation linéaire de l'équation de Butler-Volmer
pourrait devenir inadéquate. Il est à observer que les concentrations des ions sont similaires
à celles obtenues pour le modèle très simple de Thonstad et Rolseth (voir figure 2.9)
[Thonstad et Rolseth (1978)].
Près de l'interface, dans la zone de bain libre et les pores, une augmentation de la
concentration de l'ion A1F6"3 est causée par la migration vers l'anode mais cet effet
s'atténue avec k temps car le flux de diffusion vers la cathode augmente en importance.
Par contre, le comportement de ce dernier dans les pores est dominé (l'augmentation de la
concentration) par le maintien de l'équilibre ionique indirectement contrôlé par les
174
concentrations de F ' et AlF^1 ainsi que le flux de migration de Na"1. Au-delà de 300
secondes, les profils ioniques cachent un effet de pile de concentration peu apparent sans
l'analyse des courbes de voltage et du détail des courants et flux ioniques. Cet aspect est
discuté plus loin dans cette section, après présentation des courbes de potentiel.
indirect par le biais d'un équilibre. Par contre, les ions associés à l'alumine sont plus gros et
un gradient de diffusion supplémentaire en direction de l'anode est présent dans un système
sans convection car l'oxygène des ions associés à l'alumine est consommé à l'anode.
L'effet de ce dernier gradient de diffusion dépend de l'importance de la convection et de
l'ajout d'alumine au système. Il est possible aussi qu'il y ait décharge directe de l'ion
A1F6"3 et des ions associées à l'alumine pour produire de l'aluminium [Thonstad et al.
(1996)]. L'hypothèse que les équilibres ioniques entre ks ions soient respectés en tout
temps est acceptée dans la littérature mais il n'existe pas vraiment de mesure prouvant ce
fait hors de tout doute, et ce particulièrement en présence d'alumine ou à des concentrations
fortement hors équilibre. La cinétique de la réaction cathodique de production d'aluminium
pourrait impliquer une première étape (mécanisme de réaction) étant constituée d'une
réaction de dissociation [Thonstad et al. (1996)] associée aux provenant de la dissolution de
l'alumine.
diffusion. La figure 6.8 montre que l'aluminium est généré dans les pores mais de façon
plus importante dans la zone d'interface.
Interface
La figure 6.8 montre des concentrations en aluminium dissous élevées. Par exemple,
la concentration à 300 secondes est d'environ 3.5 % poids pour une valeur de CR de 4 (voir
figure 6.10) mais ne devrait pas dépasser 1 % poids pour un CR de 4.5 que ce soit
seulement de l'aluminium ou du sodium métallique dissous [Wang et al. (1991)]. Le fait de
ne pas modéliser la présence de sodium métallique est une lacune du modèle. L'ajout au
modèle de l'équilibre entre le sodium métallique et l'aluminium métallique dissout pourrait
améliorer grandement celui-ci. La présence d'un CR élevé favorise des concentrations
élevées en sodium métallique dissous et des concentrations faibles en aluminium métallique
dissous. La dissolution d'aluminium métallique produirait des électrons libres et des ions
Na+1ce qui pourrait aussi influencer l'importance du creux de concentration observés aux
figures 6.2 et 6.3. Les concentrations des espèces métalliques dissoutes seraient
probablement plus conformes aux mesures. Par contre, les mesures de concentration de
[Wang et al. (1991)] sont à l'équilibre et ce n'est pas certains que k système se trouve à
176
l'équilibre en opération. La dissolution de l'aluminium sous forme d'ion A1F2 ' ou particules
exemple. Par contre, la cinétique des processus chimiques ou électrochimiques n'est pas
connue et la thermodynamique ne garantit aucunement la possibilité que cet équilibre se
réalise dans les conditions réelles d'opération, ce qui semble d'ailleurs être le cas en ce qui
concerne les concentrations de sodium métallique dissous [S0rlie et 0ye (1994), Thonstad
et al. (2001)]. Peu importe le modèle, mécanisme, ou les formes métalliques dissoutes, à un
moment donné, il y a nucléation d'espèces métalliques et de l'aluminium se forme
majoritairement avec une quantité faible de sodium dissous dans ce dernier.
Dans le cadre du modèle présenté dans cette thèse, le front de la phase liquide dans
la cathode est immobile mais en réalité ce dernier progresse vers le bas lors de l'opération
d'une cuve Hall-Héroult, ce qui a un effet de dilution des espèces métalliques. De plus, à
l'interface phase liquide des pores imprégnés et non imprégnés, la pression de vapeur du
sodium est importante, ce qui agit comme un puit sur les espèces métalliques dissoutes. Ces
vapeurs de sodium métalliques diffuses dans les pores non imprégnés pour réagir avec les
réfractaires présents sous la cathode [S0rlie et 0ye (1994), Lossius et 0ye (2000)].
D'autres réactions peuvent être des puits d'aluminium dissous. Par exemple, la
formation du carbure d'aluminium. Étant donné que la concentration en aluminium
métallique dissous est faible à CR élevée [Wang et al. (1991)], la formation de carbures
d'aluminium par réaction entre le carbone et l'aluminium métallique serait limitée. Par
contre, le carbure d'aluminium serait stable dans ces conditions car il est peu soluble à haut
CR [Odegârd (1988)]. Le carbure d'aluminium ne semble pas être à l'équilibre en condition
d'opération [S0rlie et 0ye (1994), Thonstad et al. (2001)], ce qui suggère un contrôle
cinétique.
du carbone ou des composés d'intercalation pour les cathodes anthracitiques et les phases
de carbone amorphe. L'impact de la présence l'alumine n'est pas évidant car l'influence de
cette dernière sur la dissolution métallique n'est pas concluante [Thonstad et al. (2001)].
Il ne faut pas sous-estimer la qualité du modèle présenté dans cette thèse au point de
vue de la modélisation des espèces métalliques. En réalité, le métal total (en équivalent
aluminium) est modélisé avec les propriétés de transport pour le métal total [Haarberg et
Thonstad (1989), Thonstad et Oblakowski (1980), Odegârd (1988)], d'où le fait que les
simulations produisent des concentrations métalliques proches des mesures existantes
jusqu'à environ 150 s. Il est difficile d'évaluer la validité du modèle au-delà de 150 s car
les mesures de dissolution des métaux dans un bain au-delà de CR 4.5 sont inexistantes au
meilleur des connaissances de l'auteur de cette thèse.
Interface
.650 s avec z ^ = -1
-650 s avec z ^ = 0
60
Interface
50
40
g 30
20
10
0 i i
Figure 6.10 : CR molaire (mol NaF/mol A1F3 ) en fonction de la position et du temps (entre
0 s et 650 s).
180
2100
Interface
2080
2060
2040
Os
508
2020
100 s
150 s
Q 2000
1980
1960
1940
0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04 0.045
Position (m)
2100
Interface
2080 -
2060
2040 •
2020
Q 2000
1980 -
1960
1940
0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04 0.045
Position (m)
Figure 6.12: Densité de la phase liquide en fonction de la position et du temps (entre 300 s
et 650 s).
181
de la concentration en ions F"1. L'effet de la migration des ions Na+1 et de la diffusion des
ions F"1 dans la direction cathodique augmente le CR dans les pores. L'effet de variation
de la densité favorise une couche de fluide plus dense en surface du bloc de carbone, ce qui
ne favorise pas les processus de transport convectif. Par contre, la densité près de
l'interface dans la zone poreuse diminue grandement mais il est probable que la zone de
transition entre le carbone poreux et le bain inhibe le transport de quantité de mouvement
du bain libre plus dense vers le bain moins dense présent dans les pores. De plus, après 300
secondes, le bain présent dans les pores loin de l'interface est plus dense que celui des
pores près de l'interface, ce qui ne favorise pas non plus le mélange de nature convective.
Dans le cas industriel, la présence d'une couche dense de CR proche de 3-4 serait
probablement encore plus dense et stable car autour de ce CR, la solubilité de l'alumine est
maximale [Zhang et al. (2002, 2003), Zhang et Rapp (2004)]. En plus, cette plage de CR
correspond approximativement à la zone de transition entre l'alumine p et a. Les propriétés
physiques du bain pour cette composition ainsi que la cinétique de cet équilibre (entre
alumine [3 et a) sont mal connues. Lors de tests d'électrolyse, si l'on retire la cathode
chaude du bain sans la laisser refroidir dans ce dernier, une couche de bain adhérente à la
surface de la cathode (de propriétés plus ou moins connues) est présente [S0rlie et 0ye
(1994)]. La présence de cette couche pourrait être reliée à l'effet de densité observé dans les
simulations.
Les figures 6.13 et 6.14 montrent la vitesse de la phase liquide en fonction du temps
de la position. La vitesse globale montre que le transfert de masse s'effectue vers la cathode
ce qui est conforme à la réalité de démarrage d'une cuve, soit la pénétration du bain dans la
cathode. Lors du démarrage, la pénétration du bain est accentuée par le déplacement de
l'interface des pores imprégnés et non imprégnés de bain dans la direction de la cathode.
Autour de 300 s, le flux de masse est dirigé vers la zone de plus faible densité autour de
l'interface.
182
«HT
Interface
-0.5-
>
Os
50s
100 s
150 s
_i i i i_
0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04 0.045
Position (m)
Figure 6.14 : Vitesse de la phase liquide en fonction de la position et du temps (entre 300 s
et 650 s).
183
Interface
-p = f(CR) Solheim
p ^ C j M j sans Al°
1000
0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04 0.045
Position (m)
s'approche plus rapidement d'une concentration nulle en absence de convection, ce qui est
normal car il n'y a pas d'apport de masse convectif à la frontière (x = 0.045 m)
comparativement au modèle avec l'équation de conservation de masse. De plus, la figure
6.17 montre que l'erreur sur la densité calculée à partir de l'équation (3-7) est plus
importante en absence de l'équation de conservation de masse.
185
8000
Interface
-0 8
-600 s sans convection
-600 s
_u
OOŒ 0 01 0.015 002 0025 003 0035 0 04 0 045
Position (m)
Figure 6.16 : Concentration de l'ion A1F63 à 600s avec et sans convection dans la phase
liquide en fonction de la position.
2400 r
Interface
2200
2000
E 1800 -
x10
Interface
Les simulations ont été effectuées pour une électrode de références selon le 0 V
défini par l'électrode de référence aluminium (saturée alumine, CR 1, 1283 K). Par contre,
pour fin de clarté dans cette sous section, les voltages sont rapportés selon k 0 V défini par
l'électrode de référence aluminium (saturée alumine, CR 1.85, 1283 K). Le système
modélisé est à 1300 K, donc un faible biais sur les valeurs de voltage est présent.
xHT
Interface
o
-U
S-2
C
o
1 -3
(D
tr
3
(A
-s -4
c?"5
général, le comportement suit celui du CR, c'est-à-dire, que plus le CR est élevé, plus le
potentiel est négatif relativement à un CR inférieur (voir équation (4-22)).
-0.55
Interface
Figure 6.21 : Différence de potentiel entre les phases solide et liquide en fonction de la
position et du temps (entre 0 s et 650 s), (référence CR 1.85 AI2O3 sat. Al).
-1 45
Interface
-1.5
-1.55 -
-1.6
ï -1.65 -
1 -1.7 -
■
o
D.
-1.75
-1.8
-1.85
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04 0.045
Position (m)
Les figures 6.23 et 6.24 montrent l'évolution du potentiel de phase liquide en fonction du
temps et de position. La figure 6.24 est un agrandissment de la zone près de l'interface de la
figure 6.23.
191
4/
-0.86 : Interface
jf y /
j y / / /
-0.87 *V /
/ /
/ /
s* 88 - y/
<7 /
/
/ /
ss
(D
y
y'/
/
/ r ^r
1 -0.89 y / ^ ^
çr ^_/__^y-^>
•
S
*C
-09 / / A
: \ e? '' // / 7/ /
B. / y
/ ■■/--?
| -0.91 - ' ^ /
■
o
°- -0.92 l 0s
/ irn -
loU S
-0.93 yy onn e-
JUU S
y / 450 s
;. rrn r
UOU S
-0 94 i i
00145 0.015 0.0155 0016 00165
Position (m)
Selon la littérature [Choate et Green (2003)], les processus cathodiques sont associés à une
chute de 1.20 V mais la valeur en question n'inclut pas les effets de la couche limite. Dans
le cadre des simulations effectuées dans cette thèse, la chute de potentiel totale pour tout le
domaine est d'environ 1.83 V après 650 secondes, ce qui est du même ordre de grandeur
étant donné que le domaine modélisé est 4.5 cm. De plus, une importante hypothèse dans le
modèle de cette thèse est que la surface de carbone est considérée cinétiquement comme
une surface d'aluminium. Dans les conditions réelles de démarrage, il n'est pas certain que
cette dernière hypothèse se vérifie. Les mesures de Thonstad [Thonstad et Rolseth (1978)]
montrent que les surtensions cathodiques pour une électrode d'aluminium soumise à 1.3 A
cm"2 ou moins prennent au maximum 800 secondes pour se stabiliser. Cette valeur limite
n'est pas dépassée pour les simulations effectuées dans cette thèse. Donc, il est possible de
conclure que le temps de stabilisation de l'électrode reste de l'ordre du réel.
cette pile de concentration peut aussi être causée par une erreur numérique liée à la
méthode d'homogénéisation. En effet, la variation de la porosité au niveau de l'interface
n'est pas prise en compte localement et peut-être une source d'erreur numérique. En
général, les méthodes d'homogénéisation simplifiée exigent de choisir entre la continuité
d'une variable ou de son flux associé. Pour le modèle d'électrode poreuse présenté dans
cette thèse, l'erreur se trouve plus élevée sur le flux car la continuité des variables a été
préférée. La plupart des modèles utilise la continuité sur la variable [Whitaker (1999)].
193
Dans le cas du modèle de cette thèse, la partie fluide libre est physiquement continue avec
celle des pores. Effectuer un saut de concentration ou de potentiel dans une phase liquide
continue est fortement non physique, et dans le cas d'un sel fondu ionique, cela correspond
à créer une pile de concentration artificielle. La grandeur de l'erreur sur le flux varie avec le
type de système modélisé et peut-être négligeable [Whitaker (1999)].
Les figures suivantes présentes les flux supeficiels et courants superficiels associés à
l'instant 650 secondes. L'interpolation par éléments finis étant d'ordre linéaire, les dérivées
associées aux calculs des flux sont constantes pour un élément donné (les courbes peuvent
être moins lisses). Ces courbes sont présentées pour mieux illustrer les processus dominant
selon les zones. Les flux positifs sont dirigés vers l'anode. La figure 6.25 montrent les flux
molaires de Na+1. Elle montre que le flux net est dans la direction de la cathode et est
dominé par la migration malgré de fort flux de diffusion vers l'anode.
Interface
Figure 6.25 : Flux molaire superficiel de l'ion Na+1 en fonction de la position à 650 s.
194
La figure 6.26 montre que le flux molaire de F"1 net est dans la direction de l'anode et est
dominé par la diffusion dans la zone de bain libre et par la migration dans les pores de la
cathode. Un faible flux net en direction de la cathode est présent loin de l'interface. Ce flux
contribue à l'augmentation du CR en profondeur de la cathode.
0.15
Interface
■Total 650 s
- Diffusion 650 s
Migration 650 s
- Convection 650 s
Figure 6.26 : Flux molaire superficiel de l'ion F ' en fonction de la position à 650 s.
La figure 6.27 et 6.28 montrent que les flux nets des ions A1F4"' et A1F6"3 sont en direction
de l'anode sauf dans la zone de pile de concentration et dans le milieu poreux pour A1F6"3.
Les flux de diffusion et migration pour les ions A1F4"' et A1F6"3 sont généralement dans une
progression vers la même direction contrairement aux autres ions. Autrement dit, la
migration varie en phase avec la diffusion dans la même direction sauf dans la zone de pile
de concentration. L es flux de convection et migration sont dominant pour les ions A1F4"' et
A1F63 tandis que pour les ions Na+1 et F"1 ce sont les flux de migration et diffusion qui
sont dominant.
195
0 01 r
■Total 650 s
- Diffusion 650 s
Migration 650 s
-Convection 650 s
-0015 _i i ' ■
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04 0.045
Position (m)
Figure 6.27 : Flux molaire superficiel de l'ion A1F4 ' en fonction de la position à 650 s.
x10
■Total 650 s
- Diffusion 650 s
Interface Migration 650 s
- Convection 650 s
Figure 6.28 : Flux molaire superficiel de l'ion A1F63 en fonction de la position à 650 s.
196
Interface
■Total 650 s
-Diffusion 650 s
Migration 650 s
- Convection 650 s
-0 04
0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04 0.045
Position (m)
La figure 6.29 montre que le flux net de l'aluminium dissous est essentiellement dirigé vers
l'anode et s'étend plus uniformément que les autres espèces ioniques. Le comportement est
similaire à l'ion F"1. Les figures 6.25 à 6.29 montrent que la zone de migration inverse liée
à la pile de concentration n'est pas dominante mais que le moteur diffusif contrôle le
courant dans cette zone ce qui entraîne aucun changement de direction de ce dernier. Les
flux inverses pour les ions A1F4"' et A1F6"3 aident à soutenir la réaction cathodique. Il est à
observer que les grandeurs des flux sont plus importantes pour les ions dominants pour F"1
et Na +I . D est aussi à observé que les flux convectifs sont plutôt faibles relativement aux
autres types de flux.
Les figures 6.25 à 6.28 montrent bien que la zone de la phase liquide éloignée de
l'interface respecte bien la loi d'Ohm, c'est-à-dire que les ions suivent la direction attendue
en fonction du sens du champ électrique lorsque les gradients de concentration des espèces
sont nuls. Donc, le courant net (charge positive) est en direction de la cathode. Si le temps
de simulation est prolongé, les gradients de concentration de la zone non ohmique près de
197
Interface
Figure 6.30 : Densité de courant superficielle dans la phase solide et la phase liquide en
fonction de la position à 650 s.
La figue 6.30 montre bien le comportement du courant dans les différentes phases. La
figure 6.30 montrent un comportement linéaire jusqu'à l'approche de l'interface où le
courant d'échange entre les deux phases augmente fortement, ce qui cause une chute du
courant dans la phase solide. De même, on peut observer l'augmentation du courant dans la
phase liquide dans la même zone où le courant d'échange est important. La figure 6.31
montre le logarithme de la denstié de courant de réaction (voir équation (4-19)) en fonction
198
20
Interface
19
•650 s
a.
-17
O
| 16
I 15
O
O
œ
-° 14
-O)
û>
* 13
G.
12
Une observation significative est que pour une faible surtension d'activation cathodique, il
y a une fuite de courant vers le bain des pores sur toute la cathode. L'élévation du CR du
bain des pores augmente aussi la conductivité ce qui favorise probablement une
augmentation du courant dans les pores.
charge unitaire par l'équation d'électroneutralité qui elle, compense par l'introduction
d'ions Na +I . Pour avoir un modèle plus correct chimiquement, l'introduction de deux
autres espèces chimiques ( A1F2"' , e~l ) selon la réaction suivante est nécessaire.
(6-26) Na+1+g_1 ^ N a
6.4 Perspectives
surface spécifique, tortuosité, porosité pour une cathode dont les propriétés physiques et
chimiques sont connues avec précision serait aussi un atout pour valider le modèle avec des
mesures d'électrolyses.
Conclusion
Le système modélisé est constitué d'un bloc de carbone (la cathode) poreux et de
bain surnageant le bloc. Le bain imbibe les pores de carbone. Le modèle d'électrode
poreuse est développé en utilisant une méthode d'homogénéisation pour le milieu poreux.
Les différentes variables sont considérées continues entre le milieu poreux et le bain. Les
cinq espèces ioniques sont modélisées par le biais d'équations de conservation des espèces.
Le potentiel du bain ainsi que celui du carbone sont modélisés par l'utilisation d'équations
de conservation des charges. Les concentrations ioniques d'équilibre sont calculées par un
modèle thermodynamique simple calé sur des activités mesurées empiriquement. Le
transport des espèces ioniques s'effectue par migration, diffusion et convection. Les
paramètres de transports ont été calés avec les concentrations ioniques d'équilibre calculés
202
dans cette thèse ainsi qu'avec des mesures empiriques de conductivité. La réaction de
production d'aluminium dans les pores de carbone est formulée par une forme linéarisée de
l'équation de Butler-Volmer. Un équilibre ionique est imposé entre certaines espèces du
système. Le modèle prend en compte l'electroneutralité et l'équilibre ionique sans
élimination des équations de conservations des espèces associées. La méthode par éléments
finis est utilisée pour les calculs numériques. Le modèle développé a la capacité de
modéliser le transport par migration, diffusion et convection dans les pores cathodiques tout
en étant couplé aux réactions électrochimiques de production de l'aluminium. D respecte
l'electroneutralité et l'équilibre ionique imposé.
Le modèle donne des résultats selon des ordres de grandeurs conformes aux
données expérimentales. Le transport à l'interface est dominé par les ions fluorure et
sodium. L'évolution des courbes de concentration ionique et de potentiel montrent qu'avec
le temps, une pile de concentration se forme près de l'interface entre le carbone et le bain
libre. La variation de potentiel liée à la formation de la pile de concentration est opposée au
champ électrique global. Le transport du courant dans le sens global est maintenu par un
fort gradient de diffusion de l'ion fluorure. La hausse du CR près de l'interface produit
d'importantes variations de densité qui pourraient conduire à la formation d'une couche de
fluide stable à la surface du bloc de carbone. La dissolution de l'aluminium et son effet sur
la densité ne sont pas pris en compte de façon adéquate. Ce dernier problème devra être
amélioré. La non-modélisation du sodium métallique constitue aussi une faiblesse du
modèle. Ce dernier aspect devra être pris en compte dans le futur.
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Annexe I Calage des divers paramètres et formulation
par éléments finis
réalité, le modèle ne comporte que deux paramètres à caler, soit les constantes d'équilibre.
Le choix des espèces neutres est une conséquence des hypothèses du modèle
thermodynamique et pourrait être différent pour un autre modèle thermodynamique à deux
paramètres. Le calage des masses des espèces en question est nécessaire pour vérifier la
validité physique du modèle et aussi parce que k s activités des espèces NaAlF4 et
Na3AlF6 ne sont pas connues. Il ne faut pas oublier l'hypothèse (chapitre 4) que les
activités de NaAlF4 et Na3AlF6 sont équivalentes aux fractions molaires de ces dernières.
Les fractions molaires sont reliées aux masses par le biais des masses molaires des espèces.
X
NaAlFi
a-i) jrNaAlFt _
a a
=0
NaF AlF\
X
gNaiAlF6 Nai AlF6
(1-2) =0
a
NaF aAlF\
(1-3) / , = m N a - [ ( 0 N a l N a j A l F m N O i A l F t + (û N a l N a A i F m N a A l F i + c o N a l N a F m N a F ] = 0
(1-4) f2 = m A l - [ û ) A I I N a } A l F m N a i A l F i + a A l l N a A I F m N a A l F t ] = 0
222
Les équations (1-3) à (1-5) sont les équations de conservation des éléments Na, Al et F
respectivement. Globalement, il y a cinq valeurs à caler ( KNaA'f*, KNa,AlF,>, mNaF, mNaAIF ,
m
Na,AiFf, )• l^s différentes valeurs sont calées pour diverses valeurs de CR. Il n'y a que deux
valeurs globales à caler pour les constantes KNaAlF* et KNa,A'F", et ce pour toute la plage des
valeurs de CR. Par contre, les valeurs des masses mNaF , mNaAIF et mNa AIF doivent être
calées pour chaque valeurs de CR. Donc, le nombre de valeurs globales à calées est de deux
plus trois fois le nombre de valeurs P de CR utilisé ( 2 + 3P ).
Pour suivre, les fractions massiques û)tl sont calculées avec l'équation suivante :
espèce neutre n. se calculent par le biais de la masse molaire M, selon les équations
suivantes :
a-i) n,=^
' M
(1-8) N = Y*i
i
(1-9) xt =^-
' N
Les équations (1-1) et (1-2) sont transformées sous formes massiques pour la résolution du
problème à l'aide des trois équations précédentes. Les équations transformées sont les
suivantes :
223
Les fonctions/, à f5 ((1-3) à (1-5), (I-10), (I-11)) à minimiser sont calculées pour
aAlF . Tout d'abord, pour différentes valeurs de CR, les masses (m h ^ F , mA"F ) du système
M
(1-12) WR = ^^CR
M
A,F
bin
_ mNaF
(1-13) WR ?
meAIF\
"''
Par la suite, les masses des éléments à différentes valeurs de CR sont calculées par les
équations suivantes :
bin
(1-15) m
NaNa~=(0NalNaF n>\
*"NalNaF'"'NaF
Les équations ((1-3) à (1-5)) sont alors complètement définies pour chaque valeur de CR.
Dans le cas des équations (MO) et ( M l ) , les activités doivent être calculées en chaque
point pour compléter les équations. Le calcul des activités selon les différentes valeurs de
224
CR est fait avec les équations de Solheim et Sterten [Solheim et Sterten (1997)]. Les
références pour l'activité sont le A1F3 solide et le NaF liquide. Les équations sont les
suivantes :
(1-18) ( h i a A ; J
'1300K
=-lnCtf-5.943+ $ > , «-^+lj„(a
Pt +CR- e'
9
+ ar«)
r=1 t
■(»,+•)
a£R
(1-19) {\naNaF ) 1300/C
CR t fi+CR-
Les différents paramètres des équations de Solheim et Sterten [Solheim et Sterten (1997)]
sont montrés dans le tableau I-1.
Tableau 1.1: Paramètres des équations thermodynamiques (1-18) et (1-19) pour une
température de 1300 K [Solheim et Sterten (1997)]
i a P e
1 1.55 0.4 0.8
2 1.25 0.00045 5
3 0.55 0.01 6
4 1.70 0.5 12
Avec les valeurs connues pour les activités et les masses de Na , F et Al, les équations sont
complètes et les seules inconnues sont les deux constantes d'équilibre et les trois masses du
système NaF-NaAlF 4 -Na 3 AlF 6 pour chaque valeur de CR. La fonction globale à
P 5
(1-20) 7 H .l=\=k=\£ I K / J
Les fonctions / s o n t k s fonctions ((1-3) à (1-5), (MO), (I-11)) à minimiser. Les indices k
et / sont respectivement pour les cinq fonctions à minimiser et pour les différentes valeurs
de CR utilisées pour le calage. Les fonctions / sont évaluées pour chaque valeur de CR.
Des poids wkl ont été appliqués sur les fonctions pour améliorer la convergence vers une
solution plus lisse et ne comportant pas d'erreurs importantes locales. Les valeurs de ces
225
poids utilisées sont précisées dans les paramètres d'optimisation ci-dessous. Le système est
difficile à converger vers une solution dont l'erreur est uniformément distribuée. Diverses
contraintes et valeurs limites ont été définies pour optimiser le calage des paramètres. Tout
d'abord, le calcul des valeurs limites est basé sur la possibilité qu'une des espèces neutres
soit absente ainsi que sur les valeurs de CR limites pour certaines espèces. Il est à observer
que pour des raisons de stoechiométrie, le maximum de masse possible pour
NaAlF4 ,Na3AlF6et NaF sont respectivement à des valeurs de CR =1, 3 et infini. Dans le
cadre de cette thèse, le système n'est pas calé jusqu'à CR = 1. Il est aussi à observer que le
CR 3 est le point pivot du calcul des valeurs limites. De plus, pour toutes valeurs de CR, de
la plage d'intérêt, les valeurs maximales de Na3AlF6 calculées définissent aussi les valeurs
calculer les valeurs maximales possibles pour ces deux espèces. Pour toute la plage de CR
étudiée, toute la masse de A1F3 est sous forme de NaAlF4. Les équations suivantes sont
m M NaAIF,
(1-21) m NaAIF
WR + ]y Mm j
4
Pour une valeur de CR plus élevée que 3, la valeur minimale de NaAlF4 est nulle
(mZÀ/f =
0 ) - Donc, en l'absence de NaAlF4, le système NaF-Na 3 AlF 6 permet de calculer
les valeurs maximales possibles pour Na3AlF6 et minimales NaF pour un CR au-dessus de
m M Na^AIF
(1-23) m Na^AlFf,
max b
WR + \\ MF,M
)
Dans le cas d'un CR égale ou inférieur à 3, la situation est différente car le maximum de
Na3AlF6 se situe à CR 3 et tout excès de A1F3 sous ce CR doit être sous forme de NaAlF4.
Donc, pour un CR égale ou inférieur à 3, la valeur minimale de NaF est nulle (m™"F = 0 ) .
Ainsi, dans cette zone de CR, le système NaAlF4 - Na3AlF6 prévaut et le maximum de
Na3AlF6 ainsi que le minimum de NaAlF4 se calculent par les équations suivantes :
é m WR 1 M Na.AlFf,
(1-25) m Na.AlFr
max
WR + \ K
M
NaF M
AIF,;
max NaF
max NaAIF.
max Na,AIF_
min NaF
min NaAIF,
Figure 1.1: Courbes limites pour les masses des espèces du système
NaF-NaAlF4-Na3AlF6
Des contraintes linéaires ont été appliquées pour forcer le système à respecter, pour un
ordre de grandeur donné, la conservation de la masse sur les éléments et la masse totale.
Les contraintes linéaires sont vérifiées pour chaque CR. Les contraintes sont les suivantes :
J
I „Jol m
(1-29) Y ( VAU-MU ) * m't + < Z( VAIUM-I ) * <Al "
1=1
I mi +m" Jl
(1-30) YM^ teM^m,-™ 101
i=l
228
D est à rappeler que les indices /', j , et / sont respectivement pour les espèces neutres
r
Ka +<^
f rr, \
m
NaF.l
m ]F 4-m 1; 1
1 m.
['Ha/AfaF l ] ^ ! NaAIF, ['Ha/M,,
m.NaAIF„\
d-31) UH/NaF VHINaA1F, ['W INa^AlFf, m PF +rri?
['H/M* W&Al.toUF. I7]®/'AIINa,AlF. m■NaAlF,.P
['] [/] [/] mNa,AlF .\ 6 P , toi
m
Al +mAl
ms +rri d
^NajAlF^P J
^mp +m
r
-nL+nt*^
mNaF,\
-rri+mf
m,
la/NaF [ ' J ®Nal NaAIF, l ' J ^a/Na^AIF^
(1-32) mNaAlF„\
[l]co'FINaF
f [^F/NaAIF, ['H/AMIF. -m-l+rri;'
'AIINQF Vl^All NaAIF, V l^Al/Na^AlF,,
m,
['] \'\
mNa,AlF .\ t
-m:+m':i
•Al
-rr\ +rri
\ mNa,AlFt .Pj
y -mF +m j
1 0 0"
a-33) [/]= 0 0
0 0 1
PxP
229
La dernière contrainte imposée est non linéaire. La contrainte utilisée permet de s'assurer
que le CR recalculé à partir des masses des espèces neutres soit toujours respecté. La
contrainte imposée est la suivante :
f
CR m2.1 + 3-m j n
h,i mj + »h,,
(1-34) JC =-CR'°'+Yi=]
W,
+
-[CR], =o
M, M, M i ) y M2 M3 ;
V
1 = NaF 2 = NaAIF 3 = Na A1F
Les divers paramètres pour les contraintes linéaires et non linéaires sont présentés dans le
tableau 1.2. Les valeurs de départ pour les masses du système NaF-NaAlF 4 -Na 3 AlF 6 ,
selon chaque CR, sont les moyennes binaires des valeurs limites massiques déterminées ci-
haut (figure Ll, équations (1-21) à (1-26)). Les valeurs de départ des constantes d'équilibre
sont proches de celles de [Zhang et al. (2003)] mais non nulles et positives. Les divers
paramètres utilisés pour la fonction fmincon de Matlab ainsi que tous les autres paramètres
nécessaires au calage du modèle thermodynamique (équations (1-1) et (1-2)) par la
procédure présentée dans cette annexe Ll sont montrés dans les tableaux 1.2 et 1.3.
Tableau 1.2: Paramètres pour le calage du modèle thermodynamiques (équations (1-1) et (I-
2)).
Paramètre Valeur
Algorithme interior-point
Nombre de points P 33
Vecteur des CR Voir tableau 1.3
Masse total par point m 1 1kg
< 0,05 kg
ml
mF 0,05 kg
ml
m
AI 0,05 kg
m"" 0,005 kg
CR"" 10
Valeur initiale K NaAlF* 640
Valeur initiale K NaiMF' 1.34L4
Valeur initiale mu (mr+mf)/2
Poids statistiques
Valeur
Équation globale (1-20)
230
w
u masse Na , équation (1-3) 1
w2l masse Al, équation (1-4) 1
w
v masse F , équation (1-5) 1
NaAIF
W
4, K \ équation (I-10) 9
Na AIF
UV K ' ", équation ( M l ) 1
CR
CR, équation (1-33) 200
w.
Tableau 1.3: Valeurs de CR et autres pour le calage du modèle thermodynamique
(équations (1-1) et (1-2)).
CR WR NaF X X
AIF 3
L'erreur standard est définie selon le calage d'un modèle à deux paramètres et est évaluées
pour toutes les valeurs de CR :
Vr
(1-35) Errr =f^
Les critères J r pour l'erreur sur les masses des éléments et la masse totale sont les suivants :
m
(1-36) JNa =Y < a -Z(^ a /, ,/)
i=i
231
(1-37) JF =Y ™ F - Z ( û W » a )
i=]
-|2
-.2
3 3
jm =Y '«'-IKv./)
,=i ,=1
Les critères 7 r pour l'erreur sur les activités (équations (1-39) et (1-40)) sont obtenus en
recalculant les activités à partir des fractions molaires des espèces constituantes du système
et les constantes d'équilibre calées. Les fractions molaires sont calculées (équations (1-7) à
(1-9)) à partir des masse calées pour chaque valeur de CR {mu ) ainsi qu'avec les masses
molaires (M.).
„ NaAIF, \x N^ MFo (x )
4 K " ". \X NaAIF,.I)
a- °) ' . „ = ! ■=i
'NaF
X
X
W „
NaAIF,,l]iXNaiAlF6l [K
( irNaAIF,- \\ 3
*)
-|"|2
|*"^(w4.*)
a-41) ^ = Z a
AIR ~
A
( K NaAIF, \ 3
ff \2
m
NaAlF„l_ r, mNai AIF( ,,l m
NaF,l 171
NaAIF,,l m
Nal AlFb ,l
(1-42) JCR =Y "[<*],
M NaAIF M Na.AlF. M NaF \ ™NaAIF *" Na,AIF6 j
Les erreurs totales sur les activités et globale sont obtenues par combinaison des différentes
erreurs calculées à partir des équations (1-34) à (1-41).
232
Le tableau 1.4 suivant présente certains résultats du calage, dont l'erreur globale et les
constantes d'équilibre obtenues.
Err a
l,18E-4
AlF]
Erra 3,16E-3
Err
CR 5.10E-4
En
globale 5,32E-3
NaMF
Constante obtenue K * 657,0677
Nl AlFb
Constante obtenue K " 1.5238E4
Le résidu de calage des différentes contraintes est présenté aux figures 1.2 à 1.8. Le résidu
est évalué pour les différentes valeurs de CR. E est à rappeler que le résidu correspond à la
différence entre la valeur obtenue d'après le modèle calé et la valeur ayant servie au calage.
233
x 10"'
1.5
0.5
-0 5
(T
-1
-1.5-
-2
-2.5
10 15 20 25 30 35
CR (mol NaF/ mol AIF3)
x10"'
-1
-2
10 15 20 25 30 35
CR (mol NaF/ mol AIF )
x10
i o
», r ,
■ta -2.
en
-6
-8
-10
10 15 20 25 30 35
CR (mol NaF/ mol AIF,
x10"-
- i
% 0
en
■S
K
-1
-2
-3
■4
-5
10 15 20 25 30 35
CR (mol NaF/ mol AIF )
Figure 1.5: Distribution des résidus en fonction du CR pour la balance de masse totale.
235
002
0.01
-001
I -0 02
en
-0.03
-0.04
-0.05
-0.06
0 10 15 20 25 30 35
CR (mol NaF/ mol AIF3)
x10"-
3.5
25
T3
15
J
en
1
05
-0.5
10 15 20 25 30 35
CR (mol NaF/ mol AIF3)
236
x10
8
•
4
-j
| 2
en . .
0. ••
'*• .
-2
%
A i i i i i
10 15 20 25 30 35
CR (mol NaF/ mol AIF3)
Les différentes figures montrent que dans la plupart des cas les résidus ne sont pas
uniformément distribués malgré la faible erreur de modélisation. Une distribution non
uniforme des résidus pourrait signifier la possibilité de définir un meilleur modèle pour la
région en question. La possibilité d'élaborer un meilleur modèle a été discutée
précédemment dans le chapitre 4.
237
(1-46) AT™3*"6—pn,r* =0
a
NaF aAlF,
x
(1-4/,) xNaF 1 xNaAlF ^ Na ^AlF ^
Par la suite, un nombre total N de moles est fixé pour pouvoir évaluer les fractions
molaires des espèces du système NaF- NaAlF4 - Na3AlF6 pour un CR donné.
(1-48) n,=NXi
La masse des espèces du système NaF-NaAlF 4 -Na 3 AlF 6 et la masse totale pour un CR
donné sont obtenues à l'aide des masses molaires Af .et des équations suivantes :
(1-49) ml =Ml ni
238
3
(1-50) m = Y>
i
(1-51) V = —
P
La densité est obtenue à partir des équations [Solheim (2000)] suivantes simplifiées
(absence d'alumine et autres additifs) :
-1/3.6
3.6 / .. , x 3.6
(1-53) pim = (1946 + 1113**)"- + « / 8 5 9 )
w i.7^+i.5(4';)
(1-54) fc = 0.64jc*"+- N a F
u I t. \5
i + i4o^;,.(^;f3)
nécessaires pour utiliser les équations (1.52) et (1.53). Ces fractions molaires (xb^F et xA"F )
sont facilement obtenues pour les différentes valeurs de CR à partir des deux équations
suivantes :
bin
(1-55) CR = - g ^
X
AIF.
(1-56) *&+*&«!
Les concentrations molaires des ions pour un CR donné sont obtenues avec k s équations
(I.56-I.59) si l'on suppose une ionisation complète des espèces du système
NaF- NaAlF4 - Na3AlF6. Les valeurs de n, proviennent de l'équation (1-47) ci-haut.
239
n
ion _ NaF
(1-57) n;
V
n +n +
, , r m ion _ NaF NaAIF, ^nNaiAlFt
(l~W n
Na*' ~
V
(1-61) CR = - ^Sf±-
c +c
AIF7 ] AlFr
2100
2050
2000 -
1950
i
c
1900
1850
1800
0.55 0.6 0.65 0.7 0.75 0.8 0.85 0.9 0.95
Fraction molaire NaF
«10
5
Na + 1 •
4.5 . F1
AIF;1
4 4
• AIF63 •
I»
E,
4> 3
3
g-
co 2.5
o
2 •
I
■
S 1-6
o
O
1
0.5 •
•
055 0.6 065 0.7 0.75 0.8 0.85 0.9 0 95
Fraction molaire NaF
n CR Originaux
CR Recalculés Z
6-
1
' i-
u- 5
o
E
03 4-
Z
D
3
g
Figure 1.11 : CR orignaux versus recalculés par ions en fonction de la fraction molaire de
NaF.
/ A'
u
i:
1=1
CR-
V AIF;
'Na*
+C
MF.6 J
(1-62) ErrCR
M
242
La procédure de calage des coefficients de diffusion est effectuée dans MatLab avec la
fonction fmincon. Le critère à minimiser est le suivant :
f r JL z 2c'D \\
(1-63) JK = Y w 1
K-
RT
i=i
V JJ
(D ^ (
Na*'
- 1 1 0 0 -Toi Na-F
(1-65) 0 - 1 1 0 < -TolF _AlFf
D
AIF,"
0 0 - 1 1 —1 olAlFt _AlF ^ j
MF
\
V ? )
empirique a été obtenue par la fonction polyfit de MatLab. L'erreur standard est calculée
avec l'équation suivante :
Z \V
1=1
K-
Experimental Empirique \
ix bin(i)\
NaF )
(1-66) ErrK
L'équation (1-66) est celle obtenue et sa courbe empirique est montrée à la figure 1.12.
600
Expérimental
550 Modèle empirique
500
,r» 450
E
rn
■<i)
400
>
o 360
T-!i
C
S
O 300
250
200
150
055 0.6 0.65 0.7 0.75 0.8 0.85 0.9 0.95
Fraction molaire NaF
Figure 1.12: Courbe de conductivité empirique utilisée pour la contrainte ( ErrK = 1.37 ).
Donc, l'équation (1-66) a été utilisée pour contraindre de problème d'optimisation de part et
d'autre des données de conductivités. Le système matriciel utilisé pour contraindre la
convergence avec l'équation (1-66) est défini comme suit :
244
z2 c1 z
2
z'■AIF;' c 1AIF;' z2 c1
'■Na* Na*
>r ^AIF^AIF;
(1-68) n = —
RT 2 L 2
z2 cL z2 cL zAIF:' c AIF: cL
z^AIF^AIF;
'■Na* Na*
D
Na*' '
D
F'
(1-69) D =
D
A,F,"
(l)
(x
Empirique V NaF ) + TolC\
K (x bin(24)} + Tnl
"■Empirique \-*-NaF > T L UlC\
/ ».11U3)\
bin (25) < + T /
"■Empirique V AA/aF > ^ 1 ul> C2
(i-70) r =
. bin(42)
bin(42)
A
Empirique (xA
\ NaF ) + TolC2
K,Empirique Vy-^NaF
/VaF )^ LUL
\cy
(1-71) n [D}< r
-n -r
L'erreur de calage est calculée avec l'équation suivante
(1-72) Err =
Les tableaux suivants présentent les paramètres ainsi que les données de conductivité
utilisés dans la procédure de calage. Les données de conductivité proviennent de plusieurs
sources [Fellner et al. (1993), Thonstad et al. (2001), Yim et Feinkib (1957), Matiasovsky
et al. (1964), Hives et al. (1996, 1994), Wang et al. (1992, 1993), Cosgrove (1952),
Edwards et al. (1952, 1953), Janz (1988), Chrenkova et al. (1996)].
245
TolC] 5
TolC2 1
Tolc3 5
Poids statistiques Valeur
1 24
100
w25 —w42
1000
w —w
w 43-w 50 100
246
bin bin
CR X
NaF K CR X
\aF K
1,45 0,59 180,7 3.00 0,75 285,9
1,64 0,62 200,3 3,00 0,75 286,3
1,64 0,62 209,2 3,00 0,75 286,4
1,64 0,62 210,4 3,00 0,75 286,7
1,85 0,65 219,0 3,00 0,75 286,8
1,85 0,65 221,1 3,00 0,75 288,8
1,85 0,65 222,1 3,00 0,75 289,9
2,08 0,68 234,4 3,00 0,75 289,9
2,08 0,68 235,1 3,40 0,77 293,0
2,08 0,68 236,8 3,56 0,78 314,6
2,35 0,70 249,5 3,56 0,78 314,6
2,35 0,70 249,8 3.56 0,78 319,5
2,35 0,70 253,6 3,56 0,78 310,0
2,35 0,70 258,1 4,00 0,80 321,5
2,46 0,71 262,3 4,00 0,80 321,5
2,46 0,71 262,3 4,00 0,80 326,4
2,46 0,71 265,6 4,16 0,81 341,6
2,65 0,73 266,6 6,33 0,86 395,0
2,65 0,73 266,6 6,33 0,86 395,0
2,65 0,73 269,5 6,33 0,86 395,1
2,65 0,73 271,1 oo 1,00 501,9
2,65 0,73 269,1 oo 1,00 516,6
2,65 0,73 269.1 oo 1,00 561,8
2,65 0,73 274,0 oo 1,00 565,0
3.00 0,75 284,5 oo 1,00 566,9
247
L'erreur standard obtenue est de ErrK = 1,67. La figure suivante montre le modèle et les
données expérimentales.
600
Expérimental
550 Modèle
500|-
,--450
S 400
:>
* 350
"D
C
O 300
250 [
200
150
0.55 0.6 0.65 0.7 0.75 0.8 0 85 0.9 0.95
Fraction molaire NaF
Figure 1.13: Conductivité expérimentale versus celle du modèle en fonction des fractions
molaires.
NaF en fonction F '. Les différentes utilisations des relations décrivant l'activité redéfinis
en termes de fonctions radiales sont décrites aux chapitres 4 et 6. La redéfinition des
activités en fonction de l'ion Na+1 est la première présentée.
Ne pas confondre les indices /, j et m qui sont respectivement, pour les points servant au
calage (i = \...N), l'identificateur de l'espèce neutre (;' = NaF,NaAlF4 ,Na3 AlF6 ) et pour
les centres des fonctions radiales (m = l...Af). La procédure pour évaluer le paramètre a).
est itérative est décrite plus loin. Les autres paramètres sont évalués par résolution d'un
problème matriciel à partir d'un ensemble de valeurs de l'activité pour différentes valeurs
de CR. Pour les différentes valeurs de CR, les concentrations ioniques de l'ion Na+I ou F -1
sont connues. Parmi cet ensemble de concentration d'ions, les centres des fonctions radiales
c™ sont sélectionnés. L'ensemble de centres peut être réduit par une procédure itérative
décrite plus loin. Le système matriciel inclus une contrainte sur les coefficients
C™ relativement aux centre c j afin d'améliorer les propriétés matricielles (non singularité,
Dans le cas ou le nombre de points M est égal au nombre de points de calage N, le système
linéaire à résoudre est le suivant :
#r-^) 2 + ^ - #r-^) 2 + ^
1
c [c]2
(1-76) £ :
"0 0 0"
(1-77) 0 = 0 0 0
0 0 0
Dj E
(1-78) Vj
ET O
C"
Cm=M
(1-79) PJ
u
0,j
250
i i
Dans le cas ou le nombre de points M est inférieur aux nombre de points de calage N, le
système linéaire résolus est le suivant :
m=M
(1-82) E, C
J
d-83) S,=
(1-84) ^ [ s j s j ' s f t
Il est à rappeler que les points centre cj sont choisis parmi l'ensemble des points c'Na ,x
(1-85) Jm ,=t[4-fjV«*tf
i=i
L'erreur sur de calage des fonctions radiales pour ks activités est définie comme suit :
(1-86) Erra =
N
251
Le choix des fonctions radiales optimales est en plus contraint de respecter la constante
d'équilibre ionique. Le critère de respect de la constante d'équilibre ionique est vérifié pour
des points supplémentaires entre les valeurs de calage pour éviter des oscillations.
L'ensemble des points / (/ = 1...L) inclut l'ensemble des points de calage / (i = 1..JV). Le
critère de calage est le suivant :
2
(1-88) ErrK = JJ~K
L'évaluation du paramètre (ûj se fait de façon itérative par recherche d'une valeur optimale
dans un intervalle donné. La réduction du nombre de centre pour les fonctions radiales ainsi
que l'élimination de paramètres polynomiaks inutiles se fait par vérification séquentielle.
Le schéma suivant présente l'algorithme global de calage des fonctions radiales.
252
./
Optimisation O)j
Recherche sur intervalle Non
[1E-10.1E10]
Vérifie optimale Oui
J.
Réduction du nombre de
fonctions radiales >
__m r-*m
c. et Cj
Réduction du nombre de
paramètre polynôme greffés
b b
K, \.j 2.j
Vérifie optimale J fr
Non Oui
Tableau 1.7: Valeurs de certains paramètres utilisés pour le calage des fonctions radiales.
Paramètre Valeur
K 0,04312
N 33
M initial 33
L 101
Les fonctions sont calées dans un programme MatLab maison. Par la suite, des fichiers
texte contenant les différents paramètres des fonctions radiales calées sont écrits pour être
ensuite insérés dans COMSOL. Pour plus de détail sur l'utilisation des fonctions radiales
voir Gagnon [Gagnon (2006), Kansa (1990)]. Les tableaux suivants présentent certains
résultats de la procédure de calage.
253
Tableau 1.8: Valeurs de certaines mesures d'optimisation pour le calage des fonctions
radiales en fonction de l'ion Na+1.
Mesures d'optimisation Valeur
Err 8,48E-18
Err 1.93E-8
"NaAIF,
Err l,79E-6
Mesures d'optimisation Valeur Erreur relative (%)
ErrK 1/79E-5 0,042
Tableau 1.9: Valeurs des paramètres de la série de fonctions radiales pour l'activité de NaF
en fonction de l'ion Na+1.
Paramètres Valeur
co 1.693948e-007
b0 -1.97924 le-001
\ 9.535404e-006
b2 3.747423e-010
Indice m Cm c'"
1 -5.834839e-006 1.739630e+004
2 -1.445034e-008 1.890014e+004
3 2.336353e-007 2.033763e+004
4 5.008280e-007 2.167994e+004
5 7.785438e-007 2.290507e+004
6 1.049464e-006 2.400142e+004
7 1.292270e-006 2.496795e+004
8 1.487290e-006 2.581196e+004
9 1.621454e-006 2.654602e+004
10 1.690500e-006 2.718508e+004
11 1.697836e-006 2.774423e+004
12 1.651356e-006 2.823739e+004
13 1.560248e-006 2.86767le+004
14 1.433104e-006 2.907245e+004
15 1.277488e-006 2.943308e+004
16 1.100335e-006 2.976556e+004
17 1.254267e-006 3.007557e+004
18 1.108151e-006 3.064580e+004
19 -3.634264e-007 3.137336e+004
20 -2.721342e-006 3.262723e+004
21 -3.529036e-006 3.389024e+004
22 -4.155494e-006 3.516203e+004
23 -4.441493e-006 3.713143e+004
254
24 -2.511628e-006 3.921143e+004
25 -9.978968e-007 3.961472e+004
26 -1.071492e-006 4.022642e+004
27 -8.584098e-007 4.073550e+004
28 -5.430754e-007 4.116873e+004
29 -3.101936e-007 4.136242e+004
30 -4.022014e-007 4.154299e+004
31 -1.032147e-006 4.186979e+004
32 -1.247953e-006 4.302577e+004
33 1.02983 le-005 4.437952e+004
Tableau 1.10: Valeurs des paramètres de la série de fonctions radiales pour l'activité de
NaAlF4 en fonction de l'ion Na+
Paramètres Valeur
co 1.913633e+002
K 4.268126e-001
\ 0
b2 0
Indice m Cm c
m
1 -2.975619e-005 1.739630e+004
2 2.843314e-006 1.890014e+004
3 2.178919e-007 2.033763e+004
4 -2.218173e-007 2.290507e+004
5 -3.231106e-007 2.400142e+004
6 -3.248169e-007 2.496795e+004
7 -2.431324e-007 2.581196e+004
8 -1.010123e-007 2.654602e+004
9 7.659847e-008 2.718508e+004
10 2.678256e-007 2.774423e+004
11 4.565786e-007 2.823739e+004
12 6.355042e-007 2.86767le+004
13 7.882827e-007 2.907245e+004
14 9.724512e-007 2.943308e+004
15 8.912227e-007 2.976556e+004
16 1.792512e-006 3.007557e+004
17 2.970607e-006 3.064580e+004
18 5.101162e-006 3.137336e+004
19 5.15232 le-006 3.262723e+004
20 3.124427e-006 3.389024e+004
21 2.167112e-006 3.516203e+004
22 1.371500e-006 3.713143e+004
23 5.37377 le-007 3.921143e+004
24 5.118999e-008 3.961472e+004
255
25 1.502603e-007 4.022642e+004
26 9.281005e-008 4.073550e+004
27 7.759668e-008 4.116873e+004
28 3.897470e-008 4.154299e+004
29 1.133989e-007 4.186979e+004
30 1.400048e-007 4.302577e+004
Tableau 1.11 : Valeurs des paramètres de la série de fonctions radiales pour l'activité de
Na3AlF6 en fonction de l'ion Na+1.
Paramètres Valeur
0) 8.797032e-001
h 3.346613e-001
\ -1.308949e-006
b2 -2.641337e-010
Indice m Cm cm
1 2.198942e-005 1.739630e+004
2 1.652940e-006 1.890014e+004
3 1.668255e-006 2.033763e+004
4 1.61029 le-006 2.167994e+004
5 1.441406e-006 2.290507e+004
6 1.114617e-006 2.400142e+004
7 6.775047e-007 2.496795e+004
8 -6.151520e-007 2.654602e+004
9 -1.37751 le-006 2.718508e+004
10 -2.027382e-006 2.774423e+004
11 -2.619653e-006 2.823739e+004
12 -3.087070e-006 2.86767le+004
13 -3.399887e-006 2.907245e+004
14 -3.637886e-006 2.943308e+004
15 -3.608646e-006 2.976556e+004
16 -5.314998e-006 3.007557e+004
17 -7.4i5544e-006 3.064580e+004
18 -7.730957e-OO6 3.137336e+004
19 -3.005330e-006 3.262723e+004
20 1.748423e-006 3.389024e+004
21 4.045882e-006 3.516203e+004
22 4.683350e-006 3.713143e+004
23 2.487096e-006 3.921143e+004
24 9.693870e-007 3.961472e+004
25 1.006013e-006 4.022642e+004
26 8.303328e-007 4.073550e+004
27 7.063985e-007 4.116873e+004
28 6.075787e-007 4.154299e+004
256
29 1.088212e-006 4.186979e+004
30 1.597829e-006 4.302577e+004
M r- .
2
r i i
(1-90) JK =Y K \_fNaF ( C F -> ' J ' f NaAIF, ^CNa*' '
i=]
JNa,AIF 6 ( C N a +> )
Les valeurs des paramètres de calage sont les mêmes que celles présentées au tableau 1.7.
Le calage des fonctions est effectué par la même procédure afin d'utiliser une méthode
systématique de calage malgré le fait que l'expression d'équilibre (équation (4-12)) utilisée
n'inclus que l'activité de NaF en terme de fonctions radiales. Donc, seulement les données
pour l'activité de NaF sont présentées. L'avantage de procéder de cette façon permet de
pouvoir tester une fonction pour l'activité de NaF en termes de l'ion F -1 conjointement aux
autres activités en termes de Na+1. L'erreur de calage pour l'activité de NaF en terme de
fonctions radiales est définie comme précédemment selon les équations (1-85) et (1-86). Par
contre, le critère d'erreur utilisé pour évaluer la performance en regard du respect de la
constante d'équilibre est définie de façon plus appropriée (voir chapitre 4 et 6) à
l'utilisation de l'activité de NaF définie en fonction de l'ion F ' pour l'équation (4-12). Ne
pas confondre le critère d'erreur d'évaluation des performances avec le critère
d'optimisation de l'équation (1-90). Le critère d'erreur est définit selon les équations
suivantes :
257
-i2
<iF,"[fNaF(c'F -t)f
(1-91) J>K =Y K-
i=]
AIF„-
Tableau 1.12: Valeurs de certaines mesures d'optimisation pour le calage des fonctions
radiales en fonction de l'ion F - 1 .
Mesures d'optimisation Valeur
Err 5,2362c-8
"Nah
Tableau 1.13: Valeurs des paramètres de la série de fonctions radiales pour l'activité de
NaF en fonction de l'ion F" 1 .
Paramètres Valeur
co 2.11876 le-005
K 2.913352e-001
^ -1.307887e-004
b2 -2.478121e-010
Indice m C" m
c
1 1.585670e-004 7.282772e+002
2 3.874379e-006 1.333504e+003
3 5.585777e-006 1.834702e+003
4 7.852300e-006 2.236682e+003
5 1.030479e-005 2.550865e+003
6 1.171104e-005 2.79470 le+003
7 1.015293e-005 2.988618e+003
8 5.057313e-006 3.152657e+003
9 -1.098345e-006 3.304016e+003
10 -5.273748e-006 3.455907e+OO3
11 -6.798484e-006 3.61756le+003
12 -6.644065e-006 3.79489 le+003
13 -5.817320e-006 3.991385e+003
14 -4.866932e-006 4.20891le+003
15 -4.007366e-006 4.448347e+003
258
16 -3.292693e-006 4.709997e+003
17 -3.887473e-006 4.99385le+003
18 -4.420667e-006 5.627289e+003
19 -4.45721 le-006 6.656036e+003
20 -3.18279 le-006 8.951410e+003
21 -1.698354e-006 1.173258e+004
22 -1.055829e-006 1.481515e+004
23 -5.055669e-007 1.994172e+004
24 -5.972897e-008 2.573299e+004
25 3.469196e-008 2.689417e+004
26 7.148527e-008 2.867235e+004
27 9.028630e-008 3.016365e+004
28 7.487092e-008 3.143829e+004
29 5.12821 le-008 3.200936e+004
30 7.649755e-008 3.254227e+004
31 2.765054e-007 3.350784e+004
32 6.259323e-007 3.693433e+004
259
(1-93) U(CR) = a +
c + CR
tiTiV.-UiCR,)] 2
(1-95) Err = -^
N
Les données utilisées pour le calage ainsi que divers paramètres du processus
d'optimisation sont présentés dans le tableau 1.14. Les valeurs initiales pour démarrer
l'optimisation sont: a = -0,90 £ = -0,95 c = 0 . Pour N = 12 , l'erreur de calage est
Err = 0,0126. L'équation calée est donnée dans le chapitre 4.
Tableau 1.14: Données extraites du graphiques des courbes figure 9 [Thonstad et Rolseth
(1978)] ainsi que les pondérations w>. (T = 1283 K, saturé en alumine, électrode référence
aluminium CR 3 pour 0 V).
i w. CR, y, V - 0,74 V
1 10 1,00 0,74 0
260
Le calcul du CR peut être effectué à partir des concentrations ioniques par l'équation
suivante :
(1-96) CR
C +C
AIF,' AIF;
Cette dernière équation permet d'utiliser (1-93) lors de la résolution par éléments finis afin
de calculer le potentiel en fonction du potentiel d'équilibre local.
261
Les formes faibles et matricielles des équations du chapitre 6 sont présentées dans cette
annexe. Les équations de conservation des espèces pour le milieu non poreux sous forme
pondéré sont les suivantes :
de
Y \ôct ^dV+ JSCV ■ (-DVc, - z^FuV®, - c,VU )dV
i'=l L dt
(1-97) - J&*/?,dV - ^ôciZj AdV = 0
où i= Na +',F-\AlF7\AlF-\Af
de
Y fa —LdV- JV&, ■ (-DVc, - z&Fup-P, - c,Vn>/V
;=i L dt
(1-98) - jScftdV - jôc^AdV + (jScj! -MA
où i = Na +',F-\ AlF; 1, AIF~ 3, Af
(1-101) ~Y ly^,[FzI (-Di Vci -zi ci Fui V^l )]dV + Yj^i FziJ'i' HdA = 0
i=i i=i
262
Les équations (1-104) à ( T i l l ) sont les formes matricielles des équations de conservation
des espèces et d'électroneutralité.
" JNa «*
J'F -t 'n
'W*
J'AI»'* .
1 0 0 0 0 0 0 C
Na*'
0 1 0 0 0 0 0 F"
0 0 1 0 0 0 0 AIF;'
Vc „
Na*'
Vc ,
VcAIF;'
(1-106) JV^_, V^_, WôcMF _x Vôc^ VôcAf VSïMM,] dV
Vc
Vc
VdD,
263
D
»a *M 0 0 0 0 0"
0 Dr \I] 0 0 0 0
0 0 D
AIF,' [/] 0 0 0
M
(1-107) [ ,\ D
0 0 0 ^t/] 0 0
0 0 0 0 W1 0
0 0 0 0 0 [o]J
V4>,
^A 1K- 0 0 0 0 0
0 V^WSH 0 0 0 0
(1-109) [Mn\=F
0 0 V u^'\ } Iv 0
J
0 0
0 0 0
V vl Iv 0 0
0 0 0 0 wlfc 0
0 0 0 0 0 m
vn
vn
( i - n o j - v ^ V^, Vôc^ v&^ V&, v<a>,K] vn dV
vn
vn
vn
264
"-MK« 0 0 0 0 0
0 -M* 0 0 0 0
(\-\\\)[K}= F
0 0
-Mv 0 0 0
0 0 0
-Mv 0 0
0 0 0 0 -M< 0
m
.V
0 0 0 0 0
Az^
AzAIF;'
(1-112) J(ScNa„ Scri & & &*A/0 <£>, « AzAIF;' R JV
ABf
X Z
A?
0
0 0
0 0
A4J1
'AIF;'
Les équations (1-114) à (1-118) sont les formes matricielles de l'équation de conservation
des charges.
FZ
Na*'{Na*'' n
Fz^J'^n
(I-114)cj(£ï> ; <SD; ât>, Ô&, <5S>, F z
dA
AIE," J'AIE,"'"
Fz
AIE A AIE;''"
FZ
Af^Af>' H
265
V<D,
Vdj>,
Vdj>,
(1-115) j"(V<*D, V<53>, V<5$, V<S>, V<53>, V£D,)F2[M/V] WV
Vdp/
V4>;
Vdj>,
4v-[^k- 0 0 0 0 0
0 4."^[/ta 0 0 0 0
(1-116)^] =
0 0
V v( Ji v 0 0 0
J
0 0 0
V vl i v 0 0
0 0 0 0 vvt V
0
0 0 0 0 0
Vc +,
Na*'
Vc ,
VcA/F 4
_l
v D ^l 7 ] 0 0 0 0 0
0 1 0 0 0 0
V DA ]
D
0 0 Z
AIF, *A* ] o 0 0
w^l 1
d-118) [Mv] =
0 0 0 ] o 0
0 0 0 0 Z
AP DM 0
0 0 0 0 0 [o]
Les équations (1-119) à (1-122) sont les formes matricielles de l'équation de conservation
de la masse.
266
Jp_
-I
0 0 0 0 0 0
K*' C
Na*<
0 0 0 0 0 0 0
è
r'
dp
0 0 0 0 0 0
V1
(1-119) J(dl cî\ cfl cfl cXl cfl di JV
dp
0 0 0 0 0 0 b
*
0 0 0 0 0 0 0
A
0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0
(M20) J(v<sn)[Mv/]{vn}jv
(1-121) [M„Hl\p
(1-122) j(ôn){-pvn*n}dA
Le terme source non linéaire /?, a déjà été présenté au chapitre 6. Les équations
pour le milieu poreux sont presqu'identiques à celles du milieu non poreux et ne seront pas
discutées en détails. La seule différence majeure est l'insertion des termes sources
supplémentaires r et r associés à la réaction électrochimique ainsi que l'ajout de
l'équation de conservation des charges pour la phase solide :
K' i nF*
(1-123) \cK>s -(l-£)-p|-V4>, + A^—(<ï> -<!>,-£/) JV = 0
7 s RT
-J*», K s
- ( l - f ) - ^ V 4 > s dV-rrjâPs ï -hdA
5s
(1-124)
LnF
+ lcïï>s A^--(<Ps -<ï>,-U)dV=0
267
Les formes matricielles pour le milieu poreux sont similaires à celles du milieu non poreux
à l'exception de la contribution d'un terme non linéaire provenant de la réaction
électrochimique et des facteurs de porosité et tortusosité constants.
268
1.6.1 Objectif
L'objectif de cette annexe est de démontrer que l'on peut résoudre le problème
couplé suivant :
en utilisant deux notations et concepts différents soit en construisant les formes intégrales
indépendamment l'une de l'autre et d'assembler par la suite le problème couplé ou soit en
générant immédiatement le problème coupé en sommant les formes intégrales. Cette
dernière approche permet d'introduire d'une façon rigoureuse, un couplage supplémentaire
dû à l'electroneutralité par un multiplicateur de Lagrange.
Dans un premier temps, nous présentons quelques notions de calcul aux variations qui
permettront de relier les approches dites a priori et a posteriori et d'introduire une fonction
dite de liaison entre les équations aux dérivées partielles (et ordinaire) résolue avec un
multiplicateur de Lagrange.
Soit un problème comportant plusieurs fonctions inconnues que l'on admet fonction
que de x pour des raisons de simplicité. Nous associons à ces fonctions une fonctionnelle
définie par :
(1-127)^7=12
oc, de,.
Les fonctions 8c, peuvent être définies de telle façon qu'elles soient nulles aux limites du
domaine (ce n'est pas une obligation). Également, notons que ces fonctions sont
indépendantes. Ainsi, on déduit de (1-128) [Bonvalet (1993)] :
(1-129)^1-^- 0 Vi
de. dx
a-i3i)*/«J£^^-£(i>^
— {-De ) = Q
(1-132) ^ V "'*' *
v-(<7,)=a
270
E est aisé de démontrer que l'on peut ajouter une contrainte (une liaison entre les fonctions)
h(Ci) = 0 en augmentant la fonctionnelle :
V-(q,) + A ^ = Qi
(1-135) 3c,
h(c,) = 0
E est évident que l'on peut faire le chemin inverse, i.e., qu'à partir de l'équation (1-132)
nous pouvons générer la fonctionnelle associée.
Les formes variationnelles fortes avec une pondération de Galerkin des équations
définies en (1-125), s'écrivent :
où IV représente la forme variationnelle qui est une quantité scalaire quel que soit le
problème à résoudre, i.e. quelles que soient ks équations différentielles partielles (EDP) à
résoudre. Par exemple pour un problème de mécanique des solides, il y a trois EDP mais on
271
génère une forme intégrale qui est une quantité scalaire. E est aisé de comprendre cela si on
part du fait que la quantité W peut correspondre à la minimisation d'une fonctionnelle qui
est, a priori, est une quantité scalaire [Reddy J.N. (1986), Dhatt et al. (2005)].
Ainsi, en intégrant par parties (1-136), on obtient les formes variationnelles faibles :
W(8cA ,cA ,cB )=J8cA cA +V8cA {DAA VcA +DAB VcB )dV-cJ8cA qA 'ndA = 0
v A
(1-137)
w(8cB ,cA ,cB )= \ScB cB + V8cB {DBA VcA +DBB VcB )dV-*jSc„qB *ndA = 0
V A
Les équations (1-137) correspondent aux équations (1-136). Grâce à la méthode des résidus
pondérés, il est possible de construire directement les formes variationnelles à résoudre
sans passer par la définition de la fonctionnelle et sa minimisation.
En utilisant la méthode des éléments finis (MEF), avec les fonctions de forme Nj.
cA={N){ceA); ôcA=(N){Sc'A]
(1-138)
où [B] est un opérateur de dérivation [Dhatt et al. (2005)]. On répète la même opération
pour l'EDP (I-125b)
=(&;>(["b]W+[*«]K}+[*-l{4})
272
w ( ^ , c A , c B ) = (^c;)([MA,]{c;j+[^]{c;}+[^B]{c;]) = o
(1-141)
W(^c fl , C/1 ,c B ) = ( ^ ) ( [ M B f l ] { c ; } + [^ A ]{c;} + [^ f l ]{c;}) = 0
(8c"A),(8c"B) sont les vecteurs lignes des pondérations nodales sur tout le maillage et
jc^j ,{cBj sont les vecteurs des inconnues nodales sur tout le maillage.
Notons bien que les équations définies en (1-141) sont des quantités scalaires. Comme le
problème est couplé, nous devons assembler le problème pour le résoudre (couplage a
posteriori):
(l-\42)W(ScA ,8cB ,cA ,cB ) = W(ScA ,cA ,cB ) + W(8cB ,cA ,cB ) = 0
W A [o] ■+
[KA [KAB]
ou :
M. [o] [M A K
[ BA] [ KBB]
Ainsi, pour satisfaire l'équation (1-143), la quantité (8c"A 8c B ) peut être nulle ce qui serait
un non-sens car dans ce cas la pondération serait nulle. L a solution du problème (1-143)
s'écrit donc
w(8cA ,8cB ,cA ,cB )=J8cA cA +VScA {DAA VcA +DAB VcB )dV-(jScA qA -hdA +
V A
(1-147)
\ôcB c B +VSc B ( DBAVcA + DBBVcB ) JV - cj ôcBqB -MA = 0
Sa discrétisation par la MEF (on suppose le terme de contour nul) permet d'écrire :
DAA DM
(l-\4S)W(ScA ,ScB ,cA ,cB ) = j(âcA ScB )\ CA\dV+j(vScA VScB >JV = 0
*^BA L>BB |Vc„
Suite à la discrétisation par la MEF, il est aisé de voir que le résultat est le même que celui
de la section (1.6.2) :
Tr
(l-\49)W(ôcA ,ScB ,cA ,cB ) = (Sc: Scl)\ î\ = 0
R
B.
274
*, V 'H%Y Qt 0
R2 c2 v-(^) 02 > = < 0
(M51) {R} = - =• >+• >—<
Ainsi, on peut ajouter aisément, pour compléter le problème, les formes variationnelles
la fonctionnelle) :
x ^ F et xA"F peuvent être réécrites en fonction du CR (annexe 1.2, équations (1-55) et (I-
56)). De même, le CR peut être réécrit en fonction des concentrations ioniques des espèces
C
M ♦■ ' c ^, r -i et c
*,r-i (annexe 1.2, équation (1-61)). Donc, en prenant la température constante
/Vu Air A A I**,
bin bm
dp 000
dxNaF dp,000 dxAIF, dCR
(1-155) bi
^(T-1000) + bin
^-(T-1000)
dt dx " dxNaF J
dCR a.vAlF\ d.XAIF, dCR dt
V UA
NaF J
bin bin
dp1000 db dxNaF dp 1000 dh dxAIF,
(1-156) VpT = (7-1000) + VCR
d.xbin dx"'"
u
dCR bin
dxAIF, dx—(r-iooo)
AIF, J
dCR
*NaE
Les différentes dérivées présentes dans les équations (1-155) et (1-156) sont présentées ci-
dessous.
( 1 - 1 5 7 bin
)^=
dxNaF
(l.7x^+1.5(x^)2)(l40.(x-)5
db
(1-158) bin 0.64-
dxNaF bin
1+140x NaF •te)5)
(
276
ben
1.7 + 3 JC1AIF* (l.7^+1.5(x-) 2 )(700x- . ( ^ ) 4 )
(1-160)-^
dX
AIF, + 140x-.(x-) (l + 1 4 0 , - . ( x - ) 5
dxbin 1 CT?
(1-161) 3C7? 1 + C7? (] + CR)
hm
d:-AIF,
(1-162)
dCR (l + CR) 2
acT? dC d c . d e ,
(1-163) Na*' °Na*' AIF;' AIF; 1
dt C
Al E- +CA,E,"
dt dt dt
\ CAlEt " +CA,F;'J
AIF; 3 AIF;
( CAIF;^ CAIE,"J