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Simulation Choc Thermique

Albin JOSSE Victor CARVAL


23 janvier 2022

Résumé
L’objectif de ce travail est de simuler un choc thermique appliqué sur différentes pièces, et ainsi de déterminer pour quelle
différence de température les pièces se brisent lors d’une trempe. Les simulations ont été faites sur Comsol, un protocole
d’essai à été mis en place et est explicité dans le support de cette exercice. Ce document permet d’expliciter les hypothèses
prises pour les simulations ainsi que les résultats associés.

1 Caractéristiques matériau – Conductivité thermique k en W.m´1 .K ´1


Pour ce paramètre qui est aussi représenté dans la figure de
Il s’agit d’une expérience de chocs thermiques imposés au droite n’est pas invariable à la température. C’est pourquoi
matériau qui est du macor pour les trois premières pièces. nous avons émit l’hypothèse d’une conductivité thermique du
Les valeurs intrinsèques au matériau sont prisent dans le pdf macor indépendante de la température dans cette étude, car
fournit dans madoc. On remarque que plusieurs paramètres nous sommes dans une gamme de température où la conduc-
dépendent de la température, c’est pourquoi plusieurs hypo- tivité est reste plutôt constante. Ainsi, nous avons k = 1,46
thèses ont été prise : W.m´1 .K ´1 .
– Masse volumique ρ en kg.m´3 – Module de Young E en GP a
La masse volumique est prise indépendamment de la tem- Malgré la complexité à déterminer son module en fonction
pérature, ainsi ρ = 2 520 kg.m´3 de la température nous allons émettre l’hypothèse que ce pa-
– Chaleur spécifique cp en kJ.kg ´1 .K ´1 ramètre est constant jusqu’à 600°C ce qui nous contraint de
mener les simulations en dessous de cette température (es-
Ce paramètre est lui aussi supposé indépendant de la tem- pérons que la pièce casse avant). Soit un module égal à E
pérature, d’où cp = 0,79 kJ.kg ´1 .K ´1 . = 66,9 GP a sera utilisé pour déterminer à quel température
– Coefficient de poisson l’échantillon casse.
Le coefficient de poisson est considéré constant, soit ν = – Contrainte maximum
0.29 Pour déterminer à quelle moment l’éprouvette se casse il
– Coefficient de dilatation thermique α en K ´1 nous faut une donnée limite à la rupture. C’est pourquoi nous
utilisons la contrainte maximum à la rupture en compression
Ce coefficient n’est pas constant par rapport à la tempé-
(car en refroidissant la pièce se rétracte) qui est de σmax “ 345
rature. Dans la figure suivante qui représente la dilatation
M P a.
du matériau en fonction de la température nous remarquons
Par exemple, pour chaque échantillon nous obtenons deux
deux pentes, c’est pourquoi le coefficient α possède deux va-
courbes de contrainte maximum qui nous permettent d’éva-
leurs qui dépendent de la température.
luer à quelle température l’échantillon casse, ainsi qu’un in-
α1 = 90.10´7 K ´1 pour T ă 450 °C
tervalle où il est susceptible de se rompre (voir figure 2). Sur
α2 = 110.10´7 K ´1 pour T ą 450 °C
la figure 2 les points en orange correspondent à un refroidis-
sement avec un nombre de Biot de 35 et les points en bleu à
un refroidissement avec un Biot de 50.

2 Conditions aux limites


Les géométries présentent parfois des symétries qui per-
mettent de réduire la taille du maillage dans Comsol pour
résoudre les problèmes de thermomécanique. C’est pourquoi
chaque pièce est étudiée géométriquement.
Ainsi, plusieurs conditions sont à prendre en compte pour
décrire le modèle dans comsol. Aussi, deux physiques (ther-
mique dans les matériaux ; mécanique) demandent des condi-
Figure 1 – Dilatation thermique du macor tions pour étudier cette géométrie. Pour plus de clarté ces

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pour laquelle l’éprouvette casse. C’est pourquoi nous étudions
cette valeur de température par incrément de 20°C à partir
de 200°C jusqu’à la casse de l’éprouvette.
– Symétries
De même que pour l’aspect mécanique nous possédons aussi
les mêmes symétries pour l’aspect thermique. Ces symétries
imposent un flux nul où les symétries sont imposées.
– Flux de chaleur convectif
Comme le matériau est trempé dans un bain d’eau glacée
(T = 0°C) et que la pièce est à une température initiale supé-
rieur à 200 °C nous aurons donc un choc thermique. On peut
émettre l’hypothèse que le bain d’eau glacé impose sa tempé-
rature aux parois de l’élément à tremper. Ceci peut se traduire
par un nombre de Biot très grand (35 < Biot < 50), au cours
de la trempe le nombre de Biot diminue au fur et à mesure
que la pièce se refroidit, cependant nous ne nous intéressons
qu’aux premiers instants de la trempe c’est pourquoi nous
émettons l’hypothèse d’un nombre de Biot constant. Ainsi,
Figure 2 – Contrainte maximum en fonction de la tempéra- nous pouvons déterminer la convection associée à ce nombre
ture de Biot qui est de 5 000 < h < 15 000 W.m´2 .K ´1 environ
pour chaque pièce car les ordres de grandeur sont similaires
conditions sont listé dans les deux sous-sections suivantes. entre eux.
– Maillage
Le maillage est testé et choisi pour que le résultat de la
contrainte maximum (pour chaque échantillon) soit indépen-
dant de la taille de la maille.
Le test utilisé consiste à augmenter la taille de la maille du
plus grossier au plus fin possible, puis en fonction de la taille
de la maille nous obtenons un résultats (la contrainte maxi-
mum au sein de la pièce) qui varie. A partir d’une certaine
taille de maille le résultat devient stable, pour optimiser le
calcul nous choisissons ce maillage.

3 Résultats simulations
Figure 3 – Géométrie réduite du cylindre dans comsol Ainsi, pour chaque échantillon nous possédons une plage
de température pour laquelle il y a rupture, ces données sont
reportées dans le tableau 1. L’incertitude sur la température
2.1 Mécanique est due à la variation du paramètre de convection.
De plus, une analyse des caractéristiques matériaux pour
– Conditions initiales la pièce en fonte à été menée (afin de réduire la taille du
Lorsque le matériau est chauffé celui-ci se dilate, c’est pour- document celle-ci n’a pas été fourni dans le rapport).
quoi les valeurs initiales de dilatations thermiques sont non
nulles pour chaque échantillons. Géométrie ∆T de rupture Incertitude sur T
– Symétries Cylindre 516 °C 33 °C
Comme indiqué précédemment des symétries sont suscep- Plaque 479 °C 20 °C
tibles d’être présentes, ainsi des conditions de symétries dans Pavé 500 °C 101 °C
Comsol peuvent être posées pour l’aspect mécanique Profil fonte 850 35°C
– Libertés
Toutes les pièces sont étudiées dans des bains d’eau glacée, Table 1 – Résultats
ainsi aucunes liaisons ne privent les pièces de leurs degrés de
liberté. Nous remarquons que pour la géométrie «Pavé» l’incerti-
tude sur la température de rupture est grande. En effet, à
2.2 Thermique cette température le coefficient α change. De plus, la simula-
tion ne permet pas d’être précis sur ce changement de para-
– Valeurs initiales mètre, c’est pourquoi cette incertitude est élevée.
La valeur initiale en température est variable. En effet, le
but de l’étude est de déterminer la variation de température

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