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REPUBLIQUE DU CAMEROUN

Paix – Travail – Patrie REPUBLIC OF CAMEROON


----------- Peace – Work – Fatherland
MINISTERE DE L'EMPLOI ET DE LA ----------
FORMATION PROFESSIONNELLE MINISTRY OF EMPLOYMENT
----------- AND VOCATIONAL TRAINING
CABINET DU MINISTRE -----------
----------- MINISTER’S CABINET
COOPERATION CAMEROUN-BAD-BIT -----------

SUPPORT PROJECT TO THE PROMOTION OF ENTREPRENARSHIP TO


PROJET D’APPUI A LA PROMOTION DE L’ENTREPRENARIAT A
THE IMPROVEMENT OF SKILLS AND COMPETITIVENESS IN THE
L’AMELIORATION DES COMPETENCES ET LA COMPETITIVITE DANS LES
SECTORS BTP-TRANSPORT-ENERGY (PEACC)
SECTEURS BTP-TRANSPORTS-ENERGIE (PEACC)
-------------E ------------

Notice D’Impact Environnemental (NIE)


Projet de construction d’un centre de formation aux métiers
de la mer (CFM) a Bwambe arrondissement de Kribi 1er
Département de l’Océan, Région du sud

Rapport final

Novembre 2022
RAPPORT DE LA NOTICE D´IMPACT ENVIRONNEMENTAL DU PROJET DE CONSTRUCTION D’UN CENTRE DE
FORMATION AUX METIERS DE LA MER (CFM) A BWAMBE ARRONDISSEMENT DE KRIBI Ier DEPARTEMENT DE
L’OCEAN, REGION DU SUD

SOMMAIRE
SOMMAIRE .............................................................................................................................................................. i
LISTE DES ABREVIATIONS ............................................................................................................................. ii
LISTE DES TABLEAUX ..................................................................................................................................... iii
RESUME EXECUTIF ........................................................................................................................................... iv
EXECUTIVE SUMMARY .................................................................................................................................. vii
0 - INTRODUCTION ............................................................................................................................................ 1
CHAPITRE 1. : CADRE JURIDQUE ET INSTITUTIONNEL ................................................................... 5
CHAPITRE 2. : DESCRIPTION DE L’ENVIRONNEMENT INITIAL DU SITE ............................... 12
CHAPITRE 3. : DESCRIPTION DU PROJET ............................................................................................. 17
CHAPITRE 4. : ENQUETES DE VOISINAGE ............................................................................................ 23
CHAPITRE 5. : IDENTIFICATION ET ANALYSE DES POTENTIELS IMPACTS
ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX DU PROJET ............................................................................... 25
CHAPITRE 6. : CAHIER DE CHARGES ENVIRONNEMENTALES.................................................... 46
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS ................................................................................................ 57
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ......................................................................................................... 58

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RAPPORT DE LA NOTICE D´IMPACT ENVIRONNEMENTAL DU PROJET DE CONSTRUCTION D’UN CENTRE DE
FORMATION AUX METIERS DE LA MER (CFM) A BWAMBE ARRONDISSEMENT DE KRIBI Ier DEPARTEMENT DE
L’OCEAN, REGION DU SUD

LISTE DES ABREVIATIONS


ACE Attestation de Conformité Environnementale
BAD Banque Africaine de Développement
BIP Budget d’Investissement Public
BTP Bâtiments et Travaux Publics
CCES Cahier des Clauses Environnementales et Sociales
CFM Centres de Formation aux Métiers
CMA Centre Médical d’Arrondissement
Délégation Régionale de l’Emploi et de la Formation Professionnelle
DREFOP
Délégation Départementale de l’Emploi et de la Formation
DDEFOP
Professionnelle
DSCE Document de Stratégie pour la Croissance et l´Emploi
EPI Equipement de Protection Individuelle
MINDCAF Ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires Foncières
MINEFOP Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle
Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du
MINEPDED :
Développement Durable
NIE Notice d’Impact Environnemental
ONG Organisation Non Gouvernementale
PAK Port Autonome de Kribi
PM Pour Mémoire
TDR Termes de Référence

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RAPPORT DE LA NOTICE D´IMPACT ENVIRONNEMENTAL DU PROJET DE CONSTRUCTION D’UN CENTRE DE
FORMATION AUX METIERS DE LA MER (CFM) A BWAMBE ARRONDISSEMENT DE KRIBI Ier DEPARTEMENT DE
L’OCEAN, REGION DU SUD

LISTE DES TABLEAUX


LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Liste des conventions et protocoles pertinents ratifiés par le Cameroun .......... 5
Tableau 2 : Spécialités et effectifs des apprenants projetés au CFMM ...................................... 17
Tableau 3 : Typologie des déchets qui seront produits ................................................................... 22
Tableau 4 : Paramètre de caractérisation des impacts .................................................................... 26
Tableau 5 : Matrice des interactions des activités du projet avec les composantes de
l’environnement ............................................................................................................................................... 28
Tableau 8 : Typologie des déchets en phase des travaux ................................................................ 42
Tableau 9 : Typologie des déchets en phase d’exploitation ........................................................... 44
Tableau 8 : Matrice de caractérisation des impacts .......................................................................... 45
Tableau 9 : Planification de la mise en œuvre des mesures .......................................................... 49

LISTE DES FIGURES


Figure 1 : Carte de localisation du projet ............................................................................................... 20
Figure 2 : Mécanisme de gestion des plaintes au sein du projet ................................................. 56

LISTE DES PHOTOS

Photo 1 : L’autoroute Edéa-Kribi-Lolabé à quelques encablures du site ................................. 14


Photo 2 : Vues partielles du site de CFM de la mer de Bwambè (Cliché Teicheugang,
octobre 2022) .................................................................................................................................................... 20
Photo 3 : Visite du site du projet avec le DDEFOP de l’Océan et un cadre de la Mairie de
Kribi 1er (Cliché Teicheugang, octobre 2022) ...................................................................................... 24

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RESUME EXECUTIF
Le présent rapport restitue les résultats de la notice d’impact environnemental (NIE) et
social de construction d’un centre des métiers de la mer à Bwambè. Cette étude avait
pour objet l’évaluation des incidences des activités du projet sur le milieu naturel et le
cadre de vie des populations riveraines.
Le projet se trouve à Kribi, plus précisément dans le village Bwambè, arrondissement de
Kribi 1er, département l’Océan, Région du Sud Cameroun. Le promoteur du projet
d’Appui à la Promotion de l’Entreprenariat, l’Amélioration des Compétences et la
Compétitivité dans le secteur BTP-Transports-Energie est le Ministère de l’Emploi et de
la Formation Professionnelle (MINEFOP).
Cette étude s’est déroulée conformément à l’arrêté n°000002/MINEPDED du 08 février
2016 définissant le canevas type des termes de référence et le contenu de la notice
d’impact environnemental.
Le cadre du cadre juridique fait ressortir un ensemble de texte de loi encadrant les NIE
et les activités du projet. Le cadre institutionnel présente un ensemble de partie
prenante pour la mise en œuvre du projet en détaillant le rôle de chacun.
Le milieu physique montre un climat type équatorial côtier caractérisé par quatre
saisons ; deux saisons sèches et deux saisons de pluies. Le relief général est fait de
petites collines et des vallées de faible envergure. L’altitude est d’environ 100 m au-
dessus de la mer.
Sur le plan biologique, la flore est de la zone péri-urbaine et on peut encore observer une
forêt secondaire constituée d’espèces mixtes semi-caducifoliées tandis que la faune a
complètement disparue.
La population est composée des peuples autochtones Mabi et des allogènes qui sont
aussi en grand nombre. La construction du Port Autonome de Kribi a également causé
l’installation d’une importante population qui y travaille ainsi que dans les entreprises
construites dans le Complexe Industrialo-Portuaire de Kribi. Ces populations vivent en
harmonie avec des occupations diverses.
Pour ce qui est des caractéristiques du projet, il est à noter qu’il s’agit de la construction
de bâtiments plein pied (ateliers), d’un bâtiment R+3 et l’équipement de ces derniers.
Les impacts identifiés et les mesures d’atténuation/bonification ont été identifiés et
proposés suivant le phasage des activités du projet. Ils se présentent ainsi qu’il suit :

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IMPACTS MESURES PROPOSEES POUR GERER L’IMPACT

PHASE DE PRECONSTRUCTION

Gestion des questions socio-


environnementales au sein de Recruter un socio-environnementaliste
l’UGP et suivi de mise du CCE

PHASE DES TRAVAUX

Recruter un socio-environnementaliste
Pollution de l’air - doter les ouvriers des (EPI) ;
- limiter la vitesse des camions
-Equiper les ateliers de dispositifs pour aspirer et stocker les poussières
Pollution des sols -Respecter les procédures de travail du béton
-Définir et respecter un itinéraire de circulation des camions
-Interdire les travaux de terrassement par temps de pluie
-le plan de masse du site doit limiter les VRD et les bâtiments au strict
minimum -Prévoir le nettoyage de la zone une fois le chantier terminé
Pollution des eaux -Planifier les travaux de terrassement en saison sèche
-drainer les eaux ruissellement du campus jusqu’au cours d’eau
-prévoir un plan d’assainissement du campus
-procéder à un nettoyage général du chantier à la fin des travaux
-récupérer systématiquement la terre souillée en cas de déversement
accidentel
Destruction de la flore -Indemniser les cultures ;
-Favoriser la collecte et l’utilisation du bois déjà abattu
-Prévoir un aménagement paysager du site
Risque d’accidents de - Signaliser les zones des travaux par les panneaux ;
circulation - Prescrire la limitation de vitesse à 30km/h ;
- Proscrire l’alcool par les conducteurs en service
Risques d’accidents de travail -sensibiliser sur les mesures d’hygiène et de sécurité
-se conformer à la règlementation en matière de sécurité
-règlementer l’accès aux installations (clôture, agents)
Risque de maladies et -Sensibiliser sur les IST/VIH
propagation des IST/VIH ; - sensibiliser les communautés riveraines
covid-19 -faire le test covid aux employés avant leur recrutement
Conflits sociaux - Ouvrir des négociations franches avec la communauté de Bwambè qui
est très favorable au projet et disposée à mettre à sa disposition un site
pour la construction du centre pourvu que la procédure des
indemnisations soit respectée ;
- Sensibiliser le personnel de l’entreprise sur le respect des us et
coutumes locales ;
- Indemniser les cultures le cas échéant ;
- Entourer le centre d’une clôture pour éviter les intrusions dans le
campus.

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IMPACTS MESURES PROPOSEES POUR GERER L’IMPACT

Opportunités d’emplois et - Veiller au respect de la règlementation


d’affaires - Privilégier la technique HIMO
- Former les ouvriers
Amélioration de l’offre en -Mettre sur pied un programme d’entretien ponctuel et courant à la fin
infrastructure de formation des travaux
Gestion des déchets Nettoyer le campus à la fin des travaux
PHASE DE FONCTIONEMENT
Risque d’incendie -Former chaque nouvelle promotion du centre
-Instituer des simulations de lutte contre les incendies
-Entretenir les équipements de lutte contre les incendies
-Interdire l’utilisation des équipements électriques ménagers dans les
dortoirs
-intégrer dans les plans une buanderie et une cuisine communautaire
Risques de propagation des -inclure des cours d’éducation sexuelle dans la formation des apprenants
IST/VIH -construire une barrière autour du campus
Accidents de travail dans les -Fournir les EPI adaptés aux différents ateliers à tous les apprenants en
ateliers début de formation
Conflits sociaux -Recruter au sein de la population locale
-mettre en place des mesures incitatives les locaux
-former le personnel du centre dans la recherche de financement et les
lobbyings
Renforcement des inégalités et -instituer des bourses spéciales en faveur des nécessiteux pour leur
clivages sociaux recrutement et formation dans le centre
Harcèlement sexuel et VBG -Elaborer et faire à tout personnel avant l’admission au centre d’un code
de bonne conduite pour la prévention des VBG ainsi que les VCE
-sensibiliser les employés du centre sur les thématiques liées aux
VBG/EAS/HS
-vulgariser les textes normatifs sanctionnant les VBG/EAS/HS
Développement des petites -Sensibiliser les occupants des alentours du campus ;
activités génératrices de revenu -Aménager à l’extérieur un point pour les activités commerciales
-Lutter contre la bidonvilisation des alentours du campus
Création des emplois Privilégier la main d’œuvre locale à compétence égale lors du
permanents recrutement du personnel du centre
Gestion des déchets Nettoyer régulièrement le centre et éliminer les déchets produits

Un cahier des clauses environnementales a été proposé et comprend une planification de


la mise en œuvre des mesures prescrite. Le coût total et prévisionnel de sa mise en
œuvre s’élève à six cent quatre-vingt-dix millions cinq cent mille (690 500 000) francs
CFA.

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EXECUTIVE SUMMARY
This report presents the results of the environmental and social impact notice (NIE) for
the construction of a Training center for sea trades in Bwambè. The purpose of this study
was to assess the impact of project activities on the natural environment and the living
environment of local populations.
The project is located in Kribi, more precisely in the Bwambè village, Kribi 1st
subdivision, Ocean division, South region Cameroon. The promoter is the Support
project for the Promotion of Entrepreneurship, Skills Improvement and Competitiveness
in the Sectors BTP-Transport-Energy (PEACC) of the Ministry of Employment and
Vocational Training (MINEFOP).
This study was carried out in accordance with Order No. 000002/MINEPDED of
February 8, 2016 defining the standard framework for the terms of reference and the
content of the environmental impact notice.
The framework of the legal framework highlights a set of laws governing the NIEs and
the activities of the project. The institutional framework presents a set of stakeholders
for the implementation of the project by detailing the role of each.
The physical environment shows a coastal equatorial type climate characterized by four
seasons; two dry seasons and two rainy seasons. The general relief is made up of small
hills and small valleys. The altitude is about 100 m above the sea.
Biologically, the flora is from the peri-urban zone and one can still observe a secondary
forest made up of mixed semi-deciduous species while the fauna has completely
disappeared.
The population is made up of indigenous Mabi peoples and non-natives who are also in
large numbers. The construction of the Autonomous Port of Kribi also caused the
installation of a large population who work there as well as in the companies built in the
Industrial-Port Complex of Kribi. These populations live in harmony with various
occupations.
With regard to the characteristics of the project, it should be noted that it is the
construction of single-storey buildings (workshops), an R+3 building and the equipment
of the latter.
The impacts identified and the mitigation/enhancement measures have been identified
and proposed according to the phasing of the project activities. They look like this:

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IMPACTS MEASURES

PRECONSTRUCTION PHASE

Management of socio-environmental
issues within the PMU of the PEACC and
Recruit a socio-environmentalist
monitoring of the implementation of the
CCE

WORK PHASE

Recruit a socio-environmentalist within the company


Air pollution - provide workers with (PPE);
- limit the speed of trucks
-Equip workshops with devices to vacuum and store dust
Soil pollution -Follow concrete work procedures
-Define and respect a truck circulation route
- Prohibit earthworks in rainy weather
- the ground plan of the site must limit VRDs and buildings to the strict minimum - Provide
for the cleaning of the area once the construction site is finished
Water pollution -Plan earthworks in the dry season
-drain runoff from the campus to the watercourse
- provide a sanitation plan for the campus
- carry out a general cleaning of the site at the end of the work
-systematically recover soiled soil in the event of accidental spillage

Destruction of flora -Compensate crops;


-Promote the collection and use of wood already felled
- Provide landscaping of the site
Risk of traffic accidents - Mark the work areas with panels;
- Prescribe the speed limit at 30km/h
- Prohibit alcohol by drivers on duty

Risks of work accidents - Raising awareness of health and safety measures


- Comply with safety regulations
- regulate access to facilities (fencing, agents)
Risk of diseases and spread of STIs/HIV; - Raising awareness about STIs/HIV
COVID-19 - sensitize neighbouring communities
- do the covid test to employees before their recruitment
Social conflicts - Open frank negotiations with the community of Bwambè which is very favorable to the
project and willing to provide it with a site for the construction of the center provided that
the compensation procedure is respected;
- Educate company staff on respect for local habits and customs;
- Compensate the crops if necessary;
- Surround the center with a fence to prevent intrusions into the campus.
Job and business opportunities - Ensure compliance with regulations
- Favor HIMO technique
- Train workers

Improvement of the training -Establish a punctual and routine maintenance program at the end of the work
infrastructure offer
Waste management Clean the campus at the end of the works
OPERATING PHASE
Fire hazard -Train each new promotion of the center
-Institute firefighting simulations
-Maintain firefighting equipment

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RAPPORT DE LA NOTICE D´IMPACT ENVIRONNEMENTAL DU PROJET DE CONSTRUCTION D’UN CENTRE DE
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IMPACTS MEASURES

-Prohibit the use of household electrical equipment in dormitories


-integrate into the plans a laundry room and a community kitchen
Risks of spreading STIs/HIV -include sex education courses in the training of learners
Accidents at work in the workshops -build a barrier around the campus
Accidents at work in the workshops -Provide PPE adapted to the different workshops to all learners at the start of training
Social conflicts - Recruit among the local population
- put in place incentives for the premises
-train center staff in fundraising and lobbying
Reinforcement of inequalities and social -establish special scholarships for the needy for their recruitment and training in the center
divisions
Sexual harassment and GBV -Develop and make to all staff before admission to the center a code of good conduct for the
prevention of GBV as well as VCE
- sensitize the employees of the center on themes related to GBV/EAS/SH
-popularize the normative texts sanctioning GBV/EAS/SH
Development of small income- - Raise the awareness of the occupants of the surroundings of the campus;
generating activities -Develop a point for commercial activities outside
-Fight against the slums surrounding the campus
Creation of permanent jobs Prioritize local labor of equal skill when recruiting center staff
Waste management Regularly clean the center and eliminate the waste produced

A set of environmental clauses has been proposed and includes a planning for the
implementation of the prescribed measures. The total and estimated cost of its
implementation amounts to six hundred and ninety million five hundred thousand
(690,500,000) CFA francs..

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RAPPORT DE LA NOTICE D´IMPACT ENVIRONNEMENTAL DU PROJET DE CONSTRUCTION D’UN CENTRE DE
FORMATION AUX METIERS DE LA MER (CFM) A BWAMBE ARRONDISSEMENT DE KRIBI Ier DEPARTEMENT DE
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0 - INTRODUCTION
0.1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU PROJET
Le Gouvernement du Cameroun a reçu un financement du groupe de la Banque Africaine
de Développement FAT-FRI afin de couvrir le coût de préparation du projet d’Appui à la
Promotion de l’Entrepreneuriat, à l’Amélioration des Compétences et la Compétitivité
dans les secteurs des BTP, transports et Energie (PEACC).
C’est dans le cadre de cet accord que le Gouvernement du Cameroun à travers le
MINEFOP (Maître d’Ouvrage) a initié le projet de construction d’un Centre de Formation
aux Métiers (CFM) de la Mer à Bwambè, Département de l’Océan, Région du Sud.
La construction du Centre de Formation aux Métiers (CFM) de la Mer de Bwambè est la
matérialisation de l’une des réponses apportées par les pouvoirs publics face à
l’épineuse question de l’insertion socioéconomique des jeunes. A cet effet, grâce à une
offre de formation professionnelle, pratique, de qualité dans les métiers de la mer, le
futur CFM pourra contribuer à sortir des milliers de jeunes du circuit de l’informel, du
chômage, du manque de qualification et de l’inaptitude à la compétitivité.
Conformément à la règlementation nationale, aux exigences de la Politique de
Sauvegarde Opérationnelle de la BAD et du Cadre de Gestion Environnemental et Social
(CGES) du PEACC, la mise en place de cette infrastructure est assujettie à la réalisation
d’une Notice d’Impact Environnemental (NIE). Le présent document constitue la Notice
d’Impact Environnemental du projet de Construction d’un Centre de Formation aux
Métiers (CFM) de la Mer à Bwambè dans la commune de Kribi 1er, Département de
l’Océan, Région du Sud.
0.2. NATURE DU PROJET
Le projet de construction d’un Centre de Formation aux Métiers de la Mer vise à :
1) renforcer le système national de formation professionnelle ;
2) développer les compétences techniques et professionnelles, promouvoir
l'entreprenariat et l’auto-emploi productif des jeunes en particulier dans les
BTP, les transports, l’énergie, les TIC et les métiers verts ;
3) améliorer la compétitivité des entreprises ;
4) renforcer les capacités institutionnelles des acteurs.
L’objectif de ce dernier est d’élargir la capacité d’accueil de la formation professionnelle
afin de réaliser une meilleure adéquation quantitative et qualitative entre l’offre, la
demande de formation et les exigences du marché de l’emploi.
L’atteinte de ces objectifs va s'appuyer sur trois (03) composantes que sont (i)
Renforcement du système national de formation professionnelle ; (ii) Promotion de

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FORMATION AUX METIERS DE LA MER (CFM) A BWAMBE ARRONDISSEMENT DE KRIBI Ier DEPARTEMENT DE
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l'entreprenariat des jeunes, des femmes et des personnes socialement vulnérables (PSV)
et de la compétitivité des entreprises et ; (iii) Gestion et coordination du projet.
Le Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (MINEFOP) est le Maître
d’Ouvrage du Projet. La Banque Africaine de Développement (BAD) quant à elle, est le
partenaire financier du MINEFOP. Dans le cadre de la présente étude, la Banque est le
Maitre d’Œuvre. A ce titre, elle exécute l’étude, en conformité avec l’aide-mémoire du
projet signé d’accord parti le 18 octobre 2017 entre le MINEFOP et le BAD.
La nature du projet tel que stipulée dans la liste de référence des activités soumises à la
réalisation de la notice d’impact environnemental est inscrit dans le secteur des
infrastructures socioculturelles et éducatives.
0.3. OBJECTIF DE LA NOTICE
L’objectif de la Notice d’impact environnemental (NIE) est d'anticiper sur les impacts
environnementaux aussi bien négatifs que positifs des projets de faibles envergures sur
le milieu physique, biologique et socioéconomique, et de proposer des mesures
permettant d’éviter, d’atténuer, de compenser ou de minimiser les impacts potentiels
négatifs ou de bonifier les potentiels impacts positifs.
Il s’agira plus spécifiquement de :
- examiner le cadre réglementaire, législatif et institutionnel ;
- décrire le projet sous toutes ses composantes ;
- présenter la zone d’influence du projet ;
- identifier et évaluer les impacts
- prescrire les mesures afin de limiter les impacts résultant du projet ;
- procéder à l’enquête du voisinage
- élaborer le cahier des clauses environnementales et sociales.
0.4. APPROCHE METHODOLOGIQUE
La validation de la notice d’impact environnemental a été transférée aux communes
suivant le décret n°2012/0882/PM du 27 mars 2012 fixant les modalités d’exercice de
certaines compétences transférées par l’Etat aux communes en matière
d’environnement. Cette validation se fait après l’avis technique motivé du délégué
départemental de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement
Durable (DDEPDED) ainsi que du Délégué Départemental de l’Emploi et de la Formation
Professionnelle (DDEFOP) lors de la validation du rapport final.
La réalisation de cette notice est conforme à l’arrêté n°000002/MINEPDED du 08 février
2016 définissant le canevas type des termes de référence et le contenu de la notice
d’impact environnemental. Cette réalisation comporte deux étapes principales :
- La rédaction des termes de référence ;
- La rédaction du rapport de la notice d´impact environnemental.

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RAPPORT DE LA NOTICE D´IMPACT ENVIRONNEMENTAL DU PROJET DE CONSTRUCTION D’UN CENTRE DE
FORMATION AUX METIERS DE LA MER (CFM) A BWAMBE ARRONDISSEMENT DE KRIBI Ier DEPARTEMENT DE
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Les termes de référence ont été déposés à la commune de Kribi 1er avec une quittance de
paiement de 50 000 frs auprès du receveur municipal en quatre exemplaires. Ces termes
de référence ont été approuvé (voir annexe 1) et nous sommes passé à la rédaction du
rapport de la notice.
La collecte des données dans la zone du projet pour la rédaction du rapport de la NIE a
comporté essentiellement trois phases :
 une revue de la littérature, auprès du Projet d’appui à la Promotion de
l’Entreprenariat à l’Amélioration des Compétences et la Compétitivité dans
les secteurs BTP-Transports-Energie (PEACC) pour la description du projet et
des services techniques déconcentrés des départements ministériels partie
prenantes pour la description de l’environnement du site ;
 des rencontres avec les populations riveraines de leur faire une description du
projet et de ses impacts, de recueillir leurs attentes et leurs craintes et
d’envisager de façon consensuelle des mesures d’atténuation appropriées.
 la troisième phase était celle de l’analyse et du traitement des données collectées
sur le terrain pour la rédaction du rapport.
Le rapport de la notice sera déposé en six exemplaires auprès de la Mairie de Kribi 1er
avec une quittance de versement de 100 000 frs pour frais d’analyse du rapport. Le
rapport sera enfin approuvé par la Commune avec avis technique motivé de la DDEPDED
et de la DDEFOP.
Les différentes parties prenantes qui interviennent dans le processus de validation sont
donc :
- Le Maire la Commune d’Arrondissement de Kribi 1er;
- Le Délégué Départemental /MINEPDED/Océan ;
- Le Délégué Départemental /MINEFOP/Océan.
0.5. PRESENTATION DU PROMOTEUR
Le promoteur du projet d’Appui à la Promotion de l’Entreprenariat, l’Amélioration des
Compétences et la Compétitivité dans le secteur BTP-Transports-Energie est le Ministère
de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (MINEFOP).
Ce projet, pour sa mise en œuvre, est piloté par une Unité de Gestion du Projet logée à
l’Institut National de Formation des Formateurs.
Le MINEFOP est créé en 2004 et le siège se trouve à la Rue Albert ATEBA EBE à
YAOUNDE.
0.6. PRESENTATION DU CONSULTANT
Monsieur TEICHEUGANG Blaise Pascal, titulaire d’un diplôme d’Ingénieur des Eaux et
Forêts obtenu à l’Université de Dschang à la Faculté d’Agronomie et des Sciences
Agricoles en 2000 et titulaire d’un DESS/Master en Aménagement et Gestion

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Participative des Ressources Forestières au CRESA FORET-BOIS en 2005 est le


consultant commis pour mener cette étude.
Il prend part à des nombreuses Etudes d’Impact Environnemental et Social à travers le
pays et son caractère multilinguistique à travers la maîtrise des deux langues officielles
(français et anglais), sa maîtrise de l’outil informatique et l’adaptation à travailler dans
les différentes régions lui confèrent les facultés à mieux cerner cette prestation.
0.7. STRUCTURATION DU RAPPORT
Le présent rapport comprend les articulations suivantes :
 Le résumé de l’étude en français et en anglais ;
 L’introduction qui rappelle le contexte, la justification de l’étude et la
méthodologie ;
 La présentation du cadre juridique et institutionnel ;
 La description de l’environnement initial du site ;
 La description du projet ;
 L’enquête du voisinage ;
 L’identification et l’analyse des potentiels impacts environnementaux et sociaux
du projet ;
 Le cahier de charges environnementales et sociales ;
 La conclusion

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CHAPITRE 1. : CADRE JURIDQUE ET INSTITUTIONNEL


1.1. CADRE JURIDIQUE
1.1.1. Cadre juridique international
Le Cameroun, a adhéré ou ratifié un certain nombre de conventions, codes, protocoles et
accords internationaux pertinents pour le projet qui viennent renforcer les instruments
existant au niveau national. Le tableau ci-après présente certaines Conventions et
Protocoles internationaux.
Tableau 1 : Liste des conventions et protocoles pertinents ratifiés par le Cameroun
Statut du
Aspect Convention et objet
Cameroun
Convention cadre des Nations Unies sur les changements Ratifiée le
19/09/1994
Climatiques.
Objectif : stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre
dans L’atmosphère à un niveau minimal afin d’éviter les
interférences anthropogéniques avec le système climatique
(Ouverte à la signature : 9 Mai 1992, entrée en vigueur : 21 Mars
Changement
1994).
climatique
Le protocole de Kyoto. Signé le 11 décembre 1997 lors de la Ratifié en
3ème conférence annuelle de la Convention à Kyoto (COP 3), au 2002
Japon, il est entré en vigueur le 16 février 2005.
Objectif : Réduction des émissions de gaz à effet de serre, dans
le cadre de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les
Changements Climatiques.
La Convention de Vienne sur la protection de la couche
d'ozone, adoptée le 22 mars 1985, reconnait la nécessité
d’accroître la coopération internationale en vue de limiter les
risques que les activités humaines pouvaient faire courir à la
couche d'ozone. Cette convention ne contient aucun dispositif
contraignant, mais prévoit que des protocoles spécifiques
pourront lui être annexés.
Couche Objectif : Nécessité d’accroître la coopération internationale en Ratifiés le
d’ozone vue de limiter les risques que les activités humaines pouvaient 30/08/1989
faire courir à la couche d'ozone.
Le Protocole de Montréal.
Objectif : accord international visant à réduire et à terme
éliminer complètement les substances qui appauvrissent la
couche d'ozone. Il a été signé par 24 pays et par la Communauté
économique européenne le 16 septembre 1987 dans la ville de
Montréal, au Québec.

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RAPPORT DE LA NOTICE D´IMPACT ENVIRONNEMENTAL DU PROJET DE CONSTRUCTION D’UN CENTRE DE
FORMATION AUX METIERS DE LA MER (CFM) A BWAMBE ARRONDISSEMENT DE KRIBI Ier DEPARTEMENT DE
L’OCEAN, REGION DU SUD

Statut du
Aspect Convention et objet
Cameroun
La Convention de Bamako sur l’interdiction des déchets
dangereux en Afrique et le contrôle de leur mouvement
transfrontalier et la Convention de Bâle sur les déchets
toxiques et dangereux.
Déchets
Objectif : L’objectif est de protéger la santé des populations et Signée et
toxiques et
dangereux l’environnement des pays africains vis-à-vis du transit, du dépôt ratifiée en
et de la manipulation de déchets dangereux en provenance
d’autres pays. La convention vise aussi à améliorer et à assurer 1995
la gestion écologiquement rationnelle des déchets dangereux,
ainsi que la coopération des états africains impliqués.
Accord de Partenariat Volontaire FLGT entre le Cameroun et 2003
l’Union Européenne (APV-FLEGT)

Exploitation Objectif : Améliorer la gouvernance forestière du pays


des forêts exportateur de bois, dont le but est d’améliorer la gouvernance
forestière du pays et de s’assurer que le bois importé dans
l’union européenne remplit toutes les exigences réglementaires
du pays partenaire

1.1.2. Politique et Sauvegardes Opérationnelles de la Banque Africaine de


Développement (BAD)
Du fait de la nature, des caractéristiques, de l’envergure des travaux envisagés et les
risques environnementaux et sociaux identifiés, il est établi que la mise en œuvre du
projet déclenche certaines Politiques de Sauvegarde Opérationnelle (PSO) de la Banque
Africaine de Développement. Il s’agit du Système de Sauvegardes Intégré de la BAD.
Par conséquent, des instruments de sauvegardes environnementales et sociales
conformes aux dispositions législatives nationales en vigueur et en cohérence avec les
exigences de la Banque Africaine de Développement doivent être respectés. Il s’agit
notamment de :
 Sauvegarde opérationnelle 1-Evaluation environnementale et Sociale ;
 Sauvegarde opérationnelle 4- Prévention et contrôle de la pollution, gaz à effet de
serre, matières dangereuses et utilisation efficiente des ressources ;
 Sauvegarde opérationnelle 5- Conditions de travail, santé et sécurité ;
 Politique de la Banque en matière de genre (2001) ;
 Politique de diffusion et d’accès à l’information (2012) ;
 La politique de la Banque en matière de réduction de la pauvreté (2001) ;

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L’OCEAN, REGION DU SUD

 Procédures d’évaluation environnementale et sociale pour les opérations du


secteur public de la Banque (2014)
 Politique de la Banque en matière de population et stratégie mise en œuvre
(2002)
 Politique du secteur de l'énergie du Groupe de la BAD (2012).
1.1.3. Cadre juridique national
Au plan juridique national, la présente Notice d’Impact Environnemental (NIE) est
encadrée par un ensemble de textes de lois. Ce sont :
1.1.3.1. La constitution
 La loi N°96/ 06 du 18 janvier 1996 portant révision de la constitution du 2
juin 1972 garantit dès son préambule le droit de tous les citoyens à un
environnement sain comme suit : « Toute personne a droit à un environnement
sain. La protection de l’environnement est un devoir pour tous. L’Etat veille à la
défense et à la promotion de l’environnement ». C’est donc en conformité avec
elle que cette NIE est conduite et le promoteur prendra toutes les dispositions
pour mettre en œuvre le cahier de charge qui en découlera.
1.1.3.2. Textes relatifs à la gestion de l’environnement et le social
 La loi N° 96/12 du 5 août 1996 portant loi-cadre relative à la gestion de
l’environnement prescrit la réalisation de la NIE pour la construction d’un
centre de formation aux métiers de la mer.
 La loi N°2018/ 010 du 11 juillet 2018 régissant la formation professionnelle
au Cameroun et le décret N° 2020/ 2592/ CAB/PM DU 19 Juin 2020 fixant les
modalités de création, d'organisation et de fonctionnement des centres de
formation professionnelle et d'apprentissage définit le cadre juridique et donne
les grandes orientations de la formation professionnelle au Cameroun.
 La loi N°2010/ 002 du 13 avril 2010 portant protection et promotion des
personnes handicapées et son décret d’application n° 2018/ 6233/ PM du
23/ 07/ 2018 portant protection et promotion des personnes handicapées
précise les modalités d’accès et d’apprentissage dans les centres de formation
pour les handicapés. Elle définit les modalités d’exonération totale ou partielle
des frais pour les handicapés. En concertation avec le MINAS, le MINEFOP devra
définir les modalités de protection et de promotions des personnes handicapées
depuis l’accès au Centre jusqu’à la fin de la formation.
 La lettre circulaire conjointe N°002/ LCC/ MINMAP/ MINTP/ MINDHU/
MINAS du 16 juillet 2013 relative à la facilitation de l’accessibilité des
personnes handicapées ou à mobilité réduite dans l’environnement bâti et les
études architecturales pour la construction du centre devront se conformer aux
dispositions de cette circulaire

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FORMATION AUX METIERS DE LA MER (CFM) A BWAMBE ARRONDISSEMENT DE KRIBI Ier DEPARTEMENT DE
L’OCEAN, REGION DU SUD

 Le Décret N°2012/0882/PM du 27 mars 2012 fixant les fixe les modalités


d’exercice de certains compétences transférées par l’Etat aux communes en
matière d'environnement transfère aux communes le pouvoir d’élaborer les
stratégies et des documents afin de préserver l’environnement au niveau local.
 Décret N°2011/2583/PM du 23 août 2011 portant réglementation des
nuisances sonores et olfactives interdit la réalisation des activités ou des travaux
bruyants, gênant le voisinage au-delà des valeurs d’émission et périodes prévues
par l’organisme chargé de la normalisation et de la qualité. Au cours des travaux
de construction du centre, de même que pendant l’exploitation les mesures
doivent être prises pour respecter les dispositions de ce décret.
 Le Décret N°2013/0171/PM du 14 février 2013 fixant les modalités de
réalisation des études d’impact environnemental et social consacre la Notice
d’Impact Environnementale ;
 L’Arrêté n°0002/MINEPDED du 09 février 2016 définissant le canevas type
des termes de référence et le contenu de la NIE définit les différentes
catégories d’opération dont la réalisation est soumise à une NIE. Le contenu de la
présente NIE est conforme à la section 1 de cet arrêté et les procédures
d’élaboration et d’approbation vont se conformer aux prescriptions de la section
3.
1.1.3.3. Textes relatifs à la gestion des ressources naturelles
 La loi N°2013/003 du 18 avril 2013 régissant le patrimoine culturel au
Cameroun. Les terrassements et les fouilles à effectuer dans le cadre du projet
pourront être source des découvertes archéologiques accidentelles. La protection
de ces dernières devra se faire conformément aux dispositions de cette loi.
 La loi N°098/005 du 14 avril 1998 portant régime de l’eau. Ce texte est
évoqué dans cette étude car le projet va générer des déchets. Leur déversement
accidentel ou volontaire pourrait altérer la qualité des eaux de surface ou porter
atteinte à la santé publique ainsi qu’à la faune et à la flore aquatiques.
 La loi N° 94/01 du 20 janvier 1994 portant régime des forêts, de la faune et
de la pêche. L’article 16au titre II : Protection de la nature et de la biodiversité
stipule que la mise en œuvre de tout projet de développement susceptible
d'entraîner des perturbations du milieu naturel ou de l’environnement, est
subordonnée à une étude préalable d'impact sur l'environnement.
 Le décret N°2001/165/PM du 08 mai 2001 précisant les modalités de
protection des eaux de surface et des eaux souterraines contre la pollution.
Ce texte protège également les ressources en eau contre les déversements divers,
y compris ceux des biocarburants et des produits connexes.

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1.1.3.4. Textes relatifs au foncier


Les textes qui régissent le foncier et les domaines dans le cadre de cette étude sont :
 L’ordonnance N °74-1 du 06 juillet 1974 fixant le régime foncier et qui détermine
le cadre d’allocations des terres ;
 L’ordonnance N °74-2 du 06 juillet 1974 fixant le régime domanial ;
 Le décret N°76/165 du 27 avril 1976 fixant les conditions d’obtention du titre
foncier ;
 La loi N°19 du 26 novembre 1983 modifiant les dispositions d’application de
l’article 5 de l’ordonnance N°74-1 du 06 juillet 1974 fixant le régime foncier ;
 Le Décret N°84/311 du 22 mai 1984 portant modalités d’application de la loi
N°80/22 du 14 juillet 1980 portant répression des atteintes à la propriété
foncière ;
1.1.3.5. Textes relatifs au travail
 Loi N° 92/007 du 14 août 1992, portant Code du Travail. Selon l’article 2 (1),
le droit au travail est reconnu à chaque citoyen comme un droit fondamental.
L'État doit tout mettre en œuvre pour l'aider à trouver un emploi et à le conserver
lorsqu'il l'a obtenu.
 Le décret N° 2014/0611/PM du 24 mars 2014 fixant les conditions de
recours et d’application des approches à haute intensité de main d’œuvre
(HIMO) ;
 Le décret N°2014/2217/PM du 24 Juillet 2014 portant revalorisation du
Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG). Par ce texte, le SMIG est fixé à
trente-six mille deux cent soixante-dix (36 270) francs CFA par mois sur toute l’étendue
du territoire national, quelle que soit la branche d’activité.
 L’ordonnance n° 73/17 du 22 Mai 1973 portant organisation de l'assurance
sociale. Dans le cadre du présent projet, ce texte va être la référence en matière
de traitement de la situation socio professionnelles de l’ensemble des personnes
retenues pour effectuer un travail précis.
 La Convention Collective Nationale des entreprises du secteur des
bâtiments, des travaux publics et des activités annexes du 24 juillet 2008.
1.1.3.6. Textes relatifs de la santé et la sécurité sur les lieux de travail
 L’arrêté N°039/MTPS/IMT, du 26 novembre 1984 fixant les mesures
générales d'hygiène et de sécurité sur les lieux de travail ;
 La loi N° 96/03 du 04 janvier 1996 portant loi-cadre relative à la santé ;

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L’OCEAN, REGION DU SUD

 La loi No 77-11 du 13 juillet 1977 portant réparation et prévention des


accidents du travail et des maladies professionnelles, modifiée par la loi N°
80-05 du 14 juillet 1980;
 L’arrêté N° 039/MTPS /IMT du 26 novembre 1984 fixant les mesures
Générales d'hygiène et de sécurité sur les lieux de travail.
1.2. CADRE INSTITUTIONNEL
 Ministère de l’environnement, de la protection de la nature et du développement
durable (MINEPDED) à travers DDEPDED examine les TDR et le rapport de la MIE
avant l’approbation par le Maire de Kribi 1er et fait le suivi conjoint de la mise en
œuvre du cahier des charges environnementales ;
 Ministère de l’emploi et de la formation professionnelle (MINEFOP) est le Maître
d’ouvrage de ce projet. Il intervient à travers le Projet d’Appui à la Promotion de
l’Entreprenariat, l’Amélioration des Compétences et la Compétitivité dans les
secteurs BTP-Transports-Energie (PEACC).
 Ministère des domaines, du cadastre et des affaires foncières (MINDCAF)
interviendra dans le projet pour la sécurisation du site qui a été accordée par la
mairie pour la construction du centre.
 Le Ministère des Travaux Publics (MINTP) en tant que responsable de la
supervision et du contrôle technique de la construction des bâtiments publics,
pourra intervenir à travers la délégation départementale des travaux publics de
l’Océan, soit comme Maître d’œuvre ou Ingénieur de Marché dans la Maîtrise
d’œuvre des travaux de construction du centre.
 Le Ministère des affaires Sociales (MINAS) assurera la liaison avec les autres
institutions dans le cadre de l’implémentation des objectifs de la politique de la
nation en matière de prévention et d’assistance sociale lors de la mise en œuvre
du projet dans toutes ses phases.
 La Commune de Kribi 1er intervient dans toute la procédure d’élaboration et de la
validation de la NIE jusqu’à la délivrance de l’attestation de conformité
environnementale.
1.3. CADRE POLITIQUE
Plusieurs instruments politiques actuellement mis en œuvre par le Cameroun sur les
plans de l’environnement et de la formation professionnelle auront une influence
indéniable dans la mise en œuvre du projet. Il s’agit :
1.3.1. Le plan National de Gestion de l’environnement (PGNE)
Elaboré en 1996, l’objectif du PNGE est de doter le Cameroun d'un instrument fiable et
efficace de gestion rationnelle des ressources naturelles en vue d'un développement
durable et de l'amélioration du cadre de vie des populations. L’élaboration de la NIE est
la mise en œuvre de cette politique.

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1.3.2. Programme National de Sensibilisation et d’Education en matière


d’Environnement (PNSEE)
Le PNSEE vise trois objectifs :
 Les objectifs conatifs : l’acquisition de nouveaux comportements qui permettent
aux citoyens de participer activement aux mesures de protection de
l’environnement ;
 Les objectifs cognitifs : l’acquisition des connaissances, la modification des
connaissances et la compréhension des problèmes de l’environnement ;
 Les objectifs affectifs : l’acquisition d’attitudes nouvelles de responsabilité
envers la nature ainsi qu’une éthique de solidarité.
1.3.3. La stratégie nationale de Gestion des Déchets (SNGD)
L’objectif global de la Stratégie Nationale de Gestion des déchets est d'améliorer le cadre
de vie des populations par une gestion efficiente des déchets produits sur le territoire
national. Les objectifs spécifiques liés à la présente Stratégie sont :
a. Améliorer l'accès au service de pré collecte et de collecte des déchets dans les
agglomérations ;
b. Améliorer la gestion des déchets par la promotion des méthodes appropriées de
traitement des déchets, de recyclage et de valorisation ;
c. Mettre en place un système durable de gestion des déchets dangereux produits par les
ménages, les entreprises et les établissements de santé ;
d. Promouvoir les mesures incitatives en vue de susciter l’engagement volontaire des
parties prenantes à la gestion efficiente des déchets ;
e. Promouvoir et renforcer la coopération internationale dans la gestion des
mouvements transfrontières des déchets dangereux

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CHAPITRE 2. : DESCRIPTION DE L’ENVIRONNEMENT INITIAL


DU SITE
2.1. MILIEU PHYSIQUE
2.1.1. Climat
Le projet est localisé dans la grande région méridionale et appartient au plateau sud
camerounais avec une altitude comprise entre 0 et 300 mètres.
Le climat est de type équatorial côtier. Il est déterminé par la dynamique de convergence
intertropicale et reçoit du côté sud-ouest la mousson guinéenne qui influence fortement
l’humidité de l’air et la pluviométrie dans la région. Il est caractérisé par quatre saisons ;
deux saisons sèches et deux saisons de pluies. On enregistre les plus grandes quantités
des pluies pendant la grande saison des pluies au moins 400 mm d’eau par mois avec un
pic au mois de septembre (590 mm d’eau). On distingue donc les différentes saisons
suivantes :
- Une grande saison sèche de décembre à février ;
- Une petite saison de pluie de mars à juin ;
- Une petite saison sèche de juin à juillet ;
- Une grande saison de pluie d’août à novembre.
La température moyenne de l’air dans la zone est de l’ordre de 25°C ; celle-ci augmente
régulièrement et atteint 27°C en saison sèche en mars. La température moyenne
minimale tourne autour de 23,4°C avec un maximum mensuel de l’ordre de 32,5°C.
L’humidité relative moyenne annuelle est de 81%.
2.1.2. Relief et sols
Le projet est situé dans la plaine côtière partant de l’océan atlantique vers le continent.
La topographie générale est faite des petites collines et des vallées de faible envergure.
L’altitude est d’environ 100 m au-dessus de la mer.
2.1.3. Hydrographie
Le réseau hydrologique est abondant par la présence des petits cours d’eau. On
dénombre également des cours d’eau saisonniers qui laissent des ravinements. Le fleuve
Lobé passe derrière les habitations et constitue un site touristique dans la zone avec ses
chutes qui se jettent dans l’océan atlantique.
2.1.4. Qualité de l’air
La qualité de l’air est bonne car le projet est situé en pleine forêt. L’air est également frais
sur le site du projet car se situant loin des agglomérations.

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2.1.5. Bruits
L’ambiance sonore sur site est marquée essentiellement par les cris et chants d’oiseaux.
On note néanmoins le vrombissement lointain des véhicules surtout gros porteurs qui
circulent sur l’autoroute Lolabé-Kribi.
2.2. MILIEU BIOLOGIQUE
2.2.1. Flore
Le projet se trouve dans la zone péri-urbaine où on peut encore observer une forêt
secondaire constituée d’espèces mixtes semi-caducifoliées. Le site du projet est occupé
par les jachères et une forêt secondaire très jeune, ne renfermant pratiquement pas
d’arbres, mais beaucoup d’arbustes.
2.2.2. Faune
La faune sauvage est inexistante dans la zone du projet mais on peut distinguer les petits
ruminants, les rongeurs, les serpents et certaines espèces d’oiseaux.
2.3. ENVIRONNEMENT SOCIOECONMIQUE
2.3.1. Population
Le quartier BWAMBE est composé des peuples autochtones Mabi et des allogènes qui
sont aussi en grand nombre. La construction du Port Autonome de Kribi a également
causé l’installation d’une importante population qui y travaille ainsi que dans les
entreprises construites dans le Complexe Industrialo-Portuaire de Kribi. Ces populations
vivent en harmonie avec des occupations diverses.
2.3.2. Activités des populations
 L’agriculture
Elle est pratiquée non loin des habitations pour l’autoconsommation et l’excédent est
vendu localement.
 La pêche
Elle se pratique le plus souvent par les autochtones dans le fleuve Lobé et en mer. C’est
une pêche qui sert à l’autoconsommation et à la commercialisation. On utilise des
pirogues, des nasses, des filets, des cannes à pêche etc.
 Le commerce
On compte des petits commerces pour la vente des produits de première nécessité. Les
populations se ravitaillent dans les grands marchés de Kribi.
 L’élevage
C’est un élevage de subsistance comme le poulet, les chèvres, les canards et les porcs.

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2.3.3. Infrastructures
 Infrastructures routières
La nationale relie Kribi à Campo. C’est également la voie d’accès pour relier le Port
Autonome de Kribi. Le site se trouve à proximité de l’autoroute Lolabé-Kribi.

Photo 1 : L’autoroute Edéa-Kribi-Lolabé à quelques encablures du site

 Infrastructures sanitaires
La zone du projet est couverte par le Centre Médical d’Arrondissement de Kribi Ier.
 Infrastructures scolaires
Les élèves du quartier BWAMBE fréquentent à l’école publique de ce quartier et au lycée
de Grand Batanga. On dénombre également un établissement privé secondaire.
 Infrastructures économiques
Dans la zone, on dénombre des hôtels pour l’accueil des touristes, un Centre de Visite
Technique pour véhicules et la proximité avec les chutes de la Lobé.
2.3.4. Aspects humains et socioculturels
La population de Kribi 1er est cosmopolite. Pour des raisons liées à son attraction
touristique, elle a connu une évolution très rapide. Le Rapport du 3e Recensement
Général de la Population et de l’Habitat de novembre 2005 publié en 2010 par le Bureau
Central du Recensement et des Etudes de la Populations présente la Commune de Kribi
1er avec une population estimée à environ 29 886 habitants.
Par contre, si l’on s’en tient aux estimations de la Commune dans le compte administratif
de 2016, la Commune de Kribi 1er compte près de 22 700 âmes dont environ 16 809

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dans l’espace urbain et 5 891 habitants dans les villages. Une densité de population
d’environ 214 hbts/ km².
Outre les pygmées qui sont les premiers habitants de la Région du Sud et qui par la suite
se sont retrouvés dans les petits hameaux dans la forêt desquels ils sont aujourd’hui
bousculés par la construction du complexe industrialo portuaire, deux ethnies, les
Batanga et les Mabi constituent la population autochtone de la localité. Les Ndowé (les
Benga, les Avendjié), (Banoho, Bapuku, Batangabanda…), les Mvae, les Ewondo, Bassa,
Boulou, Ngoumba et Fang, tous originaires du Département de l’Océan, cohabitent.
On y retrouve également les autres ressortissants des quatre coins du pays dont, les
Bamilekés, les anglophones et même des nordistes venus pour la plupart à la poursuite
des opportunités économiques qu’offre la ville. Par ailleurs, nous avons les populations
des pays étrangers, touristes attirées par la cité balnéaire.
2.3.5. Aspect genre
Il existe au sein de la Commune de Kribi 1er, des normes culturelles qui relèguent les
femmes au second rang par rapport aux hommes. Ces normes étant aujourd’hui
fragilisées, la tendance de la parité homme/ femme est moins irréaliste. En effet, les
femmes au sein de la Commune sont de moins en moins marginalisées par rapport aux
hommes. Plusieurs mécanismes mis en place par l’Etat, à travers la délégation
départementale spécialisé sur la question, et les organisations de la société civile, ont
contribué à inverser la tendance qui a longtemps retardé l’épanouissement de la femme
et de la jeune fille à Kribi 1er. Cependant, un problème persiste, celui de la difficulté liée à
l’encadrement de la femme rurale. Ce problème est causé par l’absence de dialogue ; le
faible pouvoir économique de la femme ; la faible représentativité et participation de la
femme dans les instances politiques et du développement (prise en compte de leurs
intérêts) ; l’ignorance des droits de la famille ; la sous scolarisation de la jeune fille ; la
surcharge des travaux ménagers ; le fort attachement à la tradition/Poids culturel ;
l’insuffisance de matériel dans le centre de promotion de la femme et de la famille.
2.3.6. Handicap et vulnérabilité
Les populations autochtones vulnérables recensées dans la Commune de Lokoundjé
sont : les pygmées, les autres populations vulnérables parmi lesquelles les handicapées,
les aveugles et mal voyants, les orphelins ainsi que les personnes du troisième âge sont
présents dans la Commune.
2.3.7. Aspects socioculturels
La Commune de Kribi 1er compte un centre urbain composé de 10 quartiers et 11
villages, tout ceci à l’intérieur de 03 chefferies de groupement. A la tête de ces
groupements on retrouve un chef (1er ou 2e degré) qui supervise les activités des chefs
de villages (3e degré généralement). À côté de ces chefs, on note la présence d’un conseil
de notable ou des sages, le chef de famille, un représentant légal choisit par le chef.
Comme chez les Ewondos, la succession au trône est héréditaire. Toutefois, le conseil de

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sage peut choisir en cas de non désignation du successeur du chef décédé. Le chef
désigne au sein du conseil, un notable qui le représente en cas d’absence ou
d’empêchement. Il peut de manière unilatérale mettre fin à ses fonctions. Tous ces
acteurs chargés de l’encadrement traditionnel des populations, apportent leur
contribution à l’administration locale dans la gestion des affaires de la cité.
Cependant, un problème crucial est relevé dans le secteur de l’administration locale des
communautés. Il s’agit du faible respect de l’autorité traditionnelle, causé par la
contestation de la chefferie, l’irresponsabilité des chefs et le non-respect des chefs par la
population avec pour effets les conflits entre les populations et l’anarchie.
La Commune d’Arrondissement de Kribi 1er est multiconfessionnelle. En effet, certaines
populations animistes (Peuples autochtones) sont attachées aux rites traditionnels qui
côtoient allègrement les religions séculaires que sont le catholicisme, le protestantisme
et l’islam. Toutefois, on y dénombre plusieurs dénominations religieuses dont plusieurs
se recrutent parmi les églises réformées et les églises nouvelles ou réveillées.

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CHAPITRE 3. : DESCRIPTION DU PROJET


Ce chapitre localise géographiquement le projet et décrit ses composantes ainsi que les
activités qui concourent à sa mise en œuvre
3.1. PRESENTATION GENERALE
Le projet de Construction d’un centre de formation aux métiers (CFM) de la mer
comprend la construction de bâtiments plein pied (ateliers), d’un bâtiment R+3 et
l’équipement de ces derniers.
Tableau 2 : Spécialités et effectifs des apprenants projetés au CFMM
Métiers / Formation Initiale Capacité d’accueil année 1
Pilote 30
Contrôleurs et Techniciens de transport
30
maritime
Consignataire de navire 30
Lamaneur 30
Grutier 30
Agent Maritime 30
Commissionnaire de transport 30
Acconnier 30
Courtier maritime (conducteur en douane) 30
Remorqueur (amarrage/démarrage des navires
30
escalant dans un port)
Réparateur des conteneurs 30
Courtier d’Assurances Maritimes 30
Stockiste 30
Mécanicien 30
Accoreur 30
Surveillant des travaux 30
Dessinateur d’études 30
Electricien 30
Contrôleur de la circulation maritime 30
Conducteurs d’engins 30

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FORMATION AUX METIERS DE LA MER (CFM) A BWAMBE ARRONDISSEMENT DE KRIBI Ier DEPARTEMENT DE
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Spécialité Formation Continue


Officier de port (réservé aux officiers de la
15
marine marchande et navigante)
Expert Maritime (consultant) 15
Officier Port 15
Chef de quai 15
Armateur 15
TOTAL 675

La formation initiale sont des filières et des spécialités de formation initiale en priorité
pour les jeunes, notamment chercheurs d’emploi, de niveau minimum à la 4ème année
(BEPC) d’enseignement général ou 4ième année (CAP) d’enseignement technique pour
la formation d’ouvrier qualifiés et, de niveau 1ère /Tle pour la formation de techniciens
qualifiés. La formation initiale pourra également être accessible à des jeunes ayant déjà
une expérience professionnelle et qui pourront justifier du niveau suffisant. Les durées
de formation initiale seraient de 6 mois à 3 ans en fonction de la filière ou de la
spécialité.
La formation continue sont celles, qui seront ouverts aux ouvriers et techniciens en
activité professionnelle. La formation sera organisée sous forme de modules courts de 5
à 10 jours. Elle sera dispensée au centre de formation ou au sein des entreprises
bénéficiaires (modalités de type intra-entreprises ou intra-entreprises). Les centres
élaboreront un catalogue de formations qui seront facturées aux entreprises.
3.2. DESCRIPTION DETAILLEE DES INFRASTRUCTURES
Au stade actuel de conception du projet, les plans architecturaux ne sont pas encore
disponibles. Les premières études APS sont en cours d’élaboration. De manière
spécifique la conception le CFM devra disposer de locaux administratifs, des salles de
formation, des ateliers pratiques de moyenne et grande taille, d’une aire de manœuvre,
de salles des formateurs, d’un bloc sanitaire, des logements d’astreint. La superficie
totale à prévoir est d’environ 4 200 m² pour ces infrastructures.
Chaque atelier comprend un espace principal dans lequel sont implantés les machines-
outils, les systèmes et les équipements industriels à usage pédagogique, un espace muni
de tables et chaises déplaçables pour apporter un complément théorique au cours d’une
séquence pratique, un magasin d’outillage et de consommables, un bureau des
formateurs.
La salle de formation banalisée du centre, doit contenir des tables, chaises, tableau pour
au moins 16 places et être d’une surface de ± 40 m².

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FORMATION AUX METIERS DE LA MER (CFM) A BWAMBE ARRONDISSEMENT DE KRIBI Ier DEPARTEMENT DE
L’OCEAN, REGION DU SUD

Une salle de formateurs par pôle de 50 m².


Chaque pôle bénéficie de sanitaires (toilettes et lavabos) de 16 m² et d’une surface de
circulation d’environ 48 m².
Les locaux administratifs sont composés : d’un espace d’accueil - attente, de 5 bureaux
administratifs équipés d’informatique, téléphone, …, de deux salles de réunion, d’un local
technique (reprographie, serveur, onduleur et autocommutateur téléphonique, …) d’une
salle multimédia ou CDI, de sanitaires, etc.
Ces éléments doivent pouvoir être confirmés ou ajustés au cours des études techniques
et architecturales.
Il est à noter que la proposition des plans architecturaux des bâtiments devra
prendre en compte le volet handicap et personnes socialement vulnérables (PSV).
3.3. LOCALISATION DU PROJET
Le site devant abriter le sous projet relatif à la mise en place d’un Centre de Formation
aux Métiers de la Mer (CFM) à Kribi 1er se trouve le quartier Bwambè à environ sept
kilomètres du centre urbain, dans l’arrondissement de Kribi 1er, département de l’Océan,
Région du Sud. Il est encore en friche et accessible par une voie tertiaire non bitumée et
on peut distinguer quelques constructions isolées en matériaux provisoires.

POINTS GÉOGRAPHIQUES
X 601502 m
Y 319093 m

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Figure 1 : Carte de localisation du projet

3.4. SITUATION FONCIERE


La Mairie de Kribi 1er a octroyé un site de 02 hectares dans le lotissement de Madame
KALAL Yvette Jeannot objet du titre foncier N°7666/OCEAN. Cette attribution a fait
l’objet de l’arrêté municipal N°001/AM/CAK 1er/CAB/2022 portant attribution d’un lot
de deux (02) hectares à Bwambè au profit du projet PEACC pour la construction d’un
Centre de formation dans la commune d’arrondissement de Kribi 1er, Département de
l’Océan, Région du Sud (Voir annexe 4). La photo suivante montre l’état actuel du site

Photo 2 : Vues partielles du site de CFM de la mer de Bwambè (Cliché Teicheugang, octobre 2022)

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3.5. DESCRIPTION DES ACTIVITES DU PROJET


De façon générique, la réalisation des projets de construction de bâtiments se fait en
deux étapes majeures à savoir les activités de pré-construction et les activités de
construction proprement dite. De ce fait, les activités du projet peuvent subdivisées en
quatre phases à savoir :
- La phase de pré-construction
- La phase de construction
- La phase d’exploitation
- La phase d’abandon éventuel de l’unité
3.5.1. Phase de pré-construction
La phase de pré-construction comprend les activités suivantes :
- Acquisition et sécurisation du site
- Etudes techniques
L’acquisition du site comprend toutes les procédures qui vont jusqu’à la sécurisation
par l’obtention d’un titre foncier.
Les études techniques comprennent les études architecturales dans ces différentes
phases (APS et APD), les études topographiques, géotechniques, environnementales, etc.
3.5.2. Phase de construction
La phase des travaux comprend :
- Installation de chantier : (amenée du matériel, aménagement de la base vie de
l’entreprise, recrutement de la main d’œuvre, création des aires de stockage, aires
de préfabrication, clôture, etc.) ;
- Terrassement, mise en forme des plates formes et fouille des fondations ;
- Transport des matériaux et autres intrants ;
- Production et gestion des déchets et effluents ;
- Construction de la superstructure des différents bâtiments (fondation, mur,
charpente et toit) ;
- Finition ;
- Travaux d’assainissement (eaux usées et eaux pluviales) ;
- Mise en place de la voirie et des réseaux divers (voies de circulation, canalisation
d’eau potable, communication, réseau électrique, etc.) ;
- Mise en œuvre des équipements paysagers ;
- Acquisition et installation des équipement de fonctionnement (dispositif de lutte
contre les incendies, climatiseurs, bureau, chaises, ordinateurs, imprimante et
consommables, matériels d’ateliers, etc.) ;
- Remise en état de la base de l’entreprise et repli du matériel.

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3.5.3. Phase d’exploitation


La phase d’exploitation sous-entend la période à partir de laquelle le centre de formation
sera opérationnel. Les activités de cette phase comprennent les activités administratives
(recrutement des apprenants, recrutement/affectation du personnel, le fonctionnement
du service, etc.) et la maintenance des infrastructures et équipements.
La maintenance comprend l’ensemble des opérations destinées à l'entretien, aux
vérifications et réparations des installations et équipements du centre. Les domaines
d’intervention concernent l’électricité, la climatisation, la menuiserie, la maçonnerie la
plomberie et l’informatique etc.
3.5.4. Phase d’abandon éventuel de l’unité
En cas d’abandon éventuel du projet, les bâtiments seront affectés pour d’autres
utilisations. Les machines en bon état seront récupérées pour la réutilisation alors celles
défectueuses feront l’objet d’une valorisation par un prestataire agréé du Ministère de
l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable.
3.5.5. Equipements
Les équipements mécaniques nécessaires pour la mise en œuvre du projet sont
constitués d’engins lourds (Bulldozer, Pelle excavatrice, Pelle chargeuse, Tractopelle,
Compacteur, bétonnière, groupes électrogènes, appareils élévateurs, etc.) et des camions
pour les transports divers.
3.5.6. Déchets et nuisances générés
Au regard de la diversité des activités du projet de construction du CFMM de Bwambè et
la nature des intrants nécessaires pour sa mise en œuvre, plusieurs types de déchets
peuvent être identifiés. Le tableau suivant donne la typologie des déchets en quatre
catégories et en fonction des phases du projet
Tableau 3 : Typologie des déchets qui seront produits
Catégories Type de déchets
Déchets banals (DB) ; Bois, plastics, papier/carton, métaux ferreux et non
ferreux, résidus de végétaux, ordures ménagères
Déchets inertes (DI) ; Gravats issus de démolition, Béton séché, les terres
issus des terrassements, les gravats – carrelage, briques,
enduit sec.
Déchets toxiques et/ou - Peintures, vernis, aérosols, emballages souillés,
dangereux/ Déchets goudron, solvants, huiles, colles, etc.) ;
industriels spéciaux (DIS) - Câbles en acier, pièces mécaniques usés (véhicules,
engins, générateurs, pneus usagés, pièces usagées etc.)
Déchets électroniques et - Équipement d'échange thermique ;
électroménagers (D3E) - Écrans, moniteurs et équipements ;
- Lampes ;
- Equipements informatiques et de télécommunications
- Cartouches d’impression

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CHAPITRE 4. : ENQUETES DE VOISINAGE


Cette section développe l’enquête de voisinage. Elle présente la méthodologie adoptée
pour l’enquête de voisinage, l’identification des différentes parties prenantes impliquées
et enfin son déroulement avec les résultats.
4.1. INTRODUCTION
Conformément à l’arrêté n°00002/MINEPDED du 08 février 2016 définissant le canevas
type des termes de référence et le contenu de la notice d’impact environnemental, il est
prescrit en son article 4 qu’une enquête de voisinage doit être organisée. Il s’agit entre
autres des concertations le promoteur du projet et les populations. Ces enquêtes visaient
les objectifs suivants :
- Expliquer le projet aux différentes parties prenantes afin de leur permettre de
mieux s’imprégner du projet et d’avoir une meilleure compréhension de ses
impacts ;
- Permettre aux parties prenantes de s’exprimer, de faire part de leurs
préoccupations, de leurs appréhensions et de leurs attentes vis-à-vis du projet ;
- Anticiper sur les problèmes futurs que pourrait entrainer le projet et y trouver
précocement des solutions en intégrant le point de vue des populations ;
- Recueillir les informations pertinentes à prendre en compte dans la conduite de
l’étude ;
- Compléter l’identification des impacts du projet et envisager avec les parties
intéressées les mesures d’atténuation et de compensation efficientes et adaptées
au contexte local.
4.2. DEROULEMNT DE L’ENQUETE
Ladite enquête s’est faite durant une concertation avec les populations riveraines du
projet. Elle a consisté à une réunion de groupe à la chefferie de Bwambè suivis des
rencontres individuelles
Cette concertation a permis aux populations d’avoir une idée exacte du projet et des
impacts potentiels. Les opportunités ont été présentées entre autres sur
l’approvisionnement local bois débités, la construction d’un forage, l’installation des
lampadaires et le recrutement de la main d’œuvre locale.
Il ressort de ces entretiens les attentes suivantes :
 La demande de la main d’œuvre locale pendant la phase de construction ;
 L’accès facile des locaux dans le Centre de Formation aux Métiers de la Mer ;
 Le bitumage de la voie d’accès ;
 La diversification des offres de formation ;
 L’aménagement d’un espace commercial à proximité du site ;

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 La facilitation d’accès aux peuples autochtones et aux personnes


vulnérables.
Les craintes suivantes ont été enregistrées :
 Les risques de conflits fonciers
 Les risques d’accident de travail
 Les risques de contamination des IST/VIH/SIDA
A chacune de ces préoccupations les solutions idoines ont toujours été apportées par le
consultant à savoir respectivement :
 La parcelle de deux hectares de terrain allouée au projet est issue du
lotissement de Mme KALAL Yvette Jeannet et conformément aux conditions
prévues dans le cahier de charges dudit lotissement et dont le risque de
conflits fonciers est écarté ;
 Les prescriptions seront faites dans le cahier de charges de la présente NIE
pour limiter voire enrayer les risques d’accident pendant les travaux ;
 Le projet travaillera avec les structures compétentes du ministère de la
santé pour lutter contre la contamination des IST/VIH surtout en phase de
fonctionnement où des mesures spéciales seront préconisées pour protéger
les apprenants.

Photo 3 : Visite du site du projet avec le DDEFOP de l’Océan et un cadre de la Mairie de Kribi 1er (Cliché
Teicheugang, octobre 2022)

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CHAPITRE 5. : IDENTIFICATION ET ANALYSE DES POTENTIELS


IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX DU PROJET
Ce chapitre en première partie identifie les effets du projet sur l’environnement et le
tissu social de son site d’implantation. Dans sa seconde partie, il analyse ces impacts
environnementaux potentiels.
5.1. APPROCHE
Dans cette section, une analyse des différents impacts potentiels des activités du projet
est présentée. Cette analyse comprend l’identification, la caractérisation et l’évaluation
de l’importance absolue des impacts. Ensuite ces impacts sont décrits et les mesures
environnementales proposées. Enfin une synthèse des principaux impacts est présentée.
La démarche a consisté dans un premier temps à identifier toutes les composantes du
milieu susceptibles de recevoir une répercussion du projet. Dans un deuxième temps,
toutes les activités prévues dans la construction et le fonctionnement du centre ont été
inventoriées.
- Nature de l’impact
La nature de l’impact désigne son caractère positif ou négatif.
- Interaction
Elle donne la relation entre le projet et l’impact. Elle peut être directe ou indirecte. Un
impact est direct lorsqu’il est directement causé par le projet. Dans le cas contraire il est
indirect.
- Durée de l’impact
La durée donne une idée du temps de la manifestation de l’impact considéré. Elle peut
être temporaire, moyenne ou longue. La durée est temporaire lorsque la perturbation est
bien circonscrite dans le temps et s’arrête avec la fin des activités source d’impact.
La durée est moyenne lorsque la perturbation se prolonge après la fin des activités sur
un temps relativement court. Tandis que la durée est longue lorsque la perturbation va
au-delà de cinq ans et se prolonge même après la fin du projet.
- Portée de l’impact
L’étendue donne une idée de la dimension spatiale de l’impact considéré. Elle peut être
ponctuelle, locale ou régionale.
L’étendue est ponctuelle quand l’impact touche une zone bien circonscrite, de faible
superficie ou très peu d’individus. L’étendue est locale si la perturbation touche une zone
plus ou moins vaste alors qu’une étendue est régionale lorsque la perturbation touche de
vastes territoires ou des communautés importantes.
- Intensité de l’impact
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L’intensité tient compte du degré de sensibilité ou de vulnérabilité de la composante


affectée. Elle peut être faible, moyenne ou forte. Un impact est de faible intensité s’il
altère ou améliore de façon peu perceptible un ou plusieurs éléments environnementaux
sans modifier significativement leur utilisation, caractéristique ou leur qualité. Un
impact d’intensité moyenne modifie positivement ou négativement un ou deux éléments
et en réduit ou en augmente légèrement l’utilisation. Un impact de forte intensité altère
ou améliore de façon significative un ou plusieurs éléments environnementaux
remettant en cause leur intégrité ou diminuant considérablement leur utilisation ou leur
qualité.
- Cumulativité
C’est le caractère cumulatif de l’impact. Un impact est dit cumulatif lorsqu’il se manifeste
sur le terrain du fait de la réalisation des autres projets.
- Réversibilité
C’est la possibilité à un élément de l’environnement affecté de devenir à son état initial
même dans le temps.
- Valeur
C’est l’importance qu’on donne à la composante affectée. Elle peut être scientifique,
juridique, économique ou socio culturelle.
Tableau 4 : Paramètre de caractérisation des impacts
Critère de Valeur de Critère de Valeur de
caractérisation caractérisation caractérisation caractérisation
Nature Positif (P) Interaction Directe (D)
Négatif (N) Indirecte (I)
Durée Court terme (Ct) Portée Régionale ®
Moyen terme (Mt) Locale (L)
Long terme (Lt) Ponctuelle (P)
Intensité Haute (H) Importance Majeure (Ma)
Moyenne (M) Moyenne (Mo)
Basse (B) Mineure (Mi)

Les mesures environnementales :


Les mesures environnementales envisagées dans le cadre du projet sont de trois ordres :
- Les mesures de prévention ou d’atténuation des impacts négatifs qui sont
destinés à prévenir la survenance d’un impact négatif. Elles se fondent sur le

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principe selon lequel « prévenir vaut mieux que guérir ». Ces mesures
permettent de réduire les impacts à un niveau acceptable.
- Les mesures de bonification des impacts positifs. Il s’agit de proposer les
mesures permettant de maximiser ou d’amplifier les avantages tirés du
projet.
- Les mesures d’accompagnement et de compensation. Il s’agit des mesures
nécessaires pour intéresser, motiver et susciter l’adhésion des populations
au projet. En général, ces mesures viennent compenser les impacts
résiduels négatifs du projet et portent essentiellement sur l’appui à la
résolution de certains problèmes des populations.
5.2. IDENTIFICATION ET INTERACTIONS DU PROJET AVEC COMPOSANTES
VALORISEES DE L’ENVIRONNEMENT
La mise en corrélation des activités associées au projet avec les éléments de
l’environnement a permis d’identifier les interactions possibles pouvant découler de la
mise en œuvre du projet.
La matrice de Léopold traduit cette interaction des activités du projet avec les
composantes de l’environnement.
Les activités source d’impacts associées au projet sont :
- Terrassement et préparation du site ;
- Amenée du matériel ;
- Travaux d’infrastructures (fondation, poteaux, élévation des murs,…) ;
- Recrutement de la main d’œuvre ;
- Gestion des déchets ;
- Fonctionnement du projet
Les récepteurs de l’environnement pris en compte sont :
 Pour le milieu physique : l’air, le sol, l’eau ;
 Pour le milieu biologique : la faune, la flore ;
 Pour le milieu socioéconomique : l’emploi, la santé, l’économie et la sécurité

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Tableau 5 : Matrice des interactions des activités du projet avec les composantes de l’environnement
PHASE ACTIVITES MILIEU

Physique Biologique Humain

Air Sol Eau Faune Flore Economie Santé Emploi Sécurité

Installation Terrassement et préparation du site x x x x x x

Amenée du matériel x x x x

Construction Travaux d’infrastructure x x x x x

Recrutement de la main d’œuvre x x

Exploitation Activités d’entretien x x x x x x x

Gestion des déchets x x x x x x x

Fonctionnement du projet x x x x x x x

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5.3. DESCRIPTION, CARACTERISATION, EVALUATION DES IMPACTS ET


MESURES
5.3.1. Impacts négatifs en phase de construction
5.3.1.1. Pollution de l’air
Causes et manifestations
La pollution de l’air par les poussières est spécifique à la phase des travaux et
d’exploitation du Centre de Formation aux Métiers de la Mer. Elle sera beaucoup
observée durant l’amenée du matériel, lors de la manipulation du ciment, du transport
des matériaux et du personnel.
Comme manifestation, les ouvriers vont inspirer de l’air chargé de poussière et des fines
particules de ciment avec pour conséquence pour leur santé des maladies respiratoires
et oculaires. On notera lors du passage répété des véhicules les nuages de poussières en
saison sèche, ce qui affectera les populations riveraines situées le long du tronçon vers le
site.
Caractérisation et évaluation
La pollution de l’air par les poussières et les particules fines de ciment est un impact
négatif d’interaction directe. Il s’agit d’un impact d’ampleur basse suivant le degré
d’exposition des manutentionnaires de ciment et la vitesse des camions de transport. La
portée est locale car limitée à quelques points de manutention et à une durée à long
terme. Il en résulte un impact d’importance absolue moyenne.
Mesure d’atténuation
Il conviendra de doter systématiquement les manutentionnaires et les ouvriers exposés
des cache-nez et des équipements de protection individuelle (EPI) et de limiter la vitesse
des camions à la traversée des villages à 30 km/h.
Coût de la mesure
1 500 000 FCFA pour l’achat des EPI
5.3.1.2. Pollution des sols
Causes et manifestations
La pollution des sols lors de l’exécution du projet provient principalement de
l’installation des machines, du déversement involontaire des déchets solides, liquides et
du béton.
Ces impacts se manifestent à diverses phases du projet. Durant la phase d’implantation,
le déversement incontrôlé du béton, les sacs de ciment vides et les rebuts de ferraille
seront susceptibles de contaminer le sol.
Caractérisation et évaluation

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Au regard de la dimension du projet, c’est un impact de nature négative avec une


interaction directe, d’ampleur faible, sa portée est locale étant donné que ces nuisances
de nature à affecter les riverains. Compte tenu du fait que ces effets d’une telle pollution
peuvent s’étaler dans le temps, il est de moyen terme et son importance absolue a été
évaluée moyenne.
Mesures d’atténuation
- Respecter les procédures de travail lors de la préparation du béton ;
- Définir et respecter un itinéraire de circulation des camions et engins ;
- Prévoir le nettoyage de la zone une fois le chantier terminé.
Coût de la mesure
- PM
5.3.1.3. Pollution des eaux
Causes et manifestations
Les sources de pollution des eaux sont nombreuses : déversement involontaire du béton,
des déchets solides, la pollution des eaux résultant des eaux de rejet qui n’ont pas subi
un traitement efficace.
Les travaux de terrassement ont pour particularité de dénuder les sols. Cet état des
choses expose les sols à l’érosion si les travaux se déroulent pendant la saison des pluies
ou si les dispositions adéquates n’ont pas été prises à la fin des travaux.
En cas d’érosion, les particules seront entrainées vers le marécage au droit du site créant
une exacerbation de l’engorgement du cours d’eau qui est déjà fortement impacté par
d’autres travaux qui ont eu lieu et qui ont encore lieu aux alentours.
Cet engorgement du cours d’eau est néfaste aussi bien pour la population environnante
que pour sa faune et sa flore.
Caractérisation et évaluation
Le retour d’expérience des projets similaires montre que la pollution de la nappe
associée au ciment est faible, le risque de pollution de la nappe associée aux infiltrations
est moyen.
Mesures d’atténuation
- Bétonner toutes les parties de l’installation qui pourraient être en contact avec le
sol ;
- Faire les inspections régulières des installations afin de repérer et de colmater les
fissures observées ;
- Ramasser tous les déchets à la fin du chantier.

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Coût de la mesure
5 000 000 FCFA pour le nettoyage général du chantier à la fin des travaux
5.3.1.4. Destruction de la végétation
Causes et manifestations
Les activités de terrassement du site et de ses alentours occasionneront certainement la
destruction de la forêt et des plantations recensées sur le site. Le terrassement effectué
permettra certes de faciliter l’accès au site d’implantation mais causera une destruction
de la végétation ; ce qui fragiliserait l’écosystème. De plus l’occupation des terres de
cultures par les installations poussera les populations riveraines à la recherche des
nouvelles plantations et dont à l’abattage de plusieurs arbres.
Caractérisation et évaluation
Cet impact est de nature négative avec une interaction directe, son ampleur est moyenne,
sa portée est locale car limitée uniquement au site et sa durée de long terme. Il en résulte
un impact d’importance absolue et relative moyenne.
Mesures d’atténuation
- Sensibiliser les paysans afin de leur permettre de récolter les cultures avant le
début des travaux ;
- Indemniser éventuellement les cultures endommagées ;
- Favoriser la collecte et l’utilisation du bois déjà abattu ;
- Prévoir un aménagement paysager du site assorti des arbres.
Coût de la mesure
- 3 000 000 FCFA
5.3.1.5. Risques d’accidents de circulation
Causes et manifestations
Au cours des travaux, les accidents de circulation peuvent survenir pendant l’amenée et
de repli du matériel, l’approvisionnement du chantier en matériaux de construction, le
transport pour déblais et remblais le cas échéant.
Caractérisation et évaluation
Cet impact est de nature négative avec une interaction directe ; le retour d’expérience
des projets similaires permet d’affirmer que l’ampleur des accidents de circulation
durant les travaux est basse. La portée est locale et la durée de court terme. Il en résulte
un impact d’une importance absolue et relative mineure.
Mesures d’atténuation
- Signaliser adéquatement les zones des travaux par les panneaux et balises à
l’intérieur à l’extérieur du chantier ;

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- Prescrire la limitation de vitesse de tous les véhicules du chantier à 30km/h à


l’entrée du village Bwambè et poster hommes pour réguler la circulant en cas de
travaux nécessitant un important mouvement des camions sur le site ;
- Proscrire la consommation d’alcool par les conducteurs encore en service et leur
effectuer des tests d’alcoolémie réguliers sur le chantier ;
- Sensibiliser les populations et particulièrement des élèves sur les travaux et les
risques d’accidents
Coût de la mesure
- 500 000 FCFA pour la confection des panneaux de signalisation et de
sensibilisation
5.3.1.6. Risques d’accidents de travail
Causes et manifestations
La réalisation d’un chantier comme celui du campus de Bwambè induit le plus souvent
des expositions importantes des travailleurs aux accidents dits « de travail ». Il s’agit
généralement des phénomènes ayant un caractère soudain et qui surviennent dans le
cadre d’une activité impliquant le projet, contrairement aux maladies professionnelles
dont l’apparition est progressive. Ces accidents de travail peuvent découler des activités
de terrassement, de bétonnage, de transport de charges lourdes sur le chantier, de
travaux en hauteur, de pose de fondations et de charpente, crépissage, peinture, etc. De
par ces activités, on pourra avoir comme accidents : une chute, une blessure avec un
outil, une intoxication, une électrocution, des lésions physiques (hernie, plaie, fracture
etc.), des lésions psychologiques (état dépressif, stress...).
Caractérisation et évaluation
Cet impact est de nature négative avec une interaction directe ; le retour d’expérience
des projets similaires permet d’affirmer que l’ampleur des accidents durant les travaux
est basse. La portée est locale et la durée de court terme. Il en résulte un impact d’une
importance absolue et relative mineure.
Mesures d’atténuation
- Sensibiliser sur les mesures d’hygiène et de sécurité dans le chantier ;
- Se conformer à la règlementation en matière de sécurité pour le chantier de
construction et durant le fonctionnement de la station ;
- Règlementer l’accès aux installations (clôture, agents de sécurité)
- Exiger le port des EPI aux personnels.
Coût de la mesure
- 4 000 000 FCFA

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5.3.1.7. Risques de propagation des IST/VIH


Causes et manifestations
Les risques de maladies sont liés aux brassages des populations aussi bien pendant les
travaux que pendant le fonctionnement.
Pendant les travaux, une bonne partie du personnel qui sera mobilisé sera éloignée de
leurs partenaires et peuvent avoir tendance à entreprendre les nouveaux contacts
sexuels dans la localité. La pauvreté ambiante bien perceptible localement peut
constituer un facteur favorisant ces types de relation, particulièrement au niveau des
jeunes filles. Ce vagabondage sexuel est de nature à favoriser la propagation des
infections sexuellement transmissible et le VIH.
Pendant le fonctionnement, les apprenants qui seront accueillis au centre seront
essentiellement des adolescents et pour certains déjà sexuellement actifs. Des contacts
sexuels favorisés essentiellement par la précarité pourraient se créer favorisant la
propagation des IST et VIH. Les jeunes filles du centre également par leur vulnérabilité
financière pourraient également constituer des cibles faciles pour certains touristes
sexuels.
Les apprenants dans la plupart des ateliers sont exposés aux mêmes conditions que les
professionnelles dans les chantiers avec pour corolaire les mêmes risques d’accidents et
de maladies professionnelles. Un facteur aggravant de ces risques est l’inexpérience des
apprenants, ce qui les rends d’ailleurs plus vulnérable face à ces risques. Le retour
d’expérience montre dans la plupart des cas que lorsqu’il est demandé aux apprenants
de s’équiper chacun de ses EPI pour accéder aux ateliers, très peu ou personnes ne le
fait. Malgré la rigueur du formateur, il finit toujours par tolérer de peur de se retrouver
seul dans l’atelier.
Caractérisation et évaluation
C’est un impact de nature négative avec une interaction indirecte ; le retour d’expérience
des projets similaires permet d’affirmer que d’ampleur Moyenne. La portée est
Régionale et la durée de long terme. Il en résulte un impact d’une importance absolue et
relative majeure.
Mesures d’atténuation
- Fournir les EPI adaptés aux différents ateliers à tous les apprenants en début de
formation et le renouveler en cas de besoin pendant toute la formation ;
- Sensibiliser le personnel de l’entreprise sur les IST/VIH ;
- Construire une barrière autour du centre et contrôler les accès ;
- Instituer un module d’éducation sexuelle dans toutes les filières du centre sous la
coordination du personnel de l’infirmerie.
Coût de la mesure

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1 000 000 FCFA pour l’organisation des campagnes de sensibilisation


5.3.1.8. Conflits sociaux
Causes et manifestations
La principale source de conflit pour le projet est d’ordre foncier. En effet, la parcelle de
terrain de 2 ha attribuée par la mairie de Kribi 1er fait parti du titre foncier
N°7666/OCEAN appartenant à Madame KALAL Yvette Jeannot. D’après la mairie, tout
projet de lotissement privé doit réserver 5% à la mairie conformément à la
règlementation en vigueur. C’est donc sur cette base qu’elle a délimité dans ledit titre
foncier la parcelle concernée sans le consentement du propriétaire. Le propriétaire nous
a informé qu’il est au courant d’aucune procédure sur son titre foncier impliquant la
mairie de Kribi 1er et qu’il a établi tout ses documents fonciers en conformité avec la loi
et avec l’implication de la commune urbaine de Kribi. Plusieurs parcelles seraient déjà
vendu sur le lotissment qu’il a fait sur cette propriété.
Cette situation est de nature à créer des conflits pouvant même remettre en cause le
projet. les autres facteurs suceptibles de favoriser les conflits sont ::
- le recrutement du personnel de l’entreprise en charge des travaux ;
- les interactions diverses entre les populations locales et le personnel de
l’entreprise en charge des travaux.
Caractérisation et évaluation
Cet impact est de nature négative avec une interaction indirecte. D’ampleur moyenne, la
portée est locale et la durée de long terme. Il en résulte un impact d’une importance
absolue et relative majeure.
Mesures d’atténuation
- Ouvrir des négociations franches avec la communauté de Bwambè qui est très
favorable au projet et disposée à mettre à sa disposition un site pour la
construction du centre pourvu que la procédure des indemnisations soit
respectée ;
- Sensibiliser le personnel de l’entreprise sur le respect des us et coutumes locales ;
- Indemniser les cultures sur le cas échéant ;
- Entourer le centre d’une clôture pour éviter les intrusions dans le campus.
Coût de la mesure
- 500 000 000 FCFA pour les indemnisations

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5.3.2. Impacts positifs en phase de construction


5.3.2.1. Opportunité d’emploi et d’affaires
Causes et manifestations
Pour les besoins de construction, l’entreprise aura besoin d’une main d’œuvre
abondante dans différents domaines, ce qui offrira des opportunités d’emplois. Les
opportunités d’emplois directs et indirects existent à travers le recrutement du
personnel et la sous-traitance de certaines activités et tâches. Il faut noter toutefois que
les emplois seront essentiellement temporaires d’où la nécessité des mesures
d’accompagnement de ouvriers qui perdront ces emplois à la fin du chantier
Les travaux de construction d’un chantier comme celui du centre se fait par appel d’offre
fournissant ainsi une opportunité d’affaire pour ceux opérant dans le secteur.
L’adjudicataire pour les besoins économiques et d’efficacité, doit sous-traiter certaines
activités. Ceci constitue de grandes opportunités d’affaires pour les PME surtout locales.
L’approvisionnement en matériaux tel que le sable et gravier se fait le plus souvent
localement toujours pour des raisons économiques offrant ainsi des opportunités
d’affaire pour les populations locales.
Caractérisation et évaluation
Cet impact est de nature positive avec une interaction indirecte, son ampleur est
moyenne. La portée est locale et la durée de court terme. Il en résulte un impact d’une
importance absolue moyenne.
Mesures de bonification
- Veiller au respect de la règlementation en matière d’emploi et notamment par :
o l’affiliation de tous les travailleurs à la CNPS ;
o le respect de la convention collective nationale des entreprises du BTP et
des activités connexes.
- Privilégier la technique HIMO dans l’exécution des travaux ;
- Former les ouvriers qui le souhaitent à de petites qualifications (maçonnerie,
échafaudeur, charpentier, etc.) avant ou à la fin du chantier
Coût de la mesure
- 5 000 000 FCFA
5.3.2.1. Amélioration de l’offre en infrastructure de formation de qualité
Causes et manifestations
La zone du projet fait face à un manque notoire en infrastructure de formation de qualité
et celle qui existent sont archaïques et manquent d’infrastructures modernes capables
de répondre au réel besoin local.

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Le projet de la construction du centre vient à point nommé et permettra ainsi d’apporter


un plus à la qualité des infrastructures de formation. Cette amélioration en soi est un
atout capable de renforcer l’engouement des participants
Caractérisation et évaluation
Cet impact est de nature positive avec une interaction indirecte, son ampleur est
moyenne. La portée est locale et la durée de court terme. Il en résulte un impact d’une
importance absolue moyenne.
Mesures de bonification
Mettre sur pied un programme d’entretien ponctuel et courant à la fin des travaux
Coût de la mesure
20 000 000 FCFA
5.3.3. Impacts négatifs pendant le fonctionnement
5.3.3.1. Risque d’incendie
Causes et manifestations
Les risques d’incendie seront beaucoup plus présents en phase d’exploitation avec le
fonctionnement de certains ateliers. Les incendies peuvent également provenir, d’un
cours circuit et dans n’importe quelle unité du campus, des unités spécialisées comme le
restaurant, dans les dortoirs avec la mauvaise utilisation de certains appareils
électriques (chauffe-eau, plaque chauffante, etc.) et donc les contrefaçons abondent sur
nos marchés, etc.
Le retour d’expérience montre que la conception architecturale et la construction des
infrastructures de cette envergure intègre toujours un système de réseau d’incendie
armé (RIA), avec des extincteurs et autres mesures de lutte contre les incendies complet
et très efficace. Cependant la plus grande difficulté réside dans l’entretien et l’utilisation
des équipements.
En effet, dans la plupart des cas, les équipements de lutte contre les incendies ne sont
jamais entretenus une fois la construction achevée alors qu’il est connu que tous ces
derniers ont une date de péremption. Les formateurs et les apprenants ne sont que très
rarement formés sur l’utilisation des équipements de lutte contre les incendies et les
simulations ne sont réalisées.
Caractérisation et évaluation
Cet impact est de nature négative avec une interaction indirecte ; le retour d’expérience
des projets similaires permet d’affirmer que d’ampleur Moyenne. La portée est locale et
la durée de long terme. Il en résulte un impact d’une importance absolue et relative
majeure.

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Mesures d’atténuation
- Former chaque nouvelle promotion du centre sur les gestes et mesures urgentes
en cas d’incendie et instituer des simulations de lutte contre les incendies au
moins une fois l’an ;
- Entretenir régulièrement et suivant les prescriptions des fabricants les
équipements de lutte contre les incendies
- Interdire l’utilisation des équipements électriques ménagers (chauffe-eau, plaque
chauffante, fer à repasser, etc.) dans les dortoirs ;
- Intégrer dans les plans architecturaux de construction du centre une buanderie et
une cuisine communautaire.
Coût de mise en œuvre des mesures
- 1 000 000 FCFA chaque année pour les exercices de simulation de lutte contre les
incendies pendant 10 ans.
- 1 000 000 FCFA * 2fois l’an et pendant 10 ans = 20 000 000 FCFA pour l’entretien
des équipements de lutte contre les incendies
5.3.3.2. Nuisances sonores et olfactives
Mesures d’atténuation
Pendant le fonctionnement les nuisances olfactives peuvent avoir pour origine la
mauvaise gestion des déchets du campus et les mauvaises peintures pendant les travaux
d’entretien. Les nuisances sonores sont susceptibles d’apparaitre aussi bien pendant les
travaux que pendant le fonctionnement. Au cours des travaux, les activités comme les
terrassements emploient de la machinerie lourde dont le ronflement est susceptible de
créer des nuisances sonores dans les environs du chantier.
Pendant la phase d’exploitation les ateliers de certaines unités seront équipés des
appareils bruyants. Les nuisances sonores au cours de cette phase peuvent être
dommageables aussi bien pour les unités voisines que pour le voisinage.
Caractérisation et évaluation
Les nuisances sonores sont un impact négatif d’interaction directe. Il s’agit d’un impact
d’ampleur basse, de portée locale car limitée à l’intérieur du site et à une durée à long
terme. Il en résulte un impact d’importance absolue moyenne.
Mesures d’atténuations
- Doter les apprenants d’EPI pour les travaux pratiques
- Entretenir régulièrement les appareils dans les ateliers
Mesures d’atténuation
PM

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5.3.3.3. Risques de propagation des IST/VIH


Causes et manifestations
Pendant le fonctionnement, les apprenants qui seront accueillis au centre seront
essentiellement des adolescents et pour la plupart déjà sexuellement actifs. Des contacts
sexuels favorisés essentiellement par la précarité pourraient se créer favorisant la
propagation des IST et VIH. Les jeunes filles du centre également par leur vulnérabilité
financière pourraient également constituer des cibles faciles pour certains touristes
sexuels.
Cet impact est exacerbé par le statut de cité balnéaire de Kribi avec de nombreuses
fréquentations touristiques de tous les horizons.
Caractérisation et évaluation
Cet impact est de nature négative avec une interaction indirecte et une ampleur
Moyenne. La portée est locale et la durée de long terme. Il en résulte un impact d’une
importance absolue et relative majeure.
Mesures d’atténuation
- Inclure des cours d’éducation sexuelle dans la formation des apprenants ;
- Construire une barrière autour du campus.
Coût de mise en œuvre des mesures
- 2 000 000 FCFA /an pendant 5 ans = 12 000 000 FCFA
5.3.3.4. Accidents de travail dans les ateliers
Causes et manifestations
Les apprenants dans la plupart des ateliers sont exposés aux mêmes conditions que les
professionnelles dans les chantiers avec pour corolaire les mêmes risques d’accidents et
de maladies professionnelles. Un facteur aggravant de ces risques est l’inexpérience des
apprenants, ce qui les rends d’ailleurs plus vulnérable face aux dangers dans les ateliers.
Le retour d’expérience montre dans la plupart des cas que lorsqu’il est demandé aux
apprenants de s’équiper chacun de ses EPI pour accéder aux ateliers, très peu ou
personnes ne le fait. Malgré la rigueur du formateur, il finit toujours par tolérer de peur
de se retrouver seul dans l’atelier. Il en résulte parfois des accidents pouvant être
dramatiques
Caractérisation et évaluation
C’est un impact négatif, d’interaction directe et d’ampleur forte. Sa portée est ponctuelle
et sa durée le long terme. Il en résulte un impact d’importance absolue majeure.

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Mesures d’atténuation
- Fournir les EPI adaptés aux différents ateliers à tous les apprenants en début de
formation et le renouveler en cas de besoin pendant toute la formation ;
- Construire une barrière autour du centre et contrôler les accès ;
- Construire et équiper une infirmerie avec un plateau technique adéquat ;
- Instituer un module d’éducation sexuelle dans toutes les filières du centre sous la
coordination du personnel de l’infirmerie.
Coût de mise en œuvre des mesures
25 000 000 FCFA pour l’achat des EPI pour les différents ateliers
5.3.3.5. Conflits sociaux
Causes et manifestations
Pendant le fonctionnement les conflits peuvent provenir de :
- le recrutement des apprenants ;
- le recrutement du personnel du centre ;
- les intrusions des populations riveraines dans le campus.
En effet, si les jeunes des villages environnants ne participent aux formations dans le
centre, les populations locales pourraient se sentir exclues et cela pourrait engendrer
des conflits. La non-participation des populations locales à la formation pourrait résulter
de l’incapacité des parents à payer les frais de formation.
Caractérisation et évaluation
C’est un impact négatif, d’interaction indirecte et d’ampleur moyenne. Sa portée est
ponctuelle et sa durée est le long terme. Son importance absolue a donc été évaluée
moyenne.
Mesures d’atténuation
- Recruter les ouvriers et les employés du centre prioritairement au sein de la
population locale ;
- Mettre en place des mesures incitatives pour le recrutement des locaux pour les
formations au centre ;
- Former le personnel du centre dans la recherche de financement et les lobbyings
pouvant octroyer des bourses de formation.
Coût de mise en œuvre des mesures
- 2 000 000 FCFA pour la formation du personnel du centre.

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5.3.3.6. Renforcement des inégalités et clivages sociaux


Causes et manifestations
L’analyse de la population camerounaise en générale et les populations locales en
particulier montre une proportion assez importante de personnes socialement
vulnérables avec une majorité de jeunes. Ce sont essentiellement des personnes pour
quelques raison que soit se trouvent en incapacité de se prendre en charge.
Cette catégorie de personnes ainsi que ceux vivant dans une extrême pauvreté ne seront
dans l’incapacité de payer des frais de scolarité pour suivre un cycle de formation
complet au centre. Seules les élites et les classes moyennes seront donc à mesure de
bénéficier de la formation dans le centre, renforçant ainsi les clivages sociaux déjà
existants.
Caractérisation et évaluation
Cet impact est de nature négative avec une interaction indirecte ; le retour d’expérience
des projets similaires permet d’affirmer qu’il est d’ampleur Moyenne. La portée est
locale et la durée de long terme. Il en résulte un impact d’une importance absolue et
relative majeure.
Mesures d’atténuation
- Instituer des bourses spéciales en faveur des nécessiteux pour leur recrutement
et formation dans le centre. Il est nécessaire dans ce cas d’établir un partenariat
avec le MINAS (délégation départementale et centre social d’arrondissement)
pour définir les modalités et les personnes pouvant bénéficier de ces bourses de
formation ;
Coût de mise en œuvre des mesures
- 5 000 000 FCFA /an * 10 ans = 50 000 000 FCFA pour les bourses
5.3.3.7. Harcèlement sexuel et autres violences basées sur le Genre
Causes et manifestations
Les apprenants qui seront reçu au centre pour la formation présente à des degrés
différents diverses formes de vulnérabilité surtout au niveau des jeunes filles. Cette
vulnérabilité est souvent exploitée à des fins sexuelles par des encadreurs peu
scrupuleux et même certains ainés académiques.
Ces comportements déviants peuvent revêtir plusieurs formes allant d’une assistance
financière au trafic des notes ou encore des intimidations de toutes sortes par des
encadreurs véreux.
Caractérisation et évaluation
Cet impact est de nature négative avec une interaction indirecte ; le retour d’expérience
des projets similaires permet d’affirmer qu’il est d’ampleur Moyenne. La portée est
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locale et la durée de long terme. Il en résulte un impact d’une importance absolue et


relative majeure.
Mesures d’atténuation
- Elaborer et faire signer à tout personnel avant l’admission au centre d’un code de
bonne conduite pour la prévention des VBG ainsi que les violences contre les
enfants (VCE) ;
- Sensibiliser les employés du centre sur les thématiques liées aux VBG/EAS/HS et
vulgariser les textes normatifs sanctionnant les VBG/EAS/HS
Coût de mise en œuvre des mesures
- 500 000 FCFA
5.3.4. Impacts positifs en phase de fonctionnement
5.3.4.1. Développement d’activités génératrices de revenus
Causes et manifestations
Les populations riveraines au projet vont développer des petits commerces. Cette
proximité de certains matériaux va favoriser les achats locaux et dynamiser l’économie
locale par l’apport des ressources nouvelles. Les promoteurs du projet choisiront
d’acheter certains des matériaux nécessaires à la réalisation du projet à proximité de ce
dernier.
De plus la formation offrira à des jeunes qui y participerons les capacités meilleures
capacités d’insertion professionnelle, soit dans les entreprises camerounaises existantes
soit par l’auto-emploi, ce qui contribuera à la baisse du chômage jeune.
Caractérisation et évaluation
Cet impact est de nature positive avec une interaction indirecte, son ampleur est faible
en rapport avec la population de la zone. La portée est locale et la durée de cout terme. Il
en résulte un impact d’une importance absolue mineure et d’importance relative
moyenne.
Mesures de bonification
- Sensibiliser les occupants des alentours du campus ;
- Aménager à l’extérieur un point pour les activités commerciales
- Lutter contre la bidonvilisation des alentours du campus
Coût de mise en œuvre des mesures
- 1 500 000 FCFA

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5.3.4.1. Création des emplois permanents


Causes et manifestations
Pour les besoins de fonctionnement du centre, un personnel constitué de formateurs,
cadres, agents et autres sera nécessaire. Les emplois à cette phase seront
essentiellement permanents, contribuant à la lutte contre le chômage.
Caractérisation et évaluation
Cet impact est de nature positive avec une interaction indirecte, son ampleur est forte en
rapport avec la population de la zone. La portée est régionale et la durée de long terme. Il
en résulte un impact d’une importance absolue majeure.
Mesures de bonification
- Privilégier la main d’œuvre locale à compétence égale lors du recrutement du
personnel du centre
Coût de mise en œuvre des mesures
- 500 000 FCFA
5.3.5. Production et gestion des déchets
5.3.5.1. Production des déchets et gestion des déchets pendant la phase
de construction
Production des déchets
Les déchets qui seront produits pendant les travaux comprennent :
Tableau 6 : Typologie des déchets en phase des travaux
Catégories Type de déchets
Déchets banals (DB) ; Bois, plastics, papier/carton, métaux ferreux et non ferreux,
résidus de végétaux
Déchets inertes (DI); Gravats issus de démolition, Béton séché, les terres issus
des terrassements, les gravats – carrelage, briques, enduit
sec.
Déchets toxiques et/ou Peintures, vernis, aérosols, emballages souillés, goudron,
dangereux/ Déchets solvants, huiles, colles, etc.).
industriels spéciaux Pièces mécaniques usés (véhicules, engins, générateurs,
(DIS) pneus usagés, pièces usagées etc.).

Gestion des déchets

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Le principe de gestion des déchets proposé pendant la phase des travaux est celui de
Prévention (ou Réduction), Valorisation (Réutilisation et Recyclage) et Elimination
(PVE).
La prévention consiste à réduire la quantité de déchets produits, mais également de
réduire leur nocivité en ayant recours à des produits moins nocifs. Il s’agira de faire le
choix du produit ou du matériau présentant des caractéristiques de durabilité acceptable
suivant la réglementation camerounaise.
La valorisation des déchets peut être faite suivant deux méthodes que sont :
- la réutilisation: à l’instar des gravats issus des démolitions qui peuvent être
utilisés dans les remblais, le fûts vides pour y mettre de l’eau sur le chantier. Cette
action permet de réduire les flux de matières ou de matériaux utilisés sur le
chantier. Ici il s’agira aussi de donner une autre utilité à la terre végétale issue des
aménagements paysagers sur le site du projet ;
- le recyclage : il consiste à mener une action de production des matières
premières secondaires à partir de déchets.
L’élimination consiste à détruire, rejeter ou évacuer les déchets de leur site de
production. Cette élimination peut se faire par incinération, par dépôt en décharge ou
par traitement auprès des entreprises agrées.
En phase de fonctionnement la gestion des déchets devra suivre le même principe de
PVE.
Pour optimiser la gestion des déchets sur le chantier, il est important de procéder à une
évaluation de ces déchets, à la sensibilisation du personnel du chantier et à la mise en
œuvre des moyens de maîtrise.
L’évaluation consiste à déterminer les quantités suivant les types de déchets produits et
de donner leur situation spatiale (localisation sur le site des travaux). Suivant le type de
déchet, le responsable Environnement ou HSE du projet déterminera le principe de
gestion (réutilisation, recyclage, élimination, etc.). Les déchets industriels devront
cependant faire l’objet d’un suivi minutieux à travers l’élaboration d’une fiche
hebdomadaire d’évaluation de ce type de déchets.
Il est indispensable de sensibiliser et d’inciter le personnel à la pré-collecte, au tri et au
stockage des déchets. L’entreprise en charge des travaux devra publier des notes de
service sur la récupération et le traitement des différents déchets.
Pour une maîtrise de la gestion des déchets, l’étude préconise comme moyens :
- Aménagement d’une zone de stockage des hydrocarbures et huiles bétonnée,
compartimentée, à l’abri des intempéries (toiture), équipée d’un bac de rétention
et sécurisée ;

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- Mise en place d’un dispositif pour faciliter la collecte, le tri, le pré-stockage, le


stockage et la traçabilité des différents déchets produits aussi bien au niveau des
différents ateliers que dans la base vie
Aménagement des fosses ou décharges pour les déchets ménagers biodégradables.
Coût de la gestion des déchets pendant les travaux
- 5 000 000 FCFA
5.3.5.2. Production et gestion des déchets pendant le fonctionnement
Pendant le fonctionnement les déchets comprendront essentiellement :
Tableau 7 : Typologie des déchets en phase d’exploitation
Catégories Type de déchets
Déchets banals (DB) Plastics, papier/carton, tapisseries, moquettes,
résidus végétaux
Déchets toxiques et/ou  DEEE, Encre d’imprimante, pièces mécaniques
dangereux/ Déchets industriels usées, détecteurs de fumées, etc.
spéciaux (DIS)  Déchets médicaux
Les déchets issus des ateliers doivent être catégorisés, puis des pistes de valorisation
étudier et le reste doit être systématiquement éliminer. Les déchets dangereux doivent
être acheminés vers des centre spécialisés
Les déchets des cuisines doivent être triés en biodégradable et non biodégradable. Les
biodégradables sont immédiatement éliminés vers une décharge qui sera aménagée à
cet effet et les non biodégradables devront suivre le circuit de valorisation et
d’élimination.
Les déchets issus de l’infirmerie sont considérés comme des déchets spéciaux et
doivent être acheminés vers l’incinérateur de l’hôpital le plus proche qui en dispose.
Pour les déchets de matériel informatique, se conformer à l'arrêté N°005
MINEPDED/MINCOMMERCE du 24/10/2012 qui oblige les organisations
professionnelles à confier leurs Déchets d’Équipements Électriques et Électroniques
(DEEE) à une structure agréée pour leur traitement. Tout participant à un appel d’offres
pour l’achat des Equipements électriques et électroniques au centre doit signer
l’engagement de contribuer financièrement à l’élimination auprès d’un organisme agrée
du MINEPDED.
Coût de la gestion des déchets pendant le fonctionnement
- 2 000 000 FCFA/an pendant 10 ans = 20 000 000 FCFA

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Tableau 8 : Matrice de caractérisation des impacts


Activités source Paramètres de caractérisation et d’évaluation
Eléments du milieu Impact
d’impact Nature Interaction Durée Portée Intensité Occurrence Réversibilité Importance

Air Transport du Pollution de l’air - D Lt P M Cer Rév Mo


matériel
Déversement
Physique

Sol involontaire des Pollution du sol - D Lt L B Pro Rév Mo


déchets
Infiltration
Eau involontaire des Pollution de l’eau - D Mt L B Pro Rév Mo
déchets
Terrassement et
Biolog

Destruction de la
ique

Flore occupation des - D Lt P B Cer Rév Mo


flore
sols
Terrassement, Risque d’accident
- D Lt L B Pro Ir Mo
transport de circulation
Toutes les Risque d’accident
- D Ct P B Pro Ir Mi
Santé et activités de travail
sécurité Fonctionnement
Risque d’incendie - D Lt P B Pro Re Mo
des unités
Socioéconomique

Risques de
Fonctionnement
propagation des - I Lt R M Pro Ir Mo
du Campus
IST/VIH
Pollution et
Fonctionnement nuisances dues aux + D Lt L B Cer Rév Mo
déchets
Travaux et Nuisances sonore
- D Ct L M Pro Rév Mo
Cadre de vie fonctionnement et olfactive
Construction et Développement
+ D Ct L B Pro Rév Mi
fonctionnement socioéconomique
Renforcement de
Recrutement des
inégalités et - I Lt L F Pro Rév Mo
apprenants
clivages sociaux

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CHAPITRE 6. : CAHIER DE CHARGES ENVIRONNEMENTALES


6.1. IMPORTANCE ET NECESSITE DU CCE
Le Cahier de Charges Environnementales (CCE) permet d’assurer l’intégration effective
des préoccupations environnementales et sociales dans le projet. Il précise les
mécanismes de surveillance, suivi environnemental qui contribuera à renforcer de façon
effective l’intégration du projet au développement socio-économique des bénéficiaires.
6.2. CONTENU DU CCE
Le cahier des charges environnementales est ce document clé qui est utilisée lors de la
mise en œuvre du projet. Il contient les impacts du projet identifies, les mesures prises
pour bonifier ou atténuer ces derniers, les objectifs que vise chaque mesure ainsi que les
activités à mener pour la mise en œuvre effective de ces derniers. Il précise également
les acteurs de surveillance et suivi, il précise les indicateurs objectivement vérifiables, les
périodes de mise en œuvre et les coûts de mise en œuvre.

6.3. ACTEURS DE MISE EN ŒUVRE DU CCE


Dans le cadre de la mise en œuvre du CCES, deux acteurs apparaissent, il s’agit de
l’entreprise chargée d’exécuter les travaux (l’entrepreneur) et le(s) sous-traitant(s)
pendant les travaux et le MINEFOP à travers le PEACC, la délégation départementale de
l’emploi et de la formation de l’Océan et la direction du centre pendant le
fonctionnement du centre.
6.3.1. Entreprises chargées d’exécuter des travaux
La surveillance environnementale et sociale sera assurée par l’entreprise chargée
d’exécuter les travaux, à travers le responsable des questions environnementales et
sociales qu’elle devra recruter au sein de son personnel du projet.
Le responsable des questions environnementales et sociales de l’entreprise chargée des
travaux s’assurera de :
 Mettre en place des mesures environnementales et sociales prescrite ;
 D’élaborer et mettre en place un Plan Hygiène Sécurité Santé (PHSS) ;
 D’effectuer le contrôle interne de l’application des dispositions préconisées ;
 De repérer et d’identifier précisément les sensibilités environnementales et
sociales autour du site des travaux ;
 De constituer l’interface entre l’entreprise et la mission de contrôle pour les
aspects sociaux et environnementaux.
6.3.2. Les Sous-traitants
Dans le cas où l’Entrepreneur venait à solliciter les services d’un sous-traitant, celui
devra se conformer au strict respect des clauses environnementales et sociales

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contenues dans le CCES, en assurer la mise en œuvre dans le cadre strict des travaux
dont il a la charge.
6.3.3. Le MINEFOP
Afin de pouvoir s’assurer de la bonne marche du projet pendant le fonctionnement, un
certain nombre le MINEFOP à travers ses démembrements locaux ou la direction du
centre assurera la mise en œuvre des prescriptions du CCES. Le MINEFOP sera
accompagné par un certain nombre d’acteurs à savoir :
- Le bailleur de fond (BAD) pourvoyeur de fonds ;
- Le maire Kribi 1er facilitateur dans la mise en œuvre du projet ;
- Délégué départemental du MINEPDED qui veillera au respect de la conformité
environnementale des activités du projet ;
- Délégué départemental du MINAS qui veillera au respect de la prise en compte
des aspects sociaux dans la mise en œuvre du projet.
6.4. ACTEUR DE SUIVI DU CCE
Les activités de suivi environnemental et social visent à évaluer la mise en œuvre
effective des mesures environnementales préconisées et leur efficacité.
6.4.1. Le Maître d’Ouvrage (MINEFOP)
Le suivi environnemental du chantier est d’abord assuré par le Maître d’Ouvrage à
travers un responsable des questions environnementales et sociales qui devra être
recruté sein de l’UG du PEACC. Recruté pour s’occuper de la prise en compte des
questions environnementales et sociales pour la maturation du projet, il devra assurer le
suivi environnemental de la construction, réhabilitation/équipement de tous les centre
dont le PEACC aura la charge.
6.4.2. La Maîtrise d’œuvre (Mission de Contrôle)
La maîtrise d’œuvre aura pour responsabilité sur le plan environnemental de :
 Approuver les prestations environnementales et sociales ;
 S’assurer de la mise en œuvre effective du présent CCE ;
 Approuver les Plans de Gestion des Déchets, et Plans Hygiène Sécurité
Santé proposés par l’entreprise ;
 S’assurer que les processus de recrutement de la main d’œuvre sont inclusifs et
non-discriminatoires ;
 Surveiller régulièrement le respect des prescriptions environnementales et
sociales de chantier par l’Entreprise ;
 Assister l’entreprise dans la prise de décision en matière environnementale ;
 Identifier les non-conformités environnementales sur le chantier ;
 S’assurer que le règlement intérieur de l’entreprise est rédigé et connu du
personnel.

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FORMATION AUX METIERS DE LA MER (CFM) A BWAMBE ARRONDISSEMENT DE KRIBI Ier DEPARTEMENT DE
L’OCEAN, REGION DU SUD

La Maîtrise d’œuvre sera recrutée par appel d’offres national et l’adjudicataire devra
disposer d’une cellule environnement sous la direction d’un responsable HSE.
6.4.3. La Cellule Banque Africaine de Développement du Projet
En sa qualité de partenaire technique et financier du Maître d’Ouvrage dans le cadre du
projet PEACC, la BAD est un acteur important du suivi environnemental et social du
projet qui est soumis à la prise en compte de son Système de Sauvegardes Intégré (SSI)
et de sa politique de Sauvegardes Opérationnelles (PSO). Le regard de la BAD pendant la
mise en œuvre du projet portera sur l’effectivité de la prise en compte tout le long du
cycle du projet, de ses politiques de Sauvegardes Opérationnelles et son Système de
Sauvegardes Intégré.
6.4.4. La Mairie Kribi 1er
Dans le cadre du suivi environnemental et social du projet la Mairie devra : effectuer des
visites d’inspections programmées ou inopinées sur le site des travaux ; participer aux
différentes réunions de chantier, formuler des recommandations au Maître d’Ouvrage en
vue d’améliorer les performances environnementales et sociales du projet.
6.4.5. Le MINEPDED
Dans le cadre du suivi de la conformité environnementale du projet pendant sa mise en
œuvre, le MINEPDED interviendra à travers le DDEPDED du l’Océan. Le DDEPDED
effectuera des visites d’inspections et de contrôle et de suivi pour veiller au respect de
l’ensemble prescriptions environnementales et sociales du CCES.
6.4.6. Le MINAS
Le MINAS interviendra à travers ls Délégation Départementale des Affaires Sociales de
l’Océan et le centre social de Kribi 1er. Afin de veiller à la conformité sociale du projet
pendant sa mise en œuvre, la DDMINAS pourra effectuer des visites d’inspections et de
contrôle et de suivi conformément à la législation en vigueur. Il devra s’assurer de
l’absence de toutes pratiques discriminatoires ou non inclusives aussi bien pendant les
travaux que pendant le fonctionnement du centre. Le MINAS définira également les
critères d’octroi des bourses aux personnes nécessiteuses, de même que le choix des
participants devant bénéficier de ces bourses.
6.4.7. Les populations riveraines
Elles ont le droit et le devoir de connaître toutes les directives environnementales à
respecter et de veiller à la sauvegarde de leur milieu de vie. Elles doivent s’assurer que
les activités qui se développent autour du Projet ne dégradent pas leur cadre de vie.
Coût du suivi du CCE
- 500 000 FCFA *24 mois = 12 000 000 FCFA
6.5. PLAN DE MISE EN ŒUVRE DES MESURES D’ATTENUATION ET DE
BONIFICATION DES IMPACTS DU PROJET

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Tableau 9 : Planification de la mise en œuvre des mesures


ACTIVITES INDICATEUR DE ACTEURS DE ACTEURS COUT (FCFA)
MESURES PROPOSEES POUR OBJECTIFS DES
IMPACTS SOURCES TACHES SUIVI MISE EN ŒUVRE DE SUIVI
GERER L’IMPACT MESURES
D’IMPACTS

PHASE DE PRECONSTRUCTION

Gestion des Gestion efficiente Contrat de travail UGP PEACC MINEFOP 500 000 *36
questions socio- des aspects socio- mois =
- lancer un appel à candidature
environnementales environnementaux 18 000 000
Recruter un socio- - Définir les critères de sélection
au sein de l’UGP du pour la maturation FCFA
environnementaliste - définir le cahier de charges de ce
PEACC et suivi de du projet et le suivi
responsable
mise en œuvre du de mise en œuvre
CCE des CCE

PHASE DES TRAVAUX

Toutes les activités Recruter un socio- - lancer un appel à candidature Mise en œuvre du Contrat de travail Entrepreneur -PEACC 750 000 * 24
de la phase de environnementaliste - Définir les critères de sélection CCE -Maîtrise = 18 000 000
construction - définir le cahier de charges de ce d’œuvre
responsable.
Pollution de l’air -Terrassement, - doter les ouvriers des (EPI) ; - Achat des EPI, distribution et Limiter les -DAO des études -Cabinet en charge -PEACC
-Transport des - limiter la vitesse des camions affichage d’obligation de port émissions de architecturales des études -Maîtrise 1 500 000
matériaux -Equiper les ateliers de dispositifs - Insertion dans le Dao de poussières par le -Factures d’achat des architecturales d’œuvre
-Construction de la pour aspirer et stocker les construction l’équipement en projet EPI -Entreprise -DDEPDED
superstructure poussières aspirateur -Contrat d’entretien
Pollution des sols -Terrassement -Respecter les procédures de -Définir le cahier de charges en -PEACC
-Déversement travail du béton matière de lutte contre la -Maîtrise
incontrôlés du -Définir et respecter un itinéraire pollution Cabinet en charge d’œuvre
béton des sacs de de circulation des camions -Inclure ces spécificités dans le des études -DDEPDED
ciment de vides et -Interdire les travaux de DAO des études architecturales Limiter les risques architecturales Dja et Lobo
DAO des études
les rebuts de terrassement par temps de pluie de pollution du sol -Entreprise en PM
architecturales
ferraille -le plan de masse du site doit sur le site charge des travaux
limiter les VRD et les bâtiments -Direction du
au strict minimum -Prévoir le centre
nettoyage de la zone une fois le
chantier terminé

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ACTIVITES INDICATEUR DE ACTEURS DE ACTEURS COUT (FCFA)


MESURES PROPOSEES POUR OBJECTIFS DES
IMPACTS SOURCES TACHES SUIVI MISE EN ŒUVRE DE SUIVI
GERER L’IMPACT MESURES
D’IMPACTS
Pollution des -Terrassement -Planifier les travaux de -Définir le cahier de charges en PEACC
eaux -déversement terrassement en saison sèche matière de lutte contre la -Maîtrise
involontaire du -drainer les eaux ruissellement pollution d’œuvre
béton, des déchets du campus jusqu’au cours d’eau Inclure ces spécificités dans le DDEPDED
-Entreprise en
solides -prévoir un plan d’assainissement DAO des études architecturales Limiter les risques Dja et Lobo
DAO des études charge des travaux
du campus de pollution des 5 000 000
architecturales -Direction du
-procéder à un nettoyage général eaux sur le site
centre
du chantier à la fin des travaux
-récupérer systématiquement la
terre souillée en cas de
déversement accidentel

Destruction de la Terrassement -Indemniser les cultures ; -Contractualiser un cabinet pour PEACC


flore -Favoriser la collecte et les études et aménagements -Maîtrise
Limiter les risques
l’utilisation du bois déjà abattu paysagers DAO des études Entreprise en d’œuvre
de destruction de 3 000 000
-Prévoir un aménagement -Evaluation des cultures ; architecturales charge des travaux DDEPDED
la flore sur le site
paysager du site -Paiement des indemnisations Dja et Lobo

Risque -Amenée et de repli - Signaliser les zones des travaux -Fabrication et pose des panneaux Prévenir les Entreprise en PEACC 500 000
d’accidents de du matériel par les panneaux ; -Elaborer le règlement intérieur accidents de -Présence des charge des travaux -Maîtrise
circulation -Transport - Prescrire la limitation de vitesse -Organiser des campagnes de circulation panneaux d’œuvre
à 30km/h ; sensibilisation -règlement intérieur DDEPDED
- Proscrire l’alcool par les affiché Dja et Lobo
conducteurs en service
Risques Toutes les activités -sensibiliser sur les mesures -Construction d’une clôture en Limiter les -Présence de la Entreprise en PEACC 4 000 000
d’accidents de d’hygiène et de sécurité matériaux provisoire accidents liés au clôture autour du charge des travaux -Maîtrise
travail -se conformer à la règlementation -Quart d’heure de sécurité travail sur le site chantier d’œuvre
en matière de sécurité -PV sensibilisation DDEPDED
-règlementer l’accès aux -Achat et Dja et Lobo
installations (clôture, agents) distribution des EPI
Risque de Toutes les activités -Sensibiliser sur les IST/VIH Définir le cahier de charges en Eviter l’apparition -PV de Entreprise en PEACC 1 000 000
maladies et - sensibiliser les communautés matière en matière de protection et la propagation sensibilisation charge des travaux -Maîtrise
propagation des riveraines de la santé aussi bien des ouvriers des maladies -Rapport des tests d’œuvre
IST/VIH ; covid- -faire le test covid aux employés que des communautés de covid19 DDEPDED

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ACTIVITES INDICATEUR DE ACTEURS DE ACTEURS COUT (FCFA)


MESURES PROPOSEES POUR OBJECTIFS DES
IMPACTS SOURCES TACHES SUIVI MISE EN ŒUVRE DE SUIVI
GERER L’IMPACT MESURES
D’IMPACTS
19 avant leur recrutement trouvant dans la zone de projet Dja et Lobo
Conflits sociaux -Installation - Ouvrir des négociations - Organisation des sessions de Limiter le risque -PV de Entre prise PEACC 500 000 000
chantier franches avec la communauté de sensibilisation d’occurrence des sensibilisation MINEFOP -Maîtrise
-Indemnisation Bwambè qui est très favorable au - Mobilisation des fonds et conflits sur le site -Fiche de décharge d’œuvre
projet et disposée à mettre à sa organisation du paiement des des bénéficiaires ou DDEPDED
disposition un site pour la bénéficiaires attestations de Dja et Lobo
construction du centre pourvu - Edification de la clôture virement
que la procédure des
indemnisations soit respectée ;
- Sensibiliser le personnel de
l’entreprise sur le respect des us
et coutumes locales ;
- Indemniser les cultures le cas
échéant ;
- Entourer le centre d’une clôture
pour éviter les intrusions dans le
campus.
Opportunités Toutes les activités - Veiller au respect de la -Organisation des sessions de Bonifier les Nombre d’ouvriers Entreprise PEACC 5 000 000
d’emplois et règlementation formation opportunités et formés -Maîtrise
d’affaires - Privilégier la technique HIMO faire face à la perte d’œuvre
- Former les ouvriers d’emploi DDEPDED

Amélioration de Construction du -Mettre sur pied un programme - Elaborer un contrat d’entretien Pérenniser les Contrat d’entretien MINEFOP BAD 5 000 000
l’offre en centre d’entretien ponctuel et courant à - Sélectionner une entreprise acquis DDEPDED
infrastructure de la fin des travaux -Elaborer un programme
formation d’entretien
Gestion des Travaux de Nettoyer le campus à la fin des Recruter une entreprise chargée Lutter contre la Contrat du sous- Entreprise PEACC 5 000 000
déchets construction travaux du nettoyage général pollution due aux traitant chargé du Maîtrise
déchets nettoyage général d’œuvre
PHASE DE FONCTIONEMENT
Risque -Cours circuit, -Former chaque nouvelle - Inclure dans le DAO des études Limiter le risque -Plan MINEFOP DDEPDED 1 000 000
d’incendie -Mauvaise promotion du centre architecturales une cuisine d’occurrence des architecturaux ; PEACC PEACC
utilisation de -Instituer des simulations de lutte communautaire te une buanderie incendies - Contrat d’entretien Direction du
certains appareils contre les incendies de la RIA centre

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ACTIVITES INDICATEUR DE ACTEURS DE ACTEURS COUT (FCFA)


MESURES PROPOSEES POUR OBJECTIFS DES
IMPACTS SOURCES TACHES SUIVI MISE EN ŒUVRE DE SUIVI
GERER L’IMPACT MESURES
D’IMPACTS
-Entretenir les équipements de
lutte contre les incendies
-Interdire l’utilisation des
équipements électriques
ménagers dans les dortoirs
-intégrer dans les plans une
buanderie et une cuisine
communautaire
Risques de -Accueil et -inclure des cours d’éducation Elaborer et insérer dans le Lutter contre la -Programmes de MINEFOP DDEPDED 12 000 000
propagation des formation des sexuelle dans la formation des programme des apprenants les propagation des formation PEACC PEACC
IST/VIH apprenants apprenants cours de formation en éducation maladies Direction du BAD
-construire une barrière autour sexuelle centre
du campus
Accidents de Formation des -Fournir les EPI adaptés aux -Achat des EPI Lutter contre les - Fiches de MINEFOP DDEPDED 25 000 000
travail dans les apprenants différents ateliers à tous les -Equipement de l’infirmerie accidents dans les distribution des EPI PEACC PEACC
ateliers apprenants en début de -Recrutement du personnel de ateliers -Contrat du Direction du BAD
formation l’infirmerie responsable de centre
l’infirmerie
Factures des achats
Conflits sociaux Présence du -Recruter au sein de la population -Définition et mise en place des Eviter au maximum - Nombre de locaux MINEFOP DDEPDED 2 000 000
campus et locale mesures de recrutement du l’occurrence des recrutés PEACC PEACC
fonctionnement -mettre en place des mesures personnel conflits - nombre de sessions Direction du BAD
incitatives les locaux -organisation des sessions de de formation centre
-former le personnel du centre formation du personnel du centre organisés pour le
dans la recherche de financement -Financement des formations de personnel
et les lobbyings renforcement des capacités du -nombre formateurs
personnel participant à des
formations
Renforcement Recrutement des -instituer des bourses spéciales Elaborer et mettre un cadre pour Lutter contre les Cadre légal d’octroi MINEFOP ; PEACC PEACC 50 000 000
des inégalités et apprenants au en faveur des nécessiteux pour l’octroi des bourses de formation inégalité sociaux des bourses MINAS MINAS
clivages sociaux centre leur recrutement et formation au centre Direction du
dans le centre centre
Harcèlement Recrutement des -Elaborer et faire à tout personnel - Recrutement d’une ONG pour Lutter contre les -Existence du code MINEFOP PEACC 500 000

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ACTIVITES INDICATEUR DE ACTEURS DE ACTEURS COUT (FCFA)


MESURES PROPOSEES POUR OBJECTIFS DES
IMPACTS SOURCES TACHES SUIVI MISE EN ŒUVRE DE SUIVI
GERER L’IMPACT MESURES
D’IMPACTS
sexuel et VBG apprenants au avant l’admission au centre d’un l’élaboration du code de bonne harcèlement de bonne conduite PEACC MINAS
centre code de bonne conduite pour la conduite sexuels et VBG -Fiche de décharge MINAS
prévention des VBG ainsi que les - Campagne de sensibilisation du code de bonne Direction du
VCE - Multiplication et mise à la conduite centre
-sensibiliser les employés du disposition du personnel des
centre sur les thématiques liées textes normatifs VBG/EAS/HS
aux VBG/EAS/HS
-vulgariser les textes normatifs
sanctionnant les VBG/EAS/HS
Développement Fonctionnement du -Sensibiliser les occupants des Délimitation, aménagement et Booster les Existence du point MINEFOP PEACC 1 500 000
des petites centre alentours du campus ; construction des points de vente activités de vente aménagé PEACC MINAS
activités -Aménager à l’extérieur un point -<affectation des kiosques et génératrices de MINAS
génératrices de pour les activités commerciales comptoirs revenu Direction du
revenu -Lutter contre la bidonvilisation centre
des alentours du campus
Création des Fonctionnement du Privilégier la main d’œuvre locale -Définition du quota d’employés Valorisé les MINEFOP PEACC 500 000
emplois centre à compétence égale lors du locaux emplois au niveau PEACC MINAS
permanents recrutement du personnel du -Concertation avec les autorités local MINAS
centre traditionnelles pour pourvoir les Direction du
postes disponibles centre
Gestion des Fonctionnement du Nettoyer régulièrement le centre Recruter une entreprise chargée Lutter contre la Contrat de Direction du MINEFOP 20 000 000
déchets centre et éliminer les déchets produits du nettoyage pollution par les l’entrepris en charge Centre DDEPDED
déchets du nettoyage
COUT DE MISE EN ŒUVRE DU CCE
Coût mensuel Nombre de mois Montant total
500 000 24 12 000 000

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6.6. MECANISME DE GESTION DES PLAINTES ET DES GRIEFS (MGP)


C’est le processus organisé et institutionnalisé par lequel les parties prenantes du projet
peuvent soumettre leurs requêtes, plaintes telles que définies ci-dessus en lien avec le
projet. C’est aussi une méthode de prévention, de collecte et de traitement des requêtes
et plaintes qui permet d’anticiper les conflits ou d’y répondre de manière systématique.
Il comprend les techniques et outils d’enquête, les acteurs et leurs rôles dans la collecte
et le traitement des requêtes et plaintes, ainsi que les règles et les procédures adaptées
au contexte.
6.6.1. Cadre conceptuel et stratégique du MGP
6.6.1.1. Cadre conceptuel
Mécanisme de Gestion des Plaintes (MGP) : C’est est un ensemble de structures, de
procédures et processus par lesquels les plaintes, les questions sur le projet, ainsi que
les problèmes qui surgissent dans sa mise en œuvre sont résolus. Il vise à gérer les
risques, diffuser les informations sur les possibilités de recours, permettre l’alerte
précoce et augmenter la transparence, la responsabilisation des acteurs du projet et
l’appropriation des activités du projet par les populations.
Plainte : C’est est une expression écrite ou orale d’une préoccupation, d’un
mécontentement, d’une revendication, d’un besoin ou d’une aspiration relative au projet,
à ses impacts, aux mesures correctives y afférentes, formulée par les bénéficiaires et /ou
toute partie prenante ou personne manifestant un intérêt pour le projet.
Grief : Il correspond à un motif de plainte, un reproche. C’est un terme qui désigne des
doléances, des reproches que l'on a envers une autre personne physique ou morale, un
projet, une activité.
Violence Basée sur le Genre (VBG) : C’est un terme générique qui s’étend en tout acte
préjudiciable perpétré contre le gré d’une personne et fondé sur les différences que la
société établit entre les hommes et les femmes.
Harcèlement sexuel (HS) : Toute avance sexuelle importune ou demande de faveurs
sexuelles ou tout autre comportement verbal ou physique à connotation sexuelle
raisonnablement propre à choquer ou humilier, lorsqu’il entrave la bonne marche du
service, est présenté comme condition d’emploi ou crée au lieu d travail un climat
d’intimidation, d’hostilité ou de vexation.
Exploitation sexuelle (ES) : Tout abus ou tentative d’abus de position de vulnérabilité,
de pouvoir différentiel ou de confiance, à des fins sexuelles, mais sans s’y limiter, le fait
de profiter financièrement, socialement ou politiquement de l’exploitation sexuelle d’une
autre personne (Glossaire des Nations Unies sur l’exploitation et les attentes sexuelles,
2017).

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Abus sexuel : Intrusion physique à caractère sexuel commise par la force, sous la
contrainte ou à la faveur d’un rapport inégal, ou la menace d’une telle intrusion
(Glossaire des Nations Unies sur l’exploitation et les attentes sexuelles, 2017).
6.6.1.2. Cadre stratégique du MGP
Toutes les plaintes et requêtes sont recevables. Les plaintes peuvent être émises par écrit
(courrier, SMS), oralement (face à face, téléphone) ou par personne interposée, dans
toutes les langues locales de la zone d’intervention du Projet, de même que dans les
langues officielles du Cameroun (français et anglais). Elles sont reportées sur un
formulaire et enregistrées dans un registre des plaintes dans la base de données
sociétale du Projet. Un accusé de réception est remis au requérant.
Une fois la plainte enregistrée, l’Officier de Gestion des Requêtes et des Plaintes examine
son admissibilité. Seules les plaintes qui se rapportent directement aux engagements,
aux activités, aux impacts, ainsi qu’à la responsabilité et au mandat du projet sont
admissibles.
Une investigation est menée une fois que la plainte ou la requête est jugée admissible
pour déterminer si la plainte est fondée.
Une fois la plainte jugée fondée, elle est traitée par le Projet.
Un Comité de Médiation sera accessible au plaignant s’il n’est pas satisfait du traitement
apporté par le Projet.
Une Commission de Recours est accessible en dernier ressort si le plaignant n’est pas
satisfait de la solution proposée par le Comité de Médiation.

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Figure 2 : Mécanisme de gestion des plaintes au sein du projet

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CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Au terme de la réalisation de la NIE du projet de construction du centre des métiers de la
mer à Bwambè, les différents impacts et risques environnementaux et sociaux ont été
inventoriés, caractérisés et évalués. L’étude a abouti à la formulation de mesures
d’atténuation de compensation et d’optimisation devant permettre une insertion
harmonieuse du projet dans son milieu d’accueil.
La finalité étant la mise en conformité environnementale du projet, l’étude a de ce fait
été réalisée suivant les procédures réglementaires et normatives en matière de NIE en
vigueur au Cameroun.
Ainsi, les impacts environnementaux négatifs inhérents à la mise en œuvre de ce projet
sont entre autres :
- La pollution de l’air ;
- La pollution des sols ;
- La pollution des eaux de surface et souterraines ;
- La perte du couvert végétal ;
- Les risques d’accident de circulation ;
- Les risques d’accidents de travail ;
- La propagation des IST/VIH et covid 19 ;
- Les conflits sociaux.
Pendant la phase de fonctionnement, les impacts négatifs comprennent :
- Les risques d’incendie ;
- Les nuisances sonores et olfactives ;
- Les risques de propagation des IST/VIH
- Les risques d’accidents de travail dans les ateliers d’apprentissage ;
- Les conflits sociaux ;
- Le renforcement des inégalités et clivages sociaux ;
- Le harcèlement sexuel et autres VBG.
Quant aux impacts positifs, on recenser en phase de construction les opportunités
d’emplois et d’affaires, l’amélioration de l’offre en infrastructure de formation de qualité
et en phase de fonctionnement, le développement des activités génératrice de revenus, la
création d’emplois permanents.
Pour tous ces impacts des mesures d’atténuation ont été proposées pour les impacts
négatifs et les mesures de bonification pour les impacts positifs.
Le coût total et prévisionnel pour la mise en œuvre des différentes mesures
environnementales et sociales est estimé à six cent quatre-vingt-dix millions cinq cent
mille (690 500 000) francs.

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Arrêté N°00002/MINEPDED du 08 Février 2016 définissant le canevas type des
termes de référence et le contenu de la notice d’impact environnementale. 8p.
Commune d’Arrondissement de Kribi 1er (2015), Plan d’Occupation des Sols de la
Commune d’Arrondissement de Kribi 1er, Diagnostic de la situation actuelle (rapport
définitif) ;
Commune d’Arrondissement de Kribi 1er (2020), Plan Communal de Développement
(PCD) de Kribi 1er

FECTEAU, 1997. Grille d’de détermination de l’importance absolue des impacts. Paris
129p

NANFAH SCHRAMM P. J., L’évaluation environnementale dans les conventions


internationales relatives à l’environnement,

PEACC, 2022. Cadre de gestion environnementale et sociale du Projet d’appui à la


promotion de l’Entreprenariat, à l’Amélioration des Compétences et la Compétitivité
(PEACC ). 258p.

Suchel J.B., 1987. Les climats du Cameroun. Thèse. Doc. d'Etat, Université de Bordeaux
III. France, 1186 p.

58
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ANNEXES
Annexe 1 : Lettre d’approbation des TDR et TDR
Annexe 2 : liste des personnes rencontrées
Annexe 3 : Fiche d’enquête
Annexe 4 : Arrêté du maire de Kribi affectant le site de construction du CFMM
Annexe 5 : Croquis de la parcelle attribuée par la Mairie de Kribi 1er

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ANNEXE 1 : Lettre de Validation des TDR et TDR


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FORMATION AUX METIERS DE LA MER (CFM) A BWAMBE ARRONDISSEMENT DE KRIBI Ier DEPARTEMENT DE
L’OCEAN, REGION DU SUD

REPUBLIC OF CAMEROUN
REPUBLIQUE DU CAMEROUN Peace-Work-Fatherland
Paix- Travail- Patrie ------------------
------------------ MINISTRY OF EMPLOYMENT
MINISTERE DE L’EMPLOI ET DE LA AND VOCATIONAL TRAINING
FORMATION PROFESSIONNELLE ------------------
------------------ MINISTER’S CABINET
CABINET DU MINISTRE -----------------
----------------

COOPERATION CAMEROUN –BAD-BIT


PROJET TO SUPPORT THE PROMOTION OF ENTERNASHIP TO
PROJET D’APPUI A LA PROMOTION DE L’ENTREPREUNARIAT A THE IMPROVEMENT OF SKILLS AND COMPETITIVENESS IN THE
L’AMELIORATION DES COMPETENCES ET LA COMPETITIVITE DANS LES SECTORS (ENERGY-TRANSPORT-BTP) (PEACC)
SECTEURS (ENERGIE-TRANSPORTS - BTP (PEACC) ---------------------
-----------------

PROJET DE CONSTRUCTION D’UN CENTRE DE FORMATION AUX


METIERS DE LA MER (CFM) DANS LE DEPARTEMENT DE
L’OCEAN, ARRONDISSEMENT DE KRIBI 1er

TERMES DE REFERENCE DE LA NOTICE D’IMPACT


ENVIRONNEMENTAL

OCTOBRE 2022
RAPPORT DE LA NOTICE D´IMPACT ENVIRONNEMENTAL DU PROJET DE CONSTRUCTION D’UN CENTRE DE
FORMATION AUX METIERS DE LA MER (CFM) A BWAMBE ARRONDISSEMENT DE KRIBI Ier DEPARTEMENT DE
L’OCEAN, REGION DU SUD

1. INTRODUCTION ....................................................................................................................................... 64
1.1. Contexte et justification du projet .......................................................................................... 64
1.2. Objectif de la notice ....................................................................................................................... 65
1.3. Contexte juridique ......................................................................................................................... 65
1.4. Présentation du promoteur ....................................................................................................... 66
1.5. Présentation du consultant........................................................................................................ 67
1.6. Procédure de réalisation ............................................................................................................. 67
2. DESCRIPTION DU PROJET................................................................................................................... 67
2.1. Localisation administrative et géographique .................................................................... 67
2.2. Situation foncière ........................................................................................................................... 68
2.3. Activité de pré construction ou de construction .............................................................. 68
3. PRESENTATION DE LA ZONE D’INFLUENCE DU PROJET ...................................................... 69
3.1. Milieu biophysique ........................................................................................................................ 69
3.1.1. Climat ......................................................................................................................................... 69
3.1.2. Relief ........................................................................................................................................... 69
3.1.3. Hydrographie .......................................................................................................................... 69
3.1.4. Sols .............................................................................................................................................. 69
3.1.5. Flore ............................................................................................................................................ 69
3.1.6. Faune .......................................................................................................................................... 70
3.1.7. Géologie ..................................................................................................................................... 70
3.2. Milieu humain, socioculturelles et socio-économique ................................................... 70
3.2.1. Population ................................................................................................................................ 70
3.2.2. Sante ........................................................................................................................................... 71
3.2.3. Caractéristiques socioculturelles et socioéconomiques....................................... 71
4. IDENTIFICATION ET EVALUATION DES IMPACTS.................................................................... 72
4.1. Objectifs.............................................................................................................................................. 72
4.2. La portée ............................................................................................................................................ 72
4.3. Contexte du projet ......................................................................................................................... 72
4.4. Description du projet ................................................................................................................... 72
4.5. Description de l’état initial ......................................................................................................... 72
4.6. Description des composantes pertinentes de l’environnement ................................ 72
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FORMATION AUX METIERS DE LA MER (CFM) A BWAMBE ARRONDISSEMENT DE KRIBI Ier DEPARTEMENT DE
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4.7. Impacts prévisionnels sur l’environnement ....................................................................... 73


a. Identification .................................................................................................................................... 73
b. Caractérisation ................................................................................................................................ 73
c. Analyse des impacts ...................................................................................................................... 73
d. Evaluation de l’importance des impacts .............................................................................. 73
5. MESURES À PRESCRIRE ....................................................................................................................... 73
6. ENQUETE DE VOISINAGE .................................................................................................................... 74
7. CAHIER DES CHARGES ENVIRONNEMENTALES ET SOCIALES .......................................... 74
8. CONCLUSION............................................................................................................................................. 74
8.1. Profil du Consultant ...................................................................................................................... 74
9.2 Échéancier de l’étude ................................................................................................................... 75
9.3 Structure du rapport final .......................................................................................................... 75
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1. INTRODUCTION
1.1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU PROJET

Le Cameroun aspire au statut de pays émergent à l’horizon 2035. Cette posture permettra au
pays de disposer d’une masse critique de ressources Humaines de qualité afin de relever les
défis de développement notamment dans les domaines de l’industrialisation, de l’intégration
régionale, de l’innovation, de la croissance et du développement durable. Cet impératif
recommande d’adopter une démarche holistique de gestion prévisionnelle des emplois et des
compétences, tant dans les entreprises que dans les territoires. L’un des axes majeurs pour y
parvenir est de booster le développement des compétences et de l’emploi dans les secteurs de
l’économie camerounaise.

Pour appréhender ces secteurs nous travaillerons dans les chaînes de valeurs sectorielles et par
filière. Il s’agira d’analyser les chaines de valeurs pour identifier tous les métiers et emplois
qui y participent afin de développer les compétences et les emplois dans lesdits secteurs ; d’où
l’élaboration du Projet d’Appui à la Promotion de l’Entreprenariat, l’Amélioration des
Compétences et la Compétitivité dans les secteurs BTP-Transports-Energie (PEACC) de
l’économie camerounaise.

Ce projet d’appui aux infrastructures est conçu dans le but de renforcer les acquis des grands
projets structurants développés, et de capitaliser les investissements de la Banque Africaine de
Développement (BAD) dans les domaines des BTP, Transport, et Energie, afin de promouvoir
l’emploi ; les NTICs et les énergies renouvelables viendront en appui de manière transversale
à ces trois secteurs. En effet, 79% des investissements publics de la Banque en cours au
Cameroun ont été fait en infrastructures (Energie, TIC et Transport). Au plan stratégique, le
projet envisagé reste parfaitement aligné sur les différents Documents de Stratégie Pays et les
Top 5 des priorités de la Banque, plus particulièrement éclairer l’Afrique ; Nourrir l’Afrique ;
Industrialiser l’Afrique ; Intégrer l’Afrique et Améliorer la qualité de vie des populations en
Afrique.

Elaborer par le MINEFOP dans le but de renforcer les acquis des grands projets
d’infrastructure, le Projet d’Appui à la Promotion de l’Entreprenariat, l’Amélioration des
Compétences et la Compétitivité dans les secteurs BTP-Transports-Energie (PEACC) dans le
département de l’océan plus précisément dans la commune de Kribi 1er vise à la Construction
d’un centre de Formation aux Métiers de la Mer (CFM).

L’objectif de ce dernier est d’élargir la capacité d’accueil de la formation professionnelle afin


de réaliser une meilleure adéquation quantitative et qualitative entre l’offre, la demande de
formation et les exigences du marché de l’emploi.
Bien que visiblement de petite envergure, sa mise œuvre pourrait poser des préoccupations
d’ordre environnemental et social, parmi lesquelles :
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FORMATION AUX METIERS DE LA MER (CFM) A BWAMBE ARRONDISSEMENT DE KRIBI Ier DEPARTEMENT DE
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- La consommation de matières premières (eau et énergie) et ressources naturelles tirées


de l’environnement (terre, sable, granulat…) ;
- La gestion de déchets et effluents (en phase chantier et pendant la mise en exploitation
du centre), les pollutions et nuisances ;
- L’assainissement (eaux de pluies, traitement des eaux usées et vannes) ;
- Les relations avec le voisinage.
Mais pour qu’un tel projet puisse donner les résultats escomptés, il est nécessaire de s’assurer
dans son processus de maturation que toutes les conditions de sa réussite sont réunies.

La Notice d’impact environnemental est un sous-volet de l’étude de faisabilité. Elle concerne


pour ce cas le bassin d’emplois de Kribi 1er.

1.2. OBJECTIF DE LA NOTICE

L’objectif poursuivi par la notice d’impact environnemental est :


- D’évaluer les incidences directes et indirectes que les activités du projet auront sur
l’équilibre écologique et socioéconomique de sa zone d’influence, le cadre et la qualité
de vie des populations riveraines et sur l’environnement en général ;
- De proposer un cahier des charges environnementales et sociales incluant des axes
d’amélioration de la gestion environnementale.

1.3. CONTEXTE JURIDIQUE

Au regard de la Loi 96/012 du 05 août 1996 portant loi cadre relative à la gestion de
l’environnement et ses textes d’application notamment, le Décret N°2013/0171/PM du 14
février 2013 fixant les modalités de réalisation des études d’impact environnemental et social
et l’Arrêté N°00002/MINEPDED du 08 février 2016 définissant le canevas type des termes de
références et le contenu des de la notice d’impact environnemental, ce projet doit faire l’objet
d’une Notice d’Impact Environnemental (NIE) en vue de l’obtention d’une Attestation de
Conformité Environnementale indispensable pour le démarrage des travaux.
La Banque Africaine de Développement qui apporte l’assistance financière dans la réalisation
de ces études, a conçu un Système de Sauvegardes Intégré (SSI) pour promouvoir la durabilité
des résultats des projets par la protection de l’environnement et des personnes contre les
éventuels impacts négatifs des projets. En outre, conformément aux politiques de sauvegardes
de la BAD, le projet est soumis à la réalisation d’une Notice d’Impact Environnemental et
Social (NIES) assortie d’un Cahier de Charge Environnementale et Sociale (CES). Le système
de sauvegardes intégré (SSI) à travers ses sauvegardes opérationnelles qui seront détaillés et
qui pourront être déclenchées concernent entre autre :
 Sauvegarde opérationnelle 1 : Évaluation environnementale et sociale ;
 Sauvegarde opérationnelle 2 : Réinstallation involontaire (déplacement des occupants
du bâtiment) ;
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 Sauvegarde opérationnelle 4 : Prévention et contrôle de la pollution, gaz à effet de


serre, matières dangereuses et utilisation efficiente des ressources ;
 Sauvegarde opérationnelle 5 : Conditions de travail, santé et sécurité

1.4. PRESENTATION DU PROMOTEUR

Le Promoteur du Projet d’Appui à la Promotion de l’Entreprenariat, l’Amélioration des


Compétences et la Compétitivité dans les secteurs BTP-Transports-Energie (PEACC) est le
Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (MINEFOP). Le Ministère de
l’Emploi et de la Formation Professionnelle est responsable de la politique du Gouvernement
en matière d’emploi, de formation et d’insertion professionnelle. A ce titre, il est chargé entre
autres :
 De l’élaboration de la politique de l’emploi et de la formation professionnelle ;
 Des études sur l’évolution de l’emploi et du marché du travail ;
 De la définition des programmes de formation et d’insertion professionnelle en liaison
avec les Administrations et Organismes concernés ;
 De la définition des normes d’organisation des systèmes d’apprentissage et de
qualification professionnelle et du contrôle de leur application ;
 De la conception et de l’organisation des activités de formation à cycle courts ;
 De l’organisation et du suivi de l’insertion professionnelle des jeunes formés ;
 De l’organisation des activités de recyclage ou de requalification pour les travailleurs
en activité et ceux ayant perdu leur emploi ;
 Des relations avec les entreprises et les organisations professionnelles en liaison avec
les Départements Ministériels sectoriels concernés ;
 Du suivi et du contrôle des structures de formation professionnelle en liaison avec les
Départements Ministériels concernés.
Le Projet PEACC est Mis en œuvre à travers le MINEFOP, et est piloté par une Unité de
Gestion de Projet (UGP), logé à l’intérieur de l’Institut National de Formation des
Formateurs. Le PEACC vise à (i) renforcer le système national de formation professionnelle ;
(ii) développer les compétences techniques et professionnelles, promouvoir l'entreprenariat et
l’auto-emploi productif des jeunes en particulier dans les BTP, les transports, l’énergie, les
TIC et les métiers verts ; (iii) améliorer la compétitivité des entreprises ; (iv) renforcer les
capacités institutionnelles des acteurs. L’atteinte de ces objectifs va s'appuyer sur trois (03)
composantes que sont (i) Renforcement du système national de formation professionnelle ;
(ii) Promotion de l'entreprenariat des jeunes, des femmes et des personnes socialement
vulnérables (PSV) et de la compétitivité des entreprises et ; (iii) Gestion et coordination du
projet.
Le MINEFOP a été créé en 2004 et le siège se trouve à la Rue Albert Ateba Ebe avec pour
adresse BP 16273 Yaoundé.
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1.5. PRESENTATION DU CONSULTANT

Mr TEICHEUGANG Blaise Pascal titulaire d’un diplôme d’ingénieur en eaux et forêts


obtenu à l’Université de Dschang, à la Faculté d’agronomie et des Sciences Agricole (FASA)
en 2000 et par ailleurs titulaire en 2005 d’un DESS/Master en Aménagement et Gestion
participative des ressources forestières au CRESA FORET-BOIS (Centre Régional
d'Enseignement Spécialisé en Agriculture /Forêt- Bois) est ce spécialiste qui cumule à son
actif 20 ans d’expérience et qui au fil du temps a su modestement apporter sa contribution à
l’édification d’une cité qui prend en compte les causes environnementales. Passionné par les
évaluations environnementales (études d’impact, audits environnementaux) et le management
des ressources naturelles, il prend part à de nombreuses études d’impact environnemental et
social (EIES) dans le cadre de la mise en œuvre des projets structurant où à chaque fois a été
soi directeur du projet ou chef de mission. Son caractère multilinguistique à travers la maitrise
des deux langues officielles (l’anglais et le français) et son aptitude à bien travailler avec des
logiciels tel que : ArcGIS, MAPINFO, ARCVIEW, AutoCAD, MapSource (GPS),
DISTANCE, EXCEL, ACCESS, TIAMA, sa maitrise de l’environnement de plusieurs régions
pays pour y avoir eu à travailler et sa capacité d’adaptation dans ces dernières lui confère des
facultés à mieux cerné les contours de la prestation. Son esprit d’équipe, de synthèse et
d’analyse, ses capacités managériales lui facilite la tâche dans la compréhension des questions
de développement durable et celles ayant trait à l’environnement afin d’avoir une bonne vue
d’ensemble et d’y apporter des solutions idoines.
1.6. PROCEDURE DE REALISATION

La procédure de réalisation de la notice d’impact environnemental est définie par l’arrêté


n°00002/MINEPDED du 08 février 2016, définissant le canevas type des termes de référence
et le contenu de la notice d’impact environnemental. Elle implique la commune
d’arrondissement du ressort et la délégation départementale de l’environnement y compris la
délégation départementale sectoriel concernée. Les termes de référence et le rapport de la
notice doivent faire l’objet d’un examen des services compétents de la commune
d’arrondissement dans laquelle le projet sera implanté et la délégation départementale du
MINEPDED compétente territorialement.
Notons également que, selon le décret N°2013/0171/PM du 14 février 2013 fixant les
modalités de réalisation des études d’impact environnemental et social, en son article 16
stipule que le promoteur de projet peut faire appel à toute personne en raison de sa
compétence pour réaliser la notice d’impact environnemental de son projet.

2. DESCRIPTION DU PROJET
2.1. LOCALISATION ADMINISTRATIVE ET GÉOGRAPHIQUE
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Sur le plan administratif le site devant abriter le projet relatif à la mise en place d’un Centre
de Formation aux Métiers de la Mer (CFM) dans la région du Sud se trouve dans
l’Arrondissement de Kribi 1er et plus spécifiquement le quartier Bwambè.

2.2. SITUATION FONCIÈRE

L’accès à la propriété sur le site du projet est régi par deux droits :
- Le droit moderne d’après lequel seul l’autorité administrative compétente peut accorder
des titres fonciers sur une parcelle du territoire après une procédure bien définie et précise ;
- Le droit coutumier qui permet à des citoyens de s’octroyer des terres et d’en devenir
propriétaires légitimes.
2.3. ACTIVITÉ DE PRÉ CONSTRUCTION OU DE CONSTRUCTION

Plusieurs activités relatives aux différents travaux de mise en œuvre du projet vont permettre
lors des études spécifiques, de mieux définir les impacts de ce dernier sur l’environnement.
De façon générique, la construction de bâtiments se fait en deux étapes majeures, constituées
des tâches listées comme suit
 Activité de pré construction
- Installation de chantier ;
- Mobilisation de la main d’œuvre
- Amené et replie du matériel ;
- Etude technique et projet d’exécution des ouvrages à construire.
 Activité de construction
Les différentes activités qui seront exécutées dans le cadre de ce projet lors de la construction
sont les suivants :
- Abattage d’arbres ;
- Nettoyage et terrassement ;
- Construction de la fondation ;
- Maçonnerie – élévation plein pied et RDC de l’immeuble ;
- Dalle nervuré (immeuble R+3) ;
- Escalier et rampe d’accès ;
- Maçonnerie- élévation étage ;
- Toiture ;
- Plomberie ;
- Électricité ;
- Enduit ;
- Equipement ;
- Peinture ;
- Plomberie Sanitaire-Assainissement ;
- Remise en état des lieux.
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3. PRESENTATION DE LA ZONE D’INFLUENCE DU PROJET


Le site devant abriter le projet relatif à la mise en place d’un Centre de Formation aux Métiers
de la Mer (CFM) dans la région du Sud se trouve dans l’Arrondissement de Kribi 1er.
3.1. MILIEU BIOPHYSIQUE
3.1.1. Climat
Le climat de l’Arrondissement de Kribi 1er, est de type équatorial de la nuance côtière. Il est
caractérisé par deux périodes de hautes eaux et deux périodes de basses eaux correspondant
aux quatre saisons climatiques.
Kribi reçoit en moyenne 2 900 mm de pluie en 204 jours réparties en une grande saison de
pluies, de mi-aout à Novembre ; une petite saison de pluies de mars à juin ; une grande saison
sèche de décembre à mi-mars et ; une petite saison sèche de juin à mi-août.

Les températures sont relativement élevées et quasi constantes toute l’année, et l’amplitude
thermique n’excède pas 3°c. Les moyennes sont comprises entre 24°c et 27°c.
3.1.2. Relief
Le relief de Kribi 1er est dominé par les basses terres s’étendant du Nord au Sud, le long de la
côte Atlantique sur plus de 30 km. A partir des plages de Ngoyé au Nord, en direction du Sud
jusqu’au rocher du Loup, cette plaine se relève progressivement mais se rétrécit ensuite pour
faire place à une côte rocheuse au fur et à mesure qu’on se rapproche du port en eau profonde.
On est ici en présence d’un socle ancien fait de micaschiste et de gneiss, et se caractérisant par
une succession de petites anses comme dans la zone d’Ebomé, de petites capes et par une
succession de falaises ou de plages rétrécies.
3.1.3. Hydrographie
L’Arrondissement de Kribi 1er présente un vaste réseau hydrographique dont les principaux
cours d’eau en plus de l’océan atlantique sont : la Kienké qui traverse la zone urbaine, la Lobé
au niveau des villages qui sont les plus importants, à côté desquels nous avons le Lolabe 2, le
Boussibalika et le Nlendé qui sont peu importants.
3.1.4. Sols
Dans la zone on note des sols ferralitiques jaunes sur gneiss, des sols ferralitiques jaunes sur
roches sédimentaires, et des ferralitiques rouges.
3.1.5. Flore
Dans sa cartographie phytogéographie de l’ensemble du territoire camerounais, Letouzey
(1985) présente Kribi comme un ensemble situé dans le domaine de « façade atlantique »
avec : La forêt littorale de basse altitude au Nord vers Londji et la forêt atlantique de moyenne
altitude sur le reste du territoire communautaire.
La forêt littorale de basse altitude couvre les basses terres, derrière la zone des fourrés
arbustifs avec cocotiers qui confinent directement à la mer. Elle se caractérise par sa richesse
en essences exploitables telles que les Sacoglottis gabonensis (Bidou), Coula edulis (Ewomé)
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et surtout Lophira alata (Azobé). Ce dernier témoigne des défrichements culturaux réalisés
dans la Région depuis au moins 3 000 ans.
La forêt atlantique de moyenne altitude ou forêt biafréenne de moyenne altitude, colonise les
bas et moyens plateaux qui dominent la côte basse. Deux variétés la caractérisent : la forêt
atlantique toujours verte à césalpiniacées et dégradée et, la forêt sub-montagnarde très
localisée. Comme la forêt littorale, elle est aussi riche en essences de valeur.
Les principales essences qu’on y rencontre sont : Azobé, Bidou, Fraké, Movingui, Moabi, Etc.
On y trouve également des essences non ligneuses importantes, mais très peu exploitées
comme le raphia, le rotin et le yohimbé, des bambous de chine. Des raphiales marécageuses et
des raphiales ripicoles forment souvent des peuplements plus ou moins vastes en bordure des
drains et dans les vallées périodiquement inondées.
3.1.6. Faune
Le Sud-Cameroun forestier se caractérise par une faune très diversifiée. Le Département de
l'Océan n'échappe pas à cette réalité. En effet, on y rencontre une faune variée, constituée de
mammifères, de reptiles, d'insectes qui fourmillent dans le sous-bois humide. « La faune
aquatique est également l'une des plus diversifiées du pays : 110 espèces de poissons
appartenant à 13 familles ichtyologiques sont péchées dans les cours d’eau et dans la mer ». «
Par ailleurs, plusieurs espèces ichtyophages, d'amphibiens et de tortues sont identifiées.
S'agissant spécialement des tortues, quatre espèces sont rencontrées sur la côte dans la zone
d'Ebodié (Campo) : Dermochelys conacea et Lepidochelis olicavéa qui pondent sur les plages
de sable et, Chelonia mydas et Eretmochelys imbrica qui se nourrissent au niveau des prairies
rocheuses de la côte ».
3.1.7. Géologie
On rencontre dans le Département deux grandes formations géologiques : (i) les
formations sédimentaires d’une part qui longent la côte atlantique et comporte deux bassins :
le bassin sédimentaire de Lokoundjé-Nyong et celui de Campo et d’autre part (ii) les éléments
métamorphiques qui constituent l'ossature du socle du Département et même de l’essentiel du
plateau Sud-camerounais. Elles comprennent des migmatites, du gneiss, des micaschistes, des
granités d'anatexie ou orientés.
3.2. MILIEU HUMAIN, SOCIOCULTURELLES ET SOCIO-ÉCONOMIQUE
3.2.1. Population
La population de Kribi 1er est cosmopolite. Pour des raisons liées à son attraction touristique,
elle a connu une évolution très rapide. Le Rapport du 3e Recensement Général de la
Population et de l’Habitat de novembre 2005 publié en 2010 par le Bureau Central du
Recensement et des Etudes de la Populations présente la Commune de Kribi 1er avec une
population estimée à environ 29 886 habitants.
Par contre, si l’on s’en tient aux estimations de la Commune dans le compte administratif de
2016, la Commune de Kribi 1er compte près de 22 700 âmes dont environ 16 809 dans
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l’espace urbain et 5 891 habitants dans les villages. Une densité de population d’environ 214
hbts/ km².
Outre les pygmées qui sont les premiers habitants de la Région du Sud et qui par la suite se
sont retrouvés dans les petits hameaux dans la forêt desquels ils sont aujourd’hui bousculés
par la construction du complexe industrialo portuaire, deux ethnies, les Batanga et les Mabi
constituent la population autochtone de la localité. Les Ndowé (les Benga, les Avendjié),
(Banoho, Bapuku, Batangabanda…), les Mvae, les Ewondo, Bassa, Boulou, Ngoumba et
Fang, tous originaires du Département de l’Océan, cohabitent.
On y retrouve également plusieurs allogènes, les Bamilekés, les anglophones et même des
nordistes venus pour la plupart à la poursuite des opportunités économiques qu’offre la ville.
Par ailleurs, nous avons les populations des pays étrangers, touristes attirées par la cité
balnéaire.
3.2.2. Sante
Dans le domaine de la santé, nous avons plusieurs établissements qui sont insuffisamment
dotés en ressources humaines en quantité et en qualité. De plus, ils ne disposent pas de
matériel roulant, et ne sont que très sommairement équipés, aussi bien dans les laboratoires
que dans le domaine radiologique.
3.2.3. Caractéristiques socioculturelles et socioéconomiques
La Commune de Kribi 1er compte un centre urbain composé de 10 quartiers et 11 villages,
tout ceci à l’intérieur de 03 chefferies de groupement. A la tête de ces groupements on
retrouve un chef (1er ou 2e degré) qui supervise les activités des chefs de villages (3e degré
généralement). À côté de ces chefs, on note la présence d’un conseil de notable ou des sages,
le chef de famille, un représentant légal choisit par le chef. Comme chez les Ewondos, la
succession au trône est héréditaire. Toutefois, le conseil de sage peut choisir en cas de non
désignation du successeur du chef décédé.
On note au sein de la Commune de Kribi 1er, des normes culturelles qui relèguent les femmes
au second rang par rapport aux hommes. Ces normes étant aujourd’hui fragilisées, la tendance
de la parité homme/ femme est moins irréaliste.
Les personnes vulnérables recensées sont essentiellement : les pygmées, les handicapées, les
aveugles et mal voyants, les orphelins ainsi que les personnes du troisième âge.
Les activités économiques de la Commune de Kribi 1er sont reparties en : Agriculture,
élevage, Pêche, exploitation forestière, chasse et activités minières, pour le secteur primaire ;
l’industrie de bois, la transformation des produits agricoles, l’artisanat, les BTP et l’eau et
l’Energie, pour le secondaire et principalement le tourisme, le commerce et le transport pour
le tertiaire.
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4. IDENTIFICATION ET EVALUATION DES IMPACTS


4.1. OBJECTIFS

L’étude devra faire un diagnostic de l’environnement susceptible d’être affecté par le projet,
analyser les effets positifs et négatifs du projet et proposer des mesures pour prévenir,
atténuer, ou compenser les effets négatifs et optimiser les effets positifs.
4.2. LA PORTEE
L’étude sera menée conformément aux procédures d’évaluation environnementale développée
par la législation au Cameroun d’une part et conformément aux politiques de sauvegardes de
la BAD d’autre part. La méthodologie adoptée par le consultant devra être rigoureuse et
impliquer une étude de l’état initial, l’identification des impacts potentiels, l’évaluation des
impacts pertinents, l’identification des mesures pertinentes afin d’atténuer ou compenser les
impacts négatifs et bonifier les impacts positifs.
4.3. CONTEXTE DU PROJET
Il s’agira pour le consultant de rappeler les contextes écologique, socio-économique et
environnemental sous-tendant le projet. Il fera une analyse du cadre juridique dans lequel le
projet se réalise, en ressortant la règlementation qui lui est applicable.
4.4. DESCRIPTION DU PROJET

Sans être exhaustif, le Consultant présentera entre autres :


- Le Maître d’Ouvrage, ses partenaires technico-financiers, l’organisation à mettre en
œuvre pendant le projet ;
- L’emplacement des infrastructures à réhabiliter ;
- Une description détaillée des phases du projet ;
- Le nombre, les types et la provenance de la main d’œuvre requise ainsi que les
procédures de recrutement ;
- Les types de matériaux et matériels utilisés, la provenance et le mode d’obtention.
4.5. DESCRIPTION DE L’ÉTAT INITIAL
Cette section délimitera la zone d’étude et décrira les composantes des milieux naturel et
humain tels qu’ils se présentent au moment de l’étude. Le consultant décrira aussi les
changements susceptibles de se produire avec ou sans projet.
4.6. DESCRIPTION DES COMPOSANTES PERTINENTES DE
L’ENVIRONNEMENT
En effet, sur la base des données disponibles complétées au besoin par des inventaires sur le
terrain, l’étude décrira les composantes pertinentes de l’environnement, par rapport aux
impacts du projet. Cette description fera ressortir :
- L’état de l’environnement au moment de la conduite de l’étude ;
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- Les informations pertinentes sur les modifications susceptibles de se produire pendant


toute la durée de vie du projet.
A titre indicatif, les points suivants seront couverts :
- Environnement physique : sol, relief, climat, hydrologie de surface.
- Environnement socio-économique et culturel : démographie, peuplement, langues,
activités des populations, et les infrastructures socio-économiques.
4.7. IMPACTS PRÉVISIONNELS SUR L’ENVIRONNEMENT
a. Identification

L’identification d’impacts vise à déterminer comment le projet peut toucher les éléments de
l’environnement. L’étude déterminera les impacts les plus significatifs, positifs ou négatifs.
b. Caractérisation
Une fois que l’étude établira qu’un impact est susceptible de se produire, elle devra le
caractériser. Pour y parvenir, le Consultant utilisera les caractères suivants (liste non
exhaustive) :
- La nature de l’impact ;
- L’interaction ;
- L’intensité ou l’ampleur de l’impact ;
- L’étendue de l’impact ;
- La durée de l’impact ;
- La fréquence de l’impact ;
- L’occurrence ;
- L’effet d’entraînement ;
- L’effet cumulatif (lien entre le projet et les autres projets ayant des impacts similaires
ou synergiques) ;
- La résidualité (lien entre l’impact et la mesure d’atténuation préconisée).

c. Analyse des impacts

Le consultant fera une description exhaustive des causes et des manifestations des impacts
retenus comme pertinents.
d. Evaluation de l’importance des impacts

L’évaluation portera uniquement sur les impacts significatifs. A cet effet, il est conseillé au
Consultant de déterminer au préalable les éléments valorisés de l’environnement.

5. MESURES À PRESCRIRE
L’étude précisera les actions à mettre en œuvre pour éliminer ou réduire les impacts négatifs
du projet d’une part, et proposera les mesures envisagées pour optimiser les impacts positifs.
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Le consultant proposera s’il y a lieu, les mesures visant le respect des droits culturels des
populations et la préservation du patrimoine archéologique.

6. ENQUETE DE VOISINAGE
Le décret N°2013/0171/PM du 14 février 2013 fixant les modalités de réalisation des études
d’impact environnemental et social prescrit en son article 20 alinéa 1, que la réalisation de
l’étude d’impact environnemental et social ou de l’évaluation environnementale stratégique
doit être faite avec la participation des populations concernées à travers des consultations et
audiences publiques, afin de recueillir les avis des populations sur le projet.
S’agissant ici de la NIES, le consultant procèdera aux enquêtes de voisinage des riverains du
site et recueillera leurs avis et préoccupations éventuels vis-à-vis du projet.

7. CAHIER DES CHARGES ENVIRONNEMENTALES ET SOCIALES


Le cahier des charges environnementales et sociales se voudra concret, pratique et
opérationnel. Il sera élaboré en vue d’une insertion harmonieuse du projet dans le milieu
récepteur. Il doit définir :
- Le cadre logique de mise en œuvre des mesures (responsabilités, calendriers) ;
- Mécanisme de Gestion des Plaintes (MGP)
- Le mécanisme de surveillance et de suivi de la mise en œuvre ;
- Le coût de mise en œuvre du cahier des charges.

8. CONCLUSION
8.1. PROFIL DU CONSULTANT
Le Consultant requis pour ce type d'étude devra avoir respectivement une expérience des NIE
dans le cadre de projets similaires au Cameroun et dans la mise en œuvre des politiques de
sauvegarde de la BAD ou d’autres partenaires techniques et financiers.
Le consultant environnementaliste justifie d’au moins :
- Un diplôme (BAC+5) c’est-à-dire DEA, DESS, Master ou un diplôme équivalent en
ingénierie ou gestion de l’environnement ou toute autre discipline connexe ;
- 05 années d'expérience professionnelle pertinente en analyse environnementale et
sociale de projet d’infrastructure et activités connexes ;
- Des expériences similaires, notamment la réalisation d’EIES et des NIE pour des
projets d’infrastructure BTP, énergie ;
- Des connaissances des dispositions et normes internationales en matière
d’environnement, y compris le Système de sauvegarde intégré de la BAD;
- Une expérience de projets d’infrastructure en Afrique Centrale ;
- Des connaissances avérées en matière d’approche participative ;
- La capacité de communiquer aisément à l'écrit et à l'oral en français ou en anglais.
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FORMATION AUX METIERS DE LA MER (CFM) A BWAMBE ARRONDISSEMENT DE KRIBI Ier DEPARTEMENT DE
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9.2 Échéancier de l’étude


La durée maximale pour la réalisation de l’étude est d’un mois et demi (45 jours).
9.3 STRUCTURE DU RAPPORT FINAL

Conformément à l’arrêté N°00002/MINEPDED du 09 février 2016 définissant le canevas


type des termes de référence et le contenu de na Notice d’Impact Environnemental ; Le
rapport de la notice d’impact environnemental comprendra les éléments suivants :
- Le résumé en langage simple, en français et en anglais ;
- La description du projet ;
- La présentation du cadre juridique ;
- La présentation de l’environnement du site du projet ou de l’établissement ;
- L’identification des impacts possibles ;
- La prescription des mesures d’atténuation/bonification ;
- L’enquête de voisinage ;
- Le cahier des charges environnementales et sociales ;
- Les Annexes : termes de référence approuvés par la commune compétente et tout autre
document en relation avec le foncier ou le projet.
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Annexe 2 : liste des personnes rencontrées


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Annexe 3 : Fiche d’enquête


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Annexe 5 : Arrêté du maire de Kribi affectant le site de construction du CFMM


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Annexe 6 : Croquis de bornage du site du projet

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