Union-Discipline-Travail
Thème
Maître de stage
Mme. BINATE NABINTOU, Chargée d’Etudes Environnementales au BNETD
Encadreur pédagogique
Dr. Bi Tozan N’GUESSAN, Enseignant-Chercheur à l’INP-HB
REMERCIEMENTS
Au terme de cette étude, nous tenons à adresser nos vifs remerciements à toutes les
personnes qui nous ont apporté leur aide, leur collaboration et leur soutien dans la réalisation
de ce travail de fin d’études. Nous les prions de trouver, dans ces lignes, l’expression de notre
profonde gratitude.
Toutefois, nous tenons à remercier particulièrement Monsieur Kinapara COULIBALY, Directeur
Général du Bureau National d’Etudes Techniques et de Développement (BNETD), qui nous a
permis d’effectuer ce travail de fin d’études au sein du BNETD.
Nous remercions Madame Naomi KACOU et Monsieur Paul Djramado, respectivement
Directrice et Directeur Adjoint du Département Environnement, Energies et Hydraulique au
BNETD.
Nous remercions également Docteur Bi Tozan N’GUESSAN et Madame Nabintou BINATE,
respectivement encadreur pédagogique et encadreur technique.
Nous remercions tous le personnel du BNETD, qui, durant les quatre (04) mois de stage, nous
ont permis de bénéficier d‘un cadre de travail exceptionnel et stimulant.
Nous remercions, par ailleurs, tout le personnel de l’administration de l’ESTP, plus
particulièrement, Monsieur Dénis KONAN, Directeur de l’ESTP, Monsieur Juste N’ZI, Directeur
des Études par intérim ainsi que l’ensemble des inspecteurs et professeurs pour leur suivi
régulier durant les trois (03) ans de formation à l’ESTP.
Ce travail s’est également construit grâce à la confiance, à la patience, au soutien et au
concours de ma famille que je remercie vivement.
Enfin, nous exprimons notre reconnaissance à l’ensemble de nos condisciples pour leur
soutien.
I
ELABORATION D’UN PLAN DE GESTION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS ET
ASSSIMILES : CAS DE LA COMMUNE DE GRAND-BASSAM
AVANT-PROPOS
L’éducation étant l’une des conditions sine qua non du développement durable de toute
nation, l’État ivoirien s’est doté d’écoles de prestige dont l’Institut National Polytechnique
Félix Houphouët-Boigny (INP-HB).
Ainsi, créé le 04 septembre 1996 par décret n°96-678, l’INP-HB est un établissement public
d’enseignement supérieur et de recherche. Il compte à ce jour huit (8) écoles dont :
- les Classes Préparatoires aux Grandes Écoles (CPGE) ;
- l’École de Formation Continue et de Perfectionnement des Cadres (EFCPC) ;
- l’École Doctorale Polytechnique (EDP) ;
- l’École Supérieure d’Agronomie (ESA) ;
- l’École Supérieure de Commerce et d’Administration des Entreprises (ESCAE) ;
- l’École Supérieure d’Industrie (ESI) ;
- l’École Supérieure des Mines et de Géologie (ESMG) ;
- l’École Supérieure des Travaux Publics (ESTP).
L’ESTP, l’école au sein de laquelle nous effectuons notre formation, comporte deux cycles qui
forment des ingénieurs et des techniciens supérieurs dans le domaine du génie civil. Dans le
but d’offrir à ses étudiants une formation de qualité, la direction des études du cycle ingénieur
les envoie chaque fin d’année étudier un stage afin de compléter leur formation. En fin de
cycle, ce stage revêt un caractère particulier. En effet, les élèves ingénieurs sont soumis à un
Travail de Fin d’Étude (TFE) qui aboutit, après quatre mois en entreprise à une soutenance
devant un jury d’experts pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Travaux Publics.
C’est dans cette perspective que nous avons effectué notre Travail de Fin d’Étude (TFE) au
BNETD, au sein du service Déchets, Pollutions et Risques.
Le libellé de l’étude s’énonce comme suit : « Elaboration d’un plan de gestion des déchets
solides ménagers et assimilés : cas de la commune de Grand-Bassam ».
II
ELABORATION D’UN PLAN DE GESTION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS ET
ASSSIMILES : CAS DE LA COMMUNE DE GRAND-BASSAM
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS ............................................................................................................... I
AVANT-PROPOS ................................................................................................................ II
SOMMAIRE ...................................................................................................................... III
LISTE DES ABBREVIATIONS ................................................................................................ V
LISTE DES PHOTOS ET DES FIGURES .................................................................................. VI
LISTE DES TABLEAUX ....................................................................................................... VII
RESUME........................................................................................................................... IX
ABSTRACT......................................................................................................................... X
INTRODUCTION GENERALE ............................................................................................... 1
I CONTEXTE................................................................................................................................... 1
II JUSTIFICATION DE L’ETUDE ........................................................................................................ 1
III FORMULATION DE LA PROBLEMATIQUE ................................................................................... 2
IV METHODOLOGIE ........................................................................................................................ 3
V STRUCTURE DU RAPPORT .......................................................................................................... 5
PARTIE 1 : CADRAGE DE L’ETUDE ....................................................................................... 6
I CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL DE LA GESTION DES DECHETS ......................................... 7
II ORGANISATION DE LA GESTION DES DECHETS EN COTE D’IVOIRE .......................................... 17
III PRESENTATION DE LA ZONE GEOGRAPHIQUE DU PLAN.......................................................... 23
PARTIE 2 : ETAT DES LIEUX ET ANALYSE DIAGNOSTIQUE DE LA GESTION ACTUELLE DES DSMA
DE GRAND-BASSAM ......................................................................................................... 32
I DESCRIPTION DES SOURCES DE PRODUCTION DES DSMA DANS LA VILLE DE GRAND-BASSAM
33
II IDENTIFICATION DES PROJETS DE GESTION DES DSMA DANS LA COMMUNE DE GRAND-
BASSAM ............................................................................................................................................. 36
III CARACTERISATION DES DSMA DE GRAND-BASSAM ................................................................ 37
IV ORGANISATION DE LA GESTION ACTUELLE DES DSMA DE GRAND-BASSAM .......................... 39
V LES CONTRAINTES ET OPPORTUNITES DE LA GESTION DES DSMA DE GRAND-BASSAM ........ 45
PARTIE 3 : PROPOSITION D’UN PLAN DE GESTION DES DSMA DE GRAND-BASSAM ........... 51
I OBJECTIFS DU PLAN DE GESTION DES DSMA DE GRAND-BASSAM.......................................... 52
II OPTIMISATION DU MATERIEL TECHNIQUE DE LA PRE-COLLECTE ET DE LA COLLECTE............ 53
III OPTIMISATION DU TRAITEMENT DES DSMA DE GRAND-BASSAM .......................................... 58
III
ELABORATION D’UN PLAN DE GESTION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS ET
ASSSIMILES : CAS DE LA COMMUNE DE GRAND-BASSAM
IV
ELABORATION D’UN PLAN DE GESTION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS ET
ASSSIMILES : CAS DE LA COMMUNE DE GRAND-BASSAM
V
ELABORATION D’UN PLAN DE GESTION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS ET
ASSSIMILES : CAS DE LA COMMUNE DE GRAND-BASSAM
VI
ELABORATION D’UN PLAN DE GESTION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS ET
ASSSIMILES : CAS DE LA COMMUNE DE GRAND-BASSAM
VII
ELABORATION D’UN PLAN DE GESTION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS ET
ASSSIMILES : CAS DE LA COMMUNE DE GRAND-BASSAM
VIII
ELABORATION D’UN PLAN DE GESTION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS ET
ASSSIMILES : CAS DE LA COMMUNE DE GRAND-BASSAM
RESUME
Le présent document constitue le rapport définitif du stage de fin d’études réalisé au Service
Déchets, Pollution et Risques. Il porte sur l’amélioration de la gestion des Déchets Solides
Ménagers et Assimilés (DSMA) de la commune de Grand-Bassam dans le cadre de la mise en
œuvre de l’agenda 21 local.
Selon l’article 67 de la loi n° 96-766 du 3 octobre 1996 portant Code de l'Environnement
ivoirien, la mise en place d’un plan de gestion des DSMA est une nécessité pour les collectivités
territoriales.
En côte d’Ivoire il n’existe aucun plan de gestion des DSMA à l’heure actuelle malgré une
insalubrité galopante. Ainsi, cette étude constitue un accompagnement dans la démarche
d’élaboration d’un PGDSMA à travers une meilleure compréhension de ses enjeux. Pour ce
faire, d’une part un bilan de la situation actuelle fera ressortir les différents problèmes
rencontrés et les forces. Et d’autre part nous proposerons des actions opérationnelles pour
garantir une bonne gestion des DSMA.
De ce fait, il est proposé de renforcer le matériel technique de collecte, d’avoir recours à un
nouveau centre de transfert pour limiter les coûts de transport des DSMA à la décharge
d’Aboisso, de réhabiliter le site de l’ancien CT et enfin d’informer la population sur les
techniques de gestion de leurs déchets.
Au final, les recommandations faites dans ce rapport, si elles sont appliquées pourraient
améliorer la gestion des déchets.
IX
ELABORATION D’UN PLAN DE GESTION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS ET
ASSSIMILES : CAS DE LA COMMUNE DE GRAND-BASSAM
ABSTRACT
This document constitutes the final report of the end-of-studies internship. It deals with the
improvement of household and similar solid waste management (DSMA) in the municipality
of Grand-Bassam as part of the implementation of the local Agenda 21.
According to the Article 67 of Law No. 96-766 of 3 October 1996 on the Ivorian Environmental
Code, the establishment of a DSMA management plan is a necessity for local authorities.
In Côte d'Ivoire, there is no management plan for DSMA actually despite the fact that
insalubrity is increasing in the cities. Thus, this study is a contribution in the process of
elaboration of a PGDSMA. To do this, firstly, an analysis of the current situation will be realized
to know the problems and the strengths. Secondly, we will propose operational actions to
ensure good management of DSMA.
As a result, it is proposed to strengthen the technical collection equipments, to use a new
transfer station to reduce the DSMA transporting cost to the Aboisso landfill, to rehabilitate
the place of the old CT and finally, to inform the population about waste management
technics.
Finally, the recommendations made in this report, if implemented, could improve the waste
management in Grand-Bassam.
X
ELABORATION D’UN PLAN DE GESTION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS ET
ASSSIMILES : CAS DE LA COMMUNE DE GRAND-BASSAM
INTRODUCTION GENERALE
I CONTEXTE
II JUSTIFICATION DE L’ETUDE
Grand-Bassam qui est une vitrine pour la Côte d’Ivoire, contribue au développement
économique du pays grâce au tourisme qu’elle favorise. Cependant, ses zones et ses rues
insalubres peuvent engendrer une réduction des activités touristiques, l’une des principales
sources de revenus des populations, et constituer une source de pollution. De ce fait, réaliser
un plan de gestion de déchets revêt une importance capitale pour la commune de Grand-
Bassam.
Par ailleurs, les déchets, quoi qu’ils paraissent nuisibles, constituent une véritable source de
richesse à travers le recyclage, la valorisation énergétique et la production de compost. Cette
richesse peut participer à l’embellissement de la commune et à la réduction du taux de
chômage. Ainsi, le plan de gestion des déchets de la commune contribuera à mieux gérer les
DSMA et permettra de créer des opportunités pour le développement de la ville
1
ELABORATION D’UN PLAN DE GESTION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS ET
ASSSIMILES : CAS DE LA COMMUNE DE GRAND-BASSAM
III.1 Problème
- Peut-on envisager une valorisation des DSMA afin de réduire les quantités de DSMA à
stocker ?
III.2 Objectifs
Objectif général
L’objectif de cette étude est de proposer un système de gestion durable des DSMA de la
commune de Grand-Bassam à l’horizon 2030.
Objectifs spécifiques
- Faire un état des lieux de la gestion des DSMA ;
- Proposer des outils opérationnels (mode de pré-collecte/collecte, nombre de véhicule de
collecte) de gestion des DSMA de la commune de Grand-Bassam ;
2
ELABORATION D’UN PLAN DE GESTION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS ET
ASSSIMILES : CAS DE LA COMMUNE DE GRAND-BASSAM
Résultats attendus
État des lieux et diagnostic de la situation des DSMA de la commune de Grand-Bassam
III.3 Hypothèses
Pour cette étude, nous considérons trois (3) hypothèses relatives au transfert et traitement
des DSMA.
Elles s’énoncent comme suit :
- les déchets collectés sont transférés directement à la décharge d’Aboisso ;
- les déchets collectés sont acheminés vers un nouveau centre de transfert moderne
non loin de la commune puis vers la décharge d’Aboisso ;
- la matière organique et les matériaux recyclables sont traités dans un centre de tri et
de valorisation et les refus sont expédiés à la décharge d’Aboisso.
IV METHODOLOGIE
Pour mener à bien notre étude, nous avons adopté une démarche méthodologique composite
fondée sur la recherche documentaire, les travaux sur site, les enquêtes auprès des acteurs et
des ménages.
3
ELABORATION D’UN PLAN DE GESTION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS ET
ASSSIMILES : CAS DE LA COMMUNE DE GRAND-BASSAM
Des visites hebdomadaires effectuées à Grand-Bassam ont permis d’identifier les zones
insalubres, l’emplacement ainsi que les zones de dépôts sauvages d’ordures de ladite ville.
Au cours de ces visites, des entretiens ont eu lieu avec les différents acteurs que sont
l’ANAGED, la Mairie, les opérateurs, les pré-collecteurs et les ménages ; Ces échanges ont
permis de comprendre le fonctionnement du système de gestion actuel et le rôle de chaque
intervenant. Des questionnaires élaborés pour l’occasion ont servi de support à cette enquête.
IV.3 Outils
Pour l’élaboration du plan de gestion des DSMA de Grand-Bassam, les outils suivants ont été
utilisés :
- Microsoft Word : pour la rédaction du rapport ;
- Un GPS, pour le repérage sur Google Earth des points d’installation des coffres et de du
centre de transfert de Mondoukou ;
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ELABORATION D’UN PLAN DE GESTION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS ET
ASSSIMILES : CAS DE LA COMMUNE DE GRAND-BASSAM
V STRUCTURE DU RAPPORT
Le présent rapport de fin de stage comporte trois grandes parties subdivisées comme suit :
PREMIÈRE PARTIE : PRESENTATION DU CADRE DE L’ETUDE
Cette partie présente la zone d’étude, les techniques de gestion des déchets, le cadre
réglementaire et institutionnel de la gestion des déchets.
DEUXIÈME PARTIE : ÉTAT DES LIEUX DE LA GESTION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS ET
ASSIMILES DE LA COMMUNE DE GRAND-BASSAM
Elle débute par le recensement des données contextuelles relatives à la gestion des déchets
de la commune, des projets en cours et l’identification des principales activités socio-
économiques génératrices des DSMA. La synthèse de ces données au sein du diagnostic
permet d’une part de dégager, les forces, les faiblesses, et les opportunités de cette gestion
et d’autre part d’évaluer l’efficacité des outils opérationnels actuels de la gestion des DSMA
de la commune de Grand-Bassam.
TROISIÈME PARTIE : Proposition d’un plan de gestion des déchets de la commune de Grand-
Bassam
L’objectif de cette étape est de proposer une stratégie de gestion déclinée sous forme
d’actions depuis la production des déchets jusqu’à leur élimination en décharge. Il s’agit de :
- mettre en place un système performant de pré-collecte et collecte ;
- étudier la faisabilité technique et financière des schémas de transfert des DSMA proposés ;
- faire des recommandations pour la mise en œuvre et le suivi du plan.
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ELABORATION D’UN PLAN DE GESTION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS ET
ASSSIMILES : CAS DE LA COMMUNE DE GRAND-BASSAM
6
ELABORATION D’UN PLAN DE GESTION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS ET
ASSSIMILES : CAS DE LA COMMUNE DE GRAND-BASSAM
Ils peuvent être dangereux ou non, ils peuvent être aussi classés selon leur provenance ou leur
composition et leurs propriétés physique et chimique. On peut classer les déchets selon
plusieurs critères : en fonction de l’activité à l’origine du déchet, en fonction de sa nature ainsi
que de son mode d’élimination.
Les déchets ménagers et assimilés sont les déchets produits par les ménages, les
commerçants, les artisans, et même les entreprises et industries quand ils ne présentent pas
de caractère dangereux ou polluant : papiers, cartons, bois, verre, textiles, emballages. Ces
déchets sont collectés par la commune s’ils peuvent être éliminés sans sujétions techniques
particulières et sans risques pour les personnes ou l’environnement.
Ce sont les déchets issus de l’activité agricole. Il s’agit essentiellement de déchets organiques
tels que des déjections des animaux, les déchets de culture, etc.
Ce sont les déchets issus des hôpitaux et les autres établissements de soins, les laboratoires
et les centres de recherches, les morgues et les centres d’autopsie, les banques de sang et les
services de collecte de sang.
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ELABORATION D’UN PLAN DE GESTION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS ET
ASSSIMILES : CAS DE LA COMMUNE DE GRAND-BASSAM
Les déchets sont considérés comme dangereux s’ils présentent une ou plusieurs des
propriétés suivantes : explosif, comburant, inflammable, irritant, nocif, toxique, cancérogène,
corrosif, infectieux, toxique pour la reproduction, mutagène, écotoxique.
Ce sont des déchets dangereux produits en petites quantités par les ménages, les
commerçants (Garage, salons de coiffeurs, laboratoires de photos, imprimeries, laboratoires
de recherches…). Il peut s’agir de déchets banals souillés (chiffons, cartons), piles, résidus de
peinture, etc.
Comme le verre, métaux, matières plastiques. Ces déchets peuvent être réutilisés directement
dans d’autres domaines ou recyclés.
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ELABORATION D’UN PLAN DE GESTION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS ET
ASSSIMILES : CAS DE LA COMMUNE DE GRAND-BASSAM
- Un état des lieux de la gestion actuelle des déchets (inventaire des types, des quantités
et des origines des déchets à éliminer ; recensement des installations d'élimination des
déchets d'ores et déjà en service) ;
- Un Cadre législatif et réglementaire ;
- Le recensement des documents d'orientation et les programmes des personnes
morales de droit public et de leurs concessionnaires dans le domaine des déchets ;
- L’optimisation de la collecte et du transport des déchets en fonction de leur nature et
en proposant des mesures (limiter en distance et en volume, réduire les quantités à
stocker et à traiter) ;
- La proposition des infrastructures adéquates (CET, incinérateur…) en tenant compte
de la place touristique de la ville (ses plages), (la définition des critères retenus pour
déterminer leur localisation) ;
- L’évaluation des coûts financiers.
I.3.3 Pré-collecte
La pré-collecte ou collecte privée des ordures ménagères comprend l'ensemble des
opérations d'évacuation des déchets depuis leur lieu de production (logement) jusqu'au lieu
de prise en charge par un service de collecte publique.
La pré-collecte est généralement mise en place dans les quartiers inaccessibles aux véhicules
de collecte.
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ASSSIMILES : CAS DE LA COMMUNE DE GRAND-BASSAM
- La pré-collecte par apport volontaire (PAV) où les usagers apportent eux-mêmes leurs
déchets vers des espaces de regroupement ;
- La population veut un service en porte à porte et elle est prête à payer le prix
- La zone ne permet pas l'implantation d'un espace de regroupement
- La zone présente une faible densité de population et nécessite le rabattement des déchets
d'une zone plus grande sur l'espace de regroupement de telle sorte que le remplissage se
fasse en moins de 7 jours en zone sahélienne et en moins de 3 jours en zone tropicale.
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ELABORATION D’UN PLAN DE GESTION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS ET
ASSSIMILES : CAS DE LA COMMUNE DE GRAND-BASSAM
I.3.4 COLLECTE
La collecte se fait dans les quartiers accessibles aux véhicules de collecte. Il existe deux (2)
types de collecte :
- Collecte ordinaire ou de porte-à-porte : dans ce cas, les récipients sont déversés
directement dans les bennes ;
- Collecte par conteneur : ce mode consiste à utiliser des contenants de grande capacité et
répond aux besoins particuliers de grands ensembles (quartiers populaires, centres
commerciaux, etc.)
Photo 1 : conteneur de 20 m3
Les véhicules traditionnels de collecte d'ordures ménagères sont entre autres les Bennes à
Compression, les Ampli-roll, les tracteurs… Équipés d'un hayon élévateur, ils facilitent les
opérations de manipulation pour le personnel chargé de la collecte
Le tri est une opération de sélection et de récupération des déchets selon leur nature (métaux,
papier, plastique, verre, organique…) pour faciliter leur recyclage. Ils sont triés soit par les
ménages tri à la source soit par des opérateurs spécialisés, dans des centres de tri.
Il répond généralement à plusieurs objectifs :
- Favoriser le réemploi d’un déchet ou son recyclage et lui donner une « seconde vie » ;
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ELABORATION D’UN PLAN DE GESTION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS ET
ASSSIMILES : CAS DE LA COMMUNE DE GRAND-BASSAM
Les déchets sont réceptionnés puis convoyés vers des postes de tri manuel et/ou
automatique. Les déchets triés font habituellement l'objet d'un conditionnement par
compaction sous forme de balles avant leur transport vers des filières de valorisation et de
recyclage adaptées.
Les déchets y sont regroupés à proximité des zones de collecte puis transférés dans des
véhicules de grandes capacités afin d'être acheminés vers le centre de traitement.
Les différents modes de gestion des déchets non dangereux comprenant l’enfouissement, par
opposition à l’incinération, se répartissent en trois types principaux :
l’enfouissement simple, sans prétraitement, dans des casiers dont la couverture est plus
ou moins étanche ; le biogaz est récupéré et brûlé ou valorisé ; les lixiviats sont pompés et
traités en station de traitement,
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ELABORATION D’UN PLAN DE GESTION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS ET
ASSSIMILES : CAS DE LA COMMUNE DE GRAND-BASSAM
Contrairement aux traitements de type TBM, les déchets ne sont pas stabilisés au moment de
l’enfouissement, et leur dégradation a lieu au cours du stockage. La recirculation des lixiviats
accélère simplement le processus de dégradation par rapport au stockage brut sans
traitement.
I.5.1.1 COMPOSTAGE
Le compostage est un processus de transformation des déchets organiques en présence d’eau
et d’oxygène par le biais de micro-organismes. Il peut être réalisé en tas ou en composteur.
Le produit obtenu (compost) est un amendement très utile pour le jardinage.
Intérêts :
- Produire du compost
Avantages escomptés :
- si les matières organiques ne sont pas valorisées mais enfouies, la fraction organique
des déchets étant déjà en partie stabilisée, les émissions totales de biogaz et la charge
organique des lixiviats seront réduites par rapport au stockage classique ou au
bioréacteur. Ce point est encore plus vrai si le compost n’est pas enfoui mais valorisé ;
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ELABORATION D’UN PLAN DE GESTION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS ET
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- si le matériau est bien préparé, le compost peut être valorisé en agriculture, s’il répond
à la norme NF U 44-051. Cependant, cette valorisation doit être considérée dès le début
du projet, de façon à ce que les débouchés soient réels et que le procédé permette
d’atteindre cette qualité de compost.
Inconvénients prévisibles :
- la stabilisation seule, si la durée de cette étape est courte, peut-être moins poussée que
pour un procédé de méthanisation suivie d’une stabilisation ;
- selon le type d’installation, du méthane peut être émis lors du compostage, si le massif
de déchets est insuffisamment aéré (risques d’explosion plus gaz à effet de serre) ;
- en termes de gestion de déchets, il reste à gérer les refus de tri avant compostage, et
les résidus du compost s’il n’est pas valorisé ; cependant, le gain par rapport à des
déchets non traités est d’au moins 25 à 30 % en tonnage à enfouir, dans les conditions
les plus défavorables (absence de valorisation du compost, enfouissement de
l’ensemble des déchets : refus et déchets compostés).
I.5.1.2 METHANISATION
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ELABORATION D’UN PLAN DE GESTION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS ET
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Avantages escomptés :
- c’est une technique qui occupe peu de place au sol (surtout si le réacteur est vertical)
par rapport au compostage, et qui permet de traiter des quantités de déchets
importantes : autour de 100 000 tonnes par an, voire plus.
- cette technique apporte un gain en terme d’émissions de gaz à effet de serre et
d’odeurs par rapport au compostage en hangar ouvert car l’ensemble du procédé se
déroule en ambiance fermée et que tout l’air du process est recyclé.)
Inconvénients prévisibles :
- les investissements sont plus élevés que pour d’autres techniques (tri mécanique,
réacteurs, traitement d’air…),
- l’optimisation du fonctionnement lors du démarrage de l’usine est généralement
longue, de plusieurs mois minimums,
- si le digestat n’est pas valorisé, le gain sur la quantité de déchets enfouie peut être
négatif, puisqu’il faut humidifier le matériau avant méthanisation. Il faut alors sécher
le digestat avant de l’enfouir. En France métropolitaine, sur les deux installations
fonctionnelles fin 2006, le digestat est valorisé en agriculture.
Alors que les politiques globales de gestion des déchets mettent l’accent sur la valorisation
maximale des DSMA, cette stratégie démarre timidement en Côte-d’Ivoire. Parmi les activités
de valorisations locales se trouvent : la fabrication du compost à Bouaké, la production de
biogaz au nord et la commercialisation des matériaux recyclables
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ELABORATION D’UN PLAN DE GESTION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS ET
ASSSIMILES : CAS DE LA COMMUNE DE GRAND-BASSAM
Le projet a démarré en 2013 et s’étend actuellement sur six (6) villes ivoiriennes dont Bouaké.
Depuis février 2014, c’est donc une équipe de quatre (4) agents composteurs et d’un (1) chef
de production, formée au compostage, qui produit du compost au sein d’une unité pilote
située près de la décharge finale de Bouaké. Le bilan des activités en fin 2016 fait état de : 292
tonnes de déchets traités pour 57 tonnes de compost produit dont 16 tonnes de compost
vendus. Les premières productions analysées par le laboratoire Auréa en France permettent
de confirmer qu’il est possible d’obtenir un compost de qualité satisfaisant les exigences de la
norme NFU 44-051 notamment dans les teneurs en matière organique et en éléments traces
métalliques (ETM).
La faisabilité de l’activité ainsi prouvée, son développement est entamé à travers la
construction d’un centre de valorisation des déchets solides à Bouaké, le premier du genre en
Côte-d’Ivoire. Le site d’une superficie de 8558 m², situé dans la zone d’extension du quartier
Belleville, a une capacité de traitement de 10 000 tonnes de déchets solides par an et abritera,
en plus des activités de compostage, celles de valorisation de papiers/ cartons en briquettes
combustibles et de sachets plastiques (PEBD) en pavés.
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ELABORATION D’UN PLAN DE GESTION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS ET
ASSSIMILES : CAS DE LA COMMUNE DE GRAND-BASSAM
Le cadre législatif et réglementaire est l’ensemble des textes juridiques qui fondent l’action
du Gouvernement en matière de gestion des ordures ménagères.
Parmi ces textes, l’on retrouve :
C’est la principale loi qui réglemente la gestion de l’environnement en Côte d’Ivoire. Elle s’est
donnée pour objectif de garantir à tous les citoyens, un cadre de vie écologiquement sain et
équilibré tout en assurant une protection des ressources naturelles. Elle définit la notion de
déchet ainsi que le cadre de gestion des déchets, les responsabilités et les conditions de
traitement.
Cette loi confère aux collectivités territoriales la gestion de leurs déchets. Ils sont à cet effet
chargés de la pré-collecte des ordures ménagères, le transport des déchets aux postes de
groupage et de la valorisation des déchets.
Elle définit et explique le fonctionnement des entités telles que la commune, les organes qui
la composent. Elle précise les compétences des différents organes notamment pour la
protection de l’environnement.
Le code de l’eau vise à assurer la protection quantitative et qualitative des ressources en eau
contre toute forme de pollution. Les dépôts de déchets aux alentours des points sont interdits.
Le développement durable est l’idée que les sociétés humaines doivent vivre et répondre à
leurs besoins sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs
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ELABORATION D’UN PLAN DE GESTION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS ET
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propres besoins. Engagé pour la promotion du développement durable, l’Etat exige des
collectivités territoriales des Plans de développement durable.
Les dégâts du déversoir des déchets toxiques en 2006 ont montré les lacunes de la préservation
de l’environnement en Côte d’Ivoire. D’où l’ordonnance présidentielle signée le 04 Octobre
2007 portant création d’un service nommé Agence Nationale de la Salubrité Urbaine
(ANASUR) placée sous la tutelle du Ministère de la Ville et de la Salubrité (aujourd’hui
Ministère de l’Environnement et du Développement Durable), et sous la tutelle financière du
Ministre chargé de l’Economie et des Finances. Dès lors, elle se chargera de la pré-collecte, la
collecte, le groupage et le transfert des ordures à la décharge où elle procèdera à l’élimination
au détriment des Mairies.
Au titre de l’Environnement :
- Planification et contrôle de la politique en matière d’environnement, évaluation, études
et plan ;
- Mise en œuvre du Code de l’Environnement et de la législation en matière de Protection
de la Nature et de l’Environnement ;
- Protection et mise en valeur des écosystèmes aquatiques, fluviaux, lagunaires et littoraux
et des zones humides ;
- Renforcement des moyens et suivi du contrôle des déchets industriels en liaison avec les
Ministères concernés ;
- Supervision et suivi de la gestion des déchets industriels, agricoles, toxiques ou dangereux
en liaison avec les Ministères concernés.
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ASSSIMILES : CAS DE LA COMMUNE DE GRAND-BASSAM
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ASSSIMILES : CAS DE LA COMMUNE DE GRAND-BASSAM
Elle a en charge les évaluations environnementales en Côte d’Ivoire. Elle a pour missions et
attributions, entre autres :
Selon l’article n°4 du décret n°91-662 du 09 Octobre 1991 portant création du Centre Ivoirien
Antipollution (CIAPOL), le CIAPOL a pour mission :
- L’analyse systématique des eaux naturelles, les déchets (solides, liquides et gazeux) ;
- L’évaluation des pollutions et nuisances et ;
- La collecte et la capitalisation des données environnementales.
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- Le contrôle du bon fonctionnement des infrastructures concédées par l’État à des tiers ou
à des collectivités pour le transfert, le tri et la transformation des ordures et déchets ;
- L’organisation et la gestion des opérations d’urgence ;
- La gestion du Fonds de soutien aux programmes de salubrité urbaine (FSPSU) et ;
- La lutte contre l’insalubrité et les nuisances en milieu urbain.
Depuis 1956, l ’Etat avait en charge la gestion des ordures ménagères. A ce titre, il supportait
les charges afférentes à cette gestion. L’avènement de la communalisation en 1980 et du
District en 2001, a amené l’Etat a changé de stratégie de financement dans le secteur des
déchets et particulièrement des ordures ménagères. L ’Etat a confié le financement de la
collecte et de l’élimination des ordures ménagères à la Ville d’Abidjan, et par la suite au
District. Aujourd’hui, le financement est confié l’ANAGED, chargée de la mobilisation des
ressources financières.
Pour assurer le financement de ce service public, les communes disposaient à travers l’article
58 de la Loi n°81-1129 du 30 décembre 1981 portant régime financier des communes et de la
Ville d ’Abidjan, d’une source de revenus de nature fiscale. Ces revenus étaient constitués par
des taxes rémunératoires et des redevances qui rétribuent un service rendu par la commune.
Le produit des taxes rémunératoires et des redevances était insuffisant pour faire face aux
dépenses liés à l’enlèvement des ordures ménagères des communes.
C’est dans ce contexte que la Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères (TEOM) a été
instituée pour financer l’une des dépenses obligatoires des communes, liée au service
d’enlèvement, d’évacuation et d’élimination des ordures ménagères.
Mais face aux difficultés rencontrées par les communes pour le recouvrement de cette taxe,
celle-ci a été remplacée par une taxe sur la consommation domestique d ’eau et d’électricité
créée par l ’article 4 de l ’annexe fiscale à la loi n°71-683 du 28 décembre 1971 portant Loi de
Finances pour la gestion 1972. Prévue pour Abidjan et Bouaké à l ’origine, cette taxe a été
étendue, sur décision du gouvernement à toutes les autres communes en 1973.Les tarifs
étaient fixés à 1 F CFA par kWh d ’électricité basse tension et à 5 F CFA par m 3 d ’eau.
L’article 27 de l ’annexe fiscale à la loi n° 82-1157 du 21 décembre 1982 portant Loi de Finances
pour la gestion 1983 a modifié le dispositif sus cité en instituant une taxe rémunératoire pour
l ’enlèvement des ordures ménagères dont le montant, pour chaque client assujetti, est de :
- - 2,5 F CFA /kWh d ’électricité basse tension consommée à Abidjan ;
- 1 F CFA/kWh d ’électricité basse tension consommée dans les communes autres que celles
composant la ville d ’Abidjan.
Aujourd’hui, la Ville d ’Abidjan a la charge de rémunérer les services des sociétés à partir de
son budget. Ce budget est financé par :
- les taxes prélevées sur les factures d ’électricité ;
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III.1.2 CLIMAT
1
La présentation ci-après de la commune de Grand-Bassam est extraite du Plan directeur d’Urbanisme de la ville.
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30 000
20 000
10 000
0
RGPH 1965 RGPH 1975 RGPH 1988 RGPH 1998 RGPH 2014
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Cependant, la crise des années 2000 qu’a connue le pays a engendré une baisse de la clientèle
constituée en majorité des touristes européens, des militaires français et de quelques
Africains nantis. Ainsi, l’artisanat et le tourisme ont fini par désintéresser plusieurs populations
urbaines qui sont retournées aux activités rurales ou ont migré vers d’autres localités,
précisément Abidjan, à la quête d’un emploi plus stable. D’où une baisse de la population
urbaine d’environ 2% de 1998 à 2014. Mais avec la saturation d’Abidjan et l’ouverture de la
voie Express Abidjan- Bassam en novembre 2015, le territoire de Grand-Bassam tend à devenir
de plus en plus attractif en raison d’une abondante offre foncière transformant ainsi la
commune en une cité dortoir pour les travailleurs abidjanais. C’est cette évolution
tendancielle de la commune, qui a en partie, favorisé l’augmentation du taux de croissance.
Habitat évolutif : Ce type d’habitat est très représentatif au sein de la Commune, plus
particulièrement au niveau des quartiers Impérial et N’Zima. Il est caractérisé par une série
de logements formant un ensemble rectangulaire organisé autour d’un espace central non
construit (cour).
Habitat spontané : Il est construit avec des matériaux de récupération : bois, paille,
feuilles de cocotier et souvent du film polyane recouvrant la toiture faite en paille pour
résorber les problèmes d’étanchéité. L’organisation spatiale est quasi-identique à celui de
l’habitat évolutif où les logements sont autour d’une cour centrale.
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Photo 2 : un bâtiment colonial abritant le musée national des Photo 3 : habitat traditionnel (Source BNETD,2016)
costumes (Source BNETD,2016)
Ces différents types d’habitat se répartissent géographiquement dans l’espace urbain selon
les quartiers ainsi qu’il suit :
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Structures sanitaires
La commune de Grand-Bassam dispose d’un hôpital général situé au quartier Impérial et bâti
sur une superficie d’environ 4 ha. Cet établissement sanitaire couvre tous les villages de la
commune y compris les différentes sous-préfectures dudit département. Il est doté de huit
(08) services que sont : la Médecine générale, la Chirurgie, la Maternité, la Pédiatrie, le
Laboratoire d’analyse, la Radiologie, le Cabinet dentaire, la Pharmacie.
Le rapport d’activité de l’exercice 2015 fait état de 73 lits répartis dans les différents services
tels que la Médecine Générale et la Maternité.
Outre l’hôpital, la ville dispose d’autres établissements sanitaires publics repartis sur le
territoire communal à savoir :
Un (01) Dispensaire Urbain sis au quartier France ;
Une (01) Protection Maternelle Infantile (PMI) au quartier Château ;
Un (01) Service de Santé Scolaire et Universitaire (SSSU) au quartier France ;
Trois (03) Dispensaires Ruraux localisés respectivement à Moossou, Vitré 1 et Ebrah ;
Un (01) Centre de Santé Rural (CSR) à Vitré 2.
Les maladies constamment traitées dans les structures sanitaires surtout au sein de l’hôpital
général, sont entre autres le paludisme, les infections respiratoires, la diarrhée, les infections
sexuellement transmissibles et la tuberculose. Il existe aussi des cas de VIH/SIDA.
Les cas critiques sont évacués vers les CHU d’Abidjan ou d’autres officines. ( Source : Direction
Départementale de la Santé, Octobre 2016).
Enseignement préscolaire
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Ces établissements ont enregistré au total 456 élèves répartis dans 15 salles de classes, soit
un ratio de 30 élèves/classe, ce qui est conforme à la programmation du Ministère de
l’Éducation Nationale en matière de nombre d’élève par classe au préscolaire.
Enseignement primaire
Enseignement secondaire
Les trois (03) établissements publics ont un effectif de 14 101 élèves dont 6 871 filles et 7 230
garçons pour 109 classes. Les classes abritent des effectifs pléthoriques d’élèves car on
compte en moyenne 129 élèves par classe dans les établissements secondaires publics à
Grand-Bassam.
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Enseignement supérieur
La Commune de Grand-Bassam dispose d’un marché municipal au sein duquel s’exercent les
activités commerciales. Ce marché est bâti sur une superficie de 4.988 m2. Il est constitué de
sept (7) hangars et d'une plate-forme en dalle pouvant accueillir environ 700 places y compris
les étalages en bois avec des abris sommairement aménagés. On y vend une diversité de
produits vivriers et de pêches (poissons, crabes, écrevisses), de produits artisanaux issus de la
céramique, de la bijouterie apollonienne, des vêtements, des appareils électroménagers et
des ustensiles de cuisines. Des boutiques tournées tant vers le commerce de détails que de
gros de produits manufacturés, sont construits autour du marché.
Ce marché dispose d’un système de drainage des eaux à travers des linéaires de caniveau en
béton. La présence de réseaux de drainage des eaux usées d’entretien et de pluie contribue à
l’entretien du marché et permet d’exercer l’activité commerciale dans des conditions
d’hygiène acceptable.
Cependant le marché est très exigu actuellement au point où il y a un débordement des
commerces sur la voie principale jouxtant le marché. Ce qui engendre des encombrements de
la voie et souvent des accidents.
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III.4.1 Voirie
Le territoire communal de Grand-Bassam dispose d’un linéaire de 76 kilomètres (y compris la
voie internationale) dont 43 km de voie non revêtues contre 33 km de voies bitumées soit
environ 43% du linéaire total correspondant à 0,39 ml/hab (population 2016 : 84.028
habitants).
A l’analyse du tableau, l’on constate que 12 km de voie sur l’ensemble de l’espace communal
sont dans un mauvais état et par conséquent, difficilement praticables surtout pendant les
saisons de pluies. Quant au réseau de voirie en bon état, il représente un linéaire de 64 km,
soit environ 84%.
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En plus des ménages, les activités socio-économiques constituent des sources significatives
de production de DSMA. En effet, la Sous-préfecture de Grand-Bassam, ville balnéaire, tire
l'essentiel de ses activités économiques de la pêche et du tourisme. Toutefois, il convient
de ne pas négliger la production du coprah et des cultures vivrières dans les bas-fonds.
Dès lors, il apparaît difficile de quantifier les déchets en fonction des activités qui les
génèrent.
I.1 PECHE
La présence de la mer et des nombreux cours d'eaux fait de Grand -Bassam une citée
de pêcheurs. Deux types de pêche sont pratiqués : la pêche en haute mer pratiquée la
plupart du temps par les Fanti, les Awoulan et les Béninois. La pêche en lagune pratiquée
par les autochtones et les bozos. Cependant, la fermeture de l'embouchure du fleuve
Comoé a entraîné l'appauvrissement en poissons des étangs lagunaires.
Les ordures résultant de cette activité se composent, d’une petite part, des poissons entiers
qui, par suite de décomposition prématurée, de meurtrissures, etc., ne peuvent être ni vendus
tels quels ni mis en conserve, et d’autre part des poissons non comestibles, voire même, dans
les cas de surabondance, des poissons comestibles et en bon état, mais que l'on n'a pas la
possibilité de vendre, de conserver dans de bonnes conditions.
I.2 AGRICULTURE
Comprise dans une zone sableuse et marécageuse par endroits, le cocotier est la seule
culture qui pousse convenablement à Grand-Bassam. Cependant, les plantations
tendent à disparaitre avec les nombreux lotissements et les grands chantiers qui ont cours
dans la localité. La production de coprah est une source importante de revenu agricole pour
les habitants de cette ville. Celle-ci est vendue à la Palmindustrie. Ce secteur produit comme
déchets : les aliments périmés, les restes de nourriture produits par les travailleurs et
beaucoup plus de déchets verts (plante…).
I.3 TOURISME
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I.4 ARTISANAT
L'artisanat occupe la première place dans les activités du tourisme à Grand-Bassam. Il s'y est
développé à cause de sa proximité avec la capitale économique du pays, Abidjan. Tous les
artisans Africains se rencontrent à Grand-Bassam, entraînant le développement des centres et
autres ateliers de travaux artisanaux. L’artisanat produit peu de déchets en ce sens où les
matériaux sont recyclés pour réaliser d’autres œuvres. On y retrouve des morceaux de bois,
des bouts de textiles…des articles non vendus.
I.5.1 SCAF
Sur le plan industriel, la SCAF demeure la seule unité industrielle dans la Sous-préfecture de
Grand-Bassam. Créée en 1917 à Grand-Bassam, la SCAF est la plus ancienne unité de
production industrielle en Côte d'Ivoire. Sa capacité mensuelle de production est de trois mille
(3000) m3de contre plaqués. La SCAF transforme 100%des produits de son exploitation
forestière et exporte plus de 80% de sa production de produits finis vers la France et l'Europe.
Cette unité, particulièrement spécialisée dans le déroulage de la production de contre
plaqués, employait jusqu' à ce jour plus de neuf cents (900) employés. Mais depuis quelques
mois ce chiffre tend à baisser avec le chômage technique du personnel que connaît l'usine.
La filière bois produit des déchets à base de bois à chacune des étapes de transformation. Les
déchets et produits connexes de la filière bois regroupent :
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ELABORATION D’UN PLAN DE GESTION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS ET
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Son impact est réel dans l'économie de Grand-Bassam en raison de la situation stratégique de
cette ville qui est le lieu de transit sur l'axe Abidjan-Noé (Frontière du Ghana). Il faut
également prendre en compte les activités de commerce de légumes et fruits, de textile
(pagne, vêtements…) et les garages.
La santé et l'éducation constituent les principaux secteurs abordés dans cette partie.
Ils sont produits par le personnel ou par les accompagnateurs des malades (restes de repas,
papiers et emballages non souillés, serviettes hygiéniques non souillées, déchets provenant des
services administratifs, etc.) ;
Déchets produits au niveau des services spéciaux des établissements de soins de santé
(hôpitaux, centres de santé, cliniques, cabinets médicaux, laboratoires d’analyses
médicales, centres de fabrication de produits pharmaceutiques et cabinets vétérinaires).
- Déchets pointus, tranchants ou autres objets souillés (lames de scie, aiguilles, seringues,
sondes diverses, tubes, tubulures de perfusion, verres ayant contenu du sang ou tout autre
objet pouvant causer une coupure) ;
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Ces types de déchets solides constituent l’essentiel de la catégorie à risque d’infection par le
VIH/SIDA, particulièrement les déchets pointus ou tranchants.
Sur le plan de l'éducation, la ville de Grand-Bassam est dotée d’un grand nombres d’école
primaires, de collège et lycée, de Centre de formation professionnelle, etc…
Les déchets produits dans les écoles sont semblables à ceux des ménages à l’exception d’une
production abondante de feuilles de papier.
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Caractériser les déchets c’est identifier les quantités produites en fonction des individus, des
types d’habitats et en préciser leur composition. Pour cette étude, les paramètres essentiels
de la caractérisation reposent sur une étude de caractérisation des déchets urbains du District
d’Abidjan pour le ministère de la Ville et de la Salubrité Urbaine réalisée par Le bureau d’études
TERRABO en 2010. Cela se justifie par l’absence de données sur les DSMA de Grand-Bassam
et par les similitudes entre les villes voisines d’Abidjan et de Grand-Bassam. Ces similitudes se
perçoivent notamment au niveau des habitudes des populations et de la forte densité de la
population.
Le tableau ci-après présente les quantités mensuelles de déchets collectés de 2016 à 2018.
Tableau 4 : Quantités mensuelles de DSMA collectés à Grand-Bassam (Source, BNETD 2019 )
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Densité
Elle correspond au poids volumique des déchets. On retiendra pour notre étude d=0.5 kg/L
(Source : ANAGED)
Rapport C/N
Rapport Carbone sur Azote qui est très élevé pour la matière végétale fraiche (< à 100 pour
une paille) et diminue tout au long de sa décomposition en se stabilisant autour de 10 pour
l'humus. C'est la valeur de ce rapport qui permet de juger du degré d'évolution de la matière
organique et de son aptitude à se minéraliser :
- C/N < 15 : production d'azote,
- 15 < C/N < 30 : besoin en azote couvert,
- C/N > 30 : consommation d'azote prélevé dans les réserves du sol.
- 8<C/N<35 : favorable au traitement biologique des déchets par méthanisation et
compostage.
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Taux d’humidité 43 %
Rapport C/N 28
Matières sèches 57%
Matières Sèches Volatiles 60%
IV.1 Pré-collecte
Les enquêtes et visite de terrain ont attesté de la pratique de la pré-collecte dans la commune
de Grand-Bassam, soit par apport volontaire soit par l’action des pré-collecteurs privés.
Le type de pré-collecte choisi dans les ménages est fonction du niveau de vie et de la distance
à laquelle se trouve le point de groupage des déchets le plus proche. Plus le niveau de vie est
élevé, plus les ménages optent pour la pré-collecte privée. Ce type de pré-collecte est facturé
mensuellement entre 2000 et 3000 FCFA par ménage. (Source : ANAGED). Dans le cas des
hôtels, le coût s’élève à plus de 10.000 FCFA. (Source : HOREST, 2019).
En outre, les opérations de pré-collecte s’effectuent tous les trois jours ou une fois par
semaine. Elles sont réalisées en majorité par des jeunes déscolarisés n’ayant aucune
formation sur la gestion des déchets.
Par ailleurs, ces derniers ne bénéficient pas des équipements adéquats voire même d’un
minimum pour se protéger de tous les risques sanitaires. L’on note à cet effet l’absence de
gants de protection lors du ramassage des ordures, le mauvais état du matériel roulant
(tricycle rouillé) et le déversement des déchets lors du transport.
En ce qui concerne le balayage des voies, partie intégrante de la pré-collecte, il est réalisé
régulièrement sur les voies principales. Le contrôle de ces voies est effectué par le BNETD tous
les samedis et mercredi. Quant au curage des caniveaux, les activités en ce sens sont faibles
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de sorte qu’il est courant d’observer des caniveaux obstrués, des nids de moustiques et autres
bestioles aux abords des écoles et du marché.
Pour la commune de Grand-Bassam, il est retenu la collecte ordinaire avec les récipients de
75 L et la collecte par conteneur ou par coffre de 20 m3. Les lieux d’installation des points de
groupage sont choisis par la Mairie en collaboration avec les comités de gestion des quartiers,
mais le choix peut être fait par l’opérateur lui-même.
SCHEMA DE COLLECTE
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MATERIEL ET LOGISTIQUE
Equipement Quantité
Matériel roulant
Ampliroll 2
Benne Tasseuse 2
Camionnette 2
Laveuse 1
Matériel de travail collectif
Balais 22 à 30
Râteaux 15
Fourches 10
Pelles 10
Moto 2
Daba 2
MATERIEL DE COLLECTE
Coffre de 20 m3 4
BAC de 75 L 50 à 60
En dépit des équipements ci-dessus cités et des techniques utilisées, on retrouve dans la ville
des dépôts sauvages situés souvent aux environs des restaurants et des coffres à ordures
débordants. Cela s’explique par plusieurs raisons. D’entrée de jeu, l’absence de coffre et de
bac de collecte dans certains endroits de la ville obligent les populations à déverser leurs
déchets solides ménagers dans l’emprise des voies mieux sur des terrains non occupés. Ces
amas des déchets altèrent l’aspect esthétique de la ville et constituent des aires de jeu pour
les enfants.
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La figure ci-dessous tente de résumer les étapes de gestion des DSMA à Grand-Bassam et les
moyens utilisés.
LIEUX DE PRODUCTION
PLAGE
MENAGES
CENTRE DE
POINTS DE Ampliroll/Benne DECHARGE
ENTREPRISES INDUSTRIELLES PAP/PAV TRANSFERT DE
GROUPAGE ABOISSO
tasseuse MONDOUKOU
HOTELS ET RESTAURANTS
-COFFRE 20 m3
Superficie
moyenne : 10.000
-BAC 75 L m²
La pré-collecte est principalement prise en charge par le secteur informel (micro entreprises,
etc.) qui pallie ainsi les insuffisances du service public, en particulier dans les quartiers
inaccessibles aux véhicules conventionnels de collecte des ordures.
Si elle a permis d’étendre la couverture du service de ramassage des ordures aux quartiers
périphériques, et donc d’atteindre un nombre élevé de producteurs de déchets, la pré-collecte
se heurte à un certain nombre de difficultés :
- Articulation entre la pré-collecte et les autres séquences de la filière ;
- Concurrence entre acteurs de la filière et rivalités entre structures du même quartier ;
- Absence de marketing social et non optimisation des circuits, absence d’adaptation de
la technologie aux besoins et aux contraintes des villes.
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ELABORATION D’UN PLAN DE GESTION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS ET
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Telle que la pré-collecte est pratiquée, les prestataires de service ont pour seule obligation
d'enlever les ordures de l'abonné. La question du lieu d'entreposage des déchets n’est pas
posée. Les contrats de service entre le prestataire et l'abonné sont passés sous seing privé et,
en cas de litige, c'est l'autorité communale qui fait office d'arbitre. Le traitement de ces
contrats dépasse donc les relations entre co-contractants pour impliquer d'autres acteurs
notamment la municipalité ou la communauté.
Une autre caractéristique de la pré-collecte, est qu’elle utilise un matériel sommaire, fabriqué
localement, ce qui affecte le rendement de la filière.
En outre, l’inadéquation et l’imprécision des textes régissant la gestion des ordures
ménagères, la multiplication des acteurs ainsi que l’absence de contrôle et de planification,
sont préjudiciables à la bonne marche de l’activité de pré-collecte. La recherche devrait
permettre, en partant des pratiques actuelles, de proposer et de tester des cadres
organisationnels, réglementaires et contractuels appropriés.
Une meilleure maîtrise de cette séquence par les collectivités locales, au plan institutionnel,
organisationnel et technique, devrait permettre de simplifier et d’améliorer la collecte des
déchets dans la commune.
Compte tenu de leurs fonctions, les points de rupture de charges et de décharges sont des
composantes importantes d’une stratégie de gestion intégrée des déchets solides. Mais leur
mise en place se heurte à de multiples problèmes d’ordre technique et urbanistique
(conception, construction et aménagement des infrastructures), institutionnel et
organisationnel (mode de gestion et responsabilités), social et économique (choix du site,
gestion des conflits, coûts), environnementaux (pollution, nuisance, normes, protection).
En raison de ces difficultés, la commune de Grand-Bassam dispose aujourd’hui de peu de
points de rupture de charge fonctionnels et appropriés. Ceux-ci sont plutôt assimilables à des
mini-décharges non contrôlées. La pression foncière, l’hostilité des riverains, le coût des
aménagements, les normes et techniques de réalisation sont les principales contraintes à
prendre en compte pour améliorer ce maillon essentiel de la filière.
Par ailleurs, les points de regroupement, les postes de transfert sont des sites stratégiques où
peuvent s’organiser une valorisation décentralisée des déchets, à condition que leur
aménagement et leur gestion soient conçus dans cette optique.
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L’opération de transport des déchets concerne l’enlèvement et le transfert des ordures des
lieux de production ou des points de regroupement vers les postes de transit ou des postes
de transit vers les décharges finales.
Le choix des moyens de transport repose souvent sur des solutions conventionnelles (bennes,
bennes tasseuses, lève containers, camions remorques ou semi-remorques et autres
équipements spécialisés). Le matériel utilisé parfois importé, paraît d’un point de vue
opérationnel, inadapté aux besoins des villes des pays en développement (contenances,
maniabilité, etc.) et les coûts de sa maintenance sont importants. A cela s’ajoute le mauvais
état des voies (voies non bitumées dans les quartiers).
On estime qu’actuellement les charges liées au transport, qu’il soit réalisé en régie municipale
ou par délégation, absorbe plus de 60% du budget consacré par les municipalités à la gestion
des déchets au détriment des autres séquences de la filière.
L’enjeu est donc de parvenir à optimiser la chaîne de transport des déchets (parcours,
matériels, manutention, etc.).
De par leur nature et leur composition, les DSMA de Grand-Bassam peuvent constituer une
matière première pour diverses activités économiques, agricoles, artisanales ou industrielles.
L’exploitation de ce gisement peut avoir des impacts positifs sur toute la chaîne de gestion des
déchets (génération d’emplois et de ressources).
L’intégration de la valorisation à la filière de gestion des déchets a des retombées de plusieurs
ordres :
– économique et financier (création d’emplois et de ressources, production de matières
premières secondaires pour l’artisanat, l’agriculture et l’industrie, impact sur les coûts
globaux de gestion de la filière déchets) ;
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ELABORATION D’UN PLAN DE GESTION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS ET
ASSSIMILES : CAS DE LA COMMUNE DE GRAND-BASSAM
En ce qui concerne le compostage, c’est moins des problèmes techniques que des questions
de rentabilité des procédés et de débouchés qui se posent. Les produits issus de la valorisation
se heurtent à la concurrence des engrais chimiques.
Pour les types de produits susceptibles d’intéresser le secteur industriel ou le secteur
artisanal, le problème principal paraît être aussi celui des débouchés, difficultés à écouler les
produits recyclés.
D’une manière plus générale, il conviendrait d’approfondir la connaissance des gisements des
déchets ménagers, tant du point de vue quantitatif que du point de vue qualitatif
(composition, biodégradabilité, valeur agronomique, etc.).
La municipalité est bien le premier acteur responsable de la gestion des déchets, non plus
comme gestionnaire direct et unique du service, mais, pour le moins, dans un rôle de
coordination de l’intervention des multiples acteurs impliqués et de régulation.
Elle est amenée à concevoir et à mettre en œuvre un schéma technique, financier et
organisationnel global et cohérent qui prend en compte toute la filière, ainsi que l’ensemble
du périmètre municipal, de même qu’une clientèle solvable et un financement durable.
Les collectivités locales ont dès lors besoin d’un renforcement de leurs capacités de maîtrise
d’ouvrage pour l’élaboration et la mise en œuvre de ces schémas, la promotion d’un processus
de concertation entre les acteurs et l’organisation de contractualisation entre les différents
intervenants de la filière des déchets.
Pour synthétiser les difficultés de la gestion des DSMA, il est réalisé un arbre à problème.
L'arbre à problèmes permet de schématiser une situation problématique pour en analyser les
causes et les conséquences. Il permet de visualiser l'ensemble des causes et des conséquences
d'un problème central ou de plusieurs problèmes identifiés. Il est utilisé pour comprendre le
problème central.
L’arbre à de problèmes offre une image de synthèse du ou des problèmes à résoudre. Les
causes et les conséquences sont identifiées ; ce qui permet d'être lucide dans la construction
d'un projet. Cette synthèse donnera aussi l’occasion à chaque acteur de prendre les dispositions
pour maximiser les potentialités et pour créer les conditions indispensables à la levée des
obstacles.
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ELABORATION D’UN PLAN DE GESTION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS ET ASSSIMILES : CAS DE LA COMMUNE DE GRAND-
BASSAM
Augmentation du
nombre de dépôt Obstruction des Insalubrité
sauvage caniveaux dans la ville Augmentation des risques Pollution de laConséquences
sanitaires (paludisme, choléra) nappe phréatique
Grand-Bassam
Causes
La gestion actuelle des déchets révèle des insuffisances (manque de moyens financiers,
désengagement des acteurs, mauvais comportement des populations) et des opportunités.
Les constats effectués dégagent les axes de développement d’un système de gestion durable
pour la commune de Grand-Bassam. Ils affichent les besoins de ladite commune en termes
de gestion de déchets auxquels il est indispensable d’apporter des solutions.
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ASSSIMILES : CAS DE LA COMMUNE DE GRAND-BASSAM
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La mise en place d’un système de gestion durable des DSMA pour la commune de Grand-
Bassam repose sur trois (3) axes stratégiques déclinés en objectif spécifiques et en actions.
Tableau 8 : Axes stratégiques, objectifs et actions clés de la gestion des DSMA de Grand-Bassam
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Il est question d’étudier les actions clés de l’objectif spécifique 2 de l’axe stratégique 1. Les
points importants à aborder sont le choix des types de pré-collecte, les équipements à
utiliser et l’estimation des ressources humaines nécessaires à la gestion du matériel.
Pour renforcer la pré-collecte, il importe de distinguer pour chaque quartier, le mode adapté
soit PAP ou PAV. Le choix du mode de pré-collecte est fonction de plusieurs critères
notamment :
- l’état de la voirie : il indique si une zone est accessible ou non. Si une voie est
carrossable, il est possible de réaliser dans la zone une PAP avec les engins tels que
les Ampliroll plus efficients que les tricycles. Dans le cas contraire, seule une PAV est
réalisable.
- la volonté des populations : les ménages ou hôtels n’agréent pas toujours l’idée
d’entreposer des coffres à proximité de leurs demeures, ce qui constitue une
difficulté dans le choix du mode de pré-collecte.
En s’appuyant sur les critères précédemment énoncés, il est établi une répartition des
quartiers en secteur en fonction des types de route et en fonction du positionnement des
quartiers. Puis, pour chaque secteur, il est indiqué un mode de pré-collecte et les engins
adéquats pour la réaliser.
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Ces calculs sont effectués sur la base de certaines hypothèses à savoir, la fréquence de
ramassage, la production hebdomadaire de DSMA, les distances de collecte, la vitesse
moyenne des camions.
Hypothèses de dimensionnement
Formules de calcul
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Les valeurs issues du Tableau 14, précisent les quantités journalières transportées par
chaque engin moyennant trois (3) rotations par jour.
Nombre
3 Volume Utile
Années Population Production Hebdomadaire(M ) De Benne
Journalier
Tasseuse
secteur secteur secteur secteur
secteur 1 secteur 1 Total
2 4 2 4
2 020 6 155 23 782 24 980 52 200 210 461 154 2
2 021 6 287 24 291 25 515 53 204 214 471 157 2
2 022 6 422 24 811 26 061 54 208 219 481 160 2
2 023 6 559 25 342 26 619 55 213 224 491 164 2
2 024 6 699 25 884 27 188 56 217 228 501 167 2
2 025 6 843 26 438 27 770 57 222 233 512 171 2
2 026 6 989 27 004 28 364 59 227 238 523 175 2
2 027 7 139 27 582 28 971 60 232 243 534 178 2
2 028 7 292 28 172 29 591 61 237 249 546 182 2
2 029 7 448 28 775 30 225 63 242 254 557 186 2
2 030 7 607 29 391 30 871 64 247 259 569 190 2
En somme, le nombre de rotation (3) effectué en un jour par une benne tasseuse, confirme
qu’il faut pour le ramassage des DSMA des secteurs 1,2 et 4, deux bennes tasseuses.
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Le nombre de coffres pour satisfaire la pré-collecte par porte à porte dans le secteur 4 est
estimé au total à treize (13), à l’horizon 2030. Pour le ramassage, deux ampliroll suffisent.
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Superviseur du secteur
Ils seront au nombre de deux (2) et veilleront à la collecte effective des déchets dans les
différents secteurs. Ils veilleront également à la propreté des sites à coffres et à leur bonne
utilisation. Ils travailleront de pair avec les comités dirigeants des quartiers et contrôleront
les actions des pré-collecteurs privés.
Chauffeurs et éboueurs
Postes 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029 2030
Superviseur de la collecte 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
Nombre de chauffeur 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3
Eboueur 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6
Total 11 11 11 11 11 11 11 11 11 11 11
L’une des difficultés majeures de la gestion des DSMA de Grand-Bassam est le stockage des
déchets. Pour répondre à cette difficulté, trois différents scénarii sont envisagés :
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Scénario 2 : les déchets collectés sont acheminés vers un nouveau centre de transfert
moderne non loin de la commune puis vers la décharge d’Aboisso ;
Schéma
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La fréquence de ramassage des DSMA étant égale à deux (2) fois tous les six (6) jours, le flux
maximal journalier est de neuf (9) rotations par jour. Le gisement journalier peut atteindre
200 m3.
La zone de vidage.
La zone de vidage correspond au lieu où les véhicules viennent vider leur contenu sur le quai
Elle comprend une zone de manœuvre, une zone de déchargement et une zone pour le
déversement des déchets. Cette zone est dimensionnée en fonction du nombre de flux traité
et des flux de véhicules de pointe afin de limiter les temps d’attente avant le vidage. Il est
important de prévoir des zones de manœuvres suffisantes pour limiter les problèmes de
circulation et les risques d’accidents au niveau du vidage. Dans le cas de quai de vidage, il
faut prévoir une distance d’au moins 30m pour la mise à quai en marche arrière La surface
de la zone dépendra du nombre de quais nécessaires.
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Transport en aval
Le transport en aval est le moyen dans lequel et par lequel les déchets sont évacués du centre
de transfert vers la décharge. Dans ce cas, des coffres de volume égale à 40 m.3sont retenus.
Tableau 21 : Caractéristiques du moyen de transport en aval
En clair, il faut au moins deux coffres de 40 m3pour assurer le transfert des déchets vers la
décharge d’Aboisso. Il faut par ailleurs au plus 6 voyages par jour.
La zone de chargement
Elle correspond à l’endroit où le moyen de transport en aval est immobilisé sur une période
de temps pour son remplissage. Le dimensionnement de cette zone est basé sur le type de
transport en aval. Elle doit donc permettre l’installation des coffres de 40 m3 et du camion
multi-benne pour les transporter.
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Surface de la
Dimensions des
zone de
coffres de 40 m3
chargement
Largeur 2,60 m 20 m
Longueur 6,30 m 30m
Hauteur ou
2.5 m 0.2 m
épaisseur
Bâtiment
Au titre des bâtiments, on retrouve les bureaux du personnel y compris les toilettes et
vestiaires et les locaux pour le contrôle au niveau du pont bascule. On estime la surface
nécessaire à 10% de la surface de la zone de transfert.
III.1.3.3 Dimensionnement du CT
La description du fonctionnement du CT, et les espaces à aménager permettent
d’approximer la surface totale du site.
Tableau 23 :Estimation de la surface du centre de transfert
Zone de Zone de Zone de Zone pour entretien des Divers
vidage chargement bureaux véhicules de collecte
SURFACE (m²) 200 300 138 70 30
Totale (m²) 738
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La gestion du Centre de Transfert a besoin d’un personnel de qualité qui se compose d’un
gestionnaire en charge de l’administratif, les contrôleurs installés au pont bascule et les
opérateurs pour guider et surveiller le déversement des DSMA.
Tableau 24 : Ressources humaines pour la gestion du CT
Désignation NOMBRE
Gestionnaire du CT 2
Contrôleur 2
Opérateurs 2
Total 6
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Projet de traitement et
valorisation des sous- Projet de
produits et des eaux professionnalisation Vente de compost au Togo
usées de l’abattoir par de la filière des par la société ENPRO
PROJET méthanisation et déchets à Bouaké
compostage( SIVEBIO)
Particuliers Professionnels
Tous types
Tous types d’acheteurs et clients agriculteurs
d’acheteurs
occasionnels (maraîchers
PRIX DE VENTE
Sac de 50
PREVU DU 2500 1500
kg
COMPOST
(TTC) Tonne 5 000 FCFA 50.000 FCFA 25 000 50 000
Pour les simulations économiques, le compost sera vendu à 50.000 FCFA la tonne. Mais ce
prix pourrait changer après une étude spécifique des besoins des agriculteurs et de la
population en amendement organique.
III.3.2.2 Débouchés des matériaux recyclés
Le tri réalisé en amont du traitement des DSMA permet de sélectionner les matériaux
réutilisables. Ce sont entre autres : les bouteilles plastiques, les bouts de ferrailles, le bois…
Les plastiques peuvent être aussi utilisés pour la fabrication de pavés servant à la couverture
de digue (Yaha Fry Carrole KOUAME,2017).
Pour cette étude, ces articles seront revendus à des entreprises telles que COLOBA avec
lesquelles des partenariats seront signés. Les prix de vente seront définis d’un commun accord.
Le tableau ci-dessous retrace les données bibliographiques relatives aux recettes générées
par la vente des matériaux valorisables par les trieurs informels et fixe les coûts possibles de
vente
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2
[Source : Etude sur la valorisation des déchets organiques dans le district d’Abidjan en vue
de la réduction de polluants climatiques à courte durée de vie, Rapport final ,Juillet 2015 ];
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La quantité maximale de déchets reçue quotidiennement dans le centre est de 201 m3 soit
100 tonnes de déchets en tenant compte de la densité moyenne (0.5 t/m3). C’est en
considérant ce flux comme la quantité maximale journalière que seront réalisés les
dimensionnements.
.III.3.3.2.2 LA LIGNE DE TRI
Le tri peut s’effectuer à l’aide de simples tables criblées ou d’un équipement dénommé
trommel.
.III.3.3.2.2.1 Tri manuel
La zone de tri sera munie de quatre (04) tables criblées de trous de 10mm de diamètre. Ces
tables sont nécessaires pour l’élimination du sable éventuel, la séparation des différents
éléments présentés dans la catégorisation. Les recyclables (métaux, plastiques, papiers-
cartons, textile) récupérés par tri sont stockés, tandis que les compostables sont en
conditionnement pour l’évacuation vers la plateforme de valorisation. Il faut donc prévoir
pour notre équipement des espaces de stockage des différents éléments recyclables et un
autre pour l’attente d’évacuation du compostable. Ces trois étapes nécessitent une main
d’œuvre de dix (10) personnes dont, huit (08) sur les tables de tri, deux (02) pour ravitailler
les tables de tri et de rangement des éléments triés, grâce à des brouettes.
En plus des kits d’hygiènes et de sécurité, chaque ravitailleur et stockeur sera muni d’une
brouette, tandis que les trieurs de mini pelle. Dans ce cas, les travailleurs sont en contact
direct avec les déchets sur une plus longue durée.
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photo 18: action de tri sur des tables criblées (Africompost) photo 19: table de tri de 10mm
- Deux fractions grossières qui seront dirigées vers les lignes de tri manuelles ;
- Une fraction plus fine qui sera dirigée vers la filière de valorisation (compostage ou
la méthanisation).
La séparation granulométrique
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Performant dans des unités de tri / valorisation en Europe et en Afrique du Nord (Maroc,
pour le volet tri). Les équipements mis en œuvre et la conception du projet devront
cependant tenir compte de la forte teneur en humidité des déchets produits en Côte d’Ivoire.
-
photo 20:Exemple de la ligne de tri d’Oum Azza (Rabat, TEODEM, MAROC)
La séparation granulométrique des déchets entrants permet d’envisager le tri manuel des
matériaux recyclables sur la fraction la plus grossière dans laquelle se situent les cartons,
bouteilles plastiques et autres valorisables.
.III.3.3.2.3 Le traitement biologique
La fraction 0/80 mm de matériau extraite des ordures ménagères est essentiellement
composée de matière organique et fermentescible. Elle est donc dirigée vers le module de
traitement biologique. Ce module de traitement biologique se décompose en deux étapes :
- une première phase de fermentation pendant laquelle se déroule la phase de
dégradation de la matière organique ;
- une seconde étape de maturation qui assure la transformation du compost en humus.
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Fermentation
Maturation
Les déchets sont stockés en andain dans un hangar et sur une dalle en béton. Le problème
d’humidité intervient également au niveau de la composition même des ordures ménagères,
leur humidité moyenne étant supérieure à 50%. La montée en température lors du processus
de dégradation débutera après un temps de latence, correspondant à l’évacuation de cet
excès d’humidité. La montée en température est effective après un ou deux jours de
ruissellement des « lixiviats ». Ces rejets liquides doivent être traités pour éviter leur
propagation dans le milieu naturel.
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photo 21:Projet Africompost opéré par ENPRO au TOGO (capacité photo 22:Installation plus industrielle en Pologne
4 000 t/an)
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Hypothèses :
Désignation quantité
Volume moyen hebdomadaire 160
Volume moyen des matières organiques 64 m3
(Vmo)
Taux de tassement 10%
Taux de remplissage 0,9
Hauteur moyenne des déchets (h) 3
Temps de séjour dans le biodigesteur (Ts) 30
Pourcentage de perte par étape 10%
Il en résulte que le CTV à construire aura une superficie moyenne de 1800 m² lorsqu’il s’agira
d’une fermentation aérobie. Dans le cas contraire, il faudra une superficie de 2500 m².
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- 3ème étape : analyse des risques et des impacts ; cette étape vise à interpréter
l’ensemble des éléments issus des deux premières étapes pour en dégager une
analyse conclusive quant aux niveaux de risques et d’impacts que fait porter le site
sur son environnement. À l’issue de cette étape, des objectifs de réhabilitation
doivent être fixés afin de remédier aux problématiques environnementales et/ou
sanitaires soulevées ;
- 4ème étape : cette ultime étape a pour objet de bâtir au moins deux (2) scénarii de
réhabilitation, de niveau avant-projet ; le bureau d’études y présente le descriptif
technique, l’enveloppe prévisionnelle des travaux et le délai attendu de réalisation.
(Source : GUIDE DE BONNES PRATIQUES DE RÉHABILITATION DES DÉCHARGES)
Une étude réalisée par L’ADEME fournit en fonction de la nature des sites à réhabiliter, un
coût estimatif de la réhabilitation (Source : -plan d’élimination des déchets ménagers et
assimiles de l’ESSONNE, 2017)
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Tableau 31 : Classification des sites à réhabiliter selon l’ADEME (Source : plan d’élimination des déchets
ménagers et assimiles de l’ESSONNE, 2017)
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V Etude économique 3
Le choix d’un scénario dépend également du coût engendré par ce dernier. Le coût du
transport dans chacun des scénarii est calculé sur la base du coût horaire (FCFA/H) qui tient
compte des litres de carburant consommés, des personnes mobilisées et de l’amortissement
des engins. Aux estimations financières de chaque scénario, s’ajoute le coût de la pré-
collecte avec l’achat des coffres, les campagnes de sensibilisation.
Quel que soit le schéma de collecte, des coffres sont requis de même que les ressources
humaines pour leur manutention. Le calcul de ces coûts est présenté par le tableau 32.
Tableau 32 : Coût des équipements (HTVA)
3
NB : les détails des calculs et les résultats obtenus sont présentés en annexe
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2020 2021
Le côut total à l’horizon 2030 pour ce schéma de collecte : transfert direct à la décharge est
de 437.764.314 FCFA HTVA.
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Ce coût est la somme du coût de la collecte, des coûts engendrés par le centre de transfert
et les coûts du transport en aval. Les hypothèses utilisées dans le premier scénario restent
valables pour le calcul du coût horaire.
2020 2021
Désignation Benne tasseuse Ampliroll Benne tasseuse Ampliroll
Coût horaire (FCFA/h) 9 688 5 900 5 385 4 179
Durée moyenne d'une rotation (min) 185 185 185 185
Coût d’une rotation(FCFA) 29 872 18 193 16 604 12 886
Nombre de rotation/semaine(FCFA) 12 18 12 18
Nombre de rotation annuel 522,8571429 784 522,8571429 784
Coût annuel de transport des
15 618 850 14 268 507 8 681 350 10 106 007
déchets au CT (FCFA)
Total annuel (FCFA) 29 887 357 18 787 357
Total horizon 205 106 647
80
ELABORATION D’UN PLAN DE GESTION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS ET
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Les tableaux 34 et 35, fournissent les coûts du transport en amont et en aval du centre de
transfert soit un total de 454 552 081 FCFA.
La mise en décharge est fracturé moyennement à 2000 FCFA la tonne. (Source : BNETD)
Le tableau 37 révèle la différence de coût entre la mise œuvre d’un traitement anaérobique
et aérobie. Cependant, même si le coût de la biométhanisation reste élevé, il reste
avantageux.
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Bénéfices
Hypothèses
Pour évaluer les bénéfices engendrés par la vente du compost et des matériaux recyclables,
nous émettons les hypothèses suivantes :
- 292 tonnes de déchets traités produisent 57 tonnes de compost 5 ;
- (10% des déchets traités sont recyclés et le prix moyen de vente des déchets recyclés :
150 F
Tableau 38: Estimation des bénéfices engendrés par la valorisation(TTC)
Quantité
Quantité de Quantité
Quantité de de Bénéfice
matière de matière Bénéfice
Année Population déchets produite compost matériaux de
plastiques organiques compost
(tonnes) produit recyclage
(tonnes) (tonnes)
par année
2021 86 601 25 287 2 023 10 115 395 19 745 034 379 305
2022 88 454 25 829 2 066 10 331 403 20 164 726 387 435
2023 90 347 26 381 2 111 10 553 412 20 603 938 395 715
2024 92 281 26 946 2 156 10 778 421 21 043 151 404 190
2025 94 255 27 523 2 202 11 009 430 21 492 123 412 845
2026 96 272 28 112 2 249 11 245 439 21 950 856 421 680
2027 98 333 28 713 2 297 11 485 448 22 419 349 430 695
2028 100 437 29 328 2 346 11 731 458 22 897 603 439 920
2029 102 586 29 955 2 396 11 982 468 23 385 616 449 325
2030 104 782 30 596 2 448 12 239 478 23 893 151 458 940
Total 24274 121371 4351 217 595 548 4 180 050
Total (FCFA) 221 775 598
Les résultats issus du tableau révèlent que les bénéfices engendrés par la valorisation des
DSMA de Grand-Bassam s’élèvent à 221.775.598 FCFA. Cette somme est insuffisante pour
subvenir aux besoins du CTV. En somme, les sorties d’argent sont supérieures aux entrées.
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Il est présenté dans les tableaux suivants, les coûts TTC engendrés par chaque scénario.
SCENARIO 1 SCENARIO 2
Coût à la Coût par
Coût total TTC à Coût par habitant Coût total TTC à
Année Population Déchets produit Coût à la tonne (FCFA) tonne habitant
l'horizon (FCFA) (FCFA) l'horizon (FCFA)
(FCFA) (FCFA)
2 020 84 787 24 758 5 485 1 601 4 440 1 296
83
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Les tableaux 39 et 40, présentent les coûts finaux (TTC) obtenus pour les différents scénarii à l’horizon 2030. Ces derniers attestent que le scénario
2 est le plus économiquement favorable. En effet, le coût à la tonne est très peu élevé. Dans le cadre de la valorisation des déchets, force est de
constater que les coûts sont exorbitants et les bénéfices faibles.
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Chacun des intervenants dans la gestion des DSMA contribue au financement de la filière.
Toutefois l’Etat reste l’acteur majoritaire.
Hypothèses
100
80
60
ETAT
population
40
20
0
2 020 2 021 2 022 2 023 2 024 2 025 2 026 2 027 2 028 2 029 2 030
85
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Il ressort des analyses statistiques précédentes que l’Etat détient la part la plus importante
dans le financement de la gestion des déchets.
Il existe plusieurs options pour pallier à ce problème. L’une d’entre elles, est l’augmentation
des taxes pour l’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) sur les factures d’électricité.
Cependant, vu la difficile adhésion des populations, la mise en œuvre de cette solution reste
très difficile.
Une autre solution est la réduction à la source des déchets dans les ménages et entreprises.il
s’agira d’instaurer la pratique du tri dans les lieux de production des DSMA. Loin d’être une
véritable panacée, elle permettra de réduire d’au moins 20 % les quantités de déchets à
collecter et stocker, réduisant alors les coûts à la tonne.
Ce tableau résume la durée des actions à réaliser pour la mise en œuvre du plan de gestion
proposé. Les campagnes de sensibilisation doivent être faites régulièrement afin de
responsabiliser les populations. Aussi, la construction du nouveau CT et la réhabilitation du
site de l’ancien doivent se faire le plus tôt possible.
Les démarches à suivre pour la réalisation des ouvrages sont les suivantes :
- Réalisation d’études approfondies en tenant compte des résultats géotechniques, et
de l’étude d’impact environnementale. Celles-ci seront effectuées par le BNETD et
seront suivies de la constitution du Dossier d’Appel d’offre ;
- Lancement de l’Appel d’offre pour l’exécution des travaux, et choix de l’Entreprise par
l’ensemble des acteurs (Mairie, ANAGED, BNETD) ;
- Suivi et contrôle des travaux par le BNETD ;
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Un accent particulier doit être mis sur le renforcement des capacités des acteurs locaux en
matière d’exploitation et maintenance, en matière de gestion administrative et financière
ainsi qu’en marketing social pour un changement de comportement.
Les promoteurs du projet c'est-à-dire les entreprises mandatées dans le cas échéant, doivent
être formés en gestion administrative et financière de manière à leur permettre de mieux
mener leurs activités. Les principaux thèmes de la formation doivent s’axer sur la
communication (procès-verbal, compte rendu, rapport d’activités, réunion, lettre),
l’organisation et la gestion des ressources humaines, matérielles et financières, les procédures
administratives et contrôle financier.
Afin d’éviter souvent les problèmes de leadership qui entravent le bon déroulement des
actions, un cadre de concertation doit être mis sur pied et constitué d’un représentant de
chaque acteur. Ceci permettra une bonne entente entre les différents acteurs et donc
facilitera une bonne gestion efficace.
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ASSSIMILES : CAS DE LA COMMUNE DE GRAND-BASSAM
ANAGED
L’ANAGED, représentant l’Etat dans la gestion des déchets est le premier responsable du suivi
de ce plan. Elle déléguera la gestion des déchets aux opérateurs privés en tenant compte des
coûts à la tonne prévue. Elle assure également le financement de ce plan et coordonnera
l’ensemble des actions des différents intervenants.
MAIRIE
Ce plan vient concrétiser les objectifs de l’Agenda 21, il propose des solutions opérationnelles
que la mairie devra également suivre à travers des indicateurs. Elle veille à la propreté des
lieux et tâchera de signaler les imperfections et irrégularités à l’ANAGED.
BNETD
MENAGES/HOTELS
Les ménages sont chargés de conditionner les ordures domestiques dans des contenants
appropriés et de s’acquitter de la redevance mensuelle fixée de manière consensuelle avec ceux
qui sont abonnés. Les non abonnés devront se rendre sur les centres de transits pour le
déversement des déchets. En cas de non-respect des règles des sanctions allant au paiement d’une
amende pourrait être exigés.
OPERATEURS
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CONCLUSION GENERALE
La préoccupation majeure de cette étude est d’assurer à l’horizon 2030, une gestion
rationnelle des DSMA de la commune de Grand-Bassam. En claire, il s’agissait de proposer un
système pour améliorer la gestion actuelle et garantir une meilleure élimination des quantités
à venir.
Pour ce faire, nous nous sommes appuyés sur la gestion actuelle en tentant de répertorier ses
forces et ses faiblesses. Il ressort que les faiblesses principales de cette gestion sont le
stockage difficile des déchets, l’insuffisance d’équipements et l’aménagement non
conventionnel du centre de transfert dont l’état se dégrade au fil des jours augmentant les
risques de pollution de la nappe phréatique. A ceci s’ajoute, le comportement de l’ivoirien très
peu soucieux de son environnement.
Dans un tel contexte, nous avons proposé des solutions axées sur l’optimisation de la
pré-collecte, la collecte, le traitement des DSMA et les actions sociales.
Concernant la pré-collecte et la collecte, il est suggéré de renforcer le matériel technique
(coffre de 20 m3, engin roulant) afin d’accroître le taux de collecte. La décharge finale pour
l’élimination est celle d’Aboisso. Cependant trois options pour le transport ont été envisagées
à savoir le transfert direct, le passage par un centre de transfert ou un centre de tri et de
valorisation dans l’espoir de limiter les coûts. La comparaison des coûts et la facilité de mise
en œuvre, démontre que le schéma de collecte intégrant le centre de transfert est le plus
adapté. Il convient de préciser que la valorisation des DSMA de Grand-Bassam exige
d’importants financements mais n’est pas rentable.
Par ailleurs, nous proposons la réalisation d’une étude complète pour la réhabilitation du CT
actuel afin d’en réduire les impacts sur l’homme et l’environnement.
Le coût total du plan tel que proposé à l’horizon 2030 s’élève à 667 957 434 FCFA TTC. Ce
montant est essentiellement assumé par l’Etat soit 90% et les 10 % restants à la population.
Le suivi de ce plan revient à l’ANAGED, la Mairie et le BNETD et à la population. Il peut
servir dans le choix des opérateurs de collecte, lors des prises de décision et pour un meilleur
contrôle des opérations de collecte et de nettoyage dans la commune.
En somme, il est impératif que ce plan soit mis en œuvre et contribuera efficacement à faire
de Grand-Bassam, à l’horizon 2030, ville durable, pôle de développement touristique, culturel,
universitaire et technologique. (Vision partagée, Agenda 21 local)
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ASSSIMILES : CAS DE LA COMMUNE DE GRAND-BASSAM
BIBLIOGRAPHIE
Conseil Général de la Gironde, Octobre 2007, Plan de Gestion des Déchets Ménagers et
Assimilés de la Gironde, p 150 ;
MINISTERE DE L’INTERIEUR, Province de Tiznit, 2015, Etude du Plan Directeur Provincial de
Gestion des Déchets Ménagers et Assimilés de la Province de Tiznit ;
YAO, Karidja, 2009, CONTRIBUTION A LA GESTION DURABLE DES DECHETS DE LA VILLE DE
YAMOUSSOUKRO : DIAGNOSTICS ET PROPOSITIONS DE PLAN STRATEGIQUE, Mémoire pour
l’obtention du diplôme de Master Spécialisé en Génie Sanitaire et Environnement (GSE),
Institut International de l’Ingénierie de l’eau et de l’assainissement (2IE) ; p 65.
LODE, Himeline Ariane Délé, 2012, CONTRIBUTION A L’ELABORATION D’UN PLAN
STRATEGIQUE DE GESTION DES ORDURES MENAGERES DE LA COMMUNE RURALE DE
LOGOBOU (REGION DE L’EST), Mémoire de Fin d’études, Ingénierie l’Eau et de
l’Environnement, Institut International de l’Ingénierie de l’eau et de l’assainissement (2IE), p
50 ;
Yaha, Fry Carrole KOUAME,2017, ETUDE DE FAISABILITE TECHNIQUE ET FINANCIERE DE LA
MISE EN PLACE D’UN CENTRE PILOTE DE VALORISATION DES DECHETS MENAGERS DU BASSIN
VERSANT DU GOUROU A ABIDJAN, Mémoire de Fin d’études, Ingénierie l’Eau, Institut
International de l’Ingénierie de l’eau et de l’assainissement (2IE), p 30-40 ;
Coulibaly, YEGNAN SERGES ALAIN, 2018, DYNAMIQUE DE GESTION EFFICACE DU FONCIER
URBAIN A GRAND BASSAM (COTE D’IVOIRE) : ELABORATION D’UN SYSTEME D’INFORMATION
FONCIERE A BASE DE SIG, Travail Personnel de fin d’études, Gestion Urbaine, Ecole Africaine
des Métiers de l’Architecture et de l’Urbanisme, p27-40 ;
KOUADIO, Ange Tossi Joël Evrard,2017, ORDURES MENAGERES A SOUBRE : ELABORATION
D’UNE STRATEGIE DE GESTION DURABLE, Travail Personnel de fin d’études, Gestion Urbaine,
Ecole Africaine des Métiers de l’Architecture et de l’Urbanisme, p80 ;
N’Guessan, Tozan Bi Michel, 2018, COURS DE GESTION DES DECHETS, Ecole Supérieure des
Travaux Publics, Yamoussoukro, 100 p ;
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WEBOGRAPHIE
http://www.corse.ademe.fr/sites/default/files/files/Mediatheque/guide-bonnes-pratiques-
rehabilitation-decharges.pdf consulté le 10 juin 2019 à 10h.
http://oce.sauval.free.fr/Docs/centre_transfert_%20technico_eco.pdf consulté le 13 Mars
2019 à 9h00.
https://mairiedegrandbassam.ci/ consulté le 20 Février 2019 à 8h30.
http://anasur.salubrite.gouv.ci/ consulté le 25 février à 9h00.
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ANNEXES
ANNEXE 1 : CAMIONS DE COLLECTE DES DSMA ...................................................................... 93
ANNEXE 2 : CARTE DE GRAND-BASSAM ................................................................................... 95
ANNEXE 3 : CALCUL DU COUT DU CENTRE DE TRANSFERT ..................................................... 96
ANNEXE 4 : CALCUL DU COUT DU SCHEMA DE COLLECTE SANS CENTRE DE TRANSFERT....... 99
ANNEXE 5 : CALCUL DU COUT DU SCHEMA DE COLLECTE AVEC CENTRE DE TRANSFERT .... 101
ANNEXE 6 : CALCUL DU COUT TOTAL DU CENTRE DE TRI ET DE VALORISATION .................. 103
ANNEXE 7 : DIMENSIONNEMENT DU CENTRE DE TRI ET DE VALORISATION ........................ 105
ANNEXE 8 : CALCUL DU COUT D’INVESTISSEMENT DU CENTRE DE TRANSFERT ................... 108
ANNEXE 9 : QUESTIONNAIRES D’ENQUETE............................................................................ 111
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GRAND-BASSAM
I. INDENTIFICATION
Nom :
Prénom :
Li lieu d’habitation :
Structure ou Entreprise :
Fonction :
Numéro de téléphone :
I. GENERALITES
II. POPULATION
1. Avez-vous une idée du nombre d’habitants de la commune ?
2. Quelle est la densité de déchets par habitant ?
3. Quelle est la quantité mensuelle de déchets produits ?
III. Pré-collecte
1. Quels sont les acteurs de la pré-collecte ?
2. Quels sont les engins utilisés pour la pré-collecte ?
3. Combien coûte en moyenne l’abonnement à un pré-collecteur ?
4. Existe-t-il des relations entre l’ANAGED et les acteurs de la Pré-collecte?
IV. Collecte
1. Quels sont les acteurs de la collecte ?
2. Quels sont les types de collecte pratiqués dans la commune ?
3. Quels sont les équipements utilisés ?
4. S’il existe des coffres comment sont-ils aménagés ?
5. Existe-t-il des centres de groupage ? comment sont-ils-disposés ?
6. Quelles sont les difficultés rencontrées à ce niveau ?
7. Quels sont les engins utilisés pour le transport
V. Mise en décharge
1. Existe-t-il actuellement une décharge municipale autorisée?
2. Si , oui quelle est la localisation et la superficie ?
3. Si non, où sont stockés les déchets ?
4. Quelle est l’entreprise chargée de la mise en décharge ?
5. Comment assurez-vous le contrôle de cette activité ?
6. Avez-vous pensé à doter la ville d’une décharge municipale autorisée ?
7. Si oui, avez-vous déjà faire un choix de site ?
VI. FINANCEMENT
1. Qui assure le financement de la gestion des déchets de Grand-Bassam ?
2. Comment sont fixés les coûts unitaires ? ce coût est-il constant ou variable et par qui sont-ils
fixés ?
3. Quelle est la part de chaque acteur dans les revenus totaux ?
4. Quelles sont les difficultés rencontrées à ce niveau ?
5. Contrôlez-vous les coûts de la pré-collecte?
QUESTIONNAIRE D’ENQUETE
ANAGED
6. Existe-t-il un budget pour la gestion des déchets de la commune ? Si oui quel est le montant ?
VII. DIVERS
1. Avez-vous une idée de la gestion des biomédicaux ?
2. Que pensez-vous de la revalorisation des déchets ?
QUESTIONNAIRE D’ENQUETE
HOREST
I. INDENTIFICATION
Nom :
Prénom :
Li lieu d’habitation :
Structure ou Entreprise :
Fonction :
Numéro de téléphone :
I. GENERALITES