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LE TRILLO

« Oh trillo! Sostcgno, decoro VJta d l can


(MANCIN1, Giambattista . Rifle ston, p ·atrche
ul canto fi-
gurato. M1lano, Galeazz1 1777, p 62;

Introduction

Au :X:VIl,e siècle, le s~~ol~ [ t ] apparaît fréquemment dans le répert01re violo-


nistique. L,or~e_ment ~esi~ne par cette lettre se nomme trillo. 1 La comparaison
entre les definitions theonques et les exemples présents dans les partitions révele
trois pratiques ou réalisations bien distinctes :

Trilla répétition d'une même note


Trilla alternance de deux sons à intervalle de seconde 2
- Trilla composé des deux versions précédentes3

Nous étudierons tout d'abord les définitions publiées dans les ouvrages théo-
riques, les préfaces et les dictionnaires italiens et non italiens - mais dont les défini-
tions renvoient clairement à la pratique italienne - afin de bien mettre en évidence

1. Certaines versions du trilla s'apparentent au grappa. Autrement ditJ le grappa est une sorte de trilla avec ter-
minaison ou formule conclusive. Cf. chapitre Grappa, p. 281.
2· En 1752, Johann Joachim Quantz parle du trilla de tierce pratiqué en Italie par les violonistes et le haut-
boi:stes: « Le tremblement de la Tierce, lorsqu'on entonne la Tierce au lieu du ton qui suit immédiatement
après la note principale, a été en usage autrefois) & il se trouve encore aujour~'hui des jo~eur d Violon &_
de Hautbois Italiens qui s'en servent i mais [ en Allemagne] il ne faut pas I employe~ n~ pour chant ru !e
pour les instrumens, (si ce n'est pour la Musette)» (QuANTZJ Johann Joachim: Essm dune methode pou~
a:ppr en dre a• Jouer
· . Fre'd,enc
de la flûte traversière. Berlin, · V oss 1752, chap · IXJ "4
~ 1 p• • 85). Nous
)
avons releve
un seul cas de ce type de trilla ou grappa dans la Sonata Ide l' op. 8 de Biagio Mariru ( 1629 :

3. « A
ating typ h
1:•M1!1
•-----
. pparently there are not two but three forms of the
d
trill . Italian music of the early Baroque : the alt rn
m d
. t f the repeate -note
typ which includes r p at l n t
e,
b e i t e repeated-note type; an a vanan ° h f the early baroque trill , H1 1 ,, ,
put also admits adjacent tone » ( CARTER, Stewart : « On th e 5 ape 0
erforrnance (1990), p. 9)

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le différences entre les trois versions du trillo sur les plans de l'exécution d 1
·1 " p . 1 , e a n0
tation et du contexte musical dans leque11 apparait. uis, sur a base des
. d l , . conna· -
sances théoriques acquise , nou «naviguerons» ans e repertorre music 1d lS-
, d . a e Ill
nière à comparer, analy r t 1nm nt r 1 age e cet ornement m situ. S a-
. 1 . 1· , . . achant
q ue les instrument -. et I vio .
on n part1cu 1er - on cen es 1m1ter la voiJt 1
h . , es défi.
nitions ocal du trrllo ont mcl es dan cc ap1tre.

Sources théoriques

Les traités, dictionnaires et préfaces utiles à notre recherche sor. les

Année
1593
Auteur
Girolamo D1RUTA
Titre
Il Transilvano, Part I --
Venez1a, G ac
Vince ...

1593 Giovanni Luca CoNFORTI Breve et fac ile maniera d' esercitarsi
ad agni scolaro

1600 Alessandro GurnoTTI Avertimenti à la Rappresentazione di Roma. _- o


anima e di corpo de Emilio de' Ca-
valieri

1601 Giulio CACCINI Le nuove musiche

1615 Francesco SEVERI Salmi passeggiati per tutte le voci

1619 Michael PRAETORIUS Syntagma musicum, val. III

1620 Francesco RoGNONI Selva de varii passaggi


Lm zz

1672 Lorenzo PENNA Li primi albori musicali

11705 2 Sébastien de BROSSARD Dictionaire de musique


:M nti
Paris, hri ·t ph
--
Bal~d _____--:
1732 Johann Gottfried WALTHER Musikalisches lexikon eipzig, Wolfgang
Deer
1741 Carlo TESSARJNt Gramatica di Musica. Op. 1 Libro I Roma, [l'auteur]
ca.1748 Giuseppe TART lNl L' arte del Arco Paris, M. Leclerc
1749 Francesco GEMINIANI A treatise of good taste in the art of London, [s.i,]
musick
1751 Francesco GEMINIANI The art of playing on t'1e violin. L n l n [ ·.i.]
0.9
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301

Girolarno Diruta emploie le ,terme tremolo pour indiquer un trillo. L'auteur in-
. ur le fait que le tremolo s effectue avec la no e upérieure _ ce qui implique
s1ste s
une alternance entre deux not - pr nd omm m d le le violi te , violonistes,
. tes et autres in trum nti t cord u v n :
Juth1s
POI•1·, Tremoli i d ·v avv rt1
;,-
n 1 1adn 1 1h , non far corne fanno
moiti, chc fa nn o 11 ntrano, p r h gh a compa nano c.: n 11 a O di ,l devono
e ser i,ratti con qucllo d1 opr , c hav t mai o erv to on ton di 1 la d1 lmo, e di
Lau to , altri lstrum nt1, si da ord , corn anco da f1ato , dov ha er d o che ac.comp -
nano la nota d I tr molo di r.opra, c non di sotto ,,>,4

Plu loin il ajoute :


den: co i intendere, che quando s1 hà à fare un Tremolo ')opra una nota de m m1 a, 11 e-
molo deve durare una emiminima. E que to deve osservars1 in tutte le note, c1oe di remolar
la meta del lor'valore.E per far ri uscire b ene i Trernoli1 due cose si hanno da con s1derare.
pnma 1a velocità delle note, co n le quali si fa nn o, seco n dariamente, il suo nome d. · remolo . E
quando i teneranno le dita lenti è m olle, alhora [allora] si faranno bene e presto » .5

En 1593, l'année de la publication du Transilvano de Diruta, Giovanni L a


Conforti décrit deux versions du trilla. Cet ornement est composé d'un dépa s r
.a note réelle, de la répétition rapide d'une même note et d'une formule co c s· e
(Agures 1 et 2). A propos du chiffre 3 disposé au-dessous de certaines do ' es cro-
ches, l'auteur écrit: « L' altro tre, che si vede sotto duoi crome, overo nel ine elle
cadenze, altro non voglio dire che trillo, che rendendo al doppio il numero im e -
.sce il canto, & copre molti difetti ». 6 Conforti sous-entend probablement 'ajo t
de battements ( « rendendo al doppio ») :

Figure 1- Giovanni Luca C o NPORTI, « Breve et facile maniera» 1593, p. 25

JvTlZZ O

Figure 2 - Giovanni Luca CoNP0 1n1 1 « Breve et facile maniera» 1593, p. 25

----------
4· D'.RUTA, Girolamo : Il Transilvano, dia logo sopra il vero modo di sonar organi, & ist:omenti da penna. Venezil,
~ 1.adcomoVincenti 1593, vol. II, p. lür. Ed. moderne [fac-similé] : Bologne> Form l 969.
1p. 10v.
·1

~o ro,rn, Giovanni Luca: Rreve et facile maniera d'esercitarsi ad agni scolaro. Roma, ls.i l 1 1.) 1 __
Iron opr~ li i Scanned with CamScanner
L
Notons que quelques années plus tard, en 1601, le même auteur éc.
. . . . . . . Ed rit da
préface Alli studiost letton des « Salm1 passaggiati >> • « ove sarà notat ns la
O
sopra O di sotto la riga delle note, significarà, che vi si faccia il trillo d hu? t. odi
' , a c l sa
adoperarlo ».7 Pera
En 1600, Alessandro Guidotti publie en introduction à la « Rappresent .
Anima et di Corpo » d'Emilio de' Cavalieri des Avvertimenti particolari 210 di e; ~e
tara' recitan dO : & per chi· suonera.' L' au t eur donne une prem1ere P chi ca n.
· ' explication
réalisation de l'ornement désigné par le terme trillo. Comme le titre l'ind· sur la
, , 1 . . d
ornement est execute par les chanteurs et es mstrumentistes e manière iden.' et
ique c
Dans la partition, le trilla est représenté par le symbole [ t. ] . L'exemple suiv:qu_e.s
clique qu'il est constitué d'un départ sur la note réelle, d'une alternance entre nt ut-
' ·
notes ( avec 1a note supeneure ) et d'un ryt hme regu
' 1·1er, comme ceci:· delll

Figure 3 - Alessandro GUIDOTTI, Avvertimentià la « Rappresentazione di Anima et di Corpo »


d'Emilio de' Cavalieri, 1600

Une autre version du trilla apparaît dans Le nuove musiche de Giulio Cacc · "
trilla consiste en la répétition non mesurée - c'est-à-dire avec accélération · ..:
mique - d'une même note :

-
Figure 4- Giulio CACCINI,« Le nuove musiche » 1601, Trilla

Cette explication générale est suivie d'une « mise en situation» de l'ornement


dans une phrase musicale. Ces exemples se présentent sous forme d'une double no·
tation:

1. 1 Trillo

~~~~
Figure 5 G' 1·10 C
- tu ACCINI, « Le nuove musiche » 1601 Ai lettori
1

7. CONFORT!,Giovanni Luca: Salmipassa . t· R


ggia i. orna ered·1 d·1N· 1
mercionsEnrico Gattidenousavoirsign 1, d ' 1co oMutij 1601.
8 C d ., . , a e ce ocument
• omme éJa cite dans le chapitre sur le ·
Cf. chapitre Groppo, p. 279 note 6. groppo, ces avei ti m nt 1 '- n nt

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emière versior orr p nd l'' it la d l'
La pr . . ' n c 1n
.. la second v r ion on tient pl s d gr· c.: • 1 h
cacc1r11, . . h • l pr
. in due mam r vegg1amo avcr più grazia il n m r d h l
critte Il é ,. . c n o, c I n
s . o [ ... ] ». E e repr sente 1implicite, le ous-cntcndu I hl
Prim ,. , , a v na . u
. 1 rsque J mterprete rencontre dans sa partition un mot' f t 1 ,.1
d1t1 ° 1 ' • . C qu I C rep1roc:o ...) 1~;,.

5 us , 1 il peut I executer
..
comme
. .
indiqué sous 2
·
Cc que re' · 1 · 11
ve e v1 ue emen O _
phiquernent la partition est a10s1 très éloigné de ce que l'on entend. Le trilla ,e .
[ectue sur les d~ux notes po1~~ées. N ~tons que la réalisation du trilla res emb e
l'exemple du meme auteur qm illustre 1inégalité rythmique :

~
Figure 7 - Giulio CACCINI, << Le nuove musiche » 1601, Ai lettori

Dans le même ouvrage l'auteur emploie la [ fi. ] . Aussi, la liaison placée sur les
valeurs [ Ji + -~ ] (figures S et 6) suppose la répétition de la note avec une art1e a-
tion portato, élément constitutif et caractéristique du trilla. Dans ce cas, l'exemple
de Caccini constitue le premier témoignage de l'emploi de la liaison d' articula 10n.
Notons que ces exemples se basent sur un motif cadentiel, ce qui laisse supposer un
emploi limité à ce type de contexte musical. Les exemples contenus dans le même
recueil présentent trois notations différentes :

..... -
::..........
.•. .__, .'
,

..,
-

Figure 8 - Giulio CACCINI, « Le nuove musiche » 1601, exemples de trilli tirés du répertoire

Nous constatons ainsi que dès le début du XVIIe siècle, le tril!o peut_ êt~e réal~sé
de deux manières différentes. Dans le milieu romain de Guidottt-Cavahen, le ~nllo
· en I,alternance de deux notes pour 1es chan t eu rs comme pour les
con siste , v10lo-
, ,
niS tes. Or, à Florence, dans le milieu vocal de Caccini, le trilla correspon~ a la repe-
titi on d' une même note et se pratique sur des ca dences. Ces ,observat10ns
. . r pour-,
raient suggerer
, que la réalisation
. du trilla
. place, en cour s de melod1e
d . ,serait, 1ormee
't't·
. ca dentie
de, deux notes alternées alors que le trilla 1
• 1 correspon raitd'a f:ca rep 1 1ttn
du ne rnem • note. Tout' foi , aucune preuve .irre'fu tabl e ne permet 11rm

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. ·t ' 4
othè D 'un point de vue technique, aucune 11m1 e n est imposée
yp se. . , 1. bl . Parr·
le deux ver ion du trillo ont rea 1sa es au violon d lnstru
ment! dè s Iors, ans toute .
situations. . , . , l
La pratïqu du trilla mbl d J g nér h en 16 1 . Le romain d' d
F rance co v ri indiqu n f:fi t, dan la pr 'face [de ] on recueil al-· a 0Pti0
,,,t pa se .
t l voci d tiné a l'art vo al, qu le ymbol . corre pond au tn·11o rn . ia i
Per tut , · · , •1,a
a d tout d c iption de l'ornement. I prec1 e un1queme le e 1

pt d fait, lai s ous-entendre que la réalisation est con ue de O Yrn


i; pa d'autres commentaires. En revanche, la schéma isa ion, ell ,
plication : « Dove si troverà la lettera T si farà il trillo >>.9
Un écho de la pratique musicale italienne résonne dans les o
Praetorius et de Marin Mersenne. Bien que ces documents ne co
ource première pour nos rech erch es, il convient toutefois de les m 0 • _

indicatif, afin de mesurer l'influence du modèle m usical italie


XVIIe siècle. Chez Praet orius, la définition du trilla n 'est autre q '
l'art de Giulio Caccini et de Claudio Monteverdi. Ainsi, dans la "?ers·o _
otes répétées, l'auteur reconnaît u ne origine italienne :

« Trilla : 1st zweyerley : Der eine geschieh et in Unisono, entwed er au - e 1:.e:- ~· -~': ~
Spatio j Mann viel geschwinde Noten nacheinander repetiret w erde . _ e -_ .
Claudio de Monte verde zufinden. Der Ander Trilla ist uff unt erschiedene _-\! e ~è __--::--': ~ ----
ob zwar einen Trilla recht zu fo rmiren, unmüglich ist aussem vorgesc rie
sey dann <las es viva Praeceptoris voce & ope gescheh e und inem · r ~
vorgemacht werde darmit es einer vom andern gleich wie ein Vogel v m an è •
lerne.
Dahero Ich auch noch zur zeit ausser vorgedachtem Giulio Caccini, in ,. in lt li
Autore dieser Art Trillen beschrieben sondern allein ub er di Noten ~ mit in m Trill
formiret ~erden sollen ein t: oder tr : oder tri : ubergesesset b efind : ;' ch ha.b ich etliche
Arten alh1er obiter mit d .. . . ·ssende
en zusessen not1g erachtet damit di no ch zur zeit unWl
Tyrones, nur in etwas sehen u d . .. de >>,10
n wissen mogen was ohngefehr ein Trilla genennet wer

Mersenne s 'fi' , 1 podt


Italiens . e rle ere ega ement à Giulio Caccini : « [ . . . ] le Trillo1 & le Grup frilli
, suivant a methode d C . . . , de c
out hl e accin1. Mais 1on use p oint en Franc
rem ement sur une mesme chor d e [ . . . ] >> . 11

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Trt!lo.

ij~fffflW~
. ,.
Figure 9 -Michael PRAEToruus, « Syntagma musicum » 1619, p. 237 / Marin M n ~r. , ,,,, armonie
Universelle» 1636, p. 328

Chez Praetorius, les deux premiers exemples s'apparentent à ceux de Cacc i. E


revanche, le troisième propose une situation nouvelle, construite sur la j xtapos -
tian de deux ornements : la ribattuta di gola 12 suivie d'un trilla régulier. Le q a-
trième et dernier exemple est une version légèrement différente des deux premier
par le traitement rythmique régulier. L'auteur ne fournit aucun exemple << pra-
tique>> visant à définir le contexte musical approprié à l'ornement. Cependant, l' -
lure générale des figures laisse supposer que le trillo se place sur les cadences. ~ ant
àla version de Mersenne, elle ressemble de près à celle donnée par Caccini.
Durant les mêmes années, en 1620, Francesco Rognoni publie une table de or-
nements pour la voix en introduction à la première partie de son traité Selva de varii
passaggi. La définition du trilla présente des caractéristiques semblables à celles de
Caccini et Praetorius :

<< Il Groppo quanto à me, pare che vadi scritto in questa maniera, che cosi la maggior parte de
valent'huomini; l'hanno scritto, e cosi ancora il Trillo; avvertendo ogn'uno, che voglia im-
parar detto Trillo1 à Gruppo di pigliar, & ribatter ciascuna nota con la gala sopra la vocal~ a,
fino all'uJt·1ma Breve, o, Sem1'b reve, qua l T n.11,o, o, G,., ,ppo si fà per il più sopra la penult1ma
J..... • •

nota di quai si voglia Cadenza, à finali. [ ... ] bisogna fermarsi sempre sopra la penulhma d1
quaI 1· . . T •n , Gruppo per non dar subito in q u 11
ogl1 p ggio, & in particolar sopra 11 n °, 0 .
13
pr 2 d U' ltim J h r bb di di gu to allia coltanb >>.

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10 ·r ne c Ro o ,, << S l

D in d vue t chniqu , l'auteur exp]iq 1r c If chac ne d


battu arec la rge d mam, rc à bien prononcer cha~ue
, tac n la gola >> ).14 L'articulation décrite par R~g.no111 cor
ré nt' dans l s e emples ci-dessus par une ha1s0 , e
[. +. ] de Caccini. Du point de vue mélodique, Rog o
l'ornement : le trilla termine la phrase, il s'exécute sur les ca en
phra e et exige un arrêt sur l'avant-dernière note.15 Les exe
po ent trois versions : a) répétition régulière et liée d'une me
tion régulière et liée d'une même note précédée d'un e riba .•
au troisième exemple de Praetorius) c) répétition liée d'une
lération rythmique (identique au trilla de Caccini et aux deux
Praetorius).

14. Stewart Carter distingue trois types d'articulation chez Rognoni: < l gat F r
cento, and tremolo i throat for the trilla and gruppo i and che t for pa a 1 "" -
cesco Rognoni's Selva di varii passaggi ( 1620) : Fresh Details Co nc mm E ri
tation >>, Performance PracticeReview II (1989), p. 26) .
l S. Rappelons qu'au point 4 des avertissements au premier livre d Toccate, Fr · ·
nota, cosi de trilli corne di passaggi di salto o di grado, si dee fi rmar an r ·h tt n
scroma, o dissimile alla seguente ; perché tal posamento schiv rà il c ni nd r l'un .1.- .1 • · ''
(fHJ;\ CüllAUJJ, Girolamo : Toccate. Libro I. Roma, Nicola Borbonc 161 -. -\.l li:tt 1re .• • t n. • · ~ ',
1 d
pare avant- ermere note parce qu 1 mtègre ans le passage la not fin,ll , 11 rs qu • rr ' · · 1 • .' rll e·t~
' d " ''I . d L .il J

la derniere car il ne compte pas la note fina le. Les deux aut urs mett 'nt pr b,1bl ·m •nt ' Il gard I interpr\ 1
contre une arrivée précipitée sur la dernière note. Giovanni Scipion' i mt 1\ )U,' 'S ':l _n . p umq~e;;:e
une préface manuscrite recopie le averti. scments de Prcscob,lldi : cl ultim,1 nota cos1 di T_rilli1 0
d'1pa~sagioi· d·1~a 1lo, o' d'1gra do, s1· dcc fcrmarc alquanto, an or be ù •tta nota sia nera1 crama, à biscrorna,
nfu·
· ·1e aIla segucntc, à f'111 hé un poco di formata v 'nghi à scparar. l'un passa dail'a1tro senzaelocoLau·
d'_1ss1m1
s10n~ >> (SuPJONH, _Giov~nn!: lntavol_atura di . 'cmbalo, et Oigano. p rugia, Eredi del Bartoli ~t ~J.ARBELIJ.Y,
re~ti 1650. Avvert1men_t1 ). 1 ou~ d~s 1_nformat1ons détaillées sur la pratique du trilla au cla':er · MiJan, Su·
Etienne: Le Toccate e I Capncc1 di Girolamo .Frescobaldi : Genesi delle edizione e apparato cntico.
vini Zerboni 1988. er·
16 . N otons que le premier · exemple de Rognoni présente des points communs avec le tremolo - so rte det b1ell v
. b ' é d t ·zz d 'fi ·
s1_on a reg e u n o - e ru par le même auteur. Toutefois, la fonction de chacun des orneme
nts es
distincte. Cf. CARTER1 Stewart : Op. cit., et chapitre Tremolo, p. 196.

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de son traité (Prin, ..
a jnS!Ste encore sur le sens du symbole 'P['J ]d~l Canto .Pigs,,wto, ),
penJl jZioni, dove sarà pos t o un t con iJ punto t.1 · « olo ave rtisco, che nelle Com.
poS ne modo eguen
rrillo >>.17 .. . e ·1 IVt 1 deve fare il
. - au XVIIe s1ecle, plu 1eur d 'fin·t· d
.!J!l51' 1 ton u trillo p
gn e. Chaque auteur apport d · l' P r I n en I ahe et en
JJJerna , m nt n u a x
à la pratique de 1ornem nt. ~ ux aut ur parl nt d'un tnlloq
.. tervalle de seconde. L tnllo se modifie au XVIII .
a 111 • L .è c 1 cl
décrit deux versions. a yrem1 re est similaire au trillo d G~id
tlon de la note de depart qui correspond tt r .
cep .d . , ce e rois a la note · •
de ersion est 1 en tique a celle de Caccin - p . upen
con 1, raetorms et Rognoni :
Trillo. au plur. Trilli, qu'on trouve souvent ma , b , ,
<< • rque en a rege par un T. ou ar Tr o
[ernent par un petit t. tant pour les Voix que p I P · u 1 -
P r . our 1es nstrumens. C'est souvent la
qu'on doit battre 1ort Vite alternativement ou l'un , l' d marq e
. . ' apres autre eux Sons er degré conjoints
cornrnefa, mi, ou mi, re1 &c. De manière qu'on comm
' , ence par 1e P1us hauti & qu'on finisse par
le plus bas1& c est la proprement la. Cadence ou le Tremble men t a, Ia Franço1se. . Mais. c,est aussi
tres souvent sur tout dans les Musiques Italiennes une m , d . b
. • , • , ' arque qu on oit re attre plusie s
fms sur le meme degre1 le meme Son j d abord un peu lentement, & sur Ia fin avec a tan de
vivacité & de vîtesse que le gosier le peut faire.

Figure 11 - Sébastien de BROSSARD, « Dictionaire de musique» 17052, trillo, p. 170

Or c'est la proprement le veritable Trilla à l'Italienne1du moins autant qu'on le peut exprimer
par les Notes ordinaires1 car il faut avoüer quel' exemple qu'on vient de donner en est une idée
tres-grossiere en comparaison de la vivacité avec laquelle cela se doit faire, ce qu'un grand
usage & un bon Maître peuvent mieux apprendre que tout ce qu'on en poun-oit écrire. C'est
aussi souvent ce que nous apellons double Cadence 1 tour de gosier1 &c. Les Italiens se servent
sur tout de cet agréement sur la fin de certaines Tenuës de deux1 trois1 quatre & plus de me-
sures. Ce qui sert comme à relever, ou resusciter la Voix qu'une tension trop longue pourroit
avoir fait relacher1 &c ». 18

, A propos du Trilletto, il précise:<< Trilletto, est le diminuti~ d~ Trilla, ~ui_n:en ~if-


fere qu'en ce qu'il ne dure pas si long-temps, &c. ». Brossard ms1ste sur 1ongme Ita-
~
17. PE . M t' 1672 Libro I p. 59. Dans son trolSl ''è me
N}JA, Lorenzo : Li primi albori musicali. Bolognai Giacomo
livre
0 °, 1 . ' t . 'undecima Regola. Che vo-
I
Pe nna s'adresse aux organistes et de'fi mt. 1e t ri·11O de la maruereN sUivan e . « scritto, & il tasto vicino di
. umero
Iendo far T illi d . . , uello della ota, o n
r , questi si formino sù ue tastli c10e su q d h . facendoh con la mano sinistra, per
°
sop~a, fermandosi nel fine sù la Nota, à nurnero scritto, averten 1 c ; iù devono farsi con l'Annulate
rdmano si fanno con il medio, & Indice ; mà con la de 5tra, per O P
18 Banulare ], e Medio » (PEN A Lorenzo: Op. cit.1 Libro III1 P· 16)h. B Il rd 170521 PP· 169-170. Ed.mol m
• ROSSAJui 'b ' . p · Christop e a a
[f: 1 e a tien d : D,ctiorra,re de Musique. ans,
C ~
~---------~---~-----,-----------1
Scanned with CamScanner
L
li nne du trillo de notes répétées, et aussi sur le fait que cette figuration est .
l1.èreme nt adaptée aux cadences. On pourrait déduire de cette définition q Pa1~icu.
d , ue aut
forme de trillo est réservée à 1' ornement placé en c,o~r_s. e m~1odie. re
En 1732,Johann Gottfried Walther donne la defimtton suivante:

« T n.11 o I pI. trilli [ital]· ist


·
cinc Ging und Spîcl Mani er, zu deren expression (nach B h
esc ait
heit der Borzeichnung) cntwedcr die sccunda major oder ~inor gebraucht, und diese rnit :n-
auf dem Papier gesessteni und mit einem tr, oder t beze1chneten Note, wechselsweise b:r
1 nde und scharff angeschlagen wird; jedoch be rgestalt, dass man bey der hohern N
1e .. . fh" 19
·
ote an.
hebet, und bey der tiefern, als gegenwart1gen, Note au o ret ».

A propos du Trilletto, l'auteur précise : << Trilletti, pl. trilletti ( ital.) ist d
Diminutivum von trillo, und bedeutet : ~ass es ku_rz gema~ht werd_en soll » Misa:
Part l'origine du mot, Walther ne fournit aucune mformat10n relative à la pra 1que .
italienne.
En 1741, Carlo Tessarini emp~o_ie le sym~ol~ [ t.J po_ur indiquer un tri1lo qu se
réalise toujours avec la note supeneure ( « il dito avanh della nota ») ; autre er·
dit, le trilla est une alternance entre la note réelle et la note supérieure : « TrJ.lo .;
sempre fatto con il dito avanti della nota, che ritroverai ».

;ï:51 -·1
1 .. . ~
Figure 12 - Carlo TESSARINJ1 « Gramatica di musica » 1741, Accidenti della musica

Tessarini ne précise pas si cet ornement débute sur la note supérieure ou sur .a
note réelle, s'il est mesuré ou non, s'il est lié ou détaché. Ce symbole apparait e
nombreuses fois dans les pièces qui constituent cette méthode.
En 1748, Tartini 20 représente le trilla par le symbole [ tr] et le dispose sur dena-
leurs rythmiques très variées. La quatrième variation de la Gavotte de Corelli fait un
usage fréquent du trilla au milieu de la mélodie et sur les cadences. La vivacité de
certaines variations impose une exécution liée :
1 ...-...

;11w2r,~r&:r.1B
Figure 13 · Giuseppe TARTINI,« L'arte delArco » ca.1748, p. 3

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n pr
u 1mm 'diat nt .
plar , hake port 1 n m itali n ' rrllo mpl,c .

igure 15 - Francesco G EMINlANI, « A treatise of good ta te , l"" p.

D' ne manière générale, au XVIIIe siècle les auteurs des ou


e, ne hvrent que peu de détails sur la pratique et le contexte dan I
e o. nements. Ailleurs en Europe, les descriptions sont parfoi l
...52JohannJoachim Quantz - pour ne citer qu'un exemple - d'
('o avec beaucoup de soins :

,,, On n'a pas besoin de faire tous les tremblemens avec la même vite
se .ement au lieu où l'on joue, mais aussi à la pièce même quel' on doit u
o e, est grandi & qu'il retentisse i un tremblement un peu lent i ra un n 1 r
rembkment vite. Car un mouvement des tons trop vite de ·ent ·onfu~ ar l r t
& les tremblemens deviennent alors indistincts. Si au ontrair ·'~:t un f tit n
chambre tapisséei où les auditeurs sont fort près i le trembl ·m nt '1t ',1u lr 1
lent. Outre cela il faut savoir distinguer, quelle sorte d' pi~ : 11 ) u • .1 111 i 11
confondre une chose avec l'autre, comme cela arrive à bien de[s l 1 ·n:. l n: l ·· t 1 • '. tn:t '
les tremblemens se font lentement i mais dans les pi' ces g.1ïcs il: d m nt ·' fair t lu: it ' · -

--
21 A - - - - -- b
· ne pas confondre avec l'ornement désigné par le terme eat O
22 avec la note inférieure.
u mordente qui implique une alternance
1

· QuANrz, ohannJoachim: Op. cit., chap. IX,§ 2, PP· 84-SS.


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Terminologie

', d l' , . e' par le terme trilla.pose des problèmes


ment d cs1gn . de clas ;e:
L etude 1e orne . 1 . ce que Guidott1 nomme tnllo apparaît slll_
1 n t rmmo og1que, . . corn
cation. Sur e p a . clavier avec G1rolamo D1ruta ou encore fy\' Ille
un tremolo dan le domam pour Ichaej
Praetorius :

t:fflffittttffl
- crillo.
. 16 Alessandro Gumorn, A vver t'im enti à la « Rappresentazione di Anima et di Corp ,.
Figure - d'Emilio de' Cavalieri, 1600

Tmnulns
Af,cndens.
-
-~!ë™ tl.tcfct T rcmulo ifl nfd}t fo;u1
alti Cet AfccndQlS.
Figure 17 - Michael PRAETORIUS, « Syntagma m usicum » 16 191 p. 235

Figure 18 - Girolamo DrRUTA1 « Il Transilvano » 1593, Libro 11 pp. lOr et llr

. · nrno·
Ainsi, on pourrait attribuer cette diversité des termes à celle de la de~tmati: ins·
trumentale. Diruta, qui parle d'instruments à clavier, ne mentionne a aucu, le
ment le trilla. En revanche, dans le répertoire des instruments a, cord~ s frottee
5
'
tl'affecl
21
tremala et le trilla se distinguent clairement par la réalisation, la fo n ctwn e ) appa·
qu 'ils ve'h·1cu1ent. T oute1ois,
r , (riditta
, 't ees
notons que la version en notes repe
raît dans certaines pièces pour clavier d'auteurs napolitains :

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'
- ,. "" .-
!
' • 1

"

1 • Gregorio TROZZI, « a ricci op. 4 >> J687, oriata 11 del H,

Figure 20 -Gregorio STROZZI, « Capricci op. 4 » 1687, Toccata I per Cembali, Or


e senza, p. 52

Répertoire commenté

i. 'II
.,Plusieurs versions du trilla apparaissent dans le répertoir
s1ede :
- Trilla sans réalisation noté avec l'initiale [ t ]
- Trilla en toutes notes, sans symbole
- Trilla en toutes notes avec symbole et détaché
- Trilla en toutes notes avec symbole et lié

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.
F 1gure 21 - B'1agto
· nJ.A
lit.A" 'RlNI « Arie op 3 » 1620, Romanesca, Partition, p. 28
1 •

La seconde est une formule cadentielle :

Figure 22 - Biagio MARINI, « Arie op. 3 » 1620, Romanesca, Partition, p. 28

Le trilla placé sur des rythmes pointés [ Ji.•~] ou encore [ J.~ ] à l'intérieur -i.~
phrase mélodique (figure 21) s'apparente aux exemples donnés par Caccin·. ..-è-
fois, les deux versions du trilla ( notes répétées ou alternance de deu.\. e·
peuvent s'adapter à l'intérieur de la phrase musicale. Enfin, sur les caden e, lem\
de Caccini ou de Rognoni semble sous-entendu. La liste suivante, non exhaustive,
recense les principaux auteurs ayant recours à ce type d'écriture :24
1629 2 (1621) Dario CASTELLO
Sonate concertate. Libro I
1629 Biagio MAru.Nr So nate. Op. 8
1649 Marco uCCELLlNI Sonate over canzoni. Op. 5
1651 Massimiliano N ERI
Sonate. Op. 2
1652 Giovanni Antonio LEONI
Sonate. Op. 3 Libro I
1656 Francesco CAVALLI
Musiche sacre.
24. Nous avons pris en considération uniquement les p ·, éd 1
disponibles. retn1eres itions ou, du m m ,

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-
_ _ _______Ozio Regio. Op. 7
;= - - - - - - ------.-----
C_o_rr_en_ti, e b~lletti.-0::=-p-·-.-30- - - - _ J
aurizio CAZZA TI Correnti, e balletti.[ op. 15 ]
arco UccELL il Sinfonici concerti brevi efacili: Op. 9
Giovanni Battista V 1TALI Balletti. Op. 4 --

Giovanni Battista VITALI So nate. Op. S

Angelo B ERARDI Sinfon ie. Op. 7 Libro I

Pietro DEGLI ANTo m Balletti. Op. 3

Giovanni Maria Bo o CINI Arie. Op. 4


1671
Pietro DEGLI A.NTONII Sonate. Op. 4
1676
Arcangelo CoRELLJ Sonate. Op. 1
1681
Arcangelo C oRELLI So nate. Op. 2
1685
Pietro D EGLJ Al rTo 11 Suonate. Op. 5
1686
1 Giuseppe ToR1,1,u 011at . Op. l _ _ __ _ ___J
1686
1Giu eppe Tc. RI I u
111 ·crti da camera. Op. 2
1686 - - -- - - - 1

1687 Carlo Andr •,1 M"11 \ 011atc. Op. 1

~ Giu p ToR1-11 1
011 erti per camera. Op. 4

~can l 011ate. Op. 3


uo11ate. Op. 1
~ D o m ni - - - -- - ---1
11691 onate. Op. 1
1---- - -
art l m uonate. Op. 1
~1691
695 Gi vanm ,.., E R - F. Sonate. Op. 1
_ _ __ _ : _ . - - - - - - - î
1696 Sonate. Op. 1
11696 Sonate. Op. 3
16 Toma o P
Trattenim enti. Op. 1
Suonate. Op. 1

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Figure 23 . Biagio MARI ,, « on t op. 8 » 1629,

..:?~-·~t-·· :E --~•---~ .......-........


--
...... --'-1..........cr1lo
--
Figure 24. Biagio MAm 1, « Sonate op. 8 >> 1629, Sonata ;11 t:cco, 1
1 24
La combinaison [ t] + [trilo] apparaît uniquement dan
cette double notation est donné par Ottavio Du_rante : <-' Dov r,ar n
t. si deve trillar sempre con la voce, ancor che sia notata sopra il trillo
stesso, & all 'hora s1· deve tn·11 ar tan t o pm. ' ». 25, Cepen dant, notons ég' 0
Marini se trouve en Allemagne durant les annees de composition de l'o
, ·
sa notation « p 1eonastique >> es t peu t -eAt re 1a consequence
' d'un souci p.
texte musical en raison de sa destination à des musiciens non italien
' · d · 1 P
tri llO n appartlen rait pas au angage commun. our execution du tr
l' , s, po
Marini, Boyden propose la solution suivante : << In early seventeenth-cen
music, « t >> or « tr » usually stands for « tremolo » in the sense of am·
trill. -when Marini writes « groppo » and « tr » in the same piece, he m
main-note trill by « tr », and an upper-note trill by « groppo ».26

b) Trillo en toutes notes sans symbole


La version composée d'une alternance entre deux notes de mouvement 0
apparaît parfois en toutes notes. Chez Albinoni ( figure 25) seul le trilla en t u..'
notes est employé :

V. '3.J/(llti;
Figure 25 - Tomaso ALBINO.'JI, « Sonate op. 1 » 1694, Sonata X, V.I, P· 49

: Ar, e1 of . Rom
l J-11 (
1

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er ions du trillo a .
0 en toute note e I
0 I meme p
b I [ t]
n t
ion u tr
nt ra t re pl in 1 •
ritu ne p utp 1t fix .
t 2 présent n un trillo pro h d

- ..._,__ -.-
--i---
-
Î- -- .
-- ..-.
-.,_ 1·
-- -
i

Figure 26 - Giovanni Battista FONTANA, « Sonate» 1641 , Sona ta Xl1, C.I, p. 3 -

-'-~-\![f:l!~ïilU~tl~iîjijlii~l~~=-=~= - Sonacc di Da rio Cafiello l'b o 1. , • : - : •• •

Figure 2 - Dario C ASTELLO, « Sonate concertate Libro II» 16++" ( 1629 ),

Le trillo tel que le définit Caccini apparaît en toutes notes


o.on dès 1629. Dans son opus 8J Maurizio Cazzati donn un tr'
• · 1o de notes répétées, écrit en toutes notes, avec accélérati
ché:

c) Îrillo d , h'
',
Lecntu. en toutes notes avec symbole et etac e , d bole [ t ] . Dans ce
pagnee u syrn
cas 1 re en toutes notes est souvent accom . , lus haut semblent
, es t déJ' à citees P
écl . recommandations d'Ottavio Duran e
a1rcir l
e en d c tt d uble notation :
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onate concertate Libro I » 16291 ( 1621 ), Sonata VIII
'C.J I p• l6

~. symbole [ t J paraît superflu en raison de la figuratio


T ut 101 , 1e . , rr . d , hl , n en t
, . t de vue typographique, 1 enort cons1 era e qu exige 1 o e
n te . D un pom . , . a corn
tion d'une partition paraît incompatible avec la presence de signes redond
l'on considère les indications imprimées comme des signes utiles à l'inter a,n
. . 1· I' 1 Pre a
et donc porteurs chacun d'un sens bien particu, 1er, 1exemp , e ci-dessus Peut
1 1
voiler un trillo constitué de deux notes a ternees, p ace sur a première
.e: t· . d do
croche et suivi de la répétition de 1a meme note, 11gura 10n qui - ans ce cas_ , e
A

partiendrait pas au trilla. Une autre interprétation consiste à distinguer na ·


l'exemple d-dessus un _motif de doubles, croches répétée~ qui, sans ajout du ra,_
pourrait simplement faire partie de la melod1e et ne pas etre considéré com .,
ornement. Le présence du [ t ] indique alors à l'interprète que cette fi me
' ' ' a 1c1
dou bles croches repetees · · Ie sens d' un tn·zzo a' executer
' de manière libr gure de
entendu : en ajoutant librement des répétitions de notes, à la manière de ;- so\Js.
· t l', . . . D' urante
Ai ns1, on cons ate que ecnture est approximative. autres exemples du • ·
.e: d 1 ,
typ e 11gurent ans e repert01re:
• meme

1 ur l · io ' nni tonio p 1·

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-~aurizio AZZATI, <-' arii div · •
- • capncc1 op. o» 1

r.

·-1-. . . ------------~----"'""""-------
. . .--------...i..______-.
~-~- ---------2'1't'-.----------
------.
43

-- ---...----.--\t----------- .
111• - - - - - - - - . . . . - . . . . - . . . . . . . . _ ...... . _ . _ . . . . _ _ _ _ ..

""
Figure 34 - Angelo BERARDr, « Sinfonie op. 7 Libro I » 1670, Canzo ne, Parti

L'exemple suivant (figure 35) propose un cas particulier. Ici, le


•o~ es notes et suivi d'une blanche surmontée du symbole [ t . D
.or.s sont possibles : a) afin d'éviter une tourne de page et don p
...se en page (fin de ligne et fin de page), le typographe ne 1
?O~r a igner encore huit doubles croches et décide de réduir l' ·
~o ée en plaçant une blanche surmontée d'un symbol ,
e • ong trilla de notes répétées b) ce changement de notati n . . ut 1
tr:llc, indiqué au moyen du symbole [ t ] n'est pas ent ndu ~ n n
1
ne méme note, mais comme une alternance entre d ux n t . . _, :

~ . , .
P e domaine du clavier Giovanni Maria TrabacI defimt le sen
1
sdus mbole [t]comrnececi:«[ ... ]che
y T • carà il Trillo & la Riditta »
er non . . . , uesta 1ettera ' SI i;
Iscnvere il Trilla sempre disteso, <love SI trovera ~
'
(T li C lino 1615).
RAB>.c11 G·iovanm•Maria : Ricercate, & altri. van;.. capricci.
· · L1bro Il · Napo , ar

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'-J

7- A 111 LO, « Onat, concerta te Libro Il ,> J6441

Figure 38. Giovanni Antonio PANDOLPI·MEALLI, « Sonate op. 3 » 1660, la Cesta, Pur

En plus des exemples ci-dessus1 plusieurs trilli placés sur des motif e
même hauteur apparaissent dans les recueils. La première survenance a·
dans un recueil de Giovanni Battista Fontana. lci1 le trilletto de Brossar
letto de Diruta) semble particulièrement approprié:

f
....'='-':i;r·
11.t:t
_....__. .... =!:fi~i-.,.
;·,·=1~-,-1:1=--~
.· ............ -·
... . . ..... ........
\\

- .....,'J. vv ..
Figure 39 · Giovanni Battista FONTANA,« Sonate» 1641, Sonata II, C.l, P· 7

t e:ngure rythmico-mélodique agrémente souvent le reper


. Une ~ure ' toire. pour
i (fi·
violon des l629 et ressemble de près à l'une des versions donnée par Ca~cmd' n
gu 6) D' '
re · apres Stewart Carter 28 il s'agit d'un trille compose, - ces
, t-'a-d!l'e ,ue
trilla constitué tout d'abord d':ne alternance puis de la répétition d'une rne!11
note - placé sur deux notes de même hauteur : i

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J

f r 42 • ,10 ·anni I tt1 ta l


Oil l 1, 1

e tif ewt pré nt ' al m nt dan r 'p rt ir


e chez Fr c baldi :

gu e 43 -Girolamo FRESCOBALDI,
1 « Canzoni Libro I » 1628, Canzon a detta la B
p. 7

Er.fin, dès 1629, le répertoire violonistique contient souvent


·· i placées sur des croches ou des noires.29 Dans ce cas, le trilla
..cLce de deux notes est suggéré par le contexte et la nature du m 1 :

.1, p l

Figure45 G' .
!tlfrtttf:HJ!lt.:
r.r. r, r, c, r. 1
6 16772 ( 1672) 1 So1111t,i\ Il, .lif. _ 1
- 1ovanm Maria BoNONUNI, « Suonate op. »

;:----_ d'Aldebrando Subissati (manuscrit


. ivotons eg, al ement les nombreux tn·11·t presents
, dans les sonates
b . Gatti, de
) Nous remercions Enrico
conserv ' ' 1 . . . d Fossom rone .
e a a Biblioteca civica Benedetto Pass1one1 e
nous avoir i
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