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Auto-défense

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Roland HABERSETZER
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S Réussir
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T 80 clés
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X 27, rue Saint-André des Arts - 75006 Paris
Couverture :
Sylvie Galopin
Photos intérieures et de couverture :
Denis Boulanger
Conception et réalisation :
Éditions Amphora

© Éditions Amphora, 1999 - 2013


Images….

Il y a tout, dans une image, pour qui sait voir… Comme il ne s’y trouve pas
grand chose, pour qui ne fait que regarder… Pire : l’image peut receler tant de
sources d’erreurs pour qui ne l’observe que superficiellement…

Vieux problème du contenu et du contenant. Force et faiblesse de tout gra-


phisme, dessin, photo. Et le fait que l’image devienne vidéo ou film, qu’elle s’ex-
prime en couleurs ou même en trois dimensions, ne change rien, ou si peu, dès
lors que l’œil n’est pas préparé à en faire l’inventaire et la critique.

Il n’en reste pas moins vrai, cependant, que, comme l’a écrit Boileau au
XVIIe siècle, « ce que l’on conçoit bien, s’énonce clairement »...

Voici donc, après cette réserve faite quant à l’efficacité réelle et durable d’un
premier document de travail, la mise en images de cette « certaine conception
des arts martiaux », depuis longtemps déjà développée dans nos collections
« Encyclopédie des arts Martiaux » et « Budoscopes », dans ces « Cahiers des
arts martiaux », où la priorité a été donnée à une nouvelle forme de lecture et de
transmission d’un message qui reste fondamentalement le même. Sans toute-
fois que les besoins d’une lisibilité plus conforme à notre temps n’affaiblisse le
véhicule d’une Tradition qui mérite plus que jamais de survivre dans nos socié-
tés en manque de valeurs et de projets.

Je souhaite que ces images, accompagnées de leurs clés d’interprétation


essentielles, vous donnent envie de SAVOIR, pour VOULOIR, et enfin, surtout,
pour FAIRE !

Roland HABERSETZER
Hanshi, 9e Dan Karate-do du Gembukan (Japon)
Tengu-no-michi-no-soke
Contact: roland.habersetzer@tengu.fr

3
Remerciements....

L’auteur remercie, pour leur participation aux séances de prises de vues,


MM. Jean Jacques GRAFF, et Pierre STUBBE, ceintures noires de Karaté du «
Centre de Recherche Budo »,ainsi que Mlle Valérie SCHWARTZ et M. Bernard
CHRISTMANN, tous membres du « Dento Budo Dojo » de Strasbourg.
Les photos illustrant cet ouvrage ont été prises au Dojo du Gazelec de
Strasbourg.

Avertissement...

Ni l’auteur ni l’éditeur ne sauraient être tenus pour responsables des consé-


quences qui pourraient provenir d’une mauvaise interprétation des informations
contenues dans cet ouvrage.
La progression telle que présentée dans cet ouvrage est encore plus lar-
gement développée dans le manuel « Self-défense pratique » de Roland
Habersetzer. (Éditions Amphora).

Centre de Recherche Budo - Institut Tengu


Arts Martiaux et Tradition Vivante
Tengu-ryu Karatedo, Tengu-ryu Kobudo, Tengu-ryu Hojutsu
CRB - IT, Sensei R.Habersetzer,
7b rue du Looch, 67530 Saint-Nabor (France)
www.tengu.fr

4
L’auteur

Roland Habersetzer pratique les arts martiaux depuis 1957 et fut l’une des pre-
mières ceintures noires françaises de karaté. Considéré à juste titre comme un
spécialiste des arts martiaux japonais (Budo) et chinois (Wushu), diplômé à des
titres divers en France, au Japon et en Chine, Roland Habersetzer a été nommé
Hanshi au Japon (avec un 9e Dan de Karatedo) en avril 2006, par O-Sensei Ogura
Tsuneyoshi, assorti du titre de Soke (maître fondateur) pour son propre style
« Tengu-no-michi » (la « Voie Tengu »).

Pionnier de la première heure, Roland Habersetzer a toujours voulu donner à


déjà plus d’un demi siècle de pratique des arts martiaux et d’engagement en
faveur d’une Tradition authentique, en rupture totale avec toute conception spor-
tive ou ludique de ces arts et en accord avec tout ce qu’il a toujours écrit dans une
somme d’ouvrages qui ont marqué le monde « martial » en France comme dans
quantité d’autres pays au cours de ces quarante dernières années. C’est par le
biais de quantité de stages et de conférences à travers le monde, ainsi qu’à tra-
vers son oeuvre éditoriale unique, qu’il est toujours resté dans une démarche forte
pour un retour aux valeurs traditionnelles de ces arts, et ce sans jamais dévier de
ses convictions (il a débuté en 1968 un exceptionnel travail de vulgarisation qui,
avec quelques 80 ouvrages publiés à ce jour, en a fait l’auteur de la plus impor-
tante oeuvre au monde consacrée aux arts martiaux, une source historique, tech-
nique et pédagogique de référence dans tous les pays d’expression française et
même largement ailleurs). Il enseigna dans son Dojo de Strasbourg de 1962 à
2002, y dispensant sans relâche un enseignement associant étroitement les tech-
niques de combat et le fond culturel qu’elles affichent depuis leurs origines, et sus-
citant de nombreuses prises de conscience et vocations.

N’enseignant désormais plus que dans le cadre de stages et séminaires de


haut niveau, Shihan Habersetzer a également mené dans le cadre de son eInstitut
Tengue une recherche nouvelle qui a abouti à la mise au point, à partir de l’étude
et de la pratique comparative de multiples formes de combat avec ou sans armes,
d’un concept global de défense personnelle (Techniques Intégrées de Défense
Personnelle), plus conforme aux réalités du monde actuel.

Contact : roland.habersetzer@tengu.fr

5
Du même auteur
aux Éditions Amphora…

LES gRAndS mAnuELS LES TiTRES dE LA coLLEcTion


TEcHniquES ET cuLTuRELS « cAHiERS dES ARTS
mARTiAux », En vERSion
• Karaté pratique
numéRiquE…
• Karaté Kata
• Judo pratique • Karaté 1 : réussir… les ceintures
jaune, orange, verte
• Judo Kata
• Karaté 2 : réussir… les ceintures
• Self-défense pratique
bleue, marron, noire
• Tir d’action à l’arme de poing
• Karaté 3 : réussir… les combats
• Tai Ji Quan, formes Yang et Tui
• Judo (pour les jeunes) : initiation
shou (avec la collaboration de
(ceintures blanche, jaune, orange,
S. Dreyer)
verte)
• La Nouvelle Encyclopédie des
• Judo (pour les jeunes) : perfec-
arts martiaux de l’Extrême-Orient
tionnement (ceintures bleue, mar-
ron, noire)

6
Sommaire

Lorsque l’agression est incontournable…...................................... 9

Vos « plus »................................................................................................................................................ 11

• Un état d’esprit, une stratégie .................................................................................... 11

• Des « armes naturelles » ................................................................................................... 11

Comment répondre à une attaque survenant


dans votre champ visuel (attaques frontales) ? ................... 19

• Vous êtes saisi de face !..................................................................................................... 21

• Vous êtes ceinturé de face !........................................................................................... 47

• Vous êtes étranglé de face ! .......................................................................................... 55

• Vous êtes frappé de face ! ............................................................................................... 59

Comment répondre à une attaque survenant


hors de votre champ visuel
(attaques latérales et arrières) ? ....................................................................... 71

• Vous êtes saisi latéralement ! ....................................................................................... 73

• Vous êtes saisi par l’arrière !.......................................................................................... 81

7
Comment réagir dans des situations spéciales ...................103

• Vous êtes saisi, frappé ! .................................................................................................... 105

• Vous êtes frappé avec une matraque ! ............................................................. 111

• Vous êtes attaqué avec un couteau ! ................................................................. 115

• Vous êtes étranglé au sol ! .............................................................................................. 119

Tout peut arriver….......................................................................................................................126

« L’homme avisé ne se trouve jamais sur les lieux d’un combat »


« Le sabre est un trésor dans son fourreau »
« Peu importe la longueur de son sabre si l’homme ignore la vertu »

Sagesses de Chine et du Japon

La problématique que Sensei Roland Habersetzer résume dans la for-


mule « ne pas de battre, ne pas subir », est au centre de la pratique et du
comportement martial qu’il enseigne dans sa « Voie Tengu » (Tengu-no-
michi). Elle est largement développée dans ses ouvrages « Self-défense pra-
tique » (Éditions Amphora) et « Tengu-ryu Karatedo » (Budo Éditions).

Elle apprend à réfléchir avant d’agir, en responsabilité de ce que l’on


fait…

Tous ces ouvrages sont de Roland Habersetzer et sont également


publiés aux Éditions Amphora, Paris.

8
Lorsque l’agression est incontournable…

Personne n’est à l’abri d’une agression ! Cela n’arrive pas qu’aux autres…
Il n’est pas dans mon intention de décliner ici le couplet connu sur ce « monde
de violence » avec lequel, semblerait-il, vous risquez de plus en plus d’être directe-
ment confronté un jour ou l’autre. Mais le monde est ce qu’il est, et les hommes et
les femmes que nous sommes amenés à côtoyer chaque jour dans la rue, les trans-
ports en commun, ou sur les lieux habituels de vie, ou qui peuvent faire intrusion
dans un univers quotidien que nous croyons pourtant bien protégé, n’ont pas tou-
jours à notre égard des intentions pacifiques. On peut en vouloir à votre bien comme
à votre personne, ou encore s’en prendre à quelqu’un qui vous est proche. Cela va
des contraintes physiques, bousculade ou coups, au meurtre, en passant par le vol
et le viol. Triste réalité : tout peut arriver. Et lorsque cela arrive, c’est toujours au plus
mauvais moment : l’effet de surprise est total, la fatigue empêche une réaction coor-
donnée, le blocage psychologique paralyse à l’instant décisif, l’environnement ne se
prête pas à une manœuvre à laquelle vous vous étiez pourtant préparé, vous êtes
soudain envahi par la panique qui vous empêche de prendre la bonne décision…
Alors comment être prêt, au cas où… ? Sans aller jusqu’à vivre, par anticipation,
dans l’obsession d’une agression virtuelle et finir dans la paranoïa ?
C’est que vous n’appartenez pas forcément à cette catégorie de gens qui ont
quelques raisons de croire qu’ils sont davantage à l’abri d’une situation conflictuel-
le (encore que l’impression soit dangereuse, engendrant un faux sentiment de sécu-
rité, qui fait prendre des risques stupides !) : ceux qui pratiquent les arts martiaux,
ceux dont la configuration athlétique a de quoi dissuader les tentatives ordinaires,
ou même ceux qui, de par leur profession, sont porteurs d’objets de dissuasion
allant de la bombe à gaz à la matraque ou à l’arme à feu. Vous devez savoir que la
réponse efficace à une agression de niveau classique, celle qui peut vous sur-
prendre dans un lieu public un jour de cohue, dépend beaucoup plus de la déter-
mination (attitude mentale que vous serez capable de lui opposer au bon moment
que de la panoplie technique (comportement physique) dans laquelle vous irez pui-
ser vos arguments de riposte. Ce qui veut dire qu’il faut d’abord vouloir réagir, vou-
loir ne pas subir… Cet état d’esprit s’est quantité de fois avéré à lui seul suffisant
pour mettre un agresseur en déroute. Bien entendu, le fait de savoir, alors, que vous
avez accès à un bagage de ripostes possibles, renforcera votre refus de l’agression
et votre détermination. C’est cette sécurité là que voudrait vous apporter ce livre.
Tout en attirant votre attention sur quelques points importants dont dépendront à la
fois le déroulement du traitement de la situation (votre gestion de l’agression) et les
conséquences qui suivront (votre responsabilité dans la réponse donnée à l’agres-

9
n Lorsque l’agression est incontournable...

sion). Soyez sûr de ne rien prendre à la légère avant que de vous laisser emporter
dans le feu de l’action…
Il est souvent possible d’éviter une confrontation. Il suffit d’un minimum de vigi-
lance, qui vous fera repérer à temps un possible danger (changer de trottoir pour
éviter un individu dont le comportement vous paraît louche ou un groupe suspect,
contourner une cohue, regarder de temps en temps autour de soi, derrière soi, ou
dans une surface réfléchissante telle une vitrine, sont des réflexes simples et avi-
sés), surtout lorsque vous pénétrez dans une zone où les probabilités de risques
augmentent (quartier désert, ou encombré de groupes « en attente », rame de métro
peu occupée, parking où l’on arrive les bras chargés d’emplettes, tunnel piétonnier,
types de risques augmentant en flèche dès la tombée de la nuit), pour désamorcer
une situation qui peut se tendre soudainement : ne rasez pas les murs, écartez vous
des portes cochères et des piliers, contournez largement les angles, évitez les
zones sombres, rejoignez un compartiment de train occupé, déplacez vous avec
naturel… Mais cessez de pensez que vous êtes invisible et que par conséquent il
n’arrivera certainement rien, ou, à l’opposé, ne vous promenez pas ostensiblement
avec un « profil haut », qui attire l’attention (faire du bruit, montrer comme le sac que
vous traînez est lourd, balancer à bout de bras votre attaché-case en cuir, provo-
quer par l’attitude ou le regard, vous arrêter pour entamer un dialogue alors que
vous voyez bien que l’on en profite pour vous entourer,…). Tout cela procède de
l’élémentaire bon sens.
Et puis il y a, fort heureusement, de nombreux cas d’agressions bénignes,
venant de délinquants occasionnels, tentant simplement la chance. On peut y
mettre fin sans être un expert d’arts martiaux, rien qu’en résistant ou en criant pour
alerter et faire peur. Il est par contre certain qu’il existe des types de situations autre-
ment plus dangereuses : lorsqu’un agresseur décidé (voire drogué) est prêt à ne
reculer devant rien pour parvenir à ses fins. Il frappe, cherche à mutiler avec une
lame, n’a aucun scrupule à provoquer un préjudice extrême. C’est alors la lutte pour
votre survie. Sachez toutefois qu’elle ne vaut la peine d’être tentée, avec toute
l’énergie du désespoir, que lorsqu’il ne vous est plus possible de fuir, même en lais-
sant votre portefeuille, votre sac, vos clés de voiture. Rien n’est encore perdu
certes, mais tout peut arriver, à vous comme à votre agresseur si votre riposte est
efficace. Il y a alors un risque réel, qu’il ne faut prendre, raisonnablement, que si l’at-
taque et ses prolongements sont incontournables. Rappelez vous cependant qu’au-
cun bien matériel ne justifie qu’on le défende au prix d’une vie, que ce soit la vôtre
ou celle de l’agresseur. Et qu’il faudra justifier par après aux yeux de la loi tout déra-
page éventuel : la notion de légitime défense implique une riposte dosée, immédia-
te et proportionnée à l’attaque. L’acte ne doit jamais dépasser son but… En auto-
défense aussi il vous faudra faire preuve de maîtrise de soi, en totale responsabili-
té, afin que l’efficacité que vous êtes en droit d’avoir et dont vous pourrez avoir fait
preuve ne finisse pas par se retourner contre vous…

10
Vos plus

…UN ÉTAT D’ESPRIT


Vous êtes victime d’une agression. Restez calme. Mais absolument décidé à
réagir, à ne pas vous laisser faire. Agissez avec détermination mais aussi discerne-
ment. Ne cédez jamais à la panique, qui obscurcit votre jugement et peut vous faire
agir en dépit du bon sens. Ne soyez pas fébrile. Attendez. Puis « explosez » dans
l’action, avec conviction. Vous n’avez pas choisi d’être dans la situation dans
laquelle vous vous trouvez : ne vous y résignez jamais ! Répliquez ! Vous êtes en état
de « légitime défense » tant que votre défense est simultanée et proportionnée à une
attaque qui vise votre intégrité corporelle (article 328 du Code Pénal français). Dès
que vous avez atteint votre objectif (empêcher l’agresseur de parvenir à ses fins) ne
poursuivez éventuellement votre action que dans l’optique d’un contrôle en suivi de
la tentative d’agression (maintien, clé de bras), jamais avec l’idée d’une violence
destructrice, à ce stade condamnable parce que devenue inutile.

…UNE STRATÉGIE
Une agression est toujours quelque chose de très sérieux. Ne laissez rien au
hasard. Il vous faudra de la volonté, du réflexe, du coup d’œil, de la décision ins-
tinctive s’appuyant sur un minimum de bagage technique et de forme physique.
Une faille dans votre action, une fois que vous vous êtes lancé dans votre défense,
et vous risquez d’être perdu. Laissez donc planer le doute sur vos capacités de
réaction jusqu’à l’instant précis où vous vous décidez à les mettre en action.
N’adoptez pas une garde de combat, qui mettrait l’agresseur potentiel en garde :
plus ce dernier croira en sa réussite, plus vous aurez de chance de le surprendre et
de réussir. Agissez avec un objectif précis : desserrer une étreinte, vous dégager,
bloquer ou esquiver un coup, vous donner du temps pour gagner un endroit où vous
serez plus en sécurité, interrompre l’agression par la force retrouvée de votre dis-
suasion (verbale ou physique), etc... Adaptez-vous rapidement à l’évolution de la
situation, sans vouloir aller à tout prix jusqu’au bout de ce que vous aviez initiale-
ment prévu et qui pourrait rapidement devenir un piège. Agissez en fonction du
degré avec lequel vous êtes menacé : la saisie d’un bras, dans le but de vous impo-
ser l’immobilité et le début d’une conversation, même si vous ne le souhaitez pas,
n’a rien à voir avec la volonté clairement affichée de vous planter un couteau dans
l’abdomen… Dans le premier cas, un simple dégagement et la volonté exprimée de
ne pas vous laisser faire suffira la plupart du temps. Dans le second cas il faudra
engager l’action sans aucun souci de ménagement. Mais dans l’un et l’autre type
de situation, allez toujours jusqu’au bout de votre action ! N’oubliez jamais que ce
qui vous arrive est devenu votre seul problème et que, sauf coup de chance tou-
jours bon à saisir, c’est votre problème à vous seul…

11
n Vos « plus » : un état d’esprit, une stratégie, des « armes naturelles »

…DES ARMES
« NATURELLES »

1/2 - Coup du « tranchant de la


main » (bord cubital, de la base de
l’auriculaire au poignet), en mouve-
1 ment circulaire de l’extérieur vers
l’intérieur.
Cibles : cou, angle de la mâchoire,
tempe, nez, côtes flottantes. Bien
serrer les doigts.

3/4 - Coup du « tranchant de la


main » en mouvement circulaire de
3 l’intérieur vers l’extérieur (revers).
Cibles : cou, angle de la mâchoire,
tempe, nez, côtes flottantes. Bien
serrer les doigts.

12
Vos « plus » : un état d’esprit, une stratégie, des « armes naturelles » n

Chacun possède un certain nombre de moyens physiques avec lesquels il


lui est relativement facile de faire échec à un agresseur sans qu’il soit pour
autant nécessaire d’être un expert en arts martiaux.Il suffit d’avoir
conscience de ses « armes naturelles », de savoir les mobiliser à temps et
les faire agir avec précision et détermination. Il faut commencer par frapper
sans hésiter sur un point exposé et vulnérable par nature de votre agres-
seur (nez, oreilles, yeux, bas-ventre,...) qui en sera généralement totalement
surpris et momentanément inhibé, le temps pour vous de vous échapper
ou d’enchaîner sur une action plus complexe. Mais attention: le coup doit
être rapide, précis, décidé. S’il
échoue, vous aurez perdu l’effet de
surprise. Dans chacune de vos
actions, appuyez de tout le corps en
une véritable « explosion » de volonté
et d’énergie! C’est que vous ne pou-
vez plus revenir en arrière...

5 - Gifle du revers de la main.


Cibles : gorge, nez, yeux.

6 7

6 - Coups simultanés des paumes, 7 - Coups simultanés des « tran-


ou du plat des mains. chants de la main ».
Cibles : oreilles, artères carotides. Cibles : oreilles, artères carotides.

13
n Vos « plus » : un état d’esprit, une stratégie, des « armes naturelles »

8 - Coup du talon de la paume.


Cibles : gorge, nez, yeux.

9 - Coup de la main en griffe.


Cible : visage.

10 - Coup de la fourche de la main


(arc du pouce et de l’index).
Cibles : sous le nez, à la gorge.

10

11 - Coup de la fourche de la main


(angle de l’index et du médius).
Cible : sous le nez.

11

14
Vos « plus » : un état d’esprit, une stratégie, des « armes naturelles » n

12

12 - Pression des pouces.


Cible : creux mastoïdiens sous les
oreilles.

13

13 - Coup de poing direct.


Cibles : gorges, plexus.

14

14 - Coup de poing de bas en haut


(uppercut).
Cibles : menton, plexus, côtes flot-
tantes.

15
n Vos « plus » : un état d’esprit, une stratégie, des « armes naturelles »

15/16 - Coup vertical du revers du


15
poing.
Cibles : visage, articulation du
coude.

16

17/18 - Coup horizontal du revers du


17
poing.
Cibles : visage, articulation du
coude, côtes flottantes, bas ventre.

18

16
Vos « plus » : un état d’esprit, une stratégie, des « armes naturelles » n

19 20

19 - Coup de coude de bas en haut. 20 - Coup de coude circulaire hori-


zontal.
Cibles : menton, plexus.
Cibles : menton, plexus, côtes flot-
tantes.

21 22

21 - Coup latéral de la pointe du 22 - Coup de coude vers l’arrière.


coude.
Cible : plexus.
Cibles : plexus, gorge.

23 - Coup de tête vers l’arrière.


Cible : visage.

23

17
n Vos « plus » : un état d’esprit, une stratégie, des « armes naturelles »

24 25

24 - Coup de pied direct de face. 25 - Coup de talon latéral.


Cible : au corps. Cible : articulation du genou.

26 27

26 - Coup de talon vertical. 27 - Coup de genou.


Cibles : coups de pieds, orteils. Cibles : bas-ventre, abdomen, poitrine.

18
n

Comment répondre
à une attaque
survenant dans votre
champ visuel
(attaques frontales)

19
n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel

SITUATIONS… ANALYSES… RÉACTIONS !

L’agression vient de face, ou vous avez eu le temps de lui faire face. Vous
avez peut-être même eu le temps de la voir venir, de voir se préciser la mena-
ce… quelqu’un dont le comportement vous est apparu bizarre, ou qui vient
droit sur vous, ou dont le regard porté sur vous vous est apparu comme un
signal d’alarme… un bruit de course ou de pas rapides… un reflet dans une
vitrine… Vos sens sont brutalement en alerte. Cela peut n’être qu’une impres-
sion, quelque chose qui va revenir très vite à une situation normale, mais mobi-
lisez immédiatement toutes vos facultés physiques et mentales et vous ne
vous relâcherez que lorsque tout danger vous paraîtra, vraiment, écarté.
Détecter une menace avant qu’elle n’entre dans sa phase exécutoire est affai-
re de vigilance d’instinct (le « feeling »), une faculté qui vous permet de prendre
une longueur d’avance sur l’agression…
Analysez rapidement la situation : à quelle distance est le danger, avez-vous
encore le temps de bouger, faire diversion, vous soustraire, rejoindre un espa-
ce de sécurité (lumière, passants), y a-t-il quelque chose qui pourrait servir
d’écran entre vous et la menace ? En quoi consiste exactement le danger ?
l’agresseur est-il armé ? sa taille ? son gabarit ? sa détermination ? S’agit-il de
s’en prendre à votre sac ou votre mallette, vous empêche-t-il simplement de
passer, ou est-il en train d’essayer de vous frapper ? Dans quel état vous sen-
tez-vous, à cet instant précis, pour faire face ? Votre tenue vestimentaire, par
exemple, ne va-t-elle pas limiter certains des mouvements possibles ? Une
importante clé de réussite de votre action de défense réside dans l’apprécia-
tion quasi-instantannée des paramètres en présence.
Enfin, lorsque vous aurez porté ce jugement, n’y revenez plus, et agissez,
sans plus attendre, avec force et détermination. Jusqu’à la sortie de la situa-
tion conflictuelle. Quitte à vous expliquer après coup sur vos choix, ou à pas-
ser pour quelqu’un à qui on aurait simplement voulu faire une farce et qui n’a
pas eu le sens de l’humour ...Dans la réalité qui peut être, hélas, quotidienne,
vous ne pouvez pas vous permettre d’hésiter la plus petite fraction de secon-
de sur l’authenticité d’une menace qui vient d’entrer dans sa phase terminale.
Vous ne pourrez sans doute pas profiter d’une seconde chance…

20
n

VOUS ÊTES SAISI


DE FACE
VOTRE PROBLÈME…
Un agresseur s’est rapidement approché de vous (il est
entré vivement dans votre « périmètre de sécurité ») et
vous saisit, au corps ou aux vêtements. Il vous « fixe »,
vous paralysant momentanément, mentalement et
physiquement. Même si vous n’avez pas eu le temps
de bouger avant que sa prise soit vraiment ferme (ce
qui aurait été idéal), il n’est pas encore trop tard…

21
n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel

1 - SAISIE D’UN POIGNET (PRISE EN DIAGONALE) : DÉGAGEMENT

28 - Saisi !

28

29 - Tournez le corps vers la droite


et tournez la main saisie paume vers
le haut, coude au corps, en rame-
nant un peu le pied avant.

29

30 - Faites un pas oblique du pied


arrière et faites pression de la main
gauche sur le coude de l’agresseur
tout en tirant à vous la main saisie
30 pour vous arracher de la prise.

22
Vous êtes saisi de face n

2 - SAISIE D’UN POIGNET (PRISE EN DIAGONALE) : CONTRÔLE

31 - Saisi !

31

32 - Tournez le corps comme précé-


demment en tirant et en levant le
poignet saisi tout en frappant de la
paume gauche.

32

33 - Profitant du relâchement ainsi


provoqué chez l’agresseur, conti-
nuez de tournez à droite en enrou-
lant de votre main saisie son propre
poignet et en poussant son bras
tendu vers le sol. Vous pouvez aussi
terminer par une clé au cou. (Détails
au verso). En cas de résistance,
vous avez la possibilité de frapper
une nouvelle fois de la main gauche
(ou du pied arrière dans son tibia). 33

23
n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel

34 35

34 à 36 - Le mouvement d’enroule-
ment puis de saisie du poignet de
l’adversaire par la main prise,
(situation n° 2, 33).

36

37 - Possibilité de clé finale au cou


par barrage du bras,
37
(situation n° 2, 33).

38 - Possibilité de clé finale par


pince du bras à la nuque et (ou)
étranglement de la main,
38
(situation N° 2, 33).

24
Vous êtes saisi de face n

3 - SAISIE D’UN POIGNET (PRISE DU MÊME CÔTÉ)

39 40

39 - Dès que vous êtes saisi, 40 - Levez le poignet saisi à hauteur


placez un coup de poing. de votre épaule et tournez à droite
en saisissant de votre main libre la
main adverse libérée par ce mouve-
ment (détail en 42).

42

42 - Détail de 40 : prise de la main


41
adverse qui a dû s’ouvrir sous l’effet
41 - Passez le coude gauche et du pivot et flexion forcée, et pres-
rabattez le bras adverse que vous sion vers le bas avec le coude
coincez contre vous. gauche.

25
n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel

43

43 - Autre possibilité pour amener le bras adverse en torsion (clé au poi-


gnet et au coude, avec coup de poing sur ce dernier pour le faire des-
cendre). Situation 3,41.

44 - A partir de la situation 3,
41, possibilité de frapper de la
pointe du coude pour amener
44
l’agresseur à raison !

26
Vous êtes saisi de face n

4 - SAISIE DES DEUX POIGNETS : CONTRÔLE

45 - Saisi !

45

46 - Écartez les bras et donnez un


coup de genou en vous cambrant
pour déséquilibrer vers vous.

46

47 - Faites une rotation à droite et


appliquez la clé en 41, avec ses
47
variantes possibles.

27
n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel

5) SAISIE DES DEUX POIGNETS : DÉGAGEMENT

48 49

48/49 - Simplement serrer les coudes et relever les poings, paumes vers
l’intérieur (attaque des pouces de l’adversaire, qui doit ouvrir sa prise).

6) SAISIE D’UN POIGNET À DEUX MAINS (1)

50 51

50/51 - Utilisez le coude comme pivot et redressez l’avant-bras en vous


aidant d’une action de la main libre sur votre poing saisi.

52 - A mesure que s’ouvre la prise,


enroulez le poignet adverse et pous-
sez de la main libre sur son coude
pour obtenir une clé par torsion de
52
bras.

28
Vous êtes saisi de face n

7) SAISIE D’UN POIGNET À DEUX MAINS (2)

53 54

53/54 - Saisissez de la main libre la main prise, en passant entre les


avant-bras de l’agresseur, par le haut.

55 56

55/56 - Arrachez vers le haut pour


vous dégager.

57 - Frappez éventuellement du
57
poing libéré.

29
n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel

8) SAISIE PAR UNE MAIN AU COL, AVEC POUSSÉE (1)

58 59

58 - Saisi ! 59 - Tournez vers la droite et, de profil,


frappez de la main gauche en venant
par l’intérieur du bras de l’adversaire.

60 61

60/61 - Enroulez son bras en venant du vôtre par-dessus puis l’intérieur.


Serrez à vous (clé de coude).
Frappez de la paume et (ou) d’un coup de genou du côté droit.

62 63

62/63 - Les mouvements 59 et 60 vus du côté opposé.

30
Vous êtes saisi de face n

64

64 - Variante après 59 et 60 (= 62 et 63) : pression sur l’épaule de l’agres-


seur pour l’amener à se déséquilibrer en arrière.

31
n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel

9) SAISIE PAR UNE MAIN AU COL, AVEC POUSSÉE (2)

65 66

65 - Saisi ! 66 - Cambrez-vous pour allonger le


bras de l’agresseur et frappez de la
main droite.

67 68

67 - Saisissez la prise avec votre 68 - Concluez par une torsion de


main droite, par le dessus tout en bras par pression de la pointe de
poussant au coude de l’adversaire votre coude et clé de poignet comme
avec la main gauche. en 2 et 3 (revoir 34 à 36, et 42).

32
Vous êtes saisi de face n

10) SAISIE PAR UNE MAIN AU COL, AVEC POUSSÉE (3)

69 70

69 - Engagez le pivot vers la droite 70 - Poursuivez comme en 67 et 68


par une frappe du poing gauche sur ou comme ci-dessous.
le coude de l’adversaire tout en pla-
çant un coup de la pointe du pied
dans son tibia pour briser son équi-
libre.

71 - Final en torsion de
bras. Serrez les coudes
vers vous et le bas ! 71

33
n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel

11) SAISIE PAR UNE MAIN AU REVERS, AVEC TRACTION (1)

72 73

72 - Saisi ! 73 - Faites un pas en avant pour


rétablir votre équilibre, bloquez de la
main gauche le coude adverse tout
en plaçant un coup de la main droite.

74 - Bloquez la saisie de votre main


droite et soulevez de la main
74
gauche son coude plié.

34
Vous êtes saisi de face n

75

75 - Fin du mouvement précédent, vu de face. Serrez à vous.

76

76 - Vous pouvez menacer ou frapper du poing droit, ou enco-


re du genou droit.

35
n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel

12) SAISIE PAR UNE MAIN AU REVERS, AVEC TRACTION (2)

77 78

77 - Saisi ! 78 - Engagez comme en 73 mais


frappez circulairement de la main
droite de droite à gauche pour ame-
ner l’agresseur à se déséquilibrer sur
son arrière.

79 - Accentuez le mouvement en
passant votre jambe droite derrière
79
lui et le jeter sur le dos.

36
Vous êtes saisi de face n

13) POUSSÉE DES DEUX MAINS AUX ÉPAULES

80 81

80 - Dès que les mains viennent sur 81 - Entamez une rotation en levant
vous, cambrez-vous et venez saisir d’un côté et en tirant à vous de
les poignets par en dessous. l’autre…

82 83

82 -… jusqu’à faire se croiser les 83 - Vous contrôlez en poussant du


bras de l’adversaire. coude sur son bras supérieur et en
serrant à vous. Vous pouvez aussi sim-
plement vous dégager. (Voir aussi au verso).

37
n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel

84

84 - Fin de l’action 81 à 83 mais votre coude pousse


l’adversaire sous son épaule pour le faire rouler en
avant.

38
Vous êtes saisi de face n

14) TRACTION DES DEUX MAINS AUX ÉPAULES (1)

85 86

85 - Dès la saisi, avancez un pied 86 - Autre action d’entrée possible


pour rétablir votre équilibre et frap- dès la saisie : coup de poing bas et
pez des deux poings au corps de protection haute du coude le forçant
l’adversaire pour l’empêcher de à reculer la tête. Voir aussi en 93.
vous coller à lui et empêcher un
éventuel coup de tête (ou ci-dessous).

87 88

87/88 - Entamez une rotation vers la droite avec une action sur son coude
comme en 74.

89 - Contrôle possible par pression


de votre coude qui ramène son
89
bras contre vous.

39
n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel

15) TRACTION DES DEUX MAINS AUX ÉPAULES (2)

90 91

90 - Dès la saisie, engagez le tran- 91 - Pivotez du côté de la main qui


chant d’une main à l’intérieur d’un est placée à l’intérieur.
coude de l’agresseur et placez la
paume de l’autre main sur l’extérieur
du second coude.

92 - Dès que le déséquilibre


escompté est obtenu, votre main
basse vient au poignet haut de
l’agresseur pour opérer une torsion
de bras avec poussée continue de
92
l’autre main.

40
Vous êtes saisi de face n

16) TRACTION DES DEUX MAINS AUX ÉPAULES (3)


93 - Comme en 86, coup de
poing au corps en avançant
avec coup de coude par-des-
sus l’un des bras de l’adversai-
re pour rompre son équilibre et
protéger d’un éventuel coup de
tête.

93

94 - Ignorant désormais ce
bras, votre main haute vient
raffermir par me dessus la sai-
sie de son autre poignet que
vous avez opéré avec votre
main basse. Un coup de coude
au visage est ici possible pour
faciliter votre rotation en sens
inverse et conclure par une tor-
sion de son bras.

94

41
n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel

17) TRACTION DES DEUX MAINS AUX ÉPAULES (4)


95 - Comme en 86 ou 93, mais
l’agresseur est trop puissant,
ou trop grand : engagez alors
l’avant bras droit en barrage en
passant entre ses bras par en -
dessous.

95

96 - Avancez vigoureusement
du pied situé du même côté et
repoussez de votre main haute
au menton.

96

42
Vous êtes saisi de face n

97 - Vous pouvez également


vous dégager en frappant du
poing et (ou) du genou par en
dessous…

97

98 -…puis chasser latérale-


ment l’un de ses bras (et de là
conclure en contrôle par clé de
bras).

98

43
n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel

18) TRACTION DES DEUX MAINS AUX ÉPAULES (5)

99 100

99 - Saisi ! 100/101 - Si l’adversaire n’est pas


trop grand, vous pouvez frapper des
tranchants de vos avant-bras de
haut en bas dans ses coudes...

101 102

...tout en vous cambrant pour frap- 102 - Technique précédente vue à


per sur sa jambe. l’opposé.

44
Vous êtes saisi de face n

103 - Si vous êtes plus près,


vous pouvez placer un coup de
genou…

103

104 -…avant d’achever de


vous dégager par un coup de
coude en tournant le corps.

104

45
n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel

SE RAPPELER…

…. qu’il faut rester près de l’agresseur pour pouvoir utiliser au mieux les
mouvements de rotation de votre corps.
...qu’il faut serrer à vous vos coudes lors des clés (torsion de bras, retour-
nement de main).
...qu’il faut toujours rester souple des genoux, corps stable, en expirant
dans la phase finale d’un mouvement ou pour verrouiller un contrôle.
...qu’il ne faut pas hésiter à placer en enchaînement plusieurs coups frap-
pés pour obtenir un temps de relâchement de l’agresseur et à recommen-
cer si nécessaire en cours d’action.
...qu’il ne faut pas vous laisser aller à une épreuve de force pure : rusez,
feintez frappez à nouveau
...qu’il est toujours plus efficace de réagir avant qu’une prise ne soit tota-
lement en place.

46
n

VOUS ÊTES CEINTURÉ


DE FACE
VOTRE PROBLÈME…
Un agresseur a foncé sur
vous et vous a ceinturé sans
que vous ayez pu faire même
le début d’un mouvement
d’évasion. Le fait de se trou-
ver ainsi enfermé contre votre
volonté est particulièrement
traumatisant et demande une
réaction immédiate. Car il
n’est jamais trop tard…

47
n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel

19) PRISE OUVERTE À LA TAILLE

107 - Saisie !

107

108 - Attaquez d’un coup de


genou et repoussez au men-
ton, en vous cambrant légère-
ment.

108

48
Vous êtes ceinturé de face n

20) PRISE VERROUILLÉE À LA TAILLE

109 110

109 - Dégagez-vous par une vigou- 110 - …ou des mains au visage de
reuse action du coude… l’agresseur.

111 - Dès que l’agresseur a desser-


ré son étreinte, rabattez sa tête à la
111
rencontre de votre genou

49
n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel

112 et 113 - En cas de prise


ouverte ou verrouillée, il est
également très efficace d’agir
sur les vertèbres cervicales de
l’agresseur : forcez sa tête
(action de vrille) en saisissant
d’une main à la nuque (action
de blocage) et de l’autre sous
112 le menton ou sur le visage
(action de poussée avec pivot
forcé).

Attention : cette action bien


coordonnée provoque un puis-
sant effet de levier sur les ver-
tèbres et est extrêmement dan-
gereuse ! Soyez prêt à ouvrir la
prise dès que l’agresseur

113

50
Vous êtes ceinturé de face n

21) PRISE OUVERTE AUX ÉPAULES

114 115

114 - Dès que l’on tente de vous 115 - Enroulez votre bras droit
entourer les épaules, interposez un autour du bras gauche de l’agres-
coup de genou et repoussez du plat seur (que vous avez fixé de votre
de la main au menton. main gauche au niveau du coude).

116 117

116/117 - Pivotez vers la gauche et rabattez la prise. Verrouillez et serrez


contre vous.

51
n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel

22) PRISE VERROUILLÉE AUX ÉPAULES

118 - L’agresseur a eu le temps de


vous écraser contre lui.

118

119

119 - Reculez le bassin puis reve-


nez vers lui en frappant des deux
poings aux flancs.

120 - Vous pouvez ajouter un coup


de genou qui achèvera d’ouvrir la
120
prise.

52
Vous êtes ceinturé de face n

121 - Profitez-en pour enrouler


votre bras comme en 115, pivotez
et…

121

122

122/123 - …Concluez comme en


116/117.

123

53
n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel

SE RAPPELER…

...en plus des points précédents…


...qu’il est toujours efficace de frapper un point vulnérable de l’adversaire,
même en cours d’action de dégagement, pour obtenir la victoire.
...que, ces types d’attaques étant par définition des engagements corps à
corps, vous ne pouvez mettre en œuvre que des mouvements de faible
amplitude : stabilisez-vous en vous affaissant sous la prise adverse, pla-
cez toute votre énergie dans vos hanches et expirez avec force en cours
d’action.
...que le soudain relâchement de l’agresseur peut entraîner une perte de
votre propre équilibre.

54
n

VOUS ÊTES ÉTRANGLÉ


DE FACE
VOTRE PROBLÈME…
L’agresseur cherche à vous étrangler à une ou des
deux mains, violemment. L’attaque est très sérieuse,
pouvant pour le moins entraîner rapidement des
lésions irréversibles et aller jusqu’au pire. Serrez le
menton, rentrez la tête dans les épaules, et battez-
vous : il n’est pas encore trop tard, mais il faut faire
vite…

55
n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel

23) DÉGAGEMENT (1)


126 - Rapprochez-vous le plus pos-
sible de l’agresseur et frappez-le
des deux mains aux flancs.

126

127 - Dégagez aussitôt la prise en


jetant vos bras vers le haut et en
plaçant simultanément un coup de
genou…

127

128 -…en rabattant si possible la


128 tête de l’agresseur.

56
Vous êtes étranglé de face n

24) DÉGAGEMENT (2)

129 130

129 - Rentrez le menton. 130 - Repoussez des deux mains en


arrière en passant sous et à l’inté-
rieur de la prise de l’agresseur.

131 - Vous pouvez compléter l’ac-


tion en crochetant une jambe pour
obtenir un meilleur effet de levier et
131
pour achever de vous dégager.

57
n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel

25) CONTRÔLE

132 133

132 - Reculez une jambe pour vous 133/134 - Effectuez une rotation en
placer de profil et tendre l’agresseur rabattant une main de l’agresseur...
vers vous. Placez un coup de poing
avant.

134 135

...tout en lui croisant l’autre par- 135 - Contrôle sur les deux poignets.
dessus.

58
n

VOUS ÊTES FRAPPÉ


DE FACE
VOTRE PROBLÈME…
Un coup, un seul, peut mettre fin à votre capacité de
résistance et de réaction. Vous ne pouvez vous per-
mettre de prendre le risque de sous-estimer ce type
d’attaque. Même une gifle bien appuyée, survenant
au moment le plus inattendu, peut déstabiliser et rui-
ner votre confiance en vous. Le coup, c’est la montée
dans le degré de brutalité d’une agression. Il faut s’y
attendre et savoir y faire face. Voici quelques parades
simples et efficaces.

59
n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel

26) COUP DE POING DIRECT AU VISAGE : PARADE

137

137 - Levez le bras à la verticale, en jetant le coude vers le


haut (voir aussi 142), par l’intérieur de l’attaque.

138

138 - Contrez aussitôt avec la même violence du poing


opposé.

60
Vous êtes frappé de face n

27) COUP DE POING DIRECT AU VISAGE : ESQUIVE


139/140 - Tournez le buste dans la
direction de l’attaque comme une
porte s’ouvrant sous une pous-
sée...

139

...Contrôlez tout de même de la


main et effacez bien l’épaule.

140

141 - Revenez aussitôt en avant et


frappez du tranchant de la même
main.

N.B. Cette technique nécessite plus


d’entraînement que la précédente,
ainsi qu’une bonne souplesse de la
sangle abdominale. Elle nécessite
par contre moins d’engagement
physique. 141

61
n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel

28) COUP DE POING CIRCULAIRE AU VISAGE : PARADE


142 - Le coup vient circulairement
par l’extérieur. Parez en levant le
coude bien plié, poing contre
l’oreille exposée.

142

143 - Rabattez le bras avec saisie


par le dessus tout en profitant de la
rotation du tronc pour placer un
coup de coude circulaire…

143

144 - …que vous pouvez compléter


d’un coup de genou au corps en
rabattant l’agresseur sur vous par
144
une saisie du bras derrière sa tête.

62
Vous êtes frappé de face n

29) COUP DE POING CIRCULAIRE AU VISAGE : ESQUIVE

145

145 - Le principe est celui de 139/140. Mais levez le coude au maximum et


le bras à angle droit, avec le coude au niveau du poignet de l’adversaire.

146

146 - Effectuez une forte rotation en sens inverse, comme le ferait un res-
sort brutalement détendu, et donnez un coup au flanc, dans un puissant
mouvement de balayage de votre revers de poing, oblique et de haut en
bas (mouvement coupant).

63
n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel

30) UPPERCUT AU VISAGE


147/148 - Esquivez en vous
penchant en arrière et parez des
mains en croix, en accompa-
gnant l’attaque de bas en haut.

147

148

149 - Écartez les mains,


saisissez et rabattez le
bras adverse vers votre117
hanche tout en frappant
d’un coup de pied de bas
en haut.

N.B. La même technique


convient pour une
attaque, armée ou non,
149 appuyée de haut en bas
(voir en 296 et 297).
64
Vous êtes frappé de face n

31) COUP DE POING DIRECT AU CORPS (1)


150 - Esquivez, en tournant de votre
extérieur vers votre intérieur, avec la
partie charnue, intérieure, du coude
plié, et protection haute de la main
opposée.

150

151 - Rabattez cette main sur le poi-


gnet adverse, déséquilibrez en tirant,
et frappez du coude.

151

152 - Vous pouvez finir en contrôle


du bras, en rabattant votre coude
par-dessus. 152

65
n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel

32) COUP DE POING DIRECT AU CORPS (2)


153 - Parez de haut en bas, du
tranchant de l’avant-bras, en recu-
lant l’abdomen avec protection
haute de la main opposée.

153

154 - Saisissez pour immobiliser le


poignet et tirez tout en frappant du
pied (ou du genou si vous vous trou-
vez assez près).

154

155 - Vous pouvez finir en contrôle


du bras, en continuant à tirer vers
votre arrière tout en avançant le
155
pied qui vient de frapper.

66
Vous êtes frappé de face n

SE RAPPELER…

…qu’il vaut mieux répliquer à un coup frappé avec la même brutalité et ne


se préoccuper qu’après, lorsque la situation a tourné à votre avantage, de
la possibilité complémentaire d’une technique de contrôle. Et qu’il faut le
faire très vite…

67
n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel

33) COUP DE PIED DIRECT : PARADE


158 - Reculez-vous
et « cueillez » le coup
derrière le talon, en
mouvement de cuillè-
re de bas en haut,
tout en vous proté-
geant le corps du
plat de l’autre main.
Si la coordination
des mains est bonne
(il faut du « timing »)…
158

159 / 160 - …il vous


159 est facile de lever et
de pousser, bien de
face, pour rejeter
l’agresseur en arrière.

116

160

68
Vous êtes frappé de face n

34) COUP DE PIED DIRECT : ESQUIVE

161

161 - Parez avec un retrait et pivot du


corps comme en 150 mais en parant
du tranchant intérieur de l’avant-bras. 162

162 - Rabattez la main haute sur la cheville de l’adversaire (il n’est pas
indispensable de saisir) et avancez-vous de profil pour placer un coup de
coude par-dessus la jambe de ce dernier.

35) COUP DE PIED DIRECT : DÉFENSE ET CONTRE EN ANTICIPATION

163 - Parez des avant-bras en croix


ou, mieux, parez d’un tranchant de
bras sur le tibia adverse tout en
frappant ce dernier simultanément
du poing opposé. Reculez l’abdo-
men au maximum.

N.B. Cette technique n’est possible


que si le coup peut encore être
intercepté à son stade initial. Il faut117
donc avoir eu assez de temps et de
163 présence d’esprit pour s’être avancé

69
n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel

36) COUP DE PIED CIRCULAIRE

164 - Le coup est fouetté, visant


votre flanc. Saisissez par en des-
sous tout en bloquant au tibia du
bras opposé, en vous portant si
possible à la rencontre du coup.
Vous verrouillez la prise contre
votre biceps, dans la pince du
coude.

164

165 - Tournez le corps et attaquez


la jambe d’appui de l’adversaire
tout en le repoussant au visage.

165

70
n

Comment répondre
à une attaque
survenant hors de votre
champ visuel
(attaques latérales et arrières)

71
n Comment répondre à une attaque survenant hors de votre champ visuel

SITUATIONS… ANALYSES… RÉACTIONS !

Vous n’avez pas eu le temps de voir venir l’agression, ou pas assez de


temps pour vous tourner de façon à la recevoir de face. Du coup, vous êtes
confronté à un problème de distance, toujours très courte entre l’agresseur et
vous. Cette immédiateté dans l’agression vous déstabilisera encore davanta-
ge et même si, fondamentalement et dans la majorité des cas, les moyens de
riposte ne sont pas très différents de ceux que vous avez appris à mettre en
œuvre jusque-là, il vous faudra compter avec une charge émotive plus forte
qui risquera fort de perturber la justesse de votre analyse de la situation et la
précision de votre réaction.
Identifiez donc le plus rapidement possible, en vous tournant vers le dan-
ger, le niveau de la menace. Chaque fraction de seconde peut être décisive.
Ne perdez pas votre temps à marquer la surprise… Reprenez-vous très vite
et soyez percutant dans l’action. Puisque vous ne pouvez plus vous échap-
per, et puisque rien ni personne ne peut plus venir changer le cours des
choses, battez-vous pour la solution de VOTRE problème…

72
n

VOUS ÊTES SAISI


LATÉRALEMENT
VOTRE PROBLÈME…
L’agression vient sur vous, surgissant soudain latéra-
lement, vous bouscule peut-être. On vous agrippe, au
corps ou par les vêtements. À peine si, déstabilise
physiquement et mentalement, vous avez eu le temps
de tourner la tête vers le danger. Focalisez votre
vision, rassemblez vos forces et bougez : il n’est pas
encore trop tard…

73
n Comment répondre à une attaque survenant hors de votre champ visuel

37) PRISE DU COUDE : DU MÊME CÔTÉ (1)


De profil, vous êtes déjà dans la
situation qui convient pour engager
l’action déjà vue en 58 à 61 : vous
pouvez même enrouler directement
le bras et attaquer de la main libre à
la gorge (167, 168) jusqu’à bloquer
complètement le bras de l’agresseur
dans votre aisselle (169).

167

168

169

74
Vous êtes saisi latéralement n

38) PRISE DU COUDE ; DU MÊME CÔTÉ (2)


170 - Si vous avez eu le temps de
vous tourner suffisamment vers
l’agresseur, passez le bras droit par-
dessus la prise…

170

171

171 - …avant de revenir en sens


inverse en appliquant une torsion de
bras qui rabat la tête de l’agresseur
172
à la rencontre de votre genou.

75
n Comment répondre à une attaque survenant hors de votre champ visuel

39) PRISE DU COUDE : EN DIAGONALE

173 - Saisi !

173

174 - Pivotez et placez un coup de


poing au flanc.

174

175 - Poursuivez le pivot et appli-


quez une torsion de bras avec, si
vous êtes assez près, un blocage de
la tête avec votre coude venant en
175
pince dans la nuque.

76
Vous êtes saisi latéralement n

40) PRISE OUVERTE DE LA TÊTE

176 177

176 - Dès que vous vous sentez 177 - Dégagez vers le haut…
pris, réagissez même sans voir :
donnez un coup de coude et écartez
le pied opposé pour vous stabiliser.

178
179
178 - …et saisissez le poignet de
l’adversaire, en forçant son coude 179 - Vous pouvez le forcer ainsi à
plié vers le haut (voir aussi en 216 et composition ou rabattre son bras
217). vers l’avant, de manière classique.

77
n Comment répondre à une attaque survenant hors de votre champ visuel

41) PRISE VERROUILLÉE DE LA TÊTE

180 - L’agresseur a eu le temps de


fermer sa prise et vous écrase vers
le bas. L’un de vos bras est resté
dans son dos : portez un coup de la
main avant dans son entrejambe…

180

181 - …puis soulevez sa jambe en


saisissant par l’extérieur tout en
rabattant de la main arrière, venue
par-dessus son épaule, au menton.

181

182 - Si vos deux bras sont restés en


avant, portez le même coup d’entrée
avec la main avant qu’elle vienne saisir
les poignets de l’agresseur, et soulevez
du bras arrière, placé en barrage, sous
182
l’aisselle de l’agresseur.

78
Vous êtes saisi latéralement n

SE RAPPELER…

…qu’une prise de tête est particulièrement traumatisante et qu’une fois


fermée, la sortie de l’étau qui vous est imposé nécessite un important
engagement physique. Il est fort possible que dans cette lutte vous per-
diez vous-même votre équilibre. Rappelez-vous qu’il faut faire lâcher à
tout prix.

183

183 - Le bras arrière peut également, en venant par l’intérieur de la jambe


de ce dernier, soutenir l’action de la première main pour soulever et jeter.

79
n Comment répondre à une attaque survenant hors de votre champ visuel

42) PRISE À LA TAILLE

184 185

184 - Saisie ! 185 - Écartez-vous avec un coup de


coude latéral…

186

186 -…et (ou) un revers de poing,


en relevant simplement le bras.

80
n

VOUS ÊTES SAISI


PAR L’ARRIERE
VOTRE PROBLÈME…
C’est le type d’agression la
plus handicapante car vous
n’avez rien vu venir. Il faudra
en général engager votre
réaction de défense avant
même d’avoir eu le temps
d’analyser correctement la
situation, quitte à rectifier en
cours d’action… Mais il n’est
jamais trop tard…

81
n Comment répondre à une attaque survenant hors de votre champ visuel

43) PRISE DU COUDE

187 188

187/188 - Tournez-vous et faites un large pas en direction de l’agresseur,


passez si possible un pied derrière lui et frappez de la main libre.

189 190

189/190 - Profitant de l’effet de surprise, vous pouvez engager une clé de


bras et forcer l’agresseur jusqu’au sol.

82
Vous êtes saisi par l’arrière n

44) POUSSÉE AU COL : DÉGAGEMENT

191 192

191/192 - Portez le poids sur la jambe avant et donnez un coup de talon


de l’autre en vous penchant.
45) POUSSÉE AU COL : CONTRÔLE

193 194

193/194 - Tournez sur l’extérieur du bras de l’agresseur...

195 196

195 - Le pivot (194) vu sous l’angle 196 - …enroulez-le de votre bras et


opposé. poussez de la main opposée au coude.

83
n Comment répondre à une attaque survenant hors de votre champ visuel

46) TRACTION AU COL : DÉGAGEMENT

197 198

197 - Déséquilibré en arrière… 198 - …laissez-vous aller d’un côté,


faites un large pas et frappez.

199

199 - Vous pouvez aussi frapper comme en 192.

84
Vous êtes saisi par l’arrière n

47) TRACTION AU COL : CONTRÔLE (1)

200 201

48) TRACTION AU COL :


CONTRÔLE (2)

202

200 à 202 - Tournez vers l’agresseur


pour lui donner un coup de poing, enrou-
lez son bras et rabattez-le devant vous. 203

204 205

203 à 205 - Reculez en vous penchant vers l’agresseur, passez sous la


saisie en l’ignorant et redressez-vous derrière l’adversaire pour terminer
comme dans la situation 47.

85
n Comment répondre à une attaque survenant hors de votre champ visuel

49) IMMOBILISATION DES POIGNETS : DÉGAGEMENT


206 - Vous êtes tirée par les poi-
gnets en arrière.

206

207 - Donnez un coup de talon sur


le pied exposé de l’agresseur…

207

208 - …et (ou) frappez du talon


208
dans son entrejambe.

86
Vous êtes saisi par l’arrière n

50) IMMOBILISATION DES POIGNETS : CONTRÔLE


209 - Faites un pas de côte, levez
une prise pour passer sous le bras
de l’agresseur…

209

210

210 / 211 - …passer à


l’extérieur et rabattre,
en les lui croisant, les
bras devant vous.

N.B. Imprimez à vos


poignets une action cir- 211
culaire.
87
n Comment répondre à une attaque survenant hors de votre champ visuel

51) IMMOBILISATION DES COUDES : DÉGAGEMENT

212 213

212 - Saisi ! 213 - Reculez pour passer un pied


derrière l’agresseur tout en plaçant
un coup de coude.

214 215

214/215 - Passez le deuxième pied vers l’arrière, posez le genou, soule-


vez des deux mains pour jeter l’agresseur sur son dos.

88
Vous êtes saisi par l’arrière n

52) IMMOBILISATION DES COUDES : CONTRÔLE

216

216 - Début comme en 213 mais saisissez le poignet de l’agresseur pen-


dant le coup de coude du côté opposé. Passez sous son bras.

217

217 - Forcez de deux mains le coude vers le haut, avant-bras à la vertica-


le et en lui imprimant une rotation sur son axe de l’avant vers l’arrière.

89
n Comment répondre à une attaque survenant hors de votre champ visuel

53) ÉTRANGLEMENT DES DEUX MAINS : DÉGAGEMENT (1)


218 - Forcez le menton vers le bas.

219 - Tournez-vous et frappez du


coude ou du poing en arrière.

218

219

220 - Achevez de vous dégager


220
d’une ruade en arrière.

90
Vous êtes saisi par l’arrière n

54) ÉTRANGLEMENT DES DEUX MAINS : DÉGAGEMENT (2)


221/222 - Cambrez-vous et frappez
des poings derrière vous.

222

221

223 - Revenez avec force en sens


inverse en vous jetant contre
l’agresseur et en vous penchant en
avant avec une traction sur ses
deux mains qui viennent de lâcher
prise. 223

91
n Comment répondre à une attaque survenant hors de votre champ visuel

55) ÉTRANGLEMENT DES DEUX MAINS : CONTRÔLE

224 225

224/225 - Tournez-vous en plaçant un coup de coude tout en saisissant de


l’autre main et par devant le poignet de l’agresseur situé du même côté.

226 227

226 - Levez la saisie et passez sous 227 - Rabattez des deux mains le
le bras adverse, en venant sur l’ex- bras de l’adversaire en avant, en
térieur. vous redressant derrière lui.

92
Vous êtes saisi par l’arrière n

56) ÉTRANGLE PAR L’AVANT-BRAS

228 229 230

228/229 - Saisissez le poignet qui étrangle et tournez-vous en donnant un


coup de coude.
230 - Passez ensuite ce bras sous l’épaule de l’adversaire en vous dépor-
tant latéralement tout en tirant vers l’avant et le bas avec l’autre main (voir
aussi au verso).

231 232

231/232 - Tirez, levez, basculez en avant en faisant barrage des hanches


et du pied.

93
n Comment répondre à une attaque survenant hors de votre champ visuel

233

233 - Vous pouvez aussi enchaîner après 229 en posant


un genou au sol et en tirant des deux mains le bras de
l’agresseur par-dessus votre épaule pour le basculer en
avant.

94
Vous êtes saisi par l’arrière n

57) CEINTURE ARRIÈRE, BRAS LIBRES : DÉGAGEMENT


234 - Vous pouvez donner un coup
de talon écrasant sur les orteils de
l’agresseur…

234

235 - …ou engager un pied derrière


son talon et faire pression de votre
genou vers l’avant pour lui écraser
le mollet…

235

236 - …ou lancer le bassin en arriè-


re pour venir frapper de vos poings
dans ses côtes flottantes
…ou combiner plusieurs de ces
236
actions (voir aussi page suivante).

95
n Comment répondre à une attaque survenant hors de votre champ visuel

58) CEINTURE ARRIÈRE, BRAS LIBRES : CONTRÔLE

237 238

237 - Vrillez les phalanges pliées de 238 - …complétez par un coup de


vos médius sur le dos de ses mains coude.
(zones sensibles) pour lui faire
lâcher prise…

239 240

239/240 - Entourez sa tête de votre bras et rabattez en avant. Vous pou-


vez compléter d’un coup de genou avant de terminer en contrôle de bras.

96
Vous êtes saisi par l’arrière n

59) CEINTURE ARRIÈRE, BRAS BLOQUÉS : DÉGAGEMENT

241 242

241 - Cambrez vous violemment et 242 - …avant de revenir avec force


frappez de la tête vers l’arrière… du bassin en sens inverse, que
vous jetezcontre l’agresseur en
même temps que vos poings.

243 244

243/244 - Dès que la prise s’ouvre penchez-vous davantage et saisissez


des deux mains une de ses jambes en passant entre les vôtres. Soulevez
en vous asseyant sur le haut de sa jambe.

97
n Comment répondre à une attaque survenant hors de votre champ visuel

60) CEINTURE ARRIÈRE, BRAS BLOQUÉS : CONTRÔLE


245 - Faites un pas laté-
ral en levant les épaules
et donnez un coup de
coude en arrière du côté
opposé.

246/247 - Placez le
tranchant d’une main à
l’intérieur de la prise et
forcez vers l’avant.
245 246 Déhanchez-vous, pas-
sez la tête vers l’arrière
et glissez sous l’aisselle
de l’agresseur.
Redressez-vous derriè-
re lui et rabattez son
bras vers l’avant.

247

248 - Vous pouvez faciliter votre


passage en arrière et sur l’extérieur
de l’adversaire en accompagnant
d’un coup dans l’entrejambe au
248
moment où vous vous baissez.

98
Vous êtes saisi par l’arrière n

61) TRACTION À L’ÉPAULE

249 250

249 - On vous tire par une épaule 250 - Pivotez largement dans cette
vers l’arrière. direction et placez un coup au visage.

251 252

251 - Ignorant la saisie à l’épaule, 252 - Vous pouvez éventuellement


enroulez votre bras autour du sien frapper du genou.
jusqu’à ce que vos mains se ferment
sur son épaule (clé d’épaule) et pres-
sez vers le bas en vous grandissant.

99
n Comment répondre à une attaque survenant hors de votre champ visuel

62) MAIN EN BÂILLON

253 - Saisie !

254 - Déhanchez-vous et baissez-


vous en frappant vers l’arrière avec
le coude situé à l’opposé de votre
direction d’esquive.

253

254

255 - Plongez la tête sous le bras


de l’adversaire en attrapant son poi-
gnet et redressez-vous derrière lui.
Accentuez le déséquilibre de
l’agresseur en lui portant une clé de
255 bras par torsion.

100
Vous êtes saisi par l’arrière n

63) POUSSÉE AUX ÉPAULES

256 257

256 - Surprise ! 257 - Pivotez vers le danger et, en


position basse et de profil, donnez
un coup de coude.

258 259

258/259 - Passez à l’extérieur, en plongeant la tête sous la saisie et désé-


quilibrez l’agresseur vers l’avant en le rabattant de votre main passée
dans son dos. Complétez d’un coup de genou.

101
n Comment répondre à une attaque survenant hors de votre champ visuel

SE RAPPELER…

…que dans tous ces types de situations


le plus difficile est de bouger peu mais
bien pour sortir de la prise avec un mini-
mum d’efforts.
…qu’il ne faut pas hésiter à accompa-
gner le mouvement d’esquive par un ou
plusieurs coups qui faciliteront le passa-
ge d’une position à une autre.
…que plus vite vous irez, plus l’agresseur
sera surpris, relâchera sa prise, voire
même se déséquilibrera dans une direc-
tion qu’il vous sera facile d’exploiter.
…qu’il est tout de même important
d’identifier la menace avant d’engager
une riposte sévère…

102
n

Comment réagir
dans des situations
spéciales ?

103
n Comment réagir dans des situations spéciales ?

SITUATIONS… ANALYSES… RÉACTIONS !

La majorité des situations conflictuelles peuvent être résolues sans qu’il soit
nécessaire de puiser dans un arsenal de ripostes extrêmes. Il suffit d’un peu de
prudence (avant la confrontation) puis de détermination, de vitesse de réaction
et de quelques techniques relativement faciles à mettre en œuvre (pendant la
confrontation). Toutes choses qui vous sont connues à ce niveau de lecture de
cet ouvrage. D’ailleurs certains cas de figure présentés dans les chapitres pré-
cédents ont pu paraître ou improbables (pour l’agression) ou élémentaires (pour
la riposte proposée) : ils n’ont été retenus que pour permettre votre familiarisa-
tion avec des techniques fondamentales d’évasion, de clés ou de frappes et
vous mettre en confiance dans le cadre d’en entraînement que vous aurez entre-
pris avec un partenaire jouant le rôle de l’agresseur. Rien d’inutile, donc.
Mais attention : le pire ne peut jamais être exclu. Et il faudra ce jour là aussi
être prêt. Il est certain que « l’homme avisé ne se trouve jamais sur les lieux d’un
combat ». La réalité cependant est parfois incontournable. Même si rien dans
votre manière de vivre ne vous prédispose à vous trouver un jour dans une « zone
à risque », rien non plus ne vous met définitivement à l’abri d’une situation inver-
se : le danger peut sans crier gare venir vous chercher même dans l’espace que
vous croyez protégé de votre vie quotidienne et tranquille. La brutalité d’autrui,
l’intention de nuire jusqu’à des conséquences qui peuvent être létales, avec une
détermination froide qui sera votre premier élément de surprise, peuvent faire
irruption dans votre vie avec la rapidité et la violence d’un éclair par temps sec…
L’auto-défense n’est jamais un jeu. Ce jour là encore moins. Voici quelques
exemples de situations et de réactions, qui ne sont pas toujours fondamentale-
ment différentes de celles qui vous ont été suggérées dans les pages précé-
dentes, mais qui auront à ce niveau, la couleur du danger absolu, au préjudice
ultime, et de la lutte décisive pour la survie. Il n’y a plus qu’une alternative :
vaincre ou confier la suite à la chance… Le meilleur conseil que l’on puisse alors
vous donner est de ne compter que sur vous-même et de vous battre avec
l’énergie du désespoir. N’abandonnez jamais ! Accrochez-vous ! La situation est
devenue si extrême que son analyse ne laisse plus place à aucune hésitation :
retournez la violence à sa source ! Vous pouvez le faire…

104
n

VOUS ÊTES SAISI,


FRAPPÉ !
64) COUP DE POING AU VISAGE AVEC SAISIE HAUTE POUSSÉE

262/263 - L’agresseur
vous saisit brutalement
au revers et lève le
poing
264 - Passez votre
bras par-dessus la sai-
sie et, sans chercher à
bloquer, tournez rapi-
dement de toute la
force des hanches
dans la direction du
coup pour déséquili-
262 263
brer l’agresseur.
265 - Appuyez le mou-
vement et attrapez le
poignet adverse de
votre main libre.
Terminez, très naturel-
lement en clé de bras
en pressant du coude
et en levant de la
main.

264 265

105
n Comment réagir dans des situations spéciales ?

65) COUP DE POING AU VISAGE AVEC SAISIE HAUTE TIRÉE

266 - Même situation mais


l’agresseur vous tire à lui.
Passez votre bras au-dessus
de la saisie et parez du coude
levé en tournant le buste dans
la direction du coup.

266

267 - Tournez en sens inverse


en relevant le poignet de l’ad-
versaire tout en appuyant sur
son coude de votre autre
main.

267

268 - Engagez en clé de bras.


L’agresseur lâchera sa saisie
sous l’effet de torsion et vous
pourrez contrôler en descen-
dant son bras devant vous.

268

106
Vous êtes saisi, frappé ! n

66) COUP DE POING AU VISAGE AVEC SAISIE AU CORPS

269 270

269 - L’agresseur vous saisit au niveau (ou par) la ceinture, et vous tire à
lui pour vous frapper. Cambrez-vous et parez des mains en croix, à la ren-
contre du coup.
270 - Frappez rapidement du poing puis revenez à la position en croix…

271

272

271/272 - …pour basculer le bras de


l’agresseur en enroulant son poignet
d’une main (revoir photos 35 et 36)
et en pressant du coude opposé.

273 - Vous pouvez également, à


partir de 271, enrouler votre bras
autour du sien, de l’extérieur vers
l’intérieur et le bloquer au-dessus
273
du coude en le serrant contre vous.

107
n Comment réagir dans des situations spéciales ?

67) COUP DE POING AU CORPS AVEC SAISIE HAUTE TIRÉE

274 - Penchez-vous en avant, recu-


lez le bassin, parez des mains en
croix, de haut en bas.

274

275

275 - Revenez ensuite seulement au


bras qui a saisi, des deux tranchants
de mains placés sur l’extérieur…

276 - … et basculez l’agresseur sur


une torsion de bras que vous pou-
vez renforcer d’une main en flexion
276
forcée.

108
Vous êtes saisi frappé ! n

68) COUP DE GENOU AVEC SAISIE TIRÉE

277 278

277 - L’agresseur, venu très près, 278 - Frappe du poing à l’intérieur


vous a saisi au col et s’apprête à de la cuisse ou, mieux, dans l’entre-
vous empaler en vous tirant à lui, jambe au cours d’un mouvement
sur son coup de genou. Portez- fauchant de l’intérieur vers l’exté-
vous à la rencontre du coup pour rieur qui déséquilibre l’agresseur en
l’intercepter à son stade initial, tout lui écartant sa jambe dans le même
en reculant le bassin, et parez des mouvement.
avant-bras placés en croix, au-des-
sus du genou.

279 280

279/280 - Si vous êtes assez près, vous pouvez contrer aussitôt d’un
coup de poing de bas en haut tout en maintenant la position en parade
de l’autre avant-bras.

109
n Comment réagir dans des situations spéciales ?

SE RAPPELER…

…qu’une saisie brutale pro-


voque un réflexe inhibiteur qui
focalise votre attention sur elle
et non sur le danger réel qui
peut suivre sous forme d’un
coup : ignorez la au moins jus-
qu’au moment où vous êtes cer-
tain d’avoir paré ou esquivé ce
dernier.

110
n

VOUS ÊTES FRAPPÉ,


AVEC UNE MATRAQUE !

69) COUP DE HAUT EN BAS


283 - Portez-vous à
la rencontre du dan-
ger (reculer serait
vous placer dans la
zone de trajectoire
finale de l’extrémité
du bâton, là où il arri-
ve en pleine vitesse,
donc puissance) tout
en parant d’un avant-
bras le bras de
l’agresseur et en lui
283 284 portant un coup de la
main opposée.
284/285 - Enroulez
de votre bras celui de
l’agresseur, serrez à
vous, tout en faisant
un nouveau pas vers
son extérieur et en
frappant une secon-
de fois pour le jeter
en arrière.

285

111
n Comment réagir dans des situations spéciales ?

70) COUP FAUCHANT, DE L’EXTÉRIEUR VERS L’INTÉRIEUR

286 - Parez et contrez, fondamenta-


lement, comme dans la situation
précédente, mais tournez le corps
dans la direction du coup, comme
pour vous enrouler à l’intérieur.

286

287

287 - Saisissez le poignet adverse et


rabattez le tout en complétant d’un
coup de coude.

288 - Vous pouvez terminer en


enroulant et en bloquant son bras
contre vous (revoir 285) tout en
déséquilibrant l’agresseur d’un coup
de pied dans le creux de son
288
genou.

112
Vous êtes frappé avec une matraque ! n

71) COUP FAUCHANT, DE L’INTÉRIEUR VERS L’EXTÉRIEUR

289 - Avancez largement sur l’exté-


rieur de l’attaque, sur le flanc de
l’agresseur, et levez les bras en
parades simultanées.

289

290

290 - Rabattez le bras adverse pour


déséquilibrer tout en frappant du
genou en sens inverse.

291 - Concluez par un contrôle en


torsion de bras. Vous pouvez tou-
jours compléter d’un coup de
291
coude.

113
n Comment réagir dans des situations spéciales ?

SE RAPPELER…
…qu’il est très dangereux de se laisser aller au réflexe initial qui consiste
à se reculer devant ce type de menace : ce serait juste déplacer et ampli-
fier votre problème ! Raccourcissez au contraire la distance et anticipez le
plus possible le mouvement de l’arme !

114
n

VOUS ÊTES ATTAQUÉ


AVEC UN COUTEAU !
VOTRE PROBLÈME…
L’agresseur a tiré un cou-
teau… aucun doute n’est
plus permis sur ses inten-
tions. Le danger est absolu.
Vous n’aurez pas une secon-
de chance. Il vous faut être
très rapide, précis, détermi-
né, agressif…
Agissez avec un maximum
de brutalité dans votre ripos-
te ! Il n’est pas forcément
trop tard…

115
n Comment réagir dans des situations spéciales ?

72) COUP DE HAUT EN BAS

294 295

294 - Avancez, parez haut, bras flé- 295 - Revenez de la main qui a
chi, au niveau du coude de l’adver- frappé en position de parade en
saire, tout en frappant du poing au croix…
visage ou du pied dans l’entrejambe.

296 297

296/297 - …pour saisir le poignet armé et rabattre le bras adverse de


l’extérieur vers l’intérieur en pivotant sur votre pied avant le plus loin pos-
sible à l’extérieur, et plaquez au sol. Frappez dans le dos, ou la nuque,
pour faire lâcher l’arme puis l’écarter vivement.

116
Vous êtes attaqué avec un couteau n

73) COUP DE POINTE

298 - Esquivez par pas latéral et


pivot comme pour le coup de
poing direct (revoir photo 150).

299 - Rabattez en saisissant de la


main haute (revoir photo 151) tout en
frappant du coude.

298

299

300 - Frappez d’un coup de genou


le coude de l’agresseur, avec la
300
force capable de lui casser le bras.

117
n Comment réagir dans des situations spéciales ?

74) COUP DE BAS EN HAUT

301 302

301 - Parez des bras en croix, 302 - Écartez vivement d’une main
devant vous, en rejetant le bassin en en vous déhanchant en direction
arrière. opposée et en frappant du coude.
Vous pouvez conclure soit…

304

304 - …soit conclure en torsion de


303
bras classique. Ne pas hésiter à
303 - …en faisant un pas en barra- frapper une nouvelle fois à la nuque.
ge et en coinçant le bras de l’agres- Bien écarter l’arme du corps, éven-
seur tendu en hypertension sous le tuellement avec la deuxième main
vôtre (voir aussi photo 273). qui vient en renfort de la première.

118
n

VOUS ÊTES ÉTRANGLÉ


AU SOL !
VOTRE PROBLÈME…
… vous venez de perdre
l’équilibre au cours des pre-
mières phases de la confron-
tation avec un agresseur et
ce dernier s’est jeté sur
vous, décidé à vous porter
un étranglement. Votre posi-
tion inférieure a de quoi vous
inquiéter, surtout si la dispro-
portion de force entre vous
et lui est flagrante. Il faut
aller vite, car vous allez vous
essouffler rapidement d’au-
tant que la perspective de
l’inéluctable précipite votre
affolement. La situation est
particulièrement traumatisan-
te, surtout si vous venez
d’être jeté brutalement au
sol. Mais rien n’est encore perdu si vous luttez vrai-
ment avec « l’énergie du désespoir »
…Commencez par fermer la bouche, à serrer le men-
ton, à contracter les muscles du cou…

119
n Comment réagir dans des situations spéciales ?

75) SUR LE DOS, JAMBES LIBRES (1)


306 - L’agresseur est agenouillé
entre vos jambes.

307 - Sans vous fixer sur l’étran-


glement, frappez-le à la tête, aux
yeux, sur le nez.

306

307

308 -… et imprimez lui une torsion


en l’attrapant de l’autre main à
308
l’oreille ou, mieux, à la nuque.

120
Vous êtes étranglé au sol n

76) SUR LE DOS, JAMBES LIBRES (2)


309 - Soulagez la prise en
poussant de vos mains ses
coudes vers l’intérieur tout en
le surprenant par une frappe
en ciseaux de vos jambes
dans ses côtes flottantes.

309

310 - Profitez de l’effet de sur-


prise pour rouler et le basculer
d’un côté. Frappez aussitôt.

310

121
n Comment réagir dans des situations spéciales ?

77) SUR LE DOS, JAMBES LIBRES (3)

311 312

311 - Si la manœuvre précédente 312 -… placez un pied contre son


échoue… aine et, une main à la prise, l’autre
au coude du même bras…

313 - …roulez sur le flanc en


appuyant de votre pied et en
recherchant un effet de clé au
313 bras (par torsion classique)

122
Vous êtes étranglé au sol n

78) SUR LE DOS, JAMBES COINCÉES

314 - L’agresseur vous étrangle, à


califourchon au-dessus de vous.
Commencez l’action comme en
307, ou en frappant des poings
dans ses flancs.

314

315 - Frappez du poing au visage


en passant entre ses bras tandis
que vous prenez position de l’autre
main sur l’extérieur de son coude.
315

316 à 318 - Venez de la main placée


à l’intérieur à son poignet et roulez
en appuyant sur le coude.

316

317 318

123
n Comment réagir dans des situations spéciales ?

79) SUR LE VENTRE (1)


319 - Vous êtes à plat ventre et
l’agresseur, à califourchon, vous
étrangle en vous enfonçant le visa-
ge dans le sol. Il faut réagir particu-
lièrement rapidement…

319

320

320 - … en tournant le plus possible


d’un côté en vous recroquevillant : il
faut arriver à introduire la pointe du
coude contre l’intérieur de son
genou tout en pliant et en ramenant
le genou du même côté.

321 - Faites levier, d’un coup sec,


en levant coude et genou, pour rou-
321
ler sur le dos.

124
Vous êtes étranglé au sol n

SE RAPPELER…

...qu’il faut réussir à surprendre en agissant d’un coup sec après avoir
donné l’impression d’abandonner.
...qu’il faut être prêt à parer un coup : rien qu’une gifle, dans la position
où vous êtes, ajoutera au traumatisme que vous subissez.
...que vous dégager ne suffira pas : enchaînez dès que possible d’un
coup dans l’entrejambe, à la gorge, à la nuque, avant de chercher à vous
relever (puis à quitter rapidement les lieux !).

80) SUR LE VENTRE (2)

322 323 324

322/323 - Forcez et ramenez


vos coudes pliés. Engagez l’un
d’eux le plus loin possible sous
votre poitrine et redressez-
vous en vous aidant de l’autre
main.

324/325 - Roulez en finissant


par donner un coup de coude
puis frappez de l’autre poing
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dans l’entrejambe.

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n

TOUT PEUT ARRIVER, MAIS VOUS NE POURREZ JAMAIS TOUT PRÉVOIR !


Il est important, dans votre intérêt, de rappeler ici qu’aucune technique, ni
même, d’ailleurs, aucune arme, ne rend invulnérable. Quel que soit votre degré
d’entraînement, votre connaissance des techniques de défense, ou encore la
connaissance que vous pouvez avoir par ailleurs d’un art martial, vous ne pour-
rez jamais être certain de sortir tout à fait indemne d’une confrontation violente.
La détermination, essentielle, dont vous devrez faire preuve pour sortir d’une
situation conflictuelle qui vous aura été imposée, doit aller de pair avec la justes-
se de l’analyse que vous ferez de cette situation et la prudence dans l’action que
vous serez amené à engager.
Ce qui veut dire, en tout premier lieu, qu’il faut d’abord prendre la bonne déci-
sion: est-il encore possible de tourner le dos à l’agression, en partant, tout sim-
plement (c’est encore possible lorsque celle-ci en reste au niveau verbal, par
exemple) ? Peut-on désamorcer la tension par une attitude calme et un dialogue
réfléchi ? L’enjeu vaut-il la peine de prendre des risques réels (aucune menace
sur un bien matériel, par exemple un portefeuille, ne vaut le risque de perdre la
santé ou pire, la vie) ? Quel est le pourcentage de chances de réussite en ce
moment précis, dans cette situation précise, en fonction des données de l’agres-
sion (un ou plusieurs agresseurs, armés ou non, type d’environnement: suis je
loin d’une possibilité d’être secouru dans ce quartier isolé ou à cette heure avan-
cée de la nuit...?) Il faut rester réaliste. Le courage n’est pas la témérité. Chaque
type de situation est un cas d’espèce, qui exige de votre part une analyse rapi-
de et complète pour que vous puissiez prendre la décision juste, celle que vous
pourrez vraiment assumer jusqu’au bout. Et cela sera d’autant plus difficile en
temps réel qu’il y aura bien des chances qu’une agression fonde sur vous au
moment où vous penserez à tout autre chose, et que cette agression vous paraî-
tra alors particulièrement brutale, rapide, violente, traumatisante, engendrant en
une fraction de seconde un effet de stress absolu. La très naturelle réaction de
panique qui risque fort d’en résulter vous coupera le souffle, altérera votre vision,
désorganisera vos mouvements, submergera vos critères d’appréciation.
Conserver le contrôle de soi dans une telle situation est, à l’expérience, une
faculté rare. Il faudra vous en accommoder et vous y préparer le mieux pos-
sible..Ne comptez alors pas trop sur les autres...Si vous avez pris la décision de
répondre à l’agression (nous partirons cependant toujours du principe que votre
action sera défensive, non agressive : la loi reconnaît le droit à la « légitime défen-
se » non à une quelconque « légitime violence »), faites le avec détermination et
puissance, et ne vous arrêter que lorsque vous contrôlez la situation. Ne doutez
pas de vous. Ne vous reprenez pas. Battez vous. Et surtout ne compliquez pas
inutilement votre action de riposte: appliquez le principe selon lequel, lorsqu’il y

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Tout peut arriver... n

a situation de stress, seuls les mouvements les plus simples auront des chances
de réussir. La complexité est ici à l’opposé de l’efficacité. C’est la raison pour
laquelle on été éliminées de cet ouvrage des formes de défenses trop com-
plexes, par exemple coups ou projections certes spectaculaires mais exigeant
des centaines voire des milliers de répétitions pour être efficaces. Dans la réalité
c’est votre « esprit de décision » qui sera neuf fois sur dix votre meilleure arme
de riposte. Mais n’oubliez pas que l’auto-défense n’a rien à voir avec le combat
de rue...
Lorsque vient le « moment de vérité », gardez présent à l’esprit que :
• c’est vous qui êtes l’agressé et qu’il vous faut vous sortir le plus rapidement
possible de la situation avec tous les moyens qui sont à votre disposition à ce
moment précis et à l’endroit de l’agression. Ne laissez passer aucune chance de
réussir. Vous serez amené, par définition, à porter atteinte à l’intégrité physique
de votre agresseur.Vous devrez lui faire le plus mal possible, au départ, pour le
décourager, l’amener à soumission ou le faire fuir. Ne prenez pas le risque de
tâtonner dans votre action de défense: la moindre hésitation pourra se retourner
contre vous et vous n’aurez probablement plus de seconde chance. C’est qu’une
fois que votre agresseur aura senti votre volonté de résistance il s’y prendra
autrement, plus brutalement, ou sortira un couteau... La première risque d’être
votre seule chance.
• il vous faut aller jusqu’au bout de votre engagement, sans vous détendre ni
physiquement ni mentalement avant d’être absolument certain d’être hors de
danger. Même alors, votre agresseur étant sous votre contrôle ou faisant mine de
fuir (ne le poursuivez pas à moins de vouloir récupérer un bien qu’il viendrait de
vous voler, et restez dans ce cas extrêmement prudent), il convient de rester très
vigilant, prêt à reprendre votre action.
• dès que l’opportunité se présente, il est prudent de quitter le lieu de l’agres-
sion, pour rejoindre le plus vite possible des lieux plus fréquentés, vous engouf-
frer dans un magasin, sortir de l’impasse obscure ou du parking désert.
• il faut se méfier d’un faux sentiment de sécurité: chaque attaque est tou-
jours très dangereuse dans les prolongements insoupçonnés qu’elle peut avoir,
même celle que vous aurez eu (c’est rare) le temps de voir venir.
• l’accident est toujours dû à l’inattention. Un agresseur potentiel n’est pas
forcément celui qui en aura le plus l’air.
• très souvent le passage d’une agressivité latente à l’expression précise de
la violence vient de l’exaspération. Évitez de brusquer, de provoquer d’un mot ou
d’une attitude, de hurler. La sagesse est d’éviter le plus possible (un simple com-
portement intelligent et prudent suffit souvent) les risques de provocation. Ne
recherchez pas les situations de danger.

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n Tout peut arriver...

• l’attaque qui risque de vous être fatale sera la plus inattendue, peut-être
même ne sera-t-elle pas préméditée dans son détail par son auteur.
• une agression peut être précédée d’un court laps de temps pendant lequel
l’agresseur cherche à tester sa victime. Utilisez ce délai pour le jauger vous-
même, avec calme et sans céder à la panique. Faites appel à tout votre sens psy-
chologique. Peut-être pourrez vous encore désamorcer la situation.
• en cas d’attaque par surprise totale, rompez votre inertie par un cri . Non
pas un hurlement d’effroi mais un cri bref et guttural exprimant votre décision. Il
vaincra votre peur et vous lancera dans l’action.
• si vous avez le temps de voir venir l’attaque, il est important de ne pas vous
affoler. Prenez une profonde inspiration puis chassez l’air le plus bas possible,
comme si vous vouliez enfoncer votre abdomen dans le sol. Respirez ensuite
rapidement, en courtes séquences. La peur essouffle. Ne focalisez pas votre
regard sur un point précis de l’agresseur, sauf s’il est armé (il vous sera alors
impossible de faire autrement).
• si vous êtes saisi, le plus efficace est de passer en une fraction de secon-
de à une véritable explosion d’énergie, maintenue jusqu’au bout de l’action.
Même un agresseur qui paraît décidé peut subitement se décourager rien qu’en
sentant une résistance imprévue. S’il rompt, laissez le fuir. Surtout ne le poursui-
vez jamais en terrain désert ou dans un quartier qui lui semble plus familier qu’à
vous.
• une fois la situation bien en mains, il ne faut pas vous laisser entraîner à des
représailles inutiles et condamnables.
• même en cas d’attaque surprise, essayez de garder votre sang-froid: votre
agresseur sera d’autant plus vulnérable qu’il ne s’attend au départ à aucune
réaction sérieuse de votre part.
• il n’est jamais inutile de faire « flèche de tout bois »... : utilisez toutes sortes
d’armes improvisées qui pourraient se trouver à votre disposition, telles que
parapluie, canne, sac, trousseau de clés, livre, chaise,... par contre il est souvent
vain de crier pour appeler au secours...
• enfin, pour tout individu conscient de ses responsabilités, même très
entraîné, n’importe quelle action d’auto-défense posera toujours problème. Mais
ce n’est pas une raison pour vous laisser faire.

Alors, s’il le faut vraiment, battez vous et...bonne chance !

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