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Roland HABERSETZER
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T 80 clés
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X 27, rue Saint-André des Arts - 75006 Paris
Couverture :
Sylvie Galopin
Photos intérieures et de couverture :
Denis Boulanger
Conception et réalisation :
Éditions Amphora
Il y a tout, dans une image, pour qui sait voir… Comme il ne s’y trouve pas
grand chose, pour qui ne fait que regarder… Pire : l’image peut receler tant de
sources d’erreurs pour qui ne l’observe que superficiellement…
Il n’en reste pas moins vrai, cependant, que, comme l’a écrit Boileau au
XVIIe siècle, « ce que l’on conçoit bien, s’énonce clairement »...
Voici donc, après cette réserve faite quant à l’efficacité réelle et durable d’un
premier document de travail, la mise en images de cette « certaine conception
des arts martiaux », depuis longtemps déjà développée dans nos collections
« Encyclopédie des arts Martiaux » et « Budoscopes », dans ces « Cahiers des
arts martiaux », où la priorité a été donnée à une nouvelle forme de lecture et de
transmission d’un message qui reste fondamentalement le même. Sans toute-
fois que les besoins d’une lisibilité plus conforme à notre temps n’affaiblisse le
véhicule d’une Tradition qui mérite plus que jamais de survivre dans nos socié-
tés en manque de valeurs et de projets.
Roland HABERSETZER
Hanshi, 9e Dan Karate-do du Gembukan (Japon)
Tengu-no-michi-no-soke
Contact: roland.habersetzer@tengu.fr
3
Remerciements....
Avertissement...
4
L’auteur
Roland Habersetzer pratique les arts martiaux depuis 1957 et fut l’une des pre-
mières ceintures noires françaises de karaté. Considéré à juste titre comme un
spécialiste des arts martiaux japonais (Budo) et chinois (Wushu), diplômé à des
titres divers en France, au Japon et en Chine, Roland Habersetzer a été nommé
Hanshi au Japon (avec un 9e Dan de Karatedo) en avril 2006, par O-Sensei Ogura
Tsuneyoshi, assorti du titre de Soke (maître fondateur) pour son propre style
« Tengu-no-michi » (la « Voie Tengu »).
Contact : roland.habersetzer@tengu.fr
5
Du même auteur
aux Éditions Amphora…
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Sommaire
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Comment réagir dans des situations spéciales ...................103
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Lorsque l’agression est incontournable…
Personne n’est à l’abri d’une agression ! Cela n’arrive pas qu’aux autres…
Il n’est pas dans mon intention de décliner ici le couplet connu sur ce « monde
de violence » avec lequel, semblerait-il, vous risquez de plus en plus d’être directe-
ment confronté un jour ou l’autre. Mais le monde est ce qu’il est, et les hommes et
les femmes que nous sommes amenés à côtoyer chaque jour dans la rue, les trans-
ports en commun, ou sur les lieux habituels de vie, ou qui peuvent faire intrusion
dans un univers quotidien que nous croyons pourtant bien protégé, n’ont pas tou-
jours à notre égard des intentions pacifiques. On peut en vouloir à votre bien comme
à votre personne, ou encore s’en prendre à quelqu’un qui vous est proche. Cela va
des contraintes physiques, bousculade ou coups, au meurtre, en passant par le vol
et le viol. Triste réalité : tout peut arriver. Et lorsque cela arrive, c’est toujours au plus
mauvais moment : l’effet de surprise est total, la fatigue empêche une réaction coor-
donnée, le blocage psychologique paralyse à l’instant décisif, l’environnement ne se
prête pas à une manœuvre à laquelle vous vous étiez pourtant préparé, vous êtes
soudain envahi par la panique qui vous empêche de prendre la bonne décision…
Alors comment être prêt, au cas où… ? Sans aller jusqu’à vivre, par anticipation,
dans l’obsession d’une agression virtuelle et finir dans la paranoïa ?
C’est que vous n’appartenez pas forcément à cette catégorie de gens qui ont
quelques raisons de croire qu’ils sont davantage à l’abri d’une situation conflictuel-
le (encore que l’impression soit dangereuse, engendrant un faux sentiment de sécu-
rité, qui fait prendre des risques stupides !) : ceux qui pratiquent les arts martiaux,
ceux dont la configuration athlétique a de quoi dissuader les tentatives ordinaires,
ou même ceux qui, de par leur profession, sont porteurs d’objets de dissuasion
allant de la bombe à gaz à la matraque ou à l’arme à feu. Vous devez savoir que la
réponse efficace à une agression de niveau classique, celle qui peut vous sur-
prendre dans un lieu public un jour de cohue, dépend beaucoup plus de la déter-
mination (attitude mentale que vous serez capable de lui opposer au bon moment
que de la panoplie technique (comportement physique) dans laquelle vous irez pui-
ser vos arguments de riposte. Ce qui veut dire qu’il faut d’abord vouloir réagir, vou-
loir ne pas subir… Cet état d’esprit s’est quantité de fois avéré à lui seul suffisant
pour mettre un agresseur en déroute. Bien entendu, le fait de savoir, alors, que vous
avez accès à un bagage de ripostes possibles, renforcera votre refus de l’agression
et votre détermination. C’est cette sécurité là que voudrait vous apporter ce livre.
Tout en attirant votre attention sur quelques points importants dont dépendront à la
fois le déroulement du traitement de la situation (votre gestion de l’agression) et les
conséquences qui suivront (votre responsabilité dans la réponse donnée à l’agres-
9
n Lorsque l’agression est incontournable...
sion). Soyez sûr de ne rien prendre à la légère avant que de vous laisser emporter
dans le feu de l’action…
Il est souvent possible d’éviter une confrontation. Il suffit d’un minimum de vigi-
lance, qui vous fera repérer à temps un possible danger (changer de trottoir pour
éviter un individu dont le comportement vous paraît louche ou un groupe suspect,
contourner une cohue, regarder de temps en temps autour de soi, derrière soi, ou
dans une surface réfléchissante telle une vitrine, sont des réflexes simples et avi-
sés), surtout lorsque vous pénétrez dans une zone où les probabilités de risques
augmentent (quartier désert, ou encombré de groupes « en attente », rame de métro
peu occupée, parking où l’on arrive les bras chargés d’emplettes, tunnel piétonnier,
types de risques augmentant en flèche dès la tombée de la nuit), pour désamorcer
une situation qui peut se tendre soudainement : ne rasez pas les murs, écartez vous
des portes cochères et des piliers, contournez largement les angles, évitez les
zones sombres, rejoignez un compartiment de train occupé, déplacez vous avec
naturel… Mais cessez de pensez que vous êtes invisible et que par conséquent il
n’arrivera certainement rien, ou, à l’opposé, ne vous promenez pas ostensiblement
avec un « profil haut », qui attire l’attention (faire du bruit, montrer comme le sac que
vous traînez est lourd, balancer à bout de bras votre attaché-case en cuir, provo-
quer par l’attitude ou le regard, vous arrêter pour entamer un dialogue alors que
vous voyez bien que l’on en profite pour vous entourer,…). Tout cela procède de
l’élémentaire bon sens.
Et puis il y a, fort heureusement, de nombreux cas d’agressions bénignes,
venant de délinquants occasionnels, tentant simplement la chance. On peut y
mettre fin sans être un expert d’arts martiaux, rien qu’en résistant ou en criant pour
alerter et faire peur. Il est par contre certain qu’il existe des types de situations autre-
ment plus dangereuses : lorsqu’un agresseur décidé (voire drogué) est prêt à ne
reculer devant rien pour parvenir à ses fins. Il frappe, cherche à mutiler avec une
lame, n’a aucun scrupule à provoquer un préjudice extrême. C’est alors la lutte pour
votre survie. Sachez toutefois qu’elle ne vaut la peine d’être tentée, avec toute
l’énergie du désespoir, que lorsqu’il ne vous est plus possible de fuir, même en lais-
sant votre portefeuille, votre sac, vos clés de voiture. Rien n’est encore perdu
certes, mais tout peut arriver, à vous comme à votre agresseur si votre riposte est
efficace. Il y a alors un risque réel, qu’il ne faut prendre, raisonnablement, que si l’at-
taque et ses prolongements sont incontournables. Rappelez vous cependant qu’au-
cun bien matériel ne justifie qu’on le défende au prix d’une vie, que ce soit la vôtre
ou celle de l’agresseur. Et qu’il faudra justifier par après aux yeux de la loi tout déra-
page éventuel : la notion de légitime défense implique une riposte dosée, immédia-
te et proportionnée à l’attaque. L’acte ne doit jamais dépasser son but… En auto-
défense aussi il vous faudra faire preuve de maîtrise de soi, en totale responsabili-
té, afin que l’efficacité que vous êtes en droit d’avoir et dont vous pourrez avoir fait
preuve ne finisse pas par se retourner contre vous…
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Vos plus
…UNE STRATÉGIE
Une agression est toujours quelque chose de très sérieux. Ne laissez rien au
hasard. Il vous faudra de la volonté, du réflexe, du coup d’œil, de la décision ins-
tinctive s’appuyant sur un minimum de bagage technique et de forme physique.
Une faille dans votre action, une fois que vous vous êtes lancé dans votre défense,
et vous risquez d’être perdu. Laissez donc planer le doute sur vos capacités de
réaction jusqu’à l’instant précis où vous vous décidez à les mettre en action.
N’adoptez pas une garde de combat, qui mettrait l’agresseur potentiel en garde :
plus ce dernier croira en sa réussite, plus vous aurez de chance de le surprendre et
de réussir. Agissez avec un objectif précis : desserrer une étreinte, vous dégager,
bloquer ou esquiver un coup, vous donner du temps pour gagner un endroit où vous
serez plus en sécurité, interrompre l’agression par la force retrouvée de votre dis-
suasion (verbale ou physique), etc... Adaptez-vous rapidement à l’évolution de la
situation, sans vouloir aller à tout prix jusqu’au bout de ce que vous aviez initiale-
ment prévu et qui pourrait rapidement devenir un piège. Agissez en fonction du
degré avec lequel vous êtes menacé : la saisie d’un bras, dans le but de vous impo-
ser l’immobilité et le début d’une conversation, même si vous ne le souhaitez pas,
n’a rien à voir avec la volonté clairement affichée de vous planter un couteau dans
l’abdomen… Dans le premier cas, un simple dégagement et la volonté exprimée de
ne pas vous laisser faire suffira la plupart du temps. Dans le second cas il faudra
engager l’action sans aucun souci de ménagement. Mais dans l’un et l’autre type
de situation, allez toujours jusqu’au bout de votre action ! N’oubliez jamais que ce
qui vous arrive est devenu votre seul problème et que, sauf coup de chance tou-
jours bon à saisir, c’est votre problème à vous seul…
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n Vos « plus » : un état d’esprit, une stratégie, des « armes naturelles »
…DES ARMES
« NATURELLES »
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Vos « plus » : un état d’esprit, une stratégie, des « armes naturelles » n
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n Vos « plus » : un état d’esprit, une stratégie, des « armes naturelles »
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Vos « plus » : un état d’esprit, une stratégie, des « armes naturelles » n
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n Vos « plus » : un état d’esprit, une stratégie, des « armes naturelles »
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Vos « plus » : un état d’esprit, une stratégie, des « armes naturelles » n
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n Vos « plus » : un état d’esprit, une stratégie, des « armes naturelles »
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n
Comment répondre
à une attaque
survenant dans votre
champ visuel
(attaques frontales)
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n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel
L’agression vient de face, ou vous avez eu le temps de lui faire face. Vous
avez peut-être même eu le temps de la voir venir, de voir se préciser la mena-
ce… quelqu’un dont le comportement vous est apparu bizarre, ou qui vient
droit sur vous, ou dont le regard porté sur vous vous est apparu comme un
signal d’alarme… un bruit de course ou de pas rapides… un reflet dans une
vitrine… Vos sens sont brutalement en alerte. Cela peut n’être qu’une impres-
sion, quelque chose qui va revenir très vite à une situation normale, mais mobi-
lisez immédiatement toutes vos facultés physiques et mentales et vous ne
vous relâcherez que lorsque tout danger vous paraîtra, vraiment, écarté.
Détecter une menace avant qu’elle n’entre dans sa phase exécutoire est affai-
re de vigilance d’instinct (le « feeling »), une faculté qui vous permet de prendre
une longueur d’avance sur l’agression…
Analysez rapidement la situation : à quelle distance est le danger, avez-vous
encore le temps de bouger, faire diversion, vous soustraire, rejoindre un espa-
ce de sécurité (lumière, passants), y a-t-il quelque chose qui pourrait servir
d’écran entre vous et la menace ? En quoi consiste exactement le danger ?
l’agresseur est-il armé ? sa taille ? son gabarit ? sa détermination ? S’agit-il de
s’en prendre à votre sac ou votre mallette, vous empêche-t-il simplement de
passer, ou est-il en train d’essayer de vous frapper ? Dans quel état vous sen-
tez-vous, à cet instant précis, pour faire face ? Votre tenue vestimentaire, par
exemple, ne va-t-elle pas limiter certains des mouvements possibles ? Une
importante clé de réussite de votre action de défense réside dans l’apprécia-
tion quasi-instantannée des paramètres en présence.
Enfin, lorsque vous aurez porté ce jugement, n’y revenez plus, et agissez,
sans plus attendre, avec force et détermination. Jusqu’à la sortie de la situa-
tion conflictuelle. Quitte à vous expliquer après coup sur vos choix, ou à pas-
ser pour quelqu’un à qui on aurait simplement voulu faire une farce et qui n’a
pas eu le sens de l’humour ...Dans la réalité qui peut être, hélas, quotidienne,
vous ne pouvez pas vous permettre d’hésiter la plus petite fraction de secon-
de sur l’authenticité d’une menace qui vient d’entrer dans sa phase terminale.
Vous ne pourrez sans doute pas profiter d’une seconde chance…
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n
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n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel
28 - Saisi !
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Vous êtes saisi de face n
31 - Saisi !
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n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel
34 35
34 à 36 - Le mouvement d’enroule-
ment puis de saisie du poignet de
l’adversaire par la main prise,
(situation n° 2, 33).
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Vous êtes saisi de face n
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n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel
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44 - A partir de la situation 3,
41, possibilité de frapper de la
pointe du coude pour amener
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l’agresseur à raison !
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Vous êtes saisi de face n
45 - Saisi !
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n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel
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48/49 - Simplement serrer les coudes et relever les poings, paumes vers
l’intérieur (attaque des pouces de l’adversaire, qui doit ouvrir sa prise).
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Vous êtes saisi de face n
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57 - Frappez éventuellement du
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poing libéré.
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n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel
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Vous êtes saisi de face n
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n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel
65 66
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Vous êtes saisi de face n
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71 - Final en torsion de
bras. Serrez les coudes
vers vous et le bas ! 71
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n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel
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Vous êtes saisi de face n
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n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel
77 78
79 - Accentuez le mouvement en
passant votre jambe droite derrière
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lui et le jeter sur le dos.
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Vous êtes saisi de face n
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80 - Dès que les mains viennent sur 81 - Entamez une rotation en levant
vous, cambrez-vous et venez saisir d’un côté et en tirant à vous de
les poignets par en dessous. l’autre…
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n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel
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Vous êtes saisi de face n
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87/88 - Entamez une rotation vers la droite avec une action sur son coude
comme en 74.
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n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel
90 91
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Vous êtes saisi de face n
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94 - Ignorant désormais ce
bras, votre main haute vient
raffermir par me dessus la sai-
sie de son autre poignet que
vous avez opéré avec votre
main basse. Un coup de coude
au visage est ici possible pour
faciliter votre rotation en sens
inverse et conclure par une tor-
sion de son bras.
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n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel
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96 - Avancez vigoureusement
du pied situé du même côté et
repoussez de votre main haute
au menton.
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Vous êtes saisi de face n
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n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel
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Vous êtes saisi de face n
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n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel
SE RAPPELER…
…. qu’il faut rester près de l’agresseur pour pouvoir utiliser au mieux les
mouvements de rotation de votre corps.
...qu’il faut serrer à vous vos coudes lors des clés (torsion de bras, retour-
nement de main).
...qu’il faut toujours rester souple des genoux, corps stable, en expirant
dans la phase finale d’un mouvement ou pour verrouiller un contrôle.
...qu’il ne faut pas hésiter à placer en enchaînement plusieurs coups frap-
pés pour obtenir un temps de relâchement de l’agresseur et à recommen-
cer si nécessaire en cours d’action.
...qu’il ne faut pas vous laisser aller à une épreuve de force pure : rusez,
feintez frappez à nouveau
...qu’il est toujours plus efficace de réagir avant qu’une prise ne soit tota-
lement en place.
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n
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n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel
107 - Saisie !
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Vous êtes ceinturé de face n
109 110
109 - Dégagez-vous par une vigou- 110 - …ou des mains au visage de
reuse action du coude… l’agresseur.
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n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel
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Vous êtes ceinturé de face n
114 115
114 - Dès que l’on tente de vous 115 - Enroulez votre bras droit
entourer les épaules, interposez un autour du bras gauche de l’agres-
coup de genou et repoussez du plat seur (que vous avez fixé de votre
de la main au menton. main gauche au niveau du coude).
116 117
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n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel
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Vous êtes ceinturé de face n
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n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel
SE RAPPELER…
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n
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n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel
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Vous êtes étranglé de face n
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n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel
25) CONTRÔLE
132 133
132 - Reculez une jambe pour vous 133/134 - Effectuez une rotation en
placer de profil et tendre l’agresseur rabattant une main de l’agresseur...
vers vous. Placez un coup de poing
avant.
134 135
...tout en lui croisant l’autre par- 135 - Contrôle sur les deux poignets.
dessus.
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n
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n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel
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Vous êtes frappé de face n
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n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel
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Vous êtes frappé de face n
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146 - Effectuez une forte rotation en sens inverse, comme le ferait un res-
sort brutalement détendu, et donnez un coup au flanc, dans un puissant
mouvement de balayage de votre revers de poing, oblique et de haut en
bas (mouvement coupant).
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n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel
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n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel
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Vous êtes frappé de face n
SE RAPPELER…
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n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel
116
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68
Vous êtes frappé de face n
161
162 - Rabattez la main haute sur la cheville de l’adversaire (il n’est pas
indispensable de saisir) et avancez-vous de profil pour placer un coup de
coude par-dessus la jambe de ce dernier.
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n Comment répondre à une attaque survenant dans votre champ visuel
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n
Comment répondre
à une attaque
survenant hors de votre
champ visuel
(attaques latérales et arrières)
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n Comment répondre à une attaque survenant hors de votre champ visuel
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n
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n Comment répondre à une attaque survenant hors de votre champ visuel
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Vous êtes saisi latéralement n
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n Comment répondre à une attaque survenant hors de votre champ visuel
173 - Saisi !
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Vous êtes saisi latéralement n
176 177
176 - Dès que vous vous sentez 177 - Dégagez vers le haut…
pris, réagissez même sans voir :
donnez un coup de coude et écartez
le pied opposé pour vous stabiliser.
178
179
178 - …et saisissez le poignet de
l’adversaire, en forçant son coude 179 - Vous pouvez le forcer ainsi à
plié vers le haut (voir aussi en 216 et composition ou rabattre son bras
217). vers l’avant, de manière classique.
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n Comment répondre à une attaque survenant hors de votre champ visuel
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Vous êtes saisi latéralement n
SE RAPPELER…
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n Comment répondre à une attaque survenant hors de votre champ visuel
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Vous êtes saisi par l’arrière n
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n Comment répondre à une attaque survenant hors de votre champ visuel
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Vous êtes saisi par l’arrière n
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n Comment répondre à une attaque survenant hors de votre champ visuel
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Vous êtes saisi par l’arrière n
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Vous êtes saisi par l’arrière n
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n Comment répondre à une attaque survenant hors de votre champ visuel
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Vous êtes saisi par l’arrière n
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n Comment répondre à une attaque survenant hors de votre champ visuel
224 225
226 227
226 - Levez la saisie et passez sous 227 - Rabattez des deux mains le
le bras adverse, en venant sur l’ex- bras de l’adversaire en avant, en
térieur. vous redressant derrière lui.
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Vous êtes saisi par l’arrière n
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n Comment répondre à une attaque survenant hors de votre champ visuel
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Vous êtes saisi par l’arrière n
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n Comment répondre à une attaque survenant hors de votre champ visuel
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Vous êtes saisi par l’arrière n
241 242
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n Comment répondre à une attaque survenant hors de votre champ visuel
246/247 - Placez le
tranchant d’une main à
l’intérieur de la prise et
forcez vers l’avant.
245 246 Déhanchez-vous, pas-
sez la tête vers l’arrière
et glissez sous l’aisselle
de l’agresseur.
Redressez-vous derriè-
re lui et rabattez son
bras vers l’avant.
247
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Vous êtes saisi par l’arrière n
249 250
249 - On vous tire par une épaule 250 - Pivotez largement dans cette
vers l’arrière. direction et placez un coup au visage.
251 252
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n Comment répondre à une attaque survenant hors de votre champ visuel
253 - Saisie !
253
254
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Vous êtes saisi par l’arrière n
256 257
258 259
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n Comment répondre à une attaque survenant hors de votre champ visuel
SE RAPPELER…
102
n
Comment réagir
dans des situations
spéciales ?
103
n Comment réagir dans des situations spéciales ?
La majorité des situations conflictuelles peuvent être résolues sans qu’il soit
nécessaire de puiser dans un arsenal de ripostes extrêmes. Il suffit d’un peu de
prudence (avant la confrontation) puis de détermination, de vitesse de réaction
et de quelques techniques relativement faciles à mettre en œuvre (pendant la
confrontation). Toutes choses qui vous sont connues à ce niveau de lecture de
cet ouvrage. D’ailleurs certains cas de figure présentés dans les chapitres pré-
cédents ont pu paraître ou improbables (pour l’agression) ou élémentaires (pour
la riposte proposée) : ils n’ont été retenus que pour permettre votre familiarisa-
tion avec des techniques fondamentales d’évasion, de clés ou de frappes et
vous mettre en confiance dans le cadre d’en entraînement que vous aurez entre-
pris avec un partenaire jouant le rôle de l’agresseur. Rien d’inutile, donc.
Mais attention : le pire ne peut jamais être exclu. Et il faudra ce jour là aussi
être prêt. Il est certain que « l’homme avisé ne se trouve jamais sur les lieux d’un
combat ». La réalité cependant est parfois incontournable. Même si rien dans
votre manière de vivre ne vous prédispose à vous trouver un jour dans une « zone
à risque », rien non plus ne vous met définitivement à l’abri d’une situation inver-
se : le danger peut sans crier gare venir vous chercher même dans l’espace que
vous croyez protégé de votre vie quotidienne et tranquille. La brutalité d’autrui,
l’intention de nuire jusqu’à des conséquences qui peuvent être létales, avec une
détermination froide qui sera votre premier élément de surprise, peuvent faire
irruption dans votre vie avec la rapidité et la violence d’un éclair par temps sec…
L’auto-défense n’est jamais un jeu. Ce jour là encore moins. Voici quelques
exemples de situations et de réactions, qui ne sont pas toujours fondamentale-
ment différentes de celles qui vous ont été suggérées dans les pages précé-
dentes, mais qui auront à ce niveau, la couleur du danger absolu, au préjudice
ultime, et de la lutte décisive pour la survie. Il n’y a plus qu’une alternative :
vaincre ou confier la suite à la chance… Le meilleur conseil que l’on puisse alors
vous donner est de ne compter que sur vous-même et de vous battre avec
l’énergie du désespoir. N’abandonnez jamais ! Accrochez-vous ! La situation est
devenue si extrême que son analyse ne laisse plus place à aucune hésitation :
retournez la violence à sa source ! Vous pouvez le faire…
104
n
262/263 - L’agresseur
vous saisit brutalement
au revers et lève le
poing
264 - Passez votre
bras par-dessus la sai-
sie et, sans chercher à
bloquer, tournez rapi-
dement de toute la
force des hanches
dans la direction du
coup pour déséquili-
262 263
brer l’agresseur.
265 - Appuyez le mou-
vement et attrapez le
poignet adverse de
votre main libre.
Terminez, très naturel-
lement en clé de bras
en pressant du coude
et en levant de la
main.
264 265
105
n Comment réagir dans des situations spéciales ?
266
267
268
106
Vous êtes saisi, frappé ! n
269 270
269 - L’agresseur vous saisit au niveau (ou par) la ceinture, et vous tire à
lui pour vous frapper. Cambrez-vous et parez des mains en croix, à la ren-
contre du coup.
270 - Frappez rapidement du poing puis revenez à la position en croix…
271
272
107
n Comment réagir dans des situations spéciales ?
274
275
108
Vous êtes saisi frappé ! n
277 278
279 280
279/280 - Si vous êtes assez près, vous pouvez contrer aussitôt d’un
coup de poing de bas en haut tout en maintenant la position en parade
de l’autre avant-bras.
109
n Comment réagir dans des situations spéciales ?
SE RAPPELER…
110
n
285
111
n Comment réagir dans des situations spéciales ?
286
287
112
Vous êtes frappé avec une matraque ! n
289
290
113
n Comment réagir dans des situations spéciales ?
SE RAPPELER…
…qu’il est très dangereux de se laisser aller au réflexe initial qui consiste
à se reculer devant ce type de menace : ce serait juste déplacer et ampli-
fier votre problème ! Raccourcissez au contraire la distance et anticipez le
plus possible le mouvement de l’arme !
114
n
115
n Comment réagir dans des situations spéciales ?
294 295
294 - Avancez, parez haut, bras flé- 295 - Revenez de la main qui a
chi, au niveau du coude de l’adver- frappé en position de parade en
saire, tout en frappant du poing au croix…
visage ou du pied dans l’entrejambe.
296 297
116
Vous êtes attaqué avec un couteau n
298
299
117
n Comment réagir dans des situations spéciales ?
301 302
301 - Parez des bras en croix, 302 - Écartez vivement d’une main
devant vous, en rejetant le bassin en en vous déhanchant en direction
arrière. opposée et en frappant du coude.
Vous pouvez conclure soit…
304
118
n
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n Comment réagir dans des situations spéciales ?
306
307
120
Vous êtes étranglé au sol n
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n Comment réagir dans des situations spéciales ?
311 312
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Vous êtes étranglé au sol n
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n Comment réagir dans des situations spéciales ?
319
320
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Vous êtes étranglé au sol n
SE RAPPELER…
...qu’il faut réussir à surprendre en agissant d’un coup sec après avoir
donné l’impression d’abandonner.
...qu’il faut être prêt à parer un coup : rien qu’une gifle, dans la position
où vous êtes, ajoutera au traumatisme que vous subissez.
...que vous dégager ne suffira pas : enchaînez dès que possible d’un
coup dans l’entrejambe, à la gorge, à la nuque, avant de chercher à vous
relever (puis à quitter rapidement les lieux !).
125
n
126
Tout peut arriver... n
a situation de stress, seuls les mouvements les plus simples auront des chances
de réussir. La complexité est ici à l’opposé de l’efficacité. C’est la raison pour
laquelle on été éliminées de cet ouvrage des formes de défenses trop com-
plexes, par exemple coups ou projections certes spectaculaires mais exigeant
des centaines voire des milliers de répétitions pour être efficaces. Dans la réalité
c’est votre « esprit de décision » qui sera neuf fois sur dix votre meilleure arme
de riposte. Mais n’oubliez pas que l’auto-défense n’a rien à voir avec le combat
de rue...
Lorsque vient le « moment de vérité », gardez présent à l’esprit que :
• c’est vous qui êtes l’agressé et qu’il vous faut vous sortir le plus rapidement
possible de la situation avec tous les moyens qui sont à votre disposition à ce
moment précis et à l’endroit de l’agression. Ne laissez passer aucune chance de
réussir. Vous serez amené, par définition, à porter atteinte à l’intégrité physique
de votre agresseur.Vous devrez lui faire le plus mal possible, au départ, pour le
décourager, l’amener à soumission ou le faire fuir. Ne prenez pas le risque de
tâtonner dans votre action de défense: la moindre hésitation pourra se retourner
contre vous et vous n’aurez probablement plus de seconde chance. C’est qu’une
fois que votre agresseur aura senti votre volonté de résistance il s’y prendra
autrement, plus brutalement, ou sortira un couteau... La première risque d’être
votre seule chance.
• il vous faut aller jusqu’au bout de votre engagement, sans vous détendre ni
physiquement ni mentalement avant d’être absolument certain d’être hors de
danger. Même alors, votre agresseur étant sous votre contrôle ou faisant mine de
fuir (ne le poursuivez pas à moins de vouloir récupérer un bien qu’il viendrait de
vous voler, et restez dans ce cas extrêmement prudent), il convient de rester très
vigilant, prêt à reprendre votre action.
• dès que l’opportunité se présente, il est prudent de quitter le lieu de l’agres-
sion, pour rejoindre le plus vite possible des lieux plus fréquentés, vous engouf-
frer dans un magasin, sortir de l’impasse obscure ou du parking désert.
• il faut se méfier d’un faux sentiment de sécurité: chaque attaque est tou-
jours très dangereuse dans les prolongements insoupçonnés qu’elle peut avoir,
même celle que vous aurez eu (c’est rare) le temps de voir venir.
• l’accident est toujours dû à l’inattention. Un agresseur potentiel n’est pas
forcément celui qui en aura le plus l’air.
• très souvent le passage d’une agressivité latente à l’expression précise de
la violence vient de l’exaspération. Évitez de brusquer, de provoquer d’un mot ou
d’une attitude, de hurler. La sagesse est d’éviter le plus possible (un simple com-
portement intelligent et prudent suffit souvent) les risques de provocation. Ne
recherchez pas les situations de danger.
127
n Tout peut arriver...
• l’attaque qui risque de vous être fatale sera la plus inattendue, peut-être
même ne sera-t-elle pas préméditée dans son détail par son auteur.
• une agression peut être précédée d’un court laps de temps pendant lequel
l’agresseur cherche à tester sa victime. Utilisez ce délai pour le jauger vous-
même, avec calme et sans céder à la panique. Faites appel à tout votre sens psy-
chologique. Peut-être pourrez vous encore désamorcer la situation.
• en cas d’attaque par surprise totale, rompez votre inertie par un cri . Non
pas un hurlement d’effroi mais un cri bref et guttural exprimant votre décision. Il
vaincra votre peur et vous lancera dans l’action.
• si vous avez le temps de voir venir l’attaque, il est important de ne pas vous
affoler. Prenez une profonde inspiration puis chassez l’air le plus bas possible,
comme si vous vouliez enfoncer votre abdomen dans le sol. Respirez ensuite
rapidement, en courtes séquences. La peur essouffle. Ne focalisez pas votre
regard sur un point précis de l’agresseur, sauf s’il est armé (il vous sera alors
impossible de faire autrement).
• si vous êtes saisi, le plus efficace est de passer en une fraction de secon-
de à une véritable explosion d’énergie, maintenue jusqu’au bout de l’action.
Même un agresseur qui paraît décidé peut subitement se décourager rien qu’en
sentant une résistance imprévue. S’il rompt, laissez le fuir. Surtout ne le poursui-
vez jamais en terrain désert ou dans un quartier qui lui semble plus familier qu’à
vous.
• une fois la situation bien en mains, il ne faut pas vous laisser entraîner à des
représailles inutiles et condamnables.
• même en cas d’attaque surprise, essayez de garder votre sang-froid: votre
agresseur sera d’autant plus vulnérable qu’il ne s’attend au départ à aucune
réaction sérieuse de votre part.
• il n’est jamais inutile de faire « flèche de tout bois »... : utilisez toutes sortes
d’armes improvisées qui pourraient se trouver à votre disposition, telles que
parapluie, canne, sac, trousseau de clés, livre, chaise,... par contre il est souvent
vain de crier pour appeler au secours...
• enfin, pour tout individu conscient de ses responsabilités, même très
entraîné, n’importe quelle action d’auto-défense posera toujours problème. Mais
ce n’est pas une raison pour vous laisser faire.
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