Vous êtes sur la page 1sur 25

Retrouver ce titre sur Numilog.

com
Retrouver ce titre sur Numilog.com
PVie-livre0-v3:PVie/livre 0 18/02/09 13:57 Page1

Retrouver ce titre sur Numilog.com

L’ ART SUBLIME ET ULTIME DES

PO I NT S
DE V I E
PVie-livre0-v3:PVie/livre 0 18/02/09 13:57 Page2

Retrouver ce titre sur Numilog.com


PVie-livre0-v4_PVie/livre 0 10/01/2019 17:10 Page3

Retrouver ce titre sur Numilog.com

L’ART SUBLIME ET ULTIME DES

P O I N T S
D E V I E
Centre National Japonais de Recherches
sur les Techniques Guerrières Ancestrales

Katsu Seifuku
Réanimation Reboutage

Ki-ai Geiko Fukushiki-Kokyû


Exercices au « cri de vie » Exercices de respiration
et au « cri qui tue » abdominale profonde martiale

Préface de
Henry Plée Fujita Saiko
10 e dan 10 e dan

BUDO ÉDITIONS
77123 Noisy-sur-École, France
PVie-livre0-v5_PVie/livre 0 18/01/2019 12:14 Page4

Retrouver ce titre sur Numilog.com

CONVENTION D’ÉCRITURE
La transcription des mots japonais suit le système de romanisation Hepburn en usage dans le monde international
et universitaire. Comme pour tous les mots étrangers, cette transcription est reconnaissable par l’utilisation de l’italique.

Certains mots japonais d’usage courant sont francisés. C’est le cas entre autre de samouraï, karaté, judo, aïkido,
kata, dojo, et suivent les règles françaises d’accord. Ces mots peuvent toutefois être présentés dans leur écriture
Hepburn lorsqu’ils sont analysés d’un point de vue étymologique ou lorsqu’ils sont comparés entre eux. Ils s’écrivent
alors samurai, karate, jûdô, aikidô, kata, dôjô et ne sont plus accordés. Les mots liés à la civilisation japonaise
respectent le système Hepburn. C’est le cas entre autre de shôgun et de daimyô.

La transcription des mots chinois, indiens, anglais, allemands ou latins ne suit pas de règles strictes.

L’éditeur remercie M. Roland Habersetzer pour ses dessins de samouraïs présentés aux pages 6, 7, 9, 12, 13,
14, 15, 16, 62, 63, 66, 70, 71, 75, 76, 77, 78, 79, 189, 191, 192, 193, 194, 252, et tirés de son livre Histoires
de samouraïs (Budo Éditions, 2008).

© Budo Éditions, 2004.

Première édition, mars 2004


Deuxième édition, janvier 2005
Troisième édition, mars 2009
Quatrième édition, novembre 2013
Cinquième édition, février 2019

Directeur de collection : Thierry Plée ; texte : Henry Plée ; illustrations : Henry Plée (collection privée) ; corrections : Stéphanie Dejoux ;
mise en page et photogravure : Éditions de l’éveil ; impression et reliure : Book Partners China, Ltd.

1-3256-NIL/BRUN-03.04—2-4878-NIL/BRUN-01.05—3-3000-IP-03.09—4-2000-IP-09.13—5-2000-BPC-02.19

« Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’auteur ou de ses
ayants droit ou ayants cause est illicite. Il en est de même pour la traduction, l’adaptation ou la transformation,
l’arrangement ou la reproduction par un art ou un procédé quelconque. » (Art. L.122-4 du Code de la Propriété
intellectuelle)
Aux termes de l’article L.122-5, seules « les copies strictement réservées à l’usage privé du copiste et non-destinées
à une utilisation collective » et, sous réserve que soient indiqués clairement le nom de l’auteur et la source, les
analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, sont autorisées.
La diffusion sur internet, gratuite ou payante, sans le consentement de l’auteur est de ce fait interdite.

ISBN Édition papier 978-2-84617-048-2


ISBN Édition numérique (pdf ) 978-2-84617-729-0
PVie-livre0-v3:PVie/livre 0 18/02/09 13:57 Page5

Retrouver ce titre sur Numilog.com

Préambule
Selon les statistiques officielles…

Seulement moins de 5 % des victimes en état de mort apparente ou


asphyxiées, sont directement secourues par un médecin.
Les autres 95 % sont donc à la merci du dévouement de leur prochain.
Mais…
Moins de 3 % des sauveteurs potentiels présents tentent d’intervenir
(respiration artificielle, appels au secours).
Les 97 % autres « sauveteurs potentiels présents », se contentent d’at-
tendre les secours… sans même penser à les appeler.
Or…
la plupart de ces victimes avaient une réelle chance de survie si elles avaient
été efficacement réanimées dans un délai ne dépassant pas trois minutes.
Il est donc question de secondes

Ce problème général pourrait se modifier totalement si les millions de pra-


tiquants Occidentaux de Budô étaient initiés aux Katsu et aux Seifuku,
comme au Japon, où tout Budôka actif ou ancien est capable de secourir
immédiatement une victime ou un membre de sa famille « en détresse vita-
le » au dojo, à la maison, au travail, sur les routes, dans la rue, dans les stades,
les piscines, les rivières, en mer, en montagne, ou isolé lors d’une excursion.

Extrait de l’article 63-223-6 du Code Pénal :


Non-assistance à personne en péril (Loi du 13 avril 1954)
Sans préjudice de l’application, le cas échéant, des peines plus fortes, prévues par le présent Code et les lois
spéciales. Quiconque pouvant empêcher par son action immédiate, sans risque pour lui ou pour les tiers, soit
un crime, soit un délit contre l’intégrité corporelle de la personne s’abstient volontairement de le faire est puni
de cinq ans d’emprisonnement et de 100 000 euros d’amende. Sera puni des mêmes peines quiconque s’abstient
volontairement de porter à une personne en péril l’assistance que, sans risque pour lui ou pour les tiers, il pou-
vait lui prêter soit par son action personnelle, soit en provoquant un secours.

Jurisprudences complétant l’art. 223-6


I-4) Le simple conseil de s’abstenir ou d’être prudent ne saurait être considéré comme une intervention sérieu-
se et ne saurait faire échapper dès lors son auteur aux sanctions prévues par la loi (Rec. Dr. Pén. 1949, 43).
II-8) Le délit prévu par l’article 63, alinéa 2 du Code pénal ne peut être constitué lorsque la personne est
déjà morte, mais la répression réapparaît si la personne est seulement mourante et même si l’aide paraît vouée
à l’échec, elle ne doit pas être refusée (JPC 54, II).
II-13) Le péril ne doit pas être présumé mais constaté et il doit s’agir d’un danger grave, imminent, constant et
nécessitant une intervention immédiate (D. 1978, 34).

5
PVie-livre0-v3:PVie/livre 0 18/02/09 13:57 Page6

Retrouver ce titre sur Numilog.com

Préface de maître Fujita


Cet ouvrage comprend une étude physique et physiologique complète
des documents fournis par les ryû (écoles d’arts martiaux ayant un long
passé) du Japon en ce qui concerne les Kyûshô (points vitaux), Gokui
et Satsu-Kappô (rappel à la vie).

Il contient le résumé et les conclusions des études faites par le Centre


National Japonais de Recherches sur les Techniques Guerrières Ances-
trales en ce qui concerne l’authenticité des points vitaux du corps
humain et des méthodes ancestrales de réanimation.

Il donne les repères anatomiques précis et les explications scientifiques


permettant de provoquer des lésions internes à effet immédiat ou retardé,
l’évanouissement ou la mort.

Les conclusions ont été fixées sur la base de très nombreuses expériences
ayant provoqué aussi bien l’évanouissement que la mort des sujets expé-
rimentaux.

Si les points vitaux mentionnés sont touchés ou frappés selon les ins-
tructions données, et si l’on exécute les méthodes de réanimation
telles qu’elles sont décrites, on obtiendra exactement les résultats
indiqués.

Mon vœu sincère est que tous ceux qui s'adonneront à l'étude de cet
ouvrage lui accordent la confiance la plus totale.

FUJITA SAIKO, 10 e dan


14 Patriarche de la Kôga-Ryû
e

de ninjutsu et Satô-Ryû de kenpô


Chef du Centre National Japonais de
Recherches sur les Techniques
Guerrières Ancestrales
N. D : Ce document contient, entre autres, la seconde partie du manuel « Top secret » remis en
1944 aux officiers instructeurs chargés de la formation des corps d'intervention spéciaux de
l'Armée japonaise, corps correspondant aux commandos de l'Armée américaine, qui eurent
tous deux fréquemment à combattre en corps à corps durant les batailles du Pacifique de la
Seconde Guerre mondiale.
En conséquence, nous reproduisons à nouveau la préface de maître Fujita Saiko, avec les pas-
sages concernant le Kappô en caractères gras.

6
PVie-livre0-v3:PVie/livre 0 18/02/09 13:57 Page7

Retrouver ce titre sur Numilog.com

Préface de maître Plée


« L'art sublime et ultime des points vitaux », vous a révélé le Sappô,
l’Art Ancestral japonais de « toucher » les points vitaux d'un ennemi…
pour sauver votre vie.

« L’art sublime et ultime des points de vie » va vous révéler le


Kappô, l’Art de « toucher » les mêmes points vitaux…
pour sauver la vie des autres.

Ces deux ouvrages révèlent donc, pour la première fois, la face noire
(Sappô : « tuer ») et la face blanche (Kappô : « sauver ») du même art
martial « sublime », élaboré à l’époque des « Guerriers combattants »
(710-1584).

L’esprit de Clan l’exigeant, les « vrais » Katsu (rappel à la vie) et Sei-


fuku (remise sur pied) restèrent secrets durant toute l’époque des Bujut-
su (1603-1867) ainsi qu’à l'époque héroïque des Budô (1882-1956),
où les Katsu de dojo étaient révélés, sous serment, aux « Yudansha ».

En Occident, la Tradition fut respectée jusque vers les années 1960.

Malheureusement, l’essor des Budô et l’adoption de « catégories de


poids » firent que l’esprit sportif remplaça peu à peu l’esprit martial ; et,
plus grave, le droit traditionnel de délivrer des « dan » à leurs disciples
ayant été retirés aux Sensei, ces derniers cessèrent de transmettre ces
techniques secrètes.

Si bien que, de nos jours, il est exceptionnel qu’un Budôka ou une


« Ceinture Noire Officielle » soit en mesure de secourir une victime au
dojo ou dans la vie.

Une lacune regrettable et dramatique, que cet ouvrage espère


réparer.

HENRY J. D. PLÉE
10 dan de karaté, 5 e dan de judo,
e

3 e dan d’aïkido, 1 e dan de kendo


Président d’Honneur
de la Fédération Française de Judo, Jujitsu et Disciplines Associées,
de la Fédération Française de Karaté et Arts Martiaux Affinitaires,
et de l’Union Européenne de Karaté

7
PVie-livre0-v3:PVie/livre 0 18/02/09 13:57 Page8

Retrouver ce titre sur Numilog.com

Remerciements

Par inconscience, j’ai souhaité profiter de la publication de la seconde


partie (Katsu et Seifuku) des expériences effectuées par l’Unité 731,
pour les compléter par tout ce que je trouverais de « valable » concer-
nant le KAPPÔ et l’Art Martial ésotérique.
Cette idée (malheureuse ou heureuse, vous en jugerez) a nécessité trois
années de recherches, que je n’aurais jamais pu mener à bien sans l’aide
de mon épouse, d’anciens élèves, d’amis très proches, et les apports d’ou-
vrages spécialisés (que je vais citer, ainsi que les éditeurs, en remercie-
ment) d’où j’ai pu extraire - dans les limites légales - des précisions médi-
cales ou historiques complémentaires, ainsi que quelques illustrations.

Je tiens donc à remercier :

Pour leur collaboration active, leurs conseils de présentation et leurs


suggestions :
Mon épouse Léa Plée-Jabri,
Mon fils Thierry Plée, l’éditeur.

Pour les compilations et les corrections des « bon à tirer » , mes élèves
et amis :
Raoul Battarel, Dr Jean-Yves et
Gwenaelle Le Goff, Abderrachid Abdessemed,
Frédéric Céleste, Frédéric Rubis,
Pierre Portocarrero, Jean-Jacques Sanvert.

Pour l’envoi de documents rares de l’Inde, de Chine et du Japon :


Fabien Sena, Christophe Frugier,
Vincent Pham, Vo Dinh Phuoc.

8
PVie-livre0-v3:PVie/livre 0 18/02/09 13:57 Page9

Retrouver ce titre sur Numilog.com

Liminaire de maître Henry Plée

Si j’en juge d’après le courrier abondant qui m’est parvenu après la parution
de « L’art sublime et ultime des points vitaux », en liminaire de celui-ci, titré
« L’art sublime et ultime des points de vie », qui est en quelque sorte le tome 2,
je pense que vous aimeriez en savoir plus sur moi et à la suite de quel chemi-
nement j’ai été amené à me passionner pour le Kappô.

En guise de brève auto-biographie, sachez que je suis né en 1923, à Arras


(« chef lieu du Pas de Calais »). Toute la région ayant été dévastée lors de la
Première Guerre mondiale, lorsqu’en 1940 les troupes du Reich déferlèrent en
Belgique (la « Blitz Krieg »), mon père décida de fuir « vers le sud ». Tombés
en panne d’essence à Toulouse, nous y sommes restés. Je me suis inscrit à la
faculté de médecine. Mais, un an et demi après, j’ai décidé « pour raisons per-
sonnelles » de m’inscrire aux Beaux-Arts, où j’ai remporté le prix de sélection
pour le Prix de Rome de sculpture. « Résistant », j’ai été arrêté au Col d’Aspet,
en juin 1944 (je faisais passer en Espagne des aviateurs tombés en France).
Interrogatoires de la Gestapo, avec simulacre d’être fusillé. Internement à la
prison St Michel, puis regroupement à la Caserne Cafarelli, avec 200 « résis-
tants » et « Juifs », pour être déportés, lorsque le « débarquement » nous a sauvé
de justesse. Croyez-moi, ces événements fortifient plus le mental et la séréni-
té… que le Zen. En août, nous sommes montés à « Paris libéré ». Bien qu’ayant
perdu près de 20 kg en prison, dès septembre 1944 je me suis inscrit au Judo
Club de France. Ce qui fait que je suis également l’un des 100 pionniers du
judo français. Lorsque j’ai été gradé Yudansha, mon Sensei, Jean Beaujean, m’a
initié aux Katsu de dojo, selon la Tradition encore de règle à cette époque
héroïque du judo.

En 1950, Maurice Philippe dirigea un « cours de médecine judo », qui me


passionna tellement en tant qu’ancien étudiant en médecine, que j’ai souhaité
réunir tous les ouvrages traitant de la réanimation et du reboutage. C’est alors
que j’ai constaté, avec étonnement, que le nombre de livres traitant des acci-
dents sportifs était très restreint, mais qu’en ce qui concernait la réanimation
manuelle… il n'y avait rien de sérieux et absolument rien sur les Katsu.

Aussi, lorsque je me suis rendu au Japon, à la fois pour mes affaires (je gérais
trois sociétés) et pour visiter des maîtres de Budô, mon intention était de rap-
porter tous les ouvrages existant en japonais sur le Kappô. Or, chaque fois que

9
PVie-livre0-v3:PVie/livre 0 18/02/09 13:57 Page10

Retrouver ce titre sur Numilog.com

je demandais à un maître de judo ou de karaté s’il pouvait m’indiquer des titres


d’ouvrages sur les Katsu et les Seifuku, il me répondait, avec un regard ironique
qui en disait long, « le Kappô est un enseignement secret, uniquement trans-
mis oralement de maître à disciple, en conséquence trouver au Japon des livres
le révélant est impossible ». Et, effectivement, tous les libraires de Tokyo,
d’Osaka et de Kyoto me firent la même réponse… avec le même regard.

J’en avais fait mon deuil, lorsqu’un grand maître de Karaté Shito-Ryû, Cho-
jiro Tani, qui m’hébergeait à Osaka, m’offrit solennellement à mon départ un
vrai « Trésor de Guerre », le manuel de l’armée japonaise sur le Sappô et le
Kappô. Peu favorable aux « ultras nationalistes » au pouvoir à cette époque, il
prenait un risque énorme (et moi aussi) car ce document était à la fois « top
secret » et « tabou ». En effet, il réunissait les conclusions des expériences effec-
tuées sur plus de 10 000 prisonniers dans l’Unité 731, en Mandchourie, et le
Japon tentait de jeter un voile sur ses « crimes de guerre ».

Comme vous l’avez compris, ce liminaire est surtout destiné à rendre hom-
mage à feu Chojiro Tani (1921-1998), grâce à qui j’ai pu révéler, pour la pre-
mière fois, le Sappô et le Kappô. Vous comprendrez que je ne pouvais lui rendre
cet hommage qu’après son décès.

Il est tellement commun d’oublier ce que l’on doit à son premier professeur,
aux anciens, à ses parents ou à ses amis, que je vous assure qu’il m’était réelle-
ment pénible de faire partie de ces ingrats, par devoir de réserve.

10
PVie-livre0-v3:PVie/livre 0 18/02/09 13:57 Page11

Retrouver ce titre sur Numilog.com

Pourquoi cet ouvrage sur les Katsu et


sur les Seifuku est unique au monde
Vous ne pourrez réaliser la valeur exceptionnelle de cet ouvrage sur le Kappô,
« L'art sublime et ultime des points de vie », que lorsque vous aurez pris connais-
sance des événements historiques qui suivent.

Durant la Première Guerre mondiale (1914-1918) 1, le Japon se plaça intel-


ligemment du côté des « Alliés », contre l’Allemagne. Son statu quo fut récom-
pensé, au traité de Versailles, comme le Japon l’espérait depuis des siècles. Par
ce traité, la Chine fut forcée à céder au Japon une grande part de sa souverai-
neté (les fameuses « 21 demandes », exaucées).

En 1931, le gouvernement « ultra-nationaliste » japonais entreprit d’annexer


la Chine, en profitant des divisions internes entre « les communistes » (Mao
Tse Tung) et « les nationalistes » (Chiang Kai-Shek).

En conséquence, les troupes japonaises occupèrent la Mandchourie, avec la


bénédiction de l’Occident, et justifièrent leur présence en mettant sur le trône
de « l’État fantoche du Mandchoukouo » le « Dernier Empereur de Chine »,
Puyi (1906-1967) 2. Passons sur ces événements que vous pouvez retrouver,
plus développés, dans de nombreux ouvrages historiques, ou tout simplement
dans les dictionnaires ou dans le Quid.

Notons au passage que plusieurs des Grands-Maîtres japonais d’arts mar-


tiaux célèbres occupèrent, en Mandchourie puis en Chine, des postes « pas très
clairs » et qu’ils y furent techniquement influencés par les techniques chinoises
martiales.

1. Environ 5 millions de morts au total, tous belligérants confondus… et entre 25 et 40 millions de victimes (chiffre Ishii Shiro
exact encore mal connu) dans les 18 mois qui suivirent, pour cause d’épidémie de « Grippe Espagnole ». Évoquons
également « la grippe asiatique » en 1957 = 70 000 morts ; « la grippe de Hong-Kong » de 1968 = 31 000 morts ; de
1977 = 32 000 morts, et « la pneumonie atypique » (SRAS) de 2003. Il a été évoqué la possibilité d’actes de terroris-
me bactériologique, mais l’« influenza virus », a la faculté de muter facilement, après passage sur des variétés aviaires
(oiseaux, canards notamment, dont la température corporelle normale correspond à une fièvre chez l’homme), puis
hébergé par le porc (le plus proche de l’homme pour les greffes d’organes, mais le problème est précisément les virus
inconnus qu’il héberge). Cependant « la grippe du poulet » de 1997, à Hong-Kong, a montré que certains virus
aviaires pouvaient être directement transmissibles à l’homme.
2. Un film retraça la vie de Puyi, sous ce titre. Dernier descendant de la dynastie des Qing, il régna sur la Chine de
1908 à 1912 lorsqu’il fut contraint d’abdiquer lors de la proclamation de la République de Chine (président Sun-Yat-
Sen, « Père de la révolution chinoise »).

11
PVie-livre0-v3:PVie/livre 0 18/02/09 13:57 Page12

Retrouver ce titre sur Numilog.com

L’immensité de la Chine ne se prêtait pas à une occupation aisée. À l’image


des Mongols, la terreur fut choisie (Exemple : à Nankin, décapitation de
250 000 habitants, le 13 décembre 1937).

Pour faire face à l’invasion de l’armée Nippone, qui lui paraissait invincible,
la Chine décida, en 1935, d’empoisonner les points d’eau avec des bacilles de
la dysenterie et du choléra. Six mille soldats japonais et deux mille chevaux
étant morts en moins d’une semaine, l’État Major japonais décida de favoriser
les recherches pour la mise au point de vaccins protégeant l’armée japonaise
contre ces bacilles.

Puis, sur la suggestion du professeur Général Shiro IISHI, la « guerre bacté-


riologique » fut envisagée (Dysenterie, Typhus, Peste, Choléra, Tétanos, Botu-
lisme, etc.).

En 1935, des « unités de recherche » furent donc créées dans des camps de
prisonniers chinois situés en Mandchourie ; et des expérimentations à grande
échelle furent faites sur ces prisonniers, ainsi que sur la population chinoise
(par brouillards toxiques aériens : 8 tonnes de bacilles par mois !).

Des expériences concernèrent également la réfrigération du corps humain et


les greffes d’organes (qui seront reprises en Allemagne par le professeur méde-
cin nazi, Mengele, vers 1943, et qui ouvriront la voie, après guerre, aux opé-
rations à cœur ouvert et aux greffes d’organes).

En 1944, la Guerre du Pacifique tournant à l’avantage des États-Unis, des


recherches portèrent également sur la vérification des points vitaux ancestraux.
Le but était de rendre plus efficaces les Commandos japonais qui devaient
affronter leurs homologues américains. En même temps, ces unités de
recherche vérifièrent l’efficacité des procédés de « réanimation » traditionnels
(Katsu), et ceux de « remise sur pied » (Seifuku).

La plus grande de ces « unités de recherche », fut l’Unité 731.

Ultra-moderne, étalée sur 12 hectares à Pingfan, au centre de la Mandchou-


rie, cette Unité 731 centralisait également les résultats des expériences effec-
tuées dans les autres unités. Elle employait 3 000 scientifiques qui disposaient
d’un échantillonnage idéal de « cobayes humains » (qu’ils désignaient sous le
nom de maruta, littéralement « bouts de bois ») et représentant, pour la pre-
mière fois, les trois principales « races » du globe = la « jaune » dite « mongo-
loïde », constituée de prisonniers chinois ; la « blanche » dite « caucasienne »,
prisonniers américains et anglais ; la « noire » dite « négroïde », les prisonniers
afro-américains.

Sur le plan expérimental scientifique, disposer d'un tel échantillonnage pour


expérimenter l’efficacité des « Techniques Guerrières Ancestrales », telles que
les Atemi 3, les Katsu et les Seifuku, était une opportunité inespérée.

Avant de vous indigner légitimement, replacez-vous cependant à cette

12
PVie-livre0-v3:PVie/livre 0 18/02/09 13:57 Page13

Retrouver ce titre sur Numilog.com

époque où le Japon avait recours aux Tokotai, unités suicides se sacrifiant sur
des torpilles humaines et sur des avions hâtivement fabriqués (« Kamikaze »).

Dans ce contexte, sacrifier quelques dizaines de milliers de prisonniers étran-


gers pour éviter la défaite, ne posait aucun problème de conscience à ces
« samouraïs modernes » (pour le rappeler, tous les officiers portaient un Kata-
na au côté). Notez également qu’aucun Japonais n’acceptait de se rendre. Aux
yeux des chercheurs de ces unités, ces prisonniers étrangers s’étaient « désho-
norés » et ne méritaient aucune compassion 4.

Tant pour les points vitaux que pour les Katsu et les Seifuku, l’« Unité 731 »
adressait les conclusions de ses expérimentations à une Association officielle, à
savoir le « Centre National de Recherches sur les Techniques Guerrières Ances-
trales », qui rédigea un manuel destiné aux instructeurs militaires, et qui com-
muniqua des rapports de recherches aux médecins japonais en exercice.

Une autre Association officielle, le Butokukai, eut pour mission de recon-


naître officiellement les Ryû restées authentiquement martiales et de collecter
les archives (secrètes) que possédaient tous les dojos enseignant un art guerrier
de l'époque des luttes incessantes entre Daimyô (de 700 à 1570).

Dans un grand élan patriotique, lorsque la défaite se profila, toutes ces Ryû
donnèrent copie de leurs archives secrètes. Ce sont ces archives, authentifiées
par expérimentations sur le vif, et les conclusions de l’Unité 731, qui furent
publiées dans « L’art sublime et ultime des points vitaux » (Sappô).

Dans ce volume « L’art sublime et ultime des points de vie », je vais vous don-
ner celles concernant les Katsu et les Seifuku (Kappô).

Vous vous demandez probablement « Comment se fait-il qu’un document


aussi important n’ait été publié qu’après un demi-siècle de silence ? »

Voici pourquoi.

Ainsi que je l’ai dit dans le liminaire, maître Tani m’avait fait cadeau du
manuel « top secret » de l’armée japonaise. Il était exactement l’ouvrage que je
recherchais.

Mais j’ignorais totalement, à l’époque, que ce manuel était la conclusion de


ce que l’on qualifie de « Crime de Guerre » (lorsque, bien évidemment, on est
du côté des vainqueurs…). C’était une violation caractérisée des conventions
internationales de Genève concernant les prisonniers de guerre 5.

3. ATEMI = coups (ATE) sur points vitaux du corps (MI).


4. Selon l’esprit samouraï, être militaire implique l’éventualité d’être tué. En conséquence son destin est de vaincre ou
de combattre jusqu’à la mort. Pour de nombreuses cultures et corps d’armée (La Légion, entre autres), se rendre (en
levant les bras, en tenant le fusil la crosse en l’air, ou un drapeau blanc) et accepter d’être fait prisonnier est un déshon-
neur auquel le vrai guerrier préfère la mort : il n’y eut aucun camp de prisonniers japonais durant la Seconde Guerre
mondiale. Certains militaires japonais, isolés sur des îles, poursuivirent le combat durant plus de 20 ans, refusant
l’idée de capitulation.

13
PVie-livre0-v3:PVie/livre 0 18/02/09 13:57 Page14

Retrouver ce titre sur Numilog.com

J’en avais vite pris conscience lorsque - à mon retour en France - aucun Japo-
nais n’accepta de me le traduire 6. Échaudé par ces refus, j’avais eu l’idée de
photocopier la partie concernant le Kappô et j’avais finalement pu trouver une
traductrice, peu « nationaliste », qui avait accepté d’effectuer cette traduction
difficile.

En 1957, en me basant sur ces traductions, j’avais rédigé un ouvrage d’envi-


ron 500 pages, qui décrivait une quarantaine de Katsu ainsi qu’une trentaine
de Seifuku. Puis j’avais confié mon manuscrit à plusieurs élèves, médecins et
réanimateurs, afin qu’ils me donnent leur avis et corrigent quelques erreurs
médicales éventuelles.

Ils furent passionnés par ce qu'ils apprenaient, corrigèrent quelques fautes de


frappe, mais ils firent des réserves sérieuses sur deux Katsu ancestraux ayant
pourtant prouvé leur efficacité durant… plus d’un millénaire. Il s’agissait du
Shinzo-Katsu, constitué de pressions rythmées du thorax pour « faire redémar-
rer les battements du cœur », et du Aiki-Katsu qui, comme son nom l’indique,
consiste à « transmettre l’énergie vitale de nos poumons, par insufflations en
bouche à bouche et bouche à nez ».

Ces deux procédés de réanimation manuelle étaient inconnus à cette époque


en Occident (voir L’histoire de la médecine-chirurgie et de la réanimation page
25).

En ce qui concerne la pression rythmée du thorax pour « relancer le cœur »


ils furent formels et me dirent qu'il était absolument impossible d'agir sur le
cœur par pressions sur la cage thoracique : « les côtes et le sternum empêchent
d'agir sur le cœur, c'est une fantaisie ». Il faut dire qu’à cette époque pleine
d’audace (séparation des deux hémisphères du cerveau, lobotomie, etc.) le
massage du cœur à pleine main, après ouverture de la cage thoracique, était

5. L’Occident voulut (à son avantage ?…) que la guerre s’humanise. La première Convention de Genève (1864) pro-
tégea les blessés. Celle de St Petersbourg (1968) interdit les armes qui pouvaient aggraver inutilement la souffrance
des hommes dont la mort était inévitable. Celle de Bruxelles (1874) interdit l’emploi du poison ou d’armes blanches
empoisonnées. Ces conventions furent confirmées à La Haye en 1899 (26 États), puis en 1907 (44 États), protégeant
les prisonniers. De 1919 à 1939 plusieurs adoptions de conventions furent ratifiées. En 1925 et 1929, interdiction
de gaz asphyxiants, toxiques, chimiques et bactériologiques + conventions relatives aux blessés, malades, secouristes,
hôpitaux, prisonniers de guerre (les loger avec décence, les nourrir, ne pas les humilier ni les maltraiter etc.). En 1936
les conditions dans lesquelles il était possible de couler les navires de commerce. En 1949 les conventions préexis-
tantes furent révisées et précisées, sur terre et sur mer, et en 1954 on envisagea la protection des civils et des biens cul-
turels en cas de conflit. Ces règles furent plus ou moins respectées entre Européens, et rarement ailleurs. Les pertes
humaines progressèrent : XVIII e siècle 5 millions, XIX e siècle 16 millions, pendant la Seconde Guerre mondiale
65 millions. Après 1945, 35 millions de morts dans une centaine de conflits. Par ordre alphabétique : Afghanistan,
Algérie, Angola, Argentine, Birmanie, Cambodge (4 millions de morts), Colombie, Corée, Éthiopie, Espagne, États-
Unis/Irak, Grèce, Guatemala, Inde/Pakistan, Indonésie, Irak/Iran, Irlande, Israël, Liban, Nigeria, Philippines, Sahara
occidental, Salvador, Soudan, Tchad, Turquie, Vietnam.
6. Vers les années 50, très peu de citoyens japonais étaient à Paris. Les traducteurs étaient rares… et surveillés de près
par l’Ambassade japonaise. Le Japon était occupé et les autorités US n’accordaient que très difficilement une autori-
sation de sortie. Même vers les années 60 sortir du Japon était encore un problème, puisque Tsutomu Ohshima, pion-
nier du Karate Shôtôkan en Californie, était retourné au Japon pour se marier et fut bloqué. Il ne pu ressortir du Japon
que parce que j’ai accepté de signer un contrat d’Instructeur (j’avais oublié cet incident, et c’est en retrouvant récem-
ment ses demandes angoissées, que je m’en suis souvenu). Je l’ai hébergé et financé avec son épouse durant un an et
son aide technique me fut précieuse. Mais s’étant fait remplacer à Los Angeles par Hidetaka Nishiyama il perdit ses
élèves et ses deux dojos.

14
PVie-livre0-v3:PVie/livre 0 18/02/09 13:57 Page15

Retrouver ce titre sur Numilog.com

prôné depuis dix ans, les antibiotiques rendant (presque) inoffensive cette
méthode « sanglante ».

En ce qui concerne le « bouche à bouche », ils furent également formels « l'air


expiré par un homme sort vicié et ne peut oxygéner un patient en syncope, en
outre il aggrave le cas ». Pour me convaincre ils ajoutèrent qu’insuffler de l'air
avait déjà été souvent tenté (avec soufflets), mais faisait éclater les alvéoles pul-
monaires et provoquait des troubles mortels.

Leur conclusion fut : « Ne publiez pas de telles balivernes, vous allez vous
ridiculiser ».

J’étais perplexe. Cependant, admirateur inconditionnel du Japon, et confiant


dans la science des « samouraïs », je suis passé outre. J’ai donné mon manus-
crit à composer par mon imprimeur.

Ma société de publicité et d’édition « A.M.I » (modestement… « Agence


Mondiale d’Information ») avait édité, entre autres, deux Annuaires du judo
international (en langue française en 1948 et bilingue en 1949). Elle publiait
la revue Judo Kodokan (qui parut de 1950 à 1971 7). Cette revue était la tra-
duction bilingue, français-anglais, du bulletin édité en japonais par le Kôdôkan
de Tokyo. Tout naturellement, du fait que « ma revue » était bilingue, j'ai
pensé intéressant de publier, également en bilingue, « mon » Seifuku et Katsu.

J’ai donc rendu visite à mon ami E.J. Harrison, à Londres, qui me traduisait
des articles en japonais du Bulletin du Kodokan. Il accepta de traduire mon
manuscrit, et fin 1957 il me rendit la traduction anglaise.

Début 1958, alors que mon imprimeur avait terminé de composer le manus-
crit français, j’ai adressé le manuscrit anglais à l’un de mes correspondants aux
États-Unis, pour qu’il me trouve un éditeur.

Je n'ai plus eu de nouvelles. Mais, soudainement, deux « découvertes


géniales » en réanimation manuelle furent annoncées. « On » venait d'inven-
ter « le massage cardiaque par pression de la cage thoracique », et « le bouche
à bouche ».

Deux procédés annoncés comme étant « révolutionnaires », et rendant


caduques les procédés manuels en usage.

Coïncidence ou pas, j'étais écœuré, c'est le moment de le dire puisqu'il était


question de cœur. J'ai rangé le tout dans mon grenier.

D'où je viens de le sortir… 45 ans plus tard, vu que les lecteurs de « L’art
sublime et ultime des points vitaux » me réclament avec insistance, depuis 3 ans,
le Tome 2 sur les Katsu et les Seifuku 8.
7. On peut encore se procurer, auprès de la société « BUDOSTORE », 34 rue de la Montagne Sainte Geneviève
75005 PARIS, la plupart des revues « Judo Kodokan » et « Budo Magazine », reliées par années, à des prix extrême-
ment bas. Elles contiennent des souvenirs de maîtres japonais de l’époque héroïque des Budô… qui valent le détour.

15
PVie-livre0-v3:PVie/livre 0 18/02/09 13:57 Page16

Retrouver ce titre sur Numilog.com

Les pages jaunies par le temps, et la frappe irrégulière de ma vieille machine


à écrire, ont causé bien des problèmes à l’ami de Martigues, qui a passé des
nuits avec son « logiciel de reconnaissance de caractères » pour que je puisse le
passer sur mon ordinateur.

Je l'ai entièrement relu, un peu étonné au passage d'avoir été… si avancé à


l'époque. Puis, bien évidemment, je l’ai actualisé dans mon style « Chro-
niques » et je l’ai complété, d’un long chapitre sur la pratique du « cri de vie »
et celle du Fukushiki-Kokyû, la respiration abdominale profonde (aucun ouvra-
ge n’existant en français, sur ces deux enseignements secrets).

Pour toutes ces raisons, je peux vous affirmer que cet ouvrage, sur les Katsu
et sur les Seifuku, est réellement « unique au monde ».

Vous pouvez y faire une totale confiance.

Rien, absolument rien, n’est fantaisiste.

Tous les Katsu et tous les Seifuku décrits dans cet ouvrage ont été expéri-
mentés, vérifiés, et validés dans l’Unité 731. Une sinistre référence, c’est vrai
mais une référence scientifique de grande valeur.

Bonne lecture… et relecture 9.

8. Si le titre « L’art sublime et ultime des points de vie » vous étonne, sachez que le monde de l’édition a certaines
contraintes. Pour les catalogues destinés aux libraires, et pour éviter les erreurs de recherche sur les ordinateurs des
libraires (inévitables si l’on avait indiqué « Tome 2 »), du fait que rares sont les lecteurs connaissant la différence entre
Sappô et Kappô, il était souhaitable de choisir un titre différent. « Points vitaux », était évocateur d’attaques « pour
tuer » (Sappô), et après bien des hésitations nous avons opté pour « Points de vie », plus évocateur de « retour à la vie »
(Kappô).
9. Vous vous souvenez certainement de ce que je vous avais dit à ce propos. Traditionnellement, tout ouvrage d’en-
seignement « profond » doit être relu trois fois. Une fois, pour en avoir une idée, nous sommes quasiment incapables
de citer intégralement, ne serait-ce qu’une seule phrase importante d’un ouvrage que nous venons de lire. Une secon-
de fois, pour qu’il nous imprègne, à cette occasion n’hésitez pas à surligner en orange (en tout cas c’est la couleur que
j’ai choisie) les mots et les phrases qui vous ont touché et que vous ne voudriez plus oublier. La troisième fois, par
plaisir et pour que « ça rentre », surlignez en vert ce qui vous a touché à nouveau. On peut toujours espérer (oui, le
vert). Il semblerait que certains Sages achètent un second livre, lorsqu’ils sont certains d’être tombés sur celui qui allait
être important dans leur vie. Ils lisent ce second livre quelques années après, le surlignant de la même façon (ça devient
vite un besoin, sur ce point il ne faut jamais respecter un livre). Puis ils comparent les surlignages pour juger de leur
évolution. Je n’irai pas jusqu’à vous conseiller d’en acheter deux actuellement, mais reconnaissez que c’est futé un Sage
et qu’ils ne sont devenus ainsi sans sacrifices. Vous ne pouvez savoir le nombre d’amis, à qui j’avais fait une préface,
qui m’ont prié de leur en signer une autre, ils avaient prêté leur livre et on l’avait gardé. Je prends ce larcin comme
un compliment, mais je vous donne un bon conseil : ne prêtez jamais les livres auxquels vous tenez.

16
PVie-livre0-v3:PVie/livre 0 18/02/09 13:57 Page17

Retrouver ce titre sur Numilog.com

Table des matières


page
5- PRÉAMBULE, STATISTIQUES, CODE PÉNAL.
6- PRÉFACE DE MAÎTRE FUJITA SAIKO, 10 e DAN.
7- PRÉFACE DE MAÎTRE HENRY PLÉE, 10 e DAN.
8- REMERCIEMENTS.
9- LIMINAIRE DE MAÎTRE HENRY PLÉE.
11 - POURQUOI CET OUVRAGE SUR LES KATSU ET LES SEIFUKU EST UNIQUE AU
MONDE.

LIVRE PREMIER

Histoire et écrits sur le Kappô, le Katsu-Hô et le Seifuku-Hô.

CHAPITRE I : Histoire de la médecine-chirurgie et de la réanimation.


25 - Introduction à l’histoire de la médecine-chirurgie et de la réanimation.
29 - Avant Jésus-Christ.
31 - Après Jésus-Christ.
34 - Les barbiers et les chirurgiens irritent les médecins.
37 - L’Alchimie ajoute son grain de sel à la médecine.
43 - Essor de l’anatomie en Europe.
48 - En Extrême-Orient.
54 - Histoire de la réanimation manuelle.
58 - Liste des méthodes occidentales de réanimation inventées jusqu’à nos jours.
62 - Concept de la réanimation en Chine et au Japon.

CHAPITRE II : Écrits sur le Kappô, le Katsu-Hô et le Seifuku-Hô.


75 - Introduction aux études et recherches sur les Katsu et les étranglements.
80 - Pourquoi ces études ont-elles été faites dans le milieu judo ?
82 - À propos des « Shime » utilisés pour ces expérimentations.

LIVRE DEUXIÈME

Études et recherches sur les Katsu et les étranglements,
effectuées sur volontaires et sur prisonniers condamnés à mort.

CHAPITRE I : Étude officielle sur les Katsu (1951) du professeur Hiroshi Sato, assisté
des docteurs Morikawa et Kusama.
89 - Introduction du Professeur Hiroshi Sato.
91 - Syncope sportive.
94 - Caractéristiques du Katsu.
96 - Expériences sur volontaires.
98 - Voici quelques observations.
99 - Nos conclusions sont que…
100 - Voici le processus généralement suivi par la personne étranglée.
101 - Syncope première et syncope seconde.

17
PVie-livre0-v3:PVie/livre 0 18/02/09 13:57 Page18

Retrouver ce titre sur Numilog.com

102 - Les phénomènes internes.


104 - À propos de l’anoxie.
105 - Fibrillation et arrêt du cœur.
107 - Études des emplacements du corps humain où appliquer les Katsu.
109 - Investigation anatomique et biologique dans les mouvements du thorax et
de la ceinture abdominale.
111 - Influence de la circulation du sang sur la respiration.
116 - Espace mort et cadence des manœuvres.
121 - Attitude à adopter dans les différentes sortes d’inconscience.
129 - La réanimation de l’enfant.
132 - Quels signes indiquent qu’il y a une chance de réanimer la victime ?
133 - Dans les cas suivants, il n’y a plus d’espoir.
134 - Phénomènes constatés sur un cadavre.
135 - Temps limite de rappel à la vie.
136 - À propos des Yudansha qui se font étrangler à titre d’expérience personnelle.
137 - Réanimations tardives.
139 - Respiration sans mouvement respiratoire.
140 - Réserves humaines d’oxygène pour la réanimation.
144 - Asphyxie par écrasement de la cage thoracique et par blessure thoracique
ouverte.
146 - Asphyxie par paralysie des muscles respiratoires ou par hypertonie
musculaire-tétanisation.
147 - Syncope par hypothermie (excès de froid).
150 - Syncope par hyperthermie (excès de chaleur).
154 - Asphyxie par poisons gazeux, fumée, etc.
157 - Asphyxie par intoxication médicamenteuse (suicides, drogues, etc.).
160 - Transport des accidentés, des asphyxiés et des malades.
162 - Transport des hémorragiques.

CHAPITRE II : Recherches expérimentales sur les étranglements (1953).


Par le « Groupe de recherches scientifiques du Kôdôkan », président M. Matsu-
moto 7 e dan et la participation des docteurs : Kusama, Koyoyada, Iyawaki, Mat-
sunosuke.

167 - Introduction.
167 - Modes de recherche.
169 - Modes de mesurage et résultats.
170 - Électroencéphalogrammes.
173 - Électrocardiogrammes.
175 - Expériences sur prisonniers condamnés à mort.
178 - Conclusions.
181 - Quelques réflexions sur Shime.
183 - Autres expériences.
185 - Cas dans lesquels le Katsu doit être évité.

18
PVie-livre0-v3:PVie/livre 0 18/02/09 13:57 Page19

Retrouver ce titre sur Numilog.com

LIVRE TROISIÈME

Généralités pour exécuter les Katsu efficacement

189 - Raisons de la supériorité des Katsu japonais.


196 - Pourquoi oxygéner le cerveau est la priorité des priorités en réanimation.
200 - Ne pas confondre évanouissement, syncope et coma.
206 - Voici pourquoi les yeux donnent une indication précieuse sur la gravité de la
perte de conscience.
208 - Un peu plus sur la perte de conscience.
212 - Pour bien comprendre la respiration et l’essoufflement.
216 - Comment placer la victime en « Position Latérale de Sécurité » (P.L.S).
219 - Comment désobstruer les voies respiratoires d’un homme, d’un enfant ou
d’un bébé qui s’étouffe.
222 - Pour savoir ce qu’est « l’Espace Mort ».
224 - Où tâter le pouls d’un adulte, d’un enfant ou d’un nourrisson.
227 - Différences entre adultes, enfants, bébés, pour exécuter les Katsu.
228 - Précautions à prendre avec les enfants et les bébés.
230 - Attention de ne pas contrarier le retour de la respiration naturelle et des
battements du cœur.
232 - Sur l’importance des soins après la réanimation (Ko-Ryo).
235- Comment faire sortir l’eau des poumons d’un noyé.
239 - Sur l’importance du bilan médullaire (colonne vetébrale et moelle épinière).
241 - Conséquences du « K.O. » et des chocs au cerveau.
246 - À propos de la syncope causée par un coup dans les testicules.
247 - Face à une situation dramatique tous les hommes ne sont pas égaux.
248- Résumé des précautions à prendre impérativement avant, pendant et après les Katsu.
251 - Que faire lorsque la cage thoracique est bloquée en inspiration et en cas de
spasmes ou de convulsions.
252 - Enseignements des anciens.

LIVRE QUATRIÈME

Description des 68 Katsu traditionnels

257 - À propos du dilemme des noms japonais pour désigner les Katsu.
261 - Sur l’importance de choisir le bon Katsu.
266 - Remarques destinées aux Yudansha, aux médecins et… aux autres.
272 - Localisation des points de vie par rapport aux organes et au squelette.

CHAPITRE I : Les 24 Katsu sur victime en position assise.


282 - Avantages des Katsu assis.
287 - Comment asseoir une victime inconsciente.
290 - Description des 24 Katsu sur victime en position assise.

CHAPITRE II : Les 23 Katsu sur victime couchée sur le dos (en décubitus dorsal = D.D.).
367 - Avantages et inconvénients des Katsu en décubitus dorsal.
370 - Description des 23 Katsu sur victime couchée sur le dos.

19
PVie-livre0-v3:PVie/livre 0 18/02/09 13:57 Page20

Retrouver ce titre sur Numilog.com

CHAPITRE III : Les 21 Katsu sur victime couchée sur le ventre (en décubitus ventral = D.V.).
437 - Avantages et inconvénients des Katsu en décubitus ventral.
449 - Description des 21 Katsu sur victime couchée sur le ventre.

LIVRE CINQUIÈME

Description des Seifuku

507 - Les points les plus fréquemment lésés en arts martiaux.


508 - Physiologie de la douleur.
509 - Texte d’introduction par le docteur Garaix.
545 - À propos des entorses, subluxations et luxations.

LIVRE SIXIÈME

Ésotérisme martial, Seika-tanden et Ki-ai

605 - Initiation au niveau de l’ésotérisme martial.


615 - La manipulation est un instrument de victoire.
619 - À propos du « stade de non-retour ».
623 - Ki-ai et Ki-ai Geiko.
627 - Ki-ai Geiko, applications du Ki-ai.
631 - Écrits sur le Ki-ai en 1900 par E.J. Harrison (époque charnière entre les Budô encore
authentiques et les « Budô modernes »).
637 - À propos du Seika-tanden et du « cerveau du ventre ».
645 - Le Sitha-Hara-Geiko (3 exercices pour développer notre respiration abdominale
profonde).
649 - Le syndrome d’hyper-ventilation (S.H.V.).
653 - Preuve des pouvoirs du Ki-ai par maître Nobuyuki Kunishige.
659 - Le Tanden-Bandha-Geiko (4 exercices pour « avaler nos entrailles »).

20
PVie-livre1-v3:PVie/livre 1 13/01/09 11:44 Page59

Retrouver ce titre sur Numilog.com

SCHAEFFER (1903)
VICTIME sur le ventre. Plan dur. Le SAUVETEUR chevauche les cuisses. Expira-
tion par pression sur basses côtes. Inspiration passive par élasticité de la cage
thoracique.

SHARPEY-SCHAEFFER (1904)
VICTIME sur le ventre. Plan dur. Le SAUVETEUR se place au-dessus des cuisses
et appuie sur ses basses côtes pour l’expiration. Inspiration favorisée en levant
les épaules de la VICTIME.

BINET (1905)
VICTIME sur le dos. Compressions latérales sur les côtes inférieures (de la 5 e à
la 10 e) pour l’expiration forcée. Inspiration par élasticité de la cage thoracique.

BEUTHEN (1917)
VICTIME sur le dos, poignets liés. Le SAUVETEUR appuie sur la région de l’épi-
gastre pour l’expiration forcée, puis tire sur les bras pour l’inspiration.

NIELSEN (1918)
VICTIME sur le ventre. Plan dur. Le SAUVETEUR à genoux vers sa tête, presse
dans la région des omoplates pour l’expiration puis soulève les coudes pour
l’inspiration.
Méthode de Nielsen,
expiration, 1918.
SCHAEFFER-NIELSEN (1919)
VICTIME sur le ventre, avec tampon sous le ventre. On appuie sur les basses côtes
pour l’expiration. Un assistant soulève les coudes pour favoriser l’inspiration.

NIELSEN-HEDERER (1920)
VICTIME sur le ventre. Plan dur. Le SAUVETEUR se place vers la tête et presse, pour
l’expiration, dans la région des omoplates, tandis qu’un assistant presse les basses
côtes, en chevauchant les jambes. Inspiration par élasticité de la cage thoracique.

SCHAEFFER-HEDERER (1922)
VICTIME sur le ventre avec tampon sous le ventre. Le SAUVETEUR placé à la
tête, appuie sur les basses côtes pour l’expiration Un assistant lève les hanches
pour favoriser l’inspiration.
Méthode de Nielsen,
HOLGER-NIELSEN (1930) inspiration, 1918.
VICTIME sur le ventre. Le SAUVETEUR à genoux à sa tête. Expiration par pres-
sion sur le dos au niveau des aisselles. Inspiration en levant et en tirant sur les
coudes (armées américaine et soviétique).

OESTERREICH (1930)
VICTIME accrochée debout (en haut d’un arbre ou d’un pylône électrique) ou
assise. Ceinture arrière sur les basses côtes pour forcer l’expiration.

LABORDE (1931)
Tractions rythmées de la langue excitant, par action réflexe, le centre respi-
ratoire et empêchant la langue de « faire clapet » à l’inspiration. Lorsque l’on

59
PVie-livre1-v3:PVie/livre 1 13/01/09 11:44 Page60

Retrouver ce titre sur Numilog.com

sent une résistance à la traction de la langue, un réflexe de déglutition, ou un


hoquet, le retour à la vie est proche. Méthode conservée en tant que complé-
ment : on tire pendant l’inspiration, et relâche un peu à l’expiration.

EVE (1932)
VICTIME sur le ventre, sur un plan dur oscillant. Ou bébé balancé avec les bras.

JELLINEK (1935)
VICTIME sur le dos. Tampon roulé entre les omoplates. Le SAUVETEUR appuie
sur les épaules pour favoriser l’inspiration, puis lève les épaules pour l’expiration.

SCHAEFFER-EMERSON-IVY
VAN HASSELT-SCHULLER
Méthode d’Oesterreich
LABORDE-SYLVESTER
SYLVESTER-HOWARD Variantes des précédentes
SCHAEFFER-EVE méthodes
SYLVESTER-BROSCHE-KOCH combinées entre elles
SYLVESTER-VIGLIANI à usage hospitalier
SYLVESTER-BEUTHEN avec ou sans appareillage.
KOHLRAUSCH-THOMSON
Brancard réanimateur GUICHARD
Méthode KANE

Après 23 années sans innovations (et plusieurs guerres majeures),


voici les techniques « découvertes » en 1958, 1960 et 1962 :

Méthode de Laborde
SAFAR (1958)
VICTIME sur le dos. Insufflations « bouche à bouche » ou « bouche à nez ».

À NOTER que le « bouche à bouche-nez », utilisé depuis 1400 ans au Japon,


fut utilisé en Occident, avec succès « depuis toujours », par certaines sages-
femmes et certains médecins de campagne, pour « déplier les poumons » des
nouveaux nés ne respirant pas spontanément.

KOUWENHOVEN (1960)
VICTIME sur le dos et sur plan dur. « Massage cardiaque externe » par pressions
transthoraciques.

SAFAR - KOUWENHOVEN (1962)


VICTIME sur le dos. « Bouche à bouche » alterné avec « massage cardiaque
Méthode d’Eve
externe ».

LARTIGUE (1962)
semi-assise, reposant sur la cuisse levée du SAUVETEUR. Insufflations
VICTIME

3. Ma mère eut une fille avant moi qui, comme moi, était née « bleue », étranglée par le cordon ombilical. Ma mère
avait refusé la présence d’un médecin accoucheur. La sage femme abandonna la petite sans rien tenter. 8 heures après,
un médecin, qui avait été appelé, constatant que le bébé était encore chaud, déclara « c’est un crime, j’aurais pu la
réanimer » (on était en 1921). Une sage femme de village aurait « déplié » le poumon du bébé.

60
PVie-livre1-v3:PVie/livre 1 13/01/09 11:44 Page61

« bouche à bouche », alternées avec pressions de l’avant-bras sur le thorax pour


favoriser l’expiration.

En cas d'obstruction totale des voies respiratoires, la trachéotomie est le seul


moyen de sauvetage immédiat (un tube est placé dans la trachée, au-dessous de
la pomme d'Adam). C'est une technique très audacieuse remontant à la plus
haute antiquité, deux tablettes égyptiennes datant de 3 600 ans avant J.-C.,
trouvées à Abydos et Sakkarah, la mentionnent. Mais, elle se perd au premier Technique du bouche à bouche
siècle du Moyen Age, après avoir été enseignée dans les écoles de médecine de
Paris, Bologne et Salerne. Ensuite, les chirurgiens l'utilisèrent largement aux XI e
et XII e siècle, puis elle tomba à nouveau dans l'oubli jusqu'au XVI e siècle. Ceci
pour vous indiquer les modes et interdits qui, sans cesse, s'opposèrent à certains
développements (la loi des cycles ?).

Les méthodes de réanimation de type tubage trachéal, avec ou sans respiration en


circuit fermé (poumon d’acier), sont nées pendant la Seconde Guerre mondiale.

Technique du massage cardiaque

Ces deux figures sont extraites d’un traité de soins


d’urgence compilé par un médecin de la cour sho-
gunale en 1790.

61

Vous aimerez peut-être aussi